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MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY
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REVUE CRIFOUE
DE
PALÉOZOOLOG s1E
ET DE PALÉOPHYTOL OGIE.
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. BA l'HER, F. CANU, G. DOLEFUS, H. DOUVILLÉ,
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ.
VINGT-QUATRIÈME ANNÉE
NUMÉRO 1. - JANVIER 1920
»
Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899
qui ne se vendent plus séparément).
Le prix de ja collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr. net, tables comprises.
Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net,
sans les tables.
PRIX DE L’ABONNEMEXT ANNUEL : 15 FRAXCS
PARIS
Chez M. COSSMANN, F'ondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°)
1920
PUBLICATIONS DE M. COSSMAAN
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris. — Le
cinquième appendice ravecLo0Pfprtet St pl rer terre eee Aer 20 fr.
Besstrois/appendices PDLINARNEETÉ UNS en Are pee eee mere 50 Îr
Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916;. Les dix premières livraisons
(chacune avec.ses tables des matières). (La X° livr..25 fr.) ...,,..:,,4.,. 22h fr.
Priside:la APN r SO 2600 p 1 plier nissan ne AU NAN ea SiSunt.
Mollusques focsuiques de (la) Loire-Anférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouesi,
3 VOL ouvVracé Complet avec tables "56; pl entire tAr tree 100 fr.
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc,
Hnanc1l896190%)%6% articles LL DIE TP/eL tire Le ON PR APE RUSe Issinre
1re et 2° tables décennäles de la » Revue Critique » (1897-1916) ,........... 20 fr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. —
ourn-sderGonchyl (1899) 620%p 2 SDIAR RE CCE NAN een SP RNCS nr SU
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl.
O0O OM) 85 D rLO pl ravec/tahle diEvOlNEN EHESS ARR RER Que
Etudes sur le Bathonien de l’Inére. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr.
(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin .................:. Ho bire
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro
(1900-1905) L'ouvrage complet, 5 pl. avec tables 577..." r 02:00. 80 Îr,
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. .........,.. 7 ir. 50
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.$. G. F.
(1902) Ann Sac Sc Alpes-Mar.(1905);8 pl les deux notes een D Îr.
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série
avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) .,.....:......... PS) ire
Lesixièeme article seul: avec 6 pl: et-table- de landie Série nn eee 10 fr:
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. .......:.....,... 3 ir.
Note sur le Callovien de Bricon’(1907), 3 pl. ........................... ie D fr.
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol.
der lO0 TETE MIMpIe LATE ENMEEENRE CMS ARR EN en
A propos de Cerithium ecornucopiæ (1908), 1 pl. in-49 ...................... 3 ir. »0
Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ......... UE 19 fr.
Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1 Eocène des environs de Paris
(1904-1913). L’atlas compl. en 2 vol. in-40, légendes et tables :.::........ 125 ETS
Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ( Mém. Mus. )
Revision des Gastropodes du Montien. 1H /DALTIe MOIS EE PRE (roy. de Brux.)
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40,
HApli 131cartes SUDpL\itTabies CLS CONCIUSIONsS EEE REMPARTS 125 îr.
ATLAS ET po des e enRene eeeess ne ee ete PA UNE SE EI SN DUT
The Moll. of the Ranikot serie. — 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta.
Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 2 fr. 20
Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. $S. G. F. (1917), 8 pl. ........... ee 10 fr.
Etude compar. des Îoss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de L’Isthme
de Panama: lé 8rt /5iplein-80 JournConch ls) CPP Rae 7 fr. 50
Description de quelques Pélée. bradfordiens et call. de Pougues ............... D fr.
Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.).
Règles internationales de nomenelature zoologique, adoptées au Congrès de
Monaco (4918) etlannotées par MCossmanner 22" ceR re eee ee Ce D fr.
Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes .......:............... 10 fr.
Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. À. de Gros-
souvre et M. Cossmann. avec 4pl. foss. :...:.... NOT ENV RTE A CONS EN ATEN 10 fr.
S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe)
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Majoration de 3 p. cent à partir du 1 janvier 1920
REVUE CRETIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
REMÉE CRPRIOUTE
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PALEOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ,
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ.
VINGT-QUATRIÈME ANNÉE
NUMERO 1 JANVIER 1920
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PARIS
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (K°)
1820
REVUE CRITIQUE
DE
mA MrOrOOrOCTE:
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
SOMMAIRE :
Pages
Paléozoologie :
MANMEIÉÉRES, DATE LC. JOICAUd—. _L _ELL_E (
INSECTES pare TE MeuIere. nm Tien. D ts 2 2 A
PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann. , . . . . . . . . . 17
CÉPHATOPODES pal M. LP Eemüine." , 0. en SN Nr et
Paléophytologie, par M. P:Tritel 1.7, ,. Le 0 uw. 34
Rectifications de nomenclature, par MM. L. Joleaud et M. Cossmann . 36
MANOS PECTEURS
A dater du présent numéro, la Revue critique de Paléozoologie et de
Paléophytologie autorise la Revue de Géologie et des Sciences connexes
à incorporer dans ses numéros mensuels le texte des analyses et autres
renseignements bibliographiques qui font l’objet de notre périodique
trimestriel, tout en conservant à la Revue critique son individualité
distincte, son siège à Paris, son programme, ses collaborateurs actuels, ete.
Conclue sans attendre 1922, date des «noces d'argent » ou vingt-
cinquenaire de la Revue critique, cette union a pour but, non seulement
d'éviter tout esprit de concurrence, mais encore d’unir nos efforts com-
muns vers le but scientifique que nous poursuivons en France comme
en Belgique, la recherche de la vérité et la propagation des faits et des
découvertes qui sont de nature à y concourir. C’est avec une pleine con-
france dans l'accueil de nos fidèles lecteurs que nous leur annonçons cette
ère nouvelle de notre existence.
M. CossMANN.
Paléozoologie
Faleozoology Faleozoologia
MAMMIFÈRES
par M. L. JOLEAUD
Boule. M. Les GRorrEs DE GRiMALDI (BAaOUSSÉ-Roussf). Tome [, fascicule
IV : Géologie el Paléontologie (Gn). Imprimerie de Monaco — 1919 — Grand
in-40, 125 pages, 192 PI.
M. Marcellin Boule vient de publher le troisième fascicule de sa belle
Monographie géologique et paléontologique des grottes de Grimaldi. Le
superbe volume grand in-4° de 125 pages el 1? planches en hélogravure,
qui sort aujourd'hui des presses de l'imprimerie de Monaco, traite des
Carnassiers, des Insectivores, des Cluroptères, des Rongeurs, des Oiseaux,
des Reptiles, des Amphibiens, des Poissons et des Invertébrés,
L'illustration y est aussi luxueuse que dans les fascicules précédents.
Dans le texte sont intercalés six nouvelles cartes de répartition des pièces
de Mammifères, toujours fort instructives, Parmi les planches, je signalerai
spécialement une série de vues stéréoscopiques de la dentition du Lapin,
des Campagnols, du Mulot, qui mettent merveilleusement en relief l'extrême
différentiation des détails de la couronne des molaires de ces Rongeurs,
Grâce à l’œuvre de M. Marcellin Boule, la faune quaternaire de la France
méridionale est aujourd’hui la mieux connue de tout le globe. Elle était
particulièrement riche puisqu'elle ne comptlerait pas moins de 46 espèces
de Mammifères.
Le Loup de Grimaldi ne différait pas du Loup actuel, comme d’ailleurs,
semble-t-1l, tous les Loups pléistocènes d'Europe.
Un autre Canidé plus pelit a pu être soit le Chacal, soit plutôt le Loup
indien : Canis familiaris paraît devoir être rayé de la histe des animaux qua-
ternaires de nos contrées.
Les Cuon, qui n'habitent plus que le Nord et le Sud-Est de l'Asie, ont vécu,
au Pleistocène, dans les régions montagneuses de l'Europe centrale et méri-
dionale, y compris la Corse et la Sardaigne. Ces Canidés, descendants des
Daphænus de lOligocène et des Temnocyon du Miocène nord-américain,
seraient venus d'Asie en Europe au Quaternaire.
Le Renard de Grimaldi était le Renard commun et non le R. du Corsac
ou le R. bleu qui ont cependant été observés l'un et l’autre dans des gisements
quaternaires, le premier de l'Europe centrale et orientale, le second, de
l'Allemagne, de la Suisse et de la France centrale.
L’'Ursus arclos de Grimaldi présente deux séries de formes dont l’une le relie
à son ancêtre pliocène U. etruscus, et dont l’autre conduit à l'Ours brun actuel,
« Si l’on tenait à « distinguer » la première par un vocable spécial, on pourrait
SI
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
choisir præarctos.» Ce type archaïque de petite taille a été signalé d'Italie
par Forsyth Major en 1873 sous le nom U. medilerraneus, dont aucune
figure n'avait paru. Je rappellerai que cette dénomination à été emplovée
par Marion, d’après une détermination de M. Forsyth Major, pour désigner
le petit Ours quaternaire du Frioul (Marseille), Bourguignalt avait indiqué,
dès 1868, à Vence, sous le nom U, Pomelianus, un petit Ours, à prémolaires
toutes persistantes, mais 1l ne l'avait pas non plus figuré.
À la forme de faible taille de VU. arclos, caractéristique du Pléistocène
ancien et affine de U, elruscus, s'oppose une forme du Pléistocène récent,
de taille assez forte, appelée généralement U, priscus, mais nommée aussi
U. Bourquignali Lartet, Ù, libycus PouELr. Toutes les transitions existent
entre ces deux types.
L'ensemble des formes de PU. arctos étail répandue dans l'Angleterre,
la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, Malte et l’Algérie.
L'Ours des cavernes de Grimaldi appartient plutôt à la petite race, Cet
animal a prédominé au Pléistocène moven et non au Pléistocène inférieur
comme on le dit géréralement., Sur Ia fort intéressante carte qui illustre le
texte, on voit la himite nord de l'aire d'extension de ce Carnivore, en Europe,
passer par l'Angleterre méridionale et par Odessa, tandis que la Hmite sud
va de Lisbonne à Bari et à Sarajevo. M. Boule considère « la question de
l'existence de l’Ours des cavernes en Algérie comme n'étant pas encore par-
faitement résolue ». Ursus spelæus élail un animal des latitudes moyennes,
Une brève mais fort instructive synthèse de l’histoire paléontologique des
Ours est résumée dans un tableau généalogique qui montre le Lype Ursus
dérivant de la lignée oligo-miocène Cynodon-Cephalogale-Hemicyon-Ursavus.
Au Pliocène 3 phy lums se différerciert, dont ? conduisent aux Ours hmdoux,
Melursus labiatus et Ursus malaganus. Le 3e donne au Pléistocène D rameaux
différents. Ainsi donc le groupe des Ursidés était plus polymorphe autrefois
qu'aujourd'hui. « Quelques rameaux seulement sont arrivés jusqu'à nos
» Jours... Et comme toujours, le représentant le plus puissant de ce groupe
» de Carnassiers, le plus spécialisé des Ours, le plus ours des Ours, est précr-
» sément la forme la plus rapidement disparue. »
La Hyène tachetée est le seul tvpe du Genre représentée à Grimaldi.
On n’y trouve ni la Hyène rayée, ni la Hyène brune, qui dan: le bassin du
Rhône, les Pyrénées, le Portugal sont propres au Pléistocène inférieur.
[est vrai que la Hyène rayée apparaît déjà dans le Forest Bed.
L’aire de répartition de la Hyène des cavernes, telle que l’a reconstituée
M. Boule, s’étendait, en Europe, plus largement que celle de l'Ours des ca-
vernes, Elle allait vers le Nord jusqu'en Angleterre el elle Ne ne au Sud
toute l'Espagne et toute l'Italie.
Un tableau généalogique — très parlant — des Hyénidés fait voir que le
tvpe Hyæna s’est différencié comme le type Ursus vers le milieu des temps
miocènes, Dès le début du Miocène, les 3 rameaux actuels de H. striala,
H. brunea et H. crocula se sont séparés : de remarquables séries de formes
permettent d'en suivre l’évolution pendant tout le Pliocène.
Les Grottes de Grimaldi constituent avec celles de l'Herm, de la Spezzia
et de Pola, les stations l2s plus méridionales où l’on ait constaté la présence
du Glouton, d’après les relevés minutieux entrepris par M. Boule pour l'éta-
he) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
blissement de sa carte, Aujourd'hui Gulo luscus ne descend pas, en Europe,
au-dessous du 600 parallèle. ;
La généalogie du Glouton nous est encore inconnue. Les débris Les plus
anciens qu'on en connaisse ont été recueillis dans le Forest Bed. :
Les grands Chats des cavernes sont, comme l’a démontré M. Boule, des
Lions et non des Tigres, (est de la forme de Vence, Felis leo Edwardsi Boure,
que se rapprochent surtout les ossements trouvés à Grimaldi.
La carte de répartition du Lion des cavernes en Europe est très analogue
à celle de la Hyène tachetée.
Les restes de Panthères abondent à Grimaldi. Leur étude, amsi que
l'examen critique des superbes pièces de la collection Bourguignat trouvée
à Vence, ont permis à M. Boule de démontrer, d’une manière mdiscutable,
l’inanité des nombreuses espèces de Panthères distinguées dans le Pléistocène
par ses devanciers,.
Diverses particularités de felis pardus fossilis établissent une certaine
trarsition entre les Panthères actuelles et le F. pardinensis de Perrier.
I y a là un fait des plus intéressants au point de vue de l’évolution ; il nous
» donne une idée du temps nécessaire à des modifications légères dans la
» morphologie d’un même type passant d'un étage géologique à l'étage
» suivant. Il semble aussi que les Panthères pléistocènes représentent une
» forme plus généralisée et que la différenciation des races actuelles ne soit
» que la conséquence de localisations géographiques plus étroites. »
Les Panthères habitèrent l’Europe centrale et méridionale pendant toute
la durée des temps quaternaires.
Le Lynx fossile de Grimaldi (Felis (Lynx) pardina spelæa)— par la morpho
logie de son crâne et de sa dentition— réalise exactement un intermédiaire :
entre le Lynx du Nord et le Lynx d'Espagne, Aussi suggère-t-11 à l'esprit
critique de lPémivent professeur du Muséum ces réflexions empreintes d’an
profond esprit philosophique et que feront bien de méditer nombre de des-
cripteurs de fossiles : « Aux yeux de beaucoup de paléontologistes, la con-
» ception linnéenne des espèces larges avait du bon. Mais, avec les précisions
» que comportent les recherches modernes d’ostéologie et de systématique
» les difficultés d'ordre taxonomique augmentent. Le plus simple évidem-
» ment, dans tous les cas. est d'imposer un nom nouveau au fossile qui ne
» se laisse pas facilement incorporer dans les formes spécifiques voisines.
» Mais cette manière, généralement adoptée par les esprits paresseux, est
» plus commode que scientifique. Elle à, entre autres inconvénients, celui
» de dissimuler les rapports, de voiler les relations généalogiques. »
L’atilité de la nomenclature trinominale apparaît ici comme indiscutable.
L'examen comparatif des différents types de Lynx conduit M. Boule à
nombre d’autres considérations du plus haut intérêt. Il faudrait reproduire
en entier l’artiele de son beau livre qa’il consacre à cet intéressant Genre de
Carnvore, Malheureusement je ne puis le faire ici, dans le cadre forcément
très limité d’un article de revue.
Le F', pardina se retrouve dans le Languedoc (F,. servaloides POMEL),
l'Aquitaine, l'Espagne, le Portugal, l'Italie.
Le Chat sauvage d'Afrique (Felis ocreala GMELIN) a vécu au Quaternaire,
en Europe, depuis Grimaldi et Gibraltar jusqu’en Belgique, en Angleterre
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ()
et en Irlande, Il habite d’ailleurs encore la Sardaigne, la Crète et même
la Toscane, [ semble même avoir vécu dans nos pays dés le Pliocène moyen.
Le Lapin est représenté à Grimaldi par de nombreux ossements. M. Boule
avait eu autrefois l’occasion de signaler l'abondance d’Æryelo lagus cuniculus
dans le Pléistocène du Lot: cet animal, fréquent surtout alors dans la région
sous-pyrénéenne, était certainement beaucoup plus rare vers le Nord.
Le Campagnol des neiges, forme essentiellement montagnarde aujourd’hui,
ébuit représentée au Quaternaire à Menton.
Le Campagnol souterrain (Pilymis sublerraneus DE SALYS) est signalé
pour la première fois à Pétat fossile.
Le grand Campagnol terrestre des grottes de Grimaldi ne se rattache pas
aux formes méridionales de l'Arvicola lerrestris L., mais au type de l'Eu-
rope centrale et occidentale, qui ne descend plus aujourd'hui aussi loin vers
le Sud.
En uülisant les données zoologiques rassemblées par M. G.-$S. Miller,
M. Boule a pu faire une étude paléontologique du plus haut intérêt des petits
Mammifères pléistocènes, Cette étude lui a démontré l'impossibilité d’applh
quer à la nomenclature des Lypes fossiles la classification des sous-espèces
séographiques adoptée par les naturalistes modernes.
Mais les examens comparatifs éclairent d’un Jour nouveau la question de
l’origine de ces véritables Craces », qui n'étaient nullement différentiées au
Quaternaire comme elles le sont aujourd’hui.
Le labeur considérable que s’est imposé M. Boule pour mener à bien
ses recherches sera de la plus grande utilité pour ceux qui poursuivront
désormais des études du même ordre. [ls auront, en effet, à lear disposition,
accompagnant une synthèse critique remarquable, une iconographie de
premier ordre.
La Marmotte habitait Jadis presque Toute la France Jusqu'au pied des
Pyrénées et Jusqu'à Menton. C'était alors un animal de plaine, Aujourd’hui
elle est localisée dans les Alpes et les Carpathes, Ses principaux gisements
sont d'âge moustérien, mais elle a continué à vivre dans nos pays jusqu'à
la fin de l’âge du Renne et ce n’est que peu à peu, en suivant le recul pro-
gressif des glaciers, qu’elle est arrivée à ses cantonnements actuels.
Arclomys bobac, des steppes de l'Europe orientale, ne s’est jamais avancé
au Pléistocène à l’ouest di Rhin, quoiqu’on en ait dit.
Les restes d’Oiseaux des grottes de Grimaldi ont fait, de la part de M. Boule,
l’objet d’un inventaire minutieux, alors qu'ils sont habituellement régligés
dans les études de paléontologie quaternaire, On remarque ici l'absence de
Lout oiseau de mer.
Tesludo maurilanica, de lAndalousie, de la Berbérie, de lAnatolie, du
Caucase, de la Crimée et de la Roumanie, vivait au Quaternaire à Menton,
dans l'Hérault, en Catalogne et en Italie. « La paléontologie nous explique
» 1éi une fois de plus la distribution géographique très étendue, mais actuelle-
» ment discontinue, d’une forme zoologique. »
Des considérations générales d’un haut intérêt occupent les dernières pages
du magistral ouvrage de M. Boule. La succession des faunes quaternaires
se présente ainsi en France : : 19 Dans le Pléistocène inférieur, une faune
» chaude, composée principalement, d'éléments asiatiques et africains et
[0 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
» succédant, par transitions insensibles, à la faune du Pliocène supérieur ;
» 20 une faune froide, venant du Nord, apparaissant peu à peu, se maintenant
) DÉS dans nos pays et disparaissant graduellement ou remontant
» vers Je Nord ; 59 la faune actuelle qui est principalement une faune rési-
» delle. ?
Ce ne sont guère que les faunes rliocènes et quaternaires, aux restes abon-
dants et bien conservés, qui peuvent nous permettre la reconstitation de
séries phylogéniques spécifiques assez sûres.
Parmi les espèces éleintes du Quaternaire, il en est un cerlain nombre
qui ne semblent pas s'être transformées en espèces nouvelles : elles repré-
sentent, en général, les différenciations les plus avancées de leur groupe,
Tels sont l'Eléphant antique, le Mammouth, le Rhinocéros de Merck, le
Rhinocéros à narines cloisonnées, le Dajïm de la Somme, l'Ours des cavernes
el le Cuon d'Europe.
D’autres espèces se sont transformées en des formes encore vivantes.
Equus cf. Slenonis est l'ancêtre du Cheval actuel, Ursus præarctos, celui
d'Ursus arclos.
Parmi les espèces vivant encore aujourd'hui, plusieurs mortrent déjà les
caractères des variétés géographiques actuelles, comme les Chevaux et les
Cochons.
D'autres Mammauléres des grottes de Grimaldi, tout er apparbenant
» aux espêces actuelles, présentent des combinaisons de caractères dispersés
> aujourd’hui dans les divers représentants du Genre ou dans les principales
» sous espèces ou races géographiques de ces espèces, Ge sont les plus inté-
» ressantes au point de vae philosophique. »
C'est le cas de certains Chevaux pléistocènes, aflines à la fois d’Equus
Slenonis, des Anes et des Zèbres. Des Sangliers du même âge se rapprochent
a la fois de Sus serofa et des Sangliers indo-malais : l’accentuation des diffé-
rences entre ces animaux s’est faite par ségrégation et isolement, Le Chevreuil
pléistocène offrait plus de variations que l'actuel et présentait des formes
de passage au Pygargue asiatique. Les Elaphes quaternaires de nos pays
possédaient des caractères plus synthétiques que les formes actuelles dont
la différenciation est certainement plus avancée, L'étude des restes fossiles
du Chamois montre que les formes vivantes, propres à chaque massif monta-
gneux, ne sont que des races géographiques avant acquis par l'isolement
leurs caractères différentiels actuels, Il en est de même pour les Bouquetins.
Le Lynx des cavernes méditerranéennes était un type primitif, synthétique
qui se serait dissocié pour donner, sous l'influence de milieux différents,
le Lynx du Nord et le Lynx du Midi.
M. Boule envisage d’une facon plus générale le mode de formation des
espèces. La théorie des variations brusques ou discontinues renferme pro-
bablement une part de vérité, dificile à prouver par les moyens dont dispose
la Paléontologie. Ceux-ci appuient surtout la théorie des variations lentes
el continues : ils nous montrent les espèces passant des unes aux autres par
des graduations insensibles dues surtout à des influences physiques consé-
quence des migrations et des changements de milieu.
A
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE [1
Pilgrim, E.-E. et Cotter, E. de P., Some NEWLY DiscOvERED EOCENE Mam-
MALS FROM BurMa. Rec. Geol. Surv., vol. XLVIT, part. 1 — 1916 —
pp. 42-77, PL IVT. Calcutta; 1916.
La découverte de Mammifères éocènes en Birmanie est un fait de la plus
haute importance pour la reconstitution de lhistoire de ces Vertébrés.
Grâce aux beaux travaux que M. Pilerim avait déjà publiés sur les faunes
aquitaniennes du Beloutchistan, un jour nouveau avait été projeté sur les
origines de plusieurs grands groupes d'Ongulés. Aujourd'hui Pactif super-
intendart du « Geological Survey of India » apporte une contribution bien
plus importante à la connaissance de la phvylogénie des Artiodactyles, en
faisant reculer plus loin dans le passé les premiers témoignages recueillis sur
ces animaux en Asie, Au travail que nous analysons aujourd’hui à collaboré
M. Cotter, qui avait déjà publié d'importants travaux de stratigraphie sur
le Tertiaire de l'Inde.
Les Mammiiéres décrits dans celte Note proviennent de Mvaing, dans le
district de Pakokkua. Les gisements indiqués, sur une carte géologique (PT.
paraissent nombreux et permettent de bien augurer pour l'avenir de lexplo-
ration détaillée de cette région au point de vue paléomammologique.
Au-dessous de la série oligo-miocère de Pegu, MM. Pilgrnn et Cotter
distinguent un étage de Yaw qui serait de lEocène supérieur, puis des
Pondaung sandstone » qui s’étendraient de l'Eocène moven à lEocène
supérieur.
C’est dans ces «Pondaung sandstone » qu ‘ont été découverts avec des restes
de Poissons et de Tortues, les espèces ci-après :
FAMILLE DES ANTHRACOTHERTIDÉS, — Anthracohvus chœroides, 1. ru-
bricæ. A. palustris, Anthracolherium pangan. A. erassus : Anthracoheryx
birmanieus. À, tenuis.
FAMILLE DES AMYNODONTIDÉS. — Melamuynodon (?) birmanicus.
FAMILLE DES TITANOTHERHDÉS. — T'elmalherium (?) birmanieum.
Comme celte liste l’indique clairement, la Famille des Anthracothértidés
est particulièrement représentée dans l’Eocène de Birmanie (95 14 du nombre
Lotal des spécimens de la collection rassemblée par le Geological Survey).
M. Pilgrim avait déjà fait une remarque analogue à propos de la faune
de l’Aquitanien supérieur de Bugti (Beloutchistan) et il avait conclu à l’ori-
gine asiatique de cette Famille.
Cette conclusion est confirmée par la découverte de la faune éocène de
Myaing.
À propos de l’âge des premiers Anthracotherium qui est discuté dans cette
Note, je rappellerai les données très précises auxquelles est arrivé M, Stehlin :
les Anthracotherium (A. alsalicum, A. monsvialense, A. dalmaltinum) sont
apparus en Europe au Sannoisien supérieur, exactement comme les Âncodus,
un autre Genre d’Anthracothérudés.
Ancodus est envisagé dans la Note de M. Pilgrim comme d’origine éthio-
pienne. Quoi qu'il en soit, les Anthr acothériidés présentent, comme le font
remarquer MM. Pilgrim et Cotter, de grandes variations de structure et de
taille.
Le nouveau Genre Anthracohyus avec ses 3 espèces, présente certaines
affinités avec les Anthracotherium du même gisement et avec les Microbunodon
12 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIÉ
du Néogène hindou (Aquitanien à Pontien). Il S'éloigne davantage de Bra-
chyodus et de Telmalodon, Genres hindous connus depuis PAquilanien jus-
qu'au Vindobonien, ainsi que de Merycopolamus, du Pontien.
Les Anthracotherium du Nummulbtique de Birmamie s’éloigneraient sensi-
blemment des espèces européennes et présenteratent plutôt des affinités avec
A, bugliense, de lAquitanien du Beloutcluistan, À, pangan aurait été consi-
dérablement plus grand que A.dalmalinum l'espèce la plus primitive du Genre
bien que le développement moindre des styles externes v indique des condi-
Uons plus archaïques.
Anthracoheryx devrait être aussi rapproché d’'Anthracoltherium el de
Microbunodon, ce dernier Genre présentant des analogues avec Fhagatherium
et Haplobunodon.
Les nombreux Anthracothéridés de FEocène de Birmanie me semblent
ainsi se rattacher tous à la sous-Famille des Anthracothérinés (Penta-
cuspidali).
Les Mérycopotaminés (T'etracuspidalt), Ancodus, Brachyodus, Hemimeryr,
T'elmalodon, ete., qui sont représentés par une vingtaine d'espèces dans
lAquitanien du Beloutchistan, n’apparaîtraient en Asie, d’après l’état actuel
de nos connaissances, qu'après le Nummulhtique.
Quoi qu'il en soit, il paraît bien démontré maintenant que les vrais Anthra-
colhériidés sont d'origine hindoue.
La faune du Nummulitique de Birmanie présente, indépendamment des
Anthracothéridés, un Amynodontidé, que MM. Pilgrim et Cotter ont nommé
Melamynodon (?) birmanicum.
Comme taille cet animal se rapprocherait de Cadorcolherium minus, des
Phosphorites du Quercy : les autres espèces de ce Genre du Rupélien
d'Europe (C, Cayluxi, C. Nouleli) et de l'Aquitanien de lPnde (GC. indicum)
étaient bien plus grandes, comme aussi Melamynodon planifrons du Rupélien
de PAmérique du Nord.
L'espèce birmane correspondrait à un Etvpe prinutif d'Amynodontidé,
que la compression latérale de ses dents inférieures — et la réduction en
longueur et en nombre de la série des prémolaires - sépareraient complète-
ment des Amynodon, du Ladien nord-américain, eL placeraient à la base
d’un rameau latéral dont Cadurcotherium et Metamynodon représenteraier &
les stades les plus spécialisés,
Par contre, la présence de print, les grandes dimepsions et la direction
rectiligpe de la canine inférieure, la plus grande complication de pm et Ja
forme plus brachvodonte des dents, montrent que PAmynodontidé birman
avait gardé la physionomie primitive d'Amynodon, physionomie qui avait
disparu dans l’espèce oligocène Metamynodon planifrons.
D’autres caractères indiquent que le M. (?) birmanicum était plus près
de Cadurcotherium que M. planifrons.
Aussi croirais-Je volontiers aujourd'hui que Cadurcotherium est un Genre
d’origine hindoue, venu en Europe au Rupélien, mais avant continué à vivre
en Asie jusqu’à l’Aquitanien.
Enfin la famille des Titanothérnidés est représentée par T'elmatherium (?)
birmanicum. Les dents de cet animal rappellent uu peu celles des Chalico-
théridés, dont elles s’éloignent par divers caractères. Elles se rapprochent
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13
plus de celles des Paléosyopinés de l'Eocène supérieur que de celles des
Tithanothériunés de l’Oligocène.
Telmatherium.,en Amérique, débute dans lAuversien-Bartonien et s'éteint
au Ludien supérieur.
Je rappellerai à ce propos que la sous Famille des Paléosyopinés est exclu-
sivement américaine, sauf Brachydiastemalherium trouvé en ‘Fransvlvanie
dans des couches attribuées à l'Yprésien supérieur ; cependant le stade d’évo-
lation de cet animal le placerait an même niveau que Protilanotherium,
c’est à-dire dans le Ludien supérieur, Un vrai Tithanothériüné, Menodus
rumelicus à depuis longtemps été déerit par Toula, du Pontien de Bulgarie:
Osborn pense qu'il pourrait en réahté appartenir au Genre Megacerops,
qui est exclusivement sannoisien en Amérique.
Le Tithanothéridé de Pondaung se distingre nettement des formes déjà
connues de l'Obgocène par l'absence de la 2€ cuspide interne aux prémolaires
supérieures, Landis que d'autre part lPabsence de Fa protoconule aux moleires
supérieures indique un stade plus évolué que celui des Tithanothériens
éocènes,
La faune de Pondaung, au point de vue des Tithenothérndés,se place donc
vers la limite du Ludien et du Sannoisien, C’est à la même conclusion que
lon arrive par l'étude des Amynodontidés puisque MM. Pilgrim et Cotter
les attribuent au Genre Melamynodon. Enfin, certains au moins des Anthra-
cothéridés de ce gisement, comme Anthracotherium pangan, mdiquent des
affinités avec le Sannoisien.
Je crois douc que lon devrait modifier légèrement Pinterprétation strati-
graphique des géologues de l'Inde et attribuer les «Pondaung sandstone »
au Sannoisien.
La faune marine du « Yaw stage » ne me paraîl comprendre que des
espèces répandues à des niveaux très variés de la série nummulitique,
Velales Schmideli, Cypræa elegans (1), et je crois par suite que lon peut
très bien lattribuer au Rupélien au lieu d’y voir de l'Eocène supérieur,
comme le font MM. Pilgrim et Cotter,
Entin les « Pegu series » qui ont fourni à la base Cadurcotherium indicum
commenceraient selon moi vers PAquitanien, comme les Bugti beds, où ont
été trouvés des restes de cette même espèce d’'Amynodontiüdé, Plus haut,
les mêmes dépôts ont présenté Dorcalherium birmanicum, qui indiquerait
le Miocène moyen.
Ces critiques de détail n’enlévent rien à la valeur de l'important Travail
de MM. Pilgrim et Cotter, qui jette un jour nouveau sur l’origine des faunes
de Mammifères asiatiques. Il est vivement à souhaiter que de nouvelles
fouilles dans les gisements de Vertébrés birmans nous apportent de précieuses
données sur les ancêtres des nombreux groupes de Quadrupèdes récemment
découverts dans lAquitanien du Beloutchistan,
(1) D'ailleurs, ces déterminations spécifiques seraient à contrôler {Note de la Direction).
11 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
INSECTES
par M. F. MEUXIER
Meunier, P.. NOUVELLES RECHERCHES SUR QUELQUES INSECTES DES PLA
TRIÈRES D'AIX EN PROVENCE. Verhandl. K. Akad. Wetensch., 3° sectie,
deel. XVII, n° 5 : 17 pages, 19 figures et V:pl. Amsterdam, 1915.
Cette Note éludie plusieurs intéressantes espêces du Sannoisien d'Aix,
Citons notamment : Capnodis speclabilis HEERr, (Geolrupes alavus OUSTALET,
Cydnopsis pygmæa HEEr, Cydnopsis brericollis HErrr dont il complète les
descriplions et donne de rigoureuses phototvpies. Parmi les nouvelles formes
nommons : Aarpalus Oustaleti, odontolarsus archaieus. Palomena Serresi.
Cicada Serresi, Sceliphron tertiarius : Tenthredinites bifasciata nov. gen. n.
sp. ; Bombylius Deperetis Anthomyia ? pulcherrima [BRONGNIART] ; cette
dernière espêce Cin sch. ». de la collection Coquand de l'Ecole des Mines de
Paris, est publiée pour la première fois ici; puis, Tipula Bonati, Tipula
Cossmanni et Eriopterites tertiaria nov. gen. n. sp. Parnu les Diptères Bibio-
nidæ, Vauteur donne la diagnose de Bibio Painvini, La Note se Lermine par
de courtes remarques relatives à Culieites Depereti nov. gen. n. sp. Le Mémoire
est accompagné de D planches, soigneusement exécutées par la maison
Van Leer, d'Amsterdam.
Cockerell, T.-D., NEW sPECIES OF NORTH AMERICAN FOSSIL BEETLES, COOK
ROACHES, AND TseTse FLiEs. Proc. U. S. Nal. Mus., vol. 54, p. 301-311,
pl. LIV-LV. Washington, 1918.
Ces glanures paléoentomologiques sont très intéressantes, L'auteur déerit
Atimoblalla redueta, dont il figure l'élytre chez qui les champs costal et anal
ue sont pas représentés sur le schiste, Peut-être auraital fait chose utile en
se bornant à le désigner comme Afimoblalla, en attendant des documents
en meilleur état de conservation, avant de lui assigner un nom spécifique. La
diagnose de Phoberoblalla vetieulata, très soignée, n'est pas accompagnée
d’un dessin au trait.
Parmi les Archimylacridæ, Vauteur décrit Cobaloblatta simulans 00.
gen. n. sp. Gette espèce est représentée par deux spécimens dont la conser-
vation pourrait être meilleure, Pour ma part, je me serais borné à la rappro
cher de lun ou lPautre Archimylacris. On sait qu'une trop grande profusion
de noms à été déjà donné aux Orthoptères Blallidæ. Vient ensuite la diag-
nose de Brachymylacris Bassleri, qu'il rapproche de B. cordala HANDL :
cette espèce nouvelle en diffère par de menus détails de la veination. Dans
le oroupe des Mylacridæ, M. Cockerell signale Ptilomylacris medialis
nov. gen. nov. sp, qu'il rapproche des Genres Promylacris et Paramylacris
SCUDD. lei, comme précédemment, nous ne voyons guère Putilité d’une
nouvelle coupe générique, si on en juge d’après la photographie de lPauteur,
par la veination, qui est assez peu précise, M. Cockerell décrit encore Phthi-
nomylacris ? pauper. De ces dernières espèces, il n’est donné aucun dessin
restauré.
Pour finir, l’auteur signale Afimoblatta ? ilexuosa dont le champ costal est
assez effacé, Parmi les Insectes tertiaires, l’auteur relate plusieurs Coléop-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15
tères. Nommons : Carabiles ? arapahoensis, Balaninus Beeklvi, Ophryastiles
Hendersoni et Calandriles ? ursorum nn.sp. Ces diagnoses sont accompagnées
de bons dessins, Parmi les Diptères Muscidæ, l'auteur mentionne Glossina
velerna COCKERELL et passe en revue les autres espèces décrites naguère,
tout en complétant sa description par quelques notes biologiques. Il est
regrettable que la photographie de cette mouche tsé-tsé (similigravure)
ne soit pas accompagnée d’un dessin restauré de Paile et des parties buccales
de ce terrible Muscide, Félicitons M, Cockerell du soin qu'il a mis à décrire
ces curieux Insectes.
Meunier, F., UN POMPILIDÆ DE L'AMBRE DE LA BALTIQUE. T'ijdschr. voor
Entom., deel LX, p. 181-184, 3 fig. La Haye, 1917.
Après quelques mots concernant les Pompilidés tertiaires d’'Oeningen,
du succin el des schistes miocéniques de Florissant (Colorado), Fauteur donne
la diagnose de Pompilus scelerosus que, de prime abord, on serait tenté de
grouper parmi les Sphegidæ du Genre Dolichurus LATR. Il en diffère d'ail-
leurs par l'absence d'une lamelle frontale au-dessus des antennes eb par la
partie antérieure du prothorax n’atteignant pas la base des ailes antérieures,
conme c'est le cas chez tous Îles Sphegidæ. Cette courte notice est ornée de
Lrois dessins au trait.
Meunier. F., SUR QUELQUES DIPTÈRES (BOMBYLIDÆ, LEPTIDÆ, DoricHo-
POTIDÆ, CONOPIDÆ ET CHIRONOMIDÆ) DE L’AMBRE DE LA BALTIQUE.
T'ijdschr. voor Entom., deel LIX, p. 274-286, 16 fig. La Have, 1916.
Les Diptères décrits dans cette Note sont rares dans l'ambre de la Baltique.
Gaitons d’abord un Bombylidæ, Palæoamietus spinosus nov. gen. n. sp. Parnm
les Leplidæ, l'auteur complète la description d’Atheria evecla MEUN.. qu'il
place actuellement dans le Sous-Genre Symphoromyia ; il donne ensuite la
description de Leplis samladiea. Dans le groupe, si gracieux, des Dolicho-
podidæ, Vauteur donne la diagnose de Nemaloproclus subparvus. Les Cono-
pidés sont représentés par Palæosieus Loewi nov. gen. n. sp. Dans le monde
des Diptères orlhorapha, 1 signale Cricolopus minutulus et parvulus. La
Note se termine par la diagnose du nouveau Genre Cricotopiella (Cr. rostrata
génotype) dont la pipette, aussi longue que la tête, se rapproche de celle des
Ceralopogoninæ du Genre Psychophæna Pairiprr, du Chili. Le texte est,
appuyé par 15 dessins intercalés,
Meunier, F., NOTE COMPLÉMENTAIRE CONCERNANT SEYRINGOMYIA VENUSTA
LOEW DU COPAL RÉCENT DE ZANZIBaRr. Tijdschr. voor Entom., deel LX.
p. 370-375, 7 fig. La Haye, 1918.
Slyringomyia venusla Low a déjà été étudié par le célébre diptériste de
Meseritz. Cette Note donne une description très précise de cette espèce
incluse dans le copal récent de Zanzibar. Elle est accompagnée de 7 dessins
au trait, ce qui permet de bien apprécier les caractères morphologiques de
de Tipulideæ.
16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Meunier, F., SUR QUELQUES INSECTES DE L'AQUITANIEN DE ROTT, SEPT
MONTAGNES (PRUSSE RHÉNANE). Verhand. K. Akad. Welensch.. deel XX,
n9 t; 17 pp., 22 fig., IV pl. Amsterdam, 1917.
L'auteur décrit les espèces suivantes : Dans le monde des Homoptères
Aphididie Schizoneura patehi n. sp. bien reconnaissable aux veines des ailes.
Les Coléoptères ne sont pas rares sur les schistes Hgniteux de Rott. Cossonus
robustus Meun, parait être voisin de Cleonus sersulcalus HEER des couches
d'Aix (Provence), Gonocephalum (Opalrum) prislinum HEYp. est une bonne
espèce, ilen est de même de Slenus seribai HEyp. Le Mémoire contient aussi
la diagnose de Libellula cellulosa HAGEN qui se distingue, à première vue,
de L. marlini M&ux. des couches sannoisiennes d'Aix, Parmi les Ffymenap-
tères, il fait quelques remarques concernant Formica banckhornt MEUX.,
puis décrit Ponera rhenana n. sp. Les Diptères compreunent les formes
suivantes : d'abord, un Bombylidæ, Syalropus vottensis ñ. sp., ensuite deux
Mycelophilidæ, Brachypeza graeiosa n. sp. el Synlenma sepulta n. sp.
Dans le groupe, si monotone, des Sciaridiæ, il complète la diagnose de Sciara
janassa HEYDb., puis décrit Sciara Meydeni. Les Bibionidæ font l'objet de
remarques spéciales, il signale Prolomyia anlenala HEeyp. et Prolomyta
Sluiteri. Pour finir, l'auteur fait quelques courtes observations concernant
les Tipulidée de Rott, décrits par v. Heyden. Block, en 1776, à signalé le
Genre Tipula du copal récent, sans indiquer le leu de provenance. Les
22 dessins intercalés dans le texte, permettent, à coup sûr, de déterminer
les espèces décrites dans ce Mémoire qui est accompagné de 4 planches en
phototvpie.
Rosen, K. v., Die FOossiILEN TERMITEN : ÊINE KURZE ZUSAMMENFASSUNG
DER BIS JETZT BEKANNTEN FUNDE. Trans. Sec, Entom. Congress. p. 318-
334, pl. XXVI-XXX. Londres, 1912.
Après quelques considérations sommaires concernant là classification des
insectes fossiles de À, Handlirsch, Pauteur est enclin à croire que les Ter-
milidæ doivent être apparentés avec les Protoblattines. Il signale que les
Termites du Lius de Schamdelen doivent être rangés parmi les Orthoptères.
On sut que Handlirsch les met parmi les Locustides du genre Ælcana.
Parmi les ‘Termites éocéniques des € Bagohit Beds » de Bournemouth
(Hampshire), Fauteur décrit Maslotermes bournemouthensis. Sur les Ter-
mites de l'Oligocène moven de Pile de Wight, il signole Mastolermes angli-
eus, M. Batheri. On à aussi trouvé, dans l’Oligocène allemand de Schôssnitz,
en Silésie, Hodolermes heerianus AssMaNN. Les Termitiens du Miocène
inférieur de Radoboj, en Croatie, ont été naguère soigneusement figurés
et étudiés par Heer, Le Mémoire contient encore les diagnoses des formes
suivantes : Maslolermes eroatieus. Miotermes nov. gen., Calolermes œnin-
gensis, Miolermes randeckensis, Eutermes (s. L) Fraasi. L'auteur s'occupe
en détail des Termites de lambre de la Baltique et formule à leur sujet les
conclusions suivantes : 19 tous les Termites hautement différenciés manquent
dans cette résine, 29 on n'v rencontre que des imagos aptères ou ailés et non
des travailleurs, des soldats et une seule larve. Il relate aussi que la faune
incluse dans l’ambre a une extrême ressemblance avec celle des Lemps
actuels,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17
M. v. Rosen se propose d'étudier dans un travail à part, la faune du succin.
Il décrit le nauveau Genre Xestotermopsis, puis ildonnela diagnose de Ærcho-
lermopsis Tornquisti : il fait des remarques sur deux Termilidæ : Proeleetro-
termes nov. subg. dont le type est Calolermes Berendli. Picr.; et Electrotermes
nov. subg. dont le type est Calolermes afjinis HAGEN. La Note se Lermine
par quelques renseignements concernant les Termites du copal.
Comme l’auteur, on ne sait assez conseiller l'étude de ces êtres, au moyen
de riches documents, qui sont destinés à nous donner un coup d'œil imtéres-
sant pour ce qui à trait aux variations d’une faune Eropicale pendant les
époques géologiques les plus récentes. Le travail de M. v. Rosen, fait avec
le plus grand soin, est orné de 6 planches nous permettant d'étudier la vei-
nation des ailes des Termilidæ décrits au cours du Mémoire, On le voil
dans le monde des Insectes, les Termites sont à considérer comme des formes
très archaïques.
PALÉOCONCHOLOGIE
pi M. M. COSSMANX
Williams, M.-Y., THE SILURIAN GEOLOGY AND FAUNAS OF ONTARIO PENIN-
SULA, AND WANITOULIN AND ADJIACENT ISLANDS. Canada dep. of Mines,
Geol. Surv. Mem. 111, n° 91, geol. ser., 195 pp. in-80, XX XIV pl. phot.,
2 cartes hors-texte. Ottawa, 1919.
L'introduction et les premiers chapitres de cel important Mémoire sont
consacrés à la classification et à la description des formations siluriennes,
déposées au S.-W, du lac Ontario, région qui n’a subi aucune déformation
violente depuis les Lemps précambriens, Comprise entre ce iac, le lac Erié,
elle est limitée à l'Est par le Niagara et sa cataracte, de sorte que cette bande
relativement étroite est qualifiée de « péninsule ».
Le chapitre VIT est consacré à la paléontologie de ces couches : il est très
bref el ne comporte que la description des espèces nouvelles, ainsi que
quelques notes : mais les nombreuses planches qui y sont annexées repro
duisent — non seulement ces quelques espèces nouvelles = mais encore les
formes les plus connues qui sont citées dans les diverses couches étudiées
au point de vue straligraphique par M. Williams ; elles ne font d’ailleurs
que confirmer la compétence notoire de l’auteur pour la détermination des
différents niveaux qu'il y a désignés.
Les fossiles recueillis proviennent, pour la plupart, des dolomites de
Lockport, de la formation Medina-Cataract, de la formation « Rochester »,
dans les gorges du Niagara, etc... Outre de bonnes figures de Fucoïdes sur
des plaques de grès, de Cœlentérés, tels que Favosiles crislalus Ebw. et H.,
Receplaculiles canadensis BiLriNGs, Acervularia gracilis BirriNGs, Strep-
lelasma cf. Hoskinsoni ForrsTe, Palæofavosiles asper d'OrB., nous signa-
lerons, parmi les Brachiopodes : Strophonella striala [HALL.], Orthis fla-
belliles Forrsre, Cœlospira planoconvera [HALL], Dalmanella eugeniensis
n. Sp., avec la nouvelle variété palæoelegantula, Rhipidomella hybrida [Sow.f,
Camarolæchia neglecla [HALL], Rhynchotrela cabovensis n. sp, R. Williamsi
FæœrstTe n.sp., Whilfidella cataractensis n. sp, Alrypa Parksi n. sp. Lophos-
pira pulchra n. sp.
IS PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Puis, également dans les « Medina-Cataracl », deux Gastropodes en mé-
diocre état, Strophoslylus cf. cyclostoma HALL, Hormoloma subulala [CONRAD];
et quelques Pélicypodes : Plerinea undala [HALL Modiolopsis kelsoensis
n. sp. Clenoclonta machæriformis [Art]. |
Passons aux fossiles de Clinton : Stricklandinia canadensis BiLriNés, de
grande taille : Spirifer radialus [SowW.|. Hyallidina congesla [CoNraAD|,
Coelospira hemisphærica [SOW.] en très bon état, deux WAitfidella déjà con-
nues [Hazz|, Æhyncholrela robusta [HALL]: Tenlaculiles minulus HALL,
complète la liste de ce niveau.
Les fossiles de Rochester : outre un beau Diclyonema reliforme [Hart],
et deux crinoïdes connus, de nombreux Brachiopodes, particulièrement
Spirifer niagarensis [CONRAD |, Strophonella ? decewensis n. sp. : un Pla-
lyceras et deux Diaphorosloma connus, représentent les Gastropodes {11 v à
aussi des Trilobites antérieurement décrits,
Les dolomites de Lockport sont remarquables par abondance des calen-
térés, dont aucun n'est nouveau : quelques Brachiopodes : Stricklandinia
mallilonensis n. sp. Penlamerus oblongus SOW., Clorinda ventricosa [HALL] :
enfin Dawsonoceras annulalum [SOW.|, Huronis verlebralis STOKES, qui a
un faciès de Nérinée, et Dalmaniles limulurus GREEN.
Nous Lerminons par les fossiles de « Guelph formation », des Pycnostylus
décrits autrefois par Whiteaves, Amplhicælia Leidyi [HALL], Megalomus
canadensis HALL, assez bien conservé ; Mylilarca aculirostra [HALL] médiocre:
Liospira perlata [HAIL], moule à peine déterminable, avec d’autres Gastro-
podes dont on n'a même pas les empreintes externes : enfin les Céphalopodes :
orlhoceras brucense n. sp., des Polerioceras non nommés, Melonoceras arcli-
cameralum [HALLE].
Cette intéressante contribution est surtout précieuse par son abondante
iconographie,
Clark, T.-H., À SECTION IN THE TRENTON LIMESTONE AT MARTINSBURG.
New-York. Bull. Mus. Comp. Zool., vol. LXTIT, n° 1, 18 p. in-80, 1 pl.
phot. Cambridge, Mass, 1919,
Martinsburg est une petite localité située à PEst du lac Ontario, sur des
calcaires ordoviciens en contact avec les Gneiss précambriens, La liste des
fossiles qui y ont été recueillis comprend cinquante à soixante espèces,
dont quelques Frilobites, des Brachiopodes et Gastropodes en majorité,
et seulement trois Pélécypodes ; deux Echinodermes sont figurés : Chiro-
crinus analiformis (HALL) et Carneyella Raymondi n. sp. Outre lPespèce
caractéristique de ce niveau, Rafinesquina minnesolensis (WINCHELL), nous
signalons : de bons exemplaires de Triplecia cuspidala (HarL) et de 7.
Schucherli n. sp., forme très voisine qui se distingue surtout par le contour
arrondi et non anguleux de son tissus ; la planche annexée à la Note de
M. Clarck contient aussi la reproduction d'une coupe d'un échantillon de
Phragmoliles compressus CONRAD, qui semble avoir des cloisons de Ceraliles.
Me. Ewañ, Eula Davis, À STUDY OF THE BRACHIOPOD GENUS PLATYSTRO-
rHiA. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 56, pp. 383-448, pl XLIT LIT phot,.
Washington, 1919,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19
Les Brachiopodes classés dans le G. Plalystrophia présentent un grand
intérêt à cause de l'abondance des espèces et de leur grande variabilité qui
explique qu'on les ait rapportées Lantôt aux Spirifer, Lantôt aux Alrypa
ou même au Q@. Delthyris. Dès 1848, Davidson avait signalé lanalogie de
leur structure interne avec celle des Orlhis : mais, en 1850, King proposa
le nom Plalystrophia, avec Terebraluliles biforalus SCHr. comme génotype.
D'après Cumings, on peut distinguer trois groupes de Plalyslrophia : Tormes
uniplissées, biplissées, triplissées, dans le sinus médian, Les plus anciennes,
les formes ancestrales de la base de lOrdovicien où du Cambrien supérieur,
sont uniplissées, Toutefois ce Genre fournit de nombreux exemples de con-
vergence dans le développement de la coquille ; d'autre part, on Trouve
dans la comparaison des groupes biplissé el Lriplissé — un bon exemple de
développement parallèle, quant au galbe plus où moins globaleux et à l'or
nementation de la surface des valves. Certains types sont «phylogérontiques »,
non seulement par leurs dimensions, mais par lobsolescence des plications
dans le voisinage des angles cardinaux.
Ce chapitre systématique contient encore d'intéressantes considérations
qu'il serait impossible de résumer dans une courte analyse sur les cas
pathologiques, les mutations récurrentes, Fontogénie des espèces qui passent
de l'état lisse et embryonnaire à l'état plissé, enfin et surtout à propos de la
corrélation qui peut exister entre la phylogénie des espèces el leur succession
stratigraphique : un tableau suggestif montre à ce sujet l'évolution des
formes dont les dernières triplissées s’éteignent à la partie supérieure de
l'Ordovicien ; ce premier tableau est confirmé par une liste complète de
répartition des espèces, géographiquement el straligraphiquement, par
oisements.
Voici maintenant l'énumération des espèces figurées :
GRouPE uNiIPLISSÉ. — Plalystrophia uniplicala n. sp, dans les couches
de Trenton, du lac Champlain, d’une petite taille.
GROUPE BIPLISSÉ, subdivisé en quatre sous-Groupes. — P. priecedens
n. sp. ; P. regularis SHALER ; P. daylonensis [Foerste|, avec la var. nouvelle
laurelensis. des calcaires de Laurel [Niagara group]: P. {renlonensis n. sp.
avec les var. nouv, champlainensis, perplana : P. brachynota [HALL], P.
reversala [FOoERsTE|, P. hermilagensis n. sp.
GROUPE TRIPLISSÉ, subdivisé en (rois sous-Groupes. — P. erlensa n. sp. ;
P. elegantula, avec les var. nouv. friplicala, amplisuleata: P. amæna n. sp.
avec la var, nouv. longicardinalis ; P. globosa n. sp. ; P. rhynchonelliformis
n. Sp. ; P. colbiensis FOERSTE, avec la var. mulala FOERSTE ; P. praecursor
FogrsTE, avec les nouv. var laliformis, anguslala ; P. juvenis n. sp., P.
pauciplicata CuMiN&s. P. strigosa n. sp, P. nilida n. sp. P. morrowensis
[James], P. corryvillensis n. sp. P. sublalicosta n. sp., P. acuminala JAMES :
P. Færslei n. sp., avec la var. nouv. ampla ; P. allenuala n. sp. P. clarks-
villensis FoErsTE, P. Cumingsi n. sp. P. annieana FœRrSsTE, P. mortlura
CuminGs ; P. aculilirala [CoNRAD], avec les var. prolongala F&RSTE, sener
CuM. : L. elkhornensis n. sp., P. præponderosa n. sp. : P. ponderosa FŒRSTE,
avec les var, auburnensis FŒRSTE, amheiïmensis n. v. ; P. pervalensis n. Sp. :
P, profundosulcala [M£Ek], avec la var. hopensis Fæ&rsre : P. crassa [JAMES],
avec var, non dénommée ; P. lalicosta [MEEK] ; P. unicostala CUM., avec
20 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
la var, nouv, crassiformis ; P. cypha [JAMES avec les var. nouv. lumida,
arcla, bellalula ; P. Wallowayi FŒRSTE.
Il faut certainement une très grande attention pour distinguer, sur les
excellentes figures, toutes ces formes bien voisines dont le nombre pourrait
peut-être être considérablement réduit,
Couffon, Dr Olivier, LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL-
BeLLAY (M.-ET-L.). Bull. Soc. Eli. Sc. d'Angers, t. XLVIT (1917), pp:
65-130 ;.t. XLVIII (1918), pp. 225-521 ; €. XLIX (1919), pp. 19 a497
ir. à D: :ri-80 de 245 p. (atlas de XV [11 pl. in-49 phot. accomp. le 8 p.
dé lég.). Angers, 1919,
Commencée en 190$, cette intéressante Monographie comprend, après
une courte introduction historique et stratigraphique, la description el la
figuration presque complète de tous les animaux, du célèbre gisement de a
carrière du Châlet, depuis les Crinoïdes, Anthozoaires, Bryozoaires, repré-
sentés par des espèces déjà connues, jusqu'à la longue série des Mollusques
et Molluscoïdes dont nous allons faire l'analyse, el se Cerminant par les restes
de deux Vertébrés.
Les Brachiopodes assez nombreux n’occupent pas moins de 26 pages
dans le texte, et deux planches à peu près dans la figuration, Quoi qu'il
s'agisse d'espèces antérieurement décrites et figurées, M. Couffon en discute
la détermination, en fournit de bonnes figures (ce qui n’est pas à négliger),
el pour quelques-unes d’entre elles, intercale dans le texte des croquis de
l'appareil brachial qui sont une nouvelle contribulion aux travaux bien
connus de Deslongehamps et d'Œlhlert. La nomenclature générique est mise
en harmonie avec les publications modernes de M. H. Douvillé, mais elle
était déjà imprimée quand M. Rollier a publié tout récemment son Synopsis
dans les Mém. de la Soc. pal. Suisse (1).
Passons aux Pélécypodes dans la détermination spécifique desquels 1l'eût
été intéressant de comprendre la révision faite -— également par M. Rollier (?)
dans le même recueil — de certains noms en tenant compte des mutations
stratigraphique, notamment pour Clenostreon proboscideum [Sow.] dont la
subdivision s'impose désormais. Une petite critique grammaticale à propos
de Plagiosloma lenuistriala [Gorpr. Limal qu'il faut écrire lenuistrialum :
la même faute d'accord est à signaler en maint endroit de ce Mémoire, ce qui
prouve que ce n’est pas un lapsus d'imprimeur, mais que l’auteur respecte
à tort l'orthographe initiale de l'adjectif même quand ce dernier s'applique
à un autre Genre ; or les règles de priorité en nomenclature ne s'étendent
pas Jusqu'au solécisme !
I est intéressant de retrouver en Maine-et-Loire Myoconcha Slrajeskyi
[d’'OrB. Mylilus], de lOxfordien des environs de Moscou : ce n’est qu’un
fragment mais il montre la charnière, Dans les Arcidés qui sont assez nom
breux, je remarque encore deux espèces russes (Beushausenia Lulugini
[BorisssaK|, B. Keyserlingi [d'OrB.|, B Rouilleri [Traurscnozb]|, plus
(4) Synopsis des Spirobranches Celto-souabes, 1916-1917.
(*) Foss. nouv. ou peu connus des terr. sec. du Jura, I-VI (1911-1917); Ie part. 1918
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 21
B. Bigoti, encore plus triangulaire et oblique que B. Keyserlingi du même
gisement.
Trigonia Germaini est une toute petite espèce connue par un seul échan-
üllon, et lornementation quadnillée qui le caractérise est peut-être népio-
nique ? Pachylypus aff. paucicosla est peut-être une mutation descendant
de l’espèce ancestrale du Bathonien de la Moselle (Aslarle, Terq. et Jourdy) :
mais là encore, il n’y a qu'un seul échantillon de valve gauche, à charnière
un peu fruste, de sorte que M. Couffon a eu raison d’être prudent.
L'auteur m'avait préalablement communiqué Tancredia ? Cossmanni el
je lai avais conseillé le ? au point de vue générique, attendu que exemplaire
est plus rhomboïdal que ne le sont d'ordinaire les T'ancredia, et que la char-
nière n'a pu être dégagée, le spécimen unique étant bivalvé.
Les Gastropodes constituent l'élément le plus abondant de cette Jolie
faune ; après la-magistrale étude d’'Hébert et Deslongchamp, M. Coufton
n'a pu glaner que quelques rares nouveautés ; les déterminations génériques
sont en conformité avec mes propres publications, de sorte que S'il y avait
des critiques à formuler, c’est plutôt moi qu'elles devraient atteindre.
Brachylrema spinosum Hs. et DESL. (non spinosa!), remarquable par ses
grosses épines, avail été méconnu et mal interprété dans ma collection
dont M, Couffon à eu lobligeance de faire la revision, lors d’une de ses visites ,
mais il est dommage que la figure 6 (de la pl. XIT de son atlas) ne soit qu'une
reproduction de la figure originale, et l'auteur ne nous dit pas si le tvpe
a été perdu ; il eût été bien désirable de saisir cette occasion pour le reproduire,
Les figures 9 et 10 de Cryplaulax, intercalées dans le texte, sont la reproduction
de mes propres dessins, que je me suis fait un plaisir de communiquer
à l’auteur.
En ce qui concerne Procerithiun muricatum [Sow.|, il me semble que
M. Couffon n’a pas été heureusement inspiré en rapportant à cette espèce
leajocienne la mutation du Callovien, pour laquelle j'avais précisément créé,
en 1915, la mutation Rhabdocolpus Œlhlerli, après mûre comparaison entre
les spécimens des deux étages : c’est un pas en arrière, à mon avis.
Bourguetia decipiens [H. et D. Cerilh.] est très intéressante parce qu'il
est rare de trouver avec leur test des représentants de ce Genre, et que lon
constate l'existence sur la figure 5 d’une columelle presque rectiligne qui
éloigne complètement ce Genre de Turritelles, et plus particulièrement de
Mesalia dont il a un peu l'aspect, J’eusse été très heureux de voir ce spécimen
quand j'ai rédigé la livraison correspondante de mes Essais de Pal, comparée.
Purpurina Cottreaui paraît se distinguer par sa spire élevée, par la finesse
de son ornementation et par sa carène non crénelée,
Rigauxia Trigeri (HÉé8. et DEsL. Chemn.) avait déjà été placée dans son
véritable Genre à la VITT livraison de mes Essais (p. 38); M. Couffon a omis
cette petite référence synonymique ; il en est de même d’Hudlesloniella
calloviensis [HE et D. Eulimal], et de la plupart des Promathildia. Turrilella
condensala H. et D. — qui n’est certainement pas une Turritelle — se rap-
procherait plutôt des Eucyclus, quoique le treillis de l’ornementation ne soit
pas muriqué.
On peut se demander si Monodonla granaria [H. et D. Trochus] n’est pas
plutôt une Ooliticia, en tous cas cette coquille n’a aucune analogie avec
PP PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
les Monodontes Lertiaires el son ouverture à beaucoup d'analogie avec celle
d’'O. modesla [et D, Turbo] qui est décrit quelques pages plus loin et figuré
sur-Ja pl. XI (4).
La série des Pleurolomartidæ est intéressante et déterminée avec assez
de justesse, mais je m'attendais à trouver sur les planches de meilleurs
échantillons avec des ouvertures beaucoup plus intactes ; dans un aussi
riche gisement, on à le droit d’être difficile sur le choix des plésiotypes à
figurer.
Emarginula Dolfusi dont le sommet est enlevé ce qui le fait ressembler
à un Balanus, est une assez grosse coquille dont la fissure marginale, heureu-
sement conservée, est assez profondément entaillée, Je suis toutefois surpris
de constater qu'on n'ait pas encore recueilli dans cette faune, ni Helcion,
ni Patelles, ni Scaphopodes.
Ici arrête l'analyse des Mollusques dont je me suis chargé : les Céphalo-
podes qui terminent le volume seront l'objet d'un compte-rendu ultérieur
de la part d’un de nos collaborateurs spécialistes,
La Niste des travaux cités dans ce Mémoire est longue el bien documentée :
il y manque Loutelois les [travaux de M, Rollier que j'ai signalés ci-dessus.
Le tableau final de 230 espèces, avec leur réparlition stratigraphique dans
les deux zones el leur extension géographique, est très suggestif.
Douvillé, Henri, LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET —- PART 11 (2) :
LES RUDISTES. Mém. Soc. géol. Fr. Paléontol., &. XXIT, fase, 1, pp. 1-28,
in-49, pl. I-IV phot. Paris. 1918.
L'auteur rappelle d’abord les conditions de dépôt du calcaire craveux
de ce gisement, entre les marnes calcaires du Barrémien moyen et les calcaires
marneux de l'Aptien inférieur (Bédoulien), Ce calcaire craveux n'équivaut
done qu'à la partie inférieure de F'Urgonien d'Orgon où le faciès crayeux se
prolonge dans le Bédoulien. De la comparaison des Rudistes de Brouzel
avec ceux d'Orgon, M. Douvillé conclut que les premiers sont moins évolués
que les seconds, ce qui indique une faune un peu plus ancienne, Il examine
ensuite successivement les formes normales et les formes inverses de Brouzet.
ForRMEs NoRMALES. Elles dérivent vraisemblablement des Helerodiceras et
Monnieria du Jurassique, les T'oucasia représentant la forme primitive, à
valve supérieure très saillante et carénée, avec une lame myophore, du côté
postérieur, sur les deux valves: les fequienia sen distingueraient par
laplatissement progressif de la valve supérieure et par sa disparition consé-
quente de Ta lame myophore de la valve inférieure, Matheronia, dépourvue
de lame myophore sur la valve supérieure paraît former une branche très
distincte, descendant directement d'Helerodiceras.
Toucasia præcarinala M. Dous., l'appareil cardinal de la valve supérieure
ressemble beaucoup à celui de Ÿ, carinala d'Orgon, mais la lame myophore,
(7) Dans une note additionnelle, M. Couffon a encore décrit Riselloidea Deglonschampsi
Cossm. mss. qui se distingue de À. biarmata (NT
)
(2?) Voir Partie I, Mémoire n° 37; et Partie I1, Mém. n° 51 par M. Cossmann. Paris
1918.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 23
au lieu de s’enfoncer au-dessous du plateau cardinal, est sur le prolongement ;
puis elle s'en écarte de plus en plus dans les formes plus récentes, pour passer
au G. Apricardia.
Requienia Pellali PAQUIER n'a pas été rencontrée à Orgon, la présence
d'une carène sur la valve supérieure lui donne un caractère ancien.
Requienia grvphus, qui avait été confondue par Paquier avec Malheronta
gryphoides (MATH), s’en distingue par sa forme générale eL par la disposition
des zones siphonales, À. Ammonia {GoLor.) est trop connue pour qu'il soit
utile d'y insister. Enfin Matheronia Muniert PAQUIER, représentée par un
grand échantillon à valve supérieure décortiquée,
FORMES INVERSES. Monopleura michaillensis Picr. el Camp. très variable
par suite de son mode de croissance en trois périodes Imégalement dévelop-
pées : M. varians MATH., caractérisée par sa forme générale arrondie ; M.
marcida Wire. dont la valve supérieure est particulièrement plate ; M.
imbricala [MATH.], groupe de formes distinguées par d’'Orbigny sous le nom
Caprina trilobala. Monopleara {Pelalodontia) Bruni, petite forme très curieuse,
avec une valve supérieure capuloïde et une valve inférieure très allongée :
enfin M. (Pelal.) mulabilis MATH.
L. G. Agria MATH. (1878) est représenté par les deux formes : Radiolilis
marlicensis d'OrB., à charnière robuste el à section quadrangulaire ; et
Hippariles Blumenbactit STUDER, à charnière plus grêle et à section trian-
oculaire,
Morgan, J. de, CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES MEGATHYRIDÉS, LEUR
ORIGINE ET LEUR CROISSANCE. Bull. Mus. Fist. nal., 1918, n° 5, 9 p.,
24 fig. dans le texte. Paris, 1919.
Dans cette Note très documentée, Pauteur fait ressorUir Panalogie qui existe
dans l'aspect général de certains Lypes de Cistella et des quelques Megalhyris
actuellement connus, et notamment entre les plus anciens représentants de
ces deux Genres : Megathyris cuneijormis (d'OrB.), Cistella pesanseris [E.
DesL.]|, tous deux de la Craie supérieure, M, de Morgan à remarqué que les:
septums latéraux, caractéristiques de Megalhyris, ne se développent pas
toujours dans le jeune âge, et que par suite, la coquille semble — pendant
un certain stade appartenir au Genre Cistella, n'en différant que par la
double courbure de chacune des lamelles apophysaires, et si ces lamelles
ont disparu, par la forme seule de la valve. Les deux espèces étant contem-
poraines, c’est au cours d’époques plus anciennes qu'il conviendrait de placer
la répartition des deux phvlums ; mais malheureusement on n’en connait
pas encore de représentants avant le Sénonien supérieur.
D'un tableau graphique dans lequel l'auteur à groupé les croquis de onze
espèces de Cislella envisagées aux divers âges de leur développement, 1l
conclut — surtout pour FEocène que l’ontogénie est remarquablement
régulière, partant du stade embryonnaire, lisse et semi-circulaire, pour aboutir
à la forme plissée, subrhomboïdale, analogue à Megalhyris. West dommage
qu'en raison du petit nombre et de la rareté des espèces de ce dernier Genre,
il n'ait pas encore été possible d'établir la même filiation : entre les deux
espèces crétaciques et les deux formes pliocéniques, il n’y a jusqu’à présent
aucun lien ‘le transition dans tout le Tertiaire inférieur et moyen.
24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
En terminant, M. de Morgan ajoute que les espèces antérieures à la Grate
supér, (Lias, Oolithe, Néocomien) sont encore trop douteuses, au point de
vue générique, pour qu'on puisse faire autre chose que de signaler lanalogie
de leur forme extérieure avec Megathyris, et suggérer simplement que ce sont
des Articulés attachés par un ligament aux corps solides, jamais adhérents
par leur test, comme Thecidea où Crania.
Newton, R. Bullen, ON RÆTOMYA, À NEW GENUS OF PELECYPODA FROM THE
TERTIARY Rocks or EGYPT AND SOUTHERN NiGEriAa. Proc. Mal. Soc.,
vol. XIII, parts III et IV, pp. 79-84, pl. I. Londres, 1919.
La coquille dont il s'agit a été primitivement recueillie dans les couches
supérieures du Mokatammien (Eocène moyen) d'Egypte, el aussi dans le
Sud de la Nigérie, Ce Pélécypode a la forme ovale de Callisla, avec une élé-
œante ornementation de lamelles concentriques ; mais la charnière — qui
est bien visible sur quelques fragments — se rapproche de celle de Maclra,
sans dents latérales, où plutôt de ARaela, de sorte que M. Newton propose
un G. nouveau Rætomva dont le génotype serait Lovellia Schweinfurtht
Maver-Eymar, Comme la dénomination Lovellia s'applique à l’espèce
actuelle Lulraria canaliculala SAY, qui est le Lype du G. Raela GRAY, et que
Rælomya Schweinjurthi possède un ecuilleron, ou plaque chondrophore, sur
les deux valves, analogue à celui des Myidés, et absolument différent de ce
que comporte l'appareil cardinal de Raela, la création de M. Newton parait
justifiée ; l'auteur la complète même en proposant la Fam. Rætomrvidae
dont on ne connaît encore que ce seul représentant.
Harris, G.-D., PELECYPODA OF THE St-MAURICE AND CLAIBORNE STAGES.
Bull. Amer. Pal.. vol. 6, n° 31, 268 pp. in-80 carré, LVTIT pl. phot. Ithaca,
N.-Y., 1919.
Dans l'introduction de cette Monographie l’auteur rappelle que la série
. . = P . . . .
éocénique de la côte orientale des Etats-Unis se divise en cinq étages :
Jackson — marin — Bartonien
Claiborne — lignitique | — Lutécien
St-Maurice — marin | —
Sabine-stage — lignitique — Guisien
Midway-stage — marin — Thanétien
La révision des Pélécypodes, entreprise par M. Harris en attendant la
publication prochaine de Palæontologia americana, vise exclusivement le 72€
et le 5€ étages de cette série, correspondant à notre Lutécien. Dans notre
analyse, 11 nous serait impossible de discuter chacune des nombreuses espèces
décrites et figurées avec un grand luxe. Je me bornerai donc à signaler les
particularités les plus intéressantes de ce grand Travail.
Une mutation d'Ostrea vicksburgensis CoNR., décrite sous le nom de var.
nouvelle Ludoviciana, a un peu l'aspect de notre O. cyathula Lamx., de
POligocène ; une variété nouvelle Hammelli d'Anomia navicelloides est
caractérisée par sa fine radiation rayonnante. La série des Pectinidés est
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29
surtout légèrement représentée dans les gisements du Mississipi : Pecten
cawcawensis n. sp. du Genre Chlamys, a les valves très Imégalement ornées,
obliques et fortenient échancrées pour le byssus. Pinna gravida n. sp.
presque lisse, et P. cuvcawensis n. sp. ornée de plis en zigzag ; Modiola
cavcawensis n. sp. gonflée et subanguleuse ; Mauricia houslonia (HARRIS),
nouveau S.-G, de Modiola, caractérisée par les plis transverses et écartés
de la région buccale, Les trois espèces de Crenella appartiennent évidemment
à trois Sous-Genres distincts.
La série des Trinacr'a, ne remplit pas moims de deux planches ; mais,
dans le nombre, il me semble qu'il v à des Slalagmium, et d'autre part
M. Harris propose le nouveau S.-G. Pachecoa dont la surface est costulée
comme celle des Area, genotype Trinacria Cainei n. sp. ; ce groupe serait
à comparer avec mon Genre fossularca ?
Peclunculus lisbonensis n. sp., du Groupe de P, cor, est désigné sous Île
nom générique Glycymeris emprunté à la nomenclature de M. Dall et que
rous n'admettons pas en Europe où il remplare an contraire Panopæa :
Peclunce. sabinensis n. sp. orné de fortes côtes ravonnantes et arrondies.
Dans les Area, il v a une nouvelle var, Ludoviciana d'une Barbalia du Groupe
Obliquarea SAcco, et ce n’est certainement pas une Byssoarca comme lin-
dique Ja légende des figures 8-16, sur Ja planche XXTT Une autre espèce du
groupe Aear est sûrement à séparer de l'espèce actuelle retieulala GMELIX,
avec laquelle la confondue à tort M. Dall !
Leda cœlaloides n. sp. est séparée de L, cælala CoNR. à cause de sa forme
plus équlatérale, non rostrée : L, Trumani n. sp. est un Lembulus très allongé
qui diffère de L. opulenta CoNR. par le large sillon anal de son rostre ; L.
magnopsis n. sp. très voisine de L, magna LEA, mais beaucoup moins aigue
que la var, lisbonensis ALDR. : L. pislorupes n. sp., avec quelques plis écartés
et concentriques sur la surface dorsale : L. killensis n. sp. semi-ellhiptique,
ressemble à L. striala : L. ozarcola n. sp. entièrement lisse, de même que
L. crassiparva n. sp. tandis que L. wantubbeana n. sp., se rapproche plutôt
des Adrana plates, lisses et allongées. On voit par ces quelques citations
combien les Leda sont richement représentées dans les couches claiborniennes.
Les Nucules sont bien moins nombreuses et ne comportent qu'une seule
espèce nouvelle, Nucula ripæ, assez régulièrement ovale,
En dépit de ce que j'ai publié dans le B. S. G. F., M. Harris conserve le
nom planicosla pour la grande Vénéricarde des Etats-Unis ; J'ai démontré
que sa charnière diffère complètement de celle de notre espèce parisienne et
qu'on doit reprendre le nom densala CONRAD pour la forme claibornienne.
Par contre, la distinction des formes confondues sous le nom rolunda LEA,
est faite avec beaucoup de soin. Venericardia nalchiloches n. sp. remarquable
par le petit nombre de ses côtes. Pleuromeris lorlidens n. sp. Subquadran-
gulaire, paucicostulée.
A ja limite des Crassatelles, nous trouvons Lirodiscus smilhvillensis
[Harris] et Crusluloides psychoplerus [DatL]|, le premier costulé comme
Aslarle, le second irrégulièrement aplati ; puis L. protraclus [MEYER],
L. lellinoides [CoNraD] — Astarle Niklini LEA: deux nouvelles Astarte
trianqulaloides et neuseana ; Cuna parva [LEAÏ, Cuna astarloides n. sp.
Pleuromeris Aldrichi n. sp.
26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Crassalella negreelensis n. sp. n'est peut-être que le jeune âge sillonné
d'une grande espèce lisse ? Les autres espèces bien connues de ce Genre sont
étudiées très en détail,
Nous remarquons ensuite Scinlilla alabamiensis CossM. pour laquelle
conviendrait d'adopter le nom générique Spaniorinus DALL, puis Sporlella
Gregoriot CossM. : Bornia isosceles n. sp. B. perdila n. sp. Monlacula ctai-
bornensis P'ALL (au lieu de Claiborniana).
Les Lucinidae sont énumérés sous le nom (sensu lalo) Lucina : ce sont
pour la plupart des Phacoides appartenant à plusieurs des S.-Genres que
ja? distingués, soil dans la Conchologie néogénique de FAquitaine, soit
dans PAppendice V du Catalogue illustré de FEocène des environs de Paris.
n'y a d'ailleurs, dans cette Famille, aucune espèce nouvelle à signaler,
pas plus que dars le Genre Corbis : seulement Diplodonta corbiseula n. sp.
qui est assez obliquement transverse,
Parmi les Cardiüdæ, 1 y a principalement C, onachilense n. sp., du Groupe
de C. gigas, qui atteint une hauteur de 10 centimètres ; puis Hemicardium
(et non pas Prolocardia) salrivale n. sp. finement ra vonné sur la région anale ;
Miocardia carolinæ Harris, dont il serait essentiel de connaître la charnière.
Merelrix sylværupis n. sp. est vraisemblablement une Callista. de même
que M, neusensis n. sp., tandis que M. Machaeni n. sp. se rapporte plutôt
à Püaria, comme Cylh. Poulsoni CoNRAD. Le groupe si variable de Cyth.
lrigoniala La est étudié el élucidé avec beaucoup de soin, l'auteur y dis-
Lingue quelques var, nouvelles, mais il me semble que ce sont plutôt des
Veneridzæ dépourvues de la lamelle latérale A 1. Clemenlia mercenaroidea
[ALDRICH] est figurée d’après de bons spécimens montrant la charnière.
Gemma sanclimauricensis n. sp. forme triangulaire à ligament externe
très court, Pelricola claibornensis n. sp. Coralliophaga (Oryclomya) clai-
bornensis DALL, terminent ce Cénacle,
Les Tellinidæ sont nombreuses : T, cynoglossula n. sp. ressemble au S.-G.
Pellinula non rostré ; mais PT, (Angulus) eulænia DALL est vraisemblablement
une Psammobia à Hgament saillant : T. cherokeensis n. sp. est une Merella :
Macoma Danai n. sp. paraît bien classé, mais les Semele sont plutôt des
Arcopagia, pour la plupart, car il n'y à guére que S. australina n. sp., dont on
distingue la fossetle ligamentaire, Cumingia? killensis n. sp. très intéres-
sante forme ornée comme Sfrigilla. Pleropsis papyria CONRAD n'est repré-
sentée que par une reproduelion de la figure originale : de Periploma. il n'y à
loujours que des fragments de charnière, dont la coquille est fragile. Les
Verlicordia Sont beaucoup plus richement représentées, il faudrait écrire
V. eocinensis el non pas cocensis qui est un barbarisme.
L'étude des Corbules occupe une dizaine de pages dans lesquelles Fauteur
à Consciencieusement délimité les espèces si variables, Ensuite, Panopæa
porrecloides ALDR., Solen lisbonensis ALDR., Ensiculus Conradi Cossu. dont
le Eype (de ma collection) reste encore actuellement le seul fragment déter-
minable. Enfin Marlesia lexana Harris, Gaslrochæna larva CoNr.. Xylo-
phaga mississipiensis MEYER, Pholadomya claibornensis ArbR. terminent
celte volumineuse étude,
L'auteur ayant expliqué au début qu'il réservait, quant à présent, pour
une recherche ultérieure la détermination précise des Genres, les observations
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27
que je me suis permis de faire ci-dessus à ce sujet, n'ont'pas le caractère
d’une critique, mais plutôt d'indications que nous fui soumettons en vue de
ce complément d'étude, La svnonymie el Toutes les références sont imscriles
avec la plus scrupuleuse exactitude, de sorte que la Monographie de M, Farris
constitue un catalogue précieux à consulter à tous égards.
Cossmann, M... MONOGRAPHIE ILLUSTRÉE DES MOLLUSQUES OLIGOCÉNIQUES
DES ENVIRONS DE RENNES. Journ. Conch., vol. LXTV -— 1918-1919 —
fase. 3,-pp. 133-199, pl. IV-VIT phot. Paris, 1919.
Cette petite brochure est, en réalité, une revision complétée de l'Etude
publiée, en 1880, par Tournouër sur les fossiles de létage Tongrien des
exploitations de marnes, aux environs de Rennes (Ile-et-Vilaine). L'âge
stampien de ces couches a été bien établi par ce géologue qui élait — en
même temps — un fin paléontologiste et qui a appuyé son opinion de la
description de 29 espèces recueillies par un pharmacien de la localité, nommé
Lebesconte, La comparaison des fossiles de cette collection, conservée au
Muséum de Nantes, ainsi que la communication de récoltes plus récentes,
faites dans les nouveaux gisements en exploitation et conservées au Muséum
de Renres, qui m'ont été communiquées par le conservateur de ce Musée,
avec l'autorisation de la Municipalité, enfin la communication des espèces
recueillies par M. Silvestre de Sacy, m'ont permis de porter à 56 le nombre
des Mollusques que renferment les gisements en question.
Je signale ci-après les espèces nouvelles, ainsi que les particularités Tes
plus intéressantes, relatives aux formes déjà connues.
Oslrea cyalhula LaAuKk, race Bezieri, plus voisine d’'O, hypermeces COssM.
de Gaas, que de la forme typique d’Etampes. Exogyra Saevi qui n'est pas
une monstruosité de la précédente, mais une vraie EXogvre.
Peclen Sylvestrei-Sacyi est séparé de P. arcualus BRoCCHI, commun à
Biarritz et en Italie, à cause de son ornementation intercostale beaucoup
plus fine ; Chlamys Bezieri plus étroit que C. decussala [Müxsr}{. ; Chl.
(Æquipeclen) gregoriensis orné de 20 côtes.
Mylilus Rouaulti de GROSSOUVRE in sch. n'avait pas encore été publié ;
les Meleagrina sont un peu incertaines, et l’auteur se borne à en rapporter
les fragments à Avicula slampinensis DESH.
Lulelia Munieri Toupx. est Fun des fossiles les plus abendants des couches
de Rennes : Phacoides occidentalis TourN. à été séparée avec raison de
Lucina Thierensi HéB Lævicardicun discors gaasense TOURN. in sch. avait
été séparé, dans la collection Tournouër du véritable €. aquilanicum MAYER,
et c’est bien la même dénomination qu'il faut appliquer au fossile de la coll:
Lebesconte.
Callista Saevi, du groupe de Cylherea elegans LANK. ; Marcia (Similivenus)
tenuisuleata, première apparition de ce Genre dans lPOligocene : Tellina
(Moærella) Bezieri, différente de T, Raulini DESsH., qui est un Macaliopsts
également représenté aux environs de Rennes.
Passons aux Gastropodes qui sont beaucoup plus nombreux que les
Pélécypodes : Drillia (Tripia) elavatuloides, le seul Pleurotomidé : Uxta
Sandbergeri (TouURNOUER), l'échantillon de la coll. Lebesconte reste teujours
à l’état de Lype unique ; Ancilla Tournoueri ne peul se confondre — comme
2
28 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Pavait fait Tournouër -- avec A. glandiformis LANK. : Marginella (Staz-
zanie) Saevi, M. (Slaz.) Behui, Cryplospira (Gibherula) cf. perovalis (von
KOENEN).
Lirofusus Gallieus, prenner représentant en Europe de ce Genre écoénique
de PATaboma : Melongena (Pugilina) Tournoueri. VW. (Pugq.) Bezieri, résul-
tont d’un triage attenbf de spécimens confondus par Tournouër avec Hemi-
fusus polygonalus BRONGN. non (RAT.
Murex Vasseuri TouUrN., unique, coll. Lebesconte: Typhis (Cyphonochilus)
intergymnus, à ne pas confondre avec Lyrolyphis cuniculosus : un fragment
de Cypræa non déterminable spécifiquement,
Hemicerithium subimbrieatum plus étroit et plus finement orné qu'il.
dissilum d'Elampes et de Mayence: Polamides subcinclus (d'OR8.), P. con-
junclus (DEsH.), P. Lebescontei {TOURN.),ce dernier très variable, représentent
largement la série des Polamides Stampiens. Pirenella (Granulolabium)
Galeollit Nysr doit définitivement remplacer la dénomination Cerithium
plicatum LaAuKk. non BruG., le type de Bruguière étant un fossile des marnes
bleues miocéniques de Montpeller !
Sandbergeria Dollfusi TourN. assez abondante : Diasltoma lhvpermeces,
à séparer de D, coslellalum [LauKk.], l'auteur rappelle à cette occasion les
autres races alpines ou landaises qui ont été également confondies avec la
mutation ancestrale du Lutécien.
Melania (Eumelania) Bezieri: Bayania Tournoueri, race à séparer de
B. semidecussala [LANK.] : Turrilella (Hauslalor) myurelloides : Littorino-
lacuna quineuncialis qui a le galbe des Littorines et une arête ombilicale
comme les Lacunidés, c’est un Genre intermédiaire entre les deux Familles.
Hydrobia armoricensis FTOURN.] em. pro armorica ; Amnicola globularis
[Tourx.|: Deshayesia Miloni, Nalica (Labellinacca) Tournouert : Crommium
angustatum [GraAT.} et Megalylolus crassalinus TLAMK.]. qu'on distingue
toujours assez facilement,
Collonia tenuizonata, FRorania Tournouert, Tornalina ererla [DEsH.|,
terminent ce modeste catalogue qui est accompagné de quatre planches en
phototypie.
Winkle, Kath. van, et Harris, G.-D., NEW OR OTHERNISE INTERESTING
TERTIARY MoILUSCAN SPECIES FROM THE EAST COAST oF AMERrtcA. Bull.
Ameér, Pal., vol. 8, n°33, pp. 5-32, 3 pl. phot. Ittaca,:N°:-Y; 1919;
M. Harris et ses élèves continuent Pétude des matériaux accumulés depuis
20 ans, dans les collections : le présent Bulletin contient quelques remarques
de Mrs K., van Winkle sur les fossiles éocéniques de la Virginie, et la des-
cription de fossiles jacksoniens (Eocène supérieur) de la Caroline et du Texas,
par M. G Harris.
La première Note ne contient que cinq diagnoses suivies d’une liste
générale de la faune de lEocène moyen du Bassin de la Virginie : Leda
cœlatella est un Lembulus Lrès voisin de L. cœlala Co. ; Anapteris regalis
est le génotype d'un $S.-G. de Pélécypodes dont l’auteur désigne la position
systématique près de Corbula, mais on n’en connaît qu’une valve gauche,
très aplatie, avec une expansion aliforme sur le bord buccal, et dépourvue
de sinus.
ae
CO
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Pirula affinis qui ressemble à P, mississipiensis (CONRAD) el que l'auteur
dénomme génériquement Ficus ; Solarium Janthinæ, qui à tout à fait le
faciès d'un Xenophora, il faudrait voir la base qui n’est pas figurée, Adeorbis
novi-castri doit probablement être un Tornus, et A ? virginiensis. simple
fragment qui a plutôt l'aspect d’'Homalarts.
La seconde Note réunit un certain nombre d'espèces nouvelles provenant
de diverses localités de la partie moyenne de l'Eocène supérieur : Venertcardia
eutawcolens, Melis eutawensis moule interne: Crassalella eutaweolens moule
interne plus cunéiforme qu'aucune espèce connue dans l'Eocène : Miocardia
Carolinæ moule interne génériquement incertam: Peclen trentensis qui esl
un Chlamys ; Pecchiolia Dalliana intéressant ancêtre de ce Genre néogénique ;
Merelrir Angelinæ qui est peut-être une Callisla; Tornatina Angelinæ, lu-
soficula angelinensis.
Une troisième Note comprend les remarques de Miss Winkle sur quelques
nouvelles espèces du Miocène de la Trinité, recueillies en 1912 par Miss Maury:
Aslarle Maurvana, A. trinidadensis : Marcia pariæensis qui porte des sillons
concentriques peu habituels dans le Genre Marcia ordinairement lisse, mais
il faudrait connaitre la charnière : Macrocallista? Veatehi: Levifusus Whitei
peu déterminable ; Pseudoliva soldadoensis Erals Vaughani: le nouveau
Genre Pleurophophis devrait plus correctement s'écrire Pleurophoropsts
puisqu'il est placé par l'auteur dans le voisinage du G. Pleurophorus, le géno-
type P. unioides et la var. fernandensis ne sont connus qu'à l’état de moules,
de sorte qu'il est bien difficile de saisir les critériums génériques de tels Bi-
valves ! T'hyasira adoceata n'est pas mieux conservée et ressemble à une
Crassatelle ;: enfin Solariella godineauensis dont le niveau exact n'est pas
bien certain.
Roman, Fred... NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES FAUNES CONTINENTALES
TERTIAIRES ET QUATERNAIRES DE LA BASSE VALLÉE DU TAGE. Communic.
Serv. Geol. Post., t. XII, in-80, pp. 70-101, pl. I in-40. Lishonne, 1917.
Depuis la publication de son premier Mémoire, en 1907, l’auteur mis en
possession de nouveaux matériaux, a pu fixer certaines précisions relative-
ment à l’histoire géologique du Portugal.
La nappe basaltique de Lisbonne pourrait peut-être se rapporter à la
base du Tertiaire : ni les Vertébrés recueillis, ni Helix ? basaltiea ne permettent
d’être tout à fait affirmatif à cet égard.
Les calcaires travertineux d’Alqueidao, attribuables à lOligocène, con-
tiennent Archæozoniles Choffati qui est tout différent de l'espèce du Fuchorie,
A. Haidingeri REuss, en Bohême.
La faune de l'Helvélien moyen d’Almargem a fourni : Limnæa cf. sphæro-
gyra BourG., Helix Colleri RoMaAN, et d’autres Hélicéens déjà connus, plus
Sagda ? tagica, Alix (Campylæa) iberica, Cyclostoma bisulcaloides ROMAX ;
enfin quelques ossements et une canine d’un Traguliné voisin d’Hyæmoscus
Jourdani.
Trois espèces ont été signalées dans la faune de Pernes : Glandina aquensts
Mar., Helir (Macularia) Torresi ROMAN, Planorbis præcorneus Fiscx. et
Tour. ; cette faunule, d’abord attribuée au Pontique par M. Roman, devrait
être baissée au niveau du Vindobonien, par suite de la découverte de frag-
30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
ments de dents d’un Maslodon voisin de M. pyrenaicus LARTET ; ées molaires
sont figurées dans le texte.
Aux environs de Rio-maior, on a recueilli — dans le véritable Pontique —
Limnéæa præpalustris RoMAN, L. Larleli BourG., L. heriacensis FonT., des
Planorbes, Bithinia curla LocarD, Streplaris {Arlemon) bicaensis dont le
péristome réfléchi s'écarte de celui des Zoniles qui est aigu : Helir { Gonostoma)
Mazerani du groupe d'H. devera REuss, de Tuchoric ; Glandina aquensis
MATH. qui apparaît déja dans les couches vindoboniennes ci-dessus signalées :
Verligo aff. codiolena BourG. : Melaina lusilanica RouaAN, Hydrobia (Bel-
grandia) Seydieri DEPERET et SAYN ; Aucylus aff. Neumayri FonNT., un seul
échanüllon remarquable par son allongement,
La faune du Quaternaire — qui occupe de vastes surfaces en Portugal —
n'offre pas de signification particulière : ce sont des formes de climat tem-
péré, un peu humide ; un nouveau gisement dans l'Alemtejo à fourni une
pelite variéré de fiumina decollala (ax) : la faunule de Ferreira se rapporte
à un climat plus sec,
Annandale. NN. ‘ne GaAsTROoPOD FAUNA OF oLD LAKE-BEDS 1N UPPEr
BurMa. Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part 3, pp. 209-240, pl. XXXTI-
XXXIIEI Calcutta. 1919.
Les Gastropodes lacustres qui font Fobjet de ce Mémoire appartiennent
à brois niveaux de Birmanie qui peuvent être attribués soit au Pléistocène,
soit au Miocène ; mais ces fossiles sont remarquables par leur tendance à la
ariabilité qui rappelle celle des nombreuses formes du Sarmatien d'Europe,
éludiées par Neumavyr, puis par Brusina dont M, Annandale ne cite pas les
atlas bien connus el beaucoup plus récents que les publications de Neumavr.
Les deux Familles Æydrobridæ et Viviparidiæ, abondamment représentées
dans les couches de Namma et de Yenany.
Dans la première de ces deux Familles, M, Annandale décrit deux espèces
du G. Oncomelania GREDLER : O. fragilis et O. conoidalis, d’après la restau-
ration de bien médiocres débris, ce sont des formes analogues à celles vivant
en Chine. Le G. Paraprososthenia (G.-T.: P. minuta), caractérisé par ses
deux carènes noduleuses, est bien voisin de certaines Prososthenta : là encore,
Pélat vraiment lamenteble des {vpes figurés dénote un travail de restauration
qui commandait peut-être un peu plus de prudence dans la création d'un
nouveau non générique.
Dans la Famille Viviparidæ, le G. Taia (ANNANDALE, 1918), brièvement
décrit et figuré dans let, XIV des « Records », et dont le génotype est Paludina
nalicoides THEOBALD (récente el pléistocénique), est divisé en quatre : Taia
s. sr, Temnotaia (T. incisa sublossile), Crassitaia (G.-T. : 7. infracrassata,
du Pléistocène), Rivularioides (G.-T.: 7. spinifera, du Tertinire moyen pro-
bablement), À part ce dernier qui montre des épines -— où plutôt des tubu-
lures — écartées, saillantes el assez rares, présentant un aspect bien carac-
Léristique, les trois premières formes ont un aspect qui rappelle les nombreuses
formes ornées de Vivipara des couches de Slavonie et de Dalmatie ; Crassilaia
possède en outre un callus columellaire dont une figure (bien informe, hélas !)
de la planche XXXTIT, nous montre à peu près l'emplacement présumé.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Si
En définitive, cette étude très consciencieuse, il est vrai, réclamerait
quelques compléments de matériaux en meilleur état de conservation.
Odhner. Nils Hs, STUDIES ON THE MORPHOLOGY, THE TAXONOMY AND THE
RELATIONS OF RECENT CHAMIDÆ. Kgl. Su. Vel. Akad. Handl., bd. 59,
n° 3, 102 pp. in-49, pl. I-VIII phot. Stockholm, 1919.
Bien qu'il s'agisse d'une étude concernant exclusivement les Chamidæ
actuelles, l'important Mémoire de M. Odhner se rattache à la Paléoconcho-
logie par son chapitre final où l’auteur discute l’origine de ces Pélécypodes
si particuliers.
D'ailleurs, dans le chapitre 3, M. Odhmer entreprend de démontrer la
nécessité de constituer un nouveau G.Pseudochama pour les formes mverses,
en conservant l’ancien nom Chama pour toutes les formes normales : cette
proposition est basée sur les réelles différences que constate auteur dans la
charnière des deux groupes, en prenant d’ailleurs comme point de départ
l’homologie des dents cardinales d’après Munier-Chalmas et Bernard el d'un
autre côté en remarquant que ces formes inverses de Pseudochama sont plus
étroitement alliées à Echinochama qu'à Chama s. striclo, principalement par
leur anatomie interne, car l'apparence externe de Chama et de Pseudochama
ne peut évidemment servir de critérium différentiel.
Quant à l’origine de cette Famille, tous les manuels la comprennent dans
un Cénacle (— superfanulle) Chamacea qui contient également les Diceras
les plus anciens, avec la faculté caractéristique de posséder à la fois des formes
normales et des formes inverses. Toutefois, pour pousser plus avant cette
corrélation, M. Odhner ferait œuvre utile en se reportant — outre la nom-
breuse littérature qu'il a dépouillée (p. 95-97) —- aux récents travaux de
M. H. Douvillé sur les Rudistes : les paléontologistes sont bien obligés de
laisser de côté les comparaisons anatomiques dans l'étude de l’évolution des
fossiles, et de ne s’en rapporter qu'à la constatation des transformations
spécialisées de la charnière des Bivalves, en harmonie avec les conditions
biologiques de ces animaux.
CÉPHALOPODES
par M. Paul LEMOINE
Nicoleseo, C., APPLICATION DES EMPREINTES AU COLLODION A LA REPRO-
DUCTION DES CLOISONS DES AMMONOIDÉS. Bull. Soc. Géol. Fr... t. XVIII
— 1918 — pp. 217-221, 2 fig., pl. IL. Paris, 1919.
Le procédé au collodion pour la reproduction des cloisons parait effec-
tivement pratique, simple et peu coûteux. L'auteur donne une planche de
cloisons, appartenant à Pachyceras, Pelloceras, Brgolites, Pelloceras, Ouens-
ledticeras, Oppelia, Perisphincles, Neclicoceras. Cette planche, d’ailleurs
médiocre, représente évidemment les résultats bruts fournis par le nouveau
procédé.
Nicoleseo, C. et Debeaupuis, M., NOUVELLES APPLICATIONS DES EMPREINTES
AU COLLODION A LA REPRODUCTION DES CLOISONS D'AMMONIDÉS. Bull.
Soc. Géol. Fr.,t. XVII —- 1918 — pp. 222-232. Paris, 1919.
A)
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
(#2)
Les auteurs exposent avec détails les divers procédés de reproduction des
cloisons qui ont été imaginées jusqu'à présent.
il serait fort intéressant que, maintenant qu'ils sont en possession de leur
Lechnique, ces auteurs abordent la monographie d’un groupe d’Ammonites,
présentant des échantillons dans les divers états de conservation, et v appli-
quent la méthode qu'ils jugent la meilleure dans chaque cas.
Petitclere, P.. ORNEMENTATION PEU CONNUE CHEZ CERTAINES AMMONITES
JURASSIQUES. Bull. Soc. Géol. Fr., tt. XVIII — 1918 — pp. 253-234, 1 fig.
Pans or):
Chez des Ammoniles, dans un état spécial de conservation, en particulier
chez Oxyceriles Fromenteli CoQuAND, de lOxfordien supérieur de Tarcenav
(Doubs), on observe une ornementation spéciale, Ce sont des aigrettes fort
Lénues et sans relief, dirigées vers l’intérieur de Fanimal.
Cette ornementation ne paraît avoir encore été signalée chez aucun
Ammonoïdé,
Buckman.S.-S., Types Ammoxires. part XX, pp. 7-8, 14pl Londres, William
Wesley, 29 octobré 1919.
Ce fascicule comprend la figuration de Golialhiceras ammonoides, Labyrin-
lhoceras pererponsum, Vicloriceras vicloris, Hildoceras serpenlinuüm, Vicho-
tomoceras dichotomum. Trilobitoceras, trilobitoides, Oloiles delicatus. Amaut-
roceras ferrugineum, Orynoliceras vrynolum, Fastigiocéras clausum Russiceras
reversum, Beaniceras centaurus, B. erassum, I n’y a que deux pages de texte,
sans aucune relation avec les planches. Voici done 4 noms de Genres eL noms
d'espèces, nouveaux, lancés dans la nomenclature, sans diagnose, ni expli-
cation d'aucune sorte, et cela contrairement à toutes les décisions des
congrès, Les noms d'espèces sont donc nuls. Quant aux noms de Genre,
il est douteux que — dans de telles conditions — on puisse les adopter sans
critériums d'aucune sorte, J'ai déjà dit, à maintes reprises, ce que je pensais
de l'émiettement, de la pulvérisation des Genres, auquel se livre M. Buck-
man : Je n'v reviendrai pas, en m'abstenant de qualifier cette méthode de
travail, Toutefois l’iconographie jointe à celte livraison, comme à celles
que nous avons précédemment analysées, constitue un fonds de documen-
tabion tout à fait précieux, et nous devons savoir très grand gré à l’auteur
el à l'éditeur qui font les frais d’une aussi riche publication et qui y consacrent
leur temps.
Petiteclere. Paul. NoTE SUR UN PACHYCERAS DU RAURACIEN INFÉRIEUR DES
ENVIRONS D'ORNANS (Dougs). Bull. Soc. Hisl. Nat. Doubs. n9 31 —— 1919 —-
Vesoul, 1919.
Celle espèce, découverte par M. Girardot, appartient au Musée de Dijon ;
c'est un nouvel exemplaire de ce petit groupe de Slephevceras où plutôt de
Pachyceras (les deux noms sont synonymes et Pachyceras à la priorité)
que j'ai désigné sous le nom T'ornquistes, créant pour une fois — la seule fois
ve
S—
PALÉOZOOLOGIR ET PALÉOPHYTOLOGIE
— un nom de Genre nouveau et les délachant des Macrocephaliles auxquels
Tornquist les avait rattachés à tort.
Je suis particulièrement heureux de voir M. Girardot, après R. Douvillé,
adopter cette manière de voir.
Il est regrettable qeu l’échantillon d’Ornans ne possède pas de cloison ;
malgré cela, je crois qu'il appartient bien aux Pachyceras.
M. Petitclere l’a appelé Pachyceras (Tornquisles) Tornquisli, var. Kobyi,
adoptant ainsi franchement la nomenclature quadrinominale, et réagissant
contre ce que Gaudrv appelait, il y a déjà de nombreuses années, l'émiette-
ment du Genre et la pulvérisation de lPespèce.
Crick, G.-C., ON AMMONITOCERAS TOVILENSE FROM THE LOWER GREENSAND
oF KENT. Proc. Malac. Soc.; XTT, parts IT et III — nov. 1916 — Londres,
1916.
Cette nouvelle espèce est la quatrième espèce connue du Genre Ammoni-
loceras créé par Emilien Dumas en 1875-1876, et ressuscité par Kilian en
1910. Les autres espèces du Genre sont Ammoniloceras Uceliæ Dumas, de
l'Aptüen inférieur du Languedoc, À. /ranscaspicum SINTZOW, de la presqu’ile
de Mangvysechlak dans la mer Caspienne, el A, Ackermanni, de Delagoa-Bay,
dans le Sud-Est africain.
Ce Genre, qui à mon avis n'est Qu'un Sous-Genre ou peut-être une «bonne
espèce », est intermédiaire entre les Crioceras et les Anecyloceras. HW me parait
probable désormais qu'il est une forme uhiquiste de l'Aptien el à cet égard,
la découverte de M, Crick est particulièrement importante.
Crick, C.-G., THE TYPE-SPECIMEN OF CRIOCERAS BOWERBANKI. Proc. Malac.
506...Vol:: XI, part IV: Londres, 1917.
Cette espèce, créée par J. de CG. Sowerby en 1837; provient du Crétacé
de Pile de Wight. Le Eype qui se trouvait dans la collection Bowerbank,
appartient maintenant au British Museum.
L'auteur signale la grande analogie de celle espèce avec Ammoniloceras
lovilense et cette analogie va même Jusque l'identité pour les paléontologistes
qui comprennent lespèce d’une facon pas trop étroite.
Des descriptions de ce genre, relatives à des types d'anciens fossiles ont
un grand intérél pour étabür une nomenclature définitive et on doit remercier
M. Crick du soin qu'il met à rechercher et à publier ces vieux «types ».
Mais on doil regretter par contre que l'organe international Paleontologia
Universalis qui avait été créé spécialement pour cela, par des Français el
qui ébait dirigé par des Francais, soit tombé dans une léthargie, voisine de la
mort,
Newton, R. Bullen, AruRIA ATuRI FROM W. AUSTRALIA. Proc. Malar. Soc.
VOL XIII PIE Ve et VE Eondres, 1919:
Aluria Aluri est le Nautilidé le plus intéressant de l’époque Tertiaire,
car il paraît avoir une large distribution géographique et être caractéristique
du Miocène, peut-être même du Miocène inférieur.
54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
L'étude de M. Bullen Newton montre que c’est bien lui que l’on connait
en Australie sous le nom Aluria australis CHAPMAN, et cette identification
pourra peut-être permettre de remamier un certain nombre d’attributions
d'âge de couches tertiaires de Victoria en Australie, et de la Nouvelle-
Zélande,
Paléophytologie
Paleobotany Paleofitologia
par M. P. FRITEL.
Laurent, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FLORES FOSSILES DU CENTRE DE
LA FRANCE. ADDITION A LA FLORE FOSSILE DES SCHISTES DE MENAT
(Puy-pE-DômME). Ann. Muséum d’hist. nal. Marseille, t. XVIT, 1 PI.
Marseille, 1919.
L’échantillon examiné dans cetle étude appartient au Musée des Sciences
naturelles de Lyon, Cette empreinte représente la face supérieure d’un frag-
ment de fronde pennée avant certainement appartenu à un Palmier que
l'auteur décrit sous le nom Calamopsis Pomeli. Après comparaison avec
différents Genres de cette Famille et de successives éliminations, M. Lau-
rent considére le fossile de Ménat comme avant les plus grandes affinités
avec les Eypes décrits sous les noms Calamus et Calamopsis, en particulier
avec ce dernier Genre, M. Laurent signale une fronde absolument analogue,
vue par lui au British Museum of Natural Historv de Londres, et provenant
des couches de Bournemouth (île de Wight). Cette fronde devra être rangée
sous le même nom spécifique.
Vu l'impossibilité de Lenter un rapprochemert quelque peu rationnel du
fossile de Ménat avec les espèces vivantes de Palmiers, M. Laurent croit
préférable de maintenir l'empreinte de Mérat et celle de Bournemouth dans
les limites du Genre fossile Calamopsis, établi par Feer.
Berrv, Edward-W., CONTRIBUTION TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OÙ
THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLOGICALLY RELATED AREAS IN CEN-
TRAL AMERICA AND THE WEST INDIES. THE FOSSIL HIGHER PLANTS FROM
THE CANAL ZONE. Smilhs. Inslit. U. S. Nal. Mus., bull. 103, — 1918, pp.
15-44, PI, 12-18. Washington.
La flore étudiée dans cette Note comprend au Lolbal 18 espèces réparties
en un nombre presque égal de Familles.
Les Cryptogames n'y sont représentées que par des fragments de frondes
se rapportant au Genre Acsorlichum. Parmi les 17 Phanérogames indiquées
l'auteur ne signale qu'un seule Monocotvlédone représentée par un bois :
Palmorylon palmaciles STENZEL, du groupe Lunaria, très voisin de P.
nussissipiense STENZEL, de lPOligocène du Sud des Etats-Unis.
Les Dicotylédones, au nombre de 16 sont toutes nouvelles, sauf deux,
un bois de Légumineuse : T'æniorylon mulliradialum Feux, déjà signalé
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39
à Antigua, et une Euphorbiacée : Hierongmia nehmanli ENGELHARDT (?)
du Tertiaire de lEquateur. Les autres espèces appartiennent aux Familles
suvantes : Moracées : licus culebrensis n. sp. Anonacées: Gualleria eule-
brensis 7. sp., Myristicacées: Myrislicophyllum panamense 7. sp., Légumi-
neuses: /nga oligoeæniea n. sp., Cassia eulebrensis 7. sp., Malpighiacées :
Hiraea oligocænica n. sp., Banisleria proenuntia n. sp. Sapindacées! Schmi-
delia bejucensis n. sp., Lauracées! Mespilodaphne eulebrensis 7. sp., Mvyrla-
cées : Calypltranthes Gatunensis n. sp., Mélastomacées : Melaslomiles mico-
nioides n. sp., Ebénacées : Diospyros Maedonaldi 7. sp. el Rubiacées :
Rondeletia Goldmani n.sp., Rubiaciles ixoreoides n. sp. ces deux dernières
représentées par des fruits.
M. Berry, pour étayer ses déterminalions génériques, semble s'être plutôt
basé sur là composition de la flore actuelle de la région de Panama, que sur
la valeur réelle des empreintes recueillies dans cette région, lesquelles sont,
pour le plus grand nombre, beaucoup trop rudimentaires pour Justfier,
par elles-mêmes,ces rapprochements génériques de facon indiscutable, C'est
du moins l’impression qui se dégage de lexamen des figures données à la
suite du travail de M, Berry, qui, au cours de son Mémoire rappelle que les
forêts de la région de Panama sont principalement composées, à lPépoque
actuelle, d’Arécacées (Palmiers éventails) de Morées, de Mimosées, de Papi-
lonacées, de Stercuhacées, de Tiliacées, d’'Euphorbiacées, d’Anacardiacées,
de Mvrtacées, de Mélastomacées et enfin de Rubiacées.
Berrv, Edw.-W., MIOCENE FOSSIL PLANTS FROM NORTHERN PERU, Proceed,
U. S. Nal. Mus., vol. 55 — 1919, pp. 279-294, pl. 14-17. Washington.
Ce court Mémoire est consacré à l’étude d’une petite collection d'empreintes
recueillies, en 1875, par C.-F, Winslow dans uue couche d'argile subordonnée
à un it de lignites au nulieu des sables pétrolifères des environs de la
ville de Tumber, sur la région côtière du Pérou.
Les espèces qui constituent cette florule sont au nombre de 14 qui
se répartissent ainsi: 3 Monocolylédones : friarliles lumbezensis BERRY,
Slenospermalion columbiense ENGELHARDT (?), Bambusium Slubeli ENGEL-
HARDT (?); 11 Dicotylédones parmi lesquelles 1 Urticacée : Ficus winslo-
wiana BERRY. 2? Anonacées : Anona twinslowiana BERRY et Gualleria cule-
brensis BERRY ; 1 Malpighiocée : Banisleria incerla BERRY, 1 Trigomacée :
Trigonia varians ENGELHARDT (?), 1 Vochysiacée : Vochysia relusifolia
ENGELHARDT, 1 Anacardiacée : Tapiria lanceolala ENGELHARDT, 2 Laura-
cées : Mesphilodapne tlumbezensis BERRY el Persea macrophylloides ENGEL
HARDT (?), 1 Styriacée : Slyrax lanceolalta ENGELHARDT (?) et 1 Rubiacée :
Condaminea grandifolia ENGELHARDT.
L'une des 53 Monocotylédones constitue un Genre nouveau de Palmier :
Iriartites BERRY comprenant une espèce également nouvelle : Z. lumbezensis :
les deux autres étaient déjà signalées dans les couches de Santa Ana (vallée
du Rio Magdalena) Colombie.
Des 11 Dicotylédones reconnues dans cel ensemble, 4 seraient nouvelles
el parmi les autres une se retrouve dans le Tertiaire de l’isthme de Panama,
une dans les couches de Laja (Equateur) et le reste dans celles de Santa Ana,
déja mentionnées,
56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Il semble résulter de l'étude de cette association végétale, qu'au début
du Miocène, la région côtière du Pérou était couverte d’une forêt tropicale
dense constituée par une grande variété d’essences à large feuillage, à bois
dur, entremélées de lianes et de palmiers à frondes pennées. Cette contrée
offrait done, à cette époque, quant au climat et au régime pluvial, un con-
Lraste frappant avec létal de chose actuel, dans la même région. Il semblerait
qu'alors les Andes du Pérou et de PEquateur n'interposaient pas encore leurs
masses sur la route des vents humides venant de PEst et que le désert côtier,
qui caractérise aujourd'hui cette région, n'existait pas alors.
L'âge de cette florule peut s’intercaler entre le ChatlÜien et le Burdigalien
d'Europe, et d'une facon plus précise, on peut rapporter celle-er à l’époque
burdigalienne,
Rectifications de nomenclature
par M. L. JOLEAUD
Scymnorhinus n. gen. de Replüle (BrooM, R., 1915, on four new fossil Reptiles
from the Beaufort Series, South-Africa. Rec. Albany Mas., vol. 2?) ; nom
préemployé, car il existait déjà Scymnorhinus Genre de Squale (type
S. lichia Cuvier). BONAPARTE, 1846, Cal. Mel. Pesci Europei, p. 16 ; nom
proposé pour le Genre de Reptile sud-africains Broomisaurus.
par M. COSSMANX
En 1899, dans la présente Revue crilique (p. 134), j'ai proposé le nom géné-
rique Mooria pour remplacer Plerocheilos MoorE (1867), non Plerochilus
ALDEr et Hancock (1891), sans remarquer que cette correction de nomen
clature avait déjà été faite par Fischer,en 1885, dans son Manuel de Conchvl.
(p. 816). La dénomination Mooria, postérieure, doit donc disparaitre.
En 1900, M. Dall (Tert, Flor.) a créé un Cardium parile dont le nom spéci-
fique était préemployvé par Deshayes pour une coquille éocénique du Bassin
parisien; l'espèce américaine doit donc recevoir un autre nom: C.subparile n0b.
Reuss à pulilié, en 1854, une espèce crétacique, Mylilus incurvus, qui a été
reprise par Zittel dans son étude sur les Bivalves de Gosau ; or ce nom était
préemployé, dès 1839, par Conrad pour une espèce miocénique ; espèce des
Alpes devra donc porter le nom M. gosauensis n0b.
Dans son étude sur les Mira néogéniques du Piémont, Bellardi (1887)
a décril deux nouvelles espèces dont les noms étaient préemployés par
Briart et Cornet en 1869 et en 1877 : M. vicina, qu'il v à lieu de remplacer
par M. Corneti nob. ; et M. brevis à remplacer par M. perbrevis nob.
En 1854; d'Archiac a décrit, dâans'le PB: S. GP; (te XT, pi XTPE OS)
une Tellina gracilis du Turonien, dort le nom était préemployé par Pennant
1778) pour une espèce actuelle de l'Atlantique ; la coquille turonienne des
Bains de Rennes devra prendre le nom T. balnearis nob.
Terquem et Jourdy ont décrit, en 1870, dans leur Monographie du Batho-
nien de la Moselle, Solarium formosum dont le nom élait préemplové, dès
1
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 3
1862, pour une forme miocénique ; l’espèce bathonmenne doit par suite chan-
ger de dénomination : S. Jourdvi nob. ; ce n’est d’ailleurs pas un Solartum
s. slr., mais un Colpomphalus (V. Essais Pal. comp., hvr. X, p. 157).
Dans un Mémoire fondamental sur le Crétacé supérieur des Etats Unis,
Meek et Hayden ont créé Nalica ambiqua, sans remarquer que ce nom spéci-
fique avait été préemployé par Morris et Lycett (1850) poar une espéce Juras-
sique de Minchinhampton ; il est vrai que l'espèce de Crétacé à été ensuite
placée dans le G. Vanikoro, mais ce classement n’est pas définitif el d’ailleurs
il ne peut y avoir deux Nalica ambiqua différentes : l'espèce américaine
doit donc recevoir un nom nouveau, et je propose er conséquence, N,. præ-
nominata nob, Une homonymie de la même sorte existe pour Nalica paludint-
formis Hazz et MEEK (1854), du Crétacé supérieur, que Meek a depuis fait
passer dans le G. Amauropsis où elle n’est peut-être pas à sa place définitive :
comme d’Orbigny avait publié dans le Prodrome, en 1850, Natica paludi-
næformis, du Suessonnien, et que les deux adjectifs sont homonymes (æ
ou t identiques), je propose Nalica Meeki nob. pour l'espèce crétacique
d'Amérique.
M. Dall a publié, en 1900, dans sa Monographie du Tertiaire de la Floride,
Tellina sciula, préemployé par Meek et Hayden (1856), pour une espèce
crétacique des Etats-Unis : 11 y à lieu de substituer au nom spécifique du
fossile tertiaire la nouvelle dénominatior T. neoscitula nob.
Le Prof. Tate a publié, en 1386, (Lamell. Old. tert. Austr., Il, p. 13)
Cylherea lenuis, nom préemployé par Hall et Meek, en 1854, pour une espèce
américaine du Crétacé supérieur) ; done Je propose C. Tatei nob, pour la
coquille du Balcombien de FAustralie du Sud, qui est d’ailleurs une Callista
comme celle du Crétacé,
Young el Bird ont publié, en 1828, Bulla volvaria du Corallien de Scar-
borough, qui ne serait autre que Cylindriles elongalus [Puize.| d’après
IMudleston (1896, Brit. jur. Gastr., p. 66). Dans ces conditions il parait
peu nécessaire de corriger Bulla volvaria MEEKk et HAYDEN (1856), du Crétacé
supérieur des Etats-Unis, qui est en réalité une Bullinella : aucune confu-
sion ne parait possible avec l'espèce tertiaire.
in 1889, Clessin a publié une espèce vivante sous le nom Modiola
angusla préemployé par À. Braun, en 1865, pour une coquille oligocénique
d'Allemagne : je propose donc M. Clessini n0b. pour lespèce des mers
actuelles,
M. C. Dollfus a proposé, er 1915, le nom Cerilhium Archiaci pour une
coquille de lPOligocène, sans remarquer qu'il existait déjà un €. Archiaci
Pierre (1855), du Bathonien ; il est vrai que ce dernier a été considéré par
moi comme synonyme de Procerithium Konincki d'ARCH., mais ce n’est pas
un motif pour employer de nouveau cette dénomination spécifique, et par
conséquent, l’espèce oligocénique doit porter un autre nom, si toulelois elle
est maintenue dans le G. Cerithium s. str.
Dans son Etude sur le Miocène de Birmanie (1895), Noetling à publié
Cassis Archiaci qui fait double emploi avec l'espèce éocénique de la Palarea
(Bellardi, 1852) : la coquille de Birmanie devra prendre, par suite le nom
C. birmanensis n0b.
M. Chapman à proposé, en 1908, pour une coquille silurienne d'Australie,
38 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
la dénomination Nucula arciæformis, préemployée par Philippi (1887) pour
une coquille crétacique du Chili : l'espèce australienne devra être dénommée,
par conséquent, N. Chapmani nob.
M. de Monterosato a donné en 1891, le nom apicina à une Nucule du Pléis-
tocène de la Sicile dénomination préemplovée, en 1887, pour une coquille
crétacique du Chili: je propose N. Monterosatoi nob. pour l'espèce du
Sicilien.
Je relève Delphinula apenninica SCHNARRENBERGER (1901) espèce céno-
manienne dont le nom fait, double emploi avec D. apenninica Sacco (1896),
du Miocène : l'espèce cénomanienne doit done prendre le nom D, præno-
minata n0b.
Pleurorhynchus antiquus OWEX (1892), du Silurien d'Amérique, en passant
dans le G. Conocardium se, trouve primer la dénomination C, antiquum
de KoniNCK (1885) ; 1l appartient aux auteurs compétents des Etats-Unis,
de préciser si le classement de l'espèce d’Owen est définitif, et en ce cas, de
modifier le nom de lespèce carboniférienne de Belgique.
Odonloslomia angulala SEGUENZA (1880), du Miocène d'Italie, préemplové
par Semper (1862) pour une coquille oligocène devra par suite porter le nom
O0. Seguenzai nobts.
Une espèce des mers actuelles à été dénommée Nalica angulala par Jeffreys,
en 1885, alors qu'il existe depuis 1831, une espèce sénonienne du même nom ;
toutefois, il ne conviendrait de changer le nom de l'espèce actuelle que si elle
est maintenue par les malacologistes.
Philippi a décrit et figuré, en 1887, une espèce du Crétacé du Chili sous
le nom Maclra ambiqua, préemployé par Weinkaulf (1887) pour une espèce
actuelle: l'espèce chilienne devra, par suite, porter le nom M. chilensis nobis.
Helix alveolus HEuUDE (1899) préemplové par Sandberger (1850) pour ane
Frulicicola phocénique ; cette homonymie est à signaler pour le cas où la
correction serait reconnue utile par les spécialistes d’Helicidie.
existe, aux Etats-Unis, deux Cardila allicosla, lune éocémaque et très
commune à Claiborne (Conrad, 1833), l’autre crétacique (in Gabb, 1869,
Californie) ; cette dernière doit changer de nom et Je propose, en consé-
quence, ©, Gabbi nobts.
SAnbnraTieus
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Bibliographie Scientifique Française
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À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France,
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et Concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
_ [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie].
Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les
membres de la Commission du Réperioire de B. S., sous la présidence de M.
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la
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REVUE CRITIQUE
DE
PALEOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. BA THER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ,
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ, ETC...
VINGT-QUATRIÈME ANNÉE
NUMERO 2 —- AVRIL 1920
Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années
1897-1899 qui ne se vendent plus séparément).
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr. net, tables comprises.
Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net,
sans les tables.
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Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur
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(É900:1905): L’ouvrage-complet, 5: pli-avec:tahles mette RRnenRanee 80.
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 20
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(1902) ; Arin. Soc. Sc Alpes-Mar.:(1905);"3-pl:les-déux-notesi 52200 10040 DAT
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), ire série
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Revision des Gastropodes du Montien. lséépartie LOI ie Sr (roy. de Brut.)
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, /
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The Moll. of the Ranikot serie. 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. :
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Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. #10 fr
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de Panama: Le art, 5 pli, in-80/ Journ: Conch AIS ee ee 7 fr. 50
Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues ...:........... Dr
Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.).
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de
Monacor(1915)}\'etannotées par M Cossmanne eee ARR Br
. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes ....................... ROME
Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. A. de Gros-
souvre et:M: Cossmann avec Afplist0s6 00e ee Re RAR 10 fr.
S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissohnière, Paris (X°)
Envoi contre mandat postal
Majoration de 2% p. cent à partir du 1% janvier 1920
et de B#O p. cent à partir du 4 janvier 1921.
REVUE CRITIQUE
DE
PA OZ OOTOGTIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro 2 — Avril 1920
SOMMAIRE :
Pages
Paléozoologie :
MAMMIEERES par ML: Joleaud 2eme. CR Ne ee 99)
REPTILES ET AMPHIBIENS (texte anglais), par M. C. Wiman. . . . . . 45
CRUSTACÉS, par MM. Cossmann, Dollfres et Asselbergs. . . . . . . 48
PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann . . . .. .. . . : . . . 5o
CRINOIDES etc par Mile A aBalhene ee Rue ie 0007
AINNÉMIDES pariM L--AcBather. puit mn tre S... 260
POEVPIERS par M. G.-F: Dollfus 22H RS CRE RUE Ne 00
FORAMINIFÈRES, par M. G.-F. Dollfus. . . . ; ner Eee 00
Bibliographie variée, (analyses sommaires), par MM. M. Cossmann, Fer-
nandez Navarro, Issel, Sacco, Asselbergs, etc. . . NS En UE
Paléophytologie, par M. G.-F. Dollfus, Hollick et M" Paul Lemoine . . 76
Rectifications de ne Par MM Cossmanns nc ro ti 281
Paléozoologie.
Paleozool1ogy. | Paleozoologia.
MAMMIFÈRES
par M. L. JOLEAUD
Joleaud, L., RELATIONS ENTRE LES MIGRATIONS DU GENRE HIPPARION ET
LES CONNEXIONS CONTINENTALES DE L'EUROPE, DE L’AFRIQUE ET DE
L'AMÉRIQUE, AU MIOCÈNE SUPÉRIEUR. C. R. Acad. Sc., t. CLXVIIT —
séance du 20 janvier 1919 — p.177, Paris.
_— SUR LES MIGRATIONS À L'ÉPOQUE NÉOGÈNE DES HIPPARION, DES HiPPo-
TRAGINÉS ET DES TRAGELAPHINÉS. 1d. — séance du 10 février — 1919
— p. 310.
4
40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
—— SUR LES MIGRATIONS DES GENRES HvysTrix, LEPUS, ANCHITERIUM ET
MASTODON A L'ÉPOQUE NÉOGÈNE. Îd. — séance du 24 février — 1919 —
p. 412.
— SUR LE RÔLE DES CHENAUX MARITIMES NORD-FLORIDIEN ET SUD-CARAÏBIEN
DANS LES MIGRATIONS DE MAMMIFÈRES TERTIAIRES ET QUATERNAIRES.
Id. séance du 12 mai — 1919 — p.935,
LES MIGRATIONS DES MAMMIFÈRES AMÉRICAINS ET AFRICAINS A TRAVERS
LES RÉGIONS ATLANTIQUES PENDANT LES TEMPS NÉOGÈNES. Éiev. gén. Sc.,
30€ année, n° 24, 30 décembre, pp. 704-715, fig. 1-9. Paris, 1919.
Les Insectivores zalambdodontes, représentés au Sannoisien des Etats-
Unis par les Genres Aplernodus, Microplernodus, etc., ont disparu du territoire
nord-américain dès le Miocène moyen. Ils trouvèrent vraisemblablement
alors un refuge aux Antilles, où ils vivent encore, avec un seul Genre, Sole-
nodon, propre à Cuba et à Haïti. Les autres types actuels de ces Mammifères
habitent le Congo, le Cap et Madagascar. Ils témoignent ainsi de l’existence,
au Nummulitique récent, d’une liaison continentale entre l'Amérique du
Nord, les Indes occidentales, l'Afrique et Madagascar.
Un Equidé de l'Orégon, Kalobalippus gracilis, qui est plus petit que les
formes aquitaniennes du même Genre, pourrait bien dater du début du
Néogène, Un autre représentant du même Genre, ohservé également sur les
rivages du Pacifique, K. præslans, est sûrement aquitanien, Un troisième
enfin, plus évolué que les précédents, quoique sensiblement de même âge,
a été découvert dans les grandes ‘plaines du centre des Etats-Unis. Ce type
de Périssodactyle aurait donc, au cours de son développement, émigré à
travers l'Amérique du Nord, de l'Ouest vers l'Est. Il serait représenté dans
l'Ancien Monde par Anchitherium qui, arrivé en France au commencement
du Burdigalien, aurait gagné l’Europe centrale à l’Helvétien et se serait
avancé jusqu’en Chine au Pontien.
Une migration synchronique,mais de sens inverse, aurait conduit les descen-
dants des Palæomaslodon stampiens d'Egypte et des Hemimaslodon aqui-
taniens du Beloutchistan, en Afrique mineure et en Europe au début du
Burdigalien (Maslodon angustidens pygmæum),en Amérique un peu plus tard
(M. conodon du Burdigalien du Nebraska, M. produclum du Vindobonien
du Nouveau-Mexique).
Les Hipparion, originaires, semble-t-il, de la Floride, auraient, envahi, au
Sarmatien-Pontien, d’une part les Etats-Unis et le Mexique, d'autre part
l’Europe, l'Afrique (Algérie, Egypte, Ethiopie) et l’Asie (Perse, Inde, Chine).
Les Porc-épics, qui auraient pris naissance à l’Oligocène, en Patagonie,
étendirent leur aire de dispersion, à la fin du Miocène, à une grande partie
du Nouveau et de l'Ancien continent : arboricoles en Amérique, ils sont
devenus fouisseurs en Afrique, en Asie et en Europe : leur migration dans
ces contrées a dû coïncider avec une période géologique défavorable à la
végétation arborescente, sous l'influence sans doute d’un climat steppique
(Pontien).
Des Palæoryæ, du Pontien et du Pliocène de l’Europe méridionale, seraient
dérivés les Oryx d'Arabie et d'Afrique et le Neolragocerus, des grandes plaines
d'Amérique.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41
Les Procyonidæ qui, pendant tout le Miocène, restèrent localisés à l’Amé-
rique du Nord, vinrent au Pliocène jusqu’en Patagonie, en Angleterre, en
Allemagne, en Chine et dans l’Inde.
Du Sannoisien à l’Astien, les Léporidés demeurèrent dans l'Ouest et le
centre des Etats-Unis. Au Pliocène, ils se répandirent largement sur le globe
par les terres émergées de l'Atlantique central : les types archaïques de la
Famille occupent une série d’aires disjointes en Amérique, dans les régions
méditerranéennes, l'Himalaya, Sumatra et le Sud de larchipel Japonais.
Protragelapnus et Palæoreas du Pontien de Perse, de Grèce et du Villa-
franchien de Toscane, d'Auvergne ont donné: Tragelaphus et Oreas,répandus
au Pléistocène dans l’Afrique du Nord, aujourd’hui confinés au Sud du
Sahara; et [lingoceros du Plaisancien du Nevada.
Des traces subsistent, dans la faune quaternaire et actuelle des Antilles,
des migrations qui se sont produites entre les deux Amériques, comme
ont survécu au Pléistocène, et jusqu’à maintenant, des animaux européens
et africains dans les îles de la Méditerranée, Mais tandis qu’en Corse, en Sar-
daigne dominent des formes de petite taillé, aux Antilles se sont maintenus
des types de fortes dimensions. La faune de Cuba, Haïti, elc., à faciès surtout
sud-américain, était arrivée, à la fin du Tertiaire, à un stade plus avancé
que la faune de nos îles, à caractère un peu éthiopien, Le milieu insulaire
serait ainsi également favorable à la conservation des formes naines primi-
tives et, par suite, insuffisamment spécialisées, comme des types géants
très évolués et, en conséquence, spécialisés à l'excès.
Analyse de l’auleur.
Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE : Il. LES
Bovinés. Revue Africaine, n° 295, pp. 33-86. Alger, 1918.
Bos laurus était représenté au Quaternaire, en Berbérie, par deux types:
B. L primigenius maurilanicus P. THomas (— B. opisthonomus Pom.) et
B. brachyceros iberiscu SARSON (— B. curvidens PoM.).
B. L. primigenius maurilanicus, de taille sensiblement moindre que B. £
primigenius d'Europe, étaient apparentés à de petits Bœufs, du Postpliocène
ou du Pléistocène très ancien du Val de Chiana, de Rosières, de Süssenborn,
de Crouver, descendants probables de B. elalus du Pliocène récent.
B. !. brachyceros ibericus, le Bœuf domestique de lAfrique mineure et de
la Péninsule ibérique, semble devoir être envisagé comme la forme la plus
archaïque des descendants actuels de B. brachyceros. C’est en Kabylie que
lon trouverait aujourd’hui la plus petite race de Bœufs et certainement
l'une des plus primitive. B. £ brachyceros proviendrait peut-être d’une forme
du Pliocène récent d’Italie.
Buffelus antliquus DuverNoy est une forme spéciale au Pléistocène
algérien, contemporaine d’Ælephas allanticus, de l'Hippopotame, de l'Ours
et de la Hyène des cavernes, Ce Bovidé ne semble pas avoir vécu au Nord
de l’Atlas saharien après le Paléolithique moyen (Moustérien). Il habitait
encore les Ksours oranais au Paléolithique récent et le Sahara au Néolithique,
peut-être même aux temps historiques.
Les formes aflines semblent se retrouver dans l’Inde depuis la fin du
Néogèné jusqu’à l’époque actuelle. En Afrique, c’est le petit B. brachyceros,
4? PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
du Sénégal et du Congo, qui s’en éloigne le moins, quoique ce dernier appar-
tienne nettement au groupe des Buffles africains, à l'opposé de B. anthiquus.
qui se rattache, au contraire, au groupe des Buffles indiens. C’est probable-
ment dans les régions méditerranéennes orientales et méridionales que se
serait réalisé au Miocène la disjonction de ces deux groupes : B. antiquus
serait une forme géante dérivée assez directement du tronc commun des
Buffles, vers la fin du Pliocène ou le début du Quaternaire, à une époque
où certaines régions aujourd’hui désertes de l’Afrique et de l'Asie étaient
occupées par de grands lacs ou arrosées par des fleuves considérables. Ce
développement de vastes régions très humides, dans les zônes tropicale et
subtropicale de l’ancien continent, semble avoir exercé une influence pré
pondérante sur l’évolution des Buffles, en les déterminant à s'adapter à une
vie plus ou moins aquatique. Mais les modifications climatériques qui sur-
vinrent vers le milieu du Quaternaire, l’assèchement de vastes espaces qui
en fut la conséquence, provoquèrent la régression géographique des formes
affectionnant les terrains bas et marécageux, comme B. antiquus.
Analyse de l’auteur.
Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE :
I11. Les HipPOrRAGINÉS. Bull. Soc. Géogr. Archéol. Oran, XX XVIIT —
1918 —- pp. $9-118, 9 fig.
Des restes d’'Oryx leucoryx ont été découverts dans le Villafranchien du
Mansoura (Constantine) et dans le remplissage pléistocénique d’une grotte
de Taza (Maroc). Des gravures rupestres de cet Antilope ont été signalées
à EI Aria (Constantine) eL dans les Ksours oranais. Dans les temps histo-
riques, ce Ruminant habitait lPExtrème-Sud marocain, où il était connu
sou: le nom « Lamt ». Aujourd’hui encore il habite le Sahara occidental,
c’est | « Isem » des Berbères, l «Ouert » des Arabes. Bien connu des anciens
Egyptiens sous les noms «Ma hez, Ran ma, Ran», il avait été semi-domestiqué
par eux, comme, semble-tl, aussi par les Hébreux, qui l’appelaient « Tach-
mour ». Comme la plupart des formes caractéristiques du milieu steppo-
désertique saharien, cet Antilope a donc dû habiter l’Aram aux temps
historiques. D'ailleurs fa forme la plus primitive du Genre, Oryx bealtrix,
vit aujourd’hui confinée dans une contrée voisine, en Arabie.
Addax nasomaculala, comme tous les Lvpes sahariens exclusivement
adaptés à la vie dans les dunes, est inconnu à l’état fossile en Berbérie.
Hippolragus equinus, que l’on rencontre encore en Afrique, de la Nubie
jusqu’au Cap. semble bien figurer parmi les dessins rupestres de Khanguet
el Hadjat (Euelma) : il existait déjà en Egypte au Pléistocène, peut-être
même au Pliocène, Analyse de l’auteur.
Joleaud, L., ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. LES
RonGeurs. I. Les Sciuripés. Bull. Soc. Zool. France, XLITI — 1918 —
pp. 83-102, 2 fih.
Xerus gelulus est l'hôte habituel, dans la région de Mogador, de l’Arganier,
Sapotacée apparentée au Sideroxylon mermulano de Madère. D’autres formes
résiduelles s’observent dans le Sud-Ouest marocain, de grandes Euphorbes
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43
de la section des Diacanthium, une Mustiacée, Warionia Sahariæ associées
à des Mammifères spéciaux, Elephantulus Rozeli allanlis, Crocidura Wilahert,
Mus calopus, Lepus sherif. Peut-être cette contrée est-elle Le dernier refuge
des associations animales et végétales de l’ancienne Atlantide.
La région des Ksours oranais, qui fait suite, vers l'Est, à celle du Sud-Ouest
marocain, offre actuellement, une faune de Mammifères bien moins spécialisée
et à physionomie saharienne plus accusée, Celle du Rio de Oro et de la Mau-
ritanie, qui la continue vers le Sud, est peuplée d’une proportion bien plus
élevées d'éléments africains.
Mais la Berbérie sud-occidentale et le Sahara littoral ont dû être autrefois
dotés d’un climat à pluies régulières, quoique relativement faibles, comme
la zône saharienne actuelle de l’Afrique occidentale, Aussi, au Paléolithique
récent et au Néolithique, ces contrées ont-elles été habitées par des Mammi-
fères que l’on ne retrouve plus aujourd’hui au Nord du Soudan.
La présence constante de la Girafe dans le Sud de la Berbérie et le Nord
du Sahara, aux temps préhistoriques et historiques, confirme l’ancienne exten-
sion de la savane à mimosées dans ces contrées. L’extinction de ce Mammifère,
demême que celle de l'Eléphant, de l'Hippopotame et du Buffle, semble Imdi-
quer que la substitution de la steppe désertique à la savane à mimosées ne
s’est effectuée, dans le bassin de la Saguiet el Hamra, qu’au cours des temps
historiques. Au contraire, la sécheresse paraît avoir exercé son influence
défavorable sur les grands Ongulés, dans les régions du Sous et du Draa, dès
les temps néolithiques.
Le processus de la différenciation des faunes sud-barbaresque et sénéga-
lienne a donc consisté en un appauvrissement constant, déterminé par
l’'aggravation graduelle du climat. Il n’y a donc pas de limite tranchée entre
la faune quaternaire et la faune actuelle de l'Afrique mineure : la disparition
des Mammifères cantonnés aujourd’hui dans les régions tropicales, ne s’y est
pas produite brusquement : elle s’est effectuée progressivement depuis le
Paléolithique récent. jusqu’à nos Jours. Analyse de l'auteur.
Matthew, W.-D., TIME RATIOS IN THE EVOLUTION OF MAMMALIAN PHYLA,
À CONTRIBUTION TO THE PROBLEM OF THE AGE OF THE EARTH. SClence,
N.S., vol. XL, n° 1024 — 1914 — pp. 232-255.
Eu étudiant les animaux tertiaires de l'Ouest américain, M. Matthew
croit avoir observé que la progression de leur évolution s'effectue avec
une vitesse constante, Il en déduit que l’on peut trouver là les éléments
d’une mesure approchée de la durée des époques géologiques.
Considérant en particulier le phylum des Equidæ, il représente par 1 la
somme des changements évolutifs qui séparent les espèces moderties des
espèces alliées voisines trouvées soit dans l « Aftonien », soit dans d’autres
formations équivalentes de la première période interglaciaire. Les modi-
fications structurales observées dans la suite seraient représentées par 10
entre Equus cabailus et Equus Scolti, par 10 entre Equus et HHipparion,
et par 85 durant l’ensemble des temps tertiaires, de sorte que le temps de
l’évolution tertiaire égalerait 85 fois celui de l’évolution du Pléistocène.
Mais l’évolution n’a pas toujours marché d’un mouvement uniforme et la
détermination du chiffre représentatif de la somme des différences constatées
A4 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
entre deux types successifs du même phylum, reste bien arbitraire à quelque
modalité que l’on se soumette pour l'évaluation numérique des changements
survenus dans les dents ou les diverses parties du squelette, Une adaptation
à ce genre d’études du «système des points » — préconisé jadis par le z00-
technicien Baron pour Pappréciation des animaux domestiques — donnerait
sans doute des résultats intéressants.
L. JoLEAUD.
Matthew, W.-D., MerTHoDs OF CORRELATION BY FossiL VERTEBKATES.
Bull. of the Geol. Soc. of America, vol. XXVII — 1914 —- pp. 515-524.
Proc. Pal. Soc.
Il a déjà paru sur le même sujet une Note intitulée «General consideration
of Paleontologic criteria in determining time relations »,
Après un court historique de la question, l’auteur expose les principes
auxquels est subordonnée toute tentative de corrélation faunale, puis il con-
clut : les difficultés de la corrélation sont de deux sortes, les unes pratiques,
les autres Lhéoriques. Les difficultés pratiques sont la rareté des fossiles, leur
fragmentation, le doute sur leur véritable position stratigraphique, comme
sur l'exactitude de leur détermination. Les difficultés Chéoriques peuvent
être résumées dans la distinction de l'homotaxie d'avec le véritable synchro-
nisme, La supposition que les espèces très voisines, équivalentes ou iden-
tiques, apparaissent et s’éteignent à la même époque dans toutes les parties
du globe, est depuis longtemps reconnue théoriquement inexacte. EL cepen-
dant, dit M. M.-D. Matthew, en pratique c’est encore cetbe fausse conception
qui sert de base principale à nos travaux de corrélation, L'erreur est négli-
geable dans un ouvrage de large corrélation, mais elle ne l’est plus dans
les corrélations précises qui ont été élahorées dans ces derniers temps.
Les dix pages de cette Note intéressante sont à lire avec soin pour tous
ceux qu'intéressent les questions de paléontologie stratigraphique., Il ne
faut pas oublier que cette branche de la science de la Terre a eu pour point
de départ l’établissement de parallélisme à grande distance basé sur l’évo-
lution d'animaux marins pélagiques nectiques datant des ères primaires
ou secondaires (Ammonites, Graptolithes). La durée relative des temps —
correspondant aux zônes paléontologiques de ces phases reculées de l’histoire
de notre globe — équivaut à peine aux périodes qui se sont écoulées pendant
que se déposaient les sédiments d’un étage où même d'un groupe d’étages
du Tertiaire.
Déjà la paléontologie stratigraphique a perdu beaucoup de sa précision
lorsqu'on a voulu appliquer ses méthodes à l'étude des Lamellibranches des
récifs (Rudistes) ou des molasses {Peclen), des Foraminifères (Nummulites
et Orhitoïdés) de la fin du Crétacé ou des temps cénozoïques.
Elle demande, pour être rationnellement employée, dans la synthèse de
l’histoire des Mammifères tertiaires, l'emploi de procédés d'investigation un
peu différents.
Il faut, en ce cas, accorder une place prépondérante aux « migrations ».
Et bien des exemples récents montrent que les déplacements des grands Qua-
drupèdes à la surface des terres ne se sont effectués qu'avec une certaine
lenteur : c’est ce que nous constatons pour Cadurcotherium, Anchilherium, ete.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45
Puis, il ne faut pas oublier que nos étages tertiaires correspondent à une
notion straligraphique « infiniment plus précise » que les zônes paléontolo-
giques de l’ère mésozoïque.
Le matériel biologique soumis à nos investigations est infiniment plus
malléable. L'évolution des Ammonites, dont nous n'avons, d’ailleurs, qu’une
connaissance rudimentaire, puisque nous ignorons tout. de l’animal que ces
coquilles protégeait, a été infiniment plus lente que celle des Vertébrés supé-
rieurs : 1° parce que dans un cas il s’agit d'animaux marins, et dans l’autre,
d'animaux terrestres ; 20 parce que les Mammifères tout dernièrement apparus
sur le globe ont encore une plasticité que les Ammonites ont perdu depuis
fort longtemps.
La stratigraphie basée sur des faunes terrestres sera toujours beaucoup
plus précise que celle basée sur des faunes marines, Mais c’est un instrument,
qui demande à être manié avec une prudence extrême. L. JoLEAUD.
REPTILES ET AMPHIBIENS
par M. C. WIMAN
Wiman, C., UEBER DIE STEGOCEPHALEN AUS DER TRIAS SPITZBERGENS,
Bull. Geol. Instit. Upsala, vol. XIII — Upsala, 1914 — pp. 1-34, with
9 plates.
The material is collected by two different expeditions, especially orga-
nized for this purpose. Nearly all of it consists of skulls, which are very well
preserved in nodules of limestone, At the preparation the subject itself
was taken away and a positive gutta-percha cast made after the impression
in the rock.
AL least 9 species are represented Lyrocephalus euri WX. Lonchorhynchus
6bergi WN, Aphaneramma rostralum Su. Woonw., Plalyslega depressa WN,
T'ertrema aculum(*) WN, Capilosaurus polaris WN and Cyclolos aurus ? spilz-
bergensis WN and in addition Lo these there are fragments of at least two
more species.
On several specimens a close examination of the construction of the skull
could be made. The occipitale region could be studied on three species.
In one of these species, Lyrocephalus, {he prooticum elso was proved Lo exist.
À large epipterygoid, developed as in the Turtles and in Sphenodon, was
found in two specimens of Lyrocephalus. In two of the species the basis ocei-
pitale was thich and ossified. In Aphaneramma there was an unpaired cen-
troparietale behind the parietal foramen. Eight species occur in exclusively
marine beds and are regarded as marine animals.
Together with the stegocephals a great number of excellently preserved
ganoids were found, These latter are to be described by the leader of the
expeditions Phil. Kand. Erik A-son Stensiô in a memoir, which will soon
be published.
Author ’s abstract.
(?) Au lieu de Tertrema acuta (Nole de la Direction).
46 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Wiman, C., NEUE STEGOCEPHALENFUNDE AUS DEM POSIDONOMYASCHIEFER
SPITZBERGENS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol. 135 — Upsala, 1916
pp. 209-222, 2 pl.
The material is from the triassic Fish level and collected in the summer
of 1915 by Erik A-soN STENSIÔ. À new species, Pelloslega Érici is described.
Only the large posterior part of the skull is preserved, and this is in the main
developed in the usual manner. Especially noteworthy is the existence of
a small foramen quadrati. In addition to the foramen jugulare there 1s ano-
ther foramen on the condylus, probably the foramen condyloideum for the
exit of the nervus hypoglossus. The foramen parietale is developped in a
different way, than what is generally the case, inasmuch as it lies in an
impressed, not skulptured triangular area of the cranial roof.
On a specimen of the previously described species, Lyrocephalus Euri,
a probably cartilaginous ethmoidal region 1s preserved and is perforated
by the olfactory nerves. The interfrontale oceurring on the cranial roof
of several stegocephalians might be homologous to the mesethmoideum of
the teleostom Fishes. The sphenoideum is high and narrow. The epipterygoid
also is preserved on the specimen and is Joined to the cranial roof by à possibly
cartilaginous part. Behind the large trigeminus foramen lies the prooticum,
which is lkewise preserved. Between this bone and the cranial roof there
is a bone, which is regarded as the sphenoticum.
The reis a fragment of Lonchorkynchus Œbergi, which proves, that the
snout of this species was even more elongate than what was previously
known. Author ’s abstract.
Wiman, C., EIN PLESIOSAURIER WIRBEL AUS DER TRIAS SPITZBERGENS.
Bull. Geol. Inst. Upsala, vol, 13 — 1916 — pp. 223-226. Upsala
The vertebra is a pectoral one with four nutrition foramens on the ventral
side. It is obtained from the Trentone series.
Aulhor ?s abstract.
395.
Wiman, C., BLOCKTRANSPORT GENOM SAURIER. (ON THE TRANSPORTATION
OF STONES BY SAURIANS). Geol. For. Stockholm l'orhandl., Bd. 38 — 1916 —
pp. 369-380. Stockholm.
In the fine-grained Mucronata Limestone at the Rabelof lake there has
been found an accumulation of well-rounded stones, which hardly could
be anything else than gastrolites of some Saurian. In connection with the
description of this find the author gives an account of the occurrence of
gastrolites in widely separated groups of living and extinct vertebrates and:
calls attention to the different facts which aught to be taken into consi-
deration when dealing with stones which might be regarded as gastrolites.
Author ’s abstract.
Wiman, C., NOTES ON THE MARINE TRiassic REPTILE FAUNA OF SPIrZz-
BERGEN. Univ. Calif. Publ. Bull. Dep. Geol., vol. 10 — 1918 — pp. 63-73.
Berkeley.
The marine Triassic reptile fauna of Spitzhbergen and of Europe in general
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 47
is compared to the corresponding fauna of North America. The relation
between the genera Microsaurus, Pessosaurus and Pessopleryx on the one
hand and Phalarodon, Shaslasaurus and Omphalosaurus on the other is
especialy taken into consideration.
Author ?’s abstract.
Wiman, C., EIN ARCHOSAURIER AUS DER TRIAS SPITZBERGENS. Bull. Geol.
Inst. Upsala, vol. 10 — 1918 — pp. 81-85. Upsala.
In the Posidonomua Slates of Spitzhergen about 18 m. above the Fish
level on the south slope of the Sassen valley there is a vertebra found which
represents a replile species not previousiy known from Spitzbergen. It 1s
an anterior pectoral vertebra and mighl originate from a Belodon skeleton.
Author ?’s abstract.
Wiman,C., UEBER GEHIRN UND SINNESORGANE BEI TREMATASpIS. Bull.
Geol. Inst. Upsala, vol. 16 — 1918 — pp. 86-9%. Upsala.
On a specimen of Tremalaspis in the Upsala Museum the shape of the
brain is preserved. This the oldest of all known brains shaws the greatest
similarity to the brain of the Amphihia. The very narrow prosencephalon
forms an anterior pointed tip on the diencephalon. The diencephalon bears
the epiphysis and is separated by a contracted portion from the mesence-
phalon, which latter is small but divided in two lobes. Behind a second
contraction these follows the strougly developed mysencephalon.The different
parts are thus arranged in à line behind each other, and since these is no
bend anywhere on the axis and since the different parts never overlap one
another this brain must be regarded as very primitive. At the sides of the
brain casts of the bony capsula auditiva are seen.
The « fossa rhomboïdalis » and the two pairs of similarly couturated
impressed areas at the sides are regarded as deornal sensory organs and are
compared to similar organs in sturgeons.
Author ?s abstract.
Weber, Max, UEBER CHONEZIPHIUS PLANIROSTRIS {C. CUV.) AUS DER WEs-
TERSCHELDE. Samml. Geol. Reichs. Mus. in Leiden, n. folge, Bd. IT, Heît
NA 540. 0-40 pl.hth.-Leide, 1919:
Le Cétacé dont il s’agit dans ce Mémoire, a été recueilli dans la Zélande,
sur la côte N.-W. de Kadzand, à une profondeur de 14 m. au-dessous de la
mer, dans des couches que M. Max Weber attribue au Miocène supérieur.
Choneriphius planirostris — dont le rostre est représenté, dans ses trois vues,
sur la planche jointe à cette Note — à d’ailleurs une grande extension géo-
graphique, puisqu'on le connaît, non seulement dans le Boldérien d'Anvers,
à deux niveaux différents, dans le Crag rouge de Suffolk, dans le Pliocène
inférieur de Sienne en Italie, et qu'il est fort probable que c’est encore lui
qu’on a retrouvé dans l'Amérique du Nord.
Cuvier avait d’abord placé ce Cétacé —— dont le type provenait d'Anvers —
dans le G. Ziphius ; le G. Choneziphius a été séparé, en 1851, par Duvernoy,
48 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
parce qu'il s’en distingue par la position relative des fourches alvéolaires
du maxillaire par rapport à l’intermaxillaire : le nom choisi pour ce Genre
rappelle d’ailleurs l’aspect infundibulaire de la face inférieure du rostre,
À ces divers points de vue, l’étude de M. Max Weber, documentée par des
mensurations précises, offre un réel intérêt.
M. CossMANN.
CRUSTACÉS
par MM. CossMANN,
DOLLFUS, ASSELBERGHS, BATHER
19 Trilobites :
Clarke, J.-M., BUNAIA WATERLINES, À NEW MEROSTOME FROM THE SILURIAN
WATERLINES OF New-York. Geol. Mag., vol. VI, n° 666, — déc. 1920 —
pp. 530 à 532, pl. XIV phot. d’après dessins. Londres, 1920.
PP P | Î ,
Dans les couches de calcaire hydraulique du Silurien de lEtat de
New-York, M. Clarke a identifié des Euryptéridés, deux espèces du rare Genre
Pseudoniscus, enfin une nouvelle forme Bunaia Woodwardi qu'il rapproche
de Bunodes lunula EicHw., à cause de la structure de l’encéphale garni de
l'impression d’une sorte de bouquet de tentacules rayonnantes ; toutefois
l'espèce américaine diffère de celle d’Oesel (Baltique) par la structure de
l'abdomen. L'animal au complet mesurait environ 23 mm. de longueur.
Les spécimens décrits proviennent de Bertie Waterlime, du « Salina group »
à l'Est de Buffalo (N.-Y.).
M. CossMANN.
20 Ostracodes :
Chapman, F., OSTRACODA FROM THE UPFPER CAMBRIAN LIMESTONE OF
SOUTH-AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vict.,t. XX XI — 1918 — pp. 108-112,
1 pl. Melbourne.
Découverte de quelques Leperdiliæ dans des calcaires appartenant au
Cambrien moyen, provenant de Curramulka, dans lAustralie du Sud.
I va Leperdilia Talei, Leperdilia capsella et Isochilina Sweeli ; toutes ces
espèces sont peu ornées et analogues à des formes déjà connues du Cambrien
d'Angleterre et d'Amérique.
G.-F. Dorrrus.
Kuiper, W.-N., ÉENE NIEUWE OSTRACODE UIT DE BOVENSILURISCHE MERGEL
VAN MULDE OP GOTLAND. Verhand. van hel Geol. Mijnbouwk. Genoolschap
voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel IIT — 1916 — bI. 119-121,
polos
Cette Note renferme la description de Ulrichia Molengraaffi, Ostracode
nouveau du Silurien supérieur de Gotland. On n’en connaît que la valve
droite.
E. ASSELBERGHS.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49
Bonnema, J.-H., Is DE KENNIS DER RECENTE OSTRACODEN VAN BELANG
VOOR DE STUDIE DER PALÆOZOISCHE ? Verhand. van het Geol. Mijnbouwk.
Genoolschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel TT — 1916 —
DEMO pi
Contrairement à l’avis des paléontologistes américains Ulrich et Bassler,
l’auteur est d'avis que la connaissance des Ostracodes récents est nécessaire
à l'étude des Ostracodes paléozoïques. A l’appui de sa thèse, qui est du reste
celle de tous les paléontologistes, il montre que la connaissance de formes
récentes lui a permis de distinguer la valve droite et la valve gauche de
Primitia Tolli, de fixer quelle est l'extrémité antérieure des formes du Genre
Beyrichia et d'expliquer la structure interne de la coquille de Leperdilia
Hisingert.
