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Full text of "Revue critique de paléozoologie"

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REVUE CRIFOUE 


DE 


PALÉOZOOLOG s1E 


ET DE PALÉOPHYTOL OGIE. 


ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. BA l'HER, F. CANU, G. DOLEFUS, H. DOUVILLÉ, 
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ. 


VINGT-QUATRIÈME ANNÉE 


NUMÉRO 1. - JANVIER 1920 


» 


Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899 
qui ne se vendent plus séparément). 


Le prix de ja collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr. net, tables comprises. 


Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net, 
sans les tables. 


PRIX DE L’ABONNEMEXT ANNUEL : 15 FRAXCS 


PARIS 
Chez M. COSSMANN, F'ondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 


1920 


PUBLICATIONS DE M. COSSMAAN 


Catalogue illustré des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris. — Le 


cinquième appendice ravecLo0Pfprtet St pl rer terre eee Aer 20 fr. 

Besstrois/appendices PDLINARNEETÉ UNS en Are pee eee mere 50 Îr 
Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916;. Les dix premières livraisons 

(chacune avec.ses tables des matières). (La X° livr..25 fr.) ...,,..:,,4.,. 22h fr. 

Priside:la APN r SO 2600 p 1 plier nissan ne AU NAN ea SiSunt. 
Mollusques focsuiques de (la) Loire-Anférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouesi, 

3 VOL ouvVracé Complet avec tables "56; pl entire tAr tree 100 fr. 
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc, 

Hnanc1l896190%)%6% articles LL DIE TP/eL tire Le ON PR APE RUSe Issinre 
1re et 2° tables décennäles de la » Revue Critique » (1897-1916) ,........... 20 fr. 
Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — 

ourn-sderGonchyl (1899) 620%p 2 SDIAR RE CCE NAN een SP RNCS nr SU 
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. 

O0O OM) 85 D rLO pl ravec/tahle diEvOlNEN EHESS ARR RER Que 
Etudes sur le Bathonien de l’Inére. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. 

(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin .................:. Ho bire 
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro 

(1900-1905) L'ouvrage complet, 5 pl. avec tables 577..." r 02:00. 80 Îr, 
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. .........,.. 7 ir. 50 
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.$. G. F. 

(1902) Ann Sac Sc Alpes-Mar.(1905);8 pl les deux notes een D Îr. 
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série 

avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) .,.....:......... PS) ire 

Lesixièeme article seul: avec 6 pl: et-table- de landie Série nn eee 10 fr: 
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. .......:.....,... 3 ir. 
Note sur le Callovien de Bricon’(1907), 3 pl. ........................... ie D fr. 
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. 

der lO0 TETE MIMpIe LATE ENMEEENRE CMS ARR EN en 
A propos de Cerithium ecornucopiæ (1908), 1 pl. in-49 ...................... 3 ir. »0 
Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ......... UE 19 fr. 
Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1 Eocène des environs de Paris 

(1904-1913). L’atlas compl. en 2 vol. in-40, légendes et tables :.::........ 125 ETS 
Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ( Mém. Mus. ) 
Revision des Gastropodes du Montien. 1H /DALTIe MOIS EE PRE (roy. de Brux.) 
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, 

HApli 131cartes SUDpL\itTabies CLS CONCIUSIONsS EEE REMPARTS 125 îr. 

ATLAS ET po des e enRene eeeess ne ee ete PA UNE SE EI SN DUT 
The Moll. of the Ranikot serie. — 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. 
Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 2 fr. 20 
Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. $S. G. F. (1917), 8 pl. ........... ee 10 fr. 
Etude compar. des Îoss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de L’Isthme 

de Panama: lé 8rt /5iplein-80 JournConch ls) CPP Rae 7 fr. 50 
Description de quelques Pélée. bradfordiens et call. de Pougues ............... D fr. 
Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). 
Règles internationales de nomenelature zoologique, adoptées au Congrès de 

Monaco (4918) etlannotées par MCossmanner 22" ceR re eee ee Ce D fr. 
Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes .......:............... 10 fr. 
Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. À. de Gros- 

souvre et M. Cossmann. avec 4pl. foss. :...:.... NOT ENV RTE A CONS EN ATEN 10 fr. 


S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe) 
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Envoi eontre mandat postal 


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Majoration de 3 p. cent à partir du 1 janvier 1920 


REVUE CRETIQUE 


DE 


PALÉOZOOLOGIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


REMÉE CRPRIOUTE 


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PALEOZOOLOGIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ, 
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ. 


VINGT-QUATRIÈME ANNÉE 


NUMERO 1 JANVIER 1920 


Prix des années antérieures, chacune : 40 fr. (sauf les année 1895-1899 
qui ne se vendent plus séparément). 


Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr. net, tables comprises. 


Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 450 fr. net, 
sans les tables. 


PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 15 FRANCS 


M 


PARIS 
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARIS (K°) 


1820 


REVUE CRITIQUE 


DE 


mA MrOrOOrOCTE: 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


SOMMAIRE : 


Pages 
Paléozoologie : 
MANMEIÉÉRES, DATE LC. JOICAUd—. _L _ELL_E ( 
INSECTES pare TE MeuIere. nm Tien. D ts 2 2 A 
PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann. , . . . . . . . . . 17 
CÉPHATOPODES pal M. LP Eemüine." , 0. en SN Nr et 
Paléophytologie, par M. P:Tritel 1.7, ,. Le 0 uw. 34 
Rectifications de nomenclature, par MM. L. Joleaud et M. Cossmann . 36 


MANOS PECTEURS 


A dater du présent numéro, la Revue critique de Paléozoologie et de 
Paléophytologie autorise la Revue de Géologie et des Sciences connexes 
à incorporer dans ses numéros mensuels le texte des analyses et autres 
renseignements bibliographiques qui font l’objet de notre périodique 
trimestriel, tout en conservant à la Revue critique son individualité 
distincte, son siège à Paris, son programme, ses collaborateurs actuels, ete. 

Conclue sans attendre 1922, date des «noces d'argent » ou vingt- 
cinquenaire de la Revue critique, cette union a pour but, non seulement 
d'éviter tout esprit de concurrence, mais encore d’unir nos efforts com- 
muns vers le but scientifique que nous poursuivons en France comme 
en Belgique, la recherche de la vérité et la propagation des faits et des 
découvertes qui sont de nature à y concourir. C’est avec une pleine con- 
france dans l'accueil de nos fidèles lecteurs que nous leur annonçons cette 
ère nouvelle de notre existence. 


M. CossMANN. 


Paléozoologie 
Faleozoology Faleozoologia 


MAMMIFÈRES 


par M. L. JOLEAUD 


Boule. M. Les GRorrEs DE GRiMALDI (BAaOUSSÉ-Roussf). Tome [, fascicule 
IV : Géologie el Paléontologie (Gn). Imprimerie de Monaco — 1919 — Grand 
in-40, 125 pages, 192 PI. 


M. Marcellin Boule vient de publher le troisième fascicule de sa belle 
Monographie géologique et paléontologique des grottes de Grimaldi. Le 
superbe volume grand in-4° de 125 pages el 1? planches en hélogravure, 
qui sort aujourd'hui des presses de l'imprimerie de Monaco, traite des 
Carnassiers, des Insectivores, des Cluroptères, des Rongeurs, des Oiseaux, 
des Reptiles, des Amphibiens, des Poissons et des Invertébrés, 

L'illustration y est aussi luxueuse que dans les fascicules précédents. 
Dans le texte sont intercalés six nouvelles cartes de répartition des pièces 
de Mammifères, toujours fort instructives, Parmi les planches, je signalerai 
spécialement une série de vues stéréoscopiques de la dentition du Lapin, 
des Campagnols, du Mulot, qui mettent merveilleusement en relief l'extrême 
différentiation des détails de la couronne des molaires de ces Rongeurs, 

Grâce à l’œuvre de M. Marcellin Boule, la faune quaternaire de la France 
méridionale est aujourd’hui la mieux connue de tout le globe. Elle était 
particulièrement riche puisqu'elle ne comptlerait pas moins de 46 espèces 
de Mammifères. 

Le Loup de Grimaldi ne différait pas du Loup actuel, comme d’ailleurs, 
semble-t-1l, tous les Loups pléistocènes d'Europe. 

Un autre Canidé plus pelit a pu être soit le Chacal, soit plutôt le Loup 
indien : Canis familiaris paraît devoir être rayé de la histe des animaux qua- 
ternaires de nos contrées. 

Les Cuon, qui n'habitent plus que le Nord et le Sud-Est de l'Asie, ont vécu, 
au Pleistocène, dans les régions montagneuses de l'Europe centrale et méri- 
dionale, y compris la Corse et la Sardaigne. Ces Canidés, descendants des 
Daphænus de lOligocène et des Temnocyon du Miocène nord-américain, 
seraient venus d'Asie en Europe au Quaternaire. 

Le Renard de Grimaldi était le Renard commun et non le R. du Corsac 
ou le R. bleu qui ont cependant été observés l'un et l’autre dans des gisements 
quaternaires, le premier de l'Europe centrale et orientale, le second, de 
l'Allemagne, de la Suisse et de la France centrale. 

L’'Ursus arclos de Grimaldi présente deux séries de formes dont l’une le relie 
à son ancêtre pliocène U. etruscus, et dont l’autre conduit à l'Ours brun actuel, 
« Si l’on tenait à « distinguer » la première par un vocable spécial, on pourrait 


SI 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


choisir præarctos.» Ce type archaïque de petite taille a été signalé d'Italie 
par Forsyth Major en 1873 sous le nom U. medilerraneus, dont aucune 
figure n'avait paru. Je rappellerai que cette dénomination à été emplovée 
par Marion, d’après une détermination de M. Forsyth Major, pour désigner 
le petit Ours quaternaire du Frioul (Marseille), Bourguignalt avait indiqué, 
dès 1868, à Vence, sous le nom U, Pomelianus, un petit Ours, à prémolaires 
toutes persistantes, mais 1l ne l'avait pas non plus figuré. 

À la forme de faible taille de VU. arclos, caractéristique du Pléistocène 
ancien et affine de U, elruscus, s'oppose une forme du Pléistocène récent, 
de taille assez forte, appelée généralement U, priscus, mais nommée aussi 
U. Bourquignali Lartet, Ù, libycus PouELr. Toutes les transitions existent 
entre ces deux types. 

L'ensemble des formes de PU. arctos étail répandue dans l'Angleterre, 
la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, Malte et l’Algérie. 

L'Ours des cavernes de Grimaldi appartient plutôt à la petite race, Cet 
animal a prédominé au Pléistocène moven et non au Pléistocène inférieur 
comme on le dit géréralement., Sur Ia fort intéressante carte qui illustre le 
texte, on voit la himite nord de l'aire d'extension de ce Carnivore, en Europe, 
passer par l'Angleterre méridionale et par Odessa, tandis que la Hmite sud 
va de Lisbonne à Bari et à Sarajevo. M. Boule considère « la question de 
l'existence de l’Ours des cavernes en Algérie comme n'étant pas encore par- 
faitement résolue ». Ursus spelæus élail un animal des latitudes moyennes, 

Une brève mais fort instructive synthèse de l’histoire paléontologique des 
Ours est résumée dans un tableau généalogique qui montre le Lype Ursus 
dérivant de la lignée oligo-miocène Cynodon-Cephalogale-Hemicyon-Ursavus. 
Au Pliocène 3 phy lums se différerciert, dont ? conduisent aux Ours hmdoux, 
Melursus labiatus et Ursus malaganus. Le 3e donne au Pléistocène D rameaux 
différents. Ainsi donc le groupe des Ursidés était plus polymorphe autrefois 
qu'aujourd'hui. « Quelques rameaux seulement sont arrivés jusqu'à nos 
» Jours... Et comme toujours, le représentant le plus puissant de ce groupe 
» de Carnassiers, le plus spécialisé des Ours, le plus ours des Ours, est précr- 
» sément la forme la plus rapidement disparue. » 

La Hyène tachetée est le seul tvpe du Genre représentée à Grimaldi. 
On n’y trouve ni la Hyène rayée, ni la Hyène brune, qui dan: le bassin du 
Rhône, les Pyrénées, le Portugal sont propres au Pléistocène inférieur. 
[est vrai que la Hyène rayée apparaît déjà dans le Forest Bed. 

L’aire de répartition de la Hyène des cavernes, telle que l’a reconstituée 
M. Boule, s’étendait, en Europe, plus largement que celle de l'Ours des ca- 
vernes, Elle allait vers le Nord jusqu'en Angleterre el elle Ne ne au Sud 
toute l'Espagne et toute l'Italie. 

Un tableau généalogique — très parlant — des Hyénidés fait voir que le 
tvpe Hyæna s’est différencié comme le type Ursus vers le milieu des temps 
miocènes, Dès le début du Miocène, les 3 rameaux actuels de H. striala, 
H. brunea et H. crocula se sont séparés : de remarquables séries de formes 
permettent d'en suivre l’évolution pendant tout le Pliocène. 

Les Grottes de Grimaldi constituent avec celles de l'Herm, de la Spezzia 
et de Pola, les stations l2s plus méridionales où l’on ait constaté la présence 
du Glouton, d’après les relevés minutieux entrepris par M. Boule pour l'éta- 


he) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


blissement de sa carte, Aujourd'hui Gulo luscus ne descend pas, en Europe, 
au-dessous du 600 parallèle. ; 

La généalogie du Glouton nous est encore inconnue. Les débris Les plus 
anciens qu'on en connaisse ont été recueillis dans le Forest Bed. : 

Les grands Chats des cavernes sont, comme l’a démontré M. Boule, des 
Lions et non des Tigres, (est de la forme de Vence, Felis leo Edwardsi Boure, 
que se rapprochent surtout les ossements trouvés à Grimaldi. 

La carte de répartition du Lion des cavernes en Europe est très analogue 
à celle de la Hyène tachetée. 

Les restes de Panthères abondent à Grimaldi. Leur étude, amsi que 
l'examen critique des superbes pièces de la collection Bourguignat trouvée 
à Vence, ont permis à M. Boule de démontrer, d’une manière mdiscutable, 
l’inanité des nombreuses espèces de Panthères distinguées dans le Pléistocène 
par ses devanciers,. 

Diverses particularités de felis pardus fossilis établissent une certaine 
trarsition entre les Panthères actuelles et le F. pardinensis de Perrier. 

I y a là un fait des plus intéressants au point de vue de l’évolution ; il nous 
» donne une idée du temps nécessaire à des modifications légères dans la 
» morphologie d’un même type passant d'un étage géologique à l'étage 
» suivant. Il semble aussi que les Panthères pléistocènes représentent une 
» forme plus généralisée et que la différenciation des races actuelles ne soit 
» que la conséquence de localisations géographiques plus étroites. » 

Les Panthères habitèrent l’Europe centrale et méridionale pendant toute 
la durée des temps quaternaires. 

Le Lynx fossile de Grimaldi (Felis (Lynx) pardina spelæa)— par la morpho 
logie de son crâne et de sa dentition— réalise exactement un intermédiaire : 
entre le Lynx du Nord et le Lynx d'Espagne, Aussi suggère-t-11 à l'esprit 
critique de lPémivent professeur du Muséum ces réflexions empreintes d’an 
profond esprit philosophique et que feront bien de méditer nombre de des- 
cripteurs de fossiles : « Aux yeux de beaucoup de paléontologistes, la con- 
» ception linnéenne des espèces larges avait du bon. Mais, avec les précisions 
» que comportent les recherches modernes d’ostéologie et de systématique 
» les difficultés d'ordre taxonomique augmentent. Le plus simple évidem- 
» ment, dans tous les cas. est d'imposer un nom nouveau au fossile qui ne 
» se laisse pas facilement incorporer dans les formes spécifiques voisines. 
» Mais cette manière, généralement adoptée par les esprits paresseux, est 
» plus commode que scientifique. Elle à, entre autres inconvénients, celui 
» de dissimuler les rapports, de voiler les relations généalogiques. » 

L’atilité de la nomenclature trinominale apparaît ici comme indiscutable. 
L'examen comparatif des différents types de Lynx conduit M. Boule à 
nombre d’autres considérations du plus haut intérêt. Il faudrait reproduire 
en entier l’artiele de son beau livre qa’il consacre à cet intéressant Genre de 
Carnvore, Malheureusement je ne puis le faire ici, dans le cadre forcément 
très limité d’un article de revue. 

Le F', pardina se retrouve dans le Languedoc (F,. servaloides POMEL), 
l'Aquitaine, l'Espagne, le Portugal, l'Italie. 

Le Chat sauvage d'Afrique (Felis ocreala GMELIN) a vécu au Quaternaire, 
en Europe, depuis Grimaldi et Gibraltar jusqu’en Belgique, en Angleterre 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE () 


et en Irlande, Il habite d’ailleurs encore la Sardaigne, la Crète et même 
la Toscane, [ semble même avoir vécu dans nos pays dés le Pliocène moyen. 

Le Lapin est représenté à Grimaldi par de nombreux ossements. M. Boule 
avait eu autrefois l’occasion de signaler l'abondance d’Æryelo lagus cuniculus 
dans le Pléistocène du Lot: cet animal, fréquent surtout alors dans la région 
sous-pyrénéenne, était certainement beaucoup plus rare vers le Nord. 

Le Campagnol des neiges, forme essentiellement montagnarde aujourd’hui, 
ébuit représentée au Quaternaire à Menton. 

Le Campagnol souterrain (Pilymis sublerraneus DE SALYS) est signalé 
pour la première fois à Pétat fossile. 

Le grand Campagnol terrestre des grottes de Grimaldi ne se rattache pas 
aux formes méridionales de l'Arvicola lerrestris L., mais au type de l'Eu- 
rope centrale et occidentale, qui ne descend plus aujourd'hui aussi loin vers 
le Sud. 

En uülisant les données zoologiques rassemblées par M. G.-$S. Miller, 
M. Boule a pu faire une étude paléontologique du plus haut intérêt des petits 
Mammifères pléistocènes, Cette étude lui a démontré l'impossibilité d’applh 
quer à la nomenclature des Lypes fossiles la classification des sous-espèces 
séographiques adoptée par les naturalistes modernes. 

Mais les examens comparatifs éclairent d’un Jour nouveau la question de 
l’origine de ces véritables Craces », qui n'étaient nullement différentiées au 
Quaternaire comme elles le sont aujourd’hui. 

Le labeur considérable que s’est imposé M. Boule pour mener à bien 
ses recherches sera de la plus grande utilité pour ceux qui poursuivront 
désormais des études du même ordre. [ls auront, en effet, à lear disposition, 
accompagnant une synthèse critique remarquable, une iconographie de 
premier ordre. 

La Marmotte habitait Jadis presque Toute la France Jusqu'au pied des 
Pyrénées et Jusqu'à Menton. C'était alors un animal de plaine, Aujourd’hui 
elle est localisée dans les Alpes et les Carpathes, Ses principaux gisements 
sont d'âge moustérien, mais elle a continué à vivre dans nos pays jusqu'à 
la fin de l’âge du Renne et ce n’est que peu à peu, en suivant le recul pro- 
gressif des glaciers, qu’elle est arrivée à ses cantonnements actuels. 

Arclomys bobac, des steppes de l'Europe orientale, ne s’est jamais avancé 
au Pléistocène à l’ouest di Rhin, quoiqu’on en ait dit. 

Les restes d’Oiseaux des grottes de Grimaldi ont fait, de la part de M. Boule, 
l’objet d’un inventaire minutieux, alors qu'ils sont habituellement régligés 
dans les études de paléontologie quaternaire, On remarque ici l'absence de 
Lout oiseau de mer. 

Tesludo maurilanica, de lAndalousie, de la Berbérie, de lAnatolie, du 
Caucase, de la Crimée et de la Roumanie, vivait au Quaternaire à Menton, 
dans l'Hérault, en Catalogne et en Italie. « La paléontologie nous explique 
» 1éi une fois de plus la distribution géographique très étendue, mais actuelle- 
» ment discontinue, d’une forme zoologique. » 

Des considérations générales d’un haut intérêt occupent les dernières pages 
du magistral ouvrage de M. Boule. La succession des faunes quaternaires 
se présente ainsi en France : : 19 Dans le Pléistocène inférieur, une faune 
» chaude, composée principalement, d'éléments asiatiques et africains et 


[0 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


» succédant, par transitions insensibles, à la faune du Pliocène supérieur ; 
» 20 une faune froide, venant du Nord, apparaissant peu à peu, se maintenant 
) DÉS dans nos pays et disparaissant graduellement ou remontant 
» vers Je Nord ; 59 la faune actuelle qui est principalement une faune rési- 
» delle. ? 

Ce ne sont guère que les faunes rliocènes et quaternaires, aux restes abon- 
dants et bien conservés, qui peuvent nous permettre la reconstitation de 
séries phylogéniques spécifiques assez sûres. 

Parmi les espèces éleintes du Quaternaire, il en est un cerlain nombre 
qui ne semblent pas s'être transformées en espèces nouvelles : elles repré- 
sentent, en général, les différenciations les plus avancées de leur groupe, 
Tels sont l'Eléphant antique, le Mammouth, le Rhinocéros de Merck, le 
Rhinocéros à narines cloisonnées, le Dajïm de la Somme, l'Ours des cavernes 
el le Cuon d'Europe. 

D’autres espèces se sont transformées en des formes encore vivantes. 
Equus cf. Slenonis est l'ancêtre du Cheval actuel, Ursus præarctos, celui 
d'Ursus arclos. 

Parmi les espèces vivant encore aujourd'hui, plusieurs mortrent déjà les 
caractères des variétés géographiques actuelles, comme les Chevaux et les 
Cochons. 

D'autres Mammauléres des grottes de Grimaldi, tout er apparbenant 
» aux espêces actuelles, présentent des combinaisons de caractères dispersés 
> aujourd’hui dans les divers représentants du Genre ou dans les principales 
» sous espèces ou races géographiques de ces espèces, Ge sont les plus inté- 
» ressantes au point de vae philosophique. » 

C'est le cas de certains Chevaux pléistocènes, aflines à la fois d’Equus 
Slenonis, des Anes et des Zèbres. Des Sangliers du même âge se rapprochent 
a la fois de Sus serofa et des Sangliers indo-malais : l’accentuation des diffé- 
rences entre ces animaux s’est faite par ségrégation et isolement, Le Chevreuil 
pléistocène offrait plus de variations que l'actuel et présentait des formes 
de passage au Pygargue asiatique. Les Elaphes quaternaires de nos pays 
possédaient des caractères plus synthétiques que les formes actuelles dont 
la différenciation est certainement plus avancée, L'étude des restes fossiles 
du Chamois montre que les formes vivantes, propres à chaque massif monta- 
gneux, ne sont que des races géographiques avant acquis par l'isolement 
leurs caractères différentiels actuels, Il en est de même pour les Bouquetins. 
Le Lynx des cavernes méditerranéennes était un type primitif, synthétique 
qui se serait dissocié pour donner, sous l'influence de milieux différents, 
le Lynx du Nord et le Lynx du Midi. 

M. Boule envisage d’une facon plus générale le mode de formation des 
espèces. La théorie des variations brusques ou discontinues renferme pro- 
bablement une part de vérité, dificile à prouver par les moyens dont dispose 
la Paléontologie. Ceux-ci appuient surtout la théorie des variations lentes 
el continues : ils nous montrent les espèces passant des unes aux autres par 
des graduations insensibles dues surtout à des influences physiques consé- 
quence des migrations et des changements de milieu. 


A 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE [1 


Pilgrim, E.-E. et Cotter, E. de P., Some NEWLY DiscOvERED EOCENE Mam- 
MALS FROM BurMa. Rec. Geol. Surv., vol. XLVIT, part. 1 — 1916 — 
pp. 42-77, PL IVT. Calcutta; 1916. 


La découverte de Mammifères éocènes en Birmanie est un fait de la plus 
haute importance pour la reconstitution de lhistoire de ces Vertébrés. 
Grâce aux beaux travaux que M. Pilerim avait déjà publiés sur les faunes 
aquitaniennes du Beloutchistan, un jour nouveau avait été projeté sur les 
origines de plusieurs grands groupes d'Ongulés. Aujourd'hui Pactif super- 
intendart du « Geological Survey of India » apporte une contribution bien 
plus importante à la connaissance de la phvylogénie des Artiodactyles, en 
faisant reculer plus loin dans le passé les premiers témoignages recueillis sur 
ces animaux en Asie, Au travail que nous analysons aujourd’hui à collaboré 
M. Cotter, qui avait déjà publié d'importants travaux de stratigraphie sur 
le Tertiaire de l'Inde. 

Les Mammiiéres décrits dans celte Note proviennent de Mvaing, dans le 
district de Pakokkua. Les gisements indiqués, sur une carte géologique (PT. 
paraissent nombreux et permettent de bien augurer pour l'avenir de lexplo- 
ration détaillée de cette région au point de vue paléomammologique. 

Au-dessous de la série oligo-miocère de Pegu, MM. Pilgrnn et Cotter 
distinguent un étage de Yaw qui serait de lEocène supérieur, puis des 

Pondaung sandstone » qui s’étendraient de l'Eocène moven à lEocène 
supérieur. 

C’est dans ces «Pondaung sandstone » qu ‘ont été découverts avec des restes 
de Poissons et de Tortues, les espèces ci-après : 

FAMILLE DES ANTHRACOTHERTIDÉS, — Anthracohvus chœroides, 1. ru- 
bricæ. A. palustris, Anthracolherium pangan. A. erassus : Anthracoheryx 
birmanieus. À, tenuis. 


FAMILLE DES AMYNODONTIDÉS. — Melamuynodon (?) birmanicus. 
FAMILLE DES TITANOTHERHDÉS. — T'elmalherium (?) birmanieum. 


Comme celte liste l’indique clairement, la Famille des Anthracothértidés 
est particulièrement représentée dans l’Eocène de Birmanie (95 14 du nombre 
Lotal des spécimens de la collection rassemblée par le Geological Survey). 

M. Pilgrim avait déjà fait une remarque analogue à propos de la faune 
de l’Aquitanien supérieur de Bugti (Beloutchistan) et il avait conclu à l’ori- 
gine asiatique de cette Famille. 

Cette conclusion est confirmée par la découverte de la faune éocène de 
Myaing. 

À propos de l’âge des premiers Anthracotherium qui est discuté dans cette 
Note, je rappellerai les données très précises auxquelles est arrivé M, Stehlin : 
les Anthracotherium (A. alsalicum, A. monsvialense, A. dalmaltinum) sont 
apparus en Europe au Sannoisien supérieur, exactement comme les Âncodus, 
un autre Genre d’Anthracothérudés. 

Ancodus est envisagé dans la Note de M. Pilgrim comme d’origine éthio- 
pienne. Quoi qu'il en soit, les Anthr acothériidés présentent, comme le font 
remarquer MM. Pilgrim et Cotter, de grandes variations de structure et de 
taille. 

Le nouveau Genre Anthracohyus avec ses 3 espèces, présente certaines 
affinités avec les Anthracotherium du même gisement et avec les Microbunodon 


12 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIÉ 


du Néogène hindou (Aquitanien à Pontien). Il S'éloigne davantage de Bra- 
chyodus et de Telmalodon, Genres hindous connus depuis PAquilanien jus- 
qu'au Vindobonien, ainsi que de Merycopolamus, du Pontien. 

Les Anthracotherium du Nummulbtique de Birmamie s’éloigneraient sensi- 
blemment des espèces européennes et présenteratent plutôt des affinités avec 
A, bugliense, de lAquitanien du Beloutcluistan, À, pangan aurait été consi- 
dérablement plus grand que A.dalmalinum l'espèce la plus primitive du Genre 
bien que le développement moindre des styles externes v indique des condi- 
Uons plus archaïques. 

Anthracoheryx devrait être aussi rapproché d’'Anthracoltherium el de 
Microbunodon, ce dernier Genre présentant des analogues avec Fhagatherium 
et Haplobunodon. 

Les nombreux Anthracothéridés de FEocène de Birmanie me semblent 
ainsi se rattacher tous à la sous-Famille des Anthracothérinés (Penta- 
cuspidali). 

Les Mérycopotaminés (T'etracuspidalt), Ancodus, Brachyodus, Hemimeryr, 
T'elmalodon, ete., qui sont représentés par une vingtaine d'espèces dans 
lAquitanien du Beloutchistan, n’apparaîtraient en Asie, d’après l’état actuel 
de nos connaissances, qu'après le Nummulhtique. 

Quoi qu'il en soit, il paraît bien démontré maintenant que les vrais Anthra- 
colhériidés sont d'origine hindoue. 

La faune du Nummulitique de Birmanie présente, indépendamment des 
Anthracothéridés, un Amynodontidé, que MM. Pilgrim et Cotter ont nommé 
Melamynodon (?) birmanicum. 

Comme taille cet animal se rapprocherait de Cadorcolherium minus, des 
Phosphorites du Quercy : les autres espèces de ce Genre du Rupélien 
d'Europe (C, Cayluxi, C. Nouleli) et de l'Aquitanien de lPnde (GC. indicum) 
étaient bien plus grandes, comme aussi Melamynodon planifrons du Rupélien 
de PAmérique du Nord. 

L'espèce birmane correspondrait à un Etvpe prinutif d'Amynodontidé, 
que la compression latérale de ses dents inférieures — et la réduction en 
longueur et en nombre de la série des prémolaires - sépareraient complète- 
ment des Amynodon, du Ladien nord-américain, eL placeraient à la base 
d’un rameau latéral dont Cadurcotherium et Metamynodon représenteraier & 
les stades les plus spécialisés, 

Par contre, la présence de print, les grandes dimepsions et la direction 
rectiligpe de la canine inférieure, la plus grande complication de pm et Ja 
forme plus brachvodonte des dents, montrent que PAmynodontidé birman 
avait gardé la physionomie primitive d'Amynodon, physionomie qui avait 
disparu dans l’espèce oligocène Metamynodon planifrons. 

D’autres caractères indiquent que le M. (?) birmanicum était plus près 
de Cadurcotherium que M. planifrons. 

Aussi croirais-Je volontiers aujourd'hui que Cadurcotherium est un Genre 
d’origine hindoue, venu en Europe au Rupélien, mais avant continué à vivre 
en Asie jusqu’à l’Aquitanien. 

Enfin la famille des Titanothérnidés est représentée par T'elmatherium (?) 
birmanicum. Les dents de cet animal rappellent uu peu celles des Chalico- 
théridés, dont elles s’éloignent par divers caractères. Elles se rapprochent 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 


plus de celles des Paléosyopinés de l'Eocène supérieur que de celles des 
Tithanothériunés de l’Oligocène. 

Telmatherium.,en Amérique, débute dans lAuversien-Bartonien et s'éteint 
au Ludien supérieur. 

Je rappellerai à ce propos que la sous Famille des Paléosyopinés est exclu- 
sivement américaine, sauf Brachydiastemalherium trouvé en ‘Fransvlvanie 
dans des couches attribuées à l'Yprésien supérieur ; cependant le stade d’évo- 
lation de cet animal le placerait an même niveau que Protilanotherium, 
c’est à-dire dans le Ludien supérieur, Un vrai Tithanothériüné, Menodus 
rumelicus à depuis longtemps été déerit par Toula, du Pontien de Bulgarie: 
Osborn pense qu'il pourrait en réahté appartenir au Genre Megacerops, 
qui est exclusivement sannoisien en Amérique. 

Le Tithanothéridé de Pondaung se distingre nettement des formes déjà 
connues de l'Obgocène par l'absence de la 2€ cuspide interne aux prémolaires 
supérieures, Landis que d'autre part lPabsence de Fa protoconule aux moleires 
supérieures indique un stade plus évolué que celui des Tithanothériens 
éocènes, 

La faune de Pondaung, au point de vue des Tithenothérndés,se place donc 
vers la limite du Ludien et du Sannoisien, C’est à la même conclusion que 
lon arrive par l'étude des Amynodontidés puisque MM. Pilgrim et Cotter 
les attribuent au Genre Melamynodon. Enfin, certains au moins des Anthra- 
cothéridés de ce gisement, comme Anthracotherium pangan, mdiquent des 
affinités avec le Sannoisien. 

Je crois douc que lon devrait modifier légèrement Pinterprétation strati- 
graphique des géologues de l'Inde et attribuer les «Pondaung sandstone » 
au Sannoisien. 

La faune marine du « Yaw stage » ne me paraîl comprendre que des 
espèces répandues à des niveaux très variés de la série nummulitique, 
Velales Schmideli, Cypræa elegans (1), et je crois par suite que lon peut 
très bien lattribuer au Rupélien au lieu d’y voir de l'Eocène supérieur, 
comme le font MM. Pilgrim et Cotter, 

Entin les « Pegu series » qui ont fourni à la base Cadurcotherium indicum 
commenceraient selon moi vers PAquitanien, comme les Bugti beds, où ont 
été trouvés des restes de cette même espèce d’'Amynodontiüdé, Plus haut, 
les mêmes dépôts ont présenté Dorcalherium birmanicum, qui indiquerait 
le Miocène moyen. 

Ces critiques de détail n’enlévent rien à la valeur de l'important Travail 
de MM. Pilgrim et Cotter, qui jette un jour nouveau sur l’origine des faunes 
de Mammifères asiatiques. Il est vivement à souhaiter que de nouvelles 
fouilles dans les gisements de Vertébrés birmans nous apportent de précieuses 
données sur les ancêtres des nombreux groupes de Quadrupèdes récemment 
découverts dans lAquitanien du Beloutchistan, 


(1) D'ailleurs, ces déterminations spécifiques seraient à contrôler {Note de la Direction). 


11 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


INSECTES 
par M. F. MEUXIER 


Meunier, P.. NOUVELLES RECHERCHES SUR QUELQUES INSECTES DES PLA 
TRIÈRES D'AIX EN PROVENCE. Verhandl. K. Akad. Wetensch., 3° sectie, 
deel. XVII, n° 5 : 17 pages, 19 figures et V:pl. Amsterdam, 1915. 


Cette Note éludie plusieurs intéressantes espêces du Sannoisien d'Aix, 
Citons notamment : Capnodis speclabilis HEERr, (Geolrupes alavus OUSTALET, 
Cydnopsis pygmæa HEEr, Cydnopsis brericollis HErrr dont il complète les 
descriplions et donne de rigoureuses phototvpies. Parmi les nouvelles formes 
nommons : Aarpalus Oustaleti, odontolarsus archaieus. Palomena  Serresi. 
Cicada Serresi, Sceliphron tertiarius : Tenthredinites bifasciata nov. gen. n. 
sp. ; Bombylius Deperetis Anthomyia ? pulcherrima [BRONGNIART] ; cette 
dernière espêce Cin sch. ». de la collection Coquand de l'Ecole des Mines de 
Paris, est publiée pour la première fois ici; puis, Tipula Bonati, Tipula 
Cossmanni et Eriopterites tertiaria nov. gen. n. sp. Parnu les Diptères Bibio- 
nidæ, Vauteur donne la diagnose de Bibio Painvini, La Note se Lermine par 
de courtes remarques relatives à Culieites Depereti nov. gen. n. sp. Le Mémoire 
est accompagné de D planches, soigneusement exécutées par la maison 
Van Leer, d'Amsterdam. 


Cockerell, T.-D., NEW sPECIES OF NORTH AMERICAN FOSSIL BEETLES, COOK 
ROACHES, AND TseTse FLiEs. Proc. U. S. Nal. Mus., vol. 54, p. 301-311, 
pl. LIV-LV. Washington, 1918. 


Ces glanures paléoentomologiques sont très intéressantes, L'auteur déerit 
Atimoblalla redueta, dont il figure l'élytre chez qui les champs costal et anal 
ue sont pas représentés sur le schiste, Peut-être auraital fait chose utile en 
se bornant à le désigner comme Afimoblalla, en attendant des documents 
en meilleur état de conservation, avant de lui assigner un nom spécifique. La 
diagnose de Phoberoblalla vetieulata, très soignée, n'est pas accompagnée 
d’un dessin au trait. 

Parmi les Archimylacridæ, Vauteur décrit Cobaloblatta simulans 00. 
gen. n. sp. Gette espèce est représentée par deux spécimens dont la conser- 
vation pourrait être meilleure, Pour ma part, je me serais borné à la rappro 
cher de lun ou lPautre Archimylacris. On sait qu'une trop grande profusion 
de noms à été déjà donné aux Orthoptères Blallidæ. Vient ensuite la diag- 
nose de Brachymylacris Bassleri, qu'il rapproche de B. cordala HANDL : 
cette espèce nouvelle en diffère par de menus détails de la veination. Dans 
le oroupe des Mylacridæ, M. Cockerell signale Ptilomylacris medialis 
nov. gen. nov. sp, qu'il rapproche des Genres Promylacris et Paramylacris 
SCUDD. lei, comme précédemment, nous ne voyons guère Putilité d’une 
nouvelle coupe générique, si on en juge d’après la photographie de lPauteur, 
par la veination, qui est assez peu précise, M. Cockerell décrit encore Phthi- 
nomylacris ? pauper. De ces dernières espèces, il n’est donné aucun dessin 
restauré. 

Pour finir, l’auteur signale Afimoblatta ? ilexuosa dont le champ costal est 
assez effacé, Parmi les Insectes tertiaires, l’auteur relate plusieurs Coléop- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 


tères. Nommons : Carabiles ? arapahoensis, Balaninus Beeklvi, Ophryastiles 
Hendersoni et Calandriles ? ursorum nn.sp. Ces diagnoses sont accompagnées 
de bons dessins, Parmi les Diptères Muscidæ, l'auteur mentionne Glossina 
velerna COCKERELL et passe en revue les autres espèces décrites naguère, 
tout en complétant sa description par quelques notes biologiques. Il est 
regrettable que la photographie de cette mouche tsé-tsé (similigravure) 
ne soit pas accompagnée d’un dessin restauré de Paile et des parties buccales 
de ce terrible Muscide, Félicitons M, Cockerell du soin qu'il a mis à décrire 
ces curieux Insectes. 


Meunier, F., UN POMPILIDÆ DE L'AMBRE DE LA BALTIQUE. T'ijdschr. voor 
Entom., deel LX, p. 181-184, 3 fig. La Haye, 1917. 


Après quelques mots concernant les Pompilidés tertiaires d’'Oeningen, 
du succin el des schistes miocéniques de Florissant (Colorado), Fauteur donne 
la diagnose de Pompilus scelerosus que, de prime abord, on serait tenté de 
grouper parmi les Sphegidæ du Genre Dolichurus LATR. Il en diffère d'ail- 
leurs par l'absence d'une lamelle frontale au-dessus des antennes eb par la 
partie antérieure du prothorax n’atteignant pas la base des ailes antérieures, 
conme c'est le cas chez tous Îles Sphegidæ. Cette courte notice est ornée de 
Lrois dessins au trait. 


Meunier. F., SUR QUELQUES DIPTÈRES (BOMBYLIDÆ, LEPTIDÆ, DoricHo- 
POTIDÆ, CONOPIDÆ ET CHIRONOMIDÆ) DE L’AMBRE DE LA BALTIQUE. 
T'ijdschr. voor Entom., deel LIX, p. 274-286, 16 fig. La Have, 1916. 


Les Diptères décrits dans cette Note sont rares dans l'ambre de la Baltique. 
Gaitons d’abord un Bombylidæ, Palæoamietus spinosus nov. gen. n. sp. Parnm 
les Leplidæ, l'auteur complète la description d’Atheria evecla MEUN.. qu'il 
place actuellement dans le Sous-Genre Symphoromyia ; il donne ensuite la 
description de Leplis samladiea. Dans le groupe, si gracieux, des Dolicho- 
podidæ, Vauteur donne la diagnose de Nemaloproclus subparvus. Les Cono- 
pidés sont représentés par Palæosieus Loewi nov. gen. n. sp. Dans le monde 
des Diptères orlhorapha, 1 signale Cricolopus minutulus et parvulus. La 
Note se termine par la diagnose du nouveau Genre Cricotopiella (Cr. rostrata 
génotype) dont la pipette, aussi longue que la tête, se rapproche de celle des 
Ceralopogoninæ du Genre Psychophæna Pairiprr, du Chili. Le texte est, 
appuyé par 15 dessins intercalés, 


Meunier, F., NOTE COMPLÉMENTAIRE CONCERNANT SEYRINGOMYIA VENUSTA 


LOEW DU COPAL RÉCENT DE ZANZIBaRr. Tijdschr. voor Entom., deel LX. 
p. 370-375, 7 fig. La Haye, 1918. 


Slyringomyia venusla Low a déjà été étudié par le célébre diptériste de 
Meseritz. Cette Note donne une description très précise de cette espèce 
incluse dans le copal récent de Zanzibar. Elle est accompagnée de 7 dessins 
au trait, ce qui permet de bien apprécier les caractères morphologiques de 


de Tipulideæ. 


16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Meunier, F., SUR QUELQUES INSECTES DE L'AQUITANIEN DE ROTT, SEPT 
MONTAGNES (PRUSSE RHÉNANE). Verhand. K. Akad. Welensch.. deel XX, 
n9 t; 17 pp., 22 fig., IV pl. Amsterdam, 1917. 


L'auteur décrit les espèces suivantes : Dans le monde des Homoptères 
Aphididie  Schizoneura patehi n. sp. bien reconnaissable aux veines des ailes. 
Les Coléoptères ne sont pas rares sur les schistes Hgniteux de Rott. Cossonus 
robustus Meun, parait être voisin de Cleonus sersulcalus HEER des couches 
d'Aix (Provence), Gonocephalum (Opalrum) prislinum HEYp. est une bonne 
espèce, ilen est de même de Slenus seribai HEyp. Le Mémoire contient aussi 
la diagnose de Libellula cellulosa HAGEN qui se distingue, à première vue, 
de L. marlini M&ux. des couches sannoisiennes d'Aix, Parmi les Ffymenap- 
tères, il fait quelques remarques concernant Formica banckhornt MEUX., 
puis décrit Ponera rhenana n. sp. Les Diptères compreunent les formes 
suivantes : d'abord, un Bombylidæ, Syalropus vottensis ñ. sp., ensuite deux 
Mycelophilidæ, Brachypeza graeiosa n. sp. el Synlenma sepulta n. sp. 
Dans le groupe, si monotone, des Sciaridiæ, il complète la diagnose de Sciara 
janassa HEYDb., puis décrit Sciara Meydeni. Les Bibionidæ font l'objet de 
remarques spéciales, il signale Prolomyia anlenala HEeyp. et Prolomyta 
Sluiteri. Pour finir, l'auteur fait quelques courtes observations concernant 
les Tipulidée de Rott, décrits par v. Heyden. Block, en 1776, à signalé le 
Genre Tipula du copal récent, sans indiquer le leu de provenance. Les 
22 dessins intercalés dans le texte, permettent, à coup sûr, de déterminer 
les espèces décrites dans ce Mémoire qui est accompagné de 4 planches en 
phototvpie. 


Rosen, K. v., Die FOossiILEN TERMITEN : ÊINE KURZE ZUSAMMENFASSUNG 
DER BIS JETZT BEKANNTEN FUNDE. Trans. Sec, Entom. Congress. p. 318- 
334, pl. XXVI-XXX. Londres, 1912. 


Après quelques considérations sommaires concernant là classification des 
insectes fossiles de À, Handlirsch, Pauteur est enclin à croire que les Ter- 
milidæ doivent être apparentés avec les Protoblattines. Il signale que les 
Termites du Lius de Schamdelen doivent être rangés parmi les Orthoptères. 
On sut que Handlirsch les met parmi les Locustides du genre Ælcana. 
Parmi les ‘Termites éocéniques des € Bagohit Beds » de  Bournemouth 
(Hampshire), Fauteur décrit Maslotermes bournemouthensis. Sur les Ter- 
mites de l'Oligocène moven de Pile de Wight, il signole Mastolermes angli- 
eus, M. Batheri. On à aussi trouvé, dans l’Oligocène allemand de Schôssnitz, 
en Silésie, Hodolermes heerianus AssMaNN. Les Termitiens du Miocène 
inférieur de Radoboj, en Croatie, ont été naguère soigneusement figurés 
et étudiés par Heer, Le Mémoire contient encore les diagnoses des formes 
suivantes : Maslolermes eroatieus. Miotermes nov. gen., Calolermes  œnin- 
gensis, Miolermes randeckensis, Eutermes (s. L) Fraasi. L'auteur s'occupe 
en détail des Termites de lambre de la Baltique et formule à leur sujet les 
conclusions suivantes : 19 tous les Termites hautement différenciés manquent 
dans cette résine, 29 on n'v rencontre que des imagos aptères ou ailés et non 
des travailleurs, des soldats et une seule larve. Il relate aussi que la faune 
incluse dans l’ambre a une extrême ressemblance avec celle des Lemps 
actuels, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17 


M. v. Rosen se propose d'étudier dans un travail à part, la faune du succin. 
Il décrit le nauveau Genre Xestotermopsis, puis ildonnela diagnose de Ærcho- 
lermopsis Tornquisti : il fait des remarques sur deux Termilidæ : Proeleetro- 
termes nov. subg. dont le type est Calolermes Berendli. Picr.; et Electrotermes 
nov. subg. dont le type est Calolermes afjinis HAGEN. La Note se Lermine 
par quelques renseignements concernant les Termites du copal. 

Comme l’auteur, on ne sait assez conseiller l'étude de ces êtres, au moyen 
de riches documents, qui sont destinés à nous donner un coup d'œil imtéres- 
sant pour ce qui à trait aux variations d’une faune Eropicale pendant les 
époques géologiques les plus récentes. Le travail de M. v. Rosen, fait avec 
le plus grand soin, est orné de 6 planches nous permettant d'étudier la vei- 
nation des ailes des Termilidæ décrits au cours du Mémoire, On le voil 
dans le monde des Insectes, les Termites sont à considérer comme des formes 
très archaïques. 

PALÉOCONCHOLOGIE 


pi M. M. COSSMANX 


Williams, M.-Y., THE SILURIAN GEOLOGY AND FAUNAS OF ONTARIO PENIN- 
SULA, AND WANITOULIN AND ADJIACENT ISLANDS. Canada dep. of Mines, 
Geol. Surv. Mem. 111, n° 91, geol. ser., 195 pp. in-80, XX XIV pl. phot., 
2 cartes hors-texte. Ottawa, 1919. 


L'introduction et les premiers chapitres de cel important Mémoire sont 
consacrés à la classification et à la description des formations siluriennes, 
déposées au S.-W, du lac Ontario, région qui n’a subi aucune déformation 
violente depuis les Lemps précambriens, Comprise entre ce iac, le lac Erié, 
elle est limitée à l'Est par le Niagara et sa cataracte, de sorte que cette bande 
relativement étroite est qualifiée de « péninsule ». 

Le chapitre VIT est consacré à la paléontologie de ces couches : il est très 
bref el ne comporte que la description des espèces nouvelles, ainsi que 
quelques notes : mais les nombreuses planches qui y sont annexées repro 
duisent — non seulement ces quelques espèces nouvelles = mais encore les 
formes les plus connues qui sont citées dans les diverses couches étudiées 
au point de vue straligraphique par M. Williams ; elles ne font d’ailleurs 
que confirmer la compétence notoire de l’auteur pour la détermination des 
différents niveaux qu'il y a désignés. 

Les fossiles recueillis proviennent, pour la plupart, des dolomites de 
Lockport, de la formation Medina-Cataract, de la formation « Rochester », 
dans les gorges du Niagara, etc... Outre de bonnes figures de Fucoïdes sur 
des plaques de grès, de Cœlentérés, tels que Favosiles crislalus Ebw. et H., 
Receplaculiles canadensis BiLriNGs, Acervularia gracilis BirriNGs, Strep- 
lelasma cf. Hoskinsoni ForrsTe, Palæofavosiles asper d'OrB., nous signa- 
lerons, parmi les Brachiopodes : Strophonella striala [HALL.], Orthis fla- 
belliles Forrsre, Cœlospira planoconvera [HALL], Dalmanella eugeniensis 
n. Sp., avec la nouvelle variété palæoelegantula, Rhipidomella hybrida [Sow.f, 
Camarolæchia neglecla [HALL], Rhynchotrela cabovensis n. sp, R. Williamsi 
FæœrstTe n.sp., Whilfidella cataractensis n. sp, Alrypa Parksi n. sp. Lophos- 
pira pulchra n. sp. 


IS PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Puis, également dans les « Medina-Cataracl », deux Gastropodes en mé- 
diocre état, Strophoslylus cf. cyclostoma HALL, Hormoloma subulala [CONRAD]; 
et quelques Pélicypodes : Plerinea undala [HALL Modiolopsis kelsoensis 
n. sp. Clenoclonta machæriformis [Art]. | 

Passons aux fossiles de Clinton : Stricklandinia canadensis BiLriNés, de 
grande taille : Spirifer radialus [SowW.|. Hyallidina  congesla [CoNraAD|, 
Coelospira hemisphærica [SOW.] en très bon état, deux WAitfidella déjà con- 
nues [Hazz|, Æhyncholrela robusta [HALL]: Tenlaculiles minulus HALL, 
complète la liste de ce niveau. 

Les fossiles de Rochester : outre un beau Diclyonema reliforme [Hart], 
et deux crinoïdes connus, de nombreux  Brachiopodes, particulièrement 
Spirifer niagarensis [CONRAD |, Strophonella ? decewensis n. sp. : un Pla- 
lyceras et deux Diaphorosloma connus, représentent les Gastropodes {11 v à 
aussi des Trilobites antérieurement décrits, 

Les dolomites de Lockport sont remarquables par abondance des calen- 
térés, dont aucun n'est nouveau : quelques Brachiopodes : Stricklandinia 
mallilonensis n. sp. Penlamerus oblongus SOW., Clorinda ventricosa [HALL] : 
enfin Dawsonoceras annulalum [SOW.|, Huronis verlebralis STOKES, qui a 
un faciès de Nérinée, et Dalmaniles limulurus GREEN. 

Nous Lerminons par les fossiles de « Guelph formation », des Pycnostylus 
décrits autrefois par Whiteaves, Amplhicælia Leidyi [HALL], Megalomus 
canadensis HALL, assez bien conservé ; Mylilarca aculirostra [HALL] médiocre: 
Liospira perlata [HAIL], moule à peine déterminable, avec d’autres Gastro- 
podes dont on n'a même pas les empreintes externes : enfin les Céphalopodes : 
orlhoceras brucense n. sp., des Polerioceras non nommés, Melonoceras arcli- 
cameralum [HALLE]. 

Cette intéressante contribution est surtout précieuse par son abondante 
iconographie, 


Clark, T.-H., À SECTION IN THE TRENTON LIMESTONE AT MARTINSBURG. 
New-York. Bull. Mus. Comp. Zool., vol. LXTIT, n° 1, 18 p. in-80, 1 pl. 
phot. Cambridge, Mass, 1919, 


Martinsburg est une petite localité située à PEst du lac Ontario, sur des 
calcaires ordoviciens en contact avec les Gneiss précambriens, La liste des 
fossiles qui y ont été recueillis comprend cinquante à soixante espèces, 
dont quelques Frilobites, des Brachiopodes et Gastropodes en majorité, 
et seulement trois Pélécypodes ; deux Echinodermes sont figurés : Chiro- 
crinus analiformis (HALL) et Carneyella Raymondi n. sp. Outre lPespèce 
caractéristique de ce niveau, Rafinesquina minnesolensis (WINCHELL), nous 
signalons : de bons exemplaires de Triplecia cuspidala (HarL) et de 7. 
Schucherli n. sp., forme très voisine qui se distingue surtout par le contour 
arrondi et non anguleux de son tissus ; la planche annexée à la Note de 
M. Clarck contient aussi la reproduction d'une coupe d'un échantillon de 
Phragmoliles compressus CONRAD, qui semble avoir des cloisons de Ceraliles. 


Me. Ewañ, Eula Davis, À STUDY OF THE BRACHIOPOD GENUS PLATYSTRO- 
rHiA. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 56, pp. 383-448, pl XLIT LIT phot,. 
Washington, 1919, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19 


Les Brachiopodes classés dans le G. Plalystrophia présentent un grand 
intérêt à cause de l'abondance des espèces et de leur grande variabilité qui 
explique qu'on les ait rapportées Lantôt aux Spirifer, Lantôt aux Alrypa 
ou même au Q@. Delthyris. Dès 1848, Davidson avait signalé lanalogie de 
leur structure interne avec celle des Orlhis : mais, en 1850, King proposa 
le nom Plalystrophia, avec Terebraluliles biforalus SCHr. comme génotype. 
D'après Cumings, on peut distinguer trois groupes de Plalyslrophia : Tormes 
uniplissées, biplissées, triplissées, dans le sinus médian, Les plus anciennes, 
les formes ancestrales de la base de lOrdovicien où du Cambrien supérieur, 
sont uniplissées, Toutefois ce Genre fournit de nombreux exemples de con- 
vergence dans le développement de la coquille ; d'autre part, on Trouve 
dans la comparaison des groupes biplissé el Lriplissé — un bon exemple de 
développement parallèle, quant au galbe plus où moins globaleux et à l'or 
nementation de la surface des valves. Certains types sont «phylogérontiques », 
non seulement par leurs dimensions, mais par lobsolescence des plications 
dans le voisinage des angles cardinaux. 

Ce chapitre systématique contient encore d'intéressantes considérations 
qu'il serait impossible de résumer dans une courte analyse sur les cas 
pathologiques, les mutations récurrentes, Fontogénie des espèces qui passent 
de l'état lisse et embryonnaire à l'état plissé, enfin et surtout à propos de la 
corrélation qui peut exister entre la phylogénie des espèces el leur succession 
stratigraphique : un tableau suggestif montre à ce sujet l'évolution des 
formes dont les dernières triplissées s’éteignent à la partie supérieure de 
l'Ordovicien ; ce premier tableau est confirmé par une liste complète de 
répartition des espèces, géographiquement el straligraphiquement, par 


oisements. 

Voici maintenant l'énumération des espèces figurées : 

GRouPE uNiIPLISSÉ. — Plalystrophia uniplicala n. sp, dans les couches 
de Trenton, du lac Champlain, d’une petite taille. 

GROUPE BIPLISSÉ, subdivisé en quatre sous-Groupes. — P. priecedens 


n. sp. ; P. regularis SHALER ; P. daylonensis [Foerste|, avec la var. nouvelle 
laurelensis. des calcaires de Laurel [Niagara group]: P. {renlonensis n. sp. 
avec les var. nouv, champlainensis, perplana : P. brachynota [HALL], P. 
reversala [FOoERsTE|, P. hermilagensis n. sp. 

GROUPE TRIPLISSÉ, subdivisé en (rois sous-Groupes. — P. erlensa n. sp. ; 
P. elegantula, avec les var. nouv. friplicala, amplisuleata: P. amæna n. sp. 
avec la var, nouv. longicardinalis ; P. globosa n. sp. ; P. rhynchonelliformis 
n. Sp. ; P. colbiensis FOERSTE, avec la var. mulala FOERSTE ; P. praecursor 
FogrsTE, avec les nouv. var laliformis, anguslala ; P. juvenis n. sp., P. 
pauciplicata CuMiN&s. P. strigosa n. sp, P. nilida n. sp. P. morrowensis 
[James], P. corryvillensis n. sp. P. sublalicosta n. sp., P. acuminala JAMES : 
P. Færslei n. sp., avec la var. nouv. ampla ; P. allenuala n. sp. P. clarks- 
villensis FoErsTE, P. Cumingsi n. sp. P. annieana FœRrSsTE, P. mortlura 
CuminGs ; P. aculilirala [CoNRAD], avec les var. prolongala F&RSTE, sener 
CuM. : L. elkhornensis n. sp., P. præponderosa n. sp. : P. ponderosa FŒRSTE, 
avec les var, auburnensis FŒRSTE, amheiïmensis n. v. ; P. pervalensis n. Sp. : 
P, profundosulcala [M£Ek], avec la var. hopensis Fæ&rsre : P. crassa [JAMES], 
avec var, non dénommée ; P. lalicosta [MEEK] ; P. unicostala CUM., avec 


20 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


la var, nouv, crassiformis ; P. cypha [JAMES avec les var. nouv. lumida, 
arcla, bellalula ; P. Wallowayi FŒRSTE. 

Il faut certainement une très grande attention pour distinguer, sur les 
excellentes figures, toutes ces formes bien voisines dont le nombre pourrait 
peut-être être considérablement réduit, 


Couffon, Dr Olivier, LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL- 
BeLLAY (M.-ET-L.). Bull. Soc. Eli. Sc. d'Angers, t. XLVIT (1917), pp: 
65-130 ;.t. XLVIII (1918), pp. 225-521 ; €. XLIX (1919), pp. 19 a497 
ir. à D: :ri-80 de 245 p. (atlas de XV [11 pl. in-49 phot. accomp. le 8 p. 
dé lég.). Angers, 1919, 


Commencée en 190$, cette intéressante Monographie comprend, après 
une courte introduction historique et stratigraphique, la description el la 
figuration presque complète de tous les animaux, du célèbre gisement de a 
carrière du Châlet, depuis les Crinoïdes, Anthozoaires, Bryozoaires, repré- 
sentés par des espèces déjà connues, jusqu'à la longue série des Mollusques 
et Molluscoïdes dont nous allons faire l'analyse, el se Cerminant par les restes 
de deux Vertébrés. 

Les Brachiopodes assez nombreux n’occupent pas moins de 26 pages 
dans le texte, et deux planches à peu près dans la figuration, Quoi qu'il 
s'agisse d'espèces antérieurement décrites et figurées, M. Couffon en discute 
la détermination, en fournit de bonnes figures (ce qui n’est pas à négliger), 
el pour quelques-unes d’entre elles, intercale dans le texte des croquis de 
l'appareil brachial qui sont une nouvelle contribulion aux travaux bien 
connus de Deslongehamps et d'Œlhlert. La nomenclature générique est mise 
en harmonie avec les publications modernes de M. H. Douvillé, mais elle 
était déjà imprimée quand M. Rollier a publié tout récemment son Synopsis 
dans les Mém. de la Soc. pal. Suisse (1). 

Passons aux Pélécypodes dans la détermination spécifique desquels 1l'eût 
été intéressant de comprendre la révision faite -— également par M. Rollier (?) 
dans le même recueil — de certains noms en tenant compte des mutations 
stratigraphique, notamment pour Clenostreon proboscideum [Sow.] dont la 
subdivision s'impose désormais. Une petite critique grammaticale à propos 
de Plagiosloma lenuistriala [Gorpr. Limal qu'il faut écrire lenuistrialum : 
la même faute d'accord est à signaler en maint endroit de ce Mémoire, ce qui 
prouve que ce n’est pas un lapsus d'imprimeur, mais que l’auteur respecte 
à tort l'orthographe initiale de l'adjectif même quand ce dernier s'applique 
à un autre Genre ; or les règles de priorité en nomenclature ne s'étendent 
pas Jusqu'au solécisme ! 

I est intéressant de retrouver en Maine-et-Loire Myoconcha Slrajeskyi 
[d’'OrB. Mylilus], de lOxfordien des environs de Moscou : ce n’est qu’un 
fragment mais il montre la charnière, Dans les Arcidés qui sont assez nom 
breux, je remarque encore deux espèces russes (Beushausenia Lulugini 
[BorisssaK|, B. Keyserlingi [d'OrB.|, B Rouilleri [Traurscnozb]|, plus 


(4) Synopsis des Spirobranches Celto-souabes, 1916-1917. 
(*) Foss. nouv. ou peu connus des terr. sec. du Jura, I-VI (1911-1917); Ie part. 1918 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 21 


B. Bigoti, encore plus triangulaire et oblique que B. Keyserlingi du même 
gisement. 

Trigonia Germaini est une toute petite espèce connue par un seul échan- 
üllon, et lornementation quadnillée qui le caractérise est peut-être népio- 
nique ? Pachylypus aff. paucicosla est peut-être une mutation descendant 
de l’espèce ancestrale du Bathonien de la Moselle (Aslarle, Terq. et Jourdy) : 
mais là encore, il n’y a qu'un seul échantillon de valve gauche, à charnière 
un peu fruste, de sorte que M. Couffon a eu raison d’être prudent. 

L'auteur m'avait préalablement communiqué Tancredia ? Cossmanni el 
je lai avais conseillé le ? au point de vue générique, attendu que exemplaire 
est plus rhomboïdal que ne le sont d'ordinaire les T'ancredia, et que la char- 
nière n'a pu être dégagée, le spécimen unique étant bivalvé. 

Les Gastropodes constituent l'élément le plus abondant de cette Jolie 
faune ; après la-magistrale étude d’'Hébert et Deslongchamp, M. Coufton 
n'a pu glaner que quelques rares nouveautés ; les déterminations génériques 
sont en conformité avec mes propres publications, de sorte que S'il y avait 
des critiques à formuler, c’est plutôt moi qu'elles devraient atteindre. 

Brachylrema spinosum Hs. et DESL. (non spinosa!), remarquable par ses 
grosses épines, avail été méconnu et mal interprété dans ma collection 
dont M, Couffon à eu lobligeance de faire la revision, lors d’une de ses visites , 
mais il est dommage que la figure 6 (de la pl. XIT de son atlas) ne soit qu'une 
reproduction de la figure originale, et l'auteur ne nous dit pas si le tvpe 
a été perdu ; il eût été bien désirable de saisir cette occasion pour le reproduire, 
Les figures 9 et 10 de Cryplaulax, intercalées dans le texte, sont la reproduction 
de mes propres dessins, que je me suis fait un plaisir de communiquer 
à l’auteur. 

En ce qui concerne Procerithiun muricatum [Sow.|, il me semble que 
M. Couffon n’a pas été heureusement inspiré en rapportant à cette espèce 
leajocienne la mutation du Callovien, pour laquelle j'avais précisément créé, 
en 1915, la mutation Rhabdocolpus Œlhlerli, après mûre comparaison entre 
les spécimens des deux étages : c’est un pas en arrière, à mon avis. 

Bourguetia decipiens [H. et D. Cerilh.] est très intéressante parce qu'il 
est rare de trouver avec leur test des représentants de ce Genre, et que lon 
constate l'existence sur la figure 5 d’une columelle presque rectiligne qui 
éloigne complètement ce Genre de Turritelles, et plus particulièrement de 
Mesalia dont il a un peu l'aspect, J’eusse été très heureux de voir ce spécimen 
quand j'ai rédigé la livraison correspondante de mes Essais de Pal, comparée. 
Purpurina Cottreaui paraît se distinguer par sa spire élevée, par la finesse 
de son ornementation et par sa carène non crénelée, 

Rigauxia Trigeri (HÉé8. et DEsL. Chemn.) avait déjà été placée dans son 
véritable Genre à la VITT livraison de mes Essais (p. 38); M. Couffon a omis 
cette petite référence synonymique ; il en est de même d’Hudlesloniella 
calloviensis [HE et D. Eulimal], et de la plupart des Promathildia. Turrilella 
condensala H. et D. — qui n’est certainement pas une Turritelle — se rap- 
procherait plutôt des Eucyclus, quoique le treillis de l’ornementation ne soit 
pas muriqué. 

On peut se demander si Monodonla granaria [H. et D. Trochus] n’est pas 
plutôt une Ooliticia, en tous cas cette coquille n’a aucune analogie avec 


PP PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


les Monodontes Lertiaires el son ouverture à beaucoup d'analogie avec celle 
d’'O. modesla [et D, Turbo] qui est décrit quelques pages plus loin et figuré 
sur-Ja pl. XI (4). 

La série des Pleurolomartidæ est intéressante et déterminée avec assez 
de justesse, mais je m'attendais à trouver sur les planches de meilleurs 
échantillons avec des ouvertures beaucoup plus intactes ; dans un aussi 
riche gisement, on à le droit d’être difficile sur le choix des plésiotypes à 
figurer. 

Emarginula Dolfusi dont le sommet est enlevé ce qui le fait ressembler 
à un Balanus, est une assez grosse coquille dont la fissure marginale, heureu- 
sement conservée, est assez profondément entaillée, Je suis toutefois surpris 
de constater qu'on n'ait pas encore recueilli dans cette faune, ni Helcion, 
ni Patelles, ni Scaphopodes. 

Ici arrête l'analyse des Mollusques dont je me suis chargé : les Céphalo- 
podes qui terminent le volume seront l'objet d'un compte-rendu ultérieur 
de la part d’un de nos collaborateurs spécialistes, 

La Niste des travaux cités dans ce Mémoire est longue el bien documentée : 
il y manque Loutelois les [travaux de M, Rollier que j'ai signalés ci-dessus. 
Le tableau final de 230 espèces, avec leur réparlition stratigraphique dans 
les deux zones el leur extension géographique, est très suggestif. 


Douvillé, Henri, LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET —- PART 11 (2) : 
LES RUDISTES. Mém. Soc. géol. Fr. Paléontol., &. XXIT, fase, 1, pp. 1-28, 
in-49, pl. I-IV phot. Paris. 1918. 


L'auteur rappelle d’abord les conditions de dépôt du calcaire craveux 
de ce gisement, entre les marnes calcaires du Barrémien moyen et les calcaires 
marneux de l'Aptien inférieur (Bédoulien), Ce calcaire craveux n'équivaut 
done qu'à la partie inférieure de F'Urgonien d'Orgon où le faciès crayeux se 
prolonge dans le Bédoulien. De la comparaison des Rudistes de Brouzel 
avec ceux d'Orgon, M. Douvillé conclut que les premiers sont moins évolués 
que les seconds, ce qui indique une faune un peu plus ancienne, Il examine 
ensuite successivement les formes normales et les formes inverses de Brouzet. 

ForRMEs NoRMALES. Elles dérivent vraisemblablement des Helerodiceras et 
Monnieria du Jurassique, les T'oucasia représentant la forme primitive, à 
valve supérieure très saillante et carénée, avec une lame myophore, du côté 
postérieur, sur les deux valves: les fequienia sen distingueraient par 
laplatissement progressif de la valve supérieure et par sa disparition consé- 
quente de Ta lame myophore de la valve inférieure, Matheronia, dépourvue 
de lame myophore sur la valve supérieure paraît former une branche très 
distincte, descendant directement d'Helerodiceras. 

Toucasia præcarinala M. Dous., l'appareil cardinal de la valve supérieure 
ressemble beaucoup à celui de Ÿ, carinala d'Orgon, mais la lame myophore, 

(7) Dans une note additionnelle, M. Couffon a encore décrit Riselloidea Deglonschampsi 
Cossm. mss. qui se distingue de À. biarmata (NT 

) 


(2?) Voir Partie I, Mémoire n° 37; et Partie I1, Mém. n° 51 par M. Cossmann. Paris 
1918. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 23 


au lieu de s’enfoncer au-dessous du plateau cardinal, est sur le prolongement ; 
puis elle s'en écarte de plus en plus dans les formes plus récentes, pour passer 
au G. Apricardia. 

Requienia Pellali PAQUIER n'a pas été rencontrée à Orgon, la présence 
d'une carène sur la valve supérieure lui donne un caractère ancien. 

Requienia grvphus, qui avait été confondue par Paquier avec Malheronta 
gryphoides (MATH), s’en distingue par sa forme générale eL par la disposition 
des zones siphonales, À. Ammonia {GoLor.) est trop connue pour qu'il soit 
utile d'y insister. Enfin Matheronia Muniert PAQUIER, représentée par un 
grand échantillon à valve supérieure décortiquée, 

FORMES INVERSES. Monopleura michaillensis Picr. el Camp. très variable 
par suite de son mode de croissance en trois périodes Imégalement dévelop- 
pées : M. varians MATH., caractérisée par sa forme générale arrondie ; M. 
marcida Wire. dont la valve supérieure est particulièrement plate ; M. 
imbricala [MATH.], groupe de formes distinguées par d’'Orbigny sous le nom 
Caprina trilobala. Monopleara {Pelalodontia) Bruni, petite forme très curieuse, 
avec une valve supérieure capuloïde et une valve inférieure très allongée : 
enfin M. (Pelal.) mulabilis MATH. 

L. G. Agria MATH. (1878) est représenté par les deux formes : Radiolilis 
marlicensis d'OrB., à charnière robuste el à section quadrangulaire ; et 
Hippariles Blumenbactit STUDER, à charnière plus grêle et à section trian- 


oculaire, 


Morgan, J. de, CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES MEGATHYRIDÉS, LEUR 
ORIGINE ET LEUR CROISSANCE. Bull. Mus. Fist. nal., 1918, n° 5, 9 p., 
24 fig. dans le texte. Paris, 1919. 


Dans cette Note très documentée, Pauteur fait ressorUir Panalogie qui existe 
dans l'aspect général de certains Lypes de Cistella et des quelques Megalhyris 
actuellement connus, et notamment entre les plus anciens représentants de 
ces deux Genres : Megathyris cuneijormis (d'OrB.), Cistella pesanseris [E. 
DesL.]|, tous deux de la Craie supérieure, M, de Morgan à remarqué que les: 
septums latéraux, caractéristiques de Megalhyris, ne se développent pas 
toujours dans le jeune âge, et que par suite, la coquille semble — pendant 
un certain stade appartenir au Genre Cistella, n'en différant que par la 
double courbure de chacune des lamelles apophysaires, et si ces lamelles 
ont disparu, par la forme seule de la valve. Les deux espèces étant contem- 
poraines, c’est au cours d’époques plus anciennes qu'il conviendrait de placer 
la répartition des deux phvlums ; mais malheureusement on n’en connait 
pas encore de représentants avant le Sénonien supérieur. 

D'un tableau graphique dans lequel l'auteur à groupé les croquis de onze 
espèces de Cislella envisagées aux divers âges de leur développement, 1l 
conclut — surtout pour FEocène que l’ontogénie est remarquablement 
régulière, partant du stade embryonnaire, lisse et semi-circulaire, pour aboutir 
à la forme plissée, subrhomboïdale, analogue à Megalhyris. West dommage 
qu'en raison du petit nombre et de la rareté des espèces de ce dernier Genre, 
il n'ait pas encore été possible d'établir la même filiation : entre les deux 
espèces crétaciques et les deux formes pliocéniques, il n’y a jusqu’à présent 
aucun lien ‘le transition dans tout le Tertiaire inférieur et moyen. 


24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


En terminant, M. de Morgan ajoute que les espèces antérieures à la Grate 
supér, (Lias, Oolithe, Néocomien) sont encore trop douteuses, au point de 
vue générique, pour qu'on puisse faire autre chose que de signaler lanalogie 
de leur forme extérieure avec Megathyris, et suggérer simplement que ce sont 
des Articulés attachés par un ligament aux corps solides, jamais adhérents 
par leur test, comme Thecidea où Crania. 


Newton, R. Bullen, ON RÆTOMYA, À NEW GENUS OF PELECYPODA FROM THE 
TERTIARY Rocks or EGYPT AND SOUTHERN NiGEriAa. Proc. Mal. Soc., 
vol. XIII, parts III et IV, pp. 79-84, pl. I. Londres, 1919. 


La coquille dont il s'agit a été primitivement recueillie dans les couches 
supérieures du Mokatammien (Eocène moyen) d'Egypte, el aussi dans le 
Sud de la Nigérie, Ce Pélécypode a la forme ovale de Callisla, avec une élé- 


œante ornementation de lamelles concentriques ; mais la charnière — qui 
est bien visible sur quelques fragments — se rapproche de celle de Maclra, 


sans dents latérales, où plutôt de ARaela, de sorte que M. Newton propose 
un G. nouveau Rætomva dont le génotype serait Lovellia Schweinfurtht 
Maver-Eymar, Comme la dénomination Lovellia s'applique à l’espèce 
actuelle Lulraria canaliculala SAY, qui est le Lype du G. Raela GRAY, et que 
Rælomya Schweinjurthi possède un ecuilleron, ou plaque chondrophore, sur 
les deux valves, analogue à celui des Myidés, et absolument différent de ce 
que comporte l'appareil cardinal de Raela, la création de M. Newton parait 
justifiée ; l'auteur la complète même en proposant la Fam. Rætomrvidae 
dont on ne connaît encore que ce seul représentant. 


Harris, G.-D., PELECYPODA OF THE St-MAURICE AND CLAIBORNE STAGES. 
Bull. Amer. Pal.. vol. 6, n° 31, 268 pp. in-80 carré, LVTIT pl. phot. Ithaca, 
N.-Y., 1919. 


Dans l'introduction de cette Monographie l’auteur rappelle que la série 
. . = P . . . . 
éocénique de la côte orientale des Etats-Unis se divise en cinq étages : 


Jackson — marin — Bartonien 
Claiborne — lignitique | — Lutécien 
St-Maurice — marin | — 
Sabine-stage — lignitique  — Guisien 
Midway-stage — marin — Thanétien 


La révision des Pélécypodes, entreprise par M. Harris en attendant la 
publication prochaine de Palæontologia americana, vise exclusivement le 72€ 
et le 5€ étages de cette série, correspondant à notre Lutécien. Dans notre 
analyse, 11 nous serait impossible de discuter chacune des nombreuses espèces 
décrites et figurées avec un grand luxe. Je me bornerai donc à signaler les 
particularités les plus intéressantes de ce grand Travail. 

Une mutation d'Ostrea vicksburgensis CoNR., décrite sous le nom de var. 
nouvelle Ludoviciana, a un peu l'aspect de notre O. cyathula Lamx., de 
POligocène ; une variété nouvelle Hammelli d'Anomia navicelloides est 
caractérisée par sa fine radiation rayonnante. La série des Pectinidés est 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 


surtout légèrement représentée dans les gisements du  Mississipi :  Pecten 
cawcawensis n. sp. du Genre Chlamys, a les valves très Imégalement ornées, 
obliques et fortenient échancrées pour le byssus. Pinna gravida n. sp. 
presque lisse, et P. cuvcawensis n. sp. ornée de plis en zigzag ; Modiola 
cavcawensis n. sp. gonflée et subanguleuse ; Mauricia houslonia (HARRIS), 
nouveau S.-G, de Modiola, caractérisée par les plis transverses et écartés 
de la région buccale, Les trois espèces de Crenella appartiennent évidemment 
à trois Sous-Genres distincts. 

La série des Trinacr'a, ne remplit pas moims de deux planches ; mais, 
dans le nombre, il me semble qu'il v à des Slalagmium, et d'autre part 
M. Harris propose le nouveau S.-G. Pachecoa dont la surface est costulée 
comme celle des Area, genotype Trinacria Cainei n. sp. ; ce groupe serait 
à comparer avec mon Genre fossularca ? 

Peclunculus lisbonensis n. sp., du Groupe de P, cor, est désigné sous Île 
nom générique Glycymeris emprunté à la nomenclature de M. Dall et que 
rous n'admettons pas en Europe où il remplare an contraire Panopæa : 
Peclunce. sabinensis n. sp. orné de fortes côtes ravonnantes et arrondies. 
Dans les Area, il v a une nouvelle var, Ludoviciana d'une Barbalia du Groupe 
Obliquarea SAcco, et ce n’est certainement pas une Byssoarca comme lin- 
dique Ja légende des figures 8-16, sur Ja planche XXTT Une autre espèce du 
groupe Aear est sûrement à séparer de l'espèce actuelle retieulala GMELIX, 
avec laquelle la confondue à tort M. Dall ! 

Leda cœlaloides n. sp. est séparée de L, cælala CoNR. à cause de sa forme 
plus équlatérale, non rostrée : L, Trumani n. sp. est un Lembulus très allongé 
qui diffère de L. opulenta CoNR. par le large sillon anal de son rostre ; L. 
magnopsis n. sp. très voisine de L, magna LEA, mais beaucoup moins aigue 
que la var, lisbonensis ALDR. : L. pislorupes n. sp., avec quelques plis écartés 
et concentriques sur la surface dorsale : L. killensis n. sp. semi-ellhiptique, 
ressemble à L. striala : L. ozarcola n. sp. entièrement lisse, de même que 
L. crassiparva n. sp. tandis que L. wantubbeana n. sp., se rapproche plutôt 
des Adrana plates, lisses et allongées. On voit par ces quelques citations 
combien les Leda sont richement représentées dans les couches claiborniennes. 
Les Nucules sont bien moins nombreuses et ne comportent qu'une seule 
espèce nouvelle, Nucula ripæ, assez régulièrement ovale, 

En dépit de ce que j'ai publié dans le B. S. G. F., M. Harris conserve le 
nom planicosla pour la grande Vénéricarde des Etats-Unis ; J'ai démontré 
que sa charnière diffère complètement de celle de notre espèce parisienne et 
qu'on doit reprendre le nom densala CONRAD pour la forme claibornienne. 
Par contre, la distinction des formes confondues sous le nom rolunda LEA, 
est faite avec beaucoup de soin. Venericardia nalchiloches n. sp. remarquable 
par le petit nombre de ses côtes. Pleuromeris lorlidens n. sp. Subquadran- 
gulaire, paucicostulée. 

A ja limite des Crassatelles, nous trouvons Lirodiscus  smilhvillensis 
[Harris] et Crusluloides psychoplerus [DatL]|, le premier costulé comme 
Aslarle, le second irrégulièrement aplati ; puis L. protraclus [MEYER], 
L. lellinoides [CoNraD] — Astarle Niklini LEA: deux nouvelles Astarte 
trianqulaloides et neuseana ; Cuna parva [LEAÏ, Cuna astarloides n. sp. 
Pleuromeris Aldrichi n. sp. 


26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Crassalella negreelensis n. sp. n'est peut-être que le jeune âge sillonné 
d'une grande espèce lisse ? Les autres espèces bien connues de ce Genre sont 
étudiées très en détail, 

Nous remarquons ensuite Scinlilla alabamiensis CossM. pour laquelle 
conviendrait d'adopter le nom générique Spaniorinus DALL, puis Sporlella 
Gregoriot CossM. : Bornia isosceles n. sp. B. perdila n. sp. Monlacula ctai- 
bornensis P'ALL (au lieu de Claiborniana). 

Les Lucinidae sont énumérés sous le nom (sensu lalo) Lucina : ce sont 
pour la plupart des Phacoides appartenant à plusieurs des S.-Genres que 
ja? distingués, soil dans la Conchologie néogénique de FAquitaine, soit 
dans PAppendice V du Catalogue illustré de FEocène des environs de Paris. 
n'y a d'ailleurs, dans cette Famille, aucune espèce nouvelle à signaler, 
pas plus que dars le Genre Corbis : seulement Diplodonta corbiseula n. sp. 
qui est assez obliquement transverse, 

Parmi les Cardiüdæ, 1 y a principalement C, onachilense n. sp., du Groupe 
de C. gigas, qui atteint une hauteur de 10 centimètres ; puis Hemicardium 
(et non pas Prolocardia) salrivale n. sp. finement ra vonné sur la région anale ; 
Miocardia carolinæ Harris, dont il serait essentiel de connaître la charnière. 

Merelrix sylværupis n. sp. est vraisemblablement une Callista. de même 
que M, neusensis n. sp., tandis que M. Machaeni n. sp. se rapporte plutôt 
à Püaria, comme Cylh. Poulsoni CoNRAD. Le groupe si variable de Cyth. 
lrigoniala La est étudié el élucidé avec beaucoup de soin, l'auteur y dis- 
Lingue quelques var, nouvelles, mais il me semble que ce sont plutôt des 
Veneridzæ dépourvues de la lamelle latérale A 1. Clemenlia mercenaroidea 
[ALDRICH] est figurée d’après de bons spécimens montrant la charnière. 
Gemma sanclimauricensis n. sp. forme triangulaire à ligament externe 
très court, Pelricola claibornensis n. sp. Coralliophaga (Oryclomya) clai- 
bornensis DALL, terminent ce Cénacle, 

Les Tellinidæ sont nombreuses : T, cynoglossula n. sp. ressemble au S.-G. 
Pellinula non rostré ; mais PT, (Angulus) eulænia DALL est vraisemblablement 
une Psammobia à Hgament saillant : T. cherokeensis n. sp. est une Merella : 
Macoma Danai n. sp. paraît bien classé, mais les Semele sont plutôt des 
Arcopagia, pour la plupart, car il n'y à guére que S. australina n. sp., dont on 
distingue la fossetle ligamentaire, Cumingia? killensis n. sp. très intéres- 
sante forme ornée comme Sfrigilla. Pleropsis papyria CONRAD n'est repré- 
sentée que par une reproduelion de la figure originale : de Periploma. il n'y à 
loujours que des fragments de charnière, dont la coquille est fragile. Les 
Verlicordia Sont beaucoup plus richement représentées, il faudrait écrire 
V. eocinensis el non pas cocensis qui est un barbarisme. 

L'étude des Corbules occupe une dizaine de pages dans lesquelles Fauteur 
à Consciencieusement délimité les espèces si variables, Ensuite, Panopæa 
porrecloides ALDR., Solen lisbonensis ALDR., Ensiculus Conradi Cossu. dont 
le Eype (de ma collection) reste encore actuellement le seul fragment déter- 
minable. Enfin Marlesia lexana Harris, Gaslrochæna larva CoNr.. Xylo- 
phaga mississipiensis MEYER, Pholadomya claibornensis ArbR. terminent 
celte volumineuse étude, 

L'auteur ayant expliqué au début qu'il réservait, quant à présent, pour 
une recherche ultérieure la détermination précise des Genres, les observations 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27 


que je me suis permis de faire ci-dessus à ce sujet, n'ont'pas le caractère 
d’une critique, mais plutôt d'indications que nous fui soumettons en vue de 
ce complément d'étude, La svnonymie el Toutes les références sont imscriles 
avec la plus scrupuleuse exactitude, de sorte que la Monographie de M, Farris 


constitue un catalogue précieux à consulter à tous égards. 


Cossmann, M... MONOGRAPHIE ILLUSTRÉE DES MOLLUSQUES OLIGOCÉNIQUES 
DES ENVIRONS DE RENNES. Journ. Conch., vol. LXTV -— 1918-1919 — 
fase. 3,-pp. 133-199, pl. IV-VIT phot. Paris, 1919. 


Cette petite brochure est, en réalité, une revision complétée de l'Etude 
publiée, en 1880, par Tournouër sur les fossiles de létage Tongrien des 
exploitations de marnes, aux environs de Rennes (Ile-et-Vilaine). L'âge 


stampien de ces couches a été bien établi par ce géologue qui élait — en 
même temps — un fin paléontologiste et qui a appuyé son opinion de la 


description de 29 espèces recueillies par un pharmacien de la localité, nommé 
Lebesconte, La comparaison des fossiles de cette collection, conservée au 
Muséum de Nantes, ainsi que la communication de récoltes plus récentes, 
faites dans les nouveaux gisements en exploitation et conservées au Muséum 
de Renres, qui m'ont été communiquées par le conservateur de ce Musée, 
avec l'autorisation de la Municipalité, enfin la communication des espèces 
recueillies par M. Silvestre de Sacy, m'ont permis de porter à 56 le nombre 
des Mollusques que renferment les gisements en question. 

Je signale ci-après les espèces nouvelles, ainsi que les particularités Tes 
plus intéressantes, relatives aux formes déjà connues. 

Oslrea cyalhula LaAuKk, race Bezieri, plus voisine d’'O, hypermeces COssM. 
de Gaas, que de la forme typique d’Etampes. Exogyra Saevi qui n'est pas 
une monstruosité de la précédente, mais une vraie EXogvre. 

Peclen Sylvestrei-Sacyi est séparé de P. arcualus BRoCCHI, commun à 
Biarritz et en Italie, à cause de son ornementation intercostale beaucoup 
plus fine ; Chlamys Bezieri plus étroit que C. decussala [Müxsr}{. ; Chl. 
(Æquipeclen) gregoriensis orné de 20 côtes. 

Mylilus Rouaulti de GROSSOUVRE in sch. n'avait pas encore été publié ; 
les Meleagrina sont un peu incertaines, et l’auteur se borne à en rapporter 
les fragments à Avicula slampinensis DESH. 

Lulelia Munieri Toupx. est Fun des fossiles les plus abendants des couches 
de Rennes : Phacoides occidentalis TourN. à été séparée avec raison de 
Lucina Thierensi HéB Lævicardicun discors gaasense TOURN. in sch. avait 
été séparé, dans la collection Tournouër du véritable €. aquilanicum MAYER, 
et c’est bien la même dénomination qu'il faut appliquer au fossile de la coll: 
Lebesconte. 

Callista Saevi, du groupe de Cylherea elegans LANK. ; Marcia (Similivenus) 
tenuisuleata, première apparition de ce Genre dans lPOligocene : Tellina 
(Moærella) Bezieri, différente de T, Raulini DESsH., qui est un Macaliopsts 
également représenté aux environs de Rennes. 

Passons aux Gastropodes qui sont beaucoup plus nombreux que les 
Pélécypodes : Drillia (Tripia) elavatuloides, le seul Pleurotomidé : Uxta 
Sandbergeri (TouURNOUER), l'échantillon de la coll. Lebesconte reste teujours 
à l’état de Lype unique ; Ancilla Tournoueri ne peul se confondre — comme 


2 


28 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Pavait fait Tournouër -- avec A. glandiformis LANK. : Marginella (Staz- 
zanie) Saevi, M. (Slaz.) Behui, Cryplospira (Gibherula) cf. perovalis (von 
KOENEN). 

Lirofusus Gallieus, prenner représentant en Europe de ce Genre écoénique 
de PATaboma : Melongena (Pugilina) Tournoueri. VW. (Pugq.) Bezieri, résul- 
tont d’un triage attenbf de spécimens confondus par Tournouër avec Hemi- 
fusus polygonalus BRONGN. non (RAT. 

Murex Vasseuri TouUrN., unique, coll. Lebesconte: Typhis (Cyphonochilus) 
intergymnus, à ne pas confondre avec Lyrolyphis cuniculosus : un fragment 
de Cypræa non déterminable spécifiquement, 

Hemicerithium subimbrieatum plus étroit et plus finement orné qu'il. 
dissilum d'Elampes et de Mayence: Polamides subcinclus (d'OR8.), P. con- 
junclus (DEsH.), P. Lebescontei {TOURN.),ce dernier très variable, représentent 
largement la série des Polamides Stampiens.  Pirenella (Granulolabium) 
Galeollit Nysr doit définitivement remplacer la dénomination Cerithium 
plicatum LaAuKk. non BruG., le type de Bruguière étant un fossile des marnes 
bleues miocéniques de Montpeller ! 

Sandbergeria Dollfusi TourN. assez abondante : Diasltoma lhvpermeces, 
à séparer de D, coslellalum [LauKk.], l'auteur rappelle à cette occasion les 
autres races alpines ou landaises qui ont été également confondies avec la 
mutation ancestrale du Lutécien. 

Melania (Eumelania) Bezieri: Bayania Tournoueri, race à séparer de 
B. semidecussala [LANK.] : Turrilella (Hauslalor) myurelloides : Littorino- 
lacuna quineuncialis qui a le galbe des Littorines et une arête ombilicale 
comme les Lacunidés, c’est un Genre intermédiaire entre les deux Familles. 
Hydrobia armoricensis FTOURN.] em. pro armorica ; Amnicola  globularis 
[Tourx.|: Deshayesia Miloni, Nalica (Labellinacca) Tournouert : Crommium 
angustatum [GraAT.} et Megalylolus crassalinus TLAMK.]. qu'on distingue 
toujours assez facilement, 

Collonia tenuizonata, FRorania Tournouert, Tornalina ererla [DEsH.|, 
terminent ce modeste catalogue qui est accompagné de quatre planches en 
phototypie. 


Winkle, Kath. van, et Harris, G.-D., NEW OR OTHERNISE INTERESTING 
TERTIARY MoILUSCAN SPECIES FROM THE EAST COAST oF AMERrtcA. Bull. 
Ameér, Pal., vol. 8, n°33, pp. 5-32, 3 pl. phot. Ittaca,:N°:-Y; 1919; 


M. Harris et ses élèves continuent Pétude des matériaux accumulés depuis 
20 ans, dans les collections : le présent Bulletin contient quelques remarques 
de Mrs K., van Winkle sur les fossiles éocéniques de la Virginie, et la des- 
cription de fossiles jacksoniens (Eocène supérieur) de la Caroline et du Texas, 
par M. G Harris. 

La première Note ne contient que cinq diagnoses suivies d’une liste 
générale de la faune de lEocène moyen du Bassin de la Virginie : Leda 
cœlatella est un Lembulus Lrès voisin de L. cœlala Co. ; Anapteris regalis 
est le génotype d'un $S.-G. de Pélécypodes dont l’auteur désigne la position 
systématique près de Corbula, mais on n’en connaît qu’une valve gauche, 
très aplatie, avec une expansion aliforme sur le bord buccal, et dépourvue 
de sinus. 


ae 
CO 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Pirula affinis qui ressemble à P, mississipiensis (CONRAD) el que l'auteur 
dénomme génériquement Ficus ; Solarium Janthinæ, qui à tout à fait le 
faciès d'un Xenophora, il faudrait voir la base qui n’est pas figurée, Adeorbis 
novi-castri doit probablement être un Tornus, et A ? virginiensis. simple 
fragment qui a plutôt l'aspect d’'Homalarts. 

La seconde Note réunit un certain nombre d'espèces nouvelles provenant 
de diverses localités de la partie moyenne de l'Eocène supérieur : Venertcardia 
eutawcolens, Melis eutawensis moule interne: Crassalella eutaweolens moule 
interne plus cunéiforme qu'aucune espèce connue dans l'Eocène : Miocardia 
Carolinæ moule interne génériquement incertam: Peclen trentensis qui esl 
un Chlamys ; Pecchiolia Dalliana intéressant ancêtre de ce Genre néogénique ; 
Merelrir Angelinæ qui est peut-être une Callisla; Tornatina Angelinæ, lu- 
soficula angelinensis. 

Une troisième Note comprend les remarques de Miss Winkle sur quelques 
nouvelles espèces du Miocène de la Trinité, recueillies en 1912 par Miss Maury: 
Aslarle Maurvana, A. trinidadensis : Marcia pariæensis qui porte des sillons 
concentriques peu habituels dans le Genre Marcia ordinairement lisse, mais 
il faudrait connaitre la charnière : Macrocallista? Veatehi: Levifusus Whitei 
peu déterminable ; Pseudoliva soldadoensis Erals Vaughani: le nouveau 
Genre Pleurophophis devrait plus correctement s'écrire  Pleurophoropsts 
puisqu'il est placé par l'auteur dans le voisinage du G. Pleurophorus, le géno- 
type P. unioides et la var. fernandensis ne sont connus qu'à l’état de moules, 
de sorte qu'il est bien difficile de saisir les critériums génériques de tels Bi- 
valves ! T'hyasira adoceata n'est pas mieux conservée et ressemble à une 
Crassatelle ;: enfin Solariella godineauensis dont le niveau exact n'est pas 
bien certain. 


Roman, Fred... NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES FAUNES CONTINENTALES 
TERTIAIRES ET QUATERNAIRES DE LA BASSE VALLÉE DU TAGE. Communic. 
Serv. Geol. Post., t. XII, in-80, pp. 70-101, pl. I in-40. Lishonne, 1917. 


Depuis la publication de son premier Mémoire, en 1907, l’auteur mis en 
possession de nouveaux matériaux, a pu fixer certaines précisions relative- 
ment à l’histoire géologique du Portugal. 

La nappe basaltique de Lisbonne pourrait peut-être se rapporter à la 
base du Tertiaire : ni les Vertébrés recueillis, ni Helix ? basaltiea ne permettent 
d’être tout à fait affirmatif à cet égard. 

Les calcaires travertineux d’Alqueidao, attribuables à lOligocène, con- 
tiennent Archæozoniles Choffati qui est tout différent de l'espèce du Fuchorie, 
A. Haidingeri REuss, en Bohême. 

La faune de l'Helvélien moyen d’Almargem a fourni : Limnæa cf. sphæro- 
gyra BourG., Helix Colleri RoMaAN, et d’autres Hélicéens déjà connus, plus 
Sagda ? tagica, Alix (Campylæa) iberica, Cyclostoma bisulcaloides ROMAX ; 
enfin quelques ossements et une canine d’un Traguliné voisin d’Hyæmoscus 
Jourdani. 

Trois espèces ont été signalées dans la faune de Pernes : Glandina aquensts 
Mar., Helir (Macularia) Torresi ROMAN, Planorbis præcorneus Fiscx. et 
Tour. ; cette faunule, d’abord attribuée au Pontique par M. Roman, devrait 
être baissée au niveau du Vindobonien, par suite de la découverte de frag- 


30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


ments de dents d’un Maslodon voisin de M. pyrenaicus LARTET ; ées molaires 
sont figurées dans le texte. 

Aux environs de Rio-maior, on a recueilli — dans le véritable Pontique — 
Limnéæa præpalustris RoMAN, L. Larleli BourG., L. heriacensis FonT., des 
Planorbes, Bithinia curla LocarD, Streplaris {Arlemon) bicaensis dont le 
péristome réfléchi s'écarte de celui des Zoniles qui est aigu : Helir { Gonostoma) 
Mazerani du groupe d'H. devera REuss, de Tuchoric ; Glandina aquensis 
MATH. qui apparaît déja dans les couches vindoboniennes ci-dessus signalées : 
Verligo aff. codiolena BourG. : Melaina lusilanica RouaAN, Hydrobia (Bel- 
grandia) Seydieri DEPERET et SAYN ; Aucylus aff. Neumayri FonNT., un seul 
échanüllon remarquable par son allongement, 

La faune du Quaternaire — qui occupe de vastes surfaces en Portugal — 
n'offre pas de signification particulière : ce sont des formes de climat tem- 
péré, un peu humide ; un nouveau gisement dans l'Alemtejo à fourni une 
pelite variéré de fiumina decollala (ax) : la faunule de Ferreira se rapporte 
à un climat plus sec, 


Annandale. NN. ‘ne GaAsTROoPOD FAUNA OF oLD LAKE-BEDS 1N UPPEr 
BurMa. Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part 3, pp. 209-240, pl. XXXTI- 
XXXIIEI Calcutta. 1919. 


Les Gastropodes lacustres qui font Fobjet de ce Mémoire appartiennent 
à brois niveaux de Birmanie qui peuvent être attribués soit au Pléistocène, 
soit au Miocène ; mais ces fossiles sont remarquables par leur tendance à la 
ariabilité qui rappelle celle des nombreuses formes du Sarmatien d'Europe, 
éludiées par Neumavyr, puis par Brusina dont M, Annandale ne cite pas les 
atlas bien connus el beaucoup plus récents que les publications de Neumavr. 

Les deux Familles Æydrobridæ et Viviparidiæ, abondamment représentées 
dans les couches de Namma et de Yenany. 

Dans la première de ces deux Familles, M, Annandale décrit deux espèces 
du G. Oncomelania GREDLER : O. fragilis et O. conoidalis, d’après la restau- 
ration de bien médiocres débris, ce sont des formes analogues à celles vivant 
en Chine. Le G. Paraprososthenia (G.-T.: P. minuta), caractérisé par ses 
deux carènes noduleuses, est bien voisin de certaines Prososthenta : là encore, 
Pélat vraiment lamenteble des {vpes figurés dénote un travail de restauration 
qui commandait peut-être un peu plus de prudence dans la création d'un 
nouveau non générique. 

Dans la Famille Viviparidæ, le G. Taia (ANNANDALE, 1918), brièvement 
décrit et figuré dans let, XIV des « Records », et dont le génotype est Paludina 
nalicoides THEOBALD (récente el pléistocénique), est divisé en quatre : Taia 
s. sr, Temnotaia (T. incisa sublossile), Crassitaia (G.-T. : 7. infracrassata, 
du Pléistocène), Rivularioides (G.-T.: 7. spinifera, du Tertinire moyen pro- 
bablement), À part ce dernier qui montre des épines -— où plutôt des tubu- 
lures — écartées, saillantes el assez rares, présentant un aspect bien carac- 
Léristique, les trois premières formes ont un aspect qui rappelle les nombreuses 
formes ornées de Vivipara des couches de Slavonie et de Dalmatie ; Crassilaia 
possède en outre un callus columellaire dont une figure (bien informe, hélas !) 
de la planche XXXTIT, nous montre à peu près l'emplacement présumé. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Si 


En définitive, cette étude très consciencieuse, il est vrai, réclamerait 
quelques compléments de matériaux en meilleur état de conservation. 


Odhner. Nils Hs, STUDIES ON THE MORPHOLOGY, THE TAXONOMY AND THE 
RELATIONS OF RECENT CHAMIDÆ. Kgl. Su. Vel. Akad. Handl., bd. 59, 
n° 3, 102 pp. in-49, pl. I-VIII phot. Stockholm, 1919. 


Bien qu'il s'agisse d'une étude concernant exclusivement les Chamidæ 
actuelles, l'important Mémoire de M. Odhner se rattache à la Paléoconcho- 
logie par son chapitre final où l’auteur discute l’origine de ces Pélécypodes 
si particuliers. 

D'ailleurs, dans le chapitre 3, M. Odhmer entreprend de démontrer la 
nécessité de constituer un nouveau G.Pseudochama pour les formes mverses, 
en conservant l’ancien nom Chama pour toutes les formes normales : cette 
proposition est basée sur les réelles différences que constate auteur dans la 
charnière des deux groupes, en prenant d’ailleurs comme point de départ 
l’homologie des dents cardinales d’après Munier-Chalmas et Bernard el d'un 
autre côté en remarquant que ces formes inverses de Pseudochama sont plus 
étroitement alliées à Echinochama qu'à Chama s. striclo, principalement par 
leur anatomie interne, car l'apparence externe de Chama et de Pseudochama 
ne peut évidemment servir de critérium différentiel. 

Quant à l’origine de cette Famille, tous les manuels la comprennent dans 
un Cénacle (— superfanulle) Chamacea qui contient également les Diceras 
les plus anciens, avec la faculté caractéristique de posséder à la fois des formes 
normales et des formes inverses. Toutefois, pour pousser plus avant cette 
corrélation, M. Odhner ferait œuvre utile en se reportant — outre la nom- 
breuse littérature qu'il a dépouillée (p. 95-97) —- aux récents travaux de 
M. H. Douvillé sur les Rudistes : les paléontologistes sont bien obligés de 
laisser de côté les comparaisons anatomiques dans l'étude de l’évolution des 
fossiles, et de ne s’en rapporter qu'à la constatation des transformations 
spécialisées de la charnière des Bivalves, en harmonie avec les conditions 
biologiques de ces animaux. 


CÉPHALOPODES 


par M. Paul LEMOINE 


Nicoleseo, C., APPLICATION DES EMPREINTES AU COLLODION A LA REPRO- 
DUCTION DES CLOISONS DES AMMONOIDÉS. Bull. Soc. Géol. Fr... t. XVIII 
— 1918 — pp. 217-221, 2 fig., pl. IL. Paris, 1919. 


Le procédé au collodion pour la reproduction des cloisons parait effec- 
tivement pratique, simple et peu coûteux. L'auteur donne une planche de 
cloisons, appartenant à Pachyceras, Pelloceras, Brgolites, Pelloceras, Ouens- 
ledticeras, Oppelia, Perisphincles, Neclicoceras. Cette planche, d’ailleurs 
médiocre, représente évidemment les résultats bruts fournis par le nouveau 
procédé. 


Nicoleseo, C. et Debeaupuis, M., NOUVELLES APPLICATIONS DES EMPREINTES 
AU COLLODION A LA REPRODUCTION DES CLOISONS D'AMMONIDÉS. Bull. 
Soc. Géol. Fr.,t. XVII —- 1918 — pp. 222-232. Paris, 1919. 


A) 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


(#2) 


Les auteurs exposent avec détails les divers procédés de reproduction des 
cloisons qui ont été imaginées jusqu'à présent. 

il serait fort intéressant que, maintenant qu'ils sont en possession de leur 
Lechnique, ces auteurs abordent la monographie d’un groupe d’Ammonites, 
présentant des échantillons dans les divers états de conservation, et v appli- 
quent la méthode qu'ils jugent la meilleure dans chaque cas. 


Petitclere, P.. ORNEMENTATION PEU CONNUE CHEZ CERTAINES AMMONITES 
JURASSIQUES. Bull. Soc. Géol. Fr., tt. XVIII — 1918 — pp. 253-234, 1 fig. 
Pans or): 


Chez des Ammoniles, dans un état spécial de conservation, en particulier 
chez Oxyceriles Fromenteli CoQuAND, de lOxfordien supérieur de Tarcenav 
(Doubs), on observe une ornementation spéciale, Ce sont des aigrettes fort 
Lénues et sans relief, dirigées vers l’intérieur de Fanimal. 

Cette ornementation ne paraît avoir encore été signalée chez aucun 
Ammonoïdé, 


Buckman.S.-S., Types Ammoxires. part XX, pp. 7-8, 14pl Londres, William 
Wesley, 29 octobré 1919. 


Ce fascicule comprend la figuration de Golialhiceras ammonoides, Labyrin- 
lhoceras pererponsum, Vicloriceras vicloris, Hildoceras serpenlinuüm, Vicho- 
tomoceras dichotomum. Trilobitoceras, trilobitoides, Oloiles delicatus. Amaut- 
roceras ferrugineum, Orynoliceras vrynolum, Fastigiocéras clausum Russiceras 
reversum, Beaniceras centaurus, B. erassum, I n’y a que deux pages de texte, 
sans aucune relation avec les planches. Voici done 4 noms de Genres eL noms 
d'espèces, nouveaux, lancés dans la nomenclature, sans diagnose, ni expli- 
cation d'aucune sorte, et cela contrairement à toutes les décisions des 
congrès, Les noms d'espèces sont donc nuls. Quant aux noms de Genre, 
il est douteux que — dans de telles conditions — on puisse les adopter sans 
critériums d'aucune sorte, J'ai déjà dit, à maintes reprises, ce que je pensais 
de l'émiettement, de la pulvérisation des Genres, auquel se livre M. Buck- 
man : Je n'v reviendrai pas, en m'abstenant de qualifier cette méthode de 
travail, Toutefois l’iconographie jointe à celte livraison, comme à celles 
que nous avons précédemment analysées, constitue un fonds de documen- 
tabion tout à fait précieux, et nous devons savoir très grand gré à l’auteur 
el à l'éditeur qui font les frais d’une aussi riche publication et qui y consacrent 
leur temps. 


Petiteclere. Paul. NoTE SUR UN PACHYCERAS DU RAURACIEN INFÉRIEUR DES 
ENVIRONS D'ORNANS (Dougs). Bull. Soc. Hisl. Nat. Doubs. n9 31 —— 1919 —- 
Vesoul, 1919. 


Celle espèce, découverte par M. Girardot, appartient au Musée de Dijon ; 
c'est un nouvel exemplaire de ce petit groupe de Slephevceras où plutôt de 
Pachyceras (les deux noms sont synonymes et Pachyceras à la priorité) 
que j'ai désigné sous le nom T'ornquistes, créant pour une fois — la seule fois 


ve 
S— 


PALÉOZOOLOGIR ET PALÉOPHYTOLOGIE 


— un nom de Genre nouveau et les délachant des Macrocephaliles auxquels 
Tornquist les avait rattachés à tort. 

Je suis particulièrement heureux de voir M. Girardot, après R. Douvillé, 
adopter cette manière de voir. 

Il est regrettable qeu l’échantillon d’Ornans ne possède pas de cloison ; 
malgré cela, je crois qu'il appartient bien aux Pachyceras. 

M. Petitclere l’a appelé Pachyceras (Tornquisles) Tornquisli, var. Kobyi, 
adoptant ainsi franchement la nomenclature quadrinominale, et réagissant 
contre ce que Gaudrv appelait, il y a déjà de nombreuses années, l'émiette- 
ment du Genre et la pulvérisation de lPespèce. 


Crick, G.-C., ON AMMONITOCERAS TOVILENSE FROM THE LOWER GREENSAND 
oF KENT. Proc. Malac. Soc.; XTT, parts IT et III — nov. 1916 — Londres, 
1916. 


Cette nouvelle espèce est la quatrième espèce connue du Genre Ammoni- 
loceras créé par Emilien Dumas en 1875-1876, et ressuscité par Kilian en 
1910. Les autres espèces du Genre sont Ammoniloceras Uceliæ Dumas, de 
l'Aptüen inférieur du Languedoc, À. /ranscaspicum SINTZOW, de la presqu’ile 
de Mangvysechlak dans la mer Caspienne, el A, Ackermanni, de Delagoa-Bay, 
dans le Sud-Est africain. 

Ce Genre, qui à mon avis n'est Qu'un Sous-Genre ou peut-être une «bonne 
espèce », est intermédiaire entre les Crioceras et les Anecyloceras. HW me parait 
probable désormais qu'il est une forme uhiquiste de l'Aptien el à cet égard, 
la découverte de M, Crick est particulièrement importante. 


Crick, C.-G., THE TYPE-SPECIMEN OF CRIOCERAS BOWERBANKI. Proc. Malac. 
506...Vol:: XI, part IV: Londres, 1917. 


Cette espèce, créée par J. de CG. Sowerby en 1837; provient du Crétacé 
de Pile de Wight. Le Eype qui se trouvait dans la collection Bowerbank, 
appartient maintenant au British Museum. 

L'auteur signale la grande analogie de celle espèce avec Ammoniloceras 
lovilense et cette analogie va même Jusque l'identité pour les paléontologistes 
qui comprennent lespèce d’une facon pas trop étroite. 

Des descriptions de ce genre, relatives à des types d'anciens fossiles ont 
un grand intérél pour étabür une nomenclature définitive et on doit remercier 
M. Crick du soin qu'il met à rechercher et à publier ces vieux «types ». 
Mais on doil regretter par contre que l'organe international Paleontologia 
Universalis qui avait été créé spécialement pour cela, par des Français el 
qui ébait dirigé par des Francais, soit tombé dans une léthargie, voisine de la 
mort, 


Newton, R. Bullen, AruRIA ATuRI FROM W. AUSTRALIA. Proc. Malar. Soc. 
VOL XIII PIE Ve et VE Eondres, 1919: 


Aluria Aluri est le Nautilidé le plus intéressant de l’époque Tertiaire, 
car il paraît avoir une large distribution géographique et être caractéristique 
du Miocène, peut-être même du Miocène inférieur. 


54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


L'étude de M. Bullen Newton montre que c’est bien lui que l’on connait 
en Australie sous le nom Aluria australis CHAPMAN, et cette identification 
pourra peut-être permettre de remamier un certain nombre d’attributions 
d'âge de couches tertiaires de Victoria en Australie, et de la Nouvelle- 
Zélande, 


Paléophytologie 
Paleobotany Paleofitologia 
par M. P. FRITEL. 


Laurent, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FLORES FOSSILES DU CENTRE DE 
LA FRANCE. ADDITION A LA FLORE FOSSILE DES SCHISTES DE MENAT 
(Puy-pE-DômME). Ann. Muséum d’hist. nal. Marseille, t. XVIT, 1 PI. 
Marseille, 1919. 


L’échantillon examiné dans cetle étude appartient au Musée des Sciences 
naturelles de Lyon, Cette empreinte représente la face supérieure d’un frag- 
ment de fronde pennée avant certainement appartenu à un Palmier que 
l'auteur décrit sous le nom Calamopsis Pomeli. Après comparaison avec 
différents Genres de cette Famille et de successives éliminations, M. Lau- 
rent considére le fossile de Ménat comme avant les plus grandes affinités 
avec les Eypes décrits sous les noms Calamus et Calamopsis, en particulier 
avec ce dernier Genre, M. Laurent signale une fronde absolument analogue, 
vue par lui au British Museum of Natural Historv de Londres, et provenant 
des couches de Bournemouth (île de Wight). Cette fronde devra être rangée 
sous le même nom spécifique. 

Vu l'impossibilité de Lenter un rapprochemert quelque peu rationnel du 
fossile de Ménat avec les espèces vivantes de Palmiers, M. Laurent croit 
préférable de maintenir l'empreinte de Mérat et celle de Bournemouth dans 
les limites du Genre fossile Calamopsis, établi par Feer. 


Berrv, Edward-W., CONTRIBUTION TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OÙ 
THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLOGICALLY RELATED AREAS IN CEN- 
TRAL AMERICA AND THE WEST INDIES. THE FOSSIL HIGHER PLANTS FROM 
THE CANAL ZONE. Smilhs. Inslit. U. S. Nal. Mus., bull. 103, — 1918, pp. 
15-44, PI, 12-18. Washington. 


La flore étudiée dans cette Note comprend au Lolbal 18 espèces réparties 
en un nombre presque égal de Familles. 

Les Cryptogames n'y sont représentées que par des fragments de frondes 
se rapportant au Genre Acsorlichum. Parmi les 17 Phanérogames indiquées 
l'auteur ne signale qu'un seule Monocotvlédone représentée par un bois : 
Palmorylon palmaciles STENZEL, du groupe Lunaria, très voisin de P. 
nussissipiense STENZEL, de lPOligocène du Sud des Etats-Unis. 

Les Dicotylédones, au nombre de 16 sont toutes nouvelles, sauf deux, 
un bois de Légumineuse : T'æniorylon mulliradialum Feux, déjà signalé 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39 


à Antigua, et une Euphorbiacée : Hierongmia nehmanli ENGELHARDT (?) 
du Tertiaire de lEquateur. Les autres espèces appartiennent aux Familles 
suvantes : Moracées : licus culebrensis n. sp. Anonacées: Gualleria eule- 
brensis 7. sp., Myristicacées: Myrislicophyllum panamense 7. sp., Légumi- 
neuses: /nga oligoeæniea n. sp., Cassia eulebrensis 7. sp., Malpighiacées : 
Hiraea oligocænica n. sp., Banisleria proenuntia n. sp. Sapindacées! Schmi- 
delia bejucensis n. sp., Lauracées! Mespilodaphne eulebrensis 7. sp., Mvyrla- 
cées : Calypltranthes Gatunensis n. sp., Mélastomacées : Melaslomiles mico- 
nioides n. sp., Ebénacées : Diospyros Maedonaldi 7. sp. el Rubiacées : 
Rondeletia Goldmani n.sp., Rubiaciles ixoreoides n. sp. ces deux dernières 
représentées par des fruits. 

M. Berry, pour étayer ses déterminalions génériques, semble s'être plutôt 
basé sur là composition de la flore actuelle de la région de Panama, que sur 
la valeur réelle des empreintes recueillies dans cette région, lesquelles sont, 
pour le plus grand nombre, beaucoup trop rudimentaires pour Justfier, 
par elles-mêmes,ces rapprochements génériques de facon indiscutable, C'est 
du moins l’impression qui se dégage de lexamen des figures données à la 
suite du travail de M, Berry, qui, au cours de son Mémoire rappelle que les 
forêts de la région de Panama sont principalement composées, à lPépoque 
actuelle, d’Arécacées (Palmiers éventails) de Morées, de Mimosées, de Papi- 
lonacées, de Stercuhacées, de Tiliacées, d’'Euphorbiacées, d’Anacardiacées, 
de Mvrtacées, de Mélastomacées et enfin de Rubiacées. 


Berrv, Edw.-W., MIOCENE FOSSIL PLANTS FROM NORTHERN PERU, Proceed, 
U. S. Nal. Mus., vol. 55 — 1919, pp. 279-294, pl. 14-17. Washington. 


Ce court Mémoire est consacré à l’étude d’une petite collection d'empreintes 
recueillies, en 1875, par C.-F, Winslow dans uue couche d'argile subordonnée 
à un it de lignites au nulieu des sables pétrolifères des environs de la 
ville de Tumber, sur la région côtière du Pérou. 

Les espèces qui constituent cette florule sont au nombre de 14 qui 
se répartissent ainsi: 3 Monocolylédones : friarliles lumbezensis BERRY, 
Slenospermalion columbiense ENGELHARDT (?), Bambusium Slubeli ENGEL- 
HARDT (?); 11 Dicotylédones parmi lesquelles 1 Urticacée : Ficus winslo- 
wiana BERRY. 2? Anonacées : Anona twinslowiana BERRY et Gualleria cule- 
brensis BERRY ; 1 Malpighiocée : Banisleria incerla BERRY, 1 Trigomacée : 
Trigonia varians ENGELHARDT (?), 1 Vochysiacée : Vochysia relusifolia 
ENGELHARDT, 1 Anacardiacée : Tapiria lanceolala ENGELHARDT, 2 Laura- 
cées : Mesphilodapne tlumbezensis BERRY el Persea macrophylloides ENGEL 
HARDT (?), 1 Styriacée : Slyrax lanceolalta ENGELHARDT (?) et 1 Rubiacée : 
Condaminea grandifolia ENGELHARDT. 

L'une des 53 Monocotylédones constitue un Genre nouveau de Palmier : 
Iriartites BERRY comprenant une espèce également nouvelle : Z. lumbezensis : 
les deux autres étaient déjà signalées dans les couches de Santa Ana (vallée 
du Rio Magdalena) Colombie. 

Des 11 Dicotylédones reconnues dans cel ensemble, 4 seraient nouvelles 
el parmi les autres une se retrouve dans le Tertiaire de l’isthme de Panama, 
une dans les couches de Laja (Equateur) et le reste dans celles de Santa Ana, 
déja mentionnées, 


56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Il semble résulter de l'étude de cette association végétale, qu'au début 
du Miocène, la région côtière du Pérou était couverte d’une forêt tropicale 
dense constituée par une grande variété d’essences à large feuillage, à bois 
dur, entremélées de lianes et de palmiers à frondes pennées. Cette contrée 
offrait done, à cette époque, quant au climat et au régime pluvial, un con- 
Lraste frappant avec létal de chose actuel, dans la même région. Il semblerait 
qu'alors les Andes du Pérou et de PEquateur n'interposaient pas encore leurs 
masses sur la route des vents humides venant de PEst et que le désert côtier, 
qui caractérise aujourd'hui cette région, n'existait pas alors. 

L'âge de cette florule peut s’intercaler entre le ChatlÜien et le Burdigalien 
d'Europe, et d'une facon plus précise, on peut rapporter celle-er à l’époque 
burdigalienne, 


Rectifications de nomenclature 


par M. L. JOLEAUD 


Scymnorhinus n. gen. de Replüle (BrooM, R., 1915, on four new fossil Reptiles 
from the Beaufort Series, South-Africa. Rec. Albany Mas., vol. 2?) ; nom 
préemployé, car il existait déjà Scymnorhinus Genre de Squale (type 
S. lichia Cuvier). BONAPARTE, 1846, Cal. Mel. Pesci Europei, p. 16 ; nom 
proposé pour le Genre de Reptile sud-africains Broomisaurus. 


par M. COSSMANX 


En 1899, dans la présente Revue crilique (p. 134), j'ai proposé le nom géné- 
rique Mooria pour remplacer Plerocheilos MoorE (1867), non Plerochilus 
ALDEr et Hancock (1891), sans remarquer que cette correction de nomen 
clature avait déjà été faite par Fischer,en 1885, dans son Manuel de Conchvl. 
(p. 816). La dénomination Mooria, postérieure, doit donc disparaitre. 

En 1900, M. Dall (Tert, Flor.) a créé un Cardium parile dont le nom spéci- 
fique était préemployvé par Deshayes pour une coquille éocénique du Bassin 
parisien; l'espèce américaine doit donc recevoir un autre nom: C.subparile n0b. 

Reuss à pulilié, en 1854, une espèce crétacique, Mylilus incurvus, qui a été 
reprise par Zittel dans son étude sur les Bivalves de Gosau ; or ce nom était 
préemployé, dès 1839, par Conrad pour une espèce miocénique ; espèce des 
Alpes devra donc porter le nom M. gosauensis n0b. 

Dans son étude sur les Mira néogéniques du Piémont, Bellardi (1887) 
a décril deux nouvelles espèces dont les noms étaient préemployés par 
Briart et Cornet en 1869 et en 1877 : M. vicina, qu'il v à lieu de remplacer 
par M. Corneti nob. ; et M. brevis à remplacer par M. perbrevis nob. 

En 1854; d'Archiac a décrit, dâans'le PB: S. GP; (te XT, pi XTPE OS) 
une Tellina gracilis du Turonien, dort le nom était préemployé par Pennant 
1778) pour une espèce actuelle de l'Atlantique ; la coquille turonienne des 
Bains de Rennes devra prendre le nom T. balnearis nob. 

Terquem et Jourdy ont décrit, en 1870, dans leur Monographie du Batho- 
nien de la Moselle, Solarium formosum dont le nom élait préemplové, dès 


1 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 3 


1862, pour une forme miocénique ; l’espèce bathonmenne doit par suite chan- 
ger de dénomination : S. Jourdvi nob. ; ce n’est d’ailleurs pas un Solartum 
s. slr., mais un Colpomphalus (V. Essais Pal. comp., hvr. X, p. 157). 

Dans un Mémoire fondamental sur le Crétacé supérieur des Etats Unis, 
Meek et Hayden ont créé Nalica ambiqua, sans remarquer que ce nom spéci- 
fique avait été préemployé par Morris et Lycett (1850) poar une espéce Juras- 
sique de Minchinhampton ; il est vrai que l'espèce de Crétacé à été ensuite 
placée dans le G. Vanikoro, mais ce classement n’est pas définitif el d’ailleurs 
il ne peut y avoir deux Nalica ambiqua différentes : l'espèce américaine 
doit donc recevoir un nom nouveau, et je propose er conséquence, N,. præ- 
nominata nob, Une homonymie de la même sorte existe pour Nalica paludint- 
formis Hazz et MEEK (1854), du Crétacé supérieur, que Meek a depuis fait 
passer dans le G. Amauropsis où elle n’est peut-être pas à sa place définitive : 
comme d’Orbigny avait publié dans le Prodrome, en 1850, Natica paludi- 
næformis, du Suessonnien, et que les deux adjectifs sont homonymes (æ 
ou t identiques), je propose Nalica Meeki nob. pour l'espèce crétacique 
d'Amérique. 

M. Dall a publié, en 1900, dans sa Monographie du Tertiaire de la Floride, 
Tellina sciula, préemployé par Meek et Hayden (1856), pour une espèce 
crétacique des Etats-Unis : 11 y à lieu de substituer au nom spécifique du 
fossile tertiaire la nouvelle dénominatior T. neoscitula nob. 

Le Prof. Tate a publié, en 1386, (Lamell. Old. tert. Austr., Il, p. 13) 
Cylherea lenuis, nom préemployé par Hall et Meek, en 1854, pour une espèce 
américaine du Crétacé supérieur) ; done Je propose C. Tatei nob, pour la 
coquille du Balcombien de FAustralie du Sud, qui est d’ailleurs une Callista 
comme celle du Crétacé, 

Young el Bird ont publié, en 1828, Bulla volvaria du Corallien de Scar- 
borough, qui ne serait autre que Cylindriles elongalus [Puize.| d’après 
IMudleston (1896, Brit. jur. Gastr., p. 66). Dans ces conditions il parait 
peu nécessaire de corriger Bulla volvaria MEEKk et HAYDEN (1856), du Crétacé 
supérieur des Etats-Unis, qui est en réalité une Bullinella : aucune confu- 
sion ne parait possible avec l'espèce tertiaire. 

in 1889, Clessin a publié une espèce vivante sous le nom Modiola 
angusla préemployé par À. Braun, en 1865, pour une coquille oligocénique 
d'Allemagne : je propose donc M. Clessini n0b. pour lespèce des mers 
actuelles, 

M. C. Dollfus a proposé, er 1915, le nom Cerilhium Archiaci pour une 
coquille de lPOligocène, sans remarquer qu'il existait déjà un €. Archiaci 
Pierre (1855), du Bathonien ; il est vrai que ce dernier a été considéré par 
moi comme synonyme de Procerithium Konincki d'ARCH., mais ce n’est pas 
un motif pour employer de nouveau cette dénomination spécifique, et par 
conséquent, l’espèce oligocénique doit porter un autre nom, si toulelois elle 
est maintenue dans le G. Cerithium s. str. 

Dans son Etude sur le Miocène de Birmanie (1895), Noetling à publié 
Cassis Archiaci qui fait double emploi avec l'espèce éocénique de la Palarea 
(Bellardi, 1852) : la coquille de Birmanie devra prendre, par suite le nom 
C. birmanensis n0b. 

M. Chapman à proposé, en 1908, pour une coquille silurienne d'Australie, 


38 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


la dénomination Nucula arciæformis, préemployée par Philippi (1887) pour 
une coquille crétacique du Chili : l'espèce australienne devra être dénommée, 
par conséquent, N. Chapmani nob. 

M. de Monterosato a donné en 1891, le nom apicina à une Nucule du Pléis- 
tocène de la Sicile dénomination préemplovée, en 1887, pour une coquille 
crétacique du Chili: je propose N. Monterosatoi nob. pour l'espèce du 
Sicilien. 

Je relève Delphinula apenninica SCHNARRENBERGER (1901) espèce céno- 
manienne dont le nom fait, double emploi avec D. apenninica Sacco (1896), 
du Miocène : l'espèce cénomanienne doit done prendre le nom D, præno- 
minata n0b. 

Pleurorhynchus antiquus OWEX (1892), du Silurien d'Amérique, en passant 
dans le G. Conocardium se, trouve primer la dénomination C, antiquum 
de KoniNCK (1885) ; 1l appartient aux auteurs compétents des Etats-Unis, 
de préciser si le classement de l'espèce d’Owen est définitif, et en ce cas, de 
modifier le nom de lespèce carboniférienne de Belgique. 

Odonloslomia angulala SEGUENZA (1880), du Miocène d'Italie, préemplové 
par Semper (1862) pour une coquille oligocène devra par suite porter le nom 
O0. Seguenzai nobts. 

Une espèce des mers actuelles à été dénommée Nalica angulala par Jeffreys, 
en 1885, alors qu'il existe depuis 1831, une espèce sénonienne du même nom ; 
toutefois, il ne conviendrait de changer le nom de l'espèce actuelle que si elle 
est maintenue par les malacologistes. 

Philippi a décrit et figuré, en 1887, une espèce du Crétacé du Chili sous 
le nom Maclra ambiqua, préemployé par Weinkaulf (1887) pour une espèce 
actuelle: l'espèce chilienne devra, par suite, porter le nom M. chilensis nobis. 

Helix alveolus HEuUDE (1899) préemplové par Sandberger (1850) pour ane 
Frulicicola phocénique ; cette homonymie est à signaler pour le cas où la 
correction serait reconnue utile par les spécialistes d’Helicidie. 

existe, aux Etats-Unis, deux Cardila allicosla, lune éocémaque et très 
commune à Claiborne (Conrad, 1833), l’autre crétacique (in Gabb, 1869, 
Californie) ; cette dernière doit changer de nom et Je propose, en consé- 
quence, ©, Gabbi nobts. 


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Bibliographie Scientifique Française 
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MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE 


À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et Concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

_ [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Réperioire de B. S., sous la présidence de M. 
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 
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REVUE CRITIQUE 


DE 


PALEOZOOLOGIE 
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. BA THER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ, 
L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ, ETC... 


VINGT-QUATRIÈME ANNÉE 


NUMERO 2 —- AVRIL 1920 


Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 
1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). 


Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr. net, tables comprises. 


Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net, 
sans les tables. 


PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 15 FRANCS 


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PARIS 
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 


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1920 


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Catalogue illustré des Coquilles fossiles de |” Eceène des environs de Paris. Le 


cinquième appendice, avec 150 fig. et 8 pl. ............ ec cn EN Se 20 fr. 

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Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. 

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(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dansle Bullelin ...............,... Tor 
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). i i rec M. 

(É900:1905): L’ouvrage-complet, 5: pli-avec:tahles mette RRnenRanee 80. 
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 20 
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. 

(1902) ; Arin. Soc. Sc Alpes-Mar.:(1905);"3-pl:les-déux-notesi 52200 10040 DAT 
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), ire série 

avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement)-.........,..:..... PSY 10 

Lesixième article-seulr avec/ofnlÆel tablesde la liessérie enr Neer 10 fr. 
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........... re SAUT 
Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ............................. ADR 
Le Barrémien urgoniforme. de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géol. 

der (1907410716) HIEpI LEA MANS AAEANA SRE ATN TE R ReRe 
A propos de Cerithium cornuecopiæ (1908), 1 pl. in-49 ....... es nette 3 fr. 50 
Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ..........., lot 
Iconographie complète des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris À 

(1904-1913). L’atlas compl. en ? vol. in-49, légendes et tables ............ 125 fr, 
Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ( Mém. Mus. ) 
Revision des Gastropodes du Montien. lséépartie LOI ie Sr (roy. de Brut.) 
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, / 

b4-pl;/3;cartes, suppl. tables et Conclusions pe tm Re era 125 fr. 

DIT Gastropodes ni ee ee Re a ee le nt Eee 75 îr. 
The Moll. of the Ranikot serie. 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. : 
Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 2 fr. 50 
Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. #10 fr 
Etude compar. des Îoss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Esthme 

de Panama: Le art, 5 pli, in-80/ Journ: Conch AIS ee ee 7 fr. 50 
Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues ...:........... Dr 

 Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). 
Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de 

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Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. A. de Gros- 
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S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissohnière, Paris (X°) 
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Majoration de 2% p. cent à partir du 1% janvier 1920 
et de B#O p. cent à partir du 4 janvier 1921. 


REVUE CRITIQUE 


DE 


PA OZ OOTOGTIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro 2 — Avril 1920 


SOMMAIRE : 


Pages 
Paléozoologie : 
MAMMIEERES par ML: Joleaud 2eme. CR Ne ee 99) 
REPTILES ET AMPHIBIENS (texte anglais), par M. C. Wiman. . . . . . 45 
CRUSTACÉS, par MM. Cossmann, Dollfres et Asselbergs. . . . . . . 48 
PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann . . . .. .. . . : . . . 5o 
CRINOIDES etc par Mile A aBalhene ee Rue ie 0007 
AINNÉMIDES pariM L--AcBather. puit mn tre S... 260 
POEVPIERS par M. G.-F: Dollfus 22H RS CRE RUE Ne 00 
FORAMINIFÈRES, par M. G.-F. Dollfus. . . . ; ner Eee 00 
Bibliographie variée, (analyses sommaires), par MM. M. Cossmann, Fer- 
nandez Navarro, Issel, Sacco, Asselbergs, etc. . . NS En UE 
Paléophytologie, par M. G.-F. Dollfus, Hollick et M" Paul Lemoine . . 76 
Rectifications de ne Par MM Cossmanns nc ro ti 281 
Paléozoologie. 
Paleozool1ogy. | Paleozoologia. 
MAMMIFÈRES 


par M. L. JOLEAUD 


Joleaud, L., RELATIONS ENTRE LES MIGRATIONS DU GENRE HIPPARION ET 
LES CONNEXIONS CONTINENTALES DE L'EUROPE, DE L’AFRIQUE ET DE 
L'AMÉRIQUE, AU MIOCÈNE SUPÉRIEUR. C. R. Acad. Sc., t. CLXVIIT — 
séance du 20 janvier 1919 — p.177, Paris. 


_— SUR LES MIGRATIONS À L'ÉPOQUE NÉOGÈNE DES HIPPARION, DES HiPPo- 
TRAGINÉS ET DES TRAGELAPHINÉS. 1d. — séance du 10 février — 1919 
— p. 310. 


4 


40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


—— SUR LES MIGRATIONS DES GENRES HvysTrix, LEPUS, ANCHITERIUM ET 
MASTODON A L'ÉPOQUE NÉOGÈNE. Îd. — séance du 24 février — 1919 — 
p. 412. 


— SUR LE RÔLE DES CHENAUX MARITIMES NORD-FLORIDIEN ET SUD-CARAÏBIEN 


DANS LES MIGRATIONS DE MAMMIFÈRES TERTIAIRES ET QUATERNAIRES. 
Id. séance du 12 mai — 1919 — p.935, 


LES MIGRATIONS DES MAMMIFÈRES AMÉRICAINS ET AFRICAINS A TRAVERS 
LES RÉGIONS ATLANTIQUES PENDANT LES TEMPS NÉOGÈNES. Éiev. gén. Sc., 
30€ année, n° 24, 30 décembre, pp. 704-715, fig. 1-9. Paris, 1919. 


Les Insectivores zalambdodontes, représentés au Sannoisien des Etats- 
Unis par les Genres Aplernodus, Microplernodus, etc., ont disparu du territoire 
nord-américain dès le Miocène moyen. Ils trouvèrent vraisemblablement 
alors un refuge aux Antilles, où ils vivent encore, avec un seul Genre, Sole- 
nodon, propre à Cuba et à Haïti. Les autres types actuels de ces Mammifères 
habitent le Congo, le Cap et Madagascar. Ils témoignent ainsi de l’existence, 
au Nummulitique récent, d’une liaison continentale entre l'Amérique du 
Nord, les Indes occidentales, l'Afrique et Madagascar. 

Un Equidé de l'Orégon, Kalobalippus gracilis, qui est plus petit que les 
formes aquitaniennes du même Genre, pourrait bien dater du début du 
Néogène, Un autre représentant du même Genre, ohservé également sur les 
rivages du Pacifique, K. præslans, est sûrement aquitanien, Un troisième 
enfin, plus évolué que les précédents, quoique sensiblement de même âge, 
a été découvert dans les grandes ‘plaines du centre des Etats-Unis. Ce type 
de Périssodactyle aurait donc, au cours de son développement, émigré à 
travers l'Amérique du Nord, de l'Ouest vers l'Est. Il serait représenté dans 
l'Ancien Monde par Anchitherium qui, arrivé en France au commencement 
du Burdigalien, aurait gagné l’Europe centrale à l’Helvétien et se serait 
avancé jusqu’en Chine au Pontien. 

Une migration synchronique,mais de sens inverse, aurait conduit les descen- 
dants des Palæomaslodon stampiens d'Egypte et des Hemimaslodon aqui- 
taniens du Beloutchistan, en Afrique mineure et en Europe au début du 
Burdigalien (Maslodon angustidens pygmæum),en Amérique un peu plus tard 
(M. conodon du Burdigalien du Nebraska, M. produclum du Vindobonien 
du Nouveau-Mexique). 

Les Hipparion, originaires, semble-t-il, de la Floride, auraient, envahi, au 
Sarmatien-Pontien, d’une part les Etats-Unis et le Mexique, d'autre part 
l’Europe, l'Afrique (Algérie, Egypte, Ethiopie) et l’Asie (Perse, Inde, Chine). 

Les Porc-épics, qui auraient pris naissance à l’Oligocène, en Patagonie, 
étendirent leur aire de dispersion, à la fin du Miocène, à une grande partie 
du Nouveau et de l'Ancien continent : arboricoles en Amérique, ils sont 
devenus fouisseurs en Afrique, en Asie et en Europe : leur migration dans 
ces contrées a dû coïncider avec une période géologique défavorable à la 
végétation arborescente, sous l'influence sans doute d’un climat steppique 
(Pontien). 

Des Palæoryæ, du Pontien et du Pliocène de l’Europe méridionale, seraient 
dérivés les Oryx d'Arabie et d'Afrique et le Neolragocerus, des grandes plaines 
d'Amérique. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41 


Les Procyonidæ qui, pendant tout le Miocène, restèrent localisés à l’Amé- 
rique du Nord, vinrent au Pliocène jusqu’en Patagonie, en Angleterre, en 
Allemagne, en Chine et dans l’Inde. 

Du Sannoisien à l’Astien, les Léporidés demeurèrent dans l'Ouest et le 
centre des Etats-Unis. Au Pliocène, ils se répandirent largement sur le globe 
par les terres émergées de l'Atlantique central : les types archaïques de la 
Famille occupent une série d’aires disjointes en Amérique, dans les régions 
méditerranéennes, l'Himalaya, Sumatra et le Sud de larchipel Japonais. 

Protragelapnus et Palæoreas du Pontien de Perse, de Grèce et du Villa- 
franchien de Toscane, d'Auvergne ont donné: Tragelaphus et Oreas,répandus 
au Pléistocène dans l’Afrique du Nord, aujourd’hui confinés au Sud du 
Sahara; et [lingoceros du Plaisancien du Nevada. 

Des traces subsistent, dans la faune quaternaire et actuelle des Antilles, 
des migrations qui se sont produites entre les deux Amériques, comme 
ont survécu au Pléistocène, et jusqu’à maintenant, des animaux européens 
et africains dans les îles de la Méditerranée, Mais tandis qu’en Corse, en Sar- 
daigne dominent des formes de petite taillé, aux Antilles se sont maintenus 
des types de fortes dimensions. La faune de Cuba, Haïti, elc., à faciès surtout 
sud-américain, était arrivée, à la fin du Tertiaire, à un stade plus avancé 
que la faune de nos îles, à caractère un peu éthiopien, Le milieu insulaire 
serait ainsi également favorable à la conservation des formes naines primi- 
tives et, par suite, insuffisamment spécialisées, comme des types géants 
très évolués et, en conséquence, spécialisés à l'excès. 

Analyse de l’auleur. 


Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE : Il. LES 
Bovinés. Revue Africaine, n° 295, pp. 33-86. Alger, 1918. 


Bos laurus était représenté au Quaternaire, en Berbérie, par deux types: 
B. L primigenius maurilanicus P. THomas (— B. opisthonomus Pom.) et 
B. brachyceros iberiscu SARSON (— B. curvidens PoM.). 

B. L. primigenius maurilanicus, de taille sensiblement moindre que B. £ 
primigenius d'Europe, étaient apparentés à de petits Bœufs, du Postpliocène 
ou du Pléistocène très ancien du Val de Chiana, de Rosières, de Süssenborn, 
de Crouver, descendants probables de B. elalus du Pliocène récent. 

B. !. brachyceros ibericus, le Bœuf domestique de lAfrique mineure et de 
la Péninsule ibérique, semble devoir être envisagé comme la forme la plus 
archaïque des descendants actuels de B. brachyceros. C’est en Kabylie que 
lon trouverait aujourd’hui la plus petite race de Bœufs et certainement 
l'une des plus primitive. B. £ brachyceros proviendrait peut-être d’une forme 
du Pliocène récent d’Italie. 

Buffelus antliquus DuverNoy est une forme spéciale au Pléistocène 
algérien, contemporaine d’Ælephas allanticus, de l'Hippopotame, de l'Ours 
et de la Hyène des cavernes, Ce Bovidé ne semble pas avoir vécu au Nord 
de l’Atlas saharien après le Paléolithique moyen (Moustérien). Il habitait 
encore les Ksours oranais au Paléolithique récent et le Sahara au Néolithique, 
peut-être même aux temps historiques. 

Les formes aflines semblent se retrouver dans l’Inde depuis la fin du 
Néogèné jusqu’à l’époque actuelle. En Afrique, c’est le petit B. brachyceros, 


4? PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


du Sénégal et du Congo, qui s’en éloigne le moins, quoique ce dernier appar- 
tienne nettement au groupe des Buffles africains, à l'opposé de B. anthiquus. 
qui se rattache, au contraire, au groupe des Buffles indiens. C’est probable- 
ment dans les régions méditerranéennes orientales et méridionales que se 
serait réalisé au Miocène la disjonction de ces deux groupes : B. antiquus 
serait une forme géante dérivée assez directement du tronc commun des 
Buffles, vers la fin du Pliocène ou le début du Quaternaire, à une époque 
où certaines régions aujourd’hui désertes de l’Afrique et de l'Asie étaient 
occupées par de grands lacs ou arrosées par des fleuves considérables. Ce 
développement de vastes régions très humides, dans les zônes tropicale et 
subtropicale de l’ancien continent, semble avoir exercé une influence pré 
pondérante sur l’évolution des Buffles, en les déterminant à s'adapter à une 
vie plus ou moins aquatique. Mais les modifications climatériques qui sur- 
vinrent vers le milieu du Quaternaire, l’assèchement de vastes espaces qui 
en fut la conséquence, provoquèrent la régression géographique des formes 
affectionnant les terrains bas et marécageux, comme B. antiquus. 
Analyse de l’auteur. 


Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE : 
I11. Les HipPOrRAGINÉS. Bull. Soc. Géogr. Archéol. Oran, XX XVIIT — 
1918 —- pp. $9-118, 9 fig. 


Des restes d’'Oryx leucoryx ont été découverts dans le Villafranchien du 
Mansoura (Constantine) et dans le remplissage pléistocénique d’une grotte 
de Taza (Maroc). Des gravures rupestres de cet Antilope ont été signalées 
à EI Aria (Constantine) eL dans les Ksours oranais. Dans les temps histo- 
riques, ce Ruminant habitait lPExtrème-Sud marocain, où il était connu 
sou: le nom « Lamt ». Aujourd’hui encore il habite le Sahara occidental, 
c’est | « Isem » des Berbères, l «Ouert » des Arabes. Bien connu des anciens 
Egyptiens sous les noms «Ma hez, Ran ma, Ran», il avait été semi-domestiqué 
par eux, comme, semble-tl, aussi par les Hébreux, qui l’appelaient « Tach- 
mour ». Comme la plupart des formes caractéristiques du milieu steppo- 
désertique saharien, cet Antilope a donc dû habiter l’Aram aux temps 
historiques. D'ailleurs fa forme la plus primitive du Genre, Oryx bealtrix, 
vit aujourd’hui confinée dans une contrée voisine, en Arabie. 

Addax nasomaculala, comme tous les Lvpes sahariens exclusivement 
adaptés à la vie dans les dunes, est inconnu à l’état fossile en Berbérie. 

Hippolragus equinus, que l’on rencontre encore en Afrique, de la Nubie 
jusqu’au Cap. semble bien figurer parmi les dessins rupestres de Khanguet 
el Hadjat (Euelma) : il existait déjà en Egypte au Pléistocène, peut-être 
même au Pliocène, Analyse de l’auteur. 


Joleaud, L., ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. LES 
RonGeurs. I. Les Sciuripés. Bull. Soc. Zool. France, XLITI — 1918 — 
pp. 83-102, 2 fih. 


Xerus gelulus est l'hôte habituel, dans la région de Mogador, de l’Arganier, 
Sapotacée apparentée au Sideroxylon mermulano de Madère. D’autres formes 
résiduelles s’observent dans le Sud-Ouest marocain, de grandes Euphorbes 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43 


de la section des Diacanthium, une Mustiacée, Warionia Sahariæ associées 
à des Mammifères spéciaux, Elephantulus Rozeli allanlis, Crocidura Wilahert, 
Mus calopus, Lepus sherif. Peut-être cette contrée est-elle Le dernier refuge 
des associations animales et végétales de l’ancienne Atlantide. 

La région des Ksours oranais, qui fait suite, vers l'Est, à celle du Sud-Ouest 
marocain, offre actuellement, une faune de Mammifères bien moins spécialisée 
et à physionomie saharienne plus accusée, Celle du Rio de Oro et de la Mau- 
ritanie, qui la continue vers le Sud, est peuplée d’une proportion bien plus 
élevées d'éléments africains. 

Mais la Berbérie sud-occidentale et le Sahara littoral ont dû être autrefois 
dotés d’un climat à pluies régulières, quoique relativement faibles, comme 
la zône saharienne actuelle de l’Afrique occidentale, Aussi, au Paléolithique 
récent et au Néolithique, ces contrées ont-elles été habitées par des Mammi- 
fères que l’on ne retrouve plus aujourd’hui au Nord du Soudan. 

La présence constante de la Girafe dans le Sud de la Berbérie et le Nord 
du Sahara, aux temps préhistoriques et historiques, confirme l’ancienne exten- 
sion de la savane à mimosées dans ces contrées. L’extinction de ce Mammifère, 
demême que celle de l'Eléphant, de l'Hippopotame et du Buffle, semble Imdi- 
quer que la substitution de la steppe désertique à la savane à mimosées ne 
s’est effectuée, dans le bassin de la Saguiet el Hamra, qu’au cours des temps 
historiques. Au contraire, la sécheresse paraît avoir exercé son influence 
défavorable sur les grands Ongulés, dans les régions du Sous et du Draa, dès 
les temps néolithiques. 

Le processus de la différenciation des faunes sud-barbaresque et sénéga- 
lienne a donc consisté en un appauvrissement constant, déterminé par 
l’'aggravation graduelle du climat. Il n’y a donc pas de limite tranchée entre 
la faune quaternaire et la faune actuelle de l'Afrique mineure : la disparition 
des Mammifères cantonnés aujourd’hui dans les régions tropicales, ne s’y est 
pas produite brusquement : elle s’est effectuée progressivement depuis le 
Paléolithique récent. jusqu’à nos Jours. Analyse de l'auteur. 


Matthew, W.-D., TIME RATIOS IN THE EVOLUTION OF MAMMALIAN PHYLA, 
À CONTRIBUTION TO THE PROBLEM OF THE AGE OF THE EARTH. SClence, 
N.S., vol. XL, n° 1024 — 1914 — pp. 232-255. 


Eu étudiant les animaux tertiaires de l'Ouest américain, M. Matthew 
croit avoir observé que la progression de leur évolution s'effectue avec 
une vitesse constante, Il en déduit que l’on peut trouver là les éléments 
d’une mesure approchée de la durée des époques géologiques. 

Considérant en particulier le phylum des Equidæ, il représente par 1 la 
somme des changements évolutifs qui séparent les espèces moderties des 
espèces alliées voisines trouvées soit dans l « Aftonien », soit dans d’autres 
formations équivalentes de la première période interglaciaire. Les modi- 
fications structurales observées dans la suite seraient représentées par 10 
entre Equus cabailus et Equus Scolti, par 10 entre Equus et HHipparion, 
et par 85 durant l’ensemble des temps tertiaires, de sorte que le temps de 
l’évolution tertiaire égalerait 85 fois celui de l’évolution du Pléistocène. 
Mais l’évolution n’a pas toujours marché d’un mouvement uniforme et la 
détermination du chiffre représentatif de la somme des différences constatées 


A4 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


entre deux types successifs du même phylum, reste bien arbitraire à quelque 
modalité que l’on se soumette pour l'évaluation numérique des changements 
survenus dans les dents ou les diverses parties du squelette, Une adaptation 
à ce genre d’études du «système des points » — préconisé jadis par le z00- 
technicien Baron pour Pappréciation des animaux domestiques — donnerait 
sans doute des résultats intéressants. 

L. JoLEAUD. 


Matthew, W.-D., MerTHoDs OF CORRELATION BY FossiL VERTEBKATES. 
Bull. of the Geol. Soc. of America, vol. XXVII — 1914 —- pp. 515-524. 
Proc. Pal. Soc. 


Il a déjà paru sur le même sujet une Note intitulée «General consideration 
of Paleontologic criteria in determining time relations », 

Après un court historique de la question, l’auteur expose les principes 
auxquels est subordonnée toute tentative de corrélation faunale, puis il con- 
clut : les difficultés de la corrélation sont de deux sortes, les unes pratiques, 
les autres Lhéoriques. Les difficultés pratiques sont la rareté des fossiles, leur 
fragmentation, le doute sur leur véritable position stratigraphique, comme 
sur l'exactitude de leur détermination. Les difficultés Chéoriques peuvent 
être résumées dans la distinction de l'homotaxie d'avec le véritable synchro- 
nisme, La supposition que les espèces très voisines, équivalentes ou iden- 
tiques, apparaissent et s’éteignent à la même époque dans toutes les parties 
du globe, est depuis longtemps reconnue théoriquement inexacte. EL cepen- 
dant, dit M. M.-D. Matthew, en pratique c’est encore cetbe fausse conception 
qui sert de base principale à nos travaux de corrélation, L'erreur est négli- 
geable dans un ouvrage de large corrélation, mais elle ne l’est plus dans 
les corrélations précises qui ont été élahorées dans ces derniers temps. 

Les dix pages de cette Note intéressante sont à lire avec soin pour tous 
ceux qu'intéressent les questions de paléontologie stratigraphique., Il ne 
faut pas oublier que cette branche de la science de la Terre a eu pour point 
de départ l’établissement de parallélisme à grande distance basé sur l’évo- 
lution d'animaux marins pélagiques nectiques datant des ères primaires 
ou secondaires (Ammonites, Graptolithes). La durée relative des temps — 
correspondant aux zônes paléontologiques de ces phases reculées de l’histoire 
de notre globe — équivaut à peine aux périodes qui se sont écoulées pendant 
que se déposaient les sédiments d’un étage où même d'un groupe d’étages 
du Tertiaire. 

Déjà la paléontologie stratigraphique a perdu beaucoup de sa précision 
lorsqu'on a voulu appliquer ses méthodes à l'étude des Lamellibranches des 
récifs (Rudistes) ou des molasses {Peclen), des Foraminifères (Nummulites 
et Orhitoïdés) de la fin du Crétacé ou des temps cénozoïques. 

Elle demande, pour être rationnellement employée, dans la synthèse de 
l’histoire des Mammifères tertiaires, l'emploi de procédés d'investigation un 
peu différents. 

Il faut, en ce cas, accorder une place prépondérante aux « migrations ». 
Et bien des exemples récents montrent que les déplacements des grands Qua- 
drupèdes à la surface des terres ne se sont effectués qu'avec une certaine 
lenteur : c’est ce que nous constatons pour Cadurcotherium, Anchilherium, ete. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45 


Puis, il ne faut pas oublier que nos étages tertiaires correspondent à une 
notion straligraphique « infiniment plus précise » que les zônes paléontolo- 
giques de l’ère mésozoïque. 

Le matériel biologique soumis à nos investigations est infiniment plus 
malléable. L'évolution des Ammonites, dont nous n'avons, d’ailleurs, qu’une 
connaissance rudimentaire, puisque nous ignorons tout. de l’animal que ces 
coquilles protégeait, a été infiniment plus lente que celle des Vertébrés supé- 
rieurs : 1° parce que dans un cas il s’agit d'animaux marins, et dans l’autre, 
d'animaux terrestres ; 20 parce que les Mammifères tout dernièrement apparus 
sur le globe ont encore une plasticité que les Ammonites ont perdu depuis 
fort longtemps. 

La stratigraphie basée sur des faunes terrestres sera toujours beaucoup 
plus précise que celle basée sur des faunes marines, Mais c’est un instrument, 
qui demande à être manié avec une prudence extrême. L. JoLEAUD. 


REPTILES ET AMPHIBIENS 
par M. C. WIMAN 


Wiman, C., UEBER DIE STEGOCEPHALEN AUS DER TRIAS SPITZBERGENS, 
Bull. Geol. Instit. Upsala, vol. XIII — Upsala, 1914 — pp. 1-34, with 
9 plates. 


The material is collected by two different expeditions, especially orga- 
nized for this purpose. Nearly all of it consists of skulls, which are very well 
preserved in nodules of limestone, At the preparation the subject itself 
was taken away and a positive gutta-percha cast made after the impression 
in the rock. 

AL least 9 species are represented Lyrocephalus euri WX. Lonchorhynchus 
6bergi WN, Aphaneramma rostralum Su. Woonw., Plalyslega depressa WN, 
T'ertrema aculum(*) WN, Capilosaurus polaris WN and Cyclolos aurus ? spilz- 
bergensis WN and in addition Lo these there are fragments of at least two 
more species. 

On several specimens a close examination of the construction of the skull 
could be made. The occipitale region could be studied on three species. 
In one of these species, Lyrocephalus, {he prooticum elso was proved Lo exist. 
À large epipterygoid, developed as in the Turtles and in Sphenodon, was 
found in two specimens of Lyrocephalus. In two of the species the basis ocei- 
pitale was thich and ossified. In Aphaneramma there was an unpaired cen- 
troparietale behind the parietal foramen. Eight species occur in exclusively 
marine beds and are regarded as marine animals. 

Together with the stegocephals a great number of excellently preserved 
ganoids were found, These latter are to be described by the leader of the 
expeditions Phil. Kand. Erik A-son Stensiô in a memoir, which will soon 
be published. 

Author ’s abstract. 


(?) Au lieu de Tertrema acuta (Nole de la Direction). 


46 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Wiman, C., NEUE STEGOCEPHALENFUNDE AUS DEM POSIDONOMYASCHIEFER 
SPITZBERGENS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol. 135 — Upsala, 1916 
pp. 209-222, 2 pl. 


The material is from the triassic Fish level and collected in the summer 
of 1915 by Erik A-soN STENSIÔ. À new species, Pelloslega Érici is described. 
Only the large posterior part of the skull is preserved, and this is in the main 
developed in the usual manner. Especially noteworthy is the existence of 
a small foramen quadrati. In addition to the foramen jugulare there 1s ano- 
ther foramen on the condylus, probably the foramen condyloideum for the 
exit of the nervus hypoglossus. The foramen parietale is developped in a 
different way, than what is generally the case, inasmuch as it lies in an 
impressed, not skulptured triangular area of the cranial roof. 

On a specimen of the previously described species, Lyrocephalus Euri, 
a probably cartilaginous ethmoidal region 1s preserved and is perforated 
by the olfactory nerves. The interfrontale oceurring on the cranial roof 
of several stegocephalians might be homologous to the mesethmoideum of 
the teleostom Fishes. The sphenoideum is high and narrow. The epipterygoid 
also is preserved on the specimen and is Joined to the cranial roof by à possibly 
cartilaginous part. Behind the large trigeminus foramen lies the prooticum, 
which is lkewise preserved. Between this bone and the cranial roof there 
is a bone, which is regarded as the sphenoticum. 

The reis a fragment of Lonchorkynchus Œbergi, which proves, that the 
snout of this species was even more elongate than what was previously 
known. Author ’s abstract. 


Wiman, C., EIN PLESIOSAURIER WIRBEL AUS DER TRIAS SPITZBERGENS. 
Bull. Geol. Inst. Upsala, vol, 13 — 1916 — pp. 223-226. Upsala 
The vertebra is a pectoral one with four nutrition foramens on the ventral 
side. It is obtained from the Trentone series. 
Aulhor ?s abstract. 


395. 

Wiman, C., BLOCKTRANSPORT GENOM SAURIER. (ON THE TRANSPORTATION 
OF STONES BY SAURIANS). Geol. For. Stockholm l'orhandl., Bd. 38 — 1916 — 
pp. 369-380. Stockholm. 


In the fine-grained Mucronata Limestone at the Rabelof lake there has 
been found an accumulation of well-rounded stones, which hardly could 
be anything else than gastrolites of some Saurian. In connection with the 
description of this find the author gives an account of the occurrence of 
gastrolites in widely separated groups of living and extinct vertebrates and: 
calls attention to the different facts which aught to be taken into consi- 
deration when dealing with stones which might be regarded as gastrolites. 


Author ’s abstract. 


Wiman, C., NOTES ON THE MARINE TRiassic REPTILE FAUNA OF SPIrZz- 
BERGEN. Univ. Calif. Publ. Bull. Dep. Geol., vol. 10 — 1918 — pp. 63-73. 
Berkeley. 


The marine Triassic reptile fauna of Spitzhbergen and of Europe in general 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 47 


is compared to the corresponding fauna of North America. The relation 
between the genera Microsaurus, Pessosaurus and Pessopleryx on the one 
hand and Phalarodon, Shaslasaurus and Omphalosaurus on the other is 
especialy taken into consideration. 

Author ?’s abstract. 


Wiman, C., EIN ARCHOSAURIER AUS DER TRIAS SPITZBERGENS. Bull. Geol. 
Inst. Upsala, vol. 10 — 1918 — pp. 81-85. Upsala. 


In the Posidonomua Slates of Spitzhergen about 18 m. above the Fish 
level on the south slope of the Sassen valley there is a vertebra found which 
represents a replile species not previousiy known from Spitzbergen. It 1s 
an anterior pectoral vertebra and mighl originate from a Belodon skeleton. 


Author ?’s abstract. 


Wiman,C., UEBER GEHIRN UND SINNESORGANE BEI TREMATASpIS. Bull. 
Geol. Inst. Upsala, vol. 16 — 1918 — pp. 86-9%. Upsala. 


On a specimen of Tremalaspis in the Upsala Museum the shape of the 
brain is preserved. This the oldest of all known brains shaws the greatest 
similarity to the brain of the Amphihia. The very narrow prosencephalon 
forms an anterior pointed tip on the diencephalon. The diencephalon bears 
the epiphysis and is separated by a contracted portion from the mesence- 
phalon, which latter is small but divided in two lobes. Behind a second 
contraction these follows the strougly developed mysencephalon.The different 
parts are thus arranged in à line behind each other, and since these is no 
bend anywhere on the axis and since the different parts never overlap one 
another this brain must be regarded as very primitive. At the sides of the 
brain casts of the bony capsula auditiva are seen. 

The « fossa rhomboïdalis » and the two pairs of similarly couturated 
impressed areas at the sides are regarded as deornal sensory organs and are 
compared to similar organs in sturgeons. 

Author ?s abstract. 


Weber, Max, UEBER CHONEZIPHIUS PLANIROSTRIS {C. CUV.) AUS DER WEs- 
TERSCHELDE. Samml. Geol. Reichs. Mus. in Leiden, n. folge, Bd. IT, Heît 
NA 540. 0-40  pl.hth.-Leide, 1919: 


Le Cétacé dont il s’agit dans ce Mémoire, a été recueilli dans la Zélande, 
sur la côte N.-W. de Kadzand, à une profondeur de 14 m. au-dessous de la 
mer, dans des couches que M. Max Weber attribue au Miocène supérieur. 
Choneriphius planirostris — dont le rostre est représenté, dans ses trois vues, 
sur la planche jointe à cette Note — à d’ailleurs une grande extension géo- 
graphique, puisqu'on le connaît, non seulement dans le Boldérien d'Anvers, 
à deux niveaux différents, dans le Crag rouge de Suffolk, dans le Pliocène 
inférieur de Sienne en Italie, et qu'il est fort probable que c’est encore lui 
qu’on a retrouvé dans l'Amérique du Nord. 

Cuvier avait d’abord placé ce Cétacé —— dont le type provenait d'Anvers — 
dans le G. Ziphius ; le G. Choneziphius a été séparé, en 1851, par Duvernoy, 


48 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


parce qu'il s’en distingue par la position relative des fourches alvéolaires 
du maxillaire par rapport à l’intermaxillaire : le nom choisi pour ce Genre 
rappelle d’ailleurs l’aspect infundibulaire de la face inférieure du rostre, 
À ces divers points de vue, l’étude de M. Max Weber, documentée par des 
mensurations précises, offre un réel intérêt. 
M. CossMANN. 


CRUSTACÉS 


par MM. CossMANN, 


DOLLFUS, ASSELBERGHS, BATHER 
19 Trilobites : 


Clarke, J.-M., BUNAIA WATERLINES, À NEW MEROSTOME FROM THE SILURIAN 
WATERLINES OF New-York. Geol. Mag., vol. VI, n° 666, — déc. 1920 — 
pp. 530 à 532, pl. XIV phot. d’après dessins. Londres, 1920. 

PP P | Î , 


Dans les couches de calcaire hydraulique du Silurien de lEtat de 
New-York, M. Clarke a identifié des Euryptéridés, deux espèces du rare Genre 
Pseudoniscus, enfin une nouvelle forme Bunaia Woodwardi qu'il rapproche 
de Bunodes lunula EicHw., à cause de la structure de l’encéphale garni de 
l'impression d’une sorte de bouquet de tentacules rayonnantes ; toutefois 
l'espèce américaine diffère de celle d’Oesel (Baltique) par la structure de 
l'abdomen. L'animal au complet mesurait environ 23 mm. de longueur. 
Les spécimens décrits proviennent de Bertie Waterlime, du « Salina group » 
à l'Est de Buffalo (N.-Y.). 

