HARVARD UNIVERSITY.
LIBRARY
OF THE
MUSEUM OF COMPARATIVE Z00LOGY.
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PALÉOZOOLOGIE
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REVUE CRITIQUE
PALÉOZOOLOGIE
publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
‘DIXIÈME ANNÉE 1906
PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR
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PARIS
M. COSSMANN | F. R.vs RUDEVAL, Éditeur
95, Rue de Maubeuge, x:° 4, Rue Antoine Dubois. vr'
1906
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=
Maurice COSSMANN
Ne Ne avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, 1e
HAUG, J. LAMBERT, F. MEUNIER, G. RAMOND, H.-E. SAUVAGE, PCR
44 G. SAYN, E. TROUESSART, P. BÉDÉ. |
DIXIÈME ANNÉE
NUMÉRO I — JANVIER
1906
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(Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément)
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est fixé de gré à gré.
, F.R. 0e RUDEVAL, Éditeur
95, Rue de Met x° 4, Rue Antoine Dubois, vi
"1908 | P:
| Descriptions d'espèces inédites du Bassin parisien. = Journal
. Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de. D
Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pl Épui
Étude paléont. et stratigr. sur le terrain Oligocène marin aux
environs d'Etampes. (En collaboration avec M. Lambert): — En #
vente à la Société Géologique de France. 375
Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France | vo
(Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. FANS
Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arna
Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig.
Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. —
Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuis ke
Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs
de Paris. — Le troisième appendice seulement . . . . 12 {re
Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin &t
environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12fr..
* — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4°, 2pl..
Essais de Paléoconchologie comparée G° Rens Juillet 4
150 p., 9 pl. et 14 fig. : Re [24 CNT
Les six premières livraisons ensemble: RUE 'CÉ20
Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns
Bordelais.— Assoc. Franç. 1894-95, 3 pl. Ensemble . .
Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat.
de l'Ouest. T. I‘, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . 80Ofr.
— TI, (fasc. 1-et 2), 210 p.;, 17-pl., complet. + 10 Re
1 et 2° fascicules du T. IL, 14 DR ane LL, Le
Contribution à la Paléontologie française des terrains juras-
siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. —
Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig.
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en
France. — Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 151
Revue critique de FRS DRe RE Prix d'abonnement à la neuvième
année, 1904 ... . RE
Description TOO ee éocéniques de l'Australie du Sud.
— Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. +: VS
Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. —
Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl, . . 5 fr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacru-
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 8 fr.
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. —
Journ. de Conchyl. (19001903) : 30 p., 7 pl: . . . . . "0/1.
Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. complets. Bull. Soc.
Géol. de Fr.,(1899-1990) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12fr.50
Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collaboration avec
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T. IL: Pélécyp. et Suppl. (1903-5), 19 pl. avec table générale. 380
Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien
(1901) 27 p., 3 pl. LL 2 te “
Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc, e
Géol. Fr., (1902) avec figures. ; :.: RE D DES
Note sur l’Infralias de la Vendée. — BB. S. G. F. 1902- k — 5 pl. 7fr. 50
Sur un gisement de fossiles bathoniens pre de Co (A. -M.).
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Palæontologia Universalis
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anciennes et à celles dont la recherche bibliographique
est difficile. Le nombre des espèces- types, publiées
chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches.
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PRÉFACE
La «Revue critique de Paléozoologie » commence en 1906 la
dixième année de son existence : lorsque nous avons pris l’initia-
tive de la fonder. en 1897, elle prenait l’héritage partiel d’une autre
publication, l'Annuaire géologique, qui avait jusqu'alors assumé la
tâche d’analyser, entr'autres, les travaux des paléontologistes fran-
çais et étrangers.
Depuis ses débuts, qui ont été — on peut l'avouer aujourd’hui —
des plus modestes, jusqu'à présent où elle est répandue dans les
cinq continents du monde scientifique, la Revue critique de Paléo-
zoologie n’a pas cessé de diriger tous ses efforts vers le même but :
fournir à ses lecteurs l’analyse critique de toutes les publications
paléontologiques qui sont à la connaissance de ses rédacteurs.
En effet, pour ne pas mentir à son titre — et à l'encontre de ce
que se bornent à faire certains répertoires bibliographiques plus
récents, qui ne donnent qu’une rapide et simple énumération du
contenu des ouvrages cités, — la Revue critique analyse et discute
les Mémoires de Paléontologie animale : elle cherche à résumer en
quelques traits, non seulement la physionomie de ces ouvrages,
mais les caractères les plus saillants des nouveautés qu'ils renfer-
ment, surtout lorsque les théories émises par les auteurs de ces
Mémoires touchent à des questions de principe. La Revue
critique devient alors une véritable tribune, non pas pour une vaine
polémique, mais pour que le choc des idées fasse jaillir la lumière,
la vérité scientifique vers laquelle nous devons tous tendre. C’est
ainsi qu'en plus d’une occasion, les collaborateurs qui apportent
leur précieux concours à la rédaction de la Revue critique, ont, à
l'occasion de l’analyse d'ouvrages importants, rédigé des articles
véritablement originaux, matériaux qui constituent un sérieux
apport à l'édifice de la Paléontologie.
En entrant bientôt dans le deuxième décade de son existence,
notre Revue a bien l'intention de persister dans cette mission et
d'en améliorer les détails.
Pour qu'il en soit ainsi, que faut-il, indépendamment du dévoue-
ment actif et hautement intellectuel de nos collaborateurs qui ne
1
AN SU
faillira pas à cette tâche ? Il faut surtout que « la matière ne man-
que pas:», c'est-à-dire que, de différents côtés continuent — ou se
décident à nouveau — à affluer ici les ouvrages qui doiventalimen-
ter la rédaction de nos analyses.
C'est pourquoi nous insistons de nouveau auprès de tous nos lec-
teurs, non seulement pour qu'ils continuent à nous faire connaître
leurs estimables publications, mais encore pour qu'ils invitent, par
voie de propagande autour d'eux, ceux des membres de la grande
famille des paléontologistes qui n’ont pas encore fait connaissance
avec la Revue critique, à entrer en relations avec elle, par l’envoi
de leurs ouvrages, ainsi que par la communication des observa-
tions critiques ou rectificatives (1) que pourrait leur suggé-
rer la lecture des numéros de la Revue précédemment publiés.
En résumé, nous désirons que notre publication établisse ce lien
de relations si nécessaire entre les « confrères » de la Science
paléontologique ; puisque la distance qui les sépare ne leur permet
__pas de fonder un club international où ils viendraient échanger
leurs idées, nous avons l'ambition de remplacer, en quelque
sorte, ce club irréalisable, et nous souhaitons, en terminant notre
appel par un salut cordial au lecteur, que l'apparition de chacun
de nos numéros soit considérée par lui comme la convocation à
une réunion trimestrielle... par correspondance.
M. CossMan.
(1) Questions de Nomenclature ou autres ; le texte des observations, s’il esten
une langue étrangère, est scrupuleusement traduit en français.
REMUE”" CRITIQUE
D
PALÉOZOOLOGIE
N° 1 (Janvier 1906)
OUVRAGES GÉNÉRAUX
par M. M. COSSMANN.
Palæontologia universalis. — Sér. IT, — Fiches 76 à 94 (août
1905). — La nouvelle livraison, dont nous avons à signaler l'appa-
rition, contient 19 fiches, précédées d'un avis relatif à la publica-
tion de tables et répertoires des espèces contenues dans les livrai-
sons successives : c’est une heureuse initiative, destinée à faciliter
les recherches au milieu d'une série de feuillets volants que la
plupart des lecteurs conserveront sans doute classés dans l'ordre
chronologique de leur apparition.
Volupia rugosa Defr. est une intéressante restitution, par M. Dall,
d'un nom générique et d’un nom spécifique qui étaient tombés
dans l'oubli, de sorte que la coquille de Lucinacea dont il s'agit
avait été nommée Lucina tabulata Desh. et rapportée à la Section
Gradilucina Cossm. Le Genre V'olupia ayant été figuré par Defrance,
la dénomination Gradilucina tombe en synonymie; quant aux
noms spécifiques, on peut conserver rugosa pour l'espèce du
Cotentin, et tabulata pour celle du Bassin de Paris.
Inoceramus lobatus Auerb. et Frears (1846) donne lieu à quel-
ques remarques de M. Pavlow, desquelles il résulte que la même
espèce a été publiée en 1858 par Trautschold, sous le nom I. bi-
lobus et probablement avec le consentement d'Auerbach.
Mitra Branderi Defr. est conservé par M. Cossmann, la forme du
Cotentin étant réellement distincte de M. parisiensis avec lequel on
l'avait d’abord confondue.
Strombus canalis Rom. Coq. et Brongn., non Lamk, comme on
l’écrivait jusqu'ici.
Cypræa Georgii Defr., espèce du Cotentin (Section Cyprædia) qui
n'avait pas été retrouvée depuis Defrance.
Crepidula italica Defr., coquille néogénique et très variable, qui
a reçu bien des dénominations, et que M. Sacco identifie avec l’es-
pèce vivante : Patella crepidula Lin.
eg
Strombus fissura Coq. et Brongn., dénomination appelée à rem-
placer, comme antérieure, Rostell. columbaria Lamk., du Lutécien
des environs de Paris.
Lucina lamellosa Defr., par M. Sacco; nous relevons ici une
erreur d'impression dans les « Observations » : il y est dit, en effet,
que L. lamellosa appartient au S.-G. Denticulina Fischer, c'est Den-
tilucina qu'il faut lire; en outre, ainsi que l'a démontré M. Dall
(Syn. Lucin.), Dentilucina est exactement synonyme de Phacoiïdes
Blainville.
Turbo elongatus Defr., M. Cossmann fait observer que c'est Litto-
rina tricostalis Desh. (Phasianella).
Turritella variabilis Defr., dénomination qui doit désormais rem-
placer T. Heberti Desh., du Bartonien.
Voluta fusiformis Defr., c'est un Lyria très élancé, qui n’avait pas
encore été signalé dans le Cotentin.
Receptaculites Neptuni Defr., espèce-type du Genre, ou génotype
d’après M. Schuchert ; Dévonien moyen.
Ammonites excavatus Sow. (= Cardioceras), A. vertebralis Sow.
(Cardioeeras), et À. cordatus Sow. (= Cardioceras), ces trois fiches
préparées par M. Healey terminent la livraison.
Catalogue of the type and figured specimens of fossils,
etc. in the depart of geol. U. S. National Museum, by G.-F,
Merril (1). — Ce Catalogue, dont la première partie, relative aux
Invertébrés fossiles, vient d'être publiée, est imprimé par ordre
alphabétique des noms de Genres; nous eussions préféré qu'on
adoptät plutôt l'ordre alphabétique par noms d'espèces, beaucoup
plus commcde pour les recherches, attendu que le nom de Genre
peut varier, tandis que le nom spécifique est immuable. Les réfé-
rences sont celles des ouvrages dans lesquels ces types ont été
figurés, soit comme Hololype, soit comme Cotypes, soit comme
Paratypes, soit enfin comme Plésiotypes. Il y a là évidemment des
indications très utiles pour les publications à venir, aussi l’on ne
peut que savoir gré au Musée national des Etats-Unis d’avoir entre-
pris l'impression de ce Catalogue.
Cambrian faunas of China, by C.-D. Waleott (2). — Cette inté-
ressante contribution à la Paléontologie de la Chine échappe mal-
({} Washington, 1905. — Vol. in-8° carré, de 704 p.
(2) Washington, 1905. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIX, pp. 1-106.
LISA VS
heureusement à toute analyse sérieuse, parce qu'aucune des nom-
breuses espèces, toutes nouvelles, qui y sont décrites, n'est figurée,
même pas celles qui servent de types à de nouveaux Genres, tels
que : Dorypygella, Damesella, Anomocarella, Pagodia,
Shangtungia, Trilobites nouveaux dont la simple diagnose ne
légitime pas suffisamment la création ; nous espérons qu’une icono-
graphie prochaine comblera cette lacune. En attendant, nous signa-
lons à la page 24 une erreur typographique : Redlichia Crossmann,
c’est Cossmann qu’il faut lire.
Thomas Martyn and the universal conchologist, by W.-H.
Dall (1). — L'auteur expose que l’œuvre de Martyn (1784-1789),
artiste et médailliste du Pape et de quatre rois, est peu connue,
quoiqu’elle ait été citée par différents auteurs à la fin du dix-hui-
tième siècle. Je présume que, dans cette recherche, M. Dall a eu
simplement pour but de faire ressortir que beaucoup de noms
adoptés par Gmelin, Dillwyn, Lamarck, Pfeifier, etc... étaient
déjà connus de Martyn ; mais qu'il ne nous propose pas de substi-
tuer la paternité de Martyn à celle de ces maîtres de la taxonomie
conchologique, ni surtout de prendre pour types de ces Genres les
coquilles auxquelles Martyn a donné, dans la légende de ses des-
sins, des noms spécifiques : Martyn, dessinateur habile, pas plus
que Bolten, auteur d’un catalogue de vente, ne peuvent être
mis, pour la création d’un Genre, même s'ils ont fait usage de ter-
mes binominaux, en balance avec un naturaliste qui a fait une
diagnose raisonnée à l'appui du Genre qu'il propose; les noms
qu'on reprend ainsi dans les œuvres d'anciens « publicistes de
hazard » n'ont de valeur qu'à dater du jour où celui qui les définit
sérieusement en fait l’objet d’une publication dont tout Île
monde peut prendre connaissance. Autrement, ce serait marcher
vers le « gâchis » en Histoire naturelle. M. Dall est un trop bon
esprit pour manifester des tendances aussi révolutionnaires — je
dirai presque anarchistes ; aussi, sommes-nous persuadés que sa
brochure n’a d'autre but que de nous démontrer la nécessité de
cette « fixité de la Nomenclature » dont il est lui-même — il l’a
souvent déclaré — le plus fervent apôtre.
The ideas and terms of modern philosophieal anatomy, by
H.-F. Osborn (2). — Bien que les Grecs aient nettement perçu l’idée
(4) Washington, 1905. — Proc. U. S. Nal. Mus., Vol. XXIX, pp. 415-432.
: (2) Extr. de Science, N. S., Vol. XXI, n° 547, pp. 959-961, juin 1905.
C2 - ie
« d'adaptation », et que dans la période moderne, Bacon, Bufion,
Lamarck, etc... aient également pressenti cette question, l'anato-
mie philosophique n a réellement commencé à revêtir une forme
précise que dans les publications de Darwin ; l’évolution, et sur-
tout les problèmes relatifs à l’adaption des êtres, à leur spécia-
lisation, ont été posés très nettement dans ces dernières années.
Aussi, M. Osborn a-t-il été bien inspiré de proposer l’adoption de
termes précis à cet égard, dans un tableau que le cadre de cette
« Revue » ne nous permet pas de reproduire, mais que l'on consul-
tera avec profit afin de se familiariser avec la langue qui paraît
prévaloir désormais pour exprimer ces idées philosophiques, et
pour les dégager des périphrases qui nuisent à la clarté de leur
exposé.
The relations of the Miocene of Maryland to that of other
regions, and to the recent Fauna, by W.-H. Dall (1). — Cette
brochure, émanant du savant qui a le plus étudié les couches néo-
géniques des Etats-Unis, présente un grand intérêt en ce qu’elle
dégage des conclusions d’après lesquelles la masse principale du
Miocène du Maryland et de la Virginie pourrait être contempo-
raine de notre Helvétien d'Europe, tandis que les couches situées
au-dessus (Duplin, Suflolk, Yorktown) dans la Caroline du Nord,
la Virginie et le Floride, représenteraient l'équivalent du Pontien
ou Sarmatien. Les pourcentages d'espèces non éteintes que l’on a
citées dans ces terrains, viendraient à l'appui de cette équation
des niveaux. D'autre part, «il n’est guère possible d’assimiler les
terrains miocéniques d'Amérique à ceux d'Europe, en se fondant
uniquement sur la nature des Genres qu'on recueille dans les deux
régions, parce que le Miocène du Maryland a dû se former dans
une mer plus froide que celui d'Europe, même de l'Europe du
Nord dont le Miocène est cependant d'une origine moins chaude
que celui du Bassin méditerranéen. »
La nomenclature des types d'Histoire naturelle, par Ch.
Schuchert et S.-S. Buckman, traduit par L. Brasil (2). — Cette
traduction, publiée à la demande même des auteurs, mais qui ne
mentionne pas le Recueil original, complète les définitions dont
nous avons déjà donné une analyse (V. Revue crit., avril 1904,
p. 73).
(1) Baltimore, 1904. — Maryland geol. Surv., pp. CXXXIX-CLV.
(2) Arch. Zool. expér. et génér. 1905 (4), Vol. IV, Notes et Revue, n° 1,
pp. XIV-XVI.
DER
Il y a quatre subdivisions principales dans les termes employés pour
désigner les spécimens-types : I. — Types primaires ou PROTÉROTYPES,
sur lesquels sont basées les descriptions originales des espèces ; IL. —
Types supplémentaires ou APpoTypes (au lieu de Hypotypes), sur lesquels
sont basées les descriptions supplémentaires d'espèce ; III. — Echantillons
typiques ou Icorypes, servant de moyen d'identification des espèces ;
IV. — Types de Genres ou GÉNOTYPES.
I. — Holotype [H. T.], échantillon indiqué comme type par l'auteur. —
SynType (remplaçant Cotype) [S. T.], un échantillon de la série originale
quand il n'y a pas d'holotype. — Paratype |P. T.], un échantillon de la
série originale quand il y a un holotype. — Lecroryre [L. T.}, un syn-
type choisi ultérieurement pour tenir lieu d'holotype.
II. — HéauTyre (remplaçant Autotype) [H. T.], échantillon non protéro-
type, mais choisi par l’auteur pour une description supplémentaire. —
Plésiotype et Néotype, avec la signification que je leur attribuais dès 1896
(Essais Pal. comp, IL, p. 3).
III. — Toporype, MÉTATYPE, IpioTypE, HOM®ŒOTYPE, CHiIROTYPE, termes
nouveaux dont les nuances sont difficiles à saisir et qui ne présentent, à
mon avis, aucune utilité, dès l'instant qu'il ne s’agit plus de descriptions
originales, mais d'identifications, qu'elles émanent de l’auteur ou d'un
autre. Cela devient trop subtil pour être d’un usage courant.
IV. — GÉNOHOLOTYPE, GÉNOSYNTYPE, GÉNOLECTOTYPE, mots dont la com-
position explique le sens et qui peuvent servir à synthétiser toute une
phrase quand il s'agit d'appliquer comment est établi le type d'un Genre.
Mais il manquerait alors, à mon avis : GÉNONÉOTYPE et (GÉNOPLÉSIOTYPE,
termes dont je ferais un fréquent usage dans les descriptions génériques
supplémentaires de mes « Essais de Paléoc. comp. ».
Traité de Géologie [5° édition}, par M. A. de Lapparent (1). —
Nous avons grand plaisir à annoncer l'apparition de la 5° édition du
Traité de Géologie, de M. de Lapparent, qui est vraiment une œuvre
remarquable, de tout premier ordre ; on demeure confondu de l'étendue
des connaissances de l’auteur, on est même un peu écrasé en constatant
l'étendue de son domaine.
La présente édition a été considérablement remaniée, certains chapitres
sont entièrement nouveaux, car l'étude de la Terre dans sa partie encore
inexplorée, marche maintenant très vite au point de vue scientifique ;
l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du Sud, nous livrent peu a peu le secret de
leur structure et la trace des animaux qui les ont autrefois habitées.
Pour nous en tenir à la Paléontologie, ce Traité est le meilleur qu'on
puisse prendre pour guide dans la recherche de la position stratigra-
phique des fossiles.
Il n’y a pas de Géologie sans Paléontologie, et l'étude des animaux
(1) Paris, 4906. — 3 Vol., 2.016 p., 883 fig. [Analyse faite par M. G.-F. Dollfus].
ET es
‘ossiles ne saurait être séparée de celles des terrains qui les renfer-
ment. Veut-on savoir ce qu'est l'étage méotique de M. Andrussow ? On le
trouve immédiatement au moyen d’une table admirable qui ne contient pas
moins de 6.200 noms et de 22.000 renvois. Veut-on savoir les terrains ou
les fossiles de la Sierra-Morena, ou les horizons qu’on rencontre à Sillé-le-
Guillaume ? Le renseignement est immédiat; bien plus, il est le plus
souvent accompagné d'un renvoi bibliographique qui vous indique la
source même ou l’auteur a puisé. A chaque page se trouvent des coupes,
des listes de fossiles, des images des principaux types organiques, et la
sûreté d’information est aussi grande pour un détail des terres polaires
que pour un village des environs de Paris.
Les étages sont décrits séparément dans un ordre géographique
méthodique.
Il faut nous arrèter un instant sur les nouvelles cartes de l'extension des
anciennes mers, qui abondent dans ces volumes : cartes mondiales sur
une projection qui montre spécialement l'hémisphère nord, cartes d'Eu-
rope avec détails plus complets pour chaque étage, cartes de France avec
une précision déjà très grande pour des horizons plus spéciaux. Ces
cartes ne sont-elles pas comme le terme ultime de nos connaissances de
i'ancienne géographie, comme l'étendue du théâtre à travers lequel la vie
a évolué d'âge en âge. Les communications des mers, les connections des
continents nous permettent de suivre les migrations, les mille métamor-
phoses concomitantes entre le monde inorganique et le monde organisé.
Ce livre nous paraît ainsi le compagnon indispensable de tous ceux qui
s'intéressent à la terre, dans sa vie passée comme dans son état présent ;
il n’impose aucune théorie, ne cherche à démontrer aucune thèse: c’est l'ex-
posé dans un style élégant et précis — dont il n’y a plus à faire l'éloge, —
de ce qui est démontré, de ce que nous savons avec certitude à l'heure ac-
tuelle, de tout ce qui a une valeur scientifique réelle.
MAMMIFÈRES
par le Dr E. TROUESSART.
RECTIFICATIONS. — C’est à tort que j'ai dit (Revue crit. p.174), que le
nom générique de Vesopithecus avait la priorité sur Archæolemur.
Ce dernier Genre, en effet, a été créé par Filhol en 4895, tandis que
Nesopithecus Major est seulement de 1899. La synonymie incomplète
donnée par M. G. Grandidier m'avait induit en erreur, ce que je
m'empresse de rectifier ici.
LE: Les
Sur un second point, la question de la Lémurie, je ne puis que
maintenir ce que j'ai dit (pp. 176-177). Il est exact que M. Boule,
dans une communication faite à la Société Géologique de France.
(Bulletin, 1904, p. 172 et 2° sem., p. 395), sur de Nouvelles décou-
vertes paléontologiques faites à Madagascar, dit ceci : « Madagascar
était déjà une île pendant le Crétacé supérieur. S'il a vraiment
existé, le continent indo-malgache devait se réduire, à cette époque,
à une longue péninsule indienne ou à une suite d’iles ».
Je n'ai pas dit autre chose, et je ne vois aucune contradiction entre
l'opinion de M. Boule et la mienne ; la presqu'île de Malacca et
les îles de la Sonde, avec leur faune si uniforme à notre époque,
prouvent qu'un tel état de choses a pu exister autrefois. Je laisse
aux géologues le soin de se mettre d’accord sur ce point.
Ce que j'ai voulu démontrer avant tout, c'est que la faune lému-
rienne de Madagascar n'a aucun rapport bien étroit, pas plus avec
la faune lémurienne de l’Europe à l’époque tertiaire, qu'avec celle
de l'Afrique à l’époque actuelle, et qu'il est inexact de dire que
l'existence de Megaladapis établit un lien géologique « par
l'Afrique » entre l'Europe et Madagascar.
M'en tenant aux considérations zoologiques, qui seules sont de
ma compétence, je constate qu'entre les Adapis européens et le
Megaladapis malgache, il n'y a (en dehors de leurs caractères com-
muns de Lémuriens) que ces ressemblances générales qui font des
deux Genres également des types tertiaires, — à savoir l'al-
longement du crâne et sa forme en toit, indépendante des crêtes
d'attache des muscles, caractère se rattachant à l’étroitesse du
cerveau qui ne fait pas encore bomber la boîte crânienne, comme
chez les types plus récents et actuels.
Cela est si vrai, que M. Grandidier lui-même, malgré les ressem-
blances qu’il suppose entre ces deux iypes, ne les réunit nullement
dans une même Famille, et qu'il conserve purement et simplement
la classification que j'ai donnée dans le Catalogus Mammalium, clas-
sification qui les place dans deux Familles distinctes et assez éloi-
gnées l’une de l’autre.
Au contraire, comme je l'ai dit, les ressemblances entre les
Lémuriens d'Afrique et ceux d'Asie sont telles qu’on les réunit tous
(sauf le Tarsier), et en y comprenant le Pronycticebus européen,
dans la Famille des Nycticebidæ.
Il est donc évident que les rapports sont ici entre l’Europe et
l’Asie et entre l'Asie et l'Afrique, comme cela ressort d’ailleurs du
tableau publié par M. Grandidier (p. 137 de son Mémoire), et
nullement entre l'Europe et Madagascar « par l'Afrique », comme
ON ES
l’auteur de ce Mémoire l'a avancé sans preuves. Toute l’histoire
géologique de l'Afrique, au sud du Sahara et du Soudan, proteste
d’ailleurs contre une semblable opinion.
Ueber Tertiäre Rhinocerotiden von der Insel Samos, von
M. Weber (1). — Les Rhinocéros de l’île de Samos ont déjà été
étudiés par Forsyth Major, à Samos (1887) et à Mytilène (1889). Ils
se rattachent à la faune de Pikermi, de Maragha et même à celle
de l’Europe occidentale à la même époque. Les nouveaux fossiles
décrits et figurés dans le premier de ces Mémoires, se rapportent:
soit à Rhinoceros pachygnathus Wagner, représenté par sept beaux
crânes dont trois bien conservés d’adultes, un d’un jeune individu
avec la dentition de lait, des mâchoires inférieures et d’autres
parties du squelette; soit à Rh. Schleiermacheri Kaup, moins riche-
ment représenté par un crâne adulte et par un jeune encore muni
de sa première dentition. Ces pièces permettent de rectifier quel-
ques erreurs commises par les auteurs qui ont étudié précédem-
ment les deux espèces, notamment dans l'attribution des dentitions
de lait à l’une ou à l’autre des deux espèces, trouvées confondues
dans un même gisement.
Les crânes de la seconde espèce permettent d'établir entre les
Rhinocéros de Pikermi, Samos et le type de Kaup, provenant
d’Eppelsheim, des différences que l’auteur se borne à indiquer
par le nom Rh. aff. Schleiermacheri, imposé à la forme de Grèce.
Dans le second Mémoire, il décrit deux nouvelles espèces sous
les noms Aceratherium Schlosseri n. sp. et A. samium n. sp. Le pre-
mier ne peut être comparé qu'à 4. Blanfordi Lydekker des Siwa-
liks, signalé aussi à Maragha. Les individus de cette dernière loca-
lité pourraient appartenir à la présente espèce. À. Persiæ Pohlig est
différent.
La seconde espèce (A. samium) est plus petite et se rapproche
d’A. incisivum Kaup d’A. tetradactylum du Miocène, bien que le
gisement de Samos soit du Pliocène inférieur.
Le point intéressant est le mélange, en ce point, d’une forme
asiatique (A. Schlosseri) avec une forme européenne (A. samium) du
même Genre. Pour cette dernière, l'auteur décrit les caractères du
mâle, de la femelle et du jeune encore muni de ses dents de
lait.
(1) Moscou, 1903. — Bull. Soc. Imp. Natural. de Moscou, 1904, p. 477 — et
1905, p. 344. (I et II avec 6 PI).
bent mn
mp YeE
Etude sur un nouveau Chien préhistorique de la Russie, par
Th. Studer (de Berne) (1). — Le squelette presque complet de ce
Canidæ a été découvert par le prince Paul Arseniewitsch Pontiatine
dans un dépôt paléolithique, près du lac de Bologoié. La présence
de Saiga tartarica plaide pour la période des steppes postglaciaires.
Ce Chien a les dimensions d’un chien de berger ou d’un chien de
chasse de taille moyenne. Après l’avoir comparé avec les autres
formes de chiens domestiques déjà décrits dans le Quaternaire,
l’auteur montre qu’il se rapproche surtout de Canis dingo austra-
lien, et il suppose que c’est le croisement de cette espèce avec le
Loup, opéré par l'Homme, qui a fourni les grandes races de Dogues,
Chiens-loups, etc. On sait que les naturalistes admettent que des
croisements du même genre se sont produits dans l'Amérique du
Nord, à une époque plus ou moins récente, avec Canis occidentalis,
le Loup du Canada, et ont donné naissance au Chien des Esqui-
maux et à quelques autres races. Studer donne le nom Canis
Pontiatini n. sp., à cette nouvelle espèce quaternaire des steppes
russes.
Uber südamerikanische Caniden, von Th. Studer (2). — Ceci
est une Étude, plutôt zoologique, du crâne des Chiens et des Renards
de l'Amérique du Sud ; mais elle n’en a pas moins un grand intérêt
au point de vue de la comparaison avec les formes fossiles assez
nombreuses, que l’on connaît de ce même pays et de l'Amérique du
Nord. L'auteur établit comme il suit la nomenclature et la synony-
mie des Genres et espèces qu'il connaît : Lycalopex (Burm.) vetulus
Lund (= Nothocyon parvidens Wortm. et Matth.); L. microtis Scla-
ter ; L. thous (L.), fide Thomas ; — Cerdocyon (H. Smith) Azaræ
Wied (— Pseudalopex Burm.) ; — Chrysocyon (H. Smith) jubatus
Desm. — Les crânes de ces différentes espèces sont figurés par leurs
faces supérieure et inférieure, et de profil avec la mâchoire infé-
rieure.
Ce Travail d'ensemble consciencieux, le plus important fait
depuis la Monographie de Mivart (1890), sur les Canidés de la
Région néotropicale, apporte quelques changements au Catalogqus
Mammalium ide 1904. Aïnsi le nom Lycalopex est considéré
comme devant être substitué à Nothocyon, ce dernier devant être
restreint aux espèces fossiles nord-américaines. Cerdocyon est bien
un type Alopécoïde, bien qu’on ait prétendu, à tort, qu'il n’y avait
(1) Paris, 1905. — L’Anthropologie, XVI, 1905, p. 269, 2 fig.
(2} Bern, 1905. — Mattheil. der Naturforsch. Gesellsch. in Bern, 1905, suite
3PI- |
gg 2
pas de vrais Renards dans l'Amérique du Sud, etc. Pour la syno-
nymie complète de ces différents types, on devra consulter Île
Mémoire de M. Studer.
Ueber neue Funde von Gripotherium Listai Amegh., von Th.
Studer (1). — Ces nouveaux débris du fameux Edenté de Pata-
gonie supposé (très probablement à tort) encore vivant, pro-
viennent de la caverne d’Eberhart, province d’Ultima Esperanza,
et sont mêlés à des pointes de flèches, à des ossements humains et
d'Onohippidium Saldiasi, qui sont également décrits. Quant aux
Grypotherium, dont les os prédominent, l’auteur décrit des frag-
monts de crâne, une mâchoire inférieure, des vertèbres, des os des
membres, des ongles, des phalanges, des fragments de peau garnis
de longs poils et d’autres sans poils, mais présentant les concrétions
osseuses disséminées qui caractérisent le Genre en question. L’au-
teur donne des mesures comparatives de plusieurs des os avec les
os correspondant de Grypotherium Darwini, G.domesticum, Mylodon
robustus, Lestodon armatus. Ajoutés aux autres débris de la même
espèce déjà décrits par de nombreux auteurs, ceux-ci permettent
de dire que l’animal « mystérieux » de Roth commence à être bien
connu.
A new species of Hyracodon from tbe Oligocene of the
Cypress Hills, Assiniboia ;: — Fossil Horses of the Oligocene
of the €. H., Assiniboia, by Lawrence M. Lambe (2). — La pre-
mière espèce (Hyracodon priscidens, n. sp.) est représentée par une
demi-mâchoire supérieure qui porte une dentition indiquant une
phase de développement moins avancée que A. nebrascensis.
Quant aux dents de Chevaux, elles paraissent appartenir à une
assez grande variété d'espèces, étant donné le peu d’étendue du
gisement. Ce sont : Mesohippus Westoni Cope, M. præcocidens, n. sp.,
M. propinquus, n. sp., M. brachystylus Osborn, M. planidens, '—n. sp.,
M. assiniboiensis, n. sp., que l’auteur compare respectivement aux
espèces du même Genre qui s’en rapprochent le plus dans les
couches du même âge du Montana et du Dakota. Il croit pouvoir
les classer ainsi :
M. Westoni et M. præcocidens, Oligocène infér., couches à Titano-
therium.
M. propinquus, Oligocène moyen, couches à Oreodon.
(4) Zurich. — Nouv. Mém. Soc. Helv. des Sc. nat.iXL, Abh. 1, 1905, suite 3 PI.
(2) Ottawa, 1905. — Trans. Roy. Soc. Canada, XI, sect. 4, 1905, p. 37, 2. PI.
7 0 ee
M. brachystylus et M. stenolophus, Oligocène supér., couches à
Leptauchenia.
M. planidens et assiniboiensis, Oligocène supér., couches à Proto-
ceras.
On the tooth structure of Mesohippus Westoni (Cope), by
L. Lambe (1). — Le Mammifère en question a été décrit par Cope,
en 1899, sous le nom générique Anchiterium, d'après une molaire
supérieure de gauche et deux molaires supérieures de droite,
recueillies dans les dépôts oligocéniques de Cypress Hill, au Ca-
nada. À ces matériaux imparfaits, il faut ajouter une nouvelle
molaire dont la couronne, en excellent état de conservation,
montre tous les éléments (paracone, protocone, métacone, hypo-
cone, protoconule, métaconule, parastyle, mésostyle et métastyle)
avec leurs dimensions relatives ; de sorte que M. Lambe a pu rap-
procher cette dent de celle de Mesohippus latidens Dougl., de lOli-
gocène du Montana, qui a toutefois le cingulum interne moins
développé.
Eine Stammtype der Delphiniden aus dem Miocän der Halb-
insel Taman, von 0. Abel (2). — Dans ce Mémoire, l’auteur a
non seulement pour but de décrire le nouveau G. Palæopheo-
eæna (type: P. Andrussowi, n. sp.) provenant des argiles à con-
crétions de la presqu'île Taman, dans le Caucase, mais encore et
surtout de traiter une question d'évolution des Cétacés.
Or, les Archéocètes — qui ont déjà apparu dans le Miocène
moyen avec une taille relativement grande — ne peuvent être
considérés en aucun cas comme les ancêtres de Neomeris et de
Phocæna vivant dans les mers actuelles. Mais, en comparant le
rostre et la région nasale de Protophocæna du boldérien d'Anvers,
ainsi que de Palæophocæna du Miocène moyen du Caucase,
M. Abel constate que les caractères primitifs qu'on y remarque
existent encore chez les Neomeris actuels.
A l'appui du tableau d'apparition successive de ces Genres, l’au-
teur ajoute d’ailleurs la description d’une nouvelle espèce de la
Mer Noire (Phocæna relicta) tandis que le Genre Phocæna n’est plus
représenté dans la Méditerranée, ce qui prouverait que l’espèce
actuelle de la Mer Noire n’est pas venue du Sud pendant la période
glaciaire, mais qu'elle descend de celle du Caucase.
(1) Americ. geol., Vol. XXXV, avril 1905, pp. 243-245, PI. XIV en simili.
(2) Vienne, 1905. — Extr. Jahrb.K. K. geol. Reichs., Bd. LV, H. 2, pp. 365-392.
Ueber Halitherium bellunense, eine Uebergangs-form zur
Gattung Metaxytherium, von 0. Abel (1). — L'espèce en question
a été décrite par le baron de Zigno, en 1875, d’après des débris pro-
venant du Miocène moyen de Cavarzana, près Bellune. En 1882,
Lepsius a émis l’avis que c'était probablement un Genre plus hau-
tement spécialisé, Metaxytherium. De l'examen des matériaux ori-
ginaux, M. Abel conclut que ces restes de Sirénien appartiennent à
un animal jeune qui réunissait les caractères de Metaxytherium et
d'Haliterium, plus spécialisé que ce dernier, moins ancien que le
premier, et complétant ainsi la ligne phylogénétique qui les
relie.
The ossiferous cavern at Longeliffe, by A.-H. Arnold Bemrose
and E.-T. Newton (2). — Il s’agit dans cette Note, de dépôts d'âge
pleistocénique. découverts dans la caverne de Longeliffe (Der-
byshire). Après une courte introduction sur les conditions dans
lesquelles s’est effectué le dépôt des restes recueillis dans cette
carrière, et sur l'exploitation des couches fossilifères, les auteurs
énumèrent et figurent les principaux types auxqueis se rapportent
ces ossements: Felis leo Linn., F. catus Linn., Hyæna crocuta
Erxleben, Canis lupus Linn., Ursus horribilis Ord., Vespertilio (Ple-
cotus) auritus Linn., Cervus giganteus Blum., Cervus elaphus Linn.,
C. dama L., Capreolus caprea Gray, Sus scrofa L., Rhinoeeros lepto-
rhinus Owen, Elephas antiquus Falc., Lepus cuniculus L., Microtus
(Evotomys) glareolus Schreber, Mus sylvaticus L., Asio accipitrinus
Pall., Turdus iliacus L., Erythacus rubecula L., Rana temporaria L.,
Bufo vulgaris L., en tout 37 ou 38 espèces de Vertébrés qui ont pu
être identifiés, soit plus de 8.000 spécimens.
Uber einen Fund von Sivatherium giganteum bei Adrianopel
von 0. Abel (3). — La détermination des fragments de cornes d’un
grand Ruminant recueillis dans le Miocène inférieur d'Andrinople
et rapportés par l’auteur à Sivatherium giganteum des Siwaliks,
est un fait fort intéressant, car ce Genre n'avait pas encore été
signalé en Europe, et d’autre part, la liaison entre les faunes
indiennes et celle de la Turquie y trouve un nouvel appui.
En examinant le crâne de cette espèce, type du Genre, conservé
au British Museum, l’auteur a pu s'assurer que la restauration
(4) Vienne, 1905. — Extr. de Jahrb. K. K. geol. Reichsanst., Bd. LV, Heft 2,
p. 393-398, fig. 1.
(2) Londres, 1905. — Quart. J. Geol. Soc., Vol. LXI, pp. 43-63, PI. V-VIII.
(3) Vienne, 1904. — Sitz. Kais. Acad. Wiss., Bd. CXIII, Abt. I, 22 p., 1 PI.
LR
figurée par Falconer et Cautley dans les Palæontological Memoirs
était inexacte en ce sens que les cornes ont été rattachées au crâne
dans une position qui n’est pas la vraie. Au lieu d’être dirigés
horizontalement en arrière comme le montre cette figure, ces bois
se dirigeaient en haut et formaientau-dessus du front un croissant
qui rappelle beaucoup mieux la disposition des cornes chez les
Ruminants modernes. L'auteur figure cette nouvelle restauration
telle qu'on peut la voir actuellement dans les galeries du British
Museum. Il termine en passant en revue les autres types de la
Famille des Girafidæ, qui compte actuellement douze Genres dont
deux encore vivants (Gira/ffa et Okapia).
A Contribution to the Geology of the John Day Bassin, by J.-C.
Merriam (1). — Dans la partie paléontologique de cet important
Mémoire, le D' Merriam décrit un nouveau Genre, précédemment
confondu avec Merycochærus Leidy,sous le nom nouveau Paraeo-
tylops ». g. Ce Genre a pour type Oreodon ou Merycochærus
superbus Leidy, et est intermédiaire par ses caractères entre Mery-
cochærus et Eporeodon (Marsh.). C’est l'espèce-type des couches
supérieures de John Day, et Merriam propose, en conséquence, de
désigner cet étage sous le nom « Paracotylops beds ». Les « Dicera-
therium beds » sont l'étage moyen, et l’étage inférieur reste in-
nommé jusqu’à ce que la faune en soit connue.
Le Quaternaire est représenté dans les terrasses de la rivière
John Day. On y trouve des débris d'Elephas et d'Equus, notamment
un squelette presque complet d’Elephas primigenius près Mont-
Vernon (East Fork). Si d’autres débris ont été apportés par les
alluvions de dépôts plus anciens, ce squelette, tout au moins, s’est
fossilisé sur place.
A new Sabre-tooth from California by J.-C. Merriam (2). —
Cette espèce nouvelle (Machærodus ? ischyrus n. sp.), représentée
par une mâchoire inférieure, est du même gisement d’Asphalto, au
pied des Monts Templor (Kern Co.) où M. B. Bienenfeld a trouvé
Hyænognathus récemment décrit. Ce Félidé, à menton très pro-
noncé,et de grande taille, présente une combinaison des caractères
de Smilodon, Hoplophoneus et Machærodus, qui forcera peut-être à
en faire le type d’un nouveau Sous-Genre quand il sera mieux
connu.
(1) Berkeley, 1905. — Bull. Univ. California, Depart of Geology, 4, 1905,
pp. 171-175, 1 fig.
(2) Berkeley, 1905. — Bull. of the Universily of California, Depart. of Geo-
logy, 2, 1901, pp. 269-314.
ER
La Perforacion astragaliana en Priodontes, Canis y Typothe-
rium (!) en el Orycteropus y el origen de los Oryeteropidæ (2); —
La perforation astragalienne sur quelques Mammifères du
Miocène Moyen de France (3), par Florentino Ameghino. — Pour-
suivant ses recherches sur la perforation astragalienne des Mam-
mifères (V. Revue crit. 1904 p. 178), l’auteur étudie maintenant
cette particularité anatomique sur le Tatou géant (Priodontes), qui
paraît jusqu'ici le seul Edenté qui la présente, et il compare ce
type à plusieurs Tatous éteints (Proëutatus, Propraopus), qui n'en
montrent pas trace. Ce caractère justifie la séparation du Genre
Priodontes dans une Famille à part (Pridontidæ).
Chez les Chiens sud-américains, hauts sur jambes, du Genre
Chrysocyon, — et l’auteur figure le crâne d’une nouvelle espèce
encore vivante (Chr. isodactylus n. sp.), — on trouve la perforation
astragalienne, mais cette perforation n'est pas commune à toutes
les espèces. Elle est propre à l'espèce nouvelle et ne semble pas
exister chez Chr. jubatus, type du même Genre. Ceci prouve que les
ancêtres des Canidæ ont possédé une large perforation, par où
passait le tendon du fléchisseur de l’orteil interne. L’atrophie de ce
doigt a amené celle de son tendon et de la perforation chez Chr.
jubatus et d'autres Canidæ. La perforation se retrouve chez Vulpa-
vus Hargeri Wortmann, de l’Eocène supérieur de l'Amérique du
Nord.
Chez Typotherium, dont il a déjà été question dans le Mémoire
précédent, un nouvel examen montre que le pied devait avoir cinq
doigts au lieu de quatre, comme on le croit généralement. Chez la
plupart des représentants de ce Groupe, on trouve une perforation
ou une rainure et quelquefois une seconde rainure pour le tendon
du fléchisseur commun des doigts.
Dans Orycteropus, la perforation astragalienne est très visible, et
la forme de l’astragale se rapproche de celle de Typotherium.
L'Oryctérope confirme la règle établie par l’auteur, à savoir que
la perforation complète ne se rencontre que chez les types digiti-
grades ou semi-digitigrades, munis d’un orteil interne plus ou
moins développé. Ici, la perforation, bien que complète, est en voie
de régression.
L'auteur montre ensuite les rapports qui existent entre les
Edentés à cuirasse américains et les Pangolins et Oryctéropes de
l’ancien continent. A la division peu naturelle de ces animaux en
(1) Buenos-Aires, 1905. — Anales del Museo Nacional de Buenos-Aires, XIII,
pp. 1-19 et 15 fig. ; — (2) Ibid., pp. 59-95 et 32 fig. ; — (3) 1bid., pp. 41-58 et 12 fig.
iii
2e LS
Xenarthra et Nomarthra, il propose de substituer la division des
Edentés en deux Ordres: ANICANODONTA (avec les Sous-Ordres :
Vermilinguia, Pholidota, Gravigrada et Tardigrada); et HicaNoponTa
(avec les Peltateloidea, Tubulidentata, Dasypoda et Glyptodontia), et
il en figure l’arbre généalogique. Les Oryctéropes et les Pangolins,
comme beaucoup d’autres types orientaux, sont venus d'Amérique
en passant en Afrique, à travers l'Atlantique, vers la fin de l’Epoque
crétacique.
Dans le troisième et dernier Mémoire, l’auteur étudie des astra-
gales fossiles provenant du Miocène moyen du Mont-Ceindre, gise-
ment contemporain de celui de la Grive Saint-Alban. Mustela
transitoria Gaïllard, avait l'astragale perforé : cet os indique un
semi-digitigrade, à orteil interne nul ou atrophié. Chez les Héris-
sons, notamment chez Palæoerinaceus intermedius Gaillard, la per-
foration est réduite à une coulisse où glisse le tendon du fléchis-
seur du gros orteil, et les espèces tertiaires ont une disposition
plus primitive que l'espèce actuelle ; leur coulisse est moins pro-
fonde. Chez les Taupes, la perforation est comptète (Talpa europæa
actuelle), maïs très petite, tandis qu'elle est très grande chez les
Talpidés tertiaires de France qui étaient très variés. Une espèce
de grande taille et probablement d’un Genre nouveau (WVeratalpa
lugdunentiana, (1) n. sp.), du Mont-Ceindre, l'a, au contraire, si pe-
tite que le tendon ne pouvait y passer, ce qui indique l’atrophie
de l’orteil interne. D’autres astragales d’un petit insectivore (peut-
être un Dimylus) sont très différents et montrent une seconde cou-
lisse très profonde pour le long fléchisseur du gros orteil. Cette dis-
position est tout à fait spéciale.
En résumé, cette Etude montre que la grande majorité des Tal-
pidés tertiaires étaient moins avancés dans l’évolution que la
Taupe vivante, c'est-à-dire moins bien adaptés que celle-ci à la
vie souterraine.
(1) I serait plus correct d'écrire lugdunensis : la désinence en ana, à laquelle on
renonce même maintenant pour les espèces dédiées à des savants, est encore
moins admissible quand l'adjectif représente le nom latinisé d’une localité (dans
le cas actuel, Lyon — Lugdunumi).
EN re
REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS
par M. H.-E. SAUVAGE.
Notes on British Dinosaurs, part. LILI. Streptospondyius, by
D: Francis Baron Nopesa (1). — Après l'étude des Dinosauriens
Orthopodes bipèdes et quadrupèdes, l'auteur examine un repré-
sentant bipède de l'ordre des Sauropodes, Streptospondylus, du Cal-
lovien français et de l’'Oxfordien anglais.
Il existe deux, peut-être trois ouvertures antéorbilaires, comme
chez Creosaurus et Megalosaurus ; la cavité crânienne est beaucoup
plus large que le canal neural de la région sacrée, et sa grandeur se
conçoit, ce Reptile devant être relativement intelligent. Les vertè.
bres cervicales antérieures sont petites ; l'épine neurale est peu dé-
veloppée, plus cependant que chez les Sauropodes primitifs ; on
voit un système complexe de lames diapophysales, prézygapophy-
sales, postzygapophysales, horizontales, ce qui n'existe pas chez
les autres Théropodes connus. Le sacrum ressemble, d’une manière
générale, à celui de Megalosaurus. Les vertèbres caudales, biconca-
ves et en forme de sabliers, diffèrent de celles de Poikilopleuron
(plus correctement Pœcilopleuron). De même que chez tous les
Théropodes, l’humérus est très faible, mais bien distinct du
même os plus massif de Megalosaurus et de l'humérus plus grêle
de Poikilopleuron. L'étude du fémur montre que, chez les Théro-
podes, le trochanter en crête présente un type plus primitif que
le trochanter pendant.
Distalement, l’estocondyle fémoral de Streptospondylus présente
une disposition plus semblable à ce qui existe chez Megalosaurus,
Allosaurus et chez un Oiseau (Apteryx), que chez Zquanodon et chez
d’autres Oiseaux (Cygnus). Le péroné paraît, en comparaison du
robuste tibia, plus grêle que chez Creosaurus, Allosaurus et chez les
formes triasiques. Au contraire de ce qui est connu chez Allosaurus
et Megalosaurus, il existe chez Streptospondylus quatre os métatar-
siens, chacun avec des doigts bien développés et armés de grifies,
indiquant un animal carnivore. La reconstitution du Reptile fait
voir qu'il avait le crâne grand, le cou faible mais flexible, le mem-
bre antérieur faible, le postérieur robuste.
(1) Londres, 1905. — Br. in-8°, avec PI. Extr. de Geol. Mag., Dec. V, t. IL.
RE! | Or
On two skulls of the Ornithosaurian Rhamphorhynechus, by
A. Smith Woodward (1). — Le palais des Ornithosauriens est très
imparfaitement connu. M. Smith Woodward a pu cependant étu-
dier un exemplaire de Rhamphorhynchus Gemmingi Meyer, qui lui a
montré que, dans le Genre Rhamphorhynque, le palais est essentiel-
lement reptilien, modifié seulement par le grand développement de
la région prémaxillaire et la petitesse de la boite encéphalique ;
chez Rhamphorhynque, le palais rappelle celui d’un Ptérodactylien
du Lias de Whitby, Scaphognathus Pardoni Newton.
Rhamphorhynchus longiceps, du calcaire lithographique d'Eichs-
tadt, Bavière, est une espèce nouvelle qui se distingue des autres
espèces du Genre par la forme du bec et par l’allongement de la ré-
gion crànienne.
On some extinet Reptiles from Patagonia, by A. Smith Wood-
ward (2). — Dans le nord de la Patagonie se trouvent de vastes
dépôts d'un calcaire rouge rapportés au Crétacique, dépôts qui
contiennent des Reptiles éteints, tels que des Dinosauriens gigan-
tesques et de petits Crocodiliens mésosuchiens, associés à des
Mammifères éteints. C’est de ces dépôts que proviennent les Repti-
les étudiés par M. Smith Woodward.
Miolania argentina, n.sp., appartient à un curieux Genre de Ché-
lonien armé, du Pleistocène d'Australie. L'espèce patagonienne se
distingue par la forme du crâne très déprimée, l'énorme dévelop-
pement de la crête occipitale, la forme triangulaire de la corne
postéro-latérale, et l'absence d'un septum internasal.
Dinilysia (D. patagonia, n. sp.), est un Ophidien, ainsi caracté-
risé ; dents marginales de taille modérée, au nombre de 14 ou 15 à
la série maxillaires ; dents palatines relativement petites. Tête plu-
tôt grande, la région occipito-pariétale formant la moitié de la lon-
gueur du crâne ; crête sagittale élevée ; frontaux plus longs que
larges ; de petits postfrontaux ; préfrontaux de forme triangulaire,
seulement en contact avec les nasales, qui sont longues et étroites,
en pointe postérieurement. Vertèbres avec des épines basses,
grêles.
Le Genre Dinilysia, par la conformation de l’occiput et la peti-
tesse relative du quadrate, appartient à un des types les plus géné-
ralisés. Les affinités les plus grandes sont avec les Boïdés et les
llysiidés, qui forment à l’époque actuelle un des caractères de la
(1) Londres, 1901.— Br. in-8, PI. Extr. de Ann. Mag. nat. Hist., sér. 7, Vol.IX,
(2, Londres, 1901- — Br. in-8, avec 6 PI. Extr. de Proc. zool. Soc. London.
ER
faune ophidienne de l'Amérique du Sud; ce Genre fossile peut être
regardé comme un précurseur géant des Ilysiidés ; la tête était.
relativement grande ; les mœurs devaient probablement être celles
des Boas actuels.
Sous le nom Genyodietes ((G. serus, n. sp.), M. Smith Wood-
ward décrit un grand Dinosaurien carnivore de Chubut, Canodon
Grande. Les affinités sont avec Megalosaurus, du Jurassique et du
Crétacique d'Europe ; dans les deux Genres, on voit quatre dents
au prémaxillaire. Le Genre de Patagonie indique l’un des derniers
et des plus spécialisés de sa race.
Les Reptiles trouvés dans les Calcaires rouges du nord de la Pa-
tagonie sont particulièrement intéressants à un double point de
vue. Ils présentent un mélange de formes qui, dans d’autres parties
du monde, appartiennent à plusieurs époques géologiques. La pré-
sence du Genre Miolania semble confirmer l'existence si discutée
d’un ancien continent Antarctique et la connexion entre l'Australie
et le sud de l'Amérique; ces deux régions ont été le lieu de refuge
d'anciens types qui ont disparu ailleurs par extinction. C'est ainsi
que le Genre de Clupéide Diplomystus, qui vitactuellement dans les
rivières du Chili et de la Nouvelle-Galles du Sud, était largement
représenté pendant la période crétacique. Le curieux Poisson Cera-
todus, qui survit à l’époque actuelle dans les rivières du Queensland
et qui vivait autrefois en Patagonie, appartient à une race qui était
cosmopolite pendant la période Jurassique. Il est également possi-
ble que, si l’on connaissait les ancêtres directs de Miolania, ce Genre
remarquable de Chélonien était originaire, non d’un vieux continent
Antarctique, mais d’un autre point du globe d’où les survivants
auraient émigré et se seraient maintenus dans le sud de l'Amérique
et en Australie.
Reptile Jurassique trouvé à Saint-Seine-l’Abbaye, Côte-d'Or,
par M. L. Collot (1). — Teleidosaurus Gaudryi, n. sp., du Bajocien
supérieur, est voisin de T. Calvadosi, dont il se distingue, entre
autres caractères, par l’échancrure des os nasaux et par le préfron-
tal ; il y a une tendance vers les Métriorhynques.
The morphology of the skull of the Pelycosaurian Genus
Dimetrodon by E.-C. Case (2). — Ce Mémoire est consacré à l’é-
(4) Dijon, 1905. — Br. in-8°, 3 PI. Extr. de Mém. Acad. Dijon, 4° sér., t. X.
(2) Philadelphie, 4905. — In-4° avec 7 PI. Extr. de Trans. Amer. phil. Soc.,
nov. sér., t. XXI.
ete te à Se CR à
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tude très détaillée du crâne de Dimetrodon, en particulier D. gigas
Cope, du Permien du Texas.
Broom a divisé le groupe Theriodontia en deux groupes savoir :
Therocephalia : Reptile avec la région temporale supportée par un
seul arc latéral ; post-frontaux généralement absents (existant chez
Scylacosaurus) ; des post-orbitaires et des squamosaux ; pas de su-
pratemporaux, ni de quadro-jugaux; un os quadrate bien déve-
loppé. Palais du type rhynchocéphalien peu modifié. Dents au pa-
lais chez Scylacosaurus, et chez Ælurosaurus ; dents au maxillaire et
au prémaxillaire différenciées, comme chez les Mammifères, en in-
cisives, canines et molaires, parfois plus d’une paire de canines.
Scapulum sans processus acromial; probablement un cleithrum
(Scylacosaurus, Ælurosaurus, Ictidosuchus, Deuterosaurus, Rhopano-
don, Titanosuchus, Gorgonops).
Theriodontia : région temporale supportée par un seul arc
temporal. Pas de post frontaux, de supratamporaux ni de quadro-
jugaux distincts ; os quadrate rudimentaire ; un palais secondaire
formé par les maxillaires et les palatins ; prévomers petits ; vrai vo-
mer grand ; transpalatins généralement absents ; condyle occipital
double. Pas de dents au palais. Scapuium avec un processus
acronnal distinct. Formule des phalanges 2, 3, 3, 3 (Lycosaurus ?
Cynodracon, Cynognathus, Galeosaurus, Gomphognatus, Microgom-
phodon, Trirachodon, Diademodon.
Il n’existe pas de relations entre les Reptiles les plus spécialisés
de l'Afrique du sud qui sont ancestraux des Promammalia et les
Pelycosauria, maïs il existe un groupe de formes primitives qui
montre une ressemblance très prononcée avec les Pelycosauria.
A l'exception de l’arcade temporale, il existe une ressemblance
entre les Therocephalia et les Pelycosauria ; cette ressemblance est
regardée par le D' Broom comme une hérédité commune dans les
deux groupes avec un ancêtre Cotylosaurien ; mais il faut remar-
quer que l’on ne connaît la disposition de l’arc temporal que dans
le Genre Gorgonops, et que, dans ce Genre, la région temporale est
complètement couverte au-dessus ; la présence d'un seul arc chez
les formes alliées aux Pelycosauria est inconnue.
On the primitive reptile Procolophon, by H.-G. Seeley (1). —
Le Genre Procolophon a été établi, en 1876, par R. Owen, pour un
Anomodontien du Karoo système (Permien) de Tajelberg, sud de
l'Afrique ; deux espèces, P. trigoniceps, P. minor, sont décrites par
. (4) Londres, 1905. — Br. in-8°. Extr. de Proc. zool. Soc. London.
= Fog< a
Owen; en 1878, le Profr Seeley a fait connaître d'autres espèces,
P. laticeps, P. Griersoni, P. cuneiceps. Les ossements provenant
de Fernrocks et rapportés à Procolophon indiquent un Genre
distinct.
De nouveaux matériaux ont permis au Prof' Seeley d'étudier en
détail l’ostéologie de Procolophon et de pouvoir formuler les con-
clusions suivantes : le crâne, par ses affinités générales avec les
reptiles Anomodontiens, est plus près des Paréiasauriens par la
relation de la région quadratique derrière la tête, et plus voisin des
Thériodontes par la dentition. La ceinture scapulaire rappelle les
Paréiasauriens, mais la séparation permanente de tous les os et le
grand développement de la partie antérieure du pré-coracoïde sont
des caractères distinctifs. Il existe une affinité semblable pour le
pelvis et pour les membres tant antérieurs que postérieurs, mais
il y a aussi des affinités avec les Labyrinthodons. L'Ordre Procolo-
phonia a été établi sur des différences substantielles.
Footprints of some Fossil Reptiles from the Karroo Rocks
of Cape Colony, by H.-G. Seeley (1). — L'auteur rapporte au
Reptile Anomodonte précité, Procolophon, des empreintes de pas se
trouvant sur un grès du «Karroo system » du Cap (Permien). La
patte antérieure montre cinq doigts courts, dépourvus d’ongles; la
patte postérieure est pourvue de cinq doigts, également dépourvus
d'ongles, le cinquième grêle et effilé, le premier large; la position
du métatarse, relativement court, est indiquée par une série de
bosses charnues. L’impression allongée qu'on remarque sur cette
empreinte est, peut-être, celle de la queue.
On a pneumatie type of vertebra from the Lower Karroo rocks
of Cape Colony. by H.-G. Seeley (2). — La vertèbre pour laquelle
l’auteur établit le Genre Tambhboeria diffère, en type, de celle de
tous les Reptiles connus des roches du (Karroo system » du sud de
l'Afrique. L’arc neural est profondément excavé à sa surface infé-
rieure pour un foramen pneumatique, comme chez les vertèbres
cervicales des Oiseaux et chez les vertèbres des Dinosauriens
Saurischiens, tels que les Cetiosauria ; cette impression pneuma-
tique est située entre le centrum et l’arc neural. Le processus
transverse est co-ossifié avec la côte cervicale comme chez les types
Saurischiens, tels que Caœlurus, et chez les Ornithosauriens ; la
(4) Londres, 1905. — Br. in-8° Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV.
(2) Londres, 1904. — Br. in-8°. Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV.
condition des côtes cervicales est intermédiaire entre ce qui existe
chez les Thériodontes et les Mégalosauriens pneumatiques.
Les caractères présentés par la vertèbre en question paraissent
prouver que l’animal dont elle provient était un Anomodontien
et non un Dinosaurien Saurischien, indiquant un groupe de Pneu-
matospondylia et montrant quelques affinités entre les Anomodon-
tiens et les Dinosauriens Saurischiens ; par la forme des os pel-
viens, particulièrement l’illum et l’ischion, il existe d’intéres-
santes ressemblances entre ces deux groupes.
La localité où a été trouvée la vertèbre de Tamboeria Maraisi,
Tamboer Fontein,est remarquable par les débris de grands Reptiles
Thériodontiens (Pristerognathus, Tapinocephalus) et Paréisauriens
(Pareiosaurus).
On a new type of Reptilian tooth from the Upper Karroo beds
near Burghersdorp, Cape Colony, by H.-G. Seeley (1). — La
dent pour laquelle l’auteur établit le Genre Ptyehoeynodon
différe de celle de tous les Reptiles connus par la substance den-
taire plissée longitudinalement en quelques larges courbures non
symétriques et de taille différente, se dirigeant vers une cavité
pulpaire anguleuse ; l'apparence est celle d’une substance plasti-
que froncée par compression ; mais, par une section transverse, on
voit au microcoscope que la dentine est normale ; le plissement de
la dent indique un type différant fondamentalement des Labyrin-
thodontiens connus. L'aspect de la dent rappelle celle de certains
Mammifères qui, par quelques points de leur squelette, se rap-
prochent des Reptiles du sud de l’Afrique. Si la dent en question
est une canine, elle devait être suivie de molaires de même compli-
cation, ce qui tend à montrer que le caractère cuspide de certaines
dents de Mammifères et de Reptiles peut n'être pas toujours dû à
l'influence mécanique de surfaces opposées et de mouvements va-
riés des mâchoires.
Le Professeur Seeley désigne l’espèce type sous le nom P. pen-
tangulatus.
On two new Labyrinthodons skulls, by A. Smith Wood-
ward (2). — Capitosaurus stantonensis, n. sp., du Keuper, inférieur
de Stanton, Staffordhire, diffère de C. arenaceus, du Keuper de
Franconie, par la région rostrale plus étroite et plus effilée, l'or-
(4) Londres, 1904. — Br. in-8°. Extr. de Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XIV,
. (2) Londres, 1904. — Br. in-8°, 2 PI. Extr. de Proc. zool. Soc. London.
= AL 2
bite plus allongée, le foramen pinéal plus circulaire ; de C. nasu-
tus et de C. robustus par l’excavation moindre du bord occipital
et par la forme des plaques externes supratemporales.
Aplhameramma (4. rostratum, n. sp.), du Trias de Striky
Keep, Spitzberg, a pour caractères : museau allongé, triangulaire ;
orbites largement séparées, situées dans la moitié postérieure de
la tête, os externes fortement sculptés ; os pariétaux s'étendant en
avant entre les orbites ; frontaux très longs et étroits ; une seule
rangée régulière de petites dents au ptérigoide, parallèle à la
rangée également régulière de dents du maxillaire ; petites dents
agrégées en tubercules sur la partie postérieure du ptérigoïde. Ver-
tèbres en forme de disques biconcaves, non perforés. Difière de
Cricotus par la dépression de la partie médiane des pariétaux et la
sculpture des os très forte ; la dentition, les relations de l'os qua-
drate sont différents chez Trematosaurus.
The distribution of African fresh-water Fishes, by G.-A. Bou-
lenger (1), — La faune ichthyologique des eaux douces de l’Afri-
que comprend actuellement 976 espèces réparties en 183 Genres et
43 Familles. M. Boulenger étudie avec sa grande compétence les
caractères distinctifs de la faune des cinq régions zoologiques dont
se compose l’Afrique. Nous ne pouvons entrer dans l’étude de ces
faunes, tout intéressante qu’elle soit; nous nous bornerons à
signaler, avec l’auteur, les données paléontologiques qui ressortent
de cette étude.
La Famille des Polyptéridés, limitée à l'Afrique tropicale et au
Nil, sans aucun allié connu, vivant ou fossile, est une des plus
grande énigme de l'ichthyologie. Au point de vue de l’évolution,
aucun Groupe ne présente autant d'intérêt à cause des relations
probables avec les Chondroptérygiens, avec les Crossoptérygiens
Ostéolépides, dont les Dipnoïques paraissent avoir évolué, et les
plus anciens vertébrés pentadactyles, les Batraciens Stégocépha-
liens. Jusqu'à preuve du coatraire, on peut regarder les Polyptéri-
dés comme venus en Afrique d’ancêtres vivant dans j’eau douce,
eux-mêmes dérivés de types mésozoïques plus anciens, d'ailleurs
hypothétiques.
Protopterus, en Afrique, Lepidosiren, dans l'Amérique du Sud,
sont des modifications spécialisées de la Famille des Cératodontidés,
qui, représentée par une espèce en Australie, a vécu pendant le
Triasique, le Rhétique, le Jurassique et le Crétacique en Europe,
(4) Londres, 1905. — Br. in-8°. Extr. de Brit. Assoc. advanc. of Science, zool. sect.
1 HS
dans l'Amérique du Nord, en Patagonie, en Afrique, aux Indes et
en Australie. Protopterus étant un type moins spécialisé que Lepi-
dosiren, il est probable que le premier de ces Genres a apparu en
Afrique.
Le Groupe si extraordinaire des Mormyridés paraît être un des-
cendant d'une forme apparentée aux Albulidés, qui ont apparu
dans les mers crétaciques ; ce Groupe est originaire d'Afrique.
La Famille des Notoptéridés a des points nombreux de ressem-
blance avec les Mormyridées et avec les Hyolodontidés, ces der-
niers de l'Amérique du Nord : le fait que la forme la plus spéciali-
sée (Xenomystus) est africaine, et qu’une espèce qui diffère peu de
Notopterus actuel a été trouvée dans les dépôts d'eau douce du Mio-
cène moyen de Sumatra, fait penser que les formes africaines ont
émigré de l'Est.
Les Ostéoglossidés forment un type archaïque de Téléostéens,
représenté à l'époque actuelle par deux Genres dans l’Amérique
du Sud, par un en Australie et dans l’archipel Malais, par un qua-
trième dans le Nil et dans l’Afrique tropicale. Les Dapedoglossus
de l’Eocène moyen du Wyoming sont alliés au Genre Australien-
Malais, mais plus généralisés, tandis que Brychoetes, de l'Eocène
inférieur d'Angleterre, paraît être voisin de Arapaima, de l'Améri-
que du Sud.
Les Ostéoglossidés sont évidemment un Groupe ancien. mainte-
pant en voie d'extinction, ayant eu une très grande distribution
géographique.
Les Characinidés, représentés en Afrique par 93 espèces, comp-
tent 500 espèces dans les eaux douces de l'Amérique du Sud, soit
environ les deux cinquièmes de la faune ichthyologique totale des
eaux douces. Les formes herbivores ou semi-herbivores rivalisent
avec les Cyprinidés, si largement représentés dans l'Amérique du
Nord ; c’est un fait bien remarquable qu'aucun Cyprinidé n'est
connu, en Amérique, au sud du Guatemala. Au point de vue mor-
phologique, les Characinidés sont les précurseurs des Cyprinidés,
qui étaient abondamment représentés dans l'Amérique du Nord et
en Europe à l’époque du Tertiaire inférieur, lorsque l'isthme de
Panama était sous l’eau. Lorsqu'à l’époque Miocène, les deux
Amériques ont été de nouveau réunies, les eaux douces de l’Amé-
rique du Sud renfermaient une telle quantité de Characinidés que
l'invasion des Cyprinidés n’a pas été possible. Si les Characinidés
existaient abondamment dans l'Amérique du Sud avant l’époque
Miocène, il faut que cette Famille ait une haute antiquité et re-
monte au Crétacique supérieur ; l'existence probable d'une terre
Dee
réunissant à travers l'Atlantique, l’Afrique et l'Amérique du Sud.
permet d'expliquer la distribution géographique actuelle des Cha-,
racinidés. Le fait que le Genre actuel le plus spécialisé est améri-
cain, montre que les formes africaines sont venues de l’ouest.
