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HARVARD UNIVERSITY.
LIBRARY
MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOOY.
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REVUE CRITIQUE
DB
PALÉOZOOLOGIE
REVUE CRITIQUE
DE
PiLEOZOOLOGIE
publié sous la direction de
Maurice COSSM ANN
HUITIÈME ANNÉE 1904
PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR.
PARIS
M. COSSMANN, Directeur
95, Rue de Maubeuge, x*
F. R. DB RUDEVAL, Editeur
4, Rue Antoine Dubois, vi*
1904
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\^
\H.H^
REVUE CRITIQUE
DE
PALEOZOOLOGIE
publié ssux la àiieclion de
Maurice COSS]MAi\IV
Avec la Collaboration de MM. G. nOLLFVS\ II. [iOVVlLLÉ E HAVr
J. LAMBEBT, G. RAMONÙ, SAUVAGE.SA YN. O- TROUESSART, P.' BÉDÉ.
HUlTlftAlE ANNÉE
NUMÉRO I - JANVIER 1904
PRIX DE L'ABONNEMENT annuel: 10 FR.
Pcix des aonéea anlérieures, cliacyue ; lO Jr
fSauf la pri^rnière auiiëe 1897 qui ne ne vend plus séparéraeat)
Le prix do la collection eonjpléte dos sept années est fixé de gré à gré.
PARIS
M. COSSMANN, Directeur
ss. Bue de Maubeuge, jc.
F. R. OB RUDEVAL, Éditeur
I 4, Rite AatoiTie Duboi», vv
1904
PUBLICATIONS DE M. COSSMANN
Descriptions d'espèces inédites du Bassin parisien. -^ Journal de
Con«5yKol<^e, t.. XXI à XXVI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pi. ÉpuUé.
Étude paléont. .et strati^. sur le terrain Oli^cëne marin aux
environs d'Etampes. {En collaboration avec M. Lambert). — En
yente à la Société Géologique de France.
Contribution à l'étude de la faune de Tétagpe Bathonion en France
(Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France.
Un Grucibulum Gampanien {En collaboration avec M. Arnaud), —
BuHt'Soc. Géol de France, 1" février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé.
Observations sur quelques grandes Ovules de TEocène. — Bull.
Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé.
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de Pai4s. -— Le troisième appendice seulement . . . . 12 fr. 50
Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène mcurin aux
environs d'Étampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pi. 12 fr. 50
Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Glaiborne.
— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4% 2 pi. 8 fr.
Essais de Paléoconchologie comparée (5* livraison), Décembre 1903.
300 p., iO pi. et 55 fig. . . . ■ 17fr.50
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Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du ,
Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pi. Ensemble .... 6 fr.
Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — BuU. Soc. Se. natt
de rOuest, T. l", 1895-99, 200 pages et 19 pi., complet . . . 30 f r.
— T. II, (faâc. 1 et 2), 210 p., 17 pi., complet 30 fr.
Contribution à la Paléontologie fï^ançaise des terrains juras-
siques. — 1' Gastropodes Opisthobranches. — 2" Nérinées. —
Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pi. etfîg. Ens. 50 fr.
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en
France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 5 articles. 9 pi. . 12 fr. 50
Revue critique de Paléozoologie. ~ Prix d'abonnement à la huitième
année, 1904 10 fr.
Description d'Opistbobranches éocéniques de 1* Australie du Sud.
— Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pi 3 fr.
Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. —
Bull. Com. del Mapçi Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pi. . . 5 fr.
Description de quelques Coquilles de IsT formation Santacru- '
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 pi. 3 fr .
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. —
Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7 pi 10 fr.
Études sur le Bathonien dé l'Indre. ^ 2 fasc. complets. Bull. Soc.
Géol. de Fr. ,(1899-1900) 70 p., 8 pi. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr. 50
Faune éocénique du Cotentin /" Mollusques J. — En collaboration avec
M. G, Pissarro. —T. 1" (1900-1902) 32 pi. avec une table alphab.50 fr.
1" fascicule du T. II :^ Pélécypodes (1903), 5 pi 7 fr. 50
Additions à la faune nummulitique d*£gypte. — Institut Égyptien
(1901) 27 p., 3 pi ^ . . . . 4 fr. .
Sur quelques grandes Vénéricardes de TEocène. — Bull. Soc.
Géol. Fr., (1902) avec ligures 1 fr.
Note sur llnfraUas de la Vendée. — B. S. G. F. 1902.— 2 pi. 3 fr.
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Cette publication, dirigée par un Comité international
(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer,
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s'attachant
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi-
ron, soit 150 à 160 fiches.
Le prix d'abonnement est de 40 /f . = 38 mark = £1»14 = D.8
ON S'ABONNE:
W^ à Paris, chez EDNGESEGK, 3, rue Gorneille.
WtF^ à Berlin, chez 6EBRUDEB B0RNTRAE6ER, 29, Ddssauerstrasse.
Wl^ à Londres, chez M. WESSLET, 28, Essex Street.
Pour renseignements complémentaires,
s'adresser an Secrétaire. I). P. (EnLERT,la\al
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REVUE CRITIQUE
DE
PAL É'O ZOOLOGIE
N'* 1 (Jaq^er 1904)
OUVRAGES GÉNÉRAUX
par H. H. GOSSMANN.
Palœontologria anlversalls. — Ltirralsôii I (1). — Lenfant du
Congrès géologique de 1900 vient de voir le jour : le Comité inter-
national a fait paraître la première livraison de cette gigantesque
entreprise qui consiste à faire revivre les publications éteintes,
sous la forme des diagnoses et des figures originales des espèces
les plus anciennes, dont les types ont été perdus de vue, de sorte
que l'hésitation règne sur la signification exacte de dénominations
appliquées aux plus communes des espèces connues. En fixant
exactement et avec précision quel est le type que l'auteur avait en
vue, non seulement par l'examen et la reproduction de ses figures,
mais aussi, quand cela sera possible, par la publication d'une
bonne figure de l'échantillon-type, Palœontologia unioersalis aura
bien mérité de tous ceux qui, ayant à déterminer ou à décrire des
espèces qu'ils croient semblables aux espèces déjà décrites, ou
différentes, ne peuvent le faire avec certitude qu'autant qu'ils con-
naissent au juste ce que représentent ces espèces connues.
La première livraison de cette utile Revue, contient les treize
fiches suivantes qui intéressent principalement les Mollusques :
Calymene Tristani Brongn, 1822, par M. Pompeckj.
Productus Cora d'Orbigny 1842, par M. Thévenin.
Cerithium tricarinatum Lamk. 1804, par M. Cossmann.
. Ogygia Guettardi Brongn. 1822, par M. Œhlert.
Ammonites cep halotus Courtiller 1860, par M. Pervinquière.
Ammonites sahfnuriensis Courtiller 1867, par M. Pervinquière.
Ammx)nites Hevelieranus Cour l'iUer 1860, par M. Pervinquière.
Ammonites Masseanus d'Orbigny 1844, par M. Nicklès.
(1) Paris, Berlin, Londres, 1903. — Public, du Comité international, 13 fiches,
1
— 2 —
Gryphœa Couloni Defrance 1821, par M. Bigot.
Gryphœa bicarinata Defrance 1821, par M. Bigot.
Cyprœa elegans Defrance liS26, par M. Cossmann.
Terebratula undata Defrance 1823, par M. OEhlert.
Spirifer Venus d'Orbigny 1850, par M. OEhlert.
Dans la fiche de Calymene Tristani Brongn., nous relevons une
observation intéressante : cette espèce a été prise en 1898, par
M. Pompeckj, comme type du Genre i(yiiltoiiial»notu« qui parait
se distinguer de Calymmene (sic) par les caractères de la glabelle.
Dans la fiche dOgygia Guettardi Brongn., M. OEhlert fait observer
que cette espèce est un Asaphus, de sorte que le type du G. Ogygia
est, en réalité, 0. Desmaresti Brongn.
Trois fiches de Céphalopodes, rédigées par M. Pervinquière,
visent des espèces d'Ammonites^ décrites par Courtiller, en 1860, et
peu connues. Elles proviennent du Turonien inférieur, ou Salmu-
rien : A, cephalotm parait être un Neoptyckites, A . scUmuriensis est
un Mortoniceras, enhn A. Revdieranitë doit être rangé dans le G.
Mammites.
Les deux Grypk^oa non figurés par Defrance sont reproduits
d'après les types de sa collection, conservée au Musée de Gaan. Il
en est de même de Cyprma elegans Def r.
Terebratula undata Defr, et Spirifer F6nu«d'Orb.,dont M. OEhlert
a fait les fiches, proviennent tous deux du Coblentzien de Nehou.
La seconde espèce n'avait même jamais été figurée, ainsi qu'il ré-
sulte des observations de la fiche ; c'est donc une conquête nou-
velle pour l'iconographie paléontologique de la France.
Peut-être pourrait-on souhaiter que la rédaction de ces fiches
comportât plus de développements dans la partie des (( observa-
tions )> ; on sent que les organisateurs de ce grand Travail se sont
trop exclusivement inspirés du souci d'exposer impartialement au
lecteur la situation ou l'état-civil de chaque espèce, sans chercher
à le diriger ni à lui imposer une opinion. Je ferai d'autre part une
petite critique de détail : il importerait que le titre comportât, sur
une seconde ligne accessoire, le nom du Genre ou du Sous-Genre,
ou de la Section dans laquelle doit définitivement rentrer l'espèce.
Par exemple, on devrait lire, au-dessous de Cerithiumtricarinatum,
Potamides, sans qu'il soit nécessaire d'achever la lecture des obser-
vations pour s'en rendre compte.
Sous ces deux réserves, qui plaident d'ailleurs en faveur de la
réussite de Tentreprise, nous attendons impatiemment les 67 autres
.fiches qui doivent compléter la première année.
— 3 —
Elnfiiliniiig in die Paléontologie, von Df €r. Stoinmann (1).
— Cette iotroduction à la Paléontologie, destinée aux étudiants,
diffère des « Éléments de Paléontologie )), publiés il y a environ
13 ans, par l'addition de tout un chapitre consacré aux Plantes fos-
siles ; le tableau des terrains qui précède Texposé systématique
des faunes, est divisé en couches caractérisées par les principaux
fossiles qu'on y rencontre, du moins dans la période jurassique ;
il est regrettable que Fauteur n'ait pas observé la môme ordon-
nance en ce qui concerne les autres formations, car c'est une res-
source précieuse pour les débutants surtout. Les figures, et surtout
les schémas relatifs aux Spongiaires, aux Bryozoaires et autres
Cœlentérés. Il y a également de bonnes innovations en ce qui con-
cerne les Mollusques et les Brachiopodes. En résumé, l'ouvrage de
M. Steinmaun prendra une place honorable parmi les nombreux
Manuels élémentaires de Paléontologie qui sont à la disposition
des adeptes de cette science.
8mm létas on life, being the pregidentUl Addresg, hy Ueturj
Woodward ( '^). — Dans ce discours présidentiel, l'auteur développe
et résume certaines idées, en partie déjà émises par M. Crampton,
sur révolution de l'ensemble des êtres organisés dans la série des
couches stratifiées. Le premier tableau signale les types dominant
à chaque époque ; puis, dans chaque embranchement, la période
où les représentants ont pris le plus d'extension, avec l'époque
d'apparition des principaux types. En particulier, pour les Arthro-
podes dont M. Woodward connaît à fond toute l'histoire, un arbre
phylogénétique, dressé dans la même forme que celle donnée, en
1895, par moi à la genèse des Opisthobranches dans la première li-
vraison des (( Essais de Paléoconchologie comparée », fait utilement
ressortir les groupes éteints et les groupes persistants, et, en outre,
par un épaississement du trait noir, la zone du développement
maximum. Cette intéressante brochure, dont nous ne pouvons
donner ici qu'un résumé bien incomplet, mérite d'être lue avec
attention.
(i) Leipiig, 1903. Vol. in-S* de 466 p., avec 818 fig. dans le texte.
(2) I^Ddres, 2903. — Journ. R. Hier, Soc, pp. 142-157.
— 4 —
MAMMIFÈRES ET OISEAUX
par M. M. COSSMANH.
On the lower Jaw of a small Hammal trom the Karoo Beds of
Allwal North, South Aflrtea, by B* Broom (1). — L'animal en
question n'est connu que par un fragment de mâchoire inférieure,
dépourvu de dents, de sorte qu'il est difficile de se rendre compte
dans quel groupe de Mammifères primitifs il y a lieu de classer ce
fossile, peut-être auprès des formes jurassiques telles que Diphcy-
nodon ou Docodon. Néanmoins, Fauteur lui attribue le nom Karoo-
mys Brotcni,
The freatest flytnf Créature, by S* P* LusÈglej^ introduelng
a paper on the pterodaetyl Omlthostoma, by F* A* Lneas (2).
— ^ Après une courte introduction dans laquelle M. Langley com-
pare Ornithostoma à un aérodrome, au point de vue mécanique et
où il prouve, par des rapports empruntés aux Insectes et aux Oi-
seaux, que la surface d'essor diminue avec le poids de l'animal, —
M. Lucas présente quelques observations au sujet des restes de ce
grand Ptérodactyle. Il recherche quelles pouvaient être, dans les
mers crétaciques, les conditions biologiques d'une créature de
cette envergure, et il les compare à celle des albatros, en faisant
ressortir que, dès Tinstant que les Reptiles de cette époque attei-
gnaient des dimensions considérables, il n'est pas surprenant
que les Oiseaux aient pris un développement quasi proportion-
nel.
On the elafislfleation of certain fronps of Birds, by B. W* 8hn-
feldt (3). — Cette révision de la classification des Oiseaux ne nous
intéresse qu'au point de vue de la place assignée aux quelques
formes fossiles : Archœopteridse dans l'Ordre des Saururœ, Sous-
Ordre Àrchornithes ; Dinornithidœ dans l'Ordre des Ornithurœ,
(1) Loodpes, 1903, — GeoL Mag., Dec. IV, Vol. X. n' 470, p. 345, avec une fig.
dans le texte.
(2) Washington, 1902. — Smithsonian Report for i90i, pp. 649-659, PI. I-VII.
(3) Boston, 1903. — The Americ. Naturalist, Vol. XXXViI, n« 433, pp. 33-64.
avec 2 PI. phot.
— 5 —
Super-Sous-Ordre Dromeognathœ ; Hesperomithidœ dans le Super- |
Sous-Ordre Odontoliolcœ, Sous-Ordre des Pygopoformes ; on doit
très probablement y classer également la Famille Enaliomithidœ,
comprenant le G. Enaliomis dont le nom a été proposé par Seeley
pour remplacer Pelagomis préemployé.
Notes on the osleology and relationship of the fossil Blrds of
the gênera Hesperornte, Hargerla, Baptomis and Diatryma, by
Fred* A. Lneas (1). — Nos connaissances sur les Oiseaux du Cré-
tacique, découverts dans l'Amérique du Nord, sont encore très
sommaires ; aussi le Mémoire de M. Lucas a-t-il une grande
importance au point de vue des relations de ces êtres avec ceux de
l'époque actuelle. D'intéressants détails y sout donnés sur un crâne
d'ftesperomis gracilis, et sur une clavicule droite aiosi que sur une
partie du coracoïde d*Hesperornis regalis ; Tauteur en conclut à un
rapprochement avec les Cormorans actuels. Il propose ensuite le
nouveau G. Har^eria (type : H. gracilis) qui diffère ô'Hesperornis
par plusieurs bons caractères. Quant à Baptornis advenus, bien que
le crâne en soit inconnu, M. Lucas pense que cet Oiseau appartient
à une Famille tout à fait différente de celle d*Hesperornis, peut-être
même à un Ordre distinct. Enfin, ce Mémoire se termine par quel-
ques remarques sur la position systématique de Diatryma gigantea,
dont le type est un unique échantillon de tarse, à l'état de frag-
ment, mais qui paraît avoir plus d'affinités avec Stereomithes
qu'avec les Droniœognathœ,
The sknll of Hypisodns, the smallest of the irtiodaetyla,
with a reTtelon of the HypertragnlldaB, by W* D. Hatthew (3).
— Un crâne bien conservé de ce petit Artiodactyle tertiaire, trouvé
à Pawnee Buttes, au nord du Colorado, a permis à Fauteur de se
faire une idée complète de cet animal très moderne pour l'époque
à laquelle il vivait : Hypisodus est beaucoup moins voisin de Ira-
gulus que Leptomeryx et Hypertragulus, et il ressemble superficiel-
lement à l'antilope naine Madoqua, Dans la revision des Hypertra-
gutidœ qu'il entreprend à cette occasion, M. Matthew rappelle les
caractères de cinq espèces de Leptomeryx, des trois espèces connues
d' Hypertragulus et d'Hypisodus minimus Gope, de White River,
espèce à laquelle appartient Téchantillon du Colorado.
(i) Washington, 1903. — Proc. U. S. naU Mus., Vol. XXVI, pp. 545-556.
(2) New-York, 1902. — Àmeric. Mus. of nat.HisL, Vol. XVI, Art. XXIII,
pp. 311-316.
i -
— 6 —
The famia of the Titenotkerivin Beds at Pipestone Sprliffi,
lontana, by W. D. latthew (1). — Au cours d'une expédition
faite, en 1902, dans les dépAts tertiaires de Tooest du Montana,
M. Douglas a découvert une intéressante faunule de Mammifères,
différente de celle des couches à Titanotherium du Dakota méridio-
nal et du Colorado. M. Matthew, après une étude attentive de ces
matériaux, y a déterminé les formes suivantes: Peratherium tita-
Tielix, nouvelle espèce de Marsupialia alliée aux Peratherium de
TEocène moyen et de l'Oligocène ; deux Genres nouveaux d'Insec-
tivores, l'un (Aptetrn^ûum mediwvus nov. 5p.), peut être voisin de
Centracodôn, de TEocène moyen, et connu par des fragments des
deux mâchoires opposées ; l'autre (Mleroiiteriiodus btrrealis
nov. sp,) à rapprocher de Ceutetodon, de l'Eocène moyen, et
dont on ne connaît que deux mâchoires inférieures. Un Créodonte
(Pseudopterodon minutum Douglas), deux Carnivores fissipèdes
(Bunselurus infelix et Cynodietis paterculus nox>. .^p.), plus primitifs
que les espèces de l'Oligocène moyen, des Rodentia assez nombreux,
un Périssodactyle rapporté à Mesohippus Westoni Cope, et plusieurs
Artiodactyles, parmi lesquels Stibarus montanus e\ LeptotragultAS
profectus^nov. «p., complètent cet intéressant ensemble. L'auteur
conclut que le faunule des couches de Pipestone doit se rapporter
à la base de l'Oligocène.
A fossil Hedgehog trom the American Oligocène, by W. D. lat-
thew (2). — Les Erinaceidœ, qui n'avaient encore été signalés que
dans le vieux continent, sont représentés dans le Dakota par le
nouveau G. Protcrix ftype : P. Loomisi nov.sp.) qui a quelques
affinités avec Erinaceu$, mais dont les dents sont plus étendues
transversalement.
New Canldae ft*om the Hiocene of Colorado, by W. D. Hat-
thew(3).— A côté d'espèces nouvelles ou déjà connues, appartenant
aux Genres Amphicyon et Diriocyon (A . amerkanus Morton . , ^ . sinapius
nov. sp., D. mœandrinus Hatcher), M. Matthew nous fait connattre
dans cette Note le nouveau Genre Cynarcta«, de la môme S.Fam.
Amphicyonidœ ; le type (C. saxatilis nov, sp,) est représenté par
une mâchoire inférieure, dépourvue de ses incisives, mais suffi-
(1) New- York, 1903. — Àmerie. Mus. of nat. Hist., Vol. XIX, Art. VI
pp. 197-2^.
(2) New- York, 1903. Amer. Mus. ofnat.EisU, Vol. XIX, Art. VII, pp. «87-229.
(3) New- York, 1902. — Amerie. Mus. of nat. Eût., Vol. XVI, Art. XXI,
pp. 281-290.
— 7 —
samment conservée pour que l'auteur puisse énumérer les carac-
tères qui séparent ce Genre d'Amphicyon, de Pseudarctos, d'Ursavus
et des formes oligocéniques, telles que Cephalogale.
Orra Semseyl, elne neue <KrearArt aus dem nnteren Hioeien
vos SalgoterjMi, von Eng^ BëekJi (1). — Le fragment de mâchoire
de ce Cétacé a été recueilli dans des grès inframiocéniques de
Hongrie, en 1897 : on peut hésiter à l'attribuer soit au G. Orca$
soit à Pseudorcay soit à Béluga. L*auteur compare la nouvelle espèce
à Delphinus acutidens Meyer, mais. les dents sont plus coniques et
moins incurvées.
A horned Rodent trom tbe Colorado Hioeene, wlth a reTision
of the Hylaganll, Beairers and Hares of the ameriran Tertlary,
by W* h. Hattbew (2). — Comme suite à une récente description
d'une partie d'un crâne de Mylagaulm, de Colorado, M. Matthew
fait connaître un crâne presque complet d'un individu recueilli
par M. Brown, en 1901, et qui indique nettement un nouveau
Genre de la même Famille : Cerato^aalus rhinocéros not. sp, a
le crâne un peu plus large que Mylagaulus, et s'en distingue par
d'autres détails.
La brochure se termine par une révision de toute la Famille,
avec la description de deux nouvelles espèces de Mylagaulus, puis
les Castoridae, et enfin les Leporidœ du Genre Palœolagus..
Zwei nene Henflchenaffén ans den LeithakalkUldnngen des
Wiener Beekens, von Dr 0* Abel (3).— L'auteur rappelle d'abord
que Ton connaît déjà six Genres de Singes anthropomorphes :
Pliopithecus Gerv., Dryopithecus Lartet, Anthropodus de Lapouge,
HTeopItlieeafl n. gen. (=Anthropodm Schloss. non Lapouge), Paleo^
pithecus Lydekker, et Pithecanthropus Dubois ; les quatre premiers
ont seuls été signalés en Europe. Or, dans des sables gris d'origine
miocénique ont été découverts, à Neudorf (Hongrie), de nouveaux
matériaux qui ont permis à M. Abel de reconstituer une espèce
nouvelle d'un septième Genre entièrement différent : Qrlpltopl-
tliecns Suessi, dont on ne connaît encore que les molaires 1 et 2
(1) Budapest, 1899. — Jahrb, Kon, ungar, geol. Anstalt., XIII Bd., 2 Hen.,
3p. InS", IPl.
(2) New-York, 2902. — Àmeric. Mus. of Nat, BisL, Vol. XVI, Art. XXII,
pp. 291*310.
(3) Vlenoe, 1902. - Sitzungber, K, Àkad. WU$en$ch, Maih. naturw. Cl. Bd«
CXI, Abth. I, 37 p, in-8', 1 PI. phol.
— 8 —
du côté gauche. C*est par les dimensions anormales de ces mo-
laires que l'auteur a pu séparer ce Genre de Dryopithecus, dont une
nouvelle espèce des mômes gisements est d'ailleurs décrite par lui :
D. Darwini, connu par la troisième molaire inférieure du côté gau-
che.
Dans les observations finales, l'auteur établit ainsi la filiation
des Anthropomorphes : Chimpanzé, Orang-Outan, Gibbon, Pliopir
thecus, Gorille, Dryopithecus .
Parailnms anirU^ius nnd Ursus BëeU ans den Ligniten Ton
BarothlLopeez, Ton Max SeUoâser (1). — L'espèce du Crag rouge
pour laquelle M. Schlosser propose le nouveau G. Paralluru«
(Ailurus anglicus* Dawkins 1888), est représentée dans les Lignites
pontiques du comitat de Haromszek, par de bons matériaux, qui
permettent à l'auteur d'asseoir ce nouveau Genre avec certitude,
d'après sept différences capitales. Dans le même gisement a été
recueillie une nouvelle espèce : Ursus Bôckhi, dont la canine est
très voisine de celle d* Ursus etruscus Cuvier.
List of the pleistoeene famia ft*om Hay Springs, Nebraska, by
W. D. Hattliew (3). — Nous n'aurions pas eu à signaler cette sim-
ple Note des récoltes faites près de la rivière Niobrara, s'il ne s'y
trouvait pas la description d'un nouveau G. Capromeryx (C. fur-
cifer nov. sp.) dont la mâchoire contenant Pi — m, indique un
animal allié à Antilocapra et peut être encore plus proche de Mery-
codus, quoique génériquement distinct de l'un et de l'autre.
Die Wirlielthler-Faiiiia des Hosbaeher Sandes. I. «attUDg
Rhlnoeeros, Ton H. Sehrceder (4). — La Faune des sables quater-
naires de Mosbach présente un réel intérêt à cause de la beauté et
de l'état de conservation des échantillons dont elle se compose : on
conçoit donc que la révision de ces matériaux ait tenté l'auteur de
cette Monographie, dont la première partie est exclusivement con-
sacrée à la description, dans tous leurs détails, des restes de deux
espèces seulement du G. Rhinocéros : R. etruscus Falconer, et
R. Mercki Jâger. La synonymie de ces deux Mammifères est soi-
gneusement compilée et témoigne de recherches consciencieuses.
(1) Budapest, 1899. — Jahrb, Kon. ungar. Geol. Ànstalt., XIII Ed., 2 Heft.,
3 p., 1 PI.
(2) Les planches X et XI portent en légende angelictti^ au lieu d'angliais,
(3) New- York. 1902. — Amène. Mus. of Nat. Eist., Vol. XVI, Art. XXIV,
pp. 317322.
(4) Berlin, 1903. — Abhandl. Kôn., preuss. Geol, Landesanstalt, neue Folge,
Heft IS, Vol. iQ-8*de J43 p., avec Atlas in-4* de 14 PI.
— 9 —
REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS
par M. H. E. SAUVAGE.
On the numiiMllan and replllian Tomerlne bones, hj
B. Broom(l).-— Le vonier des Mammifères est l'homologue du pa-
rasphénoïde des Reptiles et des Amphibiens. Il est utile d'étudier
la marche suivie par les os vomériens des formes les plus élevées
depuis leurs ancêtres Labyrinthodontiens.
Dans ceux-ci et dans leurs descendants dégénérés, les Amphi-
biens de l'époque actuelle, nous voyons l'axe basicrânial supporté
par un fort vomer médian (parasphénoïd), et nous avons en avant
UAe paire de prévomers supportant les capsules nasales.
Dans les Reptiles les plus primitifs, les Cotylosauria, nous trou-
vons que le palais diffère de celui de leur ancêtre Labyrinthodontien
par le développement des ptérygoïdes, coïncidant avec la diminu-
tion du vomer médian. U semble probable que les descendants des
Labyrinthodontes, prenant une existence terrestre, un palais plus
robuste, formé par le vomer médian, devenait avantageux, et a
été constitué par les ptérygoïdes, qui ont porté des dents.
- Dans la plupart des Reptiles plus récents, nous avons une modi-
fication, comme on voit chez Sphmodon, qui a un petit vomer mé-
dian et deux prévomers modérément grands.
Chez les Thériodontes, toutefois, une intéressante modification
se manifeste avec la formation d'un palais secondaire. Une nou-
velle fonction est donnée au vomer médian qui se développe
comme le support d'un nouveau palais; les prévomçrs, d'un autre
côté, ne devant plus protéger les capsules nasales, se réduisent et
ne servent que de support aux cartilages de Jacobson.
Chez les Dicynodontes, le vrai vomer est très développé, tandis
que les prémovers disparaissent devant Ténorme développement
des prémaxillaires.
Nous trouvons chez les Chéloniens un état quelque peu ressem-
blant à ce que Ton voit chez les Dicynodontes, et dû probablement
à un développement parallèle ; le vomer médian est développé
comme un support pour le palais et les prévomers ont dis-
paru.
(1) Sydney, 1902. — Bp. in-8*, 3 PI. Ext. de Proocedings of the Linnean
Society of New, South Wales,
— 10 -
Chez les plus anciens Mammifères, les conditions étaient proba-
blement fort semblables à ce que l'on voit chez les Thériodontes ;
cette disposition a persisté chez quelques Mammifères (Omitho-
rhynckuSy Miniopterus), Dans la grande majorité des Mammifères,
les petits prévomers ont été remplacés par les processus palatins
des prémaxillaires.
On peut tracer ainsi qu'il suit les modifications subies par le vo-
mer et par le prévomer :
Ordres PRiMrriFS : Labyrinthodontia, prévomers et vomers grands.
Cotylosauria, prévomers grands, vomers petits.
Phylum Rhynchocéphalien : Pelycosauria et Rhynchocephalia,
prévomers grands, vomer petit. Lacertilia^ prévomers grands, pe-
tits ou rudimentaires ; vomer petit ou rudimentaire.
Ordre aberrant : Chelœiia, prévomer:? disparus, vomer grand.
Phyldm Theriodonte : Theriodontia, prévomers petits, vomer
grand. Anomodontia, prévomers disparus, vomer grand. Monotre-
mata, prévomers petits uu disparus^ vomer grand. Marsupialia, pré-
vomers remplacés par les prémaxillaires, vomer grand. Eutheria,
prévomers petits ou remplacés par les prémaxillaires, vomer
grand.
On the stmetnre of the palate 1b the prlmitlire Theriodents»
by R* Broom (i). — Dans l'Ordre des Theriodontia, tel qu*il est gé-
néralement admis, on trouve plusieurs Genres qui ne se rapportent
pas exactement au Genre typique Galesaurus ; l'auteur lésa désignés
sous le nom de Thériodontes primitifs.
Un crâne de petite taille, provenant du sud de l'Afrique, ressem-
ble à celui d*Œlurosaurus, mais indique un Genre nouveau : Sey
laeoMiurus (Type : S, Slateri). Chaque os intermaxillaire porte
six incisives, dont la dernière est très petite. Le maxillaire porte,
en avant, une petite canine, puis une grande canine, une troisième
canine et sept molaires simples. Une petite canine extérieure se
voit dans les Genres Gorgonops Owen, et dans le Genre nouveau
IctidoMiuras. Les narines internes sont placées bien en avant
et divisées par les prévomers ; ceux-ci sont très grands, forment la
plus grande partie du palais, et entrent partiellement dans la com-
position du bord postérieur des narines internes ; les ptérygoî-
dièns sont développés.
Comme le palais de Scylacosaurus et des Genres alliés diffère
(1) London, 1903. — Ext. de Geological Magazine, Dec. IV, XX, n« 470.
— n —
beaucoup de celui des Thériodontes typiques, M. Broom propose
pour eux un Ordre distinct, TIterecepItalla.
Il n'est pas invraisemblable d'admettre que les Thériodontes
proprement dits descendent des Therocephaiia, mais Tintervalle
qui sépare les deux Ordres est probablement aussi grand que ce-
lui qui existe entre les Parascucbiens, tel que Phytosaurus, et les
Crocodiles.
The DiDOSfturs or terriMe Llzards, by J* A. Lueas (1). — Dans
la Notice qu'il consacre aux Dinosauriens, l'auteur s'attache parti-
culièrement à quatre types américains :
Brontosaure est un géant ; il atteint 40 à 60 pieds de long, 10 à
14 de hauteur. Cet animal et ses alliés Diplodocus et Morosaurus
ont le corps grand, mais trapu, la queue et le cou long, la tète
fort petite en proportion de la taille. Brontosaure devait peser
approximativement 20 tonnes; si on le compare à un éléphant,
sa ration journalière devait s*élever au moins à 700 livres de
végétaux. Ses habitudes étant surtout aquatiques, on comprend
les avantages d'un long cou pour pouvoir arracher les plantes
du fond des lacs ou pour pouvoir surveiller l'approche d'un en-
nemi.
Le Moloch, petit Lacertien d'Australie, peut donner une idée ré-
duite des allures de Triceratops. De face, et avec ses cornes puis-
santes, Triceratops devait être invulnérable. Les membres sont
fort massifs, les membres antérieurs très courts. La taille atteint
25 pieds.
Thespenius est apparenté au Genre européen Iguanodon ; comme
celui-ci, il peut se tenir droit sur ses pattes de derrière et s'éle-
ver ainsi à 12 pieds au-dessus du sol.
Le plus étrange parmi les étranges Dinosauriens est Stegosaurus.
La tête est fort petite ; les membres antérieurs sont plus courts
que les postérieurs ; le dos est armé de plaques, probablement
cornées, qui peuvent atteindre 2 pieds de haut ; la queue, qui est
longue et traîne sur le sol, porte une double rangée de crêtes. La
taille de l'animal atteint 8 à 10 pieds.
Tels sont les étranges animaux qui ont vécu aux Etats-Unis pen-
dant l'époque secondaire ; ils y ont représenté la force brutale.
Brontosaure est la brute la plus colossale qui ait foulé le vieux sol
américain : avec sa taille énorme, son cerveau pesait au plus une
livre ! Triceratops^ qui devait être grand comme deux fois un élé-
(1) Washington, 1902. * Broch. in-8*. Ext. &^ Smithsonian Report, 1901.
— 12 —
.phant et peser 10 tonnes, avait un cerveau dont le poids atteignait
au plus deux livres.
Dlâeovery of remalBS of Astrodon in the AttantoMums beds
ot Wyomlng» by J.-B. Hateher (1). — Pleurocœlus nanus, Marsh,
doit être mis en synonymie de Âstrodon Johnstoni Leidy ; Pleuro-
cœlus altus Marsh, est également fort voisin et parait être Tâge
adulte de cette espèce. Si Ton compare les dents de Brontosaurus
et d^Astrodon (Pleurocœlus), figurées par Marsh, on remarque leur
similitude; s'il est vrai que quelques-uns des ossements décrits
par Marsh comme Pleurocœlus, peuvent ne pas appartenir à un
jeune Brontosaure, il est également vrai que l'association de ces
matériaux est purement conjoncturale.
La découverte de débris d* Astrodon dans les dépôts jurassiques
du Wyoming présente une grande importance, car elle fournit une
nouvelle preuve en faveur de ce fait que deux dépôts peuvent être
largement séparés et appartenir au même horizon géologique.
Marsh a rapporté à Pleurocœlus des Dinosauriens du Jurassique du
Havre ; le type du Genre, P. suffosus, vient du Kimméridgien de
Swindon, en Angleterre. Il est dès lors évident que ces Dinosau-
riens ont une très grande distribution géographique et que si les
formes européennes appartiennent à d'autres espèces que les formes
américaines, elles fournissent cependant un important témoignage
pour la relation de Tâge des dépôts d'Europe et d'Amérique. Le
Kimméridgien étant incontestablement jurassique, d'un autre
côté, notant les relations qui existent entre les Dinosauriens de
celte formation et ceux de Potomac et des couches à Atlantosaure,
l'âge de ces deux dernières formations ne peut être plus récent
que le Jurassique.
A new Sanropod Dlnosanr ft*om the Jnrasciie of Colorado» by
J. B* Hatcher (2). — Haplocantlius : épines neurales des cer-
vicales postérieures et des dorsales antérieures simples, au lieu
d'être bifurquées comme tous les autres Genres connus de Sauro-
podes ; sacrum formé de cinq vertèbres étroitement coossifiées par
le centrum ; côtes sacrées et diapophyses élargies ; épines neu-
rales des sacrées très courtes ; pubis massifs et réunis par une
symphyse pubienne cartilagineuse; cervicales fortement opistho-
céliennes ; dorsales devenant platycéliennes dans la région posté-
(1) Carnegie, 1903. — Br. 8. Ext. de ÀnnaU of the Carnegie Muséum, PI. II.
(2) WashlngloD, 1903. — Proceedings of the Biological Society, PI. XVI.
-13-
rieure. Type du Genre : H. priscus, n. sp., Jurassique inférieur de
Canyon City, Colorado.
Ce Genre est le plus généralisé des Sauropodes jusqu'à présent
découverts en Amérique. La structure comparativement simple
des vertèbres qui composent les diverses régions de la colonne spi-
nale forme un contraste frappant avec la complication des vertè-
bres de Diplodocus, Brontosaurus, Morosaurus, et indique que Ha-
plocanîhus est une forme plus primitive que ces Genres. Les affinités
sont avec les Morosauridés.
On the osteology of Nyetosanriifi (Nyetodaetylius), with notes
on Amerlean Pterosanrs, by Samnel W. Wllllston (1). — Un
exemplaire, trouvé dans la Craie inférieure du Kansas, est un des
meilleurs spécimens de Ptérodactylien connus, aussi l'auteur a-t il
pu se livrer à une étude ostéologique très complète, dans les dé-
tails de laquelle nous regrettons de ne pouvoir entrer. Nous dirons
seulement, qu*en se rangeant à l'opinion de Fûrbringer, et contrai-
rement à l'avis de la plupart des Paléontologistes, la partie cervi-
cale de la colonne vertébrale n'est pas composée de sept, mais bien
de huit vertèbres chez les Ptérodactyliens.
Une connaissance plus appprofondie de Nyctosaurus montre que
ce Genre est plus voisin de Ornithocheirus que de Pterodacty lus. Ces
deux Genres sont les types de deux Familles que l'on peut définir
ainsi :
Omithocheiridœ: Pas de vacuosité antéorbitaire ; narines internes
grandes ; huit vertèbres cervicales, dix dorsales, six sacrées ; les
quatre ou cinq premières vertèbres ankylosées, avec des côtes an-
kylosées s'articulant avec le sternum ; côtes dorsales postérieures
très grêles ; prépubis formé d'une lamelle co-ossifiée, avec un pro-
cessus aplati de chaque côté ; scapulum un peu plus long que le
coracoïdien, n'étant pas rétréci dislaleraent ; membre antérieur
beaucoup plus long que l'humérus; troisième et quatrième méta-
carpiens ne s'articulant pas avec le carpe ; pas de péroné.
Omithocheirinœ : Extrémité supérieure du scapulum épaissi, ar-
ticulé avec une plaque supra-neurale ; une crête saillante pariéto-
occipitale. Ornithocheirus, dents aux mâchoires; Pteranodon (Orni-
thostoma), mâchoires complètement édentées.
Nyctosaurinœ : Scapulum élargi en haut, ne s'articulant pas
(1) Chicago, 1903. — In-8% 5 PI. Ext. de Field Columbian Muséum, Geol,
série, Pi. II, n« 3.
— 14 —
avec une plaque supraaeurale ; humérus proportionQellemeDt
court ; pas de crête sagittale. Nyctosaurus^ Omithodesmus ?
Pterodactylidse : Un foramen antéorbitaire distinct; des dents
aux mâchoires ; vertèbres thoraciques non soudées ; pas d'anky-
lose aux côtes sternales ; plus de dix vertèbres dorsales et moins
de six vertèbres sacrées ; prépubis jamais co-ossifiés dans leur
partie médiane, et sans prolongement antérieur ; scapulum plus
long que le coracoïde, plus ou moins rétréci distalement ; tous les
métacarpiens s'articulant avec le carpe ; un péroné.
Le Genre Apatomerus (type : A. mirus., n. $p,), est établi
pour un fémur provenant du Grétacique inférieur du Kansas.
Les recherches sur Tostéologie de Nyctosaurus permettent de se
rendre compte de la manière de vivre des Ornithochiridés. Le
cou était robuste, à torsion limitée, à puissants mouvements de
flexion antéro-postérieure^ ce qui donnait beaucoup de force au
bec pour Taotion de frapper.
L'articulation de la partie distale du tibia montre que la marche
n'était pas plantigrade, mais digitigrade. L'animal n'était pas ca-
pable de saisir ou de tenir avec le pied.
A prellmiiiary notiee of a land Tortoise trom the npper
Eocene of the Fayam, Egfpt^ hj C. W. Andrews and Hngk
J* Beadnell(l). —La Tortue décrite provient du désert, sur les
flancs nord de la dépression du Fayoum ; elle est de grande taille
(0^87) et, par sa grandeur, elle peut rivaliser avec les Tortues
géantes des Galapagos et des Mascareignes. La carapace est forte-
ment bombée et les plaques vertébrales forment une série de
bosses proéminentes ; le plastron est relativement très grand ; la
région épiplastrale se prolonge d'une manière remarquable ; il
existe deux plaques gulaires, comme chez les Tortues des Gala-
pagos. La carapace ressemble, dans son ensemble, à celle de Tes-
tudo pardalis, du sud de l'Afrique, bien que Testudo Ammon soit
une espèce très distincte.
Il est probable que nous avons dans cette espèce l'ancien repré-
sentant de Tortues géantes qui se trouvent à divers niveaux dans le
Tertiaire d'Europe et dont Testudo pardalis et calcarata sont les
formes modernes.
(1) Le Caire, 1903. — Br. grand in-8% avec 1 PI.
~ 15 —
•d 8#me Plevimttraii caiel#iilaii trom tke Eoeene of the Fayam,
EfTPtf by G. W« Andrews (1). — Le genre utere^ffenes à été
établi par Andrews pour une Tortue de rEocèae moyen du Fayoum.
La présence d'un mésoplastron montre que ce Genre doit être rap-
porté aux Pélomédusidés, près des Genres Podocnemis et Pelome-
dusa ; il diffère toutefois de ce dernier Genre par la grandeur de
rintergnlaire, la séparation entre les neu raies et la nuchale. Deux
espèces sont connues : S. Cromeri, type du Genre, et S. libyca^ n. «p.,
de l'Eocène supérieur ; cette dernière espèce diffère de la première
par rétroitesse de la carapace et la forme de l'entoplastron ; par
son aspect général, elle ressemble à Podocnemis madagascariemis,
mais elle est plus convexe.
Deux autres Pleurodères sont décrites du Fayoum : Podocnemis
aniiqua, P. fayumensis, n. $p.
Ott Ihe 8lL«ll 0f a true Linurd ttom the Triassle beds ot South
Afirlea, by B.Broom (2). —La découverte d'un vrai Lacertien dans
les dépôts du Trias présente un grand intérêt. Les genres Sauros-
ternum et Telerpeton ont bien été trouvés dans le Trias du sud de
TAfrique et d*Ëcosse^ mais on les place généralement parmi les
Rhynchocépbaliens ; il est cependant possible que Telerpeton soit
un vrai Lacertien, et Huxley, dans sa restauration de ce Reptile,
a figuré le quadral comme n'étant pas attaché avec le jugal.
Quoi qu'il en soit, Palli^naita (type : P. Whitei, n. $p.), est un
petit Lacertien dont les affinités sont surtout avec les Iguanes
américains. Les orbites sont remarquablement grandes, les fosses
temporales petites ; on voit un foramen dans la suture entre les
[>ariétaux et les frontaux. Le jugal, qui est long, s'étend sous Tor-
bite ; il n'y a pas de trace de quadrato-jugal.
Notée on 8ome new or Uttle bnown extf hiet Reptiles, by S* W.
WUUsIoil (3). *— L*auteur signale la découverte d'un centrum ver-
tébral de Dinosaurien Carnivore dans le Crétacique inférieur du
Kansas ; ce Dinosaurien est allié au Genre Creosaurus ou Allosaurus,
Les Tortues appartenant au Genre Protostega ne sont connues
que du Crétacique de TOuest du Kansas et celles faisant partie du
Genre voisin, Arckelon, du sud du Dakota.
(1) Londeo. 1983. Br. in-8% aTOC 2 PI. Ext. de Annalsand Magazine ofnaiural
flwiory, 8ép. 7, PI, XI.
(2) Albaoy, 1903. — Records of the Àlbany Muséum.
(3) Lawrence, iWi,--' Bulletin ofthe University of Kansas, Science Bulletin,
1902.
^16 —
Parmi les Mosasauriens, le Genre Ralosaurus Marsh, est fort
voisin du Genre Platecarpus. Il existe moins de différence entre
H. abruptuseiP. coryphcmsquavec ClidastesdisparetClastesstenops,
L'auteur a pu étudier un bon exemplaire de cette dernière
espèce. Les dents du maxillaire et de la mandibule sont remar-
quables par leur large facette, sans égale chez les autres Mosasau-
riens connus. Le ptérygoïdien f>orte huit dents, comme chez Mosa-
saure, tandis que chez les autres espèces de Clidastes, ce nombre
varie de douze à seize. L'os palatin est remarquablement petit,
tandis que l'ertoptérygien est grand et massif. Le coracoïdien est
échancré, tandis qu'il est entier chez C. tortor. Le caractère tiré de
la zygosphène différencie le Genre Clidastes de Mosasaurus, mais il
est probable que, de même que chez Platecarpus, ce caractère peut
être incomplet ou rudimentaire, auquel cas les deux Genres de-
vraient être réunis.
Un ischium et quelques os de la patte trouvés avec des débris
d'Hesperomis dans la partie du Crétacique de l'ouest du Kansas
indiquent une espèce distincte de Platecarpus,
North Amerlean Pleslosanrs, by Samuel W. Wllligton (1). —
Il est peu d'Ordres de Reptiles aussi peu connus que celui des Plé-
siosaures ; il n'en est pas, en effet, à l'exception des Dinosauriens,
qui présentent des caractères aussi divergents. Bien que les Plé-
siosaures ne soient pas rares daas les dépôts américains, ils sont
cependant mal connus.
Deux Genres soût particulièrement étudiés par Williston ; ils
présentent certainement des différences plus grandes que des dif-
férences génériques ; ce sont :
noliehorhynrhops Williston. Tête allongée, région faciale
très atténuée : dents petites, presque toutes de môme grandeur ;
os préfrontal et postfrontal non réunis ; pariétaux formant une
crête élevée ; os supra-occipitaux séparés ; narines internes petites,
comprises seulement entre le vomer et le palatin ; palatins large-
ment séparés d'un bout à l'autre ; une grande cavité entre les pté-
rygoïdes antérieurement ; processus quadral du ptérygoïde court.
Cou un peu plus long que la tête, composé de 19 ou 20 vertèbres ;
toutes les vertèbres présacrées sensiblement de même longueur,
modérément concaves ; épine courte ; diapophyses des vertèbres
dorsales placées haut ; coracoïde avec un long processus épicora-
(1/ Chicago, 1903. — In-8% 29 PI. Ext. de Field Columbian Muséum, Geol.
série, PI. II.
— 17 —
cofdien ; clavicules et scapulum libres ; épisternum avec une
échancrure en avant et en arrière, la dernière formant une partie
du large processus ioterclaviculaire ; trois os épîpodiaux, plus lar-
ges que longs ; ischions allongés; queue courte. Type : /). Osborni^
n. sp. Craie du Kansas.
Braeliauelieiilas Williston . Tête grande et large ; os pala-
tins largement contigus ; une forte crête ptérygoïdienne de chaque
côté ; une profonde fosse insuptérygoïdale ; cou très court ; une
seule tête aux côtes cervicales ; côtes cervicales et arcs vertébraux
unis par une suture persistante ; pas de foramen vasculaire infra-
central. Type : B. Lucasi, n. $p. Craie du Kansas.
Le crâne de Cinwliasaurus (C. Snowii Will.) est remarquable
par la forme élevée de sa partie postérieure, au niveau du supra-
occipital ; les dents sont de grandeur inégale ; le prémaxillaire
est très grand ; les pariétaux forment une crête sagittale.
Une découverte intéressante, faite dans le Crétacique du Kansas,
a montré que les Plésiosau riens avalaient des cailloux, peut-être
pour aider à la digestion, comme cela a lieu chez des Reptiles
actuels et chez certains Oiseaux. L*orifice pylorique des Plésio-
saures devait être muni d'un sphincter, de telle sorte qu'aucune
substance solide ne passait dans le canal intestinal. La provenance
éloignée des cailloux trouvés à l'emplacement de Testomac, prouve
que le Plésiosaure était un animal voyageur.
Seeley a proposé de diviser les Plésiosauriens en deux groupes
principaux : Dieranoplmra, chez lesquels les côtes cervicales ont
deux têtes articulaires ; Cercidopleura, avec une seule tête articu-
laire. Tous les Plésiosauriens connus dans le Crétacique américain
appartiennent à ce dernier groupe, presque toutes les formes juras-
siques d*Europe sont du premier.
ProneustlfOMunis, elne nene Sanropteryirler-Ctattiuif ans
dem nntereii Muse helkalk Obersehlesiens, von Df Wilh. Tolz ( t ).
— Proneustleosauruii est un Notosauridé du Muschelkalk infé-
rieur de la Haute-Silésie. Il est caractérisé par le centrum des
vertèbres en forme de barillet. Les vertèbres thoraciques portent
des côtes dont les têtes articulaires s'attachent à deux facettes rap-
prochées ; aux vertèbres lombaires, les facettes articulaires se
réunissent en une seule ; les côtes ventrales, au nombre de 15, se
relèvent à leur partie médiane et se réunissent à un égal nombre
(1) Stuttgart, 1902. — Br. in-4«, ayec 2 PI. et 29 flg. dans le texte. Ext. de
Palmontographica, XUX Band.
— 18 —
de côtes thoraciques. Le carpe est composé de deux rangées d'os-
selets ; il existe cinq doigts, composés de phalanges allongées,
rétrécies dans leur partie médiane, au nombre de 3, 3, 4, 4, 3. Le
pubis, lan?e, porte une forte encoche près du bord articulaire
proximal ; l'ischion est grande. Le sacrum se compose de six ver-
tèbres. Il y a cinq doigts à la patte postérieure.
Le Genre comprend deux espèces : P. silesianus n. sp., P, Made-
lungi, n. sp., cette dernière caractérisée par le centrum des vertè-
bres relativement grêle, le pubis différent ; tandis que la partie
proximale des côtes thoraciques est large et aplatie, cette partie est
épaissie et à section arrondie dans la première espèce.
Le Dy Volz groupe ainsi qu'il suit les Genres qui composent la
Famille des Notosauridés :
A. Centrum des vertèbres excavé inférieurement :
Six vertèbres sacrées : Cymatosaurus, Eurysaurus^ Lariosaurns,
Curioni, u. a.
Trois vertèbres sacrées : Notosaurus ? AnarosauTu$^ Lariosaurm
Deecke? u. a.
B. Centrum des vertèbres en forme de barillet :
Six vertèbres sacrées : Proneusticosaurus (Dactylosaurus) u. a.
Trois vertèbres sacrées : Neustiœsaurus, u. a.
On ReptlIUn remalns firom (he TriM of Elgln, by 0. A.
Boulenger (1). — Nous avons déjà analysé le résumé de ce Travail
dans la Revue critique, t. VII, p. 191. Le Mémoire plus complet con-
tient quelques faits intéressants, sur lesquels nous nous proposons
d'attirer Tattention.
Les caractères des trois Genres qui rentrent dans la Famille des
Rhynchosauridés sont les suivants :
Rhynchosaurus. Crâne de largeur modérée, avec les orbites gran-
des, dirigées en dehors et en haut ; bec prémaxillaire recourbé,
reçu entre le processus court, obtus de la mandibule ; dents pala-
tines et maxillaires sur une seule série.
Hyperodapedon, Crâne très large, avec les orbites petites, dirigées
en dehors et en haut; bec prémaxillaire recourbé, reçu entre le
processus pointu, divergent de la mandibule ; dents maxillaires et
palatines sur deux ou un plus grand nombre de séries.
Stonemetopon, Crâne de longueur modérée, avec les orbites pe-
tites, dirigées en haut ; bec prémaxillaire dirigé en avant, non
(1) London, 1903. — Philosophical Transactions ofthe Royal Society of Lon-
dony in-4*, avec 5 Planches.
— 19 —
embrassé par les extrémités des branches delà mandibule qui sont
recourbées en haut ; dents maxillaires et palatines sur deux ou
trois séries.
L'hésitation qu'éprouvent les paléontologistes pour assigner à cer-
tains reptiles du Trias leur véritable position dans la classification
systématique, provient de ce que la limite assignée aux Ordres des
Dinosauriens et des Crocodiliens est trop grande, ce qui empêche
toute définition précise de ces deux Ordres. La division établie par
Huxley des Crocodiliens en Paror, Meso- et Eusuchia est sujette à cri-
tique et Ton a souvent montré que la différence qui existe entre le
premier et le second Sous-Ordre, est beaucoup plus considérable
que celle qui sépare le second du troisième.
Maintenant que Ton connaît beaucoup mieux la structure des
Parasuchia, auxquels appartiennent les Genres Belodon^ Stegonole-
pis, Aëtosaurus, Herpetosuchus, Omithosuchus, il est évident qu'ils
ont autant d'affinités, si ce n'est plus, avec les Rhyncbocépha-
liens, les Pélycosaurienset les Dinosauriens carnivores, qu'avec les
Crocodiliens. On doit les regarder comme constituant un Ordre
équivalent en valeur à celui des Dinosauriens et des Crocodiliens
(Ëmydosauriens), Ordre auquel peut être appliqué le nom de
Theriodontia Owen 1860.
On the remains of Proeolophon in the Albany Mnsenm, by
R. Broom (1). — Les spécimens étudiés appartiennent à P. trigo-
niceps Owen ; ils proviennent de Donnybrock, dans le district
Tarkaster et de Fernrocks, près de Tajelberg. Ils montrent les par-
ticularités suivantes :
Les narines sont dirigées en bas et en dehors ; les prémaxillaires,
qui portent chacun trois dents, sont pourvus d'un processus mé-
dian qui passe entre les nasaux et sépare complètement les nari-
nes; la columelle, qui est grêle, ressemble beaucoup à celle des
Lézards. Il existe un vrai vomer, ce que les auteurs ont nommé
parasphénoïde ; les relations avec le basisphénoïde et les ptérygoï-
diens ressemblent beaucoup à ce que l'on voit chez Palaeohatteria et
Sphenodon.
Les dents que l'on peut regarder comme des molaires ont la cou
ronne large et aplatie.
La notocorde est persistante. L'atlas paraît être formé d'un arc
et d'un élément inférieur, tandis qu'entre l'atlas et l'axis il existe
une paire d'intercentres; les intercentres entre les deuxième et
(1) AlbaDy, 1903. — Records of the Albany Muséum^ t. I, 1 PI.
— 20 —
troisième vertèbres soat aussi au nombre de deux, mais les inter*
centres suivants, iqui sont très grands, sont probablement simples.
Il existait un proatlas distinct et bien développé. Il n'y a pas de
foramen obturateur entre le pubis et l'ischion, mais le pubis est
percé par un petit trou près de son bord articulaire. Les ischions
sont grands.
Le précoracolde parait ne pas s'étendre en avant du scapulum.
L*humérus a un foramen antépicondylaire bien marqué, mais pas
de foramen ectépicondylaire, le Urse consiste en un grand os tibial
uni à un petit intermédiaire ; un grand os tibulaire et quatre tar*
saux, dont le quatrième est le plus grand. Il existe cinq métatar-
siens ; les quatre premiers doigts ont respectivement, â, 3, 4, 5
phalanges ; le cinquième doigt parait avoir eu 4 phalanges.
Procolophon a des affinités avec Palœohatteria par un seul carac-
tère important, le précoraooïde ossifié ; il ressemble aux Thériodon-
tes, tandis que par la présence de côtes abdominales, la persis-
tance de la notocorde, la présence de 3, 4, 5 et 6 phalanges, il
s'éloigne des Dicynodontes, des Thériodontes, des Monotrèmes, et
il se place près des Rhynchocéphaliens primitifs.
Elu Beltng zvr Keimtiiiss von Diplocavliis ; YorUwBefe lit*
thellmigy iron F. BroHi (1). — Le Genre Diplocaulus établi par
Cope po|ir un Microsaurien du Permien du Texas, était mal connu
avant les découvertes faites par l'expédition scientifique de Stem-
berg. Le crâne de D. magnificus Cope, est rugueux et se prolonge
en une) forte corne de chaque côté, dirigée en dehors ; les narines
sont petites, terminales ; les orbites sont petites et avancées. Les
vertèbres, creuses à l'intérieur, sont allongées, pourvues d'un zy-
gantrum et d'un zygosphène.
Diplocaultis constitue, pour Broïli, une Famille distincte, ainsi ca-
ractérisée. Dlploeaulld»: Corps allongé, serpen ti for me ;centrum
des vertèbres amphicéliennes, à face inférieure excavée; un zygan-
trum et un zygosphène; côtes en forme de joue, avec deux tètes
articulaires ; dents lisses, acuminées, avec dentine, vitrodeotines,
émail et une grande pulpe ; région occipitale ossifiée.
Veber Oeraterpeton, Dieeratosaiinis nnd Diplocavliis, Ton
0. Jaeikel (2), — Le Genre Ceraterpeton a été établi par Huxley
(1) 1902. — Br. in-S*. Ext. de CentralblaU fur Minéralogie, Géologie und Pa-
lœontologie.
(2) Stuttgart, 1903.*— Br. in-S% avec 4 PI. et 6 Ûg. dans le texte. Ext. de Neuee
Jahrbuch fiir Minéralogie^ Géologie and Palmontologie.
— 21 —
pour un Stégocéphalien au corps salamandriforme, chez lequel le
centrum rerlical, rétréci au centre, présente des traces de la noto<^
corde ; les côtes sont longues, arquées ; les épines neurales des
vertèbres caudales sont basses et se recouvrent mutuellement ; le
crâne est large, de forme parabolique, et il porte une longue épine
épiotique ; la partie moyenne du thorax est garnie de plaques
épaisses, triangulaires ; les écailles ventrales sont oblongues.
C. GcUviani, du Carbonifère supérieur de l'Islande, a été, en 1897,
étudié à nouveau par Smith Woodward. Semcosawrus erassus,
Fritsch, du Permien inférieur de Bohême, doit être rapporté au
Genre Ceraterpeton.
Gope a décrit, en 1876, sous le nom Ceraterpeton punctatum^ une
espèce du « Coal Measure» de l^hio. Le Prof'. Jaekel établit pour
cette espèce le Genre Dleerat^saurus^ caractérisé par les narines
grandes et antérieures, un petit trou frontal, une épine épiotique
forte et dirigée directement en arrière, 12 vertèbres présacrées, une
vertèbre sacrée munie d'un processus, le dessus du crâne forte-
ment sculpté, des plaques sculptées claviculaires et interclavicu-
laires ; les extrémités sont petites ; la main a cinq doigts, avec â, 4,
4, 4, 4 phalanges.
Le Genre Diplocaulus, établi par Cope pour un Stégocéphalien du
Permien de Texas, a été bien étudié par Broïli, en 1902.
Les Stégocéphaliens peuvent se diviser en: 1. Formes rachito-
maires : apleurocentres ossifiés (CapitosauruSy Ergops, Mastodonsau-
rus) ; b phyllospondyles (Mélanespétondidés, Acanthostomidés,
Branchiosauridés). IL Formes holospondyliques (Cératerpéton-
didés, Diplocaulidés, etc.).
Cfephyrostegus bohémiens, n.g., n. sp., Ton Mto Jaekel (1).
— Le « Gaskohle » (Permien inférieur) de Bohème, a fourni un
crâne de Stégosaurien de grande dimension (longueur 80 millim.)
qui indique un Genre distinct, C^ephyrostei^afi, ainsi caracté-
risé : dessus du crâne rugueux ; prémaxillaire petit ; maxillaire
portant trente dents thériodontes, coniques, plus petites en
arrière, de même qu'à la mandibule ; narines assez grandes, non
terminales ; orbites grandes, reculées ; os nasaux grands, ainsi
que les lacrymaux ; épiotique se prolongeant en une faible corne.
Type : G. bohémiens^ n. sp.
(1) Berlin, 1902. — Bp. ln-8«. Ext. de ZeiUchrift der Deuitchen geologUchen
Gesellschaft, Bd. 94.
— 22 —
Pal«€olehthy0loflsehe Beitrif e. Ton D*". ILarl fiorJuioYle
Kramberfer (1). — Les Poissons étudiés dans ce Mémoire pro-
viennent des niveaux suivants :
Tertiaire de Hongrie ; Caranx Bockhi n. 5p., du Leithakalk de
Syt-Margita; Gadus (Morrhua) lanceolatus, Kram., des marnes sar-
ma tiques de Bruck ; Clupea doljeana, Kram., du tri poli sarmatique
des environs d'Agram; Clupea hungarica n. sp., des formations
pannoniennes des environs de Budapest.
Miocène supérieur des environs d'Agram : Lates croaticus n. sp.
du tripoli sarmatique.
Miocène du Steiermark : Chrysophrys intermedius n. sp., du Lei-
thakalk.
Crélacique supérieur : Enchodm l(mgipinnatus n. 5p., du Platten-
kalk de Tile Brac, en Dalmatie ; Cœlodus Gasparinii n, $p,, du Plat-
tenkalk de \ï\e Solta, en Dalmatie.
^•tiela stbre 1#8 pères de la calUra Ulefrale a 4e la f r#Tlaeia
4e Lerite, Caialaaa, p#r H. E. Sam¥aice (t). — Les calcaires
lithographiques de Santa Maria de Meya (Catalogne), découverts
par M. Louis Vidai, ont une faune icbthyologique qui rappelle
celle des calcaires lithographiques du Rugey et de la Bavière; quel-
ques espèces, L^tolepi^ Voithi Agassiz, sont communes.
Les Poissons recueillis dans la province de Lérida sont : L'ndira
LrrUia n. 5p, : LrpUioius 5p., Lepidotus Bergetis ». sp. ; Propif-
rtês Vuiali n. 5p. ; Microdon aff. Ey^rlaMi Thiollière; Caturus tarra
amtnsis ». sp. ; MegiÛHrus WoixUoxnU a. 5p. ; Leptolepis Voithi ;
Œthalion Yiduli H,sp.^ ŒtkalUynyi>ja$ «. 5p.
lienre VliteiUi : corps fusiforme ; tète grande ; museau large,
arrondi ; maxillaires longs ; os du crâne ornés de fortes stries ; cen-
tnim des vertèbres bien ossifié, percées à leur partie centrale
par la notinrorde : côtes assez fortes, plus longues; pas de fulcres ;
ventrales reculées ; rayons des nageoires paires bien divisées.
Ecailles minces, cydoïdes, avec de fines stries. Type : K. catalu-
«îtM a. sp.^ Famille de Leptolépidés.
Un spirangtmits parait être Vœixi dun Holocéphale.
•s a sew SK^Ies #f lerale^ #MalBe4 firan tte Sea^we
CMlfleM. hj Irttur Sadlk WM«war4 :3 . ^ Les Poissons re-
il Bttdapvst, ISUÎ. — Br. ^. l»-8*, arec 4 Pt. Ext ée Mir.ketlmmgmmus éem
/■xi r^%ch ^ier Kjhi;:, Cn^'MTUfh^m G^i sf is^-hen À mst»: :, XI V Bd .
m BtefvelQM. t!W3L ^ Br. nV, 4 Pt. Ext lie MemjnM ^ U Btiil Ac^demm
4ê cunUi^s $ ^rUt ^ BarceumA, Pt. IV.
— 23 —
cueillis par M. Molyneux dans le sud de la Rhodésie, appartiennent
au groupe qui, dans la Famille des Paléoniscidés, est caractérisé
par lesuspensorium de la mandibule très oblique, et ne peuvent
prendre place que dans les Genres Acrolepis ou Elonickthys ; ils dif-
fèrent de ce dernier Genre par le fort recouvrement des écailles, de
telle sorte qu'il ne reste que le Genre Acrolepis; ils se distinguent,
toutefois, des espèces typiques du Genre par la pectination des
écailles. Mais on a rapporté au Genre Acrolepis des espèces qui
présentent cette particularité; tels sont les Acrolepis de Karoo (for-
mation de Cap), et ceux des bords du Lac Nyassa. L'espèce de la
Rhodésie est nouvelle (Acrolepis Molyneiixi) .
Ueber Coeeostems nnd die Beurtheilmig der Plaeodermen, ¥on
0. Jaekel (1). — Après avoir étudié l'étrange Genre Coccosteus, Fau-
teur a fait la reconstitution de la partie antérieure du corps de
C. decipiens Ag., des schistes dévoniens « Oldredsandstone » de Le-
then, en Ecosse. Le museau est obtus, la ligne du front légèrement
excavée ; la partie antérieure du tronc est protégée par une forle
cuirasse ; Tépine pectorale est forte ; les ventrales sont supportées
par une ceinture élargie au bas, le centrum des vertèbres devait
être cartilagineux, les arcs supérieurs et inférieurs ossifiés.
Les caractères des Coccostéidés sont hétérogènes. (Plhyctmnaspis,
Coccosteus, Euceraspis, Dinichthys, Titanichthys.)
Les caractères des Placodermes sont : enveloppe osseuse de la
tête et de la partie antérieure du tronc de même nature ; présence
d'uD organe pinéal ; présence de nageoires antérieures en forme
d'ailes; existence d'une rame caudale; absence de rayons arti-
culés à toutes les nageoires.
Caractères des Ganoïdes : appareil operculaire du type des Pois-
sons ordinaires ; sculpture des os dermiques du type Esturgeon;
rayons des nageoires segmentés.
Caractères des Chimères: développement de la région nasale ;
présence de canaux muqueux; présence d'un fort aiguillon dor-
sal ; forme des dents de la mandibule ; développement des nageoi-
res antérieures.
Caractères des Tétrapodes : mâchoire inférieure soudée ; bouclier
thoracique du type Stégocéphale ; ceinture scapulaire toujours di-
visée ; bassin réuni à la colonne vertébrale ; tête et tronc mobiles
Tun sur l'autre.
(i) Berlin, <902. — Br. in-8% 1 PI. Ext. de Sitzungsberichten der GeselUchafi
Naturforschender Freunder.
— 24 —
D^Mriyttonof tnelurfirMi tke lliie-irraliMNl alliceoms m«A»-
Ume» 0f (he En^ytert fonoAtion vf AhU; •■Ish comitjr, H^^ta
Scotia, by H.-M. Anl (1). — Dans les calcaires siliceux à grains
uns de Antigonish County, calcaires qui appartiennent au Dévo-
nien et représentent probablement le Vieux Grès rouge d* Angle*
terre, on a trouvé des empreintes paires et symétriques ; elles ont
certainement été produites par des nageoires ou des appendices
épineux et ont été laites par des Acanthodiens ou autres Poissons
des lacs ou des estuaires dévoniens de le Nouvelle- Ecosse ; ces em-
preintes ont reçu le nom lehithy^ldlelmltes acadiensis^ n. sp.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. GOSSMANH.
The phylogenie HtMge Qt tbe cambrlma €>Mtr<q^«te, by Fre4.
W. Sardeson (2). — Dans cet intéressant Article, l'auteur émet
quelques idées très originales sur le mode de iormation des Gas-
tropodes tout à fait primitifs de l'époque cambrienne, et il a essayé
d'en tirer quelques conclusions phylogénétiques. La forme la plus
ancienne serait conique, et Tearoulement spiral ne serait intervenu
qu'ensuite ; de sorte que, tandis que les Docoglosses coniques se
perpétuaient jusqu'à nos jours, ainsi que les Capulidœ qui repré-
sentent déjà un cône incurvé, les Hyolithoidea correspondant à
une première immigration marine, auraient donné naissance aux
plus anciens Céphalopodes rectilignes. De la forme incurvée et
creuse, on passerait à un enroulement rudimentaire qui, en se per-
fectionnant, aurait produit la coquille spirale de la plupart des
Prosobranches. Une troisième époque d'immigration correspon-
drait à une torsion sinistrogyre de la spire, comme chez Maclurea ;
mais, au lieu de |»ersisterau delà de la protoconque, l'enroulement
redevenant dextre aurait produit les Opisthobranches dont les pre-
miers apparaissent à l'époque dévonienne ou carboniférienne.
Ces hypothèses paraissent plausibles, sauf le postulatum que
pose l'auteur, et d'après lequel l'immigration du premier MoUus-
(1) Ottawa, 1901. — Br. in-8*, 1 PI. Ext. de Tran$action$ 0/ the New Scotian
Xnstilut of Science, t. X.
(2) Chicago, 1903. — Joum. of Geology. Vol. XI, n* 5, pp. 469-492, PI. Ï-H.
— 25 —
que se serait produite de Teau douée vers Teau de mer. Rien, jus-
qu'à présent, n'autorise à afBrmer qu'il y ait eu des continents
précambriens habités par des Mollusques d'eau douce ; aucune
trace ne paraît en avoir été découverte dans aucun pays, de sorte
que l'on peut soutenir avec la même incertitude que ce sont au
contraire les Mollusques marins qui ont précédé ceux d'eau douce.
D'ailleurs, la forme conique — qui est, avec raison, considérée
comme primordiale par M. Sardeson — n'implique nullement la
nécessité biologique d'un habitat extramarin.
Eine altsiliuisehe Bohrmiusehel, Lithobia ataira^ ¥on £• Ko-
keii (1). — Dans cette courte Note, l'auteur expose qu'on n*avait
pas signalé jusqu'à présent de coquilles perforantes du groupe des
Mytilidœ dans les couches antérieures à l'époque carboniférienne,
et qu'en exceptant Teredo antiqua M'Coy, dont la position généri-
que est indécise, ce n'est que bien plus tard qu'apparaissent les
Gastrochœnidœ et les PhoUididas. Or, en étudiant un bloc du Silurien
inférieur, contenant Z^^uetiriMa hélix Eichw. (Maclurea), M. Koken
a découvert des cavités cylindriques, perforant non pas la coquille
de ce Gastropode, mais le calcaire interne ; en soumettant les pa-
rois de la loge finale à un fort grossissement, il y a reconnu des
stries d'accroissement qui ne lui laissent aucun doute sur l'exis-
tence d'une sorte de Lithodome auquel il donne le nom liltlio-
Ma atava. Malheureusement le nom Lithobius a déjà été employé,
en 1812, pour un Myriapode de la Fam. Lithobiidœ Newp. (1844) ; il
faudra donc nécessairement changer la dénomination de la coquille
silurienne, pour se conformer aux règles posées, dans cette Revue
même, à la suite de la consultation que nous avons faite (V. Rev.
crit. Ylh p. 63).
Note» OH some eanadian Speelmens of Utilités nndatus, by
J. P. WbiteaTes (2). — En étudiant les Céphalopodes ordoviciens
des environs de Québec, rapportés par Hall au Genre LituiteSy
M. Whiteaves a reconnu que, par leur forme torticonique du type
trochocératique, ils devaient appartenir au Genre Plectoceras Hyatt
(1883) : P. Jason Billings (1859) et P. Halli Foow (1861). Quant à
Lituitesvagans, des environs d'Ottawa, Billings reconnatt lui-môme
que les échantillons sent trop imparfaits pour qu'on puisse en
fixer le Genre avec quelque certitude ; il faut attendre de meilleurs
(1) Cenlralblati fiir Miner., 1902, ii«5, pp. 132-133, avec 2 Ûg. phot.
(2) Ottawa Naturalist,\o\, XVÏI, 1903, pp. 117-122,
— 26 —
matériaux. Dans une seconde Note (loc. cit, p. 16^), Tauteur a fait
quelques rectifications relatives aux provenances des spécimens
de Plect. HallL
Seetlons of the Fomuitloiis along the northem end of the
Helderberg Plateau, by Ch. Prosser (1). — Dans ce volume, exclu-
sivement consacré à la géologie de l'Etat de New-York, nous trou-
vons des listes de fossiles déjà décrits par Hall, et les Brachiopodes
qui en forment la plus grande partie, indiquent nettement Tâge
Dévonien de ces couches.
A 4uantltatl¥e Study of Tariatlon In the fossll Braehio-
pod Platyslrophla lynx, by E. R. €nmlng8 and A. V. lanek (2).
— Ces auteurs ont pu étudier, en 1900 et 1901, une collection très
étendue de Platystrophia lynx de l'Ordovicien supérieur de Tln-
diana, etilsont dressé un tableau ainsi qu'un diagramme des varia-
tions rapportées à 1000 spécimens, pour le nombre des plis rayon-
nants, pour la forme, etc.. ; les deux planches schématiques ne
peuvent qu'imparfaitement reproduire ces différences qui ne s'ap-
précient pas facilement, et qui prouvent surtout qu'il faut se gar-
der de créer des espèces nouvelles quand il s'agit de formes aussi
changeantes.
The morphogenesis of Platystrophia. A Stndy of the évolu-
tion of a paleozole Braehlopod, by E. R. Cnmlngs (2) . — L*a-
bondance et la variabilité du fossile dont il vient d être question
dans la précédente analyse, ont suggéré à Tauteur Tidée de lui
appliquer les procédés d'étude morphogénétique, aux différents
stades de l'accroissement, qualifiés par Hyatt: « népionique, néani-
que, éphébique et gérontique ». Le tableau de la page 8 indique
une série de XVI spécimens de transformations successives de
Platystrophia lynx de l'Indiana, que l'auteur compare aux échantil-
lons adultes de l'Ordovicien de Russie ; il a reconnu que, tandis que
la majorité des types ordoviciens d'Europe étaient biplissés, ceux
d'Amérique du type biplissé se restreignaient exclusivement au
Silurien. Les individus du stade gérontique acquièrent un galbe
gonflé dans lequel on aurait de la peine à reconnaître les formes
népioniques et aplaties. L'auteur examine ensuite P. acutilirata
(1) New-York et Albany, 1899. — Eighteenth annual Report of the State geol.
(2) Americ. Joum. of Science, Vol. XIV et XV, 1902 et 1903, pp. 916 et 136 p.-
avec 27 figures.
— 27 —
Coiir.,quî ressemblerait presque à un Spirifer, puis déjeunes BUo-
bites qui ont Taspect de P. costata adulte; sur un planisphère de la
région boréale, il indique d'autre part les gisements de Platystro-
phia, et enfin il résume ses conclusions dans un tableau phylogéné-
tique qui embrasse révolution de toutes ces formes depuis le Cam-
brien supérieur jusqu'au Dévonien inférieur.
(Mholiietos mtiintiis, n. sp. firom (he Salem llmestone of
Barrodsburg, Ind. by E. R. Camings ^1). — L'espèce carbonifé-
rienne dont il s'agit dans cette Note, avait été confondue avec
Orthis umbraculum Schloth., dont elle diffère par sa longueur
moindre et par la plus grande élévation de son crochet ventral.
C'est une très petite coquille dont la longueur n'atteint jamais plus
de 5 millimètres, et dont le nombre des plis s'accroît de 18 à 22 ou
à 33.
Beitrai^ zur Kenntalss der Glossophoren der mitteldeutechen
Trias, von E. Pleard (2). — Les matériaux qui ont servi à cette
Etude proviennent en grande partie du Musée de l'Université de
Halle, et ont été recueillis par le père de l'auteur. Ces Gastropodes
sont classés d'après les plus récents travaux deKoken, et compren-
nent un certain nombre d'espèces nouvelles que nous signalons ci-
après.
Les Scaphopodes sont provisoirement rapportés au Genre Enta-
lis, leur état de conservation ne permet pas d'être très aflBrmatif à
leur égard. Les Pleurotomariidœ appartiennent presque tous au
G. Worthenia ( W, Friischi, elatior, lœvis^ n. sp., avec quelques muta-
tions nouvelles), et deux espèces seulement au G. Temnotropis
Laube (T. Credneri et T.parva), Un joli Delphinula Kokeni est repré-
senté par une empreinte de la face de la spire garnie de toutes ses
épines. Dans la Fam. Trockonematidœ, M. Picard propose le nou-
veau G. Teetospira (type: T. Chopinov. sp., de Sondershausen),
sans apparence de sinus, malgré le bec latéral formé parla bande
saillante et bicarénéé de chaque tour. Adeorbis liscaviemis me pa-
rait des plus douteux comme déterminaison générique ; je n'y
aperçois pas la trace delà sinuosité proéminente que devrait faire
le labre, sur le contour inférieur de l'ouverture. Fedaiella magna et
Marmolatella plana ne sont connus que par des exemplaires privés
de leur ouverture, tandis qu'on peut l'étudier sur les trois Holo-
(i) Americ. Geologist, 1901, pp. 147-149. PI. XV.
(2) Berlin, 1903. — Jaàrb, K. preufs, geoL Landesanstalt, Bd. XXII, Heft. 4,
pp. 345-540, PI. IXXIV.
— 28 —
gyra déjà connus. Le nouveau G. FrlUi«Ma est proposé pour
deux espèces nouvelles, dont la première (F. multicottata) n'est
connue que par un fragment de spire, tandis que la seconde (F.
paucicostata), mieux conservée, ressemble un peu à Natieella. Si-
gnalons plusieurs Neritaria nouveaux (N, $pthœroidica, depressa,
magna, prior), Natieella peimieostata nov. sp,, puis des Turritelles
douteuses, qui se rapprochent peut-être de Promathildia, quelques
Loxonema (L rectecottatwm, falcatum^ Kokmi, elongatum)^ des
Omphaloptychia en partie connus antérieurement, deux nouveaux
Trypanostylus, un Ànaptyehia {A. terebra Giebel), enfin les gros
Undularia qui caractérisent le Muscheikalk (U. dux, Unukarmata,
eoneava, n. sp.), et pour terminer, Protorcula lisaoiropis et P. pune-
tata, Rhabdoeoneha Fritschi^ et Actœonina ovata*
Notes sur «mel^ues Mollusques fossiles iu €9iiU, par le Df ■.
TOn Dierlng (1). -— Le principal intérêt de cette courte Note réside
dans la publication d*un bel exemplaire de Pema americana Forbes,
du Lias du Chili, pour lequel M. von Ihering propose le nouveau
G. Hytll^perna, se distinguant de Pema par son galbe mytili-
forme, et surtout par l'absence d'échancrure byssale au bord anté-
rieur de la valve droite. Il est probable que Pema Gaudichaudi^
autre espèce américaine décrite par d*Orbigny, appartient au même
Genre. A la fin de la même Note, l'auteur décrit aussi deux Rudistes
nouveaux, du Système crétacique ; Hippurites ChannardlloaniLS et
RadioHtes Porteri.
Jurassie fanna of Cuteh, ToL m. — Part. I : Braehiopote,
Part, n : LameUlbranelilata ; u"* 1, Oenus Trigonia, by F* L.
Kltfhin (2). — Le premier de ces deux importants Mémoires,
relatifs à la Paléontologie du Système jurassique de l'Inde, date déjà
de 1900 ; mais, à cause de l'introduction statigraphique, nous ne
pouvons l'omettre dans les analyses de notre Kevue.
La géologie des Couches de Cutch, commencée par Blanford et
Wynne, continuée par Waagen,qui avait examiné les Céphalopodes,
et par Gregory pour les Echinodermes, avait déjà fait ressortir la
grande analogie de ces fossiles avec ceux des couches du Jura
supérieur d'Europe. La délimitation exacte des niveaux de Cutcb
est moins facile à préciser avec les Brachiopodes dont les formes
(1) Rev.Phil. de But. NaL, t. VU |1992), pp. 120-127. PI. VU.
(2) Calcutta, 19001903. — Deux volumes gr. in 4% avec 87 p. et 15 PI. de
Brachiopodes, et avec 122 p. et 10 PI. de Trigouies. Palmont. indica, Sér. IX.
— 29 —
se poursuivent presque sans modification durant toute la période
jurassique. Toutefois, il y a moine d'hésitation de la part de Fau-
teur, quant au rapprochement de ces Brachiopodes avec des formes
franchement oolitiques, qu'il n'en éprouve dans le second Mémoire
relatif aux Trigonies, dont plusieurs ont un faciès tout à fait cré-
tacique. -Ainsi Terebratula propinqua et aurata ont beaucoup de
ressemblance avec T. Fleischeri du « Dogger » de Balin, en Gall^cie ;
T. jumarensiSy avec T. dorsoplicata Sow. ; T. planiconvexa, avec
T. gracianopolitensis Pictet, de la Porte de France ; T, euryptycha,
avec T. Etheridgei Davidson, du Bajoclen d'Angleterre ; T, jooran-
sis, avec T. submaxillata Davidson. Dictyothyris compressa rappelle
aussi quelques formes du Bathonien de Luc-sur-Mer ; Flabellothyris
dichotoma est très voisin de F. flabellum Defr., de Normandie.
Parmi les Rhynchonelles, l'analogie est encore plus grand : R. con-
cinna Sow. est même représenté par une simple var. cutchensis ;
R. pseudo'inconstans indique ses affinités par son nom, R. indica
était déjà classé par d'Orbigny dans l'Oxfordien inférieur, R. no-
Mis Sow. rappelle beaucoup R. decorata Schl., du Bathonien de
l'Aisne. R. pauciplicata est une nouvelle espèce d*un groupe très
différent, auquel appartiennent, en Europe, R. triplicosa Quenst. et
R. Oppeli Desl.,du Callovien.
Passant au second Mémoire, après la lecture du premier, nous
nous trouvons donc très embarrassés quand l'auteur nous signale
que beaucoup des espèces de Trigonia qu*il décrit ont des affinités
crétaciques, à tel point qu'on croirait que la partie supérieure des
couches de Cutch forme une transition entre les deux Systèmes
jurassique et crétacique. On en arrive presque à se demander si,
là encore, la désignation exacte des niveaux a bien présidé à la
récolte et au transport des échantillons ? Il est vrai que, dans l'in-
troduction de son second Mémoire, M. Kitchin, divisant les cou-
ches de Cutch en trois groupes, assimile le groupe a Putchum » au
Bathonien, le groupe « Charee » à l'Oxfordien, y compris le Callo-
vien ; les Brachiopodes provenaient exclusivement de ces deux
niveaux précités, tandis que les Thgonies ont été aussi recueillies
dans le groupe « Oomia » situé bien au-dessus et qui a des affinités
avec le Portlandien, c'est-à-dire qu'il confine au Néocômien. Cette
opinion est confirmée par la répartition des espèces, admettant
le classement proposé par Agassiz : en effet, il n'y a, dans les
groupes Putchum et Charee, c'est-à-dire dans l'Oolite moyenne et
inférieure, que des Costellœ et des Seaphoidem, tandis que les Gib-
bosœ, les Undulatse et les Scabrœ ne se trouvent que dans le groupe
Oomia qui comprend aussi quelques Costatœ.
— 30 —
Sauf deux exceptions, toutes les espèces sont nouvelles et reçoi-
vent des noms latins et simples qui, nous l'espérons, ne sont pas
préemployés : tumiday prora, propinqtm, breticostata. distincta,
acuta, nitida, tenuis, paroa, crassa^ cardiniiformis, trapeziformis,
retrorsa, dubia, spissiœstata, quinquescripta^ recurva, remota, hispida,
gracilis, etc.. Les deux espèces déjà connues sont T. Smeei Sow. et
T. ventricosa Krauss ; cette dernière a été décrite sous le nom géné-
rique Lyriodon et provient du Crétacique inférieur de l'Afrique
australe.
Notes on some Jurassie Shells firom Bornéo, Inelndln; a new
Speeles of Trifonia, by R« Bnllen Newton (1). — Les documents
paléontologiques sur les terrains secondaires de l'Australasie sont
rares, aussi est-ce une bonne aubaine que la Note de M. Newton,
qui nous fait connaître quelques espèces à ajouter à celles qu'ont
décrites MM. Martin et Vogel,de 1890 à 1900.
rri(/onia ifo/enjfraa/^ est une coquille voisine de T. /brmosa Sow.,
dont elle diffère par son ornementation et par son aréa cardinale.
M. Newton a aussi fait figurer un fragment de Pseudomonotis auquel
il s'abstient de donner un nom spécifique, la charnière étant
inconnue. Les côtes de cette valve sont munies de petites protubé-
rances fistuleuses qui ont un aspect tout à fait caractéristique-
Quelques observations, relatives à des espèces déjà connues, telles
que Protocardia tenuicostata Vogel, Corbula Vogeli Cossm., Euspira
bomeensis [Vogel], Pseiulomelaniaabbreviata Rœmer, Exelissa septem-
costata Vogel, complètent l'intéressant résumé de cette petite faune,
recueillie à Buduk (Ouest de Bornéo) par M. Edw. Me Carthy.
The MoUosea of the Buda limestone^ wlth an Appendlx on the
Corals, by €(. B. Shattnek and T. W. Vanghan (2). — Après une
courte introduction sur la géologie de ces couches du Texas qui
appartiennent au Crétacique inférieur, l'auteur donne la descrip-
tion d'une quarantaine d'espèces de Mollusques qui ont pu être
identifiées. A côté dun énorme Pecten Rœmeri Hill, nous remar-
quons : Gervilliopsis invaginata White (Dalliconcha) à l'état de moule
interne, Exogyra Clarki nov. sp. à valve inférieure presque treillis-
sée, Ptychomya Ragsdalei Crsigm (Pholadomya) dont la charnière est
est bien conservée, plusieurs Homomyaei Anatina ; les Gastropodes
sont dans un état lamentable, sauf Rarpagodes Shumardi Hill,
(1) Proc. ofmalac. Soc, Vol. V, n* 6. 1903, pp. 303-409, PI. XVI photogravée.
(2) Washington, 1903. — Bull, U.S. Geol. Surv., n* 206, 93 p., 27 PI. phot.
— 31 —
remarquable par ses trois digitations libres, la quatrième descen-
dant contre la spire. Les Céphalopodes sont représentés par deux
Nautilus et par deux nouveaux Barroisiceras.
MynelionelUi peregrrina bel Freibergr in lahren, yod Dr.
M. Rentes (1). — La découverte d'un bloc contenant plusieurs
exemplaires de cette espèce dans ce gisement, est intéressante
en ce qu'elle prouverait que les couches de a Grodisch », assez
étendues en Autriche, seraient contemporaines du Néoçomien de
la Drôme.
(te a fosslUferoms Band at the Top of the lower Greensand,
mear Lelf litoii Bnzzard (Bedfordshire), by €(. W. Lamplogli and
S. ¥• Walker (2). — Après une introduction statigraphique, qui
fixe la position du gisement en question entre le Gauit et le Juras-
sique, les auteurs précités décrivent les Brachiopodes qui y ont été
recueillis. A côté d'espèces du Tourtia, conséquemment cénoma-
niennes, telles que Tereln*atula depressa Lamk. et T. Boubei d'Arch.,
Magas orthifoime d'Arch., Terebrirostra lyra Sow., on trouve des
espèces bien plus anciennes, comme Terebratula Moutoniana et
Dutempleana d'Orb., Rhynchonella liîieolata Phill., etc. Ces détermi-
nations demanderaient à être vérifiées.
A new freshwater mollnseaii f annule front the Cretaeeous of
Hontana, by T. W. Sianton (3). — Dans une récente expédition,
organisée par l'Université de Princeton, a été recueillie une demi-
douzaine d'espèces bien conservées et très intéressantes, parce
qu'elles appartiennent à un niveau intermédiaire, entre le Juras-
sique supérieur et le Turonien.
Ces espèces, toutes nouvelles, ont été déterminées ainsi par
M. Stanton : Unio Farri, U, Douglassi, Vimparus monta naensiSy Cam-
peloma harlowtonensis, Goniobasis ? Orimanni, G. Sitberlingi. D'après
les comparaisons qu'a faites l'auteur, ce niveau est à la base du
Crétacé supérieur.
Die oberen Kreldesehlehten In der Umgebamc iron Alirlnez,
von D^*. M. Palfy (4) . — D'après l'introduction géologique de ce
(1) Vienne, 1903. — Verhandl. K. K. Geol. Reichsanstalt.n* 11, pp. 223 225.
(2) Londres, 1903. — Quart. Joum. Geol. Soc,
(3) Proceed, Amer, phil. Soc, Vol. XLII. n* 173, pp. 188 199. PI. IV.
(4) Budapest, 19 »2. — Jahrb, K, ungar. Geol. Anslalt, Bd. XIII, pp. 243-348,
PI. XIX-XXVII lith.
— 32 —
Mémoire, les couches crétaciques des environs d'Alvincz, sur la
rivière Maros» en Hongrie, appartiennent au Néocomien et au Cré-
tacique supérieur ; mais l'assimilation exacte du niveau de ces
dernières est assez difficile à faire, attendu que certaines formes se
rapprochent de Gosau et d'autres du Garuranien des Pyrénées ou
d'Ajka. On remarquera particulièrement, dans la partie paléonto-
logique : Anomia Coquandi Ziltel, de Gosau ; Lima divaricata Buy
et L. tecta Goldf., d'une conservation médiocre ; Pecten Krenneri
Pethô, malheureusement incomplet ; Vola quadricostata à peu près
certain ; Modiola (lagellata, jolie espèce nouvelle et presque qua-
drangulaire ; Lithophagm alpinus Zitt., de Gosau ; Cucullœa transyl-
vanica nov. sp., quatre Leda dont un seul (L. tenuirostris Rss.
Nucula) est en bon état ; Astarte {Eriphyla) subplanissima Pethô,
A. hemiomata non, sp, qu'il eût été plus correct de nommer semior'
nata ; trois Crassatella, Cardium Duclouxi Vidal, à ornementation
bien conservée ; Psammobia Svsssi Zitt., très incertain comme dé-
termination générique ; Corbula dubia, nov. sp, et C. Kneafa Muller.