M. CossMANN. 


20 Ostracodes : 


Chapman, F., OSTRACODA FROM THE UPFPER CAMBRIAN LIMESTONE OF 
SOUTH-AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vict.,t. XX XI — 1918 — pp. 108-112, 
1 pl. Melbourne. 


Découverte de quelques Leperdiliæ dans des calcaires appartenant au 
Cambrien moyen, provenant de Curramulka, dans lAustralie du Sud. 
I va Leperdilia Talei, Leperdilia capsella et Isochilina Sweeli ; toutes ces 
espèces sont peu ornées et analogues à des formes déjà connues du Cambrien 
d'Angleterre et d'Amérique. 

G.-F. Dorrrus. 


Kuiper, W.-N., ÉENE NIEUWE OSTRACODE UIT DE BOVENSILURISCHE MERGEL 
VAN MULDE OP GOTLAND. Verhand. van hel Geol. Mijnbouwk. Genoolschap 
voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel IIT — 1916 — bI. 119-121, 
polos 


Cette Note renferme la description de Ulrichia Molengraaffi, Ostracode 
nouveau du Silurien supérieur de Gotland. On n’en connaît que la valve 
droite. 


E. ASSELBERGHS. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49 


Bonnema, J.-H., Is DE KENNIS DER RECENTE OSTRACODEN VAN BELANG 
VOOR DE STUDIE DER PALÆOZOISCHE ? Verhand. van het Geol. Mijnbouwk. 
Genoolschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel TT — 1916 — 
DEMO pi 


Contrairement à l’avis des paléontologistes américains Ulrich et Bassler, 
l’auteur est d'avis que la connaissance des Ostracodes récents est nécessaire 
à l'étude des Ostracodes paléozoïques. A l’appui de sa thèse, qui est du reste 
celle de tous les paléontologistes, il montre que la connaissance de formes 
récentes lui a permis de distinguer la valve droite et la valve gauche de 
Primitia Tolli, de fixer quelle est l'extrémité antérieure des formes du Genre 
Beyrichia et d'expliquer la structure interne de la coquille de Leperdilia 
Hisingert. 

E. ASSELBERGHS. 


Botke, J., HET GEsLACHT Aechmina JONES ET HoLE. Verhand. van het Geol. 
Mijnbouwk. Genootschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel ITT 
— 1916 — D]. 21-30, pl. IT 


Après un exposé des espèces connues du Genre Aechmina, dont l'extension 
verticale englobe le Silurien et le Dévonien inférieur et moyen, l’auteur passe 
à la description d’A. Covina Jones, de la variété punclala dont 1l fait l'espèce 
A. punclala (KRAUSE) BoTKkE, et de la nouvelle espèce A. Molengaafji. Les deux 
premières formes proviennent du Silurien de Gotland, la dernière a été 
recueillie dans des blocs erratiques à Noordlaren et à Vollenhoven (Pays-Bas). 
Elle se trouvait associée à Acasle Downingiæ, Rhynchonella nucula, Choneles 
strialella et à de nombreux Ostracodes (Sil. sup.). 

À plusieurs reprises, l’auteur attire l'attention sur l’importance, chez les 
Ostracodes, de l'impression musculaire que les auteurs ont négligée géné- 
ralement dans leur description el qui permet l'orientation des valves. 

E. ASSELBERGHS. 
3. Cirripèdes, etc. : 


Bather, F.-A., PALAEOZOIC CIRRIPEDES FROM SWEDEN. Geol. Mag. — De- 
cembre 1914 — Dec. VI, vol. I, pp. 558-560, 


Mainly a review of J.-C. Moberg : Om Svenska Silurcirripeder (July 1914), 
but comparées Lepidocoleus suecicus with American material in the British 
Museum, especially of L. Jamesi. Finds in L. suecicus the surface-sculpture 
described in L. Jamesi by Ruedemann. Denies the echinodermal nature 
of the imprints from the Black Trinucleus Shales which Moberg regarded 
as cystid plated. 

F.-A. BATHER. 


Bather, F.-A., THE FOSSIL TRACK OF A DYING LOBSTER. Knowledge — septem- 
ber 1914 — XXXVII, pp. 28-29, text-fig. 


Very few of the crustaceans preserved in the Kimmeridgian Plattenkalk 
at Solnhofen exhibit traces of a death-struggle or of any movement. This 
Note describes and figures a specimen of Mecochirus longimanus, one of the 


50 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Glyphæidæ, accompanied by tracks indicating the movements that took 
place during he last few minutes of its life, From the nature and the dis- 
tinctness of the markings it is inferred that Che animal had been thrown 
on Lo a mud-flat exposed for a time to the direct rays of the sun. 


F.-A. BATHER. 


PALÉOCONCHOLOGIE 
par M. COSSMANN. 


Cayeux, L., CONSIDÉRATIONS SUR L'ARCHITECTURE DU SQUELETTE DES 
INVERTÉBRÉS. Rev. Gén. Sc. — n°% du 15-30 août 1918 — Paris. 


Toute question de composition minéralogique et chimique mise à part, 
les éléments du squelette des Invertébrés se ramènent à un petit nombre 
de types : chez les Radiolaires, par exemple, l'édifice tout entier se réduit 
à une seule pièce ; dans d’autres organismes monocellulaires, l’unité est 
un granule de forme quelconque qui emprunte au milieu ambiant les maté- 
riaux nécessaires à l'édification de son test ; dans le vaste groupe des Echino- 
dermes, les spicules font place à des pièces calcaires dont la structure est 
alvéolaire. Avec les Invertébrés tels que les Mollusques, on voit apparaître 
d’autres matériaux de construction, tels que prismes, lames, ete, ; le prisme 
feuilleté est la structure de beaucoup de Pélécypodes ; chez les Gastropodes, 
ce n'est plus le prisme, mais la lame feuilletée qui forme l'élément de la 
coquille, Dans les Brachiopodes, l’unité de structure disparaît, et plusieurs 
types d'architecture sont à distinguer. 

Quoi qu'il en soit de cette diversité plutôt pauvre, on constate que la. 
microstructure du squelette se complique progressivement de bas en haut, 
dans l’échelle des Invertébrés ; mais elle se complique aux dépens de l’esthé- 
tique des coupes, car la matière se décompose en très petits éléments au lieu 
de l’unité initiale, qui était élégamment harmonieuse. 

Il est donc à souhaiter que tout ce domaine — un peu négligé — de la 
science des fossiles attire davantage l'attention des zoologistes et parti- 
culièrement des paléontologistes. 

M. CossMANN. 


Fraipont, Ch., Essais DE PALÉONTOLOGIE EXPÉRIMENTALE. Trad. de Géol. 
für. 1 Slockh. fürhandl. — mai 1915 — pp. 431-455, 


Le but de l’auteur était d'obtenir — à l'appui des théories du professeur 
Nathorst — des traces du plus grand nombre possible d'animaux des mers 
actuelles et de les comparer aux fossiles problématiques de certains terrains. 
Malheureusement les intéressants moulages que M. Fraipont avait laborieu- 
sement préparés à cet effet, ont été détruits dans le pillage de l’Université 
de Liége par les barbares ! Les notes préliminaires dont je donne ici la brève 
analyse donnent un simple aperçu de tout ce travail et des premières con- 
clusions qu'il était permis d’en tirer. 

Ainsi,les Bilobites sont des traces, comme le pense M. Nathorst, et Echi- 
nocardium cordalum en à produit de semblables dans un sédiment crayeux ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D1 


les vers produisent des traces ramifiées analogues à certaines Chondriles ; 
des Nereiles sont le produit du passage de quelques Crustacés en nageant 
près du fond. Pour les Mollusques, M. Fraipont a eu à sa disposition un certain 
nombre de Gastropodes siphonostomes ou holostomes : Nalica, progressant 
sous le sable qui la recouvre produit un renflement hémicylindrique dont le 
centre s’affaisse après son passage, Cerithium donne un demi-cylindre en 
creux, Murex une cuvette trapézoïdale, Conus quatre bourrelets séparés par 
trois sillons, Bulla circule dans un véritable tunnel de mucus et de sable 
aggloméré ; or ces traces rappellent diverses sortes de prétendues algues 
paléozoïques, précisément trouvées dans des psammites d’origine sableuse ! 
Quant aux Pélécypodes, ils n’ont donné aucune trace ayant l’aspect organisé, 
car ils progressent par bonds successifs, en appuyant fortement le pied sur 
le sédiment. 

A titre de conclusions, M. Fraipont peut déjà affirmer qu’à part quelques 
Graptolites, tout ce qui est décrit dans le Mémoire de Delgado, sur les fossiles 
des schistes à Nereiles de Barrancos, ne représente que des traces de Crus- 
tacés, de Vers, de Mollusques. L'auteur à bien l'intention — et on ne peut 
que l’encourager dans cette voie — de reprendre ces expériences interrom- 
pues, en les corroborant par des sections faites en travers des fossiles problé- 
matiques, à l'identification desquels il s’est voué. 

M. CossMANN. 


Cobbold, G.-S., CAMBRIAN HYOLITHIDÆ FROM HARTSHILL IN THE NUNEATON 
DISTRICT, WARWICKSHIRE. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° 658, pp. 149-58, 
pl. IV — août 1919 — Londres. 


Ce Travail est consacré à l’examen critique d’un grand nombre de maté- 
riaux recueillis — pendant une durée de quatre ans — par M. Wills, et 
conservés dans les collections de l'Université de Birmingham. 

Les calcaires de Woodlands Quarry, à Olenellus, se rapportent au Cambrien 
inférieur, c’est la même faune que celle du Massachusetts. 

M. Cobbold a identifié : Hyolithus (Orthotheca) de-Geeri HoLM. — qui est 
le plus fréquent — montre l’empreinte externe et interne de l’opercule 
ayant un peu l’aspect d’une valve postérieure de Chilonidæ et se distingue 
aisément des autres formes contemporaines. Hyolithus alatus a une forme 
beaucoup plus conique, avec une quille longitudinale, tandis que H. bicon- 
vexus a une section plus ovoïde mais on n’en connaît pas l’opercule ; H, 
Willsi, a l’état de simple fragment restauré au trait, ressemblant singuliè- 
rement à H. alalus ; enfin H. æquilateralis a une section tout à fait triangu- 
laire, à sommets arrondis, M. Cobbold figure ancore Sallerella ? curvala 
SHALER et FOERSsTE, Coleoloides typicalis WaALCoLTT, var. multistriata 
semblable à des spicules. Un seul Brachiopode, Micromitra cf. Phillipsi 
[Hazr], trois Gastropodes (Plalyceras primævum BiLziNGs, Helcionella 
emarginata, Slenotheca abrupla SHALER et FOoERSTE), moules internes dont 
la détermination générique reste — par suite — un peu indécise ; enfin 
un Pélécypode, Fordilla troyensis BARR., de très petite taille et peu caractérisé, 

Cette petite faune est fort intéressante, l’étude en est ardue et l’on doit 
tenir grand compte à l’auteur des difficultés qu’il a dû surmonter pour arriver 
à rédiger cette Note; les figures, d'aspect un peu pâle, sont photographiées 


52 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


d’après les dessins de l’auteur, qui aurait peut être pu donner des grossis- 
sements plus grands. 
M. COSsMANN. 


Kindle, E.-M., THE DISCOVERY OF A PORTAGE FAUNA IN THE MACKENZIE 
2 
RIVER VALLEY. Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29 — oct. 1919 — 5 p., ? pl. 
Ottawa. 


Dévonien moyen et supérieur : un seul Brachiopode, Cyrlina dglabra ; 
quelques Pélécypodes, Onlaria Clarkei BEUsH., Buchiola retrostriala v. Bücn 
élégamment ornée de côtes rayonnantes, incurvées et guillochées ; Buchiola 
dilata plus transverse ; T'enlaculites mackensiensis ; enfin trois Ostracodes 
du G. Entomis, dont une espèce nouvelle (E. Brookei); l’ornementation spi- 
roconcentrique de ces petits êtres est très fine et caractéristique. 


M. COSSMANN. 


Buckman, S.-S., THE BRACHIOPODA OF THE NAMYAU BEDS, NORTHERN 
SHAN STATES, BURMA. Mem. Geol. Surv. India-Pal. indica, n.ser., vol. IT, 
n° 2, 254 p., pl. I- XXI — Calcutta 1917. 


Les Brachiopodes qui font l’objet de ce volumineux Mémoire sont attribués 
au Jurassique inférieur, du Sinémurien au Vésulien. À l’occasion de la des- 
cription de cette faune, M. Buckman a appliqué la même méthode que pour 
ses Ammonites du Yorkshire, c’est-à-dire qu'il a multiplié excessivement 
les subdivisions génériques, en se basant sur le développement morpho- 
génétique de la coquille ; en outre la préparation des échantillons — par voie 
d'usure — a permis, pour un grand nombre, de reconstituer l'appareil bra- 
chial. Il arrive ainsi, pour les Rhynchonellidæ seulement, à un total de 
45 Genres, dont deux seulement étaient connus! Je m'abstiens de tout com- 
mentaire et je me borne à en donner la liste avec les génotypes ; M. Buckman 
les avait déjà publiés en 1914 : 

Pisirhynehia (PR. pisoides Z1TTEL), Holcorhynehia (R. standishensis BUCKM.), 
Gnathorhynehia (A. liostraca Bucx.), Calcirhynchia (C. ealearia), Steno- 
rhynehia (À. plicalella Sow.), Calcirhynehia (PR. yaxleyensis DAV.), Tropido- 
rhynehia (AR. Thalia d'Or8.), Piarorhynehia (A. radslockiensis DAV.), Cunei- 
rhynehia(R. Dalmasi Du.) Curtirhynehia (A. oolitlica DAv.), Homæorhynehia 
(R. acuta Sow.), Rhynchonelloidea (À. rulhenensis REYN.), Costirhynchia 
(C. costigera), Grandirhynehia (G. grandis), Tetrarhynchia (P. lelraedra 
Sorv.), Quadratirhynehia (0. quadrati), Gibbirhynchia (G. gibhbosa), Rudi- 
rhynehia (À. rudis), Stolidorhynchia (S. stolidota), Ptyetorhynehia (P. penta- 
plycla Buckm.), Globirhynehia (À. subobsolela DaAv.), Burmirhynchia (B. 
gutta), Rhactorhynehia (À. rhacta), Goniorhynchia (G. goniæa), Russi- 
rhynehia (AR. Fischeri RouiLLiER), Cymatorhynehia (CG. cymalophorina 
Buckm.), Kutchirhynehia (À. kulchensis KircH.), Maxillirhynehia (M. impli- 
cata), Parvirhynehia (À. parvula DEst.), Tricorhynehia (PR. Deslongchampsi 
Dav.), Capillirhynchia (R. Wrighli Dav.), Fureicirhynchia (7°. fureata), 
Lineirhynehia (À. Colleswoldiæ UPToN), Rimirhynehia (P. rimosiformis), 
Prionorhynehia (R. serrala Sow.), Squamirhynehia (PR. squamiplez QUENST.), 
Granulirhynehia (À. granulala UPToN), Flabellirhynehia (PR. Lycelli DaAv.), 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 53 


Cryptorhynehia (À. pulcherrima KircH.), Nannirhynehia (AR. subpygmæa 
WALKER). Strürhynehia (S. dorselensis BUCKM.), Acanthorhynchia (A. pana- 
canthia Buck. et WALk.) ; la liste se termine par Acantholhyris d'Or. 
(G.-T. À. spinosa d’ORs.). 

Dans la Fam. Dimerellidæ, M. Buckman classe Rhynchonellina GEMmM., 
Cardinirhynehia (Terebral. aculicosta Z1ETEN), Rectirhynchia (AR. lopensis 
MoorE), Rhynchonellopsis BôsE, ce qui termine le cycle des Rhynchonelles, 

Passant aux T'erebralulidæ, nous nous heurtons au même émiettement : 
Ortholoma QUENST., Pseudoglossothyris (T. curvifrons OrrEL), Linguithyris 
(T°. bifida Rorupz.), Nucleala QuExsT., Enidothyris (E. exténsa), Ptyetothyris 
(T. Slephani DAv.), Avonothyris (A. plieatina), Heimia Haas, Charltonithyris 
(C. Uploni BuckM.), Lobothyris (T7. punclala Sow.), Cererithyris (T. inter- 
media Sow.), Stiphrothyris (T. lumida DAv.), Strondithyris (T. pisolithica 
Buckm.), Loboidothyris (T. perovalis Dav.), Kutchithyris (T. aculiplicata 
KircH.), Lophrothyris (T. Etheridgei DAv.), Tubithyris (T. Wrighti Dav.), 
Sphæroïidothyris (S. globisphæroiïdalis), Goniothyris (T. gravida SzA9N.), 
Epithyris Pnicz., Pleetothyris (T. fimbria Sow.), Plectoidothyris (P. poly- 
plecla Buck.) Tegulithyris(T. PBentleyi Morr. DAV.); Terebralulina D’ore., 
Tricothyris (7. compressa KircH.), Holeothyris (H. angulata), Rugithyris 
(R. subomalogasler BüuckM.), Cheniothyris (C. Morierei DEst.), Dictyothyris 
Douv.) 

Vient ensuite la description des espèces qui portent toutes de nouvelles 
dénominations dont l’énumération dépasserait le cadre de notre analyse ; 
puis quelques considérations sur la répartition géographique des principales 
formes ; enfin un appendice contenant des remarques supplémentaires, 
avec des tableaux de répartition stratigraphique et les tables de matières. 

L'ensemble forme un travail réellement considérable qui a nécessité un 
gros effort dont il y a lieu de tenir compte, quelque opinion qu’on ait sur 
la méthode de classement polynominal de l’auteur. 

M. COSSMANN. 


Me. Learn, F.-H., NEW sPECIES OF PELECYPODS FROM THE CRETACEOUS 
OF NORTHERN ALBERTA. Canada Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29, pp. 9-22, 
pl. III-V — Ottawa 1919. 


Les espèces nouvelles décrites dans cette Note proviennent de couches 
des vallées d’Athabaska et de Peace, attribuées au « Colorado group » ou 
à des formations précénomaniennes. 

Nucula Dowlingi se rapproche de N. pectinala Sow., de l’Albien d'Europe ; 
Dicranodonta Dowlingi — dont une empreinte laisse voir les dents obliques 
de la charnière — ressemble à D. obliqua KEEPING, de l’Aptien d'Angleterre ; 
Nemodon Mae-Connelli a la même ornementation qu’Arca marullensis d'ORB., 
du Néocomien de l’Aube, mais rien ne prouve que ce ne soit pas une Bar- 
balia, la charnière n’ayant pu être étudiée. Un splendide échantillon de 
Pinna eurvimarginata, de Peave River (Alberta), a quelques rapports avec 
P. petrina Wuire, du Nouveau Mexique. Inoceramus Dowlingi, de petite 
taille, analogue à 1. neocomiensis d'OR8., provient d’Athabaska River. Unio 
Dowlingi, forme commune à Peace River,se rapproche d’une espèce éocénique 
de l’Utah, U. Haydeni MEEK, mais il n’y a rien de semblable dans le Crétacé 


54 .PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


jusqu’à présent. Trigonia albertaensis (du groupe Scabra), Brachydontes 
athabaskaensis, T'ellina Dowlingi (du groupe de T. Carleroni d'ORB.), ter- 
minent cette intéressante contribution. 

M. CossMANN. 


Clark, Will.-Bullock, THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND 
[Stratigr. a. Petrogr.]. SYSTEMATIC PALEONTOLOGY : Vertebrata, by 
E. W. Berry ; Arthropoda, by H. À. Pilsbry ; Mollusca and Prachiopoda, 
by Julia A. Gardner ; Bryozoa, by KR. S. Bassler ; Vermes, by Julia A. 
Gardner ; Echinodermala, by W. Bull. Clark ; Coelenterala, by Lloyd W. 
Stephenson ; Phylologia, by E. Wiülber Berry. Maryl. Geol. Surv., ? vol., 
in-4° carré, 901 p., 90 pl. — Baltimore 1916. 


Cette volumineuse Monographie fait suite à celle du Crétacé inférieur que 
nous avons précédemment analysée ; elle contient surtout des Mollusques et 
des Plantes fossiles; les autres embranchements n'étant que pauvrement 
représentés, nous nous bornerons à les signaler sans en faire l’objet d’une 
analyse spéciale, 

Quelques débris de Poissons et dents de Lamna, ou de Corax, ou d’Actinop- 
térygiens, représentent seuls les Vertébrés ; dans les Crustacés décapodes, 
il y a deux Hoplopariaet un certain nombre de Callianassa, décrit par M. Pils- 
bry (C. marylandiea, punetimanus, Clarki). 

Je passe aux Mollusques qui méritent — par leur abondance plutôt que 
par leur état de conservation — un exposé moins sommaire : d’abord, 
comme Céphalopodes, un petit moule d’Eulrephoceras Dekayi [MorToN|, 
des Baculites, puis des fragments de Scaphiles, de Placenticeras, de Spheno- 
discus, de Morloniceras, Belemnitella americana[ MorToN |, qui précisent l’âge : 
supracrétacique des gisements étudiés. Les Gastropodes — pour la plupart 
à l’état de moules ayant conservé la trace de l’ornementation externe —sont 
d’une détermination à peu près possible ; je me borne à signaler les formes 
le mieux caractérisées : Aclæon linleus [Conrad] est probablement une 
Tornaltellæa ; Ringicula Clarki serait peut-être mieux placée dans le G. 
Cinulia ; Avellana pinguis médiocrement conservée, A. Lintoni décorti- 
quée ; Haminea evylindriea très voisine d’H. Morloni [Forges]; Cylichna 
recta [Gabb.] ; on sait que Cylichna préemployé doit être remplacé par 
Bullinella ! 

Le Genre Paladmete (incorrectement formé : il faut écrire Palæadmele) 
est proposé pour Trichotropis cancellaria CONRAD, mais il n’a pas la plication 
columellaire des Cancellariidæ ; 11 est vrai que ce n’est pas davantage une 
columelle de Trichotropis, je le rapprocherais plutôt de Purpuroidea qui a 
vécu jusque dans le Sénonien d'Europe. Dans les Peurolomidæ (on sait que 
Turris BoLTEN n’est qu’un nomen nudum qui n’a été légitimé qu’en 1906 !) 
je signale : Surcula terramaria, Turris Welleri qui est probablement un 
Drilliula WADE ; de même que Turris sedeselara et Surcula amiea, tandis 
que T. monmouthensis se rapprocherait plutôt d’Hemipleuroloma. Olivella 
monmouthensis, très intéressante pour l’étage crétacique ; Volulomorpha 
perornata, une vue du dos seulement, de sorte que la plication columellaire 
n’est pas définie ; Liopeplum crelaceum [Conr.], assez bon spécimen, L. mon- 


? 


mouthense est plus ventru et plus court de spire ; F'asciolaria ? juncea peu 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. D9 


déterminable génériquement ; Pyropsis lrochiformis [Tuomey] a le canal 
brisé, il ne reste que la spire globuleuse ; P. relifer [Gabb}] est un peu moins 
incomplet ; Pyrifusus marylandieus, monmouthensis, très médiocres, exac- 
tement déterminés néanmoins, mais Pyrifusus vittatus et P. Whitfieldi 
appartiennent à deux autres Genres absolument différents; 1l suflit de regarder 
la columelle pour s’en convainere ! Exilia cretacea est indubitablement du 
même Genre que Fase. juncea ci-dessus énuméré, mais sont-ce bien des 
Exilia ? ils ne sont figurés que du côté du dos. Morea nalicella GABB, M, 
marylandiea, sont intéressants, mais à étudier avec des matériaux mieux 
préparés. 

Quant à Pugnellus Goldmani, je n’y aperçois pas les callosités caractéris- 
tiques de ce Genre supracrétacique, l’échantillon a plus d’analogie avec 
Hippocrene de l'Eocène ; Anchura ? monmouthensis est indéterminable. 

Les Scalidæ, baptisées à tort Epilonium BoLTEN (nom. nud.), sont repré- 
sentées par deux fragments (Æ. marylandicum, ceeilium) sur lesquels 1 est 
difficile de mettre un nom générique ; la première espèce est-elle même une 
Scalaire ? Pseudomelania monmouthensis est probablement un Paryphos- 
loma ; Serpulorbis marvlandiea serait un Vermelus, si ce n’est une Serpula ; 
lurritella bonaspes, delmar, paravertehroides, la première et la troisième 
peut-être identiques, sauf la taille. Solarium monmouthense, face de la spire 
bien conservée ; Gyrodes pelrosus [MorrToN], quelques fragments du test 
montrent des lignes d’accroissement extrêmement obliques. Polinices 
(Euspira) Halli [GaB8] est vraisemblablement un Ampullospira-; Amau- 
ropsis compaeta est en assez bon état pour me faire suggérer que c’est là 
précisément un Polinices. Toutes ces questions de Nalicidæ ont été lar- 
gement traitées dans le &. III de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine »; 
il est regrettable que miss Gardner n'ait pas feuilleté davantage la biblio- 
graphie des Gastropodes ! 

Margariles elevata est un moule indéterminable ; en tout cas, il faudrait 
le ranger dans le G. Solariella, car Margariles (pro Margarita) est inexistant. 
(V. Essais de Paléoc. comp., XIE livr.). 

Je passe maintenant aux Pélécypodes, dont les échantillons mieux conservés 
se prêtent davantage à des déterminations moins approximatives, que celles 
dont il vient d’être question pour les Gastropodes. 

Nucula Slackiana [GAB8]|, du Delaware ; la fig. 4 montre une extraordinaire 
saillie des dents sériales ; N. amica, mierostriata ; Leda Whitfieldi est un 
Lembulus, L. rostrotruneata est une Ledina ; Yoldia longifrons [CONRAD|, 
très intéressante pour le Crétacé, Y. noxontownensis ; Perissonota prolexla 
Coxr. et P, Littli représentent ce Genre qu’on place généralement près de 
Yoldia, avec un galbe de Cullellus, malheureusement la charnière n’en est 
pas visible. 

Dans les Arcidæ, Nemodon Stantoni, N. Cecilius, Cucullæa vulgaris MORTON, 
C. Carolinensis [GAB8], C. antrosa Morton, Barbalia Saffordi |GaBB], Arca 
Uandi à crochets écartés ; le nouveau S.-G. de Peclunculus, Postligata (P. 
Wordeni) est intimement voisin de Stalagmium, auquel miss Gardner ne la 
pas comparé (v. App. V, Catal. ill. Eoc.). 

Pleria pelrosa | CoNRAD] et P. rhombica sont très intéressants. Parmi les 
Ostreidæ, O. faba ressemble plus à un Cubilostrea qu’à une Alectryonia ; 


5 


56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Ostrea subspalulala FoRBEs est un Pycnodonla ; une très belle série d’'Exogyra 
costala SAY, tout à fait typique, et de Pycnodonla vesicularis LAMK. très 
abondante ; on sait que cette dernière n’est pas une Gryphée (v. les travaux 
de M. H. Douvillé !)}. Peclen argillensis CONRAD ressemble plutôt à un 
Syncyclonema qu'à un Camplonecles; P. venuslus Morron est probablement 
un Æquipeclen, P. simplicius CONR. un Pseudamussium ; puis Janira 
quinquecostala [Sow.]. Lima serrata et L. obliqua appartiennent à deux 
groupes très différents, la seconde surtout, qui est aviculiforme. Paranomia 
lineala CONR. à une surface de Plicatule ; la charnière et les impressions 
non figurées sont-elles bien celle d’une Anomiidæ ? Anomia forteplicata, 
fortement costulée, est bien Lypique. On remarque ensuite : Modiola trigona, 
sedesclara, Lilhodomus eonchafodentis, L. linqua, L. Twitchelli, Crenella 
lerica Conr. bien typique, Dreissensia lippana CoNR. très aiguë. 

Pholadomya  occidentalis MorTON, P. Conradi, représentent seules la 
Fam. Phaladomyidæ ; Liopistha prolexla |CONR.] vue externe seulement ; 
deux jolies Cuspidaria ampulla el eucurbita. Puis, l’auteur passe sans tran- 
sition aux Hétérodontes : Veniella Conradi |MorToN], Crassalella vadosa 
MorToN, C. pleropsis CONR.; Myrlæa Stephensoni, Phacoides noxontow- 
nensis ; Cardium eufalense Conr.; les autres espèces de ce Genre ne sont pas 
figurées ; quelques Veneridæ, Cyclina, parva, Aphrodina lippana [Conr.], 
Cyprimeria depressa [CONR.|, Cyprimeria major abondamment représentée, 
sans lamelle À et avec un sinus atrophié. 

Arcopagia Gabbi est très probablement un Peronæa, Tellinimera eborea 
ConR. à charnière non visible, de même qu’Aenona eufalensis [CoNR.|, et que 
Solyma lineolala CONR. 

Leptosolen biplicalus [Conr.| porte — sur le moule — la trace d’arêtes 
cardinales très profondes et perpendiculaires à la longueur des valves. 

Cymbophora Berryi et C. Wordeni sont attribués au Genre néogénique 
Spisula, malgré leur grande taille, à cause des stries bien visibles sur les 
lamelles latérales, mais le sinus palléal est particulièrement restreint. Il y a 
ensuite quelques Corbules intéressantes : C. crassiplica GABB, C. monmou- 
thensis, C. terramara, C. percompressa, C. subradiata ; puis, Panopæa 
monmouthensis, P. bonaspes, Pholas peclorosa CoNRr., Marlesia crelacea 
[GABB] non figuré, une valve assez bonne de Teredo rhombiea. 

Un seul Brachiopode (T'erebratula Harlani MorRTON), un certain nombre 
de Bryozoaires déjà connus et publiés par M. R. Bassler ; Serpula trigonalis, 
Ornataporta nouv. Genre dont l’aspect externe est celui d’un Hipponyx 
ou d’une Crania ; Cardiasler marylandieus CLARK, Hemiasler delawarensis 
CLARK ; Trochocyalhus Vaughani STEPHENSON, Micrabacia rotatilis STEPHENS., 
M. marylandica Srepu. ; enfin les Plantes qui seront l’objet d’une analyse 
spéciale, terminent le second volume de cette remarquable publication 
dirigée par le chef du service géologique M. Clark, qui a rédigé la plus grande 
partie du premier volume, consacrée à l’historique, à la stratigraphie et à la 
pétrographie de la région étudiée. 

M. COSSMANN. 


FALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57 


Harmer, F.-W., THE PLIOCENE MoLLUscA oF GREAT BRITAIN. PART III. 
Pal. Soc. — 1916 — pp. 303-461, pl. XXXIII-XLIV, part IV, pp. I-XII, 
463-483. Titre et index, vol. I. Londres, 1918. 


L'auteur a réussi, malgré les difficultés de la guerre, à publier la fin du 
premier volume de sa grande Monographie des fossiles du Crag de Grande- 
Bretagne. La livraison que j'analyse ici, avec quelque retard à cause de la 
crise actuelle, forme une sorte de supplément aux livraisons précédentes, 
tout au moins pour les cent premières pages, et le texte nouveau ne reprend 
qu’à la page 394, à la Famille Cancellariidæ. Je me bornerai donc à signaler 
les points les plus saillants de ce supplément intercalaire : 

Helix ({Macularia) Ogdeni KENN. et Wopw., récemment décrite comme 
espèce éteinte ; les deux spéciments figurés de Cypræa (EÉrosaria) spurca 
Lin. appartiennent évidemment à deux S.-Genres différents ! Cette déter- 
mination est à revoir, à moins qu'il n’y ait eu un mélange d'échantillons ? 
Les Nassidæ ne comportent qu’une nouvelle figuration d’espèces déjà con- 
nues, Quelques nouvelles variétés sont proposées pour Purpura lapillus L., 
extrêmement polymorphe ainsi qu’on le sait. Murex ( Alipurpura) elegantula, 
très jolie espèce à trois carènes torses ; Ocenebra similis, nouvelle variété 
d’O. pseudo-Nysti, à ornementation spirale plus écartée. Dans les Trophon 
il y a d’assez nombreuses variétés nouvelles, et même une espèce Tropho- 
nopsis Kitehini, précédemment confondue avec T. Fabricii. Neplunea tenuis- 
triata remplace Fusus sirialus (non REEVE). Dans les Pleuroltomidæ, je relève 
encore : Drillia Jeffreysi, Clalhurella minuta, Mangilia assimilis, Raphiloma 
substriolata, À. eonsimilis. 

La Famille Cancellariidæ est représenté par les Genres Merica, Brocchinia, 
Svellia, Trigonosloma, Ventrilia, Bonellilia (B. incerta), Admele, Babylonella 
(B. Wouweri). 

Les Cerithiacea sont peu nombreux : var. iceniea de Plychopolamides 
tricinclus ; Billium robustum, malheureusement en assez mauvais état ; 
Cerithiopsis Barleei JEFFREYS est définitivement séparé de C. lubercularis ; 
enfin, il n’y a,comme Triforis, que la var. adversa Mirau, bien distincte de 
T. perversa [Lin.]. 

Les Chenopodidæ ne donnent lieu à aucune remarque particulière, et nous 
passons aux Turrilellidæ, qui terminent — avec les Vermelidæ — la présente 
livraison : ce sont, pour la plupart, des formes bien connues, et cependant 
M. Harmer a séparé une nouvelle espèce du gisement de St Erth, sous le nom 
T. erthensis ; d’après la figure, on ne peut en effet confondre cet individu 
avec T,. triplicala, comme l'avaient fait S. Wood, Kendall et Bell ; d'autre 
part, ce ne peut être une variété de T. incrassala ! 

L'œuvre de notre vénérable ami est considérable ; nous lui souhaitons de 
grand cœur l’achèvement de ce Travail qu’il conduit avec une activité 
juvénile. M. CossMANN. 


CRINO DES, ETC. 
par M. F.-A. BATHER. 


Bather, F.-A., Eocysris, [. EocysTITES PRIMÆvVUuSs HARTT. Geol. Mag. 
Dec. VI, vol. V — Feb. 1918 — pp. 49-56, pl. V. 


C’est une étude de 40 spécimens provenant des assises à Paradoxides dans 


O8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


le Cambrien inférieur de St-John, New Brunswick, assignés à cette espèce 
par G-F, Matthew. On reconnaît : plaques étoilées de la thèque, ossicles 
biconcaves de la tige, et quelques plaques qui rappellent les ossicles proxi- 
males de la tige des Heleraslelea, mais pas de brachiolaires. On en déduit 
qu’Eocyslis possédait une thèque avec des parois flexibles, supportée par une 
Uge mince et flexible. Il n'appartient pas aux Trochocyslidæ, comme l'avait 
autrefois supposé Matthew, pas plus qu'aux autres Familles de Carpoidea. 
L'examen détaillé des plaques étoilées mène l’auteur à l'hypothèse de leur 
origine dans le stroma comme dépôts de calcite autour des points fixes 
et isolées, Ainsi se produisaient des plis rayonnants dans le stroma comme 
dans un drap légèrement étendu, ou dans la peau sur la surface d’une tasse 
de café au lait, Le contour étoilé provient de la calcification progressive des 
plis. Ainsi le plan d’Æocyslis représente une étape dans l’évolution avant la 
mosaïque mieux connue de plaques hexagones, M. Matthew a donné au 
British Museum quelques-uns des spécimens dessinés. 
Analyse de l'auleur. 


Bather, F.-A., THE nu OF THE ANAL PLATE IN ANTEDON. Ann. 
Mag. Nat. Hist., er. 9, vol. I. — Avr. 1918 — pp. 294-302. 


Depuis quelques décades on a considéré la plaque anale de la jeune Antedon 
comme l’homologue de la plaque anale # (brachianale) des Crinoidea Ina- 
dunala et Flexibilia. Récemment A.-H. Clark a voulu l’homologuer avec 
la plaque radianale (RA), thèse que l’auteur soumet à une critique destruc- 
tive. L’anale x et RA diffèrent au point de vue de l’origine, du développement 
et du sort final. Les rapports de x sont supra-radiaux, ceux de RA sont infra- 
radiaux. Avant l’époque du Trias, RA disparaît par absorption pendant 
qu'il est encore dans les limites de la coupe dorsale ; # au contraire monte 
hors de la coupe et se perd dans l’armure générale du tube anal, Les plaques 
qui dans Promachocrinus portent les bras surnuméraires sont des para- 
radialia, et on ne peut homologuer aucune d’elles avec lanale x. La plaque 
anale de Promachocrinus est empêchée dans sa montée par l'extension latérale 
du pararadiale postérieur. Elle est cependant l’homologue de x. 

Analyse de l’auteur. 


Bather, F.-A., THE ANTIQUITY OF PARASITIC DISEASE. Geol. Mag., Déc. VI, 
vol. VI — Juin 1919 — pp. 276-277. 


Roy L. Moodie (Journ. Parasilology, Juin 1918) a traité quelques tiges 
gonflées de Crinoïdes du Carbonifère inférieur comme «les premiers témoins 
de maladie dans l’histoire géologique ». L'auteur rappelle que, parmi les 
fossiles déjà décrits du Silurien supérieur, il y a plusieurs exemples de 
Crinoïdes et Cystidées attaqués de parasites. De plus, il cite des tiges atta- 
quées provenant de l’Ordovicien supérieur et conservées au British Museum. 

Analyse de l'auteur. 


Bather, F.-A., A Mysrery CRiINo1D. Geol. Mag., dec. VI, vol. VI — Avr.1919 
— pp. 182-183. 


F. Springer, en établissant son Mysticocrinus Wilsoni (1918),le décrit comme 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 


un Crinoïde Dicyclique Inadunate « intermédiaires entre les Larviformia et 
les Fistulala », et il exclut définitivement des Flexibilia, Néanmoins Pauteur 
considère ce Crinoïde comme un type récifal des Flexibilia, et il le compare, 
quant à la plaque anale x, avec Lecanocrinus et Anisocrinus, quant aux bras 
avec Lecanocrinus, Mespilocrinus, et Pycnosaccus, quant à la plaque radia- 
nale avec Clidochirus et Ichthyocrinus. 

Analyse de l'auteur. 


Bather, F.-A. HYDREINOCRINUS VERRUCOSUS N. SP., CARBONIFEROUS ÎSLE 
OF MAN. Trans. Geol. Soc. Glasgow, vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 203-206, 
3 text-fig. 


L'échantillon holotype (numéro ER2190i Ci Dept., British Museum) 
est une patina complète qui provient de la zone supérieure de Dibunophyllum 
à Poolvash. Un caractère tout à fait spécial est une plaque interbrachiale 
qui est appuyée sur les épaules des radialia dans chaque interradius. 

Analyse de l'auteur. 


Bather, F.-A., SOME BRITISH SPECIMENS OF ULocriNUs. Trans. Geol. Soc, 
Glasgow., vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 207-219, 3 textig. 


Dans les Crinoïdes fossiles qu’on a assignés à Ulocrinus et autres Genres 
semblables, les plaques anales paraissent avoir été dans un état de mouvement, 
relativement rapide, au point de vue soit phylogénétique soit ontogénétique. 
La diversité qui en résulte dans la région anale n'empêche pas de placer dans 
un seul Genre des variations semblables sous d’autres rapports. Les spécimens 
provenant de la Grande-Bretagne sont de deux formes principales : sous- 
conique (Ü. nuciformis M'Coy sp.) et globuleuse (U. globularis de Ko. sp.). 
On peut encore diviser ces deux formes : U. nuciformis en une forme conique 
et une forme de coupe ; U. globularis en une forme sphéroïdale et une forme 
allongée. Cette dernière paraît concorder avec Poleriocrinus Bockschii GEINITZ 
(1846) de Silésie, et probablement le nom U. Bockschit devra supplanter 
U. globularis. L'auteur donne une liste de provenances des Ulocrinus en 
Grande-Bretagne, avec les mensurations de nombreux individus, Page 211, 
au lieu de «left posterior basal » lire «right posterior basal ». 

Analyse de l’auteur. 


Bather, F.-A., CUPRESSOCRINUS GIBBER N. SP. DU DÉVONIEN SUPÉRIEUR 
DE BELGIQUE. Bull. Soc. Belge Géol., — Février 1919 — XXVIII, Proc. 
verb., pp. 129-136, 4 text-fig., 1 p. errata. Bruxelles, 1919. 


L’échantillon unique, conservé au Musée Royal d'Histoire naturelle de 
Belgique, et provenant du Frasnien moyen, zône des schistes à Spirifer 
pachyrhynchus, de Boussu-en-Fagne, est composé des portions terminales 
des cinq bras d’un Cupressocrinus. La brachiale pénultième a une arête 
dorsale bien marquée, très bossue dans sa partie proximale. L'auteur compare 
les proportions de toutes les brachiales conservées avec celles des espèces 
et variétés déjà décrites. Le Genre Cupressocrinus n’était pas signalé aup£- 
ravant dans le Dévonien supérieur. 

Analyse de l’auleur. 


60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


ANNÉLIDES 
par M. F.-A. BATHER. 


Bather, F.-A., PROTOSCOLEX LATUS, A NEW « WoRM » FROM LOWER LUDLOW 
Beps. Ann. Mag. Nat. Hist. (9), vol. V, pp. 124-132, ? text-fig. — January 
1920. 


Le genre Protoscolex Ulrich, 1878, était établi sur quatre espèces du 
Cincinnatien inférieur de Kentucky. Une autre espèce P. magnus Miller 
et Faber, 1892, provient d’un horizon un peu plus haut à Cincinnati. Un 
fossile trouvé par le Dr. H.-L. Hawkins dans le Ludlow inférieur de Here- 
fordshire permet à l’auteur de reconnaître la présence de ce Genre dans Île 
Silurien cisatlantique, Mais ce qui est encore plus important est la conser- 
vation — dans ce spécimen — d’un canal alimentaire, simple, et parcourant 
toute l’étendue du corps. Après une comparaison minutieuse, l’auteur assi- 
gne Proloscolex aux Oligochaetes. Il considère aussi Pronaïdiles carbonarius 
Kusta (1888) des gisements houillers près de Rakonitz en Bohême comme 
appartenant au Genre Proloscoler, qui s'étend ainsi de l’Ordovicien supérieur 
jusqu’au Carbonifère supérieur. 

Analyse de l'auleur. 


Bather, F.-A., THE DISTRIBUTION OF TEREBELLA CANCELLATA. Geol. Mag. 
Dec. VI, vol. VI, p. 466 — Oct. 1919. 


Cette Note supplémentaire au Mémoire de l’auteur sur «British Cretaceous 
Terebelloids » (1911) constate l'occurrence de T'. cancellala dans : (a) PAptien, 
Lower Greensand, Surrey ; (b) le Turonien, zône de Holaster planus, Wilt- 
shire ; (c) Thanétien, Sables de Bracheux, près de Wizerne, St-Omer. Les 
tubes avec le caractère cancellala sont toujours associés avec un faciès 
glauconitique et une faune riche en Mollusques. 

Analyse de l'auleur. 


POLYPIERS 
par M G.-F. DOLLFUS 


Vaughan, T.-W., FossiL CORALS FROM CENTRAL AMERICA, CUBA AND 
PorTo-Rico, WITH AN ACCOUNT OF THE AMERCAN TERTIARY, PLEISTOCENE 
AND RECENT CoRAL REErs. Bull. U. S. N. M., n° 203 — 1919 — pp. 189- 
024, pl. 68-152. Washington. 


Le travail de M. Vaughan sur les Polypiers des terrains de la zône du 
Canal de Panama et de quelques-unes des îles principales des Antilles, est 
de tout premier intérêt ; c’est une œuvre très complète, parfaitement illustrée, 
qui comble une des lacunes les plus criantes de la littérature zoologique des 
Antilles, Nous ne savions où chercher la description et la figure des coraux 
des récifs de nos colonies des Indes occidentales ; nous marchions sur les 
vieilles figures d’Ellis et Solander, qui ont 140 ans ; les note des Duchassing 
sont lamentables ; le bel ouvrage d'Edwards et Haime est sans figures. Nous 
étions — pour les espèces fossiles — un peu mieux outillés avec Duncan, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61 


Guppy, mais ce n’était que des débris fragmentaires, Maintenant M. Vau- 
ghan a visité à nouveau ces gisements, il est venu en Europe voir les types 
et il est à même de comparer les dépôts des Antilles avec les horizons coral- 
ligènes des Etats-Unis qui n’ont pas de secrets pour lui. 

Le groupe stratigraphique le plus ancien de la région est probablement 
Eocène supérieur, ce sont les conglomérats de Brito du Canal, les dépôts 
de St-Barthélemy et quelques-uns de la Jamaïque, les deux seuls fossiles 
à citer sont Astrocænia Achiardit Duncan et Syzygophyllia Hagesi VAUG. 

Atteignant l’Oligocène, nous arrivons à des dépôts considérables en étendue 
et en épaisseur, un premier niveau Oligocène inférieur développé à Cuba et 
à Antigua — mais avec peu de Polypiers à Panama — a donné une liste de 
47 espèces en grande partie nouvelles. Les couches d’Anguilla peuvent être 
considérées comme Oligocène moyen avec 6 espèces, celles d’Imperador 
et des Cascades appartenant à lPOligocène supérieur ont fourni respecti- 
vement 18 et 26 espèces. Au-dessus des couches d’Imperador, il survient un 
changement radical dans la faune : la faune miocène — dont les affinités, géné- 
riques tout au moins, avec la faune Caraïbe actuelle sont manifestes — débute 
à Gatun avec 25 espèces, elle forme un horizon très étendu aux Antilles, 
piveau de Bowden à la Jamaïque, à St-Domingue, Matanzar, Santiago de 
Cuba, Limon. Les couches de Caloosohatchie et de Limon viennent ensemble, 
les dépôts des Mt-Hope, Mt-Markey, Mt-Moine sont quaternaires avec 25 
espèces, la plupart sont communes avec celles habitant les récifs de la 
Floride, des Iles Bahamas, etc. 

lei se pose une question :si les Polypiers sont de bons fossiles, 1l faut s’en- 
tendre, ce sont des fossiles très spécialisés, ainsi sur un même récif les espèces 
littérales, celles du bord de la falaise et celles de la falaise elle-même sont 
entre elles très différentes ; il faut connaître ces groupes contemporains avant 
de tracer un parallélisme. 

Il convient d'ajouter que ces faunes ne sont jamais bien nombreuses : 
elles comptent 60 à 70 espèces dans les récifs les plus différenciés du Pacifique 
et jamais plus de 25 à 30 aux Antilles, Aucune espèce de Polypiers des Antilles 
n’est connue sur le versant du Pacifique qui est remarquablement dépourvu 
de récifs. Voici la classification zoologique dans laquelle se placent les 127 
espèces étudiées, dont 72 sont nouvelles : 

ZOANTHAIRES IMPERFORÉS, 8 Familles, 25 Genres : Serialoporidæ, Astro- 
cœnidæ, Oculinidæ, Eusmiliidæ, Astrangidæ, Orbicellidæ, Favidæ, Mussidæ. 

ZOANTHAIRES FUNGIDES, deux Familles : Agaricidæ, Oulastreidæ. 

ZOANTHAIRES PERFORÉS, 3 Familles, 6 Genres : Eupsammidæ, Acroporidæ, 
Porilidæ. 

ZOANTHAIRES-HYDRAIRES. Milléporiens, Une espèce, Millepora alcicornis 
L. Pléistocène du Canal, Mt-Hope. Suivant Hickson la distribution de cette 
espèce serait tout exceptionnelle et mondiale. 

Fam. Oulastreidæ, Famille nouvelle, type Astrea crispata LAMK. Un exa- 
men attentif a montré que cette espèce était pourvue de synapticules 
entre les cloisons et devait former un groupe nouveau parmi les Fungiens. 

G. Archohelia génotype A. limonensis WauG ; c’est un Oculina ayant 
une corallite axillaire permanente, columelle trabéculaire paliforme; un bon 
nombre d’espèces de l’Eocène et de l’Oligocène devront passer dans 
ce Genre. 


62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 

G. Antiquastræa génotype À. cellulosa DuncAN (Astræa) Genre voisin des 
Orbicella, diffère par ses cloisons plus ou moins denticulées et par sa columelle 
lamellaire, 

Enfin, toutes les assimilations faites avec des espèces fossiles d'Europe 
ont été reconnues comme fausses, 


G. F. DozzrFus. 


Hernandez Pacheco, E., LE CAMBRIEN DE LA SIERRA DE CORDOBA (ESPAGNE). 
C.R. Ac. Sc. Paris, t. 166, p. 611.— LES ARCHÆOCYATHIDÆ DE LA SIERRA 
DE CorRDoBA. C. R. Ac. Sc., t. 166, p. 691 — 15 et 29 avril 1918. 


M. Pacheco, dans deux Notes à l’Académie de Paris, a annoncé la décou- 
verte — à Corro de las Ermitas près Cordoue — d’un gisement nouveau très 
important de fossiles appartenant au G. Archæocyalhus et permettant de 
classer dans le Cambrien des schistes très épais et très étendus dans le Sud 
de l'Espagne, dont il avait été impossible jusqu'ici de fixer l’âge. Ces cou- 
ches sont discordantes sur le Pré-Cambrien dont elles sont séparées par un 
fort poudingue ; elles sont recouvertes par des couches de grauwacke et de 
schistes noirs avec calcaires appartenant à l’âge carbonifère. 

La première découverte du G. Archæocyalhus dans la péninsule est due 
à Mac’Pherson qui avait trouvé un échantillon nommé À. Marianus RŒMER 
dans des assisses schisteuses de la Sierra Morena (El Pedrosa). L'espèce 
de Cordoue a paru nouvelle à M. Pacheco qui lui a donné le nom Archæo- 
cyathus Navarroi, elle est accompagnée d’une autre forme Dicltyocyathus 
Sampelagoi. Aujourd'hui nous connaissons ces organismes singuliers dans 
l'Amérique du Nord (Billings, Dawson, Meek), en Sibérie (Ed, de Toll) 
en Australie (Howchin), en Ecosse (Hinde), dans la montagne Noire (Ber- 
geron), en Sardaigne (Bornemann) et en Espagne. Que sont ces organismes ? 
Après discussion, il a semblé à M. Pacheco que c'était un groupe nouveau 
de Spongiaires ; il n’y a pas de spicules, mais il n’y a pas non plus de cloi- 
sons ; des échantillons nombreux et variés seraient nécessaires pour nous 
donner pleine certitude. 

G. F. Dozrrus. 


Jennings Hinde, George, Geolog. Mag, mai 1918, bibliographie. 


IT est impossible, dans cette revue de Paléontologie, de ne pas dire un mot 
de la mort regrettable de M. Hinde, quia étudié, pendant tant d'années avec 
succès, les animaux inférieurs fossiles. 

Il naquit en 1839 près de Norwich et il est mort à Croydon en 1918, au 
milieu de sa famille et de ses collections. Il s'était occupé d’abord d’agricul- 
ture, avait visité l'Amérique du Sud et séjourné longuement au Canada, 
où il était devenu élève du Prof. À. Nicholson. On lui doit l'attribution — à des 
mâchoires d’Annélides — d'organismes problématiques dits Conadontes, ren- 
contrés dans le Cambrien et le Silurien du Canada, des Etats-Unis et ulté- 
rieurement de l’Ecosse et de l'Angleterre. Vers 1878, il commença ses recher- 
ches sur les Spongiaires fossiles et il visita les pays scandinaves toute l’Europe 
et jusqu’à la Palestine ; il séjourna à Munich où il fut reçu docteur par Zittel. 
L'étude des spicules des éponges l’avait conduit à l'examen du squelette des 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63 


Radiolaires, et ses travaux sur la Receplaculidæ vont de pair avec ceux du 
silex à Radiolaires de l’Ecosse, de l'Angleterre comme de l’Australie, de l’Ar- 
chipel néerlandais et de la Chine. Il avait étudié également les Osträcodes 
et les Archæocyathus, mais il revenait toujours aux Eponges de tous les 
terrains etde tous les pays, et spécialement aux formes critiques de l’Angle- 
terre, où 1l continuait d’excursionner. 

Longue vie utile, vie heureuse, d’un observateur consciencieux qui voyait 
la science se dérouler progressive devant ses efforts. 

G. F. Dorrrus. 


FORAMINIFÈRES 
par M. G.-F. DOrLFUs 


Douvillé, H., L'EOCÈNE INFÉRIEUR EN AQUITAINE ET DANS LES PYRÉNÉES. 
Mém. Serv. Carle Géol. Fr. — 1919 — 84 p., 7 pl. Paris. 


Ce Mémoire important est à la fois paléontologique et géologique, L'étude 
spéciale des Nummulites qui en constitue la base à permis de reconnaître 
la présence de l'Eocène inférieur en un dépôt continu au bord nord des 
Pyrénées. La coupe stratigraphique maîtresse est celle prise sur le chemin 
de fer de Pau à Oloron près de la gare de Gan et de Bos d’Arros, qui s'accorde 
avec les successions des assises fossilifères dans les forages du Bordelais. 

M. Douvillé a reconnu toute une série nummulitique inférieure, allant du 
Thanétien au Cuisien, et il a montré que la détermination des formes était 
erronée, qu'on avait donné à tort à ces Nummulites des noms d'espèces 
lutéciennes et même oligocènes. Dans l’épaisseur de ces terrains, qui atteint 
600 mètres du Crétacé au Lutécien, la faune se renouvelle fort peu et forme 
un tout général, cohérent et bien distinct des séries supérieures. 

Voici un tableau des espèces décrites, dans lequel nous indiquons par À 
les formes à logeinitiale grande, mégasphérique, et par B celles à loge initiale 
très petite, microsphérique. 


GROUPE DE NUMMULITES ATACICUS 


B. N. alacicus LeyM. (N. biarrilzensis d'ARCHIAC — pars). Cette espèce 
dérive du type ancien N. puslulalus pour nous conduire à N. aqui- 
lanicus. 


Espèce lenticulaire, assez grande, filets tourbillonnants, pas de gra- 
nules ; elle fait couple avec la suivante et nous les avons toutes énu- 
mérées de cette manière. | 

. N. subatacieus (N. Ouellardi AucT. non d’ARCH.). Espèce petite, bombée, 

filets rayonnants à peine arqués, pas de granules. 

. NN. pustulosus. Test lenticulaire, taille moyenne, filets rayonnants simples, 

une pastule centrale saillante, pas de granules. 

. N. granifer. Espèce lenticulaire assez grande, filets tourbillonnants, 
granules sur et entre les filets. 

N. planulatus Lamk., forme typique connue dans la Cuisien de Paris, 
espèce plate, filets contournés, ni boutons, ni granules. 


CN ANET 


64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


À. N. subplanulatus (NW. elegans Sow. pars). Espèce lenticulaire, filets courts, 
peu contournée, pas de granules. 

B. N. aquilanicus BENoOIST (N. lævigalus aucl. non LAMK.). Espèce assez 
forte, déprimée, sublisse, filets et granules fins, confus. 

A. N. Girundicus BENOIST (N. Lamarcki non LamKk.). Espèce médiocre, 
lenticulaire, fortement granulée, côtes courbes et fortes. 


GROUPE DE NUMMULITES GLOBULUS 


B. N. globulus LEyYM. (N. Ramondi non DEFR.). Petite forme globuleuse, 
filets réguliers, bouton central, non granuleuse. 

A. N. Guellardi d'ArcH. Espèce très petite, rayons forts, espacés, sans gra- 
nules. 

B. N. Lucasi d'ArcH. Taille moyenne, convexe, pustules très grosses sub- 
égales, et subrégulières. 

La forme mégasphérique correspondante, À, ne peut être distinguée 
que par sa taille plus petite : on l’a confondue sous le nom N. Rouaulli 
avec d’autres espèces d’un niveau stratigraphique plus élevé. 

B. N. exilis (N. Orbignyi DE LA HARPE pars). Petite espèce, filets non pro- 
longés comme dans les Assilines, bouton central. 

A. N. subexilis (N. wemmelensis DE LA HARPE pars). Petite forme, cloisons 
rayonnantes, bouton central, sans granulations. 


GROUPE DE NUMMULITES MURCHISONI 


B. N. Murchisoni RurT. Espèce grande, aplatie, spire irrégulière, filets on- 
doyants. ; 

A. N. irregularis DEsH. Taille plus faible, rayons droits ou peu courbés, 
bouton central, pas de granulations. 

B. N. dislans DEsH. Très grande espèce, sublisse, filets méandriniformes. S'il 
venait a être démontré que ce n’est qu’une variété de N. Murchisoni, 
le nom de Deshayes (1838) devrait être substitué à celui de Rutimeyer. 
Forme À mal connue. 


GROUPE DES ASSILINES 


B Assilina granulosa d'ArcH. Espèce régulière, moyenne, granulée et 
costulée. 

A. Assilina Leymeriei d'ArcH. Espèce à dépression centrale très accusée, 
pauvre en granulations. 


Une partie des espèces de cette belle série remonte dans le Lutécien, 
d’autres ne se rencontrent que dans les niveaux inférieurs. On sait que l’Eo- 
cène inférieur a été parfaitement décrit dans les Corbiéres par les soins de 
M. Doncieux et que les différences qui le séparent de M. Douvillé sont 
d’ordre secondaire ; elles s’éclairciront, car dans les Corbières les Nummulites 


sont accompagnées d'une belle faune de Mollusques. 
G. F. DozLFus. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 65 


de Lapparent, J., ETUDE LITHOLOGIQUE DES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA 
RÉGION D'HENDAYE.. — Paris 1918 — Malériaux Carte géol. de France. 
Imp. Nation. 4°, 156 p., X pl., fig. 


Le mémoire de M. J. de Lapparent est d’une nature toute spéciale; c’est 
un travail de paléontologiste écrit par un minéralogiste. Il est consacré aux 
entités lithologiques des couches du Crétacé supérieur de la région d'Hendaye 
et un travail de cette nature ne pouvait être complet si on n’y Jugeait pas 
l'étude des microorganismes qui y abondent. Il s’agit de masses minérales 
extrêmement puissantes qui se succèdent en un ordre plusieurs fois répété. 
Prenant la série à la base. on trouve un poudingue à éléments souvent très 
gros, avec parties bréchiformes tout spécialement curieuses ; en s’élevant dans 
la masse les éléments s’atténuent, on arrive à un calcaire pur de plus en plus 
fixe avec bandes siliceuses ; puis la constitution devient argileuse, schisteuse 
en une série très épaisse qui se termine par un poudingue nouveau, el le cycle 
sédimentaire recommence. 

Les Foraminifères varient dans ces faciès successifs et leur ordre reste à peu 
près constant ; dans le conglomérat de base on trouve Rolalina Linnei 
d’Ors8. en abondance et aussi Rolalina Cayeuxi; il y a aussi quelques Orbt- 
lolina. Dans le calcaire fin ce sont des Lagena qui abondent : L. sphærica 
Kaur., L. ovalis Kaur., L. gracillima SEG. Enfin dans les calcaires durs, 
rubannés, on trouve avec Rolalina Linnei : R. Stuarti et un Texliaria 
(T. gobulifera Reuss) ; les spicules d’éponges sont nombreux. Dans les 
poudingues, des blocs de calcaire plus anciens ont donné Pulvinulina Mar- 
cellæ, Texlilaria trochus d’'Or8., Discorbina globularis souvent transformés 
en calcédoine. Bien entendu, dans ces longues séries 11 y a des récurrences 
de faciès et les couches schisteuses à Cancellophycus alternent avec les cal- 
caires gris ; les autres fossiles sont très rares ; probablement les principales 
oscillations coïncident avec le début du Turonien, le début du Sénonien, 
et la base du Danien. 

Quelques mots sont utiles sur ces Foraminifères ; Rolalina Linnei est une 
espèce vivante de l'Ile de Cuba décrite par A. d’Orbigny, en 1839, et elle 
nous apparaît comme une espèce très étendue et persistante car c’est le 
Pulvinulina tricarinala de Quéreau signalé dans les calcaires d’Herg, on l’a 
signalée de la craie du Nord de la France et du Crag d'Angleterre. Mais est-ce 
bien l’espèce vivante des Antilles ? M. de Lapparent n’a pas eu d'échantillons 
originaux entre les mains, l’organisation interne de l'espèce d’Orbigny 
est inconnue et il reste là une petite question à poursuivre, la persistance 
si longue dans le temps et dans l’espace étant une anomalie zoologique. On 
trouvera, dans une Note de M. Douvillé à l’Académie, un commentaire impor- 
tant sur les brèches, mais de caractère trop exclusivement géologique pour 
trouver place ici. 

G. F. Dozrrus. 


Douvillé, H., LE CRÉTACÉ ET L'EOCÈNE Du THIBET CENTRAL. Mem. Geol. 
Survey of India, N.S.,t. V, pl. I, XVI, 52 p. — Calcutta 1916. 


Les fossiles confiés par MM. Hayden et Vredenburg à M. Douvillé, pour 
en assurer la détermination, ont été recueillis par une mission en plein Thibet, 


66 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


au Nord des montagnes de Sikkim, au Sud de la vallée du Bramapoutra: 
La série stratigraphique est étendue, mais beaucoup d'horizons n’ont pas 
donné de fossiles, où n’en ont fourni qu’un très petit nombre 

Le niveau de Kampa est nettement Cénomanien et il en a offert quelques- 
unes des espèces les plus caractéristiques ; les calcaires du Turonien n’ont 
fourni qu'une carte de visite (Ostrea, Inoceramus, Plicalula), mais le Campa- 
nien a donné divers Rudistes du G. Bournonia, et le Maestrichien des échantil- 
lons de Plagioplychus. Quant au Danien, c'est l'étage le mieux représenté : 
on y a trouvé un Velales qui n’est pas le V. Schmiedeli, plusieurs grandes 
Ovules {Gisorlia), un Terebellum, une Voluta (Gosavia), Lyria, Chenopus, 
Drepanochilus, Campanile, Corbis, Lima, Chama, Venericardia, en un assem- 
blage de Genres caractéristiques ordinairement du Tertiaire inférieur, mais 
M. Douvillé estime qu'ils appartiennent encore au Crétacé supérieur, il 
se fonde, pour établir cette classification, sur la présence de grands Forami- 
fères caractéristiques, jusqu'ici du Crétacé, qui sont les suivants, décrits et 
figurés à nouveau avec soin : 

Orbiloides media d’ARcH. (craie supérieure) ; O0. Vredenburgi DOUviILLÉ 
(O. apiculala VRrED. non SCHLUMB.) ; O. lenuistriala VRED. 

Lepidorbitolites socialis LEYM. ; L. tibetiea Douv. espèce de grande taille, 
très mince, ornée de fines granulations serrées ; L. polvgonalis Douv. taille 
Poncure plus grande 25 mm., épaisseur 1 mm. concavo-convexe, logettes du 
plan médian bien hexagonales. 

Omphalocyclus macropora LH. ancienne espèce très caractéristique du 
Maestrichien. 

Operculina canalifera d'ARCH., O. Hardiei d'ARCH., ancienne espèces 
qui passent du crétacé dans le Certiaire. 

Siderolites miscella d’ARCH. 

Il y a de plus une petite espèce problématique Delheidia Haydeni Douv. 
qui est une petite sphérule à enveloppes concentriques serrées, vermiculées, 
lesquelles s'appuient sur quelques piliers. Il y a au centre une cavité arron- 
die, qui serait soit une loge embryonnaire,soit un support, étranger initial. 
Evidemment la structure de cet organisme est discutable au voisinage peut- 
être des milleporoïdes près des Aclinostroma, des Clathrodiclyon, mais nous 
aurions préféré lui voir donner un nom nouveau plutôt que de recourir au 
G. Delheidia, du Rupélien de Belgique, qui présente de fortes colonies tabu- 
laires bien distinctes. 

Il y a peu de formes admises comme provenant réellement de l’Eocène : 
Scalaria (Coniscala) tibetica, Vulsellopsis legumen d’'ArcH. (Vulsella), Lios 
traca Flemingi d'ArcH. (Ostrea), Alveolina oblonga d’'Ors., bonnes figures, 
Orliloliles complanala Lu., bonnes figures ; évidemment nous sommes ici 
dans le Lutécien et, comme la sédimentation est concordante et continue 
avec les couches attribuées au Danien, il Y: là une question embarrassante 
relativement à l’Eocène inférieur, à moins que ces couches daniennes ne 
soient en réalité éocéniques comme leurs Genres de Mollusques le donne à 
croire. Il y a là un désaccord entre les Mollusques et les grands Foraminifères 
qui appelle de nouvelles études et une vérification soigneuse, 


G. F. DoLLrus. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 67 


Douvillé, H., Les NUMMULITES, ÉVOLUTION ET CLASSIFICATION. C.-R. 
Acad. Se., — 31 mars 1919 — 6 p. Paris. 


Comme conclusion aux études de détail que M. H. Douvillé poursuit 
depuis si longtemps sur les Nummulites,nous avons maintenant une Note 
de synthétisation générale. 

Il semble bien que les caractères sur lesquels on s’est appuyé jusqu'ici 
pour classer les Nummulites n'étaient pas appropriés et qu’ils n'étaient pas 
fondés en accord avec l’argument évolutif caractéristique d’un groupement 
naturel. 

Ce côté èvolutif n'apparaissait pas, parce que le sujet était insuffisamment 
connu, les espèces étaient toutes supposées arrivées nombreuses au Lutécien. 

La série nummulitique du Nord franco-belge était bien faite pour nous 
tromper: elle ne représente en réalité que des essaims venus du Midi à diverses 
époques qui ne se sont pas maintenus dans le Nord ; la vraie souche et la 
réserve nummulitique est dans le bassin méditerranéen, où les formes nom- 
breuses et variées ont persisté dans tous les horizons, 

Mais, dans ce Bassin du Midi, une autre difficulté s’élevait : on n’y avait 
pas encore nettement reconnu la continuité et la généralité des Nummulites 
dans l’Eocène inférieur ; le dernier Mémoire de M, Douvillé a mis cette 
question hors de doute, on à pu remonter plus haut dans la filiation et les 
critériums se sont déplacés. 

Les granulations qui avaient semblé autrefois un caractère si important, 
à M. Douvillé lui-même, deviennent un argument général et secondaire ; 
les questions de taille, de forme, de nature des filets reprennent toute leur 
valeur. Il faut aussi avouer que la présence de Nummulites à la fin du Crétacé 
ne nous apparaît plus comme une hérésie: M. Parona en a trouvé dans le 
Maestrichien de la Tripolitaine, M. Seunes dans le Danien du Sud-Ouest, 
M. Douvillé lui-même dans le calcaire à Hippurites du Cap Passaro. Les deux 
groupes des planes et des bombées y sont déjà représentées ; parmi les 
premières, Nummuliles Murchisoni, qui est une espèce vaguement oper- 
culiniforme dans le jeune âge, passe du N. dislans et dans le Lutécien, à 
N. polygyralus et plus tard à N. irregularis et N. complanalus. 

Les espèces lenticulaires évoluent parallèlement et en un groupe très 
ramifié, depuis N. Guellardi et N. globulus, pour atteindre le N. Lucasi et 
plus haut N. alacicus. Cette souche donnera N. contorlus-strialus dans 
l’Eocène supérieur. C’est dans le Lutécien supérieur que les espèces paraissent 
atteindre leur taille maximum, tandis que dans l’Oligocène la grandeur s’atté- 
nue, le nombre des espèces diminue; nous avons à la fois des types plans et 
d’autres subglobuleux, mais la décadence fatale, finale, de N. Fabianii n’est 
pas loin. 

Le mécanisme général reste le même, le perfectionnement se produit par 
l’épaississement de l’endosquelette par l'apparition de piliers, de pustules ; 
mais la lignée ne tarde pas à atteindre une taille Çoptima » au delà de laquelle 
elle commence à dégénérer, elle touche au gigantisme et sa disparition 
devient fatale. 

Les colonies émigrées vers le Nord ont donné à l’Yprésien-Cuisien le couple 
N. planulatus et N. subplanulalus ; au Lutécien, le couple N. lævigalus, 


68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


N. Lamarcki ; à lAuversien, N. Heberli et N. variolarius ; au Marinésien, 
N. wemmelensis et N. Orbignyi. 

L'auteur n’a pas fait entrer en ligne les espèces du Vicentin, et la faune 
thanétienne pure des Nummulites du Midi est encore à préciser. 


Cusham, J.-A., Mac Donald, Vaughan, Pilshbry, CONTRIBUTIONS TO THE 
GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OF THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLO- 
GICALLY RELATED AREA IN CENTRAL AMERICA AND WEST INDIEs. U. S, 
N. M., n°0 103 ; pp. 89-102, pl. 34-45 ; pp. 49-89, pl. 19-33 ; pp. 185-188, 
pl. 67 ; pp. 525-543, pl. 151-154 ; pp. 547-612. Washington, 1918. 

La série de petits Mémoires sur les Foraminifères, les Cirhipèdes et les 
sédiments de la zône du canal de Panama, dont une belle brigade de savants 
américains poursuivent l'étude, nous apporte des renseignements très 
variés. Je donnerai en quelques mots la série stratigraphique de la région. 

Les couches les plus anciennes visibles sont au Bas Obispo ; ce sont des 
cendres et conglomérats sans fossiles; mais à Tonosé, dans la province de 
Los Santos, on a découvert dans un dépôt semblablement placé l’ancienne 
Venericardia cf. planicosla de lEocène de lAlabama. 

La masse principale des assises de l’isthme appartient à l’Oligocène ; 
elle débute par des conglomérats dits de Bohio, visibles au fond de la Culébra, 
auxquels succèdent des marnes sableuses marines très épaisses : calcaire du 
Haut Chagres à Lepidocyclina Chaperi, caleaire de St-David avec Nummuliles 
davidensis CUTH., Lepid. duplicata, couches de la Culébra entre Miraflores 
et Las Cascadas, avec nombreux fossiles : T'urrilella alliliria CONRAD, 
Orthaulax pugnax HEiLP.; Foraminifères très nombreux: Nummuliles pana- 
mensis, Lepidocyclina Canellei ; Polypiers déterminés par M. Vaughan ; 
Crustacés par Me Rathbun ; enfin au sommet, des lits avec végétaux nom- 
més par M. Berry. 

Plus haut, il y a les assises volcaniques de Cucuracha, le calcaire à Echinides 
d’Imperador avec nombreux Polypiers, Lepidocyclina Vaughani, et fina- 
lement la formation à végétaux de Caimito. 

C'est en appui sur ce massif axillaire que se rencontrent les formations 
spéciales aux deux versants ; les assises miocéniques de Gatun du côté 
atlantique, les Tufs de Panama du côté Pacifique. Les fossiles sont très nom- 
breux dans la formations de Gatun, petits Foraminifères, Echinides (Cly- 
peaslor Galuni), Crustacés, Mollusques très nombreux dont quelques-uns 
sont communs avec Haïti, la Martinique, etc. 

Comme Pliocène, il y a les calcaires de Toro dans la baie de Colon, et de 
puissants récifs coralligènes qui se rattachent peut-être au Pléistocène. La 
région opposée de Panama est alors toute volcanique, les Mollusques sont 
assez nombreux et ils se rattachent respectivement aux faunes actuelles 
pacifique ou atlantique sans présenter aucune espèce commune; on trouvera 
dans la Note de M. Vaughan des listes étendues, mais sans description d’es- 
pèces nouvelles. Nous ne pouvons entrer ici dans la discussion de la corré- 
lation des formations de Panama avec celle des Etats-Unis du Sud et avec 
l’Europe ; on reconnaît aisément l’Oligocène, le Miocène et le Pliocène, 
mais, quant à vouloir pousser plus loin et épiloguer si Gatun est burdigalien 
ou helvétien, cela nous paraît présentement comme inutile ; mais les compa- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69 


raisons avec les divers dépôts des Antilles sont d’un considérable intérêt, 

Les petits Foraminifères de l’Oligocène de la tranchée de la Culébra ou des 
formations du Miocène de Gatun sont d’un intérêt médiocre ; les espèces 
de l’Oligocène sont différentes de celles du Miocène, beaucoup sont ubiquistes, 
Voici les espèces nouvellement créées : Texlularia laminala, T. subagglu- 
linans, T. panamensis, Chrysalidina pulchella, Crislellaria  proluberans, 
C. Vaughani, Truncalulina americana, T. culebrensis, Nonionina panamensis, 
N. anomalina, Quinqueloculina panamensis, Triloculina bulbosa, T. pro- 
jecla. Les figures sont très bonnes et elles rendront les déterminations faciles, 

Les grands Foraminifères sont étudiés également par le Dr Cushman ; 
ils sont au contraire importants pour la classification des couches qui les 
renferment. Voici les espèces décrites, la plupart sont nouvelles : 

Lepidocyclina Canellei LEM. et R. Dou. ; la Culébra, les Antilles. 

L. Chaperi LE. et R. Dou. ; la Culébra 1904. 

L. Vaughani; Imperador ; taille moyenne, forme aplatie, un bouton cen- 
tral, zone équatoriale très mince, cellules rhomboïdales, deux loges initiales 
grandes. 

Lepidocyclina Mae-Donaldi au N. de David ; taille médiocre, forme épaissie 
au centre, quelques pustules, chambres équatoriales plus grandes à la péri- 
phérie, loges embryonnaires grandes. 

Lepidocyclina panamensis ; niveau géologique incertain, espèce gonflée, 
cellules de la zône équatoriale très réduites, loge embryonnaire très grande, 
elliptique. 

Lepidocyclina (Multieyelina) duplieata. Cette espèce est le type d'un Sous- 
genre nouveau, ayant dans la zone équatoriale des chambres en séries mul- 
tiples à la périphérie. 

Heterosteginoides panamensis, nouveau Genre, nouvelle espèce, petite 
espèce subgloboleuse, chambres équatoriales plus larges que les latérales, 
deux loges initiales grandes, sphériques, toutes les loges très inégales et irré- 
gulièrement disposées. La Culébra. 

Orthophragmina minima; Oligocène de David. Toute petite espèce très 
épaisse, réseau extrêmement fin et régulier, loges embryonnaires égales aux 
loges équatoriales. 

Nummuliles panamensis. Culébra. Taille un millimètre et demi, espèce 
à spire serrée, détails encore mal connus. 

Nummuliles davidensis. Formation de David, taille trois et demi milli- 
mètres, toujours rare, chambres deux fois aussi hautes que longués. 

Orbiloliles americana. La Culébra, cloisons concentriques très nombreuses 
et très serrées, logettes subquadrilatères. On connaît les deux formes ; celle 
macrosphérique est pourvue d’une loge embryonnaire énorme, très disparate, 


Newton, R.-Bullen, FORAMINIFERAL AND NULLIPORE STRUCTURE IN SOME 
TERTIARY LIMESTONE FROM NEW GUINEA. Geol. Magaz. — mai 1918 — 
pp. 203-212, 2 pl. 


Nous analyÿsions dans notre dernier numéro un Travail de M. F, Chapman 
sur les Foraminifères de la région pétrolifère de la Terre des Papous; la Note 
de M. Newton est presque sur le même sujet ; il a examiné des calcaires de 
la région centrale de la Nouvelle-Guinée et des cailloux roulés des bords de 


70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


la rivière Fly. Les sections microscopiques lui ont révélé l'abondance des 
calcaires à Alvéolines, probablement A. Wichmanni RUTTEN, d’autres avec 
Lacazina Wichmanni SCHLUM., Carpenleria conoidea RUTT. (un peu douteux) 
etengrande abondance Lilholhamnium ramosissimum REUSS,espèce que nous 
avions indiquée également aux Célèbes. Il est donc probable que l'Eocène 
est représenté comme en tant de points de l’Archipel néerlandais, que l'Oli- 
gocène ne fait pas défaut ainsi qu'il appert de la présence d’une Ortho- 
phragmina du groupe de PO. Pralli, et enfin que le Miocène est présent en 
raison de l’abondance de certaines roches chargées de Texlularia, de Ouinque- 
loculina et de Nullipores. 


Heron-Allen, E., Earland, A. ON SOME FORAMINIFERA FROM THE NORTH-SEA 
DREDGED BY THE FISHERIES-CRUISER GOLDSEEKER. Journ. Microse. Soc 
— 1912 — (1), pp. 382-389, pl. V ; — 1913 — (IT), pp. 1-26, carte, pl. I-TIT ; 
— 1913 — (III), pp. 272-276, pl. XIT ; — 1917 — (IV), pp. 361-364, 
pl. XXIIT ; — 1917 — (V), pp. 530-557, pl. XXVI-XXX. Londres. 


Depuis longtemps, dans ces Notes sur les Foraminifères, nous avons consi- 
déré comme impossible de séparer l’étude des espèces vivantes de celles fos- 
siles, car dans ce domaine le nombre des formes identiques est énorme, et 
leur limitation dans l’espace et dans le temps ne paraît pas être la même que 
pour les autres animaux. Les auteurs précités ont examiné, dans une série 
continue de petites Notes, les espèces les plus intéressantes fournies par de 
nombreux dragages sur les côtes de lEcosse et dans la mer du Nord : 

I. Technilella legumen Norman. Sorte de gaine en doigt de gant formée 
d’un feutrage de spicules. 

Psammosphæra rustiea. Dans cette autre espèce de Foramimifères agglu- 
tinants, toute l’enveloppe est formée de longs spicules fort artistement grou- 
pés ; dans P. Bowmanni, les objets agrégés sont de petits grains de quartz, 
c’est tout, à fait autre chose. 

Marsipella spiralis. Espèce cylindracée, le tube étant formé de fins spicules 
disposés en spirale oblique. 

II. Contrairement aux vues de Rhumbler, les auteurs maintiennent une 
distinction absolue entre Saccamina sphærica SARS, avec ses nombreuses 
variétés, et Psammosphæra fusca SCHULZE avec ses variations hbres ou fixées : 
les matériaux incorporés sont bien différents, et leur agencement n’a aucun 
rapport. 

III. Cornuspira foliacea; vieille forme de Philippi dont voici la référence : 
Orbis foliaceus Paie. Enum. Mall. Siciliæ, 11, p.147, pl. XXIV, fig. 26, 1844, 
vivante et fossile, Palerme et Catane, L'espèce de Philippi est si incomplé- 
tement figurée qu'il est impossible de dire si le Cornuspira diffusa de 
MM. Heron-Allen et Earland est réellement distinet. Le noyau central — 
figuré dans l’image du milieu de la pl. XIT des auteurs — a cependant une 
grande ressemblance avec le dessin de Philippi; il y a là un développement 
laminaire extraordinaire qui fait songer à une algue calcaire. 

IV. Nouria rugosa. Ce genre a été créé par les auteurs, en 1914, pour des 
Foraminifères agglutinants de la famille des Lagena et dont le test est ordi- 
nairement hyalin et très mince, la nouvelle espèce a renforcé son test par 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71 


l'association de très nombreux spicules fins, qui encadrent quelques fragments 
plus grossiers. 


V. Thurammina papillata BraDpy est une des espèces les plus polymorphes 
qu’on puisse imaginer ; le test, le plus souvent sphérique, devient ellip- 
tique ou baculaire; sa nature est formée tantôt de vase très fine, tantôt de 
sable, tantôt d'éléments grossiers variés ; on y observe des protubérances qui, 
d’abord faibles et fugaces, deviennent nombreuses et fortes; quand on par- 
court les figures des cinq planches, on serait tenté d’y voir toute une Famille 
avec nombreux Genres et espèces et on se demande si les auteurs n’ont pas 
été un peu trop compréhensifs ; l’organisation interne est au moins singulière 
et le Thurammina papillala se développe où il peut. Un exemple figuré le 
montre occupant avec ses tubercules la cavité d’un autre Foraminifère bien 
connu: Orbulina universa. 


Heron-Alien, E., et Earland, A., FORAMINIFERA OF SOUTH CORNWALL. 
Journ. Microsc. Soc., pp. 29-55, pl. V-IX. Londres, 1916. 


Les riches matériaux des plages et dragages de la côte sud du Cornwall 
ont été déjà souvent étudiés et nous avons autrefois analysé un premier 
Travail de M.Millett publié en 1884. Les espèces sont d'autant plus variées 
qu'il est souvent diflicile de distinguer les échantillons vivants des spécimens 
fossiles remaniés après destruction des assises qui les renfermaient : craie, 
marnes et sables tertiaires et jusqu'au Pliocène de St-Erth. (Faujasina 
carinala) ; 256 espèces sont mentionnées, et de courtes observations critiques 
sont introduites, des figures des spécimens les plus intéressants sont repro- 
duites, aucune nouvelle espèce n’est créée, mais c’est un ensemble qui a un 
facies très méridional et le plus chaud de ceux rencontrés jusqu'ici en Angle- 
terre. 


Bibliographie variée, 
ANALYSES SOMMAIRES. 


(Chaque article porte la signature de son auteur). 


Sacco, J., I Monpt ANTICHI, Ati di Soc. ilal. pel Progr. d. Se. — Rome 1913. 


C’est un bref schéma de la conférence que fit l’auteur en octobre 1912 
pendant la VIe réunion de la Sociélé il. Pr. Se. à Gênes, comme illustration 
d’une nombreuse série de projections qui représentaient la reconstruction 
de paysages, plantes et animaux des anciennes ères géologiques, traçant 
en même temps le tableau de l’évolution biologique à partir de l’archaïque 
jusqu’aujourd’hui, ce que l’auteur a déjà largement développé dans son 
ouvrage spécial de 1910 sur « L’Evolution biologique et humaine » (Travail 
analysé en 1911 dans la Revue cril., t. XIV, p. 199). 

A. Roccarti. 


6 


7 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Hernandez Pacheco, E., LA CAVERNA DE LA PEñA DE CONDAMO (ASTURIES). 
Com. invesl, pal. y prehistor., mém. n° 24, 281 p. avec 185 fig. et XX VII pl. 
— Madrid 1919. 


Bien qu'il ne s’agisse pas précisément de Paléozoologie dans ce beau volume 
illustré par MM. Juan Cabré et F. Benitez Mellado, nous ne pouvons le passer 
sous silence, non seulement parce qu’il représente une somme considérable 
de labeur et de connaissances préhistoriques, mais aussi parce que l’on peut 
y puiser quelques indications précieuses sur l’extinetion de certains Mammi- 
fères, malgré la naïveté des dessins primitifs qui les représentent, le plus 
souvent avec des jambes grêles et des ventres trop proéminents : les Chevaux 
sonten majorité, les Bovidés et les Taureaux. Quelques têtes humaines aussi, 
ou du moins des anthropomorphes,dont la croyance a persisté chez les peuples 
de lP’antiquité, et même au moyen âge, sous la forme d’êtres d'aspect à la fois 
zoomorphe et humain. Si cette croyance a persisté jusqu’à nos jours, il est 
juste d’ajouter que c’est en s’amendant dans le sens évolutionniste : actuelle- 
ment, en effet, nous relions cette fantasmagorie aux formes dont nous décou- 
vrons les ossements à l’état fossile, et nous en tirons la conclusion scientifique 
d’une spécialisation de plus en plus avancée, 

M. COSSMANN. 


Dantin Cereceda, Juan, ACERCA DE UN NUEVO « RHINOCEROS » MIOCENO. 
« RHINOCEROS AUSTRIACUS » PETERS, MUTACION « HISPANICUS ». Bol. 
R. Soc. españ. Hist. Nal.,t. XIV — 1914 — pp. 391-397,3 pl. 


Près de Palence (Vieille Castille) on a trouvé une faune miocène avec 
quatre formes de « Rhinocéros » : Rh. sansaniensis, LARTET ; Ah. simorrensis, 
LARTET ; Rh. austriacus, PETERS ; Rh. austriacus mul. hispanieus. Dans 
le travail de M. Dantin on trouve la description de cette dernière forme et 
aussi quelques considérations générales sur les « Ceralorhinæ » du Miocène, 


L. FERNANDEZ NAVARRo. 
Revilliod, P., L'ÉTAT ACTUEL DE NOS CONNAISSANCES SUR LES CHIROPTÈRES 


FOSSILES (NOTE PRÉLIMINAIRE). C.-R. séances Soc. Phys. Hist. nat, Genève, 
vol. 36, n° 3 — août-déc. 1919 — pp. 93-96. 


Cette Note est un résumé d’une publication très complète « Contrib. 
à l’ét. des Chiroptères des terr. tert. » qui a paru, en 1917, dans le vol. XLIIT 
des Mém. Soc. Pal. Suisse et qui a été analysée par M. Joleaud dans cette 
Revue crilique. L'auteur conclut, d’après l'examen des molaires d’Archæo- 
nycleris, que ce type éocénique dérive vraisemblablement de Mammifères 
secondaires, tels qu'Amphilherium du Dogger de Stonesfield, et Peramus 
du Purbeckien. 

M. COssMANN. 


Faura y Sans, M., UNA TORTUGA FOSIL EN EL EOCÉNICO DE GERONA. Bol, 
R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XV — 1915 — pp. 291-295, 1 pl., I fig. 


Enumération des Tortues trouvées jusqu’aujourd’hui dans les terrains 
tertiaires de Catalogne et description d’un squelette de Thalassochelys 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 


carella L. trouvé dans les calcaires nummulitiques des carrières du Montjuich 
(Gérone). 
L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Hernandez Pacheco, Eduardo, HALLARGO DE TORTUGAS GIGANTESCOS EN 
EL MIOCENO DE ALCALO DE HENARES. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII 
— 1917 — pp. 194-202, ? fig. 


Le Miocène continental des deux Castilles est riche en restes de Tortues 
gigantesques ; elles abondent spécialement dans les environs d’Alcala de 
Henares, près de Madrid. 

L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Gomez Llueca, Federico, SOBRE UN MILIOBATIDO FOSIL NUEVO PARA España. 
Bol. de la R. Sociedad española de Historia Natural, t. XVIII — 1918 — 
pp. 507-509, 2 pl. 


Description d’un Myliobatide (Myliobaltides aff. Dixoni Agassiz) trouvé dans 
le gisement fossilifère de « Els Terrers », près d’Agost, province d’Alicante. 


L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Sacco, J., APPARATI DENTALI DI LABRODON E DI CHRYSOPHRYS DEL PLI0O- 
CENE ITALIANO. Ati R. Acc. Sc. Torino, LI — 1915. 


Y sont décrits et illustrés par une planche photolypique plusieurs splen- 
dides restes mandibulaires d’actinopthériges appartenant à ces Genres avec 
quelques nouvelles variétés. 

Analyse de l'auteur. 


Gomez Llueca, Federico, ALGUNAS ESPECIES DE PECES FOSILES, NUEVAS Y 
DE INTERÉS PARA EL NEOGENO DE LA PROVINCIA DE ALICANTE. Bol. de 
la R. Sociedad española de Historia Nalural, t. XVIII — 1918 — pp. 510- 
BIO I pl. 


Description de Poissons fossiles du néogène de la province d’Alicante : 
Odontaspis contortidens, Ag. ; O. dentliculala, Ag. ; Galeocerdo lalidens, Ag. ; 
Carcharias (Prionodon) sp. ; Sphyrna prista, Ag. ; Rhinoptera Daviesi, $, 
Woodward ; Raja sp. ; Chrysophrys sp. 

L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Abrard, R., SUR UNE FAUNE MÉSOLIASIQUE DE SIDI MOULEY YAKOUB 
(Maroc occIDENTAL) C.-R. Ac. Sc., t. 170, n° 5, p. 278 ; séance du 2 fév. 
1920. Paris. 


A la bordure septentrionale du R’Arb, dans la vallée de lOued el Hannua, 
affleurent des couches calcaires très fossilifères, qui ont fourni à M. L. Gentil, 
le célèbre explorateur, une récolte dans laquelle M. R. Abrard a identifié, 
entre autres espèces : Amallheus margarilalus MonTr., Naulilus inornalu, 
d’'OrB., Pleurolomaria expansa d'Or8., Peclen æquivalvis SOw., Oxyloms 
sinemuriensis d'OrB., Cardinia Philea d’'Or8., Pleuromya strialula AGa 
Terebralula subpunclata DAV., Zeilleria subnumismalis [Dav.]. 


54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Cette faune présente la plus complète analogie ävec celle du Domérien 
supérieur néritique de l’Europe. Ce faciès a déjà été signalé au Maroc, par 
M. Gentil, auprès d’Oudijda ; il est intéressant de le retrouver dans le Maroc 
occidental. 

M. COossMANN. 


Issel, A., LEMBI QUATERNARI E RECENTI OSSERVATI DAL PROF. D. LovisaTo 
NELLA SARDEGNA MERIDIONALE. Rendiconti R. Accad. dei Lincei, Sc. fis., 
mat. e nat., De sér., vol. XXIÏTT, fasc. 10, 12 p. in-4°, — Rome 1914. 


Les plus remarquables gîtes quaternaires qui forment l’objet de cette Note 
sont au nombre de 7 ; les plus riches en fossiles occupent la partie du littoral 
comprise entre le point nommé cap de S. Ela et le bord méridional de la 
Cala Mosca. 

M. Lovisato y a recueilli 153 espèces de coquilles marines vivant encore 
presque toutes dans la Méditerranée, 2 espèces de coquilles terrestres, 
2 espèces de Coraux, une d’Echinide et un Crustacé, Parmi les premières 
l'auteur a déterminé : Conus lestudinarius Chemmitz ; Conus Medilerraneus, 
Brug., var. Vayssierei Pallary ; Sirombus bubonius Lamarck ; Trilonidea 
viverrala, Kiener ; Palella Lamarcki Payreaudeau, var. percoslala De Gre- 
gorio ; T'apes senegalensis, Gmelin ; Cardium edule Linné, var. cotronensis, 
Gienoux. Ces espèces ou variétés ne vivent plus dans la Méditerranée et 
sont caractéristiques des couches à Strombus illustrées par Gignoux, couches 
que M. Issel attribue à un nouvel étage nommé par lui {hyrrénien, postérieur 
à l’étage sicilien. 

Les dépôts fossilifères de la Spiaggia del Poetto et du cimetière de Cagliari 
appartiennent au même horizon géologique. Is sont soulevés de T à 10 mètres 
au-dessus du niveau de la mer, tandis que le même étage s'élève en Ligurie 
dans une des cavernes de Grimaldi à l'altitude de 15 mètres et atteint en 
Calabre une centaine de mètres sur la mer. On n’a pas observé en Sardaigne 
de dépôts marins se rapportant au Pliocène, au Calabrien et au Sicilien. 
S'ils ont existé anciennement, un affaissement postérieur les a fait disparaître. 


M. COssSMANN. 


Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE LA EXISTENCIA DE LA 
SPIRIFERINA Mosci, HAAS Y DE LA $S. ALPINA, OPPEL. EN LOS DEPOSITOS 
DEL Lias EspañoL. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat.,t. XV — 1916 — pp. 435- 


491: Madrid, (91 


Notice sur quelques Spiriferina (Sp. rostrata Schloth., Sp. Moschi Haas, 
Sp. alpina Oppel, etc.) du Liasique espagnol. 


Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE UNA ESPECIE DEL GENERO 
LEILLERIA ENCONTRADA EN EL MAESTRICHIENSE DE ALICANTE. Bol. R. 
Soc. esp. de Hist. Nat.,t. XVII ,pp. 421-422, 1 fig. Madrid, 1917. 


Dans le Maestrichien de Palamé près d’Alicante avec Slegasler allus Seunes, 
l’auteur a trouvé un Brachiopode du Genre Zeilleria, qui est presque sûre- 
ment une nouvelle espèce. 

L. FERNANDEZ NAVARRO. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 


Faura y Sans, Mariano, CONTRIBUCION A LA FAUNA BRAQUIOPODICA DE 
VILLACOLUM, PROVINCIA DE GERONA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVI 
— 1916 — pp. 287-288. 


La faune astienne de Villacoléem (Gerona) comprend jusqu’à présent les 
espèces suivantes : Ostrea Companyoyi Fontannes, O.cochlear Poli, O0. Hærnert 
Reuss, Anomia ephippium Lin., A. striala Brocchi, Peclen pes-felis Lin., 
Pecten sp., Spondylus Gussonii Costa, Hinniles Escolanianus Cocc., Mytilus 
sp., Perna sp., Arca Noæ Lin., Venus Bronni Mayer, V. mullilamellala Lam., 
V. excentrica Agar., Terebratula biplicala Brocchi, Argiope decollata Chemn., 
Meyerlia truncala Lin., quelques Bryozoaires et Polypiers. 


L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Thomson, J.-Allen, BRACHIOPOD NOMENCLATURE : SPIRIFER AND SYRIN- 
GOTHYRIS. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° VIII, pp. 371-373 ; et n° IX, 
p. 411. Londres, 1919. 


D'après les recherches de l’auteur, le nom générique Spirifer doit être res- 
treint au groupe de Brachiopodes qui a pour type Anomiles cuspidalas 
MARTIN, c’est-à-dire qu'it remplacerait exactement Syringothyris Winchell, 

A cette occasion, l’auteur se défend d’avoir eu pour but la simple satis- 
faction de faire un déplacement de noms ; il rappelle qu'il y en a de non moins 
nécessaires qu'on hésite à proposer : ainsi, Proleosaurus HOWE (1919) prime 
Ichthyosaurus CONYBEARE 1821 ; Oclopus L. K. (1798) est postérieur à 
Oclopus SCHNEIDER (1781). I est regrettable que la Commission des Congrès 
internationaux ne publie pas la liste des noms conservés, 


M. CossMANN. 


Faura y Sans, M., CARACTERIZACION DE LA FAUNA BRIOZOARIA DEL MAESs- 
TRICHIENSE EN EL MONTE PERDIDO (PIRINEOS CENTRALES DEL ALTO 
ARAGON). Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII, pp. 191-194. Madrid, 1917. 


L'auteur a trouvé une faunule de Bryozoaires qui permet de fixer l’âge 
maestrichien du Monte Perdido (Mont Perdu), dans les Pyrénées de la pro- 
vince de Huesca. 


L. FERNANDEZ NAVARRO. 


Faura y Sans, M., SOBRE LA PRESENCIA DE UN BRIOZOO VIVIENTE, LA « CUPU- 
LARIA CANARIENSIS » BUSK, DESCUBIERTO EN LOS TERRENOS MIOCENICOS 
DE CATALUNA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat., t. XIV, pp. 397-398. Madrid, 
1914. 


La « Cupularia canariensis » Bryozoaire vivant actuellement dans la 
Méditerranée, a été trouvé dans les marnes de l'étage Helvétien de Villa- 
franca del Panadis, province de Barcelone, Espagne. 


L. FERNANDEZ NAVARRO. 


76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Négris, Ph., ROCHES CRYSTALLOPHYLLIENNES ET TECTONIQUE DE LA GRÈCE : 
9e AppeNDice. Vol. in-80 de I-XIII p., pp. 211-310, fig. 59-100 (texte), 
pl. XXVI-XLVII (phot.). | 


De cet important ouvrage géologique — qui fait suite à un premier appen- 
dice sur le même sujet — je n’ai ici à signaler que ce qui concerne la Paléo- 
zoologie, c’est-à-dire les photographies de sections pratiquées sur les roches 
étudiées, et dont l’auteur publie un grand nombre de photographies, soit 
dans le texte, soit sur les planches hors-Lexte. 

Ces vues représentent des Fusulines carbonifériennes, des Crinoïdes du 
même étage, des Bryozoaires triasiques, des Foraminifères crétaciques ou 
éocéniques, dont la netteté n’est pas toujours aussi grande qu'on pourrait 
le souhaiter pour la détermination exacte des formes représentées. Néan- 
moins, c’est une tentative à encourager, car il est certain qu'en perfec- 
tionnant les procédés appliqués à cette étude on pourrait arriver à des 
résultats intéressants pour la classification de ces fossiles — et, par consé- 
quent, pour la précision des conclusions stratigraphiques relatives à cette 
réglon. 

M. COSSMANN. 


Salée, A., LES « FISTULIPORA » GLOBULEUX DU DÉVONIEN MOYEN DE LA 
BeLciouE (NOTE PRÉLIMINAIRE). Bull. Soc. belge Géol., etc., t. XXIX, 
pp. 46-48, 4 fig. Bruxelles, 1919. | 


L'étude de lames minces exécutées dans des spécimens de Fislulipora 
triphylla permet à l’auteur de se ranger à l'avis des paléontologistes américains 
qui font rentrer dans la classe des Bryozoaires les Fislulipora, considérés 
jadis comme des Anthozoaires. Jusqu'à présent il a pu reconnaître en 
Belgique quatre espèces dont il donne une diagnose brève : F, trifoliata, 
F. triphylla, F. evelostoma F. eïfeliensis. La plupart des échantillons pro- 
viennent des couches à Calceola sandalina (Couvinien supérieur) du bord 
sud et est du bassin de Dinant; quelques-uns auraient été recueillis dans Île 
Givétien. 

ÂSSELBERGHS. 


Paléophytologie 
Paleobotany | Paleofitologia 
1° TRAITÉS GÉNÉRAUX par M. G. DOLLFUS 


Bernard, N., L'ÉVOLUTION DES PLANTES. Nouv. coll. scient., 314 p. Paris, 
1918. 


Le livre préparé par M. N. Bernard, qu'une mort prématurée nous à si 
tristement enlevé, a été édité par les soins de son maître le professeur Cos- 
tantin ; il nous a paru renfermer sur les questions de l’espèce et de l’évolution 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE hp 


un résumé remarquable des recherches récentes des botanistes sur la matière 
qu'il était bon de porter à la connaissance des paléontologistes. 

Partant de ce point de vue que tous les êtres procèdent les uns des autres 
sans discontinuité, et qu'il est relativement facile d’expérimenter chez les 
plantes par la filiation et l’hérédité les conditions d'apparition des variations, 
on conçoit que la question de l'espèce se présente sous un aspect plus péné- 
trant qu'il n’a été possible de la poser jusqu'ici pour les animaux. 

Linné, dans sa classification, a toujours pris comme point de départ la 
stabilité de l'espèce, et jamais la variabilité n’est entrée dans ses préoccupa- 
tions. Cependant le choix des caractères qu’il adoptait pour délimiter chacune 
d'elles était au fond purement arbitraire ; les botanistes qui sont venus 
après lui ont modifié souvent les bases qu'il avait prises, ils les ont méconnues 
en changeant parfois les caractères qu'il avait choisis, ils en ont préféré 
d’autres qu'ils ont pensé plus typiques, ils ont créé beaucoup d’espèces 
nouvelles sans arriver jusqu'ici à fixer un critérium absolu pour chacune 
d'elles. Linné s’est servi des caractères les plus frappants, d'ordre très divers 
et la plupart du temps non opposables ; il pensait fixer des traits héréditaires 
et permanents et souvent il indiquait des caractères fugaces et individuels. 

Jusqu'à quel point les caractères sont-ils fixes ? Comment pouvons-nous 
distinguer ceux qui sont permanents ? Existe-t-il des caractères permanents Le 
M. N. Bernard a cherché dans les travaux déjà nombreux de la culture expé- 
rimentale une réponse à ces questions. Il précise son enquête par trois 
demandes : : 

19 Quels sont les degrés et les modes de fixité héréditaire des caractères ? 

20 Quels caractères doit-on choisir comme spécifiques ? 

30 Quelle est l'amplitude de la variation ; peut-elle donner naissance à 
une espèce nouvelle ? 

Il faut dans toutes les expérimentations qui ont été faites se soumettre 
à des conditions rigoureuses : choix de graines identiques, éviter tout croi- 
sement, opérer sur des quantités importantes, mettre en variation autant 
que possible un seul facteur. 

Une mise à l'étude très prolongée de lOrge (Hadeum dislichum) à fait 
découvrir qu’on peut y distinguer huit groupes stables, à caractères absolus, 
qui n’ont pas changé depuis vingt ans qu'on les suit. Mais, brusquement, 
sans motif apparent, il apparaît un caractère nouveau ou mieux, une des 
parties seulement de la plante prend un développement inattendu; on dit 
que c’est un cas d’atavisme, un rappel de caractère ancien possédé par quel- 
que ancêtre et qu'il n’est peut-être pas entièrement nouveau, un caractère 
dormant devenu actif. 

Mais jusqu’à quel point la nature livrée à elle-même maintient-elle les 
formes et favorise-t-elle la reproduction des nouveaux caractères ? 

Le plus souvent, dans le champ le mieux préparé, le mieux surveillé, la 
variation apparaît sans que nous sachions pourquoi; et cependant c’est en 
partant de ces variations d'apparence spontanée, en les combinant avec 
des espèces bien connues, qu’on obtient des nouveautés horticoles. 

Que peut donner le croisement et l’hybridité ? 

Il y a ici bien des questions qui restent inexpliquées ; l'hybridation donne 
des produits tantôt féconds, tantôt stériles. Bien des hybrides obtenus par 


78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


un même croisement donnent des produits de caractères uniformes, et 
s'ils sont féconds ils donnent des formes qui se maintiennent fixes dans leur 
descendance, mais il existe tout à coup des retours inexpliqués vers le type 
primitif, Quand on rencontre des caractères intermédiaires, ils sont géné- 
ralement capricieux et ils ne peuvent servir à l'établissement d'espèces stables 
réellement nouvelles, 

Dans les croisements qu’on à beaucoup étudiés, la proportion des métis 
se présente analogue à celle que donne en mathématiques le jeu de hasard 
ordinaire des proportions. De plus, les cultures ont montré l'indépendance 
des caractères simultanés, ce qui a accru considérablement la difficulté du 
problème ; ce sont ces caractères qu'on a nemmés « mendéliens » et qui 
flottent dans les sens les plus divers. On peut améliorer, perfectionner par 
la culture, mais toutes ces modifications tournent dans le même cercle sans 
qu'on arrive à dépasser d’étroites limites contenues dans une formule héré- 
ditaire, élastique, mais infranchissable. 

Hugo de Vriès a parfaitement vu ces faits et il attend l'espèce nouvelle 
d’un saut brusque; aucun fait précis expérimental n’a donné lieu ou provoqué 
ce saut et rien ne nous permet encore d’en dégager les motifs; nous ne pouvons 
à volonté en obtenir la répétition. Ainsi la culture, si intelligente qu’elle soit, 
ne permet que de fixer des formes fondamentales, d’en séparer des espèces 
qu'on y a réunies à tort, mais elle est toujours incapable de faire apparaître 
de toutes pièces une espèce nouvelle ; on peut éliminer les caractères acci- 
dentels, combattre des variations éphémères, perfectionner l’espèce, obtenir 
une taille constante, une coloration identique, une maturation précoce 
ou différée, mais aucune de ces modifications capitales qui sont d’ordre 
spécifique. Des statistiques importantes et prolongées ont été établies, des 
‘alculs de probabilités ont été appliqués au développement des séries, mais 
quand le nombredes observations est devenu assez grand, le fossé qui séparait 
les groupes s’est comblé et la liaison des variations autour d’une espèce type 
s’est précisée. 

Dans les grandes expériences culturales faites par de Vriès on à obtenu 
l'isolement et le renforcement d'espèces pures, toutes les modifications obte- 
nues se sont peu à peu stabilisées, les progrès se sont arrêtés, ils ont atteint 
une limite impossible à dépasser, qui restait comme une muraille infran- 
chissable, La sélection d’une élite marche d’abord assez vite, comme par 
exemple l'enrichissement en sucre de la betterave : elle atteint progressi- 
velent un taux maximum au delà duquel l’amélioration devient insigni- 
fiante, s'arrête même totalement ; et, aussitôt que les soins cessent, le mou- 
vement rétrograde apparaît et la décroissance est rapide aussi ; les qualités 
de l'élite choisie cessent d’être héréditaires et la dégénérescence est conco- 
mitante avec la diminution des soins, engrais, arrosage, sarclage, etc. 

Ce qu'il est très important de noter, c’est que ces phénomènes d’hérédité 
sont les mêmes, qu'on emploie la multiplication asexuelle par boutures, 
marcottes, greffes, ou qu’on ait recours à la reproduction ovulacée, à la 
graine sélectionnée. 

I semble qu’il existe pour quelques espèces stables, ou espèces élémentaires, 
une sorte de privilège qui les conserve et les maintient à travers les fluctua- 
tions saisonnières, qui les ramène, après des excursions sportives, dans le 
giron primordial dont elles sont les enfants terribles, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 


Il ne résulte pas cependant, de ces considérations, qu'il soit nécessaire 
d'abandonner les idées transformistes; elles constituent un instrument trop 
précieux pour que nous puissions les négliger ; mais nous n’assistons pas dans 
la nature au travail lent et continu que nous avions imaginé, nous ne trouvons 
nulle part que des espèces nouvelles soient sorties par des variations continues 
poursuivies dans la même direction d’espèces plus anciennes, Nous n'avons 
pas en face de nous une constante instabilité. L’adage de Linné « Nalura 
non fecil sallus » est plus discuté que jamais et bien des botanistes arrivent 
à le nier, ils mettent en avant la théorie des mutations brusques, Œnothera 
Lamarthiana apparaissant spontanément au milieu d’autres Œnolhera, sans 
préparation, et ayant acquis de suite sa fixité spécifique. Mais Œnolhera 
Lamarthiana est une espèce ancienne et quelques graines mêlées à d’autres 
ont pu provoquer sa réapparition ; on répugne à une apparition sans motif, 
car cette naissance nouvelle n’a en rien troublé la persistance d’espèces 
anciennes fixées, cultivées conjointement. Il semble à quelques-uns que la 
pomme de terre comestible a surgi brusquement au milieu d’autres solanées 
à caractères différents et sans aucun passage; heureuse apparition, mais 
apparitions isolées, très peu nombreuses et inexpliquées qui n’apportent 
aucune solution au problème de l’origine. 

En résumé, l’expérimentation en agriculture et horticulture, si développées 
qu'elles soient, n’ont fourni aucun document probant sur l’origine des espèces 
nouvelles; elles ne nous ont renseignés avec détails que sur la limite des va- 
riations entre lesquelles lPespèce peut osciller. 


On peut terminer en disant que les phénomènes examinés par M. Bernard 
sont de même ordre chez les animaux que chez les végétaux; les chiens 
offrent les mêmes variétés étendues que les roses, les bovidés ont éprouvé les 
mêmes modifications heureuses que les fruits comestibles. Certaines espéces 
sont plus plastiques les unes que les autres; et c’est sur la limite d’élasticité, 
supposée indéfiniment reculée, que le transformisme s’est fondé et qu'il 
paraît aujourd’hui venir s’échouer. Maïs le maintien des espèces fixes 
n'est-il pas un phénomène aussi curieux et inexplhicable que celui de la muta- 
bilité ? Le mur de la prison reste infranchissable, il est continu, et rien 
n'indique encore comment nous pourrons nous évader 

G. Dorzrus. 


2° ANALYSES SOMMAIRES 


Holliek, Arthur, and Britton, Elizabeth-G., À New American Fossiz Moss, 
Forrey Bol. Club., Bull., vol. 42 . 1, 2a, 2b, c. 


Description of a new genus and species of moss (Plagiopodopsis Seudderi) 
from the Tertiary (Miocene) shales of Florissant, Colorado, The illustrations 
include à photograph, natural size, of the specimen, and enlargements sho- 
wing details of Lhe leaves and capsules. Its relation ship is, apparently, 
with the living genus Plagiopus. 

SIR À. HoLzrcx. 


80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Holliek, Arthur, À PRELIMINARY REPORT BY MR. [DR.] ARTHUR HoLLock 
[HoLLicK] oF THE NEW YORK BOTANICAL GARDEN, UPON THE PLANTS 
FROM THE PLEISTOCENE DEposirs. Canada Geol. Surv., Depart. of Mines, 
Summ. Rep. for the Year — 1913 — pp. 133-135. Ottawa, 1914. 


This report consists of generic identifications of fossil plants impressions, 
mostly of leaves, contained in the Saint Eugene (Interglacial ?) silts of the 
Kootenay valley, British Columbia. The following genera are represented : 
Tucca ?, Slicoria, Populus, Alnus, Fagus, Ficus, Ulmus, Cebatha, Cissam- 
pelos ?, Plalanus, and Vitis. The leaves are closely similar to those of living 
species but, for the most part, are larger in s1zz. 

Analyse de l’auteur. 


Hollick, Arthur, À ConNsPICUOUS ISLAND BowLDpEr TRaAIL. Slalen 
Island Assoc. Arts and Sce., Proc. vol. 5, pp. 8-9, — Oct. 1913, May 1914 
EAp. 24, 1915E 


Description of a bowlder trail of red gasperoid limonite on Staten Island, 
New-York, where it is a conspicuous feature which way be followed for 
several miles, from the front of the terminal moraine to the locality of the 
outerop. 

Analysis of the aulhor. 


Howe, Marshall-A., ON SOME FOSsiL AND RECENT LITHOTHAMNIEAE OF THE 
PANAMA CANAL ZONE. Smiülhs. Inslit. U. S. Nat. Mus., bull. 103, pp. 1-13, 
pl. I-XI. Washington, 19 février 1919. 


Howe, Marshall-A., TERTIARY CALCAREOUS ALGAE FROM THE ISLANDS OF 
St-BARTHOLOMEW, ANTIGUA, AND ANGUILLA. Carn. Instit. Washington, 
n° 291 — 17 oct  9,à 19, 6 pl. 


Dans ces deux brochures, l’auteur décrit plusieurs espèces nouvelles de 
Mélobésiées de la région américaine ; dans le Nummulitique il signale : 
Liüthothamnium Vaughani dans l'Oligocène de l’île Culebra, Lithothamnium 
isthmi dans l’Oligocène de la région du canal de Panama, Lüthophyllum 
homogeneum de l’Eocène supérieur ou de l’Oligocène inférieur de St-Bar- 
thelemy, Lithothamnium eoncretum, Archæolithothamnium  aïffine, Litho- 
phyllum (?) molare, tous trois de l Oligocë ène moyen de l’île Antigua. 
J’attirerai spécialement l’attention sur Lithothamnium concrelum de PON- 
gocène moyen d’Antigua, qui, d’après l’auteur, serait assez voisin d’une autre 
espèce fossile Lilholhamnium Lacroixi LEM., découverte à la Martinique 
dans des roches rejetées par le volcan de la Montagne Pelée ; l’étude des 
Corallinacées n'avait pas élucidé l’âge de ces roches, qui est resté jusqu'ici 
indéterminé, car sur 7 espèces de Corallinacées étudiées trois seulement se 
retrouvent dans les formations aquitaniennes de l’île. Si lidentité des 
deux espèces L. concrelum et L. Lacroixt était établie, ce fait apporterait 
un renseignement nouveau pour la détermination de l’âge de ces roches. 
Dans une série de gisements nummulitiques (Oligocène du canal de Panama, 
Oligocène moyen d’Antigua, Oligocène supérieur d’Anguilla, gisement de 
St-Barthélemy appartenant à l’Eocène supérieur ou à l’Oligocène inférieur) 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 81 


M. Howe a reconnu la présence d’un Liülthoporella qu'il ne peut distinguer 
de l'espèce actuelle, L. melobesioides Fosl. de la région indo-pacifique, déjà 
signalée à l’état fossile en Nouvelle-Guinée sans indication d’âge. L'auteur 
met en évidence très clairement combien peu importants sont les caractères 
qui servent à différencier entre elles les quelques espèces de Lilhoporella 
décrites jusqu'ici, et il est amené à comprendre l'espèce L. melobestoides 
d’une facon très large en y faisant rentrer une espèce américaine et une 
espèce africaine actuelles, Quels que soient les résultats des études ultérieures 
sur cette question, il est quant à présent très préférable que M. Howe n'ait 
pas cru devoir créer un nom nouveau pour les fossiles américains, puisqu'ils 
ne présentent pas de caractères distinctifs suffisants. 

M. Howe a découvert à l’état vivant, ainsi que dans le Pléistocène de la 
région du canal de Panama, une espèce d’Archæolithothamnium Arch. 
episporum n. sp. Avant la découverte des deux nouvelles espèces d’Archæo- 
lithothamnium décrites par M. Howe, Arch. episporum et Arch. affine, dont 
il a été question plus haut, ce Genre était représenté à l’époque actuelle par 
7 espèces, et à l’état fossile par 11 espèces (1 espèce probablement carbonifère, 
9 espèces crétacées et nummulitiques, et 1 espèce miocène non décrite spéci- 
fiquement. 

En ce qui concerne la région américaine, on n’y connaissait qu’une seule 
espèce fossile : crétacée ; et de même à l’époque actuelle une seule espèce 
représentait ce Genre. Or d’après l’auteur Arch. affine et Arch. episporum 
n’ont aucune ressemblance avec les 2 espèces décrites jusqu'ici dans cette 
région. Par contre, il est très intéressant de constater que Arch. episporum 
aurait une certaine analogie avec l'espèce actuelle A. erylhræum (Rothpl.) 
Fosl., de la Mer Rouge et de l'Océan Indien, dont on à cru voir un ancêtre 
dans Arch. Aschersoni (Schwag.) Foss. de l’Eocène de Lybie. D'autre part 
Arch. affine aurait des caractères communs avec Arch. Sibogæ WE8. et FosL. 
de la région malaise. 

M. Howe fait remarquer combien il est difficile de déterminer les algues 
fossiles à l’aide des descriptions trop succinctes et des figures grossières que 
les auteurs ont le plus souvent données pour ces algues. Ainsi qu'il le dit très 
justement, il faudrait dans la plupart des cas avoir recours à l’étude des 
échantillons, ce qui est souvent pratiquement impossible ; cette insuffisance 
de documents a empêché quant à présent d'aborder l’étude méthodique de 
cette Famille. 

| Mme Paul LEMOINE. 


Rectifications de nomenclature 


par M' M. CossMaANNx. 


En 1912, M. H. Hawkins a proposé un S.-G. de Pygasler : Megapygus, 
qui est homonyme de Megapyga Bons, G. de Coléoptères (1850) ; toutefois, 
en présence des observations faites par M. Lambert sur le peu d'utilité 
de ce S.-Genre (v. Rev. crit., 1913, p. 39), on peut hésiter à proposer une 
nouvelle dénomination pour l’Echinide. 

Un double emploi de nomenclature générique ressort des tables de l’année 
1913 (t. XVII) de la présente Revue : Nuculopsis Girry (1911), du Carbo- 


82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


niférien, et Nuculopsis RoLLIER (1912), Pélécypode jurassique : comme il ne 
s’agit évidemment pas du même Genre, le second nom est à remplacer 
par Rollieria nobis. 

Dans ses Etudes sur les Veneridæ (1913), Jukes-Browne à établi un G. 
Callizona sans en avoir vérifié homonymie : Callizona Wesrw. Lépid. (1850), 
Callizona GrEEr. Verm. (1876) ; il y a donc lieu de remplacer le nom du 
G. de Mollusques par Jukes-Brownia nobis. 

Bithinella alla CrrssiN (1888), espèce vivante, fait double emploi avec 
Valvala alla DEcn. 1862 (— Büithinella alla in Cossm. 1888, Cat. ill. Eoc.) ; 
l'espèce actuelle doit être remplacée par B. Clessini nob. 

Boussac a proposé, dans son Etude sur le Nummulitique alpin, Solarium 
alpinum, dénomination préemployée par d’Orbigny pour une espèce néoco- 
mienne ; je substitue, pour l'espèce nummulitique, S. nummulitarum nobts. 

Je ne relève pas moins de trois Arca alala : la plus ancienne (1851) est 
une forme de Volhynie, décrite par Dubois comme Cuculla (sic) ; la seconde 
en date (1843) est une espèce crétacique de Matheron, que d’Orbigny a 
remplacée par subalata (Prod. ét, 22, n° 677) ; enfin la troisième, du Portlan- 
dien de Russie, a été créée par. Retowski (1893) ; c’est pour cette dernière 
que Je propose le nom A. Retowskit nob. 

Venus afjinis Sow. (1855), espèce actuelle, est homonyme d’une coquille 
oxfordienne nommée par Munster (in GoLpr. 1839) ; l’espèce actuelle ne 
peut conserver son nom, et il appartient aux malacologistes d'examiner 
si la correction de nomenclature est réellement nécessaire. 

A ma connaissance, il n'existe pas moins de quatre Aclæon affinis : la plus 
ancienne (1836) est l’espèce cénomanienne de Blackdown, décrite par Sow. 
dans Fitton (Trans. Geol. Soc., t. IV, p. 242) ; d’Orbigny — qui avait employé. 
le même adjectif pour un Aclæon du Néocomien (1842) a lui-même 
rectifié son erreur dans le Prodrome (A. marullensis, &. 11, p. 67) ; il reste 
done À, affinis À. Apams (1850), du Pliocène, et À. affinis MULLER (1851), 
du Maestrichtien ; mais il conviendrait d'examiner si ces deux dernières 
formes ne tombent pas dans la synonymie d’autres espèces et, dans ce cas, 
il serait bien inutile d’en changer la dénomination. 

Je signale encore deux Tellina æqualis, Vune de Mantell (Geol. Trans, 
L. III, p. 211), l’autre de Gabb (1869), également crétacique ; mais il n’est 
pas certain qu’une rectification soit bien nécessaire. 

Mayer-Eymar a proposé, en 1898, la dénomination Diplodonla Adamsi 
pour une espèce tertiaire ; or, en 1867, Angas a désigné sous le même nom une 
coquille des mers actuelles (Mysia) ; je propose, pour l’espèce de Mayer, 
Diplod. Evmari nob. 

Peclen aculiplicalus ArrH. (1850), du Sénonien, a la priorité sur l’espèce 
jurassique décrite par Meek en 1864, sous le même nom ; il ÿ à lieu de 
substituer à ce dernier P. oxveolpophorus n0b. 

Seguenza à proposé, en 1880, Ostrea aculicosla pour une espèce miocénique ; 
or il existait déjà une Huître sénonienne de ce nom, Galeotti (1839) ; par 
conséquent je propose pour la coquille d'Italie O. Seguenzaï nob. 

Triforis asper JErFREYS (1858), espèce actuelle, porte une dénomination 
préemployée par Deshayes (1865) pour une espèce lutécienne ; il y a donc lieu 
de dénommer la coquille vivante T. Jeffreysi nob. 

Le Genre Brachycnemius WiLLisTon (1913) est à peu près homonyme 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83 


de Brachycneme ScHaAErFr (Lépid. 1869), ou de Brachycnemis SCHôNH. 
(Coléopt.) ; peut-être ÿ aurait-il à modifier le nom proposé par Williston ? 

Clarkiella LAMBERT (1916) est nettement identique à Clarkella Warc. 
1908 ; nous signalons cette homonymie à l’auteur, qui a peut-être déjà fait 
la rectification ? La même observation s'applique à Temnodiscus LAMBERT 
(1914), non KoKEN (1896). 

Je signale encore, sans proposer de rectification immédiate, l’homonymie 
évidente de Galeops Broom (1912) et de Galeopsia ROVER. 1899, Galeopsis 
Jarr-et.GALv. 1902. 

Pour Heleophilus BrooM (1909), qui est identique, sauf la désinence mas- 
culine, à Heleophila RoNDANt (1856), je propose de le remplacer par Heleo- 
philtatus nob., qui a le même sens avec une aggravation superlative. De 
même, à la place d’Jclidops Broom (1912) — qui fait double emploi avec 
Ictidops Fick. (Genre d’Arachnide, 1875) — je propose Homæbptotus nob. 

Je relève — dans l’œuvre de Kiær (1911) — les deux cas suivants d’homo- 
nymie : Micraspis (non CHEVROLAT Col. nec SCUDDER 1894), qui est à rem- 
placer par Hirella. nob.:; et Plerolepis (non RaMBuRr, Orthopt. 1841), à 
remplacer par Ptervgolepis nobts. 

Pannonia PALLARY (1916, Melanopsidé) était préemployé par Lôrenthey, 
en 1902 (Pannona), évidemment dans le même sens de la Pannonie ; c’est 
une correction que notre confrère d'Oran a peut-être déjà faite. 

Il semble bien que Pnigalion Watson (Rept. 1914) est homonyme de 
Pnigalio ScHRANK (Hymén. 1802); de sorte que M. Watson ferait bien de 
remplacer sa dénomination. 

Il y a identité complète entre Slenophragma MuNRo (1912, Cœlentéré) et 
Slenophragma SKkuzzE (Ins. 1890) ; je propose en conséquence Munzoa n0b. 
pour le premier ; de même, en ce qui concerne Slenopora MuxRo (1912), 
non LONSDALE (1845), à moins que Munro ne l’ait interprété dans le même 
sens que Lonsdale ? 

M. Jousseaume a publié, en 1884, un Genre de Mollusques sous le nom 
Stolida, préemployé par Lesson pour un G.d’Oiseaux: je propose de substi- 
tuer Bistolida à la dénomination caduque du Mollusque. 

Le nom Cambodgia—que M. Mansuy a proposé, en 1914, pour une forme 
paléozoïque de l’Indochine — était préemployé, dès 1857, pour un G. de 
Lépidoptères (Guén.) ; je propose, par suite, Indosinia nob. à la place du 
plus récent, | 

Conopeum NorMAN (1903), identique à Conopeum GRrAY (1848, Moll.), 
doit être désormais remplacé par Normanellina nobis. 

En dédiant à M. Curet (qui vient de décéder récemment) un S.-Genre de 
Nérinéidé, je ne m'étais pas aperçu qu'il existait déjà Curetia Sraz. (1862), 
G. d'Hémiptères dédié à un autre naturaliste du même nom ; conformément 
aux règles de nomenclature, je remplace ma dénomination par Curetina nob. 

Porella LEVINSEN (1916), homonyme d’un G. de Mollusques (ROoEMER, 
1863) et d’un G. de Protozoaires (CLEVE, 1899), doit être remplacé par Levin- 
seniula n0b. 

Enfin il est à craindre que Slenocorys LAMBERT (1917) ne fasse confusion 
avec Slenocoris BURM. (Hém. 1835) ; peut-être notre confrère ferait-il bien 
de remplacer sa dénomination d’'Echinide. 


M. CossMANN. 


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À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. 
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 
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REVUE CRITIQUE 


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PALÉOZOOLOGIE 


ET DÉ PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


«Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. F. A. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H. 
DOUVILLÉ, FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, M. LERICHE, 
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VINGT-QUATRIÈME ANNÉE 


INTER O 8. - MULIELET 1920 


Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 
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Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 
Le prix de la collection des années r900 à 1919 inelus est de 200 fr., 
majoration comprise. 


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PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 90 FR, (1921 


M 


\ PARIS 
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 


1920 
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(LOOUSTO TL) ES DD LO PL AAC Table QUMLEr VOILE Er SNS ER Re ARE 15 tr: 
Etudes sur le Bathonien de l'Indre. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. 

(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4#inédites dansle Bullelin ...27..............: 151 fr: 
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro 

(1900-1905): "L'ouvrage complets hlpl. ravectables nes. CRAN ARR 80 îr. 
Note sur L’Infralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 50: 
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. 

(1902) >; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3:pl.les deux notes: .::....0212 or 
Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 17e série 

avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ........:...:::.. 2 Dire 

Le sixième article seul avec 6 pl'et table dela 1e série; ete aUR l'Ont 
Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl ............... hours 
Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl ............................. DATE 
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-\Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. 

dé tirs (1907-1916), (UL pl etrfien Le A 7 NM AUS Anis ee NRA RS 
A propos de Cerithium cornuecopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 3 fr. 90 
Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), S pl. in-80 ............ lSARS 
Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1’ Eccène des environs de Paris 

(1904-1913). L’atlas compl. en 2? vol. in-49; légendes et lables :.:.:%. 0%. Jr) 
Péléeypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40 ............. ( Mém. Mus. } 
Revision des Gastropodes du Montien. —— 1'° partie, 1915 .......... (roy. de Brux.) 
Concholegie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, 

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The Moll. of the Ranikot serie. — 1'e partie (1909), S pl. in-49, Calcutta. 
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Les Coquilles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl ............. 1OKtr: 
Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme 

de Panama; 1€ art, 5\pl.,;in-80, Journ: Conch. 1918 0.112020 00e Fr 490 
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Cerithiaeæ et Loxonematacæ jurassiques (Mém. Soc. Géol. F r.). 

Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de 

Monaco (1913) et annotées par: M°:ACosSmanni tente te mn RER RIRE SES 

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REVUE CRITIQUE 


DE 


PAL OOBmOCL.E 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro 8 — Juillet 18280 


SOMMAIRE : 


Pages 
Paléozoologie : 
Mammifères, Reptiles et Amphibiens, par M. L. JOLEAUD . . . . . 85 
Crustacés-Cirripèdes, par M. G.-F. DOLLFUS . . . . . . . . . 102 
Paléoconchologie, etc., par M. M. COSSMANX. MAT oh 10e NET OD 
Céphalopodes, par M. Paul LEMOINE . . . . A 111 
Pehinides par MAJEUICAMBERT A AR ON Ne TR ES EN EC ANS UIRES [19 
Grinoides par MPAES AT BADHER SES RNCS. DEC NMEN et 0 MES UTS) 
Foraminifères, par M. G.-F. DOLLFUS . EN 125 
Paléophytologie, par M. P. FRITEL. . . SU ant cn er res 
Id. - (Analyse d'auteurs), par À M. 7" SN LCR SNA PDT SD 
Questions de nee turn par Mit As ICOSSMANN I A EURE Me To 
Errata, par M. S.-S. BUCKMAN. . . . . . : : 138 
Paléozoologie 
Paleozoo1ogy | Paleozoologia 


MAMMIFÈRES, 
REPTILES ET AMPHIBIENS 
par M. L. JOLEAUD 


Moodie, Roy-L., STUDIES IN PALEOPATHOLOGY 


Sous ce titre général, M. Roy Moodie consacre, depuis cinq ans, une grande 
partie de son activité se ientifique à des études de Paléopathologie. et il a 
bien voulu nous envoyer la série complète de ses travaux énumérés ci-après 
dans l’ordre habituel adopté pour les titres d'ouvrages analysés. Quoique 
ces recherches s’écartent un peu du cadre de notre Revue, il est indispensable 
d'en dire quelques mots, d’abord parce qu'il s'y agit — en somme — de 
Paléontologie, ensuite en raison du rôle que l’on peut attribuer aux influences 
pathologiques dans l’histoire de l’évolution, enfin pour mettre en garde 


= 
d 


86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


les paléontologistes contre les erreurs de détermination qui pourraient 

résulter de déformations pathologiques dans les débris de Vertébrés qu'ils 

étudient. 

A) THE CAUDAL VERTEBRÆ OF A SAUROPODOUS. DINOSAUR EXHIBITING A 
PATHOLOGICAL LESION, Amer. J Se., vol. XLI — juin 1916 — pp. 530-531, 
LUS: 

B) BACTERIOLOGIC AND PATHOLOGIC ÉVIDENCES IN POST-GEOLOGICAL ÂGES, 
Trans. Chic. pathol. Soc. — oct. 1916 — pp. 84-88. 

C) STUDIES IN PALEGPATHOLOGY. | : GENER. CONSIDER. OF THE EVIDENCES 
OF PATHOL. COND. FOUND AMONG FOSSIL ANIMALS. Ann. medic. Hist., T, 
n0 4 — 1917 — pp. 374-393, 20 fig. 

D) Ip. 11 : PATHOL. EVIDENCES OF DISEASE AMONG ANCIENT RACES 0F MAN 
AND EXTINCT ANIMALS. Surg. Gynecol. a. Obstelr., Chi'ago — 1918 — 
pp. 498-510, fig. 1-45. 

E) 1D. III : OPISTHOTONOS AND ALLIED PHENOMENA AMONG FOsSiL VERTE- 
BRATES. Amer. Nalur., vol, LIT — août-sept. 1918 — pp. 384-394, 8 fie. 

F) PATHOL. LESIONS AMONG EXTINCT ANIMALS. Surg. Clinics of Chicago, I] 
— 1918 — pp. 319-531. 

G) PALEONTOL. ÉVIDENCES OF THE ANTIQUITY OF DiskAsE. Scient. Monthly — 
sept. 1918 — pp. 265-281, 21 fig. 

H) THE INFLUENCE OF DISEASE IN THE EXTINCTIONS or RACES. Science, 
N.S., vol. XLV — janv. 1917 — n° 1151, pp. 63-64. 

1) SYNTHESIS OF PALEONTOLOGY A. MEDICAL Hisrory. Science, N. S., vol. 
XLVIII — déc. 1918 — n° 1251, pp. 619-620. 

3) OPisTHoTOoNos. Science, N.S., vol. L — sept. 1919 — n° 1290, pp. 275-276. 

K) PALEOPATHOLOGY. South. medic. Journ., vol. XIT — avril 1919 — n° 4, 
pp. 182-184. 

c) Leidy, dès 1886, signalait un exemple de carie d’une dent de Mastodonte 
de Floride, Des os fracturés du vivant de l’animal d’une Hyène pléistocénique 
et d’un Anoplotherium ont été décrits depuis. 

Dans les considérations générales qu’il développe sur la Paléopathologie, 
M. R. Moodie insiste sur l'absence apparente de maladies chez les premiers 
animaux paléozoïques, sur limmunité des Invertébrés actuels, sur l’origine 
des maladies, sur les lésions par parasitisme chez les Crinoïdes carbonifères, 
sur la pathologie des Vertébrés permiens, etc. 

Des cas de lésions osseuses s’observent aussi chez des Mammifères fossiles, 
Tilhanolherium robustum de lOligocène du Dakota, Merychippus campestris 
du Miocène, Smilodon du Pléistocène de Californie, Ursus spelæus d'Europe. 

Dans un tableau d'ensemble, M. Moodie nous montre les Bactéries non 
pathogènes (!) au Protérozoïque (— Précambrien), l’absence de preuves de 
maladies au Silurien et au Dévonien, la carie dentaire, la pyorrhée alvéolaire, 
les fractures, les calles, le parasitisme faisant leur apparition au Mississipien 
{— Carbonifère), des lésions variées affectant les Reptiles du Mésozoïque, 
puis de nombreuses maladies se propageant au Cénozoïque. Cette vue 
synthétique — que renforcent des évaluations en millions d’années des 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 87 


temps géologiques — est peut-être bien en avance sur l’état de la Science, 
mais elle témoigne d’actives recherches, de précieuses observations. 

E) L’attitude du squelette, dans les restes pétrifiés des animaux éteints, 
y révèle l'existence d’un phénomène analogue à celui que les médecins dési- 
gnent sous le nom d’Opistholonus. Dans cet ordre d'idées, M. Moodie insiste 
sur l'analogie des positions de Plerodaclylus micronyæ d'Eichstadt, d’Archæop- 
leryx macroura, de Compsognathus longipes de Kelheiïm, de Strulhiomimus 
allus, de Plesiosaurus macrocephalus, du Lias d'Angleterre et de Mosasaurus 
brasiliensis. du Permien du Brésil. Il y a là des faits qui paraissent, en effet, 
bien dignes d'attirer lattention. 

Fr) M. Osborn a déjà signalé le rôle joué par les maladies dans l'extinction 
de certains groupes de Mammifères. Il s’est basé notamment sur l'existence 
de certaines maladies chez les animaux modernes comme celle connue au 
Texas sous le nom «rinderpest ». Des conditions favorables à la distribution 
des Tse-tse auront comme conséquence l’extermination de Quadrupèdes 
dont l’immunisation n'aurait pas été acquise. Ù 

© Troxell a suggéré que la phalange pathologique du Chameau pléistocénique 

du Texas était le résultat d’une exostose, que cette maladie avait pu être 
la cause de la mort de l'individu et avoir sa répercussion sur la destruction 
de l’espèce. 

1) Des traces de manifestations pathologiques ont été relevées depuis le 
Cambrien, où l’on constate que des Crustacés sont infectés par des Proto 
zoaires, jusqu'au Quaternaire (ostéophytes du fémur du Pilhecanthropus, 
fractures de l’avant-bas de l’homme de Néanderthal, etc.). 

3) M. Moodie répond à diverses objections que M M. Dean et Matthew ont 
élevées contre son interprétation du phénomène dit opistholones, pleuro- 
lholonos et _emproslhotonos appliquée aux Oiseaux, Reptiles, Batraciens, 
Poissons. 

L: JOLEAUD. 


Moodie, Roy-L., À COoAL MEASURES AMPHIBIAN WITH AN OssEous TARSUS. 
Amer. Journ. Sc., vol. XX XIX — mai 1915 — pp. 509-512, ? fig. 


Les os du tarse des Amphibiens des « Goal measures » de l'Amérique du 
Nord sont généralement en relation avec la spécialisation et la diversification 
des différents groupes géographiques. Leur forme combine, à un degré 
peu commun et remarquable, les caractères amphibien et reptilien. Les types 
décrits sont Æosaurus Copei WiLLisron et Jchthycanthus plalypus COPE, 
l’un et l’autre de l'Ohio. 

L. JoLEAUD. 


Moodie, Roy-L., Some RECENT STUDIES ON FossiL AMPHIBIA. Americ. 
Nalur., vol. XLIX — juin 1915 — pp. 369-576. 
Les Mémoires analysés dans cette Note se réfèrent aux années 1912 à 1913 
et aux auteurs ci-après : F. Broili, R. Broom, E.-G. Case, E. Fraas, W.-K. 
Gregory, Fr. von Huene, D.-M.-$. Watson, S.-W. Williston, Carl Wiman, 


L. JoLEAUD. 


88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Donthitt. Herman, ErYopPs : ERYOPSOIDES, GEN. Nov. FROM THE New 
Mexico PERMIAN. The Kansas Unin. Se. Bull., vol. X, n° 10 — january 
1917 — pp. 237-242, in-80, Lawrence. 


Le Genre Eryops à été créé par Cope pour des Stégocéphales Temnospon- 
dyles du Texas et du Nouveau Mexique. M. Donthitt propose le nouveau 
Genre Ervopsoides pour ceux du Nouveau Re qui ont recu de Marsh 
en 1878 le nom Ophiacodon grandis, el de Cope en 1881, le nom Eryops 
reliculatus. 

Ainsi les Æryopsidæ ne présenteraient — pas plus que les autres groupes 
de Vertébrés — des Genres communs au Texas el au Nouveau Mexique, con- 
trairement à ce qui avail été admis jusqu'alors. 

Les squelettes d’ÆEryopsidæ du Nouveau Mexique dénotent en particulier 
des animaux bien plus larges el plus courts que ceux du Texas, 


L.-JorrAup: 


Lull, R.-Swan, ON THE FUXNCTIONS OF THE € SACRAL BRAIN » IN DINOSAURUS. 
Americ. Journ. Sc., vol. XLIV — Le 1917 — pp. 471-477. 


Branco, dans ses études sur la faune de Tandaguru, dans PEst africain, 
admet, à la suite de Waldevyer, une certaine indépendance du cerveau sacral 
des Dinosauriens, qui serait spécialement en rapport avec les fonctions 
digestives et procréatrices. 

M. Lull ne partage pas celle manière de voir. Pour combattre cette hypo- 
thèse il discute le mode d'alimentation des différents groupes de Dinosau- 
riens. Les Théropodes carnivores auraient un système digestif qui rappellerait 
celui des Crocodiles et des Oiseaux granivores. Les Sauropodes, qui dérivent 
clairement des Théropodes, ont presque complètement abandonné les: 
habitudes carnivores de leurs ancêtres pour se nourrir surtout de végétaux. 
Les Dinosauriens prédentés sont encore beaucoup plus différenciés : Campso- 
saurus et Laosaurus, du Jurassique et du Comanchien, étaient tout à fait 
analogues aux Ongulés avec leurs dents brachiodontes bien faites pour broyer 
les herbages comme celles du Cheval. Slegosaurus à un système dentaire 
moins parfait, composé de nombreux petits éléments ; 1l rappelle assez les 
Sauropodes et devait mener une vie aquatique où amphibie, En somme, 
pour M. Lull, les Dinosauriens présenteraient des analogies à la lois avec 
les Crocodiliens et avec les Oiseaux et leur système digestif serait comparable, 
par le développement de ses différentes parties el par linnervation, aux 
formes vivantes de ces groupes. Le professeur de Paléontologie de Yale 
University voit chez les Dinosauriens une gradation de développement des 
organes digestifs comparable à celle que l’on observe lorsqu'on examine 
comparativement les Oiseaux granivores et insectivores. 

Chez les Reptiles, Pythons, Crocodiles, Tortues, le nerf vagus [106 de la 
série crâniale) est le principal agent de transmission de l’action stimulatrice 
de l’activité digestive. Or les moules du crâne de Tyrannosaurus, de Sle- 
gosaurus et de Morosaurus nous font voir que, dans le groupe des Dinosau- 
riens, entre le 9e et le 11e nerf crânien, existe un vagus relativement plus large 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 89 


que celui des Grocodiles. Il y a donc tout lieu de présumer que ce nerf avail 
la même distribution el la même fonction dans les deux grands Ordres de 
Reptiles ; des faits tout à fait comparables s’observent chez les Oiseaux. 
Le canal spinal de Slegosaurus a été étudié en détail par l’auteur. Les dila- 
Lations brachiales et sacrales du canal neural de ce Reptile, comme celles des 
autres Dinosauriens, étaient sans doute en relation avec le développement 
du système d’innervation de muscles de très grande taille. 
L. JoLEAuUD. 


Williston, S.-W. et Moodie, Roy-L., OGmopirus MARTINH, À NEW PLE- 
SIOSAUR FROM THE GRETAGEOUS OF Kansas. The Kansas Univ. Sc. Bull., 
vol. X, n0 5 — 1917 — pp. 71-73, pl. [-V (phot.). Lawrence. 


/ 


C’est dans le Crétacé de Cloud county, Kansas, qu'a été trouvé ce nouveau 
fossile. Il possède des caractères intermédiaires entre les ÆElasmosauridæ 
et les Plesiosauridæ, Familles dont les caractères différentiels, en dehors 
du crâne, résident surtout dans la structure de la ceinture pectorale. 

La diagnose du Genre Elasmosaurus a été donnée par M. Wiliiston en 1906. 
Les dents sont remarquablement anisodontes ; le cou a soixante-seize vraies 
vertèbres cervicales et trois pectorales : les centres augmentent de longueur 
jusqu'à Ja cinquante-huitième et ensuite diminuent jusqu'aux dorsales. 
Les cervicales postérieures el les dorsales sont beaucoup plus larges que 
hautes. La ceinture peclorale a de larges omoplates réunis sur la ligne mé- 
diane. Il n'y a pas de foramen interclaviculaire, les caracoïdes sont lar- 
gement séparés, les côtes cervicales simples, les ischions courts. 

Les auteurs précités pensent que le nombre des vertèbres est sans doute 
un caractère spécifique el notent en passant que Æ. serpentlinus à seulement 
soixante vertèbres cervicales. L’allongement des vertèbres, par contre, serait 
cerlainement un caractère générique, car 1l est commun à plusieurs espèces. 
Le rapprochement des omoplates, labsence de foramen interclaviculaire 
pourraient être des caractères de Famille. 

Que le présent Genre soit distinct d’Elasmosaurus, c’est évident ; mais, 
Lant que son crâne et sa cemture pectorale resteront inconnus, sa position 
dans la Famille demeurera douteuse. 

Le Genre Ogmodirus {de dyuoc, allongé et derpn, cou) a été fondé sur 
lPexamen de cinquante et une vertèbres cervicales consécutives, de dix-buil 
vertèbres caudales, d’un humérus, d’un fémur, de divers os du carpe et des 
phalanges, d’un os iliaque, d’une portion de pubis, ete. Le tout, associé 
aux restes d’un autre Plésiosaure, a été recueilli probablement dans l'horizon 
du Fort Hays limestone de la base du Niobrara, ou peut-être, quoique im- 
probablement, dans lhorizon supérieur du Benton. 

Le seul autre Genre au long cou auquel Ogmodirus puisse être comparé, 
est Leurospondylus BROWN, récemment décrit (1913). Les auteurs ajoutent 
qu'autant que la description et les figures de ce Genre s'appliquent aux 
présents matériaux, les deux Genres ne peuvent être distingués. On peut se 
demander, dans ces conditions, si la création d’un nouveau nom de Genre 
s’imposail réellement... 


90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Quoi qu'il en soit, les descriptions et les mesures données par MM. Wiliiston 
et Moodie faciliteront tous les rapprochements utiles dans le cas de découverte 
ultérieure de restes fossiles du même groupe. 

| L. JoLEAUD. 


Gilmore, Ch.-W., CONTRIBUTIONS TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY 
oF SAN Juan County, NEW-MExICO. 2) VERTEBRATE FAUNAS OF THE 
Oo ALAMO, KIRTLAND AND FRUITLAND FORMATIONS. U. S. Geol. Surwv. 
Prof. paper 98-?, Washington — 1916 — pp. 279-302, fig. 28-42, pl. LXIV- 
LXX VIII. : 


Dans cette Note, l’auteur a réuni toutes les données qu'il a pu se procurer 
sur la faune éteinte du grès de Ojo Alamo et des dépôts immédiatement 
sous-jacents. Cette faune a fait récemment l’objet de nombreuses descriptions 
dispersées dans des publications variées qu'il a compilées pour faciliter le 
travail des géologues. 

Les couches à Dinosauriens du bassin de San Juan ont donné lieu à la 
création d’un nombre considérable de Genres et d'espèces, dont plusieurs 
malheureusement n'ont été établis que d’après des matériaux fragmentaires 
insuffisants pour fournir les éléments d'une description acceptable, Quelques 
diagnoses cependant sont bien établies et leur comparaison avec les formes 
voisines d’autres formations géologiques peut mettre sur la voie de l’âge des 
dépôts dont les fossiles ont été tirés. 

Dans une Note précédente, M. Bauer à divisé les couches à Dinosauriens 
en trois formations : 

10 La plus élevée ou Ojo Alamo, qui aujourd’hui comprend uniquement le 
grès supérieur, les conglomérats et les lentilles schisteuses imterstratifiées ; 
20 le Kirtland et 39 le Fruitland: 

Des Vertébrés fossiles se trouvent partout dans ces dépôts, mais ils sont 
surtout abondants dans le Ojo Alamo et la partie supérieure de Kirtland. 
Clairsemés dans le grès Farmington (partie inférieure du Kirtland) et le 
dessous de ce grès, ils deviennent plus abondants dans le Fruitland. 

Les matériaux recueillis ne permettent pas encore de dire si chacune de 
ces formations possède une faune de Vertébrés caractéristiques. Actuellement 
lon y a reconnu: des Dinosauriens (Krilosaurus narajovius BROWN, Mono- 
clonius ? sp... Deinodon ?): des Chéloniens (Neurankylus Bauert n. sp. 
Bæna nodosa n. sp. Thescelrs rapiens HAY, Basilemys nobilis HAY, Adocus? 
lineolatus CopEe, A. vigoralus Hay, Compsemys sp. Plaslomenus sp. 
Aspidereles vorax HAY, A. auslerus HAY, À. fontanus Ha) ; des Crocodiliens 
(Brachychampsa sp.) ;: des Poissons (Myledaphus sp., Lepidosleus sp.) ; mais 
pas un Mammifère, ni un Oiseau, ni un Amphibie. 

Les Dinosauriens du bassin de San Juan, représentés par de nombreux 
fragments, ont été rencontrés en maintes localités et à différents horizons. 
Ce sont des os des membres, des vertèbres, des fragments de crânes el de 
dents détachées qui, pour la plupart, ont été chaleédonisés, Ten est commu- 
nément ainsi dans la formation du « Two Medicine » (NW de Montana). 
L'on a observé le mode de fossilisation dans la « Judith River », mais Jamais 
dans le « Laramie ». 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91 


Les Chéloniens sont les mieux représentés dans les argiles schisteuses de 
Kirtland, où ils ont fourni deux espèces nouvelles, Baena nodosa GiLMorE 
et & Neurankylus Baueri GILMORE, qui appartenaient l’une et l’autre à la 
Eau des Pleuroslernidæ. 

L'Ordre des Crocodiles figure dans les collections du bassin de San Juan 
sous la forme de nombreuses dents isolées, appartenant au moins à deux 
espèces distinctes. On en a trouvé fréquemment de semblables dans les 
formations de Judith River, Belly River, Two Medicine et Lance, 

Dans le Kirtland shale, on à recueilli des dents d’une espèce de Brachy- 
champsa de la Famille des Alliaaloridæ. 

Les Poissons sont représentés par deux Genres : Myledaphus qui à laissé 
un nombre considérable de dents en pavé, isolées : Lepidosleus caractérisé 
par des écailles en losange, 

Des figures du Krilosaurus, de Neurankylus, de Baena, ete. accompagnent 
et complètent le texte de cel important résumé paléontologique. 


L. JocEAuUD:. 


Matthew, W.-D.. À PALEOCENE Bart. Bull. Amer. Mus. Nat. Hisl. vol. 
XXXVII, art. XX, pp. 569-571. New-York 1917. 


Cette Chauve-souris — que M. Matthew appelle Zenveteris palæocenus gen. 
et sp. nov. — n'est représentée que par un crâne incomplet, provenant des 
couches situées à la base de la « Wasatch formation » du Colorado, qui appar- 
tient au Paléocène supérieur ou à lEocène inférieur, 

Dans Zanycleris sont combinés les caractères des. Slenoderminæ, des 
Phyllonyelerinæ et des Slurnizinæ, de la classification de Müller : mais il 
semble bien que le nouveau Genre appartienne aux Phyllosltomalidæ et spé- 
cialement à la Section pourvue de molaires frugivores. 

Les Phyllostomatidés actuels sont tous de l Amérique tropicale, mais la 
découverte du nouveau Genre Zanycleris prouve qu'ils existaient déjà au 
Tertiaire dans l'Amérique du Nord ; cette Famille était d’ailleurs repré- 
sentée dans les Phosphorites du Quercy. La haute différenciation que 
présentaient déjà ces Phyllostomatidés tertiaires conduit à penser que l'Ordre 
des Chiroptér es est fort ancien, Mais quand ces Mammifères ont-ils réellement 
apparu et à quelle é poque se sont-ils adaptés au vol, c’est ce que l’on ignore 
absolument. 

L. JorEauD. 


Troxell, Edw.-L., THE VERTEBRATE Fossis oF Rock GREEK, TEXAS. Amer. 
Journ. Se., vol. XXXIX — 1915 — pp.:613-638, pl. IX. 


Le Peabody Muséum, de l'Université de Yale, ayant organisé en 1912 une 
excursion à la Panhandle région du Texas, des ossements. variés furent 
rapportés de Rock Creek, D lesquels on reconnait 

deux Equidæ : Equus Scolli Gipbey et Equus {Asinus) calobalus, n. sp., 

Lrois Camelidæ : Auchenia heslerna, Eschalius conideus, E. nn 

quatre Canidæ : Canis dirus, Gants lexanus, n. sp., (cf. mississipensis), 


92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


C. ? sæpus, C. lemerarius; un Elephantidæ : Elephas Columbi (ou un jeune 
imperalor), etc. 

Pour ces déterminations il a été lait usage, dans une large mesure, des 
rapports résultant de la comparaison d’un type avec un autre, 

Plusieurs paléontologistes, parmi lesquels Osborn, dans sa « Craniometrv 
of the Équidæ », se sont servis du rapport d’une dimension avec une autre du 
même crâne, en appelant un tel rapport un indice, Pour compléter la des- 
cription des os longs et grêles, on peut de même v introduire l'indice de gra- 
cilité (index of slenderness), qui s'obtient en divisant la moyenne de tous les 
diamètres du métacarpien par sa longueur. M. Troxell à trouvé ainsi 14,8 
pour l'indice de gracilité d’E. calobalus dont le canon est de très faible dia- 
mètre, 15,7 pour E. asinus, 17,00 pour Æ. caballus, 19,7 pour E. Scolli, 
qui était un animal pesant. 

L'indice de vitesse {speed index) s'obtient en divisant le diamètre trans- 
versal du corps du métacarpien par sa longueur. L’Ane possède le € speed 
index » le plus élevé, S,68. Vient ensuite Æ. calobalus avec 817, puis Æ.caballus 
avec 7,20 et enfin Æ. Scolli avec 5.95. 

M. Troxell fait remarquer que si le « speed index » indique généralement 
le degré d'adaptation à la course, il est tout à fait probable que Ta légérelé 
a été excessive dans E. calobalus pour correspondre réellement à une grande 
célérité. C’est bien aussi mon avis et ce Cheval € échassier » pourrait bien, 
d’ailleurs, n'être qu'un cas tératologique. 

Parmi les Chameaux fossiles rapportés de Rock Creek, Auchenia heslerna, 
plus élevé que le type de Camelus baclrianus conservé au Peabodv Museum, 
avait certainement les plus grands rapports avec le Lama de PAmérique du 
Sud, quoiqu'il eût deux fois ou deux fois et demi sa taille, 

Eschalius conideus à des affinités bien plus étroites que Auchenia heslerna 
avec les Chameaux de l’Ancien-Monde. 

Quoique les Camélidés soient indigènes de l'Amérique du Nord, il ny sont 
plus représentés dans la faune actuelle. Comme, d'autre part, le Pliocène 
inférieur de l'Ancien Monde en renferme déjà des restes, 11 faut admettre 
qu'une forme alliée à Auchenia a émigré antérieurement, vers l'Est, par la 
Terre de Behring. 

C’est par l'étude des rapports qu'ils présentaient que les ossements fossiles 
de Canidæ ont pu être répartis par M. Troxell entre quatre espèces différentes. 

Les rapports peuvent fournir ainsi un moven de distinguer les unes des 
autres bien des espêces voisines représentées seulement par des éléments 
dissociés. Evidemment certaines divergences individuelles seront parfois 
une cause d'erreur pour le paléontologiste, mais d'autre part la connaissante 
toujours plus exacte aes limites — dans lesquelles se meuvent les variations 
spécifiques — conduira à une meilleure interprétation des rapports et indices 
résultant de la mensuration des ossements fossiles, 


ÉAJOorEAUD: 


de) 
CO 
dE) 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Fourtau. RP. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS MIOCÈNES DE 
L'Ecypre. Ministry of Finance Egypl. Survey Depart. — 1918. — in-50, 
110 p. nombr. phototyp. dans le texte. Le Caire. 


M. Fourtau vient de nous faire connaître une importante série de Vertéhrés 
du Miocène inférieur de l'Egypte. Cette faune complète fort heureusement 
les données que nous possédions sur les animaux supérieurs nord-africains, 
de l’Oligocène du Fayoum d’une part, du Pliocène inférieur de Oued 
Natroun d’autre part. 

Le gisement, décrit dans cel opuscule, est situé entre POued Natroun et 
la vieille oasis d’Ammon (Svouch}, dans les falaises qui dominent la dépression 
de Moghara. Découvert par M. Blanckenhorn, il avait été visité depuis par 
MM. Beadneil, Andrews, etc, mais n'avait feurni jusqu'à ce jour que de rares 
restes de Rhinocéros et de Mastodon. 

Pour M. Fourtau, Moghara serait burdigalien et non aquitanien comme 
on l’admettait auparavant. 

Parmi les Poissons qu'y indique Fauleur, je signalerai Prislis sp, Mylio- 
bales variés, des Siluridés, Lales sp. ele. 

Les Reptiles sont très intéressants. Crocodilus Elordi serail intermédiaire 
entre C. megarhinus AXbREws, de l'Oligocène du Fayoum, et C. rhombifer 
actuel, Tomistoma Dawsoni vient compléter la série des Gavialidés africains 
apparentés au petit Reptile de Bornéo et décrits précédemment, par M. An- 
‘drews, de FPEocène et de l'Oligocène du Fayoum, et, par divers auteurs, du 
Miocène méditerranten. Gavialis sp. est fondé sur un fragment de mandibule 
inférieure trop réduit pour que Fon puisse être affirmalif sur son attribution 
générique : la présence, en Afrique, d'un vrai Gavial serait un fait nouveau 
intéressant au point de vue paléogéographique, si elle était confirmée, Le 
Gavialidé gen. et sp. ind. de M. Fourtau, parait comparable à celui rapporté 
de l’Omo par M. Brumpt; mais il est mal figuré. Le Lype auquel il appartient 
serait un Reptile africain curieux et relativement ancien, S'il y a bien identité 
entre les fossiles trouvés à Moghara et en Ethicpie. 

Les Chéloniens Pélomédusidés sont représentés, à Moghara, par Podoc- 
nemis ægypliaca ANDREWS, qui serait une simple mutation miocénique de 
F2: fajumensis Axprews, de l'Oligocène du Fayum. À côté de P. ægypliaca 
déjà sensiblement plus grande que P. jajumensts, on trouve une seconde forme 
du même Genre, P. Bramivi n. sp. de laille encore plus considérable, À ces 
débris sont associés des restes de Trionyx senckenbergianus REINACH. 

A l'Ordre des Cétacés appartiennent Cyrlodelphis aff. sulcalus P. GERvAIS 
et Delphinus Vanzelleri. 

Aux Rhinocérotidés se rattache Teleoceras Snowi, plus grand que F. 
aurelianense NoULET et T, brachypum LarTET du Miocène d'Europe. Cepen- 
dant T. Snowi semble, par divers caractères, être intermédiaire entre ces 
deux formes souvent confondues par les auteurs, mais distinguées par 
M.Mayel,qui y voit une mutation burdigalie nne, ‘et une mutation helvétienne 
d’un même phylum. Je crois qu'en somme 7 Snowi pourrait être envisagée 
comme une race de grande taille et relativement évoluée de 7, bn Le 

Un Acerolherium avait déjà été indiqué par Andrews à Moghara : 


94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


M. Fourtau n’a pas eu de documents nouveaux intéressants sur cel animal. 
ar contre, la description de Brachyodus africanus ANDREWS est heu- 
reusement complétée par notre confrère : l’espèce égyptienne, plus ete 
que B. onoideus GERVAIS, du Burdigalien de l'Orléanais, existe en Europe ; 
c'est elle que M. Mayet nous a fait connaître des sables de POrléanais sous 
1e nom _B. inlermedius. D'ailleurs, B africanus est incontestablement une 
forme à grande extension géographique, puisque M. Pilgrim l’a récemment 
signalée dans lAquilanien du Bélouchistan, avec B. giganleus LYDEBBER, 
forme géante du groupe. 

M. Fourtau décrit un deuxième Brachyodus de Moghara, 8. Monevi, petite 
forme de la taille des Cochons actuels. La détermination générique de cet 
Artiodactyle reste douteuse, puistue sa dentition supérieure nous est encore 
inconnue. 

Un Genie nouveau, Masritherium, représenté par une espèce inédite, 
M. Depereti, viendrait prendre place à côté de Brachyodus. La facon dent 
M. Fourtau tranche la question de Pattribution générique de ce Lype est 
faite pour surprendre : € Quant à l'attribution générique que je propose, 
elle me paraît justifiée par le seul fait que nous ignorons complètement la 
dentition antérieure de B. onoïdeus où du moins que les documents la con- 
cernant sont trop peu positifs. Mais comme rien ne nous autorise à conciure 
que la formule dentaire de ces deux animaux la même, j'ai cru plus 
conforme aux règles de les séparer génériquement, : 

L'histoire du Genre Brachyodus à fait l’objet n une série de Notes de 
M. De péret (1895-1908). L’éminent doven de la Faculté des Sciences de Lyon 
a suivi l’évolution de ce rameau phylétique depuis le Ludien (B. crispus) 
jusqu'au Burdigalien (B. onoideus). 