Ainsi que nous l'avons dit, les Cyprinidés sont étroitement alliés
aux Characinides et doivent en dériver. Le Groupele moins spécia-
lisé (Catostominæ) vit actuellement dans l’Amérique du Nord, l’A-
mérique centrale, en Chine et dans l’est de la Sibérie; ce Groupe
a vécu à l’époque Eocène dans l'Amérique du Nord, tandis que les
Cyprinidés les plus spécialisés, qui composent la masse principale
de la Famille, tant dans l’ancien monde que dans le nouveau, sont
connus de l’Oligocène d'Europe et de l'Amérique du Nord. Il est
grandement probable que les Cyprinidés sont issus d’une branche
nord des Characinidés du sud et du central Amérique, et de là se
sont répandus dans l'Asie est, un plus tard à l’époque de l'Eocène
supérieur ; pendant le Miocène, l'Afrique était unie à l’est de l'Asie
par une large bande de terre, de telle sorte que les Cyprinoïdes ont
pu s'étendre à l’ouest : cette migration relativement récente est
prouvée par l'identité des Genres des Cyprinoïdes de l'Inde et
d'Afrique ; à la même époque, la bande de terre qui réunissait
l'Inde et l'Afrique avec Madagascar avait disparu, de telle sorte que
les Cyprinidés n'ont pu s'étendre à la grande île.
Morphologiquement alliés aux Characinidés et aux Cyprinidés,
les Siluridés ont dû évoluer d'un tronc ancestral commun, proba-
blement à l’époque crétacique ; à l’époque Tertiaire ancienne, la
distribution générale des Siluridés était très semblable à celle de
l’époque actuelle.
La Famille des Galaxidés, représentée par deux espèces dans le
sud de l'Afrique, présente cet intérêt spécial que le Genre Gala-
laxius, auquel elles appartiennent, est caractéristique de la faune
ichthyologique des eaux douces de l'extrémité sud de l'Amérique,
de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie du Sud; une de ces espèces
descend périodiquement à la mer et il n’est, dès lors, pas douteux
que les Galaxies habitaient anciennement la mer.
Les Knéeridés forment une Famille monotypique comprenant
deux espèces, l’une d'Angola, l’autre de l'est de l'Afrique ; ces
Poissons sont alliés aux Brochets et en dérivent probablement,
auquel cas ils auraient une origine boréale ; les Brochets, mainte-
nant confinés dans l'hémisphère nord, étant connus dans des dépôts
d’eau douce à l’âge de l’Eocène en Europe.
La position systématique des Nandidés, Perciformes spécialisés,
97.
fait penser que ces Poissons ont vécu à l’époque Crétacique ou, au
plus tard, à l’époque de l'Eocène.
La Famille des Cichlidés comprend un grand nombre d'espèces,
dont la majeure partie habite l’Afrique, y compris Madagascar, et
l'Amérique depuis le Texas jusqu'à Montevideo. Dans l’Eocène
moyen du Wyoming et de l’Utah ont été découverts des Cichli-
dés ; il en est de même pour le Tertiaire de la province de Sao
Paulo, au Brésil.
Deux théories ont été émises pour expliquer l'origine des Cich-
lidés en Afrique :
D'après Moore, les Cichlidés ont une origine marine et ont péné-
tré dans une mer centrale africaine hypothétique pendant les
temps pré-tertiaires ; mais, Comme on ne connaît aucun Poisson
. perciforme à une époque plus ancienne que le Crétacique supérieur
et aucune Perche, celte dènomination prise dans le sens le plus
large, avant l'Eocène inférieur, l'existence possible dans un temps
reculé d'un type perciforme aussi spécialisé que les Cichlidés est
contraire au témoignage paléontologique.
Üne autre théorie est celle de l’origine des Cichlidés dans les
eaux douces d'Amérique pendant l’époque Eocène : les Cichlidés
auraient traversé l'Atlantique à la faveur d’un pont reliant l’Afri-
que à l'Amérique du Sud, pendant l’époque Lutétienne ; peu après,
mais au plus tard à l’époque du Miocène inférieur, Madagascar a
été temporairement réuni à l’Afrique continentale ; en effet, les
Cichlidés de la grande île ont des caractères essentiellement afri-
cains. D'après J. Pellegrin, qui admet l'hypothèse de l'émigration
de l'Amérique du Sud en Afrique «le grand continent brésilo-éthio-
pien, cette Atlandide méridionale dont Madère, les Canaries, les
Acores, l'Ile de Fer, les îles du Cap-Vert sont peut-être les témoins,
ne devait se trouver submergée que plus tardivement par le creu-
sement du sud au nord de la fosse de l’Atlantique, permettant
alors à des types d’origine commune d'évoluer parallèlement d’un
côté et de l’autre de ce vaste Océan ».
L'Amérique et l'Afrique ne sont pas les seules parties du monde
où se trouvent des Cichlidés; dans ies eaux douces de Ceylan etdes
côtes de Malabar et du Coromandel, vivent trois espèces appartenant
au Genre spécial Etroplus, étroitement allié au Genre Paretroplus de
Madagascar.
La bande de terre, qui a réuni la grande île africaine à l’Inde, a
cessé d'exister à l'époque du Tertiaire inférieur et nous devons
penser que les Cichlidés sont parvenus aux Indes par l'Afrique à
travers le sud-ouest de l’Asie, ce qui est parfaitement possible, ou
none
autrement qu’ils sont immigrants par le Nord. Cette dernière sup-
position se concilie avec le mode original de dispersion de la
Famille, dans la supposition que le Genre Priscacara de l'Eocène
moyen de l'Amérique du Nord représente réellement la souche
ancestrale des Cichlidés.
La distribution géographique des Mastacombélidés est disconti-
nue, 14 espèces de Mastacombelus étant connues de la région Indo-
Malaise, de Syrie et de Mésopotamie, 33 de l’Afrique tropicale.
Nous n’avons aucune donnée nous permettant de savoir si les Mas-
tacombles ont apparu d'abord en Asie ou en Afrique, ou simulta-
nément dans chacune de ces parties du monde, comme il est très
possible que la Famille ait pris naissance dans la mer Eocène
s'étendant du Soudan ouest à l'Inde.
Les Cyprinodontidés sont représentés dès l'Oligocène inférieur .
de la Provence ; d’après Smith Woodward, le Genre Prolebias, du
Tertiaire d'Europe, est étroitement apparenté aux Genres Lucania
de l'Amérique du Nord, et Fundulus du Sud de l’Europe, d'Afrique,
des deux Amériques. Le Genre Cyprinodon, du sud de l’Europe, du
sud-ouest de l'Asie, du nord de l'Afrique, de l'Amérique du Nord
et de l’Amérique du Sud, est probablement un immigrant du
Nord, tandis que Fundulus et Haplochilus ont pu gagner l’Afrique
par la mer.
Les Ophiocéphalidés et les Anabantidés sont maintenant canton-
nés en Afrique et dans le sud-est de l’Asie ; nous n'avons aucune
donnée nous permettant de savoir de quelle partie du monde sont
originaires ces deux Familles alliées.
Il en est de même pour les Pantodontidés, les Phractolémidés,
les Croméridés, trois Familles monotypiques spéciales à l’Afrique.
La première de ces Familles a de proches relations avec les Ostéo-
glossidés, dont elle dérive probablement ; mais les deux autres
Familles sont si aberrantes et si isolées parmi les Malacoptérygiens,
que nous sommes dans l'ignorance la plus absolue sur leur origine
possible.
Les poissons éocènes de la Belgique, par Maurice Leriche (1). —
Le Mémoire si documenté que nous analysons est consacré à
l'étude des Poissons de l'Eocène proprement dit, de la période
comprise entre l’Yprésien et l’Asschien inclusivement : ces Pois-
sons forment un ensemble remarquablement homogène ; la faune
(1) Bruxelles, 1905. — In-4° avec 9 PI. Extr. de Mém. Mus. roy. d'Hist. nat. de
Belg., t. II.
F2 || 1 PNR
qu'ils constituent est, en effet, bien différente de celles qui, en
Belgique, l’ont précédée pendant le Paléocène, ou suivie durant
l'Oligocène et le Néogène.
: La faune de l'étage Yprésien se montre, dans son ensemble,
bien diftérente de la faune ichthyologique marine qui l’a immédia-
tement précédée, c’est-à-dire de celle du Heersien-Landénien. La
caractéristique de cette faune est le grand développement subit
des Carcharidés, l'appartion des Scombridés, des Labridés, des Gym-
nodontidés. La Famille des Percidés est représentée par le Genre
nouveau Cristigerina, voisin du Genre actuel Lucioperca.
Pendant l’époque du Panisélien, la faune ichthyologique ne sem-
ble pas être bien différente de celle de l'Yprésien.
Le Bruxellien est d’une très grande richesse en restes de Pois-
sons. Dans cette mer peu profonde et toujours agitée, apparaissent
les Rajidés et les Trygonidés, ainsi que les Palæorhynchidés. Les
Carcharidés continuent à prospérer ; les Chimérides sont en dé-
croissance ; parmi les Balistidés, le Genre Ostracion se montre
pour la première fois.
La faune ichthyologique du Laekénien est peu différente de celle
du Bruxellien, il en est de même pour l'étage Ludien ; toutefois on
doit noter dans ce dernier étage la présence d’un grand Sparoïde :
Burtinia bruxellensis van Beneden.
Un Apode, l'Eomyrus Dolloi Stroms, apparaît dans l'étage Wem-
mélien.
La faune ichthyologique de l'étage Asschien n’est encore connue
que par un très petit nombre d'espèces, qui comptent toutes parmi
les éléments des faunes éocènes plus anciennes.
La faune ichthyologique de Jl'Eocène belge est une faune essen-
tiellement littorale.
Dans une faune littorale, on peut distinguer, comme l’a fait der-
nièrement L. Dollo : 40 la vie benthique (animaux vivant sur le
fond) : 2 la vie planctique (animaux se laissant flotter) ; 3 la vie
nectique (animaux nageant). À chacune de ces grandes adaptations
à la vie littorale correspondent certaines formes du corps des Pois-
sons.
M. Leriche a pu établir que, dans la faune ichthyologique de
l'Eocène belge, les Poissons adaptés à la vie nectique étaient de
beaucoup les plus nombreux, 67 0/0; les Poissons spécialisés pour
la vie benthique venaient après, 27 0/0 ; quant aux Poissons con-
formés pour la vie planctique, ils étaient en nombre très res-
treint.
Le caractère de cette faune est franchement tropical. La faune
AD En
ichthyologique du Paléocène est une faune beaucoup plus tempérée
que celle de l'Eocène. On voit apparaître brusquement, dans l’Eo-
cène belge, des Genres dont l'absence ou la rareté dans le Paléo-
cène, et, en général, dans les formations antérieures, ne peut être
expliquée par un changement de climat ; ces Genres appartiennent
principalement aux Familles des Carcharidés et des Scombridés.
On doit voir dans l'épanouissement subit de ces deux Familles un
caractère d'évolution.
On the dentition of Rhynehodus and other fossil Fishes, by
C.-R. Eastman (1). — Parmiles Chiméroides paléozoïques, la denti-
tion complète est connue chez Ptychodus, Rynchodus et Palæomylus,
de la Famille des Ptyctodontidés ; ces Poissons du Dévonien ont
une seule dentaire de chaque côté de la mâchoire supérieure, à
laquelle correspond, à la mâchoire inférieure, une paire de plaques
en contact avec la partie externe des plaques supérieures. La ques-
tion se pose, dès lors, de savoir si l’unique plaque dentaire qui
existe de chaque côté, à la mâchoire supérieure des Ptyctodontes,
est l'homologue de la plaque désignée comme prémaxillaire chez
Chimæra, Callorhynchus, Rhinochimæus, ou avec la plaque dite
palatine chez ce dernier Genre, ou avec les plaques prémaxillaire
et palatine tout à la fois.
La question paraît être résolue pour Ptyctodus, d'où est dérivé le
type moderne de dentition, par repoussement de la plaque den-
taire supérieure et par intercalation en avant de celle-ci d'une dent
prémaxillaire ou vomérienne.
Jækel considère comme homologue de la dent prémaxillaire des
Chimères, la plaque dentaire de Rhynchodus que l’on regarde ordi-
nairement comme une plaque inférieure, tandis que pour lui, la
plaque supérieure aurait fonctionné comme un élément mandibu-
laire ; d'après ce que l’on connaît de À. major et R. rostratus, la
position des plaques dentaires semble avoir été intervertie par
Jækel.
Le Profr Eastman décrit sous le nom Rhynchodus pertenuis, n. sp.
une plaque dentaire, du Dévonien de Delaware County; cette plaque
est étroite, allongée ; bord tranchant ; section en lame de couteau ;
bec antérieur proéminent ; pas de processus symphysaire ; surface
externe lisse.
Gervais a désigné sous le nom Onchosaurus radicalis une dent
provenant de la Craie supérieure de Meudon, près Paris ; des dents
(1) Boston, 1904. — The American Naturalist, t. XXXVIII.
TR
semblables ont été trouvées dans la Craie de Maestricht. Eastman
a pu s'assurer en examinant le Genre Zschyrhina Leidy, établi pour
des dents trouvées dans le grès crétacique (Cretaceous Greensand)
du New-Jersey, de la Caroline du Nord, de la Caroline du Sud, du
Nouveau Mexique et du Mississipi, que ce Genre doit être mis en
synonymie de celui établi par P. Gervais en 1852. Le Genre Oncho-
saurus a été trouvé non seulement en Europe et dans l'Amérique du
Nord, mais encore dans le Sénonien d'Egypte. Dames a, en efïet,
décrit sous le nom Gigantichthys pharaonis une espèce trouvée à
Gizeh. Le Genre Gigantichthys est par suitesynonyme d'Onchosaurus.
Ce dernier n'est pas un reptile Mosasaurien, comme le croyait
Gervais, mais un Poisson, et paraît être le précurseur des Brochets.
Les types de Poissons fossiles de Monte-Bolea au Muséum
d'histoire naturelle de Paris, par Ch.-R. Eastman (1). — La
magnifique collection de Poissons fossiles provenant du calcaire
éocénique de Monte-Bolca et de Monte-Postale, au nord de l'Italie, qui
se trouve au Muséum d'histoire naturelle de Paris, est certaine-
ment, au point de vue scientifique, une des plus importantes, et au
point de vue historique, une des plus intéressantes qui aient jamais
été réunies.
En examinant cette collection, le Prof Eastman a pu constater
qu'un certain nombre de Poissons avait été seulement nommé
par Louis Agassiz, et que ces types étaient restés inédits. Ce sont :
Famille des Albulidés: Chanoides leptostea se distingue de
C. macropoma Ag. par la position plus reculée des nageoires dor-
sale et pelvienne.
Fam. des Chirocentridés : Cælogaster analis; Platinx intermedius,
espèce plus trapue que P. macropterus BI. sp.
Fam. des Murénidés : Eomyrus formosissimus se distingue par
ses arêtes intermusculaires, s'insérant sur le corps même des vertè-
bres et s'étendant sur presque toute la longueur de la colonne ver-
tébrale. E. interspinalis se distingue de l’espèce précédente par ses
arêtes intermusculaires dorsales s'attachant aux extrémités des
apophyses épineuses ; Anguilla branchiostegalis.
M. Eastman donne la liste des types se trouvant au Muséum
d'histoire naturelle de Paris et plus particulièrement des espèces
établies par de Blainville, d’après les originaux de Volta.
(4) Paris, 1905. — In-4°, 5 PI. Extr. de Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont. t. XIII.
Ro
A brief general account of fossil Fishes. — The Triassie Fishes
of New-Jersey. by C.-R, Eastman (1). — Après des considérations
générales sur les progrès de la Paléichthyologie, l’ordre de suc-
cession des diverses classes de Poissons, l'histoire géologique des
Elasmobranches, des Dipnoïques et des Ganoïdes, les caractères
que présente la faune ichthyologique du système Dévonique, le
Profr Eastman étudie les Poissons triasiques du New-Jersey.
Cette faune est singulièrement homogène; elle comprend seize
espèces réparties en six Genres. Ce sont les Actinoptérygiens pro-
tospondyliens qui sont les plus nombreux, le Genre Semionotus
étant représenté par dix espèces, le Genre Acentrophorus par une
espèce ; une espèce rentre dans le Genre Ptycholepis. Aux Actinop-
térygiens chondrostéens appartiennent deux espèces du Genre
Catopterus, une espèce du Genre Dictyopyge. L'Ordre des Crossop-
térygiens comprend une espèce rentrant dans le Genre Diplurus.
C’est une faune d’eau plus ou moins saumâtre.
Si l’on compare la faune ichthyologique du Trias du New-Jersey
à celle du Muscheikalk alpin de Perledo, on note l'absence des
Prospondyliens (Lepidotus, Allolepidotus, Pholidophorus), des Cros-
soptérygiens du Genre Heptanema. Le Genre Semionotus est large-
ment représenté dans les deux faunes.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN.
Observations on Loxonematidæ and Silurian Gasteropoda
from Llangadoek, by Miss J. Donald (2). — L'auteur rappelle
d'abord que le type du G. Loxonema établi, en 1841, par Phillips,
pour L. sinuosum, est essentiellement caractérisé par la dépression
suturale des tours et par la sinuosité fortement sigmoïdale des li-
gnes d’accroissement. Les deux nouvelles espèces siluriennes, dé-
crites par Miss Donald, pourraient former un nouveau S.-G. qu’elle
(4) Trenton, N. J. 1905. — In-8° avec 14 PI. Extr. de Geological Survey of
New-Jersey ; Annual Report, 1904.
(2) Londres, 1905. — Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LXI, pp. 564-577,
PI. XXXVII lith.
dénomme Khabdostropha, si l’on trouvait ultérieurement de
meilleurs spécimens, munis d’une ornementation spirale plus visi-
ble. Je n’apprécie pas beaucoup le procédé consistant à préparer
d'avance des noms génériques pour l’époque encore incertaine où
l'on récoltera peut-être de meilleurs échantillons, attendu que les
critériums caractéristiques de ces nouvelles créations sont néces-
sairement incomplets, et peuvent être gravement modifiés par des
récoltes ultérieures.
La seconde partie de la Note contient la re d’une dizaine
de Gastropodes siluriens du Caermarthenshire, et parmi eux, un
nouveau S.-G. Ulrichospira, du G. Plethospira Ulrich, dont le
type est U. similis, nouvelle espèce bien voisine de Murchisonia
pulchra M'Coy. Nous remarquons en outre: Goniostropha Cambria
n. sp., et Gyronema Octavia d'Orb. (Turbo) dont l’ouverture est bien
conservée; puis, le nouveau G. Polytropina (type: P. discors
Sow.), avec une espèce déjà connue à Gothland : Trochilites globosus
Schloth., qui est identique, d'après Lindstrôm, à Euomphalus fu-
natus SOW.
Les figures de la Planche jointe à cette Note sont dessinées par
l’auteur avec le soin le plus minutieux.
On some fossil Cephalopoda from North Cornwall, by G.-C.
Criek (1). — Les fossiles décrits dans cette Note appartiennent
probablement à l'étage Eïfélien, soit à la partie inférieure du Dé-
vonien moyen. M. Crick y a déterminé plusieurs Céphalopodes
qu'il rapporte à Orthoceras hercynicum Kayser, à O. commutatum
Giebel, plus un Cophinoceras, un Phragmoceras et un Agoniatites
qu'il n’a pas nommés spécifiquement, eu égard à leur état de con-
servation très imparfait.
Sur la même Planche sont aussi figurées des Trilobites prove-
nant du même gisement ; mais la description n’en est pas donnée
dans la Note de M. Crick.
Brachiopoden aus den Pachyeardientuffen der Seiser Alpe, von
L. Waagen (2). — Tandis que les Mollusques ont été décrits par
MM. Broili et Blaschke, dans des Mémoires précédemment analysés
(V. Revue crit. oct. 1905, pp. 202 203), les Brachiopodes, en très petit
(1) Londres, 1905. — Extr. de Geol. Mag., Dec. V, Vol, II, n° 490, pp. 155-160,
PI. V.
(2) Vienne, 1904 — Jahrb. K. K. geol. Reichsanst., LIII Bd., Heft 3,
pp. 443-452, G fig.
PR et
nombre d'ailleurs, font l'objet de la Note présente. M. Waagen les a
presque tous rapportés à des formes triasiques antérieurement
connues : Zhecospira tyrolensis Loretz, Amphiclina Laubei Bittn.,
Spirigera (Anisactinellu) quadriplecta Münst. [var. tenuicostata Salo-
mon], S. {Anisact.) venetiana Bittn., S. indistincta Beyr., Rhyncho-
nella semicostata Münst., R. cynodon Laube. Il faut y ajouter une
espèce nouvelle: Amphiclinodonta Bittneri, qui se rapproche d'A.
Katzeri Biltn., récemment signalé dans le Trias de Bosnie.
Neue Zweischaler und Brachiopoden aus der Bakonyer Trias,
von Prof, F. Frech (1). — De nouvelles récoltes du Prof. Laczko,
dans les couches triasiques du lac Balaton, ont permis à M. Frech
d'enrichir encore la faune déjà décrite de cette région. L'ouvrage
est divisé en plusieurs chapitres correspondant aux niveaux strati-
graphiques, ce qui nécessitera dans cette analyse sommaire quel-
ques répétitions inévitables.
I. — Couches de Werfen et Trias inférieur. — A l'occasion de la
description de deux espèces de Myophoria, l'auteur commence d’a-
bord par faire une revision de ce Genre qu'il subdivise en sept grou-
pes ou sous-groupes dont les deux derniers ont reçu des noms dis-
tincts : Grünewaldia Wôührm. (non Tschern,), pour M. decussata M.,
et Myophoriopsis Bittn. (= Astartopsis Wührm., — Pseudocorbula
Phil.), pour M. lineata M. Deux espèces de Gervilleia sont, en outre,
décrites : G. incurvata Leps., voisin de G. costata ; et G. modiola,
nouvelle forme bien moins allongée que G. modiolæformis Giebel.
II. — Pélécypodes et Brachiopodes du Muschelkalk. — D'abord,
une faunule de l'Unterwald, ancêtre de celle de St-Cassian, et con-
tenant quelques variétés nouvelles d’espèces connues parmi les
Taxodontes, les Posidonia et les Cassianella ; Myophoria proharpa
n. sp., Solenomya abbreviata n. sp., à propos de laquelle M. Frech a
eu l’excellente idée de reproduire, comme comparaison, deux au-
tres espèces carbonifériennes du même Genre. Opis (Cælopis) præ-
ladina, nouvelle espèce des Calcaires blancs de Hangyaserdô. Si-
gnalons encore une mutation præcursor de Myalina eduliformis
Schl., et Myoconcha gregaria Bittn.; puis, quelques Brachiopodes
nouveaux dont la description est attribuée au Dr Renz.
III. — Couches de Raibl. — Parmi les Pélecypodes: Mysidia litho-
phagoides Frech, bien plus ovale que M. orientalis Bittn.; Avicula
(1) Budapest, 1905. — Vol. in-4° de 138 p., avec 140 fig. dans le texte. Extr. de
Result. Wiss. Erfors. Balatonsees, Bd. I, Th. I, Pal. Anh. (mit. Abd. des Fold.
Küzl. von Prof. R. Hærnes).
FAI: CS
Lactkoi que l’auteur compare à À. Bücki Bittner ; Cardita Pichleri
Bittn. et Macrodon juttensis Pichl., ce dernier ne pouvant conserver
le nom générique préemployé, comme je l'ai maintes fois répété :
c'est probablement un Parallelodon. Les formés dicératiennes du
Trias alpin sont représentées par quelques grosses pièces apparte-
nant au G. Physocardia Wührm., qui a pour synonyme, d’après
M. Frech, Craspedodon Bittn. (1901) non Dollo (1879). Parmi les
Brachiopodes du même niveau, il y a quelques espèces nouvelles :
Spiriferina Bittneri, Athyris goniocolpos (il faudrait latiniser ce nom
grec), Aulacothyris præpulchella, Cruratula vespremica, etc.
IV. — Pélécypodes de la Dolomie supérieure. — A propos des
Gervilleia, l'auteur revient sur les divisions précédemment faites
par lui dans ce Genre, et notamment sur les formes triasiques :
Odontoperna Frech, et ærnesia Laube. Nous remaquons ensuite :
Entolium lavaredanum, Myophoria Volzi, Trigonodus ? postrablensis,
Pleuromya Loeschmanni ; Dicerocardium (1) eupalliatum et D ? medio-
fasciatum, grandes espèces dont le moule ressemble à Megalodon
ou à Physocardia ; Dicerocardium dolomiticum appartient à un autre
groupe qui rappelle complètement par sa forme Lithocardium avi-
culare Lamk., du Lutécien. Lycodon cor Schafh., se rapproche au
contraire de la forme de Megalodon, et L.præliassicus Frech, montre
une charnière semblable.
La fin de cette publication reproduit deux communications, faites
par le professeur R. H@rnes dans un journal géologique de Buda-
pest, à propos des Megalodontidæ du Trias supérieur de Bakony. Ce
savant ayant eu à examiner un grand nornbre de spécimens re-
cueillis dans ces gisements par les Prof. Loczy et Laczo, en a fait
l’objet d’une véritable Monographie dans laquelle on consultera
avec profit les éléments destinés à rectifier les diagnoses de ces
formes qu'on ne connaît guère qu’à l’état de moules dans la dolo-
mie du Tyrol.
D'abord, Conchodus hungaricus nov. form., dont la charnière est
minutieusement reproduite ; puis, quelques nouveaux Megalodus
{il serait plus correct d’écrire Megalodon) après la description des-
quels M. Hœrnes étudie en détail la charnière de ce Genre qu'il
considère comme l'ancêtre, dans le Devonien, de deux phylums:
l’un, dans le Trias, représenté par Physocardia se transformant en
Dicerocardium ; l’autre, également dans le Trias, se subdivise en
deux branches Lycodon éteint dans le Rhétien, l’autre donne nais-
sance dans le Lias à Pachyrisma d’une part, et à Protodiceras, puis
(1) Il serait plus correct d'écrire: Diceratocardium.
HO
à Diceras, d'autre part. Le premier groupe de M. triqueter a d'ail-
leurs déjà reçu le nom Neomegalodus Guembel.
Nous n'insisterons pas ici sur les conclusions stratigraphiques,
très importantes que M. Hærnes a tirées de cette Etude des Mega-
lodontidæ ; mais nous nous bornons à remarquer que les Pélécypo-
des peuvent, dans certaines Familles, acquérir une importance
égale à celle des Céphalopodes, pour la désignation des différents
niveaux.
Nachträge zu den Cephalapoden und Zweischalern der Bako-
nyer Trias, von Dr. F. Frech (1). — À la suite de la publication
dont l’analyse a été faite ci-dessus, vient encore un supplément
contenant d'intéressantes nouveautés.
Dans le Werfénien: Natiria subtilistriata, nouvelle espèce du
groupe de N. costata, et dont le nom générique exigerait une réfé-
rence ; Myophoria Balatonis, n. sp., dont la charnière est étudiée,
comparativement à celles de M. ovata et M. lævigata, et surtout
pour bien faire ressortir les différences avec Trigonodus problema-
ticus Klipst, qui a presque la même forme.
Dans le Tyrolien de Veszprem : Leda Schafarziki, Macrodus gepi-
dicus (même observation que précédemment pour Macrodon),
Cuspidaria pannonica (dont il faudrait voir la charnière avant de
nommer le Genre), Estheria Loczyi. |
Je laisse de côté quelques Carnites et Panacoceras, ainsi que la
page supplémentaire,relative à Trachyceras Curionii,qui concernent
notre collaborateur M. Haug.
Die Versteinerungen der Eisenerzformation von Deutsch-
Lothringen und Luxemburg, von E.-W. Benecke (2). — Les
Céphalopodes de cette belle publication sur le Bajocien de la Lor-
raine allemande et du Luxembourg, ont déjà été analysés par
M. Haug (V. Revue crit., oct. 1905, p. 216). Il nous reste à passer
en revue les Pélécypodes, conformément à l’annonce qui en a été
faite dans l’article de notre collaborateur.
Cette Monographie des Pélécypodes présente un grand intérêt,
non seulement parce qu’on y trouve figurées un grand nombre
d'espèces qu'on ne connaît guère que par des citations de listes,
mais encore parce que l'auteur a pris la peine de discuter d’une
(1) Budapest, 1905. — PI. in-4° de 29 p. avec 30 fig. dans le texte. Resull. Wiss.
Erforschung. des Balatonsees, Bd. 1, Th. I, Nachtrag.
(2} Strasbourg, 1905. — Abhandl. Geol. Specialkarte von E. L., N. F., H. VI,
4 Vol. in-8°, de 598 p. et Atlas de 59 PI. phot. d’après des dessins.
16707, ms
manière approfondie leur synonymie générique. C'est sur ce der-
nier point surtout que porteront nos observations; d’ailleurs,
l'importance qu'y a attachée M. Benecke, est signalée dans les
quelques pages qui servent de préface à la partie paléontologique
de son livre, et où il insiste sur la rareté des occasions qu'on a
de figurer exactement la charnière ainsi que le ligament des fos-
siles les plus communs du Système jurassique.
A propos d'Entolium demissum Phill., l'auteur fait remarquer
que ces formes lisses de Pectinidæ, à oreilles presque égales, se
suivent presque sans modification, de la base du Jura jusqu’à la
Craie ; la comparaison spécifique de Camptonectes lens n’occupe
pas moins d'une dizaine de pages, et les deux valves sont figurées,
provenant de différents niveaux. Variamussium pumilum Lk., auquel
est réuni V. personatum Goldf., est remarquable par l’inéquisculp-
ture de ses valves et par ses côtes internes ; quant à Velopecten tu-
berculosus Goldf., espèce pour laquelle M. Douvillé a proposé le
nom générique Eopecten. M. Benecke rappelle que Quenstedt avait
antérieurement proposé le nom Velata, changé depuis en Velo-
pecten par Philippi.
Le groupe des Plagiostoma donne lieu à quelques remarques
intéressantes : ainsi, L. semicircularis Goldf. n’est pas du tout l'es-
pèce figurée sur ce nom par Morris et Lycett ; P. Leesbergi Branco,
de grande taille comme P. giganteum ; P. ferrugineum n. sp., espèce
presque lisse à propos de laquelle l’auteur cherche à jeter un peu
de clarté sur les diverses dénominations (L. punctata, L. Lycetti,
etc.) appliquées confusément à des coquilles bien distinctes, du
Lias inférieur à la Grande Oolite.
Gervilleia Hartmanni Goldf., figuré sur trois planches différentes
d’après une série d'excellents spécimens et discuté sur treize pages
de texte, est une des formes les plus importantes de la région ; la
synonymie de cette espèce est assez confuse ({7. pernoides Desl.,
G. lata Sow., G. subtortuosa Oppel, etc.) et M. Benecke établit que
ces dénominations doivent s'appliquer aux formes caractérisant
d’autres niveaux que le Bajocien. Il en sépare, avec un point de
doute toutefois pour le nom de Genre, G. ferruginea qui est du
groupe de G. rhombica nob., de l'Infralias.
Perna isognomoides Stahl, est une grande espèce polymorphe,
lamelleuse et crochue à l’état adulte. Znoceramus polyplocus F. Rœ-
mer, est représenté par des exemplaires, soit fortement costulés,
soit presque lisses ; Pinna opalina, par un fragment de 18 cent. de
longueur sur 12 cent. de largeur, à section rhomboïdale.
Les Ostreidæ ne sont pas nombreux : M. Benecke donne une nou-
ES ER
velle figure de Gryphæa ferruginea Terq., représentant une coquille
tout à fait arrondie, non oblique, comme Terquem l’indiquait dans
sa diagnose ; Gr. sublolata Desh., de la Lorraine française, est aussi
figuré à titre de comparaison avec un échantillon provenant de
Stürzenberg et qui a une aile postérieure, au lieu que cette aile est
antérieure chez l’espèce de Deshayes. Pour en terminer avec les
Monomyaires et Hétéromyaires, l’auteur décrit un nouveau Modiola
Kochi, beaucoup plus court que M. plicata Sow., qu'on trouve éga-
lement dans la même région.
Les Taxodontes, à charnière généralement intacte, fournissent
les espèces suivantes : Vucula aalensis Oppel, Leda rostralis Lamk.,
Cucullæa aalensis Quenst. et C. inæquivalvis Goldf., qui sont peut-
être plutôt des Nemodon à dents légèrement obliques et dépour-
vus de lame myophore ; Macrodus cf. hirsonensis d'Archiac, qui
n’est certainement pas identique au vrai Beushausenia hirsonensis
du Bathonien, que j'ai encore comparé avec la figure de l'espèce
bajocienne de la Lorraine, il y a complète dissemblance de forme ;
quant au nom générique Beushausenia, que j'ai proposé en 1897
(V. Revue crit., 1, p. 93) pour remplacer Macrodon préemployé,
M. Benecke cite l’autorité de von Bistram pour maintenir #a-
crodus, mais il est probable que feu v. Bistram ne connaissait pas
la correction déjà faite avant sa récente publication de 1903 ; d’ail-
leurs Macrodus est un barbarisme latin.
Trigonia navis Lamk. est un des fossiles caractéristiques de cette
zone, déjà figuré par Walch et Knorr, dès 1771 ; à ce propos
M. Benecke fait observer que le G. Trigonia, au à Bruguière
(1789), a été proposé par lui dans la PI. 237 de l'Encyclopédie,
planche contenue dans un volume qui porte la date 1827, mais
cette planche avait déjà été publiée auparavant puisque Lamarck
la cite en 1819, et il est à présumer qu'elle avait attendu son tour
à la lettre T avant d’être encartée dans l’Atlas. Il y a d’ailleurs,
dans la même région, de nombreuses autres espèces de Trigonies,
parmi lesquelles deux sont nouvelles : T. Engeli, T. Terquemi,
espèces assez voisines l’une de l'autre et appartenant au groupe
clavelloïde de T. Zitteli.
M. Benecke a séparé d'Astarte elegans Sow. une nouvelle espèce
plus lisse, à charnière plus haute, qu'il nomme 4. Nicklesi ; outre
les petites formes (A. depressa G., 4. aalensis Opp., À. lotharingica,
ñ. sp.), il figure une variété d'A. ercavata Sow., qui appartient à la
Section Cæœlastarte Bæhm., Protocardia striatula Sow., (Cardium,
non Brocchi) devrait correctement reprendre le nom substriatula
qui a été corrigé par d’Orbigny; cette espèce est figurée avec sa
a
charnière intacte, ainsi d’ailleurs qu’Zsocardia cordata Buckm., et
que Pronoella latharingica, nouvelle espèce appartenant à ce groupe
que les auteurs ont dénommé Cyprina d’après la forme du moule
interne ; une longue discussion, relative au choix à faire entre ce
nom générique ou Pseudotrapezium Fischer (type : C. cordiformis)
aboutit au maintien de Pronoella dont M. Benecke ne rappelle
toutefois pas l’auteur. *
Dans le G. Tancredia, à côté d'espèces déjà connues, nous en
trouvons une nouvelle (T. incurva), à charnière caractéristique,
mais à forme plus élevée que 7. donaciformis Lyc. Quenstedtia oblita
Phill. est en moins bon état de conservation.
Parmi les Myaires, les observations relatives au G. Ceromya, à
propos de C. aalensis Quenst., n'occupent pas moins de 20 pages :
l'espèce est figurée sur trois planches avec sa charnière, précieuse
contribution pour l'étude du Genre! Les Pleuromyes et Phola-
domyes figurées ne donnent lieu à aucune remarque spéciale.
En terminant cette analyse — que nous avons faite moins dé-
taillée encore que nous l'eussions désiré — nous félicitons de
nouveau M. Benecke de la quantité de matériaux utiles que ren-
ferme son œuvre : on le consultera avec profit chaque fois que l’on
aura à étudier des Pélécypodes jurassiques.
Contribution à la connaissance géologique des colonies
portugaises d’Afrique. — II. Nouvelles données sur la zone
littorale d'Angola, par P. Choffat(1). — C'estun supplément au
Mémoire publié en 1888 sur la même province. La partie paléon-
tologique de cette nouvelle Contribution vise principalement les
Ammonoïdes du G. Schlænbachia (dont deux espèces nouvelles :
S. simplex et S. Neuparthi), quelques Céphalopodes déroulés,
notamment Anisoceras armatum Sow et À. subundulatum Yokoyama
(espèce japonaise). M. Choffat pense que ces couches à Schiænba-
chia appartiennent au niveau d’Ootatoor dans l'Inde, soit au Vra-
connien ou Albien supérieur. Quant à Roudaireiu Forbesi Stol,
Inoceramus Langi sp. nov., Exogyra olisiponeusis Sharpe, recueillis
dans d’autres gisements, ils représentent des niveaux beaucoup
plus élevés dans le Système crétacique.
Contribution to the Palæontology of the Martinez Group, by
C.-E. Weaver (2). L'auteur expose que, suivant les vues récem-
(1) Lisbonne, 4905. — Comm. Serv. geol. Port., 43 p. in-4, 4 PI. phot.
(2) Berkeley, 1905. — Bull. Geol. Univ. of. Calif., Vol. IV, n° 5, pp. 101-133,
PI. XII-XHIII.
AS
ment développées par M. Stanton, le « Martinez Group » de Cali-
fornie doit être subdivisé en deux horizons, l'un supracrétacique,
l'autre éocénique ; mais que, d’après l'examen de la faune qu'il
renferme, l'ensemble correspondrait plutôt au Paléocène.
Les espèces nouvelles, figurées par M. Weaver, à l'appui de ses
considérations, et généralement mal conservées, n’apportent pas
de preuve décisive ; cependant, il semble en effet, à première vue,
qu'elles montrent quelques affinités avec celles du « Midway
stage » du Texas, notamment Fusus æquilateralis, Perissolax tricor-
nutum, Urosyca robusta; quant à Actæon Lawsoni, c'est une forme
globuleuse qui ressemble à Gülbertia du Paléocène d'Europe, ou
même à un Cinulia crétacique. Xenophora Zitteli est un spécimen
de grande taille, analogue à ceux du Landénien de Belgique. La
question ne sera définitivement réglée que quand on aura recueilli
des fossiles plus caractéristiques et surtout en meilleur état.
Die Meeresablagerungen der Kreide-und Tertiärformation
in Patagonien, von 0. Wilckens (1). — Bien que cette publication
ait exclusivement un caractère stratigraphique, nous ne pouvons
nous dispenser de la mentionner ici à cause de l'intérêt qu’elle
présente au point de vue de la succession si contestée des couches
comprises entre la Craie et le Tertiaire, dans la Patagonie. Le ta-
bleau de la p. 193 explique, par une série de régressions et trans-
gressions, l’équivalence présumée des étages ; il y a discordance
complète entre ces conclusions et celles que nous avons précédem-
ment résumées, d'après MM. Ameghino et v. [hering : en effet
M. Wilckens place au-dessus des grès guaranitiques, les couches de
San-Jorge qu'il assimile au Danien, puis les couches à Pyrotherium
et à Notostylops qui seraient éocéniques et oligocéniques d'après
lui ; ensuite, la Molasse patagonienne représenterait le Miocène
inférieur, les couches de Santa-Cruz équivaudraient au Miocène
moyen et supérieur, et enfin le Paranien au Pliocène.
Comme toutes ces divergences ne pourront se régler que quand
on aura fait sur place une étude stratigraphique très sérieuse, je
conclus qu’il y a lieu d'attendre le retour de M. Tournouer qui fait
un troisième voyage dans celte contrée et qui en rapportera cer-
tainement les éléments nécessaires pour trancher définitivement
la question. En tout cas, deux choses sont à retenir de la brochure
de M. Wilckens : d'une part, la liste très complète des publica-
tions relatives à la géologie de la Patagonie ; d’autre part, la carte
(1) Stuttgart, 1905. — N. Jahrb. Min. Geol. Pal., Bd. XXI, pp. 98-165, PI. V (Carte).
D 7
indiquant l'emplacement géographique des gisements caractéris-
tiques des principaux niveaux.
Styracoteuthis orientalis, from the Eocene of Arabia, by G.-C.
Criek (1). — Le G. Styracoteuthis est un nouveau Céphalopode
dibranche, recueilli dans des couches éocéniques de la région
d'Oman, en Arabie: C'est un rostre bélemnitiforme, rappelant
d’une part Bayanoteuthis de l'Eocène de Ronca, et d'autre part,
Vasseuria, de l'Eocène de l'Ouest de la France.
Styracoteuthis en diffère d’abord par sa forme plus conique, puis
par ses deux sillons latéraux qui rappellent plutôt Belemnitella de
la Craie blanche.
Sur quelques Ostrea du Paléocène et du Crétacé supérieur de
la Russie, par A.-D. Archangelsky (2). — L'auteur a cherché
à élucider le problème de la liaison qu'on soupçonnait déjà entre
certaines formes d'Ostrea supracrétraciques et infraéocéaniques.
Après avoir repris l'examen d’O. vesicularis Lamck, de la Craie
blanche du bas Volga, il décrit et figure dans le même groupe 0.
præsinzowi qui appartient à un niveau déjà plus élevé, puis O. Sin-
zowi Netsch. du Paléocène du gouvernement de Saratow ; en exa-
minant les figures de ces trois espèces, on constate que la régula-
rité des valves va en croissant et que les déformations pour l'adhé-
rence de la valve inférieure vont en diminuant, du Crétacé au
Tertiaire.
Il en est de même des différences qui existent entre O. Mikitini
ñ. sp., petite espèce crétacique, et OU. Reussi Nestch. du Paléocène;
quoique très variable, cette dernière peut se distinguer de l’autre ;
quant à O. acutidorsata Netsch., c’est une forme rare et tout à fait
arquée qui n’est plus du même groupe.
Paléontologie des dépôts tertiaires du gouvernement de
Saratow, par A.-D. Archangelski (3). — Le texte de ce Mémoire
étant en langue russe, sauf un court résumé en français, pour la
partie stratigraphique, nous ne pouvons en donner qu’une analyse
bien incomplète au point de vue paléontologique, en nous aidant
seulement des légendes des Planches. D'après le résumé, ces cou-
(1) Londres, 1905. — Proc. Mal. Soc., Vol. VI, Part. S, pp. 274-278, avec fig.
(2) Saint-Pétersbourg, 1905. — Extr. de Ann. géol. minér. Russie, Vol. VII,
livr. 7, 27 p. in-4°, 1 PI. double phot. Texte en langue russe et trad. française.
(3) Saint-Pétersbourg, 1904. — Extr. de Mulér. pour la Géol. de la Russie.
207 p. in-8°, 40 PI. phot.
Re VER
ches paléocéniques se divisent en deux terrains: Syzranien, cor-
respondant au Paléocène de Copenhague et au Thanétien; Sarato-
vien, correspondant, en deux horizons, au Sparnacien.
La conservation de ces fossiles est malheureusement très médio-
cre ; cependant, outre les espèces nouvelles qu'il serait trop long
d’énumérer, l’auteur a identifié: MNucula Bowerbanki Sow., Axinus
Goodalli Sow., Protocardium semidecussatum v. Kœn., Crassatella
landinensis Nyst, Protocardium Edwardsi Desh., Cyprina Morrisi
Sow., Cytherea sincenyensis Desh., Tellina Brimonti Desh., Sangui-
nolaria Edwardsi Morris, Pholadomya cuneata Sow., Modiola elegans
Sow., Dentalium rugiferum v. Kœnen, Turritella Cœmansi Br. et
Corn., Turritella Mariæ Br. et Corn., Turr. hybrida Desh.. Natica
Deshayesiana Nyst, Actæon regularis v. Kœnen. Il faut y ajouter une
nouvelle espèce de Céphalopode: Nautilus Pavlowi, très aplati, à
cloisons très sinueuses.
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques), par MM. Cossmann
et Pissarro (1). — Ce fascicule termine le T. IL et dernier de la
Monographie des gisements éocéniques du département de la
Manche: il comprend la fin des Pélécypodes et un supplément
contenant de nombreuses espèces nouvelles.
Parmi les Lamellibranches, la forme la plus intéressante est
Petricolaria eocænica n.sp., représentant un Genre qui n'était pas
encore signalé dans l’Eocène. Dans le supplément, on remarquera
particulièrement: Admete (Coptostoma) submitroides, Aptyehola-
thyrus lirofunatus, nouveau Genre voisin de Siphonalia, mais
avec une protoconque à nucléus aplati ; de nombreux Eutritonium
distincts de ceux que l’on connaissait déjà ; Semitriton inopinatus,
appartenant à un Genre qui n’était encore connu que dans l'Eocène
d'Australie; Erato præcursor, Fastigiella Morgani, Discovermetulus
Pissarroi Rover., Nerita calcarata garni d'épines saillantes ; Tecta-
riopsis Henrici Caillat, Fissurella cycloides, Dentalium (Fustiaria)
annulopunctatum, Chiton Lennieri, enfin Volupia rugosa Defr. et
Mitra corrugata Defr., récemment publiés dans Pal. Univ., comme
on l’a vu ci-dessus.
I Molluschi eocenici del Monte Postale, per R. Fabiani (2). —
Parmi les fossiles de ce gisement classique, conservés au Musée
(4) Le Havre, 1905. — Bull.'Soc. géol. Norm., t. XXII, pp. 51-122, PI. XI
XIX phot., avec tables alphabétiques et analytiques, pp. I-XXV, spécialement
ajoutées au tirage à part.
(2) Padoue, 4905. — Extr. Atti Accad. Scient. Veneto-trent. Istriana, CI. I,
Vol. II, fasc. 2.
RON —
de l'Université de Padoue, M. Fabiani signale quelques échantil-
lons remarquables : Calliostoma novatum Desh., Neritopsis parisiensis
Desh., Cerithium Dal Lagoi Oppenh.( Dal Lagonis), Potamides corruga-
tus Brongn., Cassis postalensis Opp., et enfin Ovula Hantkeni Héb. et
Mu. Ch., grande coquille qui a été rapportée, comme Ovula tuber-
culosa au G. Gisortia, et pour laquelle M. Fabiani propose le nou-
veau G. Vieetia, dont je fais tout au plus un Sous-Genre.
Note sur les formations éocènes du Sénégal, par M. J. Chau-
tard (1). — La faune fossile dont il s’agit dans cette communication
a été recueillie dans les environs de N’Gazobil (Pays de Sine), au
Sénégal ; elle se compose d’espèces qui rappellent celles de l'Eo-
cène moyen et inférieur d'Algérie, d'Egypte et de l'Inde. Il y a lieu
de signaler : Pycnodonta Archiaciana d'Orb., Ostrea multicostata
Desh., deux nouvelles Cardites qui appartiennent au S.-G. Cossman-
nella Mayer ; Vulsella senegalensis, nouvelle espèce très lamelleuse ;
un fragment intitulé Strombus, mais qui me paraît plus voisin du
G. Cassis ; Cassidaria cf. diadema Desh., trop informe pour que la
détermination en soit. certaine ; enfin Echinolampas anceps n. sp.
On two Miocene Gastropods from Roumania, by R.-B.
Newton (2). — Il s’agit de deux spécimens recueillis aux environs
de Bustenari, dans la prov. de Prahova. L'un d’eux est dénommé
Septa Englishi, c'est un Eutritonium semblable à ceux du Burdiga-
lien ; quant au nom générique Septa Perry, inopinément ressuscité
par M. Dall, d'après une interprétation très arbitraire des types de
Perry, nous avons déjà eu l'occasion de répéter que ce nom ne peut
prévaloir contre Eutritonium régulièrement proposé pour Triton
tritonis. L'autre espèce, Valenciennesia Roumaniensis (il faudrait
écrire romaniensis) est de l'étage Pontien et est intermédiaire entre
V. Pauli Hærn. et V. annulata Reuss.
Contribution à l'étude des Faluns de l’Anjou. — III. Miocène
supérieur. Gisement des Pierres Blanches, par 0. Couffon (3). —
Ce gisement, fort peu connu jusqu'ici et soigneusement exploré
par l'auteur, lui a fourni 119 espèces, dont 14 espèces de Pélécy-
podes (la liste, p. 6, dit Brachiopodes ?) et 55 espèces de Gastropodes
qui paraissent Tortoniens. Il y a lieu de signaler comme particuliè-
(4) Paris, 1905. — B. S. G. F. (4), t. V., n°2, pp. 141-153, PI, IV et V phot.
(2) Londres, 1905. — Proc. Malac. Soc., Vol. VI, Part. 6, pp. 340-345, 2 fig.
(3) Angers, 1905. — Bull. Soc. Et. Sc. d'Angers, XXXIV® année (1904), 70 p.
in-8°, 4 PI. phot.
D) 7) TIME
rement intéressantes les formes suivantes: Chlamys assimilata
Millet, Mytilus reductus Dollf. Dautz., Arca (Acar) Vincenti Cossm.,
Chama laminosa Millet, Gastrochæna ampulloides Mil. qui n'avait
jamais été retrouvé, Puncturella Davyi sp. nov., dont les différences
avec Fissurella ne sont pas suffisamment précisées, soit dans le
texte, soit sur les figures ; Emarginula squamata Grat., E. imbricata
Mill., Turbo calcar Müll., Delphinula carinata Mill., Trochus alter-
natus et contractus Mill., Cerithium Puymoriæ Mayer (= jucundum
Mill.), Cypræa andegaxensis Mill., Conus cf. diversiformis Lamk.; il
doit y avoir erreur au sujet de cette dernière, qui est une forme
éocénique dont la présence à ce niveau n'est guère probable. Un
Cirrhipède (Acasta Hebertiana Mill.) y est particulièrement abon-
dant, tandis que Millet n’en avait trouvé qu'un seul individu, égaré
depuis hors de sa collection.
À tous les points de vue, la publication de M. Coufton présente
un réel intérêt.
Marine Fossils in Limestone Nodules from the Mekran Beach,
Baluchistan, by R.-B. Newton (1) — Cette faune, extraite de
nodules provenant d'Ormara Headland, dans le Bélouchistan, a une
certaine analogie générique avec les formes mio-pliocéniques du
Bassin méditerranéen, tandis que la faune de Birmanie, décrite par
Nætling, se rapproche plutôt du Miocène de Java. A part Lampusia
cf. affinis Desh. et Dolium cf. Hochstetteri Martin, ce sont exclusive-
ment des espèces nouvelles: Arca Blanfordi, Mactra mekranensis,
Cardium Melvilli, Neptunea Burrowsi, Tugurium mekranense, Dolium
Townsendi ; à ces Mollusques il faut ajouter Membranipora Lacroiri
Ard., déterminé par M. Burrows, et Neptunus arabicus B. Wood-
ward, décrit par cet auteur.
Fossils of the Bahama Islands, witths a list of the non-marine
Mollusks, by W.-H. Dall (2). — De l'étude des formes fossiles,
marines ou terrestres, qui ont été recueillies aux îles Bahamas, il
paraîtrait résulter que cet archipel a émergé à une époque relati-
vement récente : les coquilles marines sont rapportées, par M. Dall,
exclusivement à des espèces de la mer actuelle des Antilles ; quant
aux coquilles terrestres, dont quelques-unes paraissent nouvelles :
Cepolis (Hemitrochus) Agassizi, C. (Plagioptycha) pharcida, Cerion
(1) Londres, 1905. — Extr. de Geol. Mag., Dec. V, Vol. II, n° 493, pp. 293-310,
PI. XVI-XVII.
(2) Baltimore, 1905. — The Geogr. Soc., spec. public. from the Bahama Ist.,
pp. 23-47.
A
(Strophiops) Agassizi, Cepolis (Hemitrochus) exumana, C. (Plagiop-
tycha) gregoriana, ce sont des formes très voisines de celles de la
région haïtienne.
The extinet non-marine Mollusea of the South of England,
by A.-S. Kennard and B.-B. Woodward (1). — Vingt formes bien
caractérisées et aujourd’hui éteintes ont été retrouvées dans le
Pleistocène de l'Angleterre méridionale; les auteurs précités en
tirent quelques conclusions intéressantes sur l'introduction de
certaines espèces actuelles dans les Iles Britanniques.
Die systematisehe Stellung und Reduktion des Schlosses von
Aetheria, nebst Bemerkungen ueber Clessinella Sturanyi, von
D: L. Waagen (2). — L'auteur rappelle que le nom « Ethérie » a
été donné par Lamarck, en 1807, à une coquille de Madagascar,
dont la diagnose mentionne une « charnière édentée ». Or, ayant
eu à étudier des coquilles d'Aetheria des chutes du Congo, de la
collection de l'Institut géol. de l'Université de Vienne, M. Waagen
a été amené à reprendre les observations antérieures de M. Clessin,
ainsi que celles de Munier-Chalmas et Félix Bernard sur la Mor-
phologie des charnières de Lamellibranches. La conclusion est que
les dents latérales n'existent que dans les Lamellibranches pourvus
d’un ligament interne ou semi-interne. A cette occasion, il propose
le nouveau S.-G. Clessinella (type: C. Sturanyi n. sp.) dans le
G. Sphærium. Revenant ensuite aux Aetheria du Congo, l’auteur
étudie la position du ligament et il y constate en quelque sorte une
réduction des charnières des Naïades, de sorte qu'il faut les écarter
des Ostreidæ avec lesquelles elles paraissent avoir des affinités à
cause de leur forme irrégulière et de leur surface lamelleuse,
malgré la présence de deux impressions musculaires latéralement
situées.
Bien que cette Note n’ait aucun caractère paléontologique, nous
n’avons pu nous dispenser d'en signaler l'intérêt au point de vue
conchyliologique (3).
(1) Extr. de South Eastern Naturalist, 1905, in-12, 11 p.
(2) Vienne, 1905. — Extr. de Sitz. K. Akad Wiss., Bd. CXIV, p. 30, 1 PI.
(3) Faute de place dans ce numéro déjà très chargé, nous nous voyons con-
traints d'ajourner au numéro d'avril prochain l’analyse d’un certain nombre
d'ouvrages qui nous ont été envoyés en dernier lieu, ainsi que tout l'article de
notre collaborateur M. FE. Meunier, sur les Insectes fossiles, dont le manuscrit
nous est parvenu au cours de l'impression de ce numéro.
ASF" EE
CÉPHALOPODES
par M. G. SAYN.
Die Neokombildungen bei Kaltenleutgeben, von Stephan
Richardz (1). — La Faune étudiée dans cette Note appartient à
l'Hauterivien, et pour la plus grande partie, à la base de cet étage.
Une seule espèce est nouvelle, Schloenbachia Kittli, voisine mais dis-
tincte de Schlænb. cultrata d'Orbigny et de Schlœnb. cultratæformis
Uhlig. Sous le nom Holcostephanus Astieri, est figuré un échantillon
de petite taille, avec son ouverture complète et munie d’une longue
languette latérale ; par la taille et la forme de l'ouverture, cet
échantillon s’écarte sensiblement d'Holcost Astieri typique, mais le
reste de ses caractères l’en rapproche tellement, qu'on pourrait se
demander si ce n’est pas là une forme naine d’Holc. Astieri, forme
qui pourrait bien n'être que le mâle des grands individus typiques.
Holcost. Jeannoti est, pour la première fois depuis d'Orbigny, figuré
à nouveau d'après un échantillon de taille moyenne, par malheur
un peu déformé.
Mission scientifique en Perse par J. de Morgan; Etudes géolo-
giques, partie IV, Mollusques fossiles, par H. Douvillé (2). — Les
Céphalopodes étudiés dans ce Mémoire sont peu nombreux, mais
leur provenance donne un grand intérêt à la publication qui en
est faite.
Le Jurassique de la vallée du Heras 4 fourni un certain nombre
d'Ammonites appartenant à divers étages ; depuis le Lias moyen
jusqu'à l’Oxfordien supérieur, ce sont : Grammoceras Normannia-
num d'Orb., Gr. falluciosum Bayle (— Harpoceras atropatense B.),
Ludwigia Murchisonæ d'Orb., Perisphinctes curvicosta Oppel, Per.
poculum Leckenby et OUchetoceras canaliculatum de Buch.
Acanthoceras Cornueli d'Orb. est cité du Louristan. M. Douvillé
en étudie avec soin l'évolution individuelle et distingue quatre
stades principaux :
(4) Vienne, 1904. — Johrbuch d. K K. geol. Reichsanstalt. 54 B. 5° und 4 Heft.,
43 p., 1 PI. lith. et 2 fig.
(2) Paris, 1904. — In-%°, 190 p., 25 PI. en phototypie (V. Rev. crit. Pal., oct.
1905).
NET 17108
4) Stade Royeri : Tubercules latéraux dominants et plus nombreux que
les côtes, pas où peu de dépression siphonale.
2) Stade Martini : Tubercules latéraux dominants, mais moins nom-
breux que les côtes, apparition des tubercules ombilicaux, dépression
siphonale bien marquée.
3) Stade Cornueli : Tubercule latéral aussi développé que l'ombilical,
côtes bifurquées aux tubercules latéraux, atténuation de la dépression
Siphonale.
&) Stade Stobiesckii : Tubercule ombilical dominant, tubercule latéral
tendant à disparaître, bifurcation des côtes au tubercule ombilical.
A Soh, M. de Morgan a recueilli Parahoplites Melchioris Anthula ;
M. Douvillé fait remarquer que le plus grand développement du
Genre Parahoplites paraît se trouver dans les couches de passage
de l’Aptien au Gault (Clansayes, par exemple).
L'Albien du Louristan a fourni Puzosia Denisoniana et P. Stolicz-
kai, espèces de l’ « Otatoor group » de l’Inde, associées à Turrilites
Bergeri; quant au Cénomanien de la même région, il contient une
faune d’Acanthoceras dont les rapports avec celle des couches cor-
respondantes du bassin anglo-parisien est très remarquable:
Acanthoceras sarthacense Bayle, 4. Cunningtoni Sharpe, À. Gentoni
Brongniart, À. Rhothomagense Brongn.
Dans la même province, le Crétacé supérieur est pauvre en
Céphalopodes, M. Douvillé n’y cite que Sphenodiscus acutidorsatus
Nôtling, espèce de la Craie du Belouchistan, et Turrilites polyplocus
Rômer.
Die fossilien der Mungokreide in Kamerun und ihre geolo-
gische Bedeutung mit besonderer Berucsichtigurng der Ammo-
niten, von D: Fr. Solger (1). — Ce Mémoire, l'un des plus impor-
tants qui aient paru depuis quelques années sur les Céphalopodes
crétaciques, emprunte son intérêt non seulement à la description
d'une faune encore peu connue, mais encore aux considérations
théoriques auxquelles son examen amène l'auteur.
Ces idées générales étant ce qu'il y a de plus remarquable dans
le Travail de M. Solger, nous croyons devoir en donner une analyse
un peu développée. Se basant sur la très large extension géographi-
que de certaines espèces d'Ammonites, M. Solger regarde le type
primitif et normal du Groupe comme un mollusque nageur, péla-
gique, carnassier, et à coquille très mince; à diverses époques, des
rameaux détachés de ce tronc primitif se sont fixés sur des fonds
(4) Stuttgart, 1904. — Extr. de Beitr. z. Geol. v. Kamerun, p. 46, PI. I-V,
nombreuses figures dans le texte.
goes
de moindre profondeur et sont devenus benthoniques. L'animal
alors rampait sur le fond, un des côtés de la coquille reposant sur
la vase, tandis que l’autre était librement baïgné par l’eau de mer :
cette différence de milieu d’un flanc à l’autre amenait la dissymé-
trie dans les cloisons, une nourriture plus abondante et plus cal-
caire produisait l'épaisissement du test. Par rapport au type pri-
mitif et normal des Ammonites, ces formes benthoniques peuvent
être considérées comme dégénérées, et leur extinction était très
rapide. L'auteur regarde la plupart des rapports observés entre les
Groupes successifs d'Ammonites benthoniques comme düûs à l'a-
daptation à des conditions semblables de vie, c'est-à dire à des
convergences ; il pense qu'ils peuvent exister dans des Groupes
divers, séparés à des époques différentes de la souche primitive des
Ammonites pélagiques, et par conséquent qu'ils sont sans valeur au
point de vue phylogénétique. M. Solger paraît accorder aux carac-
tères fournis par Ja ligne suturale beaucoup moins de valeur qu’on
ne le fait d'ordinaire. Tant que les vues théoriques sur la valeur de
ce caractère ne seront pas appuyées sur des faits plus nombreux et
surtout sur une démonstration plus nette de l'importance des lobes
et des selles et de leurs rapports avec l'organisation de l'animal,
les groupements fondés sur ces caractères risquent fort, dit-il, de
n'être pas naturels.
Comme on le voit, les théories de M. Solger ne tendent à rien
moins qu'à bouleverser toutes les notions antérieures sur la phy-
logénie des Ammonites ; la critique raisonnée de cette thèse sorti-
rait complètement du cadre de cette Revue. Nous nous bornerons
à faire remarquer que certains Genres comme Pulchellia, par
exemple, à cloisons fortement dissymétriques, caractère considéré
par M. Solger comme propre aux formes benthoniques, jouissent
d'une extension géographique considérable et sont constamment
associés aux Genres Lytoceras et Phylloceras regardés d'ordinaire
comme pélagiques. Après avoir peut-être trop négligé l'importance
des convergences dans l'étude des Ammonites, il ne faudrait pas
tomber dans l'excès opposé, et ne plus voir les rapports généti-
ques qui s'y manifestent.
La faune du Crétacé du Cameroun comprend une vingtaine d'’es-
pèces appartenant a onze Genres :
LYTOCERATIDÉS : ne sont représentés que par Baculites cf gracilis
Shumard, dont il n’a du reste été recueilli qu’un seul exemplaire.
DESMOCERATIDÉS : la présence de Puzosia Denisoniana Stoliczka, est
intéressante à cause de l’existence de cette forme dans le Turonien
de l'Inde et du Japon. Neoptychites, représenté par deux espèces
eg =:
nouvelles, est admirablement étudié: la ligne suturale, très variable
d’un individu à l’autre, est affectée de dissymétrie latérale.
L'évolution individuelle est décrite avec beaucoup de précision :
les tout premiers tours sont lisses, avec des étranglements pro-
fonds et accompagnés de varices comme chez Desmoceras ; ensuite
la coquille est couverte de costules subégales ; plus tard elle devient
complètement lisse. La coupe des tours est régulière jusqu'au
début de la loge, celle-ci seule présente le renflement caractéris-
tique du Genre. Trois espèces sont citées : Neopt. telingæformis
n. sp, très voisine de N. Telinga Stoliczka, dont'elle n’est peut être
qu'une variété minor, cette espèce est divisée en plusieurs variétés
caractérisées par des différences dans la ligne suturale.
Neoptychites crassus n.sp.et Neoptychites perovalis Kœuen (— Pul-
chellia perovalis von Kœnen).
CosMocERATIDÉS : Deux formes nouvelles sont décrites, Acantho-
ceras Eschi, voisin d'A. conciliatum Stoliczka a les cloisons d'un Acan-
thoceras typique ; Acanthoceras Jækeli, rapporté avec doute au Genre
Pedioceras Gerhardt, est remarquable par la grande simplicité de
la ligne suturale, formée de deux selles larges et massives, à peine
entamées par deux lobes latéraux et extrêmement réduits.
Hoplitoides forme le contingent le plus important de la faune
étudiée : l'auteur distingue quatre espèces qui représentent de
nombreuses formes pour la dénomination desquelles il est fait
emploi de la nomenclature trinominale, ce sont : oplitoides
Wohltmami von Kœnen, Hop. ingens von Kœnen, avec les formes
diverses que l’auteur y rapporte : (ingens nodifer, ingens costatus,
ingens lævis) ; H. Kæneni n. sp.; Hop. gibbosulus v. Kœnen (— P. gib-
bosulus v. Kœnen) est la forme gibbosulus-bipartitus.
Les premiers tours d’'Hoplitoides ont la région siphonale tron-
quée, ce qui ne permet pas d’y réunir, comme je l’avais proposé ici
même, le genre Cælopoceras Hyatt.
Les cloisons présentent la dissymétrie latérale très accentuée,
et sont tres variables d’un échantillon à l’autre ; souvent elles se
simplifient beaucoug et tendent à ressembler à celles de l'issotia.
La ligne suturale d’Hoplitoides est remarquable par le grand déve-
loppement du premier lobe latéral très dissymétrique et ressem-
blant à celui d'Hoplites Leopoldi d'Orb., comme l'avait déjà fait re-
marquer M. von Kœnen.
L'auteur rapproche Hoplitoides de Sonneratia quercifolia d’Orb.
qui ressemble beaucoup à de jeunes Hoplitoides, et surtout à 4.
Requienianus d'Orb., c’est-à-dire au genre Cœlopoceras Hyatt, ce
qui a toujours été mon impression personnelle.
PSS
Deux espèces nouvelles de Tissotia sont citées : T. latelobata et
T. polygonu.
Une seule espèce est rapportée au Genre Pseudotissotia (Ps. Philip-
pi, n. sp.), encore la région siphonale tranchante de cette forme
rend-elle douteuse, à notre avis, cette attribution générique.
Les Barroisiceras sont nombreux: Barroisiceras Desmoulinsi Gros-
souvre et B. Haberfellneri Hauer notamment, sont représentés par
plusieurs variétés; une espèce est nouvelle : B. Brancoi Solger. À
citer encore : Peroniceras druidicum Kossmatt, un Phylloceras et un
Placenticeras spécifiquement indéterminables tous les deux.
L'auteur discute ensuite longuement l'âge probable des couches
de Mungo et leurs rapports avec celles d’autres régions: il arrive à
la conclusion, très justifiée croyons-nous, que deux horizons y sont
sûrement représentés : le Turonien inférieur qui est caractérisé par
Hoplitoides et Neoptychites, et le Sénouien inférieur, par Barroisi-
ceras.
Nous croyons d’ailleurs devoir citer intégralement les conclu-
sions de ce remarquable et important Mémoire :
1. Les calcaires de Mungo appartiennent au Turonien inférieur
et au Sénonien inférieur, peut-être leur base descend-elle jus-
qu’au Cénomanien.
2. Leur faune d'Ammonites a les rapports les plus étroits avec
celle d'Algérie.
3. Les principaux éléments de cette forme sontles Genres Hopli-
toides, Neoptychites et Barrosiceras.
4. Hoplitoides descend d'Hoyplites, Neoptychites appartient aux
Desmoceratidæ.
5. Hoplitoides paraît devoir ses caractères particuliers, rappelant
ceux des « Cératites de la Craie », à l'adaptation à une vie bentho-
nique el à la reptation sur le fond de la mer.
Ueber die untere Kreide Helgolands und ihre Ammonitiden,
von A.. von Kænen (1). — Les Ammonitidés étudiés dans cet inté-
ressant Mémoire appartiennent en majeure partie aux Holcosté-
phanidés et aux Déroulés, Phyllocerus et Schlænbachia comptent cha
cun une espèce (Ph Emerici (2) et Schlænbachia sp.) Desmoceras est
représenté par D. Royeri Kœnen.Sousle nom Aspidoceras robustum,
est décrite une forme nouvelle, d’après des fragments qui parais-
sent bien incomplets pour une diagnose précise. Vingtet une formes
(1) Berlin, 19 4. — 63 p.. #4 PI.
(2) Ammoniles Emerici d'Orb. étant un Puzosia, il n'y a pas ici de double
emploi de nomenclature.