E. ASSELBERGHS.
Botke, J., HET GEsLACHT Aechmina JONES ET HoLE. Verhand. van het Geol.
Mijnbouwk. Genootschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel ITT
— 1916 — D]. 21-30, pl. IT
Après un exposé des espèces connues du Genre Aechmina, dont l'extension
verticale englobe le Silurien et le Dévonien inférieur et moyen, l’auteur passe
à la description d’A. Covina Jones, de la variété punclala dont 1l fait l'espèce
A. punclala (KRAUSE) BoTKkE, et de la nouvelle espèce A. Molengaafji. Les deux
premières formes proviennent du Silurien de Gotland, la dernière a été
recueillie dans des blocs erratiques à Noordlaren et à Vollenhoven (Pays-Bas).
Elle se trouvait associée à Acasle Downingiæ, Rhynchonella nucula, Choneles
strialella et à de nombreux Ostracodes (Sil. sup.).
À plusieurs reprises, l’auteur attire l'attention sur l’importance, chez les
Ostracodes, de l'impression musculaire que les auteurs ont négligée géné-
ralement dans leur description el qui permet l'orientation des valves.
E. ASSELBERGHS.
3. Cirripèdes, etc. :
Bather, F.-A., PALAEOZOIC CIRRIPEDES FROM SWEDEN. Geol. Mag. — De-
cembre 1914 — Dec. VI, vol. I, pp. 558-560,
Mainly a review of J.-C. Moberg : Om Svenska Silurcirripeder (July 1914),
but comparées Lepidocoleus suecicus with American material in the British
Museum, especially of L. Jamesi. Finds in L. suecicus the surface-sculpture
described in L. Jamesi by Ruedemann. Denies the echinodermal nature
of the imprints from the Black Trinucleus Shales which Moberg regarded
as cystid plated.
F.-A. BATHER.
Bather, F.-A., THE FOSSIL TRACK OF A DYING LOBSTER. Knowledge — septem-
ber 1914 — XXXVII, pp. 28-29, text-fig.
Very few of the crustaceans preserved in the Kimmeridgian Plattenkalk
at Solnhofen exhibit traces of a death-struggle or of any movement. This
Note describes and figures a specimen of Mecochirus longimanus, one of the
50 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Glyphæidæ, accompanied by tracks indicating the movements that took
place during he last few minutes of its life, From the nature and the dis-
tinctness of the markings it is inferred that Che animal had been thrown
on Lo a mud-flat exposed for a time to the direct rays of the sun.
F.-A. BATHER.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. COSSMANN.
Cayeux, L., CONSIDÉRATIONS SUR L'ARCHITECTURE DU SQUELETTE DES
INVERTÉBRÉS. Rev. Gén. Sc. — n°% du 15-30 août 1918 — Paris.
Toute question de composition minéralogique et chimique mise à part,
les éléments du squelette des Invertébrés se ramènent à un petit nombre
de types : chez les Radiolaires, par exemple, l'édifice tout entier se réduit
à une seule pièce ; dans d’autres organismes monocellulaires, l’unité est
un granule de forme quelconque qui emprunte au milieu ambiant les maté-
riaux nécessaires à l'édification de son test ; dans le vaste groupe des Echino-
dermes, les spicules font place à des pièces calcaires dont la structure est
alvéolaire. Avec les Invertébrés tels que les Mollusques, on voit apparaître
d’autres matériaux de construction, tels que prismes, lames, ete, ; le prisme
feuilleté est la structure de beaucoup de Pélécypodes ; chez les Gastropodes,
ce n'est plus le prisme, mais la lame feuilletée qui forme l'élément de la
coquille, Dans les Brachiopodes, l’unité de structure disparaît, et plusieurs
types d'architecture sont à distinguer.
Quoi qu'il en soit de cette diversité plutôt pauvre, on constate que la.
microstructure du squelette se complique progressivement de bas en haut,
dans l’échelle des Invertébrés ; mais elle se complique aux dépens de l’esthé-
tique des coupes, car la matière se décompose en très petits éléments au lieu
de l’unité initiale, qui était élégamment harmonieuse.
Il est donc à souhaiter que tout ce domaine — un peu négligé — de la
science des fossiles attire davantage l'attention des zoologistes et parti-
culièrement des paléontologistes.
M. CossMANN.
Fraipont, Ch., Essais DE PALÉONTOLOGIE EXPÉRIMENTALE. Trad. de Géol.
für. 1 Slockh. fürhandl. — mai 1915 — pp. 431-455,
Le but de l’auteur était d'obtenir — à l'appui des théories du professeur
Nathorst — des traces du plus grand nombre possible d'animaux des mers
actuelles et de les comparer aux fossiles problématiques de certains terrains.
Malheureusement les intéressants moulages que M. Fraipont avait laborieu-
sement préparés à cet effet, ont été détruits dans le pillage de l’Université
de Liége par les barbares ! Les notes préliminaires dont je donne ici la brève
analyse donnent un simple aperçu de tout ce travail et des premières con-
clusions qu'il était permis d’en tirer.
Ainsi,les Bilobites sont des traces, comme le pense M. Nathorst, et Echi-
nocardium cordalum en à produit de semblables dans un sédiment crayeux ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D1
les vers produisent des traces ramifiées analogues à certaines Chondriles ;
des Nereiles sont le produit du passage de quelques Crustacés en nageant
près du fond. Pour les Mollusques, M. Fraipont a eu à sa disposition un certain
nombre de Gastropodes siphonostomes ou holostomes : Nalica, progressant
sous le sable qui la recouvre produit un renflement hémicylindrique dont le
centre s’affaisse après son passage, Cerithium donne un demi-cylindre en
creux, Murex une cuvette trapézoïdale, Conus quatre bourrelets séparés par
trois sillons, Bulla circule dans un véritable tunnel de mucus et de sable
aggloméré ; or ces traces rappellent diverses sortes de prétendues algues
paléozoïques, précisément trouvées dans des psammites d’origine sableuse !
Quant aux Pélécypodes, ils n’ont donné aucune trace ayant l’aspect organisé,
car ils progressent par bonds successifs, en appuyant fortement le pied sur
le sédiment.
A titre de conclusions, M. Fraipont peut déjà affirmer qu’à part quelques
Graptolites, tout ce qui est décrit dans le Mémoire de Delgado, sur les fossiles
des schistes à Nereiles de Barrancos, ne représente que des traces de Crus-
tacés, de Vers, de Mollusques. L'auteur à bien l'intention — et on ne peut
que l’encourager dans cette voie — de reprendre ces expériences interrom-
pues, en les corroborant par des sections faites en travers des fossiles problé-
matiques, à l'identification desquels il s’est voué.
M. CossMANN.
Cobbold, G.-S., CAMBRIAN HYOLITHIDÆ FROM HARTSHILL IN THE NUNEATON
DISTRICT, WARWICKSHIRE. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° 658, pp. 149-58,
pl. IV — août 1919 — Londres.
Ce Travail est consacré à l’examen critique d’un grand nombre de maté-
riaux recueillis — pendant une durée de quatre ans — par M. Wills, et
conservés dans les collections de l'Université de Birmingham.
Les calcaires de Woodlands Quarry, à Olenellus, se rapportent au Cambrien
inférieur, c’est la même faune que celle du Massachusetts.
M. Cobbold a identifié : Hyolithus (Orthotheca) de-Geeri HoLM. — qui est
le plus fréquent — montre l’empreinte externe et interne de l’opercule
ayant un peu l’aspect d’une valve postérieure de Chilonidæ et se distingue
aisément des autres formes contemporaines. Hyolithus alatus a une forme
beaucoup plus conique, avec une quille longitudinale, tandis que H. bicon-
vexus a une section plus ovoïde mais on n’en connaît pas l’opercule ; H,
Willsi, a l’état de simple fragment restauré au trait, ressemblant singuliè-
rement à H. alalus ; enfin H. æquilateralis a une section tout à fait triangu-
laire, à sommets arrondis, M. Cobbold figure ancore Sallerella ? curvala
SHALER et FOERSsTE, Coleoloides typicalis WaALCoLTT, var. multistriata
semblable à des spicules. Un seul Brachiopode, Micromitra cf. Phillipsi
[Hazr], trois Gastropodes (Plalyceras primævum BiLziNGs, Helcionella
emarginata, Slenotheca abrupla SHALER et FOoERSTE), moules internes dont
la détermination générique reste — par suite — un peu indécise ; enfin
un Pélécypode, Fordilla troyensis BARR., de très petite taille et peu caractérisé,
Cette petite faune est fort intéressante, l’étude en est ardue et l’on doit
tenir grand compte à l’auteur des difficultés qu’il a dû surmonter pour arriver
à rédiger cette Note; les figures, d'aspect un peu pâle, sont photographiées
52 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
d’après les dessins de l’auteur, qui aurait peut être pu donner des grossis-
sements plus grands.
M. COSsMANN.
Kindle, E.-M., THE DISCOVERY OF A PORTAGE FAUNA IN THE MACKENZIE
2
RIVER VALLEY. Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29 — oct. 1919 — 5 p., ? pl.
Ottawa.
Dévonien moyen et supérieur : un seul Brachiopode, Cyrlina dglabra ;
quelques Pélécypodes, Onlaria Clarkei BEUsH., Buchiola retrostriala v. Bücn
élégamment ornée de côtes rayonnantes, incurvées et guillochées ; Buchiola
dilata plus transverse ; T'enlaculites mackensiensis ; enfin trois Ostracodes
du G. Entomis, dont une espèce nouvelle (E. Brookei); l’ornementation spi-
roconcentrique de ces petits êtres est très fine et caractéristique.
M. COSSMANN.
Buckman, S.-S., THE BRACHIOPODA OF THE NAMYAU BEDS, NORTHERN
SHAN STATES, BURMA. Mem. Geol. Surv. India-Pal. indica, n.ser., vol. IT,
n° 2, 254 p., pl. I- XXI — Calcutta 1917.
Les Brachiopodes qui font l’objet de ce volumineux Mémoire sont attribués
au Jurassique inférieur, du Sinémurien au Vésulien. À l’occasion de la des-
cription de cette faune, M. Buckman a appliqué la même méthode que pour
ses Ammonites du Yorkshire, c’est-à-dire qu'il a multiplié excessivement
les subdivisions génériques, en se basant sur le développement morpho-
génétique de la coquille ; en outre la préparation des échantillons — par voie
d'usure — a permis, pour un grand nombre, de reconstituer l'appareil bra-
chial. Il arrive ainsi, pour les Rhynchonellidæ seulement, à un total de
45 Genres, dont deux seulement étaient connus! Je m'abstiens de tout com-
mentaire et je me borne à en donner la liste avec les génotypes ; M. Buckman
les avait déjà publiés en 1914 :
Pisirhynehia (PR. pisoides Z1TTEL), Holcorhynehia (R. standishensis BUCKM.),
Gnathorhynehia (A. liostraca Bucx.), Calcirhynchia (C. ealearia), Steno-
rhynehia (À. plicalella Sow.), Calcirhynehia (PR. yaxleyensis DAV.), Tropido-
rhynehia (AR. Thalia d'Or8.), Piarorhynehia (A. radslockiensis DAV.), Cunei-
rhynehia(R. Dalmasi Du.) Curtirhynehia (A. oolitlica DAv.), Homæorhynehia
(R. acuta Sow.), Rhynchonelloidea (À. rulhenensis REYN.), Costirhynchia
(C. costigera), Grandirhynehia (G. grandis), Tetrarhynchia (P. lelraedra
Sorv.), Quadratirhynehia (0. quadrati), Gibbirhynchia (G. gibhbosa), Rudi-
rhynehia (À. rudis), Stolidorhynchia (S. stolidota), Ptyetorhynehia (P. penta-
plycla Buckm.), Globirhynehia (À. subobsolela DaAv.), Burmirhynchia (B.
gutta), Rhactorhynehia (À. rhacta), Goniorhynchia (G. goniæa), Russi-
rhynehia (AR. Fischeri RouiLLiER), Cymatorhynehia (CG. cymalophorina
Buckm.), Kutchirhynehia (À. kulchensis KircH.), Maxillirhynehia (M. impli-
cata), Parvirhynehia (À. parvula DEst.), Tricorhynehia (PR. Deslongchampsi
Dav.), Capillirhynchia (R. Wrighli Dav.), Fureicirhynchia (7°. fureata),
Lineirhynehia (À. Colleswoldiæ UPToN), Rimirhynehia (P. rimosiformis),
Prionorhynehia (R. serrala Sow.), Squamirhynehia (PR. squamiplez QUENST.),
Granulirhynehia (À. granulala UPToN), Flabellirhynehia (PR. Lycelli DaAv.),
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 53
Cryptorhynehia (À. pulcherrima KircH.), Nannirhynehia (AR. subpygmæa
WALKER). Strürhynehia (S. dorselensis BUCKM.), Acanthorhynchia (A. pana-
canthia Buck. et WALk.) ; la liste se termine par Acantholhyris d'Or.
(G.-T. À. spinosa d’ORs.).
Dans la Fam. Dimerellidæ, M. Buckman classe Rhynchonellina GEMmM.,
Cardinirhynehia (Terebral. aculicosta Z1ETEN), Rectirhynchia (AR. lopensis
MoorE), Rhynchonellopsis BôsE, ce qui termine le cycle des Rhynchonelles,
Passant aux T'erebralulidæ, nous nous heurtons au même émiettement :
Ortholoma QUENST., Pseudoglossothyris (T. curvifrons OrrEL), Linguithyris
(T°. bifida Rorupz.), Nucleala QuExsT., Enidothyris (E. exténsa), Ptyetothyris
(T. Slephani DAv.), Avonothyris (A. plieatina), Heimia Haas, Charltonithyris
(C. Uploni BuckM.), Lobothyris (T7. punclala Sow.), Cererithyris (T. inter-
media Sow.), Stiphrothyris (T. lumida DAv.), Strondithyris (T. pisolithica
Buckm.), Loboidothyris (T. perovalis Dav.), Kutchithyris (T. aculiplicata
KircH.), Lophrothyris (T. Etheridgei DAv.), Tubithyris (T. Wrighti Dav.),
Sphæroïidothyris (S. globisphæroiïdalis), Goniothyris (T. gravida SzA9N.),
Epithyris Pnicz., Pleetothyris (T. fimbria Sow.), Plectoidothyris (P. poly-
plecla Buck.) Tegulithyris(T. PBentleyi Morr. DAV.); Terebralulina D’ore.,
Tricothyris (7. compressa KircH.), Holeothyris (H. angulata), Rugithyris
(R. subomalogasler BüuckM.), Cheniothyris (C. Morierei DEst.), Dictyothyris
Douv.)
Vient ensuite la description des espèces qui portent toutes de nouvelles
dénominations dont l’énumération dépasserait le cadre de notre analyse ;
puis quelques considérations sur la répartition géographique des principales
formes ; enfin un appendice contenant des remarques supplémentaires,
avec des tableaux de répartition stratigraphique et les tables de matières.
L'ensemble forme un travail réellement considérable qui a nécessité un
gros effort dont il y a lieu de tenir compte, quelque opinion qu’on ait sur
la méthode de classement polynominal de l’auteur.
M. COSSMANN.
Me. Learn, F.-H., NEW sPECIES OF PELECYPODS FROM THE CRETACEOUS
OF NORTHERN ALBERTA. Canada Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29, pp. 9-22,
pl. III-V — Ottawa 1919.
Les espèces nouvelles décrites dans cette Note proviennent de couches
des vallées d’Athabaska et de Peace, attribuées au « Colorado group » ou
à des formations précénomaniennes.
Nucula Dowlingi se rapproche de N. pectinala Sow., de l’Albien d'Europe ;
Dicranodonta Dowlingi — dont une empreinte laisse voir les dents obliques
de la charnière — ressemble à D. obliqua KEEPING, de l’Aptien d'Angleterre ;
Nemodon Mae-Connelli a la même ornementation qu’Arca marullensis d'ORB.,
du Néocomien de l’Aube, mais rien ne prouve que ce ne soit pas une Bar-
balia, la charnière n’ayant pu être étudiée. Un splendide échantillon de
Pinna eurvimarginata, de Peave River (Alberta), a quelques rapports avec
P. petrina Wuire, du Nouveau Mexique. Inoceramus Dowlingi, de petite
taille, analogue à 1. neocomiensis d'OR8., provient d’Athabaska River. Unio
Dowlingi, forme commune à Peace River,se rapproche d’une espèce éocénique
de l’Utah, U. Haydeni MEEK, mais il n’y a rien de semblable dans le Crétacé
54 .PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
jusqu’à présent. Trigonia albertaensis (du groupe Scabra), Brachydontes
athabaskaensis, T'ellina Dowlingi (du groupe de T. Carleroni d'ORB.), ter-
minent cette intéressante contribution.
M. CossMANN.
Clark, Will.-Bullock, THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND
[Stratigr. a. Petrogr.]. SYSTEMATIC PALEONTOLOGY : Vertebrata, by
E. W. Berry ; Arthropoda, by H. À. Pilsbry ; Mollusca and Prachiopoda,
by Julia A. Gardner ; Bryozoa, by KR. S. Bassler ; Vermes, by Julia A.
Gardner ; Echinodermala, by W. Bull. Clark ; Coelenterala, by Lloyd W.
Stephenson ; Phylologia, by E. Wiülber Berry. Maryl. Geol. Surv., ? vol.,
in-4° carré, 901 p., 90 pl. — Baltimore 1916.
Cette volumineuse Monographie fait suite à celle du Crétacé inférieur que
nous avons précédemment analysée ; elle contient surtout des Mollusques et
des Plantes fossiles; les autres embranchements n'étant que pauvrement
représentés, nous nous bornerons à les signaler sans en faire l’objet d’une
analyse spéciale,
Quelques débris de Poissons et dents de Lamna, ou de Corax, ou d’Actinop-
térygiens, représentent seuls les Vertébrés ; dans les Crustacés décapodes,
il y a deux Hoplopariaet un certain nombre de Callianassa, décrit par M. Pils-
bry (C. marylandiea, punetimanus, Clarki).
Je passe aux Mollusques qui méritent — par leur abondance plutôt que
par leur état de conservation — un exposé moins sommaire : d’abord,
comme Céphalopodes, un petit moule d’Eulrephoceras Dekayi [MorToN|,
des Baculites, puis des fragments de Scaphiles, de Placenticeras, de Spheno-
discus, de Morloniceras, Belemnitella americana[ MorToN |, qui précisent l’âge :
supracrétacique des gisements étudiés. Les Gastropodes — pour la plupart
à l’état de moules ayant conservé la trace de l’ornementation externe —sont
d’une détermination à peu près possible ; je me borne à signaler les formes
le mieux caractérisées : Aclæon linleus [Conrad] est probablement une
Tornaltellæa ; Ringicula Clarki serait peut-être mieux placée dans le G.
Cinulia ; Avellana pinguis médiocrement conservée, A. Lintoni décorti-
quée ; Haminea evylindriea très voisine d’H. Morloni [Forges]; Cylichna
recta [Gabb.] ; on sait que Cylichna préemployé doit être remplacé par
Bullinella !
Le Genre Paladmete (incorrectement formé : il faut écrire Palæadmele)
est proposé pour Trichotropis cancellaria CONRAD, mais il n’a pas la plication
columellaire des Cancellariidæ ; 11 est vrai que ce n’est pas davantage une
columelle de Trichotropis, je le rapprocherais plutôt de Purpuroidea qui a
vécu jusque dans le Sénonien d'Europe. Dans les Peurolomidæ (on sait que
Turris BoLTEN n’est qu’un nomen nudum qui n’a été légitimé qu’en 1906 !)
je signale : Surcula terramaria, Turris Welleri qui est probablement un
Drilliula WADE ; de même que Turris sedeselara et Surcula amiea, tandis
que T. monmouthensis se rapprocherait plutôt d’Hemipleuroloma. Olivella
monmouthensis, très intéressante pour l’étage crétacique ; Volulomorpha
perornata, une vue du dos seulement, de sorte que la plication columellaire
n’est pas définie ; Liopeplum crelaceum [Conr.], assez bon spécimen, L. mon-
?
mouthense est plus ventru et plus court de spire ; F'asciolaria ? juncea peu
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. D9
déterminable génériquement ; Pyropsis lrochiformis [Tuomey] a le canal
brisé, il ne reste que la spire globuleuse ; P. relifer [Gabb}] est un peu moins
incomplet ; Pyrifusus marylandieus, monmouthensis, très médiocres, exac-
tement déterminés néanmoins, mais Pyrifusus vittatus et P. Whitfieldi
appartiennent à deux autres Genres absolument différents; 1l suflit de regarder
la columelle pour s’en convainere ! Exilia cretacea est indubitablement du
même Genre que Fase. juncea ci-dessus énuméré, mais sont-ce bien des
Exilia ? ils ne sont figurés que du côté du dos. Morea nalicella GABB, M,
marylandiea, sont intéressants, mais à étudier avec des matériaux mieux
préparés.
Quant à Pugnellus Goldmani, je n’y aperçois pas les callosités caractéris-
tiques de ce Genre supracrétacique, l’échantillon a plus d’analogie avec
Hippocrene de l'Eocène ; Anchura ? monmouthensis est indéterminable.
Les Scalidæ, baptisées à tort Epilonium BoLTEN (nom. nud.), sont repré-
sentées par deux fragments (Æ. marylandicum, ceeilium) sur lesquels 1 est
difficile de mettre un nom générique ; la première espèce est-elle même une
Scalaire ? Pseudomelania monmouthensis est probablement un Paryphos-
loma ; Serpulorbis marvlandiea serait un Vermelus, si ce n’est une Serpula ;
lurritella bonaspes, delmar, paravertehroides, la première et la troisième
peut-être identiques, sauf la taille. Solarium monmouthense, face de la spire
bien conservée ; Gyrodes pelrosus [MorrToN], quelques fragments du test
montrent des lignes d’accroissement extrêmement obliques. Polinices
(Euspira) Halli [GaB8] est vraisemblablement un Ampullospira-; Amau-
ropsis compaeta est en assez bon état pour me faire suggérer que c’est là
précisément un Polinices. Toutes ces questions de Nalicidæ ont été lar-
gement traitées dans le &. III de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine »;
il est regrettable que miss Gardner n'ait pas feuilleté davantage la biblio-
graphie des Gastropodes !
Margariles elevata est un moule indéterminable ; en tout cas, il faudrait
le ranger dans le G. Solariella, car Margariles (pro Margarita) est inexistant.
(V. Essais de Paléoc. comp., XIE livr.).
Je passe maintenant aux Pélécypodes, dont les échantillons mieux conservés
se prêtent davantage à des déterminations moins approximatives, que celles
dont il vient d’être question pour les Gastropodes.
Nucula Slackiana [GAB8]|, du Delaware ; la fig. 4 montre une extraordinaire
saillie des dents sériales ; N. amica, mierostriata ; Leda Whitfieldi est un
Lembulus, L. rostrotruneata est une Ledina ; Yoldia longifrons [CONRAD|,
très intéressante pour le Crétacé, Y. noxontownensis ; Perissonota prolexla
Coxr. et P, Littli représentent ce Genre qu’on place généralement près de
Yoldia, avec un galbe de Cullellus, malheureusement la charnière n’en est
pas visible.
Dans les Arcidæ, Nemodon Stantoni, N. Cecilius, Cucullæa vulgaris MORTON,
C. Carolinensis [GAB8], C. antrosa Morton, Barbalia Saffordi |GaBB], Arca
Uandi à crochets écartés ; le nouveau S.-G. de Peclunculus, Postligata (P.
Wordeni) est intimement voisin de Stalagmium, auquel miss Gardner ne la
pas comparé (v. App. V, Catal. ill. Eoc.).
Pleria pelrosa | CoNRAD] et P. rhombica sont très intéressants. Parmi les
Ostreidæ, O. faba ressemble plus à un Cubilostrea qu’à une Alectryonia ;
5
56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Ostrea subspalulala FoRBEs est un Pycnodonla ; une très belle série d’'Exogyra
costala SAY, tout à fait typique, et de Pycnodonla vesicularis LAMK. très
abondante ; on sait que cette dernière n’est pas une Gryphée (v. les travaux
de M. H. Douvillé !)}. Peclen argillensis CONRAD ressemble plutôt à un
Syncyclonema qu'à un Camplonecles; P. venuslus Morron est probablement
un Æquipeclen, P. simplicius CONR. un Pseudamussium ; puis Janira
quinquecostala [Sow.]. Lima serrata et L. obliqua appartiennent à deux
groupes très différents, la seconde surtout, qui est aviculiforme. Paranomia
lineala CONR. à une surface de Plicatule ; la charnière et les impressions
non figurées sont-elles bien celle d’une Anomiidæ ? Anomia forteplicata,
fortement costulée, est bien Lypique. On remarque ensuite : Modiola trigona,
sedesclara, Lilhodomus eonchafodentis, L. linqua, L. Twitchelli, Crenella
lerica Conr. bien typique, Dreissensia lippana CoNR. très aiguë.
Pholadomya occidentalis MorTON, P. Conradi, représentent seules la
Fam. Phaladomyidæ ; Liopistha prolexla |CONR.] vue externe seulement ;
deux jolies Cuspidaria ampulla el eucurbita. Puis, l’auteur passe sans tran-
sition aux Hétérodontes : Veniella Conradi |MorToN], Crassalella vadosa
MorToN, C. pleropsis CONR.; Myrlæa Stephensoni, Phacoides noxontow-
nensis ; Cardium eufalense Conr.; les autres espèces de ce Genre ne sont pas
figurées ; quelques Veneridæ, Cyclina, parva, Aphrodina lippana [Conr.],
Cyprimeria depressa [CONR.|, Cyprimeria major abondamment représentée,
sans lamelle À et avec un sinus atrophié.
Arcopagia Gabbi est très probablement un Peronæa, Tellinimera eborea
ConR. à charnière non visible, de même qu’Aenona eufalensis [CoNR.|, et que
Solyma lineolala CONR.
Leptosolen biplicalus [Conr.| porte — sur le moule — la trace d’arêtes
cardinales très profondes et perpendiculaires à la longueur des valves.
Cymbophora Berryi et C. Wordeni sont attribués au Genre néogénique
Spisula, malgré leur grande taille, à cause des stries bien visibles sur les
lamelles latérales, mais le sinus palléal est particulièrement restreint. Il y a
ensuite quelques Corbules intéressantes : C. crassiplica GABB, C. monmou-
thensis, C. terramara, C. percompressa, C. subradiata ; puis, Panopæa
monmouthensis, P. bonaspes, Pholas peclorosa CoNRr., Marlesia crelacea
[GABB] non figuré, une valve assez bonne de Teredo rhombiea.
Un seul Brachiopode (T'erebratula Harlani MorRTON), un certain nombre
de Bryozoaires déjà connus et publiés par M. R. Bassler ; Serpula trigonalis,
Ornataporta nouv. Genre dont l’aspect externe est celui d’un Hipponyx
ou d’une Crania ; Cardiasler marylandieus CLARK, Hemiasler delawarensis
CLARK ; Trochocyalhus Vaughani STEPHENSON, Micrabacia rotatilis STEPHENS.,
M. marylandica Srepu. ; enfin les Plantes qui seront l’objet d’une analyse
spéciale, terminent le second volume de cette remarquable publication
dirigée par le chef du service géologique M. Clark, qui a rédigé la plus grande
partie du premier volume, consacrée à l’historique, à la stratigraphie et à la
pétrographie de la région étudiée.
M. COSSMANN.
FALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57
Harmer, F.-W., THE PLIOCENE MoLLUscA oF GREAT BRITAIN. PART III.
Pal. Soc. — 1916 — pp. 303-461, pl. XXXIII-XLIV, part IV, pp. I-XII,
463-483. Titre et index, vol. I. Londres, 1918.
L'auteur a réussi, malgré les difficultés de la guerre, à publier la fin du
premier volume de sa grande Monographie des fossiles du Crag de Grande-
Bretagne. La livraison que j'analyse ici, avec quelque retard à cause de la
crise actuelle, forme une sorte de supplément aux livraisons précédentes,
tout au moins pour les cent premières pages, et le texte nouveau ne reprend
qu’à la page 394, à la Famille Cancellariidæ. Je me bornerai donc à signaler
les points les plus saillants de ce supplément intercalaire :
Helix ({Macularia) Ogdeni KENN. et Wopw., récemment décrite comme
espèce éteinte ; les deux spéciments figurés de Cypræa (EÉrosaria) spurca
Lin. appartiennent évidemment à deux S.-Genres différents ! Cette déter-
mination est à revoir, à moins qu'il n’y ait eu un mélange d'échantillons ?
Les Nassidæ ne comportent qu’une nouvelle figuration d’espèces déjà con-
nues, Quelques nouvelles variétés sont proposées pour Purpura lapillus L.,
extrêmement polymorphe ainsi qu’on le sait. Murex ( Alipurpura) elegantula,
très jolie espèce à trois carènes torses ; Ocenebra similis, nouvelle variété
d’O. pseudo-Nysti, à ornementation spirale plus écartée. Dans les Trophon
il y a d’assez nombreuses variétés nouvelles, et même une espèce Tropho-
nopsis Kitehini, précédemment confondue avec T. Fabricii. Neplunea tenuis-
triata remplace Fusus sirialus (non REEVE). Dans les Pleuroltomidæ, je relève
encore : Drillia Jeffreysi, Clalhurella minuta, Mangilia assimilis, Raphiloma
substriolata, À. eonsimilis.
La Famille Cancellariidæ est représenté par les Genres Merica, Brocchinia,
Svellia, Trigonosloma, Ventrilia, Bonellilia (B. incerta), Admele, Babylonella
(B. Wouweri).
Les Cerithiacea sont peu nombreux : var. iceniea de Plychopolamides
tricinclus ; Billium robustum, malheureusement en assez mauvais état ;
Cerithiopsis Barleei JEFFREYS est définitivement séparé de C. lubercularis ;
enfin, il n’y a,comme Triforis, que la var. adversa Mirau, bien distincte de
T. perversa [Lin.].
Les Chenopodidæ ne donnent lieu à aucune remarque particulière, et nous
passons aux Turrilellidæ, qui terminent — avec les Vermelidæ — la présente
livraison : ce sont, pour la plupart, des formes bien connues, et cependant
M. Harmer a séparé une nouvelle espèce du gisement de St Erth, sous le nom
T. erthensis ; d’après la figure, on ne peut en effet confondre cet individu
avec T,. triplicala, comme l'avaient fait S. Wood, Kendall et Bell ; d'autre
part, ce ne peut être une variété de T. incrassala !
L'œuvre de notre vénérable ami est considérable ; nous lui souhaitons de
grand cœur l’achèvement de ce Travail qu’il conduit avec une activité
juvénile. M. CossMANN.
CRINO DES, ETC.
par M. F.-A. BATHER.
Bather, F.-A., Eocysris, [. EocysTITES PRIMÆvVUuSs HARTT. Geol. Mag.
Dec. VI, vol. V — Feb. 1918 — pp. 49-56, pl. V.
C’est une étude de 40 spécimens provenant des assises à Paradoxides dans
O8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
le Cambrien inférieur de St-John, New Brunswick, assignés à cette espèce
par G-F, Matthew. On reconnaît : plaques étoilées de la thèque, ossicles
biconcaves de la tige, et quelques plaques qui rappellent les ossicles proxi-
males de la tige des Heleraslelea, mais pas de brachiolaires. On en déduit
qu’Eocyslis possédait une thèque avec des parois flexibles, supportée par une
Uge mince et flexible. Il n'appartient pas aux Trochocyslidæ, comme l'avait
autrefois supposé Matthew, pas plus qu'aux autres Familles de Carpoidea.
L'examen détaillé des plaques étoilées mène l’auteur à l'hypothèse de leur
origine dans le stroma comme dépôts de calcite autour des points fixes
et isolées, Ainsi se produisaient des plis rayonnants dans le stroma comme
dans un drap légèrement étendu, ou dans la peau sur la surface d’une tasse
de café au lait, Le contour étoilé provient de la calcification progressive des
plis. Ainsi le plan d’Æocyslis représente une étape dans l’évolution avant la
mosaïque mieux connue de plaques hexagones, M. Matthew a donné au
British Museum quelques-uns des spécimens dessinés.
Analyse de l'auleur.
Bather, F.-A., THE nu OF THE ANAL PLATE IN ANTEDON. Ann.
Mag. Nat. Hist., er. 9, vol. I. — Avr. 1918 — pp. 294-302.
Depuis quelques décades on a considéré la plaque anale de la jeune Antedon
comme l’homologue de la plaque anale # (brachianale) des Crinoidea Ina-
dunala et Flexibilia. Récemment A.-H. Clark a voulu l’homologuer avec
la plaque radianale (RA), thèse que l’auteur soumet à une critique destruc-
tive. L’anale x et RA diffèrent au point de vue de l’origine, du développement
et du sort final. Les rapports de x sont supra-radiaux, ceux de RA sont infra-
radiaux. Avant l’époque du Trias, RA disparaît par absorption pendant
qu'il est encore dans les limites de la coupe dorsale ; # au contraire monte
hors de la coupe et se perd dans l’armure générale du tube anal, Les plaques
qui dans Promachocrinus portent les bras surnuméraires sont des para-
radialia, et on ne peut homologuer aucune d’elles avec lanale x. La plaque
anale de Promachocrinus est empêchée dans sa montée par l'extension latérale
du pararadiale postérieur. Elle est cependant l’homologue de x.
Analyse de l’auteur.
Bather, F.-A., THE ANTIQUITY OF PARASITIC DISEASE. Geol. Mag., Déc. VI,
vol. VI — Juin 1919 — pp. 276-277.
Roy L. Moodie (Journ. Parasilology, Juin 1918) a traité quelques tiges
gonflées de Crinoïdes du Carbonifère inférieur comme «les premiers témoins
de maladie dans l’histoire géologique ». L'auteur rappelle que, parmi les
fossiles déjà décrits du Silurien supérieur, il y a plusieurs exemples de
Crinoïdes et Cystidées attaqués de parasites. De plus, il cite des tiges atta-
quées provenant de l’Ordovicien supérieur et conservées au British Museum.
Analyse de l'auteur.
Bather, F.-A., A Mysrery CRiINo1D. Geol. Mag., dec. VI, vol. VI — Avr.1919
— pp. 182-183.
F. Springer, en établissant son Mysticocrinus Wilsoni (1918),le décrit comme
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29
un Crinoïde Dicyclique Inadunate « intermédiaires entre les Larviformia et
les Fistulala », et il exclut définitivement des Flexibilia, Néanmoins Pauteur
considère ce Crinoïde comme un type récifal des Flexibilia, et il le compare,
quant à la plaque anale x, avec Lecanocrinus et Anisocrinus, quant aux bras
avec Lecanocrinus, Mespilocrinus, et Pycnosaccus, quant à la plaque radia-
nale avec Clidochirus et Ichthyocrinus.
Analyse de l'auteur.
Bather, F.-A. HYDREINOCRINUS VERRUCOSUS N. SP., CARBONIFEROUS ÎSLE
OF MAN. Trans. Geol. Soc. Glasgow, vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 203-206,
3 text-fig.
L'échantillon holotype (numéro ER2190i Ci Dept., British Museum)
est une patina complète qui provient de la zone supérieure de Dibunophyllum
à Poolvash. Un caractère tout à fait spécial est une plaque interbrachiale
qui est appuyée sur les épaules des radialia dans chaque interradius.
Analyse de l'auteur.
Bather, F.-A., SOME BRITISH SPECIMENS OF ULocriNUs. Trans. Geol. Soc,
Glasgow., vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 207-219, 3 textig.
Dans les Crinoïdes fossiles qu’on a assignés à Ulocrinus et autres Genres
semblables, les plaques anales paraissent avoir été dans un état de mouvement,
relativement rapide, au point de vue soit phylogénétique soit ontogénétique.
La diversité qui en résulte dans la région anale n'empêche pas de placer dans
un seul Genre des variations semblables sous d’autres rapports. Les spécimens
provenant de la Grande-Bretagne sont de deux formes principales : sous-
conique (Ü. nuciformis M'Coy sp.) et globuleuse (U. globularis de Ko. sp.).
On peut encore diviser ces deux formes : U. nuciformis en une forme conique
et une forme de coupe ; U. globularis en une forme sphéroïdale et une forme
allongée. Cette dernière paraît concorder avec Poleriocrinus Bockschii GEINITZ
(1846) de Silésie, et probablement le nom U. Bockschit devra supplanter
U. globularis. L'auteur donne une liste de provenances des Ulocrinus en
Grande-Bretagne, avec les mensurations de nombreux individus, Page 211,
au lieu de «left posterior basal » lire «right posterior basal ».
Analyse de l’auteur.
Bather, F.-A., CUPRESSOCRINUS GIBBER N. SP. DU DÉVONIEN SUPÉRIEUR
DE BELGIQUE. Bull. Soc. Belge Géol., — Février 1919 — XXVIII, Proc.
verb., pp. 129-136, 4 text-fig., 1 p. errata. Bruxelles, 1919.
L’échantillon unique, conservé au Musée Royal d'Histoire naturelle de
Belgique, et provenant du Frasnien moyen, zône des schistes à Spirifer
pachyrhynchus, de Boussu-en-Fagne, est composé des portions terminales
des cinq bras d’un Cupressocrinus. La brachiale pénultième a une arête
dorsale bien marquée, très bossue dans sa partie proximale. L'auteur compare
les proportions de toutes les brachiales conservées avec celles des espèces
et variétés déjà décrites. Le Genre Cupressocrinus n’était pas signalé aup£-
ravant dans le Dévonien supérieur.
Analyse de l’auleur.
60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
ANNÉLIDES
par M. F.-A. BATHER.
Bather, F.-A., PROTOSCOLEX LATUS, A NEW « WoRM » FROM LOWER LUDLOW
Beps. Ann. Mag. Nat. Hist. (9), vol. V, pp. 124-132, ? text-fig. — January
1920.
Le genre Protoscolex Ulrich, 1878, était établi sur quatre espèces du
Cincinnatien inférieur de Kentucky. Une autre espèce P. magnus Miller
et Faber, 1892, provient d’un horizon un peu plus haut à Cincinnati. Un
fossile trouvé par le Dr. H.-L. Hawkins dans le Ludlow inférieur de Here-
fordshire permet à l’auteur de reconnaître la présence de ce Genre dans Île
Silurien cisatlantique, Mais ce qui est encore plus important est la conser-
vation — dans ce spécimen — d’un canal alimentaire, simple, et parcourant
toute l’étendue du corps. Après une comparaison minutieuse, l’auteur assi-
gne Proloscolex aux Oligochaetes. Il considère aussi Pronaïdiles carbonarius
Kusta (1888) des gisements houillers près de Rakonitz en Bohême comme
appartenant au Genre Proloscoler, qui s'étend ainsi de l’Ordovicien supérieur
jusqu’au Carbonifère supérieur.
Analyse de l'auleur.
Bather, F.-A., THE DISTRIBUTION OF TEREBELLA CANCELLATA. Geol. Mag.
Dec. VI, vol. VI, p. 466 — Oct. 1919.
Cette Note supplémentaire au Mémoire de l’auteur sur «British Cretaceous
Terebelloids » (1911) constate l'occurrence de T'. cancellala dans : (a) PAptien,
Lower Greensand, Surrey ; (b) le Turonien, zône de Holaster planus, Wilt-
shire ; (c) Thanétien, Sables de Bracheux, près de Wizerne, St-Omer. Les
tubes avec le caractère cancellala sont toujours associés avec un faciès
glauconitique et une faune riche en Mollusques.
Analyse de l'auleur.
POLYPIERS
par M G.-F. DOLLFUS
Vaughan, T.-W., FossiL CORALS FROM CENTRAL AMERICA, CUBA AND
PorTo-Rico, WITH AN ACCOUNT OF THE AMERCAN TERTIARY, PLEISTOCENE
AND RECENT CoRAL REErs. Bull. U. S. N. M., n° 203 — 1919 — pp. 189-
024, pl. 68-152. Washington.
Le travail de M. Vaughan sur les Polypiers des terrains de la zône du
Canal de Panama et de quelques-unes des îles principales des Antilles, est
de tout premier intérêt ; c’est une œuvre très complète, parfaitement illustrée,
qui comble une des lacunes les plus criantes de la littérature zoologique des
Antilles, Nous ne savions où chercher la description et la figure des coraux
des récifs de nos colonies des Indes occidentales ; nous marchions sur les
vieilles figures d’Ellis et Solander, qui ont 140 ans ; les note des Duchassing
sont lamentables ; le bel ouvrage d'Edwards et Haime est sans figures. Nous
étions — pour les espèces fossiles — un peu mieux outillés avec Duncan,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61
Guppy, mais ce n’était que des débris fragmentaires, Maintenant M. Vau-
ghan a visité à nouveau ces gisements, il est venu en Europe voir les types
et il est à même de comparer les dépôts des Antilles avec les horizons coral-
ligènes des Etats-Unis qui n’ont pas de secrets pour lui.
Le groupe stratigraphique le plus ancien de la région est probablement
Eocène supérieur, ce sont les conglomérats de Brito du Canal, les dépôts
de St-Barthélemy et quelques-uns de la Jamaïque, les deux seuls fossiles
à citer sont Astrocænia Achiardit Duncan et Syzygophyllia Hagesi VAUG.
Atteignant l’Oligocène, nous arrivons à des dépôts considérables en étendue
et en épaisseur, un premier niveau Oligocène inférieur développé à Cuba et
à Antigua — mais avec peu de Polypiers à Panama — a donné une liste de
47 espèces en grande partie nouvelles. Les couches d’Anguilla peuvent être
considérées comme Oligocène moyen avec 6 espèces, celles d’Imperador
et des Cascades appartenant à lPOligocène supérieur ont fourni respecti-
vement 18 et 26 espèces. Au-dessus des couches d’Imperador, il survient un
changement radical dans la faune : la faune miocène — dont les affinités, géné-
riques tout au moins, avec la faune Caraïbe actuelle sont manifestes — débute
à Gatun avec 25 espèces, elle forme un horizon très étendu aux Antilles,
piveau de Bowden à la Jamaïque, à St-Domingue, Matanzar, Santiago de
Cuba, Limon. Les couches de Caloosohatchie et de Limon viennent ensemble,
les dépôts des Mt-Hope, Mt-Markey, Mt-Moine sont quaternaires avec 25
espèces, la plupart sont communes avec celles habitant les récifs de la
Floride, des Iles Bahamas, etc.
lei se pose une question :si les Polypiers sont de bons fossiles, 1l faut s’en-
tendre, ce sont des fossiles très spécialisés, ainsi sur un même récif les espèces
littérales, celles du bord de la falaise et celles de la falaise elle-même sont
entre elles très différentes ; il faut connaître ces groupes contemporains avant
de tracer un parallélisme.
Il convient d'ajouter que ces faunes ne sont jamais bien nombreuses :
elles comptent 60 à 70 espèces dans les récifs les plus différenciés du Pacifique
et jamais plus de 25 à 30 aux Antilles, Aucune espèce de Polypiers des Antilles
n’est connue sur le versant du Pacifique qui est remarquablement dépourvu
de récifs. Voici la classification zoologique dans laquelle se placent les 127
espèces étudiées, dont 72 sont nouvelles :
ZOANTHAIRES IMPERFORÉS, 8 Familles, 25 Genres : Serialoporidæ, Astro-
cœnidæ, Oculinidæ, Eusmiliidæ, Astrangidæ, Orbicellidæ, Favidæ, Mussidæ.
ZOANTHAIRES FUNGIDES, deux Familles : Agaricidæ, Oulastreidæ.
ZOANTHAIRES PERFORÉS, 3 Familles, 6 Genres : Eupsammidæ, Acroporidæ,
Porilidæ.
ZOANTHAIRES-HYDRAIRES. Milléporiens, Une espèce, Millepora alcicornis
L. Pléistocène du Canal, Mt-Hope. Suivant Hickson la distribution de cette
espèce serait tout exceptionnelle et mondiale.
Fam. Oulastreidæ, Famille nouvelle, type Astrea crispata LAMK. Un exa-
men attentif a montré que cette espèce était pourvue de synapticules
entre les cloisons et devait former un groupe nouveau parmi les Fungiens.
G. Archohelia génotype A. limonensis WauG ; c’est un Oculina ayant
une corallite axillaire permanente, columelle trabéculaire paliforme; un bon
nombre d’espèces de l’Eocène et de l’Oligocène devront passer dans
ce Genre.
62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
G. Antiquastræa génotype À. cellulosa DuncAN (Astræa) Genre voisin des
Orbicella, diffère par ses cloisons plus ou moins denticulées et par sa columelle
lamellaire,
Enfin, toutes les assimilations faites avec des espèces fossiles d'Europe
ont été reconnues comme fausses,
G. F. DozzrFus.
Hernandez Pacheco, E., LE CAMBRIEN DE LA SIERRA DE CORDOBA (ESPAGNE).
C.R. Ac. Sc. Paris, t. 166, p. 611.— LES ARCHÆOCYATHIDÆ DE LA SIERRA
DE CorRDoBA. C. R. Ac. Sc., t. 166, p. 691 — 15 et 29 avril 1918.
M. Pacheco, dans deux Notes à l’Académie de Paris, a annoncé la décou-
verte — à Corro de las Ermitas près Cordoue — d’un gisement nouveau très
important de fossiles appartenant au G. Archæocyalhus et permettant de
classer dans le Cambrien des schistes très épais et très étendus dans le Sud
de l'Espagne, dont il avait été impossible jusqu'ici de fixer l’âge. Ces cou-
ches sont discordantes sur le Pré-Cambrien dont elles sont séparées par un
fort poudingue ; elles sont recouvertes par des couches de grauwacke et de
schistes noirs avec calcaires appartenant à l’âge carbonifère.
La première découverte du G. Archæocyalhus dans la péninsule est due
à Mac’Pherson qui avait trouvé un échantillon nommé À. Marianus RŒMER
dans des assisses schisteuses de la Sierra Morena (El Pedrosa). L'espèce
de Cordoue a paru nouvelle à M. Pacheco qui lui a donné le nom Archæo-
cyathus Navarroi, elle est accompagnée d’une autre forme Dicltyocyathus
Sampelagoi. Aujourd'hui nous connaissons ces organismes singuliers dans
l'Amérique du Nord (Billings, Dawson, Meek), en Sibérie (Ed, de Toll)
en Australie (Howchin), en Ecosse (Hinde), dans la montagne Noire (Ber-
geron), en Sardaigne (Bornemann) et en Espagne. Que sont ces organismes ?
Après discussion, il a semblé à M. Pacheco que c'était un groupe nouveau
de Spongiaires ; il n’y a pas de spicules, mais il n’y a pas non plus de cloi-
sons ; des échantillons nombreux et variés seraient nécessaires pour nous
donner pleine certitude.
G. F. Dozrrus.
Jennings Hinde, George, Geolog. Mag, mai 1918, bibliographie.
IT est impossible, dans cette revue de Paléontologie, de ne pas dire un mot
de la mort regrettable de M. Hinde, quia étudié, pendant tant d'années avec
succès, les animaux inférieurs fossiles.
Il naquit en 1839 près de Norwich et il est mort à Croydon en 1918, au
milieu de sa famille et de ses collections. Il s'était occupé d’abord d’agricul-
ture, avait visité l'Amérique du Sud et séjourné longuement au Canada,
où il était devenu élève du Prof. À. Nicholson. On lui doit l'attribution — à des
mâchoires d’Annélides — d'organismes problématiques dits Conadontes, ren-
contrés dans le Cambrien et le Silurien du Canada, des Etats-Unis et ulté-
rieurement de l’Ecosse et de l'Angleterre. Vers 1878, il commença ses recher-
ches sur les Spongiaires fossiles et il visita les pays scandinaves toute l’Europe
et jusqu’à la Palestine ; il séjourna à Munich où il fut reçu docteur par Zittel.
L'étude des spicules des éponges l’avait conduit à l'examen du squelette des
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63
Radiolaires, et ses travaux sur la Receplaculidæ vont de pair avec ceux du
silex à Radiolaires de l’Ecosse, de l'Angleterre comme de l’Australie, de l’Ar-
chipel néerlandais et de la Chine. Il avait étudié également les Osträcodes
et les Archæocyathus, mais il revenait toujours aux Eponges de tous les
terrains etde tous les pays, et spécialement aux formes critiques de l’Angle-
terre, où 1l continuait d’excursionner.
Longue vie utile, vie heureuse, d’un observateur consciencieux qui voyait
la science se dérouler progressive devant ses efforts.
G. F. Dorrrus.
FORAMINIFÈRES
par M. G.-F. DOrLFUs
Douvillé, H., L'EOCÈNE INFÉRIEUR EN AQUITAINE ET DANS LES PYRÉNÉES.
Mém. Serv. Carle Géol. Fr. — 1919 — 84 p., 7 pl. Paris.
Ce Mémoire important est à la fois paléontologique et géologique, L'étude
spéciale des Nummulites qui en constitue la base à permis de reconnaître
la présence de l'Eocène inférieur en un dépôt continu au bord nord des
Pyrénées. La coupe stratigraphique maîtresse est celle prise sur le chemin
de fer de Pau à Oloron près de la gare de Gan et de Bos d’Arros, qui s'accorde
avec les successions des assises fossilifères dans les forages du Bordelais.
M. Douvillé a reconnu toute une série nummulitique inférieure, allant du
Thanétien au Cuisien, et il a montré que la détermination des formes était
erronée, qu'on avait donné à tort à ces Nummulites des noms d'espèces
lutéciennes et même oligocènes. Dans l’épaisseur de ces terrains, qui atteint
600 mètres du Crétacé au Lutécien, la faune se renouvelle fort peu et forme
un tout général, cohérent et bien distinct des séries supérieures.
Voici un tableau des espèces décrites, dans lequel nous indiquons par À
les formes à logeinitiale grande, mégasphérique, et par B celles à loge initiale
très petite, microsphérique.
GROUPE DE NUMMULITES ATACICUS
B. N. alacicus LeyM. (N. biarrilzensis d'ARCHIAC — pars). Cette espèce
dérive du type ancien N. puslulalus pour nous conduire à N. aqui-
lanicus.
Espèce lenticulaire, assez grande, filets tourbillonnants, pas de gra-
nules ; elle fait couple avec la suivante et nous les avons toutes énu-
mérées de cette manière. |
. N. subatacieus (N. Ouellardi AucT. non d’ARCH.). Espèce petite, bombée,
filets rayonnants à peine arqués, pas de granules.
. NN. pustulosus. Test lenticulaire, taille moyenne, filets rayonnants simples,
une pastule centrale saillante, pas de granules.
. N. granifer. Espèce lenticulaire assez grande, filets tourbillonnants,
granules sur et entre les filets.
N. planulatus Lamk., forme typique connue dans la Cuisien de Paris,
espèce plate, filets contournés, ni boutons, ni granules.
CN ANET
64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
À. N. subplanulatus (NW. elegans Sow. pars). Espèce lenticulaire, filets courts,
peu contournée, pas de granules.
B. N. aquilanicus BENoOIST (N. lævigalus aucl. non LAMK.). Espèce assez
forte, déprimée, sublisse, filets et granules fins, confus.
A. N. Girundicus BENOIST (N. Lamarcki non LamKk.). Espèce médiocre,
lenticulaire, fortement granulée, côtes courbes et fortes.
GROUPE DE NUMMULITES GLOBULUS
B. N. globulus LEyYM. (N. Ramondi non DEFR.). Petite forme globuleuse,
filets réguliers, bouton central, non granuleuse.
A. N. Guellardi d'ArcH. Espèce très petite, rayons forts, espacés, sans gra-
nules.
B. N. Lucasi d'ArcH. Taille moyenne, convexe, pustules très grosses sub-
égales, et subrégulières.
La forme mégasphérique correspondante, À, ne peut être distinguée
que par sa taille plus petite : on l’a confondue sous le nom N. Rouaulli
avec d’autres espèces d’un niveau stratigraphique plus élevé.
B. N. exilis (N. Orbignyi DE LA HARPE pars). Petite espèce, filets non pro-
longés comme dans les Assilines, bouton central.
A. N. subexilis (N. wemmelensis DE LA HARPE pars). Petite forme, cloisons
rayonnantes, bouton central, sans granulations.
GROUPE DE NUMMULITES MURCHISONI
B. N. Murchisoni RurT. Espèce grande, aplatie, spire irrégulière, filets on-
doyants. ;
A. N. irregularis DEsH. Taille plus faible, rayons droits ou peu courbés,
bouton central, pas de granulations.
B. N. dislans DEsH. Très grande espèce, sublisse, filets méandriniformes. S'il
venait a être démontré que ce n’est qu’une variété de N. Murchisoni,
le nom de Deshayes (1838) devrait être substitué à celui de Rutimeyer.
Forme À mal connue.
GROUPE DES ASSILINES
B Assilina granulosa d'ArcH. Espèce régulière, moyenne, granulée et
costulée.
A. Assilina Leymeriei d'ArcH. Espèce à dépression centrale très accusée,
pauvre en granulations.
Une partie des espèces de cette belle série remonte dans le Lutécien,
d’autres ne se rencontrent que dans les niveaux inférieurs. On sait que l’Eo-
cène inférieur a été parfaitement décrit dans les Corbiéres par les soins de
M. Doncieux et que les différences qui le séparent de M. Douvillé sont
d’ordre secondaire ; elles s’éclairciront, car dans les Corbières les Nummulites
sont accompagnées d'une belle faune de Mollusques.
G. F. DozLFus.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 65
de Lapparent, J., ETUDE LITHOLOGIQUE DES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA
RÉGION D'HENDAYE.. — Paris 1918 — Malériaux Carte géol. de France.
Imp. Nation. 4°, 156 p., X pl., fig.
Le mémoire de M. J. de Lapparent est d’une nature toute spéciale; c’est
un travail de paléontologiste écrit par un minéralogiste. Il est consacré aux
entités lithologiques des couches du Crétacé supérieur de la région d'Hendaye
et un travail de cette nature ne pouvait être complet si on n’y Jugeait pas
l'étude des microorganismes qui y abondent. Il s’agit de masses minérales
extrêmement puissantes qui se succèdent en un ordre plusieurs fois répété.
Prenant la série à la base. on trouve un poudingue à éléments souvent très
gros, avec parties bréchiformes tout spécialement curieuses ; en s’élevant dans
la masse les éléments s’atténuent, on arrive à un calcaire pur de plus en plus
fixe avec bandes siliceuses ; puis la constitution devient argileuse, schisteuse
en une série très épaisse qui se termine par un poudingue nouveau, el le cycle
sédimentaire recommence.
Les Foraminifères varient dans ces faciès successifs et leur ordre reste à peu
près constant ; dans le conglomérat de base on trouve Rolalina Linnei
d’Ors8. en abondance et aussi Rolalina Cayeuxi; il y a aussi quelques Orbt-
lolina. Dans le calcaire fin ce sont des Lagena qui abondent : L. sphærica
Kaur., L. ovalis Kaur., L. gracillima SEG. Enfin dans les calcaires durs,
rubannés, on trouve avec Rolalina Linnei : R. Stuarti et un Texliaria
(T. gobulifera Reuss) ; les spicules d’éponges sont nombreux. Dans les
poudingues, des blocs de calcaire plus anciens ont donné Pulvinulina Mar-
cellæ, Texlilaria trochus d’'Or8., Discorbina globularis souvent transformés
en calcédoine. Bien entendu, dans ces longues séries 11 y a des récurrences
de faciès et les couches schisteuses à Cancellophycus alternent avec les cal-
caires gris ; les autres fossiles sont très rares ; probablement les principales
oscillations coïncident avec le début du Turonien, le début du Sénonien,
et la base du Danien.
Quelques mots sont utiles sur ces Foraminifères ; Rolalina Linnei est une
espèce vivante de l'Ile de Cuba décrite par A. d’Orbigny, en 1839, et elle
nous apparaît comme une espèce très étendue et persistante car c’est le
Pulvinulina tricarinala de Quéreau signalé dans les calcaires d’Herg, on l’a
signalée de la craie du Nord de la France et du Crag d'Angleterre. Mais est-ce
bien l’espèce vivante des Antilles ? M. de Lapparent n’a pas eu d'échantillons
originaux entre les mains, l’organisation interne de l'espèce d’Orbigny
est inconnue et il reste là une petite question à poursuivre, la persistance
si longue dans le temps et dans l’espace étant une anomalie zoologique. On
trouvera, dans une Note de M. Douvillé à l’Académie, un commentaire impor-
tant sur les brèches, mais de caractère trop exclusivement géologique pour
trouver place ici.
G. F. Dozrrus.
Douvillé, H., LE CRÉTACÉ ET L'EOCÈNE Du THIBET CENTRAL. Mem. Geol.
Survey of India, N.S.,t. V, pl. I, XVI, 52 p. — Calcutta 1916.
Les fossiles confiés par MM. Hayden et Vredenburg à M. Douvillé, pour
en assurer la détermination, ont été recueillis par une mission en plein Thibet,
66 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
au Nord des montagnes de Sikkim, au Sud de la vallée du Bramapoutra:
La série stratigraphique est étendue, mais beaucoup d'horizons n’ont pas
donné de fossiles, où n’en ont fourni qu’un très petit nombre
Le niveau de Kampa est nettement Cénomanien et il en a offert quelques-
unes des espèces les plus caractéristiques ; les calcaires du Turonien n’ont
fourni qu'une carte de visite (Ostrea, Inoceramus, Plicalula), mais le Campa-
nien a donné divers Rudistes du G. Bournonia, et le Maestrichien des échantil-
lons de Plagioplychus. Quant au Danien, c'est l'étage le mieux représenté :
on y a trouvé un Velales qui n’est pas le V. Schmiedeli, plusieurs grandes
Ovules {Gisorlia), un Terebellum, une Voluta (Gosavia), Lyria, Chenopus,
Drepanochilus, Campanile, Corbis, Lima, Chama, Venericardia, en un assem-
blage de Genres caractéristiques ordinairement du Tertiaire inférieur, mais
M. Douvillé estime qu'ils appartiennent encore au Crétacé supérieur, il
se fonde, pour établir cette classification, sur la présence de grands Forami-
fères caractéristiques, jusqu'ici du Crétacé, qui sont les suivants, décrits et
figurés à nouveau avec soin :
Orbiloides media d’ARcH. (craie supérieure) ; O0. Vredenburgi DOUviILLÉ
(O. apiculala VRrED. non SCHLUMB.) ; O. lenuistriala VRED.
Lepidorbitolites socialis LEYM. ; L. tibetiea Douv. espèce de grande taille,
très mince, ornée de fines granulations serrées ; L. polvgonalis Douv. taille
Poncure plus grande 25 mm., épaisseur 1 mm. concavo-convexe, logettes du
plan médian bien hexagonales.
Omphalocyclus macropora LH. ancienne espèce très caractéristique du
Maestrichien.
Operculina canalifera d'ARCH., O. Hardiei d'ARCH., ancienne espèces
qui passent du crétacé dans le Certiaire.
Siderolites miscella d’ARCH.
Il y a de plus une petite espèce problématique Delheidia Haydeni Douv.
qui est une petite sphérule à enveloppes concentriques serrées, vermiculées,
lesquelles s'appuient sur quelques piliers. Il y a au centre une cavité arron-
die, qui serait soit une loge embryonnaire,soit un support, étranger initial.
Evidemment la structure de cet organisme est discutable au voisinage peut-
être des milleporoïdes près des Aclinostroma, des Clathrodiclyon, mais nous
aurions préféré lui voir donner un nom nouveau plutôt que de recourir au
G. Delheidia, du Rupélien de Belgique, qui présente de fortes colonies tabu-
laires bien distinctes.
Il y a peu de formes admises comme provenant réellement de l’Eocène :
Scalaria (Coniscala) tibetica, Vulsellopsis legumen d’'ArcH. (Vulsella), Lios
traca Flemingi d'ArcH. (Ostrea), Alveolina oblonga d’'Ors., bonnes figures,
Orliloliles complanala Lu., bonnes figures ; évidemment nous sommes ici
dans le Lutécien et, comme la sédimentation est concordante et continue
avec les couches attribuées au Danien, il Y: là une question embarrassante
relativement à l’Eocène inférieur, à moins que ces couches daniennes ne
soient en réalité éocéniques comme leurs Genres de Mollusques le donne à
croire. Il y a là un désaccord entre les Mollusques et les grands Foraminifères
qui appelle de nouvelles études et une vérification soigneuse,
G. F. DoLLrus.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 67
Douvillé, H., Les NUMMULITES, ÉVOLUTION ET CLASSIFICATION. C.-R.
Acad. Se., — 31 mars 1919 — 6 p. Paris.
Comme conclusion aux études de détail que M. H. Douvillé poursuit
depuis si longtemps sur les Nummulites,nous avons maintenant une Note
de synthétisation générale.
Il semble bien que les caractères sur lesquels on s’est appuyé jusqu'ici
pour classer les Nummulites n'étaient pas appropriés et qu’ils n'étaient pas
fondés en accord avec l’argument évolutif caractéristique d’un groupement
naturel.
Ce côté èvolutif n'apparaissait pas, parce que le sujet était insuffisamment
connu, les espèces étaient toutes supposées arrivées nombreuses au Lutécien.
La série nummulitique du Nord franco-belge était bien faite pour nous
tromper: elle ne représente en réalité que des essaims venus du Midi à diverses
époques qui ne se sont pas maintenus dans le Nord ; la vraie souche et la
réserve nummulitique est dans le bassin méditerranéen, où les formes nom-
breuses et variées ont persisté dans tous les horizons,
Mais, dans ce Bassin du Midi, une autre difficulté s’élevait : on n’y avait
pas encore nettement reconnu la continuité et la généralité des Nummulites
dans l’Eocène inférieur ; le dernier Mémoire de M, Douvillé a mis cette
question hors de doute, on à pu remonter plus haut dans la filiation et les
critériums se sont déplacés.
Les granulations qui avaient semblé autrefois un caractère si important,
à M. Douvillé lui-même, deviennent un argument général et secondaire ;
les questions de taille, de forme, de nature des filets reprennent toute leur
valeur. Il faut aussi avouer que la présence de Nummulites à la fin du Crétacé
ne nous apparaît plus comme une hérésie: M. Parona en a trouvé dans le
Maestrichien de la Tripolitaine, M. Seunes dans le Danien du Sud-Ouest,
M. Douvillé lui-même dans le calcaire à Hippurites du Cap Passaro. Les deux
groupes des planes et des bombées y sont déjà représentées ; parmi les
premières, Nummuliles Murchisoni, qui est une espèce vaguement oper-
culiniforme dans le jeune âge, passe du N. dislans et dans le Lutécien, à
N. polygyralus et plus tard à N. irregularis et N. complanalus.
Les espèces lenticulaires évoluent parallèlement et en un groupe très
ramifié, depuis N. Guellardi et N. globulus, pour atteindre le N. Lucasi et
plus haut N. alacicus. Cette souche donnera N. contorlus-strialus dans
l’Eocène supérieur. C’est dans le Lutécien supérieur que les espèces paraissent
atteindre leur taille maximum, tandis que dans l’Oligocène la grandeur s’atté-
nue, le nombre des espèces diminue; nous avons à la fois des types plans et
d’autres subglobuleux, mais la décadence fatale, finale, de N. Fabianii n’est
pas loin.
Le mécanisme général reste le même, le perfectionnement se produit par
l’épaississement de l’endosquelette par l'apparition de piliers, de pustules ;
mais la lignée ne tarde pas à atteindre une taille Çoptima » au delà de laquelle
elle commence à dégénérer, elle touche au gigantisme et sa disparition
devient fatale.
Les colonies émigrées vers le Nord ont donné à l’Yprésien-Cuisien le couple
N. planulatus et N. subplanulalus ; au Lutécien, le couple N. lævigalus,
68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
N. Lamarcki ; à lAuversien, N. Heberli et N. variolarius ; au Marinésien,
N. wemmelensis et N. Orbignyi.
L'auteur n’a pas fait entrer en ligne les espèces du Vicentin, et la faune
thanétienne pure des Nummulites du Midi est encore à préciser.
Cusham, J.-A., Mac Donald, Vaughan, Pilshbry, CONTRIBUTIONS TO THE
GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OF THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLO-
GICALLY RELATED AREA IN CENTRAL AMERICA AND WEST INDIEs. U. S,
N. M., n°0 103 ; pp. 89-102, pl. 34-45 ; pp. 49-89, pl. 19-33 ; pp. 185-188,
pl. 67 ; pp. 525-543, pl. 151-154 ; pp. 547-612. Washington, 1918.
La série de petits Mémoires sur les Foraminifères, les Cirhipèdes et les
sédiments de la zône du canal de Panama, dont une belle brigade de savants
américains poursuivent l'étude, nous apporte des renseignements très
variés. Je donnerai en quelques mots la série stratigraphique de la région.
Les couches les plus anciennes visibles sont au Bas Obispo ; ce sont des
cendres et conglomérats sans fossiles; mais à Tonosé, dans la province de
Los Santos, on a découvert dans un dépôt semblablement placé l’ancienne
Venericardia cf. planicosla de lEocène de lAlabama.
La masse principale des assises de l’isthme appartient à l’Oligocène ;
elle débute par des conglomérats dits de Bohio, visibles au fond de la Culébra,
auxquels succèdent des marnes sableuses marines très épaisses : calcaire du
Haut Chagres à Lepidocyclina Chaperi, caleaire de St-David avec Nummuliles
davidensis CUTH., Lepid. duplicata, couches de la Culébra entre Miraflores
et Las Cascadas, avec nombreux fossiles : T'urrilella alliliria CONRAD,
Orthaulax pugnax HEiLP.; Foraminifères très nombreux: Nummuliles pana-
mensis, Lepidocyclina Canellei ; Polypiers déterminés par M. Vaughan ;
Crustacés par Me Rathbun ; enfin au sommet, des lits avec végétaux nom-
més par M. Berry.
Plus haut, il y a les assises volcaniques de Cucuracha, le calcaire à Echinides
d’Imperador avec nombreux Polypiers, Lepidocyclina Vaughani, et fina-
lement la formation à végétaux de Caimito.
C'est en appui sur ce massif axillaire que se rencontrent les formations
spéciales aux deux versants ; les assises miocéniques de Gatun du côté
atlantique, les Tufs de Panama du côté Pacifique. Les fossiles sont très nom-
breux dans la formations de Gatun, petits Foraminifères, Echinides (Cly-
peaslor Galuni), Crustacés, Mollusques très nombreux dont quelques-uns
sont communs avec Haïti, la Martinique, etc.
Comme Pliocène, il y a les calcaires de Toro dans la baie de Colon, et de
puissants récifs coralligènes qui se rattachent peut-être au Pléistocène. La
région opposée de Panama est alors toute volcanique, les Mollusques sont
assez nombreux et ils se rattachent respectivement aux faunes actuelles
pacifique ou atlantique sans présenter aucune espèce commune; on trouvera
dans la Note de M. Vaughan des listes étendues, mais sans description d’es-
pèces nouvelles. Nous ne pouvons entrer ici dans la discussion de la corré-
lation des formations de Panama avec celle des Etats-Unis du Sud et avec
l’Europe ; on reconnaît aisément l’Oligocène, le Miocène et le Pliocène,
mais, quant à vouloir pousser plus loin et épiloguer si Gatun est burdigalien
ou helvétien, cela nous paraît présentement comme inutile ; mais les compa-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69
raisons avec les divers dépôts des Antilles sont d’un considérable intérêt,
Les petits Foraminifères de l’Oligocène de la tranchée de la Culébra ou des
formations du Miocène de Gatun sont d’un intérêt médiocre ; les espèces
de l’Oligocène sont différentes de celles du Miocène, beaucoup sont ubiquistes,
Voici les espèces nouvellement créées : Texlularia laminala, T. subagglu-
linans, T. panamensis, Chrysalidina pulchella, Crislellaria proluberans,
C. Vaughani, Truncalulina americana, T. culebrensis, Nonionina panamensis,
N. anomalina, Quinqueloculina panamensis, Triloculina bulbosa, T. pro-
jecla. Les figures sont très bonnes et elles rendront les déterminations faciles,
Les grands Foraminifères sont étudiés également par le Dr Cushman ;
ils sont au contraire importants pour la classification des couches qui les
renferment. Voici les espèces décrites, la plupart sont nouvelles :
Lepidocyclina Canellei LEM. et R. Dou. ; la Culébra, les Antilles.
L. Chaperi LE. et R. Dou. ; la Culébra 1904.
L. Vaughani; Imperador ; taille moyenne, forme aplatie, un bouton cen-
tral, zone équatoriale très mince, cellules rhomboïdales, deux loges initiales
grandes.
Lepidocyclina Mae-Donaldi au N. de David ; taille médiocre, forme épaissie
au centre, quelques pustules, chambres équatoriales plus grandes à la péri-
phérie, loges embryonnaires grandes.
Lepidocyclina panamensis ; niveau géologique incertain, espèce gonflée,
cellules de la zône équatoriale très réduites, loge embryonnaire très grande,
elliptique.
Lepidocyclina (Multieyelina) duplieata. Cette espèce est le type d'un Sous-
genre nouveau, ayant dans la zone équatoriale des chambres en séries mul-
tiples à la périphérie.
Heterosteginoides panamensis, nouveau Genre, nouvelle espèce, petite
espèce subgloboleuse, chambres équatoriales plus larges que les latérales,
deux loges initiales grandes, sphériques, toutes les loges très inégales et irré-
gulièrement disposées. La Culébra.
Orthophragmina minima; Oligocène de David. Toute petite espèce très
épaisse, réseau extrêmement fin et régulier, loges embryonnaires égales aux
loges équatoriales.
Nummuliles panamensis. Culébra. Taille un millimètre et demi, espèce
à spire serrée, détails encore mal connus.
Nummuliles davidensis. Formation de David, taille trois et demi milli-
mètres, toujours rare, chambres deux fois aussi hautes que longués.
Orbiloliles americana. La Culébra, cloisons concentriques très nombreuses
et très serrées, logettes subquadrilatères. On connaît les deux formes ; celle
macrosphérique est pourvue d’une loge embryonnaire énorme, très disparate,
Newton, R.-Bullen, FORAMINIFERAL AND NULLIPORE STRUCTURE IN SOME
TERTIARY LIMESTONE FROM NEW GUINEA. Geol. Magaz. — mai 1918 —
pp. 203-212, 2 pl.
Nous analyÿsions dans notre dernier numéro un Travail de M. F, Chapman
sur les Foraminifères de la région pétrolifère de la Terre des Papous; la Note
de M. Newton est presque sur le même sujet ; il a examiné des calcaires de
la région centrale de la Nouvelle-Guinée et des cailloux roulés des bords de
70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
la rivière Fly. Les sections microscopiques lui ont révélé l'abondance des
calcaires à Alvéolines, probablement A. Wichmanni RUTTEN, d’autres avec
Lacazina Wichmanni SCHLUM., Carpenleria conoidea RUTT. (un peu douteux)
etengrande abondance Lilholhamnium ramosissimum REUSS,espèce que nous
avions indiquée également aux Célèbes. Il est donc probable que l'Eocène
est représenté comme en tant de points de l’Archipel néerlandais, que l'Oli-
gocène ne fait pas défaut ainsi qu'il appert de la présence d’une Ortho-
phragmina du groupe de PO. Pralli, et enfin que le Miocène est présent en
raison de l’abondance de certaines roches chargées de Texlularia, de Ouinque-
loculina et de Nullipores.
Heron-Allen, E., Earland, A. ON SOME FORAMINIFERA FROM THE NORTH-SEA
DREDGED BY THE FISHERIES-CRUISER GOLDSEEKER. Journ. Microse. Soc
— 1912 — (1), pp. 382-389, pl. V ; — 1913 — (IT), pp. 1-26, carte, pl. I-TIT ;
— 1913 — (III), pp. 272-276, pl. XIT ; — 1917 — (IV), pp. 361-364,
pl. XXIIT ; — 1917 — (V), pp. 530-557, pl. XXVI-XXX. Londres.
Depuis longtemps, dans ces Notes sur les Foraminifères, nous avons consi-
déré comme impossible de séparer l’étude des espèces vivantes de celles fos-
siles, car dans ce domaine le nombre des formes identiques est énorme, et
leur limitation dans l’espace et dans le temps ne paraît pas être la même que
pour les autres animaux. Les auteurs précités ont examiné, dans une série
continue de petites Notes, les espèces les plus intéressantes fournies par de
nombreux dragages sur les côtes de lEcosse et dans la mer du Nord :
I. Technilella legumen Norman. Sorte de gaine en doigt de gant formée
d’un feutrage de spicules.
Psammosphæra rustiea. Dans cette autre espèce de Foramimifères agglu-
tinants, toute l’enveloppe est formée de longs spicules fort artistement grou-
pés ; dans P. Bowmanni, les objets agrégés sont de petits grains de quartz,
c’est tout, à fait autre chose.
Marsipella spiralis. Espèce cylindracée, le tube étant formé de fins spicules
disposés en spirale oblique.
II. Contrairement aux vues de Rhumbler, les auteurs maintiennent une
distinction absolue entre Saccamina sphærica SARS, avec ses nombreuses
variétés, et Psammosphæra fusca SCHULZE avec ses variations hbres ou fixées :
les matériaux incorporés sont bien différents, et leur agencement n’a aucun
rapport.
III. Cornuspira foliacea; vieille forme de Philippi dont voici la référence :
Orbis foliaceus Paie. Enum. Mall. Siciliæ, 11, p.147, pl. XXIV, fig. 26, 1844,
vivante et fossile, Palerme et Catane, L'espèce de Philippi est si incomplé-
tement figurée qu'il est impossible de dire si le Cornuspira diffusa de
MM. Heron-Allen et Earland est réellement distinet. Le noyau central —
figuré dans l’image du milieu de la pl. XIT des auteurs — a cependant une
grande ressemblance avec le dessin de Philippi; il y a là un développement
laminaire extraordinaire qui fait songer à une algue calcaire.
IV. Nouria rugosa. Ce genre a été créé par les auteurs, en 1914, pour des
Foraminifères agglutinants de la famille des Lagena et dont le test est ordi-
nairement hyalin et très mince, la nouvelle espèce a renforcé son test par
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71
l'association de très nombreux spicules fins, qui encadrent quelques fragments
plus grossiers.
V. Thurammina papillata BraDpy est une des espèces les plus polymorphes
qu’on puisse imaginer ; le test, le plus souvent sphérique, devient ellip-
tique ou baculaire; sa nature est formée tantôt de vase très fine, tantôt de
sable, tantôt d'éléments grossiers variés ; on y observe des protubérances qui,
d’abord faibles et fugaces, deviennent nombreuses et fortes; quand on par-
court les figures des cinq planches, on serait tenté d’y voir toute une Famille
avec nombreux Genres et espèces et on se demande si les auteurs n’ont pas
été un peu trop compréhensifs ; l’organisation interne est au moins singulière
et le Thurammina papillala se développe où il peut. Un exemple figuré le
montre occupant avec ses tubercules la cavité d’un autre Foraminifère bien
connu: Orbulina universa.
Heron-Alien, E., et Earland, A., FORAMINIFERA OF SOUTH CORNWALL.
Journ. Microsc. Soc., pp. 29-55, pl. V-IX. Londres, 1916.
Les riches matériaux des plages et dragages de la côte sud du Cornwall
ont été déjà souvent étudiés et nous avons autrefois analysé un premier
Travail de M.Millett publié en 1884. Les espèces sont d'autant plus variées
qu'il est souvent diflicile de distinguer les échantillons vivants des spécimens
fossiles remaniés après destruction des assises qui les renfermaient : craie,
marnes et sables tertiaires et jusqu'au Pliocène de St-Erth. (Faujasina
carinala) ; 256 espèces sont mentionnées, et de courtes observations critiques
sont introduites, des figures des spécimens les plus intéressants sont repro-
duites, aucune nouvelle espèce n’est créée, mais c’est un ensemble qui a un
facies très méridional et le plus chaud de ceux rencontrés jusqu'ici en Angle-
terre.
Bibliographie variée,
ANALYSES SOMMAIRES.
(Chaque article porte la signature de son auteur).
Sacco, J., I Monpt ANTICHI, Ati di Soc. ilal. pel Progr. d. Se. — Rome 1913.
C’est un bref schéma de la conférence que fit l’auteur en octobre 1912
pendant la VIe réunion de la Sociélé il. Pr. Se. à Gênes, comme illustration
d’une nombreuse série de projections qui représentaient la reconstruction
de paysages, plantes et animaux des anciennes ères géologiques, traçant
en même temps le tableau de l’évolution biologique à partir de l’archaïque
jusqu’aujourd’hui, ce que l’auteur a déjà largement développé dans son
ouvrage spécial de 1910 sur « L’Evolution biologique et humaine » (Travail
analysé en 1911 dans la Revue cril., t. XIV, p. 199).
A. Roccarti.
6
7 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Hernandez Pacheco, E., LA CAVERNA DE LA PEñA DE CONDAMO (ASTURIES).
Com. invesl, pal. y prehistor., mém. n° 24, 281 p. avec 185 fig. et XX VII pl.
— Madrid 1919.
Bien qu'il ne s’agisse pas précisément de Paléozoologie dans ce beau volume
illustré par MM. Juan Cabré et F. Benitez Mellado, nous ne pouvons le passer
sous silence, non seulement parce qu’il représente une somme considérable
de labeur et de connaissances préhistoriques, mais aussi parce que l’on peut
y puiser quelques indications précieuses sur l’extinetion de certains Mammi-
fères, malgré la naïveté des dessins primitifs qui les représentent, le plus
souvent avec des jambes grêles et des ventres trop proéminents : les Chevaux
sonten majorité, les Bovidés et les Taureaux. Quelques têtes humaines aussi,
ou du moins des anthropomorphes,dont la croyance a persisté chez les peuples
de lP’antiquité, et même au moyen âge, sous la forme d’êtres d'aspect à la fois
zoomorphe et humain. Si cette croyance a persisté jusqu’à nos jours, il est
juste d’ajouter que c’est en s’amendant dans le sens évolutionniste : actuelle-
ment, en effet, nous relions cette fantasmagorie aux formes dont nous décou-
vrons les ossements à l’état fossile, et nous en tirons la conclusion scientifique
d’une spécialisation de plus en plus avancée,
M. COSSMANN.
Dantin Cereceda, Juan, ACERCA DE UN NUEVO « RHINOCEROS » MIOCENO.
« RHINOCEROS AUSTRIACUS » PETERS, MUTACION « HISPANICUS ». Bol.
R. Soc. españ. Hist. Nal.,t. XIV — 1914 — pp. 391-397,3 pl.
Près de Palence (Vieille Castille) on a trouvé une faune miocène avec
quatre formes de « Rhinocéros » : Rh. sansaniensis, LARTET ; Ah. simorrensis,
LARTET ; Rh. austriacus, PETERS ; Rh. austriacus mul. hispanieus. Dans
le travail de M. Dantin on trouve la description de cette dernière forme et
aussi quelques considérations générales sur les « Ceralorhinæ » du Miocène,
L. FERNANDEZ NAVARRo.
Revilliod, P., L'ÉTAT ACTUEL DE NOS CONNAISSANCES SUR LES CHIROPTÈRES
FOSSILES (NOTE PRÉLIMINAIRE). C.-R. séances Soc. Phys. Hist. nat, Genève,
vol. 36, n° 3 — août-déc. 1919 — pp. 93-96.
Cette Note est un résumé d’une publication très complète « Contrib.
à l’ét. des Chiroptères des terr. tert. » qui a paru, en 1917, dans le vol. XLIIT
des Mém. Soc. Pal. Suisse et qui a été analysée par M. Joleaud dans cette
Revue crilique. L'auteur conclut, d’après l'examen des molaires d’Archæo-
nycleris, que ce type éocénique dérive vraisemblablement de Mammifères
secondaires, tels qu'Amphilherium du Dogger de Stonesfield, et Peramus
du Purbeckien.
M. COssMANN.
Faura y Sans, M., UNA TORTUGA FOSIL EN EL EOCÉNICO DE GERONA. Bol,
R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XV — 1915 — pp. 291-295, 1 pl., I fig.
Enumération des Tortues trouvées jusqu’aujourd’hui dans les terrains
tertiaires de Catalogne et description d’un squelette de Thalassochelys
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13
carella L. trouvé dans les calcaires nummulitiques des carrières du Montjuich
(Gérone).
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Hernandez Pacheco, Eduardo, HALLARGO DE TORTUGAS GIGANTESCOS EN
EL MIOCENO DE ALCALO DE HENARES. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII
— 1917 — pp. 194-202, ? fig.
Le Miocène continental des deux Castilles est riche en restes de Tortues
gigantesques ; elles abondent spécialement dans les environs d’Alcala de
Henares, près de Madrid.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Gomez Llueca, Federico, SOBRE UN MILIOBATIDO FOSIL NUEVO PARA España.
Bol. de la R. Sociedad española de Historia Natural, t. XVIII — 1918 —
pp. 507-509, 2 pl.
Description d’un Myliobatide (Myliobaltides aff. Dixoni Agassiz) trouvé dans
le gisement fossilifère de « Els Terrers », près d’Agost, province d’Alicante.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Sacco, J., APPARATI DENTALI DI LABRODON E DI CHRYSOPHRYS DEL PLI0O-
CENE ITALIANO. Ati R. Acc. Sc. Torino, LI — 1915.
Y sont décrits et illustrés par une planche photolypique plusieurs splen-
dides restes mandibulaires d’actinopthériges appartenant à ces Genres avec
quelques nouvelles variétés.
Analyse de l'auteur.
Gomez Llueca, Federico, ALGUNAS ESPECIES DE PECES FOSILES, NUEVAS Y
DE INTERÉS PARA EL NEOGENO DE LA PROVINCIA DE ALICANTE. Bol. de
la R. Sociedad española de Historia Nalural, t. XVIII — 1918 — pp. 510-
BIO I pl.
Description de Poissons fossiles du néogène de la province d’Alicante :
Odontaspis contortidens, Ag. ; O. dentliculala, Ag. ; Galeocerdo lalidens, Ag. ;
Carcharias (Prionodon) sp. ; Sphyrna prista, Ag. ; Rhinoptera Daviesi, $,
Woodward ; Raja sp. ; Chrysophrys sp.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Abrard, R., SUR UNE FAUNE MÉSOLIASIQUE DE SIDI MOULEY YAKOUB
(Maroc occIDENTAL) C.-R. Ac. Sc., t. 170, n° 5, p. 278 ; séance du 2 fév.
1920. Paris.
A la bordure septentrionale du R’Arb, dans la vallée de lOued el Hannua,
affleurent des couches calcaires très fossilifères, qui ont fourni à M. L. Gentil,
le célèbre explorateur, une récolte dans laquelle M. R. Abrard a identifié,
entre autres espèces : Amallheus margarilalus MonTr., Naulilus inornalu,
d’'OrB., Pleurolomaria expansa d'Or8., Peclen æquivalvis SOw., Oxyloms
sinemuriensis d'OrB., Cardinia Philea d’'Or8., Pleuromya strialula AGa
Terebralula subpunclata DAV., Zeilleria subnumismalis [Dav.].
54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Cette faune présente la plus complète analogie ävec celle du Domérien
supérieur néritique de l’Europe. Ce faciès a déjà été signalé au Maroc, par
M. Gentil, auprès d’Oudijda ; il est intéressant de le retrouver dans le Maroc
occidental.
M. COossMANN.
Issel, A., LEMBI QUATERNARI E RECENTI OSSERVATI DAL PROF. D. LovisaTo
NELLA SARDEGNA MERIDIONALE. Rendiconti R. Accad. dei Lincei, Sc. fis.,
mat. e nat., De sér., vol. XXIÏTT, fasc. 10, 12 p. in-4°, — Rome 1914.
Les plus remarquables gîtes quaternaires qui forment l’objet de cette Note
sont au nombre de 7 ; les plus riches en fossiles occupent la partie du littoral
comprise entre le point nommé cap de S. Ela et le bord méridional de la
Cala Mosca.
M. Lovisato y a recueilli 153 espèces de coquilles marines vivant encore
presque toutes dans la Méditerranée, 2 espèces de coquilles terrestres,
2 espèces de Coraux, une d’Echinide et un Crustacé, Parmi les premières
l'auteur a déterminé : Conus lestudinarius Chemmitz ; Conus Medilerraneus,
Brug., var. Vayssierei Pallary ; Sirombus bubonius Lamarck ; Trilonidea
viverrala, Kiener ; Palella Lamarcki Payreaudeau, var. percoslala De Gre-
gorio ; T'apes senegalensis, Gmelin ; Cardium edule Linné, var. cotronensis,
Gienoux. Ces espèces ou variétés ne vivent plus dans la Méditerranée et
sont caractéristiques des couches à Strombus illustrées par Gignoux, couches
que M. Issel attribue à un nouvel étage nommé par lui {hyrrénien, postérieur
à l’étage sicilien.
Les dépôts fossilifères de la Spiaggia del Poetto et du cimetière de Cagliari
appartiennent au même horizon géologique. Is sont soulevés de T à 10 mètres
au-dessus du niveau de la mer, tandis que le même étage s'élève en Ligurie
dans une des cavernes de Grimaldi à l'altitude de 15 mètres et atteint en
Calabre une centaine de mètres sur la mer. On n’a pas observé en Sardaigne
de dépôts marins se rapportant au Pliocène, au Calabrien et au Sicilien.
S'ils ont existé anciennement, un affaissement postérieur les a fait disparaître.
M. COssSMANN.
Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE LA EXISTENCIA DE LA
SPIRIFERINA Mosci, HAAS Y DE LA $S. ALPINA, OPPEL. EN LOS DEPOSITOS
DEL Lias EspañoL. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat.,t. XV — 1916 — pp. 435-
491: Madrid, (91
Notice sur quelques Spiriferina (Sp. rostrata Schloth., Sp. Moschi Haas,
Sp. alpina Oppel, etc.) du Liasique espagnol.
Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE UNA ESPECIE DEL GENERO
LEILLERIA ENCONTRADA EN EL MAESTRICHIENSE DE ALICANTE. Bol. R.
Soc. esp. de Hist. Nat.,t. XVII ,pp. 421-422, 1 fig. Madrid, 1917.
Dans le Maestrichien de Palamé près d’Alicante avec Slegasler allus Seunes,
l’auteur a trouvé un Brachiopode du Genre Zeilleria, qui est presque sûre-
ment une nouvelle espèce.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79
Faura y Sans, Mariano, CONTRIBUCION A LA FAUNA BRAQUIOPODICA DE
VILLACOLUM, PROVINCIA DE GERONA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVI
— 1916 — pp. 287-288.
La faune astienne de Villacoléem (Gerona) comprend jusqu’à présent les
espèces suivantes : Ostrea Companyoyi Fontannes, O.cochlear Poli, O0. Hærnert
Reuss, Anomia ephippium Lin., A. striala Brocchi, Peclen pes-felis Lin.,
Pecten sp., Spondylus Gussonii Costa, Hinniles Escolanianus Cocc., Mytilus
sp., Perna sp., Arca Noæ Lin., Venus Bronni Mayer, V. mullilamellala Lam.,
V. excentrica Agar., Terebratula biplicala Brocchi, Argiope decollata Chemn.,
Meyerlia truncala Lin., quelques Bryozoaires et Polypiers.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Thomson, J.-Allen, BRACHIOPOD NOMENCLATURE : SPIRIFER AND SYRIN-
GOTHYRIS. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° VIII, pp. 371-373 ; et n° IX,
p. 411. Londres, 1919.
D'après les recherches de l’auteur, le nom générique Spirifer doit être res-
treint au groupe de Brachiopodes qui a pour type Anomiles cuspidalas
MARTIN, c’est-à-dire qu'it remplacerait exactement Syringothyris Winchell,
A cette occasion, l’auteur se défend d’avoir eu pour but la simple satis-
faction de faire un déplacement de noms ; il rappelle qu'il y en a de non moins
nécessaires qu'on hésite à proposer : ainsi, Proleosaurus HOWE (1919) prime
Ichthyosaurus CONYBEARE 1821 ; Oclopus L. K. (1798) est postérieur à
Oclopus SCHNEIDER (1781). I est regrettable que la Commission des Congrès
internationaux ne publie pas la liste des noms conservés,
M. CossMANN.
Faura y Sans, M., CARACTERIZACION DE LA FAUNA BRIOZOARIA DEL MAESs-
TRICHIENSE EN EL MONTE PERDIDO (PIRINEOS CENTRALES DEL ALTO
ARAGON). Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII, pp. 191-194. Madrid, 1917.
L'auteur a trouvé une faunule de Bryozoaires qui permet de fixer l’âge
maestrichien du Monte Perdido (Mont Perdu), dans les Pyrénées de la pro-
vince de Huesca.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
Faura y Sans, M., SOBRE LA PRESENCIA DE UN BRIOZOO VIVIENTE, LA « CUPU-
LARIA CANARIENSIS » BUSK, DESCUBIERTO EN LOS TERRENOS MIOCENICOS
DE CATALUNA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat., t. XIV, pp. 397-398. Madrid,
1914.
La « Cupularia canariensis » Bryozoaire vivant actuellement dans la
Méditerranée, a été trouvé dans les marnes de l'étage Helvétien de Villa-
franca del Panadis, province de Barcelone, Espagne.
L. FERNANDEZ NAVARRO.
76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Négris, Ph., ROCHES CRYSTALLOPHYLLIENNES ET TECTONIQUE DE LA GRÈCE :
9e AppeNDice. Vol. in-80 de I-XIII p., pp. 211-310, fig. 59-100 (texte),
pl. XXVI-XLVII (phot.). |
De cet important ouvrage géologique — qui fait suite à un premier appen-
dice sur le même sujet — je n’ai ici à signaler que ce qui concerne la Paléo-
zoologie, c’est-à-dire les photographies de sections pratiquées sur les roches
étudiées, et dont l’auteur publie un grand nombre de photographies, soit
dans le texte, soit sur les planches hors-Lexte.
Ces vues représentent des Fusulines carbonifériennes, des Crinoïdes du
même étage, des Bryozoaires triasiques, des Foraminifères crétaciques ou
éocéniques, dont la netteté n’est pas toujours aussi grande qu'on pourrait
le souhaiter pour la détermination exacte des formes représentées. Néan-
moins, c’est une tentative à encourager, car il est certain qu'en perfec-
tionnant les procédés appliqués à cette étude on pourrait arriver à des
résultats intéressants pour la classification de ces fossiles — et, par consé-
quent, pour la précision des conclusions stratigraphiques relatives à cette
réglon.
M. COSSMANN.
Salée, A., LES « FISTULIPORA » GLOBULEUX DU DÉVONIEN MOYEN DE LA
BeLciouE (NOTE PRÉLIMINAIRE). Bull. Soc. belge Géol., etc., t. XXIX,
pp. 46-48, 4 fig. Bruxelles, 1919. |
L'étude de lames minces exécutées dans des spécimens de Fislulipora
triphylla permet à l’auteur de se ranger à l'avis des paléontologistes américains
qui font rentrer dans la classe des Bryozoaires les Fislulipora, considérés
jadis comme des Anthozoaires. Jusqu'à présent il a pu reconnaître en
Belgique quatre espèces dont il donne une diagnose brève : F, trifoliata,
F. triphylla, F. evelostoma F. eïfeliensis. La plupart des échantillons pro-
viennent des couches à Calceola sandalina (Couvinien supérieur) du bord
sud et est du bassin de Dinant; quelques-uns auraient été recueillis dans Île
Givétien.
ÂSSELBERGHS.
Paléophytologie
Paleobotany | Paleofitologia
1° TRAITÉS GÉNÉRAUX par M. G. DOLLFUS
Bernard, N., L'ÉVOLUTION DES PLANTES. Nouv. coll. scient., 314 p. Paris,
1918.
Le livre préparé par M. N. Bernard, qu'une mort prématurée nous à si
tristement enlevé, a été édité par les soins de son maître le professeur Cos-
tantin ; il nous a paru renfermer sur les questions de l’espèce et de l’évolution
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE hp
un résumé remarquable des recherches récentes des botanistes sur la matière
qu'il était bon de porter à la connaissance des paléontologistes.
Partant de ce point de vue que tous les êtres procèdent les uns des autres
sans discontinuité, et qu'il est relativement facile d’expérimenter chez les
plantes par la filiation et l’hérédité les conditions d'apparition des variations,
on conçoit que la question de l'espèce se présente sous un aspect plus péné-
trant qu'il n’a été possible de la poser jusqu'ici pour les animaux.
Linné, dans sa classification, a toujours pris comme point de départ la
stabilité de l'espèce, et jamais la variabilité n’est entrée dans ses préoccupa-
tions. Cependant le choix des caractères qu’il adoptait pour délimiter chacune
d'elles était au fond purement arbitraire ; les botanistes qui sont venus
après lui ont modifié souvent les bases qu'il avait prises, ils les ont méconnues
en changeant parfois les caractères qu'il avait choisis, ils en ont préféré
d’autres qu'ils ont pensé plus typiques, ils ont créé beaucoup d’espèces
nouvelles sans arriver jusqu'ici à fixer un critérium absolu pour chacune
d'elles. Linné s’est servi des caractères les plus frappants, d'ordre très divers
et la plupart du temps non opposables ; il pensait fixer des traits héréditaires
et permanents et souvent il indiquait des caractères fugaces et individuels.
Jusqu'à quel point les caractères sont-ils fixes ? Comment pouvons-nous
distinguer ceux qui sont permanents ? Existe-t-il des caractères permanents Le
M. N. Bernard a cherché dans les travaux déjà nombreux de la culture expé-
rimentale une réponse à ces questions. Il précise son enquête par trois
demandes : :
19 Quels sont les degrés et les modes de fixité héréditaire des caractères ?
20 Quels caractères doit-on choisir comme spécifiques ?
30 Quelle est l'amplitude de la variation ; peut-elle donner naissance à
une espèce nouvelle ?
Il faut dans toutes les expérimentations qui ont été faites se soumettre
à des conditions rigoureuses : choix de graines identiques, éviter tout croi-
sement, opérer sur des quantités importantes, mettre en variation autant
que possible un seul facteur.
Une mise à l'étude très prolongée de lOrge (Hadeum dislichum) à fait
découvrir qu’on peut y distinguer huit groupes stables, à caractères absolus,
qui n’ont pas changé depuis vingt ans qu'on les suit. Mais, brusquement,
sans motif apparent, il apparaît un caractère nouveau ou mieux, une des
parties seulement de la plante prend un développement inattendu; on dit
que c’est un cas d’atavisme, un rappel de caractère ancien possédé par quel-
que ancêtre et qu'il n’est peut-être pas entièrement nouveau, un caractère
dormant devenu actif.
Mais jusqu’à quel point la nature livrée à elle-même maintient-elle les
formes et favorise-t-elle la reproduction des nouveaux caractères ?
Le plus souvent, dans le champ le mieux préparé, le mieux surveillé, la
variation apparaît sans que nous sachions pourquoi; et cependant c’est en
partant de ces variations d'apparence spontanée, en les combinant avec
des espèces bien connues, qu’on obtient des nouveautés horticoles.
Que peut donner le croisement et l’hybridité ?
Il y a ici bien des questions qui restent inexpliquées ; l'hybridation donne
des produits tantôt féconds, tantôt stériles. Bien des hybrides obtenus par
78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
un même croisement donnent des produits de caractères uniformes, et
s'ils sont féconds ils donnent des formes qui se maintiennent fixes dans leur
descendance, mais il existe tout à coup des retours inexpliqués vers le type
primitif, Quand on rencontre des caractères intermédiaires, ils sont géné-
ralement capricieux et ils ne peuvent servir à l'établissement d'espèces stables
réellement nouvelles,
Dans les croisements qu’on à beaucoup étudiés, la proportion des métis
se présente analogue à celle que donne en mathématiques le jeu de hasard
ordinaire des proportions. De plus, les cultures ont montré l'indépendance
des caractères simultanés, ce qui a accru considérablement la difficulté du
problème ; ce sont ces caractères qu'on a nemmés « mendéliens » et qui
flottent dans les sens les plus divers. On peut améliorer, perfectionner par
la culture, mais toutes ces modifications tournent dans le même cercle sans
qu'on arrive à dépasser d’étroites limites contenues dans une formule héré-
ditaire, élastique, mais infranchissable.
Hugo de Vriès a parfaitement vu ces faits et il attend l'espèce nouvelle
d’un saut brusque; aucun fait précis expérimental n’a donné lieu ou provoqué
ce saut et rien ne nous permet encore d’en dégager les motifs; nous ne pouvons
à volonté en obtenir la répétition. Ainsi la culture, si intelligente qu’elle soit,
ne permet que de fixer des formes fondamentales, d’en séparer des espèces
qu'on y a réunies à tort, mais elle est toujours incapable de faire apparaître
de toutes pièces une espèce nouvelle ; on peut éliminer les caractères acci-
dentels, combattre des variations éphémères, perfectionner l’espèce, obtenir
une taille constante, une coloration identique, une maturation précoce
ou différée, mais aucune de ces modifications capitales qui sont d’ordre
spécifique. Des statistiques importantes et prolongées ont été établies, des
‘alculs de probabilités ont été appliqués au développement des séries, mais
quand le nombredes observations est devenu assez grand, le fossé qui séparait
les groupes s’est comblé et la liaison des variations autour d’une espèce type
s’est précisée.
Dans les grandes expériences culturales faites par de Vriès on à obtenu
l'isolement et le renforcement d'espèces pures, toutes les modifications obte-
nues se sont peu à peu stabilisées, les progrès se sont arrêtés, ils ont atteint
une limite impossible à dépasser, qui restait comme une muraille infran-
chissable, La sélection d’une élite marche d’abord assez vite, comme par
exemple l'enrichissement en sucre de la betterave : elle atteint progressi-
velent un taux maximum au delà duquel l’amélioration devient insigni-
fiante, s'arrête même totalement ; et, aussitôt que les soins cessent, le mou-
vement rétrograde apparaît et la décroissance est rapide aussi ; les qualités
de l'élite choisie cessent d’être héréditaires et la dégénérescence est conco-
mitante avec la diminution des soins, engrais, arrosage, sarclage, etc.
Ce qu'il est très important de noter, c’est que ces phénomènes d’hérédité
sont les mêmes, qu'on emploie la multiplication asexuelle par boutures,
marcottes, greffes, ou qu’on ait recours à la reproduction ovulacée, à la
graine sélectionnée.
I semble qu’il existe pour quelques espèces stables, ou espèces élémentaires,
une sorte de privilège qui les conserve et les maintient à travers les fluctua-
tions saisonnières, qui les ramène, après des excursions sportives, dans le
giron primordial dont elles sont les enfants terribles,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79
Il ne résulte pas cependant, de ces considérations, qu'il soit nécessaire
d'abandonner les idées transformistes; elles constituent un instrument trop
précieux pour que nous puissions les négliger ; mais nous n’assistons pas dans
la nature au travail lent et continu que nous avions imaginé, nous ne trouvons
nulle part que des espèces nouvelles soient sorties par des variations continues
poursuivies dans la même direction d’espèces plus anciennes, Nous n'avons
pas en face de nous une constante instabilité. L’adage de Linné « Nalura
non fecil sallus » est plus discuté que jamais et bien des botanistes arrivent
à le nier, ils mettent en avant la théorie des mutations brusques, Œnothera
Lamarthiana apparaissant spontanément au milieu d’autres Œnolhera, sans
préparation, et ayant acquis de suite sa fixité spécifique. Mais Œnolhera
Lamarthiana est une espèce ancienne et quelques graines mêlées à d’autres
ont pu provoquer sa réapparition ; on répugne à une apparition sans motif,
car cette naissance nouvelle n’a en rien troublé la persistance d’espèces
anciennes fixées, cultivées conjointement. Il semble à quelques-uns que la
pomme de terre comestible a surgi brusquement au milieu d’autres solanées
à caractères différents et sans aucun passage; heureuse apparition, mais
apparitions isolées, très peu nombreuses et inexpliquées qui n’apportent
aucune solution au problème de l’origine.
En résumé, l’expérimentation en agriculture et horticulture, si développées
qu'elles soient, n’ont fourni aucun document probant sur l’origine des espèces
nouvelles; elles ne nous ont renseignés avec détails que sur la limite des va-
riations entre lesquelles lPespèce peut osciller.
On peut terminer en disant que les phénomènes examinés par M. Bernard
sont de même ordre chez les animaux que chez les végétaux; les chiens
offrent les mêmes variétés étendues que les roses, les bovidés ont éprouvé les
mêmes modifications heureuses que les fruits comestibles. Certaines espéces
sont plus plastiques les unes que les autres; et c’est sur la limite d’élasticité,
supposée indéfiniment reculée, que le transformisme s’est fondé et qu'il
paraît aujourd’hui venir s’échouer. Maïs le maintien des espèces fixes
n'est-il pas un phénomène aussi curieux et inexplhicable que celui de la muta-
bilité ? Le mur de la prison reste infranchissable, il est continu, et rien
n'indique encore comment nous pourrons nous évader
G. Dorzrus.
2° ANALYSES SOMMAIRES
Holliek, Arthur, and Britton, Elizabeth-G., À New American Fossiz Moss,
Forrey Bol. Club., Bull., vol. 42 . 1, 2a, 2b, c.
Description of a new genus and species of moss (Plagiopodopsis Seudderi)
from the Tertiary (Miocene) shales of Florissant, Colorado, The illustrations
include à photograph, natural size, of the specimen, and enlargements sho-
wing details of Lhe leaves and capsules. Its relation ship is, apparently,
with the living genus Plagiopus.
SIR À. HoLzrcx.
80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Holliek, Arthur, À PRELIMINARY REPORT BY MR. [DR.] ARTHUR HoLLock
[HoLLicK] oF THE NEW YORK BOTANICAL GARDEN, UPON THE PLANTS
FROM THE PLEISTOCENE DEposirs. Canada Geol. Surv., Depart. of Mines,
Summ. Rep. for the Year — 1913 — pp. 133-135. Ottawa, 1914.
This report consists of generic identifications of fossil plants impressions,
mostly of leaves, contained in the Saint Eugene (Interglacial ?) silts of the
Kootenay valley, British Columbia. The following genera are represented :
Tucca ?, Slicoria, Populus, Alnus, Fagus, Ficus, Ulmus, Cebatha, Cissam-
pelos ?, Plalanus, and Vitis. The leaves are closely similar to those of living
species but, for the most part, are larger in s1zz.
Analyse de l’auteur.
Hollick, Arthur, À ConNsPICUOUS ISLAND BowLDpEr TRaAIL. Slalen
Island Assoc. Arts and Sce., Proc. vol. 5, pp. 8-9, — Oct. 1913, May 1914
EAp. 24, 1915E
Description of a bowlder trail of red gasperoid limonite on Staten Island,
New-York, where it is a conspicuous feature which way be followed for
several miles, from the front of the terminal moraine to the locality of the
outerop.
Analysis of the aulhor.
Howe, Marshall-A., ON SOME FOSsiL AND RECENT LITHOTHAMNIEAE OF THE
PANAMA CANAL ZONE. Smiülhs. Inslit. U. S. Nat. Mus., bull. 103, pp. 1-13,
pl. I-XI. Washington, 19 février 1919.
Howe, Marshall-A., TERTIARY CALCAREOUS ALGAE FROM THE ISLANDS OF
St-BARTHOLOMEW, ANTIGUA, AND ANGUILLA. Carn. Instit. Washington,
n° 291 — 17 oct 9,à 19, 6 pl.
Dans ces deux brochures, l’auteur décrit plusieurs espèces nouvelles de
Mélobésiées de la région américaine ; dans le Nummulitique il signale :
Liüthothamnium Vaughani dans l'Oligocène de l’île Culebra, Lithothamnium
isthmi dans l’Oligocène de la région du canal de Panama, Lüthophyllum
homogeneum de l’Eocène supérieur ou de l’Oligocène inférieur de St-Bar-
thelemy, Lithothamnium eoncretum, Archæolithothamnium aïffine, Litho-
phyllum (?) molare, tous trois de l Oligocë ène moyen de l’île Antigua.
J’attirerai spécialement l’attention sur Lithothamnium concrelum de PON-
gocène moyen d’Antigua, qui, d’après l’auteur, serait assez voisin d’une autre
espèce fossile Lilholhamnium Lacroixi LEM., découverte à la Martinique
dans des roches rejetées par le volcan de la Montagne Pelée ; l’étude des
Corallinacées n'avait pas élucidé l’âge de ces roches, qui est resté jusqu'ici
indéterminé, car sur 7 espèces de Corallinacées étudiées trois seulement se
retrouvent dans les formations aquitaniennes de l’île. Si lidentité des
deux espèces L. concrelum et L. Lacroixt était établie, ce fait apporterait
un renseignement nouveau pour la détermination de l’âge de ces roches.
Dans une série de gisements nummulitiques (Oligocène du canal de Panama,
Oligocène moyen d’Antigua, Oligocène supérieur d’Anguilla, gisement de
St-Barthélemy appartenant à l’Eocène supérieur ou à l’Oligocène inférieur)
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 81
M. Howe a reconnu la présence d’un Liülthoporella qu'il ne peut distinguer
de l'espèce actuelle, L. melobesioides Fosl. de la région indo-pacifique, déjà
signalée à l’état fossile en Nouvelle-Guinée sans indication d’âge. L'auteur
met en évidence très clairement combien peu importants sont les caractères
qui servent à différencier entre elles les quelques espèces de Lilhoporella
décrites jusqu'ici, et il est amené à comprendre l'espèce L. melobestoides
d’une facon très large en y faisant rentrer une espèce américaine et une
espèce africaine actuelles, Quels que soient les résultats des études ultérieures
sur cette question, il est quant à présent très préférable que M. Howe n'ait
pas cru devoir créer un nom nouveau pour les fossiles américains, puisqu'ils
ne présentent pas de caractères distinctifs suffisants.
M. Howe a découvert à l’état vivant, ainsi que dans le Pléistocène de la
région du canal de Panama, une espèce d’Archæolithothamnium Arch.
episporum n. sp. Avant la découverte des deux nouvelles espèces d’Archæo-
lithothamnium décrites par M. Howe, Arch. episporum et Arch. affine, dont
il a été question plus haut, ce Genre était représenté à l’époque actuelle par
7 espèces, et à l’état fossile par 11 espèces (1 espèce probablement carbonifère,
9 espèces crétacées et nummulitiques, et 1 espèce miocène non décrite spéci-
fiquement.
En ce qui concerne la région américaine, on n’y connaissait qu’une seule
espèce fossile : crétacée ; et de même à l’époque actuelle une seule espèce
représentait ce Genre. Or d’après l’auteur Arch. affine et Arch. episporum
n’ont aucune ressemblance avec les 2 espèces décrites jusqu'ici dans cette
région. Par contre, il est très intéressant de constater que Arch. episporum
aurait une certaine analogie avec l'espèce actuelle A. erylhræum (Rothpl.)
Fosl., de la Mer Rouge et de l'Océan Indien, dont on à cru voir un ancêtre
dans Arch. Aschersoni (Schwag.) Foss. de l’Eocène de Lybie. D'autre part
Arch. affine aurait des caractères communs avec Arch. Sibogæ WE8. et FosL.
de la région malaise.
M. Howe fait remarquer combien il est difficile de déterminer les algues
fossiles à l’aide des descriptions trop succinctes et des figures grossières que
les auteurs ont le plus souvent données pour ces algues. Ainsi qu'il le dit très
justement, il faudrait dans la plupart des cas avoir recours à l’étude des
échantillons, ce qui est souvent pratiquement impossible ; cette insuffisance
de documents a empêché quant à présent d'aborder l’étude méthodique de
cette Famille.
| Mme Paul LEMOINE.
Rectifications de nomenclature
par M' M. CossMaANNx.
En 1912, M. H. Hawkins a proposé un S.-G. de Pygasler : Megapygus,
qui est homonyme de Megapyga Bons, G. de Coléoptères (1850) ; toutefois,
en présence des observations faites par M. Lambert sur le peu d'utilité
de ce S.-Genre (v. Rev. crit., 1913, p. 39), on peut hésiter à proposer une
nouvelle dénomination pour l’Echinide.
Un double emploi de nomenclature générique ressort des tables de l’année
1913 (t. XVII) de la présente Revue : Nuculopsis Girry (1911), du Carbo-
82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
niférien, et Nuculopsis RoLLIER (1912), Pélécypode jurassique : comme il ne
s’agit évidemment pas du même Genre, le second nom est à remplacer
par Rollieria nobis.
Dans ses Etudes sur les Veneridæ (1913), Jukes-Browne à établi un G.
Callizona sans en avoir vérifié homonymie : Callizona Wesrw. Lépid. (1850),
Callizona GrEEr. Verm. (1876) ; il y a donc lieu de remplacer le nom du
G. de Mollusques par Jukes-Brownia nobis.
Bithinella alla CrrssiN (1888), espèce vivante, fait double emploi avec
Valvala alla DEcn. 1862 (— Büithinella alla in Cossm. 1888, Cat. ill. Eoc.) ;
l'espèce actuelle doit être remplacée par B. Clessini nob.
Boussac a proposé, dans son Etude sur le Nummulitique alpin, Solarium
alpinum, dénomination préemployée par d’Orbigny pour une espèce néoco-
mienne ; je substitue, pour l'espèce nummulitique, S. nummulitarum nobts.
Je ne relève pas moins de trois Arca alala : la plus ancienne (1851) est
une forme de Volhynie, décrite par Dubois comme Cuculla (sic) ; la seconde
en date (1843) est une espèce crétacique de Matheron, que d’Orbigny a
remplacée par subalata (Prod. ét, 22, n° 677) ; enfin la troisième, du Portlan-
dien de Russie, a été créée par. Retowski (1893) ; c’est pour cette dernière
que Je propose le nom A. Retowskit nob.
Venus afjinis Sow. (1855), espèce actuelle, est homonyme d’une coquille
oxfordienne nommée par Munster (in GoLpr. 1839) ; l’espèce actuelle ne
peut conserver son nom, et il appartient aux malacologistes d'examiner
si la correction de nomenclature est réellement nécessaire.
A ma connaissance, il n'existe pas moins de quatre Aclæon affinis : la plus
ancienne (1836) est l’espèce cénomanienne de Blackdown, décrite par Sow.
dans Fitton (Trans. Geol. Soc., t. IV, p. 242) ; d’Orbigny — qui avait employé.
le même adjectif pour un Aclæon du Néocomien (1842) a lui-même
rectifié son erreur dans le Prodrome (A. marullensis, &. 11, p. 67) ; il reste
done À, affinis À. Apams (1850), du Pliocène, et À. affinis MULLER (1851),
du Maestrichtien ; mais il conviendrait d'examiner si ces deux dernières
formes ne tombent pas dans la synonymie d’autres espèces et, dans ce cas,
il serait bien inutile d’en changer la dénomination.
Je signale encore deux Tellina æqualis, Vune de Mantell (Geol. Trans,
L. III, p. 211), l’autre de Gabb (1869), également crétacique ; mais il n’est
pas certain qu’une rectification soit bien nécessaire.
Mayer-Eymar a proposé, en 1898, la dénomination Diplodonla Adamsi
pour une espèce tertiaire ; or, en 1867, Angas a désigné sous le même nom une
coquille des mers actuelles (Mysia) ; je propose, pour l’espèce de Mayer,
Diplod. Evmari nob.
Peclen aculiplicalus ArrH. (1850), du Sénonien, a la priorité sur l’espèce
jurassique décrite par Meek en 1864, sous le même nom ; il ÿ à lieu de
substituer à ce dernier P. oxveolpophorus n0b.
Seguenza à proposé, en 1880, Ostrea aculicosla pour une espèce miocénique ;
or il existait déjà une Huître sénonienne de ce nom, Galeotti (1839) ; par
conséquent je propose pour la coquille d'Italie O. Seguenzaï nob.
Triforis asper JErFREYS (1858), espèce actuelle, porte une dénomination
préemployée par Deshayes (1865) pour une espèce lutécienne ; il y a donc lieu
de dénommer la coquille vivante T. Jeffreysi nob.
Le Genre Brachycnemius WiLLisTon (1913) est à peu près homonyme
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83
de Brachycneme ScHaAErFr (Lépid. 1869), ou de Brachycnemis SCHôNH.
(Coléopt.) ; peut-être ÿ aurait-il à modifier le nom proposé par Williston ?
Clarkiella LAMBERT (1916) est nettement identique à Clarkella Warc.
1908 ; nous signalons cette homonymie à l’auteur, qui a peut-être déjà fait
la rectification ? La même observation s'applique à Temnodiscus LAMBERT
(1914), non KoKEN (1896).
Je signale encore, sans proposer de rectification immédiate, l’homonymie
évidente de Galeops Broom (1912) et de Galeopsia ROVER. 1899, Galeopsis
Jarr-et.GALv. 1902.
Pour Heleophilus BrooM (1909), qui est identique, sauf la désinence mas-
culine, à Heleophila RoNDANt (1856), je propose de le remplacer par Heleo-
philtatus nob., qui a le même sens avec une aggravation superlative. De
même, à la place d’Jclidops Broom (1912) — qui fait double emploi avec
Ictidops Fick. (Genre d’Arachnide, 1875) — je propose Homæbptotus nob.
Je relève — dans l’œuvre de Kiær (1911) — les deux cas suivants d’homo-
nymie : Micraspis (non CHEVROLAT Col. nec SCUDDER 1894), qui est à rem-
placer par Hirella. nob.:; et Plerolepis (non RaMBuRr, Orthopt. 1841), à
remplacer par Ptervgolepis nobts.
Pannonia PALLARY (1916, Melanopsidé) était préemployé par Lôrenthey,
en 1902 (Pannona), évidemment dans le même sens de la Pannonie ; c’est
une correction que notre confrère d'Oran a peut-être déjà faite.
Il semble bien que Pnigalion Watson (Rept. 1914) est homonyme de
Pnigalio ScHRANK (Hymén. 1802); de sorte que M. Watson ferait bien de
remplacer sa dénomination.
Il y a identité complète entre Slenophragma MuNRo (1912, Cœlentéré) et
Slenophragma SKkuzzE (Ins. 1890) ; je propose en conséquence Munzoa n0b.
pour le premier ; de même, en ce qui concerne Slenopora MuxRo (1912),
non LONSDALE (1845), à moins que Munro ne l’ait interprété dans le même
sens que Lonsdale ?
M. Jousseaume a publié, en 1884, un Genre de Mollusques sous le nom
Stolida, préemployé par Lesson pour un G.d’Oiseaux: je propose de substi-
tuer Bistolida à la dénomination caduque du Mollusque.
Le nom Cambodgia—que M. Mansuy a proposé, en 1914, pour une forme
paléozoïque de l’Indochine — était préemployé, dès 1857, pour un G. de
Lépidoptères (Guén.) ; je propose, par suite, Indosinia nob. à la place du
plus récent, |
Conopeum NorMAN (1903), identique à Conopeum GRrAY (1848, Moll.),
doit être désormais remplacé par Normanellina nobis.
En dédiant à M. Curet (qui vient de décéder récemment) un S.-Genre de
Nérinéidé, je ne m'étais pas aperçu qu'il existait déjà Curetia Sraz. (1862),
G. d'Hémiptères dédié à un autre naturaliste du même nom ; conformément
aux règles de nomenclature, je remplace ma dénomination par Curetina nob.
Porella LEVINSEN (1916), homonyme d’un G. de Mollusques (ROoEMER,
1863) et d’un G. de Protozoaires (CLEVE, 1899), doit être remplacé par Levin-
seniula n0b.
Enfin il est à craindre que Slenocorys LAMBERT (1917) ne fasse confusion
avec Slenocoris BURM. (Hém. 1835) ; peut-être notre confrère ferait-il bien
de remplacer sa dénomination d’'Echinide.
M. CossMANN.
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REVUE CRITIQUE
GI UHR
DE
PALÉOZOOLOGIE
ET DÉ PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
«Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. F. A. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H.
DOUVILLÉ, FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, M. LERICHE,
P, LEMOINE, ETC...
VINGT-QUATRIÈME ANNÉE
INTER O 8. - MULIELET 1920
Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément).
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Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr., majoration comprise.
Le prix de la collection des années r900 à 1919 inelus est de 200 fr.,
majoration comprise.
15 FR. ue
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 90 FR, (1921
M
\ PARIS
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°)
1920
La
PUBLICATIONS DE M. COSSMANN
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de 1° Eoeène des environs de Paris.— Les
LOIS a p pen diCESML TNA VE UNIS 0 Le ii er le este le ee Rene eee 50 fr.
Essais de Paléoconehelogie eomparée (1895-1916). Les onze premières livraisons 260 fr.
Mollusques éocéniques de ia Loire-Knférieure. — Bull. Soc. Sc. nal. de l'Ouest,
S:VOLUE onyrage Cominiét Favec: (Ca bies DOPpL'ESHME LIU RER ASE Re Tes 100 fr.
lérSuppléementh(l 920) A6 SERRES t PR Ce EAN SR RSA EUs 15 tr:
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc.
HranclS96SE904)."6 articles AMD ie LA Line Se ANR eee 15 fr.
1re et 2 (ables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 20 fr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. —
Journide\Conchyl: (899) 208D NPD. MERE ESA RSS RS Re PEAR D'ACLE
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl.
(LOOUSTO TL) ES DD LO PL AAC Table QUMLEr VOILE Er SNS ER Re ARE 15 tr:
Etudes sur le Bathonien de l'Indre. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr.
(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4#inédites dansle Bullelin ...27..............: 151 fr:
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro
(1900-1905): "L'ouvrage complets hlpl. ravectables nes. CRAN ARR 80 îr.
Note sur L’Infralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 50:
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F.
(1902) >; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3:pl.les deux notes: .::....0212 or
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 17e série
avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ........:...:::.. 2 Dire
Le sixième article seul avec 6 pl'et table dela 1e série; ete aUR l'Ont
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl ............... hours
Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl ............................. DATE
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-\Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol.
dé tirs (1907-1916), (UL pl etrfien Le A 7 NM AUS Anis ee NRA RS
A propos de Cerithium cornuecopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 3 fr. 90
Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), S pl. in-80 ............ lSARS
Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1’ Eccène des environs de Paris
(1904-1913). L’atlas compl. en 2? vol. in-49; légendes et lables :.:.:%. 0%. Jr)
Péléeypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40 ............. ( Mém. Mus. }
Revision des Gastropodes du Montien. —— 1'° partie, 1915 .......... (roy. de Brux.)
Concholegie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40,
bASpl 3 cartes suppl: ablesteL/conclusionsi ACER RES ee Nbre 12 Wir:
AUDE GAS ETOpo des MER en RAR PE Re RE Re ASE Abe
The Moll. of the Ranikot serie. — 1'e partie (1909), S pl. in-49, Calcutta.
Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl ........... 2 4tr bp 0
Les Coquilles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl ............. 1OKtr:
Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme
de Panama; 1€ art, 5\pl.,;in-80, Journ: Conch. 1918 0.112020 00e Fr 490
Description de quelques Péléc. hradfordiens et call. de Pougues ............... DIRES
Cerithiaeæ et Loxonematacæ jurassiques (Mém. Soc. Géol. F r.).
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de
Monaco (1913) et annotées par: M°:ACosSmanni tente te mn RER RIRE SES
: Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes .............. ONE 10 fr.
Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avec M. de Gros-
SOUVIEN(RO2 D) IPB ESS CN NAT ED ANSE RARE NRA SGA er EEE 12-fr-
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DE
PAL OOBmOCL.E
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Numéro 8 — Juillet 18280
SOMMAIRE :
Pages
Paléozoologie :
Mammifères, Reptiles et Amphibiens, par M. L. JOLEAUD . . . . . 85
Crustacés-Cirripèdes, par M. G.-F. DOLLFUS . . . . . . . . . 102
Paléoconchologie, etc., par M. M. COSSMANX. MAT oh 10e NET OD
Céphalopodes, par M. Paul LEMOINE . . . . A 111
Pehinides par MAJEUICAMBERT A AR ON Ne TR ES EN EC ANS UIRES [19
Grinoides par MPAES AT BADHER SES RNCS. DEC NMEN et 0 MES UTS)
Foraminifères, par M. G.-F. DOLLFUS . EN 125
Paléophytologie, par M. P. FRITEL. . . SU ant cn er res
Id. - (Analyse d'auteurs), par À M. 7" SN LCR SNA PDT SD
Questions de nee turn par Mit As ICOSSMANN I A EURE Me To
Errata, par M. S.-S. BUCKMAN. . . . . . : : 138
Paléozoologie
Paleozoo1ogy | Paleozoologia
MAMMIFÈRES,
REPTILES ET AMPHIBIENS
par M. L. JOLEAUD
Moodie, Roy-L., STUDIES IN PALEOPATHOLOGY
Sous ce titre général, M. Roy Moodie consacre, depuis cinq ans, une grande
partie de son activité se ientifique à des études de Paléopathologie. et il a
bien voulu nous envoyer la série complète de ses travaux énumérés ci-après
dans l’ordre habituel adopté pour les titres d'ouvrages analysés. Quoique
ces recherches s’écartent un peu du cadre de notre Revue, il est indispensable
d'en dire quelques mots, d’abord parce qu'il s'y agit — en somme — de
Paléontologie, ensuite en raison du rôle que l’on peut attribuer aux influences
pathologiques dans l’histoire de l’évolution, enfin pour mettre en garde
=
d
86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
les paléontologistes contre les erreurs de détermination qui pourraient
résulter de déformations pathologiques dans les débris de Vertébrés qu'ils
étudient.
A) THE CAUDAL VERTEBRÆ OF A SAUROPODOUS. DINOSAUR EXHIBITING A
PATHOLOGICAL LESION, Amer. J Se., vol. XLI — juin 1916 — pp. 530-531,
LUS:
B) BACTERIOLOGIC AND PATHOLOGIC ÉVIDENCES IN POST-GEOLOGICAL ÂGES,
Trans. Chic. pathol. Soc. — oct. 1916 — pp. 84-88.
C) STUDIES IN PALEGPATHOLOGY. | : GENER. CONSIDER. OF THE EVIDENCES
OF PATHOL. COND. FOUND AMONG FOSSIL ANIMALS. Ann. medic. Hist., T,
n0 4 — 1917 — pp. 374-393, 20 fig.
D) Ip. 11 : PATHOL. EVIDENCES OF DISEASE AMONG ANCIENT RACES 0F MAN
AND EXTINCT ANIMALS. Surg. Gynecol. a. Obstelr., Chi'ago — 1918 —
pp. 498-510, fig. 1-45.
E) 1D. III : OPISTHOTONOS AND ALLIED PHENOMENA AMONG FOsSiL VERTE-
BRATES. Amer. Nalur., vol, LIT — août-sept. 1918 — pp. 384-394, 8 fie.
F) PATHOL. LESIONS AMONG EXTINCT ANIMALS. Surg. Clinics of Chicago, I]
— 1918 — pp. 319-531.
G) PALEONTOL. ÉVIDENCES OF THE ANTIQUITY OF DiskAsE. Scient. Monthly —
sept. 1918 — pp. 265-281, 21 fig.
H) THE INFLUENCE OF DISEASE IN THE EXTINCTIONS or RACES. Science,
N.S., vol. XLV — janv. 1917 — n° 1151, pp. 63-64.
1) SYNTHESIS OF PALEONTOLOGY A. MEDICAL Hisrory. Science, N. S., vol.
XLVIII — déc. 1918 — n° 1251, pp. 619-620.
3) OPisTHoTOoNos. Science, N.S., vol. L — sept. 1919 — n° 1290, pp. 275-276.
K) PALEOPATHOLOGY. South. medic. Journ., vol. XIT — avril 1919 — n° 4,
pp. 182-184.
c) Leidy, dès 1886, signalait un exemple de carie d’une dent de Mastodonte
de Floride, Des os fracturés du vivant de l’animal d’une Hyène pléistocénique
et d’un Anoplotherium ont été décrits depuis.
Dans les considérations générales qu’il développe sur la Paléopathologie,
M. R. Moodie insiste sur l'absence apparente de maladies chez les premiers
animaux paléozoïques, sur limmunité des Invertébrés actuels, sur l’origine
des maladies, sur les lésions par parasitisme chez les Crinoïdes carbonifères,
sur la pathologie des Vertébrés permiens, etc.
Des cas de lésions osseuses s’observent aussi chez des Mammifères fossiles,
Tilhanolherium robustum de lOligocène du Dakota, Merychippus campestris
du Miocène, Smilodon du Pléistocène de Californie, Ursus spelæus d'Europe.
Dans un tableau d'ensemble, M. Moodie nous montre les Bactéries non
pathogènes (!) au Protérozoïque (— Précambrien), l’absence de preuves de
maladies au Silurien et au Dévonien, la carie dentaire, la pyorrhée alvéolaire,
les fractures, les calles, le parasitisme faisant leur apparition au Mississipien
{— Carbonifère), des lésions variées affectant les Reptiles du Mésozoïque,
puis de nombreuses maladies se propageant au Cénozoïque. Cette vue
synthétique — que renforcent des évaluations en millions d’années des
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 87
temps géologiques — est peut-être bien en avance sur l’état de la Science,
mais elle témoigne d’actives recherches, de précieuses observations.
E) L’attitude du squelette, dans les restes pétrifiés des animaux éteints,
y révèle l'existence d’un phénomène analogue à celui que les médecins dési-
gnent sous le nom d’Opistholonus. Dans cet ordre d'idées, M. Moodie insiste
sur l'analogie des positions de Plerodaclylus micronyæ d'Eichstadt, d’Archæop-
leryx macroura, de Compsognathus longipes de Kelheiïm, de Strulhiomimus
allus, de Plesiosaurus macrocephalus, du Lias d'Angleterre et de Mosasaurus
brasiliensis. du Permien du Brésil. Il y a là des faits qui paraissent, en effet,
bien dignes d'attirer lattention.
Fr) M. Osborn a déjà signalé le rôle joué par les maladies dans l'extinction
de certains groupes de Mammifères. Il s’est basé notamment sur l'existence
de certaines maladies chez les animaux modernes comme celle connue au
Texas sous le nom «rinderpest ». Des conditions favorables à la distribution
des Tse-tse auront comme conséquence l’extermination de Quadrupèdes
dont l’immunisation n'aurait pas été acquise. Ù
© Troxell a suggéré que la phalange pathologique du Chameau pléistocénique
du Texas était le résultat d’une exostose, que cette maladie avait pu être
la cause de la mort de l'individu et avoir sa répercussion sur la destruction
de l’espèce.
1) Des traces de manifestations pathologiques ont été relevées depuis le
Cambrien, où l’on constate que des Crustacés sont infectés par des Proto
zoaires, jusqu'au Quaternaire (ostéophytes du fémur du Pilhecanthropus,
fractures de l’avant-bas de l’homme de Néanderthal, etc.).
3) M. Moodie répond à diverses objections que M M. Dean et Matthew ont
élevées contre son interprétation du phénomène dit opistholones, pleuro-
lholonos et _emproslhotonos appliquée aux Oiseaux, Reptiles, Batraciens,
Poissons.
L: JOLEAUD.
Moodie, Roy-L., À COoAL MEASURES AMPHIBIAN WITH AN OssEous TARSUS.
Amer. Journ. Sc., vol. XX XIX — mai 1915 — pp. 509-512, ? fig.
Les os du tarse des Amphibiens des « Goal measures » de l'Amérique du
Nord sont généralement en relation avec la spécialisation et la diversification
des différents groupes géographiques. Leur forme combine, à un degré
peu commun et remarquable, les caractères amphibien et reptilien. Les types
décrits sont Æosaurus Copei WiLLisron et Jchthycanthus plalypus COPE,
l’un et l’autre de l'Ohio.
L. JoLEAUD.
Moodie, Roy-L., Some RECENT STUDIES ON FossiL AMPHIBIA. Americ.
Nalur., vol. XLIX — juin 1915 — pp. 369-576.
Les Mémoires analysés dans cette Note se réfèrent aux années 1912 à 1913
et aux auteurs ci-après : F. Broili, R. Broom, E.-G. Case, E. Fraas, W.-K.
Gregory, Fr. von Huene, D.-M.-$. Watson, S.-W. Williston, Carl Wiman,
L. JoLEAUD.
88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Donthitt. Herman, ErYopPs : ERYOPSOIDES, GEN. Nov. FROM THE New
Mexico PERMIAN. The Kansas Unin. Se. Bull., vol. X, n° 10 — january
1917 — pp. 237-242, in-80, Lawrence.
Le Genre Eryops à été créé par Cope pour des Stégocéphales Temnospon-
dyles du Texas et du Nouveau Mexique. M. Donthitt propose le nouveau
Genre Ervopsoides pour ceux du Nouveau Re qui ont recu de Marsh
en 1878 le nom Ophiacodon grandis, el de Cope en 1881, le nom Eryops
reliculatus.
Ainsi les Æryopsidæ ne présenteraient — pas plus que les autres groupes
de Vertébrés — des Genres communs au Texas el au Nouveau Mexique, con-
trairement à ce qui avail été admis jusqu'alors.
Les squelettes d’ÆEryopsidæ du Nouveau Mexique dénotent en particulier
des animaux bien plus larges el plus courts que ceux du Texas,
L.-JorrAup:
Lull, R.-Swan, ON THE FUXNCTIONS OF THE € SACRAL BRAIN » IN DINOSAURUS.
Americ. Journ. Sc., vol. XLIV — Le 1917 — pp. 471-477.
Branco, dans ses études sur la faune de Tandaguru, dans PEst africain,
admet, à la suite de Waldevyer, une certaine indépendance du cerveau sacral
des Dinosauriens, qui serait spécialement en rapport avec les fonctions
digestives et procréatrices.
M. Lull ne partage pas celle manière de voir. Pour combattre cette hypo-
thèse il discute le mode d'alimentation des différents groupes de Dinosau-
riens. Les Théropodes carnivores auraient un système digestif qui rappellerait
celui des Crocodiles et des Oiseaux granivores. Les Sauropodes, qui dérivent
clairement des Théropodes, ont presque complètement abandonné les:
habitudes carnivores de leurs ancêtres pour se nourrir surtout de végétaux.
Les Dinosauriens prédentés sont encore beaucoup plus différenciés : Campso-
saurus et Laosaurus, du Jurassique et du Comanchien, étaient tout à fait
analogues aux Ongulés avec leurs dents brachiodontes bien faites pour broyer
les herbages comme celles du Cheval. Slegosaurus à un système dentaire
moins parfait, composé de nombreux petits éléments ; 1l rappelle assez les
Sauropodes et devait mener une vie aquatique où amphibie, En somme,
pour M. Lull, les Dinosauriens présenteraient des analogies à la lois avec
les Crocodiliens et avec les Oiseaux et leur système digestif serait comparable,
par le développement de ses différentes parties el par linnervation, aux
formes vivantes de ces groupes. Le professeur de Paléontologie de Yale
University voit chez les Dinosauriens une gradation de développement des
organes digestifs comparable à celle que l’on observe lorsqu'on examine
comparativement les Oiseaux granivores et insectivores.
Chez les Reptiles, Pythons, Crocodiles, Tortues, le nerf vagus [106 de la
série crâniale) est le principal agent de transmission de l’action stimulatrice
de l’activité digestive. Or les moules du crâne de Tyrannosaurus, de Sle-
gosaurus et de Morosaurus nous font voir que, dans le groupe des Dinosau-
riens, entre le 9e et le 11e nerf crânien, existe un vagus relativement plus large
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 89
que celui des Grocodiles. Il y a donc tout lieu de présumer que ce nerf avail
la même distribution el la même fonction dans les deux grands Ordres de
Reptiles ; des faits tout à fait comparables s’observent chez les Oiseaux.
Le canal spinal de Slegosaurus a été étudié en détail par l’auteur. Les dila-
Lations brachiales et sacrales du canal neural de ce Reptile, comme celles des
autres Dinosauriens, étaient sans doute en relation avec le développement
du système d’innervation de muscles de très grande taille.
L. JoLEAuUD.
Williston, S.-W. et Moodie, Roy-L., OGmopirus MARTINH, À NEW PLE-
SIOSAUR FROM THE GRETAGEOUS OF Kansas. The Kansas Univ. Sc. Bull.,
vol. X, n0 5 — 1917 — pp. 71-73, pl. [-V (phot.). Lawrence.
/
C’est dans le Crétacé de Cloud county, Kansas, qu'a été trouvé ce nouveau
fossile. Il possède des caractères intermédiaires entre les ÆElasmosauridæ
et les Plesiosauridæ, Familles dont les caractères différentiels, en dehors
du crâne, résident surtout dans la structure de la ceinture pectorale.
La diagnose du Genre Elasmosaurus a été donnée par M. Wiliiston en 1906.
Les dents sont remarquablement anisodontes ; le cou a soixante-seize vraies
vertèbres cervicales et trois pectorales : les centres augmentent de longueur
jusqu'à Ja cinquante-huitième et ensuite diminuent jusqu'aux dorsales.
Les cervicales postérieures el les dorsales sont beaucoup plus larges que
hautes. La ceinture peclorale a de larges omoplates réunis sur la ligne mé-
diane. Il n'y a pas de foramen interclaviculaire, les caracoïdes sont lar-
gement séparés, les côtes cervicales simples, les ischions courts.
Les auteurs précités pensent que le nombre des vertèbres est sans doute
un caractère spécifique el notent en passant que Æ. serpentlinus à seulement
soixante vertèbres cervicales. L’allongement des vertèbres, par contre, serait
cerlainement un caractère générique, car 1l est commun à plusieurs espèces.
Le rapprochement des omoplates, labsence de foramen interclaviculaire
pourraient être des caractères de Famille.
Que le présent Genre soit distinct d’Elasmosaurus, c’est évident ; mais,
Lant que son crâne et sa cemture pectorale resteront inconnus, sa position
dans la Famille demeurera douteuse.
Le Genre Ogmodirus {de dyuoc, allongé et derpn, cou) a été fondé sur
lPexamen de cinquante et une vertèbres cervicales consécutives, de dix-buil
vertèbres caudales, d’un humérus, d’un fémur, de divers os du carpe et des
phalanges, d’un os iliaque, d’une portion de pubis, ete. Le tout, associé
aux restes d’un autre Plésiosaure, a été recueilli probablement dans l'horizon
du Fort Hays limestone de la base du Niobrara, ou peut-être, quoique im-
probablement, dans lhorizon supérieur du Benton.
Le seul autre Genre au long cou auquel Ogmodirus puisse être comparé,
est Leurospondylus BROWN, récemment décrit (1913). Les auteurs ajoutent
qu'autant que la description et les figures de ce Genre s'appliquent aux
présents matériaux, les deux Genres ne peuvent être distingués. On peut se
demander, dans ces conditions, si la création d’un nouveau nom de Genre
s’imposail réellement...
90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Quoi qu'il en soit, les descriptions et les mesures données par MM. Wiliiston
et Moodie faciliteront tous les rapprochements utiles dans le cas de découverte
ultérieure de restes fossiles du même groupe.
| L. JoLEAUD.
Gilmore, Ch.-W., CONTRIBUTIONS TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY
oF SAN Juan County, NEW-MExICO. 2) VERTEBRATE FAUNAS OF THE
Oo ALAMO, KIRTLAND AND FRUITLAND FORMATIONS. U. S. Geol. Surwv.
Prof. paper 98-?, Washington — 1916 — pp. 279-302, fig. 28-42, pl. LXIV-
LXX VIII. :
Dans cette Note, l’auteur a réuni toutes les données qu'il a pu se procurer
sur la faune éteinte du grès de Ojo Alamo et des dépôts immédiatement
sous-jacents. Cette faune a fait récemment l’objet de nombreuses descriptions
dispersées dans des publications variées qu'il a compilées pour faciliter le
travail des géologues.
Les couches à Dinosauriens du bassin de San Juan ont donné lieu à la
création d’un nombre considérable de Genres et d'espèces, dont plusieurs
malheureusement n'ont été établis que d’après des matériaux fragmentaires
insuffisants pour fournir les éléments d'une description acceptable, Quelques
diagnoses cependant sont bien établies et leur comparaison avec les formes
voisines d’autres formations géologiques peut mettre sur la voie de l’âge des
dépôts dont les fossiles ont été tirés.
Dans une Note précédente, M. Bauer à divisé les couches à Dinosauriens
en trois formations :
10 La plus élevée ou Ojo Alamo, qui aujourd’hui comprend uniquement le
grès supérieur, les conglomérats et les lentilles schisteuses imterstratifiées ;
20 le Kirtland et 39 le Fruitland:
Des Vertébrés fossiles se trouvent partout dans ces dépôts, mais ils sont
surtout abondants dans le Ojo Alamo et la partie supérieure de Kirtland.
Clairsemés dans le grès Farmington (partie inférieure du Kirtland) et le
dessous de ce grès, ils deviennent plus abondants dans le Fruitland.
Les matériaux recueillis ne permettent pas encore de dire si chacune de
ces formations possède une faune de Vertébrés caractéristiques. Actuellement
lon y a reconnu: des Dinosauriens (Krilosaurus narajovius BROWN, Mono-
clonius ? sp... Deinodon ?): des Chéloniens (Neurankylus Bauert n. sp.
Bæna nodosa n. sp. Thescelrs rapiens HAY, Basilemys nobilis HAY, Adocus?
lineolatus CopEe, A. vigoralus Hay, Compsemys sp. Plaslomenus sp.
Aspidereles vorax HAY, A. auslerus HAY, À. fontanus Ha) ; des Crocodiliens
(Brachychampsa sp.) ;: des Poissons (Myledaphus sp., Lepidosleus sp.) ; mais
pas un Mammifère, ni un Oiseau, ni un Amphibie.
Les Dinosauriens du bassin de San Juan, représentés par de nombreux
fragments, ont été rencontrés en maintes localités et à différents horizons.
Ce sont des os des membres, des vertèbres, des fragments de crânes el de
dents détachées qui, pour la plupart, ont été chaleédonisés, Ten est commu-
nément ainsi dans la formation du « Two Medicine » (NW de Montana).
L'on a observé le mode de fossilisation dans la « Judith River », mais Jamais
dans le « Laramie ».
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91
Les Chéloniens sont les mieux représentés dans les argiles schisteuses de
Kirtland, où ils ont fourni deux espèces nouvelles, Baena nodosa GiLMorE
et & Neurankylus Baueri GILMORE, qui appartenaient l’une et l’autre à la
Eau des Pleuroslernidæ.
L'Ordre des Crocodiles figure dans les collections du bassin de San Juan
sous la forme de nombreuses dents isolées, appartenant au moins à deux
espèces distinctes. On en a trouvé fréquemment de semblables dans les
formations de Judith River, Belly River, Two Medicine et Lance,
Dans le Kirtland shale, on à recueilli des dents d’une espèce de Brachy-
champsa de la Famille des Alliaaloridæ.
Les Poissons sont représentés par deux Genres : Myledaphus qui à laissé
un nombre considérable de dents en pavé, isolées : Lepidosleus caractérisé
par des écailles en losange,
Des figures du Krilosaurus, de Neurankylus, de Baena, ete. accompagnent
et complètent le texte de cel important résumé paléontologique.
L. JocEAuUD:.
Matthew, W.-D.. À PALEOCENE Bart. Bull. Amer. Mus. Nat. Hisl. vol.
XXXVII, art. XX, pp. 569-571. New-York 1917.
Cette Chauve-souris — que M. Matthew appelle Zenveteris palæocenus gen.
et sp. nov. — n'est représentée que par un crâne incomplet, provenant des
couches situées à la base de la « Wasatch formation » du Colorado, qui appar-
tient au Paléocène supérieur ou à lEocène inférieur,
Dans Zanycleris sont combinés les caractères des. Slenoderminæ, des
Phyllonyelerinæ et des Slurnizinæ, de la classification de Müller : mais il
semble bien que le nouveau Genre appartienne aux Phyllosltomalidæ et spé-
cialement à la Section pourvue de molaires frugivores.
Les Phyllostomatidés actuels sont tous de l Amérique tropicale, mais la
découverte du nouveau Genre Zanycleris prouve qu'ils existaient déjà au
Tertiaire dans l'Amérique du Nord ; cette Famille était d’ailleurs repré-
sentée dans les Phosphorites du Quercy. La haute différenciation que
présentaient déjà ces Phyllostomatidés tertiaires conduit à penser que l'Ordre
des Chiroptér es est fort ancien, Mais quand ces Mammifères ont-ils réellement
apparu et à quelle é poque se sont-ils adaptés au vol, c’est ce que l’on ignore
absolument.
L. JorEauD.
Troxell, Edw.-L., THE VERTEBRATE Fossis oF Rock GREEK, TEXAS. Amer.
Journ. Se., vol. XXXIX — 1915 — pp.:613-638, pl. IX.
Le Peabody Muséum, de l'Université de Yale, ayant organisé en 1912 une
excursion à la Panhandle région du Texas, des ossements. variés furent
rapportés de Rock Creek, D lesquels on reconnait
deux Equidæ : Equus Scolli Gipbey et Equus {Asinus) calobalus, n. sp.,
Lrois Camelidæ : Auchenia heslerna, Eschalius conideus, E. nn
quatre Canidæ : Canis dirus, Gants lexanus, n. sp., (cf. mississipensis),
92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
C. ? sæpus, C. lemerarius; un Elephantidæ : Elephas Columbi (ou un jeune
imperalor), etc.
Pour ces déterminations il a été lait usage, dans une large mesure, des
rapports résultant de la comparaison d’un type avec un autre,
Plusieurs paléontologistes, parmi lesquels Osborn, dans sa « Craniometrv
of the Équidæ », se sont servis du rapport d’une dimension avec une autre du
même crâne, en appelant un tel rapport un indice, Pour compléter la des-
cription des os longs et grêles, on peut de même v introduire l'indice de gra-
cilité (index of slenderness), qui s'obtient en divisant la moyenne de tous les
diamètres du métacarpien par sa longueur. M. Troxell à trouvé ainsi 14,8
pour l'indice de gracilité d’E. calobalus dont le canon est de très faible dia-
mètre, 15,7 pour E. asinus, 17,00 pour Æ. caballus, 19,7 pour E. Scolli,
qui était un animal pesant.
L'indice de vitesse {speed index) s'obtient en divisant le diamètre trans-
versal du corps du métacarpien par sa longueur. L’Ane possède le € speed
index » le plus élevé, S,68. Vient ensuite Æ. calobalus avec 817, puis Æ.caballus
avec 7,20 et enfin Æ. Scolli avec 5.95.
M. Troxell fait remarquer que si le « speed index » indique généralement
le degré d'adaptation à la course, il est tout à fait probable que Ta légérelé
a été excessive dans E. calobalus pour correspondre réellement à une grande
célérité. C’est bien aussi mon avis et ce Cheval € échassier » pourrait bien,
d’ailleurs, n'être qu'un cas tératologique.
Parmi les Chameaux fossiles rapportés de Rock Creek, Auchenia heslerna,
plus élevé que le type de Camelus baclrianus conservé au Peabodv Museum,
avait certainement les plus grands rapports avec le Lama de PAmérique du
Sud, quoiqu'il eût deux fois ou deux fois et demi sa taille,
Eschalius conideus à des affinités bien plus étroites que Auchenia heslerna
avec les Chameaux de l’Ancien-Monde.
Quoique les Camélidés soient indigènes de l'Amérique du Nord, il ny sont
plus représentés dans la faune actuelle. Comme, d'autre part, le Pliocène
inférieur de l'Ancien Monde en renferme déjà des restes, 11 faut admettre
qu'une forme alliée à Auchenia a émigré antérieurement, vers l'Est, par la
Terre de Behring.
C’est par l'étude des rapports qu'ils présentaient que les ossements fossiles
de Canidæ ont pu être répartis par M. Troxell entre quatre espèces différentes.
Les rapports peuvent fournir ainsi un moven de distinguer les unes des
autres bien des espêces voisines représentées seulement par des éléments
dissociés. Evidemment certaines divergences individuelles seront parfois
une cause d'erreur pour le paléontologiste, mais d'autre part la connaissante
toujours plus exacte aes limites — dans lesquelles se meuvent les variations
spécifiques — conduira à une meilleure interprétation des rapports et indices
résultant de la mensuration des ossements fossiles,
ÉAJOorEAUD:
de)
CO
dE)
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Fourtau. RP. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS MIOCÈNES DE
L'Ecypre. Ministry of Finance Egypl. Survey Depart. — 1918. — in-50,
110 p. nombr. phototyp. dans le texte. Le Caire.
M. Fourtau vient de nous faire connaître une importante série de Vertéhrés
du Miocène inférieur de l'Egypte. Cette faune complète fort heureusement
les données que nous possédions sur les animaux supérieurs nord-africains,
de l’Oligocène du Fayoum d’une part, du Pliocène inférieur de Oued
Natroun d’autre part.
Le gisement, décrit dans cel opuscule, est situé entre POued Natroun et
la vieille oasis d’Ammon (Svouch}, dans les falaises qui dominent la dépression
de Moghara. Découvert par M. Blanckenhorn, il avait été visité depuis par
MM. Beadneil, Andrews, etc, mais n'avait feurni jusqu'à ce jour que de rares
restes de Rhinocéros et de Mastodon.
Pour M. Fourtau, Moghara serait burdigalien et non aquitanien comme
on l’admettait auparavant.
Parmi les Poissons qu'y indique Fauleur, je signalerai Prislis sp, Mylio-
bales variés, des Siluridés, Lales sp. ele.
Les Reptiles sont très intéressants. Crocodilus Elordi serail intermédiaire
entre C. megarhinus AXbREws, de l'Oligocène du Fayoum, et C. rhombifer
actuel, Tomistoma Dawsoni vient compléter la série des Gavialidés africains
apparentés au petit Reptile de Bornéo et décrits précédemment, par M. An-
‘drews, de FPEocène et de l'Oligocène du Fayoum, et, par divers auteurs, du
Miocène méditerranten. Gavialis sp. est fondé sur un fragment de mandibule
inférieure trop réduit pour que Fon puisse être affirmalif sur son attribution
générique : la présence, en Afrique, d'un vrai Gavial serait un fait nouveau
intéressant au point de vue paléogéographique, si elle était confirmée, Le
Gavialidé gen. et sp. ind. de M. Fourtau, parait comparable à celui rapporté
de l’Omo par M. Brumpt; mais il est mal figuré. Le Lype auquel il appartient
serait un Reptile africain curieux et relativement ancien, S'il y a bien identité
entre les fossiles trouvés à Moghara et en Ethicpie.
Les Chéloniens Pélomédusidés sont représentés, à Moghara, par Podoc-
nemis ægypliaca ANDREWS, qui serait une simple mutation miocénique de
F2: fajumensis Axprews, de l'Oligocène du Fayum. À côté de P. ægypliaca
déjà sensiblement plus grande que P. jajumensts, on trouve une seconde forme
du même Genre, P. Bramivi n. sp. de laille encore plus considérable, À ces
débris sont associés des restes de Trionyx senckenbergianus REINACH.
A l'Ordre des Cétacés appartiennent Cyrlodelphis aff. sulcalus P. GERvAIS
et Delphinus Vanzelleri.
Aux Rhinocérotidés se rattache Teleoceras Snowi, plus grand que F.
aurelianense NoULET et T, brachypum LarTET du Miocène d'Europe. Cepen-
dant T. Snowi semble, par divers caractères, être intermédiaire entre ces
deux formes souvent confondues par les auteurs, mais distinguées par
M.Mayel,qui y voit une mutation burdigalie nne, ‘et une mutation helvétienne
d’un même phylum. Je crois qu'en somme 7 Snowi pourrait être envisagée
comme une race de grande taille et relativement évoluée de 7, bn Le
Un Acerolherium avait déjà été indiqué par Andrews à Moghara :
94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
M. Fourtau n’a pas eu de documents nouveaux intéressants sur cel animal.
ar contre, la description de Brachyodus africanus ANDREWS est heu-
reusement complétée par notre confrère : l’espèce égyptienne, plus ete
que B. onoideus GERVAIS, du Burdigalien de l'Orléanais, existe en Europe ;
c'est elle que M. Mayet nous a fait connaître des sables de POrléanais sous
1e nom _B. inlermedius. D'ailleurs, B africanus est incontestablement une
forme à grande extension géographique, puisque M. Pilgrim l’a récemment
signalée dans lAquilanien du Bélouchistan, avec B. giganleus LYDEBBER,
forme géante du groupe.
M. Fourtau décrit un deuxième Brachyodus de Moghara, 8. Monevi, petite
forme de la taille des Cochons actuels. La détermination générique de cet
Artiodactyle reste douteuse, puistue sa dentition supérieure nous est encore
inconnue.
Un Genie nouveau, Masritherium, représenté par une espèce inédite,
M. Depereti, viendrait prendre place à côté de Brachyodus. La facon dent
M. Fourtau tranche la question de Pattribution générique de ce Lype est
faite pour surprendre : € Quant à l'attribution générique que je propose,
elle me paraît justifiée par le seul fait que nous ignorons complètement la
dentition antérieure de B. onoïdeus où du moins que les documents la con-
cernant sont trop peu positifs. Mais comme rien ne nous autorise à conciure
que la formule dentaire de ces deux animaux la même, j'ai cru plus
conforme aux règles de les séparer génériquement, :
L'histoire du Genre Brachyodus à fait l’objet n une série de Notes de
M. De péret (1895-1908). L’éminent doven de la Faculté des Sciences de Lyon
a suivi l’évolution de ce rameau phylétique depuis le Ludien (B. crispus)
jusqu'au Burdigalien (B. onoideus).
Tout dernièrement M. Martin Schmidt (2 a rapporté au même Genre
une série d'espèces de l’Oligocène du Fayoum. Il serait intéressant de pouvoir
comparer les Brachyodus et lvpes affinés du Burdigalien d'Egypte à ceux du
Supranumimulitique de la même contrée: malheureusement les simili-gravures
du texte de M. Fourtau sont souvent d'une reproduction défectueuse et celles
de M. Martin Schmidt laissent aussi à désirer.
Les reconstitutions de crânes — que donne M. Martin Schmidt — de
B.Cluai, du Sannoisien d’Europe,de B. brachyrhynchuüs, du Stampien d'Amé-
rique, de B. Gorringei et B. Fraasi, de l'Oligocène d'Egypte, attribuent à ces
animaux {rois incisives el une canine.