Parmi les Gastropodes, il y a lieu de signaler : Nerita granulata
et N. spinosa, espèces nouvelles ; Dejanira bicarinata Zekeli, de
Gosau ; Glauconia obvoluta Schloth. ; Natka alkenyeriensis, nou-
velle espèce à large ombilic et à stries spirales, qui n'appartient
certainement pas au G. Natica^ tandis quAmauropsis transylvanica
doit probablement être un AmpuUospira ; une espèce non figurée,
rapportée au G. Keilostoma, dont le nom est, on le sait, à remplacer
par Paryphostoma Bayan ; deux Hemisinus, Melanopsis gallopro-
vincialis, avec des variétés, plusieurs PyrguHfera^ dont deux sont
nouveaux. L'auteur propose un nouveau G. Transylvanltes
pour T. Setnseyi n. sp., sorte de Pyrgulifera sillonné et ombiliqué,
à bec antérieur ; les types sont malheureusement dans un état de
conservation peu satisfaisant pour justifier une création nouvelle.
Cerithium (Tympanotomm) Pethôi ne paraît avoir aucun des carac-
tères de ce Sous-Genre : d'ailleurs la révision générique de toutes
ces formes voisines de celles de Gosau, s'impose évidemment. Les
coquillesailéessont représentées par Lispodeslhes SchlotheimiRœmer,
avec de bonnes figures montrant bien l'aile, et psit Helicaulax calca-
ratum Sow. , non figuré, du Cénomanien d'Angleterre ; cette dernière
détermination serait à revoir. Mitra cancellata Sow. et M. Zekdii
Pictet (= Fasc, grjcilis Zekeli) sont probablement des Mesorkytis ;
Terebra (?) cingulata est malheureusement, comme toujours, à
l'état de fragment ; enfin Cylichna cruammta est une nouvelle
espèce très intéressante, dont la columelle ressemble plutôt à celle
de Bulla qu'à celle de Bullinella (= Cylichna préemployé).
— 33 —
En résumé, le Mémoire de M. Palfy contient des matériaux d*un
grand inlérôt et, sauf quelques critiques de détail, est très cons-
ciencieusement élaboré.
Les Hollusqaes des terrains eréteelqaes supérieurs 4e FAr-
^entlne orientale^ par H. tou Iherlng (1). — Dans les couches
qui avaient déjà fait Tobjet du Mémoire de M. Cari Burckhardt
(V. Revue crit., VII. p. 104), M. von Ihering distingue deux niveaux :
RocANiEN, pour les couches de Roca, et Salamancanien, pour les
couches à Gryphœa concors et à G, pyrotheriorum. Malheureusement
les fossiles qui y ont été recueillis sont dans un état de conservation
très défectueux. Ce sont presque exclusivement des moules, de
sorte que l'assimilation ou la contemporanéité de ces couches avec
celles de Tancien continent est très hypothétique. Nautilm Romeroi
est à rétat de simple fragment qui n'a pas la sinuosité des cloisons
d'Aturia : l'auteur donne le nom Gryphdsa Rocana (il faudrait
écrire rocanensis) à des formes que M. Burckhardt avait confondues
avec G. Pitcheri Coq, et avec G. veskularis Lamk. ; de même, Exogyra
callophylla n. sp, remplace E. ajf. lateralis Nilss. ; 0. rocana n.sp.,k
valves lisses, a l'aspect d'O. cucullaris Lamk. ; Cardita Burckhardti
remplace C. marganiana White (in Burckhardt). Le Genre P«eu-
dotylofiitoma (P. Romeroi n. sp.) est proposé pour un moule
interne qu'il est impossible de caractériser : cela représente tout
ce que Ton voudra, et il est déplorable de créer de nouveaux noms
génériques d'après de pareils échantillons, quand on sait quelles
difficultés présente déjà la séparation des Genres représentés par
les spécimens intacts avec leur test !
Gryphœa concors et G, pyrotheriorum, les deux espèces caracté-
ristiques du second niveau, ayant déjà été figurées par l'auteur, il
se borne à quelques remarques complémentaires dans le texte. Car-
dita palœopatagonica est reconnaissable par ses côtes ; mais les Ros-
fe//am sont trop incomplets pour qu'on sache à quels Genres ils
appartiennent exactement.
On some Australien tertlary Pleurotomarla^, by G.-B. Prlt-
ebard (2). — L'une des deux espèces figurées dans cette Note est
P. tertiaria M'Coy, l'autre est nouvelle, P, Bassi, elle n'est repré-
sentée que par un moule et un fragment du test de la base ; ce der-
(1) Buenos-Aires, 1903. —Anales del Mus. Nac, t. IX, pp. 193-29, PI. I et II.
(2) Melbourne, 1903. — Proc. Roy. Soc. Victoria, Vol. XVI, PI. I, pp. 83-91,
PI. XIII et XIV phot.
— 34 —
nier provient de l'Eocèae de Table Cape, en Tasmanie. Le nombre
des espèces tertiaires et quaternaires de PUurotomaria, actuelle-
ment connues, est ainsi porté à 20.
Sar une forme Intéresmnte d'HoniaUxis, appArtenant à
TEoeène de te Loire-Inférieure, par ■• larefcaiid (1). — Dans
une boite contenant une quinzaine d'écl)antillons d^Homalaxis bi-
frons Desii., que j'avais cependant examinés, M. Marchanda sé-
paré un individu à spire un peu plus saillante, qu1l désigne sous
le nom H. altimcula. 11 serait intéressant que la découverte d'au-
tres exemplaires vînt confirmer qu'il ne s'agit pas d'une simple
monstruosité.
On tbe niollnsean Fanna of tbe Patagonian Tertiarr» by H.
¥on Ihering (2). — Sur les deux espèces miocéniques d'Entrerios
décrites dans cette Note, la première est une nouvelle espèce de
Nautilus (N. CarolirAmeghinoi, d'ailleurs aplatie et défoncée, l'autre
est un Pélécypode pour lequel M. von Ibering propose le nouveau
Genre Breolnoceramus (type : iV. Ameghinoi n. sp.) ; c'est une co-
quille ostréiforme, à lamelles serrées, à charnière aviculiforme
(on ne s'en doute guère d'après la figure) ; partie inférieure du Pa-
tagonien.
Veber die Ueberldppnng Yon S. Orso, 4as TerUilr des
Pretto nnd Fanna wie Stellnng der Sdiiosiseliieliten (3). —
Cette contribution à l'étude des couches de Schiosi, dans les Alpes
lombardes, est importante au point de vue de la fixation exacte du
niveau contesté qu'elles occupent dans la série du Tertiaire moyen.
D'après le tableau qui termine la discussion stratigraphique de
l'auteur, ces couches seraient inférieures au Langhien (ou Burdiga-
lien) et superposées aux couches de Gomberto, c'est-à-dire au Pria-
bonien : elles représenteraient donc assez exactement ce qu'on
^ appelle, en France, TAquitanien ou l'Oligocène supérieur, ainsi
que M. Oppenheim l'a lui-môme indiqué (p. 232) dans un second
tableau de contemporanéité ; cependant, il distingue l'Aquitanien
de rOligocèue supérieur, dans lequel il classe les sables d'Ormoy
qui, d'après mon avis, sont plutôt du Stampien supérieur, c'est-à- ,
dire encore de l'Oligocène moyen.
(1) Nantes, 1902. — Bull. Soe. Natur. de l'Ouest de la France, 2« Sér., t. II,
V Part., p. 8 0, avec fig.
(2) Proc. Americ. Phil, Soc, Vol. XLI. o» 169, pp. 132-137, PI. XIX phot.
(3) Berlin, 1903. — Zeitsch. deutêch. Geol, Gesellsch., Bd. 55, Heft 1, pp. 92-235,
PI. VIII-XI.
~ 35 —
DaD9 la partie paléontologique, outre quelques Echinides, Proto-
zoaires et Afitbozoaires, qui ont une réelle importance statigraphi-
. que, nous signalerons les Mollusques suivants : Pecten Northamp-
toni Mich., Pecten HatAeri Mich., Pecten prœscabriusculus Font-,
jP. schiophilus, nouvelle espèce à côtes plus larges et plus écartées.
P. Pdsinii Menegb., P. burdigalensis Bast., très élargi en éventail.
P. bellnnensU Phil.
Quant à Amussium cristatum Bronn, qui est une forme tout à fait
pliocénique, nous sommes bien surpris de le voir cité à ce ni-
veau 1 Arca {Parallepipedum) bellunensis est une nouvelle espèce, très
intéressante par son analogie avec l'espèce vivante A. tortuosa. Â
propos de Volutilithes subambigum d'Or b., M. Oppenbeim relève un
lapsus qui nous aurait échappé dans la troisième livraison de nos
« Essais de Pal. comparée », au sujetde la présence dans le Pliocène
de Votula luctatrix qui n'y existe que remanié dans le Crag.
La citation d*un certain nombre c{e Poissons termine l'énuméra-
.Uon de cette riche faune,
Historla 4e los OstrM argentinas, por H. von Ihering (1). —
Malgré la difficulté que présente la détermination spécifique des
grandes huîtres fossiles du territoire argentin, M. von Ihering qui
a eu à sa disposition une grande quantité de bons matériaux, con-
clut que: 0. Hatcheri Ortm. caractérise la formation patagonienne
de Santa-Cruz, 0. patagoniça d'Orb. est spécialement représenté,
dans la formation entrerienne, et 0. Philippii Ortm. est l'espèce ca-
ractéristique de la formation saatacruzienne. A cette occasion,
l'auteur décrit et figure deux nouvelles espèces : Gryphœa con-
cors et Ostrea Ameghinoi, de la formation pyrothérienne, puis il
donne de bonnes figures d'O. Puelchana d'Orb.
Les Braeblopodeg tertiaires de Patagonie, par H. von Ihe-
ring (2). — 11 s'a^t moins, dans cette Etude, de la description de
nouvelles formes, que d'une question très controversée, à savoir si
une coquille représente le Genre auquel elle semble appartenir, ou
l)ien si elle ne représente qu'une étape de la métamorphose.
. Ainsi l'auteur considère Terebratella flexuosa King comme une
bonne espèce, tandis qu'elle est considérée comme une phase de
développement par Fischer et CEhlert.
(1) Baenos-Atrps, 1902. -^ AfMles del Mu». Nac., t. VII, pp. 109-123, 9 flg.
(S) Buenos-Aires, 1903. — Analeê del Mus, Nac t. IX, pp. 321-349, PI. III.
phototypées d'après nature.
— 36 —
Après avoir comparé les Brachiopodes de Patagonie à ceux du
Chili, du Brésil, de la Nouvelle-Zélande, et de toute la région antarc-
tique en général, M. von Ihering conclut que l'existence de l'an-
cien continent antarctique est confirmée par Thistoire des Brachio-
podes magellaniques. Les espèces nouvelles décrites sont : Terebra-
tulina Ortmdnni, Magellania Ameghinoi, Terebratella venter, T. te-
huelcha, T. Lahillei, Bonchardia patagonica et Rhynch. patagonica.
La faune sarmatlqae et (ortonleime 4e la loMavle, par I. 81-
mlonesea (1). — Les deux niveaux néogéniques dont il s'agit dans
cette brochure n'ont pas encore été l'objet d'une Monographie ;
M. Simionescu s'est proposé de combler cette lacune en publiant
et figurant, d'une part sept espèces tortoniennes déjà connues,
d'autre part une quarantaine de formes du Sarmatien de Russie,
avec deux espèces spéciales à la Roumanie: Turbo Neumayri Coball-
^cescu, et Buccinum Pauli Cob. ; la figure de ce dernier indique un
canal siphonal, probablement dû à ce que l'échantillon a l'ouver-
ture mutilée.
Petllnldl naoTl poeo notl dl terrenl terziarl ItaUanU F^r
Dott. Ugollnl (2). — La plupart de ces espèces proviennent du
Miocène de diverses localités d'Italie; la liste des espèces nouvelles
est la suivante : Chlamys (Hinnites bononiensis), C. (j^quipecten)
iransversa, C. (Flexopecten) anatipes, C. (Amussiopecten) De Stefanii,
Pecten grandi formis. Les phototypies des deux planches à l'appui
de cette Note sont très réussies.
Studlen flber die Braekwa^sereardlden, N. Andmssoff (3). —
Cette Monographie est, en quelque sorte, le pendant de celle des
Dreissensidee, publiée par l'auteur il y a quelques années. En raison
de l'abondance des formes de Cardium saumâtres, cette première
livraison ne comprend que l'esquisse historique, quelques remar-
ques générales, et la description des Genres Phyllicardium, Limno-
cardium s, str., et Budmania. Il importait d'ailleurs de jeter un peu
de lumière dans la nomenclature confuse, au point de vue géné-
rique, de toutas ces coquilles qu'on rapportait tantôt à Limnocar-
dium, tantôt à Adacna tantôt (comme l'a fait Sabba Stefanescu) à
(1) Jassy, 1902. — Ànn. Scient, t/ntt?.. 28 p., avec 2 PI. lith.
{2} Rivista ital. di Paleont. Ann. IX, fasc. III, pp. 76-95, PI. VI-VU.
(3) Saint-Pétersbourg, 1903. — Mim. Acad. imp. Se, VIII* Sér., Vol. XIII.
In-4* de 82 p., avec? PI. phot. et 5 fig. dans le texte.
— 37 —
Stylodacna, Horiodacna et Pontalmyra. Dans sa classification,
M. Andrussofi annonce 14 Genres, dont un est un nouveau Pla-
9i«dacna (type : Cardium carinatum Desh.).
Pour la description des espèces minutieusement étudiées, l'au-
teur divise Limnocardium en cinq groupes, dont le premier com-
prend la section Myocardia Vest. (Limn. secans Fuchs = Myocardia
îruncata Vest.). Ce quatrième groupe est représenté par une
espèce indiquée dans le Mémoire, ce type esl> C. Riegeli Hœrn.
D'autre part, le G, Phyllicardium Fischer est représenté par cinq
espèces. Enfin Budmania Brus, comprend quatre espèces. Outre les
figures des planches qui sont très soigneusement phototypées, il y
a, dans le texte, des vues et des diagrammes qui complètent les
diagnoses et les observations, avec une grande clarté.
Oonliibatloiis (o tbe tertlary Fauna of Florlda, Part. TI, by
W. H. Itaill (1). — L'auteur termine dans ce beau volume l'œuvre
considérable à laquelle il travaille depuis plus de dix ans ; il y
étudie la fin des Pélécypodes et les Brachiopodes ; puis un résumé
géologique sur les divers niveaux examinés, avec la statistique de
la Faune, complète heureusement la partie exclusivement conchy-
liologique de l'ensemble de l'ouvrage.
La plupart des Familles de Pélécypodes décrites dans ce tome
final ayant été Tobjet de synopsis préalables, dans lesquels Tauteur
a déjà établi ses méthodes de classement, avec des Genres, Sous-
Genres et Sections nouveaux, et que nous avons analysés dans
cette Revue, au fur et à mesure de leur apparition, nous n'aurons
à signaler que les particularités relatives aux espèces, ou bien les
modifications qu'il aurait introduites depuis la publication de ces
synopsis.
Superfamille Veneracea (suite). — Pour un certain nombre de
figures de Veneridœ, il faut se reporter aux Planches du volume
précédent avec lequel elles ont été brochées ; de ce nombre est Cle-
mentia Grayi n. sp., dont la charnière n'est malheureusement pas
figurée, quoique indiquée dans le texte. Il est intéressant de reve-
nir sur le G, Transennella Conrad, dont l'auteur décrit trois nou-
velles espèces oligocéniques et une miocénique : aucune n'est figu-
rée de manière à montrer la charnière et surtout les bords crénelés
des valves ; d'ailleurs, d'une manière générale, il est regrettable
(1) Philadelphie, 1903. — Trans. Wagner free Instit, of Se, Vol. III, pp. I-XIV,
pp. 1219-1614, PI. XLVIII-LX gravées.
-^ 38 —
que riconographie ne 8oit pas à la hauteur du texte, et que les
figures soient aussi parcimonieusement représentées ; car> dans les
bivalves, il iaudraît, autant que possible, donner quatre figures,
c'est-à-dire les vues intérieure et extérieure de chaque valve,
En ce qui concerne Gafrarium Bolten, Tauteur reprend ce nom
que Fischer confondait avec Corbis, et il l'applique à Venus pecti-
nata, ce qui fait tomber en synonymie Crista et Paphia ; les espèces
décrites appartiennent exclusivement à la Section Gouldia. Pitaria
(Hyphantosana) opisthogrammata est une élégante et nouvelle
espèce, à stries bien divariquées, des marnes pliocéniques. D'après
la nouvelle interprétation, Cytherea est maintenu pour Venus puer-
pera, concurremment avec Meretrix Lsunk,, pour Venus meretrix:
c'est un bouleversement complet des noms admis par Fischer qui,
se fondant sur les règles des Congrès, éliminait systématiquement
les noms de Catalogue, tels que ceux de Bolten (Mus. boUenianum).
Mysia Leach, est repris pour Venus undata Pennant, et non pas
dans le sens de Gray, qui l'appliquait à Diplodonta,
Les espèces du Genre Chione sont nombreuses, les unes apparte-
nant au Groupe typique, les autres aux Sections Lirophora Conrad,
Timoclea Brown, Chamelea Môrch. Anomalocardia Schum., est ap-
pliqué à Venus flexuosa L. (fluctuosa, p. 1301) et représenté par
plusieurs espèces nouvelles ou déjà connues. Quant à la synony-
mie de Venus, de Marcia H. et A. Adams, de Paphia Bolten (non
Lamk.), ce dernier remplaçant le nom Tapes auquel tout le monde
est habitué, nous sommes obligés dç faire toutes réserves, précisé-
ment au nom de cette « fixité de la nomenclature » dont M. Dali se
montre d'autre part un partisan convaincu. Les décisions des Con-
grès qui ont rejeté les noms de Bolten, contribuaient à obtenir cette
fixité : en allant à rencontre de ces décisions et en reprenant des
noms condamnés, on nuit à cette fixité.
SuPBRFAMiLLE LuciNACEA. — Quaut à la substitutiou de Phacoides
Blainv. à Lucina et à l'exclusion de Dentilucina Fisch., M. Dali fait
observer que Tellina pectinata Gm, est exactement la même espèce
que Venus jamaicensis Chemn., de sorte que la dénomination de
Blainville s'applique exactement à la même forme que Dentilucina.
Je suis surpris de voir que M. Dali persiste à placer avec Chama
mon Genre Goossensia, dont la charnière est celle des Carditidœ ; s'il
avait eu les échantillons à sa disposition au lieu d'établir son juge-
ment d'après une simple figure, il changerait d'opinion. Echino-
chama est représenté par le type (Chama arcinella L.) et par une
espèce nouvelle, quoique très voisine (E. antiquata).
— 39 —
Dans les Carditidœ^ le nom Beguina Bolten, peut être admis à la
place d'Àzarella Gray, parce que Môrch lui avait donné, dès 1853,
une valeur systématique.
Pour Venericardia planicosta hsimk , , M. Dali consacre une lon-
gue discussion à détruire ce que j'ai proposé dans le Bull. Soc.
Géol. de Fr. pour séparer définitivement, sous le non densata, les
formes américaines des formes européennes auxquelles serait
réservé le nom de Lamarck. Tous- les raisonnements d'évolutions
qu'il pourra accumuler n'empêchent pas que les différences que
j'ai constatées et signalées sont absolument constantes, et je me
refuse absolument à admettre l'identité des deux espèces ; aucune
figure n'est donnée à l'appui de la thèse de M. Dali, tandis que j'ai
nettement fait figurer des différences dans mon article. Je ne suis
donc nullement convaincu par ces simples affirmations.
A signaler, d'autre part, les Fam. Condylocardiidœ Bernard,
comprenant le G. Erycinella Conrad, avec les S. -G. Carditellaei
Carditopsis Smith, et le G. Condylocardia Bernard. Dans les Cyre-
nid^, nous remarquons deux nouvelles Sections Corblcuilna
(type: C. Angasi Prime) et Tellliioeyelas (type : Cyrena teUi-
nella Desh., du Paléocène parisien), C^TFenodenax (type :
f. formosana Dali, vivant) ; puis le S. -G. C^yanecyclas Férussae
(1818), qui a été altéré en Cyrenocyclas Ag., et qui a pour synonyme
Neocorbicula Fisch. (1887). Notons aussi le rétablissement de la véri-
table orthographe de Velorita: Vlllorita Gray (1833); puis Pro-
fisclierla, Section d'Egeria (type : Fisch. Delesserti Bernardi) ;
Cyclecalyx, Cyniatocyclasy Trepidecyclas, trois nouvelles
Sections de Corneocyclas Férussae (1818).
Dans la Fam. Astartidœ, où M. Dali classe nos Sections Creni-
margo et Microstagon, il propose Aslitarotlia pour Astarte undu-
lala Say, du Miocène ; Oryctonila Dali (1898), est érigé au rang
de Genre (type : 0. claibornensis Dali) ; Cyclas Brug. remplace défi-
nitivement Cyprina Lamk.
Passant enfin aux Anomalodesmacea, nous avons à signaler : Ben-
denseera Sturany (1900), pour une espèce vivante de la Mer
Rouge; Bowdenla Dali (1903) pour Cuspidaria distira Dali,
sans parler des Genres déjà enregistrés de Dali et Smith. Dans le
Genre Lyonsia, les Sections Alloirramma Dali (type : L. formosa
Jeffreys) et Plilllpplna (type : L. leana d'Orb.) ; dans le Genre
Pandora, la Section Heteroelldus (type : Clidiophora puncîata
Conrad, du Miocène de la Californie. Enfin l'auteur sépare le
Genre Aparema pour Pholadomya ovata Verrill, qui paraît dé-
pourvu de sinus palléal.
— 40 —
Parmi les Brachiopodes, nous n'avons à noter que : Hisel-
nl0ca Dali (1897), proposé précédemment pour Orbicula multili'
neata Conr. (= Capulus lugubris Conr., du Miocène de New Jersey ;
dittdMwpliera pour TerebratiUina fUosa Conr.), de i'Eocëne de
FAlabama.
Le chapitre statigraphique qui clôt le volume^ se termine par des
listes et des tableaux, ainsi que par un graphique qui indique le
pourcentage et la longévité des Mollusques de chacun des horizoos
du Tertiaire de la Floride.
Sans nous arrêter aux critiques de détail qu'a pu faire naître
Tanalyse de cette œuvre magistrale, nous devons en louer, sans ré-
serves, la conception générale et l'exécution consciencieuse. Il est
permis de ne pas partager sans exceptions toutes les idées de
M. Dali sur la nomenclature ; mais il faut du moins reconnaître
que la discussion en est précisément facilitée par le soin qu'il a
pris de mentionner impartialement toutes les références qui doi-
vent composer une bonne synonymie. En résumé, sa belle Mono-
graphie, actuellement terminée, représente un utile Manuel, dans
lequel on doit venir puiser des renseignements, non seulement
quand on étudie les coquilles d'Amérique, mais môme pour la
Conchyliologie générale.
Fanne plloeéniqae 4e Karlkal (Inde flrançatse), par H. Coss-
maDH (1). — Cet Article, qui fait suite à celui de i900, comprend
les Gastropodes depuis CanceUaria jusqu'à Rimella, avec un petit
supplément pour trois Pleuroîomidm omis dans le précédent ar-
ticle. On y remarque plusieurs espèces communes avec les couches
néogéniques de Java, étudiées par Martin, et d'autres à peu près
identiques aux formes vivant encore dans l'Océan Indien. Le nom-
bre des espèces complètement nouvelles et spéciales au gisement,
est d'environ la moitié de la faune totale.
La fin des Gastropodes et les Pélécypodes de cette intéressante
aune seront publiés dans deux articles ultérieurs.
{3} Pari», 1903. — Joum. ConchyL, Vol. L, n» 4, 1902, p. 105-173. PI IIMV
phototypées.
— 41 —
CÉPHALOPODES
par HH. ÉHIIiB HAUO et OUCTAVE 8ATN.
Die JurensisseUehten des Elsass, von Wemer JaDHenseb (1).
— L'auteur a surtout eu en vue dans ce Travail de préciser la dis-
tribution des espèces dans les niveaux successifs qui constituent,
dans le Nord de l'Alsace, la zone à Lytoceras jurense. 11 en fait con-
naître la faune, en poursuivant évidemment un but plutôt strati-
grapbique que paléontologique, car les discussions sur la position
générique des espèces, sur leur évolution individuelle, sur leur
filiation sont repoussées au second plan.
Je me contenterai d'énumérer les espèces figurées, parmi les-
quelles les Céphalopodes prédominent de beaucoup :
Lima toarcensis Desl.
Inoceramus cinctus Goldf .
Placunopsis (?) sp.
Opis cf. curvirostris Moore.
Vnicardium (?) Stygis Dura.
» (?) Onesimei Dum.
Cermnya (?) caudata Dum.
Lytoceras jurense Ziet.
» Germaini d'Orb.
» coarctatum Pomp.
» alsaticum n. sp.
)) irregulare Pomp.
» rugiferum Pomp.
r lineatum Schloth.
Haugia cf. navis Dum.
» cf. illustris Denckm.
» OgerieniDutn,
Harpoceras (Polyplectus) subpla-
natum 0pp.
Harpoceras y Polyplectus) discoïdes
Ziet.
Harpoceras (Pseudolioceras) corn-
pactile Simps.
Harpoceras Eseri 0pp.
» quadratum Haug
» Sœmanni Dum.
)) fallaciosum Bayle
)) dœrntense Denckm.
» dosmtense var. Orbi-
gnyi Buckm.
» dispansum Lyc.
» cf. costula Rein.
» (?) Gruneri Dum.
Grammoceras striatulum Sow.
)) roarcense d'Orb.
Lillia (Denckmannia) rheumati-
sans Dum.
Hammatoceras insigne Schûbl.
» speciosum n. sp.
)) semilunatumn.sp.
» fasciaium n. sp.
(1) Straaboarg, 1902. — Gr. in 8«, 151 p., XII PI., 13
Spedalkarte v, Els.-Lothr., NeueFolge. Heft. V.
Abkandl. z, Geol.
' — 42 —
Belemnites cf. incuroatus Ziet. » tripartitus Schloth.
» Quen$tedti 0pp. » conoideus 0pp.
» mera Blainv. » Blainvillei\o\iz
» inomatus Phill. » sptnosu* n. sp.
» triscissus n. sp. » su6a(funca;us Voltz
» c/". subgiganteus Brco. » breviformis Voltz.
» persulcatus n. «p.
On ne peut que féliciter l'auteur de refouler au rang de Sous-
Genres les nombreuses coupures génériques établies par Buck-
man. L'attribution de certaines espèces, très voisines les unes des
autres, les unes à flarpoceras, les autres à Grammoceras, aurait dû
être motivée.
On remarquera la grande richesse de la faune étudiée en Lytoce-
ras, en Hammatocerasei en Belemnites. Le travail de M. Jannensch
rendra les plus précieux services aux personnes qui voudront dé-
terminer des espèces du Lias supérieur, et leur tâche sera grande-
ment facilitée par Texcellence des figures. Je regrette de ne pouvoir
adresser le môme éloge à certaines figures de cloisons.
E. H.
EIne HarpoeeraMrt aas dem luitem Dogger (Zone des Spha»-
roeeras Saazel), Ton K. Strflblii (1). — L'auteur a recueilli en
plusieurs exemplaires, dans le Bajocien du Jura bâlois, une espèce
de Sonninia, qu'il a trouvée étiquetée, au musée de Bâle, Ammo-
nites Œneus P. Merian. Au lieu de la décrire sous ce nom inédit, il
Ta identifiée avec une espèce que j'ai figurée du Bajocien de
Mietesheim (Alsace). Pour démontrer cette identité, il a môme
refiguré mon type à côté de trois échantillons bâlois et d'un échan-
tillon de Tûbingen. Si, au lieu de se contenter de photographier
une face latérale de mon échantillon, l'auteur avait également
donné une vue de sa partie ventrale, avec ses sillons accompagnant
la carène, chacun aurait pu se convaincre que l'assimilation qu'il
préconise n'est pas justifiée. Le nom donné par Merian doit donc
ôtre conservé à l'espèce bâloise.
Je dois en outre protester contre le titre du Travail de M. Strû-
bin, car un Sonninia n'est pas un Harpoceras, et la zone à Sphœ-
roceras Sauzei appartient au Bajocien, par conséquent au Dogger
moyen et non au Dogger inférieur. Ë. H.
(t) Zurich, 1903. — In-4%6 PI. doubles en phototypie, d'après nature. Abhandl.
derSchweiz. pal. Ges., Bd. XXX.
— 43 —
EtH4e sur les Molliis«ies et Braehtopodes 4a Jura lédonlen,
l** partie, par P. de Lorlol (1). — La plupart des espèces citées
se retrouvent dans TOxfordien du Jura bernois et ont été étudiées
dans de précédents Mémoires de l'auteur, un certain nombre sont
nouvelles : ce sont des Oppelia : {), pseudo-Pichleri nov. sp, voisine
de 0. PichleriOppel, 0, Girardoti, 0. Sarasini voisine de 0. Nycteis
Bukowsky et 0. spemenda, du groupe de 0. baccata Bukow^sky.
Creniceras Berlieri nov, sp. est une espèce de grande taille connue
par un seul échantillon, la crénelure siphonale s'accentue forte-
ment sur la loge, Tallure des côtes sur les flancs ne parait pas
indiquer l'existence d'une languette aperturale, l'ombilic très
étroit est mal conservé, le faciès et la taille sont un peu anormaux.
Les Perisphinctes nouveaux sont: P. bouranensis, voisin de P. Del-
gadoi Choffat ; P. Thevenini et P. neglectus, du groupe de P. virgulatus
Quenstedt; P. Marconi et P. sorlinensis qui se rapprochent un peu
de P. bifurcatus Quenstedt (Siemiradzky).
Il est intéressant de constater la présence d'espèces de l'Europe
orientale, comme 0. distorta Bukowsky, 0. cf. Bukowskyi Siemi-
radzky, et les affinités d'O. Sarasini et d'O. spemenda avec 0.
Nycteis Bukowsky et 0. baccata Bukowsky, de la mômç région.
G. S.
Materlallen zur Keniitiilss 4er luitereretaeiseben Ammo-
Bltenfaona ¥on Central nnd Nord Bnssland, tou N.-A. Bogos-
lowsky (2). ~ Ce Mémoire est consacré à la description d'Ammo-
nites recueillies par l'auteur dans le Crétacé inférieur (inclus
l'horizon de Biazan à la base et l'Albien au sommet) de la Russie
centrale, et d'une série d'Ammonites provenant du Néocomien du
Nord de la Russie et notamment du Bassin de la Pelschora.
Toutes les Ammonites néocomiennes appartiennent au Genre
nolcostephanus qui est pris dans sa plus large acception. M. Bogos-
lowsky se refuse à admettre les subdivisions proposées par M. Pav-
low (S. -G. Virgatites, Polyptychites, Simbirskites^ etc.)» et il les cri-
tique vivement : il reproche notamment à leur auteur d'avoir, en
les établissant, tenu trop grand compte du « caractère stratîgra-
phique )), autrement dit de la notion d'âge relatif de ces divers
groupes, caractère auquel il faut cependant bien accorder quelque
attention pour peu que l'on cherche à établir une classification
(1) Genève, 1902. — Mém. Soc, pal, Suisge, t. XXIX. 76p., 5 PI.
(2) Saint-Pétersbourg, 1902. — Mém. Com. géol., nouv. Sér., llvr. 2, 161 p.,
18 PI. (en rasse et allemand).
génétique. En tout cas, Tessai de démembrement du Genre Holcos-
tephanus entrepris par M. Pavlow était une tentative intéressante,
et mieux eût valu, semble-t-il, essayer soit de Taméliorer, soit de
le remplacer, que d'en revenir au Genre Holcostephanus qui a de
grandes chances d'être hétérogène.
Les Holcostephanus cités ou décrits de la Russie centrale forment
deux groupes : les uns, indiqués comme provenant du Néocomien
sont des Polyptychites typiques, voisins de PoL Keyserlingi Neumayr
et Uhlig et de PoL triptychiformis Nikitin qui, du reste, les accom-
pagnent; tels sont: Holc. lejanus nov. sp., H. expansus nov, sp.,
H. ribkinianus nov. sp, Holc, mockschensis n^ov. sp. est un peu
différent et se rapproche des espèces du « Riazan Horizon ».
Celles-ci (H, clementianus nov, sp. et H. subtzwikinianus nov. sjl)
sont largement ombiliquées, avec des tours assez étroits, ornés
de fortes côtes simples à l'ombilic, el^les ont donc un faciès un
peu péris phinctoïde [qui rappelle les espèces volgiennes, H.
Pallasi par exemple.
Les ammonites albiennes figurées sont des Hoplites déjà connus
Qt n'ont guère qu'un intérêt stratigraphique. La seule espèce nou-
velle, décrite sous le nom d* Ammonites (sic) Kerenskianus, est une
forme à caractères assez ambigus, mais qui se rapproche, croyons-
nous, des Hoplitidœ^ par ce que l'on voit des cloisons et par
l'allure des côtes sur la région siphonale des tours internes.
Le Néocomien de la Petschora, caractérisé par Holc. ramulicosta
Pavlow et des formes plus ou moins voisines de H. Keyserlingi
Neumayr et Uhlig et d'fl. syzranicus Pavlow, a fourni plusieurs
espèces nouvelles. Hok. Michalskii nov. sp. et H. rectangulatus
nov. sp. sont des Polyptychites; Holc. petschorensis nov. sp., espèce
comprimée, à tours embrassants, rappelle beaucoup H. (Stm-
birskites?) PhUlipsi Rœmer, tel qu'il est figuré par Weerth (i)
et pourrait bien, à en juger par les figures, en être très voisin.
Holc. simplex nov. sp., intéressante espèce, très in volute, ornée
de grosses côtes simples à l'ombilic et bifurquées vers le tiers
externe des flancs, a, d'après l'auteur, un faciès plus ancien;
par contre, Holc. neritzensis nov. sp. et H. nov. sp. (aff, versicolor)
seraient plus voisins des formes de l'argile de Simbirsk, c'est-à-
dire de THauterivien et du Barrémien.
Le Mémoire se termine par une très intéressante discussion
stratigraphique dont l'analyse détaillée ne saurait trouver place
ici et dont les conclusions sont : !<> que les couches à Hok. Keyser-
(1) Teutoburger wald, PI. IV, flg. 2.
— 45 —
lingi de la Russie centrale, comme les couches à Holc, Michalskii et
Holc. Syzranicus de la Pelschora, sont le faciès boréal du Valangi-
nien moyen et inférieur, Textrême base de Tétage étant représen-
tée par les couches à Oxynoticeras Marconi de Simbirsk, ce qui, du
reste, paraît très exact ; 2^ que la mer du Valanginien à faciès bo-
réal s'étendait en Russie beaucoup plus loin vers le Sud que Ton
ne croyait, et devait se trouver en communication directe avec le
Bassin méditerranéen ; des découvertes récentes font supposer à
Fauteur que cette communication se faisait vers la Crimée et le
Caucase.
G. S.
Die Ammonltlden des Norddentseben Neoeom (ValADginlen,
HanteriYien, Barrémlen et Aptlen), you Prof^ Df A. tou Kcenen
(1). — Cet important et remarquable Mémoire est consacré à Tétude
des Ammonitidés des divers niveaux du « Hils », niveaux dont l'âge
exact vient d*étre établi par les belles études stratigraphiques de
l'auteur. On peut juger de l'importance de ce travail par le seul
fait que 261 espèces y sont étudiées, alors que, dans leur Mémoire
classique sur la faune du Hils, MM. Neumayr et Uhlig n'en énumé-
raient que 76. Même en tenant compte de la façon peut-être un peu
étroite dont Fauteur envisage l'espèce, il n'en est pas moins vrai
que son Mémoire fait plus que doubler nos connaissances sur les
Ammonites du Néocomien allemand.
Les Genres Phylloceras et Lyîoceras, toujours très rares dans
l'Europe centrale, comptent chacun deux espèces, une seule est
déterminée d'une façon précise : Phylloceras Moreli d'Orbigny, de
l'Aptien d'Ahaus.
Comme Neumayr et Uhlig, M. von Kônen rapporte au Genre
Oxynoticeras le groupe de VO, heteropleurum Neumayr et Uhlig. Il
fait remarquer que, chez cette espèce, le lobe siphonal est médian
chez les tout jeunes individus, et que c'est plus tard seulement
qu'il est rejeté sur l'un des flancs (2).
Les autres espèces étudiées sont Ox, Marconi d'Orb., Ox. Gevrili
d'Orb., et deux espèces nouvelles: Ox, inflatiim, voisin d'Ox. Mar-
coni et Ox. foliatum. Ox. Marconi et Ox, inflatum présentent la
même dissymétrie présiphonale q\i*Ox. heteropleurum. Quant à
Ox. falcatum^ de l'Aptien inférieur, sa ligne suturale est, paraît-il,
(1) Berlin, 1902. — Abhandlung. d. Kôn^preussischen Landesanstaltund Berg-
acad.^ neue Polge, Heft 24, 451 p., 55 PI.
(2) Noos avions signalé le même (ait chez un échantillon d'Ox. heteropleurufn,
Valanginien des Hautes-Alpes, Cf. Sayn. Mém. pal. Soc. géoL, t. IX, p. 17
— 46 —
mal conservée, et sa détermination générique ne nous parait pas
tout à fait certaine.
Oppelia est représenté par cinq espèces : une seule est nouvelle
(0. scalata) dont l'ornementation très accentuée est comme une exa-
gération de celle d*0. nisoides Sarasin. M. von Kônen a observé de
jeunes échantillons d'O. nisoides présentant d'abord des tubercules
siphonaux et, plus tard, une véritable carène creuse. Cette impor-
tante constatation confirme absolument . Tattribution, proposée
par M. Sarasin, du groupe de VA. NistAS d'Orb, au Genre Oppelia.
En dehors de Desm. liplm^nse Neumayr et Uhlig, le Genre Des-
moceras (s, lato) est représenté par deux espèces nouvelles, D. pli-
catulum et D. Royeri, formant un groupe spécial qui n'est pas,
croyons-nous, représenté dans le Néocomien alpin, mais l'auteur
en fait, avec raison, ressortir les aflQnités avec le Genre SUesUes
dont il pourrait bien être une forme représentative et qui se trouve
du reste au même niveau.
Deux fragments peu déterminables appartenant au groupe de
Schlœnhachia cu/tra2a sont les seuls représentants de ce Genre. (1)
Les espèces de l'ancien Genre Holcostephanm forment une por-
tion importante de la faune du Uils, Fauteur n*en énumère pas
moins de 69 formes différentes ; encore a-t-il laissé de côté, faute
de nouveaux matériaux, une vingtaine d'espèces décrites par
Neumayr et Uhlig ou Weerth. Ces 69 espèces sont réparties dans
les divers Sous-Genres créés par M. Pavlow.
Craspedites (11 espèces nouvelles pour la plupart, et voisines
presque toutes d'Holc. Carteroni d'Orb.) est surtout développé
pendant le Valangien supérieur (zone à Saynoceras verrucosum).
C'est du reste au môme niveau que des formes voisines se rencon-
trent dans la région subalpine. Craspedites fissuratus nov. sp,, C,
undulatus nov, sp., C. semilœvis nov. sp., C. flexicosta nov. sp. sont
tous des variations du type Carteroni ; il semble probable que des
matériaux plus nombreux permettraient de réunir quelques-unes
de ces formes du même niveau et, le plus souvent, du même gise-
ment. Craspedites Weerthi nov. sp. et C. tenuis nov. sp., d'aspect un
peu différent, se rattachent plus étroitement à C. Denckmanni Neu-
mayr et Uhlig ; ils proviennent de THauterivien.
Les Polyptychites sont très nombreux. Il y en a 39 espèces : P. quor
drifidtis, P. ramulosuSy P. perovalis, P. terscissus, P, polytomus, P. bis-
(1) Nous rappelons que la plupart des auteurs français, suivant en cela l'opi-
nion de M. Douvlllé, rapportent À. cuUratus dOrb. au Genre Mortoniceras
Meek.
— 47 —
cissus, P. tariesckms^ tous nouveaux, forment un groupe naturel
composé d'espèces très voisines les unes des autres, à tours relati-
vement comprimés, à ornementation touflue, apparentées de près à
P. bidichotamus Leymerie, groupe surtout développé dans la partie
tout à fait supérieure du Valanginién. Au contraire, P. PavUnoi,
P. buUattis, P. interjunctuSy P. latiœsta, tous nouveaux, compo-
sent avec P. Brancoi N. et U. et avec quelques espèces voisines un
groupe caractérisé par sa forme renflée, son ornementation formée
de grosses côtes très espacées. Ces espèces abondent surtout dans
le Valanginién inférieur où elles accompagnent P. Keyserlingi. N.
et U. Polypt. orbitatus, P. gradatus nov. sp. et P. multiplicatus
Rœmer (non ^feumayr et Uhlig) se rapprochent des Astieria.
M. von Kônen attire, avec raison, Tattention sur les rapports in-
times qui existent entre ces Polyptychites et certains Astieria ; il
est certain que les limites des deux Genres sont encore un peu
vagues.
Les Astieria étudiés sont au nombre de huit espèces seulement ;
comme en France, elles sont particulièrement abondantes dans
l'Hauterivien inférieur. M. von Kônen nomme Astieria ventricosa,
Eolc, multiplicatus Neumayr et Uhlig (non Rœmer) ; A. convoluta nov,
5p., du groupe Astieri^ est caractérisée par sa forme renflée, son ombi-
lic assez large, et son ornementation grossière. A. ovaiina nov, sp,,
du même groupe, n*est malheureusement pas figuré.
Parmi les espèces déjà connues, Fauteur étudie et figure à nou-
veau les types à'Bolc, (Polyptychites Brancoi N. etU., H. (Pôlyp.)
Keyserlingi N. et U. et H. (Polyp. ) multiplicatus v. K. ; les figures photo-
typées qu'il en donne, comparées aux dessins originaux, montrent
une fois de plus que, malgré tout le talent d'un dessinateur, on ne
peut compter d'une façon absolue sur la fidélité des figures qui ne
sont pas obtenues par la photographie.
Polyptychites nucleus Rœmer est figuré à nouveau d'après un
excellent échantillon. C'est une espèce à péristome réfracté et à
cloisons très simples, qui forme avec Holcostephanus simplus d'Or-
bigny, H. utriculus Matheron, H. Bachelardi Sayn et quelques
formes nouvelles, un groupe très spécial pour lequel il conviendra,
croyons-nous, de créer un nom générique distinct.
Les Simbirskites (10 espèces, pas de forme nouvelle), paraissent
localisés dans l'Hauterivien supérieur. La présence à ce niveau,
dans l'Allemagne du Nord, d'espèces de Simbirsk est un fait des
plus intéressants.
A propos du Genre Hoplites, M. von Kônen indique l'existence
de deux séries parallèles, d'ornementation semblable et ne difié-
- 48 —
rant que par la structure de la cloison: dans Tune (Hoplites s. s.),
les lobes et surtout le premier lobe latéral, sont coniques, subsy-
métriques et nettement trifides; dans Tautre, pour laquelle est éta-
bli le nouveau Genre Hapllttdes, les lobes sont larges, spatules,
et le premier latéral est nettement dissymétrique ; Hopl radiatus et
neocomiensis appartiennent à la première série, H, Leopoldi à la
seconde. L'auteur fait remarquer, en passant, que les figures de
H, Leopoldi données par Pictet ne paraissent pas appartenir toutes
à cette espèce (1). La manière de voir de M. von Kônen parait très
justifiée, mais le départ des diverses espèces de Hoplites entre
Hoplites s, s, et Hoplitides ne laisse pas que d'être délicat.
Dans les Hoplites s. «., le nom plus ancien H. noricus Rômer,
est restitué à H, amblygonim Neumayr et Uhlig; 4 espèces nou-
velles sont décrites : H. spiniger, H, bifulcatus, H. Kiliani et
H, scuticosta: H. Veshayesi Leymerie {non auct.) appartiendrait
au môme groupe, ainsi que H. Weissi Neumayr et Uhlig. Les for-
mes nouvelles de Hoplitides sont : dans le Valanginien et rHauteri-
vien. Hoplites gibbosus (=.H. neocomiensis N. et U., non d'Orbigny) et
Hop. Branderi ; dans TAptien, Hop. Bodei (= H. Deshayesi auct, non
Leymerie) et Hop. lœmusculus.
Les Céphalopodes déroulés sont nombreux dans le (( Hils » ;
nous voyons citées 66 espèces des Genres Criocerns et Ancyloceras,
et parmi elles, plus de 50 sont nouvelles. L'auteur admet du reste,
qu'il n'y a que des limites artificielles soit entre Crioceras et Ancy-
loceras, soit entre Crioceras et Hoplites. Il rapporte au Genre incj/-
loceras, les formes pourvues d'une hampe et considère les autres
comme des Crioceras.
Dans ce dernier Genre sont distingués trois groupes principaux :
dans Tun, Crioceras s. s., les côtes sont difiérènciées et les plus for-
tes sont trituberculées dès le jeune âge. Dans ce groupe C. Rômeri
N. et U., C. elegans nov. sp., C. Woeckneri nov. sp., C. tenuiloba-
tum nov. sp. et leurs formes affines se rapprochent plus ou moins
de C. Emerici d'Orb. et C. Duvali d'Orb. (C. hildesiense nov. sp.,
en particulier, est très voisin» de certaines variétés de C. Duvali
que l'on trouve dans THauterivien inférieur de la région subalpine).
Par contre, C. Denckmanni nov. sp., C. Muelleri nov. sp. et formes
voisines, espèces à côtes fortes, subégales, peu tuberculées, parais-
sent spéciales au Barrêmien allemand.
Le second groupe (C. fissicostatum Rômer sp., C. œquicostatufn
(1) C'est surtout sur ces figures qu'était appuyée ropinlon très répandue que
Hop. radiatus et Leopoldi n'étaient que deux espèces très voisines.
— 49 —
ncv, sp,, C. centrifuga nov. sp.^ etc.) est caractérisé par des côtes
fines, subégales, sans tubercules sur les flancs dans le jeune âge ;
de grosses côtes parfois tuberculées, toujours interrompues ou
atténuées sur la région siphonale, apparaissent à Tâge moyen.
Les espèces du troisième groupe, C. capricornu Rômer, C. toni-
losum nov. sp,, etc., sont ornées de grosses côtes simples, nombreu-
ses et saillantes mais sans tubercules.
Tous les Crioceras étudiés ont des cloisons d'Hoplitidés.
Le Genre Ancyloceras, tel qu'il est compris par Tauteur, renferme
toutes les formes déroulées à lobes d'Hoplitidés et dont les tours
-embryonnaires sont simplement recourbés en crochet et ne forment
point une spirale régulière. Ainsi délimité, le Genre Ancyloceras
comprend des formes très diverses, réparties dans les groupes sui*
vants :
L — Espèces à trois rangées de tubercules sur les côtes principa-
les. Exemples: Ancyloceras crassum nov. sp., A. robustum not?. sp..
A, angtdosum nov. sp., A. Urbani N. et U., etc.
IL — Groupe d'inc. brevispina et Ane. trispinosum, paraît se rat-
tacher au groupe de Cr. Nicoleti Pictet et 6V. Blancheti Pictet (1).
IlL — Petites espèces incomplètement connues : Ane. asperulum
nov. sp., A. elatum nx>v, sp.,A. fustiforme n^v. sp. C'est de ces espè-
ces et surtout d'i. asperulum que M. von Kôuen rapproche cer-
tains fragments des marnes aptiennes du Bassin de Paris et du
Midi de la France, regardés jusqu'à présent comme des fragments
d'inc. Matheroni d'Orb. et de Toxoceras Royeri d'Orb.
Trois ou quatre espèces voisines des Ancyloceras, mais qui ne
paraissent pas avoir eu de partie spirale dans le jeune âge, sont
rapportées au Genre -Hamtfe*. L'auteur fait remarquer avec raison
que leurs lobes à terminaison impaire éloignent ces espèces des
Hamites vrais. Nous ferons observer, à notre tour, que le Genre
Hamulinites Pâcfuier, a été créé pour des formes très voisines, c'est
dans ce môme Genre que devrait peut-être prendre place Ramulina
nitida nov. sp.
Le Genre Bochianites Lory, a fourni deux espèces : B. neocomiensis
d'Orb., du Valanginien, et B. undulatus nov. sp., de l'Aptien.
(1) Les espèces de ce groupe, et snrtont A. trispinoswn^ dont les tours internes
ne sont pas connus, présentent une curieuse analogie d'ornementation avec cer-
taines variétés d'Heteroceras Giraudi Kiiian, et des fragments isolés des denx
espèces ne seraient pas faciles à distinguer (V. en particulier les figures 6* A.
trispinoswn, PI. XXXV, fig. 3 4-5).
4
— 50 —
Toxoceras ne compte que deux Bspèces de TAptien, T, Royeri
d*Orb. et T, pUeatum v. Kônen ; toutes deux, du reste^ pourraient
bienn*étre que des fragments d'Ancyloceras.
Trois espèces, dont une seule, Acanthoceras Kiliani^ est nouvelle,
représentent le Genre Àcanthoceras, et en particulier, le groupe d*A.
Martmi.
La présence de Saynoceras verrucosimi typique est intéressante et
des plus précieuses pour le parallélisme avec le Néocomien del-
phino -provençal.
Notre analyse, déjà bien longue, ne peut donner qu'une Caible
idée de Tintérét que présente l'important Mémoire de M. von K<b*
nen. Pourtant, en fermant le volume, il nous reste un regret:
^urquoi M. von Kœnen, qui connaît si bien le Néocomien fran-
çais, s'est-il montré si avare de comparaisons et de rapproche-
ments, entre les espèces de celui-ci et celles du Hils, comparai-
sons auxquelles sa grande compétence aurait donné tant d'intérêt
pour nous ?
G. S.
Etude moB^Mrri^phlqae des ImmoHlIes 4u Crétaelfiie iMffé-
rleiir de Chfttel-SaiiitpDeiils, par Oh. SArasin et Seh$iidel-
nutyer^l). —La deuxième partie de cet intéressant Travail est
consacrée aux Céphalopodes déroulés appartenant aux Genres
Crioceras, HamuUna, Ptychoceras et BochianUes.
Le Genre Crioceras est pris dans sa plus large acception, les Gen-
res Ancybceras d*Orb, et ïepfoc^rcw Uhlig y sont réunis. Les auteurs
n'admettent donc point, pour le Genre Ancyloceras, l'interpréta-
tion, fort judicieuse cependant, proposée par M. Haug et groupant
sous le nom d'Ancyloceras les seules formes de grande taille voisi-
nes d'i. Rmaitxi et d'il. Matheroni ; pour eux du reste, ces deux
espèces appartiennent à des groupes différents, et c'est pour le
seul Cr. RmoMxi qu'est conservé, comme Sous-Genre, le nom
Ancyloceras,
Quant au Genre Leptoceras Uhlig, les espèces qui le composent
ne seraient, d'après les auteurs, que les jeunes de formes normale-
ment plus développées, comme Cr. sahaudianum Pictet et de Loriol,
Cr. Karsteni Uhlig, etc. (2), et ce n*est qu'à titre de Sous-Genre
qu'il est conservé.
(1) Genève. 1902. — Mém. Soc. pal. Suisse, t. XXIX, 400 p. et 13 PI.
(2) Si cette interprétation parait exacte pour une partie des Leptoceras^ eUe ne
saurait s'appliquer, croyons-nous, à des formes comme Leptoceras pumilum,
Uhlig et L. fragile Uhlig. qui, bien que de taille minuscule, ont une hampe et une
crosse (Voir Uhlig : Wernsdorf, PI. XXIX. flg. 10 et 14).
— 51 —
Les espèces du G«nre Crioceras sont réparties en sept groupes :
i^ Groupe de Cr. DuvaU d'Orb., Cr, Emerici, etc.; 2fi Groupe
de Cr, Renauxi d'Orb. (= Ancyloceras s, s.); 3/^ Groupe de Cr. Ma-
theroni d'Orb. ; 4© Groupe de Cr. Taha/relli Âstier ; 5» Groupe de Cr,
Picteti, Oosler; fr> Groupe Cr. pulcherrimum d'Orb. ; 7<> Groupe Cr.
silesiacum Uhlig.
C. QuenstedU Ooster est figuré d'après les types originaux ; c'est,
comme le disait les auteurs, une espèce très voisine à' Hop. angu*
licostatttë d'Orb. Winckler, dont les figures ne sont pas citées, avait
ceasidéré comme C. QuenstedU une espèce plus voisine de C. Du-
vaU et qui est probablement identiqne à C. bakare Nolan.
Tovoceras Honnorati d'Orb., T. Emerici dOrh., Ane. ThioUierei
Astier, sont réunis à C. Emerici d'Orb. qui est minutieusement
étudié. C. Munieri rwv. sp., nous parait encore bien voisin de cette
espèce. C. clamum nov. sp. est une belle forme, voisine de C. ham-
mcuoptychum Uhlig.
C. (Leptoceras) sabaudianvm Pictet et de Loriol, présente deux
variétés bien distinctes : Tune de taille relativement grande, à c6te8
bituberculées sur la crosse et, qui pour la taille et la forme gêné*
raie, ressemble aux espèces du Groupe de Cr. Tabarelli; l'autre,
de très petite taille, mais possédant également une hampe et une
crosse, n'a que des côtes simples et non tuberculées. Les deux for-
mes, assez différentes au premier coupd'œil, seraient réunies par
de nombreux passages ; C. sabaudianum présenterait ainsi un vé-
ritable dimorphisme.
Les Hamulines sont nombreuses dans le Néocomien suisse:
douze espèces sont citées, dont une seule nouvelle : Hamulina par-
vula, petite forme voisine d'/f. tarusensis d'Orbigny ; ces douze
espèces sont divisées en deux Groupes ; celui d* Hamulina subcyUn-
drica d'Orb. et celui d'£f. Astieri d'Orb. ; le premier est caractérisé
par ses côtes simples et non tuberculées sur toute la coquille; le
second présente, sur la presque totalité de sa partie droite, une
alternance de côtes fines sans tubercules et de côtes renforcées et
trituberculées, et sur le retour de la crosse, de grosses côtes sans
tubercules.
Dans ce dernier Groupe, mal représenté d'ailleurs, les auteurs
étudient en particulier H. Meyrati Ooster, espèce intermédiaire
entre H. Astieri d'Orb. et H. Haueri Uhlig, les trois formes parais-
sent du reste être singulièrement voisines. Dans le premier Groupe»
H. LorioH Uhlig, bien étudié sur de nombreux échantillons des
Basses-Alpes, est réuni, avec raison croyons-nousv à H. Davidsoni
Coquand.
— 52 —
MM. SarasiD et Schôodelmayer attirent à plusieurs reprises Tat-
tention sur la frappante analogie qui existe entre les cloisons de cer-
taines Hamulines et celles des Crioceras du Groupe de Cr. Jourdani
Astier, analogie qui peut aller jusqu'à masquer les véritables affini-
tés de la cloison. Après étude minutieuse, les auteurs pensent que
cette analogie, incomplète du reste, tient à une simple convergence,
et ils maintiennent HamuUna dans les Lytoceratidés, malgré la
tendance qu'ont leurs lobes latéraux, à devenir tricuspides. Il est
certain que, dans les Ammonites déroulées, les cloisons subissent
peut-être du fait même du déroulement, une sorte de déformation
qui en rend l'étude particulièrement délicate. On peut s'en con-
vaincre en examinant les dessins de cloisons, si intéressants
quoique fragmentaires, qui accompagnent les observations que
nous venons d'analyser.
L'évolution du premier lobe latéral vers la forme tricuspide, s'ac-
centue encore dans le Genre Ptychoceras, elle est complète dans le
Genre Bochianites Lory. Pour la première fois, croyons-nous, on
voit figuré un Ptychoceras (Pt. Meyrati Ooster), avec deux coudes,
conforme par conséquent, à la diagnose du Genre donnée par
d'Orbigny. La partie cloisonnée de la coquille s'étend au delà du
premier coude, tandis que dans HamtUina, elle est restreinte à la
partie droite. Pt. Meyrati Ooster, est identifié à Pt. inomatum Si-
raionescu.
Le Genre Bochianites Lory, est régulièrement défini, et il en est
donné une diagnose complète, ce qui n'avait pas encore été fait. Mal-
gré la forme régulièrement tricuspide des lobes, les auteurs se basant
sur la transition insensible qui existe entre les cloisons des trois
Genres, placent Bochianites près d*HamuUna et de Ptychoceras, par
conséquent dans la Famille des Lytocératidés, telle qu'ils la com-
prennent (1). Les espèces étudiées, outre B. neocomiensis d'Orb.,
sont B. Renevieri Ooster et B. Oosteri nov. sp,, voisin de B. neoco-
miensis d'Orb.
Outre les espèces que nous avons citées, MM. Sarasin et Schôn-
delmayer ont figuré à nouveau un bon nombre des types d'Ooster,
ils ont ainsi rendu un très grand service à tous ceux qui s'occu-
pent d'Inf ra-Crétacé ; ils ont dû, disent-ils, en laisser un certain
(i) A moins de refuser toute valeur aux caractères tirés de la cloison, il nous
semble difficile de maintenir dans la même Famille Bochianites et les Baculites
vrais à loi>es régulièrement pairs, comme B, incurvatus DuJ. D'autre part, Bo-
chianiteSf à lobes triSdes, est plus ancien qn'Bamulina et que Ptychoceras :
c'est donc par hypothèse seulement que Ton peut considérer la cloison comme
dérivée d'un type pair plus ancien, mais pas comme le terme de révolution des
cloisons d'Hamuline vers le type tricuspide.
— 53 -
nombre de côté, à cause du mauvais état des échantillons; il faut
leur savoir gré de cette réserve, tout en regrettant que par défé-
rence pour leur prédécesseur, ils ne Taient pas poussée encore plus
loin. Les fossiles du Néocomien suisse sont, en général, assez mau-
vais, et les belles figures d*échantillons des Basses-Alpes, données
sur les mêmes planches, viennent compléter très heureusement
riconographie des espèces étudiées.
G. S.
ECHINODERMES
par H. J. LAMBERT.
Catalogue raisonné des Eehlnldes fossiles du département de
la Savoie, par L« Savln (1). — L'auteur, que je remercie d'avoir
bien voulu associer mon nom à celui de mon ami M. de Loriol en
nous dédiant son ouvrage, s'est inspiré pour la rédaction de ce Ca-
talogue des meilleurs traditions et il nous a donné, au lieu d'une
aride nomenclature, une étude méthodique, détaillée et très inté-
ressante de tous les Echinides de la Savoie. Le nombre en est assez
considérable et les espèces citées s'élèvent à 144, dont 71 mention-
nées pour la première fois dans la région ; cinq sont nouvelles.
M. Savin a bien voulu publier dans son Catalogue plusieurs Notes
que je lui avais adressées avec la diagnose d'un Genre nouveau.
Chaque Genre est accompagné d'une bonne diagnose, où les ca-
ractères essentiels sont soigneusement indiqués. Parmi les espèces
les plus intéressantes je citerai un Micraster probablement sembla-
ble au M. Schrôderi ; Enallctëter Renevieri Desor, selon moi con-
fondu à tort avec le Toxaster Fittoni Forbes, puisque ce dernier
n'est pas un Enallaster^ mais un Miotoxaster. A côlé du véritable
Eckinocorys vulgaris, M. Savin signale Offaster pilula et un Cardias-
ter cf, granulosus, puis dans le Valenginien, Cardiopelta Jaccardi,
plus déprimé et rostre en arrière que C. ovulum; il maintient
comme espèce particulière C. Malbosi du Berriasien. Pygorhytis
(1) Chambéry, 1903. — In-8* de 195 p., 3 PI. Extrait Bull. Soc. hist,
natur. Savoie.
~ 54 -
fingens, partout caractéristique du Bajocieu, est cité dans le Callo-
vîen de Ghauaz, mais dans une couche de contact, en sorte qu'il
pourrait originairement provenir de la roche inférieure. P/tt/Ziofrr»-
suê Renaudi, toujours mal connu, bien que souvent cité, est l'objet
de nouvelles observations.
Les deux espèces Rotriopygus Morloti et B. cylindricm, à pérîstome
oblique sont, avec raison, reportées dans le Genre Pygorhynchus^
dont le type est le P. obovatus Agassiz, 1839, tandis que le Genre
Botriopygus comprend seulement des espèces typiques, à pérîstome
pentagoual, pourvu de bourrelets saillants. On sait que les préten-
dus et nombreux Pygorhynchus tertiaires des auteurs sont des
Plagiopygus Lambert, 1896. De même le Genre Comulus Klein,
est avec raison rétabli à côté d'Echinoconus, génériquement bien
distinct. Les pores de Stomechinus sont obliques, pseudotrigé-
minés plutôt qu*unigéminés. L'auteur décrit une nouvelle forme
de Goniopygus Ijyryi, puis Phymechinus Lamberti Savin, du Valangi-
nien, qui, en raison de ses rapports avec les formes plus anciennes,
montre combien a été lente l'évolution de ce type coralligène. Phy-
mosoma Revili^ de THauterivien, est une autre espèce nouvelle.
Hemicidaris Pilleti, réuni par Pomel à ses Stereopyga, est justement
reporté parmi les Hemicidaris. Citons encore Diplopodia RevUi .Sa-
vin, de l'Hauterivien, et Plagiocidaris Revili, connu par ses ra-
dioles.
J'ai créé pour une espèce nouvelle du Pterocérien de Cbanaz, le
Genre Aulae^cldarls dont le type est À, Lamberti Savin. Ce
Genre est destiné à comprendre les Leiocidaiis fossiles dont lesam-
bulacres sont pourvus à leur base do granules mamelonnées, portés
par de petites majeures à deux éléments. C'est à tort qu'en discu-
tant les caractères du nouveau Genre, j'ai dit que le Genre Phylla-
canthus Brandt, 1835, devait être préféré à Leiocidaris Desor, 1856.
Une nouvelle étude de la question m*a fait reconnaître que le Genre
de Brandt, simple synonyme de Cidaris à l'origine, n'a pu prendre
date qu'au jour où il a été modifié par Al. Agassiz et restreint aux
espèces de la seconde Section ; mais cette seconde Section, déta-
chée déjà de la première depuis six ans par Desor, sous le nom
LeiocidariSy doit conserver ce nom qui se trouve ainsi avoir réelle-
ment la priorité. Au surplus, si, contrairement à Topinion de
M. deLoriol, on voulait suivre ici la manière de voir d'Al. Agassiz,
Phyllacanthus devrait encore être supprimé et remplacé par Cida-
rites, 18 16, encore plus ancien et dont le type est précisément
C. imperialis. Je dois donc reconnaître que je m'étais rallié à tort à
l'opinion d'Âl. Agassiz et que les arguments à l'appui, développés
— 55 —
dans, l'ouvrage et M. Savin, n*ont pas la portée que je leur avais
attribuée.
Ou saura gré enfin à M. le commandant Savin, d'avoir fait con-
naître divers débris intéressants d'Ecfaiaides, de les avoir môme
fait figurer, sans cependant céder à la vanité du nobis, ni encom-
brer la Nomenclature de noms d'espèces insu£Qsamment caracté-
risées.
Ueber Aie UeberUppniig Yon S. Orm^ dns tertlar der Tretto
ud faïua wie Stellnng der ScUoseklehleH, ¥<« P. Oppen-
helm (1). — Ce Mémoire, renfermant de précieux renseignements
stratigrapbiques, dont je n*ai pas à parler ici, contient seulement
quelques pages sur les Echinides. L'auteur figure à nouveau Scu-
tella subrotundseformis et, en indiquant les caractères qui le séparent
de ses congénères, il exprime Topinion que le S. Jacquemeti de Lo-
riol est identique à S, striatula M. de Serres. Il rappelle que
S. striatula Agassiz (non de Serres) doit reprendre le nom S.
Âgassizi Oppenheim. Il assimile ensuite S. Paronai à S. Isseli, et
il les réunit à S. tenera. S. Paronai, créé sur un individu mutilé,
me paraît plutôt voisin de S. AgaJisizi,
Les 14 autres espèces d'Echinides sont seulement mention-
nées.
DIVERS
par M. H. G088MAIN.
Rtotolre naturelle) de la Franee. 24 Ms partie. Paléol>otaHl««e
(plantes fossiles), par H.-P. Prltel (2). — Nous n'aurions pas à si-
gnaler ce volume exclusivement consacré à la Botanique fossile, s'il
ne formait le complément, indispensable pour les Paléontologistes,
(1) BerHn, 1903. — In-8% 127 p., 4 PI. (Echinides. 4 p., 1 PI.) Extrait : Zeits-
chrift der Deutschen geologischen GeselLschaft^ Ikl. 55, Heft 1. V. ci-dessus
(p. 34) l'analyse des Mollusques.
[1} Paris, 1^03. — Chey les fils d'Emile Deyrolle, in-16, 346 p., avec 36 PI. et
412 dessins dans le texte, formant un total de 546 fig.
- 56 -
du volume de Paléontologie dont nous avons donné> une courte ana-
lyse (V. Reme crit,, T. VII, p. 138). Ici, l'auteur n'a pas suivi la
même méthode que pour les animaux ; il a adopté Tordre strati-
graphique, en exposant successivement les associations de v^étaux
ou (( Flores » de chaque terrain, en commençant par les couches
les plus anciennes. Une préface et une introduction commentent
révolution de ces Flores successives. Ce petit Manuel prend sa
place dans la grande collection publiée par la maison Deyrolle, et
intitulée (( Histoire naturelle de la France » qui comprendra 27 vo-
lumes du format de poche.
Oonodonte firom the Carl^onlfferoiis llmestone Strata of fke
West of ScotUuid, by John Smith and «. i. Hinde (i). — Les
débris appelés a Conodontes » et recueillis dans le Carboniférien,
ont été successivement confondus avec des Vertébrés microscopi-
ques, avec des spicules de Spongiaires, ou avec des Crustacés.
M. Hinde, qui décrit dans cette brochure six nouvelles espèces de
ces corps singuliers, incline à penser que ce sont des mâchoires
d'Annélides. A côté d'espèces déjà connues, telles que Polygnathm
dubius Hinde, Centrodus duplicatus et C. lineatm Pander, Cynathodus
mosquensis Pander, Prioniodus tulensis Pander, nous trouvons:
Folygnathus navicula, P. «ct/w/tis, Prioniodus peracutus, P. complex,
P. gemintis et P. porcatus, dont les figures faites au trait représen-
tent de petites épines ou dentelures, alignées avec plus ou moins
de régularité, — souvent semblables à des dents de squale, d'autres
fois aiguës comme des spicules d*éponges, — sur des bases bacil-
laires que Ton assimile à des mâchoires. La dentition glossaledes
Gastropodes offre une plus grande régularité.
Les Clrrhlpèdes du Terrain erétaeé de la Crimée» par N.-L
Karakaseh (2). — Dans cette Notice, Tauteur fait connaître les
restes de Crustacés de la Fam. Lepadidœ qu'il a recueillis dans les
marnes glaucouieuses du Sénonien de plusieurs localités du Sud-
Ouest et du Centre de la Crimée. Scalpellum Bosqueti et Pollicipes
kdcikalensis sont nouveaux, mais Tauteur a aussi figuré les espèces
suivantes, déjà connues: Pollicipes vcdidus Steenstr., P. DanoirU^
Bosq., P. glaber Rœmer, Scalpellum solidulum Steenstr., S. maxi-
mum Sow. et Lepas anatifera Lin.
(1) Trans. Nat. Soc, of Glasgow, Vol. V, Part. III (1898-99), pp. 336-346,
PI. IX X.
(2). Saint-Pétersbourg, 1902. — Trav. Soc. imp. Natur. SecL geoL et miner..
Vol. XXXI, livre 5, pp. 18, avec une PI. phot.
— 57 —
Les Plpunenlito 4e rimbre, pw M. F Meunier (1 ). — On n'a-
vait signalé jusqu'ici qu'un Cyclorapha fossile dans l'Ambre ; la
contribution nouvelle de M. Meunier ajoute : VerrcUia (Pipunculus)
extmcta et Y, succinia Lœw qui a de l'affinité avec l'espèce paléare-
tique actuelle.
A BeTlsl<« off the Bryozoan Gênera Dekayla, Dekayella and
Heterotrypa of the dneinnatl Group, by Edg. B. Cnmings (2).
-- La Famille Heterotrypidœ est constituée par les Genres Dekayia
E. et H., Dekayella Ulrich, i/^fero^n/pa Nicholson, Petigopora Ulrich,
Leptotrypa Ulrich, Atactopora Ulrich, et Orbipora Eichw. Le but de
l'étude de M. Cumings est de prouver que les trois premiers ne
forment qu'un seul et même Genre auquel doit être donné le nom le
plus ancien Dekayia ; d'après le tableau comparatif, dressé p. 202,
les caractères différentiels attribués à ces trois groupes du Silu-
rien, n'ont qu'une valeur spécifique. A Tappui de ces remarques,
l'auteur décrit une nouvelle variété de D. Ulrichi, et deux nouvelles
espèces : D. subfrondosa, D. perfrondosa ; puis il rappelle les carac-
tères — et donne de nouvelles figures — de Homotrypa frondosa
Edw. et H. Enfin, il termine par la liste complète des espèces de ce
Genre, tel qu'il est ainsi reconstitué.
Obserratlons on the genus Romlngerla, by di.-E. Beeeher (3) .
— Le type du G. Romingeria Nicholson est Aulopora umbelUfera
Billings, dont l'auteur reproduit la diagnose originale. Rominger
ayant, en 1876, proposé pour cette espèce le nom Quenstedtia qui
était préemployé, Nicholson a changé, en 1879, ce nom en Romin-
geria. M. Beeeher étudie les caractères et le mode d'accroissement
de R. umbelUfera, et il propose ensuite quelques nouvelles espèces
dévoniennes : R. commutata^ Jacksoni, minor. La note se termine
par une comparaison de ce Genre avec Aulopora et di\QC Favosites.
Desf rlptlons of new speeles of Corals fi*oni the Anstrallan
Tertlaries, by J. Dennant (4). — Dans les deux communications
successives dont il s'agit, M. Dennant a décrit quelques Zoophytes
nouveaux des couches éocéniques ou balcombiennes de Muddy
(1) Moulins, sans date. — 4 p. in-12 dont 1 PI. dessinée au trait par M*»* Meunier.
(2) Americ. GeoL, Vol. XXIX, 1902, pp. 199-217, PI. IX-XI.
(3) Amei\ Jowm. of Science, Vol. XVI, 1903. 11 p. avec 5 Pi. gravées au trait
00 phot.
(4) Adélaïde. 1902. — Trans. Roy, Soc. South. Australia, V. XXVl, pp. 1*6 et
855.264, PI. I et V-VI.
. — 58 —
Creek (Victoria), ou de plusieurs autres gisemeats d*Australie.
Nous sigpalerons priocipalement le nouveau G. ll»lc«tv«cliaii
(1901) dont le type est H. scriptus not), sp., corail libre, à 10 septa,
avec des côtes externes et larges, séparées par de profondes dépres.
sions. Les autres espèces nouvelles appartiennent à des Genres
déjà connus (Desmophyllumjoannense, Dettocyathus subviola, Paras-
milia Hermani, un certain nombre de Platytrockus^ Conocyathus
scrobictUatfÀSj Ceratotrochus exilis et Halli^ Cyathosmiliavelata. Les
figures à Tappui de ces descriptions sont dessinées avec beaucoup
de soin.
Veber Hedusen ans dem Solealiofer Sdilefer and der unterem
KveMe der Karyathen, ¥on IK 0. Mme» (1 j. — Les Méduses en bon
état sont toujours rares, aussi le Mémoire en question ofire-t-il un
réel intérêt. M. Maas commence par décrire deux nouvelles formes
des calcaires lithographiques de Sotenhofen : MjomwmMmwtkB, spe-
ciosum qui diffère de Cassiopeia par ses lignes en une seule arcade
au lieu de deux ; et Cannon^Miteiiiltea multicirrata qui s*écarte
complètement de Rhizostomites par ses nombreux tentacules.
Après quelques remarques sur les affinités de ce dernier Genre
et sur sa positioa systématique, l'auteur ajoute un chapitre relatif
aux Méduses du Néocomiendes Karpathes, dans lequel il propose
un nouveau G. Atellltes pour deux nouvelles espèces différentes
des vrais Atolla (A, minor et A . Zitteli, celle-ci étant le type).
FORAMINIFÈRES
par M. G.-P. DOLLPUS.
Notlee sur les Travaux selentlfiquei» de H. Hiuler-Chalma» (2).
— L'usage qui conduit maintenant les Maîtres, quand ils devien-
nent candidats à l'Académie des Sciences, à présenter une Notice
sur leurs travaux scientifiques est une véritable bonne fortune
(1) Stuttgart, 19(» — PalseontograpMca,XLVU\ Bd., pp. 297-321, PI. XXII-
XXIII.
(2) Lille, 1903. — Broch. in-i» de 120 pages.
— 5^-
d^téirèt général, ear nous trouvons dans ces publications un
résumé complet de leurs découvertes, et souvent môme une série
de renseignements inédits. La Notice de M. Munier-Gbalmas est
particulièrement importante à cet égard, et d'autre part, elle se
trouve malheureusement, en même temps, une sorte d'autobiogra-
phie générale, par suite de la mort déplorable de ce savant, surve-
nue peu de mois après son entrée à Tlnstitut.
Munier a peu écrit et la liste de 149 numéros dressée de ses
travaux renferme surtout des renvois à des ouvrages publiés par
d'autres auteurs qui ont utilisé ses vastes connaissances. La liste de
ses collaborateurs et de ses élèves devient ainsi considérable. Il tra-
vaillait beaucoup, mais sans aboutira la publication complète de ses
découvertes; désireux d*une perfection toujours plus grande, jamais
satisfait, il abandonnait inachevées les œuvres les plus intéres-
santes auxquelles il ne manquait que la dernière mise en forme
pour l'impression. Le courage de la rédaction définitive lui man-
quait et il lui suffisait d'avoir découvert les choses pour lui même
et pour ses amis. L'étendue de ses connaissances, sa vaste mé-
moire, la profondeur de son coup d'œil, la critique souvent brutale,
mais toujours sincère, de son esprit, ne dépassaient pas ainsi le
cercle de ses élèves et de ses familiers.
Munier était bon au fond, malgré cette brusque franchise, et
longtemps il nous manquera ; le regret de son départ si rapide
nous apparaîtra bien des fois au milieu de nos discussions où
un mot de lui était attendu avec impatience.
Ses travaux sur les Foraminifères ont été extrêmement impor-
tants; dès 1876, il montrait qu'il faut retrancher de leur classifica-
tion, pour les reporter parmi les Algues, toute une série de formes
comme les Acicularia, Polytrypa, Ovulites, Ce sont des enveloppes
calcifiées d'Algues marines qu'il a divisées en Algues siphonées
dichotomes, et Algues siphonées verticillées.
En 1880, il arrivait à la conclusion que chaque espèce de Num-
mulite était représentée par deux formes bien différentes, et que
leur dimorphisme était môme si accentué qu'il faudrait réduire de
moitié le nombre des espèces connues. En collaboration avec
M. Schiumberger, il faisait connaître l'organisation interne des ifi-
liolidœ, et par une technique spéciale, il enseignait le moyen d'y
pratiquer des sections. Le groupement des loges a une tendance à
se faire suivant des lois géométriques qui aident au groupement
des faits. Le premier point à établir est celui de la position de la
première loge, et Munier désigne par la lettre M le pôle opposé à
l'ouverture de la première loge, par N le pôla opposé à l'ouverture
— 60 —
de la deuxième loge ; il en résulte deux séries opposées qui doi-
vent porter les mêmes numéros d*ordre que les loges dont elles
dépendent, la série impaire caractérisant le pôle M, la série paire
le pôle N. Si, par ces pôles, on fait passer un axe idéal de cons-
truction, il se croisera au centre de la loge centrale avec d'autres
axes horizontaux idéaux d'enroulement: la symétrie deviendra
plurilatérale, en suivant trois à cinq directions; les Biloculines, les
Triloculines,' les Quinqueloculines fournissent les exemples les
plus simples de ces grandes modifications.
Nous avons analysé, l'an dernier, ses travaux sur les formes dis-
coïdales ou helicospiralées et nous restons privés des documents
plus complets promis dans ces notes rapides.
Comme ce n'est pas ici le lieu de développer tous les autres tra-
vaux de Munier, nous terminerons cette revue sommaire par le
tableau stratigraphiquesdes horizons Nummulitiques qui avait été
l'objet favori de ses études :
Horizons Nummulitiques (numérotés de bas en haut).
V. Groupe des assises à Nummulites svè-Toumoueri M. Ch. et
N. intermedia d'Archiac (Priabonien).
IV. Groupe des assises à Num. striata d'Orb., et N. corUorta
Desh. (Bartonien).
III. Groupe des assises à N. perforata d'Orb., N. spira Brong.,
N. Brongniarti d'Arch. (Lutécien supérieur),
II. Groupe des assises à iV. leex>igata Lamk , iV. atacica Ley m.,
N, Pratti d'Arch., et faciès à Alvéolines (Lutécien inférieur).
I. Groupe des assises à N. spileccensis Mun. Ch., et N. bolcensis
M. Ch. (figures, in P. Oppenheim, Berlin, 1894) (Yprésien). Nom-
breuses Orthophragmina.
Notice snr les Travaux selentlflqiies de H. Douvlllé (1). Le
résumé présenté par M. Douvillé de ses travaux est plein d'intérêt ;
habitué à s'attaquer aux questions les plus difficiles, aux animaux
les plus différenciés dans leurs Ordres respectifs et pouvant fournir
des caractères rapidement modifiés dans le temps, il s'est consacré
ces années passées aux grands Foraminifères, à l'étude des Orbi-
toïdes, des Orbitolites et des Nummulites. Bien que nous ayons
analysé autrefois plusieurs de ces travaux, il est utile de repro-
duire le tableau résumant sa manière de voir la plus récente.
(1) Lille, Id03. — Broch. in-4' de 110 p., 165 figares.
-- 61 —
Famille des Obbitolites.
1 . Loges simples. — Ouverture en fente : Brœckina,
2. Maille de Praesorites. — Forme simple : Prœsorites.
3. Maille deSorites. — Forme simple : Sorites.
4. Maille de Sorites. — Forme complexe : Marginopora.
5. Maille d'Orbitolites. — Forme complexe : Orbitolites,
Famille des Orbiculines.
1. Maille de Praesorites. — Forme simple : Fallotia.
2. Maille de Prœsorites. — Formé complexe : Meandropsina
3. Maille de Sorites. — Forme simple ) /j«A^^/;^n
4. Maille de Sorites. — Forme complexe )
Le tableau des horizons Nummulitiques est très intéressant et
on le comparera avec fruit avec celui de Munier-Ghalmas, avec
lequel il a de nombreux points communs qui paraissent bien défir
nitivement acquis maintenant à la science. On remarquera que
M. Douvillé place la faune de Monte-Spilecco bien plus haut que
M. Munier, il la fait monter de l'Xprésien jusqu'au Lutécien supé-
rieur.
Horizons. Nummulitiques (numérotés de bas en haut).
7« Niveau : N, intermedius, N. vascut, N. Bouillei, pas d*Ortho-
phragmina. Ce niveau est Sannoisien et remonte peut-être jusqu'au
Stampien.
6® Niveau : N. contortus, N. striatus, lumachelle ôVrthophrag-
mina, minces, lisses ou radiées, plus de Nummulites granuleuses ;
Priabouien.
5® Niveau : N. contorms-striatus, N. variolarius, N. Lucasi (der-
nières granuleuses) Orthophragmina ; Bartonien.
4« Niveau : N. Dufrenoyi, N. Aturicus, formes finement granu-
leuses, devenant quelquefois lisses dans Tadulte et atteignant une
grande taille^ Assilina planospira, Orthophragmina épaisses, appa-
rition des Orbitoïdes radiées ; Lutécien supérieur.
3« Niveau : N. spissm, grosses Nummulites granuleuses ; Luté-
cien moyen.
— 62 —
2« NiYBAu : N. Ismgatus et N. seaber, apparition des Nummulites
granuleuses, iV. distans et formes du même groupe, AssUina spira,
A . granxdosa ; Orthophragmina épaisses ; Lutécien inférieur.
!«' Niveau : N. planulatus, N. elegafis, pas d^Orthophragmina^ .pas
d* AssUina, au moins jusqu'à présent ; Yprésien.
Il y a probablement un passage progressif d'une faune à la faune
suivante, et tous les caractères peuvent ne pas apparaître à la fois ;
certains niveaux peuvent être subdivisés; mais les synchronismes
entre les divers bassins sont à revoir à la clarté de ces vues nou-
velles qui semblent défiuitives.
Troisième Wote sur les OrMtoïdes, par ■• Ch. SeUmnl^rf er (1 ).
— M. Schlumberger poursuit, avec une constance qui est un gage
de succès, la suite de ses études sur les Fora minif ères Orbitoîdes,
groupe difficile dontla valeur stratigraphique est très grande. Dans
deux Notes antérieures que nous avons analysées dans cette Revue
(2), il a examiné les espèces du terrain Crétacé supérieur ; dans
son nouveau Travail, il ne s'occupe que des espèces de TEocène qui
ont leur surface lisse ou granuleuse, les espèces étoilées seront
Tobjet d'une description ultérieure. Toutes ces espèces proviennent
du Midi de la France, de la Suisse et de la Haute-Italie, une *seule
a été trouvée à Java; mais il ne paraît pas douteux que la même
faune se propage sur Taire entière de l'ancienne Mésogée.
Toutes ces espèces appartiennent au Genre ou Sous-Genre Ortho-
phragmina, c'est-à-dire à des espèces dont les loges équatoriales
ont une section carrée ou rectangulaire, elles paraissent spéciales
à TEocène. Voici la liste des espèces avec l'indication de leur as-
pect extérieur :
Orthophragmina Pratti Michelin sp. Biarritz, granulations pe*
tites, espacées, irrégulières.
0. Archiaci Schlum. n. sp,, Bos. d'Arros, granulations moyennes,
régulières, subégales.
0. scalaris Schlumb., n. sp. Biarritz, granulations de deux tail-
les, régulières, uniformes.
0. sella d'Archiac, sp. Biarritz, siirface sublisse, à peine granu-
leuse.
0. discus Rutim., Ralligstôcke, granulations petites et nom-
breuses.
(1) Paris, 1903. — Bull. Soc, géoL de Fr.. i'sér., t. III, p. Ï73-289, 5 PI. pholot.
(2) Revue critique, VI, p. 219, VII. p. 62.
— 63 —
O. nummu/i^iea Giimb., Kressenberg, granulations très frustes,
plu6 grosses au centre.
0. varians Kaufm., Ralligstôcke, granulations petites, très
serrées, subégales.
0. Bartholomei Schlum n. sp., Saint-Barthélémy, granulations
très fines, égales, régulières.
0. Chudeaui Schlum. n. sp., Daguerre, granulations fortes au
centre, décroissantes à la périphérie.
0. Douvillei Schlum. n. «p., Daguerre, granulations très fortes au
centre, petites à la périphérie.
0. Marthœ Schlum. n. sp,, Saint-Barthélémy, granulations très
grosses au centre, peu nombreuses.
0. stropkiolata <jumb., Biarritz, grosses granulations irrégu-
lières, inégales. ]
0. dispansa Sowerby sp., Java, granulations fines pourvues de
renforts étoiles.
On remarquera Tabondance de ces formes dans les Basses-Pyré-
nées et les Landes : ces espèces y constituent des groupes qui occu-
pent très certainement une série de niveaux géologiques distincts,
mais la stratigraphie de la région n'est pas encore assez avancée
pour avoir permis leur répartition en horizons successifs.
Ueker 41e ForamliilfereB Cfattang «4 Textalaiia 99 Defir.
«ad ihre Terwandteduifteverh<atese, yoh Hem R. J. Sehvr
bert (1). — Notre aimable et savant ami M. Schlumberger a bien
voulu nous remettre l'analyse suivante de cette Note sur les
rapports de parenté du G. Textularia Defrance.
Si on admet la loi biogénétique d'après laquelle les organismes
biformes sont des organismes de transition, il faudra reconnaître
que la partie la plus jeune de l'organisme représente la forme
qui rappelle l'origine la plus ancienne, une structure ancestrale.
Or, on sait que les Textulaires sont des Foraminifères dont le test
calcaire perforé ou agglutiné est composé d'une série de loges alter-
nantes qui surmonte une première loge sphérique embryonnaire.
L'ouverture est une fente située à la commissure des deux der-
nières loges. Mais à côté de cette forme typique on a décrit des
types biformes (Mischtypen).
Si donc on veut se rendre compte de la tendance des vraies Tex-
tulaires, il y a lieu d'examiner ces types qui se terminent par des
loges alternes et qui peuvent se classer en trois groupes. Dans le
(1) VienDe, 1902. — Verhandl, der K, K, Geol. Reichs, p. 80-S5.
— 64 —
premier, les loges embryonnaires (ancestrales) sont constituées par
des loges trisériales semblables à Vemeuilina, et qui ne devien-
nent des Textulairesque plus tard, ce sont proprement les Gaudry-
ina. Dans le second Groupe, la partie embryonnaire est en spirale
plane, on les classe actuellement comme Spiroplecta, quoique ce
nom ait été employé par Stromberg pour une forme du troisième
Groupe. Dans le troisième Groupe, l'embryon est rotalilorme et
M. Rzehak a proposé le nom Pseudotextularia ; Egger leur a donné
le nom Gumbelina,
Tous ces Groupes paraissent n'avoir entre eux aucun lien de pa-
renté et dériver de souches très différentes. Toutes les Textulaires
forment un groupement secondaire artificiel, une simple désigna-
tion morphologique pour un état de développement uniforme, suc-
cédant à un état antérieur tout autrement défini. Les BoUvina pa-
raissent, au contraire, avoir poursuivi continuellement un dévelop-
pement normal.
Die Foraminlferen 4er Karpatlsehen Inoeeramensehlehten
YOB fibellan In Ilngams, ¥on IH. A. Llebns et IL J. Sehii-
fcert (1). — Les Foraminifères, découverts dans les couches à ïno-
cerames des Carpathes et décrits parM\f . Liebus et Schubert, sont
assez nombreux, mais paraissent d'une conservation médiocre. Ils
appartiennent au niveau des Marnes de Peschorver et ont été re-
cueillis à Gbellan près Varna, dans le Gomitat de Trencsener en
Hongrie.
Un très grand nombre d'espèces n'ont pas été déterminées spéci-
fiquement et il a fallu se contenter pour elles d*une attribution
générique.
Les espèces nouvelles sont les suivantes : Spiroloculina Waageni^
Frondicularia Stachei, Flabellinélla prœmucronata, Proroporus sub-
guadrilaterus, Bifarina semibaculi, Dimorphina cylindroides, de plus
un certain nombre de variétés sont établies pour des espèces déjà
connues.
Le Genre Flabellinélla Schubertnous paraît nouveau, peut-être
a-t-il été créé par l'auteur dans quelque Note antérieure récente, qui
n'est pas venue jusqu'à nous : c'est une Frondicularia, dans la-
quelle les premières loges sont groupées d'un seul côté ; un supplé-
ment d'étude nous paraît nécessaire, car les auteurs n'ont figuré
qu'une seule Section préparée au baume du Canada. Le Genre
Proroporus est une sorte de résurrection d'un vieux Genre d'Eh-
(1) Vienne, 1902. - Jahrb, K, K. GeoL Reichs. LU, pp. 285-310, flg., 1 PI.:
— 65 -
renberg (1844), qui n'a guère été repris que par Reuss, pour une
espèce du Gault de Folkestoue.
Pour avoir une vue exacte de cette faune, il faut ajouter que les
auteurs y ont trouvé Haplophragmium iiiflatum^ Dentalina conso-
brina, et dix autres espèces de Reuss: Flabellina rugosa^ Bolivina
tenuis, Pleui^ostomella alternans, Polymarphina communis, Gaudryina
trochus, Globigerina cretacea.
. C'est évidemment une boue d'une mer d'une certaine profondeur
dans laquelle les Foraminifères perforés dominent.
IJna nota mleropaleontologlea dte 0. 0. Costa pubblieata nel
isSS, per H. C. Fornaslnl (1). — M. Fornasini nous fait connaître
un opuscule rarissime de Costa sur un Foraminifère décrit en 1855
sous le nom Rotalina Amaliœ, dédié à Son Altesse Royale Marie-
Amélie de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, et qui avait été
découvert dans les marnes d'Ischia.
Il s'agit simplement d'un Rotalia Beccari L., ainsi qu'on peut
s'en convaincre par l'examen de la figure donnée dans la « Pa-
leonlol. del Reg. di Napoli », PL XXI, et rien ne reste de cet acte
de pure courlisanerie.