2 TT es
distinctes de Simbirskites sont réparties dans les groupes établis par
M. Pavlow. Les espèces nouvelles sont: dans les Perisphinctoides,
S. triplicatus n. sp. et crassisculptus n. sp. von Kan. Aux Umbonati se
rapportent 5. coronula n. sp., et S. Pavlowi n. sp. (— S. Decheni
Pavlow non Ræœmer). Dans le groupe des Discofulcati, l'auteur
décrit S. paucilobus n. sp. S. Beyrichi n. sp., S. rugosus n. sp. et
S.carinatus n. sp., ce dernier remarquable par l'amincissement de
la région siphonale. Un seul Craspedites est cité : Cr. Gottschei
n. Sp.
Les Hoplites appartiennent à l'Hauterivien inférieur età à l’Aptien
inférieur, ils sont du reste peu nombreux (6 espèces). Par contre,
27 espèces de Crioceras ou d'Ancylocerus sont énumérées, beaucoup
il est vrai n’ont pu être identifiées avec certitude à cause de leur
mauvais état de conservation ; deux sont nouvelles : Ancyloceras
Deeckei et Anc. Brancoi. Toxoceras ? crassicosta, espèce nouvelle voi-
sine de Tox. Royeri d'Orb., n’est pas figurée et par conséquent ne
peut être considérée comme régulièrement établie.
Enfin le nouveau Genre Uhligia (type: Hamites minutus Neu-
mayr et Uhlig) est créé pour des formes rapportées jusqu'à présent
au Genre Hamites et qui s’en distinguent par leurs cloisons à ter-
minaisons impaires. Nous ferons remarquer que M. Paquier ({)
a, dès 1900, fait un Genre Hamulinites (type: Hamulina Munieri
Nicklés), dont la ligne suturale ressemble beaucoup à
celle d'Uhligia ; ces deux Genres sont très voisins, sinon iden-
tiques.
La conclusion du Travail de M. von Kœnen est que le Crétacé
inférieur est représenté à Helgoland :
1. Par l'Hauterivien inférieur (Hop. Vaceki, H. radiatus).
2. Par l'Hauterivien supérieur (Cr. capricornus et Simbirskites).
3. Par le Barrémien (zône à Cr. fissicostatum et Anc. crassum).
— (zône à Cr, elegans).
— (zône à Anc. trispinosumet Desmoceras Royeri).
4. Par l’Aptien inférieur (zône à Hop. Deshayesi).
Il est probable que la zône à Mortoniceras inflatum existe aussi à
Helgoland.
(1) Recherches géologiques sur le Diois et les Baronnies orientales : Appendice
paléontologique, p. 6, PI. VII, fig. 3
CE © 4 NES
RUDISTES
par M. H. DOUVILLÉ.
Observations au sujet des critiques formulées par M. H. Dou-
villé sur la classification et l’évolution des Hippurites, par
M. A. Toucas (1). — Études sur la classification et l’évolution
des Hippurites (suite et fin), par M. A. Toueas (2). — M. Toucas
a répondu longuement et vivement aux quelques critiques que
j'avais adressées à son premier Travail, mais il n'a pas apporté
d'arguments nouveaux. Il maintient le nom Orbignya pour le
groupe des Hippurites à pores linéaires, en disant que c'est par
suite d’une erreur de composition que ce nom a été indiqué
comme Genre et que c'est en réalité une Section; mais
dans ce cas le nom ne peut être introduit dans la nomenclature
binominale, puisque celle-ci se compose du nom de Genre et du
nom d'espèce.
En réalité et dans l’esprit des règles de la nomenclature, la loi
de priorité s'applique aux noms que l’on donne aux fossiles que ce
soient des Genres, Sous-Genres, Sections, etc. Ces questions de
polémique n’ont, du reste, qu’un intérêt très secondaire. Je ne
puis que répéter, comme je l’ai déjà dit, que le Mémoire très im-
portant de M. Toucas rendra de grands services à tous les géo-
logues qui ont à s'occuper d'Hippurites.
La deuxième partie, — qui vient de paraître — est consacrée à
l'étude des Hippurites à pores réticulés, qui constituent la deuxième
Section et le Sous-Genre Vuccinites. Celui-ci présente deux grandes
divisions :
I. Formes à pores réticulés ou seulement denticulés :
4 Groupe : V. dentatus ; débute dans l'Angoumien inférieur
avec V. propetrocoriensis, nov. sp., indiqué comme étant le type
primitif du Sous-Genre Vaccinites, qui comprend les espèces sui-
vantes : petrocoriensis (Ang. sup.), marticensis (Coniacien), dentatus
(Sant. inf. et moyen), latus (Sant. sup. et Camp. inf.) et var. major
(Camp.). L'arête cardinale d'abord tronquée, devient ensuite
(4) Paris, 1905. — Bull. Soc. géol. de Fr. (4), T. IV, pp. 752-758.
(2) Paris, 1904. — Mém. Soc. géol. de Fr., Pal., T. XII, fase. IV, pp. 65-128,
PI. VIII (IX) à XVII (XVII).
SCIE
arrondie, tandis que le premier pilier s’élargit et se rac-
courcit.
2e GRouPE : V. Moulinsi ; l’évolution se fait comme dans le groupe
précédent par la disparition de la troncature ligamentaire et la
diminution du premier pilier : Rousseli (Ang. sup.), Moulinsi (Co-
niacien), beaussetensis nov. sp. (Sant.), Loftusi (Camp.).
3e GROUPE : V. galloprovincialis ; l’arête cardinale reste toujours
très longue et très mince, et les trois replis sont très rapprochés :
præcorbaricus, n. sp. (Ang. moyen et sup.), corbaricus (Coniacien),
galloprovincialis (Sant.), robustus n. sp. (Camp.).
4° GRouPE : V. giganteus, se distingue du groupe précédent par
le premier pilier qui est toujours allongé et pincé à la base ; les
pores snnt plus petits et moins denticulés : inferus (Ang. inf.), pro-
giganteus n. sp., et gosaviensis (Ang. sup.), giganteus (Coniacien), et
var, major (Sant. inf.).
90 GRouPE : V.sulcatus ; les pores sont un peu plus simples et de-
viennent presque subpolygonaux, l’arête cardinale reste tronquée
jusque dans les formes les plus récentes ; l'évolution se porte prin-
cipalement sur le premier pilier qui se raccourcit et sur l'apophyse
myophore qui s’allonge en s'amincissant : Grossouvrei (Ang. sup. ),
præsuleatus et Taburnii (Coniacien ?) alpinus, Gaudryi et cornuvac-
cinum (Sant.), Bæœhmi, sulcatus et Archiaci (Camp).
Il. Formes à pores subréticulés. Les pores se sont transfor-
més par suite de l'épaississement de la paroi de la valve supérieure,
et leur groupement dessine des mailles plus ou moins nettes. L’au-
teur distingue un seul groupe :
Groupe de V. inæquicostatus comprenant les espèces sui-
vantes : Zurcheri (Coniacien), Chaperi (Santonien), inæquicos-
tatus, Oppeli et vesiculosus (Camp.).
II. Formes à replis multiples. D'après la disposition de l’ap-
pareil cardinal, l'auteur considère comme à peu près certain que
les Pironæa font partie des Vaccinites ; considérant les replis si
curieux que présente ce groupe comme tout à fait accidentel, et ne
pouvant suflire pour caractériser un groupe particulier, il sup-
prime le Genre Pironæa et le confond dans son Sous-Genre Vacci-
nites, d’où cetteconséquencetrèsinattendueet qui paraîtavoir
échappé à l’auteur, que Pironæa étant de 1868 et Vaccinites seule-
ment de 1887, l'ensemble de toutes les formes que nous venons de
passer en revue, c’est-à-dire tous les Vaccinites de M. Toucas,
devraient porter le nom de Pironæa. La raison invoquée par
M. Toucas, pour rayer ce Genre de la Nomenclature, c’est que le
caractère de Pironæa se retrouve, à l’état rudimentaire
EN
dans plusieurs formes de Vaccinites ; or, tous ceux qui se sont
occupés de classification savent que c’est là un fait absolument gé-
néral et que quand un Genre s’individualise, c’est toujours par
le développement d’un caractère qui n'était que rudimentaire
dans les formes précédentes.
Le Mémoire se termine par un tableau d'ensemble et par des
conclusions stratigraphiques : l’auteur montre qu’on peut distin-
guer neuf niveaux caractérisés par leurs formes d’Hippurites :
4° Angoumien inf. (zones F? à G. de M. Arnaud), — 2° Angou-
mien sup. (H et I), — 3 Coniacien (K et L), — 4° Santonien infér.
et moyen (M', M°, et N'), — 5° Santonien sup. (N°). — 6° Campa-
nien inf. (P‘}, — 7° Campanien moyen et supérieur (P? et P*), —
8° Maëstrichtien (Q et R), — 9° Garumnien inférieur.
Les planches photographiées qui accompagnent ce Mémoire sont
peut-être encore plus belles que celles de la première partie ; elles
montrent dans tous leurs détails la structure si curieuse des pores
de la valve supérieure; on peut dire que l'artiste qui les a exécutés,
M. Sohier, s’est véritablement surpassé dans cette circonstance.
En outre, toutes les espèces sont représentées par des coupes
mettant en évidence les piliers et tous les caractères de l'appareil
cardinal. Dans ces conditions, la détermination des diverses
espèces d'Hippurites est devenue extrêmement facile, et tous les
géologues ne pourront que savoir gré à M. Toucas d'avoir éclairei
d’une manière aussi complète, l’histoire de ce groupe si im-
portant.
Nous ne pouvons que nous féliciter du chemin considérable par-
couru depuis le moment où nous inaugurions, en 1891, l'étude sys-
tématique des Hippurites, et où nous montrions les caractères de
leur évolution.
Les Rudistes urgoniens. par V. Paquier (suite) (1). — Cette
deuxième partie est consacrée à l'étude des formes inverses,
c'est à-dire de celles dans lesquelles la fixation se fait par la valve
droite ; elle présente un intérêt tout particulier, parce qu’elle nous
montre l'origine de ces types divers si développés à l’époque céno-
manienne ; nous savons aujourd'hui, grâce aux découvertes de
M. Paquier, que la plupart d’entr'eux étaient déjà constitués dès
l'Urgonien.
L'auteur distingue deux groupes dérivés de Gyropleura et de
Monopleura.
(1) Paris. 1905. — Mém. Soc. géol. de Fr., Pal., T. XIII, fasc. 4, pp. 49-102,
PI. VIII-XINI.
LKR
1° GYROPLEURIDÉS : Les formes les plus anciennes, les moins évo-
luées, constituent la tribu des Gyropleurinés, caractérisée par la
présence d'une lame myophore horizontale sur la valve inférieure :
G. Kiliani, nov. sp., ressemble à G. ornata, il est costulé et présente
deux dépressions longitudinales.
La tribu des Caprotininés est caractérisée par l’apparition de
cavités accessoires en dehors de l'appareil cardinal : Le Genre
Horiopleura est représenté par H. Almeræ, nov. sp., déceuvert dans
l’Urgonien de la Catalogne, et présentant un degré d'évolution
moins avancé qu'H. Lamberti. L'appareil cardinal d'Ethra Munieri
d'Orgon, est figuré pour la première fois et ressemble beaucoup à
celui du Genre suivant : Paehytraga, n00. gen. Celui-ci avait été
confondu avec les Sphérulites, par Pictet et Campiche, mais il
s’en distingue immédiatement par sa valve supérieure capuloïde
et enroulée, et par sa valve inférieure dépourvue de lamelles
externes transversales. A l’intérieur, on distingue — sur la valve
fixée, une cavité accessoire fréquemment subdivisée du côté posté-
rieur, et quelquefois des canaux en dehors de l'insertion du
muscle antérieur, — et sur la valve libre (gauche), une cavité
accessoire simple ou subdivisée du côté antérieur. P. paradoxa
apparaît dès le Barrêmien supérieur et se prolonge dans l'Aptien
inférieur ; P. Lapparenti, nov. sp., est de l’Aptien inférieur. La
lame myophore postérieure de la valve inférieure esi toujours
dressée et très saillante.
Tribu des Caprininés : le Genre Caprina, avec ses canaux
simples également répartis sur tout le pourtour du limbe, est déjà
représenté dès l’Aptien inférieur (C. Douvillei, n. sp.). Mais le
Genre Præeaprima (nov. gen.) est bien plus répandu; il est carac-
térisé par l'intervention des canaux du limbe dans la région ven-
trale: P. varians, nov. sp., et var. plena, toujours dans l'Aptien
inférieur, P. Gaudryi, nov. sp., du mème niveau.
Le Genre nouveau @ffneria diffère du précédent par l'existence
de canaux dans les deux valves : il présente deux groupes, le pre-
mier comprenant 0. interrupta, nov. sp., et O. intermedia, nov. sp.,
de l’Aptien inférieur, et le second ©. rhodanica, nov. sp., du même
niveau.
Enfin, l'auteur signale la présence de l’Ichthyosarcolithes trian-
gularis dans les calcaires urgoniens de la Bulgarie; ce Genre aurait
ainsi apparu plus tôt qu’on ne l'avait cru jusqu’à présent. L'auteur
s'est assuré que Caprinella Doublieri, décrit par d'Orbigny comme
recueilli dans l'Urgonien des Martigues, est bien un Ichthyosarco-
lithe, mais il provient en réalité du Cénomanien.
D Ro
On voit qu'il résulte de l'important Travail de M. Paquier que
les types Caprotina, Caprina, Caprinula, considérés il y a peu de
temps encore comme caractéristiques du Cénomanien, ont com-
mencé en réalité bien plus tôt, et existent déjà dans l'Urgonien, ou
y sont représentés par des types précurseurs.
On peut suivre le développement progressif des cavités acces-
soires se transformant en canaux ; limitées d'abord à la région des
impressions musculaires, elles envahissent peu à peu tout le limbe
et aboutissent à la ceinture complète des Caprines.
Malgré leurs différences, l'ensemble des formes urgoniennes du
Dauphiné présentent des analogies frappantes et un certain air de
famille qui semblent bien indiquer que nous sommes là, précisé-
ment dans la région où elles ont pris naissance, c'est-à dire dans
un centre de formation. C'est ce qui fait l'intérêt tout particu-
lier des découvertes de M. Paquier et du beau Mémoire par lequel
il vient de nous les faire connaître.
Sur quelques Rudistes à canaux, par Henri Douvillé (1). —
L'auteur passe en revue ün certain nombre de formes qui présen-
tent des canaux, les uns dans leurs couches internes, les autres
dans leurs couches externes.
PREMIER GROUPE. — Un nouveau Genre Polyptyehus (2) est ca-
ractérisé par une forme de Monopleura et par la présence de canaux
sur les deux valves ; ceux-ci sont polygonaux sur la valve infé-
rieure, et sur la valve supérieure, ils sont limités au contraire par
des lames radiantes ; cette dernière est conique très surbaissée. Les
couches externes sont minces, non lamelleuses et paraissent lis-
ses. Le caractère le plus frappant est l'absence de sillon ou de
cavité ligamentaire ; c’est à la disparition du ligament qu'il faut
attribuer le développement considérable que prennent les canaux
dans la région dorsale. Ce Genre est représenté par une seule
espèce (Morgani, n. sp.) recueillie par M. de Morgan, dans le Cam-
panien supérieur du pays des Bakiyaris (Perse méridionale).
C'est au même Groupe de Monopleura à canaux qu’appartient
Rousselia Guilhoti, décrit et figuré précédemment par H. Douvillé
(voir Revue crit. paléozoologie, t. I, p.34 et Bull. Soc. géol. [3] XX VI,
p. 151) ; le même auteur en figure aujourd'hui une valve inférieure
(4) Paris, 1904. — Bull. Soc. géol. de Fr. (4°), T. IV, pp. 819-538, PI: XIII
et XIV.
(2) Dénomination deux fois préemployée (Hubn. 1816, Wagl. 1830), que M. Dou-
villé a remplacée, au cours de la correction des épreuves de cette analyse, par
Anomoptychus Douvillé, 1906.
127 rie
complètement dégagée, découverte au même niveau par M. Vidal
dans le Maëstrichtien de la Pobla de Segur. Les couches internes
sont envahies par des canaux rappelant ceux des Ichthyosarcolithes,
et il n'y a aucune indication d'un ligament.
M. Vidal a trouvé dans les mêmes couches plusieurs échantillons
d'une nouvelle espèce, Mitrocaprina Vidali, rappelant celle qui
avait été décrite par M. H. Douvillé, de Rennes-les-Bains, sous le
nom Coralliochama Bayani, et pour laquelle M. Bœhm a institué le
Genre Mitrocaprina.
La conservation de ces échantillons est remarquable : trois val-
ves supérieures, de différentes grandeurs, montrent une charnière
analogue à celle des Plagioptychus, un ligament marginal et sur
tout le pourtour, plusieurs rangées de canaux polygonaux avec des
lames radiantes encore conservées à la périphérie. La valve infé-
rieure est totalement dépourvue de canaux, et présente la disposi-
tion de Gyropleura.
Leymerie a décrit, sous le nom Caprina incerta, un fossile assez
rare provenant du Maëstrichtien de la ferme du Paillon (Haute-
Garonne), et toujours plus ou moins fragmenté.
Une nouvelle étude des types de l'espèce et d’autres échantillons
communiqués par M. Peron, a permis de reconnaître qu’il s’agit
d'une Caprinula d’un type assez particulier, présentant une rangée
de canaux polygonaux seulement en dehors des impressions mus-
culaires, et tout autour, une zone continue où l’on n'observe que
des lames radiantes. L'auteur rapporte à la même espèce des
valves inférieures allongées, extérieurement costulées et présen-
tant des canaux polygonaux sur toute la périphérie. Le Genre
Caprinula aurait donc une extension verticale beaucoup plus
grande qu'on ne l'avait pensé jusqu'à présent. Cette forme du
Maëstrichtien est d'ailleurs bien différente de celles du Cénoma-
nien et du Turonien par la disposition de ses canaux.
Le sEcoND GROUPE présente des canaux dans les lames externes :
ces canaux sont polygonaux et dirigés vers le sommet de la co-
quille exactement comme les précédents. On ne connaissait d’abord
des canaux analogues que dans les Hippurites où ils présentent la
particularité de communiquer avec l'extérieur ; plus récemment,
M. Bœhm a signalé des canaux très étroits dans les couches
externes d’un Radiolite dont il a fait le Genre Joufia. M. Douvillé
fait connaître aujourd'hui un autre Radiolite qui présente des
canaux analogues mais bien plus grands, moins nombreux et sé-
parés par de minces cloisons ; il en fait la Section Radïiolitella
dont une espèce (A. forojuliensis) provient du gisement bien connu
D'ug DES
de Colle di Medea (Vénétie) où elle avait été recueillie par Munier-
Chalmas ; elle présente cette particularité que les canaux se for-
ment dans l’âge adulte. Une autre forme voisine a été trouvée par
M. Roussel dans la Sierra de Cadi (Pyrénées espagnoles).
Ueber die Gattung Joufia, von die Doctoresse Emilie Sneth-
loge (1). — L'auteur décrit avec détail le curieux Genre Joufia
dont il vient d'être question et qui avait été institué par le Prof.
Bæhm en 1897. L'appareil cardinal paraît constitué sur le modèle
de celui des Sphærulites proprement dits (Groupe de Sphær. folia-
ceus).
Dans la valve inférieure, les couches internes manquent; la pre-
mière couche signalée est la « Porzellanschicht » qui forme l'arête
ligamentaire, elle appartient donc déjà aux couches externes ;
l’auteur distingue ensuite une couche présentant la structure pris-
matique habituelle des Radiolites (Hohlprismenschicht), puis une
large zone traversée par les canaux (Kanalschicht) et enfin la couche
extérieure (Aussenschicht). Cette dernière couche dépourvue de
canaux montre que Ceux-ci ne s'ouvrent pas à l'extérieur par leur
extrémité opposée au limbe. Les canaux forment plusieurs rangées
disposées en quinconce, et on voit que de nouvelles rangées se
développent du côté externe au fur et à mesure que la coquille
s'accroît, de sorte que les canaux sont d'autant plus courts qu'ils
sont plus marginaux. C’est bien la même disposition que dans
Radiolitella, mais avec des canaux beaucoup plus étroits etrelative-
ment plus espacés.
La valve supérieure est dépourvue de canaux, et les couches
externes y présentent la structure prismatique.
Au point de vue du gisement, l’auteur a reconnu dans la gangue
de Joufia la présence des Orbitolines.
Vaccinites (Pironæa) polystylus nel eretaceo del Capo de
Leuca. par G. Daïnelli (2). — L'auteur a déjà fait connaître, en
1901, l'existence de Pironæa polystylus dans la Craie du Cap de
Leuca ; il décrit aujourd'hui un deuxième exemplaire mieux con-
servé, et le figure comparativement avec le type du Genre et avec
l'échantillon de Cserevitz-graben (Slavonie) décrit par Hilber.
(4) Freiburg i. Br. 1905. — Ber. der Natur. Gesells. zur Freiburg i. Br., XVI,
mai 4905, pp. 1-9, PI. Let II, 2 fig. dans le texte.
(2) Roma, 1905. Boll. Suc. geol. ital., Vol. XXVI, fasc. 1, pp. 119 à 136.
LT
Le nouvel échantillon se distingue par ses replis peu réguliers et
même bifurqués par places. L’arête cardinale est disposée à peu
près comme dans P. polystylus, arrondie et un peu élargie à l'ex-
trémité ; mais les deux piliers paraissent largement soudés à leur
base, disposition qui rappellerait celle que M. Douvillé a signalée
et figurée dans Hipp. giganteus (Monogr., p. 22, fig. 7).
Cette espèce est associée avec Hipp. Lapeirousei, Radiolites Paro-
nai et R. Hæninghausi; elle appartient ainsi, comme les formes pré-
cédemment citées du même Genre, au Campanien supérieur.
Ueber Hippuritenhorizonte in den Gosauschichten der Nor-
dôstlichen Alpen, von J. Felix (1). — M. Douvillé avait essayé de
grouper les couches de Gosau en deux horizons, d’après l'étude
des Hippurites ; le niveau inférieur comprenant les gisements de
Schrickpalfen, Brunsloch et Wegscheidegraben, et le niveau supé-
rieur ceux de la partie supérieure du Nefgraben et de Traunwand -
alphütte.
L'auteur, après de nombreuses explorations, arrive à des résul-
tats différents et distingue trois horizons :
1° À la base: le gisement de Traunwandalphütte, avec Hipp.
præsulcatus et H. gosaviensis ;
20 Au milieu: les gisements de Schrickpalfen, Brunsloch et Wegs-
cheidegraben, caractérisés par des bancs de Bat. tirolicus, el par
H. Boehmi, H. Lapeirousei, var. crassa ; on y rencontre aussi, mais
plus rarement, H. præsulcatus, H. sulcatus et H. gosavien sis ;
3° Le niveau supérieur correspond à la partie supérieure du
Neïgraben et renferme principalement H. gosaviensis, H. Oppeli et
H. alpinus.
Il résulte de cette étude que les échantillons que M. Douvillé a
eus à sa disposition et qui lui avaient été communiqués en partie
par le musée de Munich, n'avaient pas toujours été étiquetés d'une
manière irréprochable, au point de vue de la localité, et notam-
ment pour les échantillons du Traunwand ; en outre, Æ. gosaviensis
aurait persisté beaucoup plus longtemps qu'il ne l'avait pensé.
Malgré cela, la succession des faunes est bien celle qui avait
été indiquée, les trois faunes d’Hippurites de M. Félix sont les
mêmes que celles que M. Douvillé avait distinguées, caractérisées
successivement par H. præsulcatus, par H. sulcatus et par H. Oppeli;
seulement, une partie des couches supérieures de Gosau descend
du troisième niveau au second, ce sont les couches à Batolites tiro-
(1) Stuttgart, 1905. — Centralbl. Min. Geol. Pal., 1905, n° 3, pp. 77-81.
271 T SUR
licus. En somme, la concordance doit être considérée comme satis-
faisante, surtout si on réfléchit que l'essai de classification des cou-
ches de Gosau avait été tenté par M. Douvillé avec des documents
stratigraphiques très insuffisants.
ECHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Nore. — Dans un précédent article, en rendant compte du 3° fas-
cicule (2e sér.) des « Notes pour servir à l'étude des Echinodermes »
de M. Loriol (Revue crit. Paléozool, 9 année, No 2, avril 1905, p. 94),
j'ai exprimé l'opinion que Echinanthus ibericus pourrait bien être
identique à mon Echinolampas Morgadesi. Mon savant ami ne croit
pas ce rapprochement possible, la largeur de la seconde espèce
étant, d'après lui, de 88 0/0 au lieu de 73 0/0. La première, plus
ovale aurait, dit-il, sa face supérieure plus bombée, sa face infé-
rieure plane, son péristome plus étroit et ses zones porifères
moins inégales (avec sept paires de pores de plus en arrière).
Je tiens d'autant plus à mentionner ici la protestation de M. de
Loriol et à laisser les lecteurs de la Revue juges de la ques-
tion, que je professe un respect plus absolu pour l'autorité de l'é-
minent Echinologiste génevois, et une plus grande admiration pour
ses travaux.
The Panamie Deep Sea Echini, by Alexander Agassiz (1). —
Je n'aurais pas à rendre compte ici de ce magnifique ouvrage,
œuvre du digne fils de celui qui, après Klein et Leske, a été le fon-
dateur des Etudes échinologiques, si certaines espèces fossiles
n'avaient été incidemment examinées et figurées par l’auteur.
La connaissance des observations de M. Alexandre Agassiz sur
l'anatomie et la morphologie de certains Echinides, est d’ailleurs
indispensable au paléontologiste et, celui-ci devra lire en particu-
lier, les pages consacrées au développement de l'apex chez les Ci-
daridæ, à l'ornementation de leurs plaques coronales, à la forma-
tion des plaques ambulacraires des Salenidæ, au péristome des
Cassidulidæ, à la disposition des plaques des Ananchytidæ, etc.
(1) Cambridge, 1904 (paru en librairie en 1905). — Mem. Mus. Comp. zool. at
Harward College, Vol. XXXI; in-4°, 243 p., avec 319 fig. et atlas de 112 PI.
DST
Fidèle à ses principes, M. Alexandre Agassiz, sans multiplier les
Genres nouveaux, indique qu'une classification des Echinides, pour
être naturelle, ne doit pas être principalement fondée sur les ca-
ractères d’un organe caduc, inconnu chez la masse des espèces fos-
siles. Il a donc conservé dans ses grandes lignes la classification
adoptée dans ses précédents ouvrages, en tenant compte de l’en-
semble des relations des Genres entre eux.
Les pages 37 à 41, les figures 55, 56 et 65 et la PI. XXII sont con-
sacrées à l'étude de l’apex et des ambulacres de deux espèces juras-
siques : Acrosalenia spinosa Agassiz, et À. Wiltonti Wright.
Nachtrag zur fauna von Stramberg, von Dr M. Remes (1). —
L'auteur décrit cinq espèees de Crinoïdes dont deux nouvelles :
Cyrtocrinus digitatus et Pseudosaccocoma strambergense. Cette
dernière espèce est le type d’un Genre nouveau, voisin de Saccocoma
par les ornements de son calice, mais paraissant pourvu de bra-
chiales plus distinctes. Une plaque isolée d’Astérie reste indéter-
minable, mais deux radioles d'Oursins sont rapportés, l’un à une
espèce connue, l'autre à une espèce nouvelle: Cidaris moravica,
glandiforme, orné de côtes noueuses et présentant en dessus des
nodosités irrégulières ; facette articulaire inconnue.
Système jurassique dans les Préalpes maritimes, par W. Ki-
lian et A. Guébhard (2). — Au cours de ce Travail, les auteurs
citent un bon nombre d'espèces d’Echinides déterminées par M. le
colonel Savin et objets parfois de notes de sa part. Voir notam-
ment pages 743, 760, 781, 792, 806 et 818. Plagiocidaris a été im-
primé au lieu de Plesgiocidaris.
Empreintes d’Echinides sur un caillou du Miocène de Lan-
gogne, par Kilian et Lambert (3). — Les empreintes fort nettes
dont il s’agit, appartiennent à un Echinide jurassique, et ont été
rapportées à Collyrites carinata Leske (Spatangites). Les auteurs
font observer, à cette occasion, que les individus de Souabe à pores
serrés, confondus par Quenstedt avec ce Collyrites, ne lui appartien-
nent pas. Par suite d'une erreur typographique, Dyraster a été plu-
sieurs fois imprimé dans cette Note au lieu de Disaster.
(4) Vienne et Leipzig, 1905. — In-4°, 5 p., 1 PI. Ext. Beil, Pal. Geol. Osterreich-
Ungarns u. Orients, Bd. XVIII, p. 59.
(2) Paris, 1905. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4° sér., T. II, p. 737, in-8°, 91p.
(3) Paris, 1905. — In-8°, 2 p. Ext. Compt. rend. Assoc. franc. pour l'Avanc.
des Sc. Congrès de Grenoble, 1904, p. 638.
PEN DR
Sur les fossiles de l’étage Albien dans la Région d’Eseragnol-
les. par E. Hitzel (1). — Les espèces d’Echinides citées dans ce
Travail sont au nombre de 23; peut-être les a-t-on un peu multi-
pliées, car Cotteau réunissait, non sans raison semble-t-il, Conulus
mixtus à C. castaneus, lequel n’a pas été établi par Agassiz comme
Galerites, mais en 1822 par Brongniart comme Mucleolites. Toxaster
Ricordeaui a été créé par Cotteau, et non par d'Orbigny: c'est une
espèce du Néocomien qui ne remonte certainement pas dans le
Gault d’Escragnolles. Quant à Hemiaster Ricordeaui d'Orbigny, du
Gault de Clar, c’est bien un Hemiaster, sans aucuns rapports avec
le Toxaster de Cotteau. Sans doute, d’Orbigny confondait avec le
type de Clar, des individus de Seignelay, mais depuis 1863, Cotteau
a fait de ces derniers son Epiaster Ricordeaui.
Kreideformation von Misburg bei Hannover, von A. Wolle-
mann (2). — L'auteur cite dans les couches à Belemnites ultimus
quelques Echinides : Peltastes stellulatus, Pseudodiadema Michelini
et Stereocidaris hannoverana.
Au sujet de l’existence du Crétacé supérieur au Sénégal,
par A. Peron (3). — Cette Note a eu pour objet de rechercher le
niveau stratigraphique d’un Echinide : Physaster inflatus d'Orbi-
gny (Holaster). L'auteur est d'accord avec moi pour l'attribuer au
Sénonien le plus supérieur.
Catalogue descriptif des fossiles nummulitiques de l’Aude et
de l'Hérault, par L. Doncieux (4). — Le nombre des Echinides
énumérés dans cet ouvrage, pour les seules localités du Miñervois et
de la Montagne-Noire, s'élève à 49 espèces. Les Crinoïdes ne sont
représentés que par les débris d’un Conocrinus.
Dans un appendice spécialement consacré aux Echinides (36 p.,
1 fig., 1 PI.), je donue des détails sur plusieurs espèces connues et
j'en établis de nouvelles. En décrivant Circopeltis Cannati n. sp., je
replace dans le même Genre Micropsina Baudoni Cotteau et Stric-
techinus Pouechi Cotteau. Porpitella Doncieuxi n. sp. me fournit
l’occasion de revenir sur la caractéristique du Genre et de séparer
(4) Paris, 1905. — In-8, 7 p., Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér.,T. Il, p. 874.
(2) Berlin, 4905. — In-8°, 2 p. Extr. Deulsch. Geol. Gesellschaft. Jahr. 1905,
n°7, p. 265.
(3) Paris, 4905. — In-8, 4 p. Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., T. V, p. 166.
(4) Lyon 1905. — In-8°, 164 p., 5 PI. Ext. Annales Univ. de Lyon. Nouv.
sèr. #1: 1; fasc.47-
une forme jusqu'ici confondue avec P. porpita Desmoulins (Cassi-
dulus). Je l’ai placée dans un Genre nouveau que j'ai nommé Ste-
naster, ayant perdu de vue que ce nom avait été donné, dès 1858,
par Billings à une Astérie. J'ai donc immédiatement changé ce
terme sur certains exemplaires distribués en celui de Parmule-
chinus, dont le type reste P. Labriei Lambert (Stenaster).
La grande Famille des Echinobrissidæ Wright, du Sous-Ordre des
Cassiduloida, est divisée en trois Sous-Familles: Pygaulidæ à
péristome oblique, Nueleelidæ à apex tétrabasal, et Erhinolam-
pidæ à apex normalement devenu monobasal. Parmi les trois Sec-
tions ou Tribus de cette dernière (Faujasinæ, Eehinanthinsæ
et Plesiolampinæ), j'examine particulièrement le Genre Echi-
nanthus, qui, depuis 1801, ne peut plus comprendre que des Cassi-
duloida.
La prétention de Gray d'en faire une Section des Clypéastres,
bien que suivie par Haime et Alexandre Agassiz, repose sur une
erreur relative à la date comme aux limites du Genre Clypeaster, et
Breynella Gregory est un simple synonyme d’Echinanthus. Quant à
l'espèce si intéressante (Æ. subrotundus) de la Section ÆEchinan-
thopsis, de la base des calcaires à Miliolites des Pyrénées, j'ai cru
devoir y réunir plusieurs des espèces signalées par Cotteau au
même niveau.
Je replace dans le Genre Plagiopyqus deux espèces dont Cotteau
faisait des Pygorhynchus, sans tenir compte du principe de priorité
et alors que les formes tertiaires, placées dans ce dernier Genre
par Agassiz, seulement en 1840, étaient, soit des Echinanthus, soit
une espèce purement nominale : Vucleolites grignonensis Defrance,
alors connu par quelques débris qui paraissent, en raison de leur
péristome enfoncé, se rapporter plutôt à Echinanthus issyaviensis.
Ilarionia Sicardi n.sp. appartient à un Genre pour la première fois
signalé en France. J'exprimais des doutes, qui seraient aujourd'hui
une certitude, sur les vrais caractères de Plesiolamnas et sur l'illé-
gitimité de Oriolampas Munier-Chalmas. Echinolampas inæquiflos
n. sp. se distingue par ses ambulacres subflexueux, à branches très
inégales.
Je divise les Brissidæ en deux Sous-Familles: Mesospatan-
gidæ et Neospatangidæ, et cette dernière, en six Tribus caracté-
risées par leurs fascioles : @pinasterinæ, Schizasterinæ,
Prenasterinæ, Pericosminæ, Brissoprinæ et Macrop-
neustinæ., Le Genre Linthia est subdivisé en six Sections, dont la
troisième correspond à Protenaster et la dernière à Periaster. Brissus
corsicus Cotteau, à fascioles de Linthia, devient le type du Genre
AT RSR
nouveau Pseudobrissus, tandis que Linthia Locardi passe dans
les Schizobrissus. Linthia atacica n. sp. appartient à la forme dite
prénastérique. Schizaster Jeani n. sp. appartient à la forme typique.
Macropneustes Bertrandi n. sp. rappelle un peu M. minor, de l'Eocène
parisien.
Je divise en cinq Tribus la Sous-Famille des Lovenidæ : Pla-
trybrissinæ, Hypsopataginæ., Maretinæ, Eupataginæ et
Breyninæ, Brissoides Meijerei n.sp. se distingue facilement de ses
congénères éocéniques.
Notes sur les formations éocènes du Sénégal, par J. Chau-
tard (1). — Parmi les fossiles décrits et figurés se trouve un Echi-
nide: Echinolampas anceps Cnautard et Lambert, espèce remar-
quable par ses rapports avec Plagiopyqus, malgré son périprocte
inframarginal. En raison de ses pétales fermés, à zones porifères
subégales, elle se rapproche du E. Goujoni Pomel et rentre avec lui
dans une Section particulière que je désigne sous le nom HEso-
lampas.
Note sur deux Echinides nouveaux de la Molasse Burdiga-
lienne dite de Vence, par J. Lambert et L. Savin (2). — Ces deux
espèces sont Brissoides Oppenheimi et Maretia Guebhardi.A cette occa-
sion, les auteurs discutent la position générique d'espèces déjà
connues : Spatangus delphinus Wright (non Defrance), de Malte,
paraît être un Brissoides, et Maretia aragonensis Cotteau est un Ayp-
sopatagus ; Lovenia Lorioli Cotteau est un Maretia. Spatangus
ocellatus Defrance et tous les Maretia fossiles constituent d’ailleurs
un groupe particulier pour lequel il y aurait lieu de rétablir le
Genre Hemipatagus Desor, 1858.
Les fossiles néogènes du Maroc rapportés par M. Paul Lemoine,
par A. Boistel (3). — L'auteur fournit dans ce Travail des rensei-
gnements sur le gisement pliocénique de Rotuloidea fimbriata Ethe-
ridge, des environs de Safis : Ce Genre a été comparé avec Heliophora
Agassiz, et non Heliophorax, qui est une erreur d'impression.
(1) Paris, 4905. — In-8°, 41 p., 1 PI. Bull. Soc. géol. Fr., 4° sér., T. V, p. 141.
(2) Paris, 1905. — In-8°, 4 p., 1 PI. Extr. Bull. Soc. géol. Fr., 4: sér.,T. II, p. 881.
(3\ Paris, 1905. -- In-8°, 8 p. Bull. Soc. géol. de Fr.,4° sér., T. V, p. 201.
APN NERS
POLYPIERS
par M. G.-F. DOLLFUS.
A critical review of the literature on the simple genera
of the Madreporaria fungida, with a tentative classification,
by M. Wayland Vaughan (1). — La Note de M. Vaughan nous ap-
porte une classification nouvelle, intéressante, très étudiée même,
des Polypiers fungiens, fort mal connus jusqu'ici. Il a trouvé une
grande difficulté dans l’oubli de la mention d'un type bien désigné
par les créateurs des anciens Genres. Un autre obstacle provient de
ce que les auteurs qui ont le mieux étudié, comme Pratz, l'anato-
mie des Madrépores, ne se sont pas suffisamment préoccupés des
noms spécifiques des formes qu'ils ont analysées : ainsi. le spéci-
men décrit comme type du G. Thamnastræa par Pratz, appartient
réellement au G. Dimorpharæa.
L'auteur passe en revue les classifications proposées jusqu'ici :
celle de Pratz qui a divisé les Fungidæ en cinq Sous-Familles, celle
de Duncan qui prête le flanc à de sérieuses critiques, celle d'Ed-
wards et Haime, plus facile, dans laquelle ces auteurs ont toujours
donné les types de leurs Genres, celle de M. Koby pour autant que
ce groupe est représenté dans le Jurassique, enfin celle de M. Gre-
gory à propos des Coraux de l'Inde, dont nous avons parlé au mo-
ment de son apparition et qui est certainement la meilleure, mais
seulement relative à une faible partie des Fungiens.
Voici le sommaire de la classification de M. Vaughan en cinq Fa-
milles.
Famille Fungiidæ Dana 1846, emend. Duncan 1884. Corallum sim-
ple ou colonial, déprimé ou surélevé, cloisons toujours perforées
dans les cycles les plus élevés, cloisons perforées ou pleines dans
les cycles inférieurs, des synapticules, pas d’épithèque, murailles
perforées dans le jeune âge, souvent compactes dans l'adulte. La
reproduction se fait par accroissement périphérique et par des
bourgeonnements qui se détachent et produisent des individus
libres déjà, rayonnés, qui, après fixation et accroissement, donnent
des colonies où les calices primaires sont indistincts les uns des
autres.
(1) Washington, 1905. — Proceed. U. S. nat. Museum, XXVIII, pp. 371-424.
5
= pe
Genre Fungia Lamk. 1801, type: F. agariciformis Lamk. ; divers
synonymes sont à noter : Cycloseris Ed. et H., Actinoseris d'Orb.,
Diaseris Ed. et H., Pleuractis, Lobactis, Ctenactis Verrill., Haliglossa
Ebhr., formes vivantes et fossiles.
Famille Agariciidæ Verrill 1870, murailles et cloisons toujours
pleines. Quatre Genres: G. Trochoseris Ed. et H. 1849, type : Antho-
phyllum distortum Michelin; G. Palæoseris Duncan 1870, type: Tro-
choseris Woodsi Dunc.; G. Pathyactis Moseley 1881, type: Fungia
symmetrica Pourtalès ; G. Fungiacyathus M. Sars, type : F. fragilis
M. Sars. (n’est peut-être pas un Fungien, mais un Turbinolien).
Famille nouvelle Mierabaeiidæ Vaug. 1905. Cloisons pleines,
muraille perforée. Cinq Genres : G. Micrabacia Ed. et H. 1849, type:
Fungia coronula Gold.; G. Diafungia Dunc. 1884, type: D. granulata,
G. Microsmilia Koby 1888, type: Anthophyllum erquelense Thurm.; G.
Podoseris Dunc. 1869, type: P. mammiliformis Dunc. G. Antillo-
seris Vaughan 1905, type : Turbinoseris eocænica Dunc.
Famille nouvelle Leptophylliidæ Vaug.; cloisons formées de
lamelles perforées, plus largement trouées au sommet, ouvertures
réduites à des pores vers la base, souvent même obstrués. Dix Gen-
res:G. Gyroseris Reuss 1854, type G. patellaris Reuss.;G. Leptophyllia
Reuss. 1854, type: L. clavata Reuss. ; G. Procyclolites, type: P. triadi-
cus Frech. ; G. Haploræa Milaschewitz 1876, type: H. elegans Mich.;
G. Protethmos Gregory 1900, type: P. Oldhami Greg., G. Frechia
Gregory 1900, type F. cornutiformis Greg. ; G. Physoseris n. gq.
Vaug. 1905, type : Trochosmilia insignis Dunc.; G. Lithoseris Koby
1886, type: L. gracilis K., G. Metethmos Greg. 1900, type: M. Blan-
fordi Greg. ; G. Placoseris Fromentel 1860, type: P. patella From.
Trois Genres, dont les caractères sont encore insuffisamment con-
nus, appartiennent encore à cette Famille, ce sont: Myriophyllia
Volz 1896, Omphalophyllia Laube 15865, Craspedophyllia Volz 1896.
Famille Anabaciidæ Dunc. 1884; cloisons trabéculées et fenes-
trées, synapticules petiles, muraille indistincte. C'est la famille
des Microsolenidæ Greg. Quatre Genres: G. Anabacia d'Orbigny
1849, type: 4. bajociana d'Orb.; G. Trochophlegma Gregory 1900,
type : T. tenuilamellosa Greg. ; G. Cyclolites Lamk. 1901, type : C.
elliptica Lamk. (syn. Episeris From.) ; G. Trocharæa Etallon 1864,
type : T. actiniformis Etallon.
Un certain nombre de Genres dont les caractères sont mal con-
nus, n’ont pu trouver place dans ce cadre, ce sont :
G. Phegmatoseris Milaschewitz 1876, Microseris From. 1870, Às-
troseris From. 1867, Zittellofungia Dunc. 1884, Cyclabacia Bülsche
1866, Turbinoseris Dunc. 1870, Ellipsoseris Dunc. 1880, Gonioseris
ee) QE
Dunc. 1872, Epistretophyllum Milaschewitz 1876, Thecoseris From.
1870 ; enfin quelques Genres qui paraissent avoir été placés à tort
‘parmi les Fungiens : Stephanoseris Ed. et H. 1851, Psammoseris Ed.
et H. 1851, Stylophyllum Reuss, 1854, Stylophyllopsis Frech, 1890.
Nous ne ferons qu’une critique, unique mais importante, à cette
classification, c’est qu'elle n’a rien de phylogénétique ; les espèces
et les Genres de tous les temps et de tous les pays y sont mélangés,
aucun caractère évolutif n'apparaît. C’est peut-être que la perfora-
tion des cloisons qui lui sert de base principale, est au fond un
caractère secondaire, tandis que certaines modifications laissées
dans l'ombre devraient être, au contraire, considérées comme des
symptômes prépondérants et nous donneraient le tableau de la
marche de la vie dans tout le groupe, ce qui nous manque jusqu'ici
absolument.
Recent Corals from the South-Australian and Vietorian
Coasts. Descriptions of new Species of Corals from the Austra-
lian Tertiaries, by J. Dennant (1). — Il n'est guère possible de
séparer l'examen des Coraux vivants de ceux découverts fossiles
dans les Terrains tertiaires de l'Australie, ils sont intimement liés
et plusieurs espèces vivantes, draguées dans les profondeurs des
golfes de Spencer et de Saint-Vincent, ont été reconnues comme
décrites auparavant comme espèces fossiles. Voici les espèces nou-
velles vivantes : Rhizotrochus radiatus Den., Holcotrochus crenulatus
Den., Platytrochus hastatus Den., Trematotrochus Verconis Den.,
Deltocyathus Vincentinus Den. (mieux vincentinensis ?) D. cf. ita-
licus Ed. et H., Plesiastræa proximans Den., Balanophyllia dilatata
Den. ; Caryophyllia australis Ed. et H., est transporté dans le G.
Homophyliia, Dendrophyllia rubeola Quoy et Gaimard, est reporté
dans le G. Cylicia.
Les espèces fossiles nouvelles sont décrites comme suit : Flabel-
lum medioplicatum, F. microscriptum. F. grangense, Placotrochus
magnus, Platytrochus maudensis, Ceratotrochus australiensis (Cono-
trochus typus Seguenza var. in Duncan), Discotrochus pateriformis,
Trochocyathus Wilkinsoni, Leptocyathus ? convexus, Deltocyathus stel-
laris, D. fontinalis, D. Verconis, Oculina umbellata (est-ce bien une
Oculina ?), Parasmilia flindersensis, P. lucens, Conosmilia granulata,
C. stylifera. Nous ne pouvons entrer dans la discussion de toutes
ces attributions génériques, mais elles nous paraissent sujettes à
(4) Adélaïde, 1904. — Trans. and Proceed. Royal Soc. S.-A., XXVIII, pp. 1-11,
2 PI pp: 82-77, 4 PI.
A peter,
révision en reprenant contact avec les types génériques originaux:
Bathyactis beaumariensis, B. excelsa, Balanophyllia truncata, B. in-
duta. B. fossata, B. patula, B. torta, B. canaliculata, B. Basedowi.
Nous comprenons très bien que les formes australiennes ne puis-
sent être assimilées aux types du Miocène européen, mais si
M. Dennant avait eu sous les yeux une série un peu vaste du ter-
tiaire italien, il aurait vu tant de variation dans la même espèce
qu'il aurait probablement créé des variétés et non des espèces
pour les divers spécimens de Balanophyllia du Tertiaire australien
qu'il a figurés.
Zoanthari mioceniei dell” Herault (Franeia meridionale), per
M. J. de Angelis d’Ossat (1). — Les Polypiers de la France méri-
dionale, décrits par M. de Angelis d’Ossat, ont été recueillis par
M. Ed. Jacquemet dans les deux faciès du Miocène supérieur: Hel-
vétien et Tortonien. Les éléments étaient fort nombreux mais mal
conservés, il y avait : Siderastraea italica Defr. sp. (Astræa) une
synonymie délicatement élaborée nous fait connaître que les noms
faisant double emploi sont lessuivants: Astræa miocenica Segueuza,
A. liburnica Meneg. in d'Achiardi, À. detecta d'Achiardi, Heliastræa
Defrancei Ed. et H.(— Sarcinula acropora Michelotti), S. plana,
Astræa argus, Heliastræa inæqualis Reuss, H. immersa Reuss.
Enfin Heliastræa Reussana Ed. et H. (nous écririons aujourd'hui
Reussi) ; à propos de cette espèce, l'auteur fait ressortir le peu de
valeur spécifique du nombre des cloisons, du nombre des cycles,
caractères encore employés couramment par la plupart des auteurs.
Les études anatomiques les plus récentes ont montré que le dé-
veloppement des cloisons était très variable avec l’âge, et que sur la
même souche, on pouvait rencontrer des polypiérites présentant
les combinaisons les plus diverses. M. de Argelis propose ainsi la
réunion de nombreuses formes en une seule espèce, mais son tra-
vail de groupement est encore bien peu avancé en face de l'énorme
quantité de mauvaises espèces qui encombrent la nomenclature;
nous ne pouvons que l’engager à continuer en s'appuyant sur des
échantillons très nombreux.
Uber einige fossile Korallen aus Columbien, von M. J.
Felix (2). — Les quelques Polypiers étudiés dans cette Note vien-
nent de La Papa en Colombie, dans les marnes formant les berges
(1) Rome, 1903. — Boll. Soc. geol. ltal., XXII, pp. 115-129, fig.
(2) Munich, 1905. — Sitz. Math. u. Wiss. Akad. Bayer. XXX, pp. 85-93.
me pouces
d'une haute vallée, ce sont : Orbicella Theresiana n. sp., Isastræa
turbinata Duncan (douteux comme Genre), Stephanocænia cf. Fair-
banksi Vaughan. L'auteur estime que cette faunule appartient au
Tertiaire moyen, en accord avec la belle carte géologique récente
de M. Karsten, qui figure le Tertiaire en ce même point.
Fauna Corallina del piso aptense de Cataluna, por J. de Ange-
lis d’Ossat (1). — M. de Angelis d'Ossat a étudié une série de Poly-
piers du Crétacé inférieur des environs de Barcelone, recueillis par
M. Jaime Almera; ils constituent les traces d’un récif littoral, cor-
respondant sans doute à diverses oscillations de la mer urgo-
aptienne de la Catalogne. Trente-neuf espèces sont aujourd'hui
connues, seize sont rapportées à des formes déjà connues, vingt-
trois sont nonvelles et seront ultérieurement décrites, nous aurons
donc probablement l'occasion de revenir sur cette question.
Anthozoen und Bryozoen des Unteren Kohlenkaïlkes von
Central-Russland, von M. A. Stuckenberg (2). — Les Coraux du
Calcaire carbonifère inférieur de la Russie centrale ont été étudiés
autrefois déjà par Lonsdale sur des échantillons recueillis par
Murchison, par Stephan, par Eichwald et plus récemment par
Struve ; ces auteurs ont cependant laissé beaucoup à faire, et le
présent travail de M. Stuckenberg, qui leur fait suite, renferme
beaucoup d'éléments nouveaux ; la compétence de l’auteur est d’ail-
leurs bien connue, et nous avons analysé depuis 1895 beaucoup de
ses travaux dans notre revue.
Dans les Hexacoralla, il faut signaler le Genre nouveau Hexa-
phyilia, avec une espèce nouvelle bien curieuse : H. prismatica
Stuck., c'est une longue tigelle subprismatique, isolée, dans la-
quelle on observe 6 cloisons subégales et régulières, coupées par
des planchers minces, obliques, inégalement distants.
Dans les Tabulès, une espèce est nouvelle: Syringopora rossica St.
peu éloignée de S. reticulata Gold., mais de taille très sensiblement
plus faible.
Dans les Octocoralla figure : Dybowskiella rossica n. sp., Polypier
cylindrique écrasé, à cochenchyme épais et système cloisonniare
peu distinct.
Les Tetracoralla sont bien plus nombreux, nous ne pouvons
que les citer rapidement : Amplexæus cornutus n. sp. pourrait être un
(1) Barcelone, 1905. — Mém. Acad. de Ciencias V, n° 5,9 p. in-#.
(2) Saint Pétersbourg, 1904. — Mém. Com. géol., 4°, n. s., n° 14, 110 p.,9 PI.
AUS
Zaphrentis, Zanhrentoides tulensis n. sp., Z. leistensis, n. sp., Lopho-
phyllum minimum n. sp., L. Trautscholdi n. sp., L. okense n. sp.,
Anisophyllum carbonicum n. sp., Campophyllum conicum n. sp. C.
Sinzowi n. sp., C. vermicula n. sp., C. amplexoides n. sp., Caninia
Struvii n. sp. C. Schmidti n. sp., C. Kutorgæ n. sp., C. Tschernyschewi
n. sp., C. Inostranzewi n. sp., C. okensis n. sp., C. Karpinskii n. sp.,
C.rossica n. sp.,C. Lahuseni n. sp., C. Helmerseni n. sp., C. cornuta
n. sp. Le G. Pseudozaphrentoides est nouveau, type : P. Jero-
fejewi n. sp., c'est un Polypier conique à planchers horizontaux,
très vaste, à cloisons épaisses s’amincissant et disparaissant avant
la région centrale, nettement flexueuses, très inégales.
G. Lophophylloides 7. q. (type: L. Schellwieni n. sp.), petite
espèce cupuliforme, largement ouverte, planchers plats assez
grands, cloisons minces subégales, n’atteignant pas le centre, un
bouton columellaire central, un endothèque celluleux, periphérique
et abondant.
Lithostrotion rossicum n. sp., Lonsdaleia rossica n. sp., L. Muschke-
towi n. sp., Koninckophyllum rossicum n. sp., forme dendroïde, cylin-
drique, avec planchers et columelle, très intéressante, un des cali-
ces montre un cas de fissiparité tripartite comme dans les Lonsda-
leia; K. Olivieri n. sp., Cyclophyllum Thomsoni n. sp, C. Zitteli n. sp.,
C. Mtense n. sp., Clisiophyllum Eichwaldi n. sp., C. Lonsdalein. sp.,
C. Credneri n. sp., C. Helmerseni n. sp., Dibunophyllum pseudoturbi-
natum n. sp., D. Barboti n. sp.
Fiseherina 7055iC4 n. ÿ.n.sSp., nous ne Ccomprenons pas bien
ce Genre ; polypiérites cylindriques, groupées ; cloisons faibles,
nombreuses, allant presque toutes au centre. N'est-ce pas un Dis-
phyllum Fromentel, dont le type est le C. cϾspitosum ?
La proportion des espèces nouvelles est considérable, ce niveau
est mal connu dans le reste de l’Europe, et ses affinités dévonien-
nes sont incontestables.
Les Bryozoaires sont peu nombreux et sans espèces nouvelles,
tous bien connus.
Sur les Polypiers jurassiques des environs de St-Vallier-de-
Thiey (Var), par F. Koby {1). — La découverte de Polypiers juras-
siques dans la région des Préalpes maritimes est due au Doct. Gué-
bhard qui a prié M. F. Koby d'en faire la description. Cette
série est d'un intérêt considérable, car ces masses calcaires énor-
mes, si bouleversées, paraissaient stériles, et leur subdivision pré-
(1) Paris, 1905. — Bull. Soc. géol. Fr., 4° sér., T. II, pp. 847-863, 6 PI. photot.
a —
sentait des difficultés réelles par suite de la rareté des éléments
paléontologiques.
Ces Polypiers se rapportent à trois grands étages :
A. — Espèces du Portlandien et calcaires tithoniques, vastes
montagnes de calcaire blanc ; 32 espèces sont déterminées, 6 sont
nouvelles, ce sont: Stylosmilia flexuosa, Stylina parcicosta, Diplo-
cœnia Guebhardi, Thecosmilia Kiliani, T. Guebhardi, Desmoseris
Guebhardi.
B. — Espèces de la masse oxfordio-callovienne, rarement fossi-
lifère, deux espèces sont mentionnées, l’une est nouvelle: Lepto-
phyllia cornucopiæ d'Orb., Plesiophyllia calloviensis Koby.
C.— Espèces de l’ensemble du Bajocien-Bathonien, calcaires ooli-
tiques ou compactes ; 19 espèces dont, 9 sont nouvelles: Discocænia
conoidea, Ceratocænia tenuis, Stylosmilia Fromenteli, Convexastrea
Kiliani, Calamophyllia Tomesi, C. Guebhardi, Astræocænia Guebhardi,
Stephanocænia oolitica, Microsotena contorta.
Les descriptions sont bonnes, les planches en phototypie, bonnes
aussi; mais les caractères sont bien mal visibles ; pour les Polypiers,
nous réclamons depuis longtemps des coupes schématiques dansle
texte, des sections révélant l’organisation interne et réelle de toutes
les espèces généralement masquée par la fossilisation.
The Palæontologieal sequence in the Carboniferous Limestone
of Bristol Area, by M. Vaughan (1). — Le Travail de M. Vaughan
sur le Calcaire carbonifère des environs de Bristol, en Angleterre,
est d'un grand intérêt et très particulier ; il a divisé cette masse
épaisse, visible sur les rives de l’Avon et dans les affleurements
voisins, en un bon nombre de zones paléontologiques qui per-
mettent d’en reconnaître partout la succession, et qui nous font sui-
vre en même temps le développement progressif de la faune ; les
comparaisons avec la Belgique et avec les autres régions carboni-
fères deviennent possibles ; cette étude porte principalement sur les
Brachiopodes et les Polypiers fossiles.
Voici la liste des horizons successifs et la faune des Polypiers
qu’on y découvre, en commencant par les couches les plus an-
ciennes :
Tournaiïisien ou Calcaire carbonifère inférieur.
Zone à Modiola lata, pas de Polypiers.
Zone à Cleistopora aff. geometrica Ed. et H., unique espèce, con-
finée même dans l'horizon supérieur de cette zone.
(4) Londres, 1905. — Quart. Journ. Geolog. Soc., t. LXI, p. 181-307, 5 PI.,
fig., tabl.
Poe
Zone à Zaphrentis aff. Phillipsi Ed. et H. (= Z. Griffithi Ed. et H.).
Les Polypiers commencent à se développer avec Caninia cylindrica
Ampleæus cf. coralloides.
Zone à Syringothyris aff. laminosa Dav., avec Caninia cylindrica,
Michelinia megastoma, les Syringopora se poursuivent.
Viséen ou Calcaire carbonifère supérieur.
Zone à Seminula ficoidea, Productus semireticulatus et P. Cora.
On y rencontre: Lithostrotion Martini, L. basaltiformis, avec encore
quelques Caninia, Syringopora, Amplexus et Michelinia, plus rare-
ment Cyathophyllum Murchisoni, Alveolites septosa.
Zone à Dibunophyllum aff. turbinatum. Ici, les Polypiers sont
réellement abondants : Alveolites septosa et variétés, Lithostrotion
Martini et variétés, L. irregulare, L. junceum, L. Portlocki, Cyatho-
phyllum Murchisoni, C. regium, Lonsdalia floriformis, L. aff. rugosa,
Azxophyllum sp. (abondant).
L'auteur a été d’une extrême prudence dans ses déterminations,
il a suivi l'ouvrage classique d’Edwards et J. Haime ; mais ne
sachant le plus souvent si ces auteurs avaient correctement inter-
prété le créateur primitit de l’espèce, il a intercalé la réserve
affinis entre le nom générique et le nom spécifique ; comme les
sections horizontales et verticales manquent le plus souvent dans
les anciens auteurs, et que ces caractères paraissent aujourd'hui
indispensables pour avoir une détermination positive, il est im-
possible de critiquer M. Vaughan, d'autant plus qu’il a figuré une
partie de ces espèces dans trois planches en phototypie. Il ne
paraît pas toutefois avoir connu les derniers travaux de Koninck,
les Notes allemandes de Frech, et toute la littérature récente sur le
même sujet.
Il a observé, dans le développement de la fossette caliciale, des
différences considérables en réunissant des centaines d’échan-
tillons ; dans le groupement des cloisons annexes, dans la lon-
gueur et l'épaisseur des cloisons, il a vu des modifications plus
importantes souvent entre elles, qu'entre celles admises pour
caractériser d’autres espèces, et par ce côté encore, l’auteur est
resté indécis dans sa nomenclature.
Chez Caninia cylindrica M'Coy, on saisit des mutations évidentes
dans les zones successives, et bien que le présent Travail ait été
précédé d’une série de notes antérieures, on sent que l’auteur n’est
pas parvenu encore à son but définitif, et qu'i! lui reste à prendre
avec autorité une conclusion finale.
Mu, a
Eine Stromatoporide aus dem Kohlenkalke Galiziens, von
M. G. Gürich (1). — La courte Note de M. Gürich renferme la
description d’une espèce de Polypier, Stromatoporella cracoviensis
nouvellement découverte dans le Calcaire carbonifère dela Galicie,
près de Cracovie, à un niveau stratigraphique qui est déterminé
par la présence probable de Spirifer tornacensis de Kon. Les Stro-
matopora, si répandus dans le Silurien et encore dans le Dévonien,
s’éteignent dans le Carboniférien, on en cite seulement quelques-
uns aux environs de Dinant et de Vichy, mais ils réclament confir-
mation, ce ne sont pas du reste de vrais Stromatopora en grosses
masses tabulaires mamelonnées, mais plutôt des Stromatoporella
Nich., la structure tangentielle et verticale est très sensiblement
la même, les planchers et les murailles sont perforés d’ouver-
tures subcirculaires inégalement rapprochées. Les éléments tabu-
laires, subparallèles et ondulés, sont plus apparents que les élé-
ments perpendiculaires et prismatiques qui sont plus écartés ;il n'y
a aucune trace visible de cloisons ou d’épines, malgré les forts
grossissements employés pour les figures.
Il Clisiophyllum Thildae n. sp. nel Para, per M. G. de Angelis
d’Ossat (2). — Le Prof. ihering, directeur du Musée de Sao-Paulo,
au Brésil, a envoyé à l’auteur, pour l'étudier, un Polypier dé-
couvert aux environs d’Itahituba, non loin du Tabajoz, affluent de
l'Amazone, province du Para. Ce Polypier appartient à la grande
division des Rugueux et au Genre Clisiophyllum Dana, répandu dans
les couches carbonifères, classification qui est en accord avec les
quelques renseignements que nous possédons sur cette partie du
Brésil et qui sont dus à MM. Derby et Hartt, compagnons de voyage
d’Agassiz. L'espèce est nouvelle, mais voisine de C{. turbinatum
M'Coy, du Caicaire de Visé, en Belgique, et l’auteur lui a donné
le nom de C. Thildæ n. sp. Il importe de rappeler, en terminant,
que Alc. d’Orbigny a décrit, de la Bolivie, une forme très voisine.
Terza contribuzione allo studio della fauna fossile pa-
leozoica delle Alpi Carniche, per M. G. de Angelis d’Ossat (3). —
Les matériaux qui font l'objet du Travail de M. de Angelis ont été
recueillis au cours d'une excursion faite par le Prof. Taramelli dans
(1) Vienne, 1904. — Beitr z. Pal. Osterr. Ung., Bd. XVII, 4 p., 1 PI., 4.
(2) Rome, 1903. — Reale Accademia dei Lincei XII, p. 215-521, fig.
(3) Rome, 1901. — Reale Aecad. dei Lincei 4, 5° sér., t. IV, pp. 83 à 419,1 PI.
les Alpes Carniques, principalement à Casera di Lodinut, près de
la frontière autrichienne. L'âge de ces couches, attribué au Dévo-
nien moyen, est confirmé par l'étude des Polypiers, et c'est par
erreur que M. Frech a cru autrefois que cette faune était du Silurien
supérieur. Les espèces caractéristiques sont nombreuses, nous
pouvons citer : Cyathophyllum helianthoides, C. vermiculare, C.
ceratites, C. cæspitosum, Favosites Goldfussi, Alveolites suborbicularis.
Quelques espèces sont nouvelles, ce sont: Cyathophyllum Taramellii,
Cystiphyllum Geyeri, à tissu vasculaire prédominant; Favosites Thil-
dæ, avec des calices de très petite taille ; mais ce sont surtout les
Héliolitiens qui sont prédominants et intéressants, ils ont été sou-
mis au Prof. Lindstrôm qui a conseillé pour plusieurs espèces
l'établissement de variétés, comme : Heliolites interstinctus var. de-
vonica de Ang., Heliolites porosus var. Lindstrômi de Ang.; il ya
aussi Aulopora serpens et Stromatopora concentrica.
Par comparaison, cette étude permet de préciser également
comme appartenant à la partie supérieure du Dévonien moyen, les
couches à Polypiers, de Gratz en Styrie.
Polypiers du ealeaire de la Villedé-d’Ardin (Deux-Sèvres).
par M. G@. Dollfus (1). — M. G. Dollfus a examiné les Polypiers
découverts dans les bandes argileuses qui accompagnent les cal-
caires-marbres dans la carrière de la Villedé, près Ardin, au N.-0.
de Niort, et dont l’âge était resté incertain ; il a pu déterminer des
espèces comme : A/veolites suborbicularis, A. Goldfussi, Favosites cervi-
cornis, Campophyllum flexuosum, Discophyllum cæspitosum, Aulopora
repens, qui permettent d’assimiler ces couches au Dévonien supé-
rieur, étage Frasnien, récif fort intéressant et nouveau de cette
ancienne mer en Vendée.
Beiträge zur Kenntniss der Fauna des Mährischen Devon,
von M. J. Felix (2). — La faune des couches dévoniennes de la
Moravie est peu nombreuse et était restée jusqu'ici mal connue, on
y distingue cependant des couches à Gastropodes, des ealeaires
coralligènes, des schistes à Trilobites; M. Félix a entrepris l'exa-
men des Polypiers, et il a pu déterminer 16 espèces qui classent
les couches en question dans le Dévonien moyen. Il nous suffira de
citer : Calceola sandalina, Cyathophyllum cæspitosum, C. hexagonum,
Favosites Goldfussi, F. reticulata, Alveolites suborbicularis ; il n'y a
pas d'espèces nouvelles, jusqu'ici.
(1) Paris, 1905. — Bull. Soc. géol. France, 4° sér., T. HI, p. 1.006.
(2) Leipzig, 1904. — Sitzungsber. Natur. Gessells., 16 p.
ns
‘Uber die Gattung Amphipora. von G. J. Felix (1). — Il s’agit
d’un échantillon de calcaire dévonien, de Macocha en Moravie, ren-
fermant un Polypier critique, nommé d'abord Cyathophyllum sp..
puis Cannopora ramosa Phill., et qui, après section etexamen très
attentif, appartient en réalité au G. Amphipora Schulz.
DIVERS
par M. M. COSSMANN.
The mounted skeleton of Triceratops prorsus, by C.-W. Gil-
more (2). — Parmi les Vertébrés fossiles de la collection Marsh, se
trouvent les débris d'un grand Dinosaurien crétacique (Triceratops)
dont le squelette vient d’être exposé dans la galerie du Musée na-
tional de Washington. Cette restauration, représentée sur les Plan-
ches jointes à la présente Note, fait ressortir queiques différences
avec les prévisions de Marsh, notamment dans la brièveté du tronc,
par suite de la réduction du nombre des vertèbres présacrales ;
M. Hatcher en a compté seulement 21, au lieu de 27, sur l'individu
du Yale Museum.
Fossil plumage, by C.-R. Eastman (3). — C'est une rare chance
de rencontrer des débris d'oiseaux autres que des ossements, sur-
tout dans des couches d’origine marine : on ne connaît jusqu'ici
que deux individus complets d'Archæopteryx et un Hesperornis,
avec leur plumage conservé, tandis que les squelettes sont plus ou
moins communs dans les dépôts d’eau douce. La plume figurée
dans l'article de M. Eastman, provient de Monte Bolca, gisement
supraéocénique dont il a récemment décritles Poissons, et qui con-
tient des Crocodiliens et Chéloniens indiquant le voisinage de la
terre ferme, ce qui explique la présence de cette plume apparte-
nant à un Oiseau indéterminé.
(4) Leipzig, 1905. — Sitzungsb. Natur. Gesells. z. Leip., 4 p., fig.
(2) Washington, 1905. — Proceed. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIX, pp. 433-435,
PI. I-II.
(3) Boston, 1904. — The Americ. Naturalist, Vol. XXXVIII, n° 463, pp. 669-672,
1 fig.