Tout dernièrement M. Martin Schmidt (2 a rapporté au même Genre 
une série d'espèces de l’Oligocène du Fayoum. Il serait intéressant de pouvoir 
comparer les Brachyodus et lvpes affinés du Burdigalien d'Egypte à ceux du 
Supranumimulitique de la même contrée: malheureusement les simili-gravures 
du texte de M. Fourtau sont souvent d'une reproduction défectueuse et celles 
de M. Martin Schmidt laissent aussi à désirer. 

Les reconstitutions de crânes — que donne M. Martin Schmidt — de 
B.Cluai, du Sannoisien d’Europe,de B. brachyrhynchuüs, du Stampien d'Amé- 
rique, de B. Gorringei et B. Fraasi, de l'Oligocène d'Egypte, attribuent à ces 
animaux {rois incisives el une canine. 

Le G. Masriüherium de M. Fourtau semble tout différent avec son unique 
incisive inférieure, On ne peut s'empêcher de rapprocher morphologiquement 
Masrilherium et les Eippopotames archaïques, les Chœropsis qui n’ont aussi 
qu'une incisive inférieure, 

Evidemment aucun lien de parenté n’a existé entre Masritherium et Chœæ- 
ropsis. Mais, dans ces deux fypes, comme aussi dans Aplerodon, dépour a 
d’'incisive, de PAquitanien de Beloutchistan, il faut voir l'indication d’une 

tendance qui se serait manifestée, vers le début du Miocène, à la réduction 
du système dentaire chez certains Artiodactyles pac hydermes. 


(4) Palæontologische Abhandlungen, XV, 3, 1918, 112 p., 9 pl. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 


Un autre Mammifère africain, contemporain de Masritherium, Merycops 
africanus ANDREWS, du Burdigalien de la région du Victoria Nyanza, 
malheureusement encore fort mal sonnu, à révélé un animal ressemblant 
à Merycopolamus et pouvant être l’ancêtre d’Hippopolamus, du moins 
si l’on s’en rapporte aux caractères d’une canine qu’on lui à attribuée. 

L’unique Hyracoïde trouvé auprès du Victoria Nyanza indiquerait que 
cet Ordre si abondamment représenté au Fayoum était en pleine régression 
au Burdigalien : ainsi s’expliquerait son absence à Moghara. 

Parmi les Proboscidiens, M. Fourtau distingue Maslodon anguslidens 
libyca nov. var. et M. Spenceri nov. sp. La race libyca de M. anguslidens 
serait intermédiaire entre le Mastodonte du Burdigalien de lOrléanais, et 
M. anguslidens ponlileviensis MAYET, de l'Helvétien du Blésois. Peut-être, 
pourrions-nous, voir dans cette remarque de notre collègue,une indication de 
nature à préciser l’âge du gisement de Moghara, qui se placerait entre le 
phase de dépôt des sables de lOrléanais (Burdigalien) et celle des faluns 
du Blésois (Helvétien). Une Lelle conclusion serait d'accord avec les obser- 
vations rapportées ci-dessus sur le Teleoceras de Moghara, qui est aussi 
intermédiaire entre la forme burdigalienne (7. aurelianense) et la forme hel- 
vétienne (7. brachypum). Elle expliquerait Je stade d'évolution du Maslodon 
anguslidens libyca, qui est incontestablement beaucoup plus avancé que celui 
du M. a. pygmæus. du Burdigalien inférieur de Kabylie. 

Cette conclusion stratigraphique, qui ne semble pas expresséme nt mention- 
née dans l’opuscule de M. Fourtau, est cependant conforme aux indications 
qu'il donne sur la faune marine des couches à Vertébrés de Moghara,.«laune 
qui est caractéristique des couches du Miocène égyptien située à la mile du 
Burdigalien et du Vindobonien ». 

J’ajouterai que l’un des éléments les plus caractéristiques de cette faune 
marine est Peclen Ziziniæ, que j'ai eu l’occasion de rencontrer abondamment 
en Provence, à Istres, précisément dans le Burdigalien supérieur. 

Maslodon Spenceri viendrait prendre place entre M. anguslidens et M. 
longirostris, entre les Trilophodon et les Tetralophodon. Nous aurions dans ce 
type une confirmation que le Burdigalien supérieur de Moghara confine à 
l’époque et à la contrée où s’est effectuée la différenciation du type Maslodon. 

Les observations générales sur les Proboscidiens de Moghara — que 
formule M. Fourtau — renferment une erreur sur la non-contemporanéité 
des premiers Dinolherium et des premiers Maslodon en Afrique. Parmi 
ceux-là, le Dinotherium de POuganda, D. Hobleyi ANDREWS, qui est burdi- 
galien, se présente comme moins évolué que D. Cuvieri du Burdigalien supé- 
rieur et de l’Helvétien. Au contraire, le Dinotherium d’Ethiopie (Oma) 
est au moins aussi évolué que D. giganlteum du Vindobonien et du Pontien. 
Enfin un troisième Dinotherium qui vient d’être découvert dans les sables 
superposés aux phosphates du Kouif (Tebessa, Algérie) serait un D. Cuviert : 
on pourrait donc peut-être voir dans les sables du Kouif non un représentant 
du Pontien, comme le laisse entendre M, Brives (1), mais un dépôt datant 


(?) Sur la découverte d’une dent de Dinotherium dans la sablière du Djebel Kouif près 
Tebessa. Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, X, — 1919, — pp. 90-93. 


96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 
du Tortonien contemporain de ceux que lon à observé dans la zone tunisienne 
voisine, au-dessus des phosphates du Redeyef,à FO.de Gafsa (1). En tout cas, 
il reste acquis que les Maslodon et les Dinotherium ont vécu simultanément 
en Afrique dès le début du Burdigalien. 
attribution au Genre Hyæna d'une dent trouvée à Moghara, si elle étail 
confirmée par des observations postérieures, ferait reculer sensiblement dans 
le temps l'apparition de ce Genre, connu seulement jusqu'à présent du Pho- 
cêne. 

Enfin l'intérêt qui s'attache désormais au gisement de Moghara est surtout 
accru par la découvrete de deux Simudés. 

Sur le premier, Prohylohates Tandyi nov. gen. el nov. sp., M. Fourtau ne 
donne malheureusement que de très mauvaises figurations d’une portion de 
la branche droite de la mandibule. L'auteur compare ce Simndé à Pliopt- 
thecus antiquus,dont il se distingue cpar l'absence totale du bourrelel basilaire, 
par le moindre développement de la dernière molaire et par la position 
médiane du cinquième denticule de ses molaires ». Ce dernier caractère me 
parait être du plus haut intérêt et je regrette que M. Fourtau n'ait pas 
comparé ses pièces fossiles au Parapilhecus Fraast et au Propliopithecus 
Haeckeli, de FOligocène du Fayoum: il aurait vu que c'était là Pun des élé- 
ments de différenciation le plus remarquable que lon observe dans la série 
des Parapilhecidæ-Hylobalidæ (2); tandis que dans Parapilhecus el Proplio- 
pithecus, le 5° tubercule, Fhypoconulide d'Osborn, est dans lPaxe de la dent, 
dans Pliopilhecus et surtout dans Æylobales, 11 est situé à l'extérieur de l’axe 
de la dent. Par là donc le Prohylobales du Burdigalien d'Egypte vient se 
placer entre Propliopithecus de PObgocène d'Egypte el Pliopithecus dit Vin- 
dobonien d'Europe, Le fait que le denticule postérieur est relié au tubercule 
postéro-externe (hypoconide d'Osborn) chez Prohylobales contirme cette 
interprétation, D'autre part, le bourrelet basilaitre bien développé dans 
Pliopilhecus manque dans Propliopithecus, d’où nouvelle analogie entre ce 
dernier et Prohylobales. 

Dryopilhecus mogharensis est, pour Fauteur, une forme naine du Genre 
Dryopithecus ». Cette remarque tient à ce que les comparaisons de M, Fourtau 
n'ont porté que sur D Fontani LarreT. Mais M. Schlosser a, depuis 1902, 
rapporté au même Genre Paidopilhex rhenanus PontiG 189 (= ? Pliohy- 
lobales Eppelsheimi DuBois 1897), du Pontien des Alpes, de la Souabe et 
d'Eppelsheim. Par sa taille, ce D. rhenanus est assez comparable à D. mogha- 
rensis. dont il différe, d’ailleurs, nettement par labsence de bourrelet 
basilaire. 

S'il est normal que le plus petit des Dryopithèques, D. mogharensis, soil 
en même temps le plus ancien (Burdigalien supérieur), il est surprenant que 
lespéce qui s’en rapproche le plus comme taille soit la plus jeune, D. rhe- 
nanus du Pontien supérieur, Ce Genre à eu son maximum au Sarmalien 
aussi bien dans lnde qu'en Europe. 


(1) L. JorrauD. Bull. Soc. Géol. France, 4, XVIII, — 1919, — pp. 189-190. 
(2?) V. par exemple GrRecory, Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXXV, XIX, — 1916, — 
pp. 28 fig. 10. 


% 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97 


Les documents rassemblés par M. Fourtau sur les Simudés du Miocène 
africain offrent un très grand intérêt. J'y vois, en effet, la démonstration 
que les deux Sous-Familles distinguées par les auteurs modernes dans les 
Anthropoïdes,ies Hylobatinés (Gibbons et formes ancestrales) et les Simiinæ 
(Gorille, Chimpanzé, Orang-oulang, Dryopithecus et formes affinées) étaient 
déjà nettement différenciées au Burdigalien. Une telle conclusion ne doit pas 
nous étonner depuis que la découverte des faunes oligocènes du Fayoum 
a démontré la très grande ancienneté des Singes voisins de l'Homme. 

Une série de Vertébrés africains de même âge que ceux étudiés par 
M. Fourtau ont été décrits en 1914 par M. Andrews de la région du Victoria 
Nyanza, Aucune espèce ne paraît commune aux deux localités, sauf peut être 
Podocnemis ægypliaca Andrews, mais seulement quelques Genres, Crocodilus, 
Podocnemis, Brachyodus et Mastodon. Par contre, les deux launes se com- 
plètent remarquablement : les Gavialidés, les Acératherinés, les Téléo- 
cératinés, les Hyænidés, les Simiidés, que nous ne connaissons pas de l’Afrique 
orientale, sont représentés en Egypte, tandis que les Testudininés, les Céra- 
torhinés, les Dinotheriinés, les Hvyracoïdes, les Rongeurs Théridomyidés, 
les Félidés, trouvés près du Victoria Nyanza, n'ont pas été signalés à Mo- 
ghara. D'ailleurs les Gavialidés, et les Simtidés, aussi bien que les Testu- 
dininés, les Hvyracoïdes et les Rongeurs Théridomyidés, étaient également 
bien représentés déjà à l’Oligocène dans l'Afrique nord orientale, 


L. JoLEAuUD. 


Hay, Oliver P., ON A COLLECTION OF FOsSIL VERTEBRATES MADE BY Dr EF, W. 
CORAGIN FROM THE Eouus BEps or Kansas. The Kansas Univ. Sci. Bull. 
vol. X, n° 4 — janv. 1917 — pp. 39-51, pl. I-TIT. Lawrence, in-80, 


Les ossements fossiles décrits dans cette Note se réfèrent à Tesludo equi- 
comes, Mylodon Harlani OWEN, Hipparion Cragini, Equus complicalus LetDY 
Camelops huerfanensis CRAGIN. Canis occidentalis ? Ricuarpson est un 
grand Félin indét..Ils proviennent des graviers de la terrasse inférieure du 
comté de Made, dans l'Etat du Kansas. 

Tesludo equicomes est distinct de Gopherus polyphemus et aussi de la grande 
Testudo crassicinela, qui a babité le Kansas et les régions plus au Sud au 
début du Pléistocène. 

Mylodon Harlani est une espèce déjà connue, différente — quoique 
voisine — de M. Garmani ALLEN. 

Hipparion Cragini est rapproché par M. Hay de H. gralum LEiby, qui 
est une forme bien plus ancienne, remontant au Pontien, de petite taille et 
à protocone elliptique. Il est assez étonnant qu’une petite forme de ce Genre 
se trouve dans le Pléistocène, M. Hay rappelle, il est vrai, que des Hipparton 
ont déjà été signalés dans le Pléistocène du Iowa et du Missouri. 

Equus complicalus Leiby est, paraît-il, bien distinct de Æ. Leidyi Hay. 
Celui-ci a été regardé par le docteur Cragin comme Æ. curvidens OWEN : mais 
les dents de l’espèce sud-américaine ont l'émail moins compliqué. L’Equidé 
du Kansas est aussi comparé à Æ. excelsus Leiby. Je n’insisterai pas davan- 


98 PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE 


tage sur cette question. On sait combien certains paléontologistes américains, 
et M. Hay en particulier, ont multiplié dans ces derniers temps les espèces 
d’Equidés quaternaires : une revision synthétique s'impose à la suite de 
ces recherches minutieuses ; il faudra réduire ies types, dégager les formes 
prédominantes et grouper les autres autour d'elles à titre de variétés. 

Les dents de Camelops huerfanensis ne sont malheureusement représentées 
que par des vues latérales, sans figure de la couronne, ce qui rend toute com- 
paraison bien difficile. 

L. JoLEAUD. 


Dice, Lee-Raym., SYSTEMATIC POSITION OF SEVERAL AMERICAN TERTIARY 
LAGomorpas. Univ. Calif., Publ. Bull. Depart. Geol., vol. 10 — 23 mars 
1917 — n° 12, pp. 179-185. 


Différents Rongeurs lagomorphes du Terliaire américain avaient été 
jusqu’à présent placés parmi les Lepus et les Palæolagus L'auteur en fait 
trois Genres nouveaux. 

Archæolagus pour Lepus ennisianus ©oPE, de lOligocène supérieur des 
€John Dav beds » de lPOrégon ; 

Hypolagus pour Lepus velus KELLOGG. du Miocène moyen des « Virgin 
Valley beds » et du Pliocène des « Thousand Creek beds » du comté de Hum- 
boldt. du Nevada, 

Oreolagus pour Palæolagus nevadensis KELLOGG, du Miocène moyen des 
« Virgin Valley beds » du comté de Humboldt, du Nevada. 

Hypolagus, par les caractères de ses dents el de son squelette est en général 
beaucoup plas simple que Lepus et peut être considéré comme une forme plus 
voisine de l'ancêtre probable que les divers autres Eypes actuels. 

Archæolaqus est une forme beaucoup plus primitive que Hypolagus et 
pourrait bien être son progéniteur, 

Oreolagus doit être considéré comme un Ocholomidæ aberrant; il n’est 
probablement l’ancêtre d’aucune espèce connue, car il a vécu dans l'Amérique 
du Nord longtemps avant l’apparition d’Ocholoma. 

Une telle conclusion paraît justifier la création de cette nouvelle coupure 
générique. Oreolagus: aurait donc représenté dans le Nouveau-Monde les 
Lagomyidés à l’époque du Prolagus d'Europe. 

La distinction d’Archæolaqus et d’'Hypolagus en tant que Genres spéciaux 
s’imposait peut-être moins 

L'auteur nous indique bien un caractère différentiel entre Archæolagus 
et Palæolagus, de l’Oligocène inférieur nord-américain ; il eût été intéressant 
qu'il nous précisât la place, dans cette série de Lypes tertiaires nord-américains 
de la Famille des Leporidæ, de Palæolagus, le seul Genre que l’on y avait. 
jusqu'à présent distingué, 


L. JoLEAUD. 


Joleaud, L., LES GAZELLES PLIOCÈNES ET QUATERNAIRES DE L'ALGÉRIE. 
Bull. Soc. Géol. Fr., 4e série, X VIT — 1917 — pp. 208-225. 


Pomel avait distingué 11 espèces de Gazelles fossiles en Algérie, où l’on 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 


n’en connaissait alors que 3 vivantes. Comme les zoologistes modernes en 
distinguent aujourd’hui 6, la révision des formes de Pomel était devenue 
nécessaire. ; É 

À la Gazella dorcas, des plaines de la Berbérie, peuvent être rapportées 
G. Thomasi pliocène et G. subgazella quaternaire. 

G. Cuvieri, des montagnes de l'Afrique du Nord, a été signalée à l’état 
fossile sous les noms G. kevella, G. subkevella et G. selifensts. 

Par contre, G. leploceros Loderi,la Gazelle actuelle des dunes,ne semble pas 
représentée dans la faune quaternaire algérienne. Son absence, comme celle 
de l’Addax nasomaculata et du Fennec, conduit à penser qu'il ne s’est point 
établi au Pléistocène, en Berbérie, un réseau de dunes comparable à celui 
où vivent actuellement ces animaux dans le Sahara. 

G. isabella des plateaux (Lamadas) sahariens nous est connue, à l’état 
fossile, sous les noms G. atlantica du Tava,et G. nodicornis d’Ain Oumata. 
Cet Antilope est bien reconnaissable sur les gravures rupestres des Ksours, 
où Pomel l’a prise pour un /Egoceros. G. isabella a donc habité jadis les régions 
montagneuses de l'Est constantinois et du Sud oranais, comme elle vit encore 
aujourd'hui dans les hauts pays abyssins par 1.000 à 1.300 m. d'altitude. 

La Gazelle rouge ou Corinne nord-africaine {G. rufifrons rufina), qui nous 
est connue seulement par deux peaux achetées l’une à Alger par Loder, 
l'autre à Oran par Pallary, a été observée à l’état fossile depuis le Tell oranais 
jusqu'aux hautes plaines de Numidie (G. oranensis). . 

G. dama (Nanguer ) mhorr, que l’on ne (trouve plus maintenant que dans 
le Sud-Ouest marocain et dans le Sahara central, remontait autrefois jusqu’au 
littoral méditerranéen (G. massaessilia de Beni Sof; G. crassicornis d'Alger 
et de Constantine) : comme G. isabella, G. dama se retrouve jusque dans les 
zones élevées de l’Abyssinie. 

La Section très particulière Malschica, qui n’est connue que de l’Afrique 
orientale, était représentée au Quaternaire, en Berbérie, par une forme 
affine de G. Granit. 

Enfin un type très spécial de Gazelles, G, {riquelricornis, des grottes d'Alger 
et de Bougie, semble se rapprocher de certaines Dorcades asiatiques, comme 
G. Bennelli. Celle-ci se présente, d’ailleurs, en quelque sorte, comme le 
trait d'union géographique et morphologique des Gazelles africaines et des 
Gazelles hindo-iraniennes (G. subgullurosa el qullurosa). 

Lilhocranius, Genre apparenté de très près aux Gazelles et limité dans la 
nature actuelle au pays Somali, était répandu au Villafranchien jusque dans 
le Nord de l'Afrique, où Pomel l’a, sous le nom Andilope leporina, confondu 
avec Grimmia. On sait que la Gazelle-Girafe est, par sa dentition, le plus 
primitif des Antilopes actuels : il est donc intéressant de constater son 
existence en Algérie dès la fin des temps tertiaires. 

Analyse de l’auteur. 


Joleaud, L., NOTICE GÉOLOGIQUE ET PALÉONTOLOGIQUE SUR LA GROTTE 
DES PIGEONS (CONSTANTINE). Rec. Not. Mém. Soc. Archéol. Constantine, 
XL — 1916 — 11 p., 1 pl. phot. 


La faune de cette grotte comprend : un Zèbre à rapprocher de Equus 


100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Burchelli Granlti de l'Afrique orientale ; le Sangliér ; la Gazelle de montagne : 
la Chèvre, déjà représentée par un type sans cornes, encore aujourd’hui 
commun en Algérie ; le Mouflon à manchettes : le petit Bœul ; le Buffle 
antique. 

Analyse de l’auleur. 


Fortin, Raoul, Nore suR LA MARMOTTE FOSSILE A ALIZAY (EURE). Congrès 
Millén. Norm.— ISA — 1 p. 


‘L'exploitation — pour une briquelerie — des Timons superposés à la Ler- 
rasse d’Alizay, sur le bord de la route de la vallée d’Andelle, a permis de 
recueillir des restes de divers Mammifères, Ælephas primigenius, Equus 
caballus, Bison priscus, Areclomuys marmolla: les ossements de cette der- 
nière espèce indiquent des animaux de taille plutôt Faible, 

L. JOLEAUD. 


Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XII, OSSEMENTS FOSSILES 
DE MARMOTTE DÉCOUVERTS A ALIZAY (EURE). Bull. Soc. Norm. El. préhist., 
t. XVIII — 1910 — Cep. ? pl. phot. Louviers, 1912. 


Dans cette Note, M. Fortin développe les observations qu'il avait exposées 
brièvement devant le Congrès du Millénaire normand el qui sont résumées 
ci-dessous. 

Les dimensions des restes fossiles trouvés à Alizay révèlent un Rongeur 
de taille intermédiaire entre Arclomys marmolla et A. primigenia. Je crois 
donc que l’on peut voir dans ces trouvailles une nouvelle confirmation de 
l'identité spécifique des deux marmottes de nos pays. 

L. JoLEAUD. 


Fortin. Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. NIV. OSSEMENTS DE CERVUS 
ELAPHUS LIN. DU LIMON DES VERSANTS, DÉCOUVERTS A MONTFORT- 
sUR-RISLE (EURE). Soc. des Amis Sci. nal. Rouen — 1912 — 4 p., 6 
fig., 1 pl. phot. 1913. 


Au début de sa Note, M. Fortin dit que l’origine el le mode de dépôt 
des limons des plateaux demeurent encore dans le domaine des hypothèses. 
L'énoncé d’une telle affirmation étonne. Les limons du pied des coteaux ont, 
au contraire (!\, un âge bien défini, qui en fait un des termes de l’époque qua- 
Lernaire. 

Ce sont les limons des versants de la Risle qui ont présenté près de 
Montfort des bois d’un Cerf un peu plus fort, semble-Al, que le Cerf actuel. 

L. JorEAUD. 


Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XV. SUR LA PRÉSENCE 
DE L'EÉLEPHAS PRIMIGENIUS DANS LE LIMON DES PLATEAUX AUX ENVIRONS 
pe RouEex. Bull. Soc. des Amis des Sc. nal. Rouen. — 1914-1915 — 4 pl. 
ICI 


M. Fortin signale comme ayant été trouvés à la briqueterie de Mesnil- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101 


Esnard, prés Rouen, un silex de type acheuléen, un silex de type moustérien, 
des ossements de Rhinoceros lichorinus, de Bos, d’Equus et d’Elephas pri- 
migenius. 

L'auteur rappelle que, dans toute la région de Rouen, la zône supérieure 
des graviers de la basse terrasse est caractérisée par Rhinoceros lichorinus 
et Elephas primigenius, tandis que la zône inférieure de ces cailloutis renferme 
Elephas antiquus, Rhinoceros Mærcki et Hippopolamus major. 

M. Fortin en conclut que la zône inférieure des limons de la région des 
plateaux de Blosseville-Bonsecours-Boos est synchronique des graviers 
supérieurs des bas niveaux. Cette déduction n’est pas tout à fait exacte, 
comme l’ont démontré en particulier les beaux travaux du regretté Commont., 


L. JoLEAUD. 


Wills, L.-J., THE STRUCTURE OF THE LOWER JAW OF TRIASSIC LABYRIN- 
THODONTS. Proc. Birmingham Nal. Hisl. el Phil. Soc., vol. XIV, part. 1 
— 1916 — pp. 1-16, 2 pl., 11 text fig. 


L'auteur donne la description des mâchoires de Diadelognalhus ? Mrarz 
et de Labyrinthodon leplognalhus OWEN, des grès keupériens inférieurs de 
Bromsgrove, Worcestershire ; à cette occasion, il fait la revision de l’ostéo- 
logie d’autres Labyrinthodontes du Trias d'Angleterre. La similitude de la 
structure de cette mâchoire avec celles des Slegocephalia, et de quelques 
Rhizodontes Ganoïdes du Permien et du Carboniférien, est prouvée par 
l'existence des pièces suivantes : articular, pre-articular, angular, sur-angular, 
splenial and ? ou, peut-être, 3 éléments coronoïds, dont l’un denticulé. 

Analyse de l’auleur. 


À cette analyse un peu brève, nous ajoutons que la suggestive compa- 
raison — faite par M. Wills — porte non seulement sur les deux espèces 
précitées, mais encore sur : Diadelognathus varvicensis MrALL, Labyrinthodon 
Jægeri OWEN, L. Lavisi SEELEY, L. pachygnathus OWEN, avec de bonnes 
figures à l'appui ; ce sont done de précieux matériaux pour l’étude de l’évo- 
lution des Vertébrés. 

Note de la Direclion. 


Dubois, G., LA FAUNE QUATERNAIRE DE LA BASE DE L'ÉRGERON A CAMBRAI. 
C. R. Ac. Sc., t. 170, n° 14, — séance du 6 avril 1920, p. 850 — Paris. 


Riche faune ae Mammifères quaternaires, au faubourg de St-Druon. On 
peut remarquer dans cette faune : 1° des formes peu typiques et peu loca- 
lisées ; 20 des formes de steppes ; 39 une forme de montagne, Arvicola nivalis ; 
40 des formes arctiques, dont certaines très caractérisées des toundras ; 
90 une forme de climat tempéré, plutôt humide, Arvicola amphibrus. 

Un tel mélange de formes — si caractéristiques au poirt de vue climaté- 
rique — paraît dû à une avancée à la fois brusque et considérable du glacier 
septentrional, lors de la glaciation wurmienne. 


Résumé de l’auteur. 
8 


102 PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE 


CRUSTACÉS-CIRRIPÈDES 
par M. G.-F. DOLLFUS 


Withers, Thomas-H., THE CIRRIPEDE GENUS STRAMENTUM (LARICULA), 
ITS HISTORY AND STRUCTURE. Ann. and Mag. N. H., — janvier 1920 — 
pp. 65-84, 2 pl Londres. 


La présente Note a été provoquée par l’arrivée — dans les collections du 
British Museum -— d'échantillons de Cirripèdes de la craie de Niobrara dans 
le Kansas, et appartenant à S/ramentum Haworthi WiLrisron sp. (Pollicipes) 
1896. II n’est pas douteux que cette forme soit très étroitement alliée à Loricula 
pulchella Sow. (1843) de la craie d'Angleterre, décrit à nouveau par Darwin 
dans sa monographie en 1851. Mais ce nom Loricula ne peut être conservé, 
car il avait été employé antérieurement par Curtis (1833) pour un Hémiptère ; 
la correction en Slramentum a été faite par Logan en 1897, au moment de la 
publication d’espèces nouvelles de la même craie du Kansas, Cest une 
magnifique capitule à pédoncule trilobé couvert d’écailles articulées très 
nombreuses, et dont les valves demeurées en connection permettent une étude 
complète ; il en résulte que Darwin s’est mépris dans l'attribution des pla- 
quettes, ear Pune d’entre elles manquait dans lexemplaire qu'il avait eu 
entre les mains, eb qu'il faut rétablie à nouveau aujourd’hui en entier leur 
nomenclature, bien que le nombre de dix indiqué par lui puisse rester le 
même. La distribution de S. Haworlhi dans la craie, du Cénomanien au 
Sénonien, en Amérique, en Angleterre, en Allemagne, dans le Liban, est 
aujourd'hui d'un grand intérêt; il est toujours attaché à des corps flottants, 

Mais de la structure maintenant révélée du G. Stramentum on doit conclure 
que c’est un groupe tout à fait anormal parmi les Cirripèdes et qu’il doit 
former le noyau d’une Famille nouvelle, celle des Stramentidæ, dans laquelle 
toutes les valves du capitulum sont pairées et symétriques, et toutes les 
écailles du pédoncule ne se recouvrent pas en s’entre-croisant mutuellement, 
Ces observations font tomber toutes les conceptions phylogénétiques anté- 
rieures sur l’origine des Verrucidæ et des Balanidæ. 

G.-F. Dorzrus. 


Withers, Th.-H., SOME PELECYPOD SHELL FRAGMENTS DESCRIBED AS CIRRI- 
PÈDES. Geol. Magaz., —- avril 1918 — pp. 168-173. Londres. 


Examinant d'anciens échantillons, M. Withers arrive à montrer que des 
fragments d’Aile de Pecten ou d’Avicules ont été pris pour des plaquettes de 
capitule de Cirripède, Ainsi Zoocopsa dolichorhamphia SeeLzry 1870, du Lias, 
doit disparaître de la nomenclature, de même Pollicipes alalus TATE (1864- 
1870) également du Lias, et Scalpellum solidulum STEENSTRUP de la craie 
de Scanien; ce sont là des erreurs qui peuvent grandement troubler les ten- 


tatives phvlogénétiques. : 
ERUERS G.-F. DoLLFus. 


Withers, Thomas H., THE CIRRIPEDE SUBGENUS SCILLÆLEPAS AND ITS 
PROBABLE OCCURENCE IN THE JURAssic Rocks. Ann. and Mag. Nal. 
Hist. — mars 1920 — pp. 258-264, 1 pl. Londres. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103 


L'auteur, dont nous avons déjà eu l’occasion d'analyser les travaux sur les 
Cirripèdes, a étudié cette fois un échantillon anciennement recueilli dans le 
Lias de Mickleton, dans le Glocestershire, mais qui n'avait pas encore été 
décrit. Presque toutes les plaquettes ont été trouvées : carène, tergum, 
scutum, mais aucune en connexion ; elles suffisent cependant pour assurer 
l'attribution au G. Calantica (Scillælepas) Gaveyi. D’autres débris ont 
déjà été signalés du Lias et de l’Oolite en Angleterre, en France et en 
Allemagne et rapportés au G. Pollicipes, mais qui entrent dans des Genres 
ou Sous-genres nouveaux et notamment dans le Sous-genre Scillælepas, 
caractérisé par le nombre de ses valve: et par leur forme allongée. 


G.-F DoirzFus. 


PALÉOCONCHOLOGIE, ete. 
par M. M. CossMANN 


Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSSILS IN THE NA- 
TIONAL Museum. PART XXII : Pareozoic WoRrMs : WITH EVIDENCE OF 
Sort Parts. Proc. Roy. Soc. Vict. 31 (N. S.), part. IT — 1918 — pp. 
315-324, pl. XIII-XIV. Melbourne, 1919. 


Cette Note est relative à la découverte d'exemplaires bien conservés 
d’appendices prostomiaux «gill plumes » d’un Chælepoda attribué au G. Tra- 
chyderma PairLrips : de l’axe se détachent des branches plumiformes, imcur- 
vées et sigmoïdales, qui rappellent Dasychone capensis où les pinnules sont 
garnies de nombreux «eye-spots ». Ce fossile silurien de Melbourne à aussi 
de l’analogie avec Nereiles cambriensis MURCH., du Pays de Galles (Llandeïlo), 
Ulrich a, d’ailleurs, déjà figuré — sous le nom Eotrophonia seligera — d’imdu- 
bitables appendices prostomiaux d’un Annélide, 

A la fin de la même contribution, M. Chapman signale une nouvelle espèce 
de Cornuliles ScaLoru. (C. Youngi) Genre qu'on rapprochait, au début, des 
Ptéropodes, et qui paraît plutôt appartenir aux Serpulidæ, malgré les anneaux 
réguliers et le galbe rapidement évasé de ce fossile recueilli dans lOrdovicien 
inférieur à Graptolites de Noorebool River, près de Meredith. M. Chapman 
rapproche encore du même Genre Pleroconus mirus HiINDE, abondant au 
pays de Cornouailles. 

M. COSSMANN. 


Mansuy, H., DESCRIPTION DE QUELQUES FOSSILES PALÉOZOÏQUES DE LA 
RÉGION DE PHo-BiNx-GiA ET DE THaï-NGUYEN, Tonkin. Bull. Serv. 
Géol. Indo-Chine, vol.V, fasc. 2 — 1918 — 13 p., pl. I et IT, phot. d’après 
les clichés du Service. Hanoï. 


Les terrains observés par M. Giraud, dans la région de Pho-Binh-Gia, 
au Tonkin, présentent une extension verticale, de l'Ordovicien au Dévonien 
moyen. M. Mansuy y a identifié le premier Graptolite découvert en Indo- 
Chine, qu'il rapproche de Climacograplus scalaris THis.}; puis Choneles cf. 
lepisma Sow., Orthis cj. lesludinaria DALM., Leplæna cf. rhomboïdalis WiLex. 


104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Slropheodonta annamilica Maxsuy, Spirifer subcuspidalus SCHNUR, var. 
alalus KAYSER, deux Pélécypodes, un Pléropode, enfin Cyphaspis Giraudi 
analogue à certaines formes du 6 Niagara Group ». 

M. COSSMANN.. 


Sibly, T.-Franklin, ON THE DISTRIBUTION OF PRODUCTUS HUMEROSUS 
(— SUBLÆVIS) AND THE ZONAL RANGE OF THE BRACHIOPOD BEDS OF THE 


Mipranps. Geol. Mag., vol. LVII, — janv. 1920 — pp. 20-22. Londres. 


Cette courte communication est plutôt consacrée à léclaircissement d’une 
question de stratigraphie locale du Carb. inférieur, et en particulier à la 
présence du véritable Produclus humerosus dans a zône à Dibunophyllum. 
Mais elle amène l’auteur à discuter la question de lidentité de ce Produclus 
avec P: sublævis, du Carboniférien de Belgique, qui apparaît déjà dès la 
partie:supérieure de la zône à Caninia 

A-{-on bien minutieusement comparé des échantillons de ces deux formes, 
el ne constituent-elles pas des mutations ou des races distinctes ? C’est ce 
qu'il eût été intéressant de vérifier, au point de vue paléontologique, pour ne 
pas déterminer exclusivement un fossile d'après son niveau présumé, 

M. COSSMANN. 


Beer, E.-J., NOTE ON A SPIRAL IMPRESSION OF LOWER VINDHYAN LIMESTONE. 
Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part II — 1919 — p. 159, pl. XXX. 
Calcutta, 1919. 


L'impression en spirale dont il s’agit a été trouvée dans un talus de calcaire 
carbonifère, à Saraidanr, près Rhotas, dans l’Inde. Test probable que c’est 
la trace d’un animal dont la désignation zoologique reste indéterminée; aussi 
est-il prudent de ne lui attribuer à présent aucune dénomination précise, 

M. COSsMANN. 


de Grossouvre, À. el Cossmann, M., Lambert, J., Lissajous, M., BAJOCIEN- 
BATHONIEN DANS LA NIÈvRE. B. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII — 1918 —., 
fasc. 8-9, pp. 337-459, pl. XILI-XVI. Paris, 1919. 


Laissant de côté le chapitre de Stratigraphie, dans lequel M. de Grossouvre 
fait ressortir la succession régulière des couches, de la fin du Bajocien au début 
du Bathonien,avec quelques lacunes dans la région sud — ainsi que la paléon- 
tologie des Céphalopodes, dont l'étude l’a amené à ces conclusions, mais dont 
l'analyse incombe à un autre de nos collaborateurs, — je me borne ici à 
signaler les plus intéressants des Gastropodes et Pélécypodes dont l'examen 
m'avait été confié par lui. La belle conservation des spécimens des gisements 
d’'Izenay et de Nuars m'a permis, à cette occasion, de préciser quelques 
points relatifs à l’identification d'espèces bien connues ailleurs dans le Bajo- 
cien, sans faire apparaître plus de deux formes nouvelles : 

Purpurina aspera HuüDL. non encore signalée en France ; ÆEucyclus Orbi- 
nyanus Hub, (= Purpurina ornala d'ORrB. non Sow.); Proconulus Gros- 
souvrei ; Alectryonia Asellus [MÉRIAN] ; Prospondylus luberculosus GOLDF, ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105 
Plagiostoma dicolpophorum, séparé de P. duplicalum : P. Schimperi [BRANCO |: 
Opis (Trigonopis) Rogei Cossm., identique au type de Lorraine ; Thracta 
{Corimya) Greppini, qu'il ne faut pas confondre avec la véritable 7. lala 
[GoLpr.|:; Pholadomya auguslala Sow., dont il faut restreindre beaucoup 
‘extension stratigre phique. 
M. COSSMANN. 


Kilian, W. et Reboul, P., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FAUNES PALÉOCRÉ- 
TACÉES DU SUD-EST DE LA FRANCE : E. LA FAUNE DE L’APTIEN INFÉRIEUR 
DES ENVIRONS DE MONTÉLIMAR (DRÔME. CARRIÈRE DE L'HOMME-D’'ARMES); 

IE. SUR QUELQUES AMMONITES DE L'HAUTERIVIEN DE LA BÉGUPDE (BASSESs- 
ALPEs), WMém. explie. Carle géol. dél. Fr. (Minisl. Trav. Pub.) — 1945 — 


2el-p.,; EX pl.-Paris, imp:-nat., 1915: 


Nous sommes très en retard pour lanalyse de cet important Mémoire 
qui a élé seulement signalé à nos lecteurs (1918, p. 88) et qui comprend deux 
parties bien distinctes, 

Dans la première, qui est la plus volumineuse, MM. Kilian et Reboul étu- 
dient à fond la stratigraphie et la faune du Bédoulien (base de PAptien ou 
plus correctement Aptésien) d’une carrière de calcaires à chaux hydraulique 
sise près de Montélimar, au lieu dit € l'Homme-d’Armes », Le chapitre TT, 
consacré à la description des espèces, comprend quelques dents de Poissons, 
et notamment Nofidanus apliensis Picrer, des pinces de Crustacés et, en 
immense majorité, des Céphalopodes — pour la plupart — déjà connus, 
parmi lesquels il suffit de rappeler ici les plus caractéristiques : Belemniles 
(Duvalia) Grasianus Duvar, B. (Aulacobeluüs ) minarel RasP. [vox barbara}, 
B. (Aulacobelus ) beskidensis UnriG ; Naulilus plicalus FrrTron ; trois groupes 
de Phylloceras, et particulièrement P. Rouyanum [d’ORr8.] représenté par 
plusieurs petits échantillons très bien conservés avec leurs cloisons (pl. V, 
fig. 1) ; deux Lyloceras, à cloisons non conservées ; deux grands Coslidiscus, 
auxquels correspondent des Macroscaphiles encore pourvus de leur crosse : 
Puzosia Malheroni [d'OrB.|, P. pachysoma {Marx}; Saynella Termiert Kir. 
et ReB. dont les cloisons sont figurées en détail dans le texte ; une note trés 
étendse et très suggestive sur les Hoplitidés de létage aptien, particuliè- 
rement sur le G. Douvilleiceras de GrossouvrEe. dont l'abondance el Ta 
diversité sont remarquables dans l'Aptien, MM. Kilian et Reboul v rattachent 
les Céphalopodes déroulés, tels que Crioceras, Leploceras,  Ancyloceras, 
Ammoniloceras E. Dumas, Heleroceras, Toxoceras, Plychoceras ; à celte 


occasion, M. Kilian distingue Ancyloceras Duvalianum [d’Or8.! — qu'il ne 
faut pas confondre avec Crioceras Durali LÉV. — sous le nom nouveau 


Crioceras eruasense pour éviter l’homonymie résultant de la réunion néces- 
saire des deux formes dans un même Genre. 

I n’y à que peu de chose à dire des Gastropodes et des Pélécypodes : 
Aporrhais Forbest Pricer. et Cauer., Solarium aff. granosum d'Or8., Lima 
{Mantellum } Royeriana d'ORB., Velopeclen Sluderi {Picr. et Roux;,auauel 
il y a lieu d'attribuer désormais la dénomination générique Prospondylus 
Zimm. qui a la priorité sur Velopeclen Douv. pour les faux Hinniles méso- 
zoïques. ; 


106 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Quelques Brachiopodes, un Echinoderme et un Cœlentéré complètent 
cette consciencieuse élude, dont la portée systématique principalement 
pour les Céphalopodes — dépasse de beaucoup l'importance d’une simple 
Monographie régionale, Le dernier chapitre surtout mérite d'être consulté, 
pour les relations de cette faune avec celle des autres Bassins, 

Le même tome des Mémoires du Serrice de la Carle géol. contient une étude 
de même ordre sur quelques Ammonites de l’Hauterivien de la Bégude, 
gisement dans lequel les auteurs du Mémoire en question ont séparé plusieurs 
formes nouvelles : Nautilus begudensis, dont la face siphonale présente une 
série de bourrelets résultant de l’épaississement de certaines côtes; Neocomiles 
nodosoplicatus, distingué d’Hopliles campylolorus UuriG ; Acanthodiscus 
alpinojurensis, A. paludensis, forme voisine d'A. Vaceki [N. et Un]; 
A. (Kilianella) subhystricoides : Leopoldia dubisiensis, var. bargemensis ; 
Puzosia issarpavensis, Spilidiscus Cauvini : Taramelliceras compsum [OPPEL|, 
var. Zurcheri. 

Le chapitre IV est afférent à la comparaison des espèces de P'Hauterivien 
des Basses-Alpes avec celles des gisements voisins ; et le chapitre final V 
donne un aperçu sur la faune hauterivienne’du Sud-Est de la France, Une 
copieuse bibliographie complète cette Monographie, comme la précédente, 
ci-dessus analysée. 

L'ensemble est tout à fait à sa place dans les Mémoires publiés par le Minis- 
tère des Travaux publics. 


M. CossMANN. 


Kilian, W., COMMUNICATION SUR LE € GENRE OOSTERELLA ». C, R. somm. 
Séances de la Soc. Géol. de France 1917 — p.58. 


Le Mémoire posthume de Robert Douvillé sur les Oppélhidés de Dives amène 
M. Kilian à signaler que, sans doute, les Ammonites crétacées carénées du 
Crétacé supérieur (Ooslerella) dérivent des formes à carènes Lelles que les 
Heclicoceres et les Ammonites du Groupe d’Oppelia villersensis. Elles sont 
par ailleurs étrangères phylogénétiquement aux Morloniceras et Schloen- 
bachia du Crétacé moyen et supérieur. 

M. COSSMANN. 


Kilian, W., REMARQUES NOUVELLES SUR LA FAUNE DES ÉTAGES HAUTERIVIEN, 
BARRÉMIEN, APTIEN ET ALBIEN DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE. C. À. 
Ac. Sc., t. 166, — mars 1918 — p. 405. 


L'auteur donne des listes de la faune de l'Hauterivien de la région de 
Tarascon, du Barrémien. L'Aptien inférieur semble avoir existé dans la région 
de la Rogne-Esclapon avant le dépôt des glauconies albiennes,dans lesquelles 
des fossiles sont remaniés, De l’ensemble des listes M. Kilian conclut à l’homo- 
généité des diverses faunules successives du Paléocrétacé du S-E de la France, 
à la liaison de certaines formes aux facies, à la présence de nombreux types 
jurassiens ou méditerranéens associés à des formes septentrionales, rares, 
enfin à la présence de formes isolées à affinités indo-pacifiques. 


M. GOSSMANN. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107 


Kilian, W., SUR LA FAUNE DE L'ÉTAGE HAUTERIVIEN DANS LE SUD-EsT 


DE LA FRANCE. OC. R: Ac.Sc., t' 166 — mars 1918 = p. 373. 


L'auteur signale en Provence méridionale une série d’Ammonitidées 
nouvelles, ainsi que des Symbirskiles el Polyplychiles considérées jusqu'iei 
comme spéciales au type jurassien, En outre, 1] mentionne toute une série 
de fossiles des environs de St-Just et Vacquières (Gard) qui prouvent que 
l’Hauterivien est complètement représenté dans lPUzégeois. 

M. COssMaANN. 


Kilian, W. et Dinitch, Ilovan, SUR DES FOSSILES REMANIÉS DANS LE CRÉTACÉ 
SUPÉRIEUR DE SASSENAGE (ISÈRE). C. R. somm. S. G. Fr., n9 3 — 2 fév, 
1920 — p. 32. Paris. 


4 


Le Campanien à Belemnilella mucronala, dans des bancs à rognons de 
phosphate de chaux, a fourni — à Sassenage, carrières des Côtes — des fossiles 
remaniés de l’étage Albien : Naulilus Bouchardianus d’Or8., Turrililes 
Hugardianus d'Ors., Hopliles inlerruplus [BrüuG.|, Morloniceras inflatum 
[Picr. et Roux], Pleurolomaria gurgilis d'OrB., Nalica Gaullina d'Ors., 
Inoceramus concentricus PARK., T'erebralula Dulempleana d'Or8., Hemiaster 
minimus [DEsor}, Trochocyalhus conulus E. IT. 

Il en résulte qu'il a dû se produire une érosion qui a fait disparaître une 
partie du Gault avant le dépôt des assises campaniennes, 


M. CossMANN. 


Parona, C.-F., FAUNA CRETACICHE DEL GARACORUM E DEGLI ALTIPIANI 
TIBETANI. À. Acead. dei LEincei, vol. XX VIH, ser, 52, 20 sem., fasc, 3: — 
1917 — pp. 55-57. Rome. 


Les fossiles récoltés au cours de lexpédition italienne en Asie centrale, 
par MM. Dainelli el Marinelli, dans le massif des Alpes thibétaines, près de 
Karakoroum, ont révélé l’existence d’une faune du Crétacé moven el supé- 
rieur : Cénomanien et Sénonien, avec une lacune à l’époque turonienne. 
M. Parona y à identifié : Exogyra columba [LaAmKk.|, Peclen ‘verdachellensis 
Forges, Modiola lypiea ForBEs, Pholadomya caranloniensis d’'ORrB., Lio- 
pistha ligeriensis [d’Org.!l, Schlænbachia gracillima KossuaAT, Acanlhoceras 
Jimboi PERV.; puis, Cicalrea (Roudairia) cordialis Sror., Cyprina (Ve- 
niella) Forbesiana Sror., Radioliles indicus SToz. | 

M. COssMANN. 


Douvillé, H., LA LIMITE ENTRE LE CRÉTACÉ ET L'ÉOCÈNE, EN AQUITAINE, 
AUX INDES ET AU SoupaN. C. R. Acad. Sc., t. 170, p. 154. — Paris 1920. 


Très nette dans le Bassin parisien, à peu près fixée aujourd’hui par M. Dou- 
villé en Aquitaine et, dans l’Inde, la limite entre le Crétacé et l’Eocène était 
contestée au Soudan: on rapportait bien au Lutécien Plesiolampas et Nautilus 
cf. Lamarcki, mais M. Garde attribuait à Cardila Beaumont, du Danien, 
toutes les Vénéricardes des gisements soudaniens. Or M. Douvillé fait observer 
que les fossiles de cette région, mal conservés, peuvent aussi bien se rapporter 


108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


à d’autres Vénéricardes à côtes tripartites, et que la présence d’Operculina 

canalifera à la bande de ces assises prouve qu’elle représente au moins 

l’'Eocène. | 
M. COssMANN. 


Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL) 
DE L'EOCÈNE. Bull. Mus. Hisl. naï. — 1919 — n°5 5 et 6, Paris, 13 p. 
(tir. à p.). 


Dans cette Note bien documentée, l’auteur examine successivement l’onto- 
génèse de Cerilhium serralum BruüuG., de C. Jolieli Vass., de C. Claræ VASss., 
de C. muiabile Lauk., de C. luberculosum LAMK., de C. denticulaltum LaAMK.. 
de C. Renali Viass., enfin de €. Palricii Vass. et C. Hericarli DESH. Rappelant, 
à cette occasion, la pensée de Boussac, que «les périodes de mobilité de l’es- 
pèce semblent toujours coïncider avec la himite de deux étapes », M, Charprat 
dresse un tableau schématique de lévolution des sous-rameaux parallèles 
de Serralocerithium : ce tableau aboutit d’ailleurs à un ? pour le Priabonien, 
et il ne comprend pas les formes lutéciennes: de sorte que — comme je l'ai 
antérieurement répondu à Boussac — ces rameaux n’ont de parallèle que 
l’apparence à cause de la brièveté de leurs phylums, et qu'il faudrait en 
trouver l’origine et la bifurcation en descendant suffisamment loin. 


M. CossmMANN. 


Dollfus, G.-F., Trois ESPÈCES NOUVELLES OÙ MAL CONNUES DE CÉRITHES 
TERTIAIRES. Bull. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII, fasc. 5-7 — 1918 — pp. 274 
à 293, pl. Vet VLParis,-1919, 


Dans cette Note, l’auteur examine trois espèces présentant un intérêt 
stratigraphique particulier par leur gisement, leur extension et leur syno- 


nymie. 
1. Cerithium ( Polamides ) Baumbergeri, des grès molassiques de Jensberg, 
près Bienne, paraît être la survivance — dans le Miocène — de Polam. 


Lamarcki, de lOligocène supérieur, Les échantillons sont malheureusement 
en médiocre état de conservation. 

IT. Cerithium (Pirenella) Guebhardi, du Pré-pontien d’Eaulx, près de 
Castellane, appartenant au groupe Pirenella picta ; cette mutation est remar- 
quable par la régularité de ses trois rangs de granulations. 

LIT. Cerithium (Tympanolonus ) labyrinlhicum Ducn. in Nysr, dénomi- 
nation à substituer à l’ancien Polam. margarilaceus SOW. (non Brocc.) ; 
c'est le submargarilaceum d'ORrB. (nom postérieur à celui de Duchastel), 
l’elegans DEsu. (non BLAINv.), le Weinkauffi TourN., le Vivarii OPPENH. 
On voit, par cette synonymie touffue, qu'une rectification de nomenclature 
s’imposait, et M. Dollfus l’a heureusement résolue. 

M. CossMANN. 


Martun, K., DIE ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGO-GEBIRGES AUF JAVA. 
À : GasrTRoPoDA. Samml. geol. Reichs-Mus. in Leiden, neue Folge, bd. I, 
heît VI, pp. 223-261, III pl. phot, d’après des dessins — Eeide 1916; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109 


Les matériaux publiés dans ce Mémoire ont été recueillis par lauteur 
au cours d’un voyage à Java en 1910, et la position stratigraphique des gise- 
ments a été déterminée par lui, dans de précédentes Notes (bd. TX, sér. F), 
comme appartenant au Miocène inférieur, Le nombre des Gastropodes 
déjà connus est faible en regard des espèces nouvelles, car celte faune déjà 
relativement ancienne n’a que des rapports lointains avec celle des couches 
supérieures de Java qui sont plus intimement liées à la faune actuelle de 
l'Océan Indien. 

L'ordre suivi dans la description des espèces est à peu près conforme à celui 
de mes « Essais de Paléoconchologie comparée », de sorte que je n'aurai guère 
à signaler ici que les noms d'espèces nouvelles, avec quelques remarques 
à et là : Roxania progoensis, variable dans son ornementalion ; FR. spolon- 
gensis, plus cylindracée que la précédente ? Bullinella triplicata appartient 
à un Genre probablement nouveau qui rappelle à la fois Acrocolpus par ses 
plissements axiaux el surtout Cylichnella par sa plication columellaire, 
mais ce n'est certainement pas une Bullinella ! Terebra jokkohensis, 7. 
(Myurella) progoensis, 7. {Myurella) bomasensis : Conus {Lilhoconus }) 
Vandijiki, à spire complètement plane ; Conus (Leploconus) spolongensis ; 
C. Arntzeni: Surcula kelirensis est certainement une Clavalula où un Trache- 
lochelus : Hemipleurotoma imitatrix précédemment confondue avec Rouaullia 
coronifera Marrix (err, Lypogr. Rouallia®: Drillia Molengraañfi qui rappelle 
— par son ornementation — D, palabuanensis. 

Harpa (Eocilhara) mutieæformis, encore népionique; Marginella Xekei, M, 
(Cryplospira) nanganeanensis : Lyria Ediwardsi [d'Aren.} moins étagée que 
l'espèce écoénique des couches de Ranikot, dans Plnde:; Mira Molengraafti, 
M. bomaensis, M. kelirensis, M. Arnizeni : M (Cancilla) sokkobrensis, du 
eroupe de M. flammea Quoy ; Turricula progoensis, 7. Deningeri, 7. (Pusta) 
cheribonensis, complètent les Milridæ. 

Murex (Haustellum) Wanneri est caractérisé par ses trois fortes varices 
axiales, avec deux côtes intercalées : Coralliophila sokkohensis, Eulrilontum 
bomasense figuré du côté du dos seulement, Persona djunggranganensis, 
magnifique spécimen de laille moyenne; Cassis (Semicassis) denseplicata ; 
Cypræa (Puslularia) Everwijni antérieurement décrit ; Strombus (Cana ‘um 
spolongensis non adulte ; S. (Gallinula) kemedjingensis ; Æimella mordax, 1e 
sokkohensis qui rappelle complètement l'espèce burdigalienne de Dax, R. 
decussala [d'Or8.) ; Terebellum papiülliferum, T. enetunn. 

Les Cerithiacea ne sont pas nombreux et consistent principalement — 
d'après M, Martin — en Polamides, saut Vulgocerithium Wanneri, qui n’est 
d'ailleurs figuré que du côté du dos : Potamides djunggranganensis (Tere- 
bralia !), les autres Terebralia ressemblent plutôt à des Vulgocerilhiun (P. 
Deningeri, ?. kelirensis, P. Dolltusi, P. Volzi) : excepté Loutelois P. Tesehi 
et P, (Cerilhidea), Kekeï qui ont plutôt le faciès d'Ærechesloma, tandis que 
Cerilhidea progoensis serait encore un Vulgocerilhium : Planaxis (Quoyta) 
densetriata. 

Pour terminer cette livraison: T'urrilella spolongensis, 7, Teschi; Solartum 
sokkohense fragment, Xenophora non dénommé, un fragment de Megalylolus 
qui rappelle celui du Priabonien de Nanggulan ; Pyramidella kelirensis, 


110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


P. (Olopleura) djunggranganensis. Nerila (Peloroñla) Kekeï presque complète, 
Nerilina jogjocartensis finement colorée, Nerilina (Clilhon) Eastoni, Phasta- 
nella Tesehi, Turbo (Seneclus) diunggranganensis, Turbo (Lævilurbo ?) De- 
ningeri, T’rochus bomasensis. 

Quoique les planches aient été dessinées, car la photographie directe des 
spécimens n'aurait peut-être pas donné de bons réswtats, on se rend compte 
que ces dessins sont fidèles ebexécutés avec un talent arlistique,sans tentative 
de restauration des échantillons mutilés. 

En résumé, le nouveau Mémoire de M, Martin vient heureusement com- 
pléter la faune néogénique des Indes néerlandaises, dontil s'était Fait jus- 
qu ici l'historien ; on verra plus loin que ce Miocène inférieur est assimilable 
à notre Aquilanien. 

M. CossMANN. 


Martin, K.: 1. Die ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGOGEBIRGES AUF 
Java. B: ScAPpHoPoDA, LAMELLIBRANCHIATA, RHIZOPODA U. ALLGE- 
MEINER TEIL ; 2. Die GATTUNG VICARYA D’ARCHIAC ; 3. BEMERKUNGEN 
UEBER SOGENANNT OLIGOCÆNE UND ANDERE VERSTEINERUNGEN VON 
CELEeBEs. Samml. Geol. Reichs Mus. in Leiden, neue Folge, bd. IH, heft VIT, 
pp. 261-308, IT pl. phot. — Leide 1917. 


La première partie de ce Mémoire fait suite à celui que je viens d'analyser 
Denlalium Rutteni, D. sokkohense ; Oslrea bomasensis, 0. spolongensis. 
Modiola (Amydgalum) progoensis, M. (Amygdalum) barbatiæformis bien 
nummée à juste titre à cause de son ornementation peu habituelle ; Arca 
kelirensis, PBarbalia malaïiana, Barbalia (peut-être Acar ?)  sundaïana ; 
Leda radiata : Cardium (Trachycardium) spolongense, C. (Tr.) sokkohense, 
C. (Loxocardium) djunggranganense, C. (Lævicardium) automolos, C. (Dis- 
cors) kelirense, C. bomasense, C. (Nemocardium) jogiocariense. 

Merelrix (Lioconcha\ Arntzeni, L. progoensis ; M. (Pilaria) Jonkeri, 
M. {Pilar.} jogiocartensis ; Circe Junghuhni : Chione Lislert GRAY proba- 
blement Omphaloctathrum ;  Solenocurlus (Macha) peetinifer (non peclint- 
ferus !)  Phacoides (Dentilucina) djunggranganensis, P. kemedjingensis ; 
T'ellina sokkohensis, T. retifera, Arcopagia permodesta. Enfin A/veolinella 
globulosa. 

C'est dans le chapitre final que M. Martin fournit les arguments à l’appui 
de sa conclusion que cette faune indopacifique est aquitanienne. 

Les deux pages consacrées ensuite au G. Vicarya réfutent les hypothèses 
que j'avais précédemment avancées pour le classement de ce Genre près de 
Faunus. M. Martin pense que sa place serait plutôt parmi les Polamidinæ, 
ebil a entre les mains de meilleurs éléments que ceux qui m'ont permis d’étu- 
dier cette question fort intéressante. 

Quant à la troisième partie, relative à lP Oligoct ène de Célèbes, notre colla- 
borateur M. G. Dollfus, personnellement mis en cause, sera mieux qualifié 
que moi pour donner son Opinion, 

M. COssMANN. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Ill 


Martin. K.. Das ACCESSORISCHE SCHALENSTUCK VON CORBULA, Zool. med- 
deel. Rijks mus. Nal. Hisl. Leiden, d. IV, A. 1. pp. 91-535 — Leide 1918. 


Dans cette Note, l’auteur rappelle qu'il a publié, en 1880, une espèce néo- 
génique de Gorbule {C. problemalica) possédant, à la suite de la valve supé- 
rieure (côté gauche), une pièce calcaire additionnelle qui recouvre le prolon- 
gement rostré de la valve droite ; il parait qu’il existe une pièce libre sem- 
blable sur C. tunicala Hinps, des Philippines. Or, en 1890, M. Vincent a créé 
la Section Cæslocorbula pour deux espèces du Paléocène et de lOligocène 
(C. regulbiensis Morris, C. Henckeliusi NYsTr) qui possèdent une pièce sem- 
blable, avec une extrémité anale plus rostrée encore que celle des deux formes 
précitées. M. Martin ne voit pas la nécessité de cette création nouvelle, mais 
il ne donne aucun argument pour appuver l'élimination de Cæslocorbula, 
si ce n’est que le rostre de C. lunicala est moins allongé que celui de €, regul- 
biensis et, d'autre part, que Cuneocorbula Cossm. a les valves beaucoup plus 
rostrées encore, sans aucune trace de pièce additionnelle. 

Ce ne seraient pas là des motifs suffisants pour rejeter Cæslocorbula, ear 
il n’est nullement prouvé que la pièce libre n'ait pas, en effet, l'utilité envi- 
sagée par M. Vincent, à savoir de couvrir le siphon chez certaines Corbules 
plus ou moins rostrées, alors que cette utilité n’est pas nécessaire chez d’autres 
formes encore plus rostrées © il v a là un phénomène biologique dont le but 
peut nous échapper, mais dont la nature peut être indépendante de la lon- 
gueur du rostre ! D'autre part il n’a été nullement établi que la pièce Hbre 
en question soit le résultat d’une fragmentation accidentelle, de sorte que 
jusqu'à présent il paraît préférable d'admettre Cæslocorbula el d'ajouter 
seulement que cette Section se prolonge jusqu’à l’époque actuelle. 


M. CossMANN. 


CÉPHALOPODES 
par M. PAUL LEMOINE 


Trueman, THE AMMONITE SIPHUNCLE. Geological Magazine, LVIL — janv. 


1920 — pp. 26-72. 


On sait que les différentes loges des Céphalopodes sont réunies ‘par un 
organe, appelé siphon, qui traverse toutes les cloisons au moyen de goulots 
siphonaux. Grandjean a montré que ce siphon est constitué par du phosphate 
de calcium. C’est la gaine solide d’ur organe membraneux, que Trueman 
propose d'appeler plutôt le tube ou lenveloppe siphonale. 

Ce savant a examiné de grandes sections d’Ammonites el s’est aperçu 
que le siphon n’est pas continu, même lorsque les sections sont parfaitement 
médianes : ainsi, dans un exemplaire de Arieliles (Asleroceras) oblusus, 
il n’est pas visible dans les dix premières loges ; on est donc amené à penser 
que l’enveloppe siphonale ne se prolongeait pas dans ces loges. Des faits 
analogues ont ét# observés chez 6 autres Ammonites, où l'enveloppe siphonale 
n'existe pas dans un nombre de loges variant entre 6 et 50. 

D'autre part, des sections médianes montrent que l’enveloppe siphonale 


112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


est discontinue à partir d’un certain diamètre ; chez Oxynoticeras {/Elomoceras) 
Scipiontanus, par exemple, on voit cette enveloppe siphonale brisée, 

L'étude des jeunes Ammonites bien conservées appartenant à Hildoceras 
bifrons, Daclyloceras sp. Amblycoceras sp. à montré l’absence d’enveloppe 
s'phonale dans les loges précédant la chambre d'habitation. 

Ainsi, il apparaît comme un fait général que le siphon ne possède pas 
d’enveloppe dans un certain nombre de loges précédant la chambre d’habi- 
tation. Le nombre de ces loges paraît croître avec l’âge de l'individu, mais 
parait dépendre également d’autres conditions 

Ces faits ne paraissent pas avoir été observés antérieurement. 

Is posent à nouveau le problème du rôle du siphon, qui a été abordé déjà 
par Blake, par Zitlel, puis plus récemment par Spath. 

La conception ancienne était que le siphon permettait à Fanimal de flotter 
à Ja surface de la mer, ou de s’enfoncer, en augmentant ou en diminuant la 
quantité de gaz oblenue dans ses loges non habitées ; cette hypothèse à été 
combattue en invoquant le caractère solide de l'enveloppe siphonale. Elle 
reprend sa valeur si cette enveloppe est interrompue dans les premières 
loges. 

Spath a pensé que le siphon empêchait Panimal de sortir de sa coquille 
lorsqu'il se projetait en avant pour former une nouvelle cloison : manière 
de voir qui ést combatlue par les sections faites par le docteur -Willey sur 
Naulilus. 

Foord el Henri: Woodward croient que le siphon était utile dans le ïeune 
âge, el que ses fonctions ont diminué quand les muscles se sont développés. 
I jouerail en effet un rôle plus grand chez les Céphalopodes primitifs que 
chez les formes mésozoïques el actuelles, De même chez les Bélemnites, 
cet organe paraît en régression. 

Ce Travail très intéressant montre qu'il v a encore beaucoup à faire pour 
bien connaître les Ammonites el recenslituer le rôle physiologique de ceux 
de leurs organes dont nous retrouvons les traces à Pétat fossile, 


P. LEMOINE. 


de Grossouvre, À., BAJOCIEN-BATHONIEN DANS LA NIÈVRE. Bull. Soc. Géol. 
France, (4), XVIIT — 1918 — pp. 337-413, pl. X-ITI-XV. 


Ce Travail est très important, au point de vue de la géologie locale : il 
apporte une contribution des plus intéressante à la connaissance de lPooli- 
Lhe inférieur de la Nièvre. 

L'auteur a de plus profité de Poccasion que lui fournissait ce Travail pour 
exposer quelques-unes de ses vues sur la Stratigraphie générale (mais ce 
n’est pas le lieu de les analyser ici} et sur | « Espèce au point de vue géolo- 
gique », c’est-à-dire au point de vue de la Paléontologie stratigraphique. 

I rappelle que dans les subdivisions de l’espèce, en plus des variétés et des 
races, le géologue doit tenir compte de la notion de Mutation. dont l'exemple 
constitue un Rameau, une « Formenreihe ». 

Dans le rameau de O. subradiatus (A. præradialus Bay. Moyen, A. subra- 
dialus, Baj. Sup. À. fuscus Bath. Inf. ; À. aspidoides Bath. Sup.), les trois 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113 


derniers termés sont si voisins que certains paléontologistes les ont souvent 
confondus, M. de Grossouvre, malgré le polymorphisme de A. subradialus, 
n'y a jamais rencontré de formes reliant une mutation à une autre, Il v aurait 
donc, dans les diverses espèces, discontinuité dans le lemps comme dans 
l’espace. Il n'y aurait pas de variation continue, 1l y aurait évolution par 
saltation. 
Par contre, il admet un polymorphisme très grand de l’espèce constituée 
par les individus d’une même zône : il-pense qu’en multipliant le nombre 
d'espèces on encombre inutilement la nomenclature, » Un travail plus utile 
du paléontologiste consisterait à en réduire le nombre au strict minimum ». 
Il pense que la recherche des espèces Jordaniennes chez les formes fossiles, 
outre qu’elle est extrêmement difficile, ne peut conduire à des conclusions 
précises, IE lui paraîtrait plus intéressant de rechercher et de définir les races 
locales. 

M. de Grossouvre aborde ensuite la notion de Genre. La multiplication 
indéfinie des espèces a amené à considérer comme Genre l’ensemble des 
formes autrefois attribuées à une seule espèce. Il cite comme exemple 
Parkinsonia et, dit-il, » il importe de ne pas multiplier indéfiniment les 
Genres ; ceux-ci finiraient par ne plus correspondre, en réalité, qu’à de bonnes 
espèces et dans la même voie, les espèces ne seraient au fond que des variétés, 
souvent même que des individus isolés ». 

Les éléments qui caractérisent un échantillon donné de diamètre D, sont 
la grandeur de lombilic, la hauteur H au dernier tour, son épaisseur E, 
l’aplatissement H de ce tour, la hauteur intérieure HT du dernier tour, la 


rapidité de l’accroissement des COUR 


La forme, l’ornementation, la taille d’une même espèce d’'Ammonites 
varient dans une large mesure, La grandeur de la chambre d'habitation parait 
également très variable : il a constaté chez Cosmoceras Garanti qu'elle peut 
aller de la moitié à la totalité du dernier tour. 

Il rappelle que les cloisons sont très variables, comme l’ont montré The- 
venin sur Bouleiceras nilescens et R. Douvillé sur Cosmoceras Bigoti et 
C. Jason. 

M. de Grossouvre aborde ensuite l’étude des Céphalopodes de la Nièvre. 

Il s'élève d’abord contre l’émiettement du Genre Cosmoceras (Garanlia, 
Baculaloceras, Keppleriles, Sigaloceras, Slrenocerax, etc.) ; il pense que ces 
dénominations ne doivent pas être adoptées. Chez Slrenoceras, par exemple, 
il lui semble que l’on a pris comme caractères génériques des différences 
tenant à une modification de l’ornementation qui se produit au cours du 
développement. Il décrit ou cite, Cosmoceras subfurcalum, C. minimum, 
C. niorlense, C. Garanti, C. bifurcalum, C. baculalum, C. longivicense, 
C. Caumonli. 

Dans le Genre Parkinsonia, la confusion paraît à son extrême : on a décrit 
sous le nom P. Parkinsoni, Sow. 1821, un grand nombre d’échantillons qui 
ne correspondent pas au type primitif, refiguré en 1908. La forme de P. Par- 
kinsoni représenté par d'Orbigny a recu deux noms : rarecoslatus S. Buckman 
1881 et Orbignyana Wetzel 1911, celui-ci ayant d’ailleurs figuré sous ce nom 


114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


un échantillon qui ne parait pas présenter les caractères de la forme de 
d’Orbigny. 

M. de Grossouvre pense que les deux Genres Cosmoceras el Parkinsonia 
sont bien distincts, quoi qu’en aient pensé certains auteurs. Chez Parkinsonia, 
les côtes ne se correspondent pas de chaque côté de l'interruption siphonale, 
alors qu'il y a correspondance chez Cosmoceras. De plus, les lignes suturales 
sont bâties sur un plan différent. Les coquilles d'échantillons adultes de Par- 
kinsonia montrent parfois des contractions accidentelles qui correspondent 
probablement à l'emplacement d'anciennes bouches et qui sont bien diffé- 
rentes des sillons transverses si nets de Reineckeia et de Perisphincles. 
La loge d'habitation occupe en général 2/3 de tour et même parfois peut 
dépasser un tour. Il décrit, ou cite, P. Parkinsoni, P.subarielis, P. Schlippei, 
P. densicosla, P. neuffensis, P. ferruginea. P. Wurlembergica, P. postera, en 
précisant pour chacune de ces espèces leur véritable signification, souvent 
méconnue par les auteurs antérieurs. 

Parmi les Périsphinctidés, il donne au Genre Bigoltiles Nicolesco (1) une 
valeur générique, ce qui à mon avis est exagéré, et décrit une espèce nouvelle : 
B. Nicolescoi. H fait ressortir l'importance d'un caractère qui est l'allure des 
côtes sur le pourtour externe, où elles passent avec une forte inflexion vers 
l'avant, de manière à y dessiner un chevron bien marqué. Sans être toujours 
interrompues dans la région siphonale, les côtes y sont d'ordinaire très affai- 
blies. Je crois de plus en plus, comme je l'ai dit (Rev. cril. de Paléoz., janv. 
1918, p. 34), que Bigoliles est beaucoup plus voisin de Parkinsonia que des 
véritables Périsphinctidés.Cela paraît avoir été aussi l'avis de Munier-Chal.. 

Il admet le Sous-Genre Grossouvreia. 1 y décrit Gr. aurigera. 11 montre 
son identité avec Amm. procerus SEEBACH et met en évidence les caractères 
très nets qui différencient cette espèce de Procertiles procerus SCHLOENBACH. 

Il fait ressortir que la bouche présente une expansion latérale très large 
qui s’allonge en se réfléchissant vers le bord de la coquille. Gette disposition, 
très analogue à celle de Morphoceras pseudo-anceps, avait été figurée par 
d'Orbigny et niée par Siemiradzki. 

Quant au Sous-Genre Procerites, M. de Grossouvre pense qu'il n’a pas 
pour génotype Amm. procerus SEEBACH (laquelle tombe en synonymie de 
Grossouvreia aurigera), mais Procerites Schloenbachi DE Gross. — Proceriles 
procerus SCHLOENBACH, non SEEBACH. 

Il en résulterait que Proceriles s’'appliquerait à un groupe d’Ammonites 
qui ne comprend plus Am. procerus. 

Cette manière de faire est absolument contraire aux lois de la nomenclature, 
Siemiradski a désigné très nettement, comme génotype de Proceriles, Ammo- 


niles procerus SEEBACH ; Siemiradski dit en effet que Proceriles comprend 


() Je ferai remarquer à ce propos que je suis parfaitement d'accord avec M. Nicolesco 
(Rev. cri. de Paléoz., 1919) sur la priorité de sa rectification de nomenclature Bigotiles, 
pour Bigolella préemployé. Je lui avais, comme il l'indique, fait connaître ce préemploi. 
Sur le front à cette époque, je n’avais pas cru devoir publier ce préemploi par le méthode 
rapide d’une note au C. R. 5. de la Société Géologique de France, mais par la forme moins 
importante, mais plus lente à cette époque, d’une analyse dans la Revue critique, où j'ai, 
deux mois après lui, proposé le nom de Pseudobigotella qui doit disparaître. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115 


«grosse formen welch sich an Per. procerus und Per. congenere anschlissen » 
et plus loin il énumère « mutations-reihe des Per. procerus SEEBACH». Dans 
la description de Pr. procerus, dont il ne donne pas de figures nouvelles, 
il l'appelle Pr. procerus SEEBACH et il débute sa description par cette phrase 

Ich will zu der traflichen Darstellung von Seebach nichts neues hinzu- 
fügen » — Il n’y a donc pas de doute qu’en établissant le Genre Proceriles, 
Siemiradski a eu en vue comme génotype Pr. procerus SEEBACH. Cette espèce 
est un Grossouvreia; le Genre Proceriles doit disparaître; en tout cas, 1l est 
absolument impossible de lui substituer un autre génotype P. Schloenbachr. 

De ce groupe, À. de Grossouvre décrit P. zigzag qui doit en être l’ancêtre, 
et Pr. Schloenbachi. On peut donc penser que le Genre Proceriles serait avan- 
Lagéusement remplacé par Zigzagoceras (G. TT. : P. zigzag). 

Le Genre Morphoceras est représenté par M. Defrancei, M. dimorphunm, 
M. polymorphum, M. pseudoanceps, M. ienuiplicalum, M. transylvanicum, 
M. pingue. 

En ce qui concerne le groupe des Coronati, M. de Grossouvre s'élève 
contre le nombre trop considérable des Genres et des espèces créés par 
M. Mascke : il a adopté, avec R. Douvillé, le Genre Cadomiles pour les Goro- 
nati du Bajocien et du Bathonien; il y cite C. reclelobalus, C. linguifer (1). 

Puis il aborde l’étude du grand Genre Oppelia (0-subradiala, où il recon 
naît les quatre variétés À,B, “Ce D, de E. Favre et une cinquième E : O. fusca, 
O. niversensis. 

Le Genre Oekotrausles comprend, dans la Nièvre, Oek. genicularis, 0. 
subfuseus. Il ne donne aucun renseignement sur l'interprétation de ce 
Genre. 

Il décrit ou cite encore dans la Nièvre : Heclicoceras primaevum, H. deci- 
piens, Lissoceras Oolithicum, L. psilodiscus, Slrigoceras Truelli. 

Enfin « Ammoniles » Busqueti, du Bathonien de St-Benin d’Azy (Nièvre) 
lui paraît tout à fait nouvelle, Mais il ne se prononce pas sur son attribu- 
lion générique. Elle se rapprocherait de Sirigoceras et de Clydoniceras 
(Groupe de Oppelia fusca). 

Comme on le voit, le Mémoire de M. de Grossouvre est rédigé avec un 
erand souci de la correction au point de vue des lois de la nomenclature : 
son choix de Genres me paraît extrêmement judicieux : il a adopté les 
grands Genres d’Ammonites, ceux qui à mon avis doivent rester,et n’admet 
pas les petits Genres « émiettés » dont la création a embrouillé Ja nomenclature 
paléontologique plus qu’elle ne l’a fait avancer, 

Ce Travail restera un modèle de description paléontologique locale et J’es- 
père qu'il contribuera à la stabilisation nécessaire des noms de Genres d’Am- 
monites. 

P. LEMOINE. 


Lissajous, BÉLEMNITIDÉS, de Grossouvre, À., BAJOGIEN, BATHONIEN DANS 
LA Nièvre. Bull. Soc. Géol. de France (4), XVTII — 1918 — pp. 413-415, 
pl. XIIT (pars). 1920. 


(1) Remarquons en passant qu’en bonne latinité linguiferus est un solécisme grave ; 
c’est pourquoi nous y substituons linguifer | (Noie de la Direction). 


116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


A part quelques débris de Megaleuthis giganlea, on trouve dans cette 
région des Belemnopsis, B. sub-Blainvillei, .B. apiciconus, PB. verciasensis 
(échantillon tvpe de Verzé, près Mâcon, $S.-et-L.), B. subfusiformis, B. Wur- 
lembergica, B. Anglicus MAYER-EyYmar (Cette espèce est appelée B. termi- 
nalis PHiripps, non EicHWaLD, par M. Lissajous, parce que B. lerminalis 
EicHwaLDp est considérée par lui, avec raison d’ailleurs, à mon avis, comme 
un Cylindroleulhis. 

Le fait du classement actuel de ces deux espèces dans le même Genre 
n'empêche pas la dualité des dénominations dans le Genre Belemniles et 
rend nécessaire le maintien du nom Anglicus MAYER-EYMAR. Si l’on ne 
suivait pas rigoureusement cette règle officielle de nomenclature, on arri- 
verait à changer constamment les noms d'espèce d’une forme, suivant que 
l’on adopte ou que l’on n’adopte pas tel ou tel Sous-Genre, 

Je substitue donc dans cette analyse le nom Anglicus MAYER-EYMAR 
au nom lerminalis adopté par M. Lissajous. 

La prédominance des Belemnopsis est un fait frappant. 

P, LEMOINE. 


Couffon, O., LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL-BELLAY 
(M.-eT:L.). Bull. Soc. Eludes Scient. Angers, LEXLVII — 1917 — pp. 65- 
130; €, XLVIIT — 1918 — pp. 235-321 ; t. XLIX — 1919 — pp. 15-97. 
Tiré à part en un volume -— 1919 — 245 pp. 8 pl. (Nouvelles espèces ; 
tableaux) et un Atlas (nouveau) in-40, 18 pl. en phot. Grassin, Angers. 


Le gisement du Châlet, à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire),est un gisement 
classique du Callovien, dont la faune n'avait jamais fait l’objet d’un Travail 
d'ensemble depuis la descriplion des Gastropodes el Céphalopodes par 
Hébert et Deslongchamps (1860). Aussi la Monographie que vient de lui 
consacrer le D O0, Couffon sera-t-elle précieuse, car elle nous fait connaître 
d’une facon complète la faune de ce beau gisement callovien, où les fossiles 
sont dans un état de conservation parfaite. 

L'ensemble des animaux du Châlet présente un mélange de formes Hitto- 
rales (Gastropodes, Pélécypodes, Echinides) et de formes pélagiques (Ammo- 
nites, Bélemnites, Nautiles), mais celles-ci peuvent aussi bien vivre près des 
plages que dans la haute mer ; cependant la fréquence des formes naines 
chez les Ammonites paraît indiquer des conditions biologiques défavorables. 

Le Dr Couffon pense que l’on est là en présence d’un ancien cordon littoral, 
remué par la vague aux grandes marées et rapidement envasé dans l’inter- 
valle. 

Parmi les Géphalopodes décrits 11 y a quatre espèces de Nautilus : N. sub- 
biangulalus d'OrB., N. Julii (BAUGIER in d’'ORB.) GUÉRANGER, N. callo- 
viensis OPPEL, N. lextilis HEBERT et DEsL., puis une espèce de Phylloceras, 
Ph. dispulabile ZATTEL, 3 espèces de Stringoceras, Sr. polygonium Z1TTEL, 
S. crislagalli d'OrB., $S. puslulalum REIN., un Ouenslediceras primigenium 
Par. et Boxar., Oppelia calloviensis PAR. et BON., O0. slenorhyncha OPPEL, 
Lissoceras Eralo d'Ore., Œkolrausles Salvadori PAR. et Bon. et de nombreux 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117 


(9) Heclicoceras, H. hecticum REIN. H. montreuilense (1), H. balinense 
Bonar., H. punclalum Sraur. H. pseudopunclalum LAHUSEN, H. nodosul- 
calum LaAH., H. lunula (?) Reix., H. Pompeckji PAR. et Bon., H. melompha- 
lum BoxaR. 

On est frappé par l'abondance de ces Heclicoceras, ce qui tient peut-être 
à la pulvérisation de l’espèce dans ce groupe ; malgré tout, leur variété 
accentue lanalogie de la faune de Montreuil-Bellay avec celle de Savoie. 
si bien étudiée par Parona et Bonarelli, On est frappé de constater que — 
dans les listes bibliographiques relatives à ces Heclicoceras — l'important 
Mémoire que X. de Tsytowitch a consacré à ce Genre n’est pas cité une seule 
fois ; il est probablement inconnu de l’auteur, qui ne l’indique pas dans sa 
liste bibliographique. 

Le Dr Couffon décrit ensuite Bonarellia Zieleni P. et B. (?), Slepheoceras 
coronalum BruG., SL Banksii Sow., St linquiferum d’'Or8., Cadoceras 
modiolare Luipius, plusieurs Sphæroceras, S. globuliforme GEMM., Sph. 
Devauxi DE Gross, Sph. Trigeri HE8. et DEsr., Sph. Bombur OPrel, 
plusieurs Macrocephaliles, M. Canizzaroi GEMM., M. macrocephalus SCHLOTH., 
M. lumidus REIN., M. lumidus WAAGEN, M. luguriensis H. et D., Œcop- 
lychius refraclus REIN, trois espèces de Reineckeia, R. anceps REIN., R. 
Kiliani Par. et Bon., R. liffolensis STZINMANN., Cosmoceras Jason REIN., 
Keppleriles Gowerianus Sow., de nombreuses (10) espèces de Perisphincles : 
P. submultalus Nik., P. Sleinmanni PAR. et Bon., P. Recuperoi GEMM., 
P. curvicosta OPp., P. Colleauanus H. et D. (ceux-ci avaient écrit Cotlaldi), 
P. Pollingeri Sow., P. sublilis NEUM., P. reirocoslaltus PETITCLERC, Per. 
convolulus Qu., P. annularis REIN, Aplychus Chalellerianus (MiLLeT) 
COUFFON, Paloceras calloviense Morris, P. Trigeri H. et D., Hiboliles 
haslatus BLAINV. (4), Belemnilopsis lalesulealus d’Or8. (5), Belemnoleulhis 
anliquus PEARCE. 


() L'auteur indique comme date A. montreuilense CoùurroN 1917; en réalité c’est 
Couffon 1919. Il est inadmissible d'admettre comme date de création d’une espèce celle 
où l’auteur a rédigé son étiquette dans ses collections ; les Congrès de Nomenclature se 
sont formellement prononcés dans ce sens ! 

(?) On peut se demander pourquoi le Dr. Couffon adopte le Sous-Genre Lunuloceras 
pour les deux espèces suivantes et ne ladmet pas pour À. {unula qui est le type de ce 
Sous-Genre. Il est vrai que dans les tableaux finaux il reprend plus largement Lunuloceras. 


(3) Après avoir rappelé, avec juste raison, que Bonarellia doit remplacer Distichoceras, 
M. Couffon emploie à nouveau Distichoceras dans ses tableaux de la fin, par inadvertance 
très probablement. 


(4) On ne saurait trop s'élever contre l'emploi du mot Hibolites pour ce groupe. Comme 
l’a indiqué M. Douvillé dès 1892 (B. S. G. F., p. XXV), puis Kilian (Lethea, Palæocreta- 
cicum, p. 236), le type de Montfort est basé sur des figures défectueuses qui paraissent se 
rapporter plutôt à des Belemnites du groupe de Duvalia Emerici. Le nom Hibolites doit donc 
disparaître, et provisoirement, jusqu’à ce qu'une revision méthodique du groupe et des 
noms de Genres ait été faite, on peut réunir les formes — désignées sous le nom Hibolites — 
à Belemnopsis qui en est très voisin. 

(5) Je crois ce Genre Belemnitopsis nouveau : à moins que ce soit une erreur d'impression 
pour Belemnopsis, l'auteur n’en donne aucune diagnose ? 


9 


118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


I y aurait donc au total, à Montreuil-Bellay, quatre espèces de Nautiles, 
trois espèces de Bélemnoïdes, el 48 espèces d’Ammonites, parmi lesquelles 
je compte : 

1 Phylloceras, 2 Stringoceras, 9 Heclicoceras, 4 Sphæroceras, 5 Macroce- 
phaliles, 3 Reineckeia, 10 Perisphincles, 1 Aplychus. 

On est frappé par la rareté des Ouenstedliceras et Cadoceras et par Pabon- 
dance des Macrocephaliles, Reineckeia et Perisphincles, qui donne à cette 
faune un cachet plutôt méridional. 

J'ai cité toutes ces espèces d’abord parce qu’elles sont Loutes figurées et 
bien figurées dans de bonnes planches en phototypie de la maison Tortellier 
et Cie, et ensuite parce que leur ensemble donne une idée de la faune. 

I est rare que l’on possède des listes aussi complètes d’un gisement, 

On peut se demander cependant si cette liste est réellement complète, 
car R. Douvillé et Couffon (C. R. S. Soc. Géol. Fr., 1912, p. 111), avaient 
signalé Cosmoreras Elisabelhae et Pachyceras crassum, Heclicoceras Wright, 
var. subnodosa Tsyr. Cest probablement lui qui est décrit sous le nom 
B. Zieleni). Oppelia inconspicua. Oppelia inflexa, Sans compter Ancyloceras 
calloviense eb A, Trigeri. À ce point de vue, il eût été intéressant de donner 
une liste des espèces cilées par Hébert el Deslongchamps avec indication 
des dénominations nouvelles que l’on est amené à substituer aux anciennes. 

Pour chaque espèce, le Dr Couffon donne une copie ou une traduction de 
la diagnose originale, par un serupule naturel chez le secrétaire de « Palæon- 
tologia Universalis », une Bibliographie parfois incomplète, les dimensions, 
et,souvent mais pas toujours, des observations personnelles ; de Lelle sorte que 
l’on est plutôt en présence d’un Catalogue que d’une Monographie critique. 

On aurait désiré voir, dans un Travail de cette importance,une discussion 
de l’attribution générique des espèces, des indications sur le nombre appro-. 
ximatif des échantillons rencontrés, ce-qui eût fourni des données plus pré- 
cises sur le caractère de cette faune, et surtout quelques mots sur la répar- 
tition géographique des principales espèces. | : 

Ces indications se trouvent évidemment dans le tableau de distribution 
final. Mais il eût été intéressant de montrer quelles sont, outre les formes 
spéciales, les Types ubiquistes, les types méditerranéens, les types boréaux 
ou russes, et de faire porter ce Travail non seulement sur les Céphalopodes, 
mais aussi sur les autres groupes animaux. 

Montreuil-Bellay est un gisement trop important et trop classique pour 
que sa monographie paléontologique se réduise à un assemblage de fiches, 
et je me plais à penser qu’un savant aussi averti que M. Couffon nous donnera. 
dans un Mémoire ultérieur, les conclusions d'ensemble qu'il a Heu de tirer 
de l’étude d’un gisement aussi intéressant el d’une collection aussi belle. 


P. LEMOINE. 


Clark, W.-M. Bull., THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND. Ma- 
ryland Geological Survey — 1916 — 2? vol., 1022 pp., 90 pl., une carte 
en couleurs au 1/32.500. Baltimore. 


Cette très importante Monographie comporte des notions fort intéressantes 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119 


de Straligraphie générale et une descriplion complète de la faune et de la 
flore du Crétacé supérieur du Maryland. Mais je n’ai à m'occuper ici que des 
Céphalopodes qui ont été étudiées par Julia-A. Gardner. 

Is comprennent Naulilus Dekayi, pour lequel l’auteur croit devoir adopter 
le nom Eultrephoceras Hyarr 1894, Baculiles (le type Baculiles verlebralus 
n’est pas une espèce de Lamarck, mais de Faujas de Saint-Fond), B. ovalus, 
B. asper, Pachydiscus complezus. Scaphiles Hippocrepis, Se. Conradi, 
Placenliceras placenta, Sphenodiscus lobalus, Morloniceras delawarense, puis 
des Bélemnites : Belemnilella americana, Morton. 

L'étude est faite avec soin ; l’auteur re produit pour chaque espèce et pour 
chaque Genre, une bonne diagnose an£ienne, sinon toujours la diagnose 
originale, ce qui aurait été préférable, 

Toutes ces formes sont figurées sur de bonnes planches, en simili hors texte, 
el malgré que les échantillons soient en général très incomplets, ils sont par- 
faitement reconnaissables, 


P. LEMOINE. 


ECHINIDES 
par J. LAMBERT 


Checchia Rispoli, GL1 ÉCHINIDI VIVENTI E FOSSILI DELLA SICILIA (fase. IH] 
à VI). Paleontog. ilalica, in-4°, 60 p., 11 pl. Pise, 1916-1917 


Malgré la guerre M. Checchia Rispoli a continué la publitation de cette 
importante Monographie, qui fait le plus grand henneur au savant Professeur 
de l’Université de Rome et à la Science italienne. Le troisième fascicule 
forme un appendice aux deux premiers antérieurement publiés (1). Il contient 
l'étude de deux espèces vivantes el de sept du Pliocène, notamment Psamme- 
chinus microluberculalus, Echinus aculus et une forme nouvelle, Æ. siculus 
que distinguent son péristome un peu plus étroit el ses tubercules secondaires 
un peu plus développés. Fibularia Lamberti est une autre espèce nouvelle 
plus épaisse et de Laille un peu plus forte que F. pusilla. Schizasler Canavarii 
est destiné à remplacer l’ancien $S. Scillæe Caeccara (non DEsMouLINs). Spa- 
langus ambigenus est un Prospalangus, qui se distingue de P. macraulax 
par la forme de son sillon moins étroit et moins profond et par l’absence de 
très gros tubercules scrobiculés. 

- Le “fascicule 4e est encore consacré aux Echinides du Pliocène, dont sont 
examinées onze espèces, trois nouvelles et huit déjà connues, mais quelques- 
unes incomplètement, comme Dorocidaris margarilifera MENEGHINI, dont 
les radioles rappellent si étrangement ceux de Paracidaris florigemma 
Jurassique mais dont les fragments de test rapprochent l’espèce de D. papil- 
lala Leske. L'auteur restitue à son Arbacina depressa de 1907 son nom légi- 
time A. romana MÉrIAN 1856 (et non 1858). Malgré les indications de la 
couverture du 4€ fascicule de l’ouvrage d’Aradas, il attribue à cette publi- 


(4) Voir Revue crit. de Paléozoologie, t. XII, pp. 59 et 198. 


120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


cation une date de deux aps postérieure,el l’on regrette qu'il n’ait pas donné 
de preuve à l'appui de cette indirecte accusation de faux à la charge du 
savant sicihien. Psammechinus siculus se distinguerait par l'absence de tuber- 
cules sur certaines plaques ambulacraires (1 sur 4), ce qui en ferait plutôt 
un Echinus, bien que le péristome mal conservé ne permette de rien affirmer. 
M. Checchia reporte mon Schizechinus Chaleleli dans le Genre Lylechinus. 
Clypeaster Di-Slefanoi appartient à la Section Pliophyma et se place dans 
le voisinage de €. ægypliacus. À côté de Schizasler major est créée une espèce 
nouvelle S. Lamberti, du groupe de S. eurynolus. 

Le 5€ fascicule est consacré aux Echinides du Miocène, 19 espèces, dont 
9 nouvelles, avec un Genre nouveau Lambertiella pour une espèce scutelli- 
forme, sans sillons à la face orale, rentrant donc dans la Tribu Echinodiscineæ, 
mais diflérant d'Echinodiseus par sa forme plus déprimée, à bords émarginés, 
son périprocte allongé comme celui de Laganum, ses pétales plus courts 
et mieux fermés. Une seule espèce L. pulehra des environs de Raguse (de 
Sicile), Autres espèces nouvelles, Clypeastler Portisi pour C. melilensis STEFA- 
NINI (non MICHELIN) ; €. Carapezzai voisin de mon €. Guebhardi mais avec 
marges plus courtes eL pétales mieux formés ; C. Schopeni, voisin de C. allus, 
est plus trapu, avec marges bien plus épaisses. Hypsoclypus Lamberti se 
distinguerait de H. plagiosomus par ses pétales plus longs, ses tubercules 
plus serrés el son périprocte moins marginal. Citons encore deux ÆEchino- 
lampas nouveaux : ÆE. Canavarïi el Æ. Paronaïi. Gregoryasler Mortenseni 
paraît bien distinct de ses congénères. Hemiasler Lovent, du groupe de 
Opissasler nux, en représente la descendance miocénique. M. Checchia 
n'indique pas si les Lubercules sont sur socle oblique, mais lFapex ethmolyse 
n'a bien‘que deux pores génitaux. 

Le 6€ fascicule est consacré aux Echinides de l'Eocène, d’ailleurs peu 
nombreux, quatorze dont six nouveaux: Æchinanthus Distefanoi remar- 
quable par le développement de ses pétales, Æ. Lamberti différant d’E. ele- 
qgans par son périprocte plus large et arrondi, Æ, De-Lorioli à périprocte 
encore plus développé et pétales non renflés. ÆEchinolampas Baldaceïi est 
créé pour l’ancien Æ. Suessi de GREGORIO non LAUBE). E. De Gregorioi, à 
pétales moins larges el zones porifères plus déprimées que le précédent. a ses 
pétales bien moins étroits eL plus longs que mon Æ. Colloli de l'Kocène supé- 
rieur de la Provence. Brissoides Segrei est une grande espèce du groupe typique 
de B. cranium KLEIN — Spalangus veronensis MERIAN), mais à pétales plus 
développés et zobes porifères plus larges. 

J. LAMBERT. 


Fossa-Mancini, SULLA STRUTTURA DELLA CORONA DI ALCUNI ANANCHYTIDÆ 
E SULLA POSIZIONE DEI GENERE ANANCHOTHURIA. Rivisla ilal. di paleoni, 
pp. 99-74, pl AN eLNW, anno 25 MEtome, 10919 


J'ai déjà rendu compte d’un Travail de l’auteur intitulé Un singolare 
EÉchinoide mesozoico dell” Appennino centrale (Ananchothuria). La présente 
Note est destinée à donner de nouveaux détails sur le même-sujet: L'auteur 
rappelle les différences que présentent les sutures internes des plaques du 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 121 


test chez divers Genres comme Discoides, Echinocorys, Slirechinus, Melone- 
chinus, les derniers considérés comme présentant une disposition alvéolaire. 
Ces préliminaires posés, M. Fossa Mancini, qui me paraît tenir trop peu 
compte des conséquences de la fossilisation et de la décortication si fréquente 
du test des Echinides, aborde la classification des Ananchilidæ, parmi lesquels 
il place, à Lort selon moi, des formes à apex dit compact comme Slenonia (1). 
I fait d’Ananchyles concavus CATULLO un Lampadasler, ce qui est certai- 
nement une erreur, car l’espèce de la Scaglia n’a pas son péristome au fond 
d’un sillon ; elle est d’ailleurs le type du Genre Scagliaster MüUN. CHALM. 
IT attribue avec doute Lampadocorys sulcalus COTTEAU au Néocomien, alors 
que l’espèce est,en France, du Cénomanien de la Drôme. Le nouveau Genre 
Ananchothuria a été créé sur un fragment de test, d’origine douteuse, titho- 
nique ou néocomienne, avec plaques d'apparence dissociées, mais que l’auteur 
affirme indépendantes. Il en donne la diagnose et en propose deux restau- 
‘alions hypothétiques, suivant que le fragment aurait appartenu à un 
régalien fig. A) où à un bilatéral fig. B). I cherche à démontrer l’analogie 
de ce débris avec certains Paléchinides à plaques imbriquées, puis il insiste 
sur ses rapports avec Lampadocorys et Holaster. 

Quels que soient les arguments donnés à l'appui de la thèse de M. Fossa- 
Mancini pour établir limdépendance relative des plaques de son Anancho- 
lhuria,on ne peut se défendre — en voyant la figure — de penser à une disso- 
clation par compression de plaques, originairement soudées, de quelque 
Holasler où Cardiolampas. 

Notons en passant que l’auteur attribue au test des Echinocorys, d’après 
la fig. F de la page 72, une disposition des sutures ouvertes intérieurement 
qui n'existe pas dans la réalité et n’a pu être observée que sur un individu 
parlellement décortiqué. Jai observé des milliers d'Echinocorys de divers 
niveaux et de toutes provenances, notamment plus de 2.000 moules siliceux : 
sur aucun je n'ai trouvé trace de sutures ouvertes ; les sutures sont à peine 
indiquées par une très légère inflexion, qui ne forme même pas sillon. 


J. LAMBERT. 


Stefanini, G., ÉCHINIDI CRETACEI E TERZIARI D'EGirro. Boll. Soc. Geol. ilal., 
vol: 37; pp.4et et 108;et vol: 38, pp. 39/4 63, 2 pl'.Rome, 1919. 


L'auteur, comme l'indique le Ütre, étudie les Echinides de la collection 
dounée au Musée de Florence par Antonio Figari Bey dans le cours du siècle 
dernier et particulièrement quelques espèces échappées aux recherches de 
de Loriol, Gauthier et Fourtau. Rachiosoma Broeechii est une espèce rotulaire, 
sans rangees secondaires de tubereules, avec majeures à 4 et 5 éléments 
au-dessus de Pambitus. Un Archiacia resté indéterminé présente les carac- 
tères de À, pescameli SCHWEINFURTH de la Thébaïde. Micloxaster Fourtauïi. 
du Cénomanien, est une petile espèce avec pores du pétale impair arrondis, 
disposés par zygopores très espacés, disposition qui n'existe chez aucun 


(1) Le Genre Sfenonia DESOR, 1858 (non GrAY, 1844) doit prendre le nom Stenocorys. 


122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


autre T'oxasleridie. Hemiasler Mianii est voisin d’H. balnensis et un autre 
petit Hemiasler est rapporté à A. Orbignyi DESOR comme variélé minor. 
Linthia insolila FOURTAU, qui a conservé les pétales flexueux des premiers 
Hemiasler, serait plutôt un Periasler qu'un Linthia. 

Le deuxième fescicule est consacré aux Echinides Lerliaires, la plupart 
déjà connus. Eupalagus Kigarii du type du Brissoides formosus est soigneu- 
sement comparé à plusieurs de ses congénères. Schizasler Asidis est destiné 
à remplacer S. libycus FOURTAU 1909 (non 1908). 

J. LAMBERT 


Lambert, J., REVISION DES ECHINIDES DÜ NÜMMULITIQUE DE LA PROVENCE 
ET DES ALPES FRANÇAISES. Mém. S. pal. suisse. In-49, 61 p., 2? pl. 
Genève, 1918. 


Ce Mémoire comprend la description de 38 espèces, 6 du Lutélien, IT de 
l’'Auversien, 17 du Bartonien, 29 du Priabonien et ? du Tongrien ; il a été 
entrepris pour faire mieux connaître le niveau straligraphique précis des 
espèces et aussi le résultat des recherches de M. le DT Guébhard. Les espèces 
nouvelles sont au nombre ae 19 et 9 autres n'avaient pas encore été signalées 
en France. 

En précisant les caractères des radioles de Cidaris Van-den-Heckei jai 
reproché à Ponzi de s'être attribué la palernité de €. remiger, mais, le Cata- 
logue des Fossiles du Monte Valicano étant un travail commun, Ponzi avail 
pu se charger de l'étude de ce Cidaris. C. Daguini CASTEX el LAMBERT est 
destiné à remplacer €. spinigera DAMES (non Cotleau). Mon ancien Phala- 
crocidaris Gaulhieri reprend le nom P. nummulilica SisMoNDA (Cidaris). 
Fibularia Guebhardi diffère de F. subeaudala DESMOULINS par sa forme eir- 
culaire et plus épaisse. Clypeasler Boussaei est le plus ancien des Clypéastres 
connus, puisqu'il remonte à l’Auversien et que la forme citée dans PAuversien 
de Biarritz n'appartient pas réellement au Genre.Cest un Clypéastre d'assez 
grande taille, déprimé, sans infundibulum, mais à face inférieure concave, 
bords épais, laganiformes, pétales à fleur de test, très ouverts. C. loxopelalum, 
à peine moins ancien,en diffère par ses marges étendues, à bords tranchants, 
C. Sayni remplace C. priscus Boussac (non Oppenheim). Echinanthus 
Kiliani se distingue par ses pétales étroits, effilés. Æ. sculella LAMARCK 
et ses variétés sont l’objet d’une étude détaillée. J'en sépare lespèce du 
Chattien de Westphalie, E. herfordensis, et je sépare dE. sopilianus d’AR- 
cHIAS l'espèce décrite sous ce nom par Dames : elle devient Æ. Damesi. 
Je rappelle qu'il y a deux Æ. veronensis, l’un de Schaurcth, simple synonyme 
d’E. sculella, Fautre de Defrance, qui doit être maintenu et dont Æ. bufo 
LAUBE est un synonyme. Æ. Desmoulinsi de Provence a pu être attribué 
au Bartonien, ce qui permet de rajeunir singulièrement les couches de Blaye 
dans la Gironde, mais concorde avec les plus récentes études sur les Echi- 
nides des falaises de Biarritz. Les Echinolampas sont nombrevx, neuf, eb 
parmi eux E. Beaumonti AGassiz, E. curlus AGasstz, puis des espèces nou- 
velles Æ. Colloti, Æ. Sarasini, qui remplace Æ. amygdala SISMONDA (non 
Desor), Æ. varusensis, Æ. ventiensis, qui remplace Æ. Francei SiISMONDA 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGLE 123 


(non Desmoulins). Sont séparés d’Opissaster nux DEsor (Hemiaster) du 
Priabonien, les formes lutétiennes O. Pellalt COTTEAU, O. globulus DAMES, 
O. Fourlaui LAMBERT el l'espèce du Stampien O. Boussact LAMBERT. 
Schizasler Sluderi AGassiz est l'objet d’une étude particuhère et lui sont 
réunis les prétendus $S. Leymertet el S. rimosus cités en Provence. Le prétendu 
S. vicinalis de Provence est un S. eurynolus du Miocène. Sont des espèces 
nouvelles : S. Cazioti et S. Thiervi. Brissopsis Guebhardi LAMBERT est du 
Lutétien ; Macropneusles ingens LAMBERT est connu par des débris. Bris- 
soides elongalus Agassiz est longement discuté el comparé à B. navicella 
SISMONDA, si fâcheusement interprété par de Loxiol et par Cotteau. Le 
terme générique Sarsella POMEL (non Hæckel) est remplacé par Vasconaster. 


Analyse de l'auleur. 


Checchia Rispoli, RHABDOCIDARIS REMIGER DEL MONTE VATICANO. Boll. Soc. 
Geol:1tal: wol.:38, pp: 71-82; 1pl: Rome, 1919; 


L'auteur rappelle comment la faune échinitique de ce gisement a été étu- 
diée par Van den Hecke et par Ponzi ; il reprend l’examen des radioles de 
Cidaridæ el attribue l’ancien Cidaris remiger au Genre Rhabdocidartis, en 
raison sans doute de quelques faibles Traces de crénelures observées sur 
certains radioles. L'espèce semblerait mieux à sa place parmi les Leiocidarts. 
Elle a été pour le première fois citée par Van den Hecke en mars 1858 el 
par Ponzi en juin de la même année, mais extraite d’un catalogue commun 
aux deux auteurs. Les Rhabdocidaris serraria et R. rosaria BROWN on! 
leur facetle articulaire nettement crénelée:; mais le premier semble devoir être 
réuni au second, 

J. LAMBERT. 


Lambert, J., CONSIDÉRATIONS SUR LA CLASSIFICATION DES ÉCHINIDES 
ATÉLOSTOMES. Î. BRACHYGNATA ET PROCASSIDULOIDA. Mém. Soc. Acad. 
de l’Aube, t. 82, 48 p. Troyes, 1908. 


Ce Travail est une sorte de résumé de l’un des prochains fascicules de l’ou- 
vrage en cours de publication : Essai de Nomenclalure raisonnée des Echinides, 
interrompu par la guerre. Il traite d’une partie des Alelostomala de Pomel, 
c'est-à-dire des anciens Cassidulides d’Agassiz, à l'exclusion des Spalangoida, 
réservés pour une autre Note. Il est précédé de la discussion de certains 
caractères, comme la disposition des pores dans l’ambulacre impair, les 
Lubercules, leur transformation en tubérosités diverses et leurs serobicules 
parfois remplacés par une saillie et aussi la disposition des plaques: inter- 
radiales qui ne comportent pas les plaques doubles péristomiennes. Le 
caractère de la dépression des pétales est également discuté. 

Un Lableau de la classification adoptée porte seulement sur les grandes 
divisions plus compréhensibles que le Genre et relatives aux 106 Genres et 
1.088 espèces étudiés. 

J'ai dû introduire dans la classification un Ordre Brachygnata pour les 
quelques formes à mâchoires imparfailes en éphémères, tandis que les formes 


124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


bien plus nombreuses complètement édentées constituent l'Ordre Nodoslo- 
mala. Le premier Ordre ne comprend qu'une Famille Echinoneidæ AGaAssiz, 
avec une Sous-femille Desorellidæ pour les formes à péristome oblique et 
trois Tribus, Menopyginæ à apex complexe, avec complémentaires, Globa- 
lorinæ à apex dicyelique, Létrabasal et Echinogalerinæ à apex monobasal. 
Le G. Echinogalerus KæxniG, 18%, remplace Caralomus AGaAssiz 1840 
(non Dalm, 1820). La Sous-famille Echinoconidæ ne contient que quelques 
formes à péristome régulier, dont les mâchoires, sans doute éphémères, n’ont 
pu encore être observées, mais que tous leurs autres caractères placent à la 
suite des précédents. 

L'Ordre Nodoslomala comprend deux Sous-Ordres Procassiduloida à 
péristome ave: phvllodes plus ou moims développés eL plastron rudimentaire, 
tandis que les Spatangoida ont leur péristome sans phyllodes et un plastron 
plus où moins développé. Procassiduloida comprend quatre Familles: Galero 
pygidæ à ambuiacres simples, composés de plaques biporifères et apex 
monocentrique, ÆEchinobrissidæ WRIGHT avec mêmes caractères, mais 
ambulacres pétaloïdes, Neolampadidæ avec mèmes caractères que la première 
Famille,mais plaques ambulacraires uniporifères, puis Collyrilidæ D'ORBIGNY 
à apex diplocentrique. Un Genre nouveau de Galeropygidæ, Jolyelvpus pour 
Galeropygus Jolyi GAUTHIER. La Famille Echinobrissidæ comprend quatre 
Sous-Familles : Pygaulidæ à péristome oblique, Nucleolidæ à péristome régu- 
lier, pétale impair semblable aux autres et apex tétrabasal, Echinolampadidæ 
BERNARD avec apex monobasal, eL Archiacidæ COTTEAU à pétale impair 
différent des autres. Nucleolidæ sont subdivisés en trois Tribus, Clypeinæ 
dépriunés, à périprocte supère, GCalopyginæ ovoïdes, à périprocte postérieur, 
et Mepygurinæ lampadiformes, à périprocte supère, Le Genre Echinopygus 
D'ORBIGNY remplace Pygurus AGAsSsi1z 1839 (non Dejean 1833) ; Porobrissus 
est proposé pour Æchinobrissus anguslalus CLARK : eL Arnaudaster est décrit 
dans un travail sous presse, Nole sur quelques genres nouveaux d'Échinides, 
avec Gentilia et Thomasia (1) pour Archiacia araidahensis GAUTHIER. Echino- 
lampadidæ comprenant aussi quatre Tribus, Rhynchopiginæ à périprocte 
supramarginal, Echinanthinæ à périprocte postérieur, Faujasinæ à périprocte 
infère et floscelle bien développé, et Plesiolampinæ à floscelle peu développé. 
Genres nouveaux: Glossaster pour Cassidulus Sorigneli COTTEAU, Clarkella (1 
pour Cassidalus conoideus CLARK, Protolampas pour Echinolampas Arnaudi 
CoTTEAU. Rhyncholampas AL. AGassiz remplace Pygorhynchus AGaAss1z 1847 
(non 1839), Plagiopygus LAMBERT et Pleuropyqus LAMBERT et THrérY. Echi- 
nolampas avec plus de 250 espèces est divisé en plusieurs Sections. La Famille 
Collyrilidæ comprend deux Sous-Famiiles, Pygorhylidæ à apex allongé et 
Disasleridæ à apex compact antérieurement, Un Genre nouveau Aerolusia. 

En résumé, les Genres conservés sont au nombre de 95,les nouveaux seu- 
lement de 11, tandis que 50 sont supprimés comme inutiles et 34 rejetés 
comme synonymes; en so1le que la classification proposée, loin de compliquer, 
simplifie la Nomenclature en essavant de la fonder Tant sur la phylogénie 


(1) Voir à la fin du présent numéro les rectifications faites au cours d'impression. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125 


que sur des caractères de valeur physiologique,;et non sur des variations de 
formes souvent reconnues spécifiques où même individuelles. 


Analyse de l'auteur. 


CRINOÏDES 
par M. F.-A. BATHER 
Bather, F.-A., NoTEs ON YUNNAN CYsTiDEA : FE SINocysTiIs AND Ovo- 


cysTis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 507-515, 7 textfigs. — Nov. 1918 
— Londres. 


Ces deux Genres ont été établis par F.-R-C. Reed sur 90 échantillons 
des roches ordoviciennes de Shih-tien, L'auteur explique Îa Lerminologie 
et l'orientation qu'il emploie ici et dans ses autres publications, et lies mel 
en contraste avec celles qu’emploie M. Reed. Il admet le Genre Sinocyslis 
avec génolectotype S. Loczyi, mais, après avoir examiné scrupuleusement 
les caractéristiques prétendnes de l'Ovocyslis, il réfère son unique espèce, 
O. Mansuyt, À Sinocystis. La question principalement contestée, c’est que, 
d’après Reed, les diplopores de Sinocyslis sont couverts et fermés par des 
tubercuies d’épistéréom ; mais l’auteur figure dans $S. Loczyt quelques pores 
comme s'ouvrent sar les côtés de tubercules très élevés. Les sillons subvectifs 
qui, d’après Reed, serpentent à travers la surlace de lOvocyslis, ne sont, 
d’après l’auteur, que des sutures déprimées, mais accentuées — 1c1 et Tà — 
par des dislocations posthumes. Les prétendues « facettes pseudo-brachio- 
laires » de Reed sont des racines adhérentes d’une Cvstidée, 

F.-A. BATHER. 


Bather, F.-A., Notes oN YUNNAN CYSTIDEA : IT. THE SPECIES OF SYNo- 
cystis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 532-540, 5 text-figg. — Dec. 1918 
— Londres. 


Des dimensions et des notes supplémentaires à ja description par Reed 
sont données pour $S. Loczyi, S. Yunnanensis, el S. Mansuyi. Les quatre 
branches du système subvectif sont asvmétriques dans leur étendue et 
dans leurs rapports avec les ouvertures de la thèque. L'auteur. suggère 
qu'elles avaient leur origine dans un système triradié, Il décrit en détail Les 
plaques péristomiales, le squelette subvectf et les ouvertures.de la thèque. 
Il fixe le holotype de chaque espèce. 

F.=A: BATHER. 


FORAMINIFÈRES 
par M. G.-F. DOLLFUS 


Yabe, Il, NOTES ON LEPIDOCYCLINA LIMESTONE FROM CEBU. Science Reports 
Pohoku Tmp Univ. vol NV pp:37-01, 2pl Tokio, 1919: 


x 


Des échantillons de roches recueiliis à Panting dans l'île de Cébu, l’une 


126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


des Philippines, ont fourni à M. Yabe des matériaux importants pour Pétude 
des Lépidocyclines: le reste de la faune est la même que celle des calcaires 
à Carpenteria et peut aider à les dater : Amphistegina Lessoni, Gypsina 
inherens, (arpenleria  proleiformis,  Lithodendron  ramosissimum. Suivant 
M. Douvillé, ces calcaires doivent être classés dans l’Aquitanien {Miocène 
inférieur), [ei une étude plus approfondie des Lépidocyclines était possible 
et les espèces suivantes ont pu être distinguées : Lepidocyclina (Eulepidina) 
monstrosa espèce subgobuleuse, à marge périphérique tout à fait réduite, 
L. formosa SCHL. (Lrès commune, de Nias, de Bornéo, etc. L, gibbosa bosse 
centrale moins forte que dans L. monslrosa, mais chambres latérales de très 
grande taille, L. (Nephrolepidina) angulosa PROVALE: enfin appartenant au 
G. Spiroclypeus,des Sections, assez nombreuses, mais difficiles à préciser spé- 
cifiquement. Nous avons là, de la Malaisie au Japon, une magnifique province 
paléontologique dont les éléments sont restés longtemps constants et sous 
l'empire des mêmes conditions d'évolution. 
G.-F. Dorrrus. 


Yabe, H., NoTES ON A CARPENTERIA-LIMESTONE FROM BORNEO. Science 
Reports Tohoku Imp. Univ., vol. V, n° 1. Tokio, 1918. 


Les calcaires à Foraminifères sont fort développés à Bornéo el ont fait 
Pobjet de travaux déjà nombreux dans une collection de roches rapportée 
par M. Noda, de Bukit-Tumango, M, Yabe à reconnu tout spécialement un 
calcaire pétri d'individus du Genre Carpenleria assez mal connu Jusqu'ici, 
c’est un G.de Gray (1858) qui a pour type C. balaniformis GRAY, dont le test 
est adhérent, spiral dans le jeune âge, branchu et très irrégulier dans l’adulte, 
et dont le système canaliculaire est rudimentaire et capricieux. Cest un 
Genre caractéristique des dépôts coralligènes tropicaux. Ces espèces sont 
jusqu'ici très mal délimitées et M. Yabe n’a pas osé attribuer un nom à celles 
qu'il a trouvées. Peut-être on peut en trouver des formes ancestrales dès 
le Crétacé, mais l'épanouissement est dans les mers actuelles, au Miocène les 
citations sont déjà nombreuses : les Lilhothamnium sont ses compagnons 
habituels et dans le gisement étudié, il faut signaler également la présence 
des Genres Cycloclypeus, Amphislegina, Gypsina. 

G.-F. DoLrrus. 


Yabe., H., NoTEs ON OPERCULINA ROCKS FROM JAPAN, WITH REMARKS ON 
NummuziTEs CUMINGI. Science Reports Tokoku Imp. Univ., vol. IV. 
Tokio, 1918. 


Ce Travail est une étude sur les roches à Operculines découvertes au Japon 
et qui se rencontrent dans des localités très éloignées les unes des autres. 

On sait que les Operculines vivantes habitent des mers basses ne dépassant 
pas 40 brasses et sur des fonds de sable fin ; abondantes dans les mers 
chaudes,on y distingue surtout Operculina complanala DErr.et ses variétés ; 
une autre forme, plus rare, plus petite, 0. ammonoides GRON. s’avance dans 
PAtlantique jusqu'au Cercle Arctique et descend à la profondeur de 1.630 


PALÉOZOOLOGIF ET PALÉOPHYTOLOGIE 127 
brasses. Le Genre est connu depuis le Crétacé inférieur, mais bien des espèces 
indiquées comme appartenant à ce Genre appartiennent en réalité à des 
Genres voisins bien différents.comme O0. angularis GORNUEL du Néocomien : 
l'extension est grande non seulement dans le Crétacé et le Tertiaire de France 
et d'Europe mais d'Afrique et d'Amérique: reste à savoir si les Operculines 
des Etats-Unis, désignées comme 0. complanala var. granulosa.sont seulement 
une variété ou une espèce. On considère paléontologiquement l'O. ammonea 
Leym. de l’Eocène comme une étape ancestrale : MM. Douvillé en 1905 
et Rutten en 1912 ont examiné déjà cette question. 

Au Japon, les Operculines ont été trouvées dans une roche soulevée aux 
îles Riukiu: leur âge paraît quaternaire ; à Kiushu le gisement, peu étendu, 
paraît tertiaire, intercalé dans des cendres et débris volcaniques; à Shikoku 
la roche est à l’état de grès, les mollusques fossiles accompagnant sont 
franchement tertiaires ; à Honshu, qui est l’île principale du Japon, les 
Operculines se trouvent dans un Luf à éléments volcaniques dont le conglo- 
mérat de base renferme Vicarya callosa JENKINS, que l’auteur considère comme 
une espèce caractéristique du Miocène dans toutes les îles du Japon à l’Ar- 
chipel Malais, mais qui est peut-être plutôt de l’Oligocène: les échantillons 
qui sont figurés ne permettent pas de distinguer l’espèce fossile du Japon de 
celle d'Europe. 

Carpenter a indiqué la présence d’une Nummulite encore vivante sous le 
nom de N., Cumingr. Mais est-ce réellement une Nummulite ? C’est une petite 
coquille discoïde, renflée, ornée de doubles filets extérieurs ondulés ou sub- 
anguleux, distants et analogues à ceux ornant les Amphistégines: l’accrois- 
sement concentrique part d’un bouton un peu excentrique et l’ouverture 
à la périphérie du dernier tour est en tout semblable à celle des Operculines ; 
c'est une forme assez rare, des mers chaudes, descendant des rivages 
jusqu'aux grands fonds. Dans la littérature paléontologique, il faut en rap- 
procher étroitement Nummuliles radiala Ficn. et Morz (Naulilus) et N. 
venosus du même auteur, puis Operculina Niasi VERBEEK el peut-être O, 
Gaimardi d’OrB. Dans tous les cas ce n’est pas réellement une Nummulite, 
les caractères externes sont bien différents, et la liaison de N,. Cumingi 
avec les Operculines est très grande. M. Yabe propose donc le G. nouv. 
Opereulinella ; c’est un chaînon entre les Nummulites qui s'arrêtent avec 
l’Oligocène et les Operculina du Néogène dont la lame spirale n’est pas entiè- 
rement recouvrante dans l’adulte, 

Cest à tort que M. Yabe fait remonter les Nummulites au calcaire car- 
bonifère; 1l n’a pas eu connaissance de la rectification publiée par M. Van den 
Broeck; c’est par suite d’une erreur matérielle sur la provenance des échan- 
tillons que ces Nummuliles variolaria ont été signalées comme trouvées dans 
le calcaire carbonifère de Belgique. Le Genre Operculinella est un rameau 
détaché des Nummulites où d’un Genre voisin dès l’Oligocène, de même que 
les Heleroslegina, les Cycloclypeus, les Spiroclypeus, ete., qui, en une superbe 
floraison, sont venus peupler les mers chaudes du Néogène, avec exclusion 
complèle de la faune actuelle du G. Nummuliles. 


G.-F: DoLzzrus, 


128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Paléophytologie 
Paleobotany | Paleofitologia 


par M. P. FRITEL 


Walcott, Charles-D., MibDLE CAMBRIAN ALGÆ. Smühs. Inslit. miscell, coll., 
vol. 67, n° 5, pp. 217-260, pl. 43-59. Washington, 1919. 


La présence d’une flore algologique accompagnant la riche faune d’In- 
verlébrés des argiles schisteuses du Cambrien moyen (Acadien) de Burgess 
était reconnue, depuis plusieurs années, par M. Walcott, qui en a différé 
Pétude afin d'obtenir le plus de matériaux possible provenant des carrières 
de Burgess Pass (Colombie Britannique). 

Dans cette flore M. Walcott signale les espèces suivantes : Cyanophycées 
(Myxophycées). Algues bleues-vertes, Ordre des Hormogonées, Famille des 
Nostocacées : Morania confluens, costellifera, elongata, fragmenta, frondosa, 
Mor ? globosa, Mor. parasitiea, Mor ? reticulata, Morpalia spissa, æqualis. 

Parmi les Chlorophycées (Algues vertes), l’auteur ne cite que Yuknessia 
simplex. Enfin, parmi les Rhodophycées (Algues rouges),les Genres et espèces 
suivants : Wapulikia ramosa, Dalyia nitens, racemata, Wahpia insolens, 
mimica, virgata, Bosworthia radians et gigas. 

En comparant ces espèces avec les algues de l’époque actuelle Pauteur 
a pu faire les rapprochements suivants : Merania confiuens, par ses caractères 
extérieurs, est voisin de Nosloc commune VAUCHER et de Nosloc verrucosum 
(LiINN) VAUCHER : la comparaison peut être faite encore avec Anabæna. 
variabilis KuTziNG. 

Morania ? coslellifera peut être comparé à Nosloc parmeloides Kürz. 
et, par ses caractères extérieurs, à Nosloc verrucosum, comme l'espèce précé- 
dente, C'est aussi par leur aspect extérieur que les petites colonies de Morania 
fragmenta ressemblent à Nosloc sphæricum VAUCHER. Les larges frondes 
perforées des Morania ? frondosa et reliculala sont très voisines de celles 
d’Anabæna variabilis KüTz., que nous avons déjà vu citées à propos de Mor. 
confluens. 

Les disques délicats de Mor. globosa peuvent être rapprochés de ceux de 
Nosloc pruniforme AGArDH. actuel ; quant à Marpolia spissa, elle paraît 
voisine de Cladophora arcla (Diriw.) Kürz., et CL. gracilis (GRIFFTHS) Kürz., 
des mers actuelles. C’est avec quelques réserves que M. Walcott place son 
Yulnessia simplex parmi les algues vertes. 

Les Rhodophycées (algues rouges). Ce groupe est représenté par de nom- 
breuses espèces qui semblent indiquer que les algaes du Cambrien moyen 
avaient atteint un développement d'organisation devançant le stade d’évo- 
lulion présenté par les éponges, échinodermes, annélides et crustacés qu’elles 
accompagnent dans les mêmes formations, et M. Walcott a pu faire les rap- 
prochemerts suivants des formes fossiles avec les espèces vivantes : 

Wapulikia ramosa, par le mode de division de ses ramuscules, se rapproche 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129 


beaucoup de Dasya Gibbesit HARVEY, et, par la forme de ses Liges et de ses 
rameaux principaux, de Eulhora crislala (LANN.) J. AGARDH, Dalya racemala, 
par la disposition de ses branches transversales, rappelle Halurus equiseli- 
folius (Licnrr) Kürz. et, par ses branches terminales digitées, Griffihsia 
opunlioides J. AGarDH. Wahpia insolens présente des rameaux disposés 
comme ceux d’Ahnfeldlia plicala (Hubs) FRIES el de Cysloclonium purpu- 
rascens (Hups) Kürz., il pourrait être comparé aussi avec Ahnfeldlia con- 
cinna Agardh et Gymnogongrus leplophyllus AGaArDH. Wahpia mimica, 
avec ses tiges et son mode de ramification, rappelle Ahnfeldtia plicala Fries 
et Ceramium rubrum (Hubs) AGArDH. Wahpia virgala rappelle Ceramium 
nilens AGARDH. 

Bosworthia simulans ne différait probablement que par la taille de Du- 
mondia filiformis (Hups) GREVILLE, et peut-être de Diclyola ciliala AcarDH 
et D. fasciola (RoTx) Lamour. 

Les algues calcaires sont représentées par deux espèces appartenant au 
Genre Sphærocodinium : Sph? præcursor, qui peut être comparée à Sp. 
Munthei RoraPpLerTz et Sph? cambria comparable à Sp. Golhlandicum du 
même auteur. 

M. P. FRITEL. 


Bertrand, Paul, SUCCESSION NORMALE DES FLORES HOUILLÈRES DANS LE 
BASSIN HOUILLER DU GARD. Paris, C.-R. Acad. Sc., t. 170 — 9 févr. 1920 — 
pp. 931-333. 


Des études de M. P. Bertrand il résulte : 

19 Que l'étage stérile et les couches du Feljas sont équivalents à l'étage 
stérile et aux couches de Ricard, comme l’admet M. Marsault (1914), mais 
ne forment pas la base du houiller du Gard, comme le croyait Grand’Eury. 

29 L’étage stérile et les couches grasses de Gagnières constituent en réalité 
la partie la plus ancienne du houiller du Gard, alors que Grand’Eury les 
considérait comme plus récents que les couches supérieures de Bessèges et 
de St-Jean de Valériscle. 

Les autres résultats acquis par les études de l’auteur sont les suivants : 

1° Les couches supérieures de Bessèges sont équivalentes aux couches 
supérieures de St-Jean de Valérisele : la réapparition de Pecop. lamurensis 
HEER au milieu des niveaux à Aleth. Grandini et à Cord. lingulatus carac- 
térise cette zone. 

20 Les trois faisceaux de Fontanes-Cendras-Rochebelle, la série de la 
colline de Ste-Barbe, les couches 1-5 de Créal, situées sous l’étage stérile de 
Gagnières, font partie de la zône à Pecop. lamurensis. Gette zône atteint 
1.000 mètres d’épaisseur sans qu'il soit possible d’y distinguer des différences 
floristiques nettes. L'évolution de la flore est donc extrêmement lente. 

30 Le faisceau de Rive de Gier, dans le bassin de la Loire, appartient à la 
zône à Pecop. lamurensis ; la présence dans le bassin du Gard d’une zône plus 
ancienne, caractérisée par Mixoneura flexuosa STERULE, est, de l’avis de 
l’auteur, très importante. 

M. Bertrand joint à sa Note un tableau des principales zônes végétales 
dans leur ordre chronologique, qui est le suivant à partir de la base, 


130 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


1. Etage stérile de Gagnières {600 m.au moins), zône à Mironeura flexuosa 
STERUB. el à Æstheria cebennensis Gr. KE. Espèces de Rives-de-Gier, sans 
Pecop. lamurensis (?). 

2. Série inférieure de Molières (couches T à XT), 300 m. environ. Zône à 
Mixoneura —eruosa STERNB. Pecop. lamurensis fréquent, au moins à la 
partie supérieure. 

3. Série supérieure de Molières (couches XI à St-Alfred) + de 1.000 m. 
d'épaisseur, Zône à Pecop. lamurensis et à Leoiïa cf. Baulschiana GEINITZ. 
Sigillaires cannelées, très fréquentes. Extinction de Mixoneura flexuosa. 

Série inférieure de St-Jean (couches St-Alfred à St-Hubert). Flore de 
Rive-de-Gier. 

4. Série supérieure de St-Jean de Valériscle (Couche Pommier à couche 
supérieure) 310 m. Début de la flore de Saint-Etienne : Alethopleris Grandini 
BRoNG. commun, Cordailes lingulalus Gr. E., présent. Extinction de la flore 
de Rive-de-Gier : dernières apparitions de P, lamurensis. 

D. Etage stérile Feljas-Ricard (700 m.). Couches du Feljos et de Ricard 
(sous l’étage stérile). Flore de St-Etienne : Cordailes lingulalus GR. E. 
commun, Pecopleris arborescens SCHLOTH. très commun, Dicranophyllum, 
présents. Persistance des sigillaires cannelés. 

6. Série de la Grand’Combe, comprenant à la base le système de 
Grand’Baume : Flore de St-Etienne mais avec sigillaires cannelées encore 
nombreuses, au moins à la base, 

7. Série de Champclauson. Flore de St-Etienne. 

M. P. FRITEL. 


Picquenard, Ch., SUR LA FLORE FOSSILE DES BASSINS HOUILLERS DE QUIMPER 
ET DE KERGOGNE. C.-R. Acad. Sc., t. 170, n° 1, pp. 55-57. Paris, 1920. 


En réunissant les documents fournis par le Muséum d’histoire naturelle 
de Paris, du Muséum de Nantes, du Laboratoire de géologie de la Faculté 
des Sciences-de Rennes aux nombreux échantillons recueillis par lui-même, 
M. Picquenard a pu établir l’inventaire des florules fossiles des bassins de 
Quimper et de Kergogne. 

Le fond de la flore de Quimper se compose d’espèces stéphaniennes : 
Pecopteris Cyathea BRoNGN, P. arborescens SCHLOTH, P. hemiblioides BRONGN, 
P, polymorpha BRoNGN, P. unila BRoNGN, et de quelques autres à large 
extension westphalienne-stéphanienne : Calamiles Suckowii BRONGN., C. 
Cistit BRONGN, Pecopt. dentala BRONGN, Cordailes borassifolius UNGER ; mais 
on y remarque trois espèces appartenant surtout au sommet du Westphalien 
et à la base du Stéphanien : Asterophylliles lenuifolius STERNB., Alethopheris 
Serli BRONGN, Sphenopleris oblusiloba BRoNGN. 

Pour M. Picquenard, il résulte de l'examen de cette florule que le faisceau 
des couches — actuellement connues dans le Bassin de Quimper — doit être 
classé à la base de la formation stéphanienne. 

D’après l’énumération des plantes du Bassin de Kergogne, qui comprend 
24 espèces, la flore de ce Bassin ressemble beaucoup à celle de l'étage des 
Calamodendrées tel qu'il existe à Blanzy et à Commentry. On y rencontre 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 131 


en effet, comme dans ces localités : Sphenopleris Matheli ZriLLER, Pecopl. 
Cyathea BroNGN., P. Candollei BRoNGN., P. Daubrei ZEir., P. densifolia 
GoEppP., P. polymorpha BRONGN., P. Biolit BRONGN., Callipleridium pteri- 
dium ScaLorx., Alelh. Grandini BRONGN., A. Coslei ZEILL., Odonl. germina 
GR. Calamiles Cisli BRONGN., Ann. slellala ScHrorx., Cordailes lingulalus 
GR. 

. Jusqu'à présent, l’auteur n’a pu rencontrer à Kergogne deux des espèces 
les plus caractéristiques de Blanzy : Calipleridium gigas Scazora et Walchia 
piniformis SCHLOTH. 

A la fin de sa Note, M. Picquenard fait remarquer la lacune qui existe, 
au point de vue paléobotanique, entre le faisceau des couches connues du 
Bassin de Quimper et le faisceau des couches du Bassin de Kergogne. Pour 
l'expliquer, il émet les hypothèses suivantes : ou les sédiments médiostépha- 
niens du Bassin de Quimper ont été enlevés par érosion ou, s'ils existent, 
sont dissimulés sous la lèvre sud du synelinal qui, à la suite du plissement 
carboniférien du massif armoricain, paraît s'être renversée sur les dépôts 
‘ sédimentaires préexistants,. 

NM/P'ERiTEer 


Lebedeïff, LE TERRAIN CARBONIFÈRE DE LA CHAÎNE DU CAUCASE. C.-R 
CodeS c 0 no p63 Parts. 1920: 


Le substratum des couches mésozoïques observées au Caucase à été attri- 
bué tantôt au Dévonien, tantôt au Carbonifère, La récente découverte 
de gisements fossilifères a permis à l’auteur de préciser l’âge des couches qui 
constituent ce substratum., Ce sont des alternances de calcaire gris, de psam- 
mites, de schistes plus ou moins cristallins, de grès et de conglomérats, 
comprenant des veines de houille. Celle-ci se présente sous forme de veines 
dont la puissance varie de 0,15 à 2m,95, 

Les schistes charbonneux et les grès ont fourni des plantes fossiles des 
Genres Pecopleris, Nevropleris, Lepidodendron, Sigillaria, Sligmaria, Cala- 
miles, Sphenophyllum. 

L'âge de ces couches carbonitères du Caucase peut être fixé approxima- 
tivement aux formations moyennes et supérieures du Carbonifère et notam- 
ment aux étages supérieurs. 

M: P° FRITEL. 


Marty, P., UN FRUIT FOssiLE£E DE LEzoux (Puy-DE-DômE). Rev. d'Auvergne 
— 1919 — p. 1. Clermont-Ferrand, 1919. 


Le fruit étudié par M. P. Marty a été trouvé dans le Stampien moyen de 
Lezoux par M. Jacob, pharmacien à St-Etienne. Ce fossile se présente sous 
forme d’une masse de calcite qui reproduit fidèlement la face externe de 
l’organe. Après en avoir donné la description, M. Marty le compare à certains 
fruits de l’argile de Londres (Yprésien) de l’île de Wight, décrits par Bower- 
bank sous le nom Cucumiles variabilis. 

L'auteur résume ensuite la longue description de Bowerbank, puis repro- 
duit la critique de Heer concernant ces fossiles, que ce dernier compare 


132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


aux fruits de Apeiba Tibourbou actuel de la Guyane, en créant pour eux le 
Genre paléontologique Apeibopsis. 

Dans son résumé, M. Marty donne successivement les opinions de G. Tra- 
bucco, Saporta, Schenk et Schimper en ce qui concerne les Cucumiles et 
Apeibopsis, mais ne formule aucune opinion personnelle, Dans ses conclusions, 
il se borne à ratlacher le fruit de Lezoux au Cucumiles variabilis BoWweR- 
BANK comme élant, de tous les fossiles connus, celui qui s’en rapproche le 
plus, mais l’auteur semble méconnaître la présence, dans les grès de Belleu 
(qui se placent sur le même niveau stratigraphique que les couches du 
London Clay,, d’un Apeibopsis, pour lequel Watelet à créé deux espèces : 
A. Bowerbanki WaTEL. et À. acuta WATEL. (1), mais qui en réalité appar- 
tiennent à un Lype unique, également représenté par des moules ayant la 
plus grande analogie avec le fossile d'Auvergne, 

M. P. FRITEL. 


Florin, Rud., KEINE ÜEBERSICHT DER FOSSILEN SALVINIA-ARTEN MIT BESON- 
DERER BERUECKSICHTIGUNG EINES FUNDES VON SALVINIA FORMOSA HEER 
iM TERTIAER JAPpans. Extr. de Bull. Geol. Instit. of Upsala, vol. XVI, 
1 pl. — 1920. 


L'auteur, en signalant la présence de Salvinia formosa HEER dans les 
couches charbonneuses tertiaires de Nakanoshima (Japon), passe en revue 
les espèces fossiles du Genre Salvinia connues jusqu’à ce jour; il reproduit, 
pour chacune d'elles, la diagnose originale et donne la synonymie ainsi que 
les observations critiques dont elles ont été l’objet. 

Les espèces mentionnées dans le Travail de M. Florin sont les suivantes : 
Salvinia aquensis SAPORTA d’Aix (Provence), S. cordala ETTINGSHAUSEN 
de Bilin, etc. (Bohême), S. Ehrhardli Prost d’'Heggbach (Souabe), S. ellip- 
lica NewBERRY de Carbonado [U. S. A.), S. formosa HEER rencontrée en 
Suisse, en Bohême, au Tonkin Yen Baï, et au Japon (Nakanoshima), S. Mil- 
deana GOoEPPER trouvée en Silésie, au Samland, en Bohême et à Gergovie 
(Puy-de-Dôme), localité omise par l’auteur, S.oligocænica STauB,de Hongrie, 
S. Reussii ETTINGSHAUSEN de Priesen (Bohême) et que l'abbé Boulay cite aussi 
à Gergovie, S. spinulosa ProBsr d'Hegghach, enfin $S. Zeilleri KRITEL de 
Cessoy (Seine-et-Marne). 

À la suite de cette revue critique l’auteur donne la liste des empreintes 
fossiles rapportées, à tort, au Genre Salvinia. 

En ce qui concerne les S, MildeanaGogpr et S. Reussit ETTINGSH., il y a 
lieu de faire remarquer que l’auteur a omis de citer l'abbé Boulay (Flore 
fossile de Gergovie, pp. 30-32, pl. 1, fig. 1, 2, 3) parmi les auteurs ayant cité 
et figuré ces espèces. 

M. P°Frirer 


Holliek, Arthur, À New FossiL SPECIES OF FICUS*AND ITS CLIMATIC SIGNI- 
FICANCE. New York Bolanical Garden Journal, “vol. 16 — Mch. 1915 — 
pp. 43-47, pl. 152, 153. 


(1) WATELET, Descriplion des plantes fossiles du Bassin de Paris. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155 


À description, with discussion, of a new species of Ficus (F, interglacialis) 
from the Pleistocene deposits of the Kostenay Valley, British Columbia, 

The specimen upon which the species 1S founded consists of à fruiting 
branch, along which the gigs are attached in clusters. It is apparently, 
closely allied Lo the general type represented by the living West Indian 
species #, populoides Warg. and F, populnea Wiris. One plate shows 
the specimen natural size, the other à part of the some enlareed, The occur- 
rence of » species of Ficus in these deposits is regarded as indicating à semi- 


tropical interglacial climate in the region. 
l = $ Aulthor's abstract. 


Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL AND GEOLOGICAL FEATURES OF THE 
SILVER LAKE Basin. Silalen Island Assoc. Arts Sci. Proceed., vol. 5, — 
Oct. 1914-May 1915 — (ap. 10, 1916), pp. 60-65, PI. 2-5, 

The Silver Lake basin in Staten Island, New-York, was originally a valley 
in the serpentinoid rock that was dammed at its outlet by morainal material. 
IL was recently drained, enlarged and converted into a reservoir, The geolo- 
gical features revealed, and the character of the vegetation that took posession 
of the drained basin form the subject of the paper. 

À feature of considerable interest was the € creeping » or shipping of the 
silt along the margin of the basin, where crevasses were formed, due to con- 
traction of the deposit on drying, after the water had been drained off. 

The illustrations include photograps showing certain of the crevasses, 
shrinkage cracks in the silt, a peat bed at one and of the basin, and several 
wiews showing the vegetation that occupeid Che margin and the inner area 


DE Sin, 
of the basin Author’s abstract, 


Holliek, Arthur, À Fossir FER MoxsrrosiTy. New York Bol. Gard. Mem., 
vol. 6 — Aug. 1916 —pp. 473, 474, pls. 31, 32. 


An illustrated description of a new genus and species of feru (Anomalo- 
filieites monstrosus) from the Tertiary (Fort Union Formation)of Montana. 
The species is compared with the hetero morphowe fronds of the cultivated 
« Boston feru » (Nephrolepis exallala) (1. Scnorr), two figures of which are 


included for comparison. 
[ Author's abstract. 


Hollick, Arthur, Housman’s Cave. Stalen Isl. Assoc. Arls Se. Proceed., 
vol, 6 — octobre 1915-janvier 1916 — {may 9, 1917) — pp. 69-71, illus- 
trated, 


À description, with photographie illustration, of an artificial cave exca- 
vated about the yaar 1790, in the serpentinoid rock of Staten Island, New- 
York. The excavation was said to have been made in search of gold. The 
jointing of the rock is a conspicuous feature which gives to the cave the 
appearance of having been carefully cut or blocked out, 

Author’ s abstract. 


10 


134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL PROBLEMS THAT PALEOBOTANY HAS 
HELPED To Soive. Brooklyn Bol. Gard. Mem., vol. 1 — 1918 — pp. 187- 
La0 


This paper was prepared by invitation and presented at the exercises 
held in connection with the dedication of the laboratory building and 
plant houses of the Brooklyn Botanic Garden in Brooklyn, New-York, 
April 19-21, 1917, 

Phylogeny and taxonomy are discussed and also certain salient and signi- 
ficant facts in phytogeography. 

Aulhor’s abstract. 


Marr, J.-E. and Gardner, Miss E.-W., AN ARCTIC FLORA IN THE PLEISTOCENE 
BEps or BARNWELL, CAMBRIDGE. Geol. Mag., Dec. VI, vol. III — 1916 
— pp. 399-343. 

Announces the discovey of a very late Pleistocene flora near Cambridge, 
in beds with remdeer, The flora is that of the Porideis End Beds of the 
Sea Valley, near London, 

J.-E. Marr. 


QUESTIONS DE NOMENCLATURE 


par M. M. COSSMANN 


Iredale, ‘Tom, MoOLLUSCAN NOMENCLATURAL PROBLEMS AND SOLUTIONS. 
Proc. malac. Soc. London, vol. XITT, parts Pet IT — août 1918 — pp. 28-40, 
Londres, 1919, 


L'auteur nous informe qu'il maugure, dans cet article, une série de com- 
munications relatives à la solution des problèmes qui se posent fréquemment 
en matière de Nomenclature, Dans ces questions fort embrouillées, il est utile 
qu'un spécialiste bien documenté, comme l’est en effet M. Iredale, se dévoue 
aux laborieuses recherches que nécessite l'application des lois de priorité, 
à la condition toutefois que ce ne soit pas un prétexte pour ressusciter des 
dénominations jadis proposées par des individus qui n’ont jamais eu la 
moindre compétence en Histoire naturelle, comme le sieur Bolten par 
exemple. Sous cette réserve, nous approuvons fort la tentative régulatrice 
de M. Iredale, et, bien qu'il s'agisse plus souvent de coquilles actuelles que 
de fossiles, nous en ferons bien volontiers le résumé dans cette Revue, 

Tritonia CuviEr (1798). C’est seulement en 1801 que Lamarck — en 
adoptant ce Genre a donné comme exemple T°: clavigera Müzz., tandis 
qu’en 1800 Meigen avait antérieurement appliqué le nom Trilonia à un 
G. d’Insectes, et que, dès 1774, Trilonium était préemployé par Muller, 


Il ressort de la discussion que c’est Euphurus RAFIN (1815) — et non pas 
Triopa JonnsT. 1838 — qu'il faut substituer à Trilonia ; d'autre part, 


Sphærostoma MAC-GiLLIVRAY (1843) s'applique à Trilonia Cuv. (1805). 
Dotona {— Dolo OKEN, 1819, non 1807), G-T : Milibæa fragilis FORBES. 
Laskeva (— Æumela Morcx, 1868, non WALKkER, 1855). 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE IS) 


Collonista (G-T: Collonia picla PEASsE) ; M. Iredale aurait dû nous 
apprendre en quoi cette espèce actuelle diffère des véritables Collonia 
fossiles (V. Essais Pal. Comp., livr. XI). 

Talapena (G-T : Monilea incerla TREDALE) ; même observation ! 

Korovina (G-T : Vanikoro Wallacet IREDALE), 11 paraît que les caractères 
de l’opercule de ce génotype ne sont pas les mêmes que ceux du G. Vanikoro. 

Forskalena (— Forskalia H. et À. AD. 1854, non Kolliker, 1853, Cœlent.) ; 
M. Iredale remarque, à cette occasion, que c’est la seconde espèce (Trochus 
fanulum GEN.) qui est le génotype admis, d'autant plus que la première par 
ordre alphabétique (!!) est Tr. declivis FRosKAT, qui n’était pas de nomen- 
clature binominale., ajoute que,en fût4l autrement, le choix — comme géno- 
type — de la première espèce citée risque généralement d’être une absurdité, 
malheureusement consacrée par les règles des Congrès de nomenclature ! 

Enigmonia (G-T : /Enigma rosea GRAY) : c’est l’espèce australienne connue 
sous le nom T'ellina #ænigmalica CHEMN., et le nom /Ænigma Kocx (1846, 
non NEWMAN, 1836, Insecte) était préemployé. Mais pourquoi M. [redale 
n'orthographie-tl pas plus correctement Ænigmonia ? 

Amyvelina (G-T: Buccinum corniculum Orivi); M. Tredale ne nous rappelle 
pas ici pourquoi Amycla H. et À, Apams est Inmvalidé 

Pvreneola (G-T : Columbella abyssicala BRAZIER) ; 1l eût été intéressant 
de nous expliquer pourquoi cette Colombelle mérite un nouveau nom géné- 
rique. 

Caporbis Barrsca (1915), décrit comme appartenant à la Fam. Vitri- 
nellidæ, ne serait qu'un nucléus de Vermelidæ ! 

Propebela (G-T : Murex lurricula Monr.) ; ce n'est pas une véritable 
Bela ni une ŒEnopola Môrcx. 

Calceolara (— Calceolina À. Abams, 1863, non RAFIN.) ; le génotype est 
une coquille qui n’est pas la même que Nerilina pusilla C.-B. Ab., el pour 
laquelle M. Iredale propose le nom anomala. 

Coliervptus (G-T : Buccinum fusiforme Brob.) ; il faut rejeter Kryplos 
JEFFR., qui est synonyme de Cryplus. À cette occasion, Siphonorbis Marshalli 
doit remplacer Fusus allenualus JEFFR. non PHIr. 

Dans la révision des Cominella et Euthria, M. Iredale propose ensuite : 

Aîrocominella pour €. elongala Düuxk., Burnupena pour €. porcala Gn. 

Euthrena pour Æ. villala Q. et G., Japeuthria pour Æ£. ferrea REEVE. 

Syntagma (G-T : Bucc. brunneum Dox.) remplace Donovania B. D. D. 
non LEACH (1814) ; et Acostæa d’'OrB. 1851, Mulleria FÉR. 

Je ne mentionne que pour mémoire la longue liste de noms génériques, 
introduits en 1848, dans le Manuel d'Etudiants par Gistel, ét dont aucun ne 
doit être valablement admis. 

Damoniella (G-T : Bulla Cranchi FLeM.) ; il ressort des explications de 
M. Iredale que Roxania LEACH était préemployé, avec lorthographe Roxana, 
par Stephens pour un Lépidoptère : l’identité des deux dénominations ne 
semble d’ailleurs pas douteuse. 

Muricodrupa (G-T : Purpura fenestrala BLAINV.) ; mais, pour Sislrum 
MonTr., je ne puis admettre la substitution du nom bolténien Drupa, qui 
n’a aucune valeur scientifique ! 


156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Teretianax (G-T : Scalenosloma Suleri OLIVER) ; à cette occasion, M. Tre- 
dale signale quelques erreurs commises par M.Bartsch dans la révision des 
Eulimidæ ; en ce qui me concerne, je ne puis admettre que l’on ressuscite 
Melanella Bowpicx à la place d’Eulima, attendu que le génotype, insuffi- 
samment décrit et figuré, sans la courbe en profil du labre, peut tout aussi 
bien être un Eulima qu'une Viltreolina ! Dans cette incertitude, 1l est préfé- 
rable de laisser Melanella dans loubli. 

M. COSsMANN. 


Buckman, S.-S., BRrACHIOPOD NOMENCLATURE : THE GENOTYPE OF SPi- 
RIFER. Geol. Mag., vol. LVIT, pp. 18-20, 1920. Londres, 


Revenant sur la question précédemment posée par M. Allan Thomson, 
au sujet du génotype de Spirifer, M. Buckman dit, avec juste raison, que 
la règle qui conduit à choisir comme génotype la première espèce citée 
est une absurdité ; je suis absolument du même avis! Or, si on reprend 
la diagnose de Spirifer, on s'aperçoit qu’elle ne s'applique guère à $. cuspt- 
dalus, qui a été placé dans le même G. que S. frigonalis, par intuition » 
seulement ! 

M. COSSMANN. 


Buckman, S.-S., TERMINOLOGY FOR BEAK AND FORAMINAI DEVELOPMENT 
iN BracxiopoDA. Trans. N. Z. Insl., vol. LI, pp. 450-454. Wellington, 
1919; 


En analysant une précédente communication de M, Buckman sur le déve- 
loppement du foramen dans les Brachiopodes térébratuliformes (fev. cril. 
1918 pp. 37-39) j'ai commis une erreur de traduction : le graphique indique 
la position du foramen relativement à la ligne des carènes latérales du crochet 
et non pas par rapport à la ligne de séparation des valves, D'autre part, 
la forme du foramen n’est pas nécessairement circulaire. 

Cette rectification faite, l’auteur propose une série de termes destinés à 
préciser davantage cette position : Gastrothyrid, quand il est sur la valve 
ventrale ; Nolothyrid, quand il est sur la valve dorsale ; Symbolothyrid, 
quand il est sur la jonction des deux valves ; Siphorothyrid, quend il forme 
une sorte de tabe, comme chez les Siphonotrelidæ ; Cryplothyrid, quand il est 
masqué par le crochet, comme chez Athyris ; Chislothyrid, quand il est plus 
ou moins atrophié, comme chez Produclus ; Caleithyrid, quand il est clos par 
une matière calcaire, mais il serait plus correct d’orthographier € chalico- 
thyrid ». 

Il resterait toutefois à élucider la corrélation qui doit exister entre cetle 
portion du foramen et les autres critériums biologiques d’un Brachiopode : 
ce serait intéressant, surtout s’il en résultait des conséquences relatives 
à l’évolution de ces animaux dans les temps géologiques. 

M. CossMANN, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 


Rectifications de nomenclature 
par M. M. COssMANx 


Dans le n° 35 du t. XXVIT (p. 33) du Bull. Soc. belge Géol. (1915), M. Mail- 
lieux, à propos d’ « Observations sur un groupe de Mollusques acéphales 
voisin des Genres Plerinea el Liopleria», à proposé le nom Beushausenia 
pour Plerinea expansa [MAURER], qui n’est ni une Pterinée s. sfr., ni une 
Avicule, ni un Aclinodesma, ni une Liopleria (pro Leiopleria em.). Or cette 
nouvelle dénomination générique a été préemployée par moi, en 1897, pour 
Macrodon Morkr. et Lyc (non Pisces); par conséquent Je substitue à Beushau- 
senia MAILLIEUX le nom Maillieuxia applicable à cel Aviculacea. 

J’ai proposé en 1918 (Essais Pal. comp., livr. XI, p. 252) le G. Brasilia 
pour T'urbo Érinus d'Org., du Séquanien, sans me souvenir que M. Buckman 
avail déjà appliqué, en 1908, le nom de notre ami M. Brasil à un Céphalopode 
jurassique e de Normandie ; en conséquence il faut adopter un autre nom géné- 
rique pour le Gastropode de Cordebugles : Buekmanina Ærinus. 

Seconde erreur de mon fait, dans le même volume de mes «€ Essais » 
(p. 239), Moniliopsis n. subgen (G-T Gibbula parnensis) ; or cette déno- 
mination avait déjà été appliquée par Conrad à un tout autre fossile, Dans 
ces conditions, je remplace Moniliopsis (1918) par Amonilea nob. 

La dénomination Corsomia VibAL a été mal orthographiée par le Lypo- 
graphe dans la table annuelle de la Revue critique de Paléozoologie (1917), 
c’est Corsania qu'il faut lire. 

M. Bruce Wade a appliqué, en 1917, à l’un de ses beaux Gastropodes du 

Ripley Group » le nom Hyllus préemployé par Koch (1847, Arachn.) et 
par Stähl (1867, Hémipt.) ; je substitue pour le Gastropode crétacique : 
Wadia nobis. 

Dans la même publication, M. Wade à aussi proposé Scobina pour un 
Gastropode du même niveau; ce nom était appliqué par Lepeletier, dès 1825, 
à un Hyménoptère ; nous le remplaçons par Brueïa nobts ; en outre, Seminola 
WADE (1917) fait évidemment double emploi avec Seminolus MUÜLSANT 
(1869, Coléopt.); on y substituera Ripleyia nobis. 


La dénomination fhomalea — proposée en 1914, par Jukes Browne, 
pour un G. de Veneridæ — était préemployée, dès 1839, par Burmeister 


(Orthopt.), puis en 1873, par Koch pour une Arachnide, Il faut donc la rem- 
placer par Eurhomalea nobis. De même, en ce qui concerne Salacia JUKES 
Br. 1914 (non Lx. Pal. 1816 ; nec BRANDT, Acal. 1835 ; nec Epw. Crust. 
1844, etc.) ; le Genre ne Veneridæ prendra le nom Eusalacia nobis. Enfin, 
Terentia JukEs BROWN : (1914) est homonyme de Terentlius STAL (1869) 
Hémipt.; il y a lieu d’y Sr een Euterentia nobis. 

M. AI. Thomson a appliqué, en 1915, le nom /Etheia à un Genre de Bra- 
chiopodes, tandis que l’on connaissait déjà /Elheius HUüÜBn. (1816) Lépid. 

/Æthia HuBx. ; pour le Brachiopode, on peut adopter la dénomination 
Thomsoniea nobis. 

M, L. Vignal nous signale que, dans le n° 3-4 (Juillet-oct. 1919) de cette 


138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Revue, les G. Pleclothyris et Pseudokingena ont été — par suite d’un lapsus 
Lypographique — imprimés en caractères gras el repérés comme nouveaux, 


attribués à M. Rollier, tandis que le premier est de Buckman (1915), et le 
second de Büse et Schlosser (1900), fondés Fous deux sur les mêmes génoltypes. 
Nous appelons Pattention de nos lecteurs sur cette rectification, qu'ils auront 
peut-être déjà faite eux-mêmes, à l’instar de M, Vignal et de M. Buckman, 
ci-après. 

M. CossMANN. 


Errata 


Permettez-moi, s'il vous plait, d’atlirer votre attention sur certaines 
erreurs, fautes d’impressions et autres choses de votre Revue, n°5 5 et 4, 1919. 

Page 71, ligne 3 de bas, au lieu de « havesfieldensis » Hisez « haresfieldensis ». 
C’est une erreur orthographique de Davidson : le nom de la place d’origine 
est Faresfield, près de Gloucester. 

Page 72, au lieu de « Le nouveau S.-Genre Plectolhyris » et, page 122, au 
heu de « Pleclolyris Rollier 1918», lisez «Genre Pleclothyris S. Buckman 1914) ; 
voyez Brach. Namyau, Pal. Ind. n. s. IIT (2), 1917, p. 121. 

Page 73, au lieu de «le nouveau G. Pseudokingena» et, page 122, au lieu 
de «Pseudokingena Rollier 1918 », lisez «€ Pseudokingena Bôüse el Schlosser ». 
Je ne sais pas l’année réelle mais le Genre est cité par Schuchert (Eastman- 
Zittel Pal. Ed. 2, 1913, p. 406) : il est donc plus ancien. 

Page 79, ligne 10, au lieu de « Belemnites », lisez « Brachiopodes », 

Page 79, ligne 13. Le Toarcien était subdivisé en Yeovilien et Wbhitbien 
dans 1919. (Quart. Journ. Geol. Soc. Londres, LXVI, 1910, p. 88 ; Yorkshire 
Type Ammonites, [, p. xvI). 

age 76, ligne 1. « plusieurs Genres nouveaux qui n’ont chacun qu’une 
espèce », C’est inexact. Pour Gleviceras quatre espèces sont mentionnées : 
G. riparium (Oppel), G. aurilulum (Quenstedt), G. « aurilulum/glevense » 
(ur nom trivial attend un meilleur échantillon pour Eyvpe), G. glevense : ce 
sont dans leur ordre du développement catagénétique 

Page 76. Fimbrilyloceras. Le lectotype du Genre Lyloceras est Am. fimi- 
brialus Sowerby figuré par d'Orbigny ; le génoholotype de Fimbrilyloceras 
est limbrilyloceras fimbrialum (Sowerby) figuré par Buckman. Les deux 
espèces sont tout à fait différentes, Les faits sont expliqués dans mon ouvrage, 

Pages 76 et 122, au lieu de « Erobaciceras », lisez « Eboraciceras » ; étymol. 
Eboracum, nom latin ée York. 

ages 77 et 122, au lieu de € Docodoceras », lisez Docidoceras. 

S.-S. BucKMAN. 


Je n'ai pu ajouter à Cemps à mon manuscrit, imprimé ci-dessus, les cor- 
rections suivantes, que j'ai dû faire pour cause d'homonymie : 

Genre Clarkella LAmB., non WaLcorr, 1908, à remplacer par Cossman- 
naster, 720b. 1920: 

Genre Thomasia LAMB. non PACH, 1900, à remplacer par Thomasaster, 


b. 1920. 
és J. LAMBERT. 


FLOUE 


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OODC 


Bibliographie Scientifique Francaise 
ÉDITÉE A PARIS. 


par les soins du 
MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE 


À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Répertoire de B. S.; sous la présidence de M. 
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 


librairie : 


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DITS 
REMCE CRITIOUE à 


DE 


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PALEÉOZOOLOGIE 
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


°, Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. 4. BATHER, F. CANU, 
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, 
u P. LEMOINE, ETC... 


VINGT-QUATRIÈME ANNÉE 
NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1220 


Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 


Le prix de la coliection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 


Le prix de la collection des années 1900 à 1919 inclus est de 200 ir. 
majoration comprise. 


: ‘ . . 15 FR. (1920) 
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL: 26 pR. (1921) 


ni: ri 


PARIS 
Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARiS (X°) 


ù 1920 


PUBLICATIONS DE M. COSSMANN 


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(1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables .........,........... ASUS 
Note sur l'Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ ME 
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. 

(1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes.:............ or 
Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série 

avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ......... PERDRE 25 
Note sur l’Iniralias de Provenehères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........... ue or 
Note sur le Coallovien de Bricon (1907), 3 pl. ........…...............,.2. Hate 


Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géole 
déihr (1907-1916) AMD Et Mat ere Er nr NE en NS RMeER 


A propos de Cerithium coraucopiæ (1908), TDi HnEAO ie RUE RE ra 4 tr. 
Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 .. PR Na 15 fr. 
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(1904-1913). L’atlas compl. en 2 vol. in-40, légendes et Lables ............ 125 tre 
Péléeypodes du Moniien de Belgique (1909), 8 pl. in-49.............. Mém. Mus. ). 
Revision des Gastropodes du Montien. — 17° partie, 1915 .........: a de Bruxt.) 
Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-49, 
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Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B.S. Gi FE (1917) 8 pl PR Re 1O ire 
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de Panama ; 1° art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .....:.............. 8 fr. 
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S’adresser à l’auteur, 116, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe) 
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Majoration de 2% p. cent à partir du 1# janvier 1920 
et de oO Pp. cent à partir du f° janvier 19®1. 