Le G. Masriüherium de M. Fourtau semble tout différent avec son unique
incisive inférieure, On ne peut s'empêcher de rapprocher morphologiquement
Masrilherium et les Eippopotames archaïques, les Chœropsis qui n’ont aussi
qu'une incisive inférieure,
Evidemment aucun lien de parenté n’a existé entre Masritherium et Chœæ-
ropsis. Mais, dans ces deux fypes, comme aussi dans Aplerodon, dépour a
d’'incisive, de PAquitanien de Beloutchistan, il faut voir l'indication d’une
tendance qui se serait manifestée, vers le début du Miocène, à la réduction
du système dentaire chez certains Artiodactyles pac hydermes.
(4) Palæontologische Abhandlungen, XV, 3, 1918, 112 p., 9 pl.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95
Un autre Mammifère africain, contemporain de Masritherium, Merycops
africanus ANDREWS, du Burdigalien de la région du Victoria Nyanza,
malheureusement encore fort mal sonnu, à révélé un animal ressemblant
à Merycopolamus et pouvant être l’ancêtre d’Hippopolamus, du moins
si l’on s’en rapporte aux caractères d’une canine qu’on lui à attribuée.
L’unique Hyracoïde trouvé auprès du Victoria Nyanza indiquerait que
cet Ordre si abondamment représenté au Fayoum était en pleine régression
au Burdigalien : ainsi s’expliquerait son absence à Moghara.
Parmi les Proboscidiens, M. Fourtau distingue Maslodon anguslidens
libyca nov. var. et M. Spenceri nov. sp. La race libyca de M. anguslidens
serait intermédiaire entre le Mastodonte du Burdigalien de lOrléanais, et
M. anguslidens ponlileviensis MAYET, de l'Helvétien du Blésois. Peut-être,
pourrions-nous, voir dans cette remarque de notre collègue,une indication de
nature à préciser l’âge du gisement de Moghara, qui se placerait entre le
phase de dépôt des sables de lOrléanais (Burdigalien) et celle des faluns
du Blésois (Helvétien). Une Lelle conclusion serait d'accord avec les obser-
vations rapportées ci-dessus sur le Teleoceras de Moghara, qui est aussi
intermédiaire entre la forme burdigalienne (7. aurelianense) et la forme hel-
vétienne (7. brachypum). Elle expliquerait Je stade d'évolution du Maslodon
anguslidens libyca, qui est incontestablement beaucoup plus avancé que celui
du M. a. pygmæus. du Burdigalien inférieur de Kabylie.
Cette conclusion stratigraphique, qui ne semble pas expresséme nt mention-
née dans l’opuscule de M. Fourtau, est cependant conforme aux indications
qu'il donne sur la faune marine des couches à Vertébrés de Moghara,.«laune
qui est caractéristique des couches du Miocène égyptien située à la mile du
Burdigalien et du Vindobonien ».
J’ajouterai que l’un des éléments les plus caractéristiques de cette faune
marine est Peclen Ziziniæ, que j'ai eu l’occasion de rencontrer abondamment
en Provence, à Istres, précisément dans le Burdigalien supérieur.
Maslodon Spenceri viendrait prendre place entre M. anguslidens et M.
longirostris, entre les Trilophodon et les Tetralophodon. Nous aurions dans ce
type une confirmation que le Burdigalien supérieur de Moghara confine à
l’époque et à la contrée où s’est effectuée la différenciation du type Maslodon.
Les observations générales sur les Proboscidiens de Moghara — que
formule M. Fourtau — renferment une erreur sur la non-contemporanéité
des premiers Dinolherium et des premiers Maslodon en Afrique. Parmi
ceux-là, le Dinotherium de POuganda, D. Hobleyi ANDREWS, qui est burdi-
galien, se présente comme moins évolué que D. Cuvieri du Burdigalien supé-
rieur et de l’Helvétien. Au contraire, le Dinotherium d’Ethiopie (Oma)
est au moins aussi évolué que D. giganlteum du Vindobonien et du Pontien.
Enfin un troisième Dinotherium qui vient d’être découvert dans les sables
superposés aux phosphates du Kouif (Tebessa, Algérie) serait un D. Cuviert :
on pourrait donc peut-être voir dans les sables du Kouif non un représentant
du Pontien, comme le laisse entendre M, Brives (1), mais un dépôt datant
(?) Sur la découverte d’une dent de Dinotherium dans la sablière du Djebel Kouif près
Tebessa. Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, X, — 1919, — pp. 90-93.
96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
du Tortonien contemporain de ceux que lon à observé dans la zone tunisienne
voisine, au-dessus des phosphates du Redeyef,à FO.de Gafsa (1). En tout cas,
il reste acquis que les Maslodon et les Dinotherium ont vécu simultanément
en Afrique dès le début du Burdigalien.
attribution au Genre Hyæna d'une dent trouvée à Moghara, si elle étail
confirmée par des observations postérieures, ferait reculer sensiblement dans
le temps l'apparition de ce Genre, connu seulement jusqu'à présent du Pho-
cêne.
Enfin l'intérêt qui s'attache désormais au gisement de Moghara est surtout
accru par la découvrete de deux Simudés.
Sur le premier, Prohylohates Tandyi nov. gen. el nov. sp., M. Fourtau ne
donne malheureusement que de très mauvaises figurations d’une portion de
la branche droite de la mandibule. L'auteur compare ce Simndé à Pliopt-
thecus antiquus,dont il se distingue cpar l'absence totale du bourrelel basilaire,
par le moindre développement de la dernière molaire et par la position
médiane du cinquième denticule de ses molaires ». Ce dernier caractère me
parait être du plus haut intérêt et je regrette que M. Fourtau n'ait pas
comparé ses pièces fossiles au Parapilhecus Fraast et au Propliopithecus
Haeckeli, de FOligocène du Fayoum: il aurait vu que c'était là Pun des élé-
ments de différenciation le plus remarquable que lon observe dans la série
des Parapilhecidæ-Hylobalidæ (2); tandis que dans Parapilhecus el Proplio-
pithecus, le 5° tubercule, Fhypoconulide d'Osborn, est dans lPaxe de la dent,
dans Pliopilhecus et surtout dans Æylobales, 11 est situé à l'extérieur de l’axe
de la dent. Par là donc le Prohylobales du Burdigalien d'Egypte vient se
placer entre Propliopithecus de PObgocène d'Egypte el Pliopithecus dit Vin-
dobonien d'Europe, Le fait que le denticule postérieur est relié au tubercule
postéro-externe (hypoconide d'Osborn) chez Prohylobales contirme cette
interprétation, D'autre part, le bourrelet basilaitre bien développé dans
Pliopilhecus manque dans Propliopithecus, d’où nouvelle analogie entre ce
dernier et Prohylobales.
Dryopilhecus mogharensis est, pour Fauteur, une forme naine du Genre
Dryopithecus ». Cette remarque tient à ce que les comparaisons de M, Fourtau
n'ont porté que sur D Fontani LarreT. Mais M. Schlosser a, depuis 1902,
rapporté au même Genre Paidopilhex rhenanus PontiG 189 (= ? Pliohy-
lobales Eppelsheimi DuBois 1897), du Pontien des Alpes, de la Souabe et
d'Eppelsheim. Par sa taille, ce D. rhenanus est assez comparable à D. mogha-
rensis. dont il différe, d’ailleurs, nettement par labsence de bourrelet
basilaire.
S'il est normal que le plus petit des Dryopithèques, D. mogharensis, soil
en même temps le plus ancien (Burdigalien supérieur), il est surprenant que
lespéce qui s’en rapproche le plus comme taille soit la plus jeune, D. rhe-
nanus du Pontien supérieur, Ce Genre à eu son maximum au Sarmalien
aussi bien dans lnde qu'en Europe.
(1) L. JorrauD. Bull. Soc. Géol. France, 4, XVIII, — 1919, — pp. 189-190.
(2?) V. par exemple GrRecory, Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXXV, XIX, — 1916, —
pp. 28 fig. 10.
%
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97
Les documents rassemblés par M. Fourtau sur les Simudés du Miocène
africain offrent un très grand intérêt. J'y vois, en effet, la démonstration
que les deux Sous-Familles distinguées par les auteurs modernes dans les
Anthropoïdes,ies Hylobatinés (Gibbons et formes ancestrales) et les Simiinæ
(Gorille, Chimpanzé, Orang-oulang, Dryopithecus et formes affinées) étaient
déjà nettement différenciées au Burdigalien. Une telle conclusion ne doit pas
nous étonner depuis que la découverte des faunes oligocènes du Fayoum
a démontré la très grande ancienneté des Singes voisins de l'Homme.
Une série de Vertébrés africains de même âge que ceux étudiés par
M. Fourtau ont été décrits en 1914 par M. Andrews de la région du Victoria
Nyanza, Aucune espèce ne paraît commune aux deux localités, sauf peut être
Podocnemis ægypliaca Andrews, mais seulement quelques Genres, Crocodilus,
Podocnemis, Brachyodus et Mastodon. Par contre, les deux launes se com-
plètent remarquablement : les Gavialidés, les Acératherinés, les Téléo-
cératinés, les Hyænidés, les Simiidés, que nous ne connaissons pas de l’Afrique
orientale, sont représentés en Egypte, tandis que les Testudininés, les Céra-
torhinés, les Dinotheriinés, les Hvyracoïdes, les Rongeurs Théridomyidés,
les Félidés, trouvés près du Victoria Nyanza, n'ont pas été signalés à Mo-
ghara. D'ailleurs les Gavialidés, et les Simtidés, aussi bien que les Testu-
dininés, les Hvyracoïdes et les Rongeurs Théridomyidés, étaient également
bien représentés déjà à l’Oligocène dans l'Afrique nord orientale,
L. JoLEAuUD.
Hay, Oliver P., ON A COLLECTION OF FOsSIL VERTEBRATES MADE BY Dr EF, W.
CORAGIN FROM THE Eouus BEps or Kansas. The Kansas Univ. Sci. Bull.
vol. X, n° 4 — janv. 1917 — pp. 39-51, pl. I-TIT. Lawrence, in-80,
Les ossements fossiles décrits dans cette Note se réfèrent à Tesludo equi-
comes, Mylodon Harlani OWEN, Hipparion Cragini, Equus complicalus LetDY
Camelops huerfanensis CRAGIN. Canis occidentalis ? Ricuarpson est un
grand Félin indét..Ils proviennent des graviers de la terrasse inférieure du
comté de Made, dans l'Etat du Kansas.
Tesludo equicomes est distinct de Gopherus polyphemus et aussi de la grande
Testudo crassicinela, qui a babité le Kansas et les régions plus au Sud au
début du Pléistocène.
Mylodon Harlani est une espèce déjà connue, différente — quoique
voisine — de M. Garmani ALLEN.
Hipparion Cragini est rapproché par M. Hay de H. gralum LEiby, qui
est une forme bien plus ancienne, remontant au Pontien, de petite taille et
à protocone elliptique. Il est assez étonnant qu’une petite forme de ce Genre
se trouve dans le Pléistocène, M. Hay rappelle, il est vrai, que des Hipparton
ont déjà été signalés dans le Pléistocène du Iowa et du Missouri.
Equus complicalus Leiby est, paraît-il, bien distinct de Æ. Leidyi Hay.
Celui-ci a été regardé par le docteur Cragin comme Æ. curvidens OWEN : mais
les dents de l’espèce sud-américaine ont l'émail moins compliqué. L’Equidé
du Kansas est aussi comparé à Æ. excelsus Leiby. Je n’insisterai pas davan-
98 PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE
tage sur cette question. On sait combien certains paléontologistes américains,
et M. Hay en particulier, ont multiplié dans ces derniers temps les espèces
d’Equidés quaternaires : une revision synthétique s'impose à la suite de
ces recherches minutieuses ; il faudra réduire ies types, dégager les formes
prédominantes et grouper les autres autour d'elles à titre de variétés.
Les dents de Camelops huerfanensis ne sont malheureusement représentées
que par des vues latérales, sans figure de la couronne, ce qui rend toute com-
paraison bien difficile.
L. JoLEAUD.
Dice, Lee-Raym., SYSTEMATIC POSITION OF SEVERAL AMERICAN TERTIARY
LAGomorpas. Univ. Calif., Publ. Bull. Depart. Geol., vol. 10 — 23 mars
1917 — n° 12, pp. 179-185.
Différents Rongeurs lagomorphes du Terliaire américain avaient été
jusqu’à présent placés parmi les Lepus et les Palæolagus L'auteur en fait
trois Genres nouveaux.
Archæolagus pour Lepus ennisianus ©oPE, de lOligocène supérieur des
€John Dav beds » de lPOrégon ;
Hypolagus pour Lepus velus KELLOGG. du Miocène moyen des « Virgin
Valley beds » et du Pliocène des « Thousand Creek beds » du comté de Hum-
boldt. du Nevada,
Oreolagus pour Palæolagus nevadensis KELLOGG, du Miocène moyen des
« Virgin Valley beds » du comté de Humboldt, du Nevada.
Hypolagus, par les caractères de ses dents el de son squelette est en général
beaucoup plas simple que Lepus et peut être considéré comme une forme plus
voisine de l'ancêtre probable que les divers autres Eypes actuels.
Archæolaqus est une forme beaucoup plus primitive que Hypolagus et
pourrait bien être son progéniteur,
Oreolagus doit être considéré comme un Ocholomidæ aberrant; il n’est
probablement l’ancêtre d’aucune espèce connue, car il a vécu dans l'Amérique
du Nord longtemps avant l’apparition d’Ocholoma.
Une telle conclusion paraît justifier la création de cette nouvelle coupure
générique. Oreolagus: aurait donc représenté dans le Nouveau-Monde les
Lagomyidés à l’époque du Prolagus d'Europe.
La distinction d’Archæolaqus et d’'Hypolagus en tant que Genres spéciaux
s’imposait peut-être moins
L'auteur nous indique bien un caractère différentiel entre Archæolagus
et Palæolagus, de l’Oligocène inférieur nord-américain ; il eût été intéressant
qu'il nous précisât la place, dans cette série de Lypes tertiaires nord-américains
de la Famille des Leporidæ, de Palæolagus, le seul Genre que l’on y avait.
jusqu'à présent distingué,
L. JoLEAUD.
Joleaud, L., LES GAZELLES PLIOCÈNES ET QUATERNAIRES DE L'ALGÉRIE.
Bull. Soc. Géol. Fr., 4e série, X VIT — 1917 — pp. 208-225.
Pomel avait distingué 11 espèces de Gazelles fossiles en Algérie, où l’on
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99
n’en connaissait alors que 3 vivantes. Comme les zoologistes modernes en
distinguent aujourd’hui 6, la révision des formes de Pomel était devenue
nécessaire. ; É
À la Gazella dorcas, des plaines de la Berbérie, peuvent être rapportées
G. Thomasi pliocène et G. subgazella quaternaire.
G. Cuvieri, des montagnes de l'Afrique du Nord, a été signalée à l’état
fossile sous les noms G. kevella, G. subkevella et G. selifensts.
Par contre, G. leploceros Loderi,la Gazelle actuelle des dunes,ne semble pas
représentée dans la faune quaternaire algérienne. Son absence, comme celle
de l’Addax nasomaculata et du Fennec, conduit à penser qu'il ne s’est point
établi au Pléistocène, en Berbérie, un réseau de dunes comparable à celui
où vivent actuellement ces animaux dans le Sahara.
G. isabella des plateaux (Lamadas) sahariens nous est connue, à l’état
fossile, sous les noms G. atlantica du Tava,et G. nodicornis d’Ain Oumata.
Cet Antilope est bien reconnaissable sur les gravures rupestres des Ksours,
où Pomel l’a prise pour un /Egoceros. G. isabella a donc habité jadis les régions
montagneuses de l'Est constantinois et du Sud oranais, comme elle vit encore
aujourd'hui dans les hauts pays abyssins par 1.000 à 1.300 m. d'altitude.
La Gazelle rouge ou Corinne nord-africaine {G. rufifrons rufina), qui nous
est connue seulement par deux peaux achetées l’une à Alger par Loder,
l'autre à Oran par Pallary, a été observée à l’état fossile depuis le Tell oranais
jusqu'aux hautes plaines de Numidie (G. oranensis). .
G. dama (Nanguer ) mhorr, que l’on ne (trouve plus maintenant que dans
le Sud-Ouest marocain et dans le Sahara central, remontait autrefois jusqu’au
littoral méditerranéen (G. massaessilia de Beni Sof; G. crassicornis d'Alger
et de Constantine) : comme G. isabella, G. dama se retrouve jusque dans les
zones élevées de l’Abyssinie.
La Section très particulière Malschica, qui n’est connue que de l’Afrique
orientale, était représentée au Quaternaire, en Berbérie, par une forme
affine de G. Granit.
Enfin un type très spécial de Gazelles, G, {riquelricornis, des grottes d'Alger
et de Bougie, semble se rapprocher de certaines Dorcades asiatiques, comme
G. Bennelli. Celle-ci se présente, d’ailleurs, en quelque sorte, comme le
trait d'union géographique et morphologique des Gazelles africaines et des
Gazelles hindo-iraniennes (G. subgullurosa el qullurosa).
Lilhocranius, Genre apparenté de très près aux Gazelles et limité dans la
nature actuelle au pays Somali, était répandu au Villafranchien jusque dans
le Nord de l'Afrique, où Pomel l’a, sous le nom Andilope leporina, confondu
avec Grimmia. On sait que la Gazelle-Girafe est, par sa dentition, le plus
primitif des Antilopes actuels : il est donc intéressant de constater son
existence en Algérie dès la fin des temps tertiaires.
Analyse de l’auteur.
Joleaud, L., NOTICE GÉOLOGIQUE ET PALÉONTOLOGIQUE SUR LA GROTTE
DES PIGEONS (CONSTANTINE). Rec. Not. Mém. Soc. Archéol. Constantine,
XL — 1916 — 11 p., 1 pl. phot.
La faune de cette grotte comprend : un Zèbre à rapprocher de Equus
100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Burchelli Granlti de l'Afrique orientale ; le Sangliér ; la Gazelle de montagne :
la Chèvre, déjà représentée par un type sans cornes, encore aujourd’hui
commun en Algérie ; le Mouflon à manchettes : le petit Bœul ; le Buffle
antique.
Analyse de l’auleur.
Fortin, Raoul, Nore suR LA MARMOTTE FOSSILE A ALIZAY (EURE). Congrès
Millén. Norm.— ISA — 1 p.
‘L'exploitation — pour une briquelerie — des Timons superposés à la Ler-
rasse d’Alizay, sur le bord de la route de la vallée d’Andelle, a permis de
recueillir des restes de divers Mammifères, Ælephas primigenius, Equus
caballus, Bison priscus, Areclomuys marmolla: les ossements de cette der-
nière espèce indiquent des animaux de taille plutôt Faible,
L. JOLEAUD.
Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XII, OSSEMENTS FOSSILES
DE MARMOTTE DÉCOUVERTS A ALIZAY (EURE). Bull. Soc. Norm. El. préhist.,
t. XVIII — 1910 — Cep. ? pl. phot. Louviers, 1912.
Dans cette Note, M. Fortin développe les observations qu'il avait exposées
brièvement devant le Congrès du Millénaire normand el qui sont résumées
ci-dessous.
Les dimensions des restes fossiles trouvés à Alizay révèlent un Rongeur
de taille intermédiaire entre Arclomys marmolla et A. primigenia. Je crois
donc que l’on peut voir dans ces trouvailles une nouvelle confirmation de
l'identité spécifique des deux marmottes de nos pays.
L. JoLEAUD.
Fortin. Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. NIV. OSSEMENTS DE CERVUS
ELAPHUS LIN. DU LIMON DES VERSANTS, DÉCOUVERTS A MONTFORT-
sUR-RISLE (EURE). Soc. des Amis Sci. nal. Rouen — 1912 — 4 p., 6
fig., 1 pl. phot. 1913.
Au début de sa Note, M. Fortin dit que l’origine el le mode de dépôt
des limons des plateaux demeurent encore dans le domaine des hypothèses.
L'énoncé d’une telle affirmation étonne. Les limons du pied des coteaux ont,
au contraire (!\, un âge bien défini, qui en fait un des termes de l’époque qua-
Lernaire.
Ce sont les limons des versants de la Risle qui ont présenté près de
Montfort des bois d’un Cerf un peu plus fort, semble-Al, que le Cerf actuel.
L. JorEAUD.
Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XV. SUR LA PRÉSENCE
DE L'EÉLEPHAS PRIMIGENIUS DANS LE LIMON DES PLATEAUX AUX ENVIRONS
pe RouEex. Bull. Soc. des Amis des Sc. nal. Rouen. — 1914-1915 — 4 pl.
ICI
M. Fortin signale comme ayant été trouvés à la briqueterie de Mesnil-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101
Esnard, prés Rouen, un silex de type acheuléen, un silex de type moustérien,
des ossements de Rhinoceros lichorinus, de Bos, d’Equus et d’Elephas pri-
migenius.
L'auteur rappelle que, dans toute la région de Rouen, la zône supérieure
des graviers de la basse terrasse est caractérisée par Rhinoceros lichorinus
et Elephas primigenius, tandis que la zône inférieure de ces cailloutis renferme
Elephas antiquus, Rhinoceros Mærcki et Hippopolamus major.
M. Fortin en conclut que la zône inférieure des limons de la région des
plateaux de Blosseville-Bonsecours-Boos est synchronique des graviers
supérieurs des bas niveaux. Cette déduction n’est pas tout à fait exacte,
comme l’ont démontré en particulier les beaux travaux du regretté Commont.,
L. JoLEAUD.
Wills, L.-J., THE STRUCTURE OF THE LOWER JAW OF TRIASSIC LABYRIN-
THODONTS. Proc. Birmingham Nal. Hisl. el Phil. Soc., vol. XIV, part. 1
— 1916 — pp. 1-16, 2 pl., 11 text fig.
L'auteur donne la description des mâchoires de Diadelognalhus ? Mrarz
et de Labyrinthodon leplognalhus OWEN, des grès keupériens inférieurs de
Bromsgrove, Worcestershire ; à cette occasion, il fait la revision de l’ostéo-
logie d’autres Labyrinthodontes du Trias d'Angleterre. La similitude de la
structure de cette mâchoire avec celles des Slegocephalia, et de quelques
Rhizodontes Ganoïdes du Permien et du Carboniférien, est prouvée par
l'existence des pièces suivantes : articular, pre-articular, angular, sur-angular,
splenial and ? ou, peut-être, 3 éléments coronoïds, dont l’un denticulé.
Analyse de l’auleur.
À cette analyse un peu brève, nous ajoutons que la suggestive compa-
raison — faite par M. Wills — porte non seulement sur les deux espèces
précitées, mais encore sur : Diadelognathus varvicensis MrALL, Labyrinthodon
Jægeri OWEN, L. Lavisi SEELEY, L. pachygnathus OWEN, avec de bonnes
figures à l'appui ; ce sont done de précieux matériaux pour l’étude de l’évo-
lution des Vertébrés.
Note de la Direclion.
Dubois, G., LA FAUNE QUATERNAIRE DE LA BASE DE L'ÉRGERON A CAMBRAI.
C. R. Ac. Sc., t. 170, n° 14, — séance du 6 avril 1920, p. 850 — Paris.
Riche faune ae Mammifères quaternaires, au faubourg de St-Druon. On
peut remarquer dans cette faune : 1° des formes peu typiques et peu loca-
lisées ; 20 des formes de steppes ; 39 une forme de montagne, Arvicola nivalis ;
40 des formes arctiques, dont certaines très caractérisées des toundras ;
90 une forme de climat tempéré, plutôt humide, Arvicola amphibrus.
Un tel mélange de formes — si caractéristiques au poirt de vue climaté-
rique — paraît dû à une avancée à la fois brusque et considérable du glacier
septentrional, lors de la glaciation wurmienne.
Résumé de l’auteur.
8
102 PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE
CRUSTACÉS-CIRRIPÈDES
par M. G.-F. DOLLFUS
Withers, Thomas-H., THE CIRRIPEDE GENUS STRAMENTUM (LARICULA),
ITS HISTORY AND STRUCTURE. Ann. and Mag. N. H., — janvier 1920 —
pp. 65-84, 2 pl Londres.
La présente Note a été provoquée par l’arrivée — dans les collections du
British Museum -— d'échantillons de Cirripèdes de la craie de Niobrara dans
le Kansas, et appartenant à S/ramentum Haworthi WiLrisron sp. (Pollicipes)
1896. II n’est pas douteux que cette forme soit très étroitement alliée à Loricula
pulchella Sow. (1843) de la craie d'Angleterre, décrit à nouveau par Darwin
dans sa monographie en 1851. Mais ce nom Loricula ne peut être conservé,
car il avait été employé antérieurement par Curtis (1833) pour un Hémiptère ;
la correction en Slramentum a été faite par Logan en 1897, au moment de la
publication d’espèces nouvelles de la même craie du Kansas, Cest une
magnifique capitule à pédoncule trilobé couvert d’écailles articulées très
nombreuses, et dont les valves demeurées en connection permettent une étude
complète ; il en résulte que Darwin s’est mépris dans l'attribution des pla-
quettes, ear Pune d’entre elles manquait dans lexemplaire qu'il avait eu
entre les mains, eb qu'il faut rétablie à nouveau aujourd’hui en entier leur
nomenclature, bien que le nombre de dix indiqué par lui puisse rester le
même. La distribution de S. Haworlhi dans la craie, du Cénomanien au
Sénonien, en Amérique, en Angleterre, en Allemagne, dans le Liban, est
aujourd'hui d'un grand intérêt; il est toujours attaché à des corps flottants,
Mais de la structure maintenant révélée du G. Stramentum on doit conclure
que c’est un groupe tout à fait anormal parmi les Cirripèdes et qu’il doit
former le noyau d’une Famille nouvelle, celle des Stramentidæ, dans laquelle
toutes les valves du capitulum sont pairées et symétriques, et toutes les
écailles du pédoncule ne se recouvrent pas en s’entre-croisant mutuellement,
Ces observations font tomber toutes les conceptions phylogénétiques anté-
rieures sur l’origine des Verrucidæ et des Balanidæ.
G.-F. Dorzrus.
Withers, Th.-H., SOME PELECYPOD SHELL FRAGMENTS DESCRIBED AS CIRRI-
PÈDES. Geol. Magaz., —- avril 1918 — pp. 168-173. Londres.
Examinant d'anciens échantillons, M. Withers arrive à montrer que des
fragments d’Aile de Pecten ou d’Avicules ont été pris pour des plaquettes de
capitule de Cirripède, Ainsi Zoocopsa dolichorhamphia SeeLzry 1870, du Lias,
doit disparaître de la nomenclature, de même Pollicipes alalus TATE (1864-
1870) également du Lias, et Scalpellum solidulum STEENSTRUP de la craie
de Scanien; ce sont là des erreurs qui peuvent grandement troubler les ten-
tatives phvlogénétiques. :
ERUERS G.-F. DoLLFus.
Withers, Thomas H., THE CIRRIPEDE SUBGENUS SCILLÆLEPAS AND ITS
PROBABLE OCCURENCE IN THE JURAssic Rocks. Ann. and Mag. Nal.
Hist. — mars 1920 — pp. 258-264, 1 pl. Londres.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103
L'auteur, dont nous avons déjà eu l’occasion d'analyser les travaux sur les
Cirripèdes, a étudié cette fois un échantillon anciennement recueilli dans le
Lias de Mickleton, dans le Glocestershire, mais qui n'avait pas encore été
décrit. Presque toutes les plaquettes ont été trouvées : carène, tergum,
scutum, mais aucune en connexion ; elles suffisent cependant pour assurer
l'attribution au G. Calantica (Scillælepas) Gaveyi. D’autres débris ont
déjà été signalés du Lias et de l’Oolite en Angleterre, en France et en
Allemagne et rapportés au G. Pollicipes, mais qui entrent dans des Genres
ou Sous-genres nouveaux et notamment dans le Sous-genre Scillælepas,
caractérisé par le nombre de ses valve: et par leur forme allongée.
G.-F DoirzFus.
PALÉOCONCHOLOGIE, ete.
par M. M. CossMANN
Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSSILS IN THE NA-
TIONAL Museum. PART XXII : Pareozoic WoRrMs : WITH EVIDENCE OF
Sort Parts. Proc. Roy. Soc. Vict. 31 (N. S.), part. IT — 1918 — pp.
315-324, pl. XIII-XIV. Melbourne, 1919.
Cette Note est relative à la découverte d'exemplaires bien conservés
d’appendices prostomiaux «gill plumes » d’un Chælepoda attribué au G. Tra-
chyderma PairLrips : de l’axe se détachent des branches plumiformes, imcur-
vées et sigmoïdales, qui rappellent Dasychone capensis où les pinnules sont
garnies de nombreux «eye-spots ». Ce fossile silurien de Melbourne à aussi
de l’analogie avec Nereiles cambriensis MURCH., du Pays de Galles (Llandeïlo),
Ulrich a, d’ailleurs, déjà figuré — sous le nom Eotrophonia seligera — d’imdu-
bitables appendices prostomiaux d’un Annélide,
A la fin de la même contribution, M. Chapman signale une nouvelle espèce
de Cornuliles ScaLoru. (C. Youngi) Genre qu'on rapprochait, au début, des
Ptéropodes, et qui paraît plutôt appartenir aux Serpulidæ, malgré les anneaux
réguliers et le galbe rapidement évasé de ce fossile recueilli dans lOrdovicien
inférieur à Graptolites de Noorebool River, près de Meredith. M. Chapman
rapproche encore du même Genre Pleroconus mirus HiINDE, abondant au
pays de Cornouailles.
M. COSSMANN.
Mansuy, H., DESCRIPTION DE QUELQUES FOSSILES PALÉOZOÏQUES DE LA
RÉGION DE PHo-BiNx-GiA ET DE THaï-NGUYEN, Tonkin. Bull. Serv.
Géol. Indo-Chine, vol.V, fasc. 2 — 1918 — 13 p., pl. I et IT, phot. d’après
les clichés du Service. Hanoï.
Les terrains observés par M. Giraud, dans la région de Pho-Binh-Gia,
au Tonkin, présentent une extension verticale, de l'Ordovicien au Dévonien
moyen. M. Mansuy y a identifié le premier Graptolite découvert en Indo-
Chine, qu'il rapproche de Climacograplus scalaris THis.}; puis Choneles cf.
lepisma Sow., Orthis cj. lesludinaria DALM., Leplæna cf. rhomboïdalis WiLex.
104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Slropheodonta annamilica Maxsuy, Spirifer subcuspidalus SCHNUR, var.
alalus KAYSER, deux Pélécypodes, un Pléropode, enfin Cyphaspis Giraudi
analogue à certaines formes du 6 Niagara Group ».
M. COSSMANN..
Sibly, T.-Franklin, ON THE DISTRIBUTION OF PRODUCTUS HUMEROSUS
(— SUBLÆVIS) AND THE ZONAL RANGE OF THE BRACHIOPOD BEDS OF THE
Mipranps. Geol. Mag., vol. LVII, — janv. 1920 — pp. 20-22. Londres.
Cette courte communication est plutôt consacrée à léclaircissement d’une
question de stratigraphie locale du Carb. inférieur, et en particulier à la
présence du véritable Produclus humerosus dans a zône à Dibunophyllum.
Mais elle amène l’auteur à discuter la question de lidentité de ce Produclus
avec P: sublævis, du Carboniférien de Belgique, qui apparaît déjà dès la
partie:supérieure de la zône à Caninia
A-{-on bien minutieusement comparé des échantillons de ces deux formes,
el ne constituent-elles pas des mutations ou des races distinctes ? C’est ce
qu'il eût été intéressant de vérifier, au point de vue paléontologique, pour ne
pas déterminer exclusivement un fossile d'après son niveau présumé,
M. COSSMANN.
Beer, E.-J., NOTE ON A SPIRAL IMPRESSION OF LOWER VINDHYAN LIMESTONE.
Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part II — 1919 — p. 159, pl. XXX.
Calcutta, 1919.
L'impression en spirale dont il s’agit a été trouvée dans un talus de calcaire
carbonifère, à Saraidanr, près Rhotas, dans l’Inde. Test probable que c’est
la trace d’un animal dont la désignation zoologique reste indéterminée; aussi
est-il prudent de ne lui attribuer à présent aucune dénomination précise,
M. COSsMANN.
de Grossouvre, À. el Cossmann, M., Lambert, J., Lissajous, M., BAJOCIEN-
BATHONIEN DANS LA NIÈvRE. B. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII — 1918 —.,
fasc. 8-9, pp. 337-459, pl. XILI-XVI. Paris, 1919.
Laissant de côté le chapitre de Stratigraphie, dans lequel M. de Grossouvre
fait ressortir la succession régulière des couches, de la fin du Bajocien au début
du Bathonien,avec quelques lacunes dans la région sud — ainsi que la paléon-
tologie des Céphalopodes, dont l'étude l’a amené à ces conclusions, mais dont
l'analyse incombe à un autre de nos collaborateurs, — je me borne ici à
signaler les plus intéressants des Gastropodes et Pélécypodes dont l'examen
m'avait été confié par lui. La belle conservation des spécimens des gisements
d’'Izenay et de Nuars m'a permis, à cette occasion, de préciser quelques
points relatifs à l’identification d'espèces bien connues ailleurs dans le Bajo-
cien, sans faire apparaître plus de deux formes nouvelles :
Purpurina aspera HuüDL. non encore signalée en France ; ÆEucyclus Orbi-
nyanus Hub, (= Purpurina ornala d'ORrB. non Sow.); Proconulus Gros-
souvrei ; Alectryonia Asellus [MÉRIAN] ; Prospondylus luberculosus GOLDF, ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105
Plagiostoma dicolpophorum, séparé de P. duplicalum : P. Schimperi [BRANCO |:
Opis (Trigonopis) Rogei Cossm., identique au type de Lorraine ; Thracta
{Corimya) Greppini, qu'il ne faut pas confondre avec la véritable 7. lala
[GoLpr.|:; Pholadomya auguslala Sow., dont il faut restreindre beaucoup
‘extension stratigre phique.
M. COSSMANN.
Kilian, W. et Reboul, P., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FAUNES PALÉOCRÉ-
TACÉES DU SUD-EST DE LA FRANCE : E. LA FAUNE DE L’APTIEN INFÉRIEUR
DES ENVIRONS DE MONTÉLIMAR (DRÔME. CARRIÈRE DE L'HOMME-D’'ARMES);
IE. SUR QUELQUES AMMONITES DE L'HAUTERIVIEN DE LA BÉGUPDE (BASSESs-
ALPEs), WMém. explie. Carle géol. dél. Fr. (Minisl. Trav. Pub.) — 1945 —
2el-p.,; EX pl.-Paris, imp:-nat., 1915:
Nous sommes très en retard pour lanalyse de cet important Mémoire
qui a élé seulement signalé à nos lecteurs (1918, p. 88) et qui comprend deux
parties bien distinctes,
Dans la première, qui est la plus volumineuse, MM. Kilian et Reboul étu-
dient à fond la stratigraphie et la faune du Bédoulien (base de PAptien ou
plus correctement Aptésien) d’une carrière de calcaires à chaux hydraulique
sise près de Montélimar, au lieu dit € l'Homme-d’Armes », Le chapitre TT,
consacré à la description des espèces, comprend quelques dents de Poissons,
et notamment Nofidanus apliensis Picrer, des pinces de Crustacés et, en
immense majorité, des Céphalopodes — pour la plupart — déjà connus,
parmi lesquels il suffit de rappeler ici les plus caractéristiques : Belemniles
(Duvalia) Grasianus Duvar, B. (Aulacobeluüs ) minarel RasP. [vox barbara},
B. (Aulacobelus ) beskidensis UnriG ; Naulilus plicalus FrrTron ; trois groupes
de Phylloceras, et particulièrement P. Rouyanum [d’ORr8.] représenté par
plusieurs petits échantillons très bien conservés avec leurs cloisons (pl. V,
fig. 1) ; deux Lyloceras, à cloisons non conservées ; deux grands Coslidiscus,
auxquels correspondent des Macroscaphiles encore pourvus de leur crosse :
Puzosia Malheroni [d'OrB.|, P. pachysoma {Marx}; Saynella Termiert Kir.
et ReB. dont les cloisons sont figurées en détail dans le texte ; une note trés
étendse et très suggestive sur les Hoplitidés de létage aptien, particuliè-
rement sur le G. Douvilleiceras de GrossouvrEe. dont l'abondance el Ta
diversité sont remarquables dans l'Aptien, MM. Kilian et Reboul v rattachent
les Céphalopodes déroulés, tels que Crioceras, Leploceras, Ancyloceras,
Ammoniloceras E. Dumas, Heleroceras, Toxoceras, Plychoceras ; à celte
occasion, M. Kilian distingue Ancyloceras Duvalianum [d’Or8.! — qu'il ne
faut pas confondre avec Crioceras Durali LÉV. — sous le nom nouveau
Crioceras eruasense pour éviter l’homonymie résultant de la réunion néces-
saire des deux formes dans un même Genre.
I n’y à que peu de chose à dire des Gastropodes et des Pélécypodes :
Aporrhais Forbest Pricer. et Cauer., Solarium aff. granosum d'Or8., Lima
{Mantellum } Royeriana d'ORB., Velopeclen Sluderi {Picr. et Roux;,auauel
il y a lieu d'attribuer désormais la dénomination générique Prospondylus
Zimm. qui a la priorité sur Velopeclen Douv. pour les faux Hinniles méso-
zoïques. ;
106 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Quelques Brachiopodes, un Echinoderme et un Cœlentéré complètent
cette consciencieuse élude, dont la portée systématique principalement
pour les Céphalopodes — dépasse de beaucoup l'importance d’une simple
Monographie régionale, Le dernier chapitre surtout mérite d'être consulté,
pour les relations de cette faune avec celle des autres Bassins,
Le même tome des Mémoires du Serrice de la Carle géol. contient une étude
de même ordre sur quelques Ammonites de l’Hauterivien de la Bégude,
gisement dans lequel les auteurs du Mémoire en question ont séparé plusieurs
formes nouvelles : Nautilus begudensis, dont la face siphonale présente une
série de bourrelets résultant de l’épaississement de certaines côtes; Neocomiles
nodosoplicatus, distingué d’Hopliles campylolorus UuriG ; Acanthodiscus
alpinojurensis, A. paludensis, forme voisine d'A. Vaceki [N. et Un];
A. (Kilianella) subhystricoides : Leopoldia dubisiensis, var. bargemensis ;
Puzosia issarpavensis, Spilidiscus Cauvini : Taramelliceras compsum [OPPEL|,
var. Zurcheri.
Le chapitre IV est afférent à la comparaison des espèces de P'Hauterivien
des Basses-Alpes avec celles des gisements voisins ; et le chapitre final V
donne un aperçu sur la faune hauterivienne’du Sud-Est de la France, Une
copieuse bibliographie complète cette Monographie, comme la précédente,
ci-dessus analysée.
L'ensemble est tout à fait à sa place dans les Mémoires publiés par le Minis-
tère des Travaux publics.
M. CossMANN.
Kilian, W., COMMUNICATION SUR LE € GENRE OOSTERELLA ». C, R. somm.
Séances de la Soc. Géol. de France 1917 — p.58.
Le Mémoire posthume de Robert Douvillé sur les Oppélhidés de Dives amène
M. Kilian à signaler que, sans doute, les Ammonites crétacées carénées du
Crétacé supérieur (Ooslerella) dérivent des formes à carènes Lelles que les
Heclicoceres et les Ammonites du Groupe d’Oppelia villersensis. Elles sont
par ailleurs étrangères phylogénétiquement aux Morloniceras et Schloen-
bachia du Crétacé moyen et supérieur.
M. COSSMANN.
Kilian, W., REMARQUES NOUVELLES SUR LA FAUNE DES ÉTAGES HAUTERIVIEN,
BARRÉMIEN, APTIEN ET ALBIEN DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE. C. À.
Ac. Sc., t. 166, — mars 1918 — p. 405.
L'auteur donne des listes de la faune de l'Hauterivien de la région de
Tarascon, du Barrémien. L'Aptien inférieur semble avoir existé dans la région
de la Rogne-Esclapon avant le dépôt des glauconies albiennes,dans lesquelles
des fossiles sont remaniés, De l’ensemble des listes M. Kilian conclut à l’homo-
généité des diverses faunules successives du Paléocrétacé du S-E de la France,
à la liaison de certaines formes aux facies, à la présence de nombreux types
jurassiens ou méditerranéens associés à des formes septentrionales, rares,
enfin à la présence de formes isolées à affinités indo-pacifiques.
M. GOSSMANN.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107
Kilian, W., SUR LA FAUNE DE L'ÉTAGE HAUTERIVIEN DANS LE SUD-EsT
DE LA FRANCE. OC. R: Ac.Sc., t' 166 — mars 1918 = p. 373.
L'auteur signale en Provence méridionale une série d’Ammonitidées
nouvelles, ainsi que des Symbirskiles el Polyplychiles considérées jusqu'iei
comme spéciales au type jurassien, En outre, 1] mentionne toute une série
de fossiles des environs de St-Just et Vacquières (Gard) qui prouvent que
l’Hauterivien est complètement représenté dans lPUzégeois.
M. COssMaANN.
Kilian, W. et Dinitch, Ilovan, SUR DES FOSSILES REMANIÉS DANS LE CRÉTACÉ
SUPÉRIEUR DE SASSENAGE (ISÈRE). C. R. somm. S. G. Fr., n9 3 — 2 fév,
1920 — p. 32. Paris.
4
Le Campanien à Belemnilella mucronala, dans des bancs à rognons de
phosphate de chaux, a fourni — à Sassenage, carrières des Côtes — des fossiles
remaniés de l’étage Albien : Naulilus Bouchardianus d’Or8., Turrililes
Hugardianus d'Ors., Hopliles inlerruplus [BrüuG.|, Morloniceras inflatum
[Picr. et Roux], Pleurolomaria gurgilis d'OrB., Nalica Gaullina d'Ors.,
Inoceramus concentricus PARK., T'erebralula Dulempleana d'Or8., Hemiaster
minimus [DEsor}, Trochocyalhus conulus E. IT.
Il en résulte qu'il a dû se produire une érosion qui a fait disparaître une
partie du Gault avant le dépôt des assises campaniennes,
M. CossMANN.
Parona, C.-F., FAUNA CRETACICHE DEL GARACORUM E DEGLI ALTIPIANI
TIBETANI. À. Acead. dei LEincei, vol. XX VIH, ser, 52, 20 sem., fasc, 3: —
1917 — pp. 55-57. Rome.
Les fossiles récoltés au cours de lexpédition italienne en Asie centrale,
par MM. Dainelli el Marinelli, dans le massif des Alpes thibétaines, près de
Karakoroum, ont révélé l’existence d’une faune du Crétacé moven el supé-
rieur : Cénomanien et Sénonien, avec une lacune à l’époque turonienne.
M. Parona y à identifié : Exogyra columba [LaAmKk.|, Peclen ‘verdachellensis
Forges, Modiola lypiea ForBEs, Pholadomya caranloniensis d’'ORrB., Lio-
pistha ligeriensis [d’Org.!l, Schlænbachia gracillima KossuaAT, Acanlhoceras
Jimboi PERV.; puis, Cicalrea (Roudairia) cordialis Sror., Cyprina (Ve-
niella) Forbesiana Sror., Radioliles indicus SToz. |
M. COssMANN.
Douvillé, H., LA LIMITE ENTRE LE CRÉTACÉ ET L'ÉOCÈNE, EN AQUITAINE,
AUX INDES ET AU SoupaN. C. R. Acad. Sc., t. 170, p. 154. — Paris 1920.
Très nette dans le Bassin parisien, à peu près fixée aujourd’hui par M. Dou-
villé en Aquitaine et, dans l’Inde, la limite entre le Crétacé et l’Eocène était
contestée au Soudan: on rapportait bien au Lutécien Plesiolampas et Nautilus
cf. Lamarcki, mais M. Garde attribuait à Cardila Beaumont, du Danien,
toutes les Vénéricardes des gisements soudaniens. Or M. Douvillé fait observer
que les fossiles de cette région, mal conservés, peuvent aussi bien se rapporter
108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
à d’autres Vénéricardes à côtes tripartites, et que la présence d’Operculina
canalifera à la bande de ces assises prouve qu’elle représente au moins
l’'Eocène. |
M. COssMANN.
Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL)
DE L'EOCÈNE. Bull. Mus. Hisl. naï. — 1919 — n°5 5 et 6, Paris, 13 p.
(tir. à p.).
Dans cette Note bien documentée, l’auteur examine successivement l’onto-
génèse de Cerilhium serralum BruüuG., de C. Jolieli Vass., de C. Claræ VASss.,
de C. muiabile Lauk., de C. luberculosum LAMK., de C. denticulaltum LaAMK..
de C. Renali Viass., enfin de €. Palricii Vass. et C. Hericarli DESH. Rappelant,
à cette occasion, la pensée de Boussac, que «les périodes de mobilité de l’es-
pèce semblent toujours coïncider avec la himite de deux étapes », M, Charprat
dresse un tableau schématique de lévolution des sous-rameaux parallèles
de Serralocerithium : ce tableau aboutit d’ailleurs à un ? pour le Priabonien,
et il ne comprend pas les formes lutéciennes: de sorte que — comme je l'ai
antérieurement répondu à Boussac — ces rameaux n’ont de parallèle que
l’apparence à cause de la brièveté de leurs phylums, et qu'il faudrait en
trouver l’origine et la bifurcation en descendant suffisamment loin.
M. CossmMANN.
Dollfus, G.-F., Trois ESPÈCES NOUVELLES OÙ MAL CONNUES DE CÉRITHES
TERTIAIRES. Bull. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII, fasc. 5-7 — 1918 — pp. 274
à 293, pl. Vet VLParis,-1919,
Dans cette Note, l’auteur examine trois espèces présentant un intérêt
stratigraphique particulier par leur gisement, leur extension et leur syno-
nymie.
1. Cerithium ( Polamides ) Baumbergeri, des grès molassiques de Jensberg,
près Bienne, paraît être la survivance — dans le Miocène — de Polam.
Lamarcki, de lOligocène supérieur, Les échantillons sont malheureusement
en médiocre état de conservation.
IT. Cerithium (Pirenella) Guebhardi, du Pré-pontien d’Eaulx, près de
Castellane, appartenant au groupe Pirenella picta ; cette mutation est remar-
quable par la régularité de ses trois rangs de granulations.
LIT. Cerithium (Tympanolonus ) labyrinlhicum Ducn. in Nysr, dénomi-
nation à substituer à l’ancien Polam. margarilaceus SOW. (non Brocc.) ;
c'est le submargarilaceum d'ORrB. (nom postérieur à celui de Duchastel),
l’elegans DEsu. (non BLAINv.), le Weinkauffi TourN., le Vivarii OPPENH.
On voit, par cette synonymie touffue, qu'une rectification de nomenclature
s’imposait, et M. Dollfus l’a heureusement résolue.
M. CossMANN.
Martun, K., DIE ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGO-GEBIRGES AUF JAVA.
À : GasrTRoPoDA. Samml. geol. Reichs-Mus. in Leiden, neue Folge, bd. I,
heît VI, pp. 223-261, III pl. phot, d’après des dessins — Eeide 1916;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109
Les matériaux publiés dans ce Mémoire ont été recueillis par lauteur
au cours d’un voyage à Java en 1910, et la position stratigraphique des gise-
ments a été déterminée par lui, dans de précédentes Notes (bd. TX, sér. F),
comme appartenant au Miocène inférieur, Le nombre des Gastropodes
déjà connus est faible en regard des espèces nouvelles, car celte faune déjà
relativement ancienne n’a que des rapports lointains avec celle des couches
supérieures de Java qui sont plus intimement liées à la faune actuelle de
l'Océan Indien.
L'ordre suivi dans la description des espèces est à peu près conforme à celui
de mes « Essais de Paléoconchologie comparée », de sorte que je n'aurai guère
à signaler ici que les noms d'espèces nouvelles, avec quelques remarques
à et là : Roxania progoensis, variable dans son ornementalion ; FR. spolon-
gensis, plus cylindracée que la précédente ? Bullinella triplicata appartient
à un Genre probablement nouveau qui rappelle à la fois Acrocolpus par ses
plissements axiaux el surtout Cylichnella par sa plication columellaire,
mais ce n'est certainement pas une Bullinella ! Terebra jokkohensis, 7.
(Myurella) progoensis, 7. {Myurella) bomasensis : Conus {Lilhoconus })
Vandijiki, à spire complètement plane ; Conus (Leploconus) spolongensis ;
C. Arntzeni: Surcula kelirensis est certainement une Clavalula où un Trache-
lochelus : Hemipleurotoma imitatrix précédemment confondue avec Rouaullia
coronifera Marrix (err, Lypogr. Rouallia®: Drillia Molengraañfi qui rappelle
— par son ornementation — D, palabuanensis.
Harpa (Eocilhara) mutieæformis, encore népionique; Marginella Xekei, M,
(Cryplospira) nanganeanensis : Lyria Ediwardsi [d'Aren.} moins étagée que
l'espèce écoénique des couches de Ranikot, dans Plnde:; Mira Molengraafti,
M. bomaensis, M. kelirensis, M. Arnizeni : M (Cancilla) sokkobrensis, du
eroupe de M. flammea Quoy ; Turricula progoensis, 7. Deningeri, 7. (Pusta)
cheribonensis, complètent les Milridæ.
Murex (Haustellum) Wanneri est caractérisé par ses trois fortes varices
axiales, avec deux côtes intercalées : Coralliophila sokkohensis, Eulrilontum
bomasense figuré du côté du dos seulement, Persona djunggranganensis,
magnifique spécimen de laille moyenne; Cassis (Semicassis) denseplicata ;
Cypræa (Puslularia) Everwijni antérieurement décrit ; Strombus (Cana ‘um
spolongensis non adulte ; S. (Gallinula) kemedjingensis ; Æimella mordax, 1e
sokkohensis qui rappelle complètement l'espèce burdigalienne de Dax, R.
decussala [d'Or8.) ; Terebellum papiülliferum, T. enetunn.
Les Cerithiacea ne sont pas nombreux et consistent principalement —
d'après M, Martin — en Polamides, saut Vulgocerithium Wanneri, qui n’est
d'ailleurs figuré que du côté du dos : Potamides djunggranganensis (Tere-
bralia !), les autres Terebralia ressemblent plutôt à des Vulgocerilhiun (P.
Deningeri, ?. kelirensis, P. Dolltusi, P. Volzi) : excepté Loutelois P. Tesehi
et P, (Cerilhidea), Kekeï qui ont plutôt le faciès d'Ærechesloma, tandis que
Cerilhidea progoensis serait encore un Vulgocerilhium : Planaxis (Quoyta)
densetriata.
Pour terminer cette livraison: T'urrilella spolongensis, 7, Teschi; Solartum
sokkohense fragment, Xenophora non dénommé, un fragment de Megalylolus
qui rappelle celui du Priabonien de Nanggulan ; Pyramidella kelirensis,
110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
P. (Olopleura) djunggranganensis. Nerila (Peloroñla) Kekeï presque complète,
Nerilina jogjocartensis finement colorée, Nerilina (Clilhon) Eastoni, Phasta-
nella Tesehi, Turbo (Seneclus) diunggranganensis, Turbo (Lævilurbo ?) De-
ningeri, T’rochus bomasensis.
Quoique les planches aient été dessinées, car la photographie directe des
spécimens n'aurait peut-être pas donné de bons réswtats, on se rend compte
que ces dessins sont fidèles ebexécutés avec un talent arlistique,sans tentative
de restauration des échantillons mutilés.
En résumé, le nouveau Mémoire de M, Martin vient heureusement com-
pléter la faune néogénique des Indes néerlandaises, dontil s'était Fait jus-
qu ici l'historien ; on verra plus loin que ce Miocène inférieur est assimilable
à notre Aquilanien.
M. CossMANN.
Martin, K.: 1. Die ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGOGEBIRGES AUF
Java. B: ScAPpHoPoDA, LAMELLIBRANCHIATA, RHIZOPODA U. ALLGE-
MEINER TEIL ; 2. Die GATTUNG VICARYA D’ARCHIAC ; 3. BEMERKUNGEN
UEBER SOGENANNT OLIGOCÆNE UND ANDERE VERSTEINERUNGEN VON
CELEeBEs. Samml. Geol. Reichs Mus. in Leiden, neue Folge, bd. IH, heft VIT,
pp. 261-308, IT pl. phot. — Leide 1917.
La première partie de ce Mémoire fait suite à celui que je viens d'analyser
Denlalium Rutteni, D. sokkohense ; Oslrea bomasensis, 0. spolongensis.
Modiola (Amydgalum) progoensis, M. (Amygdalum) barbatiæformis bien
nummée à juste titre à cause de son ornementation peu habituelle ; Arca
kelirensis, PBarbalia malaïiana, Barbalia (peut-être Acar ?) sundaïana ;
Leda radiata : Cardium (Trachycardium) spolongense, C. (Tr.) sokkohense,
C. (Loxocardium) djunggranganense, C. (Lævicardium) automolos, C. (Dis-
cors) kelirense, C. bomasense, C. (Nemocardium) jogiocariense.
Merelrix (Lioconcha\ Arntzeni, L. progoensis ; M. (Pilaria) Jonkeri,
M. {Pilar.} jogiocartensis ; Circe Junghuhni : Chione Lislert GRAY proba-
blement Omphaloctathrum ; Solenocurlus (Macha) peetinifer (non peclint-
ferus !) Phacoides (Dentilucina) djunggranganensis, P. kemedjingensis ;
T'ellina sokkohensis, T. retifera, Arcopagia permodesta. Enfin A/veolinella
globulosa.
C'est dans le chapitre final que M. Martin fournit les arguments à l’appui
de sa conclusion que cette faune indopacifique est aquitanienne.
Les deux pages consacrées ensuite au G. Vicarya réfutent les hypothèses
que j'avais précédemment avancées pour le classement de ce Genre près de
Faunus. M. Martin pense que sa place serait plutôt parmi les Polamidinæ,
ebil a entre les mains de meilleurs éléments que ceux qui m'ont permis d’étu-
dier cette question fort intéressante.
Quant à la troisième partie, relative à lP Oligoct ène de Célèbes, notre colla-
borateur M. G. Dollfus, personnellement mis en cause, sera mieux qualifié
que moi pour donner son Opinion,
M. COssMANN.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Ill
Martin. K.. Das ACCESSORISCHE SCHALENSTUCK VON CORBULA, Zool. med-
deel. Rijks mus. Nal. Hisl. Leiden, d. IV, A. 1. pp. 91-535 — Leide 1918.
Dans cette Note, l’auteur rappelle qu'il a publié, en 1880, une espèce néo-
génique de Gorbule {C. problemalica) possédant, à la suite de la valve supé-
rieure (côté gauche), une pièce calcaire additionnelle qui recouvre le prolon-
gement rostré de la valve droite ; il parait qu’il existe une pièce libre sem-
blable sur C. tunicala Hinps, des Philippines. Or, en 1890, M. Vincent a créé
la Section Cæslocorbula pour deux espèces du Paléocène et de lOligocène
(C. regulbiensis Morris, C. Henckeliusi NYsTr) qui possèdent une pièce sem-
blable, avec une extrémité anale plus rostrée encore que celle des deux formes
précitées. M. Martin ne voit pas la nécessité de cette création nouvelle, mais
il ne donne aucun argument pour appuver l'élimination de Cæslocorbula,
si ce n’est que le rostre de C. lunicala est moins allongé que celui de €, regul-
biensis et, d'autre part, que Cuneocorbula Cossm. a les valves beaucoup plus
rostrées encore, sans aucune trace de pièce additionnelle.
Ce ne seraient pas là des motifs suffisants pour rejeter Cæslocorbula, ear
il n’est nullement prouvé que la pièce libre n'ait pas, en effet, l'utilité envi-
sagée par M. Vincent, à savoir de couvrir le siphon chez certaines Corbules
plus ou moins rostrées, alors que cette utilité n’est pas nécessaire chez d’autres
formes encore plus rostrées © il v a là un phénomène biologique dont le but
peut nous échapper, mais dont la nature peut être indépendante de la lon-
gueur du rostre ! D'autre part il n’a été nullement établi que la pièce Hbre
en question soit le résultat d’une fragmentation accidentelle, de sorte que
jusqu'à présent il paraît préférable d'admettre Cæslocorbula el d'ajouter
seulement que cette Section se prolonge jusqu’à l’époque actuelle.
M. CossMANN.
CÉPHALOPODES
par M. PAUL LEMOINE
Trueman, THE AMMONITE SIPHUNCLE. Geological Magazine, LVIL — janv.
1920 — pp. 26-72.
On sait que les différentes loges des Céphalopodes sont réunies ‘par un
organe, appelé siphon, qui traverse toutes les cloisons au moyen de goulots
siphonaux. Grandjean a montré que ce siphon est constitué par du phosphate
de calcium. C’est la gaine solide d’ur organe membraneux, que Trueman
propose d'appeler plutôt le tube ou lenveloppe siphonale.
Ce savant a examiné de grandes sections d’Ammonites el s’est aperçu
que le siphon n’est pas continu, même lorsque les sections sont parfaitement
médianes : ainsi, dans un exemplaire de Arieliles (Asleroceras) oblusus,
il n’est pas visible dans les dix premières loges ; on est donc amené à penser
que l’enveloppe siphonale ne se prolongeait pas dans ces loges. Des faits
analogues ont ét# observés chez 6 autres Ammonites, où l'enveloppe siphonale
n'existe pas dans un nombre de loges variant entre 6 et 50.
D'autre part, des sections médianes montrent que l’enveloppe siphonale
112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
est discontinue à partir d’un certain diamètre ; chez Oxynoticeras {/Elomoceras)
Scipiontanus, par exemple, on voit cette enveloppe siphonale brisée,
L'étude des jeunes Ammonites bien conservées appartenant à Hildoceras
bifrons, Daclyloceras sp. Amblycoceras sp. à montré l’absence d’enveloppe
s'phonale dans les loges précédant la chambre d'habitation.
Ainsi, il apparaît comme un fait général que le siphon ne possède pas
d’enveloppe dans un certain nombre de loges précédant la chambre d’habi-
tation. Le nombre de ces loges paraît croître avec l’âge de l'individu, mais
parait dépendre également d’autres conditions
Ces faits ne paraissent pas avoir été observés antérieurement.
Is posent à nouveau le problème du rôle du siphon, qui a été abordé déjà
par Blake, par Zitlel, puis plus récemment par Spath.
La conception ancienne était que le siphon permettait à Fanimal de flotter
à Ja surface de la mer, ou de s’enfoncer, en augmentant ou en diminuant la
quantité de gaz oblenue dans ses loges non habitées ; cette hypothèse à été
combattue en invoquant le caractère solide de l'enveloppe siphonale. Elle
reprend sa valeur si cette enveloppe est interrompue dans les premières
loges.
Spath a pensé que le siphon empêchait Panimal de sortir de sa coquille
lorsqu'il se projetait en avant pour former une nouvelle cloison : manière
de voir qui ést combatlue par les sections faites par le docteur -Willey sur
Naulilus.
Foord el Henri: Woodward croient que le siphon était utile dans le ïeune
âge, el que ses fonctions ont diminué quand les muscles se sont développés.
I jouerail en effet un rôle plus grand chez les Céphalopodes primitifs que
chez les formes mésozoïques el actuelles, De même chez les Bélemnites,
cet organe paraît en régression.
Ce Travail très intéressant montre qu'il v a encore beaucoup à faire pour
bien connaître les Ammonites el recenslituer le rôle physiologique de ceux
de leurs organes dont nous retrouvons les traces à Pétat fossile,
P. LEMOINE.
de Grossouvre, À., BAJOCIEN-BATHONIEN DANS LA NIÈVRE. Bull. Soc. Géol.
France, (4), XVIIT — 1918 — pp. 337-413, pl. X-ITI-XV.
Ce Travail est très important, au point de vue de la géologie locale : il
apporte une contribution des plus intéressante à la connaissance de lPooli-
Lhe inférieur de la Nièvre.
L'auteur a de plus profité de Poccasion que lui fournissait ce Travail pour
exposer quelques-unes de ses vues sur la Stratigraphie générale (mais ce
n’est pas le lieu de les analyser ici} et sur | « Espèce au point de vue géolo-
gique », c’est-à-dire au point de vue de la Paléontologie stratigraphique.
I rappelle que dans les subdivisions de l’espèce, en plus des variétés et des
races, le géologue doit tenir compte de la notion de Mutation. dont l'exemple
constitue un Rameau, une « Formenreihe ».
Dans le rameau de O. subradiatus (A. præradialus Bay. Moyen, A. subra-
dialus, Baj. Sup. À. fuscus Bath. Inf. ; À. aspidoides Bath. Sup.), les trois
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113
derniers termés sont si voisins que certains paléontologistes les ont souvent
confondus, M. de Grossouvre, malgré le polymorphisme de A. subradialus,
n'y a jamais rencontré de formes reliant une mutation à une autre, Il v aurait
donc, dans les diverses espèces, discontinuité dans le lemps comme dans
l’espace. Il n'y aurait pas de variation continue, 1l y aurait évolution par
saltation.
Par contre, il admet un polymorphisme très grand de l’espèce constituée
par les individus d’une même zône : il-pense qu’en multipliant le nombre
d'espèces on encombre inutilement la nomenclature, » Un travail plus utile
du paléontologiste consisterait à en réduire le nombre au strict minimum ».
Il pense que la recherche des espèces Jordaniennes chez les formes fossiles,
outre qu’elle est extrêmement difficile, ne peut conduire à des conclusions
précises, IE lui paraîtrait plus intéressant de rechercher et de définir les races
locales.
M. de Grossouvre aborde ensuite la notion de Genre. La multiplication
indéfinie des espèces a amené à considérer comme Genre l’ensemble des
formes autrefois attribuées à une seule espèce. Il cite comme exemple
Parkinsonia et, dit-il, » il importe de ne pas multiplier indéfiniment les
Genres ; ceux-ci finiraient par ne plus correspondre, en réalité, qu’à de bonnes
espèces et dans la même voie, les espèces ne seraient au fond que des variétés,
souvent même que des individus isolés ».
Les éléments qui caractérisent un échantillon donné de diamètre D, sont
la grandeur de lombilic, la hauteur H au dernier tour, son épaisseur E,
l’aplatissement H de ce tour, la hauteur intérieure HT du dernier tour, la
rapidité de l’accroissement des COUR
La forme, l’ornementation, la taille d’une même espèce d’'Ammonites
varient dans une large mesure, La grandeur de la chambre d'habitation parait
également très variable : il a constaté chez Cosmoceras Garanti qu'elle peut
aller de la moitié à la totalité du dernier tour.
Il rappelle que les cloisons sont très variables, comme l’ont montré The-
venin sur Bouleiceras nilescens et R. Douvillé sur Cosmoceras Bigoti et
C. Jason.
M. de Grossouvre aborde ensuite l’étude des Céphalopodes de la Nièvre.
Il s'élève d’abord contre l’émiettement du Genre Cosmoceras (Garanlia,
Baculaloceras, Keppleriles, Sigaloceras, Slrenocerax, etc.) ; il pense que ces
dénominations ne doivent pas être adoptées. Chez Slrenoceras, par exemple,
il lui semble que l’on a pris comme caractères génériques des différences
tenant à une modification de l’ornementation qui se produit au cours du
développement. Il décrit ou cite, Cosmoceras subfurcalum, C. minimum,
C. niorlense, C. Garanti, C. bifurcalum, C. baculalum, C. longivicense,
C. Caumonli.
Dans le Genre Parkinsonia, la confusion paraît à son extrême : on a décrit
sous le nom P. Parkinsoni, Sow. 1821, un grand nombre d’échantillons qui
ne correspondent pas au type primitif, refiguré en 1908. La forme de P. Par-
kinsoni représenté par d'Orbigny a recu deux noms : rarecoslatus S. Buckman
1881 et Orbignyana Wetzel 1911, celui-ci ayant d’ailleurs figuré sous ce nom
114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
un échantillon qui ne parait pas présenter les caractères de la forme de
d’Orbigny.
M. de Grossouvre pense que les deux Genres Cosmoceras el Parkinsonia
sont bien distincts, quoi qu’en aient pensé certains auteurs. Chez Parkinsonia,
les côtes ne se correspondent pas de chaque côté de l'interruption siphonale,
alors qu'il y a correspondance chez Cosmoceras. De plus, les lignes suturales
sont bâties sur un plan différent. Les coquilles d'échantillons adultes de Par-
kinsonia montrent parfois des contractions accidentelles qui correspondent
probablement à l'emplacement d'anciennes bouches et qui sont bien diffé-
rentes des sillons transverses si nets de Reineckeia et de Perisphincles.
La loge d'habitation occupe en général 2/3 de tour et même parfois peut
dépasser un tour. Il décrit, ou cite, P. Parkinsoni, P.subarielis, P. Schlippei,
P. densicosla, P. neuffensis, P. ferruginea. P. Wurlembergica, P. postera, en
précisant pour chacune de ces espèces leur véritable signification, souvent
méconnue par les auteurs antérieurs.
Parmi les Périsphinctidés, il donne au Genre Bigoltiles Nicolesco (1) une
valeur générique, ce qui à mon avis est exagéré, et décrit une espèce nouvelle :
B. Nicolescoi. H fait ressortir l'importance d'un caractère qui est l'allure des
côtes sur le pourtour externe, où elles passent avec une forte inflexion vers
l'avant, de manière à y dessiner un chevron bien marqué. Sans être toujours
interrompues dans la région siphonale, les côtes y sont d'ordinaire très affai-
blies. Je crois de plus en plus, comme je l'ai dit (Rev. cril. de Paléoz., janv.
1918, p. 34), que Bigoliles est beaucoup plus voisin de Parkinsonia que des
véritables Périsphinctidés.Cela paraît avoir été aussi l'avis de Munier-Chal..
Il admet le Sous-Genre Grossouvreia. 1 y décrit Gr. aurigera. 11 montre
son identité avec Amm. procerus SEEBACH et met en évidence les caractères
très nets qui différencient cette espèce de Procertiles procerus SCHLOENBACH.
Il fait ressortir que la bouche présente une expansion latérale très large
qui s’allonge en se réfléchissant vers le bord de la coquille. Gette disposition,
très analogue à celle de Morphoceras pseudo-anceps, avait été figurée par
d'Orbigny et niée par Siemiradzki.
Quant au Sous-Genre Procerites, M. de Grossouvre pense qu'il n’a pas
pour génotype Amm. procerus SEEBACH (laquelle tombe en synonymie de
Grossouvreia aurigera), mais Procerites Schloenbachi DE Gross. — Proceriles
procerus SCHLOENBACH, non SEEBACH.
Il en résulterait que Proceriles s’'appliquerait à un groupe d’Ammonites
qui ne comprend plus Am. procerus.
Cette manière de faire est absolument contraire aux lois de la nomenclature,
Siemiradski a désigné très nettement, comme génotype de Proceriles, Ammo-
niles procerus SEEBACH ; Siemiradski dit en effet que Proceriles comprend
() Je ferai remarquer à ce propos que je suis parfaitement d'accord avec M. Nicolesco
(Rev. cri. de Paléoz., 1919) sur la priorité de sa rectification de nomenclature Bigotiles,
pour Bigolella préemployé. Je lui avais, comme il l'indique, fait connaître ce préemploi.
Sur le front à cette époque, je n’avais pas cru devoir publier ce préemploi par le méthode
rapide d’une note au C. R. 5. de la Société Géologique de France, mais par la forme moins
importante, mais plus lente à cette époque, d’une analyse dans la Revue critique, où j'ai,
deux mois après lui, proposé le nom de Pseudobigotella qui doit disparaître.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115
«grosse formen welch sich an Per. procerus und Per. congenere anschlissen »
et plus loin il énumère « mutations-reihe des Per. procerus SEEBACH». Dans
la description de Pr. procerus, dont il ne donne pas de figures nouvelles,
il l'appelle Pr. procerus SEEBACH et il débute sa description par cette phrase
Ich will zu der traflichen Darstellung von Seebach nichts neues hinzu-
fügen » — Il n’y a donc pas de doute qu’en établissant le Genre Proceriles,
Siemiradski a eu en vue comme génotype Pr. procerus SEEBACH. Cette espèce
est un Grossouvreia; le Genre Proceriles doit disparaître; en tout cas, 1l est
absolument impossible de lui substituer un autre génotype P. Schloenbachr.
De ce groupe, À. de Grossouvre décrit P. zigzag qui doit en être l’ancêtre,
et Pr. Schloenbachi. On peut donc penser que le Genre Proceriles serait avan-
Lagéusement remplacé par Zigzagoceras (G. TT. : P. zigzag).
Le Genre Morphoceras est représenté par M. Defrancei, M. dimorphunm,
M. polymorphum, M. pseudoanceps, M. ienuiplicalum, M. transylvanicum,
M. pingue.
En ce qui concerne le groupe des Coronati, M. de Grossouvre s'élève
contre le nombre trop considérable des Genres et des espèces créés par
M. Mascke : il a adopté, avec R. Douvillé, le Genre Cadomiles pour les Goro-
nati du Bajocien et du Bathonien; il y cite C. reclelobalus, C. linguifer (1).
Puis il aborde l’étude du grand Genre Oppelia (0-subradiala, où il recon
naît les quatre variétés À,B, “Ce D, de E. Favre et une cinquième E : O. fusca,
O. niversensis.
Le Genre Oekotrausles comprend, dans la Nièvre, Oek. genicularis, 0.
subfuseus. Il ne donne aucun renseignement sur l'interprétation de ce
Genre.
Il décrit ou cite encore dans la Nièvre : Heclicoceras primaevum, H. deci-
piens, Lissoceras Oolithicum, L. psilodiscus, Slrigoceras Truelli.
Enfin « Ammoniles » Busqueti, du Bathonien de St-Benin d’Azy (Nièvre)
lui paraît tout à fait nouvelle, Mais il ne se prononce pas sur son attribu-
lion générique. Elle se rapprocherait de Sirigoceras et de Clydoniceras
(Groupe de Oppelia fusca).
Comme on le voit, le Mémoire de M. de Grossouvre est rédigé avec un
erand souci de la correction au point de vue des lois de la nomenclature :
son choix de Genres me paraît extrêmement judicieux : il a adopté les
grands Genres d’Ammonites, ceux qui à mon avis doivent rester,et n’admet
pas les petits Genres « émiettés » dont la création a embrouillé Ja nomenclature
paléontologique plus qu’elle ne l’a fait avancer,
Ce Travail restera un modèle de description paléontologique locale et J’es-
père qu'il contribuera à la stabilisation nécessaire des noms de Genres d’Am-
monites.
P. LEMOINE.
Lissajous, BÉLEMNITIDÉS, de Grossouvre, À., BAJOGIEN, BATHONIEN DANS
LA Nièvre. Bull. Soc. Géol. de France (4), XVTII — 1918 — pp. 413-415,
pl. XIIT (pars). 1920.
(1) Remarquons en passant qu’en bonne latinité linguiferus est un solécisme grave ;
c’est pourquoi nous y substituons linguifer | (Noie de la Direction).
116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
A part quelques débris de Megaleuthis giganlea, on trouve dans cette
région des Belemnopsis, B. sub-Blainvillei, .B. apiciconus, PB. verciasensis
(échantillon tvpe de Verzé, près Mâcon, $S.-et-L.), B. subfusiformis, B. Wur-
lembergica, B. Anglicus MAYER-EyYmar (Cette espèce est appelée B. termi-
nalis PHiripps, non EicHWaLD, par M. Lissajous, parce que B. lerminalis
EicHwaLDp est considérée par lui, avec raison d’ailleurs, à mon avis, comme
un Cylindroleulhis.
Le fait du classement actuel de ces deux espèces dans le même Genre
n'empêche pas la dualité des dénominations dans le Genre Belemniles et
rend nécessaire le maintien du nom Anglicus MAYER-EYMAR. Si l’on ne
suivait pas rigoureusement cette règle officielle de nomenclature, on arri-
verait à changer constamment les noms d'espèce d’une forme, suivant que
l’on adopte ou que l’on n’adopte pas tel ou tel Sous-Genre,
Je substitue donc dans cette analyse le nom Anglicus MAYER-EYMAR
au nom lerminalis adopté par M. Lissajous.
La prédominance des Belemnopsis est un fait frappant.
P, LEMOINE.
Couffon, O., LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL-BELLAY
(M.-eT:L.). Bull. Soc. Eludes Scient. Angers, LEXLVII — 1917 — pp. 65-
130; €, XLVIIT — 1918 — pp. 235-321 ; t. XLIX — 1919 — pp. 15-97.
Tiré à part en un volume -— 1919 — 245 pp. 8 pl. (Nouvelles espèces ;
tableaux) et un Atlas (nouveau) in-40, 18 pl. en phot. Grassin, Angers.
Le gisement du Châlet, à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire),est un gisement
classique du Callovien, dont la faune n'avait jamais fait l’objet d’un Travail
d'ensemble depuis la descriplion des Gastropodes el Céphalopodes par
Hébert et Deslongchamps (1860). Aussi la Monographie que vient de lui
consacrer le D O0, Couffon sera-t-elle précieuse, car elle nous fait connaître
d’une facon complète la faune de ce beau gisement callovien, où les fossiles
sont dans un état de conservation parfaite.
L'ensemble des animaux du Châlet présente un mélange de formes Hitto-
rales (Gastropodes, Pélécypodes, Echinides) et de formes pélagiques (Ammo-
nites, Bélemnites, Nautiles), mais celles-ci peuvent aussi bien vivre près des
plages que dans la haute mer ; cependant la fréquence des formes naines
chez les Ammonites paraît indiquer des conditions biologiques défavorables.
Le Dr Couffon pense que l’on est là en présence d’un ancien cordon littoral,
remué par la vague aux grandes marées et rapidement envasé dans l’inter-
valle.
Parmi les Géphalopodes décrits 11 y a quatre espèces de Nautilus : N. sub-
biangulalus d'OrB., N. Julii (BAUGIER in d’'ORB.) GUÉRANGER, N. callo-
viensis OPPEL, N. lextilis HEBERT et DEsL., puis une espèce de Phylloceras,
Ph. dispulabile ZATTEL, 3 espèces de Stringoceras, Sr. polygonium Z1TTEL,
S. crislagalli d'OrB., $S. puslulalum REIN., un Ouenslediceras primigenium
Par. et Boxar., Oppelia calloviensis PAR. et BON., O0. slenorhyncha OPPEL,
Lissoceras Eralo d'Ore., Œkolrausles Salvadori PAR. et Bon. et de nombreux
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117
(9) Heclicoceras, H. hecticum REIN. H. montreuilense (1), H. balinense
Bonar., H. punclalum Sraur. H. pseudopunclalum LAHUSEN, H. nodosul-
calum LaAH., H. lunula (?) Reix., H. Pompeckji PAR. et Bon., H. melompha-
lum BoxaR.
On est frappé par l'abondance de ces Heclicoceras, ce qui tient peut-être
à la pulvérisation de l’espèce dans ce groupe ; malgré tout, leur variété
accentue lanalogie de la faune de Montreuil-Bellay avec celle de Savoie.
si bien étudiée par Parona et Bonarelli, On est frappé de constater que —
dans les listes bibliographiques relatives à ces Heclicoceras — l'important
Mémoire que X. de Tsytowitch a consacré à ce Genre n’est pas cité une seule
fois ; il est probablement inconnu de l’auteur, qui ne l’indique pas dans sa
liste bibliographique.
Le Dr Couffon décrit ensuite Bonarellia Zieleni P. et B. (?), Slepheoceras
coronalum BruG., SL Banksii Sow., St linquiferum d’'Or8., Cadoceras
modiolare Luipius, plusieurs Sphæroceras, S. globuliforme GEMM., Sph.
Devauxi DE Gross, Sph. Trigeri HE8. et DEsr., Sph. Bombur OPrel,
plusieurs Macrocephaliles, M. Canizzaroi GEMM., M. macrocephalus SCHLOTH.,
M. lumidus REIN., M. lumidus WAAGEN, M. luguriensis H. et D., Œcop-
lychius refraclus REIN, trois espèces de Reineckeia, R. anceps REIN., R.
Kiliani Par. et Bon., R. liffolensis STZINMANN., Cosmoceras Jason REIN.,
Keppleriles Gowerianus Sow., de nombreuses (10) espèces de Perisphincles :
P. submultalus Nik., P. Sleinmanni PAR. et Bon., P. Recuperoi GEMM.,
P. curvicosta OPp., P. Colleauanus H. et D. (ceux-ci avaient écrit Cotlaldi),
P. Pollingeri Sow., P. sublilis NEUM., P. reirocoslaltus PETITCLERC, Per.
convolulus Qu., P. annularis REIN, Aplychus Chalellerianus (MiLLeT)
COUFFON, Paloceras calloviense Morris, P. Trigeri H. et D., Hiboliles
haslatus BLAINV. (4), Belemnilopsis lalesulealus d’Or8. (5), Belemnoleulhis
anliquus PEARCE.
() L'auteur indique comme date A. montreuilense CoùurroN 1917; en réalité c’est
Couffon 1919. Il est inadmissible d'admettre comme date de création d’une espèce celle
où l’auteur a rédigé son étiquette dans ses collections ; les Congrès de Nomenclature se
sont formellement prononcés dans ce sens !
(?) On peut se demander pourquoi le Dr. Couffon adopte le Sous-Genre Lunuloceras
pour les deux espèces suivantes et ne ladmet pas pour À. {unula qui est le type de ce
Sous-Genre. Il est vrai que dans les tableaux finaux il reprend plus largement Lunuloceras.
(3) Après avoir rappelé, avec juste raison, que Bonarellia doit remplacer Distichoceras,
M. Couffon emploie à nouveau Distichoceras dans ses tableaux de la fin, par inadvertance
très probablement.
(4) On ne saurait trop s'élever contre l'emploi du mot Hibolites pour ce groupe. Comme
l’a indiqué M. Douvillé dès 1892 (B. S. G. F., p. XXV), puis Kilian (Lethea, Palæocreta-
cicum, p. 236), le type de Montfort est basé sur des figures défectueuses qui paraissent se
rapporter plutôt à des Belemnites du groupe de Duvalia Emerici. Le nom Hibolites doit donc
disparaître, et provisoirement, jusqu’à ce qu'une revision méthodique du groupe et des
noms de Genres ait été faite, on peut réunir les formes — désignées sous le nom Hibolites —
à Belemnopsis qui en est très voisin.
(5) Je crois ce Genre Belemnitopsis nouveau : à moins que ce soit une erreur d'impression
pour Belemnopsis, l'auteur n’en donne aucune diagnose ?
9
118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
I y aurait donc au total, à Montreuil-Bellay, quatre espèces de Nautiles,
trois espèces de Bélemnoïdes, el 48 espèces d’Ammonites, parmi lesquelles
je compte :
1 Phylloceras, 2 Stringoceras, 9 Heclicoceras, 4 Sphæroceras, 5 Macroce-
phaliles, 3 Reineckeia, 10 Perisphincles, 1 Aplychus.
On est frappé par la rareté des Ouenstedliceras et Cadoceras et par Pabon-
dance des Macrocephaliles, Reineckeia et Perisphincles, qui donne à cette
faune un cachet plutôt méridional.
J'ai cité toutes ces espèces d’abord parce qu’elles sont Loutes figurées et
bien figurées dans de bonnes planches en phototypie de la maison Tortellier
et Cie, et ensuite parce que leur ensemble donne une idée de la faune.
I est rare que l’on possède des listes aussi complètes d’un gisement,
On peut se demander cependant si cette liste est réellement complète,
car R. Douvillé et Couffon (C. R. S. Soc. Géol. Fr., 1912, p. 111), avaient
signalé Cosmoreras Elisabelhae et Pachyceras crassum, Heclicoceras Wright,
var. subnodosa Tsyr. Cest probablement lui qui est décrit sous le nom
B. Zieleni). Oppelia inconspicua. Oppelia inflexa, Sans compter Ancyloceras
calloviense eb A, Trigeri. À ce point de vue, il eût été intéressant de donner
une liste des espèces cilées par Hébert el Deslongchamps avec indication
des dénominations nouvelles que l’on est amené à substituer aux anciennes.
Pour chaque espèce, le Dr Couffon donne une copie ou une traduction de
la diagnose originale, par un serupule naturel chez le secrétaire de « Palæon-
tologia Universalis », une Bibliographie parfois incomplète, les dimensions,
et,souvent mais pas toujours, des observations personnelles ; de Lelle sorte que
l’on est plutôt en présence d’un Catalogue que d’une Monographie critique.
On aurait désiré voir, dans un Travail de cette importance,une discussion
de l’attribution générique des espèces, des indications sur le nombre appro-.
ximatif des échantillons rencontrés, ce-qui eût fourni des données plus pré-
cises sur le caractère de cette faune, et surtout quelques mots sur la répar-
tition géographique des principales espèces. | :
Ces indications se trouvent évidemment dans le tableau de distribution
final. Mais il eût été intéressant de montrer quelles sont, outre les formes
spéciales, les Types ubiquistes, les types méditerranéens, les types boréaux
ou russes, et de faire porter ce Travail non seulement sur les Céphalopodes,
mais aussi sur les autres groupes animaux.
Montreuil-Bellay est un gisement trop important et trop classique pour
que sa monographie paléontologique se réduise à un assemblage de fiches,
et je me plais à penser qu’un savant aussi averti que M. Couffon nous donnera.
dans un Mémoire ultérieur, les conclusions d'ensemble qu'il a Heu de tirer
de l’étude d’un gisement aussi intéressant el d’une collection aussi belle.
P. LEMOINE.
Clark, W.-M. Bull., THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND. Ma-
ryland Geological Survey — 1916 — 2? vol., 1022 pp., 90 pl., une carte
en couleurs au 1/32.500. Baltimore.
Cette très importante Monographie comporte des notions fort intéressantes
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119
de Straligraphie générale et une descriplion complète de la faune et de la
flore du Crétacé supérieur du Maryland. Mais je n’ai à m'occuper ici que des
Céphalopodes qui ont été étudiées par Julia-A. Gardner.
Is comprennent Naulilus Dekayi, pour lequel l’auteur croit devoir adopter
le nom Eultrephoceras Hyarr 1894, Baculiles (le type Baculiles verlebralus
n’est pas une espèce de Lamarck, mais de Faujas de Saint-Fond), B. ovalus,
B. asper, Pachydiscus complezus. Scaphiles Hippocrepis, Se. Conradi,
Placenliceras placenta, Sphenodiscus lobalus, Morloniceras delawarense, puis
des Bélemnites : Belemnilella americana, Morton.
L'étude est faite avec soin ; l’auteur re produit pour chaque espèce et pour
chaque Genre, une bonne diagnose an£ienne, sinon toujours la diagnose
originale, ce qui aurait été préférable,
Toutes ces formes sont figurées sur de bonnes planches, en simili hors texte,
el malgré que les échantillons soient en général très incomplets, ils sont par-
faitement reconnaissables,
P. LEMOINE.
ECHINIDES
par J. LAMBERT
Checchia Rispoli, GL1 ÉCHINIDI VIVENTI E FOSSILI DELLA SICILIA (fase. IH]
à VI). Paleontog. ilalica, in-4°, 60 p., 11 pl. Pise, 1916-1917
Malgré la guerre M. Checchia Rispoli a continué la publitation de cette
importante Monographie, qui fait le plus grand henneur au savant Professeur
de l’Université de Rome et à la Science italienne. Le troisième fascicule
forme un appendice aux deux premiers antérieurement publiés (1). Il contient
l'étude de deux espèces vivantes el de sept du Pliocène, notamment Psamme-
chinus microluberculalus, Echinus aculus et une forme nouvelle, Æ. siculus
que distinguent son péristome un peu plus étroit el ses tubercules secondaires
un peu plus développés. Fibularia Lamberti est une autre espèce nouvelle
plus épaisse et de Laille un peu plus forte que F. pusilla. Schizasler Canavarii
est destiné à remplacer l’ancien $S. Scillæe Caeccara (non DEsMouLINs). Spa-
langus ambigenus est un Prospalangus, qui se distingue de P. macraulax
par la forme de son sillon moins étroit et moins profond et par l’absence de
très gros tubercules scrobiculés.
- Le “fascicule 4e est encore consacré aux Echinides du Pliocène, dont sont
examinées onze espèces, trois nouvelles et huit déjà connues, mais quelques-
unes incomplètement, comme Dorocidaris margarilifera MENEGHINI, dont
les radioles rappellent si étrangement ceux de Paracidaris florigemma
Jurassique mais dont les fragments de test rapprochent l’espèce de D. papil-
lala Leske. L'auteur restitue à son Arbacina depressa de 1907 son nom légi-
time A. romana MÉrIAN 1856 (et non 1858). Malgré les indications de la
couverture du 4€ fascicule de l’ouvrage d’Aradas, il attribue à cette publi-
(4) Voir Revue crit. de Paléozoologie, t. XII, pp. 59 et 198.
120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
cation une date de deux aps postérieure,el l’on regrette qu'il n’ait pas donné
de preuve à l'appui de cette indirecte accusation de faux à la charge du
savant sicihien. Psammechinus siculus se distinguerait par l'absence de tuber-
cules sur certaines plaques ambulacraires (1 sur 4), ce qui en ferait plutôt
un Echinus, bien que le péristome mal conservé ne permette de rien affirmer.
M. Checchia reporte mon Schizechinus Chaleleli dans le Genre Lylechinus.
Clypeaster Di-Slefanoi appartient à la Section Pliophyma et se place dans
le voisinage de €. ægypliacus. À côté de Schizasler major est créée une espèce
nouvelle S. Lamberti, du groupe de S. eurynolus.
Le 5€ fascicule est consacré aux Echinides du Miocène, 19 espèces, dont
9 nouvelles, avec un Genre nouveau Lambertiella pour une espèce scutelli-
forme, sans sillons à la face orale, rentrant donc dans la Tribu Echinodiscineæ,
mais diflérant d'Echinodiseus par sa forme plus déprimée, à bords émarginés,
son périprocte allongé comme celui de Laganum, ses pétales plus courts
et mieux fermés. Une seule espèce L. pulehra des environs de Raguse (de
Sicile), Autres espèces nouvelles, Clypeastler Portisi pour C. melilensis STEFA-
NINI (non MICHELIN) ; €. Carapezzai voisin de mon €. Guebhardi mais avec
marges plus courtes eL pétales mieux formés ; C. Schopeni, voisin de C. allus,
est plus trapu, avec marges bien plus épaisses. Hypsoclypus Lamberti se
distinguerait de H. plagiosomus par ses pétales plus longs, ses tubercules
plus serrés el son périprocte moins marginal. Citons encore deux ÆEchino-
lampas nouveaux : ÆE. Canavarïi el Æ. Paronaïi. Gregoryasler Mortenseni
paraît bien distinct de ses congénères. Hemiasler Lovent, du groupe de
Opissasler nux, en représente la descendance miocénique. M. Checchia
n'indique pas si les Lubercules sont sur socle oblique, mais lFapex ethmolyse
n'a bien‘que deux pores génitaux.
Le 6€ fascicule est consacré aux Echinides de l'Eocène, d’ailleurs peu
nombreux, quatorze dont six nouveaux: Æchinanthus Distefanoi remar-
quable par le développement de ses pétales, Æ. Lamberti différant d’E. ele-
qgans par son périprocte plus large et arrondi, Æ, De-Lorioli à périprocte
encore plus développé et pétales non renflés. ÆEchinolampas Baldaceïi est
créé pour l’ancien Æ. Suessi de GREGORIO non LAUBE). E. De Gregorioi, à
pétales moins larges el zones porifères plus déprimées que le précédent. a ses
pétales bien moins étroits eL plus longs que mon Æ. Colloli de l'Kocène supé-
rieur de la Provence. Brissoides Segrei est une grande espèce du groupe typique
de B. cranium KLEIN — Spalangus veronensis MERIAN), mais à pétales plus
développés et zobes porifères plus larges.
J. LAMBERT.
Fossa-Mancini, SULLA STRUTTURA DELLA CORONA DI ALCUNI ANANCHYTIDÆ
E SULLA POSIZIONE DEI GENERE ANANCHOTHURIA. Rivisla ilal. di paleoni,
pp. 99-74, pl AN eLNW, anno 25 MEtome, 10919
J'ai déjà rendu compte d’un Travail de l’auteur intitulé Un singolare
EÉchinoide mesozoico dell” Appennino centrale (Ananchothuria). La présente
Note est destinée à donner de nouveaux détails sur le même-sujet: L'auteur
rappelle les différences que présentent les sutures internes des plaques du
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 121
test chez divers Genres comme Discoides, Echinocorys, Slirechinus, Melone-
chinus, les derniers considérés comme présentant une disposition alvéolaire.
Ces préliminaires posés, M. Fossa Mancini, qui me paraît tenir trop peu
compte des conséquences de la fossilisation et de la décortication si fréquente
du test des Echinides, aborde la classification des Ananchilidæ, parmi lesquels
il place, à Lort selon moi, des formes à apex dit compact comme Slenonia (1).
I fait d’Ananchyles concavus CATULLO un Lampadasler, ce qui est certai-
nement une erreur, car l’espèce de la Scaglia n’a pas son péristome au fond
d’un sillon ; elle est d’ailleurs le type du Genre Scagliaster MüUN. CHALM.
IT attribue avec doute Lampadocorys sulcalus COTTEAU au Néocomien, alors
que l’espèce est,en France, du Cénomanien de la Drôme. Le nouveau Genre
Ananchothuria a été créé sur un fragment de test, d’origine douteuse, titho-
nique ou néocomienne, avec plaques d'apparence dissociées, mais que l’auteur
affirme indépendantes. Il en donne la diagnose et en propose deux restau-
‘alions hypothétiques, suivant que le fragment aurait appartenu à un
régalien fig. A) où à un bilatéral fig. B). I cherche à démontrer l’analogie
de ce débris avec certains Paléchinides à plaques imbriquées, puis il insiste
sur ses rapports avec Lampadocorys et Holaster.
Quels que soient les arguments donnés à l'appui de la thèse de M. Fossa-
Mancini pour établir limdépendance relative des plaques de son Anancho-
lhuria,on ne peut se défendre — en voyant la figure — de penser à une disso-
clation par compression de plaques, originairement soudées, de quelque
Holasler où Cardiolampas.
Notons en passant que l’auteur attribue au test des Echinocorys, d’après
la fig. F de la page 72, une disposition des sutures ouvertes intérieurement
qui n'existe pas dans la réalité et n’a pu être observée que sur un individu
parlellement décortiqué. Jai observé des milliers d'Echinocorys de divers
niveaux et de toutes provenances, notamment plus de 2.000 moules siliceux :
sur aucun je n'ai trouvé trace de sutures ouvertes ; les sutures sont à peine
indiquées par une très légère inflexion, qui ne forme même pas sillon.
J. LAMBERT.
Stefanini, G., ÉCHINIDI CRETACEI E TERZIARI D'EGirro. Boll. Soc. Geol. ilal.,
vol: 37; pp.4et et 108;et vol: 38, pp. 39/4 63, 2 pl'.Rome, 1919.
L'auteur, comme l'indique le Ütre, étudie les Echinides de la collection
dounée au Musée de Florence par Antonio Figari Bey dans le cours du siècle
dernier et particulièrement quelques espèces échappées aux recherches de
de Loriol, Gauthier et Fourtau. Rachiosoma Broeechii est une espèce rotulaire,
sans rangees secondaires de tubereules, avec majeures à 4 et 5 éléments
au-dessus de Pambitus. Un Archiacia resté indéterminé présente les carac-
tères de À, pescameli SCHWEINFURTH de la Thébaïde. Micloxaster Fourtauïi.
du Cénomanien, est une petile espèce avec pores du pétale impair arrondis,
disposés par zygopores très espacés, disposition qui n'existe chez aucun
(1) Le Genre Sfenonia DESOR, 1858 (non GrAY, 1844) doit prendre le nom Stenocorys.
122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
autre T'oxasleridie. Hemiasler Mianii est voisin d’H. balnensis et un autre
petit Hemiasler est rapporté à A. Orbignyi DESOR comme variélé minor.
Linthia insolila FOURTAU, qui a conservé les pétales flexueux des premiers
Hemiasler, serait plutôt un Periasler qu'un Linthia.
Le deuxième fescicule est consacré aux Echinides Lerliaires, la plupart
déjà connus. Eupalagus Kigarii du type du Brissoides formosus est soigneu-
sement comparé à plusieurs de ses congénères. Schizasler Asidis est destiné
à remplacer S. libycus FOURTAU 1909 (non 1908).
J. LAMBERT
Lambert, J., REVISION DES ECHINIDES DÜ NÜMMULITIQUE DE LA PROVENCE
ET DES ALPES FRANÇAISES. Mém. S. pal. suisse. In-49, 61 p., 2? pl.
Genève, 1918.
Ce Mémoire comprend la description de 38 espèces, 6 du Lutélien, IT de
l’'Auversien, 17 du Bartonien, 29 du Priabonien et ? du Tongrien ; il a été
entrepris pour faire mieux connaître le niveau straligraphique précis des
espèces et aussi le résultat des recherches de M. le DT Guébhard. Les espèces
nouvelles sont au nombre ae 19 et 9 autres n'avaient pas encore été signalées
en France.
En précisant les caractères des radioles de Cidaris Van-den-Heckei jai
reproché à Ponzi de s'être attribué la palernité de €. remiger, mais, le Cata-
logue des Fossiles du Monte Valicano étant un travail commun, Ponzi avail
pu se charger de l'étude de ce Cidaris. C. Daguini CASTEX el LAMBERT est
destiné à remplacer €. spinigera DAMES (non Cotleau). Mon ancien Phala-
crocidaris Gaulhieri reprend le nom P. nummulilica SisMoNDA (Cidaris).
Fibularia Guebhardi diffère de F. subeaudala DESMOULINS par sa forme eir-
culaire et plus épaisse. Clypeasler Boussaei est le plus ancien des Clypéastres
connus, puisqu'il remonte à l’Auversien et que la forme citée dans PAuversien
de Biarritz n'appartient pas réellement au Genre.Cest un Clypéastre d'assez
grande taille, déprimé, sans infundibulum, mais à face inférieure concave,
bords épais, laganiformes, pétales à fleur de test, très ouverts. C. loxopelalum,
à peine moins ancien,en diffère par ses marges étendues, à bords tranchants,
C. Sayni remplace C. priscus Boussac (non Oppenheim). Echinanthus
Kiliani se distingue par ses pétales étroits, effilés. Æ. sculella LAMARCK
et ses variétés sont l’objet d’une étude détaillée. J'en sépare lespèce du
Chattien de Westphalie, E. herfordensis, et je sépare dE. sopilianus d’AR-
cHIAS l'espèce décrite sous ce nom par Dames : elle devient Æ. Damesi.
Je rappelle qu'il y a deux Æ. veronensis, l’un de Schaurcth, simple synonyme
d’E. sculella, Fautre de Defrance, qui doit être maintenu et dont Æ. bufo
LAUBE est un synonyme. Æ. Desmoulinsi de Provence a pu être attribué
au Bartonien, ce qui permet de rajeunir singulièrement les couches de Blaye
dans la Gironde, mais concorde avec les plus récentes études sur les Echi-
nides des falaises de Biarritz. Les Echinolampas sont nombrevx, neuf, eb
parmi eux E. Beaumonti AGassiz, E. curlus AGasstz, puis des espèces nou-
velles Æ. Colloti, Æ. Sarasini, qui remplace Æ. amygdala SISMONDA (non
Desor), Æ. varusensis, Æ. ventiensis, qui remplace Æ. Francei SiISMONDA
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGLE 123
(non Desmoulins). Sont séparés d’Opissaster nux DEsor (Hemiaster) du
Priabonien, les formes lutétiennes O. Pellalt COTTEAU, O. globulus DAMES,
O. Fourlaui LAMBERT el l'espèce du Stampien O. Boussact LAMBERT.
Schizasler Sluderi AGassiz est l'objet d’une étude particuhère et lui sont
réunis les prétendus $S. Leymertet el S. rimosus cités en Provence. Le prétendu
S. vicinalis de Provence est un S. eurynolus du Miocène. Sont des espèces
nouvelles : S. Cazioti et S. Thiervi. Brissopsis Guebhardi LAMBERT est du
Lutétien ; Macropneusles ingens LAMBERT est connu par des débris. Bris-
soides elongalus Agassiz est longement discuté el comparé à B. navicella
SISMONDA, si fâcheusement interprété par de Loxiol et par Cotteau. Le
terme générique Sarsella POMEL (non Hæckel) est remplacé par Vasconaster.
Analyse de l'auleur.
Checchia Rispoli, RHABDOCIDARIS REMIGER DEL MONTE VATICANO. Boll. Soc.
Geol:1tal: wol.:38, pp: 71-82; 1pl: Rome, 1919;
L'auteur rappelle comment la faune échinitique de ce gisement a été étu-
diée par Van den Hecke et par Ponzi ; il reprend l’examen des radioles de
Cidaridæ el attribue l’ancien Cidaris remiger au Genre Rhabdocidartis, en
raison sans doute de quelques faibles Traces de crénelures observées sur
certains radioles. L'espèce semblerait mieux à sa place parmi les Leiocidarts.
Elle a été pour le première fois citée par Van den Hecke en mars 1858 el
par Ponzi en juin de la même année, mais extraite d’un catalogue commun
aux deux auteurs. Les Rhabdocidaris serraria et R. rosaria BROWN on!
leur facetle articulaire nettement crénelée:; mais le premier semble devoir être
réuni au second,
J. LAMBERT.
Lambert, J., CONSIDÉRATIONS SUR LA CLASSIFICATION DES ÉCHINIDES
ATÉLOSTOMES. Î. BRACHYGNATA ET PROCASSIDULOIDA. Mém. Soc. Acad.
de l’Aube, t. 82, 48 p. Troyes, 1908.
Ce Travail est une sorte de résumé de l’un des prochains fascicules de l’ou-
vrage en cours de publication : Essai de Nomenclalure raisonnée des Echinides,
interrompu par la guerre. Il traite d’une partie des Alelostomala de Pomel,
c'est-à-dire des anciens Cassidulides d’Agassiz, à l'exclusion des Spalangoida,
réservés pour une autre Note. Il est précédé de la discussion de certains
caractères, comme la disposition des pores dans l’ambulacre impair, les
Lubercules, leur transformation en tubérosités diverses et leurs serobicules
parfois remplacés par une saillie et aussi la disposition des plaques: inter-
radiales qui ne comportent pas les plaques doubles péristomiennes. Le
caractère de la dépression des pétales est également discuté.
Un Lableau de la classification adoptée porte seulement sur les grandes
divisions plus compréhensibles que le Genre et relatives aux 106 Genres et
1.088 espèces étudiés.
J'ai dû introduire dans la classification un Ordre Brachygnata pour les
quelques formes à mâchoires imparfailes en éphémères, tandis que les formes
124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
bien plus nombreuses complètement édentées constituent l'Ordre Nodoslo-
mala. Le premier Ordre ne comprend qu'une Famille Echinoneidæ AGaAssiz,
avec une Sous-femille Desorellidæ pour les formes à péristome oblique et
trois Tribus, Menopyginæ à apex complexe, avec complémentaires, Globa-
lorinæ à apex dicyelique, Létrabasal et Echinogalerinæ à apex monobasal.
Le G. Echinogalerus KæxniG, 18%, remplace Caralomus AGaAssiz 1840
(non Dalm, 1820). La Sous-famille Echinoconidæ ne contient que quelques
formes à péristome régulier, dont les mâchoires, sans doute éphémères, n’ont
pu encore être observées, mais que tous leurs autres caractères placent à la
suite des précédents.
L'Ordre Nodoslomala comprend deux Sous-Ordres Procassiduloida à
péristome ave: phvllodes plus ou moims développés eL plastron rudimentaire,
tandis que les Spatangoida ont leur péristome sans phyllodes et un plastron
plus où moins développé. Procassiduloida comprend quatre Familles: Galero
pygidæ à ambuiacres simples, composés de plaques biporifères et apex
monocentrique, ÆEchinobrissidæ WRIGHT avec mêmes caractères, mais
ambulacres pétaloïdes, Neolampadidæ avec mèmes caractères que la première
Famille,mais plaques ambulacraires uniporifères, puis Collyrilidæ D'ORBIGNY
à apex diplocentrique. Un Genre nouveau de Galeropygidæ, Jolyelvpus pour
Galeropygus Jolyi GAUTHIER. La Famille Echinobrissidæ comprend quatre
Sous-Familles : Pygaulidæ à péristome oblique, Nucleolidæ à péristome régu-
lier, pétale impair semblable aux autres et apex tétrabasal, Echinolampadidæ
BERNARD avec apex monobasal, eL Archiacidæ COTTEAU à pétale impair
différent des autres. Nucleolidæ sont subdivisés en trois Tribus, Clypeinæ
dépriunés, à périprocte supère, GCalopyginæ ovoïdes, à périprocte postérieur,
et Mepygurinæ lampadiformes, à périprocte supère, Le Genre Echinopygus
D'ORBIGNY remplace Pygurus AGAsSsi1z 1839 (non Dejean 1833) ; Porobrissus
est proposé pour Æchinobrissus anguslalus CLARK : eL Arnaudaster est décrit
dans un travail sous presse, Nole sur quelques genres nouveaux d'Échinides,
avec Gentilia et Thomasia (1) pour Archiacia araidahensis GAUTHIER. Echino-
lampadidæ comprenant aussi quatre Tribus, Rhynchopiginæ à périprocte
supramarginal, Echinanthinæ à périprocte postérieur, Faujasinæ à périprocte
infère et floscelle bien développé, et Plesiolampinæ à floscelle peu développé.
Genres nouveaux: Glossaster pour Cassidulus Sorigneli COTTEAU, Clarkella (1
pour Cassidalus conoideus CLARK, Protolampas pour Echinolampas Arnaudi
CoTTEAU. Rhyncholampas AL. AGassiz remplace Pygorhynchus AGaAss1z 1847
(non 1839), Plagiopygus LAMBERT et Pleuropyqus LAMBERT et THrérY. Echi-
nolampas avec plus de 250 espèces est divisé en plusieurs Sections. La Famille
Collyrilidæ comprend deux Sous-Famiiles, Pygorhylidæ à apex allongé et
Disasleridæ à apex compact antérieurement, Un Genre nouveau Aerolusia.
En résumé, les Genres conservés sont au nombre de 95,les nouveaux seu-
lement de 11, tandis que 50 sont supprimés comme inutiles et 34 rejetés
comme synonymes; en so1le que la classification proposée, loin de compliquer,
simplifie la Nomenclature en essavant de la fonder Tant sur la phylogénie
(1) Voir à la fin du présent numéro les rectifications faites au cours d'impression.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125
que sur des caractères de valeur physiologique,;et non sur des variations de
formes souvent reconnues spécifiques où même individuelles.
Analyse de l'auteur.
CRINOÏDES
par M. F.-A. BATHER
Bather, F.-A., NoTEs ON YUNNAN CYsTiDEA : FE SINocysTiIs AND Ovo-
cysTis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 507-515, 7 textfigs. — Nov. 1918
— Londres.
Ces deux Genres ont été établis par F.-R-C. Reed sur 90 échantillons
des roches ordoviciennes de Shih-tien, L'auteur explique Îa Lerminologie
et l'orientation qu'il emploie ici et dans ses autres publications, et lies mel
en contraste avec celles qu’emploie M. Reed. Il admet le Genre Sinocyslis
avec génolectotype S. Loczyi, mais, après avoir examiné scrupuleusement
les caractéristiques prétendnes de l'Ovocyslis, il réfère son unique espèce,
O. Mansuyt, À Sinocystis. La question principalement contestée, c’est que,
d’après Reed, les diplopores de Sinocyslis sont couverts et fermés par des
tubercuies d’épistéréom ; mais l’auteur figure dans $S. Loczyt quelques pores
comme s'ouvrent sar les côtés de tubercules très élevés. Les sillons subvectifs
qui, d’après Reed, serpentent à travers la surlace de lOvocyslis, ne sont,
d’après l’auteur, que des sutures déprimées, mais accentuées — 1c1 et Tà —
par des dislocations posthumes. Les prétendues « facettes pseudo-brachio-
laires » de Reed sont des racines adhérentes d’une Cvstidée,
F.-A. BATHER.
Bather, F.-A., Notes oN YUNNAN CYSTIDEA : IT. THE SPECIES OF SYNo-
cystis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 532-540, 5 text-figg. — Dec. 1918
— Londres.
Des dimensions et des notes supplémentaires à ja description par Reed
sont données pour $S. Loczyi, S. Yunnanensis, el S. Mansuyi. Les quatre
branches du système subvectif sont asvmétriques dans leur étendue et
dans leurs rapports avec les ouvertures de la thèque. L'auteur. suggère
qu'elles avaient leur origine dans un système triradié, Il décrit en détail Les
plaques péristomiales, le squelette subvectf et les ouvertures.de la thèque.
Il fixe le holotype de chaque espèce.
F.=A: BATHER.
FORAMINIFÈRES
par M. G.-F. DOLLFUS
Yabe, Il, NOTES ON LEPIDOCYCLINA LIMESTONE FROM CEBU. Science Reports
Pohoku Tmp Univ. vol NV pp:37-01, 2pl Tokio, 1919:
x
Des échantillons de roches recueiliis à Panting dans l'île de Cébu, l’une
126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
des Philippines, ont fourni à M. Yabe des matériaux importants pour Pétude
des Lépidocyclines: le reste de la faune est la même que celle des calcaires
à Carpenteria et peut aider à les dater : Amphistegina Lessoni, Gypsina
inherens, (arpenleria proleiformis, Lithodendron ramosissimum. Suivant
M. Douvillé, ces calcaires doivent être classés dans l’Aquitanien {Miocène
inférieur), [ei une étude plus approfondie des Lépidocyclines était possible
et les espèces suivantes ont pu être distinguées : Lepidocyclina (Eulepidina)
monstrosa espèce subgobuleuse, à marge périphérique tout à fait réduite,
L. formosa SCHL. (Lrès commune, de Nias, de Bornéo, etc. L, gibbosa bosse
centrale moins forte que dans L. monslrosa, mais chambres latérales de très
grande taille, L. (Nephrolepidina) angulosa PROVALE: enfin appartenant au
G. Spiroclypeus,des Sections, assez nombreuses, mais difficiles à préciser spé-
cifiquement. Nous avons là, de la Malaisie au Japon, une magnifique province
paléontologique dont les éléments sont restés longtemps constants et sous
l'empire des mêmes conditions d'évolution.
G.-F. Dorrrus.
Yabe, H., NoTES ON A CARPENTERIA-LIMESTONE FROM BORNEO. Science
Reports Tohoku Imp. Univ., vol. V, n° 1. Tokio, 1918.
Les calcaires à Foraminifères sont fort développés à Bornéo el ont fait
Pobjet de travaux déjà nombreux dans une collection de roches rapportée
par M. Noda, de Bukit-Tumango, M, Yabe à reconnu tout spécialement un
calcaire pétri d'individus du Genre Carpenleria assez mal connu Jusqu'ici,
c’est un G.de Gray (1858) qui a pour type C. balaniformis GRAY, dont le test
est adhérent, spiral dans le jeune âge, branchu et très irrégulier dans l’adulte,
et dont le système canaliculaire est rudimentaire et capricieux. Cest un
Genre caractéristique des dépôts coralligènes tropicaux. Ces espèces sont
jusqu'ici très mal délimitées et M. Yabe n’a pas osé attribuer un nom à celles
qu'il a trouvées. Peut-être on peut en trouver des formes ancestrales dès
le Crétacé, mais l'épanouissement est dans les mers actuelles, au Miocène les
citations sont déjà nombreuses : les Lilhothamnium sont ses compagnons
habituels et dans le gisement étudié, il faut signaler également la présence
des Genres Cycloclypeus, Amphislegina, Gypsina.
G.-F. DoLrrus.
Yabe., H., NoTEs ON OPERCULINA ROCKS FROM JAPAN, WITH REMARKS ON
NummuziTEs CUMINGI. Science Reports Tokoku Imp. Univ., vol. IV.
Tokio, 1918.
Ce Travail est une étude sur les roches à Operculines découvertes au Japon
et qui se rencontrent dans des localités très éloignées les unes des autres.
On sait que les Operculines vivantes habitent des mers basses ne dépassant
pas 40 brasses et sur des fonds de sable fin ; abondantes dans les mers
chaudes,on y distingue surtout Operculina complanala DErr.et ses variétés ;
une autre forme, plus rare, plus petite, 0. ammonoides GRON. s’avance dans
PAtlantique jusqu'au Cercle Arctique et descend à la profondeur de 1.630
PALÉOZOOLOGIF ET PALÉOPHYTOLOGIE 127
brasses. Le Genre est connu depuis le Crétacé inférieur, mais bien des espèces
indiquées comme appartenant à ce Genre appartiennent en réalité à des
Genres voisins bien différents.comme O0. angularis GORNUEL du Néocomien :
l'extension est grande non seulement dans le Crétacé et le Tertiaire de France
et d'Europe mais d'Afrique et d'Amérique: reste à savoir si les Operculines
des Etats-Unis, désignées comme 0. complanala var. granulosa.sont seulement
une variété ou une espèce. On considère paléontologiquement l'O. ammonea
Leym. de l’Eocène comme une étape ancestrale : MM. Douvillé en 1905
et Rutten en 1912 ont examiné déjà cette question.
Au Japon, les Operculines ont été trouvées dans une roche soulevée aux
îles Riukiu: leur âge paraît quaternaire ; à Kiushu le gisement, peu étendu,
paraît tertiaire, intercalé dans des cendres et débris volcaniques; à Shikoku
la roche est à l’état de grès, les mollusques fossiles accompagnant sont
franchement tertiaires ; à Honshu, qui est l’île principale du Japon, les
Operculines se trouvent dans un Luf à éléments volcaniques dont le conglo-
mérat de base renferme Vicarya callosa JENKINS, que l’auteur considère comme
une espèce caractéristique du Miocène dans toutes les îles du Japon à l’Ar-
chipel Malais, mais qui est peut-être plutôt de l’Oligocène: les échantillons
qui sont figurés ne permettent pas de distinguer l’espèce fossile du Japon de
celle d'Europe.
Carpenter a indiqué la présence d’une Nummulite encore vivante sous le
nom de N., Cumingr. Mais est-ce réellement une Nummulite ? C’est une petite
coquille discoïde, renflée, ornée de doubles filets extérieurs ondulés ou sub-
anguleux, distants et analogues à ceux ornant les Amphistégines: l’accrois-
sement concentrique part d’un bouton un peu excentrique et l’ouverture
à la périphérie du dernier tour est en tout semblable à celle des Operculines ;
c'est une forme assez rare, des mers chaudes, descendant des rivages
jusqu'aux grands fonds. Dans la littérature paléontologique, il faut en rap-
procher étroitement Nummuliles radiala Ficn. et Morz (Naulilus) et N.
venosus du même auteur, puis Operculina Niasi VERBEEK el peut-être O,
Gaimardi d’OrB. Dans tous les cas ce n’est pas réellement une Nummulite,
les caractères externes sont bien différents, et la liaison de N,. Cumingi
avec les Operculines est très grande. M. Yabe propose donc le G. nouv.
Opereulinella ; c’est un chaînon entre les Nummulites qui s'arrêtent avec
l’Oligocène et les Operculina du Néogène dont la lame spirale n’est pas entiè-
rement recouvrante dans l’adulte,
Cest à tort que M. Yabe fait remonter les Nummulites au calcaire car-
bonifère; 1l n’a pas eu connaissance de la rectification publiée par M. Van den
Broeck; c’est par suite d’une erreur matérielle sur la provenance des échan-
tillons que ces Nummuliles variolaria ont été signalées comme trouvées dans
le calcaire carbonifère de Belgique. Le Genre Operculinella est un rameau
détaché des Nummulites où d’un Genre voisin dès l’Oligocène, de même que
les Heleroslegina, les Cycloclypeus, les Spiroclypeus, ete., qui, en une superbe
floraison, sont venus peupler les mers chaudes du Néogène, avec exclusion
complèle de la faune actuelle du G. Nummuliles.
G.-F: DoLzzrus,
128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Paléophytologie
Paleobotany | Paleofitologia
par M. P. FRITEL
Walcott, Charles-D., MibDLE CAMBRIAN ALGÆ. Smühs. Inslit. miscell, coll.,
vol. 67, n° 5, pp. 217-260, pl. 43-59. Washington, 1919.
La présence d’une flore algologique accompagnant la riche faune d’In-
verlébrés des argiles schisteuses du Cambrien moyen (Acadien) de Burgess
était reconnue, depuis plusieurs années, par M. Walcott, qui en a différé
Pétude afin d'obtenir le plus de matériaux possible provenant des carrières
de Burgess Pass (Colombie Britannique).
Dans cette flore M. Walcott signale les espèces suivantes : Cyanophycées
(Myxophycées). Algues bleues-vertes, Ordre des Hormogonées, Famille des
Nostocacées : Morania confluens, costellifera, elongata, fragmenta, frondosa,
Mor ? globosa, Mor. parasitiea, Mor ? reticulata, Morpalia spissa, æqualis.
Parmi les Chlorophycées (Algues vertes), l’auteur ne cite que Yuknessia
simplex. Enfin, parmi les Rhodophycées (Algues rouges),les Genres et espèces
suivants : Wapulikia ramosa, Dalyia nitens, racemata, Wahpia insolens,
mimica, virgata, Bosworthia radians et gigas.
En comparant ces espèces avec les algues de l’époque actuelle Pauteur
a pu faire les rapprochements suivants : Merania confiuens, par ses caractères
extérieurs, est voisin de Nosloc commune VAUCHER et de Nosloc verrucosum
(LiINN) VAUCHER : la comparaison peut être faite encore avec Anabæna.
variabilis KuTziNG.
Morania ? coslellifera peut être comparé à Nosloc parmeloides Kürz.
et, par ses caractères extérieurs, à Nosloc verrucosum, comme l'espèce précé-
dente, C'est aussi par leur aspect extérieur que les petites colonies de Morania
fragmenta ressemblent à Nosloc sphæricum VAUCHER. Les larges frondes
perforées des Morania ? frondosa et reliculala sont très voisines de celles
d’Anabæna variabilis KüTz., que nous avons déjà vu citées à propos de Mor.
confluens.
Les disques délicats de Mor. globosa peuvent être rapprochés de ceux de
Nosloc pruniforme AGArDH. actuel ; quant à Marpolia spissa, elle paraît
voisine de Cladophora arcla (Diriw.) Kürz., et CL. gracilis (GRIFFTHS) Kürz.,
des mers actuelles. C’est avec quelques réserves que M. Walcott place son
Yulnessia simplex parmi les algues vertes.
Les Rhodophycées (algues rouges). Ce groupe est représenté par de nom-
breuses espèces qui semblent indiquer que les algaes du Cambrien moyen
avaient atteint un développement d'organisation devançant le stade d’évo-
lulion présenté par les éponges, échinodermes, annélides et crustacés qu’elles
accompagnent dans les mêmes formations, et M. Walcott a pu faire les rap-
prochemerts suivants des formes fossiles avec les espèces vivantes :
Wapulikia ramosa, par le mode de division de ses ramuscules, se rapproche
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129
beaucoup de Dasya Gibbesit HARVEY, et, par la forme de ses Liges et de ses
rameaux principaux, de Eulhora crislala (LANN.) J. AGARDH, Dalya racemala,
par la disposition de ses branches transversales, rappelle Halurus equiseli-
folius (Licnrr) Kürz. et, par ses branches terminales digitées, Griffihsia
opunlioides J. AGarDH. Wahpia insolens présente des rameaux disposés
comme ceux d’Ahnfeldlia plicala (Hubs) FRIES el de Cysloclonium purpu-
rascens (Hups) Kürz., il pourrait être comparé aussi avec Ahnfeldlia con-
cinna Agardh et Gymnogongrus leplophyllus AGaArDH. Wahpia mimica,
avec ses tiges et son mode de ramification, rappelle Ahnfeldtia plicala Fries
et Ceramium rubrum (Hubs) AGArDH. Wahpia virgala rappelle Ceramium
nilens AGARDH.
Bosworthia simulans ne différait probablement que par la taille de Du-
mondia filiformis (Hups) GREVILLE, et peut-être de Diclyola ciliala AcarDH
et D. fasciola (RoTx) Lamour.
Les algues calcaires sont représentées par deux espèces appartenant au
Genre Sphærocodinium : Sph? præcursor, qui peut être comparée à Sp.
Munthei RoraPpLerTz et Sph? cambria comparable à Sp. Golhlandicum du
même auteur.
M. P. FRITEL.
Bertrand, Paul, SUCCESSION NORMALE DES FLORES HOUILLÈRES DANS LE
BASSIN HOUILLER DU GARD. Paris, C.-R. Acad. Sc., t. 170 — 9 févr. 1920 —
pp. 931-333.
Des études de M. P. Bertrand il résulte :
19 Que l'étage stérile et les couches du Feljas sont équivalents à l'étage
stérile et aux couches de Ricard, comme l’admet M. Marsault (1914), mais
ne forment pas la base du houiller du Gard, comme le croyait Grand’Eury.
29 L’étage stérile et les couches grasses de Gagnières constituent en réalité
la partie la plus ancienne du houiller du Gard, alors que Grand’Eury les
considérait comme plus récents que les couches supérieures de Bessèges et
de St-Jean de Valériscle.
Les autres résultats acquis par les études de l’auteur sont les suivants :
1° Les couches supérieures de Bessèges sont équivalentes aux couches
supérieures de St-Jean de Valérisele : la réapparition de Pecop. lamurensis
HEER au milieu des niveaux à Aleth. Grandini et à Cord. lingulatus carac-
térise cette zone.
20 Les trois faisceaux de Fontanes-Cendras-Rochebelle, la série de la
colline de Ste-Barbe, les couches 1-5 de Créal, situées sous l’étage stérile de
Gagnières, font partie de la zône à Pecop. lamurensis. Gette zône atteint
1.000 mètres d’épaisseur sans qu'il soit possible d’y distinguer des différences
floristiques nettes. L'évolution de la flore est donc extrêmement lente.
30 Le faisceau de Rive de Gier, dans le bassin de la Loire, appartient à la
zône à Pecop. lamurensis ; la présence dans le bassin du Gard d’une zône plus
ancienne, caractérisée par Mixoneura flexuosa STERULE, est, de l’avis de
l’auteur, très importante.
M. Bertrand joint à sa Note un tableau des principales zônes végétales
dans leur ordre chronologique, qui est le suivant à partir de la base,
130 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
1. Etage stérile de Gagnières {600 m.au moins), zône à Mironeura flexuosa
STERUB. el à Æstheria cebennensis Gr. KE. Espèces de Rives-de-Gier, sans
Pecop. lamurensis (?).
2. Série inférieure de Molières (couches T à XT), 300 m. environ. Zône à
Mixoneura —eruosa STERNB. Pecop. lamurensis fréquent, au moins à la
partie supérieure.
3. Série supérieure de Molières (couches XI à St-Alfred) + de 1.000 m.
d'épaisseur, Zône à Pecop. lamurensis et à Leoiïa cf. Baulschiana GEINITZ.
Sigillaires cannelées, très fréquentes. Extinction de Mixoneura flexuosa.
Série inférieure de St-Jean (couches St-Alfred à St-Hubert). Flore de
Rive-de-Gier.
4. Série supérieure de St-Jean de Valériscle (Couche Pommier à couche
supérieure) 310 m. Début de la flore de Saint-Etienne : Alethopleris Grandini
BRoNG. commun, Cordailes lingulalus Gr. E., présent. Extinction de la flore
de Rive-de-Gier : dernières apparitions de P, lamurensis.
D. Etage stérile Feljas-Ricard (700 m.). Couches du Feljos et de Ricard
(sous l’étage stérile). Flore de St-Etienne : Cordailes lingulalus GR. E.
commun, Pecopleris arborescens SCHLOTH. très commun, Dicranophyllum,
présents. Persistance des sigillaires cannelés.
6. Série de la Grand’Combe, comprenant à la base le système de
Grand’Baume : Flore de St-Etienne mais avec sigillaires cannelées encore
nombreuses, au moins à la base,
7. Série de Champclauson. Flore de St-Etienne.
M. P. FRITEL.
Picquenard, Ch., SUR LA FLORE FOSSILE DES BASSINS HOUILLERS DE QUIMPER
ET DE KERGOGNE. C.-R. Acad. Sc., t. 170, n° 1, pp. 55-57. Paris, 1920.
En réunissant les documents fournis par le Muséum d’histoire naturelle
de Paris, du Muséum de Nantes, du Laboratoire de géologie de la Faculté
des Sciences-de Rennes aux nombreux échantillons recueillis par lui-même,
M. Picquenard a pu établir l’inventaire des florules fossiles des bassins de
Quimper et de Kergogne.
Le fond de la flore de Quimper se compose d’espèces stéphaniennes :
Pecopteris Cyathea BRoNGN, P. arborescens SCHLOTH, P. hemiblioides BRONGN,
P, polymorpha BRoNGN, P. unila BRoNGN, et de quelques autres à large
extension westphalienne-stéphanienne : Calamiles Suckowii BRONGN., C.
Cistit BRONGN, Pecopt. dentala BRONGN, Cordailes borassifolius UNGER ; mais
on y remarque trois espèces appartenant surtout au sommet du Westphalien
et à la base du Stéphanien : Asterophylliles lenuifolius STERNB., Alethopheris
Serli BRONGN, Sphenopleris oblusiloba BRoNGN.
Pour M. Picquenard, il résulte de l'examen de cette florule que le faisceau
des couches — actuellement connues dans le Bassin de Quimper — doit être
classé à la base de la formation stéphanienne.
D’après l’énumération des plantes du Bassin de Kergogne, qui comprend
24 espèces, la flore de ce Bassin ressemble beaucoup à celle de l'étage des
Calamodendrées tel qu'il existe à Blanzy et à Commentry. On y rencontre
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 131
en effet, comme dans ces localités : Sphenopleris Matheli ZriLLER, Pecopl.
Cyathea BroNGN., P. Candollei BRoNGN., P. Daubrei ZEir., P. densifolia
GoEppP., P. polymorpha BRONGN., P. Biolit BRONGN., Callipleridium pteri-
dium ScaLorx., Alelh. Grandini BRONGN., A. Coslei ZEILL., Odonl. germina
GR. Calamiles Cisli BRONGN., Ann. slellala ScHrorx., Cordailes lingulalus
GR.
. Jusqu'à présent, l’auteur n’a pu rencontrer à Kergogne deux des espèces
les plus caractéristiques de Blanzy : Calipleridium gigas Scazora et Walchia
piniformis SCHLOTH.
A la fin de sa Note, M. Picquenard fait remarquer la lacune qui existe,
au point de vue paléobotanique, entre le faisceau des couches connues du
Bassin de Quimper et le faisceau des couches du Bassin de Kergogne. Pour
l'expliquer, il émet les hypothèses suivantes : ou les sédiments médiostépha-
niens du Bassin de Quimper ont été enlevés par érosion ou, s'ils existent,
sont dissimulés sous la lèvre sud du synelinal qui, à la suite du plissement
carboniférien du massif armoricain, paraît s'être renversée sur les dépôts
‘ sédimentaires préexistants,.
NM/P'ERiTEer
Lebedeïff, LE TERRAIN CARBONIFÈRE DE LA CHAÎNE DU CAUCASE. C.-R
CodeS c 0 no p63 Parts. 1920:
Le substratum des couches mésozoïques observées au Caucase à été attri-
bué tantôt au Dévonien, tantôt au Carbonifère, La récente découverte
de gisements fossilifères a permis à l’auteur de préciser l’âge des couches qui
constituent ce substratum., Ce sont des alternances de calcaire gris, de psam-
mites, de schistes plus ou moins cristallins, de grès et de conglomérats,
comprenant des veines de houille. Celle-ci se présente sous forme de veines
dont la puissance varie de 0,15 à 2m,95,
Les schistes charbonneux et les grès ont fourni des plantes fossiles des
Genres Pecopleris, Nevropleris, Lepidodendron, Sigillaria, Sligmaria, Cala-
miles, Sphenophyllum.
L'âge de ces couches carbonitères du Caucase peut être fixé approxima-
tivement aux formations moyennes et supérieures du Carbonifère et notam-
ment aux étages supérieurs.
M: P° FRITEL.
Marty, P., UN FRUIT FOssiLE£E DE LEzoux (Puy-DE-DômE). Rev. d'Auvergne
— 1919 — p. 1. Clermont-Ferrand, 1919.
Le fruit étudié par M. P. Marty a été trouvé dans le Stampien moyen de
Lezoux par M. Jacob, pharmacien à St-Etienne. Ce fossile se présente sous
forme d’une masse de calcite qui reproduit fidèlement la face externe de
l’organe. Après en avoir donné la description, M. Marty le compare à certains
fruits de l’argile de Londres (Yprésien) de l’île de Wight, décrits par Bower-
bank sous le nom Cucumiles variabilis.
L'auteur résume ensuite la longue description de Bowerbank, puis repro-
duit la critique de Heer concernant ces fossiles, que ce dernier compare
132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
aux fruits de Apeiba Tibourbou actuel de la Guyane, en créant pour eux le
Genre paléontologique Apeibopsis.
Dans son résumé, M. Marty donne successivement les opinions de G. Tra-
bucco, Saporta, Schenk et Schimper en ce qui concerne les Cucumiles et
Apeibopsis, mais ne formule aucune opinion personnelle, Dans ses conclusions,
il se borne à ratlacher le fruit de Lezoux au Cucumiles variabilis BoWweR-
BANK comme élant, de tous les fossiles connus, celui qui s’en rapproche le
plus, mais l’auteur semble méconnaître la présence, dans les grès de Belleu
(qui se placent sur le même niveau stratigraphique que les couches du
London Clay,, d’un Apeibopsis, pour lequel Watelet à créé deux espèces :
A. Bowerbanki WaTEL. et À. acuta WATEL. (1), mais qui en réalité appar-
tiennent à un Lype unique, également représenté par des moules ayant la
plus grande analogie avec le fossile d'Auvergne,
M. P. FRITEL.
Florin, Rud., KEINE ÜEBERSICHT DER FOSSILEN SALVINIA-ARTEN MIT BESON-
DERER BERUECKSICHTIGUNG EINES FUNDES VON SALVINIA FORMOSA HEER
iM TERTIAER JAPpans. Extr. de Bull. Geol. Instit. of Upsala, vol. XVI,
1 pl. — 1920.
L'auteur, en signalant la présence de Salvinia formosa HEER dans les
couches charbonneuses tertiaires de Nakanoshima (Japon), passe en revue
les espèces fossiles du Genre Salvinia connues jusqu’à ce jour; il reproduit,
pour chacune d'elles, la diagnose originale et donne la synonymie ainsi que
les observations critiques dont elles ont été l’objet.
Les espèces mentionnées dans le Travail de M. Florin sont les suivantes :
Salvinia aquensis SAPORTA d’Aix (Provence), S. cordala ETTINGSHAUSEN
de Bilin, etc. (Bohême), S. Ehrhardli Prost d’'Heggbach (Souabe), S. ellip-
lica NewBERRY de Carbonado [U. S. A.), S. formosa HEER rencontrée en
Suisse, en Bohême, au Tonkin Yen Baï, et au Japon (Nakanoshima), S. Mil-
deana GOoEPPER trouvée en Silésie, au Samland, en Bohême et à Gergovie
(Puy-de-Dôme), localité omise par l’auteur, S.oligocænica STauB,de Hongrie,
S. Reussii ETTINGSHAUSEN de Priesen (Bohême) et que l'abbé Boulay cite aussi
à Gergovie, S. spinulosa ProBsr d'Hegghach, enfin $S. Zeilleri KRITEL de
Cessoy (Seine-et-Marne).
À la suite de cette revue critique l’auteur donne la liste des empreintes
fossiles rapportées, à tort, au Genre Salvinia.
En ce qui concerne les S, MildeanaGogpr et S. Reussit ETTINGSH., il y a
lieu de faire remarquer que l’auteur a omis de citer l'abbé Boulay (Flore
fossile de Gergovie, pp. 30-32, pl. 1, fig. 1, 2, 3) parmi les auteurs ayant cité
et figuré ces espèces.
M. P°Frirer
Holliek, Arthur, À New FossiL SPECIES OF FICUS*AND ITS CLIMATIC SIGNI-
FICANCE. New York Bolanical Garden Journal, “vol. 16 — Mch. 1915 —
pp. 43-47, pl. 152, 153.
(1) WATELET, Descriplion des plantes fossiles du Bassin de Paris.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155
À description, with discussion, of a new species of Ficus (F, interglacialis)
from the Pleistocene deposits of the Kostenay Valley, British Columbia,
The specimen upon which the species 1S founded consists of à fruiting
branch, along which the gigs are attached in clusters. It is apparently,
closely allied Lo the general type represented by the living West Indian
species #, populoides Warg. and F, populnea Wiris. One plate shows
the specimen natural size, the other à part of the some enlareed, The occur-
rence of » species of Ficus in these deposits is regarded as indicating à semi-
tropical interglacial climate in the region.
l = $ Aulthor's abstract.
Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL AND GEOLOGICAL FEATURES OF THE
SILVER LAKE Basin. Silalen Island Assoc. Arts Sci. Proceed., vol. 5, —
Oct. 1914-May 1915 — (ap. 10, 1916), pp. 60-65, PI. 2-5,
The Silver Lake basin in Staten Island, New-York, was originally a valley
in the serpentinoid rock that was dammed at its outlet by morainal material.
IL was recently drained, enlarged and converted into a reservoir, The geolo-
gical features revealed, and the character of the vegetation that took posession
of the drained basin form the subject of the paper.
À feature of considerable interest was the € creeping » or shipping of the
silt along the margin of the basin, where crevasses were formed, due to con-
traction of the deposit on drying, after the water had been drained off.
The illustrations include photograps showing certain of the crevasses,
shrinkage cracks in the silt, a peat bed at one and of the basin, and several
wiews showing the vegetation that occupeid Che margin and the inner area
DE Sin,
of the basin Author’s abstract,
Holliek, Arthur, À Fossir FER MoxsrrosiTy. New York Bol. Gard. Mem.,
vol. 6 — Aug. 1916 —pp. 473, 474, pls. 31, 32.
An illustrated description of a new genus and species of feru (Anomalo-
filieites monstrosus) from the Tertiary (Fort Union Formation)of Montana.
The species is compared with the hetero morphowe fronds of the cultivated
« Boston feru » (Nephrolepis exallala) (1. Scnorr), two figures of which are
included for comparison.
[ Author's abstract.
Hollick, Arthur, Housman’s Cave. Stalen Isl. Assoc. Arls Se. Proceed.,
vol, 6 — octobre 1915-janvier 1916 — {may 9, 1917) — pp. 69-71, illus-
trated,
À description, with photographie illustration, of an artificial cave exca-
vated about the yaar 1790, in the serpentinoid rock of Staten Island, New-
York. The excavation was said to have been made in search of gold. The
jointing of the rock is a conspicuous feature which gives to the cave the
appearance of having been carefully cut or blocked out,
Author’ s abstract.
10
134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL PROBLEMS THAT PALEOBOTANY HAS
HELPED To Soive. Brooklyn Bol. Gard. Mem., vol. 1 — 1918 — pp. 187-
La0
This paper was prepared by invitation and presented at the exercises
held in connection with the dedication of the laboratory building and
plant houses of the Brooklyn Botanic Garden in Brooklyn, New-York,
April 19-21, 1917,
Phylogeny and taxonomy are discussed and also certain salient and signi-
ficant facts in phytogeography.
Aulhor’s abstract.
Marr, J.-E. and Gardner, Miss E.-W., AN ARCTIC FLORA IN THE PLEISTOCENE
BEps or BARNWELL, CAMBRIDGE. Geol. Mag., Dec. VI, vol. III — 1916
— pp. 399-343.
Announces the discovey of a very late Pleistocene flora near Cambridge,
in beds with remdeer, The flora is that of the Porideis End Beds of the
Sea Valley, near London,
J.-E. Marr.
QUESTIONS DE NOMENCLATURE
par M. M. COSSMANN
Iredale, ‘Tom, MoOLLUSCAN NOMENCLATURAL PROBLEMS AND SOLUTIONS.
Proc. malac. Soc. London, vol. XITT, parts Pet IT — août 1918 — pp. 28-40,
Londres, 1919,
L'auteur nous informe qu'il maugure, dans cet article, une série de com-
munications relatives à la solution des problèmes qui se posent fréquemment
en matière de Nomenclature, Dans ces questions fort embrouillées, il est utile
qu'un spécialiste bien documenté, comme l’est en effet M. Iredale, se dévoue
aux laborieuses recherches que nécessite l'application des lois de priorité,
à la condition toutefois que ce ne soit pas un prétexte pour ressusciter des
dénominations jadis proposées par des individus qui n’ont jamais eu la
moindre compétence en Histoire naturelle, comme le sieur Bolten par
exemple. Sous cette réserve, nous approuvons fort la tentative régulatrice
de M. Iredale, et, bien qu'il s'agisse plus souvent de coquilles actuelles que
de fossiles, nous en ferons bien volontiers le résumé dans cette Revue,
Tritonia CuviEr (1798). C’est seulement en 1801 que Lamarck — en
adoptant ce Genre a donné comme exemple T°: clavigera Müzz., tandis
qu’en 1800 Meigen avait antérieurement appliqué le nom Trilonia à un
G. d’Insectes, et que, dès 1774, Trilonium était préemployé par Muller,
Il ressort de la discussion que c’est Euphurus RAFIN (1815) — et non pas
Triopa JonnsT. 1838 — qu'il faut substituer à Trilonia ; d'autre part,
Sphærostoma MAC-GiLLIVRAY (1843) s'applique à Trilonia Cuv. (1805).
Dotona {— Dolo OKEN, 1819, non 1807), G-T : Milibæa fragilis FORBES.
Laskeva (— Æumela Morcx, 1868, non WALKkER, 1855).
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE IS)
Collonista (G-T: Collonia picla PEASsE) ; M. Iredale aurait dû nous
apprendre en quoi cette espèce actuelle diffère des véritables Collonia
fossiles (V. Essais Pal. Comp., livr. XI).
Talapena (G-T : Monilea incerla TREDALE) ; même observation !
Korovina (G-T : Vanikoro Wallacet IREDALE), 11 paraît que les caractères
de l’opercule de ce génotype ne sont pas les mêmes que ceux du G. Vanikoro.
Forskalena (— Forskalia H. et À. AD. 1854, non Kolliker, 1853, Cœlent.) ;
M. Iredale remarque, à cette occasion, que c’est la seconde espèce (Trochus
fanulum GEN.) qui est le génotype admis, d'autant plus que la première par
ordre alphabétique (!!) est Tr. declivis FRosKAT, qui n’était pas de nomen-
clature binominale., ajoute que,en fût4l autrement, le choix — comme géno-
type — de la première espèce citée risque généralement d’être une absurdité,
malheureusement consacrée par les règles des Congrès de nomenclature !
Enigmonia (G-T : /Enigma rosea GRAY) : c’est l’espèce australienne connue
sous le nom T'ellina #ænigmalica CHEMN., et le nom /Ænigma Kocx (1846,
non NEWMAN, 1836, Insecte) était préemployé. Mais pourquoi M. [redale
n'orthographie-tl pas plus correctement Ænigmonia ?
Amyvelina (G-T: Buccinum corniculum Orivi); M. Tredale ne nous rappelle
pas ici pourquoi Amycla H. et À, Apams est Inmvalidé
Pvreneola (G-T : Columbella abyssicala BRAZIER) ; 1l eût été intéressant
de nous expliquer pourquoi cette Colombelle mérite un nouveau nom géné-
rique.
Caporbis Barrsca (1915), décrit comme appartenant à la Fam. Vitri-
nellidæ, ne serait qu'un nucléus de Vermelidæ !
Propebela (G-T : Murex lurricula Monr.) ; ce n'est pas une véritable
Bela ni une ŒEnopola Môrcx.
Calceolara (— Calceolina À. Abams, 1863, non RAFIN.) ; le génotype est
une coquille qui n’est pas la même que Nerilina pusilla C.-B. Ab., el pour
laquelle M. Iredale propose le nom anomala.
Coliervptus (G-T : Buccinum fusiforme Brob.) ; il faut rejeter Kryplos
JEFFR., qui est synonyme de Cryplus. À cette occasion, Siphonorbis Marshalli
doit remplacer Fusus allenualus JEFFR. non PHIr.
Dans la révision des Cominella et Euthria, M. Iredale propose ensuite :
Aîrocominella pour €. elongala Düuxk., Burnupena pour €. porcala Gn.
Euthrena pour Æ. villala Q. et G., Japeuthria pour Æ£. ferrea REEVE.
Syntagma (G-T : Bucc. brunneum Dox.) remplace Donovania B. D. D.
non LEACH (1814) ; et Acostæa d’'OrB. 1851, Mulleria FÉR.
Je ne mentionne que pour mémoire la longue liste de noms génériques,
introduits en 1848, dans le Manuel d'Etudiants par Gistel, ét dont aucun ne
doit être valablement admis.
Damoniella (G-T : Bulla Cranchi FLeM.) ; il ressort des explications de
M. Iredale que Roxania LEACH était préemployé, avec lorthographe Roxana,
par Stephens pour un Lépidoptère : l’identité des deux dénominations ne
semble d’ailleurs pas douteuse.
Muricodrupa (G-T : Purpura fenestrala BLAINV.) ; mais, pour Sislrum
MonTr., je ne puis admettre la substitution du nom bolténien Drupa, qui
n’a aucune valeur scientifique !
156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Teretianax (G-T : Scalenosloma Suleri OLIVER) ; à cette occasion, M. Tre-
dale signale quelques erreurs commises par M.Bartsch dans la révision des
Eulimidæ ; en ce qui me concerne, je ne puis admettre que l’on ressuscite
Melanella Bowpicx à la place d’Eulima, attendu que le génotype, insuffi-
samment décrit et figuré, sans la courbe en profil du labre, peut tout aussi
bien être un Eulima qu'une Viltreolina ! Dans cette incertitude, 1l est préfé-
rable de laisser Melanella dans loubli.
M. COSsMANN.
Buckman, S.-S., BRrACHIOPOD NOMENCLATURE : THE GENOTYPE OF SPi-
RIFER. Geol. Mag., vol. LVIT, pp. 18-20, 1920. Londres,
Revenant sur la question précédemment posée par M. Allan Thomson,
au sujet du génotype de Spirifer, M. Buckman dit, avec juste raison, que
la règle qui conduit à choisir comme génotype la première espèce citée
est une absurdité ; je suis absolument du même avis! Or, si on reprend
la diagnose de Spirifer, on s'aperçoit qu’elle ne s'applique guère à $. cuspt-
dalus, qui a été placé dans le même G. que S. frigonalis, par intuition »
seulement !
M. COSSMANN.
Buckman, S.-S., TERMINOLOGY FOR BEAK AND FORAMINAI DEVELOPMENT
iN BracxiopoDA. Trans. N. Z. Insl., vol. LI, pp. 450-454. Wellington,
1919;
En analysant une précédente communication de M, Buckman sur le déve-
loppement du foramen dans les Brachiopodes térébratuliformes (fev. cril.
1918 pp. 37-39) j'ai commis une erreur de traduction : le graphique indique
la position du foramen relativement à la ligne des carènes latérales du crochet
et non pas par rapport à la ligne de séparation des valves, D'autre part,
la forme du foramen n’est pas nécessairement circulaire.
Cette rectification faite, l’auteur propose une série de termes destinés à
préciser davantage cette position : Gastrothyrid, quand il est sur la valve
ventrale ; Nolothyrid, quand il est sur la valve dorsale ; Symbolothyrid,
quand il est sur la jonction des deux valves ; Siphorothyrid, quend il forme
une sorte de tabe, comme chez les Siphonotrelidæ ; Cryplothyrid, quand il est
masqué par le crochet, comme chez Athyris ; Chislothyrid, quand il est plus
ou moins atrophié, comme chez Produclus ; Caleithyrid, quand il est clos par
une matière calcaire, mais il serait plus correct d’orthographier € chalico-
thyrid ».
Il resterait toutefois à élucider la corrélation qui doit exister entre cetle
portion du foramen et les autres critériums biologiques d’un Brachiopode :
ce serait intéressant, surtout s’il en résultait des conséquences relatives
à l’évolution de ces animaux dans les temps géologiques.
M. CossMANN,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15
Rectifications de nomenclature
par M. M. COssMANx
Dans le n° 35 du t. XXVIT (p. 33) du Bull. Soc. belge Géol. (1915), M. Mail-
lieux, à propos d’ « Observations sur un groupe de Mollusques acéphales
voisin des Genres Plerinea el Liopleria», à proposé le nom Beushausenia
pour Plerinea expansa [MAURER], qui n’est ni une Pterinée s. sfr., ni une
Avicule, ni un Aclinodesma, ni une Liopleria (pro Leiopleria em.). Or cette
nouvelle dénomination générique a été préemployée par moi, en 1897, pour
Macrodon Morkr. et Lyc (non Pisces); par conséquent Je substitue à Beushau-
senia MAILLIEUX le nom Maillieuxia applicable à cel Aviculacea.
J’ai proposé en 1918 (Essais Pal. comp., livr. XI, p. 252) le G. Brasilia
pour T'urbo Érinus d'Org., du Séquanien, sans me souvenir que M. Buckman
avail déjà appliqué, en 1908, le nom de notre ami M. Brasil à un Céphalopode
jurassique e de Normandie ; en conséquence il faut adopter un autre nom géné-
rique pour le Gastropode de Cordebugles : Buekmanina Ærinus.
Seconde erreur de mon fait, dans le même volume de mes «€ Essais »
(p. 239), Moniliopsis n. subgen (G-T Gibbula parnensis) ; or cette déno-
mination avait déjà été appliquée par Conrad à un tout autre fossile, Dans
ces conditions, je remplace Moniliopsis (1918) par Amonilea nob.
La dénomination Corsomia VibAL a été mal orthographiée par le Lypo-
graphe dans la table annuelle de la Revue critique de Paléozoologie (1917),
c’est Corsania qu'il faut lire.
M. Bruce Wade a appliqué, en 1917, à l’un de ses beaux Gastropodes du
Ripley Group » le nom Hyllus préemployé par Koch (1847, Arachn.) et
par Stähl (1867, Hémipt.) ; je substitue pour le Gastropode crétacique :
Wadia nobis.
Dans la même publication, M. Wade à aussi proposé Scobina pour un
Gastropode du même niveau; ce nom était appliqué par Lepeletier, dès 1825,
à un Hyménoptère ; nous le remplaçons par Brueïa nobts ; en outre, Seminola
WADE (1917) fait évidemment double emploi avec Seminolus MUÜLSANT
(1869, Coléopt.); on y substituera Ripleyia nobis.
La dénomination fhomalea — proposée en 1914, par Jukes Browne,
pour un G. de Veneridæ — était préemployée, dès 1839, par Burmeister
(Orthopt.), puis en 1873, par Koch pour une Arachnide, Il faut donc la rem-
placer par Eurhomalea nobis. De même, en ce qui concerne Salacia JUKES
Br. 1914 (non Lx. Pal. 1816 ; nec BRANDT, Acal. 1835 ; nec Epw. Crust.
1844, etc.) ; le Genre ne Veneridæ prendra le nom Eusalacia nobis. Enfin,
Terentia JukEs BROWN : (1914) est homonyme de Terentlius STAL (1869)
Hémipt.; il y a lieu d’y Sr een Euterentia nobis.
M. AI. Thomson a appliqué, en 1915, le nom /Etheia à un Genre de Bra-
chiopodes, tandis que l’on connaissait déjà /Elheius HUüÜBn. (1816) Lépid.
/Æthia HuBx. ; pour le Brachiopode, on peut adopter la dénomination
Thomsoniea nobis.
M, L. Vignal nous signale que, dans le n° 3-4 (Juillet-oct. 1919) de cette
138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Revue, les G. Pleclothyris et Pseudokingena ont été — par suite d’un lapsus
Lypographique — imprimés en caractères gras el repérés comme nouveaux,
attribués à M. Rollier, tandis que le premier est de Buckman (1915), et le
second de Büse et Schlosser (1900), fondés Fous deux sur les mêmes génoltypes.
Nous appelons Pattention de nos lecteurs sur cette rectification, qu'ils auront
peut-être déjà faite eux-mêmes, à l’instar de M, Vignal et de M. Buckman,
ci-après.
M. CossMANN.
Errata
Permettez-moi, s'il vous plait, d’atlirer votre attention sur certaines
erreurs, fautes d’impressions et autres choses de votre Revue, n°5 5 et 4, 1919.
Page 71, ligne 3 de bas, au lieu de « havesfieldensis » Hisez « haresfieldensis ».
C’est une erreur orthographique de Davidson : le nom de la place d’origine
est Faresfield, près de Gloucester.
Page 72, au lieu de « Le nouveau S.-Genre Plectolhyris » et, page 122, au
heu de « Pleclolyris Rollier 1918», lisez «Genre Pleclothyris S. Buckman 1914) ;
voyez Brach. Namyau, Pal. Ind. n. s. IIT (2), 1917, p. 121.
Page 73, au lieu de «le nouveau G. Pseudokingena» et, page 122, au lieu
de «Pseudokingena Rollier 1918 », lisez «€ Pseudokingena Bôüse el Schlosser ».
Je ne sais pas l’année réelle mais le Genre est cité par Schuchert (Eastman-
Zittel Pal. Ed. 2, 1913, p. 406) : il est donc plus ancien.
Page 79, ligne 10, au lieu de « Belemnites », lisez « Brachiopodes »,
Page 79, ligne 13. Le Toarcien était subdivisé en Yeovilien et Wbhitbien
dans 1919. (Quart. Journ. Geol. Soc. Londres, LXVI, 1910, p. 88 ; Yorkshire
Type Ammonites, [, p. xvI).
age 76, ligne 1. « plusieurs Genres nouveaux qui n’ont chacun qu’une
espèce », C’est inexact. Pour Gleviceras quatre espèces sont mentionnées :
G. riparium (Oppel), G. aurilulum (Quenstedt), G. « aurilulum/glevense »
(ur nom trivial attend un meilleur échantillon pour Eyvpe), G. glevense : ce
sont dans leur ordre du développement catagénétique
Page 76. Fimbrilyloceras. Le lectotype du Genre Lyloceras est Am. fimi-
brialus Sowerby figuré par d'Orbigny ; le génoholotype de Fimbrilyloceras
est limbrilyloceras fimbrialum (Sowerby) figuré par Buckman. Les deux
espèces sont tout à fait différentes, Les faits sont expliqués dans mon ouvrage,
Pages 76 et 122, au lieu de « Erobaciceras », lisez « Eboraciceras » ; étymol.
Eboracum, nom latin ée York.
ages 77 et 122, au lieu de € Docodoceras », lisez Docidoceras.
S.-S. BucKMAN.
Je n'ai pu ajouter à Cemps à mon manuscrit, imprimé ci-dessus, les cor-
rections suivantes, que j'ai dû faire pour cause d'homonymie :
Genre Clarkella LAmB., non WaLcorr, 1908, à remplacer par Cossman-
naster, 720b. 1920:
Genre Thomasia LAMB. non PACH, 1900, à remplacer par Thomasaster,
b. 1920.
és J. LAMBERT.
FLOUE
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nue
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Bibliographie Scientifique Francaise
ÉDITÉE A PARIS.
par les soins du
MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France,
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|.
Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les
membres de la Commission du Répertoire de B. S.; sous la présidence de M.
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la
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PALEÉOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
°, Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. 4. BATHER, F. CANU,
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT,
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NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1220
Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément).
Le prix de la coliection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr., majoration comprise.
Le prix de la collection des années 1900 à 1919 inclus est de 200 ir.
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Faune éccénique du Cotentin (Moliusques). M. G. Pissarro
(1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables .........,........... ASUS
Note sur l'Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ ME
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F.
(1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes.:............ or
Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série
avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ......... PERDRE 25
Note sur l’Iniralias de Provenehères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........... ue or
Note sur le Coallovien de Bricon (1907), 3 pl. ........…...............,.2. Hate
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géole
déihr (1907-1916) AMD Et Mat ere Er nr NE en NS RMeER
A propos de Cerithium coraucopiæ (1908), TDi HnEAO ie RUE RE ra 4 tr.
Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 .. PR Na 15 fr.
Iconographie complète des Coquiiles fossiles de l’Eocène des environs de Paris
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Péléeypodes du Moniien de Belgique (1909), 8 pl. in-49.............. Mém. Mus. ).
Revision des Gastropodes du Montien. — 17° partie, 1915 .........: a de Bruxt.)
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-49,
54 pl., 3 cartes, suppl., tables et conclusions ................:........: 125 fr.
T. III, Gastropodes, texte in-89, 17 pl. in=40.............. A TR RE DE Ére FH ITS
The Moll. of the Ranikot serie. — 17° partie (1909), 8 pl. in-40, Calcutta.
Description de quelques espèces du Bajoeien de Nuars (1910), 1 pl. ......... Le 3 fr.
Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B.S. Gi FE (1917) 8 pl PR Re 1O ire
Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme
de Panama ; 1° art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .....:.............. 8 fr.
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Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.).
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de
Monaco (1913\ et annotées par M. Cossmann ...::...:.%.....:....:....1r D\tre
Monogr. illustr. des Moll. oligoe. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 DIE 10 fr.
Bajocien et Bathonien dans la Nièv collaboration avec M. de Gros-
Souvre (1920)./B. 5. Ga A D 12 fr.
S’adresser à l’auteur, 116, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe)
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Majoration de 2% p. cent à partir du 1# janvier 1920
et de oO Pp. cent à partir du f° janvier 19®1.