NME
Fossil avian remains from Armissan, by C.-R. Eastman (1). —
Les argiles d'eau douce d'Armissan, près de Narbonne, considérées
par certains géologues comme supraéocéniques, par d'autres
comme oligocéniques, ont fourni deux espèces de Taoperdix, dont
les types ont été restaurés au Musée Carnegie, à Pittsburg (Penns.).
L'une d'elles est déjà connue (T7. Pessieti Gerv.); l’autre est nou-
velle, et M. Eastman l’a nommée T. keltica (plus correctement cel-
tica). D’après Milne-Edwards, le gisement d’Armissan serait con-
temporain d'Aix, c'est-à-dire des marnes du gypse parisien. Ilya
lieu d'ajouter que les Gallinacés ont commencé à apparaître dans
l'Eocène moyen du Wyoming ((rallinuloides wyomingensis Eastm.).
Development of Fenestella, by E-R. Cumings (2). — Cette
petite brochure représente le résultat de deux années consécutives
de recherches sur les Bryozoaires paléozoïques, en particulier sur
la morphologie de Fenestella, d’après des matériaux extraits du Si-
lurien (Hamilton group) de Thedford, Ontario. Les phases succes-
sives du développement depuis le protoécium, surmonté par l’an-
cestrula tubulaire, jusqu'aux bourgeons primaires, secondaires,
etc. sont indiquées sur les trois Planches à l'appui du texte, avec
des légendes qui rendent très claire la théorie de l’auteur. Sa con-
clusion est que, dans ces Bryozoaires primitifs, le développement
est direct, sans organes larvaires, etaboutit à un zooécium primitif
et hémisphérique, pourvu d’une ouverture simple au centre de sa
surface supérieure ; le zooécium ne paraît pas donner naissance à
des séries linéaires et adnates de zooécies, comme on l’observe
chez Stomatopora.
Uber eine Stockbildende Nubecularia aus der Sarmatischen
Stufe (N. cæspitosa n. f.), von G. Steinmann (3). —- L'examen
d'un corps problématique provenant du Sarmatien des environs de
Presbourg a permis à M. Steinmann de constater que c'était un
Nubecularia, amas de Foramimifères baculiformes, dont la coupe
ne montre nullement la structure polypiérique, mais au contraire,
une structure oolithique. Au lieu d'un développement individuel,
l’agglomération autour de l'individu central aurait alorsabouti à une
(4) Pittsburg, 1905? — Mem. Carnegie Mus., Vol. II, n° 3, pp. 131-138,
PI. XIII-X VI phot.
(2) Amer. Journ. of Sc.,k* sér., Vol, XX, pp. 169-177, PI. V-VII.
(3) Vienne, 1903. — Extr. de Ann. K. K. Naturhist. Hofmus., Bd. XVIII,
pp. 112-145, 6 fig.
grosseur extraordinaire de la colonie. Des modifications dans le
mode d’accroissement se voient d’ailleurs déjà chez d’autres Fora-
minifères (Miliolidés, Globigérines, Orbulines), la même tendance
se manifeste chez Cymbalopora et Hastigerina, recueillis dans l’ex-
pédition du Challenger.
Milleporidium. eine hydrocoralline aus dem Tithon von
Stramberg, von G. Steinmann (1). — Le nouveau G. Millepori-
dium (type : M. Remesi n. sp.) est proposé pour un Hydrozoaire
du Portlandien des Karpathes, qui diffère des Hydractinies du
Trias de l’Asie centrale, et des Ellipsactinies du Jura de l'Europe
méridionale. La structure donnée par les coupes qu’en a repro-
duites l’auteur, montre une réelle analogie avec celle des Stroma-
toporides el des Milléporides ; mais il remarque avec raison que
chez les Hydrocorallines, jamais les cellules ne se ramifient,
comme c’est le cas chez les Stromatopores. Il n’y aurait done,
pour rattacher Milleporidium à ces derniers, que la structure po-
reuse du squelette, et l’auteur avoue que la signification de cet
indice serait absolument incompréhensible, de sorte qu'il faudrait
de nouveaux éclaircissements avant de prendre une conclusion
définitive.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
Dans son ouvrage intitulé « Das fossilführende Untercarbon aus
OEstlichen Rossbergmassiv in den Sudvogesen » (III, 1897), M. Tôrnquist
a crée un G. Leptechinus dont le type (L. gracilis, de la Fam. Lepidocen-
tridæ) rentre dans le G. Perischodomus M'Coy. Mais la dénomination fait
double emploi avec Leptechinus Gauthier (Echin. foss. Tunisie, p. 107,
1889), créé par L. Heinzi Per. et Gauthier (Cyphosoma), de la Fam. Sa-
leninæ. C'est donc à tort que M. Bather (Rec. Litter. Echin. 1896-97)
change Leptechinus Gauthier en Leptechinus Türnquist.
THIERY.
Le G. d’Astérie que j'ai nommé Lahillia (1904. — Notes sur les Echino-
dermes, 2° sér., fasc. II) doit changer de nom; car il existe déjà un
(1) Vienne, 1905. — Extr. de Beitr.z. Pal. u. Geol. Œsterr-Ung. u. Orients.
Bd. XV, 8:p..2 PI.
AO
G. de Pélécypodes portant le même nom (Cossm. 1899, Revue crit. Pal. IH‘
p. 134). Je remplace donc le nom de mon Astérie par Grtmannia qui
ne paraît pas encore employé.
DE LORIOL,.
Changement de dénomination spécifique de Poroleda lanceolata Tate
non Hutton; substituer P. Tatei Hedley (Victor. Natur. 1904, vol. XXI,
p. 112).
HEDLEY.
Parmi les nouvelles espèces décrites dans le dernier fascicule du
Mémoire de M. Cossmann sur les « Moil. éoc. de la Loire-Infér. », j'ai
remarqué Phacoides naviculus. 11 y a, dans la masculinisation de ce mot
une erreur: le mot navicula est un substantif féminin, et non un ad-
jectif ; par conséquent, il ne doit pas changer de Genre avec le mot auquel
il est accolé. Cela me rappelle Volutilithes athletus (= Voluta athleta
Sol.) : là encore le mot athleta est un substantif qui est masculin et qu'on
ne peut masculiniser davantage. De même, en ce qui concerne les mots
terminés en... cola (incola, agricola, etc.), qui ne doivent pas changer de
Genre quand on les emploie comme noms spécifiques.
A. BoiSTEL.
COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du « Concilium-Bibliographicum » de Zurich)
Buckman (S.). assie Brachiopoda. — Deux changements
de nom spécifique : Orthotoma Quenstedti à la place de Terebratula heyse-
ana Quenst. non Dunk., et O. toarciensis pour T. Lycetti E. Desl. non
Davidson (Ann. Mag.nat. Hist. 1904, Vol. XIV, pp. 389-397).
Cockerell (T.-D). — Names of Ammonites. — Rectification du
nom générique Platytes Mojs. non Guénée, à remplacer par Protopla-
tytes Corkerell (Journ. Malac., Vol. XII, p. 16, 1905).
Lôrenthey (E.). — « Andorina » und « Daranyia + zwei neue
Brachyuren-Gattungen aus Ungarn. — Deux G. nouveaux de Crus-
tacés tertiaires: Anmdorina et Haranyia, d'après des espèces nou-
velles (Math.-Nat. Ber. Ung. 1901, Bd. XVII, pp. 328-336, 1 P1.).
Seeley (H.-G.). — À new type of Reptilian Tooth from the
Upper Karroo beds near Burghersdorp, Cape Colony. — Nouveau
G. de Thériodonte Ptychocymodon pentangulatus n. sp. (Ann. Mag.
nat. Hist. 1904, vol. XIV, pp, 290-298, 3 fig.).
"ne =
Seeley (H.-G.). — On a pneumatic type of Vertebra from the
Lower Karroo beds of Cape Colony. — Nouveau G. d'un Groupe
nouveau: Tamboeria Maraisi n. sp. /Ann.Mag. nat. Hist. 1904, vol. XIV,
pp. 336-344, 2 fig.).
Stromer (E.). — Nematognathi aus dem Fajûm und dem Na-
tronthale in Ægypten.— Deux nouveaux Vertébrés éocéniques Faju-
mia, Socnopæa, créés pour de nouvelles espèces. (N. Jahrb. Min. Geol.
Pal. 1904, Bd. I, pp. 1-7, 1 PI.).
Tornquist(A.).— Ueber eine eocäne Fauna der Westküste von
Madagascar. — Un nouveau G. Fibulina, créé pour une espèce nou-
velle d'Echinoderme (4bh. Senkenb. nat. Ges., Bd. XXVII, pp. 323-338,
API 3f8.).
Ulrich et Bassler (R.-S.). — A Revision of the Paleozoie
BryoZz0a. — Nouveaux G. de Bryozoaires : Orbignyella, Cypho-
trypa (type: Leptotrypa acervulosa), Anmaphragma, Rhombo-
trypa (type: Monotrypella quadrata, Calloporina [type : Callopora
crenulata]. (Smiths. miscell. coll., vol. 47, pp. 15-55, 9 PL.).
Volz (W). — Zur Geologie von Sumatra. Beobachtungen und
Studien. — Un nouveau G. de Foraminifères : Sumatrina, (Geol. Pal.
Abh. 1904, Bd. X, pp. 87-196, 12 PI., 45 fig., 3 cartes).
Walther (J.). — Die Fauna der Solenhofener Plattenkalke,
Bionomiseh betrachtet. — Deux Genres nouveaux : Ammonella
(Spong.), Kalligramma [Névropt.] (Denksch. Med. nat. Ges. 1904,
Bd. XI, pp. 133-214, 1 PI., 21 fig.).
Me" Ses
ERRATA DE LA TABLE DES MATIÈRES
DE L'ANNÉE 1905.
Lire :
Anchisauripus
Archæoboletina
Asperites
BREYERIIDÆ
Chelyoposaurus
Cribella
Cyclotrogulus
Distasis
Dyadentomum
ENCHELIIDÆ
Eopholcus
Eugyrina
Finkelburgia
Nectosaurus
Hololobus
Limmatoblatta
Megapezia
Mesocetus
Miocardiellia
PAGHYTYLOSPIDÆ
Palæoanaclinia
Palæarctomys
Palæoheteromyza
Petrovicia
Picunia
Placophyllum
PLEURARANEÆ
Foterianella
Proanaclinia
Proboena
Progonopterix
PROMYGDALIDÆ
Pronycticebus
Prothelyphonus
Schænophyllum
Tehullia
Vratislavia
Boletina
Hoplitoides
Phryx
Pseudolabis
Scapanodon
Turristylus
Insecte
Moll.
Mamm.
Rept.
Moll.
À ajouter :
Meunier
v. Kœnen
Blaschke
Matthew
Broom
Blaschke
Anchisauropus.
Archæboletina.
Asteripes.
BREYERIDŒE.
Chelyoposorns.
Cribiella.
Cyclotragulus.
Distaxis.
Dyasentomum.
ENCHELIDŒ.
Eophaleus.
Engyrina.
Finkerburgia.
Nectosaurns.
Hololubus.
Limnatablatta.
Megaperia.
Mésocetes.
Miocardellia.
POHYTYLOSPIDOE.
Palæocinadia.
Palæoarctomys.
Palæoheterozyma.
Petrovicia.
Picuma.
Placophyilum.
PLEURANEOE.
Poteronella.
Proaclinia.
Probæna.
Progonopherix.
PROMVGALIDOE.
Promycticelus.
Prothelyplionus.
Schænophyllum.
Tehuelia.
Vratisulania.
1904 p. 196
1897 118
1905 203
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1904 71
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formant des curseurs. Ces plaques
sont mobiles, on peut les faire
coïncider ces lignes avec les chif-
fres à lire. Le disque intérieur est
mobile par rapport au disque exté-.
rieur, qui lui, est fixé à la bague.
Il se tourne également quand les
écrous au centre sont serrés entre
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REVUE CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
N° 2 (Avril 1906)
MAMMIFÈRES ET OISEAUX
par le Dr E. TROUESSART.
GÉNÉRALITÉS
Extinet Animals by Ray Lankester (1). — Cet ouvrage de vul-
garisation, destiné aux jeunes gens qui veulent s'initier à la
Paléontologie, est la mise au point de conférences (lectures) faites
par l'auteur, devant un jeune auditoire, à la « Royal Institution » de
Londres. Les illustrations sont la copie des projections qui ont
servi à ces leçons, et les six chapitres reproduisent ces six lectures,
faites pendant les vacances de Noël, en 1903-1904.
Le plan et le style adoptés par le savant directeur du «British
Museum » répondent parfaitement au but qu'il s’est proposé. Après
une introduction, dans laquelle il explique ce que sont les animaux
éteints ou fossiles et donne une idée de la succession des couches
géologiques dans lesquelles on trouve leurs débris, il fixe par
quelques exemples les résultats auxquels a conduit cette étude, en
commençant par l'Homme fossile ; puis, par une transition natu-
relle, il passe au Mammouth et aux Mastodontes qui ont été con-
temporains des premiers hommes. Un chapitre est consacré à la
généalogie des Eléphants, des Rhinocéros et des Chevaux ; un
autre à celle des Girafes, sans oublier l'Okapi ; puis, viennent les
grands Edentés d'Amérique et les Kangourous géants d'Australie.
Enfin l’auteur passe aux Reptiles de l’Epoque Secondaire, aux
Poissons et aux Invertébrés, qui sont traités plus succinctement.
La compétence de l’auteur est trop connue pour que nous ayons
besoin de dire que tout cela est bien au courant des progrès les
plus récents de la science, et que ce livre, rédigé en apparence
(1) Londres, 1905. — Un vol. in-8° avec 218 fig. dans le texte.
ASS" SES
pour des adolescents, est fait pour intéresser également les grandes
personnes qui voudraient avoir une idée de l’état actuel de la
Paléontologie. La profusion des gravures (1) qui l'illustrent à
chaque page, lui donne encore plus de prix. |
On remarquera surtout les « restaurations », plus ou moins ima-
ginaires, d'animaux fossiles, qui sont trop souvent l'écueil des
ouvrages de ce genre. Il est d'ordinaire assez difficile, pour le
Paléontologiste, d'obtenir du dessinateur chargé de ces illustra-
tions pittoresques un juste compromis entre la simple silhouette
noire, dont on entoure queiquefois le squelette restauré et la pure
fantaisie qui fait penser à ces Dragons et à ces Chimères que des
peintres, fort peu zoologistes, nous montrent à toutes les exposi-
tions.
Ici, le dessinateur, qui est je crois Miss Woodward, a eu généra-
iement la main heureuse. Je citerai particulièrement la restauration
de la tête du Tetrahelodon angustidens (fig. 83), dont les deux paires
de défenses parallèles et rapprochées au point d’obstruer presque
complètement l'ouverture buccale, nous ont toujours semblé plus
génantes qu'utiles ; aussi l'animal ne devait-il avoir qu’une trompe
courte et grêle, mais très mobile, pouvant manœæuvrer
entre les (chevaux de frise » dont sa bouche était armée. La
restauration de Meritherium Lyonsi est aussi très suggestive en
nous montrant les débuts modestes de la trompe, si développée
chez les Eléphants modernes. Les restaurations des grands Reptiles
semblent moins heureuses, notamment celles du Stegosaurus et de
l’Ichthyosaurus, celle-ci déjà connue.
Le chapitre des Theromorpha, si intéressants par leurs affinités
avec les Mammifères, est traité avec beaucoup de soin, et l’auteur
nous donne de bonnes figures du Pariasaurus et des singuliers
nodules qui nous ont conservé ses ossements dans le Trias du
gouvernement d'Arkangel, dans le Nord de la Russie, où ils ont
été récemment découverts par le Prof. Amalitzky.
Ce livre contient, en somme, beaucoup plus de faits qu’on ne le
croirait au premier abord et l'on peut souhaiter qu’une bonne tra-
duction française le mette à la portée de nos jeunes étudiants,
comme introduction à l’étude de la Géologie et de la Paléonto-
logie.
(1) Une des plus curieuses est celle (p. 69) qui nous montre le professeur
Owen, en robe, à côté du squelette du Dinornis maximus dont il fait la démons-
tration. Au costume près, on croirait voir un jockey minuscule se disposant à
monter sur un énorme pur sang.
ARR
MAMMIFÈRES, OISEAUX
Les Edentés fossiles de France et d’Allemagne, par Florentino
Ameghino (1). — Ayant à déterminer des ossements fossiles du
Miocène du Mont-Ceindre (près Lyon), récoltés par Mathieu Fal-
connet, et contenant entre autres des débris d’un Edenté du
groupe des Tatous, l’auteur en a profité pour faire une révision
complète des Edentés du Tertiaire d'Europe. Ce qui suit est le
résumé de cette révision.
Sous-Ordre Dasypona, Famille des Stegotheriidæ. — Gallisæ-
tus Schlosseri sp. nov., fondé sur une partie des os (métacarpien
de Lutra franconica Schlosser (non Quenstedt), du Miocène de
Mont-Ceindre. Ce métacarpien ne présente pas de ressemblances
avec les Edentés d'Afrique ou d'Asie, mais il en présente de carac-
téristiques avec ceux d'Amérique (Dasypus et surtout Propraopus et
Tatusia). Le bassin, les vertèbres caudales, les métatarsiens, le cal-
canéum, le fémur de Galliætus, indiquent aussi un Tatou, dont la
cuirasse n’est pas connue, bien que les vertèbres caudales aient la
forme des Tatous cuirassés ; il est probable que cette cuirasse était
simplement cornée (comme celle de Scleropleura), ce qui explique
pourquoi elle ne s’est pas conservée avec les débris osseux.
Necrodasypus Galliæ Filhol, des phosphorites du Quercy, est dé-
crit et figuré d'après cet auteur. Les débris de cuirasse provien-
nent du casque céphalique, de telle sorte que l'animal devait être
plus grand que ne l’a supposé Filhol. Le crâne figuré par Filhol
sous le nom Leptomanis Édwurdsi, n’est autre que le crâne de ce
même Vecrodasypus Galliæ (comme l'auteur l’a déjà indiqué en 1902).
Palæorycteropus Quercyi Filhol, est probablement aussi un Tatou
primitif et non un Oryctérope, ainsi qu’il résulte des figures don-
nées comparativement et de la discussion qui les accompagne. La
ressemblance est surtout remarquable avec Utaëtus du Crétacé (ou
Tertiaire inférieur) de Patagonie.
Sous-Ordre PHozipoTA, Famille des Manidæ. — Necromanis Quer-
cyi Filhol, fondé sur un humérus, est bien un véritable Pangolin.
Le fémur confirme cette détermination.
Teutomanis fondé sur Lutra franconica Quenstedt (Potamo-
therium Schlosser), du calcaire de Solenhofen, en Bavière, est éga-
lement un Edenté. Mais on ne doit rapporter à ce nouveau Genre
que l’humérus, le cubitus et le radius, les autres os figurés par
(1) Buenos-Aires. — Anales dal Mus. Nac. de B.-A., XIII, p. 175-250, avec
61 figures dans le texte.
QE
Schlosser, en 1904, devant être rapportés, comme on l’a vu plus
haut, à Galliætus Schlosseri.
Teutomanis Quenstedti nov. sp., est une seconde espèce du même
Genre, fondée sur la partie inférieure d’un humérus figurée par
Schlosser, dans le même Mémoire (pl. 26, fig. 14) sous le nom
Lutra franconica, et qui ne peut appartenir à la même espèce que le
type du Genre.
Sous-Ordre TUBULIDENTATA, Famille des Orycteropidæ. — Arehæo-
ryeteropus gallicus nov.sp.,fondé sur un tibia décrit et figuré par
Filhol, des phosphorites du Quercy. Ce débris n’est pas d'un Manis
comme l’a supposé Filhol, mais d'un Oryctérope, de moitié plus
petit que l'Oryctérope actuel d'Afrique. Pour l'auteur, les Orycté-
ropes sont des Tatous qui ont perdu leur cuirasse. On trouve dans
le Crétacé supérieur de Patagonie un type (Archæorycteropus pata-
gonicus nov.sp.), peut-être encore pourvu d'une cuirasse, qui semble
indiquer que ce type africain est d’origine américaine, comme les
Tatous d'Europe.
Examinant ensuite les rapports phylogénétiques de ces Edentés
d'Europe, l'auteur pense que Galliætus est un descendant de Necro-
dasypus,— Teutomanis, celui de Necromanis, — et les Pangolins sem-
blent également d'origine américaine.
Passant ensuite aux Edentés, ou soi-disant tels, de l'Amérique
du Nord (Psittacotherium, Wortmannia, Ectoganus, Calamodon, Sty-
linodon, Onychodectes, Conoryctes), désignés sous le nom GANoDonrA,
l’auteur montre qu'ils ne peuvent être les ancêtres des GRAVIGRADA.
Aux différences anatomiques (crâne, dents, membres), s'ajoutent
des considérations géologiques : les véritables Edentés sont plus
anciens que les GANODONTA, et ne peuvent, par conséquent, dériver
de ceux-ci.
Quant à Metacheiromys Wortmann (Eocène moyen de l’Amé-
rique du Nord), c'est un Edenté très douteux (Tatou sans carapace),
peut-être allié à Galliætus, mais qui a besoin d'une étude plus
approfondie, accompagnée de figures.
Enfin l’auteur s'occupe de Bradytherium madagascariense (G.
Grandidier), de Madagascar, que le créateur du Genre a rapproché
des Bradypes, fait d'autant plus singulier qu'aucun type du Groupe
des Paresseux, vivant ou fossile, n'avait encore été signalé dans
l'hémisphère oriental. Aprèsexamen, Ameghino arrive à cette con-
clusion que le fémur type de ce Genre est simplement celui de
Megaladapis madagascariensis ou d’une autre espèce du même
Genre.
La Mémoire se termine par des considérations générales sur les
Edentés, dont l’auteur rapproche d’une part les Cétacés, de l’autre
les Monotrèmes.
Les Zeuglodontes, au contraire, n’ont que des rapports éloignés
avec les Cétacés et doiventconstituer un Ordre à part(HYDROTHEREUTA
qui descendrait des Sarcorbores primitifs (Creodonta, Sparasso-
donta).
« Tout paraît indiquer, dit l’auteur, que les Edentés, les Cétacés
et les Monotrèmes constituent une grande Sous-Classe ou division
qui aurait pris origine directe des Reptiles primitifs, indépen-
damment des autres Mammifères. » Tous les Edentés seraient d’o-
rigine américaine, même les NOMARTHRA que l'on a essayé récem-
ment d’en séparer.
L'auteur donne des tableaux de sa classification des Edentés, de
leur arbre généalogique et de celui des trois grands groupes qu'il
rapproche ici. Nous reproduisons ce dernier :
Cétacés. Édentés. Monotrèmes.
| |
Peltateloidea
Archæopelta (théorique)
Reptiles théromorphes.
Les ARCHÆOPELTA, Ou le groupe primitif souche commune des
Edentés, des Cétacés et des Monotrèmes, devaient présenter les
caractères suivants : Habitat terrestre ; membres à os longs spon-
gieux, sans moelle ; corps protégé par des plaques, ou écussons
osseux, non réunies par des sutures, mais disposées en files trans-
versales plus ou moins nettement imbriquées (on en trouve encore
chez quelques Cétacés) ; absence de système pileux (qui s’est déve-
loppé en raison inverse des écailles dermiques osseuses ou cor-
nées) ; série dentaire ininterrompue (Entelodontie), car l'Atelo-
dontie des Edentés actuels est un caractère d’origine récente et
l'Entelodontie est encore manifeste au moins chez l'embryon (Oryc-
teropus, Tamandua) ; dents à couronne simple (Haplodontie), très
nombreuses, petites et insérées dans un sillon (Polyodontie), toutes
semblables (Homodontie), diphyodontes et peut-être polyphyodon-
tes (c'est-à-dire à deux ou plusieurs séries dentaires) ; à rostre
long avec les branches mandibulaires non soudées en avant et sans
apophyse coronoïde ; le crâne à os carré et quadrato-jugal séparés
du squamosal par des sutures, possédant un trou pariétal (existe
encore chez Priodontes); l’omoplate à cordéoïde et métacoracoïde
496 —
séparés comme chez les Monotrèmes (Tamandua jeune) ; humérus
pourvu d'une perforation épitrochléenne (caractère reptilien) ;
enfin, absence d'os marsupiaux.
Pour l'auteur, les os marsupiaux des Monotrèmes sont une acqui-
sition récente, et ces os, résultant de l’ossification du tendon du
muscle oblique externe de l’abdomen, n’ont pas plus de valeur que
les os sésamoïdes. Les os marsupiaux n’existent chez aucun Mam-
mifère crétacique ou des premiers temps tertiaires. Chez Thyla-
cynus actuel, qui est pourtant un marsupial très bien caractérisé, ils
ne se sont pas constitués, letendon du muscle oblique conservantsa
forme primitive.
The Tertiary of Montana, by Earl Douglass (1). — Ce Mémoire
donne d’abord la description et la figure d’un Mammifère que l’au-
teur rapporte à l'ordre des Monotrèmes, Xenotherium wnicum
(sp. nov.) est fondé sur un crâne presque complet, qui ne difière
de ceux d’Echidna et d’'Ornithorynchus que par la présence de
bulles tympaniques et d'alvéoles dentaires correspondant à des
dents postérieures uniradiculées, simples et au nombre de six de
chaque côté. La forme du crâne tient à la fois des deux Genres
cités plus hauts.
Dans la deuxième partie, l'auteur passe en revue les Leptictidæ des
couches inférieures de White River. Le Genre Jctops, d'après Cope,
ressemble à Didelphis, mais on le place d'ordinaire dans les Insecti-
vores (Bunotheria).
Les espèces considérées sont : Zctops didelphoides Cope, I. acuti-
dens Douglass, I. Thompsoni Matthew, I. montanus, sp. nov., des cou-
ches à Titanotherium, I. intermedius sp. nov., I. tenuis sp. nov.,
I. major sp. nov., toutes trois de ce même gisement. Les espèces
nouvelles sont figurées. Le type du Genre est I. dakotensis Leidy
(1868), des Mauvaises Terres de White River dans le Dakota.
Uber Halitherium bellunense.eine übergangsform zur Gattung
Metaxytherium, von 0. Abel (2). — Après avoir décrit le fragment
de mâchoire supérieure, muni de trois arrière-molaires, sur lequel
est fondé cette espèce de Zigno, qui provient de Cavarzana, près .
Belluno (Miocène infér.), et l'avoir comparé aux Genres voisins du
même Groupe, l’auteur arrive aux conclusions suivantes : 4. Ce
(4) Pittsburgh, 1905 ? — Mem. of. the Carnegie Mus., II, n° 5, avec 1 pl.
(2) Vienne, 1905. — Jahrb. der K. K. Geolog. Reichsanstall, vol. LV, p. 393,
1 fig, dans le texte.
2297. —
Sirénien est un jeune animal, les 3° et 4* molaires étant incomplè-
tement développées ; — ce jeune ayant les dimensions d’un Hali-
therium Schinzi adulte, l'espèce devait atteindre une plus grande
taille ; — 3. le fort développement des dents indique un mâle ; —
4. ce type semble, sous certains rapports, plus spécialisé qu'Hali-
therium ; — 5. ses caractères indiquent une forme plus primitive
que Metaxytherium.
En résumé, le Sirénien du Miocéne inférieur de Belluno appar-
tient à la ligne phylogénitique qui renferme: Halitherium, Meta-
æytherium, Felsinotherium ; il représente un type synthétique inter-
médiaire entre Halitherium et Metaxytherium. Comme il est plus
voisin d'Halitherium, on doit le laisser dans ce Genre, mais le consi-
dérer comme la forme primitive du groupe qui a peur type Hali-
therium Schinzi.
Eine Stammtype der Delphiniden aus dem miocän der Halb-
insel Taman, von 0. Abel(1). — Cet important Mémoire, condensé
en dix-huit pages, traite de l’origine ancestrale des Odontocètes en
général et des Delphinidæ en particulier.
Dans l'introduction, après avoir cité les travaux de Kukenthal et
ceux de G. Dal Piaz (sur le nouveau Genre Neosqualodon), après
avoir étudié les divers gisements riches en Cétacés, l'auteur conclut:
qu’à diverses époques et à des degrés successifs du développement
des Mammifères, le type des Cétacés s’est constitué par conver-
gence,
Les recherches de Kukenthal sur la cuirasse dermique des Genres
vivants Phocæna et Neomeris appellent l’attention sur les Delphinidæ,
dont ces deux Genres seraient, parmi les Dauphins actuels, les for-
mes les plus anciennes. Par suite, il est intéressant d’étudier les
formes fossiles qui se rapprochent de ces deux Genres. C'est ce
que se propose ici l’auteur, en décrivant d'abord une espèce nou-
velle de Phocæninæ du Miocène de la presqu'île Taman (côtes de la
Mer Noire). C’est Palæophoeæna Andrussowi sp. n., dont on
possède le crâne sans rostre, des os des membres et d’autres frag-
ments du squelette. C’est un très petit Cétacé (1m. de long), qui se
rapproche de Delphinopsis Freyeri Muller, de Radoboj. — Quant à la
position phylogénétique de ce nouveau Genre, l’auteur remarque
que la caractéristique des Genres vivants Phocæna et Neomeris est
la présence de vestiges d’une cuirasse dermique, représentée par
(4) Vienne, 1905. — Jahrb. der K. K. Geolog. Reichsanstalt, vol. LV, p. 375,
4 fig. dans le texte.
(90
des tubercules cutanés, visibles surtout chez le fœtus. Il admet que
Zeuglodon possédait aussi une cuirasse (1). D'ailleurs il semble
probable que les Odontocètes descendent des Créodontes terrestres ;
ainsi Protocetus atavus Fraas, diffère si peu des Créodontes que
Fraas le réunit à ce groupe. Dans tous les cas, les Archéocètes ne
sont pas les ancêtres de Neomeris et Phocæna, et les Delphinidæ
constituent un type plus récent et bien distinct des Zeuglodontes.
Passant ensuite en revue les Delphinidæ et plus spécialemerit les
Phocæninæ vivants et fossiles, dont il donne un tableau comparatif,
l'auteur montre que Palæophocæna réunit les caractères des deux
Genres Neomeris et Phocæna, et représente avec Protophocæna
minima Abel et Delphinopsis Freyeri Müller, la souche ancienne des
Phocæninæ actuels.
Il décrit enfin et figure, sous le nom Phocæna relicta nov. sp., le
Marsouin vivant de la Mer Noire que l’on n'avait pas séparée jus-
qu'ici spécifiquement de Phocæna communis de l'Atlantique, et il
indique les caractères qui le différencient de cette dernière espèce,
qui ne se trouve pas dans la Méditerranée.
Des considérations précédentes l’auteur tire cette conclusion
naturelle que le Phocæna vivant de la Mer Noire n’est pas venu, à
l'époque glaciaire, par la Méditerranée actuelle, mais quec'estun
reliquat de la Méditerranée miocène qui couvrait une partie de
l'Europe centrale à l'époque Tertiaire.
Heterodelphis liodontus, nova forma aus den Miocenen Sehich-
ten des Comitates Sopron in Ungar, von Dr Carl v. Papp (2). —
Après avoir décrit avec soin le gisement et l'étage d'où proviennent
ces débris fossiles, l’auteur en fait l'étude systématique. On les a
désignés sous les noms Delphinus sp., Rotk v. Telegd (1880); Cyrto-
delphis (Schizodelphis) sp. Capellini (1901) ; Delphinus sp. Th. v.
Szontagh (1904); mais ils doivent prendre le nom définitif Hetero-
delphis liodontus nov. sp. — L'auteur décrit et figure les parties du
squelette qui sont connues et donne une restauration complète de
l'animal, et un tableau de la Famille des Platanistidæ à laquelle
appartient le Genre Heterodelphis, qui, par sa courte symphyse,
forme le passage aux Delphinidæ. Les dents sont petites ettrès nom-
(1) Cette opinion n’est pas admise par tous les Paléontologistes. Ameghino,
notamment (voyez, ci-dessus), croit que les débris de cuirasse attribués aux
Zeuglodontes appartiennent à d'autres animaux et que les Zeuglodontes ne sont
même pas des Cétacés (Note de l’auteur de l'analyse).
(2) Budapest, 14905. — Mittheilungen aus dem Jahrb. der K. Pr à
geologischen Anstalt, XIV, Heft 2, p. 25, 2 PI. et 10 fig. dans le texte.
Me (0
breuses (60 paires environ à la mâchoire supérieure et autant à la
mâchoire inférieure).
Sugli avanzi di Cyrtodelphis suleatus dell’arenaria di Bel-
luno, Memorie de G. Dal Piaz (1), Parte Seconda. — La 1r° partie
de ce Mémoire a été publiée dans le même recueil en 1903 (vol. IX).
Cette seconde partie termine la description du squelette (colonne
vertébrale, membres, côtés). L'auteur figure ensuite le moule
intracrânien, qu'il compare à celui de Pontoporia Blainville
(Gervais). Les débris examinés appartenaient à 11 individus diffé-
rents. Les planches, en phototypie, sont fort belles.
Vorläufige mittheilung über den Miozänen Balæneopteriden
von Borbolya, von Dr- Ottokar Kadié (2). — Les premiers para-
graphes de ce Mémoire, rédigés par MM. L. Roth von Telegd,
Thomas von Szontagh et Carl von Papp, sont relatifs à la géologie
du gisement où a été trouvé ce Baleinoptère (Mesocetus ? ungaricus
nov. sp., Kadié), et à l’ostéologie des Cétacés primitifs. Le Dr O.Kadié
décritensuite l’espèce nouvelle de Borbolya, qu’il considère, non sans
quelques doutes, comme appartenant au Genre Mesocetus et devant
être placée près de M. longirostris et de M. pinguis Van Beneden.
Balene fossile Toscane : III. Idiocetus Guiceciardinii, Memoria
del Profr: Sen. G. Capellini (3). — Cette petite Baleine dont les
débris trouvés en 1854, à Montopoli, dans le Valdarno inférieur,
étaient conservés au Musée de Florence, a déjà été caractérisée par
Van Beneden dans ses Ossements fossiles des environs d'Anvers,
3e Partie, 1882. Le prof. Capellini en donne ici une description
plus complète avec la figure des parties connues du squelette.
Enuméracion de los Impennes fosiles de Patagonia y de la
isla Seymour, par Florentino Ameghino (4). — Les Manchots de
Patagonie et ceux de l'ile Seymour, au sud du continent Améri-
cain, appartiennent à la même faune. L'auteur en fait ici une
(4) Pisa, 1905. — Palæontog. Ital., XI, p. 253-280, PI. 18-21 et 10 fig. dans le
texte.
(2) Budapest, 1904. — Foldtani Küzlony, vol. 34, p. 278, avec 6 fig. dans
le texte.
(3) Bologne, 1905. — Mem. della R. Acad. delle Sc. dell’ Istit. di Bologna,
série 6, tome II, 2 PI.
: (4) Buenos- Aires, 1905. — Anales del Museo Nacional de Buenos- Aires, XIII,
p. 97-167, 8 PI. et 4 fig. dans le texte.
= (DD —
révision complète d'après les travaux de C. Wiman (1905), basés
sur les collections faites par Nordenskjôld, au cours de son expé-
dition antarctique, etsur celles rapportées de Patagonie par Carlos
Ameghino, ou existant au musée de La Plata. Voici la liste des
espèces décrites :
SPHENISCIDÆ. — Palæospheniscus patagonicus Mor. et Merc.,
P. Menzbieri Mor. et Merc., P. interruptus n. sp., P. robustus Amegh.
P. medianus n. sp., P. planus n. sp., P. Rothi, n. sp., P. gracilis
Amegh., P.intermedius n. sp., P. affinis, n. sp., Paraspheniseus
Bergi Mor. et Merc., P. nereius, Amegh., Perispheniseus Wi-
mani n. sp, Palæoapterodytes ictus Amegh., Argyrodytes
microtrasus, n. Sp., Pseudospheniseus interplanus n. sp., P.
concavus n. Sp., Delphinornis Larseni Wim. Neeulus Rothi, n. sp.,
Ichthyopteryx gracilis Wim.,Metaneylornis curtus n. sp., Eosphe-
niscus Gunnari Wim.,Isotremornis Nordenskjoldin. sp., Parapte-
nodytes antarcticus Mor. et Merc., Arthrodytes grandis, Am..
A. Andrewsi Am., Anthropornis Nordenskjoldi Wim., Pachypteryx
grandis Wim.
Cladonidæ (Fam. nov.) — Cladornis pachypus Am., Cruschedula
revola Am. |
Addition aux Spheniscidæ. — Treleudytes crassa n. sp.
On voit que cette faune de Manchots tertiaires était beaucoup
plus riche que la faune actuelle. Plusieurs espèces (Arthrodytes
Andrewsi, Anthropornis Nordenskjüldi) atteignaient une taille rela-
tivement gigantesque pour le groupe auquel elles appartiennent.
POISSONS
par M. M‘ LERICHE.
Haifisehzähne aus dem unteren Mokattam bei Wüste in Egyp-
ten, von E. Stromer (1). — Les restes de Poissons étudiés dans
cette Note ont été recueillis par l’auteur et par le Dr Blanckenhorn
dans un affleurement de Marnes à Turritella Boghosi Cossm.. situé au
(1) pos 1903. — Neues Jahrb. für Mineral., Geol. und Palæontol., année
1903, Vol. I, Abhandlungen, p. 29-41, PI. I, |
sud de Wadi Ramlieh, et à l’est du village de Karimât, dans le
Désert arabique.
Ces restes sont figurés et rapportés aux espèces suivantes :
Oxyrhina Desorii Ag., Odontaspis verticalis Ag. sp., Odontaspis cf.
elegans Ag.sp., Lamna macrota Ag. sp., Galeocerdo latidens Ag., Aprio-
nodon frequens Dames, Ginglymostoma Blanckenhorni n. sp., Ambly-
pristis cheops Dames.
Des deux dents qui sont figurées sous le nom Odontaspis verti-
calis: l’une (PI. 1, Fig 10), appartient en réalité à un Scylliidé (Scyl-
lium minutissimum Winkler) très répandu dans l’Eocène belge (1);
l’autre (PI. I, Fig. 11), se rapporte vraisemblablement au Genre
Triacis de la Famille des Carchariidés (2).
D'autre part, la dent (PI. I, Fig. 12) attribuée à À prionodon frequens,
présente bien les caractères des dents latérales du Genre Alopecias.
La structure microscopique des dents rostrales d'Amblypristis
cheops est décrite en détail.
Nematognathi aus dem Fajüm und dem Natronthale in Aegyp-
ten, von E. Stromer (3). — Les restes de Siluridés dont l’étude fait
l'objet de cette Note ont été trouvés par l’auteur et par le D’ Blanc-
kenhorn au cours d’un voyage en Egypte.
1. Nematognathi aus dem Diluvium des Fajüm. —
Les débris de Nématognathes que l’auteur croyait avoir recueillis
dans l'Eocène, à l’extrémité occidentale du Birket el Qurûn sem-
blent appartenir à des espèces : Clarias anguillaris et Bagrus bajad,
qui vivent actuellement dans le Nil.
2. Nematognathi aus dem Mittelpliocän des Natron-
thales. — Le Pliocène moyen du Natronthal a fourni des épines
de nageoires qui appartiennent à des Synodontis analogues à ceux
qui vivent encore aujourd’hui dans le Nil. D’autres restes de Silu-
ridés semblent devoir être rapportés à Bayrus bajad et à B. docmac.
3. Nematognathi aus dem Mitteleocän am Nordrande
des Fajüm. — Dans l’Eocène moyen du Nord du Fajüm ont été
trouvés des restes (crânes, épines de nageoires) de Siluridés de
grande taille. L'auteur les rapporte à deux espèces nouvelles:
Fajumia Schweinfurthi et Soenopæa grandis, formant chacune
le type d’un Genre nouveau.
(1) Voir M:* Leriche, Les Poissons éocènes de la Belgique (Mém. Mus. roy. Hist.
natur. de Belgique) p. 113.
(2) Voir M°° Leriche, Id. ({d.) p. 123.
(3) Stuttgart, 1904. — Neues Jahrb. für Mineral., Geol. und Palæontol., an-
née 1904, Vol. I, Abhandlungen, p. 1-7, PI. I,
Myliobatiden aus dem Mitteleocän der bayerischen Alpen, von
E. Stromer (1). — Après avoir exposé le développement de la den-
ture de l'espèce actuelle Myliobatis aquila Risso, l’auteur décrit les
plaques dentaires de Myliobatidés rencontrées dans l’Eocène des
Alpes bavaroises (Kressenberg et Grünten). Il les rapporte aux espè-
ces suivantes : Myliobatis goniopleurus Ag., M. Dixoni Ag., M. striatus
Buckland ?, M. toliapicus Ag., M. cfr. latidens Smith Woodward,
Aetobatis giganteus Schafh. ; à M. goniopleurus, il rattache M. pris-
cidens H. von Meyer, du Kressenberg. La plaque dentaire sur
laquelle Schafhäutl a établi M. eureodon est figurée pour la pre-
mière fois, et rapportée avec raison à M. Dixoni.
CRUSTACÉS
par M. G. RAMOND.
1° XIPHOSURES
Uber Limulus Decheni Zineken, von Herrn Joh. Bôhm (2). —
Le Crustacé carboniférien dont il s’agit dans cette Note, a été
signalé en 1862, puis décrit et figuré en 1863, par Giebel. Des
matériaux admirablement conservés ayant été depuis recueillis,
M. J. Bühm est en mesure de compléter la description originale et
de fixer les dimensions de cette grande espèce ; ainsi le céphalotho-
rax atteint une hauteur totale de 14 centimètres, sa largeur à la
base est de 5 centimètres ; le bouclier abdominal d’un second
exemplaire a 10 centimètres de hauteur et 15 centimètres de lar-
geur. Un fragment d’épine d’un autre spécimen mesure 8 centi-
mètres de longueur. On ne peut malheureusement pas, d’après la
contr'empreinte seule de la surface supérieure, apprécier les
différences de cette curieuse espèce et des formes récentes dont
l’analogie a déja été signalée par Giebel ; mais il est certain que la
restauration qu’a entreprise M. Bôühm, présente un grand intérêt,
eu égard à l'ancienneté de ce fossile.
(1) Berlin, 1905. — Zeitschrift der Deutschen geologischen Gesellschaft; Vol.
56, ann. 1904, p. 249-267, PI. XVI, 2 Fig. dans le texte.
-(2) Berlin, 1905. — Ext. de Jahrb. d. k. Preus. geol. Landesanstalt und
Berg-Akademie, Bd. XXVI Hf. 2, pp. 240-245, PI. double.
2593 -—
2° TRILOBITES
- The Trilobites of the +» Chazy Limestone «. — Note on the
Names Amphion. Harpina and Platymetopus, by Perey E. Ray-
mond (1). — La Faune trilobitique du « Calcaire de Chazy » (Ordo-
vicien) et de la région du Lac Champlain (Canada et Etat de
New-York), a d’abord été signalée par le Profr James Hall [V.T. I,
Paléont. New-York]; puis par Elkanah Billings (Canad. Geol.
Surv. et Paleoz. Foss. Canada).
On connaissait alors 18 espèces se répartissant en 10 Genres ;
mais, en réalité, cette Faune se réduit à 13 espèces distinctes, ainsi
que l’a indiqué Billings.
Les publications dans lesquelles ces différentes formes ont été
figurées étant rares aujourd'hui, l’Auteur a pensé qu'il pouvait être
fort utile de donner les descriptions détaillées et les figures de
toutes ces anciennes espèces de l’Ordovicien de l’intéressante
région de Chazy, dans un ordre systématique ; cette révision a
conduit M. Raymond à définir 16 formes inconnues jusqu'ici, ce
qui double, en fait, la Faune trilobitique de ces gisements.
Sans entrer dans le détail complet du classemeut systématique
de toutes ces formes, nous nous bornerons à résumer ce Travail
ainsi qu’il suit.
Tous les Ordres de Trilobites sont représentés dans les Calcaires
de Chazy : 2 Familles de l'O. Hypoparia (se divisant en 2 Genres,
avec 3 espèces) ; — 5 Familles (11 G., 19 espèces). pour les Opistho-
paria ; — 3 Familles (7 G., 11 espèces), pour les Proparia. Ce sont
les Opisthoparia qui sont les plus abondants.
L'Auteur donne un tableau comparatif de la faune trilobitique de
« Trenton » et de celle de « Chazy », dans lequel les espèces iden-
tiques ou équivalentes sont imprimées en caractères spéciaux.
D'autres tableaux mettent en évidence lesanalogies paléontologiques
des couches de Chazy et de celles du « Calcaire du Fort-Cassin et
de Terre-Neuve (Division P), avec les mêmes dispositions typogra-
phiques, rendant ces tableaux faciies à consulter.
Le Mémoire se termine par un Index bibliographique et des
Notes explicatives des figures (4 planches hors texte et 11 fig. dans
le texte.
Sans prendre parti dans la question de savoir s’il est bien ratio-
nel de subdiviser à l'infini les formes paléontologiques, — surtout
(4) 4905. — Ann. Carnegie Mus; Vol. II, n° 2 (VI); 5 Pl. — American
Journ. Sc., Vol. XIX, p. 377-3178 (in-8°).
01 —
dans des Groupes zoologiques encore aussi obscurs que les Trilo-
bites, — on doit reconnaître qu'un travail aussi documenté que
celui que nous analysons ici, peut rendre les plus grands services.
Il serait à souhaiter que, dans tontes les branches des sciences géo-
logiques, des travaux analogues fussent entrepris ; on éviterait
ainsi de longues recherches.
Le Mémoire de M. Raymond était imprimé, lorsque le Doct.
W. J. Holland appela l'attention de l’auteur sur les doubles em-
plois de trois des noms de Genres cités :
En effet : 10 — dès 1816, Hübner appliquait le nom Amphion à un
Genre de Lépidoptères (Verzeichniss bekannter Schmetterlinge) ; en
1830, Pander (Beitrâge zur Geognosie des russischen Reiches, p. 139)
appliquaitle même nom à un Trilobite : Amphionfrontiloba (— Asa-
phus Fischeri Eichw.). — Angelin, en 1854, proposa Pliomera
(Palæontologica Scandinavwica, p. 30) pour ce même Genre, et c'est ce
nom qu'il convient d'adopter aujourd'hui.
20 — Harpina a été attribué également à un Insecte (G. de Coléop-
tère) dès 1844, par Burmeister (Handbuch der Entomologie) ; Bôck em-
ploya ce même nom pour un Crustacé, en 1870, et Novàk, en 1884,
proposa la même appellation commesS.-G.de Harpes, pour les formes
spéciales au Silurien inférieur (Studien an Hypostomen der bühm.
Trilobiten, N° 2, p. 4), dont l’hypostome est différent de celui des
formes du Silurien supérieur. Les hypostomes des espèces de
Chazy ne sont pas connus. En tous cas, il importe d'adopter un
nom qui évite la confusion, et M. Raymond propose Echarpes.
Enfin : 3° — Platymetopus fut employé, pour la première fois par
Dejean, en 4829, pour un Coléoptère, puis par Angelin, en 1854 pour
un S.-G. de ZLichas (Palæontologica Scandinavica, p.68). Afin d'obvier
à ce double emploi, Reed en 1902 proposa Paralichas pour le S.-G.
de Trilobites (Quart. Journal Geol. Soc. London ; Vol. LVII,
p. 62, 89); mais malheureusement ce dernier nom avait été em-
ployé, dès 1859, par White, pour une autre espèce de Coléoptère.
Pour en sortir, M. Raymond propose Asmphiliehas (type :
Lichas lævis Eichwald).
Essai sur le Cambrien de la Montagne Noire. — Coulouma
l’Acadien, par M. J. Miquel (1). — Les Montages de Coulouma
offrent une coupe naturelle, régulière et ininterrompue du Cam-
brien et de ses sous-étages. L'auteur s’est attaché, plus spéciale-
(4) Paris, 1905. — Bull. Soc. géol. France, 4° Série, t. V, p. 465. 1 PI.
nn —
ment, à l'examen de l’étage moyen ou «Acadien», étudié antérieure-
ment par Munier Chalmas et M. Bergeron (1), ainsi que par
MM. de Rouville Delage et Miquel (2).
On peut diviser cet étage en trois parties, distinctes par leurs ca-
ractères pétrographiqueet leurs faunes; mais l’Acadien,à Coulouma,
comme dans toute la Montagne Noire présente à ses divers niveaux
Ctenocephalus coronatus Barrande, fossile caractéristique de l’Aca-
dien de Bohême. Cf. Matthwei Hartt. et Ct. exsulans Linns, prédo-
minent dans l'Amérique du Nord et en Scandinavie.
Les horizons inférieurs de l'Acadien de Coulouma ont 60m à 70m
de puissance ; ils comprennent des alternances de calcaires et de
caleschistes.
Les fossiles sont d’une extraction difficile ; en dix années de
patientes recherches, M. J. Mignol a pu réunir une faune trilobiti-
que des plus intéressantes ; nous signalerons : Paradoæides Roussil-
lei (nov. sp.) bien distinct de Paradoxides rugulosus Corda sp., dont
M. Pompeck;j a voulu faire récemment une espèce nouvelle (P. me-
diterraneus) ; Conocoryphe Levyi Mun. Chal. et Bergeron ; C. Heberti
Mun. Chal. et Berg; Holocephalina holocephala (nov. sp.) ; Ptycho-
paria sp. ; Liostracus couloumanus (nov. sp.); Agraulos, sp. ; Corynexo-
cus Delagei (nov. sp.), etc.
Les horizons intermédiaires de l’Acadien présentent deux faciès,
tantôt distincts, tantôt mêlés en partie ; ils sont surtout schis-
teux. C. coranatus, moins abondant que dans les horizons infé-
rieurs, est mieux conservé. On y retrouve: Conocoryphe Heberti,
et une variété non aveugle, que M. Miquel dénomme; var.
pseudoculata, on pourrait peut-être écrire « pseudoculata » ; C.
Levyi ; les Ptychoparia ; enfin, Agnostus Sallesi Mun. Chal. et Ber-
geron.
Les horizons supérieurs ont aussi deux faciès : l’un schisteux,
sec, et l'autre constitué par das schistes lustrés ; les fossiles sont
abondants, sur quelques points, dans ces derniers. C’est Conocory-
phe Levyi qui est le Trilobite le plus abondant, et il atteint une
grande taille ; les Agnostus sont aussi représentés par un type de
grande taille, ayant la tête et le pygidium à peu près pareils ; c'est
(1) Sur la présence de la faune primordiale dans les environs de Ferrals-les-
Montagnes (Hérault) C. R. Ac. Sciences, t. CVI (1888, p. 375).
(2) De Rouville. Note sur le Cambrien de l'Hérault. Bull. Soc. géol. France
(3° Série, t. XXI, (1893) p. 325-332. — De Rouville, Delage et Miquel. Les Terrains
primaires de l’arrondissement de St-Pons (Hérault), in-8*, Montpellier, 1894. —
Miquel. Note sur la Géologie des Terrains du Département de l'Hérault, St-Chi-
nian à Coulouma. Bull. Soc. Etude Sc. nat. Béziers, t. XVI, 1893, p. 100. —
Le Cambrien et l'Arenig. Id. t. XVII (1894), p. 5.
= 106 -—
une espèce représentative d'Agnostus glandiformis Angelin, des
Calcaires d’Andrarum.
Enfin M. Miquel signale, à la base des Schistes lustrés, un Dory-
pyge, type nouveau pour l'Europe méridionale. On sait que Dames
a propooé ce Genre pour un échantillon recueilli en Chine.
Ein Schumardiasehiefer bei Lanna in Nerike, von Karl
Wiman (1) — Les riches matériaux dont il s'agit dans cette Note
avaient été extraits, en 1895, par M. Anderson, de blocs de pierres
provenant de couches intermédiaires entre le Cambrien et le Silu-
rien de Suède ; mais la description en avait été retardée par diver-
ses causes. M. Wiman a pu identifier les espèces suivantes ;
Pliomera Mathesi Ang., Aportocephalus pecten n. sp., Megalaspis pla-
nilimbata Ang., Megalaspides nericiensis n: sp., qui a l’hypostome
beaucoup plus court et plus large que M. dalecarlicus Holm ; Niobe
læviceps, Symphysurus breviceps Ang., dont une figure, bien plus
complète que la figure originale, est donnée par M. Wiman:
Ampyx brevicauda n. sp., Agnostus labiatus Ang., À. lentiformis Ang.,
Schumardia nericiensis n. sp., qui caractérise bien ce niveau, avec
son pygidium subrectangulaire ; Orometopus sp. est probable-
ment une nouvelle espèce, mais les éléments en sont trop incom-
plets pour que l’auteur ait cru pouvoir les nommer. En résumé,
cette faune à tout à fait l’aspect de celle du « calcaire à Orthocères »,
désignée en Suède sous le nom « Planilimbata Kalk ».
3* DÉCAPODES
Les Crabes fossiles de France, par P.-H. Fritel (2). — Le
premier article est consacré aux DÉCAPODES BRACHYURES.
L'Auteur rappelle la classification généralement en usage, et qui
peut être résumée dans le tableau ci-dessous :
! Céphalothorax à régions sépa-
rées par de forts sillons ; front
| arqué ou en pointe........... Dromiacea
| Céphalothorax à régions à pei-
APTÉRURES
(Abdomen nonre-
plié en dessous) ne distinctes, sans sillons ; front
tronqué en ligne droite....... Raninoidea
(1) Upsala, 1905. — Arkiv for zoologi, Bd. 2, H. 41, 20-p., 2 PI. phot.
(2) Le Naturaliste, 1°7 avril, 1° octobre 1905.
DPT", SR
e © Cadre buccal triangulaire. ....,.. Ovystoma
28 5 Céphalothorax
4 5 S bee en avant. Oxyrhynques
& & a 2 Cadre buccal Céphalothorax
ES E je quadrangulaire | rétrécienarrière Cyclométopes
es Céphalothorax
ne \ quadrangulaire. Catométopes
Les Aptérures peuvent être considérée comme des formes de pas-
sage des Anomoures aux Brachyures. Les plus anciens représentant
de ce Groupe sont les Prosaponidés que l'on rencontre dès le Juras-
sique. Les Raninoïdes n'apparaissent que dans le Crétacé.
DROMrACEA. — Le (x. Prosopon H. v. Meyer comprend des espèces
de petite taille, caractérisées par une carapace ayant un peu l'ap-
parence d’un masque ou d’un visage humain (d’où le nom du Genre).
P. spinosum H. v. M. se rencontre dans l’Oolithe ; P. tuberculosum
H. v. M. du Néocomien de Boucherans (Jura); P. Campichei Trib.,
du « Calcaire à Spatangues » de la Meuse, de la Hte-Marne (Wassy)
etc.; P. oviformis Bell, du Gault. Dromia — le G. le plus important
de la Famille — a fourni de nombreux échantillons provenant de
l’Eocène (mais pas en France).
Dromiopsis a une carapace plus carrée que Dromia. Dromiopsis
rugosus Schloth. sp. est commun dans la (raie danienne.
Stenodromia, G. assez voisin du précédent, a fourni une espèce
(Eocène de Biarritz).
Homalopsis est représenté en France, par H. Andouini, du Juras-
sique de Normandie.
RANINOIDEA. — Trois G. seulement signalés en France, jusqu'à ce
jour: Ranina Lk; Raninella, A. Milne-Edw. et Palæonotopus.
Brocchi. | |
Oxysroma. — Relativement rares en France : G. Palococorystes, de
l’Albien, du Nord et de l'Eocène (P. glabra Woodw.). — Necrocar-
cinus Bell. C’est à ce G. qu’appartient une espèce du Jurassique
de Normandie, décrite par Deslongchamps, sous le nom OÜcy-
thias Bechei. — Atelecyclus Leach. Une espèce (4. rugosus Desm.)
du Miocène de Boutonnet (Hérault). — Calappilia A. Milne-
Edw. Une espèce, également, de l’Eocène de Biarritz.
® OxyrayNQuESs (Crabes triangulaires). On peut citer une forme
provenant du nummulitique des Landes, et d’ailleurs, non déter-
minée.
Cyccoméropes. — On sait. qu’on divise cette Famille en S.-F. Por-
7
|]
DRE VERS
tuniens (à pattes postérieures natatoires); et S.-F. Canciriens
(à pattes postérieures ambulatoires).
Les Concoprum dont les restes ont été recueillis en France, appar-
tiennent aux G. Neptunus, Scylla, Psammocarcinus et Podophthalmus.
Dans le premier de ces G., on peut citer Neptunus Monspeliensis A.
Milne Edw, qui a été trouvé dans les Marnes bleues, marines, ton-
griennes, des environs de Montpellier.
Scylla Michelini A. M.-Ed., des Faluns miocènes de l'Anjou ;
connu seulement par ses pinces, qui ont de l’analogie avec celles
de S. serrata vivant actuellement dans les mers de l'Inde.
Alph. Milne-Edwards créa le G. Psammocarcinus pour une espèce
décrite en 1822 sous le nom Portunus Hericarti (Desor.). On sait
que les restes de ce crabe (surtout les pinces), se rencontrent parfois
en quantité prodigieuse, dans les Sables éocéniques (Sables moyens
ou de Beauchamp)de la région parisienne. Marcel de Serres signale,
dans le Tertiaire du Midi de la France, une espèce voisine de P. pu-
ber Fab.
Enfin, le quatrième G. serait représenté, dans le Midi également,
par Podophthalmus Defrancei Desor. Mais A. Milne-Edw. considère
cette espèce comme fort douteuse.
Dans un 2° ARTICLE, M. Fritel étudie le second groupe de la
Famille des Cyclométopes, c'est-à-dire les Canciriens. Il rappelle les
subdivisions généralement admises, et pour lesquelles nous renvo-
yons le lecteur à l’article même :
Ce sont les CarpizinEs et les XANTHIDES qui sont le mieux repré-
sentées à l'état fossile.
CARPILIDES MARGINÉS. — Les couches nummulitiques de Dax
ont fourni un représentant de ce groupe (Altergatis dubius I.).
Le G. Atergatis renferme des espèces qui vivent, à l’époque
actuelle, dans l'Océan Indien et les régions chaudes de l’hémis-
phère austral.
CARPILIDES BOMBÉS. — Le G. Palæocarpilius est caractérisé par
l'existence de tubercules sur le bord postérieur de la main et sur
la face externe de l’avant-bras : par la longueur extrême de l'article
basilaire des antennes externes : par son enchâssement entre
le bord frontal inférieur et le bord antérieur des régions ptérygos-
tomiennes. P. macrocheilus Desm. appartient au Terrain nummu-
litique du S. 0. de la France, et on le retrouve dans l'Inde (Chaîne
d'Hala).— P. Aquitanicus est également du Nummulitique du S.-0.
Ces deux espèces ont été créées par Milne-Edwards. Dans le Bassin
de Paris, ce G. est représenté par P. ignotus M.-Ed., dont les res-
+
ee 001 —°
tes ont été recueillis aux environs de Gisors, de Magny, à Mouchy-
le-Châtel, etc., dans le Lutétien, et aussi à Valmondois, Bartonien
ou Auversien G.-F. Dollf.). Ce sont surtout les doigts que l’on ren-
contre dans les diverses localités : ils sont de forte taille et devaient
appartenir à des individus de dimensions plus considérables que
ceux des espèces actuellement vivantes dans les mers des Indes.
G. Phlyctenodes. — Gros tubercules espacés sur la face posté-
rieure de la carapace (voisine des Actæa et Actæodes vivants). — P.
tuberculosus À. M.-Ed. n'est connu que par sa carapace, provenant
des Terrains nummulitiques des Landes (Hastingues). P. pustulosus
A. M.-Ed. vient aussi des Landes (Nousse, env. de Dax).
G. Harpactocarcinus. — Forme mois bombée de la carapace ;
disposition des antennes externes et du front, différentes du G. pré-
cédent. — Pas de représentant dans la faune actuelle. H. punctula-
tus Desm. Cette espèce a reçu des noms différents suivant l'âge,
ainsi que l’a fait remarquer A. Milne-Edwards ; on la rencontre dans
ie S.-0. de la France, mais surtout en Suisse, en Italie et en Espa-
gne.— H, Sowerbyei A. M.-Ed. plus petite que l'espèce précédente,
serait spéciale au S.-0. — IH. quadrilobatus Desm.; carapace forte-
ment bombée, aussi longue que large ; la partie antérieure des
bords latéro-antérieurs est lisse ; mais ces bords présentent deux
ou trois tubercules (au lieu de 12 à 14, comme dans A. punctulatus);
cette espèce provient du sud de la France : Nousse, près de Dax
(Landes), environs de Perpignan, etc,
M. Fritel renvoie à un Article ultérieur l'étude des Xanthides fort
nombreux dans le sud-ouest de la France. Une série de figures dans
le texte, dessinées par l’auteur lui-même, permet de suivre la des-
cription.En résumé, cet article de vulgarisation scientifique est fort
intéressant, et il est à désirer que la série en soit continuée.
+» Andorina + und + Darànyia +», zwei neue Brachyuren-Gat-
tungen aus Ungarn, von Dr E. Lôrenthey (1). — La description
de ces deux nouveaux Crustacés a été donnée à l'occasion de l’inau-
guration, en 1900 du Palais des Sciences géologiques de Budapest,
le premier bâtiment de ce genre qui ait été, dans l'Europe Cen-
trale, exclusivement affecté à la Géologie.
Andorina elegans n. sp. est un des rares représentants miocé-
niques de la Famille Oxyrrhynchidæ quicompte de nombreux Genres
à l’époque actuelle. Le céphalothorax circulaire et mamelonné de
(4) Leipzig, 1904. — Math. uw. Naturwiss. Ber. aus Ungarn, XVII Bd. 1899, pp.
328-336, PI. I lith.
— 100 —
cette petite espèce porte, à la région frontale, un écusson de six
festons dentiformes qui ne ressemble à aucune des formesconnues,
tandis que son rostre le rapproche de Chorilia, Eurypodus, Ore-
gonia, etc.
Daranyia granulata n. sp. appartient à la riche Famille Cato-
metopidæ ; le spécimen figuré provient du Tertiaire inférieur de la
banlieue de Budapest ; son céphalothorax est quadrangulaire, peu
convexe,armé desaillies subépineuses sur les contours latéraux, les
dernières formant deux cornes aux extrémités du contour frontal.
L'auteur indique quelqués caractères différentiels avec les formes
déjà connues, telles que Helicograptus Lucasi M. Edw., ou Helice
crassa Dana.
Paläontologische Studien über tertiâre Decapoden, von Prof.
E. Lôrenthey (1). — Les environs de Budapest ont fourni d'assez
riches matériaux de Crustacés supraéoconiques ou supramiocéni-
ques qui ont été, dela part de l’auteur, l’objet d’études approfondies
et de nombreuses publications antérieures. Il les résume dans la
présente brochure qui a principalement pour but, non pas de dé-
crire des formes nouvelles, mais de les répartir dansles différentes
étages Bormidien, Aquitanien, Langhien, Helvétien, Tortonien;
et ensuite d’examiner les rapports qu'ils présentent avec ceux des
formes contemporaines d'Afrique, notamment avec ceux qui ont
été signalés par M. Blanckenhorn dans la faune d'Egypte.
Une révision, avec une bonne iconographie, de toute cette série
de Crustacés offrirait une grande utilé.
INSECTES
par M. F. MEUNIER.
Das Insekten-Leben der Vorwelt. Eine Studie, gegründet
auf die noch erhaltenen und bereits wissenschaftlich er-
forschten Reste jener Epoche, unter gleichzertiger Berück-
(1) Leipzig, 1904. — Math. u. Naturwiss. Ber. aus Ungarn, Bd. XXII, pp.
29-36.
— 101 —
sichtigung der Existenzhedingungen von M. Alté (1). — Ce Tra-
vail mérite d’être lu par les entomologistes, ordinairement peu au
courant des recherches stratigraphiques et de leur importance au
point de vue paléoentomologique.
L'auteur passe en revue les principales Familles d’articulés des
formations géologiques, notamment ceux des ardoises lithogra-
phiques de Solenhofen. Cette partie de son Travail est très incom-
plète. Contrairement à ce que pense M. Alté, les Diptères sont très
rares sur les schistes du Portlandien bavarois. La question qui les
concerne est encore très embrouillée et, pour ma part, je n'ai vu
qu'une seule empreinte, Tipularia Teyleri, qui semble devoir
être rangée avec ces métaboles.
M. M. Alté n’est pas au courant des derniers travaux das
mologiques. 11 parle de Palæoblottina Douvillei mais ne signale pas
les intéressantes recherches faites à ce sujet par M. Agnus qui con-
sidère ce débris du Silurien comme étant une pointe génale de Trilo-
bite. La distribution de son tableau aurait pu être plus suggestive.
La partie relative aux inclusions de l’ambre n’est qu’une compi-
lation (encore bien sommaire !) de l’état actuel de nos connais-
sances, Car, à en juger d’après la notice de l’auteur, on est tenté de
croire qu'il connaît peu. la bibliographie ayant trait aux Insectes
de cette formation.
Quoiqu'il en soit, ces quelques pages sont écrites sans prétention
scientifique. Elles seront surtout utiles à consulter parles étudiants
et par ceux qui désirent s'initier à l'étude des Insectes fossiles.
Deux fourmis de l’ambre de la Baltique par C. Emery (2). —
Cette courte, mais très intéressante Notice prouve, à nouveau, qu'il
y a encore beaucoup à glaner concernant les Formicidæ du suc-
cin —et ce, malgré les beaux travaux de Mayr.
L'auteur décrit Dimorphomyrmezx Theryi n. sp., qui n’était connu
que par une espèce de Bornéo et de Sumatra. Ce fossile, suivant
M. Emery, est voisin du Genre (resomyrmex qui, lui aussi, est com-
mun à la faune malaise et à celle du succin de la Baltique.
Le savant myrmécologue de Bologne fait quelques remarques
sur un autre formicidé, Camponotus igneus Mayr, qu'il croit
devoir ranger avec ses Insectes malgré la morphologie anormale
du corselet. Il rappelle, à se sujet, que cette fourmi de l'ambre se
(1) Leipzig 1904. — D' O0. Kranchers, Entomologisches Jahrbuch. 1 Br. in16
de 19 pages.
(2) Paris 1905. — Bull. Soc. Ent. de France, n° 13, pp. 187-189 et 4 figures.
— 102 —
rapproche des individus, dits pseudogynes, et qu’il est curieux de
rencontrer un cas de pseudogynie chez une forme incluse dans
cette résine.
Inutile de dire que les quatre figures intercalées dans le texe sont
irréprochables.
L'auteur rendrait grand service aux Hyménoptéristes en faisant
la révision monographique des formicidés fossiles décrits par
Mayr, Heer et quelques autres paléoentomologistes, et en esquis-
sant quelques traits de la phylogénie de ces curieux articulés.