REVUE CRITIQUE 


DE 


FAT Oo O0LOGTE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro 4 — Octobre 1820 


SOMMAIRE : 


Pages 


Paléozoologie : 
Mammifères et Reptiles, par M. L. JOLEAUD, etc. . . . . . . . 139 
Poissons, par M. M. COSSMANN SRE) Re AS MR Tel tre te late s 149 
Crustacés, par M. M. Con SE SEEN NS MR OTURATE LITE 151 
Insectes, par MM. PRUVOST, MEUNIER, no ET RE nee 354 
Paléoconchologie, par MM COSSMANN: 2. ADS En Re 161 
Analyses’ sommaires, DATIAIvVers AUtTOUrS Me MARNE, LS NAN 166 
Paléophytologie, par divers auteurs. . . SN es Une As 17 169 
Règles bibliographiques, par M. F.-A. oi re Me : 173 
Rectifications de nomenclatures, par MM. J. LAMBERT et M. COsSHANr. 174 
Table des matières pour 1920, par M. M. COSSMANN . . . . . . . 176 
Paléozoologie 
Paleozoology | Paleozoologia 


MAMMIFÈRES ET REPTILES 
par M. L. JOLEAUD 


Stefaneseu, S., SUR UNE NOUVELLE VOIE A SUIVRE POUR ÉTUDIER LA PHYLO- 
GÉNIE DES MASTODONTES, STÉGODONTES ET ÉLÉPHANTS. C. R. Acad. Sc., 
CLX VI — 1918 — pp. 739-741. — SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ELEPHAS 
AFRICANUS. /d., CLXVIIT — 1919 — pp. 97-99. — SUR LES SECTIONS 
TRANSVERSALES DES LAMES DES MOLAIRES D'ELEPHAS AFRICANUS. Jd., 
pp. 464-467. — SUR LA COORDINATION DES CARACTÈRES MORPHOL OGIQUES 
ET DES MOUVEMENTS DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS ET DES MASTO DONTES. 
Id., pp. 906-908. — SUR LA STRUCTURE DES LAMES DES MOLAIRES DE 
L’'ELEPHAS INDICUS, ET SUR L'ORIGINE DIFFÉRENTE DE DEUX ESPÈCES. 
D'ÉLÉPHANTS VIVANTS. Îd., pp. 1208-1211. — SUR L'APPLICATION PRA- 
TIQUE DES CARACTÈRES DE LA RACINE DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS 
ET DES MASTODONTES. 1d., pp. 1329-1332. — SUR LES FOSSES ALVÉOLAIRES, 
LES PÉRIODONTES, LES LOGES ALVÉOLAIRES ET LES ALVÉOLES DES ELÉ- 
PHANTS ET DES MASTODONTES. [d., CLXIX — 1919 — pp. 148-151, 


140 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


M. Stelanescu croit que l’évolution des Proboscidiens révèle l’existence 
non pas d’un seul phylum Maslodon Slegodon — Elephas, mais de deux 
phylums : un phylum éléphantide et un phylum stégodontide. Le phylum 
éléphantide débute par les Mastodontes bunolophodontes etse continue par 
les Eléphants. ÆElephas africanus est issu directement des Mastodontes 
bunolophodontes à collines dentaires formées de deux tubercules congénères 
non alternes, et qui, par conséquent, appartiennent à une branche différente 
de celle de Maslodon arvernensis. Au contraire, E. indicus dérive de Masto- 
dontes bunolophodontes à collines des molaires formées de Lubercules con- 
génères alternes, tels que M. sivalensis et M. arvernensis. Le Mémoire détaillé 
que prépare sans doute l’auteur permettra de se rendre mieux compte que 
par des notes sommaires de ces intéressantes données phylogénétiques. 

L. JOLEAUD. 


Andrews, C.-W., NOTE ON SOME FossiL MAMMALS FROM SALONICA AND 
ImBros. Geol. Mag., déc. VI, vol. V, n°0 654 — 1918 — pp. 540-3, I fig. 
Londres, 1918. 


Le Pontien de Salonique a fourni aes restes de Hipparion gracile el de 
IHyæna Salonieæ ; cette dernière espèce est voisine de 11. brevirostris AYMARD 
(— H. robusla WerrHorEer), du Pliocène supérieur de France et d'Italie, et 
de À. gigantea ScHLosser du Pontien de Chine. 

Le Pontien d’Imbros a présenté des fragments de mandibule de Telra- 
belodon pentelicus GAUDRY. 

L. JoLEAUD. 


Stock, Chester, STRUCTURE OF THE PES IN MYLODON IHARLANT. Univ. Cali- 
fornia Public. Bull. Deparlm. Geol., vol. X, n° 16 — 1917 — pp. 267-286, 
10 fig. Berkeley, 1917. 


La restauration du pied de Mylodon Harlanmi, d’après les matériaux de 
Rancho La Brea, montre que les 2eet3e phalanges du 3€ doigt sont identiques 
aux phalanges correspondantes du ?e doigt de la main de M. robuslus, 
d’après l’interprétation d'Owen,. Il y a eu sans doute une interversion dans 
la reconstitution de ce paléontologiste, La comparaison avec Selidotherium 
indique des relations de famille entre ces deux Genres. La spécialisation du 
pied est plus accusée dans M. Harlani que dans les grands Edentés miocènes 
de Santa-Cruz. 

L. JOLEAUD. 


Hay, O.-P., DESCRIPTIONS OF SOME MAMMALIAN AND FISH REMAINS FROM 
FLORIDA OF PROBABLY PLEISTOCENE AGE. Proc. Un. Slal. Nat. Mus., 
LVI, n°0 2291 — 1919 — pp. 103-112, pl. XXVI-XXVIIT. 


Les Mammifères pléistocènes de Floride décrits dans cette Note sont : 

19 Elephas imperalor Lerpy ; 2° Thinobadistes segnis, Genre nouveau fondé 
sur une aslragale (!!) voisin de Mylodon et de Gnalhopsis; 3° Trucifelis 
floridanus Leiby, Lype voisin de Macheirodus ; 4° Felis veronis, espèce nouvelle 
dont on ne connaîl que la carnassière supérieure gauche, et qui paraît n'être 
qu'une forte race de Jaguar ; 5° Trichechus anliquus LEIDY. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 141 


L'étude des Vertébrés supérieurs quaternaires, orientée ainsi dans le sens 
de la pulvérisation d'espèces, d’ailleurs à peine définies, interdit toute 
comperaison nécessaire au développement des idées générales. 

L. JoOLEAUD. 


Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, [., DÉCOUVERTE D'UN 
SQUELETTE D'ÆElephas primigenius FALCONER DANS LES SABLES DE CHaA- 
GNY, A BELCROIX PRÈS DE CHAGNY (SAÔNE-ET-LoIRE). C. R. Acad. Sc., 
t. 171, n9 5 — 2 1oût 1920 — p. 308. 


Le titre seul nous dispense de toute analyse, même sommaire. 


Chapman, F., ON À APPARENTLY NEW TYPE OF CETACEAN TOOTH FROM THE 
TERTIARY OF TaAsMANIA. Proc. Roy. Soc. Victoria, n. ser., XXX, pt. 2, 1 
— 1917 — pp. 149-152, pl. XX XVII. Melbourne, 1918. 


Scaptodon Lodderi est un nouveau Physeleridæ, dont les dents mandibu- 
laires étaient coniques, légèrement incurvées et à section basale elliptique. 
On n’y observe pas de constriction comme dans Hoplocelus. M. Chapman 
rapproche ce Cétacé d’un type décrit par Lonkester, en 1867, du « Red Crag » 
de Suffolk. Scaplodon provient vraisemblablement des « Janjukian » ou des 
<Kalimnan beds » de la « Table Ce pe serie » de Tasmanie (Miocène ou Pliocène 
inférieur). 

L. JoOLEAUD. 


Miller, G.-S., Gidlev, Jr., et James, W., À NEW RODENT FROM THE UPPER 
OLIGOCENE oF FRANCE. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XLI, art. XVIII 
— 1919 — pp. 595-601. 


Dans cette Note, les naturalistes de l'American Museum Natural History 
décrivent un fragment de palais et une mandibule d’un Rongeur du groupe 
des Spalax, découvert par B. Poirrier (1) à Pen Blanc (commune de Sorbier), 
au N-E de St-Gerand-le-Puy, dans des formations identiques à celles de cette 
dernière localité. 

Rhizospalax Poirrieri réunit aes caractères particuliers que l’on retrouve 
aujourd’hui dispersés dans les Genres Spalax, Myospalax et Trachyorycles: 
c’est véritablement un type synthétique intermédiaire entre les Rhizomidés 
et les Spalacidés. 

L. JoLEAUD. 


Granger, W., NoTEs ON PALEOCENE AND LOWER EOCENE MAMMAL HORIZONS 
oF NORTHERN NEW MEXICO AND SOUTHERN COLORADO. Bull. Amer. Mus. 
Nal. Hist., XXXVII, art. XXXII — 1917 — pp. 321-830, bl. xcvri- 
XCVIII. 


Cette Note est le compte rendu d’une exploration organisée dans le «San 
(1) Notice géologique et paléontologique sur la partie nord-+st du Département de 


l'Allier, par B. Poirrier, maire de Montcombroux, Allier, Cusset, 1859, p. 24 (référence 
donnée par M. CI. Gaillard.) 


1110) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Juan Basin » pour procurer à l'American Museum une collection d'ossements 
de Mammifères de l’Eocène inférieur de cette région. 
L. JoLEAUD. 


Gidley, J.-W., NEW SPECIES OF CLÆNODONTS FROM THE FORT UNION (BasaAL 
EOCENE) OF MonNTANA. Bull, Amer. Mus. Nat. Hist., XLT, art. XIV — 
1919 — pp. 541-555, pl. XX VIII. 


Dans cette Note préliminaire, J, W.Gidley décrit Neoclænodon montanensis 
de la base de l’Eocène du Montana, Ge Mammifère, dont l’auteur se réserve 
de discuter plus tard la position systématique exacte, se place au voisinage du 
genre Clænodon créé par Scott pour des Créodontes nord-américains, décrits 
par Cope sous les noms Mioclænus ferox, M. corrugalus el prologonioides : 
les analogies de ces divers types les rapprochent à la fois de Arclocyon et de 
Ursus. 

L. JoLEAUD. 


Andrews, C.-W., À DESCRIPTION OF NEW SPECIES OF ZEUGLODONT AND OF 
LEATHERY TURTLE FROM THE ÉOCENE OF SOUTHERN NIGERIA. Proc. 
Zool. Soc. — 1919 — pp. 309-319, pl I-IL. London, 1920. 


La localité d'Ombialla, dans le district de la Nigeria du Sud, offre un 
œisement de Vertébrés éocènes d’un très grand intérêt. 

On y a trouvé un Zeuglodonte, Pappocetus Lugardi, représenté par une 
mandibule, des dents isolées et des vertèbres, La mandibule rappelle celle 
de Prozeuglodon et de Zeuglodon. L’axis présente, sur sa face dorsale, une 
dépression postéro-centrale que l’on à déjà signalé chez lOurs des cavernes 
et dans un Créodonte Aplerodon. Ainsi ce nouveau Zeuglodonte suggère 

_lexistence d’'affinités entre ce Mammifère et les Créodontes-Carnivores. 
Fraas avait, dès 1904, émis l'hypothèse d’une telle origine pour Prolocelus, 
Zeuglodonte de l’Eocène moyen de Mokattam. Matthew et Gregory ont 
pensé au contraire que les Zeuglodontes dérivaient d’Insectivores primitifs, 
comme Pantolesles de l’'Eocène, De curieuses analogies existent, d’ailleurs, 
entre les Zeuglodontes et certains Gentétidés, comme Hemicenteles. I est 
done probable que les ancêtres des Centétidés auraient vécu en Afrique au 
début des temps tertiaires et que c’est d’eux que tireraient leur origine les 
Zeuglodontes. Il me semble que l’on peut objecter que les Zeuglodontidés 
étaient arrivés à l’Eocène inférieur à un stade d'évolution et à un degré 
de spécialisation beaucoup plus avancé que les Centétidés : le plus ancien 
Centétidé connu est Palæorycliles, du Thanétien du Nouveau-Mexique, et 
un autre Genre de cette Famille, A plernodus, a été observé dans le Sannoisien 
du Montana ; le Zeuglodontidé le plus vieux serait précisément Pappacelus, 
qui pourrait aussi remonter à l’Eonummulitique. 

Cosmochelys Dolloi est un Chélonien voisin de Psephophorus, de l’Oligocène 
et du Miocène d'Europe et de Dermochelys actuel de l'Atlantique, de l'Océan 
Indien et du Pecifique. Par son âge éonummulitique ilse place entre ces 
genres et les types crétacés Allopleuron, Prolostega, Archelon. 


LL. JOLEAUDE 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 143 


Matsumoto, Hikoschiro. ON À NEW ARCHETYPAL FossiL ELEPHANT FROM 
Mt Tomuro. ON À New FossiLz TRYONYx FROM HokKkaïpo. À CoNTRI- 
BUTION OF THE MORPHOLOGY, PALÆOBIOLOGY AND SYSTEMATIC OF DESs- 
MOSTYLUS. ON A NEW ee FossiL CERVID FROM THE PROVINCE 
OF MINo. — ON soME FossiL BISONTINES 0F EASTERN Astra. Sc. Rep. 
Tohoku Imp. Univ., ser. 2 (Geology), vol. ITT, n° 2 — 1918. 


Hikoschiro Matsumoto a publié une importante contribution à la faune 
mammologique moyenne du Japon. On peut,d’après ce travail, dresser la liste 
ci-après : 

Postpliocène de Shôzu-Schima (Sanubri) : Slegodon sinensis, S. ortentalis, 
Elephas namadicus, Bison occidentalis, Cervus (Sika) cf. nippon. 

Pliocène supérieur de Ikedachi-Musa (Omi): Slegodon sinensis, S. orientalis, 
Buffelus sp. 

Pliocène moyen de Tomuro (Katanga) : Elephas auroræ 

Miocène supérieur de Kuji (Hitachi) : T'elralophodon cf. lalidens. 

Miocène moyen des provinces de Teshiot, ete. : Desmoslylus japonicus. 

Miocène inférieur de la province de (Mino) : Trilophodon cf. angustidens, 
Teleoceras sp., Amphilrogulus minoënsis. 

Slegodon est un Genre de Proboscidiens caractéristique de la région 
orientale : ses espèces sont toujours groupes par deux dans les gisements 
fossilifères, ce qui laisse supposer chez ces animaux un dimorphisme sexuel, 
Le couple le moins évalué, S. Cliflii-bombifrons, date du Pliocène supérieur 
et du Pliocène inférieur de l’Inde: S. ganesa-insignis,du Pliocène supérieur 
et du Postpliocène de la même carte, S. sinensis-orientalis, des mêmes étages 
de Chine et du Japon, S. atrawana- irigonocephalus du Postpliocène de Java. 

Elephas auroræ est un type intermédiaire entre Slegodon et Elephas 
comme E. planifrons du Plhiocène moyen de l'Inde. Des Eléphants voisins de 
celui-ci ont été trouvés en diverses régions de l'Europe (Bessarabie, Autriche, 
Grande-Bretagne). 

Desmostylus est un Sirénien particulier aux mers littorales du Pacifique. 
L'espèce japonaise est beaucoup plus évoluée et plus grande que lespèce 
de lOrégon et de la Californie, ce qui indique comme sens de migration 
un déplacement de l'Est vers l'Ouest. Ge curieux Mammifère pourrait dériver 
de Proraslomus, de l’Eocène de la Jamaïque. 

Bison occidentalis, qui semble dériver de B. sivalensis du Pliocène supérieur 
de l’Inde,est une forme connue depuis le Pléistocène ancien’ du Kansas, dans 
le De détd’Ohio, de l’AÏaSka "et la: région del Ténissei, en Ses En 
Transbaïkalie on trouve cette espèce Le le Pléistocène récent associée à 
Diceros anliquilalis, Elephas cf. primigenius, Bison crassicornis. Gette seconde 
espèce de Bison vit depuis le Pléistocène récent dans l’Alaska,le Bassin de 
la Lena en Sibérie, et celui de la Volosda en Russie orientale, Bison sivalensis, 
B. occidentalis et B. crassicornis constituent une série de types de plus en 
plus jeunes et de plus en plus évolués, indiquant une migration de l’Inde 
vers le Japon, la Sibérie, l’Alaska et les Etats-Unis, d’une part, la Russie 
de l’autre part. 

L’archipel Japonais n’a donc pas cessé de faire partie intégrante du 
continent asiatique depuis le début du Miocène jusqu'au milieu du Pléis- 
tocène, Son isolement semble ainsi dater du Pléistocène récent. 

L. JoLEauD. 


144 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Repelin, J., APERÇU SUR LA SUCCESSION DES FAUNES DE MAMMIFÈRES TER- 
TIAIRES DANS LE SUD-OUEST DE LA FRANCE. C. KR. somm. Soc. géol. Fr. 
— 18 mars 1918 — pp. 65-68. 


M. Repelin donne, en quelques pages, un résumé de l’état actuel de nos 
connaissances sur la succession des faunes de Mammifères tertiaires depuis 
l’Eocène supérieur jusqu’à l'Helvétien, en indiquant les principaux gisements. 
Il admet comme bien distinctes une faune ludienne, une latdorfienne, une 
du Rupélien inférieur et moyen, une du Rupélien supérieur ; enfin il distingue 
dans l’Aquitanien une faune du calcaire blanc de l’Agenais (Aquit. inf.) et 
une de l’Aquitanien supérieur très bien connue aujourd’hui par les décou- 
vertes de Vasseur et les siennes dans le remarquable gîte de Laugnac, situé 
dans le calcaire gris au Nord d'Agen. Quant au Miocène, le gisement de 
Captieux paraît intermédiaire entre Laugnac et Sansan., L'auteur ne cite 
que pour mémoire les gîtes supérieurs de Simorre et de St-Gaudens dérà 
bien connus. 

L. JoLEAUD. 


Lull, R.-$., Triassic LIFE OF THE CONNECTICUT VALLEY. Bull. Slale Geolog. 
Nat. Hisi. Surv. Connecticut, XXIV — 1915 — 285 p., 126 fig. 


La faune des Vertébrés terrestres du Trias du Connecticut comprend 
neuf espèces de Reptiles représentées par leurs squelettes et appartenant 
aux Genres Slegomus et Ruliodon parmi les Parasuchiens, Anchis aurus, 
Ammosaurus et Podokesaurus parmi les Dinosauriens Théropodes. Anchi- 
saurus colurus et Podokesaurus holyokensis ont fait l’objet d’intéressantes 
reconstitutions de la part de R.$. Lull : le premier se rapprochant de Megalo- 
saurus, le second rappelant tout à fait Compsognalhus longipes, du Jurassique 
de Bavière. 

Mais la partie certainement la plus originale du mémoire de R. $S. Lull 
consiste dans l’étude des empreintes de pieds laissés par les Reptiles tria- 
siques., Malheureusement ce chapitre fait l'objet d’une nomenclature latine 
spéciale qui complique singulièrement la lecture de l'ouvrage : Balrachodus 
y désigne assez vraisemblablement les impressions digitales de Slegomus, 
Anchisauripus, celles d’Anchisaurus et d’Ammosaurus, etc. 


L. JOLEAUD. 


Hooley, R.-W., ON THE INTEGUMENT OF IGUANODON BERNISSARTENSIS 
BOULENGER AND OF THE MorosAURUS BECKLESIT MANTELL. Geol. Mag., 
6, IV — 1917 — pp. 149-150, pl. X. 


Une heureuse circonstance a permis à R.-W. Hooley de trouver, en 1914, 
dans le Crétacé inférieur (Wealdien) de Brighstone Bay (île de Wight) ur 
squelette entier d’un jeune individu d’un Dinosaurien Orthopode, quanodon 
bernissarlensis, partiellement recouvert d’une peau, ressemblant tout à fait 
par ses petits tubercules arrondis, à celle de Trachodon anneclens découvert 
en 1908, dans le Kansas. 

Morosaurus Becklesii, qui est, au contraire, un Dinosaurien Sauropode 
et dont les caractères de la peau sont connus depuis longtemps, présentait 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 145 


à la surface de l’épiderme des plaques hexagonales fortement convexes. 


L. JoLEAUD. 


Osborn, H.-F., SKELETAL ADAPTATIONS OF ORNITHOLESTES, STRUTHIOMIMUS, 
TyRANNoOsSAURUS. Bull. Amer. Mus. Nai. Hist., XX XV, art. XLIII — 
1917 — pp. 733-771, pl. XXIV-XXVIT. 


Plusieurs Genres de Dinosauriens Théropodes de l'Amérique du Nord 
présentent de curieuses particularités morphologiques, en rapport sans doute 
avec le genre de vie spécial de chacun d’eux. C’est le cas, en particulier, 
d’Ornitholesles, de Struthiomimus et de Tyrannosaurus, dont H. F, Osborn 
vient de reprendre l’étude. 

Ornitholestes Hermannt OsBoRx remonte au Jurassique supérieur. Strulhro- 
mimus aus LAMBE et Tyrannos aurus rex OsBoRN datent du Néocrétacé, 

Le squelette de la main, dans Ornilholesles, est rem, rquable par la direction 
du doigt !, qui diverge nettement par rapport à celle des doigts IT et ITT ; 
les phalanges, remarquablement allongées, rappellent celles d’un Lémurien 
de Madagascar, le Aye-Avye (Cheiromys). Aussi la main de Ornitholesles 
ne me semble-t-elle nullement conformée pour saisir des proies. 


Celle de Strulhiomimus en diffère sensiblement : les doigts, surtout le 
second, sont bien plus allongés et par suite à peu près dans Pimpossibilité 
d'appréhender une proie. Leur aspect général est assez analogue à celui de 
la main des Edentés tardigrades de l'Amérique du Sud, l'Aï (Bradypus) 
et l'Unan (Cholæpus). H.-F. Osborn trouve certaines ressemblances entre 
Slrulhiomimus et les Autruches au point de vue de la forme du crâne et 
la courbure des phalangettes ; le grand développement de la queue et les 
proportions des membres du Reptile mésozoïque lui paraissent rappeler 
la morphologie externe de certains lézards, des Agames de l’ancien monde, 
des [guanes et des Tegons du nouveai monde. 

Ces analogies si diverses ont conduit les paléontologistes américains 
à des hypothèses variées et souvent assez inattendues sur léthologie des 
Ornithomimidés. H.-F, Osborn à vu dans Srulhiomimus un animal se 
comportent comme un coureur à allure rappelant les Agames, et comme 
un herbivore susceptible de se dresser contre le tronc des arbres à l’image 
de certains Edentés. C.-W, Beebe le considérerait plutôt comme un insec- 
tivore, et B. Brown comme un carnivore vivant de Crustacés et de petits 
Mollusques (!). 

Tyrannosaurus aurait eu un genre de vie tout différent: ce n’était plus, 
dit H.-F, Osborn, un herbivore coureur comme Strulhiomimus où Ornilho- 
lesles, mais un animal exclusivement carnivore fort bien armé pour triom- 
pher de ses victimes. 

Les caractères communs à ces trois Genres, formule vertébrale semblable. 
disposition du bassin et de la ceinture pelvienne, tridactylisme fonctionnel, 
faible développement des membres, remonteraient à leur ancêtre commun 
hypothétique, triasique où éojurassique. 

L’extrême spécialisation d’un type comme Strulhiomimus me paraît 
montrer une fois de plus que les modifications des organes, si elles sont fonc- 


146 PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE 


tionnelles à un moment donné d’un ordre d'adaptation déterminé, ne le 
demeurent pas constamment, du moins dans le même sens évolutif. 


L. JoztEeAuD: 


Lambe, L.-M., THE CrRreTAcEoUSs THEROPODUS DiINOSAUR GORGOSAURUS. 
Mem. Geolog. Surv. Canada, 100, n°83, Ottawa.— 1917 — 84 p., 49 fig. 


La découverte de Gorgosaurus libratus, dans les sables de la « vailey of 
Red Deer river (Alberta) », présente un grand intérêt en raison de la rareté 
relative des ossements de Dinosautiens Carnivores par rapport à ceux des 
Dinosauriens Herbivores. Les restes fossiles de ce Reptile ont permis d’en 
reconstituer un squelette plus complet que celui de la plupart des Dinosau- 
riens Théropodes connus jusqu’à ce jour. Aussi, L.-M. Lambe a-t-l pu en 
donner une description très détaillée avec restauration de la morphologie 
externe. 

Gorgosaurus libralus, grand Reptile d’environ 9 mêtres de longueur, 
avait les dents antérieures du maxillaire tronquées à la face postérieure 
comme son contemporain le Dinosaurien crétacé Tyrannosaurus et comme 
son prédécesseur Jurassique Allosaurus. 

Au contraire, par l'identité de sa première dent maxillaire antérieure et 
de ses dents prémaxillaires, le nouveau Dinosaurien de l’Alberta diffère de 
tous les autres Genres Crétacés de Dinosauriens carnivores; ses autres dents 
maxillaires, longues et puissantes, sont de type mégalosauroïde. 

La dernière phalange de chaque doigt était fort allongée, comme dans la 
main d’Ornitholesles Hermanni, tandis que le 52 métatarsien, par son extrême 
réduction, rappelait celui de Sfrulhiomimus allus. 

La disposition générale très spécialisée du membre antérieur des Théro- 
podes primitifs persiste donc dans ce Lype comme dans les autres Genresde 
Crétacés déjà étudiés 

L. JocEauD. 


Brown, B., À COMPLETE SKELETON OF THE HORNED DiNosAUR Mono- 
CLONIUS, AND DESCRIPTION OF A SECOND SKELETON SHOWING SKIN 
ImPrEssIONs. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XX VII, art. X, pl. XI-XIX 
— 1917 — pp. 281-306. 


B. Brown vient de donner une monographie d’un Dinosaurien armé d’une 
corne, le Genre Monoelonius. | 

La succession des Genres de Dinosauriens cornus ou de Cératopsidés se 
présenterait ainsi : 

Danien : formation de Lance : Triceralops ; Torosaurus. 

Néocrétacé : formation d’'Edmonton : Anchiceralops ; Leploceralops. 

Mésocrélacé : formation de Belly River : Monoclonius ; Ceralops ; Slyra- 
cosaurus. 

Mésocrétacé : formation de Two Medicine : Prachyceralops. 

L'évolution de cette Famille d’Orthopodes, propre à l'Amérique du Nord, 
montre un développement graduel des cornes nasales et supraorbitales. 
Dans Monoclonius, la corne nasale est beaucoup plus grande que les cornes 
supraorbitales, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 147 


Deux espèces nouvelles du Genre Monoclonius décrites par R. Brown, 
M. nasicornus et M. Cutleri viennent prendre place à côté des Lypes déjà 
connus M. flexzus et M. crassus (— M. sphenoceros). M. nasicornus possédait 
une corne nasale très forte, formée par un large épanouissement du squelette 
de la face, L’épiderme de la région fémorale de M. Culleri, dont on retrouvé 
l'empreinte fort bien conservée, présentait une physionomie comparable à. 
celle de la peau de Trachodon, quoique les tubercules qui la recouvraient 
aient une forme polygonale. Cette découverte vient compléter celle de Hooley, 
signalée plus haut. 

Dans l’état actuel de la science, nous connaissons donc les caractères de 
l’épiderme de trois des quatre Sous-Ordres que comptent les Orthopodes, 
à savoir : les Iguanodontes,les Trachodontes et les Cératopsidés. Seuls, les 
Stégosaures n’ont pas encore fourni de restes fossilisés de leur peau. On voit 
par ce simple exemple combien sont grands les progrès effectués ces dernières 
années dans l’étude des Dinosauriens. 

L. JoLEAUD. 


Lull, R.-S., THE SaAuRoPoD DiINOSAUR BAROSAURUS MARSH, REDESCRIP- 
TION OF THE TYPE SPECIMENS IN THE PEABODY. MUSEUM ŸYALE UNI- 
VERSITY. Mem. Conneclicul Acad. Arls Sciences, VI — 1919 — 42 pp., 
7 pl., in-4°. 


L'auteur décrit en détail, dans cet important Mémoire, le squelette d’un 
gigantesque Dinosaurien Barosaurus lenlus, très comparable — par sa taille 
et par la disposition générale de ses vertèbres à — Diplodocus Carnegiei, 
comme le montre la planche VIIT de l’ouvrage. Cependant, la série des ver- 
tèbres caudales de Barosaurus est plus courte et moins large que celle de 
Diplodocus. Par contre, les vertèbres cervicales sont. notablement plus lon- 
gues et plus larges chez Barosaurus que chez Diplodocus. Le type de Baro- 
saurus a été trouvé à Piedmont, dans le Dakota du Sud. 

La comparaison des différents Genres de Dinosauriens sauropodes du Cré- 
tacé inférieur nord-américain, basée sur les caractères de vertèbres, se pré- 
sente ainsi 

Barosaurus : vert. cerv. énormes ; deux épines dorsales antérieures ; queue 
assez courte. 

Brachiosaurus : 1 épine dorsale ant. ; membres ant, égaux aux postér. 

Haplocanthosaurus : vert. cervic. moyennes ; deux épines dorsales ant. ; 
queue longue, membres antér. plus petits que les postér. 

Sauropode nouveau de Tendaguru (Afrique Orientale): vert. cervic. 
énormes : queue courte ; membres antér. égaux aux postér. 

Il semble que l’on peut conclure de ce tableau que Barosaurus, de même 
que le Genre de Tendaguru, devait avoir un port un peu différent des autres 
Sauropodes. Ses vertèbres cervicales énormes devaient, semble-tl, faire 
suite à une tête moins insignifiante que celle de Diplodocus où de Bronto- 
saurus. 

L. JoLEAUD. 


Gilmore, C.-W., À MOUNTED SKELETON OF DIMETRODON G1GAS IN THE UNI- 


148 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


TED STATES NATIONAL MUSEUM, WITH NOTES ON THE SKELETAI, ANATOMY. 
Proc. Un. Slal. Nat. Mus., LVI, n° 2300 — 1919 — pp. 525-539, pl. LXX- 
LXXIIT. 


Les paléontologistes placent généralement vers la base de la série des 
Reptiles, tantôl parmi les Rhynchocépholes, tantôt parmi les Théromorphes, 
le groupe des Pélicoseuriens, dont on peut aussi faire un Ordre spécial, Dime- 
lrodon est l’un des Genres les mieux connus de ce rameau archaïque; un sque- 
lette, dans un remarquable état de conservation, de D. gigas à été récemment 
découvert dans le Permien de Seymour. comté de Baylor, au Texas. Il vient 
d’être monté au Museum National des Etats-Unis par G.-W, Gilmore, La série 
des épines neurales, si remarquable et si caractéristique, y est parfaitement 
conservée : relativement peu Jéveloppés au-dessus des vertèbres cervicales, 
les rayons de la crête dorsale soutenue par ces épines s’allongeaient considé- 
rablement à la hauteur des vertèbres dorsales, puis diminaaient progressi- 
vement dans les régions lombaires et sacrées, Une disposition un peu ana- 
logue s’observe aujourd’hui dans Basiliscus plumifronsde l Amérique centrale, 
mais 161 une Interruplion de la crête se produit vers la ceinture pelvienne. 

L. JoLEAUD. 


Rogers, A.-W., THE OCCURRENCE or DiNosAURS IN BUSHMANLAND. Trans. 
Roy. Soc. South Africa, vol V. — 1915 — pp. 265-272, 1 plate and 1 fig. 


Dinosaur bones and a tooth wer found at 112 feet in a well on the farm 
Kangnas in north-west Bushmanland Iying in clayey grit derived from (he 
local gneiss, which is exposed in à tunnel at the bottom of the well. The 112 
feet of material sunk through is wash from the surrounding country, and 
the valley is nearly obliterated by it. The climate of Bushmanland must 
have been approximatelv the same at it is today ever since the Dinosaurs 
hived there, Thus the discovery affords evidence of the long continued dry 
climate of Che region. 

Aulhor’s abstract. 


Andrews, W.,NOTE ON Two NEW SPECIES OF rossiL TorToises. Ann. Mag. 
N. Hist.,ser.9, vol. V, — janvier 1920 — pp. 145-150, 2 text.-fig., Londres. 


Le premier des deux spécimens — qui font l’objet de cette Note — est 
le moule interne d’une grande Pleurodire, Trachydermochelys Rutleri dont 
une partie de la carapace et du plastron sont encore adhérentes ; les éléments 
du plastron sont assez distincts, ceux de la carapace en pelit nombre. Dans 
les mêmes couches du gris vert supérieur, Seeley a déjà décrit T. phlyclænus, 
dont Lidekker à signalé l’analogie avec le G. actuel Rhinochlys. 

Le second spécimen étudié par M Andrews, provient du Bartonien de 
High-Chff (Musée de Jermyn Street, à Londres): Patanemys bartonensis ; 
connue par la partie antérieure de Ja carapace, diffère de toutes les formes 
déjà connues par la largeur des plaques nuchales, par les dimensions étroites 
de ses plaques neurales et par ses plaques costales alternativement larges 
et étroites 

Ces crilériums ont paru suffisants à l’auteur pour justifier la création d’un 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 149 


G. nouveau dont cette espèce nouvelle est le génotype La position systéma- 
tique de Palanemys serait dans la Famille £mydidæ; l'alternance des pla- 
ques costales rappelle le G. Tesludo ; mais la forme des neurales et leurs 
relations avec les costales sont très différentes 

M. COSSMANN. 


POISSONS 
par M. COSSMANNX. 


Davidson, Pirie, À GESTRACIONT SPINE FROM THE MIDDLE TRIASSIC OF NEVADA. 
Univ. of Calif. public. Bull. Depart. Geol., vol, TT, n° 4, — mai 1919 — 
pp. 433-435, ? text.fig. Berkeley. 


On ne connaissait encore qu'un seul spécimen de Cosmacanthus elegans 
Evaxs, du Trias inférieur del’Ilalo La nouvelle espèce recueillie dans le 
Nevada, C. humholdtensis, provient du Trias moyen et diffère de l’autre 
espèce par son ornementation, par ses proportions, ete, Gette espèce a quelque 
analogie avec Asleracanthus ornamentissimus AGassiz, à cause de absence 
de carène antérieure, mais on l’en distingue par les autres critériums. 


M. CossMANN. 


Branson, E.-B., THE LOWER EMBAR OF WYOMING AND ITS FAUNA. Journ. 
of Geol, vol. XXIV, n° 7, — oct.-nov. 1916 — pp. 639-664, p. I-VI. 


Les calcaires carbonifériens d’'Embar, dans le Wyoming, contient une faune 
ichthyologique dont six espèces se retrouvent dans Île Carbonifère supérieur 
de la vallée du Mississsipi. Les dents palatales qu'on y à recueillies a ppar- 
tiennent au G. Helodus (H. subpolitus H. rugosus N et W). D'autre part, 
l’auteur décrit Crassidonta Stuckenbergi, nouveau G. dont il ne précise 
pas la position syst tématique, mais il rapporte ces échantillons à la même 
espèce qui a été figurée «genus à, sp. indeterm. » par Stuckenberg, dans 
son étude sur le Carbonifère e supérieur de Samara. 

Sont en outre identifiés : Janassa unguiscula EASTON, J. angularis, Del- 
lodus Mercurii NeEWBERRY, Clenacanthus Browni, C. amblyxiphias Core, 
Eunemacanthus Keytei; quelques débris d’Elasmobranches; enfin quelques 
Brachiopodes et Pelécypodes en médiocre état. 

M. CossmMANN. 


Chapman, Fred, DEscriPrIONs AND REVISIONS OF THE CRETACEOUS AND 
TERTIARY FisH-REMAINS OF NEw-ZEELAND. N. Z. Geol Surv. Nal. Bull. 
tn0 7 — 1918 — 47 + VII p., 9 pl. 2 text-fig., 1 carte, Wellington (N. Z.). 


Dans cet important Mémoire, M.Chapman fait la revision d’un Travail de 
dJ a Davis, publié en 1888 sur le même sujet (Sc. Trans. Roy. Dublin Soc., 
ser: 2, Vol. TV , p. 1-62, pl. 1-VII). 

Il é crit Cinq nouv elles espères (Synechodus validus, Ceslracion coleridgense, 
C. novozelandicum, Prislophonus napierensis, Diplomyslus eoverhamensis). 
En outre, il a identifié un grand nombre d’espèces qui n'avaient pas encore 
élé signalées dans les terrains de Nouvelle-Zélande. D'autre part, presque 


150 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


la moitié des noms proposés par Davis Lombent en synonymie; de sorte que, 
sur les 39 espèces nouvelles d’après Davis, il n’en reste réellement que 14. 
Au total, il y a donc 43 espèces, dont 37 Sélachiens et 6 Téléostiens; 11 espèces 
crélaciques et 37 tertiaires, de sorte que » sont communes aux deux terrains. 
Il y à cependant hésitation pour quelques types des calcaires d'Amuri qui 
sont à la limite et dont l’âge exact n’a encore été bien précisé. 

On voit qu’en Nouvelle-Zélande, de même qu’en Europe, la coupure du 
Tertiaire au Crétacé n’est pas très nette. 

Les conclusions paléontologiques de ce Mémoire, à la suite d’une brève 
analyse de la faune, contiennent d’intéressantes remarques sur les Genres et 
espèces de Nouvelle-Zélande qui paraissent identiques à celles de l'Europe, 
nommées par AÂgassiz, du Cénomanien au Pliocène, Or, il est bien évident que 
ces assimilations, fondées sur des dents isolées, sont sujettes à caution ! 

Un chapitre final, écrit par M. P. Morgan, contient la liste des Poissons de 
chaque gisement, avec quelques remarques, ainsi que le tableau très suggestif 
des formations tertiaires et crétaciques de la Nouvelle-Zélande, 


M. CossMANN. 


Llueca, F.-G., EL MI0CENO MARINO DE MURO (MALLORCA). Trab. Mus. Nac. 
Ciencias nal. ser, Geol., n° 25, 74 pp., in-89, XVII pl. phot. Madrid, 1919. 


Muro est une localité classique pour la connaissance du Miocène mariu 
de l’île de Majorque : après une courte introduction historique et bibliogra- 
phique sur ce gisement, l’auteur cite un certain nombre de Mollusques qui 
rappellent les formes burdigaliennes, puis il décrit très en détail la faune 
ichthyologique que nous analysons sommairement ci-après. 

Oxyrhina hastalis AG., O. xiphodon AG., O. Desori A&,. dont on pourrait 
peut-être séparer certaines dents reproduites sur les figures 5 et 6 ; Odon- 
laspis conlorlidens, dubia, elegans, cuspidala (AGassiz) ; Carcharodon 
megalodon AG., qui stigmatise exactement l’âge miocénique ; des Carcharias 
S.-G. Prionodon ; Sphyrna prisca AG. ; de beaux débris de Myliobales ; 
Aelobales arcualus AG. ; une dent de Zygonales, Dans les Téléostiens, Chry- 
sophrys Agassizi Sisiu ; Sargus Oweni AG. Dans les Siréniens, Melaxilhe- 
rium Cuvieri AG., mandibule remarquable. 

M. CossMANN. 


D’Erasmo, Ger., SU ALCUNI ITTIOLITI MIOCENICI DELLA PROVINCIA DE 
SIRACUSA. Rend. R. Accad. Sc. Fis. Mal. Napoli, ser. 3. vol. XXVI 
— 1920 — Naples. 


Les fossiles décrits dans ce Travail proviennent d’un calcaire marneux 
attribué à l’Helvétien, dans les environs de Fontana Bianche, province de 
Syracuse. L'auteur, avec sa compétence habituelle, y 2 identifié : 

Sparnodus vulgaris BLAINV., exemplaire comportant la tête et une partie 
du tronc, correspondant par tous ses caractères avec l'individu trouvé dans 
lPOligocène moyen de Chinon. Pagellus siraeusanus GEMM., ms ; incomplé- 
tement conservé, dont la longueur totale approche deux décimètres ; Serranus 
Casollii (CosrA), trois individus non figurés, dans un gros bloc de calcaire 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 151 


marneux, Callipleryx speciosus AG., semblable au type qui a été décrit des 
environs de Vérone el différent des Callipleryx lutéciens de Monte Bolca. 
Enfin, les vertèbres de Carcharias, provenant des environs de Pachino et 
conservés au Musée Géologique de l'Université de Palerme. 

M. CossMANN. 


Sacco, F., APPARATI DENTALI DI ( LABRODON » E DI ( CHRYSOPHRYS » 
DEL PLIOCENE ITALIANO. Ati R. Accad. Sc. Torino, vol. LI — 1915 — 
Spbp. L pl Luc 1916 


Si l’on rencontre fréquemment des dents isolées de Poissons tertiaires, 
il est rare de trouver un appareil dental un peu complet. C’est pourquoi 
M. Sacco a été bien inspiré en publiant de précieux matériaux de débris 
d’Actonoptérygiens, récoltés dans l’Astien d’Ask et l'Ile de Pianosa, qu'il 
a identifiés avec des espèces connues ou comme variétés de ces dernières : 
Chrysophrys cincla, var. astensis, Labrodon pavimemlalum var. ligustieum, 
L. superbum, var. ex-Pisaniüi. La simple inspection des excellentes figures 
sur la planche, jointe à cette Note, font ressortir au premier coup d’œil les 
différences génériques de Chrysophrys el de Labrodon, beaucoup plus fugi- 
tives lorsqu'on ne dispose que de dents isolées, 

M. CossMANN. 


CRUSTACÉS 
par M. CossMANx 
Vogdes, A.-W., PALEOZOIC CRUSTACEA, THE PUBLICATIONS AND NOTES ON 
THE GENERA AND SPECIES DURING THE POST TWENTY YEARS 1895-1917. 
Trans. S. Diego Soc. Nat. Hist., vol. III, n° 1 — july 1917 — 141 p., 5 pl. 
San Diego (Calif.). 


L'objet de ce fascicule est de fournir le résumé de toute la littérature 
relative aux Crustacés paléozoïques, ainsi qu’un index général du contenu 
de ces ouvrages, avec la liste des espèces et même quelques remarques à 
leur sujet. C’est donc plus qu'une liste bibliographique, par noms d’auteurs 
dans l’ordre alphabéthique ; c’est presque un manuel sommaire, accom- 
pagné de cinq planches reproduisant par la photographie les principales 
figures des ouvrages les plus importants, particulièrement les Trilobites. 
La bibliographie de quelques spécialistes, tels que Beecher, Raymond, etc., 
n’occupe pas moins de plusieurs pages pour chacun d'eux. 

Il est incontestable que cet ouvrage — qui fait suite à des résumés simi- 
laires pour les périodes antérieures, publiés en 1890 et 1893 par M. Vogdes — 
peut être très utile à tous ceux qui s'occupent de recherches sur les Crus- 
tacés, 

M. CossMANN. 


Etheridge, R., JUN., THE CAMBRIAN TRILOBITES OF AUSTRALIA AND TASMANIA. 
Trans. a. Proc. Roy. Soc. S. Ausir., vol. XLIIT, pp. 373-393, pl. XXXIX 
et XL. Adélaïde, 1919. 


La première découverte des Trilobites cambriennes, sur le continent 


152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


australien, est due à Otto Tepper, en 1878. Une quinzaine de publications 
relatives au même objet ont été faites durant les quarante années qui ont 
suivi. Elles sont résumées et complétées dans la Note de M. Etheridge 
qui décrit les nouvelles espèces ci-après énumérées : Plychoparia alroiensis, 
P. earolinensis, P. Johnstoni, P. tasmaniensis, Il y a lieu de signaler trois 
espèces appartenant au G. Redlichia, Cossm. 1902, dénomination que j'ai 
substituée, dans cette Revue cril. au nom préemployvé Hœferia REDLICH. 
Notons aussi que Dikelocephalus devrait s’'orthographier Dicelophalus, et 
Crepicephalus, Crepidocephalus, pour être correctement formés du grec, 


M. COossMaANN. 


Raymond, P.-E., BEECHERS CLASSIFICATION OF TRILOBITES AFTER TWENTY 
YEARS. Amer. Journ. Sc., vol. XLIIT. — Mars 1917. 


Dans cet article l’auteur discute la classification publiée dans le même re- 
cueil par Beecher,en 1897,et les objections qui ont été faites par Pompeck] 
en 1898, puis par Swinnerton, en 1915. Les plus graves de ces critiques por- 
tent sur le premier des trois Ordres : Hypoparia. M. Raymond examine 
successivement les Familles Agnoslidæ, Eoclisidæ, Harpedidæ, Trinucleidæ, 
et spécialement le G. Oromelopus dont la place dans cette dernière Famille 
est douteuse, car il en diffère par les yeux et par sa glabelle, L'auteur 
approuve aussi l’opinion de Swinnerton au sujet de lPattribution de la Fam. 
Raphiophoridæ aux Hypoparia. En résumé, ces deux premières Familles 
évolueraient vers l’Ordre Proparia, et les deux dernières vers l'Ordre Opis- 
{hoparia. 

Quelques remarques intéressantes visent ensuite, dans l’Ordre Opis- 
lhoparta, les jeunes individus de la Fam. Mesonacidæ ; l'auteur figure même 
un très népionique spécimen d’ÆElliplocephala asaphoides Emmoxs, d’après 
Walcott, représentant l’état le plus primitif du développement des deux 
segments du cephalon : il en conclut ses préférences en faveur de la théorie 
de Beecher, en opposition avec les idées de Swinnerton relativement à l’appa- 
rition des yeux chez les Trilobites. 

M. COSsMANN. 


Raymond, P.-E., THE GENERA OT THE ODONTOPLEURIDÆ. The Ollawa Na- 
luralist, vol. XXIX, n° 11 — fév. 1916 — pp. 135-139. Ottawa. 


Odonlopleura est essentiellement un Genre de Bohême : Clarke en a fait 
un des six S.-G. de Ceralocephale ; mais M. Raymond admet dans la Famille 
Odontopleuridæles sept G.suivants: Odonlopleura Emmricx, Acidapsis MürCH., 
Ceralocephala WARDÈR, Dicranurus CONRAD, Ancyropyge CLARKE, Seleno- 
pellis IHAwWLE et CorDa, Glaphurus RAYM ; puis il termine par une liste 
des ‘espèces américaines. 

M. COSSMANN. 


Raymond, P.-E., THE PyGipium or THE TRiLOBiTE. Geol, Mag., vol. LVII, 
pp. 22 — janv. 1920. — Londres. 


Déjà connu au temps de Barrande, le développement du pygidium des 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 153 


Trilobites n’a pas toujours été apprécié avec exactitude, puisque beaucoup 
d'auteurs pensaient que les formes les plus annelées étaient les plus primi- 
Lives. Au contraire, d’après les constatations morphologiques et ontogé- 
niques les plus récentes, il appert que les grands pygidiums sont primitifs 
et que les petits sont plus spécialisés. 

À l’appui de cette théorie. M. Raymond cite et discute le pygidium de 
Sao hirsuta, de Dalmaniles eucentrus, celui des Agnostidæ. 11 rappelle que 
Swinnerton a introduit un nouveau point de vue en suggérant que le pro- 
taspis est une larve spécialisée, adaptée à la vie planctonique et que les ca- 
ractères de son développement n’ont aucune signification phylétique, Dans 
ces conditions, les conclusions relatives à la descendance de la plupart des 
Trilobites d’un ancêtre Agnoslus paraissent évidentes. 

M. CossmaNN. 


Raymond, P.-E., Some NEW OrDpoviciaN TriLoBites. Bull. Mus. Comp. 

Zool., vol. LXIV, n° 2, pp. 273-293. Cambridge (Mass.), 1920. 

Dans ces Notes, M. Raymond propose plusieurs noms nouveaux dont 
quelques-uns devraient être accompagnés de figures pour être valables, 
conformément aux règles de nomenclature. Nous ne retiendrons donc que 
les dénominations fondées sur des formes antérieurement connues 

Dionideidæ nov. F'am., un seul G. Dionide BARR. 

Endymionidæ nov Fam. Type : Endymionia Meeki Birrines. 

Anisonotus nov. Gen. G.-T. Shumardia glacialis BiLrines. 

Styginidæ nov. Fam. Type: Slygina lalifrons PorRTLOoCK. 

Bronteopsis gregaria (— Holomelopus Angellini) BiLLiINGs. 

Nileoides nov. Gen. G.-T. Nileus Perkinst RAYMOND. 

Hyboaspis nov. Gen. G.-T. H. Shuleri, non figurée ! 

Homotelus nov. Gen. ex. Isotelus oblusus HALL ; le génotype H. Ulrichi 
n’a pas été figuré. 

Ectenaspis nov. Gen. G.-T. Megalaspis Beckert SLOCUM. 

Ectenonotus nov. Gen. Amphion Weslont BILLINGS. 

Pour légitimer la plupart des espèces nouvelles, M. Raymond fera bien 
d’en publier promptement les figures, car les diagnoses de type ne suffisent 
pas. 

M. COSSMANN. 


Pruvost, P., DÉCOUVERTE DE LEAIA DANS LE TERRAIN HOUILLER DU NoRD 
ET DU PAs-DE-CALAISs. Ann. Soc. Géol. Nord, t. XLIII — 1914 — pp. 
254-281, pl. II double. | 
Leaia est un petit Crustacé phyllolopode qui vivait dans les eaux 

douces de l’époque carboniférienne, le corps abrité par une coquille bivalve 

qui avait un aspect de Myophoria, avec deux arètes rayonnantes et des rides 
concentriques. Les plus anciennes Leaia sont dinantiennes ; sur l'initiative 
du professeur Barrois, les ingénieurs des mines d’Aniche en ont découvert 
dans un schiste gris, à végétaux flottés, qui a fourni aussi Naiadiles carinata 
et un bel exemplaire d’araignée { Maiocercus orbicularis GiLr). Leaia trica- 
rinala PRUV.var. minima ne se distingue que par sa petite taille et par son 
ornementation très serrée ; on le rencontre aussi à Lens. 

M. CossmMaANN. 


154 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Trauth, F., UEBER EINIGE KRUSTACEENRESTE AUS DEN ALPINMEDI- 
TERRANEEN Trias. Ann. Nalurhist. Hofmus., XXXII B. d., pp. 172-192, 
pl: L Vienne, 1918. 


Cette Etude a été rédigée en utilisant les notes manuscrites du Dr Kittl, 
qui les avaient laissées inachevées à l’époque de son décès, en 1913. Les 
Ostracodes sont rares à l’époque triasique, aussi est 1l intéressant de signaler 
Cypridina Oewjana Kirrz, et C. balbersteinensis, la première de Bosnie 
la seconde du Trias supérieur de la Basse-Autriche, Dans les Décapodes 
Brachyures, M.Trauth décrit des débris de Mesoprosopon triasinun STOLLEY, 
puis il propose une nouvelle Fam. Hemitrochiseidæ qui s'étend du Permien 
au Trias et dans laquelle il faut placer les Genres Hemitrochiscus ScHAU- 
ROTH, Oonocarcinus GEMM., Cyclocarcinus STOLLEY. De ces deux derniers 
il cite et figure : O. puchoviensis KiTTL, Cyclocarcinus serralus STOLLEY, 
C. stellifer T., C. retieulatus T., C. tenuicarinatus [ KirrL], €. bosniacus 
KiTTL. Presque tous ces cephalothorax sont bien conservés, et proviennent 
soit de Bosnie, soit de Styrie (Aussee), soit de Hongrie, et ils figurent dans 
les collections d'Histoire naturelle du Hofmuseum de Vienne. 

M. COSSMANN. 


INSECTES 


par MM. PRUVOST, MEUNIER, KERFORNE. 


Pruvost, P.. NOUVELLES DÉCOUVERTES D’INSECTES FOSSILES DANS LE HOUIL- 
LER DU NORD ET DU PASs-DE-CALAIS. Ann. Soc. Géol. Nord, XLIII — 
1914 — pp. 282-94. Lille, 1920. 


Cette Note signale d'importantes découvertes d'insectes fossiles qui ont 
été faites en 1913 et 1914, dans le terrain houiller du Nord de la France et 
grâce auxquelles ce gisement doit être rangé parmi les dépôts les plus riches 
en débris d’Insectes de l’époque carbonifère. En particulier lexistence d’une 
« couche à insectes » au toit d’une des veines de Lens et Liévin a été reconnue 
et.a enrichi considérablement les collections du Musée houiller de Lille. 
Mais d’autres empreintes ont été recueillies à tous les niveaux des Bassins du 
Nord et du Pas-de-Calais. Leur position stratigraphique a été chaque fois 
déterminée rigoureusement, de sorte qu'il est maintenant possible : 

10 d’établir les grandes lignes de l’évolution de la faune entomologique à 
travers les seuls temps westphaliens ; 

29 d'utiliser ces Insectes qui ont évolué rapidement, pour dater les faisceaux 
de veines qui les renferment et les comparer à distance avec des Bassins 
très éloignés. 

L'auteur esquisse les caractères des différentes faunes entomologiques 
successives et s’en sert pour assimiler les faisceaux houillers qui les ont four- 
nis, aux couches correspondantes de l'Amérique du Nord, de Grande Bre- 
tagne, de Belgique. Il décrit rapidement quelques-uns de ces insectes, se 
réservant de donner en un Mémoire plus étendu les diagnoses et les figures 
des types nouveaux recueillis en France, 

Analyse de l’auteur. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155 


Wickham, H.-F., FossiL COLEOPTERA FROM FLORISSANT, WITH DEsCriP- 
TIONS OF SEVERAL NEW SPECIES. Am. Mus. Nal. Hist. — New-York, 
1911 — pp. 53-69. 


L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : Harpalus maceratus, 
Miodytiscus hirtipes, Hydrobius prisconatator, Dryops eruptus, Dascyllus 
lithographus, Lymerylon lacustrinum. Ceruchus Fuchsi, Aphodius floris- 
santensis, Ligyrus compositus, Elaphidion fracticorne, Callimozys primordia- 
lis, Colaspis aetatis, Diabrolica exesa, Synchroa quiescens, Toxorhynchus gran- 
dis, Oliorhynchiles florissantensis, Cyphus subterraneus, Geralophus Seud- 
deri, Apion Cockerelli, Cleonus Rohweri, Magdalis striaticeps, Balaninus 
minuseuloides, Scyphophorus tertiarius, Craloparts adumbratus, Aucune es- 
pèce n’est malheureusement figurée, de sorte que la dénomination n’en est 
pas encore définitive. 


F,. MEUNIER. 


Wickham, H.-F., FossiL COLEOPTERA FROM THE WILSON RANCH NEAR 
FLORISSANT, COLORADO. Bull. Slale Univ. Iowa 1913. Authors Edition 
vol. VE,-n°: 4 p.29; pl. 7. 


Ce travail est bien traité et copieusement illustré. Le vieux lac de Floris- 
sant s’étendait sur une superficie de plus de neuf milles de long et près de 
deux milles de large. La station principale de Stump Hill a été explorée 
naguère par feu S. H. Seudder. Les Coléoptères Curculionidæ prédominent, 
la même remarque s'applique généralement aux gisements fossiles européens. 
Les Slaphylinidæ ne sont pas rares à Florissant, les Bruchichæ étaient plus 
abondants que de nos jours. La faunule signalée dans ce Travail se classe 
comme suit : T'achys Havwardi, Plalynus florissantensis, Hydrobius Utan, 
Creniphililes miocænus, Hydnobius tibialis, A/hela forissantensis, Lathro- 
bium antediluvianum, Pæderus adumbratus, Oxrylelus subapterus, Homalium 
antiquorum, Cicones oblogopunetata, Mycelophagus Willistoni, M. extermi- 
natus, Colaslus pygidialis, Cychramiles hirtus, Corlicaria petrefacta, ÆEclopria 
laticollis, Hydnocera Waleotti, Vrillella tenuistriata, A phodius præemptor, 
Protoncideres primus, Bruchus florissantensis, Pr. Wilsoni, Pr. succinetus, 
Pythoceropsis singularis, Mordellislena Smithiana, Auleles florissantensis, 
Trypanorhynchus exilis, Aralles exhumatus, Baris imperfecta, P. florissan- 
tensis, PB. cremastorhynchoïides, ÆHylasles americanus, Hylargops piger. 

Les planche: faites à la « Camera lucida » donnent, assez rigoureusement 
la morphologie des espèces étudiées, 

F. MEUNIER. 


Wickham, H.-F., FossiLz COLEOPTERA FROM. FLORISSANT IN THE UNITED 
STATES NATIONAL Museum. Proc. Unit. Slales Nal. Mus., vol. 45, pp. 
283-303, pl. 22-26. Washington, 1913. 


Ce Travail comprend des documents inédits et très intéressants.De bonnes 
figures accompagnent les diagnoses de l’auteur ; il aurait fait chose utile 
de joindre au texte quelques reproductions phototypiques très soignées. 

Les espèces décrites dans ce Mémoire se répartissent dans l’ordre mélho- 


156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


dique suivant : Agabus florissantensis, Anisoloma Sibylla, Aleocharopsis 
Caseyi, À. secunda, Slaphylinus vulean, Miolilhocharis lithographiea, Litho- 
coryne areuala, Cryplophagus Bassleri, T'erebroides  corrugata, Anthaxia 
exhumata, Lucanus fossilis, Aphodius granarioides, Diplolaris aurora, 
Leplura antecurrens. L. ponderosissima. Syslena {lorissantensis, Bruchus 
dormescens, Miostenosis Lacordairei, Blapslinus Linellii, Plalydema Bethunei. 

On doit féliciter M. HF, Wickham pour le zèle qu'il met à décrire la riche 
faune miocénique de Florissant ; mais n'y a-tl pas réellement un abus de 
créations nouvelles ? 

F. MEUNIER. 


Wickham., H.-F, New MIOCENE COLEOPTERA FROM FLORISSANT. Mus. 
Compar. Zoology, vol. LVIITI, pp. 423-494, pl. 1-16. Cambridge, 1914. 


Ce Mémoireest uneimportante contribution à la faune coléoptérologique du 
Tertiaire des Etats-Unis, où on a rencontré jusqu'ici près de 500 espèces de 
cet Ordre d’Articulés, dont 210 ont été décrites par Scudder et 6 par Cockerell 
et Beutenmüller, L'auteur établit d’intéressantes relations entre les espèces 
de la faune néarctique actuelle et les formes miocéniques, C’est ainsi qu'il 
signale, dans un tableau très suggestif, la distribution géographique des 
Chrysomelidæ, des Cerambycidæ et des Bruchidæ des différents districts 
des Etats-Unis. Pour finir, il mentionne qu'il a reconnu à Florissant huit 
espèces de Byrrhidæ. Ge Travail se termine par de bons dessins au trait 
des espèces observées, qui se groupent comme suit : Bidessus laminarum. 
Hydroporus sedimentorum, Silpha Bentenmulleri, Coccinella florissantensis, 
Triloma diluviana, Rhagoderidea striata, Cryplophagus Seudderi, Corlicaria 
ocelusa, C. egregia, Chelonarium montanum, Prolacnæeus  tenuicornis, 
Miocyphon punetulatus, ÆEucnemis antiquatus. Dicerca eurvdice, Buprestis 
Ylorissantensis, P.-Scudderi, Chrysobothris suppressa, C. coloradensis, Plo- 
sima silvatica, Agrilus præpolitus,  Miocænia pectinicornis, Podabrus 
feagmentatus, P. florissantensis, T'elephorus hesperus, Polemius cerassi- 
cornis, Coliops priscus, C. desuetus, C. extrusus, Ænoclerus florissantensis, 
E. pristinus, Necrobia divinatoria, Ernobius effetus, Oligomerus florissan- 
tensis, ©. duratus, Amphicerus sublævis, Oryomus nearcticus, À phodius 
mediævus, À. senex, Hoplia striatipennis, Miolachnoslerna tristoides, Les- 
lrochelus puerilis, Anomala exterranea. A. Scudderi, Sigyrus elfetus, Slra- 
legus eessatus, Phymalodes miocænieus, Elaphidion eXtünetum, Slenophenus 
pristinus, Clylus Horissantensis, Gauroles striatopunetatus, Leplura nanella, 
L.ingenua, Prolipochus Vandvkei, Leploslylus Seudderi, Lemaïortior, Colaspis 
diluvialis, C. proserpina, Diabrolica bowditehiana, D. uteana, D. florissan- 
tella, Trirhabda sepulta, Tr. megacephala, Tr. majuseula, Hallica renovata, 
Plectrolelrophanes Hageni, Prochælocnema Horissantella, Odonlola americana, 
Spermophagus Pluto, Bruchus primoticus, Br. submersus, Br. carpophilus, 
Pr. aboriginalis, Proloplalycera laticornis. Cislela Vuleanica, /somira floris- 
santensis, Aymenoris Haydeni, Copidila miocænica, Palædemera erassipes, 
Tomoria inundata, Mordella stygia, Lilhomacralria mirabilis, Corphyra 
Calvpso, Telraonyx minuseula, Epicaula subnegleeta, Cantharis Withophilus, 
Cyphus ilorissantensis. 

F. MEUNIER. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ; 157 


Wickham, H.-F., TWwENTY NEW COLEOPTERA FROM THE FLORISSANT SHALES, 
— 1914 — Trans. Americ. Entom. Soc., XI, pp. 257-277, pl. V-VITT. 


L'auteur poursuit ses recherches sur les Coléoptères du célèbre gisement 
américain. Gette Note est particulièrement intéressante, car elle “ignale la 
découverte d’un Cucujidæ, d’un Bupreslidæ, de deux Scarabeidæ, de plu- 
sieurs Cerambycidæ, de deux Tenebrionidæ et autres formes offrant ur 
intérêt faunique incontestable, Comme dans ses précédents travaux, les 
diognoses de l’auteur sont très soignées et les dessins des planches qui accom- 
pagnent le Travail permettent de se rendre compte de la structure morpho- 
logique générale des espèces étudièes. La Note énamère les formes nouvelles 
suivantes : Lilhocoryne eoloradensis, Corlicaria aeterna, Paclopus ameri- 
canus, Melanophila Meeri, Necrobia sibylla, Gastrallanobium subconfusumi, 
Aphodius inundatus, Serica Cockerelli, Scaplolenopsis Wilmattae, Palæos- 
modicum Hamiltoni, Hylolrupes puneticollis, Acanthoderes Lengii, Sema Les- 
quereuxi, Suprodes submonilis, Ulus minutus, Proleleales eentralis, Zsomira 
aurora, Mordellistena Seudderiana, M. nearetica, M. protogaca. 

F. MEUNIER. 


Wickham. H.-F., THE FossiL ELATERIDÆ OF FLorissANT. Bull. Mus, 
Compar. Zool. Harv. Coll. Vol. LX, n° 12, pp. 493-527 et 7 pl. Cambridge, 
Mass. 1916. | 


L'auteur, dans ce Travail, donne un aperçu sur les Elatérides fossiles des 
diverses formations géologiques qu'il résume en un tableau très suggestif. 
Il signale, entre autres, une espèce de Rott, Silicernius speclabilis HEYD., 
que je n'ai pas encore retrouvé dans le gisement rhénan des Sept-Monts. 
L'auteur s'occupe ensuite des différents groupes d’Elatérides conservés à 
Florissant et il arrive à cette conclusion que, en dehors de la série des Rhyn 
chophoridæ, la faune de cette localité comprend un lot d'espèces plutôt mo- 
notones et peu spécialisés. Les espèces sont rangées suivant le plan dressé 
naguère par S. H. Scudder. 

Ce très intéressant Travail est abondamment illustré ; il aurait été encore 
plus parfait si l’auteur y avait donné comme planches phototypiques, la 
mode de fossilisation de ces curieux taupins. Citons maintenant les nouvelles 
espèces suivantes ; Dellomelopus fossilis, Fornax relietus, Microrhagus vul- 
canieus, M. miocænicus, Lacon exhumatus, Cardiophorus lithographus, 
C. florissantensis, C. Cockerelli, C. requiescens, C. deprivatus, Horislo- 
nolus eoloradensis, Cryplorypnus exterminatus, C7. hesperus, Anchaslus 
eruptus, À. diluvialis, Monocrepidus dubiosus, Elaler Bohweri, Æ. florissan- 
tensis, Æ. Seudderi, Megapenthes primævus, Cryplagrioles  minuseulus, 
Agrioles nearticus, À. comminutus, Limonius aboriginalis, L. florissantensis, 
L. præcursor, L. Shohonis, L. volans, Alhous lethalis, A. contusus, 4 
fractus, Paranomus exanimatus, P. lævissimus, P. Heeri, Ludiophanus 
Haydeni, Corymbiles submersus, C. restructus, C. propheticus, Oxygonus 
Re F. MEUNIER. 
Wieckham, H.-F., New FossiL COLEOPTERA FROM THE FLORISSANT BEDS. 

Bull. Siate. Univers. (Lab. Nat. Hist.) vol. VII, n° 3, 1 br. de 20 p. et 

4 pl. lowa, 1916. 


158 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


L'auteur poursuit ses recherches sur les Coléoptères du gisement amé- 
ricain dont une série d’espèces ont été décrites par Scudder, Cockerell et 
Bentenmuller. Il arrive à cette conclusion que les Insectes du Miocène de 
Florissant ont les plus grands rapports avec ceux de la faune actuelle. 

En définitif, ce sont des branches collatérales d’un tronc commun.La plu- 
part des spécimens décrits dans cet article viennent de Wilson Ranch, 
près de Florissant. Le Travail renferme une série d'illustrations faites à la 
« Camera lucida », et sont généralement assez précises, avec la description 


des formes suivantes : 


EROTYLIDÆ 
Triloma petrefacta. 
CRYPTOPHAGID/Æ 

Cryplophagus petricola. 

NiITIPULIDÆ. 

Miophenolia cilipes. 
PTINIDÆ. 
Oligomerus breviusculus. 
SCARABACIDEÆ. 
Lachnoslerna ? exüneta. 
CERAMBYCIDÆ. 
Saperda Ïlorissantensis. 


RHYNCHITIDÆ. 
Fhynchiles vulcan. 
Rh. laminarum. 
Eugnamplidea robusta, 
CURCULIONIDÆ. 
Apion Îlorissantense. 
A. Scudderianum. 
Cenlorhynchus Blaisdelli. 
Baris antediluviana. 
B. renovata. 

PB. nearctica. 
Miogeræus recurrens. 


| Centrunmus hvpogæus. 
SCOLYTIDÆ. 
Pilyaphloridea diluvialis. 
Adipocephalus hvdropieus. 
Phlocotribus Zimmermanni. 


F. MEUNIER. 


Wickham, H.-F., Some FossiL BEETLES FROM THE SANGAMON PEAT,. Amer, 
Journ. of Se., vol. XLIV, pp. 137-145. — Iowa, 1917. 


Les Insectes du Pléistocène américain sont encore très peu connus Ils 
ont été récoltés dans divers schistes, notamment sur.les asphaltes La petite 
collection étudiée dans ce Travail provient du Prof. Savage. On doit consi- 
dérer ces Insectes comme datant de l’époque interglaciaire; ils sont très 
voisins de la faune actuelle, mais présentent un faciès plus boréal. Ce n’est 
qu'un premier Jalon posés pour la faune quaternaire des Etats-Unis, les 
documents connus Jusqu'à ce Jour, étant encore trop fragmentaires. Néan- 
moins les Lypes figurés ici sont curieux à connaître. Nommons ; Carabus mean- 
der Fisch var. sangamon ; Palropus Henshawi, Plalynus pleistocænicus, 
PI. subgelidus, PI. Caloini, Chlænius plicatipennis, À gabus Savagei, A. prælu 


gens, Donacia stirioides. 
F. MEUNIER. 


Wickham, H.-J., FossiL BEETLES FROM VERO, FLorIDA Amer. Journ. of 
Se. Vol. XLVII, pp. 355-357. Iowa 1919. 
On a trouvé à Vero des restes humains associés à des Mammifères pléis- 
tocènes el aussi quelques spécimens d’Insectes bien conservés, notamment 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 159 


des élytres. Cette faune comprend aussi des restes de l'Eléphant colombien, 
du Mastodonte américain et d’autres Mammifères éteints. L'auteur signale 
parmi les Coléoptères, les formes suivantes 

1.) CARABIDÆ, Diplochila laticollis LEc., D. major Lec., Chlænius ærlivus 
SAY., Cl. tricolor Des., Chl. sp., Oodes amaroides DEJ. : 2.) ScARABæIDx: 
Copris inemarginalus BLATCH., Stralegus anlæcus FABR. Cette Note com- 
plète les travaux publiés naguère sur les insectes quaternaires, de Flack, 
Flhche, Meunier et autres observateurs. 

F. MEUNIER. 


Meunier, Fer., QUELQUES INSECTES DE L'AQUITANIEN DE RoTT. SEPT 
Monts (PRUSSE RHÉNANE). Konink. Akad, van Welenschappen. Deel. 
XXVIII, pp. 64-655, 2 pl. et 8 fig. dans le texte, Amsterdam, 1920. 


Dans ce petit Travail, l’auteur poursuit ses recherches sur les Insectes 
fossiles de Rott, les premières notes datent de 1894. On y trouve la des- 
cription des espèces nouvelles suivantes : Ulmeriella Bauekhorni, Eucera 
mortua, Cryplus sepultus, Bibio Germari, et PB. Heydeni, L'auteur complète 
aussi les descriptions des espèces suivantes, décrites autrefois par v. Heyden : 
Slenus Seribai, Anomala lumulala, Empis melia et  Bolelina  philhydra. 
Les phototypies, faites avec soin, permettent de se rendre compte de la 
structure morphologique des types étudiés, 

Analyse de l'auteur. 


Wickham, H.-F.,, THE PRINCETON COLLECTION or FossiL BEETLES FRoM 
FLorissANT. Ann. Entomological Soc. of America, vol. VI, pp. 359-366, 
pl. 38-41. Iowa. 


Cette Note contient les diagnoses des formes suivantes : Coccinella so- 
doma, An/herophagus megalops. Allagenus aboriginalis, Telephorus huma- 
tus, Trypherus ahoriginaïis, Xeslobuint alutaceum, Callidiopsiles grandiceps, 
Lepiura Leïidvi, Cislela antiqua, Capnochroa senilis. 

Le petit Travail se Lermine par la reproduction des principaux carac- 
tères des types étudiés. 

F. MEUNIER. 


Lameere, Aug., NOTE SUR LES INSECTES HOUILLERS DE COMMENDRY. Bull. 
S0c.-Zo0l. de France, t. XL, °pp. 27-37, Paris: 1917. 


Dans cette Note, le savant professeur de l'Université de Bruxelles, fait 
connaître ses vues personnelles et souvent dogmatiques sur les Insectes 
primaires du célèbre gisement de l'Allier. En 1893, feu le prof. A. Giard 
m'écrivait ce qui suit : « Sur presque tous les points, je suis en désaccord 
avec la thèse de M, Brongmiart.» Je pourrais émettre à peu près le même 
avis relativement à la classification nouvelle proposée par M. Lameere, 
L'avenir nous apprendra ce que vaut réellement cette classification pour ce 
qui à trait à la phylogénie des Insectes, En terminant, M. Lameere donne 
un très court aperçu de la physionomie du Stéphanien de Commentry et 
relate quelques nouvelles observations, non déjà signalées par son prédécesseur. 


1OÙ PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


La Note est d’une lecture intéressante, mais répond-elle bien à la réalité 
des faits et à l’évolution probable des Insectes à ces archoïdes époques. 


F MEUNIER. 


Lameere, Aug., REVISION SOMMAIRE DES INSECTES FOSSILES DE COMMEN- 
TRY. Bul. Mus. Hist. nal., n° 1, pp. 141-200. — Paris, 1917. 


Dans ce Travail, M. Lameere critique les espèces d’Insectes primaires 
décrites naguère par Charles Brongmiart et par Agnus. Il s'occupe aussi 
en détail, de mes recherches sur les Articulés de ce gisement, commencées 
en 1909 et dont le dernier fascicule concernant les Plallidæ, est en cours 
d'impression dans les Annales de Paléontologie. Le cadre de cette Revue 
crilique ne permettant pas de longues discussions au sujet des observations 
de M. Lameere, (je me propose de les donner dans un travail ultérieur) je 
me borne ici, à quelques remarques générales, M. Lameere prétend que j'ai 
parfois mal interprété la topographie de la veination des ailes de ces archaï- 
ques insectes; suivant le professeur de Bruxelles, c’est surtout dans l’interpré- 
tation à donner au secteur du radius et de la première médiane que je me 
serais trompé. M. Lameere aurait fait chose utile, pour mieux permettre 
au lecteur de saisir ses critiques, d'indiquer par le dessin au trait, sa manière 
de voir, Ce Travail donne aussi la description de plusieurs espèces et Genres 
nouveaux de Commentry, qu’on ne peut admettre aussi logtemps que ces 
Genres et ces espèces n’ont pas été figurés: Pourquoi M. Lameere ne s’est-1l 
pas conformé aux règlements admis par les Congrès zoologiques, exigeant 
que toute forme nouvelle soit figurée ? Les conclusions de l’auteur sont inté- 
ressantes mais nous donnent-elles de la systématique et de l’évolution des 
insectes, lors du dépôt du Stéphanien de Commentry une idée claire et pré- 
cise ? La classification, si intérsssante qu'elle soit (voir les pages 51 et sui- 
vantes) sera-t-elle acceptée, par la suite, par les paléontologistes ? Nous 
craignons fort qu’elle ne fasse l’objet de critiques aussi vives que celles faites 
autrefois par M. Williston, des Etats-Unis, concernant sa classification rela- 
tive aux articulés de l’ordre des diptères, non admise par les diptéristes. 

F. MEUNIER. 


Lesne, P., LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE SUBFOSSILE DES TOURBIÈRES SOUS- 
MARINES DE BELLE-ILE. CR. Ac. Sc.,t. 167 — 1918 — pp. 538-540. Paris. 


De l’étude de cette faune ressortent les faits suivants : è 

19 Au voisinage des eaux stagnantes où se formaient les tourbières de 
Belle-Ile, aujourd’hui submergées, s’étendaient des prairies sèches que 
fréquentaient des mammifères herbivores. , 

29 Toutes les espèces de Coléoptères jusqu'ici identifiées qui habitaient 
ces marais et ces prairies existent encore dans la faune actuelle ; mais deux 
d’entre elles, appartenant au Genre Donacia, constituent des races chroma- 
{iques particulières éteintes, 

39 L'une de ces espèces de Donocia, D. polila, qui ne se rencontrent plus 
aujourd’hui que dans la zône méditerranéenne, aurait émigré vers le Sud 
depuis le début de la période géologique actuelle. 

F, KERFORNE. 


© 
= 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 16 


PALÉOCONCHOLOGIE 
par M. M. COSSMANN 


Reed, F.-R. Cowper, (ARBONIFERORES FossiLs FROM Siam. Geol. Mag. 
vol. LVII, Mars-Avril 1920, pp. 113-120 et 174-178, pl. IT. — Londres 
1920. 


Au cours de l'expédition entreprise en 1899 par le Musée de Cambridge 
— dans les provinces malaises de Siam, — on a receuilli des fossiles du 
district de Patalung, que le prof. Hughes attribue au Carboniférien ou au 
Permo-carboniférien, Les spécimens avant été déposés au Sedgwick Museum, 
M. Cowper Reed les à identifiés dans la Note que lanalyse 1c1: 

Pronoriles aff. cyclobus Pnicr., fragment de Gontialilidæ qui différe sen- 
siblement de la forme Lypique d'Angleterre ; Pleurolomaria ({ Mourlonia) 
aff. conica Puiri., fragment très déterminable dont l’ornementation est 
en partie conservée ; Euomphalus cf. subcircularis MANSUY, qui rappelle 
beaucoup l'espèce du Yunnan.; Helminlochilon cf. priscus (Munst.), plaque 
antérieure assez bonne; Parallelodon aff. corrugalum DE Kox., dont il fau- 
drait connaître la charnière pour en confirmer la détermination générique ; 
Edmondia sp. vue du côté du dos seulement ; Posidonomya Becheri BRONN. 
var, siamensis, ayant l’aspect et la taille d’un {noceramus ; Pseudamusium 
cf. prælenue v. KœNEN, valve droite avec ses oreillettes intactes Si — 
comme je le crois — il y a interversion avec Aviculopeclen densisiria SANDB. 
(fig. 8 et 92); Athyris sublilila HALL, Camarophoria.sp., très médiocres; 
Produclus concentricus SARRES-KAYSER, P. lævipunclalus SARRES, le pre- 
mier en assez bon état; Choneles cf. reclispina v. K&NEN, bien conservé ; 
Choneles aff. Buchiana v. Koëex , plus fruste que l’autre espèce. 

Deux Trilobites, Proelus cf. coddonensis Woopw et Phillipsia af]. Sile- 
siaca SeuriN et un Cladochonus cf Michelius Enw. et HaimE, terminent 
cette intéressante contribution. à la faune asiatique: on ne sautait trop louer 
la prudence avec laquelle M. Reed a évité de créer des dénominations nou- 
velles pour les échantillons soumis à son examen, le but principal de cet 
examen étant surtout de confirmer l'attribution stratigraphique par des 
rapprochements avec des espèces bien connues du même niveau, d'autant 
plus que l’auteur n’a pu découvrir aucune ressemblance faunétique avec 
les couches à Produclus de l'Inde et des autres contrées asiatiques déjà 
explorées. 

M. CossMANN. 


Kittl, E., HALORELLEN KALKE VOM VORDEREN GOSAUSEE. A nan. K.K.Nalurhist. 
Hofmus., XXX Bd. — 1916 — pp. 51-54; pl. III. Vienne, 1919. 


Voici encore une œuvre posthume de Kittl, publiée d’après ses notes ma- 
nuscrites par M. Spengler, Nous y trouvons des figures d-espèces connues, 
telles que Halorella amphilonia et pedala BRONN, Rhynchonella pirum BITTN. 
et dilalala, la description de Rhynchonellina gosaviensis et de Trachyne- 
rila infranodosa, d'Oonia Gappi qui pourrait bien être plutôt une Cælos- 
lylina ; à noter aussi un fragment de Dentalium, annelé mais non nommé. 


M. CossMANN. 


162 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Buckman. S.-S., TYPE AMMONITES, fase, XXTI, pp. 9-16, 14 pl. — Londres, 
Mars, 1920 — W. Wesley, editor. 
Le texte comprend — sous le nom « chronologie » — quelques explica- 


tions terminologiques au cours desquelles M. Buckman fait remarquer que 
le terme « pre-cordalum » a été employé par lui ès 1911, comme division 
de lOxfordien, tandis que R. Douvillé a employé præcordalum pour une 
espèce voisine de scarburgense. À mon avis, non seulement il n’y a pas de 
homonymie, mais encore le second nom est plus correctemert formé en 
latin que ie premier attendu que Cpre » n'a aucune signification latine. 
D'autre part, l’auteur rectifie certains termes relatifs à l’évolution des Am- 
monites (Palingenesis) : le D' Lang ayant imprimé (1919 « Lipogenesis », 
M. Buckman écrit avec raison « Lipopalingenesis », et pour les autres phé- 
nomènes de retard ou de précédence, « Bradypalingenesis » « Propalinge- 
nesis », Ensuite comme type stratigra phique, il suggère le terme « chorotype » 
(Xopys, distinct) ; comme terme d’association, «syntopite » (œuv, avec ; 
romirns, à la même place). Pour la position des Cubercules, il propose un 
ensemble de désignations un peu trop compliquées pour que je puisse les 
reproduire dans le cours de celte analyse sommaire : Q signifie tubercule, 
V bifurcation. 

Quelques noms nouveaux sont enfin à signaler : Lamberticeras (G. T. 
A. Lamberli SOW), Cardioceras eardia, séparé de €. cordalum : Vertebriceras 
(G. T. V. dorsale), mais la figure n'accompagne pas le diagnose dans la 
même livraison! Par contre, les planches reproduisent Papilliceras papitlatum, 
Epalxiles formosus, Masckeites densus, Prionoceras prionodes, dont les 
diagnoses sont probabiement à suivre dans une livraison ultérieure ? Cette 
division peut avoir quelques inconvénients pour la fixation de la date 
exacte de publication de certains types dont la figure est publiée en mars 
1920 et le texte à une date subséquente. Ne serait-il pas préférable de ne 
publier un nom que quand on peut y joindre texte et planches? L'auteur 
me permettra bien cette légère critique formaliste qui ne diminue aucune- 
ment le tribut de louanges que mérite la parfaite exécution de l’iconographie 
par M. Tutcher, ainsi que la rapidité avec laquelle est conduite cette coû- 
teuse entreprise, à une époque où le prix de l'impression devient presque 
ina bordable, 

M. COssMANN. 


Cossmann, Maurice, UN GASTROPODE DU BAJOCIEN DE DAMPIERRE, (M. et 
M.) C.-R. Somm. S. G. F. — Séance 17 mai 1920 — n° 10, p. 100. 


Amphilrochilia svbiiloides ressemble beaucoup à Trochus Sybilla Huoz., 
de l’Oolite inférieure d'Angleterre, avec une seule couronne de crénelures 
au dernier tour; son ombilic circonserit par des plissements rayonnants fixent 
sa position systématique dans le G. Amphilrochilia Cossu., dont le génotype 
est Trochus duplicalus Sow. 

Analyse de l’auleur. 


Bouillerie, (Baron de la), GUIDE PALÉONTOLOGIQUE POUR LES TERRAINS 
DE LA SARTHE. — BRACHIOPODES JURASSIQUES. Bull. Soc. Agric. Sc. el 
Aris, 2e série, t. XXXIX, 1919-1920 pp.51-136, pl. I-VIITI. Le Mans. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 163 


Le mémoire de M. de la Bouillerie comble une lacune relative à la faune 
paléont, du département de la Sarthe, sur laquelle il n'existe aucune meno- 
graphie d'ensemble ;: ce ne sont encore que les Brachiopodes, c’est-à-dire 
les fossiles dont l'identification exige le plus d'attention : d’ailleurs il est 
probable que l’auteur continuera ses recherches surles autres Embranchements 
notamment en publiant les Mollusques. Les huit planches qui accompagnent 
ce texte très documenté constituent une précieuse iconcgraphie à lappui 
des déterminations qui paraissent très soigneusement étudiées, M, de la 
Bouillerie a évité — avec une grande prudence dont on devra lui savoir gré 
— de surcharger la nomenclature de nouveaux noms d'espèces ou de variétés : 
sur les 132 noms de Brachiopcdes catalcgués ou cités dans cet cuvrage, 
in'y en a qu'un seol qui s'applique à une nouvelle espèce, Terebralulo rullia- 
censis, du Bajocien supérieur de Ruillé-en-Champagne. Une autre dénemi- 
nation nouvelle Rhynchonella Gentili, du Rauracien, remplace /?. Garanliana 
d’Orb. (Prod. I, p. 376, n°466) qu'il ne faut pas confondre avec espèce bajo- 
cienne de même nom (Prod. t. I, p. 286). 

La brochure se Lermine par un « Essai dichotomique sur les Brechicpcces 
jurassiques », basé sur les caractères internes et externes des Familles, 
Genres et espèces ; à titre de répertoire, ce tableau peut rendre de réels 
services aux chercheurs en quête de détermination : mais il ne pose nul- 
lement ce classement systématique, qui repose sur d’autres données dont 
l’évolution est encore obscure. D'ailleurs l’auteur nous laisse entendre que 
d’après son opinion, au fameux dicton «la fonction crée l’organe », on 
devrait substituer la formule inverse « l'organe crée la fonction ». 

La discussion de cette conclusion risquerait de nous faire sortir du cadre 
très restreint de notre brève analyse. 


NM. Cossmann. 


Vinassa de Regny. P., MorLUscHI, CRETACEI DELLA TRIPOLITANIA. ÎTIN. 
GEOL. N. TRIPOL. OCCID. DELL’ ING. ZACCAGNA.PARTE PAL. Mem. descr. 
Carle geol. Ialia. Vol. XVIII, 25 p. in-4° carré, pl. V-VIIT phot. — Rome 
1919. 


Les Gastropodes et Pélécypodes décrits dans ce petit Mémoire proviennent 
de récoltes faites en Tripolitaine par M. Zaccagna, dans une région qui semble 
être le prolongement des couches crétaciques de Tunisie, étudiées par Per- 
vinquière, M.Vinassa y a en effet, identifié: Calyplræa Bouei PERV., A porrhais 
Dulrugei CAG., Turrilella Forgemoli CAG.,un fragment de Natra lyrale D'or8., 
un moule d’Amauropsis Goteana DACQUÉ, Scala deserlorum WANNER, Pug- 
nellus uncalus FORBES, Marginella garamantica PERV., Corbula slrialu- 
loides FORBES, {noceramus  regularis D'ORB., Amussium membranaceum 
(Niizs). Exogyra conica SOw., Alectryonia dicholtoma BAYLE, A. Renoui Coc., 
À. larva KAMK.), Trigonia spimulosocostale PErHo, Crassalella Parondi DE 
STEr, Siliqua Kayseri PEW. Une seule espèce est nouvelle : Cardium Zacea- 
gnai, du groupe de C. productum. En outre, il faut changer le nom de Me- 
relrix analoga FoRBEs, homonyme de l'espèce parisienne Cylherea analoga 
DESHAYES ; je propose pour l'espèce crétacique : Merelrit Pervinquierei, 

D’après les conclusions de M. Vinassa on constaterait l'existence à Sinaun 
de tous les horizons compris entre le Cémomanien et le Maëstrichtien ; les 


164 PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE 


autres localités n’ont guère fourni que du Turonien, du Campanien et du 
Maëstrichtien, 
M. COSSMANN. 


Lombardini, G., SOPRA IL NUOVO LEMBO OLIGOCENICO D'OSOPPO NEL 
Friuzt. Riv. ilal. di Pal., Anno XXVI, fasc. I-II, pp.18-41, pl. III — 
Parme, 1920. 


D'après les matériaux étudiés par l’auteur, les fossiles recueillis sur la 
colline d’Osoppo sont oligocéniques et non pas miocéniques, car 11 y a re- 
connu en abondance Megalylotus crassalinus comme à Castel Gomberto, 

Je remarque d’abord Cyrena Ktefaninit, nouvelle variété de Cyrena 
cyrenoides Mic. qui a plutôt l’aspect rostré d’une Corbule ; en tout cas, 
Cyrena cyrenoides MicH. est homonyme de l’espèce parisienne de DESHAYES 
qui est un /sodoma. Arca forojuliensis n’est certainement pas un Parallelodon, 
mais plutôt un Acar, Sous-Genre de Barbalia, comme À, Isselt Rov., à cause 
de la charnière à dents non parallèles au bord cardinal Quant à la coquille 
déterminée Psammocola aquilania MAYER, on n'aperçoit pas sur la figure 
assez médiocre, la saillie externe de la nymphe qui confirmerait le classe- 
ment de ce bivalve dans la Fam. Psammobtideæ. 

M. COsSMANN. 


Oppenheim, P., UEBER DIE ERHALTUNG DER FARBUNG BEI FOSSILEN Mot- 
LUSKENSHALEN. Cendralbl. Min. eic. — 1918 — n° 21-22, pp. 344- 
360 et n° 23-24, pp. 368-392. 


Dans cette communication, l’auteur reprend et discute un écrit anté- 
rieur (W. Deecke, 1917, Heidelb. Akad. Wiss., pp. 1-14) sur le même sujet, 
la conservation de la coloration des coquilles chez les individus fossiles, 
D'après les listes d'exemplaires colorés qu'il publie, on peut se rendre compte 
que ce phénomène est beaucoup plus fréquent qu'on ne pense et qu'il s'étend 
à des terrains sédimentaires très variés, du Dévonien au Tertiaire, aussi 
bien pour les Pélécypodes que pour les Gastropodes, même pour les Bra- 
chiopodes,. 

Il est évident que la composition chimique des sédiments à une grande 
influence sur la coloration, et que les individus qui restent exposé, à l'air 
ou aux intempéries en sont totalement dépourvus. 

Dans ses conclusions, M. Oppenheim distingue : une série hématopor- 
phyrine analogue à la sécrétion biliaire des Vertébrés, les teintes sombres 
des Mélaniens qui rappellent des sécrétions de Sepia ofjicinalis ; une série 
jaunâtre (Lipochrome) qui peut passer au vert où au bleu par Paction du 
salpètre ou des acides, au lieu d’en subir Peffet destructif, J'ai moi-même 
remarqué que certains sables silicieux se prétaient mieux que les calcaires 
à la persistance des taches de coloration. 

M. COSsSMANN. 


Vidal, L.-M., NoTA SOBRE TRES ESPICIES NUEVAS Y DOS POCO CONOCIDAS 
DEL EOCENICO DEL PIiRINEO CATALAN. Bull. Inslit, Caltal. Hisi. Nat. 
Juin 1920, 3 p., 1 pl. phot. Palamos. À 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 165 


Cardila Doncieuxi est une Venericardia voisine de GC. -Boriest Donc. 
des Corbières ; C. Mengeli rappelle plutôt Veneric. divergens DEsH., mais 
avec encore moins de côtes ; quant à C. agerensis c’est probablement une 
Cossmannella Mayer. A la suite de ces diagnoses nouvelles, M. Vidal publie 
d'excellentes figures de deux autres espèces déjà connues : Liolina decipiens 
(Bavan)et Bezançonia pyrenaica CossM., ayant leur ouverture intacte. Cette 
précieuse contribution à la faune éocénique des Pyrénées catalanes pré- 
sente un réel intérêt, 

M. COSsMANN. 


Oppenheim, P., DIE EOCÆNFAUNA VON BESCA NUOVA AUF DER INSEL VEGLIA. 
Verh. K.K. Geol. Reichsanst. — 1914 —n0s 7 et 8, pp. 190-201, I fig. texte. 
Vienne. 


Ces matériaux proviennent de deux gisements futéciens où au versieps, 
d'après les déterminations de l’auteur qui a identifié Dentalium tenuistria- 
lum RouauLr (on sait que dorénavant, les espèces de Bos d’Arros doivent 
se rapporter à l’Eocène inférieur !) Turritella Oppenheimi NEWTON, Cert- 
thium lamellosum, Acrostemma coronalum[ Laux.,] Dendracis Gervillert DEFR., 
Alveolina elongala D'Or8., Trochus (Teclus) Sæmannt BAYAN, Callistoma 
Bolognai (BayaN), et une espèce nouvelle Trochus Remesi, dont l'ouverture 
n’est pas suffisamment intacte pour qu'on puisse affirmer qu'il s’agit d’un 
Callisloma ;: mais son galbe et son ornementation ressemblent à 7. gran- 
conensis OPPENH. 

M. CossMANN. 


Oppenheim, P., UEBER FOSSILIEN AUS DEM (ÉSTLICHEN KLEINASIEN. Zeilsch. 
d. Geol. Gesells., Bd 69, 1917, Monatsber. -14, pp. 72-84, fig. 1-3 texte. 


Les gisements d'Asie Mineure d’où proviennent ces fossiles ont fourni 
Ostrea roncana ParrscH (Mersifum, probablement Eocène supérieur); à 
Siwas, Callisla exinlermedia (Sacc.), Crassalella sulcala Sor., Pholadomya 
alpina MarH., c'est-à-dire un mélange de Bartonien et de Priabonien ; à 
Marasch, Peclen lalissimus Broccat, qui indiquerait le Miocène ; enfin à 
Aintab, Thracia Bellardii Picrer et Cypræa cf leporina Lamxk., la première 
de l'Auversien ou du Priabonien, tandis que la seconde est probablement 
miocénique. 

M. CossMANN. 


Oppenheim, P., UEBER DAS MARINE PLIOCÆN DER BoxruNG voN NUTTERDEN 
get CLEVE. Jarb. Koen. preuss. geol. Landesanst. — 1915 — Bd. XXXVI, 
Teil II, Heft 2, pp. 421-434, pl. 55. Berlin, 1916. 


Ce sont de beaux fossiles du Crag extraits du fonçage d’un puits dans un 
sable glauconitique, aux environs de Clèves. M. Oppenheim y a identifié 
Veneric. scalaris LeaTHEs in Sow., Aslarle incerla $. Woon, Corbula gibba 
OLivi, Maclra ovalis Sow., Nalica millepunctala L., Dilrypa cornea L., ces 
deux dernières espèces non figurées sur la planche. 

M. COSSMANN. 


166 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Douvillé, H.. Les EUoOsTREA (GROUPE DE L'O. EDULIS), LES GRYPHÆA (GR. 
DE L'O, ANGULATA) ET LES CRASSOSTRÆA (GR. DE L'O. VIRGINIANA), LEURS 
ORIGINES, C.-R, somm. séances S. G. F, — 1920 — n° 7, p. 65. 


\ 


Cette courte contribution à l’évolution des Ostreidæ rappelle la division 
— antérieurement proposée par l’auteur — entre deux formes primitives, 
Fune à valves simplement lamelleuses {Liostrea Dorw.) et Pautre à valves 
plissées {Alectryonia = Lopha), puis dans le Tertiaire, l'Huître à valve 
inférieure seule plissée ; cette dernière serait issue de la forme Aleclryonia 
par calcification incomplète de la valve supérieure, de sorte que les plis ne 
s'étendent pas sur toute la valve. Toutefois il est impossible d'admettre le 
nouveau nom Euostrea Dow, pour O. edulis qui est le génotype d'Oslrea s. 
sir. attendu que les règles de nomenclature prescrivent impérieusement 
dans tout démembrement de Genre — de conserver toujours le nom primitif 
pour l’un des groupes. 

Quant à Crassostrea SAGcO, M. Douvillé reconnait qu'au lieu de dériver, 
comme Gryphæa, de Liostrea, ce sont Ostrea dont l’'ornementation a été plus 
ou moins dénaturée par l’exagération de leur développement en longueur. 


NM. COSSMANN. 


Dollius, G.-F., MALACOLOGIE DU GISEMENT FOSSILIFÈRE DE PONT DE GAIL 
PRÈS SAINT-CLÉMENT (CANTAL). C.-R. Somm. séance S. G. F., n° 8, 19. 
— Avril 1920 — p. 77. 


La liste des coquilles fossiles, obtenues par le lavement des marnes ligni- 
teuses dans le gisement étudié par M. Marty, comprend des éléments carac- 
téristiques : c’est une faunule de petite taille, comme à Hauterive, qui prouve 
que ie station du Cantal est un intermédiaire géographique entre la région 
lyonnaise et le Portugal. Cette faune se poursuit au Pliocène inférieur, en 
Bavière, en Autriche et en Italie ; il n'y à aucune espèce orientale n1 même 
danubienne, 

M. COSSMANN. 


ANALYSES SOMMAIRES 


par divers auteurs. 


Yabe, H. NOTE ON SOME CRETACEOUS FOssiLS FROM ANAGA ON THE ISLAND 
OF AWAJI AND TOYAJO IN THE PROVINCE 0F Kit. Sci. Rep. Tohoku. Imp. 
Univ., I ser. (Geology) — 1915 — pp. 13-24, pl. I-TIT. 


The materials treated in this paper are 

I. LocaLiTIEs : Suhara and Toyajo in the province of Ki. 

a) Suhara series, Genomanian. 

Acanthoceras sp. of the group of A, naviculare MANTELL. 

b) Tavajo series, Senonian. 

Gaudryceras denseplicalum JimBo, Telragonites cf. cala ForBes, Turrililes 
Olsukai YABE, T. Japonicus YABE, T. Oshimai YABE var., Praviloceras 
sigmoidale YABE, Baculiles sp., Pachydiscus rolalinoides YABE, Kossmar- 
ticeras sp, Inoceramus cfr regularis D'ORB., 1. Schmidli MICHAEL. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 167 


II. LOocALITY ANAGA ON THE ISLAND OF AwagJr Tovyajo series. 
Praviloceras sigmoidale YABE, T. Olsukai YABE, T. Oshimat var. 
The fossils named above, are all described ; new are Turrililes Oshimaï 
var, and Pachydiscus rotalineides. À remarkable type of Ammonites, with 
sigmoidal coil, and called Pravitoceras, 1s fully illust rated to the second time 
Aulhor’s abstract, 


Yabe, H., Ein NEUER AMMONITENFUND AUS DER TRIGONIA SANDSTEIN- 
GRUPPE VON Provinz Tosa. Sci. Rep. Tohoku Imp. Univ., IT ser. ( Geo- 
logy ), vol. I, n° 5 — 1914 — pp. 71-74, pl..XIT. 

A large specimen of Puzosia Denisoniana found in the Trigonia sandstone 
group developed along the Monobegawa valley of the Province of Tosa is 


fully described. 
Aulhor’'s abstract. 


Oppenoorth, W.-F.-F., FORAMINIFEREN VAN DE NOORDKUST VAN AÂTJEH. 
Verh. van hel Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en Kolonten. Geol. 
Serie Deel If, 1918 pp. 249-257, pl. VIIT-IX. 


L'auteur décrit Cyclopeus negleclus MarTiN, Lepidocyclina Verbeeki 
Newron et HoLLanD, L. sumatrensis var. inornala RUTTEN, L. angulosa 
ProvaLe et les espèces nouvelles : Lepidocyclina parva, L. atiehensis, L. 
stercolata, L. planata. 

Ces Foraminifères ont été recueillis dans une couche calcaire aquitanienne 
de la côte septentrionale d’Atjeh (province septentrionale de Sumatra). 

E. ASSELBERGHS. 


Salée, À., SUR UN GENRE NOUVEAU DE TÉTRACORALLIAIRES (DORLODOTIA) 
ET LA VALEUR STRATIGRAPHIQUE DES LITHOSTROTION. Ann. Soc. Scient. 
Bruxelles, t. XXXIX, — 1919 — pp. 139-148, 6 fig. 


L'euteur après l'exposé des caractères des Lithostrolion branchus et spé- 
cialement de L. Martini et de L. irregulare, fait remarquer que L. Martini, 
limité au Viséen, ne peut caractériser un horizon spécial de cet étage. 

Ces espèces ont été souvent confondues avec l'espèce type d’un Genre 
nouveau dont il donne la description. Le Genre Dorlodotia surtout voisin 
des Genres Lühostrolion et Lonsdaleia, diffère des autres Polypiers paléo- 
zoiques par la présence d’un seul cycle complet de septa ; on ne le connaît 
jusqu'ici que dans le Viséen de la Belgique. L'espèce type est Dorlodolia 
Briarti dont l’auteur donne les principaux caractères. 

E. ASSELBERGHS. 


Yabe, H., Notes on PeLLarispirrA Boussac. Journ. Geol. Soc. Tokyo, vol. 
XXVI., no 308 — 1919. 


Pellatispira Douvillei Boussac and var. Madraszi HANTKEN are found in 
Eocene limestones of Bonin Islands and Riukiu Islands ; var. orbiloidea 
PROVALE in a contemporaneous limestone of Tji-Peunden, Tjilangkahan 
district, Java. Microscopical study of these materials lead the present author 


168 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


to believe that Pellalispira is by no means an ally of Assilina as hitherto 
sapposed by many authors, but shows an undeniable affinity to Calcarina 
as once expressed by H. Douvillé. 

Aulhor’s abstract. 


Yabe, Hisakatsu, UEBER MYRIOPORA VERBEEKI VOLZ UND STROMATOPORA 
JAPONICA YABE. Jour. Geol. Soc. Tokyo, vol. XXI, n° 253 —— 1914, 
pp. 43-46, pl. XXI. 

W. Volz considered Myriopora Verbeeki Vorz from Sumatra and Stroma- 
lopora japanica YABE from Japan to be congeneric ; but the former is typi- 
cally milleporoid in stucture and essentielly distinct from the latter which 
belongs to Stromalopora in the strict sence as defined by A. Nicholson, 
For comparison, there are figured a transverse and a longitudinal section 
of Myriopora pyriformis YABE and HAyASsAKA from the vounger Palaeozoic 
rock of Su pu in Wei nung chou, province of Kwei schou, China ; this new 
occurence rather suggest the Younger Paleozoic age of M. Verbeeki which 
was assigned to Jurasso Cretaceous by Volz. 

Aulhor’s abstract. 


“Gignoux, M. et Moret, L., SUR LE GENRE ORBITOPSELLA MUN.-CH ET SES 
RELATIONS AVEC LES ORBITOLINES. C.-R. somm. séance S. G. F. — 19 
avril 1920 — n° 8, p. 71. 


Orbilopsella est un grand Foraminifère localisé dans le Lias du Tyrol méri- 
dional : c’est une lentille biconcave, entourée per un bourrelet périphé- 
rique qui tend à s’hypertrophier et à se déverger sur la face supérieure et 
inférieure, Sa structure interne dénote un Orbitolidité à caractères pri- 
mitifs, ayant de l’analogie avec Spirocyclina et Choffalella, dont il se dis- 
tingue par l’apparition plus précoce du type evclostique et par l'absence d1 
réseau alvéolaire. 

La face supérieure correspond, trait pour trait (moins le réseau alvéo- 
laire) à celles des Orbitolines, tandis que la face périphérique (bourrelet) a 
la même structure que la face inférieure des Orbitolines ; mais le bourrelet 
arrive à s’atrophier complètement et ce Foraminifère devient alors dissy- 
métrique. 

On peut donc considérer les Orbitopselles liasiques comme les formes 
ancestrales des Orbitolines qui n'apparaissent qu'au jurassique supérieur, 
et c’est un exemple intéressant de la méthamorphose des Orbitolitidés 
symétriques en dissymétriques. 

Les auteurs prénommés donneront d’ailleurs une Etude plus détaillée 
accompagnée de figures. 

M. COsSMANN. 


Walcott, Ch.-D., MIDDLE CAMBRIAN SPONGIÆ, Smilhs. Misc. Coll., vol. 67, 
n° 6, pub. 2580 — 1920 — pp. 261-364, pl. 60-90, 6 text figs. Washington. 


Thirteen new genera of sponges are described, from the Burgess shale 
Middle Cambrian of British Columbia, also two new families and 34 new 
species. Alle are fully illustrated in the 31 plates and 6 text figures. The 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 169 


author’s object in this preliminary discussion «is to call attention to the 
sponges from the Burgess shale and Lo leave to future invéstigation the col- 
lecting of material and study of the sponges of the Cambrian ». 

The classification of Zittel is mainly followed, under the sub-class Sili- 
cispongiæ, with additions of forms unknown to him. Under order Monacti- 
nellida Z1TTEL and sub-order Halichondrina VOSMAER, are the new genera 
Tuponia, Tahakkawia, Wapkia, Hazelia, Corralia, and Sentinelia, with 15 
new species. Under the family Suberilidæ are Lwo new genera Choïa, Hamp- 
tonia, and Pirania, with D new species. Under order Hexaclinellida 0, 
ScHMipr, sub-order Lyssacina Z1TTEL, and family Prolospongidæ Hinpe, 
is the new genus Kiwetinokia, with several new species, Under sub-order 
Diclyonina Zittel and new family Vauxininæ WALCOTT are four new species 
of Vauxia, Under the famuly Oclactinellidæ HiNDE is (he new genus Eïfelia, 
with one new species, and under sub-order Heleraclinellida HiNDE and new 
family Chancelloridæ Walcott is the new genus Chaneelloria, with four 
new species, 

Comparison is made with recent spongies and considerable range of va- 
riation is observed, The Metis shale sponge fauna of Province of Quebec 1s 
correlated with that of the Burgess shale in British Columbia, five identical 
genera being found, Halichondriles, Choia, Proloshongia, Diagontella, and 
Kiwelinokia, and three have not been seen in the Burgess shale., The descrip- 
Lions and figures comprise fauna from many localities besides that of the 
Burgess shale, including, Alberta, Utah, Province of Québec, Georgia, Ida- 
ho, New-York, Alabama, Pennsylvania and Nevada. 

G.-R.-BRIGHAM. 


Paléophytologie 
Paleobotany | Paleofitologia 


par divers auteurs 


Arber, E.-A., Newell. THE EARLIDER MEsozoic FLORAS OF NEW ZEALAND. 
N. Z. Geol. Surv. Palæontological Bull., n° 6 — 1917 — 80 + vit pp. 
14 collotype plates, and 12 fig. Wellington. 


The plant-remeins described in this memoir were for [he most part col- 
lected by the N. Z. Geological Survey, but other collections were also exa- 
mined, The age of the rocks in which they occur vary from Triasso-Rheatic 
to Neocomian. No Palæozoic plants have yet been found in New Zealand, 
and, according to Arber, the statement that Glossoplertis occurs in incorrect. 
Hence, he thinks, New-Zealand was never par of Goudwanaland, It appears, 
however, that Seward regards Arber’s genus Linguifolium as very closely 
related to, if not generically indentical with Glossopleris. The floras occu- 
ring at Mount Potts and Clent Hills (Canterbury), are considered to be 
of Rhaetic age. Those of the Hokanui Hills (Southland), and Owaka Creek 
(Otago), are doubtfully assigned to the Rhealic. From the Malvern Hills 
(Canterbury), Mokoia near Gore (Southland), and Mataura Falls (Southland) 


170 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


come plants more less certainly of Lower Jurassie age. Waiïkawa (Southland) 
furnishes a flora of Middle or possibly Upper Jurassie age. Here occurs a very 
remarkable fossil forest. Finally, the Waïkato Heads (Auckland) flora, con- 
taining at least Lwo species of angiosperms ; is found to be Neocomian. 

Arber, as a resul£ of his examination of the plants described in his memoir, 
concludes that in Rhealic and probably also in Jussaric Limes New Zealand 
was united with Australia, During the Jurassic, New Zealand may also have 
been connected with Antaretica, 

Of considerable interest is Arber’s discussion 6f his genus Linguifolium 
(1913) in which he places Lesleya Sleinmanni SoLms, Phyllopleris plumula 
SAPORTA, Phyllopleris Feislmanleli ÉTHERIDGE, and a New Zealand species, 
L. Lillieanum ArBER, Arber instilutes a new genus, Microphvllopteris, (o 
receive various species previously referred to Gleicheniles and other genera. 
As would be expected, a considerable number of new species is established, 
all of which, together whit other materia, is adequately figured, One of the 
new species is the dicotyledon Arlocarpidium Arberi LAUR. from the Neoco- 
mian Of Waikato Heads, The descriptions of this writtent by Dr L, Laurent, 
of Marseille. 

P.-G. MoRGAN. 


Van Baren, J., OVER HET VOORKOMEN VAN AZOLLA FILICULOIDES LAM,. IN 
PLEISTOCENE ZOETWATERKLEILAGEN ONDER OOSTERBEEK. Verh. van hel 
Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en Kolonien. Geol, Serie, Deel IV — 
1919 — pp. 311 313, 2 fig. 


Une découverte récente permet à l’auteur d'affirmer que Azolla filiculoides 
Lam., fougère actuelle, existe à l’état fossile dans les formations argileuses 
d’eau douce du Pléistocène des Pays Bas. 

E. ASSELBERGHS. 


Carpentier, À., OBSERVATIONS PALÉOBOTANIQUES SUR QUELQUES GISEMENTS 
CARBONIFÈRES DE L'OUEST DE LA FRANCE. Ann. Soc. Scienlif. Bruxelles, 
t, XXXIX, — 1919-20 — pp. 159-199, 4 fig. 


Le résumé de cette communication se trouve exprimé dans les conclusions 
que nous reproduisons 1e1 

19 Aux environs immédiats de Laval existe un gisement à Rhodea, qui 
rend la comparaison possible avec le niveau le plus inférieur du Culm qui soit 
connu dans le bassin de la Basse-Loire. 

20 Cardiopleris polymorpha, où une forme bien voisisne, est signalée à la 
Baconnière (Mayenne) et aux environs de Sabbé (Sarthe). 

30 Les exploitations récentes à Juigné (Sarthe), puits de la Sanguinière, 
ont fait connaître un niveau de schistes fins à Sphenopleris elegans. 


E. ASSELBERGHS. 


Renier, Arm., UN ÉCHANTILLON REMARQUABLE DE Lonchopleris rugosa 
BRONGNIART, DU WESTPHALIEN DU COUCHANT DE Mons. Bull. Soc. Géol. 
Belg. Ann., t. XLIT, pp. 143-145 — Liége, 1920. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 171 


Un échantillon de Lonchopleris rugosa BRONGN., remarquable par sa 
taille, a été recueilli dans le schiste psammitique Zenaire, gris, à rayure 
claire, de la concession de Bonne Veine, au couchant de Mons. C’est une 
portion importante de fronde bipennée, ou mieux, d’un fragment de fronde 
tripennée. Les primules sont moins contiguës au sommet qu'à la base des 
pennes secondaires ; en même temps, leur forme se fait plus nettement trian- 
gulaire, Cet échantillon constitue une preuve importante de la distinction 
spécifique de L. rugosa et de Bricei, que ZEILLER a d’abord considérées 
comme identiques. Aussi est-il dommage que M. Renier n'ait pas publiée — 
tout au moins — un croquis de cet échantillon si intéressant, 


M. CossMANN. 


Dollé, L., NoTE SUR LES GRAPHITES DU « VALL DE RIBES » PYRÉNÉES 
ORIENTALES (ESPAGNE). Ann. Soc. Geol. Nord, t. XLIIT — 1914 — 
pp 2095-01; pl Te Elle t1920: 


M. Faura y Sans a recueilli, au niveau des schistes carburés du Goth- 
landien, un certain nombre de grapholites admirablement conservés, que 
M. Dollé aidentifié: Monograplus. dubius SuEss, M. capillaceus TUrLEB., 
M. priodon BRoNN, M. vomerinus'NiCHOLs. 

M. CossManNN. 


Knowlton, F.-H., À CATALOGUE OT THE MESOZOIC AND CENOZOIC PLANTS 
0F NORTH AMERICA. Bull. U. S. Geol. Survey., 696, 1919, 815 pp., 1 plate. 
Washington. 


The catalogue consist of three parts. First,a complete bibliography of the 
works and papers consulted, arranged alphabetically by authors. Second, 
the catalogue proper, which consists of an alphabetie list of all species of 
Mesozoic and Gonozoic plants known from North America — exclusive of 
Mexico and Greenland about 2800 in number, each with its complete 
citation in literature, synonomy, and geologic and geographic distribution, 
Third, complete floral lists for each of the America Mesozoic and Cenozoic 
plant bearing formations. À correlation chart shows the approximate stra- 
tigraphic position of the American plant-bearing formations involved. 


Author’s abstract. 


Rovereto, G., SNI RAMPONI DI LAMINARIE FOSSILI DETTI FUCOIDI, E SULL’ 
ORIGINE DEI COLLOIDI MINERALI DI CUI SONO COSTITUITI. Rend. R. Acad, 
dei Lincei, vol. XXIX — 1920 — pp. 155-159. Rome. 


Rovereto, G., SUR LA NATURE DES FUCOÏDES DU FLYSCH ÉOCÉNIQUE. Compl. 
Rend. des Séanc. de la Soc. Géol. de France, n° 8 — 1920 — pp. 91-92. Paris. 
Il s’agit des crampons dichotomes de Laminaires, remplis par un composé 
colloïdal qui à passé à travers leur menbrane. l 

Analyse de l'auteur. 


Walcott, Ch., MIDDLE CAMBRIAN ALGAE. Smilhs. Mise. Coll., vol, 67, n° 5, 
pub. 2542, Dec. 26 — 1919 — pp. 217-260, pl. 43-59, 


172 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


In this preliminary study of Middle Cambrian algal forms from the Bur- 
ess shale near Field, Britisch Columbia, 7 new genera are described. These 
comprise Morania, Marpolia, Yuknessia, Wapulikia, Dalyia, Wahpia, and 
Bosworthia under wicht are discussed and illustrated 19 new species, besides 
two new species of Shaerocodium RorTHPLeTz. The first two genera, with 
ten new species, the author places under the Cyanophycease (Blue-Green 
Algae). Under Chlorophyceæ (Green Algae) appear one new genus and species 
and under Rhodophyceæ (Redd Algae) are included?four new genera with 
eight new species. Under Calcareous Algae there are two new species. 

The 17 plates represent, besides all the species described, 3 plates of 
examples of recent Algae for comparison with the fossil formé. The author 
finds, amond others, great resemblance between specimens of the Middle 
Cambrian Morania and the recent genera Nosloc and Anabaena. The fossil 
Marpolia has its counterpart in the Hving Cladophora and other genera.The 
lossil algae occur in association with sponges, annelids, crustaceans, etc, 


R. BRIGHAM. 


Peragallo, M., UN GISEMENT DE DIATOMÉES EN MAURITANIE. C.-R, Somm. 
Séanc. S. G. F., n9 7 — 12 avril 1920 — p. 64. 


L'échantillon recueilli par M. Hubert dans l’Afrique occidentale française, 
au pied de la falaise de Taraut, attribuée au Dévonien, provient d’une 
roche fine, d'aspect marneux et d’une couleur blanche, légèrement teintée 
de gris-rosé, qui semble due à l’évaporation d’une eau de surface, vers une 
époque relativement récente, 

Cette roche est presque uniquement formée d’une seule espèce de Diatomée, 
Melosira granulala RALPH., avec des variétés ; c’est une partie de l’ancien 
G. Gallionella Eur.;les autres espèces sont les Epilhemia, Synedra, Cymbella, 
Rhopalodia, Pleurosigma. Gel ensemble démontre qu'il s’agit bien d’un 
dépôt formé sous les eaux douces continentales, d’ur climat tempéré, vers 
la fin de l’époque quaternaire, Ces régions, aujourd’hui désertiques, étaient 
alois habitables. 

M. COSSMANN. 


Blaauw. À.-H., DE KIEZELWIEREN ALS « GIDSFOSSILEN » VOOR ONZE ALLU- 
VIAL GRONDEN. Verh. van hel Geol. Mijnbouwk. Gen. voor Nederland en 
Kolonien. Geol Serie, Deel IT —— 1917 — blz. 183-196. 


L'auteur qui publie la liste des Diatomées des couches superficielles de 
la région de Brielle {mare de Rockange), arrive à la conclusion que les Dia- 
tomées peuvent être d’une grande utilité pour fixer l’origine marine ou conti- 
nentale des couches holocènes des Pays-Bas. . 

E. ASSELBERGHS. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE F73 


Règles bibliographiques 
par M. F.-A. BATHER. 


The following recommendations have been made by the Committee of [he 
Britisch Association on Zoological Bibliography and Publication, and, by 
resolution of the Committee of Section D (Zoology), l'am desired Lo request 
your favourable consideralion of them. 

Method of making References lo Previous Lileralure. — The question is 
What is the best way in which the author of a paper can introduce referances 
to the works which he quotes or otherwise alludes to ? No single method 
suits all cases. At the outset a distinction must de drawn between [wo classes 
of papers : first, brief articles, in which the references are correspondingly 
few and rarely repeated ; secondly, longs articles or memoirs, in which the 
references are correspondingly numerous and frequent!y repeated, 

In articles of the first class, references may quite easily be worked into the 
text, and can be repeated by giving the cited autFor’s name, with a distin- 
guishing date when more than one of Fis works has been mentioned. This is 
more economical of time, space, and money than footnotes, and is far less 
fruitful of error than the irritating 1b1d. and loc. cil., often used by writers 
who apparently do not know wbat the contractions really mean. 

For memoirs of the second class, it is more convenient for both author 
and reader to have, either at the end or at the beginning of the memoir, a 
«List of Works referred to » (often erroneously termed a « Bibliogrephy », 
even when lamentably lacking all bibliographie details). This should be 
arranged with the names ot the authors in alphabetical order, and with the 
papers under each author’s name in chronological order, the date of publi- 
cation (month as well as year, 1f necessary) precedeng the title of the paper. 
In those rare cases when two or more papers by a single author from a single 
year cannot be distinguished by the month, the letters a, b, &c., may be 
added. Examples : 


Lambert, J., ETUDES SUR QUELQUES ECHINIDES DE L’INFRA-LIASs. Auxerre, 
Bull. Soc. Sci. Yonne, LIIL, 3-57, pl I. Janv. 1900. 


The references in the text will give the name ot the author followed (or 
preceded) by the date, with tFe addition of a precise page-number where 
required. Examples 

« Mesodiadema simplext LAMBERT (Janv. 1900, p. 31), Middle Lias ». 

The Committee would repeat two suggestions mode in 1897. First, thal 
the title of a paper (or at least its opening words) should be quoted, as well 
as the journal from which it is taken. Secondly, that references should be 
given in full (£.e. series, volume, pages, date), so tbat an error in one may be 
corrected by the help ot the others. 


The Introduction of New Genera and Species. — In Science for July 5, 1918, 
there appeared a set of rules adopted by the Entomological Society of Was- 
hington to govern publication in its Proceedings: Some of these are essen- 


174 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


tially the same as those already issued as suggestions by the Committee. 
Others, which seem to us worthy of general adoption, are the following : — 

Rule 1. — No description of a new genus, or subgenus, wil be published 
unless there is cited as genotype a species which :s established im accor- 
dance with the current practice of zoological nomenclature. 

Rule 2, — In all cases a new genus, or subgenus, must be characterised, 
and, if t is based on an undescribed species, the two must be charactericed 
separately (1). 

Rule 3. — No description of a species, subspecies, variety, or form will 
be published unless it is accompanied by a statement which includes the 
following information, where known : (1) the type-locality ; (2) of what the 
type material consits — with statement of sex, full data on localities, dates, 
collectors, etc. ; and (3) present location of type material. 

Rule 5. — The ordinal (or class) position of the group treated in any paper 
must be clearly given in the title or in parentheses following the title. 

Suggestion 3. — [In discussion of type-material modern terms indicating 
its presise nature will be found useful. Examples of these terms are : type 
(or holotype), allotype, paratype, cotype, (or syntype), lectotype, neotype, 
genotype, etc. 

Suggestion 4, — In all cases in the serial treatment of genera or species, 
and where first used in general articles, the authority for the species, or genus, 
should be given ; and the name of the authority should not be abbreviated. 

Suggestion 6. — When a species discussed has been determined by 
some one other than the author, it is important that reference bé made to 
the worker making the identification. 

We would also add, as a Rule, That when a new genus, subgenus, species, 
or variety is introduced, it should be accompanied by a distinct statement 
that is new, n. g. by the addition of « n. sp. (?),» etc. Also that a species, 
etc., should not be described as new when it has been introduced in a pre- 
vious publication. 


F. À. BATHER. 


Rectifications de nomenclature 


par MM. J. LAMBERT et M. COSSMANN. 


Nom ancien: Genre Slenonia DEsor, 1858 ; Nom nouveau : G. Stenocorys 
LAMBERT , Cause : Genre différent de Stenonia GRAY, 1843. — Nom ancien : 
Genre Surcella POMEL ; Nom nouveau: G. Vasconaster LAMBERT ; Cause : 
Genre différent de Sarsella H&CKkEL. : 

J. LAMBERT. 


(:) Une ou plusieurs figures sont indispensables pour légitimer les noms nouveaux de 
genres ou d’espèces fossiles {Note de la Direction). 

() On peut, à la rigueur, se dispenser d'ajouter n. g. ou n. sp. quand les noms sont 
imprimés en caractères gras (Note de la Direction). 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175 


Teleochilus (Geo. Harris. 189, Essais Pal. comp , 3e livre, p 191) ne fait 
pas double emploi avec Teliochilus, nom. mul. (Cossmann 1906, Essais 
Pal. comp., 7e livr., p. 43) ; car l’éthymologie grecque n’est pas la même. 


M. CossMANN. 


À la page 273 du [Te vol. de « Conchologie néog. de l’Aquitaine, j'ai pro- 
posé Grandipeclen pour remplacer Macrochlamys SAcCco. préemployé par 
Benson; or, cette correction avait déjà été faite, en 1899, par M. Rovereto, 
qui avait substitué Giganiopeclen, et elle avait été signalée dans la Revue 
Cril. (3e année, p. 90, la premiére car il y a une autre page 90, parsuite d’une 
erreur de l’imprimeur). Par conséquent, Grandipeclen tombe en synonymie 
et 1l devra être rayé de la nomenclature. 

Nerita Bruni Cossm. (1916, Barrémien) étant préemployé par Roman et 
Mazeran pour une espèce luronienne d’Uchaux il y a lieu de remplacer le 
nom de l’espèce barrémienne par Nerila brouzetensis nobrs. 

À la page 40 du n° 1 (vol. LXV) du Journ. de Conchyl. M. TomLin fait 
observer avec juste raison que le nom Marginella gracilis Fücns préemployé 
a été remplacé par M. Fuchsi Cossm., et que par conséquent dans le cas où 
l’autre espèce M. Sacyi, de l’Oligocène de Rennes serait identique, il con- 
viendrait de rempiacer Sacyt par Fuchsi et non pas par gracilis. Je doute 
fort cependant qu'il y ait identité. 

M. COssMANN. 


Table des 


1° Tabie alphabétique des noms 


Revue Critique 


(Pages) 

APR AR DIR) eme ee ce ee ne du solos ae 7 
ANDREWS (C.-W.) ........ 140, 142, 148 
AININANIDALE (IN) che see eee 30 
ERIBIDR IE A) Ce 169 
BARENNLEVAN)ERE Ce. MR 170 
RASSICR (IR =D): me rec 54 
BATHER(F.-A.).. 49,57 à 60,125 
BÉBRIIESSNE)PER CRE RSR 104 
BIERNARDIINSNE PCR Re 76 
BERRY (E.-MW:) 2 en 0... 34, 39, 54 
BÉRTRANDIIP EE EC... 129 
BIAMAUMAEASSES) Mec ere 172 
B'ONNEMANUE EE). One er 49 
B'ORREIA EREEEER e c- 419 
BOUILLERTE (dela). ee eee 162 
BOULE ME) RER RER ET. 6 
BRANSON (EP EEML EE ST 149 
BRUMONTES SG) REP CPE E 79 
BOMBE RE eme coco 146 
BuckMAX (S.-S.). tre bel. 1l02 
CARPENTRER (AS) 0... 170 
CAVEURIENE Ce LE ER mec dec ie 50 
CERECED 0. DA) EM ANR Re 72 
CAE AAN CHONRPRRCETRPE 48, 103, 141, 149 
CARE CA RE) LEE CR Ne 108 
CHECCHIA-RISPOLI............ OURS 
CTSNEROS UD) ERRE RER R C 74 
GARE GLS ES) SERRES RES CRE LS 
CRARETN D) En Euh 54,118 
CDN RICE CIE M SP ERREERR CR ERNT nuon 48 
DOBBOLDI(GES ANR ET CR RENE et )1 
COCKERELAUIRE De) PER RER Er RCE 14 
CossmManN (M.)........ 27,104 137,162 
COLRERUAUe IP) EE MERE nn ee al 
COUREON\O:) ANNEE 20, 116 
CRIGRUC = COR ER MN ARR RES re 39 
CuUSHAM (J A PR D Re eee PRERRE GS 
DARESTE DE LA CHAVANNE (S.) ..... 141 
DAVID SON PR ERA RE EN 149 
BEBE ATPULS ME )ECRRN ARE ER EE 3 

DAÉURASMO (CA) Eee RER Rire ie 150 
DIGETEE RAM NS MIRE APR RR Se. 98 
DINTRGET (A) PRE RE EEE RENAN ER et 107 


Matières 


d’Auteurs d’ouvrages analysés, 


Revue de Géologie 


(Numéros et pages) 
617 p. 255. 
956 p. 414, 964 p. 416, 975 p. 423 
269 p. 127. 
1157 p. 486. 


1158 p. 487. 

496 p. 206. 

405-406 p. 176, 498 p. 210, 499-500-501- 
502 p. 211, 593-501-505 p. 212, 506 p. 
213, 857 p. 363. 858 p. 3064. 

734 p. 314. 

627 p. 256. 

120 p. 66, 121 p. 67. 

863 p. 367. 

403 p. 175. 

494 p. 175. 

117 p. 56. 

977 p. 424. 

628 p. 261. 

971 p. 421. 

274 p. 129, 494 p. 205, 875-876 p. 374. 

1159 p.487. 

490 p. 202. 

610 p. 254. 

A0T p. 175, 331 p. 513, 

243 p. 3186. 

851 p. 358, 855 p. 9 

619 p. 256, 620 p. 257. 

496 p. 206, 752 p. 328. 


960 p. 415. 


252 p:110. 

266 p. 123, 735 p. 9314. 
118 P: 63. 

261 p. 216, 451 p. 326. 
276-277 p. 130. 

60% p. 250. 


959 p. 415. 
976 p. 423. 
867 p. 370. 
272 p. 128. 
719 p. 3086. 
7140 p. 317. 


178 TABLE DES MATIÈRES 


Revue Critique 


Pages 
DOLLE EE) ne om re a dy 
DorLEeuS (Cle) Pere ee 108, 166 
DONHITI(EP NAS ER PF ere 88 
DOUVILTÉ (EE) 0 22, 63,67, 107, 166 
DURQIS (CPE RS ee 101 
BARPAND IA) eee: 70 
ÉTDHERIDCE (R June. 010... 151 
FAURASTISANS ME) ne 72, 70 
ÉPORINIIR SEE een 132 
R'ORIDINT ERA) Se ee certe 100 
FOSSASMANCINE eue e Je. 120 
HOURDADES) En nee. 93 
HRATRONIEU ES) PR RE CT RC Re 510) 
GARDNER (Miss E.-W.) ............ 124 
GARDNER (MISS JAN... D4 
GIDLEN (JE)... 141, 142 
CIGNOUR (ME) NE 168 
GILMORE (G.=Wi) ee Re ee 90. 147 
GRSNGERIOWA) RS RE ne 144 
GROSSOUVRE (A. de) .......... 104, 112 
ÉARMER (RE WE) 6e ec me 2 57 
EARRIS GED) A Ne 24,28 
ERA OEP IE error 97, 140 
ÉERON-ALDLEN (EP en 70 
ÉTIND ECTS) ER ER ee VE 62 
HOPRICK (A) Ph 2 19,80 182,134 
HIOODES I EMWNE) PER 144 
HOWE(MEAS EE R N  C R 80 
IREDALE (TD) 134 
TSSEDIAU) NS Sie ne ne 74 
JAMES (Wasser cri ccm 141 
JOPEAUDINE) RER en 39, 42, 98, 99 
ECILTAN (M) ER mec ue ce 105,106 
KINDLE (EM) PRES Le 52 
RÉERLE Ne ren ce 161 
INOWELTON(HEEL) RE 0 171 
IRUIPER NE NE) RE 48 
LAMPE (L:-Mi). ee... 146 
PAMBERT(T)S. 20: 104, 122, 123 
PAMEERE A) ENT. ere. 159, 160 
PAPPARENDIJAde) ee 65 
PAURENT (D) ere Re een 01 
PESNE (PA SRE Recettes 160 
IISSATOUS A crc 104, 115 
PPUECA DEC) ER an 73, 150 
POMBARDINN(G. eee ce 164 


Lure (relate 88, 144, 147 


Revue de Géologie 


(Numéros et pages) 
1161 p. 488. 
744 p. 318. 
211 p. 298, 1693 p. 467. 
262 p. 119, 510 p. 216, 512 p. 218, 603 
p. 249, 742 p. 317. 
227 p. 312. 


612 p. 255, 621 p. 257, 623-624 p. 257. 
867 p. 370. 

722-724 p. 310, 725 D. 311. 

852 p. 359. 


496 p. 206. 

361-963 p. 416. 

1155 p. 485. 

214 p. 300, 973 p. 422. 

962 p. 416. 

235 p. 314, 449 p. 322, 750 p. 325. 


497 p. 209. 

265 p. 121, 267 p. 125. 

718 p. 307, 958 p. 415. 

606 p. 252, 607 p. 253. 

509 p. 215. 

628 p. 261, 629-630 p. 262, 868-869 p. 371, 
8270-871-872-873 p. 312. 

968 p. 419. 

631-632 p. 262. 


874 p. 372. 
618 p. 256. 


961 p. 416. 

386 p. 166, 387 p. 167, 388 p. 168, 389 
p. 169, 720 p. 509, 721-722-723-724 
p. 310, 725 p. 311. 

236 p. 315, 737-738 p. 316, 739-740 p. 317. 

493 p. 204. 

1081 p. 462. 

1162 p. 488. 

402 p. 175. 


979 p. 420. 

235 p. 314, 854 p. 361, 836 p. 362. 
1077 p. 460, 1078 p. 471. 

511 p. 217. 

119 p. 66. 

1079 p. 461. 

2435 p. 814, 950 n. 325. 

634 p. 255, 616 p. 255. 

1086 p. 465. 

712 p. 299, 9367 p. 419, 972 p. 422. 


TABLES DES MATIÈRES 


Revue Critique 


(Pages) 

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Revue de Géologie 


(Numéros et Pages) 

694 p. 290. 
260 p. 715. 
495 p. 206. 
432 p. 313. 
873 D. 272. 
445 p. 319,746 p. 
866 p. 370. 
965 p. 417. 
390-391 p. 170, 715 p. 302. 
959 p. 415. 
251 p. 110, 253-251 

p. 112, 1075 p. 460. 
961 p. 416. 


20,747 p. 521. 


179 


708 p. 298, 709-710 p. 298, 713 p. 299 


1155 p. 485. 
263 p. 120. 


625 p. 258. 

1157 p. 486. 

264 p. 120, 278 p. 130, 605 p. « 
271-272 p. 1286. 

959 p. 415. 


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270 p. 127. 
1087 p. 465, 1089-1090 p. 466. 
1051 p. 484. 
969 p. 419. 


508 p. 214, 609 p. 254, 613 p. 
74 lp. 3114. 

1166 p. 489. 

273 p. 128, 275 p. 129. 

86% p. 369. 

118 p. 6 

694 p. 250. 

1963 p. 454, 1065 p. 455. 


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1059 p. 453. 

236 p. 315. 

1080 p. 462. 

1160 p. 487. 

966 D. 418. 

611, p. 254. 

974 p. 423. 

268 p. 126. 

257 p. 112. 
1163-1164 p. 458. 


608 p. 253, 
626 p. 258, 1152 p. 484. 
733-p. 414. 
955 p. 414. 
853 p. 350. 
496 p. 206. 
957 p. 415. 


622 p. 257. 
1064 p. 454. 


Qt 
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615 p. 255, 1056 p. 451. 


299 


180 TABLE DES MATIÈRES 


Revue Critique 


(Pages) 
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Revue de Géologie 


(Numéros el pages) 
216 p.302. 
748 p. 321. 
507 p. 213, 60% p. 250, 
1068 p. 465. 
1085 p. 464. 
1057 p. 452. 


662 p. 306, 1156 p. 485, 1165 p. 458. 

399 p. 174. 

1066-1074 p.p. 455-460. 

298 p. 115. 

213 p. 299. 

392 p. 171, 393-394 p. 172, 395-396-397- 
398 p. 175. 

226 p. 9311. 

267 p. 125. 

728-729 p. 512, 730 p. 515. 


899-860 p. 364, 861 p. 365, 1149-1150 
p. 483, 1153 p. 464. 
865 p. 369. 


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Bibliographie Scientifique Française 
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par les soins du 


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A pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. 
LaACRoIx, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 
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D 1: 098 IMPRIMÉ EN BELGIQUE 
IEATT 
: REVUE CRITIQUE 


DE 


PALEOZOGEOGIE 
ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BÂTHER, F. CANU, 
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, 
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... 


VINGT-CINQUIÈME ANNÉE 


NUMERO 1.-JANVWIER 1921 


- « Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 
Années 1917-20: 45 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. 
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 
Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. 
majoration comprise. 


PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS 


POUR TOUS PAYS 


M 


PARIS 
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 


1921 


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REVUE CRMOIUE 


DE 


PAR OZOOLOGrE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


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DE 


PALEOZOOLOGIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de NM. E. ASSELBERGHS, F. A. BATHER, EF. CANU, 
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, 
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... 


VINGT-CINQUIÈME ANNÉE 


DIDIER ONE AIN /TER LOS 


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Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 


110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X®) 


1921 


REVUE CCRITIQUE 


DE 


PA ro mO0 OL OC, E 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro 1 - Janvier 1921 


SOMMAIRE : 


Pages 
Avis aux lecteurs ni une SN gt Re A ENT rot MARINES 
Paléozoologie : 
fammijeresieteheptiles (par M PANOrEANUDES ERP EE CS PC 
DertébresediUELS par oM PS BÉDES 00 ee it EE ANR TO 
Poissons, par M. M. COSSMANN SRE pe RU EE ip) 
Paléoconchologie et divers, par M: M. COSSMANN …. 0. 1. . |. 2. 18 
Lehtinodernies par ME JM AMBERTIE ON EN EE ENST 
Bryozoaires, Dar ME SRG ANUS LT AN Re RO D 
Paléophytologie pars MeRPASDRIEELS ER ARR UE RUN AN Re QU, CRETE 


NISSAN EL EDEURS 


En inaugurant la vingt-cinquième année de l'existence de notre Revue, 
nous croyons devoir faire un pressant appel à tous ceux qui publient des 
travaux sur les organismes fossiles, pour qu'ils nous communiquent, autant 
que possible, un extrait ou «tirage à part» de ces travaux. 

Sans doute, l'analyse sommaire — faite par l'auteur lui-même du travail — 
constitue déjà un fonds intéressant de documentation paléontologique ; mais 
il est hors de doute que l'analyse plus complète et surtout la critique courtoise 
des opinions émises par l'auteur, développent des considérations qui peuvent 
être utiles à l’auteur lui-même, en appelant son attention sur les points 
qui ont échappé à ses investigations ou en insistant sur des conséquences 
que sa modestie a pu laisser dans la pénombre. 

Donc, lecteurs et paléontologistes en général, adressez-nous vos publica- 
tions, au besoin une analyse résumée, et nous vous accueillerons en véritables 
collaborateurs, dans l'intérêt des progrès de la Science. 


NOTE DE LA DIRECTION. 


Paléozoologie 


Paleozoology | Paleozoologia 


MAMMIFÈRES ET REPTILES 


par M. L. JOLEAUD 


Adams, Leverett-Allen, À MEMOIR ON THE PHYLOGENY OF THE JAW MUSCLES 
IN RECENT AND FOSSIL VERTEBRATES. Ann. IN. Y. Acad. Sc., XXVIII 
— 1919 — pp. 51-166, 4 fig., pl. 1-x11, New-York. 


L'auteur insiste, au début de ce Travail, sur la difficulté de détermination 
de l’homologie des muscles, pour laquelle on peut utiliser lembryogénie, 
les données fournies par l’innervation, l’origine, le mode d’insertion et la 
fonction. 

Adams éludie ensuite les muscles des mâchoires de divers Vertébrés 
récents : parmi les Poissons, Acanthias, Polyodon, Acipenser, Amia, Lepi- 
dosleus, Esoxr, Anguilla, Palinurichlhys, Polyterus, Ceralodus ({ Neoceralodus ); 
parmi les Amphibiens, Rana, Cryplobranchus, Amphiuma, Amblystoma ; 
parmi les Reptiles, Chelydra, Sphenodon, Alligalor, Iquana, Varanus : 
parmi les Oiseaux, Gallus ; parmi les Mammifères, Ornithorhynchus, Echidna, 
Didelphys. Solenodon, Mus, Felis, Homo 

Un intéressant essai de reconstitution des muscles des mâchoires chez un. 
certain nombre de Vertébrés fossiles occupe une quinzaine de pages du 
Mémoire de L.-A. Adams. Il à trait tout d’abord à des Placodermes Anas- 
pidés (Birkenia, Lasanius) et Hétérostracés (Lanarkia, Thelodus), du Silurien 
supérieur, L'ensemble de cet Ordre de Poissons forme, à ce point de vue, 
une véritable série progressive. Les Drépanaspidés (Drepanaspis, Pleraspis) 
marquent un progrès notable dans la différenciation des régions céphaliques. 
Le maximum de la spécialisation s’observe chez les Ostracodermes, tels 
que Cephalaspis, Tremalaspis. 

Les grands Arthrodires du Dévonien offrent une complication croissante 
depuis larchaïque Coccosleus jusqu’à Dinichthys. L'étude du mécanisme 
de l'articulation mandibulaire dans ce dernier Genre conduit. à admettre 
une origine commune des Arthrodires et Antiarches. 

Les Stégocéphales ont ensuite retenu l'attention de L.-A. Adams, qui à 
fait porter ses investigations sur le Genre Eryops ; puis viennent des 
considérations sur la mandibule d’un Cotylosaurien archaïque, Labidosaurus 
et d’un Dinosaurien, Tyrannosaurus : pour la reconstitution des muscles 
de ce dernier Reptile, l’auteur a pu utiliser la momie conservée dans les 
collections de PAmerican Museum. Gette revue de types de Vertébrés fossiles 
se termine par l’examen d’un Reptile à caractères de Mammifères, Cyno- 
gnalhus. 

L'ouvrage nous offre un dernier chapitre sur les homologies des muscles 


SJ 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


de la mandibule chez les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux 
et les Mammifères, qu’accompagne une série de tableaux. 


Young, G.-W., THE GEOLOGICAL HisToRY oF FLYING VERTEBRATES (PRE- 
SIDENTIAL ADDRESS). Proc. Geol, Assoc., XX VI — 1915 — pp. 229-265, 
pl. xx-xx11. Londres. 


Les Vertébrés adaptés au vol, se répartissent ainsi d’après G.-W. Young : 
19 Poissons, Dolleplus (Trias moy.), Thoracoplerus et Giganloplerus (Trias 
sup.), Pantodon (Viv.), Chirothrix, Telepholis et Exocæloides (Crétacé sup.) 
Gaslropelecus, Exocæles, Pegasus et Daclyloplerus (Viv.) ; —- 20 Batraciens, 
Rhacophorus (Viv.) ; 30 Reptiles, des Ophidiens (Chrysopelea et Dendrophis. 
Viv.), des Lacertiliens (Gecko et Draco, Viv.) et tous les Ptérosauriens (Trias 
à Crétacé sup.) ; — 49 tous les Oiseaux ; — 59 Mammifères, des Marsupiaux 
(Palæopelaurus, Pelauroides, Pelaurus et Acrobales, Viv.), des Rongeurs 
(Anomalurus, Idiurus, Pelaurisla, Seciuroplerus et Eupelaurus, Act.), un 
Insectivore (Galæopilhecus Viv.; et tous les Chiroptères (Eocène à Actuel). 

Le seul Amphibien adapté au vol est Rhacophorus, de Bornéo et des Iles 
de la Malaisie; il remplace dans ces régions les Rainettes, qui y font défaut. 
Les genres Draco, Chrysopelea et Dendrophis ont sensiblement la même 
répartition géographique que Rhacophorus. 

Les Ptérosaures offrent avec les Oiseaux des analogies, telles que pneu- 
maticité des os, aplatissement du sternum. Leur plus ancien représentant, 
Dimorphodon macronyx, du Lias inférieur de Lyme Regis, avait une tête très 
forte et une dentition formidable. Leur type le plus spécialisé, Pleranodon 
du Crétacé supérieur du Kansas, est le plus grand des animaux volants 
connus, un Condor ou un Albatros apparaissant comme de grandeur insi- 
gnifiante à côté de lui. 

Parmi les Oiseaux, les Ratites sont évidemment dérivés des Carinates : les 
uns et les autres ont la main conformée très différemment d’Archæopleryx, 
aux caractères reptiliens si accusés. Ils sont localisés à l'hémisphère sud 
(Amérique, Afrique, Madagascar, Australie, Nouvelle-Guinée, Nouvelle- 
Zélande), mais remontaient au Néogène jusqu’à Samos et aux Siwaliks 
(Srulhio, Hypselornis). 

Le groupe des Stéréornithes de l’Eocène de tout l'hémisphère nord (Gas- 
lornis, Dasornis, Dialryma) est localisé au Miocène et actuellement dans 
Amérique du Sud (Phororhachos, Coriama). 

Les Marsupiaux adaptés au vol sont tous localisés dans l'Australie orien- 
tale et la Nouvelle-Guinée. 

Les Rongeurs volants appartiennent aux Anomaluridés et aux Sciuridés, 
Ceux de la première de ces Familles sont propres à l'Afrique, ceux dela seconde 
à la région indo-malaisienne. 

G.-W, Young fait remarquer que l’on constate un perfectionnement 
graduel de l’adaptation au vol chez les Mammifères en passant des Marsu- 
piaux aux Rongeurs, des Rongeurs aux Insectivores, des Insectivores aux 
Chiroptères. 

Les ailes sont deux fois plus grandes chez un Reptile (Plerodon) que chez 
un Oiseau (Diomedea, Albatros) ; les ailes de ce dernier sont elles-mêmes 
deux fois plus étendues que celles d'un Mammifère (Pleropus, Chiroptère). 


S PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE 


Matthew, W.-D., Tae DENTITION or NOTHODECTES, Bull. Amer. Mus. Nal. 
Hist., vol. XX XVII, art. XX XIII — 1917 — pp. 831-839, pl. xcix-cI1, 


New-York. 


L'article de W.-D. Matthew traite de la dentition d’une nouvelle espèce 
de Nothodectes, N.Gidleyi. Ce Genre, créé en 1915 par l’auteur, paraïtidentique 
à Plesiadapis, décrit par V. Lemoine dès 1890. Ces Mammifères remontent, 
d’ailleurs, les uns et les autres, au Paléocène supérieur. La Famille des Plésia- 
dapidés comprendrait en outre différents types s’étageant sur toute la série 
éocène d'Amérique, Elle présenterait des affinités avec Chiromys, l’'Ave-aye 
de Madagascar. Reste à savoir si ce dernier Genre est en relation étroite avec 
les autres Lémuriens de Madagascar, ou s’il dérive des Tarsioides éocènes 
d’une façon indépendante des Lémuriens malgaches, ou encore s'il dérive 
des Plésiadapidés ou d’une autre Famille spécialisée dès le Paléocène. 


Granger, W. and Gregorv, W.-K., À REVISION OF THE ÉOCENE PRIMATES 0r 
GENUS NOTHARCTUS. Bull. Amer. Mus. Nal. Hist., XXXVIT — 1917 — 
pp. 841-859, pl. cirI-cvur. 


Nolharclus est le type d’une Sous-Famille spéciale les Notharetiræ dans 
la Famille des Adapidæ (Primates Lémuriformes). Des deux Genres de cette 
Sous-Famille, l’un, Pelycodus, caractérise l'Eocène inférieur, eù il est repré- 
senté par cinq espèces, qui se succèdent dans les niveaux ci-après : Sand 
Coulec, Gray Bull, Lysite, Almagre. L'autre, Notharclus (— Limnotherium, 
Thinolesles, T'elmatolesles, Thomilherium et Hipposyus) débute au sommet 
de l’'Eocène inférieur, dans l'horizon de Lost Cabin, par 2 espèces [N. nunienus 
CoPe, N. venlicolus OsBorN]. Il n’en compte pas moins de 7 dans l’Eocène. 
moyen, au niveau de Lower Bridger [N. Matthewi, N. Osborni (— N. for- 
mosus GREG. non LEtpY), N. anceps MaRrsH, N. affinis MARSH, N. lenebrosus 
LEiby (— Hipposiderus formosus LeibY et Thomilherium rostralum Coprs, 
N. pugnax|, mais est ensuite réduit à une seule espèce dans l'Upper Bridger 
[N. crassus MArRsSH (— N. robustior LEtpy)|. Il est probable que c’est égale- 
ment à ce Genre qu'il convient de rapporter Microsyops uinlensts. 

La Note de W. Granger et W.-K. Gregory se termine par la description 
d’Aphanolemur gibbosus du Lower Bridger. Par la forme de la cavité cércé- 
brale et par la largeur des orbites, ce nouveau Genre rappelle les Tarsiidæ 
éocéniques (T'elonius, etc.). 


Moodie, Roy-L., REVIEW or OsBoRN’s ÉQUIDÆ OF THE OLIGOCENE, MIOCENE 
AND PLIOCENE 0F NORTH AMERICA. Science, N. S., vol. XLVIII, n° 1233 
— 1918 — pp. 171-172. Newhaven. 


*ésumé du beau mémoire d’'Osborn déjà analysé dans la Revue crilique. 
Borissjak, À., OsTEoLOGIA INDRICOTERIA. Bull. Acad. Imp. Sc. — 1917 — 
pp. 287-299. Pétrograd. 


Le Genre Indricotherium, qui emprunte son nom à un animal fantastique 
des légendes russes, a été découvert dans la région lacustre s'étendant au 
Nord-Est de la mer d’Aral. Les sédiments— où l’on a découvert ses restes — 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYETOLOGIE 9 


datent de l’Aquitanien. Il offre une curieuse association de caractères que 
nous avons retrouvés dissociés aujourd’hui dans des groupes variés. Ses 
pattes rappellent celles des Hipparion, quoique beaucoup plus massives. 
Son cou, fort long, n’était pas sans analogie avec celui de la Girafe. Enfin, 
sa dentition, très comparable à celle des Rhinocéridés archaïques, est 
remarquable par le grand développement en largeur des dents latérales 
antérieures. 

Un important Mémoire russe sur cet animal était en bonne partie Imprimé 
au moment de la déclaration de guerre en 1914. 

La faune aquitanienne de la région de la mer d’Aral sera sans doute fort 
intéressante quand nous la connaîtrons. Elle reliera celle des Bugtibeds du 
Beloutchistan à celle de l’Oligocène de l'Egypte. 


Joleaud, L., SUR LA PRÉSENCE D'UN GAVIALIDÉ DU GENRE TOMISTOMA DANS 
LE PLIOCÈNE D'EAU DOUCE DE L'ETHIoPIE. C .R. Ac. Sc. — Paris, 1920 — 
pp. 816-818. 


Boulenger, G.-A., SUR LE GAVIAL FOSSILE DE L'Omo. C. R. Ac. Sc. — 1920 
— p. 914. Paris. 


Fourtau, R., SUPPLÉMENT A LA CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS 
MIOCÈNES DE L'EGvPpTE. Ministry of Finance, Egypl, Survey Deparlemenl 
— 1920 — pp. 111-121, fig. 67-68, pl. 1-117. Le Caire. 


L'un des Vertébrés néogènes les plus remarquables recueillis par Île 
Dr Brumpt, en Éthiopie, dans la basse vallée de POmo, au Nord du lac 
+odolphe, est un Gavialidé figuré, en 1911, par E. Haug (1). 

Reprenant, il y a quelques mois, l’étude des fragments de rostres rapportés 
de cette localité, j'ai eru pouvoir les attribuer à une espèce nouvelle du 
Genre Tomistoma, T. Brumpli. Le mauvais état des débris profondément 
guillochés par les sables que j'ai eus en mains, se prêtait mal, d’ailleurs, à un 
examen minutieux. 

G.-A. Boulenger, dans une observation critique publiée à la suite de ma 
Note, crut devoir assimiler Tomisloma Brumpli à Gavialis gangelicus actuel. 

R. Fourtan (dont nous venons précisément d'apprendre le décès) a décrit 
depuis une Lête complète de ce Reptile, découverte dans le Pliocène de 
Wadi Natroum (Egypte). Cette superbe pièce lui a permis de se rendre 
compte de la position taxonomique exacte du Gavialidé est-africain, qui 
était intermédiaire entre Gavialis et Tomisloma. R. Fourtan n'avait pas 
encore pris connaissance de mon Travail ni de la remarque de G.-A. Bou- 
lenger : aussi, a-t-il créé, pour ce Vertébré, la double désignation générique 
el spécifique Euthecodon Nitriæ, qui doit être remplacée par Eulhecodon 
Brumpli. 

Le dernier article de notre regretté confrère sur les Vertébrés miocènes 
de l'Egypte contient aussi d’intéressantes données sur un curieux Mammi- 
fère du Burdigalien de Moghara, Masrilherium Depereli. Get Artiodactyle, 


(1) Trailé de Géologie, pl. CXXX, fig. C. 


10 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


qui ne possédait pas d’incisives, avait des canines comprimées latéralement 
et dentelées sur leur bord antérieur. « Ce type, dit R. Fourtau, est aussi 
aberrant parmi les Bunobrachyodus que parmi les Brachyodus. » 

Je ferai remarquer que la dentition de Masrilherium Depereli ne corres- 
pond pas à un cas unique dans la série des Artiodactyles. Il convient d’en 
rapprocher, en effet, la découverte par M. C. Forster Cooper, dans l’Aquita- 
men du Beloutchistan, d’un Ongulé Aprolodon Smithi-Woodwardi, voisin 
peut-être des Hippopotames, mais, en tout cas, dépourvu d’incisives. 

Il y a néanmoins de grandes différences entre ces deux Mammifères, 
encore fort mal connus, d’ailleurs. Dans A prolodon, la longueur de la svm- 
physe mandibulaire égale sensiblement la largeur de la partie antérieure de 
la mandibule, Dans Masrilherium, la longueur de cette symphyse est presque 
2 fois plus grande que la largeur de la partie antérieure de la mandibule, 

L. JOLEAUD. 


VERTÉBRÉS DIVERS 


par M..P. BÉDÉ 


Sellards, E.-H., FossiLs VERTEBRATE FROM FLORIDA, À NEW MIOCENE 
FAUNA ; NEW PLIOCENE SPECIES ; THE PLEISTOCENE FAUNA, 8° Ann. Rep. 
Florida Slale Geol. Survey — 1816 — pp. 79-120, 4 pl. 


L’Eocène, ou l’Oligocène inférieur, représenté par des calcaires {rès purs 
de la formation de Ocala,ont fourni un certain nombre de fossiles, parmi 
lesquels des Poissons représentés par des dents de squales et de raies, et, dans 
les Vertébrés supérieurs, une forme marine de Zeuglodon (— Basilosaurus) a 
été trouvée, mais était connue depuis la découverte faite par Wilcox en 1888. 

En 1915 et 1914, deux nouvelles espèces de ce Genre: Basilosaurus brachy- 
spondvylus et B. cetoides ont été trouvées dans les bancs phosphatés. 

L'Oligocène supérieur et le Miocène sont représentés par des formations 
d’argiles calcareuses et de sables phosphatés, qui ont fourni seulement des 
plantes terrestres à Alun Bluff sur la rivière Apalachicola et une faune 
d’Invertébrés d’eau douce. 

En 1915, le Geological Survey reçut de la Plantation Griscom, à 15 milles 
au Nord de Tallassee, des fossiles vertébrés appartenant à une faune mio- 
cénique nouvelle parmi laquelle: Parahippus leonensis, un Equidé nouveau 
qu'il compare aux Genres et espèces voisins ; un Merichippus sp. ? un 
Canidæ : Mesocyon iamonensis, un Camelidé : Oxydaclylus sp.? petite espèce 
représentée par une dent complète ; un Hypertragulide, Leplomeryx sp. ? 
petit cerf représenté par une seule astragale. 

Les Vertébrés pliocéniques sont représentés par un Mastodonte nouveau 
appelé Mammul progenium, voisin de M. americanum du Pléistocène, un 
Hipparion, A, minor, de très petite taille, un ours Agriotherium Sehneïderi, 
provenant de Brewster ; l’auteur, à l’occasion de cette nouvelle espèce, 
signale celles du même Genre déjà connues, savoir : À, insigne du Pliocène 
inférieur de Montpellier ; A, sivalense du Pliocène inférieur et une espèce 
_indéterminée d’Espagne ; il ajoute que l’assimilation de la nouvelle espèce 
à ce Genre n’est que provisoire, et que, lorsque plus de matériaux seront 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE il: 


trouvés, l’espèce américaine pourra être séparée génériquement des restes 
de l’ancien monde. Un Chameau est aussi cité, Procamelus minor, mais les 
restes en sont rares. 

L'étude des restes des Vertébrés du Pléistocène est plus complète et 
détaillée par gisements, savoir : de Peace creek: Elephas Colombi. Tapirus 
Haysit, Mammutl americanum, Chlamytherium  seplentrionale, etc. SAEUIe 
Caloosahatchie river : Elephas Colombi, Equus fralerculus, ete.: de Ocala : 
Equus-Leidyi, Elephas Colombi, Machairodus floridanus, ete.;: de Withla- 
cooches river : T'apirus Haysii, Mammul americanum, Elephas Colombi. 
Trichelus manalus, Equus Leidyi, Chlamylherium seplentrionale, etc. 

Enfin, l’auteur décrit un nouveau dauphin Globicephalus Baereekci, 
fondé sur un squelette bien conservé de Codrington, dont il donne le crâne 
à la planche XIV. 

Cette Note se termine par une bibliographie très complète des Notes ou 
travaux publiés sur les Vertébrés fossiles de la Floride, 

PABÉDÉ. 
Hay, O.-P., DESCRIPTION OF SOME FOSSIL FLORIDIAN VERTEBRATE BELONGING 
MOSTLY TO THE PLEISTOCENE, 80 Ann. rep. Floridia Slale Geol. Surv. 
— 1916 — pp. 56-76, 9 pl. 


La plus grande partie des matériaux étudiés dans cette Note, accompa- 
gnée de planches splendides, appartient à la collection du Florida State 
Geological Survey et ont été communiqués à l’auteur parle Dr E.-H. Sellards. 

Sont décrits parmi les Mammifères : Hipparion plicalile, Leipy : ce 
spécimen à été trouvé dans la mine de phosphate de Juliette, à environ 
trois milles au Nord de Damelon; c’est un fragment de mâchoire très déter- 
minable. Parahippus sp. ? représenté par cinq dents qu'il est impossible 
d'identifier spécifiquement. 

Dans les Cervidés : Odocoileus osceola, BAXGs, auquel appartiennent 
quelques dents, non dissemblable de l'espèce actuelle de Floride, quoique 
cette forme pour beaucoup d'auteurs soit seulement une sub-espèce de 
O. virginianus. 

Les Reptiles sont traités, dans cette Note, avec beaucoup plus d’ampleur 
Nous notons parmi les Chéloniens : T'esludo ocalana, n. sp. à rapprocher de 
T. crassisculala ; T. incisa, n. sp., voisine de Gopherus polyphemus ; T. 
distans, n. sp., intermédiaire entre T. ocalana et T. crassiculala : T°. Sellardsi, 
n. sp., qui ressemble à T°, crassisculala, mais en diffère par divers caractères : 
Tesludo Lueiæ, n. sp., un peu plus grande que T. crassisculala : un nouveau 
Genre Bystra, voisin du Genre T'estudo : Type B. nana, des dimensions très 
précises de ce nouveau Genre sont données ; Gopherus præcedens, 7, sp., 
plus grand que G. polyphemus actuel, Dans les Emydideæ : T'errapene formosa, 
proche de T. carolina, T. antipex, grande espèce à rapprocher de T. triun- 
guis ; T. innoxia, de laquelle procéderait le T. major actuel : Pseudoemys 
cœlala, HAY, déjà décrite, mais pour laquelle de nouveaux et nombreux ma- 
Lériaux permettent de préciser la diagnose ; Trachemys delicata, voisine de 
T. scripla ; T. bisornala, Core, T. sculpla, HAY ; T. euglypha, Leipy, déjà 
décrits mais dont l’étude est complétée par de nouveaux matériaux ; Pseu- 
demys floridana persimilis, subsp. différant seulement peu du typique 


152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


P. floridana; Chelydra lalicarinala, n. sp., à rapprocher de C. serpentina, et 
C. seulpta, voisine de C, lalicarinala. 

De nombreuses mesures comparatives sont données et des planches 
représentant les nouvelles espèces montrent le bon état de conservation de 
ces fossiles. 