REVUE CRITIQUE
DE
FAT Oo O0LOGTE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro 4 — Octobre 1820
SOMMAIRE :
Pages
Paléozoologie :
Mammifères et Reptiles, par M. L. JOLEAUD, etc. . . . . . . . 139
Poissons, par M. M. COSSMANN SRE) Re AS MR Tel tre te late s 149
Crustacés, par M. M. Con SE SEEN NS MR OTURATE LITE 151
Insectes, par MM. PRUVOST, MEUNIER, no ET RE nee 354
Paléoconchologie, par MM COSSMANN: 2. ADS En Re 161
Analyses’ sommaires, DATIAIvVers AUtTOUrS Me MARNE, LS NAN 166
Paléophytologie, par divers auteurs. . . SN es Une As 17 169
Règles bibliographiques, par M. F.-A. oi re Me : 173
Rectifications de nomenclatures, par MM. J. LAMBERT et M. COsSHANr. 174
Table des matières pour 1920, par M. M. COSSMANN . . . . . . . 176
Paléozoologie
Paleozoology | Paleozoologia
MAMMIFÈRES ET REPTILES
par M. L. JOLEAUD
Stefaneseu, S., SUR UNE NOUVELLE VOIE A SUIVRE POUR ÉTUDIER LA PHYLO-
GÉNIE DES MASTODONTES, STÉGODONTES ET ÉLÉPHANTS. C. R. Acad. Sc.,
CLX VI — 1918 — pp. 739-741. — SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ELEPHAS
AFRICANUS. /d., CLXVIIT — 1919 — pp. 97-99. — SUR LES SECTIONS
TRANSVERSALES DES LAMES DES MOLAIRES D'ELEPHAS AFRICANUS. Jd.,
pp. 464-467. — SUR LA COORDINATION DES CARACTÈRES MORPHOL OGIQUES
ET DES MOUVEMENTS DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS ET DES MASTO DONTES.
Id., pp. 906-908. — SUR LA STRUCTURE DES LAMES DES MOLAIRES DE
L’'ELEPHAS INDICUS, ET SUR L'ORIGINE DIFFÉRENTE DE DEUX ESPÈCES.
D'ÉLÉPHANTS VIVANTS. Îd., pp. 1208-1211. — SUR L'APPLICATION PRA-
TIQUE DES CARACTÈRES DE LA RACINE DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS
ET DES MASTODONTES. 1d., pp. 1329-1332. — SUR LES FOSSES ALVÉOLAIRES,
LES PÉRIODONTES, LES LOGES ALVÉOLAIRES ET LES ALVÉOLES DES ELÉ-
PHANTS ET DES MASTODONTES. [d., CLXIX — 1919 — pp. 148-151,
140 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
M. Stelanescu croit que l’évolution des Proboscidiens révèle l’existence
non pas d’un seul phylum Maslodon Slegodon — Elephas, mais de deux
phylums : un phylum éléphantide et un phylum stégodontide. Le phylum
éléphantide débute par les Mastodontes bunolophodontes etse continue par
les Eléphants. ÆElephas africanus est issu directement des Mastodontes
bunolophodontes à collines dentaires formées de deux tubercules congénères
non alternes, et qui, par conséquent, appartiennent à une branche différente
de celle de Maslodon arvernensis. Au contraire, E. indicus dérive de Masto-
dontes bunolophodontes à collines des molaires formées de Lubercules con-
génères alternes, tels que M. sivalensis et M. arvernensis. Le Mémoire détaillé
que prépare sans doute l’auteur permettra de se rendre mieux compte que
par des notes sommaires de ces intéressantes données phylogénétiques.
L. JOLEAUD.
Andrews, C.-W., NOTE ON SOME FossiL MAMMALS FROM SALONICA AND
ImBros. Geol. Mag., déc. VI, vol. V, n°0 654 — 1918 — pp. 540-3, I fig.
Londres, 1918.
Le Pontien de Salonique a fourni aes restes de Hipparion gracile el de
IHyæna Salonieæ ; cette dernière espèce est voisine de 11. brevirostris AYMARD
(— H. robusla WerrHorEer), du Pliocène supérieur de France et d'Italie, et
de À. gigantea ScHLosser du Pontien de Chine.
Le Pontien d’Imbros a présenté des fragments de mandibule de Telra-
belodon pentelicus GAUDRY.
L. JoLEAUD.
Stock, Chester, STRUCTURE OF THE PES IN MYLODON IHARLANT. Univ. Cali-
fornia Public. Bull. Deparlm. Geol., vol. X, n° 16 — 1917 — pp. 267-286,
10 fig. Berkeley, 1917.
La restauration du pied de Mylodon Harlanmi, d’après les matériaux de
Rancho La Brea, montre que les 2eet3e phalanges du 3€ doigt sont identiques
aux phalanges correspondantes du ?e doigt de la main de M. robuslus,
d’après l’interprétation d'Owen,. Il y a eu sans doute une interversion dans
la reconstitution de ce paléontologiste, La comparaison avec Selidotherium
indique des relations de famille entre ces deux Genres. La spécialisation du
pied est plus accusée dans M. Harlani que dans les grands Edentés miocènes
de Santa-Cruz.
L. JOLEAUD.
Hay, O.-P., DESCRIPTIONS OF SOME MAMMALIAN AND FISH REMAINS FROM
FLORIDA OF PROBABLY PLEISTOCENE AGE. Proc. Un. Slal. Nat. Mus.,
LVI, n°0 2291 — 1919 — pp. 103-112, pl. XXVI-XXVIIT.
Les Mammifères pléistocènes de Floride décrits dans cette Note sont :
19 Elephas imperalor Lerpy ; 2° Thinobadistes segnis, Genre nouveau fondé
sur une aslragale (!!) voisin de Mylodon et de Gnalhopsis; 3° Trucifelis
floridanus Leiby, Lype voisin de Macheirodus ; 4° Felis veronis, espèce nouvelle
dont on ne connaîl que la carnassière supérieure gauche, et qui paraît n'être
qu'une forte race de Jaguar ; 5° Trichechus anliquus LEIDY.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 141
L'étude des Vertébrés supérieurs quaternaires, orientée ainsi dans le sens
de la pulvérisation d'espèces, d’ailleurs à peine définies, interdit toute
comperaison nécessaire au développement des idées générales.
L. JoOLEAUD.
Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, [., DÉCOUVERTE D'UN
SQUELETTE D'ÆElephas primigenius FALCONER DANS LES SABLES DE CHaA-
GNY, A BELCROIX PRÈS DE CHAGNY (SAÔNE-ET-LoIRE). C. R. Acad. Sc.,
t. 171, n9 5 — 2 1oût 1920 — p. 308.
Le titre seul nous dispense de toute analyse, même sommaire.
Chapman, F., ON À APPARENTLY NEW TYPE OF CETACEAN TOOTH FROM THE
TERTIARY OF TaAsMANIA. Proc. Roy. Soc. Victoria, n. ser., XXX, pt. 2, 1
— 1917 — pp. 149-152, pl. XX XVII. Melbourne, 1918.
Scaptodon Lodderi est un nouveau Physeleridæ, dont les dents mandibu-
laires étaient coniques, légèrement incurvées et à section basale elliptique.
On n’y observe pas de constriction comme dans Hoplocelus. M. Chapman
rapproche ce Cétacé d’un type décrit par Lonkester, en 1867, du « Red Crag »
de Suffolk. Scaplodon provient vraisemblablement des « Janjukian » ou des
<Kalimnan beds » de la « Table Ce pe serie » de Tasmanie (Miocène ou Pliocène
inférieur).
L. JoOLEAUD.
Miller, G.-S., Gidlev, Jr., et James, W., À NEW RODENT FROM THE UPPER
OLIGOCENE oF FRANCE. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XLI, art. XVIII
— 1919 — pp. 595-601.
Dans cette Note, les naturalistes de l'American Museum Natural History
décrivent un fragment de palais et une mandibule d’un Rongeur du groupe
des Spalax, découvert par B. Poirrier (1) à Pen Blanc (commune de Sorbier),
au N-E de St-Gerand-le-Puy, dans des formations identiques à celles de cette
dernière localité.
Rhizospalax Poirrieri réunit aes caractères particuliers que l’on retrouve
aujourd’hui dispersés dans les Genres Spalax, Myospalax et Trachyorycles:
c’est véritablement un type synthétique intermédiaire entre les Rhizomidés
et les Spalacidés.
L. JoLEAUD.
Granger, W., NoTEs ON PALEOCENE AND LOWER EOCENE MAMMAL HORIZONS
oF NORTHERN NEW MEXICO AND SOUTHERN COLORADO. Bull. Amer. Mus.
Nal. Hist., XXXVII, art. XXXII — 1917 — pp. 321-830, bl. xcvri-
XCVIII.
Cette Note est le compte rendu d’une exploration organisée dans le «San
(1) Notice géologique et paléontologique sur la partie nord-+st du Département de
l'Allier, par B. Poirrier, maire de Montcombroux, Allier, Cusset, 1859, p. 24 (référence
donnée par M. CI. Gaillard.)
1110) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Juan Basin » pour procurer à l'American Museum une collection d'ossements
de Mammifères de l’Eocène inférieur de cette région.
L. JoLEAUD.
Gidley, J.-W., NEW SPECIES OF CLÆNODONTS FROM THE FORT UNION (BasaAL
EOCENE) OF MonNTANA. Bull, Amer. Mus. Nat. Hist., XLT, art. XIV —
1919 — pp. 541-555, pl. XX VIII.
Dans cette Note préliminaire, J, W.Gidley décrit Neoclænodon montanensis
de la base de l’Eocène du Montana, Ge Mammifère, dont l’auteur se réserve
de discuter plus tard la position systématique exacte, se place au voisinage du
genre Clænodon créé par Scott pour des Créodontes nord-américains, décrits
par Cope sous les noms Mioclænus ferox, M. corrugalus el prologonioides :
les analogies de ces divers types les rapprochent à la fois de Arclocyon et de
Ursus.
L. JoLEAUD.
Andrews, C.-W., À DESCRIPTION OF NEW SPECIES OF ZEUGLODONT AND OF
LEATHERY TURTLE FROM THE ÉOCENE OF SOUTHERN NIGERIA. Proc.
Zool. Soc. — 1919 — pp. 309-319, pl I-IL. London, 1920.
La localité d'Ombialla, dans le district de la Nigeria du Sud, offre un
œisement de Vertébrés éocènes d’un très grand intérêt.
On y a trouvé un Zeuglodonte, Pappocetus Lugardi, représenté par une
mandibule, des dents isolées et des vertèbres, La mandibule rappelle celle
de Prozeuglodon et de Zeuglodon. L’axis présente, sur sa face dorsale, une
dépression postéro-centrale que l’on à déjà signalé chez lOurs des cavernes
et dans un Créodonte Aplerodon. Ainsi ce nouveau Zeuglodonte suggère
_lexistence d’'affinités entre ce Mammifère et les Créodontes-Carnivores.
Fraas avait, dès 1904, émis l'hypothèse d’une telle origine pour Prolocelus,
Zeuglodonte de l’Eocène moyen de Mokattam. Matthew et Gregory ont
pensé au contraire que les Zeuglodontes dérivaient d’Insectivores primitifs,
comme Pantolesles de l’'Eocène, De curieuses analogies existent, d’ailleurs,
entre les Zeuglodontes et certains Gentétidés, comme Hemicenteles. I est
done probable que les ancêtres des Centétidés auraient vécu en Afrique au
début des temps tertiaires et que c’est d’eux que tireraient leur origine les
Zeuglodontes. Il me semble que l’on peut objecter que les Zeuglodontidés
étaient arrivés à l’Eocène inférieur à un stade d'évolution et à un degré
de spécialisation beaucoup plus avancé que les Centétidés : le plus ancien
Centétidé connu est Palæorycliles, du Thanétien du Nouveau-Mexique, et
un autre Genre de cette Famille, A plernodus, a été observé dans le Sannoisien
du Montana ; le Zeuglodontidé le plus vieux serait précisément Pappacelus,
qui pourrait aussi remonter à l’Eonummulitique.
Cosmochelys Dolloi est un Chélonien voisin de Psephophorus, de l’Oligocène
et du Miocène d'Europe et de Dermochelys actuel de l'Atlantique, de l'Océan
Indien et du Pecifique. Par son âge éonummulitique ilse place entre ces
genres et les types crétacés Allopleuron, Prolostega, Archelon.
LL. JOLEAUDE
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 143
Matsumoto, Hikoschiro. ON À NEW ARCHETYPAL FossiL ELEPHANT FROM
Mt Tomuro. ON À New FossiLz TRYONYx FROM HokKkaïpo. À CoNTRI-
BUTION OF THE MORPHOLOGY, PALÆOBIOLOGY AND SYSTEMATIC OF DESs-
MOSTYLUS. ON A NEW ee FossiL CERVID FROM THE PROVINCE
OF MINo. — ON soME FossiL BISONTINES 0F EASTERN Astra. Sc. Rep.
Tohoku Imp. Univ., ser. 2 (Geology), vol. ITT, n° 2 — 1918.
Hikoschiro Matsumoto a publié une importante contribution à la faune
mammologique moyenne du Japon. On peut,d’après ce travail, dresser la liste
ci-après :
Postpliocène de Shôzu-Schima (Sanubri) : Slegodon sinensis, S. ortentalis,
Elephas namadicus, Bison occidentalis, Cervus (Sika) cf. nippon.
Pliocène supérieur de Ikedachi-Musa (Omi): Slegodon sinensis, S. orientalis,
Buffelus sp.
Pliocène moyen de Tomuro (Katanga) : Elephas auroræ
Miocène supérieur de Kuji (Hitachi) : T'elralophodon cf. lalidens.
Miocène moyen des provinces de Teshiot, ete. : Desmoslylus japonicus.
Miocène inférieur de la province de (Mino) : Trilophodon cf. angustidens,
Teleoceras sp., Amphilrogulus minoënsis.
Slegodon est un Genre de Proboscidiens caractéristique de la région
orientale : ses espèces sont toujours groupes par deux dans les gisements
fossilifères, ce qui laisse supposer chez ces animaux un dimorphisme sexuel,
Le couple le moins évalué, S. Cliflii-bombifrons, date du Pliocène supérieur
et du Pliocène inférieur de l’Inde: S. ganesa-insignis,du Pliocène supérieur
et du Postpliocène de la même carte, S. sinensis-orientalis, des mêmes étages
de Chine et du Japon, S. atrawana- irigonocephalus du Postpliocène de Java.
Elephas auroræ est un type intermédiaire entre Slegodon et Elephas
comme E. planifrons du Plhiocène moyen de l'Inde. Des Eléphants voisins de
celui-ci ont été trouvés en diverses régions de l'Europe (Bessarabie, Autriche,
Grande-Bretagne).
Desmostylus est un Sirénien particulier aux mers littorales du Pacifique.
L'espèce japonaise est beaucoup plus évoluée et plus grande que lespèce
de lOrégon et de la Californie, ce qui indique comme sens de migration
un déplacement de l'Est vers l'Ouest. Ge curieux Mammifère pourrait dériver
de Proraslomus, de l’Eocène de la Jamaïque.
Bison occidentalis, qui semble dériver de B. sivalensis du Pliocène supérieur
de l’Inde,est une forme connue depuis le Pléistocène ancien’ du Kansas, dans
le De détd’Ohio, de l’AÏaSka "et la: région del Ténissei, en Ses En
Transbaïkalie on trouve cette espèce Le le Pléistocène récent associée à
Diceros anliquilalis, Elephas cf. primigenius, Bison crassicornis. Gette seconde
espèce de Bison vit depuis le Pléistocène récent dans l’Alaska,le Bassin de
la Lena en Sibérie, et celui de la Volosda en Russie orientale, Bison sivalensis,
B. occidentalis et B. crassicornis constituent une série de types de plus en
plus jeunes et de plus en plus évolués, indiquant une migration de l’Inde
vers le Japon, la Sibérie, l’Alaska et les Etats-Unis, d’une part, la Russie
de l’autre part.
L’archipel Japonais n’a donc pas cessé de faire partie intégrante du
continent asiatique depuis le début du Miocène jusqu'au milieu du Pléis-
tocène, Son isolement semble ainsi dater du Pléistocène récent.
L. JoLEauD.
144 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Repelin, J., APERÇU SUR LA SUCCESSION DES FAUNES DE MAMMIFÈRES TER-
TIAIRES DANS LE SUD-OUEST DE LA FRANCE. C. KR. somm. Soc. géol. Fr.
— 18 mars 1918 — pp. 65-68.
M. Repelin donne, en quelques pages, un résumé de l’état actuel de nos
connaissances sur la succession des faunes de Mammifères tertiaires depuis
l’Eocène supérieur jusqu’à l'Helvétien, en indiquant les principaux gisements.
Il admet comme bien distinctes une faune ludienne, une latdorfienne, une
du Rupélien inférieur et moyen, une du Rupélien supérieur ; enfin il distingue
dans l’Aquitanien une faune du calcaire blanc de l’Agenais (Aquit. inf.) et
une de l’Aquitanien supérieur très bien connue aujourd’hui par les décou-
vertes de Vasseur et les siennes dans le remarquable gîte de Laugnac, situé
dans le calcaire gris au Nord d'Agen. Quant au Miocène, le gisement de
Captieux paraît intermédiaire entre Laugnac et Sansan., L'auteur ne cite
que pour mémoire les gîtes supérieurs de Simorre et de St-Gaudens dérà
bien connus.
L. JoLEAUD.
Lull, R.-$., Triassic LIFE OF THE CONNECTICUT VALLEY. Bull. Slale Geolog.
Nat. Hisi. Surv. Connecticut, XXIV — 1915 — 285 p., 126 fig.
La faune des Vertébrés terrestres du Trias du Connecticut comprend
neuf espèces de Reptiles représentées par leurs squelettes et appartenant
aux Genres Slegomus et Ruliodon parmi les Parasuchiens, Anchis aurus,
Ammosaurus et Podokesaurus parmi les Dinosauriens Théropodes. Anchi-
saurus colurus et Podokesaurus holyokensis ont fait l’objet d’intéressantes
reconstitutions de la part de R.$. Lull : le premier se rapprochant de Megalo-
saurus, le second rappelant tout à fait Compsognalhus longipes, du Jurassique
de Bavière.
Mais la partie certainement la plus originale du mémoire de R. $S. Lull
consiste dans l’étude des empreintes de pieds laissés par les Reptiles tria-
siques., Malheureusement ce chapitre fait l'objet d’une nomenclature latine
spéciale qui complique singulièrement la lecture de l'ouvrage : Balrachodus
y désigne assez vraisemblablement les impressions digitales de Slegomus,
Anchisauripus, celles d’Anchisaurus et d’Ammosaurus, etc.
L. JOLEAUD.
Hooley, R.-W., ON THE INTEGUMENT OF IGUANODON BERNISSARTENSIS
BOULENGER AND OF THE MorosAURUS BECKLESIT MANTELL. Geol. Mag.,
6, IV — 1917 — pp. 149-150, pl. X.
Une heureuse circonstance a permis à R.-W. Hooley de trouver, en 1914,
dans le Crétacé inférieur (Wealdien) de Brighstone Bay (île de Wight) ur
squelette entier d’un jeune individu d’un Dinosaurien Orthopode, quanodon
bernissarlensis, partiellement recouvert d’une peau, ressemblant tout à fait
par ses petits tubercules arrondis, à celle de Trachodon anneclens découvert
en 1908, dans le Kansas.
Morosaurus Becklesii, qui est, au contraire, un Dinosaurien Sauropode
et dont les caractères de la peau sont connus depuis longtemps, présentait
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 145
à la surface de l’épiderme des plaques hexagonales fortement convexes.
L. JoLEAUD.
Osborn, H.-F., SKELETAL ADAPTATIONS OF ORNITHOLESTES, STRUTHIOMIMUS,
TyRANNoOsSAURUS. Bull. Amer. Mus. Nai. Hist., XX XV, art. XLIII —
1917 — pp. 733-771, pl. XXIV-XXVIT.
Plusieurs Genres de Dinosauriens Théropodes de l'Amérique du Nord
présentent de curieuses particularités morphologiques, en rapport sans doute
avec le genre de vie spécial de chacun d’eux. C’est le cas, en particulier,
d’Ornitholesles, de Struthiomimus et de Tyrannosaurus, dont H. F, Osborn
vient de reprendre l’étude.
Ornitholestes Hermannt OsBoRx remonte au Jurassique supérieur. Strulhro-
mimus aus LAMBE et Tyrannos aurus rex OsBoRN datent du Néocrétacé,
Le squelette de la main, dans Ornilholesles, est rem, rquable par la direction
du doigt !, qui diverge nettement par rapport à celle des doigts IT et ITT ;
les phalanges, remarquablement allongées, rappellent celles d’un Lémurien
de Madagascar, le Aye-Avye (Cheiromys). Aussi la main de Ornitholesles
ne me semble-t-elle nullement conformée pour saisir des proies.
Celle de Strulhiomimus en diffère sensiblement : les doigts, surtout le
second, sont bien plus allongés et par suite à peu près dans Pimpossibilité
d'appréhender une proie. Leur aspect général est assez analogue à celui de
la main des Edentés tardigrades de l'Amérique du Sud, l'Aï (Bradypus)
et l'Unan (Cholæpus). H.-F. Osborn trouve certaines ressemblances entre
Slrulhiomimus et les Autruches au point de vue de la forme du crâne et
la courbure des phalangettes ; le grand développement de la queue et les
proportions des membres du Reptile mésozoïque lui paraissent rappeler
la morphologie externe de certains lézards, des Agames de l’ancien monde,
des [guanes et des Tegons du nouveai monde.
Ces analogies si diverses ont conduit les paléontologistes américains
à des hypothèses variées et souvent assez inattendues sur léthologie des
Ornithomimidés. H.-F, Osborn à vu dans Srulhiomimus un animal se
comportent comme un coureur à allure rappelant les Agames, et comme
un herbivore susceptible de se dresser contre le tronc des arbres à l’image
de certains Edentés. C.-W, Beebe le considérerait plutôt comme un insec-
tivore, et B. Brown comme un carnivore vivant de Crustacés et de petits
Mollusques (!).
Tyrannosaurus aurait eu un genre de vie tout différent: ce n’était plus,
dit H.-F, Osborn, un herbivore coureur comme Strulhiomimus où Ornilho-
lesles, mais un animal exclusivement carnivore fort bien armé pour triom-
pher de ses victimes.
Les caractères communs à ces trois Genres, formule vertébrale semblable.
disposition du bassin et de la ceinture pelvienne, tridactylisme fonctionnel,
faible développement des membres, remonteraient à leur ancêtre commun
hypothétique, triasique où éojurassique.
L’extrême spécialisation d’un type comme Strulhiomimus me paraît
montrer une fois de plus que les modifications des organes, si elles sont fonc-
146 PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE
tionnelles à un moment donné d’un ordre d'adaptation déterminé, ne le
demeurent pas constamment, du moins dans le même sens évolutif.
L. JoztEeAuD:
Lambe, L.-M., THE CrRreTAcEoUSs THEROPODUS DiINOSAUR GORGOSAURUS.
Mem. Geolog. Surv. Canada, 100, n°83, Ottawa.— 1917 — 84 p., 49 fig.
La découverte de Gorgosaurus libratus, dans les sables de la « vailey of
Red Deer river (Alberta) », présente un grand intérêt en raison de la rareté
relative des ossements de Dinosautiens Carnivores par rapport à ceux des
Dinosauriens Herbivores. Les restes fossiles de ce Reptile ont permis d’en
reconstituer un squelette plus complet que celui de la plupart des Dinosau-
riens Théropodes connus jusqu’à ce jour. Aussi, L.-M. Lambe a-t-l pu en
donner une description très détaillée avec restauration de la morphologie
externe.
Gorgosaurus libralus, grand Reptile d’environ 9 mêtres de longueur,
avait les dents antérieures du maxillaire tronquées à la face postérieure
comme son contemporain le Dinosaurien crétacé Tyrannosaurus et comme
son prédécesseur Jurassique Allosaurus.
Au contraire, par l'identité de sa première dent maxillaire antérieure et
de ses dents prémaxillaires, le nouveau Dinosaurien de l’Alberta diffère de
tous les autres Genres Crétacés de Dinosauriens carnivores; ses autres dents
maxillaires, longues et puissantes, sont de type mégalosauroïde.
La dernière phalange de chaque doigt était fort allongée, comme dans la
main d’Ornitholesles Hermanni, tandis que le 52 métatarsien, par son extrême
réduction, rappelait celui de Sfrulhiomimus allus.
La disposition générale très spécialisée du membre antérieur des Théro-
podes primitifs persiste donc dans ce Lype comme dans les autres Genresde
Crétacés déjà étudiés
L. JocEauD.
Brown, B., À COMPLETE SKELETON OF THE HORNED DiNosAUR Mono-
CLONIUS, AND DESCRIPTION OF A SECOND SKELETON SHOWING SKIN
ImPrEssIONs. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XX VII, art. X, pl. XI-XIX
— 1917 — pp. 281-306.
B. Brown vient de donner une monographie d’un Dinosaurien armé d’une
corne, le Genre Monoelonius. |
La succession des Genres de Dinosauriens cornus ou de Cératopsidés se
présenterait ainsi :
Danien : formation de Lance : Triceralops ; Torosaurus.
Néocrétacé : formation d’'Edmonton : Anchiceralops ; Leploceralops.
Mésocrélacé : formation de Belly River : Monoclonius ; Ceralops ; Slyra-
cosaurus.
Mésocrétacé : formation de Two Medicine : Prachyceralops.
L'évolution de cette Famille d’Orthopodes, propre à l'Amérique du Nord,
montre un développement graduel des cornes nasales et supraorbitales.
Dans Monoclonius, la corne nasale est beaucoup plus grande que les cornes
supraorbitales,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 147
Deux espèces nouvelles du Genre Monoclonius décrites par R. Brown,
M. nasicornus et M. Cutleri viennent prendre place à côté des Lypes déjà
connus M. flexzus et M. crassus (— M. sphenoceros). M. nasicornus possédait
une corne nasale très forte, formée par un large épanouissement du squelette
de la face, L’épiderme de la région fémorale de M. Culleri, dont on retrouvé
l'empreinte fort bien conservée, présentait une physionomie comparable à.
celle de la peau de Trachodon, quoique les tubercules qui la recouvraient
aient une forme polygonale. Cette découverte vient compléter celle de Hooley,
signalée plus haut.
Dans l’état actuel de la science, nous connaissons donc les caractères de
l’épiderme de trois des quatre Sous-Ordres que comptent les Orthopodes,
à savoir : les Iguanodontes,les Trachodontes et les Cératopsidés. Seuls, les
Stégosaures n’ont pas encore fourni de restes fossilisés de leur peau. On voit
par ce simple exemple combien sont grands les progrès effectués ces dernières
années dans l’étude des Dinosauriens.
L. JoLEAUD.
Lull, R.-S., THE SaAuRoPoD DiINOSAUR BAROSAURUS MARSH, REDESCRIP-
TION OF THE TYPE SPECIMENS IN THE PEABODY. MUSEUM ŸYALE UNI-
VERSITY. Mem. Conneclicul Acad. Arls Sciences, VI — 1919 — 42 pp.,
7 pl., in-4°.
L'auteur décrit en détail, dans cet important Mémoire, le squelette d’un
gigantesque Dinosaurien Barosaurus lenlus, très comparable — par sa taille
et par la disposition générale de ses vertèbres à — Diplodocus Carnegiei,
comme le montre la planche VIIT de l’ouvrage. Cependant, la série des ver-
tèbres caudales de Barosaurus est plus courte et moins large que celle de
Diplodocus. Par contre, les vertèbres cervicales sont. notablement plus lon-
gues et plus larges chez Barosaurus que chez Diplodocus. Le type de Baro-
saurus a été trouvé à Piedmont, dans le Dakota du Sud.
La comparaison des différents Genres de Dinosauriens sauropodes du Cré-
tacé inférieur nord-américain, basée sur les caractères de vertèbres, se pré-
sente ainsi
Barosaurus : vert. cerv. énormes ; deux épines dorsales antérieures ; queue
assez courte.
Brachiosaurus : 1 épine dorsale ant. ; membres ant, égaux aux postér.
Haplocanthosaurus : vert. cervic. moyennes ; deux épines dorsales ant. ;
queue longue, membres antér. plus petits que les postér.
Sauropode nouveau de Tendaguru (Afrique Orientale): vert. cervic.
énormes : queue courte ; membres antér. égaux aux postér.
Il semble que l’on peut conclure de ce tableau que Barosaurus, de même
que le Genre de Tendaguru, devait avoir un port un peu différent des autres
Sauropodes. Ses vertèbres cervicales énormes devaient, semble-tl, faire
suite à une tête moins insignifiante que celle de Diplodocus où de Bronto-
saurus.
L. JoLEAUD.
Gilmore, C.-W., À MOUNTED SKELETON OF DIMETRODON G1GAS IN THE UNI-
148 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
TED STATES NATIONAL MUSEUM, WITH NOTES ON THE SKELETAI, ANATOMY.
Proc. Un. Slal. Nat. Mus., LVI, n° 2300 — 1919 — pp. 525-539, pl. LXX-
LXXIIT.
Les paléontologistes placent généralement vers la base de la série des
Reptiles, tantôl parmi les Rhynchocépholes, tantôt parmi les Théromorphes,
le groupe des Pélicoseuriens, dont on peut aussi faire un Ordre spécial, Dime-
lrodon est l’un des Genres les mieux connus de ce rameau archaïque; un sque-
lette, dans un remarquable état de conservation, de D. gigas à été récemment
découvert dans le Permien de Seymour. comté de Baylor, au Texas. Il vient
d’être monté au Museum National des Etats-Unis par G.-W, Gilmore, La série
des épines neurales, si remarquable et si caractéristique, y est parfaitement
conservée : relativement peu Jéveloppés au-dessus des vertèbres cervicales,
les rayons de la crête dorsale soutenue par ces épines s’allongeaient considé-
rablement à la hauteur des vertèbres dorsales, puis diminaaient progressi-
vement dans les régions lombaires et sacrées, Une disposition un peu ana-
logue s’observe aujourd’hui dans Basiliscus plumifronsde l Amérique centrale,
mais 161 une Interruplion de la crête se produit vers la ceinture pelvienne.
L. JoLEAUD.
Rogers, A.-W., THE OCCURRENCE or DiNosAURS IN BUSHMANLAND. Trans.
Roy. Soc. South Africa, vol V. — 1915 — pp. 265-272, 1 plate and 1 fig.
Dinosaur bones and a tooth wer found at 112 feet in a well on the farm
Kangnas in north-west Bushmanland Iying in clayey grit derived from (he
local gneiss, which is exposed in à tunnel at the bottom of the well. The 112
feet of material sunk through is wash from the surrounding country, and
the valley is nearly obliterated by it. The climate of Bushmanland must
have been approximatelv the same at it is today ever since the Dinosaurs
hived there, Thus the discovery affords evidence of the long continued dry
climate of Che region.
Aulhor’s abstract.
Andrews, W.,NOTE ON Two NEW SPECIES OF rossiL TorToises. Ann. Mag.
N. Hist.,ser.9, vol. V, — janvier 1920 — pp. 145-150, 2 text.-fig., Londres.
Le premier des deux spécimens — qui font l’objet de cette Note — est
le moule interne d’une grande Pleurodire, Trachydermochelys Rutleri dont
une partie de la carapace et du plastron sont encore adhérentes ; les éléments
du plastron sont assez distincts, ceux de la carapace en pelit nombre. Dans
les mêmes couches du gris vert supérieur, Seeley a déjà décrit T. phlyclænus,
dont Lidekker à signalé l’analogie avec le G. actuel Rhinochlys.
Le second spécimen étudié par M Andrews, provient du Bartonien de
High-Chff (Musée de Jermyn Street, à Londres): Patanemys bartonensis ;
connue par la partie antérieure de Ja carapace, diffère de toutes les formes
déjà connues par la largeur des plaques nuchales, par les dimensions étroites
de ses plaques neurales et par ses plaques costales alternativement larges
et étroites
Ces crilériums ont paru suffisants à l’auteur pour justifier la création d’un
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 149
G. nouveau dont cette espèce nouvelle est le génotype La position systéma-
tique de Palanemys serait dans la Famille £mydidæ; l'alternance des pla-
ques costales rappelle le G. Tesludo ; mais la forme des neurales et leurs
relations avec les costales sont très différentes
M. COSSMANN.
POISSONS
par M. COSSMANNX.
Davidson, Pirie, À GESTRACIONT SPINE FROM THE MIDDLE TRIASSIC OF NEVADA.
Univ. of Calif. public. Bull. Depart. Geol., vol, TT, n° 4, — mai 1919 —
pp. 433-435, ? text.fig. Berkeley.
On ne connaissait encore qu'un seul spécimen de Cosmacanthus elegans
Evaxs, du Trias inférieur del’Ilalo La nouvelle espèce recueillie dans le
Nevada, C. humholdtensis, provient du Trias moyen et diffère de l’autre
espèce par son ornementation, par ses proportions, ete, Gette espèce a quelque
analogie avec Asleracanthus ornamentissimus AGassiz, à cause de absence
de carène antérieure, mais on l’en distingue par les autres critériums.
M. CossMANN.
Branson, E.-B., THE LOWER EMBAR OF WYOMING AND ITS FAUNA. Journ.
of Geol, vol. XXIV, n° 7, — oct.-nov. 1916 — pp. 639-664, p. I-VI.
Les calcaires carbonifériens d’'Embar, dans le Wyoming, contient une faune
ichthyologique dont six espèces se retrouvent dans Île Carbonifère supérieur
de la vallée du Mississsipi. Les dents palatales qu'on y à recueillies a ppar-
tiennent au G. Helodus (H. subpolitus H. rugosus N et W). D'autre part,
l’auteur décrit Crassidonta Stuckenbergi, nouveau G. dont il ne précise
pas la position syst tématique, mais il rapporte ces échantillons à la même
espèce qui a été figurée «genus à, sp. indeterm. » par Stuckenberg, dans
son étude sur le Carbonifère e supérieur de Samara.
Sont en outre identifiés : Janassa unguiscula EASTON, J. angularis, Del-
lodus Mercurii NeEWBERRY, Clenacanthus Browni, C. amblyxiphias Core,
Eunemacanthus Keytei; quelques débris d’Elasmobranches; enfin quelques
Brachiopodes et Pelécypodes en médiocre état.
M. CossmMANN.
Chapman, Fred, DEscriPrIONs AND REVISIONS OF THE CRETACEOUS AND
TERTIARY FisH-REMAINS OF NEw-ZEELAND. N. Z. Geol Surv. Nal. Bull.
tn0 7 — 1918 — 47 + VII p., 9 pl. 2 text-fig., 1 carte, Wellington (N. Z.).
Dans cet important Mémoire, M.Chapman fait la revision d’un Travail de
dJ a Davis, publié en 1888 sur le même sujet (Sc. Trans. Roy. Dublin Soc.,
ser: 2, Vol. TV , p. 1-62, pl. 1-VII).
Il é crit Cinq nouv elles espères (Synechodus validus, Ceslracion coleridgense,
C. novozelandicum, Prislophonus napierensis, Diplomyslus eoverhamensis).
En outre, il a identifié un grand nombre d’espèces qui n'avaient pas encore
élé signalées dans les terrains de Nouvelle-Zélande. D'autre part, presque
150 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
la moitié des noms proposés par Davis Lombent en synonymie; de sorte que,
sur les 39 espèces nouvelles d’après Davis, il n’en reste réellement que 14.
Au total, il y a donc 43 espèces, dont 37 Sélachiens et 6 Téléostiens; 11 espèces
crélaciques et 37 tertiaires, de sorte que » sont communes aux deux terrains.
Il y à cependant hésitation pour quelques types des calcaires d'Amuri qui
sont à la limite et dont l’âge exact n’a encore été bien précisé.
On voit qu’en Nouvelle-Zélande, de même qu’en Europe, la coupure du
Tertiaire au Crétacé n’est pas très nette.
Les conclusions paléontologiques de ce Mémoire, à la suite d’une brève
analyse de la faune, contiennent d’intéressantes remarques sur les Genres et
espèces de Nouvelle-Zélande qui paraissent identiques à celles de l'Europe,
nommées par AÂgassiz, du Cénomanien au Pliocène, Or, il est bien évident que
ces assimilations, fondées sur des dents isolées, sont sujettes à caution !
Un chapitre final, écrit par M. P. Morgan, contient la liste des Poissons de
chaque gisement, avec quelques remarques, ainsi que le tableau très suggestif
des formations tertiaires et crétaciques de la Nouvelle-Zélande,
M. CossMANN.
Llueca, F.-G., EL MI0CENO MARINO DE MURO (MALLORCA). Trab. Mus. Nac.
Ciencias nal. ser, Geol., n° 25, 74 pp., in-89, XVII pl. phot. Madrid, 1919.
Muro est une localité classique pour la connaissance du Miocène mariu
de l’île de Majorque : après une courte introduction historique et bibliogra-
phique sur ce gisement, l’auteur cite un certain nombre de Mollusques qui
rappellent les formes burdigaliennes, puis il décrit très en détail la faune
ichthyologique que nous analysons sommairement ci-après.
Oxyrhina hastalis AG., O. xiphodon AG., O. Desori A&,. dont on pourrait
peut-être séparer certaines dents reproduites sur les figures 5 et 6 ; Odon-
laspis conlorlidens, dubia, elegans, cuspidala (AGassiz) ; Carcharodon
megalodon AG., qui stigmatise exactement l’âge miocénique ; des Carcharias
S.-G. Prionodon ; Sphyrna prisca AG. ; de beaux débris de Myliobales ;
Aelobales arcualus AG. ; une dent de Zygonales, Dans les Téléostiens, Chry-
sophrys Agassizi Sisiu ; Sargus Oweni AG. Dans les Siréniens, Melaxilhe-
rium Cuvieri AG., mandibule remarquable.
M. CossMANN.
D’Erasmo, Ger., SU ALCUNI ITTIOLITI MIOCENICI DELLA PROVINCIA DE
SIRACUSA. Rend. R. Accad. Sc. Fis. Mal. Napoli, ser. 3. vol. XXVI
— 1920 — Naples.
Les fossiles décrits dans ce Travail proviennent d’un calcaire marneux
attribué à l’Helvétien, dans les environs de Fontana Bianche, province de
Syracuse. L'auteur, avec sa compétence habituelle, y 2 identifié :
Sparnodus vulgaris BLAINV., exemplaire comportant la tête et une partie
du tronc, correspondant par tous ses caractères avec l'individu trouvé dans
lPOligocène moyen de Chinon. Pagellus siraeusanus GEMM., ms ; incomplé-
tement conservé, dont la longueur totale approche deux décimètres ; Serranus
Casollii (CosrA), trois individus non figurés, dans un gros bloc de calcaire
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 151
marneux, Callipleryx speciosus AG., semblable au type qui a été décrit des
environs de Vérone el différent des Callipleryx lutéciens de Monte Bolca.
Enfin, les vertèbres de Carcharias, provenant des environs de Pachino et
conservés au Musée Géologique de l'Université de Palerme.
M. CossMANN.
Sacco, F., APPARATI DENTALI DI ( LABRODON » E DI ( CHRYSOPHRYS »
DEL PLIOCENE ITALIANO. Ati R. Accad. Sc. Torino, vol. LI — 1915 —
Spbp. L pl Luc 1916
Si l’on rencontre fréquemment des dents isolées de Poissons tertiaires,
il est rare de trouver un appareil dental un peu complet. C’est pourquoi
M. Sacco a été bien inspiré en publiant de précieux matériaux de débris
d’Actonoptérygiens, récoltés dans l’Astien d’Ask et l'Ile de Pianosa, qu'il
a identifiés avec des espèces connues ou comme variétés de ces dernières :
Chrysophrys cincla, var. astensis, Labrodon pavimemlalum var. ligustieum,
L. superbum, var. ex-Pisaniüi. La simple inspection des excellentes figures
sur la planche, jointe à cette Note, font ressortir au premier coup d’œil les
différences génériques de Chrysophrys el de Labrodon, beaucoup plus fugi-
tives lorsqu'on ne dispose que de dents isolées,
M. CossMANN.
CRUSTACÉS
par M. CossMANx
Vogdes, A.-W., PALEOZOIC CRUSTACEA, THE PUBLICATIONS AND NOTES ON
THE GENERA AND SPECIES DURING THE POST TWENTY YEARS 1895-1917.
Trans. S. Diego Soc. Nat. Hist., vol. III, n° 1 — july 1917 — 141 p., 5 pl.
San Diego (Calif.).
L'objet de ce fascicule est de fournir le résumé de toute la littérature
relative aux Crustacés paléozoïques, ainsi qu’un index général du contenu
de ces ouvrages, avec la liste des espèces et même quelques remarques à
leur sujet. C’est donc plus qu'une liste bibliographique, par noms d’auteurs
dans l’ordre alphabéthique ; c’est presque un manuel sommaire, accom-
pagné de cinq planches reproduisant par la photographie les principales
figures des ouvrages les plus importants, particulièrement les Trilobites.
La bibliographie de quelques spécialistes, tels que Beecher, Raymond, etc.,
n’occupe pas moins de plusieurs pages pour chacun d'eux.
Il est incontestable que cet ouvrage — qui fait suite à des résumés simi-
laires pour les périodes antérieures, publiés en 1890 et 1893 par M. Vogdes —
peut être très utile à tous ceux qui s'occupent de recherches sur les Crus-
tacés,
M. CossMANN.
Etheridge, R., JUN., THE CAMBRIAN TRILOBITES OF AUSTRALIA AND TASMANIA.
Trans. a. Proc. Roy. Soc. S. Ausir., vol. XLIIT, pp. 373-393, pl. XXXIX
et XL. Adélaïde, 1919.
La première découverte des Trilobites cambriennes, sur le continent
152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
australien, est due à Otto Tepper, en 1878. Une quinzaine de publications
relatives au même objet ont été faites durant les quarante années qui ont
suivi. Elles sont résumées et complétées dans la Note de M. Etheridge
qui décrit les nouvelles espèces ci-après énumérées : Plychoparia alroiensis,
P. earolinensis, P. Johnstoni, P. tasmaniensis, Il y a lieu de signaler trois
espèces appartenant au G. Redlichia, Cossm. 1902, dénomination que j'ai
substituée, dans cette Revue cril. au nom préemployvé Hœferia REDLICH.
Notons aussi que Dikelocephalus devrait s’'orthographier Dicelophalus, et
Crepicephalus, Crepidocephalus, pour être correctement formés du grec,
M. COossMaANN.
Raymond, P.-E., BEECHERS CLASSIFICATION OF TRILOBITES AFTER TWENTY
YEARS. Amer. Journ. Sc., vol. XLIIT. — Mars 1917.
Dans cet article l’auteur discute la classification publiée dans le même re-
cueil par Beecher,en 1897,et les objections qui ont été faites par Pompeck]
en 1898, puis par Swinnerton, en 1915. Les plus graves de ces critiques por-
tent sur le premier des trois Ordres : Hypoparia. M. Raymond examine
successivement les Familles Agnoslidæ, Eoclisidæ, Harpedidæ, Trinucleidæ,
et spécialement le G. Oromelopus dont la place dans cette dernière Famille
est douteuse, car il en diffère par les yeux et par sa glabelle, L'auteur
approuve aussi l’opinion de Swinnerton au sujet de lPattribution de la Fam.
Raphiophoridæ aux Hypoparia. En résumé, ces deux premières Familles
évolueraient vers l’Ordre Proparia, et les deux dernières vers l'Ordre Opis-
{hoparia.
Quelques remarques intéressantes visent ensuite, dans l’Ordre Opis-
lhoparta, les jeunes individus de la Fam. Mesonacidæ ; l'auteur figure même
un très népionique spécimen d’ÆElliplocephala asaphoides Emmoxs, d’après
Walcott, représentant l’état le plus primitif du développement des deux
segments du cephalon : il en conclut ses préférences en faveur de la théorie
de Beecher, en opposition avec les idées de Swinnerton relativement à l’appa-
rition des yeux chez les Trilobites.
M. COSsMANN.
Raymond, P.-E., THE GENERA OT THE ODONTOPLEURIDÆ. The Ollawa Na-
luralist, vol. XXIX, n° 11 — fév. 1916 — pp. 135-139. Ottawa.
Odonlopleura est essentiellement un Genre de Bohême : Clarke en a fait
un des six S.-G. de Ceralocephale ; mais M. Raymond admet dans la Famille
Odontopleuridæles sept G.suivants: Odonlopleura Emmricx, Acidapsis MürCH.,
Ceralocephala WARDÈR, Dicranurus CONRAD, Ancyropyge CLARKE, Seleno-
pellis IHAwWLE et CorDa, Glaphurus RAYM ; puis il termine par une liste
des ‘espèces américaines.
M. COSSMANN.
Raymond, P.-E., THE PyGipium or THE TRiLOBiTE. Geol, Mag., vol. LVII,
pp. 22 — janv. 1920. — Londres.
Déjà connu au temps de Barrande, le développement du pygidium des
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 153
Trilobites n’a pas toujours été apprécié avec exactitude, puisque beaucoup
d'auteurs pensaient que les formes les plus annelées étaient les plus primi-
Lives. Au contraire, d’après les constatations morphologiques et ontogé-
niques les plus récentes, il appert que les grands pygidiums sont primitifs
et que les petits sont plus spécialisés.
À l’appui de cette théorie. M. Raymond cite et discute le pygidium de
Sao hirsuta, de Dalmaniles eucentrus, celui des Agnostidæ. 11 rappelle que
Swinnerton a introduit un nouveau point de vue en suggérant que le pro-
taspis est une larve spécialisée, adaptée à la vie planctonique et que les ca-
ractères de son développement n’ont aucune signification phylétique, Dans
ces conditions, les conclusions relatives à la descendance de la plupart des
Trilobites d’un ancêtre Agnoslus paraissent évidentes.
M. CossmaNN.
Raymond, P.-E., Some NEW OrDpoviciaN TriLoBites. Bull. Mus. Comp.
Zool., vol. LXIV, n° 2, pp. 273-293. Cambridge (Mass.), 1920.
Dans ces Notes, M. Raymond propose plusieurs noms nouveaux dont
quelques-uns devraient être accompagnés de figures pour être valables,
conformément aux règles de nomenclature. Nous ne retiendrons donc que
les dénominations fondées sur des formes antérieurement connues
Dionideidæ nov. F'am., un seul G. Dionide BARR.
Endymionidæ nov Fam. Type : Endymionia Meeki Birrines.
Anisonotus nov. Gen. G.-T. Shumardia glacialis BiLrines.
Styginidæ nov. Fam. Type: Slygina lalifrons PorRTLOoCK.
Bronteopsis gregaria (— Holomelopus Angellini) BiLLiINGs.
Nileoides nov. Gen. G.-T. Nileus Perkinst RAYMOND.
Hyboaspis nov. Gen. G.-T. H. Shuleri, non figurée !
Homotelus nov. Gen. ex. Isotelus oblusus HALL ; le génotype H. Ulrichi
n’a pas été figuré.
Ectenaspis nov. Gen. G.-T. Megalaspis Beckert SLOCUM.
Ectenonotus nov. Gen. Amphion Weslont BILLINGS.
Pour légitimer la plupart des espèces nouvelles, M. Raymond fera bien
d’en publier promptement les figures, car les diagnoses de type ne suffisent
pas.
M. COSSMANN.
Pruvost, P., DÉCOUVERTE DE LEAIA DANS LE TERRAIN HOUILLER DU NoRD
ET DU PAs-DE-CALAISs. Ann. Soc. Géol. Nord, t. XLIII — 1914 — pp.
254-281, pl. II double. |
Leaia est un petit Crustacé phyllolopode qui vivait dans les eaux
douces de l’époque carboniférienne, le corps abrité par une coquille bivalve
qui avait un aspect de Myophoria, avec deux arètes rayonnantes et des rides
concentriques. Les plus anciennes Leaia sont dinantiennes ; sur l'initiative
du professeur Barrois, les ingénieurs des mines d’Aniche en ont découvert
dans un schiste gris, à végétaux flottés, qui a fourni aussi Naiadiles carinata
et un bel exemplaire d’araignée { Maiocercus orbicularis GiLr). Leaia trica-
rinala PRUV.var. minima ne se distingue que par sa petite taille et par son
ornementation très serrée ; on le rencontre aussi à Lens.
M. CossmMaANN.
154 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Trauth, F., UEBER EINIGE KRUSTACEENRESTE AUS DEN ALPINMEDI-
TERRANEEN Trias. Ann. Nalurhist. Hofmus., XXXII B. d., pp. 172-192,
pl: L Vienne, 1918.
Cette Etude a été rédigée en utilisant les notes manuscrites du Dr Kittl,
qui les avaient laissées inachevées à l’époque de son décès, en 1913. Les
Ostracodes sont rares à l’époque triasique, aussi est 1l intéressant de signaler
Cypridina Oewjana Kirrz, et C. balbersteinensis, la première de Bosnie
la seconde du Trias supérieur de la Basse-Autriche, Dans les Décapodes
Brachyures, M.Trauth décrit des débris de Mesoprosopon triasinun STOLLEY,
puis il propose une nouvelle Fam. Hemitrochiseidæ qui s'étend du Permien
au Trias et dans laquelle il faut placer les Genres Hemitrochiscus ScHAU-
ROTH, Oonocarcinus GEMM., Cyclocarcinus STOLLEY. De ces deux derniers
il cite et figure : O. puchoviensis KiTTL, Cyclocarcinus serralus STOLLEY,
C. stellifer T., C. retieulatus T., C. tenuicarinatus [ KirrL], €. bosniacus
KiTTL. Presque tous ces cephalothorax sont bien conservés, et proviennent
soit de Bosnie, soit de Styrie (Aussee), soit de Hongrie, et ils figurent dans
les collections d'Histoire naturelle du Hofmuseum de Vienne.
M. COSSMANN.
INSECTES
par MM. PRUVOST, MEUNIER, KERFORNE.
Pruvost, P.. NOUVELLES DÉCOUVERTES D’INSECTES FOSSILES DANS LE HOUIL-
LER DU NORD ET DU PASs-DE-CALAIS. Ann. Soc. Géol. Nord, XLIII —
1914 — pp. 282-94. Lille, 1920.
Cette Note signale d'importantes découvertes d'insectes fossiles qui ont
été faites en 1913 et 1914, dans le terrain houiller du Nord de la France et
grâce auxquelles ce gisement doit être rangé parmi les dépôts les plus riches
en débris d’Insectes de l’époque carbonifère. En particulier lexistence d’une
« couche à insectes » au toit d’une des veines de Lens et Liévin a été reconnue
et.a enrichi considérablement les collections du Musée houiller de Lille.
Mais d’autres empreintes ont été recueillies à tous les niveaux des Bassins du
Nord et du Pas-de-Calais. Leur position stratigraphique a été chaque fois
déterminée rigoureusement, de sorte qu'il est maintenant possible :
10 d’établir les grandes lignes de l’évolution de la faune entomologique à
travers les seuls temps westphaliens ;
29 d'utiliser ces Insectes qui ont évolué rapidement, pour dater les faisceaux
de veines qui les renferment et les comparer à distance avec des Bassins
très éloignés.
L'auteur esquisse les caractères des différentes faunes entomologiques
successives et s’en sert pour assimiler les faisceaux houillers qui les ont four-
nis, aux couches correspondantes de l'Amérique du Nord, de Grande Bre-
tagne, de Belgique. Il décrit rapidement quelques-uns de ces insectes, se
réservant de donner en un Mémoire plus étendu les diagnoses et les figures
des types nouveaux recueillis en France,
Analyse de l’auteur.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155
Wickham, H.-F., FossiL COLEOPTERA FROM FLORISSANT, WITH DEsCriP-
TIONS OF SEVERAL NEW SPECIES. Am. Mus. Nal. Hist. — New-York,
1911 — pp. 53-69.
L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : Harpalus maceratus,
Miodytiscus hirtipes, Hydrobius prisconatator, Dryops eruptus, Dascyllus
lithographus, Lymerylon lacustrinum. Ceruchus Fuchsi, Aphodius floris-
santensis, Ligyrus compositus, Elaphidion fracticorne, Callimozys primordia-
lis, Colaspis aetatis, Diabrolica exesa, Synchroa quiescens, Toxorhynchus gran-
dis, Oliorhynchiles florissantensis, Cyphus subterraneus, Geralophus Seud-
deri, Apion Cockerelli, Cleonus Rohweri, Magdalis striaticeps, Balaninus
minuseuloides, Scyphophorus tertiarius, Craloparts adumbratus, Aucune es-
pèce n’est malheureusement figurée, de sorte que la dénomination n’en est
pas encore définitive.
F,. MEUNIER.
Wickham, H.-F., FossiL COLEOPTERA FROM THE WILSON RANCH NEAR
FLORISSANT, COLORADO. Bull. Slale Univ. Iowa 1913. Authors Edition
vol. VE,-n°: 4 p.29; pl. 7.
Ce travail est bien traité et copieusement illustré. Le vieux lac de Floris-
sant s’étendait sur une superficie de plus de neuf milles de long et près de
deux milles de large. La station principale de Stump Hill a été explorée
naguère par feu S. H. Seudder. Les Coléoptères Curculionidæ prédominent,
la même remarque s'applique généralement aux gisements fossiles européens.
Les Slaphylinidæ ne sont pas rares à Florissant, les Bruchichæ étaient plus
abondants que de nos jours. La faunule signalée dans ce Travail se classe
comme suit : T'achys Havwardi, Plalynus florissantensis, Hydrobius Utan,
Creniphililes miocænus, Hydnobius tibialis, A/hela forissantensis, Lathro-
bium antediluvianum, Pæderus adumbratus, Oxrylelus subapterus, Homalium
antiquorum, Cicones oblogopunetata, Mycelophagus Willistoni, M. extermi-
natus, Colaslus pygidialis, Cychramiles hirtus, Corlicaria petrefacta, ÆEclopria
laticollis, Hydnocera Waleotti, Vrillella tenuistriata, A phodius præemptor,
Protoncideres primus, Bruchus florissantensis, Pr. Wilsoni, Pr. succinetus,
Pythoceropsis singularis, Mordellislena Smithiana, Auleles florissantensis,
Trypanorhynchus exilis, Aralles exhumatus, Baris imperfecta, P. florissan-
tensis, PB. cremastorhynchoïides, ÆHylasles americanus, Hylargops piger.
Les planche: faites à la « Camera lucida » donnent, assez rigoureusement
la morphologie des espèces étudiées,
F. MEUNIER.
Wickham, H.-F., FossiLz COLEOPTERA FROM. FLORISSANT IN THE UNITED
STATES NATIONAL Museum. Proc. Unit. Slales Nal. Mus., vol. 45, pp.
283-303, pl. 22-26. Washington, 1913.
Ce Travail comprend des documents inédits et très intéressants.De bonnes
figures accompagnent les diagnoses de l’auteur ; il aurait fait chose utile
de joindre au texte quelques reproductions phototypiques très soignées.
Les espèces décrites dans ce Mémoire se répartissent dans l’ordre mélho-
156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
dique suivant : Agabus florissantensis, Anisoloma Sibylla, Aleocharopsis
Caseyi, À. secunda, Slaphylinus vulean, Miolilhocharis lithographiea, Litho-
coryne areuala, Cryplophagus Bassleri, T'erebroides corrugata, Anthaxia
exhumata, Lucanus fossilis, Aphodius granarioides, Diplolaris aurora,
Leplura antecurrens. L. ponderosissima. Syslena {lorissantensis, Bruchus
dormescens, Miostenosis Lacordairei, Blapslinus Linellii, Plalydema Bethunei.
On doit féliciter M. HF, Wickham pour le zèle qu'il met à décrire la riche
faune miocénique de Florissant ; mais n'y a-tl pas réellement un abus de
créations nouvelles ?
F. MEUNIER.
Wickham., H.-F, New MIOCENE COLEOPTERA FROM FLORISSANT. Mus.
Compar. Zoology, vol. LVIITI, pp. 423-494, pl. 1-16. Cambridge, 1914.
Ce Mémoireest uneimportante contribution à la faune coléoptérologique du
Tertiaire des Etats-Unis, où on a rencontré jusqu'ici près de 500 espèces de
cet Ordre d’Articulés, dont 210 ont été décrites par Scudder et 6 par Cockerell
et Beutenmüller, L'auteur établit d’intéressantes relations entre les espèces
de la faune néarctique actuelle et les formes miocéniques, C’est ainsi qu'il
signale, dans un tableau très suggestif, la distribution géographique des
Chrysomelidæ, des Cerambycidæ et des Bruchidæ des différents districts
des Etats-Unis. Pour finir, il mentionne qu'il a reconnu à Florissant huit
espèces de Byrrhidæ. Ge Travail se termine par de bons dessins au trait
des espèces observées, qui se groupent comme suit : Bidessus laminarum.
Hydroporus sedimentorum, Silpha Bentenmulleri, Coccinella florissantensis,
Triloma diluviana, Rhagoderidea striata, Cryplophagus Seudderi, Corlicaria
ocelusa, C. egregia, Chelonarium montanum, Prolacnæeus tenuicornis,
Miocyphon punetulatus, ÆEucnemis antiquatus. Dicerca eurvdice, Buprestis
Ylorissantensis, P.-Scudderi, Chrysobothris suppressa, C. coloradensis, Plo-
sima silvatica, Agrilus præpolitus, Miocænia pectinicornis, Podabrus
feagmentatus, P. florissantensis, T'elephorus hesperus, Polemius cerassi-
cornis, Coliops priscus, C. desuetus, C. extrusus, Ænoclerus florissantensis,
E. pristinus, Necrobia divinatoria, Ernobius effetus, Oligomerus florissan-
tensis, ©. duratus, Amphicerus sublævis, Oryomus nearcticus, À phodius
mediævus, À. senex, Hoplia striatipennis, Miolachnoslerna tristoides, Les-
lrochelus puerilis, Anomala exterranea. A. Scudderi, Sigyrus elfetus, Slra-
legus eessatus, Phymalodes miocænieus, Elaphidion eXtünetum, Slenophenus
pristinus, Clylus Horissantensis, Gauroles striatopunetatus, Leplura nanella,
L.ingenua, Prolipochus Vandvkei, Leploslylus Seudderi, Lemaïortior, Colaspis
diluvialis, C. proserpina, Diabrolica bowditehiana, D. uteana, D. florissan-
tella, Trirhabda sepulta, Tr. megacephala, Tr. majuseula, Hallica renovata,
Plectrolelrophanes Hageni, Prochælocnema Horissantella, Odonlola americana,
Spermophagus Pluto, Bruchus primoticus, Br. submersus, Br. carpophilus,
Pr. aboriginalis, Proloplalycera laticornis. Cislela Vuleanica, /somira floris-
santensis, Aymenoris Haydeni, Copidila miocænica, Palædemera erassipes,
Tomoria inundata, Mordella stygia, Lilhomacralria mirabilis, Corphyra
Calvpso, Telraonyx minuseula, Epicaula subnegleeta, Cantharis Withophilus,
Cyphus ilorissantensis.
F. MEUNIER.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ; 157
Wickham, H.-F., TWwENTY NEW COLEOPTERA FROM THE FLORISSANT SHALES,
— 1914 — Trans. Americ. Entom. Soc., XI, pp. 257-277, pl. V-VITT.
L'auteur poursuit ses recherches sur les Coléoptères du célèbre gisement
américain. Gette Note est particulièrement intéressante, car elle “ignale la
découverte d’un Cucujidæ, d’un Bupreslidæ, de deux Scarabeidæ, de plu-
sieurs Cerambycidæ, de deux Tenebrionidæ et autres formes offrant ur
intérêt faunique incontestable, Comme dans ses précédents travaux, les
diognoses de l’auteur sont très soignées et les dessins des planches qui accom-
pagnent le Travail permettent de se rendre compte de la structure morpho-
logique générale des espèces étudièes. La Note énamère les formes nouvelles
suivantes : Lilhocoryne eoloradensis, Corlicaria aeterna, Paclopus ameri-
canus, Melanophila Meeri, Necrobia sibylla, Gastrallanobium subconfusumi,
Aphodius inundatus, Serica Cockerelli, Scaplolenopsis Wilmattae, Palæos-
modicum Hamiltoni, Hylolrupes puneticollis, Acanthoderes Lengii, Sema Les-
quereuxi, Suprodes submonilis, Ulus minutus, Proleleales eentralis, Zsomira
aurora, Mordellistena Seudderiana, M. nearetica, M. protogaca.
F. MEUNIER.
Wickham. H.-F., THE FossiL ELATERIDÆ OF FLorissANT. Bull. Mus,
Compar. Zool. Harv. Coll. Vol. LX, n° 12, pp. 493-527 et 7 pl. Cambridge,
Mass. 1916. |
L'auteur, dans ce Travail, donne un aperçu sur les Elatérides fossiles des
diverses formations géologiques qu'il résume en un tableau très suggestif.
Il signale, entre autres, une espèce de Rott, Silicernius speclabilis HEYD.,
que je n'ai pas encore retrouvé dans le gisement rhénan des Sept-Monts.
L'auteur s'occupe ensuite des différents groupes d’Elatérides conservés à
Florissant et il arrive à cette conclusion que, en dehors de la série des Rhyn
chophoridæ, la faune de cette localité comprend un lot d'espèces plutôt mo-
notones et peu spécialisés. Les espèces sont rangées suivant le plan dressé
naguère par S. H. Scudder.
Ce très intéressant Travail est abondamment illustré ; il aurait été encore
plus parfait si l’auteur y avait donné comme planches phototypiques, la
mode de fossilisation de ces curieux taupins. Citons maintenant les nouvelles
espèces suivantes ; Dellomelopus fossilis, Fornax relietus, Microrhagus vul-
canieus, M. miocænicus, Lacon exhumatus, Cardiophorus lithographus,
C. florissantensis, C. Cockerelli, C. requiescens, C. deprivatus, Horislo-
nolus eoloradensis, Cryplorypnus exterminatus, C7. hesperus, Anchaslus
eruptus, À. diluvialis, Monocrepidus dubiosus, Elaler Bohweri, Æ. florissan-
tensis, Æ. Seudderi, Megapenthes primævus, Cryplagrioles minuseulus,
Agrioles nearticus, À. comminutus, Limonius aboriginalis, L. florissantensis,
L. præcursor, L. Shohonis, L. volans, Alhous lethalis, A. contusus, 4
fractus, Paranomus exanimatus, P. lævissimus, P. Heeri, Ludiophanus
Haydeni, Corymbiles submersus, C. restructus, C. propheticus, Oxygonus
Re F. MEUNIER.
Wieckham, H.-F., New FossiL COLEOPTERA FROM THE FLORISSANT BEDS.
Bull. Siate. Univers. (Lab. Nat. Hist.) vol. VII, n° 3, 1 br. de 20 p. et
4 pl. lowa, 1916.
158 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
L'auteur poursuit ses recherches sur les Coléoptères du gisement amé-
ricain dont une série d’espèces ont été décrites par Scudder, Cockerell et
Bentenmuller. Il arrive à cette conclusion que les Insectes du Miocène de
Florissant ont les plus grands rapports avec ceux de la faune actuelle.
En définitif, ce sont des branches collatérales d’un tronc commun.La plu-
part des spécimens décrits dans cet article viennent de Wilson Ranch,
près de Florissant. Le Travail renferme une série d'illustrations faites à la
« Camera lucida », et sont généralement assez précises, avec la description
des formes suivantes :
EROTYLIDÆ
Triloma petrefacta.
CRYPTOPHAGID/Æ
Cryplophagus petricola.
NiITIPULIDÆ.
Miophenolia cilipes.
PTINIDÆ.
Oligomerus breviusculus.
SCARABACIDEÆ.
Lachnoslerna ? exüneta.
CERAMBYCIDÆ.
Saperda Ïlorissantensis.
RHYNCHITIDÆ.
Fhynchiles vulcan.
Rh. laminarum.
Eugnamplidea robusta,
CURCULIONIDÆ.
Apion Îlorissantense.
A. Scudderianum.
Cenlorhynchus Blaisdelli.
Baris antediluviana.
B. renovata.
PB. nearctica.
Miogeræus recurrens.
| Centrunmus hvpogæus.
SCOLYTIDÆ.
Pilyaphloridea diluvialis.
Adipocephalus hvdropieus.
Phlocotribus Zimmermanni.
F. MEUNIER.
Wickham, H.-F., Some FossiL BEETLES FROM THE SANGAMON PEAT,. Amer,
Journ. of Se., vol. XLIV, pp. 137-145. — Iowa, 1917.
Les Insectes du Pléistocène américain sont encore très peu connus Ils
ont été récoltés dans divers schistes, notamment sur.les asphaltes La petite
collection étudiée dans ce Travail provient du Prof. Savage. On doit consi-
dérer ces Insectes comme datant de l’époque interglaciaire; ils sont très
voisins de la faune actuelle, mais présentent un faciès plus boréal. Ce n’est
qu'un premier Jalon posés pour la faune quaternaire des Etats-Unis, les
documents connus Jusqu'à ce Jour, étant encore trop fragmentaires. Néan-
moins les Lypes figurés ici sont curieux à connaître. Nommons ; Carabus mean-
der Fisch var. sangamon ; Palropus Henshawi, Plalynus pleistocænicus,
PI. subgelidus, PI. Caloini, Chlænius plicatipennis, À gabus Savagei, A. prælu
gens, Donacia stirioides.
F. MEUNIER.
Wickham, H.-J., FossiL BEETLES FROM VERO, FLorIDA Amer. Journ. of
Se. Vol. XLVII, pp. 355-357. Iowa 1919.
On a trouvé à Vero des restes humains associés à des Mammifères pléis-
tocènes el aussi quelques spécimens d’Insectes bien conservés, notamment
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 159
des élytres. Cette faune comprend aussi des restes de l'Eléphant colombien,
du Mastodonte américain et d’autres Mammifères éteints. L'auteur signale
parmi les Coléoptères, les formes suivantes
1.) CARABIDÆ, Diplochila laticollis LEc., D. major Lec., Chlænius ærlivus
SAY., Cl. tricolor Des., Chl. sp., Oodes amaroides DEJ. : 2.) ScARABæIDx:
Copris inemarginalus BLATCH., Stralegus anlæcus FABR. Cette Note com-
plète les travaux publiés naguère sur les insectes quaternaires, de Flack,
Flhche, Meunier et autres observateurs.
F. MEUNIER.
Meunier, Fer., QUELQUES INSECTES DE L'AQUITANIEN DE RoTT. SEPT
Monts (PRUSSE RHÉNANE). Konink. Akad, van Welenschappen. Deel.
XXVIII, pp. 64-655, 2 pl. et 8 fig. dans le texte, Amsterdam, 1920.
Dans ce petit Travail, l’auteur poursuit ses recherches sur les Insectes
fossiles de Rott, les premières notes datent de 1894. On y trouve la des-
cription des espèces nouvelles suivantes : Ulmeriella Bauekhorni, Eucera
mortua, Cryplus sepultus, Bibio Germari, et PB. Heydeni, L'auteur complète
aussi les descriptions des espèces suivantes, décrites autrefois par v. Heyden :
Slenus Seribai, Anomala lumulala, Empis melia et Bolelina philhydra.
Les phototypies, faites avec soin, permettent de se rendre compte de la
structure morphologique des types étudiés,
Analyse de l'auteur.
Wickham, H.-F.,, THE PRINCETON COLLECTION or FossiL BEETLES FRoM
FLorissANT. Ann. Entomological Soc. of America, vol. VI, pp. 359-366,
pl. 38-41. Iowa.
Cette Note contient les diagnoses des formes suivantes : Coccinella so-
doma, An/herophagus megalops. Allagenus aboriginalis, Telephorus huma-
tus, Trypherus ahoriginaïis, Xeslobuint alutaceum, Callidiopsiles grandiceps,
Lepiura Leïidvi, Cislela antiqua, Capnochroa senilis.
Le petit Travail se Lermine par la reproduction des principaux carac-
tères des types étudiés.
F. MEUNIER.
Lameere, Aug., NOTE SUR LES INSECTES HOUILLERS DE COMMENDRY. Bull.
S0c.-Zo0l. de France, t. XL, °pp. 27-37, Paris: 1917.
Dans cette Note, le savant professeur de l'Université de Bruxelles, fait
connaître ses vues personnelles et souvent dogmatiques sur les Insectes
primaires du célèbre gisement de l'Allier. En 1893, feu le prof. A. Giard
m'écrivait ce qui suit : « Sur presque tous les points, je suis en désaccord
avec la thèse de M, Brongmiart.» Je pourrais émettre à peu près le même
avis relativement à la classification nouvelle proposée par M. Lameere,
L'avenir nous apprendra ce que vaut réellement cette classification pour ce
qui à trait à la phylogénie des Insectes, En terminant, M. Lameere donne
un très court aperçu de la physionomie du Stéphanien de Commentry et
relate quelques nouvelles observations, non déjà signalées par son prédécesseur.
1OÙ PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
La Note est d’une lecture intéressante, mais répond-elle bien à la réalité
des faits et à l’évolution probable des Insectes à ces archoïdes époques.
F MEUNIER.
Lameere, Aug., REVISION SOMMAIRE DES INSECTES FOSSILES DE COMMEN-
TRY. Bul. Mus. Hist. nal., n° 1, pp. 141-200. — Paris, 1917.
Dans ce Travail, M. Lameere critique les espèces d’Insectes primaires
décrites naguère par Charles Brongmiart et par Agnus. Il s'occupe aussi
en détail, de mes recherches sur les Articulés de ce gisement, commencées
en 1909 et dont le dernier fascicule concernant les Plallidæ, est en cours
d'impression dans les Annales de Paléontologie. Le cadre de cette Revue
crilique ne permettant pas de longues discussions au sujet des observations
de M. Lameere, (je me propose de les donner dans un travail ultérieur) je
me borne ici, à quelques remarques générales, M. Lameere prétend que j'ai
parfois mal interprété la topographie de la veination des ailes de ces archaï-
ques insectes; suivant le professeur de Bruxelles, c’est surtout dans l’interpré-
tation à donner au secteur du radius et de la première médiane que je me
serais trompé. M. Lameere aurait fait chose utile, pour mieux permettre
au lecteur de saisir ses critiques, d'indiquer par le dessin au trait, sa manière
de voir, Ce Travail donne aussi la description de plusieurs espèces et Genres
nouveaux de Commentry, qu’on ne peut admettre aussi logtemps que ces
Genres et ces espèces n’ont pas été figurés: Pourquoi M. Lameere ne s’est-1l
pas conformé aux règlements admis par les Congrès zoologiques, exigeant
que toute forme nouvelle soit figurée ? Les conclusions de l’auteur sont inté-
ressantes mais nous donnent-elles de la systématique et de l’évolution des
insectes, lors du dépôt du Stéphanien de Commentry une idée claire et pré-
cise ? La classification, si intérsssante qu'elle soit (voir les pages 51 et sui-
vantes) sera-t-elle acceptée, par la suite, par les paléontologistes ? Nous
craignons fort qu’elle ne fasse l’objet de critiques aussi vives que celles faites
autrefois par M. Williston, des Etats-Unis, concernant sa classification rela-
tive aux articulés de l’ordre des diptères, non admise par les diptéristes.
F. MEUNIER.
Lesne, P., LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE SUBFOSSILE DES TOURBIÈRES SOUS-
MARINES DE BELLE-ILE. CR. Ac. Sc.,t. 167 — 1918 — pp. 538-540. Paris.
De l’étude de cette faune ressortent les faits suivants : è
19 Au voisinage des eaux stagnantes où se formaient les tourbières de
Belle-Ile, aujourd’hui submergées, s’étendaient des prairies sèches que
fréquentaient des mammifères herbivores. ,
29 Toutes les espèces de Coléoptères jusqu'ici identifiées qui habitaient
ces marais et ces prairies existent encore dans la faune actuelle ; mais deux
d’entre elles, appartenant au Genre Donacia, constituent des races chroma-
{iques particulières éteintes,
39 L'une de ces espèces de Donocia, D. polila, qui ne se rencontrent plus
aujourd’hui que dans la zône méditerranéenne, aurait émigré vers le Sud
depuis le début de la période géologique actuelle.
F, KERFORNE.
©
=
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 16
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN
Reed, F.-R. Cowper, (ARBONIFERORES FossiLs FROM Siam. Geol. Mag.
vol. LVII, Mars-Avril 1920, pp. 113-120 et 174-178, pl. IT. — Londres
1920.
Au cours de l'expédition entreprise en 1899 par le Musée de Cambridge
— dans les provinces malaises de Siam, — on a receuilli des fossiles du
district de Patalung, que le prof. Hughes attribue au Carboniférien ou au
Permo-carboniférien, Les spécimens avant été déposés au Sedgwick Museum,
M. Cowper Reed les à identifiés dans la Note que lanalyse 1c1:
Pronoriles aff. cyclobus Pnicr., fragment de Gontialilidæ qui différe sen-
siblement de la forme Lypique d'Angleterre ; Pleurolomaria ({ Mourlonia)
aff. conica Puiri., fragment très déterminable dont l’ornementation est
en partie conservée ; Euomphalus cf. subcircularis MANSUY, qui rappelle
beaucoup l'espèce du Yunnan.; Helminlochilon cf. priscus (Munst.), plaque
antérieure assez bonne; Parallelodon aff. corrugalum DE Kox., dont il fau-
drait connaître la charnière pour en confirmer la détermination générique ;
Edmondia sp. vue du côté du dos seulement ; Posidonomya Becheri BRONN.
var, siamensis, ayant l’aspect et la taille d’un {noceramus ; Pseudamusium
cf. prælenue v. KœNEN, valve droite avec ses oreillettes intactes Si —
comme je le crois — il y a interversion avec Aviculopeclen densisiria SANDB.
(fig. 8 et 92); Athyris sublilila HALL, Camarophoria.sp., très médiocres;
Produclus concentricus SARRES-KAYSER, P. lævipunclalus SARRES, le pre-
mier en assez bon état; Choneles cf. reclispina v. K&NEN, bien conservé ;
Choneles aff. Buchiana v. Koëex , plus fruste que l’autre espèce.
Deux Trilobites, Proelus cf. coddonensis Woopw et Phillipsia af]. Sile-
siaca SeuriN et un Cladochonus cf Michelius Enw. et HaimE, terminent
cette intéressante contribution. à la faune asiatique: on ne sautait trop louer
la prudence avec laquelle M. Reed a évité de créer des dénominations nou-
velles pour les échantillons soumis à son examen, le but principal de cet
examen étant surtout de confirmer l'attribution stratigraphique par des
rapprochements avec des espèces bien connues du même niveau, d'autant
plus que l’auteur n’a pu découvrir aucune ressemblance faunétique avec
les couches à Produclus de l'Inde et des autres contrées asiatiques déjà
explorées.
M. CossMANN.
Kittl, E., HALORELLEN KALKE VOM VORDEREN GOSAUSEE. A nan. K.K.Nalurhist.
Hofmus., XXX Bd. — 1916 — pp. 51-54; pl. III. Vienne, 1919.
Voici encore une œuvre posthume de Kittl, publiée d’après ses notes ma-
nuscrites par M. Spengler, Nous y trouvons des figures d-espèces connues,
telles que Halorella amphilonia et pedala BRONN, Rhynchonella pirum BITTN.
et dilalala, la description de Rhynchonellina gosaviensis et de Trachyne-
rila infranodosa, d'Oonia Gappi qui pourrait bien être plutôt une Cælos-
lylina ; à noter aussi un fragment de Dentalium, annelé mais non nommé.
M. CossMANN.
162 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Buckman. S.-S., TYPE AMMONITES, fase, XXTI, pp. 9-16, 14 pl. — Londres,
Mars, 1920 — W. Wesley, editor.
Le texte comprend — sous le nom « chronologie » — quelques explica-
tions terminologiques au cours desquelles M. Buckman fait remarquer que
le terme « pre-cordalum » a été employé par lui ès 1911, comme division
de lOxfordien, tandis que R. Douvillé a employé præcordalum pour une
espèce voisine de scarburgense. À mon avis, non seulement il n’y a pas de
homonymie, mais encore le second nom est plus correctemert formé en
latin que ie premier attendu que Cpre » n'a aucune signification latine.
D'autre part, l’auteur rectifie certains termes relatifs à l’évolution des Am-
monites (Palingenesis) : le D' Lang ayant imprimé (1919 « Lipogenesis »,
M. Buckman écrit avec raison « Lipopalingenesis », et pour les autres phé-
nomènes de retard ou de précédence, « Bradypalingenesis » « Propalinge-
nesis », Ensuite comme type stratigra phique, il suggère le terme « chorotype »
(Xopys, distinct) ; comme terme d’association, «syntopite » (œuv, avec ;
romirns, à la même place). Pour la position des Cubercules, il propose un
ensemble de désignations un peu trop compliquées pour que je puisse les
reproduire dans le cours de celte analyse sommaire : Q signifie tubercule,
V bifurcation.
Quelques noms nouveaux sont enfin à signaler : Lamberticeras (G. T.
A. Lamberli SOW), Cardioceras eardia, séparé de €. cordalum : Vertebriceras
(G. T. V. dorsale), mais la figure n'accompagne pas le diagnose dans la
même livraison! Par contre, les planches reproduisent Papilliceras papitlatum,
Epalxiles formosus, Masckeites densus, Prionoceras prionodes, dont les
diagnoses sont probabiement à suivre dans une livraison ultérieure ? Cette
division peut avoir quelques inconvénients pour la fixation de la date
exacte de publication de certains types dont la figure est publiée en mars
1920 et le texte à une date subséquente. Ne serait-il pas préférable de ne
publier un nom que quand on peut y joindre texte et planches? L'auteur
me permettra bien cette légère critique formaliste qui ne diminue aucune-
ment le tribut de louanges que mérite la parfaite exécution de l’iconographie
par M. Tutcher, ainsi que la rapidité avec laquelle est conduite cette coû-
teuse entreprise, à une époque où le prix de l'impression devient presque
ina bordable,
M. COssMANN.
Cossmann, Maurice, UN GASTROPODE DU BAJOCIEN DE DAMPIERRE, (M. et
M.) C.-R. Somm. S. G. F. — Séance 17 mai 1920 — n° 10, p. 100.
Amphilrochilia svbiiloides ressemble beaucoup à Trochus Sybilla Huoz.,
de l’Oolite inférieure d'Angleterre, avec une seule couronne de crénelures
au dernier tour; son ombilic circonserit par des plissements rayonnants fixent
sa position systématique dans le G. Amphilrochilia Cossu., dont le génotype
est Trochus duplicalus Sow.
Analyse de l’auleur.
Bouillerie, (Baron de la), GUIDE PALÉONTOLOGIQUE POUR LES TERRAINS
DE LA SARTHE. — BRACHIOPODES JURASSIQUES. Bull. Soc. Agric. Sc. el
Aris, 2e série, t. XXXIX, 1919-1920 pp.51-136, pl. I-VIITI. Le Mans.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 163
Le mémoire de M. de la Bouillerie comble une lacune relative à la faune
paléont, du département de la Sarthe, sur laquelle il n'existe aucune meno-
graphie d'ensemble ;: ce ne sont encore que les Brachiopodes, c’est-à-dire
les fossiles dont l'identification exige le plus d'attention : d’ailleurs il est
probable que l’auteur continuera ses recherches surles autres Embranchements
notamment en publiant les Mollusques. Les huit planches qui accompagnent
ce texte très documenté constituent une précieuse iconcgraphie à lappui
des déterminations qui paraissent très soigneusement étudiées, M, de la
Bouillerie a évité — avec une grande prudence dont on devra lui savoir gré
— de surcharger la nomenclature de nouveaux noms d'espèces ou de variétés :
sur les 132 noms de Brachiopcdes catalcgués ou cités dans cet cuvrage,
in'y en a qu'un seol qui s'applique à une nouvelle espèce, Terebralulo rullia-
censis, du Bajocien supérieur de Ruillé-en-Champagne. Une autre dénemi-
nation nouvelle Rhynchonella Gentili, du Rauracien, remplace /?. Garanliana
d’Orb. (Prod. I, p. 376, n°466) qu'il ne faut pas confondre avec espèce bajo-
cienne de même nom (Prod. t. I, p. 286).
La brochure se Lermine par un « Essai dichotomique sur les Brechicpcces
jurassiques », basé sur les caractères internes et externes des Familles,
Genres et espèces ; à titre de répertoire, ce tableau peut rendre de réels
services aux chercheurs en quête de détermination : mais il ne pose nul-
lement ce classement systématique, qui repose sur d’autres données dont
l’évolution est encore obscure. D'ailleurs l’auteur nous laisse entendre que
d’après son opinion, au fameux dicton «la fonction crée l’organe », on
devrait substituer la formule inverse « l'organe crée la fonction ».
La discussion de cette conclusion risquerait de nous faire sortir du cadre
très restreint de notre brève analyse.
NM. Cossmann.
Vinassa de Regny. P., MorLUscHI, CRETACEI DELLA TRIPOLITANIA. ÎTIN.
GEOL. N. TRIPOL. OCCID. DELL’ ING. ZACCAGNA.PARTE PAL. Mem. descr.
Carle geol. Ialia. Vol. XVIII, 25 p. in-4° carré, pl. V-VIIT phot. — Rome
1919.
Les Gastropodes et Pélécypodes décrits dans ce petit Mémoire proviennent
de récoltes faites en Tripolitaine par M. Zaccagna, dans une région qui semble
être le prolongement des couches crétaciques de Tunisie, étudiées par Per-
vinquière, M.Vinassa y a en effet, identifié: Calyplræa Bouei PERV., A porrhais
Dulrugei CAG., Turrilella Forgemoli CAG.,un fragment de Natra lyrale D'or8.,
un moule d’Amauropsis Goteana DACQUÉ, Scala deserlorum WANNER, Pug-
nellus uncalus FORBES, Marginella garamantica PERV., Corbula slrialu-
loides FORBES, {noceramus regularis D'ORB., Amussium membranaceum
(Niizs). Exogyra conica SOw., Alectryonia dicholtoma BAYLE, A. Renoui Coc.,
À. larva KAMK.), Trigonia spimulosocostale PErHo, Crassalella Parondi DE
STEr, Siliqua Kayseri PEW. Une seule espèce est nouvelle : Cardium Zacea-
gnai, du groupe de C. productum. En outre, il faut changer le nom de Me-
relrix analoga FoRBEs, homonyme de l'espèce parisienne Cylherea analoga
DESHAYES ; je propose pour l'espèce crétacique : Merelrit Pervinquierei,
D’après les conclusions de M. Vinassa on constaterait l'existence à Sinaun
de tous les horizons compris entre le Cémomanien et le Maëstrichtien ; les
164 PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE
autres localités n’ont guère fourni que du Turonien, du Campanien et du
Maëstrichtien,
M. COSSMANN.
Lombardini, G., SOPRA IL NUOVO LEMBO OLIGOCENICO D'OSOPPO NEL
Friuzt. Riv. ilal. di Pal., Anno XXVI, fasc. I-II, pp.18-41, pl. III —
Parme, 1920.
D'après les matériaux étudiés par l’auteur, les fossiles recueillis sur la
colline d’Osoppo sont oligocéniques et non pas miocéniques, car 11 y a re-
connu en abondance Megalylotus crassalinus comme à Castel Gomberto,
Je remarque d’abord Cyrena Ktefaninit, nouvelle variété de Cyrena
cyrenoides Mic. qui a plutôt l’aspect rostré d’une Corbule ; en tout cas,
Cyrena cyrenoides MicH. est homonyme de l’espèce parisienne de DESHAYES
qui est un /sodoma. Arca forojuliensis n’est certainement pas un Parallelodon,
mais plutôt un Acar, Sous-Genre de Barbalia, comme À, Isselt Rov., à cause
de la charnière à dents non parallèles au bord cardinal Quant à la coquille
déterminée Psammocola aquilania MAYER, on n'aperçoit pas sur la figure
assez médiocre, la saillie externe de la nymphe qui confirmerait le classe-
ment de ce bivalve dans la Fam. Psammobtideæ.
M. COsSMANN.
Oppenheim, P., UEBER DIE ERHALTUNG DER FARBUNG BEI FOSSILEN Mot-
LUSKENSHALEN. Cendralbl. Min. eic. — 1918 — n° 21-22, pp. 344-
360 et n° 23-24, pp. 368-392.
Dans cette communication, l’auteur reprend et discute un écrit anté-
rieur (W. Deecke, 1917, Heidelb. Akad. Wiss., pp. 1-14) sur le même sujet,
la conservation de la coloration des coquilles chez les individus fossiles,
D'après les listes d'exemplaires colorés qu'il publie, on peut se rendre compte
que ce phénomène est beaucoup plus fréquent qu'on ne pense et qu'il s'étend
à des terrains sédimentaires très variés, du Dévonien au Tertiaire, aussi
bien pour les Pélécypodes que pour les Gastropodes, même pour les Bra-
chiopodes,.
Il est évident que la composition chimique des sédiments à une grande
influence sur la coloration, et que les individus qui restent exposé, à l'air
ou aux intempéries en sont totalement dépourvus.
Dans ses conclusions, M. Oppenheim distingue : une série hématopor-
phyrine analogue à la sécrétion biliaire des Vertébrés, les teintes sombres
des Mélaniens qui rappellent des sécrétions de Sepia ofjicinalis ; une série
jaunâtre (Lipochrome) qui peut passer au vert où au bleu par Paction du
salpètre ou des acides, au lieu d’en subir Peffet destructif, J'ai moi-même
remarqué que certains sables silicieux se prétaient mieux que les calcaires
à la persistance des taches de coloration.
M. COSsSMANN.
Vidal, L.-M., NoTA SOBRE TRES ESPICIES NUEVAS Y DOS POCO CONOCIDAS
DEL EOCENICO DEL PIiRINEO CATALAN. Bull. Inslit, Caltal. Hisi. Nat.
Juin 1920, 3 p., 1 pl. phot. Palamos. À
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 165
Cardila Doncieuxi est une Venericardia voisine de GC. -Boriest Donc.
des Corbières ; C. Mengeli rappelle plutôt Veneric. divergens DEsH., mais
avec encore moins de côtes ; quant à C. agerensis c’est probablement une
Cossmannella Mayer. A la suite de ces diagnoses nouvelles, M. Vidal publie
d'excellentes figures de deux autres espèces déjà connues : Liolina decipiens
(Bavan)et Bezançonia pyrenaica CossM., ayant leur ouverture intacte. Cette
précieuse contribution à la faune éocénique des Pyrénées catalanes pré-
sente un réel intérêt,
M. COSsMANN.
Oppenheim, P., DIE EOCÆNFAUNA VON BESCA NUOVA AUF DER INSEL VEGLIA.
Verh. K.K. Geol. Reichsanst. — 1914 —n0s 7 et 8, pp. 190-201, I fig. texte.
Vienne.
Ces matériaux proviennent de deux gisements futéciens où au versieps,
d'après les déterminations de l’auteur qui a identifié Dentalium tenuistria-
lum RouauLr (on sait que dorénavant, les espèces de Bos d’Arros doivent
se rapporter à l’Eocène inférieur !) Turritella Oppenheimi NEWTON, Cert-
thium lamellosum, Acrostemma coronalum[ Laux.,] Dendracis Gervillert DEFR.,
Alveolina elongala D'Or8., Trochus (Teclus) Sæmannt BAYAN, Callistoma
Bolognai (BayaN), et une espèce nouvelle Trochus Remesi, dont l'ouverture
n’est pas suffisamment intacte pour qu'on puisse affirmer qu'il s’agit d’un
Callisloma ;: mais son galbe et son ornementation ressemblent à 7. gran-
conensis OPPENH.
M. CossMANN.
Oppenheim, P., UEBER FOSSILIEN AUS DEM (ÉSTLICHEN KLEINASIEN. Zeilsch.
d. Geol. Gesells., Bd 69, 1917, Monatsber. -14, pp. 72-84, fig. 1-3 texte.
Les gisements d'Asie Mineure d’où proviennent ces fossiles ont fourni
Ostrea roncana ParrscH (Mersifum, probablement Eocène supérieur); à
Siwas, Callisla exinlermedia (Sacc.), Crassalella sulcala Sor., Pholadomya
alpina MarH., c'est-à-dire un mélange de Bartonien et de Priabonien ; à
Marasch, Peclen lalissimus Broccat, qui indiquerait le Miocène ; enfin à
Aintab, Thracia Bellardii Picrer et Cypræa cf leporina Lamxk., la première
de l'Auversien ou du Priabonien, tandis que la seconde est probablement
miocénique.
M. CossMANN.
Oppenheim, P., UEBER DAS MARINE PLIOCÆN DER BoxruNG voN NUTTERDEN
get CLEVE. Jarb. Koen. preuss. geol. Landesanst. — 1915 — Bd. XXXVI,
Teil II, Heft 2, pp. 421-434, pl. 55. Berlin, 1916.
Ce sont de beaux fossiles du Crag extraits du fonçage d’un puits dans un
sable glauconitique, aux environs de Clèves. M. Oppenheim y a identifié
Veneric. scalaris LeaTHEs in Sow., Aslarle incerla $. Woon, Corbula gibba
OLivi, Maclra ovalis Sow., Nalica millepunctala L., Dilrypa cornea L., ces
deux dernières espèces non figurées sur la planche.
M. COSSMANN.
166 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Douvillé, H.. Les EUoOsTREA (GROUPE DE L'O. EDULIS), LES GRYPHÆA (GR.
DE L'O, ANGULATA) ET LES CRASSOSTRÆA (GR. DE L'O. VIRGINIANA), LEURS
ORIGINES, C.-R, somm. séances S. G. F, — 1920 — n° 7, p. 65.
\
Cette courte contribution à l’évolution des Ostreidæ rappelle la division
— antérieurement proposée par l’auteur — entre deux formes primitives,
Fune à valves simplement lamelleuses {Liostrea Dorw.) et Pautre à valves
plissées {Alectryonia = Lopha), puis dans le Tertiaire, l'Huître à valve
inférieure seule plissée ; cette dernière serait issue de la forme Aleclryonia
par calcification incomplète de la valve supérieure, de sorte que les plis ne
s'étendent pas sur toute la valve. Toutefois il est impossible d'admettre le
nouveau nom Euostrea Dow, pour O. edulis qui est le génotype d'Oslrea s.
sir. attendu que les règles de nomenclature prescrivent impérieusement
dans tout démembrement de Genre — de conserver toujours le nom primitif
pour l’un des groupes.
Quant à Crassostrea SAGcO, M. Douvillé reconnait qu'au lieu de dériver,
comme Gryphæa, de Liostrea, ce sont Ostrea dont l’'ornementation a été plus
ou moins dénaturée par l’exagération de leur développement en longueur.
NM. COSSMANN.
Dollius, G.-F., MALACOLOGIE DU GISEMENT FOSSILIFÈRE DE PONT DE GAIL
PRÈS SAINT-CLÉMENT (CANTAL). C.-R. Somm. séance S. G. F., n° 8, 19.
— Avril 1920 — p. 77.
La liste des coquilles fossiles, obtenues par le lavement des marnes ligni-
teuses dans le gisement étudié par M. Marty, comprend des éléments carac-
téristiques : c’est une faunule de petite taille, comme à Hauterive, qui prouve
que ie station du Cantal est un intermédiaire géographique entre la région
lyonnaise et le Portugal. Cette faune se poursuit au Pliocène inférieur, en
Bavière, en Autriche et en Italie ; il n'y à aucune espèce orientale n1 même
danubienne,
M. COSSMANN.
ANALYSES SOMMAIRES
par divers auteurs.
Yabe, H. NOTE ON SOME CRETACEOUS FOssiLS FROM ANAGA ON THE ISLAND
OF AWAJI AND TOYAJO IN THE PROVINCE 0F Kit. Sci. Rep. Tohoku. Imp.
Univ., I ser. (Geology) — 1915 — pp. 13-24, pl. I-TIT.
The materials treated in this paper are
I. LocaLiTIEs : Suhara and Toyajo in the province of Ki.
a) Suhara series, Genomanian.
Acanthoceras sp. of the group of A, naviculare MANTELL.
b) Tavajo series, Senonian.
Gaudryceras denseplicalum JimBo, Telragonites cf. cala ForBes, Turrililes
Olsukai YABE, T. Japonicus YABE, T. Oshimai YABE var., Praviloceras
sigmoidale YABE, Baculiles sp., Pachydiscus rolalinoides YABE, Kossmar-
ticeras sp, Inoceramus cfr regularis D'ORB., 1. Schmidli MICHAEL.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 167
II. LOocALITY ANAGA ON THE ISLAND OF AwagJr Tovyajo series.
Praviloceras sigmoidale YABE, T. Olsukai YABE, T. Oshimat var.
The fossils named above, are all described ; new are Turrililes Oshimaï
var, and Pachydiscus rotalineides. À remarkable type of Ammonites, with
sigmoidal coil, and called Pravitoceras, 1s fully illust rated to the second time
Aulhor’s abstract,
Yabe, H., Ein NEUER AMMONITENFUND AUS DER TRIGONIA SANDSTEIN-
GRUPPE VON Provinz Tosa. Sci. Rep. Tohoku Imp. Univ., IT ser. ( Geo-
logy ), vol. I, n° 5 — 1914 — pp. 71-74, pl..XIT.
A large specimen of Puzosia Denisoniana found in the Trigonia sandstone
group developed along the Monobegawa valley of the Province of Tosa is
fully described.
Aulhor’'s abstract.
Oppenoorth, W.-F.-F., FORAMINIFEREN VAN DE NOORDKUST VAN AÂTJEH.
Verh. van hel Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en Kolonten. Geol.
Serie Deel If, 1918 pp. 249-257, pl. VIIT-IX.
L'auteur décrit Cyclopeus negleclus MarTiN, Lepidocyclina Verbeeki
Newron et HoLLanD, L. sumatrensis var. inornala RUTTEN, L. angulosa
ProvaLe et les espèces nouvelles : Lepidocyclina parva, L. atiehensis, L.
stercolata, L. planata.
Ces Foraminifères ont été recueillis dans une couche calcaire aquitanienne
de la côte septentrionale d’Atjeh (province septentrionale de Sumatra).
E. ASSELBERGHS.
Salée, À., SUR UN GENRE NOUVEAU DE TÉTRACORALLIAIRES (DORLODOTIA)
ET LA VALEUR STRATIGRAPHIQUE DES LITHOSTROTION. Ann. Soc. Scient.
Bruxelles, t. XXXIX, — 1919 — pp. 139-148, 6 fig.
L'euteur après l'exposé des caractères des Lithostrolion branchus et spé-
cialement de L. Martini et de L. irregulare, fait remarquer que L. Martini,
limité au Viséen, ne peut caractériser un horizon spécial de cet étage.
Ces espèces ont été souvent confondues avec l'espèce type d’un Genre
nouveau dont il donne la description. Le Genre Dorlodotia surtout voisin
des Genres Lühostrolion et Lonsdaleia, diffère des autres Polypiers paléo-
zoiques par la présence d’un seul cycle complet de septa ; on ne le connaît
jusqu'ici que dans le Viséen de la Belgique. L'espèce type est Dorlodolia
Briarti dont l’auteur donne les principaux caractères.
E. ASSELBERGHS.
Yabe, H., Notes on PeLLarispirrA Boussac. Journ. Geol. Soc. Tokyo, vol.
XXVI., no 308 — 1919.
Pellatispira Douvillei Boussac and var. Madraszi HANTKEN are found in
Eocene limestones of Bonin Islands and Riukiu Islands ; var. orbiloidea
PROVALE in a contemporaneous limestone of Tji-Peunden, Tjilangkahan
district, Java. Microscopical study of these materials lead the present author
168 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
to believe that Pellalispira is by no means an ally of Assilina as hitherto
sapposed by many authors, but shows an undeniable affinity to Calcarina
as once expressed by H. Douvillé.
Aulhor’s abstract.
Yabe, Hisakatsu, UEBER MYRIOPORA VERBEEKI VOLZ UND STROMATOPORA
JAPONICA YABE. Jour. Geol. Soc. Tokyo, vol. XXI, n° 253 —— 1914,
pp. 43-46, pl. XXI.
W. Volz considered Myriopora Verbeeki Vorz from Sumatra and Stroma-
lopora japanica YABE from Japan to be congeneric ; but the former is typi-
cally milleporoid in stucture and essentielly distinct from the latter which
belongs to Stromalopora in the strict sence as defined by A. Nicholson,
For comparison, there are figured a transverse and a longitudinal section
of Myriopora pyriformis YABE and HAyASsAKA from the vounger Palaeozoic
rock of Su pu in Wei nung chou, province of Kwei schou, China ; this new
occurence rather suggest the Younger Paleozoic age of M. Verbeeki which
was assigned to Jurasso Cretaceous by Volz.
Aulhor’s abstract.
“Gignoux, M. et Moret, L., SUR LE GENRE ORBITOPSELLA MUN.-CH ET SES
RELATIONS AVEC LES ORBITOLINES. C.-R. somm. séance S. G. F. — 19
avril 1920 — n° 8, p. 71.
Orbilopsella est un grand Foraminifère localisé dans le Lias du Tyrol méri-
dional : c’est une lentille biconcave, entourée per un bourrelet périphé-
rique qui tend à s’hypertrophier et à se déverger sur la face supérieure et
inférieure, Sa structure interne dénote un Orbitolidité à caractères pri-
mitifs, ayant de l’analogie avec Spirocyclina et Choffalella, dont il se dis-
tingue par l’apparition plus précoce du type evclostique et par l'absence d1
réseau alvéolaire.
La face supérieure correspond, trait pour trait (moins le réseau alvéo-
laire) à celles des Orbitolines, tandis que la face périphérique (bourrelet) a
la même structure que la face inférieure des Orbitolines ; mais le bourrelet
arrive à s’atrophier complètement et ce Foraminifère devient alors dissy-
métrique.
On peut donc considérer les Orbitopselles liasiques comme les formes
ancestrales des Orbitolines qui n'apparaissent qu'au jurassique supérieur,
et c’est un exemple intéressant de la méthamorphose des Orbitolitidés
symétriques en dissymétriques.
Les auteurs prénommés donneront d’ailleurs une Etude plus détaillée
accompagnée de figures.
M. COsSMANN.
Walcott, Ch.-D., MIDDLE CAMBRIAN SPONGIÆ, Smilhs. Misc. Coll., vol. 67,
n° 6, pub. 2580 — 1920 — pp. 261-364, pl. 60-90, 6 text figs. Washington.
Thirteen new genera of sponges are described, from the Burgess shale
Middle Cambrian of British Columbia, also two new families and 34 new
species. Alle are fully illustrated in the 31 plates and 6 text figures. The
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 169
author’s object in this preliminary discussion «is to call attention to the
sponges from the Burgess shale and Lo leave to future invéstigation the col-
lecting of material and study of the sponges of the Cambrian ».
The classification of Zittel is mainly followed, under the sub-class Sili-
cispongiæ, with additions of forms unknown to him. Under order Monacti-
nellida Z1TTEL and sub-order Halichondrina VOSMAER, are the new genera
Tuponia, Tahakkawia, Wapkia, Hazelia, Corralia, and Sentinelia, with 15
new species. Under the family Suberilidæ are Lwo new genera Choïa, Hamp-
tonia, and Pirania, with D new species. Under order Hexaclinellida 0,
ScHMipr, sub-order Lyssacina Z1TTEL, and family Prolospongidæ Hinpe,
is the new genus Kiwetinokia, with several new species, Under sub-order
Diclyonina Zittel and new family Vauxininæ WALCOTT are four new species
of Vauxia, Under the famuly Oclactinellidæ HiNDE is (he new genus Eïfelia,
with one new species, and under sub-order Heleraclinellida HiNDE and new
family Chancelloridæ Walcott is the new genus Chaneelloria, with four
new species,
Comparison is made with recent spongies and considerable range of va-
riation is observed, The Metis shale sponge fauna of Province of Quebec 1s
correlated with that of the Burgess shale in British Columbia, five identical
genera being found, Halichondriles, Choia, Proloshongia, Diagontella, and
Kiwelinokia, and three have not been seen in the Burgess shale., The descrip-
Lions and figures comprise fauna from many localities besides that of the
Burgess shale, including, Alberta, Utah, Province of Québec, Georgia, Ida-
ho, New-York, Alabama, Pennsylvania and Nevada.
G.-R.-BRIGHAM.
Paléophytologie
Paleobotany | Paleofitologia
par divers auteurs
Arber, E.-A., Newell. THE EARLIDER MEsozoic FLORAS OF NEW ZEALAND.
N. Z. Geol. Surv. Palæontological Bull., n° 6 — 1917 — 80 + vit pp.
14 collotype plates, and 12 fig. Wellington.
The plant-remeins described in this memoir were for [he most part col-
lected by the N. Z. Geological Survey, but other collections were also exa-
mined, The age of the rocks in which they occur vary from Triasso-Rheatic
to Neocomian. No Palæozoic plants have yet been found in New Zealand,
and, according to Arber, the statement that Glossoplertis occurs in incorrect.
Hence, he thinks, New-Zealand was never par of Goudwanaland, It appears,
however, that Seward regards Arber’s genus Linguifolium as very closely
related to, if not generically indentical with Glossopleris. The floras occu-
ring at Mount Potts and Clent Hills (Canterbury), are considered to be
of Rhaetic age. Those of the Hokanui Hills (Southland), and Owaka Creek
(Otago), are doubtfully assigned to the Rhealic. From the Malvern Hills
(Canterbury), Mokoia near Gore (Southland), and Mataura Falls (Southland)
170 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
come plants more less certainly of Lower Jurassie age. Waiïkawa (Southland)
furnishes a flora of Middle or possibly Upper Jurassie age. Here occurs a very
remarkable fossil forest. Finally, the Waïkato Heads (Auckland) flora, con-
taining at least Lwo species of angiosperms ; is found to be Neocomian.
Arber, as a resul£ of his examination of the plants described in his memoir,
concludes that in Rhealic and probably also in Jussaric Limes New Zealand
was united with Australia, During the Jurassic, New Zealand may also have
been connected with Antaretica,
Of considerable interest is Arber’s discussion 6f his genus Linguifolium
(1913) in which he places Lesleya Sleinmanni SoLms, Phyllopleris plumula
SAPORTA, Phyllopleris Feislmanleli ÉTHERIDGE, and a New Zealand species,
L. Lillieanum ArBER, Arber instilutes a new genus, Microphvllopteris, (o
receive various species previously referred to Gleicheniles and other genera.
As would be expected, a considerable number of new species is established,
all of which, together whit other materia, is adequately figured, One of the
new species is the dicotyledon Arlocarpidium Arberi LAUR. from the Neoco-
mian Of Waikato Heads, The descriptions of this writtent by Dr L, Laurent,
of Marseille.
P.-G. MoRGAN.
Van Baren, J., OVER HET VOORKOMEN VAN AZOLLA FILICULOIDES LAM,. IN
PLEISTOCENE ZOETWATERKLEILAGEN ONDER OOSTERBEEK. Verh. van hel
Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en Kolonien. Geol, Serie, Deel IV —
1919 — pp. 311 313, 2 fig.
Une découverte récente permet à l’auteur d'affirmer que Azolla filiculoides
Lam., fougère actuelle, existe à l’état fossile dans les formations argileuses
d’eau douce du Pléistocène des Pays Bas.
E. ASSELBERGHS.
Carpentier, À., OBSERVATIONS PALÉOBOTANIQUES SUR QUELQUES GISEMENTS
CARBONIFÈRES DE L'OUEST DE LA FRANCE. Ann. Soc. Scienlif. Bruxelles,
t, XXXIX, — 1919-20 — pp. 159-199, 4 fig.
Le résumé de cette communication se trouve exprimé dans les conclusions
que nous reproduisons 1e1
19 Aux environs immédiats de Laval existe un gisement à Rhodea, qui
rend la comparaison possible avec le niveau le plus inférieur du Culm qui soit
connu dans le bassin de la Basse-Loire.
20 Cardiopleris polymorpha, où une forme bien voisisne, est signalée à la
Baconnière (Mayenne) et aux environs de Sabbé (Sarthe).
30 Les exploitations récentes à Juigné (Sarthe), puits de la Sanguinière,
ont fait connaître un niveau de schistes fins à Sphenopleris elegans.
E. ASSELBERGHS.
Renier, Arm., UN ÉCHANTILLON REMARQUABLE DE Lonchopleris rugosa
BRONGNIART, DU WESTPHALIEN DU COUCHANT DE Mons. Bull. Soc. Géol.
Belg. Ann., t. XLIT, pp. 143-145 — Liége, 1920.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 171
Un échantillon de Lonchopleris rugosa BRONGN., remarquable par sa
taille, a été recueilli dans le schiste psammitique Zenaire, gris, à rayure
claire, de la concession de Bonne Veine, au couchant de Mons. C’est une
portion importante de fronde bipennée, ou mieux, d’un fragment de fronde
tripennée. Les primules sont moins contiguës au sommet qu'à la base des
pennes secondaires ; en même temps, leur forme se fait plus nettement trian-
gulaire, Cet échantillon constitue une preuve importante de la distinction
spécifique de L. rugosa et de Bricei, que ZEILLER a d’abord considérées
comme identiques. Aussi est-il dommage que M. Renier n'ait pas publiée —
tout au moins — un croquis de cet échantillon si intéressant,
M. CossMANN.
Dollé, L., NoTE SUR LES GRAPHITES DU « VALL DE RIBES » PYRÉNÉES
ORIENTALES (ESPAGNE). Ann. Soc. Geol. Nord, t. XLIIT — 1914 —
pp 2095-01; pl Te Elle t1920:
M. Faura y Sans a recueilli, au niveau des schistes carburés du Goth-
landien, un certain nombre de grapholites admirablement conservés, que
M. Dollé aidentifié: Monograplus. dubius SuEss, M. capillaceus TUrLEB.,
M. priodon BRoNN, M. vomerinus'NiCHOLs.
M. CossManNN.
Knowlton, F.-H., À CATALOGUE OT THE MESOZOIC AND CENOZOIC PLANTS
0F NORTH AMERICA. Bull. U. S. Geol. Survey., 696, 1919, 815 pp., 1 plate.
Washington.
The catalogue consist of three parts. First,a complete bibliography of the
works and papers consulted, arranged alphabetically by authors. Second,
the catalogue proper, which consists of an alphabetie list of all species of
Mesozoic and Gonozoic plants known from North America — exclusive of
Mexico and Greenland about 2800 in number, each with its complete
citation in literature, synonomy, and geologic and geographic distribution,
Third, complete floral lists for each of the America Mesozoic and Cenozoic
plant bearing formations. À correlation chart shows the approximate stra-
tigraphic position of the American plant-bearing formations involved.
Author’s abstract.
Rovereto, G., SNI RAMPONI DI LAMINARIE FOSSILI DETTI FUCOIDI, E SULL’
ORIGINE DEI COLLOIDI MINERALI DI CUI SONO COSTITUITI. Rend. R. Acad,
dei Lincei, vol. XXIX — 1920 — pp. 155-159. Rome.
Rovereto, G., SUR LA NATURE DES FUCOÏDES DU FLYSCH ÉOCÉNIQUE. Compl.
Rend. des Séanc. de la Soc. Géol. de France, n° 8 — 1920 — pp. 91-92. Paris.
Il s’agit des crampons dichotomes de Laminaires, remplis par un composé
colloïdal qui à passé à travers leur menbrane. l
Analyse de l'auteur.
Walcott, Ch., MIDDLE CAMBRIAN ALGAE. Smilhs. Mise. Coll., vol, 67, n° 5,
pub. 2542, Dec. 26 — 1919 — pp. 217-260, pl. 43-59,
172 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
In this preliminary study of Middle Cambrian algal forms from the Bur-
ess shale near Field, Britisch Columbia, 7 new genera are described. These
comprise Morania, Marpolia, Yuknessia, Wapulikia, Dalyia, Wahpia, and
Bosworthia under wicht are discussed and illustrated 19 new species, besides
two new species of Shaerocodium RorTHPLeTz. The first two genera, with
ten new species, the author places under the Cyanophycease (Blue-Green
Algae). Under Chlorophyceæ (Green Algae) appear one new genus and species
and under Rhodophyceæ (Redd Algae) are included?four new genera with
eight new species. Under Calcareous Algae there are two new species.
The 17 plates represent, besides all the species described, 3 plates of
examples of recent Algae for comparison with the fossil formé. The author
finds, amond others, great resemblance between specimens of the Middle
Cambrian Morania and the recent genera Nosloc and Anabaena. The fossil
Marpolia has its counterpart in the Hving Cladophora and other genera.The
lossil algae occur in association with sponges, annelids, crustaceans, etc,
R. BRIGHAM.
Peragallo, M., UN GISEMENT DE DIATOMÉES EN MAURITANIE. C.-R, Somm.
Séanc. S. G. F., n9 7 — 12 avril 1920 — p. 64.
L'échantillon recueilli par M. Hubert dans l’Afrique occidentale française,
au pied de la falaise de Taraut, attribuée au Dévonien, provient d’une
roche fine, d'aspect marneux et d’une couleur blanche, légèrement teintée
de gris-rosé, qui semble due à l’évaporation d’une eau de surface, vers une
époque relativement récente,
Cette roche est presque uniquement formée d’une seule espèce de Diatomée,
Melosira granulala RALPH., avec des variétés ; c’est une partie de l’ancien
G. Gallionella Eur.;les autres espèces sont les Epilhemia, Synedra, Cymbella,
Rhopalodia, Pleurosigma. Gel ensemble démontre qu'il s’agit bien d’un
dépôt formé sous les eaux douces continentales, d’ur climat tempéré, vers
la fin de l’époque quaternaire, Ces régions, aujourd’hui désertiques, étaient
alois habitables.
M. COSSMANN.
Blaauw. À.-H., DE KIEZELWIEREN ALS « GIDSFOSSILEN » VOOR ONZE ALLU-
VIAL GRONDEN. Verh. van hel Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en
Kolonien. Geol Serie, Deel IT —— 1917 — blz. 183-196.
L'auteur qui publie la liste des Diatomées des couches superficielles de
la région de Brielle {mare de Rockange), arrive à la conclusion que les Dia-
tomées peuvent être d’une grande utilité pour fixer l’origine marine ou conti-
nentale des couches holocènes des Pays-Bas. .
E. ASSELBERGHS.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE F73
Règles bibliographiques
par M. F.-A. BATHER.
The following recommendations have been made by the Committee of [he
Britisch Association on Zoological Bibliography and Publication, and, by
resolution of the Committee of Section D (Zoology), l'am desired Lo request
your favourable consideralion of them.
Method of making References lo Previous Lileralure. — The question is
What is the best way in which the author of a paper can introduce referances
to the works which he quotes or otherwise alludes to ? No single method
suits all cases. At the outset a distinction must de drawn between [wo classes
of papers : first, brief articles, in which the references are correspondingly
few and rarely repeated ; secondly, longs articles or memoirs, in which the
references are correspondingly numerous and frequent!y repeated,
In articles of the first class, references may quite easily be worked into the
text, and can be repeated by giving the cited autFor’s name, with a distin-
guishing date when more than one of Fis works has been mentioned. This is
more economical of time, space, and money than footnotes, and is far less
fruitful of error than the irritating 1b1d. and loc. cil., often used by writers
who apparently do not know wbat the contractions really mean.
For memoirs of the second class, it is more convenient for both author
and reader to have, either at the end or at the beginning of the memoir, a
«List of Works referred to » (often erroneously termed a « Bibliogrephy »,
even when lamentably lacking all bibliographie details). This should be
arranged with the names ot the authors in alphabetical order, and with the
papers under each author’s name in chronological order, the date of publi-
cation (month as well as year, 1f necessary) precedeng the title of the paper.
In those rare cases when two or more papers by a single author from a single
year cannot be distinguished by the month, the letters a, b, &c., may be
added. Examples :
Lambert, J., ETUDES SUR QUELQUES ECHINIDES DE L’INFRA-LIASs. Auxerre,
Bull. Soc. Sci. Yonne, LIIL, 3-57, pl I. Janv. 1900.
The references in the text will give the name ot the author followed (or
preceded) by the date, with tFe addition of a precise page-number where
required. Examples
« Mesodiadema simplext LAMBERT (Janv. 1900, p. 31), Middle Lias ».
The Committee would repeat two suggestions mode in 1897. First, thal
the title of a paper (or at least its opening words) should be quoted, as well
as the journal from which it is taken. Secondly, that references should be
given in full (£.e. series, volume, pages, date), so tbat an error in one may be
corrected by the help ot the others.
The Introduction of New Genera and Species. — In Science for July 5, 1918,
there appeared a set of rules adopted by the Entomological Society of Was-
hington to govern publication in its Proceedings: Some of these are essen-
174 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
tially the same as those already issued as suggestions by the Committee.
Others, which seem to us worthy of general adoption, are the following : —
Rule 1. — No description of a new genus, or subgenus, wil be published
unless there is cited as genotype a species which :s established im accor-
dance with the current practice of zoological nomenclature.
Rule 2, — In all cases a new genus, or subgenus, must be characterised,
and, if t is based on an undescribed species, the two must be charactericed
separately (1).
Rule 3. — No description of a species, subspecies, variety, or form will
be published unless it is accompanied by a statement which includes the
following information, where known : (1) the type-locality ; (2) of what the
type material consits — with statement of sex, full data on localities, dates,
collectors, etc. ; and (3) present location of type material.
Rule 5. — The ordinal (or class) position of the group treated in any paper
must be clearly given in the title or in parentheses following the title.
Suggestion 3. — [In discussion of type-material modern terms indicating
its presise nature will be found useful. Examples of these terms are : type
(or holotype), allotype, paratype, cotype, (or syntype), lectotype, neotype,
genotype, etc.
Suggestion 4, — In all cases in the serial treatment of genera or species,
and where first used in general articles, the authority for the species, or genus,
should be given ; and the name of the authority should not be abbreviated.
Suggestion 6. — When a species discussed has been determined by
some one other than the author, it is important that reference bé made to
the worker making the identification.
We would also add, as a Rule, That when a new genus, subgenus, species,
or variety is introduced, it should be accompanied by a distinct statement
that is new, n. g. by the addition of « n. sp. (?),» etc. Also that a species,
etc., should not be described as new when it has been introduced in a pre-
vious publication.
F. À. BATHER.
Rectifications de nomenclature
par MM. J. LAMBERT et M. COSSMANN.
Nom ancien: Genre Slenonia DEsor, 1858 ; Nom nouveau : G. Stenocorys
LAMBERT , Cause : Genre différent de Stenonia GRAY, 1843. — Nom ancien :
Genre Surcella POMEL ; Nom nouveau: G. Vasconaster LAMBERT ; Cause :
Genre différent de Sarsella H&CKkEL. :
J. LAMBERT.
(:) Une ou plusieurs figures sont indispensables pour légitimer les noms nouveaux de
genres ou d’espèces fossiles {Note de la Direction).
() On peut, à la rigueur, se dispenser d'ajouter n. g. ou n. sp. quand les noms sont
imprimés en caractères gras (Note de la Direction).
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175
Teleochilus (Geo. Harris. 189, Essais Pal. comp , 3e livre, p 191) ne fait
pas double emploi avec Teliochilus, nom. mul. (Cossmann 1906, Essais
Pal. comp., 7e livr., p. 43) ; car l’éthymologie grecque n’est pas la même.
M. CossMANN.
À la page 273 du [Te vol. de « Conchologie néog. de l’Aquitaine, j'ai pro-
posé Grandipeclen pour remplacer Macrochlamys SAcCco. préemployé par
Benson; or, cette correction avait déjà été faite, en 1899, par M. Rovereto,
qui avait substitué Giganiopeclen, et elle avait été signalée dans la Revue
Cril. (3e année, p. 90, la premiére car il y a une autre page 90, parsuite d’une
erreur de l’imprimeur). Par conséquent, Grandipeclen tombe en synonymie
et 1l devra être rayé de la nomenclature.
Nerita Bruni Cossm. (1916, Barrémien) étant préemployé par Roman et
Mazeran pour une espèce luronienne d’Uchaux il y a lieu de remplacer le
nom de l’espèce barrémienne par Nerila brouzetensis nobrs.
À la page 40 du n° 1 (vol. LXV) du Journ. de Conchyl. M. TomLin fait
observer avec juste raison que le nom Marginella gracilis Fücns préemployé
a été remplacé par M. Fuchsi Cossm., et que par conséquent dans le cas où
l’autre espèce M. Sacyi, de l’Oligocène de Rennes serait identique, il con-
viendrait de rempiacer Sacyt par Fuchsi et non pas par gracilis. Je doute
fort cependant qu'il y ait identité.
M. COssMANN.
Table des
1° Tabie alphabétique des noms
Revue Critique
(Pages)
APR AR DIR) eme ee ce ee ne du solos ae 7
ANDREWS (C.-W.) ........ 140, 142, 148
AININANIDALE (IN) che see eee 30
ERIBIDR IE A) Ce 169
BARENNLEVAN)ERE Ce. MR 170
RASSICR (IR =D): me rec 54
BATHER(F.-A.).. 49,57 à 60,125
BÉBRIIESSNE)PER CRE RSR 104
BIERNARDIINSNE PCR Re 76
BERRY (E.-MW:) 2 en 0... 34, 39, 54
BÉRTRANDIIP EE EC... 129
BIAMAUMAEASSES) Mec ere 172
B'ONNEMANUE EE). One er 49
B'ORREIA EREEEER e c- 419
BOUILLERTE (dela). ee eee 162
BOULE ME) RER RER ET. 6
BRANSON (EP EEML EE ST 149
BRUMONTES SG) REP CPE E 79
BOMBE RE eme coco 146
BuckMAX (S.-S.). tre bel. 1l02
CARPENTRER (AS) 0... 170
CAVEURIENE Ce LE ER mec dec ie 50
CERECED 0. DA) EM ANR Re 72
CAE AAN CHONRPRRCETRPE 48, 103, 141, 149
CARE CA RE) LEE CR Ne 108
CHECCHIA-RISPOLI............ OURS
CTSNEROS UD) ERRE RER R C 74
GARE GLS ES) SERRES RES CRE LS
CRARETN D) En Euh 54,118
CDN RICE CIE M SP ERREERR CR ERNT nuon 48
DOBBOLDI(GES ANR ET CR RENE et )1
COCKERELAUIRE De) PER RER Er RCE 14
CossmManN (M.)........ 27,104 137,162
COLRERUAUe IP) EE MERE nn ee al
COUREON\O:) ANNEE 20, 116
CRIGRUC = COR ER MN ARR RES re 39
CuUSHAM (J A PR D Re eee PRERRE GS
DARESTE DE LA CHAVANNE (S.) ..... 141
DAVID SON PR ERA RE EN 149
BEBE ATPULS ME )ECRRN ARE ER EE 3
DAÉURASMO (CA) Eee RER Rire ie 150
DIGETEE RAM NS MIRE APR RR Se. 98
DINTRGET (A) PRE RE EEE RENAN ER et 107
Matières
d’Auteurs d’ouvrages analysés,
Revue de Géologie
(Numéros et pages)
617 p. 255.
956 p. 414, 964 p. 416, 975 p. 423
269 p. 127.
1157 p. 486.
1158 p. 487.
496 p. 206.
405-406 p. 176, 498 p. 210, 499-500-501-
502 p. 211, 593-501-505 p. 212, 506 p.
213, 857 p. 363. 858 p. 3064.
734 p. 314.
627 p. 256.
120 p. 66, 121 p. 67.
863 p. 367.
403 p. 175.
494 p. 175.
117 p. 56.
977 p. 424.
628 p. 261.
971 p. 421.
274 p. 129, 494 p. 205, 875-876 p. 374.
1159 p.487.
490 p. 202.
610 p. 254.
A0T p. 175, 331 p. 513,
243 p. 3186.
851 p. 358, 855 p. 9
619 p. 256, 620 p. 257.
496 p. 206, 752 p. 328.
960 p. 415.
252 p:110.
266 p. 123, 735 p. 9314.
118 P: 63.
261 p. 216, 451 p. 326.
276-277 p. 130.
60% p. 250.
959 p. 415.
976 p. 423.
867 p. 370.
272 p. 128.
719 p. 3086.
7140 p. 317.
178 TABLE DES MATIÈRES
Revue Critique
Pages
DOLLE EE) ne om re a dy
DorLEeuS (Cle) Pere ee 108, 166
DONHITI(EP NAS ER PF ere 88
DOUVILTÉ (EE) 0 22, 63,67, 107, 166
DURQIS (CPE RS ee 101
BARPAND IA) eee: 70
ÉTDHERIDCE (R June. 010... 151
FAURASTISANS ME) ne 72, 70
ÉPORINIIR SEE een 132
R'ORIDINT ERA) Se ee certe 100
FOSSASMANCINE eue e Je. 120
HOURDADES) En nee. 93
HRATRONIEU ES) PR RE CT RC Re 510)
GARDNER (Miss E.-W.) ............ 124
GARDNER (MISS JAN... D4
GIDLEN (JE)... 141, 142
CIGNOUR (ME) NE 168
GILMORE (G.=Wi) ee Re ee 90. 147
GRSNGERIOWA) RS RE ne 144
GROSSOUVRE (A. de) .......... 104, 112
ÉARMER (RE WE) 6e ec me 2 57
EARRIS GED) A Ne 24,28
ERA OEP IE error 97, 140
ÉERON-ALDLEN (EP en 70
ÉTIND ECTS) ER ER ee VE 62
HOPRICK (A) Ph 2 19,80 182,134
HIOODES I EMWNE) PER 144
HOWE(MEAS EE R N C R 80
IREDALE (TD) 134
TSSEDIAU) NS Sie ne ne 74
JAMES (Wasser cri ccm 141
JOPEAUDINE) RER en 39, 42, 98, 99
ECILTAN (M) ER mec ue ce 105,106
KINDLE (EM) PRES Le 52
RÉERLE Ne ren ce 161
INOWELTON(HEEL) RE 0 171
IRUIPER NE NE) RE 48
LAMPE (L:-Mi). ee... 146
PAMBERT(T)S. 20: 104, 122, 123
PAMEERE A) ENT. ere. 159, 160
PAPPARENDIJAde) ee 65
PAURENT (D) ere Re een 01
PESNE (PA SRE Recettes 160
IISSATOUS A crc 104, 115
PPUECA DEC) ER an 73, 150
POMBARDINN(G. eee ce 164
Lure (relate 88, 144, 147
Revue de Géologie
(Numéros et pages)
1161 p. 488.
744 p. 318.
211 p. 298, 1693 p. 467.
262 p. 119, 510 p. 216, 512 p. 218, 603
p. 249, 742 p. 317.
227 p. 312.
612 p. 255, 621 p. 257, 623-624 p. 257.
867 p. 370.
722-724 p. 310, 725 D. 311.
852 p. 359.
496 p. 206.
361-963 p. 416.
1155 p. 485.
214 p. 300, 973 p. 422.
962 p. 416.
235 p. 314, 449 p. 322, 750 p. 325.
497 p. 209.
265 p. 121, 267 p. 125.
718 p. 307, 958 p. 415.
606 p. 252, 607 p. 253.
509 p. 215.
628 p. 261, 629-630 p. 262, 868-869 p. 371,
8270-871-872-873 p. 312.
968 p. 419.
631-632 p. 262.
874 p. 372.
618 p. 256.
961 p. 416.
386 p. 166, 387 p. 167, 388 p. 168, 389
p. 169, 720 p. 509, 721-722-723-724
p. 310, 725 p. 311.
236 p. 315, 737-738 p. 316, 739-740 p. 317.
493 p. 204.
1081 p. 462.
1162 p. 488.
402 p. 175.
979 p. 420.
235 p. 314, 854 p. 361, 836 p. 362.
1077 p. 460, 1078 p. 471.
511 p. 217.
119 p. 66.
1079 p. 461.
2435 p. 814, 950 n. 325.
634 p. 255, 616 p. 255.
1086 p. 465.
712 p. 299, 9367 p. 419, 972 p. 422.
TABLES DES MATIÈRES
Revue Critique
(Pages)
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Revue de Géologie
(Numéros et Pages)
694 p. 290.
260 p. 715.
495 p. 206.
432 p. 313.
873 D. 272.
445 p. 319,746 p.
866 p. 370.
965 p. 417.
390-391 p. 170, 715 p. 302.
959 p. 415.
251 p. 110, 253-251
p. 112, 1075 p. 460.
961 p. 416.
20,747 p. 521.
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708 p. 298, 709-710 p. 298, 713 p. 299
1155 p. 485.
263 p. 120.
625 p. 258.
1157 p. 486.
264 p. 120, 278 p. 130, 605 p. «
271-272 p. 1286.
959 p. 415.
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1087 p. 465, 1089-1090 p. 466.
1051 p. 484.
969 p. 419.
508 p. 214, 609 p. 254, 613 p.
74 lp. 3114.
1166 p. 489.
273 p. 128, 275 p. 129.
86% p. 369.
118 p. 6
694 p. 250.
1963 p. 454, 1065 p. 455.
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236 p. 315.
1080 p. 462.
1160 p. 487.
966 D. 418.
611, p. 254.
974 p. 423.
268 p. 126.
257 p. 112.
1163-1164 p. 458.
608 p. 253,
626 p. 258, 1152 p. 484.
733-p. 414.
955 p. 414.
853 p. 350.
496 p. 206.
957 p. 415.
622 p. 257.
1064 p. 454.
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180 TABLE DES MATIÈRES
Revue Critique
(Pages)
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Revue de Géologie
(Numéros el pages)
216 p.302.
748 p. 321.
507 p. 213, 60% p. 250,
1068 p. 465.
1085 p. 464.
1057 p. 452.
662 p. 306, 1156 p. 485, 1165 p. 458.
399 p. 174.
1066-1074 p.p. 455-460.
298 p. 115.
213 p. 299.
392 p. 171, 393-394 p. 172, 395-396-397-
398 p. 175.
226 p. 9311.
267 p. 125.
728-729 p. 512, 730 p. 515.
899-860 p. 364, 861 p. 365, 1149-1150
p. 483, 1153 p. 464.
865 p. 369.
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PARIS
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°)
1921
de
PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921)
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de !” Eocène des environs de Paris.— Les ï
trois appendices TITI à Ve réunis A OR ER Re ter line el ereteR 75 fr.
Essais de Paléoconchologie éomparée (1895-1916). Les douze HCRETEUSE livraisons 400 fr
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Mollusques éocéniques della Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest,
3 vol. L'ouvrage complets avec tables, fbG; pl. ...,.1...22.442...400 2020 150 fr.
ler Supplément (L9R0) AA DIE DROIT PROS RAS PR ASE eee Ne D'NRE
Observations sur quelques Coquilles erétaciques recueillies en France. — Assoc.
Franc. (1896-1904).:6 articles, 11 pl. et titre: ..: 4.4.2. 000000 25 Îr.
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Journ de Gonchyl (1899) 20%p:/2)ple EEE ee RP es re ONE:
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). icles. Journ. de Conchyl.
(1900 1914)%85p10plavec table du Le1NOl RSR One CPAS 20 fr.
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(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin ................... 25 fr.
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro
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S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°)
‘ Envoi contre mandat postal, port en sus
REVUE CRMOIUE
DE
PAR OZOOLOGrE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
REVUE CRCMOUE
DE
PALEOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de NM. E. ASSELBERGHS, F. A. BATHER, EF. CANU,
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD,
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC...
VINGT-CINQUIÈME ANNÉE
DIDIER ONE AIN /TER LOS
PRIX DE L’ABONNEMENT 1521: 20 FRANCS
POUR TOUS PAYS
M
PARIS
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X®)
1921
REVUE CCRITIQUE
DE
PA ro mO0 OL OC, E
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro 1 - Janvier 1921
SOMMAIRE :
Pages
Avis aux lecteurs ni une SN gt Re A ENT rot MARINES
Paléozoologie :
fammijeresieteheptiles (par M PANOrEANUDES ERP EE CS PC
DertébresediUELS par oM PS BÉDES 00 ee it EE ANR TO
Poissons, par M. M. COSSMANN SRE pe RU EE ip)
Paléoconchologie et divers, par M: M. COSSMANN …. 0. 1. . |. 2. 18
Lehtinodernies par ME JM AMBERTIE ON EN EE ENST
Bryozoaires, Dar ME SRG ANUS LT AN Re RO D
Paléophytologie pars MeRPASDRIEELS ER ARR UE RUN AN Re QU, CRETE
NISSAN EL EDEURS
En inaugurant la vingt-cinquième année de l'existence de notre Revue,
nous croyons devoir faire un pressant appel à tous ceux qui publient des
travaux sur les organismes fossiles, pour qu'ils nous communiquent, autant
que possible, un extrait ou «tirage à part» de ces travaux.
Sans doute, l'analyse sommaire — faite par l'auteur lui-même du travail —
constitue déjà un fonds intéressant de documentation paléontologique ; mais
il est hors de doute que l'analyse plus complète et surtout la critique courtoise
des opinions émises par l'auteur, développent des considérations qui peuvent
être utiles à l’auteur lui-même, en appelant son attention sur les points
qui ont échappé à ses investigations ou en insistant sur des conséquences
que sa modestie a pu laisser dans la pénombre.
Donc, lecteurs et paléontologistes en général, adressez-nous vos publica-
tions, au besoin une analyse résumée, et nous vous accueillerons en véritables
collaborateurs, dans l'intérêt des progrès de la Science.
NOTE DE LA DIRECTION.
Paléozoologie
Paleozoology | Paleozoologia
MAMMIFÈRES ET REPTILES
par M. L. JOLEAUD
Adams, Leverett-Allen, À MEMOIR ON THE PHYLOGENY OF THE JAW MUSCLES
IN RECENT AND FOSSIL VERTEBRATES. Ann. IN. Y. Acad. Sc., XXVIII
— 1919 — pp. 51-166, 4 fig., pl. 1-x11, New-York.
L'auteur insiste, au début de ce Travail, sur la difficulté de détermination
de l’homologie des muscles, pour laquelle on peut utiliser lembryogénie,
les données fournies par l’innervation, l’origine, le mode d’insertion et la
fonction.
Adams éludie ensuite les muscles des mâchoires de divers Vertébrés
récents : parmi les Poissons, Acanthias, Polyodon, Acipenser, Amia, Lepi-
dosleus, Esoxr, Anguilla, Palinurichlhys, Polyterus, Ceralodus ({ Neoceralodus );
parmi les Amphibiens, Rana, Cryplobranchus, Amphiuma, Amblystoma ;
parmi les Reptiles, Chelydra, Sphenodon, Alligalor, Iquana, Varanus :
parmi les Oiseaux, Gallus ; parmi les Mammifères, Ornithorhynchus, Echidna,
Didelphys. Solenodon, Mus, Felis, Homo
Un intéressant essai de reconstitution des muscles des mâchoires chez un.
certain nombre de Vertébrés fossiles occupe une quinzaine de pages du
Mémoire de L.-A. Adams. Il à trait tout d’abord à des Placodermes Anas-
pidés (Birkenia, Lasanius) et Hétérostracés (Lanarkia, Thelodus), du Silurien
supérieur, L'ensemble de cet Ordre de Poissons forme, à ce point de vue,
une véritable série progressive. Les Drépanaspidés (Drepanaspis, Pleraspis)
marquent un progrès notable dans la différenciation des régions céphaliques.
Le maximum de la spécialisation s’observe chez les Ostracodermes, tels
que Cephalaspis, Tremalaspis.
Les grands Arthrodires du Dévonien offrent une complication croissante
depuis larchaïque Coccosleus jusqu’à Dinichthys. L'étude du mécanisme
de l'articulation mandibulaire dans ce dernier Genre conduit. à admettre
une origine commune des Arthrodires et Antiarches.
Les Stégocéphales ont ensuite retenu l'attention de L.-A. Adams, qui à
fait porter ses investigations sur le Genre Eryops ; puis viennent des
considérations sur la mandibule d’un Cotylosaurien archaïque, Labidosaurus
et d’un Dinosaurien, Tyrannosaurus : pour la reconstitution des muscles
de ce dernier Reptile, l’auteur a pu utiliser la momie conservée dans les
collections de PAmerican Museum. Gette revue de types de Vertébrés fossiles
se termine par l’examen d’un Reptile à caractères de Mammifères, Cyno-
gnalhus.
L'ouvrage nous offre un dernier chapitre sur les homologies des muscles
SJ
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
de la mandibule chez les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux
et les Mammifères, qu’accompagne une série de tableaux.
Young, G.-W., THE GEOLOGICAL HisToRY oF FLYING VERTEBRATES (PRE-
SIDENTIAL ADDRESS). Proc. Geol, Assoc., XX VI — 1915 — pp. 229-265,
pl. xx-xx11. Londres.
Les Vertébrés adaptés au vol, se répartissent ainsi d’après G.-W. Young :
19 Poissons, Dolleplus (Trias moy.), Thoracoplerus et Giganloplerus (Trias
sup.), Pantodon (Viv.), Chirothrix, Telepholis et Exocæloides (Crétacé sup.)
Gaslropelecus, Exocæles, Pegasus et Daclyloplerus (Viv.) ; —- 20 Batraciens,
Rhacophorus (Viv.) ; 30 Reptiles, des Ophidiens (Chrysopelea et Dendrophis.
Viv.), des Lacertiliens (Gecko et Draco, Viv.) et tous les Ptérosauriens (Trias
à Crétacé sup.) ; — 49 tous les Oiseaux ; — 59 Mammifères, des Marsupiaux
(Palæopelaurus, Pelauroides, Pelaurus et Acrobales, Viv.), des Rongeurs
(Anomalurus, Idiurus, Pelaurisla, Seciuroplerus et Eupelaurus, Act.), un
Insectivore (Galæopilhecus Viv.; et tous les Chiroptères (Eocène à Actuel).
Le seul Amphibien adapté au vol est Rhacophorus, de Bornéo et des Iles
de la Malaisie; il remplace dans ces régions les Rainettes, qui y font défaut.
Les genres Draco, Chrysopelea et Dendrophis ont sensiblement la même
répartition géographique que Rhacophorus.
Les Ptérosaures offrent avec les Oiseaux des analogies, telles que pneu-
maticité des os, aplatissement du sternum. Leur plus ancien représentant,
Dimorphodon macronyx, du Lias inférieur de Lyme Regis, avait une tête très
forte et une dentition formidable. Leur type le plus spécialisé, Pleranodon
du Crétacé supérieur du Kansas, est le plus grand des animaux volants
connus, un Condor ou un Albatros apparaissant comme de grandeur insi-
gnifiante à côté de lui.
Parmi les Oiseaux, les Ratites sont évidemment dérivés des Carinates : les
uns et les autres ont la main conformée très différemment d’Archæopleryx,
aux caractères reptiliens si accusés. Ils sont localisés à l'hémisphère sud
(Amérique, Afrique, Madagascar, Australie, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-
Zélande), mais remontaient au Néogène jusqu’à Samos et aux Siwaliks
(Srulhio, Hypselornis).
Le groupe des Stéréornithes de l’Eocène de tout l'hémisphère nord (Gas-
lornis, Dasornis, Dialryma) est localisé au Miocène et actuellement dans
Amérique du Sud (Phororhachos, Coriama).
Les Marsupiaux adaptés au vol sont tous localisés dans l'Australie orien-
tale et la Nouvelle-Guinée.
Les Rongeurs volants appartiennent aux Anomaluridés et aux Sciuridés,
Ceux de la première de ces Familles sont propres à l'Afrique, ceux dela seconde
à la région indo-malaisienne.
G.-W, Young fait remarquer que l’on constate un perfectionnement
graduel de l’adaptation au vol chez les Mammifères en passant des Marsu-
piaux aux Rongeurs, des Rongeurs aux Insectivores, des Insectivores aux
Chiroptères.
Les ailes sont deux fois plus grandes chez un Reptile (Plerodon) que chez
un Oiseau (Diomedea, Albatros) ; les ailes de ce dernier sont elles-mêmes
deux fois plus étendues que celles d'un Mammifère (Pleropus, Chiroptère).
S PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE
Matthew, W.-D., Tae DENTITION or NOTHODECTES, Bull. Amer. Mus. Nal.
Hist., vol. XX XVII, art. XX XIII — 1917 — pp. 831-839, pl. xcix-cI1,
New-York.
L'article de W.-D. Matthew traite de la dentition d’une nouvelle espèce
de Nothodectes, N.Gidleyi. Ce Genre, créé en 1915 par l’auteur, paraïtidentique
à Plesiadapis, décrit par V. Lemoine dès 1890. Ces Mammifères remontent,
d’ailleurs, les uns et les autres, au Paléocène supérieur. La Famille des Plésia-
dapidés comprendrait en outre différents types s’étageant sur toute la série
éocène d'Amérique, Elle présenterait des affinités avec Chiromys, l’'Ave-aye
de Madagascar. Reste à savoir si ce dernier Genre est en relation étroite avec
les autres Lémuriens de Madagascar, ou s’il dérive des Tarsioides éocènes
d’une façon indépendante des Lémuriens malgaches, ou encore s'il dérive
des Plésiadapidés ou d’une autre Famille spécialisée dès le Paléocène.
Granger, W. and Gregorv, W.-K., À REVISION OF THE ÉOCENE PRIMATES 0r
GENUS NOTHARCTUS. Bull. Amer. Mus. Nal. Hist., XXXVIT — 1917 —
pp. 841-859, pl. cirI-cvur.
Nolharclus est le type d’une Sous-Famille spéciale les Notharetiræ dans
la Famille des Adapidæ (Primates Lémuriformes). Des deux Genres de cette
Sous-Famille, l’un, Pelycodus, caractérise l'Eocène inférieur, eù il est repré-
senté par cinq espèces, qui se succèdent dans les niveaux ci-après : Sand
Coulec, Gray Bull, Lysite, Almagre. L'autre, Notharclus (— Limnotherium,
Thinolesles, T'elmatolesles, Thomilherium et Hipposyus) débute au sommet
de l’'Eocène inférieur, dans l'horizon de Lost Cabin, par 2 espèces [N. nunienus
CoPe, N. venlicolus OsBorN]. Il n’en compte pas moins de 7 dans l’Eocène.
moyen, au niveau de Lower Bridger [N. Matthewi, N. Osborni (— N. for-
mosus GREG. non LEtpY), N. anceps MaRrsH, N. affinis MARSH, N. lenebrosus
LEiby (— Hipposiderus formosus LeibY et Thomilherium rostralum Coprs,
N. pugnax|, mais est ensuite réduit à une seule espèce dans l'Upper Bridger
[N. crassus MArRsSH (— N. robustior LEtpy)|. Il est probable que c’est égale-
ment à ce Genre qu'il convient de rapporter Microsyops uinlensts.
La Note de W. Granger et W.-K. Gregory se termine par la description
d’Aphanolemur gibbosus du Lower Bridger. Par la forme de la cavité cércé-
brale et par la largeur des orbites, ce nouveau Genre rappelle les Tarsiidæ
éocéniques (T'elonius, etc.).
Moodie, Roy-L., REVIEW or OsBoRN’s ÉQUIDÆ OF THE OLIGOCENE, MIOCENE
AND PLIOCENE 0F NORTH AMERICA. Science, N. S., vol. XLVIII, n° 1233
— 1918 — pp. 171-172. Newhaven.
*ésumé du beau mémoire d’'Osborn déjà analysé dans la Revue crilique.
Borissjak, À., OsTEoLOGIA INDRICOTERIA. Bull. Acad. Imp. Sc. — 1917 —
pp. 287-299. Pétrograd.
Le Genre Indricotherium, qui emprunte son nom à un animal fantastique
des légendes russes, a été découvert dans la région lacustre s'étendant au
Nord-Est de la mer d’Aral. Les sédiments— où l’on a découvert ses restes —
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYETOLOGIE 9
datent de l’Aquitanien. Il offre une curieuse association de caractères que
nous avons retrouvés dissociés aujourd’hui dans des groupes variés. Ses
pattes rappellent celles des Hipparion, quoique beaucoup plus massives.
Son cou, fort long, n’était pas sans analogie avec celui de la Girafe. Enfin,
sa dentition, très comparable à celle des Rhinocéridés archaïques, est
remarquable par le grand développement en largeur des dents latérales
antérieures.
Un important Mémoire russe sur cet animal était en bonne partie Imprimé
au moment de la déclaration de guerre en 1914.
La faune aquitanienne de la région de la mer d’Aral sera sans doute fort
intéressante quand nous la connaîtrons. Elle reliera celle des Bugtibeds du
Beloutchistan à celle de l’Oligocène de l'Egypte.
Joleaud, L., SUR LA PRÉSENCE D'UN GAVIALIDÉ DU GENRE TOMISTOMA DANS
LE PLIOCÈNE D'EAU DOUCE DE L'ETHIoPIE. C .R. Ac. Sc. — Paris, 1920 —
pp. 816-818.
Boulenger, G.-A., SUR LE GAVIAL FOSSILE DE L'Omo. C. R. Ac. Sc. — 1920
— p. 914. Paris.
Fourtau, R., SUPPLÉMENT A LA CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS
MIOCÈNES DE L'EGvPpTE. Ministry of Finance, Egypl, Survey Deparlemenl
— 1920 — pp. 111-121, fig. 67-68, pl. 1-117. Le Caire.
L'un des Vertébrés néogènes les plus remarquables recueillis par Île
Dr Brumpt, en Éthiopie, dans la basse vallée de POmo, au Nord du lac
+odolphe, est un Gavialidé figuré, en 1911, par E. Haug (1).
Reprenant, il y a quelques mois, l’étude des fragments de rostres rapportés
de cette localité, j'ai eru pouvoir les attribuer à une espèce nouvelle du
Genre Tomistoma, T. Brumpli. Le mauvais état des débris profondément
guillochés par les sables que j'ai eus en mains, se prêtait mal, d’ailleurs, à un
examen minutieux.
G.-A. Boulenger, dans une observation critique publiée à la suite de ma
Note, crut devoir assimiler Tomisloma Brumpli à Gavialis gangelicus actuel.
R. Fourtan (dont nous venons précisément d'apprendre le décès) a décrit
depuis une Lête complète de ce Reptile, découverte dans le Pliocène de
Wadi Natroum (Egypte). Cette superbe pièce lui a permis de se rendre
compte de la position taxonomique exacte du Gavialidé est-africain, qui
était intermédiaire entre Gavialis et Tomisloma. R. Fourtan n'avait pas
encore pris connaissance de mon Travail ni de la remarque de G.-A. Bou-
lenger : aussi, a-t-il créé, pour ce Vertébré, la double désignation générique
el spécifique Euthecodon Nitriæ, qui doit être remplacée par Eulhecodon
Brumpli.
Le dernier article de notre regretté confrère sur les Vertébrés miocènes
de l'Egypte contient aussi d’intéressantes données sur un curieux Mammi-
fère du Burdigalien de Moghara, Masrilherium Depereli. Get Artiodactyle,
(1) Trailé de Géologie, pl. CXXX, fig. C.
10 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
qui ne possédait pas d’incisives, avait des canines comprimées latéralement
et dentelées sur leur bord antérieur. « Ce type, dit R. Fourtau, est aussi
aberrant parmi les Bunobrachyodus que parmi les Brachyodus. »
Je ferai remarquer que la dentition de Masrilherium Depereli ne corres-
pond pas à un cas unique dans la série des Artiodactyles. Il convient d’en
rapprocher, en effet, la découverte par M. C. Forster Cooper, dans l’Aquita-
men du Beloutchistan, d’un Ongulé Aprolodon Smithi-Woodwardi, voisin
peut-être des Hippopotames, mais, en tout cas, dépourvu d’incisives.
Il y a néanmoins de grandes différences entre ces deux Mammifères,
encore fort mal connus, d’ailleurs. Dans A prolodon, la longueur de la svm-
physe mandibulaire égale sensiblement la largeur de la partie antérieure de
la mandibule, Dans Masrilherium, la longueur de cette symphyse est presque
2 fois plus grande que la largeur de la partie antérieure de la mandibule,
L. JOLEAUD.
VERTÉBRÉS DIVERS
par M..P. BÉDÉ
Sellards, E.-H., FossiLs VERTEBRATE FROM FLORIDA, À NEW MIOCENE
FAUNA ; NEW PLIOCENE SPECIES ; THE PLEISTOCENE FAUNA, 8° Ann. Rep.
Florida Slale Geol. Survey — 1816 — pp. 79-120, 4 pl.
L’Eocène, ou l’Oligocène inférieur, représenté par des calcaires {rès purs
de la formation de Ocala,ont fourni un certain nombre de fossiles, parmi
lesquels des Poissons représentés par des dents de squales et de raies, et, dans
les Vertébrés supérieurs, une forme marine de Zeuglodon (— Basilosaurus) a
été trouvée, mais était connue depuis la découverte faite par Wilcox en 1888.
En 1915 et 1914, deux nouvelles espèces de ce Genre: Basilosaurus brachy-
spondvylus et B. cetoides ont été trouvées dans les bancs phosphatés.
L'Oligocène supérieur et le Miocène sont représentés par des formations
d’argiles calcareuses et de sables phosphatés, qui ont fourni seulement des
plantes terrestres à Alun Bluff sur la rivière Apalachicola et une faune
d’Invertébrés d’eau douce.
En 1915, le Geological Survey reçut de la Plantation Griscom, à 15 milles
au Nord de Tallassee, des fossiles vertébrés appartenant à une faune mio-
cénique nouvelle parmi laquelle: Parahippus leonensis, un Equidé nouveau
qu'il compare aux Genres et espèces voisins ; un Merichippus sp. ? un
Canidæ : Mesocyon iamonensis, un Camelidé : Oxydaclylus sp.? petite espèce
représentée par une dent complète ; un Hypertragulide, Leplomeryx sp. ?
petit cerf représenté par une seule astragale.
Les Vertébrés pliocéniques sont représentés par un Mastodonte nouveau
appelé Mammul progenium, voisin de M. americanum du Pléistocène, un
Hipparion, A, minor, de très petite taille, un ours Agriotherium Sehneïderi,
provenant de Brewster ; l’auteur, à l’occasion de cette nouvelle espèce,
signale celles du même Genre déjà connues, savoir : À, insigne du Pliocène
inférieur de Montpellier ; A, sivalense du Pliocène inférieur et une espèce
_indéterminée d’Espagne ; il ajoute que l’assimilation de la nouvelle espèce
à ce Genre n’est que provisoire, et que, lorsque plus de matériaux seront
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE il:
trouvés, l’espèce américaine pourra être séparée génériquement des restes
de l’ancien monde. Un Chameau est aussi cité, Procamelus minor, mais les
restes en sont rares.
L'étude des restes des Vertébrés du Pléistocène est plus complète et
détaillée par gisements, savoir : de Peace creek: Elephas Colombi. Tapirus
Haysit, Mammutl americanum, Chlamytherium seplentrionale, etc. SAEUIe
Caloosahatchie river : Elephas Colombi, Equus fralerculus, ete.: de Ocala :
Equus-Leidyi, Elephas Colombi, Machairodus floridanus, ete.;: de Withla-
cooches river : T'apirus Haysii, Mammul americanum, Elephas Colombi.
Trichelus manalus, Equus Leidyi, Chlamylherium seplentrionale, etc.
Enfin, l’auteur décrit un nouveau dauphin Globicephalus Baereekci,
fondé sur un squelette bien conservé de Codrington, dont il donne le crâne
à la planche XIV.
Cette Note se termine par une bibliographie très complète des Notes ou
travaux publiés sur les Vertébrés fossiles de la Floride,
PABÉDÉ.
Hay, O.-P., DESCRIPTION OF SOME FOSSIL FLORIDIAN VERTEBRATE BELONGING
MOSTLY TO THE PLEISTOCENE, 80 Ann. rep. Floridia Slale Geol. Surv.
— 1916 — pp. 56-76, 9 pl.
La plus grande partie des matériaux étudiés dans cette Note, accompa-
gnée de planches splendides, appartient à la collection du Florida State
Geological Survey et ont été communiqués à l’auteur parle Dr E.-H. Sellards.
Sont décrits parmi les Mammifères : Hipparion plicalile, Leipy : ce
spécimen à été trouvé dans la mine de phosphate de Juliette, à environ
trois milles au Nord de Damelon; c’est un fragment de mâchoire très déter-
minable. Parahippus sp. ? représenté par cinq dents qu'il est impossible
d'identifier spécifiquement.
Dans les Cervidés : Odocoileus osceola, BAXGs, auquel appartiennent
quelques dents, non dissemblable de l'espèce actuelle de Floride, quoique
cette forme pour beaucoup d'auteurs soit seulement une sub-espèce de
O. virginianus.
Les Reptiles sont traités, dans cette Note, avec beaucoup plus d’ampleur
Nous notons parmi les Chéloniens : T'esludo ocalana, n. sp. à rapprocher de
T. crassisculala ; T. incisa, n. sp., voisine de Gopherus polyphemus ; T.
distans, n. sp., intermédiaire entre T. ocalana et T. crassiculala : T°. Sellardsi,
n. sp., qui ressemble à T°, crassisculala, mais en diffère par divers caractères :
Tesludo Lueiæ, n. sp., un peu plus grande que T. crassisculala : un nouveau
Genre Bystra, voisin du Genre T'estudo : Type B. nana, des dimensions très
précises de ce nouveau Genre sont données ; Gopherus præcedens, 7, sp.,
plus grand que G. polyphemus actuel, Dans les Emydideæ : T'errapene formosa,
proche de T. carolina, T. antipex, grande espèce à rapprocher de T. triun-
guis ; T. innoxia, de laquelle procéderait le T. major actuel : Pseudoemys
cœlala, HAY, déjà décrite, mais pour laquelle de nouveaux et nombreux ma-
Lériaux permettent de préciser la diagnose ; Trachemys delicata, voisine de
T. scripla ; T. bisornala, Core, T. sculpla, HAY ; T. euglypha, Leipy, déjà
décrits mais dont l’étude est complétée par de nouveaux matériaux ; Pseu-
demys floridana persimilis, subsp. différant seulement peu du typique
152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
P. floridana; Chelydra lalicarinala, n. sp., à rapprocher de C. serpentina, et
C. seulpta, voisine de C, lalicarinala.
De nombreuses mesures comparatives sont données et des planches
représentant les nouvelles espèces montrent le bon état de conservation de
ces fossiles.
P. Bépé.
Sellards, E., THE PEBBLE PHOSPHATES OF FLOoRIDA, 70 Ann. rep. Florida
Slale Geol. Surv. — 1915 — pp. 25-116, 12 pl.
Cette Note est consacrée surtout à l’étude géologique des phosphates de
la Floride, mais de nombreux documents paléontologiques sont cités, décrits
ou figurés dans les 12 planches qui l'accompagne.
Les étages étudiés sont rapportés :
La formation d’Ocala à l’Eocène. — La formation de Tampa à l’Oligo-
cène. — La formation d’Alun à l’Oligocène supérieur. — La formation de
Bone valley au Pliocène, — Et la formation de Jacksonville au Pléistocène.
Les dépôts de phosphates du Land pebble sont supposés être de la fin du
Miocène ou du commencement du Pliocène. Dans ces couches phosphatées,
se trouvent des mastodontes, rhinocéros, chevaux et tortues. Les masto-
dontes sont représentés par Maslodon { Trilophodon) floridanum, LErbY.