Carabes de la tourbe des alluvions anciennes à Elephas pri-
migenius (eampinien) de Soignies (Belgique), par 6G. de
Lapouge (1). — Après quelques remarques stratigraphiques, l’au-
teur passe en revue une série de fragments de carabes provenant
de la tourbe quaternaire de Soignies et se trouvant, comme on le
sait, entre les assises moséenne et hesbayenne. Il signale que l’exa-
men des épipleures, du sinus antéapical, des nervures et points ély-
traux, desfosses épipleurales, et d’autres menus caractères morpho-
logiques lui ont permis, à défaut de ceux de la structure
normale, de définir la place systématique probable de ces débris
d'articulés. On doit savoir gré à l'auteur d’avoir fait cette étude
avec la plus grande prudence, d'autant plus que plusieurs de cesfrag-
ments avaient passé par le tube intestinal d'oiseaux. Suivant M. de
Lapouge, les formes examinées sont presque toutes étrangères à la
faune vivante, mais il est enclin à croire qu’elles sont proches
parents de variétés encore existantes. La faune de la tourbe cam-
pinienne de Soignies ne possède aucun représentant étranger à nos
régions. Elle n’a donc rien d’arctique, ni rien qui rappelle celle de
la Russie ou de la Sibérie. Il est surtout curieux de remarquer que
toutes les espèces examinées ne diffèrent des variêtés actuelles de
France et de Belgique que par une plus petite taille. Pour ce qui
concerne la couleur, celle-ci a été vraisemblablement chimique-
ment altérée. A en juger d’après le faciès de cette faunule, le
paysage environnant devait être accidenté et orné de pâturages.
M. de Lapouge a pu déterminer deux ou trois formes de Carabus
monilis, deux de C. arvensis et trois autres assez voisines du C. can-
cellatus. Il a aussi constaté la présence de Carabhus meoralis, vio-
laceus, nitens et carinulatus. Cette curieuse faunule ne comprend
que quinze espèces, parmi lesquelles trois formes de Pteros-
tichus, une Amara et un curieux Caraboidea intermédiaire entre
(1) Bruxelles 1903. — Ann. Soc. Ent. Belg. 1 Br. in-8° de 16 pages.
HUB —
entre Blethisa et Elaphrus, mais aucun représentant du groupe
des Harpalidés.
Tel qu'il est, ce Mémoire, fruit de longues, sérieuses et laborieu-
ses recherches, passera presque inaperçu même par ceux que pas-
sionnent les études, toujours si ingrates, sur les articulés fossiles,
car il n’est accompagné d’aucun dessin aidant à la compréhension
du texte. Espérons que M. de Lapouge comblera cette lacune et
qu’il aura l'idée d'annexer à son travail un index bibliographique
et un tableau montrant d'une manière plus suggestive les affinités
des carabes quaternaires avec ceux de la faune actuelle.
Sur quelques Diptères (Cecidomyidæ, Tacbininæ, Chloropinæ,
Phoridæ et un Hyménoptère (Chlacididæ) du Copal récent de
Madagasear, par Fernand Meunier (1). — Après avoir dit que
la connaissance précise du lieu de gisement permet d'établir les
relations fauniques des Genres et des espèces, l’auteur décrit Les-
todiplosis Kiefferis nov. sp., et Myobia multiciliata nov. sp. Il donne
le tableau des Tachininæ tertiaires, la diagnose de Mieroeætus /o0r-
midolosus nov. sp., qu'il croit devoir ranger avec les Chalcididæ
du groupe des Tetraschoidæ ; il fait de très courtes remarques sur
un Diptère acalyptère voisin de Siphonella et la description pro-
visoire d’un Phoridæ dont les caractères de la tête, des pattes et des
organes copulateurs ne sont pas assez distincts pour le décrire
spécifiquement.
Les dessins intercalés dans le texte reproduisent les caractères
les plus saillants des bestioles étudiées dans ce Travail.
Über einige neue Fossilreste von Dr Sterzel (2). — Dans cette
courte Note on trouve les diagnoses de deux nouvelles plantes :
Sphenophyllum (Trizygia) Costæ du houiller supérieur de Passal
(Portugal), qui se rapproche de S. Thoni Mayr, et Sphæococcites
dyadicus trouvé à Alter Bruch, près de Frauendorf, et voisin de
S. cartilagineus Unger); puis, l'auteur décrit Etoblattina Steinmanni,
nov. sp., blattide du houiller supérieur de Hinterohlsbach, près de
Oppenau, dans le grand duché de Bade.
Sa diagnose paraît faite avec soin. Pour ce qui concerne l’étude
de la topographie alaire, il admet la nomenclature de S. H. Scud-
(1) Narbonne 1905. — Miscellanea Entomologica, t. XIII, n° 7, pp. 89-94,
4 PI:
(2) Chemnitz 1903. — XV Ber. der Naturwiss. Gesellsch. Sitz. 1902, pp. LXIX-
LXXI, 1 PI.
— 40 =
der, mais il a eu tort, à mon avis, de ne pas donner, en note, celle
suivie par Redtenbacher, Schlechtendal et Agnus. On doit aussi
reprocher à l’auteur de ne pas avoir discuté les affinités morpho-
logiques probables de l'aile de T. Steinmanni, comparativement à
celles des espèces européennes et américaines signalées par Gol-
denberg, Scudder Küsta, Woodward et les autres paléontologistes.
L'auteur a oublié d’annexer à son Travail un dessin schématique
permettant de mieux apprécier les détails de la réticulation
alaire de ce Blattidæ.
Zwei neue beschuppte Copeognathen aus dem Bersntein, von
Dr G. Enderlein (1). — Les psociens du succin ont déjà été étudiés
par feu Hagen. L'auteur décrit Amplientomum colpolepis et A. lepto-
lepis confondus par Hagen avec son À. paradorum, et qui diffèrent,
de cette espèce par la morphologie des écailles du champ alaire.
Ce petit Travail est fort bien mené et l’auteur y a annexé quelques
bonnes figures permettant de reconnaître immédiatement ces
nouvelles formes. M. G. Enderlein me paraît accorder trop d’im-
portance à la morphologie des écaillettes alaires des psociens de
l’ambre. En effet, ces organes présentant des caractères de haute
valeur pour l'étude des espèces actuelles, perdent beaucoup de leur
valeur taxonomique lorsqu'il s'agit de formes fossiles dont les
ailes, même des individus les mieux conservés, sont ordinaire-
ment un peu altérées par la fossilisation.
La planche qui accompagne la Notice permet de reconnaître,
à coup sûr, les caractères des inclusions étudiées par l’auteur.
Nouvelles recherches sur quelques Diptères et Hyménoptères
du copal fossile « dit de Zanzibar », par M. Fernand Meunier (2).—
Dans ce Mémoire l’auteur donne la liste des Insectes du copal
connus jusqu'à ce jour. Il décrit et figure à nouveau Phlebotomus
pungens Loew (Meun.), décrit deux Phora de cette résine, PA.
etiopia et copalina, et un tachinaire Thryptocera media. Parmi les
Hyménoptères, il donne les diagnoses de Ceratobæus incertus (Proc-
totrypidæ) de Mesidia minuta et de Plutothrix minutissima (Chalci-
pue
(1) Leipzig 4905. — Zoologischen Anzeiger, pp. 576-580 et 3 figures. 2 +
(2) Moulins 1905. — Revue Scientifique du Bourbonnais, etc., t. XVII, pp.
204-215 et 1 PI. lith.
— 105 —
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN.
Additions to the Cambrian fauna of South Australia, by
R. Etheridge jr. (1). — Les matériaux décrits proviennent d’un
banc coquillier d'argile oolithique situé dans le Flinden Range, non
loin de Wirrialpa, et dans lequel l’auteur a identifié quelques
Brachiopodes et un Trilobite franchement cambriens.
Outre Olenellus sp., probablement distinct d'O. Browni, Eth. et
d'O. Pritchardi Tate, M. Etheridge décrit Obolella wirrialpensis,
nouvelle espèce caractéristique de cette couche et voisine d’O. an-
gulata Billings, c’est-à-dire plus quadrangulaire que la plupart
des Obolella d'Amérique. Les autres Brachiopodes sont très incer-
tains, même génériquement ; M. Etheridge a cependant nommé
Orthis ? Tatei, nouvelle espèce. Enfin il signale dans ce gisement
la présence d’un petit spécimen de Hyolithes communis Billings,
Ptéropode qui avait déjà été trouvé par Tate à Curramalka.
. Types du Prodrome de Paléontologie universelle de d’Or-
bigny. — Silurien : A. Silurien inférieur, par A. Thévenin.
— Le but très louable que poursuit M. Boule, en republiant
les types de ia collection d'Orbigny, au Muséum de Paris, est de
restituer à ce célébre auteur les noms des espèces qu'il a briève-
ment décrite dans le Prodome, et d'en donner de bonnes figures.
M. Thévenin, qui s'est chargé des quelques espèces siluriennes
ci-après désignées, a fort bien compris que tout l'intérêt de cette
republication réside dans la valeur des observations faites à
l'appui : il faut que le lecteur soit guidé par la désignation du
Genre exact dans lequel l’espèce doit être désormais. placée, et
aussi par l'indication des espèces postérieures à d’Orbigny, avec
lesquelles elle pourrait tomber en synonymie.
Cette première livraison ne contient, comme texte, que : Ortho-
ceratites -gregarioides, Lyonsia normanniana (Orthonota see. Bigot),
Avicula matutina non retrouvé, Avicula prima (Modiolopsis sec.
(1) Adélaïde, 1905. — Trans. and Proc. of. R. Soc. of South Australiu, Vol.
XXIX, pp. 224-251, PI. XXV lith.
(2) Paris, 4906. — ‘Ann. de Paléont. Fasc. I-Il, 4 p., 2 PI. in- 4e phot.
— 106 —
Bigot), À. matutinalis (Ptérinéidé non identifié génériquement),
A. subretroflexa (même observation, quoique M. Thevenin n’en
fasse pas mention ?), Phylodictya cruciformis, dont la suite viendra
à la prochaine livraison.
The fauna of the Chazy limestone, by P. E. Raymond (1). —
Le village de Chazy, qui a donné son nom à cette formation, est
situé dans l'Etat de New-York ; d’après la discussion très appro-
fondie à laquelle s’est livré l’auteur, il semble résulter que cette
faune assez limitée, qui se retrouve d’ailleurs au lac Champlain,
doit appartenir à l'Ordovicien.
Les espèces nouvelles ne sont pas figurées ; mais M. Raymond a
depuis comblé cette lacune. Pour les Trilobites, M. Raymond a ci-
dessus (p. 93) signalé le nouveau S.-G. Pliomera dont le type
est une espèce déjà connue : Cheirurus sol. Billngs ; le cephalon
court est très voisin de celui de Pseudosphærexochus ; maïs la gla-
belle n’est pas aussi profondément empreinte chez ce dernier que
chez Pliomera.
Die zweischaler des Niederschlesischen und bôhmise hen Roth-
liegenden, von Doet. A. Schmidt (2). — Cette Note est en quelque
sorte un supplément à une étude antérieure sur le Carboniférien
et le Dévonien de la Silésie ; l’auteur y ajoute cette fois quelques
formes de la Bohème : Anthracosia ? Fritschi n. sp., A. thuringensis
Gein. ; et dans le Dévonien; Palæanodonta parallela Amalitzky,
P. Castor Eichw., P. bicarinates Keys.. P. Verneuili Am., P. Ernæ
n. Sp., P. Sophiæ n. sp., P. faban. sp., P. Posepnyi n. sp. Stur. mss.,
P. Petrascheki n. sp., P. cf. Verneuili Am. Toutes ces formes sont,
il faut l’avouer, très voisines les unes des autres, surtout que l’on
n’en connaît que la contre-empreinte.
Ueber Mytilus eduliformis Sehl. sp., von E.-W. Benecke (3). —
Dans cette Note, l’auteur reprend l'examen d’une espèce triasique
au sujet de laquelle M. Frech a écrit qu’on n'avait pas encore fait
de différences entre les provenances du Muschelkalk inférieur et
supérieur. M. Benecke fait remarquer qu'il avait déjà signalé cer-
.
(1) Amer. journ. of Science, Vol. XX, Nov. 1905, pp. 353-382.
(2) Stuttgart, 1905. — N. Jahrb. f. Min. Geol. Pal. Bd. I, pp. 44-59, PI. V.
(3) Stuttgart, 1905. — Centralbl. f. Miner., Geol. uw. Pal. n° 23, pp. 705-718,
5 fig. photo-zing. dans le texte,
— 107 —
tains caractères distinctifs, en 1886, pour Mytilus vetustus qui est le
synonyme de M. eduliformis, et il expose qu'il a été amené, à cette
occasion, à examiner de nouveau les matériaux de la collection de
l’Université de Strasbourg. Il figure entr’autres d'excellents exem-
plaires provenant de la Hesse inférieure, et ayant leur charnière
dégagée ; ils appartiennent à la forme large, à crochets courts et
pointus, avec une sorte de septum sous le crochet, comparable à
celui de Septifer et de Dreissensia.
Les échantillons de la Dolomie dela Saxe, qui ressemblent davan-
tage à la figure originale de Schlotheim, paraissent avoir une forme
moins large ; malheureusement ce sont des moules, et leur char-
rière n’est pas visible.
M. Benecke se demande ensuite si cette espèce, d'une grande
longévité, doit être classée comme Mytilus ou comme Myalina? Or
les échantillons en question ressemblent beaucoup plus aux fossites
tertiaires qui sont généralement classés comme Mytilus (tels que
M. acutangulus Desb., par exemple) qu'aux Aviculidæ. Il écarte égale-
ment l'hypothèse d’après laquelle ce seraient des Septifer ou des
Dreissensia. Nous trouvons, en effet, que la lame devrait être,
dans ce cas, beaucoup plus distincte qu’elle ne l'est en réalité,
d’après la figure publiée par M. Benecke. La conclusion c'est qu’il
s’agit bien là d’un vrai Mytilus.
Fossili carboniferi del M.Pizzul e del piano di Lanza nelle
alpi carniche. Foss. animali, di M. Gortani (1). — En nous
bornant à la seconde partie paléozoologique le ce Mémoire, nous
avons à signaler, outre quelques Foraminifères,Anthozoaireset Bryo-
zaires, de nombreux Brachiopodes, des Pélécypodes et surtout d’in-
téressants Gastropodes.
Parmi les Brachiopodes généralement représentés par des formes
caractéristiques du Carboniférien, il y a quelques espèces ou varié-
tés nouvelles : Orthotetes ? expansus, Meekella Vinassai, Chonetes
carnicus, Spirifer alpinus, plus quelques espèces de Russie, voire
même de l'Himalaya. Les Pélécypodes nous ofirent : Aviculopecten
carnicus, À. incarojanus, Myophoriopsis ? carbonifera, Astarte pau-
larensis dont la détermination générique me paraît des plus dou-
teuses, Conocardium Taramellii qui n’est pas comparé aux espèces
connues.
Passant aux Scaphopodes et Gastropodes, nous trouvons : Euta-
(1) Rome, 1905. — Boll. Soc. geol. ital., Vol. XXIV, pp. 461-605, PI. XII-XV.
(Les fossiles végétaux ont été étudiés par M. Vinassa de Régny.)
lis prisca Munst. dont le véritable nom générique est encore à
vérifier ; Bellerophon De-Angelisi n. sp., du groupe de B. navicula
Sow.; Pleurotomaria (Rineoderma)nikitowkensis Jakowlew, var. italica
P.SibirtzewiJak.; de petits Murchisonia dontl'ornementationa pu être
reconstituée (M. Paronai, Tommasii, subtenuis n. sp.) ; Euomphalus
catillus Martin, E. (Phymatifer) coronifer de Kon. (conoriferus bar-
barisme latin) ; Trachydomia Wheleri Swalow, sorte de Naticopsis
puncticulé, en assez bon état ; cinq Loxonema, en partie belges, en
partie russes ou du Tyrol; Tubereulopleura anomala Jakowlew,
nousn’avions passignalé, en 1899, leG. Tubereulopleura Jakow:
lew, dont aucune des figures publiées par M. Gortani n'est malheu-
reusement lisible ; enfin Promathildia Barroisi Jakowlew. ,
I n'y a qu'un fragment d’Orthoceras calamus de Kon., et trois
Phillipsia seulement représentent les Trilobites.
En résumé, cette faune est surtout intéressante par ses affinités
avec celle de Russie principalemenf.
L 2
Die Brachiopoden des mittleren Lias Schwabens, mit Aus-
schslus der Spiriferinen, von K. Rau (1). — Cette très importante
contribulion a été faite principalement avec les matériaux autrefois
recueillis par Quenstedt,et elle se termine par une intéressante
étude phylogénétique de la répartition des différentes formes aux
divers niveaux.
La division systématique adoptée pour les Articulés par l’auteur,
est celle de Waagen et de Zittel, en quatre Sous-Ordres : Aphane-
ropegmata Waagen, Helicopegmata Waagen, Ancistropegmata Zittel,
Ancyclopegmata Zittel. Nous signalerons principalement les espè-
ces nouvelles : Cadomella Quenstedti, décrit avec beaucoup de
détails et représenté par 21 figures, voisin de Leptæna Moorei Dav.
avec lequel Quenstedt l'avait confondu ; Thecidea parca, petite
espèce non encore signalée ; Koninckella liasina Bouchard (Leptæna)
représenté par 28 figures, sans compter les détails de la figure 4
dans ie texte; de nombreuses Rynchonelles, à propos desquelles
l’auteur a imaginé un diagramme représentatif du nombre des
côtes par centimètre linéaire, mesuré sur la coupe trensversale de
la valve ; À. persinuata confondu à tort avec À. Buchi Rœmer, par
Quenstedt ; plusieurs mutations ou variétés de À. variabilis Sch1.,
étudiées avec le plus grad soin, mais il eût été préférable de ne pas
leur attribuer des noms tels que Major ou minor, qui peuvent tom-
(1) Iéna 1905. — Geol. und pal. Abhandl. neue Folge, Bd. VI, Heft 5. In-4°,
94 p., 4 PI. phot. d’après des dessins, et 5 fig. dans le texte.
— 109 —
ber en synonymie dans le cas où ces variétés formeraient ultérieu-
rement des espèces distinctes.
Dans le Sous-Genre Orthotoma, ri par Quenstedt du G.
Terebratula, M. Rau décrit trois nouvelles espèces : T. margaritati,
spinati, solidorostris, les deux premiers de ces noms étant emprun-
tés à ceux des couches où on les a recueillies, ce qui peut donner
lieu à des confusions avec les adjectifs spécifiques ; sont-ce des
variétés ou de nouvelles espèces ? La même question se pose pour
Waldheimia numismalis Lamk., dont l’auteur sépare cependant
W. conocollis à cause de sa forme un peu plus élevée. La descrip-
tion se termine par celle de W. Waterhousei Dew. et de W. subdi-
gona Oppel, c’est un total de 54 espèces ou variétés.
Les planches figuratives de toute cette série méritent de grands
éloges pour la clarté et le groupement des nombreuses vues que
l’auteur a fait reproduire.
Sur un Gisement de Fossiles Bathoniens, près de Courmes,
(A.-L.) par M. Cossmann(1).— Cegisement a étédécouvert par M. Gué-
bhard et signalé aux excursionnistes de la Soc. géol. de Fr., le
8 sep. 1902, pendant la Réunion extraordinaire de cette Société, à
Nice. La description des espèces qu'il contient, retardée en même
temps que l'apparition du Bulletin de cette Réunion, n'a été publiée
qu’au mois de novembre 1905. date qui a son importance à cause
des diagnoses d'espèces nouvelles et d’un Genre nouveau Guebhar-
dia (G. veneriformis sp. nov.), voisin de la Famille des Veneridæ.
L'âge exact de ce gisement est précisé par deux espèces carac-
téristiques et abondantes (Nerinea scalaris, N. elegantula d'Orb.) qui
indiquent le Bathonien supérieur : on pourrait ajouter À. espar-
cyensis Piette, mais l’auteur a récemment constaté que c'était une
espèce différente de celle de l’Aisne ; toutefois, Amberleya subpyra-
midalis d'Orb., Ampullospira Zetes, Nerita minuta Sow., ont pu être
identifiés avec certitude.
Parmi les espèces nouvelles nous citerons principalement Dia-
tinostoma Guebhardi qui est différent d'Eustoma tuberculosum
Piette, mais dont le nom générique a été changé par M. Cossmann
pour corriger un double emploi de Nomenclature qui avait échappé
à Piette ; cette correction doit être signalée dans la prochaine
livraison des « Essais de Pal. comp. » qui traitera des Cerithiacea.
Une Note complémentaire sur cet intéressant gisement est d’ail-
(4) Paris, 1905. — B. S. G. F. (4) t. IE, pp: 829-846, PI. XLVI et XLVII phot.
4 fig. dans letexte.
— 410 —
leurs actuellement à l'impression, et nous aurons ultérieurement
l'occasion d'y revenir ici.
Sur le Reineckea angustilobata Bras. sp. et le Præconia
Dollfusi Jul. Rasp., du Callovien, par M. Collot (1) — Le Cépha-
lopode signalé à Villers-sur-Mer, par MM. Brasil et Julien Ras-
pail, en 1905, avait déjà été signalé par M. Collot aux environs de
Dijon, dans le Bulletin du Service de la Carte géol. de Fr., mais
cet auteur l’a rapportée au Genre Reineckea dont le type est Ammon.
anceps Rein. M. Collot insiste dans la présente Note sur les carac-
tères d'ornementation et des loges qui confirment cette manière de
voir et écartent le fossile en question du G. Peltoceras.
En ce qui concerne Præconia Dollfusi, M. Collot confirme, par
l'étude de la charnière, la détermination générique de M. Raspail.
Ueber Oberen Jura in Pommern. Beiträge zur Stratigraphie
und Paläontologie, von M. Schmidt. (2) — Les couches poméra-
niennes étudiées par l’auteur et qui contiennent une très riche
faune, comme on le verra ci-après, sont attribuées par lui, en
grande partie à l'Oxfordien, et peut-être aussi au Portlandien,
montrant ainsi une réelle analogie avec les dépôts des environs de
Moscou, où M. Pavlow a précisé l'existence de ces deux étages.
Laissant de côté les Echinodermes qui concernent notre collabo-
rateur M. Lambert, nous passons aux Brachiopodes : Rhynch. pin-
guis Rœmer, R. trinca Qu., R. trilobata Ziet., Terebratula Bauhini
Etallon, T. subsella Leym. dont l’auteur sépare une nouvelle espèce
(T. undosa qui n’est peut-être pas adulte. A côté de Zeilleria hume-
ralis Ræm., nous voyons figurer Z. avellana, nouvelle espèce dont
la valve inférieure acquiert un développement gibleux qui ne
paraît pas être la conséquence d’une déformation accidentelle ;
Z. egena Bayle est une forme plus haute et moins épaisse.
Parmi les Pélécypodes, M. Schmidt a figuré, entre autre: Aucella
Pallasi Keys. (var. tenuistriata Lahus.) dont la charnière n'est
malheureusement pas dégagée ; Ostrea deltoidea Sow. est indiqué
comme s'étendant de l’Oxfordien supérieur au Kimméridien supé-
rieur ; Exogyra Gumprechti, petite espèce nouvelle du Kimméri-
dien, ressemblant à E. bruntrutana ; Hypotrema cf. rupellense d'Orb.
(4) Paris, 1905. — Feuille des Jeunes Natur. IV Sér., 35° année, n° 422,
p. 25.
(2) Berlin, 1905. — Abhandl. K. pr. Geol. Landesanst, Neue Folge, Heîft 41 ;
222 p.in 8°, 40 PI. phot. d’après des dessins.
— A1 —
a pu être identifié génériquement, grâce aux 7 à 10 fossettes liga-
mentaires que l’on aperçoit sur le bord cardinal. Trigonia Hauche-
cornei, nouvelle espèce divariquée, du Portlaudien inférieur.
Astarte crassitesta Rœm., qui n’est pas mentionné dans le texte,
mais seulement dans la liste générale, est représenté par de nom-.
breuses figures sur la planche VIII ; il en est de même pour beau-
coup d’autres espèces bien connues, mais on ne peut que louer
l’auteur d’en avoir donné une bonne représentation, d'après d'ex-
cellents spécimens. Corbicella tancredia n. sp. n’est qu'à l'état de
moule interne ; la même observation s'applique à Venerupis ? cam-
minensis, il est bien douteux que ce Genre ait vécu dans les couches
jurassiques. On remarquera particulièrement les belles charnières
d’Isodonta Kimmeridiensis Dollf. et de Corbula glosensis, du riche
gisement de Klemmen.
Quelques Gastropodes sont d’une admirable conservation : Trochus
cælotropis, T. wadrinus qui ressemble à un Ataphrus quoique l’ou-
verture soit laissée dans l’ombre (pourquoi ne pas faire venir la
lumière du côté de l'ouverture qui est ce qu'il y a de plus intéres-
sant chez un Gastropode ?); Nerita mais Buv., N. Sadebecki n. sp. ;
Brachytrema Lorioli n.sp. bien conservé, mais non adulte ; Lacuna ?
læviuscula n. sp. qui doit appartenir à un G. nouveau ; Cerithium
anaroides, probablement Paracerithium Cossm. C. Deekei et C. pom-
meranum sont peut-être des Turritella, mais à coup sûr, n’appartien-
nent pas aux Procerithidæ. Sequana Lorioli Cossm. n’est figuré qu’à
l’état de moule et l’auteur ne dit pas qu’il en ait des contre-em-
preintes.
Enfin, Ovactæonina Stueri Cossm., Sulcoactæon viadrinus n. sp.,
et quelques Céphalopodes complètent cet ensemble très intéressant.
A Monograph of the Cretaceous Lamellibranchia of England,
by H. Woods (1). — La suite de cette importante Monographie
comprend principalement les Pteriidæ Meek, nom familial substi-
tué à Aviculidæ Gray (1840), de même que Pteria Scopoli (1877) est
substitué à Avicula Brug. (1791). Cette double rectification provo-
que l'observation suivante : s’il est exact que le nom Avicula Klein
n'a été repris qu’en 1791 (ou 1792 fide Herrmanssen) par Bruguière,
tandis que Pteria a été proposé dès 1777, Pteridæ Meek est postérieur
à Aviculidæ et fait d'ailleurs double emploi avec Pteridæ Brod. (1839);
ainsi que nous l'avons maintes fois répété, le changement de nom
(1) Londres, 1905. — Palæontogr. Soc. Vol. I, Part, Il, pp. 57-96, PI. VIII-XI,
phot. d’après des dessins.
1214
— 112 —
de Genre n'implique pas nécessairement le changement du nom
familial qui en est dérivé, et la loi de priorité subsiste pour les
noms de Familles comme pour les noms de Genres et d'espèces ; il
n'y a d’ailleurs aucun inconvénient à conserver Aviculidæ bien
qu'Avicula tombe en synonymie.
Les groupes étudiés par M. Woods sont: Orytoma Meek, com-
prenant les espèces costulées {Avic. cornucliana d'Orb., À. pectinata
Sow., À. dubia Ether., À. tenuicosta Rœæmer); Pseudoptera Meek, à
forme de Gervillia et dont aucune charnière n’est malheureuse-
ment figurée (A. subdepressa d'Orb., Pteria haldonensis et P. gaul-
tina, espèces nouvelles, À. Éerulestens Nils, beaucoup moins obli-
que que les autres).
Le G. Aucella Keys, est représenté par deux espèces du groupe
sensu Stricto : A. volgensis Lahus., A. Keyserlingi Trautsch., toutes
deux du Crétacé de la Russie ; ensuite le Sous-Genre Aucellina
Pompeckj (1901) à échancrure byssale étroite et incurvée sur la
valve droite ou supérieure, le type est précisément À. gryphæoides
Sow., espèce pour laquelle M. Woods a fait figurer de nombreuses
vues parmi lesquelles deux (fig. 10-11) indiquent bien ce sinus.
La Famille Pernidæ Zittel, comprend: Gervilia sublanceolata d'Orb.,
G. linguloides Forbes, G. alæformis Sow., du Néocomien ; G. ros-
trata Sow. et G. Forbesiana Forbes, du Gault. Nous trouvons en-
suite: Perna Mulleti Desh., dont la forme irrégulière est bien con-
nue; P. Ricordeana d'Orb., du Néocomien ; P. oblonga Seeley,
espèce peu connue du Gault, ovale et allongée; P. semielliptica
Seeley, et deux autres formes du même groupe.
La dernière page porte la synonymie de Pinna Robinaldina d’Orb.,
dont la description et l'iconographie sont reportées à la livraison
suivante, impatiemment attendue par les lecteurs de cette utile
étude.
Die Fauna der Schaumburg-Lipp’sechen Kreidemuide, von
D: E. Harbort (1). — Les niveaux étudiés dans ce Mémoire sont le
Hauterivien et le Valenginien de l'Allemagne centrale.
En dehors d’un très petit nombre de Poissons et de Crustacés, la
faune en question contient presque exclusivement des Mollusques
qui sont dans un état de conservation relativement médiocre. Pour
les Céphalopodes, l'auteur se borne à renvoyer le lecteur à la
grande et récente Monographie de M. von Kœænen.
A propos d’Exogyra Couloni Defr., nous relevons une faute d’im-
(4) Berlin, 1905. — Abhaudl. K. pr. geol Landesanst. Neue Folge, Heft 45,
112 p. in-8°, 11 PI. phot. d’après des dessins, une Carte et un Profil.
— 113 —
pression qui attribue le G. Exogyra à Sayn; c'est Say qu'il faut
lire. Anomia pseudoradiata d'Orb. est représenté d'après d'assez
bons exemplaires indiquant bien l’ornementation très fine de la
surface externe. Avicula vulgaris n. sp. rappelle beaucoup À. are-
naria Rœm., du Wealdien, ou A. cenomanensis d'Orb. Les Pecti-
nidés ne sont pas figurés, mais Lima (Plagiostoma) planicosta est
une nouvelle et grande espèce qui a de l’analogie avec L. auberso-
nensis Pict. et Camp.; Pinna raricosta n. sp. est une forme très aci-
culée qui ne peut être confondue avec P. Robinaldina d’'Orb., des
mêmes gisements, parce que ce dernier s’élargit beaucoup plus
rapidement. On y trouve aussi une troisième espèce tout à fait
triangulaire et globuleuse (P. iburgensis Weerth). Trois espèces de
Nucula sont figurées, mais une seule est nouvelle : N. subcancellata
dont l’ornementation est caractéristique et visible sur l’une des
valves. Leda navicula n. sp. très voisin de L. Mariæ d’'Orb., a une
forme presque symétrique. Cardium peregrinum d'Orb., très recon-
naissable d’ailleurs, appartient au Sous-Genre Protocardia, et non
pas Hemicardium, comme l'écrit par erreur M. Harbort. Thetis
schaumburgensis n. sp. paraît différer de 7. Renevieri de Lor., qui se
trouve aussi dans les mêmes gisements. Quant à Tellina (Lavignon)
ovalis, c'est une nouvelle espèce qui ne peut évidemment conserver
le nom préemployé, si on la conserve dans le G. Tellina ; il faudrait
donc écrire seulement Lavignon ovale, à cette condition seule d’ex-
clure le terme Tellina, ce qui est d’ailleurs préférable, puisque Lavi-
gnan n'est peut être même pas un Tellinidé. Ptychomya elegans,
espèce nouvelle dont le nom est très heureusement choisi. Sole-
curtus largovatus n. sp. n'est peut être qu’un échantillon déformé de
Siliqua æquilatera dont on aperçoit très bien la côte interne sur le
moule.
Signalons, parmi les Gastropodes : Emarginula neocomiensis d'Orb.
Pleurotomaria lindhorstensis n. sp., Trochus quadricoronatus n. sp.,
Natica lævigata Desh.(Ampullaria), Actæon Astieri d'Orb., Act. multi-
lineatus n. sp. dont la détermination générique est très douteuse,
Cinulia incisa n.sp., et enfin un nouveau G. Pythogyra, de la
Fam. Limnæidæ, dont le type (P. canalifera Harb.) rappelle Valen-
ciennesia; mais je me demande si ce n’est pas identique à Rhytido-
pilus Cossm., c’est-à-dire un Pulmoné thalassophile ?
Les fossiles de la côte orientale de Madagascar, par M. Boule
et A. Thévenin (1). — La découverte de fossiles d'âge crétacique à
(4) Paris, 1906. — Ann. Puléont., T. I, Fase. I-II (Paléont. de Madagascar), 17
p. in-4°, 2 PI.
8
— 114 —
Fanivelona et à Marohite, sur la côte orientale de la grande île,
confirme ce que l'on savait déjà, c'est-à-dire que la « Lémurie »
n'existait pas à l'époque secondaire et que l'île n’a cessé d’être
isolée qu'à l'époque du Tertiaire. Un Lytoceras, recueilli dans le
premier de ces gisements par M. Grillo, est en effet rapporté à une
forme indienne (Ammon. Indra Forbes) ; quant à Volutilithes fani-
velonensis n. sp., c’est une forme très voisine de V. rigida Baïily, du
Crétacé de l'Afrique australe ; quoique ce soit un moule, il est pro-
bable, par son galbe à longue spire, que cette coquille appartient
au G. Rostellites Conr. (— Volutoderma Gabb.) qui est pourvu d’un
sinus écailleux au-dessus de la suture (V. Essais Pal. Conch., II,
p. 114). Fusus excavatus Blanford, est à l’état de moule également,
mais il a été comparé par Stoliczka à Neptunea ; or, j'ai figuré (loc.
cit., IV, p. 146) Neptunea ponderosa Gabb. espèce crétacique qui
doit être rapportée au G. Eripachya Gabb. et il est bien probable
que l'espèce indo-malgache est de ce dernier Genre. Signalons
encore, parmi les formes africaines et hindoues : Turritella difficilis
d’Orb., T. Breantiana d'Orb., Alectryonia ungulata Schl., Ostrea
Nicaisei Coq., Gryphæa vesicularis Lamk., Spondylus calcaratus
Forbes, Cercomya arcuata Forbes, Glycymeris orientalis Forbes,
Cyprina cordialis Stol., pour ne parler que des Mollusques.
Les Mollusques fossiles du Tertiaire et du Crétacé supérior
de l’Argentine. I — Les Mollusques fossiles de l'étage Roca-
néen, par H. von Ihering (1). — Cette Note est une contribution
nouvelle à l'étude de la Faune de Roca (Rio Negro) qui a été déjà
l’objet d'un Mémoire de Burckhardt, en 1901, et d’une première
Note de M. von Ihering, en 1908.
Les espèces nouvelles sont les suivantes : MNucula dynastes, à
l’état de moule assez gonflé ; Cucullæa tehuelcha, moule qui pour-
rait aussi être celui d'une Cardite, à cause de ses côtes inusitées
chez Cucullæa ; Gryphæa Burckhardti Bæœhm, d’après de nouveaux
matériaux mieux conservés que ceux de M. Burckhardt qui con-
fondait l'espèce avec G. vesicularis; G. Rothi Bæœhm, qui a pour
synonyme postérieur 4. Rocana Iher., Ostrea Claræ n. sp., du
groupe d’O. diluviana ; O. Wilckensi n. sp. et O. rionegrensis Ih.,
O. Orbignyi Ih., nom restitué en partie aux formes confondues à
tort avec O. Philippii ; O0. Hatcheri Ortm., nom réservé à la forme
de grande taille que M. von Ihering avait ultérieurement désignée
sous le nom percrassa, et qui caractérise la formation patagonienne
(4) Buenos-Aires, 4905. — Ann. Mus. nac., T. XIV (3), pp. 1-36, 3 PI. phot.
— 115 —
de Santa-Cruz ; Chlamys patagonensis negroinan. sp., dénomination
trinominale qui est inadmissible ; Venericardia Ameghinorum n.
sp. qui me paraît plutôt être le moule d'une Crassatelle ; Cardium
(Hemicardium) rocanum, absolument indéterminable générique-
ment ; Phacoides rocana très douteux comme Genre ; Struthivlaria
prisca encore plus informe que les précédents.
Franchement, à part les Ostreidæ, je déclare qu’il est matérielle-
ment impossible de se former une opinion sérieuse sur l’âge de
couches qui contiennent de pareils débris ; les conclusions ne
peuvent par suite être que très vagues, et il est téméraire de con-
clure, comme le fait l’auteur, au mélange d’huîtres mésozoïques
avec d’autres formes ayant l'aspect patagonien ; si donc le roca-
néen est réellement crétacique, c'est d'après les Exogyra et Gry-
phæa qu'on y trouve, qu’il faut conclure.
Fossili cretacei del Bartoniano di Plati (Calabrio). studio
geo-paleontologico del Dott. G. de Stefano (1). — Après une
courte Notice historique sur les couches crétaciques de la Calabre,
l’auteur assimile les couches synchrones de la Calabre et de la
Sicile au Cénomanien d’Algérie et du Portugal, et il donne une liste
d’une soixantaine d'espèces ou de variétés qui indiquent un faciès
mixte, rappelant par certains côtés le Mornasien et le Carentonien
de Coquand.
A côté de quelques espèces bien caractéristiques, telles qu'Epias-
ter Heberti Coq., Hemiaster gracilis Seg., Ostrea Delettrei Coq., Alec-
tryonia Syphax Coq., nous voyons figurer quelques espèces nou-
velles : Ostrea platiensis voisin d’O. Boucheroni Coq., Exogyra
simplex du groupe d’E. coru-arietis Coq. ; Pecten dichotomeus
Seguenza, n'est pas représenté sur la Planche, ce n’est qu'un frag-
ment analogue à P. striato-punctatus Ræœm. ; de même, un fragment
de Sphérulite, rapporté à S. multicostatus Seg.; de nombreux
moules internes de Cardium, rapportés soit à C. Pauli Coq., soit à
C. triangulare Coq. ; Anatina elliptica, nouvelle espèce à peu près
déterminable ; enfin Turrilites Scheuchzerianus Bosc, qui est cité en
Afrique par Coquand.
Dans l’état de conservation où sont les fossiles, la fixation précise
de leur âge offrait de réelles difficultés ; c'est à ce titre surtout que
les recherches de M. G. de Stefano présentent un grand intérêt.
(4) Milan, 1905. — Atti Soc. ilal. Sc. natur., Vol, XLIII, pp. 331-382, PI. VIII
phot.
— 116 —
Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure, par M. Coss-
mann (1). — L'avant-dernière livraison de cette Monographie
comprend la suite des Pélécypodes depuis le Genre Microstagon jus-
qu'aux Cyrenidæ inclus. D'abord, deux représentants nouveaux de
ce Genre, d’une taille exceptionnellement grande : M. pernitidum
et M. Dumasi ; Crassatella Lepeltieri Dufour, qui n'avait jamais été
figuré ; C. intercrenata, avec une rangée de crénelures rayonnantes
du côté postérieur ; C. (Pseuderiphyla) umbonata, à crochets très
saillants. Les Erycinidæ sont peu nombreux, mais nous avons à
signaler un nouveau G. Namnetia (type : N. discoides n. sp.) ana-
logue à Ludovicia, mais qui s’en écarte par sa charnière voisine de
celle d'Anomalomya monomyaire ; l'auteur le classe provisoire-
ment dans la Fam. Galeommidæ. Passant sur les Lucinidæ qui sont
assez abondants, mais qui ne donnent lieu à aucune remarque
saillante, pas plus que Diplodonta, Sportella et Chama, nous arri-
vons aux Cardiidæ qui sont représentées par de nombreuses formes
dont beaucoup sont nouvelles ou figurées pour la première fois :
C. (Plagiocardium) sub-Passyi Duf., C. (Loxocardium) subgratum
Duf., C. (Loxocardium) proximum Duf., C. (Lox.) Dumasi n. sp.,
C. (Lox.) coislinense n. sp., C. (Lox.) Marchandi n. sp., C. (Lox.)
gouetense n. sp., C. (Lox.) Dufouri n. sp., C. (Lox.) Pissarroi n. sp.,
C. (Hemicardium) cornutum n. sp., Goniocardium Heberti Vass.,
Lithocardium granuligerum Cossm. et Piss., Lithoc. dilatatum n.
sp., Nemocardium subfraterculus Dufour ; enfin une belle coquille
nouvelle que l’auteur rapporte au G. Oryctomya Dall, dont le type
est O0. claibornensis et qui appartient aux Cypricardiidæ. La livrai-
son se termine par la description d’Isodoma triangularis Dufour,
qui est un peu différent d'I. cyrenoides Desh., du Bassin de
Paris.
Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiques de l’Aude et
de l'Hérault. — 1re partie : Montagne noire et Minervois, par
L. Doncieux (2). — L'entreprise de M. Doncieux est considérable
et intéressante ; elle nous promet — et nous donne déjà dans cette
première partie — un fil conducteur et précieux dans le dédale des
fossiles éocéniques du Midi de la France, que Leymeric avait com-
mencé autrefois à débrouiller, mais qui sont restés depuis dans un
oubli regrettable. On ne peut adresser à M. Doncieux qu’une criti-
(4) Nantes, 1905. — Bull. Soc. Sc. nat. Ouest, T. V, fasc. IV, pp. 135 189,
PI. I-VI phot.
(2) Lyon, 1905. — Ann. Univ. Nouv. Sér., I, fasc. 17, 164 p., 5 PI. lith.
— 4117 —
que relative à une lacune dont il n’est pas responsable, c’est que
toutes les espèces ne sont malheureusement pas figurées dans ce
Travail : le même inconvénient s’est produit jadis pour notre
« Catal. illustré des environs de Paris », et il faut actuellement y
suppléer par une nouvelle «Iconographie ». Mais nous savons par
expérience que les paléontologistes ne peuvent pas toujours pu-
blier autant de Planches qu'ils le désireraient.
Après une étude stratigraphique, avec la collaboration de
M. Miquel qui fait ressortir que les couches sont du Lutécien infé-
rieur, l’auteur passe à la description des fossiles, dont beaucoup
sont malheureusement dans un état de conservation qui en rend
le classement très hypothétique.
Cassidaria alzonnensis n.sp., s’écarte de C. nodosa par le nombre
de ses carènes ; Cypræa Murchisoni d’Arch. n’est ni une Cyprée, ni
une Ovule comme le croyait d'Archiac, mais probablement un
(risortia, de même que C. depressa Sow. ; il est d’ailleurs douteux
que ce soient les mêmes espèces que dans l’Inde dont nous étu-
dions actuellement la faune avec la constatation qu'il n’y a là-bas
aucune espèce véritablement européenne. Rimella Savini est rap-
proché par l’auteur de À. mirabilis Desh. qui, comme on le verra
bientôt, appartient à un tout autre G. que Rimella. Rostellaria Ley-
meriei, que Leymerie confondent avec R. callosa, appartient en
en effet au Sous-Genre Wateletia Cossm., mais il n’en est certaine-
ment pas de même de À. costulata Leym. qui ressemble plutôt à un
Fusidæ ou même à un Eopsephæa. Les formes de Terebellum sont
assez nombreuses, quelques-unes appartiennent au Groupe que
Leymerie désignait sous le nom peu justifié Terebellopsis. La déter-
mination de Büittium semi-granulosum me parait douteuse, mais
celle de Diastoma costellatum semble assurée ; quant aux Ampul-
lines privées de leur test, on ne peut les déterminer qu’à tâtons. Il
eût été bien désirable que M. Doncieux figurât de bons exem-
plaires typiques de Turritella ataciana, comme point de comparai-
son avec l'espèce espagnole T. trempina Carez, qu’on me reproche
précisément d’avoir confondue avec l’espèce de Leymerie. Il me
paraît douteux que les échantillons intitulés Velates equinus Bez.
appartiennent réellement à cette petite espèce.
A propos des Pélécypodes, il y a lieu de remarquer que Cardium
Hoœrnesi appartient, non pas au G. Protocardium, mais au G. Nemo-
cardium. Lucina corbarica Leym. est une espèce caractéristique de
la région, qu'il eût été intéressant de figurer de nouveau. Chama
custregensis Donc., la même que dans les Corbières orientales, a été
décrite et figurée en 1905. Pour Vulsella cf. legumen d'Arch., nous
— 118 —
renvoyons au Mémoire précédemment analysé (V. Revue crit. 1905.
p. 207) de M. Douvillé sur les fossiles de Perse ; V. deperdita Lamk.
atteint une taille comparable à celle des échantillons d'Egypte.
Chlamys pradellensis n. sp. se rapproche beaucoup de C. infumataet
Spondylus eocænus rappelle S. ægyptiacus ; d’après les figures.
S. atacicus n. sp. en paraît d'ailleurs très voisin. La présence à ce
niveau d’Ostrea eversa Mell., qui est une espèce franchement tha-
nétienne, me paraît très surprenante.
Parmi les Brachiopodes, signalons : Terebratula montobarensis
Leym., T. agelensis n.sp., T. atacica,T. Miqueli n. sp.; Terebratulina
tenuistriata Leym., T. Venei Leym., T. aussillensis n. sp. Les Echi-
nodermes de M. Lambert terminent cette intéressante Monogra-
phie.
Avanzi di un nuovo genere di Cefalopodi dell’Eocene dei din-
torni di Parigi, per G. Alessandri(1). — On trouve assez fréquem-
ment, dans le Lutécien des environs de Paris, un corps énigmati-
que que Deshayes n’a pas considéré comme un véritable testacé de
Mollusque, et que les collectionneurs désignent habituellement
comme un débris de Poisson ou un Cirrhipède. C’est à ce corps
que M. de Alessandri propose d'attribuer le nouveau nom généri-
que Belosepiella, à cause de sa vague analogie avec Belosepia; il y
a en effet un petit rostre derrière une lame ventrale et déployée, et à
l’intérieur, une alvéole rudimentaire ; maïs il n’y a pas d'apophyse,
et à la place on trouve une large rainure dont la signification est
ambiguë. En outre la nature subtranslucide du test ne rappelle
guère Sepia, l'extrémité antérieure paraît limitée et ne se déve-
loppe pas comme chez les beaux exemplaires de Belosepia qui ont
la surface dorsale cariée. Malgré ces différences qui rendent pour
nous très douteuse la position systématique à attribuer à Belose-
piella, l'auteur y distingue deux espèces : B. Cossmanni qui paraît
êcre le type, et B. parisiensis un peu plus élargi en arrière, avec un
rostre plus court.
Sopra un Pereiraïia del Miocene delle Sardegna, per Dott. F..
Sacco (2).— L'échantillon nouveau du G. Peraraia, actuellement re-
présenté par le seul type P. Gervaisi Vézian, n’est malheureusement
pas figuré, de sorte que le nom Lovisatoi que lui attribue M. Sacco,
(1) Pérouse, 1905. — Rivista ilal. di Pal. Ann. XI, fasc. IV, pp. 146-150,
fig. 1-2,
(2) Pérouse, 1905. — Rivista ital. di Pal., Ann. XI, fasc. III, 1 page.
— 119 —
n’est pas encore légitimé: il est à souhaiter que l’auteur comble
prochainement cette lacune pour que son espèce ait une valeur en
Nomenclature.
Nerita costellata Münst., eine Schnecke der schwäbisehen
Meeresmolasse, von Dr. E. Schütze (1). — Cette Note a principa-
lement pour objet de rétablir la synonymie exacte d'une espèce
néogénique de la molasse de la Souabe, décrite par Stahl en 1824,
comme provenant du Jurassique supérieur d'Heidenheim, sous le
nom Neritites grossus. D'après les recherches de M. Schütze, cette
coquille n'est autre que MVerita costellata Münst., de Dischingen.
Dans ces conditions, comme ÂNerita grossa était préemployé par
Linné, c'est N. costellata qui doit prévaloir comme le fait justement
remarquer M. Schütze. Il n'y a d’ailleurs aucune chance de confu-
sion possible avec Nerita costulata Desh.
Monographie des, Pectinidés miocènes de l’Europe et des
régions voisines. I. Genre Pecten (Supplément). par Ch. Depéret
et F. Roman (2). — La publication de ce supplément à la livraison
que nous avons précédemment analysée (V. Revue crit. 1903. p. 42)
est motivée par la communication de nouveaux documents qu'ont
reçus les auteurs de ce Mémoire, et par quelques observations qui
leur ont été suggérées à ce sujet.
Outre l'addition de quelques localités nouvelles pour les espèces
antérieurement décrites, nous signalerons principalement : P.
Blanckenhorni n. sp. séparé de P. pseudo-Beudanti D. et R., d’Autri-
che, dont il est une forme représentative, particulière à la région
égyptienne ; P. Ziziniæ Blanck., abondant en Egypte, à valve gau-
che très gibbeuse qui indique un passage à la Section Macrochlamys
Sacco; P. concavus Blanck., du Miocène moyen ou inférieur
d'Egypte ; P. nedasensis n. sp., du Burdigalien de l'Hérault, que les
deux auteurs séparent de P. Pharaoni D. et R. Au groupe des for-
mes à valve droite peu profonde, il faut ajouter: P. Planariæ
Simonelli, P. plano-medius Sacco, d'Italie; quant à la mutation
ancestrale et égyptienne de P. erythræensis, les auteurs maintien-
nent leur opinion, contrairement à celle de M. Blanckenhorn qui
pense que c’est la var. inflata de P. benedictus. Pecten grandiformis
Ugolini, offre d’étroites ressemblances avec P. vigolenensis Sim.,
mais il caractérise un niveau pliocénique bien supérieur.
(1) Stuttgart, 1905. — Centralbt f. Miner. Geol. Pal., p. 720-727.
(2) Paris, 1905. — Mém. Soc. géol. Fr. Paléont. Mém. n° 26, pp. 75-104, PI.
IX-XI phototyp.
— 120 —
Dans le groupe de P. jacobæus, MM. Dépéret et Roman ajoutent :
P. Duwelzi Nyst, du Crag d'Anvers; P. Vasseli Fuchs, découvert
par M. Fourtau dans la région des lacs salés de l'Isthme de
Suez.
Enfin ils terminent ce Mémoire complémentaire par un résumé
du tableau de répartition géographique et stratigraphique de toutes
les espèces du Genre. Le Mémoire suivant nous apportera vrai-
semblablement le commencement de l’histoire des autres Genres
de Pectinidés, qu'ils auront à étudier avec la clartéet la sûreté qui
caractérise toute leur œuvre.
A new Tertiary Planorbis, by T.-D.-4. Cockerell (1). — Non
figurée, l'espèce nouvelle de l'Oligocène du Colorado (P. florissan-
tensis) n’a malheureusement aucune valeur au point de vue de la
Nomenclature, d'après les règles fixées par les Congrès de Zoologie
qui exigent impérieusement que toute forme nouvelle soit accom-
pagnée d’une figure et d'un texte suffisant.
CÉPHALOPODES
par M. G. SAYN.
Einige Bemerkungen über Ammonitengattung Hoplites Neu-
mayr. von V. Uhlig. — Après avoir fait l'historique des travaux
publiés sur le Genre Hoplites, l'Auteur avec raison sépare complè-
tement des Hoplitidés, le Genre Aulacostephanus Pompeckj qu’il
regarde comme descendant de Reineckeia. Ce Genre, créé pour le
groupe des À. eudoxus, pseudomutabilis etc., est caractérisé par sa
costulation, les côtes partent par deux, trois ou davantage, d'un
tubercule ombilical et ne se rebifurquent pas. M. Ublig en rappro-
che le Genre Steueroceras Cossmann (— Odonteceras Steuer).
Dans les Hoplites proprement dits du Crétacé inférieur, l'auteur
se basant sur l’ornementation des tours, distingue trois groupes
principaux :
(1) Boston (Mass.), 1906. — The Nautilus, pp. 100-101.
(2) Vienne, 1905. — Silzungb. d. Kaiser. A. Kan. der Wusen schaften, in-8,
46 p.
— 121 —
Les formes périsphinctoïdes, les formes trituberculées, les for-
mes costulées.
Le premier groupe renferme les S.-G. Berriasella et Blan-
fordia, nouveaux tous deux. Berriasella est créé pour le
groupe d'H. privasensis Pictet et H. Calisto d'Orb. Il est carac-
térisé par un large ombilic et des côtes nombreuses, simples à
l’ombilic, bifurquées une seule fois vers le tiers supérieur des
flancs. Ce groupe paraît se rattacher à Perisphinctes transitorius.
Blanfordia est très voisin de Berriasella, il en diffère surtout par
une taille plus forte, une costulation plus grossière et l’accroisse-
ment beaucoup plus rapide des tours en largeur, ce qui donne à la
coupe de ceux-ci, arrivés à un degré suffisant de développement,
un aspect très caractéristique. Berriasella caractérise le Tithonique
supérieur et la base du Néocomien en Europe et en Amérique, mais
manque à peu près complètement dans les couches de Spiti où il
est remplacé par Blanfordia considéré par M. Uhlig comme un ra-
meau parallèle à Berriasella. Blanfordia est très abondant dans la
province indienne, aux mêmes niveaux que Berriasella, certaines
formes extrêmes présentent de curieuses convergencee vers Spiti-
ceras, Polyptychites et Simbirskites c'est-à dire les Holcostephanus s.l.).
Le type de Blanfordia est A. Wallichi Gray.
Le groupe des « formes trituberculées » a formé seulement le
Sous-Genre nouveau Aeanthodiseus, dans lequel l’Auteur com-
prend presque toutes les formes tuberculées du Tithonique et du
Crétacé inférieur; il le divise en quatre groupes : 47 Gr. d’Ac.
octogonus nov. sp., comprend surtout des formes non figurées encore
des couches de Spiti. Hoplites Sayni Simionescu et H. perclusus
Coquand, y sont aussi rapportés. 2° Gr. d'Ac. subradiatus nov. sp.,
établi surtout pour des formes nouvelles de l'Inde; ce Groupe
comprend aussi Hopl. radiatus Bruguière et les espèces qui en sont
voisines, ainsi que H. Chaperi Pictet. 3 Gr. d'Ac. Hookeri Strachey,
composé en majorité d'espèces indiennes ainsi que H. perornatus
Retowsky et H. hystricoides Uhlig. Enfin le quatrième groupe ren-
ferme avec H. Michaelis Uhlig, du Néocomien de Teschen, H. sub-
Chaperi Retowsky, HA. incompositus Retowsky.
Le grand groupe des « formes costulées » ne comprend pas moins
de 5 Genres ou Sous-Genres : Kilianella n0v0. subq. créé pour le
groupe d’Hoplites periptychus paraît très naturel, il comprend des
formes largement ombiliquées qui ont de nombreux étranglements
et des côtes falciformes souvent simples et rarement bifurquées à
l’ombilic ; la ligne suturale est très simple. Ce groupe est surtout
développé à la base du Néocomien.
— 122 —
Le Sous-Genre ThurmanniiHyatt, est au contraire caractérisé par
la présence de nombreuses côtes bidichotomes, les côtes sont bifur-
quées à une hauteur constante vers le milieu des flancs. Le type du
groupe est Hop. Thurmanni Pictet, tel qu’il a été défini par M. Kilian.
Sarasinella n0v. subg. a sur les tours internes un stade trituber-
culé qui ne tarde pas à disparaître, le type du Sous-Genre est une
espèce encore inédite Hoplites varians Uhlig, de Spiti, mais l’auteur
y range aussi H. ambiquus Uhlig, du Néocomien de Silésie.
Neocomites n00. subg. (type : Hoplites neocomiensis d’Orb.) est
divisé en quatre groupes d'espèces :
A. Groupe de H. neocomiensis (dans lequel on pourrait s'étonner
de voir figurer À. castellanensis d'Orb., que sa ligne suturale éloigne
complètement de Meocomites). — B. Groupe de H. amblygonius,
Neumayr et Uhlig, l’auteur met bien en lumière les caractères
particuliers et la distribution géographique de ce Groupe bien
distinct de celui de N. neocomiensis auquel du reste il est un peu
postérieur. — C. Groupe de N. Culliplychus n.sp. — D. Groupe de
N. odontodiscus n. sp., comprenant presqu'exclusivement des
espèces non encore décrites des couches de Spiti.
_ Solgeria nov. gen. Sous ce nom M. Uhlig groupe A. Leopoldid'Orb.
et les formes qui en sont voisines et qui sont comme lui carac-
térisées par un premier lobe très dissymétrique, c'est-à-dire exac-
tement les formes mêmes pour lesquelles, en 1904, M. von Kænen
a proposé de nom Hoplitides. Par une erreur des plus singulières
M. Uhlig a confondu deux Genres à consonnance semblable créés
tous deux par M. von Kœænen, et — refusant avec raison de rapporter
Hoplites Leopoldi et son Groupe au Genre Hoplitoides Kœnen 1898,
créé pour des espèces très particulières de la Craie supérieure —, ii
ne s’est pas aperçu que,loin de faire cette assimilation erronée,
M. von Kœnen avait créé en 1904 le Genre nouveau Hoplitides qui a
tous les droits à la priorité sur Solgeria, si tant est qu’il ne soit par
lui-même primé par quelque dénomination plus ancienne, Leo-
poldia K. Mayer, par exemple.
Passant ensuite à l'étude rapide des espèces de l’Aptien et du
Gault, M. Uhlig est d'avis que ces dernières, qu'il considère comme
des Hoplitess.s.,dérivent des espèces du Crétacé inférieur par l'inter-
médiaire des formes comme 1. lurensis Kilian, Hoplites reqularis et
Hoplites tardefurcatus, bien que leur costulation rappelle beaucoup
Aulacostephanus.
Quant aux idées de M. Uhlig sur l’origine et l’évolution des
Hoplites, elles peuvent se résumer de la façon suivante: repous-
sant l’opinion qui fait descendre Hoplites de Cosmoceras, M. Uhlig
— 123 —
admet que de Perisphinctes et en particulier du groupe de P. tran-
sitorius sont issus Berriasella et Blanfordia ; de Berriusella dérivent
d'une part Kilianella, Thurmannia et Neocomites, de l’autre Acan-
thodiscus. La position systématique de Sarasinella et de Solgeria est
encore douteuse.
Comme on le voit, la Note que nous venons d’analyser est très
importante, elle apporte une notable contribution à nos connais-
sances sur les Hoplites du Crétacé inférieur. Il est regrettable
qu’une bonne partie des espèces citées même comme tête de groupe
soient encore inédites, cela rend plus difficile la lecture et l’utilisa-
tion de cette si intéressante Note. M. Uhlig a donné, semble-t-il, une
grande importance à l’ornementation pour l'établissement et le
groupement de ses Sous-Genres. Quelque facile à observer qu'il
soit, ce caractère ne saurait, croyons-nous, l'emporter en précision
sur d’autres, par exemple, pour ceux fournis par l'étude de l’évo-
lution individuelle, il paraît avoir conduit parfois l’auteur à forcer
pour ainsi dire les analogies naturelles de quelques-unes des espè-
ces étudiées ; c’est ainsi qu'il a été amené à mettre dans deux Sous-
Genres différents des espèces aussi voisines que AHoplites neoco-
miensis et H. heschenensis dont la détermination spécifique ne laisse
pas que d’être délicate, et à classer dans le même Sous-Genre Acan-
thodiscus, H. radiatus par exemple dont les premiers tours sont
tuberculés de très bonne heure et H. subchaperi, chez lequel les
tubercules n'apparaissent que sur la loge ou à son voisinage. Il
suffit d'étudier un certain nombre d'échantillons appartenant soit
à Kilianella Roubaudi soit au groupe d'Acanthodiscus Chaperi Pictet,
pour voir que la présence ou l'absence de tubercules à l'âge
moyen sur la loge des Hoplites, a tout au plus une valeur spéci-
fique.
ECHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Essai sur le Cambrien de la Montagne noire, par J. Miquel (1).
— L'auteur, à la fin de ce Travail, décrit une espèce nouvelle de
(4) Paris, 1905. — Bull. Soc. Géol. de Fr., k° Sér., T. V, p. 465, 8°, 18 p.
4 PI.
MST ie
Stromatocystites (S. Cannati) appartenant à l'Ordre si curieux des
Edrioasteroida. Cette forme de Coulouma semble même constituer
un Genre particulier, car on ne saurait confondre avec Stromato-
cystis à plaques homogènes, une espèce pourvue de grandes pla-
ques marginales de Cyathocystidæ, rappelant celles des Astéries du
groupe des Astropectinidæ. À côte de l'espèce nouvelle, M. Miquel
cite deux Cystidæ déjà connus : Trochocystites Barrandei et Eocystites
primævus :
Revision des Echinides fossiles du département de l'Isère, par
L. Savin (1). — L'auteur a suivi pour cet ouvrage le plan déjà
adopté par lui pour son Catalogue des Echinides de la Savoie, et
des diagnoses génériques précèdent les descriptions ou citations
d'espèces. Celles djà connues sont précédées d’une synonymie rela-
tive aux Ouvrages de Paléontologie régionale. Le nombre des
espèces mentionnées dépasse de 114 celui des Echinides décrits par
Albin Gras, et permet de constater le chemin parcouru depuis un
demi-siècle par la Paléontologie locale. Les espèces nouvelles sont
toutefois au nombre de 45 seulement. Pour la plupart, j'ai légère-
ment collaboré aux descriptions de mon savant ami, qui a bien
voulu associer dans son œuvre mon nom au sien. Dans ces condi-
tions, on ne saurait exiger que je fasse l’éloge ou la critique d'une
œuvre à laquelle j'ai participé. Je citerai donc seulement parmi les .
espèces nouvelles : Pygaulus Lamberti Savin, jolie espèce du Barré-
mien, certainement bien distincte de P. Desmoulinsi; Trematopyqus
Lorioli, de l’Aptien, dont le classement générique reste encore un
peu incertain; Clitopyqus Gevreyi du Valenginien; Hemipedina Ge-
vreyi, de l'Hauterivien ; Cidaris avenacea, C. Grevreyi, C. Jacobi, aussi
de l’Hauterivien et seulement connus par leurs radioles. Ceux de
Cidaris éherennensis Savin, rappellent les radioles du Cidaris punc-
tatissima, mais M. Savin indique les différences. Plesiocidaris Ge-
vreyi, du même niveau Hauterivien, n’est aussi connu que par ses
radioles. — Rhabdocidaris delphinensis, toujours de l'Hauterivien, est
représenté par quelques plaques isolées, mais se distingue surtout
de ses congénères par ses longs radioles en baguette presque lisse
et légèrement cannelés à leur extrémité. Enfin Rhabdocidaris Jacobi,
grande et magnifique espèce de l'Aptien du Rimet. M. Savin y
rapporte des radioles voisins de ceux de Cidaris Burroisi Cotteau,
de l'Urgonien d'Oviedo, mais avec des épines plus fortes et beau-
coup plus écartées.
(4) Grenoble, 1905. — In-8°,220, p. VIII PI.
— 125 —
On se ferait d’ailleurs une idée bien incomplète de la Révision
des Echinides de l'Isère si l’on n'examinait que la partie relative aux
espèces nouvelles. Mais je citerai seulement parmi les observations
les plus intéressantes : celles relatives à la restitution du nom de
Grasi d'Orbigny, pour l’ancien Holaster cordatus de Loriol (non
Dubois) ; l'attribution à Agassiz du Genre Pyrina, tel qu'on le
comprend aujourd’hui, puisque celui de Desmoulins a été formel-
lement institué pour des espèces à péristome régulier du type du
P. petrocoriensis, et que l’auteur des Etudes sur les Echinides en
avait par avance exclu le P. echinonea (= P ovulum) pour le cas où
il serait reconnu avoir le péristome oblique. M. Savin nous fait
connaître des individus de grande taille et des radioles de Gonio-
pygus delphinensis, un très beau fragment du rare Heterocidaris
Trigeri du Bajocien de Crémieux, la présence du Pseudocidaris clu-
nifera dans l’Aptien du Fa, celle dans le même gisement d'un
magnifique Cidaris Lardyi ; il propose la réunion de Cidaris hetera-
cantha À. Gras avec Typocidaris malum, etc.
D'’assez nombreuses erreurs typographiques ont été relevées dans
l'Errata, mais il en est resté quelques-unes auxquelles le lecteur
suppléera d’ailleurs facilement, comme p. 6, l'affectation du trait
remplaçant le mot Cidaris à des espèces qui n’en sont pas, et p. 18,
Ricordeani au lieu de Ricordeaui, etc.
L'auteur a annexé à cette Révision des Echinides fossiles de l'Isère
une Note sur quelques Echinides de diverses régions, par J. Lambert et
L. Savin. Les neuf pages de cette Note contiennent la description de
trois espèces déjà connues,de quatre espèces et d'un Genrenouveaux.
Les espèces décrites sont Goniopygus Lamberti Savin, du Santo-
nien des Martigues, connu seulement par ses radioles ; Micropsis
Savini Lambert, du même gisement ; Hemicidaris Gevreyi Lambert
et Savin, du Bathonien de la Haute-Saône ; Eosalenia miranda
Lambert, de l’Oxfordien de l’Ardèche, et qui représente la forme
salénienne des Pedinidæ ; c'est le type d'un Genre qui ne saurait
être confondu avec aucun autre, à ce point que de simples frag-
ments de l’espèce pourraient être facilement déterminés. Eosalenia
devra être placé dans la Tribu des Orthopsinæ entre Mesodiadema et
Cidaropsis.
La réunion, dans l’Infralias d’Aubenas, du test de Plesiocidaris
Falsani Dumortier (Cidaris) avec des radioles de Cidaris Martini
Cotteau, conduit à réunir ce dernier au premier. Il est de règle en
eftet de conserver le nom donné au test, celui donné au radiole
étant simplement provisoire, car la description d'un radiole ne
fait pas réellement connaître une espèce d'Echinide.
— 126 —
Un joli groupe de radioles, recueilli près de Rennes-les-Bains,
est indiqué comme provenant du Cénomanien du ravin de Mont-
ferrand (Montagne des Cornes). 1l y a là une erreur, car il n'existe
pas de Cénomanien à la célèbre Montagne des Cornes et il faut lire:
Ravin de la Douce, sous Montferrand (flanc de la Montagne des
Cornes) étage Santonien. Ces radioles sont bien identiques à ceux
figurés par Cotleau dans la Paléontologie française et provenant du
même gisement, identiques eux-mêmes au type de Cidaris gibbe-
rula de Cassis ; maïs leur facette articulaire est crénelée et M. Savin
les rejette avec raison dans le Genre Plesiocidaris. Quant au test,
attribué par Cotteau à la même espèce, il se rapporte à Tylocida-
ris Ramondi Leymerie (Cidaris), aussi du Sénonien.
Etudes géologiques et paléontologiques sur l’arrondissement
de Gray. par V. Maire (1). — Pour la seule Faune du Rauracien
inférieur de la région de Chambplitte, l’auteur signale 55 espèces
d'Echinides et 34 Crinoïdes. La plupart des déterminations présen-
tent d’autant plus d'intérêt qu'elles ont été vérifiées par M. de
Loriol, mais l'ouvrage ne contient aucune description d'espèce
nouvelle.
Echinides du Sud de la Tunisie, par J. Lambert (2). — Les
espèces décrites, communiquées par M. Robert Douvillé et
Pervinquière, se rapportent à quelques formes déjà connues,
notamment à Monodiadema Cotteaui de Loriol, dont la parfaite
conservation a permis de compléter la diagnose générique, de faire
connaître les radioles et d'indiquer les modifications résultant du
développement. Les espèces nouvelles sont: Pseudocidaris Gau-
thieri, connu par ses radioles, Hologlyptus Douvillei, avec ses fosset-
tes aux sutures de l'apex, Phyllobrissus Jourdyi, précurseur des for-
mes crétacées, et Pygurus Perreti, du type du P. Blumenbachi.
Sur le gisement de l’Actinametra vagnacensis de Loriol, par
E. Pellat (3). — L'auteur rapporte à l’Aptien cette espèce que l’on
avait jusqu'ici cru Jurassique.
(1) Gray, 1905. — In-8°, 104 p., Echinodermes : p. 74 à 98.
(2) Paris, 1905. — In-8°, 9 p. 2, fig. 1 pl. Ext. B. S. G. F. 4° Sér. T. V,p. 569.