Lingnloglandallne e Llngnlonodosarle, per A. Sllvestrl (2).—
Cette Note n'étant pas parvenue jusqu'à nous, nous empruntons
l'analyse qu'en a donnée M. Fornasini.
M. Silvestri propose deux nouvelles dénominations génériques :
Linguloglandulina fondée sur une Nodosaire de la mer Jonio (L
Imùgata n. sp.) Cette espèces a les caractères généraux de Glandu-
lina, mais les parois de sa première chambre sont stratifiées, c'est-
à-dire qu'elles sont recouvertes à l'extérieur par celles des cham-
bres qui sont successives comme dans Lingulina. La Section trans-
versale est ou circulaire, ou elliptique, l'orifice est ou rond, ou
allongé, mais toujours simple.
Eilnf^alonodoearla est un nom proposé par M. Silvestri pour
des Lioguloglandulines à segments bien distincts et qui ne sont
plus enveloppants. Jusqu'ici, on ne connaissait aucune forme
répondant à cette définitiou ; mais il est à supposer qu'on doit
inscrire parmi les LingulonQdosaires : M arginulina Beyrichi Reuss, ^
Lingulina carinata (pars) Brady, qui deviendrait Lingulon. Bradyi,
Lingulina nodosaria Rquss, Nodosaria compressiuscula Neugeb., et
Dentalina carinata ^tug.
,' (1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di paleonlologia, p. 74-77.
(2) Rome, 1902. — Àtti Ace. nuovi Lincei, LV, 6 p., fîg.
— 66 —
Kote «n Ihe FaiiJ««»liiaB of the tertlarj beds #f Saint-Erth, by
H. F. W. Hillett (1). — Cette Note a été écrite à la suite d'observa-
tions que j*avais présentées dans cette Revue (2), l'an passé, à pro-
pos d'une rectifieation de M. Fornasini sur Faujasina carinata
d'Orbigny. J'avais cherché diverses raisons pour expliquer la pré*
sence de cette espèce, décrite par d*Orbigny, dans les Foraminifères
de Vienne, comme originaire du Crétacé de Maastricht. Je pensais
que l'espèce pouvait y être remaniée, peut-être mal déterminée,
etc. M. Millett a bien voulu m'envoyer des échantillons du gise-
ment de Saint-Erth, du Pliocène du Cornwall et je reconnais volon-
tiers maintenant que mes hypothèses sont sans fondement, certai-
nement la déterminaison est correcte, l'état de conservation des
échantillons ne permet pas de supposer qu'ils soient remaniés et
la difficulté relative à la découverte isolée de cette espèce demeure
tout entière. M. Fornasini a montré que la déterminaison de Costa,
qui prétendait avoir retrouvé Faujasina carinata dans le Tertiaire
italien était erronée, et d'autre part M. Schlumberger, qui a bien
voulu étudier cette forme, reconnaît que c'est en efiet un Genre
spécial et que ce n'est ni une adaptation, ni une déformation acci-
dentelle. Nous nous trouvons donc en présence d'une espèce con-
coanue de deux gisements seulement, parfaitement disparates : la
Craie de Maestricht, le Pliocène du Cornwall. Le type d'A. d'Orbi-
gny n'a pu être retrouvé.dans la Collection du Muséum de Paris,
et il n'a pas été signalé à nouveau dans la Craie de Maestricht par
Beissel, son état de conservation, d*après la figure, ne rappelle
pas celui des fossiles de la Craie supérieure, il y aurait donc
erreui* possible plutôt sur l'origine du type original et crétacique
^ue sur sa présence dans la station de Saint-Erth où l'espèce est
extrêmement abondante. Terquem a représenté une seconde espèce
de Faujasine du Calcaire grossier éocénique du bassin de Paris,
et il a changé la place du Genre qu'il transporte entre Polysto-
mella et Peneroplis. Il n'y a qu'une conclusion à tirer, semble-t-il,
de cette petite enquête, c'est combien nos connaissances sout
limitées de toutes parts.
Report OH the reeent ForamlHlfera of the Malay Arehlp^af •»
by H. FW. • nUlett (3). — Nous avons plusieurs Notes de M. Mil-
(1) Marazlon, 1902. — Trans. Geol, Soc. of Comimlî, Vol. XII, p. 719-720.
(2) Revue critique, 1902, VI, p. 218.
(3) Londres^, 1901. — Journ, Mieroc. Soc, Part. XI. pp. 485-497. 1 P]., et XII,
pp. 619-628, 1 PI. ; 1902, XIH, pp. 509-588, 1 PI. ; 1903, XIV, pp, 253-275, 1 PI.
— 67 ~
lett à analyser, noua avons exposé la valeur de ses publications il
y a quelques années déjà» et nous attendons la fin de cet intéres-
sant Travail avec impatience, il serait bien dommage si quelqu'ar-
rèt venait à l'interrompre; chaque livraison affecte des formes
nouvelles, souvent étranges et remarquablement ornées. La suite
des Layena est considérable, Tauteur pense que L, crenata P. et J.
passe peut-être à L. tenuistriata Mill. et il donne de cette espèce
plusieurs figures qui nous paraissent bien différentes; il comprend
Tespèce très largement et plusieurs de ses variétés mériteraient
d'être dénommées comme espèces; ce qui nous le fait croire, ce
sont surtout les réflexions mêmes de Tauteur, quand il nous dit :
« Il n'y a rien de particulièrement merveilleux à trouver des mo-
difications dans les êtres qui sont placés dans des circonstances
très différentes, de l'autre cÂté du globe ou dans les systèmes géo-
logiques éloignés dans le temps ; on peut s'y attendre, mais il est
bien plus curieux, parce que cela est moins explicable, de trouver
de grandes variations entre des créatures vivant de génération en
génération, côte à côte, dans la même localité et sujets précisé^
ipeut ensembles aux mêmes influences extérieures ».
Pour nous, cette permanence est un caractère spécifique et nous
sommes disposés à considérer les variétés de M. Millett comme au*-
tant de bonnes espèces, d'autant mieux qu'il ne nous figure aucune
série de formes intermédiaires.
Lagena Elcockiana est une espèce nouvelle, à relever Lagma
OrbignyanaSeg. var. calcar Millett, du Pliocène de Saint-Erth en
Cornvall., la var. walleriana Wright s'y trouve également ainsi que
Lagena bicarinata Terq.. Layena lagenoides Mill., L. marginata var.
Les Nodosaires nous fournissent les mêmes constatations, nous
n'arrivons pas à croire que Nodosaria (Glandulina) Immgata d'Orbi-
gny, el autres, appartiennent à tous les terrains et tous les pays. iV.
echinata est nouveau, et l'archipel Malais paraît réunir les espèces
les plus remarquables décrites jusqu'ici par tous les auteurs. Lin-
gula limbata w. sp., L. pagoda n. 5p., Vaginulina formosa w. sp., ter-
minent la treizième livraison ; un seul échantillon a été rencontré
de cette dernière forme, et il semble un passage entre les Vaginulina
du Terrain secondaire et les Cristellaria du Tertiaire et de TEpoquc
actuelle: on ignorait absolument jusqu'ici la profondeur d'habitat
de ce Genre qui a été rencontré ici par 24 mètres de fond.
M. Millett adopte le G. Amphicoryna Schlumb. et il y place l'espèce
nouvelle A. glabra, grande forme qui débute comme une Polymor-
pbine pour se terminer GOi»a>e une Cristellaire.
Les Uvigerina sont bien curieuses, Dimorphina lingulinoides est
^68 —
nouveau, les figures de Sagrina columellaiis sont très intéressantes,
elles montrent la présence d'un tube tortueux interne qui nous
paraît un caractère assez important pour mériter la création d'un
Genre spécial ; il y aurait lieu de s'assurer de sa présence dans quel-f
ques autres formes décrites comme Sagrina^ par exemple: S, tessel-
lata Brady, S. limbata qui s'éloignent beaucoup du type, ce serait
alors non seulement la création d'un Genre qui serait utile, mais un
remaniement complet du Groupe. Toutest à discuter dans ces Notes
qui soulèvent à chaque pas des problèmes délicats avec une rapi-
dité sommaire et désespérante.
Snlla poslzlone geologlea dl un trlpoli plemontese, per
Erm. Dervleux (1). — Le Tripoli en question a été découvert à
Marmorito, province d'Alexandrie; il forme des couches stratifiées
entre des marnes et des sables variés qui appartiennent à l'étage
Tortonien. Les Radiolaires sont très nombreux, mais on y trouve
aussi, d'après les déterminations de M. Silvestri, divers Foramini-
fères d'un intérêt tout particulier qui sont : Pleurostomella brevis^
Ellipsopleurostomella Schlichti n. sp., Ellipsobulimina Seguenzai n.
sp,, Glandulina Icçvigata, Ellipsoglandulina labiata var. Ciofaloi,
n. ap. Les espèces nouvelles ne sont pas décrites ; c'est évidemment
un dépôt de mer profonde.
Oontrlbiita al la eonoseenza délie Textllarlne adrlatlehe, per
■. C. Fomaslnl (2). — Ce Travail contient la description et les
figures de 14 espèces de Textilaires découvertes dans les sables du
rivage de Ravenne; elles sont toutes connues à Tétat fossile dans le
Néogène italien, c'est pourquoi nous avons cru nécessaire de faire
figurer dans notre Revue au moins le titre de l'intéressant travail
paléontologiste de Bologne.
Les earaetères strueturanx de la eoqullle des Foramlnlfères
flottante. Caractère naturel de la division des Foramlnlfères
en Imperforés et Perforés, par H. Ad. Kemna (3). — La plus
grande partie des Foraminifères habitent le fond des mers, un pe-
tit nombre d'espèces seulement vivent flottantes à la surface.
M. Kemna a cherché les caractères que l'habitat flottant impose
(1) Pavie, 1903. — RivUta di Fisica Math. Se, IV, p. 379-383.
(2) Bologne, 1903. — Mem.Àcc, Se. Bologna, 5« sér., t. X, pp. 299-316, 1 PI.
(3) Bruxelles, 1903. — Bull, séanees Soe. Roy. Malaeol. et Zool., p.CIX CXXVIf,
1902. — Bull, des Séanees, LXLXXII.
— 69 — _
aux espèces^ en prenant des exemples comparatifs dans d'autresr
Classes d^animaux.
On reconnaîtra les Foraminifères flottants à des parois plus
minces, à leurs dernières loges grandes, leurs cloisons fines et
espacées, leurs lobes arrondis et comme boursouflés, leurs perfo-
rations fines ou étroitement localisées.
Voici la liste de quelques espèces nettement flottantes : Globi-
gerina bultoides, G. dubia, G. inflata, G. conglobata^ G. sacculifera,
Orbulina univcrsai Hastigerina pelagica, Pullenia obliquiloculata^
Sphœroidina dehiscens, Candeina nitiday Pulmiiulina Henardi, P. tu-
mida, P. canariensis, P. crassa, etc. Cymbalopora bulloides.
Dans les espèces qui habiteut les fonds, il faut compter toutes
celles agglutinées, à test lourd et épais, à divisions multiples et dis-
posées en tous sens ; celles à pseudopodes nombreux, très longs et
distribués sur toute la surface ; de plus, les formes longues, ou à
arrangement distique droit, sont toutes profondes.
Une exception est possible, c*est quand, par une modiflcation
temporaire de la densité au moment de la lorication ou de la spo^
rulation, les organismes légers tendent à s'enfoncer ; à ce moment,
le groupe flotlant a une tendance à devenir benthonique. Sans
pousser plus loin notre analyse, on pourra tirer du Travail de
M. Kemna, des renseignements précieux sur la mode de formation
des dépôts à Foraminifères; on peut en conclure, par exemple, que
la Craie est formée, en partie du moins, de Foraminifères flottants
en haute mer, tombés dans les grands fonds où ils se mêlent à des
Genres et Espèces purement benthales.
Dans Tautre Note, M. Kemna examine la classification générale
des Foraminifères, il reconnaît que la division en Perforés et Im-
perforés a beaucoup perdu de terrain depuis vingt-cinq ans, par
suite de la découverte de nombreuses contradictions et de la difii-
culté de remploi d'un caractère unique. La perforation du testa
été regardée comme d'importance très secondaire, et Brady a ter-
miné par Tadoption d'une classification en Familles naturelles à
peu près comme en Botanique. La nature du test, vitreux, porce-
lanique ou agglutiné, n'a pas donné un bon résultat, car on a
trouvé des séries parallèles avec points de convergences inaccep-
tables. M. Kemna croit qu'il faut revenir à la classification en
Perforés et Imperforés, car il peut signaler un caractère interne
important nouveau, concordant avec ces divisions. Chez les Imper-
forés, comme les Miliolidœy la loge embryonnaire centrale commu-
nique avec la première loge par un tube assez long, contourné par
un flexostyle; tandis que ctiez les Perforés, la loge initiale commu«>
— 70 —
nique avec la loge suivante par un canal tubulaire toujours droit,
par un orthostyle. Il oppose ainsi le canal des Miliola à celui des
Lagena et cherche dans la littérature variée, publiée sur les Fora-
minifères de nombreux exemples à Tappui de sa thèse. Il montre
Torthostylie chez Polystomella, Cpclodypeus, Àmpkistegina, Heteros-
tegina^ Miogypsina etc., de même chez NummuliteSj Fusulina et Fusu-
linella.he nouveau caractère indiqué permettrait de classer les Gen-
res qui avaient donné des caractères contradictoires et qui avaient
fait rejetter la classification môme des Perforés et Imperforés.
En résumé, les Imperforés sont caractérisés par Tabsence da
perforation en dehors de l'ouverture grande et permanente dite
Pylome, par Taspect porcelanique, par la présence d'un canal
courbé. Ces formes seraient primitives et auraient engendré les
Perforés qui sont caractérisés par leur test vitreux, leurs ouvertu-
res fixes et nombreuses, leur canal droit.
Ces travaux très documentés de M. Kemna, ont été déjà criti-
qués : chez le plus grand nombre des Foraminifères, il n'y a pas
de canal entre la première loge embryonnaire et la seconde, les
deux loges courbées se touchent et communiquent par une ouver-
ture tangentielle. (^ette perforation n'a pas de relation avec Ten-
roulement et c'est l'enroulement qui délernine la relation entre
les loges. On peut considérer toutes les loges comme sphériques
et déformées par le groupement, les communications tubulaires
sont une exception, le contact direct des sphères ne donne pas
de style et le caractère nouveau signalé par M. Kemna demeure
pratiquement impossible à constater môme dans les préparations
anatomiques les plus délicates et par conséquent discutables.
COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLÎOGRAPBIQVE
(D'après les fiches do c Conciliam Bibliograpbicnm >)
Hateher (J. B.). — A new Sauropod Dinosaiir from the Ja-
rassle Of Colorado. — Nouveau Genre Haplocantlius (type :
H. prisons n. sp.) — (Proc, Mol, Soc, Washington, 1903, Vol. 16, p. 1-2).
Nopcsa (F.). — Telmatosaums, vj neT Llinnosaurits helyett.
— Remplacement de la dénomination préemployée Limnosaurus Nopcsa
(non Marsh) par Telmatosavrws (1903). — (Fôldt. Kôzl. Kôt. 33,
P-64).
— 71 —
Pocoek (R. I.). — A Bew Carbonlferous Arachnld. — Nouveau
Geore AniliraeoMlro (type : À, Woodwardi n. ip.) — (Geol, Mag. 1903,
Dec. IV, Vol. 10, pp. 247-251, 2 fig.).
Selburis (E. H.).-— Some.Hew Strnetwe CharMters af fth
leozole Cocliroaehes. ■— Nouveau Genre d'Orthoptères MeiraHlat-
tlMa (type : M, BeecheH n. sp,) — (Amer. Joum. Se, Vol. 15, 1903,
pp. 307 315, 2 PI.
Saloelalr (W. J.). — ■ylajfaalodoii, a new Rodent firom fhe
mpper Jolm Day Of Oregon. — Nouveau Genre Mylai^avlodon
(type : M, angulatum n. sp,) — (Amer Joum, Se. 1903, Vol. 15, pp. 143-
144, 1 fig.).
RECTIFCCATIONS DE NOMENCLATURE
Dans une a rectification de nomenclature » non signée, mais émanant
vraisemblablement du directeur de la Revue, il m'est fait le reproche,
dans le numéro d'octobre (1), de n'avoir pas relevé un double emploi :
« Genre Canavaria préemployé par Oppenheim ».
Je n'ai pas relevé ce double emploi pour deux raisons : 1* parce que
j'estime que la science n'a rien à gagner à ce que des noms soient lancés
dans la circulation dans des notes critiques où on va d'autant moins les
chercher, que ces notes ne figurent pas, en général, dans les listes biblio-
graphiques; 2* parce que le nom Canavaria appliqué à un^ Genre d'Am-
monite n'est pas imputable à Buckman (1902), mais à GemmeUaro (Bull,
d. Soc, di Se. Nul. ed econ. di Paleifno, 30 déc. 1885), et que par consé-
quent, il est antérieur à Canavaria Oppenheim (1899). Le nom Canavari-
ceras, proposé par l'auteur de la rectification, est donc à rayer de la
nomenclature.
É. Haug.
Nous recevons de M. Fourtau la communication suivante :
(( Dans le compte-rendu de l'ouvrage de M. Dacqué (Revue crit. 1903,
n* 4, p. 210), vous dites que j'ai rapporté Cyphosoma Abbatei au Céno-
manien. C'est une opinion contraire à celle que j'ai toujours soutenue :
il n'y a, à Abou-Roach, que du Santonien et du Turonien, et la présence
de lladiolites Peroni (ex Sphdsrulites)^ invoquée par M. Dacqué comme
argument en laveur du Génomanien, se retourne contre lui puisque ce
Rudiste existe dans le Turonien du Portugal (V. P. Choffat, in G. R. Con-
grès international de Géologie, Paris, 1900, fasc. H, p. 766).
(1) Revue critique^ t. V, p. ^7. — La rectification a, en effet, été faite par
M. M7 Cossmann.
— 72 —
J'ajouterai même : que je ne suis point d'accord avec M. Dacqué, au
point de vue paléonlologique, sur la réunion proposée d^Ostrea dichotoma
Bayle avec 0. semiplana Sow. ; que les échantillons d*0. Costei Coq.
(igiirés par lui sont de nature à faire révoquer en doute l'existence pour-
tant réelle de cette espèce dans le Santonien d'Abou-Roach ; et entin, que
tes spprimens d* Àlectryonia Tmoti Thomas t- 1 Pérou, qu'il a figurés, sont
en criatradiction complète avec les figures et la diagnose de nos savants
confrères. »
Le Caire, 15 Oct. 1903.
R. FOURTAD.
ERRATA
du TOME VII.
P. 2^ au lieu de : Ttiibet, lire : Thèbes,
P. iiO I^cEHM, ajouter et p. 203.
id. CiiAGiN — . 219.
id. Hatcher — 188.
ïd, iilLBER — 208.
id, Imkeller — 209.
P- 232 Weller - 199.
P. 232 et suivantes, tous les numéros de pages au-dessus de 183 doivent
être augmentés d'une unité.
P. 236 au lieu de : Brœckhina, lire : Brœckina,
P. 237 DacmtruruSy ajouter (Reptiles).
iti. au lieu de : Discographus, lire : Discograptus,
id, Intercaler: Eosinica (Mollusques) AIdrich, 1903, p. 212.
P. 238 Hyattites, ajouter (Mollusques) Mojsisovics, 1901, p. 120.
P, 23Ï) iiu lieu de : Odontomvsonid.e, lire : Odontomysopid^.
P. 2iù au lieu de: SAGECERiTiOiE, lire : Sageceratid^.
P. 2*1 au lieu de : Thallattosuchia, lire : Thalattosuchia.
- id. au lieu de : Zigzagoceras, lire : Zigzagiceras,
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sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres;
même les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien
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— Trans. Ho^. Sot^ Adélaïde. 1897, âl pages, S pL . . . , , 3 fr,
Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. —
BuîL Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pagei^, 5 pi. . . 5 Ir,
Description de quelques Coquilles de la formation Santaoru*
zienne en Patagonie, — Journ. de CoucliyL <I899], SO p., tp\. 3 Ir .
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Directeur de l'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics.
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Bulletin des Conducteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, de» Compagnies de Chemins de
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Cette publication, dirigée par un Comité international
<M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer,
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s'attachant
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des
6spèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi-
ron; soit 150 à 160 fiches.
Le f>rix d'abonnement est de'éOfr. = 3Smàrk = £l. 14 = D. 8
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REVUE CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
N*' 2 (Avril 1904)
DIVERS
par M. M. COSSMANN.
What l8 a type lu History natural, by Ch. Sehaehert (i). —
Bien que l^Article dont il s'agit ait déjà près de six ans de date, il
nous a paru intéressant de le résumer, parce qu*il précise bien
certains termes dont on fait souvent usage en Paléontologie. L'im-
portance de ces termes a d'ailleurs été mise en évidence à nos
yeux, par M. GEIilert, au cours de Timpression des fiches de Pal.
UniverscUis, et c'est à lui que nous devons la communication de cet
Article qui avait passé inaperçu.
M. Schuchert distingue les types « primaires », et les types
« supplémentaires » ou « matériaux typiques ».
Parmi les premiers, il définit: Holotype. Tunique individu qui
doit servir de base à l'établissement de l'espèce; Parâtype, tout
autre individu décrit ou figuré à l'appui de l'établissement de l'es-
pèce, outre l'individu holotype ; un parâtype peut être choisi sub-
séquemment comme holotype d'une espèce distincte de la pre-
mière; CoTTPE, le ou les individus servant de type à une espèce,
quand l'holotype n'a pas été désigné par l'auteur; Plastotype,
spécimen d'un moulage artificiel du type primaire, mais à l'exclu-
sion des moulages de contre-empreintes qui ne doivent pas être
regardés comme des matériaux typiques, au mémo titre que les
moules naturels.
Parmi les matériaux typiques, M. Schuchert définit: Topotype,
un spécimen simplement recueilli dans la localité d'où provient le
type original; Métatype, un spécimen recueilli dans la même loca-
lité, postérieur à la description, mais déterminé par l'auteur
comme se rapportant à la même espèce; Génotype, individu typi-
que de l'espèce-type d'un Genre.
|î) Etats-Unis. — Science, N, S., Vol. V, n* 121, pp. 636-640, » avril 1897.
6
— 74 —
D'autre part, dans la Préface de la â« livraison de mes « Essais
de Paléoconchologie comparée », 1896, pp. 2-3, j'ai donné les défiai-
tions suivantes de deux termes un peu différents de ceux qui pré-
cèdent : NÉOTYPE et Plbsiottpb ; mais j'y ai attaché un sens qui
n'est pas le môme suivant qu'il s'agit d'un Genre ou d'une espèce.
Pour nous bornera ce dernier cas qui est celui qu'envisage sur-
tout M. Scbuchert, il y a donc lieu d'admettre le terme « Néotype »
pour réchantillon désormais pris comme type d'une espèce, quand
le type origioal a été détruit ou qu'il a disparu avec les garanties
d'authenticité nécessaires ; mais il parait indispensable que ce
nouvel échantillon provienne de la même localité, et exactement
du même niveau, et que l'identité soit contrôlée sous la responsabi-
lité de l'auteur qui republie l'espèce. En dehors de ce cas, très rare
d'ailleurs, l'individu, soit de la même localité, soit d'un autre gi-
sement, qu'on assimile à une espèce et dont on donne une nouvelle
description et une nouvelle figure, n'est qu'un « Plésiotype « de
cette espèce.
En résumé donc, il ne paraissait guère utile de créer le terme
(( Holoty pe » qui n'est exactement que le type original d'une espèce.
Quant à « Cotype » et « Paratype », on se demande si c'est vrai-
ment la peine de les nommer, dèsTinstantoù le type a été désigné;
et s'il a été perdu, il faut alors y substituer un « Néotype », déno-
mination qui n'a pas la même sigification que celles de M. Scbu-
chert. Enfin, parmi les matériaux typiques, le terme « Plésiotype »,
plus général que « Topotype » et « Métatype », parait également
suffisant sans recourir à une multitude de distinctions dans les-
quelles on finit par se perdre.
Les CoprolUhes de Bemlssait, V^ Partie : les CoproUthes «al
ont été attribués aux Ifiiaiiodons, par H. C.-Eg. Bertrand (1).
— Au cours des fouilles faites à Bernissart pour l'extraction des
grands Iguanodon^ on a recueilli près de 300 coprolithes apparte-
nant à trois types difiérents, dont l'un dominant (0,64 du nombre
total des échantillons) avait été attribué à ces grands Vertébrés.
L'analyse minutieuse de ces échantillons, tant au point de vue chi-
nique qu'au point de vue de leur structure et de leur composition
moléculaire, a révélé à M. Bertrand une série de faits, matérielle-
ment établis, qui lui permettent de poser très nettement les con-
clusions suivantes :
1) Bruxelles, 1903.— Mém. Mus. r. BUt. nat. Belg,, T. 1, 154 p., XV PL. phot.
— 75 —
L'animal producteur de ces coprolitlies était carnassier; il éplu-
chait sa nourriture sans la laisser traîner sur le sol ; il était de la
taille d*un gros chien, et chez lui, rémission d'urine était distincte
de celle du crottin; il pullulait dans la région du célèbre gisement.
L'auteuT en déduit qu'il faut exclure les herbivores, c'est à-dire
précisément les Iguanodons, ainsi que les animaux à dents écar-
tées, tels que Goniopholis et Bemissartia ; que l'animal devait se
dresser pour avoir la libre disposition de ses membres antérieurs,
et que c'était, par conséquent, un Reptile Dinosaurien, à station
bipède, à col mobile ou très long, s'alimentant bien plutôt de ca-
davres de Reptiles à peau nue, que de proies vivantes.
A part l'alimentation qui paraît avoir été franchement différente,
ces conclusions ramènent presque le lecteur au point de départ,
c'est-à-dire précisément à VIguanodon, attendu que, dans le gise-
ment de Bernissart, on n'a jusqu'à présent trouvé aucun autre
Dinosaurien répondant aux particularités biologiques que signale
M. Bertrand. On se demanderait donc véritablement si l'alimenta-
tion herbivore, attribuée par M. Dollo aux Iguanodon,et corroborée
par leur dentition, est bien réellement la leur, ou bien alors si celte
masse de coprolithes recueillis dans le même gisement, ne pro-
vient pas d'un autre animal dont, par une bizarre coïncidence, pas
un seul squelette n'aurait été retrouvé?
Etude géologique de la Tunisie eentrale, par L. Pervin-
tulère (1). — Ce magnifique Mémoire contient les résultats d'une
mission géologique, confiée à l'auteur en 1897, et complétant les
renseignements recueillis, en 1889 et en 1890, par MM. Ph. Tho-
mas et Le Mesle. Quoiqu'il s'agisse exclusivement d'une étude stra-
tigraphique dont l'analyse sort du cadre de notre Revue, et que les
matériaux paléontologiques recueillis par l'auteur y soient sim-
plement mentionnés dans des listes, nous ne pouvions nous dis-
penser de mentionner ce Travail qui embrasse une succession de
terrains compris entre le Sytème triasique et la série des traver-
tins pleistocéniques ; à chaque terrain correspond une liste de fos-
siles dressée d'après les sources les plus autorisées.
La seconde partie, consacrée à la tectonique de la région, est
accompagnée de nombreuses vues phototypées qui ajoutent un
intérêt pittoresque aux théories de l'auteur, relativement à la
constitution du territoire tunisien. C'est avec une satisfaction pâ-
li) Paris, 1903. — Vol. in-4* de 3S9 p., avec 3 PI. gravées et 1 carte en po-
chette. Régence de Tunis, Protectorat français ; Dir. Gén. des trav. pablies.
— 76 —
triotique que nous feuilletons ce beau livre qui fera époque dans
rhistoire de nos colonies.
Avanzl di Sfiialodoiite nelte arenaria di frami 4el Fratt,
presso Sehlo, Nota del Prof. Oapellinl (1). — A l'occasion de la
onzième réunion générale de la Société géologique italienne dans
le Vicentin, en septembre 1892, Tattenlion s'est portée sur l'âge
exact d'un gisement à Scutella iubrotronda, qui était attribué à
l'Helvétien. Or, dans ce gisement, on a découvert un SqucUodon
très voisin de la forme typique de S- bariense Grat., et qui ten-
drait à prouver que les couches sableuses où ces débris de rostre
ont été recueillis, appartiendraient plutôt à l'époque langbienne
dont la limite est d'ailleurs, ainsi que le fait observer M. Capellini,
assez difficile à saisir dans son contact avec l'Helvétien.
Outre le reste de crâne figuré, on a aussi recueilli dans le même
gisement une quinzaine environ de vertèbres ou côtes, imprégnées
de limonite, ou en grande partie déformées, dont la détermination
eût été impossible sans la présence simultanée de ce crâne rostre,
qu'on aurait pu extraire plus intact, si l'on avait été averti plus
tôt de son existence.
SngU avanzi dl CyrtodelpUs suleatns dell'arenaria dl Belluio.
Parte prima, per 6. dal Ptaz (2). — Cet important Mémoire fait
suite à celui que l'auteur a déjà publié sur la même espèce de
Cyrtodelphis (v. Rexme, 1903, pp. 9 et 10). De nouvelles découvertes
dans le gisement miocénique de Bolzano, d*où provenaient les dé-
bris précédemment décrits, ont permis à M. dal Piaz de préciser
davantage les caractères du Genre Cyrtodelphis Abel (1899), et en
particulier, ceux de C. sulcatus Gervais (1853 Delphinus), Dans la
synonymie très complète de cette espèce, on remarque que ce Dau-
phin a successivement été dénommé D. canaliculatus, planus, Da-
tionum, Delphinorhynchus sulcatus, Platydelphis et Platyrhynchus
canaliculatus, Schizodelphis planus^ Champsodelphis Depereti, etc.
La description minutieuse des différentes parties du squelette
(crâne, foramens olfactif et auditif, mâchoires, dents, etc..) fait
ressortir les affinités de ce Genre avec les autres formes odontocètes^
L'auteur conclut que Cyrtodelphis forme une transition entre les
(\) Bologne, 1903. — Mém. Accad. Se. dell'lstit,, Ser. V,T. X, in-4%11 p., I PI.
{2} PUe, 1903/— Palœontographia italica, Vol. IX, pp. 187-819, PI. XXVIII-
XXXI phol.
— 77 —
Pûlyôdontes tiétérodoirtBs et Monodontes, c^est àdire entre Squa-
lodonei Saurodelphis d'une part, et Pontoporia d'autre part: c'est
un exemple typique depseudohétérodootisme, de même que Sauro-
delphis est un exemple de pseudohomodoutisme. Il eût été inté-
ressant de compléter ces observations par quelques données phy"
logénétiques, capables de nous guider sur la descendance de ces
différents , types à travers les temps géologiques, jusqu'aux Dau-
phins actuels.
Uber die S&ngethler f<^iUeii des TarIJatols, Sudamerlka. —
L Hafitodon Andiam Cav., von Erl. NordenskJSld (1). — Les ma-
tériaux dont la description est commencée dans ce Mémoire, pro-
viennent d'une expédition laite en 1901-1902, dans la région qui
sert de limite entre la République Argentine et la Bolivie. Le nom-
bre des espèces de Mastodon qui ont été signalées dans l'Amérique
du Sud, s*élève à neuf environ ; mais il semble que plusieurs
d'entre elles pourraient être réunies. Aussi, la description détail-
lée que M. Nordenskiôld a donnée des restes néogéniques de
M. Andium est-elle une contribution importante à la délimitation
exacte de toutes ces formes.
Les figures représentant les défenses, les mâchoires et les dents
isolées de cette espèce sont admirablement exécutées et permet-
tent d'en saisir exactement les caractères distinctifs.
The pliocène and «naternary Oanidie of tbe fireat Valley of
€alifornia, by J.-C. Herriam (2). — L'auteur s'est proposé de rec-
tifier l'attribution, qui avait été faite, de deux des trois espèces de
Canidee découvertes dans le Tertiaire et le Quaternaire de Califor-
nie, au Coyote actuel, Canis latrans Say ; quant à la troisième
espèce, elle peut êlre identifiée à Canis indianensis Leidy (1869).
M. Merriam propose, pour les deux premières espèces, le Genre
Hyaenoffnatkus (type : H. pachyodon n. sp.)^ voisin de Boropha-
guSy et peut-être la seconde espèce (H. dubiusn. .sp.) appailiendrait-
elle à un Genre distinct Portkocyon qui aurait quelques afifinités
avec Palœocyon Luud, du Brésil. Les débris de crâne et de mâchoire
que Tauteur a fait figurer ne lui permettent pas d'être absolument
afSrmatif sur la séparation définitive de Porthocyon et de Hyœno-
gnathus.
(1) Stockholm, 1903. — Broch. in 4* de 90 p. avec 6 PI. phot., dont 5 doubles.
Extr. de Kungl, Svenska Vetenêk. Acad, handl, Bd. 37, n* 4.
(2) Berkeley» 1903. — Univ of Calif. Fubiic. Bull, of Départ, of Geol., Vol. 3.
n* 14. pp. 277-290, PI. 2S-30 gravées.
— 78 —
Conslieraelones sobre los restes fosfles evatenuurlM ie 1a
MTerna de Oraela (Bareelona), por los aMdemleos nmmeruios
D' J. Aimera y A. Botll y Poeh (1) . — Après une courte iotroduc-
tioo géologique sur le travertin quaternaire de la petite caverne en
question, les auteurs de ce Mémoire énumèrent et décrivent les
Mammifères, Reptiles et Mollusques qu'ils y ont recueillis : Erinor
ceus europœus Lin., Lagomys (Prolagus) Corsicanus Cuv., Arvicola
cf. arvalis Lin , Rhinocéros Mercki Kaup, Certms elaphus Lin. var.
minor, Testudo lunellensis, nouvelle espèce qui avait été confondue
avec la forme actuelle T. grœca Gerv., T. ibera Pallas, dont le type
vit encore en Afrique et en Asie mineure. Hélix Depereti Locard un
peu plus grand que les spécimens trouvés aux environs de Lyon,
H, Aimerai n. sp, qui a une forme notablement plus haute que la
précédente, et enfin un seul échantillon d'un Cyclostome que
MM. Aimera et Bofill ont rapporté à C. lutetianum Bourguignat, des
environs de Paris, séparé avec raison de C. elegans par de bons ca-
ractères.
REPTILES ET POISSONS
par H. H.-E. SAÏÏVAQE.
Osteology of Haploeanthosannis, with remarks on the pro-
iMible habits of the Sanropoda and the nge and orlgln of the
Atlantosanms beds, by J.-B. Hateher (2). — Après avoir étudié
en détail Tostéologie de l'espèce-type, H, priscus, et d'une seconde
espèce, H. Ulterbacki nov. sp., l'auteur résume, ainsi qu'il suit, les
caractères du Genre Haplocanthosaurus :
Epines neurales courtes et simples, non fourchues dans toute
rétendue de la colonne vertébrale. Epines neurales des vertèbres
(1) Barcelone, 1903. — Mern. R, Acad. Ciencias y Artes, 3* Ep., Vol. IV, n* 33,
15 PI. ln-4« phot.
(2) Lancaster (Pa.}, 1903. — Brooh. in-V, avec 6 PI. Extr. de Memoirs Car-
negie Muséum, t. II, n* 1.
-^ 79 -
sacrées antérieures coossifiées, formant une plaque osseuse allon-
gée. Hauteur des arcs neuraux des vertèbres dorsales postérieures
plus grande que la longueur des épines neurales. Processus trans-
yerses des vertèbres des régions dorsales antérieure et moyenne
dirigés en haut et en dehors, au lieu d'être dirigés en dehors.
Les caractères distinctifs des deux espèces sont — H. prisons :
épines neurales des trois vertèbres sacrées antérieures coossifiées,
les épines des deux vertèbres postérieures demeurant libres; H. Ul-
terbacki : épines neurales des quatre vertèbres sacrées antérieures
coossifiées dans toute leur longueur, la cinquième ne l'étant qu'au
sommet et à la base.
Les Paléontologistes sont d*accord pour ranger le Genre Haplo-
canthosaurus parmi les Sauropodes, ainsi que le montrent le sca-
pulum, lecoracoïde, lepelvis, le sacrum, aussi bien que la présence
d'une grande cavité pleurocenlrale aux vertèbres présacrées. 11
existe cependant quelques caractères, tels que rallongement des
arcs neuraux, la brièveté relative des épines neurales, absolument
simples, des vertèbres cervicales postérieures et dorsales, la con-
formation des processus transverses et la position de la facette
capitulaire des côtes, qui diffèrent de ce que Ton connaît chez tous
les autres Sauropodes de l'Amérique du Nord, et qui rappellent ce
que Ton voit chez certains Praedentata, plus particulièrement chez
Stegosaurus.
Les Sauropodes sont des Reptiles essentiellement terrestres, ayant
des habitudes amphibies, passant probablement la plus grande par-
tie de leur existence dans des eaux peu profondes, dans lesquelles
ils pouvaient se livrer à la recherche de leur nourriture. Bien que
la marche ait été le mode le plus ordinaire de progression de ces
animaux, ainsi que le montre surabondamment la structure des
membres et des pieds, ils pouvaient nager lorsqu'ils avaient à tra-
verser de larges lacs ou de grands fleuves aux eaux profondes, le
plus souvent pour échapper à leurs ennemis naturels, les Théro-
podes carnassiers contemporains, à habitudes probablement moins
aquatiques.
Les couches à Atlantosaurus ont le caractère de dépôts la-
custres, et non d'estuaire ou fluviaux ; on y trouve des empreintes
de pas d'animaux quadrupèdes, terrestres, de dinosauriens. La
faune Dinosaurienne des couches à Atlantosaure est évidemment
de type jurassique, mais la partie supérieure de ces couches
appartient au Crélacique le plus inférieur.
De nouvelles découvertes permettent à M. Hatcher de rectifier
quelques points de l'ostéologie d'un singulier Reptile, Diplodocus.
— 80 —
Le contact du radius avec l'humérus est limité à la surface antéro-
interne et oon aotéro-ex terne. La structure de la main est ento-
taxique et non mésotaxique. Les vertèbres cervicales, attribuées
par Marsh à Diplodocus, appartiennent à Brontosaurus.
Strnetore and relatlonshlps of Oplsthoecellan Dlnosaiiinsu
Part. L Apatosamms, by Elmer S. RigfS (1).— Après avoir étudié
avec grand soin Tostéologie dApatosaurtis, l'auteur est arrivé aux
conclusions suivantes :
Brontosaurusesisynonymed'Apatosaurus. Opisthocœliadila priorité
sur Sauropoda et Cetiosauria. L*espèce.4. ajax nepeutétre reconnue
à l'âge adulte; A, excelsus est probablement synonyme de A, lati-
collis ; A, amplus est une espèce valable.
Le nombre des vertèbres dorsales est de dix. Il n'y a pas de ver-
tèbres lombaires. Il existe cinq paires de vraies côtes et un nombre
égal de côtes flottantes. Le sacrum est formé de trois vertèbres
sacrées primaires et de deux vertèbres secondaires qui toutes,
chez l'adulte, sont en rapport avec l'ilium par les côtes sacrées et
par les diapopbyses. Les vertèbres sacrées primaires sont coossi-
fiées par leur centrum, les zygapophyses et les épines ; les vertè-
bres secondaires sont libres jusqu'à l'âge adulte, et alors coossifiées
avec les vraies vertèbres sacrées par leur centrum et les zygapo-
physes. La première vertèbre sacrée est une dorsale modiûée; la
cinquième sacrée, une caudale modifiée. La dernière paire de côtes
flottantes tend à se coossifier avec la vertèbre par la tète et le tuber-
cule, avec rilium par son extrémité dislale. Les chevrons des cau-
dales passent de la forme en Y qui caractérise la région antérieure,
au type en double arc de la région postérieure, beaucoup plus que
chez Diplodocus.
Apatosaunts, tel qu'il est reconstitué par M. Riggs, est un animal
vraiment gigantesque, ayant 16 mètres de long, et près de 4 mètres
de haut au niveau du bassin.
Braehlosauns altlthorax, tke largest known Dlnosaur, by
Elmer S. BlfgS (2). — L'auteur avait attiré l'attention, en 1901,
sur la présence, dans le Jurassique de l'ouest du Colorado, d'osse-
ments d'un Dinosaurien herbivore, de taille exceptionnelle. Ces
(1) Chicago, 1903. — Br. iii-8* avec 8 PI. Extr. de Field Columbian Muséum ;
Geological séries^ t. II, n* 4.
(2) Br. 8*. Extr. de The American Journal of Science, t. XV, 1903.
— 81 —
ossements indiquent un nouveau Genre Bi>aeltlo8auras(type B.
cUtithorax), ainsi caractérisé : humérus plus long que le fémur ;
thorax exceptionnellement large ; centrum des vertèbres thora-
ciques postérieures plus long que large ; vertèbres caudales
antérieures amphicéliennes, leur diapophyse n'étant pas élargie
verticalement; coracoïde allongé dans le sens de la suture sca-
pulaire, et ayant la cavité glénoîde dirigée antéro-exlérieurement.
L'humérus atteint la taille de 2™04 ; la deuxième caudale a 0°^
de haut sur 0^32 de largeur trausverse.
Les affinités de ce nouveau Genre sont incertaines. Chez Camara-
saw^s supremus, Thumérus est moins grand, la direction delà sur-
face glénoîde différente ; le fémur est beaucoup plus court dans les
deux Genres, les vertèbres caudales antérieures sont semblables ;
mais, chez CamarasauiiAs, l'épine neurale est deux fois plus lon-
gue ; les vertèbres thoraciques sont beaucoup plus grandes chez.
Brachiosaurus que chez Camarasaurus.
Omitkolestes Hermannl, new eompsognathoM DlnoMur trom
tke npper Jurassle, by H. FalrOeld Osbom (1 ).— Le genre Ornl-
tlteleMes a pour caractéristique : crâne avec deux ouvertures anté-
prbitaires ; quatre dents prémaxillaires et des dents maxillaires
non dentelées; douze dents au dentaire, quatre vertèbres sacrées
coalescentes ; vertèbres des régions caudales moyenne et posté-
rieure avec des zygapophyses très allongées ; main étroite avec
des doigts très allongés, second doigt élargi, quatrième rudimen-
taire, cinquième manquant.
L'allongement des métapodiaux et des phalanges du second doigt
fait penser que ce Dinosaurien pouvait rapidement s'emparer
d'une proie agile et délicate. Cette particularité, associée au carac-
tère préhensible des dents antérieures un peu élargies, ù l'extrôme
légèreté du squelette, à la disposition du membre postérieur orga-
nisé pour la course, donne l'idée d'un animal apte à la pour-
suite des oiseaux jurassiques.
Les affinités de Omitholestes sont évidemment avec les Théro-
podes Compsognalhes à membres grêles, à mâchoires délicates*
L'allongement exceptionnel, en forme de baguette, de la pré-et de
la posl-zygapophyse des vertèbres de la région caudale moyenne et
de la région postérieure, est un caractère du Genre Ornithominm, du
Crétacique supérieur; Omitholestes est cependant une forme moins
spécialisée ; ce Genre se distingue du Genre contemporain Cœlurus
(I) New-York, 1903. * Br. Id-S*. Eztr. de Amer, Mus. ofnat. hist., t. XIX.
^ 82 —
par les dents non crénelées, par la brièveté relative des vertèbres
<3ervicales ; il se distingue d*Hallopus par le moindre allongement
des métatarsiens.
The lower Jaw of Dryptosauns Inenussutiis, by Lawrence
H* Lambe (i). — Des crânes appartenant à cette espèce, provien-
nent du (( Edmonton séries », du système crétacique du Nord-Ouest
du Canada, série que Tyrrel regarde comme crétacique supérieur.
En comparant la mandibule de Dryptosaurus incrassatus à celle
de l'espèce jurassique Ceratosaurm nasicornis Marsh, on constate
que la forme générale est la même, bien que dans la première
espèce, Tos soil plus large proportionnellement à la longueur.
Dans l'espèce du Canada, le dentaire est grand, robuste et s'étend
6n arrière jusqu'au dessous du condyle articulaire ; par ce carac-
tère, il rappelle ce que l'on voit chez Sphenodon. Le surangulaire est
largement arqué en haut, muni d'un large foramen au-dessous du-
quel il est recouvert par le dentaire. L'articulaire est petit. Le
€Otyle est transverse, fortement séparé en deux cavités, et manifes-
tement adapté à des mouvements verticaux de la mandibule, mou-
vements d'ailleurs restreints. L'angulaire est grêle. Le sphénial a
la forme d'une large lamelle ; il est perforé par un grand foramen.
Chez Dryptosaurus, les fossettes alvéolaires sont formées par le peu
de développement de la plaque alvéolaire ; elles sont disposées sur
le plan général de structure du Genre crétacique Trachodon. Les
dents, au nombre de 15, sont finement carénées à leurs bords anté-
rieur et postérieur, à section lenticulaire à la partie supérieure.
Eoehelone brabantiea. Tortue marine nonvelle dn BmxelUen
4e la Belgique, et TéTOlntlon des Chélonlens marins, par Louis
Dollo (2). — Les caractères d'Eochelone sont : Tète grosse, déprimée,
aux mâchoires triangulaires tranchantes ; symphyse mandibulaire
très courte, indiquant un bec recourbé, comme chez Eretmochelys ;
orbites latérales : voûte palatine excavée comme chez Thalassoche-
îys, mince, sans crêtes osseuses ; choanes très antérieures du type
Dermochelys. Carapace sans carènes, à contour à peine cordiforme ;
échancrure nuchale du type Eretmochelys, non de Thalassochelys ;
trois plaques pygales, plaques marginales entières, rappelant Ere^
mochfilys ; qu^tre paires d'écussons costaux, cornés. Hyoplastrons
et hypoplastrons multidigités, pont hyoplastral resserré transver-
(1) Ottawa, 1903. — Br in-8* avec 3 PI. Kxtr. de TheOttawa naturalist,
(2) BruxeUes, 1903. — Br. iD-8*. Extr. de Bull, de l'Acad, royale de Belg.
— 83 —
salement ; fontanelle médiane presque divisée en trois par les digi-
tations hyoplastrales et hypoplastrales internes; fontanelles latéra-
les, larges. Humérus et fémur thalassiques, mais ayant encore
gardé des caractères thalassoîdes. Longueur du crâne, 0,140 ; de la
carapace, 0,740.
Les deux seuls Chéloniens auxquels on doit comparer Eochelone
sont: Toxochelys du Sénonien inférieur, et Dermatochelys du Turo-
nien ; or le Genre du Bruxellien s'en distingue nettement.
A la suite de l'étude d*Eochelone brabantica^ M. Louis Dollo entre
dans des considérations très intéressantes et très documentées sur
révolution des Chéloniens marins ; nous regrettons de' ne pouvoir
le suivre dans ces considérations biologiques et pbylogèniques.
Disons toutefois que Eochelone est une tortue marine extrême-
ment importante, parce que la position et la structure de ses choa-
nes nous expliquent Torigine des choanes si singulières de Derma-
tochelys coriacea, et, de cette manière, nous aident à nous rendre
compte de la façon dont les Chéloniens athèques sont sortis des
Chéloniens thécophores marins. (cLes Athèques (Sphargidés) sont
des Thécophores marins (Chélonidés) extrêmement spécialisés ; il
faut les isoler, à cause de la carapace secondaire, modification
profonde dans le type Chélonien. »
SehlldkrSteiireste ans dem ilirypttseheii Tertl&r, Ton A. Ton
Belnaeh (i).— Les Chéloniens, jusqu'à présent connus, du Tertiaire
d'Egypte, rentrent dans les Familles suivantes :
Sphargidés. — Psephophorus eocœnus. And. Eocène moyen.
Dermatéraydidés. — Trachyaspis cf. segyptiaca Lydr. Eocène
moyen. T. segyptiaca. Eocène supérieur.
Testudinidés. — Testudo cf. perpiniana Dep. Eocène sup.
Chélonidés. — Thalassochelyslibyca And. Eocène moyen.
Pélomédusidés. — Slemotherus Deicitzianus, Rein. Pliocène
moyen. — Pelomedma progaleata Rein. Eocène supérieur; P. pliocse-
nica, Kein. Pliocène moyen. — Podocnemis antiqua And. P. Stro-
mei'i. Rein. Eocène moyen. — P. fayumemis And. P. Blancken-
horni Rein. Eocène supérieur. — P. segyptiaca And. Miocène infé-
rieur. — Stereogenes Cromeri And. S. podocnemoides Rein. Eocène
moyen. — S. Libyca And. Eocène supérieur.
Trionychidés. — Trionyx senckenbergianus Rein. Miocène infé-
rieur. — T. pliocœnicus Rein. Pliocène moyen.
(I) Frankfart-8-M., 1903. — Br. io-4* avec 17 PI. Extr. de Àbhandlungen der
Senekenberg. naturforsch. Gesellschaft, t. XXIX.
— 84 —
Si, avec M. vod Relnach, on compare les Tortues de TEo-
cène moyen du Fayum à celles de TEocène inférieur de Sbeppey,
on voit que les Sphargidés sont représentés dans cette dernière
locaUié pdiv Eusphargis gigas Ow. ; les Chélonidés ont, en commun,
le Genre Thalassochelys ; ces deux Familles sont exclusivement ma-
rines. Les Chelydridés, actuellement limitées aux eaux douces de
l'Amérique du nord et de TAmérique centrale, manquent dans le
Tertiaire du Fayum ; les Testudinidés essentiellement terrestres,
sont représentés en Egypte par le Genre Testudo, à Sbeppey par
les Genres Homopus, actuellement vivant dans le sud africain, et
Chrysemis, américain. Le Genre Podocnemis, de TAmérique du
Sud, est représenté à Sbeppey et au Fayum; ce Genre appartient à
la Famille des Pélomédusidés. Les Trionychidés manquent à
Fayum.
Note sur les Reptiles de Tétaire Rkétlen des environs d'Autnn,
par H. E. H. Sauvage (1). — La Note que nous analysons est la
mise au point d'un travail publié en 1883. Les Reptiles trouvés
(( dans le Rbétien de la Coudre et d'Antully sont: PlesiosaurtAS costa-
tus Owen, connu du u Bone-bed » des en virons de Bristol; P. 6i6rac-
tensis Sauvage. Ichthyosaurus carinatus Sauvage, caractérisé par
le grand aplatissement et la carène du centrum aux vertèbres dor-
sales moyennes, paraît être un Icbtbyosaure proprement dit.
Ichthyosaurus? rheticus Sauvage, ne parait pas appartenir au
Genre Icbtbyosaure proprement dit, mais doit probablement ren-
trer dans un autre Genre. Ainsi que le note Merriam, les affinités
de l'espèce semblent ne pas ôlre avec Shastmaut-us ; c'est très pro-
bablement à /. rheticus que l'on doit rapporter Rachitrema Pellati
Sauvage. Le Prof. F. von Huene rapporte ActiosawnÂS Gaudryi
Sauvage, à un Reptile tbéromorphe de l'Ordre des Anomodontia ;
tout en reconnaissant qu'il existe quelques analogies entre le fé-
mur d'Actiosaurus et celui de certains Anomodon tiens, tel que
Deuterosaurus, nous estimons toutefois que Actiosaurus doit être
considéré comme un Dinosaurien, voisin de Palxosaurus, du Trias
supérieur des environs de Bristol.
The ReptlUan subclasses Dlapslda and Synapslda and the
early Mstory of the Dlaplosaurla, by H* Falrfleld Osborn (2). •—
La classification et la pbylogénie des Reptiles sont à l'beure actuelle
(1} Antuo, 1903. — Br. iD-4\ Extr. de Bu//. Soc. d*hi$t. nat. d'Àutun, t. XVI.
|2) New-York, 1903. — Br. ini». Exlr. de Mem, Amer. Mus, ofnat, hisi, 1. 1.
— 85 —
dans la plus grande confusion. La conception de Baur que les Rep-
tiles dérivent d*une forme primitive proganosaùrienne est certai-
nement erronée, beaucoup de Reptiles ne passant jamais par un
stage proganosaurien ou rhynchocépbalien.
Les Reptiles se séparent en deux grands groupes pbylogéné-
tiques distincts. C*est en 1867 que Ton a commencé à classer les
Reptiles d'après la structure de la région temporale du crâne ; à
cette époque, Gûntber a montré que les Rhynchocépbaliens diSè-
rent des Squamata (Lacertiliens, Mosasauriens, Opbidiens) par
deux arcs temporaux, les Squamata n*ayant que l'arc supérieur.
C'est ce caractère qu'emploie le Prof. Osborn pour diviser les
Reptiles en deux Sous-Classes, savoir :
SynapsMa. — Originairement avec un arc temporal simple ou
non divisé, 1. Cotylosauria, 2. Anomodontia (Theriodontia, Dicyno-
dontia, Placodontia), 3. Testudinata, 4. Sauropterygia, Sous-Classe
dont sont sortis les Mammifères par un type encore inconnu
d'Anomodontia.
DIapsMa. — Originairement avec deux arcs temporaux ou un
arc divisé : 1. Diaptosauria, 2. Phytosauria (comprenant les Belo-
dontes et les Aêtosaures), 3. Ichthyosauria, 4. Crocodilia, 5. Dinosau-
ria, 6. Squamata, 7. Pterosauria. Sous-Classe dont sont issus les
Oiseaux par un type encore inconnu de transition entre les Prote-
rosauria (Diaptosauria) et les Dinosauria,
Les Cotylosaufria ont été regardés par Cope et par Baur comme la
souche des Reptiles. Certains d'entre eux, Diadsctes, montrent des
ouvertures supertemporales rudimentaires qui justifient Thypo-
thèse que les Cotylosauria sont la souche des Diapsida ei des Synap-
sida. Morphologiquement, les Cotylosauria passent si directement
aux Anomodontia que les Zoologistes anglais réunissent les deux
Ordres. Théoriquement cependant, ils constituent un Groupe plus
primitif; théoriquement aussi, ils ont des caractères en commun
avec les Diapsida^ mais ces ressemblances sont de même ordre que
celles que présentent les deux Sous-Classes qui peuvent être défi-
nies ainsi qu'il suit :
Synapsida. — Voûte crânienne solide (Cotylosauria) ou avec une
seule grande ouverture supratemporale, la fontanelle latéro-tempo-
rale rudimentaire ou absente. Squamosal grand, de bonne heure
coalescent avec le prosquamosal, uni par suture avec le quadrate,
qu'il recouvre plus ou moins, entrant dans la composition de la
fosse glénoïde. Os quadrate plus ou moins réduit, jamais mobile.
Coracoïdien et précoracoïde séparés ou unis par suture. Formule
des phalanges primitivement 2, 3, 3, 3, 3 ou moins que 2, 3, 4, 5, 3.
— 86 —
DiAFsiDA : Voûte du crâne ouverte, avec deux arcades temporales
distinctes, dont Tune ou toutes les deux peuvent secondairement
disparaître. Squamosal relativement petit, fréquemment séparé
du prosquamosal, n*entrant pas dans Tarticulation de la maodi-
buie. Os quadrate relativement grand, non recouvert, et parfois se-
condairement mobile. Coracoîdien et précoracoîde de bonne heure
soudés en un seul os, ou précoracoîde rudimentaire. Formule des
phalanges primitivement 2, 3, 4, 5, 3-4.
Le mode dorigine des Diapsida est encore douteux. Tandis que
la transition des Cotylosauria aux plus élevés des Synapsida estgra*
duelle, les Diapsida apparaissent dans le Permien par les Protero-
sauria, qui sont remarquablement modifiés dans le type. Néan-
moins, tant de caractères de Cotylosauriens persistent dans les
Diapsida les plus primitifs, qu*il n'y a que peu de doute pour
ceux-ci, à l'exception des Synapsida, les plus élevés des Cotylosau--
ria ; c'est ce que Ton voit chez Procobphon.
Les DIaptosaarla, le super-Ordre le plus primitif des Reptiles
à deux acades temporales, comprennent les Rhynchocephalia de
Zittel, les Rhyncocephalia (Proterosauria. Rhynchocephalia vera) de
Boulenger, les Pelycosauria de Cope, les Procolophonia de Seeley, et
les ancêtres non modifiés de tous les Ordres Diapsidiens.
La caractéristique est : Diapsidiens primitifs ou souche. Crâne
avec deux arcades temporales. Vertèbres typiquement amphicé-
liennes, perforées ou non par le canal delà notocorde; hypocentres
dans toute la longueur de la colonne vertébrale ou limités à la ré-
gion dorsale. Côtes originairement à toutes les vertèbres antérieu-
res à la huitième ou à la dixième caudale, principalement avec une
seule tète ; attachement du capitulum hypocentral, pleurocentral
ou neurocentral ; côtes abdominales ou plastron toujours présent.
Coracoïde et procoracoide séparés dans les formes primitives, mais
plus tard unis en un seul os. Pubis et ischium en contact continu
ou séparés secondairement par une fente ischiatique.
L'Ordre des Proterosauria Seeley, a été confondu avec les Proga-
nosauria de Baur (Mesosauria, Seeley). Cet Ordre permien, typique-
ment formé par les Genres Proterosaurus^ Palœohatteria, Kadalio-
saurus, peut être ainsi défini : animaux marcheurs ; Diaptosauria
probablement carnivores ; cou court, 6-7 vertèbres ; vertèbres le
plus souvent amphicéliennes ; hypocentres ; 3-2 vertèbres sacrées ;
ischium et pubis plus ou moins continus ; 2 os tarsaux proximaux
et 5-4 os distaux ; interclavicule de forme rhomboédrique antérieu-
rement ; humérus avec un foramem ectépicondylaire (radiocon-
dylaire). Ces caractères distinguent cet Ordre des Dinosauriens
— 87 —
(groupe Megalosauria Oix Theropoda), auquel il est le plus apparenté
et dont il est possible qu'il soit rancétre, et des Rhynchocéphaliens
avec lesquels il est plus éloifçné et dont il n'est certainement pas
la souche.
Proterosaurus Meyer, par tous ses caractères primitifs, fait pen-
ser aux Diuosauriens les plus primitifs, tel que Anchisaurus.
PcUœohatteria Credner, était probablement marcheur, comme le
montre sa structure ; les caractères tendent plutôt vers les Dioo-
sauriens que vers les Rhynchocéphaliens.
Kadaliosaurus Credner, est beaucoup plus voisin de Proterosau-
rus que Palœhatteria par son adaptation à une marche rapide ; par
cela, il se rapproche d'un Dinosaurien hypothétiquement ancestraL
L'Ordre des Pelycosauria Cope est bien connu depuis les recher-
ches de BauretdeCase; absolumentdistinctsdesAno7no(/onrta, aux-
quels Cope les avaient réunis, ils forment un groupe compact,
hautement spécialisé, qui s'est rapidement développé dans le Per-
mien et dans le Trias d'Amérique et d'Europe. Chez eux, le crâne^
évolue rapidement du type relativement large, aplati de Diopeus au
type étroit, élevé, latéralement comprimé de Dimetrodon. Les ca
ractères sont: Diaptosauria carnassiers, marcheurs; crâne pro-
gressivement comprimé ; épines neurales très allongées dans la
région dorsale; queue courte ; vertèbres amphicéliennes, percées
par la notocoîde ; côtes à deux têtes; capitulum s'attachant prin-
cipalement à rhypocentre ; ceinture scapulaire d'un type primitif;
un espace pubo-ischiatique; humérus avec un foramen entépicon-
dylaire (ulnocondylaire). Les affinités les plus proches sont avec
les Proterosauria ; les Pelycosauria se spécialisent très hautement
pendant l'époque du Trias, pendant laquelle ils meurent. Par le
développement du prémaxillaire, ces Reptiles parallèlisent les
Diuosauriens carnivores ; ils sont adoptés pour saisir et retenir une
proie active.
Les Rhynchosauriay du Trias inférieur, constituent, d'après
Bruckhardt, un rameau indépendant, dérivé d'une même souche
que les Rhynchocéphaliens, parallèle à certains égards aux Ché-
Ioniens et aux Endothéodontidés. Leurs caractères sont : Diapto-
sauria probablement littoraux, se nourrissant de coquilles. Pré-
maxillaires édentés, ainsi que les maxillaires; palatoptérygoïdiena
portant des dents en damier ; nne seule ouverture nasale; vertèbres
amphicéliennes, imperforées ; coracoïde et procoracoîde suturale-
ment séparés dans certaines formes ; pubis et ischion plus ou
moins continus.
L'Ordre des Procolophonia Seeley, dont le type est le Genre
— 88 —
Procolophim, a pour caractères : crâne court, triangulaire ; épipté-
rygoîdes séparés : grande ouverture pioéale ; molaires à couronne
large, aplatie ; trois dents au prémaxillaire ; des dents au prévo-
mer et aux ptérygoïdiens. Vertèbres amphicéliennes traversées par
la notocorde persistante. Coracoîde et procoracoîde séparés. Mem-
bres courts, de même longueur ; humérus avec un foramen ulno-
<M)ndylaire, pas de foramen ectepicondylaire.
Le type de l'Ordre Proganosauria Baur, est le Genre Stereostemum
Cope, du Permien du Brésil. Cet Ordre correspond, en partie, aux
Mesosauria de Seeley, qui les considère comme les ancêtres des
Sauroptérygiens ; cette hypothèse ne peut se soutenir ; les Proga-
nosauria sont, sous certains rapports, parallèles aux Neustiœsauria,
mais ne leur sont pas apparentés. Les caractères de TOrdre sont :
Diaptosauria aquatiques ; museau très allongé ; dents préhensibles
grêles ; vertèbres élargies supérieurement, amphicéliennes perfo-
rées en bas par la notocorde ; côtes grêles, attachées proximale-
ment à des fossettes au pleurocentre, élargies distalement : cein-
ture thoracique en plaque, sans division suturale du procoracoîde
et du coracoîde ; ceinture pelvique en plaque, avec de larges pubis
percés par un foramen obturateur, et un ischion plus allongé ; cinq
os tarsiaux libres distalement. Cet Ordre renferme deux Genres :
Mesosaurus Gervais, avec 9 vertèbres cervicales, Stereostemum
Cope, avec 12 vertèbres.
L'Ordre des Choristodera Cope (Simœdosauria Dollo) comprend
les Genres Champsosaurus Cope, et Simœdosaurus Gervais, du Cré-
tacique supérieur et de l'Eocène inférieur de TAmérique du Nord
et de France; ce sont des animaux progressivement adaptés à la
vie aquatique. A certains points de vue, Champsosaui^s est plus
primitif, l'autre Genre plus progressif. Les caractères de l'Ordre
«ont : Diaptosauria amphibiens, gavialoïdes. Crâne très allongé ;
dents acrodontes, plissées internement , vertèbres amphicéliennes,
non perforées ; hypocentre manquant aux vertèbres dorsales ; côtes
dorsales avec deux tètes; clavicule en forme de T; pubis et ischion
«ontinus ; pas de foramen pubo-ischiatique; humérus avec un fora-
men ectépi- (radio) condylaire.
L'Ordre des Rhyncocephalia Gunther, bien qu'actuellement re-
présenté par le Genre Sphenodon, est, à certains égards, très pri-
mitif; sa définition est : maxillaires -et prémaxillaires portant des
dents (excepté chez Sauranodon) ; vertèbres perforées ou imperfo-
rées ; hypocentre présent ou absent ; grand foramen pubo ischia-
tique; ilium étroit; foramens ectépi- et ectopicondylaire variables;
région tarsiale proximale formée de trois éléments (tibial, inter-
— 89 —
médiaire, fibulaire) partiellement coalescents ; tarsaux distaux ne
dépassant pas 4. Les Genres jurassiques peuvent ainsi se grouper
en cinq Familles : Homœosauridw : crâne court, large ; queue courte ;
membres préhensibles, terrestres (Homœosaui-us Meyer). — Saura--
nodontidas : crâne court ; queue longue ; membres prébensibles, sé-
miaquatiques, analogues aux Varanidés (Saurodon Loriei; Saphœo-
sauras Meyer). — Pleurosauridœ : crâne long, étroit ; queue longue ;
membres prébensibles, semiaquatiques, analogues aux Varanidés
(Pleurosaurus Goldtuss). — Acrosauridœ : comme ci-dessus, mais
queue et membres disposés pour la natation ; aquatiques (Àcrosau-
f*us Meyer ; Anguisaurus Dames ; Saurophidium).
Les conclusions du remarquable Mémoire que nous venons d*a-
nalyser sont les suivantes: les ressemblances que présentent les
Proterosauria avec les Dinosauriens primitifs ont été signalés par
Seeley et par Credner; Osborn émet Topinion qu'ils sont les an-
cêtres des Dinosauriens; Nopcsa a placé le crâne de Palœohatteria
dans une série morphologique conduisant aux Dinosauriens.
La théorie émise que les Proganosauna sont les ancêtres des
Plesiosauria ne parait pas être soutenable ; la comparaison avec les
Diapto^auria aquatiques, à long museau, est donc désirable; ils
sont trop spécialisés pour être les ancêtres d'aucun des Rynchoce-
phalia aquatiques.
Les Procolophanxa sont certainement plus primitifs que lesi?/ij/w-
chosauria, mais ils y ressemblent beaucoup, ces ressemblances
n*ayant néanmoins pas de signification génétique. Les Rhyucho-
sauria représentent indubitablement une spécialisation indépen-
dante.
Les Choristodera apparaissent brusquement et n'ont pas de des-
cendants connus. La position naturelle de ce groupe semble être
celle d'un Ordre indépendant, ayant des relationsavec les Bhyncho
cephalia les moins spécialisés, de même ordre que celles qui
existent entre les Mosasauriens et les Lacertiliens.
Les sept groupes admis dans les Diaptosauria représentent la
première radiation adaptive des petites formes inférieures des
Diapsida dans les divers types terrestres, littoraux, aquatiques;
son développement maximum est spécialement caractéristique de
l'époque permienne.
La seconde radiation adaptive des Diapsida les plus grands et les
plus élevés vient d'une séparation des Diaptosauria^ et comprend les
radiations des Phytosauria, Ichthyosauria^ Dinosauria, Crocodilia,
Squamata et Pterosauria.
« Comme toutes les pbylogénies spéculatives, celle-ci est un
7
— 90 —
château de cartes qui peut servir pour recevoir provlsotrement
quelques idées préliminaires basées sur nos connaissances ac^
tuelles très limitées ».
A peenllar modlfleatlon amongst Permlan Dtpnoans, by C.
R. Eastman (1). — Le Genre Sagenodus est représenté dans le
Permien du Texas par trois espèces, établies sur des dents déta-
chées et de petite taille. Il est intéressant de signaler une qua-
trième espèce montrant des modifications inusitées chez les Géra-
todontes. Celte espèce, S. pertenuis n. «p., possède une dentition
adaptée pour Taction de couper plutôt que de broyer, rappelant ce
que l'on voit chez certains Squales paléozoîques et chez les Gym-
nodonta récents. Cette différence est la plus remarquable dans le
type singulièrement uniforme du type dentaire des PoiBsons à res-
piration pulmonaire, durant toute leur histoire géologique.
Chez Sagenodus pertenuis, la dentition est la suivante : plaques
dentaires relativement petites, minces, avec le bord interne forte-
ment anguleux et s'effllant en une crête tranchante, avec quelques
grosses dentelures plus fines derrière Tangle. Plaque dentaire
mandibulaire avec une seule plaque dentaire palatine et deux
courtes et étroites crêtes coronales s'étendant extérieurement de
l'angle au bord interne, leur crête étant finement dentelée.
Plaques absolument dépourvues de surface broyante.
On the oeenrrenee of Edestns In the Coal-mea^nres In Brl-
tain, by Edwln Tnlley Newton (2). — Le Genre remarquable
Edestus, connu du Carbonifère des Etats-Unis, de Russie et d'Aus-
tralie, est représenté dans le « Coal-measures » du Staffordshire par
E. triserratus n. sp., allié à E. miiwr, de l'Illinois. M. Neveton
compare Helicoprion à Pristis et pense que le corps désigné sous ce
nom était placé en avant de la tête.
A propos de la note de M. Newton, M. Smijh Woodward émet
l'opinion que les fossiles désignés sous les noms Edestus et Heli--
coprion sont des dents de Squales fusionnées.
Snr les Poissons fossiles des phosphates d'Algérie et> de Tu-
nisie, par H. F. Prient (3). — Les Squales représentés dans les
phosphates d'Algérie et de Tunisie se trouvent à tous les niveaux
(1) Boston. 1903. — Br. in-8* Extr. de The Amer. Natur., t. XXXVIÏ, d. 439.
(2) Londres, 4903. — Quart, journal Geol. Society, t. LX, i PI.
(3) Paris, 1903. — Br. in-8*, 1 PI. Exlr. de Bull, Soc. Géol. Fr., 4* sér. t. III.
- 91 -
de l'Eocëne, au moins depuis le Sparnacien. Cependant Galeo-
certh minor et Myliobatis acutm ne se rencontrent qu'à partir du
niveau de l'argile de Londres, ce qui paraît indiquer que les phos-
phates de Tebessa (Algérie), ont l'âge de cette argile (Londinien ou
au moins Sparnacien supérieur). Les phosphates de Gafsa (Tu-
nisie), qui contiennent Myliobatis Owenii et M. striatUrS semblent
appartenir à un niveau plus élevé.
On doit signaler les rapports qui existent entre les Poissons des
phosphates de Gafsa et ceux des couches de Mokattam, près du
Caire, couches souvent considérées comme Lutétiennes ; un grand
Myliobate, M, Pentoni S. Woodward, a été recueilli dans les
deux localités.
Deux espèces nouvelles sont décrites par M. Priem : Àctobatis
Prosti diffère de A. marginalis Dixou. par la forme des chevrons.
Pycnodus Bellei, espèce de grande taille, diffère de P. Bowerbanki
Eg., du (( London clay ».
Beirlâlone del Selaehl fosslU dell* Italla méridionale, del
Dotle Maria Pasqnale (1). — Cette revision comprend 39 espèces,
réparties dans 18 Genres et 9 Familles appartenant aux Asterospon-
dyitetaux Tectospondyli \ la synonymie de chaque espèce est éta-
blie avec grand soin.
On alleged appenda^res of Tremataspls, by C. R. East-
man (2). — Le P' W. Patten a admis que, chez Tremataspis et chez
les formes alliées, il existe de nombreuses paires d'appendices en
forme de rames ; il appelle l'attention sur les ouvertures margina-
les de la face ventrale du bouclier céphalique et conclut de la po-
sition de ces ouvertures qu'elles ont pu servir de points d'attache à
des appendices.
D après M. Eastman, cet argument est invalidé par ce fait, que
des lignes d'ouvertures semblables se trouvent chez Birkenia, de
l'autre côté du corps, à la jonction avec la tète, et la position de ces
ouvertures est telle qu'elles ne peuvent servir de points d'attache
à des appendices *, on les considère généralement comme des
organes branchiaux.
L'absence d'appendice chez Tremataspis est démontrée, non seu-
lement par analogie, mais encore par la configuration générale du
bouclier céphalique lui-même. Ce bouclier, de même que celui de
(1) Napoli, 1903.— Br. ln-4%avecl PI. Extr. de Memoria degli Àrti délia R,
Ac. délie Se. di Napoli, t. Xll, s6rie 2*.
(2) Boston, 1903. — Bt. InS» Extr. de Amer, natur., t. XXXVII, d« 440.
— 92 —
Cephalanpis, Auchènaspis, Drepanaspis, est convexe ou régulièrement
elliptique dans son cootour. Si l'on examine la surface viscérale de
Pterichthys^ Bothriolepis ou Asttivlepis, on note que le contour du
bouclier est infléchi vers le point où s'attachent les segments tho-
raciques particuliers à ces formes. L'absence de cette conforma-
tion chez Trematdspis, fait penser que dans ce groupe les appendices
segmentés pairs font défaut.
Le Pteriispls dans TArdenne, par H. Louis Dollo (1). — Les
PteraspiSf communs dans le grès rouge d'Ecosse et d'Aogleterre,
n'avaient pas encore été signalés daos rÀrdenne ; aussi est-il inté-
ressant de mentionner, dans le Gédinnien de cette région, la décou-
verte d'une espèce, probablement P. dunensis, du Dévonien infé-
rieur de l'Eifel.
A propos de cette découverte, M. Dollo pose cette question : Les
Ostracodermes sont ils des Vertébrés aguathes ou des Vertébrés
gnathostomes ?
Non seulement on n'a jamais vu les mâchoires des Ostracoder-
mes, mais on n'a, non plus, jamais constaté chez eux la présence
de dents d'aucune nature. Or, les dents primordiales sont phylo-
géniquement plus anciennes que les mâchoires ; et c'est l'appa-
rition de celles-ci qui a provoqué la spécialisation des écailles pla-
coïdes buccales en dents proprement dites.
Donc, si les Ostracodermes avaient eu des mâchoires, fût-ce car-
tilagineuses, on aurait dû rencontrer leurs dents. Il semble, dès
lors, que les Ostracodermes étaient des Vertébrés agnatbes. Quant
à supposer que les Ostracodermes, les plus anciens Vertébrés con-
nus, avaient déjà tous perdu leurs dents, c'est une chose qu'on
acceptera difTicilement.
De ce que les Ostracodermes présentent des dilTérences avec les
Elasmobranches, ils ne sont pas pour cela des Elasmobranches à
dentition dégénérée.
(( Les Ostracodermes les plus primitifs, Cœlopidœ, ne pourraient-
ils représenter les ancêtres prégnathostomes (qu'on ne peut éviter
d'admettre dans un passé plus ou moins lointain) des Elasmo-
branches typiques, comme ils seraient ceux des Ostracodermes
très évolués, tels que Pteraspidge. D'autant plus que les Cladodoh-
tes et les Pleuracanthides ne sont pas les formes-souches des
autres Chondroptérygiens. Leur structure, de même que leur âge
géologique, s'y oppose absolument ».
(1) Paris, 1903. — Comp. rend, Àcctd. de$ Scienceê, 16 mars.
- 93 —
Le Pteraspte de Llévla (Pas-de-Calais), par M. Maoriee Lerl-
elie(l). — La récente découverte de Poissons du «vieux grès rouge»
anglais dans la puissance formative des u Schistes et grès bigarrés ))
du Pas de-Calais, rapportée par M. Gosseletà son étage Gédinnien,
est à ]a fois intéressante pour la paléontologie générale et pour la
stratigraphie locale. Des découvertes très analogues ont été faites en
Belgique : M. Forir (2) a signalé, dans les schistes gédinniens d'Om-
bret, province de Liège, une espèce qu'il rapproche de Pteraspis
rostrata Ag. ; M. Dollo (3) a annoncé la découverte, dans le Gé-
dinnien de Villance, Luxembourg belge, d'une forme appartenant
probablement à Pteraspis dunensis Lankaster, du Dévonien infé-
rieur de TEifel. L'espèce de Liévin appartient à Pteraspis Crouchi
Lankaster.
Celle espèce, étudiée avec grand soin par M. Leriche, caractérise
dans Touest de l'Angleterre les « Cornstones » de l' « Old red sands-
tone » inférieur ; c'est donc au Dévonien le plus inférieur qu'il
convient de rapporter les « Schistes et grès bigarrés » du Pas-de-*
Calais. On s*accorde généralement à considérer comme lacustres
ou saumàtres, les formations caractérisées par une faune d'Ostra-
codermes ; nous aurions alors, dans l'origine lacustre des « Schis-
tes et grès bigarrés » du Pas-de-Calais, l'explication de l'absence
des formations littorales par lesquelles débute, dans TArdenne, la
série dévonienne.
CRUSTACÉS
par M. G. RAHOND.
/• TRI LO BIT ES
A Colleetloii of Hiddle Cambrlan FossUs obtaloed by Edward
Whymper, Esq», flrom Hount Stephea (Brlstish Colambla), by
Heari Woodward(4). — A la suite d'un voyage au « Dominion )),
comprenant la traversée des Montagnes Rocheuses, canadiennes,
(1) Ulle. 1903. — Ànn. Soc. géol. du Nord, t. XXXII, 2 PI.
(2) Annales de la Soc, géol, de Belgique, t. XXII (1894-^).
(3) Compt. rend. Acad. sciences, 16 mars 1903.
(4) Londres, 1902. — Extp. Geol. Mag., Dec. IV, Vol. IX, p. 502505 et 529-5U.
i PI. et fig. dans le texte.
— 94 —
M. Ed. Whymper remit à l'auteur une collection de fossiles, com-
posée de 15 espèces de Trilobites, 1 Phyllocaride et 7 Brachio-
podes.
Le gîte est situé sur le flanc N. du Mont Stephen, à 2200 mètres
environ d^altitude, et il appartient au Cambrien moyen. On y ac-
cède par le grand chemin de fer «Pacific-Canadian », station de
Field, dans la vallée de la rivière du Cketal-qui-Rue, qui est assez
proche de la ligne de partage des eaux de l'Atlantique (par la Baie
d'Hudson) et du Pacifique.
La présence de fossiles dans les flancs du Mont Stephen aurait
été signalée tout d'abord par M. L. M. Lambe. M. le D' M. Dawson
découvrit ensuite, près du lac du Cheval-qui-Rue. un Olenellus,
probablement 0. GUberti, du Cambrien inférieur (zone à Olenellus) ;
plus tard, en 1887, M. R. S. Me Connel donna la coupe générale de
Castle-Montain et du Mont Stephen.
Les fossiles extraits des Schistes noirs du Mont Stephen ont été
décrits et figurés en premier lieu, d'ailleurs d'une manière impar-
faite, dans Proc. Ac. Nat. Se, de Philadelphie (Année 1887, p. 12 19,
pi. 1), par le D' C. Rominger.
M. H. Woodward, dans la seconde partie de son Mémoire, donne
de nouvelles figures des espèces recueillies au Mont Stephen et en
reproduit les diagnoses avec annotations.
Nous nous contenterons de citer les noms des espèces de Trilo-
bites: Ogygopsis Klotzi Rominger, 1887 ; Bathyuriscus Howelli Wal-
cott, 1886; B. (Kootenia) Daicsoni Walcott, 1888; B.pupa G. F. xMat-
thew, 1899; Neolenus ferratus Rominger sp., 1887; A. granulatus
Matthew, 1899; Ptychoparia Cordillierx W^\coti, 1888 ;Zacantkoid€S
(Olenoides) spinosus Walcott, 1886; Oryctocephalm Walkeri G. F.
Matthew, 1899 ; 0. Reynoldsi F. R. Cowper Reed, 1899; Conoce-
phalites (Condspis?) cf. porseus Hall, 1862 ; Corynexochus Romingeri
Matthew, 1899 ; Dolichometopus occidentalis Matthew, i899 ; Agnosttis
interstrictus White ; A, montis Matthew, 1899.
Le Phyllocaride appartient au Genre Anomalocaris, décrit et fi-
guré en 1893, par J.-F. Whit6avj3s, dans The Canadian Record of
Science, Vol. V, p. 105-8. L'espèce recueillie au Mont Stephen (J.
Canadensis Whiteaves) est représentée par 15 exemplaires, mais au-
cun n'a intacte la portion antérieure de la carapace.
Woodwardlan Museiiiii Notes: Brachymetopus Strzeleekil
■e. Cor, 1847, by F. R. Cowper Reed (1). — L'auteur rappelle que
(1) t^ondres, 1903. — Extr. Geol. Mag,, Dec. IV, Vol. X, n» 467, p. 193-197,
avec fig. dans le texte.
— 95 —
le G. Brûchymetopus a été établi par Me. Coy, sur des échantillons
recueillis par le Rév. W.-B. Clarke, dans les Schistes carbonifé-
riens de Dunvegan, Nouvelle-Galles du Sud, Australie^ Ces spéci-
mens font partie aujourd'hui des collections du Musée woodwar-
dien.
La diagnose de Me. Coy est sommaire ; aussi M. H. Woodward,
en 1884, reprlt-il la description de ce Genre, en la modifiant un
peu, de manière à y incorporer les espèces suivantes : Br. ouralicus
de Verneuil ; Br. Maccoyi Porll. ; Br. discors Me Coy ; Br. hibernicus
Woodw, qui sont européennes.
De Koninck a, de son côté, décrit et figuré Tespèce australienne,
dans nFoss. Paléoz. Nom. Galles», 1877, p. 352, pi. XXIV, fig. 10
a, 6 et c; mais il y a divergence avec la description et les figures de
Me. Coy.
En présence de cette situation, M. F.-R. Cowper Reed a pensé
qu'il était utile de donner une diagnose complète de l'espèce d'a-
près les types du Musée Woodwardien. La tête et le pygidium seuls
ont été conservés, et ils sont remarquables par des granulations
et petits tubercules ; le pygidium, composé de 9 à 10 segments,
supporte 6 (où 7) paires de plèvres incurvées, terminées par une
pointe.
On Bellniiniâ Klltorkensls Ballr» by Prof. CfrenirUIe A.-J.
Cole (1). — MM. Rupert Jones et Henri Woodward ont établi que
le G. Belinurm ne dépasse pas le Carboniférien (Coal Measures) ; et
l'espèce connue sous le nom de B. grandasvus est attribuée au Car-
bonif. inf'. (Voir: Contribution to Fossil Crustacea, in Geol. Mag.,
1899, p. 389).
On trouve dans les Couches de Kiltorkan, en Irlande ((( Vieux
grès rouge supérieur »), des empreintes qui ont été attribuées au
G. Belinurus, par M. W.-H. Baily ; cette assimilation est admise par
M. Henri Woodward. C'est Belinurus Kiltorkensis Baily sp. L'auteur
a examiné, avec soin, les échantillons conservés au Musée de
Dublin, et les a comparés aux figures publiées jusqu'à ce jour.
Dans son opinion^ la détermination de M. Baily est exacte : il s'agit
bien d'un Belinurus, et non d'un Limuloïde du type hémiaspide,
comme on l'avait prétendu.
On peut, d'ailleurs, faire remarquer que MM. H.-S. Williams
et Â.-S. Packard ont décrit, sous le nom Pretolimulus (Prestwichia)
(1) Londres, 1901. — Exlp. Geol. Mag., Dec. IV, Vol. VIII, n«440, p. 52, avec
fig. dans le texte.
— 96 —
eriensis, une empreinte du Dévonien de Pensylvanîe ; mais le bou-
clier céphalique de ce type est assez différent de celui du spécimen
de Kiltorkan ; tandis que dans B. reginœ les plèvres sont tout à fait
analogues à celles de l'espèce irlandaise.
Note on a new Xlphosnran flrom the Upper Devonlan of Penn-
srl^anla, by C.-E. Beecher (1). — M. A. Randall, de Union City
(Pens.), découvrit récemment, dans le grès du « groupe supérieur
de Chemung )>, équivalent au Dévonien supérieur, les restes de
Trilobites que Tauteur a étudiés.
C'est au G. Prestwichia qu'il les rapporte, et 11 se fait un plaisir
de dédier cette forme nouvelle (Prestivichia Randalli Beecher), à un
de ses plus anciens amis, auquel on doit tant de renseignements
sur le Comté de Warren (Pens.).
On ne connaît, jusqu'à présent, que le Céphalothorax de la nou-
velle espèce : Sa forme est celle d'un croissant, un peu déprimé
au milieu; le bord extérieur, subquadrangulaire N bord inté-
rieur, concave; angles génaux larges, terminés par des pointes peu
accentuées. La glabelle présente une proéminence conique, ter-
minée par une nodosité très marquée; à droite et à gauche, on
voit 5 nœuds, peu saillants, de forme arrondie (sans doute, les
lobes de la glabelle). Les traces des yeux se voient sur la figure qui
accompagne la Note de M. Beecher ; elles sont peu nettes, d'ailleurs.
L'échantillon le meilleur a une largeur totale de 46™/™ ; il est
conservé au Musée de Yale IJniversity, de Newhawen (Connect.).
Il est difficile, ajoute l'auteur, de tenter une comparaison avec
des espèces du même groupe, antérieurement connues : telles que
Prolimulus eriensis Williams, dont les pointes génales sont beau-
coup plus longues, et Belinurm Kiltorkensis Baily, dont il est parlé
ci dessus.
Dl aleiuil Trllobitl délia Ciaa, del Dott. Carlo Alraght (2). —
L'auteur a étudié une curieuse plaque calcaire, couverte d'em-
preintes de Trilobites, qui a été acquise par le Prof"* Parona, pour
le Musée R. géologique italien. Cet échantillon avait été rapporté
de Chine par un Missionnaire, le R. P. Pio da Nettuno.
La localité exacte est inconnue: l'étiquette portait (( Texen De-
menkow)), nom qui ne figure dans aucun dictionnaire ni atlas
(1) American GeoL, Vol. XXIX, mars 190i; avec flg. dans le texte.
(2) MiUn, 1902. — 1 Plaquette In 8% avec 1 PI. phot. Extr. de AU. d. Soc, lia-
liana di Se. nat., Vol. XLI.
- 97 —
géographiques. — Le Prof' Parona ne put avoir de renseigne-
ments plus précis, car la Mission dont le R. P. faisait partie fut
massacrée, lors des révoltes des « Boxers ».
Quoi qu'il en soit, M. C. Airagbi,à qui l'échantillon a été remis,
lui a trouvé la plus grande analogie avec ceux qui ont été étudiés
par M. J. Bergeron. (Voir Bull. Soc. Géol. de France, 3« série,
t. XXVII, 1899, p. 449-519, 1 PI. et 7 fig. dans le texte), et que
j*ai analysés dans cette Revue (t. V, p. 82). — La plaque fossilifère
recueillie par le Missionnaire vient, sans nul doute, d'une localité
voisine de celle d*où provient l'échantillon qu'a eu en maius
M. Bergeron, c'est-à-dire des montagnes situées au Nord de Pékin,
et ces spécimens appartiennent l'un et Vautre d'après leur faune,
au Cambrien moyen.
Les espèces communes aux 2 échantillons sont les suivantes:
Olenoides Leblanci Bergeron, Drepanura Presmesnili Bergeron. Les
espèces nouvelles, crées d'après les empreintes de la plaque du
Missionnaire sont: Agnostus PU Aîraghi, Olenoides Paronai Airaghi,
Microdiscus Paronai Airaghi ; l'auteur en donne les diagnoses
appuyées de fig. photog. et schématiques.
11 est assez difficile de juger de l'utilité de ses créations spécifi-
ques nouvelles, en raison du peu de netteté de la reproduction de la
plaque dont il s*agit ; mais, ainsi que le fait remarquer M. Berge-
ron, à qui j'ai communiqué la Note de M. C. Airaghi, (( il est bien
curieux de trouver dans le Cambrien moyen des Calcaires aussi
fossilifères ».
Le Prof' Parona a remis également à l'auteur deux beaux exem-
plaires de Trilobites, recueillis à Scian tung (Teingan), et rappor-
tés en Italie par le même Missionnaire. C'est un Cheirurus, que l'on
peut rapporter au Sous-Genre : Pseudosphœrexochus Schmidt (Voir
F. Schmidt : Revis d. Ostbaltisch Silurisch, Trilobiten, etc., in
« Mém. Acad. Imp. d. Se. de St-Pétersbourg », VII« série, t. XXX,
1881, p. 171 etsuiv.).
r DECAPODES
Some New Amerleaa speeles of Cyelus flrom the «4 Coal Hea-
swes M, by Anstla F. Rogers (1). — Le G. Cyclus a été établi
par De Koninck, en 1841. — Le type est: Agnostus (?) radialis
(1) Lawrence (Kansas, U. S. A.) 1902. — Ext. Bull, of UniVifiity of Kansoê
(Science), Vol. I, a* 10, p. 269 et auiv., 1 PI. phot.
— 98 —
Philippt. On en connaît actuellement, en Europe, 14 espèces : 2, du
(( Muschelkalk » (Trias) d'Allemagne: i, du Permfen de Sicile; 11,
dans des « Coai Measures )) de Grande-Bretagne (dont une espèce
se trouve aussi en Belgique).
Dans ces dernières années, M. Austîn F. Rogers a exploré les
calcaires carbonifères supérieurs de l*Ouestde l'Etat de Missouri et
de TEst du Kansas ; il y a recueilli de nombreux restes de Cychts.
Us appartiendraient à des espèces nouvelles, que Fauteur désigne
sous les noms : Cyclus communis ; C. Packardi ; C permargifiatus ;
C. limbatus et C. minutus.
Les figures photographiques qui accompagnent la Noie de
M. A. -F. Rogers, ne permettent guère de se taire une opinion sur le
bien fondé de ces nouvelles créations spécifiques ; toutefois, le texte
y supplée. Le point le plus intéressant est la détermination de
la position des yeux composés, notamment dans C, communis.