’armi les rhinocéros, deux espèces, peut-être plus, existent, parmi lesquelles
T'eleoceras fossigerum, qui est bien représenté. La présente de ce Genre indique
que les baness de phosphates ne sont pas d’un âge plus récent que la fin du
Miocène ou le début du Pliocène, puisque ce Genre n’a pas survécu en Amé-
rique, après cette période. Tous les débris d’Equidés obtenus se rapportent
au Genre Hipparion, et non à Equus actuel.
Des Chéloniens aussi, quelques bons spécimens ont été obtenus.
Les dépôts marins ont fourni quelques dents et vertèbres de crocodiles,
dont une espèce T'omisloma amerieanum est nouvelle; des huîtres, déterminées
par M. Dall comme Oslrea mauricensts GAB8B et voisines de ©. virginica.
Les couches de River pebble, d'âge pléistocène, ne sont pas moins riches
en fossiles. Les Equidés sont représentés par le Genre Æquus : E caballus,
E. Leidyi, E. lilloralis, avec lesquels on trouve des restes d’Hipparion là
où les couches pliocènes ont été remaniées, Puis l’on trouve Elephas Colombi,
FazconEr, Mammul americanum, un bison d'espèce éteinte : Bison lalifrons,
et des restes d’'Edentés glyptodontes.
On y trouve encore Chlamylherium Humboldli et C. seplentrionale, inter-
médiaires entre les Glyptodontes et les Armadillos.
Enfin, du gisement de Peace creek: Tapirus lerreslris, Bison americanus
Odocoileus (Cervus) virginianus, Glyplodon pelalifer, Megalonyx Jeffersont,
Manalus anliquus, Emys euglypha, Tesludo crassicincla, Ephippus gigas.
et des Poissons de diverses espèces.
PABÉDE.
Sellards, E.-H., REVIEW OF THE EVIDENCE ON WHICH THE HUMAN REMAINS
FOUND AT VERO, FLORIDA, ARE REFERRED TO THE PLEISTOCENE, 9 Ann.
rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 69-82.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13
Des objections à l’âge pléistocène des restes humains trouvés à Véro
ayant été faites, une réunion de nombreux géologues et anthropologistes
eut lieu dans cette localité, en octobre 1916.
Ces objections sont de trois sortes : celle du DT Chamberlain, que les
fossiles trouvés avec les restes humains proviennent des couches plus an-
ciennes remaniées ; celle du Dr Hrdlicka, qui croit que les ossements sont
récents, et que leur gisement est seulement un lieu de sépulture récent,
inclus dans des couches pléistocènes ; et enfin celle du Dr Me-Curdy, qui, lui,
au contraire, pense que les os sont bien en place, mais n’est pas convaincu
de l’âge pléistocénique des couches.
Ces diverses objections ne se relient pas l’une à l’autre, Si les restes humains
représentaient des sépultures récentes creusées par les hommes comme le
pense le D' Hrdlicka, il n’y a pas de raison de maintenir l’idée que les fossiles
pléistocènes ont été remaniés et ramenés dans des couches d’âge récent
comme l’a suggéré le DT Chamberlain, ou que les dépôts eux-mêmes sont
d’âge relativement récent comme l’a soutenu le DT Mc-Curdy.
Ces objections ont été examinées par leuteur dans une Note publiée dans
l” « American Anthropologist » (N. S. ; vol. 19, pp. 239-251, n° 2, 1917).
L'évidence que ces ossements sont bien en place, et non du fait d’une
sépulture creusée, est exposée en détail ; de même que l’âge pléistocène des
couches où ces ossements el ceux des Vertébrés qui y ont été recueillis est
pleinement prouvée. Dans cette Note, l’auteur donne de très bonnes raisons
à l’appui de sa théorie, ainsi que des photographies représentant les osse-
ments en place et les couches où ils ont été trouvés.
Il reste l’objection du DT Me-Curdy, que les dépôts contenant les restes
humains sont d'âge en comparaison récent et ne sont pas à rapporter à la
période pléistocénique.
Or, cette objection ne peut se soutenir, la contemporanéité des fossiles
trouvés en même temps que les restes humains est prouvée dans la Note
précitée, et, des deux strates qui forment le gisement, les fossiles humains
ont été trouvés dans le plus ancien. En même temps, des Mammifères trouvés
dans cette même couche, presque la moitié appartiennent à des espèces
éteintes; des six oiseaux spécifiquement identifiables, deux appartiennent
à des espèces également éteintes ; des Chéloniens, d’après les déterminations
du Dr Hay, sur huit espèces, quatre sont inconnues dans la faune actuelle,
et,sur les quatre autres,une peut être dite une sub-espèce des formes actuelles.
Les plantes fossiles de cette couche ont été étudiées par le Professeur Berry,
qui y a reconnu 27 espèces, dont une éteinte. Sur les espèces vivant encore
actuellement, 5 n’étendent plus leur aire de dispersion à la Floride.
La conclusion à Uirer de ce qui précède est que cette couche, qui contient
les restes humains, est bien d’âge pléistocène.
En terminant, l’auteur affirme à nouveau que les restes humains sont
bien contemporains d’espèces éteintes de Mammifères, Oiseaux, Reptiles et
d’au moins une plante, aussi bien que d’autres espèces vivant encore actuel-
lement mais dont l’aire de dispersion ne s'étend pas à l’époque actuelle à
cette région et que l’âge des dépôts d’après l'interprétation actuelle des
couches géologiques et des faunes est bien le Pléistocène.
P. Bépé.
14 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Sellards, E.-H., HUMAN REMAINS AND ASSOCIATED FossiLs FROM THE PLE1s-
TOCENE OF FLORIDA BY. 80 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1916 —
pp. 121-160» 16-pl::15 ir:
L'auteur indique qu’une nouvelle station fossilifère a été découverte à
Véro, sur la côte atlantique, à l’Est de la Floride, très riche en fossiles de
tous genres.
Le point important est la présence de fossiles humains trouvés associés
à une faune pléistocène.
La contemporanéité de l’homme et des fossiles pléistocènes est basée non
sur une découverte unique, mais sur des découvertes successives, dont deux
parties de squelettes humains.
Les conditions de conservation des os humains et des autres fossiles sont
telles qu’elles écartent l’idée que le gisement à pu être remanié et que les
fossiles pléistocènes ont pu être mêlés aux restes humains d’âge plus récent,
Ces restes fossiles comprennent des Mammufères, Oiseaux, Batraciens,
Reptiles et Poissons, offrent une évidence incontestable de l’âge pléistocène
des dépôts.
Des Mammifères, un peu des petites espèces reconnues, vivent encore de
nos Jours, tandis que les grosses, telles que les éléphants, mastodontes,
chameaux, chevaux, tapirs, bisons, etc., sont éteintes.
Avec tous ces fossiles, ont été également trouvés des restes de l’industrie
humaine, représentée par des silex taillés, ainsi qu'une nombreuse faune
malacologique terrestre et d’eau douce.
Les Poissons sont représentés en quelque abondance
les squales, par des dents isolées,
Les Batraciens ont fourni quelques vertèbres, la plupart brisées.
Les Reptiles offrent des serpents, des lézards, des tortues et un alligator.
Les vertèbres des serpents, en particulier, sont abondantes ; l’alligator est
voisin de À. mississipiensis, actuel. Les Tortues appartiennent à 7 espèces,
d’après le DT O.-P. Hay.
Les Oiseaux sont représentés par deux espèces, parmi lesquelles Jabirus
Meillsi, voisin de J. mycleria, tout en ayant des caractères se rapprochant
du Genre Ciconia.
Les Mammifères sont représentés par 39 espèces, parmi lesquelles : Didel-
phis virginiana, Chlamytlherium seplentrionale, un Dasypus, Equus compli-
calus, Leidyi et lilloralis, Tapirus Haysii, un péccari, un chameau, un daim,
un bison, Elephas Colombi, Mammul americanum, Neophiber Alleni, Vulpes
pennsylvanicus, Procyon lalum, un Iynx, Canis Aersi, un grand Canidé,
voisin de Canis dirus, auquel il le compare soigneusement, Canis lalrans,
une plus petite espèce, ebc.; etc.
Les squelettes humains ont été découverts le premier en octobre 1915,
par M.Ayers; il comprend les fémurs droit et gauche, les extrémités manquent:
le tibia gauche et des fragments du droit, le calcanuem droit, les astrogales
droites et gauches, une partie du pied droit, trois métacarpes et trois pha-
langes, tous ces os appartenant au même spécimen, ont été soigneusement
étudiés et examinés çin situ » ; ils représentent un petit individu. Au même
niveau, ou même plus haut, ont été trouvés des restes d’Elephas Colombi,
Equus Leidyi et d’autres, d'espèces éteintes,.
, mais en fragments ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15
D'un banc de marne, s'étendant au sommet de la section, à 6 pieds au-
dessus de la place où gisaient ces restes humains,ont été extraits des restes
d’une espèce éteinte de renard, Vulpes pennsylvanicus.
Les seconds restes humains ont été trouvés dans un niveau sableux à
7 pieds du sol; ils consistent en une astragale, un fragment de bassin et l’os
illaque gauche.
P. BÉpé.
Hay, O.-P., VERTEBRATE MOSTLY FROM STRATUM N°0 3 AT VERO FLORIDA,
TOGETHER WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPECIES. 90 Ann. rep. Florida
Slale Geol. Surv. — 1917 — pp 43-68, 1 pl.
Les fossiles étudiés, recueillis dans le Pléistocène de Véro en Floride, ont
été récoltés par le Dr H. Sellards, M. H. Gunter et d’autres, à différentes
époques.
L'auteur cite, sans descriptions, 5 espèces de Poissons, 2? Amphibiens,
12 Reptiles et 24 Mammifères.
Par contre, dans la seconde partie il donne de nombreux détails sur
certaines espèces. 1
Parmi les Chéloniens : Chelydra seulpta est une Tortue représentée par
sept os de la carapace, et Trachemys nuchocarinala, HA.
Dans les Ophidiens, il décrit Farancia obscura, HoLBRooKk.
Les Mammifères étudiés sont : Tayssus lenis, Leipy, un petit peccari,
représenté par une molaire, Odocoileus Seilardsiæ, un cerf représenté par la
cinquième vertèbre cervicale, et une cinquantaine d'os appartenant au
moins à trois individus qui peuvent se rapprocher de O, virginianus.
L'auteur s’étend sur la comparaison de ces deux espèces avec O. osceola
et donne des mesures comparatives des diverses portions du squelette.
Vulpes palmaria, Ce renard a été comparé avec divers Vulpes fulva, duquel
il s’écarte autant que de V. macroura; il donne également les mesures com-
paratives des divers os des trois espèces.
Canis riviverans, basé sur une partie du maxillaire droit, contenant la
quatrième prémolaire, est certainement un coyotte, mais ni C. latrans, ni
un chien indien, Encore là, il donne avec le plus grand soin les mesures
comparatives des coyottes des différentes régions avec la nouvelle espèce.
Lynx rufus floridanus RAFINESQUE, ne diffère pas de l’espèce actuelle.
En concluant, l’auteur dit que, sur les 43 espèces énumérées, 17 sont
éteintes, soit les 40 %; les Poissons, Ophidiens et Reptiles, considérés à part,
représentent seulement les 26 %, en espèces éteintes.
Ces animaux étaient contemporains de l’homme, dont on a trouvé des
restes dans l’un des strates à Véro; nous analysons ailleurs les recherches
faites par les auteurs américains en ce point.
PYBÉDÉ.
Shuieldt, R.-W., FossiLs BIRDS AT VERO, FLortpA. 90 Ann. rep. Florida
Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 35-42, 2 pl.
Un certain nombre de Vertébrés fossiles et de plantes ont été découverts
en 1913 à Véro, en Floride, dans des couches appartenant au Pléistocène,
16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Ce gisement, déjà connu par les recherches du Dr Sellards, a fourni des
restes d'Oiseaux dont l'étude a été confiée à M, R.-W. Shufeldt,.
Ce naturaliste dézrit parmi les espèces étudiées : dans les rapaces, Catharles
aura, Tylo pralincola (le représentant américain de notre Strix flammea
d Europe), qui ne diffèrent pas des espèces actuelles,
Dans les Palmipèdes, Ouerquedula Floridana, se rapprochant de Q. discors,
un laridas, Larus Vero, plus grand que Larus alricilla actuel.
Parmi les Echassiers, Ardea Sellardsi, se rapprochant de Ardea herodias.
P: BÉDE.
Harlé, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT
DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. de la Inslilucio Calalana
d'Historia Nalural — 1920 — pp. 40-45. Barcelone.
Description d’une portion de molaire d’ÆElephas meridionalis, et d’un
crâne de Rhinoceros dont l’auteur pense qu’il appartient peut-être à une
espèce nouvelle. La molaire, trouvée près de Tarragone par M. Romani, et
le crâne à Arenys de Mar (Barcelone), figurent dans la collection paléontc-
logique du Muséum d'Histoire Naturelle de Barcelone.
M. SAN MiGuEL.
Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE ( D'HIPPARION GRACILE » DE CHRISTOL,
Bull. Soc. Géol. et minér. Brelagne, t. I, fase. ? — 1920 — pp. 61-62, fig. 1.
Rennes.
L’échantillon de la Chausserie (Ille et Vilaine) garde encore dans ses
interstices, des traces de calcaire falunien, attribué à la fin du Pontien,
Cette molaire (2€ prémolaire gauche) est déterminée Hipparion gracile, par
comparaison avec l’échantillon de Maine et Loire, antérieurement figuré
par l’auteur.
M. CossMANN.
Airaghi, C., OSSERVAZIONI SU ALCUNE CORNA FOSSILI DI CERVUS ELAPHUS
L. DEL MUSsE9 civico D1 Micano. Riv. Sc. naiur., vol. XI — juin-août
1920 — pp. 99-105, fig. 1-2. Paire.
Il s'agit, dans cette Note, d’un magnifique bois de Cervus elaphus Lin.,
conservé au Musée d'Histoire naturelle de Milan, et provenant des tourbières
de Cataragna. en Lombardie. L'autre exemplaire du Vicentin est moins
étendu, L'auteur compare ces bois à ceux d’espêces plus anciennes et déjà
connues et il en conclut la décadence des races par une évolution lente du
gigantisme au nanisme.
M. CossMANN.
Rutot, À., UN ESSAI DE RECONSTITUTION PLASTIQUE DES RACES HUMAINES
PRIMITIVES. Mém. cl. Beaux-Aris Acad. roy. Beig., L. 1 — 1919 — xv pl.
in-40, 241 fig. Bruxelles.
Bien qu'il s'agisse plutôt, dans ce splendide Mémoire, de Préhistoire que
de Paléozoologie, nous ne pouvons nous dispenser d° le signaler à l'attention
PALÉGZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17
de nos lecteurs, en insistant surtout sur les frappantes reconstitutions des
diverses races que le savant conservateur du Musée royal de Bruxelles à
fait modeler et reproduire par la phototypie, dans ce volume. On y remar-
quera également les reproductions des peintures de l’époque magdalénienne,
représentant des sangliers et bisons et attestant un réel sentiment de la
nature.
La publication de ce beau volume, déjà prêt en 1914, a été retardée de
cinq ans, par la brutale invasion de la Belgique.
M. CossMANN.
POISSONS
par M. M. CossMANx.
Arambourg, C., TRACES D'ORGANES LUMINEUX OBSERVÉES CHEZ QUELQUES
SCOPÉLIDÉES Fossiles. C.-R. somm. S. G. F. — 8 nov. 1921 — pp. 167-
loSmPans 10920!
Parmi les représentants de la faune sahélienne d’Oran,l’auteur a rencontré
des Myclophum RaAFIN., présentant la particularité de posséder, régulière-
ment distribuées le long du bord ventral, des séries de granules hémisphé-
riques, accolés chacun à la face interne d’une écaille dont le centre — épaissi
en forme de lentille — constitue un « photophore » jouant le rôle de conden-
sateur lumineux, d’après les travaux de Braner sur les poissons abyssaux.
C'est la première fois que de pareils organes sont signalés chez des fossiles ;
il en existe aussi dans la faune de Poissons miocéniques de la Sicile, conservée
au Muséum de Paris (Galerie de Paléontologie).
M. COSsMANN.
Roig, D' M... Escuazipos DEL MIOCENO Y PLIOCENO DE LA HABANA.
Bol. de Minas (Secret. Agrie. Com. y Trab.), n°9 6 — 1920 — pp. 1-16,
in-80 carré, 12 pl. cont. 27 fig. de fossiles phot. La Havane,
Les Poissons étudiés par M. Roig proviennent de plusieurs gisements d'âge
miocénique, ainsi qu'il résulte de la détermination de quelques Mollusques
caractéristiques, tels que Ostrea haïliensis GABB, Peclen Thelidis Sow, et
d'Echinides (Hemispalagus Hoffmanni Gozpr., etc.) ; on en trouve aussi
dans un gisement pliocénique de la Vedado, qui contient — à l’état de fossiles
— des Mollusques actuels de la mer des Antilles (Zucina pennsylvanica, Venus
caribea D'Or8., Lithodomus cubanianus D'ORB, etc).
Voici maintenant l’énumération des espèces décrites et figurées ; ce sont
exclusivement des dents de Sélaciens, des Genres Lamna, Isurus, Charcha-
rodon, Galeocerdo, Hemiprislis et Sphyrna ; toutes les espèces sont déjà
connues : L. cuspidala AG, L. elegans AG, L. conlortidens AG., I. haslalis AG.,
I. Desori AG., [. minulus AG., C. auriculalus OsLarw., C. megalodon Ac.
C. lanciforme Gigses, G. conlortus GiBBEs, Hemiprislis serra AG., Sphyr-
naprisca AG.
Les planches sont excellentes et les descriptions très détaillées.
M. COSsSMANN.
a
18 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
de Brun, P., el Vedel, ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX.
SUPPLÉMENT : RHÉTIEN. Bull. Soc. ét. Se. Nal. Nîmes. — 1914-1918 —
t. XLI, pp: 95-99: Nîmes, 1920.
De l'étude générale qui sera analysée ci-après au point de vue concholo-
gique, Je distrais 16i ce qui concerne la faune ichtyologique du Rhétien, dans
lequel les auteurs susnommés citent la présence des espèces suivantes, à
Gammal : Acrodus minimus AG. Sargodon lomicum PLIENINGER, Saurichlys
acuminalus AG., des fragments de Semionolus, espèce non déterminée mais
atteignant IS centimètres, e& des écailles de Lepidolus sur des plaquettes
d’un calcaire gris-bleu,
M. CossMANNX.
PALÉOCONCHOLOGIE :
par M. M. COSSMANN
Mansuy, H., CATALOGUE GÉNÉRAL, PAR TERRAINS ET PAR LOCALITÉS, DES
FOSSILES RECUEILLIS EN INDO-CHINE ET AU YUNNAN, PAR LES GÉOLOGUES
DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET PAR LES OFFICIERS DU SERVICE GÉCGRA-
PHIQUE DE L'INDO-CHINE, AU COURS DES ANNÉES 1903-1918. REvisIoN
PALÉONTOLOGIQUE DES DÉTERMINATIONS DÉJA PUBLIÉES DANS LES BUL-
LETIN ET MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L’'INDO-CHINE. Bull.
Serv. géol., [.-C., vol. VI, fasc. VI, 226 p. grand in-8°. Hanoï, 1919.
Ce volume représente plus que son modeste titre de Catalogue : il est, en
réalité, le résumé — mis à jour — des gigantesques travaux de Paléontologie
accumulés, en quinze ans, par un infatigable chercheur que n’ont rebuté ni
les difficultés de la Tâche, ni surtout les cdieuses entraves suscitées par des
jalousies el des calomnies locales. L'auteur, M. Mansuy, en a d’ailleurs été
récemment vengé et récompensé tout à la fois par la distinction honorifique
dont 1l a été l’objet de la part du Ministère de l’Instruction publique, en
France.
Nous ne pouvons évidemment, dans le cadre un peu étroit de cette Revue,
signaler tous les détails rectificatifs ou complémentaires que comporte ce
volumineux catalogue ; mais il nous suffira de dire qu'il est indispensable
à tous les paléontologistes qu'intéresse la faune paléozoïque de l’Asie et des
contrées avoisinantes,
M. COSSMANN.
Maillieux, E., NOTE SUR QUELQUES GROUPES DE MOLLUSQUES ACÉPHALES
DES TERRAINS PALÉOZOÏQUES. Bull. Soc. belge de géol., t. XXIX — 1920 —
pp. 140-150. Bruxelles.
La première partie de cette Note comporte la description du Genre
nouveau Rousseauia, Aviculide dont la forme rappelle celle de Liopleria,
mais dont la dentition est analogue à celle de Plerinea et du type R. pseu-
docapuliformis, espèce nouvelle figurée.
L'auteur propose ensuite de scinder le G. Gosselelia en deux Sections
le nom Gosselelia serait conservé pour les formes à ornementation concen-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19
trique, le S.-G. Stappersella renfermerail Ics formes à côtes rayonnantes
(type G. carinala).
La seconde partie est un essai de classification de quelques Familles de
Ptériacées paléozoïques, L'auteur fait remarquer tout d’abord, que les termes
Pleriacea et Pleriidæ, de Dall et Meek, ayant comme racine Pleria Sco-
poli 1773 qui tombe dans la synonymie de Avicula Klein 17955, devraient
être remplacés par Aviculacea et Aviculidæ. Cette question a été discutée
et résolue différemment dans la « Gonchologie néogénique de l’Aquitaine »,
par MM. Cossmann et Peyrot (vol. IT, 1914).
Il passe ensuite à la classification des Plerineidæ et des Aviculidæ (— Ple-
riidæ). Il répartit en trois sous-Familles nouvelles les Genres qu’on range
actuellement dans la Famille des Plerineidæ, formes toutes dimyaires.
Ce sont : 1° Pterineinæ : formes à dentition schizodonte typique des Ptéri-
nées (G. Plerinea et S.-G. Plerinea s. str., Tolmaia, Cornelliles et Follmannella,
G. Aclinopterella et, avec doute, les G. Rhombopleria et Pleronilella); 2°
Actinodesminæ : formes à dentition schizodonte typique de Aclinodesma
(G. Aclinodesma et Micropteria); 3° Kochiinae : formes ayant une dentition
voisine de celle des Avicules (G. Kochia et S.-G. Loxopleria, G. Leplodesma
et S.-G. Plychopteria).
Les Aviculidae, formes monomyaires, peuvent être classées en deux Sous-
Familles : 19 Aviculinæ FREcH (em.) à dentition obscure ou absente ;
20 Liopterinæ à dentition schizodonte : ces dernières ont ou bien une den-
tition voisine de celle des Aclinodesma (ce sont les G. Liopleria et Beus-
hausenella), où une dentition analogue à celle des Plerinea (G. Rousseautia).
E. ASSELBERGHS.
Fyan, E.-C., EENIGE JONG PLIOCENE OSTRACODEN VAN Timor. Vers. v. d.
gew. verg. der Wiss. en Natuurk. Afd. Kon. Akad. van Wet. le Amslerdam.,
t. XXIV, 2e partie — 1916 — pp. 1175-1186, p. 1.
L'auteur décrit Paracypris Zealandica BrAbY, Nesidea Molengraafi, N. Mul-
lcri, Loxoconcha australis Brapy, L. alala BraADY, Cytheridea spinulosa
Brady, C. timorensis, Cylhereis Goujoni BrADY, Cytherella semilalis BRADY.
E. ASSELBERGHS.
Foerste, A.-F., THE RoGErs CAP FAUNA ON CENTRAL KENTUCKY. Journ.
Cincinn. Soc. Nat. Hist., vol. XXI, n° 4, pp. 109-156, pl. I-IV phot. Cin-
cinnati, 1914.
Les couches étudiées sont assimilées à celles du Silurien de Trenton,
dans l'Etat de New-York. La faune de Rogers Gap (Kentucky) comprend —
outre des Polypiers et des Crinoïdes — les Brachiopodes et Mollusques
ci-après énumérés : Lingula cf. cincinnaliensis HALL et WniTr1eLp très fruste,
L. Whilfieldi UrricH une valve ovale, L. cf. Procleri Urr. plus étroite,
Strophomena higginsporlensis FœrsTE, S. Halli Mirrer ; Hebertella late-
suleata en bon état ; Eridorthis Nicklesi FœrsTE ; Clilamboniles rogersensts
FœnrsTE, montrant l’intérieur des valves ; Zygospira recurviroslra HALL ;
Prolozyga obsoleta très obsolète en effet; Byssonychia vera Urricn, B, Byr-
pa) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
nest ULR. trigones el à côtes plus ou moins écartées ; Allonychia flanagensis
FæRrsTE très fruste et de grande taille ; Modiolopsis rogersensis peu déter-
minable ; Orlhodesma cf. subnasulum M. et W. très oblong ; Cycloconcha
oblonga à crochet à peine saillant; des moules de Gastropodes très incertains
(Hormoloma terebriformis, Holopea incerla, Bellerophom rogersensis, Cyclo-
nema cincinnalense MILLER) ; enfin quelques fsotelus, Trinucleus, Dalmaniles,
Calymene. Il faut savoir gré à l’auteur de la laborieuse détermination de
ces matériaux ingrats.
M. CossMANN.
Foerste, AÀ.-F., NOTES ON THE LORRAINE FAUNAS OF NEW YORK AND THE
PROVINCE OF QuEBEc. Bull. Scient. labor. Denison Univ., vol. XVII,
— 1914 — pp. 247-340 pl. I-V phot.
Dans cette seconde contribution à la faune silurienne — qui est traitée
un peu moins sommairement que la précédente, avec des diagnoses plus
complètes et des références synonymiques — nous relevons les espèces ei-
après: Lingula elochensis, L. reclilaleralis EmMoxs, Glyplorlhis crispala
Emmoxs, Slophomena var. de planumbona, très fruste ; Rafinesquina nasula
ConR., de grande taille ; À, mucronata à peine déterminable ; Carilodens
demissa CONR. (Plerinea), bel Aviculidé à oreillettes bien découpées ; Bysso-
nychia radiala HALL, Pholadomorpha pholadiformis HALL, avec une var.
divaricala, P. chambliensis; Modiolopsis modiolaris CONR. très inéquilaté-
rale ; M. postplicata, Orlhodesma approximatum, ©. puloskiense, O. prola-
tum, Cymalonola lenior, formes qu'il est difficile de distinguer générique-
ment ; Modiolodon poststriatum très fruste; Psiloconcha subovalis ULRr.,
P. borealis, Cyrlodonta elochensis, /schyrodonta curla CoNr.,Whilella securi-
formis subquadrangulaire, W. complanata et goniumbonata très différentes,
peut-être même de Genres différents ; Clidophorus prævolutus, Clenodonla
lorrainensis, Æhylimya oehana (ER., Cuneamya brevior ; Archinacella
clochensis, A. pulaskiensis, bien voisines ; Lophospira Beatrice montrant
bicn Fa sinuosité de ses stries ; Plerolheca pentagona, Technophorus quin-
cuneialis rostré et tronqué à l'arrière ; enfin quelques Trilobites et un
T'æniasler,
M. CossMANN.
Fœrste, A.-F., NoTes ON CINCINNATIAN FOSSIL TYPES. Bull. Scient. Labor.
Denison Univ., vol. XVIII, — 1916 — pp. 285-355 pl. I-VITI phot.
Ce Mémoire est — en quelque sorte — le complément des deux qui pré-
“ôdent, relativement au Silurien de diverses provenances. Outre quelques
Eponges, parmi lesquelles 11 y a lieu de signaler Dyslalospongia ? cavernosa,
des Dermaloslroma et Stromalocerium, dont l’auteur figure la distribution
géographique sur une carte, bn remarque : Lingula brookvillensis, dix
Crania déjà connues ; Whilella cuneiformis MILLER, moule très usé ; Whitella
richmondensis MizLer plus ovale ; Cyrlodonta cuneala MILLER presque in-
forme ; Anomalodonla alala MEEx (Ambonychia), en forme de Perna avec
de grosses côtes rayonnantes ; A, coslala MEEK n’en est peut-être qu’une
variété à côtes décortiquées ; Byssonychia robusla MILLER cordiforme, à
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLCGIE 21
côtes plates ; Cymalonola cylindrica Mixer et FABER, soléniforme ; Modio-
lopsis versaillesensis MiLLer, M. brevantiea peu déterminable ; Pholado-
morpha divaricala H. et Wuirr., élégamment ornée ; P. corrugala MiLL.
et Fag., à ornementation plus fine ; Vallalolheca Manilouli FœrsTEe (1914),
à crochet saillant et à rides concentriques. En terminant, l’auteur propose
encore : Caliculospongia paupera, éponge nouvelle à calice hémisphérique ;
puis deux Genres de Crinoïdes non figurés, Carneyella (G.-T. A gelacrinus
pileus HaLr), Isorophus (G.-T. A. cincinnallensis RŒMER) ; aucune des
espèces du premier ne possède de plaques de couverture accessoires le long
de la ligne médiane, tandis que c’est l'opposé chez le second de ces deux
Genres nouveaux.
M. COSSMANN.
Fœrste, A.-F., NOTES ON SILURIAN FOSSILS FROM OHIO OTHER CENTRAL
SraTes. Ohio Journ. Sc. vol. XVII et XIX, pp. 187-258 et 307-404,
pl. VITI-XII et XVI-XIX. Columbus (Ohio), 1917-1919.
Les Polypiers et Crinoïdes sont en majorité dans la première de ces Notes
(Zaphrentis digoniala, Cyathophyllum Roadsi, Acervularia Pavevi, Grabau-
phyllum Johnstoni à très grosses cellules polygonales, Calostylis parvula
Holocysliles greenvillensis, Callocysliles sphæroïdalis, Periechocrinus cylin-
dricus) Dalmanella springfieldensis, Camarolæchia Roadsi, plusieurs Tri-
lobites du G. Trochurus d’après les contre-empreintes préparées par Green ;
la première Note se termine par deux Brachiopodes ordoviciens.
Dans la seconde Note il y a encore à glaner quelques formes nouvelles :
Schuchertella Prosseri, des variétés nouvelles du fossile fondamental Atrypa
relicularis : Poleumila Prosseri passaklement conservé, P. Paveyi en meil-
leur état, Diaphorosloma hillboroensis, preque intact ; puis une longue série
de Trilobites parmi lesquelles Proelus eollinodoesus, Calymere Whittakeri,
le G. Platycoryphe dont le G.-T. est Calymene Trislani BRONGN, tandis que
la dénomination Synhomalonolus Pompecky (1898) doit s'appliquer à Caly-
mene Chrislyi HALL; Plerygomelopus conîluens, Phacops (Portlockia) maneus,
Dalmaniles brevigladiolus, enfin le G. Aerolichas dont le G.-T. est Lichas
cucullus M. et W., de l'Illinois et du Missouri.
M. CossMANN.
Fœrste, A.-F., THE RICHMOND FAUNAS OF LITTLE-BAY DE NOQUETTE IN
NortTHERN MicniGan. The lowa nalur., vol. XX XI, n° 9 — 1917-18 —
pp 07108) 121127%pl INVEVL phot,
C'est dans la partie supérieure et argileuse de ces calcaires « cream-colored »
de Richmond, qu'ont été recueillis la plupart des fossiles décrits dans cette
Note : Rafinesquina breviuseula, À. pergibbosa, avec de bonnes impressions
internes ; S/rophomena parvula, voisine de $. huronensis FŒRSTE ; Cliony-
chia angusta ; Helicoloma Brooki FŒRSTE ; un seul spécimen d’Orlhoceras ;
enfin Ballia permarginata qui ressemble à B. regularis Emmoxs, de la base
du niveau de Richmond, tandis que d’autres formes de ces calcaires argileux
de la base de Noquette sont plus typiques, comme Heberlella alveala par
exemple.
M. CossMANN.
Fe PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Færste, A.-F., NoTEs ON RICHMOND AND RELATED FOSSiLs. Journ. Cincinn.
Soc. Nat. hist., vol. XXII, n° 2, pp. 42-55, pl. I-III phot.
Un certain nombre de fossiles ont été recueillis par John Misener à Rich-
mond (Indiana) ; M. Fœrste a identifié : Conularia Miseneri, grand spécimen
à peu prés complet et en assez bon état ; Tripleroceras (Lambeoceras) rich-
mondense, étroitement allié à T. Lambei ; Conchopellis Miseneri, Ziltelo-
ceras Hallianum d'Or. (—Cyrloceras lamellosum HALL, non de VERNEUIL);
Z. elarkeanum, non figuré, pro Cyrloceras Hallianum CLARKE non D'ORg.
M. CossMANN.
Fœrste, A.-F., Tne Kimmswick AND PLATTIN LIMESTONES oF NorTH
Easrern Missouri. Journ. Scient. labor. Denison Univ. Bull., vol. XIX,
— 1920 — pp. 179-224, pl. XXI-XXIIT phot.
Les deux zônes en question correspondent au Champlainien et au Mohaw-
kien, dans le Nord-Est du Missouri. D’après les déterminations de M. Fœærste,
on y a recueilli : Tetradium fibralum SArroRD, Bealricea gracilis ULR.,
Comarocysliles Shumardi M. et w, Clilamboniles cf. diversus SHALER. ;
Me-ewanella Raymondi, Brachiopode séparé génériquement d’Heberlella;
le génotype est Heberlella lineolala SAVAGE ; Rhynchotrema Rowleyi ; Conu-
laria Meymani ; des Trilobites nouveaux (Bumaslus Holei, B. Rowleyi,
Ceraurus plattinensis, Remopleurides missouriensis) ; enfin une espèce silu-
rienne, Plalymerella manniensis F&ŒRSTE.
M. CossMANN.
Ruedemann, R., PALEONTOLOGIC CONTRIBUTIONS FROM THE N.-Y. STATE
MUSEUM.
I. —— Account of some new or little known species of fossils.
IT Spathiocaris and the Discinocarina.
III. — Note on the habitat ot the Eurypterids.
IV. — Two new Starfishes from the Silurian of Argentina.
V. — A new Ceraurus from the Chazy (RAYMOND, P.).
VI. — The presence of a median Eye in Trilobites.
VII. — The cephalic suture lines of Cryplolithus (Trinucleus auct.).
New-York Slates Museum Bulletin, n° 189, 229 p., 36 pl., phot. d’après
des dessins Albany, 1919. :
Nous sommes très en retard pour l’analyse de cet important Mémoire qui
contient des Notes très intéressantes sur les fossiles paléozoïques des envi-
rons de New-York, particulièrement sur les Astéries et Trilobites.
Le Musée d'Etat d’Albany (Université) contient une grande collection
de splendides échantillons de Plumalina plumaria HALL, Pun des plus anciens
Alcyonnaires, avec des pinnules granuleuses dont M. Ruedemann a fait
reproduire des grossissements (10/1) dans le texte. Inocaulis Lesquereuxt
Grore et Prrr, et I. Kirki sont ensuite étudiés, rhabdosomes nombreux,
longs et cylindriques. Airograplus furcifer RuED. (et non pas furciferus |),
Climacograplus parvus HALL ; Pleclodiscus molestus, très beau spécimen ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 2
Parapsonema cryplophya CLARKE, sorte de Méduse des grès de Portage
(Dévonien) ; Clarkeaster — dont le génotype est €. An — est une
Astérie dont on connaissait déjà Palæasler Clarki CLARKE et SwaRTz, du
Dévonien, mais-un seul petit spécimen, tandis qu'avec les beaux matériaux
mis en œuvre par M. Ruedemann cet auteur nous présente, sur la pl. VI,
une restauration idéale de cet épineux animal. Lepidasler FORBES a treize
bras, Lepidaslerella SCHUCHERT en à vingt-quatre, tandis que le G. Lepidas-
terina (G.-T. L. graeilis) n’en à que huit ou neuf, atteignant près de 06m05
de longueur ; couches de Chemung. Uraslerella est représenté par quatre
espèces dont trois nouvelles : U, Eutheri, Stella, Schucherti, assez voisine
de la mut. arisaigensis d’U. Ruthveni ForBes. Dans le G. Æugasterella
SCHUCH., Æ. aranea, bicatenulata, caractérisé par ses cinq bras et par
sa plaque ovale ; Encrinastler pupollus avec cinq pétales plutôt que des bras ;
Je G. Klasmura (G.-T. X. mirabilis), restauré sur la pl. XXI, a cinq bras
qui ont quelque analogie avec des plumes d’autruche ! Une seconde espèce
très voisine du génotype, K. elavigera. Enfin quelques Brachiopodes nou-
veaux terminent la première Note : Lingula semina, L. testatrix, L. vicina,
L. subtrigona ; Lingulasma elongatum ; Orbiculoidea molina ; puis des
moules internes de Gastropodes, Prolospira minuta, Hormoloma gregaria,
et deux Pélécypodes, Plerinea postsiriata, Clenodonla salinensis, trois Cépha-
lopode:(Orlhoceras Vieinum, Phragmoceras aecola, Hexameroceras mie:ostoma ;
plus un fossile dontle classement n’est pas précisé{Prolonympha marcellensis)
à rapprocher d’un Chælopoda décrit par le Dr Clarke. Je mentionnerai
ensuite huit Serpuliles, quelques Trilobites (Agraulos Cushingi, Amphi-
lichas conifrons, Ceraliocaris (Limnocaris) salina, Spalhiocarts lata, S. cha-
grinensis, S. Cushingi, Williamsi.
A le suite de cette dernière diagnose, l’auteur fait un rapprochement entre
ces plaques de Spalhiocaris et un Aplychus d’Aspidoceras, indiquant l’ana-
logie incontestable des Discinocarina en général. Il ya toute une série de
de nptions suggestives, Analifopsis Wardelli, Pseudoniscus Roosevelli
CLARKE, P. Clarkei, Echinognathus cf. Clevelandi Waïc., Eusarcus trigonus,
qui relient tous ces corps ambigus à la Classe des Trilobites : c’est une pré-
cieuse contribution à leur histoire et à leur habitat.
Le chapitre IIT contient deux Astéries du Silurien de l'Argentine : Eucri-
nasler vachalensis, Argentlinasler Bodenbenderi ; mais il manque des réfé-
rences indispensables relativement à ces deux Genres. Le second est-il nou-
veau ? Si non, quel en est l’auteur ?
Le chapitre IV,rédigé-par M.Percy Raymond,donne la diagnose de Cerau-
rus Ruedemanni, sa comparaison avec les formes de Russie ou de Norvège.
Dans le chapitre V, M. Ruedemann discute la question de la présence
d’un œil médian chez les Trilobites; 1l fait voir que ce tubercule externe
correspond à une matrice interne sous la carapace, ce qui démontre que ce
n’est pas simplement un accident d’ornementation ; enfin il donne Ja liste
des nombreuses formes possédant un tubercule oculaire.
Le dernier chapitre étudie les lignes suturales céphaliques chez Crypo-
lithus (— Trinucleus auct.).
M, CossManN,
24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
de Brun, P. et Vedel, L., ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-
AMBROIX. LISTE PALÉONTOLOGIQUE DE L'HETTANGIEN (Suite). Bull. Soc.
él. Se. nal. Nîmes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 72-113, fig. 19-19 dans le
texte. Nîmes, 1920.
Nous avons déjà analysé le commencement de cette consciencieuse étude ;
il nous reste à signaler la figuration d’un bon individu — non déformé comme
l'était le type — de Goniomya gammalensis Duüm., de Veyras (Ardèche),
et celle de Miocidaris Lorioli LamB. et THi£ry, la citation de quelques
Diademopsis déjà connus, des Cœlentérés caractéristiques, et — comme
végétaux — ffucoides striclus BRONGN.
Le supplément mentionne encore quelques Gastropodes en bon état ou
à l’état de moules internes, beaucoup de Pélécypodes non encore mentionnés
dans la première étude ; puis un paragraphe spécial est consacré au Rhétien,
assez riche en Poissons comme toujours (v. ci-dessus).
La liste complète des espèces, avec tables et une copieuse bibliographie,
termine cette importante Etude dont on doit féliciter les auteurs,
M. COssMANN.
Roman. F., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOSSILES DU TOARCIEN ET DE
L'AALÉNIEN DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX, RECUEILLIS PAR M. VEDEL.
Bull. Soc. él. Sc. nal. Nimes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 121-125. Nimes
1920.
De nouvelles recherches faites, dans cette région par M. Vedel, ont fourni
à M. Roman l’occasion de compléter un précédent Travail (1909) fait en col-
laboration avec M. P, de Brun. La faunule examinée par lui contient surtout
des Céphalopodes de la partie supérieure du Toarcien, au gisement du
Font de Bourboul ; le gisement de Courry en contient sept autres, analogues
à ceux de Saint-Quentin-La-Verpillière (Isère); enfin, à Montagnac, quatre
espèces de l’Aalénien moyen. M. Roman en conclut l'existence de lacunes
qui semblent s'être produites par transgression de terrains plus récents
sur de plus anciens.
M. CossManNN.
Buckman, S.-S., Type AmmoniTEs, ParT XXII, — juin 1920 — pp. 17-18,
16 pl., Londres, (Will. Wesley).
L'auteur continue, dans cette livraison, l’émiettement générique et spé-
cifique des Ammonites : Korythoceras (G.-T. À. Korys) ; Pavloviceras (G.-T.
P. Pavlovi Roë. Douv.), le même G. contient aussi P. bathvomphalum,
P. stibarum. En outre, il y a deux rectifications de nomenclature : Bour-
kelamberticeras pro Lamberliceras Buck. non AYLMER, et Prionodoceras pro
Prionoceras incorrectement formé, le génotype est P. prionodes figuré sur
la planche CLV. Sur la légende des planches on relève aussi un certain
nombre de nouvelles dénominations : Golialhiceras galeatum, Epalxiles
latansatus, Leptosphinetes leptus, L. eleistus (il faudrait écrire clislus),
Vermisphinetes vermiformis, Caumontisphinetes polvgyralis, Retenticeras re-
tentum, Morrisiceras sphæra.
M. CossMANN.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 20
Buckman, S.-S., Type AmmoniTes, PART XXIII, — sept. 1920 — pp. 19-24,
13 pl. et un portrait. Londres, (Will. Wesley).
L'auteur donne cette fois le portrait de James Buckman (1844) qui avait
commencé l’étude des Ammonites de Cheltenham. Dans le texte, Je relève
les nouvelles dénominations ci-après énumérées
P. Roberti pro Ouensledliceras Sutherlandiæ RoB. Douv. non MURCH. ;
Sagitticeras (S. sagitta: Weissermeliceras (W. longilobatum) ; Eichwaldi-
ceras (Amm. carinalus Eicaw.) ; Sphæroceratidæ, nouvelle Famille voisime
des Slepheoceralidæ ; Ebrayiceras (E. ocellatum), Æ. jactatum, E. rursum
Œcoptychoceras (Œ. subrefraetum), figuré sur la pl. CLXXXVI, tandis
que — pour les autres créations nouvelles — il faut se reporter à d’autres
livraisons ; il est dommage qu'il n’y ait pas coïncidence dans l’apparition
des noms nouveaux et des figures qui y correspondent; tout au moins Île
texte devrait-il indiquer la référence iconographique ! De même, les noms
nouveaux qui figurent au bas de chaque planche correspondent-ils à un texte
déjà publié ou à publier dans l’ouvrage «type Ammonites »? Les figures,
en tout cas, sont admirablement exécutées par EL W. Tatcher.
M. CossMANN.
Guttierrez, R.-P.-Miguel, EL TERRENO JURASICO DE LA REGION DE CADERE-
cHAs (BurGos). Assoc. Esp. Progr. Cienc. Congr. Sevilla — 1918 — pp. 93-
120, 9 fig., Madrid.
Les fossiles méso-jurassiques de la province de Burgos —que M. Guttierrez
a présentés au Congrès de l'Association espagnole, à Séville, en mai 1918 —
sont en partie représentés sur la planche-figure 18 un peu fruste : on y re-
connaît néanmoins Perisphincles Marlinsi, Parkinsonia ferruginea, Oppe-
lia subradiala, Perisphincles triplexz, Macrocephaliles Herveji, Lima cardti-
formis qui est un Plagiostoma, et Lima proboscidea qui est un Clenostreon ;
mais, pour ce dernier, l’état de la figure ne permet pas de préciser à laquelle
des mutations de ce phylum appartient l'échantillon représenté. La planche-
figure 34 — beaucoup plus nette — Heclicoceras hechicum, Phalodomya
Michelini, P. Murchisoni, Terebralula Philtipsi, Monilivaullia trochoides ;
enfin, la figure 42 est la réduction d’un spécimen callovien de Slephanoceras
coronalum qui a trente centimètres de diamètre, pièce remarquable qui doit
atteindre un fort poids !
Cette intéressante Etude mérite l'approbation des stratigraphes.
M. CossMANN\.
Mengaud, L., RECHERCHES GÉOLOGIQUES DANS LA RÉGION CANTABRIQUE.
Thèse publiée à Toulouse — 1920 — 370 pages, XIV planches de vues,
4 pl. doubles de foss. en phototypie.
L'important Mémoire de M. Mengaud — sur la province de Santander —
n’a pas seulement le caractère d’une étude géologique dans laquelle l’auteur
a fait connaître un grand nombre de faits nouveaux sur la tectonique et la
stratigraphie de cette région ; l’auteur a recueilli — dans un voyage qui
a failli lui coûter la vie — de précieux matériaux paléontologiques dont il
26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
nous donne un aperçu, entre autres pour la faune de l’Aptien et pour celle
de l’Albien-Vraconnien ; la plupart des formes ont pu être identifiées, les
Echinides avec le concours de M. Lambert : Pseudoloucasia sanlanderensis
H. Douv. (1889) est figuré à nouveau sur la même planche que Rhynchonella
bidens Pie. (Charm.), et en face de Cnemiceras Obligi CHorFAT, de Peclen
Raulinianus d’OrgB. (Albien de Comillas). Les Trigoniüdés de l’Aptien sont
l’objet d’un chapitre spécial dans lequel l’auteur a — sur mon conseil —
repris et figuré T. scabricola Lyc. mut. Larteti Mun. CHALM. in sched.,
de la province de Teruel, qui se retrouve identique aux environs de Santan-
der ; cette forme fait partie d’une série très homogène dont le plus ancien
représentant est T. caudala AG., du Néocomien, espèce plus grande, plus
effilée à l’arrière, avec des différences bien marquées dans son ornementation;
le phylum se termine par T. scabra a’Uchaux. Dans la faûne de l’Albien,
outre P. Raulinianus précité, 11 y a heu de signaler : Liopistha (Psilomya)
gigantea DE Lor., Sphæra corrugala SOW., Glauconia (Gymnentome) Dou-
villei Cossm., Varicigera Choffali H. Douv., Cnemiceras (Placenticeras) Uhligi
(CHorFAT) et un fragment de Sonneralia rapporté à Amm. Cleon d'Ors.
M. CossMANN.
296.
Harris, G.-D., THE GENERA LUTETIA AND ALVEINUS ESPECIALLY AS DEVE-
LOPED IN AMERICA. Palæonlt. americ, vol. I, n° 2, p. 105-118, P. VXIT.
Ishaca (N.-Y.), 1920.
L'étude des petits bivalves des Genres en question présente de réelles
difficultés : il faut une grande attention pour en interpréter la charnière,
d'autant que celle-e1 varie ontogéniquement aux divers stades du dévelop-
pement de la coquille. M. Harris, ayant eu l’occasion de disposer, à cet effet,
d'excellents matériaux, a fait œuvre très utile en nous donnant — dans ce
court Mémoire —l’iconographie comparative des principales espèces de Lulelia
DEs#., d’Alveinus Conr. et de Kellyella Sars. Contrairement à l’assertion
émise par moi-même dans le Conchol. néog. de l’Aquilaine, les deux premiers
sont réellement distincts, quoique très voisins, ainsi que le fait ressortir
M. Harris dans ses lumineux croquis. A l’appui de sa thèse, l’auteur a repro-
duit la diagnose typique d’Alveinus minulus Conr., de Claiborne ; mais
il n’a pas fait figurer À. rotundalus DALL, de l'Oligocène de la Floride, niveau
qui doit être plutôt aquitanien. Enfin Kellyella Bœttgeri MEYER, du Jack-
somen, est aussi étudié en détail et appartient à une Famille très différente.
En résumé, Lulelia ne paraît pas dépasser l’Eocène, et ce Genre parisien
cest aussi représenté aux Etats-Unis par L. lexana, de l’Eocène moyen de
Saint-Maurice; tandis qu’Alveinus — qui a débuté dans l’Eocène de Clai-
borne — atteint le Miocène, soit aux Etat-Unis, soit en Aquitaine où il
est représenté par notre Lulelia burdigalensis DEsH. (— L. girondica C. et P.)
qui a bien une charnière d’Alveinus plutôt que de Lulelia.
M. CossMANN.
Vredenburg, Ern.-W., FLEMINGOSTREA, AN EASTERN GROUP OF UPPER CRE-
TACEOUS AND ÉOCENE OSTREIDÆ : WITH DESCRIPTIONS OF TWO NEW
SPECIES. Rec. geol. surv. India, vol. XLVIT, part, IIT — 1916 — pp. 196-
203, p. XVII-XX. Calcutta, 1918.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27
Nous avons déjà étudié cette Note dans la Revue Crilique de Paléozoo-
logie, 1917, p. 100. Il convient de rappeler qu'outre le génotype de Flemin-
gostrea (F. Morgani), du Maestrichtien, M. Vredenburg classe dans le même
S.-G. Ostrea Kathora, de l'Eocène de Ranikot, et Ostrea Flemingi d'ARCH.
et HaIME, de l’Eocène moyen du Salt-Range. L’ornementation de la value
inférieure ne permet pas de classer ces coquilles dans les Liostrea.
M. COssMANN.
298.
Douvillé, H., L'EocÈNE AU SouDpan ET AU SÉNÉGAL. Bull. Com. El Hist.
et Scient. Afr. occid. fr. — n° d’Avril-Juin 1920 — pp. 113-177, 5 pl. phot.,
lsitexte Paris.
Les deux premières parties de ce Mémoire bien nourri de documents sont
relatives à l’historique des recherches — et à la stratigraphie — du Soudan
français et du Sénégal, c’est-à-dire des régions dans lesquelles ont été re-
cueillis les fossiles soumis à l'examen de M. Douvillé par d’infatigables explo-
rateurs : le tableau qui termine ces chapitres indique la succession des cou-
ches du Crétacé à l’Oligocène.,et leur corrélation entre le Soudan et le Sénégal.
Je passerai done immédiatement au chapitre III, qui concerne la paléon-
tologie.
«Les Nautilidés de la province indo-africaine sont particulièrement inté-
ressants : dans le jeune âge et dans l’adulte la section est arrondie, tandis
que dans l’âge moyen elle offre une tendance plus ou moins accentuée vers
la forme ogivale ou triangulaire»; ce groupe — ainsi que celui des formes
épaisses et arrondies — est représenté au Soudan et au Sénégal: N. Molli
épais, N. Chudeaui aplati, N. senegalensis ogival dans la période moyenne
de sa croissance.
Eovasum est proposé pour Turbinella frequens MAYER-EYMAR, coquille
voisine de Vasum par ses quatre plis columellaires,. mais possédant une
échancrure antérieure au lieu d’un véritable canal déversé sur le côté et un
bourrelet cervical qui correspond aux accroissements de cette échancrure.
E. soudanense est une espèce du même G., mais avec une spire scalariforme
et dix plis columellaires, de sorte qu’il me paraît plus probable que c’est une
Section bien distincte.
Heligmotænia, (G.-T. 4. Molli) à un galbe de Fulgur, avec trois plis
égaux à la columelle, ce qui le distingue d’Heligmoloma MAYER d'Egypte,
dont le type a été décrit et figuré comme dépourvu de plis columellaires.
Dans la Fam. Cypræidæ, Gisorlia brevis bien plus arrondie que G. depressa
de l’Inde ; des fragments de Chenopus (Maussenelia) dimorphospira Coss.
et Piss. D’après une empreinte en creux sur un fragment de Nautile, Mesalia
fasciata LAMK, serait représentée à Tamské ; mais il n’est pas prouvé
avec une base aussi fragile — que ce ne soit pas plutôt M. Locardi Coss.
que j'ai pu amplement comparer pour séparer la race égyptienne de celle
du Bassin de Paris. Même observation pour Velales Schmiedeli, dont on ne
connaît que des moules en Afrique tandis que la mutation indienne a été
bien définie par moi.
Pseudoheligmus nigeriensis (Buzz. NEWTON) est très intéressant avec
son aréa ligamentaire profondément excavée en avant ; Carolia placunoides
Pa PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE
CANTR., le même qu’en Egypte; Spondylus quadricostatus différant de S.
subspinosus d’ARCH. par le nombre de ses côtes. Parmi les Ostrea typiques,
il y a lieu de signaler O. Meunieri, 0. Chudeaui, Crassosirea soudanensis
figuré sur la pl. IV, et non VI, comme l'indique une faute d’impression
du texte,
Enfin, les Foraminifères — plus petits que leurs analogues en Europe —
ont fourni, entre autres, Nummuliles Vasseuri et N. sub-Vasseuri, bien dis-
tinctes des formes égyptiennes avec lesquelles Vasseur les avait confondues
(C.-R. Ad. Sc. 1902); Operculina canalifera d’ArcH. fréquente au Soudan
dans les couches inférieures à Oursins, e& remarquable par l’épaisseur du
cordon spiral qui la himite extérieurement,
M. CossMANN.
Doello-Jurado, M., UNE NOUVELLE ESPÈCE DE QC MILTHA » DU TERTIAIRE
DE L’ARGENTINE. Physis. (Rev. Soc. Arg. Cienc. nal.), t. IV, pp. 558-562,
1 fig. Buenos-Aires, 1919.
Dans une couche fossilifère découverte à Diamante (Entrerios) et proba-
blement miocénique, l’auteur a remarqué un Pélécypode non encore décrit,
appartenant au Genre Millha d’après sa charnière qui comporte 3a et 3b ;
cette nouvelle espèce M. Theringiana diffère de‘M. Childreni par ses cardinales
plus longues et par la digitation du muscle inférieur ; sa surface externe,
striée aux abords des crochets, porte des lamelles écartées à partir d’une
distance de 1 centimètre de ceux-ci ; l’impression pédieuse est très nette,
quoique petite, et celle de l’adducteur postérieur est bilobée. Cette décou-
verte est d'autant plus intéressante que les vraies Millha sont très rares.
M. COssMANN.
Pallarv, P., DEUXIÈME NOTE SUR LA NOMENCLATURE DES MELANOPSIs
FOssILES. Bull. Soc. Hist. nat. Afr. Nord, t. XI, n° 7, pp. 104-118, 3 fig.,
texte. Alger, 1920,
De nouveaux documents ont permis à l’auteur de compléter sa première
Note de 1916 : Le Genre Pannonia qu'il avait proposé — en remplacement
de Marliniana préemployé — tombe lui-même en synonymie de Pannona
Lœr. (1902), et il le remplace donc par Battistiana (les règles de nomencla-
ture exigent qu'on orthographie Ballislia puisqu'il s’agit de Battisti ;
ballisliana est un adjectif spécifique et non pas un nom générique).
Melanopsis avellana Fucns non SAND8. est remplacé par ampla, M. acu-
minala PALL. non SDB. par raphidia, M. incerla Fucxs non FÉR.par revelata;
M. aquensis Fucus n’est pas l'espèce de Grateloup et est séparée sous le nom
subtilis ; M. transiens CEr. IR. non BLANCK. est remplacée par M. Cerullii;
M. nodosa de Srer. n’est pas l’espèce actuelle et devra se nommer nodieineta,
et celle de M. Cerulli-Irelli, Batlistia Irelliï; M.sp. ANDRUSS.(1099). est érigée
en espèce longirostris ; M. cariosa HANL., différente de la forme linnéenne,
se nommera M. Tournoueri ; il existe trois M. Bœtlgeri, la plus ancienne
(Klika) conservera ce nom, et celle d'Oppenheim se nommera M. turritella,
celle de Brusina, delicata. M. narzolensis SACCO em. est ensuite l’objet d’une
discussion très détaillée et n'appartient pas au groupe Dufouri,mais au groupe
PALÉOZOOLOGIEÉ ET PALÉOPHYTOLOGIE 29
scalaris. Notons, en passant, les utiles reproductions des figures originales
de M. praemorsa, buccinoidea, costala et lævigala, avec le rappel, en réfé-
rence, des corrections antérieurement faites par M. Pallary. Il est à souhaiter
que notre sympathique confrère entreprenne bientôt l’étude plus étendue
et systématique qu'il nous annonce.
M. CossMANN.
Marshall, P, FAUNA or THE HAMPDEN BEDS AND THE CLASSIFICATION
OF THE OoMaru SysTeM Trans. N. Z. Inst, vol. LI, pp. 226-250, pl.
XV-XVII. Wellington, 1919.
L'auteur poursuit ses suggestives recherches sur la faune des riches gise-
ments de coquilles néogéniques de la Nouvelle-Zélande ; il décrit Circulus
inornatus dont la figure est malheureusement bien insuffisante : Cerilhidea
minuta, même observation, comme aussi pour Cerilhiella trieineta qui est
peut-être un Polamides plutôt qu'une Newloniella; en tout cas, Cerithiella
est un G. jurassique (V. Essai Pai. comp., VIT). Turrilella rudis n’est qu'un
simple fragment, déterminable il est vrai; Submargarila tricineta, très dou-
teuse ; Eralo antiqua (il y en a de l’Eocène !) figure peu distincte ; Epilonium
spirale, nom générique inexistant, est un Scalidæ, c'est tout ce que l’on peut
en dire ; Turbonilla antiqua, quel S.-Genre ? Dicroloma zelandica, ce Genre
est jurassique, la coquille tertiaire de N. Z. est probablement une Mausse-
nelia. Fusinus albus, nom bolténien à remplacer par Fusus ! Lathyrus dubius
méconnaissable ; Belophos ineertum, il faudrait en voir l'ouverture ; Volu-
loderma zelandieum est un fragment indéterminable ; Marginella aveniformis
bien conservée ; Pleuroloma polita reliculala et Pleur. margaritata (non Turris
BozrTen !) ; Surcula gravida est très probablement un Cryploconus, tandis
que Surcula ‘marginalis est bien déterminé génériquement.
Surcula æquispiralis (em. pro equispiralis qui signifierait «cheval spiral ») !
Surcula torticostata indéterminable, ne peut être en tout cas un Surcula !
T'erebra sulcala très défectueuse; Sarepla solenelloides et tenuis, la seconde —
d’après sa forme extérieure — est probablement une Limopsis, tandis que
L. hampdenensis serait une Trinacria. Trigonia densicostala n’est certes
pas une Trigonie ; j'ai déjà écrit à l’auteur — qui m'en a envoyé des frag-
ments — que ce doit être un nouveau Genre de la Famille Verticordiidæ,
tandis que T'. areolata doit être une Neolrigonia ; mais il faudrait en vérifier
la chernière qui n’est pas figurée sur la planche XVIT.
La brochure se termine par des considérations stratigraphiques sur le
Groupe d’Oomaru,qui s’étendrait du Sénonien au Pliocène d’après un pour-
centage des espèces communes avec l’époque actuelle : c’est surtout d'après
les affinités génériques que l’on doit se guider, et,à ce point de vue, les cou-
ches de Wangaloa sont nettement daniennes, celles de Waïpara sont séno-
niennes.
M. CossMANN.
Marshall, P., Some NEW rossiz species or MorruscA. Trans. N. Z. Inst.,
vol. LI, pp. 253-258, pl. XIX-XXI phot. Wellington, 1919.
Les beaux gisements pliocéniques de Wanganui ont encore fourni les nou-
30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
veautés ci-après : Alarocerilhirum perplexum très fruste, Fusus maorium
incomplet (non Fusinus nom bolténien à rejeter absolument), Pirula
imperfeeta improprement dénommée Ficus, Surcula eastlecliffensis (ce serait,
plutôt un Pleuroloma par la position de son sinus), Leucosyrinx subaltum,
Thracia vegrandis joli échantillon, Lima waïipipiensis, Crassalella subobesa,
Lucinesca levipoliata, très arrondie,
M. CossMaANN.
Marshall, P., SOME TERTIARY MOLLUSCA WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPE-
Cies. Trans. N. Z. Inst., vol. LIT, pp. 128-136, pl. VI-X. Wellington, 1920.
Nouvelle contribution à la riche faune du Néogène de la Nouvelle-Zélande :
Rissoina obliquecostata, plutôt du Genre Rissoa s. lalo ; Seila attenuissima
très élancée, Triphora aoteaensis de Hampden, Dicroloma zelandica (Di-
croloma est un G. Jurassique, cette coquille ressemble plus à une Mausse-
nelia) ; Slruthiolaria Zelandiæ bien caractérisée, Cassis fibrata (à exclure
la dénomination bolténienne Phalium), Siphonalia senilis forme trapue et
assez bien conservée, Admele (Bonellilia) ovalis, A. Suteri et A. anomala,
Fulguraria Morgani, T'urris curialis probablement Surcula ccmme $S. torti-
costa ci-dessus déjà cité en 1919 dans les couches de Hampden ; Surcula
hampdenensis peut être Balhyloma ? Conus armoricus Suter et sa variété
pseudoarmorieus, 1l y a déjà C. armoricensis VAss. Perna Zealandica du
groupe Pachypern, Amphidesma (Taria) erassiformis très belle valve à char-
nière bien caractéristique.
M CossMaAnN.
Vredenburg, E.-W., DESCRIPTION OF SOME SPECIMENS OF PLEUROTOMA CON-
GENER E.-A. SMITH, FROM THE ANDAMAN SEA. Rec. Ind. Mus., vol. XIII,
part.eVI, n°49, pp. 317-319 "pl /XTT
L'espèce en question est remarquable par la protubérance qui s’élève sur
le labre, au-dessus du sinus et à une certaine distance de ce dernier. On
trouve cette espèce de Gemmula dans le Miocène et le Pliocène de l’Inde
occidentale, Aucune explication biologique de cette protubérance — ou
tubulure ouverte — n’a encore été fournie.
M. CossMANN.
Sheldon, G.-Pearl., ATLANTIC SLOPE ARCAs. Palæontograph. amer., V. I,
n° 1, 101 p., in-49, 16 pl. phot. Ithaca, 1916 (distr: en 1920 !).
Ce Mémoire est le premier de la nouvelle série intitulée © Palæonlogra-
phica americana, publiée par le Professeur Gilb. Den, Harris (Cornell Univers.)
et faisant suite au Bull. of amer. Pal.; qui cesse, par suite, de paraître ; 11
concerne exclusivement les Arches de la côte Est des Etats-Unis aussi bien
à l’état fossile qu’à l’état vivant. La classification systématique qu’a adoptée
M. Sheldon est calquée sur celle de Dall, et, par conséquent, elle ne tient
aucun compte des données phylétiques ; à ce propos, je signale les diffé-
rences sérieuses qu'elle présente avec un Travail similaire que j'ai publié,
dans le vol.IT de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », au sujet des
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 31
Areidæ de notre Miocène de France. De même en ce qui concerne les espèces,
M. Sheldon a admis, sans discussion, l'identité de certaines formes du Néo-
gène et même de l’Eogène des Etats-Unis — avec les espèces vivant
encore sur la même côte des Etats-Unis. Il est probable qu’il y a précisément
là les mutations dont la séparation s'impose quand on veut suivre l’évo-
lution d’un phylum !
Ces deux réserves posées, je n'ai plus qu’à signaler les quelques points
les plus saillants de ce Mémoire, en observant d’ailleurs qu'il n’y a à enre-
gistrer qu’une seule dénomination nouvelle : Arca Harrisi, en remplacement
d'A. inornala MEYER 1886 (non MEEK et HAYDEN, 1868), une seule figure
très insuffisante, mais il semble probable que c’est une Fossularca CossM.
du Claibornien, A. halcheligbeensis Harris appartient au Groupe d’A.
umbonala œu’elle représente dans le « Lignilie stage » où Eocène inf, de
l’Alabama, A. subprotracla HriLpr. dans l’Oligocène du Mississipi, À. para-
lina DaALL, dans le Miocène inférieur de la Floride (Chipola non Olig.), sont
aussi du groupe typique. On remarquera particulièrement À. Wagneriana
DaLL, du Pliocène de Caloosahatchie, à cause de son galbe aviculiforme et
de ses extrémités rostrées : c’est évidemment un groupe bien distinct,
peut-être une Section à créer; malheureusement la charnière n’en est pas
figurée, Enfin, A. aquila HeiLp. (Mioc.) n’est pas une véritable Arca, mais
plutôt une Barbalia ou une Cucullaria (v. App. V, Catal.1ll, Eoc. Cossmann).
Dans le G. Barbalia, la grande et très irrégulière A. cuculloides CONR.,
de Claiborne ; A. mississipiensis CONR. (Olig.) À. marylandica CoNR. (Mioc.)
A. caloosahatchiensis (Plioc)., autre correction de nomenclature pour À,
irregularis DALz, non Des. Mais il faut éliminer de ce Genre A. propalula
ConR., À. Virginiæ WAGNER, qui sont des Anadara bien caractérisées.
Ensuite le Genre Noelia avec des stries ligamentaires qui sont perpendi-
culaires au bord cardinal : A. incilis SAY, très répandue dans tout le Néo-
gène des Etats-Unis ; À. limula Conr. et ses var. ; A. ponderosa SAY, encore
plus convexe et haute, avec des dents sériales presque horizontales aux
extrémités. Scapharca est en réalité synonyme d’Anadara:; c’est le Genre le
le plus répandu dans le Néogène, en Amérique comme en Europe : À. lie-
nosa Say est la forme la plus allongée, les formes sont nombreuses et variées.
Cunearca s’y rattache intimement, mais Argina Gray est un type très spécial
par l’atrophie complète de la partie antérieure du ligament qui se trouve
entièrement rejeté en arrière du crochet. Les dernières pages — dont le
texte est plus sommairement traité — sont plutôt intéressantes par l’ico-
nographie des planches XV et XVI qui l’accompagnent.:
M. COossSMANN.
ECHINODERMES
par J. LAMBERT
Fœrste, NOTES ON AGELACRINIDÆ AND LEPODOCYSTINÆ WITH DESCRIP-
TIONS OF THRESHERODISCUS AND BrockocysTis. Bull. scient. Laboralories.
of Denison Univers. — Sept. 1914 — pp. 399-457, 6 pl.
L'auteur entre d’abord dans des considérations générales sur les carac-
0) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
tères des Agelacrinidæ de l'Ordovicien, du Dévonien et du Carbonifère, puis
il passe à la description des espèce, parmi lesquelles 1l crée les suivantes :
Thresherodisceus ramosa (sic), Agelacrinus vetustus, À. Austeni, S/replasler
reversata, Hemicysliler earnensis, Lichenocrinus affinis. Un autre Genre
nouveau Brockocystis est établi pour les Apiocysliles lecumselht, A. huro-
nensis BizLinGs et Lepadocyslis clinlonensis Parks. Sont incidemment
créés deux espèces et un Genre de Mollusques : Vallathotheca manitoulini,
Phylimya kagawongensis.
J. LAMBERT.
FϾrste, CAMAROCYSTITES AND CARYOCRINITES CYSTIDS WITH PINNULIFEROUS
FREE ARMs. The Ollowa Naluralist — Oct.-Déc. 1916 — pp. 69-113, 3 pl.
L'auteur examine la structure des bras chez les Crinoïdes et les Cystidées,
puis il donne des descriptions détaillées de Camarocysliles punclalus Bil-
lings et C .Shumardi MEEK AND WORTHEN. Le Travail se termine par des
considérations générales sur la position systématique du Genre et par une
Note sur Caryocriniles ornalus SAY.
J. LAMBERT.
Fœrste, ECHINODERMATA OF THE BRASSFIELD (SILURIAN) FORMATION OF
Ou1o. Bull. scient. Laboratories of Denison Univers. — Juin 1919 — vol. 19,
pp. 3-31, pl. 1-7.
Cette Note contient la description d’un certain nombre d'espèces de Cri-
noïdes et d’Astéries, notamment les espèces nouvelles suivantes : Brocko-
cyslis nodosarius, Eomyelodaetylus rotundatus, Clidochirus Ulrichi, Dime-
rocrinus Vagans Hemipalæasler Schucherti, Slereoasler squamosus, Schu-
cherlia magna. Le terme Eomyelodaclylus est proposé pour désigner un Sous-
Genre de Myelodaclylus.
J. LAMBERT.
Herbert L. Hawkins. MORPHOLOGICAL STUDIES ON THE ECHINOIDEA Ho-
LECTYPOIDA AND THEIR ALLIES. Geol. Magaz., — Avril 1917 à Octobre
1919. — vol. IV, pp. 160, 196, 249, 342, 398, 433, Vol. V, pp. 4, 489,
Vol. VI, p. 442 (ensemble 49 p., 6 fig. et 6 pl ).
L'auteur a publié, sous ce titre, une série de neuf articles. Il commence
par discuter le Genre Pygasler, auquel il réunit son ancien Genre Mega-
pygus et Plesiechinus. Pygasler a bien pour type P.semisulcalus PHirzrrs
(Clypeus), mais celui-ci ne serait pas ce que tout le monde croyait, ce serait
l'espèce du Rauracien désignée par Agassiz sous le nom Pygaster umbrella.
Plesiechinus a pour type Pygasler macrosloma WRIGHT, du Bathonien, Ces
rectifications nous paraissent correctes, quelque re grettables qu'elles soient,
mais la séparation des deux Genres ous semble inutile, en contradiction
avec ce que l’on sait des variations individuelles de l'apex chez Pygaster
umbrella. Le ?2 article, très intéressant, traite des tubercules enfouies des
Discoides et des Conulus, de leur homologie avec les tubercules vitreux
d'Echinoneuset dela fossette spinifère des radioles granuliformes des Conulus,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D
Dans un troisième article sont étudiées les variations de l’apex chez Holec-
lypus hemisphæricus, l’'envahissement de la génitale antérieure gauche par
les hydrotrèmes, la forme de la génitale postérieure aveugle et la conserva-
tion accidentelle de la plaque centrale. L'auteur considère la fréquence de
ces variations comme un indice de l’activité évolutionniste du Genre. Holec-
lypus semble cependant un des Genres les pius stables que l’on connaisse ; ses
espèces diffèrent à peine du Toarcien au Sénonien, Cette activité appar-
tiendrait plutôt aux dérivés de Discoides.
Le quatrième article est consacré à l'examen de la ceinture péristomienne
chez les Pygasler, puis dans un cinquième article,chez.l’espèce Discoides cylin-
dricus,et dans un sixième article chez Conulus albogalerus. L'auteur, dans
un septième article, compare le péristome de ses Holeclypoida à celui d’autres
groupes gnathostomes, comme les Clypéastérides. Il le compare enfin à celui
des Cassidulides et des Spatangides. Son étude du péristome d’Echinoconus
abbrevialus est particulièrement intéressante et démontre que nous avons
exactement placé ce Genre parmi nos Brachygnatha. M. Hawkins continue
à donner aux Æchinoconus le nom Conulopsis bien que ce terme proposé en
1912 soit primé par Æchinoconus et encore par Galeriles Lamarck 1801,
Adelopneusles Gauthier 1889 et Pironasler Munier Chalmas 1890. La divi-
sion proposée des Procassidulides en deux Ordres Nucleolitoida et Cassidu-
loida semble complètement arbitraire et peu justifiée.
Le huitième article a pour objet l'étude de Pygastrides reliclus LOVEN
que, non sans motif, M. Hawkins considère comme un jeune de quelque
Fibularidæ. Le neuvième article traite des Genres Pyrina, Conulus et Echi-
noneus. L'auteur explique comment 1l les comprend et s'attache surtout à
mettre en relief leurs rapports pour conclure qu'ils sont tous trois des Holec-
lypoida. Nous pensons que cette théorie ne tient pas un compte suffisant
de la perte d’un organe aussi important que l’appareil masticatoire, A notre
avis, Echinoneus ne dérive pas d’Holeclypus mais de Menopygqus par Ds0-
rella et Pseudopyrina.
J. LEMOINE.
Hawkins, Herbert-L., MoRPHOLOGY AND EVOLUTION OF THE AMBULACRUM
IN THE ECHINOIDEA HoLECTyPoIDA. Philos. Trans. Roy. Soc. of London,
ser. B, vol. 209 — Mars 1920 — pp. 377-474, 9 pl.
Très important Mémoire, mais dont l’analyse nécessiterait des dévelop-
pements dans lesquels nous ne pouvons entrer. Dans une première partie,
plus générale, l’auteur étudie la structure de l’ambulacre d’abord chez les
Réguliers, avec une tendance marquée à traduire tous les rapports comme
des preuves de filiation. Dans la seconde partie de son Travail, il examine
l’ambulacre de ses Holeclypoida pour lesquels il admet des Familles bien nom-
breuses, notamment une Famille des Lanieridæ. Puis, de ce qu’il appelle
l’évolution de l’ambulacre holectypoïde, il conclut à l’évolution des types
résumée dans un tableau qui appelle certainement quelques réserves. La
distinction fondamentale entre Plesiechinus et Pygaster est, comme je le
disais dans le précédent article, peu naturelle, Il est difficile de comprendre
comment Conulus nettement gnathostome descendrait de Pseudopyrina
qui ne l’est plus que imparfaitement. Lorsqu'une forme a perdu un organe
à PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
de prenuére importance, elle ne le retrouve pas. Les caractères avec le temps
s’affirment et se développent, ou s’atrophient et disparaissent ; mais, lors-
qu'ils ont disparu, il ne renaissent plus. Quoi qu’il en soit, la lecture de cet
important Mémoire s'impose pour quiconque s'intéresse à l'étude des
Echinides,
J. LAMBERT.
Hawkins, Herbert-L., À REMARKABLE STRUCTURE IN LOVENIA FoRBEsI.
Geol., Magaz., vol. 3 — 6 Déc. 1916 — pp. 100-106, 2 fig.
L'auteur montre les différences qui existent entre deux individus de cette
espèce relativement à la forme de certaines plaques de la face inférieure et
signale la présence de demi-plaques en relation avec la pression exercée par
le développement des grandes plaques de la face orale, dont certaines sont,
considérées comme formées par la réunion des deux. Je ne puis discuter ici
cette théorie, mais j'estime qu'il n’y à pas de plaques interradiales soudées,
pas même les péristomiennes. La théorie de Loven sur ce point est, à mon
avis, mal fondée,
J. LAMBERT.
Gregory, J.-W., and Currie, Ethel, ECHINOIDEA FROM WESTERN PERSIA.
Geol. Magaz., vol. 57 — Nov. 1920 — p. 500, pl. 12.
Cette Note a pour objet 11 espèces d’'Echinides, 7 du Crétacé et 4 du Ter-
tiaire, toutes recueillies à Gelan, à environ 100 mètres N.-E. de Bagdad.
Presque toutes étaient déja connues du Louristan, Une espèce de Sénonien
est nouvelle, Codiopsis Smellii, soigneusement comparée à ses congénères.
J. LAMBERT.
Kew, William-S.-W., CRETACEOUS AND CENOZOIC ECHINOIDEA OF THE
PACIFIC COAST OF NORTH AMERICA. University of Calif. publicalions in
Geology — sept. 1920 — vol. 12, n° 2, pp. 23-236, pl. 3-42, 5 text. fig.
Ce Mémoire est des plus important pour la connaissance des Echinides
du versant pacifique des Etat-Unis. Si l'analyse que nous en donnons est
parfois critique, c’est surtout parce que nous désirons appeler sur certains
points l’attention de l’auteur, et parce que nous pensons que dans les ques-
Hons de classification générale il doit être tenu un compte exact des formes
étrangères à la région étudiée, L'introduction nous donne un tableau com-
plet des terrains de cette région ; puis l’auteur y examine la distribution géo-
géographique des Echinides et indique les conclusions que l’on peut tirer
de leur étude pour la connaissance des relations phylogéniques des Sculel-
lidæ, la Famille la mieux représentée, Nous ferons à ce sujet une réserve.
Nous pensons que les formes s’enchaînent généralement dans le temps en
allant du simple au composé. Or, Astrodapsis, à sillons simples de la face
ovale, est plus rapproché que Sculella du primitif Fibularia. Astrodapsis
d’ailleurs ne saurait dériver de Sculella oligocène, puisque nous connaissons
ses origines éocéniques, Præsculella et notre Aslrodapsis Cossmanni, du
Lutélien,
js
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39
Nous ne pouvons mentionner ici toutes lcs espèces étudiées par M. Kew,
nous nous bornerons à établir la liste des espèces nouvelles. Cidaris loren-
zanus attribué à Arnold, pour un radiole de l’Oligocène, l’ancien C. Bran-
neri ARNOLD (non White) — C. martinezensis pour un moule de l’Eocène
pratiquement indéterminable — Sculella blancoensis de l'Oligocène, petite
espèce assez épaisse, à sillons indistincts, pétales ouverts et périprocte supra-
marginal, a tous les caractères d’un jeune — $. coosensis, de l’Eocène, incom-
plètement connu et dont la position générique reste douteuse —$S, Neweombei,
de l’Oligocène — $. tejonensis du Miocène, petit, épais, à pétales droits, très
ouverts et zones porifères divergentes, serait plutôt un Echinodiscus. —
S. vaquerosensis, du Miocène, est décrit comme ayant les sillons de sa face
orale simples ; ce qui en ferait un Astrodapsis. L'auteur décrit un Sismondia
Arnoldi TwircHELL 1915, synonyme de notre Orchoporus Koehleri LAMBERT
et THIÉRY 1914. La rectification a déjà été faite (Revue crit. Pal. 1916, n° 4,
p. 171). Sculella Fairbanski ArNoip, S. Norrisi Pack et S. Andersoni
FWITCHELL dépourvus de sillons ramifiés sont, comme je le disais en 1916,
des Phelsumaster. Sculella Merriami ANDERSON (Astrodapsis) est devenu
depuis 1916 le type de mon Genre Twitchellia.
Parmiles Astrodapsis sont distinguées du type A. Arnoldi TwiTcHELL avec
cinq variétés, dont l’une, crassus, à sillons trifurqués, n'appartient même
pas au Genre ; c’estun Phelsumasler du Miocène. Astrodapsis californieus
est créé pour l’ancien À. Whilneyi ArNorD. Deux anciennes variétés du
À. lumidus sont élevées au rang d’espèces : A. cierboensis, A. major. Sont
encore du Miocène À. coalingaensis, À. cuyamanus, À. grandis, A. marga-
ritanus, À. ornatus et A. scutelliformis.
Parmi les Dendrasler, D. Arnoldi et D. coalingaensis TwircnaeeL,D.paeitieus
Kew, dépourvus de sillons anastomosés à la face orale, n’appartiennent pas
réellement au Genre. D. diegoensis, D. esperis, D. jacalitosensis sont du
Pliocène. D. Perrini WEAWER (Sculella) est devenu depuis 1911 le type du
Genre Merriamasler (Revue crit. Pal. XV, p. 64). D. oregonensis est placé
dans le Sous-Genre Calaster dont le type est Sculella interlineala Stimpson.
Ce Sous-Genre tombe donc en synonymie d’'Anorlhoseulum LAMBERT et
THi£ry, 1914.
M. Kew ne fait de Rhynchopygus qu'un Sous-Genre de Cassidulus : R.
elliptieus,, À. Ynezensis sont du Miocène, À. mexicanus est du Plhocène.
Calopyqus eajonensis subglobuleux ne paraît pas être un vrai Calopygus.
mais 1l semble difficile de dire ce qu’il serait. Quant à C. ealifornieus, aussi
de l’Eocène, s’il est vraiment un Procassiduloida, ce serait un Sluderia ;
mais son péristome semble le rapprocher des Spatangides.
Epiasler depressus est créé sur un fragment de moule du Crétacé. Hemiasler
alamedensis et /1. oregonensis, de même âge, sont aussi créés sur des moules;
ce sont des espèces provisoires. Le type de Schizaster eordiformis est un
débris indéterminable, S. diabloensis remplace S. Lecontei DicKERSON (non
MERRIAM). S. martinezensis oblong, sans sillon à l’ambitus, très inéqui-
pétale, est de l’Eocène.
J. LAMBERT.
Roig, Mario-S., Esquaribos DE MIOCENO Y PLIOGENO DE LA HABANA,
Bol. de Minas, n° 6 — 1920 — 33 p., 12 pl. La Havane,
36 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Bien que ce Travail soit consacré à l’étude des poissons fossiles, l’auteur
y cite quelques Echinides, dont un prétendu Hemipalagus Hoffmanni Gold-
fuss figuré sous le n°24 et qui n’a rien de commun avec l’espèce du Chattien
de Bünde. C’est une forme nouvelle que Je propose de désigner sous le nom
Meoma Roiïgi.
J. LAMBERT.
BRYOZOAIRES
par F. CANU
Okada, Yaichirô, À REPORT ON THE CGYCLOSTOMATOUS BRYOZOA OF JAPAN.
Annol, zool. japon. vol. IX — 1917 — pp. 335-360. Tokyo.
L'Institut zoologique du Collège scientifique de l'Université impériale
de Tokyo contient une importante collection de Bryozoaires recueillis dans
les eaux japonaises. Les Gyclostomes font l’objet de la présente Etude.
L'auteur en a déterminé 32 espèces réparties en 75 Genres. Il déerit six
espèces nouvelles, mais il ne les figure pas. C’est un tort, car les détermi-
nations nous paraissent être faites avec conscience et connaissance.
° F. CANU.
Yanagi, Naokatsu and Okada, Yaichirô, ON A COLLECTION OF JAPANESE
CHEILOSTOMATOUS BRyYozoA. Annol. zool. japon, vol. IX — 1918 —
pp. 407-429, avec 1 pl. et 7 fig. dans le texte. Tokyo.
C'est la continuation de l’ouvrage précédent. Les Cellulariidæ et les
Bicellariidæ sont les seules Familles étudiées. Elles ont fourni 28 espèces
dont 10 sont nouvelles. Menipea longispinosa est très originale avec ses
trois longues épines orales. Menipea sympodia est caractérisé par un
très long aviculaire tubuleux, placé sur le frontale au voisinage de lopésie ;
sa variété sagamiensis a des épines plus nombreuses et plus longues.
Scrupocellaria aviculariæ n’a pas d’épines et ses aviculaires ont des mandi-
bules très spéciales. Caberea megaceros est caractérisé par le dimorphisme
de ses aviculaires frontaux. Bugula birostrala a des zoécies ornées d’un
immense aviculaire latéral, ce qui leur donne un aspect original. Kine-
loskias Milsukurii est dépourvu d’appendices épineux à l’angle externe des
ZOÉCIES,
Tous les dessins sont très bien exécutés et les mandibules sont correcte-
ment représentés aux grossissements de 75 et de 150. Il est regrettable que
les auteurs n’aient pas adopté le grossissement de 85, qui aurait facilité les
comparaisons avec les autres espèces connues. |
F. CANU.
Okada, Yaichirô, NOTES ON SOME SPECIES OF RETEPORA AND ADEONELLA
OCCURING IN JAPAN. Annot. zool. japon. IX — 1920 — pp. 613-634 —
l pl'iét 7 he. dans lé texte Fokvo:
C'est toujours l'étude de la même collection de Tokyo. Ici, l’auteur
éludie quelques espèces nouvelles avec un soin réellement méticuleux et
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE on
selon les procédés les plus récents. Ses dessins sont d’une clarté saisissante
et permettent parfaitement toutes les comparaisons utiles.
Relepora misakiensis appartient, par son opercule, au Genre Relepora
(s. sir.) GANU et BassLERr 1917. Il y a des glandes orales. Le bec de l’aviculaire
frontal est bifide. Les glandes aviculariennes sont doubles et non symé-
triques.
Relepora walanabei appartient par son opercule au Genre Schizelozoon,
Canu et BassLer, 1917. L’aviculaire est, triargulaire et présente une lucida
(partie claire) en son milieu.
Relepora kinoshilai appartient par scn cpercule au Genre Relepora (s, slr.)
Canu et BASsLER 1917. Cet opercule porte une paire de glandes. Les avicu-
laires frontaux et dorsaux contiennent une glarde. L’aviculaire frontal se
transforme fréquemment en un immense aviculaire spathulé.
Relepora erenulata appartient par son opercule au Genre Relepora (s. str.)
Canu et BassLer, 1917. Il y a trois sortes d’aviculaires sur la frontale ; ils
sont glandulaires,.
La structure anatomique des Adeonæ n’est pas très bien connue ; l’auteur
en fait connaître le sac de compensation et le systême musculaire en décri-
vant Adeonella japonica ORTMANN, 1890.
Adeonella hexangularis a des génésies bien distinctes par leurs grandes
dimensions, Tous les aviculaires sont triangulaires,
L'auteur indique bien les profondeurs des dragages, mais 1l n'indique
pas leur date, de sorte qu'il n’est pas possible de faire aucune remarque
biologique.
La planche est uniquement employée à la figuration des superbes colo-
nies étudiées.
Cette étude classe Okada parmi les meilleurs bryozoologistes de notre
époque.
F. CaAnNu.
Osburn, R.-C., BRYOZOA OF THE CROCKER LAND EXPEDITION Bull, Ame-
ric. Mus. Nal. hist., vol. XLI — 1919 — pp. 603-623. New-York,
Ces Bryozoaires ont été récoltés au Groenland aux environs d’Etah et
forment un ensemble de 51 espèces dont 6 n'avaient pas encore été signalées.
La faune bryozoaire du Groenland est une des mieux connues parce que
ce pays a servi de point de départ aux nombreuses expéditions scientifiques
qui ont entrepris l'étude de la zone arctique. Elle comprend 186 espèces
et Osburn nous en donne la liste. Une très importante synonymie termine
cette intéressante brochure.
L'auteur signale que ,chez Membranipora serrulala Buüsx, les œufs, quand ils
sont mûrs, passent dans la portion proximale de la cellule, juste au-dessous
de l’operculum, où ils apparaissent enfermés dans un sac membraneux.
F. Can.
Cipolla, F., NOTA PREVENTIVA SUI BRYOZOI FOSSILI DI ALTAVILLA (PA-
LERME). Bollelino della Socielà di Scienze Nalurali ed Economiche —
1920 — pp. 1-12. Palerme.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
CS
-
C'est avec Joie que nous accueillons notre nouveau confrère. Son intention
est de continuer la brillante lignée des bryozoologistes italiens, Manzoni,
Neviani, etc., qui ont laissé de nombreuses monographies devenues classiques.
La présente Note n’est qu'une liste de fossiles : une étude plus complète
est en voie d'impression. Je sais, par correspondance, qu'il a fait quelques
découvertes aussi importantes qu’inattendues,
F. CANU.
Barroso, J., Noras SOBRE BRI10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hist.
nal., vol. XIX — 1919 — pp. 200-204, avec fig. dans le texte. Madrid.
La présente Note continue la série des études dont nous avons parlé
toutes ces années dernières, Elle est faite sur le même plan : études minu-
tieuses avec nombreux dessins. Ses figures de Schismopora pumicosa BUsK,
1854, et de Costlazzia Boryi SAVIGNY-AUDOUIN, 1828, sont merveilleuses.
Celles de Electra monoslachys Buüsk, 18535, montrent une vue nouvelle de
l’intéricur de la zoécie et une valve operculaire éloignée du cadre.
F. CANU.
Barroso, J., Noras sOBRE BR10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hisl.
nal., vol. XIX — 1919 — pp. 340-347. Madrid.
Quelques espèces seulement sont étudiées mais avec un luxe de figuration
absolument remarquable, J’ai jadis recommandé l’étude interne des cellules
qui est entièrement à faire. Aussi, l’auteur suit ce conseil avec exactitude.
Il figure ici les intérieurs de Puellina Gallyæ Busk, 1853 var. labarica, et
de Rhynchozoon verruculalum Smirx, 1873. Il décrit deux espèces nouvelles
de cellépores : Osthimosia cantabra et Schismopora magnicoslala dont les
caractères complexes sont parfaitement mis en évidence par de très nombreux
dessins.
Ne serions très heureux si notre confrère, pour faciliter les déterminations,
voulait bien adopter le grossissement de 85 pour la figuration des opercules
et des mandibules.
F,. CANU.
Canu, F. et Bassler, Ray, BRYO0Z0A OF THE CANAL ZONE AND RELATED AREAS.
Bull. 103, U. S. nat. Mus. — 1918 — pp. 117-122, 1 pl. Washington.
Les espèces étudiées étaient de conservation médiocre. Deux ont été trou-
vées à Panama, les trois autres proviennent du Miocène de Costa-Rica.
Ogivalina mutabilis est nouvelle. Slichoporina tuberosa ne l’est peut-être
pas, comme sembleraient l’indiquer des matériaux récents que nous avons
à l’étude.
F. CANU.
Canu, F. et Bassler, Ray, FossiL BRYOZ0A FROM THE WEST INDIESs.
Public. 291, Carneg. Inst. — 1919 — pp. 73-102, avec 7 pl. Washington.
Cette publication est extraite d’une importante monographie du Miocène
américain qui est en ce moment à l'impression. Les fossiles étudiés pro-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99
viennent presque tous du Miocène inférieur, à peu près sur le niveau du
Burdigalien. Les localités les plus fossilifères sont Bcwden (Jameïque) et
Cercado de Mao (Saint-Domingue).
Sur 42 espèces citées, 14 sont récentes. Cette proportion très faible pro-
vient de ce que l'étude des Bryozoaires récents du Golfe de Mexique est très
imcomplète. Ceux que Bassler recueille en ce moment permettront cer-
tainement de doubler le nombre des espèces.
Les fossiles bryozaires de ces régions n’ayant Jamais été éludiés, 1l est
naturel d'y trouver un grand nombre d’etpèccs nouvelles, la zône tropi-
cale ayant toujours été d’une richesse incuie. [1 est mutile de les citer 1c1,
car elles trouveront mieux leur plece dens l’analyse de la grande moncgre-
phie précitée.
Les sept planches de photcgraphies sont Pœuvre cemplète de Bassler :
elles forcent à l’admiration par leur aspect artistique et leur exactitude
scientifique.
ESSCANU:
Canu, F., BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DES PYRÉNÉES. Bull. Soc. géol. France
(4), t. XIX — 1920 — pp. 186 à 211,3 pl. phot. Paris,
Il est curieux de constater les grandes analogies de la faune des Pyrénées
avec celle du Limbourg, Dans lune comme dans Pautre,prédomine fortement
le Genre Beisselina de la Famille des Acroporidæ. Les spécimens sont beau-
coup moins bien conservés qu’à Royan et leur détermination est beaucoup,
plus difficile. L'intérieur des cellules est rempli de vase durcie, de sorte que
les sections patiemment faites par Bassler sont absolument inutilisables,.
Je n’ai pu suivre une nomenclature régulière. Beaucoup d'espèces figurées
par Hagenow et par D’Orbigny n’ont pas d’ovicelle connue. Dans ce cas
fréquent, j'emploie le nom générique du créateur de l'espèce. C'est ainsi que
nous voyons apparaître les noms archaïques de Fluslrella, Eschara, que lon
croyait être depuis longtemps rayés de la nomenclature moderne,
Les espèces nouvelles sont assez rares. A/derina pyrenaïea est la plus grande
de ce Genre récent. Ogiva grandis est aussi très vigoureuse. Rhagasosloma
celsopora est difficile à déterminer à cause de ses affinités étroites avec
d’autres espèces du même Genre, mais son opésie allongée la caractérise nette-
ment. Beisselina pustulosa est la plus belle espèce du Genre ; elle est ornée
d'immenses aviculaires frontaux. Beisselina labiatula et Peisselina mucro-
nata sont des espèces rares.
La nomenclature des Bryozoaires cyclostomes est mauvaise, car elle est
basée sur des caractères extérieurs ou plus exactement sur les formes zoa-
riales. Dès 1917, j'ai entrepris un nouveau système de classification, baste
sur l’ensemble des caractères et analogue à celui qui est employé à la classi-
fication des Bryozoaires cheilostomes. La nature de l’ovicelle (à défaut de la
larve) fixe maintenant la Famille. La forme des tubes, le développement
de la péristomie, le mode de gemmation sont des caractères génériques,
parce qu'ils correspondent à des modifications anatomiques très importantes.
La forme zoariale n’est pas toujours un caractère spécifique.
La Famille des Nocynæciadæ est représentée par deux espèces. Celle des
Plagiæciadæ contient aussi deux espèces si l’on y introduit le Genre Re-
40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
locaia d'OrBIiGNY, 1854, dont je n'ai pas encore une bonne ovicelle, Pergens»
1889, et Gregory, 1899, ont donné plus d’extension à ce dernier ; 1ls y ont
introduit des espèces appartenant sûrement à des Genres et même à des
Familles différentes. Il faut s’en tenir rigoureusement à la définition même
de d’Orbigny.
La Famille des Tubuliporidæ est représentée par quatre espèces réparties
en deux Genres. Celle des Lecocæciadæ, contient peut-être le Genre Spiro-
clausa d’'Orbigny, 1852.
La Famille des Ascosœciadæ est une des plus importantes en terrains
crétacés; elle s'éteint au Miocène. Elle contient sept Genres bien distincts,
dont le suivant qui est nouveau.
Genre Polyascosæcia. L'ovicelle est globuleuse, saillante, étalée entre les
faisceaux dont la longueur augmente et placée excentriquement sur la fron-
tale. Les tubes sont cylindriques, orientés, courts, à gemmation {ripariétale ;
ils se ramifient en nombreux mésopores sur la frontale. La dorsale du zoa-
rium est épaisse, de structure lamellaire et perforée par des vacuoles recour-
bées vers le bas. Génotype : Polyascosæcia (Idmonea) cancellala REuss.
Maestrichtien-Plaisancien,
La Famille des Cylisidæ est exclusivement crélacée. Elle contient onze
Genres établis par Lonsdale, Hagenow et d'Orbigny. Des sections nombreuses
faites par Bassler et qui seront bientôt publiées m'ont permis de donner
à chacun d’eux une définition exacte en rapport avec la structure interne.
Dans les Pyrénées les seuls Genres Osculipora et Truncalula sont représentés.
Voici leurs nouvelles diagnoses
Genre Osculipora d'ORBIGNY, 1849. L'ovicelle est globuleuse, limitée, plus
ou moins saillante, placée sur la frontale ou sur la dorsale. Les tubes sont
cylindriques, à péristomes groupés en faisceaux linéaires ; la gemmation
est dorsale dans chaque faisceau et périphérique au niveau de chacun d’eux.
Le zoarium n’a pas de lamelle basale ; il porte sur la dorsale une paroi formée
de nématopores courts à parois très épaisses. Génotype : Osculipora (Rele-
pora) truncala Gozpruss, 1827. Campanien-Danien.
Genre Truncatula HAGENoW, 1851. L'ovicelle est placée sur la dorsale,
latéralement et entre deux pinnules. Les tubes sont cylindriques et à gem-
mation dorsale ; les orifices sont allongés, obliques, sans péristomes, groupés
à l'extrémité des pinnules et tournés du côté de la dorsale, Les nématopores
sont nombreux, longs, à parois épaisses ; 1is sont souvent fermés par une
pellicule calcaire ; leur ensemble forme une paroi épaisse, Génotype : Trun-
calula filis HAGENow, 1851. Cénomanien-Maestrichtien.
Dans la belle Famille des Eleidæ, Melicelililes arbuscula LEYMERIE est
aussi commun dans les Pyrénées que dans les Charentes, mais il y est d’as-
pect rabougri et minable,
Trois espèces de Gyclostomes seulement n’ont pu être rapportées à des
Familles à ovicelle.
C’est à tort que les Bryozoologistes européens n’ont pas étudié toutes les
espèces par la méthode des sections dont Ulrich en Amérique avait obtenu
de si beaux résultats. En l’employant, j'espère pouvoir bientôt parvenir à
des résultats importants qui permettront une connaissance plus sérieuse
des Bryozoaires crétacés et une meilleure classification.
Analyse de l’auleur.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41
FORAMINIFÈRES
Cushman, J.-A., THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEpPI-
DOCYCLINA. Un. St. Geol. Surv. Prof. Pap., 125-D., 70 p., 29 pl. — Was-
hington, 1920.
Orbitoid Foraminifera, on account of their short stratigraphic range,
have proved to be excellent horizon markers, and, because of their wide
geographic distribution, they are valuable in correlation, This paper describes
all the known American species of the two genera named in the litle and
contains illustrations of all the species except one.
The pamphlet contains an index, title-page, and table of contents for the
use of those who may ish to bind the separate chapters of Professional
Paper 125.
Un. St. Geol. Surv.'s abstract.
Allix, D', NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES) TUBULEUSES
ET FIXÉES. Bull. Soc. Geol. el Minér. de Brelagne, &. 1, fasc. 2? — 1920 —
pp. 52-67, Rennes.
Parmi les nombreuses Polymorphines qu’on recueille dans les terrains
tertiaires, on en rencontre souvent qui sont munies de prolongements tubu-
leux et ramifiés ; or, M. Canu a constaté que ces tubulures ne présentent
aucun des caractères des Bryozoaires, comme l’avait cru Terquem. M, AIDx
a constaté que ces tubulures sont en communication avec l’intérieur des loges
des Polymorphines par un pertuis microscopique ; la même espêce peut
être pourvue ou dépourvue de ces tubulures,.
D'autre part, M. Alix a observé une autre particularité sur des Polymor-
phines du Miocène du Bordelais : c’est une petite plaque calcaire, oblongue,
à bords tranchants, à faces plane en dessous, convexe au dessus. Il paraîtrait
y avoir là un indice de fixation sur un corps étranger, tandis qu’on a toujours
considéré les Polymorphines comme des animaux essentiellement libres.
Comme complément à cette étude, M. Bézier, conservateur du Musée
de Rennes, a donné la liste des Foraminifères et des Ostracodes provenant des
argiles calcaires de Polgné et d’Apigné : sur neuf Genres de Foraminifères
représentés dans ces deux gisements, il n’y en a que trois qui leur soient
communs.
M. CossMANN.
Paléophytologie
Paleobotany | Paleofitologia
par M. P. FRITEL
Costantin, J., SUR LES SIPHONÉES CALCAIRES FOSSILES DE MUNIER-CHAL-
MAS. C. R. ae d. Sc.,t. 170, fig. — séance du 26 avril 1920 — pp. 1028-
1052 Paris:
42 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Dans cette Note, l’auteur publie et donne la reproduction de planches
murales ayant servi au cours de Paléontologie végétale du Muséum d’his-
toire naturelle pendant les années 1885-86 et exécutées sous la direction
de Munier-Chalmas.
Il est fait mention, sur ces planches, de Genres qui n’ont jamais été dé-
crits ni figurés par Munier-Chalmas. De plus, plusieurs noms spécifiques
ou génériques, communiqués par ce dernier et qui n’avaient Jamais trouvé
place dans aucune publication, y sont indiquées. Sur une des planches mu-
rales (IT),les fig. 1, 2, 3, 4 représentent le Cymopolia rosarium et la fig. 5
le Karreria Zilleli, cette dernière reproduite dans la Note de M. Costantin.
La planche XIV, la plus intéressante dit l’auteur, mérite d’être publiée
complètement : aussi la reproduitl dans son entier. Cette planche ren-
ferme les numéros suivants :
Fig. 6: Larvaria saportaana MüN.-CH. ; 7, Larvaria disculus MüN.-CxH. ;
9, 10 et 11, Acicularia mediopora MUN.-CHALM. ; 12, Briardina (À) cras-
sisepla Mun.-CHALM., 13 et 14, Terquemella bellovacina MUN.-CHALM. ; 15
et 16, Daclylopora cylindracea LAMARCK ; 17, Züillelina hexagonalis MuN.-
CHALM. ; 18, Hagenmülleria (sans nom d’espèce).
P. FRITEL.
Colani, M11e M., SUR QUELQUES VÉGÉTAUX PALÉOZOÏQUES. Bull. Serv. géolog.
de l’Indo-Chine, vol. VI, fasc. 1, 21 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919.
Les végétaux fossiles énumérés dans. ce Travail proviennent du gisement
de Ta-nong-pou (Yunnan) et sont probablement d’âge dévonien.
De l’aveu même de l’auteur, les empreintes sont dans un état de conser-
vation tel, qu’une interprétation, même douteuse, de leurs caractères est des
plus difficile. De ce fait, au cours de son Travail, l’auteur n’applique à ces
fossiles que des déterminations génériques toujours suivies de point de doute?
Ces restes sont classés de la manière suivante : Calamariées (?) Genre
Annularia (?) Calamodendrées (?) Arthropilus (?) Lycopodinées, Lepido-
dendron (?) trois échantillons décrits séparément.
A la suite de ces végétaux dévoniens yunnanais, l’auteur cite quelques
débris de thalles d’Algues appartenant aux formations paléozoïques du Haut
Tonkin, la plupart provenant de la localité de Sin-ma-kao. Ces restes appa-
iiendraient aux Genres Haliseriles, Algiles et Bythotrephis.
| P. FRITEL.
Colani, Mlle M., SUR QUELQUES ARAUCARIOXYLON INDO-CHINOIS. Bull.
Serv. géol. Indo-Chine., vol. VIT, fasc. IT. 17 p.,3 pl. Hanoï-Haïphong, 1919.
Les matériaux étudiés par Me Colani proviennent, les uns de Vinh-
phuoc, en Annam, les autres soit de l’île de Khône, soit de Luang-
His Tous les RREUARELE examinés sont uniquement composés de bois
-ccor daire fessilisé ; on n’y voit que les cellules des rayons médullaires et des
irachédes aréolées. L'auteur divise ces bois en deux groupes : le pre-
4
s)
(2) Il faudrait écrire Briartina en l'honneur de l'ingénieur Briart.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43
mier comprend les fragments provenant de Khône, d’Annam et de Luang-
Prabang, et le second les échantillons recueillis à Hongay. Les bois du pre-
mier groupe sont plus silicifiés et mieux conservés que ceux du second qui
sont plus charbonneux. Dans les bois du premier groupe les parois radiales
des trachéides ne semblent pas ornées de ponctuations, alors que celles &es
bois du second groupe présentent une rangée de grosses ponctuations aréo-
lées, ou trois rangées d’aréoles hexagonales, par compression mutuelle des
rangées. De même,les rayons médullaires des bois du premier groupe ne
présentent presque jamais qu’une seule rangée de cellules, alors que dans les
bois de Hongay, on en peut compter de 2 à 3 rangées.
Mie Colani donne ensuite les rapports et les différences qu'elle à cru
reconnaître entre ces bois et Araucariozylon Tchihalcheffr et, tout en consta-
tant que ces bois ne peuvent être confondus, elle n’applique aux bois de
l’Indo-Chine que le nom générique d’Araucorioxylon sp.
L'auteur a cru reconnaître la présence, dans ces bois d’Araucarioæylon,
de parasites rapportés, avec doute d’ailleurs, soit à des Ascomyceles, soit à
des Bactéries ?
PNRRMEEr
Colani, Mie M., Sur UN DIPTEROCARPOXYLON ANNAMENSE NOV. SP. DU
TERTIAIRE SUPPOSÉ DE L'ANNAM. Bull. Serv. géol. Indo-Chine, vol. VI
: q »] +
fasc. III, 8 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919.
Ce bois fossile provient du bassin de Dadung, province de Lang-biang
(Annam). Il a été recueilli à la surface du sol et M1e Colani ne peut indiquer
son âge géologique, aucun autre fossile n'ayant été rencontré à proximité,
Il ne serait cependant pas, suivant l’auteur, antérieur au Tertiaire.
L'espèce décrite dans ce Travail ne diffère d’un bois de Diplerocarpoxylon
décrit par Miss Ruth Holden, et provenant de Birmanie, que par les carac-
tères suivants. :
19 Inégalité dans le diamètre des vaisseaux ligneux, qui sont uniformes
dans le bois de Birmanie ; 2° Nombre de cellules, en hauteur, des rayons
médullaires : de 6-20 dans le bois de Birmanie, de 7-16 dans le bois d’Annam ;
30 Répartition des canaux résineux.
Les rapports entre ces deux bois sont plus importants et plus certains que
les différences, qui sont en effet bien faibles, comme on vient de le voir ;
cependant Mile Colani n’en sépara pas moins le bois d’Annam de celui de
Birmanie, pour cette raison insuffisante, à notre avis, que les paléobotanistes
ont parfois distingué spécifiquement des bois fossiles qui ne différaient guère
que par leur état de conservation.
A la fin de son Travail, Mlle Colani donne quelques indications sur la dis-
persion géographique des Diptérocarpées actuelles.
PTÉRITEL.
Lemoine, Mme Paul, CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE DES CORALLINACÉES FOS-
SILES. V. LES CORALLINACÉES DU PLIOCÈNE ET DU QUATERNAIRE DE
CALABRE ET DE SICILE, RECUEILLIES PAR M. GiGNoux. Bull. Soc. géol.
France (4),t. XIX — 1919 — 1-3, pp. 101-114, pl. III, 8 fig.. Paris, 1920.
44 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Les Mélobésiées étudiées dans ce Mémoire ont été recueillies par M. Gi-
gnoux, aux différentes localités, dans des couches d’âges différents, depuis
le Pliocène ancien jusqu’au Quaternaire (postsilicien).
Les espèces passées en revue se répartissent stratigraphiquement de la
manière suivante :
Couches à Strombes (Post-silicien) : Lithophyllum solulum (Fosr.) LAM.,
Lilhop. (Dermalholilon) papillosum (ZANARD) Fos. — Quaternaire, niveau
de 60 mètres environ : Lithothamnium frucliculosum (Kürz). Fosz., Litho-
tham. Philippii Fosiie. — Sihcien : Lithotham. frucliculosum ; Lithotham.
Haucki, RotaPz. Lithotham. racemus (Luck) Fos, Lithophyl. (Dermato-
lithon) papillosum. — Calabrien : Lithophyl. racemus, Lüh. (Dermal.) papil-
losum. — Pliocène ancien : Lithophyllum expansum Phil. Lilhoph. racemus
Lilhoph.. (Dermatolilh.) papillosum.
En dehors des espèces qui viennent d’être énumérées, Mme Paul Lemoine,
a reconnu la présence, dans de petits blocs calcaires du Quaternaire de Milazzo
et du Cap Colonno et du Silicien d’Acqua Santa, d’espèces appartenant aux
Genres Amphiroa, Corallina, Lithophyllum, mais dont la conservation ne
permettrait pas une détermination spécifique.
Après avoir donné, dans un tableau, la liste des espèces observées, avec
leur gisement et les localités où elles ont été rencontrées ainsi que leur répar-
Uition actuelle, Mme Paul Lemoine en tire les conclusions suivantes :
19 Toutes les espèces étudiées sont encore vivantes à l’époque actuelle
et il semble impossible de séparer, par aucun caractère, les espèces du Pliocène
ancien des espèces actuelles : L. racemus, L. expansum, L. papillosum.
Les autres groupes d’êtres fossiles montrant, au contraire, à l’époque du
Pliocène ancien, une certaine proportion d'espèces en voie d’extinction. :
20 Les espèces fossiles de Calabre et de Sicile sont encore des espèces carac-
téristiques de la Méditerranée actuelle ; mais aucune n’y est confinée. ; elles
ont dépassé les limites de cette mer et atteignent soit les régions avoisinantes
de l'Atlantique, soit la Mer Rouge et même l'Océan Indien et la Malaisie ;
elles paraissent cependant y être beaucoup plus rares que dans la Méditer-
ranée ; ce sont donc des espèces de régions tempérées chaudes : aucune d’elles
n'appartient aux régions arctiques. Aucune des déterminations de Mme Paul
Lemoine ne confirme la découverte qui aurait été faite, dans le Post-Plio-
cène supérieur de Brindisi, c'est-à-dire dans les couches à Strombes, d’une
espèce caractéristique des régions arctiques : Litholhamnium compaclum
KJELLM, indiquée par Mme Samsonoff.
30 Il serait prématuré, dans l’état actuel de nos connaissances sur les
Corallinacées fossiles, d'étudier si ces Algues ont subi, au Pliocène et au Qua-
ternaire, l'influence des courants et des changements de température qui
ont affecté la Méditerranée à ces époques et qui ont modifié la répartition
des Mollusques.
49 Enfin l’auteur rappelle que si une dizaine d’espèce fossiles avaient
été signalées par différents auteurs depuis l’Astien jusqu’au Calabrien
(couches du Mte Mario), aucune n'avait encore été recueillie dans le Sicilien
et les couches à Strombes, sauf cependant : L. compactum signalé par Mme
Samsonoff, Sur les sept espèces recueillies par M. Gignoux, une seule, Litho-
phyllum racemus, avait été signalée, jusqu'ici, à l’état fossile.
P. FRITEL:
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45
Raineri, Rita, ALGHE FOSSILI CORALLINACEE DELLA LiBiA. Ali Soc. Lal.
Sc. nat., LIX — 1920 — pp. 137-148.
Mile Raineri étudie dans ce Travail les Corallinacées recueillies à Homs
(Libye) dans la série Cénomanien-Turonien ; elle décrit quatre espèces nou-
velles : Archæolithohamnium Paronaïi, Lilhothamnium 1Aybicam, Amphiroa
Mattiroliana, Arlhrocardia cretagiea ; elle signale de plus, dans ces couches.
la présence de trois espèces décrites autrefois par Rothpletz dans les terrains
Turonien et Sénonien : Arch. luronicum Rotapz. du Turonien du départe-
ment du Var ; Arch. gosaviense RoTHpr. du Sénonien des Bouches du Rhône
et de la Craie de Gosau ; Lilhophyllum amphiroaeformis du Turonien du Var ;
récemment J'ai signalé cette dernière espèce dans l’Albien des Landes.
Ce Travail apporte une contribution importante à notre connaissance des
Algues calcaires fossiles: Le fait le plus intéressant à signaler dans cette Etude
me paraît être la découverte d’une Amphiroa crétacée; jusqu'ici ce Genre,
abondamment représenté à l’époque actuelle, n'avait été retrouvé que dans
le Tertiaire, les restes les plus anciens étaient ceux d’une espèce de l’Eocène
de Nouvelle-Guinée non décrite spécifiquement.
Mme LEMOINE.
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indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie].
Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les
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SENS
DEC î 1995 IMPRIMÉ EN BELGIQUE
LATT
REVUE CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, EF. CANU,
_@. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD,
J: LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC.
VINGT-CINQUIÈME ANNÉE
NUMÉRO 2 - AVRIL 1921
Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément).
Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr.
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr., majoration comprise.
Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr.
majoration one
PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS
POUR TOUS PAYS
M
PARIS |
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur
110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°)
1921
œ,
PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921)
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris.— Les
trois appendices LL a) réunis 0 Re er ann eetn en ee en 75 fr.
Essais de Paléoconcholoyis comparée (1895-1916). Les douze premières livraisons 400 fr
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ler Supolément L020)ÆbL DNOLE. 2 JR ARIANE SAR Aa Res 20 fr.
Observations sur quelques Coquilies erétaeiques recueillies en France. Assoc.
Franc: (1896-1904)6 articles AS ipl et tTitre EEE Re ee rare CU 25 fr.
1re et 2e tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 25 Îr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie.
Journ de GonchylA(Ll899)20/pen26p 1 SCA ER SSeACtReRerere D fr.
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl.
(19001911) #85/p; 10 pl, avec table dulérvoRR RER User EMEA EN ERRe 20: fr.
Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr.
(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin ................... RD\ Te
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro
(1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables ........:.......44%% 120 fr.
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 10 fr.
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F.
(1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes ....:........ 7 fr. 50
Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 1e série à
avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ...:....:......... DOTE
Ed: lérart 2 eserie nd pl 100 1 NAME Ier Ace a ne Re ANR Tir. 50
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ............... 10 fr.
Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ............................. 10 fr.
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol.
de Fr (1907-1916) 11 pl. et fenetres st ere
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Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ 20 fr.
Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’ Eceène des environs de Paris ù
(1904-1913). L’atlas compl. en 2? vol. in-40, légendes et tables . .:.:.:-.: MOD OOPET
Pélécypodes du Montien de Belgique (LO09)MSApl NEA EURE a Mus. )
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de Panama ; 1er art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .................... 10 fr.
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Cerithiacea et Loxonematacca jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). |
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de
Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann .:...............:........ 5 fr.
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Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avec M. de Gros-
souvre (1920) BY SG ER MA NpI EC RENAN ERA ee ee 15 fr.
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S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°)
Envoi contre mandat postal, port en sus
REVUE CRITIQUE
DE
PAR EG OO OC TL:E.
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro 2 — Avril 1921
SOMMAIRE (1):
Paléozoologie : Pages
Vertébrés, par MM. JOLEAUD, etc. . . . SRE NN TE TE RE EE AIO)
Paléoconchologie, par MM. M. CoSSMANN et G. ne Jones DNS SCT UNE D ce
Echinodermes $pALEMES JAI AMBER TEE OR TS RUE PTE te et C
Polypiers, par M. G.-F. DOLLFUS Te Von
Analyses diverses, par MM. COSSMANX et Épcnanee SALUE NE AN EN
Paléophytologie, par M. R.-H. GO0DE et Miss E.-M. REip. DD
Rectifications de nomenclature, par M. M. COSSMANX . . . . . . . 9
Paléozoologie
Paleozoology | Paleozoologia
VERTÉBRÉS
par MM. L. JOLEAUD, etc.
Matsumoto, H., ON Some FossiL MAMMALS FROM SZE-CHUAN, CHINE.
Sc. Rep. Tôhoku Imp. Univ., 2e sér. (Geol.), vol. IT, n° 1 — 1915 — pp.
1-28, 4 fie. et pl. I-X.
Matsumoto, H., ON SOME rossiLr MAMMALS FROM HONAN CHINA. 1dem,
pp. 29-38, pl. XI-XWV.
Matsumoto, H., ON some rossiL MamMMaLs FROM TSUkINOKkI, UGo. Idem,
— Sendai, Japon 1915 — pp. 39-49, pl. XVI-XIX.
M. Schlosser a distingué quatre faunes fossiles de Mammifères en Chine.
La plus ancienne, la faune à Hipparion qu'il qualifie de Pliocène ancien est,
(*) Par suite d’une erreur d'impression, les article signés par M. F.-A. Bather, dans
quelques-uns de nos précédents numéros, ont été désignés comme s'appliquant aux
Crinoïdes, alors qu'il s’agit de Cystidés; noc lecteurs auront probablement déjà rectifié
ce lapsus. (Note de la Direction) .
A
0 PALÉOZOOLOGIE ÆT PALÉOPHYTOLOGIE
en réalité, postérieure, ,comme lindique M. Haug dans son Traité de Géologie.
Parmi les faunes plus récentes, celle attribuée par M. Schlosser au Pliocène
ancien comprend Elephas namadicus et Equussp., l'autre avec Elephas primi-
genius el Equus caballus est dite par lui d'âge pléistocène récent. Je crois
qu'elles correspondent, la première à une période interglaciaire, la seconde
à une période glaciaire.
La faune intermédiaire à Slegodon, est rapportée par M. Schlosser au
Pliocène récent. Elle est décrite par M. Matsumoto, d’après une collection
provenant du Sze-CGhuan : elle ressemble à la faune de l'Inde et de Java, carac-
Lérisée par les mêmes Proboscidiens, associés à des Antilopes et des Bovidés.
Celle faune de forêts et non de steppes, témoigne par son uniformité géo-
oraphique, de conditions climatologiques identiques dans toutes la région
orientale à cette époque.
M. Malsumoto, à la suite de ses descriptions des Slegodon de Chine, in-
dique comme âge de ces Proboscidiens — le Pliocène supérieur et (?) le
Pléistocène inférieur, I fait remarquer que ces animaux sont plus jeunes
que les vieilles espèces de Stégodontes de l'Inde, contemporaines des Hippa-
rion eb de certains Mastodontes.
Or, dans les Siwaliks, M. Pilgrim distingue trois faunes à Slegodon : 10celle
de la Tatrot, zône où $S. Clifjli et bombifrons sont associés à Maslodons iva-
lensis et Hipparion et qui daterait du Plhiocène inférieur ; 2° celle de la Pin-
jor, Zône où les mêmes Slegodon seraient accompagnés de Elephas planifrons
(espèce retrouvée dans le Pliocène moyen d'Autriche par M. Schlesing), et
d’Hipparion, et qui remonterait au Pliocène moyen et supérieur ; 32 celle
de la Boulder Conglomerate,zône où Slegodon ganesa et insignis se trouvent
avec Elephas hysudricus, Equus sivalensis et namadicus et où il faudrait
Voir du Pliocène le plus récent.
En Chine, la faune à Slegodon sinensis Owen (= $. Cliflii. auct. non F.et
CG.) e£S. ortentalis Owen(=— S$.insignisauct. nonF. et C.), serait accompagnée
d'Equus sivalensis. Elle se placerait donc au même niveau que la Boulder
conglomerate zone des Siwaliks. Dans lInde péninsulaire, on retrouverait
des dépôts à peu près de même âge dans la vallée dela Norbada où Slegodon
ganesa el insignis ont été rencontrés avec Ælephas hysudricus et namadicus,
Loxodon planifrons et Equus namadicus.
En somme, je pense que : 19 la faune à Hipparion de Chine de Schlosser
correspond à la Dhok Pathan zone des Siwaliks, c’est-à-dire au Pontien
supérieur ; 2° la Tatrot zone, au Pliocène inférieur (Plaisancien, Astien) :
30 [a Pinjor zone au Pliocène supérieur (Villafranchien) ; 4 la faune à Ste-
godontes de Chine, du Japon, de Jora, la Boulder Conglomerate zone des
siwaliks el les alluvions de la Norbada de l'Inde péninsulaire, au Postplio-
cène (Saint-Prestien, Cromérien).
De la faune à Stégodontes du Sze-Chuan, M. Matsumoto décrit Stegodon
ortentalis eL& $S. sinensis qui se trouvent en Chine et au Japon (Kan-su, Sze-
Chuan, Yun-nan, Fo-kien et Kian-Su) et au Japon (Sanuki). Ces Probosci-
diens seraient contemporains de $. insignis el $S. ganesa des Siwaliks et de la
Norbada, de S. airawana et S. trigonocephalus de Java. S. Cliffli et S. bom-
bifrons, comme je Pat rappelé, sont plus anciens. Aceralherium Blanfordi
hipparionum KOkEN à élé observé en Chine (Yun-nan, Sze-Chuan, Shan-si,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE )]
Shen-si) et en Mongolie. La forme Eyvpe de l’es spêc e, dans PAquitanien supé-
rieur de Beloutchistan. D’autres formes du même groupe, dans le Burdica-
lien et le Sarmatien de l’Inde, le Pontien de la Perse et de la Chine.
Proboselaphus Walasei el liodon seraient les types ancestraux de Bose-
laphus (qui débute dans les alluvions de Narbada par PB. namadius el vit
actuellement dans l’Inde. Telraceros (act. Inde) Paraboselaphus (Pontien,
Chine), Duboisia Kroesenii(du Trinil, Java) et Anoa(act. Gélèbes) formeraient
autant de rameaux latéraux, branchés sur le tronc commun des Bosela-
phinés et de moins en moins éloignés de ins C'est peut-être à
ce Genre qu’il faudrait rapporter Boselaphus(?\ Lydekkeri Piicrim, de la
zône de Dhok Pathan (Pontien des Siwaliks).
Deux espèces de Buffelus non nommés et Bibos geron complètent la faune
à Stégodontes du Sze-Chuan étudiée par M. Matsumoto. Ils ont comme re-
présentant 19 aux Siwaliks (Boulder Conglomerate zone, (Buffelus palæin-
dicus, B. plalyceros et (?) Leplobos Falconerti ; 29 dans les alluvions de la Nar-
bada, Buffelus palæindicus et Bivos palægaurus : 59 à Java, Buffelus pa-
læokerabus et (?) Bibos prolocavifrons et palæosondaicus.
Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la laune à Stégodontes présente
comme caractères communs,dans tout lExtrême-Orient, l'association des
Antilopes bovines et des Bovins.
Mais en ce qui concerne l'Inde, les conclusions de notre confrère doivent
être un peu modifiées : il y a plusieurs faunes à Stégodontes aux Siwaliks et
celle qui est comtemporaine des faunes chinoise, japonaise el javanaise
ne compte plus ni Mastodonte, ni Hipparion.
H y a, d’ailleurs, en Chine, opposition biologique entre la farine à Hippa-
rion,faune de steppes et la faune à Slegodon, faunede forêts, qui Pa remplacée ;
je ferai remarquer qu’un laps de temps assez long a séparé ces deux faunes,
Peut-être faut-il considérer comme contemporaines de Ja faune à Slegodon
de Chine 1° Siphneus arvicolinus indiqué par Loczi du Kan-sj ; 29 Pantholops
hundiensis signalé par Lydekker au Thibet : 30 Hyæna macrostoma, Equus
sivalensis, Cervus (Axis) leplodus, Gazella subgullurosa reconnus par Ly-
dekker dans un lot d’ossements de la Mongolie.
Du Pléistocène ancien du Sze-Chuan (Chine), M. Matsumoto fait connaître
1° Hyaena ultima, qui serait un descendant de H, Colvinit LYDEK. du Plio-
cène ancien de Chine, et ressemblerait à 11. sinensis, du Pliocène ancien de
la Chine, et à H. spelæa du Pleistocène d'Europe ; 20 Rhinoceros sinensis
OWwEN, R. plicidens KOKEN.
On connaissait déjà, du Pleistocène ancien de Chine, Ursus aff. japonicus,
Hyænarclos (?) sp. Canis sp., Hyæna sinensis, Felis sp., Elephas namadicus,
Tapirus sinensis A sinense, Equus sp., Sus-sp., Cervus {Kusa)
orientalis, C. Axis) leplodus.
Le Pléistocène récent (Læss) du Honan (Chine) a fourni à M. Matsumoto,
Elephas aff. primigenius, Equus leptostvlus, Sus aff. scrofa, Cervus (Pseu-
daxis) horlulorum, Elaphurus Davidianus (deux espèces actuelles du Nord
de la Chine), Bos primigentus, Bison exequus ; enfin un sacrum huma un dont
les caractères font penser à Homo neanderlhalensis.
Equus leploslylus se placerait à côté de Æ, cf. Slenonis BOULE par le pilier
antérieur interne de ses prémolaires et molaires supérieures petit el étroit,
92 PALÉOZOOLOÔOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
et par les plissements peu développés de son émail, M. Matsumoto voit dans
ces Lypes des formes intermédiaires entreles Chevaux pliocènes ((Æ. Sienonis,
E. quaggoides, E. sivalensis) à faible pilier antérieur et émail peu
plissé, et les chevaux quaternaires (E. spelæus, E. ferus, E. mosbachensis,
E. germanicus, E. Abeli eb autres Æ. caballus fossiles) à larges et longs piliers
antérieurs et à émail très plissé, D'autres espèces également intermédiaires
entre ces deux groupes (Æ, plicidens, E. sussenbornensis) ont des piliers
assez forts et l'émail relativement compliqué.
D'autres espèces de Mammifères avaient été antérieurement signalées
dans le Lœ:s de Chine : en particulier Gaudry signale Hyaena sp., Rhinoceros
(Cœlodonta) antiquilalis, Equus caballus. Cervus Mongoliæ, Cervus (Rusa)
Aristotelis, C. Cervus (Axis) cf. axis.
Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la Chine, habitée au Pontien,
au Postpliocène et au Pléistocène ancien par une faune analogue à la faune
orientale actuelle, a été envahie par une faune holarctique comparable à la
faune d'Europe, au Pléistocène récent.
Je crois que la faune du Pléistocène de Sze -Chuan doit être envisagée
comme une faune interglaciaire, celle du Honan étant une faune de phase
glaciaire, La première me paraît correspondre à la phase interglaciaire du
Pléistocène moyen (Chelléen) et la seconde à la période glaciaire du Pléisto-
cène récent (Wurmien).
L'Eléphant fossile du Japon, rapporté tantôt à Æ. indicus (Leith-Adams),
tantôt à ÆE. anliquus (Brauns, Tokunaga), el laissé indéterminé spécifique-
ment par Martins, a été attribué, avec raison, à Æ, namadicus par Naumann
et Lydekker : cette conclusion a été suggérée au savant paléontologiste
japonais par l’examen de nombreuses dents trouvées à Tsu-kinoki (Ugo)
dans les dépôts d’asphalte, Æ. namadicus aurait donc habité au Pléistocène:
Inde, la Birmanie, la Chine et le Japon.
La faune de Tsukinoki comprend en outre Sus nipponieus.
Enfin Ælephans Davidianus a été trouvé dans le Pléistocène récent de
Umagasa (Kazusa, Japon).
L.. JorrAUD:
Mansuy. H., SUR QUELQUES MAMMIFÈRES FOSSILES DÉCOUVERTS EN INDO-
CHINE (MÉMOIRE PRÉLIMINAIRE). Mém. Serv. Géol. Indo-Chine — 1916
— 26 pp. 7 pl Hanoï.
La faune de Mammifères décrite par M. Mansuyet provenant des grottes
de Langson, compte une quinzaine d’espèces.
Aceralherium Blanfordi hipparionum KokEn est une forme du Pontien
de Chine et de Perse. Le type, d'après M. Pilgrim, qui en fait un Teleoceras,
setrouve dans l’Aquitanien supérieur du Béloutchistan ; des variétés plus
évoluées le représentent dans le Burdigalien et le Sarmatien de l'Inde. Sus
aff. crislaltus WAGN. ne diffère guère du Sanglier à crinière actuel du Tonkin,
dont une race aurait déjà été rencontrée dans les grottes de Madras. D’autres
types se rapprochent des formes du Trinil (Java), Sus. aff. brachygnalhus,
Bibos aff. palæsondaicus, Buffelus aff. sondaicus DüuBois. Slegodon insignis
insignis F. e& C. (—S. ganesa F. et C.) se retrouve dans le Pliocène supérieur
et dans le Pléistocène de l’Inde, $S, Cliflii F. et G. (—S. bombifrons F. et C.)
O2
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE
était déjà connu du Pontien et, du Pliocène inférieur de la même contrée.
Enfin Ælephas aff. namadicus confinerait à l’espèce du Pléistocène de la
Narbadah.
M. H. Mansuy conclut à l’attribution de la faune de Lang-son au Néogène
supérieur peut-être le plus récent. D’après M. Pilgrim, la coexistence de
Slegodon et de lElephas s’observerait dans lInde à partir du Phocène
moyen : elle y existait à l’époque des alluvions de la Narbadah.
Les affinités d’un des Suidés de Lang-son avec un type actuel, celles de
l’autre Suidé, du bœuf et du buffle avec des espèces du Trinil, celles enfin de
l’Eléphant avec la forme de la Narbadah, sont favorables à l'hypothèse de
l’âge le plus récent compatible avec la présence des Slegodon. Mais Acerothe-
rium vieillit quelque peu cet ensemble faunique. S'il n’y a pas eu dans ces
grottes mélange d'espèces pliocènes et d’autres espèces quaternaires, Je crois
qu'il conviendrait d'attribuer les Mammifères de Lang-son au Postpliocène
(Saint-Prestien-Cromérien).
L'extension de la faune à Stégodontes au Japon et à Java prouve son
antériorité à l’époque de séparation de ces îles et du continent asiatique.
Sa migration aurait eu lieu en même temps que celle de la flore de l’Hima-
laya, qui, par l’Indo-Chine, a gagné la Chine méridionale et la Malaisie,
comme l’a montré Mile Colani : ce déplacement de milieux biologiques au-
rait été déterminé par une refroidissement consécutif à une période glaciaire,
Er JOrEAUD
Anthonv, H.-E., New rossiL RODENTS FROM PorrTo Rico WITH ADDITIONAL
NOTES ON ELASMODONTOMYS OBLIQUEUS ANTHONY AND HETEROPSOMYS
INSULANS ANTHONY. Bull. Amer.. Mus: Nat. Hist.. XX XVII = 1917, —
pp. 184-189, pl. V.
Une remarquable faune de Mammifères quaternaires a été décrite, dans
ces dernières années, de plusieurs îles des Indes occidentales, En particulier,
pour Porto-Rico, H. E. Anthony vient de faire connaître Heptaxodon bidens
voisin d’Ælasmodonlomys, autre Genre quaternaire de Porto-Rico et d’Am-
blyrhiza, Rongeurs pléistocènes d’Anguilla et de StMartin, Pour M. Anthony
ces trois Genres seraient les types de trois sous-Familles. Amblyrhinæ. Clas-
modontomyinæ. Heptaxodontinæ, correspondant à des Lypes archaïques
de Chinchuillidæ, comparabies à Megamys, de la formation de Santa-Cruz
(Patagonie).
Egalement de Porto-Rico, H.-E. Anthony décrit Homopsomys antillensis
voisin d’autres Rongeurs des Antilles décrits précédemment : Heleropsomys
(de Porto-Rico), Brolomys (de Saint-Domingue), Boromys (de Cuba).
Ces divers Genres peuvent être comparés pour la nature actuelle aux
A gonles dasyprocta, en particulier à D. rubrala de Triridad, Is formeraient
dans la Famille Sud-américainne Dasyproclidæ, répandue du Mexique au
Paraguay, une Sous-Famille spéciale Heteropsomyidæ.
L JoLEAuUD.
Anthonv, H.-E., Two NEw rossiLz BATS FROM A Bull. Amer.
Mu EN GMA PE ES ONN INT TA pp. 965-568, pl. LVI,
pd PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Parmi les Chiroptères, le Genre Monophyllus serait représenté par une
espèce quaternaire (M. fraler) à Porto-Rico, plus grande que lactuelle
(M. porloricensis), el aussi que la forme actuelle de Ste Lucie (M. Luciæ).
Une aubre chauve-souris pléistocénique de Porto-Rico, Phyllonycleris
major rappelle P, Poeyi : le même Genre se retrouve à Cuba, ce qui confirme
l’ancienne Haison de ces deux îles.
L. JoLEAUD.
£elizko, J.-V,, TcHor srepnr (FœTorius EVERSMANNI LESS.) V. DILUVIU
U VoLyne. Rozpravy Ceské Akademie, IT, KI., Jd. XXVI, Nr 59 — 1918
— 9 p., 1 pl. — Der STEPPENILTIS (FŒToORIUS EVERSMANNI LESs.) JIM
Dizuvium BEI Worin., Bull. internal. Acad. Sc. Bohême — 1918 — 9 p.,
l'a,
Le Putois d’Evermann, qui habite aujourd'hui la Russie orientale, la
Sibérie et le Turkestan, étendait son aire de dispersion au Quaternaire
jusqu’en Volhynie.
L:JOLEAUP:
Hescheler, K., UEBER EINEN UNTERKIEFER VON RHINOCEROS ANTIQUITATIS
BLUMENB. AUS DEM KANTON SCHAFFAUSEN. Vierleljahrsschr. Naturf. Ges.
Zurich — 1917 — 62 gr., pp. 319-326, 4 fig.
Des fragments de mandibule du Rhinocéros à narines ecloisonnées ont
été découverts à la « Kesslerlochhôhle », près de Thayngen : ce sont les pre-
miers de cette espèce découverts en Suisse.
L':JoLEAUD:
Dubois, Georges, LE LEMMING À CoLrier À MAUBEUGE. Ann. Soc. Géol.
du Nord, XLIV — 1919 — pp. 69-81, pl. I. Lille, 1920.
Dans la collection géologique de l'Université, à Lille, se trouve une brèche
calcaire à ossements, disposée dans une fente du calcaire bleu dévonien
exploité aux environs de Maubeuge. L'auteur, après étude des ossements,
conclut que cette brèche s’est disposée vers le milieu de l’époque paléoli-
thique, lors de l’une des phases de la glaciation wurmienne.
En dégageant, sous l’eau acidulée, les petits os encroûtés dans la brèche,
M. Dubois a pu reconstruire et identifier le Lemming à collier (Myodes
10:03
lorquaius K. el BL.), dont la dentition est typique (16 dents) On0ra: Il
0.0.3
y à recueil aussi des vertèbres isolées, des débris de côtes très fragiles, des
[ragments d'omoplates, quelques os iliaques, un fémur arqué, long de 15
à 16 mim., le Libia et le pironé soudés en un os unique en forme d’Y.
Le Lemnung à collier vit en bandes cantonnées dans les territoires glacés
des hautes latitudes ; il a pu prospérer, avec le Mammouth, à l’Aurignacien
inférieur.
M. CossMaANN.
KRutot, À., SUR LA DÉCOUVERTE DE DEUX SQUELETTES D'HOMMES FLÉNUSIENS
A SPIENNES. Bull. Soc. belge de géol.,t. XXX — 1920 — pp. 2-5,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ne)
L'auteur signale la découverte,au sud de Spiennes dans une falaise de
craie blanche de Spiennes à nombreux bancs de rognons de silex gris, sous
un fort recouvrement, d’éboulis de craie, de deux squelettes humains qu'il
rapporte aux hommes flénusiens.
Et. ASSELBERGHS.
Bosea Casanovas, Eduardo, EL ESQUELETO INÉDITO DE © EÉUTATUS PUNC-
TATUS » AÂMEGHINO. Assoctacion espanola para el Progreso de las Cienrias.
Congreso de Bilbao, {. VI, CGiencias Nalurales (La parte) — Madrid 1920 —
16, p.;,6 grab.
Descriplion détaillée du remarquable exemplaire complet d’un Mamimilere
du groupe Dasipoda, provenant des couches quaternaires de la République
Argentine et conservé au Musée de Paléontologie de Valence (Espagne).
E. HERNANDEZ-PACHECO.
Simonelli, V., [| MAMMIFERI FOSSILI DELLA CAVERNA DI MONTE CUCCO.
Memorie della R. Accademia delle Scienze dell'Islilulo di Bologna, Sé-
rie VII, t. III — Bologna 1917 — p. 18 a [ tav doppia con 21 fig.
Nel calcare neocomiano del Monte Cucco — un monte posto à cavalerie
tra l’'Umbria e le, Marche, subito accanto al nodo del Catria — si addentra
per più di ceicento metri una stupenda caverna, dove è stata raccolla una
coplosa serie di ossami, oggi in possesso del Museo Geologico dell” Università
di Bologna. Questo materiale ha dato modo di accertar la presenza delle
forme seguenti :
Myoltis (VESPERTILI0), myolis BORKAUSEN sp. ; Vulpes vulpes Lan. :; Ursus
spelæus BLms. ; Ursus priscus GDF. CüN. ; Marles foina ERXLEBEN ; Felix
siluesiris SCHREBER ; Felix pardus Lin. ; Rupicapra rupicapra Lin.
Riassunlo dell aulore.
Simonelli, V., SPIGOLATURE PALEONTOLOGICHE. Memorie della R. Accademia
) ;
delle Scienze dell’ Istlilulo di Bologna, serie VIT, &. VI — 1318-1919 —
p. 7 con 3 fig. Bologna, 1920.
Son raccolte in questa nota sommarie indicazioni intorno à svariali avanzi
di mammiferi fossili del neogene e del quaternario d'Italia, venulti di recente
a for parte delle collezioni paleontologiche dell” Università di Bologna. Vi
si descrivono resti di Meles meles trovati nel quaternario della Poderina in
in Val d’Orcia ; nasali di Rhinoceros elruseus FALC. provenienti dalle sabbie
astiane di costa Marenga presso Salsomagoiore : denti pur di Rhinoceros,
specifica mente indeterminabih, trovati nelle Higniti messiniane di Monte
Tiffi in Romagna ; e infine una mandibola di Elephas meridionalis Nesri,
trovata nel pliocene di Città della Pieve.
Son figurati 1 nasal, stupendamente conservalt, del Rhin. elruscus di Costa
Marendo,
frassunlo dell aulore.
06 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Stefaneseu, Sabba., SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ÉLEPHAS MERIDIONALIS, C.-R.
Ac. Sc., t. CLXXI, n° 17 — 26 oct. 1920 — p. 84, Paris.
Elephas meridionalis est un Eléphant bunolophodonte caractérisé par des
lames congénères alternes et ses ancêtres sont directement issus du groupe de
Mastodontes bunolophodontes à collines formées de tubercules congénères
alternes, tels que Maslodon arvernensts, sivalensis, longiroslris.
M. CossmMaANN.
ni
Carballo, Jesus, DESCUBRIMIENTO DE FAUNA CUATERNARIA EN SANTANDER.
Bol. de la R. Soc. Esp. de Hist. Nat., t. XX, n°6 3-4 —_ Madrid 1920 —
3 p., l'érab;
Notice sur la découverte de restes de Mammifères, entre lesquels il y a
des ossements avec les molaires d’un Ælephas primigenius.
E. HERNANDEZ-PACHECO.
Petronievics, B., and Woodward, A.-S., ON THE PECTORAL AND PELVIC
ARCHES OF THE LONDON SPECIMEN OF ARCHÆOPTERIX. Proc. Zool. Soc.
— 1917 — pp. 1-6.
L’Ærchæoplerix — du Musée de Londres — offre des tubes et un coracoïde
de Reptile, Gelui de Berlin possède les mêmes os avec caractères tout diffé-
rents et doit appartenir à un autre Genre Archæornis.
J. JOLEAUD.
Matthew, W.-D., et Granger, W., THE SKELETON OF DIATRYMA, A GIGANTIC.
BirD FROM THE LOWER EÉOCENE 0F WvyomiING. Bull. Amer. Mus. Nat.
Hist., XXX VIT, art. 11. — 1917 — pp. 307-326.
L'Eocène inférieur du Nouveau Mexique et du Wyoming a présenté les
restes de 3 espèces du Genre Dialryma : D. giganlea Core et D. Sleini du
Lower Wasatch, D. ajax SHUFELDT, du Basal Wasatch. Dialryma était un
Oiseau géant, aux proportions massives, dont W.-D, Matthew el W. Granger
font le Lype d’un Ordre spécial Diatrvmæ. La morphologie de son squelette
indique un coureur de la grande division des Æuornilhes et voisin des Cariama
actuels de PAmérique du Sud ; il ressemblait beaucoup aussi à Phororhachos
du Miocène patagonien : les trois Genres Phororhachos, Dialryma et Coriama
font probablement partie d’une même série évolutive. Les relations entre
Dialryma et Easlornis sont plus difficiles à définir, certaines espèces euro-
péennes étant insuffisamment connues et le Genre étant peut-être lui-même
polyphylétique, Quoi qu'il en soit, Dialryma apparaît comme un type très
anciennement spécialisé ; pouvant avoir un ancêtre commun dans le Cré-
tacé avec les Gruiformes, Cette manière de voir diffère de la conclusion
deGadow — que les Ratites sont des Tinamiformes: des Galliformes et des
Gruiformes, spécialisés à l'Eocène — en ce qu’elle reporte au Crétacé la phase
de spécialisation de certains au moins des Oiseaux coureurs.
L, JOLEAUD.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57
Wiman., C., SoME REPTILES FROM THE NIOBRARA GROUPS IN KANSsASs.
Bull. Geol. Inst. of Upsala, vol: XVIII — 1920 — pp. 9-18, 9 fig., 3 pl.
Upsala, 1920.
A Skeleton in the Upsala museum of Pleranodon op presents à fragment
of thefibula fused at its upper en with the tibia, Thusshat bone sins probably
existed in all cretaceous flying hzards.
A new Mosasaurian species, Cridasles Sternbergit is described. The extre-
mities of the new species are less altered than in any other Mosasaurian.
This is obvionsty indicated by the fact that on both Che humerus and the
femur a well developed ossified caput süll remains.
The candat fins op the Mosasaurians are reconstructed in conformity to
the corresponding fins of he triassié and, jurassic Ichthyosaurians,
Aulhor’'s abstract.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. CossMANxX
Cossmann, M., EssAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE. Livr. XII, 349 p.,
X pl. Paris, 1921. Chez l’auleur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe).
Entreprise depuis plus de deux ans, cette nouvelle livraison a subi de
fâcheux retards qui ompromettent l'achèvement encore assez lointain de
l’œuvre commencée en 1895. Elle comprend les Rissoidæ, les Liliopidæ,
les Rissoinidæ, les Hydrobiidæ, les Bithiniidæ, les Valvalidæ, les Paludi-
nidæ, les Eulimidæ et les Pyramidellidæ, tous Cénacles de petites formes,
dont l’étude et la différenciation sont ardues.
L'origine des Rissoidæ remonte au Bajocien ; la Famille est caractérisée
par linclinaison antécurrente du profil de louverture qui est toujours arron-
die, tandis que les Liliopidæ et Rissoinidæ ont une ouverture sinueuse et
rétrocurrente, avec un bec ou un angle à la jonction de la columelle et du
plafond.
Trochoturbella (G.-T. Rissoa moreyensis Cossm., Sect. Calvadosia dans le
Séquanien (G.-T : GC. Brasili) ; les véritables Rissoa s. str. ne débutent guère
que dans l’Oligocène, Microliolia BæœrrT@. 1901, est figurée pour la première
fois ; le G. Alvania LEAcH était déjà connu dans le Paléocène de Mons ;
Alcidiella Monreros, in lill. (1918) est admis comme Section pour Æissoa
spinosa SEG., du Pliocène ; de même pour la Sect. Crisilla Mrs. du G. Cin-
gula(G.-T : Turbo semistrialus Mrau, et Obtusella Mrs du $. G. Selia (Rissoa
oblusa CANTR.).
Liliopidæ Fiscu. 1885. Le nouveau G. Glosia (G.-T: G. polamidula) à
“écu depuis le Bathonien jusqu’au Maestrichtien. Antinodulus Cossm. 1918,
avait déjà été proposé dans le €. TIT de la Conchologie néogénique de lPAqui-
taie pour Bulimus globulus GRAT.
Rissoinidae CossM. 1918. — Le G. Buvignieria est l’ancêtre bajocien de
cette Famille (G.-T. Rissoa unicarina Büv., du Rauracien) ; Pseudolaphrus
vient ensuite, du Paléocène au Miocène ; puis, Pezanlia Cossu. surtout éocé-
nique ; Paryphosloma BAYAN, du Cénomanien à lOligocène ; Cossmannia
8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
a
R. B. NewTon, de l’Eocène et peut être sur les côtes d'Australie d’après
AGE, Se Brüs., Crepilacella Guürry, Cihleulomia TATE et Coss. (?);
Chevallieria Üoss. enfin BRissoina s. str. avec ses subdivisions bien connues,
à dater du Cénomanien ; à signaler une rectification pour cause d'homonymie
Zebinella corrigenda à la place de percoslicillala SaAcco. Leaella (G.-T : Pasi-
thea LEA) est un nouveau $S.-G. de l'Eocène des Etats-Unis.
Goniatogyra (G. T : Rissoa lenuis Br. et Cor.) est un nouveau $, G. du
Montien de Belgique, sorte de Rissoïne carénée, intermédiaire entre Chileu-
lomia et Pyramidelloides
Hydrobiidæ Fiscx 1885 — Coquilles à opercule corné, divisées en quatre
croupes qui ne méritent pas le nom de Sous-Familles ; le G Hydrobia est
signalé à partir du Danien, un double emploi d'homonymie : Æ incerla
Brüus. non DEsH remplacé par H. Brusinai nob., du Pliocène ; Tournoueria
Brus sect. plus turriculée était déjà connue dès l’Oxfordien ; Paludinella
incerla STACHE est aussi remplacé par Polycirsus Stacheï n0b. Trachypyrgula
(G.-T : Pyrgula pagoda NEum.) est une nouvelle Sect. démembrée de Pyr-
gula, dans le Plhiocène, pour les formes trochoïdes, largement ombiliquées.
Bilhinella Romani est distinguée de Bilhinia oxyspiriformis ROMAN (Sannoi-
sien de Beaucaire). Lartetella (G.-T. Bithinella plicistria Cossm.) est séparée
de Paladilha dont elle est l’ancêtre éocénique.
Bilhiniidæ Fiscn. 1885. — Coquilles à opercule calcaire dont l’existence
est invariablement signalée par la trace d’une ligne d’appui sur la columelle
plus calleuse que celle des Hydrobiidæ; on y retrouve les G. Fossarulus,
Slalioa, Slenothyra, Briarlia, Nyslia, Prososthenia, dont la plupart des éc han-
tllons présentent bien avec plus où moins de netteté — ce critérium
essentiel. Oncomelania GREDLER est moins certain : on en a trouvé des repré-
sentants mal conservés dans les couches lacustres du Pléistocène de Birmanie, :
d’après Annandale,
Dans les Valvalidæ, il n’y a guère à signaler qu’une rectification d’homo-
nymie : Valv. subparvula CossM. pro V. parvula MEEK et H. non DESsx.
Thanébien De même dans les Paludinidæ, la nouvelle Sect Paludotrochus
est proposée pour P. trochiformis M. et H. du Paléocène des Etats-Unis
Eulimidæ H. et À, Ab. 1854. — Eulima s. sir. n’est signalé qu’à partir de
l'Eocène, mais on connaît un Subularia dans le Maestrichtien. Le nouveau
S.-G. Semistvlifer s'applique à Achalina pellucida DEsx. de lEocène; Mu-
cronalia A. AD. est représenté depuis lEocène jusqu’à l’époque actuelle,
tandis qu’Hordeulima SACCO paraît être localisé dans le Miocène, de même
que Sulcosubularia. Eulimopsis est un Genre ambigu et mal défini par
Brugnone, peut-être synonyme de Rhombosloma SAcco. Enfin Niso n’est
signalé que depuis l’Eocène jusqu’à l’époque actuelle.
Pyramidellidæ GRAY, 1847, — Famille très touffue dans laquelle on peut
distinguer trois grands groupes dont le protoconque diffère Pyramidellinæ,
Odontostomiinee, Turbonillinæ. Pyramidella s. slr. — qui a vécu du Paléo-
cène à l’époque actuelle — descend vraisemblablement des Jruvia et [lieria
crétaciques ; on y rattache Cossmannica D. et B., Loxplyxis Gossu., Tiberia
Mrs.,Orinella D.etB., et surtout le G. Syrnola avec ses subdivisions : Puposvr-
() Une nouvelle espèce redonienne : C. Morgani, de Gourbesville.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59
nola (G.-T. : Auricula acicula LAMK.). Pachysyrnola Cossm., EÉlusa Ad
Iphiana, Syrnolina D. et B., Macrodonloslomia SAcco.
Le classement des Odonloslominæ est laborieusement élucidé : Odon-
loslomia s. slr. — qui a pour synonyme Turrilodoslomia Sacco a vécu
du Paléocène à l’époque actuelle; Nisostomia est crée pour Od. nisoides
Cossm., de l’Éocène, O. J'effreysiana SAcco, du Pliocène, fait double emploi
avec une espèce antérieure de Seguenza, et est remplacée par O. vera
nob. ; O. lineolala GER. IRELLI non SD8B., par O. Cerullii n0b. Pyramistomia
est créé pour une coquille miocénique non encore figurée (0. Deubeli
BœrrG.). 0. bulimoides DESH. non GRAT. est remplacée par O. prænominata
nob. Sinustomia est proposée pour Od. torlilis DEsx., de l’Eocène ; Colpos-
tomia pour O. Lamberli Cossu. de l'Oligocène. Pyrgulina Doilfusi s'applique
à la coquille de Touraine oo. avec O. lurbonilloides Brus. non
DeEsx., lequel est remplacé par Pyrg. Brusinai. Miraldiella est créé pour
Miralda excavala CARP. coquille actuelle. Taphrostomia nouveau Genre
pour Od. Sandbergeri (— O. scalaris SDB. non Puix.), de l’Oligocène
Faluniella, S. G. de Leucolina, s'applique à Leucolina falunica de Morc.
Les Turbonilles terminent la livraison : Turb. Dujardini, non gracilis ;
les Genres BelonidiumCossm. et Discobasis Cossu., de l’Eocène sont entière-
ment repris et mieux définis ; l'interprétation d’Eulimella est rectifiée,
ainsi que celle d’Anisocycla.
Dans l’annexe nous trouvons quelques additions génériques : Assemania
LEAcH, Liopyrga À. AD. ; puis la description de nouvelles espèces, Liliopa
de-la-Mothei, Nodulus Morgani, Gibborissoa pliocæniea, G. algeriensis, Dia-
sis Saevi, Rissoina podolica, Phosinella Guppvi, Rissoina gaasensis,
T'urbella tenuilineata, T. inflexicosta, Alvania Bonneti, Manzonia Boettgeri,
M. subspinicosta, Alvania Sacyi, À. littorinoides, Gibborissoa polvcolpata,
G. conica, Peringia Dolliusi, Pyramidella Ameghinoï du Paléocène de la
Patagonie, P. Depontaillieri Puposyrnola pliocæenica Pachysyrnola Faurai,
Odonloslomia moguntensis. Quatre planches de croquis représentent les
ouvertures grossies de ces petits Genres.
?
Bassler. Ray.-S., REPORT ON THE CAMBRIAN AND ORDOVICIAN FORMATIONS
OF MARYLAND. M. Geol. Surv., 1 vol.,in-80 q., 424 p., LVIIT pl., phot. dess.
— Baltimore, 1919.
Après une introduction stratigraphique et paléogéographique, relative
à la distribution du Cambrien et de lOrdovicien, terminée par le tableau
général de la répartition des fossiles, M. Ray Bassler — qui prouve iei qu'il
n'est pas seulement un infatigable pionnier de l’étude des Bryozoaires —
entreprend la palé ontologie systématique de ces deux étages: cette Etude est
complète, c’est-à-dire qu’elle comprend : Thallophyla, Porifera, Cœlenlerala
Echinoderomala, Vermes, Molluscoidea, Mollusca, Arlhropoda ; mais comme
les trois derniers groupes sont le plus largement représentés, nous en inseri-
vons l'analyse dans la rubrique habituelle (PASeonon)
ALGUES. — Cryplozoon undulatum, C. Sleeli SEELY ; Palaeophycus lubu-
laris HALL ; Solenopora compacla Birrines ; Nidulites pyrofirmis BassL.
Preceplaculiles occidentalis SALTER,
«
60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
- ÉPONGES. — Fhaboaria fragilis Birz., Camarocladia rugosa Urr., Hindia
parva Uzr.
ANTHOZOAIRES. — Slreplelasma profundum CONR.; Telradium ? simplex.
T. columnare HALL, T. cellulosum Haxx.
GRAPTOLITES. — Climacograplus spinifer RuEp., C. bicornis Harz; Di-
plograplus vesperlinus RUED. ; Corynoides calicularis Nick. ; (incerlæ sedis).