P. Bépé. 


Sellards, E., THE PEBBLE PHOSPHATES OF FLOoRIDA, 70 Ann. rep. Florida 
Slale Geol. Surv. — 1915 — pp. 25-116, 12 pl. 


Cette Note est consacrée surtout à l’étude géologique des phosphates de 
la Floride, mais de nombreux documents paléontologiques sont cités, décrits 
ou figurés dans les 12 planches qui l'accompagne. 

Les étages étudiés sont rapportés : 

La formation d’Ocala à l’Eocène. — La formation de Tampa à l’Oligo- 
cène. — La formation d’Alun à l’Oligocène supérieur. — La formation de 
Bone valley au Pliocène, — Et la formation de Jacksonville au Pléistocène. 

Les dépôts de phosphates du Land pebble sont supposés être de la fin du 
Miocène ou du commencement du Pliocène. Dans ces couches phosphatées, 
se trouvent des mastodontes, rhinocéros, chevaux et tortues. Les masto- 
dontes sont représentés par Maslodon { Trilophodon) floridanum, LErbY. 

’armi les rhinocéros, deux espèces, peut-être plus, existent, parmi lesquelles 
T'eleoceras fossigerum, qui est bien représenté. La présente de ce Genre indique 
que les baness de phosphates ne sont pas d’un âge plus récent que la fin du 
Miocène ou le début du Pliocène, puisque ce Genre n’a pas survécu en Amé- 
rique, après cette période. Tous les débris d’Equidés obtenus se rapportent 
au Genre Hipparion, et non à Equus actuel. 

Des Chéloniens aussi, quelques bons spécimens ont été obtenus. 

Les dépôts marins ont fourni quelques dents et vertèbres de crocodiles, 
dont une espèce T'omisloma amerieanum est nouvelle; des huîtres, déterminées 
par M. Dall comme Oslrea mauricensts GAB8B et voisines de ©. virginica. 

Les couches de River pebble, d'âge pléistocène, ne sont pas moins riches 
en fossiles. Les Equidés sont représentés par le Genre Æquus : E caballus, 
E. Leidyi, E. lilloralis, avec lesquels on trouve des restes d’Hipparion là 
où les couches pliocènes ont été remaniées, Puis l’on trouve Elephas Colombi, 
FazconEr, Mammul americanum, un bison d'espèce éteinte : Bison lalifrons, 
et des restes d’'Edentés glyptodontes. 

On y trouve encore Chlamylherium Humboldli et C. seplentrionale, inter- 
médiaires entre les Glyptodontes et les Armadillos. 

Enfin, du gisement de Peace creek: Tapirus lerreslris, Bison americanus 
Odocoileus (Cervus) virginianus, Glyplodon pelalifer, Megalonyx Jeffersont, 
Manalus anliquus, Emys euglypha, Tesludo crassicincla, Ephippus gigas. 
et des Poissons de diverses espèces. 

PABÉDE. 


Sellards, E.-H., REVIEW OF THE EVIDENCE ON WHICH THE HUMAN REMAINS 
FOUND AT VERO, FLORIDA, ARE REFERRED TO THE PLEISTOCENE, 9 Ann. 
rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 69-82. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 


Des objections à l’âge pléistocène des restes humains trouvés à Véro 
ayant été faites, une réunion de nombreux géologues et anthropologistes 
eut lieu dans cette localité, en octobre 1916. 

Ces objections sont de trois sortes : celle du DT Chamberlain, que les 
fossiles trouvés avec les restes humains proviennent des couches plus an- 
ciennes remaniées ; celle du Dr Hrdlicka, qui croit que les ossements sont 
récents, et que leur gisement est seulement un lieu de sépulture récent, 
inclus dans des couches pléistocènes ; et enfin celle du Dr Me-Curdy, qui, lui, 
au contraire, pense que les os sont bien en place, mais n’est pas convaincu 
de l’âge pléistocénique des couches. 

Ces diverses objections ne se relient pas l’une à l’autre, Si les restes humains 
représentaient des sépultures récentes creusées par les hommes comme le 
pense le D' Hrdlicka, il n’y a pas de raison de maintenir l’idée que les fossiles 
pléistocènes ont été remaniés et ramenés dans des couches d’âge récent 
comme l’a suggéré le DT Chamberlain, ou que les dépôts eux-mêmes sont 
d’âge relativement récent comme l’a soutenu le DT Mc-Curdy. 

Ces objections ont été examinées par leuteur dans une Note publiée dans 
l” « American Anthropologist » (N. S. ; vol. 19, pp. 239-251, n° 2, 1917). 

L'évidence que ces ossements sont bien en place, et non du fait d’une 
sépulture creusée, est exposée en détail ; de même que l’âge pléistocène des 
couches où ces ossements el ceux des Vertébrés qui y ont été recueillis est 
pleinement prouvée. Dans cette Note, l’auteur donne de très bonnes raisons 
à l’appui de sa théorie, ainsi que des photographies représentant les osse- 
ments en place et les couches où ils ont été trouvés. 

Il reste l’objection du DT Me-Curdy, que les dépôts contenant les restes 
humains sont d'âge en comparaison récent et ne sont pas à rapporter à la 
période pléistocénique. 

Or, cette objection ne peut se soutenir, la contemporanéité des fossiles 
trouvés en même temps que les restes humains est prouvée dans la Note 
précitée, et, des deux strates qui forment le gisement, les fossiles humains 
ont été trouvés dans le plus ancien. En même temps, des Mammifères trouvés 
dans cette même couche, presque la moitié appartiennent à des espèces 
éteintes; des six oiseaux spécifiquement identifiables, deux appartiennent 
à des espèces également éteintes ; des Chéloniens, d’après les déterminations 
du Dr Hay, sur huit espèces, quatre sont inconnues dans la faune actuelle, 
et,sur les quatre autres,une peut être dite une sub-espèce des formes actuelles. 

Les plantes fossiles de cette couche ont été étudiées par le Professeur Berry, 
qui y a reconnu 27 espèces, dont une éteinte. Sur les espèces vivant encore 
actuellement, 5 n’étendent plus leur aire de dispersion à la Floride. 

La conclusion à Uirer de ce qui précède est que cette couche, qui contient 
les restes humains, est bien d’âge pléistocène. 

En terminant, l’auteur affirme à nouveau que les restes humains sont 
bien contemporains d’espèces éteintes de Mammifères, Oiseaux, Reptiles et 
d’au moins une plante, aussi bien que d’autres espèces vivant encore actuel- 
lement mais dont l’aire de dispersion ne s'étend pas à l’époque actuelle à 
cette région et que l’âge des dépôts d’après l'interprétation actuelle des 
couches géologiques et des faunes est bien le Pléistocène. 

P. Bépé. 


14 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Sellards, E.-H., HUMAN REMAINS AND ASSOCIATED FossiLs FROM THE PLE1s- 
TOCENE OF FLORIDA BY. 80 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1916 — 
pp. 121-160» 16-pl::15 ir: 


L'auteur indique qu’une nouvelle station fossilifère a été découverte à 
Véro, sur la côte atlantique, à l’Est de la Floride, très riche en fossiles de 
tous genres. 

Le point important est la présence de fossiles humains trouvés associés 
à une faune pléistocène. 

La contemporanéité de l’homme et des fossiles pléistocènes est basée non 
sur une découverte unique, mais sur des découvertes successives, dont deux 
parties de squelettes humains. 

Les conditions de conservation des os humains et des autres fossiles sont 
telles qu’elles écartent l’idée que le gisement à pu être remanié et que les 
fossiles pléistocènes ont pu être mêlés aux restes humains d’âge plus récent, 
Ces restes fossiles comprennent des Mammufères, Oiseaux, Batraciens, 
Reptiles et Poissons, offrent une évidence incontestable de l’âge pléistocène 
des dépôts. 

Des Mammifères, un peu des petites espèces reconnues, vivent encore de 
nos Jours, tandis que les grosses, telles que les éléphants, mastodontes, 
chameaux, chevaux, tapirs, bisons, etc., sont éteintes. 

Avec tous ces fossiles, ont été également trouvés des restes de l’industrie 
humaine, représentée par des silex taillés, ainsi qu'une nombreuse faune 
malacologique terrestre et d’eau douce. 

Les Poissons sont représentés en quelque abondance 
les squales, par des dents isolées, 

Les Batraciens ont fourni quelques vertèbres, la plupart brisées. 

Les Reptiles offrent des serpents, des lézards, des tortues et un alligator. 
Les vertèbres des serpents, en particulier, sont abondantes ; l’alligator est 
voisin de À. mississipiensis, actuel. Les Tortues appartiennent à 7 espèces, 
d’après le DT O.-P. Hay. 

Les Oiseaux sont représentés par deux espèces, parmi lesquelles Jabirus 
Meillsi, voisin de J. mycleria, tout en ayant des caractères se rapprochant 
du Genre Ciconia. 

Les Mammifères sont représentés par 39 espèces, parmi lesquelles : Didel- 
phis virginiana, Chlamytlherium seplentrionale, un Dasypus, Equus compli- 
calus, Leidyi et lilloralis, Tapirus Haysii, un péccari, un chameau, un daim, 
un bison, Elephas Colombi, Mammul americanum, Neophiber Alleni, Vulpes 
pennsylvanicus, Procyon lalum, un Iynx, Canis Aersi, un grand Canidé, 
voisin de Canis dirus, auquel il le compare soigneusement, Canis lalrans, 
une plus petite espèce, ebc.; etc. 

Les squelettes humains ont été découverts le premier en octobre 1915, 
par M.Ayers; il comprend les fémurs droit et gauche, les extrémités manquent: 
le tibia gauche et des fragments du droit, le calcanuem droit, les astrogales 
droites et gauches, une partie du pied droit, trois métacarpes et trois pha- 
langes, tous ces os appartenant au même spécimen, ont été soigneusement 
étudiés et examinés çin situ » ; ils représentent un petit individu. Au même 
niveau, ou même plus haut, ont été trouvés des restes d’Elephas Colombi, 
Equus Leidyi et d’autres, d'espèces éteintes,. 


, mais en fragments ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 


D'un banc de marne, s'étendant au sommet de la section, à 6 pieds au- 
dessus de la place où gisaient ces restes humains,ont été extraits des restes 
d’une espèce éteinte de renard, Vulpes pennsylvanicus. 

Les seconds restes humains ont été trouvés dans un niveau sableux à 
7 pieds du sol; ils consistent en une astragale, un fragment de bassin et l’os 
illaque gauche. 

P. BÉpé. 
Hay, O.-P., VERTEBRATE MOSTLY FROM STRATUM N°0 3 AT VERO FLORIDA, 
TOGETHER WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPECIES. 90 Ann. rep. Florida 
Slale Geol. Surv. — 1917 — pp 43-68, 1 pl. 


Les fossiles étudiés, recueillis dans le Pléistocène de Véro en Floride, ont 
été récoltés par le Dr H. Sellards, M. H. Gunter et d’autres, à différentes 
époques. 

L'auteur cite, sans descriptions, 5 espèces de Poissons, 2? Amphibiens, 
12 Reptiles et 24 Mammifères. 

Par contre, dans la seconde partie il donne de nombreux détails sur 
certaines espèces. 1 

Parmi les Chéloniens : Chelydra seulpta est une Tortue représentée par 
sept os de la carapace, et Trachemys nuchocarinala, HA. 

Dans les Ophidiens, il décrit Farancia obscura, HoLBRooKk. 

Les Mammifères étudiés sont : Tayssus lenis, Leipy, un petit peccari, 
représenté par une molaire, Odocoileus Seilardsiæ, un cerf représenté par la 
cinquième vertèbre cervicale, et une cinquantaine d'os appartenant au 
moins à trois individus qui peuvent se rapprocher de O, virginianus. 

L'auteur s’étend sur la comparaison de ces deux espèces avec O. osceola 
et donne des mesures comparatives des diverses portions du squelette. 

Vulpes palmaria, Ce renard a été comparé avec divers Vulpes fulva, duquel 
il s’écarte autant que de V. macroura; il donne également les mesures com- 
paratives des divers os des trois espèces. 

Canis riviverans, basé sur une partie du maxillaire droit, contenant la 
quatrième prémolaire, est certainement un coyotte, mais ni C. latrans, ni 
un chien indien, Encore là, il donne avec le plus grand soin les mesures 
comparatives des coyottes des différentes régions avec la nouvelle espèce. 

Lynx rufus floridanus RAFINESQUE, ne diffère pas de l’espèce actuelle. 

En concluant, l’auteur dit que, sur les 43 espèces énumérées, 17 sont 
éteintes, soit les 40 %; les Poissons, Ophidiens et Reptiles, considérés à part, 
représentent seulement les 26 %, en espèces éteintes. 

Ces animaux étaient contemporains de l’homme, dont on a trouvé des 
restes dans l’un des strates à Véro; nous analysons ailleurs les recherches 
faites par les auteurs américains en ce point. 

PYBÉDÉ. 


Shuieldt, R.-W., FossiLs BIRDS AT VERO, FLortpA. 90 Ann. rep. Florida 
Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 35-42, 2 pl. 


Un certain nombre de Vertébrés fossiles et de plantes ont été découverts 
en 1913 à Véro, en Floride, dans des couches appartenant au Pléistocène, 


16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Ce gisement, déjà connu par les recherches du Dr Sellards, a fourni des 
restes d'Oiseaux dont l'étude a été confiée à M, R.-W. Shufeldt,. 

Ce naturaliste dézrit parmi les espèces étudiées : dans les rapaces, Catharles 
aura, Tylo pralincola (le représentant américain de notre Strix flammea 
d Europe), qui ne diffèrent pas des espèces actuelles, 

Dans les Palmipèdes, Ouerquedula Floridana, se rapprochant de Q. discors, 
un laridas, Larus Vero, plus grand que Larus alricilla actuel. 

Parmi les Echassiers, Ardea Sellardsi, se rapprochant de Ardea herodias. 


P: BÉDE. 


Harlé, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT 
DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. de la Inslilucio Calalana 
d'Historia Nalural — 1920 — pp. 40-45. Barcelone. 


Description d’une portion de molaire d’ÆElephas meridionalis, et d’un 
crâne de Rhinoceros dont l’auteur pense qu’il appartient peut-être à une 
espèce nouvelle. La molaire, trouvée près de Tarragone par M. Romani, et 
le crâne à Arenys de Mar (Barcelone), figurent dans la collection paléontc- 
logique du Muséum d'Histoire Naturelle de Barcelone. 

M. SAN MiGuEL. 


Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE ( D'HIPPARION GRACILE » DE CHRISTOL, 
Bull. Soc. Géol. et minér. Brelagne, t. I, fase. ? — 1920 — pp. 61-62, fig. 1. 
Rennes. 


L’échantillon de la Chausserie (Ille et Vilaine) garde encore dans ses 
interstices, des traces de calcaire falunien, attribué à la fin du Pontien, 
Cette molaire (2€ prémolaire gauche) est déterminée Hipparion gracile, par 
comparaison avec l’échantillon de Maine et Loire, antérieurement figuré 
par l’auteur. 

M. CossMANN. 


Airaghi, C., OSSERVAZIONI SU ALCUNE CORNA FOSSILI DI CERVUS ELAPHUS 
L. DEL MUSsE9 civico D1 Micano. Riv. Sc. naiur., vol. XI — juin-août 
1920 — pp. 99-105, fig. 1-2. Paire. 


Il s'agit, dans cette Note, d’un magnifique bois de Cervus elaphus Lin., 
conservé au Musée d'Histoire naturelle de Milan, et provenant des tourbières 
de Cataragna. en Lombardie. L'autre exemplaire du Vicentin est moins 
étendu, L'auteur compare ces bois à ceux d’espêces plus anciennes et déjà 
connues et il en conclut la décadence des races par une évolution lente du 
gigantisme au nanisme. 

M. CossMANN. 


Rutot, À., UN ESSAI DE RECONSTITUTION PLASTIQUE DES RACES HUMAINES 
PRIMITIVES. Mém. cl. Beaux-Aris Acad. roy. Beig., L. 1 — 1919 — xv pl. 
in-40, 241 fig. Bruxelles. 


Bien qu'il s'agisse plutôt, dans ce splendide Mémoire, de Préhistoire que 
de Paléozoologie, nous ne pouvons nous dispenser d° le signaler à l'attention 


PALÉGZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17 


de nos lecteurs, en insistant surtout sur les frappantes reconstitutions des 
diverses races que le savant conservateur du Musée royal de Bruxelles à 
fait modeler et reproduire par la phototypie, dans ce volume. On y remar- 
quera également les reproductions des peintures de l’époque magdalénienne, 
représentant des sangliers et bisons et attestant un réel sentiment de la 
nature. 

La publication de ce beau volume, déjà prêt en 1914, a été retardée de 
cinq ans, par la brutale invasion de la Belgique. 

M. CossMANN. 


POISSONS 


par M. M. CossMANx. 


Arambourg, C., TRACES D'ORGANES LUMINEUX OBSERVÉES CHEZ QUELQUES 
SCOPÉLIDÉES Fossiles. C.-R. somm. S. G. F. — 8 nov. 1921 — pp. 167- 
loSmPans 10920! 


Parmi les représentants de la faune sahélienne d’Oran,l’auteur a rencontré 
des Myclophum RaAFIN., présentant la particularité de posséder, régulière- 
ment distribuées le long du bord ventral, des séries de granules hémisphé- 
riques, accolés chacun à la face interne d’une écaille dont le centre — épaissi 
en forme de lentille — constitue un « photophore » jouant le rôle de conden- 
sateur lumineux, d’après les travaux de Braner sur les poissons abyssaux. 

C'est la première fois que de pareils organes sont signalés chez des fossiles ; 
il en existe aussi dans la faune de Poissons miocéniques de la Sicile, conservée 
au Muséum de Paris (Galerie de Paléontologie). 

M. COSsMANN. 


Roig, D' M... Escuazipos DEL MIOCENO Y PLIOCENO DE LA HABANA. 
Bol. de Minas (Secret. Agrie. Com. y Trab.), n°9 6 — 1920 — pp. 1-16, 
in-80 carré, 12 pl. cont. 27 fig. de fossiles phot. La Havane, 


Les Poissons étudiés par M. Roig proviennent de plusieurs gisements d'âge 
miocénique, ainsi qu'il résulte de la détermination de quelques Mollusques 
caractéristiques, tels que Ostrea haïliensis GABB, Peclen Thelidis Sow, et 
d'Echinides (Hemispalagus Hoffmanni Gozpr., etc.) ; on en trouve aussi 
dans un gisement pliocénique de la Vedado, qui contient — à l’état de fossiles 
— des Mollusques actuels de la mer des Antilles (Zucina pennsylvanica, Venus 
caribea D'Or8., Lithodomus cubanianus D'ORB, etc). 

Voici maintenant l’énumération des espèces décrites et figurées ; ce sont 
exclusivement des dents de Sélaciens, des Genres Lamna, Isurus, Charcha- 
rodon, Galeocerdo, Hemiprislis et Sphyrna ; toutes les espèces sont déjà 
connues : L. cuspidala AG, L. elegans AG, L. conlortidens AG., I. haslalis AG., 
I. Desori AG., [. minulus AG., C. auriculalus OsLarw., C. megalodon Ac. 
C. lanciforme Gigses, G. conlortus GiBBEs, Hemiprislis serra AG., Sphyr- 
naprisca AG. 

Les planches sont excellentes et les descriptions très détaillées. 


M. COSsSMANN. 
a 


18 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


de Brun, P., el Vedel, ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX. 
SUPPLÉMENT : RHÉTIEN. Bull. Soc. ét. Se. Nal. Nîmes. — 1914-1918 — 
t. XLI, pp: 95-99: Nîmes, 1920. 


De l'étude générale qui sera analysée ci-après au point de vue concholo- 
gique, Je distrais 16i ce qui concerne la faune ichtyologique du Rhétien, dans 
lequel les auteurs susnommés citent la présence des espèces suivantes, à 
Gammal : Acrodus minimus AG. Sargodon lomicum PLIENINGER, Saurichlys 
acuminalus AG., des fragments de Semionolus, espèce non déterminée mais 
atteignant IS centimètres, e& des écailles de Lepidolus sur des plaquettes 
d’un calcaire gris-bleu, 

M. CossMANNX. 


PALÉOCONCHOLOGIE : 


par M. M. COSSMANN 


Mansuy, H., CATALOGUE GÉNÉRAL, PAR TERRAINS ET PAR LOCALITÉS, DES 
FOSSILES RECUEILLIS EN INDO-CHINE ET AU YUNNAN, PAR LES GÉOLOGUES 
DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET PAR LES OFFICIERS DU SERVICE GÉCGRA- 
PHIQUE DE L'INDO-CHINE, AU COURS DES ANNÉES 1903-1918. REvisIoN 
PALÉONTOLOGIQUE DES DÉTERMINATIONS DÉJA PUBLIÉES DANS LES BUL- 
LETIN ET MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L’'INDO-CHINE. Bull. 
Serv. géol., [.-C., vol. VI, fasc. VI, 226 p. grand in-8°. Hanoï, 1919. 


Ce volume représente plus que son modeste titre de Catalogue : il est, en 
réalité, le résumé — mis à jour — des gigantesques travaux de Paléontologie 
accumulés, en quinze ans, par un infatigable chercheur que n’ont rebuté ni 
les difficultés de la Tâche, ni surtout les cdieuses entraves suscitées par des 
jalousies el des calomnies locales. L'auteur, M. Mansuy, en a d’ailleurs été 
récemment vengé et récompensé tout à la fois par la distinction honorifique 
dont 1l a été l’objet de la part du Ministère de l’Instruction publique, en 
France. 

Nous ne pouvons évidemment, dans le cadre un peu étroit de cette Revue, 
signaler tous les détails rectificatifs ou complémentaires que comporte ce 
volumineux catalogue ; mais il nous suffira de dire qu'il est indispensable 
à tous les paléontologistes qu'intéresse la faune paléozoïque de l’Asie et des 
contrées avoisinantes, 

M. COSSMANN. 


Maillieux, E., NOTE SUR QUELQUES GROUPES DE MOLLUSQUES ACÉPHALES 
DES TERRAINS PALÉOZOÏQUES. Bull. Soc. belge de géol., t. XXIX — 1920 — 
pp. 140-150. Bruxelles. 


La première partie de cette Note comporte la description du Genre 
nouveau Rousseauia, Aviculide dont la forme rappelle celle de Liopleria, 
mais dont la dentition est analogue à celle de Plerinea et du type R. pseu- 
docapuliformis, espèce nouvelle figurée. 

L'auteur propose ensuite de scinder le G. Gosselelia en deux Sections 
le nom Gosselelia serait conservé pour les formes à ornementation concen- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19 


trique, le S.-G. Stappersella renfermerail Ics formes à côtes rayonnantes 
(type G. carinala). 

La seconde partie est un essai de classification de quelques Familles de 
Ptériacées paléozoïques, L'auteur fait remarquer tout d’abord, que les termes 
Pleriacea et Pleriidæ, de Dall et Meek, ayant comme racine Pleria Sco- 
poli 1773 qui tombe dans la synonymie de Avicula Klein 17955, devraient 
être remplacés par Aviculacea et Aviculidæ. Cette question a été discutée 
et résolue différemment dans la « Gonchologie néogénique de l’Aquitaine », 
par MM. Cossmann et Peyrot (vol. IT, 1914). 

Il passe ensuite à la classification des Plerineidæ et des Aviculidæ (— Ple- 
riidæ). Il répartit en trois sous-Familles nouvelles les Genres qu’on range 
actuellement dans la Famille des Plerineidæ, formes toutes dimyaires. 
Ce sont : 1° Pterineinæ : formes à dentition schizodonte typique des Ptéri- 
nées (G. Plerinea et S.-G. Plerinea s. str., Tolmaia, Cornelliles et Follmannella, 
G. Aclinopterella et, avec doute, les G. Rhombopleria et Pleronilella); 2° 
Actinodesminæ : formes à dentition schizodonte typique de Aclinodesma 
(G. Aclinodesma et Micropteria); 3° Kochiinae : formes ayant une dentition 
voisine de celle des Avicules (G. Kochia et S.-G. Loxopleria, G. Leplodesma 
et S.-G. Plychopteria). 

Les Aviculidae, formes monomyaires, peuvent être classées en deux Sous- 
Familles : 19 Aviculinæ FREcH (em.) à dentition obscure ou absente ; 
20 Liopterinæ à dentition schizodonte : ces dernières ont ou bien une den- 
tition voisine de celle des Aclinodesma (ce sont les G. Liopleria et Beus- 
hausenella), où une dentition analogue à celle des Plerinea (G. Rousseautia). 


E. ASSELBERGHS. 


Fyan, E.-C., EENIGE JONG PLIOCENE OSTRACODEN VAN Timor. Vers. v. d. 
gew. verg. der Wiss. en Natuurk. Afd. Kon. Akad. van Wet. le Amslerdam., 
t. XXIV, 2e partie — 1916 — pp. 1175-1186, p. 1. 


L'auteur décrit Paracypris Zealandica BrAbY, Nesidea Molengraafi, N. Mul- 
lcri, Loxoconcha australis Brapy, L. alala BraADY, Cytheridea spinulosa 
Brady, C. timorensis, Cylhereis Goujoni BrADY, Cytherella semilalis BRADY. 


E. ASSELBERGHS. 


Foerste, A.-F., THE RoGErs CAP FAUNA ON CENTRAL KENTUCKY. Journ. 
Cincinn. Soc. Nat. Hist., vol. XXI, n° 4, pp. 109-156, pl. I-IV phot. Cin- 
cinnati, 1914. 


Les couches étudiées sont assimilées à celles du Silurien de Trenton, 
dans l'Etat de New-York. La faune de Rogers Gap (Kentucky) comprend — 
outre des Polypiers et des Crinoïdes — les Brachiopodes et Mollusques 
ci-après énumérés : Lingula cf. cincinnaliensis HALL et WniTr1eLp très fruste, 
L. Whilfieldi UrricH une valve ovale, L. cf. Procleri Urr. plus étroite, 
Strophomena higginsporlensis FœrsTE, S. Halli Mirrer ; Hebertella late- 
suleata en bon état ; Eridorthis Nicklesi FœrsTE ; Clilamboniles rogersensts 
FœnrsTE, montrant l’intérieur des valves ; Zygospira recurviroslra HALL ; 
Prolozyga obsoleta très obsolète en effet; Byssonychia vera Urricn, B, Byr- 


pa) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


nest ULR. trigones el à côtes plus ou moins écartées ; Allonychia flanagensis 
FæRrsTE très fruste et de grande taille ; Modiolopsis rogersensis peu déter- 
minable ; Orlhodesma cf. subnasulum M. et W. très oblong ; Cycloconcha 
oblonga à crochet à peine saillant; des moules de Gastropodes très incertains 
(Hormoloma terebriformis, Holopea incerla, Bellerophom rogersensis, Cyclo- 
nema cincinnalense MILLER) ; enfin quelques fsotelus, Trinucleus, Dalmaniles, 
Calymene. Il faut savoir gré à l’auteur de la laborieuse détermination de 
ces matériaux ingrats. 
M. CossMANN. 


Foerste, AÀ.-F., NOTES ON THE LORRAINE FAUNAS OF NEW YORK AND THE 
PROVINCE OF QuEBEc. Bull. Scient. labor. Denison Univ., vol. XVII, 
— 1914 — pp. 247-340 pl. I-V phot. 


Dans cette seconde contribution à la faune silurienne — qui est traitée 
un peu moins sommairement que la précédente, avec des diagnoses plus 
complètes et des références synonymiques — nous relevons les espèces ei- 
après: Lingula elochensis, L. reclilaleralis EmMoxs, Glyplorlhis crispala 
Emmoxs, Slophomena var. de planumbona, très fruste ; Rafinesquina nasula 
ConR., de grande taille ; À, mucronata à peine déterminable ; Carilodens 
demissa CONR. (Plerinea), bel Aviculidé à oreillettes bien découpées ; Bysso- 
nychia radiala HALL, Pholadomorpha pholadiformis HALL, avec une var. 
divaricala, P. chambliensis; Modiolopsis modiolaris CONR. très inéquilaté- 
rale ; M. postplicata, Orlhodesma approximatum, ©. puloskiense, O. prola- 
tum, Cymalonola lenior, formes qu'il est difficile de distinguer générique- 
ment ; Modiolodon poststriatum très fruste; Psiloconcha subovalis ULRr., 
P. borealis, Cyrlodonta elochensis, /schyrodonta curla CoNr.,Whilella securi- 
formis subquadrangulaire, W. complanata et goniumbonata très différentes, 
peut-être même de Genres différents ; Clidophorus prævolutus, Clenodonla 
lorrainensis, Æhylimya oehana (ER., Cuneamya  brevior ; Archinacella 
clochensis, A. pulaskiensis, bien voisines ; Lophospira Beatrice montrant 
bicn Fa sinuosité de ses stries ; Plerolheca pentagona, Technophorus quin- 
cuneialis rostré et tronqué à l'arrière ; enfin quelques Trilobites et un 
T'æniasler, 

M. CossMANN. 


Fœrste, A.-F., NoTes ON CINCINNATIAN FOSSIL TYPES. Bull. Scient. Labor. 
Denison Univ., vol. XVIII, — 1916 — pp. 285-355 pl. I-VITI phot. 


Ce Mémoire est — en quelque sorte — le complément des deux qui pré- 
“ôdent, relativement au Silurien de diverses provenances. Outre quelques 
Eponges, parmi lesquelles 11 y a lieu de signaler Dyslalospongia ? cavernosa, 
des Dermaloslroma et Stromalocerium, dont l’auteur figure la distribution 
géographique sur une carte, bn remarque : Lingula brookvillensis, dix 
Crania déjà connues ; Whilella cuneiformis MILLER, moule très usé ; Whitella 
richmondensis MizLer plus ovale ; Cyrlodonta cuneala MILLER presque in- 
forme ; Anomalodonla alala MEEx (Ambonychia), en forme de Perna avec 
de grosses côtes rayonnantes ; A, coslala MEEK n’en est peut-être qu’une 
variété à côtes décortiquées ; Byssonychia robusla MILLER cordiforme, à 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLCGIE 21 


côtes plates ; Cymalonola cylindrica Mixer et FABER, soléniforme ; Modio- 
lopsis versaillesensis MiLLer, M. brevantiea peu déterminable ; Pholado- 
morpha divaricala H. et Wuirr., élégamment ornée ; P. corrugala MiLL. 
et Fag., à ornementation plus fine ; Vallalolheca Manilouli FœrsTEe (1914), 
à crochet saillant et à rides concentriques. En terminant, l’auteur propose 
encore : Caliculospongia paupera, éponge nouvelle à calice hémisphérique ; 
puis deux Genres de Crinoïdes non figurés, Carneyella (G.-T. A gelacrinus 
pileus HaLr), Isorophus (G.-T. A. cincinnallensis RŒMER) ; aucune des 
espèces du premier ne possède de plaques de couverture accessoires le long 
de la ligne médiane, tandis que c’est l'opposé chez le second de ces deux 
Genres nouveaux. 
M. COSSMANN. 


Fœrste, A.-F., NOTES ON SILURIAN FOSSILS FROM OHIO OTHER CENTRAL 
SraTes. Ohio Journ. Sc. vol. XVII et XIX, pp. 187-258 et 307-404, 
pl. VITI-XII et XVI-XIX. Columbus (Ohio), 1917-1919. 


Les Polypiers et Crinoïdes sont en majorité dans la première de ces Notes 
(Zaphrentis digoniala, Cyathophyllum Roadsi, Acervularia Pavevi, Grabau- 
phyllum Johnstoni à très grosses cellules polygonales, Calostylis parvula 
Holocysliles greenvillensis, Callocysliles sphæroïdalis, Periechocrinus cylin- 
dricus) Dalmanella springfieldensis, Camarolæchia Roadsi, plusieurs Tri- 
lobites du G. Trochurus d’après les contre-empreintes préparées par Green ; 
la première Note se termine par deux Brachiopodes ordoviciens. 

Dans la seconde Note il y a encore à glaner quelques formes nouvelles : 
Schuchertella Prosseri, des variétés nouvelles du fossile fondamental Atrypa 
relicularis : Poleumila Prosseri passaklement conservé, P. Paveyi en meil- 
leur état, Diaphorosloma hillboroensis, preque intact ; puis une longue série 
de Trilobites parmi lesquelles Proelus eollinodoesus, Calymere Whittakeri, 
le G. Platycoryphe dont le G.-T. est Calymene Trislani BRONGN, tandis que 
la dénomination Synhomalonolus Pompecky (1898) doit s'appliquer à Caly- 
mene Chrislyi HALL; Plerygomelopus conîluens, Phacops (Portlockia) maneus, 
Dalmaniles brevigladiolus, enfin le G. Aerolichas dont le G.-T. est Lichas 
cucullus M. et W., de l'Illinois et du Missouri. 

M. CossMANN. 


Fœrste, A.-F., THE RICHMOND FAUNAS OF LITTLE-BAY DE NOQUETTE IN 
NortTHERN MicniGan. The lowa nalur., vol. XX XI, n° 9 — 1917-18 — 
pp 07108) 121127%pl INVEVL phot, 


C'est dans la partie supérieure et argileuse de ces calcaires « cream-colored » 
de Richmond, qu'ont été recueillis la plupart des fossiles décrits dans cette 
Note : Rafinesquina breviuseula, À. pergibbosa, avec de bonnes impressions 
internes ; S/rophomena parvula, voisine de $. huronensis FŒRSTE ; Cliony- 
chia angusta ; Helicoloma Brooki FŒRSTE ; un seul spécimen d’Orlhoceras ; 
enfin Ballia permarginata qui ressemble à B. regularis Emmoxs, de la base 
du niveau de Richmond, tandis que d’autres formes de ces calcaires argileux 
de la base de Noquette sont plus typiques, comme Heberlella alveala par 
exemple. 

M. CossMANN. 


Fe PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Færste, A.-F., NoTEs ON RICHMOND AND RELATED FOSSiLs. Journ. Cincinn. 
Soc. Nat. hist., vol. XXII, n° 2, pp. 42-55, pl. I-III phot. 


Un certain nombre de fossiles ont été recueillis par John Misener à Rich- 
mond (Indiana) ; M. Fœrste a identifié : Conularia Miseneri, grand spécimen 
à peu prés complet et en assez bon état ; Tripleroceras (Lambeoceras) rich- 
mondense, étroitement allié à T. Lambei ; Conchopellis Miseneri, Ziltelo- 
ceras Hallianum d'Or. (—Cyrloceras lamellosum HALL, non de VERNEUIL); 
Z. elarkeanum, non figuré, pro Cyrloceras Hallianum CLARKE non D'ORg. 


M. CossMANN. 


Fœrste, A.-F., Tne Kimmswick AND PLATTIN LIMESTONES oF NorTH 
Easrern Missouri. Journ. Scient. labor. Denison Univ. Bull., vol. XIX, 
— 1920 — pp. 179-224, pl. XXI-XXIIT phot. 


Les deux zônes en question correspondent au Champlainien et au Mohaw- 
kien, dans le Nord-Est du Missouri. D’après les déterminations de M. Fœærste, 
on y a recueilli : Tetradium fibralum SArroRD, Bealricea gracilis ULR., 
Comarocysliles Shumardi M. et w, Clilamboniles cf. diversus SHALER. ; 
Me-ewanella Raymondi, Brachiopode séparé génériquement d’Heberlella; 
le génotype est Heberlella lineolala SAVAGE ; Rhynchotrema Rowleyi ; Conu- 
laria Meymani ; des Trilobites nouveaux (Bumaslus Holei, B. Rowleyi, 
Ceraurus plattinensis, Remopleurides missouriensis) ; enfin une espèce silu- 
rienne, Plalymerella manniensis F&ŒRSTE. 

M. CossMANN. 


Ruedemann, R., PALEONTOLOGIC CONTRIBUTIONS FROM THE N.-Y. STATE 
MUSEUM. 


I. —— Account of some new or little known species of fossils. 
IT Spathiocaris and the Discinocarina. 
III. — Note on the habitat ot the Eurypterids. 
IV. — Two new Starfishes from the Silurian of Argentina. 
V. — A new Ceraurus from the Chazy (RAYMOND, P.). 
VI. — The presence of a median Eye in Trilobites. 
VII. — The cephalic suture lines of Cryplolithus (Trinucleus auct.). 


New-York Slates Museum Bulletin, n° 189, 229 p., 36 pl., phot. d’après 
des dessins Albany, 1919. : 

Nous sommes très en retard pour l’analyse de cet important Mémoire qui 
contient des Notes très intéressantes sur les fossiles paléozoïques des envi- 
rons de New-York, particulièrement sur les Astéries et Trilobites. 

Le Musée d'Etat d’Albany (Université) contient une grande collection 
de splendides échantillons de Plumalina plumaria HALL, Pun des plus anciens 
Alcyonnaires, avec des pinnules granuleuses dont M. Ruedemann a fait 
reproduire des grossissements (10/1) dans le texte. Inocaulis Lesquereuxt 
Grore et Prrr, et I. Kirki sont ensuite étudiés, rhabdosomes nombreux, 
longs et cylindriques. Airograplus furcifer RuED. (et non pas furciferus |), 
Climacograplus parvus HALL ; Pleclodiscus molestus, très beau spécimen ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 2 


Parapsonema cryplophya CLARKE, sorte de Méduse des grès de Portage 
(Dévonien) ; Clarkeaster — dont le génotype est €. An — est une 
Astérie dont on connaissait déjà Palæasler Clarki CLARKE et SwaRTz, du 
Dévonien, mais-un seul petit spécimen, tandis qu'avec les beaux matériaux 
mis en œuvre par M. Ruedemann cet auteur nous présente, sur la pl. VI, 
une restauration idéale de cet épineux animal. Lepidasler FORBES a treize 
bras, Lepidaslerella SCHUCHERT en à vingt-quatre, tandis que le G. Lepidas- 
terina (G.-T. L. graeilis) n’en à que huit ou neuf, atteignant près de 06m05 
de longueur ; couches de Chemung. Uraslerella est représenté par quatre 
espèces dont trois nouvelles : U, Eutheri, Stella, Schucherti, assez voisine 
de la mut. arisaigensis d’U. Ruthveni ForBes. Dans le G. Æugasterella 
SCHUCH., Æ. aranea, bicatenulata, caractérisé par ses cinq bras et par 
sa plaque ovale ; Encrinastler pupollus avec cinq pétales plutôt que des bras ; 
Je G. Klasmura (G.-T. X. mirabilis), restauré sur la pl. XXI, a cinq bras 
qui ont quelque analogie avec des plumes d’autruche ! Une seconde espèce 
très voisine du génotype, K. elavigera. Enfin quelques Brachiopodes nou- 
veaux terminent la première Note : Lingula semina, L. testatrix, L. vicina, 
L. subtrigona ; Lingulasma elongatum ; Orbiculoidea molina ; puis des 
moules internes de Gastropodes, Prolospira minuta, Hormoloma gregaria, 
et deux Pélécypodes, Plerinea postsiriata, Clenodonla salinensis, trois Cépha- 
lopode:(Orlhoceras Vieinum, Phragmoceras aecola, Hexameroceras mie:ostoma ; 
plus un fossile dontle classement n’est pas précisé{Prolonympha marcellensis) 
à rapprocher d’un Chælopoda décrit par le Dr Clarke. Je mentionnerai 
ensuite huit Serpuliles, quelques Trilobites (Agraulos Cushingi, Amphi- 
lichas conifrons, Ceraliocaris (Limnocaris) salina, Spalhiocarts lata, S. cha- 
grinensis, S. Cushingi, Williamsi. 

A le suite de cette dernière diagnose, l’auteur fait un rapprochement entre 
ces plaques de Spalhiocaris et un Aplychus d’Aspidoceras, indiquant l’ana- 
logie incontestable des Discinocarina en général. Il ya toute une série de 
de nptions suggestives, Analifopsis Wardelli, Pseudoniscus  Roosevelli 
CLARKE, P. Clarkei, Echinognathus cf. Clevelandi Waïc., Eusarcus trigonus, 
qui relient tous ces corps ambigus à la Classe des Trilobites : c’est une pré- 
cieuse contribution à leur histoire et à leur habitat. 

Le chapitre IIT contient deux Astéries du Silurien de l'Argentine : Eucri- 
nasler vachalensis, Argentlinasler Bodenbenderi ; mais il manque des réfé- 
rences indispensables relativement à ces deux Genres. Le second est-il nou- 
veau ? Si non, quel en est l’auteur ? 

Le chapitre IV,rédigé-par M.Percy Raymond,donne la diagnose de Cerau- 
rus Ruedemanni, sa comparaison avec les formes de Russie ou de Norvège. 

Dans le chapitre V, M. Ruedemann discute la question de la présence 
d’un œil médian chez les Trilobites; 1l fait voir que ce tubercule externe 
correspond à une matrice interne sous la carapace, ce qui démontre que ce 
n’est pas simplement un accident d’ornementation ; enfin il donne Ja liste 
des nombreuses formes possédant un tubercule oculaire. 

Le dernier chapitre étudie les lignes suturales céphaliques chez Crypo- 


lithus (— Trinucleus auct.). 
M, CossManN, 


24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


de Brun, P. et Vedel, L., ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT- 
AMBROIX. LISTE PALÉONTOLOGIQUE DE L'HETTANGIEN (Suite). Bull. Soc. 
él. Se. nal. Nîmes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 72-113, fig. 19-19 dans le 
texte. Nîmes, 1920. 


Nous avons déjà analysé le commencement de cette consciencieuse étude ; 
il nous reste à signaler la figuration d’un bon individu — non déformé comme 
l'était le type — de Goniomya gammalensis Duüm., de Veyras (Ardèche), 
et celle de Miocidaris Lorioli LamB. et THi£ry, la citation de quelques 
Diademopsis déjà connus, des Cœlentérés caractéristiques, et — comme 
végétaux — ffucoides striclus BRONGN. 

Le supplément mentionne encore quelques Gastropodes en bon état ou 
à l’état de moules internes, beaucoup de Pélécypodes non encore mentionnés 
dans la première étude ; puis un paragraphe spécial est consacré au Rhétien, 
assez riche en Poissons comme toujours (v. ci-dessus). 

La liste complète des espèces, avec tables et une copieuse bibliographie, 
termine cette importante Etude dont on doit féliciter les auteurs, 


M. COssMANN. 


Roman. F., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOSSILES DU TOARCIEN ET DE 
L'AALÉNIEN DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX, RECUEILLIS PAR M. VEDEL. 
Bull. Soc. él. Sc. nal. Nimes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 121-125. Nimes 
1920. 


De nouvelles recherches faites, dans cette région par M. Vedel, ont fourni 
à M. Roman l’occasion de compléter un précédent Travail (1909) fait en col- 
laboration avec M. P, de Brun. La faunule examinée par lui contient surtout 
des Céphalopodes de la partie supérieure du Toarcien, au gisement du 
Font de Bourboul ; le gisement de Courry en contient sept autres, analogues 
à ceux de Saint-Quentin-La-Verpillière (Isère); enfin, à Montagnac, quatre 
espèces de l’Aalénien moyen. M. Roman en conclut l'existence de lacunes 
qui semblent s'être produites par transgression de terrains plus récents 
sur de plus anciens. 

M. CossManNN. 


Buckman, S.-S., Type AmmoniTEs, ParT XXII, — juin 1920 — pp. 17-18, 
16 pl., Londres, (Will. Wesley). 


L'auteur continue, dans cette livraison, l’émiettement générique et spé- 
cifique des Ammonites : Korythoceras (G.-T. À. Korys) ; Pavloviceras (G.-T. 
P. Pavlovi Roë. Douv.), le même G. contient aussi P. bathvomphalum, 
P. stibarum. En outre, il y a deux rectifications de nomenclature : Bour- 
kelamberticeras pro Lamberliceras Buck. non AYLMER, et Prionodoceras pro 
Prionoceras incorrectement formé, le génotype est P. prionodes figuré sur 
la planche CLV. Sur la légende des planches on relève aussi un certain 
nombre de nouvelles dénominations : Golialhiceras galeatum, Epalxiles 
latansatus, Leptosphinetes leptus, L. eleistus (il faudrait écrire clislus), 
Vermisphinetes vermiformis, Caumontisphinetes polvgyralis, Retenticeras re- 
tentum, Morrisiceras sphæra. 

M. CossMANN. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 20 


Buckman, S.-S., Type AmmoniTes, PART XXIII, — sept. 1920 — pp. 19-24, 
13 pl. et un portrait. Londres, (Will. Wesley). 


L'auteur donne cette fois le portrait de James Buckman (1844) qui avait 
commencé l’étude des Ammonites de Cheltenham. Dans le texte, Je relève 
les nouvelles dénominations ci-après énumérées 

P. Roberti pro Ouensledliceras Sutherlandiæ RoB. Douv. non MURCH. ; 
Sagitticeras (S. sagitta: Weissermeliceras (W. longilobatum) ; Eichwaldi- 
ceras (Amm. carinalus Eicaw.) ; Sphæroceratidæ, nouvelle Famille voisime 
des Slepheoceralidæ ; Ebrayiceras (E. ocellatum), Æ. jactatum, E. rursum 
Œcoptychoceras (Œ. subrefraetum), figuré sur la pl. CLXXXVI, tandis 
que — pour les autres créations nouvelles — il faut se reporter à d’autres 
livraisons ; il est dommage qu'il n’y ait pas coïncidence dans l’apparition 
des noms nouveaux et des figures qui y correspondent; tout au moins Île 
texte devrait-il indiquer la référence iconographique ! De même, les noms 
nouveaux qui figurent au bas de chaque planche correspondent-ils à un texte 
déjà publié ou à publier dans l’ouvrage «type Ammonites »? Les figures, 
en tout cas, sont admirablement exécutées par EL W. Tatcher. 


M. CossMANN. 


Guttierrez, R.-P.-Miguel, EL TERRENO JURASICO DE LA REGION DE CADERE- 
cHAs (BurGos). Assoc. Esp. Progr. Cienc. Congr. Sevilla — 1918 — pp. 93- 
120, 9 fig., Madrid. 


Les fossiles méso-jurassiques de la province de Burgos —que M. Guttierrez 
a présentés au Congrès de l'Association espagnole, à Séville, en mai 1918 — 
sont en partie représentés sur la planche-figure 18 un peu fruste : on y re- 
connaît néanmoins Perisphincles Marlinsi, Parkinsonia ferruginea, Oppe- 
lia subradiala, Perisphincles triplexz, Macrocephaliles Herveji, Lima cardti- 
formis qui est un Plagiostoma, et Lima proboscidea qui est un Clenostreon ; 
mais, pour ce dernier, l’état de la figure ne permet pas de préciser à laquelle 
des mutations de ce phylum appartient l'échantillon représenté. La planche- 
figure 34 — beaucoup plus nette — Heclicoceras hechicum, Phalodomya 
Michelini, P. Murchisoni, Terebralula Philtipsi, Monilivaullia trochoides ; 
enfin, la figure 42 est la réduction d’un spécimen callovien de Slephanoceras 
coronalum qui a trente centimètres de diamètre, pièce remarquable qui doit 
atteindre un fort poids ! 

Cette intéressante Etude mérite l'approbation des stratigraphes. 


M. CossMANN\. 


Mengaud, L., RECHERCHES GÉOLOGIQUES DANS LA RÉGION CANTABRIQUE. 
Thèse publiée à Toulouse — 1920 — 370 pages, XIV planches de vues, 
4 pl. doubles de foss. en phototypie. 


L'important Mémoire de M. Mengaud — sur la province de Santander — 
n’a pas seulement le caractère d’une étude géologique dans laquelle l’auteur 
a fait connaître un grand nombre de faits nouveaux sur la tectonique et la 
stratigraphie de cette région ; l’auteur a recueilli — dans un voyage qui 
a failli lui coûter la vie — de précieux matériaux paléontologiques dont il 


26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


nous donne un aperçu, entre autres pour la faune de l’Aptien et pour celle 
de l’Albien-Vraconnien ; la plupart des formes ont pu être identifiées, les 
Echinides avec le concours de M. Lambert : Pseudoloucasia sanlanderensis 
H. Douv. (1889) est figuré à nouveau sur la même planche que Rhynchonella 
bidens Pie. (Charm.), et en face de Cnemiceras Obligi CHorFAT, de Peclen 
Raulinianus d’OrgB. (Albien de Comillas). Les Trigoniüdés de l’Aptien sont 
l’objet d’un chapitre spécial dans lequel l’auteur a — sur mon conseil — 
repris et figuré T. scabricola Lyc. mut. Larteti Mun. CHALM. in sched., 
de la province de Teruel, qui se retrouve identique aux environs de Santan- 
der ; cette forme fait partie d’une série très homogène dont le plus ancien 
représentant est T. caudala AG., du Néocomien, espèce plus grande, plus 
effilée à l’arrière, avec des différences bien marquées dans son ornementation; 
le phylum se termine par T. scabra a’Uchaux. Dans la faûne de l’Albien, 
outre P. Raulinianus précité, 11 y a heu de signaler : Liopistha (Psilomya) 
gigantea DE Lor., Sphæra corrugala SOW., Glauconia (Gymnentome) Dou- 
villei Cossm., Varicigera Choffali H. Douv., Cnemiceras (Placenticeras) Uhligi 
(CHorFAT) et un fragment de Sonneralia rapporté à Amm. Cleon d'Ors. 
M. CossMANN. 
296. 
Harris, G.-D., THE GENERA LUTETIA AND ALVEINUS ESPECIALLY AS DEVE- 
LOPED IN AMERICA. Palæonlt. americ, vol. I, n° 2, p. 105-118, P. VXIT. 
Ishaca (N.-Y.), 1920. 


L'étude des petits bivalves des Genres en question présente de réelles 
difficultés : il faut une grande attention pour en interpréter la charnière, 
d'autant que celle-e1 varie ontogéniquement aux divers stades du dévelop- 
pement de la coquille. M. Harris, ayant eu l’occasion de disposer, à cet effet, 
d'excellents matériaux, a fait œuvre très utile en nous donnant — dans ce 
court Mémoire —l’iconographie comparative des principales espèces de Lulelia 
DEs#., d’Alveinus Conr. et de Kellyella Sars. Contrairement à l’assertion 
émise par moi-même dans le Conchol. néog. de l’Aquilaine, les deux premiers 
sont réellement distincts, quoique très voisins, ainsi que le fait ressortir 
M. Harris dans ses lumineux croquis. A l’appui de sa thèse, l’auteur a repro- 
duit la diagnose typique d’Alveinus minulus Conr., de Claiborne ; mais 
il n’a pas fait figurer À. rotundalus DALL, de l'Oligocène de la Floride, niveau 
qui doit être plutôt aquitanien. Enfin Kellyella Bœttgeri MEYER, du Jack- 
somen, est aussi étudié en détail et appartient à une Famille très différente. 

En résumé, Lulelia ne paraît pas dépasser l’Eocène, et ce Genre parisien 
cest aussi représenté aux Etats-Unis par L. lexana, de l’Eocène moyen de 
Saint-Maurice; tandis qu’Alveinus — qui a débuté dans l’Eocène de Clai- 
borne — atteint le Miocène, soit aux Etat-Unis, soit en Aquitaine où il 
est représenté par notre Lulelia burdigalensis DEsH. (— L. girondica C. et P.) 
qui a bien une charnière d’Alveinus plutôt que de Lulelia. 

M. CossMANN. 


Vredenburg, Ern.-W., FLEMINGOSTREA, AN EASTERN GROUP OF UPPER CRE- 
TACEOUS AND ÉOCENE OSTREIDÆ : WITH DESCRIPTIONS OF TWO NEW 
SPECIES. Rec. geol. surv. India, vol. XLVIT, part, IIT — 1916 — pp. 196- 
203, p. XVII-XX. Calcutta, 1918. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27 


Nous avons déjà étudié cette Note dans la Revue Crilique de Paléozoo- 
logie, 1917, p. 100. Il convient de rappeler qu'outre le génotype de Flemin- 
gostrea (F. Morgani), du Maestrichtien, M. Vredenburg classe dans le même 
S.-G. Ostrea Kathora, de l'Eocène de Ranikot, et Ostrea Flemingi d'ARCH. 
et HaIME, de l’Eocène moyen du Salt-Range. L’ornementation de la value 
inférieure ne permet pas de classer ces coquilles dans les Liostrea. 


M. COssMANN. 


298. 

Douvillé, H., L'EocÈNE AU SouDpan ET AU SÉNÉGAL. Bull. Com. El Hist. 
et Scient. Afr. occid. fr. — n° d’Avril-Juin 1920 — pp. 113-177, 5 pl. phot., 
lsitexte Paris. 


Les deux premières parties de ce Mémoire bien nourri de documents sont 
relatives à l’historique des recherches — et à la stratigraphie — du Soudan 
français et du Sénégal, c’est-à-dire des régions dans lesquelles ont été re- 
cueillis les fossiles soumis à l'examen de M. Douvillé par d’infatigables explo- 
rateurs : le tableau qui termine ces chapitres indique la succession des cou- 
ches du Crétacé à l’Oligocène.,et leur corrélation entre le Soudan et le Sénégal. 
Je passerai done immédiatement au chapitre III, qui concerne la paléon- 
tologie. 

«Les Nautilidés de la province indo-africaine sont particulièrement inté- 
ressants : dans le jeune âge et dans l’adulte la section est arrondie, tandis 
que dans l’âge moyen elle offre une tendance plus ou moins accentuée vers 
la forme ogivale ou triangulaire»; ce groupe — ainsi que celui des formes 
épaisses et arrondies — est représenté au Soudan et au Sénégal: N. Molli 
épais, N. Chudeaui aplati, N. senegalensis ogival dans la période moyenne 
de sa croissance. 

Eovasum est proposé pour Turbinella frequens MAYER-EYMAR, coquille 
voisine de Vasum par ses quatre plis columellaires,. mais possédant une 
échancrure antérieure au lieu d’un véritable canal déversé sur le côté et un 
bourrelet cervical qui correspond aux accroissements de cette échancrure. 

E. soudanense est une espèce du même G., mais avec une spire scalariforme 
et dix plis columellaires, de sorte qu’il me paraît plus probable que c’est une 
Section bien distincte. 

Heligmotænia, (G.-T. 4. Molli) à un galbe de Fulgur, avec trois plis 
égaux à la columelle, ce qui le distingue d’Heligmoloma MAYER d'Egypte, 
dont le type a été décrit et figuré comme dépourvu de plis columellaires. 

Dans la Fam. Cypræidæ, Gisorlia brevis bien plus arrondie que G. depressa 
de l’Inde ; des fragments de Chenopus (Maussenelia) dimorphospira Coss. 
et Piss. D’après une empreinte en creux sur un fragment de Nautile, Mesalia 
fasciata LAMK, serait représentée à Tamské ; mais il n’est pas prouvé 
avec une base aussi fragile — que ce ne soit pas plutôt M. Locardi Coss. 
que j'ai pu amplement comparer pour séparer la race égyptienne de celle 
du Bassin de Paris. Même observation pour Velales Schmiedeli, dont on ne 
connaît que des moules en Afrique tandis que la mutation indienne a été 
bien définie par moi. 

Pseudoheligmus nigeriensis (Buzz. NEWTON) est très intéressant avec 
son aréa ligamentaire profondément excavée en avant ; Carolia placunoides 


Pa PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE 


CANTR., le même qu’en Egypte; Spondylus quadricostatus différant de S. 
subspinosus d’ARCH. par le nombre de ses côtes. Parmi les Ostrea typiques, 
il y a lieu de signaler O. Meunieri, 0. Chudeaui, Crassosirea soudanensis 
figuré sur la pl. IV, et non VI, comme l'indique une faute d’impression 
du texte, 

Enfin, les Foraminifères — plus petits que leurs analogues en Europe — 
ont fourni, entre autres, Nummuliles Vasseuri et N. sub-Vasseuri, bien dis- 
tinctes des formes égyptiennes avec lesquelles Vasseur les avait confondues 
(C.-R. Ad. Sc. 1902); Operculina canalifera d’ArcH. fréquente au Soudan 
dans les couches inférieures à Oursins, e& remarquable par l’épaisseur du 
cordon spiral qui la himite extérieurement, 

M. CossMANN. 


Doello-Jurado, M., UNE NOUVELLE ESPÈCE DE QC MILTHA » DU TERTIAIRE 
DE L’ARGENTINE. Physis. (Rev. Soc. Arg. Cienc. nal.), t. IV, pp. 558-562, 
1 fig. Buenos-Aires, 1919. 


Dans une couche fossilifère découverte à Diamante (Entrerios) et proba- 
blement miocénique, l’auteur a remarqué un Pélécypode non encore décrit, 
appartenant au Genre Millha d’après sa charnière qui comporte 3a et 3b ; 
cette nouvelle espèce M. Theringiana diffère de‘M. Childreni par ses cardinales 
plus longues et par la digitation du muscle inférieur ; sa surface externe, 
striée aux abords des crochets, porte des lamelles écartées à partir d’une 
distance de 1 centimètre de ceux-ci ; l’impression pédieuse est très nette, 
quoique petite, et celle de l’adducteur postérieur est bilobée. Cette décou- 
verte est d'autant plus intéressante que les vraies Millha sont très rares. 


M. COssMANN. 


Pallarv, P., DEUXIÈME NOTE SUR LA NOMENCLATURE DES MELANOPSIs 
FOssILES. Bull. Soc. Hist. nat. Afr. Nord, t. XI, n° 7, pp. 104-118, 3 fig., 
texte. Alger, 1920, 


De nouveaux documents ont permis à l’auteur de compléter sa première 
Note de 1916 : Le Genre Pannonia qu'il avait proposé — en remplacement 
de Marliniana préemployé — tombe lui-même en synonymie de Pannona 
Lœr. (1902), et il le remplace donc par Battistiana (les règles de nomencla- 
ture exigent qu'on orthographie Ballislia puisqu'il s’agit de Battisti ; 
ballisliana est un adjectif spécifique et non pas un nom générique). 

Melanopsis avellana Fucns non SAND8. est remplacé par ampla, M. acu- 
minala PALL. non SDB. par raphidia, M. incerla Fucxs non FÉR.par revelata; 
M. aquensis Fucus n’est pas l'espèce de Grateloup et est séparée sous le nom 
subtilis ; M. transiens CEr. IR. non BLANCK. est remplacée par M. Cerullii; 
M. nodosa de Srer. n’est pas l’espèce actuelle et devra se nommer nodieineta, 
et celle de M. Cerulli-Irelli, Batlistia Irelliï; M.sp. ANDRUSS.(1099). est érigée 
en espèce longirostris ; M. cariosa HANL., différente de la forme linnéenne, 
se nommera M. Tournoueri ; il existe trois M. Bœtlgeri, la plus ancienne 
(Klika) conservera ce nom, et celle d'Oppenheim se nommera M. turritella, 
celle de Brusina, delicata. M. narzolensis SACCO em. est ensuite l’objet d’une 
discussion très détaillée et n'appartient pas au groupe Dufouri,mais au groupe 


PALÉOZOOLOGIEÉ ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 


scalaris. Notons, en passant, les utiles reproductions des figures originales 
de M. praemorsa, buccinoidea, costala et lævigala, avec le rappel, en réfé- 
rence, des corrections antérieurement faites par M. Pallary. Il est à souhaiter 
que notre sympathique confrère entreprenne bientôt l’étude plus étendue 
et systématique qu'il nous annonce. 

M. CossMANN. 


Marshall, P, FAUNA or THE HAMPDEN BEDS AND THE CLASSIFICATION 
OF THE OoMaru SysTeM Trans. N. Z. Inst, vol. LI, pp. 226-250, pl. 
XV-XVII. Wellington, 1919. 


L'auteur poursuit ses suggestives recherches sur la faune des riches gise- 
ments de coquilles néogéniques de la Nouvelle-Zélande ; il décrit Circulus 
inornatus dont la figure est malheureusement bien insuffisante : Cerilhidea 
minuta, même observation, comme aussi pour Cerilhiella trieineta qui est 
peut-être un Polamides plutôt qu'une Newloniella; en tout cas, Cerithiella 
est un G. jurassique (V. Essai Pai. comp., VIT). Turrilella rudis n’est qu'un 
simple fragment, déterminable il est vrai; Submargarila tricineta, très dou- 
teuse ; Eralo antiqua (il y en a de l’Eocène !) figure peu distincte ; Epilonium 
spirale, nom générique inexistant, est un Scalidæ, c'est tout ce que l’on peut 
en dire ; Turbonilla antiqua, quel S.-Genre ? Dicroloma zelandica, ce Genre 
est jurassique, la coquille tertiaire de N. Z. est probablement une Mausse- 
nelia. Fusinus albus, nom bolténien à remplacer par Fusus ! Lathyrus dubius 
méconnaissable ; Belophos ineertum, il faudrait en voir l'ouverture ; Volu- 
loderma zelandieum est un fragment indéterminable ; Marginella aveniformis 
bien conservée ; Pleuroloma polita reliculala et Pleur. margaritata (non Turris 
BozrTen !) ; Surcula gravida est très probablement un Cryploconus, tandis 
que Surcula ‘marginalis est bien déterminé génériquement. 

Surcula æquispiralis (em. pro equispiralis qui signifierait «cheval spiral ») ! 
Surcula torticostata indéterminable, ne peut être en tout cas un Surcula ! 
T'erebra sulcala très défectueuse; Sarepla solenelloides et tenuis, la seconde — 
d’après sa forme extérieure — est probablement une Limopsis, tandis que 
L. hampdenensis serait une Trinacria. Trigonia densicostala n’est certes 
pas une Trigonie ; j'ai déjà écrit à l’auteur — qui m'en a envoyé des frag- 
ments — que ce doit être un nouveau Genre de la Famille Verticordiidæ, 
tandis que T'. areolata doit être une Neolrigonia ; mais il faudrait en vérifier 
la chernière qui n’est pas figurée sur la planche XVIT. 

La brochure se termine par des considérations stratigraphiques sur le 
Groupe d’Oomaru,qui s’étendrait du Sénonien au Pliocène d’après un pour- 
centage des espèces communes avec l’époque actuelle : c’est surtout d'après 
les affinités génériques que l’on doit se guider, et,à ce point de vue, les cou- 
ches de Wangaloa sont nettement daniennes, celles de Waïpara sont séno- 
niennes. 


M. CossMANN. 


Marshall, P., Some NEW rossiz species or MorruscA. Trans. N. Z. Inst., 
vol. LI, pp. 253-258, pl. XIX-XXI phot. Wellington, 1919. 


Les beaux gisements pliocéniques de Wanganui ont encore fourni les nou- 


30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


veautés ci-après : Alarocerilhirum perplexum très fruste, Fusus maorium 
incomplet (non Fusinus nom bolténien à rejeter absolument), Pirula 
imperfeeta improprement dénommée Ficus, Surcula eastlecliffensis (ce serait, 
plutôt un Pleuroloma par la position de son sinus), Leucosyrinx subaltum, 
Thracia vegrandis joli échantillon, Lima waïipipiensis, Crassalella subobesa, 
Lucinesca levipoliata, très arrondie, 

M. CossMaANN. 


Marshall, P., SOME TERTIARY MOLLUSCA WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPE- 
Cies. Trans. N. Z. Inst., vol. LIT, pp. 128-136, pl. VI-X. Wellington, 1920. 


Nouvelle contribution à la riche faune du Néogène de la Nouvelle-Zélande : 
Rissoina obliquecostata, plutôt du Genre Rissoa s. lalo ; Seila attenuissima 
très élancée, Triphora aoteaensis de Hampden, Dicroloma zelandica (Di- 
croloma est un G. Jurassique, cette coquille ressemble plus à une Mausse- 
nelia) ; Slruthiolaria Zelandiæ bien caractérisée, Cassis fibrata (à exclure 
la dénomination bolténienne Phalium), Siphonalia senilis forme trapue et 
assez bien conservée, Admele (Bonellilia) ovalis, A. Suteri et A. anomala, 
Fulguraria Morgani, T'urris curialis probablement Surcula ccmme $S. torti- 
costa ci-dessus déjà cité en 1919 dans les couches de Hampden ; Surcula 
hampdenensis peut être Balhyloma ? Conus armoricus Suter et sa variété 
pseudoarmorieus, 1l y a déjà C. armoricensis VAss. Perna Zealandica du 
groupe Pachypern, Amphidesma (Taria) erassiformis très belle valve à char- 
nière bien caractéristique. 

M CossMaAnN. 


Vredenburg, E.-W., DESCRIPTION OF SOME SPECIMENS OF PLEUROTOMA CON- 
GENER E.-A. SMITH, FROM THE ANDAMAN SEA. Rec. Ind. Mus., vol. XIII, 
part.eVI, n°49, pp. 317-319 "pl /XTT 


L'espèce en question est remarquable par la protubérance qui s’élève sur 
le labre, au-dessus du sinus et à une certaine distance de ce dernier. On 
trouve cette espèce de Gemmula dans le Miocène et le Pliocène de l’Inde 
occidentale, Aucune explication biologique de cette protubérance — ou 
tubulure ouverte — n’a encore été fournie. 

M. CossMANN. 


Sheldon, G.-Pearl., ATLANTIC SLOPE ARCAs. Palæontograph. amer., V. I, 
n° 1, 101 p., in-49, 16 pl. phot. Ithaca, 1916 (distr: en 1920 !). 


Ce Mémoire est le premier de la nouvelle série intitulée © Palæonlogra- 
phica americana, publiée par le Professeur Gilb. Den, Harris (Cornell Univers.) 
et faisant suite au Bull. of amer. Pal.; qui cesse, par suite, de paraître ; 11 
concerne exclusivement les Arches de la côte Est des Etats-Unis aussi bien 
à l’état fossile qu’à l’état vivant. La classification systématique qu’a adoptée 
M. Sheldon est calquée sur celle de Dall, et, par conséquent, elle ne tient 
aucun compte des données phylétiques ; à ce propos, je signale les diffé- 
rences sérieuses qu'elle présente avec un Travail similaire que j'ai publié, 
dans le vol.IT de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », au sujet des 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 31 


Areidæ de notre Miocène de France. De même en ce qui concerne les espèces, 
M. Sheldon a admis, sans discussion, l'identité de certaines formes du Néo- 
gène et même de l’Eogène des Etats-Unis — avec les espèces vivant 
encore sur la même côte des Etats-Unis. Il est probable qu’il y a précisément 
là les mutations dont la séparation s'impose quand on veut suivre l’évo- 
lution d’un phylum ! 

Ces deux réserves posées, je n'ai plus qu’à signaler les quelques points 
les plus saillants de ce Mémoire, en observant d’ailleurs qu'il n’y a à enre- 
gistrer qu’une seule dénomination nouvelle : Arca Harrisi, en remplacement 
d'A. inornala MEYER 1886 (non MEEK et HAYDEN, 1868), une seule figure 
très insuffisante, mais il semble probable que c’est une Fossularca CossM. 
du Claibornien, A. halcheligbeensis Harris appartient au Groupe d’A. 
umbonala œu’elle représente dans le « Lignilie stage » où Eocène inf, de 
l’Alabama, A. subprotracla HriLpr. dans l’Oligocène du Mississipi, À. para- 
lina DaALL, dans le Miocène inférieur de la Floride (Chipola non Olig.), sont 
aussi du groupe typique. On remarquera particulièrement À. Wagneriana 
DaLL, du Pliocène de Caloosahatchie, à cause de son galbe aviculiforme et 
de ses extrémités rostrées : c’est évidemment un groupe bien distinct, 
peut-être une Section à créer; malheureusement la charnière n’en est pas 
figurée, Enfin, A. aquila HeiLp. (Mioc.) n’est pas une véritable Arca, mais 
plutôt une Barbalia ou une Cucullaria (v. App. V, Catal.1ll, Eoc. Cossmann). 

Dans le G. Barbalia, la grande et très irrégulière A. cuculloides CONR., 
de Claiborne ; A. mississipiensis CONR. (Olig.) À. marylandica CoNR. (Mioc.) 
A. caloosahatchiensis (Plioc)., autre correction de nomenclature pour À, 
irregularis DALz, non Des. Mais il faut éliminer de ce Genre A. propalula 
ConR., À. Virginiæ WAGNER, qui sont des Anadara bien caractérisées. 

Ensuite le Genre Noelia avec des stries ligamentaires qui sont perpendi- 
culaires au bord cardinal : A. incilis SAY, très répandue dans tout le Néo- 
gène des Etats-Unis ; À. limula Conr. et ses var. ; A. ponderosa SAY, encore 
plus convexe et haute, avec des dents sériales presque horizontales aux 
extrémités. Scapharca est en réalité synonyme d’Anadara:; c’est le Genre le 
le plus répandu dans le Néogène, en Amérique comme en Europe : À. lie- 
nosa Say est la forme la plus allongée, les formes sont nombreuses et variées. 
Cunearca s’y rattache intimement, mais Argina Gray est un type très spécial 
par l’atrophie complète de la partie antérieure du ligament qui se trouve 
entièrement rejeté en arrière du crochet. Les dernières pages — dont le 
texte est plus sommairement traité — sont plutôt intéressantes par l’ico- 
nographie des planches XV et XVI qui l’accompagnent.: 

M. COossSMANN. 


ECHINODERMES 
par J. LAMBERT 


Fœrste, NOTES ON AGELACRINIDÆ AND LEPODOCYSTINÆ WITH DESCRIP- 
TIONS OF THRESHERODISCUS AND BrockocysTis. Bull. scient. Laboralories. 
of Denison Univers. — Sept. 1914 — pp. 399-457, 6 pl. 


L'auteur entre d’abord dans des considérations générales sur les carac- 


0) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


tères des Agelacrinidæ de l'Ordovicien, du Dévonien et du Carbonifère, puis 
il passe à la description des espèce, parmi lesquelles 1l crée les suivantes : 
Thresherodisceus ramosa (sic), Agelacrinus vetustus, À. Austeni, S/replasler 
reversata, Hemicysliler earnensis, Lichenocrinus affinis. Un autre Genre 
nouveau Brockocystis est établi pour les Apiocysliles lecumselht, A. huro- 
nensis BizLinGs et Lepadocyslis clinlonensis Parks. Sont incidemment 
créés deux espèces et un Genre de Mollusques : Vallathotheca manitoulini, 
Phylimya kagawongensis. 
J. LAMBERT. 


FϾrste, CAMAROCYSTITES AND CARYOCRINITES CYSTIDS WITH PINNULIFEROUS 
FREE ARMs. The Ollowa Naluralist — Oct.-Déc. 1916 — pp. 69-113, 3 pl. 


L'auteur examine la structure des bras chez les Crinoïdes et les Cystidées, 
puis il donne des descriptions détaillées de Camarocysliles punclalus Bil- 
lings et C .Shumardi MEEK AND WORTHEN. Le Travail se termine par des 
considérations générales sur la position systématique du Genre et par une 
Note sur Caryocriniles ornalus SAY. 

J. LAMBERT. 


Fœrste, ECHINODERMATA OF THE BRASSFIELD (SILURIAN) FORMATION OF 
Ou1o. Bull. scient. Laboratories of Denison Univers. — Juin 1919 — vol. 19, 
pp. 3-31, pl. 1-7. 


Cette Note contient la description d’un certain nombre d'espèces de Cri- 
noïdes et d’Astéries, notamment les espèces nouvelles suivantes : Brocko- 
cyslis nodosarius, Eomyelodaetylus rotundatus, Clidochirus Ulrichi, Dime- 
rocrinus Vagans Hemipalæasler Schucherti, Slereoasler squamosus, Schu- 
cherlia magna. Le terme Eomyelodaclylus est proposé pour désigner un Sous- 
Genre de Myelodaclylus. 

J. LAMBERT. 


Herbert L. Hawkins. MORPHOLOGICAL STUDIES ON THE ECHINOIDEA Ho- 
LECTYPOIDA AND THEIR ALLIES. Geol. Magaz., — Avril 1917 à Octobre 
1919. — vol. IV, pp. 160, 196, 249, 342, 398, 433, Vol. V, pp. 4, 489, 
Vol. VI, p. 442 (ensemble 49 p., 6 fig. et 6 pl ). 


L'auteur a publié, sous ce titre, une série de neuf articles. Il commence 
par discuter le Genre Pygasler, auquel il réunit son ancien Genre Mega- 
pygus et Plesiechinus. Pygasler a bien pour type P.semisulcalus PHirzrrs 
(Clypeus), mais celui-ci ne serait pas ce que tout le monde croyait, ce serait 
l'espèce du Rauracien désignée par Agassiz sous le nom Pygaster umbrella. 
Plesiechinus a pour type Pygasler macrosloma WRIGHT, du Bathonien, Ces 
rectifications nous paraissent correctes, quelque re grettables qu'elles soient, 
mais la séparation des deux Genres ous semble inutile, en contradiction 
avec ce que l’on sait des variations individuelles de l'apex chez Pygaster 
umbrella. Le ?2 article, très intéressant, traite des tubercules enfouies des 
Discoides et des Conulus, de leur homologie avec les tubercules vitreux 
d'Echinoneuset dela fossette spinifère des radioles granuliformes des Conulus, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D 


Dans un troisième article sont étudiées les variations de l’apex chez Holec- 
lypus hemisphæricus, l’'envahissement de la génitale antérieure gauche par 
les hydrotrèmes, la forme de la génitale postérieure aveugle et la conserva- 
tion accidentelle de la plaque centrale. L'auteur considère la fréquence de 
ces variations comme un indice de l’activité évolutionniste du Genre. Holec- 
lypus semble cependant un des Genres les pius stables que l’on connaisse ; ses 
espèces diffèrent à peine du Toarcien au Sénonien, Cette activité appar- 
tiendrait plutôt aux dérivés de Discoides. 

Le quatrième article est consacré à l'examen de la ceinture péristomienne 
chez les Pygasler, puis dans un cinquième article,chez.l’espèce Discoides cylin- 
dricus,et dans un sixième article chez Conulus albogalerus. L'auteur, dans 
un septième article, compare le péristome de ses Holeclypoida à celui d’autres 
groupes gnathostomes, comme les Clypéastérides. Il le compare enfin à celui 
des Cassidulides et des Spatangides. Son étude du péristome d’Echinoconus 
abbrevialus est particulièrement intéressante et démontre que nous avons 
exactement placé ce Genre parmi nos Brachygnatha. M. Hawkins continue 
à donner aux Æchinoconus le nom Conulopsis bien que ce terme proposé en 
1912 soit primé par Æchinoconus et encore par Galeriles Lamarck 1801, 
Adelopneusles Gauthier 1889 et Pironasler Munier Chalmas 1890. La divi- 
sion proposée des Procassidulides en deux Ordres Nucleolitoida et Cassidu- 
loida semble complètement arbitraire et peu justifiée. 

Le huitième article a pour objet l'étude de Pygastrides reliclus LOVEN 
que, non sans motif, M. Hawkins considère comme un jeune de quelque 
Fibularidæ. Le neuvième article traite des Genres Pyrina, Conulus et Echi- 
noneus. L'auteur explique comment 1l les comprend et s'attache surtout à 
mettre en relief leurs rapports pour conclure qu'ils sont tous trois des Holec- 
lypoida. Nous pensons que cette théorie ne tient pas un compte suffisant 
de la perte d’un organe aussi important que l’appareil masticatoire, A notre 
avis, Echinoneus ne dérive pas d’Holeclypus mais de Menopygqus par Ds0- 
rella et Pseudopyrina. 

J. LEMOINE. 


Hawkins, Herbert-L., MoRPHOLOGY AND EVOLUTION OF THE AMBULACRUM 
IN THE ECHINOIDEA HoLECTyPoIDA. Philos. Trans. Roy. Soc. of London, 
ser. B, vol. 209 — Mars 1920 — pp. 377-474, 9 pl. 


Très important Mémoire, mais dont l’analyse nécessiterait des dévelop- 
pements dans lesquels nous ne pouvons entrer. Dans une première partie, 
plus générale, l’auteur étudie la structure de l’ambulacre d’abord chez les 
Réguliers, avec une tendance marquée à traduire tous les rapports comme 
des preuves de filiation. Dans la seconde partie de son Travail, il examine 
l’ambulacre de ses Holeclypoida pour lesquels il admet des Familles bien nom- 
breuses, notamment une Famille des Lanieridæ. Puis, de ce qu’il appelle 
l’évolution de l’ambulacre holectypoïde, il conclut à l’évolution des types 
résumée dans un tableau qui appelle certainement quelques réserves. La 
distinction fondamentale entre Plesiechinus et Pygaster est, comme je le 
disais dans le précédent article, peu naturelle, Il est difficile de comprendre 
comment Conulus nettement gnathostome descendrait de Pseudopyrina 
qui ne l’est plus que imparfaitement. Lorsqu'une forme a perdu un organe 


à PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


de prenuére importance, elle ne le retrouve pas. Les caractères avec le temps 
s’affirment et se développent, ou s’atrophient et disparaissent ; mais, lors- 
qu'ils ont disparu, il ne renaissent plus. Quoi qu’il en soit, la lecture de cet 
important Mémoire s'impose pour quiconque s'intéresse à l'étude des 
Echinides, 

J. LAMBERT. 


Hawkins, Herbert-L., À REMARKABLE STRUCTURE IN LOVENIA FoRBEsI. 
Geol., Magaz., vol. 3 — 6 Déc. 1916 — pp. 100-106, 2 fig. 


L'auteur montre les différences qui existent entre deux individus de cette 
espèce relativement à la forme de certaines plaques de la face inférieure et 
signale la présence de demi-plaques en relation avec la pression exercée par 
le développement des grandes plaques de la face orale, dont certaines sont, 
considérées comme formées par la réunion des deux. Je ne puis discuter ici 
cette théorie, mais j'estime qu'il n’y à pas de plaques interradiales soudées, 
pas même les péristomiennes. La théorie de Loven sur ce point est, à mon 
avis, mal fondée, 

J. LAMBERT. 


Gregory, J.-W., and Currie, Ethel, ECHINOIDEA FROM WESTERN PERSIA. 
Geol. Magaz., vol. 57 — Nov. 1920 — p. 500, pl. 12. 


Cette Note a pour objet 11 espèces d’'Echinides, 7 du Crétacé et 4 du Ter- 
tiaire, toutes recueillies à Gelan, à environ 100 mètres N.-E. de Bagdad. 
Presque toutes étaient déja connues du Louristan, Une espèce de Sénonien 
est nouvelle, Codiopsis Smellii, soigneusement comparée à ses congénères. 


J. LAMBERT. 


Kew, William-S.-W., CRETACEOUS AND CENOZOIC ECHINOIDEA OF THE 
PACIFIC COAST OF NORTH AMERICA. University of Calif. publicalions in 
Geology — sept. 1920 — vol. 12, n° 2, pp. 23-236, pl. 3-42, 5 text. fig. 


Ce Mémoire est des plus important pour la connaissance des Echinides 
du versant pacifique des Etat-Unis. Si l'analyse que nous en donnons est 
parfois critique, c’est surtout parce que nous désirons appeler sur certains 
points l’attention de l’auteur, et parce que nous pensons que dans les ques- 
Hons de classification générale il doit être tenu un compte exact des formes 
étrangères à la région étudiée, L'introduction nous donne un tableau com- 
plet des terrains de cette région ; puis l’auteur y examine la distribution géo- 
géographique des Echinides et indique les conclusions que l’on peut tirer 
de leur étude pour la connaissance des relations phylogéniques des Sculel- 
lidæ, la Famille la mieux représentée, Nous ferons à ce sujet une réserve. 
Nous pensons que les formes s’enchaînent généralement dans le temps en 
allant du simple au composé. Or, Astrodapsis, à sillons simples de la face 
ovale, est plus rapproché que Sculella du primitif Fibularia. Astrodapsis 
d’ailleurs ne saurait dériver de Sculella oligocène, puisque nous connaissons 
ses origines éocéniques, Præsculella et notre Aslrodapsis Cossmanni, du 
Lutélien, 


js 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39 


Nous ne pouvons mentionner ici toutes lcs espèces étudiées par M. Kew, 
nous nous bornerons à établir la liste des espèces nouvelles. Cidaris loren- 
zanus attribué à Arnold, pour un radiole de l’Oligocène, l’ancien C. Bran- 
neri ARNOLD (non White) — C. martinezensis pour un moule de l’Eocène 
pratiquement indéterminable — Sculella blancoensis de l'Oligocène, petite 
espèce assez épaisse, à sillons indistincts, pétales ouverts et périprocte supra- 
marginal, a tous les caractères d’un jeune — $. coosensis, de l’Eocène, incom- 
plètement connu et dont la position générique reste douteuse —$S, Neweombei, 
de l’Oligocène — $. tejonensis du Miocène, petit, épais, à pétales droits, très 
ouverts et zones porifères divergentes, serait plutôt un Echinodiscus. — 
S. vaquerosensis, du Miocène, est décrit comme ayant les sillons de sa face 
orale simples ; ce qui en ferait un Astrodapsis. L'auteur décrit un Sismondia 
Arnoldi TwircHELL 1915, synonyme de notre Orchoporus Koehleri LAMBERT 
et THIÉRY 1914. La rectification a déjà été faite (Revue crit. Pal. 1916, n° 4, 
p. 171). Sculella Fairbanski ArNoip, S. Norrisi Pack et S. Andersoni 
FWITCHELL dépourvus de sillons ramifiés sont, comme je le disais en 1916, 
des Phelsumaster. Sculella  Merriami ANDERSON (Astrodapsis) est devenu 
depuis 1916 le type de mon Genre Twitchellia. 

Parmiles Astrodapsis sont distinguées du type A. Arnoldi TwiTcHELL avec 
cinq variétés, dont l’une, crassus, à sillons trifurqués, n'appartient même 
pas au Genre ; c’estun Phelsumasler du Miocène. Astrodapsis californieus 
est créé pour l’ancien À. Whilneyi ArNorD. Deux anciennes variétés du 
À. lumidus sont élevées au rang d’espèces : A. cierboensis, A. major. Sont 
encore du Miocène À. coalingaensis, À. cuyamanus, À. grandis, A. marga- 
ritanus, À. ornatus et A. scutelliformis. 

Parmi les Dendrasler, D. Arnoldi et D. coalingaensis TwircnaeeL,D.paeitieus 
Kew, dépourvus de sillons anastomosés à la face orale, n’appartiennent pas 
réellement au Genre. D. diegoensis, D. esperis, D. jacalitosensis sont du 
Pliocène. D. Perrini WEAWER (Sculella) est devenu depuis 1911 le type du 
Genre Merriamasler (Revue crit. Pal. XV, p. 64). D. oregonensis est placé 
dans le Sous-Genre Calaster dont le type est Sculella interlineala Stimpson. 
Ce Sous-Genre tombe donc en synonymie d’'Anorlhoseulum LAMBERT et 
THi£ry, 1914. 

M. Kew ne fait de Rhynchopygus qu'un Sous-Genre de Cassidulus : R. 
elliptieus,, À. Ynezensis sont du Miocène, À. mexicanus est du Plhocène. 
Calopyqus eajonensis subglobuleux ne paraît pas être un vrai Calopygus. 
mais 1l semble difficile de dire ce qu’il serait. Quant à C. ealifornieus, aussi 
de l’Eocène, s’il est vraiment un Procassiduloida, ce serait un Sluderia ; 
mais son péristome semble le rapprocher des Spatangides. 

Epiasler depressus est créé sur un fragment de moule du Crétacé. Hemiasler 
alamedensis et /1. oregonensis, de même âge, sont aussi créés sur des moules; 
ce sont des espèces provisoires. Le type de Schizaster eordiformis est un 
débris indéterminable, S. diabloensis remplace S. Lecontei DicKERSON (non 
MERRIAM). S. martinezensis oblong, sans sillon à l’ambitus, très inéqui- 
pétale, est de l’Eocène. 

J. LAMBERT. 


Roig, Mario-S., Esquaribos DE MIOCENO Y PLIOGENO DE LA HABANA, 
Bol. de Minas, n° 6 — 1920 — 33 p., 12 pl. La Havane, 


36 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 
Bien que ce Travail soit consacré à l’étude des poissons fossiles, l’auteur 
y cite quelques Echinides, dont un prétendu Hemipalagus Hoffmanni Gold- 
fuss figuré sous le n°24 et qui n’a rien de commun avec l’espèce du Chattien 
de Bünde. C’est une forme nouvelle que Je propose de désigner sous le nom 
Meoma Roiïgi. 
J. LAMBERT. 


BRYOZOAIRES 


par F. CANU 


Okada, Yaichirô, À REPORT ON THE CGYCLOSTOMATOUS BRYOZOA OF JAPAN. 


Annol, zool. japon. vol. IX — 1917 — pp. 335-360. Tokyo. 


L'Institut zoologique du Collège scientifique de l'Université impériale 
de Tokyo contient une importante collection de Bryozoaires recueillis dans 
les eaux japonaises. Les Gyclostomes font l’objet de la présente Etude. 
L'auteur en a déterminé 32 espèces réparties en 75 Genres. Il déerit six 
espèces nouvelles, mais il ne les figure pas. C’est un tort, car les détermi- 
nations nous paraissent être faites avec conscience et connaissance. 


° F. CANU. 


Yanagi, Naokatsu and Okada, Yaichirô, ON A COLLECTION OF JAPANESE 
CHEILOSTOMATOUS BRyYozoA. Annol. zool. japon, vol. IX — 1918 — 
pp. 407-429, avec 1 pl. et 7 fig. dans le texte. Tokyo. 


C'est la continuation de l’ouvrage précédent. Les Cellulariidæ et les 
Bicellariidæ sont les seules Familles étudiées. Elles ont fourni 28 espèces 
dont 10 sont nouvelles. Menipea longispinosa est très originale avec ses 
trois longues épines orales. Menipea sympodia est caractérisé par un 
très long aviculaire tubuleux, placé sur le frontale au voisinage de lopésie ; 
sa variété sagamiensis a des épines plus nombreuses et plus longues. 
Scrupocellaria aviculariæ n’a pas d’épines et ses aviculaires ont des mandi- 
bules très spéciales. Caberea megaceros est caractérisé par le dimorphisme 
de ses aviculaires frontaux. Bugula birostrala a des zoécies ornées d’un 
immense aviculaire latéral, ce qui leur donne un aspect original. Kine- 
loskias Milsukurii est dépourvu d’appendices épineux à l’angle externe des 
ZOÉCIES, 

Tous les dessins sont très bien exécutés et les mandibules sont correcte- 
ment représentés aux grossissements de 75 et de 150. Il est regrettable que 
les auteurs n’aient pas adopté le grossissement de 85, qui aurait facilité les 
comparaisons avec les autres espèces connues. | 


F. CANU. 


Okada, Yaichirô, NOTES ON SOME SPECIES OF RETEPORA AND ADEONELLA 
OCCURING IN JAPAN. Annot. zool. japon. IX — 1920 — pp. 613-634 — 
l pl'iét 7 he. dans lé texte Fokvo: 


C'est toujours l'étude de la même collection de Tokyo. Ici, l’auteur 
éludie quelques espèces nouvelles avec un soin réellement méticuleux et 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE on 


selon les procédés les plus récents. Ses dessins sont d’une clarté saisissante 
et permettent parfaitement toutes les comparaisons utiles. 

Relepora misakiensis appartient, par son opercule, au Genre Relepora 
(s. sir.) GANU et BassLERr 1917. Il y a des glandes orales. Le bec de l’aviculaire 
frontal est bifide. Les glandes aviculariennes sont doubles et non symé- 
triques. 

Relepora walanabei appartient par son opercule au Genre Schizelozoon, 
Canu et BassLer, 1917. L’aviculaire est, triargulaire et présente une lucida 
(partie claire) en son milieu. 

Relepora kinoshilai appartient par scn cpercule au Genre Relepora (s, slr.) 
Canu et BASsLER 1917. Cet opercule porte une paire de glandes. Les avicu- 
laires frontaux et dorsaux contiennent une glarde. L’aviculaire frontal se 
transforme fréquemment en un immense aviculaire spathulé. 

Relepora erenulata appartient par son opercule au Genre Relepora (s. str.) 
Canu et BassLer, 1917. Il y a trois sortes d’aviculaires sur la frontale ; ils 
sont glandulaires,. 

La structure anatomique des Adeonæ n’est pas très bien connue ; l’auteur 
en fait connaître le sac de compensation et le systême musculaire en décri- 
vant Adeonella japonica ORTMANN, 1890. 

Adeonella hexangularis a des génésies bien distinctes par leurs grandes 
dimensions, Tous les aviculaires sont triangulaires, 

L'auteur indique bien les profondeurs des dragages, mais 1l n'indique 
pas leur date, de sorte qu'il n’est pas possible de faire aucune remarque 
biologique. 

La planche est uniquement employée à la figuration des superbes colo- 
nies étudiées. 

Cette étude classe Okada parmi les meilleurs bryozoologistes de notre 
époque. 

F. CaAnNu. 


Osburn, R.-C., BRYOZOA OF THE CROCKER LAND EXPEDITION Bull, Ame- 
ric. Mus. Nal. hist., vol. XLI — 1919 — pp. 603-623. New-York, 


Ces Bryozoaires ont été récoltés au Groenland aux environs d’Etah et 
forment un ensemble de 51 espèces dont 6 n'avaient pas encore été signalées. 

La faune bryozoaire du Groenland est une des mieux connues parce que 
ce pays a servi de point de départ aux nombreuses expéditions scientifiques 
qui ont entrepris l'étude de la zone arctique. Elle comprend 186 espèces 
et Osburn nous en donne la liste. Une très importante synonymie termine 
cette intéressante brochure. 

L'auteur signale que ,chez Membranipora serrulala Buüsx, les œufs, quand ils 
sont mûrs, passent dans la portion proximale de la cellule, juste au-dessous 
de l’operculum, où ils apparaissent enfermés dans un sac membraneux. 


F. Can. 
Cipolla, F., NOTA PREVENTIVA SUI BRYOZOI FOSSILI DI ALTAVILLA (PA- 


LERME). Bollelino della Socielà di Scienze Nalurali ed Economiche — 
1920 — pp. 1-12. Palerme. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


CS 
- 


C'est avec Joie que nous accueillons notre nouveau confrère. Son intention 
est de continuer la brillante lignée des bryozoologistes italiens, Manzoni, 
Neviani, etc., qui ont laissé de nombreuses monographies devenues classiques. 
La présente Note n’est qu'une liste de fossiles : une étude plus complète 
est en voie d'impression. Je sais, par correspondance, qu'il a fait quelques 
découvertes aussi importantes qu’inattendues, 


F. CANU. 


Barroso, J., Noras SOBRE BRI10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hist. 
nal., vol. XIX — 1919 — pp. 200-204, avec fig. dans le texte. Madrid. 


La présente Note continue la série des études dont nous avons parlé 
toutes ces années dernières, Elle est faite sur le même plan : études minu- 
tieuses avec nombreux dessins. Ses figures de Schismopora pumicosa BUsK, 
1854, et de Costlazzia Boryi SAVIGNY-AUDOUIN, 1828, sont merveilleuses. 
Celles de Electra monoslachys Buüsk, 18535, montrent une vue nouvelle de 
l’intéricur de la zoécie et une valve operculaire éloignée du cadre. 


F. CANU. 


Barroso, J., Noras sOBRE BR10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hisl. 
nal., vol. XIX — 1919 — pp. 340-347. Madrid. 


Quelques espèces seulement sont étudiées mais avec un luxe de figuration 
absolument remarquable, J’ai jadis recommandé l’étude interne des cellules 
qui est entièrement à faire. Aussi, l’auteur suit ce conseil avec exactitude. 
Il figure ici les intérieurs de Puellina Gallyæ Busk, 1853 var. labarica, et 
de Rhynchozoon verruculalum Smirx, 1873. Il décrit deux espèces nouvelles 
de cellépores : Osthimosia cantabra et  Schismopora magnicoslala dont les 
caractères complexes sont parfaitement mis en évidence par de très nombreux 
dessins. 

Ne serions très heureux si notre confrère, pour faciliter les déterminations, 
voulait bien adopter le grossissement de 85 pour la figuration des opercules 
et des mandibules. 


F,. CANU. 


Canu, F. et Bassler, Ray, BRYO0Z0A OF THE CANAL ZONE AND RELATED AREAS. 
Bull. 103, U. S. nat. Mus. — 1918 — pp. 117-122, 1 pl. Washington. 


Les espèces étudiées étaient de conservation médiocre. Deux ont été trou- 
vées à Panama, les trois autres proviennent du Miocène de Costa-Rica. 
Ogivalina mutabilis est nouvelle. Slichoporina tuberosa ne l’est peut-être 
pas, comme sembleraient l’indiquer des matériaux récents que nous avons 
à l’étude. 


F. CANU. 


Canu, F. et Bassler, Ray, FossiL BRYOZ0A FROM THE WEST INDIESs. 
Public. 291, Carneg. Inst. — 1919 — pp. 73-102, avec 7 pl. Washington. 


Cette publication est extraite d’une importante monographie du Miocène 
américain qui est en ce moment à l'impression. Les fossiles étudiés pro- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 


viennent presque tous du Miocène inférieur, à peu près sur le niveau du 
Burdigalien. Les localités les plus fossilifères sont Bcwden (Jameïque) et 
Cercado de Mao (Saint-Domingue). 

Sur 42 espèces citées, 14 sont récentes. Cette proportion très faible pro- 
vient de ce que l'étude des Bryozoaires récents du Golfe de Mexique est très 
imcomplète. Ceux que Bassler recueille en ce moment permettront cer- 
tainement de doubler le nombre des espèces. 

Les fossiles bryozaires de ces régions n’ayant Jamais été éludiés, 1l est 
naturel d'y trouver un grand nombre d’etpèccs nouvelles, la zône tropi- 
cale ayant toujours été d’une richesse incuie. [1 est mutile de les citer 1c1, 
car elles trouveront mieux leur plece dens l’analyse de la grande moncgre- 
phie précitée. 

Les sept planches de photcgraphies sont Pœuvre cemplète de Bassler : 
elles forcent à l’admiration par leur aspect artistique et leur exactitude 
scientifique. 

ESSCANU: 


Canu, F., BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DES PYRÉNÉES. Bull. Soc. géol. France 
(4), t. XIX — 1920 — pp. 186 à 211,3 pl. phot. Paris, 


Il est curieux de constater les grandes analogies de la faune des Pyrénées 
avec celle du Limbourg, Dans lune comme dans Pautre,prédomine fortement 
le Genre Beisselina de la Famille des Acroporidæ. Les spécimens sont beau- 
coup moins bien conservés qu’à Royan et leur détermination est beaucoup, 
plus difficile. L'intérieur des cellules est rempli de vase durcie, de sorte que 
les sections patiemment faites par Bassler sont absolument inutilisables,. 

Je n’ai pu suivre une nomenclature régulière. Beaucoup d'espèces figurées 
par Hagenow et par D’Orbigny n’ont pas d’ovicelle connue. Dans ce cas 
fréquent, j'emploie le nom générique du créateur de l'espèce. C'est ainsi que 
nous voyons apparaître les noms archaïques de Fluslrella, Eschara, que lon 
croyait être depuis longtemps rayés de la nomenclature moderne, 

Les espèces nouvelles sont assez rares. A/derina pyrenaïea est la plus grande 
de ce Genre récent. Ogiva grandis est aussi très vigoureuse. Rhagasosloma 
celsopora est difficile à déterminer à cause de ses affinités étroites avec 
d’autres espèces du même Genre, mais son opésie allongée la caractérise nette- 
ment. Beisselina pustulosa est la plus belle espèce du Genre ; elle est ornée 
d'immenses aviculaires frontaux. Beisselina labiatula et Peisselina mucro- 
nata sont des espèces rares. 

La nomenclature des Bryozoaires cyclostomes est mauvaise, car elle est 
basée sur des caractères extérieurs ou plus exactement sur les formes zoa- 
riales. Dès 1917, j'ai entrepris un nouveau système de classification, baste 
sur l’ensemble des caractères et analogue à celui qui est employé à la classi- 
fication des Bryozoaires cheilostomes. La nature de l’ovicelle (à défaut de la 
larve) fixe maintenant la Famille. La forme des tubes, le développement 
de la péristomie, le mode de gemmation sont des caractères génériques, 
parce qu'ils correspondent à des modifications anatomiques très importantes. 
La forme zoariale n’est pas toujours un caractère spécifique. 

La Famille des Nocynæciadæ est représentée par deux espèces. Celle des 
Plagiæciadæ contient aussi deux espèces si l’on y introduit le Genre Re- 


40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


locaia d'OrBIiGNY, 1854, dont je n'ai pas encore une bonne ovicelle, Pergens» 
1889, et Gregory, 1899, ont donné plus d’extension à ce dernier ; 1ls y ont 
introduit des espèces appartenant sûrement à des Genres et même à des 
Familles différentes. Il faut s’en tenir rigoureusement à la définition même 
de d’Orbigny. 

La Famille des Tubuliporidæ est représentée par quatre espèces réparties 
en deux Genres. Celle des Lecocæciadæ, contient peut-être le Genre Spiro- 
clausa d’'Orbigny, 1852. 

La Famille des Ascosœciadæ est une des plus importantes en terrains 
crétacés; elle s'éteint au Miocène. Elle contient sept Genres bien distincts, 
dont le suivant qui est nouveau. 

Genre Polyascosæcia. L'ovicelle est globuleuse, saillante, étalée entre les 
faisceaux dont la longueur augmente et placée excentriquement sur la fron- 
tale. Les tubes sont cylindriques, orientés, courts, à gemmation {ripariétale ; 
ils se ramifient en nombreux mésopores sur la frontale. La dorsale du zoa- 
rium est épaisse, de structure lamellaire et perforée par des vacuoles recour- 
bées vers le bas. Génotype : Polyascosæcia (Idmonea) cancellala REuss. 
Maestrichtien-Plaisancien, 

La Famille des Cylisidæ est exclusivement crélacée. Elle contient onze 
Genres établis par Lonsdale, Hagenow et d'Orbigny. Des sections nombreuses 
faites par Bassler et qui seront bientôt publiées m'ont permis de donner 
à chacun d’eux une définition exacte en rapport avec la structure interne. 
Dans les Pyrénées les seuls Genres Osculipora et Truncalula sont représentés. 
Voici leurs nouvelles diagnoses 

Genre Osculipora d'ORBIGNY, 1849. L'ovicelle est globuleuse, limitée, plus 
ou moins saillante, placée sur la frontale ou sur la dorsale. Les tubes sont 
cylindriques, à péristomes groupés en faisceaux linéaires ; la gemmation 
est dorsale dans chaque faisceau et périphérique au niveau de chacun d’eux. 
Le zoarium n’a pas de lamelle basale ; il porte sur la dorsale une paroi formée 
de nématopores courts à parois très épaisses. Génotype : Osculipora (Rele- 
pora) truncala Gozpruss, 1827. Campanien-Danien. 

Genre Truncatula HAGENoW, 1851. L'ovicelle est placée sur la dorsale, 
latéralement et entre deux pinnules. Les tubes sont cylindriques et à gem- 
mation dorsale ; les orifices sont allongés, obliques, sans péristomes, groupés 
à l'extrémité des pinnules et tournés du côté de la dorsale, Les nématopores 
sont nombreux, longs, à parois épaisses ; 1is sont souvent fermés par une 
pellicule calcaire ; leur ensemble forme une paroi épaisse, Génotype : Trun- 
calula filis HAGENow, 1851. Cénomanien-Maestrichtien. 

Dans la belle Famille des Eleidæ, Melicelililes arbuscula LEYMERIE est 
aussi commun dans les Pyrénées que dans les Charentes, mais il y est d’as- 
pect rabougri et minable, 

Trois espèces de Gyclostomes seulement n’ont pu être rapportées à des 
Familles à ovicelle. 

C’est à tort que les Bryozoologistes européens n’ont pas étudié toutes les 
espèces par la méthode des sections dont Ulrich en Amérique avait obtenu 
de si beaux résultats. En l’employant, j'espère pouvoir bientôt parvenir à 
des résultats importants qui permettront une connaissance plus sérieuse 
des Bryozoaires crétacés et une meilleure classification. 

Analyse de l’auleur. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41 


FORAMINIFÈRES 


Cushman, J.-A., THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEpPI- 
DOCYCLINA. Un. St. Geol. Surv. Prof. Pap., 125-D., 70 p., 29 pl. — Was- 
hington, 1920. 


Orbitoid Foraminifera, on account of their short stratigraphic range, 
have proved to be excellent horizon markers, and, because of their wide 
geographic distribution, they are valuable in correlation, This paper describes 
all the known American species of the two genera named in the litle and 
contains illustrations of all the species except one. 

The pamphlet contains an index, title-page, and table of contents for the 
use of those who may ish to bind the separate chapters of Professional 
Paper 125. 

Un. St. Geol. Surv.'s abstract. 


Allix, D', NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES) TUBULEUSES 
ET FIXÉES. Bull. Soc. Geol. el Minér. de Brelagne, &. 1, fasc. 2? — 1920 — 
pp. 52-67, Rennes. 


Parmi les nombreuses Polymorphines qu’on recueille dans les terrains 
tertiaires, on en rencontre souvent qui sont munies de prolongements tubu- 
leux et ramifiés ; or, M. Canu a constaté que ces tubulures ne présentent 
aucun des caractères des Bryozoaires, comme l’avait cru Terquem. M, AIDx 
a constaté que ces tubulures sont en communication avec l’intérieur des loges 
des Polymorphines par un pertuis microscopique ; la même espêce peut 
être pourvue ou dépourvue de ces tubulures,. 

D'autre part, M. Alix a observé une autre particularité sur des Polymor- 
phines du Miocène du Bordelais : c’est une petite plaque calcaire, oblongue, 
à bords tranchants, à faces plane en dessous, convexe au dessus. Il paraîtrait 
y avoir là un indice de fixation sur un corps étranger, tandis qu’on a toujours 
considéré les Polymorphines comme des animaux essentiellement libres. 

Comme complément à cette étude, M. Bézier, conservateur du Musée 
de Rennes, a donné la liste des Foraminifères et des Ostracodes provenant des 
argiles calcaires de Polgné et d’Apigné : sur neuf Genres de Foraminifères 
représentés dans ces deux gisements, il n’y en a que trois qui leur soient 
communs. 

M. CossMANN. 


Paléophytologie 
Paleobotany | Paleofitologia 
par M. P. FRITEL 
Costantin, J., SUR LES SIPHONÉES CALCAIRES FOSSILES DE MUNIER-CHAL- 


MAS. C. R. ae d. Sc.,t. 170, fig. — séance du 26 avril 1920 — pp. 1028- 
1052 Paris: 


42 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Dans cette Note, l’auteur publie et donne la reproduction de planches 
murales ayant servi au cours de Paléontologie végétale du Muséum d’his- 
toire naturelle pendant les années 1885-86 et exécutées sous la direction 
de Munier-Chalmas. 

Il est fait mention, sur ces planches, de Genres qui n’ont jamais été dé- 
crits ni figurés par Munier-Chalmas. De plus, plusieurs noms spécifiques 
ou génériques, communiqués par ce dernier et qui n’avaient Jamais trouvé 
place dans aucune publication, y sont indiquées. Sur une des planches mu- 
rales (IT),les fig. 1, 2, 3, 4 représentent le Cymopolia rosarium et la fig. 5 
le Karreria Zilleli, cette dernière reproduite dans la Note de M. Costantin. 

La planche XIV, la plus intéressante dit l’auteur, mérite d’être publiée 
complètement : aussi la reproduitl dans son entier. Cette planche ren- 
ferme les numéros suivants : 

Fig. 6: Larvaria saportaana MüN.-CH. ; 7, Larvaria disculus MüN.-CxH. ; 
9, 10 et 11, Acicularia mediopora MUN.-CHALM. ; 12, Briardina (À) cras- 
sisepla Mun.-CHALM., 13 et 14, Terquemella bellovacina MUN.-CHALM. ; 15 
et 16, Daclylopora cylindracea LAMARCK ; 17, Züillelina hexagonalis MuN.- 
CHALM. ; 18, Hagenmülleria (sans nom d’espèce). 

P. FRITEL. 


Colani, M11e M., SUR QUELQUES VÉGÉTAUX PALÉOZOÏQUES. Bull. Serv. géolog. 
de l’Indo-Chine, vol. VI, fasc. 1, 21 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919. 


Les végétaux fossiles énumérés dans. ce Travail proviennent du gisement 
de Ta-nong-pou (Yunnan) et sont probablement d’âge dévonien. 

De l’aveu même de l’auteur, les empreintes sont dans un état de conser- 
vation tel, qu’une interprétation, même douteuse, de leurs caractères est des 
plus difficile. De ce fait, au cours de son Travail, l’auteur n’applique à ces 
fossiles que des déterminations génériques toujours suivies de point de doute? 

Ces restes sont classés de la manière suivante : Calamariées (?) Genre 
Annularia (?) Calamodendrées (?) Arthropilus (?) Lycopodinées, Lepido- 
dendron (?) trois échantillons décrits séparément. 

A la suite de ces végétaux dévoniens yunnanais, l’auteur cite quelques 
débris de thalles d’Algues appartenant aux formations paléozoïques du Haut 
Tonkin, la plupart provenant de la localité de Sin-ma-kao. Ces restes appa- 
iiendraient aux Genres Haliseriles, Algiles et Bythotrephis. 

| P. FRITEL. 


Colani, Mlle M., SUR QUELQUES ARAUCARIOXYLON INDO-CHINOIS. Bull. 
Serv. géol. Indo-Chine., vol. VIT, fasc. IT. 17 p.,3 pl. Hanoï-Haïphong, 1919. 


Les matériaux étudiés par Me Colani proviennent, les uns de Vinh- 
phuoc, en Annam, les autres soit de l’île de Khône, soit de Luang- 
His Tous les RREUARELE examinés sont uniquement composés de bois 
-ccor daire fessilisé ; on n’y voit que les cellules des rayons médullaires et des 
irachédes aréolées. L'auteur divise ces bois en deux groupes : le pre- 


4 


s) 


(2) Il faudrait écrire Briartina en l'honneur de l'ingénieur Briart. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43 


mier comprend les fragments provenant de Khône, d’Annam et de Luang- 
Prabang, et le second les échantillons recueillis à Hongay. Les bois du pre- 
mier groupe sont plus silicifiés et mieux conservés que ceux du second qui 
sont plus charbonneux. Dans les bois du premier groupe les parois radiales 
des trachéides ne semblent pas ornées de ponctuations, alors que celles &es 
bois du second groupe présentent une rangée de grosses ponctuations aréo- 
lées, ou trois rangées d’aréoles hexagonales, par compression mutuelle des 
rangées. De même,les rayons médullaires des bois du premier groupe ne 
présentent presque jamais qu’une seule rangée de cellules, alors que dans les 
bois de Hongay, on en peut compter de 2 à 3 rangées. 

Mie Colani donne ensuite les rapports et les différences qu'elle à cru 
reconnaître entre ces bois et Araucariozylon Tchihalcheffr et, tout en consta- 
tant que ces bois ne peuvent être confondus, elle n’applique aux bois de 
l’Indo-Chine que le nom générique d’Araucorioxylon sp. 

L'auteur a cru reconnaître la présence, dans ces bois d’Araucarioæylon, 
de parasites rapportés, avec doute d’ailleurs, soit à des Ascomyceles, soit à 
des Bactéries ? 

PNRRMEEr 


Colani, Mie M., Sur UN DIPTEROCARPOXYLON ANNAMENSE NOV. SP. DU 
TERTIAIRE SUPPOSÉ DE L'ANNAM. Bull. Serv. géol. Indo-Chine, vol. VI 
: q »] + 

fasc. III, 8 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919. 


Ce bois fossile provient du bassin de Dadung, province de Lang-biang 
(Annam). Il a été recueilli à la surface du sol et M1e Colani ne peut indiquer 
son âge géologique, aucun autre fossile n'ayant été rencontré à proximité, 
Il ne serait cependant pas, suivant l’auteur, antérieur au Tertiaire. 

L'espèce décrite dans ce Travail ne diffère d’un bois de Diplerocarpoxylon 
décrit par Miss Ruth Holden, et provenant de Birmanie, que par les carac- 
tères suivants. : 

19 Inégalité dans le diamètre des vaisseaux ligneux, qui sont uniformes 
dans le bois de Birmanie ; 2° Nombre de cellules, en hauteur, des rayons 
médullaires : de 6-20 dans le bois de Birmanie, de 7-16 dans le bois d’Annam ; 
30 Répartition des canaux résineux. 

Les rapports entre ces deux bois sont plus importants et plus certains que 
les différences, qui sont en effet bien faibles, comme on vient de le voir ; 
cependant Mile Colani n’en sépara pas moins le bois d’Annam de celui de 
Birmanie, pour cette raison insuffisante, à notre avis, que les paléobotanistes 
ont parfois distingué spécifiquement des bois fossiles qui ne différaient guère 
que par leur état de conservation. 

A la fin de son Travail, Mlle Colani donne quelques indications sur la dis- 
persion géographique des Diptérocarpées actuelles. 

PTÉRITEL. 


Lemoine, Mme Paul, CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE DES CORALLINACÉES FOS- 
SILES. V. LES CORALLINACÉES DU PLIOCÈNE ET DU QUATERNAIRE DE 
CALABRE ET DE SICILE, RECUEILLIES PAR M. GiGNoux. Bull. Soc. géol. 
France (4),t. XIX — 1919 — 1-3, pp. 101-114, pl. III, 8 fig.. Paris, 1920. 


44 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Les Mélobésiées étudiées dans ce Mémoire ont été recueillies par M. Gi- 
gnoux, aux différentes localités, dans des couches d’âges différents, depuis 
le Pliocène ancien jusqu’au Quaternaire (postsilicien). 

Les espèces passées en revue se répartissent stratigraphiquement de la 
manière suivante : 

Couches à Strombes (Post-silicien) : Lithophyllum solulum (Fosr.) LAM., 
Lilhop. (Dermalholilon) papillosum (ZANARD) Fos. — Quaternaire, niveau 
de 60 mètres environ : Lithothamnium frucliculosum (Kürz). Fosz., Litho- 
tham. Philippii Fosiie. — Sihcien : Lithotham. frucliculosum ; Lithotham. 
Haucki, RotaPz. Lithotham. racemus (Luck) Fos, Lithophyl. (Dermato- 
lithon) papillosum. — Calabrien : Lithophyl. racemus, Lüh. (Dermal.) papil- 
losum. — Pliocène ancien : Lithophyllum expansum Phil. Lilhoph. racemus 
Lilhoph.. (Dermatolilh.) papillosum. 

En dehors des espèces qui viennent d’être énumérées, Mme Paul Lemoine, 
a reconnu la présence, dans de petits blocs calcaires du Quaternaire de Milazzo 
et du Cap Colonno et du Silicien d’Acqua Santa, d’espèces appartenant aux 
Genres Amphiroa, Corallina, Lithophyllum, mais dont la conservation ne 
permettrait pas une détermination spécifique. 

Après avoir donné, dans un tableau, la liste des espèces observées, avec 
leur gisement et les localités où elles ont été rencontrées ainsi que leur répar- 
Uition actuelle, Mme Paul Lemoine en tire les conclusions suivantes : 

19 Toutes les espèces étudiées sont encore vivantes à l’époque actuelle 
et il semble impossible de séparer, par aucun caractère, les espèces du Pliocène 
ancien des espèces actuelles : L. racemus, L. expansum, L. papillosum. 

Les autres groupes d’êtres fossiles montrant, au contraire, à l’époque du 
Pliocène ancien, une certaine proportion d'espèces en voie d’extinction. : 

20 Les espèces fossiles de Calabre et de Sicile sont encore des espèces carac- 
téristiques de la Méditerranée actuelle ; mais aucune n’y est confinée. ; elles 
ont dépassé les limites de cette mer et atteignent soit les régions avoisinantes 
de l'Atlantique, soit la Mer Rouge et même l'Océan Indien et la Malaisie ; 
elles paraissent cependant y être beaucoup plus rares que dans la Méditer- 
ranée ; ce sont donc des espèces de régions tempérées chaudes : aucune d’elles 
n'appartient aux régions arctiques. Aucune des déterminations de Mme Paul 
Lemoine ne confirme la découverte qui aurait été faite, dans le Post-Plio- 
cène supérieur de Brindisi, c'est-à-dire dans les couches à Strombes, d’une 
espèce caractéristique des régions arctiques : Litholhamnium compaclum 
KJELLM, indiquée par Mme Samsonoff. 

30 Il serait prématuré, dans l’état actuel de nos connaissances sur les 
Corallinacées fossiles, d'étudier si ces Algues ont subi, au Pliocène et au Qua- 
ternaire, l'influence des courants et des changements de température qui 
ont affecté la Méditerranée à ces époques et qui ont modifié la répartition 
des Mollusques. 

49 Enfin l’auteur rappelle que si une dizaine d’espèce fossiles avaient 
été signalées par différents auteurs depuis l’Astien jusqu’au Calabrien 
(couches du Mte Mario), aucune n'avait encore été recueillie dans le Sicilien 
et les couches à Strombes, sauf cependant : L. compactum signalé par Mme 
Samsonoff, Sur les sept espèces recueillies par M. Gignoux, une seule, Litho- 
phyllum racemus, avait été signalée, jusqu'ici, à l’état fossile. 

P. FRITEL: 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45 


Raineri, Rita, ALGHE FOSSILI CORALLINACEE DELLA LiBiA. Ali Soc. Lal. 
Sc. nat., LIX — 1920 — pp. 137-148. 


Mile Raineri étudie dans ce Travail les Corallinacées recueillies à Homs 
(Libye) dans la série Cénomanien-Turonien ; elle décrit quatre espèces nou- 
velles : Archæolithohamnium Paronaïi, Lilhothamnium 1Aybicam, Amphiroa 
Mattiroliana, Arlhrocardia cretagiea ; elle signale de plus, dans ces couches. 
la présence de trois espèces décrites autrefois par Rothpletz dans les terrains 
Turonien et Sénonien : Arch. luronicum Rotapz. du Turonien du départe- 
ment du Var ; Arch. gosaviense RoTHpr. du Sénonien des Bouches du Rhône 
et de la Craie de Gosau ; Lilhophyllum amphiroaeformis du Turonien du Var ; 
récemment J'ai signalé cette dernière espèce dans l’Albien des Landes. 

Ce Travail apporte une contribution importante à notre connaissance des 
Algues calcaires fossiles: Le fait le plus intéressant à signaler dans cette Etude 
me paraît être la découverte d’une Amphiroa crétacée; jusqu'ici ce Genre, 
abondamment représenté à l’époque actuelle, n'avait été retrouvé que dans 
le Tertiaire, les restes les plus anciens étaient ceux d’une espèce de l’Eocène 
de Nouvelle-Guinée non décrite spécifiquement. 

Mme LEMOINE. 


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MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE 


A pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. 
LaCRoIx, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 
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SENS 


DEC î 1995 IMPRIMÉ EN BELGIQUE 
LATT 
REVUE CRITIQUE 


DE 


PALÉOZOOLOGIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, EF. CANU, 
_@. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, 
J: LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC. 


VINGT-CINQUIÈME ANNÉE 


NUMÉRO 2 - AVRIL 1921 


Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 
Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. 
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 
Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. 
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PARIS | 
Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 


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REVUE CRITIQUE 


DE 


PAR EG OO OC TL:E. 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro 2 — Avril 1921 


SOMMAIRE (1): 


Paléozoologie : Pages 
Vertébrés, par MM. JOLEAUD, etc. . . . SRE NN TE TE RE EE AIO) 
Paléoconchologie, par MM. M. CoSSMANN et G. ne Jones DNS SCT UNE D ce 
Echinodermes $pALEMES JAI AMBER TEE OR TS RUE PTE te et C 
Polypiers, par M. G.-F. DOLLFUS Te Von 
Analyses diverses, par MM. COSSMANX et Épcnanee SALUE NE AN EN 

Paléophytologie, par M. R.-H. GO0DE et Miss E.-M. REip. DD 

Rectifications de nomenclature, par M. M. COSSMANX . . . . . . . 9 


Paléozoologie 


Paleozoology | Paleozoologia 


VERTÉBRÉS 
par MM. L. JOLEAUD, etc. 


Matsumoto, H., ON Some FossiL MAMMALS FROM SZE-CHUAN, CHINE. 
Sc. Rep. Tôhoku Imp. Univ., 2e sér. (Geol.), vol. IT, n° 1 — 1915 — pp. 
1-28, 4 fie. et pl. I-X. 


Matsumoto, H., ON SOME rossiLr MAMMALS FROM HONAN CHINA. 1dem, 
pp. 29-38, pl. XI-XWV. 


Matsumoto, H., ON some rossiL MamMMaLs FROM TSUkINOKkI, UGo. Idem, 
— Sendai, Japon 1915 — pp. 39-49, pl. XVI-XIX. 


M. Schlosser a distingué quatre faunes fossiles de Mammifères en Chine. 
La plus ancienne, la faune à Hipparion qu'il qualifie de Pliocène ancien est, 


(*) Par suite d’une erreur d'impression, les article signés par M. F.-A. Bather, dans 
quelques-uns de nos précédents numéros, ont été désignés comme s'appliquant aux 
Crinoïdes, alors qu'il s’agit de Cystidés; noc lecteurs auront probablement déjà rectifié 
ce lapsus. (Note de la Direction) . 


A 


0 PALÉOZOOLOGIE ÆT PALÉOPHYTOLOGIE 


en réalité, postérieure, ,comme lindique M. Haug dans son Traité de Géologie. 
Parmi les faunes plus récentes, celle attribuée par M. Schlosser au Pliocène 
ancien comprend Elephas namadicus et Equussp., l'autre avec Elephas primi- 
genius el Equus caballus est dite par lui d'âge pléistocène récent. Je crois 
qu'elles correspondent, la première à une période interglaciaire, la seconde 
à une période glaciaire. 

La faune intermédiaire à Slegodon, est rapportée par M. Schlosser au 
Pliocène récent. Elle est décrite par M. Matsumoto, d’après une collection 
provenant du Sze-CGhuan : elle ressemble à la faune de l'Inde et de Java, carac- 
Lérisée par les mêmes Proboscidiens, associés à des Antilopes et des Bovidés. 
Celle faune de forêts et non de steppes, témoigne par son uniformité géo- 
oraphique, de conditions climatologiques identiques dans toutes la région 
orientale à cette époque. 

M. Malsumoto, à la suite de ses descriptions des Slegodon de Chine, in- 
dique comme âge de ces Proboscidiens — le Pliocène supérieur et (?) le 
Pléistocène inférieur, I fait remarquer que ces animaux sont plus jeunes 
que les vieilles espèces de Stégodontes de l'Inde, contemporaines des Hippa- 
rion eb de certains Mastodontes. 

Or, dans les Siwaliks, M. Pilgrim distingue trois faunes à Slegodon : 10celle 
de la Tatrot, zône où $S. Clifjli et bombifrons sont associés à Maslodons iva- 
lensis et Hipparion et qui daterait du Plhiocène inférieur ; 2° celle de la Pin- 
jor, Zône où les mêmes Slegodon seraient accompagnés de Elephas planifrons 
(espèce retrouvée dans le Pliocène moyen d'Autriche par M. Schlesing), et 
d’Hipparion, et qui remonterait au Pliocène moyen et supérieur ; 32 celle 
de la Boulder Conglomerate,zône où Slegodon ganesa et insignis se trouvent 
avec Elephas hysudricus, Equus sivalensis et namadicus et où il faudrait 
Voir du Pliocène le plus récent. 

En Chine, la faune à Slegodon sinensis Owen (= $. Cliflii. auct. non F.et 
CG.) e£S. ortentalis Owen(=— S$.insignisauct. nonF. et C.), serait accompagnée 
d'Equus sivalensis. Elle se placerait donc au même niveau que la Boulder 
conglomerate zone des Siwaliks. Dans lInde péninsulaire, on retrouverait 
des dépôts à peu près de même âge dans la vallée dela Norbada où Slegodon 
ganesa el insignis ont été rencontrés avec Ælephas hysudricus et namadicus, 
Loxodon planifrons et Equus namadicus. 

En somme, je pense que : 19 la faune à Hipparion de Chine de Schlosser 
correspond à la Dhok Pathan zone des Siwaliks, c’est-à-dire au Pontien 
supérieur ; 2° la Tatrot zone, au Pliocène inférieur (Plaisancien, Astien) : 
30 [a Pinjor zone au Pliocène supérieur (Villafranchien) ; 4 la faune à Ste- 
godontes de Chine, du Japon, de Jora, la Boulder Conglomerate zone des 
siwaliks el les alluvions de la Norbada de l'Inde péninsulaire, au Postplio- 
cène (Saint-Prestien, Cromérien). 

De la faune à Stégodontes du Sze-Chuan, M. Matsumoto décrit Stegodon 
ortentalis eL& $S. sinensis qui se trouvent en Chine et au Japon (Kan-su, Sze- 
Chuan, Yun-nan, Fo-kien et Kian-Su) et au Japon (Sanuki). Ces Probosci- 
diens seraient contemporains de $. insignis el $S. ganesa des Siwaliks et de la 
Norbada, de S. airawana et S. trigonocephalus de Java. S. Cliffli et S. bom- 
bifrons, comme je Pat rappelé, sont plus anciens. Aceralherium Blanfordi 
hipparionum KOkEN à élé observé en Chine (Yun-nan, Sze-Chuan, Shan-si, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE )] 


Shen-si) et en Mongolie. La forme Eyvpe de l’es spêc e, dans PAquitanien supé- 
rieur de Beloutchistan. D’autres formes du même groupe, dans le Burdica- 
lien et le Sarmatien de l’Inde, le Pontien de la Perse et de la Chine. 

Proboselaphus Walasei el liodon seraient les types ancestraux de Bose- 
laphus (qui débute dans les alluvions de Narbada par PB. namadius el vit 
actuellement dans l’Inde. Telraceros (act. Inde) Paraboselaphus (Pontien, 
Chine), Duboisia Kroesenii(du Trinil, Java) et Anoa(act. Gélèbes) formeraient 
autant de rameaux latéraux, branchés sur le tronc commun des Bosela- 
phinés et de moins en moins éloignés de ins C'est peut-être à 
ce Genre qu’il faudrait rapporter Boselaphus(?\ Lydekkeri Piicrim, de la 
zône de Dhok Pathan (Pontien des Siwaliks). 

Deux espèces de Buffelus non nommés et Bibos geron complètent la faune 
à Stégodontes du Sze-Chuan étudiée par M. Matsumoto. Ils ont comme re- 
présentant 19 aux Siwaliks (Boulder Conglomerate zone, (Buffelus palæin- 
dicus, B. plalyceros et (?) Leplobos Falconerti ; 29 dans les alluvions de la Nar- 
bada, Buffelus palæindicus et Bivos palægaurus : 59 à Java, Buffelus pa- 
læokerabus et (?) Bibos prolocavifrons et palæosondaicus. 

Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la laune à Stégodontes présente 
comme caractères communs,dans tout lExtrême-Orient, l'association des 
Antilopes bovines et des Bovins. 

Mais en ce qui concerne l'Inde, les conclusions de notre confrère doivent 
être un peu modifiées : il y a plusieurs faunes à Stégodontes aux Siwaliks et 
celle qui est comtemporaine des faunes chinoise, japonaise el javanaise 
ne compte plus ni Mastodonte, ni Hipparion. 

H y a, d’ailleurs, en Chine, opposition biologique entre la farine à Hippa- 
rion,faune de steppes et la faune à Slegodon, faunede forêts, qui Pa remplacée ; 
je ferai remarquer qu’un laps de temps assez long a séparé ces deux faunes, 

Peut-être faut-il considérer comme contemporaines de Ja faune à Slegodon 
de Chine 1° Siphneus arvicolinus indiqué par Loczi du Kan-sj ; 29 Pantholops 
hundiensis signalé par Lydekker au Thibet : 30 Hyæna macrostoma, Equus 
sivalensis, Cervus (Axis) leplodus, Gazella subgullurosa reconnus par Ly- 
dekker dans un lot d’ossements de la Mongolie. 

Du Pléistocène ancien du Sze-Chuan (Chine), M. Matsumoto fait connaître 
1° Hyaena ultima, qui serait un descendant de H, Colvinit LYDEK. du Plio- 
cène ancien de Chine, et ressemblerait à 11. sinensis, du Pliocène ancien de 
la Chine, et à H. spelæa du Pleistocène d'Europe ; 20 Rhinoceros sinensis 
OWwEN, R. plicidens KOKEN. 

On connaissait déjà, du Pleistocène ancien de Chine, Ursus aff. japonicus, 
Hyænarclos (?) sp. Canis sp., Hyæna sinensis, Felis sp., Elephas namadicus, 
Tapirus sinensis A sinense, Equus sp., Sus-sp., Cervus {Kusa) 
orientalis, C. Axis) leplodus. 

Le Pléistocène récent (Læss) du Honan (Chine) a fourni à M. Matsumoto, 
Elephas aff. primigenius, Equus leptostvlus, Sus aff. scrofa, Cervus (Pseu- 
daxis) horlulorum, Elaphurus Davidianus (deux espèces actuelles du Nord 
de la Chine), Bos primigentus, Bison exequus ; enfin un sacrum huma un dont 
les caractères font penser à Homo neanderlhalensis. 

Equus leploslylus se placerait à côté de Æ, cf. Slenonis BOULE par le pilier 
antérieur interne de ses prémolaires et molaires supérieures petit el étroit, 


92 PALÉOZOOLOÔOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


et par les plissements peu développés de son émail, M. Matsumoto voit dans 
ces Lypes des formes intermédiaires entreles Chevaux pliocènes ((Æ. Sienonis, 
E. quaggoides, E. sivalensis) à faible pilier antérieur et émail peu 
plissé, et les chevaux quaternaires (E. spelæus, E. ferus, E. mosbachensis, 
E. germanicus, E. Abeli eb autres Æ. caballus fossiles) à larges et longs piliers 
antérieurs et à émail très plissé, D'autres espèces également intermédiaires 
entre ces deux groupes (Æ, plicidens, E. sussenbornensis) ont des piliers 
assez forts et l'émail relativement compliqué. 

D'autres espèces de Mammifères avaient été antérieurement signalées 
dans le Lœ:s de Chine : en particulier Gaudry signale Hyaena sp., Rhinoceros 
(Cœlodonta) antiquilalis, Equus caballus. Cervus  Mongoliæ, Cervus (Rusa) 
Aristotelis, C. Cervus (Axis) cf. axis. 

Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la Chine, habitée au Pontien, 
au Postpliocène et au Pléistocène ancien par une faune analogue à la faune 
orientale actuelle, a été envahie par une faune holarctique comparable à la 
faune d'Europe, au Pléistocène récent. 

Je crois que la faune du Pléistocène de Sze -Chuan doit être envisagée 
comme une faune interglaciaire, celle du Honan étant une faune de phase 
glaciaire, La première me paraît correspondre à la phase interglaciaire du 
Pléistocène moyen (Chelléen) et la seconde à la période glaciaire du Pléisto- 
cène récent (Wurmien). 

L'Eléphant fossile du Japon, rapporté tantôt à Æ. indicus (Leith-Adams), 
tantôt à ÆE. anliquus (Brauns, Tokunaga), el laissé indéterminé spécifique- 
ment par Martins, a été attribué, avec raison, à Æ, namadicus par Naumann 
et Lydekker : cette conclusion a été suggérée au savant paléontologiste 
japonais par l’examen de nombreuses dents trouvées à Tsu-kinoki (Ugo) 
dans les dépôts d’asphalte, Æ. namadicus aurait donc habité au Pléistocène: 
Inde, la Birmanie, la Chine et le Japon. 

La faune de Tsukinoki comprend en outre Sus nipponieus. 

Enfin Ælephans Davidianus a été trouvé dans le Pléistocène récent de 
Umagasa (Kazusa, Japon). 

L.. JorrAUD: 


Mansuy. H., SUR QUELQUES MAMMIFÈRES FOSSILES DÉCOUVERTS EN INDO- 
CHINE (MÉMOIRE PRÉLIMINAIRE). Mém. Serv. Géol. Indo-Chine — 1916 
— 26 pp. 7 pl Hanoï. 


La faune de Mammifères décrite par M. Mansuyet provenant des grottes 
de Langson, compte une quinzaine d’espèces. 

Aceralherium Blanfordi hipparionum KokEn est une forme du Pontien 
de Chine et de Perse. Le type, d'après M. Pilgrim, qui en fait un Teleoceras, 
setrouve dans l’Aquitanien supérieur du Béloutchistan ; des variétés plus 
évoluées le représentent dans le Burdigalien et le Sarmatien de l'Inde. Sus 
aff. crislaltus WAGN. ne diffère guère du Sanglier à crinière actuel du Tonkin, 
dont une race aurait déjà été rencontrée dans les grottes de Madras. D’autres 
types se rapprochent des formes du Trinil (Java), Sus. aff. brachygnalhus, 
Bibos aff. palæsondaicus, Buffelus aff. sondaicus DüuBois. Slegodon insignis 
insignis F. e& C. (—S. ganesa F. et C.) se retrouve dans le Pliocène supérieur 
et dans le Pléistocène de l’Inde, $S, Cliflii F. et G. (—S. bombifrons F. et C.) 


O2 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE 


était déjà connu du Pontien et, du Pliocène inférieur de la même contrée. 
Enfin Ælephas aff. namadicus confinerait à l’espèce du Pléistocène de la 
Narbadah. 

M. H. Mansuy conclut à l’attribution de la faune de Lang-son au Néogène 
supérieur peut-être le plus récent. D’après M. Pilgrim, la coexistence de 
Slegodon et de lElephas s’observerait dans lInde à partir du Phocène 
moyen : elle y existait à l’époque des alluvions de la Narbadah. 

Les affinités d’un des Suidés de Lang-son avec un type actuel, celles de 
l’autre Suidé, du bœuf et du buffle avec des espèces du Trinil, celles enfin de 
l’Eléphant avec la forme de la Narbadah, sont favorables à l'hypothèse de 
l’âge le plus récent compatible avec la présence des Slegodon. Mais Acerothe- 
rium vieillit quelque peu cet ensemble faunique. S'il n’y a pas eu dans ces 
grottes mélange d'espèces pliocènes et d’autres espèces quaternaires, Je crois 
qu'il conviendrait d'attribuer les Mammifères de Lang-son au Postpliocène 
(Saint-Prestien-Cromérien). 

L'extension de la faune à Stégodontes au Japon et à Java prouve son 
antériorité à l’époque de séparation de ces îles et du continent asiatique. 
Sa migration aurait eu lieu en même temps que celle de la flore de l’Hima- 
laya, qui, par l’Indo-Chine, a gagné la Chine méridionale et la Malaisie, 
comme l’a montré Mile Colani : ce déplacement de milieux biologiques au- 
rait été déterminé par une refroidissement consécutif à une période glaciaire, 


Er JOrEAUD 
Anthonv, H.-E., New rossiL RODENTS FROM PorrTo Rico WITH ADDITIONAL 
NOTES ON ELASMODONTOMYS OBLIQUEUS ANTHONY AND HETEROPSOMYS 
INSULANS ANTHONY. Bull. Amer.. Mus: Nat. Hist.. XX XVII = 1917, — 
pp. 184-189, pl. V. 


Une remarquable faune de Mammifères quaternaires a été décrite, dans 
ces dernières années, de plusieurs îles des Indes occidentales, En particulier, 
pour Porto-Rico, H. E. Anthony vient de faire connaître Heptaxodon bidens 
voisin d’Ælasmodonlomys, autre Genre quaternaire de Porto-Rico et d’Am- 
blyrhiza, Rongeurs pléistocènes d’Anguilla et de StMartin, Pour M. Anthony 
ces trois Genres seraient les types de trois sous-Familles. Amblyrhinæ. Clas- 
modontomyinæ. Heptaxodontinæ, correspondant à des Lypes archaïques 
de Chinchuillidæ, comparabies à Megamys, de la formation de Santa-Cruz 
(Patagonie). 

Egalement de Porto-Rico, H.-E. Anthony décrit Homopsomys antillensis 
voisin d’autres Rongeurs des Antilles décrits précédemment : Heleropsomys 
(de Porto-Rico), Brolomys (de Saint-Domingue), Boromys (de Cuba). 

Ces divers Genres peuvent être comparés pour la nature actuelle aux 
A gonles dasyprocta, en particulier à D. rubrala de Triridad, Is formeraient 
dans la Famille Sud-américainne Dasyproclidæ, répandue du Mexique au 
Paraguay, une Sous-Famille spéciale Heteropsomyidæ. 

L JoLEAuUD. 


Anthonv, H.-E., Two NEw rossiLz BATS FROM A Bull. Amer. 
Mu EN GMA PE ES ONN INT TA pp. 965-568, pl. LVI, 


pd PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Parmi les Chiroptères, le Genre Monophyllus serait représenté par une 
espèce quaternaire (M. fraler) à Porto-Rico, plus grande que lactuelle 
(M. porloricensis), el aussi que la forme actuelle de Ste Lucie (M. Luciæ). 

Une aubre chauve-souris pléistocénique de Porto-Rico, Phyllonycleris 
major rappelle P, Poeyi : le même Genre se retrouve à Cuba, ce qui confirme 
l’ancienne Haison de ces deux îles. 

L. JoLEAUD. 


£elizko, J.-V,, TcHor srepnr (FœTorius EVERSMANNI LESS.) V. DILUVIU 
U VoLyne. Rozpravy Ceské Akademie, IT, KI., Jd. XXVI, Nr 59 — 1918 
— 9 p., 1 pl. — Der STEPPENILTIS (FŒToORIUS EVERSMANNI LESs.) JIM 
Dizuvium BEI Worin., Bull. internal. Acad. Sc. Bohême — 1918 — 9 p., 
l'a, 


Le Putois d’Evermann, qui habite aujourd'hui la Russie orientale, la 
Sibérie et le Turkestan, étendait son aire de dispersion au Quaternaire 
jusqu’en Volhynie. 


L:JOLEAUP: 


Hescheler, K., UEBER EINEN UNTERKIEFER VON RHINOCEROS ANTIQUITATIS 
BLUMENB. AUS DEM KANTON SCHAFFAUSEN. Vierleljahrsschr. Naturf. Ges. 
Zurich — 1917 — 62 gr., pp. 319-326, 4 fig. 


Des fragments de mandibule du Rhinocéros à narines ecloisonnées ont 
été découverts à la « Kesslerlochhôhle », près de Thayngen : ce sont les pre- 
miers de cette espèce découverts en Suisse. 

L':JoLEAUD: 


Dubois, Georges, LE LEMMING À CoLrier À MAUBEUGE. Ann. Soc. Géol. 
du Nord, XLIV — 1919 — pp. 69-81, pl. I. Lille, 1920. 


Dans la collection géologique de l'Université, à Lille, se trouve une brèche 
calcaire à ossements, disposée dans une fente du calcaire bleu dévonien 
exploité aux environs de Maubeuge. L'auteur, après étude des ossements, 
conclut que cette brèche s’est disposée vers le milieu de l’époque paléoli- 
thique, lors de l’une des phases de la glaciation wurmienne. 

En dégageant, sous l’eau acidulée, les petits os encroûtés dans la brèche, 
M. Dubois a pu reconstruire et identifier le Lemming à collier (Myodes 


10:03 
lorquaius K. el BL.), dont la dentition est typique (16 dents) On0ra: Il 
0.0.3 


y à recueil aussi des vertèbres isolées, des débris de côtes très fragiles, des 
[ragments d'omoplates, quelques os iliaques, un fémur arqué, long de 15 
à 16 mim., le Libia et le pironé soudés en un os unique en forme d’Y. 

Le Lemnung à collier vit en bandes cantonnées dans les territoires glacés 
des hautes latitudes ; il a pu prospérer, avec le Mammouth, à l’Aurignacien 
inférieur. 

M. CossMaANN. 


KRutot, À., SUR LA DÉCOUVERTE DE DEUX SQUELETTES D'HOMMES FLÉNUSIENS 
A SPIENNES. Bull. Soc. belge de géol.,t. XXX — 1920 — pp. 2-5, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ne) 


L'auteur signale la découverte,au sud de Spiennes dans une falaise de 
craie blanche de Spiennes à nombreux bancs de rognons de silex gris, sous 
un fort recouvrement, d’éboulis de craie, de deux squelettes humains qu'il 
rapporte aux hommes flénusiens. 


Et. ASSELBERGHS. 


Bosea Casanovas, Eduardo, EL ESQUELETO INÉDITO DE © EÉUTATUS PUNC- 
TATUS » AÂMEGHINO. Assoctacion espanola para el Progreso de las Cienrias. 
Congreso de Bilbao, {. VI, CGiencias Nalurales (La parte) — Madrid 1920 — 
16, p.;,6 grab. 


Descriplion détaillée du remarquable exemplaire complet d’un Mamimilere 


du groupe Dasipoda, provenant des couches quaternaires de la République 
Argentine et conservé au Musée de Paléontologie de Valence (Espagne). 


E. HERNANDEZ-PACHECO. 
Simonelli, V., [| MAMMIFERI FOSSILI DELLA CAVERNA DI MONTE CUCCO. 


Memorie della R. Accademia delle Scienze dell'Islilulo di Bologna, Sé- 
rie VII, t. III — Bologna 1917 — p. 18 a [ tav doppia con 21 fig. 


Nel calcare neocomiano del Monte Cucco — un monte posto à cavalerie 
tra l’'Umbria e le, Marche, subito accanto al nodo del Catria — si addentra 


per più di ceicento metri una stupenda caverna, dove è stata raccolla una 
coplosa serie di ossami, oggi in possesso del Museo Geologico dell” Università 
di Bologna. Questo materiale ha dato modo di accertar la presenza delle 
forme seguenti : 

Myoltis (VESPERTILI0), myolis BORKAUSEN sp. ; Vulpes vulpes Lan. :; Ursus 
spelæus BLms. ; Ursus priscus GDF. CüN. ; Marles foina ERXLEBEN ; Felix 
siluesiris SCHREBER ; Felix pardus Lin. ; Rupicapra rupicapra Lin. 


Riassunlo dell aulore. 


Simonelli, V., SPIGOLATURE PALEONTOLOGICHE. Memorie della R. Accademia 
) ; 
delle Scienze dell’ Istlilulo di Bologna, serie VIT, &. VI — 1318-1919 — 
p. 7 con 3 fig. Bologna, 1920. 


Son raccolte in questa nota sommarie indicazioni intorno à svariali avanzi 
di mammiferi fossili del neogene e del quaternario d'Italia, venulti di recente 
a for parte delle collezioni paleontologiche dell” Università di Bologna. Vi 
si descrivono resti di Meles meles trovati nel quaternario della Poderina in 
in Val d’Orcia ; nasali di Rhinoceros elruseus FALC. provenienti dalle sabbie 
astiane di costa Marenga presso Salsomagoiore : denti pur di Rhinoceros, 
specifica mente indeterminabih, trovati nelle Higniti messiniane di Monte 
Tiffi in Romagna ; e infine una mandibola di Elephas meridionalis Nesri, 
trovata nel pliocene di Città della Pieve. 

Son figurati 1 nasal, stupendamente conservalt, del Rhin. elruscus di Costa 
Marendo, 

frassunlo dell aulore. 


06 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Stefaneseu, Sabba., SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ÉLEPHAS MERIDIONALIS, C.-R. 
Ac. Sc., t. CLXXI, n° 17 — 26 oct. 1920 — p. 84, Paris. 


Elephas meridionalis est un Eléphant bunolophodonte caractérisé par des 
lames congénères alternes et ses ancêtres sont directement issus du groupe de 
Mastodontes bunolophodontes à collines formées de tubercules congénères 
alternes, tels que Maslodon arvernensts, sivalensis, longiroslris. 


M. CossmMaANN. 


ni 


Carballo, Jesus, DESCUBRIMIENTO DE FAUNA CUATERNARIA EN SANTANDER. 
Bol. de la R. Soc. Esp. de Hist. Nat., t. XX, n°6 3-4 —_ Madrid 1920 — 


3 p., l'érab; 


Notice sur la découverte de restes de Mammifères, entre lesquels il y a 
des ossements avec les molaires d’un Ælephas primigenius. 


E. HERNANDEZ-PACHECO. 


Petronievics, B., and Woodward, A.-S., ON THE PECTORAL AND PELVIC 
ARCHES OF THE LONDON SPECIMEN OF ARCHÆOPTERIX. Proc. Zool. Soc. 
— 1917 — pp. 1-6. 


L’Ærchæoplerix — du Musée de Londres — offre des tubes et un coracoïde 
de Reptile, Gelui de Berlin possède les mêmes os avec caractères tout diffé- 
rents et doit appartenir à un autre Genre Archæornis. 

J. JOLEAUD. 


Matthew, W.-D., et Granger, W., THE SKELETON OF DIATRYMA, A GIGANTIC. 
BirD FROM THE LOWER EÉOCENE 0F WvyomiING. Bull. Amer. Mus. Nat. 
Hist., XXX VIT, art. 11. — 1917 — pp. 307-326. 


L'Eocène inférieur du Nouveau Mexique et du Wyoming a présenté les 
restes de 3 espèces du Genre Dialryma : D. giganlea Core et D. Sleini du 
Lower Wasatch, D. ajax SHUFELDT, du Basal Wasatch. Dialryma était un 
Oiseau géant, aux proportions massives, dont W.-D, Matthew el W. Granger 
font le Lype d’un Ordre spécial Diatrvmæ. La morphologie de son squelette 
indique un coureur de la grande division des Æuornilhes et voisin des Cariama 
actuels de PAmérique du Sud ; il ressemblait beaucoup aussi à Phororhachos 
du Miocène patagonien : les trois Genres Phororhachos, Dialryma et Coriama 
font probablement partie d’une même série évolutive. Les relations entre 
Dialryma et Easlornis sont plus difficiles à définir, certaines espèces euro- 
péennes étant insuffisamment connues et le Genre étant peut-être lui-même 
polyphylétique, Quoi qu'il en soit, Dialryma apparaît comme un type très 
anciennement spécialisé ; pouvant avoir un ancêtre commun dans le Cré- 
tacé avec les Gruiformes, Cette manière de voir diffère de la conclusion 
deGadow — que les Ratites sont des Tinamiformes: des Galliformes et des 
Gruiformes, spécialisés à l'Eocène — en ce qu’elle reporte au Crétacé la phase 
de spécialisation de certains au moins des Oiseaux coureurs. 

L, JOLEAUD. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57 


Wiman., C., SoME REPTILES FROM THE NIOBRARA GROUPS IN KANSsASs. 
Bull. Geol. Inst. of Upsala, vol: XVIII — 1920 — pp. 9-18, 9 fig., 3 pl. 
Upsala, 1920. 


A Skeleton in the Upsala museum of Pleranodon op presents à fragment 
of thefibula fused at its upper en with the tibia, Thusshat bone sins probably 
existed in all cretaceous flying hzards. 

A new Mosasaurian species, Cridasles Sternbergit is described. The extre- 
mities of the new species are less altered than in any other Mosasaurian. 
This is obvionsty indicated by the fact that on both Che humerus and the 
femur a well developed ossified caput süll remains. 

The candat fins op the Mosasaurians are reconstructed in conformity to 
the corresponding fins of he triassié and, jurassic Ichthyosaurians, 


Aulhor’'s abstract. 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. M. CossMANxX 


Cossmann, M., EssAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE. Livr. XII, 349 p., 
X pl. Paris, 1921. Chez l’auleur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe). 


Entreprise depuis plus de deux ans, cette nouvelle livraison a subi de 
fâcheux retards qui ompromettent l'achèvement encore assez lointain de 
l’œuvre commencée en 1895. Elle comprend les Rissoidæ, les Liliopidæ, 
les Rissoinidæ, les Hydrobiidæ, les Bithiniidæ, les Valvalidæ, les Paludi- 
nidæ, les Eulimidæ et les Pyramidellidæ, tous Cénacles de petites formes, 
dont l’étude et la différenciation sont ardues. 

L'origine des Rissoidæ remonte au Bajocien ; la Famille est caractérisée 
par linclinaison antécurrente du profil de louverture qui est toujours arron- 
die, tandis que les Liliopidæ et Rissoinidæ ont une ouverture sinueuse et 
rétrocurrente, avec un bec ou un angle à la jonction de la columelle et du 
plafond. 

Trochoturbella (G.-T. Rissoa moreyensis Cossm., Sect. Calvadosia dans le 
Séquanien (G.-T : GC. Brasili) ; les véritables Rissoa s. str. ne débutent guère 
que dans l’Oligocène, Microliolia BæœrrT@. 1901, est figurée pour la première 
fois ; le G. Alvania LEAcH était déjà connu dans le Paléocène de Mons ; 
Alcidiella Monreros, in lill. (1918) est admis comme Section pour Æissoa 
spinosa SEG., du Pliocène ; de même pour la Sect. Crisilla Mrs. du G. Cin- 
gula(G.-T : Turbo semistrialus Mrau, et Obtusella Mrs du $. G. Selia (Rissoa 
oblusa CANTR.). 

Liliopidæ Fiscu. 1885. Le nouveau G. Glosia (G.-T: G. polamidula) à 
“écu depuis le Bathonien jusqu’au Maestrichtien. Antinodulus Cossm. 1918, 
avait déjà été proposé dans le €. TIT de la Conchologie néogénique de lPAqui- 
taie pour Bulimus globulus GRAT. 

Rissoinidae CossM. 1918. — Le G. Buvignieria est l’ancêtre bajocien de 
cette Famille (G.-T. Rissoa unicarina Büv., du Rauracien) ; Pseudolaphrus 
vient ensuite, du Paléocène au Miocène ; puis, Pezanlia Cossu. surtout éocé- 
nique ; Paryphosloma BAYAN, du Cénomanien à lOligocène ; Cossmannia 


8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


a 


R. B. NewTon, de l’Eocène et peut être sur les côtes d'Australie d’après 
AGE, Se Brüs., Crepilacella Guürry, Cihleulomia TATE et Coss. (?); 
Chevallieria Üoss. enfin BRissoina s. str. avec ses subdivisions bien connues, 
à dater du Cénomanien ; à signaler une rectification pour cause d'homonymie 
Zebinella corrigenda à la place de percoslicillala SaAcco. Leaella (G.-T : Pasi- 
thea LEA) est un nouveau $S.-G. de l'Eocène des Etats-Unis. 

Goniatogyra (G. T : Rissoa lenuis Br. et Cor.) est un nouveau $, G. du 
Montien de Belgique, sorte de Rissoïne carénée, intermédiaire entre Chileu- 
lomia et Pyramidelloides 

Hydrobiidæ Fiscx 1885 — Coquilles à opercule corné, divisées en quatre 
croupes qui ne méritent pas le nom de Sous-Familles ; le G Hydrobia est 
signalé à partir du Danien, un double emploi d'homonymie : Æ incerla 
Brüus. non DEsH remplacé par H. Brusinai nob., du Pliocène ; Tournoueria 
Brus sect. plus turriculée était déjà connue dès l’Oxfordien ; Paludinella 
incerla STACHE est aussi remplacé par Polycirsus Stacheï n0b. Trachypyrgula 
(G.-T : Pyrgula pagoda NEum.) est une nouvelle Sect. démembrée de Pyr- 
gula, dans le Plhiocène, pour les formes trochoïdes, largement ombiliquées. 
Bilhinella Romani est distinguée de Bilhinia oxyspiriformis ROMAN (Sannoi- 
sien de Beaucaire). Lartetella (G.-T. Bithinella plicistria Cossm.) est séparée 
de Paladilha dont elle est l’ancêtre éocénique. 

Bilhiniidæ Fiscn. 1885. — Coquilles à opercule calcaire dont l’existence 
est invariablement signalée par la trace d’une ligne d’appui sur la columelle 
plus calleuse que celle des Hydrobiidæ; on y retrouve les G. Fossarulus, 
Slalioa, Slenothyra, Briarlia, Nyslia, Prososthenia, dont la plupart des éc han- 
tllons présentent bien avec plus où moins de netteté — ce critérium 
essentiel. Oncomelania GREDLER est moins certain : on en a trouvé des repré- 
sentants mal conservés dans les couches lacustres du Pléistocène de Birmanie, : 
d’après Annandale, 

Dans les Valvalidæ, il n’y a guère à signaler qu’une rectification d’homo- 
nymie : Valv. subparvula CossM. pro V. parvula MEEK et H. non DESsx. 
Thanébien De même dans les Paludinidæ, la nouvelle Sect Paludotrochus 
est proposée pour P. trochiformis M. et H. du Paléocène des Etats-Unis 

Eulimidæ H. et À, Ab. 1854. — Eulima s. sir. n’est signalé qu’à partir de 
l'Eocène, mais on connaît un Subularia dans le Maestrichtien. Le nouveau 
S.-G. Semistvlifer s'applique à Achalina pellucida DEsx. de lEocène; Mu- 
cronalia A. AD. est représenté depuis lEocène jusqu’à l’époque actuelle, 
tandis qu’Hordeulima SACCO paraît être localisé dans le Miocène, de même 
que Sulcosubularia. Eulimopsis est un Genre ambigu et mal défini par 
Brugnone, peut-être synonyme de Rhombosloma SAcco. Enfin Niso n’est 
signalé que depuis l’Eocène jusqu’à l’époque actuelle. 


Pyramidellidæ GRAY, 1847, — Famille très touffue dans laquelle on peut 
distinguer trois grands groupes dont le protoconque diffère Pyramidellinæ, 
Odontostomiinee, Turbonillinæ. Pyramidella s. slr. — qui a vécu du Paléo- 


cène à l’époque actuelle — descend vraisemblablement des Jruvia et [lieria 
crétaciques ; on y rattache Cossmannica D. et B., Loxplyxis Gossu., Tiberia 
Mrs.,Orinella D.etB., et surtout le G. Syrnola avec ses subdivisions : Puposvr- 


() Une nouvelle espèce redonienne : C. Morgani, de Gourbesville. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59 


nola (G.-T. : Auricula acicula LAMK.). Pachysyrnola Cossm., EÉlusa Ad 
Iphiana, Syrnolina D. et B., Macrodonloslomia SAcco. 

Le classement des Odonloslominæ est laborieusement élucidé : Odon- 
loslomia s. slr. — qui a pour synonyme Turrilodoslomia Sacco a vécu 
du Paléocène à l’époque actuelle; Nisostomia est crée pour Od. nisoides 
Cossm., de l’Éocène, O. J'effreysiana SAcco, du Pliocène, fait double emploi 
avec une espèce antérieure de Seguenza, et est remplacée par O. vera 
nob. ; O. lineolala GER. IRELLI non SD8B., par O. Cerullii n0b. Pyramistomia 
est créé pour une coquille miocénique non encore figurée (0. Deubeli 
BœrrG.). 0. bulimoides DESH. non GRAT. est remplacée par O. prænominata 
nob. Sinustomia est proposée pour Od. torlilis DEsx., de l’Eocène ; Colpos- 
tomia pour O. Lamberli Cossu. de l'Oligocène. Pyrgulina Doilfusi s'applique 
à la coquille de Touraine oo. avec O. lurbonilloides Brus. non 
DeEsx., lequel est remplacé par Pyrg. Brusinai. Miraldiella est créé pour 
Miralda excavala CARP. coquille actuelle. Taphrostomia nouveau Genre 
pour Od. Sandbergeri (— O. scalaris SDB. non Puix.), de l’Oligocène 
Faluniella, S. G. de Leucolina, s'applique à Leucolina falunica de Morc. 

Les Turbonilles terminent la livraison : Turb. Dujardini, non gracilis ; 
les Genres BelonidiumCossm. et Discobasis Cossu., de l’Eocène sont entière- 
ment repris et mieux définis ; l'interprétation d’Eulimella est rectifiée, 
ainsi que celle d’Anisocycla. 

Dans l’annexe nous trouvons quelques additions génériques : Assemania 
LEAcH, Liopyrga À. AD. ; puis la description de nouvelles espèces, Liliopa 
de-la-Mothei, Nodulus Morgani, Gibborissoa pliocæniea, G. algeriensis, Dia- 
sis Saevi, Rissoina podolica, Phosinella Guppvi, Rissoina  gaasensis, 
T'urbella tenuilineata, T. inflexicosta, Alvania Bonneti, Manzonia Boettgeri, 
M. subspinicosta, Alvania Sacyi, À. littorinoides, Gibborissoa polvcolpata, 
G. conica, Peringia Dolliusi, Pyramidella Ameghinoï du Paléocène de la 
Patagonie, P. Depontaillieri Puposyrnola pliocæenica Pachysyrnola Faurai, 
Odonloslomia moguntensis. Quatre planches de croquis représentent les 
ouvertures grossies de ces petits Genres. 


? 


Bassler. Ray.-S., REPORT ON THE CAMBRIAN AND ORDOVICIAN FORMATIONS 
OF MARYLAND. M. Geol. Surv., 1 vol.,in-80 q., 424 p., LVIIT pl., phot. dess. 
— Baltimore, 1919. 


Après une introduction stratigraphique et paléogéographique, relative 
à la distribution du Cambrien et de lOrdovicien, terminée par le tableau 
général de la répartition des fossiles, M. Ray Bassler — qui prouve iei qu'il 
n'est pas seulement un infatigable pionnier de l’étude des Bryozoaires — 
entreprend la palé ontologie systématique de ces deux étages: cette Etude est 
complète, c’est-à-dire qu’elle comprend : Thallophyla, Porifera, Cœlenlerala 
Echinoderomala, Vermes, Molluscoidea, Mollusca, Arlhropoda ; mais comme 
les trois derniers groupes sont le plus largement représentés, nous en inseri- 
vons l'analyse dans la rubrique habituelle (PASeonon) 

ALGUES. — Cryplozoon undulatum, C. Sleeli SEELY ; Palaeophycus lubu- 
laris HALL ; Solenopora compacla Birrines ; Nidulites pyrofirmis BassL. 
Preceplaculiles occidentalis SALTER, 


« 


60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


- ÉPONGES. — Fhaboaria fragilis Birz., Camarocladia rugosa Urr., Hindia 
parva Uzr. 