Oa some fosslls Prawns flrom tbe Osbome of Ihe Me of
WIght, by H. Woodward (1). — L'auteur a étudié des empreintes
de Crevettes (Palœmon), provenant des argiles pyriteuses de l'Oli-
gocène d'Osborne: gisements de Hanway-Lodge, Ryde; de King'&
Quay, etc. ; soit, au total, une trentaine de spécimens.
Il résulte de ses observations, et malgré l'incertitude que peut
laisser le manque de netteté des empreintes, qu'il s'agirait de
3 formes nouvelles: la plus grande est dénommée Propalœmon'
osborniensis, par M. H. Woodward ; la plus petite, P. mirior.
L'Espèce vivante qui se rapproche le plus des fossiles en ques-
tion, est Palœmon afjinis, Milne-Edw., d'Australie. Toutefois, dans
la forme actuelle, le rostre est beaucoup plus large et plus forte-
ment dentelé, et les pléopodes sont plus courts quedans les fossiles.'
L'auteur fait remarquer, d'ailleurs, qu'il ne s'agit que d'une
détermination provisoire, basée sur des matériaux défec-
tueux. La forme la plus petite n'est peut-être qu'un jeune de l'es-
pèce la plus grande.
Cette Note est suivie d'une étude stratigraphique des gisements
d'Osborne, par M. G.-W. Colenutt.
Neaere Beltrilge zar tertl&rea DeeApodenfauna, Ungarns,
von E. Lëretttliey (2).— Il s'agit de nouveaux matériaux qui com-
(1) Londres, 1903. — Extr. de Geol, Mag., Dec. IV, VoL X, n« 465, p. 97,
IPL lith.
(2) Leipzig, 1902. — Math, u, naturwiss. Berichte aus Vngam.iS* Bd, 1900,
pp. 98120, PI. I, Illith.
-99 -
plètent les communications que l'auteur a déjà faites et publiées
sur les Décapodes de Hongrie ; ces matériaux proviennent du Cal-
caire grossier supérieur de Szucsag et du Calcaire nummulitique
(= Bartonien) de Kis-Svabhegy et de Szepvolgy.
Outre deux pattes de Calianassa rapax Bittn., M. Lôrenthey dé-
crit et propose un nouveau Genre de la FamillQ Galatheidœ (Ano-
inoures) : Palwomaiilda, représenté par un céphalothorax
d*une espèce nouvelle P. defecta, qui a moins de dentelures laté-
rales que Munida ou Grimolhea. Les Brachyures sont représentés
par deux magnifiques céphalothorax d'une espèce (Ranina Bitt-
nen'Lôr.jdéjà signalée en 1901, et qui avait été confondue avec
R, Marestiana Koni^. ; on remarque aussi Phregnolambus corallinus
Bittn.; puis Phlyctenodes Steinmanni LOr. (1901), représenté
par un intéressant céphalothorax; enfin un nouveau G. Telpha-
so^rapsus (rien de commun avec les Graptolites I) dont le type
est r. lœm n. sp., espèce à céphalothorax à peu près lisse et
subreclangulaire, à côtés courbes, qui parait être l'ancêtre de Tel-
phusa.
Cette contribution élève à 39 Genres et à 79 espèces la liste des
Décapodes tertiaires de Hongrie.
The Cfeographleal distrlbutloa of Freshwater Deeapods aad
lt8 Bearing apon anelent Oeography, by D' A. E. Ortmann (1).
— L'auteur a étudié, dans la première partie du Mémoire impor-
tant que nous analysons, la répartition, aux différentes périodes
de l'Histoire de la Terre, des principaux Groupes de Décapodes
d'eau douce: soit les Familles Palœmonidœ.Potamobiidœ, Par as-
tacidœ, ^gleidx et Potamonidœ.
Laissant de côté les Palœmonidœ, que Ton peut considérer
comme une forme récente, sans valeur paléogéographique, l'au-
teur aborde, dans un premier chapitre, les Potamobiidés et les
Parastacidés.
La première de ces Familles comprend deux Genres : Potamobius
Sam. et Cambarus Er. Le G. Potamobitis peut être divisé en deux
Sous-Genres : Potamobius sensu stricto (= Asta^us Faxon) et Cam-
baroides Faxon, Astacus est aujourd'hui réparti en Europe et dans
le Bassin ouralocaspien (7 espèces), et dans l'Amérique septen-
trionale (5 espèces). Cambaroides comprend 4 espèces, localisées.
dans l'Asie orientale (Fleuve Amour, Japon, Corée). Quant à Cam-
barus, il est américain. On en compte 66 espèces, pouvant être
(1) Princeton Unlverslty, avril 1902. — Brocharede 133 p., avec cartes dans le
texte. Ext. Proc, American PhiLSoc, Vol. XLI, u* 171.
— 100 —
subdivisées en 7 groupes. M. Ortmann étudie la répartition de cha-
cun de ces groupes, et il en conclut que Cambarus, originaire du
Mexique occidental, a dû se répandre aux Etats-Unis (région Est),
en suivant une ligne de propagation S.-W.-N.-E. Ce Genre est
aussi représenté à Cuba. Cambarus paraît dériver de Potamobius,
par simple disparition d'une pleurobranchie postérieure, et par
nne spécialisation plus complète des organes copulatoires.
La Famille Parasta^cidae Huxley, comprend : les G. Cheraps Er,
iem. Huxley), localisé en Australie ; Astacopsis Huxley (Nouvelle-
Galles du Sud et Tasmanie) ; Engœm Er. (Tasmanie) ; Paranephrops
White (Nouvelle-Zélande, Iles Fiji?); Parastacus Huxley (Brésil
mér., Argentine sept., Chili, Mexique); Astacoides (Madagascar).
On peut réunir ces formes en 4 groupes géographiques absolu-
ment distincts les uns des autres.
Les rapports morphologiques des Parastacidés et des Potamo-
biidés, précédemment étudiés par Tauteur, semblent indiquer que
certaines provinces zoologiques, séparées aujourd'hui, ont été réu-
nies à une époque antérieure à Tépoque actuelle. Ainsi: TAsie
Orientale devait sans doute communiquer avec TAmérique du
Nord, par ce qui est actuellement la Mer de Behring; — Cuba
était soudée à l'Amérique Centrale ; — La Nouvelle-Zélande faisait
partie du Continent Australien, ainsi que les Iles Fiji, la Nou-
velle-Guinée, etc. ; — L'Asie Australe était réunie à Madagascar,
-et peut être avec l'Australie (Pont Lémurien) (1).
M. Ortmann ajoute que les Ecrevisses font défaut dans TAsie du
Sud-Est et de l'Est; qu'il n'existe pas de Potamobiidés en Asie
Centrale ; que la localisation des espèces des G. Potamobius et Cam-
barus dans TAmérique du Nord, est un fait digne d'être noté ; ainsi
que la limitation de Taire d'extension du G. Parastacus dans l'Amé-
rique du Sud.
La Famille jEgleidm Dana, ne comprend qu'un Genre, .£glea,
jEglea lœvis Latr. a été recueilli au Chili (entre Valparaiso et San-
tiago, au Lac LIanquilmé, près de Puerto Moutt); dans la Répu-
blique Argentine (Prov. de Jujuy, sur la frontière de Bolivie ;
Tucuman, San Luis et Buenos-Ayres) ; en Uruguay ; dans le Brésil
méridional (Rio Grande-do Sul et Santa Catharina). La répartition
de ce Genre montre que la Cordillière des Andes n'a pas opposé de
barrière à sa. propagation.
La Famille Potamonidœ comprend 4 Sous-Familles: 2 vivantes
(1) L'existence du a Pont Lémurien » est contestée : d'après les découvertes géo-
logiques et paléontologfques l.'S plus récentes, Madagascar devait être isolée dès
le CréU ce supérieur. (V. commuple. de M. Boule, B. S, G. F., 22 février 1904).
— 101 —
daas rAncien Monde (Potamoninse Ortm. et Deckeniinœ Ortm. ;
2 dans le Nouveau Monde (Potamocarcininœ Ortm, et Trichodacty-
tinœ Orlm.).
La Sous-Famille Potamoninœ n'est qu'imparfaitement connue:
on y distingue 2 Genres (Parathelphusa M.-E. et Potamon Saw.
(= Thelphma Latr.). On peut y joindre Acanthothelphtisa ; mais ce
dernier G. est, en fait, une Section de Potamon, qui comprennent:
Potamon (s. s.) ; Potamonautes Msic\. et Geothelphusa Stps.
Les espèces typiques de Parathelphusa sont réparties dans le
Nord des Indes, eu Birmanie, au Siam, dans TAnnam. le Tonkin et
les provinces Méridionales de TEmpire Chinois ; Hong-Kong ; dans
les Iles de la Soude, la Nouvelle-Guinée, etc. D'autres espèces, plus
spéciales, se rencontrent en Afrique : Bassin du Nil, du Congo, etc.
(Ces dernières sont, d'ailleurs, assez mal connues.)
Potamon a son centre dans l'Inde et l'Indo-Chine; de là, il s'est
propagea Sumatra, à Java, aux Iles Philippines; franchissant les
massifs de rHimalaya,il a pénétré en Chine (Yang-tse-Kiang) d'un
côté; en Perse, et dans les régions transcapiennes, même jusqu'en
Crimée, de l'autre côté. On Ta retrouvé en Mésopotamie, en Syrie
(Asie Mineure), en Turquie-d'Europe, en Grèce, en Italie, en Sicile ;.
dans le Nord de l'Egypte, et même en Algérie, jusqu'à Oran.
Le S.-G. Potamxmautes est Africain. On le rencontre de Libéria
à Mossamédes,sur le littoral occidental ; à l'intérieur du continent,
dans le Bassin du Haut-Zambèse (Kazungula), et vers le Sud, au
Transvaal et au Cap. Sur le littoral Est: au Natal, à Mozambique,
et dans les possessions allemandes, orientales ; au Ceutre-Afrique,
dans le lac Victoria, dans le Bassin supérieur du Nil (Bahr eUGebel
et Soudan Egyptien). On Ta signalé aussi à l'Ile de Socotra et à
Madagascar (la classification sous-générique des espèces malgaches
est encore douteuse). Un second centre de Potam^onautes existe
dans les Indes Orientales, Poulo-Condore, les îles Philippines,
Célèbes et la Nouvelle-Guinée.
Le S.-G. Geothelphusa est plus spécial aux grandes îles de la
Malaisie (Sumatra, Java, Bornéo, Iles A ru), à TAustralie septen-
trionale (presqu'île du Cap-York, et en Queensland, jusqu'à Port-
Mackay). On le retrouve aux Philippines, dans les îles Loo-Choo ;
le point le plus septentrional est aux environs de Tokio (Japon).
A l'état isolé, ce Sous-Genre a été signalé en Egypte (dans le Nil).
Le G. Erimetopus Rathbun, est spécial au Bassin du Congo.
Les faits qui viennent d'être résumés ci-dessus permettent de sup-
poser que, à une époque antérieure à l'époque actuelle, l'Afrique
— 102 —
ei l'Asie étaient réunies, non par l'Egypte, l'Arabie, etc., mais
vers le Sud; que Madagascar était soudée au Continent africain (1) ;
— que la Malaisie, les Philippines, les îles Loo Clioo et le Japon ne
formaient qu'une vaste terre, se prolongeant au Sud par la Nou-
velle-Guinée et l'Australie septentrionale. D'un autre côté, les
grandes îles malaises, etc., ont dû, à une certaine époque, faire
partie du Continent asiatique. Mais il est bien entendu que ces va*
riations, si profondes dans la répartition des terres et des mers,
n'ont pas dû exister seulement à une époque déterminée, et que les
formes continentales ont dû beaucoup varier avec le temps.
La Sous-Famille Deckeniinœ, spéciale à l'Ancien Monde, ne com-
prend que le G. Deckenia Hilg. (Afrique orientale anglaise et alle-
mande, Pays des Somalis, Iles Seychelles). Cette localisation con-
firme rhypothëse d'une connexion entre les îles situées à l'Est de
l'Afrique et le Continent.
La S. Famille Potamocarcininse {PseudothelphusinsB) est spéciale à
l'Amérique : Indes-Occidentales ; Grandes et Petites Antilles, Mexi-
que ; elle ne dépasse pas vers le N. les Etats de Jalisco, de Guana-
juato et de Vera-Cruz. Au Sud, on retrouve des représentants de
ce groupe dans le Venezuela, les Guyanes, le Pérou et la Bolivie
(Bassin supérieur de l'Amazone). Une espèce a été signalée à Para
(Brésil).
L'auteur se livre à une discussion approfondie des Genres et
Sous-Genres groupés dans cette S.-Famille, et il en conclut que les
Antilles ont dû être soudées au Continent américain:
les Grandes Antilles étaient reliées, sans doute, au Mexique ; mais
les crabes d'eau douce des Petites-Antilles n'ont pas dû se répan-
dre de ces îles au Venezuela et à la Trinité.
La S.-Famille des Trichodactylinœ est Sud-Américaine ; les G.
et S.-G. qui la constituent se rencontrent au Brésil, et au Para-
guay, dans les Provinces orientales de la République Argentine,
jusque près de La Plata ; vers le Nord-Ouest, dans le Bassin supé-
rieur des Amazones (Bolivie: provinces de Béni, rivière Yocuma,
Madeira supérieure) ; au Pérou (Rivière Ucayali et Huallaga); dans
la République de l'Equateur (Maranon et Nauta); on a signalé une
espèce dans le cours supérieur de laMagdalena (Colombie) et dans
la Rivière Escondido (Nicaragua) ; quelques espèces du même
groupe existeraient en Guyane. Cet isolement géographique per-
met d'admettre qu'il s'agit d'un type relativement ancien.
Dans la seconde partie de son Mémoire, M. Ortmann étudie la
(1) V. la note infrapaglnale, p. 100.
— 103 —
Reconstitution des anciennes conditions géographiques.
Dans la troisième partie, il développe la question d'influence des
différences de climats et des barrières que ces différences ont pu
opposera la dispersion des divers types de Décapodes d'eau douce.
Nous ne le suivrons pas dans ces considérations qui s*éeartent
malheureusement beaucoup trop du cadre de notre Revue. Il nous
suffira d'ajouter que, comme conclusion, M. Ortmann lait remar-
quer que le^ reconstitutions paléogéographiques qu'il a tentées.
De peuvent être considérées que comme un essai, et qu'il faudrait
étendre les investigations à d'autres groupes zoologiques. Enfin, en
appendice, il consacre quelques pages à la faune actuelle des
Décapodes marins des Côtes Est et Ouest de l'Amérique tropicale.
Le Mémoire de M. Ortmann, rempli de détails intéressants, fait
grand honneur à son auteur ; il est à désirer que d'autres Savants
suivent son exemple et tentent, comme lui-môme en exprime le
vœu, des travaux dans le même ordre d'idées, et s'appliquent à étu-
dier les autres groupes zoologiques ayant des « passés géologiques ».
rber Trematespls and Patten» Ableltmig des Wlrbeltblere
Ton Aithropoden, Ton 0« Jaekel (1). — Nous analysons ici la com-
munication de M. Jaekel, bien qu'il ne s'agisse pas de Crustacés
dans cette brochure, puisque l'auteur combat précisément les con-
clusions de M. Patten qui, dans un Mémoire sur les Tremataspidœ,
avait cru pouvoir rapporterces formes siluriennesaux Arthropodes.
En examinant plus attentivement et en rectifiant les aspérités de
la surface très grandes de ces plaquettes suboralles, M. Jaekel
prouve, par une comparaison avec les régions analogues de formes
mieux connues, que l'on doit y voir seulement les organes des sens
d*un Poisson qui appartient vraisemblablement au même groupe
que Cyathaspis (C. integer Kauth) et Cephalaspis (C. MurcMsoni
Lamk.), au lieu d'établir un rapprochement avec Limulus, comme
l'avait fait M. Patten.
Il est fort intéressant d'enregistrer ces constatations qui mon-
trent combien il faut se méQer des hypothèses avec les fossiles
paléozoïques.
(I) Berlin, 1903. — Zeiisch. d, Deutsch. Geol, Ges. JulUProtokoU, pp. 84 93,
ayec ûg.
— 104 —
INSECTES
par M. Al.-N. AOHUS.
Pal«D0blattliia DomYlllel, eoHsidéré d*abord eomme un Isseete,
est une pointe génale de TrlIoMte. Note de H. Afnus, présentée
par H. Albert fiandry (Extrait) (1). — En 1884, Ch. Bron^niart
signalait une empreinte d*aile trouvée dans les grès siluriens de
Jurques (Calvados). Il l'attribua à un Insecte fossile qu'il désigna
sous le nom de Palmoblattina Douvillei. C'était le plus ancien être à
respiration aérienne connu, et, au point de vue phylogénique, il
pouvait présenter un grand intérêt.
D*après l'opinion d*éminents entomologistes, il semblait naturel
de regarder PateoWafitTia comme un type synthétique d'Insecte.
Cependant le doute subsistait dans l'esprit de quelques géolo-
gues, l'empreinte ayant été trouvée dans un grès qui renferme une
faune où l'on n'a rencontré jusqu'ici que des formes marines.
L'auteur a fait une étude détaillée de ce curieux fossile, afin
d'en préciser la nature qui a été très diversement interprétée. Il
a vainement cherché des affinités avec les nombreux Insectes fos-
siles qui existent au laboratoire de Paléontologie du Muséum d'his-
toire naturelle. La présence d'une dépression longitudinale, bien
marquée, surtout à la base, a constitué un caractère important
pour orienter ses recherches et découvrir les affinités de Palœo-
blattina avec les Trilobites. 11 en a conclu que : Palœoblattina
est une pointe génale d'Asaphidé.
An Inseet ttom the Coal-measures of South Wales by H.
A. Allen (2). — La découverte d'un Insecte fossile dans les (dower
Coal-Measures » de Llanbradach, Cardiff, est d'autant plus intéres-
sante que ces restes paraissent très rares dans les couches carboni-
fères des Iles britanniques. L'empreinte représente une aile dont
la partie basale est presque entièrement détruite. M. Allen en étu-
die avec le plus grand soin la nervulation et la compare avec celle
de diverses espèces du carbonifère d'Ecosse (Lithomanthis carbona-
(1) Paris, 1904. — C. R, Àc. Sc.,8février 1904.
(2) Londres, 1901. — Geol. mag., N. S., Dec. IV, Vol. VIII, p. fô-68, avec une
ûg. dans le texte.
^ 105 —
ria H. Woodw.)> de Commentry (Lithomanthis Goldenbergi Cb.
Brongn.), de Coalbroakdale (GrylljoLcris (Corydaiis) Brongniarti
Mant.), de Saarbruck (Dictyoneura smmsa Kliver.). Il la place en-
fin dans le Genre Fouquea Ch. Brongn., sous le nom Fouquea
cambrenm. Cette espèce se différencie de F. Lacroixi Cb. Brongn.,
par son cubitus et par les nervules beaucoup moins nombreuses
qui partent des veines principales vers la marge postérieure.
Première aote s«r les BlattMés yftléOMÏ«mes. — Beserlptl^s
d*iin Hrlacrldae de Commeatry (Orthopt. pftléMuK far Al. V.
AgBVS (1). -- Les Mylacridés (Sous-Famille des Blattidés) ont été,
pendant longtemps, considérés comme des formes exclusivement
américaines. Cb. Brongniart les signale, sans toutefois les décrire^
et les figures qu'il donne ne permettent pas une détermination
précise. L'auteur décrit longuement une espèce nouvelle trouvée
dans le Carbonifère de Commentry et la désigne sous le nom Necy-
mylacris Boulei. Cette espèce a beaucoup d'affinités av«c iV. heros^
Scudd., trouvé dans les « lower Coal-Measures » dé Pensylvanie,
mais s'en distingue par sa taille beaucoup plus grande et par ses
champs costal et anal relativement moins étendus. Il était intéres-
sant de signaler cette similitude dans des faunes d'âges assez peu
différents, il est vrai, mais de régions aussi éloignées.
Dettxlème aote sur les BlaUldés paléazoï«aes. — Dese rlptlon
4l*iiiie espèce aomvelle, par Al. H. Agnns (2). — Dans cette Note,
Tauteur décrit et figure une einpreiute trouvée dans le Carbonifère
de Commentry. Il l'attribue à un Blattidé paléozoîque qu'il désigne
sous le nom EtoblattinaGaudryi, — Cette empreinte, qui représente
les deux ailes mésothoraciques(élytres)etuneailemétathoracique,
admirablement conservées, est très intéressante, car les ailes posté*
rieuresdesBlattidés sontrarement représentées dans les dépôts car-
bonifères. Jusqu'à ce jour, une dizaine seulement, trois européen-
nes, les autres américaioes, ont été signalées, mais on ne connais*-
sait pas Jes ailes antérieures de l'insecte auquel elles appartenaient.
Lorsqu'elles ont été trouvées en connexion avec les élytres, celles-
ci les recouvraient presque entièrement et une étude compa-
rative ne pouvait être faite. C'est cette étude qu'entreprend l'auteur
danscetteNotepréllminaire. Après avoir montré quel'aileet l'élytre
sont construites sur le même plan, il signale les causes probable3
#
(1) Paflv, «903. ~ Bull. Soc, Ent, France, n* 16, p. 272-275.
(2) Ptei9,1903. — Bull. Soc. EtU. Fr., n« 17, p. 291-294, 1 fig. dan&le texte.
8
— 106 —
de la rareté des ailes dans les dépôts paléozoïques ; l'aile était
moins chitinisée que Télytre. Après la mort de l'insecte, ailes et
élytres, comme toutes les matières organiques, se sont décompo-
sées, mais les premières plus rapidement que les secondes. Char-
riées par les eaux, comme c'était probablement le cas à Commen-
try, les ailes plus délicates, plus légères ont été entraînées
facilement et vite détruites au milieu des sédiments variés que
transportaient les torrents.
Desfriptlon d*iui Névroptère fossile nouveam, far Al. R.
AfHVS(l). — L'auteur décrit un nouveau Névroptère platyptéride
du Carbonifère de Commentry. 11 le désigne sous le nom de Homcdo-
ptera gigantea. Après une description détaillée de la nervulation, il
examine les appendices prothoraciques qui lui paraissent avoir été
peu adhérents constituant des sortes d'appendices aliformes et non
formés par des expansions des tergites prothoraciques. Mais il lait
remarquer, après quelques hypothèses sur leur nature, qu'il est
difficile actuellement de mettre leur véritable rôle en évidence.
Ua aouTean genre de Sclarldae de Pambre, par Femand Heu-
ttier (2). — C'est au groupe des Orthorapha qu'appartient ce nou-
veau Genre de Diptère que M. F. Meunier désigne sous le nom
Rabsaameiieiila (le dédiant à M. E. Rûbsaamen). Ce Genre
se rapproche quelque peu du Genre Peyerimho/fta^ Kiefî., mais
s'en distingue par les palpes et la nervation alaire (la femelle au
moins, seule connue).
L'espèce décrite et figurée R. semibrachyptera, est de petite taille :
long, du corps 1 mm. i/2 ; larg. 1/2 mm. Les ailes qui ont 3/4 de
mm. de longueur, sont ornées de 2 ou 3 nervures longitudinales
seulement. Le brachyptérisme est donc bien accusé chez les fe-
melles de cette espèce.
C'est une intéressante contribution que l'éminent entomologiste
belge apporte à ce groupe des Orthorapha peu connu encore à l'état
fossile, probablement parce que l'étude en est fort ingrate. Comme
l'indique le titre de la Note, ce fossile provient de l'Ambre oligocé-
nique (Coll. royale du Musée provenant de Kœnigsberg).
(l)Pâpl8, 1902. — Bull, Soc. Ent. Fr,, n* 16, p. 259261, 1 PI.
(2) Moulins, oct., décembre 1903. — Rev, se, du Bourbonnais et du Centre de
la France, p. 165-168, 3fig.
— 107 —
PALÉOCONCHOLOGIE
pQr M. M. GOSSMAHN.
Système silurien du centre de la Bohème, par S. Barrande.
Oontlnnatlon éditée par le Hnsée Bohème. — Toi. lY, T. V\ —
Gastéropodes, par le docteur Jaroslav Pemer (1). — L'œuvre gi-
gantesque entreprise par Barrande, lui survit, pieusement con-
tinuée par les savants du musée de Prague. Nous avons déjà, dans
cette Revue (1902, p. d55), analysé le Tome II du Vol. Vill, relatif
aux Anthozoaires, par M. Pocta ; aujourd'hui, il s'agit du commen-
cement des Gastropodes dont l'apparition était déjà annoncée par
M. Perner (V. Revue crit., 1902, p. 71).
Dans l'avant-propos de ce Mémoire, M. Perner rappelle que
Barrande avait déjà accumulé de nombreuses notes manuscrites,
et même qu'il avait fait tirer plusieurs centaines de planches qu'oui
n'a pas cru devoir laisser inutilisées ; mais, comme il y a beau-
coup de rectifications à faire pour les mettre d'accord avec le texte,
M. Perner a introduit dans ce texte de nombreuses figures néces-
saires pour l'intelligence de sa classification. Il en résulte aussi
que, sur les 89 planches qui accompagnent ce Tome 1®', il y a des
figures qui se rapporteraient aux tomes suivants, c'est-à-dire à
d'autres Familles qu'aux Patellidœ et Bellerophontidœ dont il s'agit
dans ce Tome 1®'.
Après un chapitre, dans lequel l'auteur donne un aperçu histo-
rique des publications antérieures sur Gastropodes paléozoîques
de la Bohème, il entre immédiatement en matière par la descrip-
tion des espèces de la Fam. Patellidœj dont le classement n'est que
provisoire, attendu qu'elles peuvent aussi bien appartenir aux
Acmœidœ, peut-être même aux Lepetidœ ou aux Tecturidœ.
Le G. Tryblidium Lindst., est représenté par trois espèces, dont
deux nouvelles (T, Barrandeiy T. rt^atum), mais les caractères dif-
férentiels sont très fugitifs. Neuf espèces sont décrites dans le
G. Palœacmsea Hall et Wbitfield, et sept dans le G. Archinacella
Ulrich et Scofleld, qui se distingue par son impression musculaire
en fer à cheval et festonnée. Helcionopsis Ulrich et Scofield, dont
(1) Prague, 1903. — Vol. in-4* de 164 p. avec 89 PI. lith. et 3flg. phot. daqa
le texte. Trad. en français par A. S. Oudin.
— 108. —
la surface externe est élégamment guillochée et dont les impres-
sions musculaires forment de petites excavations isolées, compte
quatre représentants; il n'y en a que deux dans le G. Lepetopsis
Whitfield, dont Timpression musculaire en fer à cheval a des plis-
sements de ténia.
Nous trouvons ensuite la description de nouveaux Genres :
Ptychopeltls, avec une seule espèce type (P. inœlor Barr. Ca-
puliÂs). qui se distingue par sa bouche échancrée à Tavant et à l'ar-
rière, et par son impression en croissant plutôt qu*en fer à cheval ;
Palceôscurria dont le type n'est pas désigné par M. Perner,
mais il est probable que c'est la première espèce décrite (P. calyp-
trataPern.), tandis que la seconde (P. transversa Pern.) a le grand
diamètre de Vovale dans le sens transversal ; dans ce G. , M. Perner
distingue un S. -G. Calloconus (P. humilis, Barr.), remarquable
par son ornementation concentrique et sa forme conique ; quant à
C. Pompeckji Perner, ses gradins étages en rendent le classement
dans les Patellidas des plus douteux, de même que C. avus Perner;
mais l'auteur a prudemment attendu de meilleurs matériaux avant
de risquer une nouvelle dénomination générique. Un Scenella dou-
teux (S. tardissima Barr. sp,) termine cette Famille.
En abordant la Fam. Bellerophontidœ, M. Perner se livre à une
discussion relative aux affinités de ces coquilles avec les Céphalo-
podes enroulés ; il donne la coupe de la structure du test, mais
sans en tirer de conclusions définitives quant à ce rapprochement
dont la solution ne parait pas encore mûre. Il y admet deux grou-
pes fondés sur l'absence ou l'existence d'une bande dorsale, carac-
tère qui parait avoir une grande valeur : Cyrtolitoidea dépourvu^
de bande ou de fentes ; Bucanoidea portant une bande ou des fentes
sur la région dorsale. Ces désinences sont celles des Sous-Ordres,
il eût mieux valu adopter celles des Sous-Familles en inœ.
Le G. Sinuites Koken ( =^ Protowarthia Ulr. et Scof.) est repré-^
sente par d'assez nombreuses espèces nautiliformes, étudiées avec
de minutieux détails et de multiples figures dans le texte. Du
Genre Bticaniella Meek cm., M. Perner ne décrit que B. bohemica^
remarquable par sa section en forme de trèfle. Il propose ensuite
f^lnultopsls, dont le type est vraisemblablement la première
espèce (Bell, neglectus Barr.), caractérisé par le mode d*enroule
ment des tours qui forme une transition avec Cyrtolites d'une part^
et avec Temnodiscus, d*autre part ; la seconde espèce (S. nodosa) a
dès bourrelets qui forment des nodosités sur la région dorsale.
Dans le G. Oxydiscus Koken, représenté par 0. annularis Pern.,
l'auteur sépare lé S. -G. Cyvtodlscas (BelL macer Bsivr.) qui se
— 109 —
distingue par ses côtes spirales. A signaler ensuite : plusieurs Temr
nodiscus Koken, éi de nombreux Cyrtolites Conrad, remarquables
par leurs côtes d'accroissement dirigées cfirectement sur la carène,
sans aucune sinuosité dorsale; d'après M. Perner, ce caractère est
beaucoup plus important que celui de Texistence d'une carène qui
peut s'atténuer, ou du mode de croissance assez variable du der-
nier tour.
Le groupe Bmanioidea débute par le 6. Carinariopsis Hall, dont
le plus étrange représentant, en Bohême, est C. Tschernyschewi
Perner, à ouverture quasi-ailée en arrière; chez Salpingostoma
atavum Pern., le péristome masque môme complètement Taccrois-
sèment de la spire. Tremanotus qui a la même embouchure, se
distingue par ses perforations dorsales ; M. Perner en décrit de
nombreuses espèces, avec quelques Phragmostoma. Puis il pro^
pose le G. TremasT^rus (T. scaber P.) remarquable par sa bou-
che non dilatée, mais dont le péristome fait une sorte de crochet
autour de chacun des ombilics (1).
11 n'y a pas de Bellerophon, s. s., mais M. Perner distingue plu-
sieurs sections : fSpliferoeyclati (£. bohémiens Barr.). qui se rap-
proche de Megalomphala et de Bucanopsis ; Cceloeyclus (B. raris-
simus Barr.), à ombilic caréné, laissant apercevoir Tenroulement ;
Prosoptyclius (B. plebevas Barr.), à embouchure élargie et à fente
courte. Quant au nouveau G. Ptycliotiiilisera, il s'écarte com-
plètement de JSe//e7'op/i(m par les étranglements qui contribuent à eh
rétrécir Tombilic, et par sa feute courte et anguleuse; le type est
B. constrictush^vv. Le G. Cymbularia Koken, chez lequel on trouve
im exemple rare d'asymétrie, est représenté par quatre espèces
4ontdeux sont nouvelles ; le G. Bucania ne compte que deux re-
présentants, caractérisés par leur accroissement rapide et leur
embouchure élargie ; enfin, M. Perner décrit deux nouvelles espè-
ces: Bucaniopsis Calypso et Conradella inopinata, auxquelles il
ajoute, dans un Appendice terminal, quelques formes incertœ sedis
qu'il ne mentionne que parce qu'elles figurent dans les planches
,de Barrande, mais qui ne sont représentées que par des moules ou
Aes fragments, de sorte qu'il ne lui est pas possible d'en fixer la
place exacte dans la Fam. Bellerophontidœ : Capulus oiyhanus n'est
peut-être môme pas un Bellerophon déroulé.
Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des Gastropodes paléo-
zoîques attendront évidemment avec impatience la suite de cette
splendide publication.
(1) Ce Genre serait plus corrèclement orthographié : Trematogyrus,
— no —
FuHier notes on the ealdférons (Bcieljnan-IaJitown) foma^
tlonof the loluiwk- Valley, wlth deseriptions of new speeles, hf
H.F« €leland(l). — La découverte d'une faune assez riche, près
du village de Fort-Hunter, dans TEtat de New-York, a permis à
M. Cleland d*y reconnaître Texistence des couches de Trenton,
c'est-à-dire de l'Ordovicien. L'auteur cite et figure quelques
espèces nouvelles : Holopea? voluta^ Tryblidium patulum, Edmon-
dia? arenata^ Lingula? ovata, dans un état de conservation peu sa-
tisfaisant.
The eorrelation of geoloflleal Fannais ; a eontribntton to Devo-
nlan Paleontology, by H. Shaler Williams (2). -- Dans cet
opuscule, l'auteur étudie la corrélation qui existe entre les diverses
assises du Dévonien dans des régions géographiquement écartées,
telles que la Pensylvanie et l'Etat de New- York. 11 définit un cer-
tain nombre de termes relatifs à l'importance des faunes qui per-
mettent d'asseoir cette comparaison, et en particulier il désigne
par (( bionique » la qualité de persistance dans la transmission des
mêmes caractères, de génération en génération : l'individu repré-
senterait une unité bionique, l'espèce dibionique, le Genre tribio-
nique, la Famille tétrabionique, l'Ordre pentabionique, et la classe
sexbionique (il faudrait correctement écrire « hexabionique »).
Au point de vue géologique, le « Chron » serait une division in-
définie du temps, Géochron = formation; Biochron représenterait
le temps d'une faune ou d'une flore ; Hemera, la durée micro-
biochronique d'un individu ; Epoque, celle di biochronique d'une
espèce ; Période, pour un Genre; Ère, pour une Famille; Eon, pour
un Ordre comme les Trilobites, — et l'auteur en donne immédiate-
ment un exemple dans un tableau de répartition de ces dernières.
Nous craignons fort que ces bien savantes définitions ne soient
pas d'un très grand secours aux Géologues, pour la détermination
certaine et pratique de l'âge d'un niveau qu'ils rencontrent.
On the Helderberglan fosslls near Montréal, Canada, by Ckm
Selmehert (3). — Cette courte Note a pour objet de déterminer
l'âge des fossiles recueillis dans l'île Sainte-Hélène, sur la rivière
Lawrence, en face Montréal. D'après l'examen des Brachiopodes,
(!) Ithaca, N. Y. — Bull, of Amer. Pal., n* 18, déc. 1903, pp. 5-22, PI. 3-4 gra-
▼6os
(2) Washington, i903. — Bull. U. S. Geol.Surv., n*2i0. 147 p., 1 dlagr.
(3) American geologUU Vol. XXVII, avril 1901, pp. 245-253.
— m —
M. Schiichert conclut qu*U y a, dans ce gisement, deux faunes dis-
tinctes : Tune helderbergienne, l'autre dévonienne de Tétage
moyen.
Du UnterdeYon zwlsehen ]Iarbiirg«4i.-Ii. nnd Herborn (Nm«
ttH), Yon R. Walther (1). — Cette thèse de Doctorat est une con-
tribution à la faune étudiée par Klipstein, par Ludwig et par
Denckraann, puis par MM. Kayser et Beusbausen.
Outre quelques Trilobites et Ostracodes, on remarque dans ce
Travail un assez grand nombre de Péiécypodes appartenant à des
espèces déjà décrites, et à Tétat de moules. M. Walther en figure
quelques-unes et il y ajoute : Cardiola pectinata n. sp,, orné d'envi-
ron 25 côtes rayonnantes.
A signaler dans les Gastropodes : Belleropfwn (Bucania?) sphssri-
eus, espèce nouvelle qui a quelques rapports avec la ligure de
B. globatus Rœmer ; Murchisonia polita Maurer, qui n'avait pas en-
core été figuré et qui est bien déterminable ; de même en ce qui
concerne Belleropkcm (Oxydiscus?) brevis Maurer. Conidariafimbriata
est une espèce nouvelle en bon état de conservation.
Quant aux nombreux Brachiopodes que renferment ces gise-
ments, la détermination en est peu certaine, eu égard à ce que le
test n'en est pas conservé; cependant M. Walther décrit une nou-
velle espèce {Orthis tectiformis) dont les caractères internes parais-
sent distincts de ceux d'O. mrcularis Sow.
En résumé, dans le plus riche des 5 gisements étudiés, l'auteur a
identifié 70 espèces ; il compare cette faune à celle de Coblentz et du
Hartz, et il arrive à la conclusion qu'elle doit être rangée dans le
Coblencien supérieur.
BrMhlopoden nnd LamelUbrane hlaten ans der Triais ¥on
Bosnien, Dalmatien nnd Venetien, Ton A. Bittner (2). — Ces
notes posthumes du regretté paléontologiste viennois ont été re-
cueillies et publiées par M. Teller ; elles sont relatives à une série
de faunes principalement composées de Brachiopodes, et prove-
nant surtout du « Muschelkalk ». Le Mémoire est divisé en trois
parties correspondant chacune à l'une des trois régions : Dalmatie
méridionale, Vénétie, Bosnie ; c'est surtout dans ces divers gise-
ments de Bosnie, qu'ont été recueillis ces matériaux qui se com-
(1) Marburg., 1903. — Brooh. de 75 p. avec 3 PI. phot., 1 carte et 1 flg. dans
le texte.
(2) Vienne. 1903. — Jahrb. K, K. geol. Reichsamt,, LU Bd, 4 sept., pp; 495-
6iS, PI. XVin-XXVII,avecl7fig. phot. dans le texte.
— H2 —
posent de beaucoup d'espèces nouvelles, pour la séj^arâtion des-
quelles il faut l'œil exercé d'un spécialiste, tant elles paraissent
voisines les unes des autres au premier abord.
Nous nous bornons à signaler ici quelques-unes des formes
les plus intéressantes: Aulacothyris incurvata, Spirigera Bukows-
kii, qm est le type d'un nouveau S. -G. f^t«liEeiil»urirlella, à plis-
sements très variables, Spiriferina meridUmalis ; TerebrattUa Kittli,
Àulacothyris mira, Rhynchonella Fuchsi, R. nissa. R, illyrica, R. ni--
tidula, Spirigera hexagonalis, Spiriferina (Mentzelia?) microglossa
très variable; Àviculopecten interruptus, À. Bosnim. Posidorwmyd
bomiaca, forme obliquement arrondie, Mysidioptera dinarica, Pèc^
ten (Amphijanira) aeriphUus, P. (Entolium?) pervulgatus, P. Ment-'
zei[ia?, puis quelques espèces non encore décrites, à l'état simple-
ment de listes manuscrites, et dont il eût été préférable de ne pas
publier les noms sans description.
Du Trias supérieur ou Keupérien de Bosnie, nous citerons en-
core : Amphiclina Bukowskii, AmphiclinodontaKatzeri, Rhynchonella
(Austriella) déserta, Thecospira textilis, Retzia magnifica, Thecocyr^
tellacf. Ampezzoana, Spiriferina turcica; Pecten (Velopecten) vesz-
primiensis, le même qu'au lac Balaton ; Spiriferina osmana, dont
les figures terminent cet important Mémoire.
IVaehtr&gre zvr Faiina tou Stramberg. — !¥• Veber Blval*
Ten der Stramberger Schle hten. — Y. Ueber elne nene Assel,
SphaBroma stramberirense n. sp., tou D" lanrlf Bernes (1).—
Cette publication fait suite à celle que nous avons précédemment
analysée (V. Revue cnt., 1903, p. 162) et vise plus particulièrement
les Pélécypodes récemment découverts depuis les travaux de
Bœhm.
Les formes les plus intéressantes, décrites dans ce Travail, sont:
un tube de Clavagella, qui prouve que l'antiquité de ce Genre est
plus grande qu'on ne le croyait jusqu'ici ; Chama minima, unique
exemplaire qui me paraît douteux ; Prorokia subproblematica Bœhm,
dont une charnière de la valve gauche est figurée; isoarca Bœhmi,
nouvelle et globuleuse espèce dont la charnière est absolument
intacte ; Modiola cf. Lorioli Zittel, qui ressemble plutôt à un gros
Lithodome ; Vulsella moravica, peu certain ; de nombreux Pecti-
nidœ, et parmi eux, deux Spondylopecten non figurés, deux grands
Velopecten ; quelques Lima, Spondylus tithonius Bœhm, de nom-
(1) vienne, 1903. — Beitr. z. Pal. t*. Geol. Œtterr.-Vng. t*. d. Orients, Bd. X!I,
Heft V, pp. 185-220, avec 5 PI. lith. et une figure dàbs lé texte.
— H3 —
Ireuses Plicatuies, etplusieurs Placunopsis. Les Ostreidœ sont exclu-
sivement des Exogyra et Alectrycmia déjà connus.
Enfin le Mémoire se termine par la description d*un nouveau
'ù'ostacé ; Sphœroma strambergensé, représenté sur la PI. XXII, qui
rappelle l'espèce de TAdriatique S. serratum Fabr., et en regard
duquel M. Remes fait figurer Palœosfhœroma Uhiigi Remes, pour
qu'on puisse apprécier les différences.
A MoBOfraph of the ereteeeons LameUlbranehla of England*
Put. V, by H. Woods (i). — Ce fascicule termine le premier vo-
lume de l'importante Monographie, dont nous avons déjà analysé
le commencement.
Outre la bibliographie et les tables des matières, il achève les
Péctinidœ, et comprend aussi quelques additions ou corrections à
faire dans les fascicules précédents; on. y remarque une bonne
série de Neithea, plusieurs Velopecten et un seul Hinnites (H. Favri-
nus Pict. et Roux), de TAptien d'Alherfield. La synonymie très
compliquée de P. (Neithea) quinquecostatus Sow., n'occupe pa&
moins de 3 pages in4o, et témoigne des recherches consciencieuses
que Tauteur a dû faire.
Die Fauui des raltlleren «aalt Yon Algermissen, Yon Herm
A« Wollemann (2). — Les fossiles étudiés par Tauleur proviennent
d*un gisement argileux, sis à TEst du chemin de fer d'Hildesheim
à Lebrte. Ils se composent, outre Pentacrintis dentatdgranulatus n.
«p., de Pélécypodes et de Gastropodes, en assez bon état de conser-
vation : Arca algermissensis, Leda Levini, très douteux comme déter-
mination générique en l'absence de charnière; Dentalium spleTideTvs
lisse, Pleurotomaria Weissermeli solariiforme, Margariîa plicatilis
Desh. (probablement du G. Collonia), Littorina? lubrica, Cerithium
tectum d'Orb., dont le Genre est encore à définir, Cerithium Zeisei et
Beyschlagi probablement du G. Potamides, Aporrhais bicarinatoideSt
qui est peut-être un fragment de Tessarolax^ Rapana graciUima,
espèce nouvelle fort intéressante par son analogie avec celles de
l'Inde, Fiisus? Schrammeni lisse et pupoîde, qui appartient peut-
être aux BuccinidXy mais dont l'ouverture est mutilée. Quelques
Céphalopodes appartenant à des espèces connues, terminent cet
intéressant Mémoire.
(I) Londres, 1903. —Palœontogr. Soc, pp. 197-232, P(. XXXIX XLII.
{2) Berlin/ 1903. — Jakrb, K. Preuss. Geol. Landesanstalt u. Bergakad,
Bd. XXIV, Ueft I, pp. 21-42, PI. 4 et 5 phot. d'après des dessins.
— 114 —
Ueker InocMrftiiicii au der Kreide BSlimew nnd SMfejseiis Toa
J^ W» P^TMeheek (1). — La délermination de^ Inoceramus de la
Craie supérieure ^t généralement peu facile : grâce à de nouveaux
matériaux qui lui ont été communiqués, Fauteur a entrepris d«
fixer les caractères de quelques-unes des formes de Saxe et de
Bohême, qui avaient été confondues avec /. latus et striattts Mantell
L'espèce cénomanienne, qui^oitôtredénommée/. bohemicusLeonh.^
€St remplacée dans le Turonien par /. labiatus Schl. ; maison y
trouve «nussi une seconde espèce que'M. Petrascheck dénomme/, her-
•cynicus, et qui se distingue en général par ses côtes géminées. Dans
les mêmes gisements on trouve une autre espèce nouvelle, plus
petite et plus globuleuse, confondue avec /. cardt/brmis Goldf., et
pour laquelle il propose le nom saxonicus. Enfin une forme encore
plus élevée que /. Cuvieri reçoit le nom /. crasstis Petr.
EsMte de Pftléoeoiieliolofirle eomparée ; elnqnlème llTralson,
par H. Oossmami (2). — Cette livraison contient les Fam. Muricidœ,
Purpuridœ, Coralliophilidœ, Tritanidœ, Cassididœ, Doliidœ et Cypraei-
dx, dont Tancienneté paléontologique n*est pas très grande.
L'auteur a divisé les MuricidaR en cinq Sous-Fam. : Muricinaè,
Ocenebrlnfe, Trophoniiife, Typhlnae^Rapaiiliiee. Il y a lien
de signaler les modifications de nomenclature suivantes: Anti-
murex nom, mut. à la place de CrassUahrum Jouss. (non Mégerle) ;
Pteropurpura Jouss. 1879, à la place de Pteronotus Swains. et de
Pterj/wwrea? Roverelo ; Alipurpura Bayle (188i) au lieu de Ptero^
«c/ie/tts Jouss. (non Web.): Murex Marchandi Cossm. à la place de
M. subfrondosus Cossm. (non d'Orb.) ; Muriœpsis Aldrkhi Cossri. au
lieu de M. cancellarioides Meyer et Aldr. (non Grat.) ; M. Heilprini
Cossm. en remplacement de lU. spinulosus Heilpr. (non Desh.);
M. neocostatus Cossm, à la place de M, multicostatus Pecch. (non
Esch.) ; Ocenebra Leach.,ortographe rectifiée d*Ocinebrain Fischer ;
Ocenebrina pedemontana Cossm. au lieu de Murex scalariformis
Bell, (non Nyst.) ; Hei^acliorda nov. subgen, dont le type est Mu-
rex tenellus Mayer, et qui se place dans le G. Radriania\ Trophon
Gouldi Cossm. en remplacement de Murex crispus Gould (non
Lamk.) ; lifeirltyphls, nouvelle Section du 6. Typhis, dont le
type est T. coronarius Desh. ; Ecphora Conrad (1843) au lieu de
Stenomphaius Sandb, (1863).
(1) Vienne, 1903. — Jahrb. K. K. geoL Reieksanêtalt, Bd. LUI, 1 Heft, pp. 153.
158, H. VIII, phot. et 8 fig. dans le texte.
(2) Paris, déc. 1903. — Vol. grand in-8« de 215 p. azec IX PI. phot., d'après
nat., etl6Ûg.
-r 115 —_
La Famille Purpuridse coxaprend relativemei^tpeu de formes fos-
siles: Pllcopurpiira nom. mut., au lieu de Purpurella Dali, (non
Desv.), forme exclusivement vivante; CymiaiSprch (1861) rem-
plaçant Cuma Humph. m^ Swainson (1840), non Milne Edwards
(1828), nec Cumopsis Rovereto (1899) ; Galeropsis Hupé (1860), Genre
très incertain dont le type (G. Lavenayana) n'a pas été retrouvé.
La Famille Tritonidœ provoque de notre part une importante
remarque préjudicielle : Tauteur a adopté Tritonium Liuk (1807) à
la place de fnïon Montf . (non Linné), et bien que cette dénomina-
tion Tritonium ait été préetnployée par MuUer; le motif de cette
opinion est qu'on ne peut prendre, pour remplacer Triton, ni Làm"
pusia^ ni IjOtorium, qui s'appliquent à des types bien différents et
qui doivent être maintenus comme Sous-Genres ou Sections (1) ;
puisque la plupart des auteurs reculent devant Tadoption de Trito-
nium, et qu'on trouve que la dénomination de Muller n'est pas né-
gligeable, le seul moyen de. sortir de Timpasse est de donner un
nom générique nouveau à Murex tritonis Lin. (type véritable de
Triton), attendu qu'aucun nom déjà connu ne peut lui convenir
exactement; je propose donc définitivement dans cette Revus:
Eutrltonluiii Cossm. 1904, qui a l'avantage de ne rien changer
au nom de la Famille Tritonidm, nom qu'on n'aurait d'ailleurs pas
dû modifier.
Voici d'ailleurs les autres particularités à signaler dans l'étude de
cette Fani. : T. streptum Cossm. à la place de T. distortum in Reeve
(Schub. et Wagn.) non Brocchi ; T, Marchandi Cossm pour Lampu-
8ia substriatula Cossm. nK)n Giebel ; T. brève Cossm. au lieu de
T. dbbreviatits v. Kœn., non Bellardi ; AustrotrUon nov. subgen.
proposé pour T. radialis Tate, du Balcombien d'Australie, remar-
quable par sa protoconque scaphelloîde et par ses saillies épineu^
ses; ^Semltrltoii, nouveau Genre à séparer complètement de
Plesiotriton (type : P. Dennanti Tate, de l'Eocène d'Australie) ; Fu-
sltrlten nov, subgen. séparé de Priene pour une espèce califor-
nienne P. oregonensis Redf., prise comme exemple à défaut du type
(T. cancellatus LaLiak,),
Nous passons maintenant au recensement des Cyprœidœ : Cyprsea
polysarca Cossm. à la place de C. gibbosa. Bors. Twm Lin. ; Cavi-
ej^rmtk Cossm. (1895), déjà antérieurement proposé dans la
Feuille des Jeunes Natur. en remplacement de Bos^eroïtaJouss. (non
Hœrnes) ; C. Tatei Cossm. au lieu de C. amygdalina Tate, non Grat. ;
(I) Toat récemment encore, M. Kesteven (Proc. Itnn. Soc. U.S. W. 1902) a
adopté Lotorium et a repris le nom LotoriidsB Barris ; Je pense que c'est une
erreur profonde.
— 116-^-
C. ventripotens Côssm. à la place de C. pinguis Conr., non Bonelli ;
Eoejprœa, nouvelle Section de Luponia, pour les espèces eocé-
niques dont le type est C. inflàta Lamk. ; Austr^eyprœa, nouvelle
Section du même Sous-Genre, qui a pour type une espèce austra-
lienne: C. conttAsa Tate; fSemltrlvIa, nouvelle Section de Trivia, à
surface dorsale lisse et à galbe étroit (type : T, erugata Tate) ;
enfin Rhynckocyprœa Cossm., déjà proposé dans cette Revue
(II, p. 17).
- Dans le supplément publié sous forme d'annexé à cette livrai-
son, nous avons à signaler : DrlUtolaMonteros nus.^ Section très
voisiné de Tripia (type : D. fimendata Monteros. ; Exechoptjclila,
Genre nouveau, créé pour une Cancellaire du Pliocène de la Flo-
ride, qui est remarquable par son ornementation et par sa plication
eolumellaire (Cancellaria Conradiana Dali ; Pasodula Montero-
sato (1884) dont le type est Murex vaginatus et qui est un Fusidœ,
non pas un Muricidœ; UTemofusus, nouveau G. de Buccinidœ,
représenté par Murex fusulus Brocchi, et plusieurs espèces voisines
que Bellardi a classées à tort comme Pollia ; enfin quelques es-
pèces nouvelles, décrites comme exemples des Genres étudiés, et
notamment Trophonopsis Bormeti remplaçant T. Strangeri Hutton
(non Gray) pour une espèce pliocénique de la Nouvelle-Zélande.
La sixième livraison de cet ouvrage, qui contiendra les coquilles
ailées, est actuellement sous presse.
Snr une Pholade (Mariesla Hebertl, Deshayes) dv Tnffean
Landlnien (Thanétlen) dn Nord de la France, far H. Lertehe (1).
— Ainsi que Ta récemment fait remarquer M. G. Dollfus (Bull. Soc.
belge GéoL, T. XVI, 1902, p. 260), Teredina Heberti créé par Des-
faayes pour un moule indéterminable de la Fère, et supprimé par
moi dans le « Cat. illustré » (1, p. 24), est probablement un Aspido-
pholas ou un Martesia. L'étude d'excellents matériaux, recueillis
au même niveau, à Ânzin, a permis à M. Leriche de préciser les
caractères génériques et spécifiques de ce fossile.
En effet, les valves sont oblongues en arrière et dépourvues du
sillon des Aspidopholas, tandis que les Térédines sont courtes ; en
outre, récusson rapidement élargi en arrière, étroit entre les cro-
chets, ne devait pas avoir la grande dimension de celui des Aspido-
pholas. L'échantillon figuré est donc bien un Martesia ; mais il n'est
pas absolument sûr qu'il y ait identité avec le type dq l'espèce de
Deshayes, quoiqu'il y ait de grandes probabilités pour cela.
(I) une, 1903. — ini. Soc. géol. du Nord, t. XXXII, p. 175-178, PI. VUI ,phot.
— 117 —
ZW Kenntiiiss altteitUren Fauien bk Xgfttén ToaDr. 0»-
fenheim (1). — On sait que la faune éocénique d'Egypte a été ïoh-
jet de nombreuses études disséminées dans divers recueils ; beau"
coupd*espèces publiées en listes, 6u avec de simples diagnoses, par
M. Mayer-Eymar, n'ont même pas été figurées. M. Oppenheim a
entrepris une œuvre considérablje, consistant non seulement à
centraliser dans une seule publication toutes ces découvertes anté-
rieures, mais aussi à faire connaître les nombreux matériaux iné-
dits, recueillis par Schweinfurth, par le D' Btanckenhom, etc..
Après une courte préface, — dans laquelle Fauteur résume ses
idées sur la position stratigrapbique attribuée par M. Mayer à
quelques-uns des gisements d*Egyptes, et où il conteste quelques
détails de la critique faite dans cette Revue (1903, p. 143) à propos
de l'analyse d'un de ses précédents travaux sur les fossiles des- ar-
giles de Thèbes, — il entre en matière paléontologique par les
Monomyaires. Nous nous bornerons à signaler ici, comme à l'or-
dinaire, les traits les plus saillants de cette Monographie.
Les Ostrea décrits appartiennent aux quatre Sous-Genres Exogyra
(une seule espèce identifiée avec 0. eversa Mell. du Thanétien),
Gryphœa (cinq espèces), Ostrea $, str, en deux groupes comprenant
quinze et cinq espèces, Alectryonia (cinq espèces) ; Gryphœa pharao-
nutn est un nom nouveau attribué à une espèce très étendue géo-
graphiquement et dont M. Mayer faisait au moins trois espèces ;
0. elegans Desh. ne parait existerqu'au niveau de Mokattara et dans
les couches qui sont supérieures à ce niveau («Intermedius — Stufe»);
au contraire, 0. multicostata Desh. serait représenté au niveau de
Mokattam et surtout au niveau inférieur que M. Oppenheim désigne
provisoirement sous le nom «Libysche Stufe » ; une autre espèce
du niveau de Mokattam, figurée dans le texte, est identifiée avec
0. roncana Partsch., à cause de sa forme oblongue et de son liga-
ment relativement peu élevé ; la dénomination 0. (Alectryonia) Bel-
lardii Mayer in litî,, doit remplacer 0. Heberti May, non Coq.
A propos du Genre Dimya, M. Oppenheim remarque que j'ai
changé ce nom en Deuteromya (Revue, 1903, p. 68), et il exprime le
vœu qu'on laisse la nomenclature un peu plus en paix ; le meilleur
moyen qu'elle acquière le repos définitif, tant souhaité, c'est de ne
pas créer, comme l'a fait Rouault, un nom Vimya faisant double
emploi. A ce propos également, l'auteur, qui ne manque pas une
occasion de prendre à partie ce que j'ai écrit dans mes travaux (ce
(1) Stuttgart, 1903. — Voî. in-4* de 164 p. avec 17 PI. phot., d'après des des-
sins, et 17 Ûg. dans le texte. Extr. de Fal«ontogr,,XXX Bd., III Abt.
— 118 —
qui prouve qu*il me lit attentivement, et je Ten remercie), fait re-
marquer qu*à la suite de la description de DimyaBonnéti (App. III,
Cat. ill. 1902, p. 25) }'ai exprimé Tavis que la découverte de cette
espèee était une heureuse trouvaille... pour le Bassin de Paris, au-
rais-je dû ajouter ; car je û*ignore pas, bien entendu, qu'il y a
d'autres Dimya, et que même M. Oppenheim en a déjà cités.
M. Oppenheim critique la figure que j*ai publiée de Caroliapla^
€tnu)ides Cantr. ; il est vrai que le magnifique échantillon dont il
s'agit n'a pas été clairement reproduit par le phototypiste ; mais
c'était précisément une occasion pour lui d'en donner une nouvelle
figure, ce qull n'a malheureusement pas fait. Une autre diver-
gence se manifeste à propos de Vukella crispata que j'avais rap-
porté à K. deperdita, parce que l'échantillon figuré ne diffère pas
sensiblement de ceux de Grignon, malgré sa taille incomparable-
ment plus grande. D'ailleurs, les Vulselles d'Egypte paraissent être
4rès nombreuses, et il est probable qu'avec un grand nombre
d'échantillons sous les yeux, on arrive à se faire une opinion plus
sûre à cet égard.
£n ce qui concerne Leda phacoides Cossm., espèce souvent défor-
mée, le type est la fig. 5 de ma PI. III, qui a bien été reproduit
(fig. 5, PI. V) par M. Oppenheim ; les autres échantillons sont seu-
lement des plésiotypes. Aucune des figures de Cucullwa dimehensis
0pp., ne permet de vérifier si les valves portent à Tintérieur la lame
myophore qui caractérise le Genre Cucullœa ; la charnière seule ne
suffit pas pour les distinguer de Parallelodon (Nemodon). Notre
confrère a aussi donné, d'après le type unique que je lui ai com-
muniqué, une nouvelle et meilleure figure d'Astarte FourtauiCossm.
Plus loin, M. Oppenheim réunit notre Cardita tripartita avec
C. Viquesneli d'Arch. ; je n'y ai pas d'objection, s'il a pu vérifier
ridentité d'après des échantillons de l'Inde, c'est-à-dire autrement
que par la comparaison d'une simple figure. Dans la même Fa-
mille, il corrige une erreur de M. MayerEymar qui avait attribué
le nom segyptiaca à un Cardita (type du Sous Genre Cossmannella),
alors que Fraas l'avait déjà employé ; l'espèce devient C. {ajumen-
m 0pp. Les autres espèces nouvelles sont en très grand nombre, et
M. Oppenheim a réussi à les grouper d'une manière satisfaisante,
malgré la difficulté que présente ce travail. Quant à Mokattamia
Agassizi M. E., pas plus que nous, M. Oppenheim ne sait quel fos-^
site M. MayerEymar a voulu désigner par cette description qui n'a
jamais été accompagnée de figure ; il ne devrait pas être permis
de fonder, comme l'a fait M. Mayer, un Genre spécial (Mokattamia)
sur un type aussi inconnu de tous 1
— 119 —
Les représentants de la Famille Ludnidm sont extrêmement nom-
breux dans le Tertiaire d'Egypte, et la détermination n'en est pas
facile à cause de l'absence de charnières visibles et des déformations
qa*a souvent subies la surface externe : M. Oppenheim catalogue
% espèces de Lucina (sensu lato), quatre Diplodonta et trois Corbis,
La plupart des espèces nouvelles sont du Sous-Genre Dentilucina
dont le type (L jamaicensis) est, selon M. Dali, identique — même
spécifiquement — au type de PhacoideSy de sorte que le dernier nom
doit être définitivement préféré. Lucina Pharaonis Bellardi rem^
place dans le niveau de Mokattara, i. Menardi et Fortisiana d'Eu-
rope ; c'est Tespèce à laquelle j*ai donné le nom libyca, n'ayant pas^
sous les yeux la publication de Bellardi (1854) sur le Nummulitique
d'Egypte ; M. Oppenheim pense, avec raison, que L. bialata et segyp-
tkca du même auteur n'en sont que des variétés; mais il en sépare
avec raison L. mokattamensis qui est plus aplati et qui appartient
à uo tout autre groupe, comme notre L. metableta. L. Rai est une
nouvelle espèce remarquable par ses lamelles qui rappellent celles
de L contorta Defr., quoique la forme de la coquille soit bien dif-
férente.
En terminant l'analyse de cet intéressant Mémoire, nous signa-
lons encore : Cj/rena (Corbicula) Blanckenhomi n. sp., qui rappelle
C. fluminalis par sa forme, mais qui s'en distingue par ses lamelles ;
Cyprina segyptiaca n. sp., échantillon unique de Fajûm ; plusieurs
moules attribués au Genre Isocardia et qui ne justifient pas le choix
d'un nom spécifique; enfin, Anisocardia Mayeri 0pp., joli petit
échantillon très déterminable génériquement, à cause de sa forme
externe, et quoique la charnière n'en soit pas connue ; il ressemble
ai. isocardioides Desh.
Il est probable que, dans le Mémoire suivant, M. Oppenheim
terminera le catalogue des Pélécypodes, c'est-à-dire près de la
moitié de cette utile Monographie, au sujet de laquelle on peut
déjà lui adresser les compliments qu'elle mérite.
A new qieeles of Claiilithes flrom the Eocene of Texas, by 0»
W. JohBSon and A. W. Graban (1). — La nouvelle espèce {Clavili-
îhes Chamberlaini) dont il s'agit est intéressante parce que le Genre
Clavilithes est extrêmement rare dans l'Eocène des Etats-Unis ; on
n'en trouve que des fragments d'une espèce dans les sables de
Claiborne ; celle du Texas que décrivent MM. Jonhson et Grabau
parait avoir la spire plus allongée, et une carène au dernier tour^
comme C. scalaris Lamk.
(1) Philadelphie, 1901. — Proc. of the Acad, ofSe., pp. 602-603.
— 120 —
Faute éMéttifM dv CotentlH '(IdllnMisM) ; <• II, fase. I, pw
» €<N88tt«ui et Pissarro (1). — Ce fascicule cootient ia première
partie de la description des Pélécypodes, dont uo grand nombre ont
pu être identifiés avec des espèces iutétiennes déjà connues. Parmi
cesespèces nouvelles, on remarque : PlicatulaDtibusi, Cklamys Mor-
gant, Pseudamussium Bourdoti, C, Lennieri, Lima leplatUax, Limatula
Lennieriy Pema constantinensis, ModiolariaLamprese, Modiolacurymor-
p/ux, M. occidentalisa M.chonioides^ Arca callirhyza, A. canstantinensis^
A.Dubusi, A. fre4villensis, Limopsis rhûmbica, Goossensia alata remar-
quable par la saillie ailée desalamellepalléale, Venericardiaconstan'^
iinensis, V. Lennieri, VJoxomorpha irës oblique, Cardita transitoria^
du groupe de C. calcitrapoides, C. anadarœformis^ plus cunéiforme
que C. aspera.
; Die TertttrMldangen desBeekens der Slebenbttrflselien Laa-
destlieUe. I Thell : Paliioirene AMhellHng, vm D' A. Koeh (â). —
Bien que ce travail ait dix ans de date et qu'il ait plutôt un carac-
tère stratigraphique, il nous parait utile de le signaler à cause de
nombreuses listes de fossiles qu'il contient. 11 s*agit presque exclu-
sivement d'espèces du Bassin de Paris, mais il serait intéressant
de savoir si ou peut les recueillir dans un état de conservation qui
permette d'en vérifier la détermination ; nous remarquons, en
eflet, que les couches supérieures qui sont dites « oligocéuiques »
renfermeraient à la fois Trochus Lttcasianus^ Nerita tricarinata,
Naticahanlonimsis.N. Nysti, Murex plicatilis, Tellina Heberti, Cytherêa
incrassata, Ostra flabellula, soit un mélange de faunes tout à fait
inexplicable.
Faune pUoeénlfHe de Karlkal (Inde française), par H. Cesa-
mann (3). — €e second article continue la description des Castro*
podes, depuis les Cancellaires jusqu'aux Roslellaires inclus. 11 y a
lieu de remarquer la présence, dans ces couches tout à fait néogé-
niques, d'un Aneuryst^mia (Sveltia Morgani n. sp,). Section qui
ù'avait encore été signalée que dans TEocène et le Miocène. De
même, la découverte 6'Euthriofustis inopinatus est un fait intéres-
sant, puisque ce Genre était uniquement connu dans le Miocène
{E. burdigalensis). Enfm, dans un petit supplément de quelques
espèces, on trouve décrit Asthenotoma terebralis n. sp., qui prolonge
(1) Le Havre, i903.— Bull, Soe.Géol. Norm., t. XXII, 1902, pp. 5-30, 5 PI. phot.
(2) Budapest, 1S94.— Mitthjahrb, K, Vng. geol. Ànsialt, Bd.X.pp. 179-197,4 PI.
(3) Paris, 1903. — Journ. Conchyl. Vol. L, n- 4. pp. 105-173. PI. III-VI, phot.
<i*aprè8 nature.
— 121 —
la longévité d*un Genre jusqu'ici localisé dans le Bassin méditerra-
néen : l'échantillon figuré ressemble à Endiatoma quadricincta du
Londinien.
Stndles of Qastropoda. n : Falgnr and Sycotypus, by
A.-W. Clrabau (1). — L'intérêt de cette brochure, et en général
des études entreprises par M. Grabau, réside principalement dans
ce fait que Tauteur étudie avec le plus grand soin la structure
embryonnaire des Genres de Gastropodes, tandis qu'elle est ordi-
nairement tout à fait négligée par les Conchyliologistes des faunes
récentes. Les figures 1 et 2 nous montrent notamment Tanimal qui
habite la protoconque de Sycotypus canaliculatus,el M. Grabau
observe que cette protoconque a les plus grands rapports avec
celle des individus népioniques de Fulgur caricum. En examinant
les formes ancestrales de Sycotypus dans le Miocène et le Pliocène
des Etats-Unis, ainsi que la belle série de Fulgur recueillie dans ces
couches néogéuiques, il arrive à cette conclusion que Fusus, Hemi-
fusus etMelongena ne sont pas en relation directe avec Fulgur, et
que c'est par l'intermédiaire de Fasciolaria, qui touche d'un côté
à Fulgur et de l'autre à Buccinum, que s'établit la phylogénie.
Holocene deposlte at Clifton Hampden, mar Oxford : 11. Zoology,
>y A.-S. Kennardand B.-B. Wooduvard (2). — Dans le gisement
dont il s'agit, sur 54 espèces de Mollusques identifiées, il y en a
39 aquatiques ou semi-aquatiques et 15 terrestres.
CÉPHALOPODES
par M. 6. SATN.
Alphens Hyatt. Psendoeeratitos of the Cretoeeons. Mémoire
Fosthame, édité par T. W. Stanton (3). — Sous ce nom, l'auteur
donne une Monographie « d'un groupe artificiel, réunissant pour la
(1) Boston, 1903. — The Americ, Naturaliu, vol. XXXVII, n« 440, pp. 515-539.
|2) Proe.Cottesw. NaL Field Club, vol. XIV, Part. III, nov. 103. I. Geol., by
T. Pears et L. Richardson ; B. Vertebra, by Martin A. Hinton.
(3) Washington, 1903. — Monograpn. V, S. geoL 5urt7., volume XLIV,250 p.,
XLVII PI.
9
^- 122 -^
commodité de Tétude, tous les Genres régressifs du Crétacé, qui ont
des cloisons simples ressemblant à celles des Cératites triasiques )>.
L'ouvrage n'était pas entièrement mis au point lors dQ la mort de
M. Hyatt, et l'éditeur a soin de nous prévenir que, dans certains cas,
la liste des familles et Super-familles est incomplète, parfois même
erronée.
Quoi qu'il en soit, les Genres étudiés sont les suivants :
MAMMITIDA
MOJSISOVICSIDiE HyattTM)!?. fam. Mojswmcsia Steinmann. L'au-
teur fait remarquer l'analogie de la cloison de ce Genre avec celle
de Psiloceras; sans qu'il y ait sans doute descendance directe.
Èîojsisovicsia pourrait être un rameau de la Famille qui a com-
mencé dans le Lias avec Psiloceras Les formes intermédiaires
seraient encore inconnues.
BUGHICERATID.E Hyatt nov. fam. Buchiceras Hyatt Cloisons
semblables à Mojsisovicsm, Rœmericeras Hyatt, cloisons de Tis-
solia.
PSEUDOTISSOTIIDiE Pseudotissotia, Pérou eholTatlceras,
nov, gen. (type: Pseudotissotia Barjonai Chofifat); Hemitissotia Pérou;
Plesiotissotia Peron.
TISSOTIIDJE Hyatt, Tiasotia Bayle : SuMissotla, nov. gen,
(type Tissotia Tissoti var inllata Peron) SIetatistiotIa nov. gen^
(type : Buchiceras Fouimeli Bayle), A. Robini et A. Ewaldi sont clas-
sées dans ce Genre. Paratissotia wot?. gen. (type: Tissotia
Ficheuri Grossouvre), Heterolissotia Peron.
SPHENODISCID^. Indoceras Nœtling, fAbycoceras Ey^lt, Spheno
discus Meek. Cette Famille provisoire est créée pour trois Genres
ayant la région externe carénée, trois lobes principaux et de nom-
breux lobes auxiliaires, qui sont plus nettement pbylliformes que
dans les Tissotiidœ.
EULOPHOCERATlDiE Hyatt, nov. fam., Te^oceras nov.
gen. (type : A. mosensis d'Orb.). Lenticeras Gerhardt. Purutenti-
ceras Hyatt, Kulophoeeras nov. gen. (type: Eulophoceras natu-
lemenov. sp).
COlLOPOCERATIDiE Hyatt, nov. fam., Platylenticeras Hyatt,
Coilapoceras (1) nov. gen. (type: Coilop. Colletti nov. sp.), A.
(1) Il y aurait lieu croyons- nous, de rapprocher de Coilopoceras le Genre Ho-
plitoides Kcenen, du Crétacé du Cameroun, qui en parait très Yoisin. En tout cas,
il faut écrire Cœlopoceras.
— 123 —
Requimi d'Orb., appartient aussi à ce Genre. Aconeceras nov.
gm. (type : Â. Nisiis d'Orb.). Ces trois Genres d'après l'auteur sont
très distincts; s'il les réunit dans la môme Famille, c'est pour atti-
rer Tattention sur les rapports suggestifs qui existent entre eux
plutôt que pour indiquer leur groupement réel. M. Hyatt, consi-
dère les Coilopoceratidœ comme dérivés des Phylloceratidœ à cause
deTaspect général des selles, qui sont phylliformes, en particulier
daas le voisinage de Tombilic et dans la partie dorsale de la cloi-
son; le lobe antisiphonal est plus compliqué, mais de même forme
que chez Phylloceras.
COSMOCERATIDA
Vascoceras Choffat Tolypeeeras nov. gen., (type A. Mar-
coni d'Orb.), Barroisiceras Grossouvre.
MÂNTELLICERATIDiE. Metasluraloeeras, nov. gen. (type:
A, rtisticus. Sowerby, Pseudaspliloceras non), gen, (type : .4.
footeanus Sio\iczkdi),Diadochoceras Hyatt, Pedioceras Gerhardt, Don-
vUleiceras Grossouvre; l^elilûterieeraa nov. gen. (type: i. nodo-
soides Schlûter), ^Sltarpeleeras nov. gen. (type : A. latidavius
Sharpe. Aeompsoeeras nov. gen. (type; J. Bochumemis
Schlûter. Mantellleerae nov. gen. (type: A. Mantelli Sowerby.
METOlGOCERATIDiE. Cette Famille nouvelle est créée pour le
Genre Metoicoeeras nov. gen. (type: A. Swallowi Shumard),
dont rage moyen a de grandes affinités avec Heinzia, mais dont le
jeune est très particulier et rappelle Cheloniceras.
HEINZIIDiE Hyatt, a élevé au rang supérieur de Famille le Genre
Heinzia Sayn, il eu a formé les Genres suivants singulièrement
voisins les uns des autres : Heinzia Sayn, Karstenia nov. gen,
(type : A. Caicedi Karsten tterltardtla nov. gen. (type :
A, galeatoides Karsten), Coronltesnot?. gen. (type : Heinzia coro-
natoides Sayn). D'après l'auteur, les rapports apparents des Hein-
ztïdcB, avec les Genres voisins peuvent être exprimés par le dia-
gramme ci-dessous :
Gerhardtia 1 Karstenia
Metoicoceras
Heinzia
Cheloniceras
— 124 —
Etant donné que Cheloniceras a pour type : A. Royerianus d'Orbi-
gny, lequel n'est autre chose que le jeune d'un DeuvUleiceras au
moins très voisin de D. Martini d'Orb., groupe surtout développé
dans rAptien, on ne peut s*empècher de penser que la méthode de
classification, basée sur le développement ontogénique conduit
parfois Hyatt à des résultats quelque peu singuliers (1).
PULCHELLIIDiE.— Les Genres qui composent cette Famille sont
pour la plupart démembrés du Genre Ptdchellïa Uhlig. Les rapports
naturels entre ces Genres, basés sur leur ontogénie sont donnés
par le diagramme suivant :
Pulchellia
Nicklesia Subpulchellia Psilotissotia
I Psilopulchellia (2) \____Lopholobites
Heinzia
Comme on le voit, Hyatt regarde les Pulchelliidés comme
descendus d'Heinzia, nous ferons remarquer que dans Tétat actuel
de nos connaissances, Psilotissotia est plus ancien que Heinzia.
IVIefelesIa nov. gen. a pour type Pulch. Uumasi d'Orbigny,
Sulipuleliellla nov. gen. Pulch. Œhlerti Nicklès et Pulch Nicklesi
(=1 Pulch. compressissima Nicklès, non d'Orb.).
KNEMIGER ATIDiE, Knemiceras Bôh m ( ty pe : i . Syriacus de Buch . ).
ENGONOCERATIDiE. Les Engonoceratidés sont les Pseudoceratites
américains, les plus anciens, ils se trouvent surtout dans la
« Comanche séries », c'est-à-dire dans des couches qui ne sont pas
plus récentes, que TA ptieu, et dont la base est peut-être néocomieune.
Cette Famille comprend les Genres suivants: Protengonoceras Hyatt.
Engonoceras Neumayr, Neolohites Fischer. Metenironoeeras
nov. gen, (type: Met. inscriptum, nov. sp.). Ce dernier Genre a
la région ventrale carénée, tandis qu'elle est tronquée dans Engo-
noceras, et bi'anguleuse dans Protengonoceras.
PLACENTICÉUATID.E. Placenticeras Meek. Ce Genre est étudié
avec le plus grand soin; l'auteur fait remarquer que l'évolution est
très rapide, que chez plusieurs espèces, des caractères d'adulte
apparaissent dès les premiers tours, en un mot que les Placenticeras
(1) Heinzia subcaicedi a été décrite par nous et non par Karsten comme l'indi-
que le texte.
(2) Le Genre Psilopulchellia n'est pas décrit et il n'en est cité aucune espèce.
On ne doit donc en tenir aucun compte.
— 125 —
sont (( phylogérontiques ». Contrairement à l'opinion de M. Dou-
villé, l'auteur n'admet pas que Placenticeras dérive de Hoplites, il
serait plutôt porte comme M. Kossmat à le rapprocher de Styraco-
ceras, — Diplacmoceras Hyatt.
Incertœ sedûi : Styraeoeera» not?. gen, (type: A. Balduri Keys.).
Le Mémoire dont nous venons de donner une brève analyse, pré-
sente les qualités habituelles à Hyatt; l'évolution individuelle,
celle des cloisons en particulier, sont étudiées avec le plus grand
soin. Nous avons remarqué plusieurs dessins des lobes internes,
en particulier du lobe dorsal, si rarement figuré jusqu'ici. Les
caractères des différents Genres sont analysés avec la sagacité habi-
tuelle de l'auteur. En dehors de son grand intérêt théorique, ce
Mëmoire augmente beaucoup nos connaissances sur des groupes
mal étudié, jusqu'à présent, il forme notamment une excellente
monographie des « Pseudoceratites » du Crétacique américain,
dont toutes les espèces sont décrites avec le plus grand soin et
figurées sur les excellentes planches qui accompagnent l'ouvrage.
Comme toute médaille à son revers, on peut reprocher à Hyatt,
outre son habituel émiettement des Genres et des espèces vraiment
poussé à l'extrême, un véritable abus des espèces, et même des
Genres faits ex icône, sans examen direct des échantillons. Comme
souvent les différences invoquées sont très faibles, n'y a-t il pas
lieu de craindre que quelques-unes de ces espèces ne soient ba-
sées sur l'imperfection des figures données par les auteurs, cela
surtout quand, ainsi que cela se présente souvent, ces espèces sont
fondées sur des différences dans les dessins de la cloison (1).
(I) Il est probable que plusieurs des critiquas de détail, très Justement faites
dans l'analyse du Mémoire de Hyatt. n'auraieat pas eu ô se produire si Fauteur
avait eu le temps, avant sa mort, survenue récemment, de parachever bon tra-
vail, et d'autre part, si M. Stanlon n'avait pas eu le scrupule* très concevable,
de n'y apporter aucune correction venant de lui. (Note de la DirecUon),
— 126 —
ECHINODERMES
par H. J. LAMBERT.
Histoire naturelle de' U Franee, ii^^ partie : Paléontoloirie,
par F. H. Frltel (1). — En parcouract les !25 pages consacrées aux
Echinodermes dans cet excellent petit livre, bien fait pour inspi-
rer aux débutants rintérét des études paléontologiques, si je suis
surtout amené à en faire Téloge, je me trouve cependant obligé à
quelques critiques de détail. Ainsi la figure schématique 5 de la
page 65 représente, nous dit-on, un Micrastrr, mais par une ano-
malie regrettable, on lui a attribué un floscelle, c'est-à-dire une dis-
position des pores péristomaux, qui n'existe chez aucun Spatan-
gidea et reste spéciale aux Cassiduloidea. Scutella suhrotunda ne se
trouve ni en Touraine, ni à Léognan, mais seulement dansTAqui-
tanien de Malte; l'espèce de Touraine est S. propinqua^ et j'ai
donné à la forme très différente du Bordelais, celle figurée, le nom
S. leognanensis, La figure 3, pi. VI, ne représente pas exacte-
ment Echinolampas chaumontiunus ; c'est un Echinolampa^ auquel
on a ajouté un floscelle de Cassidulus. Echinocorys vulgaris, du San-
tonien, est très différent dE, meudonensis du Campanien, figuré
pi. V, flg. 7. L*oursin de Meudon, figuré sous le nom Offaster
pilula, n'est même par un Offaster, c'est Galeola Gauthieri. D'autre
part, Holaster (fig, 8, pi. V), n'a aucuns rapports avec //. subglo-
bosus du Cénomanien supérieur, c'est H. suborbicularis, caractéris-
tique de la (( gaize » du Havre. Micraster breviportis doit reprendre
le nom M. Leskei. J'avais d'ailleurs signalé déjà quelques-unes de
ces erreurs, renouvelées de l'ouvrage de MM. de Lapparent et Fritel
(Foss. caract.).
Notes OR tlie deyeloppement of tlie blserial Arm in certain
Crinolds, by A. W. CIrabau (2). — L'auteur montre par quel pro-
cédé dichotomique les bras des Crinoïdes passent de la disposition
unisériée à la disposition bisériée des adultes. Chez Encriiius liliù
formis^ les plaques des bras, unisériées de 1 à 6, sont bisériées de 7
(1) Paris, i903. — 1 Vol, io-i2, de 380 p., 87 PI. et 600 flg. Sar les Echinodcr
mes, 25 p., 31 fig. et 4 PI. V. Revue crit., 1903, p. 138.
(2) Boston, 1903. — Iû-8« 12 p., 11 flg. Extr. de Amer. Journ, of Scietice,
Vol. XVI, p. 289.
— 127 —
à i85; pais elles alternent et redeviennent uniséfiées à partir de 93.
Mais les choses ne se passent pas toujours aussi régulièrement;
et chez Platycrinm hemisphaericus, ça et là des plaques uniques s'in-
tercalent entre des séries bisériées. Sous ce rapport, Hydreiocriniis
depre<su& est particulièrement curieux .
On new Stlurle Cystoldea and a new Camaroerlnns, by Ch.
Sehuehert (1), — Ce Travail, dont le titre indique le sujet, est eu
quelque sorte provisoire et les descriptions des sept espèces nou-
velles sont données en attendant la publication des figures. Ce pro-
cédé hâtif, justement condamné par les Congrès, me semble très
regrettable. Nous devons tous nous proposer dans nos études bien
plus le progrès de la Science que la vaine satisfaction de publier
les premiers des observations nécessairement incomplètes. 11 ne
me parait donc pas y avoir encore lieu de faire état des espèces
proposées par M. Sehuehert. Deux Genres nouveaux ont été établis,
l'un Jaefeeloeystis, pour l'espèce encore non figurée /. Hartleyi;
l'autre Cœloeystl» est plus facile à comprendre, puisqu'il a pour
type Hemicosmites subglobosus Hall. Ce Genre diffère de Sphœrocys-
tites par le plus grand nombre et l'arrangement différent de ses
plaques.
Die fanna des mlttleren Clanlts von Algermissen, von A.Wol-
lemann (2). — Très intéressant Travail, surtout consacré à Tétude
des Mollusques (27 espèces, dont il nouvelles). Parmi les Echino-
dermes j*ai seulement à citer ici un nouveau Pentacrinus (P. denta-
togranulattis), représenté par un fragment de tige ; les ornements
consistent en une seule rangée de granules sur chaque article.
Ilotes ponr servir à Tétnde des Eehlnodermes, 2« sér., fase. 2,
^r P. de Loriot (3). — La plupart des Echinodermes, contenus
dans ce nouveau et très important fascicule, appartiennent à la
faune actuelle, et je n*ai pas à en rendre compte ici. Quant aux
espèces fossiles, elles comprennent quatre Crinoïdes néocomiens
de risère : Pentacrinus Getreyi, P, mallemlensis^ P. peyroulensis,
P. Lissajouxi, différents entre eux par des caractères assez faciles à
saisir. Anthenea Schlumbergeri et Nardoa Fourtaui sont deux Asté-
ries du Santonien d'Egypte.
(1) Boston, i903. — ln-8*, il p. Extr. Amer, geologist.
(S) Berlin, 1903. In-8*, 20 p., 2 PI. (V. cl-dessas. p. 113).
(3) Genève, etc., 1904. — In-4*. 68 p., 4 PI.
— 128 —
Du Crétacé du Honduras, l'auteur nous fait coQuaître, à côté du
Enalldster texanus, deux autres espèces du même Genre : E. Sapperi,
de grande taille, et le petit E. Bohmû qui se retrouve au Texas, où
il avait été confondu avec E. texanus. Epiaster cuevasensis est une
assez grande espèce typique et qui paraît bien distincte d'E. Whitei,
du Texas. Un fragment est rapporté à Diplopodia Taffi Cragin,
assez voisin de l). Malbosi. Pseudosalenia cuevasensis et Cidaris
Cragini, connu par un radiole glandiforme, sont encore des espè-
ces nouvelles.
A la fin de son Travail, M. de Loriol décrit deux radioles de son
Rhabdocidaris Delgadoi, de THauterivien du Portugal, et montre les
modifications qu'éprouvent souvent ces organes de vestiture. il
considère comme difficile à en distinguer les radioles du Valangien
de Malleval, récemment nommés par M. Savin: R. Petitclerci. Mon
savant ami annonce enfin que, dans la collection Marcel de Serres,
achetée par M. Ogiez, il n'y a qu'une Scutelle du Calcaire moellon
de l'Héraull, et il reconnaît que son Scutella Jacquemeti est identi-
que à ce S. striatula. C'est la confirmation de mes conjectures à ce
sujet (Voir: Revue crit. de PaléozooL VI, p. 206, 4902).
On the fossll Eehlnolds of Japan, by S. Tokiinaga (1). — Ce
Travail très important résume les diverses publications relatives
aux 27 Echinides fossiles connus du Japon.
Le Pliocène a fourni : Pleurosalenia hokkaidoensis de Loriol,
Coptosoma crenuiare Al. Agassiz, Temnopleurus toreumaticus Klein,
Fibularia acuta Yoshiwara, Clypeaster testudinarius Gray, Laganum
decagonale Lesson, L. Fudsiyama Doderlein, Echinarachrtius mira-
hilis Barn., Echinolampas Yoshiwarai de Loriol, Linthia nipponica
Yoshiwara, et Schizasler recticanalis Yoshiwardi, Trois de ces espèces
sont nouvelles, ou n'avaient pas encore été figurées. Fibularia
acuta^ paraissant dépourvu de cloisons internes, appartient en
réalité au Genre Echinocyamus Van Phels. Echinarachnius mirabilis,
bien connu des mers du Japon, est encore, à mon avis, un vrai
Scutella, et c'est bien à tort que l'on a voulu créer pour lui les
Genres Scaphœchinus et Chœtoiiscus. Linthia nipponica, à quatre
pores génitaux, présente plusieurs formes assez différentes. Le
grand individu de Hidaka-mura semble avoir son apex plus excen-
trique et ses ambulacres dans des sillons plus profonds que l'indi-
vidu de Sakae-mura. Enfin, un autre individu de cette dernière
{i) Tokyo, <903. — In-8«, 28 p. ,4 PI. Extr. lourn, of Science Impérial Uni-
versity of Tokyo.
— 129 —
localité, figuré à la planche III, montre des ambulacres plus super-
ficiels, les postérieurs plus longs, une zone interporifère réduite à
uu léger sillon, et je doute fort qu'il soit spécifiquement identique
aux autres.
Sont attribués au Néogëne indéterminé : Echinarachnius parma
Lamk., Hypsopatagus japonicus de Lor\o\^ et Kleinia luzonica Gray.
^chinodiscm formosus et Àstriclypeusinteger Y oshiwars, sont indi-
qués comme d'origine miocènique. Le premier, de Formose, n'est
pas un Echinodiscus, et rentre dans le Genre Amphiope ; c'est une
forme à larges lunules, légèrement elliptiques suivant Taxe ambula-
craire, et qui ne peut guère être comparée qu'à A . placenta Duncan
etSIaden, du Miocène de l'Inde, tout en rappelant un peu la forme
générale de notre A. onalifera du Bordelais. Astriclypeus integer
diffère nettement de l'espèce vivante par ses larges lunules ; les
individus figurés se rapportent d'ailleurs à deux formes: l'une à
larges lunules est du Japon, l'autre à lunules paraissant plus
étroites est de Formose.
Sont considérés comme éocéniques: Ilarionia Yoshiwarai de
Loriol, SchizasternummtiliticusYoshmsiTdi.ei Prenaster bonineiisis
de Loriol. S. nummuliticm rappelle la forme de S, japonicus vi-
vant, bien qu'il soit moins dilaté en arrière, qu'il ait son sillon anté-
rieur atténué et ses ambulacres pairs plus étroits.
L'auteur cite dans le Crétacé: Pygui^s asiaticusTokxinaga, Toxas-
ter tosaensis de Loriol, deux radioles de Pseudocidam et quatre de
Cidaris, J'ai déjà dit que Toxaster tosaensis n'était pas un vrai Taxas-
ter, en sorte que la présence de cette espèce n'implique pas l'exis-
lence au Japon du Crétacé inférieur. P. asiaticus est une forme
massive, subconique, sans analogie avec les espèces d'Europe. Les
deux radioles dits de Pseudocidaris ne sauraient être distingués de
ceux des Cidaris B et E ; ils sont tous glandiformes et très voisins
de ceux du Cidaris glandarius Lang, du Cénomanien de la Palestine.
^ Cidaris A a un aspect bien particulier; il en est de même du
Cidaris a, dont la surface articulaire n'est pas connue et qui pour-
^'t bien appartenir, comme l'indique M. Tokuuaga, au terrain
Jurassique.
\(^i^ sur ia présene e de rétage Lutétlen au Soudan tlrauçids,
^y V. A« de Lapparent (1). — L'auteur fonde ses conclusions
V*\£imment sur la découverte de quelques Echinides, déterminés
(I) Paris, 1903. — In-8% 4 p. Bull. Soc. Géol. de Fr.^ 4* Série, t. Uh
P
299.
par M. Gauthier, et qui sont, un Leiocidai'iSf un Plioldmpas, Echina-
lampas Goujoni Pomel et Lintkia Ducrocqi Colteau (et nou Ducroquh
ni même Ducrocqui).
I fossIU del terrenil eoeenlel di SyalAto Im DalmAZla, àél
A. Martelli (1). — Ce beau Mémoire, dont il n'a pas encore été
rendu compte dans cette Revue, est surtout consacré à Tétude des
Nummulites et en particulier des Genres Nummulites, Assilina, Orbi-
toides et Operculina. Les Mollusques y tiennent peu de place et ne
donnent qu'une espèce nouvelle : Pecten Diocletiani,
Les Echinides décrits sont au nombre de 10, dont moitié sont
figurés, entre autres Echinolampas Suessi Laube et E. cf. inflatus.