ÉCHINODERMES. — ÆEchinosphæriles americanus Helerocrinus helerodac-
lylus HALL ; Mecocrinus sp. ; Hudsonasler Clarki.
BRYOZOAIRES. — Corinolrypa inflala HALL, Berenicea ulriculosa ULRICH,
Orbignyella Welherbyi (Urricn), Prasopora insularis ULricn, Dianuliles
pelropolilanus DyBowskt, Hemiphragma irrasum (ULricn), Diplotrypa ?
appalachia, Balosloma Jamesi Nicu., Escharopora confluens UrricH, Arthro-
pora Cleavelandi (JAMES), Chasmalopora reliculala (HALL), Helopora diva-
ricala ULricH, Rhinidiclya neglecla Urricu.
BRACHIOPODES. — Leplobolus ? ovalis en contre-empreintes, Lingula
Nicklest d'aspect très voisin ; Obolella minor (Wazcorr), Conotrela Rusli
WALCOTT ; Schizocrana filosa (HALL) finement ornée de stries rayonnantes
et divergentes ; Pholidops cincinnaliensis HALL, Eoorlhis desmopleura
(MEEK), Heberlella vulgaris RAYMOND, Orlhis lricenaria GONRAD, Pleclor-
this slrialella HaLz ; Dalmanella Edsoni, D. Wemplei CLELAND ; Dinorthis
(Plæsiomys) plalys (BizrinGs), Pianodema subæquala (CONRAD) ; Stropho-
mena Stosei, S. sewiplurata, S. Sinuala JAMES :; Pleclamboniles pisum
RUED, P., rugosus (MEEK) ; Chrisliana lamellesa avec les caractères mus-
culaires internes de la valve brachiale : Leplæna gibbosa (JAMES), Rafines-
quina minnesolensis (WiNGHELL) ; Triplecia (Cliflonia) simulatrix, Syntro-
phia laleralis (Wuirriezp) ; Paraslrophia hemiplicala Hazz, il faudrait
plutôt écrire semiplicala ! Quelques Zygospira terminent cette incomplète
énuméralion de la riche faune de Brachiopodes étudiée par -M. Ray Bassler.
Passant aux Mollusques qui sont fréquemment illustrés par des repro-
dueclions de figures originales, je signale particulièrement : Clenodonla gib-
berula SALTER ; Clidophorus planulalus (ConNrAb), sur une plaque avec
Pleclamboniles ; Ischyrodonta unionoides (MrEex), test et moule interne ;
trois espèces de Byssonyhica, Allonuchia ovala Urricn ; Plerinea (Carilo-
dens) demissa (CONRAD) finement lamelleuse : Modiolopsis modiolaris (GoN-
RAD), Modiolodon lruncalum (HarL), Orlhodesma nasulum (CoNRAD) très
lruste. Pleurolomaria ? canadensis Bizz. es représenté par un moule
interne et par la contre-empreinte du test ; P. floridensis CLELAND est
peut-être un Murchisonia court ? Hormoloma arlemesia (BiLr.) contre-em-
preinte du test ; Turriloma acrea (Bizx.) Lophospira bicinela (HALL) assez
bien caractérisé ; Liospira micula (HALL) ; des moules de Macluriles ; Cera-
lopea Keilhi ULrricn, Capulidé abondant : Eccylioplerus disjunclus (Brit-
LINGS), Æ. lriangulus (Wuirr.) ; Ophilela complanala VANUXEM, 0. levala
VAN., O. compacla SALTER ; Eccyliomphalus mulliseplarius CLELAND, avec
des coupes montrant les cloisons successives vers le sommet ; deux Raphis-
loma douteux, Raphislomina laurenlina (BrizriNGs), Omospira Alexandra
(Bizz) ; Bucania sulcalina (Emmons) bons spécimens ; T'elranola obsolela
Uzrica bien déterminable, de même que Cyrlolina nilidula ULrica ; Si-
nutles cancellalus (HALL), Strophoslylus lexlilis ULr, et Scor, avec sa colu-
PALÉOZOOLOGÏE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61
melle bien dégagée ; trois Cyclora terminent les Prosobranches, et il n’y a
que quatre Ptéropodes, Hyolithes communis BiLzr., Conularia lrenlonensis
ISERE
Les Céphalopodes occupent une douzaine de pages environ : ce sont
surtout des Orlhoceras déja connus, Spiroceras bilinealum (HALL), Trocho-
liles internistrialus montrant son ornementation, Gonioceras chazyense
Ruep., Ooceras Kirbyi (WuirT.) ; trois Cyrloceras, Cyrlocerina Mercurius
Bizz. fragments : enfin Cycloslomiceras cassinense WHiTr.
Les Trilobites sont assez nombreux; plusieurs sont reproduits d’après
des restaurations de WALcoTT, notamment Olenellus Thompsont HALL ;
Cryplolithus recurvus ULr. représenté par quelques bons fragments ;
Acidaspis Ulrichi assez piètrement conservé ; Calymene senaria COoNR. un
seul fragment de tête. Enfin des Ostracodes et Cirripèdes déjà connus,
terminent cette volumineuse Monographie dans laquelle l’auteur a eu la
prudence de ne point multiplier les dénominations nouvelles.
Dollé, L., NOTES SUR LES GRAPTOLITES DU VALL DE RIBES, PYRÉNÉES
ORIENTALES (ESPAGNE). Ann. Soc. géol. Nord, XLIIT — 1914 — pp. 295-
Pop Tee Ne 1920;
Dans les gisements de Nava el de Ia Gollada, on a trouvé de nombreuses
empreintes de Graptolites pour la détermination desquelles M. Dollé a
suivi la classification d’Elles et Wood. Les exemplaires, en excellente con-
servation, sont sur des plaquettes de schistes noirs du Gothlandien, confor-
mément à la détermination de M. Fauray Sans, qui les a recueillies.
M. Dollé a identifié : Monograplus dubius Suess, M. capillaceus Wiiz-
BERG, M. priodon BRoONN., M. vomerinus NicHOLSsON, représentés en photo:
typie sur l’excellente planche jointe à cette Note. i
Dareste de la Chavanne, [., FOSSsILES LIASIQUES DE LA RÉGION DE GUELMA.
Bull. Carle Géol. Algérie, 1e sér., n° 5, 73 p. in-80, IV pl. phot. — Alger,
1920.
Les faunes liasiques de l'Afrique du Nord sont pauvres et mal connues :
or l’auteur a signalé, dans l'Atlas tellien de la Numidie orientale, la pré-
sence de calcaires liasiques fossilifères qui présentent le faciès à Brachio-
podes du Charmouthien. Le chapitre paléontologique de ce Mémoire com-
prend la description et la figuration des espèces identifiées par M. Dareste
de la Chavanne, analogues à celles de la couche à Pygope Aspasia de la
Sicile. Je me bornerai à mentionner les plus caractéristiques :
Rhynchonella scalpellum Quexsr., À. Orsinit et Briseidis GEMM., R. po-
lyplycha OPPEL.. R. Alberlii OPPEL, R. serrala SOW., R. flabellum MENEGH:
Terebralula (Zeilleria) Catharinæ GEMmm., T. (Z.) sarihacensis d'Ors. ; T.
(Z.) subnumismalis DAv., T. (Z.) numismalis Sk., T. rudis GEMM., T. J'au-
berli DEsi., T. punclala SOW.; Pygope Aspasia MENEGH. variété major remar-
quable par le développement et la profondeur de son sinus médian sur la
commissure des valves. Spiriferina rostrala SCLHOTH., S. alpina OPPEL.,
S. angulala OrPELz., S. sicula GEMM. non figurée,
Deux espèces seulement de Pélécypodes sont signalées et l’une d’elles
62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
est seule représentée d’après un assez bon spécimen (Pseudamussium Sto-
liczkai GEmm. Les Gastropodes sont un peu plus nombreux mais en médiocre
état : Zygopleura (Kalosira) sinislrorsa GEMM., Eucyclus alpinus SroL.,
Discohelir excavala REuss, Aulacotrochus nilens (DumonT) orné de stries
qui n'étaient pas visibles sur la figure du génotype, Pleurolomarta foveolala
Des. (var. lurrila) Dest., Scurria papyracea Goxpr.
Quelques Céphalopodes terminent cette intéressante Monographie : Har-
poceras celebralum (var. ilalicum) Fücinr, Rhacophylliles cf. eximius HAUER,
Phylloceras cf. Meneghinii GEMM. non figuré, Enfin un fragment d'Echinide
régulier qui appartient soit au G. Diademopsis, soit au G. Hemipedina.
La faune d’Hierlatz étant lotharingienne et celle de la Sicile domérienne,
M. Dareste en conclut que le Lias tellien — qui est intermédiaire entre ces
deux types— est probablement de lhorizon Pliensbachien supérieur.
Stanton. T.-W., INVERTEBRATE FAUNA OF THE MORRISON FORMATION. Bull.
Geol. Soc. Amer. (Proc. pal. Soc.), vol XXVE, pp. 543-348 — 1915.
White, en 1886, avait donné une liste de 21 espèces de la formation Mor-
rison, dont sept Unoi et trois Limnées, que Logan comparait à la faune
wealdienne, Dans ses conclusions, après avoir rapproché ces coquilles de
celles du Trias et du Crétacé, M. Stanton trouve qu'elle a plutôt des affinités
suprajurassiques.
Stanton, T.-W., BouNDARY BETWEEN CRETACEOUS AND TERTIARY IN
NORTH AMERICA AS INDICATED BY STRATIGRAPHY AND INVERTEBRATE
FAUNAS. Bull. Geol. Soc. Amer. (Proc. Pal. Soc.), vol. XXV, pp. 541-554
:— 1914. :
Cette discussion stratigraphique — qui s'inspire d’une liste de fossiles
marins de la formation de Lance — aboutit à cette conclusion que la dite
formation est nettement crétacique, tandis que la paléophytologie présen-
terait plutôt des affinités éocéniques.
Stanton. T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL, MARINE MEMBER OF THE
LANCE FORMATION. U. S. Geol. Survey, Prof. paper 1284, pp. 1-66, PI.
I-X, Washington, 1920.
L'étude paléontologique de MM. Stanton et Vaughan confirme les con-
clusions que je viens résumer de ci-dessus, en donnant la deseription et la
figuration des espèces crétaciques dont la liste était seulement mentionnée
dans l’autre brochure préventive, publiée avant la guerre.
Solemya bilix WuirTe, connue par un seul moule interne ; Nucula plani-
marginala Meek et HAYDEN, N. subplana M. et H., Leda Mansfieldi très
rostrée, Yoldia scilula M. et H. qui a bien, en effet, la forme semi-elliptique
de ce Genre, Y. Evansi M. et H. subquadrangulaire, Y. Thomi, dont la char-
nière est bien conservée ; Cucullæa Shumardi peu satisfaisante, C. solenen-
sis, guère meilleure ; Trigonoarca? Hancocki, contre-empreinte ; Peclunculus
subimbricalus M, et H. costulé ; Pedalion Llovdi, Perne à charnière assez
bizarre et à Lest aussi épais que celui de Pachyperna; Modiola shallerensis ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63
Crenella eedrensis et elongata, de galbes très différents ; Pholadomya Haresi
assez trigone, Arclica ovala M. et H., (Cyprina) bien conservée avec char-
nière, Eriphyla mandanensis, Crassalella Evansi HarL et MEEK, deux
Corbicula, Phacoides eedrensis : Dosiniopsis nebrascensis (M. e& H.) très bien
représentée ; deux jolis Teredo (valves).
Passons aux Gastropodes, un fragment attribué au G. Turbonilla, ce qui
serait intéressant pour l'apparition dès le système crétacique; Scala dako-
tensis, la dénomination bolténienne Æpilonium est à rejeter ; Turrilella
Haresi très fruste ; Drepanochilus americanus EVANS et SHUM. bien repré-
senté, D.pervetus et graeïlis très beaux exemplaires ; Calyplraphorus septen-
trionalis simple fragment de spire, Cantharulus Vaughani M. et H., Neplu-
nella Newberryi (M. et H.), Pirifusus gracilis différent d’intlerlexlus M. et H.;
Levifusus ? tormentarius, Piropsis Haneocki: Fasciolaria Hloydi, F. manda-
nensis qui ne sont probablement pas de vraies Fasciolaires ; quant à F.
cordensis, c’est plutôt un Cancellariidæ ; Mesorhylis dakotensis bien déter-
miné génériquement ; Psilocochlis ? oecidentalis : Pleuroloma Lloydi imté-
ressant pour l’apparition du G. dans le Crétacé, ainsi que P. eordensis.
tandis que T'urris ? tormentaria est un Surcula ; T. janesburgensis, textilis,
baceata, eineta, même observation ; Ringicula dubia, Cylichnella dako-
tensis, terminent l’énumération de cette faune qui comporte aussi deux
Poissons.
Stanton, T.-W., NONMARINE CGRETACEOUS INVERTEBRATES OF THE SAN-
JUAN BAsIN. U. S. Geol. Surv. Prof. paper 98 R, pp. 309-326, PI. LXXIX
LXXXIII. Washington, 1916.
A la limite du Nouveau-Mexique et du Colorado, on a recueilli une faune
attribuée à la formation Fruilland, c’est-à-dire au-dessous de celle de Lara-
mie, contemporaine du Danien par conséquent. Les Vertébrés du Bassin
de San-Juan ont déjà été étudiés par M. Gilmore, la flore par M. Knowlton ;
ce sont à présent les Mollusques d’eau douce, que publie M. Stanton dans
ce Mémoire.
L'auteur y à — d’une part — identifié des formes connues, telles qu’Ostrea
glabra M. et H., Anomia gryphorhynchus MEEKk, Modiola lalicoslala (Wuire),
Unio Holmesianus Wnite, U. brachyopisthus WuirE ; puis 1l y ajoute les
formes nouvelles : Anomia gryphæiformis, régulièrement rayonnée ; Unio
amarillensis à demi lisse, U. Residei beaucoup plus oblique, U. Baueri grande
forme festonnée sur les bords, U. neomexiecanus avec une arête séparant
la région anale, U. brimballensis géante mais incomplète ; Corbula ehaco-
ensis: T'eredina meomexicana. valves bien caractérisées, quoique à lPétat
de moules.
Les Gastropodes sont moins abondants, nous signalerons seulement
Nerilina Baueri STANTON, Campeloma amarillense bien dégagée, Tyloloma
Thomsoni Wuire trochiforme, Goniobasis sublorluosa M. et H. carénée à
la périphérie, Physa Reesidei malheureusement peu déterminable, Planorbis
(Balhyomphalus) chacoensis en bon état de conservation.
Il faut savoir gré à M. Stanton de ce qu’il n’a pas émietté ses détermina-
tions, mérite d’autant plus rare que les formations d’eau douce contiennent
64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
sénéralement des Mollusques variables dans leur galbe et leur ornementation.
particulièrement pour les Genres Unio et Nerilina.
Moret, L., SUR LA DÉCOUVERTE, AU ROC DE CHÈRE (LAC D'ANNECY), DES
COUCHES LACUSTRES DE L'EOCÈNE. Bull. Soc. Géol. Fr. 4 sér., XIX —
1919 — fasc. 7-9, pp. 279-284, ? Hg. Paris, 1920.
Le roc de Chère à posé aux naturalistes de nombreux problèmes parmi
lesquels, au point de vue géologique, M. Léon Moret a résolu la question
de la présence de l'Eocène par la constatation de moules internes de Bulimes
attribuables à B. subcylindricus MATH. spécimens très abondants, d’une
longueur de 4 em. dénotant une taille qui pouvait atteindre 7 à 8 cm. au
maximum ; à part un débris de Limnée, c’est le seul fossile recueilli dans une
couche de 7 ou 8 mètres d'épaisseur !
de Morgan, J., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FAUNE DES FALUNS DE LA
TouraINE. Bull. Soc. Géol. Fr., 4e sér., XIX — 1819 — fasc. 7-9, pp.
305-347, 43 fig. dess. par l’auteur. Paris, 1920.
Notre sympathique confrère et ami continue la publication de ses études
successives sur la faune des falums du gisement du vallon de Charenton,
près de Pontlevoy. I s’agit, cette fois, de Mollusques terrestres et fluviatiles
en majorité, auxquels l’auteur a ajouté certaines formes marines, rares et
intéressantes,
Pour les premiers, il est à regretter que M. de Morgan n'ait pu les comparer
toutes à certaines espèces du Midi, décrites par Noulet, peut-être un peu
plus anciennes, mais dont le rapprochement eût été suggestif. Voici, en tout
cas, l'indication des formes nouvelles pour la plupart :
Teslacella pontileviensis, Parmacella pontileviensis, Zoniles umbilicalis
(Desn.), Palula pontileviensis, plus finement ornée que P. euglyphoides Sb8.;
Helix (Cochlea) asperula (DEsH.), la plus répandu des faluns, H. (Monacha }
phaseolina Sesx., un fragment de Chloræa rayonnée à la base, F1. (Strobila)
La-Bassetieri avec deux formidables dents pariétales : Bulimulus pontile-
viensis, un seui spécimen non adulte ; des Pupidæ, peut-être un peu trop
émiettés, car on sait que la plication est variable chez le même espèce, sauf
pour les disciples de Bourguignat : Pupa (Pupilla) Mariæ, P. Capitani :
Verligo pontileviensis, V. turoniea n’en est probablement qu’une simple va-
riété, V. Douvillei, V. Roberti: Ancylus pontileviensis : Planorbis incrassalus
RamguR, à rapprocher de P. Corneus PorreT ; Plan. Thiollierei Micx. à peu
près symétrique ; un assez bon exemplaire de Melania aquilanica NOULET,
Melanopsis glandicula Sps. ; les Hydrobiidæ sont nombreux, difficiles
à trier : Hydrobia subconoïdalis, Parhydrobia Mayeri Cossm. Section nouvelle
dont le génotype éocénique est Bilhinia subulala Du. ; Bithinella Tournouert
MAYER, Peringia Fontannesi ; Dozzr. Daurz. et P. Benoisli D. D. figurées
pour la première fois ; Amnicola luronensis MAYER n'a pas été retrouvée,
mais c’est peut-être une Lacuna? Slenolhyra Bellardii D. D. n'avait pas encore
été figurée tandis que Nyslia cylindrica D.D. avait été reproduite dans la
Conchologie néogénique de l’Aquitaine ; Stalioa Roberti bien caractéris-
tique.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 55
Bayania (?) hosseensis et PB. Dautzenhergi ont leurs figures interverties
dans le texte, mais cette erreur de composition est facile à réparer par le
lecteur, la seconde seule étant d’ailleurs une vraie Bayania du groupe semi-
decussala. Lillorinopsis Alberli Du. très rare, Truncalella Hermillei BARDIN :
à propos de Chileulomia ponlileviensis antérieurement décrite par lui, lPau-
teur figure le génotype australien (C. subuaricosa Cossu.) dont le galbe est
assez différent, et il ajoute €. Morgani Cossm. du Redonien de Gourbesville
(Manche), exemplaire unique de ma collection.
Enfin, Fossarus blesensis, Tornus falunieus, 7. pontileviensis. 7, Canui.
Lamellaria Yaluniea, Pholas miocænica Cossu., Zirfæa Dollfusi terminent
cette intéressante et copieuse contribution.
Yokoyama, M., FossiLs FROM THE MIURA PENINSULA AND ITS IMMEDIATE
Nortx. Journ. coll. Sc. Tokyo imper. Univ., XXXIX, art. 6, 193 p. in-4°
carré, XIX PI. foss. et 1 carte. Tokyo, 1920.
L'important Mémoire de M. Yokoyama comprend la description de
238 Moillusques et Brachiopodes dont l’âge peut être attribué au Pliocène
très supérieur, en raison du pourcentage des espèces éteimtes que renferment
les gisements étudiés. Le bon état de ces fossiles rappelle ceux des forages
de Karikal que j'ai précédemment décrits et qui sont probablement du
même âge.
Je mentionnerai principalement les formes nouvelles dont le classement
générique est d’ailleurs exempt d’observations, en général : je ferai seule-
ment remarquer qu’au heu de Cylichna pré-employé on doit désormais sub-
stituer Bullinella NEWTON : Cylichna Braunsi, C. Yama, Kawaï, C. orientalis :
Ringicula musashinoensis : T'erebra reelicostata. Naumanni, Tokunagai.
Conus tuberculatus, Pleuroloma mediocarinata, Drillia pseudo-principalis.
D. quantoana. D: cosibensis, D. nivalicides, D. benten (vor. barbara !
D. Braunsi: Mangilia mivatensis ; Surcula ? nojimensis qui n’est sûrement
pas une Surcula à cause de son canal court el incurvé ; Bela ? glabra:
Miltra plicifera. Costellaria Emmæ : Chrysodomus Sehreneki, Sipho obesi-
formis: Trophon subelavatus, T. nipponieus, 7. muricatoides: Trilon
subpirum très voisin de T7. pirum ; Billium binodulosum dont louverture
n’est pas très caractéristique ; Triforis otsuensis, Tricholropis planicostata :
Turrilella nipponiea Crès variable ; Solarium lenticulatum, Æissoina suh-
merecurialis, À. zeltnerioïdes qui est une Zebinella ; Fenella oxientalis : Ske-
nea nipponica; Crepidula oxbelia qui n’est pas du groupe typique (v. Con-
chol. néog. de l’Aquitaine) : Scalaria turriculoides, Acrilla densicostala :
Eulima vokoskensis, Æ. sagamiana qui est peut-être une Vilreolina ; Odon-
lostomia sublimpida ; Cingulina Adamsi, T'urbonilla subapproximata. Mor-
mula Tokunagai:; pour tous ces Pyramidellidæ, voir le Hvr. XIT des « Essais
de Paléonconchologie comparée », de même pour les Leplothyra, voir la
XIE liv. du même ouvrage ; Chlorosloma mivatense, quantoanum. Toku-
nagai: Bembyx convexusculum. Callisloma eipangoanum, Sagamianum :
Euchelus fenestratus : Punclurella subeonica, ÆEmarginula ragilis. Acmæa
kuragiensis, À. nojimensis, voisins l’un de l’autre ; Cadulus Gordonis.
PÉLÉCYPODEsS. — Jouannelia japonica obliquement tronquée ; Saxricava
orientalis : Pholadomya japonica rare intacte ; Baslerolia trapezium: pro-
5
66 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
bablement Fulcrella; Ervilia otsuensis, Lulraria radiata avec une ornemen-
tation peu ordinaire dans ce Genre à surface lisse ; Solen Gordonis par-
faitement rectangulaire ; Tellina vestalioides, mivatensis, ainsi que trois
Macoma déjà connues ; Chione minuta et d’autres Veneridæ non nouvelles,
de même que les Cardium ; Diplodonta Grouldi : des Lucinidæ désignées
toutes sous le nom Lucina s. lalo (v. Conch. néog. Aquit.), L. spectabilis qui
est un Phacoides vénériforme, L. Yamakawaï rayonnée, etc... ; Astarte
hakotidensis, Woodia concentriea, Crassalella eblongata du groupe Crassi-
nella ; deux Myadora actuelles : Anomia nipponensis, à impressions internes
bien caractérisées ; Lima zushiensis, L. quantoensis et aussi les Limalula
actuelles ; de grands Peclinidæ, dont plusieurs avaient déjà été décrits par
l’auteur dans un Mémoire antérieur ; P. intuscostatus qui doit être un
Pseudamussium, P. naganumana: Oslrea musashiana qui ressemble à un
Pycnodonla ; nombreux Arcidæ actuels, Peclunculus nipponicus, P. Pilsbrvi
Parallelodon obliquatum qui doit plutôt être une Cucullaria ; Limopsis
auritoides ; L. Adamsiana et (rois autres déjà antérieurement décrites ;
Leda Gordonis, L. naganumana: Nucula tokyoensis.
Quant aux Brachiopodes, peu nombreux d’ailleurs, il n’y à à signaler
aucune espèce nouvelle.
Le mémoire de M. Yokoyama résume les connaissance actuelles sur la
faune néogénique du Japon, qui a un faciès asiatique bien évident, avec très
peu d’affinités européennes.
Hornung. AÀ., GASTROPODES FOSSILES DU R10 ToRsERO (CERIALE) PLI10-
CENE INFÉRIEUR DE LA LIGURIE, Ann. Mus. civico Genova, ser. 3, vol. IX,
29: D PI. LE
La richesse de la faune de ce gisement réserve à ses explorateurs la sur-
prise de nouvelles trouvailles ; c’est ainsi que M. Hornung y à récolté, en sus
des espèces décrites par Bellardi el Sacco : Pleuroloma eireumilexa, peut-
être variété de T'aranis cirrala (BruG.) ; Drillia Aecinellit presque poly-
gonale, Daphnella (Teres) nana à séparer de D. anceps, Raphiloma Filippinii
plus trapu que Ginnania protima, d'Allavilla ; Nassa Gestroi ventrue et
hsse, Coralliophila pvgmæa malheureusement pas intacte à l'ouverture,
Parviscala Bieknelli avec des filets spiraux très rapprochés.
Quelques observations très justes sur la rareté «relative » de certains
fossiles — dont on n’a pas encore repéré « l'aire spécifique de la colonisation »
terminent ce petit Mémoire qui en dit plus, en quelques pages, qu'une longue
Monographie.
M. COSSMANN.
Jooss, C.-H., ZONITES (GRANDIPATULA) ALSATICUS N. SP. EINE NEUE OBER-
EOCÆNE ZONITIDE. Centralblall f. min. — 1918 — n° 9 u. 10. p. 166.
M.Jooss décrit el figure une espèce nouvelle des couches lacustres de Basl-
berg près Buchsweiler,en Alsace, se rapportant à l’Eocène. Elle appartient
au groupe de Felix hemisphærica MicHAuD, du Calcaire de Rilly près Reims,
qui est devenue le type du Sous-Genre Grandipalula Cossmann (1898),
mais ce Sous-Genre, d’ailleurs justifié, n'appartient pas au G. Helix, il doit
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. 67
être rapporté au G. Zoniles ; la largeur de Pombilie et les tours bien arrondis
paraissent justifier cette classification nouvelle, G. Dozzrus.
Jooss, C.-H., ZUR ALTERSFRAGE DER SUSSWASSER-ABLAGERUNGEN BEI DER
RUGGBURG AM PFÆNDER BEI BREGENZ. Centralblalt — 1915 — n° 2
pp. 62-64. à
M. L. Rollier à critiqué la note de M. Jooss sur la découverte de divers
Mollusques dans la Molasse de Pfænders près Bregenz, sur le lac de Cons-
tance. M. Jooss lui répond, 1l a examiné à nouveau la faunule litigieuse et
il donne des terrains de cette région l’intéressant tableau suivant :
MIiOCÈNE SUPÉRIEUR. — Partie supérieure : Sables et Marnes à Cepæa
silvestriaca Z3ETEN Unio flabellalus, Dinotherium bavaricum, couches de
Steinheim.
Partie inférieure : Caleaire à Helix sylvana, calcaire supérieur de la Souabe
à Cepæa malleolala Sand. C. Sylvana KLEIN (Helix), couches de Randeck
et de Laichinger.
MIOCÈNE INFÉRIEUR. — Partie supérieure : Calcaire d’eau douce inférieur
de la Souabe.
Partie moyenne : Calcaire à Palæolachea crepidosloma SANDL.
Partie inférieure : Couches d’Opfinger.
OLIGOCÈNE SUPÉRIEUR. — Calcaire à Helix (Plebecula) Ramondi Broxc.
OLIGOCÈNE MOYEN. — Calcaire d’Arneg à Sirophosloma, calcaire de Gsels-
berge et d’Orlinger.
La succession des calcaires lacustres du Wurtemberg et de la Bavière
se complète ainsi de plus en plus et les travaux de M. Jooss y ont beaucoup
contribué. G. Dozzrus.
Jooss, C.-H., VORLAüFIGE MITTEILUNGEN ÜBER TERTIÆRE LAND UND SUSS-
WASSER MoLLuUsKEN. Ceñtralblall f. Min. — 1918 — n°8 17-18, pp. 287-284.
Dans ces quelques pages, l’auteur décrit toute une série d'espèces nouvelles
des calcaires lacustres du Miocène du Wurtemberg, provenant des localités
de Morsingen, Aalbuli, Dischingen, Beschingen, etc., et il établit diverses
variétés stratigraphiques pour des espèces déjà connues. Nous attendrons
la figuration de ces formes avant d’en donner la nomenclature; la publication
de coquilles sans leur représentation est un travail incomplet.
G. Dozzrus.
Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, J., DÉCOUVERTE D'UN
SQUELETTE D'ELÉPHAS PLANIFRONS FALCONER DANS LES SABLES DE CHA-
GNY, A BELLECROIX PRÈS CHAGNY (SAONE-ET-LOIRE). Comple rend. Acad.
Sc, Pans, CEXXI/ n0426/jullet 1920 (©):
Les auteurs ont découvert dans les sables de Chagny, qui remontent au
début du Pliocène supérieur, des ossements apparlenanE à une espèce d’Elé-
phant nouvelle pour l’Europe occidentale, l’Elephas planifrons Falconer.
(:) Par suite d’une transposition de l’imprimeur, cet article de Mammifères figure à
tort dans la Paléoconchologie {Note de la Direction).
68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
La migration des Eléphants asiatiques en Europe, au début du Pliocène
supérieur, aurait donc amené dans nos contrées des types de deux phylums
assez voisins et dérivés d’un tronc commun : l’un de ces rameaux était alors
arrivé au point culminant de son évolution avec E. planifrons qui ne survit
pas au Villafranchien ; l’autre devant encore évoluer par la suite et repré-
senté alors par E. méridionalis.
Je ferai remarquer que Elephas planifrons n’est pas absolument une
espèce nouvelle pour l’Europe occidentale, Indiquée par M. Pavlow (1) en
Bessarabie (Pliocène inférieur), elle a été signalée par G. Schlesinger (?) en
basse Autriche es moyen) et peut être dans la haute Italie, l'Espagne,
les provinces d'Oran et de Constantine, puis par Freudenberg (?) en Grande-
Bretagne (Piltdown).
L. Jorsaup (?).
Spath, ON JURASSIC AMMONITES FROM EAST AFRICA, COLLECTED, BY PROF.
J.-W. GReGory. Geological Magazine — July-August 1920 — pp. 311-
320, 351-362. PI. IV,
Cette petite collection de l'Est africain, région de Momband, contient
septéspèces :
Phylloceras Kudernaischi HAUER, Ph. Sp., Ph. Kunthi NeumaAyr, Ph. Dis-
pulabile Z1TTEL, Ph. (Sowerbyceras) Aff. Torlisulcalum d'Ors., Lyloceras
(Prolelragoniles) cf. Triparlilum Raspaitz, Heclicoceras Aff. Haugi Por.
HATZEG.
L’excellent paléontologiste qu'est M, Spath a tiré le meilleur parti de cette
petite formule. Ses descriptions ont leur précision habituelle et les comparai-
sons avec les formes voisines sont poussées très loin, de sorte que cette
pelite Note locale présente un intérêt paléontologique général.
De plus, comme il a su reconnaître des formes déjà connues et ne pas
créer des noms nouveaux, sa Note a une importance stratigraphique. Tout
d’abord, il est amené à considérer cette formule comme bathonienne ;
mais le Bathonien inclut pour lui la zône à Macrocephaliles macrocephalus,
que les géologues classent généralement dans le Callovien.
Il paraît effectivement probable, d’après la présence de Hecticoceras, que
l’on a affaire à des couches situées à la limite du Bathonien et du Callovien.
Cette conclusion permet de mettre en évidence l’existence de la transgres-
sion bathonienne dans la région du canal de Mozambique.
D'autre part, M. Spath fait remarquer que six des sept exemplaires dé-
crits sont des Philloceratides et des Lytoceratides, c’est-à-dire des faunes
(4) Mém. Acad. de St-Pétersbourg, 1910.
(2) Jahrb. L. L. Geol. Reichsanst., t. XII, 1912, pp. 87-182. (C.-S. G. PizGrim. Rec. Géol
Surv. India, XLIII, 1913, p. 294-295).
(3) Neues Jahrb. f. Min. Geol. u. Pal. I, 3, 1915. (Cf. H. MATSUuMoORO, Sc. Rep. Tôhohu
1mp. Univ., 2e sér. Geol. IIT, 2, p. 55-56, fig. 3.
(4) Un lapsus d'imprimerie indique à la p. 141 de cette Revue (1920) Elephas primi-
senius au lieu d'E. planifrons ; la présente rectification annuile cette erreur involontaire.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69
essentiellement méditerranéennes ; c’est run argument à ajouter à tant
d’autres pour voir dans le canal de Mozambique un prolongement de la
Thethys, ce que Haug a appelé un géosynclinal. M. Spath rappelle entin
que la répartition des Genres Phylloceras et Lyloceras l'a amené à considérer
ces animaux comme des formes pélagiques, nageuses, hypothèses très vrai-
semblable qu'avait d’ailleurs envisagée Pompeck].
La planche est malheureusement assez médiocre.
Paul LEMOINE.
ECHINODERMES
par M. J. LAMBERT
Fourtau, R., INVERTÉBRÉS FOSSsILES DE L'EGYPTE. 2€ PARTIE : ECHINO-
DERMES NÉOGÈNES. Survey of Egypt. Paleont. Ser. 4 — 1920 — 100 p.,
l2/plLerCaire
Cet important Mémoire fait suite à celui des Echinides éocènes, J’avais
l'intention de répondre en l’analysant aux nombreuses critiques dont mes
travaux sont l’objet de la part de l’auteur, mais, en apprenant que celle
œuvre est la dernière d’un correspondant avec lequel j’entretenais depuis
si longtemps les plus sympathiques relations et dont le savoir faisait pour
moi autorité, je ne puis que dire ici ma tristesse et déplorer la perte qui vient
de faire l’'Echinologie dans la personne de celui qui représentait si bien, en
Egypte, la Science française.
Les espèces étudiées sont au nombre de 76 déterminées, mails Je crois de-
voir mentionner ici seulement celles qui n'avaient pas encore été signalées
en Egypte. Leiocidaris Scillai WriGar, L. Sismondai MAYER, considéré par
l’auteur comme une simple mutation de Cidaris avenionensis, cependant
bien différent. Des radioles sont attribués à un Cidaris, voisin de C. tribu-
loides ; ceux de Leiocidaris Scillai deviennent L. geneffensis, bien que les
radioles diffèrent souvent suivant leur position sur le test d’un individu.
Salenia Mooni, à disque fraisé, L'auteur veut réunir à Psammechinus les
Genres Anaperus et Schizechinus ; c’est un retour aux vieilles idées, mais
tous les Genres des anciens auteurs étaient du moins également compré-
hensifs. Psammechinus ægyptiaeus est considéré comme une simple muta-
tion de P. coronalis LAMBERT que j'ai bien placé dans l’Aquitanien quoi-
qu’en dise M. Fourtau. P. Lyonsi GREGory est réuni à Arbacina Fraasi
GaurTHier. P. Deydieri LAMBERT est signalé en Egypte avec P. marmaricus
et P. parætoniensis. L'auteur critique, avec raison, ma proposition, vielle
de 14 ans, d'étendre le G. Opechinus à certains Arbacina, sans ajouter que
cette idée avait été abandonnée dans mes derniers travaux. Il n’admet pas
que les anciens Arbacina de Pomel, dépourvus de fossettes, prennent place
parmi les Prionechinus, Genre qu'il déclare incompréhensible et remplace
par Pseudarbaeina, nom mal choisi, puisqu'il v a déjà un Pseudarbacia Lam-
BERT 1897. Le grand ouvrage d’Agassiz et Clark, sur les Echinides du Pa-
cifique, a cependant parfaitement circonscrit le Genre Prionechinus et on
voit mal l’utilité de Pseudarbacina, dont il est par suite inutile de corriger
Phomonymie, M. Fourtau crée un autre Genre Brochopleurus pour Temne-
70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
chinus slellalus DUNCAN et SLADEN et il y place B. Sadeki. Cotteau avait
déjà établi un Genre Coplechinus dont Brochopleurus ne se distingue guère
que par des caractères d'ordre spécifique. En décrivant Lepidopleurus
Balli l’auteur a oublié la rectification déjà faite du Genre de Duncan, 1885
(non Leach, 1826) en Leplopleurus Lambert et Thiéry, 1914.
Echinocyamus slellalus CapkDper et Æ. pusillus MüLLER sont deux Fibu-
laria. Sculella Gridis est voisin de $S. paulensis: Amplhiope palpebrala POMEL ;
Clypeasler marginalus LaAmMaArCk ; C. Scillai, C. Marlini DEsMouLiNs sont
sienalés en Egypte avec C. Barthouxi, du Pliocène.
Le Genre Sluderia DüNCAN, dont le Lype est Calopyqus elegans LAURE,
est justement substitué à Trislomanthus BITTNER ; mais Calopyqus recens
AL. AGassiz, type des Hypseolampas CLARK, ne peut être maintenu parmi
les Sluderia. Autres espèces égyptiennes : Sluderia ægvptiaca, Echinolampas
hemisphæricus LAMARCK, E. moulesiensis MAzeTri, E. zeitensis, E. plagio-
somus AGassiz (Conoclypus) auquel est à Lort réuni Conoclypus Lucæ DEsoRr,
enfin Æ. Peroni STEFANINI ; Brissopsis crescenticus WRIGHT qui serait un
Kleinia, B. Duciei WRIGHT, qui est un Prissoma.
L'auteur affirme que le Genre Opissasler est la souche des Schizasler.
Gauthier donnait à ces dernières une autre origines ; mais peut-être les deux
opinions sont-elles exactes, car il n’est pas prouvé que toutes les espèces
d’un Genre aient une origine immédiate commune. D’autres espèces égyp-
tiennes : Opissasler Lovisaloi CorTEAU, Schizasler eurynolus AGAssiz, Tra-
chypalayus luberculalus WriGaT (Brissus), Spalanqus, corsicus DESoR,
S. puslulosus WriGaTr, Lovenia Balli et L. ægyptiaca. On ne s'explique pas
pourquoi l'auteur, qui distingue Lovenia de Vasconasler, tient absolument
à confondre Hemipalagus muni d’ampoules internes, pourvu d’un sillon.
antérieur et d’un fasciole sous-anal en anneau bilobé, avec Marelia sans
ampoules, sans sillon et avec fasciole en écusson. Sont encore décrits Echino-
cardium depressum et E. marmarieum qui rentrent dans le Genre Amphidelus
puisque le type du Genre Echinocardium GRrAY (1825) est autre chose,
Spalangus alropos LAMARCK, et que cette espèce était seule restée dans Île
Genre depuis la création d’Amphidelus par Louis Agassiz.
Castex, L. et Lambert, J., RÉVISION DES ECHINIDES DES FALAISES DE BIAR-
RITZ. Acles Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXI — 1920 — 84 p.,3 fig., 2 pl.
Ce Travail a été entrepris pour fixer l’âge précis de plus de cent espèces
d’Echinides, jadis confusément rapportées à l'Eocène moyen et qui se répar-
tissent dans divers étages de Ia manière suivante : Luétien sup. 53, Auversien
15, Bartonien 4, soit 67 espèces pour l’Eocène ; Tongrien 25, Stampien 14,
soit 37 espèces pour lOligocène, Pas une seule des espèces éocéniques ne
se retrouve dans le Bordelais el, comme les couches préoligocéniques de la
Gironde renfermant les mêmes Genres que le Lutétien de Biarritz et ont
en somme un faciès analogue, nous en concluons qu’elles ne sont pas de même
âge. Nous arrivons ainsi par l'étude des Echinides à un synchronisme des
couches de deux régions, très différent de celui admis avant nos recherches,
Dans l’œuvre commune, la part de M. Castex a été prépondérante pour
la récolte et la mise en état des matériaux. Je me suis surtout réservé les
diagnoses d'espèces nouvelles, La majorité des espèces étudiées étaient con-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71
nues avant nos recherches ; les nouvelles, surtout de la Gourèpe, le plus riche
gisement d'Echinides du monde, sont les suivantes : Cidaris Daguini, C.
handiensis, C. Eugeniæ pour l’ancien C. spinigera CoTrTEAU différent du
type Crétacé, C. lucifera pour l’ancien €. Osleri COTTEAU (non LAUBE), Doro
cidaris Ederæ, Leiocidaris Boussaci, L. pentacrinorum, Radiocyphus Bouillei,
Leiopedina Castexi, Porosoma Castexi, Prionechinus prior, Psammechinus
Castexi. Fibularia Castexi, À. Touzini, F. Bouillei, Echinoneus Castexi,
Rhyncholampas ovalis ; Echniolampas lucifer pour l’ancien Æ. Falloli de Biar-
ritz, du Stampien, différent de celui de l’Eocène du Bordelais, Trachyasler
Douvillei, Opissasler Boussaci, Schizasler Vasco, A gassizia Castexi, Brissoides
gourepensis, BP. fallax pour le deuxième B. biarrilzensis de Cotteau.
Cinq espèces déjà connues comme Cidaris Ugolinorum OPPENHEIM, Cya-
thocidaris craleriformis GUMBEL, sont pour la première fois signalées à Biar-
ritz. Quelques-unes ont dû être supprimées, comme Opissasler nux. Les noms
de quelques autres ont été modifiés, avec Schizasler Airaghii OPPENHEIM
du Tongrien remplace $S. Sluderi GoTTEAU. Nous avons pu faire connaître
la disposition radiée très curieuse des cloisons internes marginales de Biar-
riulzella marbellensis Boussac.
POLYPIERS
par M. G.-F, DOLLFUS
Oppenheim, Paul, ALTTERTIÆRE KORALLEN VON NORDRAND DER MESSÉNIE
IN SIZILIEN. Centralblall — 1914 — n° 22, pp. 687-703, 1 fig.
M. Oppenheim a étudié une série de Polypiers des couches à Orbitoides
de la Sicile qui lui avait été communiquée par M. Checchia-Rispoli : il a
trouvé que c'était une faune éocénique, assez nombreuse et méconnue et qui
se groupe aujourd’hui parfaitement, Une espèce est nouvelle : Poriles Chec-
chiai plus ou moins confondue auparavant avec Columnastrea Caillaudi
Ep. et H. ; à signaler aussi la présence de Dendracis Gervillei Der., de l’Eo-
cène du Cotentin, et diverses espèces de Reuss de Styrie, et d’Achiardi de
de l’Italie, allant jusqu’à l’Oligocène inférieur.
G. DoLLrus.
Oppenheïim, Paul, UEBER DAS ALTER DER LIBYSCHEN STUFE ZITTEL’s. Cen-
tralblalt. — 1917 — n° ?, pp. 41-48, n° 3, pp. 55-62.
L'âge de l’étage Libyque de Zittel n’était pas solidement établi, l’auteur
l’attribuc au Suessonien (— Yprésien — Cuisien — Londinien). Il y a une
grande lacune en Egypte entre la Craie et les premières assises tertiaires,
le Paléocène manque. M. Oppenheim profite de cette circonstance pour
faire connaître un Polypier nouveau, du Danien d'Egypte, recueilli près de
Thèbes : Slephanophyllia Schweïnfurthi qui est accompagné de diverses
autres espèces susceptibles d’en préciser l’horizon ; cette espèce a été figurée
ultérieurement, elle est voisine de P, discoidea Ep. et H.
Oppenheim, Paul, ZüUR GEOLOGIC DER STROPHADEN. Centralblatll. — 1816 —
n°9 ppr221-228 ernm°10;pp. 2542060;
)
A
-
to
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Oppenheim, Paul, UEeBer BALANOPHYLLIA PONTENI N.SP. AUS DEM QUATZÆRN.
DER STROPHADEN UND STEPHANOPYLLIA SCHWEINFURTHI N. SP. AUS DER
OBERSTEN KREIDE VON OBER-ÆGYPTEN. Centralblall — 1916 — pp. 1-8
Lol
Ce Travail a pour base une récolte de coquilles et de Polypiers, dans une
formation quaternaire d’une île de lArchipel Grec, du groupe des Strophades,
sur la côte ouest de la Messénie, faite par M: et Mme Ponten. Les Mollusques
nous paraissent appartenir tous à la faune méditerranéenne encore vivante ;
un Polypier est nouveau, Balanophyllia Ponleni qui à été figuré en 1917; il
me semble que c'est, tout au plus, une variété du Balanophyllia Regia Gosse
dont Pauteur lui-même montre la variabilité et qu'il s’agit d’une plage suré-
levée comme on en connaît un peu partout au pourtour de la Méditerrannée.
G. DoLLFus.
ANALYSES DIVERSES
Baker, Frank-Collins, THE LIFE OF THE PLEISTOCENE OR GLACIAL PERIOD.
Univ. of Illinois Bull., vol. XVII, note 11, VI et 476 p. in-8°, LVII P.
et cartes, Urbana, 1920.
Un gisement de coquilles contenant Elliplio crassidens ayant été décou-
vert par M. Scharf, dans la partie N.W. de la ville de Chicago, l’auteur de
cel important Mémoire a eu l’occasion d’explorer pendant deux ans — par
suile des travaux de canalisation métropolitains — le sous-sol de la Cité et
il en à fait Pobjet d’une Etude magistrale qui s'étend à la Biologie de l’en-
semble de la période quaternaire,
Dans les divers chapitres de son œuvre, il expose successivement la faune
(surtout des Mollusques) et la flore des diverses gisements couche par couche,
les conditions préglaciaires de la vie dans la dite région, puis la période gla-
ciale du pléistocénique, les invasions de glace du Nebraska, du Kansas,
de l’Iinois et du [owa. |
Le chapitre XIT est consacré à un aperçu sommaire de la vie du Pléisto-
cène dans la portion de l'Amérique du Nord qui était affectée de glaciation.
Un tableau très suggestif de la flore et de la faune donne la liste des espèces
en regard de colonnes subdivisées ainsi qu’il suit : Extinct, Préglacial, Afto-
man, Yarmouth, Sangamon, Peorian, Wabash, Recent. Enfin le résumé
de l’étude est suivi d’une copieuse bibliographie et de tables alphabétiques
très complètes, On feuilletera avec intérêt les belles planches qui ornent cette
volumineuse Monographie, ainsi que les cartes qui mdiquent l’étendue des
lacs glaciaires.
Je regrette que le défaut d'espace ne me permette pas de m’étendre plus
longuement sur les détails et la citation des noms d’espèces.
M. COssMANN.
Stock, Chester, À MOUNTED SKELETON OF MyYLODON HARLANI. Univ. Calif.
Publ. Bull. Geol., vol. 12, n° 6, pp. 425-450, pl. 51. Berkeley, 1920.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49
Les riches matériaux recueillis dans le Pléistocène de l'Amérique du Nord,
ont permis de restaurer dans le Musée de los Angelos (Calif.), un squelette
complet de Mylodon Harlani OWEX, des asphaltes de Rancho la Brea. Ce
puissant Mammifère qui mesurait plus de 3 mètres de l’extrémité de la
queue jusqu'au museau — vivait vraisemblablement dans des étendues
découvertes plutôt que dans les régions fortement boisées,
M. CossMANN.
Marshall, P., OCCURRENCE 0F FossILS Mo4 BONES IN THE LOWER WANGANUI
SrRATA. Trans. N.:Z. Inst., vol. LI, p: 250-253, pl. XVIII, 1 fig.:texte.
M. CossMANN.
Il s’agit, dans cette Note, d’un fragment de fémur de Dinornis robuslus,
recueilli en compagnie de fossiles qui ont une grande affinité avec ceux des
mers actuelles de l'Océanie australe, mais avec une taille remarquable.
Rathbun, Mary-J., ADDITIONS TO WEST [INDIAN ne DECAPOD CRUS-
TACEANS. Proc. U. S. naît. Mus., v. LVIII, pp. 387-384, pl. XXV.
Washington, 1926.
Les trois espèces décrites proviennent d’un gisement exploré par M.Way-
land Vaughan, dans la République Dominicaine, peut-être d’âge oligocé-
nique, quoique Miss Rathbun n'ait donné, à cel égard, aucune précision.
Les trois espèces nouvelles sont indiquées comme figurées sur une planche
n° 25, qui malheureusement n’existe pas dans l’exemplaire que j'ai reçu
du Smithsonian Institution ; présumant qu'il s’agit là d’une omission acci-
dentelle, je mentionne les trois formes en question qui n'auraient pas d’état-
civil si elles n'étaient figurées : Nephrops maoensis, N. æquus, Porlunus
oblongus.
M. CossMANN.
Van Straelen, V., Note sur Homarus PERCY1I, P. J. VAN BENEDEN, DE
L'ARGILE DE Boom (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Bull. Soc. belge Géol.,t. XXX
— 1920 — pp. 26-30, ? fig.
L'examen d’échantillon particulièrement bien conservés de pinces d’Ho-
marus Percyt permet à l’auteur de compléter la diagnose de Van Beneden et
de préciser les caractères de l’espèce. d
E. ASSELBERGHS.
Janet, Ch. CONSIDÉRATIONS SUR L’ÊTRE VIVANT (1'€ PARTIE : uns PRÉ
LIMINAIRE DE LA CONSTITUTION DE L'ORTHOBIONTE), 80 p. in-80, 1 pl.
double, Beauvais, 1920.
Bien qu'il s'agisse, dans ce Mémoire, d’études sur les Insectes vivants,
comme notre savant confrère en Entomologie y traite le sujet philosophique
du développement phylétique de la cellule, nous ne pouvons nous dispenser
de mentionner ici les remarquables idées de M. Janet sur les êtres vivants
tout à fait primilits,
74 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
L'état initial de l’être vivant est unicellulaire « zygote » qui contient —
en puissance — l'aptitude ontogénétique, tâche qu'il accomplit par le même
processus que le développement phylogénétique, parce qu'il n’y a pas de
raison pour qu'il y ait deux manières de se développer. [en résulte que tous
les êtres vivants proviennent d'une seule forme initiale, le Flagellate pos-
sédant, à la fois, le mode d'alimentation phytique et le mode d’alimentation
zoique.
Quant à l’origine de ce Flagellate, l'hypothèse de son arrivée sur notre
terre — par voie extra-terrestre — est la seule admissible parce qu’elle
cadre avec bon nombre de faits connus. Comme, dans l’univers, Etre vivant
n’a vraisemblablement pas de commencement absolu, l'hypothèse de M,
Janet concorde avec l’idée que nous devons nous faire de l’infinie Eternité.
Nous renvoyons d’ailleurs nos lecteurs à la brochure elle-même pour les
détails et les définitions qu'elle. contient sur la différenciation du Phytum
végétal et du Phytum animal.
M. CossMANN.
Foerste, Aug.-F., THE GENERIC RELATIONS OF THE AMERICAN OR DOVICIAN
LicHApibÆ. Amer. Journ. Sc, XLIX, pp. 26-50, pl. 1-1v, text. fig. 1920.
Après avoir rappelé qu'il y a deux types prédominants de glabelles dans
les Lichadidæ de POrdovicien d'Europe, selon que les lobes latéraux sont
doublés par une seconde paire plus ou moins distinctement limitée, ou au
contraire coalescents, l’autre examine les formes américaines qui ont été
rapportées avec doute aux Genres Plalylichas et Hoplolichas ; puis il désigne
une espèce d'Amérique. (Lichas paulianus CLARKE) qui paraît, avec cer-
üitude, appartenir au G. Hemiarges. Une douzaine d’espèces déja connues
sont des Acrolichas et M. Foerste y ajoute À. Narrawavi (PL. I, fig. 2), dont
le pygidium ressemble singulièrement à celui d’A. cucullus MEEx et W. ;
à part une espèce d’[rlande, le G. Acrolichas semble cantonné dans l Amérique
du Nord et lon n’en connaît pas dans la région baltique. Il est à remarquer
que, si Acrolichas et Amphilichas ont à peu près la même structure cra-
nienne, ces deux G. ont des pygidiums très dissemblables : celui d’Acrolichas
est comparé aux pygidiums de Melalichas et de Plalopolichas qui ont, au
contraire, des cranidiums très différents.
Une série suggestive, de quinze diagrammes montre les variations de la
glabelle chez tous ces Lichadidæ, à partir d’une forme ancestrale à cinq seg-
ments consolidés, Quant au nombre normal des segments thoraciques,
il s'élève généralement à onze.
Un chapitre est spécialement consacré aux diagnoses des espèces d’Acro-
lichas ; enfin l’auteur suggère l’hypothèse que l’exclusion de ce Genre, dans
la province baltique, peut être due à ce que l'identification établie d’après
de simples figures est susceptible de donner des conclusions contestables.
M. CossMANN.
Foerste, Aug.-F., NOTES ON ISOTELUS, ACROLICHAS, CALYMENE AND Eos-
CRINURUS. Bull, Scienl. labor. Denicon Univ., XIX — 1919 — pp. 65-81,
pl. XIV-XVIII phot.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175
L'auteur rappelle les ratifications récemment faites par M. Percy Ray-
mond au sujet de Calymene senaria et la C. niagarensis, et il se propose de
discuter de la même manière quelques autres formes en litige.
Isolelus brachycephalus est une gigantesque espèce ordovicienne qui atteint
26 cm. et qui provient des environs de Dayton (Ohio); M. Færste la compare
avec 1. maximus Locke et 1. magistrus de Cincinnati, qui est beaucoup plus
étroit, autant que l’on en peut juger par la reproduction de la figure originale.
Acrolichas ? Shideleri n’est connu que par des fragments. Calymene reir orsa
FŒRSTE, var. minuens, de Clinton county (Ohio) diffère de C. Meeki FŒRSTE
par ses angles génaux plus arrondis. Encrinurus hillsboroensis n’est malheu-
reusement pas figuré é à nouveau, mais l’auteur renvoie à une figure antérieure
où le spécimen type était provisoirement attribué à E. ornalus.
M. COssMANN.
Clark, Thomas-H., À NEW AGELACRINITID FROM THE CHAZY OF NEW YORK.
Amer. Journ. of Sce., L, pp. 69-71, 1 fig. 1920.
L'auteur avait décrit, en 1919, Carncyella Raymondi, des couches de Tren-
ton de Martinsburg {N.-Y.). Il a eu depuis la bonne fortune de récolter, dans
les calcaires de Chazy,un autre spécimen du même G., auquel il donne le
nom €. valeourensis ; il en résulte que les trois G. Carneyella, Isorophus et
Lebelodiscus sont représentés sur le continent américain ; mais le second
est plutôt des couches de Richmond.
M. CossMaNN.
Vaughan, T.-W., CORALS FROM THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE
LANCE FORMATION. U. S. Géol. Surv. Prof. paper 1284, pp. 61-64, M. X.
Ces quelques pages font suite à la Monographie de M. Stanton pour ce qui
concerne les Polvpiers : Trochocyalhus dakotaensis, T. Neumanni; Paracya-
thus Elovdi, P. Thomi, P. kayserensis: Sleriphonotrochus bithensis. Sans
être identiques aux formes crétaciques dejà connues, ces espèces nouvelles
s’en rapprochent plus que des Coraux tertiaires.
M. CossMANN.
PALÉOPHYTOLOGIE
Arber, E.-A., Newell, and Goode, R.-H., ON soME FOssIL PLANTS FROM THE
Devonian Rocks or NorrH DEvon. Proc. Cambridge Philos. Soc., vol.
XVITI, part. 3 — 1915 — pp. 89-104, plates IV-V. Cambridge, 1915
With the exception of the obscure plant remain described from the Leguton
beds. all the alter determinations here recorded relate to Lerrestrial plants
from the Baggy oc Cucullæa beds of the upper Devonian of North Devon.
These are : Sphenopleridium rigidum (Lubw.), Sphenopleris sp. Xenotheea
devonica, Telangium sp., Knorria sp., Cordailes ? sp. We can pind no
evidence of the occurrence of Archæopleris hibernica (FoRBEs)in Devonshire
and s0 par as we are aware the arly valid determinations among previous
records are included in the above list,
76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Though the number of records is smail, these specimens are of particular
interest as being the oldest (in a geological sense) terrestrial plants known
from England. 'The occurrence of a cupulate organ, X'enolheca, whichis proba-
bly the first to be demonstrated in rocks of Devonian age,is of importance
asending to confirm the conclusion that Che Pteridosperms were an impor-
tant group even at this early period. |
On the vered question as to whether the higher part of the so- -called Devo-
nian sequnece in North Devon, to which these specimens belong, should not
be refeaed to the hower carboniferous, the known flora of the beds i in question
sheds hardly any hHght. Whe should ad any rate not expect to find inthe
higher beds of the Devonian in Devonshire à flora markredly dissimilar
from that of the British lower Carboniferous rocks elsewhere, nor in deed
is this the case.
Of the two species desc ribed here, one is a new type and the other is a
plant only known from the Devonian. The other genera recorded and the
particular Lypes themselves are similar Lo those occurring in the lower
Carboniferous. On the other hand there is no plant represented which is
particulary claracteristie ot the lower Carboniferous. We there fore conclude
thad on the whole this flora is probably of Devonian age, or ad least that there
is no evidence Lo be gained from the specimens described here which is con:
trary to this view.
R.-H. GoopeE.
Reid, Clement, ARMERIA ARCTICA WALLR. FossiL IN BRITAIN. Journ. Bot.
May, 1914
Records the occurence of this species in various glacial deposits in Britain.
E.-M. Rep.
Reid, Clement, THE PLANTS OF THE LATE GLACIAL DEPOSITS OF THE LEA
VaLLey. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXI, part. 2 — 1916 — pp. 155-
LOL DIV:
Describes a fossil flora of 67 species from the Lea Valley, near London.
Many of the plants are arctic or alpine, many have not hitterto been recorded
fossil, and two are extinct.
I y a lieu de signaler les nouvelles espèces ci-après : Silene cueubalus et
S. eælata distinctes de S. marilima, Linum præeursor comparé à L. usila-
lissimum. dont des figures sont reproduites à titre de rapprochement.
FN RErD:
Reid, Clement and Proves, James, PRELIMINARY REPORT ON THE PURBECK
CHARACEÆ, Proc. Roy. Soc., B, vol. LXXXIX — 1316 — pp. 252-256,
pl. 8.
Describes the results obtained by subjecting slices of Hmestone containimg
Characeæ Lo à continued drip of slightiy acidulated water. À great wealth
of material was aceumulated, new Eypes of fruits and vegetative organs were
discovered, and a new genus Clavator, was described. Its chief characters
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ÿiri
are : 19 Club-like nodes of the stem ; 20 clusters of clavate processes on
stem and branches ; 39 a utricle enclosing the oogonium.
E. M. Rep.
Reid, Clement and Reid, Eleanor-M., À NEW FrossiL COREMA. Journ. Bol.
— May 1914 — pl. 531.
The species was first discovered in &he Cromerian ; later it was found in
the Teglian; but in both Cases was wrongly referred to the genus Viburnum.
The study ofthe Reuverian seeds,and the consequent systematicexamination
of Palaearctic species, led to the discovery of the species in the Reuverian,
and its true ascription to the genus Corema, under the name C. inlermedia
Sp. nov.
E. M. Rep.
Reid. Clement and Reid, Eleanor-M., LA FLORE PLIOCÈNE DE BIDART ET
CÉNITZ. Bull. Soc. Géol. de Fr. — 1915 — 4e série, t. XV., pp. 420-427.
Describes a small flora from two localities on Lhe Biscay coast, south of
Biarritz. It was considered by the authors £o be of the same age as the
Reuverian.
E.-M. Reip.
Reid, Clement and Reïd, Eleanor-M., THE PLIOCENE FLORAS OF THE DUTCH-
PRUSSIAN BORDER, Meded. Rijksopsporing van delfsloffen, n° 6 — 1915 —
pp. 1-178, pls 1-xx. La Haye. |
Describes a large collection of seeds derived from lignitic clays and loams
found at three localities on the Dutch-Prussian border. The three deposits
proved &o be of the same age, but what the age was, remained uncertain,
Stratigraphy showed it to be Pliocene ; study of the seeds showed it to be
older than the Teglian (Upper Pliocene). The flora was provisionally referred
to the top of the Middle Pliocene.
The flora, named by the authors «the Reuverian », was found to contain
a large number of extinct and exotic species, of which the greater proportion
showed affinity to plants now endemie in certain mountain regions of the
East of Asia and of North America. The proportion of these exotics was
greater than that found in the Teglian, and greater still than in the Cromerian.
The authors, acceptüng the earlier theories of a southward migration of
plants from polar regions during late Tertiary times, explain the gradual
extermination in Eurasia thus evidenced, and the survival in the Far East
and in North America, as due to the difference in trend of the mountain
chains in these regions. The East-and-West mountain chains trapped ans
exterminated the plants. The North-and-South mountain chains not onfy
allowed free passage, but, during later Pleistocene oscillations of climate,
offered facilities for a change of climate by a change of altitude, and thus
became plant refuges. This theory explains many peculiarities in plant-
distribution at the present day.
Subsidiary to the polar migration there was probably migration also
from the Himalaya towards the Mediterranean and Atlantic.
E.-M. Reïp.
78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Reid, Eleanor-M., Two PREGLACIAL FLORAS FROM CASTLE EDEN, Quart.
Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI, pt. 2? — 1920 — pp. 104-144, pls. VII-X.
Describes a small flora of 11 species, probably of late Pliocene, or early
Pleistocene age, and a larger flora of 114 species referred to the middle
Pliocene. The material from which both were derived, had been carried
by the Scandinavian ice in its advance, from some part of the area of the
North Sea, into fissures in the Magnesian limestone of the Durham Coast,
where it was later over-lain by Bouldèr Clay. The work shows that the
study of seeds can be used to determine the stratigraphical position of de-
posits. À comparison with other Pliocene seed-collections led to the flora
being referred to the middle Pliocene. |
The habitat of the flora is discussed, and it is shown that it was probably
an upland flora, and Chat the land on which it grew must have stood at
least 500 ft. above the Pliocene sea-level.
Espèces nouvelles {probablement éteintes: Ranunculus edenensistrès com-
mune ; Spiræa ereetistyla petit follicule oblong, Cralæqgus microearpa
très voisin de €. spalhulala MicHAUx, C. nodulosa (five carpels), Polenlilla
pliocæniea identifiée avec une espèce de Bidart près Biarritz, Rhus dunel-
mensis qui rappelle une espèce chinoise (A. Sinica R. et W.), [lex oblonga
Genre très développé en Chine, Melissa elegans analogue à M. parviflora de
l'Himalaya ; beaucoup d’autres formes — dénommées génériquement —
n’ont pas reçu de nom spécifique.
E.-M. Rip.
Reid, Eleanor-M., À COMPARATIVE REVIEW OF PLIOCENE FLORAS, BASED
ON THE STUDY OF FOSSIL SEEDSs. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI,
part. 2 — 19206 — pp. 145-161.
In order Lo determine the stratigraphical position of the Castle Eden
and Reuverian floras, a comparison was made of the percentages of all
exotics, and of exotics showing Chinese-North American affinities in five
floras — the Cromerian, Teglian, Castle Eden, Reuverian, and Pont-de-Gail.
The percentages obtained were plotted ont, and were formd Lo lie upon a
smooth curve. The indication given by this curve, that the Teglian belonged
near the base of the Upper Pliocene, was in agreement with the conclusions
of paleoozoology. The curve was therelore regarded as reliable, and its
indications to be accepted. These were : 10 That the Castle Eden is Middle
Pliocene, and the Reuverian Lower Pliocene ; 29 That the Chinese — North
American flora first began to be exterminated and supplanted in West
Europe about the Middle Miocene, the period of the greatest uplift of the
trans-continental Eurasian mountain chains.; 30 That the in-coming flora,
which supplanted the Chinese-North American flora, first made its appea-
rance in West Europe in the Middle Miocene. This flora is the pressent low-
land flora of west Europe.
The study lends strong support to the suggestion of &. and E. M. Re,
that the cause of extermination of these floras in West Europe, and their
survival in the Far East and North America, is the difference in trend of
the mountain chains in Eurasia and in the Far East and North America.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79
The history of the in-coming flora is traced, and reasons are given for
believing that it may have had its centre of dispersal in the Himalaya.
Aulhor’s abstract.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
PAR M. M. CosSMANN
Je relève dans « The Nautilus » (vol, XXXIV, n° 2, p. 66) la correction
générique ci-après, faite pour cause d'homonymie : Aeruroteuthis BERRY
(1920) à la place d’Acroteuthis Berry (1913), non Srozcey (1911). Le Cépha-
lopode génotype est Sepia media LiNNÉ, tandis que le véritable Acroleulhis
est un fossile.
D'autre part, dans une récente publication australienne, M. Hedley à
proposé Provexillum (1918) pour remplacer Vexilla SWANsoN (1840), sous
le prétexte qu'il existait antérieurement Vexillum BoLTEN (1798) : il y a
en effet, homonymie, mais les noms de Bolten n’ont aucune valeur scienti-
fique puisqu'ils ont été publiés sans diagnose dans un simple catalogue mer-
cantile !
Deux des dénominations génériques proposées par M. de Monterosato
dans Boll. Soc. mal. ilal. 1917, sont frappées d'homonymie : Pusiola (non
WaLL. Lepid.1863) que j'ai remplacé par Pusiolina, Truncularia(non \Wi1EG».
Pol.), auquel on substituera Truneulariopsis.
Dans une récente Note sur trois Cérites de l’Oligocène, M. G.-F. Dollfus
a publié (B. S. G. F. 1915), Cerithium Archiaci qui fait double emploi avec
une espèce bathonienne de Piette (1855) ; je propose de dénommer lespèce
oligocénique : Cerilhium Gustaveiï.
M. de Monterosato a Lout récemment (1919) publié une coquille des côtes
de la Tripolitaine sous le nom Cerithium (Hirlocerilhium) clavulum qui paraît
faire quadruple emploi avec trois Cerilhium clavulus (1842, 1852, 1900),
attendu que clavulus (petit clou) n’est pas un adjectif, Il serait préférable
que notre confrère remplaçât le nom clavulum.
Nous connaissons deux Murchisonia Archiaciana, lune dénommée par
de Koninck (1845) dans le Carboniférien, l’autre par Whiteaves (1892) dans
le Dévonien ; c’est à cette dernière espèce qu'il y a lieu d'attribuer le nom
Whiteavesi nobis.
Il existe deux Cypricardia roslrala, la première, qui est un Trapezium,
a été décrite par Lamarck, en 1819, et c’est une coquille actuelle ; Pautre,
publiée en 1850 par Morris et Lycett, est bathonienne, et, comme elle était
confondue à tort par ces deux auteurs avec le véritable /socardia rostrala
Sow. du Bajocien, M. Rollier a substitué (1913) le nom Plesiocyprina
Morrisi pour le fossile de Minchinhampton : il se trouve donc que lhomo-
nymie est rectifiée de ce chef.
Aslarle biparlila PLux. (1839) homonyme postérieur de l'espèce pliocénique
(A. biparlila Sow. 1826) a été remplacée, en 1903, par A. calliglypla DaALx,
puis ce nom est remplacé lui-même par calligona, 14 pages plus loin dans
la même publication ; s'agit-il d’un second cas d'homonymie ? L'espèce est
figurée dans le t. VI de Min. Conch., p.38, pl. DXXI, fig. 3.
80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Je relève deux As{arle striala, l'une actuelle a été décrite par Leach (1819)
sous le nom générique Nicania, mais c’est bien une Aslarle ; l’autre céno-
manienne est de Sowerby (1826), c’est elle dont le nom doit être remplacé
el je propose, en conséquence, A. blacdownensis (Min. Conch., t. VI, p. 35,
ph'DXX, He.)
Dans son répertoire paléontologique de la Sarthe, Guéranger a publié,
en 1853, Aslarle angulala qui est homonyme de l’espèce actuelle de Wood-
ward (1832) ; je propose done pour la coquille cénomanienne A. goniatula,
le nom Guerangeri étant déjà préemployé par d’Orbigny.
Je remarque que l’espèce actuelle Aslarle subæquilalera Sow. (1814) porte
une dénomination bien voisine de subæquilaleralis ArTH (1850, Crét.) ;
cependant il n’y a pas complète homonymie et le remplacement du premier
nom ne serait pas justifié.
Jeffreys a publié, en 1872, une Aslarle depressa BROWN. à laquelle il a
attribué la date 1827 ; or il y a une espèce bajocienne du même nom (Goldfuss,
1839), mais, la coquille actuelle tombant dans la synonymie d’une autre
Aslarle d’après M. Lamy (Journ. Conch. 1819), il n’y a aucune modification
à proposer, quelle que soit la date qu'on adopte pour l'espèce de Brown.
Il y a deux Astarle undala de la même année 1841, l’une actuelle (Gould),
l’autre du Callovien (Munster) ; mais cette dernière a été publiée sous le
nom générique Venus et c’est seulement en 1850 que d’Orbigny l’a fait passer
dans le G. Astarle, de sorte que cette circonstance supprime toute hésitation
sur le choix de celle des deux espèces dont il y a leu de remplacer le nom ;
je propose donc À. thurnauensis pour le Pélécypode d'Allemagne.
La même conclusion se pose pour Aslarle difficilis JAY (1850) et pour
A. difficilis d'Or. (1850) du Sénonien de Royan ; la date des volumes du
Prodrome n’est pas exacte, il y a eu des retards dans leur apparition ; ce
serait donc l’espèce fossile dont le nom devrait être remplacé s’il était bien
avéré qu'il s’agit d’une Asfarle.
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À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France,
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie].
Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les
membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M.
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la
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_ REVUE CRITIQUE
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PALPO CO OGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MAL. Æ. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU,
G: DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD,
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC...
VINGT-CINQUIÈME ANNÉE
NUMERO 8 — JUILLET 1921
Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément).
Années 1917-20 : 45 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr.
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr., majoration comprise.
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Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ...... NT CES MAT RS A 10 fr.
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol.
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_ (1904-1913). L’atlas compl. en ? vol. in-4#0, légendes et tables ............ 200 fr.
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Les Coqailles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. VA lONTrE
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Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.).
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de
Monaco (1913 et annotées par M: Cossmann:...4\.622.2 tee 5 îr.
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Deux Notes extr CR. Somm. SN GP ANeC ie RP Re EREre 2 fr. 50
REVUE CRITIQUE
DE
FA OO LOUE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro 8 — Juillet 1921
SOMMAIRE :
Paléozoologie : Pages
Pléontoiosie générale "par NES GET DOLTEUS EAN PNEU RENE PTIT
MWanimiférestettReptules, par MÉeLDMJOLEAUD EE D EP EU EE CNE TUN 83
Minsectes: Ipar MM ACOSSMANN et ILESNE NS ee AE Re ER To
Crustacés, par M. M. COSSMANN. RON AN AU:
Paléoconchologie, pau M. M. CosSMANN et MIE /GILLEI . + 1.1.0 106
TO = OAULeS ANA PIN ETS CANUD IS RPE SNCE enr NN ANUS ARTS
Ce IDATENIMEMCOSSAMANNE CT GIGN OU RENE EIRE NINU ANNE AE OC SENTO
Foraminifères, par MM. DOLLFUS, GIGNOUX et KERFORNE . . . . . 130
Paléophytologie;/par M PÉTRIEL. etc Er ee bee NE UTa
Pailéozoologie
Paleozoology | Paleozoologia
PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE
Morley-Davies, A., AN INTRODUCTION TO PALEONTOLOGY. 414 p., 100 fig.
Londres, 1920.
Le petit manuel de M. Davies est fort original; il est le reflet d’un ensei-
gnement expérimenté. Chaque grand groupe d'animaux est examiné 7z00-
logiquement : avant aucune considération paléontologique, l’auteur à cons-
taté que les notions d'histoire naturelle données dans les cours de Zoologie
étaient insuffisants pour le paléontologiste : ce sont les groupes les plus
négligés dans la faune actuelle qui apparaissent les plus importants dans
l’étude des fossiles. Il prend des types et les examine dans les grands traits
de leur organisation avant de Lirer les éléments qui permettent de descendre
dans le détail de la classification et de conduire à une détermination pra-
tique.
Le premier groupe examiné est celui des Brachiopodes, parce qu'il est de
développement intermédiaire, qu'il est bien délimité et que les espèces qui
en font partie sont tout spécialement utiles aux stratigraphes dans l’établis-
sement de leur échelle sédimentaire. M. Buckman — qui a fait une étude spé-
6
82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
ciale de ces fossiles dans ces dernières années
les grandes lignes de cette classification
a prêté son concours. Voici
I. ATREMATA, Brachiopodes inarticulés, deux Sous-Ordres : Obolacea,
Lingulacea. — IT. NEOTREMATA, inarticulés à valves coniques,trois Sous-
Ordres : Acrotrelacea, Discinacea, Craniacea. — III. PROTREMATA, Brachio-
podes articulés dont l’area (delthyridium) est réduit en étendue, pas encore de
‘adre brachial ou très réduit : Strophoslomacea, Pentameracea. — IV. TELEO-
TREMATA, dellidilum bien développé, supports brachiaux développés :
Phynchonellacea, Terebralulacea, Spiriferacea. Quelques mots sont consacrés
à caractériser les principaux Genres ; il est bon de rappeler que six mille
espèces sont connues ; 133 sont encore vivantes, dont 23 sont connues aussi
à l’état fossile.
L'auteur passe ensuite à l’étude des Lamellibranches et il commence par
décrire comme type un Pecluneulus : 11 conçoit trois rameaux suivant leur
manière de vivre, avec branchie libre comprenant : Nuculacea, Naïadacea,
Præhelerodonta, Helerodonta. Rameau fixé avec area et Dysodonta. Rameau
perforant avec la Desmodonta. Mais ce sont là des séries parallèles conduites
par lPadaplation et non des filiations directes.
Nous passerons rapidement sur les Gastéropodes — qui ont paru à lPau-
teur de moindre intérêt — pour arriver aux Céphalopodes qui constituent
un groupe d’un intérêt exceplionnel Lant par son ulilhité que par sa com-
plication ; d'excellentes figures contribuent à les faire bien connaître, mais
M. Davies a craint de s'engager dans le maquis de leur classification de
délail, qui l'aurait conduit trop loin; il n’a reproduit que le schema des Be-
lemnilidæ, qu'il considère comme étant encore insuffisamment étudié. L’his-
torique du développement des Ammoniidæ, inspiré par M. Buckman,
mériterait d’être reproduit en entier. |
La suite des leçons se poursuit par l'étude des Frilobites et des autres
Arthropodes ; il décrit tout d’abord un type bien connu avec détails, le
Calymene Blumenbachi et, quand l'élève sera bien maître de l’organisation
de cette espèce, il passera facilement à la détermination des autres. La
classification est celle du professeur Swinnerton de Nottingham :
I. OPisropPHARIA avec quatre Sous-Ordres : Mesonacida, Conocoryphida,
Trinucleida, Odontopleurida. — 11. ProPARIA ne renfermant que quelques
Familles du Cambrien et de FOrdovicien, comme ÆEucrinuridæ, Phacopidæ,
Cheiruridæ.
Suivent quelques mots sur les Poissons et seulement le cadre de la classi-
fication des Reptiles et des Mammifères; le sujet est trop vaste pour pouvoir
être abordé dans cette introduction élémentaire.
On passe directement aux Echinodermes, subdivisés en PELMATOZ0A el
EULENTHEROZOA. Description de quelques Lypes de Crinoïde, d’un Cys-
tide el d’un Blastoïde, et nous touchons les Echinides. Deux espèces com-
munes et caractéristiques sont décriles avee détails : Conulus albogalerus
et Micrasler coranguinum, une petite classificalion et une courte biblio-
graphie.
M. Davies discute plus longuement sur les Graptolites; on voit que c’est
un sujet qu’il possède depuis longtemps ; il signale et figure les Genres prin-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83
cipaux. L'ouvrage se termine par quelques pages sur les Polypiers et les
Spongiaires, au voisinage desquels sont annexés les Protozoaires.
Comme complément, il y a des conseils sur la manière d’arranger les col-
lections et des explications sur la nomenclature, dont les règles sont rare-
ment enseignées et qui ont bien leur place dans un manuel élémentaire.
Des tables supplémentaires donnent les divisions des temps géologiques
avec des détails plus spéciaux, comme la subdivision du Jurassique en étages
en grande partie d’après les vues de M Buckman, la classification du Cré-
tacé et du Tertiaire, également en étages d’après les zônes successives des
Foraminifères caractéristiques, et celle du Jurassique d’après les zônes ou
Hemeræ des Ammonites. Il ya là des renseignements très résumés qu’on
ne trouvera pas ailleurs. Dans une petite feuille volante « d’addenda et cor-
rigenda », M. Davies explique qu'il à suivi un phylum ascendant dans les
premiers chapitres jusqu'aux Vertébrés et un ordre descendant dans les
chapitres qui les suivent. C'est qu'aujourd'hui l’entreprise d’un manuel
de Paléontologie est singulièrement délicate pour un seul savant; la spéciali-
sation est si grande que chacun à peine à bien connaître un seul groupe et
que des choses, même importantes, échappent facilement.
Certainement, les professeurs de Paléontologie qui aurait à s'adresser
à de jeunes élèves trouveront des directions précises dans le nouveau tra-
vail présenté par le professeur londonien, qui a le grand mérite d’avoir su
se mettre à la portée de ses jeunes lecteurs.
G. DoLLrFus.
MAMMIFÈRES ET REPTILES
par M. L. JOLEAUD
Boule, Marcellin, LES HOMMES FOSsiLES. ÉLÉMENTS DE PALÉONTOLOGIE
HUMAINE. — 1921 — in-80, 492 p., 239 fig. Paris, Masson.
Le Traité de Paléontologie humaine que vient de publier M. Marcellin
Boule, l’éminent professeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris,
marque la première grande étape franchie dans l’étude des « Hommes fos-
siles ».
Née en France, à la suite des sensationnelles découvertes de Boucher de
Perthes, en 1838, l’Anthropologie préhistorique a été véritablement fondée
en 1860 par Edouard Lartet. C’est de France encore, que cette branche des
connaissances humaines a reçu ses directives, sous la haute impulsion de
Hamy,de Gabriel de Mortillet, de MM. Carthaïilhac et Salomon Reinach, de
Déchelette enfin, tombé glorieusement au début de la grande guerre. M. Mar-
cellin Boule qui assume aujourd’hui les fonctions de Directeur du premier
Institut de Paléontologie humaine et qui, depuis plus de trente ans, dirige
la partie paléontologique de la Revue L’Anthropologie, était à la fois le géo-
logue, le biologiste el l’archéologue le mieux qualifié pour écrire un livre
sur les Hommes fossiles.
Les Primates ont pris naissance au début de l’ère tertiaire, à l’Eocène
inférieur. Parmi eux, nous voyons se spécialiser, dès l’Oligocène, des Anthro-
poïdes. La phase et le lieu de plus grande différenciation de ceux-ci semble
avoir été le Miocène supérieur de l'Inde.
04 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Dans l’ensemble des Primates, la branche humaine avait vu évoluer à
côté d'elle de nombreux rameaux d’Anthropoïdes, dont certains ont pu
dépasser les stades des Singes actuels el acquérir des caractères qui les ont
placés — à plusieurs points de vue — presque sur le pied d'égalité avec
l'Homme. Tel a pu être, selon M. Boule, le cas du Pithécanthrope, parmi
les Gibbons; celui du Sivapilhecus, parmi les Dryopithèques ou les Gorilles.
Si nous connaissons d'assez nombreux Anthropoïdes miocènes, une quin-
zaine d'espèces peut-être, nous ne possédons encore que bien peu de données
sur les singes pliocènes. Quant aux Hominiens, rien n’est encore venu dé-
montrer d’une manière péremptoire leur présence à ces époques géologiques
de la fin de l’êre Lertiaire : leur existence cependant semble biologiquement
possible au Miocène et très probable au Pliocène.
M. Boule verrait volontiers dans ceux-ci une branche qui se serait greffée
sur le tronc commun des Primates, après ia différenciation des Lémuriens,
mais avant celles des Plalyrrhiniens, des Calarrhiniens et des Anthro-
poïdes. L’Asie a certainement joué un grand rôle dans l'évolution de nos
lointains ancêtres, peut-être dès le Pliocène, mais l'Afrique a pu, comme
elle, être le berceau de l'humanité.
L'Homme d’'Heidelberg du début des temps quaternaires élail contem-
porain d’un outillage amygdaloïde peut-être originaire d'Afrique, mais ré-
pandu dans tout le globe.
Sa mandibule offre une physionomie singulièrement archaïque : certains
de ces caractères rappellent ceux des Singes inférieurs, voire même ceux des
Lémuriens.
Le 18 dévembre 1912, S. Woodward fait connaître, sous le nom d’Eoan-
lhropus Dawsoni, les ossements humains de Piltdown, au nord de Newhaven.
Les ossements humains trouvés dans celle localité comprennent un crâne
incomplel, une demi mandibule inférieure, des nasaux, une canine el un
fragment d’un autre crâne.
Les os des crânes, très épais, sont plus voisins de ceux de l'A. sapiens
actuel que de l'A. neanderthalensis : lès arcades orbilaires, en particulier,
n’y sont pas plus développées que chez un Homme moderne. Malgré certaines
particularités archaïques, les crânes de Piltdown semblent avoir simplement
appartenu à un #. sapiens primitif, 1. Dawsoni; ils paraissent tout à fait
comparables au crâne aurignacien de Combe-Capelle.
La mandibule, au contraire, rappelle celle d’un Chimpanzé et 1l en est
de même de la canine isolée, M. Boule à proposé le nom Troglodyles
Dawsont pour lêlre auquel ont appartenu les dernières pièces, tandis que
G.-S. Muller et W.-K. Gregory l’appellent Pan velus.
À ce même type de Chimpanzé apparliendrait peut-être aussi deux dents
recueillies — en 1892 — à Taubach, près de Weimar, par Weiss.
Indépendamment de la mâchoire d'A. heidelbergensis remontant au Chel-
léen et du erâne d'A. Dawsoni, un peu plus jeune, datant peut-être seulement
de lPAcheuléen, on connaît encore une mandibule humaine décrite par
G. Schwalbe en 1914 et provenant d’'Ehringsdorf, près de Weimar. Cette
pièce osseuse est remarquable par l’absence de menton. L'Homme d’'Ehrings-
dorf élail incontestablement de Lype très différent de celui de Mauer et de
celui de Piltdown. Ainsi, dès le Pliocène inférieur, trois races humaines élaient
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE S5
individualisées dans nos pays, témoignant alors de Panciennelé de notre
espèce sur le globe.
Le Pléistocène moyen ou Moustérien offre un oulillage en silex encore
de forme amygdaloïdes, mais plus pelit, plus plat el plus fin qu'aux périodes
antérieures. Des fragments d’os sont dès lors utilisés par l'Homme, qui se
réfugie dans les cavernes devant la dernière grande invasion glaciaire de
nos pays.
De cet Homme, nous connaissons depuis 1856 les caractères de la calotte
cränienne. Découverte à Neanderthal, près de Dusseldorf, celle prèce osseuse
décrite par Schaaffausen est devenue le Lyvpe de Æ. neanderlhalensis KixG,
que caractérisent un crâne très bas et des arcades orbilaires remarquable-
ment développées.
L'ensemble du squelette de l'Homme de Néanderthal diffère profondé-
ment de celui d’un Australien : aucun lien de descendance ne peut exister
entre ces deux êtres.
Ce n’est toutefois pas une raison pour faire de cel Homme fossile le Cype
d’un Genre spécial comme l’ont proposé G. Sergei (Palæoantlhropus), Bona-
relli (Prolanthropus) et F. Ameghino (Prolhomo). Bien des noms spécifiques
lui ont été donnés : A. neanderlhalensis, primigenius, anliquus, incipiens,
Europæeus, spyensis, mousleriensis, krapihensis, breladensis. I est indé-
niable qu'il ne nous apparaît pas, dans l’état actuel de nos connaissance,
comme relié aux races vivantes par des formes de passage. Il est donc lo-
gique d’en faire, d’après notre conception de la nomenclature zoologique,
une espèce à part. Sa physionomie archaïque contraste avec celle du véri-
table 1, sapiens qui semble déjà représenté au Paléolithique moyen et peul-
être même ancien. L'on ne saurait done être l'ancêtre de l’autre et l'origine
de ces deux espèces doit être cherchée dans un passé antérieur aux temps
moustériens. A. neanderthalensis semble être un survivant de nos protc-
types ancestraux relégué au milieu de la faune holareltique à Elephas pri-
migenius. Peut-être élail-ce un descendant de A. heidelbergensis modifié
par les changements du milieu, descendant qui n'aurait lui-même pas laissé
de postérité.
Les hommes du Pléistocène supérieur de notre pays sont, en somme, de
vérilables A. sapiens, tous dolichocéphales. Les {rois principaux types
que nous voyons se succéder sur notre sol, Grimaldi, à l'Aurignacien, Cro-
Magnon, surtout au Solutréen, Chancelade, au Magdalien, présentent des
affinités, le premier avec les Nègres, le second avec les Blancs, le troisième
avec les Jaunes. Les Aurignaciens auraient une origine africaine ; les Cro-
Magnon étaient des méditerranéens; les Chancelades auraient évolué d’abord
dans des contrées seplentrionales.
Le chapitre peut être le plus original du magistral Traité de M. Boule
est celui intitulé «Des Hommes fossiles aux Hommes actuels ». L'auteur
s’est efforcé d'y relier les temps paléolitiques aux temps néolithiques, les
temps protohistoriques aux temps historiques, du moins en ce qui concerne
l’Europe occidentale, centrale et méridionale. L'on ne peut, il est vrai, élu-
dier dans ces contrées que les termes ultimes de Pévolution des races, lori-
gine devant en être cherchée en Asie el en Afrique, dans ces « grands labo-
ratoires de vie de l’Ancien Monde ».
{
86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
La période de transition du Paléolithique au Néolithique est bien connue
dans nos pays depuis les belles découvertes d’E. Piette au mas d’Azil (Ariège):
R. Schmidt à trouvé à Ofnet (Bavière) une sépulture de cet âge, où était asso-
ciés des dolichocéphales et des brachyecéphales. Les dolichocéphales, à face
longue et de pelite taille, différaient du type de Cro-Magnon et rappelaient
la race médilerranéenne actuelle d'Europe. Les brachycéphales, nouvellement
arrivés dans notre pays, s’y sont maintenus depuis et y forment aujourd’hui
la race alpine. '
Les dolichocéphales à face courte de Cro-Magnon ont continué à vivre au
Néolithique de nos contrées, à côté des envahisseurs, brachycéphales alpins
et dolichocéphales méditerranéens à face longue et de petite taille.
Dès le Néolithique, le type méditerranéen prédomine en Portugal, en
Espagne, dans l'Italie du Sud, en Sardaigne, en Sicile, à Malte, en Crête,
peut-être même en Egypte.
En Suisse, on voit, à la fin du Néolithique, se mélanger aux brachycé-
phales alpins des dolichocéphales de grande taille, à face longue, se ratta-
chant à la race nordique de l'Europe actuelle. Ceux-ci dominent dans les
sépultures néolithiques en Allemagne, en Bohême, en Hongrie, en Ukraine,
en Pologne. Dans la Russie centrale et septentrionale, ainsi qu'en Scandi-
navie, ils sont à peu près seuls représentés.
Dès le Néolithique done, les Lrois races actuelles de l'Europe occupent
la plupart des régions où nous les retrouvons déjà aujourd’hui.
Homo nordicus ne saurait être originaire de la Scandinavie, cette contrée
étant demeurée couverte de glaciers pendant tout le Paléolithique. M. Boule
place son berceau dans la Russie centrale, méridionale et orientale. De là,
il aurait gagné, au fur el à mesure de la fusion des glaces, les rivages de la
Baltique et des mers du Nord, qui seraient devenus, suivant l’heureuse
expression de Camille Julian, «le centre religieux des langues aryennes ».
H. medilerraneus, de l'Afrique du Nord et de l'Asie antérieure, apparenté
à la race de Cro-Magnon, a importé en Europe la civilisation néolithique
et les constructions mégalithiqes.
H. alpinus, parti des régions ouralo-altaïques, a commencé à migrer vers
l’ouest dès la fin des temps glaciaires, à la suite de la faune des steppes.
Procédant par infltralion, il ne s’est, semble-{-il, déplacé en masse qu’à par-
ur de l’âge du bronze. Imprégnés progressivement par la civilisation méditer-
anéenne, il Paurait ensuite propagée en Occident. Largement répandu encore :
aujourd’hui dans la zône où la péninsule européenne se soude au continent
asiatique, 1l est réduit vers l’ouest à une aire de dispersion de plus en plus
étroite qui s’imsinue entre les pays des Méditerranéens bruns et celui des
Nordiques blonds, pour atteindre la Bretagne.
Les restes d’'Hommes fossiles trouvés dans l’Afrique du Nord et datant
du Paléolithique supérieur offrent les uns le Lype de Cro-Magnon, les autres
un faciès négroïde. M. Boule en conclut qu'au Quaternaire des Blancs com-
parables au type de Cro-Magnon occupaient déjà les rives méditerranéennes
de l’Afrique, qui était peut-être le berceau de leur race. Des Négroïdes afri-
cains, franchissant le Sahara, alors qu’il n’était point encore un désert, se
seraient avancés vers le Nord, atteignant jusqu’à la région de Menton et
important dans ces contrées la civilisation aurignacienne.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE 87
C'est de ces types négroïdes que semblent se rapprocher les crânes d’OI-
doway (Nord-Est de l'Afrique orientale) et de Boskop (Transvaal) trouvés
tous deux en 1914. Si l’un et l’autre remontent au Pléistocène, on pourrait
y voir la confirmatioon de la grande ancienneté du type noir en Afrique.
L'existence de l'Homme au Quaternaire en Amérique a fait et fait encore
l’objet de nombreuses discussions. Les Indigènes actuels où Amérindiens
forment un groupe homogène dérivé des populations jaunes venues de lPan-
cien monde. Suivant M. Boule, leurs plus anciens restes authentiques
semblent remonter à la fin des temps pléistocènes, peut-être à une phase
comparable à notre Paléolithique supérieur ou à notre Azilien. La migration
en masse de ces hommes originaires d'Asie, demeurée impossible Tant que
les glaciers s’étendaient largement dans l'Amérique du Nord, se serait
produite dès le début de la période postglaciaire.
En Asie et en Australie, comme en Afrique et en Amérique, les princi-
paux types actuels étaient déjà individualisés à la fin tout au moins du Pléts-
tocène.
Partout sur la terre s’est poursuivi le perfectionnement de FHumanilé.
Depuis l’utilisation de la pierre et la découverte du feu, les groupements
humains qui se sont'relayés dans les différents milieux de la biosphère ont
hérité des traditions de leurs devaneiers el les ont fait progresser.
Le beau livre de M. Boule, d'une haute portée philosophique, vient à
son heure marquer les progrès considérables accomplis depuis le début du
siècle par la Paléontologie humaine et le rôle prépondérant joué dans ce
domaine scientifique par la pensée francaise. L. JOLEAUD.
Allen, G.-M., AN EXTINCT OCTODONT FROM THE ISLAND OF PoRTO-RICo,
West INDIEs. Ann. N. Y. Acad. Sc., XX VII — 1916 — pp. 17-22, pl. I-V.
Des cavernes de l’île de Porto-Rico, le D' Boas a décrit un grand Rongeur
allié à Plagiodontia, et W. De Miller, un Oiseau, du genre Amazonia. Le pre-
mier de ces Vertébrés. qui fait l’objet de la Note de G.-M. Allen, est décrit
ici sous le nom /solobodon porloricense. Comme Plagiodonltia, il serait ré-
cemment étemt et sa disparition ne serait peut-être guère antérieure à
l’arrivée des Européens dans l’île. Plagiodonlia, presque complètement exter-
miné déjà du temps de F, Cuvier par les Haïtiens, n’existe certainement
plus aujourd’hui.
Allen, G.-M., NEW rossiz MaAmMMALS FROM GuBA. Bull. Mus. Compar. Zool.
Harvard Coll., LXT, n° 1 — 1917 — pp. 3-12, 1 pl.
Après avoir rappelé les récentes découvertes de Mammifères fossiles à
Porto-Rico, Saint-Domingue et Cuba, par E.-H. Anthony et G.-S.-Jr. Mil-
ler, celles plus anciennes du Genre Amblyrhiza à Anguilla et Saint-Martin,
l’auteur discute la place systématique de Capromys columbianus CHAPMAN
de Cuba, dont il fait le type d’un nouveau Genre Synodantomys.
Du Genre voisin Geocapromys, il décrit une nouvelle espèce fossile, éga-
lement de Cuba, G. eubanus, qui vient prendre place à côté de G. thora-
calus MILLER, fossile de la Jamaïque, et des trois espèces vivantes de la Ja-
maïque et des Bahamas.
88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Un autre type de Rongeur, Boromys, fournit également une nouvelle espèce
fossile de Cuba, B. Torrei.
Enfin la même caverne de la Sierra de Hato-Nuevo, dans la province de
Matanzas, a fourni des restes d’un Insectivore, Nesophonles mierus, rap-
proché d’une forme déjà connue à Porto-Rico.
Anthonv. H.-E., PRELEMINARY REPORT OF FOSSIL MAMMALS FROM PORTo-
Rico, WITH DESCRIPTIONS OF A NEW GENUS OF GROUND SLOTH AND TWO
NEW GENERA OF HYSTRICOMORPH RODENTS. Ann. N.-Y. Acad. Sc. X XVII
— 1916 — pp. 193-203, pl. VII-XIV.
Un grand Paresseux a élé décrit jadis de Cuba sous le nom Megalocnus.
Un nouveau Lype de ce groupe est signalé aujourd’hui de Cueva de la Ceiba,
près d'Utuado, à Porto-Rico, sous le nom Acratoenus odontrigonus. C'était
un Megalonychidæ plutôt comparable aux formes du groupe Hapalops-
Eucholæops de la formation de Santa Cruz (Patagonie), mais d'âge pléis-
tocénique.
Les Rongeurs hystricomorphes sont représentés à Porto-Rico par deux
formes, Elasmodontomys obliquus et Heteropsomys insulans, dont les affi-
nités précises semblent difficiles à préciser.
Parona, C.-F., RAGGUAGLI SOPRA GLI OSSAMI FOSSILI TROVATI IN UNA TOMBA
PRESSO ANTEOPOLIS. Alli Reale Accad. Scienze Torino, LIIT — 1918 —
pp. 819-850.
Les ossements étudiés ont été trouvés dans une tombe du déserL près
d’Anteopolis (Mt de Gau, Haute Egypte). Is ont été transportés à par
l’homme et semblent provenir d’alluvions néolithiques pliocènes,.
L'auteur rappelle les travaux antérieurs de Th. Studer, de Ch. Andrews
et de E. Stromer sur le Pliocène de l’Oued Natroun, ainsi que eeux de
E. Haug sur le Pliocène de lOmo. La faune d’Anteopolis comprend Equus cf.
sivalensis Fale. el Cantl. (ou cf. Stenonis Coccur), Sus ef. erymanthius RorïH.
et WAGNER, Hippopolamus cf. Hexaprolodon sivalensis Farc. et CanNTH.,
Camelus sp., Cervus sp., Camelus sp., Boselaphus (?), Bos sp., Felis (?)
Crocodilus cf. palæindicus FAcr., Trionyx sp., Lales sp.
Je ferai remarquer que cette faune, si elle ne résulte pas d’un mélange
d’ossements de provenance et d’âges divers, paraît comparable à celle du
Boulder conglomerate (Villafranchien de l'Inde). La présence d’un Hexa-
prolodon serait un fait nouveau pour l'Afrique ; en Europe, ce Sous-Genre
n'est connu que du Pontien supérieur, De même l'existence d’un Cervidé
en Egypte ne nous avait jusqu'à ce jour été révélée que par des documents
archéologiques, datant des temps prédynastiques de PAncien Empire.
Je rappellerai que des Mammifères attribués au Pliocène récent avaient
déjà été signalés dans la vallée du Nil : 1° à Kalabsee, près d’Assouan (Hippo-
polamus amphibius) (1) ; 20 à l’oued Halfa, à 150 milles plus au sud,
9
(1) H. FALCONER, Quart. Journ. Geol. Soc., XXI, 1865, pp. 161-163 et Palæontologieal
Memoirs, IT, pp. 633-635,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59
en Nubie (Equus Slenonis ou sivalensis Bos sp.) (1) ; 30 à Khartoum (Soudan)
(Elephas meridionalis) (?).
Les Hippopotames, représentés au Pliocène inférieur dans le nord-ouest
africain par deux types tétraprotodontes (1. hipponensis delouest Natroum,
T5 amphibius de POmo), auraient aussi compté deux formes au Pliocène
supérieur dans les mêmes contrées, lune peut-être hexaprotodonte (H. cf,
sivalensis d’Antheopolis), l'autre tetraprotodonte (H. amphibius de Kalabsee):
c’est à celle-ci que E. Stromer rapporte les dents de conglomérat de la petite
ile Iris, près de l’île Argo, en Nubie, au-dessus des calaractes, rapportées
par Ruppel ; Falconer en avait fait le type de 1. anneclens.
L'Equidé d’Anteopolis est très vraisemblablement comparable à celui
de l’oued Halfa : ce dernier offre certaines analogies avec Æ. quaggoides
et les Zèbres actuels. M. Boule a montré que dé même les Equidés du Plhiocène
supérieur d'Algérie rappelaient par certains caractères les zèbres de l'Afrique
du Sud. |
Repelin, J., SUR DE NOUVELLES ESPÈCES DU GENRE ENTOLODON AYMARD
(ELOTHERIUM POMEL, ARCHÆOTHERIUM LEIDY, OLTINOTHERIUM DEL-
FORTIE, PELONAX CopE). C.-R. Ac. Sc. Paris, t. CLXVI — 4 mars 1918 —
pp. 397-399.
Repelin, J., SUR LES ESPÈCES OÙ MUTATIONS NOUVELLES DU GENRE ENTE-
LODON AYMARD. Bull. Soc. Géol. France, 4 série, t. XIX — 1919 — pp.
11-14, 1920.
Deux espèces nouvelles du genre Entelodon peuvent être séparées de Æ. ma-
gnum AYMARD, forme Lypique du gisement de Ronzon. La première, Æ. De-
guilhemi, qui provient des mollasses stampiennes de Villebramar, est connue
en parbiculier par une mandibule presque entière, dont les dents sont plus
grandes que celles d'Æ. magnum ; les premières prémolaires sont très espacées
comme dans les formes américaines. La seconde, Æ. Depereli, trouvée dans
les phosphorites du Quercy, offre une arrière molaire avee un fort talon,
comme il n’en existe dans aucune forme européenne. La mâchoire est plus
courte et plus trapue que dans les Entlelodon déjà connus.
En 1920 le même auteur fait connaître trois mutations de chacune des
espèces qu'il a distinguées en 1918. Æ. magnum mul. antiquum est plus pelit
que le type. Ses dents sont de forme comparable, quoique plus simples.
Ce serait une variété plus ancienne dont dériverait le type de Ronzon. Il a
été trouvé, en effet, dans le Latdorfien inférieur de Soumailles, avec les
premiers Rhinocérotides et les derniers Palæotherium. E. Deguilhemi mut.
zachariensis provient du Rupelien inférieur (ou peut-être encore du Latdor-
fien de St-Zacharie (Var). Les trois seules dents que l’on en connaisse indi-
quent une forme plus petite que celle du Stampien de Villebramar. Enfin un
fragment de mandibule,du Stampien supérieur de Briatexte, présente de
Pile analogies avec la forme des phosphoriles, qui serait également stam-
(} R. LYDEKRKER, Quart. Journ. Geol. Soc., XLIIT, 1887, pp. 161-163.
(2) C.-W. ANDREWS, Geol. Mag., x, 1912; p. 110-113.
90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
pienne. Elle offre cependant des dimensions moindres et constitue pour M.
Repelin lÆ. Depereli mut. briatextensis.
Des dents de phosphorites offrent un type intermédiaire entre Æ. magnum
el Æ. Dequiihemi. Par conséquent les gisements du Quercy montraient asso-
ciés des Ænilelodon à M, avec Lalon et des Entelodon à M, sans talon, comme
le gisement du Sud-Ouest.
I me paraît impossible de se prononcer sur la valeur de ces nouvelles
coupures spécifiques el sous-spécifiques en l'absence de Toute figure. L’exis-
tence de formes de passage entre Æ. magnum el E. Deguilhemi me semble
indiquer que la seconde est une mutation rupélienne de la première. On au-
rail la série : Æ. magnum anliquum (Laltorfien inférieur), Æ. magnum
(Lattorfien supérieur), Æ. Deguilhemi zachariensis (couches de passage du
Lattorfien au Rupélien), Æ. Deguilhemi (Rupélien).
Roman. F., RESTES DE MAMMIFÈRES TERRESTRES DES MARNES AQUITA-
NIENNES MARINES DE FONTCAUDE PRÈS MONTPELLIER. Bull. Soc. Géol.
France, 4e sér., &. XIX — 1919 — pp. 33-37, 1 fig. 1920.
Dans l’Aquitanien de Caunel, près Fontcaude, notre regretté confrère et
ami Maurice Gennevaux avait découvert, avec M. Roman, des dents de
Protapirus Douvillei Firnor.. Elles différent sensiblement de celles de P. pris-
cus FILHOL des phosphorites du Querey et n’était encore connu que de PAqui-
Lanien de St-Gérand-le-Puy.
Avee ces dents, en a élé trouvée une autre, attribuée à un Amphilragulus
de la taille de A. gracilis POMEL.
Stock, C., AN EARLY TERTIARY VERTEBRATE FAUNA FROM THE SOUTHERN
COAST RANGES OF CALIFORNIA. Univ. California Public, Bull. Depart.
Geol., vol. XII, n° 4 — 1926 — pp. 267-276, 6 fig.
Cette Note a trait à des Mammifères trouvés dans la vailée de San Joaquin
(Californie), au Canon de Tecuja. L'un de ces animaux est un Hyperlragulus,
forme relativement ancienne de Chameau ou de Cerf, un Rhinocéros et un
Ecureuil. L’Hypertragulus de Californie ressemble plutôt à celui de l'Oligo-
cène de John Day dans l’Orégon oriental, qu'à 1. ordinalus, du Miocène infé-
rieur des couches de base de Rosebud (Dakota du Sud). Le Rhinocéros,
un Caenopus où un Diceratherium rappelle C. occidentalis de Jonn Day. Le
Seiuridé est comparé à Cilellus Beecheyt Fisheri, qui habite aujourd’hui
la région voisine de Fort Tejon. La faune de Tecuja correspondrait, dans la
province de la côle pacifique à celles de John Day de la province du Grand
Bassin et à celle de Brule de la province des Grandes Plaines : toutes trois
daleraient du sommet de lOligocène.
Dehaut, E.-G., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA VIE VERTÉBRÉE INSULAIRE
DANS LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE OCCIDENTALE ET PARTICULIÈREMENT
EN SARDAIGNE ET EN CORSE. — 1920 — in-89, 95 p., 27 fig., 3 pl. Paris,
Lechevalier.
La plus grande partie du livre de M. Dehaut est consacrée à des questions
de Zoologie pure ou de Philosophie, qui sortent du cadre de cette Revue.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91
L’Antilope rupacrine pléistocène de la Sardaigne, décrite sous le nom
Nemorhædus? Melonii, pourrait bien être un Myolragus, Genre récemment
créé par Miss D. Bate pour un Ruminant quaternaire des Baléares.
Joleaud, L., REMARQUES SUR DEUX VERTÉBRÉS NÉOGÈNES DE L'AFRIQUE
NORD-ORIENTALE. C.-R. Soc. Géol. France 1920 — n° 16, pp. 196-198.
Le Gavialidé du Plhocène de lOmo (Ethiopie), qui est identique à celui
de Wadi Natroun (Egypte), doit s'appeler Ænthecodon Brumpli.
Masrilherium Depereli du Burdigalien de Moghara (Egypte) est un Artio-
dactyle voisin des Brachvodus, mais dépourvu d’incisives, comme À pro-
lodon Woodwardi, Artiodactyle voisin des Hippopotames découverts dans
PAquilanien des Bugtibeds (Beloutchistan).
Boulanger, G.-A., SUR LE GENRE SAPHACOSAURUS, RHYNCHOCÉPHALIEN
DU KIMMÉRIDGIEN DE CÉRIN. C.-R. Acad. Sc., CLXIX — 6 oct. 1919.
Pour répondre aux critiques de Watson, l’auteur a procédé à un nouvel
examen des crânes de Saphaeosaurus Thollierit H. v. Meyer. Ce Replüle ne
présenterail en réalité aucune analogie avec le Pleurosaurus. Il serait bien
réellement un Rhynchocéplale {s. s.) et devrait former le type d’une Famille
spéciale, les Sauranodontidæ,
Broom, R. et Haughton, S.-H., SoME NEW SPECIES OF ANOMODONTIA
(ReprTiLa. Ann. Soulh African Museum, vol. XII, 1917. Descriplions of
the palæonlological malerial collecled by the Soulh African Museum and
he Geological Survey of South Africa, part. V, 13, pp. 119-195, 6 fig.
Les espèces décrites sont : Dicynodon Corstorphinei, carifrons, Rogersi,
pygmæus, et Emydops platveeps. Elles proviennent des couches inférieures
de Beaufort : sauf la première qui a été trouvée dans la zône à Endothiodon,
toutes ont élé rencontrées dans la zône à Cislecephalus.
Haughton, S.-Fl., [INVESTIGATIONS IN SOUTH AFRICAN FossiL REPTILES
AND AMPHIBIA. PART. 10. DESCRIPTIVE CATALOGUE OF THE ANOMODONTIA,
WITH ESPECIAL REFERENCE TO THE EXAMPLES IN THE SOUTH AFRICAN
Museum. PART. I. Id. pp. 127-174, 44 fig., pl. XVI-XVIIT.
Les formes étudiées dans ce Travail sont: Dicynodon Jouberli BRoo (1),
megalorhinus Broom (3ex Oudenodon) (?), Coslorphinei Br. et HN. (35),
cyelops (4), feliceps OWEN (5), gracilis Br. (ex Oudenodon) (6), iclidops Br. (7),
lutriceps, BR. (8), pardiceps OWEN (9), psillacops BR. (10) recurvidens OWEN
(11), {rigoniceps Br., ex Oudenodon (12), alliceps Br. et HTN.(13), Colorhinus
Br. (ex Oudenodon) (14), breviceps HTN. (15), cavifrons Br. et HT. (16),
grandis (17), Halli Warson (18), ingens Br. (19), Kolbei Br., (ex Oudenodon)
(20), lacerliceps OWEN (21), laticeps BR. (22), leoniceps OWEN (23), leonlops
Br. (24), lissops Br. (25), moschops Br. (26), Mustoi HTN. (27), planus Br.
(28), plalyceps Br. (29), pygmæus Br. et HTN. (30), Rogersi Br. et HT. (31),
Slrigiceps OWEN (ex Oudenodon) (32), lestudiceps OWEN (33), lesludirostris
Br. et HT. (34), trigiceps OWEN (35), truncalus BR. (ex Oudenodon) (36),
92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
lylorhinus Br. (57), Whailsi Br. (5$) ; Chelvrhvnehus lachrvmalvs : Diiclon
galeops Br. ; ÆEocyclops longus BR. :; Mvosaurus gracilis : Prolvstrosaurus
natalensis, P. slrigops BR. (er Dicynodon) ;: Kannemeyeria ertlhrea HTN.
Tous les Dicynodon proviennent des couches inférieures de Beaufort (Per-
mien supérieur) : 1 et 2 de la zône à Tapinocephalus, 3 à 12 de la zône à
Endolhiodon, 15 à 38 de la zône à Cyslephalus. Ce Genre, doué d’un si remar-
quable polymorphisme dans l'Afrique australe, voit le nombre de ses formes
se multiplier au cours de la période et passer de 2 à 10, puis à ?8.
Chelyrhynchus, de la zône à Ændolhiodon, rappelle Dicynodon planus et
Tropidostoma microslema. Par l'extension du laervmal jusqu'au bord nasal
il se rapproche des Lypes archaïques, comme Pareiasaurus. Son squeletLe
est presque aussi large que long. Son museau est plutôt court, ses orbites
larges ; son inlertemporal est plus large que l’inlerorbital. I n’y a pas de
pariétal. Le lacrymal s'étend de l'orbite au nez el est complètement séparé
de ce dernier par le maxillaire. Le septum maxillaire, qui se trouve dans la
narine, s’arlicule avec le lacrymal. Le condyle est petit el non tripartite.
Le palatal est court el large.
Diiclon galeops parait provenir de la zône à ÆEndothiodon ; Eocyclops
longus, de celle à Cyslecephalus.
Myosaurus, qui a été trouvé dans la zône à Lyslrosaurus des couches
moyennes de Beaufort (Trias inférieur), est une forme alliée à Emydops.
Prolyslrosaurus, qui a élé trouvé au même niveau, est intermédiaire entre
Dicynodon et Lystrosaurus : Dicynodon leslndirostris représenterait, dans la
zône à Cyslecephalus, un stade évolubif lendant vers Prolystrosaurus.
Enfin Kannemeyeria est un grand Dicynodonte de la zône à Cynognalhus,
c'est-à-dire du sommet des couches supérieures de Beaufort. I marquerait
le Lerme ullime de l’évolution de ces Reptiles dans le Trias supérieur de
PAfrique australe.
Haughton, S.-H., Souk NEW CARNIVORUS THERAPSIDA, WITH NOTES UPON
THE BRAIN-CASE IN CERTAIN SPECIES. Ann. Soulh African Museum,
vol. XII —— 1918 — Part. VI. 15 fnvesligalions in Soulh African Fossils
Reptiles and Amphibia, part. 11, pp. 175-215, fie. 45-59.
Dans ce volume consacré aux Therapsida, Vauteur déerit d’abord Ma-
croscelesaurus Janseni des couches inférieures de Beaufort (zône à Tapinoce-
phalus). Par sa physionomie générale, ce Genre rappelle les Dromasauriens,
Galechirus, Galepus, Galeops. Toutefois lindividualisation d’une forte
canine les sépare de ce groupe de Repüles pour le rapprocher des Théro-
céphales. Les différences entre le squelette posterânial de Macroscelesaurus
et celui de Thérocéphales, tels que Zelidosuchus, sont assez peu importantes,
Llandis que les caractères de la dentilion sont très favorables à un Lel rappro-
chement.
Alopecognathus minor provient aussi de la zône à Taptnocephalus.
Waithsia platyceps a été trouvé dans la zône à Cislecephalus des couches
inférieures de Beaufort. Par les caractères généraux deson palais el de son
occipital, il confine aux Gorgonopsiens, dont il se sépare par sa crêle parié-
tale étroite et par l'absence de prépariétal, de vomer et de palalal. IT est
aussi différent des Thérocéphales, Gynodontes el Bauridés typiques. S.-H.
ë)
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95
©
Haughton en fait le type d'une nouvelle Famille de Thérapsides, Whait-
sidæ.
Akidnognathus parvus à aussi élé découvert dans la zône à Cislecephalus.
C’est un Lype élroitement allié à Scaloposaurus et Tclidognalhus el qui,
comme eux, doit prendre place dans la Famille des Scaloposauridés. Celle-ci
présente un certain nombre de caraelères communs avec les Bauridés ;
plusieurs de ces caractères se retrouvent, d’ailleurs, dans tous les Théro-
céphales inférieurs. Par leur physionomie générale, les Scaloposauridés dif-
férent plus des Thérocéphales que des Bauridés, alors qu'ils S'en rapprochent
par la forme de leurs molaires.
Cynosuchus Whaitsi, également de la zône à Cislecephalus, est une forme
élroilement alliée à Diademodon, qui semble le représenter au sommel de la
série de Beaufort (zône à Cynognathus) : les caractères communs portent en
particulier sur la structure de la cavité cérébrale, sur le foramen pour la sortie
des nerfs, sur le double condyle, etc.
La Note de S.-H. Haughton se Lermine par des considérations sur la cavité
cérébrale de certains Thérapsides : Dinocéphales (grand Tapinocéphaloïde),
Gorgonopsiens (Scymnognalhus, Gorgonognathus, Scylacops), Thérocéphales
(Alopecognalhus).
Les caractères de la éavilé cérébrale de Dimelrodon et de Diademodon se
retrouvent dans les Thérapsides carnivores. Les Gornonopsides ne sont
pas étroitement alliés aux Gynognathidés, comme leurs caractères extérieurs
pourraient le faire croire. En fait, les Gorgonopsides sont beaucoup plus
élroilement alliés aux Pélysosauriens et aux Dinocéphales qu'aux autres
sous-ordres de Théromorphes. La position des Thérocéphales est incertaine :
des Thérocéphales des zones inférieures de Beaufort dérivent les Scalopo-
sauridés de là zône à Cislecephalus et de ceux-ei descendent les Bauridés des
couches supérieures de Beaufort.
Airaghi; C., Sur MOLARI D'ÉLEFANTE DELLE ALLUVIONI EOMBARDE CON
OSSERVAZIONI SULLA FILOGENIA E SCOMPARSA DI ALCULI PROBOSCIDATI.
Mem. Soc. lial. Sc. Naï. Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, VIII, fase. 3 — 1917
pp. 191-242 pl: XMEXVT
Airaghi, C., SULLA SCOMPARSA DI ALCUNI GRUPI DI ANIMALI E DI VEGETALI.
Riv. Sc. Na. « Nalura », IX — 1918 — 22 p.
Le genre Mærilherium comprend 3 espèces : M. gracile et Lyonst ANPR.
(Eoc.), M. trigonodon AxDR. (Oligoc.). C'est de celle-ei que dérive le genre,
Maslodon avec : M. Winloni et Beadnelli Abdr. (Oligoc.), M. pygmæus
Dép. (— anguslidens MAYET, Gaup. pars), M. anguslidens CUV.(— simo-
viensis LART.. virgalidens Mayer, Cuvieri Pomel, palæindica Lyd., M. lapi-
roides Cuv. (— luricensis SCHINZ., pyrenaicus Larr., pandionis LyYD., M.
longirostris Kaur. (— Penlelici GAUD., allicus WAGNER, lalidens CLIFT, peri-
mensis FaLc.), tous du Miocène et M. arvernensis G. J.(— dissimilis LORT.,
brevirostris GERV., Borsoni Hays, sivalensis FALC.) du Pliocène.
Cette dernière espèce aurait donné Slegodon Clifli Farc. et S. insLynis
Fac. (— S. bombifrons et ganesa) du Pliocène, d'où dériverait, d’une part
94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
S. ofricanus L. (Actuel), d'autre part Loxodon meridionalis Nesri(— plani-
frons et hysudricus F. et C.) (Pliocène).
L. meridionalis serait l’ancêtre : 19 L. antiquus FALC.(=— priscus FALc.) d’où
dériverait L. melilensis FALC. (— Falconeri Büsk., mnaidriensis L. ADAMS,
Melilae PonriG, cyprioles et crelicus BATE) ; — 29 de d'Euelephas namadicus
Fazc. (= Trogontherii PoauiG, Wusli PAVLOW, inlermedius PONTIER).
A son tour, celui-ci serait l’ancêtre 10 d’Euelephas indicus L. et d’Euelephas
primigenius BLUMB (— armeniacus FaLc.) tous qualernaires où actuels.
La classification de G. Airaghi fait intervenir surtout l'épaisseur lamellaire
(quotient de la longueur d’une dent par le nombre de lames) et l'indice la-
mellaire (quotient de la longueur par la largeur de la dent.
GC. Airaghi rapporte à Slegodon africanus, E. meridionalis ANCA et GEM-
MELLARO, de Sicile, E. Cornaliae ARaDas de Sicile, Æ. priscus SISMONDA
de Crête et Æ. allanlicus POoMEL d'Algérie.
Au Lozrodon melilensis, il attribue en dehors de l'Eléphant de Malle, celui
de Sicile appelé armentacus par Anca et Gemmellaro, ceux de Chypre el
el de Crête appelés cyprioles, crelicus el anliquus par Miss Bale.
L'interprétation donnée par G. Airaghi de la phylogénie des Probosci-
diens diffère quelque peu de celle que lon donne habituellement. Elle com-
porte des modifications de nomenclalure qui ne sauraient être adoptées.
Le type de Lorodon est E. africanus que CG. Aïraghi exclut précisément de
son Genre Loxodon. De même pour Euelephas dont les Lypes sont E. hysu-
dricus et planifrons, ele. Si les groupements admis par ce paléontologiste
devaient être adoptés, son Genre Elephas devrait être Dicyclotherium GEOF-
rroy 1837; son Genre ÆEuelephas deviendrait Ælephas LiNNÉ ; son Genre
Loxodon serait Euelephas FALCONER 1857 ou Archidiscodon PouLiG 1888 ;
à son Genre Slegodon FALC. 1857 se substituerail Loxodon CUVIER 1827.
Oshorn, H.-F., À LONG-JAWED MASTODON SKELETON FROM SOUTH DAKOTA
AND PHYLOGENY OF THE PROBOSCIDEA. Bull. Geol. Soc. Am., XXIX —
1917 — pp. 133-137, 1 tabl.
H.-F. Osborn, qui a déjà publié d'importants travaux sur la phylogérie
des Rhinocerolidés et des Tithanothéridés, vient de nous donner une brève
synthèse de l’évolution des Proboseidiens : c’est le résumé d’un volumineux
Mémoire qui va être publié par l'American Museum of Natural History.
L'ordre des Proboscidiens comprend trois Familles : Dinolheriidæ, Mas-
lodonltidæ, Elephantlidæ. Les Maslodonlidæ se divisent en Bunomaslodonlidæ
(Longirostrinæ d'Afrique, d'Eurasie, d'Amérique, Lypes : M. lapiroides,
M. anguslidens, M. longirostris). Rhynchorostrinæ de l'Amérique du Nord,
Lype : Rynchotherium llarcalæ. Brevirostrinæ d'Asie el d'Amérique, types
M. mirificus, M. arvernensts, el Mastodontinæ d'Europe, d'Asie el d’Amé-
rique, types : M. Borsoni, M. americanus. Les Elephanlidæ réunissent les
Slegodontinæ du Sud de l'Asie, les Lorodonlinæ (Lorodonta antiquus, L.
namadicus, Eléphants à défenses droites d’Eurasie et d'Afrique ; L. afri-
canus, Eléphants d'Afrique) et les Æuelephanlinæ (Euelephas planifrons,
hysudricus, meridionalis, Trogontherit, primigenius, Mammouths d’'Eurasie
et d'Amérique du Nord ; ÆEuelephas Colombi et imperalor, Mammouths
d'Amérique et les Ælephanlinæ (Elephas indicus, Eléphant de l'Inde).
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95
Nous reviendrons plus longuement sur ces questions lorsqu'aura été
publié imposant Mémoire annoncé.
Joleaud, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HIPPOPOTAMES FOSSiLES. Bull.
Soc. Géol. l'rance, 4, XX — 1920 — pp. 13-26, pl. I.
Hippopolamus madagascariensis GULDERG (— H. Lemerlet GRANDIDIER)
est une pelile forme subfossile de Madagascar, qui, dans le jeune âge, ne
possède qu'une seule incisive inférieure fonctionnelle, comme #. (Chræ-
ropsis) liberiensis actuel du Libéria.
H. hipponensis GauUDRY est encore une autre espèce de faible taille du
Villafranchien d'Algérie (Duvivier) et de l’Astien d'Egypte (0. Natroun)
c’est un Telraprolodon se rattachant à la lignée africaine 4. libertensis-
amphibius, bien différant de l’Heraprolodon du Pontien de Toscane (Casimo),
qui pourrait être appelé 1. Pantanellii.
Les Hippopolames africains auraient eu une évolution distincte de celle
des Hippopolames hindous. Ceux-ci possédaient encore 6 Ineisives ou
Villafranchien : au Postpliocène 1? devient rudimentaire. Ceux-là n’ont
plus que F dans FH. liberiensis (dont la lignée se serait peut-être différenciée
dès le Burdigalien) ; ils possèdent I el P dans H. madagascariensis, H.
hipponensis, H. amphibius. H. amphibius, qui avait déjà acquis tous ses
caractères au Plaisancien-Astien en Ethiopie (Omo), correspondrait, comme
degré d'évolution, à un stade de la série hindoue intermédiaire entre 47.
sivalensis du Villafranchien el 1. namadicus du Postpliocène. Les Hippopo-
Lames africains se seraient donc modifiés plus rapidement que les Hippopo-
Lames hindous.
Le Genre le plus ancien du groupe serait Aprolodon de lAquilanien du
Béloutchistan, qui est dépourvu d'incisives. Le premier Hippopotame qui
apparaisse, dans l’élat actuel de nos connaissances, est ff. travalicus, à six
incisives, du Pontien supérieur de l'Inde. H. Panlanellit, qui appartient à
un horizon plus élevé du même étage, a également six ineisives. Il a précédé
en Europe l'A. amphibius, comme dans nos pays seulement depuis le Villa-
franchien. En Afrique, cette dernière espèce semble représentée dès le début
du Pliocène. Localisé à l'Europe méridionale au Pliocène supérieur, l'Hip-
popotame atteint l'Europe moyenne (France) au commencement du Post-
pliocène, puis l'Europe nord-occidentale (Angleterre, Hollande) à la Ün
de cette période.
Généralement l'Hippopotame pliocène est plus grand que l’'Hippopotame
quaternaire : on en à fait l'A. major. Celui-ci dépassait la taille des sujets ac-
Luels. L'identité spécifique des uns et des autres ne saurail cependant faire
de doute : un individu vivant de l'Afrique orientale mesurait d’ailleurs,
des dimensions voisines de celles de FH. major. L'Hippopolame amphibie
aurail donc subi une réduction de laille au cours des loules dernières périodes
géologiques : ce fait infirme la loi d’accroissement de grandeur qui, pour cer-
Lains biologistes, dominerait l’évolution des animaux.
Si les Hippopotames sont originaires de l'Inde, H. libertensis serait une
forme ayant trouvé un refuge dans l'Ouest africain, à côté de Hyæmoschus
qui fait son apparition à l’Aquilanien dans le Béloutchistan. On connaît
bien des Artiodactyles de l’Eocène birman, mais ce sont tous des Anthraco-
96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
thériens. Ce groupe de Pachydermes offre, d’ailleurs, comme celui des Hip-
popotames, des Lypes à dentition réduite au début du Miocène : Masrilhe-
rium- du Burdigalien d'Egypte — était dépourvu d’ineisives à la mandibule,
comme Aprotodon de l'Aquitanien du Béloutchistan. Il semble donc que cer-
Lains Arliodactyles, appartenant d’ailleurs à des groupes différents, aient
perdu de bonne heure leurs incisives inférieures. Peut-être les six Incivives
des Hexaprolodon ont-elles été réacqüises secondairement. C’est sûrement
en loul cas par réacquisilion graduelle que les Telraprolodon ont 4 incisives,
leur développement montrant qu'il passe. dans leur jeune âge, par un stade
Chœropsis à 2? incisives inférieure. Ces faits de réversihilhité de l’évolution
viennent contredire une autre loi admise par de nombreux biologistes. II
est remarquable de voir porter cette réversibilité sur des organes à caractères
relativement constants, comme des dents de Mammifères.
Joleaud, L., ETUDE DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. I. LES
RonNGEURS.— II. Les LÉPORINÉS. LE Lapin. Bull. Soc. Zool. France,
XLV — 1920 — pp. 106-112.
Le lapin sauvage habite le nord du Maroc et de l’Algérie amsi que les
iles tunisiennes :c’est l'un des Mammifères les plus caractéristiques de sous-
région méditerranéenne occidentale. Au Quaternaire, 1l s’avançait jusqu'en
Angleterre, en Bohême, et peut-être en Egypte. Disparu de l'Europe moyenne
à la fin du Pléistocène, il est demeuré abondant en Espagne el dans l’Afrique
du Nord, où, depuis les temps reculés, il est appelé Gounin, ral de collines
(mot berbère traduilen punique par Zegeries. Son aire de dispersion rappelle
tout à fait celle du Palmier nain. I s'agit dans les deux cas de formes rési-
duelles pliocènes. ;
Rutot, AÀ., SUR LA FAUNE DES MAMMIFÈRES DE L'ÉPOQUE DE LA PIERRE
POLIE EN BELGIQUE. Bull. CI. Sciences Acad. Roy. Belgique — séance du
9 octobre 1920 — n0S 9-10, pp. 456-471.
Dans la faune néolithique de Belgique abondent le Sanglier, le Cerf, la
Chèvre égagre, le Bœuf. L’Ursus ferox, V Elan et le Renne considérés générale-
ment comme caractéristiques du Paléolithique. auraient persisté au Néo-
lithique. L’'Egagre, aujourd’hui locahiséedans l’Europe sud-orientale, étendait
alors son aire bien plus à l’ouest, peut-être en compagnie du Mouflon.
Le Cheval. abondant au Paléolithique en Belgique, en disparail au Néo-
lithique, immédiatement après lAzilien, époque où il était déjà rare. Re-
présenté alors par un type de grande taille, il sera ramené dans la contrée
par les hommes de l’extrême fin de l’âge de la Pierre polie, qui ne possédaient
qu'une race de chevaux de pelite taille.
Les animaux de la faune froide, dont on trouve les derniers représentants
au Néolithique, étaient un peu plus nombreux à lAzilien, où ils comptaient
encore : Ursus spelæus, Canis lagopus, Arclomis marmolla, Lagomys, Myodes
el Cervus larandus.
Pour À Rulot, tous les animaux cités des stalions néolithiques, sauf le
Chien et peut-être la Chèvre, étaient sauvages.
La deuxième et grande vague de froid, qui correspond au Magdelénien
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97
supérieur, et qui a permis un développement intense des Rongeurs arcti-
ques, aurait été fatale au Cheval, au Mammouth, au Rhinocéros à narines
cloisonnées, au Lion, au Grand Ours des cavernes et à l'Homme. Ces animaux
n'auraient pas émigré ; ils se seraient éteints sur place, par manque de nour-
rilure.
Fraipont, MUSTELLIDE QUATERNAIRE NOUVEAU POUR LA BELGIQUE. Bull.
CL. Sc. Acad. Roy. Belgique — 19206 — nos 4-5,
Une série de crânes provenant des cavernes belges furent identifiés par
l’auteur à Muslella-robusla d’Ightham.
Merriam, J.-C., A) NEW MAMMALIA FROM THE ÎDAHO FORMATION ; B) NOTE
ON THE SYSTEMATIC POSITION OF THE WOLVES OF THE CANIS DIRUS GROUP ;
c) New PuMaA-11KE CAT FROM RANCHO La BREA. Univ. California Pu-
blic., Bull. Depart. Geol., vol. X, n°5 26-28 — 1918 — pp. 523-537, 7 fig.
A) Ischyrosmilus à pour génotype Machærodus ? ischyrus MERRIAM : il est
intermédiaire par ses caractères entre Machærodus et Smilodon. À côté de
I. ischyrus, du Plhocène supérieur de Tulare en Californie, il faut y ranger
1. Osbornti, du Pontien de Ricardo, el 1. palæindicus (ex Machæordus) des
couches supérieures des Siwalik (Inde). L'espèce nouvelle décrite iei est L.
idahoepsis du Pliocène supérieur de l’Idaho.
Neolragocerus Lindgreni, du même gisement, est un Antilope du groupe
de Tragocerus el voisine de Neolragocerus improvisus du Pliocène inférieur
de Snake Creeb.
Equus idahoensis, Loujours de la même provenance, rappelle par plusieurs
caractères Pliohippus : ses dents excédaient sensiblement comme taille.
B) Canis dirus devient le Lype du Genre Ænoeyvon au crâne et à la denti-
tion massive, à la région de base du crâne courte en arrière de la fosse glé-
noïde, aux carnassières très fortes, à MIS à hypocone réduit. Ce Cenre est
propre au Pléistocène nord-américain (Mexique, bassin du Mississipi? Canada:
À. dirus LEIbY, À. Ayersi SELLARDS, À. Milleri MERRIAM.
c) Felis Daggetti — de Rancho La Brea — avait approximativement les di-
mensions du Puma actuel de la Californie et on peut se demander si vrai-
ment l’unique demi-mandibule décrite justifie une nouvelle coupure spé-
cifique.
Merriam, J.-C., RELATIONS HIPS OF PLIOCENE MAMMALIAN FAUNAS FROM
THE PACIFIC COAST AND GREAT BASIN PROVINCES OF NORTH AMERICA.
Univ. California Public., Bull. Depart. Geol., X — 1917 — n° 22, pp.
421-443, 1 fig.
J.-C. Merriam distingue 4 provinces nord-américaines pliocènes : Côte
du Pacifique, Grand Bassin, Grandes Plaines, Côte Atlantique. I établit
comme suit les parallélismes :
Ï. ÉTCHEGOIN INFÉRIEUR (C. Pacifique) à Hipparion, Merycodus, Prolo-
hippus — RicaArDbo (G. Bassin) à Hipparion, Merycodus, Pliohippus, Oreo-
donte — REPUBLICAN RIVER (G. Plaines).
98 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
I. Etchegoin inférieur (CG. Pacifique) = Ricardo (G. Bassin) = Repu-
blican River (G. Plaines) — Alachua (GC. Atlantique) — Schansi (Chine) —
Dhok Pathan (Inde) — Maragha (Perse) — Pikermi (Europe).
II. Etchegoin moyen (C. Pacifique) — Thousand Creek et Rattlesnahe
(G. Bassin) — Snake Creek (G. Plaines) = Tatrot (Inde) — (?) Casimo
(Europe).
IIT. Etchegoin supérieur (GC. Pacifique) — Blanco (G. Plaines) = Pinjor
(Inde) — Montpellier (Europe).
IV. Tulare (GC. Pacifique) — Idaho (G. Bassin) — Loup River (G. Plaines)
— Boulder Conglomerate (Inde) — Val d’Arno (Europe).
Je considère que [ correspond à notre Pontien ; IT serait du Plaisancien ;
III de l’Astien et IV du Villafranchien.
Les formes des Mammifères du Miocène supérieur et du Pliocène nord-
américain me semblent présenter une grande homogénéité el la distinction
de provinces zoologiques véritables m’y paraît illusoire. Parmi les Mammi-
fères d’origine exotique que l’on v rencontre, certains me paraissent avoir
gagné l'Amérique par les terres émergées de l’Atlantique, Neotragocerus,
[lingoceros, les Amphicyonidés, Pseudælurus, Hipparion, tandis que d’autres
Indarclos, Ischysrosmilus, Dipoides, aurait emprunté la voie asiatique.
Les Edentés qui semblent être d’origine sud-américaine, auraient pénétré
dans l'Amérique du Nord, par la région côtière pacifique, gagnant succes-
sivement les Grandes Plaines, le Grand Bassin et la Côte atlantique.
Teilhard de Chardin, P., SUR LA SUCCESSION DES FAUNES DE MAMMIFÈRES
DANS L'EOCÈNE INFÉRIEUR EUROPÉEN. Compl. Rend. Acad. Sc., CLXXI
— 6 décembre 1920 — pp. 1161-1162.
La faune cernaysienne, seule faune présparnacienne d'Europe, se place
à l’extrême sommet du Paléocène. Le conglomérat de Cernay, et probable-
ment tout le Thanétien, correspondent aux Tiffani-beds du Nouveau-
Mexique, c’est-à-dire se placent entre le Torrejon supérieur et le Wasatch : ils
sont surtout remarquables par la présence de Condylarthres peut-être voi-
sins des Damans actuels.
La faune sparnacienne, très différente, apparaît brusquement dans le
conglomérat de Meudon. Elle se retrouve dans le Landénien et le London-
clay ainsi que dans l’Agéien, où elle est mélangée d’éléments plus Jeunes.
Caractérisée en Europe et en Amérique par l'arrivée des Périssodactyles
et des Rongeurs, elle ne renferme des Primates et des Artiodactyles qu’à
partir du Cuisien, dans l'Ancien Monde, Landis qu’elle en présente, dès la
base du Wasatech, dans le Nouveau. Ainsi done l’Agéien ou Cuisien apparaît,
au point de vue mammalogique, comme une unité stratigraphique parfaite-
ment distincte.
Les faunes des Ongulés européens et américains demeurent complète-
ment distinctes de la fin de l’Eocène supérieur à l’Oligocène. Cependant
une faunule à affinités nettement américaines se rencontre dans les phospho-
rites du Quercy à Memerlein (Lot), au niveau du Bartonien ou du Ludien
inférieur : ses Créodontes, Chiromyidés et Tarsiidés sont tout à fail voisins
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99
de types du Nouveau Monde. M. Teilhard de Chardin y voit une faune rési-
duelle ayant évolué parallèlement des deux côtés de l'Atlantique.
La Note de M. Teilhard de Chardin,qui n’est que l’exposé préliminaire
d’un très important Travail qui sera prochainement publié, apporte déja
une forte intéressante contribution à l’étude des Mammifères éocènes. Peut-
être pourra-t-on faire, au point de vue purement théorique, quelques re-
marques au sujet de la faune résiduelle de Memerlein.
Est-il bien certain que la liaison continentale à travers l'Atlantique soit
demeurée constamment el complètement rompue pendant tout l’Eocène
moyen et supérieur et l’Oligocène ? Les idées très absolues professées ré-
cemment encore sur les connexions entre les terres émergées ne devront-
elles pas bientôt faire une place plus large à la notion de relativité ?
Gregorv, W.-K. {. ON THE RELATIONSHIP OF THE EOCENE LEMUR NOTHARC-
TUS TO THE ADIPADÆ AND TO OTHER PRIMATES ; II. ON THE CLASsiIrI-
CATION AND PHYLOGENY OF THE LEMUROIDEA. Bull. Geol. Soc. America
vol. XXVI — 1915 — pp. 419-446.
L'auteur étudie d’abord Les relations du Lémurien éocène de Fort Bridger
(Wyoming) Notharelus avec les Adapidés et les autres Primates. Ge Genre
apparaît comme beaucoup plus archaïque que les autres Primates anciens.
Ses caractères se sont transmis avec de moindres changements dans les
Lémuriens modernes ; on en retrouve aussi la trace chez les Hapalidés et
les Cébidés. En tout cas, un véritable hiatus le sépare des Primates du Vieux
Monde.
À la base de la série des Lémuriens se placent les Notharctinés de l’Eocène
américain. Les Adapinés d'Europe, en relation étroite avec ces types ar-
chaïques, s’en séparent par une tendance différente dans l’évolution de leurs
molaires. Pronyclicebus, qui serait un Adapiné, offrirait des caractères
d’un type ancestral des Lémuriens de Madagascar, Lémuridés, Indrisidés,
Chiromyidés. Les Lorisinés d'Asie et d'Afrique et les Galaginés d'Afrique
semblent être de plus proches alliés des types malgaches que les Tarstidés.
Ils se rattacheraient — comme les Lémuridés et les Indrisidés-Chiromyi-
dés — à Pronyclicebus.
Anaplomorphus, de l'Eocène inférieur nord-américain, qui rappelle par
certains caractères Nolharclus, se rattacherait au groupe des Tarsiiformes.
_Case, C.-E., THE ENVIRONMENT OF VERTEBRATE LIFE IN THE LATE PALEO-
ZOIC IN NORTH AMERICA : A PALEOGEOGRAPHIC STUDY. Publ. Carnegie
Institution, Washington — 1919 — n° 283, 1 vol. in-40 de 273 p., avec fig.
L'auteur y traite des conditions d’environnement que les Vertébrés
rencontrèrent, à la fin de l’ère paléozoïque, dans l'Amérique du Nord. Par
le vocable « environnement » C.-E. Case entend la somme de tous les contacts
qu’un organisme ou groupe d'organismes établit avec les forces et les maté-
riaux de son milieu, organique ou inorganique. L. JOoLEAUD.
Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA MALUSTENI
ÎN DISTRICTUL COVARLUI. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 397-408, 1 pl.
100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
L'auteur nous donne lx description de deux Mammifères : Maccacus
(Aulaxinus) Florentinus Coccui et Capreolus caprea GRAY, trouvés avec
des restes probables de Rhinoceros etruscus dans les sables fluvio-lacustres
d'âge quaternaire inférieur, à Malusteni, dans la partie méridionale de la
Moldavie.
Les restes de Maccacus sont représentés par la partie antérieure du maxil-
laire inférieur gauche, d’après laquelle l’auteur lidentifie avec Jnuus
Florentinus décrit dans les dépôts arénacés du Pliocène supérieur de Val
d’Arno et très rapproché de Maccacus ecaudalus GEOFFR. qui vit aujourd’hui
sur les roches de Gibraltar.
L'existence de Maccacus dans le Quaternaire inférieur de Roumanie
complète les données sur l’aire d’extension de ce Genre et indique qu’au
commencement du Quaternaire, il existait en Roumanie un climat humide
et chaud, au moins comparable à celui qu’on trouve aujourd’hui sur les
bords de la Méditerranée.
D' D. M. Poez.
Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE PLIOCENE SUPERIOARE DE LA
FULUCESTI IN DISTRICTUL COVARLUI. An. Insl. Geol. Rom. vol. VI p.
408-415 pl. XIIT.
L'auteur nous donne la description des Mammifères suivants trouvés
dans des sables de Fulucesti (la partie méridonale de Moldavie), d'âge le-
vantin : Cervus (Elaphus) issidorensis CRo1ZET Maslodon Borsoni Hays el
Elephas cf. meridionalis NEsr.
Dr D.-M. Poez.
Sava Athanasui, FAUNA DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA SATUL DRAGHICI
piN Disrricruz MusceL. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 416-437, pl.
XIV, XV et XVI.
L'auteur décrit les formes des Mammifères suivants trouvés dans dépôts
fluviatiles quaternaires : Machairodus lalidens OWEN, Hyæna crocula race
spelæa GoLpr.. Sus scrofa LiNNÉ, Cervus cfr. elaphus .L., Bos cfr. primi-
genius.
L'association de Machairodus, Cervus, Sus, Bos, etc., r’est pas fortuite ;
au contraire, on peut la mettre en liaison avec le mode de vivre de cet ani-
mal. Les restes de proie de Machairodus servaient comme point d’attrac-
tion pour Hyæna Gette association biologique prouverait qu’à Draghici
il existait un ossuarium quaternaire in silu.
Dr D -M Porz
Sava Athanasui, CAPREOLUS CFR. CUSANUS CROIZET DIN LIGNITE DACIANE
DE LA ANINOASA DamBouTa. An. Îns. Geol. Rom., t. VI, pp. 438-440,
DL XVE
C’est une espèce de Capreolus dans le Pliocène supérieur (Dacian), très
fréquent à ce niveau dans le Sud et Sud Est de l'Europe.
Dr D.-M. Poez.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101
Sava Athanasui, CERVUS (ELAPHUS) CFR. PERRIERI CROIZET DIN FERAZA
VECHE À DUNAREI DE LA FRATEST LANGA GIURGIU An. Inst. Geol. Rom.,
t. VI, pp. 440-441, pl. XVIT.
Ce sont des restes qui proviennent très probablement de la partie mférieure
de la terrasse du Danube, d'âge quaternaire inférieur ou bien d’une période
de transition entre le Pliocène et le Quaternaire.
Dr D:-M.:Poez.
Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE D’ HIPPARION GRACILE DE CHRISTOL.
B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 61-62, fig. 1.
L'auteur qui a déjà fait figurer une molaire d’Hipparion gracilede Christol,
provenant des faluns de Martigné-Briant, a pu étudier l'échantillon d’une
molaire du même animal, de la coll. Lebesconte, qui a été signalée dans les
faluns de la Chaussérie (Ille et Vilaine) par Tournouër.
Il s’agit de la deuxième prémolaire gauche ; dans les interstices de lPéchan-
tillon on voit encore des traces du calcaire falunien. Il semble, conclut M.
Ferronnière, que la présence d’Hipparion gracile dans les faluns entraîne
à avancer la date de la fin de ceux-ci au Pontien et probablement à attribuer
au Plaisancien les couches supérieures (Rédonien), séparées, du reste, à La
Chaussérie par un ravinement.
F. KERFORNE.
Hargreaves, J.-A., FOSsiL FOOTPRINTS NEAR SCARBOROUGH. Naluralisl. —
1914 — pp. 154-156, 1 pl, 1 fig.
Ilustrates the precise horizon from which dinosaurian footprints were
obtained in Yorkshire Oolitic beds.
T. SHEPPARD
Newton, E.-T., MAMMALIAN REMAINS, ETC., FROM THE HOLDERNESS GRA-
VELS. Naluralisl. — 1917 — p. 105.
Enumerates Bison, Red Deer, Reinder, Seal, and fish (? Cod) from Gla-
cial beds.
T. SHEPPARD.
Procter, C.-F., Mizk TOOTH MAMMOTH (EÉLEPHAS PRIMIGENUS) FROM ALDBO-
ROUGH. Naluralisl. — 1919 — p. 183.
T. SHEPPARD.
Sheppard, T., MAMMOTH TEETH ON THE YORKSHIRE COAST, Naluralist. —
1917 — p. 329.
Records recent finds of teeth of Elephas primigenius at three localities.
Sheppard, T., BONES OF BEAR FROM York. Naluralisl. — 1919 — pp. 293-
DANSE:
102 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Considers that the bones of Ursus arclus are of comparatively modern
dete and'are not of the age of the Glacial gravels in which they are said
to have been found.
T. SHEPPARD.
Sheppard, T., REMAINS OF THE ELK ETC. IN EAST YorksHiRE. Naluralisi.
— 1920 — pp. 385-388, ? fig.
Describes remains of Alces machlis found in East Yorkshire some time
ago and recently purchased for the Hull Museum, also bones, ete. of Ele-
phas primigenius, Bos primigenius and Cervus elaphus.
T. SHEPPARD.
INSECTES
Pruvost, P., INTRODUCTION A L’ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD ET
DU PAs-DE-CALAIS : [. LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLIER
DU NORD DE LA FRANCE Mém: explic. carie géol. dét. Fr., in-49, XXXII
et 584 p., XXIX PI. phot. Paris, 1919.
C'est un véritable monument que vient d’édifier M. Pierre Pruvost, et
l'analyse de son volumineux Mémoire mérite plus qu’un simple éloge à pro-
pos des Insectes qui y sont répertoriés, concurremment avec quelques Pélé-
cypodes, d'assez nombreux Crustacés dont un de nos collaborateurs à pris
la charge, ainsi que celle des Poissons. Done, avant d’énumérer 1e1 Fa liste
assez longue des nouveautés entomologiques de ce Travail, il convient de
résumer, en quelques mots, le but qu'a poursuivi l’auteur et les conclusions
auxquelles il a pu aboutir.
Insistant tout d’abord sur le désaccord qui existe entre la classification
des Insectes paléozoïques, telle que l’a entreprise Handlirsch, et celle des
entomologistes actuels, M. Pruvost fait observer que, dans les temps car-
bonifériens, à la première apparition de dépôts continentaux bien conservés,
le développement de ces êtres a été si rapide que, là où il suffit actuellement
d’une Famille, il faut créer un Ordre tout entier à l’époque houillère ! Toutes
les formes qui l’habitaient se sont rapidement éteintes, elles n’ont pas de
lien commun avec l’ère secondaire, le port primitif des ailes n’est plus le
même ultérieurement, elles constituent un élément prothoracique — et,
par conséquent, phylétique, de première importance. De 1à, à en conclure
un indice certain pour la fixation stratigraphique des niveaux où l’on recueille
ces débris, il n’y a qu'un pas à franchir, et c’est ce pas qu'a fait faire M. Pru-
vost à la paléoentomologie ! Les Insectes carbonifères ne subissaient pas
de métamorphoses complètes (hétérométabolie) et leurs stades larvaires
passaient graduellement à l’adulte, avec prédominance de formes géantes :
chez les plus primitifs, les ailes au repos ne se repliaient pas et restatent
étendues horizontalement, le prothorax se développait en un long eou pour
faciliter la chasse aux proies mobiles constituant la nourriture de ces carni-
vores ; chez les phytophages à vol lourd, la vie plus sédentaire imdiquait
que leur nourriture se faisait, sur place, de débris végétaux.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103
La faune des Insectes de cette époque devait se modifier très rapidement,
divisée en groupes profondément adaptés en des sens différents ; cette ri-
chesse de formes variées explique qu’on ait souvent trouvé autant d’espèces
et de Genres distincts que d'empreintes : il est rare d’en rencontrer plusieurs
appartenant à la même espèce dans les plus riches gisements. On les recueille
presque toujours au toit des couches de houille, Ià où le grain de la roche est
particulièrement fin ou bitumineux ; mais dans le premier type de roche,
les rares Insectes fossilisés sont tombés à l’eau accidentellement avec les
plantes, tandis que dans les couches bilumineuses 1l y a une véritable con-
centration de débris, d'empreintes d’aiies rassemblées sur une faible sur-
face.
Les tableaux de distribution stratigraphique des Insectes du Carboni-
férien ont donc pu être dressés par l’auteur avec une concordance assez
régulière pour qu'il ait pu tracer ensuite le graphique de l’expansion ver-
ticale de quelques Genres de Blatloïdes, el tenter enfin l’esquisse phylétique
(du Dinantien au Mésozoïque) du développement des différents rameaux.
Il est arrivé ainsi à un arbre généalogique ressemblant singulièrement à
celui que j'avais proposé, en 1895, pour les Opisthobranches, dans la pre-
mière livraison de mes (Essais de Paléoconchologie », et qui m’a valu plus
de critiques que d’éloges ! Cela n’empêche pas Ia méthode d’être bonne et
appheable aussi aux Insectes.
Ces préliminaires étant posés, il me reste à énumérer les créations nouvelles
proposées par M. Pruvost.
Boltonia robuste, avec émission très Lardive du secteur du radius ; Synap-
toneura Champyi, à nervures très abondamment divisées ; Omeptilus his-
pidus, à bouclier pronotal entouré d’un lHimbe ponctué ; Asapheneura Rous-
sini, de grande taille ; Climaconeura Rewmauxi antérieurement décrit (1912);
Euthyneura Lecomtei, analogue aux Caleneura de Commentry : Emphvlop-
tera Lecrivaini, Lrès petite taille ; Cocurgellus Barrvi, Orvetomastax Du-
boisi, à nervalion intercalaire scalariforme ; Cvmenophlebia Carpentieri,
avec une disposition très spéciale des deux troncs radial et cubital.
BLATTOÏDES. — Après une étude systématique et très détaillée de la
* Blatte actuelle (Periplanela orienialis), M. Pruvost classe dans les Familles
de cet Ordre : Aetinoblatta Bucheti décrite en 1912 ;: Manoblatia Bertrandi,
belle empreinte montrant les quatre ailes repliées, l’étroitesse du champ
sous-costal, la ramification pectinée de la radiale, la présence d’un secteur
au radius..… ; Archimylacris atrebatica, élytre gauche, ovale-allongée ; À.
Lerichei, A. Simoni (1912), A. Eïlbvi : Asemoblaiita Humenryi (1912),
Phyloblalla Cuvelettei (1912), P. Morini (1912), P. Lemavyi, de forme bien
plus effilée que ses congénères, P. Thiervi, P. perangusta ; Arehæotiphe
Didieri, A. Barthelomvi, A. Dalmaisi, avec une bande sous-costale parti-
culièrement courte, c’est ce qui distingue ce nouveau Genre d’Oxynoblatta
el de Melaxrys HANDL.; Barroisiblaita retroflexa, Genre caractérisé par la
division tardive de la médiane, la réduction du cubitus.…, B. Guerrei, BP.
Jourdani, B. Orieulxi ;: Grypoblattina phaseolus, G. Robineti, G. Chandesrisi,
toutes trois remarquables par la forte courbure de leurs ailes ; Mesiloblalla
antegressa, une aile antérieure suborale, nettement acuminée. Hemimylacris
Saclieri, 1. longipennis ; Phylomylacris Villeli (1914), P. Fougeroliesi,
104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
P. Pintrandi, P. nervosa, P. Chavvi, P. Chailleti, P. brevis, P. cor, P. Go-
doni, P. Lafittei (1912, Necymylacris) : une clef dichotomotique permet de
différencier les caractères de ces nombreuses espèces de Phylomylacris.
Trilophomylaeris Virelvi, avec une très grande réduction du éhamp sous-
costal et une ramificalion en trois Louffes de la nervure radiale ; T. Cabassuti,
très voisin du précédent el d’ailleurs incomplet. Soomylacris lievinensis, qui
diffère des deux espèces récemment signalées par M. Bolton, el dont l’une
(Eloblallina deanensis SCUDDER) se Trouve probablement aussi à Liévin ;
suivent quelques empreintes d’'Hénimylacridiens auxquelles M. Pruvost a
prudemment évilé d'attribuer un nom spécifique, eu égard à Pimperfeetion
de leur état de conservation, de même en ce qui concerne un fragment
d'Orlhomylacris ; Slenomylacris Montagnei Pruvosr (1912); Lilhomylacris
gallica, L. ataxica ; puis, la clef dichotomique de cette Tribu de Mylacri-
diens.
TOROBLATTINIDÆ HANDEL. — Premnoblatta Duffieuxi, qui avait élé anté-
rieurement signalée par l’auteur, sans délerminalion, cette fois d’après une
empreinte plus complète qui montre bien le caractère de la ramification pré-
coce de la nervure médiane.
Il faut ajouter à cette liste déjà longue deux intéressants fossiles qui
représentent des empreintes de cocons analogues à ceux que fabriquent les
Blattes actuelles ; ces oothèques démontrent que—dès l’époque houillère
la reproduction s’effectuail par les mêmes procédés que chez les descendants
de ces Insectes primaires.
On retrouvera plus loin, disséminés dans d’autres chapitres d'analyses,
le complément de celte faune carboniférienne, Crustacés, Arachnides,
Poissons el même quelques Mollusques ; ce qu'il importait surtout — et
nous nous en sommes acquillés à propos des Insectes — c’est de signaler
Putilté Cindustrielle » de ce Mémoire paléontologique, dont les conclusions
pratiques peuvent servir de guide sûr pour reconnaître les veines à exploiter
dans les futurs fonçages de puits.
M. COSSMANN.
Lesne, P., QUELQUES INSECTES DU PLIOCÈNE SUPÉRIEUR DU COMTÉ DE
DurHAM. Bull. du Mus. d’Hist. nat. — 1920 — ph 388-394, fig. 1-3, et
484-488, fig. 4 et 5. Paris, 1920.