ANTHOZOAIRES. —  Slreplelasma profundum CONR.; Telradium ? simplex. 
T. columnare HALL, T. cellulosum Haxx. 

GRAPTOLITES. — Climacograplus spinifer RuEp., C. bicornis Harz; Di- 
plograplus vesperlinus RUED. ; Corynoides calicularis Nick. ; (incerlæ sedis). 

ÉCHINODERMES. — ÆEchinosphæriles americanus Helerocrinus  helerodac- 
lylus HALL ; Mecocrinus sp. ; Hudsonasler Clarki. 

BRYOZOAIRES. — Corinolrypa inflala HALL, Berenicea ulriculosa ULRICH, 


Orbignyella Welherbyi (Urricn), Prasopora insularis ULricn, Dianuliles 
pelropolilanus DyBowskt, Hemiphragma irrasum (ULricn), Diplotrypa ? 
appalachia, Balosloma Jamesi Nicu., Escharopora confluens UrricH, Arthro- 
pora Cleavelandi (JAMES), Chasmalopora reliculala (HALL), Helopora diva- 
ricala ULricH, Rhinidiclya neglecla Urricu. 

BRACHIOPODES. —  Leplobolus ? ovalis en contre-empreintes, Lingula 
Nicklest d'aspect très voisin ; Obolella minor (Wazcorr), Conotrela Rusli 
WALCOTT ; Schizocrana filosa (HALL) finement ornée de stries rayonnantes 
et divergentes ; Pholidops cincinnaliensis HALL, Eoorlhis desmopleura 
(MEEK), Heberlella vulgaris RAYMOND, Orlhis lricenaria GONRAD, Pleclor- 
this slrialella HaLz ; Dalmanella Edsoni, D. Wemplei CLELAND ; Dinorthis 
(Plæsiomys) plalys (BizrinGs), Pianodema subæquala (CONRAD) ; Stropho- 
mena Stosei, S. sewiplurata, S. Sinuala JAMES :; Pleclamboniles pisum 
RUED, P., rugosus (MEEK) ; Chrisliana lamellesa avec les caractères mus- 
culaires internes de la valve brachiale : Leplæna gibbosa (JAMES), Rafines- 
quina minnesolensis (WiNGHELL) ; Triplecia (Cliflonia) simulatrix, Syntro- 
phia laleralis (Wuirriezp) ; Paraslrophia hemiplicala Hazz, il faudrait 
plutôt écrire semiplicala ! Quelques Zygospira terminent cette incomplète 
énuméralion de la riche faune de Brachiopodes étudiée par -M. Ray Bassler. 

Passant aux Mollusques qui sont fréquemment illustrés par des repro- 
dueclions de figures originales, je signale particulièrement : Clenodonla gib- 
berula SALTER ; Clidophorus planulalus (ConNrAb), sur une plaque avec 
Pleclamboniles ; Ischyrodonta unionoides (MrEex), test et moule interne ; 
trois espèces de Byssonyhica, Allonuchia ovala Urricn ; Plerinea (Carilo- 
dens) demissa (CONRAD) finement lamelleuse : Modiolopsis modiolaris (GoN- 
RAD), Modiolodon lruncalum (HarL), Orlhodesma nasulum (CoNRAD) très 
lruste. Pleurolomaria ? canadensis Bizz. es représenté par un moule 
interne et par la contre-empreinte du test ; P. floridensis CLELAND est 
peut-être un Murchisonia court ? Hormoloma arlemesia (BiLr.) contre-em- 
preinte du test ; Turriloma acrea (Bizx.) Lophospira bicinela (HALL) assez 
bien caractérisé ; Liospira micula (HALL) ; des moules de Macluriles ; Cera- 
lopea Keilhi ULrricn, Capulidé abondant : Eccylioplerus disjunclus (Brit- 
LINGS), Æ. lriangulus (Wuirr.) ; Ophilela complanala VANUXEM, 0. levala 
VAN., O. compacla SALTER ; Eccyliomphalus mulliseplarius CLELAND, avec 
des coupes montrant les cloisons successives vers le sommet ; deux Raphis- 
loma douteux, Raphislomina laurenlina (BrizriNGs), Omospira Alexandra 
(Bizz) ; Bucania sulcalina (Emmons) bons spécimens ; T'elranola obsolela 
Uzrica bien déterminable, de même que Cyrlolina nilidula ULrica ; Si- 


nutles cancellalus (HALL), Strophoslylus lexlilis ULr, et Scor, avec sa colu- 


PALÉOZOOLOGÏE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61 


melle bien dégagée ; trois Cyclora terminent les Prosobranches, et il n’y a 
que quatre Ptéropodes, Hyolithes communis BiLzr., Conularia lrenlonensis 
ISERE 

Les Céphalopodes occupent une douzaine de pages environ : ce sont 
surtout des Orlhoceras déja connus, Spiroceras bilinealum (HALL), Trocho- 
liles internistrialus montrant son ornementation, Gonioceras  chazyense 
Ruep., Ooceras Kirbyi (WuirT.) ; trois Cyrloceras, Cyrlocerina Mercurius 
Bizz. fragments : enfin Cycloslomiceras cassinense WHiTr. 

Les Trilobites sont assez nombreux; plusieurs sont reproduits d’après 
des restaurations de WALcoTT, notamment Olenellus Thompsont HALL ; 
Cryplolithus recurvus ULr. représenté par quelques bons fragments ; 
Acidaspis Ulrichi assez piètrement conservé ; Calymene senaria COoNR. un 
seul fragment de tête. Enfin des Ostracodes et Cirripèdes déjà connus, 
terminent cette volumineuse Monographie dans laquelle l’auteur a eu la 
prudence de ne point multiplier les dénominations nouvelles. 


Dollé, L., NOTES SUR LES GRAPTOLITES DU VALL DE RIBES, PYRÉNÉES 
ORIENTALES (ESPAGNE). Ann. Soc. géol. Nord, XLIIT — 1914 — pp. 295- 
Pop Tee Ne 1920; 


Dans les gisements de Nava el de Ia Gollada, on a trouvé de nombreuses 
empreintes de Graptolites pour la détermination desquelles M. Dollé a 
suivi la classification d’Elles et Wood. Les exemplaires, en excellente con- 
servation, sont sur des plaquettes de schistes noirs du Gothlandien, confor- 
mément à la détermination de M. Fauray Sans, qui les a recueillies. 

M. Dollé a identifié : Monograplus dubius Suess, M. capillaceus Wiiz- 
BERG, M. priodon BRoONN., M. vomerinus NicHOLSsON, représentés en photo: 
typie sur l’excellente planche jointe à cette Note. i 


Dareste de la Chavanne, [., FOSSsILES LIASIQUES DE LA RÉGION DE GUELMA. 
Bull. Carle Géol. Algérie, 1e sér., n° 5, 73 p. in-80, IV pl. phot. — Alger, 


1920. 


Les faunes liasiques de l'Afrique du Nord sont pauvres et mal connues : 
or l’auteur a signalé, dans l'Atlas tellien de la Numidie orientale, la pré- 
sence de calcaires liasiques fossilifères qui présentent le faciès à Brachio- 
podes du Charmouthien. Le chapitre paléontologique de ce Mémoire com- 
prend la description et la figuration des espèces identifiées par M. Dareste 
de la Chavanne, analogues à celles de la couche à Pygope Aspasia de la 
Sicile. Je me bornerai à mentionner les plus caractéristiques : 

Rhynchonella scalpellum Quexsr., À. Orsinit et Briseidis GEMM., R. po- 
lyplycha OPPEL.. R. Alberlii OPPEL, R. serrala SOW., R. flabellum MENEGH: 
Terebralula (Zeilleria) Catharinæ GEMmm., T. (Z.) sarihacensis d'Ors. ; T. 
(Z.) subnumismalis DAv., T. (Z.) numismalis Sk., T. rudis GEMM., T. J'au- 
berli DEsi., T. punclala SOW.; Pygope Aspasia MENEGH. variété major remar- 
quable par le développement et la profondeur de son sinus médian sur la 
commissure des valves. Spiriferina rostrala SCLHOTH., S. alpina OPPEL., 
S. angulala OrPELz., S. sicula GEMM. non figurée, 

Deux espèces seulement de Pélécypodes sont signalées et l’une d’elles 


62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


est seule représentée d’après un assez bon spécimen (Pseudamussium Sto- 
liczkai GEmm. Les Gastropodes sont un peu plus nombreux mais en médiocre 
état : Zygopleura (Kalosira) sinislrorsa GEMM., Eucyclus alpinus SroL., 
Discohelir excavala REuss, Aulacotrochus nilens (DumonT) orné de stries 
qui n'étaient pas visibles sur la figure du génotype, Pleurolomarta foveolala 
Des. (var. lurrila) Dest., Scurria papyracea Goxpr. 

Quelques Céphalopodes terminent cette intéressante Monographie : Har- 
poceras celebralum (var. ilalicum) Fücinr, Rhacophylliles cf. eximius HAUER, 
Phylloceras cf. Meneghinii GEMM. non figuré, Enfin un fragment d'Echinide 
régulier qui appartient soit au G. Diademopsis, soit au G. Hemipedina. 

La faune d’Hierlatz étant lotharingienne et celle de la Sicile domérienne, 
M. Dareste en conclut que le Lias tellien — qui est intermédiaire entre ces 
deux types— est probablement de lhorizon Pliensbachien supérieur. 


Stanton. T.-W., INVERTEBRATE FAUNA OF THE MORRISON FORMATION. Bull. 
Geol. Soc. Amer. (Proc. pal. Soc.), vol XXVE, pp. 543-348 — 1915. 


White, en 1886, avait donné une liste de 21 espèces de la formation Mor- 
rison, dont sept Unoi et trois Limnées, que Logan comparait à la faune 
wealdienne, Dans ses conclusions, après avoir rapproché ces coquilles de 
celles du Trias et du Crétacé, M. Stanton trouve qu'elle a plutôt des affinités 
suprajurassiques. 


Stanton, T.-W., BouNDARY BETWEEN CRETACEOUS AND TERTIARY IN 
NORTH AMERICA AS INDICATED BY STRATIGRAPHY AND INVERTEBRATE 
FAUNAS. Bull. Geol. Soc. Amer. (Proc. Pal. Soc.), vol. XXV, pp. 541-554 
:— 1914. : 


Cette discussion stratigraphique — qui s'inspire d’une liste de fossiles 
marins de la formation de Lance — aboutit à cette conclusion que la dite 
formation est nettement crétacique, tandis que la paléophytologie présen- 
terait plutôt des affinités éocéniques. 


Stanton. T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL, MARINE MEMBER OF THE 
LANCE FORMATION. U. S. Geol. Survey, Prof. paper 1284, pp. 1-66, PI. 
I-X, Washington, 1920. 


L'étude paléontologique de MM. Stanton et Vaughan confirme les con- 
clusions que je viens résumer de ci-dessus, en donnant la deseription et la 
figuration des espèces crétaciques dont la liste était seulement mentionnée 
dans l’autre brochure préventive, publiée avant la guerre. 

Solemya bilix WuirTe, connue par un seul moule interne ; Nucula plani- 
marginala Meek et HAYDEN, N. subplana M. et H., Leda Mansfieldi très 
rostrée, Yoldia scilula M. et H. qui a bien, en effet, la forme semi-elliptique 
de ce Genre, Y. Evansi M. et H. subquadrangulaire, Y. Thomi, dont la char- 
nière est bien conservée ; Cucullæa Shumardi peu satisfaisante, C. solenen- 
sis, guère meilleure ; Trigonoarca? Hancocki, contre-empreinte ; Peclunculus 
subimbricalus M, et H. costulé ; Pedalion Llovdi, Perne à charnière assez 
bizarre et à Lest aussi épais que celui de Pachyperna; Modiola shallerensis ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63 


Crenella eedrensis et elongata, de galbes très différents ; Pholadomya Haresi 
assez trigone, Arclica ovala M. et H., (Cyprina) bien conservée avec char- 
nière, Eriphyla mandanensis, Crassalella Evansi HarL et MEEK, deux 
Corbicula, Phacoides eedrensis : Dosiniopsis nebrascensis (M. e& H.) très bien 
représentée ; deux jolis Teredo (valves). 

Passons aux Gastropodes, un fragment attribué au G. Turbonilla, ce qui 
serait intéressant pour l'apparition dès le système crétacique; Scala dako- 
tensis, la dénomination bolténienne Æpilonium est à rejeter ; Turrilella 
Haresi très fruste ; Drepanochilus americanus EVANS et SHUM. bien repré- 
senté, D.pervetus et graeïlis très beaux exemplaires ; Calyplraphorus septen- 
trionalis simple fragment de spire, Cantharulus Vaughani M. et H., Neplu- 
nella Newberryi (M. et H.), Pirifusus gracilis différent d’intlerlexlus M. et H.; 
Levifusus ? tormentarius, Piropsis Haneocki: Fasciolaria Hloydi, F. manda- 
nensis qui ne sont probablement pas de vraies Fasciolaires ; quant à F. 
cordensis, c’est plutôt un Cancellariidæ ; Mesorhylis dakotensis bien déter- 
miné génériquement ; Psilocochlis ? oecidentalis : Pleuroloma Lloydi imté- 
ressant pour l’apparition du G. dans le Crétacé, ainsi que P. eordensis. 
tandis que T'urris ? tormentaria est un Surcula ; T. janesburgensis, textilis, 
baceata, eineta, même observation ; Ringicula dubia, Cylichnella  dako- 
tensis, terminent l’énumération de cette faune qui comporte aussi deux 
Poissons. 


Stanton, T.-W., NONMARINE CGRETACEOUS INVERTEBRATES OF THE SAN- 
JUAN BAsIN. U. S. Geol. Surv. Prof. paper 98 R, pp. 309-326, PI. LXXIX 
LXXXIII. Washington, 1916. 


A la limite du Nouveau-Mexique et du Colorado, on a recueilli une faune 
attribuée à la formation Fruilland, c’est-à-dire au-dessous de celle de Lara- 
mie, contemporaine du Danien par conséquent. Les Vertébrés du Bassin 
de San-Juan ont déjà été étudiés par M. Gilmore, la flore par M. Knowlton ; 
ce sont à présent les Mollusques d’eau douce, que publie M. Stanton dans 
ce Mémoire. 

L'auteur y à — d’une part — identifié des formes connues, telles qu’Ostrea 
glabra M. et H., Anomia gryphorhynchus MEEKk, Modiola lalicoslala (Wuire), 
Unio Holmesianus Wnite, U. brachyopisthus WuirE ; puis 1l y ajoute les 
formes nouvelles : Anomia gryphæiformis, régulièrement rayonnée ; Unio 
amarillensis à demi lisse, U. Residei beaucoup plus oblique, U. Baueri grande 
forme festonnée sur les bords, U. neomexiecanus avec une arête séparant 
la région anale, U. brimballensis géante mais incomplète ; Corbula ehaco- 
ensis: T'eredina meomexicana. valves bien caractérisées, quoique à lPétat 
de moules. 

Les Gastropodes sont moins abondants, nous signalerons seulement 
Nerilina Baueri STANTON, Campeloma amarillense bien dégagée, Tyloloma 
Thomsoni Wuire trochiforme, Goniobasis sublorluosa M. et H. carénée à 
la périphérie, Physa Reesidei malheureusement peu déterminable, Planorbis 
(Balhyomphalus) chacoensis en bon état de conservation. 

Il faut savoir gré à M. Stanton de ce qu’il n’a pas émietté ses détermina- 
tions, mérite d’autant plus rare que les formations d’eau douce contiennent 


64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


sénéralement des Mollusques variables dans leur galbe et leur ornementation. 
particulièrement pour les Genres Unio et Nerilina. 


Moret, L., SUR LA DÉCOUVERTE, AU ROC DE CHÈRE (LAC D'ANNECY), DES 
COUCHES LACUSTRES DE L'EOCÈNE. Bull. Soc. Géol. Fr. 4 sér., XIX — 
1919 — fasc. 7-9, pp. 279-284, ? Hg. Paris, 1920. 


Le roc de Chère à posé aux naturalistes de nombreux problèmes parmi 
lesquels, au point de vue géologique, M. Léon Moret a résolu la question 
de la présence de l'Eocène par la constatation de moules internes de Bulimes 
attribuables à B. subcylindricus MATH. spécimens très abondants, d’une 
longueur de 4 em. dénotant une taille qui pouvait atteindre 7 à 8 cm. au 
maximum ; à part un débris de Limnée, c’est le seul fossile recueilli dans une 
couche de 7 ou 8 mètres d'épaisseur ! 


de Morgan, J., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FAUNE DES FALUNS DE LA 
TouraINE. Bull. Soc. Géol. Fr., 4e sér., XIX — 1819 — fasc. 7-9, pp. 


305-347, 43 fig. dess. par l’auteur. Paris, 1920. 


Notre sympathique confrère et ami continue la publication de ses études 
successives sur la faune des falums du gisement du vallon de Charenton, 
près de Pontlevoy. I s’agit, cette fois, de Mollusques terrestres et fluviatiles 
en majorité, auxquels l’auteur a ajouté certaines formes marines, rares et 
intéressantes, 

Pour les premiers, il est à regretter que M. de Morgan n'ait pu les comparer 
toutes à certaines espèces du Midi, décrites par Noulet, peut-être un peu 
plus anciennes, mais dont le rapprochement eût été suggestif. Voici, en tout 
cas, l'indication des formes nouvelles pour la plupart : 

Teslacella pontileviensis, Parmacella pontileviensis, Zoniles umbilicalis 
(Desn.), Palula pontileviensis, plus finement ornée que P. euglyphoides Sb8.; 
Helix (Cochlea) asperula (DEsH.), la plus répandu des faluns, H. (Monacha } 
phaseolina Sesx., un fragment de Chloræa rayonnée à la base, F1. (Strobila) 
La-Bassetieri avec deux formidables dents pariétales : Bulimulus pontile- 
viensis, un seui spécimen non adulte ; des Pupidæ, peut-être un peu trop 
émiettés, car on sait que la plication est variable chez le même espèce, sauf 
pour les disciples de Bourguignat : Pupa (Pupilla) Mariæ, P. Capitani : 
Verligo pontileviensis, V. turoniea n’en est probablement qu’une simple va- 
riété, V. Douvillei, V. Roberti: Ancylus pontileviensis : Planorbis incrassalus 
RamguR, à rapprocher de P. Corneus PorreT ; Plan. Thiollierei Micx. à peu 
près symétrique ; un assez bon exemplaire de Melania aquilanica NOULET, 
Melanopsis glandicula Sps. ; les Hydrobiidæ sont nombreux, difficiles 
à trier : Hydrobia subconoïdalis, Parhydrobia Mayeri Cossm. Section nouvelle 
dont le génotype éocénique est Bilhinia subulala Du. ; Bithinella Tournouert 
MAYER, Peringia Fontannesi ; Dozzr. Daurz. et P. Benoisli D. D. figurées 
pour la première fois ; Amnicola luronensis MAYER n'a pas été retrouvée, 
mais c’est peut-être une Lacuna? Slenolhyra Bellardii D. D. n'avait pas encore 
été figurée tandis que Nyslia cylindrica D.D. avait été reproduite dans la 
Conchologie néogénique de l’Aquitaine ; Stalioa  Roberti bien caractéris- 
tique. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 55 


Bayania (?) hosseensis et PB. Dautzenhergi ont leurs figures interverties 
dans le texte, mais cette erreur de composition est facile à réparer par le 
lecteur, la seconde seule étant d’ailleurs une vraie Bayania du groupe semi- 
decussala. Lillorinopsis Alberli Du. très rare, Truncalella Hermillei BARDIN : 
à propos de Chileulomia ponlileviensis antérieurement décrite par lui, lPau- 
teur figure le génotype australien (C. subuaricosa Cossu.) dont le galbe est 
assez différent, et il ajoute €. Morgani Cossm. du Redonien de Gourbesville 
(Manche), exemplaire unique de ma collection. 

Enfin, Fossarus blesensis, Tornus falunieus, 7. pontileviensis. 7, Canui. 
Lamellaria Yaluniea, Pholas miocænica Cossu., Zirfæa Dollfusi terminent 
cette intéressante et copieuse contribution. 

Yokoyama, M., FossiLs FROM THE MIURA PENINSULA AND ITS IMMEDIATE 

Nortx. Journ. coll. Sc. Tokyo imper. Univ., XXXIX, art. 6, 193 p. in-4° 

carré, XIX PI. foss. et 1 carte. Tokyo, 1920. 


L'important Mémoire de M. Yokoyama comprend la description de 
238 Moillusques et Brachiopodes dont l’âge peut être attribué au Pliocène 
très supérieur, en raison du pourcentage des espèces éteimtes que renferment 
les gisements étudiés. Le bon état de ces fossiles rappelle ceux des forages 
de Karikal que j'ai précédemment décrits et qui sont probablement du 
même âge. 

Je mentionnerai principalement les formes nouvelles dont le classement 
générique est d’ailleurs exempt d’observations, en général : je ferai seule- 
ment remarquer qu’au heu de Cylichna pré-employé on doit désormais sub- 
stituer Bullinella NEWTON : Cylichna Braunsi, C. Yama, Kawaï, C. orientalis : 
Ringicula musashinoensis : T'erebra reelicostata. Naumanni, Tokunagai. 
Conus tuberculatus, Pleuroloma mediocarinata, Drillia pseudo-principalis. 
D. quantoana. D: cosibensis, D. nivalicides, D. benten (vor. barbara ! 
D. Braunsi: Mangilia mivatensis ; Surcula ? nojimensis qui n’est sûrement 
pas une Surcula à cause de son canal court el incurvé ; Bela ? glabra: 
Miltra plicifera. Costellaria Emmæ : Chrysodomus Sehreneki, Sipho obesi- 
formis: Trophon subelavatus, T. nipponieus, 7. muricatoides: Trilon 
subpirum très voisin de T7. pirum ; Billium binodulosum dont louverture 
n’est pas très caractéristique ; Triforis otsuensis, Tricholropis planicostata : 
Turrilella nipponiea Crès variable ; Solarium lenticulatum, Æissoina suh- 
merecurialis, À. zeltnerioïdes qui est une Zebinella ; Fenella oxientalis : Ske- 
nea nipponica; Crepidula oxbelia qui n’est pas du groupe typique (v. Con- 
chol. néog. de l’Aquitaine) : Scalaria turriculoides, Acrilla densicostala : 
Eulima vokoskensis, Æ. sagamiana qui est peut-être une Vilreolina ; Odon- 
lostomia sublimpida ; Cingulina Adamsi, T'urbonilla subapproximata. Mor- 
mula Tokunagai:; pour tous ces Pyramidellidæ, voir le Hvr. XIT des « Essais 
de Paléonconchologie comparée », de même pour les Leplothyra, voir la 
XIE liv. du même ouvrage ; Chlorosloma mivatense, quantoanum. Toku- 
nagai: Bembyx convexusculum. Callisloma eipangoanum, Sagamianum : 
Euchelus fenestratus : Punclurella subeonica, ÆEmarginula ragilis. Acmæa 
kuragiensis, À. nojimensis, voisins l’un de l’autre ; Cadulus Gordonis. 

PÉLÉCYPODEsS. — Jouannelia japonica obliquement tronquée ; Saxricava 
orientalis : Pholadomya japonica rare intacte ; Baslerolia trapezium: pro- 

5 


66 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


bablement Fulcrella; Ervilia otsuensis, Lulraria radiata avec une ornemen- 
tation peu ordinaire dans ce Genre à surface lisse ; Solen Gordonis par- 
faitement rectangulaire ; Tellina vestalioides, mivatensis, ainsi que trois 
Macoma déjà connues ; Chione minuta et d’autres Veneridæ non nouvelles, 
de même que les Cardium ; Diplodonta Grouldi : des Lucinidæ désignées 
toutes sous le nom Lucina s. lalo (v. Conch. néog. Aquit.), L. spectabilis qui 
est un Phacoides vénériforme, L. Yamakawaï rayonnée, etc... ; Astarte 
hakotidensis, Woodia concentriea, Crassalella eblongata du groupe Crassi- 
nella ; deux Myadora actuelles : Anomia nipponensis, à impressions internes 
bien caractérisées ; Lima zushiensis, L. quantoensis et aussi les Limalula 
actuelles ; de grands Peclinidæ, dont plusieurs avaient déjà été décrits par 
l’auteur dans un Mémoire antérieur ; P. intuscostatus qui doit être un 
Pseudamussium, P. naganumana: Oslrea musashiana qui ressemble à un 
Pycnodonla ; nombreux Arcidæ actuels, Peclunculus nipponicus, P. Pilsbrvi 
Parallelodon obliquatum qui doit plutôt être une Cucullaria ; Limopsis 
auritoides ; L. Adamsiana et (rois autres déjà antérieurement décrites ; 
Leda Gordonis, L. naganumana: Nucula tokyoensis. 

Quant aux Brachiopodes, peu nombreux d’ailleurs, il n’y à à signaler 
aucune espèce nouvelle. 

Le mémoire de M. Yokoyama résume les connaissance actuelles sur la 
faune néogénique du Japon, qui a un faciès asiatique bien évident, avec très 
peu d’affinités européennes. 


Hornung. AÀ., GASTROPODES FOSSILES DU R10 ToRsERO (CERIALE) PLI10- 
CENE INFÉRIEUR DE LA LIGURIE, Ann. Mus. civico Genova, ser. 3, vol. IX, 
29: D PI. LE 


La richesse de la faune de ce gisement réserve à ses explorateurs la sur- 
prise de nouvelles trouvailles ; c’est ainsi que M. Hornung y à récolté, en sus 
des espèces décrites par Bellardi el Sacco : Pleuroloma eireumilexa, peut- 
être variété de T'aranis cirrala (BruG.) ; Drillia Aecinellit presque poly- 
gonale, Daphnella (Teres) nana à séparer de D. anceps, Raphiloma Filippinii 
plus trapu que Ginnania protima, d'Allavilla ; Nassa Gestroi ventrue et 
hsse, Coralliophila pvgmæa malheureusement pas intacte à l'ouverture, 
Parviscala Bieknelli avec des filets spiraux très rapprochés. 

Quelques observations très justes sur la rareté «relative » de certains 
fossiles — dont on n’a pas encore repéré « l'aire spécifique de la colonisation » 
terminent ce petit Mémoire qui en dit plus, en quelques pages, qu'une longue 
Monographie. 

M. COSSMANN. 


Jooss, C.-H., ZONITES (GRANDIPATULA) ALSATICUS N. SP. EINE NEUE OBER- 
EOCÆNE ZONITIDE. Centralblall f. min. — 1918 — n° 9 u. 10. p. 166. 


M.Jooss décrit el figure une espèce nouvelle des couches lacustres de Basl- 
berg près Buchsweiler,en Alsace, se rapportant à l’Eocène. Elle appartient 
au groupe de Felix hemisphærica MicHAuD, du Calcaire de Rilly près Reims, 
qui est devenue le type du Sous-Genre Grandipalula Cossmann (1898), 
mais ce Sous-Genre, d’ailleurs justifié, n'appartient pas au G. Helix, il doit 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. 67 


être rapporté au G. Zoniles ; la largeur de Pombilie et les tours bien arrondis 
paraissent justifier cette classification nouvelle, G. Dozzrus. 


Jooss, C.-H., ZUR ALTERSFRAGE DER SUSSWASSER-ABLAGERUNGEN BEI DER 
RUGGBURG AM PFÆNDER BEI BREGENZ. Centralblalt — 1915 — n° 2 


pp. 62-64. à 


M. L. Rollier à critiqué la note de M. Jooss sur la découverte de divers 
Mollusques dans la Molasse de Pfænders près Bregenz, sur le lac de Cons- 
tance. M. Jooss lui répond, 1l a examiné à nouveau la faunule litigieuse et 
il donne des terrains de cette région l’intéressant tableau suivant : 

MIiOCÈNE SUPÉRIEUR. — Partie supérieure : Sables et Marnes à Cepæa 
silvestriaca Z3ETEN Unio flabellalus, Dinotherium bavaricum, couches de 
Steinheim. 

Partie inférieure : Caleaire à Helix sylvana, calcaire supérieur de la Souabe 
à Cepæa malleolala Sand. C. Sylvana KLEIN (Helix), couches de Randeck 
et de Laichinger. 

MIOCÈNE INFÉRIEUR. — Partie supérieure : Calcaire d’eau douce inférieur 
de la Souabe. 

Partie moyenne : Calcaire à Palæolachea crepidosloma SANDL. 

Partie inférieure : Couches d’Opfinger. 

OLIGOCÈNE SUPÉRIEUR. — Calcaire à Helix (Plebecula) Ramondi Broxc. 

OLIGOCÈNE MOYEN. — Calcaire d’Arneg à Sirophosloma, calcaire de Gsels- 
berge et d’Orlinger. 

La succession des calcaires lacustres du Wurtemberg et de la Bavière 
se complète ainsi de plus en plus et les travaux de M. Jooss y ont beaucoup 
contribué. G. Dozzrus. 


Jooss, C.-H., VORLAüFIGE MITTEILUNGEN ÜBER TERTIÆRE LAND UND SUSS- 
WASSER MoLLuUsKEN. Ceñtralblall f. Min. — 1918 — n°8 17-18, pp. 287-284. 


Dans ces quelques pages, l’auteur décrit toute une série d'espèces nouvelles 
des calcaires lacustres du Miocène du Wurtemberg, provenant des localités 
de Morsingen, Aalbuli, Dischingen, Beschingen, etc., et il établit diverses 
variétés stratigraphiques pour des espèces déjà connues. Nous attendrons 
la figuration de ces formes avant d’en donner la nomenclature; la publication 
de coquilles sans leur représentation est un travail incomplet. 

G. Dozzrus. 


Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, J., DÉCOUVERTE D'UN 
SQUELETTE D'ELÉPHAS PLANIFRONS FALCONER DANS LES SABLES DE CHA- 
GNY, A BELLECROIX PRÈS CHAGNY (SAONE-ET-LOIRE). Comple rend. Acad. 
Sc, Pans, CEXXI/ n0426/jullet 1920 (©): 


Les auteurs ont découvert dans les sables de Chagny, qui remontent au 
début du Pliocène supérieur, des ossements apparlenanE à une espèce d’Elé- 
phant nouvelle pour l’Europe occidentale, l’Elephas planifrons Falconer. 


(:) Par suite d’une transposition de l’imprimeur, cet article de Mammifères figure à 
tort dans la Paléoconchologie {Note de la Direction). 


68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


La migration des Eléphants asiatiques en Europe, au début du Pliocène 
supérieur, aurait donc amené dans nos contrées des types de deux phylums 
assez voisins et dérivés d’un tronc commun : l’un de ces rameaux était alors 
arrivé au point culminant de son évolution avec E. planifrons qui ne survit 
pas au Villafranchien ; l’autre devant encore évoluer par la suite et repré- 
senté alors par E. méridionalis. 

Je ferai remarquer que Elephas planifrons n’est pas absolument une 
espèce nouvelle pour l’Europe occidentale, Indiquée par M. Pavlow (1) en 
Bessarabie (Pliocène inférieur), elle a été signalée par G. Schlesinger (?) en 
basse Autriche es moyen) et peut être dans la haute Italie, l'Espagne, 
les provinces d'Oran et de Constantine, puis par Freudenberg (?) en Grande- 
Bretagne (Piltdown). 

L. Jorsaup (?). 


Spath, ON JURASSIC AMMONITES FROM EAST AFRICA, COLLECTED, BY PROF. 
J.-W. GReGory. Geological Magazine — July-August 1920 — pp. 311- 
320, 351-362. PI. IV, 


Cette petite collection de l'Est africain, région de Momband, contient 
septéspèces : 


Phylloceras Kudernaischi HAUER, Ph. Sp., Ph. Kunthi NeumaAyr, Ph. Dis- 
pulabile Z1TTEL, Ph. (Sowerbyceras) Aff. Torlisulcalum d'Ors., Lyloceras 
(Prolelragoniles) cf. Triparlilum Raspaitz, Heclicoceras Aff. Haugi Por. 
HATZEG. 


L’excellent paléontologiste qu'est M, Spath a tiré le meilleur parti de cette 
petite formule. Ses descriptions ont leur précision habituelle et les comparai- 
sons avec les formes voisines sont poussées très loin, de sorte que cette 
pelite Note locale présente un intérêt paléontologique général. 

De plus, comme il a su reconnaître des formes déjà connues et ne pas 
créer des noms nouveaux, sa Note a une importance stratigraphique. Tout 
d’abord, il est amené à considérer cette formule comme bathonienne ; 
mais le Bathonien inclut pour lui la zône à Macrocephaliles macrocephalus, 
que les géologues classent généralement dans le Callovien. 

Il paraît effectivement probable, d’après la présence de Hecticoceras, que 
l’on a affaire à des couches situées à la limite du Bathonien et du Callovien. 
Cette conclusion permet de mettre en évidence l’existence de la transgres- 
sion bathonienne dans la région du canal de Mozambique. 

D'autre part, M. Spath fait remarquer que six des sept exemplaires dé- 
crits sont des Philloceratides et des Lytoceratides, c’est-à-dire des faunes 


(4) Mém. Acad. de St-Pétersbourg, 1910. 

(2) Jahrb. L. L. Geol. Reichsanst., t. XII, 1912, pp. 87-182. (C.-S. G. PizGrim. Rec. Géol 
Surv. India, XLIII, 1913, p. 294-295). 

(3) Neues Jahrb. f. Min. Geol. u. Pal. I, 3, 1915. (Cf. H. MATSUuMoORO, Sc. Rep. Tôhohu 
1mp. Univ., 2e sér. Geol. IIT, 2, p. 55-56, fig. 3. 

(4) Un lapsus d'imprimerie indique à la p. 141 de cette Revue (1920) Elephas primi- 
senius au lieu d'E. planifrons ; la présente rectification annuile cette erreur involontaire. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69 


essentiellement méditerranéennes ; c’est run argument à ajouter à tant 
d’autres pour voir dans le canal de Mozambique un prolongement de la 
Thethys, ce que Haug a appelé un géosynclinal. M. Spath rappelle entin 
que la répartition des Genres Phylloceras et Lyloceras l'a amené à considérer 
ces animaux comme des formes pélagiques, nageuses, hypothèses très vrai- 
semblable qu'avait d’ailleurs envisagée Pompeck]. 
La planche est malheureusement assez médiocre. 
Paul LEMOINE. 


ECHINODERMES 
par M. J. LAMBERT 


Fourtau, R., INVERTÉBRÉS FOSSsILES DE L'EGYPTE. 2€ PARTIE : ECHINO- 
DERMES NÉOGÈNES. Survey of Egypt. Paleont. Ser. 4 — 1920 — 100 p., 
l2/plLerCaire 


Cet important Mémoire fait suite à celui des Echinides éocènes, J’avais 
l'intention de répondre en l’analysant aux nombreuses critiques dont mes 
travaux sont l’objet de la part de l’auteur, mais, en apprenant que celle 
œuvre est la dernière d’un correspondant avec lequel j’entretenais depuis 
si longtemps les plus sympathiques relations et dont le savoir faisait pour 
moi autorité, je ne puis que dire ici ma tristesse et déplorer la perte qui vient 
de faire l’'Echinologie dans la personne de celui qui représentait si bien, en 
Egypte, la Science française. 

Les espèces étudiées sont au nombre de 76 déterminées, mails Je crois de- 
voir mentionner ici seulement celles qui n'avaient pas encore été signalées 
en Egypte. Leiocidaris Scillai WriGar, L. Sismondai MAYER, considéré par 
l’auteur comme une simple mutation de Cidaris avenionensis, cependant 
bien différent. Des radioles sont attribués à un Cidaris, voisin de C. tribu- 
loides ; ceux de Leiocidaris Scillai deviennent L. geneffensis, bien que les 
radioles diffèrent souvent suivant leur position sur le test d’un individu. 
Salenia Mooni, à disque fraisé, L'auteur veut réunir à Psammechinus les 
Genres Anaperus et Schizechinus ; c’est un retour aux vieilles idées, mais 
tous les Genres des anciens auteurs étaient du moins également compré- 
hensifs. Psammechinus ægyptiaeus est considéré comme une simple muta- 
tion de P. coronalis LAMBERT que j'ai bien placé dans l’Aquitanien quoi- 
qu’en dise M. Fourtau. P. Lyonsi GREGory est réuni à Arbacina Fraasi 
GaurTHier. P. Deydieri LAMBERT est signalé en Egypte avec P. marmaricus 
et P. parætoniensis. L'auteur critique, avec raison, ma proposition, vielle 
de 14 ans, d'étendre le G. Opechinus à certains Arbacina, sans ajouter que 
cette idée avait été abandonnée dans mes derniers travaux. Il n’admet pas 
que les anciens Arbacina de Pomel, dépourvus de fossettes, prennent place 
parmi les Prionechinus, Genre qu'il déclare incompréhensible et remplace 
par Pseudarbaeina, nom mal choisi, puisqu'il v a déjà un Pseudarbacia Lam- 
BERT 1897. Le grand ouvrage d’Agassiz et Clark, sur les Echinides du Pa- 
cifique, a cependant parfaitement circonscrit le Genre Prionechinus et on 
voit mal l’utilité de Pseudarbacina, dont il est par suite inutile de corriger 
Phomonymie, M. Fourtau crée un autre Genre Brochopleurus pour Temne- 


70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


chinus slellalus DUNCAN et SLADEN et il y place B. Sadeki. Cotteau avait 
déjà établi un Genre Coplechinus dont Brochopleurus ne se distingue guère 
que par des caractères d'ordre spécifique. En décrivant Lepidopleurus 
Balli l’auteur a oublié la rectification déjà faite du Genre de Duncan, 1885 
(non Leach, 1826) en Leplopleurus Lambert et Thiéry, 1914. 

Echinocyamus slellalus CapkDper et Æ. pusillus MüLLER sont deux Fibu- 
laria. Sculella Gridis est voisin de $S. paulensis: Amplhiope palpebrala POMEL ; 
Clypeasler marginalus LaAmMaArCk ; C. Scillai, C. Marlini DEsMouLiNs sont 
sienalés en Egypte avec C. Barthouxi, du Pliocène. 

Le Genre Sluderia DüNCAN, dont le Lype est Calopyqus elegans LAURE, 
est justement substitué à Trislomanthus BITTNER ; mais Calopyqus recens 
AL. AGassiz, type des Hypseolampas CLARK, ne peut être maintenu parmi 
les Sluderia. Autres espèces égyptiennes : Sluderia ægvptiaca, Echinolampas 
hemisphæricus LAMARCK, E. moulesiensis MAzeTri, E. zeitensis, E. plagio- 
somus AGassiz (Conoclypus) auquel est à Lort réuni Conoclypus Lucæ DEsoRr, 
enfin Æ. Peroni STEFANINI ; Brissopsis crescenticus WRIGHT qui serait un 
Kleinia, B. Duciei WRIGHT, qui est un Prissoma. 

L'auteur affirme que le Genre Opissasler est la souche des Schizasler. 
Gauthier donnait à ces dernières une autre origines ; mais peut-être les deux 
opinions sont-elles exactes, car il n’est pas prouvé que toutes les espèces 
d’un Genre aient une origine immédiate commune. D’autres espèces égyp- 
tiennes : Opissasler Lovisaloi CorTEAU, Schizasler eurynolus AGAssiz, Tra- 
chypalayus  luberculalus WriGaT (Brissus), Spalanqus, corsicus DESoR, 
S. puslulosus WriGaTr, Lovenia Balli et L. ægyptiaca. On ne s'explique pas 
pourquoi l'auteur, qui distingue Lovenia de Vasconasler, tient absolument 
à confondre Hemipalagus muni d’ampoules internes, pourvu d’un sillon. 
antérieur et d’un fasciole sous-anal en anneau bilobé, avec Marelia sans 
ampoules, sans sillon et avec fasciole en écusson. Sont encore décrits Echino- 
cardium depressum et E. marmarieum qui rentrent dans le Genre Amphidelus 
puisque le type du Genre Echinocardium GRrAY (1825) est autre chose, 
Spalangus alropos LAMARCK, et que cette espèce était seule restée dans Île 
Genre depuis la création d’Amphidelus par Louis Agassiz. 


Castex, L. et Lambert, J., RÉVISION DES ECHINIDES DES FALAISES DE BIAR- 
RITZ. Acles Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXI — 1920 — 84 p.,3 fig., 2 pl. 


Ce Travail a été entrepris pour fixer l’âge précis de plus de cent espèces 
d’Echinides, jadis confusément rapportées à l'Eocène moyen et qui se répar- 
tissent dans divers étages de Ia manière suivante : Luétien sup. 53, Auversien 
15, Bartonien 4, soit 67 espèces pour l’Eocène ; Tongrien 25, Stampien 14, 
soit 37 espèces pour lOligocène, Pas une seule des espèces éocéniques ne 
se retrouve dans le Bordelais el, comme les couches préoligocéniques de la 
Gironde renfermant les mêmes Genres que le Lutétien de Biarritz et ont 
en somme un faciès analogue, nous en concluons qu’elles ne sont pas de même 
âge. Nous arrivons ainsi par l'étude des Echinides à un synchronisme des 
couches de deux régions, très différent de celui admis avant nos recherches, 

Dans l’œuvre commune, la part de M. Castex a été prépondérante pour 
la récolte et la mise en état des matériaux. Je me suis surtout réservé les 
diagnoses d'espèces nouvelles, La majorité des espèces étudiées étaient con- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71 


nues avant nos recherches ; les nouvelles, surtout de la Gourèpe, le plus riche 
gisement d'Echinides du monde, sont les suivantes : Cidaris Daguini, C. 
handiensis, C. Eugeniæ pour l’ancien C. spinigera CoTrTEAU différent du 
type Crétacé, C. lucifera pour l’ancien €. Osleri COTTEAU (non LAUBE), Doro 
cidaris Ederæ, Leiocidaris Boussaci, L. pentacrinorum, Radiocyphus Bouillei, 
Leiopedina Castexi, Porosoma Castexi, Prionechinus prior, Psammechinus 
Castexi. Fibularia Castexi, À. Touzini, F. Bouillei, Echinoneus Castexi, 
Rhyncholampas ovalis ; Echniolampas lucifer pour l’ancien Æ. Falloli de Biar- 
ritz, du Stampien, différent de celui de l’Eocène du Bordelais, Trachyasler 
Douvillei, Opissasler Boussaci, Schizasler Vasco, A gassizia Castexi, Brissoides 
gourepensis, BP. fallax pour le deuxième B. biarrilzensis de Cotteau. 

Cinq espèces déjà connues comme Cidaris Ugolinorum OPPENHEIM, Cya- 
thocidaris craleriformis GUMBEL, sont pour la première fois signalées à Biar- 
ritz. Quelques-unes ont dû être supprimées, comme Opissasler nux. Les noms 
de quelques autres ont été modifiés, avec Schizasler Airaghii OPPENHEIM 
du Tongrien remplace $S. Sluderi GoTTEAU. Nous avons pu faire connaître 
la disposition radiée très curieuse des cloisons internes marginales de Biar- 
riulzella marbellensis Boussac. 


POLYPIERS 
par M. G.-F, DOLLFUS 


Oppenheim, Paul, ALTTERTIÆRE KORALLEN VON NORDRAND DER MESSÉNIE 
IN SIZILIEN. Centralblall — 1914 — n° 22, pp. 687-703, 1 fig. 


M. Oppenheim a étudié une série de Polypiers des couches à Orbitoides 
de la Sicile qui lui avait été communiquée par M. Checchia-Rispoli : il a 
trouvé que c'était une faune éocénique, assez nombreuse et méconnue et qui 
se groupe aujourd’hui parfaitement, Une espèce est nouvelle : Poriles Chec- 
chiai plus ou moins confondue auparavant avec Columnastrea Caillaudi 
Ep. et H. ; à signaler aussi la présence de Dendracis Gervillei Der., de l’Eo- 
cène du Cotentin, et diverses espèces de Reuss de Styrie, et d’Achiardi de 
de l’Italie, allant jusqu’à l’Oligocène inférieur. 

G. DoLLrus. 


Oppenheïim, Paul, UEBER DAS ALTER DER LIBYSCHEN STUFE ZITTEL’s. Cen- 
tralblalt. — 1917 — n° ?, pp. 41-48, n° 3, pp. 55-62. 


L'âge de l’étage Libyque de Zittel n’était pas solidement établi, l’auteur 
l’attribuc au Suessonien (— Yprésien — Cuisien — Londinien). Il y a une 
grande lacune en Egypte entre la Craie et les premières assises tertiaires, 
le Paléocène manque. M. Oppenheim profite de cette circonstance pour 
faire connaître un Polypier nouveau, du Danien d'Egypte, recueilli près de 
Thèbes : Slephanophyllia Schweïnfurthi qui est accompagné de diverses 
autres espèces susceptibles d’en préciser l’horizon ; cette espèce a été figurée 
ultérieurement, elle est voisine de P, discoidea Ep. et H. 


Oppenheim, Paul, ZüUR GEOLOGIC DER STROPHADEN. Centralblatll. — 1816 — 
n°9 ppr221-228 ernm°10;pp. 2542060; 


) 


A 
- 
to 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Oppenheim, Paul, UEeBer BALANOPHYLLIA PONTENI N.SP. AUS DEM QUATZÆRN. 
DER STROPHADEN UND STEPHANOPYLLIA SCHWEINFURTHI N. SP. AUS DER 
OBERSTEN KREIDE VON OBER-ÆGYPTEN. Centralblall — 1916 — pp. 1-8 
Lol 


Ce Travail a pour base une récolte de coquilles et de Polypiers, dans une 
formation quaternaire d’une île de lArchipel Grec, du groupe des Strophades, 
sur la côte ouest de la Messénie, faite par M: et Mme Ponten. Les Mollusques 
nous paraissent appartenir tous à la faune méditerranéenne encore vivante ; 
un Polypier est nouveau, Balanophyllia Ponleni qui à été figuré en 1917; il 
me semble que c'est, tout au plus, une variété du Balanophyllia Regia Gosse 
dont Pauteur lui-même montre la variabilité et qu'il s’agit d’une plage suré- 
levée comme on en connaît un peu partout au pourtour de la Méditerrannée. 


G. DoLLFus. 


ANALYSES DIVERSES 


Baker, Frank-Collins, THE LIFE OF THE PLEISTOCENE OR GLACIAL PERIOD. 
Univ. of Illinois Bull., vol. XVII, note 11, VI et 476 p. in-8°, LVII P. 
et cartes, Urbana, 1920. 


Un gisement de coquilles contenant Elliplio crassidens ayant été décou- 
vert par M. Scharf, dans la partie N.W. de la ville de Chicago, l’auteur de 
cel important Mémoire a eu l’occasion d’explorer pendant deux ans — par 
suile des travaux de canalisation métropolitains — le sous-sol de la Cité et 
il en à fait Pobjet d’une Etude magistrale qui s'étend à la Biologie de l’en- 
semble de la période quaternaire, 

Dans les divers chapitres de son œuvre, il expose successivement la faune 
(surtout des Mollusques) et la flore des diverses gisements couche par couche, 
les conditions préglaciaires de la vie dans la dite région, puis la période gla- 
ciale du pléistocénique, les invasions de glace du Nebraska, du Kansas, 
de l’Iinois et du [owa. | 

Le chapitre XIT est consacré à un aperçu sommaire de la vie du Pléisto- 
cène dans la portion de l'Amérique du Nord qui était affectée de glaciation. 
Un tableau très suggestif de la flore et de la faune donne la liste des espèces 
en regard de colonnes subdivisées ainsi qu’il suit : Extinct, Préglacial, Afto- 
man, Yarmouth, Sangamon, Peorian, Wabash, Recent. Enfin le résumé 
de l’étude est suivi d’une copieuse bibliographie et de tables alphabétiques 
très complètes, On feuilletera avec intérêt les belles planches qui ornent cette 
volumineuse Monographie, ainsi que les cartes qui mdiquent l’étendue des 
lacs glaciaires. 

Je regrette que le défaut d'espace ne me permette pas de m’étendre plus 
longuement sur les détails et la citation des noms d’espèces. 

M. COssMANN. 


Stock, Chester, À MOUNTED SKELETON OF MyYLODON HARLANI. Univ. Calif. 
Publ. Bull. Geol., vol. 12, n° 6, pp. 425-450, pl. 51. Berkeley, 1920. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49 


Les riches matériaux recueillis dans le Pléistocène de l'Amérique du Nord, 
ont permis de restaurer dans le Musée de los Angelos (Calif.), un squelette 
complet de Mylodon Harlani OWEX, des asphaltes de Rancho la Brea. Ce 
puissant Mammifère qui mesurait plus de 3 mètres de l’extrémité de la 
queue jusqu'au museau — vivait vraisemblablement dans des étendues 
découvertes plutôt que dans les régions fortement boisées, 


M. CossMANN. 


Marshall, P., OCCURRENCE 0F FossILS Mo4 BONES IN THE LOWER WANGANUI 
SrRATA. Trans. N.:Z. Inst., vol. LI, p: 250-253, pl. XVIII, 1 fig.:texte. 


M. CossMANN. 


Il s’agit, dans cette Note, d’un fragment de fémur de Dinornis robuslus, 
recueilli en compagnie de fossiles qui ont une grande affinité avec ceux des 
mers actuelles de l'Océanie australe, mais avec une taille remarquable. 


Rathbun, Mary-J., ADDITIONS TO WEST [INDIAN ne DECAPOD CRUS- 
TACEANS. Proc. U. S. naît. Mus., v. LVIII, pp. 387-384, pl. XXV. 
Washington, 1926. 


Les trois espèces décrites proviennent d’un gisement exploré par M.Way- 
land Vaughan, dans la République Dominicaine, peut-être d’âge oligocé- 
nique, quoique Miss Rathbun n'ait donné, à cel égard, aucune précision. 

Les trois espèces nouvelles sont indiquées comme figurées sur une planche 
n° 25, qui malheureusement n’existe pas dans l’exemplaire que j'ai reçu 
du Smithsonian Institution ; présumant qu'il s’agit là d’une omission acci- 
dentelle, je mentionne les trois formes en question qui n'auraient pas d’état- 
civil si elles n'étaient figurées : Nephrops maoensis, N. æquus, Porlunus 
oblongus. 

M. CossMANN. 


Van Straelen, V., Note sur Homarus PERCY1I, P. J. VAN BENEDEN, DE 
L'ARGILE DE Boom (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Bull. Soc. belge Géol.,t. XXX 
— 1920 — pp. 26-30, ? fig. 


L'examen d’échantillon particulièrement bien conservés de pinces d’Ho- 
marus Percyt permet à l’auteur de compléter la diagnose de Van Beneden et 
de préciser les caractères de l’espèce. d 

E. ASSELBERGHS. 


Janet, Ch. CONSIDÉRATIONS SUR L’ÊTRE VIVANT (1'€ PARTIE : uns PRÉ 
LIMINAIRE DE LA CONSTITUTION DE L'ORTHOBIONTE), 80 p. in-80, 1 pl. 
double, Beauvais, 1920. 


Bien qu'il s'agisse, dans ce Mémoire, d’études sur les Insectes vivants, 
comme notre savant confrère en Entomologie y traite le sujet philosophique 
du développement phylétique de la cellule, nous ne pouvons nous dispenser 
de mentionner ici les remarquables idées de M. Janet sur les êtres vivants 
tout à fait primilits, 


74 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


L'état initial de l’être vivant est unicellulaire « zygote » qui contient — 
en puissance — l'aptitude ontogénétique, tâche qu'il accomplit par le même 
processus que le développement phylogénétique, parce qu'il n’y a pas de 
raison pour qu'il y ait deux manières de se développer. [en résulte que tous 
les êtres vivants proviennent d'une seule forme initiale, le Flagellate pos- 
sédant, à la fois, le mode d'alimentation phytique et le mode d’alimentation 


zoique. 
Quant à l’origine de ce Flagellate, l'hypothèse de son arrivée sur notre 
terre — par voie extra-terrestre — est la seule admissible parce qu’elle 


cadre avec bon nombre de faits connus. Comme, dans l’univers, Etre vivant 
n’a vraisemblablement pas de commencement absolu, l'hypothèse de M, 
Janet concorde avec l’idée que nous devons nous faire de l’infinie Eternité. 
Nous renvoyons d’ailleurs nos lecteurs à la brochure elle-même pour les 
détails et les définitions qu'elle. contient sur la différenciation du Phytum 
végétal et du Phytum animal. 

M. CossMANN. 


Foerste, Aug.-F., THE GENERIC RELATIONS OF THE AMERICAN OR DOVICIAN 
LicHApibÆ. Amer. Journ. Sc, XLIX, pp. 26-50, pl. 1-1v, text. fig. 1920. 


Après avoir rappelé qu'il y a deux types prédominants de glabelles dans 
les Lichadidæ de POrdovicien d'Europe, selon que les lobes latéraux sont 
doublés par une seconde paire plus ou moins distinctement limitée, ou au 
contraire coalescents, l’autre examine les formes américaines qui ont été 
rapportées avec doute aux Genres Plalylichas et Hoplolichas ; puis il désigne 
une espèce d'Amérique. (Lichas paulianus CLARKE) qui paraît, avec cer- 
üitude, appartenir au G. Hemiarges. Une douzaine d’espèces déja connues 
sont des Acrolichas et M. Foerste y ajoute À. Narrawavi (PL. I, fig. 2), dont 
le pygidium ressemble singulièrement à celui d’A. cucullus MEEx et W. ; 
à part une espèce d’[rlande, le G. Acrolichas semble cantonné dans l Amérique 
du Nord et lon n’en connaît pas dans la région baltique. Il est à remarquer 
que, si Acrolichas et Amphilichas ont à peu près la même structure cra- 
nienne, ces deux G. ont des pygidiums très dissemblables : celui d’Acrolichas 
est comparé aux pygidiums de Melalichas et de Plalopolichas qui ont, au 
contraire, des cranidiums très différents. 

Une série suggestive, de quinze diagrammes montre les variations de la 
glabelle chez tous ces Lichadidæ, à partir d’une forme ancestrale à cinq seg- 
ments consolidés, Quant au nombre normal des segments thoraciques, 
il s'élève généralement à onze. 

Un chapitre est spécialement consacré aux diagnoses des espèces d’Acro- 
lichas ; enfin l’auteur suggère l’hypothèse que l’exclusion de ce Genre, dans 
la province baltique, peut être due à ce que l'identification établie d’après 
de simples figures est susceptible de donner des conclusions contestables. 


M. CossMANN. 
Foerste, Aug.-F., NOTES ON ISOTELUS, ACROLICHAS, CALYMENE AND Eos- 


CRINURUS. Bull, Scienl. labor. Denicon Univ., XIX — 1919 — pp. 65-81, 
pl. XIV-XVIII phot. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175 


L'auteur rappelle les ratifications récemment faites par M. Percy Ray- 
mond au sujet de Calymene senaria et la C. niagarensis, et il se propose de 
discuter de la même manière quelques autres formes en litige. 

Isolelus brachycephalus est une gigantesque espèce ordovicienne qui atteint 
26 cm. et qui provient des environs de Dayton (Ohio); M. Færste la compare 
avec 1. maximus Locke et 1. magistrus de Cincinnati, qui est beaucoup plus 
étroit, autant que l’on en peut juger par la reproduction de la figure originale. 

Acrolichas ? Shideleri n’est connu que par des fragments. Calymene reir orsa 
FŒRSTE, var. minuens, de Clinton county (Ohio) diffère de C. Meeki FŒRSTE 
par ses angles génaux plus arrondis. Encrinurus hillsboroensis n’est malheu- 
reusement pas figuré é à nouveau, mais l’auteur renvoie à une figure antérieure 
où le spécimen type était provisoirement attribué à E. ornalus. 


M. COssMANN. 


Clark, Thomas-H., À NEW AGELACRINITID FROM THE CHAZY OF NEW YORK. 
Amer. Journ. of Sce., L, pp. 69-71, 1 fig. 1920. 


L'auteur avait décrit, en 1919, Carncyella Raymondi, des couches de Tren- 
ton de Martinsburg {N.-Y.). Il a eu depuis la bonne fortune de récolter, dans 
les calcaires de Chazy,un autre spécimen du même G., auquel il donne le 
nom €. valeourensis ; il en résulte que les trois G. Carneyella, Isorophus et 
Lebelodiscus sont représentés sur le continent américain ; mais le second 
est plutôt des couches de Richmond. 

M. CossMaNN. 


Vaughan, T.-W., CORALS FROM THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE 
LANCE FORMATION. U. S. Géol. Surv. Prof. paper 1284, pp. 61-64, M. X. 


Ces quelques pages font suite à la Monographie de M. Stanton pour ce qui 
concerne les Polvpiers : Trochocyalhus dakotaensis, T. Neumanni; Paracya- 
thus Elovdi, P. Thomi, P. kayserensis: Sleriphonotrochus bithensis. Sans 
être identiques aux formes crétaciques dejà connues, ces espèces nouvelles 
s’en rapprochent plus que des Coraux tertiaires. 

M. CossMANN. 


PALÉOPHYTOLOGIE 


Arber, E.-A., Newell, and Goode, R.-H., ON soME FOssIL PLANTS FROM THE 
Devonian Rocks or NorrH DEvon. Proc. Cambridge Philos. Soc., vol. 
XVITI, part. 3 — 1915 — pp. 89-104, plates IV-V. Cambridge, 1915 


With the exception of the obscure plant remain described from the Leguton 
beds. all the alter determinations here recorded relate to Lerrestrial plants 
from the Baggy oc Cucullæa beds of the upper Devonian of North Devon. 
These are : Sphenopleridium rigidum (Lubw.), Sphenopleris sp. Xenotheea 
devonica, Telangium sp., Knorria sp., Cordailes ? sp. We can pind no 
evidence of the occurrence of Archæopleris hibernica (FoRBEs)in Devonshire 
and s0 par as we are aware the arly valid determinations among previous 
records are included in the above list, 


76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Though the number of records is smail, these specimens are of particular 
interest as being the oldest (in a geological sense) terrestrial plants known 
from England. 'The occurrence of a cupulate organ, X'enolheca, whichis proba- 
bly the first to be demonstrated in rocks of Devonian age,is of importance 
asending to confirm the conclusion that Che Pteridosperms were an impor- 
tant group even at this early period. | 

On the vered question as to whether the higher part of the so- -called Devo- 
nian sequnece in North Devon, to which these specimens belong, should not 
be refeaed to the hower carboniferous, the known flora of the beds i in question 
sheds hardly any hHght. Whe should ad any rate not expect to find inthe 
higher beds of the Devonian in Devonshire à flora markredly dissimilar 
from that of the British lower Carboniferous rocks elsewhere, nor in deed 
is this the case. 

Of the two species desc ribed here, one is a new type and the other is a 
plant only known from the Devonian. The other genera recorded and the 
particular Lypes themselves are similar Lo those occurring in the lower 
Carboniferous. On the other hand there is no plant represented which is 
particulary claracteristie ot the lower Carboniferous. We there fore conclude 
thad on the whole this flora is probably of Devonian age, or ad least that there 
is no evidence Lo be gained from the specimens described here which is con: 
trary to this view. 


R.-H. GoopeE. 


Reid, Clement, ARMERIA ARCTICA WALLR. FossiL IN BRITAIN. Journ. Bot. 
May, 1914 


Records the occurence of this species in various glacial deposits in Britain. 
E.-M. Rep. 


Reid, Clement, THE PLANTS OF THE LATE GLACIAL DEPOSITS OF THE LEA 
VaLLey. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXI, part. 2 — 1916 — pp. 155- 
LOL DIV: 


Describes a fossil flora of 67 species from the Lea Valley, near London. 
Many of the plants are arctic or alpine, many have not hitterto been recorded 
fossil, and two are extinct. 

I y a lieu de signaler les nouvelles espèces ci-après : Silene cueubalus et 
S. eælata distinctes de S. marilima, Linum præeursor comparé à L. usila- 
lissimum. dont des figures sont reproduites à titre de rapprochement. 


FN RErD: 


Reid, Clement and Proves, James, PRELIMINARY REPORT ON THE PURBECK 
CHARACEÆ, Proc. Roy. Soc., B, vol. LXXXIX — 1316 — pp. 252-256, 
pl. 8. 


Describes the results obtained by subjecting slices of Hmestone containimg 
Characeæ Lo à continued drip of slightiy acidulated water. À great wealth 
of material was aceumulated, new Eypes of fruits and vegetative organs were 
discovered, and a new genus Clavator, was described. Its chief characters 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ÿiri 


are : 19 Club-like nodes of the stem ; 20 clusters of clavate processes on 
stem and branches ; 39 a utricle enclosing the oogonium. 


E. M. Rep. 


Reid, Clement and Reid, Eleanor-M., À NEW FrossiL COREMA. Journ. Bol. 
— May 1914 — pl. 531. 


The species was first discovered in &he Cromerian ; later it was found in 
the Teglian; but in both Cases was wrongly referred to the genus Viburnum. 
The study ofthe Reuverian seeds,and the consequent systematicexamination 
of Palaearctic species, led to the discovery of the species in the Reuverian, 
and its true ascription to the genus Corema, under the name C. inlermedia 
Sp. nov. 

E. M. Rep. 


Reid. Clement and Reid, Eleanor-M., LA FLORE PLIOCÈNE DE BIDART ET 
CÉNITZ. Bull. Soc. Géol. de Fr. — 1915 — 4e série, t. XV., pp. 420-427. 


Describes a small flora from two localities on Lhe Biscay coast, south of 
Biarritz. It was considered by the authors £o be of the same age as the 
Reuverian. 

E.-M. Reip. 


Reid, Clement and Reïd, Eleanor-M., THE PLIOCENE FLORAS OF THE DUTCH- 
PRUSSIAN BORDER, Meded. Rijksopsporing van delfsloffen, n° 6 — 1915 — 
pp. 1-178, pls 1-xx. La Haye. | 


Describes a large collection of seeds derived from lignitic clays and loams 
found at three localities on the Dutch-Prussian border. The three deposits 
proved &o be of the same age, but what the age was, remained uncertain, 
Stratigraphy showed it to be Pliocene ; study of the seeds showed it to be 
older than the Teglian (Upper Pliocene). The flora was provisionally referred 
to the top of the Middle Pliocene. 

The flora, named by the authors «the Reuverian », was found to contain 
a large number of extinct and exotic species, of which the greater proportion 
showed affinity to plants now endemie in certain mountain regions of the 
East of Asia and of North America. The proportion of these exotics was 
greater than that found in the Teglian, and greater still than in the Cromerian. 

The authors, acceptüng the earlier theories of a southward migration of 
plants from polar regions during late Tertiary times, explain the gradual 
extermination in Eurasia thus evidenced, and the survival in the Far East 
and in North America, as due to the difference in trend of the mountain 
chains in these regions. The East-and-West mountain chains trapped ans 
exterminated the plants. The North-and-South mountain chains not onfy 
allowed free passage, but, during later Pleistocene oscillations of climate, 
offered facilities for a change of climate by a change of altitude, and thus 
became plant refuges. This theory explains many peculiarities in plant- 
distribution at the present day. 

Subsidiary to the polar migration there was probably migration also 
from the Himalaya towards the Mediterranean and Atlantic. 

E.-M. Reïp. 


78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Reid, Eleanor-M., Two PREGLACIAL FLORAS FROM CASTLE EDEN, Quart. 
Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI, pt. 2? — 1920 — pp. 104-144, pls. VII-X. 


Describes a small flora of 11 species, probably of late Pliocene, or early 
Pleistocene age, and a larger flora of 114 species referred to the middle 
Pliocene. The material from which both were derived, had been carried 
by the Scandinavian ice in its advance, from some part of the area of the 
North Sea, into fissures in the Magnesian limestone of the Durham Coast, 
where it was later over-lain by Bouldèr Clay. The work shows that the 
study of seeds can be used to determine the stratigraphical position of de- 
posits. À comparison with other Pliocene seed-collections led to the flora 
being referred to the middle Pliocene. | 

The habitat of the flora is discussed, and it is shown that it was probably 
an upland flora, and Chat the land on which it grew must have stood at 
least 500 ft. above the Pliocene sea-level. 

Espèces nouvelles {probablement éteintes: Ranunculus edenensistrès com- 
mune ; Spiræa ereetistyla petit follicule oblong, Cralæqgus  microearpa 
très voisin de €. spalhulala MicHAUx, C. nodulosa (five carpels), Polenlilla 
pliocæniea identifiée avec une espèce de Bidart près Biarritz, Rhus dunel- 
mensis qui rappelle une espèce chinoise (A. Sinica R. et W.), [lex oblonga 
Genre très développé en Chine, Melissa elegans analogue à M. parviflora de 
l'Himalaya ; beaucoup d’autres formes — dénommées génériquement — 
n’ont pas reçu de nom spécifique. 


E.-M. Rip. 


Reid, Eleanor-M., À COMPARATIVE REVIEW OF PLIOCENE FLORAS, BASED 
ON THE STUDY OF FOSSIL SEEDSs. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI, 
part. 2 — 19206 — pp. 145-161. 


In order Lo determine the stratigraphical position of the Castle Eden 
and Reuverian floras, a comparison was made of the percentages of all 
exotics, and of exotics showing Chinese-North American affinities in five 
floras — the Cromerian, Teglian, Castle Eden, Reuverian, and Pont-de-Gail. 
The percentages obtained were plotted ont, and were formd Lo lie upon a 
smooth curve. The indication given by this curve, that the Teglian belonged 
near the base of the Upper Pliocene, was in agreement with the conclusions 
of paleoozoology. The curve was therelore regarded as reliable, and its 
indications to be accepted. These were : 10 That the Castle Eden is Middle 
Pliocene, and the Reuverian Lower Pliocene ; 29 That the Chinese — North 
American flora first began to be exterminated and supplanted in West 
Europe about the Middle Miocene, the period of the greatest uplift of the 
trans-continental Eurasian mountain chains.; 30 That the in-coming flora, 
which supplanted the Chinese-North American flora, first made its appea- 
rance in West Europe in the Middle Miocene. This flora is the pressent low- 
land flora of west Europe. 

The study lends strong support to the suggestion of &. and E. M. Re, 
that the cause of extermination of these floras in West Europe, and their 
survival in the Far East and North America, is the difference in trend of 
the mountain chains in Eurasia and in the Far East and North America. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 


The history of the in-coming flora is traced, and reasons are given for 
believing that it may have had its centre of dispersal in the Himalaya. 
Aulhor’s abstract. 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 
PAR M. M. CosSMANN 


Je relève dans « The Nautilus » (vol, XXXIV, n° 2, p. 66) la correction 
générique ci-après, faite pour cause d'homonymie : Aeruroteuthis BERRY 
(1920) à la place d’Acroteuthis Berry (1913), non Srozcey (1911). Le Cépha- 
lopode génotype est Sepia media LiNNÉ, tandis que le véritable Acroleulhis 
est un fossile. 

D'autre part, dans une récente publication australienne, M. Hedley à 
proposé Provexillum (1918) pour remplacer Vexilla SWANsoN (1840), sous 
le prétexte qu'il existait antérieurement Vexillum BoLTEN (1798) : il y a 
en effet, homonymie, mais les noms de Bolten n’ont aucune valeur scienti- 
fique puisqu'ils ont été publiés sans diagnose dans un simple catalogue mer- 
cantile ! 

Deux des dénominations génériques proposées par M. de Monterosato 
dans Boll. Soc. mal. ilal. 1917, sont frappées d'homonymie : Pusiola (non 
WaLL. Lepid.1863) que j'ai remplacé par Pusiolina, Truncularia(non \Wi1EG». 
Pol.), auquel on substituera Truneulariopsis. 

Dans une récente Note sur trois Cérites de l’Oligocène, M. G.-F. Dollfus 
a publié (B. S. G. F. 1915), Cerithium Archiaci qui fait double emploi avec 
une espèce bathonienne de Piette (1855) ; je propose de dénommer lespèce 
oligocénique : Cerilhium Gustaveiï. 

M. de Monterosato a Lout récemment (1919) publié une coquille des côtes 
de la Tripolitaine sous le nom Cerithium (Hirlocerilhium) clavulum qui paraît 
faire quadruple emploi avec trois Cerilhium clavulus (1842, 1852, 1900), 
attendu que clavulus (petit clou) n’est pas un adjectif, Il serait préférable 
que notre confrère remplaçât le nom clavulum. 

Nous connaissons deux Murchisonia Archiaciana, lune dénommée par 
de Koninck (1845) dans le Carboniférien, l’autre par Whiteaves (1892) dans 
le Dévonien ; c’est à cette dernière espèce qu'il y a lieu d'attribuer le nom 
Whiteavesi nobis. 

Il existe deux Cypricardia roslrala, la première, qui est un Trapezium, 
a été décrite par Lamarck, en 1819, et c’est une coquille actuelle ; Pautre, 
publiée en 1850 par Morris et Lycett, est bathonienne, et, comme elle était 
confondue à tort par ces deux auteurs avec le véritable /socardia rostrala 
Sow. du Bajocien, M. Rollier a substitué (1913) le nom Plesiocyprina 
Morrisi pour le fossile de Minchinhampton : il se trouve donc que lhomo- 
nymie est rectifiée de ce chef. 

Aslarle biparlila PLux. (1839) homonyme postérieur de l'espèce pliocénique 
(A. biparlila Sow. 1826) a été remplacée, en 1903, par A. calliglypla DaALx, 
puis ce nom est remplacé lui-même par calligona, 14 pages plus loin dans 
la même publication ; s'agit-il d’un second cas d'homonymie ? L'espèce est 
figurée dans le t. VI de Min. Conch., p.38, pl. DXXI, fig. 3. 


80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Je relève deux As{arle striala, l'une actuelle a été décrite par Leach (1819) 
sous le nom générique Nicania, mais c’est bien une Aslarle ; l’autre céno- 
manienne est de Sowerby (1826), c’est elle dont le nom doit être remplacé 
el je propose, en conséquence, A. blacdownensis (Min. Conch., t. VI, p. 35, 
ph'DXX, He.) 

Dans son répertoire paléontologique de la Sarthe, Guéranger a publié, 
en 1853, Aslarle angulala qui est homonyme de l’espèce actuelle de Wood- 
ward (1832) ; je propose done pour la coquille cénomanienne A. goniatula, 
le nom Guerangeri étant déjà préemployé par d’Orbigny. 

Je remarque que l’espèce actuelle Aslarle subæquilalera Sow. (1814) porte 
une dénomination bien voisine de subæquilaleralis ArTH (1850, Crét.) ; 
cependant il n’y a pas complète homonymie et le remplacement du premier 
nom ne serait pas justifié. 

Jeffreys a publié, en 1872, une Aslarle depressa BROWN. à laquelle il a 
attribué la date 1827 ; or il y a une espèce bajocienne du même nom (Goldfuss, 
1839), mais, la coquille actuelle tombant dans la synonymie d’une autre 
Aslarle d’après M. Lamy (Journ. Conch. 1819), il n’y a aucune modification 
à proposer, quelle que soit la date qu'on adopte pour l'espèce de Brown. 

Il y a deux Astarle undala de la même année 1841, l’une actuelle (Gould), 
l’autre du Callovien (Munster) ; mais cette dernière a été publiée sous le 
nom générique Venus et c’est seulement en 1850 que d’Orbigny l’a fait passer 
dans le G. Astarle, de sorte que cette circonstance supprime toute hésitation 
sur le choix de celle des deux espèces dont il y a leu de remplacer le nom ; 
je propose donc À. thurnauensis pour le Pélécypode d'Allemagne. 

La même conclusion se pose pour Aslarle difficilis JAY (1850) et pour 
A. difficilis d'Or. (1850) du Sénonien de Royan ; la date des volumes du 
Prodrome n’est pas exacte, il y a eu des retards dans leur apparition ; ce 
serait donc l’espèce fossile dont le nom devrait être remplacé s’il était bien 
avéré qu'il s’agit d’une Asfarle. 


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ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
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Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MAL. Æ. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU, 
G: DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, 
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... 


VINGT-CINQUIÈME ANNÉE 


NUMERO 8 — JUILLET 1921 


Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 
Années 1917-20 : 45 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. 
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 
Le prix de la collection des années r900 à 1920 inclus est de 220 fr. 
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A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 pl. in-49 ................ ne DAC 
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Les Coqailles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. VA lONTrE 
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de Panama ; 1°° art., 5 pl., in-8°. Journ. Conch. 1913 :..::..:.........2.. 10 fr. 
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Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). 

Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de 

Monaco (1913 et annotées par M: Cossmann:...4\.622.2 tee 5 îr. 
Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 pl.)..... loire 
Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avee M. de Gros- 

souvre (1920): B°S7@G.°F;, dpi SARA NRA ER CREER 15 fr. 
Deux Notes extr CR. Somm. SN GP ANeC ie RP Re EREre 2 fr. 50 


REVUE CRITIQUE 


DE 


FA OO LOUE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
Numéro 8 — Juillet 1921 


SOMMAIRE : 


Paléozoologie : Pages 
Pléontoiosie générale "par NES GET DOLTEUS EAN PNEU RENE PTIT 
MWanimiférestettReptules, par MÉeLDMJOLEAUD EE D EP EU EE CNE TUN 83 
Minsectes: Ipar MM ACOSSMANN et ILESNE NS ee AE Re ER To 


Crustacés, par M. M. COSSMANN. RON AN AU: 
Paléoconchologie, pau M. M. CosSMANN et MIE /GILLEI . + 1.1.0 106 


TO = OAULeS ANA PIN ETS CANUD IS RPE SNCE enr NN ANUS ARTS 
Ce IDATENIMEMCOSSAMANNE CT GIGN OU RENE EIRE NINU ANNE AE OC SENTO 
Foraminifères, par MM. DOLLFUS, GIGNOUX et KERFORNE . . . . . 130 


Paléophytologie;/par M PÉTRIEL. etc Er ee bee NE UTa 


Pailéozoologie 


Paleozoology | Paleozoologia 
PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE 


Morley-Davies, A., AN INTRODUCTION TO PALEONTOLOGY. 414 p., 100 fig. 
Londres, 1920. 


Le petit manuel de M. Davies est fort original; il est le reflet d’un ensei- 
gnement expérimenté. Chaque grand groupe d'animaux est examiné 7z00- 
logiquement : avant aucune considération paléontologique, l’auteur à cons- 
taté que les notions d'histoire naturelle données dans les cours de Zoologie 
étaient insuffisants pour le paléontologiste : ce sont les groupes les plus 
négligés dans la faune actuelle qui apparaissent les plus importants dans 
l’étude des fossiles. Il prend des types et les examine dans les grands traits 
de leur organisation avant de Lirer les éléments qui permettent de descendre 
dans le détail de la classification et de conduire à une détermination pra- 
tique. 

Le premier groupe examiné est celui des Brachiopodes, parce qu'il est de 
développement intermédiaire, qu'il est bien délimité et que les espèces qui 
en font partie sont tout spécialement utiles aux stratigraphes dans l’établis- 
sement de leur échelle sédimentaire. M. Buckman — qui a fait une étude spé- 

6 


82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


ciale de ces fossiles dans ces dernières années 
les grandes lignes de cette classification 


a prêté son concours. Voici 


I. ATREMATA, Brachiopodes inarticulés, deux Sous-Ordres : Obolacea, 
Lingulacea. — IT. NEOTREMATA, inarticulés à valves coniques,trois Sous- 
Ordres : Acrotrelacea, Discinacea, Craniacea. — III. PROTREMATA, Brachio- 
podes articulés dont l’area (delthyridium) est réduit en étendue, pas encore de 
‘adre brachial ou très réduit : Strophoslomacea, Pentameracea. — IV. TELEO- 
TREMATA, dellidilum bien développé, supports brachiaux développés : 
Phynchonellacea, Terebralulacea, Spiriferacea. Quelques mots sont consacrés 
à caractériser les principaux Genres ; il est bon de rappeler que six mille 
espèces sont connues ; 133 sont encore vivantes, dont 23 sont connues aussi 
à l’état fossile. 

L'auteur passe ensuite à l’étude des Lamellibranches et il commence par 
décrire comme type un Pecluneulus : 11 conçoit trois rameaux suivant leur 
manière de vivre, avec branchie libre comprenant : Nuculacea, Naïadacea, 
Præhelerodonta, Helerodonta. Rameau fixé avec area et Dysodonta. Rameau 
perforant avec la Desmodonta. Mais ce sont là des séries parallèles conduites 
par lPadaplation et non des filiations directes. 


Nous passerons rapidement sur les Gastéropodes — qui ont paru à lPau- 
teur de moindre intérêt — pour arriver aux Céphalopodes qui constituent 


un groupe d’un intérêt exceplionnel Lant par son ulilhité que par sa com- 
plication ; d'excellentes figures contribuent à les faire bien connaître, mais 
M. Davies a craint de s'engager dans le maquis de leur classification de 
délail, qui l'aurait conduit trop loin; il n’a reproduit que le schema des Be- 
lemnilidæ, qu'il considère comme étant encore insuffisamment étudié. L’his- 
torique du développement des Ammoniidæ, inspiré par M. Buckman, 
mériterait d’être reproduit en entier. | 
La suite des leçons se poursuit par l'étude des Frilobites et des autres 
Arthropodes ; il décrit tout d’abord un type bien connu avec détails, le 
Calymene Blumenbachi et, quand l'élève sera bien maître de l’organisation 
de cette espèce, il passera facilement à la détermination des autres. La 
classification est celle du professeur Swinnerton de Nottingham : 


I. OPisropPHARIA avec quatre Sous-Ordres : Mesonacida, Conocoryphida, 
Trinucleida, Odontopleurida. — 11. ProPARIA ne renfermant que quelques 
Familles du Cambrien et de FOrdovicien, comme ÆEucrinuridæ, Phacopidæ, 
Cheiruridæ. 

Suivent quelques mots sur les Poissons et seulement le cadre de la classi- 
fication des Reptiles et des Mammifères; le sujet est trop vaste pour pouvoir 
être abordé dans cette introduction élémentaire. 

On passe directement aux Echinodermes, subdivisés en PELMATOZ0A el 
EULENTHEROZOA. Description de quelques Lypes de Crinoïde, d’un Cys- 
tide el d’un Blastoïde, et nous touchons les Echinides. Deux espèces com- 
munes et caractéristiques sont décriles avee détails : Conulus albogalerus 
et Micrasler coranguinum, une petite classificalion et une courte biblio- 
graphie. 

M. Davies discute plus longuement sur les Graptolites; on voit que c’est 
un sujet qu’il possède depuis longtemps ; il signale et figure les Genres prin- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83 


cipaux. L'ouvrage se termine par quelques pages sur les Polypiers et les 
Spongiaires, au voisinage desquels sont annexés les Protozoaires. 

Comme complément, il y a des conseils sur la manière d’arranger les col- 
lections et des explications sur la nomenclature, dont les règles sont rare- 
ment enseignées et qui ont bien leur place dans un manuel élémentaire. 

Des tables supplémentaires donnent les divisions des temps géologiques 
avec des détails plus spéciaux, comme la subdivision du Jurassique en étages 
en grande partie d’après les vues de M Buckman, la classification du Cré- 
tacé et du Tertiaire, également en étages d’après les zônes successives des 
Foraminifères caractéristiques, et celle du Jurassique d’après les zônes ou 
Hemeræ des Ammonites. Il ya là des renseignements très résumés qu’on 
ne trouvera pas ailleurs. Dans une petite feuille volante « d’addenda et cor- 
rigenda », M. Davies explique qu'il à suivi un phylum ascendant dans les 
premiers chapitres jusqu'aux Vertébrés et un ordre descendant dans les 
chapitres qui les suivent. C'est qu'aujourd'hui l’entreprise d’un manuel 
de Paléontologie est singulièrement délicate pour un seul savant; la spéciali- 
sation est si grande que chacun à peine à bien connaître un seul groupe et 
que des choses, même importantes, échappent facilement. 

Certainement, les professeurs de Paléontologie qui aurait à s'adresser 
à de jeunes élèves trouveront des directions précises dans le nouveau tra- 
vail présenté par le professeur londonien, qui a le grand mérite d’avoir su 
se mettre à la portée de ses jeunes lecteurs. 

G. DoLLrFus. 


MAMMIFÈRES ET REPTILES 
par M. L. JOLEAUD 


Boule, Marcellin, LES HOMMES FOSsiLES. ÉLÉMENTS DE PALÉONTOLOGIE 
HUMAINE. — 1921 — in-80, 492 p., 239 fig. Paris, Masson. 


Le Traité de Paléontologie humaine que vient de publier M. Marcellin 
Boule, l’éminent professeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, 
marque la première grande étape franchie dans l’étude des « Hommes fos- 
siles ». 

Née en France, à la suite des sensationnelles découvertes de Boucher de 
Perthes, en 1838, l’Anthropologie préhistorique a été véritablement fondée 
en 1860 par Edouard Lartet. C’est de France encore, que cette branche des 
connaissances humaines a reçu ses directives, sous la haute impulsion de 
Hamy,de Gabriel de Mortillet, de MM. Carthaïilhac et Salomon Reinach, de 
Déchelette enfin, tombé glorieusement au début de la grande guerre. M. Mar- 
cellin Boule qui assume aujourd’hui les fonctions de Directeur du premier 
Institut de Paléontologie humaine et qui, depuis plus de trente ans, dirige 
la partie paléontologique de la Revue L’Anthropologie, était à la fois le géo- 
logue, le biologiste el l’archéologue le mieux qualifié pour écrire un livre 
sur les Hommes fossiles. 

Les Primates ont pris naissance au début de l’ère tertiaire, à l’Eocène 
inférieur. Parmi eux, nous voyons se spécialiser, dès l’Oligocène, des Anthro- 
poïdes. La phase et le lieu de plus grande différenciation de ceux-ci semble 
avoir été le Miocène supérieur de l'Inde. 


04 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Dans l’ensemble des Primates, la branche humaine avait vu évoluer à 
côté d'elle de nombreux rameaux d’Anthropoïdes, dont certains ont pu 
dépasser les stades des Singes actuels el acquérir des caractères qui les ont 
placés — à plusieurs points de vue — presque sur le pied d'égalité avec 
l'Homme. Tel a pu être, selon M. Boule, le cas du Pithécanthrope, parmi 
les Gibbons; celui du Sivapilhecus, parmi les Dryopithèques ou les Gorilles. 

Si nous connaissons d'assez nombreux Anthropoïdes miocènes, une quin- 
zaine d'espèces peut-être, nous ne possédons encore que bien peu de données 
sur les singes pliocènes. Quant aux Hominiens, rien n’est encore venu dé- 
montrer d’une manière péremptoire leur présence à ces époques géologiques 
de la fin de l’êre Lertiaire : leur existence cependant semble biologiquement 
possible au Miocène et très probable au Pliocène. 

M. Boule verrait volontiers dans ceux-ci une branche qui se serait greffée 
sur le tronc commun des Primates, après ia différenciation des Lémuriens, 
mais avant celles des Plalyrrhiniens, des Calarrhiniens et des Anthro- 
poïdes. L’Asie a certainement joué un grand rôle dans l'évolution de nos 
lointains ancêtres, peut-être dès le Pliocène, mais l'Afrique a pu, comme 
elle, être le berceau de l'humanité. 

L'Homme d’'Heidelberg du début des temps quaternaires élail contem- 
porain d’un outillage amygdaloïde peut-être originaire d'Afrique, mais ré- 
pandu dans tout le globe. 

Sa mandibule offre une physionomie singulièrement archaïque : certains 
de ces caractères rappellent ceux des Singes inférieurs, voire même ceux des 
Lémuriens. 

Le 18 dévembre 1912, S. Woodward fait connaître, sous le nom d’Eoan- 
lhropus Dawsoni, les ossements humains de Piltdown, au nord de Newhaven. 
Les ossements humains trouvés dans celle localité comprennent un crâne 
incomplel, une demi mandibule inférieure, des nasaux, une canine el un 
fragment d’un autre crâne. 

Les os des crânes, très épais, sont plus voisins de ceux de l'A. sapiens 
actuel que de l'A. neanderthalensis : lès arcades orbilaires, en particulier, 
n’y sont pas plus développées que chez un Homme moderne. Malgré certaines 
particularités archaïques, les crânes de Piltdown semblent avoir simplement 
appartenu à un #. sapiens primitif, 1. Dawsoni; ils paraissent tout à fait 
comparables au crâne aurignacien de Combe-Capelle. 

La mandibule, au contraire, rappelle celle d’un Chimpanzé et 1l en est 
de même de la canine isolée, M. Boule à proposé le nom  Troglodyles 
Dawsont pour lêlre auquel ont appartenu les dernières pièces, tandis que 
G.-S. Muller et W.-K. Gregory l’appellent Pan velus. 

À ce même type de Chimpanzé apparliendrait peut-être aussi deux dents 
recueillies — en 1892 — à Taubach, près de Weimar, par Weiss. 

Indépendamment de la mâchoire d'A. heidelbergensis remontant au Chel- 
léen et du erâne d'A. Dawsoni, un peu plus jeune, datant peut-être seulement 
de lPAcheuléen, on connaît encore une mandibule humaine décrite par 
G. Schwalbe en 1914 et provenant d’'Ehringsdorf, près de Weimar. Cette 
pièce osseuse est remarquable par l’absence de menton. L'Homme d’'Ehrings- 
dorf élail incontestablement de Lype très différent de celui de Mauer et de 
celui de Piltdown. Ainsi, dès le Pliocène inférieur, trois races humaines élaient 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE S5 


individualisées dans nos pays, témoignant alors de Panciennelé de notre 
espèce sur le globe. 

Le Pléistocène moyen ou Moustérien offre un oulillage en silex encore 
de forme amygdaloïdes, mais plus pelit, plus plat el plus fin qu'aux périodes 
antérieures. Des fragments d’os sont dès lors utilisés par l'Homme, qui se 
réfugie dans les cavernes devant la dernière grande invasion glaciaire de 
nos pays. 

De cet Homme, nous connaissons depuis 1856 les caractères de la calotte 
cränienne. Découverte à Neanderthal, près de Dusseldorf, celle prèce osseuse 
décrite par Schaaffausen est devenue le Lyvpe de Æ. neanderlhalensis KixG, 
que caractérisent un crâne très bas et des arcades orbilaires remarquable- 
ment développées. 

L'ensemble du squelette de l'Homme de Néanderthal diffère profondé- 
ment de celui d’un Australien : aucun lien de descendance ne peut exister 
entre ces deux êtres. 

Ce n’est toutefois pas une raison pour faire de cel Homme fossile le Cype 
d’un Genre spécial comme l’ont proposé G. Sergei (Palæoantlhropus), Bona- 
relli (Prolanthropus) et F. Ameghino (Prolhomo). Bien des noms spécifiques 
lui ont été donnés : A. neanderlhalensis, primigenius, anliquus, incipiens, 
Europæeus, spyensis, mousleriensis, krapihensis, breladensis. I est indé- 
niable qu'il ne nous apparaît pas, dans l’état actuel de nos connaissance, 
comme relié aux races vivantes par des formes de passage. Il est donc lo- 
gique d’en faire, d’après notre conception de la nomenclature zoologique, 
une espèce à part. Sa physionomie archaïque contraste avec celle du véri- 
table 1, sapiens qui semble déjà représenté au Paléolithique moyen et peul- 
être même ancien. L'on ne saurait done être l'ancêtre de l’autre et l'origine 
de ces deux espèces doit être cherchée dans un passé antérieur aux temps 
moustériens. A. neanderthalensis semble être un survivant de nos protc- 
types ancestraux relégué au milieu de la faune holareltique à Elephas pri- 
migenius. Peut-être élail-ce un descendant de A. heidelbergensis modifié 
par les changements du milieu, descendant qui n'aurait lui-même pas laissé 
de postérité. 

Les hommes du Pléistocène supérieur de notre pays sont, en somme, de 
vérilables A. sapiens, tous dolichocéphales. Les {rois principaux types 
que nous voyons se succéder sur notre sol, Grimaldi, à l'Aurignacien, Cro- 
Magnon, surtout au Solutréen, Chancelade, au Magdalien, présentent des 
affinités, le premier avec les Nègres, le second avec les Blancs, le troisième 
avec les Jaunes. Les Aurignaciens auraient une origine africaine ; les Cro- 
Magnon étaient des méditerranéens; les Chancelades auraient évolué d’abord 
dans des contrées seplentrionales. 

Le chapitre peut être le plus original du magistral Traité de M. Boule 
est celui intitulé «Des Hommes fossiles aux Hommes actuels ». L'auteur 
s’est efforcé d'y relier les temps paléolitiques aux temps néolithiques, les 
temps protohistoriques aux temps historiques, du moins en ce qui concerne 
l’Europe occidentale, centrale et méridionale. L'on ne peut, il est vrai, élu- 
dier dans ces contrées que les termes ultimes de Pévolution des races, lori- 
gine devant en être cherchée en Asie el en Afrique, dans ces « grands labo- 
ratoires de vie de l’Ancien Monde ». 

{ 


86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


La période de transition du Paléolithique au Néolithique est bien connue 
dans nos pays depuis les belles découvertes d’E. Piette au mas d’Azil (Ariège): 
R. Schmidt à trouvé à Ofnet (Bavière) une sépulture de cet âge, où était asso- 
ciés des dolichocéphales et des brachyecéphales. Les dolichocéphales, à face 
longue et de pelite taille, différaient du type de Cro-Magnon et rappelaient 
la race médilerranéenne actuelle d'Europe. Les brachycéphales, nouvellement 
arrivés dans notre pays, s’y sont maintenus depuis et y forment aujourd’hui 
la race alpine. ' 

Les dolichocéphales à face courte de Cro-Magnon ont continué à vivre au 
Néolithique de nos contrées, à côté des envahisseurs, brachycéphales alpins 
et dolichocéphales méditerranéens à face longue et de petite taille. 

Dès le Néolithique, le type méditerranéen prédomine en Portugal, en 
Espagne, dans l'Italie du Sud, en Sardaigne, en Sicile, à Malte, en Crête, 
peut-être même en Egypte. 

En Suisse, on voit, à la fin du Néolithique, se mélanger aux brachycé- 
phales alpins des dolichocéphales de grande taille, à face longue, se ratta- 
chant à la race nordique de l'Europe actuelle. Ceux-ci dominent dans les 
sépultures néolithiques en Allemagne, en Bohême, en Hongrie, en Ukraine, 
en Pologne. Dans la Russie centrale et septentrionale, ainsi qu'en Scandi- 
navie, ils sont à peu près seuls représentés. 

Dès le Néolithique done, les Lrois races actuelles de l'Europe occupent 
la plupart des régions où nous les retrouvons déjà aujourd’hui. 

Homo nordicus ne saurait être originaire de la Scandinavie, cette contrée 
étant demeurée couverte de glaciers pendant tout le Paléolithique. M. Boule 
place son berceau dans la Russie centrale, méridionale et orientale. De là, 
il aurait gagné, au fur el à mesure de la fusion des glaces, les rivages de la 
Baltique et des mers du Nord, qui seraient devenus, suivant l’heureuse 
expression de Camille Julian, «le centre religieux des langues aryennes ». 

H. medilerraneus, de l'Afrique du Nord et de l'Asie antérieure, apparenté 
à la race de Cro-Magnon, a importé en Europe la civilisation néolithique 
et les constructions mégalithiqes. 

H. alpinus, parti des régions ouralo-altaïques, a commencé à migrer vers 
l’ouest dès la fin des temps glaciaires, à la suite de la faune des steppes. 
Procédant par infltralion, il ne s’est, semble-{-il, déplacé en masse qu’à par- 
ur de l’âge du bronze. Imprégnés progressivement par la civilisation méditer- 
anéenne, il Paurait ensuite propagée en Occident. Largement répandu encore : 
aujourd’hui dans la zône où la péninsule européenne se soude au continent 
asiatique, 1l est réduit vers l’ouest à une aire de dispersion de plus en plus 
étroite qui s’imsinue entre les pays des Méditerranéens bruns et celui des 
Nordiques blonds, pour atteindre la Bretagne. 

Les restes d’'Hommes fossiles trouvés dans l’Afrique du Nord et datant 
du Paléolithique supérieur offrent les uns le Lype de Cro-Magnon, les autres 
un faciès négroïde. M. Boule en conclut qu'au Quaternaire des Blancs com- 
parables au type de Cro-Magnon occupaient déjà les rives méditerranéennes 
de l’Afrique, qui était peut-être le berceau de leur race. Des Négroïdes afri- 
cains, franchissant le Sahara, alors qu’il n’était point encore un désert, se 
seraient avancés vers le Nord, atteignant jusqu’à la région de Menton et 
important dans ces contrées la civilisation aurignacienne. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE 87 


C'est de ces types négroïdes que semblent se rapprocher les crânes d’OI- 
doway (Nord-Est de l'Afrique orientale) et de Boskop (Transvaal) trouvés 
tous deux en 1914. Si l’un et l’autre remontent au Pléistocène, on pourrait 
y voir la confirmatioon de la grande ancienneté du type noir en Afrique. 

L'existence de l'Homme au Quaternaire en Amérique a fait et fait encore 
l’objet de nombreuses discussions. Les Indigènes actuels où Amérindiens 
forment un groupe homogène dérivé des populations jaunes venues de lPan- 
cien monde. Suivant M. Boule, leurs plus anciens restes authentiques 
semblent remonter à la fin des temps pléistocènes, peut-être à une phase 
comparable à notre Paléolithique supérieur ou à notre Azilien. La migration 
en masse de ces hommes originaires d'Asie, demeurée impossible Tant que 
les glaciers s’étendaient largement dans l'Amérique du Nord, se serait 
produite dès le début de la période postglaciaire. 

En Asie et en Australie, comme en Afrique et en Amérique, les princi- 
paux types actuels étaient déjà individualisés à la fin tout au moins du Pléts- 
tocène. 

Partout sur la terre s’est poursuivi le perfectionnement de FHumanilé. 
Depuis l’utilisation de la pierre et la découverte du feu, les groupements 
humains qui se sont'relayés dans les différents milieux de la biosphère ont 
hérité des traditions de leurs devaneiers el les ont fait progresser. 

Le beau livre de M. Boule, d'une haute portée philosophique, vient à 
son heure marquer les progrès considérables accomplis depuis le début du 
siècle par la Paléontologie humaine et le rôle prépondérant joué dans ce 
domaine scientifique par la pensée francaise. L. JOLEAUD. 


Allen, G.-M., AN EXTINCT OCTODONT FROM THE ISLAND OF PoRTO-RICo, 
West INDIEs. Ann. N. Y. Acad. Sc., XX VII — 1916 — pp. 17-22, pl. I-V. 


Des cavernes de l’île de Porto-Rico, le D' Boas a décrit un grand Rongeur 
allié à Plagiodontia, et W. De Miller, un Oiseau, du genre Amazonia. Le pre- 
mier de ces Vertébrés. qui fait l’objet de la Note de G.-M. Allen, est décrit 
ici sous le nom /solobodon porloricense. Comme Plagiodonltia, il serait ré- 
cemment étemt et sa disparition ne serait peut-être guère antérieure à 
l’arrivée des Européens dans l’île. Plagiodonlia, presque complètement exter- 
miné déjà du temps de F, Cuvier par les Haïtiens, n’existe certainement 
plus aujourd’hui. 


Allen, G.-M., NEW rossiz MaAmMMALS FROM GuBA. Bull. Mus. Compar. Zool. 
Harvard Coll., LXT, n° 1 — 1917 — pp. 3-12, 1 pl. 


Après avoir rappelé les récentes découvertes de Mammifères fossiles à 
Porto-Rico, Saint-Domingue et Cuba, par E.-H. Anthony et G.-S.-Jr. Mil- 
ler, celles plus anciennes du Genre Amblyrhiza à Anguilla et Saint-Martin, 
l’auteur discute la place systématique de Capromys columbianus CHAPMAN 
de Cuba, dont il fait le type d’un nouveau Genre Synodantomys. 

Du Genre voisin Geocapromys, il décrit une nouvelle espèce fossile, éga- 
lement de Cuba, G. eubanus, qui vient prendre place à côté de G. thora- 
calus MILLER, fossile de la Jamaïque, et des trois espèces vivantes de la Ja- 
maïque et des Bahamas. 


88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Un autre type de Rongeur, Boromys, fournit également une nouvelle espèce 
fossile de Cuba, B. Torrei. 

Enfin la même caverne de la Sierra de Hato-Nuevo, dans la province de 
Matanzas, a fourni des restes d’un Insectivore, Nesophonles mierus, rap- 
proché d’une forme déjà connue à Porto-Rico. 


Anthonv. H.-E., PRELEMINARY REPORT OF FOSSIL MAMMALS FROM PORTo- 
Rico, WITH DESCRIPTIONS OF A NEW GENUS OF GROUND SLOTH AND TWO 
NEW GENERA OF HYSTRICOMORPH RODENTS. Ann. N.-Y. Acad. Sc. X XVII 


— 1916 — pp. 193-203, pl. VII-XIV. 


Un grand Paresseux a élé décrit jadis de Cuba sous le nom Megalocnus. 
Un nouveau Lype de ce groupe est signalé aujourd’hui de Cueva de la Ceiba, 
près d'Utuado, à Porto-Rico, sous le nom Acratoenus odontrigonus. C'était 
un Megalonychidæ plutôt comparable aux formes du groupe Hapalops- 
Eucholæops de la formation de Santa Cruz (Patagonie), mais d'âge pléis- 
tocénique. 

Les Rongeurs hystricomorphes sont représentés à Porto-Rico par deux 
formes, Elasmodontomys obliquus et Heteropsomys insulans, dont les affi- 
nités précises semblent difficiles à préciser. 


Parona, C.-F., RAGGUAGLI SOPRA GLI OSSAMI FOSSILI TROVATI IN UNA TOMBA 
PRESSO ANTEOPOLIS. Alli Reale Accad. Scienze Torino, LIIT — 1918 — 
pp. 819-850. 


Les ossements étudiés ont été trouvés dans une tombe du déserL près 
d’Anteopolis (Mt de Gau, Haute Egypte). Is ont été transportés à par 
l’homme et semblent provenir d’alluvions néolithiques pliocènes,. 

L'auteur rappelle les travaux antérieurs de Th. Studer, de Ch. Andrews 
et de E. Stromer sur le Pliocène de l’Oued Natroun, ainsi que eeux de 
E. Haug sur le Pliocène de lOmo. La faune d’Anteopolis comprend Equus cf. 
sivalensis Fale. el Cantl. (ou cf. Stenonis Coccur), Sus ef. erymanthius RorïH. 
et WAGNER, Hippopolamus cf. Hexaprolodon sivalensis Farc. et CanNTH., 
Camelus sp., Cervus sp., Camelus sp., Boselaphus (?), Bos sp., Felis (?) 
Crocodilus cf. palæindicus FAcr., Trionyx sp., Lales sp. 

Je ferai remarquer que cette faune, si elle ne résulte pas d’un mélange 
d’ossements de provenance et d’âges divers, paraît comparable à celle du 
Boulder conglomerate (Villafranchien de l'Inde). La présence d’un Hexa- 
prolodon serait un fait nouveau pour l'Afrique ; en Europe, ce Sous-Genre 
n'est connu que du Pontien supérieur, De même l'existence d’un Cervidé 
en Egypte ne nous avait jusqu'à ce jour été révélée que par des documents 
archéologiques, datant des temps prédynastiques de PAncien Empire. 

Je rappellerai que des Mammifères attribués au Pliocène récent avaient 
déjà été signalés dans la vallée du Nil : 1° à Kalabsee, près d’Assouan (Hippo- 
polamus amphibius) (1) ; 20 à l’oued Halfa, à 150 milles plus au sud, 


9 


(1) H. FALCONER, Quart. Journ. Geol. Soc., XXI, 1865, pp. 161-163 et Palæontologieal 
Memoirs, IT, pp. 633-635, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59 


en Nubie (Equus Slenonis ou sivalensis Bos sp.) (1) ; 30 à Khartoum (Soudan) 
(Elephas meridionalis) (?). 

Les Hippopotames, représentés au Pliocène inférieur dans le nord-ouest 
africain par deux types tétraprotodontes (1. hipponensis delouest Natroum, 
T5 amphibius de POmo), auraient aussi compté deux formes au Pliocène 
supérieur dans les mêmes contrées, lune peut-être hexaprotodonte (H. cf, 
sivalensis d’Antheopolis), l'autre tetraprotodonte (H. amphibius de Kalabsee): 
c’est à celle-ci que E. Stromer rapporte les dents de conglomérat de la petite 
ile Iris, près de l’île Argo, en Nubie, au-dessus des calaractes, rapportées 
par Ruppel ; Falconer en avait fait le type de 1. anneclens. 

L'Equidé d’Anteopolis est très vraisemblablement comparable à celui 
de l’oued Halfa : ce dernier offre certaines analogies avec Æ. quaggoides 
et les Zèbres actuels. M. Boule a montré que dé même les Equidés du Plhiocène 
supérieur d'Algérie rappelaient par certains caractères les zèbres de l'Afrique 
du Sud. | 


Repelin, J., SUR DE NOUVELLES ESPÈCES DU GENRE ENTOLODON AYMARD 
(ELOTHERIUM POMEL, ARCHÆOTHERIUM LEIDY, OLTINOTHERIUM DEL- 
FORTIE, PELONAX CopE). C.-R. Ac. Sc. Paris, t. CLXVI — 4 mars 1918 — 
pp. 397-399. 


Repelin, J., SUR LES ESPÈCES OÙ MUTATIONS NOUVELLES DU GENRE ENTE- 
LODON AYMARD. Bull. Soc. Géol. France, 4 série, t. XIX — 1919 — pp. 
11-14, 1920. 


Deux espèces nouvelles du genre Entelodon peuvent être séparées de Æ. ma- 
gnum AYMARD, forme Lypique du gisement de Ronzon. La première, Æ. De- 
guilhemi, qui provient des mollasses stampiennes de Villebramar, est connue 
en parbiculier par une mandibule presque entière, dont les dents sont plus 
grandes que celles d'Æ. magnum ; les premières prémolaires sont très espacées 
comme dans les formes américaines. La seconde, Æ. Depereli, trouvée dans 
les phosphorites du Quercy, offre une arrière molaire avee un fort talon, 
comme il n’en existe dans aucune forme européenne. La mâchoire est plus 
courte et plus trapue que dans les Entlelodon déjà connus. 

En 1920 le même auteur fait connaître trois mutations de chacune des 
espèces qu'il a distinguées en 1918. Æ. magnum mul. antiquum est plus pelit 
que le type. Ses dents sont de forme comparable, quoique plus simples. 
Ce serait une variété plus ancienne dont dériverait le type de Ronzon. Il a 
été trouvé, en effet, dans le Latdorfien inférieur de Soumailles, avec les 
premiers Rhinocérotides et les derniers Palæotherium. E. Deguilhemi mut. 
zachariensis provient du Rupelien inférieur (ou peut-être encore du Latdor- 
fien de St-Zacharie (Var). Les trois seules dents que l’on en connaisse indi- 
quent une forme plus petite que celle du Stampien de Villebramar. Enfin un 
fragment de mandibule,du Stampien supérieur de Briatexte, présente de 
Pile analogies avec la forme des phosphoriles, qui serait également stam- 


(} R. LYDEKRKER, Quart. Journ. Geol. Soc., XLIIT, 1887, pp. 161-163. 
(2) C.-W. ANDREWS, Geol. Mag., x, 1912; p. 110-113. 


90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


pienne. Elle offre cependant des dimensions moindres et constitue pour M. 
Repelin lÆ. Depereli mut. briatextensis. 

Des dents de phosphorites offrent un type intermédiaire entre Æ. magnum 
el Æ. Dequiihemi. Par conséquent les gisements du Quercy montraient asso- 
ciés des Ænilelodon à M, avec Lalon et des Entelodon à M, sans talon, comme 
le gisement du Sud-Ouest. 

I me paraît impossible de se prononcer sur la valeur de ces nouvelles 
coupures spécifiques el sous-spécifiques en l'absence de Toute figure. L’exis- 
tence de formes de passage entre Æ. magnum el E. Deguilhemi me semble 
indiquer que la seconde est une mutation rupélienne de la première. On au- 
rail la série : Æ. magnum anliquum (Laltorfien inférieur), Æ. magnum 
(Lattorfien supérieur), Æ. Deguilhemi zachariensis (couches de passage du 
Lattorfien au Rupélien), Æ. Deguilhemi (Rupélien). 


Roman. F., RESTES DE MAMMIFÈRES TERRESTRES DES MARNES AQUITA- 
NIENNES MARINES DE FONTCAUDE PRÈS MONTPELLIER. Bull. Soc. Géol. 
France, 4e sér., &. XIX — 1919 — pp. 33-37, 1 fig. 1920. 


Dans l’Aquitanien de Caunel, près Fontcaude, notre regretté confrère et 
ami Maurice Gennevaux avait découvert, avec M. Roman, des dents de 
Protapirus Douvillei Firnor.. Elles différent sensiblement de celles de P. pris- 
cus FILHOL des phosphorites du Querey et n’était encore connu que de PAqui- 
Lanien de St-Gérand-le-Puy. 

Avee ces dents, en a élé trouvée une autre, attribuée à un Amphilragulus 
de la taille de A. gracilis POMEL. 


Stock, C., AN EARLY TERTIARY VERTEBRATE FAUNA FROM THE SOUTHERN 
COAST RANGES OF CALIFORNIA. Univ. California Public, Bull. Depart. 
Geol., vol. XII, n° 4 — 1926 — pp. 267-276, 6 fig. 


Cette Note a trait à des Mammifères trouvés dans la vailée de San Joaquin 
(Californie), au Canon de Tecuja. L'un de ces animaux est un Hyperlragulus, 
forme relativement ancienne de Chameau ou de Cerf, un Rhinocéros et un 
Ecureuil. L’Hypertragulus de Californie ressemble plutôt à celui de l'Oligo- 
cène de John Day dans l’Orégon oriental, qu'à 1. ordinalus, du Miocène infé- 
rieur des couches de base de Rosebud (Dakota du Sud). Le Rhinocéros, 
un Caenopus où un Diceratherium rappelle C. occidentalis de Jonn Day. Le 
Seiuridé est comparé à Cilellus Beecheyt Fisheri, qui habite aujourd’hui 
la région voisine de Fort Tejon. La faune de Tecuja correspondrait, dans la 
province de la côle pacifique à celles de John Day de la province du Grand 
Bassin et à celle de Brule de la province des Grandes Plaines : toutes trois 
daleraient du sommet de lOligocène. 


Dehaut, E.-G., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA VIE VERTÉBRÉE INSULAIRE 
DANS LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE OCCIDENTALE ET PARTICULIÈREMENT 
EN SARDAIGNE ET EN CORSE. — 1920 — in-89, 95 p., 27 fig., 3 pl. Paris, 
Lechevalier. 


La plus grande partie du livre de M. Dehaut est consacrée à des questions 
de Zoologie pure ou de Philosophie, qui sortent du cadre de cette Revue. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91 


L’Antilope rupacrine pléistocène de la Sardaigne, décrite sous le nom 
Nemorhædus? Melonii, pourrait bien être un Myolragus, Genre récemment 
créé par Miss D. Bate pour un Ruminant quaternaire des Baléares. 


Joleaud, L., REMARQUES SUR DEUX VERTÉBRÉS NÉOGÈNES DE L'AFRIQUE 
NORD-ORIENTALE. C.-R. Soc. Géol. France 1920 — n° 16, pp. 196-198. 


Le Gavialidé du Plhocène de lOmo (Ethiopie), qui est identique à celui 
de Wadi Natroun (Egypte), doit s'appeler Ænthecodon Brumpli. 
Masrilherium Depereli du Burdigalien de Moghara (Egypte) est un Artio- 
dactyle voisin des Brachvodus, mais dépourvu d’incisives, comme À pro- 
lodon Woodwardi, Artiodactyle voisin des Hippopotames découverts dans 
PAquilanien des Bugtibeds (Beloutchistan). 
Boulanger, G.-A., SUR LE GENRE SAPHACOSAURUS, RHYNCHOCÉPHALIEN 
DU KIMMÉRIDGIEN DE CÉRIN. C.-R. Acad. Sc., CLXIX — 6 oct. 1919. 


Pour répondre aux critiques de Watson, l’auteur a procédé à un nouvel 
examen des crânes de Saphaeosaurus Thollierit H. v. Meyer. Ce Replüle ne 
présenterail en réalité aucune analogie avec le Pleurosaurus. Il serait bien 
réellement un Rhynchocéplale {s. s.) et devrait former le type d’une Famille 
spéciale, les Sauranodontidæ, 


Broom, R. et Haughton, S.-H., SoME NEW SPECIES OF ANOMODONTIA 
(ReprTiLa. Ann. Soulh African Museum, vol. XII, 1917. Descriplions of 
the palæonlological malerial collecled by the Soulh African Museum and 
he Geological Survey of South Africa, part. V, 13, pp. 119-195, 6 fig. 


Les espèces décrites sont : Dicynodon Corstorphinei, carifrons, Rogersi, 
pygmæus, et Emydops platveeps. Elles proviennent des couches inférieures 
de Beaufort : sauf la première qui a été trouvée dans la zône à Endothiodon, 
toutes ont élé rencontrées dans la zône à Cislecephalus. 


Haughton, S.-Fl., [INVESTIGATIONS IN SOUTH AFRICAN FossiL REPTILES 
AND AMPHIBIA. PART. 10. DESCRIPTIVE CATALOGUE OF THE ANOMODONTIA, 
WITH ESPECIAL REFERENCE TO THE EXAMPLES IN THE SOUTH AFRICAN 
Museum. PART. I. Id. pp. 127-174, 44 fig., pl. XVI-XVIIT. 


Les formes étudiées dans ce Travail sont: Dicynodon Jouberli BRoo (1), 
megalorhinus Broom (3ex Oudenodon) (?), Coslorphinei Br. et HN. (35), 
cyelops (4), feliceps OWEN (5), gracilis Br. (ex Oudenodon) (6), iclidops Br. (7), 
lutriceps, BR. (8), pardiceps OWEN (9), psillacops BR. (10) recurvidens OWEN 
(11), {rigoniceps Br., ex Oudenodon (12), alliceps Br. et HTN.(13), Colorhinus 
Br. (ex Oudenodon) (14), breviceps HTN. (15), cavifrons Br. et HT. (16), 
grandis (17), Halli Warson (18), ingens Br. (19), Kolbei Br., (ex Oudenodon) 
(20), lacerliceps OWEN (21), laticeps BR. (22), leoniceps OWEN (23), leonlops 
Br. (24), lissops Br. (25), moschops Br. (26), Mustoi HTN. (27), planus Br. 
(28), plalyceps Br. (29), pygmæus Br. et HTN. (30), Rogersi Br. et HT. (31), 
Slrigiceps OWEN (ex Oudenodon) (32), lestudiceps OWEN (33), lesludirostris 
Br. et HT. (34), trigiceps OWEN (35), truncalus BR. (ex Oudenodon) (36), 


92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


lylorhinus Br. (57), Whailsi Br. (5$) ; Chelvrhvnehus lachrvmalvs : Diiclon 
galeops Br. ; ÆEocyclops longus BR. :; Mvosaurus gracilis : Prolvstrosaurus 
natalensis, P. slrigops BR. (er Dicynodon) ;: Kannemeyeria ertlhrea HTN. 

Tous les Dicynodon proviennent des couches inférieures de Beaufort (Per- 
mien supérieur) : 1 et 2 de la zône à Tapinocephalus, 3 à 12 de la zône à 
Endolhiodon, 15 à 38 de la zône à Cyslephalus. Ce Genre, doué d’un si remar- 
quable polymorphisme dans l'Afrique australe, voit le nombre de ses formes 
se multiplier au cours de la période et passer de 2 à 10, puis à ?8. 

Chelyrhynchus, de la zône à Ændolhiodon, rappelle Dicynodon planus et 
Tropidostoma microslema. Par l'extension du laervmal jusqu'au bord nasal 
il se rapproche des Lypes archaïques, comme Pareiasaurus. Son squeletLe 
est presque aussi large que long. Son museau est plutôt court, ses orbites 
larges ; son inlertemporal est plus large que l’inlerorbital. I n’y a pas de 
pariétal. Le lacrymal s'étend de l'orbite au nez el est complètement séparé 
de ce dernier par le maxillaire. Le septum maxillaire, qui se trouve dans la 
narine, s’arlicule avec le lacrymal. Le condyle est petit el non tripartite. 
Le palatal est court el large. 

Diiclon galeops parait provenir de la zône à ÆEndothiodon ; Eocyclops 
longus, de celle à Cyslecephalus. 

Myosaurus, qui a été trouvé dans la zône à Lyslrosaurus des couches 
moyennes de Beaufort (Trias inférieur), est une forme alliée à Emydops. 
Prolyslrosaurus, qui a élé trouvé au même niveau, est intermédiaire entre 
Dicynodon et Lystrosaurus : Dicynodon leslndirostris représenterait, dans la 
zône à Cyslecephalus, un stade évolubif lendant vers Prolystrosaurus. 

Enfin Kannemeyeria est un grand Dicynodonte de la zône à Cynognalhus, 
c'est-à-dire du sommet des couches supérieures de Beaufort. I marquerait 
le Lerme ullime de l’évolution de ces Reptiles dans le Trias supérieur de 
PAfrique australe. 


Haughton, S.-H., Souk NEW CARNIVORUS THERAPSIDA, WITH NOTES UPON 
THE BRAIN-CASE IN CERTAIN SPECIES. Ann. Soulh African Museum, 
vol. XII —— 1918 — Part. VI. 15 fnvesligalions in Soulh African Fossils 
Reptiles and Amphibia, part. 11, pp. 175-215, fie. 45-59. 


Dans ce volume consacré aux Therapsida, Vauteur déerit d’abord Ma- 
croscelesaurus Janseni des couches inférieures de Beaufort (zône à Tapinoce- 
phalus). Par sa physionomie générale, ce Genre rappelle les Dromasauriens, 
Galechirus,  Galepus, Galeops. Toutefois lindividualisation d’une forte 
canine les sépare de ce groupe de Repüles pour le rapprocher des Théro- 
céphales. Les différences entre le squelette posterânial de Macroscelesaurus 
et celui de Thérocéphales, tels que Zelidosuchus, sont assez peu importantes, 
Llandis que les caractères de la dentilion sont très favorables à un Lel rappro- 
chement. 

Alopecognathus minor provient aussi de la zône à Taptnocephalus. 

Waithsia platyceps a été trouvé dans la zône à Cislecephalus des couches 
inférieures de Beaufort. Par les caractères généraux deson palais el de son 
occipital, il confine aux Gorgonopsiens, dont il se sépare par sa crêle parié- 
tale étroite et par l'absence de prépariétal, de vomer et de palalal. IT est 
aussi différent des Thérocéphales, Gynodontes el Bauridés typiques. S.-H. 


ë) 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 


© 


Haughton en fait le type d'une nouvelle Famille de Thérapsides, Whait- 
sidæ. 

Akidnognathus parvus à aussi élé découvert dans la zône à Cislecephalus. 
C’est un Lype élroitement allié à Scaloposaurus et Tclidognalhus el qui, 
comme eux, doit prendre place dans la Famille des Scaloposauridés. Celle-ci 
présente un certain nombre de caraelères communs avec les Bauridés ; 
plusieurs de ces caractères se retrouvent, d’ailleurs, dans tous les Théro- 
céphales inférieurs. Par leur physionomie générale, les Scaloposauridés dif- 
férent plus des Thérocéphales que des Bauridés, alors qu'ils S'en rapprochent 
par la forme de leurs molaires. 

Cynosuchus Whaitsi, également de la zône à Cislecephalus, est une forme 
élroilement alliée à Diademodon, qui semble le représenter au sommel de la 
série de Beaufort (zône à Cynognathus) : les caractères communs portent en 
particulier sur la structure de la cavité cérébrale, sur le foramen pour la sortie 
des nerfs, sur le double condyle, etc. 

La Note de S.-H. Haughton se Lermine par des considérations sur la cavité 
cérébrale de certains Thérapsides : Dinocéphales (grand Tapinocéphaloïde), 
Gorgonopsiens (Scymnognalhus, Gorgonognathus, Scylacops), Thérocéphales 
(Alopecognalhus). 

Les caractères de la éavilé cérébrale de Dimelrodon et de Diademodon se 
retrouvent dans les Thérapsides carnivores. Les Gornonopsides ne sont 
pas étroitement alliés aux Gynognathidés, comme leurs caractères extérieurs 
pourraient le faire croire. En fait, les Gorgonopsides sont beaucoup plus 
élroilement alliés aux Pélysosauriens et aux Dinocéphales qu'aux autres 
sous-ordres de Théromorphes. La position des Thérocéphales est incertaine : 
des Thérocéphales des zones inférieures de Beaufort dérivent les Scalopo- 
sauridés de là zône à Cislecephalus et de ceux-ei descendent les Bauridés des 
couches supérieures de Beaufort. 


Airaghi; C., Sur MOLARI D'ÉLEFANTE DELLE ALLUVIONI EOMBARDE CON 
OSSERVAZIONI SULLA FILOGENIA E SCOMPARSA DI ALCULI PROBOSCIDATI. 
Mem. Soc. lial. Sc. Naï. Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, VIII, fase. 3 — 1917 
pp. 191-242 pl: XMEXVT 


Airaghi, C., SULLA SCOMPARSA DI ALCUNI GRUPI DI ANIMALI E DI VEGETALI. 
Riv. Sc. Na. « Nalura », IX — 1918 — 22 p. 


Le genre Mærilherium comprend 3 espèces : M. gracile et Lyonst ANPR. 
(Eoc.), M. trigonodon AxDR. (Oligoc.). C'est de celle-ei que dérive le genre, 
Maslodon avec : M. Winloni et Beadnelli Abdr. (Oligoc.), M. pygmæus 
Dép. (— anguslidens MAYET, Gaup. pars), M. anguslidens CUV.(— simo- 
viensis LART.. virgalidens Mayer, Cuvieri Pomel, palæindica Lyd., M. lapi- 
roides Cuv. (— luricensis SCHINZ., pyrenaicus Larr., pandionis LyYD., M. 
longirostris Kaur. (— Penlelici GAUD., allicus WAGNER, lalidens CLIFT, peri- 
mensis FaLc.), tous du Miocène et M. arvernensis G. J.(— dissimilis LORT., 
brevirostris GERV., Borsoni Hays, sivalensis FALC.) du Pliocène. 

Cette dernière espèce aurait donné Slegodon Clifli Farc. et S. insLynis 
Fac. (— S. bombifrons et ganesa) du Pliocène, d'où dériverait, d’une part 


94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


S. ofricanus L. (Actuel), d'autre part Loxodon meridionalis Nesri(— plani- 
frons et hysudricus F. et C.) (Pliocène). 

L. meridionalis serait l’ancêtre : 19 L. antiquus FALC.(=— priscus FALc.) d’où 
dériverait L. melilensis FALC. (— Falconeri Büsk., mnaidriensis L. ADAMS, 
Melilae PonriG, cyprioles et crelicus BATE) ; — 29 de d'Euelephas namadicus 
Fazc. (= Trogontherii PoauiG, Wusli PAVLOW, inlermedius PONTIER). 

A son tour, celui-ci serait l’ancêtre 10 d’Euelephas indicus L. et d’Euelephas 
primigenius BLUMB (— armeniacus FaLc.) tous qualernaires où actuels. 

La classification de G. Airaghi fait intervenir surtout l'épaisseur lamellaire 
(quotient de la longueur d’une dent par le nombre de lames) et l'indice la- 
mellaire (quotient de la longueur par la largeur de la dent. 

GC. Airaghi rapporte à Slegodon africanus, E. meridionalis ANCA et GEM- 
MELLARO, de Sicile, E. Cornaliae ARaDas de Sicile, Æ. priscus SISMONDA 
de Crête et Æ. allanlicus POoMEL d'Algérie. 

Au Lozrodon melilensis, il attribue en dehors de l'Eléphant de Malle, celui 
de Sicile appelé armentacus par Anca et Gemmellaro, ceux de Chypre el 
el de Crête appelés cyprioles, crelicus el anliquus par Miss Bale. 

L'interprétation donnée par G. Airaghi de la phylogénie des Probosci- 
diens diffère quelque peu de celle que lon donne habituellement. Elle com- 
porte des modifications de nomenclalure qui ne sauraient être adoptées. 
Le type de Lorodon est E. africanus que CG. Aïraghi exclut précisément de 
son Genre Loxodon. De même pour Euelephas dont les Lypes sont E. hysu- 
dricus et planifrons, ele. Si les groupements admis par ce paléontologiste 
devaient être adoptés, son Genre Elephas devrait être Dicyclotherium GEOF- 
rroy 1837; son Genre ÆEuelephas deviendrait Ælephas LiNNÉ ; son Genre 
Loxodon serait Euelephas FALCONER 1857 ou Archidiscodon PouLiG 1888 ; 
à son Genre Slegodon FALC. 1857 se substituerail Loxodon CUVIER 1827. 


Oshorn, H.-F., À LONG-JAWED MASTODON SKELETON FROM SOUTH DAKOTA 
AND PHYLOGENY OF THE PROBOSCIDEA. Bull. Geol. Soc. Am., XXIX — 
1917 — pp. 133-137, 1 tabl. 


H.-F. Osborn, qui a déjà publié d'importants travaux sur la phylogérie 
des Rhinocerolidés et des Tithanothéridés, vient de nous donner une brève 
synthèse de l’évolution des Proboseidiens : c’est le résumé d’un volumineux 
Mémoire qui va être publié par l'American Museum of Natural History. 

L'ordre des Proboscidiens comprend trois Familles : Dinolheriidæ, Mas- 
lodonltidæ, Elephantlidæ. Les Maslodonlidæ se divisent en Bunomaslodonlidæ 
(Longirostrinæ d'Afrique, d'Eurasie, d'Amérique, Lypes : M. lapiroides, 
M. anguslidens, M. longirostris). Rhynchorostrinæ de l'Amérique du Nord, 
Lype : Rynchotherium llarcalæ. Brevirostrinæ d'Asie el d'Amérique, types 
M. mirificus, M. arvernensts, el Mastodontinæ d'Europe, d'Asie el d’Amé- 
rique, types : M. Borsoni, M. americanus. Les Elephanlidæ réunissent les 
Slegodontinæ du Sud de l'Asie, les Lorodonlinæ  (Lorodonta antiquus, L. 
namadicus, Eléphants à défenses droites d’Eurasie et d'Afrique ; L. afri- 
canus, Eléphants d'Afrique) et les Æuelephanlinæ (Euelephas  planifrons, 
hysudricus, meridionalis, Trogontherit, primigenius, Mammouths d’'Eurasie 
et d'Amérique du Nord ; ÆEuelephas Colombi et imperalor, Mammouths 
d'Amérique et les Ælephanlinæ (Elephas indicus, Eléphant de l'Inde). 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 


Nous reviendrons plus longuement sur ces questions lorsqu'aura été 
publié imposant Mémoire annoncé. 


Joleaud, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HIPPOPOTAMES FOSSiLES. Bull. 
Soc. Géol. l'rance, 4, XX — 1920 — pp. 13-26, pl. I. 


Hippopolamus madagascariensis GULDERG (— H. Lemerlet GRANDIDIER) 
est une pelile forme subfossile de Madagascar, qui, dans le jeune âge, ne 
possède qu'une seule incisive inférieure fonctionnelle, comme #. (Chræ- 
ropsis) liberiensis actuel du Libéria. 

H. hipponensis GauUDRY est encore une autre espèce de faible taille du 
Villafranchien d'Algérie (Duvivier) et de l’Astien d'Egypte (0. Natroun) 
c’est un Telraprolodon se rattachant à la lignée africaine 4. libertensis- 
amphibius, bien différant de l’Heraprolodon du Pontien de Toscane (Casimo), 
qui pourrait être appelé 1. Pantanellii. 

Les Hippopolames africains auraient eu une évolution distincte de celle 
des Hippopolames hindous. Ceux-ci possédaient encore 6 Ineisives ou 
Villafranchien : au Postpliocène 1? devient rudimentaire. Ceux-là n’ont 
plus que F dans FH. liberiensis (dont la lignée se serait peut-être différenciée 
dès le Burdigalien) ; ils possèdent I el P dans H. madagascariensis, H. 
hipponensis, H. amphibius. H. amphibius, qui avait déjà acquis tous ses 
caractères au Plaisancien-Astien en Ethiopie (Omo), correspondrait, comme 
degré d'évolution, à un stade de la série hindoue intermédiaire entre 47. 
sivalensis du Villafranchien el 1. namadicus du Postpliocène. Les Hippopo- 
Lames africains se seraient donc modifiés plus rapidement que les Hippopo- 
Lames hindous. 

Le Genre le plus ancien du groupe serait Aprolodon de lAquilanien du 
Béloutchistan, qui est dépourvu d'incisives. Le premier Hippopotame qui 
apparaisse, dans l’élat actuel de nos connaissances, est ff. travalicus, à six 
incisives, du Pontien supérieur de l'Inde. H. Panlanellit, qui appartient à 
un horizon plus élevé du même étage, a également six ineisives. Il a précédé 
en Europe l'A. amphibius, comme dans nos pays seulement depuis le Villa- 
franchien. En Afrique, cette dernière espèce semble représentée dès le début 
du Pliocène. Localisé à l'Europe méridionale au Pliocène supérieur, l'Hip- 
popotame atteint l'Europe moyenne (France) au commencement du Post- 
pliocène, puis l'Europe nord-occidentale (Angleterre, Hollande) à la Ün 
de cette période. 

Généralement l'Hippopotame pliocène est plus grand que l’'Hippopotame 
quaternaire : on en à fait l'A. major. Celui-ci dépassait la taille des sujets ac- 
Luels. L'identité spécifique des uns et des autres ne saurail cependant faire 
de doute : un individu vivant de l'Afrique orientale mesurait d’ailleurs, 
des dimensions voisines de celles de FH. major. L'Hippopolame amphibie 
aurail donc subi une réduction de laille au cours des loules dernières périodes 
géologiques : ce fait infirme la loi d’accroissement de grandeur qui, pour cer- 
Lains biologistes, dominerait l’évolution des animaux. 

Si les Hippopotames sont originaires de l'Inde, H. libertensis serait une 
forme ayant trouvé un refuge dans l'Ouest africain, à côté de Hyæmoschus 
qui fait son apparition à l’Aquilanien dans le Béloutchistan. On connaît 
bien des Artiodactyles de l’Eocène birman, mais ce sont tous des Anthraco- 


96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


thériens. Ce groupe de Pachydermes offre, d’ailleurs, comme celui des Hip- 
popotames, des Lypes à dentition réduite au début du Miocène : Masrilhe- 
rium- du Burdigalien d'Egypte — était dépourvu d’ineisives à la mandibule, 
comme Aprotodon de l'Aquitanien du Béloutchistan. Il semble donc que cer- 
Lains Arliodactyles, appartenant d’ailleurs à des groupes différents, aient 
perdu de bonne heure leurs incisives inférieures. Peut-être les six Incivives 
des Hexaprolodon ont-elles été réacqüises secondairement. C’est sûrement 
en loul cas par réacquisilion graduelle que les Telraprolodon ont 4 incisives, 
leur développement montrant qu'il passe. dans leur jeune âge, par un stade 
Chœropsis à 2? incisives inférieure. Ces faits de réversihilhité de l’évolution 
viennent contredire une autre loi admise par de nombreux biologistes. II 
est remarquable de voir porter cette réversibilité sur des organes à caractères 
relativement constants, comme des dents de Mammifères. 


Joleaud, L., ETUDE DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. I. LES 
RonNGEURS.— II. Les LÉPORINÉS. LE Lapin. Bull. Soc. Zool. France, 


XLV — 1920 — pp. 106-112. 


Le lapin sauvage habite le nord du Maroc et de l’Algérie amsi que les 
iles tunisiennes :c’est l'un des Mammifères les plus caractéristiques de sous- 
région méditerranéenne occidentale. Au Quaternaire, 1l s’avançait jusqu'en 
Angleterre, en Bohême, et peut-être en Egypte. Disparu de l'Europe moyenne 
à la fin du Pléistocène, il est demeuré abondant en Espagne el dans l’Afrique 
du Nord, où, depuis les temps reculés, il est appelé Gounin, ral de collines 
(mot berbère traduilen punique par Zegeries. Son aire de dispersion rappelle 
tout à fait celle du Palmier nain. I s'agit dans les deux cas de formes rési- 
duelles pliocènes. ; 


Rutot, AÀ., SUR LA FAUNE DES MAMMIFÈRES DE L'ÉPOQUE DE LA PIERRE 
POLIE EN BELGIQUE. Bull. CI. Sciences Acad. Roy. Belgique — séance du 
9 octobre 1920 — n0S 9-10, pp. 456-471. 


Dans la faune néolithique de Belgique abondent le Sanglier, le Cerf, la 
Chèvre égagre, le Bœuf. L’Ursus ferox, V Elan et le Renne considérés générale- 
ment comme caractéristiques du Paléolithique. auraient persisté au Néo- 
lithique. L’'Egagre, aujourd’hui locahiséedans l’Europe sud-orientale, étendait 
alors son aire bien plus à l’ouest, peut-être en compagnie du Mouflon. 

Le Cheval. abondant au Paléolithique en Belgique, en disparail au Néo- 
lithique, immédiatement après lAzilien, époque où il était déjà rare. Re- 
présenté alors par un type de grande taille, il sera ramené dans la contrée 
par les hommes de l’extrême fin de l’âge de la Pierre polie, qui ne possédaient 
qu'une race de chevaux de pelite taille. 

Les animaux de la faune froide, dont on trouve les derniers représentants 
au Néolithique, étaient un peu plus nombreux à lAzilien, où ils comptaient 
encore : Ursus spelæus, Canis lagopus, Arclomis marmolla, Lagomys, Myodes 
el Cervus larandus. 

Pour À Rulot, tous les animaux cités des stalions néolithiques, sauf le 
Chien et peut-être la Chèvre, étaient sauvages. 

La deuxième et grande vague de froid, qui correspond au Magdelénien 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97 


supérieur, et qui a permis un développement intense des Rongeurs arcti- 
ques, aurait été fatale au Cheval, au Mammouth, au Rhinocéros à narines 
cloisonnées, au Lion, au Grand Ours des cavernes et à l'Homme. Ces animaux 
n'auraient pas émigré ; ils se seraient éteints sur place, par manque de nour- 
rilure. 


Fraipont, MUSTELLIDE QUATERNAIRE NOUVEAU POUR LA BELGIQUE. Bull. 
CL. Sc. Acad. Roy. Belgique — 19206 — nos 4-5, 


Une série de crânes provenant des cavernes belges furent identifiés par 
l’auteur à Muslella-robusla d’Ightham. 


Merriam, J.-C., A) NEW MAMMALIA FROM THE ÎDAHO FORMATION ; B) NOTE 
ON THE SYSTEMATIC POSITION OF THE WOLVES OF THE CANIS DIRUS GROUP ; 
c) New PuMaA-11KE CAT FROM RANCHO La BREA. Univ. California Pu- 
blic., Bull. Depart. Geol., vol. X, n°5 26-28 — 1918 — pp. 523-537, 7 fig. 


A) Ischyrosmilus à pour génotype Machærodus ? ischyrus MERRIAM : il est 
intermédiaire par ses caractères entre Machærodus et Smilodon. À côté de 
I. ischyrus, du Plhocène supérieur de Tulare en Californie, il faut y ranger 
1. Osbornti, du Pontien de Ricardo, el 1. palæindicus (ex Machæordus) des 
couches supérieures des Siwalik (Inde). L'espèce nouvelle décrite iei est L. 
idahoepsis du Pliocène supérieur de l’Idaho. 

Neolragocerus Lindgreni, du même gisement, est un Antilope du groupe 
de Tragocerus el voisine de Neolragocerus improvisus du Pliocène inférieur 
de Snake Creeb. 

Equus idahoensis, Loujours de la même provenance, rappelle par plusieurs 
caractères Pliohippus : ses dents excédaient sensiblement comme taille. 

B) Canis dirus devient le Lype du Genre Ænoeyvon au crâne et à la denti- 
tion massive, à la région de base du crâne courte en arrière de la fosse glé- 
noïde, aux carnassières très fortes, à MIS à hypocone réduit. Ce Cenre est 
propre au Pléistocène nord-américain (Mexique, bassin du Mississipi? Canada: 
À. dirus LEIbY, À. Ayersi SELLARDS, À. Milleri MERRIAM. 

c) Felis Daggetti — de Rancho La Brea — avait approximativement les di- 
mensions du Puma actuel de la Californie et on peut se demander si vrai- 
ment l’unique demi-mandibule décrite justifie une nouvelle coupure spé- 
cifique. 


Merriam, J.-C., RELATIONS HIPS OF PLIOCENE MAMMALIAN FAUNAS FROM 
THE PACIFIC COAST AND GREAT BASIN PROVINCES OF NORTH AMERICA. 
Univ. California Public., Bull. Depart. Geol., X — 1917 — n° 22, pp. 
421-443, 1 fig. 


J.-C. Merriam distingue 4 provinces nord-américaines pliocènes : Côte 
du Pacifique, Grand Bassin, Grandes Plaines, Côte Atlantique. I établit 
comme suit les parallélismes : 

Ï. ÉTCHEGOIN INFÉRIEUR (C. Pacifique) à Hipparion, Merycodus, Prolo- 
hippus — RicaArDbo (G. Bassin) à Hipparion, Merycodus, Pliohippus, Oreo- 
donte — REPUBLICAN RIVER (G. Plaines). 


98 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


I. Etchegoin inférieur (CG. Pacifique) = Ricardo (G. Bassin) = Repu- 
blican River (G. Plaines) — Alachua (GC. Atlantique) — Schansi (Chine) — 
Dhok Pathan (Inde) — Maragha (Perse) — Pikermi (Europe). 


II. Etchegoin moyen (C. Pacifique) — Thousand Creek et Rattlesnahe 
(G. Bassin) — Snake Creek (G. Plaines) = Tatrot (Inde) — (?) Casimo 
(Europe). 

IIT. Etchegoin supérieur (GC. Pacifique) — Blanco (G. Plaines) = Pinjor 


(Inde) — Montpellier (Europe). 

IV. Tulare (GC. Pacifique) — Idaho (G. Bassin) — Loup River (G. Plaines) 
— Boulder Conglomerate (Inde) — Val d’Arno (Europe). 

Je considère que [ correspond à notre Pontien ; IT serait du Plaisancien ; 
III de l’Astien et IV du Villafranchien. 

Les formes des Mammifères du Miocène supérieur et du Pliocène nord- 
américain me semblent présenter une grande homogénéité el la distinction 
de provinces zoologiques véritables m’y paraît illusoire. Parmi les Mammi- 
fères d’origine exotique que l’on v rencontre, certains me paraissent avoir 
gagné l'Amérique par les terres émergées de l’Atlantique, Neotragocerus, 
[lingoceros, les Amphicyonidés, Pseudælurus, Hipparion, tandis que d’autres 
Indarclos, Ischysrosmilus, Dipoides, aurait emprunté la voie asiatique. 

Les Edentés qui semblent être d’origine sud-américaine, auraient pénétré 
dans l'Amérique du Nord, par la région côtière pacifique, gagnant succes- 
sivement les Grandes Plaines, le Grand Bassin et la Côte atlantique. 


Teilhard de Chardin, P., SUR LA SUCCESSION DES FAUNES DE MAMMIFÈRES 
DANS L'EOCÈNE INFÉRIEUR EUROPÉEN. Compl. Rend. Acad. Sc., CLXXI 
— 6 décembre 1920 — pp. 1161-1162. 


La faune cernaysienne, seule faune présparnacienne d'Europe, se place 
à l’extrême sommet du Paléocène. Le conglomérat de Cernay, et probable- 
ment tout le Thanétien, correspondent aux Tiffani-beds du Nouveau- 
Mexique, c’est-à-dire se placent entre le Torrejon supérieur et le Wasatch : ils 
sont surtout remarquables par la présence de Condylarthres peut-être voi- 
sins des Damans actuels. 

La faune sparnacienne, très différente, apparaît brusquement dans le 
conglomérat de Meudon. Elle se retrouve dans le Landénien et le London- 
clay ainsi que dans l’Agéien, où elle est mélangée d’éléments plus Jeunes. 
Caractérisée en Europe et en Amérique par l'arrivée des Périssodactyles 
et des Rongeurs, elle ne renferme des Primates et des Artiodactyles qu’à 
partir du Cuisien, dans l'Ancien Monde, Landis qu’elle en présente, dès la 
base du Wasatech, dans le Nouveau. Ainsi done l’Agéien ou Cuisien apparaît, 
au point de vue mammalogique, comme une unité stratigraphique parfaite- 
ment distincte. 

Les faunes des Ongulés européens et américains demeurent complète- 
ment distinctes de la fin de l’Eocène supérieur à l’Oligocène. Cependant 
une faunule à affinités nettement américaines se rencontre dans les phospho- 
rites du Quercy à Memerlein (Lot), au niveau du Bartonien ou du Ludien 
inférieur : ses Créodontes, Chiromyidés et Tarsiidés sont tout à fail voisins 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 


de types du Nouveau Monde. M. Teilhard de Chardin y voit une faune rési- 
duelle ayant évolué parallèlement des deux côtés de l'Atlantique. 

La Note de M. Teilhard de Chardin,qui n’est que l’exposé préliminaire 
d’un très important Travail qui sera prochainement publié, apporte déja 
une forte intéressante contribution à l’étude des Mammifères éocènes. Peut- 
être pourra-t-on faire, au point de vue purement théorique, quelques re- 
marques au sujet de la faune résiduelle de Memerlein. 

Est-il bien certain que la liaison continentale à travers l'Atlantique soit 
demeurée constamment el complètement rompue pendant tout l’Eocène 
moyen et supérieur et l’Oligocène ? Les idées très absolues professées ré- 
cemment encore sur les connexions entre les terres émergées ne devront- 
elles pas bientôt faire une place plus large à la notion de relativité ? 


Gregorv, W.-K. {. ON THE RELATIONSHIP OF THE EOCENE LEMUR NOTHARC- 
TUS TO THE ADIPADÆ AND TO OTHER PRIMATES ; II. ON THE CLASsiIrI- 
CATION AND PHYLOGENY OF THE LEMUROIDEA. Bull. Geol. Soc. America 
vol. XXVI — 1915 — pp. 419-446. 


L'auteur étudie d’abord Les relations du Lémurien éocène de Fort Bridger 
(Wyoming) Notharelus avec les Adapidés et les autres Primates. Ge Genre 
apparaît comme beaucoup plus archaïque que les autres Primates anciens. 
Ses caractères se sont transmis avec de moindres changements dans les 
Lémuriens modernes ; on en retrouve aussi la trace chez les Hapalidés et 
les Cébidés. En tout cas, un véritable hiatus le sépare des Primates du Vieux 
Monde. 

À la base de la série des Lémuriens se placent les Notharctinés de l’Eocène 
américain. Les Adapinés d'Europe, en relation étroite avec ces types ar- 
chaïques, s’en séparent par une tendance différente dans l’évolution de leurs 
molaires. Pronyclicebus, qui serait un Adapiné, offrirait des caractères 
d’un type ancestral des Lémuriens de Madagascar, Lémuridés, Indrisidés, 
Chiromyidés. Les Lorisinés d'Asie et d'Afrique et les Galaginés d'Afrique 
semblent être de plus proches alliés des types malgaches que les Tarstidés. 
Ils se rattacheraient — comme les Lémuridés et les Indrisidés-Chiromyi- 
dés — à Pronyclicebus. 

Anaplomorphus, de l'Eocène inférieur nord-américain, qui rappelle par 
certains caractères Nolharclus, se rattacherait au groupe des Tarsiiformes. 


_Case, C.-E., THE ENVIRONMENT OF VERTEBRATE LIFE IN THE LATE PALEO- 
ZOIC IN NORTH AMERICA : A PALEOGEOGRAPHIC STUDY. Publ. Carnegie 
Institution, Washington — 1919 — n° 283, 1 vol. in-40 de 273 p., avec fig. 


L'auteur y traite des conditions d’environnement que les Vertébrés 
rencontrèrent, à la fin de l’ère paléozoïque, dans l'Amérique du Nord. Par 
le vocable « environnement » C.-E. Case entend la somme de tous les contacts 
qu’un organisme ou groupe d'organismes établit avec les forces et les maté- 
riaux de son milieu, organique ou inorganique. L. JOoLEAUD. 


Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA MALUSTENI 
ÎN DISTRICTUL COVARLUI. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 397-408, 1 pl. 


100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


L'auteur nous donne lx description de deux Mammifères : Maccacus 
(Aulaxinus) Florentinus Coccui et Capreolus caprea GRAY, trouvés avec 
des restes probables de Rhinoceros etruscus dans les sables fluvio-lacustres 
d'âge quaternaire inférieur, à Malusteni, dans la partie méridionale de la 
Moldavie. 

Les restes de Maccacus sont représentés par la partie antérieure du maxil- 
laire inférieur gauche, d’après laquelle l’auteur lidentifie avec Jnuus 
Florentinus décrit dans les dépôts arénacés du Pliocène supérieur de Val 
d’Arno et très rapproché de Maccacus ecaudalus GEOFFR. qui vit aujourd’hui 
sur les roches de Gibraltar. 

L'existence de Maccacus dans le Quaternaire inférieur de Roumanie 
complète les données sur l’aire d’extension de ce Genre et indique qu’au 
commencement du Quaternaire, il existait en Roumanie un climat humide 
et chaud, au moins comparable à celui qu’on trouve aujourd’hui sur les 
bords de la Méditerranée. 


D' D. M. Poez. 


Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE PLIOCENE SUPERIOARE DE LA 
FULUCESTI IN DISTRICTUL COVARLUI. An. Insl. Geol. Rom. vol. VI p. 
408-415 pl. XIIT. 


L'auteur nous donne la description des Mammifères suivants trouvés 
dans des sables de Fulucesti (la partie méridonale de Moldavie), d'âge le- 
vantin : Cervus (Elaphus) issidorensis CRo1ZET Maslodon Borsoni Hays el 


Elephas cf. meridionalis NEsr. 
Dr D.-M. Poez. 


Sava Athanasui, FAUNA DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA SATUL DRAGHICI 
piN Disrricruz MusceL. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 416-437, pl. 
XIV, XV et XVI. 


L'auteur décrit les formes des Mammifères suivants trouvés dans dépôts 
fluviatiles quaternaires : Machairodus lalidens OWEN, Hyæna crocula race 
spelæa GoLpr.. Sus scrofa LiNNÉ, Cervus cfr. elaphus .L., Bos cfr. primi- 
genius. 

L'association de Machairodus, Cervus, Sus, Bos, etc., r’est pas fortuite ; 
au contraire, on peut la mettre en liaison avec le mode de vivre de cet ani- 
mal. Les restes de proie de Machairodus servaient comme point d’attrac- 
tion pour Hyæna Gette association biologique prouverait qu’à Draghici 
il existait un ossuarium quaternaire in silu. 


Dr D -M Porz 


Sava Athanasui, CAPREOLUS CFR. CUSANUS CROIZET DIN LIGNITE DACIANE 
DE LA ANINOASA DamBouTa. An. Îns. Geol. Rom., t. VI, pp. 438-440, 
DL XVE 


C’est une espèce de Capreolus dans le Pliocène supérieur (Dacian), très 


fréquent à ce niveau dans le Sud et Sud Est de l'Europe. 
Dr D.-M. Poez. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101 


Sava Athanasui, CERVUS (ELAPHUS) CFR. PERRIERI CROIZET DIN FERAZA 
VECHE À DUNAREI DE LA FRATEST LANGA GIURGIU An. Inst. Geol. Rom., 
t. VI, pp. 440-441, pl. XVIT. 


Ce sont des restes qui proviennent très probablement de la partie mférieure 
de la terrasse du Danube, d'âge quaternaire inférieur ou bien d’une période 
de transition entre le Pliocène et le Quaternaire. 

Dr D:-M.:Poez. 


Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE D’ HIPPARION GRACILE DE CHRISTOL. 
B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 61-62, fig. 1. 


L'auteur qui a déjà fait figurer une molaire d’Hipparion gracilede Christol, 
provenant des faluns de Martigné-Briant, a pu étudier l'échantillon d’une 
molaire du même animal, de la coll. Lebesconte, qui a été signalée dans les 
faluns de la Chaussérie (Ille et Vilaine) par Tournouër. 

Il s’agit de la deuxième prémolaire gauche ; dans les interstices de lPéchan- 
tillon on voit encore des traces du calcaire falunien. Il semble, conclut M. 
Ferronnière, que la présence d’Hipparion gracile dans les faluns entraîne 
à avancer la date de la fin de ceux-ci au Pontien et probablement à attribuer 
au Plaisancien les couches supérieures (Rédonien), séparées, du reste, à La 
Chaussérie par un ravinement. 

F. KERFORNE. 


Hargreaves, J.-A., FOSsiL FOOTPRINTS NEAR SCARBOROUGH. Naluralisl. — 
1914 — pp. 154-156, 1 pl, 1 fig. 


Ilustrates the precise horizon from which dinosaurian footprints were 
obtained in Yorkshire Oolitic beds. 
T. SHEPPARD 


Newton, E.-T., MAMMALIAN REMAINS, ETC., FROM THE HOLDERNESS GRA- 
VELS. Naluralisl. — 1917 — p. 105. 


Enumerates Bison, Red Deer, Reinder, Seal, and fish (? Cod) from Gla- 
cial beds. 
T. SHEPPARD. 


Procter, C.-F., Mizk TOOTH MAMMOTH (EÉLEPHAS PRIMIGENUS) FROM ALDBO- 
ROUGH. Naluralisl. — 1919 — p. 183. 
T. SHEPPARD. 


Sheppard, T., MAMMOTH TEETH ON THE YORKSHIRE COAST, Naluralist. — 
1917 — p. 329. 


Records recent finds of teeth of Elephas primigenius at three localities. 


Sheppard, T., BONES OF BEAR FROM York. Naluralisl. — 1919 — pp. 293- 
DANSE: 


102 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Considers that the bones of Ursus arclus are of comparatively modern 
dete and'are not of the age of the Glacial gravels in which they are said 
to have been found. 

T. SHEPPARD. 


Sheppard, T., REMAINS OF THE ELK ETC. IN EAST YorksHiRE. Naluralisi. 
— 1920 — pp. 385-388, ? fig. 


Describes remains of Alces machlis found in East Yorkshire some time 
ago and recently purchased for the Hull Museum, also bones, ete. of Ele- 
phas primigenius, Bos primigenius and Cervus elaphus. 

T. SHEPPARD. 


INSECTES 


Pruvost, P., INTRODUCTION A L’ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD ET 
DU PAs-DE-CALAIS : [. LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLIER 
DU NORD DE LA FRANCE Mém: explic. carie géol. dét. Fr., in-49, XXXII 
et 584 p., XXIX PI. phot. Paris, 1919. 


C'est un véritable monument que vient d’édifier M. Pierre Pruvost, et 
l'analyse de son volumineux Mémoire mérite plus qu’un simple éloge à pro- 
pos des Insectes qui y sont répertoriés, concurremment avec quelques Pélé- 
cypodes, d'assez nombreux Crustacés dont un de nos collaborateurs à pris 
la charge, ainsi que celle des Poissons. Done, avant d’énumérer 1e1 Fa liste 
assez longue des nouveautés entomologiques de ce Travail, il convient de 
résumer, en quelques mots, le but qu'a poursuivi l’auteur et les conclusions 
auxquelles il a pu aboutir. 

Insistant tout d’abord sur le désaccord qui existe entre la classification 
des Insectes paléozoïques, telle que l’a entreprise Handlirsch, et celle des 
entomologistes actuels, M. Pruvost fait observer que, dans les temps car- 
bonifériens, à la première apparition de dépôts continentaux bien conservés, 
le développement de ces êtres a été si rapide que, là où il suffit actuellement 
d’une Famille, il faut créer un Ordre tout entier à l’époque houillère ! Toutes 
les formes qui l’habitaient se sont rapidement éteintes, elles n’ont pas de 
lien commun avec l’ère secondaire, le port primitif des ailes n’est plus le 
même ultérieurement, elles constituent un élément prothoracique — et, 
par conséquent, phylétique, de première importance. De 1à, à en conclure 
un indice certain pour la fixation stratigraphique des niveaux où l’on recueille 
ces débris, il n’y a qu'un pas à franchir, et c’est ce pas qu'a fait faire M. Pru- 
vost à la paléoentomologie ! Les Insectes carbonifères ne subissaient pas 
de métamorphoses complètes (hétérométabolie) et leurs stades larvaires 
passaient graduellement à l’adulte, avec prédominance de formes géantes : 
chez les plus primitifs, les ailes au repos ne se repliaient pas et restatent 
étendues horizontalement, le prothorax se développait en un long eou pour 
faciliter la chasse aux proies mobiles constituant la nourriture de ces carni- 
vores ; chez les phytophages à vol lourd, la vie plus sédentaire imdiquait 
que leur nourriture se faisait, sur place, de débris végétaux. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103 


La faune des Insectes de cette époque devait se modifier très rapidement, 
divisée en groupes profondément adaptés en des sens différents ; cette ri- 
chesse de formes variées explique qu’on ait souvent trouvé autant d’espèces 
et de Genres distincts que d'empreintes : il est rare d’en rencontrer plusieurs 
appartenant à la même espèce dans les plus riches gisements. On les recueille 
presque toujours au toit des couches de houille, Ià où le grain de la roche est 
particulièrement fin ou bitumineux ; mais dans le premier type de roche, 
les rares Insectes fossilisés sont tombés à l’eau accidentellement avec les 
plantes, tandis que dans les couches bilumineuses 1l y a une véritable con- 
centration de débris, d'empreintes d’aiies rassemblées sur une faible sur- 
face. 

Les tableaux de distribution stratigraphique des Insectes du Carboni- 
férien ont donc pu être dressés par l’auteur avec une concordance assez 
régulière pour qu'il ait pu tracer ensuite le graphique de l’expansion ver- 
ticale de quelques Genres de Blatloïdes, el tenter enfin l’esquisse phylétique 
(du Dinantien au Mésozoïque) du développement des différents rameaux. 
Il est arrivé ainsi à un arbre généalogique ressemblant singulièrement à 
celui que j'avais proposé, en 1895, pour les Opisthobranches, dans la pre- 
mière livraison de mes (Essais de Paléoconchologie », et qui m’a valu plus 
de critiques que d’éloges ! Cela n’empêche pas Ia méthode d’être bonne et 
appheable aussi aux Insectes. 

Ces préliminaires étant posés, il me reste à énumérer les créations nouvelles 
proposées par M. Pruvost. 

Boltonia robuste, avec émission très Lardive du secteur du radius ; Synap- 
toneura Champyi, à nervures très abondamment divisées ; Omeptilus his- 
pidus, à bouclier pronotal entouré d’un lHimbe ponctué ; Asapheneura Rous- 
sini, de grande taille ; Climaconeura Rewmauxi antérieurement décrit (1912); 
Euthyneura Lecomtei, analogue aux Caleneura de Commentry : Emphvlop- 
tera Lecrivaini, Lrès petite taille ; Cocurgellus Barrvi, Orvetomastax Du- 
boisi, à nervalion intercalaire scalariforme ; Cvmenophlebia Carpentieri, 
avec une disposition très spéciale des deux troncs radial et cubital. 

BLATTOÏDES. — Après une étude systématique et très détaillée de la 

* Blatte actuelle (Periplanela orienialis), M. Pruvost classe dans les Familles 
de cet Ordre : Aetinoblatta Bucheti décrite en 1912 ;: Manoblatia Bertrandi, 
belle empreinte montrant les quatre ailes repliées, l’étroitesse du champ 
sous-costal, la ramification pectinée de la radiale, la présence d’un secteur 
au radius..… ; Archimylacris atrebatica, élytre gauche, ovale-allongée ; À. 
Lerichei, A. Simoni (1912), A. Eïlbvi : Asemoblaiita Humenryi (1912), 
Phyloblalla Cuvelettei (1912), P. Morini (1912), P. Lemavyi, de forme bien 
plus effilée que ses congénères, P. Thiervi, P. perangusta ; Arehæotiphe 
Didieri, A. Barthelomvi, A. Dalmaisi, avec une bande sous-costale parti- 
culièrement courte, c’est ce qui distingue ce nouveau Genre d’Oxynoblatta 
el de Melaxrys HANDL.; Barroisiblaita retroflexa, Genre caractérisé par la 
division tardive de la médiane, la réduction du cubitus.…, B. Guerrei, BP. 
Jourdani, B. Orieulxi ;: Grypoblattina phaseolus, G. Robineti, G. Chandesrisi, 
toutes trois remarquables par la forte courbure de leurs ailes ; Mesiloblalla 
antegressa, une aile antérieure suborale, nettement acuminée. Hemimylacris 
Saclieri, 1. longipennis ; Phylomylacris Villeli (1914), P. Fougeroliesi, 


104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


P. Pintrandi, P. nervosa, P. Chavvi, P. Chailleti, P. brevis, P. cor, P. Go- 
doni, P. Lafittei (1912, Necymylacris) : une clef dichotomotique permet de 
différencier les caractères de ces nombreuses espèces de Phylomylacris. 

Trilophomylaeris Virelvi, avec une très grande réduction du éhamp sous- 
costal et une ramificalion en trois Louffes de la nervure radiale ; T. Cabassuti, 
très voisin du précédent el d’ailleurs incomplet. Soomylacris lievinensis, qui 
diffère des deux espèces récemment signalées par M. Bolton, el dont l’une 
(Eloblallina deanensis SCUDDER) se Trouve probablement aussi à Liévin ; 
suivent quelques empreintes d’'Hénimylacridiens auxquelles M. Pruvost a 
prudemment évilé d'attribuer un nom spécifique, eu égard à Pimperfeetion 
de leur état de conservation, de même en ce qui concerne un fragment 
d'Orlhomylacris ; Slenomylacris Montagnei Pruvosr (1912); Lilhomylacris 
gallica, L. ataxica ; puis, la clef dichotomique de cette Tribu de Mylacri- 
diens. 

TOROBLATTINIDÆ HANDEL. — Premnoblatta Duffieuxi, qui avait élé anté- 
rieurement signalée par l’auteur, sans délerminalion, cette fois d’après une 
empreinte plus complète qui montre bien le caractère de la ramification pré- 
coce de la nervure médiane. 

Il faut ajouter à cette liste déjà longue deux intéressants fossiles qui 
représentent des empreintes de cocons analogues à ceux que fabriquent les 
Blattes actuelles ; ces oothèques démontrent que—dès l’époque houillère 
la reproduction s’effectuail par les mêmes procédés que chez les descendants 
de ces Insectes primaires. 