Echinanthus Gasperini est une espèce créée sur un débris ; aussi
est-il bien difficile de s'en faire une idée précise. Pei'icosmus spala-
tinus n'est certainement pas un Pericosmus, et paraît devoir ren-
trer dans le Genre Linthia, Quant à Schizaster spec. de Boticelle,
c'est un moule, dont les ambulacres sont encore plutôt ceux d'un
Linlhia que d'un Schizaster,
ObservAtiOHs sur quelques Seutellldie de« terrains tertiaires
de la Gironde et du Sud-Ouest, par E. Fallot (2). — Remercions
le savant professeur de nous avoir donné ce Travail très intéres-
sant, indispensable désormais pour Tétude de nos Scutelles du
Bordelais, et dans lequel sont consignés des renseignements pré-
cieux, joints à des données stratigraphiques d'une rare précision.
Les espèces décrites sont : !<> Scutella striatula auct. (non Marcel de.
Serres) qui doit prendre le nom Agassizi Oppenheim ; 2» S. BoncUi
Tournouër, dont le type de Pindènes est arrondi, à bord postérieur
ni tronqué, ni échancré, et a des zones interporifères très étroites
(2à5Vs)* Les individus de TEntre-deux-mers sont plus larges,
ont leur bord plus saillant, tronqué et largement échancré en
arrière, ppe zone interporifère moins étroite (2 à 4). Ils sont inter-
médiaires entre le type et (3**) la variété gomacensis Fallot, à bord
plus tranchant, plus régulièrement tronqué et étroitement échan-
cré en arrière, avec zone interporifère plus large (2 Vi à3 V«)-
Cette variété est intermédiaire entre le type et S. leognanensis
que l'auteur figure sous, le nom (4o) S. subrotunda, bien que l'es-
pèce de Léognaa soit très difiérepte du yrai S. subrotunda Leske
.(1) W8a,.<902. — Id-4% 55 p., 2 PI. Extr, PaleonU liai,, vol. VIII.
(2) Bordeaux, 1903. — In-8*, 16 p;, 2'Pl: Ext. Jf^ln. Soc. dH Se, ^hys: et nàt.
de Bardeaux^ 6* série, t. III. ■ • i
— 131 —
(Echinodiscus)^ de Malte. M. Fallot décrit ensuite trois Amphiope ;
5^A.AgassiziDesmou\ms (in Cotteau) ; 6^ A. ovalifera DesmouMns^
(in Fallot), compagnon de S. Bonali dans l'Entre-deux-mers, et
suffisamment distinct d'^. elliptica Desor ; 7» un 4. bioculata de
la Gironde, que l'auteur, avec Desmoulins lui-même, croit être le
type de Tespèce; j'estime, avec M. de Loriol, que ce type est la
forme figurée par Bruguière, à laquelle ne correspond pas exacte-
ment la forme du Bordelais ; mais cette question est trop com-
plexe pour pouvoir être discutée ici.
Note sur les Echlnldes reeuelllis par M. Toumouer en Pataf o*
nie» par J. Lambert (1). — Plusieurs des espèces décrites étaient
déjà connues, mais les excellents matériaux mis à ma disposition
m'ont permis de donner sur elles des renseignements nouveaux.
Les espèces créées sont : Psammechinm Toumoueri et P. Lahillei ; ce
dernier très remarquable par le nombre et la régularité de ses tu-
bercules. Plusieurs individus bien conservés de Toxopneustes prie-
cursar Ortmann m'ont permis de reconnaître que l'espèce est
dépourvue des étroites et profondes scissures branchiales des
Schisechinœ. D'autre part, ses pores étant trigéminés, et non pseu-
dotrigérainés comme ceux de Psammechinm, on ne peut la confon-
dre avec les espèces de ce Genre, ni avec les Echinus, à péristome
étroit, subcirculaire. J*ai donc été amené à en faire le type d'un
Genre nouveau, Iseelilnus. Schizaster patagonensis rappelle un
peu S. japonicus, mais ses ambulacres postérieurs sont plus longs
et moins divergents» Linthia Gaudryi Toumouer et Lambert, est une
grande espèce allongée, renflée, qui ne saurait être confondue avec
aucuneautre. La plus grande partie de ces Echinides proviennent du
I^lagonien et sont attribués à l'Oligocène ou au Miocène inférieur.
Eeklnoderma, by F. A. Bather (2). — L'éloge de cet excellent
recueil, dans lequel sont condensés tant de renseignements pré-
cieux sur la littérature des Echinodermes, n'est plus à faire ; cha-^
^"o a pu l'apprécier et l'utiliser. Le précédent fascicule avait paru
en 1902, et cependant celui-ci ne mentionne pas moins dç 306 ou-
^pges nouveaux, dont sans doute beaucoup necontienneqtquedes
cMalious nominales ; il n'en montre pas moins quelle est la lécon-
"'^ des auteurs qui écrivent sur les Echinodermes. ;
y\\^Ti8, 1903. — ln8'\ 11 p., 3 fig.. 1 PI. Extr, Bull. S. G, F., série 4%
V^;:U>Ddpe«, 1903. — In-8', 88 p. Extr. Zoological Record, vol. 39.
— 132 —
ANTHOZOAIRES
par H. O.-F. DOLLFUS.
Oh the faonal provinces of the mlddle deYonie of ameriea
snd the devonle eorAl sub-proTlnees of Riissla, by H. Ch. 8ehm-
ehert (1). — Nous avons analysé, l'an passé (Revue crit., t. VII,
p. 474), un Travail considérable de M. Lebedew sur les Polypiers
dévoniens de la Russie, dans lequel, après avoir examiné la faune
des divers gisements, il est arrivé à démontrer qu'ils pouvaient se
répartir en trois provinces zoologiques distinctes : Russie occiden-
tale, Russie centrale, Russie orientale (Ouralo-Altaïque). M. Schu-
•chert a étudié les Polypiers dévoniens de rAmérique du Nord au
môme point de vue. Il a reconnu que les faunes du Dévopien moyen
des Etats-Unis, qui comprennent les horizons de Ononda^^^a et
Hamilton, dans l'Etat de New-York, de Louisville, de Tbedford, de
Thunder-Bay et de Mackinac, c'est-à-dire des localités à l'Est des
Etats-Unis, pouvaient former une province dite « du Mississipi »,
possédant des relations naturelles entre elles incontestables, en
opposition complète avec la faune de la région du Dakota, décou-
verte à Traverse-Bay, et qui se poursuit dans le Milwaukee et
llowa, caractérisant les localités à l'Ouest des Etats-Unis.
Or, il se trouve que cette faune de Dakota et de TOuest se rap-
proche sensiblement de la faune de la Sibérie, de rAlta'ï et de
l'Oural, de la Russie orientale, de la faune « Eurasiatique »; tandis
que la faune de TEst des Etats Unis, de TAppalache au Mississipi,
a des affinités avec la faune de la Russie de TOuest et de l'Europe
occidentale.
Les conditions de dépôt entre les deux mers américaines ont dû
*ire fort différentes ; il semble qu'un axe infranchissable tra-
versait obliquement le pays, depuis le Tennessee jusqu'au Con-
necticut ; dans la région de Newkampshire et de Vermont, les
deux faunes sont fort rapprochées l'une de l'autre, sans se con-
fondre.
La faune de la Russie centrale n'a pas été retrouvée aux Etats-
Unis, elle est relativement pauvre et ses relations sont avec le Car-
(1) MioneapolU, 1903. — Extr. American Geological, vol. XXXII, pp. 137-162»
•avec deux cartot.
— 133 —
bonifère plus qu'avec tout autre. C'est par les rivages du Connec-
ticut ou par Tétat de Maine, que la faune mississipienne pouvait
communiquer avec les mers dévonienues d'Europe occidentale ; au
Sud, cette même faune à Spirifer varicosus, Tropidolepîus carinatus,
descendait vers le Brésil où les mêmes Genres de coraux ont été
découverts. Les terres polaires offrent la faune eurasiatiqué, tandis
que la baie d'Hudson appartient encore à la faune mississipienne.
Les Paléontologistes, que ces questions intéressent, trouveront
des détails sur la répartition des faunes américaines dans deux
publications que nous ne pouvons analyser malheureusement ici :
H. Shaler Willams. — The corrélation of geologleal faunas
a contribution to devonlan Paleontology, U. 5. G. 5., Bulletiii,
H.-F. Cleland. — A Study of the fanna of the Hamllton for-
mation of the Caynga Lake, V. S. G. S. Bull., no 206 (1903).
Stndlen fiber die Korallenfiihrenden Sehlehten der oberen
Kreldeformatlon In den Alpen und den MedlterrangeMeten, von
D^ Joh. Félix (1). — Cette première partie d'un Travail très consi-
dérable, entrepris par M. Félix, renferme la description des Antho-
zoaires des couches crétaciques de Gosau, dans les Alpes autri-
chiennes. Déjà Reuss, en 18531854, avait publié une description
des Polypiers de Gosau ; mais depuis lors, d'immenses matériaux
ont été recueillis et la classification de ces animaux a fait des pro-
grès non moins considérables. Une œuvre nouvelle s'imposait, elle
nous parait faite avec tout le soin désirable et des sections micros-
copiques viennent à Tappui des figures qui montrent l'aspect exté-
rieur; nous y trouvons une confirmation des caractères génériques
qui était fort utile etqui nous montre combien l'édifice des Familles
naturelles proposé par Milne Edwards et J. Haime, était fondé sur
des bases raisonnées et des motifs parfaitement choisis.
M. Félix adopte la grande division des Hexacoraux et des Octo-
coraux (Hydrairés). H admet dans les Hexa corail ià ires les deux
grands groupes des Perforés et des Imperforés. Dans les Perforés,
il comprend les Poritidœ et les Fungidœy ces derniers formant, par
la présence des synapticules entre les cloisons, une sorte de transi-
tion vers les Apores.
La Famille des Po7't^wte comprend les Genres: Actinacis, trois es-
pèces; Litharœa, deux espèces nouvelles (/^. Vaughani,L.latistellata);
[i] Stult^apt, 1903. — 1 vol. ln-4», p. 163-360. PI. XVII à XXV, Palœontogra-
phiea, Bd. 49.
— 134 —
Parastrama, une espèce ; Thamnarea, deux espèces nouvelles : T. li-
thod^s, T. cladôphora.
La famille des Fungidœ irréguliers est représentée par les Genres
Hapleraea Pratzi n. sp, ; Astrariea nouveau Genre, type : G. multi-
radiata Reuss (Thamnastrœa), autre espèce: A. média Sow. sp.
{Àstrsea) 1832. Les Fungidœ réguliers comprennent : Genre Cyclo-
iites avec 18 espèces ou variétés et divisé en plusieurs Sections,
iormes éminemment caractéristiques du Sénonien du Bassin médi-
terranéen ; Genre Leptophyllia, 1 espèce ; Genre Thamnastrœa, 10
espèces dont 3 nouvelles: T.montuota, T. leptophyllia, T. carinata;
Genre Dimorphastrsea, 4 espèces, dont D, Wachteri est nouvelle ;
Genre Latimeandarœa, 12 espèces dont deux nouvelles: L. Douvillei,
L. lophiophora. Nous n'aimons pas beaucoup la manière d'écrire les
noms adoptés par M. Félix ; lorsqu'il change uue espèce de Genre,
il met son propre nom à la suite du nom spécifique, et il ne fait figu-
rer qu'à la suite, et entre parenthèses, le nom de l'auteur créateur
réel de l'espèce, ainsi il écrit Latimeandrea atacica Félix (Miche-
lin sp.), alors que nous écririons L. atacica Mich. sp. (Ueandrina)
pour qu'il soit possible de rechercher dans l'œuvre de Michelin
tous les renseignements originaux ; le nom de celui qui transpose
une espèce d'un Genre dans un autre, n a qu'une valeur secondaire,
et on a beaucoup blâmé d'Orbigny d'avoir paru vouloir substituer
sa personnalité à celle des paléontologistes qui lavaient précédé et
dont il corrigeait les attributions génériques.
Dans les Funginiens, on compte quatre Genres et six espèces:
Mesomorpha mamillata Reuss. 5p. (Porites)^ une seconde espèce
de ce Genre (lU, stellulata Pratz) n'a pas été retrouvée; Gyroseris pa-
telliformis Reuss. ; Cyathoseris Haidingeri Reuss. ; C. Zitteli n. sp. ;
Protoseris cretacea n. sp. Ce dernier Genre n'était connu jusqu ici
que du Jurassique.
Passant à la grande division des Apores, nous trouvons dans la
Famille (les Amphiastrœidés un seul Genre Heterocœnia^ avec 11 es-
pèces, dont H. Fuchsi n. sp,,H, Stachei n. sp,, H, erecta n. sp., H. cos-
tatan. sp., H. oculinœformis n. sp. ; dans la Famille des Astrœidai-
Montlimultidœ, il faut signaler seuiemenl M ontlivaultia Latona n. sp.,
Plesiophyllia acrisionœ n. sp. Il n'y a pas d'espèces nouvelles dans
les Genres Thecosmilia, Elasmophyllia. M. Félix est conduit à modi-
fier la diagnose du Genre Lasmogyra d'Orbigny, fondé sur Lobo-
phyUia occitanica Michelin, d'après une diagnose réellement bien
trop sommaire; c'est un Genre important dans le midi de la France
comme à Gosau, et il a fourni trois espèces nouvelles : L. fenestra-
ta n. 5p., L. gracilis n. sp., L. tortuosa n. sp.
^ 135 ^
Le Genre Astrofryra est nouveau, il est basé sur Gyrosmilia
Edwardsi Reuss. Il avait été placé, avec doute, par Ed^rards et Haime
comme Thecosmilia. La dîagoose du Genre Meandrastrœa d*Orbi-
gny est complétée, mais certains détails restent encore obscurs.
11 est nécessaire de remplacer le nom de Genre Heliastrœa Ed-
wards 1857, par le nom Orbicella Dana 1848, ce qui ne va pas sans
quelque regret; deux espèces de Reuss décrites comme Astrœa doi-
vent y figurer. Peu de chose à dire des Genres Rrachyophyllia Reuss,
4 espèces, et Aghathelia Reuss, 1 espèce. Les Genres Cladocora,
2 espèces, Pleurocora, 1 espèce, Rhizangia, 2 espèces, Phylldstrsea,
1 espèce, Isastrœa, 1 espèce, n'apportent pas de nouveautés.
Le Groupe des Meandrinacœ est une tribu nouvelle avec les
Genres : Mycetophyllia, 1 espèce ; Meandrina, 1 espèce ; Diploria^
2 espèces, dont D. latisinnata n, sp. ; LeptœHa, 3 espèces ; Hydnopora,
3 espèces dont une nouvelle : H. Kossmati, calices confluents,
crêtes très irrégulières disposées en tous sens, réseau trabéculaire
très régulier.
Dans la Sous-Famille des JBîmntiin«-Stj//tnac» on trouve à Gosau:
G. Dendrophyllia 1 esp., G. PlatysmUia 1 esp., G. Phyllocœnia
5 esp., toutes déjà connues, mais souvent transportées d'un Genre
dans l'autre; G. Confusastraœa 1 esp., G. Placocœnia 4 esp., dont
une nouvelle, G, major Félix; G. Elasmocœnia ayeci esp., G. Kit-
riiana Félix.
Sous-Famille des EusmilinœEuphylliacœ: G, Aplosmiliaeruciferan.
«p., G. Stsnosmilia 2 esp. La place nous manque pour examiner,
comme nous Teussions désiré, les changements de Genres et les
créations nouvelles.
Sous FsimiUe EusmilincB'Eugyracse : G. Dendrogyra 1 esp.. Steno-
gyra sinuosan. sp,; le G. P^ilosyraest nouveau, type P. Telleri
espèce nouvelle. Ce Genre, créé d'après un nom manuscrit de
Pratz, est caractérisé par une colonie massive, calices très inégaux,
parfois sinueux et bifurques, à cloisons inégales débordantes,
cœnenchyme compacte en bandes plus étroites que la largeur des
calices ; pas de columelle. Espèce très rare, Gosau, Musée de Mu-
nich. G. Ripidogyra, une espèce connue, une autre à Gosau qui
est nouvelle : R, Poseidonis Félix ; G. Pachygyra, deux espèces déjà
connues, une nouvelle : P. microphyes Félix.
Famille des Stylophondds: G. Astrocœnia 4 esp., dont une : A. ra-
mosa Sow. sp. (Astrea) est très polymorphe et donne matière à
diverses variétés. G. Stephanocœnia 1 esp. : G. Columnastrea
1 esp.
Famille des Oculinidœ : G. Oculina 2 espèces nouvelles: 0. Schlos-
— 136 —
sert Félix, 0. Ogilviœ Félix; G. Haplohelia avec H. omata n. sp. ; G.
Placohelia (Pocla 1887), renfermant P. bigemmis.
Famille des Turbinolidœ : G. Trochosmilia iO esp. : T. chondrophora
n. sp., T. leptogrammay n. sp., J. psecadiophora, n. sp., J. didymo-
phila, n. sp, ; G. PlacosmiliaS esp., avec P. europhilan. sp, ; Phyllos-
milia^ esp., P. diverskosta n, sp., très grande forme, P. transiens,
n. «p., P. Aegiale n, sp.; G. Diploctenium 6 espèces anciennes.
G. Ceratotrochus, i esp. (C\ Amphitrites, n. sp,).G. Flabellum2 esp.,
G. Trochocijathus 3 esp., dont une nouvelle: T. microphyes Félix.
Nous arrivons finalement aux Octocorallia (HaBckel), qui ne ren-
ferment qu'un petit nombre d'espèces, mais toujours très intéres-
santes: Heliopora macrostoma Reuss sp. (Polytremacis), H, Parttchi
R. sp. (Polytremacis), Polytremacis Blainvillei Mïch,, sp. (Heliopora),
Àulopsammia Murchisoni Reuss, A. reptans n. sp., A. lithotham-
nioides n. sp., A. vermiculata n. sp.
Le Travail de M. Félix est considérable, il est soigné, mais la
figuration y est incomplète en ce sens qu'il faut avoir sans cesse
recours aux planches antérieures de Reuss. Celte fauoe des Alpes
autrichiennes est remarquable, riche et variée» elle peut être mise
en parallèle avec les faunes françaises des Martigues, deBrignoles,
de Sougraigncs, Bains de Rennes, etc., c'est bien la suite des rivages
de la Mésogée du Crétacé supérieur.
BrooksellA rhenanA n. sp., Dm erste Mednsenfossll ans dem
Devon, YOH Prof. F. Kiiikeli]i(i). — L'empreinte organique, dé-
crite par M. Kinkelin, provient des couches dévoniennes du Hunds-
ruck, et elle est fort voisine de Brooksella altemata Walcott, du
Cambrien américain. C'est une forme très intéressante, composée
de huit lobes arrondis, rayonuant autour d'un anneau central.
L'auteur passe en revue les espèces de Méduses fossiles, décrites
antérieurement, et il insiste avec raison sur la belle Monographie
publiée par Walcott, il y a quelques années (V. Rexi. crit., octobre
1899). C'est un chaînon de plus entre les espèces primaires et celles
du Système secondaire décrites par Haeckel.
Cyeloserte Paronœ Bellinl, nuovo eorallario del Lias medlo.
Nota del D»"R. Belllnl (2). — Le nouveau Polypier, décrit sous le
nom Cycloseris Paronœ Bell., est une petite espèce subcirculaire,
discoïde, peu élevée ; les cloisons assez fortes et irrégulières sont
(1) Franckforl-s-M. 1903. — Exlr. de Bericht. der Senkhenberg, Natur. Gesells.
in Frank., p. 89-96, 1 PI.
(2) Rome, 1903. — BoU. Soc. geol. Nation., vol. XXII, 3 p., p. 5.
- 431 -
moins bien visibles que les côtes de l*épithèque ; l'état de conserva -
tioQ ne permet pas une description bien complète; elle n'est pas
sans analogie avec C. elegans d'Orb., sp. (Funginella), L'espèce a
été trouvée dans Tétage Domérien (Charmouthien supérieur) du
Monte Subasio, près de Perugia.
Tke M^Uojsea of the Buda Llmestone by Cf. B. ShattuelL, with
an apiN^Hdix: on the Corals, by Th. W. Tanghan (1). — Le Calcaire
de Buda, développé au Texas, est classé dans le Crétacé inférieur
des Etats-Unis, sous le nom général de « Séries de Comanche » qui
paraissent contemporains au niveau du Sénonien d'Europe, M. W.
Vaughan fait suivre la description des Mollusques d'une note som-
maire sur quelques Polypiers dont le mauvais état de conservation
n'a pas permis toujours la désignation spécifique. Les espèces nou-
?ellessont: Panisniilia Jexa/ia Vaugh., Urbicella(7) Texana Vaugh. ;
mais il y a lieu de faire toutes réserves avec Tauteur sur l'attribution
de la seconde espèce au G. Orbicella; j'en dirai autant pour les frag-
ments figurés sous le nom Leptophyllia : il faut attendre de meil-
leurs matériaux.
Description of new Speeles of Oorals trom the Anstrallan
Tertlarles, by !• €f. Dennant (2). — La Note de M. Dennant -est
une suite à des éludes dont nous avons déjà parlé; il s agit cette fois
de Polypiers appartenant à l'Eocènede Brown Creek ou d'Adelaide
Bore, dans l'Australie du sud. Les espèces nouvelles sont les sui-
vantes : Trochocyathus Maplestonei Den., T, infracompressus, Den.,
T. planicostatus Den., T. adelaidensis Den., Placotroclius pueblensis
Den., P. inflectus Den., Ceratotrochus clinatus Den. Le Genre Pleu-
ropodla est nouveau, type: P. Otwayensis espèce nouvelle; un seul
petit échantillon ! Polypier allié aux Cladocora, mais avec la seule
différence qu'un bourgeon latéral apparaît sur la muraille et que le
polypier est libre. Nous faisons toutes nos réserves sur un Genre
établi dans des conditions aussi précaires, la figure ne prouve pas
que ce polypier soit libre, et le bourgeon pourrait être une difior-
mité accidentelle ; n*y a-t-il pas une réelle imprudence à créer des
Genres et des espèces sur le premier fragment qui arrive entre les
mains. Tontes nos réserves aussi sur l'attribution au Genre Trocho-
cyathus de toutes les espèces que M. Dennant y place.
Il) Washington. 1903. — U. S. Geolog. Surv., BuU. n* 205, p. 36-40, 2 PI.
(2) Adélaïde, 1903. — Trans, of the Roy. Society of South Australia^
TOI. XXVII, p. 208-215, 2 PI.
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SociéTé Zoolagjque de France, — I^'lièoiMiaiÊOAire du Pttluitlstue , pAlbolofEi^i, étfoluftle
r«pli>t«ïi«', in-8de 2^ pages avec j planc^hcs hors lexic ei 11 û^ dans ietexii:. i Ir. 75
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Pmàmm^mm n«iiJ»lb1c«, in-H de 1 :; p^g^s. a Cr. âo
3* P. Vicp^oK, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences, de Paris. — Le» ell*
Hér«til«i». m-H de ^o pages avee S figurtsdans le texte, ' i h\ 25
^. J. G( URT^ î^rofcsseur agréée à la Faculté de Médecine de Parts* — Lcn M»iltt«t|MC«
tlteriiiictiËflf in-^ de 56 pages avtïc 4 ptanchcs et -^5 ligures dân$ le texte. 1 U\ 50
^, R. BuiKCHAWD, Professeur â U FacuUc de Médct^ine de Pans, iMembre d© TAcademie de
deeine* — I^«« C^reiilf«> et leur r4l« |iiiUiosi^Be, in -S de ^o pages avec 13 ligures dans
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lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées,
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lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomîe)^
et des Mollusques fossiles 4
Chaque fascicule comprend :
1<> Des Mémoires originaux ;
2o Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux
publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques*
étrangers, avec Tindication des espèces, nouvelles.
Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux spé^*
cialistes ainsi qu'aux.bibliothèques publiques.
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Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires.
Directeur de l'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics.
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(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer,
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s'attachant
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi-
ron, soit 150 à 160 fiches.
Le prix d'abonnement est de 40 fr. = 3Smàrk = £1.14 = D.8
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S£.P '^0 1904
REVUE CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
N° 3 (JuUlet 1904)
OUVRAGES GÉNÉRAUX
par M. G.-F. DOLLPDS.
Résnltets géologiques de Tétude de la faune tertiaire de la
Floride, par H. W.-H. Dali (1). — Il est nécessaire de donner une
altenlion spéciale aux conclusions d'ordre général que M. Dali, le
paléontologiste distingué du Service géologique des Etals-Unis,
vient de publier comme le résumé de ses longues études sur les
terrains tertiaires du rivage atlantique des Etats-Unis.
C'est seulement au moyen de ce document qu'il nous est possible
de nous faire une idée du synchronisme de ces formations aussi
bienavec celles du bassin du Mississipi qu'avec celles de l'Europe.
Les progrès faits dans ces dernières années ont été immenses,
de nombreux travailleurs y ont participé, tous animés d'un même
esprit, et nous aurons l'occasion de citer leurs noms au cours de
cette analyse.
M. Dali reconnaît et accepte que la série tertiaire américaine
soit divisée en deux grands groupes : Eogène et Néogène, divisibles
eux-mêmes chacun en deux grandes périodes qu'il est possible de
couper en plusieurs étages. Des deux côtés de l'Atlantique, l'Eo-
gène est séparé du Néogène par une série de mouvements orogéni-
ques de premier ordre, analogues au soulèvement des Pyrénées et
des Alpes, entraînant une distribution toute nouvelle dans la jonc-
tion et rétendue des mers ; en Amérique, on peut fixer à une même
époque Télévation de la chaîne des Grandes Antilles et celle des
montagnes de Panama qui séparèrent définitivement le bassin Paci-
fique du bassin Atlantique ; dans un domaine plus restreint, c'est
l'exhaussement synchronistique de la presqu'île de la Floride qui a
(i) Phlladelphia, 1903.— Vol. gr..in-8% pp. 1541-1620. Tr ans, Wagner Freelns^
titute, 111, part. IV.
10
— 140 —
exercé une influence considérable sur la distribution des Mollus-
ques dans la région cdtière spécialement étudiée par M. Dali.
L'Eogène se subdivise en Eocène et Oligocène; longtemps, TOli-
gocène a été méconnu en Amérique, tantôt on Ta considéré comme
de l'Eocène supérieur et tanlôt comme du Miocène ; son individua-
lité apparaît maintenant dans une situation identique à celle de la
(aune de Gaas dans le bassin de TAdour en France, entre les dé-
pôts de l'Eocène de Biarritz et ceux du Miocène de Dax.
Le Néogène donne aisément les deux grandes coupures du Mio-
cène et du Pliocène, séparées, en Amérique comme en Europe,
par des ravinements et des transgressions importantes.
Au point de vue des climats, les modifications successives sont tout
à fait les mêmes qu'en Europe. La faune éocénique est une faune
chaude, qui devient tempérée et môme froide pendant TOligocène.
Le début du Miocène est marqué par un relèvement de la tempéra-
ture qui ira en s'accentuant jusqu'au seuil du Pliocène, où nous
verrons la température redescendre progressivement pour aboutir
à l'époque glaciaire, au Pleistocène, qui suit le Pliocène sans
interruption sensible.
La corrélation des assises des deux côtés de TAtlantique ne peut
s'établir cependant par des espèces identiques, sauf pour les dépôts
pleistocéniques, où la faune boréale acquiert un caractère d'unifor-
mité mondiale remarquable ; il s'agit, de part et d'autre, d'espèces
représentatives, de formes parallèles, d'un développement concomi-
tant. On a signalé dans l'Eocène des espèces identiques dans les
deux continents, mais pour les unes la détermination était mau-
vaise ; pour les autres, il s'agit de formes qui semblent, en quelque
sorte, permanentes dans le temps et dans l'espace, sur lesquelles
nous reviendrons plus loin et qui n'ont pas une signification posi-
tive entraînant un synchonisine réel.
L'Eocène vrai n'est pas connu en Floride; toute cette immense
presqu'île paraît avoir pour substratum le Calcaire oligocène à Or-
bitoïdes. Dans la vallée du Mississi pi, l'Eocène inférieur, qui
affleure seulement à une latitude déjà élevée, est représenté par des
couches fluvio-marines, ayant fourni seulement une faune de Ver-
tébrés qui se parallélise assez bien avec le Sparnacien des environs
de Paris; les couches plongent au sud et y arrivent rapidement à
une grande profondeur. L'Eocène moyen et supérieur, admirable-
ment représenté à Claiborne dans l'Alabama, appartient encore au
bassin du Mississipi et au Golfe du Mexique; il n'y a pas grand
chose à ajouter à ce qui en était déjà connu et nous retournerons à
la bande tertiaire atlantique, eu la reprenant faune par faune.
-^ 141 —
Oligocène. Calcaire de Vicksburg. — Ce terme, le plus infé-
rieur de la régioa Sud-Est des Etats-Unis, est un calcaire dur à
Orbitoides Mantelli Morton, qui affleure en un vaste îlot sur le ver-
sant Ouest de la Floride. Il est probable qu'il existe plusieurs espè-
ces d'Orbitoïdes, et peut-être plusieurs horizons, étant donnée l'é-
paisseur du système ; mais cette question n'est pas élucidée, la
faune des Mollusques, décrite en partie déjà par Conrad, s'élève à
i22 espèces, dont dix sont communes à .rEocène Jacksonien, et
quinze avec le Calcaire d'Ocala qui règne au dessus. Quelques au-
teurs ont placé immédiatement au dessus le groupe de (( Shell
Bluff » signalé par Conrad ; mais c'est une erreur: les recherches
récentes de M. W. Vaughan ont montré que le « Shell Bluff » n'é-
tait qu'un développement local du Claiboruienavec Cardita alticos-
tata, Ostrea georgiana, etc.
Calcaire d'Ocala. — Ce calcaire est le « terrain nummuliti-
que » de M. A. Heilprin; il a été découvert par M. Willcox en 1887;
Nummulites Willcoxi et N. floridensis auraient besoin d'être rappro-
chées des espèces européennes, car d'autres auteurs y ont vu
N. Ramondi et ^V. variolaria. C'est minéralogiquement un calcaire
fort voisin jciu calcaire grossier des environs de Paris ; les fossiles y
sont souvent silicifiés ; ils n'ont encore été que partiellement dé-
crits, et la faune actuellement connue ne dépasse pas 5') espèces
dont 15 viennent du Vicksburgien et il persistent dans les couches
à Silex de Tampa, la persistance d*Orl)itoides Mantelli tend à grou-
per ce calcaire avec celui de Vicksburg, comme Oligocène infé-
rieur.
Groupe de Chattahoochee. — La superposition des couches de
ce groupe aux couches à Orbitoîdes n'est pas douteuse; c'est un en-
semble complexe, très sérieusement disséqué, ce sont des couches
argilo-siliceuses qui se relient aux couches à silex de Tampa ; on y
trouve une Orbitolite assimilée à VO. complanata du calcaire gros-
sier de Paris, mais dont la détermination est à revoir (Orb, flori-
dana Conrad). La faune est très analogue à celle découverte à An-
tigoa, dans les Antilles, qui a été décrite par MM. Guppy et Dali ;
les Polypiers sont très abondants à Bainbridge en Géorgie ; ils ont
conduitM. Vaughan à placer encore sur ce môme horizon les dépôts
géorgiens et les couches de Porto-Bico et de Curaçao ; dans la val-
lée du Mississipi, l'assimilation aux Grès du « Grand Gulf » est
extrêmement vraisemblable; enfin plus haut, on arrive à des faciès
ffuvio-niarins avec des coquilles lacustres qui avaient suggéré un
rapprochement avec la faune de Pascagoula : mais un examen plus
attentif de cette dernière faune a montré qu'elle occupait en réa-
— 142 —
lité un horizon bien plus élevé, probablement le Pliocène, sur le-
quel nous aurons à revenir.
La faune comprend : Pyrazisinus comutiis, Conusplaniceps, Natica
amphora, Lucina Hilliborœnsis^ Cardita serricosta. Venus cancellata,
Cyrena vesica.
Couches à silex de Tampa. — Ces couches sont nommées
d*après une baie à l'Ouest de la Floride ; déjà connues de Conrad,
elles ont été étudiées à nouveau par Heilprin qui y a cité comme
espèce caractéristique un Sirombe à labre dilaté, non découpé :
Orthaulax pugnar, qui a élé retrouvé à Antigoa et à Bainbridge;
les fossiles silicifiés sont d'une admirable conservation, on signale
quelques espèces terrestres des genres Bulimulus (Hyperaulax), et
Hélix (Cepolis). La faune marine est franchement chaude avec des
Marginella, Voluta{Lyria), Lathyrus, Busycon, Murex, Potamides(Py-
razisinus), Barbatia, Trachycardium, Tellina, Cytherea. Les 193 espè-
ces connues sont en relation avec les fossiles de Chattahoochee de
Rock Buffet deOcheesee. Il y aurait lieu d'éliminer provisoirement
des listes données un certain nombre d'espèces qui auraient par-
couru toute la série tertiaire sans modifications appréciables et qui,
en partie, se perpétueraient dans la faune actuelle connue : Arca um-
bonata Lk, Lithophaga Antillarum d'Orb., Barbatia reticulata Gmel,
Xenophora conchyliophora Born, Calyptrœa trochiformis, Pleurotoma
albida Perry. On peut se demander si réellement ces espèces ont si
longuement survécu, sans modification appréciable, tandis que
tout se transformait autour d'elles, ou si les modifications qu'elles
ont subies n'ait pas eu d'influence sur leur test, la seule partie qui
nous ait été conservée; peut être enfin n'en savons-nous pas ap-
précier les caractères différenciels réels. Ampullina amphora Heilp.
est l'analogue de Natica crassatina et donne une indication de
parallélisme.
Il faut placer ici, provisoirement du moins, la faune de White
Beach, découverte dans la petite baie de Sarasota, qui est un dépôt
littoral dont la position stratigraphique n'est pas précise et dont la
faune, représentée par des moules, reste mal connue, elle est au-
dessus des couches de Ballast Point et au-dessous de celles de Chi-
pola se reliant aux premières par Ancilla Shepardi, et aux secondes
par Co7ius demiurgus.
Calcaire de Tampa, —Cette couche est superposée aux cou-
ches à silex de la même ville, c'est un calcaire à Orbitolites dont la
faune n'est pas fort éloignée des couches à silex, mais les Polypiers
manquent et bon nombre d'espèces y apparaissent qui se dévelop-
peront plus haut; cette faune est liée par une égale proportion
— 143 —
d'espèces communes au calcaire de Jacksonboro en Géorgie (qu'il
ne faut pas confondre avec le Jacksonien de l'Eocène). Cinquante-
neuf espèces ont été identifiées, parmi lesquelles nous citerons
comme donnant la caractéristique de la faune: Ancilla Shepardi,
Conomitra staminea, Vasum subcapitellum, Busycon spinigerum,
Cerithium georgianum, Ampullina streptostoma. Le calcaire blanc de
Jacksonboro a été attribué par Lyell à l'Eocène, mais sa faune,
bien qu'encore incomplètement connue, oblige à le placer dans le
voisinage des couches de Tampa et de Chipola.
Couches de Chipola (Floride du Nord). — Les Marnes de Chi-
pola, découvertes en 1887, à la base de la falaise de Alum Blufï, par
M. Langdon, étudiées depuis par M. Burns, forment sur une longue
étendue les berges de la rivière Chipola; elles sont riches de 333
espèces bien conservées dont les affinités sont grandes: d'une part
avec les couches de Tampa, de l'autre avec les sables de Oak Grove.
La faune tire son caractère de la présence d'Orthaulax Gabbi, du
développement considérable des Marginella, Oliva Spheniopsis,
Terebra (Oxymeris), Turbinella, Vasum, Mazzalina, Strombus,
Bittium, Turbonilla, Grateloupia, Gafrarium, Cuneocorbula, Codakia,
Trachycardium. Le nombre des espèces, que M. Dali a cru pouvoir
identifier avec des formes encore vivantes aux Antilles, est relati-
vement considérable.
11 y a lieu de parler ici des Marnes oligocéniques de Bowden
(Jamaïque) dans lesquelles on a découvert une faune fossile ma-
gnifique ; elles sont visibles au pied de la falaise de Baker dans Mo-
rant Bay, elles furent considérées et décrites comme miocéniques
par Guppy qui a beaucoup exagéré la proportion d'espèces encore
vivantes ; les mêmes couches passent à Haïti et à Saint Domingue ;
les Cônes et les Pleurotomes y sont extrêmement nombreux, puis
les Cancellaires, les Olives; la présence de Leda, Yoldia, Verticordia,
Cuspidaria nous montre qu'il s'agit d'un dépôt de mer déjà pro-
fonde ; il y a d'expresses réserves à faire sur la présence des Fora-
minifères comme Nummulites Ramondi, Gypsina globulus, signalés
par M. Bagg, ainsi que sur Orbitolites complanata, abondant d'après
MM. Heiiderson et Simpson. La faune monte à 435 espèces, sur les-
quelles le nombre d'espèces communes avec les couches de Chi-
pola demeure considérable; vient ensuite l'analogie avec l'horizon
de Duplin, mais on doit dire que rien d'absolument semblable
n'a encore été rencontré aux Etats-Unis.
Sables de Oak Grove . — Le village de Oak Grove est situé près
de Santa Rosa, en Floride; le gîte fossilifère a été découvert par
M. Johnson, la faune atteint 239 espèces, elle est voisine de celle
— 144 —
des sables inférieurs d'Alum Bluff, et peut-être même elle est con-
temporaine, mais elle contraste complètement avec celle des cou-
ches marneuses grises, supérieures, d'Alum Bluff qui sont mîocé-
niques. Un tiers dès espèces est commun avec les couches de Chipola
et même la liaison avec Tampa est manifeste. L*étude des Gastro-
podes n'est pas terminée, on y trouve spécialement : Turritella AI-
cida, Ostrea trigonalis, Pecten (Lyropecten) Sayantis, Pododesmus
scopelm, Chama Chipolana ; on peut considérer ce niveau comme
constituant, avec les couches de Chipola, TOligocëne supérieur
américain.
Miocène. Marnes de Shiloh. — L'assise des Marnes de Shiloh,
Mariboro, Jerrcho, développée dans la partie méridionale de TEtat
de New-Jersey» rencontrée aussi dans de nombreux forages, a été
l'objet d'une Monographie paléontologique de M. Whitfield ; ou
observe un très profond ravinement à la base, et les espèces déri-
vées des étages tertiaires plus anciens ont pu masquer longtemps
son âge réel. Cent espèces sont connues, 40 0/0 sont spéciales,
130/0 sont encore vivantes, les relations avec le Miocène plus méri-
dional du Maryland et de la Virginie montent à 59 0/0, mais le
rapprochement avec les couches du Miocène supérieur de la Caro-
line tombe à 8 0/0, ce qui peut s'expliquer par la situation géo-
graphique qui aurait été déjà analogue à la situation actuelle, la
faune vivante du liltoral de New-Jersey étant fort éloignée de celle
qui couvre les rivages de la Floride.
Je puis donner pour cette faune une liste d'espèces représentati-
ves prises dans les diverses Familles de Mollusques se rapportant
aux deux continents :
Amérique
Couches de Shiloh
Mactra latercUis Say.
Corbula elevata Conr.
Saxicava bilineata Conr.
Tellina declivis Conr.
Artemis staminea Conr.
Chama congregata Conr.
Arca centenaria Conr.
Plicatula densa Conr.
Ostrea procyon Tuom. et Holmes.
Erato Emmomi Whif .
Amycla communis Conr.
France
Faluns de la Touraine
Mactra subtruncata D. C.
Corbula gibba Olivi.
Saxicava arctica L.
Tellina donacina L.
Venus Basteroti Desh.
Chama gryphoides L.
Arca lactea L.
Plicatula mytUina Phil.
Ostrea crassissima Lk.
Erato cyprœola Broc.
Columbella turonica, var. minor.
— 145 —
Cancellaria altemata Conr. Cancellaria Michelottii.
Drillia elegans Emm. Dnllia athenais Mayer.
Trichotropis Dalli Whif. Fossarus costatus Brocc.
Turritella œquistriata Conr. Turritella triplicata, var.
Fissurella Griscomi Conr. Fissurella mitis Des h .
Natica hemicrypta Gabb. Natica varians Duj .
Aurinia virginiana Conr. Voluta miocsenica F. et T.
Miocène propre de la Floride. Ces couches auxquelles on peut
donner le nom de groupe de Chesapeake sont bien développées
dans les berges de la baie célèbre de ce nom, on les connaît à Jack-
sonville et au sommet de la coupe d'Alum Bluff. C'est à la fin du
dépôt des sédiments de ce groupe que le détroit de Suwannee, qui
séparait Tarchipel des îles de la Floride du continent américain,
s'est trouvé comblé, et que le courant sortant du golfe du Mexique
a été obligé de descendre beaucoup au Sud pour sortir dans TA-
tiantique. Toute la faune n'est pas encore décrite, mais 135 espèces
sont connues, parmi lesquelles il convient de citer comme caracté-
ristiques : Voluta {Scaphella) Trenholmi, Fasciolaria Sparrowi, Ec-
phora quadricostata Say (Fusus), Ptychosalpinx laqueata, Nassa mal-
tilineolata, Tuba acutisaima, Scapharca idonea. Il y a 14 0/0 d'espèces
encore vivantes et 39 0/0 communes avec les couches de Duplin.
Couches de Duplin. — Le gîte de la faune Natural Well, près
de Duplin, non loin de la ville de Magnolia dans la Caroline du Nord,
est connu depuis 1841 ; il a fourni 331 espèces d'une excellente con-
servation,^ paraît reposer sur d'autres couches miocéniques, mais on
ne connaît pas bien les assises qui le recouvrent. La proportion
d'espèces vivantes monte à 200/0 et celle des formes communes avec
le Pliocène atteint 30 0/0 ; d'autre part, les relations avec le Miocène
d'Alum Blufi se chiffrent à 39 0/0. Il faut citer comme espèces inté-
ressantes : Aurinia mutabilis, Conus adversarius, Cancellaria caroli-
nc?wi5, nombreuses Nassa (Ilyanassa), Turbonilla, Trochus (Callios-
toma), Crassatella, Cardium, Tellina, Spitula, Mulinea, Semelebella,
On peut considérer les couches de Duplin comme le type du Mio-
cène supérieur américain.
Pliocène. Couches de Caloosahatchie. — Ces dépôts d'âge
pliocénique forment une bande littorale étroite le long de l'Atlanti-
que, et comme elle est coupée par de nombreux cours d'eaux, elle est
visible fréquemment à leur embouchure ; les gîtes les plus impor-
tants sont à Myakka River, Alligator Creek, Shell Creek, Caloosa-
hatchie River. Bien que l'extension de cette assise soitconnue dans
la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Virginie, le Maryland,
— 146 —
l'abondance de la faune vers le sud a conduit à donner à ces cou-
ches le nom d'étage « Floridien )), c'est d'ailleurs le seul nom d'étage
créé par Heilprin, qui soit susceptible d'être conservé, les autres
noms« Carollnien, Virginîen, Marylandien » ne correspondent à
aucune faune bien isolée, les couches à Orbitoîdes, celles à Orbito-
liles, tout rOligocène y est mélangé avec le Miocène. Une liste con-
sidérable de 639 espèces a été dressée par M. Dali, les formes tro-
picales sont dominaotes, 314 sont encore vivantes, 114 sont com-
munes avec le Miocène, 256 sont spéciales.
Couches de Waccaman. — Celte localité de la Caroline du Sud
a une faune très voisine de celle de Caloosahatchie, mais sensi-
blement plus froide, comme l'indique la disparition de la plupart
des espèces tropicales, 50 0/0 des formes sont encore vivantes et
15 0/0 sont communes avec le Miocène. Les Pleurotoma ( Drillia,
Mangilia) sont innombrables, les Marginellessont encore nombreu-
ses; puis nous avons des Nassa, Murex, Cerithium, Pecten, Panopœa.
Les couches de Croatan, dans la Caroline du Nord, sont du même
horizon, 96 espèces sont connues, dont 80 sont encore vivantes, .
63 sont communes avec Waccaman et 60 avec Pascagoula ; depuis
la description que M. Dali en a faite en 1892, aucune trouvaille
nouvelle n'a été publiée à leur sujet.
Plkistocène. Dépôt de North Creek. — Le petit dépôt de North
Creek, prèsd'Osprey sur la petite baie de Sarasota en Floride, est le
seul dépôt qu'on puisse attribuer jusqu'ici au Pleistocène sur la
longue ligne littorale atlantique des Etats-Unis, ce qui vient en
confirmation des idées de M. Slanton sur l'affaissement profond de
toute cette bordure depuis l'époque pliocénique ; sur 71 espèces dé-
couvertes par M. Willcox, dans le dépôt de North-Creek, 5 seule-
ment sont éteintes, la faune est sensiblement plus froide que celle
delà mer voisine.
Il est impossible de terminer ces détails de paléontologie strati-
graphique sans rappeler que M. Dali a publié des documents de
toute première importance sur la faune malacologique vivante ma-
rine des Etats Unis, qu'il a fait connaître une multitude d'espèces
que les sondages récents exécutés sur toute la côte ont révélées, et
que tous ses travaux sont empreints d'une exactitude et d'une
conscience qui ne saurait être dépassée. Il a repris la nomenclature
aux sources originales, il en discute les lois, et les lecteurs de cette
Revue ont pu voir l'intérêt qu'il attachait à la solution des cas
épineux qu'on y rencontre parfois. Nous souhaitons qu'il puisse
continuer la description des immenses matériaux inédits qu'il a
— 147 —
encore entre les mains. Il n'est pas douteux que la suite des inves-
tigations dans ce vaste pays ne nous réserve encore bien des sur-
prises.
Pour la connaissance des Vertébrés il est indispensable de rappe-
ler le résumé publié par M. H. F. Osborn il y a peu d'années, et qui
a été analysé, à un autre point de vue, dans cette Revue en 1900 (l)
C'est surtout en ce qui concerne TEocène que le travail de M. H. F
Osborn complète celui de M. Dali. Il ne pense pas que les couches
de Puerco qui surmontent le Crétacé supérieur du Nouveau-Mexi
que soient contemporaines du Sparnacien deCernay, près Reims
comme l'ont supposé les paléontologistes français ; il les considère
comme l'équivalent probable du Montien. L'auteur s'est trouvé
gêné par l'incertitude stratigraphiquequi régnait alors sur la posi-
tion véritable des couches cernaysiennes qui sont maintenant éta-
blies comme la base du Sparnacien. Ce sont les couches de Torre-
jon qui sont pour lui comparables à celles de H^ernay, ce qui n'em-
pêcherait plus aujourd'hui de considérer les couches de Puerco,
comme placées au niveau du Thanétien dans le sens réel qu'il faut
donner à cet étage. Ces corrections stratigraphiques ont leur ré-
percussion sur l'étage suivant dans lequel se trouvent mêlées plu-
sieurs faunes ; le Lophiodon de Cuis ne provient pas de Cuise-la-
Motte, mais appartient au Calcaire grossier, et ce qu'on doit rete-
nir, c'est que la faune européenne à Coryphodon a fles relations
maximum avec la faune de Wasatch. Le Lutécien à Lophiodon ar-
rive en face delà faune du Wind River ; les dépôts des Assures
d'Egerkingen et de Lissien sont les mêmes que les dépôts inférieurs
de Bridger Lake, dans les montagnes Rocheuses ; la faune barto-
uienoe en diffère peu. Plus haut, la vaste faune à Palœotherium et
Anoplotherium d'Europe, qui tranche avec les faunes antérieures,
est analogue à celle supérieure de Bridger Lake et de Uinta infé-
rieur ; il faut dire analogue, mais non pas identique, c'est seule-
ment au dessus de ces niveaux que soudainement se développe une
faune possédant une communauté de types bien marquée dans les
deux continents ; c'est à ce moment qu'une transformation géo-
graphique, très bien signalée par M. Dali, a conduit les auteurs à
séparer l'Eugène du Néogène; car l'Oligocène américain deWhite
River a des affinités avec celui d'Europe, et il contraste similaire -
ment avec les couches de Loup Fork qui sont certainement miocé-
niques.
Comme toutes ces couches tertiaires à Mammifères des Elats-
(1) Revue critique. Tome IV, p. 146.
— 148 —
Unis sont fort loin des couches mannes et fort loin les unes des au-
tres, dans des bassins sans connexion, c'est seulement par le degré
d'évolution des faunes qu'il est possible de les classer, et pendant
longtemps eocore, les rapprochements de détail avec la série marine
pourront rester en discussion ; mais les grandes lignes, comme
nous venons de le voir, sont tracées, les quelques retouches qu*il
faudra apporter avec le temps ne nous feront que mieux apprécier
le tracé magistral qui est dès maintenant établi.
Tableau des couches TERTiAmES de la
DES Etats-Unis, d'après M.
CÔTE Atlantique
Dâll.
Pleistocène .
Pliocène.
Miocène . . .
Oligocène .
a i
s
Eocène .
Série Atlontique _ \^ ^..«^^
^ ou sous'osstses
Dépôt de NorthCreek.
Couches de Waccaman
et Gros tan.
Couches de Caloosahat-
chie (Floridien).
Couches de DupUn.
GroupedeCbesapeake. Alum Blufl supérieur.
Marnes de Shiloh.
Sables de Oak Grove. . Alum Blufi inférieur.
Couches de Chipola. . . Marnes de Bowden.
Calcaires de Tampa à
Orbilolites Cale, de Jacksonboro.
Couches à silex de
Tampa faunedeWhiteBeach.
Groupe de Chattahoo- Bainbridge , Grand-
chee Gulf.
Calcaire d*Ocala.
Calcaire de Vicksburg. Orbitoides Mantelli.
Jacksonien (Floride).
Claibornien (Alabama)
Chickasawan.
Midwayan .
— 149 —
MAMMIFÈRES
par M. M. GOSSMANN.
Catalofns lammallam tom TlTentlam qaam fosslUmn, a doe-
tore E.-L. Troaessart (1). — Le gigantesque Catalogue, entrepris
et terminé en 1899 par notre éminent collaborateur, appelle des
suppléments périodiques pour être tenu à jour. Le premier fasci-
cule du premier de ces suppléments quinquennaux vient de pa-
raître et comprend le recensement de tous les travaux publiés jus-
qu'au premier janvier 1903.
Nous y relevons quelques indications utiles, relatives à des nou-
veautés paléontologiques, que nous n'avions pas encore signalées
dans le corps de cette Revue, et principalement à des changements
de nomenclature générique.
SiMiiD^. — Poffonocebus, pour Diadema Reich , (= Diana T.
non Lesson); lieptoccbus, p. Semnocebus Gray (non Lesson);
Mafinon, p. Mormon Lesson (non Illig) ; Tamarlnus, séparé de
Midas T. qui est conservé pour Seniocebus Midas,
ÀNAPTOMORPHmiE. — Proinlochsenus, séparé de Miochœnus
pour des fossiles éocéniques du Nouveau Mexique.
TALPiDiË. — Proscalops Maltbew (1901), séparé de Scalops
pour une espèce nouvelle du Miocène du Colorado.
MKSONYCHiDiE. — Harpasolettteiii Wortm. (1901), type: H. ma-
crocephalus, de TEocène du Wyoming.
HYiEiNODONTiDiE. — Palscoslnopa Mattliew (1901), séparé de
Palœoictops.
PROCYONiDiE. — ^entlnl&la à la place de Wagneria Jent. pré-
employé ; Phiaocyon, Matthew (1899), type : P. leucosteus, de
rOligocène du Colorado.
MusTELiDiE. — Trocharion Fors. Maj. (1903), type : T, alba-
nense, du Miocène de Saint-Alban ; Enliydrictls Fors. Maj. (1901),
type : E. galictoides, du Pleistocène de la Sardaigne; lieptople-
•letls Fors. Maj. (1903), type : L. Filholi, du Miocène de Saint-
Alban.
(1) Berlin, 1904. — Quinquennale supplernentum, fasc. I., 288 p., in-8«.
— 150 -
Canid.€. — BTeopulYaYus et Prodaphaenus Wortm. (1901),
de TEocène inférieur du Wyoming; Aymardla, à la place de Cy-
nodon Aym. (= Cyotherium Aym.) préemployé.
ViVERRAViD^. — OoUeete» Wortm. (1901), de TEocène du Wyo-
ming.
Vbocidje. — Payoplioca, pour remplacer Pagophilm Gray (rwn
Pagophila Kaup.).
Die fossllen Tlerfihrten ans dem Rotllef eden Thfîrlnireii In-
herzogliehen luâeiim zu Gotha, ¥on D' Pabst (1). — Les ani-
maux terrestres qui ont laissé des traces de pas dans les grès
rouges de la Thuringe sont les plus anciens dont on ait trouvé des
resies. L'étude en a été entreprise par M. Pabst qui ne distingue
pas moins de neuf groupes d'empreintes, paraissant appartenir
chacune à un animal diflérent :
Pachydactylichnia. — Ichnium pachydactylum.
Brachydactylichnia. — Ichnium brachydactylum.
Anakolodactylichnia. — Ichnium ankolodactylum,
SpHiERODACTYLicHNiA. — Ichnîum sphaserodoctylum.
Rhopalodactylichnia. — Ichnium rhopalodactylum.
Akrodactylichnia. — Ichnium akrodactylum.
TANYnACTYLiCHNiA. — Ichuîum tunydactylum.
DoLicHODACTYLicHNiA. — IchniuM doHchodactylum.
Gampsodactylichnca. — Ichnium gampsodactylum.
L'auteur, qui a étudié avec grand soin les dimensions et Torien-
lalion de ces traces, n'indique aucune littérature antérieure sur
tous ces noms qu*il propose, el dont aucun n'est repéré dans le
Manuel de Zittel. Il est donc à présumer que ce sont des créations
nouvelles, à attribuer à M. Pabst.
Etudes paléontologlques sur les Lophlodon du llnerYOts, par
M. Cil. Depéret (2). — Cet important Mémoire n'est pas seulement
relatif à la description de Lophlodon leptorhynchus Filhol, du Midi
de la France, mais en outre, à la structure du crâne, des membres
et aux affinités générales des Lophiodon. Ce genre d'Ongulés est le
plus répandu et le plus caractéristique des temps éocéniques, en
(1) Gotha, 1903. - Broch. in-8» de 23 p. avec XII Pl. phot. et 6 fig. dans le
texte.
(2) Lyon, 1903. — Arch. Mus. Bist.nat. de Lyon, t. IX, 49 p. in-4% 4 Pl. pho-
totypôes d'après nat.
— 151 —
Europe; sa longévité a durédu Sparnacien au Bartonien. L'espèce
du Minervois précitée est l'objet d'une description osléologique
très complète, particulièrement en ce qui concerne la dentition
lusuflisamment décrite par Filhol, faute de matériaux suffisants ;
les pattes de devant et de derrière out pu être entièrement recons-
tituées par M. Depéret. La forme relativement allongée du museau
de L leptorhynchus, ses mâchoires en courbe ogivale, la réduction
des molaires, la présence de deux lobes internes et distincts aux
prémolaires supérieures, la forme des crêtes transverses des mo-
laires inférieures, un peu plus concaves et plus crescenti formes
que ctiez les arutres Lophiodon, suffisent pour distinguer facilement
celte espèce.
En résumé, d'après les conclusions de Fauteur, Lophiodon est un
Ongulé imparidigité, à caractères primitifs, différant notablement
des Tapirs et des Rhinocéros, auxquels il n*est relié par aucune
forme de passage; la différenciation originelle de ces trois grou-
pes d'animaux est vraisemblablement antérieur à TEocène. Lophio-
don est étroitement apparenté aux petits Ongulés lophiodontes qui
forment aux Etats-Unis, la série phylétique (Heptodon, HelateteSf
Colodon) de l'Eocène inférieur à l'Oligocène; toutefois, il forme un
rameau simplement parallèle, séparé des Hélalétidés à une époque
antérieure au Sparnacien. On ne connait; jusqu'à présent, aucune
forme ancestrale directe de ce type qui s'est éteint dans le Barto-
nien, sans laisser de descendants.
Proeamelns du Gouvernement de Kherson, par H^^^ 1. Pav-
low (1). — Le crâne dont il s'agit a été trouvé dans un grès jaune
et dur, à grains fins, que l'auteur a pu, à la suite de patientes re-
cherches, attribuer avec certitude à l'époque sarmatienne. Il pré-
sente un grand intérêt à cause de sa belle conservation, et surtout
parce qu'il n'y avait encore, en Europe, que des représentants
quaternaires du G. Camelus. C'est avec le G. Procamelus Leïdy , que
l'espèce deKherson a le plus de ressemblance par le nombre des
dents et par leur forme, tandis Gamphoterium et Protolabis Cope,
ont les incisives supérieures moins réduites que chez Procamelus
khersonensis Pavlow.
Die Sangretlere des Sehwelzerlsehen Eocasns ; I Thell, ¥on
D' H. Stehlln (2). — Dans cette partie d'une étude d'ensemble sur
(1) Odessa, 1903. — Mém, Soe. Natur. Nouv, Russie, t. XXV, Uvr. 2-, pp. 113-
133, PI. 1.
(2) Bâle et Genève, 1903. — Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XXX, 153 p. 3 PI.
phot. d'après des dessins.
— 152 —
les Vertébrés de l'Eocène de la Suisse, Tauteur commence parénu-
mérer les gisements d*où proviennent les matériaux qu'il a exami-
nés, en indiquant les collections dans lesquelles ils se trouvent
conservés. Puis il passe rapidement à la description détaillée des
espèces appartenant aux deux Genres Chasmotkerium et Lo-
phiodon.
La première espèce est Chasm. Cartieri Rotimeyer (1862),
d'Egerkingen ; les dents et fragments de mâchoires de cet animal
occupent toute la première planche et une partie de la seconde ;
M. Stehlin indique les différences qui permettent d'en séparer
Ch. minimum Fischer, qu'on recueille aussi dans le même gisement,
et il fixe la place de ce Genre à côté de Lophiodon.
Outre des dents un peu problématiques du même gisement
d'Egerkingen, dont le caractère lophiodontoîde estprobable,
M. Stehlin décrit encore Lophiodon rhinocerodes Rûtim., d'après
des molaires et prémolaires inférieures et supérieures, d'après des
dents de lait inférieures et supérieures et d*après des canines ; puis,
L. lautricense Noulet, de Mormont, et il compare cette dernière
espèce à L. tapiroides Cuvier, à L. Cuvieri Wat., à L. parisiense Gerv.,
à L Larteti Filhol, à L. subpyrenaicum Filhol, et à L. buxovillanum
Cuvier. Cette première partie se termine, en suspens, par la des-
cription de L. tapiroides, de Mormont.
A Complète Skeleton of Heryeodns, by W. D. latthew (1).
— Le squelette dont il s*agit a été trouvé dans le Miocène moyen
du Nord-Est du Colorado ; c'est une espèce d'Hypsodonte apparte-
nant au G. Merycodus Leidy. L'étude très complète qu'en a faite
M. Malhew le conduit à proposer la séparation d'une nouvelle
Fam. mery^codontldse, distincte des Antilocapridœ et des Cer-
vidœ, et qui comprendrait non seulement le G. Merycodus, mais en
outre les G. Blastomeryx et Capromeryx, tandis que Palseomeryx
resterait classé dans les Cervidse brachydontes. Après avoir donné
une minutieuse description de la nouvelle espèce (M. Osbomi),
l'auteur la compare à M, necatus Leidy, M, furcatus Leidy, âlfra-
mosus Cope, M, agilis Douglass, puis au Genre Blastomeryx Cope,
dans lequel doit être placé Merycodus gemmifer Cope ; M. Matthew
sépare de cette dernière espèce une forme plus grande à laquelle
il donne le nom B, Wellsi, et qui provient du Miocène supérieur
du Nebraska. La brochure se termine par quelques indications
(1) New- York, 1904. — Bull, Amer. Mus. Nat. HisL, Vol. XX, art. VII, pp
101121), PI. III, et 21 fig. dans le texte.
— 153 ~
sur Palœomeryxy remarquable par rextréme brachydontie des
dents, qui est bien visible sur Téchantillon de couronne figuré et
appartenant à T. borealis Cope, du Miocène de Montana.
Cette intéressante Etude est un appoint important à la connais-
sance des Booidea fossiles et elle a, d*autre part, le mérite d'une
très grande clarté.
Les Dauphins longlrostres da Boldérlen (Miocène snpérlenr)
des en¥irons d'Anvers, H' partie, par H. 0. Abel (1). — Cette se-
conde partie des recherches de l'auteur comprend la fin de la des-
cription des crânes de cet intéressant groupe d'Odonlocèles, et no-
tamment celle du crâne â'Eurhinodelphis longirostris du Bus., ainsi
que celle du crâne 6' Eurhinodelphis cristatus du Bus. M. Abel a
consacré toute une partie de ce Mémoire à l'examen des causes
d'asymétrie du crâne chez Cyrtodelphis et Eurhinodelphis. Quant à
l'étude du squelette, il juge utile d'attendre, pour la publier, que
de nouvelles recherches lui permettent d'éviter toute incertitude
dans l'attribution des colonnes vertébrales aux crânes.
Après avoir étudié en détail toutes les pièces crâniennes des
deux espèces précitées, M. Abel consacre un chapitre spécial aux
loramens de la base du crâne d* Eurhinodelphis^ avec l'indication
des variations dans la position et la forme de ces trous, variations
auxquelles il attribue seulement un caractère individuel.
Quant à l'asymétrie du crâne, après avoir remarqué que le re-
présentant le plus ancien des Odonlocèles (Zeugbdon de l'Eocène)
ne présente pas de trace d'asymétrie, l'auteur conclut qu'elle doit
être en rapport avec le refoulement des narines vers le haut et en
arrière; en général, le nasal droit est plus grand et parfois même
doublé du gauche ; le nombre des dents est rarement égal dans les
deux moitiés des mâchoires. La cause de cette atrophie partielle
ne peut être recherchée que dans le « non usage » des organes
d'un côté, lorsque l'animal n'est pas « ambidextre ».
Protohlppns en Russie, par 1°»* M. Pavlow(2). —Revenant
sur la détermination antérieurement faite d*Hippanon ? minus
(1902), d'après un métacarpien III, l'auteur rapproche ces restes de
forme chevaline des matériaux qu'elle a remarqués dans une vi-
site au musée de Washington, et conclut que l'ossement en ques-
(i) BruxeHes, 1902. — Mém, Mus, royal d'Hist, nat. de Belg. T. II, pp. 103-188,
PI. XI-XVIII.
(2) Moscou, 1903. — Bull. Natur, Moscou, n" 2 et 3, pp. 173-182, PI. III phot.
— 154 —
tioa devait appartenir au G. Protohippus Cope, M»* Pavlow y
ajoute la description du métatarsien lil et du radius droit et elle
prouve que ces restes ne peuvent être attribués ni à Anchistherium,
ni à Hipparion, ni à Mesohippus, Par une prudence dont on ne sau-
rait la blâmer, elle n'a pas encore donné de nom spécifique à cette
espèce sarma tienne.
Etudes sur Thlstolre paléontologiqiie des Oiiiriilés, par
M*»* H. Pa¥low (1). — Il s'agit dans cette Note de nouveaux maté-
riaux sur les Artiodactyles tertiaires de Russie, qui, quoique très
incomplets, présentent néanmoins un grand intérêt pour l'histoire
de la faune pontique qui est peu riche jusqu'à présent. Les formes
identifiées par l'auteur sont les suivantes : Antilope Pallas Wagn..
Ibex cf. Cebennarum Gerv., dont le crâne est comparé à celui d'J.
sibiricus qui est très variable ; Cervus furcatus Fraas, représenté par
deux fragments de mandibules ; Palœomeryx? annectens Schlosser,
petite molaire supérieure; P. sansaniensis Filhol, un morceau de
mandibules renfermant les trois molaires et les traces des deux
prémolaires, plus une autre mâchoire provenant de la collection
de M. Skadovsky. En résumé, c*est une intéressante contribution
à une faune rare.
Nastodon angustldens Cut. etHastodon ef. longtrostris Kaap.
de Kertfli, par U^^ ■• Pavlow (^). — C'est d'après les ossements
eux mêmes, du laboratoire de rUniversilé de Jowief, et non plus
d'après des photographies, comme elle lavait fait précédemment,
que l'auteur reprend la description des défenses et des molaires
de ces deux Mastodontes néogéniques (couches sarmatiques supé-
rieures, ou argiles c de M. Androussow). Ce qui caractérise les dé-
fenses supérieures de M. cf. longirostris, par rapporta M, angusti-
dens, c'est principalement l'absence d'une bande d'émail sur le
côté externe. La défense inférieure parait plus particulière par ses
dimensions, et elle se rapprocherait de celle de M, Pentelici Gsm^
dry.
(1) Moscou, 1903. — Bull, Natur, Moscou, n** 2 et 3, pp. 200-221, PI. VI et
VII, phot.
(2) Varsovie, 1903. — Annuaire géol, et miner, Rusiie^ Vol. IV, livr. 6, pp.
123-139, PI. 11 et III phot. texte eo russe et eo français.
— 155 —
REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS
par M. H.-E. SAUVAGE.
Ueber die Taranns-Artli^eii Laeerten Istrlens, Yon Franz
Baron Nopsea (1). — M. G. Kramberger a, en 1892, séparé en deux
Familles les Lacertiliens Varanoïdes du Néocomien : les Dolicho-
sauridés (Dolichosaurus) et les Aigialosauridés, cette dernière
Famille comprenant deux groupes: A) — Acteosaurus, Adriosaurus,
Pontosau)iÀS, B) — Aigialosaurus.
Après avoir étudié en détail ces Genres, ainsi que le Genre Ope-
tiosaurus^ M. Nopsca est arrivé à cette conclusion qu'ils doivent
se grouper autour des deux Genres Pontosaurus et Opetiosaurus.
Les caractères sont les suivants :
A. Type Pontosaurus : crâne très petit, non massif; os quadrate
probablement allongé ; cervicales antérieures plus petites : 39 ver-
tèbres présacrées, doot 13 cervicales ; côtes très courtes, faisant
paraître le corps de Tanimal grêle et allongé ; pas de côtes ster-
nales; membre antérieur réduit n'ayant que la moitié de la lon-
gueur du membre postérieur.
B. Type Opetiosaurus : crâne assez grand, robuste; os quadrate
du type Pythonomorphe ; vertèbres cervicales antérieures pas plus
petites que les suivantes ; 29 vertèbres présacrées, dont 7 cervicales ;
côtes longues ; côles sternales bien développées ; corps varauoïde ;
membre antérieur de môme longueur que le postérieur.
Ces deux types, absolument distincts, rentrent dans deux Fa-
milles, savoir :
DoLicHosAURmiE G. Kramberger emend : Dolichosaurus Owen ;
Àctiosaurus Meyer; Pontosaurus Kramberger; Adriosaurus Seeley.
AiGiALOSAURiDiE G. Kramberger emend. : Aigialosaurus Kramber-
ger; Carsosaurus Kornhuber ; ? Mesoleptos Cornaglia.
Les deux types sont en relation avec les Varanidés, principale-
ment le type B. Le type A n'a pas de relations avec les Pythono-
raorphes, tandis que, principalement par le crâne et le mode
d'implantation des dents, ces relations sont étroites pour le type
ti) Wieo, 1903. — Br. in-4% II PI. Ex. de Beitràge z. Paléontologie und GeolO'
gie OslerreichUngarm und des Orients, ,
li
— 156 —
B. Chez Varanus, 3 côtes s'attachent au sterDum, chez Carsosaurtis
6 côtes, chez Tylosaurus iO côtes, Chez Opetiosaurus, les extrémités
sont élargies distaleraent et rappellent une patte nageoire.
Les Aigialosauridés forment un type intermédiaire entre les
ancêtres des Varanidés et les Pythonomorphes.
Ueber die systematisehe Stelliiniir von NenstosAums, von
Franz Baron Nopsea (1). — Le Reptile découvert dans le Néo-
comien inférieur de Vaucluse, et décrit en 1842 par Raspail sous le
nom Neustosaurus girondarum, a élé rapproché des Crocodiles par
Gervais. Nopsca place le Genre parmi lesT/io/os^o^uc/iiadeFrass, se
basant sur les remarques suivantes: les diapophyses des vertèbres
dorsales sont du type crocodilien; aux vertèbres caudales, les neu-
rapophyses, jusqu'à la 31®, sont dirigées en arrière, puis, jusqu'à
la 38«, en avant; les surfaces articulaires du centrum sont légère-
ment biconcaves; les hemapophyses rappellent ce que Ton voit
chez Geosaurus ; le fémur est plus de trois fois plus long que le
tibia et le péroné ; le membre est une patte nageoire.
NnoYlRettUl dei^llstratl afosfato délia Tnnlsla,per «Inseppe
de Stefano (:;).^ Thomas a décrit, en 1893, sous le nom Crocodilus
phosphaticus un Reptile des phosphates de Gafsa que Ton doit rap-
porter au Genre Dryosaurus Pomel. Les caractères sont: dents
fortes, coniques, à section transversale presque circulaire; vertè-
bres amphicéliennes.
M. de Stefano, après avoir comparé Difrosaurus à Champsosaurus^
admet que le Reptile des phosphates de Tunisie doit former le type
d'une Famille distincte, Dryosauridœ, qu'il place dans le Sous-
Ordre des Proganosauria de Baur. Nous ne pouvons accepter l'assi-
milation de Dryosaurus aux Proganosauriens ; tous les caractères
de ce Genre sont crocodiliens.
Une dent de Plesiosauridé est décrite sous le nom Pliosaurus ? '
phosphaticus n. sp, ; cette dent est rapprochée de Pliosaurus ferox
Svg.
Thaiassochelys phosphatica n. sp, est une espèce établie pour un
crâne de Tortue, de 0,175 de long, bombé, à espace interorbilaire
large, élargi en arrière, à fosse temporale complètement recou-
verte, à mandibule massive.
(1) Stuttgard, 1903. — Br. io-8*Ext. de Centralblatt fiir Minéralogie und Pa-
Imontologie,
[t) Roma. 1903. — Br. iD'S* T, PI. Ext. de Bollelino délia Sociela geologica lia-
liana.T, XXII.
— 157 ^
Le Genre nouveau Gafsaclielxfl (type G. phosphatica n. sp.) est
établi pour ces débris de Tortue que Tauteur rattache à la Famille
des Cbéiydridés de Gray.
A new Batraelilan and a new Reptile flrom the Trias of
Arisona» by Frederie A. Laeas (I). — Le Genre Metoposaurus est
un labyrinthodontien» connu par une espèce, M. diagnosticus
Meyer, du « KeupeD) moyen de Stuttgard.M. Fraasi n. sp. de l'A-
rizona est une espèce établie pour un épisternum caractérisé par
la grosseur de la sculpture, le centre de la plaque étant orné de
mamelons irréguliers qui, sur les bords de la plaque, se transfor-
ment en sillons rayonnants.
Placerias est un Cotylosaurien ; ce Genre est établi pour un
humérus caractérisé par la grande et subite expansion de la crête
deltoïde, la contraction de Tos à sa partie centrale et la différencia-
tion des articulations radiale et ulnaire. Cet humérus a de faibles
ressemblances avec celui de Gomphognathus, mais il indique un
animal beaucoup plus grand et plus puissant. L*espèce-type est
P. hestemus, n. sp.
The phylonr^ny of the Teleostoml, by C. Tate Regan (2). — La
Classe des Poissons se divise en deux Sous-Classes, les Chondropté-
rygiens et les Téléostoraiens. Ces derniers sont caractérisés par le
développement d*os de membranes, comprenant un operculaire qui
recouvre la chambre dans laquelle sont les branchies ; toutefois,
chez certaines formes spécialisées, telles que les Asprédinidés,
Topercule fait défaut.
Les Téléostomiens peuvent être divisés en cinq Ordres, dont les
relations sont représentées par le diagramme suivant :
Teleostei
Dipneusti Placodermi
Crossopterygii
Chondrostei
(1) Washington, 1904. — Br. in-8\avec 2 PI. Ext.de Proceedings ofthe United
States National Muséum, T. XX- VII.
|2) London, 1904. — Br. ln-8«aveclPl. Ext. deÀnnals and Magazine ofNatural
hislory, ser. 7, T. XIII.
— 158 —
Les Chondrostei et les Crossoptorygii correspondent aux groupes
généralement ainsi désignés ; les Dipneusti ne comprennent que
des Sirénoïdes ; les Placodermes renferment les Arthrodira, An-
tiarcha et Osteostraci : aux Teleostei, les Ganoïdes Holostés sont
ajoutés.
Les Chondrostei sont, sans aucun doute, les plus généralisés de
tous les Téléoslomiens. Les Crossopterygii en difièrent par la na-
geoire pectorale lobée et les plaques gulaires paires plus grandes ;
ainsi que Ta montré Dollo, la lobation de la nageoire pectorale est
une spécialisation adaptive. Les Placodermi (Coccostéidés, Cépha-
laspidés, Astérolepidés) forment un groupe naturel, sans liaison
avec les Heterostraci, qui sont des Crossoptérygiens ; on peut sans
doute les regarder comme des Crossoptérygiens primitifs armés ;
cette manière de voir concorde avec la disposition des os de la
voûte du crâne et la structure des nageoires ventrales chez Coccos-
teus, la structure du membre pectoral chez les Astérolepidés. Les
Dipneustes proviennent probablement de Crossoptérygiens plus
spécialisés.
Chez les Téléostomiens et chez les Chondroptérygiens, révolution
des nageoires paires s'est faite indépendamment, mais parfois en
série parallèle depuis la période la plus reculée. Les nageoires
médianes des Téléostomiens tendent aussi à subir les mêmes modi-
fications que les nageoires paires, mais cette comparaison ne doit
pas être poussée trop loin. La condition la plus primitive est celle
que Ton voit à Tanale et aux ventrales de Psephurm : rayons der-
miques beaucoup plus nombreux que les baseosts, qui constituent
une série très développée, fixés internement à une série de axo-
nosts, dont les antérieurs montrent une tendance à fusionner. De
cet état dérive facilement ce que Ton voit à la nageoire anale
d'Eusthenopteron ou aux ventrales de Polypterus : des rayons dermi-
ques plus nombreux que les baseosts qui sont fixés à un cartilage
ou à un os unique formé par la fusion des axonosts. Le troisième
stade, celui dans lequel les baseosts sont rudimentaires ou absents,
les rayons dermiques se fixant directement à un os axonostal, se
voit à la dorsale antérieure des Cœlacanthidés et aux ventrales des
Téléostéens.
Deux conditions peuvent faire que les nageoires médianes ne se
parallélisent pas avec les nageoires paires. Dans la première, que
1 on rencontre chez les Téléostéens, les baseosts étant réduits ou
manquant, les rayons dermiques sont en même nombre que les
axonosts. Dans le second cas, qui se rencontre à la dorsale posté-
rieure d'Holoptychius, il n'existe qu'un seul cartilage axonostal,
— 159 —
tandis que les baseosts sont nombreux, serrés, subdivisés.
De même, les nageoires paires subissent des modifications qui ne
peuvent être parallélisées à celles des nageoires impaires, lorsque
par exemple, les axonosts constituent l'axe d'une nageoire lobée,
ce que l'on voit chez les Crossoptérygiens.
L'évolution des Téléostomiens n'est pas en accord avec l'évidence
paléontologique, mais avec l'évidence morphologique. Les Téléos-
tomiens dérivent probablement des Elasmobranches Pleuroptéry-
giens dans le Silurien inférieur; les Crossoptérygiens, avec leurs
rameaux spécialisés, les DipTieusti et les Placodermes, ont rapide-
ment évolué, de telle sorte qu'ils sont bien représentés dans le Dé-
vonien inférieur, et que les Céphalaspidés, hautement spécialisés,
se trouvent dans le Silurien supérieur. Il n'y a pas de preuve pour
considérer les Crossoptérygiens comme moins spécialisés que les
Crondostéens, parce qu'ils sont le groupe dominant le plus ancien.
On the Jaws of Ptr^liodiis flrom the Chalk by A. Smith Wood-
ward (1). — Dès 1887, l'auteur avait montré que les dents de Pty-
chodus, de la Craie, sont disposées dans la gueule, non comme
celles des Squales Ceslraciontes, mais bien plutôt comme celles des
Raies Myliobatides.
La découverte d'un exemplaire de Pùychodus decurrens, delà Craie
inférieure de Glynde, montrant une partie des mâchoires, fait
voir que les dents sont implantées sur une partie prolongée de la
symphyse, sur laquelle elle est confinée. Cette disposition est
spéciale, non aux Myliobatides, mais à la Famille des Trygonidés,
qui lui est étroitement apparentée. En fait, tandis que Ptychodus
ressemble davantage aux Myliobatides par les dents, il rappelle les
Trygonidés par les mâchoires.
L'explication probable de ce fait est que, pendant la période créta-
cique, les grandes Raies appartenant aux Familles des Myliobatides
et des Trygonidés n'étaient pas complètement différenciées. Le
professeur Jsekel est arrivé à la même conclusion et a proposé de
réunir ces Poissons dans une Famille unique, celle des Centroba-
tidés. Si cette manière de voir est adoptée, Ptychodus représente
une Sous-Famille primitive éteinte, tandis que les Trygonidés,
Myliobatides, Cératoptérinés sont des Sous-Familles d'égale valeur,
existant encore.
(1) Loodoo, 190i. — Quarterly Journal of the Geological Society, p. 133,
Pi. XV.
— 160 —
Su 41 un Paleolirynebiis dell* arenarla eoeenlea dl Ponte
nnoYO presso Barberlno dl Mngello, prov.dl Firenze, per Dott.
■ariaPasqaale(l). — Après avoir décrit Texemplaire provenant
de la province de Florence, l'auteur le rapporte à Palmorhynchus
(Hemirhynchus) Deshayesi Agassiz ; il fait rentrer l'espèce dans le
môme Genre que P. glarisianum Blainville, et donne la synonymie
des deux espèces.
Sont rapportés à P, Deshayesi : P. Egertoni Ag. ; P. CoUi Ag. ;
Homorhynchus bruxellensis Le Hon sp. L'espèce est de TEocène
moyen.
P. glarisianum est de TOligocène inférieur (Gallicîe) et de l'Oligo-
cène moyen (Claris; schistes bitumineux de Bouxweiler en Alsace ;
marnes de Chiavon, dans le Vicentin ; schistes marneux de Trifail
en Croatie ; marnes siliceuses de Arles en Sardaigne).
Les espèces suivantes sont mises en synonymie : P. glarisianum
Bl. ; P. latum Ag. ; P. médium Ag. ; P. longirostre Ag. ; P. Riadli
Kramberger ; Hemirhynchus Zitteli Kra m berger.
PALÉOCONCHOLOGIE
par H. GOSSMANN.
Palaeontoloaia unlversalls, Z^ livraison. — Nous rece-
vons, assez à temps pour l'analyser dans le présent numéro, la se-
conde livraison de cette vaste entreprise, qui porte de 13 à 46 le
nombre total des fiches spécifiques, publiées jusqu'à ce jour. Une
courte notice nécrologique est consacrée par M. Œhlert à Témi-
nent professeur K. von Zitlel, Président de la Commission, dé-
cédé à Munich, le 5 janvier dernier ; puis quelques explications
sont données sur les termes usuels, employés pour dési«;ner les
types spécimens, et au sujet desquels nous avons déjà donné notre
avis (V. Revue crit., avril 1904, p. 73).
Trois Terebratula de la Coll. Defrance ont été reprises d'après les
notes manuscrites de Eug. Eudes Deslongchamps : Eudesia (label-
lum du Bathonien, T, semistriata d'Auxerre, T. recurva qui est
(1) Napoli, 1904. — Br. 4* avec I PI. Ext. de Àtti délia R. Àcademia délia
Scienze di Napoli, Vol. XII, sér. 2».
— 161 —
identique à Trigonosemus elegam Kôn., de la Craie à Baculites de
Nehou.
Trois Bélemnites de la coll. F. V. Raspail sont republiées par
M. Raspail : B. Emerici, B. binervius qui sont des Duvalia infracré-
taciques et B. exstinctorius qui doit appartenir à une Section bien
différente ; d'après M. Hau^, c'est à cette espèce qu'il faudrait rap-
porter Téchantillon figuré par le Prof. Smycka (1902) comme pro-
venant des couches carbonifères d'Ostrau.
Un certain nombre d'espèces tertiaires de la coll. Defrance sont
figurées et accompagnées d'observations détaillées, par M. Coss-
mann : Trochus thiara d'Hauteville (Manche); Bulla lœvis (Scaphan-
der) de Fresville dans le Cotentin ; Lucina ambigua qui est localisé
dans la même région, tandis que la forme parisienne doit en être
distinguée ; Emarginula elongata qui est synonyme de Subemargi-
nula radiola Lamk. ; Dentalium duplex qui avait été figuré par Des-
hayes ; Emarginula elegans confondue à tort, par Cossmann et Pis-
sarro, avec E. elongata ; Melania distorta qui est un Ëulima typique
auquel Deshayes avait donné le nom turgidula, tandis que son E.
dwrorta doit prendre le nom E. errcmea Cossm . (1904); Solarium
laudinensis (sic) qui est un Homalaxis ( = Bi/rontia) figuré par Des-
hayes, mais dont M. Cossmann publie, à cette occasion, un excel-
lent plésiotype, à ouverture intacte; Oliva ventricosa qui est bien
voisin d'O. Branderi Sow., mais qui peut cependant^tre considéré
comme une variété parisienne de cette espèce de Barton ; Pleuro-
toma curvicosta Lamarck, dont le type dans la coll. Defrance ne res-
semble guère aux figures du Vélin n<> 8 de Lamarck, cequi fait que
Deshayes avait donné ce nom à une espèce bien différente ; Patella
Duclosi Deshayes, qui est probablement la môme espèce qu'Helcion
Boutillieri Cossm., mais comme le type n'en a jamais été retrouvé
dans la coll. Duclos, on est réduit aux conjectures sur cette assimi-
lation.
Trigonia cardissoides Lamarck, figuré dans le Dict. des Se. Nat. de
Defrance, est republié par M. Bigot, d'après le type ; c'est un Opis
cénomanien de Tournay.
Cranta striata Def r., qui est synonyme de C. ignabergensis Retzius
(1751), est le type du Genre Crania ; la fiche d'observations a été
rédigée par M. OEhlert, ainsi que celle de Crania parisiensis, type
du Genre Ancistrocrania Dali (= Craniopsis Dali, non Adams).
Plusieurs espèces d'Ammonites de M. Buckman sont également
reprises par cet auteur, d'après les types originaux: A. Colesi, du
Sinémurien supérieur de Cheltenbronn; i. cultellus de la môme
provenance ; A . halecis qui est un Agassiceras ; A. accipitrix pour le-
— 162 —
quel M. Buckman propose le nouveau Genre Clieltonia ; A.
Bodleyiy A. Fawleri, A, gracilis qui est un Perisphinctes ; A. stdcatus
{Schlotheimia), dont M. Buckman sépare A. jugatus.
Enfin, nous avons encore à signaler les fiches suivantes qui com-
plètent cet ensemble : Asaphus Emory Hall. Columnaria Thomsi
Hall, par M. Walcolt, les spécimens types sont admirablement pho-
totypés; Productus peruvianus d'Orb., Pr. Humboldtii d'Orb., par
M. Tschernyschew.
Les petites critiques que nous avons faites au sujet de la pre-
mière livraison seraient, cette fois, sans objet; les observations
sont bien détaillées et de nature à bien guider le lecteur.
Brachlopoda from the BokkeTeld Beds, by F. R. Reed (1). —
Les Brachiopodes dévoniens de l'Afrique Australe qui fait l'objet
de cette étude sont dans un très médiocre état de conservation, à
Tétat de moules ou d'empreintes. Néanmoins, l'auteur a pu identi-
fier les espèces suivantes : Lingula aff. densa Hall, Orbiculoidea
Baini Morris et Sharpe, Stropheodonta cf. concinnaM. et S., Ortho-
mes Sullivani M. et S., Chonetes falklandicus M. et S., C. cf. corona-
tus Conr., C. cf. Arcei Ulrich, Trigeria aff. Gaudryi OEhl., Cryptonella
Baini Sharpe, Spirifer Orbignyi M. et S., S. Ceres sp. nov. Ambocœ-
lia umbmata CouT., Septocoelia flabellites Conr., Vitulina pustulona
Hall. De ces déterminations se dégage la conclusion que la forme
hottentote a de grandes affinités avec celle de l'Amérique du Sud.
Ueber Llthlotlden, von D^ 0. Reis (2). — Il existe, dans les cal-
caires gris de la Vénétie, des fossiles d'une nature problématique,
que Gûmbel avait dénommés Lithiotis problematica et, auxquels on
a longtemps attribué une origine végétale. De récents travaux de
Tausch et de Bôhm ont appelé l'attention sur les affinités de ces
corps singuliers avec les bivalves, et en particulier, avec les Us-
treidse. Dans le présent Mémoire, M. Reis a achevé de détruire la
légende qui en faisait des plantes, et l'étude très minutieuse qu'il
en faite, avec de nombreuses sections, a révélé l'existence d'un vé-
ritable test et d'organes pélécypodiques quipermettent àcet auleur
de classer les LithiotidéscommeSous-Fam. desSpondylidœ. M. Reis
a été conduit à distinguer deux formes bien différentes, une pour
chacune des deux espèces qui avaient été antérieurement décrites.
(1) Ann. ofthe South. African Mus. Vol. IV., pari. III, n'7, pp. 165-S00,P1. XX-
XXIII llth.
(2) Vienne, 1893. — Broch. in -4* de 44 p. avec 7 PI. phot. d'après des dessins
«tifig. dans le texte. Abhandl. K. K. Geol Reichsanst. Bd. XVII, Hett.
— 163 —
Il établit le nouveau G. CocWearlte» pour Trichites loppianus
Tausch, dont il reconstitue théoriquement les deux valves très pla-
tes, à ligament démesurément allongé, et à contrefort interne
s'étendant jusqu'au muscle. Chez Lithiotis au contraire, dont le
type reste L. problematica, le contrefort n'est qu'à Télat rudimen-
taire, et la valve supérieure se réduit à une lame si mince qu*elle
n'est jamais conservée.
Ce Mémoire se termine par d'intéressantes considérations sur la
nature du test de ces Lithiotidés, et sur leurs rapports morpholo-
giques avec les Ostreidœ, comme avec les Spondylidœ. M. Reis fait
remarquer avec raison que cet exemple n'est pas le seul de Spondy-
lidœ dépourvus de charnière, et que l'intervention du pied de ce
Mollusque peut très bien être admise dans le mouvement d'ouver-
ture des valves.
Quoi qu'il en soit, cette étude est d'un grand intérêt, en cequ'elle
jette un jour tout à fait nouveau et imprévu sur la morphologie de
certains Monomyaires ; l'auteur était d'ailleurs préparé à ce tra-
vail par ses publications antérieures, dont nous avons rendu compte
ici môme (V. Revue crit. 1903, p. 23).
Re\1slone délia fauna a molluselil délia Dolomia principale
41 Lombardla, per A. Tommasl (1). — Les matériaux étudiés dans
le Mémoire de M. Tommasi ont été recueillis, il y a plus de trente
ans, par le Prof. Balsamo Crivelli, et d'après la détermination,
cette faune présenté beaucoup d'affinités avec celle de St-Gassian,
plus encore pour les Gastropodes que pour les Pélécypodes.
A l'exception des Monomyaires, l'état de conservation de ces
fossiles n'eut pas très satisfaisant; les espèces nouvelles sont les
suivantes: Pecten Egidii Venantii, Gercillêia Gemmellaroi^ G, Ma-
rianii, Modiola? humilis, Myoconcha Taramellii, Cucullœa Porroi dans
un état pitoyable, Myophoria prolixa, M. Caroli Rivai (on sait que
l'emploi des doubles noms devrait être prescrit en nomenclature),
Worthenia Stoppanii, Les espèces déjà connues et bien caractéristi-
ques sont : Gertilleia exilis Stopp., G. salvata Bvunn, Macrodonrudis
Stopp.y (on a vu déjà plusieurs fois que ce nom générique doit être
remplacé, suivant les cas, par Parallelodus ou par Reushausenia),
Uegalodon Gumbeli Stopp. qui est l'une des plus répandues et l'une
des plus grosses formes de ces gisements, M. complanatum Gumb.,
Worthenia Songavatii Stopp., W, pygmsea Stopp., Schizogonium (?)
Escheri Stopp., en assez bon état, Purpuroidea (?) Taramellii Stopp.
(1) Pise, 1903. —Pa/«o»fo^r. italica, Vol. IX, pp. 95-124, PI. XVI-XVIII.