Lesne, P., À PROPOS DES INSECTES DU GISEMENT PLIOCÈNE DE CASTLE
EDEN (COMTÉ DE DurHAM). Bull. du Mus. d’Hist. nal. — 1920 — p. 626.
Paris A9:
Au cours de ses recherches sur la flore des dépôts pliocènes de Castle
Eden (Comté de Durham), dépôts qui ont été attribués en dernier lieu au
Pliocène moyen, Mistress Eleanor M. Reid à recueilli divers débris d’In-
sectes parmi lesquels M. P. Lesne a reconnu 10 espèces différentes, qui doivent
se réduire à sept après élimination de débris provenant, selon toute vraisem-
blance, d’introductions accidentelles au cours des manipulations de la roche,
et d’un débris d'Hyménoptère imutilissble.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105
Ces espèces sont les suivantes
ORTHOPTÈRES : 1. Forficula auricularia L.
CoLÉOPTÈRES : 2. Trechus amphicollis praeglacialis Lesne (fig. 1) ; 3. Ple-
roslichini (genus incerlum, versimililer exlinctum) (fig. 2) ; 4. Argulor stre-
nuus pliocænicus Lesne (fig. 3) ; D. Xantholinus linearis O1. ; 6. Hydræna
Reidiana Lesne (fig. 4) ; 7, Hadrobregmus (?) sp. (fig. »).
Elles peuvent se répartir en trois groupes :
1. Espèces vraisemblablement disparues : Pleroslichini, carnassrer terrestre;
Hydræna Reidiana, espèce aquatique ; Hadrobregmus (?), xylophage de,
bois mort.
II. Formes conspécifiques d'espèces actuelles : Trechus amplicollis præ-
glacialis et Argulor slrenuus pliocænicus : carnassiers Lerrestres, formes
hygrophiles recherchant les stations fraîches ou froides.
III. Espèces de la faune actuelle de l’Europe occidentale : Forficula
auricularia et Xantholinus linearts. 2
Trechus et Argulor sont probablement les ancêtres des espèces ac-
tuelles auxquelles ils se rattachent ; mais, tandis que le dernier existe au-
jourd’hui dans toute l’Europe, notamment en Angleterre, Trechus ampli-
collis est localisé dans certains massifs montagneux de l'Europe continentale
(Plateau central de la France, Sudètre, Carpathes, Istrie, Transylvanie).
L’aire gécgraphique de cette dernière a done subi, depuis le Pliocène moyen,
une réduction ou un déplacement dans la direction de PEst.
Analyse de l'auleur.
CRUSTACÉS
Chapman, F., ON SOME PALÆOZOIC OSTRACODA FROM NEW SOUTH WALES.
Rec. Geol. Surv. N. S. W., vol. IX, part. IT, pp. 98-104, pl. XVI-XVIT.
Sydney, 1920.
Les matériaux dont l'étude a été entreprise par M. Chapman, proviennent
de trois localités de Nouvelle Galles du Sud et l’âge en est Permo-carboni-
férien.
Dans le premier gisement, l’auteur a identifé : Primilia oblonga KRAUSE,
var. parallela, P. cf. mundula JoNEs (Beyrichia) ; Klædinia fifieldensis
dont la carapace sinueuse rappelle — par sa surface — la structure de Kya-
modes du Dévonien moyen de Torquay (Angleterre) ; X. australis s’en dis-
tingue par sa forme plus rectangulaire. La variéré luberculala SALTER de
Beyrichia Klædeni Mc Co est remarquable par le profond sinus de son
contour entre deux mamelons inégaux.
Dans les gisements de Farley et de Cessnock, M. Chapman décrit Leper-
dilia prominens qu’on peut comparer à L. brilannica RouAULT, Primilia
Duni avec sa cavité en V et sa surface ornée de nombreux petits tubercules,
enfin Jonesina Etheridgei qui se rapproche par sa structure de J. fasligiata
Jones et Kirkgy, dont les trois lobes sont bien développés.
M. CossMann.
106 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN, etc.
Colin, L., TRACES DE COLORATION DANS DES FOSSILES DÉVONIENS. Bull.
Soc. Géol. Minér. de Brel., t. I, fasc. 3, p. 122, ? fig. texte. Rennes, 1920.
Hormis dans quelques gisements tertiaires privilégiés, la matière orga-
nique laisse rarement des traces sur le test des Mollusques, après la fossi-
-lisation. Toutefois, en étudiant des Sirophostylus d'Erbray, M.‘Collin a cons-
taté sur deux espèces (S. nalicopsis OEHL. et S. orthosionia BARRoOïs) des
bandes spirales noires, séparées par des intervalles incolores et un peu plus
larges ; elles sont coupées et interrompuües par de nombreuses stries d’accrois-
sement qui forment une sorte de quadrillage. D'autre part, Œhlert avait
déjà signalé — sur des Avicules du Dévonien de la Mayenne — des flammules
ravonnantes de couleur foncée.
Dunbar, Carl.-0., NEw spECIES OF DEVONIAN FossiLs FROM WESTERN
TENNESSEE. Trans. Connect. Acad. Aris a. Sc., vol. XXIIT, 1920, pp. 115-
149, IV pi. phot. New-Haven ( (Cossm.).
Les fossiles étudiés appartiennent au Dévonien inférieur (Helderbergien),
au Dévonien moyen (Oriskanien) et aux couches d’Onondaga qui ñe sont
pas repérées sur le tableau straligraphique de la p. 114. L'auteur y a identifié
quelques Anthozoaires (Zaphrenlis parsonensis, Favosiles Feerstei, Pleu-
rodiclyum trifoliatum), un Blastoidea (Codasler Leræ), un Crinoïde (Ædrio-
crinus admaseens). puis un certain nombre de Brachiopodes : Dalmanella
pygmæa, D. rockhousensis, 1. macra, Diclyonella subgibbosa, Leplæna
ingens, Pholidostrophia lindenensis, Brachyprion Purduei, Strophonella Pur-
duei ; Sirophonella MHollodayi, L. lineolata, Leplostrophia tennesseensis,
Choneles Wadei, C. fornacula, C. eamdenensis, Gypidula® multicostata,
Rhynchotrela insinuata, Wilsonia Wadei, Uncinulus indenensis, Ealonia
tenmesseensis, Æ. fissieostata Oriskania €Condoni, Megaianleris Saïfordi,
Delthyris eyrtinoides, D. tennesseensis, Tremalospira bella, T. coslala an-
gusta. [Il n’y a malheureusement aucune indication de rapports ou de diffé-
rences avec les espèces déjà connues : toute cette faune nouvelle surgit donc
sans moyens de comparaison.
’assant aux Gastropodes, nous trouvons plusieurs formes nouvelles : Saf-
fordella (G.-T.S.tennesseensis) Genre voisin de Eotomaria,mais l’échantillon
type est bien fruste ; Ditemnestema (D. prineeps) dont l'ouverture aurait
une échancrure sinueuse sur le sommet du plafond, d’après la trace qui
subsiste sur le moule ; analogue à Omospira, ce Genre comprend une se-
conde espèce D. Curtuni, d’une conservation bien défectueuse ; Aulopea
(A. Nelsoni) se placerait dans le même groupe, mais la sinuosité basale
a un tracé tout différent ; Holopea planidorsata, Diaphorosloma . quadran-
galare : enfin deux Trilobites, Dalmaniles Purduei, D. retusus.
M. CossMaANN.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107
Pruvost, P., LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD DE
ja France. Mém. explic. carte géol. dél. Fr. Paris, 1919 (v.ci-dessus
Insectes). :
L’embranchement des Mollusques est représenté par un certain nombre
de Pélécypodes offrant des particularités intéressantes, et se réparlissant
entre letrois Genres Carbonicola, Anthracomya, Naiadiles. L'auteur commence
par en rappeler les caractères distinetifs qu’il résume dans une clef dichoto-
mique.
Carbonicola acula SoW. qu'on rencontre communément en Angleterre
et en Westphalie, est cité ici dans les schistes bitumineux de l’assise de
Vicoigne ; C. aquilina Sow beaucoup moins abondante à Anzin; C. simulis
BrowN. rare en Angleterre, plus développée en France el en Belgique ;
C. lurgida Browx trapue et renflée, à Aniche.
Anthracomya modiolaris Sow. avec une carène se dirigeant du erochet
vers le milieu du bord ventral : A. Williamsoni BRowN subtrapézoïdale
et allongée, à Anzin, à Lens et à Meurchin ; A. pulchra Hip, très voisine
de la précédente ; A. Wardi SALTER dont le contour rectangulaire est dû
au parallélisme des bords ; 4. Phillipsi Wir. comme aussi à Valenciennes ;
A. minima Lupw. à test mince, aplati, ridé finement.
Naiadiles modiolaris Sow., très répandu en Angleterre, existe aussi dans
le Boulonnais : NN. carinala SOW., commune en Angleterre, en Belgique et
même recueillie dans le Boulonnais par Sauvage ; enfin, N. quadrala Sow.
dont la valve a la forme d’un U, rare en Belgique et en France.
En ce qui concerne les Vers, outre quelques pistes indéterminables, M. Pru-
vost signale Spirorbis pusillus MARTIN qui à été étudié par MM. Barrois
et Malagnin, sans varialion notable dans toute l'épaisseur des sédiments
houillers.
M. CossMANN.
Assmann, P. DIE BRACHIOPODEN UND LAMELLIBRANCHIATEN DER OBER-
SCHLESISCHEN Trias. Jahrb. Koen. Preuss. geol. Landesanst., Bd. XXX VI,
FE, Heît 3; pp. 986-638, PI. XXX-XXXVI, 3:text-fig. Berlin 1915:
Après avoir cité les travaux antérieurs sur le Trias de la Haute-Silésie,
l’auteur entre immédiatement dans la description des fossiles qui proviennent
surtout de la dolomie rouge du Muschelkalk ; cette première partie contient
les Brachiopodes et les Pélécypodes; un Mémoire ultérieur sera consacré
aux Gastropodes.
Lingula lenuissima BRowN est lun des fossiles caractéristiques de ce
niveau : Discina discoides SCHL. avec l'appareil bien visible sur l’une des
valves : Terebraltula (Cœnothyris) vulgaris SCHL. qui se trouve partout où
existe le Muschelkalk : Retzia (Plicigera) trigonella SCHL, à trois pans exca-
vés ; plusieurs Spiriferina ; Rhynchonella Mentzeli v. Bucx.
Les Pélécypodes sont beaucoup plus nombreux et plus variés : Enanltos-
treon difforme Sc. bien représenté dans le texte, E. spondyloides — à côtes
plus serrées — est plus rare ; Philippiella Nœllingi FRECH qui avait été
autrefois confondu avec Prospondylus complus, tandis qu'il s’agit de deux
G. bien distincts. Sousle nom Pseudomonolis ? Miehaeli l’auteur décrit
108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
une coquille pectiniforme dont la charnière n’a pu être étudiée, Plusieurs
valves de Cassianello Ecki sont figurées, une valve de Velopeclen Alberlii
GoLpr. Peclen reliculalus SCH. représenté par beaucoup de valves dont quel-
ques-unes ont leurs oreillettes intactes, avec une échancrure byssale de
Chamys; Peclen disciles SCHL. qui est peut-être un Entolium ? Pleuronecliles
laevigalus BRONN, Plagiostoma sltrialum Gorbr., P. coslalum Gorpr. Lima
tarnowitzensis du groupe de angulala, L. Beyrichi Eck, peut-être encore
Plagiosloma ; Hærnesia socialis SCH1., Gervillia myliloides el costala Scux.,
G. elegans qui n’est peut-être qu'une variété de G. Goldfussi STRomB.,
Mysidioplera fassaensis SALOMON, Mylilus eduliformis SCHL. var. præcur-
sor Frech ; Aviculomyalina lata, Genre nouveau dont les côtés latéraux
font un angle droit au crochet ; plusieurs Myoconcha dont la distinetion
n'est pas facile, cependant M. Assmann décrit M. bicostata ; M. Beyrichi
NŒTLING est caractérisé par son ornementation rayonnante, c’est probable-
ment une Section à créer ; Modiola Mathildis à croupe dorsale subanguleuse ;
plusieurs Macrodon dont le nom générique préemployé doit être remplacé
par Beushausenia Cossm., il y à quelque vingt ans que je le répète ! Macro-
dontella lamellosa. Genre caractérisé par son galbe ovale el par sa charnière
un peu différente ; Anoplophora Albertii: puis toute la série habituelle des
nombreuses formes de Muyophoria laevigala, ovala, orbicularis, vulgaris, ele-
gans, curvorostris, et les Myophoriopsis (Pseudocorbula) dont les caractères
sont très indécis. Gonodon rugosum bien strié, Gonodon Hohensteini (pro
Schmidt ex p.); des Unicardium dont la charnière est encore à étudier, U.
Philippii ; Pleuromya elegans et brevis, P. pulchra et une autre indéterminée.
Ce Mémoire à un réel intérêt : il m'a déjà servi à identifier un certain
nombre d’espèces des grès bigarrés des Vosges dont l'aspect m'a paru iden-
tique à celui des formes ci-dessus signalées de la Haute Silésie.
M. CossMAnNNx.
Spath, L.-F., ON À NEW AMMONITE GENUS (Dayiceras) FROM THE Lias 0F
CHARMOUTH. Geological Magazine, vol. LVII — 1920 — pp. 538-543,
pl. XV.
Description of Che G. Daviceras : the genotype: D. polymorphoides, is
represented by seven examples from the ibex-zone (Lias moyen) of Char-
mouth, and of one additional species, D, Langi from Lhe same beds. The
ontogeny could not be studied, but the group apparently is quite new, ans is
interpreted as belonging to the Fam. Polymorphidæ, being elosest to the
genera ÜUplonia and Polymorphiles, though distinct from any other member
of that Family by the crenulate keel, combined with an extremely fine,
almost Iyloceratid costation, and à complex suture line.
Analyse de l’auteur.
Ajoutons à cette brève analyse que c’est à M. le Dr Lang qu'est due la
découverte des premiers échantillons de ce nouveau Genre : les dessins de
M. Spath — sur la planche annexée à sa Note — représentent bien les pe-
tites crénelures (ou perles) qui sont semées très voisines sur la quille inter-
calées entre l'interruption des côtes ; quant au persillage des cloisons, il
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109
se rapproche de celui des Polymorphiles, quoique avec plus de compli-
cation ; mais l’auteur n’a pas beaucoup insisté sur les différences à cause de
l’état de conservation des exemplaires.
(Nole de la Direction).
Woldrich, J., LA FAUNE CRÉTACÉE DE NERATOVIC EN BOHËÈME. Jahrb.
d. K. K. Geol. Reichsansi. — 1917 — Bd. LXVII, Heft 2, pp. 267-334.
Wien, 1918.
L'auteur signale une riche faune crétacée provenant de Neratovic, sur la
rive droite de l’Elbe, et appartenant aux « Korycaner Schichten ». Elle pro-
vient de calcaires surmontant une laccolithe incluse dans les sédiments
algonkiens. (L'auteur donne une description pétrographique de cette lacco-
lithe). Cette faune comprend presque exclusivement des Lamellibranches
et des Gastropodes dont quatre espèces nouvelles : Barbalia nova, Myltilus
(Seplifer ?) Poetai, Pecten (Neithea) Woodsi, Fusus n. sp. Malgré la présence
d’espèces aptiennes et albiennes, l’auteur conclut à l’âge cénomanien de la
faune, étant donné le grand nombre d’espèces de cet âge el surtout a pré-
sence dePeclen acuminalus, fossile caractéristique du Cénomanien de Bohême.
L'auteur signale — en outre — la présence de nodules phosphatés dans la
partie inférieure de ces calcaires et donne une révision critique des formations
crétacées en Bohême.
É CicrEer:
Annandale, N., OBSERVATIONS ON « PHYSA PRINSEPI » SOWERBY AND ON
A CLIONID SPONGES THAT BURROWED IN ITS SHRELL. Rec. Geol. Surv.
India, vol. LI, part I, pp. 50-64, pl. IV et V. Calcutta, 1920.
Le Crétacé inférieur (Intertrappéen) a fourni des coquilles d’eau douce que
lon a longtemps confondues avec le Genre Physa à cause de leur galbe et
de leur croissance sénestre ; or, M. Annandale établit dans cette Note que
ces coquilles doivent se rapporter au Genre Bullinus ADANSON, de la Fam.
Planorbidæ. Fischer en avait même démembré le S.-G. Plalyphysa. Bul-
linus Prinsepi (SOWERBEY Physa) est Crès variable comme beaucoup de
coquilles lacustres, M.Annandale y distingue néanmoins une race eurvhalvnus
dont il est malaisé d'indiquer les caractères différentiels, malgré les multiples
mensurations fournies par le tableau de la p. 58. Quant à B. elongalus His-
Lop, la spire est nettement développée en hauteur.
Sur l’un des échantillons, M. Annandale a observé des traces d’une éponge
qu'il dénomme Cliona Bulleni,remarquable par la régularité et luniformité
de ses chambres el par l’absence complète de canaux horizontaux de con-
nexion.
M. COssMANN.
Newton, R.-Bullen, ON SOME FRESHWATER FOSssiLs FROM CENTRAL SOUTH-
AFRICA. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 9, vol. V, pp. 241-249, pl. VIII.
H s’agit, dans cette Note, de fossiles d’eau douce du Matabeleland, trouvés
dans des roches siliceuses d’âge indéterminé. D’après les investigations
110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
de M. Bullen Newton, ces dépôts fossilifères de chalcédoine pourraient être
attribués à la plate-forme continentale qui unissait PAfrique à l'Inde méri-
dionale, pendant la période crétaeique, peut-être à la fin de la dite période.
Les divers échantillons de cette roche contiennent en abondance des graines
de Chara ; comme Gastropodes, Pauteur à pu identifier — non sans quelque
doute — un Viviparus et un Hydrobiidæ, puis un autre moule de coquille
turriculée dont il serait impossible de préciser le Genre exact. Un horizon
semblable dans le Dekan, a été placé dans le Crétacé supérieur. C’est
tout ce qu'on peut suggérer quant à présent |
M. COSSMANN.
Bôhur, Joh. SUR LE GENRE EPRIPHYLA GABB, DozyA Boso. ET FR£EIA J. Bôxm.
Z. d. d. G. Ges. Monaisber. 69, pp. 20-30, 1917.
Le Genre Æriphyla a été établi par Gabb pour un bivalve du Crétacé
supérieur de la Californie. Meek a joint à cette espèce une espèce de Ia for-
tion de « Pierre » du territoire de Missouri ; mais, ayant reconnu qu’elle
ne devait pas répondre à la définition du génotype, il proposa pour celle-ci
le non d’Æriphylopsis.
Plus tard Stoliczka à rapporté Lrois espèces du Sénomien de l’Inde au Genre
Eriphyla, lune d’elle étant homologuée à Lucina lenlicularis du Sénonien
inférieur d’Aachen. L'espèce allemande diffère du Genre Eriphyla par son
contour extérieur, la forme de sa lunule sa charnière, l'impression du bord
du manteau ; aussi J. Bühm a-t-1l repris pour cette espèce le nom de Dozya
introduit par Bosquet (et alléré en Dozia). L'auteur cite vingt et une espèces
appartenant à ce Genre el s'étendant du Portlandien au Sénonien.
Dans son traité de Paléontologie, Zittel a encore rangé dans le Genre
Eriphyla l'espèce sénonienne Aslarle similis GoLpr. Elle diffère de ce dernier
Genre par la disposition des côtes el la configuration de la charnière. J. Bôühm
a introduit pour éette espèce le nom Freia,
En résumé, le Genre Eriphyla des auteurs embrasse les Genres suivants :
Eriphyla Gabb (G.-T. Æ. umbonala GaB8) ; Eriphylopsis Meek (G.-T. E.
gregaria M.el HAYDEN); Dozya Bosquer (G.-T. Lucina lenlicularis GoLpr.) ;
Freia John. Bôhm (G.-T. Astdarle similis MünSTER).
S. GILLET.
Charpiat, R. OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL)
DE L'EOcÈNE. Bull. Mus. Hist. nal. — 1919 — n°8 5 et 6 13 p. IV fg.
texte, schémas. Paris, 1920.
Continuant l'étude laborieuse de l’ontogénie de certains Cerithidæ, notre
patient confrère s'occupe, dans cette nouvelle Note, de quelques Serralo-
cerithium critiques de l’Eocène moyen et supérieur des environs de Paris et
de Nantes.
Dans le génotype de cette Section de Cerilhium, M. Charpiat distingue
une nouvelle var. de S. serralum : S. syivanectense, du calcaire grossier de
Senlis. Il émet ensuite l'opinion que S. Jolieli VassEUR — dont on n’a ja-
mais trouvé que des spécimens usés — pourrait bien être un S. serralum
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 111
var. B gérontique ; puis il rapproche S. Claræ Vass., de Bouis Goet, de la
variété précitée syluaneclense.
Il revient dans le chapitre IV sur la question de l’origine de Cer. mulabile
Lamxk., et, en comparant l’ornementation graduelle des tours de spire aux
divers stades de l’évolution ontogénique, il remarque que cette espèce pour-
rait bien n'être qu’une mutation bartonienne de S. serralum lutécien. À
propos de Cerilh. luberculosum Lk, M. Charpiat y joint le véritable C. Broc-
chii Desk. ; quant au C. Brocchii indiqué dans mon « Catalogue illustré »,
et figuré dans «l’Iconographie » (F. IT, pl. XXIII, fig. 137-4), il en fait une
variété Cossmanni, à surface lisse eu-dessus de la rangée de tubercules. Mal-
heureusement ce nom ne peut être retenu, même à titre de variété, parce
qu'il existe déjà un Cerih. Cossmanni DonciEux (1908), de sorte que la
coquille parisienne devra prendre le nom Charpiati nobis.
I rattache d'autre part $S. denldiculalum à un rameau distinct de S. serra-
lum, aboutissant à S. luberculosum: mais il ne désigne pas quel pourrait être
l'ancêtre commun des deux rameaux, probablement de lEocène inférieur.
C'est la seule critique que je me permette d’adresser à l'excellent travail
de M. Charpiat : avant de dresser un fragment d'arbre généalogique — ce
qui est déjà bien — il faudrait en rechercher les racines, ce qui serait encore
mieux ; j'avais déjà reproché au regretté Boussac de se contenter de « brin-
dilles parallèles » alors que la phylogénie exige — pour n'être pas un vain
mot — qu’elles soient « convergentes » : on éviterait cette lacune en pous-
sant les recherches jusque dans l’Eocène inférieur et même dans le Paléocène !
Quelques remarques sur €. Renali Vass. C. Palricit Vass. et C. Hericarli
Des. complètent cette Note suggestive.
M. COssMANN.
Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR LE Sous-GENRE TIARACERITHIUM ‘SACCO.
Bull. Mus. Hist. Nat. — 1920 — n° 3, pp. 000. Paris, 1921.
Par la section des Cerithidæ suivant leur axe columellaire, on arrive à
rectifier certaines erreurs de classement générique et c’est en particulier
par ce procédé que l’auteur de cette Note est arrivé à rectifier une de ses
conclusions précédentes, basée sur une erreur que j'avais moi-même Com-
mise dans la VII livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée»;
conformément aux indications déjà données par M. Vignal, et ainsi que je
l'ai moi-même constaté en m'inspirant du canal dans une étude des Ceri-
thidæ néogéniques, qui est sous presse depuis deux ans (!) pour la conti-
nuation dela « Conchol. néog. de l’Aquitaine » : Tiaracerilhium SACCo entre
dans la synonymie de Tiarapirenella du même auteur ; C. tiarella et ses
variétés où mutations ne sont pas des Cerithinæ, mais des Pireneila (Pola-
midinæ) ; C. Gravesi, liura, elc., se rattachent à Serralocerithium, dans
l'étude duquel ils forment un groupe un peu distinet, à galbe court, ce qui
ne paraît pas suffisant pour créer une nouvelle Section.
M. COssMANN.
Cossmann, M., DEUX ESPÈCES INTÉRESSANTES DE L'ÉOCÈNE PARISIEN. C:-f.
somm. Séance Soc. G. Fr. —- 7 mars 1921 — pp. 48-49, fig. 1 et 2 texte.
Paris, 1921.
112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Il s’agit, dans cette communicalion, de deux coquilles éocéniques recueil-
lies par M. Bruneteaux : la première dans lPAuversien d’Auvers-s.-Oise, très
voisine d’Euthria decipiens du Lutéecien, mais plus ovoïde, avee un dernier
tour beaucoup plus élevé ; lisse comme le génotype d’Eulhria (Fusus cor-
neus), cette assez grande coquille est publiée sous le nom Æ. Bruneteauxi,
L'autre coquille à signaler est un excellent exemplaire de Tenuicerithium
Goossensi CossM. qui avait été placé à tort dans le Genre Plychocerithium ;
or l'excellent état de conservation et l'ouverture intacte de l’échantillon
recueilli à Trye (Ghambors) par M. Bruneteaux, dans le Lutécien supérieur,
permet de constater que cette ouverture est ample en avant, sinueuse en
arrière, comme celle du génotype Tenuicerithium fragile.
Analyse de l'auleur.
Oppenheim, Paul, DIE EOCÆNE INVERTEBRATEN-FAUNA DES KALKSTEINS
IN Toco. Beilr. z. Geol. Erforsch. des Deulsch. Schutlzgebiele, Heft 12,
126 p., 5 pl. phot. dess. Berlm, 1915.
L'interruplion des relations internationales, durant 5 ans, m'oblige à
revenir en arrière pour quelques publications qu'il est utile de signaler
et que je n’ai reçues que tout récemment : celle-ci est du nombre.
L'ancienne colomie allemande du Togo contient, entre autres, une couche
de «calcaires d’Adabion » étudiée par M. W. Koert (1913) et, presque en
même temps, signalée par M. Paul Lemoine à propos de l'Afrique occiden-
tale ; elle a fourni des fossiles dont l'étude, confiée à M. Oppenheim, lui a
permis d'en reconnaître l’analogie avec d’autres formes éocéniques, recueil-
lies soit sur la côte occidentale d'Afrique, soit en Tunisie ou en Egypte
(Mokattam).
Quelques Coelentérés, parmi lesquels un seul déterminable spécifiquement
{Conocyathus togoensis) et un Echinoderme ( Echinocyamus — Togocyamus —
Selfriedi) très petit, S.-G. nouveau distinct d’Echinocyamus par la position
du périprocte ; Peclunculus togoensis très élargi transversalement, Cardium
ZLeeehi qui est un Trachycardium avec dépression anale, €. halaense d’ARCH.de
l'Inde. Venericardia Koerti comparable à V. divergens, V. togoensis encore
plus paucicostulée ; V. tabligboensis, sans la charnière, on ne peut décider
si c’est une vraie Cardila on un Aclinobolus, Callista adabionensis à tort
dénommée Cylherea ; probablement Tivelina Gruneri d’après la forme, mais
il faudrait connaître la charnière ; Corbula tagoensis, C. daetylus.
Passant aux Gastropodes : Collonia grandis, peut être Cirsochilus, mais
on ne peut affirmer sans avoir vu l’ouverture; Mesalia farafrensis OPPH.
d'Egypte, Turrilella Hollandei Coss. et Prss. de l’Inde, très variable ; Turri-
lella adabionensis rappelle T. Forgemoli d'Algérie el aussi les formes des
Etats-Unis ; T'urr. tokpliensis, à tours granuleux ; Mesalia Koerti très grande,
finement ornée ; Billium ? Wamneri, correction faite pour Cerith. distinc-
lum WANNER non ZEK., mais ce n’est peut-être pas un Billium ; Cyclomolops
subhumerosus fossile très intéressant par son analogie avec le Claibornien
et le Jacksonien des Etats-Unis, où l’on trouve fréquemment des Calyp-
traphorus ; les deux groupes sont très voisins ; Eocypræa sublandinensis,
voisine de celle de Landana (Vincent) ; Melongena Guillemaini pourrait aussi
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113
être un Semifusus, mais on ne peut rien affirmer d’après la simple vue du
côté dorsal; Heligmoloma sp., d’après un fragment d’ouverture qui ne montre
pas de plis columellaires, voir les observations récentes de M. Douvillé sur
ce Genre; Volulocorbis Gruneri, on sait que Volulilithes s'applique aux au-
ciennes Æopsephæa ; Slrepsidura Kerstingi, plus ornée que ne le sont habi-
tuellement les espèces de ce Genre; Pleuroloma togoensis, je doute que ce
soit un Pleurolomidæ, il ÿ a des Fusidæ qui ont les lignes d’accroissement
aussi arquées ; Naulilus cf. Deluci d’'ARCH., eité par Paul Lemoine dans le
Soudan ; enfin Callianassa Seefriedi v. AMMON, d’après une pince en bon
état.
L'étude de ces fossiles, d’après les contre-empreintes qui ne permettent
pas d’en étudier les caractères internes, a dû être particulièrement laborieuse :
il fallait évidemment, pour la mener à bonne fin, l'expérience consommée de
l’auteur en matière de paléontologie éocénique et la compétence toute spé-
ciale qu'il a acquise, dans ses voyages, sur les couches d'outre-mer, l'Egypte
entre autres dont il a repris autrefois la faune dans un Mémoire très estimé.
On lira d’ailleurs avec fruit les dernières pages de ce volume, qui résument
comparativement et discutent les divers gisements de même âge en Afrique
M. CossMANN.
Dollfus, G.-F.et Dautzenberg, Ph., CONCHYLIOLOGIE DU MIOCÈNE MOYEN DU
BASSIN DE LA LoiRE. 1'€ PARTIE : PÉLÉCYPODES (Suite et fin). Mém.
Soc. Géol. Fr. Paléont., t. XXII, fase. 2-4, pp. 379-500, pl. XXXIV-LT.
Paris, 1920.
Voici l'achèvement partiel d’une importante Monographie entreprise de-
puis 1902 et qui comble une lacune de la Paléontologie française : ce derni:r
fascicule des Pélécypodes renferme les espèces comprises entre le G. Unio
inclusivement et les Ostreidæ, il se termine par une table alphabétiq'ie
des noms d’espèces pour l’ensemble des fascicules publiés. Nous y trouvors,
comme dans les précédents, une copieuse bibliographie synonymique, je
dirai même « presque trop copieuse » car il serait préférable d’en éliminer
les références, telles que les noms de listes, dont l'identité n’a pu être con-
trôlée — à défaut de bonnes figures — sur les échantillons eux-mêmes ;
sans cette précaution, rigoureuse il est vrai, mais prudente, on risque de
légitimer des assimiliations douteuses et de citer des espèces à des niveaux
où elle n’est représentée que par des mutations absolument distinctes. J’ai
pu, à l’occasion de la publication de la « Conchologie néogénique de l’Aqui-
taine » me convaincre que beaucoup d’espèces, réputées semblables dans le
Miocène moyen et le Miocène inférieur, se différencient par des critériums
constants quand on prend la peine de rapprocher les échantillons les uns
des autres ; à ce point de vue, j'ai eu le désappointement de voir réunir —
par nos deux confrères — avec les formes helvétiennes de la Touraine, beau-
coup de mutations que M. Peyrot et moi avions jugé nécessaire de séparer
dans les faluns aquitaniens ou burdigaliens — et cela après mûre comparai-
son des coquilles : à ce point de vue ce serait donc un pas en arrière !
Que cette petite réserve, dans laquelle aucun de nos lecteurs ne verra
autre chose qu’un simple regret scientifique sans trace de sentiment per-
8
114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
sonnel, ne nous empêche pas de rendre Justice à l’effort considérable qu'ont
déployé MM. Dollfus et Dautzenberg pour grouper dans leur beau volume
l’histoire d’une faune qui — depuis Dujardin en 1837 — n'avait été l’objet
d'aucune étude systématique ; ceux d’entre nous qui ne pensent pas qu’elle
contienne beaucoup d’espèces actuelles, seront toujours maîtres de choisir
dans la liste synonymique le nom de mutation ancestrale qui doit leur être
attribué.
Passons maintenant à l'examen rapide des nouveautés à signaler : Myltilus
fuseus HŒRN. n'avait pas encore été décrit en Touraine, la citation de liste
d’après Douxami reste douteuse d’après cel auteur lui-même (aff.); M.
reducius D. D., déjà figuré en 1888 dans une étude préliminaire (Journ.
Conchyl.) ; Congeria alla SANDB. remplace €, Basleroli Dus. C’est très bien,
mais pourquoi y réunirait-on (d’après des figures qualifiées médiocres) C.
Touzini el subimbricala d'Aquitaine, qui n’ont été séparées qu’à la suite
d’une très attentive comparsison des spécimens ? Modiola (Brachydontes)
pontileviensis est appuyé par neuf figures montrant les variations du contour
des valves ; Modiolaria elaborata (huit figures) diffère visiblement de M.
cf. costulala Risso, et cette dernière n’est vraisemblablement pas l'espèce
actuelle ; en tout eas, il ne faut pas y réunir M. saucatsensis Cossm.du Mio-
cène inférieur ! Malleus Bourgeoisi TOURN. — qui ne posséde pas le prolon-
gement cardinal des véritables Malleus actuels — n’appartiendrait-l pas
au Genre éocénique Aviculovulsa (v. [conogr. complète, EL. 1, pl XXXIX,
fig. 124-1 et 124-2) qui en est l’ancêtre évident ?
À propos de Pinna peclinala, MM. Dollius et Dautzenberg y réunissent
notre Alrina ferelævis sous le prétexte que ce fossile helvétien d'Aquitaine
n’a été pourvu d’un nom différent que parce qu'il apparlient à un autre
niveau géologique : cette accusation est fantaisisle, 1] suffit de lire le texte
(p. 266) pour vérifier les rapports et différents avec P. Brocchii ! Julia
Leeointreæ, bien distincte des espèces de la Gironde, était déjà citée par
nous (p. 263), sous son nom de liste de 1901.
Après la série des grands Peclinidæ, nous remarquons une rectification
pour la dénomination de Aequipeclen scabrellus LAMK, remplacé par se-
niensis parce que ce nom est cité à la page précédente dans les « Animaux
sans vertèbres » (1909) : e’est incontestable, mais 11 eût été préférable « d’ou-
blier » seniensis, scabrellus étant universellement connu sous ce nom; Je
doute fort que cette pointilleuse modification, bien peu nécessaire, rallie la
majorité des conchyliologues ; Chlamys liberata C. et P.— que nous trouvons
iei réunis à À. scabrellus — est une petite espèce tout à fait différente, ainsi
que l’ont constaté MM. Cossman et Peyrot, après une attentive comparai-
son portant sur les spécimens et non sur les figures ! Chlamys Couffoni est
séparé de Chl. ligerinus MuLL., Variamussium Morgani, de Peclen similis
Laskey. Le remplacement de Lima squamosa LAMK. par Lima lima LINNÉ
rétablit la tautonomie regrettable que Lamarck avait précisément voulu
éviter : iei nous tombons absolument dans les errements de l’école améri-
caine, contre lesquels cependant M. Dollfus lui-même n’a cessé de protester
dans cette Revue crilique. À propos de cette espèce, nos confrères rectifient
avec raison deux erreurs : l’une relstive à L. plicala du Bassin de Paris,
qui n’a aucun rapport avec l’espèce lamarckienne, l’autre relative à l’attri-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115
bution du nom squamosa à un {fossile de l’Helvétien «bien distinet de l’es-
pèce actuelle » dans le Gers : ce dernier doit être désigné, de même que celui
de Touraine probablement, par un nom nouveau, puisque squamosa s’appli-
quait à l'espèce actuelle et qu'on ne peut le «sauver de l'oubli » qu’en re-
nonçant à la tautonomie pour celle-ci. Lima (Clenoides) Morgani sersit, en
effet, mieux placé dans le S.-G. Acesla.
Spondylus gæderopus L. est rétabli à la place de S. Deshayesi sous pré-
texte que ce dernier se relie à l’autre par des transitions insensibles : or,
c’est précisément en scrutant de près ces transitions qu’on arrive à limiter
—même chezles Spondyles variables —des mutuations dont les stratigraphes
se servent comme de précieux 2 ppuis !
Signalons 2 u passage une rectification au sujet de Plicalula Roissyi DEFR. ;
il paraît que le type est précisément la forme parisienne à laquelle Deshayes
a eppliqué le nom parisiensis, usant de son droit d'élimination ; de sorte
qu'il est maintenant trop tard pour faire le contraire ; en tout cas, ce ne
serait pas une raison pour supprimer Pl. plernophora G. et P, du Bordelais
qui diffère de PL. mylilina PuiL. par bien d’autres critériums que celui de
l'aile (v. le texte « Conchol, néog. » p. 373, au lieu de se borner à jeter un
simple coup d’æil sur la figure).
La substitution d’O. (Crassostrea) gryphoides ScHL. à O. crassissima LAMK.
et à O, gingensis SCHL. est motivée par une comparaison des diagnoses ori-
ginales ; MM. Dollfus et Dautzenberg reconnaissent toutefois que cette
forme helvétienne ne descend pas dans lAquitanien où l’on trouve exclu-
sivement O. aginensis TOURN. À propos de Saccostrea saccellus DUJARD.,
ces auteurs admetlent Ja séparation d’Ostrea Duvergieri Gossm. et PEYR. dans
le Burdigalien et PAquitanien.
En résumé, arrivé au Lerme de l’analyse de cette contribution considé-
rable, nous ne pouvons que féliciter les auteurs de l’avoir conduite au but
malgré toutes les difficultés de l’heure actuelle, et grâce à l'hospitalité des
Mémoires de la Société Géologique de France.
M. CossMANN.
Jaworski, D' E., BEITRAGE ZUR KENNTNIS DER LIAs-VOLEN SüÜDAMERIKAS
UND DER STAMMESGESCHICHTE DER GATTUNG « VoLA ». Pæalontologische
Zeitschrift, Bd I, Heft 2 — Janvier 1914 — pp. 273-317.
L'auteur passe en revue les différents Pectens à forme « Vola » du Lias
sud-américain, et en donne de nouvelles descriptions. 1 les sépare en deux
groupes : forme à côtes simples — Groupe de V. alala v. Bucx. ; formes à
côtes divisées en côtes secondaires — Groupe de V. Bodenberi Beer. Il
trouve un rapport étroit entre ces formes et les formes « Vola » du Tertiaire
et de l’époque actuelle dans lesquelles on retrouve les deux Groupes du Lias.
(Premier Groupe = V. Michelotlii d’ArcH. et V. arcuala Broccui de l'Oligo-
cène ; deuxième Groupe = V. grandis Sow du Pliocène et V, Vasseli Fucus)
et même les sous-groupes établis dans les groupes liasiques (alalus s. sir. et
Domeykoi) PHix.
On trouve des formes, dérivées de ces groupes, totalement dépourvues de
côtes et des formes « Peclen » biconvexes qui peuvent également y être
rattachées, au Lias comme au Tertiaire.
116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Il fait dériver les formes « Vola » crétacées à côtes égales de V. alata,
tandis que, parmi les formes à côtes inégales, il fait sortir les unes de ce
dernier rameau, les autres de Ptérinées paléozoïques,
Il compare les Æquipecten du Lias avec les « Vola» de même âge et
conclut qu'ils n’ont aucun rapport ; de même, les Æquipectens tertiaires d’où
sont sorties les formes « Vola » d’après Philippi, n’ont aueun rapport 2 vee
elles, d'après l’auteur. Il fait, au contraire, sortir les Pectens à valves égales
des « Vola », (se base sur le développement de Pecten ambongoensis du Lias
de Madagascar qui est d’abord « Vola, puis « Peclen ») ; Les « Pectens »
s. sir. sont sortis de formes concavo-convexes, et les « Vola » du Lias de formes
concavo-convexes paléozoïques.
L'auteur conclut qu’on ne peut parler de formes «itératives », comme le
fait Philippi, à propos des formes « Vola» opinion à laquelle se ralliait
M. Douvillé.
D’après lui, les formes du Lias, du Crétacé, du Tertiaire et de l’époque
actuelle ont des rapports phylogénéliques élroils.
(Cette opinion paraît très discutable, étant donné l'immense espace de
temps qui sépare les divers groupes).
S. GILLET.
Tepper, NOUVEAUX AMUSSIOPECTENS DES GISEMENTS TERTIAIRES DE STYRIE.
Jahrb. d. K. K. Geol. Reichsanst — 1917 — 67, pp. r. 81-502,3 pl. Wien,
1914.
L'auteur décrit en détail une série de grands Pecten appartenant au Sous-
Genre Amussiopecten ; il les compare à des espèces néogènes trés voisines.
Ils proviennent des calcaires du niveau de la « Leitha », en Styrie (environs :
de Marbourg, Spielfeld, etc.).
Il décrit et figure de nouvelles espèces, très voisines les unes des autres :
Peclen albinus, P. Cadici, P. Schwinneri, P. Dregeri.
S. GIELET:
Maury, Miss C.-L., TerTiary MozLusca FRoM Porro Rico. N. Y. Acad.
Se. Scienlific Surv. of Porto Rico a. Virg. isl., vol. III, 77 p., 9 pl. New-
York, 1920.
Les fossiles miocéniques de Porto-Rico n'ont pas la beauté de eeux de
Saint-Domingue; la plupart sont à l’état de moules ou de contre-empreintes,
de sorte que la détermination n’en est pas facile, On y retrouve la zône à
Orthaulax que je persiste à considérer comme infra-miocénique plutôt
qu’oligocénique. <
Les Arcidæ sont assez nombreuses, plusieurs sont nouvelles : Scapharca
guajatica, agüadiea, collazieca, sansebastiensis (non sebasliana !) SHELDON
et MaAURY ; une grande Osfrea eollaziea, une valve supérieure plus arrondie
de O. sansebastiensis em., O. Berkeyi petite et à plis bifurqués.
Les Peclinidæ sont également nombreux, mais la dénomination Peclen
(s. lalo) leur est partout appliquée, l’auteur n’a pas essayé de les classer
génériquement, conformément aux indications du T.I1 de la » Conchologie
néogénique de l’Aquitaine » ; sont nouveaux : P. guanicus, meseticus,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117
camuyeensis, sansebastiensis, laresianus (va r.), guajatacus, Propeamussium
Hollieki.
Spondylus Lucasi est remarqua ble par la régularité de son ornementation ;
Cyathodonta Reedsi très intéressant ; Cuspidaria juanadiaza bien caractérisé ;
quant à C. istahispaniolke, il faudrait savoir si la charnière n’est pas échan-
crée sous le crochet, comme celle de C. radiala dans l’Eocène parisien, ce qui
la transporterait dans les Ærycinacea (V. App. V. Cat. ill). Crassalella jua-
nadiaza. Venericardia eollazica, V. Rabelli, V. junealensis, la première à
le galbe d’une Cossmannella MAYER. Here quebradillieus n’est certaine-
ment pas un Here, mais plutôt une Linga (v. Conchol. néog. Aquit.) ;
Lucinisca Hoveyi très intéressante : Trigonocardia Sanceti-Sebastiani, du
groupe de Cardium haïlense SOW. Clementia Rabelli, détermination générique
probable d’après l'aspect du test, mais il faudrait voir la charnière pour
acquérir la certitude. Callocardia riocollazica, Chione quebrallensis et var.
quajatica ; Angulus disparoides, détermination générique très peu certaine ;
Mesopleura WHubbardi ressemble à Tagelus divisus SPENGLER ; Corbula
collazieca.
Deux Scaphopodes bien déterminables : Dentalium diazicum, Cadulus
poncensis. Les Gastropodes, à l’état de contre-empreintes qui laissent planer
l'hésitation sur les attributions génériques : Turrilella eulebrina, T. collaziea,
poncensis, guanicensis ; Cerithium utuadieum ; une nouvelle Section de
Campanile, Portorieia, fondée sur un gros moule interne (!) qui montre la
trace d’un pli non continu à l’intérieur du labre (G.-T. : Portoricia lariea).
Orthaulax aguadillense n’est représenté que par une empreinte du sommel
de la spire, de sorte que l'attribution de ce fragment à ce Genre — qui n’est
lui-même pas nettement défini d’après un seul génotype non intact — reste
hypothétique !
Cypræa Saneti Sebastiani n'étant connue que par sa face dorsale, l’attri-
bution générique ne peut se borner qu'à une certitude, c’est une coquille de
Cypræidæ ; Pirula Hoveyi, simple fragment ; Colubraria juaniea, bien re-
constituée, n'appartient certes pas à ce Genre ; ce fossile ressemble beaucoup
à Acamplochetus Cossm. où à Celaloconus Coss. T'erebra sansebastiensis
n’est représentée que par un fragment d’empreinte ; Drillia diazica est
certainement une Surcula ; Haminea quebradillica vue du côté du dos seule-
ment: Bucconia Reedsi, Scaphandridæ subeylindrique. |
M. CossMANN.
Oppenheim, Paul, Das NEOGEN IN KLEIN-ASIEN (I rer). Zeitsch. Deutsch.
Geol. Ges. Bd. 70 — 1918 — Abhandl. n° 1-4, 210 p. 1 carte, XI PI.
phot. dess.; 1 text. fig. Berlin, 1919.
Cet important Mémoire répond au souhait exprimé par M. Haug, en 1911,
dans son Traité de Géologie, p. 1865, où il signale la nécessité d’une révision
des listes de fossiles recueillies en Asie Mineure et attribués au Vindobonien.
Un voyage de M. Philippson et d’autres recherches, ont permis à M. Oppen-
heim de dresser un résumé assez complet de la faune en question qu'il a
divisée par provinces géographiques, en donnant à l'appui une carte fort
utile de toute la partie occidentale de la presqu'île. Nous suivrons donc cet
ordre dans notre analyse, en indiquant — pour chaque chapitre — à quel
118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
niveau du Néogène doivent être inscrites les formes décrites par l’auteur
et — pour la plupart — figurées sur les excellentes planches qui accompagnent
son travail.
PLIOCÈNE DE DaDi4a. — Outre Dentalium inæquicostalum DAuTz., Me-
lania dadiana (plus correctement dadiensis, puisque c’est une localité),
M. cariea, n’en est peut-être qu'une variété ; Melanopsis orientalis BUK.
MIOCÈNE DE GULTAK. — Arca Philippsoni, appartenant su G. f'ossularca
Cossm. ; Turrilella Crossei CosraA in DoLLr., espèce portugaise qui est bien
distincte — en effet — de T. lerebralis Lx.
MiocÈNE DE KALEH-DAvAas. — Outre Ostrea plicalula Gm. et O. exca-
vata DEsH., non figurées ici, Peclen Kochi Dep. et R., Cardium luronicum
MAYER, l’auteur à fait reproduire une valve de Arcopagia cf. crassa (PEN-
NANT), eb il décrit un fragment intitulé Dentalium (Enlalis) davasense, strié
plutôt que costulé ; Turrilella cariea du groupe de T. lurris : il en conclut à
l’âge Burdigalien supérieur.
MIOCÈNE MARIN DE LyciE. — Heliaslrea Reussiana M. Ebw. et H.: Fla-
bellipecten incrassalus PARTSCH : Cardila saaretensis, Aclinobolus voisin
de peclinalus ; Cardium Luschani, du groupe luronicum ; Callisloma Iveieum
sous le nom générique Zizyphinus postérieur : Clanculus (Clanculopsis)
granifer DODERL. ; Phasianella allyensis, plus élancé que P. pullus ; Turri-
lella araneosa ; malgré son galbe très court Cerithium Iveovuleani est peut-
être une Terebra, Cerithium lveotaurinium est un Vulgocerithium et non un
Tiaracerithium, groupe qui doit d’ailleurs disparaître d’après M. Vignal :
Cerithium assarense, qui rappelle un peu C. filiferum de l'Eocène moyen ;
?
Volula rarispina LK., Milra orientalis pro M. serobiculala HŒRrN. non Br.
Olivancillaria Lusehani appartient au S.-G. Utriculina GRAY qu'on pour-
rait peut-être séparer d’Agaronia auquel j'avais rapporté; O. Baslerolina ;
Terebra luxurians, T. (Striolerebrum) Iveiea évidemment du même groupe
les côtes seulement plus écartées. Pleuroloma quasinermis, assez voisin de
P. inermis PARTSCH qui appartient à un groupe tout spécial, à sinus peu pro-
fond vis-à-vis de fortes nodosités très écartées de la suture : est-ce même
un Pleurotomidé ? Murex (Pleronolus) saaretensis, Chelyconus Puschi
Conospira Dujardini DEsH. ete., terminent l’énumération de cette faune
assez riche.
FOSsiLES D'EAU DOUCE DE LYciE. — Fluminicola lycica et de nombreuses
Adelina elegans GANTR. dénotent l’âge miocénique, en concordance avec le
faciès des fossiles marins.
NÉOGÈNE DE LA PHRYGIE MÉRIDIONALE. — Un certain nombre de Dreissen-
sia où de Congeria nouvelles (malheureusement la charnière distinctive n’est
pas visible) phrygica, lycophila, kaïranderensis, hierapolitana ; ÂNerilina
percarinata, Limnæ phrygopalustris, L. phrygo-ovata, Adelina elegans GANTR.,
Planorbis cornu BRONGN. var., Xerophila phrygostriata ; Bithinia (?)
giralanensis avec une ornementation qui n'existe jamais chez les vraies
Bithinies. Dans les couches supérieures saumâtres : Pseudocardita Bukowskii,
nouveau S.-G. de Cardium qui aveit été nommé Cardila sulcala dans les
récoltes de Tehihatcheff ! Ce S.-G., voisin de Didacna, comprend encore
P, phrygica, P. laodicæensis, P. Philippsoni, P. denisluensis, P. chamæformis,
peut-être des variétés d’un même type très polymorphe; Pisidium erassis-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119
simum, Hydrobia acula Drar., Prososthenia phryvgiea qui avait été confondue
avec Cerithium nodosoplicatum Hæœrx. dans les récoltes de Tehihatcheff
(pour l’attribution générique à Prososthenia au lieu de Diana, voir la XITe
liv. de mes « Essais de Pal. comp. ») ;: de même pour Prososthenia sublævis.
Nerilina Bukowskii, N. denisluensis, terminent l’énumération de cette faune
évidemment pontique.
NÉOGÈNE DE MYSIE ET DE LA PHRYGIE SEPTENTRIONALE. — Planorbis
subverticillus, avec des sillons spiraux ; Limnæa ægea vu de dos seulement
par contr'empreinte ; Helix {Galaclochilus ?) phrygomysiea, Pupa ? phrygiea,
Pisidium dagardiense, attribués au Miocène
NÉOGÈNE DES ENVIRONS DE PERGAME. — Melanopsis sp. pourrait peut-
être appartenir au Sous-Genre Slylospirula ROVER. ; Limnæa pergameniea,
L. megarensis GAuDrY et Fiscu., Pl. cornu, dénotent l’âge miocénique.
NÉOGÈNE D'IoNIE ET bE LYD1E. — Prososthenia ervthræensis confondue
avec Melania Hamilloniana par Gaudry et Fischer ; Planorbis cornu var.
Mantelli DUNKER, formes miocéniques.
NÉOGÈNE DE Pisipie. — Valvala pisidica, Vivipara Bukowskiïi, Bithinia
pisidica, L. megarensis G. el F., sarmatique ou pontique.
Arrivé au terme de cette analyse trop sommaire, eu égard au manque de
place, je réitère à M. Oppenheim les félicitations que comporte son laborieux
Travail et la Somme considérable de recherches qu'il a nécessitées : la variété
des niveaux éludiés décuple la difficulté beaucoup plus grande que s’il
s'agissait d’un seul gisement.
M. CossMANN.
Dall, W.-H., Two NEW PLIOCENE PECTENS FROM NOME, ALAsKaA. T'he Nau-
lilus, vol. XX XIV, n°9 3 — Janv. 1921 — p. 76. Boston, Mass.
Nous attendrons — pour signaler les noms spécifiques de ce Plagiocle-
nium et de ce Palinopeclen — que les diagnoses aient été accompagnées
de figures : jusqu’à là, aux termes des décisions des Congrès relatives à la
nomenclature zoologique, les noms de ces deux espèces sont inexistants.
M: CossMANN.
Dollfus, C.-F., MALACOLOGIE DU GISEMENT FOSSILIFÈRE DU PONT-DU-GaAIL
PRÈS DE SAINT-CLÉMENT (CANTAL). Bull. Soc. Géol. Fr., 4 série, t. XX,
pp t97-+7,6pl ÆPphot, les texte:
D'après l’auteur, le gisement de marne ligniteuse — dans laquelle ont
été obtenus des fossiles recueillis par M. Marty — forme un horizon très
caractéristique aux confins du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur.
M. Dollfus y a identifié : Helix (Strobilus) labyrinthicula MicHAuUD, Zoniles
(Hyalinia) nilens Micn., Vertigo (Leucochila) Dupuyi Micn., Carychium
pachychilus SAND8B., Planorbis Matheroni Tour. P. filocinclus Sp8., P.
Thiollierei Micx. très ventru, P.(Gyrorbis) Mariæ Mic., Limnæa Bouilleli
Mic, L. subtruncalula Cressin, Bithinella abbreviata Mip., enfin une la-
melle cornée et mince qui appartient à un nouveau Limacidé, Limax Marty
voisin de L. variegalus DRAP. On trouvera, dans d’autres chapitres de cette
Revue, l’analyse des végétaux et des Diatomées du même gisement.
M. CossMANN.
120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Harmer, P.-W., THE Priocene MozLusca or GREAT BRITAIN. Vol. LT:
part I. Palæontograph. Soc. 1918, pp. 485-652, pl. XLV-LIT. Londres,
1920.
A l’occasion de la publication de ce second volume, M. Harmer synchonise
dans un tableau comparatif les diverses zônes du Crag anglais et du Crag
beige : d’après ces données, au dessous de l’Tcénien, le crag rouge correspond
au Poederlien et au Scaldisien, le crag corallin au Casterlien à Isocardia cor’,
l’ensemble étant du Pliocène supérieur ; au contraire, les couches de Len-
ham seraient équivalentes au Diestien, c’est-à-dire au Pliocène inférieur.
Des cartes très suggestives accompagnent cette introduction qui sera feuil-
letée avec fruit par tous ceux qui s'intéressent à la stratigraphie du Néo-
gène de l’Europe septentrionale.
La partie paléontologique se compose d’une révision de Gastropodes
siphonostomes, antérieurement étudiés, puis de la suite des Holostomes,
à commencer par les Scalidæ.
Dans la révision nous remarquons : Nassa (Hinia) assimilis, Ocenebra
Kendalli, Admetle Sheppardi À. Bec, Billium dissimile et de nouvelles
variélés dont la citation nous entraînerait hors de notre cadre restreint.
Pour les Scalidæ, l’auteur a adopté la classification de mes « Essais »,
avec quelques amendements récemment suggérés par notre défunt ami
de Boury, prématurément enlevé à ses chères études. Je mentionne les formes
nouvelles : Spiniscala oaklevensis, Clalhrus Harmeri DE Boury mss.,
Lepidoscala Cavelli, Fuscoscala Moorei, Lincloscala inclusa de B. mss., Cir-
sotrema signatum de B. mss., Gyroscala Canhami, G. inedita, dont la très
copieuse figuration remplit une planche et demie.
Pour le classement des Pyramidellidæ, la publication de la XII livrai-
son de mes « Essais » n’a pas été prête en temps utile pour que M. Harmer
pût en tenir compte, et moi-même, je regrette de n’avoir pas eu, quand je
l’ai rédigé, connaissance de son Travail qui aurait pu enrichir mes tableaux
de répartition stratigraphique d’une certaine quantité de citations d’espèces.
Voici, en tous cas, les noms nouveaux : T'urbonilla Kendalli, T. expallida,
T. dubiosa, T. parvula, T. (Pyrgoslelis) ignota ; Æulima minima, dénomina-
Lion préemployée par Lea en 1840, je la remplace done par E. Harmeri nobis.
Eulima tenuissima, Æulimene grandis A. BELL mss., j'avais émis l'opinion
que le G. Eulimene se rapproche beaucoup de Lilorinopsis qui est postérieur ;
mais je reconnais actuellement qu'on peut conserver la Section ÆEulimene
Woop pour les formes fossiles qui ont un galbe conique et subanguleux à
la base; toutefois T. bithiniæformis ETHER et BELL s’en écarte absolu-
ment.
Odontostomia densa, Odonlosl. fastigiata ; Alvania Cossmanni A. BELL
mss., Alvania Belli, Alv. obeliscus ETHER. et BELL, Alv. erecta BELL, Al.
dubiosa ETHER et BELL, À. textiliformis BELL ; Rissoa dissimilis ; Barleeia
cingulala À. BELL, ressemble beaucoup à une Peringia. Je passe sous
silence les nombreuses variétés de Litlorina lillorea, espèce déconcertante par
son polymorphisme; la liste en est reportée à suivre à la prochaine livraison.
Le grand âge de notre vénérable ami — qui consacre sa verte vieillesse
à l'achèvement de cette Monographie considérable — double encore le tri-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12
but d’éloges qu’elle mérite : les figures phototypées d’après les dessins de
Green sont de véritables œuvres d’arL.
M. CossmManNn.
Dall, W.-H., PLIOCENE AND PLEISTOCENE FosSiLS FROM THE ARCTIC COAST
OF ALASKA AND THE AURIFEROUS BEACHES OF NOME, NORTON SOUND,
ALASKA. U. J. Geol. Surv., prof. paper 125-C, pp. 23-37, pl.V-VI. Was-
hington, 1920.
Depuis 1905, un nombre considérable de fossiles ont été recueillis sur la
côte nord de l’Alaska, dénotant l’intercommunication entre les faunes atlan-
tique et pacifique, pendant l’époque du Pliocène. M. Dall donne la liste dé-
taillée de ces récoltes et décrit ensuite Les espèces nouvelles : Chrysodomus Mes-
leri, simples fragments: Chrysodomus Leffingwelli, vu du côté du dos ; Pirulo-
fusus Schraderi obliquement polygonal ; Purpura (Nucella) nomeana (il
faudrait écrire nomeenstis, de la localité Nome) ; Litlorina palliata, du groupe
Melaraphe, Cryptoctenidia magna, Patellidé dont l'impression musculaire
n’est pas visible; Cadulus arctieus. Peclen Kindlei, Astarte actis, À. earteriana.
À. Leïffingwelli, A. Martini. A. hemieymata, A. diversas; Venericardia
nowokensis, Macoma Middendorifi; Cyrlodaria eanidenensis peu déter-
minable ; Hemilhyris psillacea var. alaskensis termine cette contribu-
tion dans laquelle on cherche vainement les rapports et les différences avec
les espèces connues : l’auteur décide que ce sont des espèces nouvelles,
mais il ne cherche même pas à convaincre ses lecteurs !
M. CossMANN.
Mansuv, H., PALUDINIDÆ FOSSILES DU BASSIN LACUSTRE DE MONG-TSEU,
YunNAN. Bull. Serv. Géol. Indo-Chine, vol. V, fase. III.
Ces Paludines très abondantes ont été recueillies dans des calcaires mar-
neux, mis à jour pendant les travaux de construction du chemin de fer
Mong- -tseu aux mines de Ko-tiéou. Très polymorphes, remarquables par leur
forme très allongée, elles se rapprochent étrangement des Margarya actuelles
et subfossiles, propres au Yunnan. Aussi, à a un seul individu, M. Man-
suy les a-t-11 groupées prudemment sous un seul nom Vivipara margaryæ-
formis dont l’iconographie remplit les deux planches jointes à cette Note,
avec quelques variétés de Margarya melanioides NEvizz. Cette coquille
évolue depuis les formes lisses jusqu'aux formes carénées et tubereuleuses
qui descendent de Tyloloma.
M. CossMANN.
Taylor, J.-W. REMARKS UPON ( THE POST-PLIOCENE NON-MARINE MOLLUSCA
OF IRELAND ». Naluralist. — 1918 — pp. 161-165.
Replies to criticism by A.-S. Kennard and B.-B. Woodward in their paper
in Proc. Geologists Assoc. 1917, pp. 109-190.
Trueman, A.-E., THE LINEAGE OF « TRAGOPHYLLOCERAS LoscomBr » (J. Sow).
Naluralisi. — 1916 — pp. 220-224, 11 fig.
122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
From an enormous number of specimens of T7. Loscombi from tunnel
heaps at Old Dalby in North Leicestershire, the author makes careful
conparisons and confirms Spath’s conclusions regarding the connexion bet-
ween T. numismale and T. Loscombi, for althoug the specimens examined
may not prove Lo be T. numismale, they carry back the lineage of T. Los-
combi to a form but little removed from it.
T. SHEPPARD.
Sheppard, T., À NEW SPECIES OF LIMA FROM THE ENGLISH CHALK. Naturalist.
— 1917 — pp. 307-311, 1 fig.
Describes and figures Lima (Plagiostoma) middletonensis n. sp. from the
base of Micrasler cor-anguinum zone, Middleton-on-the-Wolds, East Yorks-
hire; gives list of associated fossils which includes a fine series of Z]noceramus
involulus : the type is in the Hull Museum.
T. SHEPPARD.
Bell, Alfred, THE SHELLS OF THE HOLDERNESS GLACIAL CLAYS. Naturalist.
= 1919 — pp. 95-98 :.195-138.
Summarises the work of various geologists among the transported marine
shells occuring in the gle cial drifts ; gives long lists of species collected, with
critical remarks, and compares this fauna with that in other areas in England.
T. SHEPPARD.
Bell, Alfred, FossiLs OF THE HOLDERNESS BASEMENT CLAYS, WITH DESCRIP-
TIONS OF NEW SPECIES. Naluralist. — 1917 — pp. 57-59, 2 fig.
Refers Lo various new species as a result of the examination of the mate-
rial from the Holderness Glacial beds : figures and describes Admele viri-
dula Sheppardi. and Aslarle apiculata.
T. SHEPPARD.
Carter, C.-S., HOLOCENE SHELLS AT RUCKLAND NEAR LOUTH. LINCOLNSHIRE.
Naluralist. — 1918 — pp. 119-123, 1 fig.
Gives list of 35 species of land shells found in a pit in the chalk, in asso-
ciation with a red deer antler and bones of Pos longifrons, sheep, field vole,
shrew, and frog ; plant seeds and Romano-British pottery also found.
T. SHEPPARD.
Drake, H.-C., THE AMMONITES OF THE VORKSHIRE CoRNBRASH. Nalura-
list. — 1915 — pp. 64-66.
Describes Ammoniles macrocephalus, typicus, Herveyi, Hudlestoni, and com-
pressus from Che Scarborough area, their relative abundance and characte-
ristics ; identified by CG. C. Crick.
T. SHEPPARD.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 123
BRYOZGAIRES
par F. M. CANU
Cipolla, F., [ BRI0ZOI PLIOCENICI DI ALTAVILLA PRESSO PALERMO. Giorn.
Soc. Sc. nat. Palermo, t. XX XII — 1921 — pp. 1 à 162, pl. I-VIIL. Pa-
lermo, 1921.
Notre nouveau confrère est un Jeune savant plein d’enthousiasme. Il
pense que la connaissance des Bryozoaires est indispensable à l’établisse-
ment des synchronismes et à la recherche de l’âge des gisements observés.
Il débute par une importante monographie du très riche gisement d’Alta-
villa, près de Palerme. Ce dernier lui a fourni 89 espèces dont 11 nouvelles.
La partie matérielle est très soignée, l’auteur ne paraissant être retenu
par aucune considération budgétaire. La synonymie de chaque espèce est
entièrement donnée, ce qui est très précieux pour les étudiants qui cherchent
à se documenter. Cependant comme il n’est plus possible de faire toutes les
bibliographies sans abréviation, il a cru devoir adopter le système de numé-
rotage de Calvet que j'avais moi-même appliqué en 1907. Je n’en connais
pas en effet de meilleur et il tend à se généraliser. Par ses notes bibliogra-
phiques, par ses comparaisons, on voit qu'il est richement docu-
menté et qu'il est en pleine connaissance de son sujet.
La classification suivie est celle de Canu et Bassler 1917, 1920, sans au-
cune addition générique, ce qui indique une remarquable facilité d’adapta-
tion et une réserve bien louable chez le jeune auteur.
Quelques espèces nouvelles sont intéressantes. Labiopora Altavillæ appar-
tient à un Genre récent tropical et qui n’avait jamais été observé fossile en
Europe.Dislansescharella Seguenzaï est une tribriline entourée de zoéciules,
Hippoporina Canui est une bien°trop belle espèce pour l’âge de son parrain.
Hippopodina eampanulata est réellement magnifique par ses ornementa-
tions, par son ovicelle tubéreuse.
Toutes les espèces sont figurées par la photographie. Il est très dommage
que les règlements de la publication interdisent les retouches. En micro-
graphie ces dernières sont nécessaires, car il est absolument impossible de
découvrir des spécimens parfaits et qu'il est non moins impossible d’obte-
nir des clichés de même valeur rigoureuse. Depuis longtemps, les Bryo-
zoologistes français, englais et américains retouchent leurs photographies
pour leur donner un aspect plus artistique et pour mettre en valeur les ca-
ractères noyés dans les ombres. Néanmoins, les huit planches sont encore
d’un bon aspect.
L'auteur s’est efforcé de bien copier les devanciers. Il est donc inutile de
chercher dans son Travail la moindre vue originale, le moindre aperçu phy-
siologique. Il faut espérer que, dans l'avenir, il n’hésitera plus à disséquer ses
bêtes et à rechercher, surtout sur les espèces fossiles, des caractères nouveaux.
F. CANU.
Canu, F. and Bassler, R., NORTH AMERICAN EARLY TERTIARY BRY0Z01.
U.S. National Museum, Bulletin 106 — 1920 — pp. 1-879, 162 pl., 279 text-
figures. Washington, 1920.
124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Voici certamement le plus gros ouvrage de Bryozoologie paru depuis
longtemps. Il est riche en espèces décrites, mais aussi en observations nou-
velles.
Les auteurs n'ont pas eu pour but unique la description des Bryozoaires
fossiles de l'Éocène américain : ils auraient été peu compris. En effet, la
dernière grande monographie zoologique, celle de Hincks, date de 1880.
Depuis cette époque des découvertes fondamentales ont été faites. Jullien,
Calvet, Levinsen, Harmer, Waters ont éclairé et précicé la structure de ces
animaux dont la connaissance un peu exacte est ainsi toute récente. Pour
que l’étudiant puisse facilement suivre le texte, les auteurs ont d’abord
fixés les caractères de chaque Famille citée par des tableaux de dessins aussi
complets que possible et introduits dans le texte. Ils donnent ainsi la larve,
les dispositions anatomiques, la structure du squelette, les appendices
chitineux, la terminologie spéciale. Ces tableaux sont loin d’avoir tous la
même importance, car 1l y a encore beaucoup de recherches à faire pour les
compléter.
A la suite du Tableau de chaque Famille il y a un « Genera ». Tous les
Genres y sont représentés par une ou deux figures. Gette disposition, facili-
tant beaucoup la elassification, a déjà eu le plus grand succès auprès des natu-
ralistes.
Enfin toutes les particularités remarquables de chaque Genre sont placées
dans une figure beaucoup plus complète et au voisinage de la diagnose.
Opercules et mandibules connues y sont ajoutées de sorte que ces figures géné-
riques peuvent servir en même temps à la détermination d’un grand nombre
d’espèces récentes.
Ces dispositions matérielles forment 279 groupes de figures intercalées
dans le texte. Elles seront complétées pour d’autres familles dans le second
volume (Miocène) et dans la Monographie des Bryozoaires des Iles Phi-
Hppines. Leur ensemble formera un véritable manuel indispensable au spé-
cialiste.
La description de chaque espèce n’est pas toujours une aride exposition
des caractères observés et figurés. Chaque fois qu’ils ont pu le faire, les au-
teurs ont introduit des remarques physiologiques, des déductions sur le
genre de vie, sur la nature de l’habitat, sur les conditions de variations
et d'adaptation. Ils se sont efforcés à faire revivre le fossile et de faire com-
prendre quelques-uns des mystères biologiques qui se déroulent dans l’éter-
nelle nuit des profondeurs marines.
Les auteurs ont surtout cherché à connaître la structure interne de leur
fossiles par la préparation d’un grand nombre d’inlérieurs de cellules et
par la confection d’un très grand nombre de sections. Que d’observations
nouvelles et inattendues ils ont faites ? Mais combien d’autres restent à
faire ?
Le nombre des Genres nouveaux est assez considérable. Nous n’avons pas
à les rappeler ici, car ils ont fait l’objet d’une publication spéciale (1).
La classification des Bryozoaires cheïlostomes n’est pas modifiée, mais
1) CANU, … and BASSLER, A., À Synopsis of american early tertiary Cheilestome.
Bryozoa. U. S. national Museum, Bulletin 96.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125
elle est complétée. Les additions sont faites sur la considération des princi-
pales fonctions physiologiques qui paraissent être les seules règles valables
d’une classification naturelle.
Le caractère essentiel de la Famille est donnée par la larve. Il s’en faut de
beaucoup que toutes les larves es espèces récentes soient connues. A leur
défaut c’est par des déductions où par des considérations secondaires sur
la nature de l’ovicelle que peuvent être réellement groupés les Genres de
plusieurs Familles. C’est le point faible de la classification actuelle.
Admettant en postulat que tous les membres d’un même Genre ont les
mêmes fonctions physiologiques importantes, les auteurs, pour le caracté-
riser, prennent en considération les principales d’entre elles, à savoir :
la fonction hydroslatique (révélée par la forme de l’orifice) ;
la fonclion sécrélive (révélée par la nature du squelette) ;
le passage des œufs dans l’ovicelle (révélée par les rapports de l’opercule
avec l’ovicelle).
Quand un Genre ainsi établi présente trop d’éléments dissemblables,
d’autres fonctions sont considérées comme notamment celle d’oxygénalion
(révélée par les aviculaires) ainsi que les fonctions anatomiques spéciales
quand ces dernières peuvent se révéler extérieurement. Ainsi, par exemple,
la grandeur de la remule des Schizoporelles est très variable parce que la
compensatrice dont elle est l’orifice dépend elle-même du nombre et de la
grandeur des tentacules, de la grosseur, de la forme et de la disposition de
l’estomac, caractères qui deviennent alors importants.
Grâce à ces règles relativement simples, la multiplication à outrance des
Genres, l’émiettement, n’est pas à craindre. Nous devons ajouter que sur
les fossiles dépourvus de tout appendice chitineux, elles ne sont pas toujours
faciles à appliquer et que des erreurs inévitables peuvent être faites.
La classification des Bryozoaires Cyclostomes est très modifiée. Les auteurs
ont fait un premier essai de classification naturelle, dont j'ai posé moi-même
les premiers fondements dans une série de notes publiées dans le Bulletin
de la Sociélé géologique de France et dont j'ai rendu compte dans cette Revue
en son temps. |
Comme pour les Cheilostomes, la larve caractérise la Famille. Mais pour
les Fossiles il faut évidemment envisager la forme et ia nature de l’ovicelle,
qui est un organe malheureusement toujours rare. Les caractères génériques
envisagés son :
la forme des tubes (en rapport avec l’analomie générale):
la forme de l’orifice (en rapport avec les fentacules et le système hydro-
slalique);
les tubes adventifs où accessoires (en rapport avec la calcification).
Ces derniers méritent une mention spéciale. En les étudiant dans les
sections, il est facile de se rendre compte qu'ils sont très variables non seule-
ment dans leur origine mais encore dans leur structure et conséquemment
dans leur rôle colonial. Il a donc fallu donner un nom spécial aux principaux
d’entre eux.
Parmi les tubes accessoires on a appelé : T'ergopores des tubes ouverts
dorsaux de direction différente de celle des autres tubes ; — Firmatopores
(ou canaux de renforcement) des tubes capillaires dorsaux à direction descen-
126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
dante : — Némalopores des tubes très fins, linéaires, à orifice oblique ; —
Dactylelhræ des tubes avortés obliques, fermés par unie membrane calcaire ;
— Gancellis des tubes cylindriques à spinules internes. Parmi les tubes
adventifs on a appelé : Vacuoles les petites perforations dans un tissu pariétal
épais dont les orifices sont disposés au fond de Luleis ; — Mésopores les rami-
fications régulières égales, à parois très épaisses dont l’ensemble forme une
épithèque concentrique.
Ces quelques caractères essentiels — en rapport avec la physiologie même
des animaux considérés —sont très suffisants pour établir une bonne elassi-
fication sans complications inutiles. Certes il ne faut pas espérer qu’elle sera
très exacte du premier coup, surtout si les naturalistes négligent les ovicelles
et la confection des sections. À moins d'espèces très connues, à moins d’avoir
une expérience consommée en la matière, il est presque impossible de classer
méthodiquement un Cyelostome sans en avoir fait préalablement une étude
très complète. Prochainement les auteurs donneront un Travail plus ample
dans lequel ils auront eux-mêmes à reviser quelques assimilations faites
trop hâtivement..
Malgré la grande quantité des matériaux éludiés, la répartition des espèces
par étages est très variable. L’Aquien (1) a donné 22 espèces, le Midwa yen (?)
66, le Wilcoxien (3) 11,le Claibornien (4) 30, le Jacksonien (5) 417, le Vicks-
burgien (6) 194. Presque Loutes les espèces du Claibornien passent dans le
Jacksonien et 45 espèces de ce dernier passent dans le Vicksburgien. En
réalité, le nombre des espèces décrites est d’environ 670, dont les quatre cin-
quièmes sont nouvelles pour la Science. Le Jacksonien, qui à fourni le plus
grand nombre de spécimens, est l’équivalent de notre Priabonien, mais les
conditions vitales élaient absolument différentes de celles des espèces euro-
péennes. [Il est à remarquer que le Wilcoxien, &’est-à-dire l'équivalent de-
notre Lutécien, n’a fourni que 11 espèces, car une seule localité contenait
des Bryozoaires. Là encore les conditions d’existence étaient totalement
différentes.
Les auteurs ont tenu essentiellement à proclamer la nature franco-amé-
ricaine de leur Mémoire en inscrivant sous leurs noms respectifs simplement
le lieu de leur résidence : Washington et Versailles.
Ajoutons que cette énorme iconographie a été faite pendant la guerre,
exactement de 1913 à 1918. Chaque semaine partaient au moins un paquet
et un pli à la fois de Washington et de Versailles. Or pas un des navires
transporteurs n’a été Lorpillé, pas une boîte n’a été égarée par la Poste,
pas une lettre n’a même subi un sérieux retard. Aussi il ne serait pas bon
de dire aux auteurs que les Administrations postales de France et des
Etats-Unis ne sont pas les meilleures du monde et que les glorieux marins
français des paquebots-postes n’ont pas été leurs plus utiles auxiliaires.
F. CANU.
(1) Thanétien. —- (?) Suessonien. —- (3) Lutécien. — (4) Auversien. — (5) Priabonien. —
{6) Tongrien.
SI
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12
CŒLENTÉRÉS
Etheridge, R.Jur., FURTHER ADDITIONSTO THE CORAL FAUNA OF THE DEvo-
NIAN AND SILURIAN OF NEW SOUTH WaLes. Rec. geol. Surv. N. S. W.,
vol. IX, part II, 55-62, pl. XITII-XV. Sydney, 1920.
La première des quatre espèces signalées dans cette Note est une variété
d’Endophyllum Schluleri, var. ecolligatum, à éléments plutôt polygonaux
que cylindriques, plus ou moins largement séparés ; la figure ? montre une
section dans laquelle la nature vésiculaire de ce Polypier est très nette,
avec un tissu dissépimental bien développé et arqué. Le gisement de Moor
Creek est attribué au Dévonien mcyen.
La seconde pièce étudiée est un fragment de Columnopora NicHozs.,
qu'on pourrait aussi rapprocher du G. Calapæcia BizLiNGs, qui, d’après
Lambe, aurait des septums spiniformes ; en tout cas, la pièce dont il s’agit
a un aspect de F'avosiles, quoique plus massif et non dendroïde. Pour le cas
éventuel où ce Polypier ne serait classé dans aucun des Genres précités,
l’auteur propose le nom @Gephyrophora Duni. Il serait d'autant plus
prudent de ne rien fonder de définitif, que le gisement de Cavan — d’où pro-
vient ce fossile —-n’a pas été exactement précisé comme horizon !
Vepresiphvllum falciforme est un Polypier tabulé, non perforé, du Silurien
supérieur de Goodradighee River : les corallites sont polygonaux, même
hexagonaux, avec un diamètre de 2 à 3 mm., étroitement unis, en contact
avec des septums lamelleux dont le nombre varie de 20 à 28. La section
longitudinale révèle l’existence très intéressante de plaques anastomosées,
dont l’inclinaison est variable ;: un point très important consiste dans
l'absence complète de columelle. Les affinités de ce Coralliaire sont obscures,
il ne peut prendre place dans aucune subdivision de Rugosa, et on ne pourrait
guère le rapprocher que de Madreporaria Aporosa. — Dévonien.
Syringopora typanonoides n’est pas figurée dans le Mémoire de M. Ethe-
ridge, de sorte qu'aux termes des règles de Nomenclature c’est encore un
nomen nudum, malgré les indications du texte par lesquelles M. Etheridge
essaie de justifier le classement de ce fossile dans le G. Syringopora GoLpr.,
ainsi que les rapports avec $S. abdila de VERN. ou S. reliculala GoLpr. —
Dévonien.
M. CossMANN.
Raufi, H., BARROISIA UND DIE PHARETRONENFRAGE. Palæontologische Zeil-
schrift, Band I —- 1914 — pp. 74-144, 12 fie., 2 pl. hors-texte. Berlin, 1914.
Cet article déja ancien n'avait pas encore été signalé aux lecteurs de
cette Revue ; il mérite néanmoins d’atlirer spécialement l'attention des
spongiologistes en raison des idées générales qui y sont développées rela-
tivement à l’interprétation des « Pharétrones ». On sait que la structure de ce
groupe spécial d'Éponges calcaires n’a jamais été bien élucidée. Leur squelette
est formé de « fibres » entrelacées en un « tissu spongieux » : dans l’intérieur
de ces fibres calcaires, on voit des traces de spicules analogues à ceux des
Eponges calcaires vivantes : mais on ne sait à quoi correspondaient ces
fibres dans l’animal vivant.
128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Or Rauff a étudié avec grand soin la structure des Barroisia, Genre bien
connu appartenant au groupe des Sphinetozoaires de Steinmann : la paroi
de la cavité cloacale segmentée de cette Eponge est formée par un tissu
d'apparence fibrillaire (« selérosome ») contenant de nombreux restes de spi-
eules. L'auteur, d’après ces restes, a tenté un essai de reconstitution de l’en-
semble du squelette spiculaire ; et ce dernier offrirait une analogie très étroite
avec celui des Sycones actuelles. Ainsi le « selérosome » serait, pour l’auteur,
de formation secondaire : les Barroisia seraient des Sycones encroûtées
et à cavité cloacale segmentée.
D'autre part, le « selérosome » de Barroisia est, d’après l’auteur, d'aspect
identique à la matière formant la fibre des Pharétrones, et enrobant également
des restes de spicules ; bien plus, entre les tubes cloisonnés quise juxtaposent
pour former les colonies de Zarroisia on voit un «tissu interstitiel», spongieux,
formé par l’entrelacement de fibres identiques à celles des Pharétrones.
Rauff en conclut donc que la matière constituant ces fibres dans les Pharé-
trones a une origine tout à fait secondaire, et qu’à l’état vivant le squelette
de ces Eponges se composait de spicules isolés, non groupés en fibres. Comme
d’autre part, par l’ensemble de leurs caractères (système canalifère, forme
extérieure, etc.) les Pharétrones rappellent beaucoup les Leucones vivantes,
on voit que ces Pharétrones ne seraient que des Leucones encroûtées par
la fossilisation.
Le rattachement des Barroisia aux Sycones paraît en effet tout à va
naturel, et le beau Travail de l’éminent spongiologiste allemand vient ainsi
le préciser.
Mais l'interprétation exacte des fibre: des Pharétrones ne paraît pas
encore définitivement établie : la question est très longuement et savamment
discutée par Rauff, mais ses arguments ne semblent pas absolument con-
vaincants : on regrettera en particulier que son Travail ne soit pas accom-
pagné de quelques photographies, et non pas seulement de dessins dans
lesquels il est impossible de faire la part de l'interprétation.
Si les Pharétrones n'étaient vraiment que des Leucones ordinaires, on ne
comprendrait pas qu'après avoir été si abondantes au Secondaire elles aient
pu disparaître presque totalement au début du Tertiaire, alors qu'actuelle-
ment les Leucones sont en plein développement. Il semble que les Pharé-
*’trones ont dû avoir un squelette plus cohérent que celui des Leucones : elles
formaient sans doute un groupe polyphylétique, se rattachant soit aux
Lelapia et Kebira actuels, soit aux Petrosloma et Pleclroninia.
Rappelons que ce groupe des Sphinctozoaires a été en même temps étudié
par M. Douvillé (Les Spongiaires primitifs, Bull. de la Soc. géol. de France,
1914), d’ailleurs à un point de vue tout différent.
A la liste des gisements de Barroisia cités par Rauff, il faut ajouter l’Aptien
des Pyrénées et de la région cantabrique (Thèse Mengaud, Paris, 1921):
Une forme de ce même groupe, Amblysiphonella, vient d’être signalée en
abondance dans le Permien du Japon et de la Chine par Hayasaka (Scien-
lific. Rep. Téhoku Imp. Univ. Sendaï, Japan, Geology, V, I, 1918). Il serait
désirable de reprendre sur toutes les autres formes du groupe des études
micrographiques soigneuses, analogues à celle que nous analyÿsons ici.
M. Gicnoux.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129
O’Connel, Marjorie, THE SCHRAMMEN COLLECTION OF CRETACEOUS SILI-
CISPONGIÆ IN THE AMERICAN MUSEUM 0F NATURAL History. Bull. Amer.
Mus. Nat. Hist., XLI — 1919 — art. I, pp. 1-261, 14 pl. dessins. New-York,
LRO
Le Musée d'Histoire naturelle de New-York a acquis en 1910 une impor-
tante série (222 espèces) d’Eponges siliceuses du Crétacé sup. de l'Allemagne
du Nord, récoltées et déterminées par Schrammen, le spécialiste bien connu
par ses travaux de Spongiologie : c’est à la description de cette collection
qu'est consacré le présent ouvrage.
Sous le titre de « Résumé historique »., la première partie est une brève
nomenclature, par périodes et par pays, des principaux travaux relatifs
aux Eponges : ce n’est guère qu’un résumé du chapitre historique très détaillé
que Rauff avait mis en tête de sa « Paléospongiologie ». — Dans un deuxième
Chapitre, l’auteur a tenté de retracer, en 15 pages, les caractères morpho-
logiques des Eponges siliceuses : on y trouvera surtout un tableau complet (1)
eb très clair de la nomenclature des spicules. Puis vient un résumé, forcé-
ment très bref, de la stratigraphie du Crétacé sup. en Europe.
Enfin l’auteur énumère toutes les -espèces de la collection acquise par le
Musée de New-York : il se borne d’ailleurs à accepter sans discussion les
déterminations de Schrammen, et à y ajouter des remarques de pure nomen-
clature ; ce dernier point de vue avait été un peu négligé dans les Travaux de
Schrammen, où les questions. de synonymie sont traitées assez rapidement ;
mais l’auteur américain en a vraiment un peu exagéré l'importance. [1 nous
intéresse peu de savoir si tel échantillon du Musée de New-York est un
« lectotype » ou un Cidiolype » ; nous préférerions de beaucoup apprendre
quels sont ses caractères, eL surtout en avoir une bonne photographie.
Il est regrettable, en effet, que l’illustralion d’un Travail aussi important se
borne à la reproduction de dessins de spicules empruntés à Rauff, Hinde
ou Schrammen. La beauté des échantillons recueillis par Schrammen à Oberg
est suffisamment connue pour que l’on regrette de ne pas en retrouver iei
quelques photographies.
Enfin la liste bibliographique donnée par M. O7 Connell est très, même
trop étendue, puisqu'elle comprend de nombreux travaux de stratigraphie
n'ayant rien à voir avec les Eponges. Elle rendra de grands services à tous
ceux qui s'occupent de Spongiologie, car elle complète jusqu’en 1919 les
bibliographies plus anciennes de Rauff et de Schrammen.
M. GIGNOUX.
Sheppard, T., THECOSMILIA, SP. IN THE MILLEPORE OOLITE OF SOUTH CAVE.
Naturalist — 1917 — p. 311.
An addition to the Yorkshire Oohlic fauna.
Sheppard, T., TEETH or « DipLopopiA (PSEUDODIADEMA) VERSIPORA ».
Naiuralist — 1914 — p. 144, 1 fig.
Ilustrates à fine example from the Yorkshire Oolitie rocks, in which the
«Aristotles » lantern’ is in position.
(1) Plus complel que ceux de Raurr et de DELAGE-HÉROUARD, car les types nouveaux
définis par SCHRAMMEN (hétoctone, dicranoctone, etc...) viennent y prendre place.
| 9
130 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Sheppard, George, HOLASTER PLANUS IN THE Hesse CHALK. Nalturalisi
— 1914 — p. 192.
This is the first record of this important zonal fossil for these quarries.
Sheppard, G., CESTRACION SP. FROM THE YORKSHIRE CHALK. Naturalist
— 1914 — p. 244.
Record of a tooth of this species from the Red Chalk at Speeton.
Sheppard, George, ADDITIONS TO THE FAUNA OF THE UPPER CHALK, FLAM-
BOROUGH.
Four species previously unrecorded from the cor-anguinum zone.
Simpson, J.-R., Epesrus NEwTronI AT BRoCKHOLES. Naluralist — 1916 —
p. 353.
Records a remarkably complete fish tooth from a boring in the Carboni-
ferous shales near Huddersfield, named as above by A. Smith Woodward.
List of associated marine shells given.
TV. SHEPPARD.
FORAMINIFÈRES
Klähn, [ans, DIE GEOLOGIE DER UMGEBUNG VON COLMAR; DIE TERTIAEREN
FOSSILIEN ZWISCHEN LAUCH UND FLECHT. Bull. Soc. Hist. Nal. Colmar,
XIII — 1914-1915 — pp. 1-292, 10 pl. |
L'analyse du Travail de M. Klähn ne nous appartient que pour la partie
paléontologique et comprend la description des Foraminifères découverts
dans des Marnes marines d’âge oligocène moyen, en s’en tenant à la région
des environs de Colmar située entre les rivières de la Lauch et de la Flecht.
Ces marnes ont une très grande importance comme étendue et comme
épaisseur. Elles débutent à la base par un conglomérat détritique à Ostrea
Callifera el elles passent au sommet à des marnes à ciment désignées sous le
nom de « Septarienthon » el renfermant comme fossile caractéristique Leda
Deshayest.
Les gisements connus sont au village d’Eguisheim, à la chapelle d’Olberg,
au chemin de Rouffac, à Bergholz, à Strangenberg.
L'auteur a reconnu 76 espèces et 20 variétés ; une seule est nouvelle et le
maximum d’affinités est avec les marnes à Foraminifères de la Haute-Alsace
décrites par Andreæ en 1884 et les localités de Hartmansweiler dont le nom
est maintenant célèbre dans les annales militaires, du Rodern et de Aue.
Il y a dans cette longue liste descriptive un grand mélange d'espèces
signalées dans tous les pays, dans tous les terrains et dans des habitats très
divers ; un petit nombre d’espèces seulement sont bien caractéristiques,
ainsi Saccamina sphærica SARs est une espèce vivante des mers du Nord,
Haplophragenium fonlinense TErQ. est une espèce de l’oolite de la Moselle
et Lagena lævis est une forme mondiale extrêmement ancienne. L'espèce
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 1351
nouvelle est Lingulina Holzapieli, dont les cloisons apparentes sont réelle-
ment énigmatiques.
Les Nodosaires nombreuses sont classées dans un tableau d’après leur
suture droite ou oblique et la complication de leur ornementation ; les
Cristellaires sont groupés d’après le degré d'avancement de leur enroulement,
la concavité ou la convexité de leurs loges.
Presque toutes les espèces sont figurées, mais le croquis en est si sommaire
que les différences spécifiques peuvent difficilement en être appréciées ;
la synonymie est étendue et l’auteur a groupé bien des espèces que les anciens
auteurs avaient considérées comme distinctes ; est-1l certain, par exemple,
que le Cristellaria limbala Born. soit le C. inornata d’'Or8? Il y à bien des
espèces passées en synonymie, qu'il serait plus sage peut-être de maintenir
indépendantes, tant elles sont éloignées du type dans l’espace et dans le
temps, d'autant plus qu'aucune espèce n’a été sectionnée et que nous savons
que l’organisation interne est souvent bien différente dans des formes d’aspect
extérieur semblable. Que vient donc faire là Vaginola lituola CORNUEL, du
Crétacé de la Haute-Marne ? Mais Pulvinulina perlala ANDb., Rhabdammina
Rhezaki ANb., Haplophragmium Laubs aunerse AND. sont à leur place.
Nos remerciements néanmoins à l’auteur, car nous connaissons la difficulté
du sujet.
G. DozLrus.
Cushman, J.-Augustine, THE SMALLER FOSSIL FORAMINIFERÀ OF THE PANAMA
CANAL ZONE — Washington, 1918 — Bull. n° 103, U. S. N. M., pp. 45-87,
pl. 19-33.
La note de Madame Augustine Cushman ne comprend que l’étude des
petits Foraminifères, ils appartiennent pour l’Oligocène à des gisements des
tranchées de Culebra et d’'Emperador, pour le Miocène aux couches de
Gatun, et pour le Pléistocène à un petit dépôt à Mont Hope du côté atlan-
tique.
Soixante-douze espèces ou variétés sont décrites. Quelques-unes qui appar-
tiennent à tous les terrains et tous les pays sont sans valeur caractéristique
comme: Clavulina communis d’Org., Nodosaria raphanistrum LiNNÉ, Cris-
lellaria rolulala Lamx. Nous aurions bien des réserves à faire sur ces
déterminations ; ainsi Nonionina scapha F. et M. nous paraît assez éloignée
du type pour mériter au moins un nom de variété ; Polyslomella crispa L.
est bien déformé, et quant à QOuinqueloculina seminulum L. les figurations
présentent des formes beaucoup plus bombées que le type.
Mais ces observations sont-communes à presque tous les travaux sur les
Foraminifères et surtout à ceux qui ne sont accompagnés d’aucune section,
d’aucun détail sur l’organisation interne.
D’autres espèces sont nouvelles : Texlularia laminala qui n’est peut-être
qu'une variété de T. sagitlula Def., Tex. subagglutinans, Tex. panamensis,
Chrysalidina pulchella; c’est un groupe qui paraît caractéristique. Les Nodo-
saires sont très faibles, mais il y a deux Cristellaria nouveaux : C. protube-
rans, C. Vaughani, Les Globigerina et Orbulina n'ont rien fourni d’intéres-
sant. Puis : Truncalalina americana n. sp., T. eulebrensis n. sp., Nonionina
132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
panamensis nr. sp., N. anomalina n. sp. forte espèce, Amphislegina Lessoni
n’est pas figuré, OQuinqueloculina panamensis n. sp., Triloculina bulbosa
n. sp., T. projecta n. sp., ces deux dernières espèces très intéressantes et carac-
téristiques de Gatun, les Miliolidæ étant prépondérants dans le faciès mio-
cène de ce niveau.
G. DoLLrus.
Schubert, R., PALÆONTOLOGISCHE DATEN ZUR STAMMENGESCHICHTE DER
PROTOZOEN. Palaeontlologische Zeitschrift, IT —- Berlin, 1920 — pp.
129-188.
La réduction de cette Étude, commencée en 1914, a été interrompue par
la mort de l’auteur, tué à la guerre en 1915. Il est certain que Schubert,
déjà très connu par divers travaux intéressants sur les Foraminifères fos-
siles, l’eût profondément modifiée s’il eut vécu. En particulier, les Litres des
chapitres ne sont pas systématisés ; et, surtout, le fait d’avoir laissé de côté
des formes importantes, telles que Amphislegina, Peneroplis, Orbilolina,
enlève beaucoup d'intérêt à son essai de classification.
Nous ne pouvons donc analyser iei le principe de cette classification, et
nous nous bornerons à signaler les points de détail relatifs à des questions
controversées ou à des groupes particulièrenient inléressants pour les géo-
logues.
Il n’est d’ailleurs question dans cette étude que des Foraminifères, pour
lesquels l’auteur reproduit les essais de classification déjà tentés par d’Or-
bigny, Reuss, Schwager, Brady, Neumayr, Rhumbler, Eimer et Fickert.
Pour les formes à appareil embryonnaire anormal, décrites sous le nom
« Doppelschalen » par Rhumber (Orbiloliles), Wedekind (Nummuliles), von
Staff (Fusilina), l'interprétation de ces auteurs, adoptée par Schubert, et
consistant à les regarder comme des « formes de fusion », me paraît peu ad-
missible. Ce sont plutôt des « formes de division » : on verra à ce sujet
l’ingénieux travail que vient de leur consacrer H. Douvillé.
L'auteur insiste à juste titre sur l’importance phylogénique des stades
successifs réalisés au cours de l’accroissement : il regrette avec raison l’idée
de Rhumbler, qui considère ces stades comme se succédant, chez les Fora-
minifères, en sens inverse de l’évolution phylogénique.
La phylogénie est traitée en tenant compte, pour la première fois, des
travaux poursuivis presque simultanément, mais indépendamment, par
Deprat d’un côté, Wedekind et von Staff de l’autre. L'auteur reproduit
l’idée ingénieuse de von Staff, d’après laquelle les Schwagérines seraient
une adaptation pélagique des Fusulines (ou des Fusulinelles).
Le nom de Planopulvinulina est proposé pour les Pulvinulines plates
(P. vermiculala, P. dispensa), qui sont aux Pulvinulines typiques ce que Îles
Planorbulines sont aux Truncatulines.
Les véritables Globigérines n'ont apparu qu'au début du Secondaire
(Trias).
Les Baculogypsina et Gypsina sont rattachées à Calcarina et, par 1, aux
Rotalidés.
La phylogénie des Nummulilides et des Orbitoïdés est clatrement expo-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 133
sée, mais l’auteur n’a pu naturellement utiliser les derniers travaux de H.
Douvillé sur ces deux groupes. Pour les Orbitolininés, l’auteur reproduit
à peu près la série phylogénique (Brockina, Præsoriles, etc.) rendue clas-
sique par H. Douvillé.
Les Alvéolines sont nettement séparées des Fusulines et rapprochées plu-
tôt des Milioles.
Bien que ce Travail machevé et sans figures explicatives soit d’une lecture
difficile, il rendra néanmoins de grands services à tous ceux qu’'intéresse la
phylogénie des Foraminifères, surtout pour les groupes habituellement
délaissés par les paléontologistes stratigraphes.
M. GIGNoUx.
Allix, NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES : POLYMORPHINES
? =
TUBULEUSES, POLYMORPHINES FIXÉES). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920
— pp. 62-65.
I n'est pas rare de rencontrer des Polymorphines munies de prolonge-
ments tubuleux el ramifiés, On les a considérées comme des tubes de Bryo-
zoaires, comme un caractère spécifique, comme une variété accadentelle
d’espèce quelconque, etc. Les Polymorphines ont l'ouverture très petite ;
dès lors, elle doit se boucher facilement par les corps étrangers ; d’où sans
doute des perforations se faisant dans des points faibles de la coquille et
par lesquels le protoplasma s’épanche et se ramifie, sécrétant au fur et
à mesure autour de lui la matière calcaire qui donne définitivement au
squelette la forme ramifiée.
Les Polymorphines sont essentiellement libres, mais on trouve quelques
spécimens fixés et alors complètement déformés.
F. KERFORNE.
Bézier, T., COMPLÉMENT A LA NOTE PRÉSENTÉE PAR M. LE D? ALLIxX SUR
LES POLYMORPHINES. B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 66-68.
M. Bézier a soumis à l’examen du D" Allix des échantillons de roches
miocènes d’Apigné et de Poligné (Ille et Vilaine) contenant de nombreux
Foraminifères et Ostracodes. De lexamen du tableau des espèces reconnues
par le D'AIIX, il résulte que, sur neuf Genres de Foraminifères représentés
à Apigné el à Poligné, il n’y a que trois qui leur soient communs et deux
seulement comme espèces. Quant aux Ostrocodes, sur les quatre Genres
représentés trois sont communs aux deux localités, une espèce seulement,
leur est commune. On ne peut donc pas conclure de cette étude qu’Apigné et
Poligné se trouvent sur le même niveau stratigraphique, et il faut attendre,
pour les comparer, la découverte de nouveaux matériaux.
F. KERFORNE.
134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
PALÉOPHYTOLOGIE
par M. P. FRITEL
Bertrand, Paul, NOTE SUR LA PRÉSENCE DU SPHENOPTERIS BAUMLERI
ANDREZÆ DANS LE TERRAIN HOUILLER D ANICHE ET SUR LES VEINES REN-
VERSÉES DU MIDI DE LA FOSSE DECHY: Ann. Soc. Geol. d. Nord, t. XLIII
— 1914 —- pp. 162-176, pl. 1. Lille, 1920.
Sphenopleris Baumleri ANDREÆ paraîl Lrès rare dans le Nord de la France.
On ne l’a trouvé, jusqu'ici, qu’au toit de la veine Éloi, au midi de la fosse
Dechy. Les environs de Douai semblent être l'extrême limite de sa disper-
sion vers l'Ouest, il a atteint cette limile peu de Lemps avant l’époque de
disparition définitive.
Il est à supposer que le faisceau Saimte-Barbe-Eloi est séparé par une faille
de la série des bancs marins de la zone de Flines, rencontrés plus au sud.
Enfin la présence de Sphen. Laurent à 500 mètres au-dessus du niveau
marin de Bernard (— Poissonnière) permet d'augmenter l’extension verti-
cale de cette espèce qui présente son maximum de fréquence dans la zone
inférieure À.
Carpentier, A., NOTES PALEOPHYTOLOGIQUES SUR LE WESTPHALIEN DU
NorD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Geol. du Nord., XLIV — 1919 — pp.
137-190, 3 fig, À pl. Lille, 1920:
Cette Étude a pour objet la description de quelques empreintes, nouvelles
ou peu connues, du houiller des départements du Nord et du Pas-de-Calais
else rapportant soit aux Lycopodinées (G. Sigillaria et G. Lepidodendron) soit
aux Filicimées et Pleridospermies.
L'auteur fait remarquer : 19 que sous le nom Sigillaria cf. Lulugini
Zalewsky et de S. transversalis Brongt., var. Iævis nov. var. sont décrits des
Sigillaria apparentés, le premier, à S. Boblayi BronNGT. et le second ‘à
S. Saulli BRONGT ; ils proviennent des mines de Nœux, fosse n° 6 (Pas-de-
Calais) ; 29 un specimen de Lepidodendron recueilli à Anzin, par labbé
Boulay, se rapporte à Lep. Wortheni VEsSGRxX; 59 Rhodea subpeliolala
PorTonté typique a été rencontré à Anzin (fosse Renard) ; 40 une empreinte
de fronde— décrite sous le nom Tæniopleris (?) auriculala n. sp.— a été ren-
contrée à la partie supérieure de Ia zone moyenne du Westphalien dans la
région de Valenciennes ; b° une empreinte de Nevroplerocarpus est signalée
à Crespin (Nord) en association avec Nevroplerus rarinervis B.
Carpentier, À. et Depape, G., SUR QUELQUES SPHENOPTERIS FERTILES DU
WESTPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. d. Nord, t. XLIII
— 1914 — pp. 306-320, fig., pl. IV, V. Lille, 1920.
Le Genre Zeilleria est représenté dans le houiller du Nord par : Z. avol-
densis STUR. sp., Z. Frenzli Srur. sp. et Z. delicalula STERNS. sp... Un Sphy-
ropleris ak. Frankiana GOTHAN à élé reconnu dans le Westphalien du Pas-
de-Calais vers la base de la zone moyenne. Le Sphenopleris gracilis BRONGT.,
qui n'avait été signalé, Jusqu'à présent, que dans le Boulonnais, a été retrouvé
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139
à la fosse Hérin (mines d’Anzin) dans la région de Denain. Il convient de
rapporter à cette espèce les restes déterminés comme Sph. coralloides,
recueillis dans le Boulonnais en 1876. Enfin des groupes de sporanges en tout
semblables à ceux du Sph. (Discopleris) Rallii, d'Héraclée (Asie mineure),
ont été rencontrés dans la zone supérieure (GC) du Pas-de-Calais.
Foerste, A.-F., DicTyYoPHLOIS RETICULATA GEN. ET SP. NOV. Bull. Torrey
Bolan. Club, 42 — 22 janv. 1916 —- pp. 675-677, pl. 33.
Sous le nom de Dictvophlois retieulata, l’auteur décrit une-tige souterraine
voisine de Stigmaria ficoides BRONGNIART avec lequel elle se rencontre dans
les roches subearbonifères de Sample, à 2? milles à l'Est de Stephensport
(Breckenbridge County, Kentucky).
Ce Genre diffère de Stigmaria ficoïdes par ses cicatrices radiculaires mar-
quées de rides rayonnantes, irrégulières, s'anastomosant et reliant ainsi les
cicatrices disposées en quinconce. Elles donnent, par cette disposition réti-
culée, l’aspect d’un filet de pêche à la surface de l’organe, qui peut avoir
de 10 à 15 centimètres de diamètre.
Waikom, A.-B., MEsozoic FLoRAs oF QUEENSLAND. Queensland Geol. Surv.
Publications, n°5 259, 257, 259, 262, 263. Brisbane, 1915-19.
Part I. The Flora of the Ipswich and Walloon Series : a) Introduction :
b) Equisetales. :
Cette première partie débute par une Note géologique de M. B. Dunstan,
accompagnée d’une coupe montrant la superposition des sédiments Tria-
siques, Jurassiques et Crétacés reposant sur un conglomérat (Coorporoo
Conglomerat) discordant sur les schistes ordoviciens de Brisbane.
Au début de son Travail, M. Walkom donne une revue de la littérature se
rapportant aux flores mésozoïques du Queensland. Puis la dèscripltion des
espèces qui constituent les flores des séries d’Ipswich et de Walloon, d'âge
triasique et jurassique.
Les Equisetales étudiées dans cetle première partie sont : Æquiseliles
roliferum TEN-Woops., Eq. (?) latum T. W., Egq. cf. E. Rapuahalensis O.
et M.,et des tubercules d’'Equiseliles indéterminées ; Phyllotheca australis
BRONGN, Neocalamites hoerensis (ScnimP.), N. cf. Carrersi ZEILLER, Schi-
zoneura (?) cf. Africana FEism., et deux Schizoneura d'espèce indéterminée.
N9 257. Part. I (suite). c) Filicales comprenant: ? OsmanDacÉEs Clado-
phlebis australis (Morris), CL. Roylei ARBER ; CYATHEACÉES : Contopleris
delicalula (SHiRLEY) ; ? MATonINÉES : Phlebopleris alethopleroides ETHERID. :
DiPTERIDINÉES : Diclyophyllum rugosum L.etH.,D. Davidi n. sp., Hausmannia
Buchi (?) (ANDRÆ) ; THINNFELDIÉES : Thinnfeldia Feismanteli Joux., Th.
odontopleroides (Morris) ; Th. lancifolia (Morris), Th. aeuta n. sp., Danæ-
opsis Hughesi FEisM. Hydroptéridées : Sagenopleris rhoifolia (PresL), de
plus un certain nombre de fougères et pléridospermées incerlae sedis parmi
lesquelles 3 Sphenopleris, 8 Taeniopleris, 1 Slenopleris et 1 Phyllopleris.
N° 262. Dans la seconde partie de son Travail, M. Walkom étudie la flore
de la Maryborough series. Cette partie débute par une notice géologique
de M. B. Dunstan, puis l’auteur décrit les spécimens rencontrés dans cette
«
136 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
formation, c’est-à-dire 1 Equiseliles, 1 Sphenopleris, 3 Tæniopleris dont 1
nouveau : 1. elongata, 2? Ginkgo, 2? Cycadophyles. Parmi les Conifères :
3 Araucariles dont une espèce nouvelle: À. nosozoiea, enfin un Pagiophyllum
également nouveau : P. Jemmeli.
Sur les 14 espèces citées dans ce Travail il y en a donc 3 nouvelles, 6 indé-
terminées et les 5 autres étant connues antérieurement.
N° 263. Dans les ITTe et IVe parties M. Walkom déerit la flore des Burrum
et Styx River séries ; comme pour les précédentes, cétte étude est précédée
d’une notice géologique de M. Dunstan.
La flore des Burrum series est voisine des flores Wealdiennes d'Europe
et du Néocomien de l'Amérique du Nord.
L'auteur appuie cette opinion par des données numériques comparatives
entre les flores du Crétacé inférieur américain et celle qu'il étudie.
Parmi les espèces décrites par M. Walkom sept sont nouvelles ; ce sont :
Sphenopleris Burrumensis, Phyllopleris Yanceolata, Ph. expansa Microphyl-
lapleris aeuta: parmi les Gycadophytes: Zamiles takurensis Tæniopleris
howardensis: parmi les conifères : Araucariles Arberi.
La flore de Styx series paraît un peu plus jeune el représente un étage plus
élevé de la série infracrétacée équivalent sans doute à l’Albien. Les espèces
qui constituent cette flore sont au nombre de 14 : 1 Equicétacée, 4 Fougères,
3 Cycadophites, 3 Conifères et 3 Dicotylédones ; une seule espèce nouvelle
est à signaler : Nathorslia (?) Willeoxi.
Principi, P., FILLITI WEALDIANE DELLA TRIPOLITANIA (Ilinerari geologici
nella Tripolitania occidentale : del Ing. D. Zaccagna). Mém. descrit. d. Carla
Geolog. d'Halia, vol. XVIII. Roma, 1919.
Les espèces qui ont pu être déterminées sont les suivantes : Cladophlebis
Albertsii (DüuNk) BRONGN., Cl. Zaccagnai, Yucciles sp. ind., Diooniles
Buchianus (EL) Bornm., Sphenolepidium Kurrianum (Dünk.) HEER,
Becklesia anomala SEWARD.
L'espèce décrite par l’auteur sous le nom Cladophlebis Zaccagnat paraît
tellement voisine des frondes signalées par Zeiller sous le nom Pecopl.
(Klukia) cf. Browniana Duxxk., dans le Wealdien du Pérou, qu'il eût peut-être
été préférable de ne pas créer un nom nouveau pour le fossile de Tripolitaine.
Quant au Yucciles, peut-être n’estAl qu'un gros rachis primaire d’un
Weischselia identique à ceux qui se rencontrent également dans le Wealdien
du Pérou en compagnie de la fougère précédemment eitée.
Berry, Edw.-Wilb., AN ÉOCENE FLorA FROM Trans-PEcos Texas. Ext. de
Shorler contribulions lo general Geology. U. S. Géol. Surv. Profess. Paper
125-A — 1919 — pp. 1-8, fig., pl. I-ITT. Washington, 1919.
Les plantes étudiées dans ce Mémoire ont élé recueillies au cours d’une
reconnaissance géologique opérées dans la région de Pecos (Texas) par M. Ch.
Lawrence Baker. Elles sont renfermées dans des Lufs basaltiques des Barilla
Mountains dont l’âge peut être considéré comme posterétacique et antérieur
au dépôt du groupe de Wilcox. M. Berry a pu reconnaître dans ces Luis Les
espèces suivantes : Sabaliles Grayanus (LEsoRx) BERRY (?), Geonomiles
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 137%
Visiani BERRY comme Monocotycedones et, parmi les Dicotylédones :
Juglans rugosa LESQRX., Asimina cocænica LESoRrX. (?), [lex barillensis BERRY
et Oreodaphne pseudogquianensis BERRY.
De la Vaulx, Roland et Marty, Pierre, NOUVELLES RECHERCHES SUR LA FLORE
FOSSILE DES ENVIRONS DE VARENNES (PUY-DE-DÔME), avec introduction
de M. Giangeaud, Ph., Rev. Gén. de Botanique.
Ce Mémoire comporte quatre parties : 10 La géologie du gisement fossilifère
de Varennes, due à la plume de M. Glangeaud ; 2° l’examen critique des
végétaux du gisement étudiés par l’abbé Boulay ; 3° une description des
espèces nouvellement découvertes dans le gisement de Varennes ; 40 enfin,
des conclusions paléontologiques, chronologiques, botaniques et climatolo-
giques.
Les auteurs ont, de plus, introduit dans leur Travail une liste des Dia-
tomées fossiles recueillies dans les trois gisements de Varennes par le K. J.
Heribaud et par M. A. Lauby.
Les autres végétaux du gisement sont répartis entre 25 Familles, com-
prenant 47 Genres, dont 38 ont pu être déterminés spécifiquement.
Les Genres nouveaux pour le gisement, c’est-à-dire ceux dont la connais-
sance est due aux recherches personnelles de MM. de la Vaulx et Marty,
sont les suivants :
Ginkgo biloba KAEMPF ; Sparganium sp. ; Cellis Japeli UNG., Laurus
nobilis L., Paeonia Moutan Lims, Carya minor Sar. et MAR., [lex decidua
WaALT.. 1. bailarica DEsr., Hyriophylliles sp., Cereis hiliquastrum L., Rosa
Glangeaudi Marty. Raphiolepis indica Linbz., Bumelia Rienfi MarTy, et
Fraxinus Oregona NuTT.
Ces espèces représentent donc environ le tiers de l’ensemble.
De l’étude des matériaux récoltés, soit par l’abbé Boulay, soit par eux-
mêmes, les auteurs Lirent les conclusions suivantes :
1° La flore de Varennes est incluse dans les cendres rejetées par le voican
du Saut de la Pucelle et tombées dans un lac voisin.
2° Cette flore comprend 47 Genres de plantes arborescentes, frutescentes
ou herbacées, réparties en 23 Familles et dont 37 ont pu être déterminées
spécifiquement.
30 Elle date du Mio-Pliocène, mais plus voisine chronologiquement du
Pontien que du Plaisaneien. Elle est plus récente que celle de la Bourboule
et plus ancienne que celle de Perrier.
49 Les éléments qui la composent, ou leurs homologues actuels, se
retrouvent aujourd’hui pour un quart en Auvergne, pour moitié dans
l’Europe méridionale, pour le reste en Asie et aux Etats-Unis.
00 C’est une flore continentale, montagnarde, tempérée, contenant moins
de 1/10 d’espèces tropicales. Elle dénote pour le climat d’alors, en cette région,
une moyenne thermique d’environ 12 à 14°; et depuis le Mio-Pliocène
les espèces qui la composent ont en partie émigré de 5° géographiques vers
le Sud.
Cette étude se termine par une bibliographie assez complète des ouvrages
relatifs à la Paléophytologie du Massif central de la France.
P. FRITEL.
138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Piequenart, Ch., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOUGÈRES ET PTERIDO-
SPERMÉES RARES OÙ NOUVELLEMENT RECONNUES DANS LE STÉPHANIEN
DU MASSIF ARMORICAIN. B. S. G. M. Bretagne, | — 1920 — pp. 105-109.
L'auteur éludie Sphenopleris Mathel ZEILLER trouvé à Kergogne, Sphenop-
leris cf. bilurica ZEILLER trouvé à St-Pierre-la-Cour, Sphenopleris oblusiloba
BRONGN. trouvé à Quimper, À blhopleris Coslei ZEILLER trouvé à Kergogne,
Pecopleris ({ Aslerotheca) lepidorachis BRONGN. trouvé à Kergogne, Pecopleris
(Aslerotheca) oreopleridia Schlt. trouvé à St-Pierre-la-Cour, Nevropleris
cordala BRONGN. trouvé aux abords de la Baie des Trépassés, Odontopteris
cf. gennina GRAND'EURY trouvé à Kergogne, Megalopleris Virleli BRONGN.
sp. trouvé à Kergogne.
F. KERFORNE.
Picquenart, Ch., CONTRIBUTION A LA FLORE FOSSILE DU BASSIN HOUILLER
DE PLOGOFF-PoNT-CRoix (FINISTÈRE). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 —
pp. 97-58.
L'auleur a relevé la présence dans les schistes houillers du bassin des
espèces suivantes : Calamiles dubius ArrTis, C. Cislit BRONGN., C. Suckowii
BRONGN., Aphlebia cf. fasciculala ? ZEILLER, Poacordailes, Nevropleris cordaia
BRONGN., Dicranophyllum gallicum Gb. Eury. Ces dernières espèces sont
typiques et ont été trouvées notamment à Commentry ; elles permettent
d'affirmer non seulement que les couches en question sont stéphaniennes,
mais même d’entrevoir à quel niveau du Stéphanien on devra probablement
les placer quand leur flore sera mieux connue.
F. KERFORNE.
Burton, J.-J., Jurassic FLORA COMMITTEE. Naluralist — 1914 — p. 37,
— 1915 — p. 46, — 1916 — p. 45, — 1920 — p. 46.
In Reports of Yorkshire Naturalists” Union Committee for 1913, 1914,
1915, 1919, respectively.
Cheetham, Chris-A., À PEAT BORING DEMONSTRATION. Naluralist — 1920 —
pp. 367-370.
Records sphagnum abd Cotton Grass in Peat near Leeds, Yorkshire.
Hamshaw, Thomas-H., THE « THINNFELDIA » LEAF BEDS OF ROSEBERRY
TopriNG. Naluralist — 1915 — pp. 7-15.
Describes leaves of Thinnfeldia from the Lower Estuaries deposits of
Cleveland, Yorks, concludes that the plants were probably trees ; small
seed-like bodies may possibly be referred to the same species.
Johnstone, Mary-A., COAL MEASURES PLANT RECORDS. Naluralist — 1915 —
pp. 31-32.
Gives list of plant remains, including several new Yorkshire records,
oblained from a quarry near Bradford, Yorks ; most of the specimens were
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139
found in clay nodules, embedded in the shales below the better Bed Coal ;
identified by R. Kidston.
T. SHEPPARD.
Sheppard, T., Notes ET COMMENTS. Coal Measure Plant Cuticles. Yorkshire
Fossil Flora, Naluralist — 1914 — pp. 301-302. Antarctic Fossil Plants,
A Glossopteris Flora ; flowering plants — 1915 — pp. 58-59. Mesozoic
Plants p.342, The Heterangiums of the Bristol Coal Measures, Helerangium
Lomazxii, Polydesmic heterangium, Fossil Fungi and Fossil Bacteria, The
Aptian Flora of Britain, Early Angiosperms and their contemporaries
pp. 354-356, Fossil Fungi Phycomyciles frodinghami —- 1916 — p. 245,
1 fig. ; Mesozoic Cycads, —— 1917 -—- pp. 83-84 ; Fossil Plants, Jurassic
plants, pp. 273-274, ? figs ; Heterangiums of the British Coal Measures,
— 1918 — pp. 57-58 ; Forests of the Coal Age, pp. 117-118, I fig. Northern
Preglacial Floras — 1920 — pp. 147-148.
Woodruïfe-Peacock, E.-A., THE Ecococy or THORNE Waste. Naluralisl
— 1920 — pp. 301-304, 353-356, 381-384.
Describes the various plants etc. occurring in the peat of S. Yorkshire
and N. Lincolnshire.
T. SHEPPARD.
Rectification et questions.
Tam sending vou my last paper on the Racine and Cedarville Cystids
and Blastoids, etc. After it was published [I learned that I was mistaken
in my former views on Crinocyslis chrysalis, and that it was an excellent
cystid closely related to Allocystiles Mammelli, a different species described
much later. If you had seen the poor preservation of the type of Crinocystiles
chrysalis, perhaps you might exeuse my error, which now, in the presence
of excellent new material, is obvious. I make the necessary changes in ink.
I regret that these changes are so numerous. I shall publish my new results
on this species later.
Ï am working on Ordovician and Silurian Cephalopods of the North
American continent. [ find it impossible to identify most of Castelnau’s
species described from material he collected himself at known localities,
even in the presence of abundant material from the same localities.
Are any of the Lypes of his species still in existence ? At present I inquire
only regarding the American Cephalopods. If these types still exist, you will
do me a favor to inform me where to inquire to learn more definitely about
them.
A.-F. FŒRSTE.
[Prière aux savants intéressés de répondre à M. Fœrste].
QE Let
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Bibliographie Scientitique Française
ÉDITÉE À PARIS
par les soins du
MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France,
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tbe du Catalogue interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|.
Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les
membres de la Commission du Répertoire de B. S$S., sous la présidence de M,
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la
librairie :
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2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 41 »
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DEC 2 1076 | IMPRIMÉ EN BELGIQUE
J4 4
REVUE CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE
ORGANE TRIMESTRIEL
Publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU,
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD,
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC...
VINGT-CINQUIÈME ANNÉE
NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1921
Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément).
Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr.
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années
est de 750 fr., majoration comprise.
Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr.
majoration comprise.
PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS
POUR TOUS PAYS
M
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur
Novembre à Avril inclus : 21, rue Montpensier, Pau (B. Pyrénées).
Mai à Octobre inclus : 2, Bould Sadi-Carnot, Enghien-les-Bains (S.et O.)
1921
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PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921)
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de |” Eceène des envirens de Paris. — Les
trois appendices IT à Ne TEUmMISN TE ne A Ne CRE 75 fr.
Essais de Paléseonehoïogie comparée (1895-1916). Les douze premières livraisons 400 fr
Prix, de Ja XIIS livraison, 360 p., 10 pl. (La XIITe en préparation)...... 40 fr.
Mollusques éoééniques de la Loire-Inférieure. —— Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest,
vol /L'ouvrageicompliet; Avec tables,,56° pl. 1.2.4... Rene se LOUBIE
1er Supplément (1920) 4 pl, phot. (Le 2° Suppl. en préparation)... ..... O0 re
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc.
Franc.e(1896-190#):6 articles, :1H2pl el titre 220 nn Re ee ie 708) 401
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Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie.
Journ de Conchyl(L809) 20h72) pli etre PERS RS Ne er 5 fr.
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl.
(1900-1911),:85:p.,10:pl-.\avec tahle du ler vors er Lee ere 20 fr.
Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de FT.
(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dansle Bulletin ................... 20) 1r.
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro
(1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl, avec tables :.:....:..2, 0000 120 fr.
Note sur l’Iniralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 10 fr.
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F.
(1902) ; Ann. Soc. Sc: Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes :...:......., 7 fr. 50
Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série
avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement).................. JD
Id! = errant. 2e Serre pl DOI GES Een nee ORAN EAN De ae 0 7 fr. 50,7
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........ ne on à \ 10 fr
Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl. ..........................,.. 10 fr.|
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Men. Roi Soc. Géol. \
der. (VO07E LONG) ÉD eCAe C e
A propos de Cerithium eornueopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 5 fr.
Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ PAUrne
Iconographie complète des Coquilles fossiles de FEocène des environs de Paris è
1% #1004-1913). L’atlas-compl.en-2 vol/in-{0; légendes et tables 1 ne 200 fr.
Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. Mém. Mus. )
- Revision des Gastropodes du Montien. — 1r'e partie, 1915 .......... de. Brux.)
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The Moll. of the Ranikot serie. — 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. LOUP
Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), I pl. ........... Dire
Les Coquilles des Caleaires d'Orgon. — B. S. G: F. (1917), 8 pl ............. lOntr:
Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’fsthme
de Panama ; 1er art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 ..................., 10 fr,
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Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.).
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Monaco (1918) et annotées\pan Me Cossmann 5/0 20e Ne eee er 5 fr.
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L'ANNÉE BIOL OGIQUE.
Fondée par Yves DELAGE
cecra des Travaux de Biologie Générale
Nouvelle série
— Publication trimestrielle de la “Fédération des Sociétés des Sciences Naturelles, ——
Comité de rédaction : MM. M. CAULLERY, C. DELE-
ZENNE, P. GIRARD, Me M. GOLDSMITH. MM. HEN-
NEGUY, M. MENDELSSOHN, F. PÉCHOUTRE, CH.
PÉREZ, J. PHILIPPE, A. PRENANT, E: RABAUD,
TIFFENAU. Secrétaire général : Me M. GOLDSMITH,
Secrétaires : MM. F. PÉCHOUTRE a à Ed
PHILIPPE (Psychologie). ie M Ste
Vingt-cinquième année : 1920-27
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Secrétariat : LABORATOIRE DE ZOOLOGIE, Sorbonne, Paris.
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L'Institut Encyclopédique
Renseigne sur tout Rédige pour autrui :
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REVUE CRITIQUE
DE
FAN OOEOC TE
TT DE PALÉOPHYTOLOGIE
Numéro + — Octobre 1821
SOMMAIRE :
Paléozoologie : Pages
Paléontologie générale, par M. M. COSSMANN . . . . . . . . . 141
Mammifères, par M. M. COSSMANN, ete . , AC RULEES : 144
Poissons, par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN . . . . . . . . 146
Insectes, par M. M. COSSMANNX . . . A Se Ci eh le cl 7
Crustacés, par MM. VAN STRAELEN et Coëgu, ANNE RS ee ie UT
DO DIES ES DAREMENVANESTRADECN CR NE NO T0
Palcoconchologie; par M"MO"COSSMANN, etc. nm UN. M MIOT
Céphalopodes par M°:/Paul LEMOINE RL ON RC I 68
Echinodermes par MA SLANQUINE RETIRE QUE TR ER, 2 T69
BY OSOAireS, PAM PEVINASSASDERREGNE Se 2, Un À ur CuT0
Polypiers et Foraminifères, par M. G.-F. DOrIrUuSs, etc. ; 172
Rectificalions de nomenclature . . Us EU ee eat OL
Paléophytologie, par M. P°ATRIFEL, ec. 0e 2 oo T8
HADIESRAESÉMALLELE SR RUE EM AN IE TA ES AIT RS TS
Paléozoologie
Paleozoology | Paleozoologia
PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE
Dacqué, Edgar, VERGLEICHENDE BIOLOGISCHE FORMENKUNDE DER FOSSI-
LEN NIEDEREN TIERE. Erste Hälfte, 336 p., 142 fig. texte. Berlin, 1921
[Gebrüder Borntræger |.
Le plan de l’ouvrage que j'analyse ici était déjà dressé depuis 1906, pour
l’ensemble des animaux fossiles ; le professeur Stromer von Reichenbach
s’élant chargé des Vertébrés, M. Dacqué publie actuellement une première
Hvraison très importante, relative aux Invertébrés fossiles, trois chapitres
el demi, sur sept que comportera l’ensemble de ces derniers.
— LE PREMIER CHAPITRE contient l'exposé des méthodes el des matériaux
pour les recherches paléobiologiques, et il est divisé en cinq sections, dont
j'énumère ci-après les Litres, en me bornant — faute de place dans une
analyse malheureusement trop brève à quelques remarques çà et là.
10
142 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
1. Elendue el connexion des recherches biologiques. H y est surtout question
de lPinfluence des milieux ambiants, des agents physiques où chimiques
(lumière, chaleur, salure), du mouvement et de l’associalion des êtres. Nous
y voyons apparaître une distinction entre les «€ phénolypes » pour les formes
exactement pareilles el les génotypes pour celles qui ont seulement certains
caractères communs.
2. Mélhodes de Paléobrologie. Observation comparable des animaux vivants
el fossiles, en Lenant compte de l'influence que peul avoir leur manière de
vivre sur le développement de leurs organes, el aussi de la sédimentation des
gisements ; on remarquera la reproduction d’une figure de Keller, montrant
la locomotion d’un Gidaridé sur ses piquants, de même pour les Gastropodes
armés d’épines, tels que Murex spinosus où Harpagodes polypodus. Notons
également la reproduction de Triarlhrus.Becki, du Silurien inférieur des Etats-
Unis, avec la plus grande partie de ses extensions qui jettent une lueur déei-
sive sur Ja biologie de ce Trilobile.
3. Sur la provenance el l'élal de conservalion des malériaux fossiles. Repro-
duelion de la figure d’'Eldonia, Holothurie pélagique du Cambrien, d’après
Walcotl ; puis des Céphalopodes, el nolamment l'influence du terrain sur la
grosseur de certains Macrocephaliles : le parasilisme de colonies de Pollicipes
sur cerlains Pelloceras, d'après Darwin.
4. Apparilion el disparilion des espèces fossiles. Quatre Lypes à envisager :
Propagation, Filiation, Migration, Novation (Barrande): Un schéma —
emprunté à Quiring — essaie de synthéliser la migralion de quelques Dalma-
nella d’un niveau à l’autre, dans trois régions distinctes, D’autres figures
indiquent l’évolulion du Lype hoplitiforme à Perisphincles, comparativement
dans le Jura supérieur de Stramberg el, à la même époque, dans l’Himalaya.
Quant à la disparition, elle peut se faire par la mort simple du Lype, ou par
sa modificalion plus ou moins profonde.
». Les fossiles les plus anciens. On y trouvera quelques figures intéressantes,
reproduites d’après Walcott, Cayeux, Bornemann, Sedelholm, dans le
Cambrien inférieur, lPAlgonkien ou autres zones tout à fait archaïques,
une Dendropupa du Carboniférien de l'Amérique du Nord (Dawson).
— IIe chapitre. L'ADAPTATION BIOLOGIQUE. Les quatre sections de ce
chapitre traitent de la corrélation entre les conditions géologiques et les
organes vilaux. La figure 25 reproduit un graphique imdiquant — pour les
Coraux par exemple — la courbe des variations de l'influence climatérique
depuis lAlgonkien jusqu'au Quaternaire. D’autres figures font suivre
l’enroulement progressif des Céphalopodes, depuis les Orthocères, par
Cyrloceras, Aipoceras, Plancloceras, Syringoceras, Germanonaulilus, puis
la restauration d’'Ascoceras, d’après Lindstrôm ; il v a, en outre, la notion du
Lemps écoulé pour loules ces transformations. L'auleur se pose aussi la
question de savoir si la forme est la cause de la fonction, ou si c’est la fonetion
qui crée l'organe : ici, la réponse ne ressort pas netlement de la diseussion
dan: laquelle auteur s'engage, les relations de cause à effet sont assez con-
fuses, de sorte qu'il semble que le problème n’est pas encore résolu... depuis
Aristote !
— [TIC chapitre. APPARENCE GÉNÉRALE ET DIVERSITÉ DU MONDE VIVANT.
Cinq sections traitent successivement la forme fondamentale et la grosseur
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 143
des types, leur variabilité, le Genre et l'Espèce, l'Ontogénie, le Dimorphisme
et le Polymorphisme, le Convergence et l'Homæogénèse. À l'appui du texte,
des figures empruntées à Schwager et à Carruthers, montrent la forme ori-
ginelle de certains Prolozoaires, les stades successifs du développement
ontogénique des septes chez Slreplelasma, la structure bilatérale des Tétra-
corallaires paléozoïques, Palæocyelus du Silurien supérieur (Yakowlew),
l’ontogénie de Pleurodiclyum lenliculare du Dévonien inférieur de PAmé-
rique du Nord (Beecher), l’aspeel sphéroïdal des plus anciens Echinodermes
(Maccoya et Glyplosphæriles ; ensuite Placocysliles, Lyÿpe secondaire et
bilatéral, du Silurien supérieur d'Angleterre (Jækel).
Comme type de grosseur, M. Dacqué figure Megalylolus crossalinus :
il aurait pu ciler aussi Clavililhes marimus el Campanile giganteum., Trachy-
cardium gigas, Scaphella Lamberli, certains gros Murer, etc...
La variabilité est mise en évidence par une planche montrant une série
de Terebralulidæ du Jura supérieur de FAfrique orientale, parliculièrement
pour le pli de la commissure des valves, d'autres figures représentant Tes
métamorphoses de Cassidaria echinophora où de Purpura lapillus ; de même
pour les Acléonelles qui ont reçu des noms différents el qui s’enchaînent
cependant entre elles. Des courbes graphiques traduisent ces varlalions,
le texte s'enrichit même de formules algébriques que nous préférerions
voir exclues d’un traité d'Histoire naturelle. J'ai plus de sympathie pour
les figures relalives aux mutations successives de Calceola sandalina aux
divers niveaux ; mais ces formes distinctes sont-elles constantes à chaque
niveau ? Toute la question se concentre dans cette interrogation, car dans
laffirmative, c'est ce que les stratigraphes appellent de «© bons fossiles » !
Sur la question du Genre : de l'Espèce, l’auteur est plus calégorique
dans ses conclusions : l’espèce phénolypique n’est qu’une abstraction,
tandis que l’espèce génolypique est le point de départ el le couronnement
de nos connaissances organiques. La discussion de cel aphorisme m'entrai-
nerail bien au delà des limites d’une modeste analyse.
On remarquera encore les figures qui illustrent les métamorphoses onto-
géniques des Nummuliles, le dimorphisme de Polyslomella, l'évolution des
Cypræa selon leur âge, les différences sexuelles de Xanthopsis dans lEocène,
d'Ammoniles dellafalcalus dans le Jurassique. L’'enroulement sénestre est
aussi l’objet de plusieurs figures, chez les Gastropodes, notamment pour les
Ampullariidæ. Comme exemples de convergence, l’auteur reproduit aussi,
d'après Frech, Gonialiles du Dévonien, Tropidocelliles dans le Trias. Quant
à la ressemblance d'Amberleya biserla (Eucyclus !) avec Paludina magnifica
de l'Alabama, elle n’est qu'apparente, du côté du dos ; il suflit de regarder
les deux coquilles du côté de l’ouverture, pour s'abstenir de les rappr ocher !
Toutefois, il existe des cas où une seconde d'hésitalion est exeusable, par ex
(fig. 98) Requienia et Maclurea munie de son opercule en tous points eo
rable à une valve supérieure de Rudiste : c’est le cas de S’écrier € Lusus
naluræ » |
— IVe chapitre. ADAPTATION AU MOUVEMENT OÙ A LA VIE SÉDENTAIRE.
L'auteur divise les êtres en deux séries : foncièrement agiles, foncièrement
sédentaires, et dans chacune il y a trois degrés décroissants. Pour les animaux
de la première série, la vision est el demeure un organe essentiel, qu'ils
144 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
nagent ou se traînent sur le fond de la mer ; c’est aussi chez les premiers
qu'on rencontre la coquille interne (Belosepia, Diploconus, Asaphus, Trinu-
ceuls, Megalaspis.…). Les coquilles, fixées par un byssus (Peclinidæ), sont
échancrées pour le passage de ce dernier ; les coquilles qui reposent sur le
fond des mers ont une valve plate (Neithea, Liogrypæa). Avicula cygnipes,
du Lias, était pourvu de longs crochets servant probablement d'organes défen-
sifs contre une attaque brusque ? L’ampleur de louverture de certains
Bellerophonlidæ prouve que l'animal ne sortail pas beaucoup de sa coquille ;
le long déroulement de Tenagodes (— Siliquaria) indique la paresse de dépla-
cement de l'animal qui habitait celle coquille : Je retrouve d’ailleurs avee
salisfaction le beau plésiotype de ma collection, du gisement lutécien de
Chaussy, figuré dans l'Iconographie et reproduit par M. Dacqué,
De nombreux exemples d'adaptation biologique sont encore fournis par
les Gystidés, les Blastoïdes, les Astéries, les Antledon acluels et fossiles,
Uinlacrinus et ses longues branches.
La coupure de ce fascicule ne nous permel pas de Lirer les conclusions
complètes de ce quatrième chapitre, dont la suite appartiendra au fascicule
suivant.
Quoi qu'il en soit, on peul déjà apprécier Putilité du Manuel publié par
M. Dacqué : outre l'étendue de compilation qu'a nécessitée sa rédaction,
nous y trouvons de précieux rapprochements, des reproductions de figures
peu connues qui peuvent nous suggérer des idées el des solutions pour le
classement de quelques formes indécises.
Jusqu'à présent, dans ce premier fascicule, il ne faut pas s'attendre à
rencontrer des hypothèses très nouvelles : ce n’est pas d’ailleurs ce que
M. Dacqué paraîl avoir recherché, son œuvre élant plulôl le résumé très
complet et très érudit de Lout ce qui a été publié sur cette malière, en toutes
langues el en tous pays. La riche Bibliothèque du Musée de Munich, fondée
— en grande partie — sous les auspices du grand Maître Zitlel, a ouvert
largement ses rayons au conservateur du Muséum qui y a puisé les meilleurs
éléments de son Manuel ; on ne peut que le féliciter d’avoir consacré à ce
labeur de longues heures de son existence.
M. CossMANN.
MAMMIFÈRES
par MM. CossMANN, etc.
De Oliveira Roxo. Mathias-G., NOTE ON A NEW SPECIES OF TOXODON OWEN,
“T. Loresr Roxo. 6 pp., L pl., Rio de Janerio, 1921.
Le Musée. du Service géologique du Brésil possède trois ou quatre dents
d'un, Mammifère provenant de Allo Jurua (Acre), el dont le niveau exact
n'est pas précisé ; Loulefois l’auteur pense qu'il s’agit d’une nouvelle espèce
de Torodon OWEN (— Trigonodon AMEGH.) voisine de 7, Gaudryi AMEGH.
Ce: dents sont toutes bilobées sur leur face externe, prismatiques ; les
prémolaires ont leur face interne excavée, el la première molaire est trilobée,
ax seconde quadrilobée, comme chez Torodon plalensis OWEN. L'espèce
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 145
brésilienne T. Lobesi en diffère par quelques caractères, principalement par
les relations entre les axes des dents.
M. CossMANN.
Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSsILs, Part XXIV.
— ON A FOSsIL TORTOISE IN IRONSTONE FROM KARAPOOK, NEAR CASTER-
TON Proc. Roy. 1500. Vict. vol XX XTEL (new series),.Pt 1 — 1919 —
pp: t1-13 pl 1 Melbourne, 1920:
a
Selon toute apparence, le moule de carapace, décril dans cette Note,
doit être rapporté au G. Emydura Boxar. 1838, probablement à £. Macquartæ
[GRAY, Hydraspis]. |
La gangue est un minerai ferrugineux d'âge pléistocénique.
Lydekker a signalé deux fragments de la même espèce dans le Pléistocène
de la Nouvelle Galles du Sud.
M. COSSMANN.
Harié, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT
DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. Inslilucio Catalana
d’'Hist. Nalural — 1920 — pp. 40-43. Barcelona, 1920.
Concernant des fragments d’une molaire d’ÆE. meridionalts, Lrouvés dans
les carrières du port de Tarragona, et un crâne de Rh. lichorrhinus lrouvé
à Arenys de Mar (Barcelone).
M. SAN MIGUEL.
Bataller, R.-J.. MAMIFERS FOSSILES DE CATALUNYA. T'revalls de la Insliluciô
Calalana d'Hist. Natural — any 1918 — pp. 111-272,35 fig., 19 pl. Bar-
celona, 1921.
L'auteur cite les espèces découvertes jusqu’à la date de la publication par
les géologues qui ont exploré la région. Il fait mention des publications où
elles ont été décrites ; il insère plusieurs tableaux de distribution chrono-
logique et systématique, et il termine par une liste bibliographique des
Mammifères fossiles de Catalogne.
Cest un travail très utile de recompilation, dans lequel Pauteur ne fait
pas de révision, et n'apporte pas de modifications à tout ce qui est connu
jusqu’à présent.
M. San Micuez,
Dubois, G., REMARQUES SUR LA LOUTRE DES TOURBIÈRES DE LA RÉGION
DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. du Nord — 1919-1920 — €. 44,
1919%p-1100:
L'auteur a revu les restes de Loutre trouvés dans les différents dépôts
tourbeux du Nord de la France et conservés dans les collections géologiques
de l'Université de Lille. Îl a constaté que le type de Loutre des tourbières
était rigoureusement identique au type actuel.
Analyse de lauleur.
146 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Dubois, G., LE SPERMOPHILE DU QUATERNAIRE DE CAMBRAI. Ann. Soc. Géol.
du Nord — 1919-1920 — &. 44, 1919, p. 82.
L'auteur a entrepris l'étude détaillée de la faune de Mammifères décou-
verte au faubourg Saint-Druon à Cambrai, à la base de l’ergeron dans le
Quaternaire el signalée antérieurement dans les Annales de la S. Géol. N.
La Note présente est consacrée à l’étude d’une des espèces, la mieux
représentée dans la faune, et que l’auteur délermine comme étant Spermo-
philus rufescens. 1 en décrit les restes, puis étudie le climat de la région
actuellement fréquentée par celle espèce. Il conclut qu'au moment où
l'espèce vivail dans le nord de la France, c’est-à-dire au Moustérien ancien,
le elimal élail froid et continental.
Analyse de l’auleur.
POISSONS
par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN.
Perner, J.. VORLAUFIGER BERICHT ÜBER DIE FISCHFAUNA DES BŒHMISCHEN
OBERSILUR UND DIE FOSSILIENVERTEILUNG IN DEN F,-SCHICHTEN. Central-
blait f. Min., elc. — Jahrg. 1918 — n° 19-20, pp. 518-322.
Les couches F, de la Bohême appartiennent sans conteste au Gothlandien,
car on y trouve Monograplus Kayseri el M. hercynicus, formes appartenant
au groupe de M. colonus. Les restes de Poissons y sont considérés comme
élant fort rares, on connaissait Machæracanchus bohemicus el Onchus
graplolilarum. L'auteur a eu l’occasion de s'assurer de Pexistence d’une riche
faune ichtyologique dans les couches F-f, à Kosor. Il a pu y déterminer
la présence des Genres: Aleleaspis, Aspidichlhys, Cyalhaspis, Vinichlhys,
Macropelalichlhys el Mylosloma. En dehors de ces Genres, 1l existe un certain
nombre de débris rappelant les Genres Selenosleus, Slenosleus el Pleraspis,
et qui appartiennent probablement à des Genres nouveaux. Cette faune
présente des affinités étroites avec celle du Gothlandien de PEcosse el de la
Scandinavie.
L'auteur décrit sommairement la coupe comprenant le gisement des
Poissons qui constitue un véritable bone-bed, en laccompagnant de listes
de fossiles.
V. VAN STRAELEN.
Rovo Gomez, J., Los PECES FOSILES DE LOS ALJEZARES DE TERUEL. À. Soc.
Esp. Hist. Nal., tomo del 500 aniv. — 15 mars 1921 — 5 p., pl. IT et IIT.
Madrid.
Le Miocène des environs de Teruel — d’où proviennent les Poissons dont
il s'agit dans cette Note — se compose d’argiles rouges non fossilifères, avec
intercalalion de lits blanchâtres contenant des débris de Mammifères el
Mollusques évidemment pontiques : ce sont ces mêmes bancs que lon a
retrouvés dans la carrière de Valencia, à 1 km. environ de Teruel, avec des
Poissons que L. Royo Gomez rapporte au G. Leuciseus.
Hn'ya-—sur toutes les plaquettes étudiées — qu'une seule espèce d’ailleurs
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 147
nouvelle : L. Pachecoï, dont le squelette et les nageoires sont bien conservés,
et dont les dents pharyngiennes sont disposées en une seule file, les postérieures
avec le bord finement denticulé. Par sa forme, le nombre de ses vertèbres, ele.,
cetle espèce se rapproche de L. Arcasi STEIND., espèce actuelle des rivières
de l'Espagne, sur tout le versant atlantique, mais les dents présentent des
crilériums différentiels qui justifient la séparation des deux espèces,
M. COssMANN.
Ishiwara, Y.. ON SOMME FOSsSIL SHARK-TEETH FROM THE NEOGENE OF
JAPAN. Sc. Rep. Tohoku imper. Univ. 2° sér. (Geol.), vol. V, n°3, pp. 62-74,
pl. X-XII. Sendaï, 1921.
Les dents dont il s’agit proviennent de gisements sélachiens du Japon,
dont la faune est voisine de celle de la Californie. L'auteur a idenUfié Jsurus
hastalis [AGass.], Carcharodon megalodon [CHARLESW.}, C. Arnoldi JORDAN,
C. carcharias L., Carcharias cuspidalus [AGass. Lamna|, Carcharinus
gangelicus [MULLER et HENLÉ|, C. Commersoni BLAINv.
Cette publication, éditée avec un grand luxe, comble une importante
lacune dans le Tertiaire du Japon, dont la faune ichtyologique n'avait
encore été étudiée que pour le Mésozoïque seulement, par le prof. Yabe..
M. COSSMANN.
INSECTES
par M. M. COSsMANN.
Bolton, H., À NEW SPECIES OF BLATTOID (\RCHIMYLACRIS) FROM THE
KEELE-GROUP (RADSTOCKIAN) OF SHROPSHIRE. Quart. Journ. Geol. Soc.,
vol LXXVIT partil;.n0 305; pp. 23-29, PI: I. Londres; 1921.
La plaque — sur laquelle est encastrée le fragment d’aile d’Archimylacris
Pringlei — à été recueillie au cours du fonçage d’un puits à Slang Lane
(Shropshire). Ce débris est suffisant pour constater avec l’expérience
consommée de M. Bolton — qu'il s’agit d’une espèce nouvelle pour le terrain
houiller d'Angleterre, comparable à A. Desaillyi LErICHE (1907), du Nord
de la France. Les fig. 1 et 2, dans le texte, mettent en regard les ailes de ces
deux Insectes, et l’on peut se convaincre, par comparaison entre les deux
croquis, qu'ils ne présentent que des différences spécifiques ; une troisième
figure représente A. Lerichei PRuvosT, plus récemment décrite dans Îles
Ann, Soc. Géol. Nord.(1912).
M. CossMANN.
CRUSTACÉS
par MM. VAN STRAELEN e@t COSSMANN.
Likhareï, B., OsSTATKI KRABOR 1Z NYNETRETITCHNIH OTLOGENII PRIDONETS-
KAGO KRAIA (THE REMAINS OF CRABS FROM THE LOWER TERTIARY DEPOSITS
OF DONETZ-BASIN). Annuaire de la Soc, Paléonlol. de Russie, Lt. 1 — 1916 —
pp. 13-23, pl. L. Pétrograd, 1917 (avec résumé en anglais).
148 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
L'auteur signale deux Crabes recueillis dans des assises qu’il rapporte
à lhorizon inférieur de l'étage de Kiev (Eocène supérieur) du bassin du
Donetz. Il décrit Xanthopsis Lutugini, trouvé à Krimsky, district de Slavia-
noserb (gouvernement d'Ekaterinoslaw) et qu'il compare avec X, hispidi-
formis, SCHLOTH sp. Le second Crabe est un Harpactocarcinus trouvé à
Schpotin, district de Starobelsky (gouvernement de Kharkof), dont la
conservation, trop imparfalte, ne permel pas une délerminalion spécifique
précise et que l’auteur rapporte avec doute à H. macrodaciytus H. MINE
EDwarps.
V. VAN STRAELEN.
Van Straelen, V., NorEe sur « Homarus PERCYI », P.-J. VAN BENEDEN,
DE L'ARGILE DE BOOM (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Buli. Soc. belge Géol., Pal.
et Hydrol., t. XXX — 1920 — Procès verbaux, pp. 26-30. 2 figs.
L'auteur complèle la description de P.-J, Van Beneden en précisant les
caractères de l’espèce, qui offre un bel exemple d'hétérochélie.
Analyse de l’auteur.
Perner, J., UEBER NEUE PHYLLO CARIDEN AUS DER BANDE F-f,. Bull.
Internal. de lAcad. des Sciences de Bohême 1917 — pp. 1-6, 1 pl.
L'auteur décrit trois Phyllocarides nouveaux provenant de la couche
F-f, (Gothlandien supérieur de Bohême), trouvés à Kosor (Bohême).
Ce sont : Pvgocaris Schuberti, Arislozoë parabolica, A. Ciarkei,
Pygocaris Schuberli vient se placer dans la Famille des Echinocarides au
voisinage du Genre Aristozoë.
V. VAN STRAELEN.
Pruvost, Pierre, INTRODUCTION A L'ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD
DE LA FRANCE ET DU PAS-DE-CALAIS : LA FAUNE CONTINENTALE DU TEE-
RAIN HOUILLER DU NORD DE LA FRANCE. DEUXIÈME PARTIE : LES CRUS-
TACÉS. Thèses Fac. Sc. Univ. Lille (Sc. nalur.), pp. 35-92, figs 13-23,
pl. XXIV et pl. XX, figs 1-12. Paris, Imprimerie nationale, 1919.
L'auteur signale 14 espèces de Crustacés, réparties en huit Genres. L'abon-
dance des individus de certaines espèces est parfois suffisamment grande
pour apporter une aide précieuse dans les recherches de stratigraphie.
Les Ostracodes sont représentés par : Carbonia fabulina et sa variété
subangulala, Lrès abondantes, surtout dans la partie la plus élevée du West-
phalien ; C. Rankiniana, relativement peu abondante ; C. scaipellus et
C. pungens, formes rares, el enfin Cypridina radiala, qui se rencontre à peu
près sur toute l'étendue du Westphalien.
La description de Cypridina radiaiaest complétée par une étude approfondie
de son Lest. La couche interne du Lest est ornée de pelites étoiles juxtaposées.
Ces étoiles, de dimensions inégales, paraissent formées par un nombre très
variable de fibrilles plus ou moins Lénues, droites ou flexueuses, qui s'irradient
d’un point central, dépression ou saillie du test. Chaque fibre est constituée
par un cristal très Lénu de calcite, les étoiles formant ainsi de véritables
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 149
plaques calcaires. D’après l’auteur, il ne semble pas probable que ces assem-
ages de fibres cristallines soient le résultat d’une minéralisation du fossile.
bl Le fil tallines soient le résultat d
Au contraire, leur ordonnance paraît déceler les traces de l’activité biologique.
\ 1 lonnan raît déceler les traces del SIC
Il s’agit vraisemblablement de spicules calcaires sécrétés par Panimal en
manière de squelette, pour consolider ses valves.
Les Phyllopodes ou Conchostracés sont représentés par les Genres Estherta,
Estheriella et Leaia.
ans la description des espèces d’Esiheria, l’auteur se rallie à la division
Dans la description d l’Esihe |
de ce Genre, proposée par MM. Ch. Depéret et F. Mazeran :
19 Groupe d’E. slriala — Lioestheria, DEPÉRET et MAZERAN, à test fine-
ment ponctué dans les intervailes des stries ;
29 Groupe d’'E. membranacea — Eueslheria, DEPÉRET et MAZERAN,
à test constituant un réseau polyvgonal dans les intervailes des stries.
E. (Lioestheria) striala, espèce cosmopolite, localisée ici dans les couches
inférieures du Westphalien, est particulièrement répandue dans lPassise de
Vicoigne. La plupart des individus appartiennent à la var. T'aleana, T.-R.
JoxESs, du Dinantien de lEcosse. L'auteur attire l’attention sur les impres-
sions circulaires que l’on observe sur certaines valves et qui, d’après leur
position dans la région postéro-dorsale, doivent être attribuées à des œufs,
ainsi que l’avait déjà fait remarquer T.-R. Jones.
E. (Eueslheria) Dawsont est signalée pour la première fois dans le West-
phalien, où elle est localisée dans les couches inférieures.
E. (Eueslheria) Simoni, cantonnée dans le Westphalien supérieur, dont les
accumulations constituent un repère stratigraphique très constanL.
Dans le Genre Estheriella, l’auteur propose de distinguer provisoirement
Lrois séries phylétiques, qui pourront aider à reconnaître les Eypes spéci-
fiques. Ces rois groupes sont établis sur des caractères Lirés de l’ornementa-
tion de ia coquille. Discutant l’origine de Estheriella, l'auteur la trouve dans
une jorme encore inconnue, mais qui serait voisine d’'Estheria Dawsoni.
Il signale Estheriella Reumauxti, espèce propre au bassin houiller du Pas-de-
Calais, où elle est cantonnée dans les assises les plus élevées.
Au sujet de Leaia, l’auteur note que la troisième carène, considérée comme
caractère spécifique de L. tricarinala, se retrouve chez d’autres espèces telles
que L. Salleriana et L. Baentschiana. Cette carène se confond avec la ligne
cardiale et il propose de l’appeler carène dorsale.
Leaia tricarinala, forme minima, est l'espèce que l’on rencontre dans le
Nord de la France. L’ornementation de cette variété est peu différente de
celle de L. tricarinala Lypique de l’Iinois, mais elle semble se rapprocher de
celle des formes jeunes. On peut considérer L. tricarinala comme un fossile
repère, occupant un niveau correspondant à la moitié supérieure de l’assise
de Vicoigne.
Les Malacostracés sont représentés en premier lieu par le Genre Arlhro-
pleura, consütuant la Famille des Arthropleuridæ dont la position systé-
matique est encore fort incertaine. L'auteur rappelle qu'il a décrit pour la
première fois les pattes de Arthropleura, constituées par un article basilaire,
six articles garnis chacun d’une épine et une griffe terminale. La forme de
celte patte amène l’auteur à rapprocher Arthropleura de Balhynomus gigan-
leus, MILNE Epwarps et Bouvier, Isopode des grandes profondeurs des
mers actuelles.
150 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Les espèces suivantes sont représentées : Arlhropleura mammala, A.
armala et Arthropleura sp. ind. Dans le Nord de la France, ce Genre est
absent des schistes carbonatés à Lamellibranches limniques, déposés en eau
relativement profonde. Ces animaux semblent avoir habité des marécages où
l'épaisseur de la couche d’eau était minime, à proximité des massifs de
plantes. La grande majorité se trouve dans des schistes à Calamiles et à
Bolhrodendron.
Dans l'Ordre des Syncarides, l’auteur crée la Famille Aeanthotelsonidæ
comprenant les Genres Acantholelson MKEEek el _WORTHEN, Pleucocaris
Cazman et Eïlelicus SCUDDER. Il signale Pleurocaris annulalus, déterminé
d’après un telson et les rami de deux Uropodes, trouvés dans le schiste bitu-
mineux de la couche à Insectes de Lens.
Jusqu'à présent, le Genre Æïlelicus avait généralement élé considéré
comme un Myriapode. L'auteur le place parmi les Syncarides el semble même
admettre qu'il doive être synonyme de Pleurocaris. I signale Æïlelicus
cf. æqualis provenant du toit de la veine du Nord (faisceau d’Olympe)
à Vicoigne.
V. VAN STRAELEN.
TRILOBITES
Perner, J., UEBER DAS HYPOoSsTOM DER GATTUNG © ARETHUSINA ». Central-
blail f. Min. ete. — Jahrg. 1916 — n° 18, pp. 442-444, 5 figs.
L'auteur décrit el figure pour la première fois lhypostome de Arelhusina
Konincki de la zône E-e, du Silurien de Bohême. L'hypostome de Arelhusina
n'offre guère de ressemblances avec celui de Cyphaspis, mais se rapproche
plutôt de Harpides, justifiant ainsi les vues d'Oehlert qui plaçait Arelhusina
parmi les Olenidæ.