(3) Paris, 1905. — In-8°, 2 p. 1, fig. copiée d'après la Pal. franc. B. S. G. D.F.
&e Sér. T. V, p. 564.
— 127 —
Paléontologie de Madagasear. Fossiles de la côte orientale,
par M. Boule et A. Thévenin avec !a colloboration de J.
Lambert (1). — Quatre pages et cinq figures dans le texte, ainsi
qu'une partie de la planche II, sont consacrées aux Echinides, dont
deux étaient déjà connus, mais le troisième est nouveau. Ce der-
nier, Næœtlingia Boulei, est représenté par un individu très parfait,
qui a permis de compléter la diagnose générique. On sait que
le Genre Nœtlingia est très remarquable par la disposition de ses
plaques ambulacraires, analogues à celles des Echinothuridæ et tout
à fait anormales chez des Triplechinidæ. Aussi ai-je été amené
à constituer pour lui, dans la Famille des Echinidæ, une Tribu par-
ticulière : Næœtlinginæ.
Echinidi miocenici della Sardegna, del C. Airaghi (2). — En
l'absence de figures, il est bien difficile de comprendre exactement
les sept Clypéastres signalés. D’après ce que dit l'auteur de
Clypeaster latirostris, je crains que nous ne soyons pas d'accord sur
la manière de comprendre C. Scillæ et C. laganoïdes. M. Aïraghi,
en décrivant C. Lovisatoi Cotteau, 1895, a perdu de vue qu’il
existait déjà un C. Lovisati Seguenza, 1880, pour une espèce aqui-
tanienne du groupe de C. altus. Afin de faire cesser ce double em-
ploi je proposerai pour l'espèce Sarde le nom C. Mariæ. L'Hetero-
clypus figuré sous le nom H. semiglobus semble différer assez sen-
siblement du type de Dax.
Echinoderma, by S. A. Bather (3). — Cet intéressant recueil de
tous les travaux sur les Echinodermes publiés, et parvenus au
« British Museum », en 1904, ne comprend pas moins de 300 titres
d'ouvrages. Beaucoup il est vrai ne contiennent que deslistes ou de
simples citations d'espèces ; d’autres sont relatifs aux Echinoder-
mes vivants. Il n’en reste pas moins un nombre considérable de
travaux qui témoignent des progrès constants des études paléonto-
logiques dans le Monde et de l'intérêt croissant dogt les Echinoder-
mes sont l’objet. Les Comptes rendus étant eux-mêmes mention-
nés à la suite des ouvrages analysés, on peut constater, en parcou-
rant ce nouveau Record, que les plus importants travaux sur les
Echinodermes fossiles ont été signalés aux lecteurs de la Revue
critique de Paléozoologie.
(1) Paris, 1906. — In-4, 17 p., 4 PI. Ext: Ann. de Paléont., T. I, fasc. 1.
(2) Milan, 1905. — In-8°, 11 p., 2 fig.
(3) Londres, 1905. — In-8°, 96 pages. Ext. Zoo. Record, Vol. XLI, 1894.
— 128 —
DIVERS
par M. M. COSSMANN.
Lamarek and Playfair, address by Sir Arch. Geïikie. (1). —
Dans cette conférence faite en anglais et terminée par un résumé
en français, le savant Directeur du «Geological Survey » de la
Grande Bretagne s’est attaché à mettrecomparativement en lumière
certains points de similitude dans les travaux des deux grands
géologues de la fin du dix-huitième et du commencement du dix-
neuvième siècles. Il les a dépeints comme ayant été de fervents
apôtres de l’hydrogéologie, soutenant, sans s'être connus, les
mêmes idées contre les théories plutoniennés. Il a rappelé que
Lamarck avait, bien avant les transformistes modernes, entrevu le
rôle qu'ont joué les êtres organisés dans la formation des terrains.
Il a ajouté que, si Lamarck et Playfair, séparés par des circons-
tances politiques, avaient pu se connaître et lier correspondance,
c'eût été un bienfait pour la Science.
La péroraison vibrante de cette Conférence vivement applaudie,
a principalement porté sur les rapprochements que l'esprit scienti-
fique opère et doit opérer encore entre les peuples, dans les temps
modernes.
Comme corollaire de cette conférence, Sir Archibald Geikie a
visité le modèle en relief — qui existe à la gare du Nord — du
détroit du Pas-de-Calais, que la « Société du Tunnel sous-marin «
a fait faire pour démontrer la possibilité géologique de tracer
ce tunnel à la base du Cénomanien, d'un bout à l’autre, sans
crainte d’infiltrations. L’honorable visiteur a déclaré que, d’après
lui, aucun obstacle géologique ne s'opposait à cette entreprise.
Ten years prôgress in the Mammalian Palæontology of North
America, by H.-F, Osborn (2). — Sans ce titre, M. Osborn a ré-
sumé dans une intéressante communication au Congrès de Berne
les progrès faits, à pas de géant et principalement sous sa puis-
sante initiative, par la Paléontologie des Mammifères de l’Amé-
rique du Nord. Les tableaux phylogénétiques qui accompagnent
(4) Conférence faite à la Sorbonne, à Paris, le 26 fév. 1906.
(2) Berne, 1904. — Sixième congrès de Zool. pp. 86-113, in-8°, avec XV PI.
[édité en 1905].
— 429 —
cette revue rétrospective et les Planches dont elle est illustrée font
ressortir les méthodes nouvelles qui ont été mises en applica-
tion par MM. Wortman, Matthew, Hatcher, Douglass, Gidley, Scott,
Peterson et par l’auteur lui-même, pour arriver aux résultats que
nous avons signalés au fur et à mesure dans cette Revue, concer-
nant les Artiodactyles, les Camelidæ, les Rhinoceratidæ, les Carni-
vores etc... La conclusion se résume de la manière suivante :
40 Cénacle de l'Amérique du Nord, de l'Asie et de l'Europe (Hola-
rctica), ayant en commun tous les Ordres prémiocéniques et séparé
seulement par le rayonnement indépendant de certaines Fa-
milles ;
2% Séparation de l'Afrique comme un centre prémiocénique,
avec des Ordres non holarctiques ;
30 Séparation complète de l'Amérique du Sud, depuis l’Eocène
jusqu'au Pliocène, avec des affinités australiennes.
Fossils Remains of Lake Callabonna. Part. III: Description
of the Vertebræ of Genyornis Newtoni, by E.-C. Stirling and
H.-C. Zietz (1). — La discription très minutieuse des vertèbres
de (Genyornis Newtoni, dont la découverte à été déjà signalée
dans le Mémoire précédent, n’amène pas encore les auteurs à des
conclusions définitives. Ils se bornent, dans ce fascicule à com-
parer les éléments décrits à ceux homologues d’autres Oiseaux et
à faire ressortir les différences, notamment avec Struthio Camelus,
Dromæus Novæ-Hollandiæ, Casuarius galeatus. Toutes les pièces
sont reproduites avec une entière exactitude sur les excellentes
Planches qui accompagnent ce Mémoire ; les vues en sont multi-
pliées à dessein, de sorte que le lecteur peut suivre les comparai-
sons exactement comme s'il possédait les débris de cet animal
éteint. Dans leurs conclusions, MM. Stirling et Zietz nous en mon-
treront vraisemblablement une restauration complète.
Tyrannosaurus and other Cretaceous Carnivorous Dinosaurs
by. H.-F. Osborn (2). — Les nouveaux squelettes reconstilués dans
cette Note proviennent de fouilles exécutées dans le Montana, par
MM. Brown et Lull, et portant sur des débris de Dinosauriens
carnivores de l’âge de Laramie, dans le Crétacique supérieur.
M.Osbornles caractérise brièvement, avec quelquesfigures à l'appui,
(1) Adélaïde, 1905. — Mem. R. Soc. Sonth Austr. Vol. I, P. III, pp. 81-110, PI.
XXV-XXXV en simili.
(2) New York, 1905.— Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., Vol. XX, pp. 259 265.
9
— 130 —
par comparaison avec Dryposaurus Marsh, et avec Deinodon Leidy,
dont l'orthographe devrait être rectifiée : Dinodon.
Fyrannosorus 767. n. Sp , géant formidable d’une quinzaine
de mètres de longueur, à puissant bassin monté sur des pattes de
trois à quatre mètres de hauteur, tandis que la tête massive s'éle-
vait à six mètres environ.
Dynamosaurus 2nperiosus n. Sp., qui se distingue par la pré-
sence de 12 à 15 dents mandibulaires, par ses côtes larges et peu
cambrées.
Albertosaurus sarcophaqus n.sp., trouvé au Canada, plus spé-
cialisé que Deinodon et plus primitif que Dynamosaurus par la pré-
sence d’un plus grand nombre de dents, et par la forme moins spé-
clalisée de celles-ci.
Fôrdrôjda paleontologizska meddelanden, af S. EL. Tôrnquist
(1).— Dans cette courte Note, publiée dans une langue qui nous
est complètement étrangère, l’auteur précise la synonymie de
Dendrograptus gracilis all. de Diplograpsus teretiusculus His., il
donne quelques indications sur des Monogratus décrits dans un ma-
nuscrit de Tullberg, et enfinil propose une nouvelle espèce (Chi-
rurus Clasoni) pour une espéce qui avait été confondu avec C. spe-
ciosus His.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
Nous avons simultanément reçu de M. F. A. Bather et de M. P. Thiéry
les rectifications suivantes :
Il y a une erreur de copie dans la rectification de nomenclature insérée
dans le dernier numéro de la Revue de Paléozoologie (X. p. 71). Au lieu de
«c'est donc à tort que M. Bather.. » il faut lire : « C’est donc à tort que
M. Lambert » (Revue de Paléozool., II, p. 84) rendant compte de l'ouvrage
de M. Bather, change Leptechinus Gauthier en Leptechinus Tornquist.
Le double emploi signalé ci-dessus a été rectifié par M. Berg (Substitu-
cion de nombres genericos. Comun. Mus. Buenos Aires, p. 717 ; 1899)
qui a remplacé Leptechinus Tôrnquist par Tornquistellus, Berg.
P. THiéry.
(1) Geol. Füren. Forhandl. n° 238, Bd. 27, H. 7, pp. 452-457, 2 fig.
Ho —
Le nom Urtmannia Loriol (Rev. crit. paléozool.. X, p.78 ; Jan. 1906) fait
double emploi avec Ortmannia Rathbun (Bull. U. S. Fish Comm. 1900, ii,
p. 120 ; 1901). Mais avant de le remplacer par un nouveau nom, il faut
rappeler que le G. d’Astérie pour lequel M. de Loriol le propose s'appelle
Lahillea Loriol (1904) non Lahillia Cossmann (1).
F. A. BATHER.
COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)
Broom (R.). — On two new Therocephalian Reptiles. —
Les deux dénominations qui paraissent nouvelles sont: Glanosuchus
macrops et Pristerognathus Baini./ Trans. South Africa phil. Soc.,
V. 15, 1904).
Broom (A.). — On a new Crocodilian Genus from the Upper
Stranberg beds of South Africa. — Le nouveau G. est désigné sous
le nom Notochamps, dont le type est N. 1sledana n. sp. {Geol. Mag.
N:S.,V. I. 1904).
Peterson (0. A.). A new Genus of Camels from the Loup
Fort of Nebraska, with Descriptions of two new Species. —
Nouveau G. Gxydactylus dont l’auteur décrit l'ostéologie. / Ann. Carn.
Mus. vol. II, 1904).
Whitfield (R. P.). — Notice of a new Crinoïd and à new Mol-
lusk from the Portage Rocks of New-York. — Le nouveau Crinoiïde
est Maragnicrinus, et le nouveau Mollusque est Gnychocar-
dium, /Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., Vol. XXI, 1905.
(1) Le double emploi est évident, car les deux noms sont dédiés à M. Labille,
et comme eia n'existe pas dans l'écriture latine, il faut toujours corriger
en Lahillia, donc Orimannia de Loriol est encore à remplacer par son auteur
qui avait eu la précaution de nous demander d’abord si ce nom était préemployé :
cest notre réponse négative qui a élé par suite la cause de ce double emploi que
nous regrellons d’avoir inspiré.
(Note de la Direction).
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L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis
quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure.
L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres;
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu’à 1800 fois, aussi bien
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu’il lui en coûte plus
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu-
sables, à l'appui du texte élaboré par lui.
Ÿ
\
“LE HALOEN CALOULEX *
BREVETÉ S. G. D. G. He.
ou le Cercle à Calcul HALDEN
Ce Cercle à Calcul est formé de
deux disques, l’un contenu dans
l’autre, l'ensemble constituant un
cadran avec des échelles logarith-
miques des deux côtés. Ce cadran
et protégé des deux côtés par des
à plaques en verre sur lesquelles
Tr \Ea sont tracées deux lignes radiales
à formant des curseurs. Ces plaques
sont mobiles, on peut les faire
tourner avec le pouce pour faire
coincider ces lignes avec les chif-
fres à lire. Le disque itérient
mobile par rapport au disque exté-
rieur, qui lui, est lixé à la bague.
Il se tourne également quand les
écrous au centre sont serrés entre
le pouce et l'index.
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Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de
poche.
L'épaisseur n'est que de 6 m/m., il est très commode et compact.
Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet
sans le moindre inconvénient, ainsi, on l’a toujours sous Ia main.
La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellementsans
interruption.
Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les
résultats sont lus avec une grande précision.
La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération.
Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les
termes sont dans le même rapport.
Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse,
on peut la contrôler à chaque instant. at
GR ©
uit 07
XP
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Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l'une de .
l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur.
On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales.
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Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du 4
Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. E
Mollusques éocéniques de la Loire: Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. +
de l'Ouest. T. I‘, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . S80Otr. 24
— T. Il, (fasc. 1 et 2: 210 p., 47 pl., FO BIeRs PEN ne O0 K
15 et 2*’fascicules du T. IL, 44 pl. . SEC :
Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- Ets
siques. — l° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — 23
Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig.
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en
France. — Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 15 fr.
Revue critique de FARGAoMope — Prix d'abonnement à la dixième
année, 1906 . . RE C1
Description d’ Obeouiies éocéniques de L Australie du Sud.
— Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . .'‘. 3 (r.
Estudio de algunos Moluscos eocenños del Pireneo Catalan. —
Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl . . 5 fr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacru-
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 8 fr.
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. —
Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p.,7pl. . . . . . . . 10tr.
Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. complets. Bull. Soc.
Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr.50
Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collaboration avec
M. G. Pissarro. — T. 1* (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr.
T. IL: Pélécyp. et Suppl. (1903-5), 19 pl. avec tabie générale. 3O fr.
Additions à la faune nurmraique d'Egypte. — Institut Esyptien
(1901) 27 p., 3 pl. , 4 îr.
Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc.
Géol. Fr., (1902)avec figures. . . RSR EEE 0
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. s. G. 0 1902- 4. — 5 pl. 7fr. 50
Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.).
— B.S.G.F. 1902 — Ann. Soc. Sc. Alpes Mar., 1903, — 3 pl... Sfr.
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espèces fossiles, en s ‘attachant de préférence aux formes
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RENUEr: CRITIQUE
DE
PALÉOZOOLOGIE
N° 3 (Juillet 1906)
MAMMIFÈRES
par le Dr E. TROUESSART.
Die Säugethiere des schweïizerischen Eocaens, von H. G.
Stehlin (1). — Cet important Mémoire (595 pages, 11 planches et
64 figures dans le texte), est une véritable Monographie des Péris-
sodactyles éocéniques, car l'auteur ne s’est pas contenté d'étudier
tous les débris fossiles de ce groupe rassemblés dans les Musées
de Suisse ; il a visité tous les autres Musées d'Europe où se trou-
vent des fossiles de la même époque, de telle sorte qu'il a pu en
faire une étude comparative et des plus complètes. Toutefois, le
présent Mémoire se borne à la dentition, et même à la description
des dents postérieures (molaires) ; l'auteur se réserve, selon toute
apparence, d'étudier, de la même manière, les os des membres
dans un Mémoire ultérieur.
Les Genres passés en revue sont Chasmotherium, Lophiodon,
- Palæotherium, Plagiolophus, Propalæotherium, Lophiotherium, Anchi-
lophus et Pachynolophus, c’est-à-dire tous les Ongulés éocéniques
d'Europe compris dans les Familles Hyracotheridæ, Palæotheridæ
et Tapiridæ du Cataloqus Mammalium (Supplément de 1904).
Chaque espèce et même chaque spécimen-type est décrit d'une
façon critique et les descriptions sont accompagnées de figures en
photogravure d’une exactitude et d’une netteté parfaites. On con-
çoit que, dans une analyse rapide, nous ne pourrons que donner
la liste des espèces et les résultats généraux, renvoyant pour la
synonymie et les détails au Mémoire original, que tous les paléon-
tologistes qui s’occuperont désormais de ce groupe feront bien
de consulter.
Après une introduction où les principaux gisements de Suisse,
(1) Zurich, 4903-1905. — Erster, Zweiter und Dritter Theile, Abhand, Schweiz.
pal. Ges., Vol. XXX à XXXII, avec PI. et nombreuses figures dans le texte.
10
— 131 —
et les travaux qui en ont donné précédemment la description, sont
passés en revue, l’auteur aborde l'étude des Genres et des espèces.
CHASMOTHERIUM. — Chasmotherium Cartieri Rütim, 1862 (Eger-
kingen, Mormont), se retrouve à Gentilly, Buchsweiler, Is:el, etc. ;
Ch. minimum Fischer (Argenton, Bracklesham), n’est indiqué
que par une seule dent à Egerkingen. — Ce Genre est comparé
par l’auteur aux Genres Lophiodon, Tapirus, Colodon, Hyrachyus,
Ilelatetes, Isectolophus, Heptodon, Systemodon, d'Europe et de l’Aimé-
rique du Nord, et semble en définitive assez isolé, malgré le rap-
prochement que plusieurs paléontologistes ont voulu faire entre
le Genre actuel et les Genres Helatetes et Isectolophus, dont la syno-
nymie devra par suite être complètement remaniée. — De petites
dents, appartenant à un Lophiodontoïde indéterminé, d’'Eger-
kingen, sont décrites à la suite de ce Genre.
Lopxiopox. — Lophiodon rhinocerodes Rütim, 1862 (Egerkingen),
se retrouve à Lissieu, Provins, Sézanne, Lunel, etc. ; mais cette
grande espèce est difficile à distinguer, d’après des dents isolées,
de Lophiodon lautricense Noulet, de Castres et Lautrec, de Robiac,
et des Phosphorites du Quercy.On peut séparer comme Z. lautricense
franconicum (Wagner), la variété d'Heidenheim. Le L. lautricense
(type de Noulet), se retrouve à Mormont.
Les espèces moyennes et pelites de Lophiodon, assez difficiles à
caractériser, ont été ici distinguées sous les noms L: leptorhynchum
Filhol, L. occitanicum Cuvier, L. isselense (restreint par Filhol),
L. tapiroides Cuvier, L. Cuvieri Watelet, J. parisiense, Gervais,
L. Larteti Filhol, L. subpyrenaicum Filhol. L. buxovillanum Cuvier,
etc. On trouve à Egerkingen des dents qui peuvent se rapporter à
plusieurs de ces espèces, mais dont la détermination exacte est
actuellement impossible ; par contre, L. tapiroides existait certai-
nement à Mormont. — Le Genre Lophiodon semble aussi isolé que
Chasmotherium dont il se rapproche, plus que d'aucun autre Genre
européen ; parmi les Genres américains, il est allié à Heptodon et
surtout à Systenodon.
PALÆOTHERIUM. — Palæotherium magnum Cuvier se trouve à Ober-
gôsgen, à Mormont et la sous-espèce girondicum Gervais, à
Moutier. Le type est, comme on sait, de Montmartre, et se trouve
aussi à Neuilly-en-Vexin, à Vitry, à Mont-Anis, dans l'île de Wight,
à Rixheim (Alsace), à Pfaffenweiler, à Mormoiron, à Cardalou,
dans les Phosphorites du Quercy. La variété girondicum est de Le
Saillant (Gironde) et d’autres localités du midi de la France. A La
Débruge et ailleurs, on trouve des formes intermédiaires. Palæothe-
rium castrense Noulet, ou une forme très voisine. se trouve à Eger-
— 135 —
kingen et à Mormont ; le type est de Viviers-la-Montagne et d'au-
tres localités du sud de la France. Palæotherium curtum Cuvier, se
trouve à Mormont ; le type est du Gypse de Montmartre et Ville-
juif, et se retrouve dans le Quercy. On en a distingué P. lautricense
Noulet, des sables du Castrais, et P. curtum, P. perralense Gervais, de
La Débruge. P. lautricense et P. curtum se trouvent à Moutier, en
Suisse, et le premier aussi à Mormont. Palæotherium eocænum
Gervais, existe à Egerkingen et à Chamblon ; le type est du Calcaire
grossier de Paris. Une espèce nouvelle: Palæotherium Muhlbergi
n. sp., se rencontre à Obergôüsgen, et une forme très voisine à
Saint Verena près Soleure; il est probable que des dents du Gypse
de Montmartre, rapportées à P.medium ou P.crassum, appartiennent
à celte nouvelle espèce, qui se trouverait aussi à La Grave, à La
Débruge, Rixheim etc. — Palæotherium Buseri n. sp., est aussi
d’Obergôüsgen, de Mormont et se retrouve également à Paris, à La
Débruge, etc. — P. Heimi n. sp., est une troisième espèce d'Ober-
gôsgen, confondue par Rütimeyer avec P. curtum Cuvier ; elle se
retrouve à Mormont. — Une quatrième espéce : P. Müschi n. sp.,
d'Obergôsgen, est le P. crassum de Rülimeyer (1862); elle se trouve
aussi dans le Gypse parisien, à La Grave, La Débruge, etc. —
Palæotherium Renevieri n. sp., est de Mormont, peut-être aussi de
Paris et d'autre localités. — P. Rutimeyeri n. sp. d'Egerkingen
(P, crassum Rütim. nec Cuvier), se retrouve à Chamblon. Des ta-
bleaux montrent la répartition stratigraphique et géographique
de ces diverses espèces, en Suisse, en France et en Angleterre.
PLaGioLopaus. — Plagiolophus Fraasi Meyer (Paloplotherium
Owen, du «Catalogue des Mammifères »), se trouve dans les
Phosphorites du Quercy (spécimens du Musée de Bâle). Les deux
Genres ont été créés presqu’en même temps (1847) par Pomel et
Owen, et l'auteur donne la préférence au nom de Pomel, la carac-
téristique du Genre donnée par Owen étant en partie erronée (1).
Plagiolophus minor Cuvier, (ou espèce voisine), et Pl. annectens
Owen, existent à Mormont, Obergüsgen et Moutier. Ces deux for-
mes sont connues du Sud d>: la France (Lautrec, Castrais. etc.), des
environs de Paris (Montmartre, Pantin), de l’île de Wight, de
Rixheim, etc., etc. Plagiolophus Fraasi Meyer, se trouve à Ober-
gôsgen et dans le Sud de la France (Saint-Géry, Ilier, Langlès,
etc.). Plagiolophus Cartieri n. sp., d'Egerkingen est fondé sur
(1) 11 semble bien, d'ailleurs, que la priorité appartient à Pomel : Plagiolophus
a été publié dans le Bulletin de la Société géologique, 5 avril 1847, IV, p. 586,
tandis que Paloplotherium, Owen, n'est que de 1848 (Report Brit. As5. Adw.
Sci., 1837, Trans. of Sect., 1848, p. 65).
Palæothorium curtum Rütim., (partim, 1862), qui n’est pas celui de
Cuvier, et se retrouve à Chamblon. Le Genre Plagiolophus com-
prend encore d’autres espèces douteuses, et un tableau, à la fois
stratigraphique, géographique et phylogénétique nous en montre la
distribution, du Lutétien au Stampien. L'auteur étudie avec soin
les ressemblances et les différences existant entre ce Genre et
Palæotherium.
PROPALÆOTHERIUM est voisin de ce dernier Genre, comme l'indique
le nom créé par Gervais en 1849. Propalæotherium isselanum Blain-
ville, ou une espèce voisine, se trouve à Egerkingen et à Chamblon ;
les caractères qui la différencient de P. argentonicum sont indiqués
et figurés, et une espèce nouvelle d'Argenton (P. Rollinati n. sp.),
est également décrite et figurée. P. parvulum Laurillard, présente
plusieurs variétés à Egerkingen et à Chamblon. — Ce Genre est
représenté à Argenton, dans le Calcaire grossier de Paris, à Buchs-
weiler et dans le Midi de la France; il s'étend, comme le mon-
tre le tableau, du Lutétien moyen au Bartonien.
LOPHIOTHERIUM. — Lophiotherium cervulum Gervais, se rencontre
à Mormont,et L. pygmæum à Egerkingen. Le premier est du Ludien
inférieur, le second du Lutétien supérieur, et une espèce indéter-
minée se trouve dans l'étage intermédiaire (Bartouien) de Mor-
mont : les trois formes se retrouvent dans le Sud de la France.
ANCHILOPHUS. — Anchilophus Desmuresti Gervais, ou une espèce
très voisine, se trouve à Egerkingen, à Mormont, et Anchilophus
Dumasi Gervais, l'accompagne dans cette dernière localité, ainsi
qu’A. Gaudini Pictet et Humbert; d’autres espèces indéterminées
se rencontrent à Obergüsgen et Moutier. — A. Depereti n. sp.,
d'Egerkingen est l’A. Desmaresti (partim) de Rütimeyer, 1891. —
Ce Genre s'étend du Lutétien supérieur à travers le Bartonien et le
Ludien inférieur jusqu’au Ludien supérieur, en France et en
Suisse.
PacayYNoLopHus. — Une espèce indéterminée est de Mormont, une
autre d'Egerkingen. Le Genre s’étend du Lutétien moyen (Argen-
ton, Bruxelles) au Bartonien (Quercy et Midi de la France). Les
espèces les mieux connues (P. Duvali, P. Prevosti, P. cesserasicus),
sont du Lutétien supérieur de Passy et du Sud de la France. — Quel-
ques débris de Palæohippidæ indéterminés sont signalés à Eger-
kingen. On sait que ce type primitif est surtout représenté dans
l'Amérique septentrionale par Protorohippus, Orohippus, Eohippus,
Epihippus. Sur l'Ancien Continent, on en rapproche Propachynolo-
phus Gaudryi Lemoine, d'Épernay, Pachynolophus Maldani Lemoine,
d’Ay, Hyracotherium leporinum Owen et 1. cuniculus Owen, d'Angle-
— 137 —
terre (London Clay). Un tableau montre la concordance des deux
faunes éocéniques d'Europe et de l'Amérique du Nord.
Un supplément, annexé à la 3 partie de ce long Mémoire, ren-
ferme de nouveaux détails : 4° sur Chasmotherium Carteri, Ch. mi-
nimum, Ch. Stehlini et un tableau du Genre qui s'étend de l’Ypré-
sien supérieur au Bartonien; 2 sur Lophiodon rhinocerodes,
L. lautricense, L. occitanum, etc., et un tableau stratigraphique qui
nous montre que le plus grand développement du Genre a eu lieu
dans le Lutétien supérieur.
Un dernier chapitre résume les caractères dentaires du groupe
des Périssodactyles en faisant entrer en ligne de compte non seu-
lement les formes éocèniques étudiées ci-dessus, mais encore les
formes actuelles (Tapirus, Equus, Rhinoceros), dont la comparaison
est facilitée par d'excellentes figures en partie schématiques.
Enfin, des tableaux indiquent, par étages et par localités, la
répartition des types étudiés dans les divers gisements de la Suisse.
Ces tableaux montrent que, de l'Yprésien au Ludien supérieur,
on trouve six étages distincts dont la faune des Ongulés Périsso-
dactyles se continue sans interruption de l’Eocène le plus ancien à
l’Oligocène.
Studies of Eocene Mammalia in the Marsh Collection, Peabody
Museum ; Part II. Primates, by J.-L. Wortmann (1). — Pour
l’auteur, comme il le dit dans l'introduction, les Lémuriens, les
Singes et l'Homme forment un Ordre « parfaitement naturel et
homogène ». Il étudie d'abord la circulation cérébrale
de ces Mammifères en la comparant à celle des Insectivores, et re-
cherchant les caractères que l’on peut tirer de la position des trous
artériels et veineux de la base du crâne. Il passe ensuite aux
extrémités préhensiles (main et pied), et montre les modi-
fications que les os des membres ont subies chez ces animaux
grimpeurs.
La classification des PrimaTEs est ensuite discutée en considé-
rant à la fois les formes vivautes et les formes éteintes. L'auteur
admet les trois groupes suivants dont il donne les caractères :
CHEIROMYO1DEA avec 3 Familles :+ Microsyopsidæ, + Metacheiromyidæ
et Cheiromyidæ.
LEMUROIDEA avec 3 Familles : Lemuridæ, Indrisidæ, et + Nesopithe-
cidæ.
(4) New Haven, 1903-1904. — Amer. Journ. Sc., Vol. XV à XVII, pp. 164, 419,
345, 23, 133, 203, avec nombreuses figures dans le texte et 2 planches.
— 138 —
ANTHROPOIDEA comprenant 3 Superfamilles (1) : Arctopithecini,
Paleopithecini et Neopithecini. — Les Arctopithecini ont une seule
Famille {Arctopithecidæ); les Paleopithecini en ont deux (+ Anapto-
morphidæ et Tarsiidæ) ; les Propithecini, cinq Familles (+ Adapidæ,
Cebidæ, Cercopithecidæ, Simiidæ et Hominidæ).
Les Familles éteintes sont indiquées ici par une +.
Cherchant à établir l’origine des Primates, qui sont pour la plupart
des Grimpeurs arboricoles, l'auteur est amené à jeter un coup d'œil
sur la flore des Epoques géologiques antérieures dans les différentes
régions du globe. Sous ce rapport, le Crétacique des deux Conti-
nents ne présente aucune différence et de plus les Angiospermes les
plus élevés apparaissent d'une façon soudaine dans les couches où
on les rencontre, ce qui ne peut s'expliquer que par une migration
due à un changement de climat. Les premiers Maramifères appa-
raissent à la même époque et presqu’aussi soudainement sur les
deux continents. Il a donc existé à celte époque une liaison conti-
nentale, par le Nord, entre les deux Continents, et tout indique
que c’est sur ce Continent septentrional que les grandes forêts de
Dicotylédonés et les Singes arboricoles se sont développés, grâce à
un climat plus chaud que celui qui y règne à l'époque actuelle.
De quel type de Mammifères primitifs les Quadrumanes sont-ils
dérivés ? Huxley a proposé les Insectivores ; maïs le petit nombre
de formes à mains bien développées dans cet Ordre, semble s'op-
poser à cette hypothèse. Restent les Rongeurs, et l'on sait que
Matthew a placé parmi ces derniers des types tels que Mirodestes
et Olbodotes, considérés précédemment comme des Primates.
M. Wortmann nous semble beaucoup trop affirmatif, et peu docu-
menté sur le groupe des Rongeurs, lorsqu'il dit que « le Lophiomys
est le seul Rongeur à extrémités en forme de mains » ; les Genres
Cannabateomys, Pithecheiromys, Dendromys et d’autres Muridæ ont
les orteils aussi libres que les Pédimanes du groupe des Didelphes.
Quoiqu'il en soit, c’est de Marsupiaux arboricoles crétaciques que
l’auteur est porté à faire descendre les Primates plus modernes,
tout en avouant que la science ne possède encore aucune donnée
certaine à ce sujet.
L'auteur passe ensuite en revue les divers groupes dont il a
donné les caractères, et décrit plusieurs formes nouvelles.
Sous-Ordre CHEIROMYo1DEA. — Ce groupe a pour type l’Aye-Aye
(Cheiromys) de Madagascar, dont la dentition est, comme on sait,
(4) Nous avons déjà indiqué (V. Revue crit., janv. 1905, p. 60) que ce terme
Superfamille doit être remplacé par « Cénacle », proposé par M. Cossmann.
— 139 —
chez l’adulte, celle des Rongeurs, le jeune présentant celle des
Lémuriens normaux. L'auteur en rapproche les PROGLIRES
qu’O<born a placés récemment en têle des Rongeurs. Il propose
une Famille nouvelle (Metacheiromyidæ) pour un Genre nou-
veau Metacheiromys basé sur des débris fossiles de l'Eocène du
Wyoming. Metacheiromys Marshi n. sp., est représenté par une
mâchoire supérieure, une mandibule, un humérus et un tibia, le
tout en assez mauvais état. Les incisives, semblables à celles de
l’'Aye-Aye, n’ont pas la pulpe persistante et diffèrent, par consé-
quent de celles des Rongeurs.
Une troisième Famille (Microsyopsidæ) du même Sous-Ordre com-
prendrait les Genres déjà connus : Microsyops Leidy, Olbodotes
Osborn et Cynodontomys Cope, de l'Eocène de l'Amérique du Nord,
c'est-à-dire les Proglires d'Osborn, qui ont une dentition plus com-
plète, comprenant de une à trois paires d’incisives et deux ou plu-
sieurs prémolaires, au moins à la mâchoire inférieure.
Comme type de ce groupe, Microsyops elegans Marsh (— Mesaco-
don speciosus Marsh), est décrit et figuré, ainsi que Microsyops gra-
cilis Leidy (= Bathrodon typus Marsh), Microsyops annectens, Marsh,
et M. Schlosseri Wortman. — Un Genre nouveau Smilodeetes à
pour type Hyopsodus gracilis Marsh, qui est bien distinct de Sarco-
lemur auquel le rapporte Osborn.
L'auteur étudie ensuite les affinités des Microsyopsidæ, qui, d’a-
près lui, se rapprochent beaucoup plus par leur dentition des
Lémuriens que des Rongeurs primitifs tel que Paramys.
Sous-Ordre ANTHROPOIDEA. — Anaptomorphus homunculus, de
l'Eocène de Wasatch, est assez bien connu pour qu'on puisse affir-
mer sa proche parenté avec Tarsius actuel, type des Palæopi-
thecini. — Les Arctopithecini ne sont connus que par les Ouistitis
actuels, mais se rattachent, par leur dentition, aux Palæopithecini.
La Famille Anaptomorphidæ comprend deux Sous-Familles :
Omomyinæ et Anaptomorphinæ. La première renferme les Genres
Omomys, Hemiacodon et Euryacodon, tous de l’Eocène des États-
Unis. — Omomys Carteri Leidy, a pour synonymes Hemiacodon
nanus Marsh et Palæacodon vagus Marsh ; les spécimens sur les-
quels sont fondés ces espèces nominales sont décrits et figurés com-
parativement. Une seconde espèce, Omomys pucillus Marsh (= He-
miacodon pucillus Marsh}, et une troisième nouvelle, Ümomys
Ameghinoi sp. n., sont décrites et figurées, ainsi qu'O. vintensis
Osborn, quatrième espèce du Genre.
Hemiacodon gracilis Marsh, est très abondant dans le Bridger ;
le type est donc assez bien connu, au moins dans sa dentition. Une
= A0 —
seconde espèce, Hemiacodon pygmæus sp.n..est aussi du Bridger
moyen supérieur.
Euryacodon lapidus Marsh, est moins bien connu, et devra être
comparé avec soin à Anaptomorphus æmulus dont il se rapproche
sous plusieurs rapports.
Comparant ensuite les Omomyinæ, pour leur dentition, aux Pri-
mates actuel (Tarsius, Cebus, Chrysothrix) et particulièrement aux
Cebidæ, l’auteur signale des traits de ressemblance qui le portent
à supposer que les Singes américains pourraient dériver de ces
types primitifs de l'Amérique du Nord.
Les Anaptomorphinæ renferment Washakius, Anaptomorphus et
Necrolemur, dont les espèces types sont décrites et figurées ( Washa-
kius insignis Leidy, Anaptomorphus æmulus Cope, et Necrolemur
Edwarsi Filhol, ce dernier d'Europe). IL est probable que Micro-
chœrus devra prendre place dans le même groupe.
La suite de cet important Mémoire ne nous est pas encore par-
venue.
A fossil Raccoon from a California Pileistocene Cave deposit,
by J.-W. Gidiey (1). — Ce nouveau Raton fossile (Procyon simus
n. sp.),difière de Procyon lotor par sa taille plus grande et son mu-
seau plus massif et moins pointu. 1l provient de la Cave de l’Ours
(Cave Bear), près de Mac Cloud River en Californie.
A new species of fossil Edentate from the Santa Cruz For-
mation of Patagonia, by Barnum Brown (2). — Il s’agit d’une
nouvelle espèce du Genre Eucinepeltus (E. complicatus n sp.), pro-
venant du Rio Gallegos, et qui est représentée par un crâne entier
avec la cuirasse céphalique, que l’auteur décrit comparativement
avec E. petesatus, type du Genre. L'espèce nouvelle est de l'étage
Santacruzien.
A new genus of Ground Sloth from the Pleistocene of Ne-
braska. by Barnum Brown (3). — Ce nouveau Genre, Paramy-
lodon, est fondé sur un crâne presque complet avec sa mâchoire
inférieure, accompagné de plusieurs autres parties du squelette.
(4) Washington, 4906. — Proceed. U. S. Nat. Mus., XXIX, pp. 553-554,
Pl XII"
(2) New-York, 1903. — Bull. Amer. Mus. Natur. Hist., XIX, art. 14, pp. 453-
457, 2 fig.
(3) New-York, 1903. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. XIX, art. 22, pp. 569-583,
Ab:
— 141 —
C'est un type moins spécialisé et plus primitif que Mylodon. L'es-
pèce est nommée Paramylodon nebrascensis n. sp.
L'auteur décrit les parties connues du squelette, et profite de
cette occasion pour faire quelques remarques critiques sur la syno-
nymie des Genres voisins : Glossotherium Owen, 1840; Mylodon
Owen, 1840 ; Lestodon Gervais, 1855; Grypotherium Reinhardt, 1879 ;
Pseudolestodon Gervais et Ameghino, 1880 ; Neomylodon Ameghino,
1899. — Pseudolestodon est synonyme de Mylodon.
REPTILES ET AMPHIBIENS
par M. H.-E. SAUVAGE.
The Osteology of Diplodoeus, by W.-J. Holland (1). — Le Genre
Diplodocus a été établi par Marsh pour un Dinosaurien Sauropode
du Jurassique supérieur de l'Amérique du Nord; l'ostéologie en à
été étudiée par Marsh, Osborn, Hatcher; l'examen de nouveaux
matériaux a permis au Profr Holland de rectifier et de compléter
les travaux de ses devanciers.
Le Profr Marsh avait noté que lecondyle occipital est placé pres-
que à angle droit par rapport au long axe du crâne, et il avait fait
la remarque que le cerveau difière de celui de tous les Reptiles
connus par sa position, non parallèle à l’axe du crâne, comme c'est
la règle générale, mais incliné sur cet axe, la partie antérieure
étant plus inclinée, comme chez les Mammifères ruminants. À
l’état de vie, le crâne de Diplodocus était réuni à la colonne verté-
brale de manière que son plus long axe formait un angle obtus
avec l’axe des vertèbres cervicales antérieures. Cette disposition
est confirmée par la conformation des surfaces inférieures de l’atlas
et de l’axis, qui sont en opposition et articulées.
Le nombre des vertèbres cervicales après l’axis est de 12; ces
vertèbres augmentent en grandeur de la première à la dernière ;
on compte 10 ou 11 dorsales, selon que l’on rapporte ou non à cette
série la vertèbre qui supporte l'os iliaque; 5 vertèbres sont forte-
ment coossifiées par leur centrum et remplissent le rôle de vertè-
bres sacrées.
(4) Pittsburg, 4905. — Br. in-4 avec 8 PI. Ext. Mem. Carnegie Mus., t. 11.
ne.
La queue est très longue ; on compte 26 vertèbres pourvues de
chevrons, variant de forme comme chez Cetiosaurus. La terminai-
son de la queue est très effilée ; les vertèbres perdent progressive-
ment leur épine neurale et prennent la forme de longs et grêles
stylets.
Marsh note que, chez Diplodocus, les os sternaux, particulière-
ment grands, rappellent par la forme ceux de Brontosaurus, mais
sont plus robustes. Le Profr Holland considère comme des clavicu-
les deux os costiformes, qu'Hatcher avait regardés comme des os
péniens ; en réalité, la position exacte de ces os est encore dou-
teuse.
L’articulation du crâne sur la colonne vertébrale était des plus
favorable à Diplodocus pour son genre de vie; grâce à son long cou
flexible, il pouvait prendre sa nourriture à terre, en broutant pour
ainsi dire ; sa longue queue servait alors de sontrepoids. Les dents
de remplacement sont nombreuses; l'arrangement des dents
en forme de rateau, sans dents spéciales pour couper ou pour
broyer, fait supposer que ce Reptile se nourrissait de végétaux mous
et succulents, tels que les masses d'algues, qu'il râclait et arrachait
des rochers du rivage.
The Osteology of Champsosaurus, by Barnum Brown (1). —
L'Ordre des Choristodera, établi par Cope en 1876, comprend deux
Genres, le Genre Simædosaurus Gervais, d'Europe, et le Genre
Champsosaurus Cope, des États-Unis.
L'étude de squelettes à peu près complets, découverts dans des
lignites sur les rives de Hell-Creek (Montana), un des affluents du
Missouri, au-dessus des « Ceratops beds », dans le Crétacique du
système de Laramie, a permis à M. Barnum Brown d’établir ainsi
qu'il suit les caractères diagnostiques du Genre Champsosaurus :
Crâne allongé, gavialoïde; os quadrate fixe; pas d'ouverture pi-
néale; narines terminales, confluentes ; narines internes séparées
par le prévomer. Dents logées dans les alvéoles distinctes peu
profondes, aux maxillaires, prémaxillaires et dentaires; une
cavité pulpaire; dents creuses ; de nombreuses petites dents sur les
palatins, prévomers, ptérygoïdes et ectoptérygoïdes. Mâchoires
sans processus coronoïde ; splénial entrant dans la symphyse
mandibulaire. Vertèbres de forme amphicélienne et amphipla-
tyenne, imperforées, montrant des traces de vestige de notocorde:
(1) New-York, 1904. — Br. in-#* avec 5 PI. Extr. de Mem. Amer. Mus. Nat.
Hist., t,.IX, part. I.
— 143 —
neurocentres et centrum unis suturalement dans les vertèbres pré-
sacrées ; allas et axis composés de sept pièces ; les cinq vertèbres
cervicales antérieures avec un hypocentre; dorsales avec une
para-et une diapophyse s’unissant graduellement ; des chevrons
vertébraux ; formule de la colonne vertébrale : 9 cervicales, 17 dor-
sales, 2 sacrées et 1 sacro-caudale. De la 2me à la 10m° vertèbre,
des côtes à deux attaches articulaires; côtes dorsales très massi-
ves ; les 8 vertèbres caudales antérieures avec des côtes suturale-
ment attachées au neurocentrum et au centrum ; des côtes coales-
centes avec le centrum aux caudales 9-13 ; pas de côtes ni de pro-
cessus transverse aux Caudales postérieures; côtes abdominales
fortes. Scapulum et coracoïdien massifs ; un foramen Coracvïdien ;
interclavicule en T; clavicules fortes; ceinture iliaque réduite ;
pubis et ischium continus ; un foramen obturatum, mais pas de
foramen puboischiatique. Humérus avec un foramen radio-condy-
laire ; pas de foramen ulno-condylaire ; cubitus et radius de même
grandeur, largement séparés distalement ; formule des phalanges:
2, 3, 4, 4,3; fémur beaucoup plus long que l'humérus ; péroné ré-
duit; un grand tibia ; cinq doigts au pied.
Les squelettes étudiés par M. Barnum Brown indiquent deux
espèces : Champsosaurus laramiensis n. sp., C. ambulator n. sp.
En terminant, l’auteur pose les conclusions suivantes : l'Ordre
des Choristodera est un Ordre bien établi pour des Reptiles rhyn-
chocéphaliens semiaquatiques. Champsosaurus ne peut être regardé
comme l'ancêtre des Rhynchocéphaliens proprement dits, parce
qu'il est déjà un type à long museau, dérivé d’un type à museau
court ; il a perdu la notocorde:; les ptérygoïdiens sont hautement
spécialisés. Semblable à Sphenodon sous de nombreux rapports,
cetle similitude confirme plus fortement l’organisation très primi-
tive persistante de Sphenodon. La condition primitive de l’allas,
avec son pleurocentre (odontoïde) non réuni à l’axis, avec le neuro-
centre articulé directement avec un processus du crâne, sépare
nettement Champsosaurus des autres formes connues. Le rétrécis-
sement médian et l'élargissement des phalanges, aussi que l'incur-
vation de la portion terminale de ces phalanges, indique un pied
en partie palmé, tandis que les côtes larges, massives, sont celles
d’un animal rampant.
Stomach stones and food of Plesiosaurs, by Barnum
Brown (1). — Le Dr S. Williston a émis l'opinion que les pierres
(1) Science, N,S.,t. XIX, 1904.
— A4 —
que l'on trouve associées aux débris de Plésiosaures, ont pu
servir à l'animal comme une sorte de lest destiné à assurer sa
gravité spécifique, ou qu’elles ont pu être avalées accidentelle-
ment avec la nourriture.
Ayant recueilli dans les argiles schisteuses de la formation de
Niobrara du sud du Dakota, de nombreux débris de Plésiosaures,
M. Barnum Brown a constaté la présence de nombreux cailloux
siliceux associés à des débris de nourriture, vertèbres de Poissons
et de Ptérodactyliens, fragments de baculites et de scaphites. Les
Plésiosaures faisaient leur nourriture principalement d'animaux
invertébrés ; dépourvus de dents broyantes, la trituration des
aliments pouvait être opérée par des pierres stomacales, comme
dans un gésier.
Vertebrate footsprints on carboniferous shales of Plain-
vlile. Massachusetts. by J.-B. Woodworth(1}. — Les traces de pas
sont ceux de deux individus de taille différente. Le plus petit, par
les empreintes laissées, indique un Stégocéphalien tel qu’Amphi-
bamus décrit du Carbonifère de l'Ohio par Cope, en 1865. La patte
antérieure porte quatre doigts, la postérieure cinq doigts dont le
second est le plus long. M. Woodworth désigne ces empreintes
sous le nom Batraehiehnus plainvillensis.
Les empreintes les plus grandes rappellent celles de Cheiro-
therium.
CHÉLONIENS
Structure of the upper cretaceous Turtle of New-Jersey :
Adocus, 0steopygis and Propleura, by C.-R. Wieland.(:)— L'un
des traits les plus saillants de la géologie de New-Jersey est la
bande de grès vert du Crétacique supérieur qui s'étend oblique-
ment de Delaware Bay à Sandy Hook. Aucune formation n'est plus
riche en Vertébrés éteiuts et principalement en Testudinés de
formes marine, littorale et peut-être terrestre ; ces Tortues se
trouvent avec des Oiseaux, des Ptérodactyliens, des Crocodiliens,
des Mosasauriens, de gigantesques Poissons.
Parmi les Testudinés, M. Wieland étudie trois Genres.
Les caractères du Geure Adocus (type : À. punctatus Marsh)
(1, Rochester, 1904. — Br. in-8, 1 PI. Extr. de Bull. Geol. Soc. of America,
£. VI:
(2) New-York, 1904. — Br. in-4° avec9 PI. Extr. Amer. Journ. of Sc.,t. XVII.
— 145 —
sont : carapace à contour subelliptique, formée de 48 plaques
osseuses, savoir : {1 paires de grandes marginales ; nuchale grande,
aussi grande que la pygale ; pleurales 8 ; neurales 7. Bouclier
corné avec une petite nuchale et 12 paires de marginales, les
quatre premières paires étant intermédiaires en grandeur entre
celles de Osteopygis et Chelydra, les autres montant haut sur la
carapace ; 5 verlébrales ; 3 paires de costales. Le plastron est très
grand, uni à la carapace par suture (union cleidosternale), formé
de 9 plaques fortement unies par suture. à
Osteopygis n’est comparable à aucun Genre actuel ; si l’on
n'examine que la carapace, on trouve une certaine ressemblance
avec Kachuga et Hardella (Burma et Pegu) ; d'un autre côté, pour
le plastron, il y a similitude avec Staurotypus, de l'Amérique cen-
trale ; entre ce dernier Genre et Osteopygis, les différences ont tou-
tefois une valeur de Famille. Chez Staurotypus la carapace présente
certaines particularités qui permettraient de penser que ce Genre
dériverait de formes ancestrales d’Osteopygis. Il est fort intéres-
sant de voir que les caractères de la région dorsale d'un Pleuro-
dère du Jurastique supérieur, Plesiochelys soladurensis, sont ceux
d'Osteopygis, tandis que le plastron est presque identique à celui
d’Adocus.
Appartenant à la même Famille qu'Osteopygis, les Propleuridæ
de Cope sont du Genre Propleura. Ce dernier Genre diffère du
premier par la proportion des parties qui constituent la carapace,
la présence de fontanelles pleuro-marginales, la partie distale de
l’humérus arrondie comme chez Chelydra, le pubis du type de ce
dernier Genre.
Structure of the upper cretaceous Turtles of New-Jersey :
Lytoloma, by G. R. Wieland (1). — Les caractères du Genre Lyto-
loma sont : crâne court, très large, avec les narines externes diri-
gées plus en haut qu'en avant ; vomer large et massif; surface pa-
latale perforée pour la mandibule chez Euclastes platyops Cope ;
mandibule courte et large, avec une symphyse très longue. Cara-
pace de forme suborbiculaire, avec des fontanelles pleuromargi-
nales larges et persistantes, formée de 51 plaques osseuses ;
11 paires de marginales ; nuchale grande et large ; neurale au
nombre de 9 ; pygale antérieure et postérieure comme chez Che-
lona. Surface de la carapace lisse comme chez les Chéloniens ac-
tuels. Plaques cornées au nombre de 38, les vertébrales plus larges
(4) New-York, 1904. — Br. in-8°, 4 PI. Extr. 4mer. Journ. Sc., t. XVII.
— 146 —
que longues. Plastron ressemblant à celui d’Osteopygis, mais avec
un pont plus étroit. Humérus et fémur thalassoïds, sensiblement
de même grandeur. Habitat infralittoral ; régime conchifrage,
Crétacique supérieur et Evocène inférieur d'Amérique du Nord et
d'Europe.
Lytoloma, ainsi que Osteopygis et Propleura, ont un plastron réduit
et un peu du type de celui de Chelydra ou de Staurotypus, avec
une carapace du type Chelona. Osteopygis et Propleuraappartiennent
à un rameau latéral et Lytoloma dérive de ce rameau, de telie sorte
que ces trois Genres font partie d’une même Sous-Famille Propleu-
rinæ. Osteopygis. la forme la plus primitive, s'éloigne de Chelona
par la structure des membres moins modifiés, les plaques margi-
nales moins réduites, l'absence de fontanelles pleuro-marginales,
le plastron de type plus ancien.
A new Niobrara Toxochelys., by G. R. Wieland (1). — Aucune
des nombreuses Tortues marines ou semi-marines de la Craie du
Kansas ou du Crétacé de Niobrara ne présente autant d'intérêt que
les formes comprises dans le Genre Torochelys. Ce groupe améri-
cain éteint réunit les caractères de la carapace et du plastron du
Lytoloma, du Crétacé supérieur de New-Jersey. à des particularités
crâniennes de Chelydra.
L'organisation de la carapace, avec les pleurales et les margi-
nales, aussi bien que certains caractères du plastron, qui suggè-
rent des relations primitives avec les Chélonidés, démontrent
que les Toxochelydés ne doivent pas constituer une Famille dis-
tincte de Tortues, comme cela avait été proposé par Cope et main-
tenu par Hay, mais former une Sous-famille des Chélonidés, les
Torochelydinæ.
Cope a, le premier, vu que. chez Toxochelys, existaient des ossi-
cules épineuraux. L'hypotèse que ces ossicules représentaient une
série disparue d’éléments dermiques, est fortifiée par les observa-
tions de l’auteur que des ossicules interpolés peuvent se trouver
occasionnellement à la série marginale de Lytoloma angusta.
L'étude d'une carapace et d'un plastron en très bon état de con-
servation de Toxochelys Bauri n. sp. permet de faire d’intéressantes
observations.
Les fontanelles à la jonction de la nuchale, de la première neu-
rale et des pleurales sont petites, circulaires ; ces fontanelles n’ont
encore été observées que chez les Trionychidés ; la forme géné-
(4) Amer. Journ. of Sc., t. XX, nov. 1905.
UT
rale de la nuchale suggère une connexion avec une ligne originale
moins distante du tronc Trionyx que des Chéloninés. Il est égale-
ment intéressant de voir que, chez la forme comme Osteopygis, le
processus nuchal inférieur est absent ; il existe chez Toxochelys la-
tameris un large processus pour l'articulation cervicale. Les séries
d’épines épi-neurales sont en rapport avec les neurales fortement
carénées et au nombre de 3.
La série neurale de Toroehelys Bauri, en en exclant les ossicules,
comprend 10 pièces, comme chez Hardella Thuryi, plus une subdi-
vision de la neuvième pièce ; la pygale n’est pas simple ; toutefois,
chez Hardella, la région post-neurale est divisée en deux, comme
chez Osteopygis et chez les Chéloninés.
Structure of the upper cretaceous Turtles of New-Jersey :
Agomphus, by 6. R. Wieland (1). — Le Genre Agomphus a été pro-
posé par Cope pour recevoir Emys firmus. Adocus petrosus, Ad. turgi-
dus, du Crétacé supérieur de New-Jersey ; ce Genre est voisin de
Adocus, les caractères sont : carapace à coutour elliptique, très éle-
vée, plus massive que chezles autres Tortues ; 49 plaques osseuses ;
pas de fontanelles ; 11 plaques marginales très massives; nuchale
grande, sans processus inférieur ; série neurale comprenant 7 ou
8 plaques ; pgyale simple ; pleurales très développées. Écailles cor-
nées comprenant une nuchale et 12 paires de marginales. Plastron
de grandeur moyenne, saus fontanelle, très massif; entoplastron
grand ; bord épiplastral arrondi ; région anale acuminée, non
arrondie.
Agomphus diffère de Adocus par la position de la suture margino-
costale, la forme du plastron et la grande épaisseur du bouclier.
Tandis que les matériaux dont Leidy et Cope avaient disposé
étaient très incomplets, Wieland a pu étudier des boucliers ou des
plastrons complets appartenant à À. tardus n. sp., À, masculinus
n. Sp., À. turgidus Leidy.
The osteology of Protostega, by G.-R. Wieland (2). — La pre-
mière mention de Tortues marines géantes dans le Crétacique de
l’ouest de l'Amérique, a été faite par Cope en 1871, qui a désigné
sous le nom Protostega gigas l'espèce du Crétacique du Niobrara.
L'étude de matériaux très complets a permis à M. Wieland de
faire l’ostéologie de Protostega et de fixer sa position systémati-
(1) New-York, 1905. — Amer. Journ. of Sc. t. XX, déc. 1905.
(2) Pittsburg, 4906. — Br. in-4 avec 3 PI. Extr, Mem. Carn. Mus., t. LI, n°7
— 148 —
que parmi les Chélonidés, dans laquelle il forme une Section dis-
tincte, ainsi définie :
Protosteginæ Wieland : pas de nasales libres, ni de foramen
palatin ; foramen obturateur petit, entouré par l'union ischio-
pubienne à la ligne méliane comme chez beaucoup de formes ter-
restres ; nuchale en forme de T; neurales et pleurales minces et
recouvertes par les côtes, mais faiblement; marginales ordinaire-
ment dentigères au bord interne ; éléments du plastron d'un déve-
loppement moyen, avec de nombreuses digitations aux bords
interne et externe de l’hyo-plastron et de l’hypo-plastron; épiplas-
tron de même forme que chez les Trionychidés et les Acichely-
dés ; corps enveloppé d'une peau coriacée ?; ongles au nombre de
3 ou davantage.
Protostega Cope. Eléments crâniens presque comme chez Arche-
lon ; branches mandibulaires coossifiées ; processus radial de l’hu-
mérus fort; extrémité des membres très large et d’un type plus
nettement marin que chez les Toxochelydés; plaque centrale en
contact avec la carpale I. Type P. gigas Cope, de la Craie de Nio-
brara, du Kansas ouest.
Description of new species of Testudo and Baena with
remarks on some cretaceous forms. by Lawrence M. Lambe (1).
— Sous le nom Testudo exornata n. sp., l’auteur désigne des frag-
ments d’une Tortue terrestre provenant des dépôts oligocéniques
de Cypress Hills, Assiniboia ; les plaques costales sont ornées de
sillons peu profonds, parallèles.
Baena pulchra n. sp., a été recueillie dans les couches de Judith
river, à Red Deer river, Albeita. La carapace est aplatie, le plas-
tron plus long que large. L'espèce diffère de B. Hatcheri Hay, par sa
taille moitié moindre, la proportion des lobes du plastron, la
forme de la plaque de l’entoplastron, la disposition des plaques
gulaire et intergulaire; il est intéressant de noter la présence
d'une première plaque neurale divisée et de séries de plaques
supra-marginales comme chez Macrochelys Temmincki ou Tortue
alligator des bassins du Missouri et du Mississippi. B. pulchra est
probablement l'ancêtre de B. Hatcheri et B. Marshi, de la forma-
tion de Laramie.
D'autres espèces de Chéloniens de la série de Belly river ont été
découverts au Canada ; ce sont : Trionyx foveatus Leidy, T. vagans
Cope, Adocus lineolatus Cope, Basilemys variolosus Cope, Baena
(1) Ottawa. 1906. — Br. in-8&, ? PI. Extr. de The Ottawa Natural. XIX, n° 10.
A —
antiqua Lambe, Neurankylus eximius Lambe, Plastonemus coalescens
Cope, B. costatus Cope, Compsemys ogmius Cope; M. Lawrence
Lambe présente quelques remarques sur ces espèces.
Boremys, a new Chelonian Genus from the Cretaceous.of
Alberta, by Lawrence M. Lambe (1). — Le Genre Boremys, du
groupe des Pleurostomes, a pour caractères : 4 plaques supramar-
ginales présentes sur la carapace ; mésoplastron bien développé,
en contact sur la ligne médiane ; plaque intergulaire divisée : pla-
ques infra-marginales présentes sur le pont qui réunit le bouclier
au plastron. Se sépare de Baena par la présence de supra-margi-
nales.
Type du Genre : B. pulchra. Plaques costales courtes et pointues
distalement; supra-marginales bien dévelopées, plus longues que
larges; première neurale divisée; plaque entoplastrale courte;
plastron plus long que large; lobe plastral antérieur plus petit
que le postérieur.
La présence de plaques supra-marginales sur la carapace est un
caractère archaïque. Ce caractère se trouve chez Proganochelys
Quenstedti Baur, du Keuper du Wurtemberg, Platychelys oben-
dorferi Wagner, du Jurassique supérieur de Bavière, et chez une
espèce vivante des vallées du Mississipi et du Missouri, Macro-
chelys Temmincki.
La présence de six plaques costales de chaque côté est un stade
de la réduction graduelle du nombre total des plaques de la ca-
rapace.
A revision of the species of the family of fossil Turtles called
Toxochelydæ, with description of two new species of Toxo-
chelys and a new species of Porthochelys, by Oliver P. Hay (2).
— Les Tortues qui font l’objet de la présente revision proviennent
des formations crétaciques supérieures de l'ouest des Etats-Unis.
Le type du Genre Torochelys est T. latiremis Cope ; les autres es-
pèces sont T. brachyrhinus Case, T. serrifer Cope, Cynocercus incisus
Cope, Porthochelys laticeps Will.
Toxochelys stenoporus n. sp. est voisin de ZT. serrifer, T. procax
n. Sp. et T. latiremis. Porthochelys Browni n. sp. est une espèce de
grande taille, chez laquelle le fémur et le tibia sont plus longs que
l'humérus et le radius, comme chez Chelydra.
(4) Ottawa, 1906. — Br. in-8°. Extr. de The Ottawa Natural.,t. XIX, n° 12.
(2) New-York, 1905. — Br. in-8°, Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXI.
11
— 150 —
Descriptions of two new Genera of and two species of fossil
Turtles, by Oliver P. Hay (1). — G. Hehinatemys, Famille des
Emydidæ. Plaques neurales pour la plupart hexagonales. Plastron
étroitement articulé avec les plaques périphériques et les costales ;
avec ces dernières par un arc-boutant axillaire montant au-dessus
du bord inférieur des cinq premières plaques costales ; arc-bou-
tant inguinal s'articulant avec la surface interne des cinquième et
sixième costales à leur jonction. Mandibule avec une surface tritu-
rante étroite. Type: Emys septaria Cope, de l'Eocène de Bridger.
G. Xenmochelys. Famille des Dermatemydæ. Six neurales, les
quatre premières plus étroites antérieurement. Sept paires de cos-
tales. Plastron s’unissant à la carapace sans l'intermédiaire d’un
arc-boutant. Seulement sept écailles dermiques. Deux plaques
inframarginales sur chaque pont. Type: X. formosa, de l'Oligocène,
du sud Dakota.
Terrapene Putmanni n. sp. est une espèce remarquable par sa
taille et l'épaisseur de la carapace. Voisine de T. carolina actuelle.
Du Pliocène de Alifia river, Floride.
On the group of fossil Turtles known as the Amphichelydia :
with remarks of the origin and relations-hips of the subor-
ders, superfamilies and families of Testudines, by Oliver P.
Hay (2). — Le groupe de Tortues dénommé Amphichelydia a été
établi par R. Lydekker, en 1889, pour des formes mésozoïques que
l’on peut regarder comme alliées à la souche la plus ancienne et
jusqu’à présent inconnue des Cryptodères et des Pleurodères. Le
bouclier est constitué comme dans ces deux groupes avec cette par-
ticularité que les os mésoplastraux et un écusson intergulaire sont
développés, et que les os mésoplastraux peuvent s’articuler sans
union suturale avec la xiphiplastral ; le coracoïde et l'humérus sont
du type Pleurodère. Pleurosternon est le type du groupe qui com-
prend, en outre, les Genres Platychelys, Helochelys, Baena, Archæo-
chelys, et les deux Genres imparfaitement connus Protochelys et
Chelytherium.
Etudiant Compsemys plicatula du Jurassique supérieur du Wyo-
ming, Baur, en 1891, a acepté le groupe de Amphichelydia et l’a
ainsi défini: Nasales libres ; une arcade squamo-pariétale ; pro-
cessus descendant du préfrontal arrivant au vomer; ptérygoids
sans expansion aliforme, séparant le quadrate et le basisphénoïd,
(1) New-York, 1906. — Br. in-8. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXII.
(2) New-York, 1905. — Br. in-8°. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist.,t. XXI.
épiptérygoïd libre, bien développé ; os dentaires distincts. Vertè-
bres cervicales avec des processus transverses bien développés ;
des vertèbres dorsales ; vertèbres sacrées avec des côtes bien déve-
loppées, unies au centrum et au neuroïd. Pelvis non anchylosé à la
carapace ni au plastron ; une série complète de plaques périphé-
riques réunies aux côtes.
Les Tortues dérivent d’une souche commune Prochelonida, vivant
à l’époque Permienne, souche qui a été l’ancêtre des Athecæ et des
Therophora. La forme du crâne ne devait pas différer beaucoup de
celle de Chelydra ou de Thalassochelys ; la région temporale était
voûtée en dessus ; il est probable qu'il n'existait pas de dents, les
mächoires étant, comme chez les Tortues actuelles, recouvertes de
matière cornée, ou qu'il existait quelques faibles dents à la partie
postérieure de maxillaire et du dentaire ; l'os quadrate était faible-
ment échancré au passage de la tige du stapédial : les os nasaux
et lacrymaux étaient développés ; les choanes étaient situées pro-
bablement antérieurement. Le cou était court; les vertèbres étaient
au nombre de huit, biconcaves, avec un processus tranverse et
peut-être des côtes rudimentaires. Le tronc était court et épais ; il
existait dix côtes au tronc, la première et la dernière réduites ;
probablement dans l’âge adulte il existait huit plaques osseuses
soudées aux côtes, comme chez les Otocælidæ et les Diadectidæ ; il
existait probablement une série de plaques médianes correspon-
dant aux neurales et des plaques à la périphérie ; dans la peau qui
recouvrait les plaques se trouvaient sept rangées longitudinales
d'os dermiques, correspondant à ceux de Dermochelys. La queue
était longue, épaisse, avec des os en chevron, garnie en dessus
d’une rangée de nodules osseux, comme chez Chelydra. Le plastron
possédait, outre les os que l’on trouve chez les Emydidés, des mé-
soplastrons ; de grandes fontanelles devaient se trouver entre les
os du plastron, qui devait être reuni par suture à la carapace ;
tous les os du plastron étaient subdermiques, comme les écussons
abdominaux des Crocodiles; dans la peau recouvrant ces os, se
trouvaient cinq rangées longitudinales de plaques osseuses, comme
chez Dermochelys. Comme la composition de la ceinture scapulaire
est essentiellement la même chez toutes les Tortues connues, on
peut en inférer qu'elle était semblable dans la souche primitive ;
il est possible que le processus précoracoïdien n’était pas complè-
tement soudé avec le scapulum, comme cela existe dans les formes
connues de Tortures. Les membres des Tortues les plus ancienne-
ment connues indiquent des animaux habitant des terrains bas,
probablement marécageux ; il devait en être de même chez le type
= 449 =
primitif, les membres ressemblanf probablement à ceux de Chely-
dra ; il n’est pas impossible qu'il y avait trois os distincts à la
première rangée du tarse ainsi qu’un os central.
Nous avons dit que de Prochelonida étaient sortis les Thecophora
et les Athecæ ; ceux-ci ont donné naissance, dès l’époque Oligo-
cénique, aux Dermochelyidæ.
Péndant le Triasique ou à l’origine du Jurassique, les Amphiche-
lydia, issus des Thérophores primitifs, donnent naissance à deux
vigoureux rameaux, les l'leurodères et les Cryptodères ; de ceux-
cine tardent pas à se détacher les Trionychoidea qui, à leur tour,
donnent naissance aux Plastomenidæ du Crétacique supérieur et de
l'Eocène, et les Trionychidæ du Crétacique supérieur à l’époque
actuelle. M. Hay ne pense pas qu'il y a de raison suffisante pour
considérer les Trionychoidea comine les Thérophores primitifs
comme l'a fait le Prof. E. Hæckel.
Les Cryptodères primitifs donnent comme branche directe les
Thalassemydidæ, connus du Jurassique moyen à la base de l’Oligo-
cène ; d’un ancêtre sans doute commun se détachent les Desmato-
chelyidæ, les Protostegidæ, les Toxochelyidæ, du Crétacique supé-
rieur, et les Chelonidæ, vivant depuis le Crétacique supérieur jusqu'à
l'époque actuelle ; d’un autre rameau, partent les Emydidæ, qui
ont même distribution géologique que les Chelonidæ, les Testudi-
nidæ de l'Eocène à l’époque actuelle, les Chelydridæ, qui apparais-
sent à l'époque Miocène, les Anosteiridæ limités à l’Eocène et à
la partie inférieure de l'Oligocène, les Tretostemidæ se trouvent
dans le Jurassique supérieur et dans le Crétacique inférieur.
Les Cryptodères forment le groupe le plus important des Tortues
et se placent plus haut en organisation que les Pleurodères ; bien
qu'ayant conservé le plan général du crâne amphichélydien, ce
plan subit de nombreuses modifications. Il est possible que le bou-
clier le plus spécialisé parmi les Tortues se trouve dans le genre
Testudo.