— 164 —
[Turbo] qui serait uq des premiers représeotants de ce Genre,
Amauropsis longiusula Stopp.» Turritella ? lombardica Ben.
Il y a en tout 43 espèces.
Note smr rinflrallM de la Vendée et des Denx-Sèyres (smite).
n. — Péleeypodes, par ■• ■• Cossmann (1). —Aux fossiles de la
Vendée, dont les Gastropodes seuls avaient été décrits dans la pre-
mière Note de 1902, M. Cossmann a ajouté cette fois ceux du gise-
ment de Ste Pézenne (Deux-Sèvres), qui présentent une incontes-
table analojçie avec ceux de la Vendée, comme aussi avec ceux du
Portugal, récemment décrits par M. J. Bôlim, et rapportés par
M. Choflatà THettangien.
Les formes intéressantes décrites dans cette Note sont les sui-
vantes: Ostrea anomalaTerq,, Plicatula obsoleta not. sp., Chlamys
(Pseudamussium) Chartroni, nouvelle espèce qui paraît être le pre-
mier représentant de ce Sous Genre; Lima vendœensis Cossm., du
môme groupe que L, dentata Terq. ; plusieurs Gervilleia dont deux
(fi. rhombica Cossm. et G. Hagenowi Dunk.) sont du groupe typique,
malgré leur forme d'Odontopema, tandis que la troisième, très
allongée et caractérisée par l'absence de dents cardinales, est
prise pour type d*une nouvelle Section Cultriopi»is (2). Dans les
Mytilidœ, outre Mytilus Chartroni Cossm. et Modiola rustica Terq.,
on remarque M, (Septiola) deflexicardo not. $p, qui appartient au
Sous-Genre Sepciola Bittner (1895), caractérisé par sa fossette
septiforme, destinée à loger le muscle du byssus. Deux Parallelo-
don, dontTun est rapportée Cucullœa hettangiensis Terq.. repré-
sentent le Sous-Genre Nemodon, bien distinct de Reushausenia. Un
joli Leda vendœensis nox>, sp. clol la liste des Dimyaires à dents
sériales. Outre deux Cardinia et un Astarte, il y a lieu de signaler
surtout Opis (Opisoma) alata, nouvelle espèce étrange par sa carène
dorsale très développée, à laquelle correspond un bec postérieur et
très développé ; Isocyprina pulla non. sp., Cyprina Boonei nov, sp.,
puis deux coquilles qui, quoique leur charnière soit assez diffé
rente, sont Tune et lautre placées dans le Genre Trapezium: il est
probable que, pour la seconde tout au moins (T. occidentale n. sp.),
il y aurait à séparer une nouvelle forme générique. Deux Nemocar-
dium et deux Dentilucina bien caractérisés, enfin Arcomya tenuitesta,
(1) Paris, I90i.— «u«. Soc. géol. Pr. 4» sér. T. III. 1903. n* 5, pp. 497-545,
PI. XVl-XVIII.
(2) Par huite d'une erreur typographique, le type est dénommé G, cultettus
Cossm., tandis que l'espèce en question a reçu le nom C. falciformii, sous lequel
elle est décrite.
— 165 —
nouvelle espèce bivalve, terminent l'énuméralion de cette intéres-
sante faune qui, par ses rapports avec celle d'Hettange, et par ses
affinités avec les Genres triasiques, paraît mieux placée dans Tln-
fralias que dans le Charmouthien où plusieurs de nos confrères
voudraient la faire remonter. L'unique Brachiopode qu'elle con-
tient a été rapporté par M. Douvillé à Terebratula punctata Sow.
var. lata, du Sînémurien.
Etude sur les Hollnsques et Braehlopodes de rOxfordlen
suférieur du Jura lédonlen, 2' partie, par M. P. de Loriot (1).
— Ce Mémoire ne termine pas encore Thistoire de la faune lédo-
nienne, entreprise p|ir M. de Loriol : avec la suite des Perisphinctes,
des Aspidoceras et des Nautilidœ, il comprend» les Gastropodes et le
commencement des Pélécypodes, dont nous avons à faire Tanalyse.
Les Gastropodes sont malheureusement presque tous à l'état de
moules ; cependant nous remarquons Chenopus Choffati^ nouvelle
espèce qui appartient vraisemblablement au Genre Phyllochilm^
plusieurs Pleurotomaria qui seraient à classer dans des groupes
très différents les uns des autres, et enfin un nouveau Genre Ber-
llerla dont le type est B. ledonica n. sp. ; celte coquille patelli-
forme, mais munie d'un sillon décurrent et incurvé, me paraît en
tout point semblable à celle du Genre que j*ai dénommé Rhytido-
pilus (Voir « Essais Pal. comp. » I, p. 143, 1895) ; elle serait alors
à classer près des Siphonariidœ.
Au début des Pélécypodes, nous trouvons le nouveau G. ©Irar-
élotia (type: G. elegans de Loriol), créé pour une coquille très
bâillante en arrière, dont la région dorsale est divisée en deux par
un sillon, comme cela a lieu chez la plupart des Pkoladidœ ; aussi,
quoique Fauteur n'en connaisse pas la charnière, rapproche-t-il
cette singulière coquille de la Famille en question ; on connaît
déjà, d'ailleurs, des représentants de cette Famille dans les ter-
rains jurassiques.
De nombreuses espèces de Pholadomya et de Goniomya, apparte-
nant à des formes déjà antérieurement décrites, Areomya latissima^
Pleuromya variant Ag., trois Cercomya dont deux sont nouvelles
(C bouranensis et C. sorlinensis), enfin Thracia pinguis Ag. (Corimya)
et T. ledonica de Loriol, terminent cet important fascicule. Le sui-
vant contiendra probablement la fin des Pétécypodes et des Bra-
chiopodes, de sorte que l'ouvrage complet apportera un utile
{{) Bâle et Genève, 1903. — Mém, Soc. pal. Suisse, Vol. XXX, pp. 77-160, PI.
VIXIX.
— 16G —
appoint à la détermination des faunes jurassiennes dont M. de
Loriol s*estfait une véritable spécialité.
Fanna der untern Krelde Im westseliwelzerlsclien Jura.
I Thell : Stratl^rraphlselie Elnleltiinir» ^on Ernst Bamnberger
(1). — Nous mentionnons pour mémoire cette Etude straligraphi-
que qui doit servir d'introduction à une publication ultérieure,
relative à la Paléontologie du Crétacique inférieur de la Suisse
occidentale.
L'auteur y donne simplement la liste des fossiles recueillis dans
chaque gisement, et il les fait suivre de profils géologiques inté-
ressants, mais dont l'analyse n'incombe pas à cette Revue,
Re¥lslon der Fauna der (^ulrlqnlna Sehlehten, von Otto Wil-
ekens (2). — Cette thèse de doctorat, soutenue devant l'Université
de Fribourg-en-Brisgau, est relative à la faune crétacique, autre-
fois étudiée par d Orblgny, de la petite île de Quiriquina, dans la
baie de Talcahuano, au Chili. Les fossiles n*y sont pas toujours
dans un excellent état de conservation ; néanmoins, M. Wilckens a
réussi à dégager la charnière de plusieurs Pélécypodes, ce qui lui
a permis de faire des constatations intéressantes, et notamment
que cette faune a de grandes affinités avec celle du « Groupe d'Ar-
rialoor », dans Tlnde méridionale.
Parmi les espèces figurées, les seules dont nous puissions appré-
cier la détermination, nous signalerons : Scaphites constrictus Sow.
var. quiriquinensis Wilck. ; Galeropsis lœms Phil. (Trochita), sorte
de Calyptrée très élevée; Ampullina australis d'Orb. (Va/fca), qui
paraît en effet muni du limbe caractéristique des Ampullines;
Gy rodes euryomphala Phil. [Natica]\ Pugnellus tumidus Gabb, inté-
ressante forme représentée à plusieurs stades de son accroisse-
ment; le nouveau G. l^trutlilolariopsls (type: Fusus Ferrieri
Phil.) représenté par un individu très incomplet, qui a quelque
analogie par son ornementation avec les Struthiolaires tertiaires
de Patagonie, mais dont l'ouverture est trop mutilée pour qu'on
puisse sérieusement le caractériser, et Tauteur aurait dû attendre
de meilleurs matériaux avant de proposer cette Section de Stru-
thiolaria ; Triton Luisae n. sp, qui n'est certainement pas un Eutri-
tonmmCossm., mais dont la partie antérieure de la columelle est
(t) Zurich, 1903. — Broch. in-4» de60 p. avec3 caries.
.(2) Stuttgart, 190i. — Dr. iiil2 de 104 p. avec 4 PI. phot. d'après des dessins.
Extr. de NeuesJahrb. fur Miner, BeU. Bd. XVIil, p. 180, Pi. XVU.
— 167 —
brisée, de sorte que Toa ne peut vérifier si cette coquille est bien
un Columbellina (Genre représenté jusque dans le Cénomanien),
comme peut le faire supposer la forme du labre à double gouttière
postérieure.
En ce qui concerne Pyropsis Hombroniana d'Orb. [Pyrula], j'ai in-
diqué, dans la quatrième livraison (p. 68) de mes « Essais de Paléoc.
comp. », que le nom Pyropsis pouvait être considéré comme syno-
nyme de Tudicula : la coquille de Quinquina a, il est vrai, le canal
un peu plus contourné que T. spirillus, type du G. Tudicula. Pour
terminer les Gastropodes, nous signalons encore : Eriptycha chilen-
sis d*Orb. [Avellana] et Bulla subglobosa Pliil.
Parmi les Pélécypodes : Nucula Cecileana d'Orb. [Mactra] et
Malletia pencana Phil. [Nucula], se reconnaissent à leur forme ;
Cardium (fiingicardium) acuticostatum d'Orb., possède non seule-
ment des fragments d'ornementation caractéristique, mais même
sa charnière a pu être dégagée. Crassatella ? veneriformis Hupé, est
rapporté par M. Wilckens au Genre Amaihmia Phil., dont le type
esti. angulata Phil., du Tertiaire de Navidad ; c'est une coquille
cypriniforme, avec deux fortes dents sur chaque valve. Cytherea
auca d*Orb. [ Venus] n*a pas moins de douze noms synonymiques,
donnés par Philippil
L'auteur propose un nouveau G. Ccronlola (type : Cultellus aus-
tralis Gabb) pour une coquille allongée qui n'a nullement une char-
nière de Cultellus, dont le crochet est à peine proéminent, avec un
ligament interne et deux longues dents semilatérales, comme
Kellya; M. Wilckens rapproche cette forme de Ceronia donacia
Desh.
Mactra araucaria d'Orb. est une grande espèce, à charnière bien
dégagée, dont les nombreux échantillons ont aussi reçu de
M. Philippi beaucoup de noms divers ; toutefois M. Wilckens
conserve lU. colossea Phil. qui appartient évidemment à un Sous-
Genre bien différent de Tautre espèce. Pour terminer, Panopxa
simplex Hupé, n'est représenté que par un fragment dont la char-
nière est inconnue.
Ce Travail offre un réel intérêt et dénote de sérieuses recherches
de la part de son auteur.
Nae¥a8 observaeiones sobre molnseos eretaeeos y terelaros
4e Pata^onla, par H. von Iherlnur ( ' )• — Les fossiles étudiés
dans cette Note appartiennent à des formations marines et terres
(t) La PlaU, 1904. — Revista del Uuseo de la Plata, T. XI, pp. 227-244 PI. I et H.
L.,.
— 168 —
tro'fluviales; Ils sont dans un médiocre état de conserva tioo. Les
deux espèces de Cucullœa étaient déjà antérieurement décrites par
l'auteur: C.multicostataeiC. DalH; une Modiole crétacique est nou-
velle (M, rionegrensis); il y a aussi une autre espèce assez oblongue,
que M. von Ihering a rapportée au G. Diplodonta, mais dont la char-
nière n'est pas visible. (D. Rothi n, sp.}, Helcioniscm luciferus (ïï
serait plus correct d'orthographier: ludfer) est une espèce delà for-
mation patagonieooe, que l'auteur compare à d'autres formes antar-
ctiques. Deux moules internes de coquilles cerclées (ffostet/ariaAotU
et R, patagoruinsis, n, sp. du Crétacé supérieur, ne permettent pas de
savoir dans quel Genre on doit les classer, mais ce ne sont évidem-
ment pas des Rostellaria s, s. Enfln la brochure se termine par la
description de deux Strophocheilus, provenant de Canadon Blanco
(Rio Chubut), qui présentent un très grand intérêt et dont la con-
servation est beaucoup plus satisfaisante; la présence de ce Genre
actuel dans la formation entrerienne est un fait qu'il est utile de
signaler.
Inoeeraml del Teneto, per C. Airaghl (1). — Intéressante
contribution à la connaissance exacte des espèces de ce Genre diffi-
cile. M. Airaghi y décrit deux nouvelles espèces albiennes de la
Perte du Rhône: /. prsedigitatus et /. confusuSy d'après les types du
Musée géologique de Turin .
Fossiles noiiYeaiixdii Bassin de Paris, par I. ChédeTllle (2). —
C'est dans un gisement nouveau du Lutécien inférieur (couche
rouge) de Boury (Oise) qu'ont été recueillis les fossiles décrits
par M. Chédeville. La description en est accompagnée de figures
pholotypées d'après nature sur des clichés d'une netteté parfaite.
Ces cinq espèces sont les suivantes: Rimella Municri, du même
groupe que R. mirabilis Desh; l'aile en est presque complète, pas
assez cependant pour trancher la question, laissée en suspens
dans la sixième livraison de mes «Essais de Paléoc. comp. » de
savoir s'il y a lieu de faire de ces deux coquilles une Section dis-
tincte de Rimella s. s, ; Cyprœa Raspaili est un intéressant représen-
tant, pour le Bassin parisien, de la Section Cyprœoglobina du Sous-
Genre Luponia (voir « Essais Pal. comp. » V* livr., p. 165) dont le
(t) Rome, 190i. — BolL Soc, geoL ital. p. 178-199, PI. IV, ph. d'après des des-
sins.
(2) Paris, 1904. — Feuille des jetmes Natur. IV« Sér. 34 année, n» 401, pp. 83-87,
Pi. IV.
— 169 —
type est C. Proserpinse Bayan, de la Vénétie; Cytyrsea Malandaini est
de la Section Bemayia, comme la plupart des espèces parisiennes,
mais avec une ouverture particulièrement étroite et arquée en
arrière ; Siphonalia Fortini, très voisin de S. calvimontensis ; enfin
Fusus {ClavUithes) Loiseli qui n'est peut-être qu'une variété locale de
C. tuberculosus.
La richesse des environs de Paris est grande; on se demande
vraiment si chaque coup de pioche dans une localité non encore
explorée ne fera pas jaillir des matériaux inédits I La petite publi-
cation de M. Chédeville semble répondreaffirmativement à cette
question, et elle est intéressante à ce point de vue.
Description de eoiinilles fossiles des terrains tertiaires
inférieurs, par C. Hayer-Eymar (1). — De temps à autre,
M. Mayer publie quelques espèces d*Egypte ou d'ailleurs, les unes
avec des figures, les autres non figurées, le tout sans aucun ordre:
c*est de la paléontologie facile. L'état de conservation des 14 es-
pèces décrites laisse d'ailleurs à désirer; il n'y a aucune observa-
tion à faire quant aux déterminations génériques, si ce n'est que
les deux Crepidula (C. indigena et C. Cossmanni) avaient d'abord
été attribués par l'auteur au Genre Capulus.
Description of two new tertlary fossUs, by Ch.-W. Johnson (2).
— L'une des deux coquilles nouvelles, publiées par M. Johnson,
est un mince échantillon d'une valve de Linearia (L divaricata)
provenant du « Claibornien inférieur » du Texas (Eocène) ; toute-
fois, la détermination générique de ce spécimen est douteuse, car
1 auteur ne connaît que la surface externe. L'autre coquille provient
du Miocène de la Caroline du Nord ; c'est un Gastropode piruli-
forme auquel M. Johnson a donné le nom Cancellariarapella, parce
qu'il possède deux plis columellaires très allongés. Il me parait
très douteux que cette coquille appartienne bien au G. Cancellaria,
ni à aucune de ses subdivisions connues ; l'examen de la proto-
conque permettrait de s'assurer si c'est réellement un membre de
la Famille Cancellariidse.
IVeozole invertobrate fosslls, a report on eolleetlons made by
the Harrlman Alaska expédition, by W.-H. Dali (3). — Quoique
(i) Paris, t903. — Joum. Conchyl, Vol. LI, n» 4, pp. 306 320, PI. XIII llth.
(2) Boslon, 4904.— The Nautilvg, Vol. XVII, n» 42, pp. 143-144, avec2flg.
(3) Barr. Al. exp. Vol. IV. pp. 99-122, PI. IX-X, 4904.
— 170 —
les fossiles recueillis dans la péninsule de TAlaska soient dans un
état de conservation très médiocre, M. Dali a pu, en les étudiant,
y reconnaître plusieurs séries, dont Tune « Kenai série w correspon-
drait à l'Eocène, tandis que l'autre « Unga série », provenant de
nie Papof, peut être attribuée à l'époque miocénique.
M. Dali décrit, du premier de ces niveaux, trois nouvelles
espèces de Yobiia, Nucula (Acila) decisa Conrad, espèce caractéris-
tique de l'Eocène de l'Orégon, Modiobis Harrimani n, «p., Veneri-
cardia planicosta en fragments bien caractérisés, Spisula callistœ-
formis et liesodesma alaskensis n. sp., Crepidula prœcursor et Mar-
garites peninsularis, nouveaux Gastropodes, enfio un moule sem-
blable à celui de Megatylotus crassatinm Lamk (= Natica mississi-
piensis Coorad).
Sol piano slelUano nella valle de! Cratl (Calabrla) per Ing^
C. Crema (1). — Les sédiments pleistocéniques, découverts par
l'auteur, en compagnie du docteur Di Stefano, dans la province de
Cosenza, rappellent complètement ceux de la Sicile qui ont été
parfois rapportés du Pliocène supérieur, mais qui paraissent plutôt
méditerranéens, par l'analogie complète avec la faune actuelle ; ce
sont des variétés, plutôt que des espèces réellement distinctes :
Cerithium tortuosum Montrs., C. hanitellum Montrs., C. Di-Blasii
Montrs., Chenopus perpelicani var. alterutra Montrs., Scalaria Son-
nanii Crema, Gibbula Distefanoi Crema, Fusus rostratus var. lathy-
roides Di-Blasi.
Snr une nonvelle variété de Hnrex trunealns Linné, dn Plels-
toeène tnnlslen, par H. P. Bédé (2). — Cette contribution à la
faune quaternaire des environs de Sfax est le résultat d'une pre-
mière excursion faite, en 1903, par l'auteur qui y est actuellement
retourné. La variété nouvelle est dénommée mixta et elle est moins
trapue que la var. dilatata Dautzenberg, plus épineuse que la var.
conglobata Michti. On se rend compte des différences par la simple
inspection des excellentes figures phototypées dans l'atelier Sohier.
Synopsis of tbe Gênera, Snbgenera and Sections of the Family
PyramldelUdae, by Wlll. H. Dali and Panl Barteeh (3). —Nous
nous trouvons ici encore en présence d'un do ces Synopsis, non
accompagnés défigures, dans lequel les auteurs se sont bornés à
(i) Rome, 1903. — BolL R. Corn, geol., n» 3. pp. 3-29. PI. fil et IV.
(2) Paris, 1904. — Bull. Mm. Hist. nat. 1903, a* 7, p. 372 avec 3 PI. phot.
(3) Washington, 1904. — Proc. bioL Soc. 16 p.
— 171 —
indiquer les espèces-types de leurs créations et y joindre une
ligne ou deux de diagnose.
Bien que ces indications soient très Insuffisantes pour qu'on
puisse se faire une idée de la valeur de ces noms, et qu'il s'agisse
surtout d'espèces vivantes, nous ne pouvons nous dispenser de les
repérer ici.
Pyramidella (type: Trochus dolabratus L.). — aillda (Obeliscm
ventricosus Quoy) ; Voluspa (P. auricoma Dali) ; PKareldella
Dali, 1889 (P. Folinii Dali) ; CallolonireKieus (P. jamaicensis
Dali) ; Ulfa (P. Cossmanni, nom. nox>. =:Syr7hola striata Cossm.) ;
Tropieas (P. subulata Ad.) ; Va^na (P. paumotensis Tryon) ;
C^issmannica (P, clandestina Desh.); Orinella (Orina pingui-
cula Ad.) ; l^aleorinella (P. dodona^ sp. nov.) ; IpKiana (Syr-
nola densistriata Garrett) ; iSjrnolina (Syrnola rubra Pease).
TuRBONiLLA (type : T. typica B. D. D. = T. plicatula Risso, non
Scacchi); tSaccoIna (Spica Monterosatoi Sacco) ; Visma (Euli-
mella tennis Sow.) ; lianeella (Lancea elongata Pease) ; As-
monda (Chemn. turrita Ad.) ; Perlstldlna Dali, 1889 (P. toreta
Dali) ; Baidra (Turb. Archeri n. sp,).
Odostomia (1) (type : Turbo plicatm Montagu) ; Villa (0. PUsbryi
n. 5p.) ; Follnella (Amoura anguliferens de Falin) ; Besia (Chry-
sallida convexa Carp.) ; JEi^ila (Chrysallida lacunata Car p.) ; Hal-
dra (Chrysallida photis Carp.) ; Ivara (0. turricula B. D. D.) ;
Eirallna (0. americana n, sp.) ; fiordanlella Chaster, 1898
[Turbo nivosus Montagu) ; (Utomcira (0. conspicua Aid.) ; Helda
(Symole caloosaensis Dali) ; Hjxa Hedley, 19U3 (U. exesa Hedley) ;
Pseodorlssolna Tate et May, 1900 (Stylifer tasmanicus Ten.
Woods) ; liysaeme (Chrysallidxh clausilif orrais Carp.) ; Obtortio
Hedley, 1899 (Rissoa pyrrhacme Melv. et Standen).
Suit la description des quatre espèces nouvelles, toujours sans
aucune figure 1 Quant au choix des noms génériques, on ne peut
que regretter qu'ils n'aient pas, en général, une signification en
rapport avec les coquilles auxquelles ils sont appliqués. Enfin, que
l'auteur nous permette de renouveler la critique que nous lui
avons déjà adressée, relativement à l'inconvénient qu'il y a de créer
de nouveaux Genres pour des espèces fossiles du Bassin de Paris,
qu'il ne connaît, la plupart du temps, que d'après de simples
figures. Un Genre ne devrait jamais être établi, sans qu'on ait sous
les yeux l'échantillon de l'espèce-type, afin de bien le caractériser!
(1) La véritable orthographe est dont oit omia Jeffreys, diminutif bien distinct
A'Odontostoma.
iS
— 172 —
CÉPHALOPODES
p%r K. Emile HAUG.
Vefter 4i6 Aafaiigskamiiier <er flattug Ortfeoceras Breyi!.,
TOB B'Phtllpp Poète (1). — On sait que la première loge des Am-
monoïdés primitifs est de forme sphérique ou ellipsoïdale, que son
diamètre est supérieur à celui des loges qui lui foot suite et qu'un
prosiphon réunit le cœcum siphonal à sa surface interne. Chez les
Nautiloîdés, par contre, la première loge est cooique, son diamètre
est moindre que celui des loges suivantes et le prosiphon n'existe
pas; elle présente à son extrémité initiale une «cicatrice ». Plu-
sieurs auteurs ont pensé que la véritable protoconque n*est pas
conservée chez les Nautiloïdés, qu*elle était constituée noo par du
calcaire, mais par de la conchylioline et que Ja première loge est
en réalité la seconde.
M. Pocta a fait, dans la bande e^ de Bohême, une découverte qui
jette une vive lumière sur la question. Les calcaires tuffacés de cet
horizon renferment de très jeunes Orthoceras qui ont pu être étu-
diés en sections minces. Les sections passant par Taxe et par la
loge initiale permettent de voir que la l'éloge possède une forme
plus ou moins ellipsoïdale, qu'elle est toujours un peu plus large
que la 2«, dont elle se sépare assez nettement, et enfln, que ses
parois sont constituées par la même substance que celle des loges
suivantes, c'est à dire par du calcaire. La i" cloison présente déjà
la forme concave caractéristique des cloisons ultérieures.
Il est donc certain que la l*"' loge n'était pas chitineuse, comme
on Tavait prétendu. Il est probable qu'elle était caduque et que le
premier goulot siphonal se retroussait et se fermait, de manière à
former la « cicatrice ». L'une des coupes de l'auteur rend cette
interprétation assez plausible.
On pourrait toutefois objecter à M. Pocta que ses jeunes Orthoce-
ras ressemblent singulièrement à de jeunes Bactrites. Il est vrai
que la présence de ces Ammonoïdés dans le Silurien n'a pas encore
été signalée.
(1) Pragues, 1903. — 1 broch., de 6 p.. avec 1 PI. Sitzunçiber. d. k, Àkad. d.
WU9. in Prag, 1902, n» 52.
— 173 —
Theseo liker 4ie Orf AnlMtioo «nd Leftenswetee ansgestorbe-
Ber Ceplialopodm, nom Prof. B'^ Otto Jaekel (1). — L'auteur émet
une série d'aphorismes sur l'organisation et le genre de vie des
Céphalopodes, dont nous reproduisons tout d'abord les princi-
paux.
1) Les Orthocères ne doivent pas être envisagés comme des for-
mes libres, mais bien comme des formes fixée? à la manière des
Conulaires. L'extrémité de leur coquille cloisonnée devait être
unie par un ligament flexible à une sorte de socle fixé.
2) Le cloisonnement répondait aux mêmes conditions physio-
logiques que chez les Coralliaires, Crinoïdes et autres êtres ses-
siles.
3) Le siphon faisait tout d'abord partie intégrante du corps,
son rétrécissement est en relation directe avec le cloisonnement.
4) Les Nautiloîdés enroulés étaient libres. Leur protoconque
était constituée par de la conchylioline et n*e8t, par conséquent,
pas conservée à Tétat fossile (v. l'analyse* précédente I). Elle était
sphérique, ainsi que le montre l'empreinte qu'elle a laissée sur la
face interne du tour suivant chez un Nautilus Barf^andei, du Keuper
d*Aussee, figuré par l'auteur.
5) Les Nautiloîdés à demi enroulés, tels que les Cyrtocëres, ne
sont pas des formes de passages entre les Orthocères et les Nautili-
dés ; ce sont des formes régressives de ces derniers.
6) Les types à péristome rétracté, tels que Gomphoceras, Phrag-
moceras, etc., vivaient probablement enfouis dans la vase, ne lais-
sant sortir que les bras et Teotonnoir, ce dernier jouant le rôle de
siphon, comme chez les autres Mollusques.
1) Le rostre des Bélemnites ne servait pas à fendre les eaux,
c'était en réalité un pieu (paxillus) enfoncé dans le sol.
8) Chez les Décapodes supérieurs, organisés en vue de la nata-
tion, le squelette calcaire a subi une régression plus ou moins
grande.
9) L'auteur envisage les Contdaria comme les ancêtres des Cépha-
lopodes.
10) Les Bellérophons sont des descendants libres des Céphalopo-
des, chez lesquels les cloisons ont disparu. L'entonnoir devient le
trou respiratoire, médian tout d'abord, puis latéral chez les formes
rampantes telles que les Pleurolomaires. Les Gastropodes doivent
être ainsi envisagés comme des Céphalopodes dégénérés.
Une discussion extrêmement intéressante suivit Texposé de ces
(1) Berlin, 1902. - Zet7«c/ir. d, d, geolGes., t. LIV.. p. 67-101, fig. i-8.
— 174 —
<( thèses )> devant la Société géologique de Berlio. Plusieurs paléon-
tologistes objectèrent à M. Jaekel que ni les Bélemnites ni les
Gomphocères ne se rencontrent enfoncés verticalement dans le
sédiment: on les trouve au contraire à plat. On fit valoir également
contre la sessilité des Orthocères la grande fragilité de la pointe,
qui eût rendu impossiblse les mouvements nécessaires à la recher-
che de la nourriture.
L'undes assistants fit remarquer Tincompatibili lé existant entre
renfoncement supposé des Bélemnites et la présence d'un repli du
manteau entourant leur rostre, attestée par les empreintes vascu-
laires de la surface. On ne saurait trop insister sur la valeur de cet
argument. J'observerai également que Tabsence de symétrie bila-
térale dans le rostre, invoquée par M. Jaekel, n'existe pas ; il suffit
de rappeler les Canaliculati avec leur lame interne et les Duva-
lia.
Les remarques d'un malacologiste aussi éminent que von Mar-
tens sur le genre de vie des Céphalopodes méritent tout particuliè-
rement d'être enregistrées. Ces Mollusques sont ou pélagiques, ou
habitent le fond des mers. Tous les animaux pélagiques accusent
des adaptations spéciales, portant en particulier sur leur coquille,
qui est considérablement allégée. Les Orthocères ne présentant
aucune adaptation de ce genre, doivent être considérés comme vi-
vant sur le fond. La section circulaire de leur coquille indique une
très faible mobilité et rend vraisemblable leur enfoncement tem-
poraire dans la vase.
J'ajouterai que ces remarques donnent raison à ceux qui se
refusent à envisager les Ammonites comme des êtres pélagiques.
Zar Ontogenle nnd Phyloirenle der Cephalopodea. I. Ble !■-
fangskamiiier der NaatUoldea and die angebllehe AnheftiiBf
derselben bel OrthoeerM, iroo R. Hœrnes. — Après un histo-
rique très détaillé de la question, lauteur procède à son tour à une
discussion des plus serrées des « thèses » de Jaekel, les passant en
revue une à une et apportant à les réfuter une persistance basée
sur des arguments souvent irréfutables. Le lecteur ne reste cepen-
dant pas convaincu du rôle hydrostatique joué par les loges, et les
anneaux d'obstruction paraissentsusceptibles d'une autre explica-
tion. La troncature répétée est certainement inconciliable avec la
prétendue sessilité des Orthocères, mais on sait que ce phénomène
a reçu de H. Schrœder une interprétation toute différente de celle
que donnait Barrande.
— 175 —
L'auteur reproduit, en outre, les observations récentes de
M. Pocta, et conclut que sans doute beaucoup d'espèces d'Orthoceras
présenteront à un examen attentif une protoconque semblable à
celle des jeunes individus de Bohême.
Die Anfangskammer élues NaatUns Tom Itôthelsteln bel
Anissee, TonK. Hœmes (1). — Résumé de la Note précédente.
Véber die eoeambrlsehe Cephalopodengattmig Tolborthella
Sehmldt, von A. Rarplnsky (2). — Le Genre Volborthella a été
créé, en 1888, par Fr. Schmidt sur des échantillons découverts par
Volborth en Estbonie, daos les argiles bleues du Cambrien infé-
rieur. 11 se distingue d'On/ioceros par la petitesse de la coquille et
par la minceur du test. Il a été retrouvé depuis à Krasnoje Selo,
puis dans le Nouveau-Brunswick par Matthew, et en Suède par
Holm.
L'auteur a eu entre les mains de nouveaux matériaux de Volbor-
thella, recueillis en Esthonie par F. Gebauer. Il résulte de leur
étude que les caractères du Genre sont les suivants :
La coquille régulièrement conique présente une section circu-
laire ou légèrement elliptique, les cloisons sont concaves, le siphon
est central, mais n'est pas conservé davantage que le test sur les
échantillons étudiés. Le péristome est plus ou moins fermé, grâce
au fait que deux bords opposés se réfléchissent l'un vers l'autre,
de manière à laisser entre eux une fente de forme 'oariable et
souvent irrégulière. L'auteur en conclut, certainement avec
raison, que les bords du péristome sont flexibles et que, par con-
séquent, le test était constitué par de la « conchine » (conchy-
lioline), peut être légèrement imprégnée de calcaire. La loge ini-
tiale est inconnue.
M. Karpinsky envisage Volborthella comme un type primitif
d'Orlhocères; on s'étonne de ne pas le voir comparer ce Genre à
Conularia, qui possède, lui aussi, un péristome à bords flexi-
bles.
Honoirraph of the Carl>oiilferoii8 Cephalopoda of Ireland hy
Arfhiir H. Foord (3). — Il a déjà été rendu compte de la 1'^ livrai-
(i) Milteil, d. naturw. Ver. f. Steiermark, 1902. p. LXXV-LXXIX.
(2) Verfi. d. Russ. Kaiserl, Minerai. G^$. zu St-Petersb., t. XLI, 1, p. 31-42,
8 fig. 1903.
(3| Londres, 1903. — 1 vol. iD-4% 234 p., 49 pi. lithogr. Palwontogr. Soc, 1897-
1903.
— 176 —
son de cette Monographie, consacrée entièrement au Genre Ortho-
eeras, compris dans le sens le plus large. Les critiques que j*ai
formulées lors de son apparition ne s'appliquent que partiellement
aux livraisons ultérieures, car Tauteur y a fait une grande part
aux nouvelles coupures génériques proposées par Hyatt. Voici,
pour ce qui concerne les Nautiluidea, la classification adoptée :
Famille OnTHOceRATiDiE : Genre Orthocerat Breyn.— Famille Acn-
NOCERATiDiE : Gcurc Actinoceras Bronn. —Famille CYRTOCERAXiDiE :
Genres Cyrtoceras (Meloceras), Eastlieii^ceraïf n. gen. — Famille
PoTERiocBRATiDiE : Gcure Poterioceras M'Coy. — Famille Tainocbra-
tidje: Genre Temnocheilus M'Coy. — Famille TniGONOCBRATiDiE :
Genres Trigonoceras M'Coy, Cœhnautilus Foord, Stroboceras Hyatt,
Apheleceras Hyatt, HesecKasm^eeras n. gen., Diorugoceras
Hyatt. — Famille TRiBOLOCBRATiDiC: : Genres Triboloceras Hyatt,
VestinautUus Ryckh., Planetoceras Hyatt. — Famille Rhinockra-
TiDiE : Genres Rhinoceras Hyatt, Discitoceras Hyatt, Phacoceras
Hyatt. — Famille CoLOCERATiDiC: : Genre Coloceras HyatL — Famille
SoLENOCHEiLiDiE : Geures Aipoceras Hyatt, AcanthonautUus Foord,
Asymptoceras Ryckh., Solenocheilus Meek.
Gomme on le voit, l'auteur s'est graduellement pénétré des
avantages offerts par la classification génétique d'Hyatt sur les an-
ciennes classificatons, basées uniquement sur le mode d'enroule-
ment. Il est impossible d'énuraérer ici les nombreuses espèces
figurées pour la première fois.
Le Genre nouveau Eusthenoceras est, d'après l'auteur, intermé-
diaire entre Orthoceras et Cyrtoceras. Le type est E. Halli Kon.
Mesochastnoceras n. gen. diffère d' Apheleceras par des caractères plu-
tôt quantitatifs que qualitatifs, l'auteur ne décrit qu'une seule es-
pèce : M. latidorsatum M'Coy.
Pour les Ammonoidea l'auteur suit encore la classification
d'Hyatt, mais cela est sans importance, puisque, à part Prolecanites
tous les Genres représentés en Irlande appartiennent aux Glyphio-
ceratidœ.
Je protesterai une fois de plus contre l'emploi du nom BrancocC"
ras Hyatt (non Steinmann) au lieu d*Aganides Montf.
De nombreuses espèces de Pericyclus sont décrites, et Ton peut
voir, parmi ces beaux matériaux dlrlande, le passage insensible
des formes ornées aux formes lisses.
M. Foord propose, pour deux Sections du Genre Glyphioceras
Hyatt, deux Sous-Genres nouveaux, tilpKenoccras et Bejrl*
clioceras. Tous deux me paraissent parfaitement superflus, car
Beyrichoceras équivaut à Glyphioceras s. str. et Sphenoceras corres-
— 177 —
pond exactement à Goniatites Haan, dont le type se distingue éga-
lement par une première selle latérale aiguë.
Les synonymies des nombreuses espèces décrites sont inutile-
ment surchargées des citations de tous les passages d'ouvrages pu^
rement stratigraphiques où l'espèce est simplement signalée, sans
aucune figure ou sans aucune discussion de ses caractères. En re-
vanche» on y cherche en vain la moindre mention des ouvrages pa-
léontologiques de Frech et de Haug relatifs aux Ammonoldés car-
bonifères, ouvrages dont l'auteur n'a évidemment pas eu connais-
sance.
L'exécution lithographique des planches, très suffisante lorsqu'il
s*agit de formes très peu ornées comme certains Nautiloîdés, ne
l'est plus lorsqu'il s'agit de reodre les allures des fines stries d'ac-
croissement de Glyphioceras. Les figures des cloisons laissent sou-
vent à désirer, et l'on ne trouve, dans la Monographie de M. Foord,
aucune étude ontogéuique qui aurait pu conduire à des vues per-
sonnelles.
Les données stratigraphiques sur la répartition verticale des es-
pèces sont tout à fait insuffisantes.
Tke Carkonlferovs Ammonolds of Amerlfa, by James Perrln
Smith (I). — Quoique de nombreuses espèces d'Aramonoïdés car-
bonifères d'Amérique eussent été figurées par divers auteurs, il
n'existait pas encore d'étude d'ensemble de ces formes si impor-
tantes comme trait d'union entre les a Goniatites m dévoniennes et
les « Ammonites » et (( Cératites )) triasiques. Cette lacune est au- '
jourd'hui comblée, grâce à M. Perrin Smith, qui s'est montré en
tous points à la hauteur de sa tâche.
On connaît aujourd'hui, dans le Carbonifère des Etats-Unis (Per-
mien compris), il Familles, 24 genres et 89 espèces d'Ammonoïdés,
Ces formes se répartissent dans les horizons suivants, qui corres-
pondent rigoureusement à ceux que l'auteur de cette analyse a été
le premier à préciser en 1898 :
Zone à Aganides rotatorius (Kinderhook) ;
Zone à Goniatites striatus (Saint Louis-Chester) ;
Zone à Glyphioceras diadema (Lower Coal Measures) ;
Zone à Gastrioceras Listeri (Middie Coal Measures) ;
Zone à Gastrioceras Marianum (Upper Coal Measures) ;
Zone à Medlicottia (Wichita).
(1) Washington, 1903. — 1 vol. ln-4% 211 p., 29 PI. simili d'après dessins, Mo-
nogr, of tke U. S, Geol. Surv., vol. XLII.
— 178 —
M. Perrin Smith adopte une classificatiOD basée à la fois sur les
travaux de Karpinslty, Frecb, Haug, etc., et sur ses observations
propres. II De suit pas en général les errements de la classification
d'Hyatt, et Ton peut rendre cette justice à son « tableau phylogéni-
que » que la construction des divers rameaux y est assez bien en
harmonie avec les f^its connus et ne laisse pas une part trop
grande à Thypothèse. Toutefois, il me semble difficile de souscrire
à la manière dont l'auteur rattache ces rameaux aux souches pri-
mitives. On ne voit pas bien pourquoi Parodoceras, ancêtre des
Glyphiocératidés et des Aganididés, esi envisagé comme une sou-
che très ancienne, tandis qu'Anarcestes, Genre longidome, est con-
sidéré comme l'ancêtre commun des Géphyrocératidés et des Pro-
lécanitidés. Familles ne comprenant que des Genres brévidomes.
De plus, la dérivation des Lécanitidés, Cératitidés et Celtitidés de
Prolecanites, celle de Dimorphoceras et de sa descendance (Thalds-
soceras, Ussuria) celle de Miiensteroceras, auraient besoin d'être éta-
blies sur des arguments sérieux.
Voici maintenant, dans l'ordre adopté par l'auteur, les princi-
pales formes décrites.
La présence du Genre Bactrites dans le Viséen de TArkansas
offre un intérêt tout particulier, c'est une espèce nouvelle, Bactrites
carbonarius,
Àgoniatites n'a, dans la zone la plus ancienne du Carbonifère,
qu'un représentant unique, Agoniatites opimus White et Whit-
field.
Suivant l'exemple de Tauteur de cette analyse, Perrin Smith
attribue le Genre Nomismoceras aux Géphyrocératidés.
La réunion des Bélocératidés, avec le remarquable Genre Pro-
dromites Smith et Weller, à la « Superfamille » des Prolécanitidés,
est en contradiction avec l'opinion exprimée dans l'arbre généa-
logique, où, conformément aux résultats de nos recherches et de
celles de Holzapfel, Beloceras est rattaché à Gephyroceras.
Les Pronoritidse (Ibergicéralidés, Haug) ne sont représentés
en Amérique que par les deux Genres Pronorites et Medlicottia. Les
Noritidœ en sont un rameau latéral, auquel appartiendrait le Genre
nouveau ScliucKertHes, basé sur un échantillon unique, remar-
quable par sa forme discoïde, à face ventrale tronquée, et par ses
cloisons à selles nombreuses du type mégaphyllien.
Prolecanites, compris par l'auteur dans le sens restreint, a plu-
sieurs représentants américains.
Conformément au groupement adopté par Frech,les Glyphiocera-
^t(/a? ont reçu une extension bien plus considérable que dans la
— 179 —
classification de Haug. I/autear distingue dans cette a Supërta-
mille les deux Familles des Glyphioceratidœ et des Ai^anltldie. .
Dans la première viennent se placer le^s Genres Prionoceras
Hyatt, Pericyclus Mojs., fort mal représentés en Amérique par des
espèces douteuses, puis Goniatites Haao, qui renferme au contraire
de nombreuses espèces américaines, et enfin, la série génétique
comprenant les Genres Glyphioceras Hyalt, Gastrioceras Hyatt,
Paralegoceras Hyatt, Schistoceras Hyatt, qui conduit, comme je l'ai
montré le premier, au Genre Agathiceras Gemm., rangé par
P. Smith, on ne voit pas trop pourquoi, dans les Arcestidés, qu'il
vaudrait mieux restreindre aux formes à cloisons triaenidiennes.
Je n'avais pas adopté le Genre Schistoceras, établi par son auteur
sur des types non figurés, et j'avais réuni uue de ses espèces à
Agathiceras. Tous ces Genres ont de nombreux représentants dans
le terrain houiller d'Amérique.
Les Aganididés de l'auteur comprennent les Genres Aganides
MoDtf., Muensteroceras Hyatt, Gonioloboceras Hyatt, Dimorphoceras
Hyatt, Milleroceras Hyatt.
Muensteroceras, avec son ombilic largement ouvert, se rapproche
bien davantage des Glyphiocératidés proprements dits. Goniolobo-
ceras comprend de singulières formes à première selle lalérale an-
guleuse, qui pourraient bien constituer un passage entre i^^antVes et
Dimorphoceras, Genre représenté en Amérique par une espèce
unique, très caractéristique, provenant des « Upper Goal Mea-
sures » du Texas. L'auteur exprime avec raison des doutes sur la
valeur du Genre Milleroceras Hyatt, établi pour « Goniatites » Par-
rishi Miller et Gurley.
La « Superfamille » des Arcestidee de l'auteur comprend, dans le
Carbonifère (Permien compris), les deux Familles des Popanocera-
tidœ et des Cyclolohidee, Dans la première se trouvent rangés Aga-
thiceras Gemm. et Popanoceras Hyatt. L'attribution à la seconde du
nouveau Genre S^KamardHes me semble très discutable, et à
plus forte raison, le rôle de* chaînon intermé^liaire entre Schisto-
ceras et Waagenoceras. L'unique espèce, Shumardites Simondsi
P. Smith, qui provient des « Upper Goal Measures » du Texas, ne
possède que deux selles latérales, séparées par un large lobe laté-
ral triaenidien, tandis qu' Agathiceras et Waagenoceras sont carac-
térisés par un nombre de lobes et de selles latéraux beaucoup plus
élevé. Il est donc probable que ce curieux Genre nouveau dérive
directement de Gastrioceras.
Neoicoceras elkhornense (Miller et Gurley) Hyatt, considéré par
— 180 —
Hyatt comme le type d'une Famille spéciale de Goniatites, est re-
gardé par Tauteur comme un Nautiloîdé.
On voit par cet aperçu que la Monographie de M. Perrin Smith
renferme une foule de faits nouveaux d'une importance capi-
tale.
RUDISTES
par K. H. DOUVILLÉ.
Etades sur la elassifleatton et réTOlmtion des Hippuitas,
^r Ar. Toaeaa (1). — Nous avons déjà rendu compte (Rev. crit.y
vol. Vil, p. 154} de îa classification proposée par M. Toucas; le
Mémoire publié aujourd'hui est consacré à l'étude des espèces
à pores linéaires, constituant la section (Jes Orbignya Woodward ;
Fischer avait certainement le droit de proposer dans le Genre
Hippurites une Section sous le nom Orbignya, mais M. Toucas
ne se conforme pas aux règles de la nomenclature en élevant
ce nom au rang de Genre, car le Genre Orbignya a pour type
H. bioculatus, exactement comme le Genre Hippurites de La-
marck qui est plus ancien ; les paléontologistesqui admettront le dé-
membrement en deux Genres du grand Groupe des Hippurites, se-
ront donc obligés d'adopter le nom Hippurites pour le premier
Groupe et non celui d' Or fctgfnj/a comme l'a proposé M. Toucas.
Avant de passer à la description des espèces, l'auteur débute par
quelques considérations générales, et insiste sur la forme des
pores dont il donne 14 reproductions photographiques des plus
intéressantes.
Les Hippurites (Orbùjnya) sont caractérisés principalement parla
disposition de l'appareil cardinal qui est toujours peu incliné sur
le bord dorsal, faisant avec Taxe de l'arête cardinale un angle qui
est toujours supérieur à 50% tandis qu'il n'atteint pas 46* dans les
Vaccinites,
Les pores sont tantôt linéaires et tantôt polygonaux, et ce
(1) Paris, 1903. — Mém. de la Soc, géol. de France, Paléontologie^ t. XI,
fasc. 2, pp. 1 à 60, PI. là XIII.
— 181 —
caractère sert de base à l'auteur pour établir dans ce Groupe deux
branches distinctes. La première, celle des Orbignya à pores li-
néaires est divisée en six groupes que nous allons passer successi-
vement en revue.
1®' Groupe : H. canaliculattés ; c'est le groupe principal qui dé-
bute dans TAngoumien inférieur avec la forme primitive, H. Re-
quieni. L'arête cardinale, toujours triangulaire, est tronquée
dans les formes anciennes. D'abord très petite (H. Requiem), elle
s'allonge ensuite progressivement dans H. Matheroni, H. canalicU'
latiis, H. crassicostatus, puis perd sa troncature dans H, Heberti où
elle est remarquablement triangulaire, et enAn s'amincit beaucoup
dans la dernière forme, H. radiosm^ du Dordonien. Il nous semble
que l'auteur systématise un peu trop ces modifications successives
de Tarête cardinale ; si on examine en effet des sections pratiquées
dans un groupe d'Hippurites appartenant à la même espèce, on
peut voir que la forme et la longueur de l'arête cardinale présentent
d'assez nombreuses variations d'un individu à l'autre; elles va-
rient également sur un même individu avec l'âge de la section
considérée. Il ne faudrait donc pas attacher à ce caractère une va-
leur trop absolue.
Par contre, on doit louer sans réserves les nombreuses sections
que l'auteur a figurées pour chaque espèce et qui faciliteront beau-
coup les déterminations. On admirera également les superbes repro-
ductions photographiques que M. Toucas a données des valves
supérieures ; c'est une série tout h fait hors de pair des plus beaux
échantillons connus dans toutes les collections et qui fait honneur
à l'artiste qui a exécuté ces reproductions ainsi qu'au recueil qui
lésa publiées.
L'auteur n'attache qu'une faible importance aux pustules que
Ton observe souvent sur les valves supérieures et qui sont bien
certainement en relation avec le développement des côtes de la
valve inférieure. C'est ainsi que H. resectus devient une simple va-
riété de H, Requieni ; par contre, la variété inma est élevée au rang
d'espèce distincte. De môme, H. cristatus et montsecanus sont indi-
qués comme variétés de H, Matheroni,
H. striatus est considéré comme une mutation de H, canalicu-
latus ; on sait que sa valve supérieure présente des caractères bien
particuliers. Il est possible que H, Fi(Ja/i Matheron (et non pas
Douvillé comme indique M. Toucas) ne soit qu'une variété pustu-
leuse de H. Heberti, mais il faudrait donner une acception bien
large à l'espèce pour lui réunir H, Vemeuili.
— 182 —
2fi Groupe : H. organisans. Il est intimement lié au groupe précé-
dent et n'en diffère que par le très faible développement des re-
plis principaux ; dans la forme la plus ancienne, U. socialis, Tarète
cardinale a déjà perdu sa troncature et se termine en pointe. Plus
tard elle s'arrondit, et on voit se développer sur tout le pourtour
ces curieux replis accessoires qui avaient motivé la création du
Genre Batolites [tirolicus, organisans). Tout en reconnaissant la pa-
renté de ce groupe avec celui des Hippurites (s. st.), il nous parait
regrettable que cette coupure n'ait pas été conservée ; si ce n'est
pas un Genre au sens vrai du mot, c'est en tout cas une Section.
Le groupe se termine par le curieux H. Arnaudi qui, par contre, ne
présente pour ainsi dire pas de replis, et qui possède à peine de
faibles renflements à la place des piliers. Ce deuxième groupe est
décidément bien peu homogène.
3® Groupe : H. bioculatus. Il débute par H. prœcursor qui a encore
un bourrelet cardinal anguleux, et se continue par H.prœbioculatus
(h. sp) et H. bioculatus, où ce bourrelet a disparu ; la première de
ces espèces est proposée pour les formes dans lesquelles les pores
sont encore allongés, tandis que dans la seconde, plus récente,
les pores sont devenus tout à fait ronds.
4« Groupe : H. turgidus. Les deux formes précédemment connues
H, sublœvis et H, turgidus se complètent par une nouvelle espèce
H. Roquani, du niveau supérieur de la Montagne des Cornes, ca-
ractérisée par la disparition complète du bourrelet cardinal.
5« Groupe : R, rennensis ; la courbe superficielle de la valve su-
périeure est très épaisse dès le début, de sorte que les grands ca-
naux ne sont jamais visibles. Ce groupe ne comprend que deux
espèces, H. prœrennensis, n. sp., forme ancienne avec bourrelet
cardinal, et H. rennensis, forme un peu plus récente et dépourvue
de bourrelet.
6^ Le dernier groupe se réduit à Barretia monilifera, mais la sup-
pression de ce Genre, ainsi que l'attribution de cette forme au Genre
Hippurites, nous paraît un progrès à rebours. Nous admettons très
bien avec M. Toucas que cette forme dérive du groupe H. bioculatus,
et qu'elle fait partie de la même brandie, mais ce n*e$t pas une
raison pour la confondre avec lui ; elle est beaucoup trop spécia-
lisée et mérite incontestablement de porter un nom particulier.
La deuxième branche, caractérisée par des pores polygonaux,
renferme deux groupes bien différents l'un de l'autre, et dont les
affinités avec la branche précédente nous paraissent plus que dou-
teuses :
— 183 —
l«r Groupe: Ilippurites variabilis. — La forme la plus ancienne,
H. sarthdcensis, du Santouien, est bien mal connue ; M. Toucas
considère comme probable qu'elle dérive d*une variété de H, Re-
quieni. H. Peroni, mieux connu, passe au rang de variété de H.
sarthacensis ; les espèces suivantes ont des pores très particuliers,
Jï. Maestrei et H. variabilis. Le bourrelet cardinal est peu marqué
dans H. colliciatus et disparaît presque complètement dans les
formes les plus récentes. H, Lapeirousei et H. comucopiw du Maës-
trichtiea, H. Castroi, du Garumnien ; on sait que cette forme est
le dernier représentant des Hippurites.
2® Groupe: H, Toucasi. — Ce groupe s'écarte notablement des
précédents par Tinclinaison moins grande de Tappareil cardinal
par rapport à Taxe de Taréte ligamentaire et par le développement
delà cavité accessoire ; ces caractères le rapprochent du groupe des
espèces à pores réticulés. L'auteur reconnaît que la présence des
pustules est constante dans ce groupe^ ce qui semble bien indi-
quer que ce caractère présente une certaine importance.
H, praetoucasi, n, sp., du Coniacien, diffère d'ff. Toucasi par
ses piliers plus développés et pinces à la base, ce qui est bien cer-
tainement un caractère archaïque. Une nouvelle espèce, H. prœsul-
catissimus, vient s'intercaler entre H. Carezi et H. sulcatissimus,
mais elle nous semble assez difficile à séparer de la première de ces
espèces. Enfin, dans la dernière espèce, H, sulcatoides, du Campa-
nien, le bourrelet cardinal a complètement disparu.
Un tableau final donne un résumé d'ensemble du groupe que
nous venons de passer en revue.
Nous reviendrons sur la classification générale adoptée par l'au-
teur, quand son travail sera terminé ; toutefois, déjà nous avons fait
remarquer qu'elle donnait lieu à des critiques sérieuses. Mais les
groupes eux mômes paraissent naturels, les formes s'enchaînent
bien et l'auteur a pu combler un certain nombre de lacunes qui
existaient encore avant ce Travail. Grâce aux coupes très nom-
breuses qu'il a données et aux belles représentations des pores de
la valve supérieure, la grande Famille des Hippurites devient peut-
être la mieux connue parmi tous les fossiles de l'époque crétacée,
et elle constitue un élément excellent pour déterminer l'âge des
couches ; elle nous fournit en outre un exemple précieux de la ma-
nière dont s'enchaînent les espèces des couches successives.
— 184 —
Les Eftiistes «ryoïieu, far T. Pati^iw (1) * — Les espèces du
Crétacé inférieur préseotent un intérêt tout particulier au po^ot
de vue de la pbylogénie des formes inverses et de leurs relations
avec les formes normales.
Quelques communications» malheureusement trop sommaires,
nous ont déjà permis d'entrevoir toute Timportance des décou-
vertes que l'auteur a pu faire parmi les Rudistes de cette période ;
il nous donne aujourd'hui la première partie de son étude, com-
prenant la description des formes normales. Dans un résumé stra-
tigraphique, il précise d'abord le niveau des dépôts coralligènes
dits « urgoniens », et fait voir que la partie inférieure de ces cal-
caires appartient au Barrémien supérieur, tandis que leur partie
supérieure représente le Bédoulien ou Âptien inférieur. Il décrit
ensuite les espèces suivantes :
lo Tribu des Dicératinés :
Genre Matheronia Mun. Chalm., se distinguant des Requienia
parleur coquille relativement épaisse, leur crochet peu développé
et la présence d'une fossette antérieure b' sur la charnière de la
valve inférieure (elle correspond à la dent B' ou A II).
Matheronia Virginiœ A. Gras, sp., est une espèce bien connue qui
apparaît avec TAptien inférieur, mais qui semble n'avoir eu son
maximum de fréquence qu'à la partie supérieure de cette zone.
Matheronia Munieri, n. sp., dîflère de l'espèce précédente par le
plus grand développement du crochet de la valve inférieure qui
n'est pas carénée ; la valve supérieure était plate dans l'espèce pré-
cédente, elle est ici nettement convexe et présente également un
crochet bien caractérisé; enfin le diamètre antéro-postérieur est
relativement plus grand ; cette forme a son développement maxi-
mum dans le Barrémien supérieur, mais elle persiste dans l'Aptien
inférieur.
Matheronia lovetchensis Zlatarski, sp., se distingue à première vue
des autres espèces par Textréme saillie de la valve supérieure.
L'appareil myocardinal très développé rappelle à certains égards
celui des Heterodiceras. Il a été trouvé dans le Barrémien supérieur
de Lovetch (Bulgarie).
M. Paquier considère comme une variété de cette espèce Requie-
nia Drinovi Zlatarski, qui se distingue par la moindre saillie de la
valve supérieure et son modelé plus adouci. Elle accompagne l'es-
pèce pi*écédente en Bulgarie et a été retrouvée dans les Calcaires
urgoniens inférieurs d'Annecy et de La Puyaz.
Paris, 1903. — Mém, Soc. géol. France, Paléontologie, T. XI, fascicule i,
pp. 1 à 46, Pi. I à VI.
— 185 —
Matherontagryphoides Matheron, a été placé souyent dans le Genre
Requienia ; Texistence de la fossette b' et le grand développement
de la dent D le rapprochent davantage de Matheronia ; celte espèce
débute dans les dernières assises du Barrémien supérieur et per-
siste dans TÂptien inférieur.
L'auteur passe ensuite en revue les espèces qui ont été figurées
par Matheron, mais non décrites : dans un premier groupe, Jf .
arcuata^ M. semirugata, M. triangularis, les caractères internes sont
inconnus ; jusqu'à nouvelle étude, il nous parait préférable de les
considérer comme de simples variétés de M. gryphoides. M. Amaudi
est insuffisamment caractérisé. M. aptiensis n'était connu que par
son moule interne ; M. Paquier a pu en figurer des échantillons en-
core garnis de leur test : ils ont un contour triangulaire et se ter-
minent en pointe dans la région ventrale, par suite de la carène
très accentuée de la valve inférieure ; son niveau est TAplien infé-
rieur.
Genre Requienia Matheron ; il a été établi pour R. ammonia et se
distingue de Matheronia par l'extrême inégalité de ses valves : la
valve inférieure ayant un crochet fortement enroulé et la valve su-
périeure étant plate ou légèrement carénée.
R. ammonia Goldf. sp. ; la valve supérieure est plate et operculi-
forme. Cette espèce se rencontre dans le Barrémien supérieur et
dans TAptien inférieur.
R. scalaris Matheron, se distingue par sa valve inférieure plus
fortement enroulée et à tours plus séparés, M. Paquier n'en fait
qu'une variété de Tespèce précédente.
Les espèces qui suivent se distinguent par leur valve supérieure
plus saillante, surélevée et carénée du côté postérieur. Elles pré-
sentent alors un crochet manifestement enroulé comme celui de la
valve inférieure et rappellent ainsi les Toucasia,
R, Renevieri n. sp., est surtout abondant en Suisse, et se retrouve
également dans le Barrémien supérieur des Balkans : la valve su-
périeure rappelle tout à fait celle de R, ammonia.
R. Pellati n, 5p., du Barrémien supérieur de Brouzet, présente,
sur le flanc postérieur de la valve inférieure, deux crêtes obtuses
parallèles à la carène.
R, Zlatarskiin. sp., des Calcaires urgonîens de la vallée du Lom
(Bulgarie), se distingue par la carène extrêmement accentuée que
présente la valve inférieure ; la valve supérieure, bien qu*opercu-
liforme, est bombée dans sa région postérieure.
Genre Toucasia Munier-Chalmas ; il est caractérisé par une lame
~ 186 —
rayophôre saillante, supportant le muscle postérieur, et tihiAt
droite, tantôt coudée.
T. carinata Math, sp., abonde partout dans la masse supérieure
•des Calcaires urgoniens. M. Paquier distingue une variété com-
pressa qui se différencie par sa forme comprimée, par l'excessif dé-
veloppement de sa carène et parla réduction du crochet de la valve
inférieure, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec les
Apricardia ; elle est particulièrement abqndante dans l'Aplien infé-
rieur du Rimet, on la retrouve en Catalogne ayec Heteraster obbn-
gus et Pqlycpnites Verneuilli.
T. transversa n. sp., se trouve dans TAptien inférieur à Orgon,
à Apt et surtout aux Martigues ; la valve inférieure, pourvue d'une
forte carène, est munie d'un crochet très développé et fortement
enroulé, quelquefois môme scalariforme. La valve supérieure est
déversée en dehors, de telle sorte que sa carène est en surplomb
par rapport à la commissure des valves.
L'auteur pense que le groupe de A, santanderensis^ à lame myo-
phore, coudée, se montre en Catalogne dès l'Aptien inféiieur, ca-
ractérisé par T, carinata^ var. compressa.
L'auteur étudie ensuite la pbylogénie des trois Genres que
nous venons de passer en revue.
Mais si Ton réfléchit qu'il est associé dans ces couches à PoL
Verneuilli, il paraîtra que cette faune du prétendu Aptien inférieur
de la Catalogne diffère assez notablement de celle de l'Aptien in-
férieur du Daupbiné pour qu'on puisse se demander si elle n'est
pas plus récente ; le groupe de la T. carinata peut très bien remon-
ter dans l'Aplien supérieur.
Les Matheronia paraissent se rattacher aux Acterodiceras par M.
lovetchensis (Barrêmien sup.), et par le Sous-Genre Monnieria du
Tithonique.
M. Munieri s'écarle davantage du type ancien, tandis que M. Vir-
giniœ, avec sa valve supérieure tout à fait plate, présente la diffé-
renciation maximum ; celte forme est surtout développée au som-
met de l'Aptien inférieur.
Les Requienia apparaissent avec des caractères tellement spécia-
lisés que leur (ilialiQU est assez difficile à reconstituer ; leur analo-
gie avec M gryphoides pouvrsih indiquer qu'ils dérivent de Mathero-
nia ; mais il existe encore quelques caractères rappelant les DicerOrS,
de telle sorte que nous pourrions nous trouver en présence d'une
branche remontant également à ce type et s'étant développée paral-
lèlement à celle des Matheronia.
Quant aux Toucasia, M. Paquier a observé que la lame myophore
— 187 —
estt bien peu développée dans le jeune, ce qui semble indiquer que
ce caractère n'aurait pas été transmis par hérédité, mais aurait été
acquis prc^ressivement ; dans ces conditions, ce Genre ne dérive-
rait par des Diceras, mais plutôt des Hypdasma (B. S. G. Fr. (3), XV,
p. 765) du Tithonique.
Iltfhellniif ra liber den KreMecomplex toh Ab« RMSh bel
Kalro, Ton lUIir* Daeqfté (1). — L'auteur donne quelques indica-
tions intéressantes sur les Rudistes rencontrés dans ces couches.
C'est d'abord, dans la couche K (désignation de M. Fourtau), les
gros échantillons signalés depuis longtemps comme Hippurita et
qui sont rapportés avec raison à Radiolites comupastoris ; ils indi-
quent bien certainement le Turonien supérieur.
Une espèce nouvelle, Radiolites ga'ensis, est décrite et figurée :
elle provient découches un peu plus basses (e?) et est caractérisée
par deux bandes, l'une lisse et fortement concave, c'est la bande E,
l'autre plus étroite et cannelée représente la bande S. L'interbande
présente une forte côte saillante et des côtes analogues couvrent
toute la surface. C'est une forme très voisine de Bir. Amaudi du
Portugal, qui présente le même degré d'évolution et appartient
vraisemblablement au Turonien et non au Cénomanien, comme
l'indique M. Dacqué.
Sphmrulites Peroni est cité dans les mêmes couches ; mais Téchan-
tillon figuré ne montre aucun caractère précis ; il en est de même
d'une autre figure que l'auteur rapporte avec doute au Geore Sphm^
rulites et qui rappellerait, dit-il, la forme extérieure de Rad. excor
vatu$,
Ueber 4as Torkommen von Hlpparites (Plronaea) polystylu
In 4en Hypersenonsehtehten zn Ciserevltz tm Petenrarader
GeMrge, von Dr. i. Pethd (Note posthnme présentée par le
D' PaUy) (2). — L'auteur, dont nous regrettons tous le décès pré-
maturé revient sur le Travail de Hilber, paru en février 1902, et dont
nous avons rendu compte précédemment ici même (Rev, crit, 1903,
vol. Vil, p. 157). Il ressort de cette communication que les Pironœa
sont associés, ici comme dans le Nord de l'Italie, avec des Orbitoides,
et, en outre, avec des Hippurites et des Sphserulites (nov. sp.), c'est-à-
dire qu'ils appartiennent incontestablement au Maêstrichtien.
(i) Stuttgart, 1903,-- Palœontographica, XXV, Ed., II Abth., 5* Uef., pp. 337
à 392, PI. XXIV à XXXVI.
(2) Budapest, 1903. — Poldtani Kôzlony, Ed. XXXIII, 2 avril 1902.
13
— 188 —
L'examen des échantillons de cette localité a fait voir que le
nombre des replis varie avec Tâge, il est de 10 à la partie inférieure
et s'élève jusqu'à 20 dans les plus gros échantillons ; Tauteur exa-
mine les autres caractères qui ont été invoqués par Uilber pour en
faire une espèce distincte sous le nom de T. slavonica, et arrive
comme nous à la conclusion qu'ils correspondent seulement à des
variations individuelles.
ECHINODERMES
par H. J. LAMBERT.
Traité de Zoolo^e eonerète, par T. Delage et E. Héroftard*.
m. Les Eehinodermes (1). — Je n'aurais pas à rendre compte ici
de cet excellent ouvrage si, après les descriptrons analomique,
physiologique et embryogénique de chaque principal type, les
auteurs ne donnaient une classification systématique des Genres,
aussi bien fossiles que vivants. L'étude des Eehinodermes fossiles
est d'ailleurs tout à fait subordonnée à celle des formes vivantes,
dont, malgré le titre de Touvrage, MM. Delage et Hérouard cher-
chent à nous donner une compréhension un peu subjective. En
effet, pour chaque principal groupe, les auteurs nous présentent
un prototype idéal et conventionnel ; or ce procédé, très en hon-
neur dans certaines écoles, et dont je ne méconnais pas les avan-
tages au point de vue didactique, n'en est pas moins dangereux,
puisqu'il substitue l'opinion préconçue du maître à la simple ob-
servation de la Nature.
Aussi, lorsque les auteurs se sont trouvés en présence d'un
groupe- exclusivement fossile, comme l'ensemble des formes arbi-
trairement réunies sous le nom de Paléchinides, ils semblent avoir
éprouvé un certain embarras et ils ont été conduits à considérer
ces formés co-mme aberrantes (p. 218) et présentant des caractères
anormaux (p. 216), parce quelles ne cadrent pas de tous points
avec l'idée abstraite qu'ils se sont faite du type Echinide. Pour moi,
(1) Paris, 1903. — Vol. in-8*, de 495 + X pages, avec 565 flg. dans le texte et
53 PI.
— 189 —
je ne vois rien d'anormal dans les caractères des souches : les Pa-
léchtnides se relient aux formes actuelles comme les parties d'un
ensemble parfaitement harmonique, bien que dans la lutte perpé-
tuelle pour la vie, la mort ait frappé certains dérivés avant les
autres. Ne retrouve-t on pas la trace de la rangée unique interam-
bulacraire de Bothriocidaris chez tous les Oursins dont le périslome
ne s'est pas agrandi par résorption des premières assules buccales?
Combien de Genres modernes (Diplopodia, Stomopneustes, Trip-
neustes, etc.) présentent des rangées multiples d'assules ambula-
craires !
En ce qui cohcerne les Genres fossiles, leur énumération est
parfaitement au courant des dernières publications. Elle est même
parfois trop complète. Ainsi, pourquoi mentionner un prétendu
Genre Spileccia, attiibué à MunierChalmas comme nome/inudum et
complètement nul, puisqu'on n'en connaît ni les caractères, ni le
type ? Si les affinités en ont été verbalement indiquées à Tun des
auteurs, il eût fallu au moins ne pas les garder secrètes (p. 238).
D'autre part, Horiopleura Munier Chalmas, qui est un Rudiste, est
à tort compris dans la liste des Cassidulinœ (p. 265).
En ce qui concerne les Echinides, je me permets de regretter
que les auteurs aient cru devoir, avec M. Mortensen, fonder la
classification de presque tous les réguliers sur les caractères des
pédicellaires. Je n'entends pas critiquer la valeur taxonomique de
ces organes, mais en leur donnant une importance prépondérante.
Ton arrive à fausser les vrais rapports des Genres. Il est d'ailleurs
regrettable de fonder sur des organes caducs la classitication de
Genres dont les deux tiers sont exclusivement fossiles ; puisqu'on
se trouve alors réduit à placer ces derniers à la suite des autres
d'une façon problématique, inconvénient que ne présentait pas
l'ancienne classification fondée sur l'examen comparé des carac-
tères. Relativement au Genre si connu Psanimechinus, les raisons
invoquées pour le remplacer par le terme nouveau ParecHInuti
ne m'ont pas parues décisives, alors surtout que l'on fait des an-
ciens Anapesus de nouveaux Psammechinus.
Je me permettrai de signaler encore quelques rapprochements
tout à fait inattendus, comme l'introduction du Genre Baueria
parmi les Salenina, celle de Discoidea parmi les Conoclypina. Par
suite d'une erreur dans les clichés des figures, la figure 340, qui
devait reproduire la figure 5, pi. XV du Règne Animal, Cassidu-
lus lapiscancri, fossile de Maêslricht, reproduit la figure 1« de cette
planche, Leodia hexapora, vivant des Antilles, sous le nom Cassidu-
lus lapiscancri.
— 190 —
La classification des Spatangidm, empruntée à Duncao est, dans
son ensemble, artificielle et très inférieure à celle de Cotteau ; elle
est cependant dans ses détails une des plus intéressantes du livre,
en raison de la précision des diagnoses génériques données et qui
contrastent heureusement avecTaride nomenclature des Genres de
assiduloida.
L'ouvrage se termine par un très intéressant résumé des théories
phylogéniques. Je partage le scepticisme des auteurs sur les pré-
tentions de ces théories de pouvoir ramener à Tunité toutes les
classes d'Echinodermes.
Sous réserve de très légères critiques, qui ne s'adressent d'ail-
leurs qu'à une partie en quelque sorte accessoire du Traité si
savant, si complet, si utile de MM. Delage et Hérouard, il faut louer
pleinement ces auteurs du service important que leur publication
rend à la Science française. Leur ouvrage est, en même temps
qu'une œuvre personnelle considérable, un précieux résumé de
toutes les connaissances acquises sur les Ecbinodermes, et, à ce
double titre, il a sa place marquée sur la table de tous les Natura-
listes qui s'intéressent à cette classe d'animaux.
Asteriden nnd OpUiiriden ans dem Sllvr BSlmif ds, Yon Otto
Jaekel (1). — Dans cette courte Note sont résumées d'intéressantes
observations sur Hiiurtkmteit perfectus, Genre nouveau du Silurien
inférieur, et dont les bras présentent deux rangées de plaques am-
bulacraires et deux adambulacraires. Cette disposition rappelle
celle du Genre fiophiara de même âge. Ce dernier, dont les pla-
ques ambulacraires se continuent jusqu'à l'extrémité du bras,
diffère de Bohemura Jahni^ dont les extrémités brachiales ne
comportent plus que des adambulacraires. Mais, tandis que ces
Genres possèdent un disque central d'Ophiure, Siluraster présente
la disposition caractéristique des Astéries. L'auteur signale inci-
demment, comme espèce et Genre nouveaux, son Ataxaster
pygmxus^ mais sans en donner encore ni description ni figure.
On Jvrassie fosslls firom East-Cfreenland, by T. ladsen (2). —
Les Ëchinodermes paraissent rares dans cette région encore si peu
explorée et à côté d'une trentaine d'espèces de Mollusques, dont
deux Ammonites reçoivent des noms nouveaux, l'auteur ne signale
(i) Berlin, 1903. — Broch. in-S* de 8 p. avec 6 flg. Ext. Zeitsch, d. Deutscken
geoL Gesells, Jahpg 1903. p. 13, d. Novembep. ProtokolJ.
(2) Ck>penhague, 1904. — In-8% 43 p. 1 carte et 5 PI. doubles.
— 191 —
qu'un Pentacrinus, représenté par des fragments de bras et de tige
et provisoirement rapproché de P. Andreœ de Loriol, du Battio-
nien.
Note sur rinIValtas de la Vendée et des Deux-Sèvres* IV. Eeht-
nldes, par J. Lambert (1). — Les espèces décrites sont au nombre
de quatre, dont un Palœopedina trop incomplet pour être délerminé
avec précision, et qui, en conséquence, n'a pas reçu de nom spéci-
fique. Deux Pseudodiaieminœ, Pseudodiadema primœvum et llesso-
tiaraminor^de très petite taille, semblent encore bien voisins de
la première apparition de ces Genres, jusqu'ici inconnus dans
THettangien. Acrosalenia Chartroni parait une forme beaucoup plus
évoluée ; on ne saurait en être surpris, puisque Hypodiadema
BaUami Stoppani, du Rhétien, est en réalité déjà un Acrosalenia.
Nota sobre un equlnodermo fôsil del €reta«eo de Horella, por
D. lanuel de Ilquel é Irizar (2). — L'auteur a parfaitement
reconnu les caractères de Tespèce fossile décrite par lui et trouvée
à Morella en la rapprochant de Cœlopleurus coronalis^ signalé par
Agassiz sous le nom C. equis. M. M. de Miquel a bien voulu me
communiquer l'Echinide qui a fait l'objet de sa Note. C'est bien un
Cœlopleurus et, sans doute possible, Ccoronalis Klein (Cû/am), tel
qu'on le recueille assez fréquemment en Catalogne. Si cet individu
se trouvai! mélangé avec d'autres de Bellprat ou d'OIot, on ne sau-
rait plus Ten distinguer. Il est donc certain que ce Cœlopleurus ne
provient pas du terrain Crétacé, mais sans doute d'une roche
éocénique voisine des marnes de TAptien, s'il n'a pas été acciden-
tellement apporté sur ces dernières par quelque voyageur.
Sur «nelques petits Hemlaster de la Craie Manche, par J. Lam-
bert (3). — Après quelques observations relatives à l'histoire de
ces petits Oursins, j'examine diverses espèces habituellement con-
fondues sous le nom Hemiaster nasutulus Sorignet. Le type de ce
dernier est une forme très petite, renflée, oblongue, à pétioles peu
distincts. Ce n'est même pas un véritable Hemiaster et il y aurait
lieu deje rejeter plutôt dans le Genre Peroniaster de Gauthier. Il
(i) Paris. i90i. — Id-8% 7 pages, 1 flg. et I PI. Ext. Bull. S. G. d, F, 4« ser.
T.III. p. 538 à 545, PI. XVIII.
(2) Madrid, 1903. — Iq-18*, 3 p. Boleiinde la Sociedad espanola de Historia
Natural, T. II. n* 10, Dlciembre 1902, p. 356.
(3) Auxerre, 1904. — ln-8*, 15 p. Ext. Bull. Soc, des Sciences hisL et nat. de
VTannet 1" Sem. 1903.
13.
— 192 —
est spécial aux faciès crayeux du bassin anglo parisien, surtout
fréquent dans le Turonien inférieur, mais remonte jusque dans le
Coniacien de l'Yonne. Tous les individus du Santonien et du Cam-
pânien du Sud-Ouest, bien différents, doivent reprendre le nom
Hemiaster punctatus d'Orbigny. Quant à la forme du Garumnien,
c*est encore autre chose et probablement un fio/6a${er, d'ailleurs
bien distinct de B. prunella de MaesirichL Hemiaster a/finis Sori-
gnet, du Turonien inférieur, est un véritable Hemiaster ; il en est
de même de Tespèce de la Craie de Touraine, //. ligeriemis d'Orbi-
gny. Ma note se termine par quelques observations sur H, angus-
tipneustes Desor, confondu par plusieurs auteurs avec une espèce
américaine, Spatangus prunella Morton, différente elle-même de
Spat. parastalus du même auteur.
Flnnes en Ineka emellan Senon oeh Danlen i Danmark, af
A. Hennig (1). — A la suite d'une Note essentiellement géologique,
Tauteur discute la question de la position du Cyathidium holopus,
dont les colonies sont inclinées dans une constante direction. Rai-
sonnant par analogie avec les observations relatives à Hvlopus
Rangi, vivant, M. Hennig suppose que la direction de Cyathidium
était contraire à un courant de fond. M. Ravn pense que ce Cri-
noide se tenait suspendu au plafond de grottes du Calcaire daaien
à polypiers ; mais M. Hennig combat cette opinion.
Die fanna der sehw&Msehen meeresmolasse. I Theil : Spon-
glen und Echinodermen, von D' £. Sehtttze (2). — A côté d'As-
tropecten helceticus, Tauteur décrit une nouvelle espèce d'Astérie,
Sphœraster molassicus, d'après une plaque isolée. Les Crinoïdes
sont représentés par ilnîerffm rhodanicus Fonta unes. Les Echinides
sont plus nombreux. Un fragment de radiole, tout à fait indéter-
minable, est rapporté à Cidaris avenionensis ; il n'a cependant ni
la taille, ni exactement la forme des radioles de cette espèce. Un
autre fragment de radiole est mentionné sous le nom Cidaris cf.
limaria. L'auteur, qui continue à comprendre comme moi le Genre
Psamm^chinus, rapporte à P, dubius Agassiz, des individus plus
renflés et plus dénudés que le type ; leurs granules sont rares ; il
(1) Stockholm, 1904. — In-8% 37 p. Geol. f'ôren. Forhandl, n« 225. Bd. 26. Hâft
1. p. 2!».
(2) Stuttgart, 1904. - In 8% 40 p. 4 PI. Mitleil. ans dem Kgl. Naturalien Ka-
binett zu Stuttgart, Ext. Jahresh. d, Vereim fur vaterl. Naturk, in Wurtem-
berg. Jdhrg. 1904.
— 193 —
n y a pas de tubercules secondaires ; les pores sont en série droite
et Tattribution proposée me semble fort douteuse. Une espèce nou-
velle, Stirechinus suevicus. plus petite que le type du Genre, a son
pérîstome plus large et non enfoncé.
Une Scutelle, qui n'est certainement pas Scutella paulensis
Agassiz, est provisoirement rapprochée de cette espèce. Comme
l'individu de Kempten est incomplet et que Ton n'en connaît pas la
face inférieure, l'auteur a sagement agi en ne lui donnant pas
encore de nom spécifique. Les débris rapportés au Genre Amphiope
sont complètement indéterminables.
M. Schûtze réintègre avec raison dans le vrai Genre Fibularia
deux petites espèces de Munster et de Miller : F. ovaîa Munster
(Echinoneus) et F. ursendorfensis Miller (Echinocyanus), Spatangus
delphinus d'Ursendorf me semble différent du type du Burdi-
galien de la Drôme. 11 est moins large, ses bords sont plus épais,
son péristome surtout, plus excentrique en avant, est beaucoup
moins ouvert, presque complètement recouvert par la saillie du
labrum. L'individu figuré par l'auteur rappelle plutôt la forme de
Spatangus Desmaresti Munster, sans qu'il soit possible de l'iden-
tifier à ce dernier.
GRAPTOLITES
parH. H. GOSSMANN.
Researehes Into the OraptoUtes of the lower zones of the Sea-
nlan and Westrogothian phyllo-tetrograptns Beds, II, i>y Sv.
Leonh.T$rnqiiist(l). — Nous avons déjà analysé la première par-
tie de ce Mémoire (V. Revue crit. 1902, p. 95) ; dans cette seconde
partie, qui a exigé un certain délai, à cause de la longue prépara-
tion des matériaux, M. Tôrnquist étudie les Dichograptidœ multira-
mosés. Mais auparavant il complète, sur la PI. I, les indications
précédemment données sur les Genres Bryograptus, Trichograptus,
Tetrograptus, par la description de quelques espèces nouvelles ou
déjà connues (T. approximatus Nichols., T. quadribrachiatus Hall,
r. serra Brongn., Phyllograptus densus Tôrnq.).
(i) Lund, 1904. — Broch. ln-4« de 29 p. avec 4 PI. Extr. de Lunds Univ. Àrs8-
An/t, Bd. 40, Afd. l,n*2.
— 194 —
Pour Ids DichograptùisB Tauteura adopté la division suivante qui
modifie un peu la classification de Elles et Wood, dont il sera ques-
tion ci-après :
A. — Dicbotomie des branches du 3' ordre ou d'ordre supérieur.
a. — Branches du second ordre peu prolongées, comparative-
meut aux Internodes suivants Dichograptus^ Clonograptus,
GoniograpliAs, Temnograptus;
b, — Branches du second ordre plus longues que les internodes
suivants Ànthograptus;
B. — Latéroûssilité monopodiale des branches du 3* ordre et au-delà.
a, ~ Branches latérales développées d'un côté seulement, Schi-
zograptus ;
b. — Branches latérales développées de chaque côté, Holograptus.
Les espèces nouvelles, que décrit Fauteur dans ces Genres, sont
les suivantes : Dichograptus regularis, CUmograptus subtilis, Antho-
graptus nidus, Schizograptus rotans, S. ambiguus, Azygograptus va-
lidus Môberg mss. La place de ce dernier Genre, ni celle d* Antho-
graptus, n'est pas indiquée dans la classification précitée que l'au-
teur ne regarde d'ailleurs que comme provisoire, attendu que la
valeur générique de la dicbotomiB des branches ne parait pas en
core clairement établie.
A lonofraph of Britlsh CIraptoUtes, byClertr. Elles and Etkel
Wood, edited by Ch. Lapworth (1). — Bien que le premier des
trois fascicules déjà parus de celte importante Monographie date
déjà de 1901, il est indispensable que nous en reprenions l'analyse
pour indiquer le but et la division générale de l'ouvrage de Miss
Elles et Miss Wood.
L'introduction est rédigée par M. Lapworth ; elle ne commence
que dans la 2"^ partie et continue dans la 3% traitant jusqu'à présent
l'historique el le littérature des Graplolites ; le premier essai de
classification complète est dû à Hall (1865, Grapt. of The « Québec
Group )), GeoL Surv. of Canada, déc. 2) et comprend seulement
une Famille Graptolitidœ, divisée en Vil groupes dont les deux
premiers se subdivisent eux-mêmes en trois et quatre catégories
qui sont représentées par des Sous-Genres et des Sections. Nous
ne croyons pas nécessaire d*analyser en détail cet arrangement
qui sera prubablemeut bouleversé dans les livraisons suivantes,
par les propositions personnelles de M. Lapworth ; nous nous t>or-
(1) LoDdon, 1901-1903. ~ Palœontogr, Soc. 3 parties, LU et 134 pages, XIX
PI. ea simiU d'après des dessins.
— 195 —
nerons donc à résumer brièvement le contenu des trois fascicules
publiés jusqu'ici, dans la partie descriptive qu'ils contiennent :
Famille DiCHOORAPTiDiE Lapw. : Genres Didymograpsus M' Coy,
divisé en sept groupes selon Tinclinaison les branches ; un schéma
très ingénieux permet de saisir, par superposition, les différences
entre « reclined séries, reflexed séries, declined séries, deflexed
séries, dépendent séries », par rapport à « horizontal séries » qui
parait être le point de départ typique d'épanouissement des bran-
ches perpeodiculairement au tronc-mère, comme par exemple
chez D. extenstAS Hall. Les espèces nouvelles sont : D- reniformis, D.
acutidens^ D. simulanSj D. dsflexus, D. amplus, D. artus^ D, stabiliSy
sans compter les variétés nouvelles.
Lie G. Tetragrapîus Salter, ne comporte que les trois séries « ho-
rizontal, dépendent, reclined )). Espèces nouvelles: T. Amii, T. peu-
dens, T. Postlethwaitii, T. reclinatus.
Dans le G. Schizograptus, il n'y a à signaler que deux espèces :
S, reticulattis Nicbolson, S. tardifurcattis Ples.
Genre Trochograptus Holm, une espèce (7. diffmus Holm).
Genre Bolograptus Holm, une espèce {H, Deani Lapw.).
Quant au G. Dichograptus Salter, quoiqu'il ne comporte que deux
espèces (D. octobrachiattAS Hall, et Z>. separatus Elles), il est subdi-
visé en deux groupes, tous deux de Y « Horizontal séries ».
Genre Loganograptus Hall, une espèce (L. Logani Hall).
Genre Clonograptus Hall, une espèce (C. tenellus Linnarson) avec
une variété nouvelle (var. Ca//am Lapw).
Genre Temnograptus Nicbolson, une espèce T. multiplex Nich.)
Genre Bryograptus Lapworth (1870), divisé en deux groupes « dé-
pendent » et (( deflexed séries », une seule espèce nouvelle dans la
seconde : B. divergens.
G. Trichograptm Nicholson, une espèce (T. fragilis Nich.).
G. Azygograptus Nicholson et Lapworth, divisé en trois groupes
dont le premier contient trois espèces déjà connues, et chacun des
deux autres, une seule espèce.
G. Phyllograptus Hall, remarquable par Texfoliation bilatérale
et symétrique de son unique branche ; il n'y a pas d'espèces nou-
velles à citer en Angleterre.
Famille Leptograptida Lapworth (1879), caractérisée par Tin-
flexionàl80'' environ de ses branches. On doit tout d'abord y classer
le G. Leptograptus Lapw. avec quelques espèces et de nombreuses
variétés ; puis, Pleurograptus Nichols. (une espèce) ; Àmphigraptus
Lap. (deux espèces dont une nouvelle: A. distans) \ Nemagraptus
Emmons, qui a pour synonyme Ccenograptus Hall, Stephanograptus
— 196 —
Gein. et Helicograpsus Nîch. ; la principale espèce de ce dernier
G. Nemagraptus est N. gracilis Hall sp, qui constitue un ensemble
stellariforme d*un aspect tout particulier et bien différent de celui
de l'autre espèce (N. explanatus Lapw.).
Le troisième fascicule laisse en suspens cette Monographie dont
la suite sera évidemment très intéressante, surtout quand les idées
définitives des auteurs sur le classement moderne des Graptolites
auront pu se dégager de leur élude.
COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du a Concilium Bibliographicum >)
BIstram (A. von). — Beitriige znr Kenntiils der Fauna im
unteren Lias In der Val Solda. — Nouveaux Genres Eud^ ctlon et
Proloeerllliluin (type : Cer, lugdunense), — (Ber. nat. ges. Freib.,
1903. Bd.l3, p. 116, 8 PL).
Broom (R.). — On a new Stegoeephallan f rom the Rarroo Beds
Of Arlwal Nortb, Sonth Africa. — Nouveau Genre Balrachosu-
eliufi (type : B. Broimi n. sp.), du Trias. —(Geol, Mag,,X. p. 499. 1903).
Broom (R.). — Descriptions of tlie Palœontologieal Haterial
Oolleeted i>y tlie Members of tUe geologoeieal Snnrey of Cape
Colony. — Nouveaux Genres : Proleroiiuelius, Reptile du Trias
(type : F. Fergusi n. sp.)\ fieylacosaurus et lelldosaurusi, Thério-
dontes primitifs du Trias. — {Ann, South-Afric. mus., vol. 4, 1903, p. 147
et 159, PI.).
Ciiapnian (F.)* — New or llttle linown ¥ietorian Fossils in tiie
National fllnsenm of Melbourne ; I. Sonee Fal«eozoie speeies. —
Nouveau Genre Uelleocrinus ; Nouvelle Famille Caryocari» ; Nou-
veau nom Rlilnopterocaris pour Lingulocaris MaccoyL — {Proc, R.
Soc. Victoria, Vol. 15, 1903, p. 104, 3 PK).
Hay (0. P.). - On a collection of Upper Cretaceons Fishes trom
Mount Lebanon, Syria. — Trois Nouveaux Genres Stenoprolome,
Anguilla^iiii, Eublodeetus pour Chirocentrites libanicus ; et une
Nouvelle Famille Eneliollldae. — (Bull. Amer. Mus. nat. Eist., Vol. 19,
p. 395, 1903, 14 PL).
JaelLel (0). — Uebe Ramphodns nov. gen., einen nenen devo-
nisclien Holocephalen von Wildnngen. — Type : R. tetrodon n. sp..
Poisson dévonien. — (Sitz. Ber. ges. nat. Freunde Berlin, 1903, p. 303,
3fig.).
— 197 —
laplestone (0. !•)• ^ Qhaiife of Name for New 6ei^iis of Po-
lyzoa. — Aulopocella à la place de Solmopara Maplest., non Dy-
bowski. — (Victor. Natural., Vol. 20, 1903, p. 99).
Palmer (T. S.)- — Some new Cfenerlc Names of Hammals. —
RectUicatioDS de nomenclature: Eosaccomys pour Saccostomus Peters,
non FiU. ; Eucervaria pour Cervaria Grecy, non Walk ; Helicotra-
i^iui pour Helicophora Weitbofer, non Gray ; Loplioeelius pour 5em-.
nocebus Gray, non Lesson ; Morenella pour Morenia Amegb., non
Gray ; IVannospalax pour Microspalax Nebr., non Trouêssart ; IVe-
eronyeterls pour Necromantis Weitb., non Gistel : IVeocotltums
pour Colhùrus Palmer, non Champion ; Ociodontomy» pour Nfipoc-
todon Tbom., non Bedel ; Taplrella pour Elasmognathus Gill, non Fie-
ber ; Tyttlioeonâs pour Microconodon Osborn, non Traquair. —
(Science, 1903, Vol. 17, p. 873).
Tauicban (T. W.)* — Corrections to tbe nomenclatiire of the
Eoeene fosstl Corals of tbe United States. — Nouveau Nom Aidri-
chiella à la place d^Aldrichia Vaiighan, non Coquillett. — (Proc, biol.