V. VAN STRAELEN.
King, W.-B.-R., NOTES ON THE GENUS SPHÆROCORYPHE. Geol. Magaz.,
vol. LVII, p.532, pl. XIII. Londres, 1920.
Dans une communication datant de plus de 20 ans, le DT Cooper Reed
a placé le G. Sphærocoryphe dans la Fam. Cheiruridæ, Landis que Slauro-
cephalus — qui, à première vue, a superficiellement le même aspect — se
rapprocherait plutôt des Encrinuridæ. La récente découverte d’un spécimen
complet de Sphærocoryphe Thomsoni REED, dans les couches ashgilliennes
de Norber Brow (Austwick) a permis à M. King de reprendre cette
question d’après l'examen de l’hypostome, de faire une très suggestive
restauration de ce Trilobite, enfin de le comparer aux autres Cheiruridæ
et à Slaurocephalus (spécimen du British Museum, figuré par SALTER). Or,
si cel examen confirme l'opinion que l'hypostome de Slaurocephalus s’écarte
complètement de celui des Cheiruridæ, il n'indique nullement que celte pièce
se rapproche de son homologue chez les Encrinuridæ ; la difficulté consiste
à trouver une Famille dans laquelle l'hypostome soit à peu près le même.
En résumé, il est indiseutable qu'il y a une petite ressemblance entre Sphæro-
coryphe et Slaurocephalus, par l'enflure bien marquée de la partie frontale
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 151
de la glabelle ; mais cette enflure existe dans d’autres Genres, particuliè-
rement Deiphon, qui est probablement un descendant direct de Sphærocoryple,
et aussi dans le Genre australien Onycopyge ; de sorte que la Note de M. King
manque de conclusions précises au sujel du classement de ce Genre.
M. CossMANN.
Kloucek, C., LE GENRE BoHEMmiILLA Barr. Bull. inlern. Ac. Sc. Bohême,
— 1920 — 2 p., 1 fig.
Beecher (1896) à émis l'opinion que le G. Bohemilla à élé fondé par erreur
sur un fragment d’Aeglina. L'auteur proteste contre celle opinion, el figure
un fragment de la tête de B. slupenda, récemment trouvé dans dg supérieur
près de Beroun ; l’examen de ce spécimen prouve que la glabelle est bien plus
longue, que les joues s'étendent avec une longue pointe génale, au lieu de
s’atrophier, que les yeux plus petits ont des lobes palpébrales, lesquelles font
défaut chez Aeglina, etc... Il n’y a donc aucun motif pour réunir les deux
Genres.
M. COSssMANN.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COoSsMANN.
Cobhold, E.-S., THE CAMBRIAN HORIZONS OF COMLEY (SHROPSHIRE) AND
THEIR BRACHIOPODA, PTEROPODA, GASTEROPODA, etc. Quart. Journ. Geol.
Soc., vol. LX XVI, part 4, pp. 326-386, pl. XXI-XXIV. Londres, 1920.
Dans les vieux grès cambriens de Comlevy, l’auteur admet deux divisions
principales, caractérisées par des couches de Brachiopodes et de Trilobites
qui correspondent à celles de Scandinavie, du pays de Galles et du Nouveau
Brunswick.
La partie paléontologique, conforme aux données récentes des travaux de
CG. Walcott sur le Cambrien des Etats-Unis, comprend d’abord quelques
formes nouvelles de Brachiopodes : Micromitra (Palerina) Rhodesi, M. (P)
Kingi, M. (P.) minor avec une variélé gibhosa ; ensuite le G. Walcottina,
dont le génotype est W. Lapworthi, avec une autre espèce plus élevée (W.
elevata), intermédiaire entre Mickwilzia et Kulorgina : trois nouveaux
Obolus (0. parvulus, O. ? Linnarsoni, O. ? gibhosus) accompagnés de formes
indécises du même Genre ; Lingulella viridis ; des variétés nouvelles d’Obolella
allantica WALcoTrT, avec les diagrammes des impressions internes des deux
valves ; Acrolhyra comlevensis avec la restauration de l’intérieur de la valve
ventrale, el aussi un tableau comparatif des critériums qui distinguent cette
espèce d'A. sera, signala MATTHEW.
Les Pléropodes sont représentés par de nombreux Hyolithus (H. erassus,
strettonensis, sculptilis), Orlholheca eompressa et d’autres formes indéter-
minées ; le G. Lapworthella, intermédiaire entre Orlholhea el Sallerella
(G.-T. L. nigra) ; Sallerella bella, $S. striata : plusieurs variétés d’Hyolithellus
micans BILLINGS, avec H. ? sinuosus, tube arqué et annelé ; le G. Salopiella
(G.-T. S. nigra), à section elliptique comme Torelella, l'extérieur analogue
à Sallerella ; Helenia caneellata avec un fin réseau entre-croisé,
152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Passant aux Gastropodes, je signale: Scenella elevata, avec de fines côtes
rayonnantes vers les bords seulement; ÆHeliconeila cingulata, cblonga, qui ont
au contraire des côtes concentriques ; Latouchella costata, avant exactement
le faciès, en corne d’abondance, d’une Emarginula ; L. striata est plus
douteuse.
Enfin les Ostracodes peu nombreux el peu variés : Leperdilia lentiformis,
L. dermaloides WALCOTT, une Escasona et une Bradoria douteuses, de la base
du Cambrien, ce qui confirme l’opinion que les Gastropodes ont débuté
par des formes peu ou point enroulées.
Raymond, P.-E., À CONTRIBUTION TO THE DESCRIPTION OF THE FAUNA OF
THE TRENTON Grour. Canada dep. Mines, Geol. Surv., Mus. Bull. n° 31
(Geol. ser. n° 38), 64 p., X pl., Ottawa, 1921.
Les fossiles ordoviciens, étudiés dans ce Mémoire, ont été — en grande
partie — signalés dans des Notes antérieures, particulièrement les Cysloidea,
mais plusieurs sont d'une remarquable conservation, notamment Lebelo-
discus Dicksoni [Bil.}, dont les cinq branches recourbées sont d’une netteté
remarquable. ;
Quelques Brachiopodes sont nouveaux : Dalmanella Wlhittakeri, D. resu-
pinata, Plalyslrophia minuta, Rafinesquina præeursor, Slrophomena Yoveata,
Pleciamboniles Youngi, Clilamboniles trentonensis, €. Ruedemanni ; un
Ptéropode (Plerolheca angüsta) ; enfin des Trilobiles assez frustes, parmi
lesquels je n'ai à citer — comme nouvelles formes — que Encrinurus evbeli-
formis, Cybele spicata, une Calymene indélerminable spécitiquement.
L'auteur à su Lirer parti, grâce à sa compélence bien connue, de matériaux
dont l’étude présentait des difficultés assez grandes.
Buckman, S.-S., Type Ammonires. Part XXIV-XXVI, pp. 25-40, 16+15+
15 pl., 1 portrait et réimpr. de pl. CCI. Londres, Will. Wesley — nov. 1920
— mars 1921.
Fam. OPPELuDæE — Oppelia Waäageni remplace O0. subradiala WAAGEN
(non Sow.). Diplesioceras à pour génotype D. diplesium, très voisin de
Dipoloceras HyaATT, du Crétacé inférieur.
Fam. PARKINSONIDÆ — Haselbutgites, voisin de Bigotella Pelri Nico-
LESCO, a pour génolype fl. admirandus.
Fam. Zigzagiceratidæ, Ataxioceratidæ, créées aux dépens des Perisphinc-
lidæ el de Proceriles ; quelques termes nouveaux sont proposés à cette occa-
sion.
Fam. Proplanulitidæ — Wagnericeras, G.-T. Amm. Wagneri OPPEL ; puis
trente (!!) nouvelles espèces de Proplanuliles, aux dépens de P. Kænigti
pour la plupart, ce qui prouve que M. Buckman a eu au moins trente échan-
Lillons de ce Genre ; espérons qu'il n'y en aura pas cinquante à la prochaine
révision de ce groupe, el qu'avec beaucoup d'ordre dans le classement ou le
rangement des échantillons ce ne soit pas les mêmes qui repassent sous Les
yeux du lecteur avec des noms différents. Je rappelle à ce propos que, dans
mon enfance, un cirque qui n'avait qu'un personnel restreint — faisait
défiler sous les yeux des spectateurs une armée entière, recrutée par un ingé-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 153
nieux passage des figurants derrière les décors : c’est ce que l’on appelait
alors les « passevolants ».
Cossmann, M., DESCRIPTION DE PÉLÉCYPODES JURASSIQUES RECUEILLIS EN
FRANCE. ITe série, 1e article. Ass. fr. av. Sc. Congr. Slrasbourg — 1920 —
Mém. hors. vol., 30 p., 4 pl. phot. Paris, 1921.
Après une préface relative à la classificalion des Pélécypodes d’après l’évo-
lution de leur charnière, sous l'inspiration des récents travaux de M. Douvillé,
l’auteur décrit eL a fait figurer les espèces ci-après :
Plagiostoma dicolpophorum, précédemment nommé dans le Mémoire (1916)
sur le Bajocien-Bathonien de la Nièvre ;: mais celte diagnose-ci était prête
depuis 1914 ; Chlamys Beaumontina [Buv.] ; Limea earditoides, de l’Hettan-
gien de Coville ; Perna hieroglvphiea, remarquable par la soudure en V
des premières fossetles ligamentaires ; Lilhodomus subcylindricus [Buüv.|,
Modiola sinuala [Buv.|, Parallelodon Drya [d’Or8.}, du Bajocien de Sully ;
P. pullum TERrQ., de l’Hettangien de Foville ; Nucula Eralo d'Or. N.
Thiervi, à troncature orthogonale ; Præconta erenuligera dont les crénelures
palléales sont un important eriltérium distinelif.
Sur six Aslarlidæ, cinq sont nouvelles : A. erassicrenata, A. Thiervi, A.
(Pseudastarte) emarginata remarquable par la saillie triangulaire de ses
lamelles AT-PT'qui sont doubles, Cælaslarle elipsoïdalis Crès aplalie, Trigonas-
larle crassatellina, du Bajocien de Dampierre.
Phacoides eucyelomorpha, de Coligny (Ain), P. bolontensis (R1G. el SAUV. |,
dans le Bathonien d'Hydrequent ; Corbis pertumens dont la diagnose donne
lieu à quelques rectifications relatives à d’autres Corbis du Bathonien ;
Pronoella Loweana {Morr. et Lyc.| qui n’est pas une Cyprine ; /socyprina
Douvillei du Bradfordien du Wast ; T'ancredia subæquilateralis, du Bajocien
de Dampierre ; {socyprina caudala [Morr. et Lyc.]; enfin une révision de
Goniomeris Combesi [Cossm.| anciennement dénommée comme génotype
d'Eurychasma, nom générique qui tombe dans la synonymie de Goniomeris
CHOFFAT, de même qu'Uromya ROLLIER : 11 n'y à pas moins de neuf espèces
ou mutations de ce Genre, depuis le Toarcien jusqu’à l’Argovien ; le bâille-
ment tout à fait circulaire de l’extrémilé anale des deux valves réunies permet
immédiatement de reconnaître le Sous-genre qui se rallache à Goniomya
AGASSIZ.
Rollier, L., FOSSILES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS DES TERRAINS SECONDAIRES
(MÉSOZOÏQUES) DU JURA ET DES CONTRÉES ENVIRONNANTES. Huitième fase.
(ou T. ITe, 2€ partie). Mém. Soc. pal. suisse, vol. XLIV, 1919, pp. 75-101,
2 pl. doubles. Genève, 1920.
Ampullina eolossea est une espèce virgulienne de ?1 centimètres de
longueur, dont le limbe caréné est assez large, tandis que les moules internes
d'Ampullina Montmellini, de l’Hauterivien supérieur de Neuchâtel, res-
semblent plutôt à Ampullospira NEWTON.
Plusieurs mutations de Bourguelia slriala sont décrites par M. Rollier,
qui a eu raison de les séparer de l’espèce-type de Sowerby, provenant du
Rauracien el non de l’Oxfordien : B. Jacoti (Oxford), très courte ; B. Escheri
154 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
(Séquan.) dont l’ornementation est bien plus fine que celle de B. striala :
au même Genre, M. Rollier y rapporte encore Turrilella geomelrica Dumorr.
(non DüMonT !), Phasianella æduensis DüM., Melania phasianoides Eub.
Desr., B. multistriata Hüpr. (var.), Phasianella costata WiTcHELzz, Ph.
Sæmanni OPPEL, Melania carinala BUV., B. paueïstriata, M. striala E. DEsr.)
du Kimméridien.
Pseudomelania Yerruginea, de lAalénien d'Argovie, est du groupe des
formes bicarénées au-dessus et au-dessous de la suture, exactement comme
chez les Nérinées, mais les stries ne sont pas rétrocurrentes.
Cerithium Nigraquarum, de l'Elsgovien de Noiraigue, n’est pas suffisam-
ment défini pour qu'on puisse le classer dans un groupe connu de Cerilhiacea ;
encore moins C. Dupasquieri, du Portlandien de Neuchâtel, à l’état de moule,
et dont l’ornementalion doit probablement se rapprocher de celle de quelques
Dialinosloma : 11 faut attendre de meilleurs matériaux.
infin Harpagodes magnifieus, de l'Urgonien du Salève, et H. Heïmi, du
Rhodanien dans le massif du Senlis. Dans la liste qui fait suite à ces dia-
gnoses, nous relevons quelques dénominalions nouvelles : H. dobrogiaeus
(pro. H. Oceani PETERS, non BR.), 1. Greewingki (non Pelagi) de l'Ebro-
dunien blanc dans la Haute-Savoie.
Pseudonerinea Novicastri, du Bononien de Neuchâtel, termine ce fascicule,
elle rappelle par son galbe Cerilh. Michelolr.
Rollier, L., SYNOPSIS DES SPIROBRANCHES (BRACHIOPODES) JURASSIQUES
CELTO-SOUABES. Mém. Soc. Pal. Suisse, vol. XLIV (1919), 4 partie,
pp. 279-423. Genève, 1920.
C’est une gigantesque entreprise que celle qui consiste à débrouiller les
dénominalions confuses, admises par beaucoup d'auteurs dans la désignation
des Brachiopodes jurassiques, et l’on ne peut que remercier M. Rollier de
s'être adonné à un travail aussi ingrat, qui ne comporte ni diagnoses nouvelles
ni planches, mais une minulieuse vérificalion des ouvrages antérieurs, con-
cernant celle matière.
Au point de vue systématique, M. Rollier étudie, dans ce fascicule final,
accompagné de tables, les Zeilleridæ, nom qui remplace Waldheimiidæ
Douv.: on sait que Waldheimia préemployé a été remplacé par Zeilleria
Bayle (1878) antérieurement à Microlhyris DESL. 1884. M. Rollier y admet
10 groupes, plus les Sous-genres Magellania, Eudesia, Flabellothyris, Chiro-
thvris (pro Cheirolhyris em.).
Faute de place dans le cadre de cette Aevue, je dois me borner à mentionner
successivement dans chaque groupe les changements de dénominalion que
l’auteur a cru devoir proposer ; le lecteur se reportera à l'ouvrage original
pour en connaître les motifs et la position straligraphique :
1er GROUPE (Z. perforala et Z. numismalis : Z. Bewalquei, rostrata, lageni-
formis, subsphæroiïdalis, leptonumismalis, ovalis, ovoides, Rauï.
2€ GROUPE (Z. cornula) : Z. culeïformis.
3€ GROUPE (72. Maceana) el 4 GROUPE (2. Verneuilli), néant.
5e aRouPE (Z. cadomensis) : Z. euneata, suborbiculata, metensis, rotundata.
balinensis.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155
6e GROUPE (Z. lagenalis) : Z. utriformis, bathonica, burtonensis, bathiensis.
polygonalis, rotundata, alsatica, oliva, kellowavensis, vuargnvensis, lampadi-
formis, Quenstedti, squamifera, lagenoiïdes.
7e GROUPE (7. humeralis) : Z. polonica, seutata, moravica, Douvillei,
farringdonensis, astartina, lochensis, Lorioli, nattheimensis, pinguis.
8e GROUPE (2. emarginala) : Z. bilobata, mamillata, monthizotensis, He-
berti, Bodeni, Suevica, Zieteni.
9e GROUPE (Z. Norieri), néant.
109 arouPE (7. digona) : Z. Smithi, bradfordiensis, marmorea, Sowerbhyi.
inilata, Martini, Marcoui, Braunsi, araurica.
S.-G. Eudesia (Terebral. cardium) : Z. Paumardi, leckhamptonensis, cor-
culum, neithea, cardioides,
S.-G. Flabellothyris (T. palmella) : F. Edwardsi, Jauberti.
S.-G. Chirothyris (T. Fleuriausa) quadricorne.
G. Andiplyclina Zirrez (T. bivallala Desr.) : A. voultensis.
G. Aulacolhyris H. Douv. (T. resupinala Sow.) : A. spathula, agnata.
fusiformis, piriformis, Griffini, cortonensis. Petri, Cleminsbrawi, leckhamp-
tonensis, incrassata, Blakei, Wrighti, nipfensis. crewkerniensis, chalfordensis,
niortensis, Honorinæ, Clerci, alveata, anatina, sankaensis, parallela, Schœn-
dorfi, unguis.
G. T'erebralella (T. dorsala Lin.) : T. Rœmeri, lochensis, faseiculosa.
G. Hamptonina (7. Buckmani Moore, Balhien supérieur), à placer entre
Wallonia et Trigonellina ; deux groupes selon que la surface est lisse ou
radialement striée.
S.-G. Ismenia KiNG (T. peclunculoides), huit espèces connues.
G. Trigonellina BückM (T. peclunculus) : T. interlævigata, intercostata,
trimedia, Quenstedii, Zitteli.
G. Zittelina (T°. orbis Qu.) : Z. billodensis, margaritoides.
Newton. R.-Bullen, ON A MARINE JURASSIC FAUNA FROM CENTRAL ARABIA.
Ann. Mag. Naï. Hist., 9e sér., n° 41, XLVI, pp. 389-403, pl. XI. — Londres,
1921
Les fossiles dont il s’agit ont été recueillis, au cours d’une mission diplo-
matique, par M. J.-B. Philby, à la traversée de l’Arabie centrale, du golfe
Persique à la mer Rouge. L'examen en a permis à M. Newton de signaler —
pour la première lois — l'existence de Lerrains jurassiques dans cette contrée.
Un fragment d’Ammonite a été déterminé comme pouvant appartenir
au G. Lyloceras ; un moule interne de Gastropode est attribué à Nerinea
Desvoidyi, mais J'avoue qu'on pourrait tout aussi bien le rapprocher d’une
grande Nerinée quelconque ? Seule une espèce qui a véeu — en Europe —
du Séquanien au Kimméridien : ©. solilaria SoW. ; Gryphæa cf. dilalala
n’est pas figurée, mais il y a lieu de rappeler, à cette occasion, que le nom
générique a été remplacé par Liogryphæa H. DouvizLé. Exogyra brunlrulana
FaurM. n’est figuré qu’à l’état d'échantillons engagés sur une plaque, mais
ils en ont bien l’aspeel. Je n’en dirai pas autant de Chlamys arliculalus SCHL;
dans l’étal où est le fossile, il est difficile d'affirmer que c’est bien cette espèce
dont l'identification donne lieu à des hésitations, même quand il s’agit
d'échantillons parfaits, si l’on n’en connaît qu’une seule valve. Un moule
156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
indéterminable est dénommé : Hinniles cf. inæquistrialus Vorrz ; je ferai
seulement remarquer que ce ne peut être un Hinniles, Genre exclusivement
tertiaire comme l’a démontré M. Douvillé, qui a désigné les faux Hinniles
mésozoïques sous le nom Æopeclen ; mais J'ai ultérieurement, par droit de
priorité, substitué Prospondylus ZiMM.; Lout cela a été imprimé en détail
dans la présente Revue cril. Terebralula subsella Levy. est, avec les Huîtres
précitées, le seul fossile qui fixe, avec assez d’exactilude, l'âge suprajiurassique
de ce terrain ; les autres Brachiopodes me paraissent peu probants, et il n’y
a rien à rer des fragments de Poluzoa, d'Aclinazoa et d'Echinodermala.
Packard, Earl-L., THE TRIGONIÆ FROM THE PACIFIC COAST oF NORTH AME-
RICA. Univ. Oregon Publie., vol. I, n° 9, 35 p. in-89, XI pl. simili. Eugene
(Oreg.), 1921.
La côte occidentale des Etats-Unis a fourni des Trigonies provenant des
dépôts jurassiques el crélaciques de cette région, el qui ont permis à l’auteur
d'établir la concordance straligraphique de ces couches avec celles des autres
oisements.
Le groupe Scaphoidea est représenté par T. diversicostala WuiTEAv. du
Crétacé, el par O. naviformis HyaATT, du Jurassique. Dans les Clavellala,
M. Packard signale 3 espèces déjà connues et une nouvelle forme crélacique
(T. charlottensis) assez fruste, de la formation Haïda, qui diffère beaucoup
de 7. Dawsont Wir, du Jurassique canadien ; les spécimens de T. obliqua
Hyarr sont peu délerminables, celui de Ÿ, pandicosla MEEk est tout petit.
Deux des Lrois espèces crétaciques de Glabra sont nouvelles : T. Califor-
niana (il faudrait écrire californiensis) et T. jacksonensis, du groupe Chico ;
dans les Quadrala, nous ne trouvons pas un plus grand nombre d'espèces :
T°. Fitehi (Chico gr.), T. Leana GaB8, et var. Whiteavesi incomplète. Mais Les
Scabra sont plus largement représentées : T. Celumbiana, T. deschutesensis,
T. Evansana MEEK avec la var. Oregana (ici encore, oregonensis !), T!.
Inezana dont l’aréa est fortement costurée en travers, T. Condoni dont
le Lest n’est pas au complet, T. flericoslala BurwasH, T. maudensis Wui-
TEAVES, de Ja formation Haïda, 7. Newcombei abondamment figurée, T. plu-
masensis HYATT (jurassique) ; enfin les Coslala jurassiques ne sont représen-
Lées que par T°. coslala et hemisphærica, d'après les listes de Hyatt : ce serait
à confirmer. Les autres non classées proviennent de l'Alaska ou des îles
Aléoutiennes.
Gillet, Mlle S., RÉVISION DU GROUPE DE LA TRIGONIA QUADRATA AG. Bull.
Soc. Géol. Fr., 4 sér., t. XX, pp. 153-158, pl. VII — 1920 — Paris, 1921.
La Section « quadralæ » évolue pendant le début de la période erétacée,
à côté d’autres groupes absolument stables : la première (Trig. nodosa Sow.)
dérive d’une espèce portlandienne du groupe des clavellalæ, dont elle se dis-
lingue par la grande largeur de son aréa ; elle apparaît dès le Valanginien
inférieur dans le Sud-Est de la France, puis elle émigre dans le Bassin parisien
avec la transgression hauterivienne et de là dans l'Angleterre du Sud,
au Barrémien moyen. Mile Gillet signale d’autres variétés jusque dans
l’'Aplien, el 7, palmala Desx. localisée dans le Bassin de Paris. On ne connaît
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 157
pas encore de quadralæ dans lAlbien, mais dès le Cénomanien apparaît la
mulalion dædalea PAEH., et à Blackdown T. speclabilis, dans la meule de
Bracquegnies la race bracquegniensis. Le véritable 7, quadralæ AG. apparaît
en France, au Cénomanien moyen, en grande abondance dans le Jallais du
Mans ; puis — à part une forme intitulée dædala, par Vilanova, dans le
Turonien de Teruel — le groupe disparait complèlement.
Pour tirer quelques conclusions de celle rapide évolution, il faudrait
connaître quelles sont les fonctions biologiques de l’ornementalion earac-
Léristique des quadralæ, chez lesquelles les nodosités dorsales envahissent
l'aréa, tandis que la séparalion est nellement tranchée entre les deux régions,
par exemple chez les scabræ. J'avoue que je n’ai pas trouvé la clef de ce
mystère dans mon Mémoire € Sur l’évolulion des Trigonies » où Je me suis
exclusivement appliqué à suivre l’évolution de la charnière qui se modifie
graduellement dans l'Eocène d'Australie, eb Lotalement dans le Néogène,
comme à l’époque actuelle, aux Antipodeï.
Gillet, Me $,, SUR LA FAUNE DE LAMELLIBRANCHES DES GISEMENTS NÉOCO-
MIENS PYRITEUX. Bull. Soc. géol. Fr., 4e sér.,t. XIX, pp. 285-288 — 1920 —
Paris, 1921.
Avec les Ammonites des gisements pyriteux du Sud-Est de la France, on
trouve souvent des moules de petits bivalves en pyrite ou en limonite,
surtout dans le Gargasien de Vaucluse. Sans m'arrêler aux délerminalions
— failes avec grand soin par l’auteur — de ces mêmes récoltes, j’emprunterai
seulement et je reproduis 161 les conelusions nouvelles el très intéressantes
qu'en a tirées Me Gillet : les Pélécypodes des gisements pyrileux sont soit
des espèces qui, dans toutes les localilés, sont de pelite taille, soit des
espèces qui, dans d’autres condilions d'existence, atteignent une beaucoup
plus grande taille (Exogyra aquila BRONGN.). Il semble donc y avoir un
rapport entre le nanisme des individus et l'abondance du gisement en oxyde
de fer, d’où résulle la formation postérieure de concrétions de pyrite, puis de
limonite. Il serait intéressant que des observalions analogues, sur le tréfonds
des mers actuelles, permissent de vérifier si l'arrêt de développement des
grandes espèces coïncide avec la présence de la pyrite ou de la limonite.
Nous dédions ce desideratum au savant Mécène qui consacre son yacht
à explorer le fond de la Méditerranée.
Vidal, L.-M., SEGUNDA NOTA PALEONTOLOGICA SOBRE EL CRETACEO DE CATA-
LUNA. Bull. Inst. Calal. Hist. nal. — fév. 1921 — pp. 56-63, pl. I-ITT,
Palamos.
La première Note a été publiée en 1917 (Congrès de Séville, Asoc. esp. prog.
Ciencias). Celle-ci nous fait connaître deux nouvelles Terebralella du Sénonien
(T. decorata, Lujani ; Arca (probablement Barbalia) Elulli, du groupe
d’A. alala (Santonien) ; Peclunculus Buehi, de petite taille ; Limopsis Badiaï
oblique, avec sa charnière caractéristique (Santonien) ; Perna Paradellæ,
assez grande espèce, dont les deux valves montrent les rainures el saillies
ligamentaires, un peu incurvées, avec une véritable incision byssale. Deux
Vulsella sont étudiées très en détail, la première du Maestrichtien (V. Maes-
II
158 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLÔGIE
trei), l’autre plus courte, du Santonien (V. Montsecana). Lima Lavoisieri a
une forme triangulaire el aviculoïde qui me fait penser que cette détermi-
nalion générique n'est que provisoire : il est évident que, lorsqu'on en
connaîtra la charnière, il faudra placer ce singulier fossile dans un groupe
à part, probablement nouveau. Ostrea Priorati, de petite taille, avec quatre
ondulations vers les bords, n’est malheureusement pas comparée aux formes
déjà connues. Enfin Solen ambiguns a out à fait le galbe d'un Cullellus,
quoique plus recliligne sur son contour palléal.
Vinassa de Regny. P., MOoLLUSCHI CRETACEI DELLA TRIPOLITANIA. Mem.
descr. carla geol. Ilalia, XVIII, p. 25 e 4 pl. Rome, 1919.
Il maleriale studiato dall” A. proviene dalle raccolte fatte dall” Ing.
Zaccagna nel suo viaggio all” interno della Tripolitania. Si tralla di 18 forme
di gasteropodi e di 34 forme di lamellibranchi, dalle quali si puo dedurre
la presenza in varie località dei seguenti Lerreni eretacei : Genomaniano,
Sannoisiano, Daniano, Coniaciano, Campaniano, Maestrichiano, Senoniano,
Aleniano e Santoniano. E descritto come nuova forma il Cardium Zaceagnaï.
tecensione dell A.
Stanton, T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE
LANCE FORMATION: U. S. Geol. Surv. prof. Paper 128-A, 49 p., IX pl. —
Washington, 1920.
L'introduction stratigraphique nous apprend que ce gisement du North
Dakota est intermédiaire entre le Crétacé et le Tertiaire, mais qu'il se rattache
plutôt au premier de ces deux Systèmes, de même que le Danien d'Europe.
M. Stanton — dont la compétence paléontologique est universellement
appréciée — à pu identifier un certain nombre de formes déjà antérieurement
décriles par White, ou par Meek et Hayden, soit encore par Whiteaves ;
les autres, en assez grand nombre, sont complèlement nouvelles, fondées sur
des Lypes dont quelques-uns sont des contre-empreintes très nettes : Leda
Mansfieldi très aiguë, Yoldia Thomi équilatérale, Cucullæa solenensis exem-
plaire très défectueux, Trigonarca ? Hanekoeki vue extérieure seulement ;
Pedalion Hoydi, sorte de Perne à nombreuses rainures ligamentaires, pour
laquelle M, Stanton à le grand tort de reprendre un nom générique de So-
lander, imprudemment ressuscité par M. Dall ; Modiola shallerensis ressem-
blant à M. Meeki EIl. et Sh., deux Crenella (C. eredensis, elongata) vues exté-
rieures seulement ; Pholadomya Haresi dont les côtes sont treillissées sur la
région antérieure, Landis que la région dorsale est lisse, de sorte qu'il est
possible que ce soil un groupe bien distinct ; Eriphyla ? mandanensis,
Lucina eedrensis sur laquelle je constate avec satisfaction l'impression
digitée du muscle antérieur, Turbonilla? eordensis, (ici le point de doute est
peut-être à supprimer, car l’échantillon figuré a bien le galbe et l’ornementa-
don de Striolurbonilla; ee serait done la première authentiquement signalée
dans Le Crélacé; il est vrai que nous sommes là bien près du Tertiaire !), Scala
dakotensis, (la dénominalion bolténienne Epilonium est à rejeter définitive-
ment), Turrilella Haresi petite, plusieurs variétés de Drepanochilus ameri-
canus, quelques fragments de la spire de Calyplraphorus septentrionalis ;
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 159
Pirifusus (Neplunella) gracilis, Levifusus tormentarius, Pyropsis Hancoeki,
Fasciolaria Moydi, F. mandanensis, /°. cordensis, Mesorhylis dakotensis :
Psilocochlis ? occidentalis, sorte de Tudicula à gros plis columellaires qui la
rangent dans les Vasidæ ; Pleuroltoma Hoydi, (le nom bolténien Turris est
à rejeter), P. cordensis, P. tormentaria ; Surcula janesburgensis, textilis,
baceata, cineta, dénommées Turricula SCHUM. qui s'applique à un groupe de
Milridæ; Ringicula dubia qui me semble appartenir au G. paléocénique
Gilberlia Morlet ; Cylichnella dakotensis montrant bien ses deux plis colu-
mellaires.
Repelin, J. et Parent, H., MONOGRAPHIE DU GENRE LYCHNUS. Mém. Soc.
géol. Fr. — Paléont. n° 53, 25 p., VI pl. — Paris, 1920.
Les matériaux mis en œuvre sont principalement ceux de la coll. Matheron,
au Musée Longchamps de Marseille, el de diverses collections particulières ;
ils ont permis à ces deux auteurs de recUfier de nombreuses erreurs d'Oppen-
heim, hâtivement basées sur des échantillons insuffisants, trop complaisam-
ment mis à sa disposition par Matheron, déjà aveugle sur ses vieux jours.
Dans une courte introduction, MM. Repelin el Parent reprennent la dia-
gnose du Genre Lychnus el ses affinités avec Anadromus où avec Drymaæus,
ainsi qu'on peut le constaler sur les croquis très suggestifs de la page 7.
Le Genre en question est actuellement connu par 17 espèces françaises ou
espagnoles, caractéristiques du Rognacien (1), faciès lacustre du Danien ;
leur LesE est «toujours » orné de côles plus ou moins visibles, leurs dimensions
sont assez constantes pour chaque espèce ; partant de là, M. Repelin, tout
en évitant la multiplication des espèces, a réagi contre la tendance d'Oppen-
heim à réunir ensemble des formes très différentes.
L'auteur les a divisés en deux groupes :
I. FORMES CARÉNÉES ET ORNÉES DE STRIES : Lychnus elongalus ROULE,
du Valdonnien, très abondant aux environs d'Orgjon, c’est la plus ancienne
forme connue ; L. Marioni ROULE, à carène moins aiguë, très abondant dans
le Bégudien de Saint-Rémy ; L. Pradoanus de VERN. et LART., type de Segura
(Aragon), se retrouve dans le Rognacien de Mimet ; L. Malheroni REQUIEN,
moins allongé ; L. Panescorsei MATH. in sch. moins elliptique que L. elongalus ;
L. vitrollensis n’est peut-être qu'une var. de L. Matheroni ; L. aragonensis,
Dallonii, bien distincts.
IT. FORMES ARRONDIES ET GÉNÉRALEMENT ORNÉES DE CÔTES : L. elliplicus
Mara. (— L. Collombi de VERN. et LART. abondant aux Baux ; L. Hermitei
Vipai, des couches de lignites de Selva (Majorque) ; L. gardanensis MATH.
qu’on reconnaît aisément à sa forme plate, non carénée, à son ombilie très
ouvert ; L. globalus MATH. la plus globuleuse du Genre ; L. Sandrezi VinaL
du Garumnien de Vallabre (Catalogne) ; L. Vidali, du Rognacien de Château-
neuf le Rouge ; L. Repelini Vibaz, du Garumnien de Vallabre, dans la pro-
vince de Barcelone ; ensuite L. Bourguignali Müx. CHALM. dont la déno-
mination doit remplacer L.urgonensis MATH., insuffisamment décrit, quoique
(1) Sauf déux espèces provencales : L. eiongatus du Valdonnien, L. Beguot du Bégudien,
160 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
antérieur ; enfin L. giganteus qui atteint un diamètre longitudinal de
110 mm. et dont la large embouchure recouvre presque la spire.
Stamp, L.-Dudley, ON THE BEDS AT THE BASE OF THE ŸPRESIAN (LONDON
CLAY) IN THE ANGLO-FRANCO-BELGIAN Basin. Proc. Geol. Assoc., vol.
XXXII, n° 57, pl. IT-III — Londres, 1921.
Cette élude stratigraphique a pour objet de compléter les informations
déjà fort anciennes relativement aux couches comprises entre le London Clay
(— Yprésien ou Cuisien) et les Thanet Sands (— Thanélien ou Landénien).
L'auteur — qui a parcouru les gisements de celle époque, tant en Angleterre
qu'en France et en Belgique -— s’efforce de paralléliser les couches marines,
d’estuaire ou fluviatiles (Woolwich and Reading beds) qui correspondent assez
exactement à notre Sparnacien (sables de Sinceny, plus récemment de Pourey
(v. App. V, Catal. illustré, 1913). J1 y a lieu de remarquer que, dans le Bassin
de Paris, le faciès marin ou d’estuaire se rapproche beaucoup plus du Guisien,
dont il n’est peut-être qu'un élément de transition, tandis que le facrès
lacustre (Mont Bernon, Cuis, surtout Grauves) a des affinités plus étroites
avec le Thanétien, auquel il se rattacherait plutôt comme Sparnacien très
inférieur. Celle division est-elle aussi nette de l'autre côté de la Manche ?
La conclusion ne se dégage pas très clairement de Pélude en question.
Quelques notes suivent sur les espèces les plus caractéristiques de ce niveau:
Cyrena cuneiformis FÉRUSS. qui — quoique très variable — est le fossile
Cindicateur » du Sparnacien en toutes régions ; C. anguslidens MELL. qui est
très commune à Charlton ; T'ellinocyclas lellinella F£r. petite forme qu'il est
toujours facile d'identifier ; Ostrea bellovacensis dont le véritable Lype est
du Thanélien, Landis que les mutations spanaciennes doivent conserver
les noms distincts qui leur ont été attribués ; Axinæa plumslediensis Sow.,
bien figuré sur la planche annexée au Mémoire de M. Slamp, doit resLer dis-
üinct d'A. paucidentala et surtout d'A. lerebralularis qui est Thanétien.
Nerilina elegans DEsn. dont un joli spécimen est ici figuré ; enfin Melanopsts
buccinoidea dont le nom spécifique a été récemment l’objet de changements
successifs qui ont abouti à la reprise de la dénomination inscrite dans la coll.
Lamarck (v. Rev. cril., 1919-1920).
Chapman. F., NoTEs ON A COLLECTION OF TERTIARY FOSSILS FROM BALDEA
AND WATSON, SOUTH AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vici., vol. XXXII, —
1919 — p. 225, pl. Il. Melbourne, 1920.
Les lravaux de construction du transcontinental australien, de Port
Augusta à Kalgoorlie, ont mis à jour des couches fossilifères dans les plaines
de Nullaboor, récifs coralligènes contenant des coquilles marines dans
lesquelles l’auteur à pu identifier certaines formes «€ janjukiennes » corres-
pondant au Miocène inférieur de Tasmanie el d'Australie méridionale,
éludiées par Johnston ou par Tate ; l’étal de conservation de ces restes est
des plus défectueux, M. Chapman n’a pu en faire figurer qu'un Gœlentéré
(Orbicella lasmaniensis DUNCAN). Les Mollusques forment seulement l'objet
d’une liste dans laquelle nous relevons les noms suivants : Cucullæa corioensts
Me Coy, Chlamys aldingensis TATE, Crassalella oblonga Y. Woops, Cardium
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 161
Vicloriæ TATE, Dosinia Johnslont TATE, Corbula ephamilla TATE, Nalica
subslolida TATE var. grandis, Certthium Prilchardi Harris, Lyria acuticostata,
Volula validicoslala TATE, un fragment de moule d’un Nautüile attribué à
N. geelongensis FooRD.
Une plaquette figurée sur ia pl. I montre des empreintes de fossiles du
Pléistocène, particulièrement Pinna inermis TATE.
Wrigley, A., NOTE ON SOME OF F.-E. EDWARDS’ SPECIFIC NAMES OF ÉOCENE
MorzuscaA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part 4, p. 139. — Londres, 1921.
En 1866, J.-W. Lowry a publié « Figures of the characteristic British
tertiary Fossils», contenant un certain nombre d’espèces inédites de la coll.
Edwards, et notamment quelques-unes de celles signalées sans description
dans le « Systematic list » de R.-B. Newton. Les figures étant très bien exé-
cutées, on pourra en Lenir compte pour la priorité ; voici les noms des espèces
d'Edwards en question, avec le numéro de la planche où elles ont été figurées :
Lucina inflata [11], L. spinulosa [11]; Cylherea ineurvata [II], Macltra
fastigiata, Murex hantoniensis [TIT} ; Fusus evmatodis [IV!, F. Morrisi [IV];
Pirula angulata, Cominella fexuosa [ITT}, Cancellaria pvrgota [TÏT}, Niso
micromphalus, Cerilhium tritropis ; Scalaria Wetherelli, S. punetulata ;
Hydrobia anceps, Acliæon Charlesworthi ; Bulla orbicula, B. heterostoma ;
Rissoina bartonensis CHAaRL. mss.; Odoslomia pupa CHaRrL. mss.; Trilon
fasciatus Morris mss.
Savornin, J., ETUDE SUR LES THERSITÉES. Bull. Soc. Hisl. nal. Afr. N.,
n°8 3, 6 et 7 — 15 mars, 15 juin ,15 juillet 1914 — pp. 76, 160, 218, 3 pl. —
Alger, 1914.
Le G. Thersilea COQUAND a été créé, en 1862, pour deux espèces attribuées
à l’Eocène inférieur (T. gracilis, ponderosa) toujours incomplètes qu'on
classait parmi les Fusidæ.
D'une part, M. Savornin démontre que ce Genre caractérise le Lutécien
inférieur de la Berbérie occidentale, qu’il est siphonostome, mais qu'il ne
possède jamais un long canal comparable à celui de Clavilithes ; en résumé,
cette Famille Thersiteidæ a plutôt des affinités avec les Slrombidæ, à cause
du sinus qui existe généralement près de l’échancrure siphonale. À côté de
T'hersilea, qui à pour génotype T. ponderosa CoQ., M. Savornin distingue
Hemithersitea (G.-T. F1. ventricosa) dont la fissure suturale est moins longue,
et Pseudothersitea (G.-T. P. thagastensis) dont la forme est très réduite ou
même inexistante. Il faut y ajouter H. maroccana au Sud de Marrakech,
Perairaia strombiformis PoMEL et les moules internes, tels que H. ? elongata.
L’étroite parenté de ces quatre types d'organisation — en y comprenant
Perairaia (G.-T. P. Gervaisi VÉZIAN) qui était classée dans les Pleurolomidæ,
el probablement aussi Oostrombus SACCO — paraît évidente; mais, d'autre
part, ils sont bien isolés dans la série des Gastropodes et n’ont rien de commun
avec Plerocera. Aucune forme ancestrale n’est indiquée Jusqu'à présent.
Dollfus, G.-F., CALCAIRES LACUSTRES DU DÉPARTEMENT D’'INDRE ET LOIRE.
Bull. Carte géol. Fr., n° 140, t. XXIV — 1920 — p. 5, 2 fig. — Paris, 1921
162 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Aux environs de Tours, M. Chiquard a recueilli des formes lacustres que
l’auteur attribue avec certitude à lOligocène inférieur. Il signale ou décrit :
Limnea ostrogallica FonNTr., Limnophysa Morini (— L. minor DEsH. non
THouÆ), Gulnaria joulonensis ROMAN, Planorbis planulalus DEsH., Bithinella
lerebra BRoNGN [ Bulimus]| dont aucune bonne figure n’était connue: de sorte
que les trois vues très grossies que publie M. Dollfus sont précieuses ; Hydrobia
epiedensis [GAREZ] ; Nyslia Duchasteli NysT, var Daxi FoNT.; à ce propos,
M. Dollfus insiste sur les différences qui existent entre le véritable plicala
el la coquille du Sannoisien du Gard, figurée par M. Roman dans un récent
Travail ; jJ'ajoulerai que ces différences ne m'’avaient pas échappé, car,
à la p. 160 de la XII livraison de nos « Essais de Pal. comp. », j'ai dénommé
Romani la Nyslia de Beaucaire. Il resterait à examiner si Daxi et Romani
ne sont pas identiques, auquel cas il faudrait supprimer la seconde de ces
dénominations.
Friedhberg. G., LES BRACHIOPODES MIOCÈNES DE LA PODOLIE OCCIDENTALE.
Trav. Univ. Poznan, Sect. Sei., n° 2, 20 p., 3 pl. phot. — Posen, 1921.
Les Brachiopodes Lortoniens et le Megalhyris sarmalique décrits dans ce
Mémoire proviennent de la Podolie et complètent les travaux antérieurs
d'Eichwald, Dreger, Hilber et Lomnicki sur la matière.
L'identification de T'erebralula grandis BLUM. à élé particulièrement difficile
à cause de lPinslabililé de sa forme ; les exemplaires nommés subgrandis
par Lomnicki sont très usés et n’en diffèrent guère.
Muhlfeldlia lruncala est aussi très variable et comporte un individu
anormal avec une excroissance allongée à la valve ventrale.
Il fault corriger l'erreur Lypographique Dumonlieri au lieu de Lingula
Dumorlierit NYsr. Discina leopolitana LoMx. n'avait pas encore été figurée,
nm Liothyrina punetatissima Loux. ; enfin Cislella zhoroviensis est une nou-
velle espèce moins triangulaire que C. derlomulinensis SACco.
Vredenburg. E., RESULTS ON A REVISION OF SOME PORTIONS OF D' NŒTLING
SECOND MONOGRAPH OF THE TERTIARY FAUNA OF BURMA. Rec. Geol.
Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 224-302, 1 fig. Lexte. — Calcutta, 1921.
La position straligraphique de la faune fossile de Birmanie, déerile en 1895
par Nœætling et attribuée au Miocène, fait l’objet, dans ce Mémoire,
d’une révision allentive dont je me borne ici à résumer les conclusions
d’après lesquelles ces couches fossilifères appartiennent à trois niveaux
disüinets équivalant au Slampien, au Chattien et à PAquitantien.
A la suile de celle introduction, M. Vredenburg à entrepris une révision
détaillée des fossiles en question, qui aboulit à un certain nombre de recti-
fications dont je mentionne ici les principales : Cypræa (Cypræotrivia)
Oppenheimi (pro C. Granli NœTL. non D'ARCH. el 1.) ; Cassidea birmanica
(pro Cassis Archiaci NœTL. non BELLARDI ; Semicassis prolojaponica NŒTL.
est la même espèce qu'Eulrilonium dubium N&œrz. : Eburna prolozeylanica
NœrTL. ne peul se dislinguer spécifiquement de Æ. julosa LaAMKk. :; Ancilla
birmanica remplace l'espèce confondue à Lort par Nætling avec A. Vernedei
Sow.:; de même Hindsia birmaniea pro Cancellaria Davidson NŒTLING,
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 163
non D'ArcH.et H.; Terebra (Subula) Nœætlingi remplace 7. fuscala Nœrr,
non Br. et T. Smilhi Nœrz. non MARTIN ; T'erebra (Myurella) quettensis
non délerminé par Nœtling ; Clavalula (Perrona) birmanica var. singuensis,
pro C. fulminala NœrL. non KiENER ; Surcula (Pleurofusia) seala dédoublée
de S. F'eddeni Nœrz. ; Drillia (Crassispira) kamaensis dédoublée de D. prolo-
interrupla, ainsi que D. Cotteri; Olivella minbuensis, pro 0. rufula NŒTL. non
DucLos ; Ancilla (Sparella) birmaniea, pro A. cf. Vernedet NŒTL. non Sow.;
Lalhyras indieus, pro Fasciolaria nodulosa Nœr£. non Sow. ; Melongena
(Pugilina) præponderosa, pro Pyrula pugilina N. non Born. ; Siphonalia
(Kellelia iravadica, pro Fasciolaria nodulosa NŒrL. non SOW.; Murex
(Muricantha ivavadieus, pro M. Tchihalcheffi NœrL. ; Hindsia birmaniea, pro
Eutrilonium Davidsoni NœrL. non D’'Arcu. et H.; Ranella antiqua, pro A.
prololubercularis (pars) ; R. (Pseudobursa) promensis, pro À. elegans Nœrr.
non BECK ; Pirula promensis, non déterminée par Nœætling ; T'rivia Nœtlingi,
pro T. Smithi ; Rimella (Dientomochilus) promensis, pro À. crispala NœTr.
non Sow.: Turrilella Nœtlingi non déterminée par Nœtling ; Callisloma
singuense, dédoublé de C. Blanfordi NœrL.
Un tableau final indique la répartition des espèces entre les quatre niveaux
des gisements de Yenangyal, Minbu, Singu et Kama.
Vredenburg, E., NOTE ON THE MARINE FOssiLS COLLECTED BY M. PINFOLD
IN THE Garo Hizzs. Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 303-557,
pl NVLIPeL EX a 1921
Outre un grand nombre de fragments appartenant à des Genres bien
connus, la récolte étudiée dans cette Note comprend neuf espèces identi-
fiées par M. Vredenbury : Terebra (Muyrella) prolomuyrus N&œrz. ; Surcula
promensis, et var. silistrensis ; Drillia prolocincha NœrL., D. ljemoroensis
MarTix ; Siphonalia (Kellelia) subspadicea ; Turrilella Pinfoldi, T. angulala
Sow. ; Callisloma promense.
b; après la stri tigraphie établie par M. Pinfold, les couches de Garo Hills
correspondraient à peu près à l’Aquitanien.
Vredenburg, E., CLASSIFICATION OF THE RECENT AND FOSSIL CYPRÆIDÆ.
Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 2, pp. 65-152. — Calcutta, 1920.
L'auteur a entrepris un travail assez ingrat, la classification des Cypræidæ
dont l'aspect varie peu et dont la séparation générique n’a souvent été basée
que sur des critériums empiriques. On trouve, dans le Mémoire de M..Vre-
denburg, une tentative de phylogénie qui n’a pu être complètement élueidée
parce que les bons matériaux font défaut pendant la période cr étacique, où
l’on n’a guère que des moules internes à étudier : cependant je puis à présent
affirmer que l’origine de ce Cénacle Cypræacea doit probablement provenir
des Zillelia du Portlandien et du Kimméridgien.
Pour distinguer les Cypræidæ des Ovulidæ, qui Conetiieut une autre
Famille, M. Vredenburg s appuie sur le eritérium de la spire presque tou-
jours involvée ; je persiste à penser, comme je l’ai exposé en 1903, dans la
Ve livraison de mes « Essais », que le critérium le plus important est à l'opposé,
164 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
autour de léchancrure siphonale. Voici d'ailleurs la classification à laquelle
l’auteur aboutit et qu'il développe ensuite en détail.
G. Cypræa, avec les Sections Cypræa, Bernayia, Mandolina, Sipho
cypræa ; puis les S.-G. Adusla, Cypræovula, Monelaria, Erosaria el la Section
Cypræolrivia.
M. Vredenburg propose ensuile le G. Cypræogemmula pour C. scabriuscula
v. KœN., du Latdorfien. Puslularia reste distinct, el le G. Cyprædia est divisé
en trois $.-G. Cyprædia s. str., Cypræoglobina, Sulcocypræa.
Eocypræa Cossm. comprend quatre groupes dont les deux premiers con-
üiennent surloul des formes crétaciques, telles que €. pilulosa Sror., de
l’Albien dans l’Inde méridionale. De même le G. Transovula est représenté
dans le Maestrichltien de l’inde.
Gisorlia, avec la Section Palliocypræa (qui s'en écarte cependant beau-
coup !) et avec le S.-G. Vicelia caraclérisé par ses bosses dorsales, forme un
phylum très différent, dans lequel l'ouverture est armée de prolongements
très variables, qui le relient à Rhynchocypræa Cossu. 1898. |
Enfin la S.-Fam. Triviinæ comprend les Genres Trivia (Sect. Semilrivia,
Eralo (Sect. Éralopsis, S.-G. Éralolrivia) el Pedicularia. Un index alpha-
bétique termine cet intéressant Mémoire.
Hedley, C., CONCERNING EDENTTELLINA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part
[I-ITT, pp. 74-6, 8 fig. — Londres, 1920.
Dans cette Note, l’auteur figure Edenliellina lypica GATLIFF et GAB., des
côles d'Australie, et Æ. corallensis, du Queensland, Or il se trouve que cette
dernière espèce correspond exactement au G. Berihelinia CrossE (1875),
qui doit, par conséquent, remplacer Edenllellina postérieur : le fossile de
l’Eocène est seulement un peu plus quadrangulaire ; une des vues de la:
valve gauche de l’autre espèce reproduit le dessin d’une charnière identique
à celle d’Ancmalomya CUossm. 1887, avec un cuilleron que ne comporte
nullement celle de la valve gauche de Berlhelinia : ce sont des Monomyaires
(ou Dimyaires à adducleur antérieur masqué) et nullement des Ludovicia
comme le suggère M. Hedley, attendu que ce dernier genre éocénique est
un Galeommalidæ sans aucun adducteur !
Dall, W.-H., ON SOME TERTIARY FOSsiLS FROM THE PRIBILOF ISLANDS.
Journ. Wash. Acad. Sc., vol. IX, n° 1, 1919.
C’est une simple liste de fossiles pliocéniques, recueillis par M. G.-D.
Hanna, aux îles Saint-Paul et Saint-Georges, dans la mer de Behring : sur
44 Mollusques, il ÿ a 31 Gastropodes et 13 Pélécypodes, dont la plupart sont
identifiés avec des formes actuelles boréales.
Oldroyd, T.-S., NEW PLEISTOCENE MOLLUSKS FROM CALIFORNIA. The Nau-
hlus, vol. XX XIV, n° 4, p. 114, pl. V — Boston, 1921.
Ces quelques espèces viennent enrichir la faune, déjà très importante, du
Pléistocène de Californie : Anachis minuta non figurée, ÆEpilonium Clarki
(plus correctement Scala), Tegula Hemphilli, Clathrodrillia diegensis, Conus
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 165
californicus fossilis dénomination trinominale, Vermelus nodosus fragment,
et T'ornalina tumida, à spire peu apparente.
La même planche représente des variétés pléistocéniques de plusieurs
espèces d'Olivella de la même région.
Henderson, J., THE NOMENCLATURE AND SYSTEMATIC POSITIONS OF SOME
NORTH AMERICAN FOSSILS AND RECENT MoLrLusks. The Naulilus, vol.
XXXII I n°04; pit.
Acella Haldemani Wuire, du Crétacé du Wyoming, est préemplové pour
Limnæa Haldemani DEsx ; en conséquence, M. Henderson y substitue
Tortacella Wyomingensis.
Paludina subglobosa Emmons (1858), du Tertiaire de la Caroline du Nord,
est préemployé pour une espèce actuelle (Sax, 1825) : le fossile prendra le
nom Vivipara Emmonsi.
Cyrena californica GaABB8 (1869) est homonyme d’une espèce acluelle de
Prime (1865) qui elle-même doit reprendre le nom antérieur californiensis ;
néanmoins la coquille pliocénique doit être désignée sous le nom Corbicula
Gabbiana.
À propos de Corbicula obliqua WuHiTEAVES (1885), du Crétacé du Canada,
M. Henderson fait remarquer qu'il existait déjà Cyrena obliqua DEsx. que
j'ai classée, en 1886, dans la Section Corbicula ; ce elassement ayant élé main-
tenu dans l’Iconographie (1904, pl. XIV, fig. 57.25) et dans l’appendice V
(1913, p. 90), il y a lieu — comme le préconise dubitativement M. Henderson
— de remplacer le nom de lespèce crélacique par Wlhiteavesi.
Nucula impressa HALL (1845, fossile de l'expédition Fremont) a la priorité
sur N. impressa CONRAD (1848), du Tertiaire de l’Orégon ; mais il existait
déjà, dans le Crétacé d'Europe, M. impressa Sow.; de sorte que l’espèce de
Hall doit prendre le nom Yoldia Fremonti, et celle de Conrad Yoldia (Port-
landia) astoriana.
Nalica ? occidenlalis HALL (ibid.) à la priorité sur N. occidentalis MEEK
el HAYDEN (1856), du Crétacé du Dakota méridional ; M. Henderson à rem-
placé ce dernier par N. dakotensis, même dans le cas où l'espèce de Fall
n’appartiendrait pas au G. Nalica.
Petersen, Chr., DAS QOUOTIENTENGESETZ, EINE BIOLOGISCH-STATISTISCHE
UNTERSUCHUNG. 119 p., 2 pl., Copenhague, 1921.
Cetle étude est assez originale et dénote de la part de son auteur un esprit
d'observation dont il y à lieu de Lenir compte, tout en conservant une pru-
dente réserve au sujet des méthodes qu'il préconise pour l'introduction de
formules mathématiques dans l’étude du développement de la coquille des
Gastropodes. J'ai toujours pensé — et je persiste à penser, même après la
lecture de cet opuscule — qu'il faut traiter l'Histoire naturelle et plus parti-
culièrement la biologie avec l’élasticité que comporte l'influence si variable
des milieux ambiants sur le développement des coquilles : que l’on s'intéresse
à appliquer la géométrie au calcul de la spire des Mollusques, délassement
plausible ; mais il faut se garder d’en tirer aucune conelusion au sujet du clas-
sement systématique, de la phylogénie et des mœurs biologiques de ces ani-
166 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
maux, Car, dans ce domaine des recherches scientifiques, l'emploi de formules
ou de statistiques métriques ne pourrait que nous égarer.
M. COSsMANN.
Chapman, Fred., ON AN OSTRACOD AND SHELL MARL OF PLEISTOCENE AGE
FROM BONEO SwAaMP, WEST OF GAPE SCHANCK, VicTortIA. Proc. Ray.
Soc. Vicl., vol. XXXITI (new ser.), part 1 — 1919 — pp. 24-32, pl. 111-1v,
Melbourne, 1920. |
Les marnes d’un gris blanchâtre — dans lesquelles ont élé recueillis ces
fossiles — contiennent des coquilles d’eau douce, une Éryéine marine, puis
les Ostracodes dont quelques-uns paraissent Tlacustres ; d’ailleurs, Pexamen
microscopique y a révélé l’existence de Diatomées pléistocéniques.
D'après M. Chapman, les Mollusques seraient : Erycina Helmsi HEDLEY ;
Coxiella slriatula (MENKE), à sommet non lronqué ; Physa aculispira TRYON
qui ressemble à P. lasmanica T. Woops.
Les Ostracodes sont identifiés à : Cypris myliloides BrADY, C. Sydneia
KiNG, C. tenuiseulpta ; Candonocypris asstmilis SaRS, Cythere Lubbockiana
BraDpy, Limnicylhere Sicula.
Dans ses conclusions, M. Chapman fait ressortir que celle découverte prou-
verait qu'à l’époque pléistocénique le continent australien communiquait
avec la Tasmanie, de sorte que le détroit de Bass ne se serait formé que tout
récemment. Cetle commumiéalion exislail aussitôt après l’incursion qui a
fait apparaître les couches éocéniques el marines qui se sont disposées
sur tout le littoral méridional de l'Australie, en même temps qu’en Tasmanie,
puisque les fossiles sont les mêmes, d’après les recherches de Tate et de
Ten. Woods.
M. CossSMANN.
Baker, Frank-Collins, PLEISTOCENE MOLLUSCA FROM INDIANA AND OH10.
Journ. Geol., vol. XX VITE, n° 5 — 1920 — p. 439.
Les matériaux décrits proviennent de marnes. sises à l’extrémité sud du
lac Rush, Logan County (Ohio), et ceux d’Indiana ont été recueillis dans
les sables el graviers de German Township.
Pisidium tenuissimum SrEerKki est abondamment représenté dans le premier
gisement, avec Valvala lricarinala SAY, Planorbis allissimus BAKER, Physa
analina LEA.
Dans le second gisement, il y a aussi des Unionidæ, des Sphærtidæ, Pyrqu-
lopsis Sheldoni PxsBrY, Goniobasis semicarinala SAY, Physa Crandalli
BAKER, et plusieurs Helicidæ du G. Polygyra.
Baker, Frank-Collins, ANIMAL Lire IN Læœss DEPosiTrs NEAR ALBON, [LLI-
Nos. NOTES ON A SMALL COLLECTION OF SHELLS FROM ALASKA. The
Nautilus, XX XIV — oct. 1920 — Boston.
Deux variétés nouvelles de Polygyra mullilineala el P. profunda (altonensis
el pleistocænica).
Dans la seconde Note, il y à lieu de signaler entre autres Planorbis similaris
BAKER, Valvala Lewisi, var. heligoidea DALL.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 167
Baker, Frank-Collins, THE VALUE OF ECOLOGY IN THE INTERPRETATION OF
FossiL FAUNAS. School. Sc. a. malh., vol. XXI — 1921 — (Univ. of [linois),
PP. 329-327.
Chicago fournit un exemple suggeslif de la valeur de l'Ecologie dans l’inter-
prélation des fossiles. Il existait au Nord de la Cité un lac glaciaire, prédé-
cesseur du lac Michigan ; les couches stralifiées contiennent des restes atles-
ant la vie animale à l’époque en question ; seulement 1l faut interpréter les
mouvements de régression qui se sont produits par le retrait des glaces
jusqu'à ce qu'une période favorable à la vie se soil manifestée.
Thomson, J.-Allan, Te NOTOCENE GEOLOGY OF THE MIDDLE WAIPARA
AND WEKaA Pass Disrricr, NoRTH CANTERBURY, NEW ZEALAND. Trans.
N. Z. Inst., vol. LIT — 1919 — pp. 322-415, 12 pl. — 1920.
In a section on descriplive palæontology Thomson brings forward Lwo
necessary alleralions of nomenclature affecting New Zealand molluses.
He also describes a large number of Brachiopods ; amongst them he founds
a new genus Waiparia (Genolype, Pachymagas abnormis), and separales
al least Lwentyfive new species, Len belonging Lo the genus Pachymagas
IHER., and Lwelve £6 the genus Rhizolhyris THomsox. In addition be makes
several allerations in the nomenclature of previously described brachiopod
species.
John-A. BARTRUM.
Dall, W.-H., CHANGES IN AND ADDITIONS TO MOLLUSCAN NOMENCLATURE.
Proc. Biol. Soc. of Wash., vol. 31, pp. 137-138. — Washington, 1918.
In à paper ready for Che printer, but which may be considerably delayed
in publicalion, the following changes in nomenclature occur, which it is
thought best Lo publish at the present Lime.
Tromina new genus, Lype Fusus unicarinalus Philipp, from the Magellanic
area.
Neplunea Bolten. [ showed in 1902 Chat after deducting properly proposed
genera from the heterogeneous assembly included under {his name by Bolten,
the remaining portion which would keep Uhe name was Lypified by Trophon
clalhralus upon which G. O. Sars later founded his genus Boreolrophon.
The genus Lillorina Lypified by T. lilloralis beside the Cypical section 1s
divisible as follows : Section Algaroda Dall, Lype L. lillorea L.: Section
Littorivaga Dall, type L. sichana Philippi ; and the following subgenera :
Melaraphe (Mudhlfeldt) Menke, 1828, Lype L. neriloides L. ; and subgenus
Algamorda Dall, type L. newcombiana Hemphill.
Boetica new genus, is proposed for B. vaginata Dall, à small shell resem-
bling conchologically à very solid Lacuna but with à suleus at Che posterior
commissure Of Che aperture and one like Chat of Tricholropis anleriorly :
the surface smooth, but Che operculum unknown. Habilat : San Diego,
Cal., in 199 fathoms.
Isapis ADaAMS, 1853, being preoccupied by Westwood in 1851, Eselica 1s
proposed as à substitute,
168 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Eïjachisina Grippi DALL new genus and species, is proposed for à minute
shell resembling à short Cingula in form with fine sharp spiral striae over
the whole shell giving the aspect of à small Httoriniform ÆEunalicina. San
Diego, Cal., in 20 fathoms.
Kuriziella, new section of Mangilia, Lype Pieuroloma cerina KUÜRrTZ and
STIMPSON. Atlantic coast.
Progabbia, new subgenus for west American Cancellarias, type Cancellaria
Coopert GABB, With a new section, Crawfordina, for species of the Lype of
Cancellaria crawfordiana D'ALL.
Boreomelon, new subgenus of Fulgorarta, Lyÿpe Scaphella Slearnsit DALL,
Alaska.
Phenacoplivgmia, new genus of Volulidæ, Lype Surculina Corlezi DALL,
California.
Atrimitra, new subgenus of Slrigatella, for the black Pacific coast Mitras,
Lype: Mitra Îdae MELVILL.
Analyse de l’auleur.
CÉPHALOPODES
par M. PAUL LEMOINE.
Fucini, A, APPUNTI DI AMMONITOLOGIA. Bollelino dell Accad. Gioenia di
Sc. Nalurali, fasc. 47 — déc. 1919.
L'auteur signale que la forme qu'il a appelée en 1902 Arnioceras speciosum
a la priorité sur une espèce de Buckman An. forlunalum.
Paul LEMOINE.
Reeside, John-B., SOME AMERICAN JURASSIC AMMONITES OF THE GENERA
QUENSTEDTICERAS, CARDIOCERAS, AND AMOEBOCERAS, FAMILY : CARDIO-
CERATIDAE. ÜÙ. S. Geological Survey, Professional Paper, n° 118 —
Washington, 1919 — pp. 1-64. PI I-XXIV.
Ce Mémoire, en réalité, est une révision des Cardioceralidæ de l'Amérique
du Nord.
Les espèces décriles sont très nombreuses, el presque Loutes nouvelles,
au moins d'après l’auteur.
D'abord des : Quensledliceras : O. Coilieri (forme du groupe de Q. Lamberti
5OW. O0. Howevi el ©. subitumidum, WH. el Howes, espèces en réalilé très
voisines de Q. golialh d'Ors. et de O. carinalum EicHw., O0. suspectum qui
paraît réellement nouveau, Q. tumidum.
Puis des Cardioceras : C. alaskense qui ne me parait pas aussi voisin de
C. vagum ILovaiski que le dit M. Reeside, C. americanum que l’auteur rap-
proche de Q. ercavalum SOW. in BUKOWSKI mais qui ne me parait pas du
tout identique à ©. excavalum Sow. Lel que nous l’a fait connaître Palæon-
lologta universalis. Les autres espèces décrites sont :
C. auroraense, C. bellefourchense, C. canadense Wir, C. cordiforme
M. et H.,C. crassum, C. crookense, C. distans Wuir. et var. depressum, C. Ha-
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 169
resi, C. Hvatti, C. lillootense, C. Martini, C. obtusum, C. plattense, C. Russeli,
C. Schucherti, C. spiniferum, C. Stantoni et var. obesum, C. Stilliwelli, C. sun-
dancense, C. Whiteavesi, C. Whitfieldti, C. wvomingense, C. albaniense, C.
incertum, C. latum.
Amæboceras dubium. (On sait que le Genre Amæboceras Hyatt a pour
génotype A. allernans VON Bucu). A. vagum me paraît avoir des analogies
avec Cardioceras subcordalum D'OR8. récemment refigurée dans Pal. Univ.
(021%;
Les espèces nouvelles proviennent surtout de la formation de Sundance
(Wyoming), quelques-unes ont été recueillies dans la formation d’Ellis
(Montana), dans les couches jurassiques de Lilloet (Colombie britannique),
el les couches à Cardioceras à la base de la série de Naknek, dans l'Alaska.
L'utilisation de ces fossiles est difficile parce que l’on ne connaît pas leur
position straligraphique exacte.
D'autre part, la comparaison avec les formes européennes ayant été faite
entièrement sur des figures et des descriplions, faute d'échantillons authen-
Liques, l’auteur n'a pas cru devoir adopter des noms européens pour les
formes américaines, même dital «quand il n’y a pas entre elles de différence
reconnaissable ».
Pour toutes ces raisons ce Travail est à peu près multilisable au point de vue
général. I serait nécessaire qu'il y eût une corrélation entre les fossiles
américains el les fossiles européens, car il n’y a pas une géologie américaine
el une géologie européenne, el sans cette corrélation l’élude des migrations
— comme celle des anciennes mers où continents — devient impraticable.
Paul LEMOINE.
ECHINODERMES
Lanquine, Antonin, SUR UN OPHIURIDÉ DU RHÉTIEN DES ALPES-MARITIMES.
Bull. Soc. Géol. Fr. (4), €. XVI — 1916 — pp. 88-96, 4 fig., 1 pl. I.
Dans cette Note, parue seulement au début de 1918, l’auteur déerit des
restes d’'Ophiures, particulièrement bien conservés, qu'il a découverts dans le
Rhétien des gorges du Loup (Alpes-Maritimes).
Sur une même dalle calcaire, couverte de Lamellibranches, parmi lesquels
Avicula conlorla PorTL., se trouvent quatre exemplaires d’un Ophiuridé,
deux présentant leur face dorsale, deux montrant la face orale. Les disques
sont parfaitement bien conservés. Sur un individu, l’état de conservation de
la partie centrale du disque a même permis l'identification de toutes les
pièces importantes du squelette buceal. Une description détaillée des disques
sur leurs deux faces et des bras de ces exemplaires a permis d’établir l’espèce
Ophiolepis Bertrandi.
Il convient de remarquer que la seule forme d’Ophiuridé décrite jusqu’à
présent dans le Rhétien méridional est celle que Lepsius à figurée, d’une
manière très imparfaite d’ailleurs, sous le nom Ophiura Dorae, du Val Lorina.
Analyse de l’auleur.
170 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
BRYOZOAIRES
par M. VINASSA DE REGNY.
Vinassa de Regny, P., Fossizr oRDoviIcrANT Dr Ucawa. Mem. Ist. geol.
R. Univ. Padova, IT pp. 195-221, pl. XVI. Padoue, 1914.
E noto che ad Uggwa venne per la prima volta trovato l’Ordoviciano
dallo Stache. Alla breve nota dei fossili data da quest’ Autore e di poco
ampliala dal Frech altri se ne aggiungono in base alle coleziono fatte dal
Dott. De Toni, di modo che la faunula di Uggewa conta oggi 12 forme di
briozo1l, specialmente Treptostomi, 15 di Brachiopodi ed un Gasteropode :
Strophoslylus earnieus Tia 1 Treplostomidi sono nuovi : Monolrypa sim-
plicissima, M. eerebrum, Monolrypella De-Tonii e Baslosloma Fabianii. Dei
Brachiopodi è nuova Orthis Dal-Piazi, La faunula è identiea alle altre già
note del Caradoe delle Alpi carniche ed anche la nalura litologiea degli
scisti che la contengono & del Lutto rispondente.
Fecensione dell” Aulore.
Vinassa de Regny. P., FossiL1 ORDOVICIANI DEL CAPOLAGO (SEEKOPF) PRESSO
IL Passo DI1 VOLAIA (ALPI CARNICHE). Palaeontographia ilalica, XXI,
pp. 97-116, pl. XIT, XIII. Pise, 1915.
E la descrizione dei fossili ordoviani che serve di documentazione alla
nuova interprelazione della sezione presso il Lago di Volaia nelle Carniche.
Prevalgono nella fauna i Briozoi e specialmente i Treptostomi, come in tutti
gh altri giacimenti del Caradoc carnico. Son deseritli come nuovi : Prolo-
crisina Carnica, Ceramopora Gortanii, Prasopora earniea, Hallopora earnica,
H. Yilicina, Tremalopora Taramellii, Balosloma Canavarüie Diplotrypa
Bassleri : & proposto il nuovo genere Acanthotrypa per Monotrypa carnica
Vinas. 1910. 1 Brachiopodi sono rappresental da nove specie tutte note del
Caradoc ingle se o carnico. Dei Gasteropodi oltre allo Strophoslylus carnicus
Vixas. già descritlo di Uggwa, à indicato il nuovo Trochus (?) volaianus.
recensione dell” Aulore.
Vinassa de Regnv, P. SULLA CLASSIFICAZIONE DEI TREPTOsTOMIDI. Ali
Soc. it. Sc. nat., LIX, p. 20, Milano, 1920.
Dallo studio dei Treptosomidi carnici a sardi, al quale attendo da qualche
anno, mi & apparsa la difficolla di ascrivere le varie forme ai due grandi
sottordini proposti dal ULricn e basali sulla diversa struttura della parete.
Questo carallere analomico è raramente ben netlo, e spesso tiene lontane
forme quasi identiche tra loro. Trattandosi di animali esclusivamente fossili
mi sembra che sia ulile ricorrere à differenze meglio riconoseibili. Pertanto
al caratlere strutturale della parete ho ereduto dover sostituire quello della
presenza dei vari zooidi. E ritengo altresi che un tal carattere, oltre ad essere
pralicamente più faeile a rieonoscersi, abbia anche notevole valore zoologico,
poichè ben diversi deven essere organismi eon un solo tipo o côn più tipi di
zooïdi.
Dalla conoscenza delle varie specie descritte risulto che si hanno gruppi di
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 171
forme costituiti da soli idiopori.; altri invece presentano due Lipi di zooidi,
e CIO idiopori e mesopori oppure idiopori e acantopori ; e finalmente vi sono
gruppi che posseggono tutl e tre 1 ip. Appunto la presenza di uno o più
Lipi di zooidi e il loro aggruppamento mi ha servilo per le prime grandi
suddivisioni. Come base per distinguere le famiglie assumo il po de I Labu-
lazione ; par distinguere i genert sevono la disposizione e la forma speciale
di vari zooïdi, la quantitä dei diaframmi, il tipo e la forma della parele e
specialmente il suo ingrossamento. Carrattere dei sottogeneri à la rarila 0 la
maneanza di tabulazione. Nessun valore generico hanno nè le forma esterna
nè quella aperlure zooïdali dovüta alla loro speciale disposizione.
Da cio quidi le prime grandi division in : Monolrypacea, Diplotrypacea e
Triplolrypacea à seconda se esistono una, due o tre specie di zooïdi. F Diplo-
lrypacea si suddividono a loro volla in Mesoporifera e Acanlhopor ifera a
seconda se dei due Lipi di zooidi son presenti Idiopori e Mesopori sollanto,
oppure Idiopori e el La disposizione dei generi, tra cui parecehi
nuovi, nelle tribu e famiglie & fatta secondo le schema seguente :
SE | Monotrypa Nich. 1879
= a) = MonNoTRYPIDAE Vinas. 1920 .......... Discotrypa Ulrich k 1882 ;
D » 7 Monotrypella Ulrich 1552?
Fee Ds Vinas 1920
nie Esthoniopora Bassler 1911
= el ESTHONIOPORIDAE Vinas.1920..,..... Canavaripora Vinas. 1920
L
Anisotrypa Ulrich 1879
Diplotrypa Nich. 1879
Diplotrypina Vinas. 1920
Diplotrvpella Vinas. 1920
Hallopora Hall 1552
Halloporina Ulr. et Bassl. 1904
Diazipora Vinas. 1920
Constellaria Dana 1846
Stellipora Hall 1847
Balticopora Vinas. 1920
Balticoporella Vinas. 1920
Phragmopora Vinas. 1920
PRASOPORIDAE Vinas. | Phragmoporella Vinas. 1920
DiPLOTRYPIDAE Vinas.
1920
ses ces
MESOPORIFERA
Vinas. 1920
MODO enr Prasopora Nich. et Ether. 1887
Prasoporella Vinas. 1920
(?) Leeporina Vinas. 1920
Revalopora Vinas. 1920
Acanthrotrypa Vinas. 1920
Acanthotrypina Vinas. 1920
Acanthotryvpella Vinas. 1920
Dekaya Ed. H. 1851
Petigopora Ulrich 1882
Badogliopora Vinas. 1920
Badoglioporina Vinas. 1920
Lepltotrypa Ulrich. 1853
Leptotrypella Vinas. 1920
Leptotrypellina Vinas. 1920
Ampleæopora Ulrich 188?
Stenopora Lonsd. 1844
Orbipora Eichw. 1829
Altactopora Ulrich. 1879
Monticulipora d'Orb. 1850
Tabulipora Young. 1583
Gortanipora Vinas. 1820
ACANTHOTRYPIDAE
Vinas. 1920
ss.
OZG6I "SEUL VAHIDVdAHLOTAIU
ACANTHO»
PORIFERA
| Vinas. 1920
MONTICGULIPORIDAE
Ninas elo20P0 mn
172 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
DiANULIDIDA PR NVINaS MO2UE ER RES 4 Dianulites Eichw. 1829
Nicholsonella Ulrich 1890
NICHOLSONELLIDAE Minas JOPDE er Idiotrypa Ulrich 1883
Stromalotrypa Ulrich 1893
| Heterotrypa Nich. 1879-81
EÉridotrypa Ulrich 1893
Eridotrypina Vinas. 1920
Sonninopora Vinas. 1920
Halloporella Ulrich 1882
Tremalopora Hall 1852
Batostoma Ulrich 1882
Anaphragma Ulrich et Bassl. 1904
Bastostomella Ulrich 1882
HETEROTRYPIDAE Ulr. em. Vinas. 1920 .... Batostomellina Vinas. 1920
Leioclema Ulrich 1882
Leioelemina Vinas. 1920
D’Annunziopora Vinas. 1920
D’Annunzioporina Vinas. 1920
Stigmatella Ulr. et Bassl. 1904
Dekayella Ulrich 1882
Dyscrilella Girty 1910
Orbignyella Ulr. et Bassl. 1904
\ Mesotrypa Ulrich 1878
Homotrypa Ulrich 1892
Hemiphragma Ulrich 1890
Homotrypella Ulrich 1886
Peronopora Nich.188Sl
ÉTOMOTRMPIDAEVINAS O2. Alacloporella Ulrich 1883
OCGT SUUIA VAHIVAAULOTATHL
Aspidopora Ulrich 1882
Cadornipora Vinas. 1920
Aostipora Vinas, 1920
Diplostenopora Ulr.et Bassl. 1915
DiTroPoriDaEr Vinas. 1920...,........:..., Ÿ Ditlopora Dybow. 1877
Recensione dell Aulore.
POLYPIERS ET FORAMINIFÈRES
par M. G.-F. DOLLFUS, etc.
Gravier, Ch., MADRÉPORAIRES PROVENANT DES CAMPAGNES DES YACHTS
PRINCESSE ALICE ET HIRONDELLE [1 (1893-1913). Résullals camp. scienlif.
LV. — Monaco, 1920.
Les collections étudiées par M. Gravier ont été faites dans 86 stations,
trois seulement sont méditerraniennes, les autres de l'Atlantique Nord, de
Terre-Neuve aux Açores, el principalement sur les côtes de l'Irlande, au
Maroc.
Au point de vue de la profondeur, six seulement sont moindres de mille
mètres. La"majorité va de mille à deux mille mêtres, une seulement est entre
4 et 5 milles mètres.
Trente-six espèces comptent parmi les Madrépores imperforés el quatre
seulement parmi les perforés. Sept espèces sont nouvelles, et en somme la vaste
étendue explorée paraîl assez pauvre en Polypiers, en opposition aux rivages
américains.
Tousles coraux étudiés sont des espèces de mers profondes, aucun n'était
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175
littoral, la famille des T'urbinolidæ a fourni 29 espèces sur 39, et les limites
d'habitat paraissent très large: en profondeur, (ainsi Caryophyllia clavus
Scaccui a été trouvé de 48 mètres à 3018 mètres de profondeur) el très vastes
en élendue (car trois espèces par exemple sont communes à l’Atlantique et
à l'Océan Indien et Pacifique};les provinces zoologiques des grands fonds ne
correspondent pas aux aux circonscriplions de leur rivages, la lumière manque
et la température est très basse. Le développement est très variable suivant
la nature du rapport de fixation el Coryophyllia clavus est tout particu-
lièrement curieux à comparer par son polymorphisme ; si on n’avail pas de
longues séries on ferait facilement des espèces différentes, et il nous paraît
que M. Gravier a été très réservé à ce sujet, sa planche premiére permettrait
d'établir certainement trois espèces : les paléontologues n’y auraient proba-
blement pas manqué.
Quelques-unes des espèces étaient déjà connues à l’étal final comme
Dellocyathus ilalicus Ep. et H., du Miocène de l'Italie du Nord. Caryophillia
eylindrica Reuss, Dendrophyllia cornigera Lk. Le G. Peponoeyathus à
pour génotype P. variabilis. Libre à l’état adulte, forme en petit melon ou
gourde, côles contenant les septes égales ou subégales, trois à cinq cycles,
columelle et palis confus, toute la surface echinulée ; il aurait fallu faire
des coupes pour connaître exactement l’organisation de ce Genre qui reste
obscur.
Slephanolrochus diadema MosELEY, avec réunion de quatre espèces de cel
auteur en raison de la découverte d'échantillons nombreux de passage,
magnifique espèce sans rapport, très élalée.
Bathytrochus (génotype B. hexagonus). Polypier simple, nummulitiforme,
hexagonal, sans fosse centrale, ni columelle, n1 palis, septes armé: d’épines,
quatre cycles dans les cloisons se fusionnent au cours de leur apparition.
G. Vanghanella remplace Duucania PourTaLÈs, Lype Caryophyllia
marginala JourDAN polypier isolé, calice profond, columelle papilleuse palis
très développés. Une espèce nouvelle, V. eoneinna GRAVIER.
Flabellum pavonicum LEssoN abondante et dont FF. dislinelum LAMARCK
n’est qu’une variété. à
Desmophyllum crisla-galli Ep. et H. très beaux exemplaires ; y ajouter
D. Serpuliforme GRAVIER n. sp. qui nous paraît bien douteux.
Deux espèces de la Famille des Oculinidæ : Lophohelia prolifera PALLAS,
Amphihelia oculata L.
Deux espèces de la Famille des Astræidæ : Parasmilia fecunda POURTALES,
Solenosmilia variabilis DuxcAN. Deux Agaricidæ : Siderastrea siderea ETLIS
et SOLANDER, Balhyaclis symmelrica POURTALES, vieilles espèces très ré-
pandues.
Balanophyllia formosa et Thecospsammia imperfeeta, sont deux Polypiers
perforés nouveaux qui terminent ce bel ouvrage, dont les descriptions sont
soigneuses et les illustrations hors de pair.
Cushman, Joseph-Augustine, SOME PLIOCENE AUD MIOCENE FORAMINIFERA
OFTHE COSTAL PLAIN OF THE UNITED-STATES. U. S. Geol. Survey. Bull.
n° 676, p. 100 pl. 1 à 8 et pl. 9 à 31. Washington, 1918.
12
174 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
La collection phiocénique étudiée était peu importante, elle provenait de
cinq localités sur la côte atlantique et pouvait être attribuée à deux forma-
tons géologiques différentes : La formation de Waccamaw, rencontrée à
Walkers Bluff et Cronly, et la formation de Caloosahalchie, près de lem-
bouchure de la rivière du même nom el de Shell Creek, en Floride.
Les espèces recueillies sont identiques à celles qui vivent encore sur les
côtes des Etats-Unis, mais tandis que les espèces de la formation de Wacca-
maw ont leurs relalions avec des faunes habitant aujourd'hui au nord du
cap Halleras, les matériaux de Caloosahatchie, d'aspect plus tropical, se
rapprochent de la faune rencontrée au sud du même cap.
Quarante-sepl espèces ou variétés sont décrites et figurées, quinze sont
communes avec les couches miocéniques décrites dans la seconde partie du
travail. Madame Cushman comprend d’ailleurs l'espèce très largement, et
plusieurs des formes considérées comme des variélés nous paraissent être de
vérilables espèces. Aucune section ne permet de voir l’organisation interne qui
diffère parfois malgré l’analogie extérieure.
Voici les espèces nouvelles : Verneuillina glabrata, forme générale trigone,
anguleuse. Discorbis subrugosa, lobes amplement mamelonnés.
Rolalina Beccari LINNÉ var. ornata est certainement différent par ses
fortes côles du Eype et doit prendre le nom d'espèce distincte; À. ornala.
Polyslomella fimbriatula remarquable aussi par son ornementation ; Spiralo-
culina retieulosa. ornementation culiculée très spéciale qui fait opposition
à Sp. glabrata. Beaucoup d'espèces ubiquistes et qui paraissent bien diffé-
rentes des Lypes comme Polalia Beccari, Orbulina universa, Cristellaria
gibba.
Dans la seconde partie,où nous avons la description des espèces des couches
miocéniques de la plaine côtière des Etats-Unis, les matériaux sont plus:
nombreux ; ils avaient fait l’objet d'études antérieures de M. R. Bagg, que
nous avons signalées en 1904, et les gisements s'échelonnent du Maryland
aux deux Carolines, à la Virginie et à la Floride.
Ici, l'aspect diffère très sensiblement de la faune actuelle ; il y a encore
des formes communes, mais elles ne sont pas nombreuses relativement aux
gisements pliocéniques. Quatre-vingt-dix espèces figurent au tableau.
Saccammina glabra est une sphère arénacée, à chambre unique, correspondant
à Orbulina parmi les perforés ; Texlularia Virginiana, Bolivina marginata
PB. floridana, Crislellaria Americana, Cr. floridana, Cr. catenulata, Crislellaria
peu Lypiques: Siphogenerina lamellata, espèce Lout à fait remarquable, fortes
costules, ouverture saillante et bordée.
Globigerina apertura, ouverture énorme, Discorbis tourrita, spire très
saillante, Truncalulina subloba forme très contournée, Truncalulina flori-
dana fortes coutasles. Trumcalulina Americana, espèce une, simple. Trunca-
lulina basiloba, T. concentrica Æolalia retieulata, forme ample, surface très
rugueuse, Nonionina extensa, Ouinqueloculina subdecorata quelques maigres
stries. Triloculina asperula.
in résumé, bonne prospection d'espèces nouvelles, ornées, très inté-
ressantes, et quelques formes anciennes qu'on est surpris de retrouver là
Amphislegina Lessoni d'OreB., Polyslomella crispa L. (peut-être une variété)
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179
et peut-être la vraie Rolalia Beccarii; les Lagenidæ el bien d’autres groupes
manquent complètement, car les dépôts éludiés étaient sableux et Httoraux.
G. DoLLrus.
Vaughan, Th.-Wayland, THE REErF CORAL FAUNA Or CARRIZO CREEK,
IMPERIAL COUNTY CALIFORNIA AND ITS SIGNIFIANCE. U. S. G. S. Pro-
fessional paper, %8 T., pp. 5355-39, 9 pl. Washington, 1920.
La faune du récif coralligène de Carrizo est fort riche et tout à fait curieuse;
ce sont des grès fossilifères en grands lambeaux dans une région désertique,
près de la fronlière mexicaine, qui reposent sur des roches primaires ; les allu-
vions qualernaires couvrent une très grande partie du pays ; les andésiles
pointent de divers côtés et les récifs coralligènes se sont développés surtout
sur une plage formée de leur débris éruptifs.
Le point capital est que cette faune de coraux renferme un très grand
nombre de Genres connus jusqu'ici dans l'Atlantique seulement, et que Les
relations avec la faune pacifique passent au second paln.
Les premiers paléontologistes avaient pensé que cette faune devait être
olgocène, puisque c’est à celte époque quela mer du Pacifique a eéssé de
communiquer avec celles des Antilles. Sur 33 Genres, vingt-quatre sont
propres au golfe du Mexique et treize seulement avec la mer Californienne ;
quatre d’ailleurs sont commun aux deux régions. Mais les autres fossiles
ont élé déterminé; comme Miocène et Pliocène et il semble bien difficile
de faire descendre le dépôt au-dessous du Miocène. Certainementle maximum
d’affinités de Carrizo-Creek est avec le Pliocène de la Floride. On est con-
duit à cette solution inattendue qu'il a existé, au Pliocène, une commu-
nication isolée, dont les (races nous sont encore inconnues, entre le fond du
golfe de Californie et le fond du golfe du Mexique, connexion limitée, qui
n’atteignait pas le Pacifique.
Voici la liste des espèces discutées : ÆEusmilia earrizensis, Dichocænia
Merriami (VAUGHAN), Solenaslrea Fairbanksi (VAUGHAN), Meandra Bowersi
(VAUGHAN), Sideraslrea Mendenhalli, $. californica, Poriles earrizensis. La
figuration de ces espèces et de leurs variétés est abondante et excellente,
et M. Vaughan n'hésite pas à corriger les attributions génériques qu'il avait
employées antérieurement en présence d'éléments plus complets dont la
conservation paraît ici excellente.
La question ne nous paraît pas avoir dit son dernier mot et il y a lieu
probablement de revenir sur la détermination des Mollusques; l’idée d’un
golfe Atlantique allant presque toucher la côte pacifique, sans la rejoindre,
est si nouvelle qu’elle aurait besoin de quelque appui stratigraphique ; on
sal que d’autres problèmes analogues se posent en ce moment devant les
paléontologistes américains.
Reste à dire un mot de ces espèces; parmi les Imperforés, ÆEusmilia
carrizensis, à calices isolés el cloisons inégales, est facilement comparée avec
E. fasligiala, espèce de Pallas vivante aux Iles Bahamas. ie
Dichocænia Merriami VAUGHAN est étroitement alliée à D. Slockest
EDpwarps et HAIME, espèce vivante, figurée, de la Floride ; caliees -touffus
mais non polygonés, un peu saillants. Solenastrea F'airbanksi VAUGHAN
176 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
espèce très variable a des calices identiques mais plus pelits que S. Bournoni
Epwarps et HAIME, des Antilles, d'après types figurés reproduits du Muséum
de Paris. Mæandra Bowersi VAUGHAN, calices en saillies longues el sinueuses
comparé à M. labyrinthiformis LaNxÉé, des Îles Bahamas, Sideraslrea
Mendenhalli, calices polygonés à cloisons nombreuses, voisin de S. siderea
EzLis et $., de la Floride actuelle.
Dans les Perforés : Poriles earrizensis, bien que ce Génre soit connus dans
les deux Océans, l'espèce nouvelle, avec ses pelits calices nombreux, serrés,
à murailles interrompues, se rapproche surtout de P. aslroides LAMK, de
la Floride. Evidemment celle faune, voisine aussi de celle du Pliocène de la
Floride, ne peut se rapprocher ni de celle de lOligocène n1 de celle du Paei-
fique. Avons-nous là une siluation géographique au Néogène analogue à celle
de l'Egypte actuelle, où la faune de la mer Rouge est si proche mais si diffé-
rente de celle de la Méditerranée.
G. DoczFus.
Vincent, T., DESCRIPTION D'UN POLYPIER NOUVEAU DES SABLES DE WEMMEL
(TURBINOLIA GERARDI). Ann. Soc. Roy. Zool. el malac. Belq., t. LI. —
1920 — fasc. 2-3, p. 99, 1 fig.
On recueille fréquemment, dans les sables de Wemmel, un Turbinolia qu'on
a d’abord confondu avec T, sulcala LAMK., du Lutécien. Milne Edwards el
Haime l’ont ensuite distingué sous le nom Nystana ; or, M. Vincent s’est
aperçu qu'il y a simultanément deux espèces abondantes, Pune se rappor-
Lant à T, Nyslana, l'autre appartenant à un groupe caractérisé par l’avor-
tement systématique d’un certain nombre de seples. Celle dernière espèce
est bien distincte et l’auteur Fa dénomm e: Turbinolia (Heleraclis) Gerardi,
voisine de T. humilis M. Epwarps et HAIME el de T. Porlecti DUNCAN,
toutes deux de Barton ; mais la forme générale est régulièrement conique,
non ogivale ; sa Laille est plus grande ; elle a vingt septes au lieu de vingt-
quatre chez T. Nyslana, par suite de l'avortement de quatre septles Ler-
liaires ; ses cannelures sont en outre plus faibles.
M. COSSMANN.
Cushman, J -A , THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEPI-
DOCYCLINA. U. L. Geol. Survey, 125 D. pp. 39-105, pl VIII-35 — Washing-
ton, 1950,
Nous avons dans ce Mémoire deux monographies ; l’une est consacrée aux
Orlhophragmina, l'autre aux Lepidocyclina, à Loutes les espèces de ces Fora-
minifères recueillies dans PAmérique du Nord, l'Amérique Centrale el les
Antilles. Au point de vue straligraphique, nous avons la démonstration que
les Lepidocyclina apparaissent avec les Orlhophraguina dès l'Eocène et que
les Lepidocyclines seuls survivent dans l’Oligocène.
Il y à beaucoup d’espèces nouvelles, quelques-unes déjà signalées sont
décrites et figurées à nouveau avec une grande amélioration.
Orthophragmina cubensis. pelite espèce lenticulaire, régulière, épaisse ;
O. minima, très petite espèce très gonflée au centre ; O. Clarki, espèce
moyenne, comprimée, papilles à peine plus grosses sur le centre ; 0. puslulala
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 177
C. espèce voisine de la précédente, mais plus épaisse ; O. crassa G. espèce
subgoguleux, chambres latérales très nombreuses, forts piliers 0. sculplu-
rala G. espèce souvent stelliforme très épaisse au centre voisine de 0. Marthæ
ScHLUMB ; O. Hayesi forme subsphérique avec fortes cavités dans la région
centrale : O. marginala GC. centre élevé, bords plats ; O. flintensis C. très
comprimée, peu épaisse au centre, peu granuleuse ; O.floridana C. comprimée,
oranules en rangées concentrique assez régulières 30. Georgiana C. subqua-
drangulaire à renforts étoilés ; O sublaramellit C. stelliforme, avec contre-
forts irréguliers ; O0. Andillea C. est circulaire, aplati, surface très irrégulière ;
O. mariannensis C. nettement stelliforme ; O. Vaughani GC. stelliforme
et granuleuse ; O. Americana CG, slelliforme, à bouton central très accusé,
belle espèce importante.
Les Lépidocyclines sont encore plus nombreuses; d’après la disposition
des chambres embryonnaires on aurait pu les classer dans les sous-genres
établis par M. H. Douvillé, mais pour bien des espèces ce caractère n’est pas
encore connu : {solepidina deux chambres embryonnaires égales, Nephrole-
pidina deux chambres inégales, Pliolepidina chambre multiple .
M. Cushman a présenté une clef dichotomique de détermination, nous
ne pouvons parler que des espèces principales.
Lepidocyclina Mantelli MorToN (Nummuliles). Nous avons cette fois
un grand nombre de bonnes figues de ce vieux Lypes (1834) : c'est une espèce
plate qui, au microscope, montre des chambres équaloriales en anneaux con-
centriques irréguliers, les deux aspects megasphériques el microsphériques
sont aujourd’hui connus: l’extension est très grande dans le Vicksburgien el
le caleaire de Marianna ; on peut hésiter entre l'Eocène supérieur el lOligo-
cène plus probablement, l'Oligocène inférieur, bien que Morton ail désigné la
localité de Claiborne; L. gigas C. alleint 80 millimètres et plus, très voisine de
L. elephantina MuNiER-CHAaLMASs. La Laille des granulations ou pustules donne
un renseignement spécifique précieux, et la région centrale S’épaissit
arrivant presque à la forme du Orthophragmina dans L. crassala C. et L. Mor-
gani Le. et R. Douvizzé. On trouvera également des figures de spécimens à
croissance anormale de L. Macdonali CG. el L. Canellei, enfin des chambres
embryonnaires spirales ou transverses, inatlendues, dans L. panamensis C.
G. DoLLFUs.
Vinassa de Regnv, P., TRIADISCHE ALGEN, SPONGIEN, ANTHOZOEN UND
BRrY0Z0EN AUS Timor. Paläontologie von Timor. IV. — Stuttgart, 1915 —
pp. 75-118 e tav. LXIII-LXXIL.
Nella monografia paleontologica di Timor vengono deseribli 1 fossilt
raccolti dal Wanner e dal Molengraaff pel possesso neerlandese e dal Weber
pel possesse portoghese. AI A. vennero affidali ï fossili appartenenti alle
Alghe, le Spugne, gli Antozoi gli Idrozoi ed i Briozoi. che in questa memoria
sosno descritli e figurati in 10 Lavole. Delle Alghe à rappresentala una nuova
speci: Solenopora triasina. Tra la spugne faretronidi una sola forma
riferila a specie di S. Cassiano Aymalella cfr. milleporala v. MüxsT. sp. ;
le rimanenti sono nuove : Slellispongia moluecana. S{. timorica, Corynella
timorica e Molengraaffia regularis, tipo di un nuovo genere provvisorio man-
178 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
cando le spiculo. Delle Siconidi sono nuove : Sleinmannia irregularis, SE. utri-
culus, S/. Wanneri, S/. Lydia, Welteria repleta e À mblysiphonella (?) timorica.
Welleria à un nuovo genere prossimo alle Barroisia. Debli antozoi parecchie
sono forme note e quasi Lutte degli strati di Zamblach. Sono decritte comme
nuove : T'hecosmilia Wanneri, Th. Weberi, Th. Molengraaïfi. /sastraea Boehmi,
Is. Gerthi Zs. Verbecki, Monllivaullia timorica, M. gigas, M. stylophylloides,
Slylophyllopsis timorieus, 6e Myriophyllia timoriea. Interessanti sono le
Pachiporidi di cui è nuova Pachipora oligopora : 6 frequentissimo il gen.
Lovéänipora, Sinora trovato solo nel Trias superiore del Montenegro, e che
si presenta a Timor con esemplari perfetlamente corrispondenti à Lov.
Vinassai GraTT. Nella Lavola sono figurali esemplari del Montenegro e di
Timor a mostrare la identità assolula, anche nella forma di fossillizzazione.
Dello stesso genere si hanno altre due specie nuove : Lov. chaetetiformis e
Lov. magnopora. Degli Idrozoi è nuovo il genere Stromaporidium colla
specie S{. globosum, genere che connette le S/romaloporidi con Milleporidium:
sono nuove specie Disjeclopora dubia e Stromalopora (s. L.) moluecana. Dei
Treptostomi si hanno due nuove forme di Monolrypella : M. ümoriea e M.
spongicola. La fauna studiata non dà molle indicazioni cronologiche, ma
è di grande interesse paleontologicoa per le nuove forme deseritte.
Recensione dell” Aultore.
Chapman, Fred, PALÆoZzo1c FossiLs oF ÉASTERN VicroriA. Part. IV.
Geol. Surv. Vici. Records, Vol. IV, part. 2, pp. 175-194, pl. XVI-XXXII.
— Melbourne, 1920.
Sauf sept pièces dévoniennes, les fossiles de Limestone Creek décrits dans
celle Note, proviennent du Silurien. IIS comprennent : une plante (Sphæro-
codium. Gippslandieum, d'assez nombreux Anthozoaires (Cyathophyllum
Shearsbi Süssu., Diphiphyllum robuslum ETHER., Triplasma vermifcrme
Eruer; T. dendroideum Ever; T. dlitiforme; Rhizophyllum enoum KETHER.,
Heliolites Gippslandica, Plasmopora auslralis ETHER., F'avosiles Gothlandica
LaumKk, P. Forbesi Ebw. et H., F. basallica GOLDF. var. moonbiensis ETHER.,
Cœniles juniperinus Eicuw., Halysiles lilhostrolionoides ETHER., H. pycno-
blastoides ETHER.), un nouveau Fislulipora eowombatensi, qui ressemble à
une espèce américaine de Bassler, el Acanthoclema flexuosum dont l'examen
microscopique n’a malheureusement pas pu être fait.
Enfin, trois Brachiopodes (Orbiculoidea diminuens, Spirifer yassensis
de Kon., Cœlospira australis:) ; un Pélécypode (Conocardium bellulum
(CRESWELL), et un Ostracode indéterminé.
Chapman, Fred. Lower CARBONIFEROUS LIMESTONE FossiLzs From NEw
SouTH WaLes. Proc. linn. Soc. N. S. N., vol XLV, part. 3., — 1920 —
p. 364, pl. XXIV.
À part un débris de Giranella, Algue à section ovoïdo-cireulaire, la roche
examinée par M. Chapman — contient : Chæleles spinulifer, voisin d’Alveo-
liles seplosa M. Enw. el I des environs de Bristol ; Fisluliposa microseopiea
bien plus petit que F. incruslans Puizz.; Cyeloidotrvpa australis, G de
Polyzoa qui à un peu l'aspect de Cyclotrypa, du Dévonien de l'Amérique du
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179
Nord ; enfin Hallopora fruticesa, G. de Treposlomala qui a vécu de l’Ordo-
vicien au Dévonien.
M. CossMaANx.
Chapman, Fred., SILURIAN SILICIFIED CORALS AND A POLYZOAN FROM
RusHWoRTH. Geol. Surv. Vict. Rec., vol. IV, part. ?, p. 171, pl. XIII.
Trente-cinq espèces de Coraux et de Polyzoaires ont été recueillies, en
1914, par M. Houstt, dans des couches appartenant indubitablement au
Re . Se . " à . + . PIX , r
Yéringien (Silurien). Ces fossiles — dont l'aspect est bien conservé à l’exté-
rieur — sont silicifiés, de sorte qu'il a élé impossible d'y faire les sections
que réclame aujourd’hui la détermination des Polypiers.
Néanmoins M. Chapman — grâce à sa compétence toute spéciale — à pu
identifier les formes suivantes : Sireplelasma sp., Anisophyllum Hovwitti
Genre plutôt Dévomen, Helioliles inlerslincla Lix. var. Gippslandica, Favo-
rules Golhlandica Lauk., Pochypora allerivalis Caapu. 1914, Helerolrypa
rushworthensis.
M. COSsMANN.
Chapman, Fred., ON THE OCCURRENCE OF TETRADIUM IN THE GORDOW RIVER
LIMESTONE, TASMANIA. T'asm. dep. mines, Geol. Surv. Rec., n° 51, pp. 5-13,
1 pl. dess. — Hobart, 1919.
Le G. Telradium a été établi par Dana, en 1846, pour une espèce ordovi-
cienne de l'Amérique du Nord. Un autre fossile d'Ecosse, attribuée au même
G. par Nicholson et Etheridge, T'etradium Peachi, a été reconnu comme repré-
sentant une Algue, Solenopora compacla BirziNGs. C’est pourquoi la décou-
verte d’un véritable Telradium, en Australie, présente un réel intérêt,
T'.tasmaniense à bien les caractères génériques établis par Dana; M. Chap-
man le compare minutieusement à huit autres espèces du même Genre, el
il en fait ressortir les différences justifiant la séparation d’une nouvelle espèce.
L'âge du calcaire — dans lequel a été trouvé ce fossile est Ordovicien
supérieur, &’est-à-dire la base du Silurien : c’est une roche compacte, d’un
bleu noirâtre, que l’examen microscopique révèle comme étant finement
granuleuse ou cristalline ; Pauteur a pu faire la section des branches cylin-
driques qui — au nombre de deux longues et quatre courtes — constituent
ce Polypier.
M. COSssMANN.
Vinassa de Regny, P., CORALLI DEVONIANI DELLA CARNIA. Riv. il. di Paleon-
lologia, X XIV, 3-4. — Parma, 1918.
Breve nola preventiva sui coralli devoniani carniei che l'A, ha in studio
e nella qualle à proposto il nuovo genere Aetinopora per lavosiles asleriscus
FRECH, del Devoniano einese, e per altre due forme carniche : Favosiles
proasleriscus CHARLESW. e la nuova forma A. carnica.
tecensione dell Aulore.
180 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Etheridge, R., FURTHER ADDITIONS TO THE GORAL FAUNA OF THE DEVONIAN
AND SILURIAN OF NEW SouTH WALeEs. Records Geol. Surv. N. S. Wales.
vol. IX — 1920 — pp. 55-63. 3 pl.
Describes : Endophyllum Sebhluteri : Columnopora (Gephyropora) Duni ;
Veprisiphyllum Yaleiforme : and Syringopora tapanoides,
Hall, T. S., ON À FURTHER COLLECTION OF GRAPTOLITES FROM TOLWONG,
New SourTH WALES. Records Geol. Surv. N. S. Wales. vol. IX — 1920 —
pp. 63-66. :
Gorvani, M., OSSERVAZIONI SULLE IMPRONTE MEDUSOIDI DEL FLYscH (Lo-
RENZINIA E ATOLLITES). Riv. ilal. Paleont. Anno X XVI, fasc. ITI-IV.
— 1920 — p. 96, pl. II-IIT. — Parme, 1921.
Les dépôts du Flysch contiennent fréquemment des fossiles problématiques
médusoïdes, qu'on à successivement dénommés Lorenzinia où Aldolliles,
après les avoir confondus avec les Ammonites ! Le G. Lorenzinia à été créé
en 1900 par Gabelli, Alolliles en 1902 par Maas ; mais M. Gortani pense
qu'il y a — dans la disposition de la couronne des différences qui Justi-
lieraient la séparalion complèle des deux Genres.
En tout cas, il admet deux formes principales de Lorenziania : L. apenni-
nica GABELLI, génolype, avec une couronne de seize rayons ; L. carpalhica
(Zu8Er Alolliles) avec une couronne de 20 à 24 rayons.
Une troisième forme indéterminée a été signalée, en 1912 par Fucini à
Promontorio Argentorio ; elle présente aussi 24 impressions radiales, mais
son état de conservation ne permel pas d’en compléter la description.
Gabelli, écarlant l'hypothèse végétale, à rapproché ce fossile des Mé-
duses ; Simonelli le compare aux Holothuries (Pelagolhuriæ) ; Zuber et Maas,
discutant la nature d’'Alolliles, pensaient aussi qu'il s'agissait de S ypho-
méduses (Ephiropsidæ).
Avant de conclure de la même manière, M. Gortant a voulu vérifier si —
parmi les végétaux fossiles — il n'y a pas de verticilles (Lelles que ceux de
Gyrophylliles) qui aient le même aspet ; mais la découverte récente d’Eldonia
Ludwigi, dans le Cambrien, fait pencher la balance du côté opposé, el en
définitive il est d'avis que Lorenzinia est la première Méduse authentique à
l’état fossile.
M. CossMaANN.
Cayeux, L., EXISTENCE DE NOMBREUX SPICULES D'ALCYONNAIRES DANS LES
MINERAIS DE FER JURASSIQUES DE FRANCE. C. R. Ac. Fr. Paris, t. 172.
— 1921 — pp. 987-988.
Les spicules du groupe des Alcyonaires, soit qu'ils aient passé Imaperçus,
soit qu'ils aient été détruits dans les couches anciennes, étaient presque in-
connus à l’état fossile. L'auteur, au cours de ses recherches sur les minerais
de fer oolithique d'âge secondaire, a découvert des spicules d’Aleyonnaires
en nombre parfois énorme, à partir du Lias supérieur ; ils abondent au Callo-
vien, en même Lemps que leur aire de dispersion s'accroît considérablement ;
par contre, ils manquent dans l'Oxfordien.
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 181
Quel qu’en soit l’âge, ce sont en général des bâtonnels cylindriques, plus
ou moins flexueux, monoaxes, lisses ou ornés, sans trace de canal. Le plus
souvent il ne subsiste aucun vestige de la structure première et ils sont
formés de calcite opliquement orientée de la même façon ; mais parfois,
comme dans le Callovien, il en est de nombreux qui ont conservé la structure
fibreuse caractéristique du groupe.
Il est remarquable que, subordonnés à des sédiments ayant subi de nom-
breuses métamorphoses minérales, les spicules d’Alcyonaires sorent demeurés
calcaires. EL de leur découverte dans des minerais de fer, c’est-à-dire dans
un miheu de nature particulière, il ne faudrait pas conelure que leur réparti-
tion dans le temps el dans l’espace en doive être des plus restreinte, car
l’auteur a rencontré ces spicules en abondance dans des calcaires calloviens.
I y a — au contraire — Lout lieu de penser, à l’encontre de l’opinion admise
jusqu'ici , que le rôle paléontologique des Alcyonnaires à spicules a dû être
très notable.
Analyse de l’auleur.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
M. Maire, de Gray, nous prie d'insérer ici les changements de noms spécifiques ci-après :
Calliomphalus (Metriomphalus) Lorioli, pour Turbo plicato-costalus D. Lor. (1895 —
Mall. raur. Jura. bern., p. 26, pl. IV, fig. 7-8 ; non Z1TTEL, Portl.). — Calliomphalus Me-
triomphalus) Pereevali. pour Turbo bicinclus DE Lor (bid., p. 119, pLXTIV. fig. 13; non Büv.)
— Calliomphalus (Metriomphalus) bernensis. pour Trochus solarioides DE Lor. (ibid.
p. 140, pl. XVI, fig. 7-8 ; non BUvV.).
M. Bather nous signale une erreur qui s'estglissée dansle n° 2 (avril 1921) de cetle Revue,
p. 80 : Astarle blacdownensis au lieu de blackdownensis. En outre la Note de T. H. Clarck :
«Anew Agelacriniles » n'a pas été placée dansle chapitre des Echinodermes, commeil con-
vient ; il est probable que cette transposilion n'a pas échappé à nos lecteurs.
M. Vignal nous écrit : «Dans l'ouvrage de P. Marshall (Fauna of Che Hampden beds
and the classification ot the Oomaru system) analysé p. 29 (n° 1, janvier de celle Revue),
l’auteur décrit comme espèce nouvelle Cerithidea minuta, dénomination préemployée par
Gabb (1873) pour un fossile de Saint-Domingue ; l'espèce néozélandaise pourrail prendre
le nom Cerilludea Marshalli ».
Je relève ensuite : Journal et Malacology, L. XT (Cape Colony) :
Lucina despecta SMITH, (1904). Viv.) préemployé pour une espèce bajocienne par Phil-
lips (1835) ; l'espèce actuelle est à changer en L. contempta.
Fusus cinqulatus SMITH (1904, Viv.) préemployé pour une espèce Luronienne de Gosau
par Sowerby (1831); l'espèce actuelle est à changer en F.speratus (Cap de Bonne Espérance).
M. CossMANN.
M.G.-I. Dollfus nous écrit que ne n’est pas dans sa Note sur trois Cérithes Lertiaires(1918)
qu'ila créé Cerithium Archiaci dont j'ai rectifié le nom à la page 79 de celle /evue, mais dans
la Paléontologie du voyage de M. Abendanon aux îles Célibs, en 1915. D'autre part,
M. Vignal remarque que C. Guslavei — proposé par moi pour reclifier le réemploi — existait
déjà, de sorte qu'en définitive il y a lieu de substituer à C. Archiaci DoLLr. (non PIrEeTTE) le
nom C. Abendanoni DoLLr.in lit. (1921).
M. COSSMANN.
PALÉOPHYTOLOGIE
par M. P. FRITEL, etc.
Yabe, H. and End, $., DiscovERY OF A CALAMITES FROM THE PALÆOZOIC OF
JAPAN. Sc. Rep. Tohoku Univ., second ser. (Geol.), vol. V, n° 3, pp. 93-95,
pl. XV, 1 fig. texte. — Sendai, 1921.
182 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
Le Carboniférien esupérieur est bien développé dans le Nord de la Chine
el la Mandechourie, un peu également dans le Nord de la Corée ; il renferme
en abondance des plantes fossiles, peu différentes de celles des dépôts
contemporains d'Europe ou de l'Amérique du Nord.
Au Japon, c’est la partie supérieure de la formation Chichebu, d’origine
marine, dans laquelle il n’y a guère à espérer qu’on récolte des plantes Ler-
restres. Cependant, par une rare exception, quatre ou cinq spécimens de
liges cylindriques ont été recueillies aux environs de Sasagahani, dans la pro-
vince d’Iwani : un premier examen avail fait supposer qu'il s'agissait de Mol-
lusques, mais l’emploi du microscope et de sections a révélé la structure d’un
Calamiles Se rapprochant d'Arlhropilys, semblable à A, communis BINNEY.
Au cours de l'impression de cette Note, M. Yabe a reçu de notre confrère
le prof. Sylvestre des renseignements sur Palæodiclyon qui a l'aspect général
des Sigillaria, el dont se distingue Pseudopalæodiclyon (Boll. Soc. Geol. Ilal.,
vol. XXX, 1911 ; Ahi pont. Accad. rom. nuovi Lineei, 1919).
M. CossMANN.
Carpentier, À. (abbé). SUR DES EMPREINTES DE FRUCTIFICATIONS RECUEIL-
LIES DANS PLUSIEURS GISEMENTS . CARBONIFÈRES DE L'OUEST DE LA
FRANCE. Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest de la France (3°), t. VI. — 1920 —
pp. 109-119, pl. 1 et 2. Nantes, 1920.
Dans cette Note l’auteur déerit les fructificalions (graines el microspo-
ranges) de Ptéridospermées recueillies, d’une part, dans les gisements dinan-
tiens de Mouzeil (Loire inférieure) et de la Baconnière (Mayenne),el d'autre
part dans le gisement stéphanien de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne).
À Mouzeil, l'abbé Carpentier a remontré des microsporanges de Ptérido-
spermées, des Diplootheca slellala Kipsrox, et des petites graines, dont quel-
ques unes encore contenues dans leur cupule fibreuse, qui viendront se placer
dans le Genre Lagenospernum NATHoRST ; à la Baconnière el près de Sablé
(Sarthe), il a recueilli de petites graines ailées rappelant des Samaropsis mais
de très petite taille et cordés à la base.
L'auteur signake d'autre part, dans le culm de la Baconnière et de Poillé,
la présence de formes d’affinités stéphaniennes.
Enfin il signale, à Saint-Pierre-la-Cour, lieu dit «la Barolais » la présence
des Phabodocarpus cf. sublunicalus GRANDEUR. Polvpteriocarpus lotus, Carpo-
lithes cf. sulcalus (PRESL.) SreRuB, Cyclocarpus aff. nummulalias BRONGN. eb
Samaropsis, Sp. ete.
P. FRITEL.
Carpentier, À., DÉCOUVERTE DU GENRE PLINTHIOTHECA ZEILLER DANS LE
WESPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. C. R. Acad. Sc. ,t. 172, pp. 814-159.
— Paris, 29 mars 1921.
Ce Genre n'avait été signalé jusqu'ici que dans le Wesphalien supérieur
d'Heraclée (Asie Minéure). M. Carpentier l’a découvert à la fosse 9 (mines de
Béthune, Pas-de-Calais), en compagnie de nombreuses folioles des Linopleris
obliqua BuxBury sp. L'auteur pense qu'il s’agit là d’un microsporophylle,
en parfait état de maturité, de Linopleris obliqua, bien que la fréquence de
PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 183
= Nevropleris rarinervis Bus. et de N. lenuifolia SCHLOTH., dans la même zone
commande une certaine réserve, plusieurs Nevropléridées ayant pour or-
ganes staminaux des limbes épais semblables au fossile découvert par l’auteur.
P, FRITEL:
Dollius. G.-F.. et Fritel, P.-H. CATALOGUE RAISONNÉ DES CHARACÉES FOSSILES
pu BassiN DE Paris. Bull. Soc. Géol. France (42) t. XIX — 1920 —
pp. 243 à 261. 23 fig. — Paris, 1920.
Après avoir donné la définition des Characées et les caractères distinelifs
des genres Chara LiNNÉ et Nilella AGarDH, les auteurs donnent quelques
indications sur la variabilité des oogones, suivant leur état de maturité,
différences qui, pour une même espèce, sont telles qu'elles ont donné lieu
à des erreurs d'interprétation et la distinction de trop nombreuses espèces
parmi les fossiles.
Les auteurs donnent ensuite, par Etages, la listes des espèces qu'ils consi-
dèrent comme valables, avec leur synonymie, et mentionnent quelques
espèces ou variétés nouvelles.
Les espèces maintenues dans ce catalogue se répartissent ainsi : 10 Elages
Thanétien et Sparnacien : Chara minima Sar., Ch. helicleres À. BRONGX.
avee les formes : sparnacensis War., Brongniarli, HÉB., onerala War.
Dulemplei War. Ch. torulosa et sa variété disjuneta var., CH. squarrosa,
et sa var. crebrinoda nov. var. Ch. nielfalensis,
20 Etages Lutétien, Anversien, Marinésien, Sannoisien, Ch. Archiaci, WAT.
et ses variétés : undulata et luberculala LYELL ; Ch. Lemant AL. BRONGN.
ch. crassa, ch. elegans, et sa var. Morini, Ch. Tornoueri G. Dorrr.
30 Etages Firmitien {Oligocène supérieur) : Ch. Brongniarli AL. BRONGN.
Ch. medicaginula (LaAmk) AL. BRoNGN., el ses variétés minor, polygyrata
nob. et depressa WaT., En résumé on peut admettre à présent, dans le Bassin
de Paris, l'existence d’une douzaine d'espèces ou variétés, pendant les pé-
riodes éocènes el oligocènes.
P. FRITEL,
Chudeau, R., et Fritel, P.-H. QUELQUES BOIS SILICIFIÉS DU SAHARA. Bull.
Soc. Géol. Fr. (42), t. XX, pp. 202-206, 2 fig. — Paris, 1920.
A la suite de quelques considérations sur la géologie du Sahara oranais, les
auteurs décrivent succinctement trois bois fossiles silicifiés, de cette région :
le premier provient d’In R’ar (Tidikelt vers 270lat. N.-0.long.); le second,
du Techelit n’Air (vers 180 lat. N. 5° long.);letroisième, dela falaise R’nachich
(vers 220 lat. N. 30 long. W.). Ces trois bois doivent rentrer dans le Genre
Mesembryoxæylon SEWARD, dont la structure se trouve réalisée, à l’époque
actuelle, dans les bois de Genres habitant l'hémisphère austral, tels que
Microcachrys, de Tasmanie, Dacrydium, des grandes îles du Pacifique, et
Podocarpus, de l Amérique et de l'Afrique australe et du Japon.
P: FRITEL.
De La Vaulx, Pol. et Marty. P. ADJONCTIONS A LA FLORE FOSSILE DE VA-
RENNES. Rev gén. Botan. t. XXXIII — 1921 — pp. 238-243, 1 pl. —
Bars14921
184 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE
La flore fossile de Varennes a été enfouie dans les boues d’un lac où Lom-
baient les cendres que rejetait le volean du Saut de la Pucelle. Gette flore
date du Mio-Pliocène, mais chronologiquement plus rapproché du Pontien
que du Plaisancien. Elle comprend 47 Genres répartis en 23 Familles et dont
97 ont pu êbre déterminés spécifiquement. C’est une flore continentale mon-
lagnarde, Lempérée avec 10 p. c. d'espèce subtropicales.
Les espèces nouvelles pour le gisement citées dans ce Mémoire sont
Saliæ cinerea L., Corylus avellana (?), Quercus sp. Ulmus ciliala Wirrp,
Abronia Bronnt LAUR., Rubus niacensis LAUR., Coloneaster Boulaui La
VauLx et MarTy, et llex de cidua WaLrT.
Ces trouvailles portent à cinquante-deux le nombre des espèces décou-
verles Jusqu'à ce jour à Varennes, qui devient ainsi un des plus riches
gisements de la France centrale.
P, "Ferrer
Fritel, P.-H., SUR L’EXISTENCE DE L’ŒILLETTE (PAPAVER SOMNIFERUM)
EN PROVENCE A L'ÉPOQUE QUATERNAIRE. C. R. somm. Soc. Géol. ?. n° 15,
— Paris, 1920.
Cette espèce, représentée par une capsule identique à celle de l’espèce
acluelle, à été Lrouvée par de Saporta, dans les tufs pléistocéniques de:
Aygalades près Marseille.
J. REPEI
Supplément au n° 1 de la Revue Critique de
Paléozoologie et de Paléophytologie.
Tables des Matières
1° Table alphabétique des noms d’auteurs d’ouvrages analysés.
ADAMSNIeVeLELL- ALIEN) ER Re ONE 6
INTRA GEI (CHEMR ER Re. 16,93
ARTENI(C ME) eee ere. 87
Net (DSP ER TUE 41, 133
AININ ASIN D A CE UN) Meme ceci 109
AINEHONvEL.= Re) Me te tee. 53, 88
ARAMBOURG: (CG) EE soiree elec 17
INRBERN (CEA) RE ee eee 75
AS SMAININ (IP) meer -ccrcccts 107
ARENA SIUIN(S AV A) CE Li 99, 100
BARERIR-GOlINS)EN EEE CEE 166
BARROSONO)Ee Mere cie 38
B'ASSLERTIRAVA) ee. Cu, 38, 59, 123
BADALDERA(IES ER) ReUL CCR ECS 181
ARE RUE A) SRE ae ec cc 145
IBmte (PAS) PR SC ae EE 122
RER EEE) PETER EEE ee 136
BIERDRANDAIBA lee rec CCC 134
BEA R I) RE CR Ce lce 123
BORMES) REINE PESTE 110
B'OTONIHE) ER Eee CNRC 147
P'ORISSIARIU PEER eee cree 8
BOSCANICASANUVAS)IN eu Den 55
BOUM) EPP r ee "er 83
BOULENGER (GA) nn 9,91
BR OOMAES) ARE PRE PRIE EEE 91
BRUNI (PAC) RRPRECP EP PEMEERE 18, 24
BUCKRMANTS ESA) EEE CEE 24,152
BIUR MONET) RE PE TELE ETC 138
CANIN EE) RE AO 38, 40, 33
CARE ADLONUE) RER ele eee 56
CARPENTIER (Abbé A.) ....... 134, 182
CARTER 290) MERE NET 122
CASEMGERA)MEMRERE CRE rrreeeeeee 99
CASREXUIE) RE RE CPE CEE 70
CASAEURS (ILE) PROPRES RE 180
CHAPMAN (F.) ....105, 145, 160, 166, 178
CHARPTA IR) RER ER ER TREN ERP 130
CNET AM (CES AS) MOPMENPER ES PENSER 138
CTPOLLAN(RE) RPC ECC RER 37, 123
(CAN are (IDE) à ES 0 noie oic nina no dotoini 75
COBBOLDNIE SEC E cree e 151
GCOPANTMELEMNE) MR elec 42,43
COLLINE (ES) ER RE tie eee 106
CossMANN (M.) ..... Ha Rue tn M ITS TS)
COSTANIECINNUE) PP EE RAR re Tee 41
CURRTENES) PE RPM EPA ER ENEE 34
CUSHMAN (J.-A.) ...... 41,131,173, 176
D'ACODERA ESC ORNE ST 141
D'ATTAINVÉ EL) EEE 119,121, 164, 167
DARESTE DE LA CHAVANNE (I.) .. 61,67
D'AUTZENBERG UP) 2m e heameene 113
ID) er ocpouudonouoon 90
D'ELANIAULX Se Neon 137, 182
DEPAPE (CM Sr Creer 134
DOPÉLOJURADONME)R PRET RCE CE 28
D'O LEE ER A re eee 61
DOTTEUSIGERS)PAEERE 3, 119, 161, 182
DOUVILPENIAO)E EME TERRE CLR ER 27
D'RAIGEN(ÉEE Ce) PENSE CEE CNE 122
D'UNBARAIICE ON) PERS EE RER 54, 145
ENDO (CSS) ne RAR Re 181
ÉDHPRIDGE (RS) ARR En 127,180
ÉIERRONNIERE (Ce) EME RERO NE RRT 6,101
FOoEBRSTE (A.-F.) ..... OR SIL 5
HOUR MAUR) RER RIRES CEE 9, 69
ÉRATPONTE CRC Desncie ceiie CeiCie 97
RRTBDBERG (En) CREER EMPIRE 162
PRIE LUIPA) PRE PRE CCE 182
ÉUGOINTR AS) EE EEE ET etre 168
FSANA EEE C) EPA NE R ER ERERe 19
GIPLER (MAS) PRE RP ECTS 156, 157
CLANGEAUD ERP EECE LA ice 137
GOODER SE) PEER CRE RE PEEECTE 75
GORTANI(ME) PCR EN ERERAN EE SLT 180
CRANGERNINNA)PEM ERP ERP EE 8, 6
CRAVIER (CA) EEE ER EERP SERRE 172
CREGORMM UNE REP E PER E RE MENT 34
CREGORMIAMW EI) NEA E PER 8, 99
GUTIDEREZ (RP EME CREER MST 25
ÉPALISEESE) RCE RER PRE ENCREEE 180
ÉTAMS HAN IEES EI) PEER EEE CCC 138
186 TABLE DES MATIÈRES
HARGRABVES (JAN) een. 101
ÉPFARDÉ IE) eee creer 16, 145, 146
HARNMER eee orcec croco 120
HARRIS (Ge D:) 607 ne0.-.. 26
HAUGHTON (SH). 00e Où
HRANRINSAEIE 1) PEER EEE 32, 34
ÉASTO PT) 0 2 = Mme cune 11,15
ÉHEDLEvV (Ci). ere teen. ce 154
ÉTESGHELER TN) EC), - 22276 Re D4
H'ORNUNGAIAS) RE ER ER 66
PS HAN ARAN CN NES SRE NE MER ONE 147
JAWORSKI (DE FIRE ER. 115
JOHNSTONE (MAS) NP EE 0e 138
JOLRAUDI Eee ee Cette 9, 91,94
DOOS SR ARE Re crier 66, 67
ICE MES ENS) ER Re cer 34
KINGUWEBER) 5-6 mme 150
KLOBHN (He ssene sr ere 0m. 130
Kbodcee(Ci) Pa RE Mr ee J51
L'ANOUIN BAL) EME MEME RNPe AE 164
PEMOLNEN MORE) SRE ER Re re 43
PE SNE CPE NE se ARR ES RRS RP PRE 104
LTRHARER (BE) EE MAR ES tree 147
MATLUIEUS (EE Rae nent 15
MAR EAN) SR OR Le ISI
MEANS DA NERNEERR ECC E 18,52; 121
MARSHALL (D) eee ee 29
NARD YA PEER Me re re. 137,182
MEXTSUMOTOME) EE MEET EPP EURE LE 49
MATrHEN (MWED.) M eee 8, 96
MAURSOIMISSICEJEN PC 116
MATE (RO) SRE RE ER ee 67
MENGAUD UE) 2 ne. 25
MERRIAMUSE=C) RSR 9
MOODIElRONCRe)RPPERSEEE Eee S
NTORE TU) NE RARE Re SRE. 64
MORGAN (JT: den. "5.00 64
MORLEY-DAVTES EM) EEE sl
NEMWELIE se cb eee DSC ee 15
NEWTON: (ET) re ene 101
NEWION(R=B)e 109, 155
NU O UE) Pa) Te PER AE ne 67
OLCONNELE (MES) EEE REC. 129
OKAD ANNE TRE RER Eee 30
OLDROMDANGIESI)PARR ETES EC. 164
OLIMEIRA ROXOINMath-G"de) 144
OPPENHEIM GP.) Sr FAP APE C7
OSBORNE ESS ee 94
OSBURN REC P EEE MES EIRE 37
PAGKARDU(E SAN. SC ELS e 516
PACLARVACPAMSES ES RER 28
PARENT EL) RER ANR ET 777
PARONANICSRS) MARNE RIRE Tree 88
PERNER (Ji) esse same 146, 148
PETRONEMICS VE) EE SR 56
BICOUENART IC) REP 138
PRINCIPI ER CO OR 136
PROCTERCSRONE EE NE RRERE re 101
PER UMO STRESS EEE 102, 107,148
RATNERIMURIIA) ONE ER 45
RAUPESUE MERE NE PRES 127
RAYMOND (IPOETCY- IE.) PER EE 152
RÉESIDEN NES) SR CO REP 168
RICA) RESTE 76, 78
RÉPELINNOIE) RAA ER PIRE 89, 159
ROIG (MESA LR REC TRRRNEEe 17439
NOT TTDRAIE ES PR RE RE 153, 154
ROMANE) RS RE 24, 90
RGEDEMANN (RS) Re 2e
RUDOT CASE ES SRE RS 95
S'AVORNINAIE) ee TER RER 161
SELLARDS (EE) ea EE 10
SCHOUBERTUIERS) 2 CU R e CUPREE 132
SHELDON (GP) EE RENE PR EE 30
SHEPPARDU RE) ARR OS 101, 122,139
SHUREUD (IREM) ER RRe 15
SIMONELEL IN RER Re 55
SIMPSON Et) Re 130
D PAUDE au a fe CU EEE 68, 108
STAMP (IS: DUGIEV)e ee 160
SRANTONM@EMNE)E Re CCE 62, 158
STÉRANESCU IS eee CE 56
STOCK (CRE ee RS RIRE 90
TAVLORUJEWE ER Ree 121
TEILHARD DE CHARDIN (Abbé P.) ... 81
TEPPER LL 0e LORS JG
THOMSON (JE ANEN) EEE MERE 167
MRAUEMANTCASIES) EPP PEER 121
VMANLSTRAELENU(V:) MER PER 148
VAUGHAN (T.-Wayland) ...... 75, 175
VEDEL, 2 ::heteber tele AE 18, 24
VIDAL, (E:-Mr) me OUR PAPER 157
VIGNAT (Le) MR PRE 181
VINASSA DE REGNY (P.) 158, 170, 177,179
VINCENT: CE.) PSS 2 PR 176
VMREDENBURG (EH:) "m0 30, 162
NWALCOLMU(A ER) 0200200 RS 135
NVIMAN C2) ess ee ee COPPONE 57
MWIOLDRICH UE) RCE RER 109
WooDRUFF-PEACOCK (G.-A.) ....... 139
MWOODWARDI(ASSE NES 56
NVRIGLEN LAN) ER AN RE Re 161
VaBr (HS Ro CO 181
VANAGT (NE) Se PR ee ce ner 36
MOROMAMA MEN SR Ne OT 65
NounNG (GW EMA Eee CR OR 7
LELIZKO SNS ER BN à ooe C N 54
TABLE DES MATIÈRES 187
20 Table alphabétique des noms nouveaux de Classes, Ordres, Genres
Sous-genres et Sections.
ACANTHOPORIFERA ..... (Bryo7.) ..... Paléozoïque ... Vinasea ...... 020171
ACANTHOTHELSONIDAÆ . (Crust.}...... Carbone. 0 PTUMOSTEN ER LAN MIE 0
NCANLDOLEVDA PARC ce (CHIEN MOT TOI PC MINMALE AM Ce J91E5 "1710
Acanthotrypella ....... (BEN O7) EEE Paléozoïque ... Vinasesa ...... 192070
ACDALO CILU SE Enr tee (Mamime) AMOR EE Anthony ..... J9L6G 088
NETONCHASEMERE RER HRElODR SHUTIENN Frs... JON?
NCRULOLEULHIS ELU (CéPhal re VIV I ARE ee Berre se 1921554070
AGLINOPDIAUTA MC. finsectes) "FF Carbonifs 7. Primost 2° LOTO NO
NODINODESMINAER.. ..: (MOI) 2" Paléozoïque) .. Maillicux ..... 19200
NCUIODOTAN eee ie o à (COlent M EN DEÉVONON,-E EMVINASEA LOS ES 170)
ACTION ONCE Re Ma) AE O CREER Merrianm. 7 lOTSPE MOT
Akidnognathus .......:. HRCDL) ER CPRMITIAS EE EEE ET Hauchtons.-e 1918.93
ACIGElIA me 0.2 (Gas re) Men VV ne pete de Mts.in Cosem.. 1921... 57
AISAMOTAAM- EC ne (GAS) EE NV Re enr DA ere. DONS 077
AISATOUANER ee Re ce (CASTRES VIVReE fc ae Dalles ss ON AEM7
AINBEVREINZE NS 0. 00 ce. MAMMA OUEN ANUHONYVE. LOUE 59
NOSITDOTARMMEENER EE. (BVOZ Eee" -2NPalCozvique AN ITAas ae. O20P 7
APNANOÏEMAUTI. NU Mamma SE 0C, Pare Grangeret Greg. 1917... 8
ATCHÆOUDRE- 26. 7 I{nsectes) .... Carbonif. ..... Bruvostene TOO RLOS
Asapheneura !: .:....... (Insecles) eee ACarbonit ee PrUVOSLENe CE. HOTTES
ATAXIOCERATIDEÆ ...... (CÉDhal) EPP AUTUITRASS M PER EE Buckmanse- elle 02
ARUMIbT AE ne ne MU AECLOP.) ee NIV. ere Dale rer 1918 AGE
AUIONDER CAEN MMM Ni e (Gastron +" Dévonien--- C1Dunbar er 1920100
Aviculomyalina ......., CPÉIÉCYD D) UMA Assmann ..... 1920 MI08
BAdoIOPOrARe NE LEET BIEVO 22) Paléozoïques."WVIinassa 7, 1920 EAU
Badoglioporina ........ BEVOZ eee Paléozoiques AVINASSA EE 1920867
B'ALCOPOTANPERERE ETES BRV072)e ARE Paléozoiques.-"Minassa.. SPAS IEZAI
BaltiCoporelans re (BryOZe.) ere Paléozoiques."NINnassar cn 1920 -#41r71
BarroisiblAttar "Lure Insectes) PACATDONITENEES PEUVOSLEREEE LOROPEAI0S
Bath yirocnuse 0 (CŒIENT ES VIT Te (CHENNIER de re 19208175
Batostomellinass "77 BEVOZ ee + PATÉDZOLQUER ANMINASS APE E EE 192072
Baltistianass er. CÉDHAIMEEEE JULASS RAR UE PAlAEVeeereeE JO20 Fe 28
BOGLICAM ES Le CASIO NA ENVIE PP EEE Dalles eus OISE 67
BOILORIAM AE SERA PAIE Insectes)" ACArbonit. PEUVOSTE EEE 1910 AP0S
BOrCOMelON rer PC PET GAS ETO DE) ERIC ERREUR DAT Eree LOTS APMMICS
Bourkelamherticeras ::.. (Céphal.) ..:. Jurass. .. ..... Buckman …..... 1920.11: 24
BTOCKOGVSTISP AR RCE Ce (Échinod)3- Paléozoique --"MHOerStet "Tr 1920852
BUMIPNTETIA SRE EE AUS Gaston) AEIUrass eee Cossmann ..... SPAIN 07
GATOPMIPOrA MA PRE E CE BEVOZ- EEE Paléozoique-"AVINnasea enr 1192 0072
CAlAS Te LE ee re (Échinod)Ee NCrÉtAC EEE TES RENE tre IOPAD ER RMEGTS
Galeulosponsia tee (Sponr ) RE SIlur "00108 HCÉTSUEMR ANT LONG EE 0
CalVadosianmtn rec (Gastro) JUTASS PER EET Cossmann ..... OPA RSSE Dns)7
CANAVATIDOnAREe RER Er BEVOZ CE Paléozoique MITA SSA EEE O2 07
Garnevellame ere ren CHINOITE SE AESIEUTE RENE ROSE ee LONGER TE
Caumontisphincles eEMICÉDRhA) EE NITUrASS REA Buckman "11920" ""0724
ChEIVENINChRUSEPEE EPA (REP) Mrias nee Haushtonee nulle 222107
lAVA TONER re RE PIANTES) EE MBUT) EC EME COR CITRERE PE LONGER 0
GINMACONCUTAP EC EREERE Insectes) AE ACATDONIT ÉRUNOSLEREEEE 1919 EE Ee103
COCURSElUSME EE NTE RP (Insectes) aCArDoNnIT En BRUVOSLIPANME 1919... 103
COIDOSTOMIAP EEE RENTE GaASLTOpIE MONTE EETE Cossmann ..... 1921259
CTISIT AR RER CRAN CASÉLODAEE NUIT PMEREre MOnteros ere lO21 Pr 7
GVClOIdO tn yp AM SRE ERIENES) RPM ESITUR MERE Chapman PEMLI2 0 EML78
Cymenophlebia ........ (Insectes) EE ACATDOIMÉMPENCT PEUVOSTETLEEE JON ALOS
CVpreOseMMUIAErE CPR (GASCr)NAE EE ONSOCERMENT Vredenburg .... 1920... 55
D’Annunziopora ....... (BIVOZ)REERES PATÉOZUIQUE Fr AMI ASS AMP EEE 192072
D’Annunzioporella ..... (BIVOZSN ere Paléozoïque .., Vinassa ...... 1920272
188
ID'ANICErAS AA CL OR
DrANUDITIDAÆ.. 16...
Diatrvmæ ...........
Diaziporanr "rt
Dictyophlois .........
DIDIESTOCCRASE EX
DIPLOTRYPIDÆ
Diplotrypina
Dilemnostoma .......
DITTOPORIDÆ.........
EDrayiCeras "0
Eichwaldiceras .......
ÉlachiSimane ter
Elasmodontomys .....
Emphyloptera .......
Eomyelodactylus .......
Eovasum
HICOTAN EN RE
Hamplionina .........
Haselbudgiles .......
Heligmotænia
Hemithersitea..
HOMOTRYPIDÆ
Ischyrosmilus
Kochiinæ
Lapworthella ........
Catouchellie ten
Dealasr ee ere
Lepidasterina
ÉeDOrINAN Per EEE
Leptosphinetes
“Ieptotrypella
Eridotrypina ........
ESTHONIOPORIDÆ ....
Euthecodonr
ÉUUOVMNEUTOR RES
GDS Tee
Goniatogyra ...:.....
CGONANINOR EE 27007
Grabauphyllum ......
Grypoblattina ........
HepDiAxOlONEE Cr
Heéteropsomys..
Homopsomys ........
ISCTICAR PEER ERETR
KorMthoceras "2%
INR UZIC IAE PER
TABLE
: MiICéphal) eee
.. (Bryoz.)
Oiseaux)
(Bryo7z.)
(Plantes).
!Céphal.)
Bryoz.)
Bryoz.)
GASTrOp HE.
(BTVOZ2 D)...
H(CÉDhHAl)
Géphal) "7
Gastrop.) ....
Mamm.)
Insectes) ....
(Echinod.) ...
GaAStTOp_)e
(Bryoz.)
(PTVOZ Re ce
Cétacés) .....
Insectes) ....
(CEA RES
(RÉlÉCYDU EE
(CÉleNLenRCSIe
(Gastrop.)....
CASLOPDA) 0e
Brvoz
POIYpD) E.
Insectes)"
Brachiop.) ...
Cépnal)r
Gastrop.)="
(GOSTrOp Eee
(Manmm.)
Mamm.)
Mamm.)
(Bryoz.)
Mami.)
(Gastrop.) ....
(Crinoides}.. 5
(Mollusques)
AG phal)
(Gastrop.) ....
(ECETODARE EEE
(Gastrop.) ....
(Gastrop.) ....
(Bryoz.)
(Echinod.) ...
(Bryoz.)
(Céphal.) …. :..
(Bryoz.)
us.
DES MATIÈRES
Lias
Paléozoïque ...
Eocène ......:.
Paléozoïque ...
Carbonif.
NJULASS AN 70 0e
Paléozoïque ...
Paléozoïque ...
BD'ÉMONICTEESES
Paléozaïque ...
UrASS rer Buckmant .. LUEUR
JUTASS ER EE Buckman ..... 1920
NIV it ee Dale: sim 1918
OuAtern eee ANthONV 1916
Carbone... Pruvost. 1919
SUP T8 RŒrsie LOI
OCR ere Douvillen 1920.
Paléozoïque ... Vinassa ...... 1920
Paléozoïque .:. Vinassa ..:.-.. 1920
NHocenCEr ere Fourtau 1920.
Carbon 2" PrUvOSIA CEE 1919
Miocénes:...ue Cossmann. "1021
Crétacé 00e BONNE. 1917
Dévonien ? Etheridge ..... 1920
MOTNLICN.. 2. Cossmann.... 1921
Montien ..... CossMann. %...: 1921
Paléozoïque ... Vinassa ....... 1920
SIUTIÈN Foœrste-. 2... 1919.
Garbonits. "0 PIUMOSLE ere 1919.
JPA ROC Re 1919
JULASS- Buckman. . 1921;
OC Ne ne Douvile. 1920
ROC RER SAVOTHIN 1914
OUALENN EEE AnthoNtE 6e JOIE
Ouatern 2" Anthonv ..... 1916
OUATONNAErEEE Anthony ..... 1917
Paléozoïque ... Vinassa 1920
Pliocène ...... Merriam.-... 1918. :
NIV ee ta Dalles 1918..
SUR EE ie see Hoœrste.. 1916..
Paléozoïque Manllreusee en" 1920
HUTASS LUE .. BUCkINAN O2 0P
NAVAMRR me Dal PAPERS 1918
Cambrs Cobbolderr +" 1920...
Cambre ss..." Cobbolde" 1920
OCR eee Cossmann 0 1IEPATEES
Paléozoïque :.. Vinassa...-.." l'9206E
Dévonien ..... Ruedemann ... 1919...
Paléozoïque …-Minassan""# lO20EE
Jurass. Æ-P°-MBUuCKman "M I920
Paléozoïque .,. Vinassa ...... J9207%*
SAUTER lOZ20E
NInassd er 1920
Matth.et Gr... 1917
Minas etre 1920.
Fœrste 5. 1916
BuckMAan 1921
VInAssa ere 1920
Ninassd eee 1920
Dunbar. +... lO20*
Ninassa te. 19202
TABLE DES MATIÈRES
eprovmvpeluna FE rce (Bryoz.)l.-E
ÉTOPRERINAÆ ue le (MOINE
ÉPLOTIVADANE TER ER (Gastropaee
Macrodontellan ee re (PClÉCYPA)REEE
Macroscelesaurus ...... (Rep) EC FE
Mc-Ewanella .…......... (Brach.)
MARODIAUTARMA ER RRECCTr (Insectes) ....
Mesoporiiera .......... (BLYOZ2)M er
Miraldie laser ere ete GAStrOop eee
Molengrafiias. 2", (Cœlent.} ...
MONOTRYPIDÆ.......... (Bryo7.)e..
MOBTISICeLAS REC (Céphal er."
NeSIAE A et eme ass CTUSTC) EE
NICHOLSONELLIDÆ ..... (Bryoz )ee
INISOSCOMMIAE EEE ee Gastrop.) ....
INOCHANCNERN EE ARR (Mamm.)
NUCLEOLITOIDAS EP"... (Echinod.) ...
@blusela mer. "cree. (Gastrop.) ....
Œchoptychoceras ...... (CÉDhAIs)PEErE
OMODIVIUSE AE RErREEE (Insectes) ....
OnvCtomastaR ere er (Insectes)
Paludotrochus 5... (GASÉLOp.)..:
BATRYArObIASEr F0 Gastrop.)....
PAVIOVICerAS Re Eee... (CÉphals
Peponocyathus ........ (Cœlent:)#
PetalotVpella ere cr BEVOZ ER
PhenacOpEyemMan.- (Gastrop.)
BA MOPOrAN. Er. BIVOZS)REREE
Phragmoporella ........ BIVOZS) EEE
PNYIOMVIACTIS EN C" (Insectes)
Planopulvinula ........ Foramin.) ...
POLVASCOS CAR PP NBTVOZ) ee
POLVDTELOCATDUS 2. Plantes)"
POPCOLICIA ME eee. (Gastrop.) ....
RFASOporellA ER Er Ter BEYOZ)Nere
Premnoblattae rer tr (Insectes) ....
PRIONOdOCETAS FRERE (Céphale.".
ÉTOSADDIA RE EME ENTER (Gastrop.) ....
PROPLANULITIDÆ ...... (Céphal) 72
Péeudarbacina "#0" (Echinod.) ...
PSeudastante "re (PÉTÉCYAMEES
Pseudocarditan tr". ." (BÉlÉCYPA Are
Pseudothersitea ........ (Gastrop.)
BTÉERINELN ER. Ce (MOIS) PP EE
BUPOSVENOlA PEER (GaASLr )ErTE
PUSTONN ANS remet (Gastr) cr
PYrAMIStoONIas LR (GAS) IAE
R'elenHCerAs ere ere re (Céphal.) .
REVAlOPOrAP AE EE AMEERE (BTVOZ HET
ROUSSeAUIAR PE ERP TEE (MOI)
SAHOLUAellAR re Pr TEE (Gastrop.) ....
SAPILLACE AS ET e-CLr- (Céphal}""#
SAlOpiela ere cer (Prop)
. Jurass.
Paléozoïque ...
Paléozoïque ...
Viv.
Paléozoïque ...
Carbonif.
Paléozoïque ...
Viv.
TASER Ce
Paléozoïque ...
JUTASS RE TEECE
BNOC ARRETE
Paléozoïque ...
OC APM ETES
DULASS PETER
Carbonif.
Carbonif.
Paléoc. nr
OC ae
Paléozoïque ...
Paléozoïque ...
Carbonif.
Carbon eee
Carbonif.
Carbonif.
Miocène
Paléozoïque ...
Carbonif.
JUTASSS re done
JUTASSA AMEN
JUTASS MENU
Jurass.
Néogène ......
HOCéNEMA ARE
Paléozoïque ...
Hocène Me 0Re
Viv.
Miocène.......
Paléozoïque ...
Paléozoïque ...
Dévonien ......
JUrASS M Rte
Cambrien
. Assmann
. Vinassa
.. Cobbold
Vinassa
Maillieux
Dall
Haughton .....
Foœrste
Pruvost
Vinassa
Cossmann:....
Ninased.---.
Vinassa
BUCKMAN 7...
VAN PEACE
Vinasse.......
Cossmann
Grang.et Greg..
Hawkins... 7.
Mont.in Cosm..
Buckman
Pruvost
Pruvost
Cossmann .....
Cossmann .....
Buckman ......
Craie PE
Dal esse
Vinassa
Vinassa
PTUVOSTEMENRe
SCHUDErTL-.E 00.
CAUSE ERP
Carpentier ....
Maury
Vinassa
PTUVOSTEREES
Buckmanr--
DA PeRReeee
Buckmaneece:
Fourtau’ :...:.
Cossmann .....
Oppenheim ...
Savornin
Maillieux .....
Cossmann .....
Cossmann .....
Cossmann .....
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Vinassa
Maillieux
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Buckman
_.....
D HIT
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190
SAURANODONTIDÆ ..... (MR CIRUE) TE SE
SONT ANCIEN (Gastrop.) :. .-
SITUSCOMIA. 1... (GASTTOPE EE
SONMITIONOTA NN... (BrVOZ Je. |
SPHÆROCERATIDÆ ..... (MOI
Stappersela (Moll.)
Stromaporidinum ...... (Algues) ......
Haphrostonna "7". (Gastrop.)..:
IMHERISTEIDAÆ NN... ..... (Gastrop.)..
DOSOCVANUSS 0. (Echinod.)
Trachypyrgula ........ Gasiropi)e se"
MresherodISCUS Er ee (Echinod )
Trilophomylacris ....... Insectes)
Triplotrypacea ......... (BIVOZ)IER ENS
Lrochoturnelas, "0 °0 (Castrop eee
Frominan Rene. (Gastrop.) ....
MÉUNEUIATIOPSISN. EN Gastrop.).
Valiathotheca (Echinod:}..
Vauvhanella Cœlent.)
Vepresiphyllum ........ (Glen)
Mermisphineles 7° (Céphal:)
MWaSnériceras te... (CÉDRALIEREE
MWAaIDATIACE eme (Brachiop.)
NValCOEtInAan tee Free (Brachiop:.) ..
Weissermeliceras ....... (Céphal) 27e
NVeILÉTA REC eee (Cœlént)"
NVIRANESIA RE CARRE (Rept.).....
MWATAITSIDæÆ: 2-05 0.0. (REDL)P EEE
NenOUNeCARE eee (Plantes)
Zeilléridæs #21... (Brachiop.)
ZIiGZAGICERATIDÆ ...... (CÉPhAlIEEe
ZIDUEUTAReE rc (Brachiop.)
TABLE DES MATIÈRES
JUDAES er Boulenger ...
Eocène ........ Cossmann ...
HOcène .....:. -2COoSsMann
Paléozoïque ... Vinassa
Jurass. .....c. SUCKIMAN
Paléozoïque Maillieux ...
TIRER EN Vinassa
Olhsocene Cossmann ...
HOocéncr 7. Savornin
Éocène :.5....
Pliocène .......
Paléozoïque ...
Oppenhein
Carbon... PETUNOS LE
Paléozoïque ... Vinassa .....
DULASS PARENT Cossmanne..:
NN ES LR Dole
NV eee Cosemann ...
Palézo que -"MIROBrS IE 0e
NV RCE EE GTAMIErR. 227
SUR ere Etheridec ...
HLTAS SA REPARER Buckmans.
HUPASS Re Buclmane ter
Néogène ...... Thomson ...
Cambrien ..... Cobbold ....
MITASS Re Buckmane
PÉTAS EME NITaSSarert
IS Da ne Éauohlone-:
FRA ere cc Haugqaqton ....
Dévonien ....:. Arber ......
JUPASSS Se NC Roller..."
INTASS ne 200. auckman
IUTASS ER ee Rollier .....
Cossmann ...
Froeste .....
DOTE
JOIE
1J20PE
ROSES
918
LONSEEE
30 Table alphabétique des changements de noms d’espèces
pour cause d’homonymie
acuminata (Melanopsis) PALL non SANDB. = raphidia PALL. ...........
Archiaci (Cassis) Norrz. non BELL. — birmanica (Cassidea) VREDENS.
avellandi (Melanopsis) FUCHS, RON SANDB. — AMplA PARL . MNeiC etes
Bœtlgeri (Melanopsis) Brus., non K1iKkA = furrilella PALL. ...........
Bœttgeri (Melanopsis) BrUS., non K1ikA = delicala PALL. ............
bulimoides (Odontostomia) DrEsn.non GRAT. = prænominala (Brachystomia) Cossu..
californica (Cyrena) Gabb non Prime =
Gabbiana (Corbicula) HEND.
Cossmanni (Cerithium). CHaArP. non Donc. = Charpiali COSSMANN .............
Davidsoni (Cancellaria) NorTL. non D'ArcH. el FH. = birmanica (Hindsia) VREDENB
distinctum (Cerithium) WANNER, non ZEK. = Wanneri OPPENH. ................
Granti (Cypræa) NoETL. non D’ArCH.et H. = Oppenheimi VREDENS. ..........
Hallianum (Cyrioceras) CLarke non D'ORrB. — Clarkeanum (Zitteloceras) FŒRSTE .
impressa (Nucula) CoNRAD, non Sow. = Asioriana (Yoldia) HEND..............
impressa (Nucula) HALL. non SOw. = Fremonti (Yoldia) HEND
incenta (Hyldrobia) BrUS non DESH- —="PruSINALAUOSSM re CET
incerla (Melanopsis) Fucus, non Fée.
revelala PALL
a Loir ea re ee ele Er late rse
CNCCACOTT ET IOEON
29 0 SI CO
SY & à
qe
28
162
28
28
28
59
165
Al
162
11192
162
99
165
165
58
28
TABLE DES MATIÈRES
inornaia (Arca) Meyer, non MEEKk et HAYD. — Harrisi SHELDON .............
irregularis (Arca) DAxr, non DEesx. — haïcheligbeensis SHELDON ............,:.
Jeffreysiana (Odontostomia) SACGO, non SEG. = vera CossM. ...,....4. 2.2...
Haldemani (Acella) WuitTe, non DESsH. = wyomingensis (Tortacella) HENDERS....
lineolata (Odons'omia) \CEr IR. non SpB. — Cerullil COSSM. 1... ...... 1.
minima (Æulima) HARMER, nONMLEA =" FArmert COSSM. 0... ire ;
obliqua (Corbicula) WwiTEAVES, non DESH. = Whiteavesi HEND. ...............
accidentalis (Natica) MEEK et HAYDEN, non HALL = dakolensis HEND. .........
parvula (Valvaia) MEEK et H., non DEsx. — subparvula Cossm. ...............
percosticillata (Rissoina) SAGCO, non SACCO Var. — corrigenda (Zebinella) Cossu..
scalaris (Odontostomia) SAXDB. non Puit. = Sandbergeri (Taphrostomia) CossM.
subglobosa (Paludina) EMMONS. non SAY = Emmonsi (Vivipara) HEND..........
1RONSTeNSAVTElANODSIS) GER NOM BLANCR ICGCRULILIMPALE ere co pee
turbonilloides (Odontostomia) Brus. non DEsH. = Brusinai (Pyrqulina) CossM....
id. id. Dor.rr, DAUTZ. id. — Dollfusi (Pyrgulina) Cossm....
191
31
31
59
165
99
120
165
165
58
58
59
165
28
5)
29
Fabrique de Registres
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TE
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00090000909000000000000 2000000900000000000000000000
Bibliographie Scientifique Française
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indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du CchlosLe interna-
tional de littérature scientifique siégeant à Londres.
[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie®
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membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M.
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la
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PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ.
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1'e Série (6 numéros par an). . +. . : 40 fr. 411 fr.
2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 44 >
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