On retrouvera plus loin, disséminés dans d’autres chapitres d'analyses, 
le complément de celte faune carboniférienne, Crustacés, Arachnides, 
Poissons el même quelques Mollusques ; ce qu'il importait surtout — et 
nous nous en sommes acquillés à propos des Insectes — c’est de signaler 
Putilté Cindustrielle » de ce Mémoire paléontologique, dont les conclusions 
pratiques peuvent servir de guide sûr pour reconnaître les veines à exploiter 
dans les futurs fonçages de puits. 

M. COSSMANN. 


Lesne, P., QUELQUES INSECTES DU PLIOCÈNE SUPÉRIEUR DU COMTÉ DE 
DurHAM. Bull. du Mus. d’Hist. nat. — 1920 — ph 388-394, fig. 1-3, et 
484-488, fig. 4 et 5. Paris, 1920. 


Lesne, P., À PROPOS DES INSECTES DU GISEMENT PLIOCÈNE DE CASTLE 
EDEN (COMTÉ DE DurHAM). Bull. du Mus. d’Hist. nal. — 1920 — p. 626. 
Paris A9: 


Au cours de ses recherches sur la flore des dépôts pliocènes de Castle 
Eden (Comté de Durham), dépôts qui ont été attribués en dernier lieu au 
Pliocène moyen, Mistress Eleanor M. Reid à recueilli divers débris d’In- 
sectes parmi lesquels M. P. Lesne a reconnu 10 espèces différentes, qui doivent 
se réduire à sept après élimination de débris provenant, selon toute vraisem- 
blance, d’introductions accidentelles au cours des manipulations de la roche, 
et d’un débris d'Hyménoptère imutilissble. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105 


Ces espèces sont les suivantes 

ORTHOPTÈRES : 1. Forficula auricularia L. 

CoLÉOPTÈRES : 2. Trechus amphicollis praeglacialis Lesne (fig. 1) ; 3. Ple- 
roslichini (genus incerlum, versimililer exlinctum) (fig. 2) ; 4. Argulor stre- 
nuus pliocænicus Lesne (fig. 3) ; D. Xantholinus linearis O1. ; 6. Hydræna 
Reidiana Lesne (fig. 4) ; 7, Hadrobregmus (?) sp. (fig. »). 

Elles peuvent se répartir en trois groupes : 

1. Espèces vraisemblablement disparues : Pleroslichini, carnassrer terrestre; 
Hydræna Reidiana, espèce aquatique ; Hadrobregmus  (?), xylophage de, 
bois mort. 

II. Formes conspécifiques d'espèces actuelles : Trechus amplicollis  præ- 
glacialis et Argulor slrenuus pliocænicus : carnassiers  Lerrestres, formes 
hygrophiles recherchant les stations fraîches ou froides. 


III. Espèces de la faune actuelle de l’Europe occidentale : Forficula 
auricularia et Xantholinus linearts. 2 

Trechus et Argulor sont probablement les ancêtres des espèces ac- 
tuelles auxquelles ils se rattachent ; mais, tandis que le dernier existe au- 
jourd’hui dans toute l’Europe, notamment en Angleterre, Trechus ampli- 
collis est localisé dans certains massifs montagneux de l'Europe continentale 
(Plateau central de la France, Sudètre, Carpathes, Istrie, Transylvanie). 
L’aire gécgraphique de cette dernière a done subi, depuis le Pliocène moyen, 
une réduction ou un déplacement dans la direction de PEst. 


Analyse de l'auleur. 


CRUSTACÉS 


Chapman, F., ON SOME PALÆOZOIC OSTRACODA FROM NEW SOUTH WALES. 
Rec. Geol. Surv. N. S. W., vol. IX, part. IT, pp. 98-104, pl. XVI-XVIT. 
Sydney, 1920. 


Les matériaux dont l'étude a été entreprise par M. Chapman, proviennent 
de trois localités de Nouvelle Galles du Sud et l’âge en est Permo-carboni- 
férien. 

Dans le premier gisement, l’auteur a identifé : Primilia oblonga KRAUSE, 
var. parallela, P. cf. mundula JoNEs (Beyrichia) ; Klædinia fifieldensis 
dont la carapace sinueuse rappelle — par sa surface — la structure de Kya- 
modes du Dévonien moyen de Torquay (Angleterre) ; X. australis s’en dis- 
tingue par sa forme plus rectangulaire. La variéré luberculala SALTER de 
Beyrichia Klædeni Mc Co est remarquable par le profond sinus de son 
contour entre deux mamelons inégaux. 

Dans les gisements de Farley et de Cessnock, M. Chapman décrit Leper- 
dilia prominens qu’on peut comparer à L. brilannica RouAULT, Primilia 
Duni avec sa cavité en V et sa surface ornée de nombreux petits tubercules, 
enfin Jonesina Etheridgei qui se rapproche par sa structure de J. fasligiata 
Jones et Kirkgy, dont les trois lobes sont bien développés. 

M. CossMann. 


106 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. M. COSSMANN, etc. 


Colin, L., TRACES DE COLORATION DANS DES FOSSILES DÉVONIENS. Bull. 
Soc. Géol. Minér. de Brel., t. I, fasc. 3, p. 122, ? fig. texte. Rennes, 1920. 


Hormis dans quelques gisements tertiaires privilégiés, la matière orga- 
nique laisse rarement des traces sur le test des Mollusques, après la fossi- 
-lisation. Toutefois, en étudiant des Sirophostylus d'Erbray, M.‘Collin a cons- 
taté sur deux espèces (S. nalicopsis OEHL. et S. orthosionia BARRoOïs) des 
bandes spirales noires, séparées par des intervalles incolores et un peu plus 
larges ; elles sont coupées et interrompuües par de nombreuses stries d’accrois- 
sement qui forment une sorte de quadrillage. D'autre part, Œhlert avait 
déjà signalé — sur des Avicules du Dévonien de la Mayenne — des flammules 
ravonnantes de couleur foncée. 


Dunbar, Carl.-0., NEw spECIES OF DEVONIAN FossiLs FROM WESTERN 
TENNESSEE. Trans. Connect. Acad. Aris a. Sc., vol. XXIIT, 1920, pp. 115- 
149, IV pi. phot. New-Haven ( (Cossm.). 


Les fossiles étudiés appartiennent au Dévonien inférieur (Helderbergien), 
au Dévonien moyen (Oriskanien) et aux couches d’Onondaga qui ñe sont 
pas repérées sur le tableau straligraphique de la p. 114. L'auteur y a identifié 
quelques Anthozoaires (Zaphrenlis parsonensis, Favosiles Feerstei, Pleu- 
rodiclyum trifoliatum), un Blastoidea (Codasler Leræ), un Crinoïde (Ædrio- 
crinus admaseens). puis un certain nombre de Brachiopodes : Dalmanella 
pygmæa, D. rockhousensis, 1. macra, Diclyonella subgibbosa, Leplæna 
ingens, Pholidostrophia lindenensis, Brachyprion Purduei, Strophonella Pur- 
duei ; Sirophonella MHollodayi, L. lineolata, Leplostrophia tennesseensis, 
Choneles Wadei, C. fornacula, C. eamdenensis, Gypidula® multicostata, 
Rhynchotrela insinuata, Wilsonia Wadei, Uncinulus indenensis, Ealonia 
tenmesseensis, Æ. fissieostata Oriskania €Condoni, Megaianleris Saïfordi, 
Delthyris eyrtinoides, D. tennesseensis, Tremalospira bella, T. coslala an- 
gusta. [Il n’y a malheureusement aucune indication de rapports ou de diffé- 
rences avec les espèces déjà connues : toute cette faune nouvelle surgit donc 
sans moyens de comparaison. 

’assant aux Gastropodes, nous trouvons plusieurs formes nouvelles : Saf- 
fordella (G.-T.S.tennesseensis) Genre voisin de Eotomaria,mais l’échantillon 
type est bien fruste ; Ditemnestema (D. prineeps) dont l'ouverture aurait 
une échancrure sinueuse sur le sommet du plafond, d’après la trace qui 
subsiste sur le moule ; analogue à Omospira, ce Genre comprend une se- 
conde espèce D. Curtuni, d’une conservation bien défectueuse ; Aulopea 
(A. Nelsoni) se placerait dans le même groupe, mais la sinuosité basale 
a un tracé tout différent ; Holopea planidorsata, Diaphorosloma . quadran- 
galare : enfin deux Trilobites, Dalmaniles Purduei, D. retusus. 


M. CossMaANN. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107 


Pruvost, P., LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD DE 
ja France. Mém. explic. carte géol. dél. Fr. Paris, 1919 (v.ci-dessus 
Insectes). : 


L’embranchement des Mollusques est représenté par un certain nombre 
de Pélécypodes offrant des particularités intéressantes, et se réparlissant 
entre letrois Genres Carbonicola, Anthracomya, Naiadiles. L'auteur commence 
par en rappeler les caractères distinetifs qu’il résume dans une clef dichoto- 
mique. 

Carbonicola acula SoW. qu'on rencontre communément en Angleterre 
et en Westphalie, est cité ici dans les schistes bitumineux de l’assise de 
Vicoigne ; C. aquilina Sow beaucoup moins abondante à Anzin; C. simulis 
BrowN. rare en Angleterre, plus développée en France el en Belgique ; 
C. lurgida Browx trapue et renflée, à Aniche. 

Anthracomya modiolaris Sow. avec une carène se dirigeant du erochet 
vers le milieu du bord ventral : A. Williamsoni BRowN subtrapézoïdale 
et allongée, à Anzin, à Lens et à Meurchin ; A. pulchra Hip, très voisine 
de la précédente ; A. Wardi SALTER dont le contour rectangulaire est dû 
au parallélisme des bords ; 4. Phillipsi Wir. comme aussi à Valenciennes ; 
A. minima Lupw. à test mince, aplati, ridé finement. 

Naiadiles modiolaris Sow., très répandu en Angleterre, existe aussi dans 
le Boulonnais : NN. carinala SOW., commune en Angleterre, en Belgique et 
même recueillie dans le Boulonnais par Sauvage ; enfin, N. quadrala Sow. 
dont la valve a la forme d’un U, rare en Belgique et en France. 

En ce qui concerne les Vers, outre quelques pistes indéterminables, M. Pru- 
vost signale Spirorbis pusillus MARTIN qui à été étudié par MM. Barrois 
et Malagnin, sans varialion notable dans toute l'épaisseur des sédiments 
houillers. 

M. CossMANN. 


Assmann, P. DIE BRACHIOPODEN UND LAMELLIBRANCHIATEN DER OBER- 
SCHLESISCHEN Trias. Jahrb. Koen. Preuss. geol. Landesanst., Bd. XXX VI, 
FE, Heît 3; pp. 986-638, PI. XXX-XXXVI, 3:text-fig. Berlin 1915: 


Après avoir cité les travaux antérieurs sur le Trias de la Haute-Silésie, 
l’auteur entre immédiatement dans la description des fossiles qui proviennent 
surtout de la dolomie rouge du Muschelkalk ; cette première partie contient 
les Brachiopodes et les Pélécypodes; un Mémoire ultérieur sera consacré 
aux Gastropodes. 

Lingula lenuissima BRowN est lun des fossiles caractéristiques de ce 
niveau : Discina discoides SCHL. avec l'appareil bien visible sur l’une des 
valves : Terebraltula (Cœnothyris) vulgaris SCHL. qui se trouve partout où 
existe le Muschelkalk : Retzia (Plicigera) trigonella SCHL, à trois pans exca- 
vés ; plusieurs Spiriferina ; Rhynchonella Mentzeli v. Bucx. 

Les Pélécypodes sont beaucoup plus nombreux et plus variés : Enanltos- 
treon difforme Sc. bien représenté dans le texte, E. spondyloides — à côtes 
plus serrées — est plus rare ; Philippiella Nœllingi FRECH qui avait été 
autrefois confondu avec Prospondylus complus, tandis qu'il s’agit de deux 
G. bien distincts. Sousle nom  Pseudomonolis ? Miehaeli l’auteur décrit 


108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


une coquille pectiniforme dont la charnière n’a pu être étudiée, Plusieurs 
valves de Cassianello Ecki sont figurées, une valve de Velopeclen Alberlii 
GoLpr. Peclen reliculalus SCH. représenté par beaucoup de valves dont quel- 
ques-unes ont leurs oreillettes intactes, avec une échancrure byssale de 
Chamys; Peclen disciles SCHL. qui est peut-être un Entolium ? Pleuronecliles 
laevigalus BRONN, Plagiostoma sltrialum Gorbr., P. coslalum Gorpr. Lima 
tarnowitzensis du groupe de angulala, L. Beyrichi Eck, peut-être encore 
Plagiosloma ; Hærnesia socialis SCH1., Gervillia myliloides el costala Scux., 
G. elegans qui n’est peut-être qu'une variété de G. Goldfussi STRomB., 
Mysidioplera fassaensis SALOMON, Mylilus eduliformis SCHL. var. præcur- 
sor Frech ; Aviculomyalina lata, Genre nouveau dont les côtés latéraux 
font un angle droit au crochet ; plusieurs Myoconcha dont la distinetion 
n'est pas facile, cependant M. Assmann décrit M. bicostata ; M. Beyrichi 
NŒTLING est caractérisé par son ornementation rayonnante, c’est probable- 
ment une Section à créer ; Modiola Mathildis à croupe dorsale subanguleuse ; 
plusieurs Macrodon dont le nom générique préemployé doit être remplacé 
par Beushausenia Cossm., il y à quelque vingt ans que je le répète ! Macro- 
dontella lamellosa. Genre caractérisé par son galbe ovale el par sa charnière 
un peu différente ; Anoplophora Albertii: puis toute la série habituelle des 
nombreuses formes de Muyophoria laevigala, ovala, orbicularis, vulgaris, ele- 
gans, curvorostris, et les Myophoriopsis (Pseudocorbula) dont les caractères 
sont très indécis. Gonodon rugosum bien strié, Gonodon Hohensteini (pro 
Schmidt ex p.); des Unicardium dont la charnière est encore à étudier, U. 
Philippii ; Pleuromya elegans et brevis, P. pulchra et une autre indéterminée. 

Ce Mémoire à un réel intérêt : il m'a déjà servi à identifier un certain 
nombre d’espèces des grès bigarrés des Vosges dont l'aspect m'a paru iden- 
tique à celui des formes ci-dessus signalées de la Haute Silésie. 


M. CossMAnNNx. 


Spath, L.-F., ON À NEW AMMONITE GENUS (Dayiceras) FROM THE Lias 0F 
CHARMOUTH. Geological Magazine, vol. LVII — 1920 — pp. 538-543, 
pl. XV. 


Description of Che G. Daviceras : the genotype: D. polymorphoides, is 
represented by seven examples from the ibex-zone (Lias moyen) of Char- 
mouth, and of one additional species, D, Langi from Lhe same beds. The 
ontogeny could not be studied, but the group apparently is quite new, ans is 
interpreted as belonging to the Fam. Polymorphidæ, being elosest to the 
genera ÜUplonia and Polymorphiles, though distinct from any other member 
of that Family by the crenulate keel, combined with an extremely fine, 
almost Iyloceratid costation, and à complex suture line. 


Analyse de l’auteur. 


Ajoutons à cette brève analyse que c’est à M. le Dr Lang qu'est due la 
découverte des premiers échantillons de ce nouveau Genre : les dessins de 
M. Spath — sur la planche annexée à sa Note — représentent bien les pe- 
tites crénelures (ou perles) qui sont semées très voisines sur la quille inter- 
calées entre l'interruption des côtes ; quant au persillage des cloisons, il 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109 


se rapproche de celui des Polymorphiles, quoique avec plus de compli- 
cation ; mais l’auteur n’a pas beaucoup insisté sur les différences à cause de 
l’état de conservation des exemplaires. 

(Nole de la Direction). 


Woldrich, J., LA FAUNE CRÉTACÉE DE NERATOVIC EN BOHËÈME. Jahrb. 
d. K. K. Geol. Reichsansi. — 1917 — Bd. LXVII, Heft 2, pp. 267-334. 
Wien, 1918. 


L'auteur signale une riche faune crétacée provenant de Neratovic, sur la 
rive droite de l’Elbe, et appartenant aux « Korycaner Schichten ». Elle pro- 
vient de calcaires surmontant une laccolithe incluse dans les sédiments 
algonkiens. (L'auteur donne une description pétrographique de cette lacco- 
lithe). Cette faune comprend presque exclusivement des Lamellibranches 
et des Gastropodes dont quatre espèces nouvelles : Barbalia nova, Myltilus 
(Seplifer ?) Poetai, Pecten (Neithea) Woodsi, Fusus n. sp. Malgré la présence 
d’espèces aptiennes et albiennes, l’auteur conclut à l’âge cénomanien de la 
faune, étant donné le grand nombre d’espèces de cet âge el surtout a pré- 
sence dePeclen acuminalus, fossile caractéristique du Cénomanien de Bohême. 

L'auteur signale — en outre — la présence de nodules phosphatés dans la 
partie inférieure de ces calcaires et donne une révision critique des formations 
crétacées en Bohême. 


É CicrEer: 


Annandale, N., OBSERVATIONS ON « PHYSA PRINSEPI » SOWERBY AND ON 
A CLIONID SPONGES THAT BURROWED IN ITS SHRELL. Rec. Geol. Surv. 
India, vol. LI, part I, pp. 50-64, pl. IV et V. Calcutta, 1920. 


Le Crétacé inférieur (Intertrappéen) a fourni des coquilles d’eau douce que 
lon a longtemps confondues avec le Genre Physa à cause de leur galbe et 
de leur croissance sénestre ; or, M. Annandale établit dans cette Note que 
ces coquilles doivent se rapporter au Genre Bullinus ADANSON, de la Fam. 
Planorbidæ. Fischer en avait même démembré le S.-G. Plalyphysa. Bul- 
linus Prinsepi (SOWERBEY Physa) est Crès variable comme beaucoup de 
coquilles lacustres, M.Annandale y distingue néanmoins une race eurvhalvnus 
dont il est malaisé d'indiquer les caractères différentiels, malgré les multiples 
mensurations fournies par le tableau de la p. 58. Quant à B. elongalus His- 
Lop, la spire est nettement développée en hauteur. 

Sur l’un des échantillons, M. Annandale a observé des traces d’une éponge 
qu'il dénomme Cliona Bulleni,remarquable par la régularité et luniformité 
de ses chambres el par l’absence complète de canaux horizontaux de con- 
nexion. 

M. COssMANN. 


Newton, R.-Bullen, ON SOME FRESHWATER FOSssiLs FROM CENTRAL SOUTH- 
AFRICA. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 9, vol. V, pp. 241-249, pl. VIII. 


H s’agit, dans cette Note, de fossiles d’eau douce du Matabeleland, trouvés 
dans des roches siliceuses d’âge indéterminé. D’après les investigations 


110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


de M. Bullen Newton, ces dépôts fossilifères de chalcédoine pourraient être 
attribués à la plate-forme continentale qui unissait PAfrique à l'Inde méri- 
dionale, pendant la période crétaeique, peut-être à la fin de la dite période. 

Les divers échantillons de cette roche contiennent en abondance des graines 
de Chara ; comme Gastropodes, Pauteur à pu identifier — non sans quelque 
doute — un Viviparus et un Hydrobiidæ, puis un autre moule de coquille 
turriculée dont il serait impossible de préciser le Genre exact. Un horizon 
semblable dans le Dekan, a été placé dans le Crétacé supérieur. C’est 
tout ce qu'on peut suggérer quant à présent | 

M. COSSMANN. 


Bôhur, Joh. SUR LE GENRE EPRIPHYLA GABB, DozyA Boso. ET FR£EIA J. Bôxm. 
Z. d. d. G. Ges. Monaisber. 69, pp. 20-30, 1917. 


Le Genre Æriphyla a été établi par Gabb pour un bivalve du Crétacé 
supérieur de la Californie. Meek a joint à cette espèce une espèce de Ia for- 
tion de « Pierre » du territoire de Missouri ; mais, ayant reconnu qu’elle 
ne devait pas répondre à la définition du génotype, il proposa pour celle-ci 
le non d’Æriphylopsis. 

Plus tard Stoliczka à rapporté Lrois espèces du Sénomien de l’Inde au Genre 
Eriphyla, lune d’elle étant homologuée à Lucina lenlicularis du Sénonien 
inférieur d’Aachen. L'espèce allemande diffère du Genre Eriphyla par son 
contour extérieur, la forme de sa lunule sa charnière, l'impression du bord 
du manteau ; aussi J. Bühm a-t-1l repris pour cette espèce le nom de Dozya 
introduit par Bosquet (et alléré en Dozia). L'auteur cite vingt et une espèces 
appartenant à ce Genre el s'étendant du Portlandien au Sénonien. 

Dans son traité de Paléontologie, Zittel a encore rangé dans le Genre 
Eriphyla l'espèce sénonienne Aslarle similis GoLpr. Elle diffère de ce dernier 
Genre par la disposition des côtes el la configuration de la charnière. J. Bôühm 
a introduit pour éette espèce le nom Freia, 

En résumé, le Genre Eriphyla des auteurs embrasse les Genres suivants : 
Eriphyla Gabb (G.-T. Æ. umbonala GaB8) ; Eriphylopsis Meek (G.-T. E. 
gregaria M.el HAYDEN); Dozya Bosquer (G.-T. Lucina lenlicularis GoLpr.) ; 
Freia John. Bôhm (G.-T. Astdarle similis MünSTER). 

S. GILLET. 


Charpiat, R. OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL) 
DE L'EOcÈNE. Bull. Mus. Hist. nal. — 1919 — n°8 5 et 6 13 p. IV fg. 
texte, schémas. Paris, 1920. 


Continuant l'étude laborieuse de l’ontogénie de certains Cerithidæ, notre 
patient confrère s'occupe, dans cette nouvelle Note, de quelques Serralo- 
cerithium critiques de l’Eocène moyen et supérieur des environs de Paris et 
de Nantes. 

Dans le génotype de cette Section de Cerilhium, M. Charpiat distingue 
une nouvelle var. de S. serralum : S. syivanectense, du calcaire grossier de 
Senlis. Il émet ensuite l'opinion que S. Jolieli VassEUR — dont on n’a ja- 
mais trouvé que des spécimens usés — pourrait bien être un S. serralum 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 111 


var. B gérontique ; puis il rapproche S. Claræ Vass., de Bouis Goet, de la 
variété précitée syluaneclense. 

Il revient dans le chapitre IV sur la question de l’origine de Cer. mulabile 
Lamxk., et, en comparant l’ornementation graduelle des tours de spire aux 
divers stades de l’évolution ontogénique, il remarque que cette espèce pour- 
rait bien n'être qu’une mutation bartonienne de S. serralum lutécien. À 
propos de Cerilh. luberculosum Lk, M. Charpiat y joint le véritable C. Broc- 
chii Desk. ; quant au C. Brocchii indiqué dans mon « Catalogue illustré », 
et figuré dans «l’Iconographie » (F. IT, pl. XXIII, fig. 137-4), il en fait une 
variété Cossmanni, à surface lisse eu-dessus de la rangée de tubercules. Mal- 
heureusement ce nom ne peut être retenu, même à titre de variété, parce 
qu'il existe déjà un Cerih. Cossmanni DonciEux (1908), de sorte que la 
coquille parisienne devra prendre le nom Charpiati nobis. 

I rattache d'autre part $S. denldiculalum à un rameau distinct de S. serra- 
lum, aboutissant à S. luberculosum: mais il ne désigne pas quel pourrait être 
l'ancêtre commun des deux rameaux, probablement de lEocène inférieur. 
C'est la seule critique que je me permette d’adresser à l'excellent travail 
de M. Charpiat : avant de dresser un fragment d'arbre généalogique — ce 
qui est déjà bien — il faudrait en rechercher les racines, ce qui serait encore 
mieux ; j'avais déjà reproché au regretté Boussac de se contenter de « brin- 


dilles parallèles » alors que la phylogénie exige — pour n'être pas un vain 
mot — qu’elles soient « convergentes » : on éviterait cette lacune en pous- 


sant les recherches jusque dans l’Eocène inférieur et même dans le Paléocène ! 
Quelques remarques sur €. Renali Vass. C. Palricit Vass. et C. Hericarli 
Des. complètent cette Note suggestive. 
M. COssMANN. 


Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR LE Sous-GENRE TIARACERITHIUM ‘SACCO. 
Bull. Mus. Hist. Nat. — 1920 — n° 3, pp. 000. Paris, 1921. 


Par la section des Cerithidæ suivant leur axe columellaire, on arrive à 
rectifier certaines erreurs de classement générique et c’est en particulier 
par ce procédé que l’auteur de cette Note est arrivé à rectifier une de ses 
conclusions précédentes, basée sur une erreur que j'avais moi-même Com- 
mise dans la VII livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée»; 
conformément aux indications déjà données par M. Vignal, et ainsi que je 
l'ai moi-même constaté en m'inspirant du canal dans une étude des Ceri- 
thidæ néogéniques, qui est sous presse depuis deux ans (!) pour la conti- 
nuation dela « Conchol. néog. de l’Aquitaine » : Tiaracerilhium SACCo entre 
dans la synonymie de Tiarapirenella du même auteur ; C. tiarella et ses 
variétés où mutations ne sont pas des Cerithinæ, mais des Pireneila (Pola- 
midinæ) ; C. Gravesi, liura, elc., se rattachent à Serralocerithium, dans 
l'étude duquel ils forment un groupe un peu distinet, à galbe court, ce qui 
ne paraît pas suffisant pour créer une nouvelle Section. 

M. COssMANN. 


Cossmann, M., DEUX ESPÈCES INTÉRESSANTES DE L'ÉOCÈNE PARISIEN. C:-f. 
somm. Séance Soc. G. Fr. —- 7 mars 1921 — pp. 48-49, fig. 1 et 2 texte. 
Paris, 1921. 


112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Il s’agit, dans cette communicalion, de deux coquilles éocéniques recueil- 
lies par M. Bruneteaux : la première dans lPAuversien d’Auvers-s.-Oise, très 
voisine d’Euthria decipiens du Lutéecien, mais plus ovoïde, avee un dernier 
tour beaucoup plus élevé ; lisse comme le génotype d’Eulhria (Fusus cor- 
neus), cette assez grande coquille est publiée sous le nom Æ. Bruneteauxi, 

L'autre coquille à signaler est un excellent exemplaire de Tenuicerithium 
Goossensi CossM. qui avait été placé à tort dans le Genre Plychocerithium ; 
or l'excellent état de conservation et l'ouverture intacte de l’échantillon 
recueilli à Trye (Ghambors) par M. Bruneteaux, dans le Lutécien supérieur, 
permet de constater que cette ouverture est ample en avant, sinueuse en 
arrière, comme celle du génotype Tenuicerithium fragile. 


Analyse de l'auleur. 


Oppenheim, Paul, DIE EOCÆNE INVERTEBRATEN-FAUNA DES KALKSTEINS 
IN Toco. Beilr. z. Geol. Erforsch. des Deulsch. Schutlzgebiele, Heft 12, 
126 p., 5 pl. phot. dess. Berlm, 1915. 


L'interruplion des relations internationales, durant 5 ans, m'oblige à 
revenir en arrière pour quelques publications qu'il est utile de signaler 
et que je n’ai reçues que tout récemment : celle-ci est du nombre. 

L'ancienne colomie allemande du Togo contient, entre autres, une couche 
de «calcaires d’Adabion » étudiée par M. W. Koert (1913) et, presque en 
même temps, signalée par M. Paul Lemoine à propos de l'Afrique occiden- 
tale ; elle a fourni des fossiles dont l'étude, confiée à M. Oppenheim, lui a 
permis d'en reconnaître l’analogie avec d’autres formes éocéniques, recueil- 
lies soit sur la côte occidentale d'Afrique, soit en Tunisie ou en Egypte 
(Mokattam). 

Quelques Coelentérés, parmi lesquels un seul déterminable spécifiquement 
{Conocyathus togoensis) et un Echinoderme ( Echinocyamus — Togocyamus — 
Selfriedi) très petit, S.-G. nouveau distinct d’Echinocyamus par la position 
du périprocte ; Peclunculus togoensis très élargi transversalement, Cardium 
ZLeeehi qui est un Trachycardium avec dépression anale, €. halaense d’ARCH.de 
l'Inde. Venericardia Koerti comparable à V. divergens, V. togoensis encore 
plus paucicostulée ; V. tabligboensis, sans la charnière, on ne peut décider 
si c’est une vraie Cardila on un Aclinobolus, Callista adabionensis à tort 
dénommée Cylherea ; probablement Tivelina Gruneri d’après la forme, mais 
il faudrait connaître la charnière ; Corbula tagoensis, C. daetylus. 

Passant aux Gastropodes : Collonia grandis, peut être Cirsochilus, mais 
on ne peut affirmer sans avoir vu l’ouverture; Mesalia farafrensis OPPH. 
d'Egypte, Turrilella Hollandei Coss. et Prss. de l’Inde, très variable ; Turri- 
lella adabionensis rappelle T. Forgemoli d'Algérie el aussi les formes des 
Etats-Unis ; T'urr. tokpliensis, à tours granuleux ; Mesalia Koerti très grande, 
finement ornée ; Billium ? Wamneri, correction faite pour Cerith. distinc- 
lum WANNER non ZEK., mais ce n’est peut-être pas un Billium ; Cyclomolops 
subhumerosus fossile très intéressant par son analogie avec le Claibornien 
et le Jacksonien des Etats-Unis, où l’on trouve fréquemment des Calyp- 
traphorus ; les deux groupes sont très voisins ; Eocypræa sublandinensis, 
voisine de celle de Landana (Vincent) ; Melongena Guillemaini pourrait aussi 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113 


être un Semifusus, mais on ne peut rien affirmer d’après la simple vue du 
côté dorsal; Heligmoloma sp., d’après un fragment d’ouverture qui ne montre 
pas de plis columellaires, voir les observations récentes de M. Douvillé sur 
ce Genre; Volulocorbis Gruneri, on sait que Volulilithes s'applique aux au- 
ciennes Æopsephæa ; Slrepsidura Kerstingi, plus ornée que ne le sont habi- 
tuellement les espèces de ce Genre; Pleuroloma togoensis, je doute que ce 
soit un Pleurolomidæ, il ÿ a des Fusidæ qui ont les lignes d’accroissement 
aussi arquées ; Naulilus cf. Deluci d’'ARCH., eité par Paul Lemoine dans le 
Soudan ; enfin Callianassa Seefriedi v. AMMON, d’après une pince en bon 
état. 

L'étude de ces fossiles, d’après les contre-empreintes qui ne permettent 
pas d’en étudier les caractères internes, a dû être particulièrement laborieuse : 
il fallait évidemment, pour la mener à bonne fin, l'expérience consommée de 
l’auteur en matière de paléontologie éocénique et la compétence toute spé- 
ciale qu'il a acquise, dans ses voyages, sur les couches d'outre-mer, l'Egypte 
entre autres dont il a repris autrefois la faune dans un Mémoire très estimé. 
On lira d’ailleurs avec fruit les dernières pages de ce volume, qui résument 
comparativement et discutent les divers gisements de même âge en Afrique 


M. CossMANN. 


Dollfus, G.-F.et Dautzenberg, Ph., CONCHYLIOLOGIE DU MIOCÈNE MOYEN DU 
BASSIN DE LA LoiRE. 1'€ PARTIE : PÉLÉCYPODES (Suite et fin). Mém. 
Soc. Géol. Fr. Paléont., t. XXII, fase. 2-4, pp. 379-500, pl. XXXIV-LT. 
Paris, 1920. 


Voici l'achèvement partiel d’une importante Monographie entreprise de- 
puis 1902 et qui comble une lacune de la Paléontologie française : ce derni:r 
fascicule des Pélécypodes renferme les espèces comprises entre le G. Unio 
inclusivement et les Ostreidæ, il se termine par une table alphabétiq'ie 
des noms d’espèces pour l’ensemble des fascicules publiés. Nous y trouvors, 
comme dans les précédents, une copieuse bibliographie synonymique, je 
dirai même « presque trop copieuse » car il serait préférable d’en éliminer 
les références, telles que les noms de listes, dont l'identité n’a pu être con- 
trôlée — à défaut de bonnes figures — sur les échantillons eux-mêmes ; 
sans cette précaution, rigoureuse il est vrai, mais prudente, on risque de 
légitimer des assimiliations douteuses et de citer des espèces à des niveaux 
où elle n’est représentée que par des mutations absolument distinctes. J’ai 
pu, à l’occasion de la publication de la « Conchologie néogénique de l’Aqui- 
taine » me convaincre que beaucoup d’espèces, réputées semblables dans le 
Miocène moyen et le Miocène inférieur, se différencient par des critériums 
constants quand on prend la peine de rapprocher les échantillons les uns 
des autres ; à ce point de vue, j'ai eu le désappointement de voir réunir — 
par nos deux confrères — avec les formes helvétiennes de la Touraine, beau- 
coup de mutations que M. Peyrot et moi avions jugé nécessaire de séparer 
dans les faluns aquitaniens ou burdigaliens — et cela après mûre comparai- 
son des coquilles : à ce point de vue ce serait donc un pas en arrière ! 

Que cette petite réserve, dans laquelle aucun de nos lecteurs ne verra 


autre chose qu’un simple regret scientifique sans trace de sentiment per- 
8 


114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


sonnel, ne nous empêche pas de rendre Justice à l’effort considérable qu'ont 
déployé MM. Dollfus et Dautzenberg pour grouper dans leur beau volume 
l’histoire d’une faune qui — depuis Dujardin en 1837 — n'avait été l’objet 
d'aucune étude systématique ; ceux d’entre nous qui ne pensent pas qu’elle 
contienne beaucoup d’espèces actuelles, seront toujours maîtres de choisir 
dans la liste synonymique le nom de mutation ancestrale qui doit leur être 
attribué. 

Passons maintenant à l'examen rapide des nouveautés à signaler : Myltilus 
fuseus HŒRN. n'avait pas encore été décrit en Touraine, la citation de liste 
d’après Douxami reste douteuse d’après cel auteur lui-même (aff.); M. 
reducius D. D., déjà figuré en 1888 dans une étude préliminaire (Journ. 
Conchyl.) ; Congeria alla SANDB. remplace €, Basleroli Dus. C’est très bien, 
mais pourquoi y réunirait-on (d’après des figures qualifiées médiocres) C. 
Touzini el subimbricala d'Aquitaine, qui n’ont été séparées qu’à la suite 
d’une très attentive comparsison des spécimens ? Modiola (Brachydontes) 
pontileviensis est appuyé par neuf figures montrant les variations du contour 
des valves ; Modiolaria elaborata (huit figures) diffère visiblement de M. 
cf. costulala Risso, et cette dernière n’est vraisemblablement pas l'espèce 
actuelle ; en tout eas, il ne faut pas y réunir M. saucatsensis Cossm.du Mio- 
cène inférieur ! Malleus Bourgeoisi TOURN. — qui ne posséde pas le prolon- 
gement cardinal des véritables Malleus actuels — n’appartiendrait-l pas 
au Genre éocénique Aviculovulsa (v. [conogr. complète, EL. 1, pl XXXIX, 
fig. 124-1 et 124-2) qui en est l’ancêtre évident ? 

À propos de Pinna peclinala, MM. Dollius et Dautzenberg y réunissent 
notre Alrina ferelævis sous le prétexte que ce fossile helvétien d'Aquitaine 
n’a été pourvu d’un nom différent que parce qu'il apparlient à un autre 
niveau géologique : cette accusation est fantaisisle, 1] suffit de lire le texte 
(p. 266) pour vérifier les rapports et différents avec P. Brocchii ! Julia 
Leeointreæ, bien distincte des espèces de la Gironde, était déjà citée par 
nous (p. 263), sous son nom de liste de 1901. 

Après la série des grands Peclinidæ, nous remarquons une rectification 
pour la dénomination de Aequipeclen scabrellus LAMK, remplacé par se- 
niensis parce que ce nom est cité à la page précédente dans les « Animaux 
sans vertèbres » (1909) : e’est incontestable, mais 11 eût été préférable « d’ou- 
blier » seniensis, scabrellus étant universellement connu sous ce nom; Je 
doute fort que cette pointilleuse modification, bien peu nécessaire, rallie la 
majorité des conchyliologues ; Chlamys liberata C. et P.— que nous trouvons 
iei réunis à À. scabrellus — est une petite espèce tout à fait différente, ainsi 
que l’ont constaté MM. Cossman et Peyrot, après une attentive comparai- 
son portant sur les spécimens et non sur les figures ! Chlamys Couffoni est 
séparé de Chl. ligerinus MuLL., Variamussium Morgani, de Peclen similis 
Laskey. Le remplacement de Lima squamosa LAMK. par Lima lima LINNÉ 
rétablit la tautonomie regrettable que Lamarck avait précisément voulu 
éviter : iei nous tombons absolument dans les errements de l’école améri- 
caine, contre lesquels cependant M. Dollfus lui-même n’a cessé de protester 
dans cette Revue crilique. À propos de cette espèce, nos confrères rectifient 
avec raison deux erreurs : l’une relstive à L. plicala du Bassin de Paris, 
qui n’a aucun rapport avec l’espèce lamarckienne, l’autre relative à l’attri- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115 


bution du nom squamosa à un {fossile de l’Helvétien «bien distinet de l’es- 
pèce actuelle » dans le Gers : ce dernier doit être désigné, de même que celui 
de Touraine probablement, par un nom nouveau, puisque squamosa s’appli- 
quait à l'espèce actuelle et qu'on ne peut le «sauver de l'oubli » qu’en re- 
nonçant à la tautonomie pour celle-ci. Lima (Clenoides) Morgani sersit, en 
effet, mieux placé dans le S.-G. Acesla. 

Spondylus gæderopus L. est rétabli à la place de S. Deshayesi sous pré- 
texte que ce dernier se relie à l’autre par des transitions insensibles : or, 
c’est précisément en scrutant de près ces transitions qu’on arrive à limiter 
—même chezles Spondyles variables —des mutuations dont les stratigraphes 
se servent comme de précieux 2 ppuis ! 

Signalons 2 u passage une rectification au sujet de Plicalula Roissyi DEFR. ; 
il paraît que le type est précisément la forme parisienne à laquelle Deshayes 
a eppliqué le nom parisiensis, usant de son droit d'élimination ; de sorte 
qu'il est maintenant trop tard pour faire le contraire ; en tout cas, ce ne 
serait pas une raison pour supprimer Pl. plernophora G. et P, du Bordelais 
qui diffère de PL. mylilina PuiL. par bien d’autres critériums que celui de 
l'aile (v. le texte « Conchol, néog. » p. 373, au lieu de se borner à jeter un 
simple coup d’æil sur la figure). 

La substitution d’O. (Crassostrea) gryphoides ScHL. à O. crassissima LAMK. 
et à O, gingensis SCHL. est motivée par une comparaison des diagnoses ori- 
ginales ; MM. Dollfus et Dautzenberg reconnaissent toutefois que cette 
forme helvétienne ne descend pas dans lAquitanien où l’on trouve exclu- 
sivement O. aginensis TOURN. À propos de Saccostrea saccellus DUJARD., 
ces auteurs admetlent Ja séparation d’Ostrea Duvergieri Gossm. et PEYR. dans 
le Burdigalien et PAquitanien. 

En résumé, arrivé au Lerme de l’analyse de cette contribution considé- 
rable, nous ne pouvons que féliciter les auteurs de l’avoir conduite au but 
malgré toutes les difficultés de l’heure actuelle, et grâce à l'hospitalité des 
Mémoires de la Société Géologique de France. 

M. CossMANN. 
Jaworski, D' E., BEITRAGE ZUR KENNTNIS DER LIAs-VOLEN SüÜDAMERIKAS 
UND DER STAMMESGESCHICHTE DER GATTUNG « VoLA ». Pæalontologische 
Zeitschrift, Bd I, Heft 2 — Janvier 1914 — pp. 273-317. 


L'auteur passe en revue les différents Pectens à forme « Vola » du Lias 
sud-américain, et en donne de nouvelles descriptions. 1 les sépare en deux 
groupes : forme à côtes simples — Groupe de V. alala v. Bucx. ; formes à 
côtes divisées en côtes secondaires — Groupe de V. Bodenberi Beer. Il 
trouve un rapport étroit entre ces formes et les formes « Vola » du Tertiaire 
et de l’époque actuelle dans lesquelles on retrouve les deux Groupes du Lias. 
(Premier Groupe = V. Michelotlii d’ArcH. et V. arcuala Broccui de l'Oligo- 
cène ; deuxième Groupe = V. grandis Sow du Pliocène et V, Vasseli Fucus) 
et même les sous-groupes établis dans les groupes liasiques (alalus s. sir. et 
Domeykoi) PHix. 

On trouve des formes, dérivées de ces groupes, totalement dépourvues de 
côtes et des formes « Peclen » biconvexes qui peuvent également y être 
rattachées, au Lias comme au Tertiaire. 


116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Il fait dériver les formes « Vola » crétacées à côtes égales de V. alata, 
tandis que, parmi les formes à côtes inégales, il fait sortir les unes de ce 
dernier rameau, les autres de Ptérinées paléozoïques, 

Il compare les Æquipecten du Lias avec les « Vola» de même âge et 
conclut qu'ils n’ont aucun rapport ; de même, les Æquipectens tertiaires d’où 
sont sorties les formes « Vola » d’après Philippi, n’ont aueun rapport 2 vee 
elles, d'après l’auteur. Il fait, au contraire, sortir les Pectens à valves égales 
des « Vola », (se base sur le développement de Pecten ambongoensis du Lias 
de Madagascar qui est d’abord « Vola, puis « Peclen ») ; Les « Pectens » 
s. sir. sont sortis de formes concavo-convexes, et les « Vola » du Lias de formes 
concavo-convexes paléozoïques. 

L'auteur conclut qu’on ne peut parler de formes «itératives », comme le 
fait Philippi, à propos des formes « Vola» opinion à laquelle se ralliait 
M. Douvillé. 

D’après lui, les formes du Lias, du Crétacé, du Tertiaire et de l’époque 
actuelle ont des rapports phylogénéliques élroils. 

(Cette opinion paraît très discutable, étant donné l'immense espace de 
temps qui sépare les divers groupes). 

S. GILLET. 


Tepper, NOUVEAUX AMUSSIOPECTENS DES GISEMENTS TERTIAIRES DE STYRIE. 
Jahrb. d. K. K. Geol. Reichsanst — 1917 — 67, pp. r. 81-502,3 pl. Wien, 
1914. 


L'auteur décrit en détail une série de grands Pecten appartenant au Sous- 
Genre Amussiopecten ; il les compare à des espèces néogènes trés voisines. 
Ils proviennent des calcaires du niveau de la « Leitha », en Styrie (environs : 
de Marbourg, Spielfeld, etc.). 

Il décrit et figure de nouvelles espèces, très voisines les unes des autres : 
Peclen albinus, P. Cadici, P. Schwinneri, P. Dregeri. 


S. GIELET: 


Maury, Miss C.-L., TerTiary MozLusca FRoM Porro Rico. N. Y. Acad. 
Se. Scienlific Surv. of Porto Rico a. Virg. isl., vol. III, 77 p., 9 pl. New- 
York, 1920. 


Les fossiles miocéniques de Porto-Rico n'ont pas la beauté de eeux de 
Saint-Domingue; la plupart sont à l’état de moules ou de contre-empreintes, 
de sorte que la détermination n’en est pas facile, On y retrouve la zône à 
Orthaulax que je persiste à considérer comme infra-miocénique plutôt 
qu’oligocénique. < 

Les Arcidæ sont assez nombreuses, plusieurs sont nouvelles : Scapharca 
guajatica, agüadiea, collazieca, sansebastiensis (non sebasliana !) SHELDON 
et MaAURY ; une grande Osfrea eollaziea, une valve supérieure plus arrondie 
de O. sansebastiensis em., O. Berkeyi petite et à plis bifurqués. 

Les Peclinidæ sont également nombreux, mais la dénomination Peclen 
(s. lalo) leur est partout appliquée, l’auteur n’a pas essayé de les classer 
génériquement, conformément aux indications du T.I1 de la » Conchologie 
néogénique de l’Aquitaine » ; sont nouveaux : P. guanicus, meseticus, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117 


camuyeensis, sansebastiensis, laresianus (va r.), guajatacus, Propeamussium 
Hollieki. 

Spondylus Lucasi est remarqua ble par la régularité de son ornementation ; 
Cyathodonta Reedsi très intéressant ; Cuspidaria juanadiaza bien caractérisé ; 
quant à C. istahispaniolke, il faudrait savoir si la charnière n’est pas échan- 
crée sous le crochet, comme celle de C. radiala dans l’Eocène parisien, ce qui 
la transporterait dans les Ærycinacea (V. App. V. Cat. ill). Crassalella jua- 
nadiaza. Venericardia eollazica, V. Rabelli, V. junealensis, la première à 
le galbe d’une Cossmannella MAYER. Here quebradillieus n’est certaine- 
ment pas un Here, mais plutôt une Linga (v. Conchol. néog. Aquit.) ; 
Lucinisca Hoveyi très intéressante :  Trigonocardia Sanceti-Sebastiani, du 
groupe de Cardium haïlense SOW. Clementia Rabelli, détermination générique 
probable d’après l'aspect du test, mais il faudrait voir la charnière pour 
acquérir la certitude. Callocardia riocollazica, Chione quebrallensis et var. 
quajatica ; Angulus disparoides, détermination générique très peu certaine ; 
Mesopleura WHubbardi ressemble à Tagelus divisus SPENGLER ; Corbula 
collazieca. 

Deux Scaphopodes bien déterminables : Dentalium diazicum, Cadulus 
poncensis. Les Gastropodes, à l’état de contre-empreintes qui laissent planer 
l'hésitation sur les attributions génériques : Turrilella eulebrina, T. collaziea, 
poncensis, guanicensis ; Cerithium utuadieum ; une nouvelle Section de 
Campanile, Portorieia, fondée sur un gros moule interne (!) qui montre la 
trace d’un pli non continu à l’intérieur du labre (G.-T. : Portoricia lariea). 

Orthaulax aguadillense n’est représenté que par une empreinte du sommel 
de la spire, de sorte que l'attribution de ce fragment à ce Genre — qui n’est 
lui-même pas nettement défini d’après un seul génotype non intact — reste 
hypothétique ! 

Cypræa Saneti Sebastiani n'étant connue que par sa face dorsale, l’attri- 
bution générique ne peut se borner qu'à une certitude, c’est une coquille de 
Cypræidæ ; Pirula Hoveyi, simple fragment ; Colubraria juaniea, bien re- 
constituée, n'appartient certes pas à ce Genre ; ce fossile ressemble beaucoup 
à Acamplochetus Cossm. où à Celaloconus Coss. T'erebra  sansebastiensis 
n’est représentée que par un fragment d’empreinte ; Drillia diazica est 
certainement une Surcula ; Haminea quebradillica vue du côté du dos seule- 
ment: Bucconia Reedsi, Scaphandridæ subeylindrique. | 

M. CossMANN. 


Oppenheim, Paul, Das NEOGEN IN KLEIN-ASIEN (I rer). Zeitsch. Deutsch. 
Geol. Ges. Bd. 70 — 1918 — Abhandl. n° 1-4, 210 p. 1 carte, XI PI. 
phot. dess.; 1 text. fig. Berlin, 1919. 


Cet important Mémoire répond au souhait exprimé par M. Haug, en 1911, 
dans son Traité de Géologie, p. 1865, où il signale la nécessité d’une révision 
des listes de fossiles recueillies en Asie Mineure et attribués au Vindobonien. 
Un voyage de M. Philippson et d’autres recherches, ont permis à M. Oppen- 
heim de dresser un résumé assez complet de la faune en question qu'il a 
divisée par provinces géographiques, en donnant à l'appui une carte fort 
utile de toute la partie occidentale de la presqu'île. Nous suivrons donc cet 
ordre dans notre analyse, en indiquant — pour chaque chapitre — à quel 


118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


niveau du Néogène doivent être inscrites les formes décrites par l’auteur 
et — pour la plupart — figurées sur les excellentes planches qui accompagnent 
son travail. 

PLIOCÈNE DE DaDi4a. — Outre Dentalium inæquicostalum DAuTz., Me- 
lania dadiana (plus correctement dadiensis, puisque c’est une localité), 
M. cariea, n’en est peut-être qu'une variété ; Melanopsis orientalis BUK. 
MIOCÈNE DE GULTAK. — Arca Philippsoni, appartenant su G. f'ossularca 
Cossm. ; Turrilella Crossei CosraA in DoLLr., espèce portugaise qui est bien 
distincte — en effet — de T. lerebralis Lx. 

MiocÈNE DE KALEH-DAvAas. — Outre Ostrea plicalula Gm. et O. exca- 
vata DEsH., non figurées ici, Peclen Kochi Dep. et R., Cardium luronicum 
MAYER, l’auteur à fait reproduire une valve de Arcopagia cf. crassa (PEN- 
NANT), eb il décrit un fragment intitulé Dentalium (Enlalis) davasense, strié 
plutôt que costulé ; Turrilella cariea du groupe de T. lurris : il en conclut à 
l’âge Burdigalien supérieur. 

MIOCÈNE MARIN DE LyciE. — Heliaslrea Reussiana M. Ebw. et H.: Fla- 
bellipecten incrassalus PARTSCH : Cardila saaretensis, Aclinobolus voisin 
de peclinalus ; Cardium Luschani, du groupe luronicum ; Callisloma Iveieum 
sous le nom générique Zizyphinus postérieur : Clanculus (Clanculopsis) 
granifer DODERL. ; Phasianella allyensis, plus élancé que P. pullus ; Turri- 
lella araneosa ; malgré son galbe très court Cerithium Iveovuleani est peut- 
être une Terebra, Cerithium lveotaurinium est un Vulgocerithium et non un 
Tiaracerithium, groupe qui doit d’ailleurs disparaître d’après M. Vignal : 
Cerithium assarense, qui rappelle un peu C. filiferum de l'Eocène moyen ; 


? 


Volula rarispina LK., Milra orientalis pro M. serobiculala HŒRrN. non Br. 


Olivancillaria Lusehani appartient au S.-G. Utriculina GRAY qu'on pour- 


rait peut-être séparer d’Agaronia auquel j'avais rapporté; O. Baslerolina ; 
Terebra luxurians, T. (Striolerebrum) Iveiea évidemment du même groupe 
les côtes seulement plus écartées. Pleuroloma quasinermis, assez voisin de 
P. inermis PARTSCH qui appartient à un groupe tout spécial, à sinus peu pro- 
fond vis-à-vis de fortes nodosités très écartées de la suture : est-ce même 
un Pleurotomidé ? Murex (Pleronolus) saaretensis, Chelyconus Puschi 
Conospira Dujardini DEsH. ete., terminent l’énumération de cette faune 
assez riche. 

FOSsiLES D'EAU DOUCE DE LYciE. — Fluminicola lycica et de nombreuses 
Adelina elegans GANTR. dénotent l’âge miocénique, en concordance avec le 
faciès des fossiles marins. 

NÉOGÈNE DE LA PHRYGIE MÉRIDIONALE. — Un certain nombre de Dreissen- 
sia où de Congeria nouvelles (malheureusement la charnière distinctive n’est 
pas visible) phrygica, lycophila, kaïranderensis, hierapolitana ; ÂNerilina 
percarinata, Limnæ phrygopalustris, L. phrygo-ovata, Adelina elegans GANTR., 
Planorbis cornu BRONGN. var., Xerophila phrygostriata ; Bithinia (?) 
giralanensis avec une ornementation qui n'existe jamais chez les vraies 
Bithinies. Dans les couches supérieures saumâtres : Pseudocardita Bukowskii, 
nouveau S.-G. de Cardium qui aveit été nommé Cardila sulcala dans les 
récoltes de Tehihatcheff ! Ce S.-G., voisin de Didacna, comprend encore 
P, phrygica, P. laodicæensis, P. Philippsoni, P. denisluensis, P. chamæformis, 
peut-être des variétés d’un même type très polymorphe; Pisidium erassis- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119 


simum, Hydrobia acula Drar., Prososthenia phryvgiea qui avait été confondue 
avec Cerithium nodosoplicatum Hæœrx. dans les récoltes de Tehihatcheff 
(pour l’attribution générique à Prososthenia au lieu de Diana, voir la XITe 
liv. de mes « Essais de Pal. comp. ») ;: de même pour Prososthenia sublævis. 
Nerilina Bukowskii, N. denisluensis, terminent l’énumération de cette faune 
évidemment pontique. 

NÉOGÈNE DE MYSIE ET DE LA PHRYGIE SEPTENTRIONALE. — Planorbis 
subverticillus, avec des sillons spiraux ; Limnæa ægea vu de dos seulement 
par contr'empreinte ; Helix {Galaclochilus ?) phrygomysiea, Pupa ? phrygiea, 
Pisidium dagardiense, attribués au Miocène 

NÉOGÈNE DES ENVIRONS DE PERGAME. — Melanopsis sp. pourrait peut- 
être appartenir au Sous-Genre Slylospirula ROVER. ; Limnæa pergameniea, 
L. megarensis GAuDrY et Fiscu., Pl. cornu, dénotent l’âge miocénique. 

NÉOGÈNE D'IoNIE ET bE LYD1E. — Prososthenia ervthræensis confondue 
avec Melania Hamilloniana par Gaudry et Fischer ; Planorbis cornu var. 
Mantelli DUNKER, formes miocéniques. 

NÉOGÈNE DE Pisipie. — Valvala pisidica, Vivipara Bukowskiïi, Bithinia 
pisidica, L. megarensis G. el F., sarmatique ou pontique. 

Arrivé au terme de cette analyse trop sommaire, eu égard au manque de 
place, je réitère à M. Oppenheim les félicitations que comporte son laborieux 
Travail et la Somme considérable de recherches qu'il a nécessitées : la variété 
des niveaux éludiés décuple la difficulté beaucoup plus grande que s’il 
s'agissait d’un seul gisement. 


M. CossMANN. 


Dall, W.-H., Two NEW PLIOCENE PECTENS FROM NOME, ALAsKaA. T'he Nau- 
lilus, vol. XX XIV, n°9 3 — Janv. 1921 — p. 76. Boston, Mass. 


Nous attendrons — pour signaler les noms spécifiques de ce Plagiocle- 
nium et de ce Palinopeclen — que les diagnoses aient été accompagnées 
de figures : jusqu’à là, aux termes des décisions des Congrès relatives à la 
nomenclature zoologique, les noms de ces deux espèces sont inexistants. 

M: CossMANN. 


Dollfus, C.-F., MALACOLOGIE DU GISEMENT FOSSILIFÈRE DU PONT-DU-GaAIL 
PRÈS DE SAINT-CLÉMENT (CANTAL). Bull. Soc. Géol. Fr., 4 série, t. XX, 
pp t97-+7,6pl ÆPphot, les texte: 


D'après l’auteur, le gisement de marne ligniteuse — dans laquelle ont 
été obtenus des fossiles recueillis par M. Marty — forme un horizon très 


caractéristique aux confins du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur. 
M. Dollfus y a identifié : Helix (Strobilus) labyrinthicula MicHAuUD, Zoniles 
(Hyalinia) nilens Micn., Vertigo (Leucochila) Dupuyi Micn., Carychium 
pachychilus SAND8B., Planorbis Matheroni Tour. P. filocinclus Sp8., P. 
Thiollierei Micx. très ventru, P.(Gyrorbis) Mariæ Mic., Limnæa Bouilleli 
Mic, L. subtruncalula Cressin, Bithinella abbreviata Mip., enfin une la- 
melle cornée et mince qui appartient à un nouveau Limacidé, Limax Marty 
voisin de L. variegalus DRAP. On trouvera, dans d’autres chapitres de cette 
Revue, l’analyse des végétaux et des Diatomées du même gisement. 
M. CossMANN. 


120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Harmer, P.-W., THE Priocene MozLusca or GREAT BRITAIN. Vol. LT: 
part I. Palæontograph. Soc. 1918, pp. 485-652, pl. XLV-LIT. Londres, 
1920. 


A l’occasion de la publication de ce second volume, M. Harmer synchonise 
dans un tableau comparatif les diverses zônes du Crag anglais et du Crag 
beige : d’après ces données, au dessous de l’Tcénien, le crag rouge correspond 
au Poederlien et au Scaldisien, le crag corallin au Casterlien à Isocardia cor’, 
l’ensemble étant du Pliocène supérieur ; au contraire, les couches de Len- 
ham seraient équivalentes au Diestien, c’est-à-dire au Pliocène inférieur. 
Des cartes très suggestives accompagnent cette introduction qui sera feuil- 
letée avec fruit par tous ceux qui s'intéressent à la stratigraphie du Néo- 
gène de l’Europe septentrionale. 

La partie paléontologique se compose d’une révision de Gastropodes 
siphonostomes, antérieurement étudiés, puis de la suite des Holostomes, 
à commencer par les Scalidæ. 

Dans la révision nous remarquons : Nassa (Hinia) assimilis, Ocenebra 
Kendalli, Admetle Sheppardi À. Bec, Billium dissimile et de nouvelles 
variélés dont la citation nous entraînerait hors de notre cadre restreint. 

Pour les Scalidæ, l’auteur a adopté la classification de mes « Essais », 
avec quelques amendements récemment suggérés par notre défunt ami 
de Boury, prématurément enlevé à ses chères études. Je mentionne les formes 
nouvelles : Spiniscala oaklevensis, Clalhrus Harmeri DE Boury mss., 
Lepidoscala Cavelli, Fuscoscala Moorei, Lincloscala inclusa de B. mss., Cir- 
sotrema signatum de B. mss., Gyroscala Canhami, G. inedita, dont la très 
copieuse figuration remplit une planche et demie. 

Pour le classement des Pyramidellidæ, la publication de la XII livrai- 
son de mes « Essais » n’a pas été prête en temps utile pour que M. Harmer 
pût en tenir compte, et moi-même, je regrette de n’avoir pas eu, quand je 
l’ai rédigé, connaissance de son Travail qui aurait pu enrichir mes tableaux 
de répartition stratigraphique d’une certaine quantité de citations d’espèces. 
Voici, en tous cas, les noms nouveaux : T'urbonilla Kendalli, T. expallida, 
T. dubiosa, T. parvula, T. (Pyrgoslelis) ignota ; Æulima minima, dénomina- 
Lion préemployée par Lea en 1840, je la remplace done par E. Harmeri nobis. 
Eulima tenuissima, Æulimene grandis A. BELL mss., j'avais émis l'opinion 
que le G. Eulimene se rapproche beaucoup de Lilorinopsis qui est postérieur ; 
mais je reconnais actuellement qu'on peut conserver la Section ÆEulimene 
Woop pour les formes fossiles qui ont un galbe conique et subanguleux à 
la base; toutefois T. bithiniæformis ETHER et BELL s’en écarte absolu- 
ment. 
Odontostomia densa, Odonlosl. fastigiata ; Alvania Cossmanni A. BELL 
mss., Alvania Belli, Alv. obeliscus ETHER. et BELL, Alv. erecta BELL, Al. 
dubiosa ETHER et BELL, À. textiliformis BELL ; Rissoa dissimilis ; Barleeia 
cingulala À. BELL, ressemble beaucoup à une Peringia. Je passe sous 
silence les nombreuses variétés de Litlorina lillorea, espèce déconcertante par 
son polymorphisme; la liste en est reportée à suivre à la prochaine livraison. 

Le grand âge de notre vénérable ami — qui consacre sa verte vieillesse 
à l'achèvement de cette Monographie considérable — double encore le tri- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12 


but d’éloges qu’elle mérite : les figures phototypées d’après les dessins de 
Green sont de véritables œuvres d’arL. 
M. CossmManNn. 


Dall, W.-H., PLIOCENE AND PLEISTOCENE FosSiLS FROM THE ARCTIC COAST 
OF ALASKA AND THE AURIFEROUS BEACHES OF NOME, NORTON SOUND, 
ALASKA. U. J. Geol. Surv., prof. paper 125-C, pp. 23-37, pl.V-VI. Was- 
hington, 1920. 


Depuis 1905, un nombre considérable de fossiles ont été recueillis sur la 
côte nord de l’Alaska, dénotant l’intercommunication entre les faunes atlan- 
tique et pacifique, pendant l’époque du Pliocène. M. Dall donne la liste dé- 
taillée de ces récoltes et décrit ensuite Les espèces nouvelles : Chrysodomus Mes- 
leri, simples fragments: Chrysodomus Leffingwelli, vu du côté du dos ; Pirulo- 
fusus Schraderi obliquement polygonal ; Purpura (Nucella) nomeana (il 
faudrait écrire nomeenstis, de la localité Nome) ; Litlorina palliata, du groupe 
Melaraphe, Cryptoctenidia magna, Patellidé dont l'impression musculaire 
n’est pas visible; Cadulus arctieus. Peclen Kindlei, Astarte actis, À. earteriana. 
À. Leïffingwelli, A. Martini. A. hemieymata, A. diversas; Venericardia 
nowokensis, Macoma  Middendorifi; Cyrlodaria eanidenensis peu déter- 
minable ; Hemilhyris psillacea var. alaskensis termine cette contribu- 
tion dans laquelle on cherche vainement les rapports et les différences avec 
les espèces connues : l’auteur décide que ce sont des espèces nouvelles, 
mais il ne cherche même pas à convaincre ses lecteurs ! 

M. CossMANN. 


Mansuv, H., PALUDINIDÆ FOSSILES DU BASSIN LACUSTRE DE MONG-TSEU, 
YunNAN. Bull. Serv. Géol. Indo-Chine, vol. V, fase. III. 


Ces Paludines très abondantes ont été recueillies dans des calcaires mar- 
neux, mis à jour pendant les travaux de construction du chemin de fer 
Mong- -tseu aux mines de Ko-tiéou. Très polymorphes, remarquables par leur 
forme très allongée, elles se rapprochent étrangement des Margarya actuelles 
et subfossiles, propres au Yunnan. Aussi, à a un seul individu, M. Man- 
suy les a-t-11 groupées prudemment sous un seul nom Vivipara margaryæ- 
formis dont l’iconographie remplit les deux planches jointes à cette Note, 
avec quelques variétés de Margarya melanioides NEvizz. Cette coquille 
évolue depuis les formes lisses jusqu'aux formes carénées et tubereuleuses 
qui descendent de Tyloloma. 

M. CossMANN. 


Taylor, J.-W. REMARKS UPON ( THE POST-PLIOCENE NON-MARINE MOLLUSCA 
OF IRELAND ». Naluralist. — 1918 — pp. 161-165. 
Replies to criticism by A.-S. Kennard and B.-B. Woodward in their paper 
in Proc. Geologists Assoc. 1917, pp. 109-190. 


Trueman, A.-E., THE LINEAGE OF « TRAGOPHYLLOCERAS LoscomBr » (J. Sow). 
Naluralisi. — 1916 — pp. 220-224, 11 fig. 


122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


From an enormous number of specimens of T7. Loscombi from tunnel 
heaps at Old Dalby in North Leicestershire, the author makes careful 
conparisons and confirms Spath’s conclusions regarding the connexion bet- 
ween T. numismale and T. Loscombi, for althoug the specimens examined 
may not prove Lo be T. numismale, they carry back the lineage of T. Los- 
combi to a form but little removed from it. 

T. SHEPPARD. 


Sheppard, T., À NEW SPECIES OF LIMA FROM THE ENGLISH CHALK. Naturalist. 
— 1917 — pp. 307-311, 1 fig. 


Describes and figures Lima (Plagiostoma) middletonensis n. sp. from the 
base of Micrasler cor-anguinum zone, Middleton-on-the-Wolds, East Yorks- 
hire; gives list of associated fossils which includes a fine series of Z]noceramus 
involulus : the type is in the Hull Museum. 

T. SHEPPARD. 


Bell, Alfred, THE SHELLS OF THE HOLDERNESS GLACIAL CLAYS. Naturalist. 
= 1919 — pp. 95-98 :.195-138. 


Summarises the work of various geologists among the transported marine 
shells occuring in the gle cial drifts ; gives long lists of species collected, with 
critical remarks, and compares this fauna with that in other areas in England. 


T. SHEPPARD. 


Bell, Alfred, FossiLs OF THE HOLDERNESS BASEMENT CLAYS, WITH DESCRIP- 
TIONS OF NEW SPECIES. Naluralist. — 1917 — pp. 57-59, 2 fig. 


Refers Lo various new species as a result of the examination of the mate- 
rial from the Holderness Glacial beds : figures and describes Admele viri- 
dula Sheppardi. and Aslarle apiculata. 

T. SHEPPARD. 


Carter, C.-S., HOLOCENE SHELLS AT RUCKLAND NEAR LOUTH. LINCOLNSHIRE. 
Naluralist. — 1918 — pp. 119-123, 1 fig. 


Gives list of 35 species of land shells found in a pit in the chalk, in asso- 
ciation with a red deer antler and bones of Pos longifrons, sheep, field vole, 
shrew, and frog ; plant seeds and Romano-British pottery also found. 


T. SHEPPARD. 


Drake, H.-C., THE AMMONITES OF THE VORKSHIRE CoRNBRASH. Nalura- 
list. — 1915 — pp. 64-66. 


Describes Ammoniles macrocephalus, typicus, Herveyi, Hudlestoni, and com- 
pressus from Che Scarborough area, their relative abundance and characte- 
ristics ; identified by CG. C. Crick. 

T. SHEPPARD. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 123 


BRYOZGAIRES 
par F. M. CANU 


Cipolla, F., [ BRI0ZOI PLIOCENICI DI ALTAVILLA PRESSO PALERMO. Giorn. 
Soc. Sc. nat. Palermo, t. XX XII — 1921 — pp. 1 à 162, pl. I-VIIL. Pa- 
lermo, 1921. 


Notre nouveau confrère est un Jeune savant plein d’enthousiasme. Il 
pense que la connaissance des Bryozoaires est indispensable à l’établisse- 
ment des synchronismes et à la recherche de l’âge des gisements observés. 
Il débute par une importante monographie du très riche gisement d’Alta- 
villa, près de Palerme. Ce dernier lui a fourni 89 espèces dont 11 nouvelles. 

La partie matérielle est très soignée, l’auteur ne paraissant être retenu 
par aucune considération budgétaire. La synonymie de chaque espèce est 
entièrement donnée, ce qui est très précieux pour les étudiants qui cherchent 
à se documenter. Cependant comme il n’est plus possible de faire toutes les 
bibliographies sans abréviation, il a cru devoir adopter le système de numé- 
rotage de Calvet que j'avais moi-même appliqué en 1907. Je n’en connais 
pas en effet de meilleur et il tend à se généraliser. Par ses notes bibliogra- 
phiques, par ses comparaisons, on voit qu'il est richement docu- 
menté et qu'il est en pleine connaissance de son sujet. 

La classification suivie est celle de Canu et Bassler 1917, 1920, sans au- 
cune addition générique, ce qui indique une remarquable facilité d’adapta- 
tion et une réserve bien louable chez le jeune auteur. 

Quelques espèces nouvelles sont intéressantes. Labiopora Altavillæ appar- 
tient à un Genre récent tropical et qui n’avait jamais été observé fossile en 
Europe.Dislansescharella Seguenzaï est une tribriline entourée de zoéciules, 
Hippoporina Canui est une bien°trop belle espèce pour l’âge de son parrain. 
Hippopodina eampanulata est réellement magnifique par ses ornementa- 
tions, par son ovicelle tubéreuse. 

Toutes les espèces sont figurées par la photographie. Il est très dommage 
que les règlements de la publication interdisent les retouches. En micro- 
graphie ces dernières sont nécessaires, car il est absolument impossible de 
découvrir des spécimens parfaits et qu'il est non moins impossible d’obte- 
nir des clichés de même valeur rigoureuse. Depuis longtemps, les Bryo- 
zoologistes français, englais et américains retouchent leurs photographies 
pour leur donner un aspect plus artistique et pour mettre en valeur les ca- 
ractères noyés dans les ombres. Néanmoins, les huit planches sont encore 
d’un bon aspect. 

L'auteur s’est efforcé de bien copier les devanciers. Il est donc inutile de 
chercher dans son Travail la moindre vue originale, le moindre aperçu phy- 
siologique. Il faut espérer que, dans l'avenir, il n’hésitera plus à disséquer ses 
bêtes et à rechercher, surtout sur les espèces fossiles, des caractères nouveaux. 


F. CANU. 
Canu, F. and Bassler, R., NORTH AMERICAN EARLY TERTIARY BRY0Z01. 
U.S. National Museum, Bulletin 106 — 1920 — pp. 1-879, 162 pl., 279 text- 
figures. Washington, 1920. 


124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Voici certamement le plus gros ouvrage de Bryozoologie paru depuis 
longtemps. Il est riche en espèces décrites, mais aussi en observations nou- 
velles. 

Les auteurs n'ont pas eu pour but unique la description des Bryozoaires 
fossiles de l'Éocène américain : ils auraient été peu compris. En effet, la 
dernière grande monographie zoologique, celle de Hincks, date de 1880. 
Depuis cette époque des découvertes fondamentales ont été faites. Jullien, 
Calvet, Levinsen, Harmer, Waters ont éclairé et précicé la structure de ces 
animaux dont la connaissance un peu exacte est ainsi toute récente. Pour 
que l’étudiant puisse facilement suivre le texte, les auteurs ont d’abord 
fixés les caractères de chaque Famille citée par des tableaux de dessins aussi 
complets que possible et introduits dans le texte. Ils donnent ainsi la larve, 
les dispositions anatomiques, la structure du squelette, les appendices 
chitineux, la terminologie spéciale. Ces tableaux sont loin d’avoir tous la 
même importance, car 1l y a encore beaucoup de recherches à faire pour les 
compléter. 

A la suite du Tableau de chaque Famille il y a un « Genera ». Tous les 
Genres y sont représentés par une ou deux figures. Gette disposition, facili- 
tant beaucoup la elassification, a déjà eu le plus grand succès auprès des natu- 
ralistes. 

Enfin toutes les particularités remarquables de chaque Genre sont placées 
dans une figure beaucoup plus complète et au voisinage de la diagnose. 
Opercules et mandibules connues y sont ajoutées de sorte que ces figures géné- 
riques peuvent servir en même temps à la détermination d’un grand nombre 
d’espèces récentes. 

Ces dispositions matérielles forment 279 groupes de figures intercalées 
dans le texte. Elles seront complétées pour d’autres familles dans le second 
volume (Miocène) et dans la Monographie des Bryozoaires des Iles Phi- 
Hppines. Leur ensemble formera un véritable manuel indispensable au spé- 
cialiste. 

La description de chaque espèce n’est pas toujours une aride exposition 
des caractères observés et figurés. Chaque fois qu’ils ont pu le faire, les au- 
teurs ont introduit des remarques physiologiques, des déductions sur le 
genre de vie, sur la nature de l’habitat, sur les conditions de variations 
et d'adaptation. Ils se sont efforcés à faire revivre le fossile et de faire com- 
prendre quelques-uns des mystères biologiques qui se déroulent dans l’éter- 
nelle nuit des profondeurs marines. 

Les auteurs ont surtout cherché à connaître la structure interne de leur 
fossiles par la préparation d’un grand nombre d’inlérieurs de cellules et 
par la confection d’un très grand nombre de sections. Que d’observations 
nouvelles et inattendues ils ont faites ? Mais combien d’autres restent à 
faire ? 

Le nombre des Genres nouveaux est assez considérable. Nous n’avons pas 
à les rappeler ici, car ils ont fait l’objet d’une publication spéciale (1). 

La classification des Bryozoaires cheïlostomes n’est pas modifiée, mais 


1) CANU, … and BASSLER, A., À Synopsis of american early tertiary Cheilestome. 
Bryozoa. U. S. national Museum, Bulletin 96. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125 


elle est complétée. Les additions sont faites sur la considération des princi- 
pales fonctions physiologiques qui paraissent être les seules règles valables 
d’une classification naturelle. 

Le caractère essentiel de la Famille est donnée par la larve. Il s’en faut de 
beaucoup que toutes les larves es espèces récentes soient connues. A leur 
défaut c’est par des déductions où par des considérations secondaires sur 
la nature de l’ovicelle que peuvent être réellement groupés les Genres de 
plusieurs Familles. C’est le point faible de la classification actuelle. 

Admettant en postulat que tous les membres d’un même Genre ont les 
mêmes fonctions physiologiques importantes, les auteurs, pour le caracté- 
riser, prennent en considération les principales d’entre elles, à savoir : 

la fonction hydroslatique (révélée par la forme de l’orifice) ; 

la fonclion sécrélive (révélée par la nature du squelette) ; 

le passage des œufs dans l’ovicelle (révélée par les rapports de l’opercule 
avec l’ovicelle). 

Quand un Genre ainsi établi présente trop d’éléments dissemblables, 
d’autres fonctions sont considérées comme notamment celle d’oxygénalion 
(révélée par les aviculaires) ainsi que les fonctions anatomiques spéciales 
quand ces dernières peuvent se révéler extérieurement. Ainsi, par exemple, 
la grandeur de la remule des Schizoporelles est très variable parce que la 
compensatrice dont elle est l’orifice dépend elle-même du nombre et de la 
grandeur des tentacules, de la grosseur, de la forme et de la disposition de 
l’estomac, caractères qui deviennent alors importants. 

Grâce à ces règles relativement simples, la multiplication à outrance des 
Genres, l’émiettement, n’est pas à craindre. Nous devons ajouter que sur 
les fossiles dépourvus de tout appendice chitineux, elles ne sont pas toujours 
faciles à appliquer et que des erreurs inévitables peuvent être faites. 

La classification des Bryozoaires Cyclostomes est très modifiée. Les auteurs 
ont fait un premier essai de classification naturelle, dont j'ai posé moi-même 
les premiers fondements dans une série de notes publiées dans le Bulletin 
de la Sociélé géologique de France et dont j'ai rendu compte dans cette Revue 
en son temps. | 

Comme pour les Cheilostomes, la larve caractérise la Famille. Mais pour 
les Fossiles il faut évidemment envisager la forme et ia nature de l’ovicelle, 
qui est un organe malheureusement toujours rare. Les caractères génériques 
envisagés son : 

la forme des tubes (en rapport avec l’analomie générale): 

la forme de l’orifice (en rapport avec les fentacules et le système hydro- 
slalique); 

les tubes adventifs où accessoires (en rapport avec la calcification). 

Ces derniers méritent une mention spéciale. En les étudiant dans les 
sections, il est facile de se rendre compte qu'ils sont très variables non seule- 
ment dans leur origine mais encore dans leur structure et conséquemment 
dans leur rôle colonial. Il a donc fallu donner un nom spécial aux principaux 
d’entre eux. 

Parmi les tubes accessoires on a appelé : T'ergopores des tubes ouverts 
dorsaux de direction différente de celle des autres tubes ; — Firmatopores 
(ou canaux de renforcement) des tubes capillaires dorsaux à direction descen- 


126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


dante : — Némalopores des tubes très fins, linéaires, à orifice oblique ; — 
Dactylelhræ des tubes avortés obliques, fermés par unie membrane calcaire ; 
— Gancellis des tubes cylindriques à spinules internes. Parmi les tubes 
adventifs on a appelé : Vacuoles les petites perforations dans un tissu pariétal 
épais dont les orifices sont disposés au fond de Luleis ; — Mésopores les rami- 
fications régulières égales, à parois très épaisses dont l’ensemble forme une 
épithèque concentrique. 

Ces quelques caractères essentiels — en rapport avec la physiologie même 
des animaux considérés —sont très suffisants pour établir une bonne elassi- 
fication sans complications inutiles. Certes il ne faut pas espérer qu’elle sera 
très exacte du premier coup, surtout si les naturalistes négligent les ovicelles 
et la confection des sections. À moins d'espèces très connues, à moins d’avoir 
une expérience consommée en la matière, il est presque impossible de classer 
méthodiquement un Cyelostome sans en avoir fait préalablement une étude 
très complète. Prochainement les auteurs donneront un Travail plus ample 
dans lequel ils auront eux-mêmes à reviser quelques assimilations faites 
trop hâtivement.. 

Malgré la grande quantité des matériaux éludiés, la répartition des espèces 
par étages est très variable. L’Aquien (1) a donné 22 espèces, le Midwa yen (?) 
66, le Wilcoxien (3) 11,le Claibornien (4) 30, le Jacksonien (5) 417, le Vicks- 
burgien (6) 194. Presque Loutes les espèces du Claibornien passent dans le 
Jacksonien et 45 espèces de ce dernier passent dans le Vicksburgien. En 
réalité, le nombre des espèces décrites est d’environ 670, dont les quatre cin- 
quièmes sont nouvelles pour la Science. Le Jacksonien, qui à fourni le plus 
grand nombre de spécimens, est l’équivalent de notre Priabonien, mais les 
conditions vitales élaient absolument différentes de celles des espèces euro- 
péennes. [Il est à remarquer que le Wilcoxien, &’est-à-dire l'équivalent de- 
notre Lutécien, n’a fourni que 11 espèces, car une seule localité contenait 
des Bryozoaires. Là encore les conditions d’existence étaient totalement 
différentes. 

Les auteurs ont tenu essentiellement à proclamer la nature franco-amé- 
ricaine de leur Mémoire en inscrivant sous leurs noms respectifs simplement 
le lieu de leur résidence : Washington et Versailles. 

Ajoutons que cette énorme iconographie a été faite pendant la guerre, 
exactement de 1913 à 1918. Chaque semaine partaient au moins un paquet 
et un pli à la fois de Washington et de Versailles. Or pas un des navires 
transporteurs n’a été Lorpillé, pas une boîte n’a été égarée par la Poste, 
pas une lettre n’a même subi un sérieux retard. Aussi il ne serait pas bon 
de dire aux auteurs que les Administrations postales de France et des 
Etats-Unis ne sont pas les meilleures du monde et que les glorieux marins 
français des paquebots-postes n’ont pas été leurs plus utiles auxiliaires. 


F. CANU. 


(1) Thanétien. —- (?) Suessonien. —- (3) Lutécien. — (4) Auversien. — (5) Priabonien. — 
{6) Tongrien. 


SI 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12 


CŒLENTÉRÉS 


Etheridge, R.Jur., FURTHER ADDITIONSTO THE CORAL FAUNA OF THE DEvo- 
NIAN AND SILURIAN OF NEW SOUTH WaLes. Rec. geol. Surv. N. S. W., 
vol. IX, part II, 55-62, pl. XITII-XV. Sydney, 1920. 


La première des quatre espèces signalées dans cette Note est une variété 
d’Endophyllum Schluleri, var. ecolligatum, à éléments plutôt polygonaux 
que cylindriques, plus ou moins largement séparés ; la figure ? montre une 
section dans laquelle la nature vésiculaire de ce Polypier est très nette, 
avec un tissu dissépimental bien développé et arqué. Le gisement de Moor 
Creek est attribué au Dévonien mcyen. 

La seconde pièce étudiée est un fragment de Columnopora NicHozs., 
qu'on pourrait aussi rapprocher du G. Calapæcia BizLiNGs, qui, d’après 
Lambe, aurait des septums spiniformes ; en tout cas, la pièce dont il s’agit 
a un aspect de F'avosiles, quoique plus massif et non dendroïde. Pour le cas 
éventuel où ce Polypier ne serait classé dans aucun des Genres précités, 
l’auteur propose le nom @Gephyrophora Duni. Il serait d'autant plus 
prudent de ne rien fonder de définitif, que le gisement de Cavan — d’où pro- 
vient ce fossile —-n’a pas été exactement précisé comme horizon ! 

Vepresiphvllum falciforme est un Polypier tabulé, non perforé, du Silurien 
supérieur de Goodradighee River : les corallites sont polygonaux, même 
hexagonaux, avec un diamètre de 2 à 3 mm., étroitement unis, en contact 
avec des septums lamelleux dont le nombre varie de 20 à 28. La section 
longitudinale révèle l’existence très intéressante de plaques anastomosées, 
dont l’inclinaison est variable ;: un point très important consiste dans 
l'absence complète de columelle. Les affinités de ce Coralliaire sont obscures, 
il ne peut prendre place dans aucune subdivision de Rugosa, et on ne pourrait 
guère le rapprocher que de Madreporaria Aporosa. — Dévonien. 

Syringopora typanonoides n’est pas figurée dans le Mémoire de M. Ethe- 
ridge, de sorte qu'aux termes des règles de Nomenclature c’est encore un 
nomen nudum, malgré les indications du texte par lesquelles M. Etheridge 
essaie de justifier le classement de ce fossile dans le G. Syringopora GoLpr., 
ainsi que les rapports avec $S. abdila de VERN. ou S. reliculala GoLpr. — 
Dévonien. 

M. CossMANN. 


Raufi, H., BARROISIA UND DIE PHARETRONENFRAGE. Palæontologische Zeil- 
schrift, Band I —- 1914 — pp. 74-144, 12 fie., 2 pl. hors-texte. Berlin, 1914. 


Cet article déja ancien n'avait pas encore été signalé aux lecteurs de 
cette Revue ; il mérite néanmoins d’atlirer spécialement l'attention des 
spongiologistes en raison des idées générales qui y sont développées rela- 
tivement à l’interprétation des « Pharétrones ». On sait que la structure de ce 
groupe spécial d'Éponges calcaires n’a jamais été bien élucidée. Leur squelette 
est formé de « fibres » entrelacées en un « tissu spongieux » : dans l’intérieur 
de ces fibres calcaires, on voit des traces de spicules analogues à ceux des 
Eponges calcaires vivantes : mais on ne sait à quoi correspondaient ces 
fibres dans l’animal vivant. 


128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Or Rauff a étudié avec grand soin la structure des Barroisia, Genre bien 
connu appartenant au groupe des Sphinetozoaires de Steinmann : la paroi 
de la cavité cloacale segmentée de cette Eponge est formée par un tissu 
d'apparence fibrillaire (« selérosome ») contenant de nombreux restes de spi- 
eules. L'auteur, d’après ces restes, a tenté un essai de reconstitution de l’en- 
semble du squelette spiculaire ; et ce dernier offrirait une analogie très étroite 
avec celui des Sycones actuelles. Ainsi le « selérosome » serait, pour l’auteur, 
de formation secondaire : les Barroisia seraient des Sycones encroûtées 
et à cavité cloacale segmentée. 

D'autre part, le « selérosome » de Barroisia est, d’après l’auteur, d'aspect 
identique à la matière formant la fibre des Pharétrones, et enrobant également 
des restes de spicules ; bien plus, entre les tubes cloisonnés quise juxtaposent 
pour former les colonies de Zarroisia on voit un «tissu interstitiel», spongieux, 
formé par l’entrelacement de fibres identiques à celles des Pharétrones. 
Rauff en conclut donc que la matière constituant ces fibres dans les Pharé- 
trones a une origine tout à fait secondaire, et qu’à l’état vivant le squelette 
de ces Eponges se composait de spicules isolés, non groupés en fibres. Comme 
d’autre part, par l’ensemble de leurs caractères (système canalifère, forme 
extérieure, etc.) les Pharétrones rappellent beaucoup les Leucones vivantes, 
on voit que ces Pharétrones ne seraient que des Leucones encroûtées par 
la fossilisation. 

Le rattachement des Barroisia aux Sycones paraît en effet tout à va 
naturel, et le beau Travail de l’éminent spongiologiste allemand vient ainsi 
le préciser. 

Mais l'interprétation exacte des fibre: des Pharétrones ne paraît pas 
encore définitivement établie : la question est très longuement et savamment 
discutée par Rauff, mais ses arguments ne semblent pas absolument con- 
vaincants : on regrettera en particulier que son Travail ne soit pas accom- 
pagné de quelques photographies, et non pas seulement de dessins dans 
lesquels il est impossible de faire la part de l'interprétation. 

Si les Pharétrones n'étaient vraiment que des Leucones ordinaires, on ne 
comprendrait pas qu'après avoir été si abondantes au Secondaire elles aient 
pu disparaître presque totalement au début du Tertiaire, alors qu'actuelle- 
ment les Leucones sont en plein développement. Il semble que les Pharé- 

*’trones ont dû avoir un squelette plus cohérent que celui des Leucones : elles 
formaient sans doute un groupe polyphylétique, se rattachant soit aux 
Lelapia et Kebira actuels, soit aux Petrosloma et Pleclroninia. 

Rappelons que ce groupe des Sphinctozoaires a été en même temps étudié 
par M. Douvillé (Les Spongiaires primitifs, Bull. de la Soc. géol. de France, 
1914), d’ailleurs à un point de vue tout différent. 

A la liste des gisements de Barroisia cités par Rauff, il faut ajouter l’Aptien 
des Pyrénées et de la région cantabrique (Thèse Mengaud, Paris, 1921): 
Une forme de ce même groupe, Amblysiphonella, vient d’être signalée en 
abondance dans le Permien du Japon et de la Chine par Hayasaka (Scien- 
lific. Rep. Téhoku Imp. Univ. Sendaï, Japan, Geology, V, I, 1918). Il serait 
désirable de reprendre sur toutes les autres formes du groupe des études 
micrographiques soigneuses, analogues à celle que nous analyÿsons ici. 


M. Gicnoux. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129 


O’Connel, Marjorie, THE SCHRAMMEN COLLECTION OF CRETACEOUS SILI- 
CISPONGIÆ IN THE AMERICAN MUSEUM 0F NATURAL History. Bull. Amer. 
Mus. Nat. Hist., XLI — 1919 — art. I, pp. 1-261, 14 pl. dessins. New-York, 
LRO 


Le Musée d'Histoire naturelle de New-York a acquis en 1910 une impor- 
tante série (222 espèces) d’Eponges siliceuses du Crétacé sup. de l'Allemagne 


du Nord, récoltées et déterminées par Schrammen, le spécialiste bien connu 
par ses travaux de Spongiologie : c’est à la description de cette collection 
qu'est consacré le présent ouvrage. 

Sous le titre de « Résumé historique »., la première partie est une brève 
nomenclature, par périodes et par pays, des principaux travaux relatifs 
aux Eponges : ce n’est guère qu’un résumé du chapitre historique très détaillé 
que Rauff avait mis en tête de sa « Paléospongiologie ». — Dans un deuxième 
Chapitre, l’auteur a tenté de retracer, en 15 pages, les caractères morpho- 
logiques des Eponges siliceuses : on y trouvera surtout un tableau complet (1) 
eb très clair de la nomenclature des spicules. Puis vient un résumé, forcé- 
ment très bref, de la stratigraphie du Crétacé sup. en Europe. 

Enfin l’auteur énumère toutes les -espèces de la collection acquise par le 
Musée de New-York : il se borne d’ailleurs à accepter sans discussion les 
déterminations de Schrammen, et à y ajouter des remarques de pure nomen- 
clature ; ce dernier point de vue avait été un peu négligé dans les Travaux de 
Schrammen, où les questions. de synonymie sont traitées assez rapidement ; 
mais l’auteur américain en a vraiment un peu exagéré l'importance. [1 nous 
intéresse peu de savoir si tel échantillon du Musée de New-York est un 
« lectotype » ou un Cidiolype » ; nous préférerions de beaucoup apprendre 
quels sont ses caractères, eL surtout en avoir une bonne photographie. 
Il est regrettable, en effet, que l’illustralion d’un Travail aussi important se 
borne à la reproduction de dessins de spicules empruntés à Rauff, Hinde 
ou Schrammen. La beauté des échantillons recueillis par Schrammen à Oberg 
est suffisamment connue pour que l’on regrette de ne pas en retrouver iei 
quelques photographies. 

Enfin la liste bibliographique donnée par M. O7 Connell est très, même 
trop étendue, puisqu'elle comprend de nombreux travaux de stratigraphie 
n'ayant rien à voir avec les Eponges. Elle rendra de grands services à tous 
ceux qui s'occupent de Spongiologie, car elle complète jusqu’en 1919 les 
bibliographies plus anciennes de Rauff et de Schrammen. 

M. GIGNOUX. 


Sheppard, T., THECOSMILIA, SP. IN THE MILLEPORE OOLITE OF SOUTH CAVE. 
Naturalist — 1917 — p. 311. 
An addition to the Yorkshire Oohlic fauna. 


Sheppard, T., TEETH or « DipLopopiA (PSEUDODIADEMA) VERSIPORA ». 
Naiuralist — 1914 — p. 144, 1 fig. 
Ilustrates à fine example from the Yorkshire Oolitie rocks, in which the 
«Aristotles » lantern’ is in position. 


(1) Plus complel que ceux de Raurr et de DELAGE-HÉROUARD, car les types nouveaux 


définis par SCHRAMMEN (hétoctone, dicranoctone, etc...) viennent y prendre place. 
| 9 


130 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Sheppard, George, HOLASTER PLANUS IN THE Hesse CHALK. Nalturalisi 
— 1914 — p. 192. 


This is the first record of this important zonal fossil for these quarries. 


Sheppard, G., CESTRACION SP. FROM THE YORKSHIRE CHALK. Naturalist 
— 1914 — p. 244. 


Record of a tooth of this species from the Red Chalk at Speeton. 


Sheppard, George, ADDITIONS TO THE FAUNA OF THE UPPER CHALK, FLAM- 
BOROUGH. 


Four species previously unrecorded from the cor-anguinum zone. 
Simpson, J.-R., Epesrus NEwTronI AT BRoCKHOLES. Naluralist — 1916 — 
p. 353. 


Records a remarkably complete fish tooth from a boring in the Carboni- 
ferous shales near Huddersfield, named as above by A. Smith Woodward. 
List of associated marine shells given. 

TV. SHEPPARD. 


FORAMINIFÈRES 


Klähn, [ans, DIE GEOLOGIE DER UMGEBUNG VON COLMAR; DIE TERTIAEREN 
FOSSILIEN ZWISCHEN LAUCH UND FLECHT. Bull. Soc. Hist. Nal. Colmar, 
XIII — 1914-1915 — pp. 1-292, 10 pl. | 


L'analyse du Travail de M. Klähn ne nous appartient que pour la partie 
paléontologique et comprend la description des Foraminifères découverts 
dans des Marnes marines d’âge oligocène moyen, en s’en tenant à la région 
des environs de Colmar située entre les rivières de la Lauch et de la Flecht. 

Ces marnes ont une très grande importance comme étendue et comme 
épaisseur. Elles débutent à la base par un conglomérat détritique à Ostrea 
Callifera el elles passent au sommet à des marnes à ciment désignées sous le 
nom de « Septarienthon » el renfermant comme fossile caractéristique Leda 
Deshayest. 

Les gisements connus sont au village d’Eguisheim, à la chapelle d’Olberg, 
au chemin de Rouffac, à Bergholz, à Strangenberg. 

L'auteur a reconnu 76 espèces et 20 variétés ; une seule est nouvelle et le 
maximum d’affinités est avec les marnes à Foraminifères de la Haute-Alsace 
décrites par Andreæ en 1884 et les localités de Hartmansweiler dont le nom 
est maintenant célèbre dans les annales militaires, du Rodern et de Aue. 

Il y a dans cette longue liste descriptive un grand mélange d'espèces 
signalées dans tous les pays, dans tous les terrains et dans des habitats très 
divers ; un petit nombre d’espèces seulement sont bien caractéristiques, 
ainsi Saccamina sphærica SARs est une espèce vivante des mers du Nord, 
Haplophragenium fonlinense TErQ. est une espèce de l’oolite de la Moselle 
et Lagena lævis est une forme mondiale extrêmement ancienne. L'espèce 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 1351 


nouvelle est Lingulina Holzapieli, dont les cloisons apparentes sont réelle- 
ment énigmatiques. 

Les Nodosaires nombreuses sont classées dans un tableau d’après leur 
suture droite ou oblique et la complication de leur ornementation ; les 
Cristellaires sont groupés d’après le degré d'avancement de leur enroulement, 
la concavité ou la convexité de leurs loges. 

Presque toutes les espèces sont figurées, mais le croquis en est si sommaire 
que les différences spécifiques peuvent difficilement en être appréciées ; 
la synonymie est étendue et l’auteur a groupé bien des espèces que les anciens 
auteurs avaient considérées comme distinctes ; est-1l certain, par exemple, 
que le Cristellaria limbala Born. soit le C. inornata d’'Or8? Il y à bien des 
espèces passées en synonymie, qu'il serait plus sage peut-être de maintenir 
indépendantes, tant elles sont éloignées du type dans l’espace et dans le 
temps, d'autant plus qu'aucune espèce n’a été sectionnée et que nous savons 
que l’organisation interne est souvent bien différente dans des formes d’aspect 
extérieur semblable. Que vient donc faire là Vaginola lituola CORNUEL, du 
Crétacé de la Haute-Marne ? Mais Pulvinulina perlala ANDb., Rhabdammina 
Rhezaki ANb., Haplophragmium Laubs aunerse AND. sont à leur place. 

Nos remerciements néanmoins à l’auteur, car nous connaissons la difficulté 
du sujet. 

G. DozLrus. 


Cushman, J.-Augustine, THE SMALLER FOSSIL FORAMINIFERÀ OF THE PANAMA 
CANAL ZONE — Washington, 1918 — Bull. n° 103, U. S. N. M., pp. 45-87, 
pl. 19-33. 


La note de Madame Augustine Cushman ne comprend que l’étude des 
petits Foraminifères, ils appartiennent pour l’Oligocène à des gisements des 
tranchées de Culebra et d’'Emperador, pour le Miocène aux couches de 
Gatun, et pour le Pléistocène à un petit dépôt à Mont Hope du côté atlan- 
tique. 

Soixante-douze espèces ou variétés sont décrites. Quelques-unes qui appar- 
tiennent à tous les terrains et tous les pays sont sans valeur caractéristique 
comme: Clavulina communis d’Org., Nodosaria raphanistrum LiNNÉ, Cris- 
lellaria rolulala Lamx. Nous aurions bien des réserves à faire sur ces 
déterminations ; ainsi Nonionina scapha F. et M. nous paraît assez éloignée 
du type pour mériter au moins un nom de variété ; Polyslomella crispa L. 
est bien déformé, et quant à QOuinqueloculina seminulum L. les figurations 
présentent des formes beaucoup plus bombées que le type. 

Mais ces observations sont-communes à presque tous les travaux sur les 
Foraminifères et surtout à ceux qui ne sont accompagnés d’aucune section, 
d’aucun détail sur l’organisation interne. 

D’autres espèces sont nouvelles : Texlularia laminala qui n’est peut-être 
qu'une variété de T. sagitlula Def., Tex. subagglutinans, Tex. panamensis, 
Chrysalidina pulchella; c’est un groupe qui paraît caractéristique. Les Nodo- 
saires sont très faibles, mais il y a deux Cristellaria nouveaux : C. protube- 
rans, C. Vaughani, Les Globigerina et Orbulina n'ont rien fourni d’intéres- 
sant. Puis : Truncalalina americana n. sp., T. eulebrensis n. sp., Nonionina 


132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


panamensis nr. sp., N. anomalina n. sp. forte espèce, Amphislegina Lessoni 
n’est pas figuré, OQuinqueloculina panamensis n. sp., Triloculina bulbosa 
n. sp., T. projecta n. sp., ces deux dernières espèces très intéressantes et carac- 
téristiques de Gatun, les Miliolidæ étant prépondérants dans le faciès mio- 
cène de ce niveau. 

G. DoLLrus. 


Schubert, R., PALÆONTOLOGISCHE DATEN ZUR STAMMENGESCHICHTE DER 
PROTOZOEN. Palaeontlologische Zeitschrift, IT —- Berlin, 1920 — pp. 
129-188. 


La réduction de cette Étude, commencée en 1914, a été interrompue par 
la mort de l’auteur, tué à la guerre en 1915. Il est certain que Schubert, 
déjà très connu par divers travaux intéressants sur les Foraminifères fos- 
siles, l’eût profondément modifiée s’il eut vécu. En particulier, les Litres des 
chapitres ne sont pas systématisés ; et, surtout, le fait d’avoir laissé de côté 
des formes importantes, telles que Amphislegina, Peneroplis, Orbilolina, 
enlève beaucoup d'intérêt à son essai de classification. 

Nous ne pouvons donc analyser iei le principe de cette classification, et 
nous nous bornerons à signaler les points de détail relatifs à des questions 
controversées ou à des groupes particulièrenient inléressants pour les géo- 
logues. 

Il n’est d’ailleurs question dans cette étude que des Foraminifères, pour 
lesquels l’auteur reproduit les essais de classification déjà tentés par d’Or- 
bigny, Reuss, Schwager, Brady, Neumayr, Rhumbler, Eimer et Fickert. 

Pour les formes à appareil embryonnaire anormal, décrites sous le nom 
« Doppelschalen » par Rhumber (Orbiloliles), Wedekind (Nummuliles), von 
Staff (Fusilina), l'interprétation de ces auteurs, adoptée par Schubert, et 
consistant à les regarder comme des « formes de fusion », me paraît peu ad- 
missible. Ce sont plutôt des « formes de division » : on verra à ce sujet 
l’ingénieux travail que vient de leur consacrer H. Douvillé. 

L'auteur insiste à juste titre sur l’importance phylogénique des stades 
successifs réalisés au cours de l’accroissement : il regrette avec raison l’idée 
de Rhumbler, qui considère ces stades comme se succédant, chez les Fora- 
minifères, en sens inverse de l’évolution phylogénique. 

La phylogénie est traitée en tenant compte, pour la première fois, des 
travaux poursuivis presque simultanément, mais indépendamment, par 
Deprat d’un côté, Wedekind et von Staff de l’autre. L'auteur reproduit 
l’idée ingénieuse de von Staff, d’après laquelle les Schwagérines seraient 
une adaptation pélagique des Fusulines (ou des Fusulinelles). 

Le nom de Planopulvinulina est proposé pour les Pulvinulines plates 
(P. vermiculala, P. dispensa), qui sont aux Pulvinulines typiques ce que Îles 
Planorbulines sont aux Truncatulines. 

Les véritables Globigérines n'ont apparu qu'au début du Secondaire 
(Trias). 

Les Baculogypsina et Gypsina sont rattachées à Calcarina et, par 1, aux 
Rotalidés. 

La phylogénie des Nummulilides et des Orbitoïdés est clatrement expo- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 133 


sée, mais l’auteur n’a pu naturellement utiliser les derniers travaux de H. 
Douvillé sur ces deux groupes. Pour les Orbitolininés, l’auteur reproduit 
à peu près la série phylogénique (Brockina, Præsoriles, etc.) rendue clas- 
sique par H. Douvillé. 

Les Alvéolines sont nettement séparées des Fusulines et rapprochées plu- 
tôt des Milioles. 

Bien que ce Travail machevé et sans figures explicatives soit d’une lecture 
difficile, il rendra néanmoins de grands services à tous ceux qu’'intéresse la 
phylogénie des Foraminifères, surtout pour les groupes habituellement 
délaissés par les paléontologistes stratigraphes. 

M. GIGNoUx. 


Allix, NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES : POLYMORPHINES 
? = 
TUBULEUSES, POLYMORPHINES FIXÉES). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 
— pp. 62-65. 


I n'est pas rare de rencontrer des Polymorphines munies de prolonge- 
ments tubuleux el ramifiés, On les a considérées comme des tubes de Bryo- 
zoaires, comme un caractère spécifique, comme une variété accadentelle 
d’espèce quelconque, etc. Les Polymorphines ont l'ouverture très petite ; 
dès lors, elle doit se boucher facilement par les corps étrangers ; d’où sans 
doute des perforations se faisant dans des points faibles de la coquille et 
par lesquels le protoplasma s’épanche et se ramifie, sécrétant au fur et 
à mesure autour de lui la matière calcaire qui donne définitivement au 
squelette la forme ramifiée. 

Les Polymorphines sont essentiellement libres, mais on trouve quelques 
spécimens fixés et alors complètement déformés. 

F. KERFORNE. 


Bézier, T., COMPLÉMENT A LA NOTE PRÉSENTÉE PAR M. LE D? ALLIxX SUR 
LES POLYMORPHINES. B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 66-68. 


M. Bézier a soumis à l’examen du D" Allix des échantillons de roches 
miocènes d’Apigné et de Poligné (Ille et Vilaine) contenant de nombreux 
Foraminifères et Ostracodes. De lexamen du tableau des espèces reconnues 
par le D'AIIX, il résulte que, sur neuf Genres de Foraminifères représentés 
à Apigné el à Poligné, il n’y a que trois qui leur soient communs et deux 
seulement comme espèces. Quant aux Ostrocodes, sur les quatre Genres 
représentés trois sont communs aux deux localités, une espèce seulement, 
leur est commune. On ne peut donc pas conclure de cette étude qu’Apigné et 
Poligné se trouvent sur le même niveau stratigraphique, et il faut attendre, 
pour les comparer, la découverte de nouveaux matériaux. 

F. KERFORNE. 


134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


PALÉOPHYTOLOGIE 


par M. P. FRITEL 


Bertrand, Paul, NOTE SUR LA PRÉSENCE DU SPHENOPTERIS BAUMLERI 
ANDREZÆ DANS LE TERRAIN HOUILLER D ANICHE ET SUR LES VEINES REN- 
VERSÉES DU MIDI DE LA FOSSE DECHY: Ann. Soc. Geol. d. Nord, t. XLIII 
— 1914 —- pp. 162-176, pl. 1. Lille, 1920. 


Sphenopleris Baumleri ANDREÆ paraîl Lrès rare dans le Nord de la France. 
On ne l’a trouvé, jusqu'ici, qu’au toit de la veine Éloi, au midi de la fosse 
Dechy. Les environs de Douai semblent être l'extrême limite de sa disper- 
sion vers l'Ouest, il a atteint cette limile peu de Lemps avant l’époque de 
disparition définitive. 

Il est à supposer que le faisceau Saimte-Barbe-Eloi est séparé par une faille 
de la série des bancs marins de la zone de Flines, rencontrés plus au sud. 

Enfin la présence de Sphen. Laurent à 500 mètres au-dessus du niveau 
marin de Bernard (— Poissonnière) permet d'augmenter l’extension verti- 
cale de cette espèce qui présente son maximum de fréquence dans la zone 
inférieure À. 


Carpentier, A., NOTES PALEOPHYTOLOGIQUES SUR LE WESTPHALIEN DU 
NorD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Geol. du Nord., XLIV — 1919 — pp. 
137-190, 3 fig, À pl. Lille, 1920: 


Cette Étude a pour objet la description de quelques empreintes, nouvelles 
ou peu connues, du houiller des départements du Nord et du Pas-de-Calais 
else rapportant soit aux Lycopodinées (G. Sigillaria et G. Lepidodendron) soit 
aux Filicimées et Pleridospermies. 

L'auteur fait remarquer : 19 que sous le nom Sigillaria cf. Lulugini 
Zalewsky et de S. transversalis Brongt., var. Iævis nov. var. sont décrits des 
Sigillaria apparentés, le premier, à S. Boblayi BronNGT. et le second ‘à 
S. Saulli BRONGT ; ils proviennent des mines de Nœux, fosse n° 6 (Pas-de- 
Calais) ; 29 un specimen de Lepidodendron recueilli à Anzin, par labbé 
Boulay, se rapporte à Lep. Wortheni VEsSGRxX; 59 Rhodea subpeliolala 
PorTonté typique a été rencontré à Anzin (fosse Renard) ; 40 une empreinte 
de fronde— décrite sous le nom Tæniopleris (?) auriculala n. sp.— a été ren- 
contrée à la partie supérieure de Ia zone moyenne du Westphalien dans la 
région de Valenciennes ; b° une empreinte de Nevroplerocarpus est signalée 
à Crespin (Nord) en association avec  Nevroplerus rarinervis B. 


Carpentier, À. et Depape, G., SUR QUELQUES SPHENOPTERIS FERTILES DU 
WESTPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. d. Nord, t. XLIII 
— 1914 — pp. 306-320, fig., pl. IV, V. Lille, 1920. 


Le Genre Zeilleria est représenté dans le houiller du Nord par : Z. avol- 
densis STUR. sp., Z. Frenzli Srur. sp. et Z. delicalula STERNS. sp... Un Sphy- 
ropleris ak. Frankiana GOTHAN à élé reconnu dans le Westphalien du Pas- 
de-Calais vers la base de la zone moyenne. Le Sphenopleris gracilis BRONGT., 
qui n'avait été signalé, Jusqu'à présent, que dans le Boulonnais, a été retrouvé 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139 


à la fosse Hérin (mines d’Anzin) dans la région de Denain. Il convient de 
rapporter à cette espèce les restes déterminés comme Sph. coralloides, 
recueillis dans le Boulonnais en 1876. Enfin des groupes de sporanges en tout 
semblables à ceux du Sph. (Discopleris) Rallii, d'Héraclée (Asie mineure), 
ont été rencontrés dans la zone supérieure (GC) du Pas-de-Calais. 


Foerste, A.-F., DicTyYoPHLOIS RETICULATA GEN. ET SP. NOV. Bull. Torrey 
Bolan. Club, 42 — 22 janv. 1916 —- pp. 675-677, pl. 33. 


Sous le nom de Dictvophlois retieulata, l’auteur décrit une-tige souterraine 
voisine de Stigmaria ficoides BRONGNIART avec lequel elle se rencontre dans 
les roches subearbonifères de Sample, à 2? milles à l'Est de Stephensport 
(Breckenbridge County, Kentucky). 

Ce Genre diffère de Stigmaria ficoïdes par ses cicatrices radiculaires mar- 
quées de rides rayonnantes, irrégulières, s'anastomosant et reliant ainsi les 
cicatrices disposées en quinconce. Elles donnent, par cette disposition réti- 
culée, l’aspect d’un filet de pêche à la surface de l’organe, qui peut avoir 
de 10 à 15 centimètres de diamètre. 


Waikom, A.-B., MEsozoic FLoRAs oF QUEENSLAND. Queensland Geol. Surv. 
Publications, n°5 259, 257, 259, 262, 263. Brisbane, 1915-19. 


Part I. The Flora of the Ipswich and Walloon Series : a) Introduction : 
b) Equisetales. : 

Cette première partie débute par une Note géologique de M. B. Dunstan, 
accompagnée d’une coupe montrant la superposition des sédiments Tria- 
siques, Jurassiques et Crétacés reposant sur un conglomérat (Coorporoo 
Conglomerat) discordant sur les schistes ordoviciens de Brisbane. 

Au début de son Travail, M. Walkom donne une revue de la littérature se 
rapportant aux flores mésozoïques du Queensland. Puis la dèscripltion des 
espèces qui constituent les flores des séries d’Ipswich et de Walloon, d'âge 
triasique et jurassique. 

Les Equisetales étudiées dans cetle première partie sont : Æquiseliles 
roliferum TEN-Woops., Eq. (?) latum T. W., Egq. cf. E. Rapuahalensis O. 
et M.,et des tubercules d’'Equiseliles indéterminées ; Phyllotheca australis 
BRONGN, Neocalamites hoerensis (ScnimP.), N. cf. Carrersi ZEILLER, Schi- 
zoneura (?) cf. Africana FEism., et deux Schizoneura d'espèce indéterminée. 

N9 257. Part. I (suite). c) Filicales comprenant: ? OsmanDacÉEs Clado- 
phlebis australis (Morris), CL. Roylei ARBER ; CYATHEACÉES : Contopleris 
delicalula (SHiRLEY) ; ? MATonINÉES : Phlebopleris alethopleroides ETHERID. : 
DiPTERIDINÉES : Diclyophyllum rugosum L.etH.,D. Davidi n. sp., Hausmannia 
Buchi (?) (ANDRÆ) ; THINNFELDIÉES : Thinnfeldia Feismanteli Joux., Th. 
odontopleroides (Morris) ; Th. lancifolia (Morris), Th. aeuta n. sp., Danæ- 
opsis Hughesi FEisM. Hydroptéridées : Sagenopleris rhoifolia (PresL), de 
plus un certain nombre de fougères et pléridospermées incerlae sedis parmi 
lesquelles 3 Sphenopleris, 8 Taeniopleris, 1 Slenopleris et 1 Phyllopleris. 

N° 262. Dans la seconde partie de son Travail, M. Walkom étudie la flore 
de la Maryborough series. Cette partie débute par une notice géologique 
de M. B. Dunstan, puis l’auteur décrit les spécimens rencontrés dans cette 


« 


136 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


formation, c’est-à-dire 1 Equiseliles, 1 Sphenopleris, 3 Tæniopleris dont 1 
nouveau : 1. elongata, 2? Ginkgo, 2? Cycadophyles. Parmi les Conifères : 
3 Araucariles dont une espèce nouvelle: À. nosozoiea, enfin un Pagiophyllum 
également nouveau : P. Jemmeli. 

Sur les 14 espèces citées dans ce Travail il y en a donc 3 nouvelles, 6 indé- 
terminées et les 5 autres étant connues antérieurement. 

N° 263. Dans les ITTe et IVe parties M. Walkom déerit la flore des Burrum 
et Styx River séries ; comme pour les précédentes, cétte étude est précédée 
d’une notice géologique de M. Dunstan. 

La flore des Burrum series est voisine des flores Wealdiennes d'Europe 
et du Néocomien de l'Amérique du Nord. 

L'auteur appuie cette opinion par des données numériques comparatives 
entre les flores du Crétacé inférieur américain et celle qu'il étudie. 

Parmi les espèces décrites par M. Walkom sept sont nouvelles ; ce sont : 
Sphenopleris Burrumensis, Phyllopleris Yanceolata, Ph. expansa Microphyl- 
lapleris aeuta: parmi les Gycadophytes: Zamiles takurensis Tæniopleris 
howardensis: parmi les conifères : Araucariles Arberi. 

La flore de Styx series paraît un peu plus jeune el représente un étage plus 
élevé de la série infracrétacée équivalent sans doute à l’Albien. Les espèces 
qui constituent cette flore sont au nombre de 14 : 1 Equicétacée, 4 Fougères, 
3 Cycadophites, 3 Conifères et 3 Dicotylédones ; une seule espèce nouvelle 
est à signaler : Nathorslia (?) Willeoxi. 


Principi, P., FILLITI WEALDIANE DELLA TRIPOLITANIA (Ilinerari geologici 
nella Tripolitania occidentale : del Ing. D. Zaccagna). Mém. descrit. d. Carla 
Geolog. d'Halia, vol. XVIII. Roma, 1919. 


Les espèces qui ont pu être déterminées sont les suivantes : Cladophlebis 
Albertsii (DüuNk) BRONGN., Cl. Zaccagnai, Yucciles sp. ind., Diooniles 
Buchianus (EL) Bornm., Sphenolepidium Kurrianum (Dünk.) HEER, 
Becklesia anomala SEWARD. 

L'espèce décrite par l’auteur sous le nom Cladophlebis Zaccagnat paraît 
tellement voisine des frondes signalées par Zeiller sous le nom Pecopl. 
(Klukia) cf. Browniana Duxxk., dans le Wealdien du Pérou, qu'il eût peut-être 
été préférable de ne pas créer un nom nouveau pour le fossile de Tripolitaine. 

Quant au Yucciles, peut-être n’estAl qu'un gros rachis primaire d’un 
Weischselia identique à ceux qui se rencontrent également dans le Wealdien 
du Pérou en compagnie de la fougère précédemment eitée. 


Berry, Edw.-Wilb., AN ÉOCENE FLorA FROM Trans-PEcos Texas. Ext. de 
Shorler contribulions lo general Geology. U. S. Géol. Surv. Profess. Paper 
125-A — 1919 — pp. 1-8, fig., pl. I-ITT. Washington, 1919. 


Les plantes étudiées dans ce Mémoire ont élé recueillies au cours d’une 
reconnaissance géologique opérées dans la région de Pecos (Texas) par M. Ch. 
Lawrence Baker. Elles sont renfermées dans des Lufs basaltiques des Barilla 
Mountains dont l’âge peut être considéré comme posterétacique et antérieur 
au dépôt du groupe de Wilcox. M. Berry a pu reconnaître dans ces Luis Les 
espèces suivantes : Sabaliles Grayanus (LEsoRx) BERRY (?), Geonomiles 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 137% 


Visiani BERRY comme Monocotycedones et, parmi les Dicotylédones : 
Juglans rugosa LESQRX., Asimina cocænica LESoRrX. (?), [lex barillensis BERRY 
et Oreodaphne pseudogquianensis BERRY. 


De la Vaulx, Roland et Marty, Pierre, NOUVELLES RECHERCHES SUR LA FLORE 
FOSSILE DES ENVIRONS DE VARENNES (PUY-DE-DÔME), avec introduction 
de M. Giangeaud, Ph., Rev. Gén. de Botanique. 


Ce Mémoire comporte quatre parties : 10 La géologie du gisement fossilifère 
de Varennes, due à la plume de M. Glangeaud ; 2° l’examen critique des 
végétaux du gisement étudiés par l’abbé Boulay ; 3° une description des 
espèces nouvellement découvertes dans le gisement de Varennes ; 40 enfin, 
des conclusions paléontologiques, chronologiques, botaniques et climatolo- 
giques. 

Les auteurs ont, de plus, introduit dans leur Travail une liste des Dia- 
tomées fossiles recueillies dans les trois gisements de Varennes par le K. J. 
Heribaud et par M. A. Lauby. 

Les autres végétaux du gisement sont répartis entre 25 Familles, com- 
prenant 47 Genres, dont 38 ont pu être déterminés spécifiquement. 

Les Genres nouveaux pour le gisement, c’est-à-dire ceux dont la connais- 
sance est due aux recherches personnelles de MM. de la Vaulx et Marty, 
sont les suivants : 

Ginkgo biloba KAEMPF ; Sparganium sp. ; Cellis Japeli UNG., Laurus 
nobilis L., Paeonia Moutan Lims, Carya minor Sar. et MAR., [lex decidua 
WaALT.. 1. bailarica DEsr., Hyriophylliles sp., Cereis hiliquastrum L., Rosa 
Glangeaudi Marty. Raphiolepis indica Linbz., Bumelia Rienfi MarTy, et 
Fraxinus Oregona NuTT. 

Ces espèces représentent donc environ le tiers de l’ensemble. 

De l’étude des matériaux récoltés, soit par l’abbé Boulay, soit par eux- 
mêmes, les auteurs Lirent les conclusions suivantes : 

1° La flore de Varennes est incluse dans les cendres rejetées par le voican 
du Saut de la Pucelle et tombées dans un lac voisin. 

2° Cette flore comprend 47 Genres de plantes arborescentes, frutescentes 
ou herbacées, réparties en 23 Familles et dont 37 ont pu être déterminées 
spécifiquement. 

30 Elle date du Mio-Pliocène, mais plus voisine chronologiquement du 
Pontien que du Plaisaneien. Elle est plus récente que celle de la Bourboule 
et plus ancienne que celle de Perrier. 

49 Les éléments qui la composent, ou leurs homologues actuels, se 
retrouvent aujourd’hui pour un quart en Auvergne, pour moitié dans 
l’Europe méridionale, pour le reste en Asie et aux Etats-Unis. 

00 C’est une flore continentale, montagnarde, tempérée, contenant moins 
de 1/10 d’espèces tropicales. Elle dénote pour le climat d’alors, en cette région, 
une moyenne thermique d’environ 12 à 14°; et depuis le Mio-Pliocène 
les espèces qui la composent ont en partie émigré de 5° géographiques vers 
le Sud. 

Cette étude se termine par une bibliographie assez complète des ouvrages 
relatifs à la Paléophytologie du Massif central de la France. 

P. FRITEL. 


138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Piequenart, Ch., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOUGÈRES ET PTERIDO- 
SPERMÉES RARES OÙ NOUVELLEMENT RECONNUES DANS LE STÉPHANIEN 
DU MASSIF ARMORICAIN. B. S. G. M. Bretagne, | — 1920 — pp. 105-109. 


L'auteur éludie Sphenopleris Mathel ZEILLER trouvé à Kergogne, Sphenop- 
leris cf. bilurica ZEILLER trouvé à St-Pierre-la-Cour, Sphenopleris oblusiloba 
BRONGN. trouvé à Quimper, À blhopleris Coslei ZEILLER trouvé à Kergogne, 
Pecopleris ({ Aslerotheca) lepidorachis BRONGN. trouvé à Kergogne, Pecopleris 
(Aslerotheca) oreopleridia Schlt. trouvé à St-Pierre-la-Cour, Nevropleris 
cordala BRONGN. trouvé aux abords de la Baie des Trépassés, Odontopteris 
cf. gennina GRAND'EURY trouvé à Kergogne, Megalopleris Virleli BRONGN. 
sp. trouvé à Kergogne. 

F. KERFORNE. 


Picquenart, Ch., CONTRIBUTION A LA FLORE FOSSILE DU BASSIN HOUILLER 
DE PLOGOFF-PoNT-CRoix (FINISTÈRE). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — 
pp. 97-58. 


L'auleur a relevé la présence dans les schistes houillers du bassin des 
espèces suivantes : Calamiles dubius ArrTis, C. Cislit BRONGN., C. Suckowii 
BRONGN., Aphlebia cf. fasciculala ? ZEILLER, Poacordailes, Nevropleris cordaia 
BRONGN., Dicranophyllum gallicum Gb. Eury. Ces dernières espèces sont 
typiques et ont été trouvées notamment à Commentry ; elles permettent 
d'affirmer non seulement que les couches en question sont stéphaniennes, 
mais même d’entrevoir à quel niveau du Stéphanien on devra probablement 
les placer quand leur flore sera mieux connue. 

F. KERFORNE. 


Burton, J.-J., Jurassic FLORA COMMITTEE. Naluralist — 1914 — p. 37, 
— 1915 — p. 46, — 1916 — p. 45, — 1920 — p. 46. 
In Reports of Yorkshire Naturalists” Union Committee for 1913, 1914, 
1915, 1919, respectively. 


Cheetham, Chris-A., À PEAT BORING DEMONSTRATION. Naluralist — 1920 — 
pp. 367-370. 


Records sphagnum abd Cotton Grass in Peat near Leeds, Yorkshire. 


Hamshaw, Thomas-H., THE « THINNFELDIA » LEAF BEDS OF ROSEBERRY 
TopriNG. Naluralist — 1915 — pp. 7-15. 
Describes leaves of Thinnfeldia from the Lower Estuaries deposits of 
Cleveland, Yorks, concludes that the plants were probably trees ; small 
seed-like bodies may possibly be referred to the same species. 


Johnstone, Mary-A., COAL MEASURES PLANT RECORDS. Naluralist — 1915 — 
pp. 31-32. 


Gives list of plant remains, including several new Yorkshire records, 
oblained from a quarry near Bradford, Yorks ; most of the specimens were 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139 


found in clay nodules, embedded in the shales below the better Bed Coal ; 
identified by R. Kidston. 
T. SHEPPARD. 


Sheppard, T., Notes ET COMMENTS. Coal Measure Plant Cuticles. Yorkshire 
Fossil Flora, Naluralist — 1914 — pp. 301-302. Antarctic Fossil Plants, 
A Glossopteris Flora ; flowering plants — 1915 — pp. 58-59. Mesozoic 
Plants p.342, The Heterangiums of the Bristol Coal Measures, Helerangium 
Lomazxii, Polydesmic heterangium, Fossil Fungi and Fossil Bacteria, The 
Aptian Flora of Britain, Early Angiosperms and their contemporaries 
pp. 354-356, Fossil Fungi Phycomyciles frodinghami —- 1916 — p. 245, 
1 fig. ; Mesozoic Cycads, —— 1917 -—- pp. 83-84 ; Fossil Plants, Jurassic 
plants, pp. 273-274, ? figs ; Heterangiums of the British Coal Measures, 
— 1918 — pp. 57-58 ; Forests of the Coal Age, pp. 117-118, I fig. Northern 
Preglacial Floras — 1920 — pp. 147-148. 


Woodruïfe-Peacock, E.-A., THE Ecococy or THORNE Waste. Naluralisl 
— 1920 — pp. 301-304, 353-356, 381-384. 


Describes the various plants etc. occurring in the peat of S. Yorkshire 
and N. Lincolnshire. 
T. SHEPPARD. 


Rectification et questions. 


Tam sending vou my last paper on the Racine and Cedarville Cystids 
and Blastoids, etc. After it was published [I learned that I was mistaken 
in my former views on Crinocyslis chrysalis, and that it was an excellent 
cystid closely related to Allocystiles Mammelli, a different species described 
much later. If you had seen the poor preservation of the type of Crinocystiles 
chrysalis, perhaps you might exeuse my error, which now, in the presence 
of excellent new material, is obvious. I make the necessary changes in ink. 
I regret that these changes are so numerous. I shall publish my new results 
on this species later. 

Ï am working on Ordovician and Silurian Cephalopods of the North 
American continent. [ find it impossible to identify most of Castelnau’s 
species described from material he collected himself at known localities, 
even in the presence of abundant material from the same localities. 

Are any of the Lypes of his species still in existence ? At present I inquire 
only regarding the American Cephalopods. If these types still exist, you will 
do me a favor to inform me where to inquire to learn more definitely about 
them. 

A.-F. FŒRSTE. 


[Prière aux savants intéressés de répondre à M. Fœrste]. 


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Bibliographie Scientitique Française 
ÉDITÉE À PARIS 


par les soins du 


MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE 


À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, 
indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences 
mathématiques et naturelles, conformément au tbe du Catalogue interna- 
tional de littérature scientifique siégeant à Londres. 

[Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|. 

Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les 
membres de la Commission du Répertoire de B. S$S., sous la présidence de M, 
LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la 
librairie : 


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REVUE CRITIQUE 


DE 


PALÉOZOOLOGIE 


ET DE PALÉOPHYTOLOGIE 
ORGANE TRIMESTRIEL 


Publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU, 
G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, 
J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... 


VINGT-CINQUIÈME ANNÉE 


NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1921 


Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 
1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). 
Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. 
Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années 
est de 750 fr., majoration comprise. 
Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. 
majoration comprise. 


PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS 


POUR TOUS PAYS 


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Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 


Novembre à Avril inclus : 21, rue Montpensier, Pau (B. Pyrénées). 
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1921 


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(1900-1911),:85:p.,10:pl-.\avec tahle du ler vors er Lee ere 20 fr. 
Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de FT. 

(1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dansle Bulletin ................... 20) 1r. 
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro 

(1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl, avec tables :.:....:..2, 0000 120 fr. 
Note sur l’Iniralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 10 fr. 
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. 

(1902) ; Ann. Soc. Sc: Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes :...:......., 7 fr. 50 
Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série 

avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement).................. JD 
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Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........ ne on à \ 10 fr 
Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl. ..........................,.. 10 fr.| 
Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Men. Roi Soc. Géol. \ 

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A propos de Cerithium eornueopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 5 fr. 
Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ PAUrne 
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Les Coquilles des Caleaires d'Orgon. — B. S. G: F. (1917), 8 pl ............. lOntr: 
Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’fsthme 

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Comité de rédaction : MM. M. CAULLERY, C. DELE- 
ZENNE, P. GIRARD, Me M. GOLDSMITH. MM. HEN- 
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PÉREZ, J. PHILIPPE, A. PRENANT, E: RABAUD, 
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REVUE CRITIQUE 


DE 


FAN OOEOC TE 


TT DE PALÉOPHYTOLOGIE 


Numéro + — Octobre 1821 


SOMMAIRE : 


Paléozoologie : Pages 
Paléontologie générale, par M. M. COSSMANN . . . . . . . . . 141 
Mammifères, par M. M. COSSMANN, ete . , AC RULEES : 144 
Poissons, par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN . . . . . . . . 146 
Insectes, par M. M. COSSMANNX . . . A Se Ci eh le cl 7 
Crustacés, par MM. VAN STRAELEN et Coëgu, ANNE RS ee ie UT 
DO DIES ES DAREMENVANESTRADECN CR NE NO T0 
Palcoconchologie; par M"MO"COSSMANN, etc. nm UN. M MIOT 
Céphalopodes par M°:/Paul LEMOINE RL ON RC I 68 
Echinodermes par MA SLANQUINE RETIRE QUE TR ER, 2 T69 
BY OSOAireS, PAM PEVINASSASDERREGNE Se 2, Un À ur CuT0 
Polypiers et Foraminifères, par M. G.-F. DOrIrUuSs, etc. ; 172 
Rectificalions de nomenclature . . Us EU ee eat OL 

Paléophytologie, par M. P°ATRIFEL, ec. 0e 2 oo T8 
HADIESRAESÉMALLELE SR RUE EM AN IE TA ES AIT RS TS 


Paléozoologie 


Paleozoology | Paleozoologia 


PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE 


Dacqué, Edgar, VERGLEICHENDE BIOLOGISCHE FORMENKUNDE DER FOSSI- 
LEN NIEDEREN TIERE. Erste Hälfte, 336 p., 142 fig. texte. Berlin, 1921 
[Gebrüder Borntræger |. 


Le plan de l’ouvrage que j'analyse ici était déjà dressé depuis 1906, pour 
l’ensemble des animaux fossiles ; le professeur Stromer von Reichenbach 
s’élant chargé des Vertébrés, M. Dacqué publie actuellement une première 
Hvraison très importante, relative aux Invertébrés fossiles, trois chapitres 
el demi, sur sept que comportera l’ensemble de ces derniers. 

— LE PREMIER CHAPITRE contient l'exposé des méthodes el des matériaux 
pour les recherches paléobiologiques, et il est divisé en cinq sections, dont 
j'énumère ci-après les Litres, en me bornant — faute de place dans une 
analyse malheureusement trop brève à quelques remarques çà et là. 


10 


142 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


1. Elendue el connexion des recherches biologiques. H y est surtout question 
de lPinfluence des milieux ambiants, des agents physiques où chimiques 
(lumière, chaleur, salure), du mouvement et de l’associalion des êtres. Nous 
y voyons apparaître une distinction entre les «€ phénolypes » pour les formes 
exactement pareilles el les génotypes pour celles qui ont seulement certains 
caractères communs. 

2. Mélhodes de Paléobrologie. Observation comparable des animaux vivants 
el fossiles, en Lenant compte de l'influence que peul avoir leur manière de 
vivre sur le développement de leurs organes, el aussi de la sédimentation des 
gisements ; on remarquera la reproduction d’une figure de Keller, montrant 
la locomotion d’un Gidaridé sur ses piquants, de même pour les Gastropodes 
armés d’épines, tels que Murex spinosus où Harpagodes polypodus. Notons 
également la reproduction de Triarlhrus.Becki, du Silurien inférieur des Etats- 
Unis, avec la plus grande partie de ses extensions qui jettent une lueur déei- 
sive sur Ja biologie de ce Trilobile. 

3. Sur la provenance el l'élal de conservalion des malériaux fossiles. Repro- 
duelion de la figure d’'Eldonia, Holothurie pélagique du Cambrien, d’après 
Walcotl ; puis des Céphalopodes, el nolamment l'influence du terrain sur la 
grosseur de certains Macrocephaliles : le parasilisme de colonies de Pollicipes 
sur cerlains Pelloceras, d'après Darwin. 

4. Apparilion el disparilion des espèces fossiles. Quatre Lypes à envisager : 
Propagation, Filiation, Migration, Novation (Barrande): Un schéma — 
emprunté à Quiring — essaie de synthéliser la migralion de quelques Dalma- 
nella d’un niveau à l’autre, dans trois régions distinctes, D’autres figures 
indiquent l’évolulion du Lype hoplitiforme à Perisphincles, comparativement 
dans le Jura supérieur de Stramberg el, à la même époque, dans l’Himalaya. 
Quant à la disparition, elle peut se faire par la mort simple du Lype, ou par 
sa modificalion plus ou moins profonde. 

». Les fossiles les plus anciens. On y trouvera quelques figures intéressantes, 
reproduites d’après Walcott, Cayeux, Bornemann, Sedelholm, dans le 
Cambrien inférieur, lPAlgonkien ou autres zones tout à fait archaïques, 
une Dendropupa du Carboniférien de l'Amérique du Nord (Dawson). 

— IIe chapitre. L'ADAPTATION BIOLOGIQUE. Les quatre sections de ce 
chapitre traitent de la corrélation entre les conditions géologiques et les 


organes vilaux. La figure 25 reproduit un graphique imdiquant — pour les 
Coraux par exemple — la courbe des variations de l'influence climatérique 


depuis lAlgonkien jusqu'au Quaternaire. D’autres figures font suivre 
l’enroulement progressif des Céphalopodes, depuis les Orthocères, par 
Cyrloceras, Aipoceras, Plancloceras, Syringoceras,  Germanonaulilus, puis 
la restauration d’'Ascoceras, d’après Lindstrôm ; il v a, en outre, la notion du 
Lemps écoulé pour loules ces transformations. L'auleur se pose aussi la 
question de savoir si la forme est la cause de la fonction, ou si c’est la fonetion 
qui crée l'organe : ici, la réponse ne ressort pas netlement de la diseussion 
dan: laquelle auteur s'engage, les relations de cause à effet sont assez con- 
fuses, de sorte qu'il semble que le problème n’est pas encore résolu... depuis 
Aristote ! 

— [TIC chapitre. APPARENCE GÉNÉRALE ET DIVERSITÉ DU MONDE VIVANT. 
Cinq sections traitent successivement la forme fondamentale et la grosseur 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 143 


des types, leur variabilité, le Genre et l'Espèce, l'Ontogénie, le Dimorphisme 
et le Polymorphisme, le Convergence et l'Homæogénèse. À l'appui du texte, 
des figures empruntées à Schwager et à Carruthers, montrent la forme ori- 
ginelle de certains Prolozoaires, les stades successifs du développement 
ontogénique des septes chez Slreplelasma, la structure bilatérale des Tétra- 
corallaires paléozoïques, Palæocyelus du Silurien supérieur (Yakowlew), 
l’ontogénie de Pleurodiclyum lenliculare du Dévonien inférieur de PAmé- 
rique du Nord (Beecher), l’aspeel sphéroïdal des plus anciens Echinodermes 
(Maccoya et Glyplosphæriles ; ensuite Placocysliles, Lyÿpe secondaire et 
bilatéral, du Silurien supérieur d'Angleterre (Jækel). 

Comme type de grosseur, M. Dacqué figure Megalylolus crossalinus : 
il aurait pu ciler aussi Clavililhes marimus el Campanile giganteum., Trachy- 
cardium gigas, Scaphella Lamberli, certains gros Murer, etc... 

La variabilité est mise en évidence par une planche montrant une série 
de Terebralulidæ du Jura supérieur de FAfrique orientale, parliculièrement 
pour le pli de la commissure des valves, d'autres figures représentant Tes 
métamorphoses de Cassidaria echinophora où de Purpura lapillus ; de même 
pour les Acléonelles qui ont reçu des noms différents el qui s’enchaînent 
cependant entre elles. Des courbes graphiques traduisent ces varlalions, 
le texte s'enrichit même de formules algébriques que nous préférerions 
voir exclues d’un traité d'Histoire naturelle. J'ai plus de sympathie pour 
les figures relalives aux mutations successives de Calceola sandalina aux 
divers niveaux ; mais ces formes distinctes sont-elles constantes à chaque 
niveau ? Toute la question se concentre dans cette interrogation, car dans 
laffirmative, c'est ce que les stratigraphes appellent de «© bons fossiles » ! 

Sur la question du Genre : de l'Espèce, l’auteur est plus calégorique 
dans ses conclusions : l’espèce phénolypique n’est qu’une abstraction, 
tandis que l’espèce génolypique est le point de départ el le couronnement 
de nos connaissances organiques. La discussion de cel aphorisme m'entrai- 
nerail bien au delà des limites d’une modeste analyse. 

On remarquera encore les figures qui illustrent les métamorphoses onto- 
géniques des Nummuliles, le dimorphisme de Polyslomella, l'évolution des 
Cypræa selon leur âge, les différences sexuelles de Xanthopsis dans lEocène, 
d'Ammoniles dellafalcalus dans le Jurassique. L’'enroulement sénestre est 
aussi l’objet de plusieurs figures, chez les Gastropodes, notamment pour les 
Ampullariidæ. Comme exemples de convergence, l’auteur reproduit aussi, 
d'après Frech, Gonialiles du Dévonien, Tropidocelliles dans le Trias. Quant 
à la ressemblance d'Amberleya biserla (Eucyclus !) avec Paludina magnifica 
de l'Alabama, elle n’est qu'apparente, du côté du dos ; il suflit de regarder 
les deux coquilles du côté de l’ouverture, pour s'abstenir de les rappr ocher ! 
Toutefois, il existe des cas où une seconde d'hésitalion est exeusable, par ex 
(fig. 98) Requienia et Maclurea munie de son opercule en tous points eo 
rable à une valve supérieure de Rudiste : c’est le cas de S’écrier € Lusus 
naluræ » | 


— IVe chapitre. ADAPTATION AU MOUVEMENT OÙ A LA VIE SÉDENTAIRE. 
L'auteur divise les êtres en deux séries : foncièrement agiles, foncièrement 
sédentaires, et dans chacune il y a trois degrés décroissants. Pour les animaux 
de la première série, la vision est el demeure un organe essentiel, qu'ils 


144 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


nagent ou se traînent sur le fond de la mer ; c’est aussi chez les premiers 
qu'on rencontre la coquille interne (Belosepia, Diploconus, Asaphus, Trinu- 
ceuls, Megalaspis.…). Les coquilles, fixées par un byssus (Peclinidæ), sont 
échancrées pour le passage de ce dernier ; les coquilles qui reposent sur le 
fond des mers ont une valve plate (Neithea, Liogrypæa). Avicula cygnipes, 
du Lias, était pourvu de longs crochets servant probablement d'organes défen- 
sifs contre une attaque brusque ? L’ampleur de louverture de certains 
Bellerophonlidæ prouve que l'animal ne sortail pas beaucoup de sa coquille ; 
le long déroulement de Tenagodes (— Siliquaria) indique la paresse de dépla- 
cement de l'animal qui habitait celle coquille : Je retrouve d’ailleurs avee 
salisfaction le beau plésiotype de ma collection, du gisement lutécien de 
Chaussy, figuré dans l'Iconographie et reproduit par M. Dacqué, 

De nombreux exemples d'adaptation biologique sont encore fournis par 
les Gystidés, les Blastoïdes, les Astéries, les Antledon acluels et fossiles, 
Uinlacrinus et ses longues branches. 

La coupure de ce fascicule ne nous permel pas de Lirer les conclusions 
complètes de ce quatrième chapitre, dont la suite appartiendra au fascicule 
suivant. 

Quoi qu'il en soit, on peul déjà apprécier Putilité du Manuel publié par 
M. Dacqué : outre l'étendue de compilation qu'a nécessitée sa rédaction, 
nous y trouvons de précieux rapprochements, des reproductions de figures 
peu connues qui peuvent nous suggérer des idées el des solutions pour le 
classement de quelques formes indécises. 

Jusqu'à présent, dans ce premier fascicule, il ne faut pas s'attendre à 
rencontrer des hypothèses très nouvelles : ce n’est pas d’ailleurs ce que 
M. Dacqué paraîl avoir recherché, son œuvre élant plulôl le résumé très 
complet et très érudit de Lout ce qui a été publié sur cette malière, en toutes 
langues el en tous pays. La riche Bibliothèque du Musée de Munich, fondée 
— en grande partie — sous les auspices du grand Maître Zitlel, a ouvert 
largement ses rayons au conservateur du Muséum qui y a puisé les meilleurs 
éléments de son Manuel ; on ne peut que le féliciter d’avoir consacré à ce 
labeur de longues heures de son existence. 

M. CossMANN. 


MAMMIFÈRES 


par MM. CossMANN, etc. 


De Oliveira Roxo. Mathias-G., NOTE ON A NEW SPECIES OF TOXODON OWEN, 
“T. Loresr Roxo. 6 pp., L pl., Rio de Janerio, 1921. 


Le Musée. du Service géologique du Brésil possède trois ou quatre dents 
d'un, Mammifère provenant de Allo Jurua (Acre), el dont le niveau exact 
n'est pas précisé ; Loulefois l’auteur pense qu'il s’agit d’une nouvelle espèce 
de Torodon OWEN (— Trigonodon AMEGH.) voisine de 7, Gaudryi AMEGH. 
Ce: dents sont toutes bilobées sur leur face externe, prismatiques ; les 
prémolaires ont leur face interne excavée, el la première molaire est trilobée, 
ax seconde quadrilobée, comme chez Torodon plalensis OWEN. L'espèce 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 145 


brésilienne T. Lobesi en diffère par quelques caractères, principalement par 
les relations entre les axes des dents. 
M. CossMANN. 


Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSsILs, Part XXIV. 
— ON A FOSsIL TORTOISE IN IRONSTONE FROM KARAPOOK, NEAR CASTER- 
TON Proc. Roy. 1500. Vict. vol XX XTEL (new series),.Pt 1 — 1919 — 
pp: t1-13 pl 1 Melbourne, 1920: 


a 


Selon toute apparence, le moule de carapace, décril dans cette Note, 
doit être rapporté au G. Emydura Boxar. 1838, probablement à £. Macquartæ 
[GRAY, Hydraspis]. | 

La gangue est un minerai ferrugineux d'âge pléistocénique. 

Lydekker a signalé deux fragments de la même espèce dans le Pléistocène 
de la Nouvelle Galles du Sud. 
M. COSSMANN. 


Harié, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT 
DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. Inslilucio Catalana 
d’'Hist. Nalural — 1920 — pp. 40-43. Barcelona, 1920. 


Concernant des fragments d’une molaire d’ÆE. meridionalts, Lrouvés dans 
les carrières du port de Tarragona, et un crâne de Rh. lichorrhinus lrouvé 
à Arenys de Mar (Barcelone). 

M. SAN MIGUEL. 


Bataller, R.-J.. MAMIFERS FOSSILES DE CATALUNYA. T'revalls de la Insliluciô 
Calalana d'Hist. Natural — any 1918 — pp. 111-272,35 fig., 19 pl. Bar- 
celona, 1921. 


L'auteur cite les espèces découvertes jusqu’à la date de la publication par 
les géologues qui ont exploré la région. Il fait mention des publications où 
elles ont été décrites ; il insère plusieurs tableaux de distribution chrono- 
logique et systématique, et il termine par une liste bibliographique des 
Mammifères fossiles de Catalogne. 

Cest un travail très utile de recompilation, dans lequel Pauteur ne fait 
pas de révision, et n'apporte pas de modifications à tout ce qui est connu 
jusqu’à présent. 

M. San Micuez, 


Dubois, G., REMARQUES SUR LA LOUTRE DES TOURBIÈRES DE LA RÉGION 
DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. du Nord — 1919-1920 — €. 44, 
1919%p-1100: 


L'auteur a revu les restes de Loutre trouvés dans les différents dépôts 
tourbeux du Nord de la France et conservés dans les collections géologiques 
de l'Université de Lille. Îl a constaté que le type de Loutre des tourbières 
était rigoureusement identique au type actuel. 

Analyse de lauleur. 


146 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Dubois, G., LE SPERMOPHILE DU QUATERNAIRE DE CAMBRAI. Ann. Soc. Géol. 
du Nord — 1919-1920 — &. 44, 1919, p. 82. 


L'auteur a entrepris l'étude détaillée de la faune de Mammifères décou- 
verte au faubourg Saint-Druon à Cambrai, à la base de l’ergeron dans le 
Quaternaire el signalée antérieurement dans les Annales de la S. Géol. N. 

La Note présente est consacrée à l’étude d’une des espèces, la mieux 
représentée dans la faune, et que l’auteur délermine comme étant Spermo- 
philus rufescens. 1 en décrit les restes, puis étudie le climat de la région 
actuellement fréquentée par celle espèce. Il conclut qu'au moment où 
l'espèce vivail dans le nord de la France, c’est-à-dire au Moustérien ancien, 
le elimal élail froid et continental. 

Analyse de l’auleur. 


POISSONS 
par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN. 


Perner, J.. VORLAUFIGER BERICHT ÜBER DIE FISCHFAUNA DES BŒHMISCHEN 
OBERSILUR UND DIE FOSSILIENVERTEILUNG IN DEN F,-SCHICHTEN. Central- 
blait f. Min., elc. — Jahrg. 1918 — n° 19-20, pp. 518-322. 


Les couches F, de la Bohême appartiennent sans conteste au Gothlandien, 
car on y trouve Monograplus Kayseri el M. hercynicus, formes appartenant 
au groupe de M. colonus. Les restes de Poissons y sont considérés comme 
élant fort rares, on connaissait Machæracanchus bohemicus el Onchus 
graplolilarum. L'auteur a eu l’occasion de s'assurer de Pexistence d’une riche 
faune ichtyologique dans les couches F-f, à Kosor. Il a pu y déterminer 
la présence des Genres: Aleleaspis, Aspidichlhys, Cyalhaspis, Vinichlhys, 
Macropelalichlhys el Mylosloma. En dehors de ces Genres, 1l existe un certain 
nombre de débris rappelant les Genres Selenosleus, Slenosleus el Pleraspis, 
et qui appartiennent probablement à des Genres nouveaux. Cette faune 
présente des affinités étroites avec celle du Gothlandien de PEcosse el de la 
Scandinavie. 

L'auteur décrit sommairement la coupe comprenant le gisement des 
Poissons qui constitue un véritable bone-bed, en laccompagnant de listes 
de fossiles. 

V. VAN STRAELEN. 


Rovo Gomez, J., Los PECES FOSILES DE LOS ALJEZARES DE TERUEL. À. Soc. 


Esp. Hist. Nal., tomo del 500 aniv. — 15 mars 1921 — 5 p., pl. IT et IIT. 
Madrid. 
Le Miocène des environs de Teruel — d’où proviennent les Poissons dont 


il s'agit dans cette Note — se compose d’argiles rouges non fossilifères, avec 
intercalalion de lits blanchâtres contenant des débris de Mammifères el 
Mollusques évidemment pontiques : ce sont ces mêmes bancs que lon a 
retrouvés dans la carrière de Valencia, à 1 km. environ de Teruel, avec des 
Poissons que L. Royo Gomez rapporte au G. Leuciseus. 

Hn'ya-—sur toutes les plaquettes étudiées — qu'une seule espèce d’ailleurs 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 147 


nouvelle : L. Pachecoï, dont le squelette et les nageoires sont bien conservés, 
et dont les dents pharyngiennes sont disposées en une seule file, les postérieures 
avec le bord finement denticulé. Par sa forme, le nombre de ses vertèbres, ele., 
cetle espèce se rapproche de L. Arcasi STEIND., espèce actuelle des rivières 
de l'Espagne, sur tout le versant atlantique, mais les dents présentent des 
crilériums différentiels qui justifient la séparation des deux espèces, 


M. COssMANN. 


Ishiwara, Y.. ON SOMME FOSsSIL SHARK-TEETH FROM THE NEOGENE OF 
JAPAN. Sc. Rep. Tohoku imper. Univ. 2° sér. (Geol.), vol. V, n°3, pp. 62-74, 
pl. X-XII. Sendaï, 1921. 


Les dents dont il s’agit proviennent de gisements sélachiens du Japon, 
dont la faune est voisine de celle de la Californie. L'auteur a idenUfié Jsurus 
hastalis [AGass.], Carcharodon megalodon [CHARLESW.}, C. Arnoldi JORDAN, 
C. carcharias L., Carcharias cuspidalus [AGass. Lamna|,  Carcharinus 
gangelicus [MULLER et HENLÉ|, C. Commersoni BLAINv. 

Cette publication, éditée avec un grand luxe, comble une importante 
lacune dans le Tertiaire du Japon, dont la faune ichtyologique n'avait 
encore été étudiée que pour le Mésozoïque seulement, par le prof. Yabe.. 


M. COSSMANN. 


INSECTES 
par M. M. COSsMANN. 


Bolton, H., À NEW SPECIES OF BLATTOID (\RCHIMYLACRIS) FROM THE 
KEELE-GROUP (RADSTOCKIAN) OF SHROPSHIRE. Quart. Journ. Geol. Soc., 
vol LXXVIT partil;.n0 305; pp. 23-29, PI: I. Londres; 1921. 


La plaque — sur laquelle est encastrée le fragment d’aile d’Archimylacris 
Pringlei — à été recueillie au cours du fonçage d’un puits à Slang Lane 
(Shropshire). Ce débris est suffisant pour constater avec l’expérience 
consommée de M. Bolton — qu'il s’agit d’une espèce nouvelle pour le terrain 
houiller d'Angleterre, comparable à A. Desaillyi LErICHE (1907), du Nord 
de la France. Les fig. 1 et 2, dans le texte, mettent en regard les ailes de ces 
deux Insectes, et l’on peut se convaincre, par comparaison entre les deux 
croquis, qu'ils ne présentent que des différences spécifiques ; une troisième 
figure représente A. Lerichei PRuvosT, plus récemment décrite dans Îles 


Ann, Soc. Géol. Nord.(1912). 


M. CossMANN. 


CRUSTACÉS 
par MM. VAN STRAELEN e@t COSSMANN. 


Likhareï, B., OsSTATKI KRABOR 1Z NYNETRETITCHNIH OTLOGENII PRIDONETS- 
KAGO KRAIA (THE REMAINS OF CRABS FROM THE LOWER TERTIARY DEPOSITS 
OF DONETZ-BASIN). Annuaire de la Soc, Paléonlol. de Russie, Lt. 1 — 1916 — 
pp. 13-23, pl. L. Pétrograd, 1917 (avec résumé en anglais). 


148 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


L'auteur signale deux Crabes recueillis dans des assises qu’il rapporte 
à lhorizon inférieur de l'étage de Kiev (Eocène supérieur) du bassin du 
Donetz. Il décrit Xanthopsis Lutugini, trouvé à Krimsky, district de Slavia- 
noserb (gouvernement d'Ekaterinoslaw) et qu'il compare avec X, hispidi- 
formis, SCHLOTH sp. Le second Crabe est un Harpactocarcinus trouvé à 
Schpotin, district de Starobelsky (gouvernement de Kharkof), dont la 
conservation, trop imparfalte, ne permel pas une délerminalion spécifique 
précise et que l’auteur rapporte avec doute à H. macrodaciytus H. MINE 
EDwarps. 

V. VAN STRAELEN. 


Van Straelen, V., NorEe sur « Homarus PERCYI », P.-J. VAN BENEDEN, 
DE L'ARGILE DE BOOM (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Buli. Soc. belge Géol., Pal. 
et Hydrol., t. XXX — 1920 — Procès verbaux, pp. 26-30. 2 figs. 

L'auteur complèle la description de P.-J, Van Beneden en précisant les 
caractères de l’espèce, qui offre un bel exemple d'hétérochélie. 


Analyse de l’auteur. 


Perner, J., UEBER NEUE PHYLLO CARIDEN AUS DER BANDE F-f,. Bull. 
Internal. de lAcad. des Sciences de Bohême 1917 — pp. 1-6, 1 pl. 


L'auteur décrit trois Phyllocarides nouveaux provenant de la couche 
F-f, (Gothlandien supérieur de Bohême), trouvés à Kosor (Bohême). 
Ce sont : Pvgocaris Schuberti, Arislozoë parabolica, A. Ciarkei, 
Pygocaris Schuberli vient se placer dans la Famille des Echinocarides au 
voisinage du Genre Aristozoë. 
V. VAN STRAELEN. 


Pruvost, Pierre, INTRODUCTION A L'ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD 
DE LA FRANCE ET DU PAS-DE-CALAIS : LA FAUNE CONTINENTALE DU TEE- 
RAIN HOUILLER DU NORD DE LA FRANCE. DEUXIÈME PARTIE : LES CRUS- 
TACÉS. Thèses Fac. Sc. Univ. Lille (Sc. nalur.), pp. 35-92, figs 13-23, 
pl. XXIV et pl. XX, figs 1-12. Paris, Imprimerie nationale, 1919. 


L'auteur signale 14 espèces de Crustacés, réparties en huit Genres. L'abon- 
dance des individus de certaines espèces est parfois suffisamment grande 
pour apporter une aide précieuse dans les recherches de stratigraphie. 

Les Ostracodes sont représentés par : Carbonia fabulina et sa variété 
subangulala, Lrès abondantes, surtout dans la partie la plus élevée du West- 
phalien ; C. Rankiniana, relativement peu abondante ; C. scaipellus et 
C. pungens, formes rares, el enfin Cypridina radiala, qui se rencontre à peu 
près sur toute l'étendue du Westphalien. 

La description de Cypridina radiaiaest complétée par une étude approfondie 
de son Lest. La couche interne du Lest est ornée de pelites étoiles juxtaposées. 
Ces étoiles, de dimensions inégales, paraissent formées par un nombre très 
variable de fibrilles plus ou moins Lénues, droites ou flexueuses, qui s'irradient 
d’un point central, dépression ou saillie du test. Chaque fibre est constituée 
par un cristal très Lénu de calcite, les étoiles formant ainsi de véritables 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 149 


plaques calcaires. D’après l’auteur, il ne semble pas probable que ces assem- 
ages de fibres cristallines soient le résultat d’une minéralisation du fossile. 
bl Le fil tallines soient le résultat d 
Au contraire, leur ordonnance paraît déceler les traces de l’activité biologique. 
\ 1 lonnan raît déceler les traces del SIC 
Il s’agit vraisemblablement de spicules calcaires sécrétés par Panimal en 
manière de squelette, pour consolider ses valves. 

Les Phyllopodes ou Conchostracés sont représentés par les Genres Estherta, 
Estheriella et Leaia. 

ans la description des espèces d’Esiheria, l’auteur se rallie à la division 

Dans la description d l’Esihe | 

de ce Genre, proposée par MM. Ch. Depéret et F. Mazeran : 


19 Groupe d’E. slriala — Lioestheria, DEPÉRET et MAZERAN, à test fine- 
ment ponctué dans les intervailes des stries ; 
29 Groupe d’'E. membranacea — Eueslheria, DEPÉRET et MAZERAN, 


à test constituant un réseau polyvgonal dans les intervailes des stries. 

E. (Lioestheria) striala, espèce cosmopolite, localisée ici dans les couches 
inférieures du Westphalien, est particulièrement répandue dans lPassise de 
Vicoigne. La plupart des individus appartiennent à la var. T'aleana, T.-R. 
JoxESs, du Dinantien de lEcosse. L'auteur attire l’attention sur les impres- 
sions circulaires que l’on observe sur certaines valves et qui, d’après leur 
position dans la région postéro-dorsale, doivent être attribuées à des œufs, 
ainsi que l’avait déjà fait remarquer T.-R. Jones. 

E. (Eueslheria) Dawsont est signalée pour la première fois dans le West- 
phalien, où elle est localisée dans les couches inférieures. 

E. (Eueslheria) Simoni, cantonnée dans le Westphalien supérieur, dont les 
accumulations constituent un repère stratigraphique très constanL. 

Dans le Genre Estheriella, l’auteur propose de distinguer provisoirement 
Lrois séries phylétiques, qui pourront aider à reconnaître les Eypes spéci- 
fiques. Ces rois groupes sont établis sur des caractères Lirés de l’ornementa- 
tion de ia coquille. Discutant l’origine de Estheriella, l'auteur la trouve dans 
une jorme encore inconnue, mais qui serait voisine d’'Estheria Dawsoni. 
Il signale Estheriella Reumauxti, espèce propre au bassin houiller du Pas-de- 
Calais, où elle est cantonnée dans les assises les plus élevées. 

Au sujet de Leaia, l’auteur note que la troisième carène, considérée comme 
caractère spécifique de L. tricarinala, se retrouve chez d’autres espèces telles 
que L. Salleriana et L. Baentschiana. Cette carène se confond avec la ligne 
cardiale et il propose de l’appeler carène dorsale. 

Leaia tricarinala, forme minima, est l'espèce que l’on rencontre dans le 
Nord de la France. L’ornementation de cette variété est peu différente de 
celle de L. tricarinala Lypique de l’Iinois, mais elle semble se rapprocher de 
celle des formes jeunes. On peut considérer L. tricarinala comme un fossile 
repère, occupant un niveau correspondant à la moitié supérieure de l’assise 
de Vicoigne. 

Les Malacostracés sont représentés en premier lieu par le Genre Arlhro- 
pleura, consütuant la Famille des Arthropleuridæ dont la position systé- 
matique est encore fort incertaine. L'auteur rappelle qu'il a décrit pour la 
première fois les pattes de Arthropleura, constituées par un article basilaire, 
six articles garnis chacun d’une épine et une griffe terminale. La forme de 
celte patte amène l’auteur à rapprocher Arthropleura de Balhynomus gigan- 
leus, MILNE Epwarps et Bouvier, Isopode des grandes profondeurs des 
mers actuelles. 


150 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Les espèces suivantes sont représentées : Arlhropleura mammala, A. 
armala et Arthropleura sp. ind. Dans le Nord de la France, ce Genre est 
absent des schistes carbonatés à Lamellibranches limniques, déposés en eau 
relativement profonde. Ces animaux semblent avoir habité des marécages où 
l'épaisseur de la couche d’eau était minime, à proximité des massifs de 
plantes. La grande majorité se trouve dans des schistes à Calamiles et à 
Bolhrodendron. 

Dans l'Ordre des Syncarides, l’auteur crée la Famille Aeanthotelsonidæ 
comprenant les Genres Acantholelson MKEEek el _WORTHEN, Pleucocaris 
Cazman et Eïlelicus SCUDDER. Il signale Pleurocaris annulalus, déterminé 
d’après un telson et les rami de deux Uropodes, trouvés dans le schiste bitu- 
mineux de la couche à Insectes de Lens. 

Jusqu'à présent, le Genre Æïlelicus avait généralement élé considéré 
comme un Myriapode. L'auteur le place parmi les Syncarides el semble même 
admettre qu'il doive être synonyme de Pleurocaris. I signale Æïlelicus 
cf. æqualis provenant du toit de la veine du Nord (faisceau d’Olympe) 
à Vicoigne. 

V. VAN STRAELEN. 


TRILOBITES 


Perner, J., UEBER DAS HYPOoSsTOM DER GATTUNG © ARETHUSINA ». Central- 
blail f. Min. ete. — Jahrg. 1916 — n° 18, pp. 442-444, 5 figs. 


L'auteur décrit el figure pour la première fois lhypostome de Arelhusina 
Konincki de la zône E-e, du Silurien de Bohême. L'hypostome de Arelhusina 
n'offre guère de ressemblances avec celui de Cyphaspis, mais se rapproche 
plutôt de Harpides, justifiant ainsi les vues d'Oehlert qui plaçait Arelhusina 
parmi les Olenidæ. 

V. VAN STRAELEN. 


King, W.-B.-R., NOTES ON THE GENUS SPHÆROCORYPHE. Geol. Magaz., 
vol. LVII, p.532, pl. XIII. Londres, 1920. 