Soc. Washington, Vol. 16, 1903, p. 101).
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
par H. H. COSSHANN.
Le nom Cardita mutahilis Mayer, publié en 1900, par MM. Ivolas et
Peyrol, dans leur étude paléontologique sur les faluns de la Touraine,
était préemployé par d'Arcbiac, pour une espèce du Nummulitique de
rinde; je propose,- en conséquence, pour Tespèce de Touraine: C. Ivolasi
nob.
La Turritelle de la cbalne d*HaIa (Inde), à laquelle d'Arcbiac a donné le
nom a/finis, ne peut conserver ce nom préemployé par MuUer (1851) pour
une espèce de la Craie d'Aix-la-Cbapelie; la coquille de Tlade, que d'Ar-
cbiac a cru nécessaire de séparer de T. Deshayesi, recevra donc le nom
T. halaensis nob.
L'espèce bartonienne du Bassin de Paris, à laquelle Desbayes a, en
1865, donné le nom'Turritella Heberti, et qui est d'ailleurs un Mesalia, ne
pouvait conserver ce nom préemployé par d'Arcbiac (1853) pour une
coquille nummulitique de l'Inde; on sera donc obligé de reprendre le nom
variabilis Def. (Dict.sc. natur,) qui était resté dans Toubli parce que
Deirance n'avait pas ûguré son espèce, mais dont l'identité avec T. Heberti
— 198 —
a été prouvée par la publication toute récente d'une fiche de Pal. univur-
salis.
En 1858, Martin a publié, dans sa Paléontologie du Lias inférieur de la
Côte d'Or et de l'Yonne, un Cerithium subnudum qui tombe en syno-
nymie avec l'espèce de l'Inde, décrite sous ce nom par d'Archîac en 1853.
Toutefois, je m'abstiens de proposer un nom nouveau pour la coquille
liasique qui d'après Terquem et Piette, ne serait peut-être qu'un jeune
Turritella Deshayesea, et dont l'ouverture mutilée ne présente pas les
vrais caractères des Cérithes (Lias infér. de l'Est, n* 63).
Une espèce bien connue de l'Eocène du Bassin de Paris, Lucina Miche-
lini Desb., tombe en synonymie avec une espèce crétacique, signalée par
Coquand, en 1859; bien que l'idendité de cette dernière ne soit pas al^o-
lument certaine, le double emploi doit être corrigé et je propose, en consé-
quence, pour l'espèce parisienne: I. Termieri, nob. Il en est de même de
Lucina tenuis Desh. dont le nom était préeroployé par Muller, dès 1851,
pour une espèce crétacique; l'espèce parisienne prendra donc le nom:
L. GentUi, nob. Inversement le nom globulosa, préemployé par Deshayes
pour un Àrca du Bassin de Paris, a été appliqué par Gumbel k une
espèce de Gosau dont il y a lieu de changer le nom en À. Pampeel^h
nob.
ERRATA
Dans l'analyse que nous avons donnée ( Aevue crit. 1904 p. n* 2, p. 78) de
V Elude de MM. Aimera et Bofill sur la caverne de Gracia, près de Barce-
lone, une phrase a été omise dans laquelle nous signalions que les Mam-
mifères et les Mollusques, dont les restes ont été découverts dans cette
caverne, ont été étudiés et identifiés par MM. Depéret et Locard, qui vou-
dront bien nous excuser de cette lacune involontaire.
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— 204 —
et armées de griffes, étaient de véritables Ongulés (comme les Ancy-
lopoda qui présentaient, à peu de choses près, la même particula-
rité). Ils ressemblaient aux Rongeurs, non seulement parla forme
des pattes, mais aussi par leurs incisives médianes hypertrophiées,
tandis que les autres incisives, les canines et la première molaire
étaient plus ou moins atrophiées. Les molaires sont du type trian-
gulaire parlait. L*origine de ce type doit être recherchée parmi
les Amblypodes et notamment dans la Famille des Pantostylo-
pidœ.
Dans ce Groupe, la tendance que les dents des Ongulés ont à
transformer leurs tubercules en crêtes transversales, s'est mani-
festée de bonne heure. Chez les plus anciens représentants du
Groupe (Crétacé supérieur de Patagonie), les molaires sont encore
quadrangulaires (Microstylops, Pantostylops). Chez Entelostylops, les
deux denticules internes se rapprochent déjà, et chez Notostylops
ils sont fusionnés, en même temps que les crêtes transversales
s'accentuent comme l'indique leur usure plus large et plus nette.
La comparaison des crânes de Notostylops et de Tt7/or/iermm (figu-
rés tous deux par l'auteur), montre qu'il s'agit bien de formes
appartenant au même Groupe. Il en est de même d'Esthonyx, de
telle sorte que les Tillodontes de l'Amérique du Nord doivent
être considérés comme les descendants des Notostylopidés de Pata-
gonie.
Les molaires de Macrauchenia (type de la famille des Macrauche-
NiDiE) sont faciles à distinguer à leur contour rectangulaire, avec le
fût allongé et très arqué, les racines très courtes, les trois ou qua-
tre puits circulaires tapissés d'émail à Tintérieur et si profonds
qu'ils arrivent presque jusqu'à la base de la dent. L'origine de ces
puits est inexplicable si Ton ne connaît pas leur histoire paléontolo-
gique, actuellement bien élucidée.
Ce Groupe d'Ongulés se sépare des Condylarthres à l'époque cré-
tacique, traverse tout le Tertiaire et s'éteint dans le Quaternaire,
sans produire de branches divergentes ou parallèles ; c'est donc un
type isolé et bien distinct dont il est facile de suivre les modifica-
tions graduelles, à partir du Lonchoconus des couches à Notostylops.
La molaire de ce type primitif est courte, allongée transversale-
ment, tandis que c'est le contraire chez Macrauchenia, et de plus sa
couronne est couverte de tubercules hauts et pointus au nombre de
six. Il est impossible de voir deux dents plus différentes, au moins
au premier abord. Cependant si l'on passe de Lonchoconus à Dido-
lodus^ puis à Lambdaconus et successivement aux Genres Protheo-
sodon, Oroacrodon, Cramauchenia^ Theosodon^ Pseudocoelosoma, Pa-
— 205 —
ranauchenia, Scalabrinitheriumf Promacrauchenia et Macrauchenia,
on voit les tubercules de la couronne s abaisser et s'user, puis se
relier par des crêtes entre lesquelles se creusent des fossettes qui
aboutiront aux puits profonds de Macrauchenia, En même temps, la
dent d'abord transversale s'allonge de plus en plus dans le sens de
la mâchoire. Toutes ces transformations sont faciles à suivre sur
les figures que l'auteur a prodiguées à chaque page de son
livre.
Les Proterotherid^ sont une autre branche des Condylarthres
que l'on voit se détacher du Genre Lambdaconus dans l'arbre généa-
logique que l'auteur donne des Macrauchenidœ. Au contraire de ces
derniers, les Protérothères se sont divisés en un grand nombre de
branches. Leurs molaires, d'abord quadrangulaires et plexodontes
(à tubercules nombreux et compliqués), se sont simplifiées gra-
duellement en devenant souvent triangulaires et ont pris, à une
époque relativement récente, des formes très variées.
Rappelons que les Protérothères étaient de petits Ongulés, la
plupart tridactyles, quelques-uns monodactyles comme le cheval,
et qui appartiennent très probablement à la môme souche que
Paldeotherium el Anchitherium de l'Ancien Continent, ces derniers
constituant une branche dont le développement s'est opérée paral-
lèlement à celui des Proterotheridœ Sud Américains. Bien plus,
pour M. Ameghino, le Notohippm de Patagonie appartient à la ligne
phylogénétique directe des Equidés par l'entremise d'Hipphaplus
et de Stereohippus (p. 232-233 du présent Mémoire).
Pour en revenir aux Proterotheridœ dont le point de départ est
Lambdaconus, les molaires des Genres LonchoconuSy Didolodus, Deçà-
conus, Eoproterotherium, Deuterotherium, Prolicaphrium, Protoathe--
riurriy Licaphrops, Proterotherium, Heptaconus, Thoatherium (mono-
dactyle comme Equiis), Anisolophus, Diadiaphorus, Brachytherium,
Lophogonodon, Epitherium (très semblable à Palœotherium bien que
plus réceni), et enfin Eoauchenia^ sont successivement étudiées et
montrent les modifications graduelles que l'évolution a produites
depuis le Crétacé jusqu'au Miocène supérieur de Monte Hermoso
où s'éteint ce dernier type, qui n'était pas un Artiodactyle comme
l'auteur l'avait supposé tout d'abord, mais un Protérothéridé très
spécialisé. Il était encore plus franchement monodactyle que le
cheval, de telle sorte que ce type du Solipède s'est réalisé, dans
cette ligne d'Ongulés Périssodactyles, à trois époques successives,
très éloignées l'une de l'autre : dans TEocène, par Thoatherium ;
dans le Miocène, par Eoauchenia; enfin dans les temps modernes,
par Equus.
— 206 —
On voit par ces citations tout Tintérêt de ce Mémoire auquel on
ne peut reprocher que d'être trop complet et trop touffu. On aime-
rait en lire un résumé rédigé par Tauteur lui-même. Mais nous
connaissons l'activité infatigable de M. Ameghino : le présent
Mémoire n'est que le premier d'une série qui embrassera toute
l'histoire phylogénétique des Ongulés, et dont il ne peut manquer
de nous donner par la suite les conclusions synthétiques, qui nous
intéressent surtout au point de vue de la philosophie de révolu-
tion.
REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS
par M. H.-E. SAUVAGE.
Beelassifleatlon of tbe Reptllla^ by H. Falrfleld Osborn (1) . —
Ce Travail est, en grande partie, le résumé du Mémoire que nous
avons déjà analysé (v. Revue, T. VIII, p. 84) ; il renferme néan-
moins de nouveaux documents, principalement sur les Ordres qui
composent la Sous-Classe des Synapsida,
CoTYLOSAURiAj Copc (Paveiasauria, Seeley). Les plus primitifs des
Reptiles, gardant beaucoup des caractères Stégocéphaliens (Amphi-
biens) ; voûte du crâne solide avec des ouvertures temporales ru-
dimentaires ou nulles. Les grands Pareiasauridés du sud de
l'Afrique sont plus spécialisés que les Pariotichidés et les Diadei-
tidés du Texas. Théoriquement, des membres non spécialisés de
cet Ordre ont donné naissance à tous les autres Reptiles.
Anomodontia. Ce Superordre renferme deux Ordres, qui repré-
sentent une radiation adaptive de types plus primitifs vraiment
reptiliens (Thérocéphaliens) en types ayant des caractères de Mam-
mifères (Cynodontiens). Ces Reptiles conservent néanmoins quel-
ques caractères primitifs cotylosauriens ou stégocéphaliens.
Theriodontia : Sous-Ordre Therocephalia. — Le plus primitif
des Anomodontiens ; dents différenciées comme chez les Mammi-
fères, en incisives, canines et molaires, ces dernières simples ;
palais simple, comme chez les Cotylosauria.
(i) Boston, i904. — Bp. Iniv Extr.de The American Naturaliste T. XXXVIII.
— 207 —
Sous-Ordre Cynodontia : un palais secondaire ; deux condyles à
l'occiput, tandis que chez les Thérocéphaliens, il n'existe qu'un seul
condyle. Les Cynodontiens ont perdu plusieurs des caractères pri-
mitifs des Thérocéphaliens ; leur spécialisation tend vers les Mam-
mifères.
Ordre Dicynodontia. — Malgré la haute spécialisation de la
dentition, ces Reptiles conservent des caractères primitifs tels
qu'un condyle unique, un cleithrum ou épiclavicule, un grand os
quadrate ; d'un autre côté, comme les Cynodontiens, ils ont un
palais secondaire rudimentaire ; ils se rapprochent des Mammi-
fères par la perte des prévomers et le développement du vomer
(parasphénoide).
La position de l'Ordre Placodontia est incertaine; cet Ordre
est caractérisé par la présence de très grandes dents au palais, Tab-
sence de dents aux maxillaires et aux prémaxillaires ; il comprend
des animaux littoraux, se nourrissant de coquilles ; c'est un ra-
meau indépendant des Anomodontiens, et il peut être rapproché
des Sauropterygia .
Chez ces derniers, la structure du crâne est typiquement synap-
sidienne ; la structure de la ceinture scapulaire, autant qu'elle est
connue, est certainement plus synapsidienne que diapsidienne
chez les Plésiosauriens du Trias ; on a noté de nombreuses ressem-
blances avec les Tortues. D'un autre côté, certains des Plésiosau-
riens triasiques les plus anciens, tels que Lariosaurus, se rap-
prochent beaucoup des Diapsidiens par la formule des pha-
langes.
La parenté des Testudinata avec les Synapsidiens est indiquée
par la structure du crâne et la formule des phalanges.
Les Reptiles qui composent la Sous Classe Diapsida ressem-
blent, dans leurs caractères généraux, au Genre actuel Hatteria.
Contrairement à ce qui existe chez les S ynapsida, le crâne est court ;
le squamosal, relativement petit, fréquemment séparé du prosqua-
mosal, n'entre jamais dans l'articulation avec la mâchoire infé-
rieure ; le quadrate est relativement grand, non recouvert ; le co-
racoidien et le procoracoîdien sont coalescents ; la formule des
phalanges est 2, 3, 4, 5, 3, 4. .
Il parait y avoir deux grandes radiations adaptives chez les Diap-
sida. La première, qui existe aux époques du Carbonifère supérieur
et du Permien, a été groupée collectivement par M. Osborn dans le
Superordre Diaptosauria, La seconde branche, qui bifurque partiel-
lement des branches terminales de la première radiation, est repré-
sentée dans le Trias ; elle comprend les grands Ordres Parasuchia,
— 208 —
Ichthyopterygia, Crocodilia, le Superordre Dinosauria, le Superordre
Squatnata, et finalement les Pterosauria.
Superordre Diaptosauria. Les radiations adaptives de ces Rep-
tiles en types marcheurs, littoraux, aquatiques, amphibies, essen-
tiellement aquatiques, en même temps que la spécialisationdu crâne
et de la dentition, résultent d'une divergence suffisamment profonde
et ancienne pour que Ton doive les séparer en six Ordres, savoir :
Procolophonia, Seeley. Les plus primitifs des Diaptosauriens, ca-
ractérisés par l'absence totale des fenêtres latérotemporales, la
persistance de répiotic et delà fente auditive, comme chez les Coty-
losauriens; connus seulement du Permien du Sud de TAfrique.
Proterosauria, Seeley. Reptiles terrestres, en partie sauteurs,
carnassiers, caractérisés par les membres droits, le grand déve-
loppement des membres postérieurs, un ilium élargi dorsalement
et deux ou trois vertèbres sacrées.
Proganosauria, Baur. Reptiles aquatiques ou amphibies, ne com-
prenant, jusqu'à présent, que les deux Genres Mesosaurus, Seeley, et
Stereostemum, Cope, du Permien de l'Afrique du Sud et de l'Amé-
rique du Sud. Ce groupe est trop spécialisé pour avoir donné de
souche ; il représente un groupe isolé et éteint.
Gnathodontia, Owen (Rhynchosauria, Osborn). Très hautement
spécialisés, ils ressemblent aux Procolophonia^ mais en diffèrent
par les dents en pavé aux ptérygopalatins et le développement du
large bec osseux édenté. Probablement littoraux. Très éloignés des
vrais Rhynchocéphaliens.
Pelycosauria, Cope. Reptiles terrestres, carnassiers, du Permien
du Texas et de la Bohème, caractérisés par la brièveté de la queue,
rénorme développement des épines neurales ; groupe très haute-
ment spécialisé ; meurt après le Trias.
Choristodera, Cope. Amphibiens, du Crétacique supérieur et de
TEocène inférieur, renfermant le Genre américain Champsosaurus et
le Genre européen Simodosaurm. Caractérisés par un rostre allongé,
gavialoïde, les dents acrodontes, internement plissées, deux têtes
aux côtes dorsales. Les analogies sont avec les Proganosauriens et les
vrais Rhynchocéphaliens aquatiques, mais il n'existe aucune rela-
tion phylogénétique entre ces formes.
Rhynchocephalia, Gunlhier. Renferme la radiation de Reptiles
jurassiques, de types terrestres, semi-aquatiques ou entièreement
aquatiques. Les formes jurassiques sont, sous de nombreux rap-
ports, moins primitives que le Genre actuel Sphenodon.
Parasuchia, Huxley. Reptiles amphibies, d^eau douce, ayant les
mœurs des Crocodiles actuels. Mc-Gregor a montré qu'ils n'ont pas
— 209 —
d*afBDités avec ces derniers, mais plutôt avec les Ichthyosaurieos.
Le museau peut être court (Aetosaurm) ou long (Phytosaurtis, Hys-
triosuchus).
Ighthtosauria, Blaiuville. Les Ichthyosauriens sont des Diapsi-
diens distincts par la ceinture scapulaire et la structure de la base
du crâne. La fenêtre latéro-temporale est fermée, probablement
secondairement. Aucun des Ordres connus des Diaptosauriens ne
peut, jusqu'à présent, être regardé comme l'ancêtre des Ichthyo-
sauriens.
Crocodilta, Wagler. Parasuchia d'Huxley doit être exclus de cet
Ordre, qui comprend seulement Mesosuchia et Eusuchia, Huxley,
ainsi que les formes marines Thalassosuchia^Fra'ds.
DiNosAURiA, Owen. C'est une erreur que d'élever ce Superordre au
rang de Sous-Classe, ces trois subdivisions dérivant certainement
d'une forme permienne commune qui n'est pas dissemblable au
type représenté par les Protérosauriens. M. Osborn est disposé à
placer les formes carnivores dans l'ordre des Théropodes de Marsh,
qui se subdivise en deux Sous-Ordres : Megalosauria pour les gran-
des formes, à vertèbres solides en forme de sablier; Symphypoda,
Cope, pour les formes plus 'petites, aux vertèbres creuses et cylin-
driques.
Squamata, Oppel. Ce Superordre renferme trois groupes d'ani-
maux, les Lacertiliens, les Mosasauriens, les Ophidiens qui, certai-
nement, étaient étroitement apparentés à l'origine. La radiation
des Mosasauriens des Lacertiliens est analogue à celle que l'on ob-
serve dans les trois Ordres des Diaptosauriens : les Proganosauriens,
les Chonstoderael les Rhynchocéphaliens aquatiques du Jurassique.
Les conclusions du remarquable Mémoire que nous venons d'a-
nalyser sont :
(( Les Oiseaux dérivent probablement d'un groupe de Diaptosauria
semblable ou étroitement apparenté à celui qui a donné naissance
aux Dinosauriens. Il n'est pas vrai que les Oiseaux descendent des
Dinosauriens, mais il est très vraisemblable que les Oiseaux et les
Dinosauriens descendent d'une souche commune.
» Il n'est pas question que les Mammifères soient plus alliés
aux Synapsida qu'aux Diapsida; mais, par le crâne, la ceinture
scapulaire, la formule des phalanges, ils sont Synapsidiens. Les
relations sont plutôt avec le Superordre Anomodontia, qu'avec les
Ci/wodonrta ou les Theriodontia. La divergence des Mammifères de
ces Reptiles typiques sera probablement trouvée dans le Permien
ou dans le Trias inférieur du sud de l'Afrique ».
— 210 —
Haniis, saemiii, and eaudals of Sauropoda, by H. FalrBeld
Osbom (1). —Chez Brontosaurus, Diplodocus, et probablement chez
Morosaurus, il y a une griffe au pouce ; la rétroversion partielle de
ce pouce est moins marquée que chez les Théropodes. Les premiè-
res phalanges des doigts, toutes terminales, sont, à la main, dé-
pourvues de facette. La main est plutôt amphiaxonic que mésaxo-
nie. Le carpe est coalescent.
Chez Morosaurus, il existe cinq vertèbres sacrées, six chez Bron-
tosaurus. Diplodocus a les vertèbres sacrées coalescentes entre elles
et avec leurs chevrons respectifs ; aucune indication d'une sembla-
ble coalescence n*a été constatée chez Brontosaurus et chez Moro-
saurus.
The skuU of Creosaurus, by H. FalrBeld Osborn (2). -- Le
crâne du Dinosaurien carnassier Creosaurus, étudié parle Prof' Os-
born, provient du Jurassique supérieur; il est relativement haut et
étroit, mesurant 0^885 de long. Les prémaxillaires portent 5 dents ;
les maxillaires, i6 à 18 dents. Les nasaux sont remarquablement
allongés, les frontaux très courts. Le dentaire est armé de 16 dents.
Le Genre Creosaurus ne se distingue pas nettement du Genre Allô-
saui*us.
. On the 84namoso-parletal erest of two speeles of bomed
Dlnosanrs from tbe Cretaeeous of Alberta, by Laurence
M.Lanibe (3). — L'une des caractéristiques les plus intéressantes
de la faune de la série de la rivière Belley, du Crétaciqne de TOuest
des Etats-Unis, est la présence de Cératopsidés plus primitifs que
ceux de Laramie ; tels sont Monoclonius et Centrosaurus.
Dans ce dernier Genre (C. apertus, n. sp.), les fontanelles de la
crête squamoso-pariétale sont exclus de la partie pariétale, tandis
que chez Monoclonius (M. canadensis) elles sont limitées du côté
externe par le pariétal et le squaraosal. Chez Centrosaurus, la crête
est formée principalement parles pariétaux fusionnés.
Un nnoTO Chelonlde délia famlgUa Trlonyebidae appartenente
air Eoeene franeese, per Oloseppe de Stefano (4) . ^ Castre-
«la (C. Munieri, n. sp.), Bouclier dorsal non tronqué postérieure-
(1) New -York, 1904. — Br. in-8V Extr. de Bull, AmeHcan Mus, Nat. hi$t.
(2) New-York, 1903. — Br. in-4*. Extr. de Bull, American Mus. Nat. hist,
(3) Ottawa, 1904. — The Ottawa Naturaliste T. XVIII.
(4) Rome, 1903. -~ Br. iD-8«, 1 PI. Extr. de Bolletino délia Societa Geologica
Italiana, T. XXI.
— 211 —
ment ; série vertébrale composée de huit plaques, élargies en
avant, rétrécies en arrière; plaque diaphragmatique occupant la
seconde place de la série ; plaques costales au nombre de seize;
première paire costale en rapportavec trois plaques vertébrales;
armure dermique ornée de vermiculations sculptées. Bartonien de
Massall, près Castres.
Difière du Genre Trionyx par le bouclier non tronqué postérieu-
rement, par le nombre des plaques vertébrales, par les relations
entre les plaques vertébrales et les costales.
Ptyeliogaster Xioeeniel délia Francla eonservatl nel Haseo
41 Storla natnrale dl Parlgi, per Oloseppe de Stefano (1). — Les
Tortues de l'Aquitanien de Saint-Gérand le Puy (Allier), pour les-
quelles Pomel a établi le Genre Ptychogaster, ont été rapportées à
trois espèces par ce paléontologiste. Le Prof*: L. Vaillant a ramené
ces trois espèces à une seule : P. emydoides, la courbure du bou-
clier, les rapports entre le diamètre longitudinal et le transversal
devant être regardés comme des variations individuelles.
Se basant sur la forme des écailles, les dimensions relatives du
bouclier, M. de Stefano admet, outre P. emydoides, Pomel, deux
espèces nouvelles : P. heteroclilus, P. testudinoides.
The relatloii8-hlp8 and habite of the nosasanrs, by S.-W. Wil-
llstoo (2). — En décrivant le célèbre Reptile de Maëstricht, Cuvier
avait noté les relations qui existent entre ce reptile et certains
Lacertiliens actuels, les Varanidés; ces relations ont été confirmées
par Goldfuss, Owen, Baur. Cope, au contraire, a émis l'opinion que
les Mosasauriens ont plus d'affinités avec les Ophidiens qu'avec les
Lacertiliens. Baur considère les Mosasaurjens comme des Varani-
dés spécialisés et modifiés, tandis qu'Osborn ne pense pas qu'ils
puissent venir d'une souche commune.
Kramberger-Gorganovic a décrit, du Crétacique inférieur de
Lésina (Dalmatie), le Genre Aigialosaui-us, intermédiaire entre les
vrais Varanidés et les Mosasauridés. Boulenger et Dollo voient
dans ce Genre un type aucestral. Un autre Lacertilien de Lésina,
étroitement allié à Aigialosaurus, le Genre Opetiosaurus, Kornhuber,
a également de nombreuses affinités avec les Varanidés. Les deux
Genres de Lésina, ainsi que les autres Lacertiliens du Crétacique
(1) Pise, 1903. — Broch. in-4» avec 4 1^1. Extr. de Paleontographia Italiana,
T. ÏX.
(2) New-York, 190i. — Br. peUt in-i-. Exlp. de Journal of Geology, T. XÏI,
DM.
— 212 —
inférieur, sont les ancêtres directs des Monitors actuels, sur une
ligne ancestrale entre les Mosasauriens. Les Varanidés forment un
groupe fort ancien ; Boulenger, Beddard et d*autres naturalistes
ont montré que les Varanidés constituent un groupe isolé parmi
les Lacertiliens actuels, non seulement par le squelette, mais en-
core par beaucoup d'autres difiérences caractéristiques de leur
anatomie.
L'origine lacertilienne des Ophidiens semble très probable ; cette
séparation a eu lieu probablement à Torigine de l'époque créta-
cique.
Les relations des groupes de Squamata peuvent être ainsi indi-
quées :
Ordre Squamata :
Sous-Ordre Sauria:
Superfamille Platynota :
Famille des Varaoidés: Pleistocène-actuel. ~ Famille des Dolichosauri-
dés: Crétacique. ~ Famille des Aigialosauridés : Crétacique infé-
rieur.
Superfamille Mosasauria :
Famille des Mosasauridés : Crétacique supérieur.
Superfamille Kionocrania (vrais lézards): Trias-récent.
Superfamille Àmphisbomia : Oligocène-récent.
Superfamille Rhiptoglossa (caméléons) : récent.
Sous-Ordre Ophidia : Crétacique de Laramie-récent.
Si les Mosasauriens sont des animaux exclusivement marins, ils
n'étaient certainement pas vivipares, comme l'étaient les Ichthyo-
sauriens, probablement les Plésiosauriens et comme le sont certains
Lacertiliens actuels. Aucun Reptile aquatique actuel ne dépose ses
œufs dans Teau. Les Mosasauriens devaient pondre le long des
rivages et probablement abandonner leurs œufs et leurs jeunes ; il
est probable que ceux-ci devaient rester en eau douce jusqu'à un âge
suffisant pour se défendre contre leurs nombreux ennemis marins ;
le fait que Ton n'a pas encore découvert de débris de Mosasau-
riens dans les dépôts d'eau douce n'infirme pas cette hypothèse.
I Saarl del Qnerey, noladel Doct* Oluseppe de Stefano (1).
— Reprenant l'examen des Sauriens des phosphorites du Quercy,
Sauriens déjà étudiés par M. Filhol en 1877, M. de Stefano a pu
mettre à profit la collection Rossignol, acquise en 1893, parle Mu-
séum d'histoire naturelle de Paris.
(i) Milan, 1904. — Br. in-8*, avec 2 PI. Ext. de Atli d. Soc, Ital. d. Se, nat,,
t. XCII.
— 213 —
Outre des espèces déjà décrites : Agama Galliœ, Filhol ; Iquana
europ3sa; Fil. ; Plestiodon cadurcensis, Fil. ; PalsBOsam^us Cayluxi,
Fil. ; Lacerta Lamandini, Fil., M. de Stefano a reconnu des formes
nouvelles :
PalweliaiiMieleo (P. europœus, n, $p.). Fondé pour un maxillaire
inférieur; le type caméléon n*était connu à l'état fossile que par
Chamœleo pristinm, Leidy, de TEocène du Wyoming. — Diploglossus
cadurcensis^ Plestiodon cadurcensis Filhol ex parte. — Palœovaranus
Filholi, n. sp. — Propseudopus Cayluxi, n, sp, — Placosaurus ? rugo-
sus Gervais.
Protracliysaaras (P. Gaudryi, n. sp.). Fondé sur l'étude de
vertèbres occipitales ; il faudrait, ce semble, des matériaux plus
complets pour admettre, à Tépoque des phosphorites du Quercy,
Texistence d'un type aussi intéressant que celui du Reptile d'Aus-
tralie.
Peeadolacerta (P. mucronata, Filhol sp.).
Thaumastasaurus (T. Bottse, n. sp,). Fondé sur l'étude de
vertèbres sphéno-pariétales.
Oplilsaums ulménsls, n. sp* ans dem Untermloeœii Ton Ulm,
Ton Dr. K* fierhardt (1). — Le Genre actuel Ophisaurus, Dau-
din, {= Pseudopus Merr.), est représenté pendant l'époque ter-
tiaire par deux espèces : 0. moguntinus Bœttger, du Miocène infé-
rieur des environs de Bonn; 0. Fraasi Hilgend., du Miocène supé-
rieur de Steinheim . Le D^f Gerhardt fait connaître une troisième
espèce du Miocène inférieur d'Ulm. Ces espèces appartiennent
peut-être au Genre éteint Propseudopus, Hilgendorf.
On the elassilleation of the Therlodonte and Uielr allies, by
IL Broom (2). — Après un historique de la question, les Thé-
riodontes sont ainsi classés :
Ordres Rhynchocephaloides (Diapsida, Oshom).
Procolophonia. Reptiles lacertiliformes. Région temporale en
voûte. Post-frontaux, post-orbitaires, squamosaux, supra-tempo-
raux, quadratojugaux distincts. Palais du type Rbynchocéphalien ;
dents sur les ptérygoïdes et les prévomers. Vertèbres noto-chor-
dales avec un intercentre. Vertèbres sacrées: 4. Des côtes abdomi-
nales. Scapulum en forme de plaque, sans acromion ; pas declei-
(1) Stuttgart, 1903. — Br. in-4V Extr. de Jahreshefte des Vereins fur vaterl,
Naturkunde in Wurll,
(2) Gape-Town, 1903. — Br. in-S*. Extr. de Report of the South Àfrican Asso-
ciation for the advancement of Science, T. I.
— 214 —
thrum. Humérus avec un foramenentépicoadylaire; formules des
phalanges 2, 3, 4, 5, 4. Pubis et ischion en forme de plaque ; pubis
percé par un foramen ; ilium court et large. Famille Procolopho-
nidsR (Procolophon).
Pelycosauria. Reptiles de grandeur modérée, avec des épines
vertébrales très développées. Région temporale avec deux arcades.
Post-frontaux, post-orbitaires, squamosaux, supra-temporaux et
quadrato-jugaux distincts ; quadrate petit. Palais dvi type rhyo-
chocéphalien modifié ; dents aux ptérygoidiens, palatins et pré-
vomers. Vertèbres notocordales, avec un intercentre. Des côtes
abdominales; humérus avec un foramen entépic^odylaire. Pubis
et ischion aplatis. FamiWe Clepsydropidœ (Clepsydrops, Dimetrodon,
Naosaurus, Embolophorus),
Ordres Theroniores (Syiiapsida Osborn) ,
Paueisauria. Région temporale en voûte complète. Post-fron-
taux, post-orbitaires, squamosaux, supra-temporaux, quadralo ju-
gaux présents. Palais du type rhynchocépalien ; dents aux ptéry-
goides, palatins et prévomers. Vertèbres notochordales. Deux
vraies vertèbres sacrées chez Pareiasaurus. Côtes abdominales pro-
bablement absentes. Scapulum avec un acroraion; un cleithruiii
bien développé. Humérus avec un foramen entépicondylaire.
Pubis et ischion anchylosés, formant une large symphyse mé-
diane.
Dents en série régulière sur le bord des mâchoires : Famille des
Pareiasauridx (Pareiasanrus, Elginia). — Dents en plusieurs séries
sur une ou sur les deux mâchoires: Famille Pariotichidœ. (Parioti-
chus, Pantylus, Hypopnous, Otocolus).
Dents antérieures coniques; dents maxillaires dilatées latérale-
ment; basioccipital largement articulé : Famille Diadectidœ {Empe-
dias, Diadectes, Chilonyx).
Therocephalia. Reptiles de taille moyenne, avec une seule ar-
cade latérale à la région temporale ; post-frontaux généralement
absents, présents chez Scylacosaurus ; post-orbitaires et squamo-
saux présents, supra-temporaux et quadrato-jugaux absents ; le
quadrate bien développé. Palais du type rhynchocéphalien modi-
fié ; dents maxillaires et prémaxillaires différenciées, comme chez
les mammifères en incisives, canines et molaires, ces dernières
simples. Scapulum sans acromion, probablement un cleithrura.
Un préfrontal présent et distinct; dents aux ptérigoïdiens, man-
quant aux palatins ou aux vomers; plus d'une canine à chaque
maxillaire.
Famille Scylacosauridœ [Scylacosaw^us). Dents aux ptérigoïdiens
— 215 —
et probablement aussi aux palatins et aux prévomers ; une seule
canine à chaque maxillaire. Fs^miWe AElurosauridœ (jfllurosav^s).
— Pas de post-frontal distinct; une seule canine à chaque maxil-
laire. Famille Ictidosuchidœ (Ictidosuchus), — Pas de dents pala-
tines? Famille Deuterosauridœ (Deuterosauriis, Rkopalodon). Région
temporale en voûte; prévomers anchylosés. Pas de dents palatines
connues. Famille des Gorgonopsidœ ? (Gargonops). — Le Genre Ti-
tanostAchm est probablement le type d'une Famille distincte.
Theriodontia. Reptiles de grandeur moyenne ; une seule arcade
latérale à la région temporale. Pas de post-frontaux; des supra-
temporaux ou des quadrato-jugaux distincts ; os quadrate rudi-
mentaire. Un palais secondaire formé par les maxillaires et les
palatins; prévomers petits ; vomers proprement très grand; trans-
palatins généralement manquant. Condyles de Toccipital doubles.
Pas de dents au palais. Scapulum avec un acromion distinct. For-
mule des phalanges 2, 3, 3, 3.
Dents molaires simples : Famille Lycosauridœ (Lycosaurus,
Cynodraco). — Dents molaires cuspides : Famille Galeosauridm
(Cynognathus, Galeosaurus), — Dents molaires avec une couronne
large çt aplatie : Famille Gomphognaikidœ (Gomphognathus, Micro-
gomphodon, Trirachodon, Diademodon).
Anomodontia. Reptiles de taille moyenne; une seule arcade
latérale à la région temporale. Post-frontaux généralement absents
(présents chez Lystrosaurus). Pas de supra-temporaux ou quadrato-
jugaux. Squamosaux et quadrates grands. Prémaxillaires réunis,
sans dents, très grands. Un palais secondaire incomplet, formé par
les palatins et les maxillaires. Vomer médian proprement dit bien
développé. Pas de prévomer. Un seul condyle occipital tripartite.
Scapulum avec un acromion bien développé. Cleithrum existant
chez Dicynodon, absent chez Lystrosaurus.
Une ou plusieurs séries de dents molaires sur les dentaires
maxillaires; interclavicule en plaque arrondie; Famille Endo-
thiodontidœ (Endothiodon, Esoterodon, Cryptocynodon, Pristerodon).
Dents maxillaires absentes ou représentées par une paire de ca-
nines; pas de dents aux dentaires: Famille Dicynodontidm [Dicy-
nodon, Oudenodon). — Dentition comme chez les Dicynodontidœ. Une
paire de post-frontaux; un os prépariétal distinct. Interclavicule
petite; pas de cleithrum: Famille Lystrosauridœ (Lystrosaurus,
Gordonia? Geikia?) — Le Genre Cistecephalus est probablement le
type d'une Famille distincte, caractérisée par la structure du
quadrate et de la région occipitale. *
Nous n*avons pu que résumer brièvement le Travail publié par le
15
— 216 —
Dï Broom : c'est un admirable Mémoire, suivant les expressions du
ProfC Osborn, et il faut nécessairement en citer toutes les grandes
lignes.
On a new specles of Oudenodon, by B* Broom (1). — 0. trigo-
niceps, voisin de 0, gracile, est caractérisé par : région pariétale
aplatie, aussi large que la région frontale ; os dentaire formant une
crête très proéminente au-dessus du fenestra des mâchoires ; or-
bites dirigées en haut ou un peu en dehors; nasaux beaucoup
plus long qu'étroits ; frontaux grands ; portion zygomatique
aplatie.
Cette nouvelle espèce provient du Trias de TAfrique du Sud.
On two new Endothlodont Clenera, by B. Broom (2). — Pro-
dleynodon. Petites deots pointues derrière la grande canine.
Prémaxillaire plus développé que chez Dicynodon, nasales plus
petites. Type : P. pearstonense, n. $p.
Oplsthoetenedon. Voisin de Oudenodon, en diffère par des
séries de dents aux os maxillaires et dentaires ; terminaison de bec
différent ; mâchoire inférieure beaucoup plus épaisse et aplatie que
chez les autres Anomodontiens. Type : U. agile, n. sp.
L*un et l'autre proviennent du Trias du Sud de l'Afrique.
On 8ome new prlmltlTe Tberiodonte In the South AflrlcMi
■nsenm, by B. Broom (3). — Scylacosaarus. Museau long et
étroit ; narines terminales séparées par la branche ascendante du
prémaxillaire ; os nasaux longs et étroits ; prémaxillaires petits,
supportant chacun six incisives; maxillaire grand, avec dix, peut-
être onze dents, la première très petite, suivie d'une grande dent ;
un post-frontal et un post-orbitaire. Le palais presque semblable à
celui des Thériodontes les plus élevés, comme Galeosaurus ou Cyno-
gnathus ; pas de palais secondaire. Prévomers allongés, s*articulant
antérieurement avec le court processus palatin de l'intermaxillaire.
Formule dentaire de la mâchoire supérieure : incisives, 6, canines,
3, molaires, 7. Type : S. Slateri, n. sp.
Ictldosaurus* Dentition ressemblant à celle du Genre précé-
dent, mais seulement cinq incisives, la dernière petite; au maxil-
laire une petite canine, suivie d'une grande canine crénelée au
bord postérieur ; probablement neuf molaires ; à la mandibule, trois
(i) Albany, 1904. — Records of the Àlbany Muséum, T. I.
(8) Albany, 1904. — Records of the Àlbany Muséum, T. I.
(3) Gape-TowD, 4903.— Armais of the South African Muséum, 2 PI., T. IV.
— 217 —
incisives pointues, une grande canine et probablement neuf mo-
laires. Type: /. angusticeps, n. sp,
Scymnoeaurus. Reptile à peu près de la taille d*une Hyène.
Cinq incisives bien développées, dentelées au bord postérieur à
chaque prémaxillaire ; au maxillaire une petite canine, suivie
d'une grande canine ; de chaque côté seulement trois molaires,
aplaties, dentelées au bord postérieur. Type : S, ferox, n. sp.
Bien que ces trois Genres ressemblent aux Thériodontes typiques
par la dentition, la structure du palais est si différente qu'il faut
les placer dans un Ordre ou Sous-Ordre distinct, celui des Theroce-
phalia. Les caractères différentiels avec les Theriodontia sont :
Therocëphalu. Canines, 1, 2 ou 3; molaires simples. Palais
modification du type Rhynchocéphalien. Quadrate bien développé.
Un seul condyle occipital? Foramen pinéal grand. Angulaire et
surangulaire grands, formant une grande partie de la mâchoire in-
férieure. Pas d'acromion distinct au scapulum. Foramen précora-
coîdien entièrement dans le précoracoïde {Ictidosuchus),
Theriodontia. Une seule canine; molaires cuspides le plus
généralement. Un palais secondaire constitué comme chez les Mam-
mifères. Os quadrate rudimentaire. Deux condyles à Tocciput. Fo-
ramen pinéal petit ou absent. Angulaire et surangulaire petits, la
mâchoire inférieure étant formée presque entièrement par le den-
taire. Un acromion au scapulun^. Foramen précoracoïdien entre le
scapulum et le précoracoïde (Cynognathus),
Trias de l'Afrique méridionale.
On the présence of a pair of distinct preTomers In Tltanosn-
ehns, by R. Broom (1). — La présence de grands prévomers montre
que nous avons ici une ligne importante de l'évolution de la
région la plus intéressante du crâne des Mammifères. Les anato-
mistes admettent généralement que les os pairs de la région pala-
tine de beaucoup de Reptiles et de Batraciens sont les homologues
du vomer des Mammifères. Le prévomer d'Ornithorhynque est Tho-
mologue de celui de Labyrinthodon,
Les Mammifères dérivent des Thériodontes, ceux-ci probable-
ment d'un type Thériodontien plus primitif, tel que Titanosuchus;
ce dernier d'une forme un peu semblable à Pareiasaurus : ce der-
nier type, d'un type plus primitif, allié à Procolophon, dérive, de-
puis pas très longtemps, des Microsauriens Labyrinthodontes.
Il) Cape-TowD, 1903. — AnnaU of the South African Muêeum, T. IV.
— 218 —
On a new Reptile flrom the Karoo beAs of Tarehastad, SoHih
Afrlea, by R. Broom (1). — Il est diflicile de noter les affinités du
Genre Proterosuehus ; il existe quatre Ordres : les Crocodi-
liens, les Dinosaurlens, les Ptérosauriens et les Rhynchocépha-
liens, avec lesquels il a plus ou moins d'affinités. Il est très pro-
bable que les Crocodiliens, les Dinosaurlens et }es Ptérodactyliens
descendent d'ancêtres Rhynchocéphaliens ; mais les formes les plus
anciennes de chacun de ces Ordres se ressemblent tellement, ainsi
qu'aux Rhynchocéphaliens, qu'il est très difficile de savoir auquel
de ces Ordres appartient réellement un type anciennement géné-
ralisé. 11 semble que Proterosuchus est un Rhynchocéphalien pri-
mitif qui montre un degré considérable de spécialisation sur la
ligne qui a donné naissance aux Crocodiliens, auxDinosauriensles
plus anciens.
Trias fie l'Afrique du Sud. P. Fergusi, n. sp.
Oo some points in tlie anatomy of tlie Anomodont sIlhU, by
R. Broom (2). — La structure générale de l'axe crânio-facial des
Anomodontes ressemble beaucoup plus à celle des Mammifères,
qu'à celle des Tortues, des Lézards ou des Oiseaux.
Bien que, chez tous les Anomodontes, le jugal s'articule avec le
maxillaire en avant, avec le squamosal en arrière, et forme le bord
inférieur de l'orbite; il diffère dans ses relations chez les divers
membres de ce groupe ; les différences présentées dans la région
suborbitaire sont dues aux divers degrés de développement du
squamosal et des os maxillaires.
Le prépariétal existe dans la majorité des Anomodontes ; il est
inconnu chez les Thériodontes, les Thérocéphaliens et les Paréio-
sauriens ; il dérive probablement d'un os wormien.
Chez Lystrosaurus, la mandibule est formée des cinq éléments
habituels : dentaire, angulaire, surangulaire, sphénial et articu-
laire. Les dentaires de chaque côté sont solidement soudés, comme
chez les Tortues, et forment environ la moitié antérieure de la mâ-
choire. Si les sphéniaux ne sont pas soudés, ils sont fortement
unis l'un à l'autre et forment la partie inférieure du bec. Le suran-
gulaire, de grandeur moyenne, constitue la partie supérieure de la
moitié postérieure de la mâchoire. Au-dessus de la grande vacuité
de la mâchoire, le surangulaire se trouve à l'intérieur du dentaire
et forme une large articulation avec l'articulaire. L'angulaire a une
(i) CapeTown, 1903. — Annals of the South African Muséum, T. IV.
(2) Albany, 1904. — Record» of the Albany Muséum, T. I.
— 219 —
forme très irrégulière. L'articulaire constitue une partie considé-
rable de la partie interne du tiers postérieur de la mâchoire.
Chez Oudenodon, la structure de la mâchoire inférieure est essen-
tiellement semblable à celle de Lystrosaurus .
On an almost perfect skeleton of Parelasanros serrldens, by
B. Broom (1). — L'étude d'ossements bien conservés de ce Reptile
du Karoo-système du Sud de l'Afrique (Trias) a permis de constater
les faits suivants : il existe 20 vertèbres présacrées, 2 sacrées et pro-
bablement 30 caudales ; la pleurapophyse de la première vertèbre
sacrée est très grande, la ceinture scapulaire est probablement^
dans ses caractères essentiels, semblable à celle des Labyrintho-
doutes ; la structure de la cavité glénoîde est remarquable et con-
siste en une concavité de forme irrégulière constituée par le sca-
pulum etle coracoïdien. L'humérus, pourvu d'un foramen entépi-
condylaire, appartient à un type qui se trouve avec des modifica-
tions, chez les Reptiles les plus anciens. Le pelvis, bien qu'ayant
des ressemblances superficielles avec celui des Anomodontes, est
essentiellement très différent. Le fémur diflère de celui de Proco-
lophon ; il existe un péroné distinct.
On the struetore of the shonlder girdle In Lystrosaurns, by
B. Broom (2). — La structure de la ceinture scapulaire n'étant con-
nue que chez très peu d'Anomodontiens, il est intéressant d'étudier
celle de Lystrosaui*us. Le sternum est grand, aplati et ne diffère pas
beaucoup de celui d'Oudenodon ; les clavicules sont bien dévelop-
pées, faiblement arquées ; l'inlerclavicule, beaucoup plus petite
que chez les autres Anomodontiens connus, est un petit os trian-
gulaire ; le précoracoïde, modérément épais, s'articule avec le
coracoïde; le sternum etle scapulum, ressemblent à celui d'Onde-
nodon ; il est de même pour le coracoïdien et pour le scapulum.
Cette ceinture scapulaire est intéressante comme une variété
spécialisée dans le type Anomodonte.
Snt Batrael nrodeli délie fosphoritl del Qnerey, per G. de Ste
fano (3). — Le Genre Megalotriton a été établi par Zittel, pour des
vertèbres de Salamandridésdesphosphorites du Quercy (if. Filholi).
M. de Stefano admet une seconde espèce : M. Portisi, n, sp. Le
Genre nouveau Mctcroelltotrlton, caractérisé par des vertèbres
dorsales comprimées, indique un animal de dimensions plus faibles.
(1) CapeTown, 1903. — Ànnals of the South Àfrican Muséum, T. IV, 2 PI.
(2) Cape-Town, 1904. — Annals of the South African Muséum, T. IV.
(3) Rome, 1903. - Br. in-8«, 1 PI. Ei^r. Bell, Soc, Geol. Ital. T. XXII.
— 220 —
The lower DeToniaii Itehes of fieiiifiBdeii by R* H* Traquair (1) .
— Avec un Coccosteus, un Phlyctœnaspis, ce gisement a donné deux
formes incertœ sedis :
«emûndlna est un Poisson rappelant un peu les Raies par la
forme, caractérisé par une épaisse colonne vertébrale et le tégu-
ment incrusté de denticules de chagrain ; les affînités pourraient
être avec les Chiméroïdes.
Hunsruekla n'est connu que par une série d'arcs vertébraux
rappelant très dubitativement un squale pleuracantlie.
Drepanaspis, considéré comme très généralisé, est placé près
du genre Pteraspis, La grande difficulté est d'orienter ce Pois-
son. M. Bashford Dean, dans l'analyse critique du Mémoire du
Prof'. Traquair (2), pense qu'il est très probable que la plaque
considérée comme labiale est une plaque rostrale ; cette inter-
prétation permet de laisser voir les yeux du côté de l'armure dor-
sale, comme chez Pteraspis ; il n'existe pas, en effet, dans le Phylum
cordale, d'exemple d'un être chez lequel les yeux et la plus grande
partie de l'armure se trouvent morphologiquement du côté cen-
tral. Le ProK Traquair s'est attaché à résoudre cette difficulté
dorso- ventrale en suggérant que ce que Ton considère comme des
orbites n'en sont pas, mais sont des « cavités sensorielles ».
By aceount of the DeTonlan llsh, Palœospondylos Oanal,
Traquair, by W. J. SoUa^s and B. J. SoUa^s (3). — StiU another
mémoire on Palasospondylns» by Bashford Dean (4). — Nous
avons déjà appelé l'attention dans la Revue critique (t. V, p. 6), sur
le curieux Vertébré découvert dans le vieux grès rouge de la car-
rière d'Achanarras, Caithness. MM. Sollas ont étudié à nouveau
Pal8eospo7idylus ; M. Bashford Dean a publié une Note critique sur
leur Mémoire.
La partie la plus intéressante est la constatation de quatre arcs
branchiaux montrant lesépi-basi et cératobranchiaux, ainsi que le
cartilage « quasi-maxillaire ». Si cette structure existe réellement,
notre connaissance de Palœospondylas aurait fait un pas impor-
tant ; le Vertébré dévonien ne serait pas une lamproie. Un examen
critique de la planche laisse cependant place à beaucoup de doute-
Lorsque l'on voit que la toute petite tète est écrasée, imprégnée de
(1) Edimbourg, 1903. — Transactions of the Royal Society of Edinburgh,
T. XL, PI.
(2) Science, 8 Janv. 1904.
(3) Londres, 1903. — PMI, Trans., série B, T. 196, PI. 16 et 17.
(4) New.Yopk, 1904. - Br. in-4\ Extr. de Science, T. XIX, n« 480.
— 221 —
bitume, que toutes les parties en sont déplacées, il est difficile de
se rendre compte si le maxillaire n'est pas aussi bien une partie
d'arc branchial qu*un bord de la masse « otic ».
Sur les poissons du Bartonlen et les SUurldés et Aelpenséii-
dés de TEoeène du bassin de Paris, par H« F* Prient (1). — Aux
divers niveaux du Barlonien, on trouve des dents de Squales,
appartenant à des espèces qui se montrent dans toutes les couches
de TEocène : Odontaspis elegans^ Lamna macrota, Oxyrhina Desori;
des Myliobatidés : Myliobates strmtus, M. latidens, yEtobatis irregu-
km; des Téléostomes : Chrysophrys. Le Bartonien supérieur de
Marines a fourni un Siluroïde d'espèce nouvelle : Arius Bonneti.
D'autres Siluroïdes ont été trouvés dans TEocène du bassin de
Paris, savoir : Arius cf. Egertoni Dixon, du Lutécien, i. Dutemplei
Leriche, du Sparuacien.
Les Esturgeons sont connus par Acipenser Lemoinei, Priem et
R, Toliapicus, Ag.
Tarnoez Im Komltat NSgrràd als nener, releher Fundort fos-
sUer Haldlseliziihne, ¥on Prof"^ Anton Koeh (2). — Cette Note est
consacrée à Tétude des dents de Squales recueillies dans le Miocène
de Taruôcz, comité de Nôgrâd. Avec les espèces que Ton trouve à
ce niveau : Notidanus primigenius, Galeocerdo latidens. G, minor^
Hemipristis serra, Odontaspis aispidata, 0, contarîidens, 0. dubia,
Lamna denticulata, Oxyrhina leptodon, etc., ont été recueillies des
espèces considérées comme nouvelles : Notidanus paucidens, Lamna
tamocziensis, Oxyrhina neogradensis, des dents d'un Labridé rap-
portées à Pharyngodopilus Havsri, d'un Gavial et d'un Dauphin.
Descriptions of Bolea llslies, by C. R. Eastman (3). — Après un
exposé historique de la faune icthyologique de Monte Bolca,
Tauteur étudie, à nouveau, quelques espèces et en donne la syno-
nymie : Platyrhina gigantea^ Blv. sp. ; Trygon muricatus, Volta sp. ;
Urolophus crassicaudatus^ Blv. sp, ; Scoliodon Cuvieri, Ag. sp, ;
Monopterns gigas, Volta ; Holosteus esocinus, Ag. ; Symphodus Szaj-
nochaBj Zigno, sp. ; Diodon erina^eus^ Ag. Deux espèces nou-
velles sont décrites : Carane primœtus, Pygœus Agassizi. Le Genre
Hlstlonotophorus est établi pour Histiocephalus Bassani Zigno,
ce dernier nom générique ayant déjà été employé.
(1) Paris 1904. — Bull, Soc, Géol, de France, 4- sép. T. IV, p. 42.
(2) Bp. in-8% avec 2 PI. Extp. de Foldtani Kozlony, Bd. XXXIII, 1903.
(3) Gambpidge, Mass. 1904. — Bp. in 8«, avec 2 PI. £xtp. du Bull, of the Mu*
sewn of comparative Zoologie al Harward Collège, T. XLVI.
— 222 —
CRUSTACÉS
par M. 0. RAHOHD.
GÉNÉRALITÉS
On the Orlgln of Vertébrales, wtth spécial Référence to the
Strnetnreof the Ostraeodemis, par H. W. Patten (1). — On sait
que jusqu'à ces derniers temps, les Pteraspidœ (ou Ileterostraci),
les Cephalaspidx (ou AspidocepkcUi), les Tremataspidœ, etc., avaient
été rattachés à la Sous-Classe des Ganoïdes, ou Poissons primaires,
à écailles émaillées.
Ce classement est contesté par le Prof'. Patten.
C'est aux Ostracodermes qu'il faudrait réunir ces formes si
curieuses et encore imparfaitement connues. L'auteur a déjà appelé
l'attention du monde scientifique sur la frappante ressemblance du
céphalothorax des Limules et de la tôle des Vertébrés; elle apparaît
plus* évidente encore, dans la structure et le développement des
yeux, des organes olfactifs, du cerveau et du crâne cartilagineux;
si, comme certains Paléontologistes l'admettent, les Vertébrés ont
eu pour ancêtre des Arachnoïdes, c'est dans le groupe (complexe)
des Ostracodermes quMl faul chercher les formes de passage entre
ces deux types, aujourd'hui si différents l'un de l'autre!
Les principaux motifs pour lesquels les Pteraspidœ et formes
voisines avaient été classées dans les Poissons, étaient : la structure
microscopique du bouclier céphalique, qui rappelle celles de véri-
tables os; — la présence (dans les CephalaspiddB, Pterichthydse) de
nageoires caudales et d'un corps pisciforme.
Mais la forme extérieure du bouclier céphalique rappelle celle
des Limuloïdes, et M. Patten établît que cette ressemblance n'est
pas seulement superficielle, mais qu'elle se retrouve dans la struc-
ture et le développement des principaux organes.
La position des yeux et des appendices indique que les Ostraco-
dermes ont dû se déplacer comme les Limules : le corps retourné ou
presque vertical* pour la natation libre — c'est ce que l'auteur
(1) léna, 4902. — Br. in 8* de 13 p., avec flg. dans le texte. Extr. de Verh, d.
F*, intem, zool. Congresseêzu Berlin, 1901.
(Un résumé a paru dans Science, N. S., Vol. XVII, n* 430, Mars 1903).
— 223 —
appelle uoe « position vertébrale» — , et dans une position nor-
male, le bouclier tourné vers le haut, quand ils rampaient sur les
fonds marins.
L'auteur étudie, avec le plus grand détail, la structure^ du bou-
clier dans CephcUaspis, dans Pteraspis, etc, et surtout la position
et la morphologie des yeux ; il en conclut qu'il faut définitivement
éloigner ces formes des Poissons proprement dits pour les rattacher
aux Arthropodes. Une série de planches accompagne cette Note fort
intéressante, et facilite Tintelligence du texte.
On tke SlTaetiire;of the Pteraspldae and Cephalaspidae, par
■• W. Patten (1).
On the Appendaiires of Tremataspls, par H* W* Palten (2).
On the Stmetnre and Classilleatlon of the Tremataspidie (3),
par H. W. Patten.
Nous nous bornons à signaler ces divers Mémoires qui se rap-
portent au même sujet que le précédent, en le traitant avec de
nombreux détails.
TRI LOB /TES
Panne eambrlenne dn Hant-Alemtejo (Portugal), par H. J.-F.-N*
DeIgado(4). — La première partie de cet important Mémoire est
consacrée à des considérations stratigraphiques. L'auteur rappelle
que, pour mettre la Carte géologique du Portugal en harmonie
avec celle de l'Europe, votée par le Congrès international de Berlin
(1885), on a désigné sous les noms de Cambrien (ou Cambrique)
inférieur et supérieur, toute la puissante série de couches comprises
entre TArchéen et le Silurien, sans cependant prétendre parallé-
User avec les divisions stratigraphiques, ainsi dénommées par la
plupart des Géologues des autres pays.
Il serait peut-être préférable de désigner ces dépôts sous les
noms locaux de: (ormation de la Beira et formation du
Haut-Alemtejo.
(1) Boston, 1903. — Br. de 38 p. in-8* carré, avec 2 PI. et fig. dans le texte.
Index bibliographique. Exlr. de American Naturalist, Vol. XXXVII, n* 444.
(2) Boston, 1903. — Br. de 19 p., fig. dans le texte. Extr. id. id. n* 436, avril
1903.
(3) St-Péter^bourg, 1903. - Br. gr. in 4«, de 33 p., 2 PI. photot. Index biblio-
graphique. Extrait des Mém, Ac, Se, de Saint-Pétenbourg, Classe Physico-
Mathématique, Vol. XIII, n* 5.
(4) Lisbonne, 190i. — Extr. de Communicaçôes du Service géologique de Por-
tugal, T. V, 1904, in-8*, 67 p., 6 PI. en phototyple.
— 224 —
L'étage inférieur est principalement constitué par des Schistes
fins et des Grauwackes, sans fossiles : il est probable qu'il corres-
pondàla partie supérieure de l'Algonkien des Géologues amé-
ricains. '
Un intervalle de 25 kilomètres, occupé par des Granités, sépare
rétage inférieur de celui du Haut-Aleratejo, qui comprend de
puissants dépôts calcaires, avec Quartzites, Grauwackes et quel-
ques Schistes; il correspondrait au Cambrien proprement dit.
Le seul fossile découvert jusqu'à ces derniers temps, est l'em-
preinte d'une Algue de proportion gigantesque, au toit de l'étage
supérieur (Helviensia Delgadoi W. de Lima); c'est, sans doute,
le plus ancien représentant végétal signalé jusqu'à ce jour ; par une
singulière coïncidence, il montre une grande analogie (sauf les
dimensions) avec une espèce d'algue existant actuellement près des
côtes du Portugal : Cladostephus spongiosus (1). Cet intéressant fos-
sile a été recueilli près du hameau Monte de Degolla, au N. d'Elvas,
sur la route qui conduit au village de Santa Eulalia.
La formation calcaire cambrienne, sur laquelle est assise Villa
Boim, se développe vers l'Est sur la Route d'Elvas, sur une largeur
de plus de 6 kilomètres, sans l'interposition de schistes, et, vers le
N., jusqu'à Barbacena, où elle est interrompue par des Granités.
Dans une couche lenticulaire très régulière, de schiste dur, mi-
cacé, de couleur gris-foncé, on vient de. découvrir les restes d'une
faune du plus haut intérêt: une vingtaine de formes, nouvelles
pour la plupart, de Trilobites, quatre de Ptéropodes, et plusieurs
espèces de Pélécypodes (G. Modiolopsis, notamment), plus 8 espèces
de Brachiopodes. Cette faune présente les caractères de la faune
primordiale des Régions paléozoïques du Nord de l'Europe, et
s'éloigne, au contraire, de ceux de la faune (dite aussi « primor-
diale ))), découverte sur plusieurs points de l'Espagne. La trou-
vaille dont il s'agit a permis de fixer l'âge des Calcaires de Villa
Boim: ils sont supérieurs aux schistes fossilifères.
M, Delgado s'est livré à une étude minutieuse de ces fossiles.
Les échantillons proviennent surtout d'une excavation située
près du hameau Monte de Valbom, à 1.200 mètres au Nord-Ouest
de l'Eglise de Villa Boim, et à un kilomètre au Nord de la grande
route de Lisbonne à Elvas. La stratification de ces Schistes est ver-
ticale ; les fossiles sont à l'état de moules ou d'empreintes extérieu-
res ; les Trilobites sont surtout représentés par des têtes auxquelles
les joues mobiles manquent presque toujours. Les fragments de
(1) Voir à ce sujet : Communicaçôei, T. III, p. 94.
— 225 —
thorax sont rares, ainsi que les pygidiums (qui sont de dimensions
exiguës, contrastant avec celles des autres parties du corps).
La plupart des formes sont nouvelles, comme nous l'avons dit
plus haut ; l'auteur les étudie dans la deuxième partie de son Mé- .
moire.
En ce qui concerne les Trilobites, on peut citer Paradoxides
Choffati Delgado. La suture faciale et la position des yeux rappro-
chent cette nouvelle espèce de P. spinosus ; mais la forme de la
glabelle, de largeur presque égale dans toute son étendue, ou se
rétrécissant même en avant, et la grandeur des sillons latéraux,
qui ne se rassemblent pas au milieu sur Taxe, comme le montrent
les figures qui accompagnent le travail de M. Delgado, rappro-
cheraient ce type d*Olenellus (Sous-Genre Holmia). On sait, d'ail-
leurs, que pour Zittel, Olenellus peut être regardé comme un
Sous-Genre de Paradoxides,
Paradoxides aff. Àbenacus Matth. (variété), représenté seule-
ment par un pygidium. P. aff. spinosus Bœck. Il s'agirait
aussi d'une forme nouvelle, connue seulement par des restes de
pygidium.
P. Costœ Delgado. Pygidium de forme ovale et pointue ; axe peu
saillant, bien que distinct des lobes latéraux, ayant plus de lar-
geur que ceux-ci et se terminant en pointe comme dans P. expec-
tans Barrande. Les lobes latéraux forment autour de Taxe une
bande aplatie, de largeur presque égale dans toute son étendue,
mais se prolongeant postérieurement en pointe aiguë comme Taxe.
Pas de segmentation visible.
L'auteur réunit à cette nouvelle espèce deux empreintes impar-
faites de plèvres: l'une recourbée en formé de faucille et creusée
par un sillon large, oblique ; l'autre, moins recourbée, mais ayant
la méme.forme générale.
P. aff. Tessini Brongn. (nov. sp.), représenté par des empreintes
de l'hypostôme.
Le plus grand nombre des empreintes de Trilobites du gisement
de Monte de Valbom avait, lors de leur découverte, été rapporté
par M. Delgado, au Genre Liostracus (1) Angelin ; mais en faisant
toutes réserves, les fossiles en question ayant des caractères am-
bigus, les rapprochant aussi des G. Ptychoparia, Solenopleura, Ba-
thyurus, etc. L'étude détaillée de ces empreintes Ta conduit à éta-
blir un G. nouveau, Hlcksla, consacré à la mémoire du savant
investigateur des systèmes paléozoïques du Pays de Galles.
(1) Voir : Communicaçôes, T. IH.
— 226 —
Les rapports et difléreoces des trois premiers Genres avec le
G. Hicksia, peuvent être résumés dans un intéressant tableau que
nous ne pouvons reproduire, faute de place.
D'après ce tableau, le nouveau G. Hicksùi participe des carac-
tères des Genres Liostractis, Ptychoparia et Solenopleura, en se rap-
prochant plus du G. Liostracus, mais sans qu'on puisse incorporer
dans ce dernier les formes qu'il réunit.
Neuf espèces d'Hicksia sont distinguées par l'auteur, dans les
empreintes de Monte de Valbom ; ce sont : H. elvensis ; H. sphœ-
rica; H. transtaganensis ; H. Walcotti; H. Castroi; H. Hughesi;
H. Barroisi; H, Dewalquei; H. minuta. Il en donne les diagnoses
détaillées et de multiples figures.
Citons encore, parmi les formes nouvelles signalées par M. Del-
gado, un type nouveau d'Olenellus, voisin de 0. Gilberti Meek ; et
cinq Microdiscus : M. caudatm ; M. subcaudatus ; M. Wenceslasi ;
M, Souzai ; M, Woodwardi.
Enfin, un telson d'un Crustacé indéterminable, et d'autres em-
preintes très mauvaises, attribuables à des Ostracodes, peut-être
au G. Bairdia Mc-Coy.
Les Chapitres consacrés aux Ptéropodes et aux Brachiopodes, ne
contiennent que quelques espèces nouvelles, dont les figures sont
malheureusement de trop petite taille pour qu'on puisse bien en
apprécier les caractères.
M. Delgado décrit un certain nombre d'espèces nouvelles, telles
que Hyolithes lusitaniens, Posidonomya Malladai, Modiolopsis Zitteli,
M. Bocagei, Bairdia Dollfusi, B. Cotteri, B. E>iozcue%, Ctenodonta
Geikiei, Lingulepis lusit'anica ; plus des espèces de Bohême ou de
l'Amérique du Nord, pour la plupart à l'état de moules.
JSOPODES
Sur un nouveau Oenre et une nouvelle Espèce de Crustacé
Isopode fossile, découvert à Bouzigrues (Hérault) (1), par
M. Adrien DoUfus. — M. A. Braly a découvert récemment de re-
marquables spécimens d'Isopodes dans une brèche osseuse de
l'Hérault, dont l'âge géologique est incertain.
D'après M. Ad. Dollfus, invité à étudier ces fossiles par M. Dou-
villé, à qui les échantillons avaientétéremispar l'auteur delà trou-
(1) Feuille des Jeunes naturalistes, !•' mal 190i, fig. dans le texte.
— 227 —
vaille —, il s'agit d'un Armadillidien, devant constituer le type
d*un nouveau Genre (Eoarmadlllldlam).
Ce nouveau Genre présente de raoalogie avec la Section I du
G. Armadillidium, actuellement vivant, mais il en diffère par la
moindre convexité du corps et ses parties latérales presque éta-
lées, et par le processus médian de Tépistôme qui, vu tergalement,
est triangulaire (et non quadrangulaire, comme dans le Genre
vivant). *
Les divers spécimens étudiés par M. A. Dollfus proviennent de
la môme localité (Bouzigues, dans l'Hérault) ; ils appartiennent à
une même espèce : Eoarmadillidium granulattim^ n. sp.
PALÉOCONCHOLOGIE
par H. H. GOSSHANN.
Essais de Paléoeoaehologle comparée (6« livr.)» PAr M. Coss-
manil (1). — Editée six mois après la cinquième livraison, celle-ci
contient les coquilles dites « ailées >), c'est-à-dire les Familles
Strambidœ, Aporrhaidse, Struthiolariidœ, Coltimbellinidœ, plus un
Appendice relatif aux rectifications ou aux additions à faire aux
cinq premières livraisons. Voici le résumé des nouveautés qu'il est
intéressaot de signaler aux lecteurs de la Revue critique : •
Strombid^. — Dans le G. Strombus s, s., une rectification de
nom est proposée pour S, nodosus Sow., du Nummulitique de
rinde, préemployé par Borson, à remplacer par S. Sowerbyi Cossm.
La dénomination Dllatllabruin est substituée à Oncoma Mayer
(1876, non Fieb. 1861), pour un Sous-Genre de Strombus qui a pour
type S. Fortisi Brongn., de TEocène du Vicentin.
Le Genre Oostrombus Sacco (1893) a pour type S. problematicus
Mich., grosse coquille gibbeuse de l'Oligocène, qui a certains rap-
ports avec Thersitea Coquand. D'autre part, une bonne figure est
donnée de Pereiraia Gervaisi Vézian, d'après un individu intact,
communiqué par M. Vidal, et ce Genre ambigu est classé par l'au-
(1) Paris, Juillet 1904. — Vol. lo-8« de 151 p. avec IX PI. phototypées d'après
nature et 14 lig. daos le texte.
— 228 —
leur entre Strombus et Rostellaria. A ce dernier se rattachent les
Sections Sulcogladius Sacco (1893) et Amplogladius Gossm. (1889),
Wateletia Cossm. (1889), Semiterebellum Cossm. (1889, une erreur
d'impression indique 1894, c'est-à-dire précisément la môme date
que son synonyme Carenrostrina de Greg.).
Dans le G. Rimella Ag., on remarquera le classement des Sec-
tions Cyclomolops Gabbet Orthaulax Gabb, ainsi que du Sous Genre
Strombolaria de Greg. Un bon type de Pugnellus est figuré, d'après
un échantillon du Musée national de Washington. Le Genre Bien-
tomoehllufi est proposé pour Str. otmatus Desh., du Lutécien,
et l'auteur y rattache une nouvelle Section BIsItolabram dont
le type (Rost,piHnceps Vasseur) se distingue par ses digitations aci-
culées au labre ; il y place également le Sous-Genre Ectinochilus
Cossm. (1889) dont le type est Str, canalis Lamk.
Enfin Terebelhim et ses Sections Seraphs, Mauryna, Diameza ter-
minent la Famille Strombidae,
ApoRRHAiDiË. — L'auteur pense qu'il est correct de conserver
Aporrhaidm,quo\qui\ ait définitivement adopté CAenopMS,àla place
d'Aporrhais, pour les raisons motivées dans une longue discussion.
Une rectification de nomenclature est faite à propos de Ckenopus
gracUis Aldrich (non Kœnen) qui prend le nom C. Aldrichi Cossm. ;
de même, Pterocera ornataBuy., du Séquanien, qui faisait double
emploi avec l'espèce turonienne de d*Orb., est dénommé Qaadrl-
nervas sequanicus Cossm. ; le type de ce nouveau Sous-Genre est
précisément l'espèce en question. Une nouvelle Section, voisine de
PhyllochilurS, est proposée pour une espèce thanétienne de grande
taille : Haassenetla Staadti Cossm, Quanta Hostellariaamericana
Evans et Shum., type de la Section Drepanochilus Meek, sa déno-
mination spécifique est changée en D, Evansi Cossm., pour corri-
ger un autre double emploi ; de même, Aporrhais simplex Coq., de
l'Aptien d'Espagne (non R, simplex d'Orb.), devient D. Coquandi
Cossm.
Le changement le plus important est incontestablement celui du
nom d'Alaria Morr. et Lyc. (non Schrank, nec Dune), qui est rem-
placé par DtcroiomaGabb; Tauteuren sépare le nouveau S.-G.PIet-
tela (type : Rost, hamus Desl. du Bajocien). Il conserve Spinigera
d'Orb,, bien qu'il existe déjà un Genre d'Hémiptères antérieur Spi-
niger.
STRUTHiOLARUDiE. — L'autcur élimine de cette Famille les Genres
Loxotrema et Dolophanes Gabb., et il n'y admet, que comme une
Section bien voisine de Struthiolaria, le G. Struthiolaropsis Wil-
— 229 —
ckens, dont il a été récemment rendu compte ici (V. Revue crit. 1904,
p. 166).
CoLUMBELLiNiDiG. — Cette Famille très heureusement proposée
par Fischer, est mieux placée auprès des coquilles ailées que dans
le voisinage des Cassididœ. L'auteur y rattache AlaiHopsis Gemm.,
du Lias, etPterodonta d'Orb., du Cénomanien.
Annexe finale. — L'auteur, qui tient à jour les livraisons précé-
dentes, au fur et à mesure de l'avancement de son travail, signale
soit des Genres qui ont déjà été repérés dans la Reme crtf., soit des
formes nouvelles : Cyllehnopslsy nouvelle Section dont le type
est Cylichna acrotoma Cossm . 11 fait remarquer qu'il a commis une
erreur en donnant le nom Exechoptychia à Cancellaria Conradi qui
est un Cancellaria tout à fait typique : ce nom doit donc disparaître
de la nomenclature. Enfio, il catalogue définitivement Eutritonium
quia été proposé dans cette Revue crit. (1904, p. 115).
Palaeoatolosia unlversalis, n^ livraison, publiée parle Secré-
taire de la Commission, ■• D. P. (Elilert. — Cette seconde livrai-
son comprend 33 espèces de coquilles en 66 fiches ; elle est précédée
d'une courte notice nécrologique, consacrée au Président de la
Commission, le regretté D'. Zittel, et d'une Note relative aux ter-
mes employés (Cotype, Holotype, Paratype, Plésiotype, etc.), au
sujet desquels nous avons déjà donné ici même notre avis (V. Revu^^
crit. 1904, p. 73).
Terebratula flabellum Defr., Terebratula semistriata Defr. et T. re~
curva Defr. sont trois fiches publiées d'après les manuscrits laissés
par Eug. Deslongchamps et qui datent de 1884.
Trois Bélemnites de F. V. Raspail (B. Emerici, B. binervius, B. ex-
tinctorius) appartenant au G. Duvalia (la troisième plus douteuse)
sont publiées d'après les types de la collection J. Raspail et par ce
dernier.
M. Buckman donne également les types primitifs d'un certain
nombre de ces espèces d'Ammonites (1844), avec l'indication du
classement générique qu'il y a lieu de leur attribuer aujourd'hui.
Deux espèces de Hall (1857) sont publiées par M. Ch. D. Walcott.
Directeur du « Geol. Surv. » de Washington : Asaphus Emoryi et
Columnaria Thomii ; il n'y avait pas de description originale, de
sorte qu'il eût été intéressant d'y suppléer par une description du
type figuré, les figures étant insuffisantes, quoique très réussies,
pour affirmer le classement générique et la détermination spécifi-
que.
— 230 —
, M. Tschernyschew publie deux Productus de d'Orbigny (P, Peru-
vianus et P. Humboldti, de rAmérique méridionale) et les figures
des échantilloDs-types permetteut d*apprécier combien l'on res-
taurait autrefois les coquilles d'une manière fantaisiste.
Enfin, M. Cossmanna reproduit une douzaine d'espèces tertiaires
de la Coll. Defrance, et quelques-unes d'entre elles (Emarginula
elongata Defr., E, elegans Defr., Pleurotoma curvicosta Lamk.,
Olivaventri'osa Defr., Lucina ambigua Defr.) donnent lieu à des rec-
tifications intéressantes qui prouvent combien il est utile de con-
naître les véritables types des espèces ; ainsi, sans les types de
P. curvicosta/û serait impossible de reconnaître l'espèce d'après
les figures des vélins de Lamarck, de sorte qu'il n'est pas surpre-
nant que Deshayes ait méconnu cette espèce, etqu'il ait figuré sous
ce nom une coquille tout autre, tandis qu'il a attribué à P. bica-
tena des échantillons entièrement semblables aux types de P. cur-
vicosta. C'est la preuve de l'utilité de la publication entreprise par
Palœontologia iiniver salis.
Die anterdevontsehen Rensselierlen des BheiageMetes, toh
H. A. Faclis(l). — On ne connaissait, jusqu'à présent, que deux
espèces du G, Rensselœria dans le Dévonien inférieur du Rhin:
R. crassicrosta. Koch, et /{. strigiceps Rœmer. L'auteur y a décou-
vert quatre espèces nouvelles: R. carinatella, R. robiistella^ R. con-
fltientina, R. posthnma, dont il indique les différences, avec de
nombreuses figures à l'appui. Il termine cette étude par une
division des six espèces en trois groupes fondés sur l'inégale con-
nexité des valves et sur la finesse plus ou moins grande des côtes
rayonnantes.
Vber proMematlsehe Fossilien ans dem Cmlm Yon Steinkmr-
zendorf in Sehlesien, von H. H. Z. Rolke (3). — Les corps assez
singuliers qui font l'objet de cette Note, proviennent des argiles
d'une couche carboniférienne, dans laquelle avaient déjà été re-
cueillis des Calamités et Cardiopteris. On avait cru que ces débris
appartenaient à des ailes de grands Coléoptères ; mais, d'une étude
attentive que M. Kolbe en a faite, il semblerait résulter que ce sont
plutôt les fragments de Goniatites, appartenant au G. Glyphio-
ceras, peut-être à G. crenistria Phill., et c'est précisément cette or-
(1) Berlin, 1904. —Jahrb. K. pr. Geol. LandesansL, Bd. XXIV, Heft 1, 1903,
pp. 43-53, PI. Vl-VlII phot. d'après des dessins.
(2) BerUn, 1904. — Jahrb, K, pr. Geol, Landesanst.j Bd. XXIV, Heft 1, 1903
pp. 122128, PI. XI phot. d'après des dessins.
— 231 —
nementatioD du test qui avait fait naître le rapprochement avec
une aile d'insecte. Toutefois, on se demande comment des débris
marins de Gouiatites pouvaient se trouver dans ces couclies terres-
tres ? L'inverse serait plus explicable.
New mollusean Cfenera trom the Carboniferous, by, 0.
Oirty (1). — Cet opuscule est le fruit des recherches de l'auteur dans
les riches collections carbonifériennes du musée dont il est le con-
servateur. Le G. lilmlpeeten (type : L. texanus, n. sp.), dont les
deux valves sont inégalement bombées et diiïéremment ornées, a
quelque ressemblance avec Aùculopecten et il est caractérisé par
la largeur de sa surface cardinale, qui a plutôt Taspect de celle d'un
Lima, tandis que l'aspect général et la forme des oreillettes le rap-
prochent, au contraire, des Pectinidœ. Quant au G. PlearopHo-
rella, il est proposé pour une nouvelle espèce (P. papillosa) très
voisine de Pleuropkorus et de quelques Aller-isma ; cependant, ces
derniers ne possèdent pas les côtes dont on constate la présence sur
le côté postérieur de Pleur ophorella, qui se distingue, en outre, de
Pleuropkorus par sa surface papilleuse et par sa lunude enfoncée.
La troisième forme dentalioïde, analogue par ses stries annulai-
res à Plagioglypta, est ClaTulltes kowardensis n. sp., sorte de
champignon incurvé, dont l'ouverture se termine par un épanouis-
sement et qui doit posséder une rainure interne, bien visible sur
les moules. Rejetant l'hypothèse d'après laquelle ce corps singulier
serait rapproché des Ptéropodes paléozoïques, tels que Hyolithes et
Conularia, M. Girty incline plutôt à penser que c'est un Scapho-
pode d'une organisation spéciale.
Enfin, le nom 2§(eliiiehertella est proposé pour des Brachiopodes
qui, tels que Streptorhynchus lens White, ne sont pas de véritables
Orthothetes de la forme typique pour laquelle Waagen a proposé la
dénomination Derbya, qui est complètement synonyme du Genre
de Fischer von Waldheim.
Fossill batonianl della Sardegna, nota del dott. «• Dai-
nelll (2). Les fossiles jurassiques, recueillis par le D'' Pampaloni de
Florence, à la Perdaliana, en Sardaigne, ont été attribués au 6a-
thonien, dont ils représentent les espèces les plus caractéristiques
(Pholadomya Murchisoni, Pteroperna costatula, Pecten lens, Alaria
(1) Washingloo, 1904. — Proc. U. S, fiât. Mus., Vol. XXVII, pp. 721-736,
PI XLV-XLVII
(2) Rome, 1903. — Boli. della Soc. Geol. liai,. Vol. XXI!, fasc. II, pp. 253-
347, PI. Xl-XII.
16
— 232 —
trifida^ etc.). Ces conclusions sont confirmées par M. Dainelli, qui
y ajoute un certain nombre de nouvelles espèces : PlacunopsU
Pampalonii, Puropema Fucinii, Pinna Ristorii, Leda Cocchii, Astarte
Rivœ^ Cardium Tommasii, Isocardia (?) Lovisatoi, Arcomya Mené-
ghinii, non figuré, mais précédemment confondu avec Goniomya
gibbosa Pbill., Pileolus Canavarii, plus une espèce désignée comme
Trochus? et un autre Gastropode rapporté avec doute à Natica
(N. parr^TitcaMeneghini). Les Pélécypodes sont d'ailleurs en grande
majorité, et le test fait presque invariablement défaut chez ces fos-
siles. La Note de M. Dainelli n'en est pas moins fort intéressante.
Snr le Ctonre Bauxia, par M. A. Cazidt (1). — Dans cette Note
l'auteur expose comment il envisage actuellement le G. Bauxia, de
la Craie supérieure de Provence, qu'il avait créé en 1890, et qu'il
réduit actuellement à trois espèces au lieu de huit à dix, tandis
que M. Oppenheim pense qu'il n'y en a, en réalité, qu'une seule.
Ces trois espèces sont : B. bulimoides Math, (Cycbstoma), B, dis-
juncta Math. (Cyclost,) et B. vivipariformis Caziot.
Ueber eretaeeLsehe und eoe&ne Tersteinemiif en ans Fer-
gana, ¥on D'. J. BSkin (2). — Les matériaux dont il s'agit ont
été recueillis entre Osch et Kaschgar, à la base orientale du pla~
teau Alaï, dans TAsie russe (Turkestan). Outre plusieurs espèces
d*Ostrea déjà décrites par Romanowski, dont Tune change de nom
(G. Romanoicskii à la place de Gryphœa Kaufmanni Rom. no7i
Meyer), l'auteur décrit G. Esterhazyi, Corbula Muschketowi, Leda
Futtereri, Quant à l'âge de ces fossiles, il est assez difficile de s'en
faire une idée exacte: M. Bôhm y cite Exogyra conica, espèce
franchement crétacique, puis Anomia tenuistriata Desh. du Luté-
cien, Lucina œgyptiaca Bellardi, du Nummulitique, tous provenant
de Guldscha, où il y a probablement plusieurs niveaux super-
posés.
A propos de l'analyse de ce travail de M. J. Bôhm, nous devons
mentionner aussi une communication qu'il a faite à la Soc. Géol.
allemande (1903), au sujet à'Ostrea rapportés, par le D^ K. Burck-
hardt, de Rio Negro (Amérique du Sud). Il a proposé le nom
Gryphœa Rothi pour l'espèce que ce dernier avait rapportée à
G. Pichleri, Quant aux autres formes nouvelles, il faut en attendre
la description plus détaillée.
(!) Paris, 190i. — Joum. Conchyl.,\o\. U, 1903, p. 36.
(8) Sans Heu ol date. Extr. de a Futterer, Durch Aslen », III, pp. 95-ili, 1 PI.
— 233 —
Phylofreny of Fuu and Ite aUies, by Am. W. Grabau (1). —
Cesl un important travail que cette révision de la Famille des
Fusidœ, et nous aurons à nous y étendre un peu longuement. Dès
le début, Tauteur pose comme principe que la protoconque d'un
Gastropode est le critérium le plus sûr pour Tétude phylogénéti-
que: deux espèces de Gastropodes, dit-il, dans lesquelles les carac-
tères adultes sont semblables, tandis que leurs caractères primi-
tifs sont dissemblables, sont moins voisines que deux autres dont
les protoconques sont identiques, tandis que leurs derniers tours
différent. Si ce principe se vérifie chez quelques Fusida^, nous pen-
sons qu'il faut bien se garder d en faire une règle absolue, et sur-
tout de négliger les caractères de l'ouverture qui doivent primer
tous les autres dans le classement générique des Gastropodes.
L'animal qui habite la protoconque n'a pas acquis son développe-
ment normal, et il ne peut évidemment représenter pour nous une
base sérieuse pour la séparation définitive des Genres à Tétat
adulte; si, à la rigueur, le protoconque peut guider nos recherches
pour l'enchaînement des formes dans les temps géologiques, elle
ne peut être invoquée comme Tunique critérium pour rétablisse-
ment de nouveaux Genres; tout au plus pourrait-elle justifier la
séparation de quelques Sections plus ou moins utiles. Or, comme
on va le voir ci-après, M. Grabau y attache une importance telle
qu'il est amené à placer dans des Genres différents des coquilles
parisiennes, entr'autres, dans lesquelles nous, qui sommes habi-
tués à les recueillir par milliers, nous n'apercevons que des va-
riétés d'une même espèce!
Cette critique porte déjà sur les espèces du G. Fusus s. s., dont
M. Grabau sépare un nouveau G. Falslfasas (type: Meyeri Aldr.
ncw Dunk.) dont la protoconque est polygyrée, tandis qu'elle est
paucispirée et papilleuse chez Fusus porrectus par exemple, et il y
place F. serratus Desh. qu'il est souvent très difficile de séparer de
certaines variétés lutéciennes de F. aciculatus. Pour moi, par l'en-
semble de ses caractères, Falsifusus n'a même pas la valeur d'une
Section et est bien plus proche de Ftisus s. s. qix^Aptyxis dont le
canal est peu long et le labre rectiligne.
L'auteur omet complètement Tectifusus, Columbarium ei Pagodula
qui sont de vrais Fusidde; mais il propose un nouveau Genre Hell-
prlnla (type: F. caloosaensisEeilç.). parce que la protoconque est
très accélérée, c'est-à-dire presque immédiatement suivie de
(1) Washington, 1904. — Smiths. Instit,, Vol. XLIV, 157 p. in-8% et XVIII PI.
phot.
— 234 —
deux tours costellés; cependant, par tous ses autres caractères
(canal un peu coudé, labre arqué), Heilprinia se rattache complète-
ment à mon G. Euthriofasas admis par M. Grabau, parce que sa
protoconque est polygyrée.
C'est surtout dans les formes clavelloîdes que M. Grabau a dé-
nommées pliylogérontiques, que nous constatons une révolu-
tion inadmissible. Si Ton admet, à la rigueur, la séparation de
Cyrtulus Hinds pour l'espèce vivante (C. serotinus Hinds) quoi-
qu'elle soit le descendant immédiat des Clavilithes—^ ainsi que la
substitution de ce dernier nom à Clavella préemployé par Oken — ,
il m'est beaucoup plus difiSciie d'accepter le G. ClaTellorusus
dont le type est une nouvelle espèce (C. spiratus) séparée à tort des
innombrables variétés de Fusus longœvus, ainsi que les nouvelles
espèces (C. tuberculatus et C. macrospiratus) ; il est vrai que le pro-
toconquo est très variable chez certains Clatilithes, mais le souci
exclusif d'en tenir compte a conduit l'auteur à un bouleversement
complet!
Non seulement Clavellofusus est génériquement identique à Clavi-
lithes, mais les modifications d'espèces que propose M. Grabau
pèchent par la base puisqu'il n'a pas eu les types de Lamarck et
de Solander entre les mains, de manière à vérifier si ce n'est pas
précisément à eux que doivent être appliquées les nouvelles dé-
nominations spécifiques, dans le cas où il y aurait réellement plu-
sieurs espèces à distinguer '— ce qui n'est pas encore prouvé,
attendu que ces Clavilithes très abondants sont nécessairement et
conséquemmeut très variables.
Plus loin, M. Grabau propose le nouveau G. Rltopalltes {Rho-
pablithes serait plus correct, quoique moins euphonique, comme
l'a fait remarquer l'auteur) pour Fusus Noœ Lamk, qui a la proto-
conque papilleuse et paucispirée, mais qui n'en est pas moins
d'après moi un véritable Clavilithes, tout au plus une Section si
l'on tient compte de ce que les tubercules persistent à l'état adulte.
J'admettrais plutôt, mais à titre de Section seulement, le G. Ces-
mollthefi (type: F. uniplicatus Ldunk.) à cause de son pli columel-
laire, mais je ne vois guère la nécessité d'en séparer F. subunipli^
eatusnov. sp., car c'est une forme très variable.
Malheureusement, quand, on arrive aux conclusions de ce remar-
quable travail, évidemment faitd'aprèsdes matériaux consciencieu-
sement étudiés, on cherche vainement ces considérations phylogé-
nétiques, auxquelles on s'attendait d'après le titre, sur la filiation
des FusiddB^ et surtout sur leur origine dans les terrains crétaciques,
ce qui est le plus important. A part quelques observations, très
— 235 —
intéressantes d^ailleurs, sur leur distribution géographique, qui est
résumée dans les six dernières pages, nous ne trouvons pas de ré-
ponse à cette question que nous nous sommes posée et qui attend
encore une solution bien certaine: d'où viennent les Fusùtae? Des-
cendent ils réellement des formes à columelle plissée du Crétacique
comme nous l'avons indiqué dans nos « Essais de Paléoconchologie
comparée », livr. IV?
AjoutOQS, en terminant, que l'auteur n'a pas ménagé les figures
à l'appui de ses descriptions: on ne peut que l'en féliciter, tout
au plus pourrait-on critiquer le fond noir sur lequel ressortent
moins bien les phototypies que sur un fond blanc.
A sinirular eoeene Turbinella, by W.-H. Dali (i). — La co
quille de TEocène de Claiborne dont il s'agit est, d'après l'auteur,
intermédiaire entre Turbinella et Vasum ; M. Dali en fait un nou-
veau S.-G. Psiloeoeltlls (type: P, Mc'Calliei nov.sp.) ; mais, comme
la description n*est accompagnée d'aucune figure, cette dénomina-
tion ne pourra, aux termes des règles modernes de nomenclature,
être définitivement admise, au point de vue de la priorité, que
quand la figure aura été publiée.
Faune éoeénlque du Cotentin (Mollusques), par IiV. ■• Coss-
mann et CJ. Pissarro (2). — Ce fascicule 2 du T. II des Pélécypodes
contient les Erycinidse, Lucinidœ, Chamidae, Cardiidœ. Les espèces
nouvelles balancent à peu près, comme nombre, les espèces luté-
ciennes déjà connues. On y remarque notamment Goniocardium
Heberti Vasseur, espèce-type de ce Genre (1880) qui n'était connue
que dans la Loire-Inférieure ; plus, trois espèces de grands Litho-
cardium (L. cymbulare Lamk., L. granuligerum nov. sp. et L. super-
bum nov, sp.).