Les Pleurodères se séparent des Amphichelydia principalement
par la structure du crâne, du pelvis, du cou et du bouclier. Les
Pleurodères primitifs donnent naissance à un rameau d’où se sont
détachés les Pleurosternidæ, du Jurassique supérieur, les Baenidæ,
connus du Jurassique supérieur à la base de l’Oligocène, les
Plesiochelyidæ du Jurassique supérieur et du Crétacique inférieur.
Du type primitif se sont détachés les Pelomedusidæ, à l'époque du
Crétacique supérieur, puis, probablement à l'époque de l'Oligo-
cène, un rameau aura donné naissance aux Chelyidæ de l'époque
actuelle.
— 153 —
Dans un mémoire publié en 1903, le Prof. Carl Rabl, étudiant
particulièrement le développement on‘ogénénétique du carpe et
du tarse chez les reptiles, a émis les conclusions suivantes: 4° les
Tortues sont les plus primitifs des Reptiles ; 2° parmi les Chélo-
niens, les Tortues de mer, y compris le Genre Dermochelys, sont au
rang le plus inférieur ; 3 les Tortues peuvent se diviser en deux
groupes, les Éretmopoden, comprenant les Chelonyidæ et les Dermo-
chelyidæ, et les Dromopoden renfermant les autres Tortues; 4° le
premier de ces groupes a donné naissance au second.
Le motif de cette division est fondé sur la disposition différente
du second carpal et du second tarsal dans Eretmopoden ; ces os
ont conservé la relation primitive étant en contact à la fois avec le
premier et le second métatarse ou métacarpe respectivement,
tandis que chez Dromopoden, le second carpal et le second tarsale
ne sont en connexion qu'avec le second métacarpe ou métatarse
respectivement.
Ce groupe infirme les recherches modernes.
L'Ordre des Tortues comprend trois groupes : les Cryptodères,
les Pleurodères et les Trionychoidea, et ce groupement est basé sur
des caractères importants de structure. Les Chelonyidæ sont de
vrais Cryptodères, mais le groupement admis par Rabl voudrait
que les Trionychidæ et les Pleurodera fussent plus étroitement alliés
à certaines formes, telle que Chelydra,que ne le sont les Tortues de
mer.
Le Dr Rabl trouve dans la structure de la région temporale des
Tortues une confirmation pour sa division en deux groupes ; mais
il faut faire observer qu’il n’a pas tenu compte des formes fossiles.
Les Tortues de mer qui ont la voûte temporale complète occupent
le rang le plus inférieur parmi les Tortues. Baena et ses formes
alliées ont la voûte temporale bien développée et cependant ces
Genres sont loin d'appartenir aux Eretmopoden.
Le Mémoire très documenté de M. Hay renferme d’intéressantes
discussions sur divers groupes ; nous regrettons de n'avoir pu
suivre l’auteur dans ces études ; il aurait fallu reproduire le Travail
dans son entier.
— 154 —
CRUSTACÉS
par E. MASSAT.
1° OSTRACODES
New Americain Paleozoie ostracoda, by Edward 0. Ulrich
and Ray $. Bassler (1). — Ce Mémoire est la suite de celui déjà
publié en 1900, il comprend l'étude d’une nouvelle Famille d'Os-
tracodes supérieures, Leperditellidæ et l’études des Fam. Bey-
richidiæ et Kirkbyidæ.
La F. Leperditellidæ est fondée sur l'examen de Paraparchi-
tes humerosus n. sp., du calcaire carbonifère de Wredford, du
Texas : elle se distingue des Leperdita en ce que la fermeture des
valves du côté ventral n’est pas simple, mais la valve gauche s'in-
sère dans une cannelure de la valve droite, quant au côté dorsal,
les bouts se touchent également dans Leperdita tandis que dans Pa-
raparchites le dos de la valve gauche se projette sur les bords de la
valve droite. Les vraies espèces de Leperdita atteignent une plus
8rande dimension et une couleur noire caractéristique qui ne se
trouve pas dans Paraparchites.
Entre la famille des Leperditellaet des Paraparchites la diflérence
principale est que le recouvrement ventral est renversé dans les
2 groupes, la valve droite étant recouvrante dans la première fa-
mille, et la valve gauche dans la seconde. La seconde partie du
Mémoire s'occupe du G. Beyrichia, Ostracodes carbonifères, qui
sont divisés en 2 groupes, le premier à valves égales se rapproche
des G. siluriens, le second à valves inégales. Dans le premier
groupe BE. radiata, la surface de chaque valve présente 2 nodules
inégaux, pas comparables aux Genres siluriens qui possèdent
3 nodules. Dans toutes les Beyrichiidæ carbonifères, la lobation
n’est pas constante : il y a des variations individuelles, et des inter-
médiaires entre les différentes espèces, ce qui pour les auteurs
montre une extinction de ces Ostracodes à l’époque carbonifère.
Les Kirkbyidæ comprennent les Beyrichiidæ appartenant à l’an-
cien G. Synapte dont la nomenclature avait donné lieu a discus-
sion (2) Les auteurs réservent ce nom aux espèces se rapprochant
de K.permiana John, et ils proposent une nouvelle désignation de
Genre par X. tricolina John et Kirby et K. centronata n. sp. décrit
dans le Mémoire.
(1) Proceed. U. S. Nat. Mus., Vol. XXX, pp. 149-164.
(2) Revue crit. de Pal., 1899, p. 45.
— 4190 —
Ces Kyrbyidæ représentent la souche de la famille des Cytheridæ.
Le Mémoire est terminé par la description d'espèces nouvelles,
toutes figurées, dont je donne ici la liste.
Beyrichia radiata n. sp. Carb sup. Cottonwood Kansas.
— emaciata n. Sp. Wrediford.
Beyrichiella gregaria n. sp. Kansas City Missouri
— bolliaformis n. p. —— —-
Kirkbya pinguis n. sp. Cottonwood Kansas.
ni centronata n. Sp. — —
Cythere Haworthi n. sp. —- —
Bairdia Beedei n. sp. — _
— — Var abrupta n. var.
Cypridina subovata n. sp. Lawrence.
2° TRILOBITES
Trenton Conglomerate of Rysedorph hill by Ruedemann. —
Crustacea (1). — L'étude de ce gisement estintéressante au point de
vue des Crustacés du Cambrien et de l’Ordovicien, il offre une sé-
rie d'espèces nouvelles de Trilobites et d’Ostracodes. Toutes ces
espèces sont décrites et figurées dans des planches. Les descrip-
tions ne peuvent être consultées avec fruit que dans le Mémoire
original, je me contente de donner la liste des espèces nouvelles.
Tricogires. — Tetraspis reticulata n. sp. ; Tetraspis diadematu n.
sp. ; Ampyx (Lonchodomas) hastatus n. sp. ; Remopleurides tumidus
n. Sp. ; Remopleurides (Caphyra) linguatus n. sp.; Cyphaspis matutina
n. Sp. ; Cyphaspis hudsonica n. sp. ; Sphærocoryphe major.
OsTRACODES. — Leperditia resplendens ; Isochilina armata Walcott
var pygmæa var n.; Aparchites minutissimus Hall, var robustus n. var. ;
Schmidtella crassimarginata Ulrich,var. ventrilabrata n. var. ; Eury-
chilina bulbifera n. sp.; Eurychilina solida n. sp. ; Eurychilina dian-
thus n. sp. ; Eurychilina obliqua n. sp. ; Primitia mundula Miller, var.
Jonesi n. var. Bollia cornucopiæ n. sp.; Macronotella Ulrichi n. sp.
Macronotella fragaria n. sp.
3° EURYPTÉRIDES
A new Eurypterid fauna from the base of salina of Western
New-York, by CI. J. Sarle (2). — Ce Mémoire est important pour
(1) Albany, 4902. — Bull. N. Y. St Mus., n° 49, déc. 1901, pp. 41-89, PI. IIT-VIIL.
(2) Albany, 1903. — Bull. New-Yorh 1903 state Museum, n° 69, Pal., pp. 1.080-
1,108, 21 PI.
— 156 —
l'étude des Euryptérides, Crustacés dont les débris sont assez rares
et surtout de bonne conservation. C’est dans l’ouest de l'Etat de
New-York, à Brighton Pittsford, dans des fouilles du canal Erié
que fut découvert en 1897-1898 ce gisement. Il se trouve à la
partie inférieure de la formation Salina de l'étage Silurien.
C'est dans deux couches d'argile schisteuse de couleur vert olive
renfermant de nombreuses couches de dolomie que se trouvent
les Euryptérides cantonnés exclusivement dans l’argile. On trouve
avec eux peu de fossiles, si ce n’est un Gomphoceras de type silu-
rien qui a servi à déterminer l’âge de la couche. Les nouveaux
Genres que l'auteur décrit sont plus abondants à la partie infé-
rieure de la couche, si abondants qu'en certains endroits la cou-
che est absolument formée de leurs débris. L’alternance des cou-
ches dolomitiques et calcaires permet de se rendre compte de la
vie des Euryptérides dans ce golfe de la mer du Niagara. Il se for-
mait à cette époque des calcaires, et durant ce temps, les Eurypté-
rides étaient très nombreux, puis venait une augmentation de la
salinité de la mer qui provoquait un dépôt de dolomie, les Euryp-
térides disparaissaient pour reparaître dans des conditions d'habi-
tation meilleures. La dispersion des débris indique l'existence de
courants, mais la conservation de ceux-ci montrent que ces cou-
rants étaient relativement faibles, le groupement que forment sou-
vent ces débris est dû à l’abondance des Euryptérides ou à leur
vie en commun. Les tests d'Euryptérides que l’on trouve dans ce
gisement sont noirs et carbonisés. Le Genre le plus abondant
dans ces couches est le Genre Huglhmilleria qui, par son appa-
rence générale, rappelle le Genre Eurypterus ; mais si on étudie en
détail sa structure on voit qu’il doit être rapproché de Pterygotus.
L'espèce type est Hughmilleria socialis n. sp., c’est la plus petite
forme d'Euryptéride connue, puisque l'espèce-type n'excède pas
45 centimètres de long. La forme générale est légèrement lancéo-
lée, la partie antérieure du corpsest plate, la partie ventrale et
dorsale est franchement convexe et la partie caudale est presque
cylindrique. Le céphalothorax est semi-elliptique, sa longueur
égale la largeur de sa base, le preabdomen consiste en 6 plaques
dorsales et 5 plaques ventralés, le postabdomen comprend 6 seg-
ments annulaires, l’animal est terminé par un telson occupant le
1/3 de la longueur totale montrant une carène à sa partie dorsale.
Les antennes préorales sont courtes mais terminées par une pince,
les quatre autres paires sont terminées par des épines et la cin-
quième se termine par une large pièce formant la patte nageoire.
A côté de ce spécimen se trouve une forme variable ayant une
— 157 —
apparence plus robuste et qui a été nommée flugmilleria socialis
var robusta n. var. On a trouvé dans le même gisement Eurypterus
pittsfordensis n. sp. ; l'aspect de l'animal est fort et robuste, le
céphalothorax, qui est plus large que long, est de forme arrondie, il
y a une légère bordure, les yeux composés sont en forme de crois-
sant, situés à peu près au milieu du céphalothorax et séparés par
un très large espace ; au milieu de cet espace se trouve une légère
éminence sur laquelle sont les ocelles.
Le préabdomen etle postabdomen ne sont pas très différents ; ils
portent sur les anneaux de la partie dorsale 4 épines triangulaires,
le telson était très long égalant la longueur du postabdomen. Les
antennes préorales n’ont pas été observées, les autres paires de pattes
sont très robustes et variées de longueur, les pattes natatoires sont
également robustes et assez courtes. On a également découvert dans
le même gisement Pterygotus monroensis n.sp., cette nouvelle espèce
est simplement fondée sur un spécimen de céphalothorax, et aussi
des débris de Pterygotus et des fragments d’Euryptérides indéter-
minés. J’ai essayé dans cette courte analyse de donner une idée
des nouveaux Genres, je renvoie à l’étude originale pour plus de
détails et aux planches où sont figurés les échantillons étudiés.
4° DÉCAPODES
A description of Omamtocareinus ecorisensis Cresswell sp.
from the Lower Tertiary of Victoria. by T.-S. Ha]ll(1). — L’au-
teur reprend la description avec figures de ce crabe appartenant à
l'Eocène et qui a déjà été décrit sous le nom de Gonoplax corioensis
Cressweil(2), animal de taille moyenne, presque deux fois aussi long
que large, céphalothorax de forme quadrangulaire à angles arron-
dis, les angles antérieurs sont armés chacun de deux fines épines,
la région gastrique est à peine indiquée tandis que la région cardia-
que a la forme d'un triangle équilatéral, les yeux sont portés sur
de longs pédoncules, les pinces étaient très grandes, de forme
droite, et avaient une fois et demi la longueur de la carapace. Cette
description que j'ai résumée se rapproche de la première descrip-
tion de Cresswell, sauf des différences légères dont la principale
est la difiérence de longueur des pédoncules qui portent les yeux.
L'auteur compare ce crabe avec une espèce actuellement vivante
en Nouvelie-Zélande et Australie : Ommatocarcinus Macgillivrayi,
(1) Melbourne. — Proc. Roy. Soc. Victoria, Vol. XVII (New Series), pp. 356-
369, 1 PI.
(2) Victorian Naluralist., Vol. III, 1886, p. 86.
— 158 —
et par suite des rapports de structure, et de la situation de l'espèce
fossile dans un terrain argileux et de la vie de l’autre dans ies
endroits boueux, il conclut à leur manière de vivre identique. Le
texte donne une description complète bien détaillée de l’animal
et une planche qui l'accompagne montre en grandeur naturelle les
spécimens trouvés.
INSECTES
par M. F. MEUNIER.
A new Blattoid from the eretaceous formation of North Ame-
rica, by A. Handlirseh (1). — L'auteur donne la description et
un dessin de l’élytre d'une curieuse Blattide du Crétacé supérieur
de Judith River (Montana): Stantomia cretacea n. sp. mais il
ne discute pas les affinités phylogéniques probables de ce nomo-
neure secondaire avec ceux trouvés sur les schistes paléozoïques
ou de Ja faune actuelle. On sait que M. A. Handlirsch considère
les Blattides comme devant former un Ordre à part. MM. Brunner
von Wattenwyl, Lamcere, Scudder, Agnus, Schlechtendal et
d’autres naturalistes rangent ces Arthropodes,comme Famille dis-
tincte de l'Ordre des Orthoptères. A notre avis, M. A Handlirsch
aurait pu s'expliquer au sujet de cette nouvelle manière de voir.
Pour le moment, nous coutinuerons à grouper les Blattides,
comme le font d'ailleurs les autres entomologistes, parmi les Or-
thoptères.
Haben die palæozoischen Blattiden im Hinterfiügel ein Prae-
costalfeld, von D: D. y. Schlechtendal (2). — On ne peut que féli-
citer l’Auteur de rectifier les hypothèses de M. Sellards concernant
la prétendue existence d'un champ précostal aux ailes postérieures
des Blattides. Autrefois, comme actuellement d’ailleurs, les ailes
postérieures de ces nomoneures n'en avaient pas. Pour renforcer
(4) Washington, . — Proceed. U. S. National Mus., Vol. XXIX, pp. 655-
656 ; 1 fig.
(2) Huoum. — Zeitschrift f. wissenschaftl. Insektenbiologie Bd. II, Heft 2,
pp. 47-50 et 2 figures.
=æ— 159 —
sa manière de voir, le savant paléontologiste allemand s'appuie
sur les travaux de l’éminent orthoptériste M. Brunner von Wat-
tenwyl, l’auteur le plus compétent pour l'étude des Blattaires.
Il a soin d’ajouter quelques lignes, très intéressantes, sur la mor-
phologie des ailes de ces articulés et deux dessins permettent de se
rendre compte immédiatement du groupement des nervures et des
secteurs sur le champ de l'aile.
Un nouveau Genre de Psychodidæ et une nouvelle espèce de
Dactylolabis (Tipulidæ) de l’ambre de la Baltique, par M. Fer-
nand Meunier (1). — L'auteur discute les affinités morphologiques
de Phlebotomus tipuliformis Meun., qu’il propose de ranger dans un
nouveau Genre (Phlebotomiella), ce fossile se séparant des
vrais Phlebotomus par la cellule basale antérieure quise termine au
milieu du champ alaire, par les palpes plus courts et à quatrième
article un peu plus long que le troisième. On trouve aussi dans
cette Note la diagnose d’un nouveau Tipulide, Dactylolobis elegan-
tissima, à ailes très distinctement# tachetées.
Les trois dessins intercalés dans le texte permettant de déter-
miner, à coup sûr, cette remarquable espèce de Diptère Ortho-
raphe.
Perientomum mortuum Hagen (Meun.), Archiptère Psocidæ
du copal fossile de Zanzibar, par M. Fernand Meunier (2). —
Après de courtes considérations générales sur les inclusions de
l’ambre et du copal, l’Auteur redécrit, en détail, Perientomum mor-
tuum Hagen, qui, par l’ensemble de sa nervation alaire, a des traits
de ressemblance avec Perientomum Biroianum étudié avec tant de
soin, par M. le Dr Enderlin de Berlin, auteur de travaux remar-
quables sur les Psocidæ ou copeognathes Indo-Australiens. La Note
est accompagnée d'un tableau des espèces de Psocidæ fossiles (il
laisse aux auteurs la responsabilité de leurs déterminations) et de
figures reproduisant la délicate structure morphologique de la
tête, des ailes et des articles tarsaux de ce gracieux Lepidopsocidæ.
(1) Paris, 1906. — Le Naturaliste, 1°" mai. pp. 103-104 et 3 figures.
(2) Paris, 1906. — Le Naturaliste, 29° année, 2° série, n° 456, pp. 58-60 et 6 fig.
— 160 —
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN.
Trenton conglomerate of Rysedorph Hill and its fauna, by
R. Ruedemann (1). — On sait que les couches de Trenton, aux
Etats-Unis, sont contemporaines de l'Ordovicien ; l’étude de
M. Ruedemann porte sur un conglomérat de cet âge, découvert à un
mille à l'Est de Rensselaer, dans l'Etat de New-York. Notre analyse
est en retard de cinq années, parce que nous n'avons reçu que tout
récemment un envoi arriéré du Musée de l'Université d'Albany ;
nous serons donc assez brefs, et nous nous bornerons à signaler
les nouveautés — déjà anciennes — les plus intéressantes.
BRACHIOPODES. — Siphonotrela minnesotensis Hall et Clarke,
représenté par un seul exemplaire muni de ses épines ; Plectam-
bonites pisum, nouvelle espèce très abondante dans l'argile noire
compacte ; Christiania trentonensis, nouvelle espèce d'un Genre
très rare en Europe. Dalmanella testudinaria Dalm. (Orthis), Zygos-
pira recurvirostris Hall (A trypa).
Gasrropopes. — Lophosphira perangulata Hall (Murchisonia) ;
Liospira americana Billings (Pleurotom.) ; Clathrospira subconica
Hall (Pleurotom.) ; Eccyliopterus spiralis sp. nov., corne bien caracté-
risée, quoique incomplète ; Cyrtospira attenuata sp. nov., sorte
d'Eulime ventru et déformé.
Préropones. — Hyolithus rhine n. sp. ; Hyolithellus micans Bill.
CÉPHALOPODEs. — Spyroceras bilineatum Hall (Orthoceras), fossile
caractéristique désormais rapporté au G. créé par Hyatt ; Zitelo-
ceras Hallianum d'Orb. (Cyrtoceras), même observation.
Les Crustacés sont analysés ci-dessus par un de nos collabora-
teurs (v. p. 155).
A new genus of Palezoie Brachiopods Ennoa, by J. M. Clarke (2).
— Ennoa accola n. sp. provient des Schistes à Graptolites,
de Melrose (N.-Y.) ; c'est un Brachiopode orbiculoïde, analogue à
Discinocaris gigantea, mais dont les caractères bien définis s'écar-
tent d’Orbiculoidea.
(4) Albany, 1901. — New-York State Mus. Pal. papers, n° 2, pp. 3-114, PL.I-VIT.
(2) Albany, 14902. — New-York State Mus., Report of State pal. 1901, p. 606,
PI. V-VIIL.
— 161 —
Guelph Fauna in the State of New-York, by J. M. Clarke and
R. Ruedemann (1). — D’après la courte introduction stratigraphi-
que qui précède la description de cette faune, l'horizon dont il s’a-
git, intercalé dans les dolomies de Lockport et superposé au
Niagarien, doit être rapporté au Silurien.
Les Anthozoaires appartiennent tous à des espèces déjà décrites
et caractéristiques de ce niveau.
Parmi les Brachiopodes, nous signalerons entre autres : Mono-
merella noveboracum n. sp., grosse espèce très abondante ; Spirifer
crispus His., Whitfieldella nitida Hall, Rhynchotreta cuneata ameri-
cana Hall, cette dernière dénomination non binominale est appli-
quée à Atrypa cuneata Hall (non Dalman) ; dans ces conditions, ce
serait donc À. Americana Hall et Clarke, qu'il faudrait écrire.
Passant aux Pélécypodes, nous remarquons : Mytilarca eduli-
formis sp. nov., dont la forme rappelle M. edulis actuel, quoique
plus élargie ; Pterinea subplana Hall, P. undata Hall ; un fragment
de Conocardium, Modiolopsis cf. subalata Hall.
Les Gastropodes sont en nombre beaucoup plus considérable et
appartiennent à des formes mieux étudiées à cause de leur état de
conservation. D'abord, Bellerophon shelbiensis nom. nov. (— Bucania
stigmosa Whit. non Hall); Trematonotus Alpheus Hall, élégamment
orné, ressemblant à un phonographe à cause de son embouchure
évasée. MM. Clarke et Ruedemann proposent la nouvelle dénomi-
nation Poleumita pour des formes siluriques, confondues à tort
avec Horiostoma, et que M. Koken a récemment proposé de classer
dans le G. Polytropis Kon. (non Sandb.) ; ils proposent comme
génotype P. scanmata sp. nov. qui a beaucoup l'aspect d’Horios-
toma Mun. Chalmas ; deux autres espèces déjà connues sont rap-
portées au même Genre: Cyclonema sulcatum Hall, et Polytropis
crenulatus Whiteaves. Ensuite le nouveau nom Cælidium est
proposé pour remplacer Cælocaulus Oehlert (1888, non Hall, Bryo-
zoa) ; l'espèce typique du Silurien est Murchisonia macrospira Hall.
Deux nouvelles espèces sont décrites dans le G. Ectomaria Ulrich ;
E. Aryei et E. Kayseri. Hormotoma Whiteavesi nov. sp. pourrait
être confondu avec Loronema, si la fine ornementation deson der-
nier tour ne permettait d'apercevoir la bande du sinus auguleux
formé par les stries d'accroissement. Enfin, Trochonema cf. fatuum
Hall, et Euomphalus Fairchildi nov. sp. terminent la liste des Gas-
tropodes, auxquels font suite les Céphalopodes qui sont du ressort
de notre collaborateur, M. Haug.
(4) Albany, 4903. — New-York State Mus. Mem. n° 5, in-4°, 195 p., 24 PI. lith.
— 162 —
Naples Fauna in Western New-York, part. 2, by J.M.Clarke (1).
— D'après la carte géologique insérée au début de ce Mémoire,
« Naples Fauna » forme un long estuaire étroit à l'extrémité Est
du lac Erié, et correspond à peu près à la « zone à Gr. intumescens »,
c'est-à-dire au Dévonien inférieur. La première partie de ce Mé-
moire ayant été consacrée à l'étude des Goniatitinæ, l'auteur décrit
dans cette deuxième partie, les Pélécypodes, Gastropodes et Ptéro-
podes; les premiers sont en grande abondance et l’auteur insiste
tout particulièrement sur Je caractère tout spécial qu’ils présen-
tent : absence presque uniforme de charnière. D’après l'avis de
Neumayr, ces types dévoniques devaient représenter l'état primitif
des Bivalves, et il les avait dénommés Palænconchæ, en y compre-
nant les formes encore plus anciennes du Silurien de la Bohême.
Depuis, Beushausen — considérant que ces Pélécypodes édentés
étaient surtout développés dans le Dévonien, et que les faunes
siluriennes avaient surtout un aspect sporadique, — substitua la
dénomination Cardioconchæ à celle de Neumayr. M. Clarke pense
que ce terme est mal choisi parce qu'on risque de penser qu'il
implique une relation avec le Genre Cardium ; il se borne donc à
l'expression « Cardioconch condition » qui désignerait, d’après lui,
une simple équivalence morphologique. Il n'en est pas moins vrai
que la phylogénie de ces coquilles est, outre l'absence de la char-
nière, rendue très difficile par la minceur du test qui ne permet
pas d’étudier les impressions musculaires : on en est encore à se
demander si c'est la forme dimyaire et cardioïde, ou la forme
monomyaire et aviculoïde qui est la plus ancienne. En tout cas, on
constate déjà qu'entre ces deux termes primitifs et la forme vé-
néroïde, il y a un hiatus profond qui correspond vraisemblable-
ment à une seconde étape de développement. Ces préliminaires
étant posés, abordons la description des espèces.
Le Genre Lunulicardium Munst. est largement représenté, et à ce
propos, M. Clarke expose d’intéressantes considérations, accom-
pagnées de diagrammes sur la prodissoconque de ce Genre et sur
sa phylogénie qui dérive probablement d'Ambonychia ou de Bysso-
nychia du Silurien inférieur ; M. Clarke y admet trois subdivi-
sions : Pinnopsis Hall, Chænocardiola Holz. et Prochasma Beush. La
plupart des nombreuses espèces décrites sont nouvelles.
Ensuite, le nouveau G. Pterochænia (type: Avicula fragilis
Hall 1843, postea Lunulicardium) très différent de Lunulicardium
(1) Albany, 1904. — New York State Mus. Mem. 6, in-4, 454 p., 20 PI. phot.
d’après des dessins.
— 163 —
par son oreillette plus développée ; il y a lieu de remarquer que la
dénomination fragilis avait été appliquée, dès 1816, par Defrance,
à une Avicule de l’Eocène ; on peut se demander si le double em-
ploi de Hall nécessite une correction ?
Honcoyea est proposé pour un groupe de petites coquilles
voisines de Lunulicardium, avec une énorme échancrure byssale
et une aréa cardinale triangulaire (type : A. erinacea, nov. sp.) ; en
tout cinq espèces nouvelles, élégamment ornées de côtes rayon-
nantes, et souvent d’une crête anale et épineuse.
Paraptyx, autre Genre nouveau, du même groupe que le
précédent, mais plus orbiculaire, plus finement rayonné et moins
échancré ; une seule espèce génotype : P. Ontario, n. sp. Nous
remarquons ensuite : Actinopteria sola, n. Sp., quelques Posidonia,
Kochia ungula, n. sp. dont la valve gauche ressemble à un Capulus,
plusieurs Loxopteria, dont deux nouvelles appartiennent au S.-G.
Sluzka Barr.
Le G. @ntaria (type : Ungulina suborbicularis Hall), est carac-
térisé par la disparition complète de byssus et d’oreillette, le bord
cardinal ressemble à celui d'Edmondia, mais la forme de la co-
quille est orbiculaire ou lucinoïde ; les espèces de ce Genre se
distinguent entre elles par les détails de leur fine ornementation et
par lcur galbe plus ou moins régulier ; M. Clarke y rapporte
entre autres Cardiola Clarkei Beush., du Dévonien d'Europe, qui
se trouve aussi dans les couches de Naples (États-Unis).
Elasmatium gowandense, n. sp. est caractérisé par son angle
dorsal et son bord cardinal obsolète ; la surface est lisse ou à
peine sillonnée concentriquement. Le G. Buchiola Barr., repré-
senté par un certain nombre d’espèces, est minutieusement étudié
au point de vue des denticulations du bord cardinal ; ce Genre
passe insensiblement à Paracardium Barr. qui compte, dans ces
gisements, deux espèces dont une nouvelle. Præcardium Barr.
est plus largement représenté par de petites coquilles carditoïdes,
n'ayant pas une charnière véritablement « dentée », mais simple-
ment crénelée par l'aboutissement des côtes externes sur les
crochets.
Parmi les Taxodentes, Palæoneilo compte quatre espèces nou-
velles, et il y en a deux dans le Genre Leptodomus caractérisé par
la plication concentrique de sa surface externe.
Il n'y à que quelques mots à dire des Gastropodes qui, outre des
Pleurotomaria, Bellerophon, Phragmostoma, Tropidocyclus, Loxo-
néma, Macrochilina, Palæotrochus, Callonema, Diaphorostoma, com-
prennent deux représentants du G. Protoealypéræa Clarke
— 164 —
(1894), coquille conique et crépiduliforme qui portait à l'intérieur
une lame spirale, sans aucune trace de suture apparente à la
surface.
Dans les Ptéropodes, nous avons à enregistrer Protospirialis
(type : P. minutissima Clarke, 1885), petite coquille dextre qui
puilule dans les couches de Naples. Hyolithes, Tentaculites et
Styliolina sont représentés par quatre espèces antérieurement
décrites.
Enfin, une Note additionnelle nous fait connaître un splendide
échantillon de Scytalocrinus ornatissimus Hall (Cyathocrinus) dont
les pinnules sont admirablement conservées.
Le beau Mémoire de M. Clarke est une contribution d'une très
grande importance à la connaissance ardue de ces faunes paléo-
zoïques ; il n'y a plus à faire l’éloge de la méthode avec laquelle
sont étudiés des fossiles aussi ingrats, et qui permet d'utiliser les
moindres détails des empreintes pour remplacer le test absent.
Malgré la Note par laquelle l’Auteur sollicite l’indulgence pour
l'exécution des planches qu'il n’a pu confier au dessinateur qui
en était chargé depuis 30 ans par Hall, nous trouvons que cette
iconographie est remarquablement réussie, et ne pourrait être
surpassée que par la phototypie directe des spécimens, si toutefois
ceux-ci pouvaient s'y prêter.
The Dwarf Fauna of the pyrite layer at the horizon of the
Tully limestone in Western New-York, by F. B. Loomis (1). —
La faune des pyrites de Tully contient, en particulier, Rhyncho-
nella venustula Hall ( = cuboides Loom.), qui est une espèce carac-
téristique du Dévonien supérieur. M. Loomis y a déterminé
plusieurs mutations de Spirifer fimbriatus Conrad, de S. mucronatus
Conr., de $S. tullius Hall, Cyrtina hamiltonensis Hall, Ambocælia
umbonata Conr., Tropidoleptus carinatus Conr. , Strophalosia truncata
Hall, etc., Productella spinulicosta Hall, etc., avec l'adoption uni-
forme du terme mut. pygmæa. La même addition existe pour la
plupart des Pélécypodes : Nucula corbuliformis, Nuculites triqueter
Conrad, Leda rostellata Conrad, Paracyclas lirata, C., Grammysia
constricta Hall. ; ainsi que pour les Gastropodes et Céphalopodes.
Tout est petit dans cette faunule. Les figures sont bien exécu-
tées.
(4; Albany, 1903. — Report of Slate Pal, 1902, Bull. N. Y. State Mus., pp. 892-
920, PI. I-V lith.
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Value of Amnigenia as an indicator of fresh-Water deposits
during the Devonie, by J. M. Clarke (1). — La plaque figurée,
qui contient une trentaine d'échantillons d’Amnigenia castkillensis
Vanuxem (Cypricardites), est un témoin irrécusable de l’origine
d'eau douce des couches de Mont Upton (N.-Y.). On trouve au
même niveau des Poissons non marins, et des débris de végétaux
terrestres. A cette occasion, M. Clarke rappelle que la même
constatation a été faite en Irlande et dans le Bassin dévonien du
Rhin ; les Lamellibranches signalés dans ces dépôts ont même
été souvent rapportés au Genre Anodonta (A. Jukesi), par exemple
dans les « vieux grès rouges », Kiltorcan, où sir Arch. Geikie a ré-
cemment signalé la présence simultanée de Coccosteus, Belinurus,
Pterygotus, etc.
A Monograph of the British Carboniferous Lamellibran-
chiata, by W.Hind (2). — La fin du second volume de cette grande
Monographie a été publiée en 1904, le titre et les tables en 1905.
L'auteur a réuni dans un Appendice les matériaux nouveaux ou
les rectifications qui lui ont été fournis durant le délai nécessité
par la publication de ses deux volumes.
Pachypteria nobilissima de Kon. n’avait pas été encore signalé en
Angleterre ; plusieurs espèces nouvelles sont ajoutées : Streblopteria
concentrica, Pterinopecten pustulosus, Pterin. carbonarius, Modiola
Wrighti, Megambonia carbonifera, Posidoniella sulcata, Parallelodon
angustum (non angustus!) Edmondia truncata, E. acuta, Sanquino-
lites morensis, puis le nouv. G. Nothamusium, ressemblant à
une Lime oblique, non rayonnée sur les crochets ; la première
espèce décrite est N.radiatum n. sp., l’autre N. transversum n. sp.
Au total, l'œuvre considérable de M. Hind comprend 350 Pélé-
cypodes, pour l’ensemble de la faune.
La Faune marine du Trias supérieur de Zacatecas, par le
D: C. Burckhardt (3). — Les fossiles décrits dans ce Mémoire,
écrit en collaboration avec le Dr Scalia, proviennent d’excursions
préparatoires au Congrès International qui se tient cette année à
Mexico. Cette faune triasique était inconnue jusqu'ici au Mexique.
Outre quelques fragments de Céphalopodes non déterminés et
J'uvavites (Anatomites) Mojsvari n. sp., nous avons à signaler 23 espè-
ces de Palæoneilo, appartenant à six groupes distincts, et toutes
(1) Albany, 1901. New-York State Mus. Pal. papers. p. 199, PI. XI phot.
(2) Londres, 1904. — Palæontogr. Soc., pp. 125-126, PI. XXII-XXV.
(3) Mexico, 1905. — Bol. inst. geol. de Mex., n° 21, 4% pages, 8 PI. phot.
12
— 166 —
nouvelles. Les caractères distinctifs de ces espèces sont extrême-
ment difficiles à saisir, eu égard à leur état de conservation qui
est très médiocre ; il a fallu toute la patience qu'y a apportée l’au-
teur, pour aboutir à cette classification. Dans un second gisement,
ont été découverts aussi des Aviculidæ dont l'aspect très ancien
rappelle plutôt les formes dévoniennes. On nous annonce d'ailleurs
que le profr Frech en fera vraisemblablement l’objet d’une com-
munication au Congrès précité.
A Monograph of the Fauna of the Cornbrash, by Rev. J.-F.
Blake (1). — Dans une courte introduction stratigraphique, l’auteur
expose exactement les limites de « Corn Brash » compris entre le
« Forest Marble » et le Callovien (Kelloway Rocks) et caractérisé par
la présence de Macrocephalites macrocephalus Sch1.
Laissant de côté, dans la partie paléontologique, les pages qui
concernent les Reptiles et Poissons, ainsi que celles relatives aux
Céphalopodes, qui concernent nos collaborateurs, nous passons
aux Gastropodes qui terminent ce premier volume.
Outre Alaria erinacea et À. tridigitata Piette, la première du Cal-
lovien de Montreuil-Bellay, et la seconde du Bathonien supérieur
de Rumigny, l’auteur décrit À. bicornis, A. palmata, l’un est un
Dicroloma Gabb, et l’autre un Pietteia (Voir « Essais Pal. Comp. »
Ge Livr., 1904). Bittium pingue n. sp., est probablement un Proce-
rithium Cossm. (V. Infralias Vendée, 1902), tandis que Cerithinella
biserialis appartient à la section Cosmocerithium Cossm. 1906, le
Genre Cerithinella Gemm. a été très inexactement interprété par
M. Hudleston.
L'auteur sépare avec raison d’'Eulima lævigata, deux nouvelles
espèces (Æ. lachryma, E. extricata), mais il conserve encore dans
le G. Natica de véritables Ampullospira Harris.
Signalons une nouvelle espèce du G. Cloughtonia Hudl. (C. de-
pressa), Helicocryptus orsus. n. sp., de très petite taille, Trochus du-
plicans, n, sp. (probablement Calliostoma), Ataphrus Halesus d'Orb.,
Pleurotomaria debilis, n. sp., voisin de P. Buchiana, trois Actæonina
qui sont des Cylindrobullina, Vanikoro canaliculata, au sujet de la-
quelle il y a toutes réserves à faire comme détermination généri-
que. Enfin trois Hydatina qui sont évidemment des Palæohydatina,
puisque le Genre actuel ne paraît pas même existé dans l’Eocène.
Il est probable que la suite de cette intéressante Monographie
comprendra les Pélécypodes et les Brachiopodes.
(1) Londres, 1905. — Palæontogr. Soc., Part. 1, pp. 1-100, PI. I-IX lith.
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Le Callovien de Baume-les-Dames (Doubs) : sa Faune, Etude
géoL. et pal. par P. Petitclere (1). — Le gisement qui fait l’objet
de cette Etude est situé à 1200 m. à l'Ouest de la gare de Baume-les-
Dames, et il appartient à la couche moyenne, caractérisée par la
présence de Reineckea anceps. À propos de ce fossile caractéris-
tique, M. Petitclerc fait remarquer que c'est avec intention qu'il
supprime à dans Reineckeia ; la règle fixée par les Congrès était
d’ajouter invariablement ia au nom propre, mais il paraît qu’une
récente interprétation de cette règle y a admis certaines exceptions,
et notamment l’élision qui porterait alors plutôt sur l’e muet;
donc, Reineckia et non pas Reineckea.
Le nombre des Céphalopodes du chemin de Cendry est de 31,
d’après l’émunération fournie par M. Petitclerc, avec une cons-
ciencieuse synonymie. On n'y a recueilli que 10 Gastropodes, prin-
cipalement des Pleurotomaria. Les Pélécypodes vont du n°46 au
n°78; en y ajoutant 14 Brachiopodes, 7 Echinodermes et divers
corps, on arrive au total de 100 espèces que l’auteur a eues entre les
mains, sans compter 17 espèces citées par M. Girardot ou recueillies
par M. Kilian, c'est un résultat très intéressant, attendu que d’Or-
bigny, dans son Prodrome, n'en a énuméré que 278 pour tous les
niveaux de tous les pays.
Die Silatgruppe, brack-und Süsswasser-Bildungen der obe-
ren Kreide von Borneo, var. H. Icke u, K. Martin (2). — Le gise-
ment en question est sur les bords du fleuve Silat, près de Sin-
tang, à Bornéo, et il peut être attribué à une transgression de la
Craie supérieure.
Les fossiles les plus caractéristiques de ce dépôt consistent dans
une coquille à carènes et à tours étages, dont l'ouvertureest malheu-
reusement incomplète, mais dont les stries d’accroissement déno-
tent un sinus anguleux au labre, de sorte que les auteurs du Mé-
moire ont proposé un nouveau S.-G.de Faunus qu'ils ont d’abord
nommé Eastonia; mais cette dénomination étant préemployée,
M. Martin m'a, depuis, écrit qu'il y substiluait Wingeastonia
(type : Vivipara Eastoni Martin). Une seconde espèce dépourvue
des carènes opirales qui ornent le dernier tour de la première, est
intitulée W. Horsti, nov. sp.
Un autre G. nouveau est proposé pour une coquille non carénée,
(4) Vesoul, 1906. — Br. in-6° de 92 p.
(2) Leide, 1906. — Samml. geol. Reichs-Mus. in Leiden, Sér. I, Bd. VIN,
pp. 106 444, PI. VII-IX.
— 168 —
à tours arrondis et marqués de stries d'accroissement sinueuses,
mais non anguleuses : Paludinopsis silatiensis, n. sp., une se-
conde espèce est décrite : P. ugeriensis, n. sp.
Il faut ajouter, pour compléter la faune : Melania Krausei, n. sp.,
Corbula silatiensis, et un opercule indéterminé.
Avec ces éléments, MM. Icke et Martin classent de la manière
suivante, les couches de Bornéo :
« Melawigruppe » Tertiaire (Eocène ?),
« Silatgruppe » Craie tout à fait supérieure.
Grès à Radiolaires Sénonien ou Turonien.
« Seberuang formation » Cénomanien.
Première Note sur les Cérithes. — Revision du groupe des Po-
tamides tricarinatus Lamk., par M, J. Boussae (1). — En étu-
diant attentivement les Potamides uniformément dénommés Cerith.
tricarinatum aux divers niveaux de l’Eocène dans le Bassin de
Paris, et en s'inspirant des idées de feu Munier-Chalmas,
M. Boussac a distingué quatre formes, du Lutétien supérieur au
Ludien :
P. tricarinatus type, caractérisant le Lutécien supérieur.
— mut. crispiacensis Boussac, Bartonien infér.
— mut. arenularius M. Ch., Bartonien moyen.
— mut. vouastensis M. Ch., Bartonien supér.
M. Boussac a d'ailleurs constaté que ces formes présentent,
chacune à leur niveau, des variétés parallèles ; que les variations
commencent toujours à se faire sentir autour du quinzième tour
qui correspondrait ainsi à l’âge évolutif par excellence ; que ces
quatre formes dérivent les unes des autres en partant de la forme
ancestrale, c’est à-dire précisément de l'espèce de Lamarck, qu’en-
fin, l’évolution se manifeste par une disparition graduelle des gra-
nulations.
On sait que cette espèce est le type du S.-G. Potamidopsis,
qui a été imprimé par Munier-Chalmas (1900), puis reproduit par
M. Chédeville, et que M. Boussac aurait dù caractériser à cette
occasion.
Die eocänen Susswasserkalke im Plateaujura bei Basel,
von Dr A. Gutzwiller (2). — Mérian avait déjà signalé, en 1821,
(1) Paris, 1906. — B. S. G. F. (4) T. V, p. 669, PI. XXIV-XXV.
(2) Zurich, 4906. — Abhandl. Schweiz. pal. Ges., Vol. XXXII, 1905, 36 p.,
4 PI. phot.
169 =
l'existence, sur quelques points du jurassique de Bâle, d'échantil-
lons lutétiens de Planorbis pseudoammonius Schl. Mais c’est seule-
ment durant ces dernières années, qu’on a découvert desgisements
de ce fossile ; les quatre Planches du Mémoire de M. Gützwiller
sont consacrées à l’iconographie des innombrables variétés qu'il
présente, et il n’y a pas de meilleure démonstration de l'inutilité
de la création d'espèces nouvelles que l’examen de cette série de
figures.
Les autres formes trouvées en compagnie de ce Planorbe sont :
Planorbis ( Segmentina) Chertieri Desh., Paludina (Vivipara) novi-
gentiensis Deshayes, Euchilus Deschiensi Deshayes, Glandina Cordieri
Desh., Craspedopoma Stehlini n. sp., plus élargi que les formes
thanétiennes, Pomatias Sandbergeri Noulet, P. hochwaldensis n. sp.,
Nanina Voltzi Desh., N. occlusa Edw., Patula oligogyra Andreæ,
Helir laxecostulata Sandb., Pupa multicostulata n. sp , Clausilia den-
sicostulata Sandb., Calyculina dubia n. sp., soit en tout 15 espèces de
Mollusques dont la détermination fait honneur à l'auteur.
La fauna eoceniea di Bribir in Dalmazia, per G. Dainelli (1).
— La faune de l’Eocène de Bribir,en Dalmatie, a fourni un contin-
gent de 174 espèces dont la détermination indique une grande
analogie avec celle du Vicentin, et principalement avec celle des
gisements de San Giovanni Ilarione et Roncà qui forment un pas-
sage du Lutétien au Bartonien. Elle a aussi quelques relations avec
celles de l'Egypte, de l’Asie-Mineure et de l'Inde, autant du moins
qu’on peut en juger par la comparaison de fossiles dont l’état de
conservation laisse malheureusement beaucoup à désirer. La plu-
part de ceux qu a figurés M. Dainelli, sont à l’état de moules, ou ne
conservent que des fragments de test, de sorte que les identifica-
tions ne peuvent se faire qu'avec beaucoup d'incertitude.
Laissant de côté les Anthozoaires et les Echinodermes qui feront
l'objet de l'examen de nos autres collaborateurs, nous abordons
d’abord les Pélécypodes : Anomia tenuistriata est assez facilement
reconnaissable ; Radula Katulici n. sp., est probablement un Lima-
tula très différent de L. bulloides ; Chlamys Venetorum Opph., espèce
priabonienne à larges côtes ; C. Dalmatina n. sp., voisine de la pré-
cédente, mais plus élevée : Pachyperna Oppenheimi n. sp., épaisse
et grosse coquille, très variable, différant néanmoins de P. laver-
dana Opph., du Priabonien d'Italie.
(1) Pise, 1904-1905. — Paleont. ital., Vol. X, pp.141-274, PI. XV-XVII, Vol. XI,
pp. 1-92, PI. I-II phot.
— 170 —
Arca biangula Lamk., est représenté par une forme beaucoup
plus étroite que les échantillons du Bassin de Paris, avec une
échancrure byssale moins profonde; les autres Arches n'étant pas
figurées, nous ne pouvons apprécier si la détermination en est
exacte. Crassatella Stachei n. sp. appartient au groupe Pseuderi-
phyla et se distingue par sa forme quadrangulaire ; Chama dissimilis
Bronn, est à l’état de moule peu déterminable ; Lucina callosa
Lamk. ressemble un peu à notre coquille parisienne, quoique plus
oblique cependant ; EL. illyrica Opph., grande espèce arrondie,
épaisse, du groupe de L. Menardi et de L. corbarica ; L. elegans, tel
qu'il est figuré, n’a aucun rapport avec le type de Defrance récem-
ment reproduit dans la Palæont. universalis ; L. hermonvillensis a
bien l’aspect extérieur des valves parisiennes, mais la charnière
n'est pas figurée ; quant à l'individu attribué à L. saxorum (Luci-
noma sec. Dall), il m'est impossible d'y reconnaître l’espèce luté-
cienne de Lamarck, dont la forme est bien moins arrondie, moins
régulière ; L. Brusinæ n. sp., mais est-ce bien un Lucina ?
Corbis lamellosa paraît assez exactement déterminé ; Cardium
Rouaulti Bell., caractérisé par sa forme transverse et par ses larges
côtes peu ornées; les autres Cardium sont beaucoup moins cer-
tains, tels par exemple. C. porulosum et C. polyptyctum, et les es-
pèces nouvelles sont dans un état qui ne permet guère de les com-
parer aux formes connues, ainsi j'aperçois difficilement un Fra-
gum dans C. Marchesettii n. sp., un Lithocardium dans C. Bitineri.
En ce qui concerne Tellina (Asaphis) Martellii n. sp., il faudrait
connaître-la charnière pour affirmer que c'est un Asaphis ; mais il
me paraît probable que c’est plutôt une espèce du G. éocénique
Asaphinella Cossm.
La seconde partie du Mémoire de M. Dainelli est relative aux
Gastropodes Prosobranches.
Pleurotomaria Dalmatina n. sp., ressemble surtout à P. Nicæensis
Bayan (P. Deshayesi Bell. non Desl.); Phasianella cf. turbinoides
paraît assez exactement déterminé; Postalia De Stefanoi, n. sp.,
sorte d’Adeorbis à tours presque disjoints, qui appartient à un G. créé
par M. Oppenheim, pour une coquille de Vicentin (P. Postalensis),
qui a un peu l’aspect de Diaphorostoma Fischer. Tectus Radimirü
n. sp., ressemble à T. margaritaceus Desh., et Pyramis semilæviga-
tus de Greg. appartient peut-être au même Genre, mais l'ouverture
n’en est pas dégagée. Deux bons individus de Nerita pentastoma
Desh., sont signalés, et l’auteur arrive, comme moi, à la conclu-
sion que c’est probablement une forte variété de N. tricarinata
Lamk. Scalaria Visianii n. sp., en trop mauvais état pour qu'on
— ME —
puisse vérifier si c'est bien réellement un Parviscala ; S. (Bifidos-
cala ?) ostrowitzensis n. sp. n'est qu'à l’état de fragment informe.
Ampullina patulina Mun. Ch., bien distinct de Natica patula,
comme l’a déjà précédemment remarqué M. Oppenheim; mais la
coquille rapportée à À. parisiensis d'Orb., m'en paraît complète-
ment différente par sa forme ovoïde.
Les Cerithidæ sont nombreux et soigneusement étudiés: Cerithium
corvinum Br., à l’état de fragment ; à cette occasion, M. Dainelli se
livre à une comparaison approfondie des notubreuses variétés ou
espèces voisines, distinguées par MM. de Gregorio et Oppenheim ;
Vertagus Chaperi Bayan, à peu près entier ; Campanile Lachesis,
Bayan, très incomplet; Bellardia Cvijici, n. sp., est à rapprocher
de Cerith. coracinum Opph. qui est aussi un Bellardia évident,
d'après la figure qu’en donne M. Dainelli, et probablement aussi
C.vacianense n. sp. Cerithium del Lagonis Opph., n'est probable-
ment pas un Potamides, mais une forme voisine de Vulgocerithium
globuiosum.
Pour les Strombidæ, je me borne à renvoyer à ce que j'ai écrit dans
la 6e livr. de mes « Essais Pal. comp. », au sujet d’'Oncoma et
d'Oostrombus. Terebellum fusiforme Lamk. est une espèce cuisienne
qu’on a cru voir à tort dans tous les gisements d'Europe, jusqu’au
Miocène! Il est évident qu'il y a confusion. T. (Mauryna) pliciferum
Bayan, est beaucoup plus localisé et d’une détermination plus
certaine. Dans l'échantillon vu de dos et grossièrement treillissé
que représente la fig. 7 de la PI. V, il est difficile de reconnaitre ie
joli Cyprædia elegans des environ de Paris. Il n’y a rien à dire de
C. corbuloides Bell. ni de C. Proserpinæ Bayan, que l’auteur n’a pas
fait figurer.
En résumé, malgré les quelques petites critiques de détail que
comporte notre analyse, le volumineux Mémoire de M. Dainelli
représente unesomme de travail considérable, eu égard aux difficul-
tés quil a eu à surmonter ; son œuvre reste donc comme un utile
appoint à la Paléontologie de l’Europe orientale.
On the occurrence of two species of Cryptoplax in the ter-
tiary rocks of Victoria, by T. S. Hall (1). — Le Genre Cryptoplax
n'avait pas encore été signalé dans le Tertiaire de Victoria ;
M. Hall comble cette lacune en décrivant deux espèces : l’une,
C. Pritchardi, de l'Oligocène inférieur ; l'autre C. Gatlifi, de
(1) Melbourne, 1905. — Proc. R. S. Victoria, Vol. XVII (N. Ser.), PI, XXX,
pp. 391-393.
— 172 —
l'Eocène de Muddy Creek ; ces valves isoleés ont quelque ressem-
blance avec celles de C. Gunni et larvæformis.
Die Mollusken-fauna von Mandrikowka, von Dr. N. So-
kolow (1). — D'après ses affinités, la faune de Mandrikowka
(gouvernement d'Ekaterinoslav) paraît appartenir à l’Oligocène ;
mais le Mémoire de M. Sokolow ne comprend, jusqu’à présent,
que les Pélécypodes Taxodontes et Monomyaires, dans un état de
conservation très satisfaisant.
Nous signalerons particulièrement : Nucula Michalski sp. nov., .
Limopsis costulata Goldf. var. ukrainica, L. retifera Semper, Pec-
tunculus Williamsi sp. nov., très voisin de P. obovatus, quoique
avec des dents plus petites ; P. deletus Solander, bien semblable
aux exemplaires de Barton; Arca Sandbergeri Desh., À. (Acar) la-
mellosa Dh. ; assimilation d'autant plus douteuse que la coquille
a sa charnière cassée; À, Jekaterinoslavica n. sp., grande et large
Barbatia du groupe d'A. alæformis v. Kœæn.: A. (Fossularca)
pretiosaDesh., A. (Cucullaria) heterodonta Desh., détermination qui
est peut être douteuse, car l'espèce lutécienne, me paraît très
différente.
Les Monomyaires comprennent, outre trois Vulselles : Ostrea
callifera Lamk., 0. prona S. Wood, Chlamys bellicostatus S. Wood,
var. orientalis, avec ses deux valves inéquisculptées; P. Radkie-
wiczi sp. nov., P. corneus Sow, d'autant plus douteux que les”
échantillons sont cassés ; Plicatula dispar Sandb. très irrégulière,
Spondylus tenuispina Sandb., S. Buchi Plidl., S. radula Lamk. qui
me paraît différent de l’espèce lutécienne ; Dimyodon simile (non
similis) v. Kœn.; Lima eximia Giebel, L. Sacki Phil.; Anomia
Albertiana Nyst, A. planulata Dh. dont les impressions internes ne
sont pas exactement semblables à celles de l'espèce bartonienne
des environs de Paris.
Nous examinerons avec un légitime intérêt la suite de la des-
cription de cette riche faune, dont l’auteur nous a gracieusement
communiqué quelques matériaux.
Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire, par
MM. G.-F. Dollfus et Ph. Dautzenberg (2). — Ce nouveau fasci-
cule contient la suite des Pélécypodes, depuis les Donacidæ jus-
(4) Saint-Pétersbourg, 1905. — Mém. Com. géol., nouvelle sér., livr. 18, 82 p.
in 4°, 43 PI. phot.
(2) Paris, 1906. — Y. S. G. F. Paléont., t. XIV, fasc. i, pp. 163-240, PI. XI-
XV phot.
— 173 —
qu'à Diplodonta. Tout d'abord nous remarquons la restitution du
nom burdigalensis Defr. à la place de Donax transversa Desh., con-
formément à l'indication récemment fournie par M. Bigot; mal-
heureusement, ce nom convient peu à une espèce qui a eu une
très grande extension géographique en Europe. Venerupis irus
Lin. (Donax) à une synonymie de 2 pages 1/2 qui témoigne du soin
minutieux avec lequel MM. Dollfus et Dautzenberg recherchent
les références de leurs espèces : il s’agit d’ailleurs d’une coquille
encore représentée dans les mers actuelles.
À propos de Lucinopsis (Lajonkaireia) rupestris Br., nous obser-
verons qu'il eût été très intéressant pour le lecteur de discuter, ou
du moins d'expliquer brièvement la synonymie générique de cette
espèce qui a été primitivement décrite dans le G. Venus. Petricola
lithophaga Retzius, encore une espèce vivante et très variable, dont
la synonymie occupe deux pages in-4°; les variétés striata,
mirula, Berthoni, sont signalées dans les observations. Tapes vetu-
lus Bast. (Venus), est une bonne espèce miocénique qui a vécu dans
tout le Bassin circa-méditerranéen. Tapes (Pullastra) geographicus
Chemn. avec 3 pages de synonymie ; Tapes (Amygdala) decussatus
Lin., T. (Hemitapes) vindobonensis Mayer ; Venus (Omphaloclathra)
subrotunda Defr., qui n’est autre que V. clathrata Duj.; V. { Ven-
tricola) verrucosa Lin., V. versatilis D. D. déjà séparé en 1886, à
cause de ses lamelles plus fines ; une mutation asthena de V. ca-
sina L. qui comporte déjà de nombreuses variétés dans les mers
actuelles. V. ( Ventricola) burdigalensis Mayer, grande et belle espèce,
confondue à tort avec V. excentrica Ag. Venus (Chamelæa) cotur-
nix Duj., trigone et de petite taille; Venus (Clausinella) Basteroti
Desh. exclusivement miocénique, Venus (Timoclea) ovata Pennant
(spadicea Ren.) ; enfin V. (Mercenaria) Dujardini Hærn. qui a la sur-
face presque lisse et les bords crénelés.
Si les Venus sont abondants en Touraine, on n’y signale que
deux Meretrix : M. italica Defr. (Cyth. erycina non L.,) et M. (Pitar)
rudis Poli, qui compte de nombreuses variétés dans les mers ac-
tuelles. Goodallia minima Mtg. est représenté par de nombreuses
figures attestant sa variabilité. Dosinia exoleta L., èêt D. lupinus L.,
souvent dénommée lincta Pult. Ungulina unguiformis Bast. (Clotho,
non Faujas). très variable dans ses proportions, enfin Diplodonta
rotundata Mig. avec trois pages de synonymie. Le soin et l’am-
pleur avec lesquels sont étudiées toutes ces formes, explique la len-
teur d'avancement de la Monographie; les planches sont admira-
blement photctypées d’après les spécimens excellents et bien triés ;
la seule critique à faire concerne certaines formes de petite taille
— 174 —
pour lesquelles le grossissement (1 et 1/2) adopté pour les autres
coquilles d’une même Planche, n'est pas suffisant. Malgré qu'il en
résulteune main d'œuvre beaucoup plus compliquée, il ne faut pas
hésiter, dans le phototypie des fossiles à adopter les grossisse-
ment variant de 1 à 6, c'est-à-dire à clicher isolémént tous les spé-
cimens, et à silhouetter les figures une à une.
Einige Bemerkungen über die Fauna des lüneburger Miocäns,
von H. A. Wollemann (1). — Le Miocène de Lunebourg n’a été que
tout récemment signalé; M. Wollemann y ajoute deux Pélécypo-
des : Chlamys bellicostatus Wood (C. Thorenti Nôtling) et une es-
pèce nouvelle {Astarte Glenei) qui diffère des trois Astartes déjà
connues à Ce niveau.
Mollusques fossiles terrestres des gisements postpliocènes des
Alpes maritimes, par MM. E. Maury et E. Caziot (2). — Les brè-
ches osseuses des environs de Nice et de Menton, englobent sou-
vent des coquilles terrestres. Maïs en outre, les auteurs précités
ont recueilli plusieurs espèces nouvelles dans des dépôts rougeûtres
formant une petite falaise sur le chemin du Cap Martin : Testacella
Martiniana, Hyalinia subolivetorum, Helix {Xerophila) roquebru-
nensis, H. (X.) Voreti, plus une espèce de Bourguignat plus dépri-
mée qu’H. pyramidata et qui est à classer dans le S. G. Xeroleuca
(H. tremesia Bourg.). Les figures phototypées à l’appui de cette Note
sont, pour la plupart, réussies.
On sections in the Holocene Alluvium of the Thames at Stai-
nes aud Margrave, by A. S. Kennard and B. B. Woodward (3). —
Les indications paléontologiques de cette petite Note stratigraphi-
que sont relatives à l'existence de quelques espèces actuelles qui
n’avaient pas encore été signalées dans la région.
« Feeding-Tracks » of Gastropode, by B. B. Woodward (4). —
Bien que cette Note n'ait aucune relation directe avec la Paléozoo-
logie, puisqu'il y est question des traces gélatineuses laissées par
la reptation de certains Gastropodes, il est intéressant de signaler
la variété et la régularité des dessins qu'on a pu reproduire en
photographiant ces traces.
(4) Berlin, 1906. — Monatber. I Deutsch. Geol. Ges., pp. 19-22, 1 fig. texte.
(2) Paris, 1906. — B. S. G. F.{(4.)t. V, fasc. 6, pp. 593-603, PI. XXII.
(3) Londres, 1906. — Extr. Proc. Genl. Assoc., Vol. XIX, Part. 6, pp. 252 257.
(4) Londres, 1906. — Extr. Proc. Malac. Soc., Vol. VII, Part, I, pp. 31-33.
— 175 —
Senility among Gastropods, by B. Smith (1). — Appliquant aux
Gastropodes les récents procédés d'analyse inaugurés par Hyatt et
Perrin Smith, l’auteur voit une corrélation manifeste entre les
tendances à la sénililé de certains Gastropodes, et leur évolution
géologique. Il prend comme exemples Volutilithes petrosus, Ecphora
quadricostata, Fulgur canaliculatum, étudiés à divers niveaux, et
modifiés par la sénilité, à tel point qu'ils s'écartent complètement
du type normal.
CÉPHALOPODES
par M. G. SAYN.
Die Fauna der Schichten mit Harpoceras dispansum von
Galberg bei Salzgitter, von Herrn Wilhelm Wunstorf (2). —
Un certain nombre d'Ammonites intéressantes sont étudiées dans
ce Mémoire : la plupart appartiennent aux HARPOCERATIDÉS et en
particulier au S.-G. Grammoceras que l’auteur, du reste, n’adopte
pas, parce qu'il le juge hétérogène.
Harp. dispansum Lycett, est rare ; Harp. dispansiforme nov. sp.,
beaucoup plus abondant, est assez variable, à en juger par la série
de figures qui en est donnée. Hurp. accrescens nov. sp., est voisin
d'Harp. Weerthi Denckmann, et Harp. subfalciferum nov. sp., d'Harp.
fulciferum Sowerby. Lytoceras rugiferum Pompeckj est étudié et
l’auteur en figure des échantillons de divers âges. Gnyehoceras
differens nov. sp. est une très intéressante espèce: La taille est
petite, 15 mm. au plus, la loge occupe un peu moins du dernier
tour, les tours internes sont enroulés régulièrement ; plus larges
que hauts, ils s’aplatissent ur peu à partir du début de la loge et
le dernier est alors nettement réfracté, l'ornementation, composée
de grosses côtes espacées partant de l’ombilic et se retroussant en
arrière vers letiers externe des flancs, est très atténuée sur la loge,
la région siphonale est arrondie, la ligne suturale très simple est
incomplètement connue.
(1) Philadelphie, 1905. — Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 345-361, PI. XXX-XXXI.
(2) Berlin, 1904. — Jahrb. K. pr. Geol. Landes anst. Bd., XXV, Heft 3,
37 p., 4 PI,
— 176 —
Plusieurs de ces caractères, et notamment la réfraction très
nette du dernier tour, rapprochent Onychoceras des formes que
M. Munier Chalmas considérait comme des mâles. En tout cas,
c'est une forme qui paraît bien distincte et pour laquelle la créa-
tion d'une coupe générique paraît justifiée.
Sur quelques fossiles remarquables de l’Hauterivien de la
Région d’Escragnolles (A. M.), par W. Kilian (1). — L'auteur dé-
crit et figure quelques espèces intéressantes : Holcostephanus Gueb-
hardi nov. sp., voisine mais distincte d'Holc. perinflatus Matheron,
avait toujours été confondue avec Holc. Astieri d'Orb., dénomina-
tion, du reste, sous laquelle, jusqu'à ces dernières années, ont été
englobées toutes les Astieria. Un petit échantillon est rapporté à
Holc. Athersthoni Sharpe, l’auteur fait ressortir ses rapports avec
Holc. hispanicus Mallada, qui pourrait bien en être le jeune. Il est
certain que l'échantillon figuré se rapproche d'AHolc. hispanicus,
mais seule l'étude de petits échantillons provenant de localités ou
Hole. Athersthoui est abondant (Villers-le-Lac par exemple) permet-
trait de voir si réellement /1. hispanicus en est bien le jeune. Ce
qui complique la question, c’est qu’il existe des Holc. hispanicus de
petite taille munis de leur ouverture complète, mais ces exem-
plaires ne sont pas rigoureusement identiques à ceux de St. Pierre
de Chérenne visés par M. Kilran, il paraît y avoir chez cette espèce,
un dimorphisme peut être sexuel. En tout cas, je ne crois pas qu’on
puisse réunir à Holc. Athersthoni, Holc. Baini comme le propose
M. Kilian: je connais de cette dernière espèce des échantillons de
taille moyenne dont la forme générale et l'ornementation grossière
sont fort éloignées d'Holcost. Athersthoni. Hoplites Inostranzewi
Karakasch, est figuré d’après des échantillons conformes au type ;
c'est une forme assez commune dans l'Hauterivieu inférieur de la
Région subalpine.
Etude sur les Ammonites et sur l’horizon géologique du
gisement de Clansayes, par Ch. Jacob (2). — Bien que connue
depuis longtemps, la faune d’Ammonites de Clansayes n'avait
pas encore été l’objet d’une étude paléontologique d’ensemble.
M. Jacob en énumère les divers éléments et décrit un certain
nombre de formes nouvelles ou mal connues : la présence d es-
pèces de l’Aptien du Caucase comme Desm. falcistiatum Anthula
(4) Paris, 4903. — Bull. Soc. Géol. Fr., (4) II, pp. 864-867, PI. LVII.
(2) Paris, 1905, — Bull. Soc. Geol. Fr. (&) t. V, pp. 399-432, PI. XLI-XIIL.
— 171 —
et Desm. Akuschaense Anthula, est intéressante. Üesm. Toucasi
nov. sp., du groupe de Desm. Melchioris Tietze, paraît avoir une
large extension géographique ; MM. Gentil et Kilian viennent en
effet, de le signaler au Maroc, avec d’autres espèces de Clansayes.
Desm. Clansayense nov. sp. est une grande et belle espèce qui, par
son premier lobe latéral symétrique et son ornementation vigou-
reuse surtout sur les tours internes, s'écarte trop, croyons-nous,
des Desmoceras typiques (groupe de D. difficile et D. Beudanti) pour
pouvoir être rapportée à ce Genre ; comme il est aussi différent du
Puzosia, comme le fait très bien remarquer l'auteur, il y aurait
peut-être lieu de créer pour lui une Section particulière.
Le Genre Parahoplites Anthula, est révisé ; cet auteur l'avait
divisé en deux groupes : l'un à tours internes peu ou pas tuber-
culés, comprend la série des Parahoplites angulicostatus, Ferandi
et Milleti, c'est à ce groupe que M. Jacob restreint le Genre Paraho-
plites, quant au second groupe d'Anthula renfermant les formes
voisines de Parahoplites Bigoureti qui ont des tubercules sur les
tours internes, M. Jacob les considère comme des Douvilleiceras
et les figures de cloisons données par lui paraissent justifier son
opinion. Un Parahoplites nouveau est décrit: Parahoplites Gros-
souvrei nov. sp. voisin de Par. Nolani Seunes ; Par. Milleti d'Orb.
est étudié et une variété nouvelle en est figurée (var. Peroni).
Passant ensuite au Genre Douvilleiceras, l'auteur donne deux
noms de variété aux figures de Douv. Martini données par d’Or-
bigny (var. orientalis et var. occidentalis); nous ne voyons pas
bien, dans ce cas, ce qui serait Douv. Martini type ; mieux vaudrait
prendre comme type de l'espèce les figures 7-8 de d'Orbigny
(Paléont. franc. terr. Crét. t. I, pl. 54), et désigner sous le nom de
var. occidentalis la forme figurée même planche, figure 9. Douvil-
leiceras mamillatum Schl. passe par trois stades successifs à partir
des tours embryonnaires. 1° stade Royeri ; 2 stade Clansayense ;
3 stade mamillatum. Ces trois stades correspondent à des formes
réalisées à l’état adulte dans trois niveaux stratigraphiques suc-
cessifs et Douvil. Clansayense nov. sp. est la forme fixée à l'état
adulte du second de ces stades.
Cette importante et intéressante Note se termine par une étude
stratisraphique sur le niveau de Clansayes, dont M.Jacob a le pre-
mier fait ressortir l'individualité et la constance à la base du Gault
inférieur de diverses régions : pour lui, cet horizon est intermé-
diaire entre le Gargasien et l’Albien inférieur, conclusion parfai-
tement justifiée par le degré d'évolution des Ammonites étudiées
dans ce beau Travail.