Dans une communication datant de plus de 20 ans, le DT Cooper Reed 
a placé le G. Sphærocoryphe dans la Fam. Cheiruridæ, Landis que Slauro- 
cephalus — qui, à première vue, a superficiellement le même aspect — se 
rapprocherait plutôt des Encrinuridæ. La récente découverte d’un spécimen 
complet de Sphærocoryphe Thomsoni REED, dans les couches ashgilliennes 
de Norber Brow (Austwick) a permis à M. King de reprendre cette 
question d’après l'examen de l’hypostome, de faire une très suggestive 
restauration de ce Trilobite, enfin de le comparer aux autres Cheiruridæ 
et à Slaurocephalus (spécimen du British Museum, figuré par SALTER). Or, 
si cel examen confirme l'opinion que l'hypostome de Slaurocephalus s’écarte 
complètement de celui des Cheiruridæ, il n'indique nullement que celte pièce 
se rapproche de son homologue chez les Encrinuridæ ; la difficulté consiste 
à trouver une Famille dans laquelle l'hypostome soit à peu près le même. 
En résumé, il est indiseutable qu'il y a une petite ressemblance entre Sphæro- 
coryphe et Slaurocephalus, par l'enflure bien marquée de la partie frontale 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 151 


de la glabelle ; mais cette enflure existe dans d’autres Genres, particuliè- 
rement Deiphon, qui est probablement un descendant direct de Sphærocoryple, 
et aussi dans le Genre australien Onycopyge ; de sorte que la Note de M. King 
manque de conclusions précises au sujel du classement de ce Genre. 


M. CossMANN. 


Kloucek, C., LE GENRE BoHEMmiILLA Barr. Bull. inlern. Ac. Sc. Bohême, 
— 1920 — 2 p., 1 fig. 


Beecher (1896) à émis l'opinion que le G. Bohemilla à élé fondé par erreur 
sur un fragment d’Aeglina. L'auteur proteste contre celle opinion, el figure 
un fragment de la tête de B. slupenda, récemment trouvé dans dg supérieur 
près de Beroun ; l’examen de ce spécimen prouve que la glabelle est bien plus 
longue, que les joues s'étendent avec une longue pointe génale, au lieu de 
s’atrophier, que les yeux plus petits ont des lobes palpébrales, lesquelles font 
défaut chez Aeglina, etc... Il n’y a donc aucun motif pour réunir les deux 
Genres. 


M. COSssMANN. 


PALÉOCONCHOLOGIE 
par M. M. COoSsMANN. 


Cobhold, E.-S., THE CAMBRIAN HORIZONS OF COMLEY (SHROPSHIRE) AND 
THEIR BRACHIOPODA, PTEROPODA, GASTEROPODA, etc. Quart. Journ. Geol. 
Soc., vol. LX XVI, part 4, pp. 326-386, pl. XXI-XXIV. Londres, 1920. 


Dans les vieux grès cambriens de Comlevy, l’auteur admet deux divisions 
principales, caractérisées par des couches de Brachiopodes et de Trilobites 
qui correspondent à celles de Scandinavie, du pays de Galles et du Nouveau 
Brunswick. 

La partie paléontologique, conforme aux données récentes des travaux de 
CG. Walcott sur le Cambrien des Etats-Unis, comprend d’abord quelques 
formes nouvelles de Brachiopodes : Micromitra (Palerina) Rhodesi, M. (P) 
Kingi, M. (P.) minor avec une variélé gibhosa ; ensuite le G. Walcottina, 
dont le génotype est W. Lapworthi, avec une autre espèce plus élevée (W. 
elevata), intermédiaire entre Mickwilzia et Kulorgina : trois nouveaux 
Obolus (0. parvulus, O. ? Linnarsoni, O. ? gibhosus) accompagnés de formes 
indécises du même Genre ; Lingulella viridis ; des variétés nouvelles d’Obolella 
allantica WALcoTrT, avec les diagrammes des impressions internes des deux 
valves ; Acrolhyra comlevensis avec la restauration de l’intérieur de la valve 
ventrale, el aussi un tableau comparatif des critériums qui distinguent cette 
espèce d'A. sera, signala MATTHEW. 

Les Pléropodes sont représentés par de nombreux Hyolithus (H. erassus, 
strettonensis, sculptilis), Orlholheca eompressa et d’autres formes indéter- 
minées ; le G. Lapworthella, intermédiaire entre Orlholhea el  Sallerella 
(G.-T. L. nigra) ; Sallerella bella, $S. striata : plusieurs variétés d’Hyolithellus 
micans BILLINGS, avec H. ? sinuosus, tube arqué et annelé ; le G. Salopiella 
(G.-T. S. nigra), à section elliptique comme Torelella, l'extérieur analogue 
à Sallerella ; Helenia caneellata avec un fin réseau entre-croisé, 


152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Passant aux Gastropodes, je signale: Scenella elevata, avec de fines côtes 
rayonnantes vers les bords seulement; ÆHeliconeila cingulata, cblonga, qui ont 
au contraire des côtes concentriques ; Latouchella costata, avant exactement 
le faciès, en corne d’abondance, d’une Emarginula ; L. striata est plus 
douteuse. 

Enfin les Ostracodes peu nombreux el peu variés : Leperdilia lentiformis, 
L. dermaloides WALCOTT, une Escasona et une Bradoria douteuses, de la base 
du Cambrien, ce qui confirme l’opinion que les Gastropodes ont débuté 
par des formes peu ou point enroulées. 


Raymond, P.-E., À CONTRIBUTION TO THE DESCRIPTION OF THE FAUNA OF 
THE TRENTON Grour. Canada dep. Mines, Geol. Surv., Mus. Bull. n° 31 
(Geol. ser. n° 38), 64 p., X pl., Ottawa, 1921. 


Les fossiles ordoviciens, étudiés dans ce Mémoire, ont été — en grande 
partie — signalés dans des Notes antérieures, particulièrement les Cysloidea, 
mais plusieurs sont d'une remarquable conservation, notamment Lebelo- 
discus Dicksoni [Bil.}, dont les cinq branches recourbées sont d’une netteté 
remarquable. ; 

Quelques Brachiopodes sont nouveaux : Dalmanella Wlhittakeri, D. resu- 
pinata, Plalyslrophia minuta, Rafinesquina præeursor, Slrophomena Yoveata, 
Pleciamboniles Youngi, Clilamboniles trentonensis, €. Ruedemanni ; un 
Ptéropode (Plerolheca angüsta) ; enfin des Trilobiles assez frustes, parmi 
lesquels je n'ai à citer — comme nouvelles formes — que Encrinurus evbeli- 
formis, Cybele spicata, une Calymene indélerminable spécitiquement. 

L'auteur à su Lirer parti, grâce à sa compélence bien connue, de matériaux 
dont l’étude présentait des difficultés assez grandes. 


Buckman, S.-S., Type Ammonires. Part XXIV-XXVI, pp. 25-40, 16+15+ 
15 pl., 1 portrait et réimpr. de pl. CCI. Londres, Will. Wesley — nov. 1920 
— mars 1921. 


Fam. OPPELuDæE — Oppelia Waäageni remplace O0. subradiala WAAGEN 
(non Sow.). Diplesioceras à pour génotype D. diplesium, très voisin de 
Dipoloceras HyaATT, du Crétacé inférieur. 

Fam. PARKINSONIDÆ — Haselbutgites, voisin de Bigotella Pelri Nico- 
LESCO, a pour génolype fl. admirandus. 

Fam. Zigzagiceratidæ, Ataxioceratidæ, créées aux dépens des Perisphinc- 
lidæ el de Proceriles ; quelques termes nouveaux sont proposés à cette occa- 
sion. 

Fam. Proplanulitidæ — Wagnericeras, G.-T. Amm. Wagneri OPPEL ; puis 
trente (!!) nouvelles espèces de Proplanuliles, aux dépens de P. Kænigti 
pour la plupart, ce qui prouve que M. Buckman a eu au moins trente échan- 
Lillons de ce Genre ; espérons qu'il n'y en aura pas cinquante à la prochaine 
révision de ce groupe, el qu'avec beaucoup d'ordre dans le classement ou le 
rangement des échantillons ce ne soit pas les mêmes qui repassent sous Les 
yeux du lecteur avec des noms différents. Je rappelle à ce propos que, dans 
mon enfance, un cirque qui n'avait qu'un personnel restreint — faisait 
défiler sous les yeux des spectateurs une armée entière, recrutée par un ingé- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 153 


nieux passage des figurants derrière les décors : c’est ce que l’on appelait 
alors les « passevolants ». 


Cossmann, M., DESCRIPTION DE PÉLÉCYPODES JURASSIQUES RECUEILLIS EN 
FRANCE. ITe série, 1e article. Ass. fr. av. Sc. Congr. Slrasbourg — 1920 — 
Mém. hors. vol., 30 p., 4 pl. phot. Paris, 1921. 


Après une préface relative à la classificalion des Pélécypodes d’après l’évo- 
lution de leur charnière, sous l'inspiration des récents travaux de M. Douvillé, 
l’auteur décrit eL a fait figurer les espèces ci-après : 

Plagiostoma dicolpophorum, précédemment nommé dans le Mémoire (1916) 
sur le Bajocien-Bathonien de la Nièvre ;: mais celte diagnose-ci était prête 
depuis 1914 ; Chlamys Beaumontina [Buv.] ; Limea earditoides, de l’Hettan- 
gien de Coville ; Perna hieroglvphiea, remarquable par la soudure en V 
des premières fossetles ligamentaires ; Lilhodomus subcylindricus [Buüv.|, 
Modiola sinuala [Buv.|, Parallelodon Drya [d’Or8.}, du Bajocien de Sully ; 
P. pullum TERrQ., de l’Hettangien de Foville ; Nucula Eralo d'Or. N. 
Thiervi, à troncature orthogonale ; Præconta erenuligera dont les crénelures 
palléales sont un important eriltérium distinelif. 

Sur six Aslarlidæ, cinq sont nouvelles : A. erassicrenata, A. Thiervi, A. 
(Pseudastarte) emarginata remarquable par la saillie triangulaire de ses 
lamelles AT-PT'qui sont doubles, Cælaslarle elipsoïdalis Crès aplalie, Trigonas- 
larle crassatellina, du Bajocien de Dampierre. 

Phacoides eucyelomorpha, de Coligny (Ain), P. bolontensis (R1G. el SAUV. |, 
dans le Bathonien d'Hydrequent ; Corbis pertumens dont la diagnose donne 
lieu à quelques rectifications relatives à d’autres Corbis du Bathonien ; 
Pronoella Loweana {Morr. et Lyc.| qui n’est pas une Cyprine ; /socyprina 
Douvillei du Bradfordien du Wast ; T'ancredia subæquilateralis, du Bajocien 
de Dampierre ; {socyprina caudala [Morr. et Lyc.]; enfin une révision de 
Goniomeris Combesi [Cossm.| anciennement dénommée comme génotype 
d'Eurychasma, nom générique qui tombe dans la synonymie de Goniomeris 
CHOFFAT, de même qu'Uromya ROLLIER : 11 n'y à pas moins de neuf espèces 
ou mutations de ce Genre, depuis le Toarcien jusqu’à l’Argovien ; le bâille- 
ment tout à fait circulaire de l’extrémilé anale des deux valves réunies permet 
immédiatement de reconnaître le Sous-genre qui se rallache à Goniomya 
AGASSIZ. 


Rollier, L., FOSSILES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS DES TERRAINS SECONDAIRES 
(MÉSOZOÏQUES) DU JURA ET DES CONTRÉES ENVIRONNANTES. Huitième fase. 
(ou T. ITe, 2€ partie). Mém. Soc. pal. suisse, vol. XLIV, 1919, pp. 75-101, 
2 pl. doubles. Genève, 1920. 


Ampullina eolossea est une espèce virgulienne de ?1 centimètres de 
longueur, dont le limbe caréné est assez large, tandis que les moules internes 
d'Ampullina Montmellini, de l’Hauterivien supérieur de Neuchâtel, res- 
semblent plutôt à Ampullospira NEWTON. 

Plusieurs mutations de Bourguelia slriala sont décrites par M. Rollier, 
qui a eu raison de les séparer de l’espèce-type de Sowerby, provenant du 
Rauracien el non de l’Oxfordien : B. Jacoti (Oxford), très courte ; B. Escheri 


154 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


(Séquan.) dont l’ornementation est bien plus fine que celle de B. striala : 
au même Genre, M. Rollier y rapporte encore Turrilella geomelrica Dumorr. 
(non DüMonT !), Phasianella æduensis DüM., Melania phasianoides Eub. 
Desr., B. multistriata Hüpr. (var.), Phasianella costata WiTcHELzz, Ph. 
Sæmanni OPPEL, Melania carinala BUV., B. paueïstriata, M. striala E. DEsr.) 
du Kimméridien. 

Pseudomelania Yerruginea, de lAalénien d'Argovie, est du groupe des 
formes bicarénées au-dessus et au-dessous de la suture, exactement comme 
chez les Nérinées, mais les stries ne sont pas rétrocurrentes. 

Cerithium Nigraquarum, de l'Elsgovien de Noiraigue, n’est pas suffisam- 
ment défini pour qu'on puisse le classer dans un groupe connu de Cerilhiacea ; 
encore moins C. Dupasquieri, du Portlandien de Neuchâtel, à l’état de moule, 
et dont l’ornementalion doit probablement se rapprocher de celle de quelques 
Dialinosloma : 11 faut attendre de meilleurs matériaux. 

infin Harpagodes magnifieus, de l'Urgonien du Salève, et H. Heïmi, du 
Rhodanien dans le massif du Senlis. Dans la liste qui fait suite à ces dia- 
gnoses, nous relevons quelques dénominalions nouvelles : H. dobrogiaeus 
(pro. H. Oceani PETERS, non BR.), 1. Greewingki (non Pelagi) de l'Ebro- 
dunien blanc dans la Haute-Savoie. 

Pseudonerinea Novicastri, du Bononien de Neuchâtel, termine ce fascicule, 
elle rappelle par son galbe Cerilh. Michelolr. 


Rollier, L., SYNOPSIS DES SPIROBRANCHES (BRACHIOPODES) JURASSIQUES 
CELTO-SOUABES. Mém. Soc. Pal. Suisse, vol. XLIV (1919), 4 partie, 
pp. 279-423. Genève, 1920. 


C’est une gigantesque entreprise que celle qui consiste à débrouiller les 
dénominalions confuses, admises par beaucoup d'auteurs dans la désignation 
des Brachiopodes jurassiques, et l’on ne peut que remercier M. Rollier de 
s'être adonné à un travail aussi ingrat, qui ne comporte ni diagnoses nouvelles 
ni planches, mais une minulieuse vérificalion des ouvrages antérieurs, con- 
cernant celle matière. 

Au point de vue systématique, M. Rollier étudie, dans ce fascicule final, 
accompagné de tables, les Zeilleridæ, nom qui remplace Waldheimiidæ 
Douv.: on sait que Waldheimia préemployé a été remplacé par Zeilleria 
Bayle (1878) antérieurement à Microlhyris DESL. 1884. M. Rollier y admet 
10 groupes, plus les Sous-genres Magellania, Eudesia, Flabellothyris, Chiro- 
thvris (pro Cheirolhyris em.). 

Faute de place dans le cadre de cette Aevue, je dois me borner à mentionner 
successivement dans chaque groupe les changements de dénominalion que 
l’auteur a cru devoir proposer ; le lecteur se reportera à l'ouvrage original 
pour en connaître les motifs et la position straligraphique : 

1er GROUPE (Z. perforala et Z. numismalis : Z. Bewalquei, rostrata, lageni- 
formis, subsphæroiïdalis, leptonumismalis, ovalis, ovoides, Rauï. 

2€ GROUPE (Z. cornula) : Z. culeïformis. 

3€ GROUPE (72. Maceana) el 4 GROUPE (2. Verneuilli), néant. 

5e aRouPE (Z. cadomensis) : Z. euneata, suborbiculata, metensis, rotundata. 
balinensis. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155 


6e GROUPE (Z. lagenalis) : Z. utriformis, bathonica, burtonensis, bathiensis. 
polygonalis, rotundata, alsatica, oliva, kellowavensis, vuargnvensis, lampadi- 
formis, Quenstedti, squamifera, lagenoiïdes. 

7e GROUPE (7. humeralis) : Z. polonica, seutata, moravica, Douvillei, 
farringdonensis, astartina, lochensis, Lorioli, nattheimensis, pinguis. 

8e GROUPE (2. emarginala) : Z. bilobata, mamillata, monthizotensis, He- 
berti, Bodeni, Suevica, Zieteni. 

9e GROUPE (Z. Norieri), néant. 

109 arouPE (7. digona) : Z. Smithi, bradfordiensis, marmorea, Sowerbhyi. 
inilata, Martini, Marcoui, Braunsi, araurica. 

S.-G. Eudesia (Terebral. cardium) : Z. Paumardi, leckhamptonensis, cor- 
culum, neithea, cardioides, 

S.-G. Flabellothyris (T. palmella) : F. Edwardsi, Jauberti. 

S.-G. Chirothyris (T. Fleuriausa) quadricorne. 

G. Andiplyclina Zirrez (T. bivallala Desr.) : A. voultensis. 

G. Aulacolhyris H. Douv. (T. resupinala Sow.) : A. spathula, agnata. 
fusiformis, piriformis, Griffini, cortonensis. Petri, Cleminsbrawi, leckhamp- 
tonensis, incrassata, Blakei, Wrighti, nipfensis. crewkerniensis, chalfordensis, 
niortensis, Honorinæ, Clerci, alveata, anatina, sankaensis, parallela, Schœn- 
dorfi, unguis. 

G. T'erebralella (T. dorsala Lin.) : T. Rœmeri, lochensis, faseiculosa. 

G. Hamptonina (7. Buckmani Moore, Balhien supérieur), à placer entre 
Wallonia et Trigonellina ; deux groupes selon que la surface est lisse ou 
radialement striée. 

S.-G. Ismenia KiNG (T. peclunculoides), huit espèces connues. 

G. Trigonellina BückM (T. peclunculus) : T. interlævigata, intercostata, 
trimedia, Quenstedii, Zitteli. 

G. Zittelina (T°. orbis Qu.) : Z. billodensis, margaritoides. 


Newton. R.-Bullen, ON A MARINE JURASSIC FAUNA FROM CENTRAL ARABIA. 
Ann. Mag. Naï. Hist., 9e sér., n° 41, XLVI, pp. 389-403, pl. XI. — Londres, 
1921 


Les fossiles dont il s’agit ont été recueillis, au cours d’une mission diplo- 
matique, par M. J.-B. Philby, à la traversée de l’Arabie centrale, du golfe 
Persique à la mer Rouge. L'examen en a permis à M. Newton de signaler — 
pour la première lois — l'existence de Lerrains jurassiques dans cette contrée. 

Un fragment d’Ammonite a été déterminé comme pouvant appartenir 
au G. Lyloceras ; un moule interne de Gastropode est attribué à Nerinea 
Desvoidyi, mais J'avoue qu'on pourrait tout aussi bien le rapprocher d’une 
grande Nerinée quelconque ? Seule une espèce qui a véeu — en Europe — 
du Séquanien au Kimméridien : ©. solilaria SoW. ; Gryphæa cf. dilalala 
n’est pas figurée, mais il y a lieu de rappeler, à cette occasion, que le nom 
générique a été remplacé par Liogryphæa H. DouvizLé. Exogyra brunlrulana 
FaurM. n’est figuré qu’à l’état d'échantillons engagés sur une plaque, mais 
ils en ont bien l’aspeel. Je n’en dirai pas autant de Chlamys arliculalus SCHL; 
dans l’étal où est le fossile, il est difficile d'affirmer que c’est bien cette espèce 
dont l'identification donne lieu à des hésitations, même quand il s’agit 
d'échantillons parfaits, si l’on n’en connaît qu’une seule valve. Un moule 


156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


indéterminable est dénommé : Hinniles cf. inæquistrialus Vorrz ; je ferai 
seulement remarquer que ce ne peut être un Hinniles, Genre exclusivement 
tertiaire comme l’a démontré M. Douvillé, qui a désigné les faux Hinniles 
mésozoïques sous le nom Æopeclen ; mais J'ai ultérieurement, par droit de 
priorité, substitué Prospondylus ZiMM.; Lout cela a été imprimé en détail 
dans la présente Revue cril. Terebralula subsella Levy. est, avec les Huîtres 
précitées, le seul fossile qui fixe, avec assez d’exactilude, l'âge suprajiurassique 
de ce terrain ; les autres Brachiopodes me paraissent peu probants, et il n’y 
a rien à rer des fragments de Poluzoa, d'Aclinazoa et d'Echinodermala. 


Packard, Earl-L., THE TRIGONIÆ FROM THE PACIFIC COAST oF NORTH AME- 
RICA. Univ. Oregon Publie., vol. I, n° 9, 35 p. in-89, XI pl. simili. Eugene 
(Oreg.), 1921. 


La côte occidentale des Etats-Unis a fourni des Trigonies provenant des 
dépôts jurassiques el crélaciques de cette région, el qui ont permis à l’auteur 
d'établir la concordance straligraphique de ces couches avec celles des autres 
oisements. 

Le groupe Scaphoidea est représenté par T. diversicostala WuiTEAv. du 
Crétacé, el par O. naviformis HyaATT, du Jurassique. Dans les Clavellala, 
M. Packard signale 3 espèces déjà connues et une nouvelle forme crélacique 
(T. charlottensis) assez fruste, de la formation Haïda, qui diffère beaucoup 
de 7. Dawsont Wir, du Jurassique canadien ; les spécimens de T. obliqua 
Hyarr sont peu délerminables, celui de Ÿ, pandicosla MEEk est tout petit. 

Deux des Lrois espèces crétaciques de Glabra sont nouvelles : T. Califor- 
niana (il faudrait écrire californiensis) et T. jacksonensis, du groupe Chico ; 
dans les Quadrala, nous ne trouvons pas un plus grand nombre d'espèces : 
T°. Fitehi (Chico gr.), T. Leana GaB8, et var. Whiteavesi incomplète. Mais Les 
Scabra sont plus largement représentées : T. Celumbiana, T. deschutesensis, 
T. Evansana MEEK avec la var. Oregana (ici encore, oregonensis !), T!. 
Inezana dont l’aréa est fortement costurée en travers, T. Condoni dont 
le Lest n’est pas au complet, T. flericoslala BurwasH, T. maudensis Wui- 
TEAVES, de Ja formation Haïda, 7. Newcombei abondamment figurée, T. plu- 
masensis HYATT (jurassique) ; enfin les Coslala jurassiques ne sont représen- 
Lées que par T°. coslala et hemisphærica, d'après les listes de Hyatt : ce serait 
à confirmer. Les autres non classées proviennent de l'Alaska ou des îles 
Aléoutiennes. 


Gillet, Mlle S., RÉVISION DU GROUPE DE LA TRIGONIA QUADRATA AG. Bull. 
Soc. Géol. Fr., 4 sér., t. XX, pp. 153-158, pl. VII — 1920 — Paris, 1921. 


La Section « quadralæ » évolue pendant le début de la période erétacée, 
à côté d’autres groupes absolument stables : la première (Trig. nodosa Sow.) 
dérive d’une espèce portlandienne du groupe des clavellalæ, dont elle se dis- 
lingue par la grande largeur de son aréa ; elle apparaît dès le Valanginien 
inférieur dans le Sud-Est de la France, puis elle émigre dans le Bassin parisien 
avec la transgression hauterivienne et de là dans l'Angleterre du Sud, 
au Barrémien moyen. Mile Gillet signale d’autres variétés jusque dans 
l’'Aplien, el 7, palmala Desx. localisée dans le Bassin de Paris. On ne connaît 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 157 


pas encore de quadralæ dans lAlbien, mais dès le Cénomanien apparaît la 
mulalion dædalea PAEH., et à Blackdown T. speclabilis, dans la meule de 
Bracquegnies la race bracquegniensis. Le véritable 7, quadralæ AG. apparaît 
en France, au Cénomanien moyen, en grande abondance dans le Jallais du 
Mans ; puis — à part une forme intitulée dædala, par Vilanova, dans le 
Turonien de Teruel — le groupe disparait complèlement. 

Pour tirer quelques conclusions de celle rapide évolution, il faudrait 
connaître quelles sont les fonctions biologiques de l’ornementalion earac- 
Léristique des quadralæ, chez lesquelles les nodosités dorsales envahissent 
l'aréa, tandis que la séparalion est nellement tranchée entre les deux régions, 
par exemple chez les scabræ. J'avoue que je n’ai pas trouvé la clef de ce 
mystère dans mon Mémoire € Sur l’évolulion des Trigonies » où Je me suis 
exclusivement appliqué à suivre l’évolution de la charnière qui se modifie 
graduellement dans l'Eocène d'Australie, eb Lotalement dans le Néogène, 
comme à l’époque actuelle, aux Antipodeï. 


Gillet, Me $,, SUR LA FAUNE DE LAMELLIBRANCHES DES GISEMENTS NÉOCO- 
MIENS PYRITEUX. Bull. Soc. géol. Fr., 4e sér.,t. XIX, pp. 285-288 — 1920 — 
Paris, 1921. 


Avec les Ammonites des gisements pyriteux du Sud-Est de la France, on 
trouve souvent des moules de petits bivalves en pyrite ou en limonite, 
surtout dans le Gargasien de Vaucluse. Sans m'arrêler aux délerminalions 
— failes avec grand soin par l’auteur — de ces mêmes récoltes, j’emprunterai 
seulement et je reproduis 161 les conelusions nouvelles el très intéressantes 
qu'en a tirées Me Gillet : les Pélécypodes des gisements pyrileux sont soit 
des espèces qui, dans toutes les localilés, sont de pelite taille, soit des 
espèces qui, dans d’autres condilions d'existence, atteignent une beaucoup 
plus grande taille (Exogyra aquila BRONGN.). Il semble donc y avoir un 
rapport entre le nanisme des individus et l'abondance du gisement en oxyde 
de fer, d’où résulle la formation postérieure de concrétions de pyrite, puis de 
limonite. Il serait intéressant que des observalions analogues, sur le tréfonds 
des mers actuelles, permissent de vérifier si l'arrêt de développement des 
grandes espèces coïncide avec la présence de la pyrite ou de la limonite. 
Nous dédions ce desideratum au savant Mécène qui consacre son yacht 
à explorer le fond de la Méditerranée. 


Vidal, L.-M., SEGUNDA NOTA PALEONTOLOGICA SOBRE EL CRETACEO DE CATA- 
LUNA. Bull. Inst. Calal. Hist. nal. — fév. 1921 — pp. 56-63, pl. I-ITT, 
Palamos. 


La première Note a été publiée en 1917 (Congrès de Séville, Asoc. esp. prog. 
Ciencias). Celle-ci nous fait connaître deux nouvelles Terebralella du Sénonien 
(T. decorata, Lujani ; Arca (probablement Barbalia) Elulli, du groupe 
d’A. alala (Santonien) ; Peclunculus Buehi, de petite taille ; Limopsis Badiaï 
oblique, avec sa charnière caractéristique (Santonien) ; Perna Paradellæ, 
assez grande espèce, dont les deux valves montrent les rainures el saillies 
ligamentaires, un peu incurvées, avec une véritable incision byssale. Deux 
Vulsella sont étudiées très en détail, la première du Maestrichtien (V. Maes- 


II 


158 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLÔGIE 


trei), l’autre plus courte, du Santonien (V. Montsecana). Lima Lavoisieri a 
une forme triangulaire el aviculoïde qui me fait penser que cette détermi- 
nalion générique n'est que provisoire : il est évident que, lorsqu'on en 
connaîtra la charnière, il faudra placer ce singulier fossile dans un groupe 
à part, probablement nouveau. Ostrea Priorati, de petite taille, avec quatre 
ondulations vers les bords, n’est malheureusement pas comparée aux formes 
déjà connues. Enfin Solen ambiguns a out à fait le galbe d'un Cullellus, 
quoique plus recliligne sur son contour palléal. 


Vinassa de Regny. P., MOoLLUSCHI CRETACEI DELLA TRIPOLITANIA. Mem. 
descr. carla geol. Ilalia, XVIII, p. 25 e 4 pl. Rome, 1919. 


Il maleriale studiato dall” A. proviene dalle raccolte fatte dall” Ing. 
Zaccagna nel suo viaggio all” interno della Tripolitania. Si tralla di 18 forme 
di gasteropodi e di 34 forme di lamellibranchi, dalle quali si puo dedurre 
la presenza in varie località dei seguenti Lerreni eretacei : Genomaniano, 
Sannoisiano, Daniano, Coniaciano, Campaniano, Maestrichiano, Senoniano, 
Aleniano e Santoniano. E descritto come nuova forma il Cardium Zaceagnaï. 


tecensione dell A. 


Stanton, T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE 
LANCE FORMATION: U. S. Geol. Surv. prof. Paper 128-A, 49 p., IX pl. — 
Washington, 1920. 


L'introduction stratigraphique nous apprend que ce gisement du North 
Dakota est intermédiaire entre le Crétacé et le Tertiaire, mais qu'il se rattache 
plutôt au premier de ces deux Systèmes, de même que le Danien d'Europe. 
M. Stanton — dont la compétence paléontologique est universellement 
appréciée — à pu identifier un certain nombre de formes déjà antérieurement 
décriles par White, ou par Meek et Hayden, soit encore par Whiteaves ; 
les autres, en assez grand nombre, sont complèlement nouvelles, fondées sur 
des Lypes dont quelques-uns sont des contre-empreintes très nettes : Leda 
Mansfieldi très aiguë, Yoldia Thomi équilatérale, Cucullæa solenensis exem- 
plaire très défectueux, Trigonarca ? Hanekoeki vue extérieure seulement ; 
Pedalion Hoydi, sorte de Perne à nombreuses rainures ligamentaires, pour 
laquelle M, Stanton à le grand tort de reprendre un nom générique de So- 
lander, imprudemment ressuscité par M. Dall ; Modiola shallerensis ressem- 
blant à M. Meeki EIl. et Sh., deux Crenella (C. eredensis, elongata) vues exté- 
rieures seulement ; Pholadomya Haresi dont les côtes sont treillissées sur la 
région antérieure, Landis que la région dorsale est lisse, de sorte qu'il est 
possible que ce soil un groupe bien distinct ; Eriphyla ? mandanensis, 
Lucina eedrensis sur laquelle je constate avec satisfaction l'impression 
digitée du muscle antérieur, Turbonilla? eordensis, (ici le point de doute est 
peut-être à supprimer, car l’échantillon figuré a bien le galbe et l’ornementa- 
don de Striolurbonilla; ee serait done la première authentiquement signalée 
dans Le Crélacé; il est vrai que nous sommes là bien près du Tertiaire !), Scala 
dakotensis, (la dénominalion bolténienne Epilonium est à rejeter définitive- 
ment), Turrilella Haresi petite, plusieurs variétés de Drepanochilus ameri- 
canus, quelques fragments de la spire de Calyplraphorus  septentrionalis ; 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 159 


Pirifusus (Neplunella) gracilis, Levifusus tormentarius, Pyropsis Hancoeki, 
Fasciolaria Moydi, F. mandanensis, /°. cordensis, Mesorhylis dakotensis : 
Psilocochlis ? occidentalis, sorte de Tudicula à gros plis columellaires qui la 
rangent dans les Vasidæ ; Pleuroltoma Hoydi, (le nom bolténien Turris est 
à rejeter), P. cordensis, P. tormentaria ; Surcula janesburgensis, textilis, 
baceata, cineta, dénommées Turricula SCHUM. qui s'applique à un groupe de 
Milridæ; Ringicula dubia qui me semble appartenir au G. paléocénique 
Gilberlia Morlet ; Cylichnella dakotensis montrant bien ses deux plis colu- 
mellaires. 


Repelin, J. et Parent, H., MONOGRAPHIE DU GENRE LYCHNUS. Mém. Soc. 
géol. Fr. — Paléont. n° 53, 25 p., VI pl. — Paris, 1920. 


Les matériaux mis en œuvre sont principalement ceux de la coll. Matheron, 
au Musée Longchamps de Marseille, el de diverses collections particulières ; 
ils ont permis à ces deux auteurs de recUfier de nombreuses erreurs d'Oppen- 
heim, hâtivement basées sur des échantillons insuffisants, trop complaisam- 
ment mis à sa disposition par Matheron, déjà aveugle sur ses vieux jours. 

Dans une courte introduction, MM. Repelin el Parent reprennent la dia- 
gnose du Genre Lychnus el ses affinités avec Anadromus où avec Drymaæus, 
ainsi qu'on peut le constaler sur les croquis très suggestifs de la page 7. 
Le Genre en question est actuellement connu par 17 espèces françaises ou 
espagnoles, caractéristiques du Rognacien (1), faciès lacustre du Danien ; 
leur LesE est «toujours » orné de côles plus ou moins visibles, leurs dimensions 
sont assez constantes pour chaque espèce ; partant de là, M. Repelin, tout 
en évitant la multiplication des espèces, a réagi contre la tendance d'Oppen- 
heim à réunir ensemble des formes très différentes. 

L'auteur les a divisés en deux groupes : 


I. FORMES CARÉNÉES ET ORNÉES DE STRIES : Lychnus elongalus ROULE, 
du Valdonnien, très abondant aux environs d'Orgjon, c’est la plus ancienne 
forme connue ; L. Marioni ROULE, à carène moins aiguë, très abondant dans 
le Bégudien de Saint-Rémy ; L. Pradoanus de VERN. et LART., type de Segura 
(Aragon), se retrouve dans le Rognacien de Mimet ; L. Malheroni REQUIEN, 
moins allongé ; L. Panescorsei MATH. in sch. moins elliptique que L. elongalus ; 
L. vitrollensis n’est peut-être qu'une var. de L. Matheroni ; L. aragonensis, 
Dallonii, bien distincts. 


IT. FORMES ARRONDIES ET GÉNÉRALEMENT ORNÉES DE CÔTES : L. elliplicus 
Mara. (— L. Collombi de VERN. et LART. abondant aux Baux ; L. Hermitei 
Vipai, des couches de lignites de Selva (Majorque) ; L. gardanensis MATH. 
qu’on reconnaît aisément à sa forme plate, non carénée, à son ombilie très 
ouvert ; L. globalus MATH. la plus globuleuse du Genre ; L. Sandrezi VinaL 
du Garumnien de Vallabre (Catalogne) ; L. Vidali, du Rognacien de Château- 
neuf le Rouge ; L. Repelini Vibaz, du Garumnien de Vallabre, dans la pro- 
vince de Barcelone ; ensuite L. Bourguignali Müx. CHALM. dont la déno- 
mination doit remplacer L.urgonensis MATH., insuffisamment décrit, quoique 


(1) Sauf déux espèces provencales : L. eiongatus du Valdonnien, L. Beguot du Bégudien, 


160 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


antérieur ; enfin L. giganteus qui atteint un diamètre longitudinal de 
110 mm. et dont la large embouchure recouvre presque la spire. 


Stamp, L.-Dudley, ON THE BEDS AT THE BASE OF THE ŸPRESIAN (LONDON 
CLAY) IN THE ANGLO-FRANCO-BELGIAN Basin. Proc. Geol. Assoc., vol. 
XXXII, n° 57, pl. IT-III — Londres, 1921. 


Cette élude stratigraphique a pour objet de compléter les informations 
déjà fort anciennes relativement aux couches comprises entre le London Clay 
(— Yprésien ou Cuisien) et les Thanet Sands (— Thanélien ou Landénien). 
L'auteur — qui a parcouru les gisements de celle époque, tant en Angleterre 
qu'en France et en Belgique -— s’efforce de paralléliser les couches marines, 
d’estuaire ou fluviatiles (Woolwich and Reading beds) qui correspondent assez 
exactement à notre Sparnacien (sables de Sinceny, plus récemment de Pourey 
(v. App. V, Catal. illustré, 1913). J1 y a lieu de remarquer que, dans le Bassin 
de Paris, le faciès marin ou d’estuaire se rapproche beaucoup plus du Guisien, 
dont il n’est peut-être qu'un élément de transition, tandis que le facrès 
lacustre (Mont Bernon, Cuis, surtout Grauves) a des affinités plus étroites 
avec le Thanétien, auquel il se rattacherait plutôt comme Sparnacien très 
inférieur. Celle division est-elle aussi nette de l'autre côté de la Manche ? 
La conclusion ne se dégage pas très clairement de Pélude en question. 

Quelques notes suivent sur les espèces les plus caractéristiques de ce niveau: 
Cyrena cuneiformis FÉRUSS. qui — quoique très variable — est le fossile 
Cindicateur » du Sparnacien en toutes régions ; C. anguslidens MELL. qui est 
très commune à Charlton ; T'ellinocyclas lellinella F£r. petite forme qu'il est 
toujours facile d'identifier ; Ostrea bellovacensis dont le véritable Lype est 
du Thanélien, Landis que les mutations spanaciennes doivent conserver 
les noms distincts qui leur ont été attribués ; Axinæa plumslediensis Sow., 
bien figuré sur la planche annexée au Mémoire de M. Slamp, doit resLer dis- 
üinct d'A. paucidentala et surtout d'A. lerebralularis qui est Thanétien. 
Nerilina elegans DEsn. dont un joli spécimen est ici figuré ; enfin Melanopsts 
buccinoidea dont le nom spécifique a été récemment l’objet de changements 
successifs qui ont abouti à la reprise de la dénomination inscrite dans la coll. 
Lamarck (v. Rev. cril., 1919-1920). 


Chapman. F., NoTEs ON A COLLECTION OF TERTIARY FOSSILS FROM BALDEA 
AND WATSON, SOUTH AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vici., vol. XXXII, — 
1919 — p. 225, pl. Il. Melbourne, 1920. 


Les lravaux de construction du transcontinental australien, de Port 
Augusta à Kalgoorlie, ont mis à jour des couches fossilifères dans les plaines 
de Nullaboor, récifs coralligènes contenant des coquilles marines dans 
lesquelles l’auteur à pu identifier certaines formes «€ janjukiennes » corres- 
pondant au Miocène inférieur de Tasmanie el d'Australie méridionale, 
éludiées par Johnston ou par Tate ; l’étal de conservation de ces restes est 
des plus défectueux, M. Chapman n’a pu en faire figurer qu'un Gœlentéré 
(Orbicella lasmaniensis DUNCAN). Les Mollusques forment seulement l'objet 
d’une liste dans laquelle nous relevons les noms suivants : Cucullæa corioensts 
Me Coy, Chlamys aldingensis TATE, Crassalella oblonga Y. Woops, Cardium 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 161 


Vicloriæ TATE, Dosinia Johnslont TATE, Corbula ephamilla TATE, Nalica 
subslolida TATE var. grandis, Certthium Prilchardi Harris, Lyria acuticostata, 
Volula validicoslala TATE, un fragment de moule d’un Nautüile attribué à 
N. geelongensis FooRD. 

Une plaquette figurée sur ia pl. I montre des empreintes de fossiles du 
Pléistocène, particulièrement Pinna inermis TATE. 


Wrigley, A., NOTE ON SOME OF F.-E. EDWARDS’ SPECIFIC NAMES OF ÉOCENE 
MorzuscaA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part 4, p. 139. — Londres, 1921. 


En 1866, J.-W. Lowry a publié « Figures of the characteristic British 
tertiary Fossils», contenant un certain nombre d’espèces inédites de la coll. 
Edwards, et notamment quelques-unes de celles signalées sans description 
dans le « Systematic list » de R.-B. Newton. Les figures étant très bien exé- 
cutées, on pourra en Lenir compte pour la priorité ; voici les noms des espèces 
d'Edwards en question, avec le numéro de la planche où elles ont été figurées : 

Lucina inflata [11], L. spinulosa [11]; Cylherea ineurvata [II], Macltra 
fastigiata, Murex hantoniensis [TIT} ; Fusus evmatodis [IV!, F. Morrisi [IV]; 
Pirula angulata, Cominella fexuosa [ITT}, Cancellaria pvrgota [TÏT}, Niso 
micromphalus, Cerilhium tritropis ; Scalaria Wetherelli, S. punetulata ; 
Hydrobia anceps, Acliæon Charlesworthi ; Bulla orbicula, B. heterostoma ; 
Rissoina bartonensis CHAaRL. mss.; Odoslomia pupa CHaRrL. mss.; Trilon 
fasciatus Morris mss. 


Savornin, J., ETUDE SUR LES THERSITÉES. Bull. Soc. Hisl. nal. Afr. N., 
n°8 3, 6 et 7 — 15 mars, 15 juin ,15 juillet 1914 — pp. 76, 160, 218, 3 pl. — 
Alger, 1914. 


Le G. Thersilea COQUAND a été créé, en 1862, pour deux espèces attribuées 
à l’Eocène inférieur (T. gracilis, ponderosa) toujours incomplètes qu'on 
classait parmi les Fusidæ. 

D'une part, M. Savornin démontre que ce Genre caractérise le Lutécien 
inférieur de la Berbérie occidentale, qu’il est siphonostome, mais qu'il ne 
possède jamais un long canal comparable à celui de Clavilithes ; en résumé, 
cette Famille Thersiteidæ a plutôt des affinités avec les Slrombidæ, à cause 
du sinus qui existe généralement près de l’échancrure siphonale. À côté de 
T'hersilea, qui à pour génotype T. ponderosa CoQ., M. Savornin distingue 
Hemithersitea (G.-T. F1. ventricosa) dont la fissure suturale est moins longue, 
et Pseudothersitea (G.-T. P. thagastensis) dont la forme est très réduite ou 
même inexistante. Il faut y ajouter H. maroccana au Sud de Marrakech, 
Perairaia strombiformis PoMEL et les moules internes, tels que H. ? elongata. 

L’étroite parenté de ces quatre types d'organisation — en y comprenant 
Perairaia (G.-T. P. Gervaisi VÉZIAN) qui était classée dans les Pleurolomidæ, 
el probablement aussi Oostrombus SACCO — paraît évidente; mais, d'autre 
part, ils sont bien isolés dans la série des Gastropodes et n’ont rien de commun 
avec Plerocera. Aucune forme ancestrale n’est indiquée Jusqu'à présent. 


Dollfus, G.-F., CALCAIRES LACUSTRES DU DÉPARTEMENT D’'INDRE ET LOIRE. 
Bull. Carte géol. Fr., n° 140, t. XXIV — 1920 — p. 5, 2 fig. — Paris, 1921 


162 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Aux environs de Tours, M. Chiquard a recueilli des formes lacustres que 
l’auteur attribue avec certitude à lOligocène inférieur. Il signale ou décrit : 
Limnea ostrogallica FonNTr., Limnophysa Morini (— L. minor DEsH. non 
THouÆ), Gulnaria joulonensis ROMAN, Planorbis planulalus DEsH., Bithinella 
lerebra BRoNGN [ Bulimus]| dont aucune bonne figure n’était connue: de sorte 
que les trois vues très grossies que publie M. Dollfus sont précieuses ; Hydrobia 
epiedensis [GAREZ] ; Nyslia Duchasteli NysT, var Daxi FoNT.; à ce propos, 
M. Dollfus insiste sur les différences qui existent entre le véritable plicala 
el la coquille du Sannoisien du Gard, figurée par M. Roman dans un récent 
Travail ; jJ'ajoulerai que ces différences ne m'’avaient pas échappé, car, 
à la p. 160 de la XII livraison de nos « Essais de Pal. comp. », j'ai dénommé 
Romani la Nyslia de Beaucaire. Il resterait à examiner si Daxi et Romani 
ne sont pas identiques, auquel cas il faudrait supprimer la seconde de ces 
dénominations. 


Friedhberg. G., LES BRACHIOPODES MIOCÈNES DE LA PODOLIE OCCIDENTALE. 
Trav. Univ. Poznan, Sect. Sei., n° 2, 20 p., 3 pl. phot. — Posen, 1921. 


Les Brachiopodes Lortoniens et le Megalhyris sarmalique décrits dans ce 
Mémoire proviennent de la Podolie et complètent les travaux antérieurs 
d'Eichwald, Dreger, Hilber et Lomnicki sur la matière. 

L'identification de T'erebralula grandis BLUM. à élé particulièrement difficile 
à cause de lPinslabililé de sa forme ; les exemplaires nommés subgrandis 
par Lomnicki sont très usés et n’en diffèrent guère. 

Muhlfeldlia lruncala est aussi très variable et comporte un individu 
anormal avec une excroissance allongée à la valve ventrale. 

Il fault corriger l'erreur Lypographique Dumonlieri au lieu de Lingula 
Dumorlierit NYsr. Discina leopolitana LoMx. n'avait pas encore été figurée, 
nm Liothyrina punetatissima Loux. ; enfin Cislella zhoroviensis est une nou- 
velle espèce moins triangulaire que C. derlomulinensis SACco. 


Vredenburg. E., RESULTS ON A REVISION OF SOME PORTIONS OF D' NŒTLING 
SECOND MONOGRAPH OF THE TERTIARY FAUNA OF BURMA. Rec. Geol. 
Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 224-302, 1 fig. Lexte. — Calcutta, 1921. 


La position straligraphique de la faune fossile de Birmanie, déerile en 1895 
par Nœætling et attribuée au Miocène, fait l’objet, dans ce Mémoire, 
d’une révision allentive dont je me borne ici à résumer les conclusions 
d’après lesquelles ces couches fossilifères appartiennent à trois niveaux 
disüinets équivalant au Slampien, au Chattien et à PAquitantien. 

A la suile de celle introduction, M. Vredenburg à entrepris une révision 
détaillée des fossiles en question, qui aboulit à un certain nombre de recti- 
fications dont je mentionne ici les principales : Cypræa (Cypræotrivia) 
Oppenheimi (pro C. Granli NœTL. non D'ARCH. el 1.) ; Cassidea birmanica 
(pro Cassis Archiaci NœTL. non BELLARDI ; Semicassis prolojaponica NŒTL. 
est la même espèce qu'Eulrilonium dubium N&œrz. : Eburna prolozeylanica 
NœrTL. ne peul se dislinguer spécifiquement de Æ. julosa LaAMKk. :; Ancilla 
birmanica remplace l'espèce confondue à Lort par Nætling avec A. Vernedei 
Sow.:; de même Hindsia birmaniea pro Cancellaria Davidson NŒTLING, 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 163 


non D'ArcH.et H.; Terebra (Subula) Nœætlingi remplace 7. fuscala Nœrr, 
non Br. et T. Smilhi Nœrz. non MARTIN ; T'erebra (Myurella) quettensis 
non délerminé par Nœtling ; Clavalula (Perrona) birmanica var. singuensis, 
pro C. fulminala NœrL. non KiENER ; Surcula (Pleurofusia) seala dédoublée 
de S. F'eddeni Nœrz. ; Drillia (Crassispira) kamaensis dédoublée de D. prolo- 
interrupla, ainsi que D. Cotteri; Olivella minbuensis, pro 0. rufula NŒTL. non 
DucLos ; Ancilla (Sparella) birmaniea, pro A. cf. Vernedet NŒTL. non Sow.; 
Lalhyras indieus, pro Fasciolaria nodulosa Nœr£. non Sow. ; Melongena 
(Pugilina) præponderosa, pro Pyrula pugilina N. non Born. ; Siphonalia 
(Kellelia iravadica, pro Fasciolaria nodulosa NŒrL. non SOW.; Murex 
(Muricantha ivavadieus, pro M. Tchihalcheffi NœrL. ; Hindsia birmaniea, pro 
Eutrilonium Davidsoni NœrL. non D’'Arcu. et H.; Ranella antiqua, pro A. 
prololubercularis (pars) ; R. (Pseudobursa) promensis, pro À. elegans Nœrr. 
non BECK ; Pirula promensis, non déterminée par Nœætling ; T'rivia Nœtlingi, 
pro T. Smithi ; Rimella (Dientomochilus) promensis, pro À. crispala NœTr. 
non Sow.: Turrilella Nœtlingi non déterminée par Nœtling ; Callisloma 
singuense, dédoublé de C. Blanfordi NœrL. 

Un tableau final indique la répartition des espèces entre les quatre niveaux 
des gisements de Yenangyal, Minbu, Singu et Kama. 


Vredenburg, E., NOTE ON THE MARINE FOssiLS COLLECTED BY M. PINFOLD 
IN THE Garo Hizzs. Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 303-557, 
pl NVLIPeL EX a 1921 


Outre un grand nombre de fragments appartenant à des Genres bien 
connus, la récolte étudiée dans cette Note comprend neuf espèces identi- 
fiées par M. Vredenbury : Terebra (Muyrella) prolomuyrus N&œrz. ; Surcula 
promensis, et var. silistrensis ; Drillia prolocincha NœrL., D. ljemoroensis 
MarTix ; Siphonalia (Kellelia) subspadicea ; Turrilella Pinfoldi, T. angulala 
Sow. ; Callisloma promense. 

b; après la stri tigraphie établie par M. Pinfold, les couches de Garo Hills 
correspondraient à peu près à l’Aquitanien. 


Vredenburg, E., CLASSIFICATION OF THE RECENT AND FOSSIL CYPRÆIDÆ. 
Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 2, pp. 65-152. — Calcutta, 1920. 


L'auteur a entrepris un travail assez ingrat, la classification des Cypræidæ 
dont l'aspect varie peu et dont la séparation générique n’a souvent été basée 
que sur des critériums empiriques. On trouve, dans le Mémoire de M..Vre- 
denburg, une tentative de phylogénie qui n’a pu être complètement élueidée 
parce que les bons matériaux font défaut pendant la période cr étacique, où 
l’on n’a guère que des moules internes à étudier : cependant je puis à présent 
affirmer que l’origine de ce Cénacle Cypræacea doit probablement provenir 
des Zillelia du Portlandien et du Kimméridgien. 

Pour distinguer les Cypræidæ des Ovulidæ, qui Conetiieut une autre 
Famille, M. Vredenburg s appuie sur le eritérium de la spire presque tou- 
jours involvée ; je persiste à penser, comme je l’ai exposé en 1903, dans la 
Ve livraison de mes « Essais », que le critérium le plus important est à l'opposé, 


164 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


autour de léchancrure siphonale. Voici d'ailleurs la classification à laquelle 
l’auteur aboutit et qu'il développe ensuite en détail. 

G. Cypræa, avec les Sections Cypræa, Bernayia, Mandolina, Sipho 
cypræa ; puis les S.-G. Adusla, Cypræovula, Monelaria, Erosaria el la Section 
Cypræolrivia. 

M. Vredenburg propose ensuile le G. Cypræogemmula pour C. scabriuscula 
v. KœN., du Latdorfien. Puslularia reste distinct, el le G. Cyprædia est divisé 
en trois $.-G. Cyprædia s. str., Cypræoglobina, Sulcocypræa. 

Eocypræa Cossm. comprend quatre groupes dont les deux premiers con- 
üiennent surloul des formes crétaciques, telles que €. pilulosa Sror., de 
l’Albien dans l’Inde méridionale. De même le G. Transovula est représenté 
dans le Maestrichltien de l’inde. 

Gisorlia, avec la Section Palliocypræa (qui s'en écarte cependant beau- 
coup !) et avec le S.-G. Vicelia caraclérisé par ses bosses dorsales, forme un 
phylum très différent, dans lequel l'ouverture est armée de prolongements 
très variables, qui le relient à Rhynchocypræa Cossu. 1898. | 

Enfin la S.-Fam. Triviinæ comprend les Genres Trivia (Sect. Semilrivia, 
Eralo (Sect. Éralopsis, S.-G. Éralolrivia) el Pedicularia. Un index alpha- 
bétique termine cet intéressant Mémoire. 


Hedley, C., CONCERNING EDENTTELLINA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part 
[I-ITT, pp. 74-6, 8 fig. — Londres, 1920. 


Dans cette Note, l’auteur figure Edenliellina lypica GATLIFF et GAB., des 
côles d'Australie, et Æ. corallensis, du Queensland, Or il se trouve que cette 
dernière espèce correspond exactement au G. Berihelinia CrossE (1875), 
qui doit, par conséquent, remplacer Edenllellina postérieur : le fossile de 
l’Eocène est seulement un peu plus quadrangulaire ; une des vues de la: 
valve gauche de l’autre espèce reproduit le dessin d’une charnière identique 
à celle d’Ancmalomya CUossm. 1887, avec un cuilleron que ne comporte 
nullement celle de la valve gauche de Berlhelinia : ce sont des Monomyaires 
(ou Dimyaires à adducleur antérieur masqué) et nullement des Ludovicia 
comme le suggère M. Hedley, attendu que ce dernier genre éocénique est 
un Galeommalidæ sans aucun adducteur ! 


Dall, W.-H., ON SOME TERTIARY FOSsiLS FROM THE PRIBILOF ISLANDS. 
Journ. Wash. Acad. Sc., vol. IX, n° 1, 1919. 


C’est une simple liste de fossiles pliocéniques, recueillis par M. G.-D. 
Hanna, aux îles Saint-Paul et Saint-Georges, dans la mer de Behring : sur 
44 Mollusques, il ÿ a 31 Gastropodes et 13 Pélécypodes, dont la plupart sont 
identifiés avec des formes actuelles boréales. 


Oldroyd, T.-S., NEW PLEISTOCENE MOLLUSKS FROM CALIFORNIA. The Nau- 
hlus, vol. XX XIV, n° 4, p. 114, pl. V — Boston, 1921. 


Ces quelques espèces viennent enrichir la faune, déjà très importante, du 
Pléistocène de Californie : Anachis minuta non figurée, ÆEpilonium Clarki 
(plus correctement Scala), Tegula Hemphilli, Clathrodrillia diegensis, Conus 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 165 


californicus fossilis dénomination trinominale, Vermelus nodosus fragment, 
et T'ornalina tumida, à spire peu apparente. 

La même planche représente des variétés pléistocéniques de plusieurs 
espèces d'Olivella de la même région. 


Henderson, J., THE NOMENCLATURE AND SYSTEMATIC POSITIONS OF SOME 
NORTH AMERICAN FOSSILS AND RECENT MoLrLusks. The Naulilus, vol. 
XXXII I n°04; pit. 


Acella Haldemani Wuire, du Crétacé du Wyoming, est préemplové pour 
Limnæa Haldemani DEsx ; en conséquence, M. Henderson y substitue 
Tortacella Wyomingensis. 

Paludina subglobosa Emmons (1858), du Tertiaire de la Caroline du Nord, 
est préemployé pour une espèce actuelle (Sax, 1825) : le fossile prendra le 
nom Vivipara Emmonsi. 

Cyrena californica GaABB8 (1869) est homonyme d’une espèce acluelle de 
Prime (1865) qui elle-même doit reprendre le nom antérieur californiensis ; 
néanmoins la coquille pliocénique doit être désignée sous le nom Corbicula 
Gabbiana. 

À propos de Corbicula obliqua WuHiTEAVES (1885), du Crétacé du Canada, 
M. Henderson fait remarquer qu'il existait déjà Cyrena obliqua DEsx. que 
j'ai classée, en 1886, dans la Section Corbicula ; ce elassement ayant élé main- 
tenu dans l’Iconographie (1904, pl. XIV, fig. 57.25) et dans l’appendice V 
(1913, p. 90), il y a lieu — comme le préconise dubitativement M. Henderson 
— de remplacer le nom de lespèce crélacique par Wlhiteavesi. 

Nucula impressa HALL (1845, fossile de l'expédition Fremont) a la priorité 
sur N. impressa CONRAD (1848), du Tertiaire de l’Orégon ; mais il existait 
déjà, dans le Crétacé d'Europe, M. impressa Sow.; de sorte que l’espèce de 
Hall doit prendre le nom Yoldia Fremonti, et celle de Conrad Yoldia (Port- 
landia) astoriana. 

Nalica ? occidenlalis HALL (ibid.) à la priorité sur N. occidentalis MEEK 
el HAYDEN (1856), du Crétacé du Dakota méridional ; M. Henderson à rem- 
placé ce dernier par N. dakotensis, même dans le cas où l'espèce de Fall 
n’appartiendrait pas au G. Nalica. 


Petersen, Chr., DAS QOUOTIENTENGESETZ, EINE BIOLOGISCH-STATISTISCHE 
UNTERSUCHUNG. 119 p., 2 pl., Copenhague, 1921. 


Cetle étude est assez originale et dénote de la part de son auteur un esprit 
d'observation dont il y à lieu de Lenir compte, tout en conservant une pru- 
dente réserve au sujet des méthodes qu'il préconise pour l'introduction de 
formules mathématiques dans l’étude du développement de la coquille des 
Gastropodes. J'ai toujours pensé — et je persiste à penser, même après la 
lecture de cet opuscule — qu'il faut traiter l'Histoire naturelle et plus parti- 
culièrement la biologie avec l’élasticité que comporte l'influence si variable 
des milieux ambiants sur le développement des coquilles : que l’on s'intéresse 
à appliquer la géométrie au calcul de la spire des Mollusques, délassement 
plausible ; mais il faut se garder d’en tirer aucune conelusion au sujet du clas- 
sement systématique, de la phylogénie et des mœurs biologiques de ces ani- 


166 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


maux, Car, dans ce domaine des recherches scientifiques, l'emploi de formules 
ou de statistiques métriques ne pourrait que nous égarer. 
M. COSsMANN. 


Chapman, Fred., ON AN OSTRACOD AND SHELL MARL OF PLEISTOCENE AGE 
FROM BONEO SwAaMP, WEST OF GAPE SCHANCK, VicTortIA. Proc. Ray. 
Soc. Vicl., vol. XXXITI (new ser.), part 1 — 1919 — pp. 24-32, pl. 111-1v, 
Melbourne, 1920. | 


Les marnes d’un gris blanchâtre — dans lesquelles ont élé recueillis ces 
fossiles — contiennent des coquilles d’eau douce, une Éryéine marine, puis 


les Ostracodes dont quelques-uns paraissent Tlacustres ; d’ailleurs, Pexamen 
microscopique y a révélé l’existence de Diatomées pléistocéniques. 

D'après M. Chapman, les Mollusques seraient : Erycina Helmsi HEDLEY ; 
Coxiella slriatula (MENKE), à sommet non lronqué ; Physa aculispira TRYON 
qui ressemble à P. lasmanica T. Woops. 

Les Ostracodes sont identifiés à : Cypris myliloides BrADY, C. Sydneia 
KiNG, C. tenuiseulpta ; Candonocypris asstmilis SaRS, Cythere Lubbockiana 
BraDpy, Limnicylhere Sicula. 

Dans ses conclusions, M. Chapman fait ressortir que celle découverte prou- 
verait qu'à l’époque pléistocénique le continent australien communiquait 
avec la Tasmanie, de sorte que le détroit de Bass ne se serait formé que tout 
récemment. Cetle commumiéalion exislail aussitôt après l’incursion qui a 
fait apparaître les couches éocéniques el marines qui se sont disposées 
sur tout le littoral méridional de l'Australie, en même temps qu’en Tasmanie, 
puisque les fossiles sont les mêmes, d’après les recherches de Tate et de 
Ten. Woods. 

M. CossSMANN. 


Baker, Frank-Collins, PLEISTOCENE MOLLUSCA FROM INDIANA AND OH10. 
Journ. Geol., vol. XX VITE, n° 5 — 1920 — p. 439. 


Les matériaux décrits proviennent de marnes. sises à l’extrémité sud du 
lac Rush, Logan County (Ohio), et ceux d’Indiana ont été recueillis dans 
les sables el graviers de German Township. 

Pisidium tenuissimum SrEerKki est abondamment représenté dans le premier 
gisement, avec Valvala lricarinala SAY, Planorbis allissimus BAKER, Physa 
analina LEA. 

Dans le second gisement, il y a aussi des Unionidæ, des Sphærtidæ, Pyrqu- 
lopsis Sheldoni PxsBrY, Goniobasis semicarinala SAY, Physa Crandalli 
BAKER, et plusieurs Helicidæ du G. Polygyra. 


Baker, Frank-Collins, ANIMAL Lire IN Læœss DEPosiTrs NEAR ALBON, [LLI- 
Nos. NOTES ON A SMALL COLLECTION OF SHELLS FROM ALASKA. The 
Nautilus, XX XIV — oct. 1920 — Boston. 


Deux variétés nouvelles de Polygyra mullilineala el P. profunda (altonensis 
el pleistocænica). 

Dans la seconde Note, il y à lieu de signaler entre autres Planorbis similaris 
BAKER, Valvala Lewisi, var. heligoidea DALL. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 167 


Baker, Frank-Collins, THE VALUE OF ECOLOGY IN THE INTERPRETATION OF 
FossiL FAUNAS. School. Sc. a. malh., vol. XXI — 1921 — (Univ. of [linois), 
PP. 329-327. 

Chicago fournit un exemple suggeslif de la valeur de l'Ecologie dans l’inter- 
prélation des fossiles. Il existait au Nord de la Cité un lac glaciaire, prédé- 
cesseur du lac Michigan ; les couches stralifiées contiennent des restes atles- 
ant la vie animale à l’époque en question ; seulement 1l faut interpréter les 
mouvements de régression qui se sont produits par le retrait des glaces 
jusqu'à ce qu'une période favorable à la vie se soil manifestée. 


Thomson, J.-Allan, Te NOTOCENE GEOLOGY OF THE MIDDLE WAIPARA 
AND WEKaA Pass Disrricr, NoRTH CANTERBURY, NEW ZEALAND. Trans. 
N. Z. Inst., vol. LIT — 1919 — pp. 322-415, 12 pl. — 1920. 


In a section on descriplive palæontology Thomson brings forward Lwo 
necessary alleralions of nomenclature affecting New Zealand molluses. 
He also describes a large number of Brachiopods ; amongst them he founds 
a new genus Waiparia (Genolype, Pachymagas abnormis), and separales 
al least Lwentyfive new species, Len belonging Lo the genus Pachymagas 
IHER., and Lwelve £6 the genus Rhizolhyris THomsox. In addition be makes 
several allerations in the nomenclature of previously described brachiopod 
species. 

John-A. BARTRUM. 


Dall, W.-H., CHANGES IN AND ADDITIONS TO MOLLUSCAN NOMENCLATURE. 
Proc. Biol. Soc. of Wash., vol. 31, pp. 137-138. — Washington, 1918. 


In à paper ready for Che printer, but which may be considerably delayed 
in publicalion, the following changes in nomenclature occur, which it is 
thought best Lo publish at the present Lime. 

Tromina new genus, Lype Fusus unicarinalus Philipp, from the Magellanic 
area. 

Neplunea Bolten. [ showed in 1902 Chat after deducting properly proposed 
genera from the heterogeneous assembly included under {his name by Bolten, 
the remaining portion which would keep Uhe name was Lypified by Trophon 
clalhralus upon which G. O. Sars later founded his genus Boreolrophon. 

The genus Lillorina Lypified by T. lilloralis beside the Cypical section 1s 
divisible as follows : Section Algaroda Dall, Lype L. lillorea L.: Section 
Littorivaga Dall, type L. sichana Philippi ; and the following subgenera : 
Melaraphe (Mudhlfeldt) Menke, 1828, Lype L. neriloides L. ; and subgenus 
Algamorda Dall, type L. newcombiana Hemphill. 

Boetica new genus, is proposed for B. vaginata Dall, à small shell resem- 
bling conchologically à very solid Lacuna but with à suleus at Che posterior 
commissure Of Che aperture and one like Chat of Tricholropis anleriorly : 
the surface smooth, but Che operculum unknown. Habilat : San Diego, 
Cal., in 199 fathoms. 

Isapis ADaAMS, 1853, being preoccupied by Westwood in 1851, Eselica 1s 
proposed as à substitute, 


168 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Eïjachisina Grippi DALL new genus and species, is proposed for à minute 
shell resembling à short Cingula in form with fine sharp spiral striae over 
the whole shell giving the aspect of à small Httoriniform ÆEunalicina. San 
Diego, Cal., in 20 fathoms. 

Kuriziella, new section of Mangilia, Lype Pieuroloma cerina KUÜRrTZ and 
STIMPSON. Atlantic coast. 

Progabbia, new subgenus for west American Cancellarias, type Cancellaria 
Coopert GABB, With a new section, Crawfordina, for species of the Lype of 
Cancellaria crawfordiana D'ALL. 

Boreomelon, new subgenus of Fulgorarta, Lyÿpe Scaphella Slearnsit DALL, 
Alaska. 

Phenacoplivgmia, new genus of Volulidæ, Lype Surculina Corlezi DALL, 
California. 

Atrimitra, new subgenus of Slrigatella, for the black Pacific coast Mitras, 
Lype: Mitra Îdae MELVILL. 

Analyse de l’auleur. 


CÉPHALOPODES 
par M. PAUL LEMOINE. 


Fucini, A, APPUNTI DI AMMONITOLOGIA. Bollelino dell Accad. Gioenia di 
Sc. Nalurali, fasc. 47 — déc. 1919. 


L'auteur signale que la forme qu'il a appelée en 1902 Arnioceras speciosum 
a la priorité sur une espèce de Buckman An. forlunalum. 
Paul LEMOINE. 


Reeside, John-B., SOME AMERICAN JURASSIC AMMONITES OF THE GENERA 
QUENSTEDTICERAS, CARDIOCERAS, AND AMOEBOCERAS, FAMILY : CARDIO- 
CERATIDAE. ÜÙ. S. Geological Survey, Professional Paper, n° 118 — 
Washington, 1919 — pp. 1-64. PI I-XXIV. 


Ce Mémoire, en réalité, est une révision des Cardioceralidæ de l'Amérique 
du Nord. 

Les espèces décriles sont très nombreuses, el presque Loutes nouvelles, 
au moins d'après l’auteur. 

D'abord des : Quensledliceras : O. Coilieri (forme du groupe de Q. Lamberti 
5OW. O0. Howevi el ©. subitumidum, WH. el Howes, espèces en réalilé très 
voisines de Q. golialh d'Ors. et de O. carinalum EicHw., O0. suspectum qui 
paraît réellement nouveau, Q. tumidum. 

Puis des Cardioceras : C. alaskense qui ne me parait pas aussi voisin de 
C. vagum ILovaiski que le dit M. Reeside, C. americanum que l’auteur rap- 
proche de Q. ercavalum SOW. in BUKOWSKI mais qui ne me parait pas du 
tout identique à ©. excavalum Sow. Lel que nous l’a fait connaître Palæon- 
lologta universalis. Les autres espèces décrites sont : 

C. auroraense, C. bellefourchense, C. canadense Wir, C. cordiforme 
M. et H.,C. crassum, C. crookense, C. distans Wuir. et var. depressum, C. Ha- 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 169 


resi, C. Hvatti, C. lillootense, C. Martini, C. obtusum, C. plattense, C. Russeli, 
C. Schucherti, C. spiniferum, C. Stantoni et var. obesum, C. Stilliwelli, C. sun- 
dancense, C. Whiteavesi, C. Whitfieldti, C. wvomingense, C. albaniense, C. 
incertum, C. latum. 

Amæboceras dubium. (On sait que le Genre Amæboceras Hyatt a pour 
génotype A. allernans VON Bucu). A. vagum me paraît avoir des analogies 
avec Cardioceras subcordalum D'OR8. récemment refigurée dans Pal. Univ. 
(021%; 

Les espèces nouvelles proviennent surtout de la formation de Sundance 
(Wyoming), quelques-unes ont été recueillies dans la formation d’Ellis 
(Montana), dans les couches jurassiques de Lilloet (Colombie britannique), 
el les couches à Cardioceras à la base de la série de Naknek, dans l'Alaska. 

L'utilisation de ces fossiles est difficile parce que l’on ne connaît pas leur 
position straligraphique exacte. 

D'autre part, la comparaison avec les formes européennes ayant été faite 
entièrement sur des figures et des descriplions, faute d'échantillons authen- 
Liques, l’auteur n'a pas cru devoir adopter des noms européens pour les 
formes américaines, même dital «quand il n’y a pas entre elles de différence 
reconnaissable ». 

Pour toutes ces raisons ce Travail est à peu près multilisable au point de vue 
général. I serait nécessaire qu'il y eût une corrélation entre les fossiles 
américains el les fossiles européens, car il n’y a pas une géologie américaine 
el une géologie européenne, el sans cette corrélation l’élude des migrations 
— comme celle des anciennes mers où continents — devient impraticable. 


Paul LEMOINE. 


ECHINODERMES 


Lanquine, Antonin, SUR UN OPHIURIDÉ DU RHÉTIEN DES ALPES-MARITIMES. 
Bull. Soc. Géol. Fr. (4), €. XVI — 1916 — pp. 88-96, 4 fig., 1 pl. I. 


Dans cette Note, parue seulement au début de 1918, l’auteur déerit des 
restes d’'Ophiures, particulièrement bien conservés, qu'il a découverts dans le 
Rhétien des gorges du Loup (Alpes-Maritimes). 

Sur une même dalle calcaire, couverte de Lamellibranches, parmi lesquels 
Avicula conlorla PorTL., se trouvent quatre exemplaires d’un Ophiuridé, 
deux présentant leur face dorsale, deux montrant la face orale. Les disques 
sont parfaitement bien conservés. Sur un individu, l’état de conservation de 
la partie centrale du disque a même permis l'identification de toutes les 
pièces importantes du squelette buceal. Une description détaillée des disques 
sur leurs deux faces et des bras de ces exemplaires a permis d’établir l’espèce 
Ophiolepis Bertrandi. 

Il convient de remarquer que la seule forme d’Ophiuridé décrite jusqu’à 
présent dans le Rhétien méridional est celle que Lepsius à figurée, d’une 
manière très imparfaite d’ailleurs, sous le nom Ophiura Dorae, du Val Lorina. 


Analyse de l’auleur. 


170 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


BRYOZOAIRES 
par M. VINASSA DE REGNY. 


Vinassa de Regny, P., Fossizr oRDoviIcrANT Dr Ucawa. Mem. Ist. geol. 
R. Univ. Padova, IT pp. 195-221, pl. XVI. Padoue, 1914. 


E noto che ad Uggwa venne per la prima volta trovato l’Ordoviciano 
dallo Stache. Alla breve nota dei fossili data da quest’ Autore e di poco 
ampliala dal Frech altri se ne aggiungono in base alle coleziono fatte dal 
Dott. De Toni, di modo che la faunula di Uggewa conta oggi 12 forme di 
briozo1l, specialmente Treptostomi, 15 di Brachiopodi ed un Gasteropode : 
Strophoslylus earnieus Tia 1 Treplostomidi sono nuovi : Monolrypa sim- 
plicissima, M. eerebrum, Monolrypella De-Tonii e Baslosloma Fabianii. Dei 
Brachiopodi è nuova Orthis Dal-Piazi, La faunula è identiea alle altre già 
note del Caradoe delle Alpi carniche ed anche la nalura litologiea degli 
scisti che la contengono & del Lutto rispondente. 

Fecensione dell” Aulore. 


Vinassa de Regny. P., FossiL1 ORDOVICIANI DEL CAPOLAGO (SEEKOPF) PRESSO 
IL Passo DI1 VOLAIA (ALPI CARNICHE). Palaeontographia ilalica, XXI, 
pp. 97-116, pl. XIT, XIII. Pise, 1915. 


E la descrizione dei fossili ordoviani che serve di documentazione alla 
nuova interprelazione della sezione presso il Lago di Volaia nelle Carniche. 
Prevalgono nella fauna i Briozoi e specialmente i Treptostomi, come in tutti 
gh altri giacimenti del Caradoc carnico. Son deseritli come nuovi : Prolo- 
crisina Carnica, Ceramopora Gortanii, Prasopora earniea, Hallopora earnica, 
H. Yilicina,  Tremalopora Taramellii, Balosloma Canavarüie Diplotrypa 
Bassleri : & proposto il nuovo genere Acanthotrypa per Monotrypa carnica 
Vinas. 1910. 1 Brachiopodi sono rappresental da nove specie tutte note del 
Caradoc ingle se o carnico. Dei Gasteropodi oltre allo Strophoslylus carnicus 
Vixas. già descritlo di Uggwa, à indicato il nuovo Trochus (?) volaianus. 


recensione dell” Aulore. 


Vinassa de Regnv, P. SULLA CLASSIFICAZIONE DEI TREPTOsTOMIDI. Ali 
Soc. it. Sc. nat., LIX, p. 20, Milano, 1920. 


Dallo studio dei Treptosomidi carnici a sardi, al quale attendo da qualche 
anno, mi & apparsa la difficolla di ascrivere le varie forme ai due grandi 
sottordini proposti dal ULricn e basali sulla diversa struttura della parete. 
Questo carallere analomico è raramente ben netlo, e spesso tiene lontane 
forme quasi identiche tra loro. Trattandosi di animali esclusivamente fossili 
mi sembra che sia ulile ricorrere à differenze meglio riconoseibili. Pertanto 
al caratlere strutturale della parete ho ereduto dover sostituire quello della 
presenza dei vari zooidi. E ritengo altresi che un tal carattere, oltre ad essere 
pralicamente più faeile a rieonoscersi, abbia anche notevole valore zoologico, 
poichè ben diversi deven essere organismi eon un solo tipo o côn più tipi di 
zooïdi. 

Dalla conoscenza delle varie specie descritte risulto che si hanno gruppi di 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 171 


forme costituiti da soli idiopori.; altri invece presentano due Lipi di zooidi, 
e CIO idiopori e mesopori oppure idiopori e acantopori ; e finalmente vi sono 
gruppi che posseggono tutl e tre 1 ip. Appunto la presenza di uno o più 
Lipi di zooidi e il loro aggruppamento mi ha servilo per le prime grandi 
suddivisioni. Come base per distinguere le famiglie assumo il po de I Labu- 
lazione ; par distinguere i genert sevono la disposizione e la forma speciale 

di vari zooïdi, la quantitä dei diaframmi, il tipo e la forma della parele e 
specialmente il suo ingrossamento. Carrattere dei sottogeneri à la rarila 0 la 
maneanza di tabulazione. Nessun valore generico hanno nè le forma esterna 
nè quella aperlure zooïdali dovüta alla loro speciale disposizione. 

Da cio quidi le prime grandi division in : Monolrypacea, Diplotrypacea e 
Triplolrypacea à seconda se esistono una, due o tre specie di zooïdi. F Diplo- 
lrypacea si suddividono a loro volla in Mesoporifera e Acanlhopor ifera a 
seconda se dei due Lipi di zooidi son presenti Idiopori e Mesopori sollanto, 
oppure Idiopori e el La disposizione dei generi, tra cui parecehi 
nuovi, nelle tribu e famiglie & fatta secondo le schema seguente : 


SE | Monotrypa Nich. 1879 

= a) = MonNoTRYPIDAE Vinas. 1920 .......... Discotrypa Ulrich k 1882 ; 

D » 7 Monotrypella Ulrich 1552? 

Fee Ds Vinas 1920 

nie Esthoniopora Bassler 1911 

= el ESTHONIOPORIDAE Vinas.1920..,..... Canavaripora Vinas. 1920 
L 


Anisotrypa Ulrich 1879 
Diplotrypa Nich. 1879 
Diplotrypina Vinas. 1920 
Diplotrvpella Vinas. 1920 
Hallopora Hall 1552 
Halloporina Ulr. et Bassl. 1904 
Diazipora Vinas. 1920 
Constellaria Dana 1846 
Stellipora Hall 1847 
Balticopora Vinas. 1920 
Balticoporella Vinas. 1920 
Phragmopora Vinas. 1920 


PRASOPORIDAE Vinas. | Phragmoporella Vinas. 1920 


DiPLOTRYPIDAE Vinas. 
1920 


ses ces 


MESOPORIFERA 
Vinas. 1920 


MODO enr Prasopora Nich. et Ether. 1887 
Prasoporella Vinas. 1920 
(?) Leeporina Vinas. 1920 
Revalopora Vinas. 1920 
Acanthrotrypa Vinas. 1920 
Acanthotrypina Vinas. 1920 
Acanthotryvpella Vinas. 1920 
Dekaya Ed. H. 1851 
Petigopora Ulrich 1882 
Badogliopora Vinas. 1920 
Badoglioporina Vinas. 1920 
Lepltotrypa Ulrich. 1853 
Leptotrypella Vinas. 1920 
Leptotrypellina Vinas. 1920 
Ampleæopora Ulrich 188? 
Stenopora Lonsd. 1844 
Orbipora Eichw. 1829 
Altactopora Ulrich. 1879 
Monticulipora d'Orb. 1850 
Tabulipora Young. 1583 
Gortanipora Vinas. 1820 


ACANTHOTRYPIDAE 
Vinas. 1920 


ss. 


OZG6I "SEUL VAHIDVdAHLOTAIU 


ACANTHO» 
PORIFERA 
| Vinas. 1920 


MONTICGULIPORIDAE 
Ninas elo20P0 mn 


172 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


DiANULIDIDA PR NVINaS MO2UE ER RES 4 Dianulites Eichw. 1829 
Nicholsonella Ulrich 1890 
NICHOLSONELLIDAE Minas JOPDE er Idiotrypa Ulrich 1883 


Stromalotrypa Ulrich 1893 
| Heterotrypa Nich. 1879-81 
EÉridotrypa Ulrich 1893 
Eridotrypina Vinas. 1920 
Sonninopora Vinas. 1920 
Halloporella Ulrich 1882 
Tremalopora Hall 1852 
Batostoma Ulrich 1882 
Anaphragma Ulrich et Bassl. 1904 
Bastostomella Ulrich 1882 
HETEROTRYPIDAE Ulr. em. Vinas. 1920 .... Batostomellina Vinas. 1920 
Leioclema Ulrich 1882 
Leioelemina Vinas. 1920 
D’Annunziopora Vinas. 1920 
D’Annunzioporina Vinas. 1920 
Stigmatella Ulr. et Bassl. 1904 
Dekayella Ulrich 1882 
Dyscrilella Girty 1910 
Orbignyella Ulr. et Bassl. 1904 
\ Mesotrypa Ulrich 1878 
Homotrypa Ulrich 1892 
Hemiphragma Ulrich 1890 
Homotrypella Ulrich 1886 


Peronopora Nich.188Sl 
ÉTOMOTRMPIDAEVINAS O2. Alacloporella Ulrich 1883 


OCGT SUUIA VAHIVAAULOTATHL 


Aspidopora Ulrich 1882 
Cadornipora Vinas. 1920 
Aostipora Vinas, 1920 
Diplostenopora Ulr.et Bassl. 1915 
DiTroPoriDaEr Vinas. 1920...,........:..., Ÿ Ditlopora Dybow. 1877 


Recensione dell Aulore. 


POLYPIERS ET FORAMINIFÈRES 
par M. G.-F. DOLLFUS, etc. 


Gravier, Ch., MADRÉPORAIRES PROVENANT DES CAMPAGNES DES YACHTS 
PRINCESSE ALICE ET HIRONDELLE [1 (1893-1913). Résullals camp. scienlif. 
LV. — Monaco, 1920. 


Les collections étudiées par M. Gravier ont été faites dans 86 stations, 
trois seulement sont méditerraniennes, les autres de l'Atlantique Nord, de 
Terre-Neuve aux Açores, el principalement sur les côtes de l'Irlande, au 
Maroc. 

Au point de vue de la profondeur, six seulement sont moindres de mille 
mètres. La"majorité va de mille à deux mille mêtres, une seulement est entre 
4 et 5 milles mètres. 

Trente-six espèces comptent parmi les Madrépores imperforés el quatre 
seulement parmi les perforés. Sept espèces sont nouvelles, et en somme la vaste 
étendue explorée paraîl assez pauvre en Polypiers, en opposition aux rivages 
américains. 

Tousles coraux étudiés sont des espèces de mers profondes, aucun n'était 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175 


littoral, la famille des T'urbinolidæ a fourni 29 espèces sur 39, et les limites 
d'habitat paraissent très large: en profondeur, (ainsi Caryophyllia clavus 
Scaccui a été trouvé de 48 mètres à 3018 mètres de profondeur) el très vastes 
en élendue (car trois espèces par exemple sont communes à l’Atlantique et 
à l'Océan Indien et Pacifique};les provinces zoologiques des grands fonds ne 
correspondent pas aux aux circonscriplions de leur rivages, la lumière manque 
et la température est très basse. Le développement est très variable suivant 
la nature du rapport de fixation el Coryophyllia clavus est tout particu- 
lièrement curieux à comparer par son polymorphisme ; si on n’avail pas de 
longues séries on ferait facilement des espèces différentes, et il nous paraît 
que M. Gravier a été très réservé à ce sujet, sa planche premiére permettrait 
d'établir certainement trois espèces : les paléontologues n’y auraient proba- 
blement pas manqué. 

Quelques-unes des espèces étaient déjà connues à l’étal final comme 
Dellocyathus ilalicus Ep. et H., du Miocène de l'Italie du Nord. Caryophillia 
eylindrica Reuss, Dendrophyllia cornigera Lk. Le G. Peponoeyathus à 
pour génotype P. variabilis. Libre à l’état adulte, forme en petit melon ou 
gourde, côles contenant les septes égales ou subégales, trois à cinq cycles, 
columelle et palis confus, toute la surface echinulée ; il aurait fallu faire 
des coupes pour connaître exactement l’organisation de ce Genre qui reste 
obscur. 

Slephanolrochus diadema MosELEY, avec réunion de quatre espèces de cel 
auteur en raison de la découverte d'échantillons nombreux de passage, 
magnifique espèce sans rapport, très élalée. 

Bathytrochus (génotype B. hexagonus). Polypier simple, nummulitiforme, 
hexagonal, sans fosse centrale, ni columelle, n1 palis, septes armé: d’épines, 
quatre cycles dans les cloisons se fusionnent au cours de leur apparition. 

G. Vanghanella remplace Duucania PourTaLÈs, Lype Caryophyllia 
marginala JourDAN polypier isolé, calice profond, columelle papilleuse palis 
très développés. Une espèce nouvelle, V. eoneinna GRAVIER. 

Flabellum pavonicum LEssoN abondante et dont FF. dislinelum LAMARCK 
n’est qu’une variété. à 

Desmophyllum crisla-galli Ep. et H. très beaux exemplaires ; y ajouter 
D. Serpuliforme GRAVIER n. sp. qui nous paraît bien douteux. 

Deux espèces de la Famille des Oculinidæ : Lophohelia prolifera PALLAS, 
Amphihelia oculata L. 

Deux espèces de la Famille des Astræidæ : Parasmilia fecunda POURTALES, 
Solenosmilia variabilis DuxcAN. Deux Agaricidæ : Siderastrea siderea ETLIS 
et SOLANDER, Balhyaclis symmelrica POURTALES, vieilles espèces très ré- 
pandues. 

Balanophyllia formosa et Thecospsammia imperfeeta, sont deux Polypiers 
perforés nouveaux qui terminent ce bel ouvrage, dont les descriptions sont 
soigneuses et les illustrations hors de pair. 


Cushman, Joseph-Augustine, SOME PLIOCENE AUD MIOCENE FORAMINIFERA 
OFTHE COSTAL PLAIN OF THE UNITED-STATES. U. S. Geol. Survey. Bull. 
n° 676, p. 100 pl. 1 à 8 et pl. 9 à 31. Washington, 1918. 

12 


174 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


La collection phiocénique étudiée était peu importante, elle provenait de 
cinq localités sur la côte atlantique et pouvait être attribuée à deux forma- 
tons géologiques différentes : La formation de Waccamaw, rencontrée à 
Walkers Bluff et Cronly, et la formation de Caloosahalchie, près de lem- 
bouchure de la rivière du même nom el de Shell Creek, en Floride. 

Les espèces recueillies sont identiques à celles qui vivent encore sur les 
côtes des Etats-Unis, mais tandis que les espèces de la formation de Wacca- 
maw ont leurs relalions avec des faunes habitant aujourd'hui au nord du 
cap Halleras, les matériaux de Caloosahatchie, d'aspect plus tropical, se 
rapprochent de la faune rencontrée au sud du même cap. 

Quarante-sepl espèces ou variétés sont décrites et figurées, quinze sont 
communes avec les couches miocéniques décrites dans la seconde partie du 
travail. Madame Cushman comprend d’ailleurs l'espèce très largement, et 
plusieurs des formes considérées comme des variélés nous paraissent être de 
vérilables espèces. Aucune section ne permet de voir l’organisation interne qui 
diffère parfois malgré l’analogie extérieure. 

Voici les espèces nouvelles : Verneuillina glabrata, forme générale trigone, 
anguleuse. Discorbis subrugosa, lobes amplement mamelonnés. 

Rolalina Beccari LINNÉ var. ornata est certainement différent par ses 
fortes côles du Eype et doit prendre le nom d'espèce distincte; À. ornala. 
Polyslomella fimbriatula remarquable aussi par son ornementation ; Spiralo- 
culina retieulosa. ornementation culiculée très spéciale qui fait opposition 
à Sp. glabrata. Beaucoup d'espèces ubiquistes et qui paraissent bien diffé- 
rentes des Lypes comme Polalia Beccari, Orbulina universa, Cristellaria 
gibba. 

Dans la seconde partie,où nous avons la description des espèces des couches 
miocéniques de la plaine côtière des Etats-Unis, les matériaux sont plus: 
nombreux ; ils avaient fait l’objet d'études antérieures de M. R. Bagg, que 
nous avons signalées en 1904, et les gisements s'échelonnent du Maryland 
aux deux Carolines, à la Virginie et à la Floride. 

Ici, l'aspect diffère très sensiblement de la faune actuelle ; il y a encore 
des formes communes, mais elles ne sont pas nombreuses relativement aux 
gisements pliocéniques. Quatre-vingt-dix espèces figurent au tableau. 
Saccammina glabra est une sphère arénacée, à chambre unique, correspondant 
à Orbulina parmi les perforés ; Texlularia Virginiana, Bolivina marginata 
PB. floridana, Crislellaria Americana, Cr. floridana, Cr. catenulata, Crislellaria 
peu Lypiques: Siphogenerina lamellata, espèce Lout à fait remarquable, fortes 
costules, ouverture saillante et bordée. 

Globigerina apertura, ouverture énorme, Discorbis tourrita, spire très 
saillante, Truncalulina subloba forme très contournée, Truncalulina flori- 
dana fortes coutasles. Trumcalulina Americana, espèce une, simple. Trunca- 
lulina basiloba, T. concentrica Æolalia retieulata, forme ample, surface très 
rugueuse, Nonionina extensa, Ouinqueloculina subdecorata quelques maigres 
stries. Triloculina asperula. 

in résumé, bonne prospection d'espèces nouvelles, ornées, très inté- 
ressantes, et quelques formes anciennes qu'on est surpris de retrouver là 
Amphislegina Lessoni d'OreB., Polyslomella crispa L. (peut-être une variété) 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179 


et peut-être la vraie Rolalia Beccarii; les Lagenidæ el bien d’autres groupes 
manquent complètement, car les dépôts éludiés étaient sableux et Httoraux. 


G. DoLLrus. 


Vaughan, Th.-Wayland, THE REErF CORAL FAUNA Or CARRIZO CREEK, 
IMPERIAL COUNTY CALIFORNIA AND ITS SIGNIFIANCE. U. S. G. S. Pro- 
fessional paper, %8 T., pp. 5355-39, 9 pl. Washington, 1920. 


La faune du récif coralligène de Carrizo est fort riche et tout à fait curieuse; 
ce sont des grès fossilifères en grands lambeaux dans une région désertique, 
près de la fronlière mexicaine, qui reposent sur des roches primaires ; les allu- 
vions qualernaires couvrent une très grande partie du pays ; les andésiles 
pointent de divers côtés et les récifs coralligènes se sont développés surtout 
sur une plage formée de leur débris éruptifs. 

Le point capital est que cette faune de coraux renferme un très grand 
nombre de Genres connus jusqu'ici dans l'Atlantique seulement, et que Les 
relations avec la faune pacifique passent au second paln. 

Les premiers paléontologistes avaient pensé que cette faune devait être 
olgocène, puisque c’est à celte époque quela mer du Pacifique a eéssé de 
communiquer avec celles des Antilles. Sur 33 Genres, vingt-quatre sont 
propres au golfe du Mexique et treize seulement avec la mer Californienne ; 
quatre d’ailleurs sont commun aux deux régions. Mais les autres fossiles 
ont élé déterminé; comme Miocène et Pliocène et il semble bien difficile 
de faire descendre le dépôt au-dessous du Miocène. Certainementle maximum 
d’affinités de Carrizo-Creek est avec le Pliocène de la Floride. On est con- 
duit à cette solution inattendue qu'il a existé, au Pliocène, une commu- 
nication isolée, dont les (races nous sont encore inconnues, entre le fond du 
golfe de Californie et le fond du golfe du Mexique, connexion limitée, qui 
n’atteignait pas le Pacifique. 

Voici la liste des espèces discutées : ÆEusmilia earrizensis, Dichocænia 
Merriami (VAUGHAN), Solenaslrea Fairbanksi (VAUGHAN), Meandra Bowersi 
(VAUGHAN), Sideraslrea Mendenhalli, $. californica, Poriles earrizensis. La 
figuration de ces espèces et de leurs variétés est abondante et excellente, 
et M. Vaughan n'hésite pas à corriger les attributions génériques qu'il avait 
employées antérieurement en présence d'éléments plus complets dont la 
conservation paraît ici excellente. 

La question ne nous paraît pas avoir dit son dernier mot et il y a lieu 
probablement de revenir sur la détermination des Mollusques; l’idée d’un 
golfe Atlantique allant presque toucher la côte pacifique, sans la rejoindre, 
est si nouvelle qu’elle aurait besoin de quelque appui stratigraphique ; on 
sal que d’autres problèmes analogues se posent en ce moment devant les 
paléontologistes américains. 

Reste à dire un mot de ces espèces; parmi les Imperforés, ÆEusmilia 
carrizensis, à calices isolés el cloisons inégales, est facilement comparée avec 
E. fasligiala, espèce de Pallas vivante aux Iles Bahamas. ie 

Dichocænia Merriami VAUGHAN est étroitement alliée à D. Slockest 
EDpwarps et HAIME, espèce vivante, figurée, de la Floride ; caliees -touffus 
mais non polygonés, un peu saillants. Solenastrea F'airbanksi VAUGHAN 


176 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


espèce très variable a des calices identiques mais plus pelits que S. Bournoni 
Epwarps et HAIME, des Antilles, d'après types figurés reproduits du Muséum 
de Paris. Mæandra Bowersi VAUGHAN, calices en saillies longues el sinueuses 
comparé à M. labyrinthiformis LaNxÉé, des Îles Bahamas, Sideraslrea 
Mendenhalli, calices polygonés à cloisons nombreuses, voisin de S. siderea 
EzLis et $., de la Floride actuelle. 

Dans les Perforés : Poriles earrizensis, bien que ce Génre soit connus dans 
les deux Océans, l'espèce nouvelle, avec ses pelits calices nombreux, serrés, 
à murailles interrompues, se rapproche surtout de P. aslroides LAMK, de 
la Floride. Evidemment celle faune, voisine aussi de celle du Pliocène de la 
Floride, ne peut se rapprocher ni de celle de lOligocène n1 de celle du Paei- 
fique. Avons-nous là une siluation géographique au Néogène analogue à celle 
de l'Egypte actuelle, où la faune de la mer Rouge est si proche mais si diffé- 
rente de celle de la Méditerranée. 

G. DoczFus. 


Vincent, T., DESCRIPTION D'UN POLYPIER NOUVEAU DES SABLES DE WEMMEL 
(TURBINOLIA GERARDI). Ann. Soc. Roy. Zool. el malac. Belq., t. LI. — 
1920 — fasc. 2-3, p. 99, 1 fig. 


On recueille fréquemment, dans les sables de Wemmel, un Turbinolia qu'on 
a d’abord confondu avec T, sulcala LAMK., du Lutécien. Milne Edwards el 
Haime l’ont ensuite distingué sous le nom Nystana ; or, M. Vincent s’est 
aperçu qu'il y a simultanément deux espèces abondantes, Pune se rappor- 
Lant à T, Nyslana, l'autre appartenant à un groupe caractérisé par l’avor- 
tement systématique d’un certain nombre de seples. Celle dernière espèce 
est bien distincte et l’auteur Fa dénomm e: Turbinolia (Heleraclis) Gerardi, 
voisine de T. humilis M. Epwarps et HAIME el de T. Porlecti DUNCAN, 
toutes deux de Barton ; mais la forme générale est régulièrement conique, 
non ogivale ; sa Laille est plus grande ; elle a vingt septes au lieu de vingt- 
quatre chez T. Nyslana, par suite de l'avortement de quatre septles Ler- 
liaires ; ses cannelures sont en outre plus faibles. 

M. COSSMANN. 


Cushman, J -A , THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEPI- 
DOCYCLINA. U. L. Geol. Survey, 125 D. pp. 39-105, pl VIII-35 — Washing- 
ton, 1950, 


Nous avons dans ce Mémoire deux monographies ; l’une est consacrée aux 
Orlhophragmina, l'autre aux Lepidocyclina, à Loutes les espèces de ces Fora- 
minifères recueillies dans PAmérique du Nord, l'Amérique Centrale el les 
Antilles. Au point de vue straligraphique, nous avons la démonstration que 
les Lepidocyclina apparaissent avec les Orlhophraguina dès l'Eocène et que 
les Lepidocyclines seuls survivent dans l’Oligocène. 

Il y à beaucoup d’espèces nouvelles, quelques-unes déjà signalées sont 
décrites et figurées à nouveau avec une grande amélioration. 

Orthophragmina cubensis. pelite espèce lenticulaire, régulière, épaisse ; 
O. minima, très petite espèce très gonflée au centre ; O. Clarki, espèce 
moyenne, comprimée, papilles à peine plus grosses sur le centre ; 0. puslulala 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 177 


C. espèce voisine de la précédente, mais plus épaisse ; O. crassa G. espèce 
subgoguleux, chambres latérales très nombreuses, forts piliers 0. sculplu- 
rala G. espèce souvent stelliforme très épaisse au centre voisine de 0. Marthæ 
ScHLUMB ; O. Hayesi forme subsphérique avec fortes cavités dans la région 
centrale : O. marginala GC. centre élevé, bords plats ; O. flintensis C. très 
comprimée, peu épaisse au centre, peu granuleuse ; O.floridana C. comprimée, 
oranules en rangées concentrique assez régulières 30. Georgiana C. subqua- 
drangulaire à renforts étoilés ; O sublaramellit C. stelliforme, avec contre- 
forts irréguliers ; O0. Andillea C. est circulaire, aplati, surface très irrégulière ; 
O. mariannensis C. nettement stelliforme ; O. Vaughani GC.  stelliforme 
et granuleuse ; O. Americana CG, slelliforme, à bouton central très accusé, 
belle espèce importante. 

Les Lépidocyclines sont encore plus nombreuses; d’après la disposition 
des chambres embryonnaires on aurait pu les classer dans les sous-genres 
établis par M. H. Douvillé, mais pour bien des espèces ce caractère n’est pas 
encore connu : {solepidina deux chambres embryonnaires égales, Nephrole- 
pidina deux chambres inégales, Pliolepidina chambre multiple . 

M. Cushman a présenté une clef dichotomique de détermination, nous 
ne pouvons parler que des espèces principales. 

Lepidocyclina Mantelli MorToN (Nummuliles). Nous avons cette fois 
un grand nombre de bonnes figues de ce vieux Lypes (1834) : c'est une espèce 
plate qui, au microscope, montre des chambres équaloriales en anneaux con- 
centriques irréguliers, les deux aspects megasphériques el microsphériques 
sont aujourd’hui connus: l’extension est très grande dans le Vicksburgien el 
le caleaire de Marianna ; on peut hésiter entre l'Eocène supérieur el lOligo- 
cène plus probablement, l'Oligocène inférieur, bien que Morton ail désigné la 
localité de Claiborne; L. gigas C. alleint 80 millimètres et plus, très voisine de 
L. elephantina MuNiER-CHAaLMASs. La Laille des granulations ou pustules donne 
un renseignement spécifique précieux, et la région centrale S’épaissit 
arrivant presque à la forme du Orthophragmina dans L. crassala C. et L. Mor- 
gani Le. et R. Douvizzé. On trouvera également des figures de spécimens à 
croissance anormale de L. Macdonali CG. el L. Canellei, enfin des chambres 
embryonnaires spirales ou transverses, inatlendues, dans L. panamensis C. 


G. DoLLFUs. 


Vinassa de Regnv, P., TRIADISCHE ALGEN, SPONGIEN, ANTHOZOEN UND 
BRrY0Z0EN AUS Timor. Paläontologie von Timor. IV. — Stuttgart, 1915 — 
pp. 75-118 e tav. LXIII-LXXIL. 


Nella monografia paleontologica di Timor vengono deseribli 1 fossilt 
raccolti dal Wanner e dal Molengraaff pel possesso neerlandese e dal Weber 
pel possesse portoghese. AI A. vennero affidali ï fossili appartenenti alle 
Alghe, le Spugne, gli Antozoi gli Idrozoi ed i Briozoi. che in questa memoria 
sosno descritli e figurati in 10 Lavole. Delle Alghe à rappresentala una nuova 
speci: Solenopora triasina. Tra la spugne faretronidi una sola forma 
riferila a specie di S. Cassiano Aymalella cfr. milleporala v. MüxsT. sp. ; 
le rimanenti sono nuove : Slellispongia moluecana. S{. timorica, Corynella 
timorica e Molengraaffia regularis, tipo di un nuovo genere provvisorio man- 


178 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


cando le spiculo. Delle Siconidi sono nuove : Sleinmannia irregularis, SE. utri- 
culus, S/. Wanneri, S/. Lydia, Welteria repleta e À mblysiphonella (?) timorica. 
Welleria à un nuovo genere prossimo alle Barroisia. Debli antozoi parecchie 
sono forme note e quasi Lutte degli strati di Zamblach. Sono decritte comme 
nuove : T'hecosmilia Wanneri, Th. Weberi, Th. Molengraaïfi. /sastraea Boehmi, 
Is. Gerthi Zs. Verbecki, Monllivaullia timorica, M. gigas, M. stylophylloides, 
Slylophyllopsis timorieus, 6e Myriophyllia timoriea. Interessanti sono le 
Pachiporidi di cui è nuova Pachipora oligopora : 6 frequentissimo il gen. 
Lovéänipora, Sinora trovato solo nel Trias superiore del Montenegro, e che 
si presenta a Timor con esemplari perfetlamente corrispondenti à Lov. 
Vinassai GraTT. Nella Lavola sono figurali esemplari del Montenegro e di 
Timor a mostrare la identità assolula, anche nella forma di fossillizzazione. 
Dello stesso genere si hanno altre due specie nuove : Lov. chaetetiformis e 
Lov. magnopora. Degli Idrozoi è nuovo il genere Stromaporidium colla 
specie S{. globosum, genere che connette le S/romaloporidi con Milleporidium: 
sono nuove specie Disjeclopora dubia e Stromalopora (s. L.) moluecana. Dei 
Treptostomi si hanno due nuove forme di Monolrypella : M. ümoriea e M. 
spongicola. La fauna studiata non dà molle indicazioni cronologiche, ma 
è di grande interesse paleontologicoa per le nuove forme deseritte. 


Recensione dell” Aultore. 


Chapman, Fred, PALÆoZzo1c FossiLs oF ÉASTERN VicroriA. Part. IV. 
Geol. Surv. Vici. Records, Vol. IV, part. 2, pp. 175-194, pl. XVI-XXXII. 
— Melbourne, 1920. 


Sauf sept pièces dévoniennes, les fossiles de Limestone Creek décrits dans 
celle Note, proviennent du Silurien. IIS comprennent : une plante (Sphæro- 
codium. Gippslandieum, d'assez nombreux Anthozoaires (Cyathophyllum 
Shearsbi Süssu., Diphiphyllum robuslum ETHER., Triplasma vermifcrme 
Eruer; T. dendroideum Ever; T. dlitiforme; Rhizophyllum enoum KETHER., 
Heliolites Gippslandica, Plasmopora auslralis ETHER., F'avosiles Gothlandica 
LaumKk, P. Forbesi Ebw. et H., F. basallica GOLDF. var. moonbiensis ETHER., 
Cœniles juniperinus Eicuw., Halysiles lilhostrolionoides ETHER., H. pycno- 
blastoides ETHER.), un nouveau Fislulipora eowombatensi, qui ressemble à 
une espèce américaine de Bassler, el Acanthoclema flexuosum dont l'examen 
microscopique n’a malheureusement pas pu être fait. 

Enfin, trois Brachiopodes (Orbiculoidea diminuens, Spirifer yassensis 
de Kon., Cœlospira australis:) ; un Pélécypode (Conocardium  bellulum 
(CRESWELL), et un Ostracode indéterminé. 


Chapman, Fred. Lower CARBONIFEROUS LIMESTONE FossiLzs From NEw 
SouTH WaLes. Proc. linn. Soc. N. S. N., vol XLV, part. 3., — 1920 — 
p. 364, pl. XXIV. 


À part un débris de Giranella, Algue à section ovoïdo-cireulaire, la roche 
examinée par M. Chapman — contient : Chæleles spinulifer, voisin d’Alveo- 
liles seplosa M. Enw. el I des environs de Bristol ; Fisluliposa microseopiea 
bien plus petit que F. incruslans Puizz.; Cyeloidotrvpa australis, G de 
Polyzoa qui à un peu l'aspect de Cyclotrypa, du Dévonien de l'Amérique du 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179 


Nord ; enfin Hallopora fruticesa, G. de Treposlomala qui a vécu de l’Ordo- 
vicien au Dévonien. 
M. CossMaANx. 


Chapman, Fred., SILURIAN SILICIFIED CORALS AND A POLYZOAN FROM 
RusHWoRTH. Geol. Surv. Vict. Rec., vol. IV, part. ?, p. 171, pl. XIII. 


Trente-cinq espèces de Coraux et de Polyzoaires ont été recueillies, en 
1914, par M. Houstt, dans des couches appartenant indubitablement au 


Re . Se . " à . + . PIX , r 
Yéringien (Silurien). Ces fossiles — dont l'aspect est bien conservé à l’exté- 
rieur — sont silicifiés, de sorte qu'il a élé impossible d'y faire les sections 


que réclame aujourd’hui la détermination des Polypiers. 

Néanmoins M. Chapman — grâce à sa compétence toute spéciale — à pu 
identifier les formes suivantes : Sireplelasma sp., Anisophyllum Hovwitti 
Genre plutôt Dévomen, Helioliles inlerslincla Lix. var. Gippslandica, Favo- 
rules Golhlandica Lauk., Pochypora  allerivalis Caapu. 1914, Helerolrypa 
rushworthensis. 

M. COSsMANN. 


Chapman, Fred., ON THE OCCURRENCE OF TETRADIUM IN THE GORDOW RIVER 
LIMESTONE, TASMANIA. T'asm. dep. mines, Geol. Surv. Rec., n° 51, pp. 5-13, 
1 pl. dess. — Hobart, 1919. 


Le G. Telradium a été établi par Dana, en 1846, pour une espèce ordovi- 
cienne de l'Amérique du Nord. Un autre fossile d'Ecosse, attribuée au même 
G. par Nicholson et Etheridge, T'etradium Peachi, a été reconnu comme repré- 
sentant une Algue, Solenopora compacla BirziNGs. C’est pourquoi la décou- 
verte d’un véritable Telradium, en Australie, présente un réel intérêt, 

T'.tasmaniense à bien les caractères génériques établis par Dana; M. Chap- 
man le compare minutieusement à huit autres espèces du même Genre, el 
il en fait ressortir les différences justifiant la séparation d’une nouvelle espèce. 
L'âge du calcaire — dans lequel a été trouvé ce fossile est Ordovicien 
supérieur, &’est-à-dire la base du Silurien : c’est une roche compacte, d’un 
bleu noirâtre, que l’examen microscopique révèle comme étant finement 
granuleuse ou cristalline ; Pauteur a pu faire la section des branches cylin- 
driques qui — au nombre de deux longues et quatre courtes — constituent 
ce Polypier. 


M. COSssMANN. 


Vinassa de Regny, P., CORALLI DEVONIANI DELLA CARNIA. Riv. il. di Paleon- 
lologia, X XIV, 3-4. — Parma, 1918. 


Breve nola preventiva sui coralli devoniani carniei che l'A, ha in studio 
e nella qualle à proposto il nuovo genere Aetinopora per lavosiles asleriscus 
FRECH, del Devoniano einese, e per altre due forme carniche : Favosiles 
proasleriscus CHARLESW. e la nuova forma A. carnica. 


tecensione dell Aulore. 


180 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Etheridge, R., FURTHER ADDITIONS TO THE GORAL FAUNA OF THE DEVONIAN 
AND SILURIAN OF NEW SouTH WALeEs. Records Geol. Surv. N. S. Wales. 
vol. IX — 1920 — pp. 55-63. 3 pl. 


Describes : Endophyllum Sebhluteri : Columnopora (Gephyropora) Duni ; 
Veprisiphyllum Yaleiforme : and Syringopora tapanoides, 


Hall, T. S., ON À FURTHER COLLECTION OF GRAPTOLITES FROM TOLWONG, 
New SourTH WALES. Records Geol. Surv. N. S. Wales. vol. IX — 1920 — 
pp. 63-66. : 


Gorvani, M., OSSERVAZIONI SULLE IMPRONTE MEDUSOIDI DEL FLYscH (Lo- 
RENZINIA E ATOLLITES). Riv. ilal. Paleont. Anno X XVI, fasc. ITI-IV. 
— 1920 — p. 96, pl. II-IIT. — Parme, 1921. 


Les dépôts du Flysch contiennent fréquemment des fossiles problématiques 
médusoïdes, qu'on à successivement dénommés Lorenzinia où Aldolliles, 
après les avoir confondus avec les Ammonites ! Le G. Lorenzinia à été créé 
en 1900 par Gabelli, Alolliles en 1902 par Maas ; mais M. Gortani pense 
qu'il y a — dans la disposition de la couronne des différences qui Justi- 
lieraient la séparalion complèle des deux Genres. 

En tout cas, il admet deux formes principales de Lorenziania : L. apenni- 
nica GABELLI, génolype, avec une couronne de seize rayons ; L. carpalhica 
(Zu8Er Alolliles) avec une couronne de 20 à 24 rayons. 

Une troisième forme indéterminée a été signalée, en 1912 par Fucini à 
Promontorio Argentorio ; elle présente aussi 24 impressions radiales, mais 
son état de conservation ne permel pas d’en compléter la description. 

Gabelli, écarlant l'hypothèse végétale, à rapproché ce fossile des Mé- 
duses ; Simonelli le compare aux Holothuries (Pelagolhuriæ) ; Zuber et Maas, 
discutant la nature d’'Alolliles, pensaient aussi qu'il s'agissait de S ypho- 
méduses (Ephiropsidæ). 

Avant de conclure de la même manière, M. Gortant a voulu vérifier si — 
parmi les végétaux fossiles — il n'y a pas de verticilles (Lelles que ceux de 
Gyrophylliles) qui aient le même aspet ; mais la découverte récente d’Eldonia 
Ludwigi, dans le Cambrien, fait pencher la balance du côté opposé, el en 
définitive il est d'avis que Lorenzinia est la première Méduse authentique à 
l’état fossile. 


M. CossMaANN. 


Cayeux, L., EXISTENCE DE NOMBREUX SPICULES D'ALCYONNAIRES DANS LES 
MINERAIS DE FER JURASSIQUES DE FRANCE. C. R. Ac. Fr. Paris, t. 172. 
— 1921 — pp. 987-988. 


Les spicules du groupe des Alcyonaires, soit qu'ils aient passé Imaperçus, 
soit qu'ils aient été détruits dans les couches anciennes, étaient presque in- 
connus à l’état fossile. L'auteur, au cours de ses recherches sur les minerais 
de fer oolithique d'âge secondaire, a découvert des spicules d’Aleyonnaires 
en nombre parfois énorme, à partir du Lias supérieur ; ils abondent au Callo- 
vien, en même Lemps que leur aire de dispersion s'accroît considérablement ; 
par contre, ils manquent dans l'Oxfordien. 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 181 


Quel qu’en soit l’âge, ce sont en général des bâtonnels cylindriques, plus 
ou moins flexueux, monoaxes, lisses ou ornés, sans trace de canal. Le plus 
souvent il ne subsiste aucun vestige de la structure première et ils sont 
formés de calcite opliquement orientée de la même façon ; mais parfois, 
comme dans le Callovien, il en est de nombreux qui ont conservé la structure 
fibreuse caractéristique du groupe. 

Il est remarquable que, subordonnés à des sédiments ayant subi de nom- 
breuses métamorphoses minérales, les spicules d’Alcyonaires sorent demeurés 
calcaires. EL de leur découverte dans des minerais de fer, c’est-à-dire dans 
un miheu de nature particulière, il ne faudrait pas conelure que leur réparti- 
tion dans le temps el dans l’espace en doive être des plus restreinte, car 
l’auteur a rencontré ces spicules en abondance dans des calcaires calloviens. 
I y a — au contraire — Lout lieu de penser, à l’encontre de l’opinion admise 
jusqu'ici , que le rôle paléontologique des Alcyonnaires à spicules a dû être 
très notable. 


Analyse de l’auleur. 
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 


M. Maire, de Gray, nous prie d'insérer ici les changements de noms spécifiques ci-après : 
Calliomphalus (Metriomphalus) Lorioli, pour Turbo plicato-costalus D. Lor. (1895 — 
Mall. raur. Jura. bern., p. 26, pl. IV, fig. 7-8 ; non Z1TTEL, Portl.). — Calliomphalus Me- 
triomphalus) Pereevali. pour Turbo bicinclus DE Lor (bid., p. 119, pLXTIV. fig. 13; non Büv.) 
— Calliomphalus (Metriomphalus) bernensis. pour Trochus solarioides DE Lor. (ibid. 
p. 140, pl. XVI, fig. 7-8 ; non BUvV.). 

M. Bather nous signale une erreur qui s'estglissée dansle n° 2 (avril 1921) de cetle Revue, 
p. 80 : Astarle blacdownensis au lieu de blackdownensis. En outre la Note de T. H. Clarck : 
«Anew Agelacriniles » n'a pas été placée dansle chapitre des Echinodermes, commeil con- 
vient ; il est probable que cette transposilion n'a pas échappé à nos lecteurs. 

M. Vignal nous écrit : «Dans l'ouvrage de P. Marshall (Fauna of Che Hampden beds 
and the classification ot the Oomaru system) analysé p. 29 (n° 1, janvier de celle Revue), 
l’auteur décrit comme espèce nouvelle Cerithidea minuta, dénomination préemployée par 
Gabb (1873) pour un fossile de Saint-Domingue ; l'espèce néozélandaise pourrail prendre 
le nom Cerilludea Marshalli ». 

Je relève ensuite : Journal et Malacology, L. XT (Cape Colony) : 

Lucina despecta SMITH, (1904). Viv.) préemployé pour une espèce bajocienne par Phil- 
lips (1835) ; l'espèce actuelle est à changer en L. contempta. 

Fusus cinqulatus SMITH (1904, Viv.) préemployé pour une espèce Luronienne de Gosau 
par Sowerby (1831); l'espèce actuelle est à changer en F.speratus (Cap de Bonne Espérance). 


M. CossMANN. 
M.G.-I. Dollfus nous écrit que ne n’est pas dans sa Note sur trois Cérithes Lertiaires(1918) 
qu'ila créé Cerithium Archiaci dont j'ai rectifié le nom à la page 79 de celle /evue, mais dans 
la Paléontologie du voyage de M. Abendanon aux îles Célibs, en 1915. D'autre part, 
M. Vignal remarque que C. Guslavei — proposé par moi pour reclifier le réemploi — existait 
déjà, de sorte qu'en définitive il y a lieu de substituer à C. Archiaci DoLLr. (non PIrEeTTE) le 
nom C. Abendanoni DoLLr.in lit. (1921). 


M. COSSMANN. 


PALÉOPHYTOLOGIE 
par M. P. FRITEL, etc. 


Yabe, H. and End, $., DiscovERY OF A CALAMITES FROM THE PALÆOZOIC OF 
JAPAN. Sc. Rep. Tohoku Univ., second ser. (Geol.), vol. V, n° 3, pp. 93-95, 
pl. XV, 1 fig. texte. — Sendai, 1921. 


182 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


Le Carboniférien esupérieur est bien développé dans le Nord de la Chine 
el la Mandechourie, un peu également dans le Nord de la Corée ; il renferme 
en abondance des plantes fossiles, peu différentes de celles des dépôts 
contemporains d'Europe ou de l'Amérique du Nord. 

Au Japon, c’est la partie supérieure de la formation Chichebu, d’origine 
marine, dans laquelle il n’y a guère à espérer qu’on récolte des plantes Ler- 
restres. Cependant, par une rare exception, quatre ou cinq spécimens de 
liges cylindriques ont été recueillies aux environs de Sasagahani, dans la pro- 
vince d’Iwani : un premier examen avail fait supposer qu'il s'agissait de Mol- 
lusques, mais l’emploi du microscope et de sections a révélé la structure d’un 
Calamiles Se rapprochant d'Arlhropilys, semblable à A, communis BINNEY. 

Au cours de l'impression de cette Note, M. Yabe a reçu de notre confrère 
le prof. Sylvestre des renseignements sur Palæodiclyon qui a l'aspect général 
des Sigillaria, el dont se distingue Pseudopalæodiclyon (Boll. Soc. Geol. Ilal., 
vol. XXX, 1911 ; Ahi pont. Accad. rom. nuovi Lineei, 1919). 

M. CossMANN. 


Carpentier, À. (abbé). SUR DES EMPREINTES DE FRUCTIFICATIONS RECUEIL- 
LIES DANS PLUSIEURS GISEMENTS . CARBONIFÈRES DE L'OUEST DE LA 
FRANCE. Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest de la France (3°), t. VI. — 1920 — 
pp. 109-119, pl. 1 et 2. Nantes, 1920. 


Dans cette Note l’auteur déerit les fructificalions (graines el microspo- 
ranges) de Ptéridospermées recueillies, d’une part, dans les gisements dinan- 
tiens de Mouzeil (Loire inférieure) et de la Baconnière (Mayenne),el d'autre 
part dans le gisement stéphanien de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne). 

À Mouzeil, l'abbé Carpentier a remontré des microsporanges de Ptérido- 
spermées, des Diplootheca slellala Kipsrox, et des petites graines, dont quel- 
ques unes encore contenues dans leur cupule fibreuse, qui viendront se placer 
dans le Genre Lagenospernum NATHoRST ; à la Baconnière el près de Sablé 
(Sarthe), il a recueilli de petites graines ailées rappelant des Samaropsis mais 
de très petite taille et cordés à la base. 

L'auteur signake d'autre part, dans le culm de la Baconnière et de Poillé, 
la présence de formes d’affinités stéphaniennes. 

Enfin il signale, à Saint-Pierre-la-Cour, lieu dit «la Barolais » la présence 
des Phabodocarpus cf. sublunicalus GRANDEUR. Polvpteriocarpus lotus, Carpo- 
lithes cf. sulcalus (PRESL.) SreRuB, Cyclocarpus aff. nummulalias BRONGN. eb 
Samaropsis, Sp. ete. 

P. FRITEL. 


Carpentier, À., DÉCOUVERTE DU GENRE PLINTHIOTHECA ZEILLER DANS LE 
WESPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. C. R. Acad. Sc. ,t. 172, pp. 814-159. 
— Paris, 29 mars 1921. 


Ce Genre n'avait été signalé jusqu'ici que dans le Wesphalien supérieur 
d'Heraclée (Asie Minéure). M. Carpentier l’a découvert à la fosse 9 (mines de 
Béthune, Pas-de-Calais), en compagnie de nombreuses folioles des Linopleris 
obliqua BuxBury sp. L'auteur pense qu'il s’agit là d’un microsporophylle, 
en parfait état de maturité, de Linopleris obliqua, bien que la fréquence de 


PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 183 


= Nevropleris rarinervis Bus. et de N. lenuifolia SCHLOTH., dans la même zone 

commande une certaine réserve, plusieurs Nevropléridées ayant pour or- 

ganes staminaux des limbes épais semblables au fossile découvert par l’auteur. 
P, FRITEL: 


Dollius. G.-F.. et Fritel, P.-H. CATALOGUE RAISONNÉ DES CHARACÉES FOSSILES 
pu BassiN DE Paris. Bull. Soc. Géol. France (42) t. XIX — 1920 — 
pp. 243 à 261. 23 fig. — Paris, 1920. 


Après avoir donné la définition des Characées et les caractères distinelifs 
des genres Chara LiNNÉ et Nilella AGarDH, les auteurs donnent quelques 
indications sur la variabilité des oogones, suivant leur état de maturité, 
différences qui, pour une même espèce, sont telles qu'elles ont donné lieu 
à des erreurs d'interprétation et la distinction de trop nombreuses espèces 
parmi les fossiles. 

Les auteurs donnent ensuite, par Etages, la listes des espèces qu'ils consi- 
dèrent comme valables, avec leur synonymie, et mentionnent quelques 
espèces ou variétés nouvelles. 

Les espèces maintenues dans ce catalogue se répartissent ainsi : 10 Elages 
Thanétien et Sparnacien : Chara minima Sar., Ch. helicleres À. BRONGX. 
avee les formes : sparnacensis War., Brongniarli, HÉB., onerala War. 
Dulemplei War. Ch. torulosa et sa variété disjuneta var., CH. squarrosa, 
et sa var. crebrinoda nov. var. Ch. nielfalensis, 

20 Etages Lutétien, Anversien, Marinésien, Sannoisien, Ch. Archiaci, WAT. 
et ses variétés : undulata et luberculala LYELL ; Ch. Lemant AL. BRONGN. 
ch. crassa, ch. elegans, et sa var. Morini, Ch. Tornoueri G. Dorrr. 

30 Etages Firmitien {Oligocène supérieur) : Ch. Brongniarli AL. BRONGN. 
Ch. medicaginula (LaAmk) AL. BRoNGN., el ses variétés minor, polygyrata 
nob. et depressa WaT., En résumé on peut admettre à présent, dans le Bassin 
de Paris, l'existence d’une douzaine d'espèces ou variétés, pendant les pé- 
riodes éocènes el oligocènes. 

P. FRITEL, 


Chudeau, R., et Fritel, P.-H. QUELQUES BOIS SILICIFIÉS DU SAHARA. Bull. 
Soc. Géol. Fr. (42), t. XX, pp. 202-206, 2 fig. — Paris, 1920. 


A la suite de quelques considérations sur la géologie du Sahara oranais, les 
auteurs décrivent succinctement trois bois fossiles silicifiés, de cette région : 
le premier provient d’In R’ar (Tidikelt vers 270lat. N.-0.long.); le second, 
du Techelit n’Air (vers 180 lat. N. 5° long.);letroisième, dela falaise R’nachich 
(vers 220 lat. N. 30 long. W.). Ces trois bois doivent rentrer dans le Genre 
Mesembryoxæylon SEWARD, dont la structure se trouve réalisée, à l’époque 
actuelle, dans les bois de Genres habitant l'hémisphère austral, tels que 
Microcachrys, de Tasmanie, Dacrydium, des grandes îles du Pacifique, et 
Podocarpus, de l Amérique et de l'Afrique australe et du Japon. 

P: FRITEL. 


De La Vaulx, Pol. et Marty. P. ADJONCTIONS A LA FLORE FOSSILE DE VA- 
RENNES. Rev gén. Botan. t. XXXIII — 1921 — pp. 238-243, 1 pl. — 
Bars14921 


184 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 


La flore fossile de Varennes a été enfouie dans les boues d’un lac où Lom- 
baient les cendres que rejetait le volean du Saut de la Pucelle. Gette flore 
date du Mio-Pliocène, mais chronologiquement plus rapproché du Pontien 
que du Plaisancien. Elle comprend 47 Genres répartis en 23 Familles et dont 
97 ont pu êbre déterminés spécifiquement. C’est une flore continentale mon- 
lagnarde, Lempérée avec 10 p. c. d'espèce subtropicales. 

Les espèces nouvelles pour le gisement citées dans ce Mémoire sont 
Saliæ cinerea L., Corylus avellana (?), Quercus sp. Ulmus ciliala Wirrp, 
Abronia  Bronnt LAUR., Rubus niacensis LAUR., Coloneaster Boulaui La 
VauLx et MarTy, et llex de cidua WaLrT. 

Ces trouvailles portent à cinquante-deux le nombre des espèces décou- 
verles Jusqu'à ce jour à Varennes, qui devient ainsi un des plus riches 
gisements de la France centrale. 

P, "Ferrer 


Fritel, P.-H., SUR L’EXISTENCE DE L’ŒILLETTE (PAPAVER SOMNIFERUM) 
EN PROVENCE A L'ÉPOQUE QUATERNAIRE. C. R. somm. Soc. Géol. ?. n° 15, 
— Paris, 1920. 


Cette espèce, représentée par une capsule identique à celle de l’espèce 
acluelle, à été Lrouvée par de Saporta, dans les tufs pléistocéniques de: 
Aygalades près Marseille. 


J. REPEI 


Supplément au n° 1 de la Revue Critique de 


Paléozoologie et de Paléophytologie. 


Tables des Matières 


1° Table alphabétique des noms d’auteurs d’ouvrages analysés. 


ADAMSNIeVeLELL- ALIEN) ER Re ONE 6 
INTRA GEI (CHEMR ER Re. 16,93 
ARTENI(C ME) eee ere. 87 
Net (DSP ER TUE 41, 133 
AININ ASIN D A CE UN) Meme ceci 109 
AINEHONvEL.= Re) Me te tee. 53, 88 
ARAMBOURG: (CG) EE soiree elec 17 
INRBERN (CEA) RE ee eee 75 
AS SMAININ (IP) meer -ccrcccts 107 
ARENA SIUIN(S AV A) CE Li 99, 100 
BARERIR-GOlINS)EN EEE CEE 166 
BARROSONO)Ee Mere cie 38 
B'ASSLERTIRAVA) ee. Cu, 38, 59, 123 
BADALDERA(IES ER) ReUL CCR ECS 181 
ARE RUE A) SRE ae ec cc 145 
IBmte (PAS) PR SC ae EE 122 
RER EEE) PETER EEE ee 136 
BIERDRANDAIBA lee rec CCC 134 
BEA R I) RE CR Ce lce 123 
BORMES) REINE PESTE 110 
B'OTONIHE) ER Eee CNRC 147 
P'ORISSIARIU PEER eee cree 8 
BOSCANICASANUVAS)IN eu Den 55 
BOUM) EPP r ee "er 83 
BOULENGER (GA) nn 9,91 
BR OOMAES) ARE PRE PRIE EEE 91 
BRUNI (PAC) RRPRECP EP PEMEERE 18, 24 
BUCKRMANTS ESA) EEE CEE 24,152 
BIUR MONET) RE PE TELE ETC 138 
CANIN EE) RE AO 38, 40, 33 
CARE ADLONUE) RER ele eee 56 
CARPENTIER (Abbé A.) ....... 134, 182 
CARTER 290) MERE NET 122 
CASEMGERA)MEMRERE CRE rrreeeeeee 99 
CASREXUIE) RE RE CPE CEE 70 
CASAEURS (ILE) PROPRES RE 180 
CHAPMAN (F.) ....105, 145, 160, 166, 178 
CHARPTA IR) RER ER ER TREN ERP 130 
CNET AM (CES AS) MOPMENPER ES PENSER 138 
CTPOLLAN(RE) RPC ECC RER 37, 123 
(CAN are (IDE) à ES 0 noie oic nina no dotoini 75 


COBBOLDNIE SEC E cree e 151 


GCOPANTMELEMNE) MR elec 42,43 
COLLINE (ES) ER RE tie eee 106 
CossMANN (M.) ..... Ha Rue tn M ITS TS) 
COSTANIECINNUE) PP EE RAR re Tee 41 
CURRTENES) PE RPM EPA ER ENEE 34 
CUSHMAN (J.-A.) ...... 41,131,173, 176 
D'ACODERA ESC ORNE ST 141 
D'ATTAINVÉ EL) EEE 119,121, 164, 167 
DARESTE DE LA CHAVANNE (I.) .. 61,67 
D'AUTZENBERG UP) 2m e heameene 113 
ID) er ocpouudonouoon 90 
D'ELANIAULX Se Neon 137, 182 
DEPAPE (CM Sr Creer 134 
DOPÉLOJURADONME)R PRET RCE CE 28 
D'O LEE ER A re eee 61 
DOTTEUSIGERS)PAEERE 3, 119, 161, 182 
DOUVILPENIAO)E EME TERRE CLR ER 27 
D'RAIGEN(ÉEE Ce) PENSE CEE CNE 122 
D'UNBARAIICE ON) PERS EE RER 54, 145 
ENDO (CSS) ne RAR Re 181 
ÉDHPRIDGE (RS) ARR En 127,180 
ÉIERRONNIERE (Ce) EME RERO NE RRT 6,101 
FOoEBRSTE (A.-F.) ..... OR SIL 5 
HOUR MAUR) RER RIRES CEE 9, 69 
ÉRATPONTE CRC Desncie ceiie CeiCie 97 
RRTBDBERG (En) CREER EMPIRE 162 
PRIE LUIPA) PRE PRE CCE 182 
ÉUGOINTR AS) EE EEE ET etre 168 
FSANA EEE C) EPA NE R ER ERERe 19 
GIPLER (MAS) PRE RP ECTS 156, 157 
CLANGEAUD ERP EECE LA ice 137 
GOODER SE) PEER CRE RE PEEECTE 75 
GORTANI(ME) PCR EN ERERAN EE SLT 180 
CRANGERNINNA)PEM ERP ERP EE 8, 6 
CRAVIER (CA) EEE ER EERP SERRE 172 
CREGORMM UNE REP E PER E RE MENT 34 
CREGORMIAMW EI) NEA E PER 8, 99 
GUTIDEREZ (RP EME CREER MST 25 
ÉPALISEESE) RCE RER PRE ENCREEE 180 
ÉTAMS HAN IEES EI) PEER EEE CCC 138 


186 TABLE DES MATIÈRES 


HARGRABVES (JAN) een. 101 
ÉPFARDÉ IE) eee creer 16, 145, 146 
HARNMER eee orcec croco 120 
HARRIS (Ge D:) 607 ne0.-.. 26 
HAUGHTON (SH). 00e Où 
HRANRINSAEIE 1) PEER EEE 32, 34 
ÉASTO PT) 0 2 = Mme cune 11,15 
ÉHEDLEvV (Ci). ere teen. ce 154 
ÉTESGHELER TN) EC), - 22276 Re D4 
H'ORNUNGAIAS) RE ER ER 66 
PS HAN ARAN CN NES SRE NE MER ONE 147 
JAWORSKI (DE FIRE ER. 115 
JOHNSTONE (MAS) NP EE 0e 138 
JOLRAUDI Eee ee Cette 9, 91,94 
DOOS SR ARE Re crier 66, 67 
ICE MES ENS) ER Re cer 34 
KINGUWEBER) 5-6 mme 150 
KLOBHN (He ssene sr ere 0m. 130 
Kbodcee(Ci) Pa RE Mr ee J51 
L'ANOUIN BAL) EME MEME RNPe AE 164 
PEMOLNEN MORE) SRE ER Re re 43 
PE SNE CPE NE se ARR ES RRS  RP PRE 104 
LTRHARER (BE) EE MAR ES tree 147 
MATLUIEUS (EE Rae nent 15 
MAR EAN) SR OR Le ISI 
MEANS DA NERNEERR ECC E 18,52; 121 
MARSHALL (D) eee ee 29 
NARD YA PEER Me re re. 137,182 
MEXTSUMOTOME) EE MEET EPP EURE LE 49 
MATrHEN (MWED.) M eee 8, 96 
MAURSOIMISSICEJEN PC 116 
MATE (RO) SRE RE ER ee 67 
MENGAUD UE) 2 ne. 25 
MERRIAMUSE=C) RSR 9 
MOODIElRONCRe)RPPERSEEE Eee S 
NTORE TU) NE RARE Re SRE. 64 
MORGAN (JT: den. "5.00 64 
MORLEY-DAVTES EM) EEE sl 
NEMWELIE se cb eee DSC ee 15 
NEWTON: (ET) re ene 101 
NEWION(R=B)e 109, 155 
NU O UE) Pa) Te PER AE ne 67 
OLCONNELE (MES) EEE REC. 129 
OKAD ANNE TRE RER Eee 30 
OLDROMDANGIESI)PARR ETES EC. 164 
OLIMEIRA ROXOINMath-G"de) 144 
OPPENHEIM GP.) Sr FAP APE C7 
OSBORNE ESS ee 94 
OSBURN REC P EEE MES EIRE 37 
PAGKARDU(E SAN. SC ELS  e 516 
PACLARVACPAMSES ES RER 28 
PARENT EL) RER ANR ET 777 
PARONANICSRS) MARNE RIRE Tree 88 
PERNER (Ji) esse same 146, 148 


PETRONEMICS VE) EE SR 56 
BICOUENART IC) REP 138 
PRINCIPI ER CO OR 136 
PROCTERCSRONE EE NE RRERE re 101 
PER UMO STRESS EEE 102, 107,148 
RATNERIMURIIA) ONE ER 45 
RAUPESUE MERE NE PRES 127 


RAYMOND (IPOETCY- IE.) PER EE 152 


RÉESIDEN NES) SR CO REP 168 
RICA) RESTE 76, 78 
RÉPELINNOIE) RAA ER PIRE 89, 159 
ROIG (MESA LR REC TRRRNEEe 17439 
NOT TTDRAIE ES PR RE RE 153, 154 
ROMANE) RS RE 24, 90 
RGEDEMANN (RS) Re 2e 
RUDOT CASE ES SRE RS 95 
S'AVORNINAIE) ee TER RER 161 
SELLARDS (EE) ea EE 10 
SCHOUBERTUIERS) 2 CU R  e CUPREE 132 
SHELDON (GP) EE RENE PR EE 30 
SHEPPARDU RE) ARR OS 101, 122,139 
SHUREUD (IREM) ER RRe 15 
SIMONELEL IN RER Re 55 
SIMPSON Et) Re 130 
D PAUDE au a fe CU EEE 68, 108 
STAMP (IS: DUGIEV)e ee 160 
SRANTONM@EMNE)E Re CCE 62, 158 
STÉRANESCU IS eee CE 56 
STOCK (CRE ee RS RIRE 90 
TAVLORUJEWE ER Ree 121 
TEILHARD DE CHARDIN (Abbé P.) ... 81 
TEPPER LL 0e LORS JG 
THOMSON (JE ANEN) EEE MERE 167 
MRAUEMANTCASIES) EPP PEER 121 
VMANLSTRAELENU(V:) MER PER 148 
VAUGHAN (T.-Wayland) ...... 75, 175 
VEDEL, 2 ::heteber tele AE 18, 24 
VIDAL, (E:-Mr) me OUR PAPER 157 
VIGNAT (Le) MR PRE 181 
VINASSA DE REGNY (P.) 158, 170, 177,179 
VINCENT: CE.) PSS 2 PR 176 
VMREDENBURG (EH:) "m0 30, 162 
NWALCOLMU(A ER) 0200200 RS 135 
NVIMAN C2) ess ee ee COPPONE 57 
MWIOLDRICH UE) RCE RER 109 
WooDRUFF-PEACOCK (G.-A.) ....... 139 
MWOODWARDI(ASSE NES 56 
NVRIGLEN LAN) ER AN RE Re 161 
VaBr (HS Ro CO 181 
VANAGT (NE) Se PR ee ce ner 36 
MOROMAMA MEN SR Ne OT 65 
NounNG (GW EMA Eee CR OR 7 


LELIZKO SNS ER BN à ooe C  N 54 


TABLE DES MATIÈRES 187 


20 Table alphabétique des noms nouveaux de Classes, Ordres, Genres 
Sous-genres et Sections. 


ACANTHOPORIFERA ..... (Bryo7.) ..... Paléozoïque ... Vinasea ...... 020171 
ACANTHOTHELSONIDAÆ . (Crust.}...... Carbone. 0 PTUMOSTEN ER LAN MIE 0 
NCANLDOLEVDA PARC ce (CHIEN MOT TOI PC MINMALE AM Ce J91E5 "1710 
Acanthotrypella ....... (BEN O7) EEE Paléozoïque ... Vinasesa ...... 192070 
ACDALO CILU SE Enr tee (Mamime) AMOR EE Anthony ..... J9L6G 088 
NETONCHASEMERE RER HRElODR SHUTIENN Frs... JON? 
NCRULOLEULHIS ELU (CéPhal re VIV I ARE ee Berre se 1921554070 
AGLINOPDIAUTA MC. finsectes) "FF Carbonifs 7. Primost 2° LOTO NO 
NODINODESMINAER.. ..: (MOI) 2" Paléozoïque) .. Maillicux ..... 19200 
NCUIODOTAN eee ie o à (COlent M EN DEÉVONON,-E EMVINASEA LOS ES 170) 
ACTION ONCE Re Ma) AE O CREER Merrianm. 7 lOTSPE MOT 
Akidnognathus .......:. HRCDL) ER CPRMITIAS EE EEE ET Hauchtons.-e 1918.93 
ACIGElIA me 0.2 (Gas re) Men VV ne pete de Mts.in Cosem.. 1921... 57 
AISAMOTAAM- EC ne (GAS) EE NV Re enr DA ere. DONS 077 
AISATOUANER ee Re ce (CASTRES VIVReE fc ae Dalles ss ON AEM7 
AINBEVREINZE NS 0. 00 ce. MAMMA OUEN ANUHONYVE. LOUE 59 
NOSITDOTARMMEENER EE. (BVOZ Eee" -2NPalCozvique AN ITAas ae. O20P 7 
APNANOÏEMAUTI. NU Mamma SE 0C, Pare Grangeret Greg. 1917... 8 
ATCHÆOUDRE- 26. 7 I{nsectes) .... Carbonif. ..... Bruvostene TOO RLOS 
Asapheneura !: .:....... (Insecles) eee ACarbonit ee PrUVOSLENe CE. HOTTES 
ATAXIOCERATIDEÆ ...... (CÉDhal) EPP AUTUITRASS M PER EE Buckmanse- elle 02 
ARUMIbT AE ne ne MU AECLOP.) ee NIV. ere Dale rer 1918 AGE 
AUIONDER CAEN MMM Ni e (Gastron +" Dévonien--- C1Dunbar er 1920100 
Aviculomyalina ......., CPÉIÉCYD D) UMA Assmann ..... 1920 MI08 
BAdoIOPOrARe NE LEET BIEVO 22) Paléozoïques."WVIinassa 7, 1920 EAU 
Badoglioporina ........ BEVOZ eee Paléozoiques AVINASSA EE 1920867 
B'ALCOPOTANPERERE ETES BRV072)e ARE Paléozoiques.-"Minassa.. SPAS IEZAI 
BaltiCoporelans re (BryOZe.) ere Paléozoiques."NINnassar cn 1920 -#41r71 
BarroisiblAttar "Lure Insectes) PACATDONITENEES PEUVOSLEREEE LOROPEAI0S 
Bath yirocnuse 0 (CŒIENT ES VIT Te (CHENNIER de re 19208175 
Batostomellinass "77 BEVOZ ee + PATÉDZOLQUER  ANMINASS APE E EE 192072 
Baltistianass er. CÉDHAIMEEEE JULASS RAR UE PAlAEVeeereeE JO20 Fe 28 
BOGLICAM ES Le CASIO NA ENVIE PP EEE Dalles eus OISE 67 
BOILORIAM AE SERA PAIE Insectes)" ACArbonit. PEUVOSTE EEE 1910 AP0S 
BOrCOMelON rer PC PET GAS ETO DE) ERIC ERREUR DAT Eree LOTS APMMICS 
Bourkelamherticeras ::.. (Céphal.) ..:. Jurass. .. ..... Buckman …..... 1920.11: 24 
BTOCKOGVSTISP AR RCE Ce (Échinod)3- Paléozoique --"MHOerStet "Tr 1920852 
BUMIPNTETIA SRE EE AUS Gaston) AEIUrass eee Cossmann ..... SPAIN 07 
GATOPMIPOrA MA PRE E CE BEVOZ- EEE Paléozoique-"AVINnasea enr 1192 0072 
CAlAS Te LE ee re (Échinod)Ee NCrÉtAC EEE TES RENE tre IOPAD ER RMEGTS 
Galeulosponsia tee (Sponr ) RE SIlur "00108 HCÉTSUEMR ANT LONG EE 0 
CalVadosianmtn rec (Gastro) JUTASS PER EET Cossmann ..... OPA RSSE Dns)7 
CANAVATIDOnAREe RER Er BEVOZ CE Paléozoique MITA SSA EEE O2 07 
Garnevellame ere ren CHINOITE SE AESIEUTE RENE ROSE ee LONGER TE 
Caumontisphincles eEMICÉDRhA) EE NITUrASS REA Buckman "11920" ""0724 
ChEIVENINChRUSEPEE EPA (REP) Mrias nee Haushtonee nulle 222107 

lAVA TONER re RE PIANTES) EE MBUT) EC EME COR CITRERE PE LONGER 0 
GINMACONCUTAP EC EREERE Insectes) AE ACATDONIT ÉRUNOSLEREEEE 1919 EE Ee103 
COCURSElUSME EE NTE RP (Insectes) aCArDoNnIT En BRUVOSLIPANME 1919... 103 
COIDOSTOMIAP EEE RENTE GaASLTOpIE MONTE EETE Cossmann ..... 1921259 
CTISIT AR RER CRAN CASÉLODAEE NUIT PMEREre MOnteros ere lO21 Pr 7 
GVClOIdO tn yp AM SRE ERIENES) RPM ESITUR MERE Chapman PEMLI2 0 EML78 
Cymenophlebia ........ (Insectes) EE ACATDOIMÉMPENCT PEUVOSTETLEEE JON ALOS 
CVpreOseMMUIAErE CPR (GASCr)NAE EE ONSOCERMENT Vredenburg .... 1920... 55 
D’Annunziopora ....... (BIVOZ)REERES PATÉOZUIQUE Fr AMI ASS AMP EEE 192072 


D’Annunzioporella ..... (BIVOZSN ere Paléozoïque .., Vinassa ...... 1920272 


188 


ID'ANICErAS AA CL OR 
DrANUDITIDAÆ.. 16... 
Diatrvmæ ........... 
Diaziporanr "rt 
Dictyophlois ......... 
DIDIESTOCCRASE EX 


DIPLOTRYPIDÆ 
Diplotrypina 


Dilemnostoma ....... 
DITTOPORIDÆ......... 


EDrayiCeras "0 
Eichwaldiceras ....... 
ÉlachiSimane ter 
Elasmodontomys ..... 
Emphyloptera ....... 
Eomyelodactylus ....... 


Eovasum 


HICOTAN EN RE 


Hamplionina ......... 
Haselbudgiles ....... 


Heligmotænia 
Hemithersitea.. 


HOMOTRYPIDÆ 


Ischyrosmilus 


Kochiinæ 


Lapworthella ........ 
Catouchellie ten 
Dealasr ee ere 


Lepidasterina 


ÉeDOrINAN Per EEE 


Leptosphinetes 
“Ieptotrypella 


Eridotrypina ........ 
ESTHONIOPORIDÆ .... 
Euthecodonr 
ÉUUOVMNEUTOR RES 


GDS Tee 
Goniatogyra ...:..... 
CGONANINOR EE 27007 
Grabauphyllum ...... 
Grypoblattina ........ 


HepDiAxOlONEE Cr 
Heéteropsomys.. 
Homopsomys ........ 


ISCTICAR PEER ERETR 


KorMthoceras "2% 
INR UZIC IAE PER 


TABLE 


: MiICéphal) eee 
.. (Bryoz.) 


Oiseaux) 
(Bryo7z.) 
(Plantes). 
!Céphal.) 
Bryoz.) 
Bryoz.) 
GASTrOp HE. 
(BTVOZ2 D)... 


H(CÉDhHAl) 


Géphal) "7 
Gastrop.) .... 
Mamm.) 

Insectes) .... 
(Echinod.) ... 
GaAStTOp_)e 
(Bryoz.) 


 (PTVOZ Re ce 


Cétacés) ..... 
Insectes) .... 


(CEA RES 
(RÉlÉCYDU EE 


(CÉleNLenRCSIe 
(Gastrop.).... 
CASLOPDA) 0e 
Brvoz 
POIYpD) E. 
Insectes)" 


Brachiop.) ... 
Cépnal)r 
Gastrop.)=" 
(GOSTrOp Eee 
(Manmm.) 
Mamm.) 
Mamm.) 
(Bryoz.) 


Mami.) 


(Gastrop.) .... 


(Crinoides}.. 5 


(Mollusques) 


AG phal) 


(Gastrop.) .... 


(ECETODARE EEE 
(Gastrop.) .... 
(Gastrop.) .... 
(Bryoz.) 
(Echinod.) ... 
(Bryoz.) 
(Céphal.) …. :.. 
(Bryoz.) 


us. 


DES MATIÈRES 


Lias 
Paléozoïque ... 
Eocène ......:. 
Paléozoïque ... 
Carbonif. 


NJULASS AN 70 0e 


Paléozoïque ... 
Paléozoïque ... 
BD'ÉMONICTEESES 
Paléozaïque ... 


UrASS rer Buckmant .. LUEUR 
JUTASS ER EE Buckman ..... 1920 
NIV it ee Dale: sim 1918 
OuAtern eee ANthONV 1916 
Carbone... Pruvost. 1919 
SUP T8 RŒrsie LOI 
OCR ere Douvillen 1920. 
Paléozoïque ... Vinassa ...... 1920 
Paléozoïque .:. Vinassa ..:.-.. 1920 
NHocenCEr ere Fourtau 1920. 
Carbon 2" PrUvOSIA CEE 1919 
Miocénes:...ue Cossmann. "1021 
Crétacé 00e BONNE. 1917 
Dévonien ? Etheridge ..... 1920 
MOTNLICN.. 2. Cossmann.... 1921 
Montien ..... CossMann. %...: 1921 
Paléozoïque ... Vinassa ....... 1920 
SIUTIÈN Foœrste-. 2... 1919. 
Garbonits. "0 PIUMOSLE ere 1919. 
JPA ROC Re 1919 
JULASS- Buckman. . 1921; 
OC Ne ne Douvile. 1920 
ROC RER SAVOTHIN 1914 
OUALENN EEE AnthoNtE 6e JOIE 
Ouatern 2" Anthonv ..... 1916 
OUATONNAErEEE Anthony ..... 1917 
Paléozoïque ... Vinassa 1920 
Pliocène ...... Merriam.-... 1918. : 
NIV ee ta Dalles 1918.. 
SUR EE ie see Hoœrste.. 1916.. 
Paléozoïque Manllreusee en" 1920 
HUTASS LUE .. BUCkINAN O2 0P 
NAVAMRR me Dal PAPERS 1918 
Cambrs Cobbolderr +" 1920... 
Cambre ss..." Cobbolde" 1920 
OCR eee Cossmann 0 1IEPATEES 
Paléozoïque :.. Vinassa...-.." l'9206E 
Dévonien ..... Ruedemann ... 1919... 
Paléozoïque …-Minassan""# lO20EE 
Jurass. Æ-P°-MBUuCKman "M I920 
Paléozoïque .,. Vinassa ...... J9207%* 


SAUTER lOZ20E 
NInassd er 1920 
Matth.et Gr... 1917 
Minas etre 1920. 
Fœrste 5. 1916 
BuckMAan 1921 
VInAssa ere 1920 
Ninassd eee 1920 
Dunbar. +... lO20* 
Ninassa te. 19202 


TABLE DES MATIÈRES 


eprovmvpeluna FE rce (Bryoz.)l.-E 
ÉTOPRERINAÆ ue le (MOINE 
ÉPLOTIVADANE TER ER (Gastropaee 
Macrodontellan ee re (PClÉCYPA)REEE 
Macroscelesaurus ...... (Rep) EC FE 
Mc-Ewanella .…......... (Brach.) 
MARODIAUTARMA ER RRECCTr (Insectes) .... 
Mesoporiiera .......... (BLYOZ2)M er 
Miraldie laser ere ete GAStrOop eee 
Molengrafiias. 2", (Cœlent.} ... 
MONOTRYPIDÆ.......... (Bryo7.)e.. 
MOBTISICeLAS REC (Céphal er." 
NeSIAE A et eme ass CTUSTC) EE 
NICHOLSONELLIDÆ ..... (Bryoz )ee 
INISOSCOMMIAE EEE ee Gastrop.) .... 
INOCHANCNERN EE ARR (Mamm.) 
NUCLEOLITOIDAS EP"... (Echinod.) ... 
@blusela mer. "cree. (Gastrop.) .... 
Œchoptychoceras ...... (CÉDhAIs)PEErE 
OMODIVIUSE AE RErREEE (Insectes) .... 
OnvCtomastaR ere er (Insectes) 
Paludotrochus 5... (GASÉLOp.)..: 
BATRYArObIASEr F0 Gastrop.).... 
PAVIOVICerAS Re Eee... (CÉphals 
Peponocyathus ........ (Cœlent:)# 
PetalotVpella ere cr BEVOZ ER 
PhenacOpEyemMan.- (Gastrop.) 
BA MOPOrAN. Er. BIVOZS)REREE 
Phragmoporella ........ BIVOZS) EEE 
PNYIOMVIACTIS EN C" (Insectes) 
Planopulvinula ........ Foramin.) ... 
POLVASCOS CAR PP NBTVOZ) ee 
POLVDTELOCATDUS 2. Plantes)" 
POPCOLICIA ME eee. (Gastrop.) .... 
RFASOporellA ER Er Ter BEYOZ)Nere 
Premnoblattae rer tr (Insectes) .... 
PRIONOdOCETAS FRERE (Céphale.". 
ÉTOSADDIA RE EME ENTER (Gastrop.) .... 
PROPLANULITIDÆ ...... (Céphal) 72 
Péeudarbacina "#0" (Echinod.) ... 


PSeudastante "re (PÉTÉCYAMEES 


Pseudocarditan tr". ." (BÉlÉCYPA Are 
Pseudothersitea ........ (Gastrop.) 
BTÉERINELN ER. Ce (MOIS) PP EE 
BUPOSVENOlA PEER (GaASLr )ErTE 
PUSTONN ANS remet (Gastr) cr 
PYrAMIStoONIas LR (GAS) IAE 
R'elenHCerAs ere ere re (Céphal.) . 
REVAlOPOrAP AE EE AMEERE (BTVOZ HET 
ROUSSeAUIAR PE ERP TEE (MOI) 
SAHOLUAellAR re Pr TEE (Gastrop.) .... 
SAPILLACE AS ET e-CLr- (Céphal}""# 
SAlOpiela ere cer (Prop) 


. Jurass. 


Paléozoïque ... 
Paléozoïque ... 
Viv. 


Paléozoïque ... 
Carbonif. 
Paléozoïque ... 
Viv. 
TASER Ce 
Paléozoïque ... 
JUTASS RE TEECE 


BNOC ARRETE 
Paléozoïque ... 
OC APM ETES 


DULASS PETER 
Carbonif. 
Carbonif. 


Paléoc. nr 
OC ae 


Paléozoïque ... 
Paléozoïque ... 
Carbonif. 
Carbon eee 
Carbonif. 
Carbonif. 
Miocène 

Paléozoïque ... 
Carbonif. 
JUTASSS re done 


JUTASSA AMEN 
JUTASS MENU 
Jurass. 
Néogène ...... 
HOCéNEMA ARE 
Paléozoïque ... 
Hocène Me 0Re 
Viv. 
Miocène....... 


Paléozoïque ... 
Paléozoïque ... 


Dévonien ...... 
JUrASS M Rte 
Cambrien 


. Assmann 


. Vinassa 


.. Cobbold 


Vinassa 
Maillieux 
Dall 


Haughton ..... 
Foœrste 
Pruvost 
Vinassa 
Cossmann:.... 
Ninased.---. 
Vinassa 
BUCKMAN 7... 


VAN PEACE 
Vinasse....... 
Cossmann 

Grang.et Greg.. 
Hawkins... 7. 


Mont.in Cosm.. 


Buckman 
Pruvost 
Pruvost 


Cossmann ..... 
Cossmann ..... 
Buckman ...... 
Craie PE 
Dal esse 
Vinassa 
Vinassa 
PTUVOSTEMENRe 
SCHUDErTL-.E 00. 
CAUSE ERP 
Carpentier .... 
Maury 

Vinassa 
PTUVOSTEREES 
Buckmanr-- 
DA PeRReeee 
Buckmaneece: 
Fourtau’ :...:. 
Cossmann ..... 
Oppenheim ... 
Savornin 
Maillieux ..... 
Cossmann ..... 
Cossmann ..... 
Cossmann ..... 


BüuCKMAaNn..-... 
Vinassa 
Maillieux 


Dunbar 
Buckman 


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190 


SAURANODONTIDÆ ..... (MR CIRUE) TE SE 
SONT ANCIEN (Gastrop.) :. .- 
SITUSCOMIA. 1... (GASTTOPE EE 
SONMITIONOTA NN... (BrVOZ Je. | 
SPHÆROCERATIDÆ ..... (MOI 
Stappersela (Moll.) 
Stromaporidinum ...... (Algues) ...... 
Haphrostonna "7". (Gastrop.)..: 
IMHERISTEIDAÆ NN... ..... (Gastrop.).. 
DOSOCVANUSS 0. (Echinod.) 
Trachypyrgula ........ Gasiropi)e se" 
MresherodISCUS Er ee (Echinod ) 
Trilophomylacris ....... Insectes) 
Triplotrypacea ......... (BIVOZ)IER ENS 
Lrochoturnelas, "0 °0 (Castrop eee 
Frominan Rene. (Gastrop.) .... 
MÉUNEUIATIOPSISN. EN Gastrop.). 
Valiathotheca (Echinod:}.. 
Vauvhanella Cœlent.) 
Vepresiphyllum ........ (Glen) 
Mermisphineles 7° (Céphal:) 
MWaSnériceras te... (CÉDRALIEREE 
MWAaIDATIACE eme (Brachiop.) 
NValCOEtInAan tee Free (Brachiop:.) .. 
Weissermeliceras ....... (Céphal) 27e 
NVeILÉTA REC eee (Cœlént)" 
NVIRANESIA RE CARRE (Rept.)..... 
MWATAITSIDæÆ: 2-05 0.0. (REDL)P EEE 
NenOUNeCARE eee (Plantes) 
Zeilléridæs #21... (Brachiop.) 
ZIiGZAGICERATIDÆ ...... (CÉPhAlIEEe 
ZIDUEUTAReE rc (Brachiop.) 


TABLE DES MATIÈRES 


JUDAES er Boulenger ... 
Eocène ........ Cossmann ... 
HOcène .....:. -2COoSsMann 
Paléozoïque ... Vinassa 

Jurass. .....c. SUCKIMAN 
Paléozoïque Maillieux ... 
TIRER EN Vinassa 
Olhsocene Cossmann ... 
HOocéncr 7. Savornin 


Éocène :.5.... 
Pliocène ....... 
Paléozoïque ... 


Oppenhein 


Carbon... PETUNOS LE 
Paléozoïque ... Vinassa ..... 
DULASS PARENT Cossmanne..: 
NN ES LR Dole 
NV eee Cosemann ... 
Palézo que -"MIROBrS IE 0e 
NV RCE EE GTAMIErR. 227 
SUR ere Etheridec ... 
HLTAS SA REPARER Buckmans. 
HUPASS Re Buclmane ter 
Néogène ...... Thomson ... 
Cambrien ..... Cobbold .... 
MITASS Re Buckmane 
PÉTAS EME NITaSSarert 
IS Da ne Éauohlone-: 
FRA ere cc Haugqaqton .... 
Dévonien ....:. Arber ...... 
JUPASSS Se NC Roller..." 
INTASS ne 200. auckman 
IUTASS ER ee Rollier ..... 


Cossmann ... 
Froeste ..... 


DOTE 
JOIE 


1J20PE 
ROSES 
918 
LONSEEE 


30 Table alphabétique des changements de noms d’espèces 


pour cause d’homonymie 


acuminata (Melanopsis) PALL non SANDB. = raphidia PALL. ........... 
Archiaci (Cassis) Norrz. non BELL. — birmanica (Cassidea) VREDENS. 
avellandi (Melanopsis) FUCHS, RON SANDB. — AMplA PARL .  MNeiC etes 
Bœtlgeri (Melanopsis) Brus., non K1iKkA = furrilella PALL. ........... 
Bœttgeri (Melanopsis) BrUS., non K1ikA = delicala PALL. ............ 


bulimoides (Odontostomia) DrEsn.non GRAT. = prænominala (Brachystomia) Cossu.. 


californica (Cyrena) Gabb non Prime = 


Gabbiana (Corbicula) HEND. 


Cossmanni (Cerithium). CHaArP. non Donc. = Charpiali COSSMANN ............. 
Davidsoni (Cancellaria) NorTL. non D'ArcH. el FH. = birmanica (Hindsia) VREDENB 
distinctum (Cerithium) WANNER, non ZEK. = Wanneri OPPENH. ................ 
Granti (Cypræa) NoETL. non D’ArCH.et H. = Oppenheimi VREDENS. .......... 
Hallianum (Cyrioceras) CLarke non D'ORrB. — Clarkeanum (Zitteloceras) FŒRSTE . 
impressa (Nucula) CoNRAD, non Sow. = Asioriana (Yoldia) HEND.............. 


impressa (Nucula) HALL. non SOw. = Fremonti (Yoldia) HEND 


incenta (Hyldrobia) BrUS non DESH- —="PruSINALAUOSSM re CET 


incerla (Melanopsis) Fucus, non Fée. 


revelala PALL 


a Loir ea re ee ele Er late rse 


CNCCACOTT ET IOEON 


29 0 SI CO 
SY & à 


qe 


28 
162 
28 
28 
28 
59 
165 
Al 
162 
11192 
162 


99 


165 
165 
58 
28 


TABLE DES MATIÈRES 


inornaia (Arca) Meyer, non MEEKk et HAYD. — Harrisi SHELDON ............. 
irregularis (Arca) DAxr, non DEesx. — haïcheligbeensis SHELDON ............,:. 
Jeffreysiana (Odontostomia) SACGO, non SEG. = vera CossM. ...,....4. 2.2... 
Haldemani (Acella) WuitTe, non DESsH. = wyomingensis (Tortacella) HENDERS.... 
lineolata (Odons'omia) \CEr IR. non SpB. — Cerullil COSSM. 1... ...... 1. 
minima (Æulima) HARMER, nONMLEA =" FArmert COSSM. 0... ire ; 
obliqua (Corbicula) WwiTEAVES, non DESH. = Whiteavesi HEND. ............... 
accidentalis (Natica) MEEK et HAYDEN, non HALL = dakolensis HEND. ......... 
parvula (Valvaia) MEEK et H., non DEsx. — subparvula Cossm. ............... 
percosticillata (Rissoina) SAGCO, non SACCO Var. — corrigenda (Zebinella) Cossu.. 
scalaris (Odontostomia) SAXDB. non Puit. = Sandbergeri (Taphrostomia) CossM. 

subglobosa (Paludina) EMMONS. non SAY = Emmonsi (Vivipara) HEND.......... 
1RONSTeNSAVTElANODSIS) GER NOM BLANCR ICGCRULILIMPALE ere co pee 
turbonilloides (Odontostomia) Brus. non DEsH. = Brusinai (Pyrqulina) CossM.... 


id. id. Dor.rr, DAUTZ. id. — Dollfusi (Pyrgulina) Cossm.... 


191 


31 
31 
59 
165 
99 
120 
165 
165 
58 
58 
59 
165 
28 
5) 
29 


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mathématiques et naturelles, conformément au tableau du CchlosLe interna- 
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