Notes on the Conrad Collection of Tieksbur; Fosslls, by T.-L.
Casey (3). — C'est encore une Note préventive, non accompagnée
de figures, dont la valeur est négative au point de vue de la priorité
de la nomenclature, d'après les règles récemment établies par les
Congrès. Aussi n'enregistrons-nous que pour mémoire les dénomi-
nations génériques qui sont proposées dans ce Travail, surtout
quand il s'agit de types représentés par de nouvelles espèces !
(i) Boston, 1904. ~ The Nautilus, Vol. XVIII, n* 1, mai 190i, p. 9.
(2) Le Havre, 1904. — Bull. Soc. GéoL Norm., T. XXIII, 1903, pp. 31-49,
PI. VI -X phot. d'après nature.
3 Philadelphie, 1903. — Proc. Àcad. Nat. Se, pp. 261-883.
— 236 —
Dans les Pleurotomidœ, Tauteur crée trois nouveaux Genres:
PfcaMdella (type: P. nepionica) voisin, paraît-il, de Daphnella;
Hler^drlllla contenant une série de petites espèces qui ne sont
peut-être pas adultes {Pleurot. infans Meyer, P. Cossmanni Meyer,
P. Harrisi Aldr.) ; Coehlesplrella (type: Fusus nantts Lea), voi-
sin du Genre précédent et surtout de Cochlespira Conrad. Nous
attendrons de plus amples renseignements avant de nous pronon-
cer sur la valeur de ces créations nouvelles.
Parmi les formes intitulées Pleurotoma (sensu lato), nous remar-
quons P. evanescens nov. sp. qui ne peut conserver ce nom préem-
ployé par moi pour une espèce parisienne (1902). Je propose donc
P. Kinleyi, nob, pour l'espèce américaine.
Notes on the PlearotomldaB, wlth description of some new
Cfenera and Speeles, by Th. L. Casey (1). — Ce Travail, plus im-
portant que celui que nous venons d'analyser, donne lieu à la
même remarque au sujet de l'absence complète de figures pour
caractériser les nouveaux Genres et les nouvelles espèces, notam-
ment celles qui servent de types à des Genres nouveaux. La préoc-
cupation de l'auteur a été ici de combler une lacune qui existe dans-
le Manuel de Tryon, au sujet de l'insuffisance du nombre des subdi-
visions des Pleurotomidœ ; l'intention de M. Casey est louable à ce
point de vue, mais nous trouvons qu'il a dépassé la mesure en pro-
posant, d'un seul coup, et presque exclusivement pour des formes
fossiles des Etats-Unis, vingt Genres nouveaux, outre les trois dont
il vient d'être question ci-dessus, répartis en huit Sous-Familles
dont quelques unes font un double emploi évident avec les six
S. -F. que j*ai établies dans la seconde livraison de mes « Essais de
Paléoc. comp. (1896) », Travail dont M. Casey n'a évidemment pas eu
connaissance, puisqu'il ne cite que les anctennes subdivisions du
(( Catal. illustré de TEocène des environs de Paris », reproduites en
1892 dans mes <( Notes complém. sur l'Alabama ».
De même que M. Grabau pour les Fusidœ, M. Casey attache à la
protoconque des Pleurotomidae une importance exagérée, que j'ai
réduite à la valeur sectionnelle dans mes « Essais »; car, si l'on
appliquait les mêmes règles dichotomiques que M. Casey à l'exa-
men des nombreuses espèces connues de Pleurotomcs fossiles
d'Europe, ce n'est plus 23 Genres nouveaux, mais probablement
230 qu'il faudrait créer 1 Quoi qu'il en soit de ces réserves, nous
allons indiquer à nos lecteurs l'énumération de ces créations dont
(1) Salnt-Louls, 1904. — Tram, Àcad. of Se, Vol. XIV, d»5, pp. 123-170.
— 237 —
on ne pourra discuter utilement la valeur que quand Tauteur aura
publié des figures à Tappui, et lorsqu'il aura indiqué la synonymie
des autres Genres, Sous-Genres et Sections» mentionnés dans nos
(( Essais » et omis dans le travail de M. Casey.
Les sept Sous-Familles proposées sont : Pleurotomini, Clavini
Belini, Pseudotomini, Donovanini, Daphnelliniy Taranini^ Mitromor-
phini (j'avais établi en 1896 : Clavatulinœ, Pleurotominœ, Bœsoninse,
Pliolidotominœ, Mangiliinœ^ plus quelques divisions d*un classement
douteux).
Les Genres nouveaux sont liophlotoma (type non indiqué,
mais exclusivement récent), très voisin de Pleurotoma s. 8. ; e^lyp-
totoma, la première espèce citée est P. crassiplicata Gabb. ;
CoelilefipIropsiSy P. engonata Conr. première espèce ; Proto-
sareala (type: P. Gabbi Conr.) ; Eosareala^ P, Moorei Gabb,
première espèce citée ; Mesasureula, comprenant Swrcw/a Car-
penteriana et S. Tryoni Gabb ; Hemisareala (type : P. silicata
Aldr. de TEocène inférieur) ; Orthosureula (types : PL longi-
forma Aldr. et Surcula transvet^saria Lamk.), ce sont, d'après moi,
des Surcula tout à fait typiques; Troplsareula (type: P. Caseyi
Aldr.) ; fllurealonia (type : P. tabulata Conr. = cœ/amLea) ; Ml-
crosureula (type : M. nucleola n. sp.)\ Lyrosureula comprenant
trois espèces nouvelles, pas de type indiqué ; lieptosurcala
(type : P. beadata Harr., de TEocène du Texas) ; Eodrillla (type :
PÎ. depygis Conr., de Claiborne); Ruscula (type : Fustis plicatus
Lea, de Claiborne); Vai-lcobela (type: Strombus Smithi Aldr.) ;
Fasltoma (type : F. sipho, an nov. sp. ?) : Eoelathurella, deux
nouvelles espèces, le type n'est pas indiqué ; Helenella, pre-
mière espèce citée: P. multigranosa Smitb.
Il nous reste à souhaiter que l'auteur, qui a évidemment un
excellent don d'observation, complète cetie ébauche par l'examen
des travaux de ses prédécesseurs, par une iconographie soignée, et
qu'il ne se borne pas à ne créer que des Genres proprement dits,
sans tenir compte de la valeur respective des critériums sous-
génériques et sectionnels.
On the Oenerle position of Teredo flstnla H. C. Lea, by Ch. W.
Johnson (1).— Dans cette courte Note, l'auteur prouve, avec de
bonnes figures à Tappui, d*après des matériaux récemment fournis
au Musée de la Soc. d'Hist. nat. de Boston, que Tei*edo flstula Lea
(1845), du Miocène de la Virginie, appartient au G. Teredina ; la
(1) The Nautilus, Vol. XVIII, n* 2. p. 13, fig. 1-2.
— 238 —
valve figurée a, en effet, une grande ressemblance avec celles que
j'ai figurées du Sparoacien des environs de Paris.
Fosstli mloeeniei del Maelgno di Porretta, Mem. del dott. B.
Nelll (1). — L'âge géologique des couches du Macigno de Porretta
a été très contesté ; on les a successivement attribuées à TËocène,
à rOligocène et même à THelvétien. De Texamen des fos3iles assez
mal conservés qu'elles contiennent, et surtout de la présence en
abondance de Lucina Dicomani Menegh., M. Nelli conclut avec
certitude que ces couches se sont déposées dans une mer pro-
fonde, à répoque langhienne, c'est-à-dire à la base du Miocène
proprement dit.
Outre Spatangus Manzonii Simon., Tauteur y a déterminé Modiola
eX'Brocchii Sacco, Solenomya Doderleini Mayer, Lucina Dicomani
dont la synonymie occupe presque six pages in-8°; mais la conclu-
sion à laquelle il arrive, — à savoir que cette espèce aurait vécu
depuis la Craie jusqu'au Pliocène, — ne me paraît pas admissible,
surtout parce qu'elle repose sur l'examen de spécimens toujours
mal conservés : ce serait d'ailleurs la négation de l'usage stratigra-
phique des fossiles caractéristiques. La seule espèce nouvelle de
Mollusque, décrite par M. Nelli, est Chrysodomus Bombicii dont la
détermination générique me parait des plus incertaines.
A magyar pontusi emelet Atalanos es oslenytani Irodalma,
par 0. HalaTats (2). — C'est un essai de littérature générale et
paléoutologique sur l'étage pontique de Hongrie ; l'auteur, qui a
fait de longues et consciencieuses recherches sur la question, a
divisé son étude en deux parties : la première, rangée par ordre
chronologique, avec les titres précis des ouvrages ; la seconde
contenant Ténumération systématique des fossiles connus jusqu'à
la fin de 1903, avec leur synonymie très exacte. Il est évident que
ce répertoire complet et sûr rendra de grands services à tous les
auteurs qui s'occupent de la période néogénique.
Coachyliologie du Miocène moyeU du Bassin de la Loire, par
O.-F. Dollfus et Pli. Dautzenberg (3). — Ce second fascicule des
Pélécypodes est non moins intéressant que le premier, précédem-
(1) Rome, 1903. — BolL Soû. Geol. /ta/., Vol. XXII, Fasc. Il, pp. 181-252, avec
4 PI. phot. d'après nature.
(2) Budapest, i90i,^ Public, de l'Institut royal géol. de Bongrie, 136 p.ia-8*.
(3) Paris, 1901. — Mém. Soc. géol. Fr. Paléont., T. XI, fasc. 3-4, pp. 107-162,
PI. VI à X.
— 239 —
ment analysé (v. Revue crit,, 1903, p. 111) : il contient la suite des
Mactridœ, les Scrobiculariidœ, Mesodesmatidœ, Tellinidœ, Psammo-
biidœ, avec d'excellentes et de nombreuses figures, pholotypées
d'après nature.
Outre Mactra turonicen^is Mayer (turonica), dont le nom a été
correctement amendé pour désigner la provenance et non le ter-
rain, nous trouvons une espèce nouvelle (M, miocœnica) plus irans-
verse que M. helvetica^ Mayer, et M. subcordiformis qui paraît avec
raison, séparée de M. cordiformis Desh. La synonymie de M. sub-
truncata da Costa (var. triangula Ren.), n'occupe pas moins de
trois pages in 4» : c'est, en effet, une espèce des plus répandues
dans les couches néogéniques. M, spisula nucleiformis Mayer, est
figuré pour la première fois, et les huit figures (13-20) de la PI. VII,
ne sont pas inutiles pour prouver la variabilité de cette espèce qui
était jusqu'à présent méconnaissable, d'après l'insuffisante descrip-
tion de l'auteur.
Tellina (Mœrella) donacina Lin., est encore une espèce très va-
riable, à longue synonymie, mais la mutation ancestrale de la Tou-
raine est de taille plus petite que la forme typique de la Méditer-
ranée ; il en est de même d'Arcopagia crassa Pennant, et la diffé-
rence capitale du sinus justifie bien la séparation d'un Genre
distinct Arcopagia. Quant à Capsa fragilis Lin., les auteurs de ce
Mémoire font remarquer, avec juste raison, que le polymor-
phisme de cette espèce est dû, en grande partie, à son habitat.
Enfin Psammobia uniradiata, Brocchi, est définitivement adopté à
la place de P. a/finis Duj., et considéré comme distinct de l'espèce
vivante P. fàrôensis. Un seul fragment est connu de P. (Psammocola)
Labordei Bast., mais MM. DoUfus et Dautzenberg ont fait figurer
des valves intactes de ma collection provenant du gisement de
Peloua, aux environs de Bordeaux, c'est-à-dire du Burdiga-
lien.
Quel dommage que la Société géologique de France ne puisse
accorder que cinq planches par an à une aussi utile et urgente
Monographie !
A new speeies of Plenrotonui front the Plioeene df Calif or-
illa» by W.-J. Raymond (1). — Encore une espèce nouvelle simple-
ment publiée avec une description sans figure, et par conséquent
sans valeur au point de vue de la priorité ; l'auteur dit que cette
espèce (Genotariversiana) est voisine de quelques autres déjà con-
(1) The Nautilus, Vol. XVIII, n* 2, |uio 1904, pp. 14.|5.
— 240 —
nues dans le même Genre et de la même région, mais cela ne suffit
pas pour bien caractériser Tespèce, et d'ailleurs une figure est ri-
goureusement requise d'après les règles modernes, fixées dans les
récents Congrès.
Fmuie du tam«liis de S«lnt-€hristopke, près Cirasse, pw I.
Caziot (1). — Ce n'est pas pour les objets préhistoriques, recueillis
dans le tumulus par M. Guébhard, que nous mentionnons cette cu-
rieuse Note de notre confrère de Nice, mais à cause de la grande
quantité de Limacelles qui y ont été trouvées ; ces écussons appar-
tiendraient, d'après M. Pollonera, à de nouvelles espèces : Amalia
Guebhardi, Lima^ subfossilis, L duplex, sans compter L. antiquonan,
Férussac. Le même gisement contient aussi quelques Hélicéens,
Pupa similis Brug., Jdodicella avenacea Brug., Cyclostoma elegans
MûU.
Unm plmym de terreno eamtemmrio antlqao en el Ilano de SaA
Juan de Vilasar, por D^ J. Aimera (2). — Après une courte des-
cription de ce gisement qui repose sur une pierre granitique, l'au-
teur énumère une assez longue liste de Gastropodes et de Pélécy-
podes récents, presque tous représentés dans la Méditerranée ;
toutefois, M. Aimera signale parmi les espèces ayant actuellement
disparu de cette mer : Conus Mercati, Adeorbis Woodi, et principale-
ment Strombus mediterraneus Duclos, qui a été retrouvé aussi dans
une caverne près de Menton, par M. Boule, et en abondance sur les
plages soulevées de Tunisie, par M. Paul Bédé.
CÉPHALOPODES
par M. 0. SATN.
Note sur rimmonites (Oppelia) Baylel C<Hinand, par Paul
Petitelere (3). — La synonymie et la description très soignées
d*0. JSay/eiCoquand, sont données dans cette Note qui,surpiusieurs
(1) Paris, 1904.— Feuille des Jeunes Naturalistes, IV* sér. 34« année, n* 406,
pp. 821 221, avec flg.
(2) Bareelone, 1904. — Uem, real Àcad, Ciencias y Arles, terc. epoca, Vol. IV,
n* 39, 11 p. In 4*.
(3) Feuille des Jeunes Naturalistes, n* 403, !•' mai 1904, 8 p., 2 Pi.
— 241 —
points, complète ou rectifie ce que Ton savait de cette espèce inté-
ressante. L*examen d'échantillons- très bien conservés a notamment
permis à Fauteur de constater Texistence de côtes très peu sail-
lantes qui avaient échappé à ses devanciers. Les planches qui
accompagnent cette Note ne sont pas très réussies, comme Fauteur
lui-même a soin de nous en prévenir; c*est d'autant plus regret-
table que les échantillons figurés sont très bien conservés et d'une
taille supérieure à ceux connus jusqu'à ce jour.
Etude sur les Solliisqaes et Braekiopodes de rOxfordlen sa-
périeur et moyen da Jurm lédonien, par P. de Loriol (1). — Ce
fascicule comprend la fin du Genre Perisphinctes et les Genres
Suttneria, Peltoceras et Aspidoceras.
Les formes nouvelles sont : Perisphinctes laisinensis, très petite
espèce à large ombilic et à tours très étroits, Perisph, Berlieri, Pev.
Orbignyi =Amm, plicatilis d'Orb. (Pal. franc, T. jur. CXCII, p. 1-2,
exil, al, non Sowerby), Perisphinctes Parandieri et Per, Mamesiœ,
Suttneria ledonica n, sp. est une espèce intéressante, plus voisine,
semble-t-il, de Perisphinctes que les Suttneria typiques (S. pla-
tynota Quenstedt, etc.) qui sont du reste un peu plus récents. Les
deux exemplaires figurés ne sont pas rigoureusement identiques,
et l'un d'eux au moins (PI. XV, f. 3) rappelle beaucoup Perisph.
mirus Bukowsky et Perisph. Bukowskyi ChoOat. Contrairement à
l'opinion de M. de Riaz, l'auteur réunit, avec raison croyons-nous,
Peltoceras Toucasanum û*Orb, à Pelt. transversarium Quenst.
Deux Aspidoceras nouveaux sont décrits : Aspid. Cltoffati, grande
espèce à ombilic très ouvert et Aspid. sorlinense, du groupe de
Aspidoceras bispinosum Quenstedt. A citer encore deux Nautilus
nouveaux, que leurs cloisons sinueuses rangent dans le S. -G. Aga-
nides : Nautilus ledonicus et Nautilus Girardoti.
Note on a remarkable Belemnoid front the Chalk of Flamlio-
rovgk kead» by Ct. C. Criek (2). — Une curieuse Bélemnile recueil-
lie dans la Craie à Micraster cor an/7mnum de Flamborough, est rap-
portée par l'auteur à Actinocamax granulatum Blainville, dont elle
ne serait qu'une forme anormale.
(1) Genève, 1903. —Mémoires de la Soe. paléont. suisse. Vol. XXX, 83 p.,
13 PI.
(2) Proeeeding o/ the Geologists' Association, Vol. XVIII, part. IV, pp. 283-
285, fig. 13, 190&.
— 242 —
Les Ammonites dn département de TTonne, par Dom Anrélien
Talette(l). — Dans ce catalogue-, sont énumérées et distribuées
dans les Genres généralement adoptés aujourd'hui, 189 espèces
d*Ammonites. Bien que ce travail soit une œuvre de compilation
et de mise au point de catalogues antérieurs, on y t^ouve l'indica-
tion de plusieurs formes nouvelles pour TYonne, ainsi que des dé-
tails intéressants sur le Genre Ochetoceras Haug, chez lequel Texis-
tence, à l'âge adulte, d'une carène crénelée est signalée d'après un
bel individu &Och. canaliculatum de Venesmes (Hguré).
POLYPIERS, FORAMINIFÈRES, SPONGIAIRES
par H. G.-P. D0LLPU8.
Zoantari del Terziario della Patagonia, par I. 6. de Angells
d'Ossat (1), — Les Polypiers étudiés par M. Angelisd'Ossat qui lui
ont été transmis par M. H. von Ihering, ont été recueillis dans les
couches tertiaires de la Patagonie par M. C. Ameghiuo. Je ne m'é-
tendrai pas ici sur la stratigraphie de ces régions, attendant les
prochains rapports de M. Tournouër, qui a longuement visitéà nou-
veau ces régions pendant ces dernières années. Les espèces recueil-
lies sont peu nombreuses et nous pouvons les citer toutes :
Balaiiophyllia canalifera Conrad sp. (Turbinolia) var. multigranosa
Vaughan. Patagonien inférieur, espèce assimilée 4 celle du Vicks-
burgien du Mississipi.
Oculinia mississippiensis Conrad $p. [Madrepora], même localitéi
même assimilation.
Oculinia Singleyi Vaughan 1900, espèce du Patagonien inférieur,
assimilée à une autre du Claibornien des Etats-Unis.
Caryophyllia d'Achiardiin. sp. Patagonien inférieur; Polypier cu-
puliforme fixé, à cloisons très nombreuses, calice elliptique, colu-
melle lamellaire, chicoracée.
Flahellum cunéiforme Lonsdale, var. Wailesi Conrad. Jacksonien
des Etats-Unis, Patagonien inférieur à Casa Major.
Flabelhm extensum Mich., espèce miocénique et encore vivante.
(1) Bull. Soc. Se. hist, et natur, de l'Yonne^ 1" semestre 1903. 100 p., 1 fig.
(2) Pise, 1903. — Paleontographia italica, IX, pp. 19-3i, 1 PI. ln-4-.
— 243 —
Diaprés Tétude de ces six espèces, M. de Angelis d'Ossat admet
que le Patagoniea correspond à TEocène moyen et supérieur et à
rOligocène iuférieur réunis. Nous n'avons pas d'éléments pour
contredire Tau leur, mais nous sommes toujours effrayés quand
nous voyons des assimilatioDs d'espèces aussi éloignées géographi-
quement et aussi disparates comme horizon, servir de base à des
assimilations stratigraphiques qui sont données comme positives.
Fossopora, a new gênas of Palaeozoie perforate corals, par
M. B. Etkeridge Jiin* (l). — Ce Polypier nouveau, auquel M. Ëthe-
ridge a imposé le nom de Fossopora wellingtonensis, a été décou-
vert dans des couches du Siluro-Dévonien du district de Welling-
ton,' dans la Nouvelle-Galle-du-Sud. C'est une colonie composée, de
forme générale arrondie, dans laquelle on distingue des corallites
prismatiques, polygonaux, fins et nombreux, soudés par leurs mu-
railles; on ne connaît pas convenablement le calice libre nila région
basale ; les cloisons sont au nombre de six invariablement, il n'y a
pas de columelle, les murailles sont perforées par de grands pores;
la reproduction d'après les sections parait se faire par bourgeon-
nement dicholome ; il y a des lamelles discontinues formant des
planchers irréguliers. Il n'y a ni cœnenchyme à tissu spongieux,
ni sclérenchyme à tissu réticulaire, et par certains côtés, ce Poly-
pier se rapproche de Favosites. Mais l'auteur, impressionné par la
grandeur et la multiplicité des pores muraux, indique la place de
ce Genre dans la classification parmi les perforés, au voisinage des
Genres Calapœcia Billings, Laceripora Eichw., Somphopora Linds-
trôm.
Solla Paronipora penleillata, naovo génère dl eoralliaro fos-
sile, nota delD: Cl. Capeder (2). — La nouvelle forme organique
décrite par M. Capeder a été découverte par M. Sacco dans l'Apen-
nin, occupant ces couches critiques de contact entre le Crétacé et
le Nummulitique inférieur.
La forme extérieure, dans la roche, se présente comme une
masse irrégulière, avec tendance à la ramification, de petite taille,
la cassure montre en noir un régime cellulaire, mais c'est seule-
ment par l'examen microscopique qu'on peut se rendre compte de
la nature du réseau prismatique des éléments.
On aperçoit un centre lisse duquel partent à distance une série
1) Sydney, 1903 . — Rec. ÀuntraL Mm,, pp. 16-19.
(2) Peragia, 1904. — Rivista italiana di Paleontolqgia, X, pp. 58 à 61, ^Pl.
— 244 —
de cloisons perforées, rayonnaotes, inégales ; dans le sens vertical,
ce sont des faisceaux de cellules subprismatiques parallèles. L'au-
teur pense que tous ces caractères se rapportent à ceux des Poly-
piers tubulés, et qu'il s'agit d'une espèce nouvelle et d'un Genre
nouveau Paronlpera de la Famille des Favositidx, au voisinage
du G. Pachypora.
Cette conclusion sera certainement discutée, cette forme appar-
tient-elle môme à un Polypier ? On peut chercher des comparai-
sons jusque dans le règne végétal. On peut enfin se demander s'il
est utile de publier des matériaux aussi imparfaits dont on ne peut
tirer aucune conclusion paléontologique utile.
Considerazioni sallo studio délie Nummiiliti, per P. L. Pre-
ver (1 ).— Nous avons analysé, l'an passé, le grand Travail de M. Pre-
ver sur les Nummulitesde l'Apennin ; l'auteur revient dans ce nouvel
opuscule sur la position stratigraphique des couples nummuliti-
ques, et en particulier, sur la zone à Paronaia complanata-latispira
qui s'intercalerait entre la zone bartonienne à Paronaia striato-con-
îorta et la zone sannoisienne à Hruguieria intermediorFichteli, au som-
met du Bartonien. La plupart des auteurs avaient classé autrefois
N. complanata dans le Lutécien; mais Hantken Pavait fait re-
monter avec N, Boucheri, ainsi que plusieurs auteurs italiens mo-
dernes. Peut-être faut il croire à une sorte de réapparition, à une
mutation de la forme lutécienne, dans des conditions un peu dif-
férentes, à un niveau sensiblement plus élevé, ou à une longévité
spéciale. Dans l'examen des couples caractéristiques, c'est le maxi-
mum du développement qu'il faut envisager, et non pas la première
ou la dernière apparition. Il est impossible de considérer l'admis-
sion de cette zone comme définitive dans l'échelle nummulitique.
M. Prever divise en deux ce qu'on considérait jusqu'ici comme
l'horizon supérieur; il donne iV. (Paronaia) vasca-Boucheri comme
couple dans le Rupélien (Stampien), et N. (Bruguieria) intermedia-
Fichteli comme couple du Sannoisien de niveau inférieur, il est à
noter ici la réapparition de son Sous-Genre Bruguieria dans l'Oli-
gocène, quand son domaine original est le Cuisien comme N. (Bru-
guieria) planulata-elegana \ c'est là une exception à l'échelle de déve-
loppement sur laquelle il a basé en grande partie la création de ses
Genres de Nummulites, que nous ne considérons ici que comme des
Sous- Genres. La place des espèces N. spileensis-bolcensis reste,
pour M. Prever, encore douteuse, et nous voyons disparaître le pré-
(1) Rome, 1903. — Extr. BolL Soc. GeoL liai,. Vol. XXII, pp. 461-487, aveefig.
Bartonien
— 245 —
fixe ^6 qu'il avait proposé pour distinguer les formes à grandes
loges.
Voici en entier le tableau de M. Prever^ bon à comparer à ceux
que nous avons récemment publiés, qui étaient dûs à Munier-Chal-
mas et à M. Douvillé.
Rupélien 9 Paronaia vasca-Boucheri.
Sannoisien 8 Brugueria intermedia-Fichteli
7 Paronaia œmplanata-latispira.
6 — contorta-striata,
5 C Assilina placentula'Leymeriei.
( Paronaia atacica-Guettardi.
f 4 Assilina exponens-mamillata.
Lutécien | 2 Gumbelia spissa-lenticularis.
( 2 Laharpeia tuberculata-Lamarcki.
Cuisien (1) 1 Bruguieria planulata-elegans.
2 Bruguieria spileensis-bolcensis.
L'auteur insiste sur ce que les Nummulites, pas plus que les autres
animaux, ne sont apparus brusquement sur une immense étendue
géographique et n'ont pas disparu en un instant. Dans une échelle
des couples, on ne peut indiquer pour chaque espèce que leur mo-
ment d'abondance et d*extension maximum qui est leur horizon
caractéristique réel. A signaler finalement deux espèces nouvelles
Laharpeia gassinensis Prev., voisine de Brug. Fichteli et apparte-
nant à TEocène de Gassino, et Gumbelia Nicolosi Prev,, provenant
du calcaire à Orthophragtnina de Monte-Baldo. Contrairement à la
nomenclature reconnue par les congrès, Tauteur désigne un Genre
dédié à M. Parona sous le nom de Paronaea, c'est Paronaia qu'il
est nécessaire d'écrire, et aussi Bruguiereia en conservant toujours
le nom radical au complet et en se bornant à y ajouter ia.
La Paronaea eurrispira (Hngk.), Nota 4el D^. Prever (2). — Peu
d'espèces ont été aussi mal interprétées que Nummulites curois-
pira Meneghini (1850) : ni d'Archiac, ni de la Harpe ne l'ont bien
comprise. C'est une forme lisse, c'est-à-dire dépourvue de granula-
tions, mais ornée de quelques plis et de quelques filets ; il existe
des variétés granuleuses, c'est ce qui a causé l'erreur, dans les fos-
(1) Noos substituons ici le terme Cuisien à Tprésien dont M. Dollfus a démon-
tré l'inanité {Note de la Rédaction),
(2) Perouse. 1904. — Rivigta italiana di Paleontotogia, X, pp. 28 à 41.
— 246 —
siles d'Egypte, décrits par de la Harpe. Cette espèce est largement
représentée et on peut y distinguer en réalité 4 espèces : Paronsea
curvispira Mugh. type, sans granulations, sans mamelon central, à
tranchearroodie, à filets falciformesou méandriniformes. Bruguieria
libycan. sp., à tranche anguleuse, à filets régulièrement cour-
bés.
Gûmbelia sub-Montis Fractiin, sp. ; forme petite, à tranche aiguë,
renflée au ceolre, couverte de petites granulations dispersées.
Gûmbelia sub-Oosteri de la Harpe, espèce petite, très renflée, gra-
nulée fortement, voisine de N. Lacasana.
Maintenant que nous connaissons l'importance des granulations
pourlegroupemeot des espèces, oncomprendracombieniléta\t utile
de séparer l'espèce de Meneghini de ses variétés qui n'appartien-
nent pas à la môme période d'évolution. Par ces subdivisions d'espè-
ces, M. Prever s'efforce de préciserla valeur des Genres qu'il a intro-
duits dans les Nummulites: il combat l'objection que nous avions
faite à la création de ses quatre Sous-Genres de Nummulites: lisses,
réticulées, slriées ou granuleuses, entre lesquelles nous avions
signalé des passages. Il montre que Tétat granulé ne peut être
considéré comme un état jeune, transitoire, mais se maintient pen-
dant tout le développement. Dans le cas présent, nous ne deman-
dons pas mieux que d'admettre que iV. curvispira, tel que de
La Harpe Tavait compris, était une mauvaise espèce, confuse,
formée par la réunion de plusieurs autres. L'auteur termine par un
tableau généalogique de tous ces groupes sur lequel il ne nous
est malheureusement pas possible de nous étendre, faute de place.
Les Ef hantiUons-types de la monographie des Nammiilltes
de d'Arehiae, par H. «. ThéTenin (1). — La courte Note de
M. Théveuin comble une lacune dans le Travail fondamental de
d'Archiac et Haime sur les Nummulites ; il donne l'indication
de la provenance des échantillons qui sont figurés sur les onze
planches de la Monographie. Il a pu retrouver, dans la collection
paléontologique, les échantillons originaux, et il a transcrit le nom
des localités typiques. Ce renseignement est devenu indispensable
aujourd'hui que les travaux de stratigraphie paléontologique
sont conduits dans une voie de plus en plus rigoureuse.
(1) Paris, 1903. — Bull. Soc. Géol. France, 4« série, T. III, pp. 261-264.
— 247 —
Beitraf zar Kenntniâs des Torkommens Ton Formminiferen
Im Terti&r des Unter-Elsass, von M. A^. Herrmann (1). —
M. A. Herrmann, qui est directeur des travaux chimiques de la
raffinerie de pétrole de SouIlz-sous-Forôts, en Alsace, a étudié, avec
un très grand soin, les Foraminifères rencontrés dans les travaux
et forages des terrains pétrolifères de Pechelbronn, Lobsann,
Gunstatt, etc., en Basse-Alsace. Il a montré tout d'abord que les Fo-
raminifères ne se trouvaient pas seulement à une faible profondeur,
mais que, dans les couches les plus profondes et jusqu'à 325 mè-
tres, on en rencontrait également. Le nombre des espèces détermi-
nées a été toujours grandissant, et Fauteur a pu délimiter trois ho-
rizons qui se retrouvent dans le môme ordre dans les divers son-
dages. Deux espèces sont entièrement nouvelles : Cristellaria Her-
manni Andr., Planispirina alsatica Andr. Un très grand nombre
sont nouvelles pour l'Alsace. Les plus abondantes sont, pour le ni-
veau supérieur, de 1 à 10 mètres : Haplophragmium déforme And.,
Cyclammina acutidorsata Hank., Miliola triangutaris d'Orb., Nodo-
saria aculeata d'Orb., /Y. consobrina d'Orb., Robulinainomata d'Orb.,
R, Gerlandi Auôr., Truncatulina Dutemplei d'Orb., Rotalia Soldani
d'Orb. var. Girardana Rss., Gordiammina charoides J. et Park.
Vers 50 mètres de profondeur : Haplophragmium nanum Brady,
Plecanium car inatum à' Orh. y Truncatidina Weinkatiflî Reuss, Trilo
culina turgida Rss., Rulimina inflata Seg., Gaudrynia chitostoma
Rss., Glandulina lœmgata Bronn, Nodosaria soluta Rss.
Vers 325 mètres de profondeur, il faut signaler : Batysiphon
annulatus Andr., Haplophragmium acutidorsatum Andr., Trilocu-
lina orbicnlaris Rss., Verneuilina compressa Andr., Spiroloculina
Hmbata d'Orb. Certaines espèces traversent toutes les zones
comme : Polymorphina gibba, Truncatulina Dutemplei ; Plecanium
caririatum.
Dans un forage à Soullz spécialement suivi de près, des échan-
tillons d'argile ont été recueillis et lavés de mètre en mètre, depuis
la surface du Tertiaire jusqu'à 10 mètres de profondeur, et 153 es-
pèces ou variétés ont été reconnues ; entre 8 et 9 mètres, une zone
s'est montrée spécialement riche, avec Truncatidina Dutemplei,
Textularia carinata, Bolimna Reyrichi, Ammodiscus polygyrus ; une
espèce était nouvelle : Vaginulina Sulzensis Herr.
Dans sa dernière Note, Tauteur examine encore un sondage de
(i) Strasbourg, 1898. — 1" partie, pp. 305-325, Miitheil. Geol, Landes. Elsats-
loth, IV.— 1901. 2* partie (Zweiter Bellrag), pp. 263 273, Miitheil. Geol. Landes.
Bd. V.— 1902. 3« partie (DrUter Beitrag), pp. 353 Sillbid. Bd. V.
17
— 248 —
peu de profondeur à Souitz, mais dont toutes les couches se sont
trouvées remarquablement riches. Un coup d'œil résumé montre
que l'argile tertiaire à Septaria d'Alsace dans une douzaine de lo-
calités des environs de Lobsann, a fourni 260 formes réparties en
48 Genres; une forme est nouvelle: Cyclammina Le Beli Herr. Nodo-
saria a fourni 'j3 formes, Cristellaria 48; puis viennent bien après:
Polymorphina, Lagena, Haplophragmium, Pulmnulina. C'est un bon
type de fond de mer argileuse, de moyenne profondeur.
Uber das Terti&r bel Wisloek uid seine Foramlnlferen, Ten
Hmns Tkiiraek et A.Herrmann (1). — Dans les premières pages
de ce petit Travail, M. Thurach d'Keidelberg examine la position
stratigraphique des couches argileuses exploitées à Wiesloch et
qui buttent contre le Keuper par une grande faille parallèle à la
vallée du Rhin. Les coupes à Dammeiwald sont excellentes, Tar-
gile à Septaria est grise ou jaune, chargée de cristaux de gypse et
très irrégulièrement bouleversée ; on y observe à la base une sorte
de conglomérat qui renferme des fossiles remaniés appartenant
au Lias, des cailloux roulés du Keuper, etc. 11 n'y a guère de doute
qu'on soit en présence de la base de la puissante formation Oligo-
cène qui couvre les couches pétrolifères de la Basse-Alsace. Dans
l'argile, à divers niveaux, on a rencontré Leda Deshayesi, coquille
très intéressante, caractéristique de l'argile de Boom en Belgique,
équivalent rigoureux du Stampien du bassin de Paris.
M. Herrmann, de son côté, a étudié les Foramiuifèresdes mêmes
argiles, vingt-cinq échantillons ont été recueillis, onze ont donné
des Foraminifères avec 78 espèces déterminables ; six seulement de
ces espèces n'ont pas encore été signalées dans les argiles du bas-
sin de Pechelbronn ; toutes les autres y sont généralement com-
munes et ne laissent pas de doute sur la contemporanéité des deux
dépôts. Les plus communes sont : Ammodiscm incertus Rss., Allô-
morphina macrostoma Karrer, Cyclammina placenta Rss., Rotalia Sol-
dani d'Orb., Nodosaria consobrina d'Orb. : il y a là tout un groupe
de renseignements fort utiles à retenir à la fois comme paléonto-
logie et comme stratigraphie.
(1) Heidelberg, 1903. — Extr. de Mittheil, Gross-Badischen Geoi Landei., IV,
pp. 527-548, fig.
— 249 --
Report on the reeent Foraminifera fl*oiii the Coast of the
Island of Delos (Greeian Arehipelaf o), by I. Henry Side-
bottom (t). — Les matériaux examinés par M. Sidebottom pro-
viennent de sables vaseux et de débris dragués au cours d'une croi-
sière dans Tarchipel grec, la profondeur oscille entre quinze et
trente mètres. Les Foraminilères indiqués comme nouveaux sont
les suivants : Sigmoilina ovata, Massilina rugosa, Planispirina Schlum-
bergeîH, P. s^rtata. Mais, deux points sont d'un intérêt tout parti-
culier : 1° c'est que l'auteur a donné des sections microscopiques
pour bon nombre des espèces, sections qui sont parfaitement réus-
sies et qui passent bien par la loge centrale; c'est là une technique
habile qui n'est pas à la portée de tous les observateurs et qui
donne une valeur bien pliTsgrandeà la spécification; 2"^ c'est ensuite
que l'auteur a nettement expurgé la synonymie d'une foule de for-
mes plus ou moins voisines qu'on fait souvent rentrera tort dans
la forme typique. Il a cherché pour chaque espèce une figure qui
y convienne parfaitement, et s'en est tenu à cette seule citation, car
il n'a pas voulu entrer, pour un travail de cette nature, dans
une discussion critique qui l'aurait conduit trop loin.
Je relève quelques formes connues à l'état fossile, intéressantes
à retrouver vivantes dans Tarchipel comme: Nubecularia lucifuga
Defr. ; à noter que, pour nous, Nubecularia divaricata Brady n'est
pas un Nubecularia, l'auteur admet, contrairement aux idées an-
glaises, les Genres Biloculina, Spi/roloculind^ mais il rejette les
Quinqueloculina dans les Miliolina.
Quelques espèces sont figurées à nouveau, très heureusement,
comme Miliolina subrotunda Mont, et ses variétés. Miliolina semi-
nulum var. cornuta n. var. qui est peut-être une espèce distincte,
de même que la variété aplatie qui n'a pas été nommée, mais bien
figurée. Les ouvertures des deux espèces de Planispirina sont bien
différentes, elles mettent en question la valeur de ce caractère et
appellent une. vérification précise. L'auteur a indiqué par un signe
particulier dans sa liste les espèces qu'il a trouvées également à
Palerme. Nous sommes un peu surpris de ne pas trouver mention-
nés à la bibliographie les importants travaux de Rupert Jones et
Parker sur la faune rhizopodique de la Méditerranée (Quart, J. GeoL
Soc. août 1860), les listes de M. Murray sur l'ile de Malte, enfin le
travail de Terquem sur l'île de Rhodes, mais pour une œuvre de
début, il faut adresser à l'auteur de cordiales félicitations.
(1) Manchester, 1904. — Mem. and Proceed. Manch, Lit, and Philos. Soc,
T. 48, 26 p. et 4 PI.
— 250 —
SoUa posizione geologltê. dl ui tripoll plemontese, per
E. Der¥ieai: (1). — La formazione ireologlea 41 lonealierl e4
il LoBSS, per E. Dervienx (!2). — L'examen d'une marne siliceuse
recueillie à Marmorito, dans la province d'Alexandrie, y a fait dé-
couvrir une faune importante de Foraminifères et de Radiolaires.
Le Profr. Silvestri y a rencontré : Ellipsoplcurostomella Schlichti
n. sp., Ellipsobulimina Seguenzai n. sp,, EllipsoglanduHna labiata
Schwager (var. Ciofaloin, var,). Silv. On peut conclure que cette
marne farineuse blanche, qui est un véritable tripoli, a dû se dépo-
ser sous une mer de profondeur déjà considérable, et qu'il est né-
cessaire de la classer dans le Torlonien et non dans THelvétien
comme on le faisait généralement.
C'est égalementauTortonien qu'il faut attribuer, d'après M. Der-
vieux, les marnes culminantes de Moncalieri dans les collines de
Turin, qui avaient été classées par M. Sacco dans THelvétien supé-
rieur, la faune des Foraminifères est la même qu'à Marmorito.il en
résulte qu'un très grand mouvement du sol a dû prendre place en
Piémont entre le Miocène et le Pliocène, entre le "Tortonien de mer
profonde et le Pliocène, qui n'est représenté que par des dépôts
continentaux.
L'auteur est d'avis que le nivellement si régulier de la plaine du
Pô n'a pu être produit que par un mouvement des eaux, que les
débris remaniés rencontrés à In base du Lœss prouvent la même
intervention, et qu'il y a lieu de rejeter, pour expliquer cette for-
mation limoneuse, aussi bien l'hypothèse éolienne que celle de l'al-
tération simple sur place des couches comme l'a proposée M. Sacco.
On the Straeture and Affinities of the Oenns Porosphœra
Stein, by M. Oeorge J. Hinde (3). — - Cette Étude de M. Uinde a
pour base un petit organisme sphérique, poreux et radié, décrit
pour la première fois, en 1829, par J. Phillips sous le nom Millepora
globidaris, et assez commun dans la craie blanche de l'Angleterre et
du Continent. On avait considéré cet organisme tantôt comme un
Foraminifère, tantôt comme un Bryozaire ou un Polypier. M. Hinde
démontre que c'est, en réalité, un Spongiaire de la famille des Li-
thoninœ â^ns les Calcisponges, et au voisinage du G. Plectroninia
Himle 1900, du Tertiaire d'Australie, et du G, PetrostromaBoderlein
1898, renfermant des espèces vivantes des mers du Japon. Quelques
(1) Pavie, 1903. — Rivista di Fis. Mat. Scienc. Nat., IV, pp. 379-383.
(2) Rome, i904. — Àtli délia Pontif. Acad. Nuevi Lincei, Vol. 57, pp. 28-32.
(3) Londres, 1904. — Joum, microsc. Soc, 26 p., 2 PI.
— 251 —
échantillons admirablement conservés inclus dans des silex» ont
permis un examen microscopique complet, le squelette même est
de nature pierreuse et composé d*un réseau très fin de fibres en-
trecroisées avec pointes acérées et spicules telraédriques denti-
culés. Souvent les épines de la surface sont usées et les ouvertures
arrondies rapprochées du tissu spongieux sont seules visibles.
Plus de trois mille échantillons ont été examinés: ils ont été,
pour la plupart, recueillis par le D^ Rowe qui a fait du Sénonien
anglais une étude très soigneuse, depuis ces dernières années. On
peut distinguer plusieurs formes spéciales, la plus importante est
Porosphaera glohularis Phill, qui commence dans le Turonien à
Rhynchovella Cuvieri, pour finir dans le Sénonien supérieur à Belem-
nitella mucronata^ avec maximum dans les couches à Micraster cor-
anguinum.
Porosphaera Woodwardi Carter; cette espèce montre à la surface
des sillons profonds, dichotomes; c'est une forme spéciale au
Cénomanien supérieure à Holasler subglobosm,
Porosphaera nuciformis Hagen ; colonie piriforme avec costules
arrondies, avec la forme d'un petit aérostat. Débute dans les
couches à Micr. cor-anguinum pour finir dans les couches à B. mu-
cronata, avec maximum dans les assises à B. quadrata.
Porosphaera pUeolus Morris s. p.; forme bien sphérique, fixée à la
base sur un objet inconnu et pourvue à ce point d'une épi thèque con-
centrique; apparition depuis la craie à Mie, cor-testtdinarium
jusqu'à la craie à Belemnitella quadrata comprise.
Porosphaera patelliformisn. sp. ; colonie conique, fixée, peu élevée,
dans tout le Turonien et le Sénonien sans être spécialement abon-
dant dans aucune zone.
Porosphaera arrecta n, sp. ; forme fixée, conique très haute,
spécimens peu nombreux, irrégulièrement distribués.
11 n'est pas sûr que ces trois dernières formes soient réellement
des espèces, mais seulement des variétés provenant des conditions
de leur développement.
Nous nous sommes étendus sur cette question, car c'est un élé-
ment de classification précieux pour la délimitation des couches si
uniformes de la craie blanche.
M. Hinde ne nous dit pas pourquoi il préfère le nom générique
Porosphaera Steinmann 1878; pour ce groupe, bien des noms ont
été proposés antérieurement, qui ne sont pas tous à rejeter : tel le
nom de Tragos Reuss 1845, qui avait déjà pensé qu'il s'agissait d'un
Spongiaire, puis Coscinopora Goldfuss 1830, circonscrit pour des
Spongiaires par A. d'Orbigny, en 1850.
— 252 —
Le Radiolmrie dei Nodall seleidsi nella Sea^lla degli Eafanel:
contrib. I, per Prof; S. Sqalnabol (1). — La découverte de Radio-
laires très nombreux et de conservation suffisante, dans les nodules
siliceux du Crétacé supérieur des collines euganéennes de Tltalie
septentrionale, est une contribution très importante à l'histoire de
ces animaux. La faune comprend, jusqu'à présent, 60 Genres et
110 espèces, et ce n*est probablement que le tiers de ce qu'on pourra
déterminer. La plus grande partie des espèces sont d'ailleurs nou-
velles et il serait sans grand intérêt d'en donner la liste, voici seu-
lement la désignation des Genres nouveaux :
G. Hexap^ranils (type: H. Pantanellii, n, sp.). C'est un po-
lyèdre formé de six pyramides soudées par leur base, à arêtes
émoussées, quatre d'entre elles sont sur un plan horizontal et les
deux autres sont perpendiculaires à leur point de jonction.
G. Tetraeaiitlielllpelfii (type: T. euganeus, n. sp.). Sphérule
centrale cellulaire pourvue de quatre épines très grandes, diver-
gentes, disposées en croix très obliquement.
G. ISpoiii^oaeaiitlius (type : S. horridus, n. sp.). Forme utri-
culaire, superficie rugueuse, pourvue de quelques petits cônes épi-
neux irréguliers, terminée supérieurement par une longue et forte
épine triangulaire.
G. Daet^'llodlseus (type : D. Cayeuxi, n. sp,). Forme générale
discoïde, percée au centre, munie d'épines courtes, mais acérées à
la périphérie.
G. Disponiçotrlpus (type : D, acutispina, n. sp.). Forme géné-
rale trigone, discoïde, à angles arrondis, pourvue de 6 fortes
épines subégales qui sont situées aux sommets du triangle et dans
leurs intervalles.
G. it^caiitlioclrcus (type : A, irregularis, n. sp,). Cette frustule
paraît un simple anneau plat, pourvu d'épines internes et externes,
diversement disposées dans une assez nombreuse série d'espèces.
G. Diacantlioeapsa (type : D. enganea, n. sp.). Forme géné-
rale déterminée par deux sphères dont la supérieure est bien plus
petite; deux épines polaires égales.
G. Diplostrobus (type : />. crassispina, n. sp.). Frustule cylin-
dique, rétrécie au centre, délimitant d'un côté un cône complet, et
de l'autre seulement un tronc de cône ; ouverture tronquée, épine
terminale.
La division des Cistoïdes est la plus nombreuse, elle a fourni
48 0/0 des espèces, puis viennent celles des Sphéroïdes et celles
(1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di Paleonl.y IX, pp. 105-146, avec 3 P|. •
~ 253 —
des Discoïdes.. Nous aurons à revenir très certainement sur cette
belle faune, quand son examen aura permis des conclusions strati-
graphiques plus assurées. Une notice bibliographique très soignée
sert de préface.
RECTIFICATIONS
Nous recevons la lettre suivante que nous insérons avec empressement:
Cher Monsieur,
Dans le numéro d'avril 1904 de votre Retuc critique de Paléozoologie,
vous critiquez un nouveau Genre de Coralliaires que j'ai établi sous le nom
de Pleuropodia en disant: « Le G. Pleuropodia est nouveau, type P. ot-
wayensis espèce nouvelle, un seul petit échantillon..., n'y a-t-il pas une
réelle imprudence à créer des Genres et des espèces sur le premier frag-
ment qui vous arrive entre les mains o.
Mais, remarquez qu'au lieu d'un simple échantillon, il en existe qua-
torze, comme je l'ai spécialement indiqué dans le texte, douze du Cap
Otway, un de la couche n" 4 de Wilkinson, et un autre du forage d'Adé-
laïde. En outre, vous verrez des figures se rapportant à trois individus sur
la Planche II. Ces échantillons sont en ma possession depuis dix ans au
moins, et ont été recueillis par mon ami, le défunt Prof»; Tate, par M. Wil-
son et par moi-même.
Ces remarques ont été oubliées dans votre analyse et ont leur impor-
tance. Je partage l'opinion de votre collaborateur qu'un Genre ne doit pas
être fondé sur un exemplaire unique, et je n'ai jamais commis une sem-
blable erreur. Vos critiques sur mes travaux sont toujours bien venues;
mais dans le cas présent, certainement par mégarde, je considère qu'une
injustice a été commise à mon égard. J'ai pris la liberté de vous écrire
parce que M. Tate vous aura sans doute parlé autrefois de moi, comme de
son aide, dans l'étude de la faune tertiaire d'Australie.
Recevez, etc.
John Dennant.
• Nous accueillons très volontiers la réclamation fort naturelle de
M. Dennant; mais quel que soit le nombre des exemplaires découverts;
nous gardons l'impression que le nouveau Genre Pleuropodia est fondé
sur quelque anomalie encore mal expliquée ; il odre un certain nombre
de caractères qui n'ont pas encore été indiqués dans d'autres Coraux, et
il formerait, à lui seul, une Famille à part.
— 254 —
Comment expliquer ces constrictions régulières d'un corallum cylin-
drique, marquées par des collerettes denticulées périodiques ? puis ces
gros bourgeons latéraux, pourvus d*un appareil cloisonnaire régulier, ne
paraissent ni pouvoir se libérer de leur souche nourricière (nurce-stock),
ni constituer un accroissement dendroîde? Un supplément d'étude est
bien désirable et nous sommes persuadés que M. Dennant, qui est un tra-
vailleur consciencieux, ne reculera pas devant cette tâche.
G. DOLLFUS.
Dans le numéro 3 de cette année se sont glissées deux fautes d'impres-
sion dans l'analyse de mon Supplementum : Promioclœnus et Mioclœnus
doivent être substitués à Prcmiochœnus et Miochœnus ; il faut lirfi, en
outre, NeovulpaviAS au lieu Neopulvavus,
Dr Trouêssart.
Il y a lieu de remarquer que Mouretia Douvillé, — Genre de Rudiste
décrit, en 1902, dans le Bull, de la Soc, Géol. de Fr. et analysé dans cette
Revue par l'auteur (T. VII, p. 157), — fait double emploi avec un G. de
Gadiniidx, créé en 1835 par Sowerby. En conséquence, le Rudiste doit
recevoir un nouveau nom : Rol»erlella,Cossm.l904 (prénom de M. Dou-
villé fils).
M. COSSMANN.
COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)
Forsyth lajor (C. I.). — New Carnivora trom the liddie Mio-
cène of la Grive Salnt-Alban, Isère, France. — Nouveau Genre
Trocharlon, et nouveau nom lieptoplesiclls pour Herpestes FUholi.
— (Geol. Magaz, N. S. Vol. X, 1903, pp. 534-538).
Jakowlew (N.)* — Die fauna der oberen Abthellnnir der
palaBozolsclien Ablagemngen Im Donetz Basin. I. Die Lamelli-
branclliaten. — Nouveau Genre Cyrlodonlarea. — (Mém, Corn.
GéoL Saint-Pétersbourg, N. S. Livr. 4, 1903, 44 p., 2 PL, 3 fig.).
Peterson and Oilmore (C. W.). — Elosaurus parvns ; a new
Genus and speciesof the Saoropoda.— Nouveau Saurien Eiosan-
mii. — (Ann, Carnegie Mus., Vol. I, 1902. pp. 490-499, 10 fig.).
Schlosser (Max.)* -~ Die fossilen S&ogethiere China«, nebst
elner Odontographie der recenten Antilopen. — Nouveaux Genres
de Mammifères : Paracamelu», Proteiraeeros. Plestaddax,
Paralioselaplius. — (Abh, math.-phys. Cl. Bayer Àkad. Wiss. Bd. 22,
1903, pp. 1221, 14 PI., 32 flg.).
TABLES DES MATIERES
Par M. P. BÉDÉ.
r Table alphabétique des noms d*auteurs analysés.
Pages
Abbl (0.) 7 et 153
AoNus (Al. N.) 104, 105 et 106
AiRAGHi (C.) 96 et 168
Allen (K.) 104
Almbra (J.) 78 et 240
Ameghino (F.) 199
Ami (H.-M.) 24
Andrews (C.-W.) 14 et 15
Andrussow (N.) 36
Angelis d'Ossat (G. de) 242
Bartsch (P.) 170
Bather (F. a.) 131
Baumbbrger (Ernst) 166
Bédé (P.) • 170
Bebcher (Ch.-E.) 57 et 96
Bbllini(R.) 138
Bertrand (C.-Eg ) 74
BlSTRAM (A.) 196
Bittnbr (A.) 111
BôcKH (H.) 7
BôHM (J.) 232
Bogoslowsky (N.-A.) 43
boulbngbr (g.-a.) 18
Baoïu (F.) 20
Broom (R.).. 4, 9, 10| 15, 19, 196 et 213
à 219
Capbder (G. ) 243
Gapbllini 76
Ca8EY 235 et 236
Caziot |M.) 232 et 240
Chapman 196
Ghèdeville 168
CoLB (A.-J,) 95
CossMANN (M.). 40, 114, 120, 164, 227 et
235
Cleland (H.-F.) 110 et 133
Crbma (C.) 170
CaicK (G.-C.) 241
Cuminos (R.-E.) 26, 27 ol 57
Dacqué (Edg.) 187
Dainbi.u (G.) 231
Pages
Dall (W.-H.) 37, 139, 170 et 235
Dautzenbero (PIk) 238
Dean (Bashford) 220
Deiaoe (V.) 188
Delgado (J.F ) 223
Dennant ( j.) 57 et 137
Deperet 150
Dervieux (E.) 68 et 250
DoLLFus (A.) 226
Dollfus (G.-F . ) 238
DoLLO (L.) 82 et 9i
Eastman (R.) 90. 91 et 221
Ethbridge (Jun.) 2i3
Fallot{E.) 130
Félix (J.) 133
FooRD (H.) 175
Fornasini (M.-C.) 65 et 68
Forsyth (Major) 254
Fhitbl(F.-H.) 55 et 126
FccHs(H.-A.) 230
Gerhardt (H.) 213
GiLMORB(C.-W.) 254
GiRTY (G.) 231
Grabad (A. W.)... 119, 121, 126 et 233
Halavats (G.) 238
Hatchbr (J.-B.) 12. 70 et 78
Hay 196
Hbnnino (A.) 192
Herouard (E. ) 188
Hlrrmann (Aug. ) 247 et 248
Hinde(G.-J.) 56 et 250
Hgernbs (R.) 174 et 175
IHERING (H.) 28, 33. 31, 35 et 167
J^KEL(0.}.. 20.21.103. 173. 190 et 196
Jakowlew (N.) 254
Jannensch (W.) 41
Johnson (W.) 119, 169 et 237
Karakasch (N.-L.).
65
256 -
Pages
Karpinskt (A.) 175
Kemma (Ad.) 68
Kbnnard {A. -S.) ii\
KiNKBLIN (F.) 138
KiTGHiN (F.-L.) 28
KocH (A.) 120 et 2î\
K<XNEN (A.) 45
KoKEN (E.) 25
KoLBE (H.-Z.) 230
Krambbrgbr (H.-G.) 22 '
Umbb (L.-M.) 82 el 210
Lambert (J.) 131 et 191
Lamplijgh (G.-W.) 31
Lapparent (A. d»») 129
Lapworth (Ch.) 194
Leriche (M.i 93 et 116
LiEBus |A.) 64
LArbnthet (E.) 98
LoRioL (P. de) 43, 127 et 241
Lucas (F.-A .) 4, 5, 11 et 157
Maas (0.) 58
AIadsen 190
Manuel de Miqufx E. Irizar 191
Maplkstone (C. M.) 197
Marchand (M.) 3i
Matthew(W.-D.) 5, 6, 7, 8 et 152
Mauck (A.-V.) 26
Matbr-Eymar (C. ) 169
Merriam ( J . -C . ) 77
Meunier (F.) 57 et 106
MiLLBTT (F.W. ) 66
MORTELU ( A . ) 130
Nelu (B.) 238
Newton (E.-T.) 90
Newton (R.-B.) 30
NoPGSA (F.) 70, 115 et 156
NORDENSKIÔLD (EH.) 77
OEhlert (D.-P.) 229
Oppenueim (P.) 55 et 117
Orso (S.) 34
Ortmann (A.-E ) 34
OsBORN (F.) 81, 84 et 206 à 210
Pabst 150
Palpy (D'j 31 et 187
Palmbr (T.-S.) 197
Paquier (V.) 184
Pages
Pattbn (M.-W.) 222 et 223
Pasqualb (M.) 91 et 160
Pavlow (M»* M.) 151, 153 et 154
Peterson 2S4
Pethô (J.) 187
Petitglerc (P. ) 240
Pbtraschbck (W ) lli
Pernbr (J.) 107
Pbrrin (J.-S.) 177
Pervinquièrb 75
PiAZ (G. dal.) 76
Picard (E.) 27
Pissarro 120 et 235
POGOCK (R. 1.) 71
PocTA (Ph.) 172
Prbver (P.-L.) 2U et 245
Pribm ^F.) 90 et 221
Pritchard (G.-B.) 33
Prosser (Ch. ) 26
Raymond (W.-J.) 239
Reed (F.-R.) 94 et 162
Reinach (A 1 83
Reis (0.) 162
Rembs (D') 31 et 112
RoGERS (F.-A.) 97
RiOGS (S.) 80
Sainclair (W.-J.) 71
Sarazin (Ch.) 50
Sardkson (F.-W.) 24
Sa VIN (L.) 53
Sauvage (E.-H.) 22 ot 84
Sghôndelmaybr 50
ScHLOssER (Max.) 8 et 254
SCULUMBERGBR 62
Schubert (R. J.) 64
SCHUCHERT (Ch.).... 73, 110, 127 et 132
SCHUFELDT (R.-W.) 4
ScbOtzb (E. ) 192
Sellards (E.-H.) 71
SiDBBOTTOM (H. ) 249
SlLVESTRI (A.) 65
SiMIONBSCU (I.) 36
Smith (J.) 56
SoLLAs (B.) 220
SOLLAS (W.-J.) 220
Squinabol (S.) 252
Stanton (T.-W.) 31 et 121
Stehlin(H.) 161
— 257 —
Pages
Stbinheim (G.) 3
Stefano (G. De). . 156,210 à 212 et 219
StrObin (H.) 42
Tate (C.) 157
Thevbnin (G. ) 246
TOKUNAGA (S. ) 128
ToMMASi (A.) 163
TÔRNQUI8T (L. ) 193
TOUGAS 180
TaAQUAiR (R.-R.) 220
Trouêssart 149
Ugolini (D') 36
Pages
Valette (Dom A.) 242
VoLZ (W.) 17
Vauohan (T.-W.) 30, 137 et 197
Walker (J.-F.) 31
Walther (K.) 111
Whitbaves (J.-F.) fô
WlLCKKNS (0.) 165
Williams (S.) 110 et 133
Williston (S.-W.). . . . 13, 15, 16 et 211
WooDWARD (A. Smllh) 22 et 159
WOODWARD (B.-B.) 121
WooDWARD (H.) 3, 93, 98
WOLLEMANN (A.) 113 et 127
Woods (H.) 113
t* Table stratigraphiqxte, zoologique et géographique
des ouvrages analysés.
Quaternaire Mammifères Espagne 78
» Allemagne.
» EUts-Unis.
Mollusques Espagne
Foraminifères Islande
Mollusques France
» Italie
8
8
... 240
... 249
... 240
, . 170
» » Tunisie 170
QcA ternaire et Tertiaire.. Mammifère^ Etats-Unis 77
Tertiaire Oiseaux » 5
» Reptiles Egypte 83
» Poissons Italie 221
•) Mollusques Allemagne 34
» » Egypte 169
» » Floride 37
•» » Patagonie 35
») CrusU Décap Hongrie 99
» Echinodermes France 130
î> » Allemagne 55
»> Ànthozoaires Australie 137
» » Patagonie 242
» Foraminifères Allemagne 247
» (Néogène) Mollusques Etats-Unis.. 121 et 239
» » » Italie 68
)) (Pliocène) Mammifères Russie 151 et 153
» » Mollusques Inde 40 et 120
» (Miocène) Mammifères France 254
»» n » Belgique 153
» » » Hongrie 7 et 8
— 258 —
Page»
Tertiairb (Miocène) Mammifères EtatsUni:< ... 6, 7 et 152
)) » Reptiles Italie 76
u » » Allemagno 813
I) )) Poisssons Italie 76
» ») » Hongrie 22!
» I) Mollusques France 238
.. » » Italie 36 et 238
» ») » Moldavie 36
» I) » Hongrie 238
» n » EUts-Unis 237
») H » Patagonie 34
)) I) Echinodermes Allemagne 193
») »» Foraminifères Italie 24i
.» M » » 68
rt (Oligocène) Mammifères Etats-Unis 6
•) n Reptiles France 211 et 212
» » Batraciens France 219
M « Insectes ? 106
») » Cfust. Déeap Angleterre 98
» )) Foraminifères Alsace 248
)) (Eocène) Vertébrés Suisse 151
» )) Mammifères France 159
» » Reptiles » 210
)) rt )) Belgique 82
») » » Tunisie 156
)) » » Egypte 14 et 15
» n Poisson.^ France 221
)) » » Italie 160
•) n » Algérie 90
») ») » Tunisie 90
» Mollusques France. 34, 116, 120. 168
et 2^236
1) » » Egypte 117
» )) » Turkestan 232
» ») » Etate Unis. 119, 169 et 233
») »> » Alaska 170
" )) Tasmanle 33
» » Echinodermes Dalmalie 130
» M Zoophytes Australie 57
Tertiaire et CnéTACiQUE. . . . Echinodermes Japon 128
» » — Foraminifères Divers 62
Grétaciquf Oiseaux Amer, du Nord. . . . 3
» Reptiles » 210
» » Etate-Unls 13, 16
)) «) Canada 82
)) Poissons ? 159
)> Mollusques •. . Italie 163
rt » Autriche 31 et 187
» » Angleterre.. 113 et 241
»> " Allemagne 45
» » Egypte 187
— 259
CRéTACiQDE Mollusques
Pages
w. France 23i
)) Turkestao 232
» EtatsUnis 31
» Divers U4 et 121
Cirrhipèdes Grimée 56
Echinodermea France 191
» Espagne 191
» Danemark 192
(Etages sup
(Etages inf.
Ànthozoaires Allemagne
Foraminifères Belgique
Poissons Syrie
Mollusques France
» Rôp. Argentine.
Radiolaires , . . . Italie
Reptiles Etats-Unis
» Mollusques France
» » Russie
» » Etals-Unih
») Ànthozoaires »
(Albien) Mollusques Suisse
133
66
196
23S
33
250
15
50
43
30
137
168
Allemagne 113
(Néocomien)
MÉSOZOlQUBS.
Jurassique. .
Echinodermes ?
Reptiles France
Mollusques Autriche
Mammifères Afrique du Sud . .
Reptiles »
127
156
31
4
196
Belgique 75
es sup.]
» Etats-Unis.
Mollusques Inde
» Bornéo
Zoophytes Allemagne.
Reptiles Etats-Unis .
12
28
30
58
8!
210
Trias.
(Oxfordien) Mollusque^ Jura Lédonien. 165 et 241
(Batbonien) » Sardaigne 231
(Baiocien) » Suisse 42 et 43
(Rhetlen) Reptiles Franco 84
(Lias) Mollusques Clilli 28
» » France 164
» Echinodermes » 191
)) Ànthozoaires Italie 136
Reptiles Siiésie 17
» Etats-Unis 157
» Grande-Bretagne . . 18
» Afrique du Sud. 216à219
Batraciens Etats-Unis 157
Poissons France 93
Mollusques Bosnie 111
» Dalmatio 111
» Vénétic 111
» ? 27
— 260 —
Pbrmibn Mammifères Tharinge 450
» Reptiles Bohème 2i
» u EtaU-Unis 20 et 90
GAnBONiPfcaK Reptiles Angleterre 90
» • EtaU-Unis »
» Trilohites Angleterre 95
» » Aastralie 94
»> Crust. Décap Etats-Unis 97
» Mollusques,,. Irlande 175
)) » Etats-Unis 87
» » » 177 et 231
u »> Allemagne 230
») Insectes France 1(KS et 106
» » Australie lOi
» Ànnélides Angleterre 56
DcvoNiEN Poissons France 92
» » Allemagne 196
I) » EUUUnis 24
» » Grande-Bretagne. . . 220
)) Trilobites EUts-Unis 96
» Mollusques Allemagne 230
») » Afrique Australe. . . 162
» » EUts-Unis .... 26 et 110
» » Canada 110
» Anthozoaires Etats-Unis 132
» » Australie 243
Ordovicibn Mollusques Etats-Unis .... 26 et 110
» » Canada 25
Silurien Trilohites France 104
» Mollusques Bohême 107
» » ? 25
» Echinodermes Bohème.... 190
)) n EUtUnis 127
» » Groenland 190
Cambribn Trilobites Portugal 223
•) » Chine 96
» » EtaU-Unis 93
» Mollusques Russie 175
5* Table Alphabétique des nouveaux noim d'Ordres, Sotts-OrdreSy Familles
SousFamilleSy Genres, Sous-Genres et Sections (1).
Acanthocircus (Radiolaires) Squinabol 1903. 252
Acompsoceras ,. (Mollusques) Stanton 1903. 23
Aconeceras d » 1903. 123
AGAViTiDiE Perrin 1903. 179
AIdrichlella ( Bryoïoalres) Vaughan 1903. 197
AUogramma (Mollusques). ... Dali 1903. 39
(I) Les noms des Classes et Sous-Clssses sont imprimés en Capitales ordinaires, ceux dH)rdre8 et
et de Sous-Ordres en caractères gras, ceux de Familles et de Sous-Familles en petites Capitales,
ceux de synonymes en italiques.
— 261 —
Angaillavus (Poissons) Hay 1903.
Anthracosira (Insectes) Pocock 1903.
Antimurex (Mollusques) Gossmann 1903.
Apatomerus (Reptiles) Wllllslon 1903.
Aporema (Mollusques) Dali 1903.
Apternodus (Mammifères) Matthew 1903.
Ashtarotha (Mollusques) Dali 1903.
Asmunda (Mollusques) Dali et Bartsch 1904.
Astràriea (Anthozoaires) . . . Félix 1903.
Astrogyra »
Alaxasler (Ecbinodermes).
Atollites (Zoophy tes)
Aulacocidaris (Echinodermes)
Auloporella (Bryozoaires). .
AustrocyprsBa (Mollusques) Gossmann
Austrotriton » »
» 1903.
Jœkel 1903.
Maas 1902.
Lambert ?
Maplestone 1903.
1903.
1903.
Aymardla (Mammifères) . . . Trouessart 1904.
Baidra (Mollusques) Dali et Bartsch 1904.
Batrachosuchus (Reptiles) Broom 1903.
BendonsBera (Mollusques) Sturany 1900.
Lorlol 1903.
Dali et Bartsch 1904.
Foord 1903.
Jœkel 1903.
Dali 1903.
Williston 1903.
Riggs 1903.
Berlieria (Mollusques) ...
Besla D .. .
Beyrichoceras »
Bohemura (Echinodermes) .
Bowdenia (Mollusques) . . . .
Brachauchenius (Reptiles)
Brachiosaurus »
Gaelocyclus (Mollusques)
Galloconus »
CaliolongchaBus u
Caonostomites (Zoophy tes)
Gapromeryx (Mammifères)
Garyogaris (Echinodermes) . .
Gastresla (Reptiles)
Cavicyprsa (Mollusques)
Gentrosaurus (Reptiles)
Geratogaulus (Mammifères)
CeroDiola (Mollusques)
Cbeltonia »
Cblidonophora »
Ghoflaticeras »
Glavellof usus n
Glavulites »
Gochlearites »
Gochlespirella » ...
Cochlespiropsis u
Gœlocystis (Echinodermes) . .
Goilopoceras (Mollusques)
Gorbiculina (Mollusques)
Pages
196
71
114
14
39
6
39
171
134
135
190
58
54
197
116
115
150
171
196
39
165
171
176
190
39
17
81
Perner 1903. 109
» 1903. 108
Dali et Bartsch 1904 . 171
Maas 1902. 58
Matthew 1902. 8
Ghapman 1903. 196
DeStefano 1903. 210
Gossmann .• 1903. 115
Umbe 1904. 210
Matthew 1902. 7
Wilckens 1901. 167
Buckman 1904. 162
Dali 1903. 40
SUnton 1903. 122
Grabau 1904. 234
Girty 1904. 231
Reis 1903. 163
Gasey 1904. 236
Gasey 1904. 237
Schuchert 1903. 27
Stanton 1903. 122
Dali 1903. 39
— 2G2 —
Page»
Coronlles (Mollusques) Stanton «903. 123
Ck)ssmannica » Dali et Barlsch 19U4. 171
Cosmollthes (Mollusques) Grabau 1904. 234
CultrlopsU » .... Cossmann 1904. 164
Gyanocyclas » Férussac 1818 . 39
Cyclocalyx » Dali 1903. 38
Gymalocyclas u 1903. 37
Cylichnopsis » Cossmann 1904. 229
Cynarctus (Mammifères/.. . Matlbew 1902. 6
Cyreoodonax (Mollusques) Dali 1903. 39
Gyrtodlscus » Perner 1903. 108
Cyrtodontarca » Jakowlew 1903. 254
Dactyllodiscus (Radiolaires) . . Squlnabol 1903. 252
Dlacanthocapfea » » 1903. ^2
DIAPSIDA (Reptiles) Osborn 1903. 85
Otaptosanria (Reptiles) Osborn 1903. 86
Diceratosaurus » Jœkel 1903. 21
Dientomocbllus (Mollusques) Cossmauti 190i . 228
DlgUolabrum » » 1904. 228
Dllatllabrum » Ck)smann 1904. 227
DiPLOCAUUDiiî (Reptiles).. Rrolli 1902. 20
Diplostrobus (Radiolaires) Squlnabol 1903. ^2
Discinlsca (Mollusques).. .. Dali 1897. 40
Dispongotripus (Radiolaires). ... Squlnabol 1903. 252
Doiichorynchops (Reptiles) WlUUlon 1903. 16
Drllllola (Mollusques) Monterosato 1903. 116
Eglla (Mollusques) Dali et Bartsch 1904. 171
Elosaurus (Reptiles) Peterson etGilmore 1902. ^^
Encheliid.e (Poissons) Hay 1903. 196
Enhydrictis (Mammifères) .... Fors. Ma] 1901. 149
Eoarmadlllidium (Isopode) Dollfus 1904. 227
Eoclalhurella (Mollusques) Casey 1904. 237
Eocyprsea » Cossmann 1903. 116
Eodrillla » Casey 1904. 237
Eophlura (Echlnodermes) . . Jaekel 1903. 190
Eosaccomys (Mammifères) . . Palmer 1903. 197
Eosurcula (Mollusques) Casey 1904. 237
Eublodectus • . (Poissons) Hay 1903. 196
Eucervaria (.Mammifères) Palmer 1903. 197
Eudyclion (Mollusques) Bîslram 1903. 196
Eulopboceras » Stanton 1903. 122
Eusthenoceras » Foord 1903. 176
Eutritonium... » Cossmann 1904. 115
Evalina .... Dali et Bartsch 1904. 171
Exechoptychia » .... » 1903. 116
Falsifusus (Mollusques) Grabau 1904. 233
Flabellinella (Foraminlfères). . Llebus et Schubert 1902. 64
Folinella (Mollusques) Dali et Bartsch 1904. 171
— 263 —
Pages
Fossopora (Bryozoaires) Etherldg»» 1903. 243
Pritflcbia (Mollusques) Picard «903. 28
Fuslloroa » Casey 1904. 237
Fusitriton » Cossmano 1903. 115
Gafsacheiys (Cliéloniens) De Stefano 1903. 157
Gemûndina (Poissons) Traquair 1903. 220
Gephyroslegus (Reptiles) iœke\ 1902. 21
Gerliardlla (Mollusques) SUnton 1903. 123
GirardoUa » Lorlol 1903. 165
Giyptotoma » Casey 1904. 237
Gryphopitliecus (Mammifères) Abel 1902. 7
Haldra (Mollusques) Dali el Barlsch 1904. 171
Haplocanlhus (Reptiles) Ilalcher 1903. 12, 70
Hargeria (Oiseaux) Lucas 1903. 5
Harpagolostes (Mammifères) Wortman 1904. 149
Heida (Mollusques) Dali cl Barlsch 1904. 171
Heilprinla » Grabau 1904. 233
Helenella • » Casey 1904. 237
Helicocrinus (Echinodermes) . . Chapman 1903. 196
Helicotragus ( Mammifères) .... I»almer 1903. 197
Hemisurcula (Mollusques) Casey 1904. 237
Heteroclidus (Mollusques) Dali 1903. 39
Heteroclitotrlton (Batraciens) De Stefano 1903. 219
Hexachorda n Cossmann lî)03. 112
Hexapyramiss (Radiolaires) Squioabol 1903. 254
UIcksia (Trilobltes) Delgado 1904. 225
Histionotophorus (Poissons) Eastman 1904. 221
Holcotrochus (Mollusques) Donnant 1901 . 58
Hoplitides m v. Kœnen 190i. 48
flunsruckia (Poissons) Traquair 1903. 220
Qyœnognatus (Mammifères).. . Merriam 190;î 77
Iclldosaurus (Reptiles) Broom 1903. 10ct216
Icbthyoidlchniles (Poissons) Ami 1901. 24
laechinus (Echinodermes).. I ambert 1903. 131
Ipbiana (Mollusques) Dali et Barlsch 1901. 171
Ivara » » » lUOi. 171
JsBkelocystis (Echinodermes) . . Schuchert 1903. 127
Jenlinkia (Mammifères).... Trouessart 1904. 119
Jordaniella (Mollusques) Chasler 1898. 171
Karatenia » Stanton 1903. 123
LsBvityphis » Cossmann 1903. 114
Lancella » Dali cl Barlsch 1904. 171
Leptopleslclis (Mammifères) .... Forsyth Major 1903. 149
Leptocebus :.. » Trouessart ^ 1904. 149 el 254
Leptosurcula (Mollusques) Casey 190i. 237
LImipecten » .... Gertly •. .. 1904. 231
18
— 264 —
Pages
LingulODodosaria (Foraminifëres) . . Silvestri 1902 . 65
Llthobla (Mollusques) Koken 1902. 25
Lophlotoma u Casey 1904. 237
Lopbocebus (Mammifères) Palmer 1903. 197
Lyrosurcula (Mollusques) Casey 1904. 237
Lysacme » Dali et Bartsch 1994. 171
Maimon (Mammifères) Trouessart 1904. 149
Mantelliceras » Stauton.. 1903. 123
Maussenetia (Mollusques) . Cossmann 190i. 228
Megablatlina (Insectes) Sellards 1903. 71
Megasurcula (Mollusques) Casey 1904. 237
MERTCODONTiDiC (Mammifères) Matlew... 1904. 152
Mesocbasmoceras (Mollusques) . ... Foord 1903. 170
Metasigaloceras » ..... Stanlon 1903. 123
MeUtIssolia » .... » 1903. 122
Melengonoceras » » 1903. 124
Metolcoceras o )» 1903. 123
MIcropteroodus (Mammifères) Maltbew 1903. 6
MicrodrlIIia (Mollusques) Casey 1904. 238
MIcrosurcula » Casey 1904. 237
Milda }) Dali et Barlsch 1904. 171
Morenella (Mammifères) Palmer 1903. 197
Mylagaulodon » Satnclair 1903. 71
Myogramma (Zoophytes) Maas 1902. 58
Myliloperna (Mollusques) Iherlng 1902. 28
Myxa » Hediey 1903. 171
Naonospalax (Mammifères) — Palmer 1903. 197
Necronycteris » » 1903 . 197
Nemofusus (Mollusques) Cossmann 1903. 116
Neocothurus (Mammifères) . . . Palmer 1903, 197
Neoinoceramus (Mollusques) Ihering sans date. 34
Neopilbecus (Mammifères) Abel 1902. 7
Neovulpavus » Wortman 1901. 150
Nicklesia (Mollusques) Stanlon 1903. 12i
Oodectes (Mammifères) Wortman 1901 . 150
Obtortlo (Mollusques) Hediey 1899. 171
OcENBBRiN^ » Cossmann. 1903. 114
Oclodonlomys (Mammifères) Palmer 1903. 197
Opistboctenodon (Reptiles) Broom 1904. 216
Ornltholestes » Osborn 1903. 81
Orinella (Mollusques) Dali et Bartsch 1904. 171
Orthosurcula » Casey 1904. 237
Oryctomia » Dali 1898. 39
Pagodula » Monterosato 1884. 16
Pagophoca (Mammifères). .. Trouessart 1901. 150
Palœchamapleo (Reptiles) De Stefano 1904. 213
Paiseomunida (Crust. Dec.) Lôrenthey 1902. 99
— 265 —
Pages
Palœoscorrla (Mollusques) Perner 1903. 108
PalsBOSinopa (Mammifères) Matthew 1899. 149
Pallguana (Reptiles) Broom 1903. 15
Paraboselaphus (Mammifères) Schlosser 1903. 254
Paracamelus » .... » 1903. 254
Parailurus » ... » 1899. 8
Paralissotia (Mollusques) Stanton 1903. 122
Parechinus (Echluodermes) . Delage et Hérouard 1903. 189
Paronipora (Foraminifères) . . Gapeder 1904. 244
Peristidina (Mollusques) Dali 1889. 171
Pharcldelln » » 1889. 171
Phllippina » » 1903. 39
Phlaocyon (Mammifères) Matthew 1899. 149
Pietteia (Mollusques) Gossmaun 1904. 228
Placerias (Batracieu) Lucas 1904. 157
Plagiodacna (Mollusques) Andrussow 1903. 37
Plesiaddax (Mammifères) . . . . 9chlosser 1903. 254
Plerophorelln (Mollusques) Girty 1904. 231
Pleuropodia (Anihozoaires) ... Donnant 1903. 137
Plicopurpura — (Mollusques) Cossmann 1903. 115
Pogooocebus (Mammifères) Troue&sart 1904. 149
Porthocyon (Mammifères) Merriam 1903. 77
Prodaphœnus » Worlman 1901. 150
Prodicynodon (Reptiles) Broom 1904. 21fi
Proflscheria (Mollusques) Dail 1903. 39
Promiocleenus (Mammifères) Trouessart 1904. 149
Proneusticosaurus.. . (Reptiles) Volz 1902. 17
PaoNORiTiDiE (Mollusques) Perrin 1903. 178
Proscalops (Mammifères) Matthew 1901. 149
Prosaptychus (Mollusques) Perner 1903. 109
Prolerix (Mammifères). .. Matthew 1903. 6
Proterosuchus (Reptiles) Broom 1903 218
Protetraceros » .... Schlosser 4903. 254
Protocerithium (Mollusques) Bislram 1903. 196
Protosurcula » Casey 1904. 218
Prolrachysaur'is (Reptiles) De Stefano 1904. 213
Pseudaspidoceras (Mollusques) Stanton 1903. 123
Pseudolacerta (Reptiles) De Stefano 1904. 213
Pseudorissoina ( Mollusques) Taie et May 1900. 171
Pseudotylosloma ù Iherlng 1903. 33
Psilocochlis » Dali 1904. 235
Psylogyra (Anthozoaires) . . Félix 1903. 135
Ptychopellis (Mollusques) Perner 1903. 108
Ptychosphtera » » 1903. 109
Quadrinervus » Cossmann 1903. 228
Râpanin/E » Cossmann 1903. 114
Rhinopterocaris (Echluodermes) . . Cbapman 1904. 196
Rhopalites (Mollusques) Grabau 1904. 234
— 266 —
Page»
RabsaameDelIIa (Insectes) Meunier 1903. 106
Huscula (Mollusques) Casey 1904. 237
Saccoina » Dali et Barlsch 1904. 171
^harpelceras » Stanton 1903. 173
Schlutericeras »> Slanton 1903. 123
Schuchertella » .... Girly 190i. 237
Schucherlites » Perrin 1803. 178
Scylacosaurus (Reptiles) Broom 1903. 10 et 216
Scymnosaurus » Broom 1903. 217
Semitriton (Mollusques) Gossmaan 1903. 115
Semltrivla » » 1903. 116
Septlola » BUlner 1895. 164
Shumardiles » Perrin 1903. 123
Siluraster (Echinodermes) . . Jaekel 1903. 190
Slnuitopsls (Mollusques) Perner 1903. 108
Sphaerocyclus » » » 1903. 109
Sphenoceras » Foord 1903. 176
Spongoacanthus (Radiolaires) . . . . Squlnabal 1903. 252
Stenoprotome (Poissons) Hay 1903. 196
Stoizenburglella (Mollusques) Bittner 1903. 112
Stomega » Dali et Bartsch 1904. 171
Slyracoceras » Stanton 1903. 125
Struthlolariopsls » Vllckens 1904. 166
Subpulchellia » .... Slanton 1903. 124
Subtissolia » » 1903. 122
Sulcorlnella » Dali et Barlsch 19U4. 171
Surculoma » Casey 1904. Sdl
SYNAPSIDA (Reptiles) Osborn 1903. , 85
Synhomalonolus (Trilobltes) Pompeck j 1903 . 2
Syrnollna (Mollusques) Dali et Bartsch 1904. 171
Tamarlnus (Mammifères) Trouessarl 1904. 149
Tapirella » .... Palmer 1903. * 197
Tectosplra (Mollusques) Picard 1903. 27
Tegoceras » Stanton 1903. 122
Tellinocyclas » Dali 1903. 39
Telmatosaurus (Reptiles) Nopcsa 1903. 70
Telphusograpsus (Crust. Dec.) Lorenthey • 1902. 99
TelracanthelUpsis..... (Radiolaires) .... Squinabol 1903. 252
TtaeroeeptaaMa....... (Reptiles) Broom 1903. 11
Thaumastosaurus » De Stefano 1904. 213
Titanosuchus » Brow 1903. 217
Tolypoceras (Mollusques) Stanton 1903. 123
Transyl vanités » Palfy 1902. 32
Tremagyrus » Perner 1903. 109
Trocharlon (Mammifères).... Forsyth ,. 1903. 149etfô4
TropcBts (Mollusques) Dali et BarUch 1904. 171
Tropidocyclas » Dali 1903. 3»
Tropisurcula » Casey 1904. 237
Trophoninjs M Cossmann 1903. 114
267 —
Typhin^ (Mollasques) Cossmann.
Tytthocoous (Mammifères) Palmer . . .
1903.
1903.
Ulfa (Mollusques) Dali, et Barlsch , ... 19C4.
Vagua (Mollusques) Dali et Bartsch 1904.
Varicobela » Casey 190i.
VIdalia (Poisson») Sauvage 1903.
Vilia (Mollusques; Dali et Barlsch 1904.
VUlorlta » Gray 1833.
Voluspa » .... Dali et Bartsch 1904.
Pages
114
197
171
171
237
22
171
39
171
Table alphabétique des rectifications de Nonienclalwe spécifique
faites ou signalées dans le 8' Volume,
abbrex>iatus (Triton) v. Kœnen.
œgyptiaca (Cardita) Mayer.
affinis (TurHtella) d'Archlac.
amblygonius (Hoplites) îieum, et Uhl.
americana (Rostell,) Ev. et Sh.
amydalina (Cyprœa) Tate.
caneellarioides (Murex) Meyer et Aldr.
carinata (Lingulina) Brady .
crispus (Murex) Gould.
Deshayesi (Hoplites) auct.
dislorta (Eulima) Deshay es .
distortum (Triton) Sch. et W.
evanescens (Pleurotoma) Casey.
gibbosa (Cyprœa) Borson.
globulosa (Arca) Gumbel.
gracUis (Chenopus) Aidricli.
Heberti (Ostrea) Mayer- Eymar.
Heberti (Turritelln) Desli.
Kaufmanni (Gryphwa) Romanowskl.
Michelini (Lucina) Desh.
muUiœstatus (Murex) Pecch.
multiplicatus (Holcoslephanus) Xean. et Dhl.
mutabilis (Cardita) Mayer-Eymar.
neocomiensis (Hoplites) Neum. et Uhl.
nodosus (Slrombu9) Sow.
omata (Pterocera) Buv.
pinguis (Cyprœa) Conrad.
sealariformis (Murex) Bell.
simplex (Aporrhais) Coq.
: brève {Eutrilonium) Cossin.
: fajumensis Oppenheim.
: halaensis Cossm.
: noricus Rœmer.
: sequanicus {Drepanochilus) Cossm.
: Tatei {Luponia) Cossm.
: Àldriehi (Muricopsis) Cossm.
: Bradyi {Lingulonodosaria) Silvestri.
■ Gouldi {Tropfwn) Cossm.
: Bodei, von KoBnen.
: erronea Cossm.
: streplum {Eulritonium) Cossm.
: Kinlyi Cossm.
: polysarca Cossm.
: Pompeckji Cossm.
: Aldriehi Cossm.
: Bellardii {Alectryonia) Mayer-Eymar.
= variabilis Defrance.
= Romanowskii Bohm.
= Termicn Cossm.
: neocostalus {Muricopsis) Cossm.
= venttncosa {Àstieria) von Kœnen.
= Ivolasi Cossm.
= gibbosus von Kœnen.
= Sowerbyi Cossm.
= sequaniexts (Quadrinervus) Cossm.
= ventripotens (luponia) Cossm.
= pedemontana {Ocenebrina) Cossm.
= Coquandi {Drepanochilus) Cossm;
N' Pages
II
115
II
118
III
197
I
48
IV
228
H
115
II
114
I
65
II
114
I
48
III
161
11
115
IV
256
II
115
III
198
IV
728
. II
117
III
197
IV
232
III
198
II
114
I
47
III
197
I
48
IV
227
IV
228
I!
116
II
114
IV
228
— 268 —
Pages
spinulosus (Murex) UeWpT. ^ Heilprini (Muricopsis) Cosnm, il 114
subfrondosus (Murex) Cossm. = Marehandi{roirieria)CùSêm. Il 114
substriatula (Lampusia) Cossm. = Uarchandi (EutHtonium) Cossm. li lis
tenuU (Lttcina) Desh. = Gentili Cossm. III 196
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dont feu M. K. von Zittel, a été tout d'aliord le prési-
dent, a pour but de rééditer, sur iiches, les types des
espèces fossiles, en s'attachant de préférence aux formes
anciennes et à celles dont la recherche bibliographique
est difTicile. Le nombre des espèces-types, publiées
chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 ficiies
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L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis
quelques années, de donner à riconoi^raphie des ouvrages scientifiques
une base certaine et une lidêlilé scrupuleuse, que n'uiriviiit pas à ioumir
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes eu litliograpliie ou eo gravure*
Llnstallalion très complète des ateliers de M, SOHH'IU le met à même
de reproduire, par la phototypie» soit d'après ses propres cliehés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les éf^liaïitiïloas dont les auteurs d'ou-
vrages scîentitiques désirent donner des ligures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 2a diamètres;
même les coupes micrographiques, gro sosies jusqu'à lî^iO luis, aussi biea
que les échantillons inimt^gés dans la ^'hcérinc ou l'alcool, ont, avec ses
jdocédt'S, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus
cher qu^avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu-
ables, à l'appui du texte élaboré par lui.
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et des Mollusques fossiles.
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publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques
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ARCHIVES DË~PARASITOLOGIE
PUBLIÉES PAR
RAPHAËL BLANCHARD
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MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE
Tome Huitième
Ctil important périodiqae, édité avec un luxe véritable, eu égard an nombre considérable fie planches
et de gravures dont il est orné, est consacré à l'étude des agents animés qui sont susceptibles de provo-
quer des maladies chez l'Homme el chez les Animaux. Il publie deR mémoires originaux écrits dans
l'une ou l'autre des six langue» suivanles : françaih, allemand, anglais, espagnol, italien et latin.
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reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles.
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DE LA
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Sous le nom de Catskkiks Sckntifiques, la Société Zoologique de France a inauguré
une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu-
sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent
d'être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié
le dépôt.
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nation permet eh outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences.
Les conférences parues sont les suivantes :
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Société Zoologique de France. — L.^liètti«tOBoaire da Palodlanie, ^Uioleste^ étiolesie
prophylaxie, in-8 de 34 pages avec 2 planches hors texte et 1 1 fig dans le texte. i fr. 75
2. H. CouTiÈRE, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — I-ée
PolaeoMe mnlelMee, in-8 de 1 2 pages. o fr. 60
3. P. ViGNON, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Le» elle
vliNratlieM, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. 1 fr. 25
4. J. GuiART, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Lee MellMe^aee
tectliNranclies^ in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3 fr. 50
5. R. Blanchai-d, Professeur à la Faculté de Médecine de Pans, Membre de l'Académie de
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