— 178 —
Les Céphalopodes du Jurassique moyen du mont Strunga,
(massif de Bucegi, Roumanie), par V. Popoviei-Hatzeg (1). Les
Ammonites jurassiques de Buecegi, par J. Simioneseu (2). — Ces
deux intéressants Mémoires ont paru tous deux en 1905 : celui
de M. Simionesceu est riche en observations intéressantes, malheu-
reusement les planches qui l’accompagnent sont loin d’être excel-
lentes; celles données par M. Popovici Hatzeg sont au contraire.
des meilleures qui aient été publiées. La faune de Bucegi appar-
tient au Bathonien, il est probable que les deux niveaux à Oppelia
fusca et à Oppelia aspidoides sont représentés, elle a de grands rap-
ports avec la faune bathonienne de Chaudon et de Norante (Basses-
Alpes), qui appartiennent à la zone à (. fusca, mais la présence
d'un certain nombre de formes calloviennes et l'absence des
Genres Morphoceras et Parkinsonialui donnent un faciès un peu dif-
férent et plus récent.
Les Phylloceras sont nombreux, quelques-uns ont fourni à
M. Simionescu des observations intéressantes. Cet auteur figure
les tours embryonnaires et les premières sutures de Ph. mediter-
raneum Neumayr, ainsi que sa ligne suturale complète y compris
les labres internes, les sillons sont visibles dès le diamètre de
2 millim., ils sont d’abord rectilignes mais deviennent rapidement
sinueux. M. Simionescu a également constaté sur les tours internes
de Ph. Kudernatschi l'existence de sillons coudés, visibles au dia-
mètre de #4 à 16 mm.; ce caractère éloigne l'espèce du groupe
de P. heterophyllum dans lequel l'avait classée Neumayr ; de son
côté, M. Popovici-Hatzeg a donné de superbes figures de Ph. medi-
terraneum et de Ph. flabellatum, elles mettent en évidence les rap-
ports entre cette dernière espèce et Ph. semisulcatum du Néoco-
mien, dont elle est sûrement la forme ancestrale. Les Lytoceras sont
peu variés: outre L. adeloides Kudernatsch, M. Simionescu décrit
une espèce nouvelle du groupe de Lyt. Villæ Meneghini: Lytoceras
fasciculatum nov. sp., il figure aussi Lytoc. tripartitum Raspail,
dont la présence à Bucegi est à noter. Dans les Oppeliüdæ un cer-
tain nombre d'espèces nouvelles sont décrites par M. Popovici-
Hatzeg (Op. Mariôræ nov. sp., O. Redlichi, nov. sp., Hecticoceras
Haugi nov. sp., et par M. Simionescu (Œkostrautes binodosus n. sp.,
jolie espèce voisine, croyons-nous, de 0. Redlichi Popovici, dontelle
pourrait bien être le jeune. Parmi les Stephanoceratidés, Stephan.
rectelobatum Hauer, est très bien figuré ; Sphæroceras Uhligi nov. sp.
(4) Paris, 1905. — Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont., t. XIII, fasc. 3, 27 p., 6 PI.
(2) Jassy, 1905. — Ann. scient. de l'Univ., 29 p., 4 PI.
— 179 —
Popovici-Hatzeg, est voisin de Sp. microstoma d'Orb., il est probable
que l'individu figuré sous ce dernier nom par M. Simionescu
appartient à Sp. Uhligi, mais la figure n’est pas assez nette pour me
permettre d'être très affirmatif.
Les Perisphinctes sont nombreux. M. Popovici figure un bel
échantillon de Per. procerus Seebach ; M. Simionescu fait observer
que difficile à séparer à l’âge adulte de P. Moorei Oppel, Per. pro-
cerus s’en distingue très bien à l’état jeune par ses côtes plus
fines et plus nombreuses; il décrit en outre quelques formes nou-
velles ; P. subtiliformis nov. sp., P. subplanus nov. sp. et P. transsyl-
vanicus nov. Sp, curieuse espèce qui, par son dernier tour plus
étroit que les autres, se rattache à P. tenuicostatus Bru.
En résumé, grâce à ces deux intéressants Mémoires, la faune
d'Ammonites du Bathonien sur laquelle les documents étaient
plutôt rares, devient l'une des mieux connues du Jurassique
moyen.
ECHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Notice of a new Crinoid and a new Mollusk from the Portage
Rocks of New-York, byR. P. Whitfield (1). — Ce Travail, très com-
plètement illustré, comprend la description d’un nouveau Genre
de Crinoïde, Maragnierinus, proposé pour une forme jusqu'ici
confondue avec Cyathocrinus ornatissimus et qui reçoit le nom spé-
cifique portlandicus, nom regrettable, car il éveille dans l'esprit
le souvenir d'un étage jurassique, alors qu'il s’agit d'un Dendrocri-
noidea paléozoïque des bords du lac Erié. Dans une note complé-
mentaire, l'auteur, après examen d'individus déterminés au Mu-
séum d'Histoire naturelle de New-York comme Cyathocrinus orna-
tissimus, reconnaît qu'à côté du type de son Maragnicrinus, il y a
lieu de distinguer une forme différente qu'il rapporte au Genre
Cosmocrinus sous le nom C. ornatissimus Hall (spec.).
(4) New-York, 1905. — In-8, 4 p. et 4 PI. Extr. Bull. Amer. Mus. Nat. Hisi.
Vol. XXI, art. 11, pp. 17-20, PI. I-IV.
— 180 —
Revision of the New-York Helderbergian Crinoids, by Mignon
Talbot (1). — L'auteur reprend l'étude des espèces signalées de-
puis Hall et les présente dans un ordre conforme à la classification
de MM. Wachsmuth et Springer, en complétant leurs descrip-
tions. Ce sont: Homocrinus scoparius Hall, Edriocrinus pocilliformis
Hall, type d'une Famille nouvelle Edrioerinidæ ; une espèce
nouvelle Thysanocrinus arborescens, voisine de T. liliiformis, mais
en différant par sa tige pentagonale plus anguleuse et l’absence de
saillies sur les plaques radiales. Mariacrinus Bechei est une autre
espèce nouvelle voisine du Melocrinus nobilissimus Hall, qui l’ac-
compagne dans le « Coeymanslimestone ». Citons encore: M. pachy-
dactylus Conrad (Astrocrinites), Cordyalocrinus plumosus Hall (Platy-
crinus), Ichthyocrinus Schucherti n. sp., Aspidocrinus callosus Hall
et Brachiocrinus nodosarius Hall.
Le Callovien de Baume-les-Dames. sa faune, par P. Petit-
clere (2). — L'auteur cite parmi les fossiles qu’il a recueillis avec
leur synonymie régionale : Collyrites elliptica Lamarck (Anan-
chytes), Echinobrissus clunicularis Lihwyd (Echinites), Holectypus
depressus Leske (Echinites), Pyqurus depressus Agassiz, Rhabdoci-
daris copeoides Agassiz (Cidaris), et Stomechinus Heberti Cotteau.
M. Petitclerc n'hésite pas à rapporter à Echinobrissus clunicu-
laris les quelques individus par lui recueillis dans le Callovien
du Doubs, tout en reconnaissant qu'il s’agit d’une variété plus
grêle que le type du Vésulien. À l'exemple de Cotteau, j'avais
moi-même autrefois confondu ces deux formes en réalité diffé-
rentes, et j'estime que celle du Callovien, dont les ocellaires pos-
térieures ne se prolongent plus jusqu’au périprocte, doit en géné-
ral reprendre le nom de Nucleolites latiporus Agassiz. Ce dernier
est représenté par les figures 6 à 42 de la PI. 67 de la Paléontologie
française (Terr. Jurass. T. IX) tandis qu'Echinobrissus clunicularis
l'est seulement par les figures 1 à 5 de la même planche.
Recherches sur l'identité de l’Hemipygus tubereulosus (Cot-
teau) et de l’'Hemicidaris crenularis (Lamarck) par le D' Sé-
guin (3). — L'auteur ayant recueilli dans le Séquanien de Bourges,
un certain nombre de petits Hemicidaris, depuis la taille exiguë
de 2 millimètres jusquà celle de 35 mill. de diamètre, a pu se
(4) In-8°, 48 p.,4 PI. Extr. Amer. Journ. Sc., Vol. XX, 1905, p. 17.
(2) Vesoul, 1906. — Grand in-8°, 96 pages.
(3) Bourges, 1906. — In-8°,9 p., 10 figures.
—'A181 —
livrér à une étude comparative très intéressante. Il est arrivé à cette
curieuse conclusion que l’apex impressionné d'Hemipygqus tubercu-
losus n’est que la livrée d'un jeune, dont l’adulte est Hemicidaris cre-
nularis. Une série de figures, prises sur divers individus, démon-
tre la justesse de cette observation qui confirme une opinion autre-
fois émise par moi.
L'auteur tire de son étude, une autre conséquence qu'il qualifie
lui-même d'inattendue et qui semble beaucoup plus contestable.
Il propose de modifier la notation des plaques de l'apex, depuis
plus de 30 ans établie par Loven, en prenant pour la plaque 1 celle
des hydrotrèmes et en suivant pour les autres le sens des aiguilles
d’une montre, sur ce motif que l’ordre donné serait seul conforme
à celui dans lequel les génitales arrivent à revêtir leur livrée d’a-
dulte.
Mais la notation des plaques de l’apex proposée par Loven n’est
que la résultante d'une étude approfondie des caractères autrement
importants du péristome ; l’ordre de notation est normal à la face
inférieure ec c’est par voie de conséquence qu'il devient inverse
pour l’apex. Il est donc probable qu'après une nouvelle étude de
l’ensemble de la question, loin de critiquer la notation de Loven,
M. le docteur Séguin reviendra aux propositions du savant du XIXe
siècle qui a le mieux compris la morphologie des Echinides, et
dont la méthode, fondée sur de multiples observations, a seule
l'avantage de s'adapter aussi bien aux Bilatéraux qu'aux Réguliers.
Notes sur les Echinides fossiles de l'Égypte, par R. Four-
fau (1). — Voici un Travail qui présente un intérêt exceptionnelet
qui, en quelques pages, traite les questions les plus délicates au
sujet de la connaissance générale des Echinides. L'auteur, après
examen des types étudiés par M. Grégory, nous fait connaître que
Coptosoma thevestense Grégory est un simple synonyme de Cypho-
soma Abbatei Gauthier. Il signale une Variété à tubercules secon-
daires plus développés que chez le type et constate que, chez cer-
tains individus de grande taille, les pores sont bigéminés jusqu'à
l'apex, alors que chez d’autres plus petits, les dernières assules
voisines de l’ocellaire ont leurs pores en série simple. Bien que
cette anomalie puisse s'expliquer par le mode de développement
de l'individu, M. Fourtau part de cette constatation pour faire la
critique des Genres Lambertechinus et Heteractis, dont il demande
(1) Le Caire, 1905. -- In-8°, 20 p., 1 PI. Extr. Bull. Institut Egyptien, sér. IV,
Vol. V,p. 121. DT
13
— 182 —
la suppression, Des constatations analogues peuvent cependant
être faites chez d’autres espèces et ce n'est pas une raison pour
supprimer les Genres Coptosoma et Diplopodia. Si l’on voulait reje-
ter tous les caractères susceptibles de gradation, il faudrait sup-
primer plus des neuf dixièmes des Genres d’Echinides. Or ce ré-
sultat ne peut être celui cherché par un auteur qui croit, au con-
traire, devoir les multiplier le plus possible.
M. Fourtau me reproche avec raison d’avoir dit que le Cypho-
soma À bbatei avait des caractères d'Heteractis, puisqu'il démontreau-
jourd'hui queletypede Gauthier n’était qu'un jeune individu, incom-
plètement développé, d’un vrai Phymosoma. Il faut en prendre acte
et laisser cette espèce à sa place ; mais il ne s’en suit nullement
qu'il y ait lieu de confondre avec les vrais Phymosoma, à pores
bigéminés en dessus, des formes d’une évolution différente, dont
les pores, bigémines pendant la croissance, deviennent normale-
ment simples vers l’apex chez l’adulte, présentant une disposition
inverse de celle observée chez Phymosoma. À ce propos, M. Fourtau
me reproche d’avoir établi deux Genres Heteractis, qu’il nomme
première et deuxième manières.
Cette critique n’est pas justifiée, J'avais simplement proposé, en
1897, de remplacer par le terme Actinopsis, l'ancien Genre Aste-
ropsis Cotteau (non Muller et Troschel). Ce terme était encore mal
choisi et M. Cossmann l’a remplacé par Lambertechinus. Je n'avais
donc pas créé le Genre lui-même et je lui avais laissé sa diagnose
primitive avec son type: Actinopsis Lapparenti Cotteau. M. Fourtau
préfère le réunir à Phymosoma ; c'est une opinion qui pourrait se
défendre, mais par d’autres arguments que ceux présentés, car
Lambertechinus, comme Asteropsis Cotteau, a ses pores dédoublés
en dessus jusqu'à l’apex.
M. Fourtau rappelle qu'après avoir établi Heteractis comme Sous-
Genre, j'ai cru devoir en faire plus tard un Genre véritable, dont
le type est resté mon H. heteroporus. J'en ai rapproché en 1902,
comme je le faisais déjà en 1897, Cyphosoma Lloreæ Cotteau,
parce que ce dernier a également ses pores simples vers l'apex,
mais largement bigéminés au delà. J'ai donc, depuis l’origine, tou-
jours donné du Genre Heteractis la même caractéristique et l’on
comprendra difficilement la critique formulée sur ce point par
M. Fourtau. |
L'auteur cite ensuite quelques espèces tunisiennes retrouvées
par lui en Égypte, notamment Hemiaster Fourneli Deshayes, du
Santonien. Parmi les espèces tertiaires il faut rappeler Rhabdoci-
+— #85 —
daris Jovis-Ammonis, proposé pour l’ancien À. itala de Loriol (non
Laube) et qui est plutôt un Leiocidaris.
Jusqu'ici, lorsque des auteurs avaient successivement créé deux
espèces et que plus tard on reconnaissait qu'elles devaient être
réunies, l’une ne restant que la Variété de l’autre, le terme spéci-
fique maintenu était le premier donné, conformément au principe
de priorité, sans lequel la confusion régnerait dans la nomencela-
ture. Ce principe, respecté longtemps par les Maîtres de la Science,
est aujourd'hui battu en brèche.
Pour les uns c'est l'espèce la plus récemment établie dont le
nom doit être conservé, si elle a été recueillie dans une couche
inférieure, sous le prétexte qu’elle est un ancêtre par rapport à
l'espèce publiée la première et que la mère ne peut être un dérivé
de la fille. Pour M. Fourtau, qui continue à réunir Echinolampas
africanus et aussi E. Fraasi de Loriol, 1880, à E. Osiris Desor,
1847, c’est le nom africanus qui doit prévaloir, sous le prétexte que
si le vert (E. Fraasi) et le violet (E. Oriris) sont dérivés du bleu
(E. africanus), le vert ne dérive pas du violet. On ne saurait, à
mon avis, s'élever trop vivement contre ces tentatives subversives
des règles de la Méthode. Il ne s’agit ici ni de parenté, ni de cou-
leur, mais d'une question de date et tous les raisonnements du
monde ne feront pas que Desor n’ait nommé son espèce 33 ans
avant que M. de Loriol ait créé les siennes.
M. Fourtau décrit ensuite une variété nouvelle costellatus de
Amblypygus dilatatus Agassiz ; il démontre que Macropneustes
Schweinfurthi Mayer Eymar n'est qu'un synonyme de l'espèce bien
connue Pericosmus spatangoides Desor ; il pense que la forme, géné-
ralement désignée en Egypte comme Ditremaster nux, peut cons-
tituer une variété particulière ægyptiacus Gauthier, mais non une
espèce différente du type. L'essentiel est de les distinguer; il
est d’ailleurs impossible de confondre le type d'Yberg avec les
individus de Perse et d'Égypte figurés par MM. Gauthier et Four-
tau.
Schizaster Batheri est une espèce nouvelle; Periaster Fourtaui
Mayer Eymar, est réuni à Schizaster foveatus Agassiz, puis S. moka-
tammensis et S. Rohlfside Loriol, le sont à S. Zittelide Loriol, comme
Linthia Achersoni ét L. esnehensis le sont à L. cavernosa de Loriol,
conformément ici au principe de priorité. Tout en maintenant
d’ailleurs Schizaster Santa-Mariai à côté de $S. Zitteli, l’auteur
propose encore la réunion de S. Baylei, de Corse, à S. Peroni
Cotteau.
— 184 —
Sur quelques Spatangidæ de l’Eoeène d'Égypte, par R. Four-
tau (1). — Voici encore un Travail très remarquable et dont mes
légères critiques sur quelques points de détail ne sauraient dimi-
nuer l'intérêt et la valeur. L'auteur discute d’abord ma proposition
de réintégrer dans la Méthode le Genre Brissoides Klein, 1718, en
limitant un sous-Genre Eupatagus aux espèces pourvues d’un sillon
antérieur.
Il commence par corriger le terme créé par Agassiz, sous le
prétexte qu'il constituerait une faute d'impression. C’est à mon
avis se lancer ici sur une pente dangereuse, car l’étymologie est
une science trop souvent subjective. En effet, pour M. Fourtau, le
nom dérive du grec Sreræyyos ; mais Klein changeaït le - en 8 et
avait proposé une traduction, d’ailleurs assez ridicule, en doliolum
dont d'Argenville avait fait barillet. On trouve cependant dans cer-
taines versions d’Aristote >zezwyos et ce terme, si l’on s’en rapporte
à certains passages des auteurs grecs, est tout simplement l'équi-
valent de notre expression populaire Doucins.Il ne faut pas oublier,
en eflet, que les Spatangues d’Aristote étaient de gros Oursins
comestibles de la mer Egée, par conséquent des Gnathostomata sans
aucuns rapports avec nos Spatangues actuels. Je me demande,
dans ces conditions, comment un auteur peut se croire fondé à
changer Eupatagus en Euspatangus.
Pour adopter Euspatangus, d'un siècle plus récent que Brissoides,
M. Fourtau invoque deux motifs tirés de l'interdiction de créer des
Genres terminés en oîdes et de l'incertitude qui existerait sur le
type du Genre de Klein. On comprend que je ne puisse ici discu-
ter ces arguments dont le premi:r ne saurait être accueilli plus
favorablement que le second. Je ne puis que renvoyer a ce que
j'ai déjà dit sur cette question.
L'auteur propose un nouveau Sous-Genre Perispatangus pour
les espèces dont les ambulacres pairs antérieurs sont situés dans
un sillon bien délimité. Le type serait Euspatangus lybicus de Lo-
riol et M. Fourtau y place aussi mon {ypsopatagus Hispaniæ. Il
crée le Genre Heterospatangus pour Macropneustes Lefebvrei
de Loriol, diffèrent de Brissoides par ses zones interporifères tu-
berculées, son fasciole péripétale ne limitant pas les tubercules
scrobiculés, et il y ajoute une espèce H. Gauthieri. Il maintient mon
Genre Fourtaunia, le Genre Megapneustes Gauthier et Hypsopata-
qus corrigé, malgré Pomel, en Hypsospatangus. Pomel a en eflet dé-
(1) Paris, 4905. — In-8, 12 p., 1 PI. Extr. Comples-rend. Assoc. franc.
Avanc. Sc. Congrès de Grenoble, 1904, p. 602.
— 185 —
claré qu'il n'entendait donner aucun sens au radical patagus, uti-
lisé par lui comme aide-mémoire (Bull. Soc. Géol. de Fr. 3° Sér.,
T. XVI, p.443). Le Genre nouveau Plagiopneustes à pour type
Macropneustes crassus Desor, et est théoriquement créé pour des
Megapneustes pourvus d'un fasciole sous-anal ; malheureusement
si l'on se reporte aux figures données par M. de Loriol, les ambu-
lacres du type sont bien différeats de ceux de Megapneustes grandis
lequel n’est pas un Brissidæ, tandis que Plagiopneustes crassus en est
un, au même titre que Macropneustes Deshayesi Agassiz et que Ple-
siospatagus Pomel. Tel n'est pas cependant l’avis de M. Fourtau qui
propose comme conclusion de son étude, une Famillenouvelle des
Megapneustidæ pour les Genres dont les ambulacres, sans être
placés dans des sillons bien limités, correspondent cependant à des
dépressions du test. Cette opinion sur l'importance des larges dé-
pressions ambulacraires nous avait déjà donné le genre Mariania
Airaghi, qui a reçu des spécialistes un accueil plutôt froid. Je ne
crois pas, pour ma part, àla valeur de ces vagues dépressions, alors
qu'une série de Micraster coranguinum montre comment des am-
bulacres normalement enfoncés dans les sillons, peuvent devenir
absolument superficiels. L'auteur admet d'ailleurs de très nom-
breuses familles et, sans faire connaître leur caractéristique, il
nous signale incidemment des Euspatangidæ et des Hypsos-
patangidæ. Pour ces coupures très secondaires, il me semblerait
préférable d'adopter la notion de Tribus avec la désinence 2næ.
M. Fourtau propose incidemment de remplacer le terme im-
propre Plesiospatangidæ Duncan, par celui d’Asterestomidæ ; mais
cette proposition me paraît plutôt fâcheuse parce que la préten-
due Famille Plesiospatangidæ est sans aucune valeur; c'est un
groupement artificiel de Cassiduloida, et de Spatangoida, et il est re-
grettable de perpétuer une erreur en donnant un nom nouveau à ce
mélange confus d'êtres disparates.
Enfin le Genre Peripataqus Kæhler, 1895, malgré une différence
de deux lettres, est bien formé de la même manière et des mêmes
racines que Perispatangus Fourtau, 1905 ; c’est en réalité le même
nom. Il y a donc lieu de changer celui qui est de dix ans postérieur
en Koilospatangus,.
Descripeion geologica de la comarea titulada Plana de Vich.
por G. Almera (1). — Bien que ce Travail soit essentiellement géo-
(4) Madrid, 1906. — In-8°, 46 p., 1 carte. Extr. Memor. de la R. Soc. Esp. de
Hist. Nat.,t. II, n° 6, p. 423. \
— 186 —
logique, l’auteur y donne des listes de fossiles, et cite (p.26) dans le
Lutécien supérieur quelques espèces indéterminées et un Præscu-
tella Barraqueri. Ces espèces seront décrites et figurées dans un
prochain Mémoire.
POLYPIERS
par M. G.-F. DOLLFUS.
a
Preliminary descriptions of new genera of Paleozoie Rugose
corals, by M. G. B. Simpson. (1). — Le prof. J. Hall avait préparé
des matériaux pour reprendre quelque jour l’étude des coraux
paléozoïques, déjà ébauchée dans le volume sixième de la Paléonto-
logie de New-York et dans quelques-uns de ses Rapports annuels,
mais la mort est venue le surprendre, commeon sait, en pleintra-
vail, et M. Simpson, qui avait été son préparateur, poursuit actuel-
lement son œuvre, il nous apporte sous sa propre responsabilité,
une série de Genres nouveaux et d'espèces critiques illustrées dans
le texte, et appartenant aux divers horizons primaires de l'Etat de
New-York ou des États voisins.
Meniseophyllum, type : M. minutum n. sp. Petite espèce coni-
que, courbée, calice circulaire profond, les cloisons opposées à la
fossette septale se soudent en une fausse columelle en fer à cheval.
Ditoecholasma, type : Petraia fanningana Safiord. Polypier
subcylindrique, calice circulaire, cloison subégalesse soudantentre
elles irrégulièrement par paires avant d'atteindre le centre, plan-
chers irréguliers, fausse columelle.
Laccophyllum, type : L. acuminalum n. sp., Polypier simple,
conique, calice circulaire, les cloisons se soudent mutuellement à
mi-distance du centre pour former une muraille interne qui pro-
duit un cône intérieur semblable à la muraille externe, planchers
périphériques obliques inégaux, planchers internes horizontaux
épais.
Hapsiphyllum, type : Zaphrentis calcariformis Hall. 1882. Po-
lypier simple, conique, calice circulaire, cloisons périphériques se
heurtant à une muraille interne qui s'appuie aux deux côtés d'une
(1) Albany, 1900. — Bull. New-York State Mus., Voi. XXXIX, pp. 199-222,
— 187 —
petite fossette septale, cloisons bifurquées à la région externe,
planchers et cloisons présents.
Enterolasma, type : Streptelasma strictum Hall 1794. Polypier
conique, calice circulaire, muraille épaisse, cloisonsépineuses, iné-
gales, fausse columelle due aux prolongements épineux des cloi-
sons, planchers minces, irréguliers.
Stereolasma, type : Strepteplasma rectum Hall. 1876 (pars). Po-
lipier conique, calice circulaire, cloisons en fascicules foliacés sou-
dées au centre, fossette septale obscure, planchers minces, irrégu-
liers, ascendants, cloisonsconcentriques, irrégulières, minces.
Lopholasma, type : Streptelasma rectum Hall 1876 (pars). Po-
lypier conique, calice circulaire, cloisons épineuses, surface du
polypier rugueuse, avec bourrelets annulaires, planchers très irré-
guliers. Les caractères de ce Genre nous paraissent peu importants
et ils ne diffèrent pas suffisamment de ceux du Genre précédent.
Kionelasma, type : Streptelasma mammiferum Hall 1882, Po-
lypier conique, muraille épaisse, calice circulaire, cloisons inégales,
les plus longues se groupentet se tordent au centre en formantune
fausse columelle, planchers minces, irréguliers.
Æriplophyllum, type : Zaphrentis terebra Hall 1883, aspect de
Zaphrentis, mais avec trois fossettes septales cruciales au calice,
cloisons obliquement soudées aux flancs des fossettes.
Charactophyllum, type : Camptophyllum nanum Hall et Whit-
field 1873, Polypiers subcylindrique, muraille épaisse vésiculaire,
côtésdes cloisons carénés, formant des denticulations sur les bords
des cloisons, planchers horizontaux très grands, libres au centre.
Odontophyllum, type : Aulacophyllum convergens Hall 1882,
Genre ayant tous les caractères d’Aulacophyllum mais avec les
côtés des cloisons carénés et leurs bords denticulés, comme dans
Heliophyllum.
Scenophyllum, type : Zaphrentis cornigeraRôminger, Polypier
cylindrique, planchers nombreux, irréguliers, ascendants, cloisons
nombreuses, inégales, soudées en un réseau léger au centre, tra-
verses concentriques.
Synaptophyllum, type : Eridophyllum arundinaceum Billings
1859. Polypier cylindrique régulier, muraille double, intervalle
muni comme l'intérieur de planchers réguliers subégaux, cloisons
minces, inégales, n'atteignant pas le centre, un peu flexueuses, il
n'y a pas de confusion possible avec les Genres Eridophyllum et Di-
phyphyllum qui sont également valides.
Schœnophyllum, type : Sch. aggregatum n. sp. Polypier cylin-
drique, deux murailles, cloisons faibles mais soudées à une colu-
— 188 —
melle centrale styliforme qui n’est peut-être bien que l’élargisse-
ment d’une fossette septale pleine.
Placophyllum, type : P. tabulatum n. sp. Polypier cylindri-
que, une seule muraille, planchers complets solides, pas de cloi-
sons, mais des costules distinctes.
Cylindrophyllum, type : C. elongutum n. sp. Polypier cylin-
drique, les planchers forts sont appuyés latéralement par des
vésicules périphériques, cloisons très faibles, côtes distinctes.
Prismatophyllum, type : Cyathophyllum rugosum Rôminger
1876. Polypier massif prismatique, région périphérique vésicu-
laire, planchers serrés horizontaux, épais dans la région centrale,
cloisons nombreuses et fines à la périphérie, n’atteignant pas la
région du plancher central.
Homalophyllum, type : Zaphrentis ungula Rôminger 1876,
forme extérieure de Calceola mais bien cloisonnée, aplatie du côté
de la plus forte courbure,
Elaphophyllum, type : Cystiphyllum bipartitum Hall, forme
générale de Coleophyllum mais à calice moins oblique, la région
septale est pourvue d’un septum cardinal anormalement déve-
loppé, non figuré.
Il y a dans tout ce monde de Polypiers américains, les éléments
d’un travail de systématique général naturel d’immense enver-
gure, qui peut tenter bien des naturalistes, mais qu'il sera très
difficile et très compliqué de mener à bien.
Uber triadische tabulaten, von M. Carl Papp. (1). — Les Poly-
piers tabulés forment un groupe jusqu'ici presque entièrement con-
finé dans les terrains primaires les plus anciens, et que Île
Dr Weissermel pense devoir représenter les Alcyonnaires actuels.
Tout récemment, M. Vinassa de Régny, dans un Travail très impor-
tant sur le faune des animaux inférieurs du Calcaire triasique
de la région du lac Balaton, a fait connaître toute une série de
Polypiers tabulés, environ 14 espèces, appartenant à cinq Genres
différents; aujourd’hui M. Papp. ajoute une espèce nouvelle à cet
ensemble sous le nom Monotrypa Pethôi, c'est une colonie mas-
sive à cellules polygonales très petites, pourvues d'une ou deux
cloisons spiniformes, qui rétrécissent l'orifice des tubulures dicho-
tomes serrées, divisées par des planchers fins et espacés.
Et ainsi se complète peu à peu notre connaissance de la faune
(1) Budapest, 1906. — Fodat. Koz!. XXXII, pp. 247. 252, fig.
= HE —
primaire, si riche à ses débuts dans le Silurien, et si pauvre à son
déclin dans le Permien et le Trias.
Description de la faune Jurassique du Portugal. — Polypiers
du Jurassique supérieur, par M.F. Koby, avec une notice strati-
graphique par M. P. Choffat (1). — Le gros volume consacré par
M. Koby aux Polypiers du Jurassique du Portugal est strictement
une description des espèces rencontrées, il ne nous apprend rien
de bien nouveau ni sur la classification, ni sur l’organisation de ces
animaux. La description est faite par Familles ou Groupes naturels,
ou du moins considérés comme tels par les auteurs plus anciens.
Cent soixante-neuf espèces sont examinées, sur lesquelles quatre-
viugt-huit ont été trouvées nouvelles pour la science ; il ne servi-
rait à rien d’en donner l’énumération, mais nous analyserons rapi-
dement leur distribution stratigraphique et leurs relations avec
les autres faunes connues. En Portugal, l'étage « Lusitanien », créé
par M. Choffat, correspond à un ensemble de couches très bien liées
s'étendant de l’Oxfordien inférieur au Séquanien. Les calcaires à
Lima pseudo-alternicosta forment passage au Kiméridgien, et l’é-
tage portugais dit « Freixialien » se place en parallèle avec le
Portlandien : c'est surtout le Lusitanien supérieur — qui s'étend au-
dessus des couches à Ammonites bimammatus et occupe par consé-
quent sensiblement le niveau du Corallien de France, tel que le
comprenait d’Orbigny, — qui a fourni au Portugal une faune réci-
fale abondante ; avant cette détermination, les auteurs avaient été
portés à considérer cette assise comme callovienne et les détermi-
nations de M. Koby n'ont pas été, dans cette circonstance, sans
une sérieuse utilité.
Dans la Famille des TuRBINOLIDZ, il n’y a qu'une seule espèce :
Thecocyathus pusillus K. n. sp. provenant du Séquanien, mais qui
rappelle les formes déprimées du Lias.
Fam. Ocuuninz, à signaler : Synhelia Felixi K, première espèce
de ce Genre signalée dans le Jurassique; Dendrohelia ornata Koby,
le nombre des cloisons indique un système cloisonnaire octoméral
qui se retrouve dans beaucoup d’espèces du Portugal ; trois espèces
attribuées au G. Baryhelia sont un peu douteuses au point de vue
générique, elles sont bien massives pour être des Oculinidæ.
M. Koby considère qu'il faut garder comme type du G. Stylosmilia
S. Michelini Edw. et M. Koby pense que Mad. Ogilvie y englobe à
tort cinq Genres très différents : il n'y a pas d’épithèque, les tra-
(4) Lisbonne, 1904-1905. — Comm. trab. Geol. Portugul, 168 p. in-4°, 30 PI.
— 190 —
verses sont très rares et la symétrie bilatérale du système cloi-
sonnaire n’est perceptible que sur un petit nombre d'échantillons,
ce sont bien des Oculiniens.
Fam. RaipboGyrinÆ, beaux exemplaires du Phytogyra magnifica
d Orbigny, semblables à ceux du Rauracien d'Oyonnax. Le G. Pla-
cogyra Koby 1904, est nouveau ; type : P. Felixi n. sp. Polypier
massif à calices isolés transverses ou dispersés en série ondulée,
columelle lamellaire, cloisons très inégales, cœnenchyme abon-
dant finement granulé.
Fam. Sryuininz, les Stylina sont nombreux et offrent des grou-
pements tantôt massifs, tantôt dendroïdes, Placocænia Ogilviæ
n. sp. paraît démontrer que la structure de la columelle ronde
ou elliptique, est un caractère générique de valeur bien médiocre.
Plusieurs convexastréens absolument caractéristiques du Corallien
de France ont été trouvées dans le Lusitanien supérieur.
Fam. AsrROCONIDÆ, les échantillons de passage et de détermi-
nation ambiguë, signalés par M. Koby, tendent à la réunion des
Genres Astrocænia et Stephanocænia, il n'y a pas de palis réels dans
les exemplaires figurés.
Fam. AmpuiasrReIbx. Le Genre Pleurosmilia a fourni de nom-
breuses espèces, quelques-unes d'entre elles paraissent fondées
sur des caractères de valeur bien médiocre : Pleurosmilia Duncani
Koby, pourrait rentrer, par exemple, dans P. corallina Etallon.
Le G. Connectastrea Koby est nouveau, type: C. Gregoryi n.sp.
Ce Genre se distingue du G. Amphiastrea Etallon(1), par ses mu-
railles qui sont communes et fusionnées, rendant la séparation
des individus caliciaux tout à fait impossible, il n'y a pas de colu-
melle, mais un épaississement central produit par la soudure au
centre des cloisons principales.
Fam. Isasrreipæ. Les Montlivaultia sont pour la plupart déjà
connues, de même que les Thecosmilia, une seule Jsastrea qui est
l'espèce si répandue dans le Rauracien du reste de l’Europe :
I. explanata Gold.
Fam. Favuinx. Le G. Calamosmilia Koby est nouveau, type
C. typica n. sp. Ce sont des Calamophyllia à polypier simple, à
croissance individuelle, cloisons nombreuses dentelées ou granu-
leuses, à pores irréguliers dans la région centrale, traverses nom-
breuses et obliques. L'auteur critique les soit-disant réformes
proposées par Mn: Ogilvie, surtout dans ce groupe, elle n'a pas vu
assez d'espèces, manié assez d'échantillons et les caractères mi-
(1) Ce Genre n’est repéré ni dans l'Index de Scudder, ni dans le Zool. Record
(1880-1900).
— 191 —
croscopiques lui ont fait perdre de vue les rapports généraux tirés
de la muraille par exemple, qui est souvent mal conservée sur
beaucoup d'échantillons, ou du mode d’accroissement. M. Koby
maintient ainsi le G. Dermosmilia. Les espèces du G. Favia sont
nombreuses et échelonnées du Callovien au Kiméridgien.
Fam. THamnastkEeiDÆ. M. Koby accepte le G. Epistreptophyllum,
de Mad. Ogilvie comme démembrement du G. Leptophyllia: les
cloisons n’ont pas la structure poutrellaire et on constate la pré-
sence de nombreux synapticules, la columelle est spongieuse.
D'autre part, il constate au contraire que les différences entre les
G. Dimorphastrea et Latimeandra sont médiocres, et qu'il faudra
peut-être quelque jour les réunir. Le G. Thamnastrea est nombreux
en espèces, surtout si on y comprend comme l’auteur le groupe
Centrastrea ; beaucoup d’espèces du Portugal ont pu être assimilées
à des espèces du Jura, le diamètre des calices varie avec leur
usure, et seule, la distance des centres caliciaux est un caractère
important.
Fam. MicrosoLeniDx. Presque toutes les espèces de cette Famille
sont Séquaniennes ; une des espèces, le Trochophlegma tenuilamel-
losa Greg. est rapporté à une espèce de l'Inde de la faune de Cutch
décrite si consciencieusement par M. Grégory, ce qu'il y aurait lieu
de confirmer par comparaison de spécimens en nature, les récifs
de l'Inde ont été toujours bien loin de ceux du Portugal et vraisem-
blement, il existait déjà pendant le Jurassique des Provinces z00-
logiques à faune distincte, limitées aussi bien par les conditions
climatériques que par la distance même; plusieurs Microsolena
comme M. agariciformis, M. tuberosa, espèces jurassiennes, sont au
contraire bien intéressantes à retrouver et pleinement significa-
tives d’une jonction côtière des divers récifs décrits dans l'Europe
Occidentale. Les planches sont bonnes, et si l’auteur ne figure pas de
sections, on voit par son texte, qu’il en a étudié de nombreuses.
Fauna of the Miocene beds of Burma, by M. F. Noetling (1).
— Nous sommes bien en retard avec le grand travail de M. Noet-
ling,sur le Miocène de l'Inde, mais le nombre des Polypiers décrits
est singulièrement réduit et ne peut être considéré que comme
un aperçu provisoire. En voici la liste au complet : Ceratotrochus
Alcockianus n. sp., Flabellum distinctum M. Edw., espèce déjà
signalée à Java, Paracyathus cœruleus Duncan, espèce encore vivante
dans l'archipel de Mergui, Eupsammia regalis Alcock, espèce égale-
(1) Calcutta, 1901. — Palæzontologia Indica New Serie, Vol. 1, 330 p., petit
in-8°, 25 PI,
2-10
ment vivante dans les mers de l'Inde. Les couches de Burma ont
une faune dont les affinités ancestrales avec la faune de la mer
des Indes actuelle paraît incontestable.
The Miocene depositis of Maryland. — Hydrozoa, by M. Ulrich:
Anthozoa by M. Vaughan, ete. (1). — M. Ulrich nous fait con-
naître un Hydrozoaire incrustant très intéressant, analogue à ceux
signalés dans le Miocène de France et dans le Crag d'Angleterre,
sous le nom Hydractinia multispinosa n. sp.: les figures montrent
quelque variation dans le rapprochement des épines défensives et
les sillons qui délimitent la marche des stolons ou sarcorizes.
Les Hydrocoralliaires sont représentés par le nouveau Genre
Milleaster, type : M. incrustans n.sp.,et M. subramosus n. sp.,for-
mes incrustantes comme les Hydractinies, mais dont les calices dis-
tincts possèdent des cloisons au nombre de 4 à 7, toute la structure
est entièrement poreuse.
Les Anthozoaires étaient déjà pour la plupart connus, mais mal
classés; en voici la nomenclature rectifiée :
Paracyathus Vaughani Gane, Astrohelia palmata Gold. sp. (Madre-
pora), Astrangia lineata Conrad sp. (Lithodendron), Astrangia Con-
radi Vaug. (Astrea bella Tuomey, non Holmes), Septastrea Marylan-
dica Conrad sp. (Astrea), espèce dont nous avons eu autrefois à nous
occuper à propos des travaux de M. Duncan rectifiés par Hinde, sur
le Genre Septastrea.
Les Radiolaires ont été préparés par M. G.-C. Martin, il en a re-
connu 21 espèces, appartenant à tous les pays et à toutes les épo-
ques, sept sont nouvelles, la planche qui les figure les montre
d'une assez bonne conservation, mais cet essai ne peut être consi-
déré que comme une toute première tentative destinée à être beau-
coup perfectionnée ; les Diatomées se présentent dans des condi-
tions bien plus favorables, mais nous n'avons pas à nous étendre
ici sur ces algues inférieures.
Les Foraminifères du Miocène du Maryland sont traités par
M. R. M. Bagg. Sur trente-quatre espèces, une seule est nou-
velle : Sagrina spinosa, toutes les autres sont rapportées à des
formes appartenant à tous les temps et à tous les pays, depuis Mi-
liola seminulum Linné, jusqu'à Anomalina grosserugosa Gumbel, de
l’'Eocène de Bavière; la majorité des formes cependant se rapporte
à des espèces décrites par Alc. d’Orbigny dans les Foraminifères
du Miocène de Vienne. On peut d'ailleurs apprécier ces diverses
(1) Baltimore, 1904.
— 195 —
identifications, car l’auteur a figuré toutes les espèces d’après des
échantillons des couches miocéniques américaines de Jones Warf,
de Chesapeak Beach, etc., les Textulaires et les Uvigérines présen-
tent les traits les plus intéressants de cette faunule. Mais il n'ya
aucune section, aucun détail microscopique et nous sommes loin
des méthodes contemporaines.
DIVERS
par M. COSSMANN.
Contributions to the History of American Geology. by G. P.
Merrill (1). — C’est un bien intéressant volume que ce résumé des
conférences faites aux étudiants de « Columbian University », et
dans lequel les Etats-Unis revendiquent avec un légitime orgueil,
les progrès accomplis par les Maîtres dont les frappants portraits
émaillent le texte. L'histoire en est partagée en sept ères, dont les
deux premières (1785-1819 et 1820-18 9) portent les noms de Ma-
clure et d'Eaton, les suivantes étant les décades du « State
Survey ». Les quatre derniers chapitres sont consacrés à l'esquisse
des quatre principaux problèmes stratigraphiques, posés dans le
XIXe siècle : Empreintes de pas fossiles, Eozoon, groupe de La-
ramie, (« Taconic question » ; chacun d’eux ayant été respective-
ment soulevé par Hitchcock, Logan, Hayden et Emmons.
À new Ruminant from the Pleistocene of New Mexico, by J.
W. Gidley (2). — Les ossements recueillis à 4 milles 1/2 à l'Est de
Zuni, contenaient, outre des dents et des fragments de crâne
appartenant à une espèce pleistocénique (Elephas Columbi), des
débris de crâne d'un Bovidæ assez différent d'Ovibes. M. Gidley
attribue à ce ruminant le nouveau nom générique Liñops (L. zu-
nensis n. Sp.) ; ce Genre est caractérisé par des cornes relativement
plus longues et moins robustes que celles d’Ovibos.
Rbinoceros Mercki Jäger, von Heggen im Sauerlande, von
H. Schræder (3). — La mâchoire figurée provient du gisement de
(4) Washington, 1906. — Report U. S. Nat. Mus. 1904, pp. 189-734, 37 PI.
(2) Washington, 1906. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXX, pp. 165-167.
(3) Berlin, 1906. — Jahrb. Kgl. pr. Geol. Land. Bd. XXVI, Heñft 2, pp. 212-
239; Pl:IV.
— 194 —
Heggen, et elle appartient à Rhinoceros Mercki Jäger ; l’auteur y a
aussi recueilli Sus scrofa et Ursus spelæus qui précisent l’âge qua-
ternaire de ce gisement. Il eût été intéressant d’ajouter la syno-
nymie de ce Rhinocéros, que l’auteur a attentivement comparé
avec À. antiquitatis.
Note sur la faune des galets du Grès vosgien, par E. Noël.
— La question de l’origine des galets du Grès vosgien s’est posée
depuis longtemps et les recherches de Bleicher ont déjà prouvé,
par l'étude des rares fossiles observés dans ces galets, que l’origine
pouvait varier du Silurien au Dévonien. M. Noël, reprenant en
particulier l’étude des Graptotites plus ou moins bien conservés
dans ces galets, les a identifiés avec des espèces caractéristiques
du Gothlandien inférieur.
Climacograptus scalaris L., avec la plupart de ses variétés; Diplo-
graptus palmeus Barr., D. tamariscus et sinuatus Nich. ; Rastrites
Linnei Barr.. R. peregrinus Barr. ; Monograptus cf. cyphus Lapw.,
M. jaculum Lapw., M. convolutus Hisinger, M. turriculatus Barr.,
M. Cossmanni Lapw., M. mirus Barr. mss., M. Becki Barr., M. lobi-
ferus M. Coy (il faudrait écrire lobifer !); M. vomerinus Nich., du
Gothlandien supérieur ; Retiolites cf. obesus Lapw. La lydienne à
Graptolites se trouve principalement dans la partie inférieure et
moyenne du Grès vosgien.
Mode of growth and development of Goniograptus Thureaui,
by R. Ruedemann(1).— Goniograptus ThureauiMc. Coy, génotype et
unique espèce du G. Goniograptus, n’était connu que dans le gise-
ment de Sandhurst (Victoria), jusqu'en 1889, époque à laquelle le
Dr Ami en annonça Ja découverte aux environs de Québec. En
étudiant ces matériaux, M. Ruedemann s’est attaché à suivre l’on-
togénie de l’espèce en question, depuis les premiers sicules jus-
qu'aux étapes les plus compliquées, en observant le mode successif
d’accroissement des branches et les différents arrangements des
nœuds jusqu'à la formation de l'hydrosome complet, les inter-
nodes entre deux bifurcations, les branches qui se placent dans
le même ordre que le «funicle » sur les sicules, avec des aïlettes
emboitées et de plus en plus dilatées, qui n’ont qu'une analogie
très lointaine avec celles de Tetragraptus fruticosus par exemple,
pris comme comparaison.
Dans ses conclusions, M. Ruedemann fait d’ailleurs ressortir la
(1) Albany, 1902, — Report 0f State Palæont. 1901, pp. 576-605, avec fig.
— 195 —
corrélation qui existe nécessairement entre ces faits ontogéniques
et le développement phylogénétique des Graptolites selon leur
ancienneté stratigraphique.
Harriman Alaska Expedition — Vol. XIIL Land and Fresh
water Mollusks. by W. H. Dall. — The Hydroids, by C. E.
Nutting (1). — Je me borne à sigualer l’apparition de cette luxueuse
publication qui ne contient d’ailleurs aucun élément paléon-
tologique que nous ayons à analyser ici. M. Dall y a décrit quel-
ques Genres ou Sections nouvelles de coquilles terrestres et d'eau
douce ; quant aux Hydroïdes dont la classification incombait à
M. Nutting, ils occupent les 15 Planches qui forment une icono-
graphie intéressante à consulter, avec des grossissements très
forts.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
En feuilletant les planches de l’Atlas des coquilles du Bassin de Paris.
publiées d’après les vélins de Lamarck, en 1823, on relève plusieurs
erreurs d'interprétation qui ont été commises par Deshayes ou par les
auteurs qui l'ont suivi.
Delphinula turbinoides Lamk. n'est pas du tout la coquille à laquelle
Deshayes a attribué ce nom, c'est au contraire Turbo denticulatus sec.
Desh., non Lamk. (T. odontotus, Bayan), tandis que le véritable T. denti-
culatus Lamk. est précisément la coquille dénommée Delphinula cristata
Baudon, ce qui rend inutile la correction odontotus faite ultérieurement
par Bayan. Il reste à nommer l'espèce rapportée indüûment par Deshayes
à D. turbinoides Lamk. et je propose pour elle le nom Collonia defecta Pez.,
en admettant qu'on range dans les Collonia des coquilles dont on n'a
jamais trouvé l’opercule en place. C’est avec intention que je n’applique
pas coturbinoides, attendu que ce n’est pas un double emploi de « bonne-
foi » mais une erreur qui nous a longtemps égarés.
Scalaria (Crisposcala) plesiomorpha le Boury, n'est autre que S. denudata
Lamk. qui n’a pas été repris par Deshayes, et que Lamarck définit ainsi:
«Un crispa qui aurait perdu ses lamelles dont quelques-unes sont restées
de place en place ».
A. PEZANT.
C'est par erreur que nous avons indiqué (V. Rev. crit., 1905, p. 165 et
231) le genre Breyeria comme étant nouvellement créé par M. Handlirsch ;
il remonte à l’année 1875 et a été proposé par de Borre,
(4) New-York, 1905. — Vol. in 8° de 250 p. avec XV PI.
— 196 —
Même observation en ce qui concerne Cribrella, attribué à Jullien, 1903,
(ibid., p. 100), alors que ce Genre date de 1862 et a été proposé par
Schmidt ; et pour Cyclopora Jullien, qui date de 1866, par Verrill.
Le G. Cryptella, proposé en 1903, par Jullien, pour un Bryozoaire (V.
Rev. crit., 1905, p. 100), était préemployé par Welf pour un Mollusque :
il y a lieu d'y substituer Bryocryptella nobis.
Le G. Delphinosaurus (ibid., p. 72) attribué à Merriam (1905), a été, en
réalité, proposé par Edwards, en 1853.
Le G. Diplodon Roth (Mamm. 1902), préemployé par Spix (1827), pour
un Mollusque, par Nitzsch (1840) pour un Oiseau, a aussi été appliqué
par Gervais à un Mammifère. Je m'abstiens de faire aucune rectification,
la citation de Roth n'étant faite que d’après le titre et non d’après l’ana-
lyse de l'ouvrage; de même pour Eurystomus, Roth (1902), non Verrill,
1826 nec Rafin, 1890 ; et pour Glyphodus Roth (1899) qui fait double
emploi avec un Genre de Reptiles (1853) publié par Günth.
Le nom Diplopora attribué à Jullien 1904 (ibid., p. 101), était déjà ap-
pliqué par Gümbel, pour un Cœælentéré, dès 1866.
Le G. Zrania proposé en 1904, par M. Douvillé, pour un Mollusque du
Crétacé de la Perse (ibid., p. 210), ne peut conserver ce nom préemployé
pour un Oiseau en 1865; je propose donc de le remplacer par Morgania,
nobis, qui ne paraît pas avoir été appliqué jusqu'ici, car je ne connais que
Morganella.
Dans la table de l’année 1905, p. 241), le G. Neoglaphyroptera a été
attribué à M. Meunier, tandis qu'il est en réalité de Beck (1878).
Orthogenium Roth (1902), Genre de Mammifères, a été préemployé par
Chaud. pour un Coléoptère ; mais je m'abstiens de toute correction, l'ana-
lyse de l'ouvrage de Roth n'ayant pas été faite dans la Revue.
Pachytragus Schlosser (1904), paraît faire un double emploi évident avec
Pachytraga Paquier (1900), établi pour un Rudiste; mais je m’'abstiens de
toute correction, puisque l'analyse des Mémoires de M. Schlosser n’a pu
être faite dans la Revue.
Paraceratites a été (ibid., p. 31), attribué à Kittl (1903), tandis qu'il
existait déjà un G. de ce nom, proposé par M. Hyatt dès 1900 ; y a-t-il un
double emploi ou identité de forme ? Je n'ai pas les éléments pour tran-
cher cette question et je m'abstiens de faire une correction de nomen-
clature.
Stylophorus Roth (1902) préemployé par Hesse pour un Crustacé (1872),
et il y a d'ailleurs trois autres Stylophora antérieurs dans divers embran-
chements. Toutefois pour faire la rectification, il faudrait être certain que
le Genre sera maintenu, ce que j'ignore.
M. CossManx.
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que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus
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sables, à l'appui du texte élaboré par lui.
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a. um CALCULEX ”
ou le Cercle à Cond HAL DEN.
Ce Cerèle à Caleul est des es de
deux disques, l’un contenu dans
l’autre, l’ensemble constituant un
cadran avec des échelles logarith-
miques des deux côtés. Ce cadran
est entouré d'une bague en métal
et protégé des deux côtés par des
plaques en verre sur lesquelles
sont tracées deux lignes radiales
formant des curseurs. Ces plaques
sont mebiles, on peut les faire
tourner avec le pouce pour faire
coïncider ces lignes avec les chif-
ires à lire. Le disque intérieur est.
ALT
an
ASE RAT 7 FE Q
À
UD 0 1: sure 4
Q
éCrous au centre sont serrés : ent
le pouce et l'index.
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Il joint aux avantages de la règie à calcul ceux d'un calculateur dec
ÿ: poche. PA à
c) L'épaisseur n’est que de 6 m/m., il est très commode et compact.
Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet :
sans le moindre inconvénient, ainsi, on l'a toujours sous Ia main. j
La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellementsans
EPA interruption. ar
V7 Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les," 4
résultats sont lus avec une grande précision. ÿ
MOT La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération. À
TEA Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les à
termes sont dans le même rapport. +
120 Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse,
Fe | on peut la contrôler à chaque instant.
AE Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de
l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur. PA
On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales. =:
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PALÉOZOOLOGIE
N° 4 (Octobre 1906)
MAMMIFÈRES
par M. E.-L. TROUESSART.
Description of new Rodents and discussion of the origin of
Dæmonelix, by 0. A. Peterson (1). — En 1891, le professeur
Erwin H. Barbour de l'Université de Nebraska découvrit dans les
grès du Miocène supérieur d'Harrisson, Sioux Co., dans le Nebraska
Nord-Ouest et dans la région voisine du Wyoming, de curieuses
productions fossiles qui ont longtemps mis en défaut la sagacité
des naturalistes sous le nom sensationel de « Tire-Bouchon du
Diable », traduit en langage scientifique par Dæmonelix. C'était
d'énormes corps contournés en spirale ayant, eneffet, l'aspect d’un
grand tire-bouchon de 2 à 3 mètres de long, de 18 à 25 centimètres
de diamètre, et que l’on trouvait toujours dressés perpendiculai-
rement aux couches géologiques et souvent réunis en nombre
dans le voisinage les uns des autres. Après bien des suppositions
plus ou moins plausibles, on s'arrêta à l’idée qu'il s'agissait de
« rhizomes » gigantesques d’une plante jusqu'alors inconnue. Ce
qui confirmait cette opinion, c’est que l'examen microscopique
y faisait découvrir des traces de cellules végétales.
Cette opinion se trouve aujourd’hui fortement ébranlée par les
nouvelles recherches de M. Peterson, et il est bien probable que le
Genre Dæmonelir doit disparaître des catalogues de Paléontologie
végétale. Ilsemble prouvé, en effet, que ces corps sont simplement
le moule du tunnel, artistement creusé en spirale, aboutissant
au terrier d’un Rongeur du genre Steneofiber. La spirale était
primitivement creuse et ce n’est qu'après avoir été abandonnée
par l’animal qui l’avait creusée, qu’elle a été envahie par des ra-
cines de végétaux ; enfin, on a trouvé des squelettes du Steneofiber
Barbouri dans le terrier qui se trouve à la base du tire-bouchon et
14) Pittsburg, 1903. — Mem. Carnegie Mus., Vol. IL. n° &, p. 139-491, fig. et
PI. XVII-XXI.
14
PRET SN
— 198 —
même dans le conduit en spirale lui-même. Il reste donc bien peu
de doutes à cet égard.
Cynomys ludovicianus, ou « Chien des Prairies », qui habite à
l’époque actuelle les mêmes contrées, vivant en colonies nom-
breuses, creuse des terriers qui ne diffèrent de celui-ci que par la
forme du tunnel d'entrée qui est sinueuse, mais non spirale.
On trouve d’ailleurs des Dæmonelix qui sont loin d’avoir la forme :
régulière de ceux qui ont, tout d'abord, appelé l'attention des pa-
léontologistes.
L'étude des Rongeurs, qui ont creusé ces singuliers terriers, fait
l’objet principal de ce Mémoire. Ils appartiennent au Genre Ste-
neofiber que l’on a, probablement à tort, rapproché des Castors. C'est
plutôt un type fouisseur ayant les habitudes des Marmottes, des
Spermophyles, des Cynomys, et des Aplodontia. Il rappelle ces der-
aiers par la largeur de son crâne.
Après avoir décrit comparativement les os du squelette des deux
espèces nouvelles : Steneofiber fosser n. sp. et St. Barbouri n. sp.,
l’auteur passe en revue les espèces du même Genre précédemment
décrites dans l'Amérique du Nord. Ce sont: Steneofiber nebrascensis
Leidy, St. peninsulatus Cope, St. gradatus Cope, St. pansus Cope,
St. montanus Cope, St. hesperus Douglas, St. complexus Douglas,
soit en tout neuf espèces, en comptant les deux types nouveaux
décrits dans le présent Mémoire.
Un nouveau Genre Euhapsis vient prendre place près du pré-
cédent, bien qu'au premier abord il semble plus voisin de Myla-
gaulus par son crâne encore plus large que celui de Steneofiber.
L'espèce génotype, Euhaspis platyceps n. sp., provient des couches
supérieures de Monroë Creek, Sioux Co., dans le Nebraska, horizon
immédiatement inférieur à celui des couches d'Harrison à Dæmo-
nelix.
The Osteology of Sinopa, a Creodont Mammal of the Middle
Eocene, by William D. Matthew (1). — Le Genre Sinopa est le pre-
mier Carnivore éocénique que l’on ait découvert dans l'Amérique
du Nord. La nouvelle espèce qui fait l’objet de cette Note (Sinopa
Grangeri n. sp.), provient des couches de Bridger dans le Wyoming
Sud-Ouest. Elle est représentée par un squelette presque complet
et bien conservé, qui a permis à l’auteur d'établir plus exactement
qu'on ne l’avait fait précédemment les affinités de ce type. Il ap-
partient à la Famille des Hyænodontidæ et se rapproche surtout de
(1) Washington, 1906. — Proc. U. S. Nat. Mus., XXX, 203-233, 20 fig. et 1 pi.
— 199 —
Cynohyænodon auquel il se relie par le nouveau Genre ‘ritem-
nodon 7. q.(Limnocyon agilis Marsh, et Stypolophus Whitiæ Cope).
Ces deux espèces diffèrent génériquement de Sinopa, dont le type
est S. rapax Leidy, et doivent en être séparées.
Après avoir décrit et figuré avec soin l’ostéologie de Sinopa Gran-
geri, en comparant cette espèce aux autres Genres de la Famille,
l’auteur étudie les caractères et les affinités de ce type de Créodontes
très primitif. Par sa dentition, Sinopa est bien Euthérien, et ses re.
lations avec les Carnivores didelphes, en dépit d’une ressemblance
supeficielle, sont très éloignées, et moins marquées que celles qu’il
présente avec les Carnivores actuels. Le Genre Deltatherium est
placé par l’auteur à la base de l'arbre phylogénétique des Hyæno-
dontidæ .
New or little known Mammals from the Miocene of South
Dakota. by W.-D. Matthew and J.-W. Gidley (1). — Cette Par-
tie [V est consacrée entièrement a la Famille Equidæ. En attendant
une révision complète de tous les Chevaux miocéniques, les espè-
ces suivantes sont successivement passées en revue :
Hypohippus affinis Leidy ; Hypohippus sp. indet. ; Protohippus per-
. ditus Leidy, représenté par un crâne presque complet qui apporte
un appoint considérable à la connaissance de ce type ; Proto-
hippus simus.n. sp. (de Little White River); Protohippus placidus,
Leidy ; P. mirabilis Leidy ; P. supremus Leidy, espèce bien dis-
tincte de la précédente comme le montre les nouveaux spécimens
(Pliohippus robustus Marsh en semble fort voisin) ; Protohippus
[Pliohippus| pernir Marsh, espèce encore plus grande que P. su-
premus ; Neohipparion occidentale Leidy ; N. gratum Leidy (bien
distinet de P. placidus); N. Whitneyi Gidley : N. dolichops nov. sp.
(de Little White River) ; N. niobrarense n. sp. (de Fort Niobrara,
Nebraska). Toutes ces espèces sont figurées.
New or imperfectly known Rodents and Ungulates from the
John Day Series, by William J. Sinclair (2). — Les espèces et
Genres nouveaux décrits et figurés dans ce Travail appartiennent
aux Muridæ, Geomyidæ, Hypertragulidæ, Suidæ et Equidæ. Un Tra-
(4) New-York, 1906. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXII, art. VIIE, p. 135-153,
20 fig. dans le texte. — Les part. I et II ont paru en 1904; la part. lil n'est pas
encore publiée.
(2) Berkeley, 1905. — Univ. of California Public: Bull. Depart. of Geol., IV,
n° 8, p: 125-143, 5 pl.
200 =
vail ultérieur du Prof. Merriam discutera les affinités de cette faune.
Voici la liste de ces espèces :
MURIDÆ. — Peromyscus parvus n. sp.
Geomyinæ. — Entoptychus Perryi n. sp. ; E.rostratus, n. sp.
HYPERTRAGULIDÆ. — Hypertragulussp.; Allomeryx (n.q.) plani-
cepsn. sp (voisin d'Hypertragulus et de Leptomeryx).
SuinÆ. — EÉlotherium Calkinsin. sp. ; Thinohyus (Bothrolabis) dece-
dens Cope (1); Th. (B.) Osmonti n. sp.
Equinz.— Mesohippus accetidens n. sp.
Tous ces fossiles proviennent des couches moyennes ou supé-
rieures de John Day (Miocène) de l'Orégon.
Preptoceras, à new Ungulate from the Samwel, Califor-
nia, by Eust. L. Furlong (2). — Les cavernes quaternaires de
Shasta-Co, viennent de révéler l’existence d'un nouveau type de
la Famille des Bovidæ que l’auteur désigne sous le nom de Prep-
toceras n0v. gen. Ce type est voisin d’Euceratherium collinum
récemment décrit, dans le même recueil, d'après des débris prove-
nant de la caverne de Potter Creek. Preptoceras Sinclairi n. sp.,
paraît se rapprocher des Genres actuels Budorcas et Ovibos par la
forme de son frontal et la disposition de ses cornes, dont la base .
forme un bourrelet fortement saillant au-dessus du crâne. Ces
deux Genres fossiles (Euceratherium et Preptoceras) apporteront,
sans doute, un nouvel appoint à l'opinion de Matschie qui consi-
dère les deux Genres Budorcas et Ovibos comme devant constituer
une Sous-Famille à part (Ovibosinæ), distincte des Ovinæ, et qui
renfermerait ainsi quatre Genres, dont deux éteints (Euceratherium
et Preptoceras). Ce dernier avait des proportions plus robustes
qu'Euceratherium et semble d’une époque un peu plus récente.
Notes on some recent Additions to the Exhibition series of
Vertebrate Fossiles, by Ch.-W. Gilmore 3). — À mounted skele-
ton of Mastodon. — Un specimen bien conservé de Mastodon ame-
ricanus (4) femelle, provenant d'un marais tourbeux près de
Church (Michigan), vient d'être monté, sous la direction de
M. Lucas, dans les galeries du « National Museum » de Washing-
(1) Le Genre Chænohyus Cope, dont cette espèce est le type, ne diffère pas de
Bothrolabis.
” (2) Berkeley, 1905. — Univ. of California Public. : Bull. Dep. of Geol., IV,
n° 8, p. 163-169, 2 PI.
(3) Washington, 1906. — Proceed. U, S, Nat. Mus., XXX, p. 610. PI. XXXV.
(4) Je me suis déjà élevé contre l'impropriété du terme de « Mammout »
employé comme non scientifique à la place de Hastudon.
— 20 —
ton. La figure que l’auteur donne de cette belle restauration montre
bien la différence d'aspect que présentaient les Mastodontes qua-
ternaires lorsqu'on les compare aux Eléphants actuels. Par suite
de la forme différente de la tête, les défenses n’étaient pas dirigées
obliquement vers le sol, mais directement en avant, comme les
cornes d’un Bœuf, et par suite la trompe devait être plus courte
que celle des Eléphants, mais plus développée cependant que
celle du Tetrabelodon tertiaire. Ce squelette mesure environ 2 m. 50
de hauteur au garrot, et 4 m. 50 de la pointe des défenses à l'eri-
gine de la queue.
New Suilline remains from the Miocene of Nebraska, by
0.-A. Peterson (1). — Ces nouveaux restes fossiles appartiennent
au Genre Thinohyus Marsh, dont Bothrolabis Cope diffère si peu,
dans l’état actuel de nos connaissances, que l’auteur les considère
provisoirement comme synonymes. Les espèces étudiées ici sont :
Thinohyus (Bothrolabis) subæquans ? Cope et Th. (B.) siouxensis n. sp.,
qui sont comparées aux autres espèces du Genre et aux Dicotyles
plus modernes ou encore vivants. Le crâne bien conservé de
Th. siouxensis est figuré sur les deux planches qui accompagnent
ce Mémoire.
Les Vertébrés de l’Oligocène inférieur de Tarrega (province
de Lérida), par Charles Depéret et Louis Mariano Vidal (2). —
Cette localité fossilifère de la province de Lérida (Espagne) est
située sur la rive droite du Rio-Cervera. affluent gauche de la
Sègre. L’étage est rapporté au Sannoisien supérieur. Les débris
osseux sont nombreux mais aplatis et déformés ; les dents seules
sont bien conservées. Les Mammifères sont représentés par les
espèces suivantes :
ANTHRACOTHERIDÆ. — Brachyodus Cluai n. sp. dont les crânes
presqu'entiers font mieux connaître ce type qu'on n'avait pu le
faire jusqu'ici. Le Genre Brachyodus montre des affinités très nettes
avec les Suinz, de telle sorte que les deux Familles doivent avoir
des liens ancestraux très anciens. Les ressemblances avec les
ANOPLOTHERIDÆ sont beaucoup plus éloignées.
Les auteurs passent en revue les autres espèces du Genre Bra-
chyodus et proposent le nouveau Genre Catodus ». 7. pour Hyo-
potamus Gresslyi Pictet, qui n'est pas l’espèce de Rütimeyer, et qui
(4) Pittsburg, 1905. — Mem. Carnegie Mus., II, n° 8, p. 305-320, 2 PI.
(2) Barcelone, 1906. — Mem. Real. Acad. de Ciencias y Artes, V, n° 21, 25 p. et
4 PI. (Texte en espagnol et en français).
prendra le nom Catodus robiacensis n. sp. (de Robiac, Gard). Une
seconde espèce, du sidérolithique d'Egerkingen et de Lissira (près
de Lyon), nommée aussi /lyopotamus Gresslyi par Rütimeyer,
prendra le nom Catodus Rutimeyeri n. sp. (1). Ce Genre Catodus
appartient à la ligne phylogénétique du Genre Brachyodus, dont
B. ovoideus Gervais, du Miocène inférieur, serait la forme la plus
récente, et Catodus la plus ancienne.
RonGEURS. THERIDOMYIDÆ. — heridomys siderolithicus (Pictet),
subsp. major n. subsp. (= T'. Vaillanti Gervais).
CARNIVORES. MusTELIDÆ. — Plesictis Filholi n. sp. (= PL. robustus
Filhol et Schlosser, nec Pomel).
AMPHICYONIDÆ. — Amphicyon où Pseudamphicyon sp. ?, repré-
senté par des débris isolés dont la détermination même générique
est à peu près impossible.
The pigmy Hippopotamus of Cyprus, by Dorothea M. A. Bate (2).
— Continuant ses recherches sur les Mammifères de l’île de Chy-
pre, Miss Dorothée Bate nous donne ici une restauration complète
d'Hippopotamus minutus Blainv., des cavernes de cette île, d’après
le spécimen actuellement monté au British Museum. Contrairement
à ce que l'on pouvait supposer, cette très petite espèce s'éloigne
des autres ÂHippopotamus mains de la région méditerranéenne
pour se rapprocher de Chœropsis liberiensis encore vivant, bien que
les nouveaux matériaux recueillis montrent qu’il était tétrapro-
todonte.
L'auteur termine par des considérations générales sur les causes
de la petite taille des Éléphants et Hippopotames des îles de la
Méditerranée. La ségrégation dans les îles ne lui semble pas néces-
saire, puisque Hippopotamus liberiensis actuel habite un vaste
continent. Cette petite taille est, à ses yeux, un caractère primitif,
et l’on s'explique facilement que ces formes primitives se soient
conservées plus tardivement par leur isolement dans des îles.
Description of a new Genus and species of fossil Seal from
the Miocene of Maryland, by Fred. W. True (3). — Ce nouveau
Genre est fondé sur un humérus, un radius et quelques autres dé-
bris que l'auteur compare à Phoca groenlandica et aux Genres
(1) Je crois devoir rappeler que Lydekker a déjà créé Bothriodon (ou Hyopota-
mus) Picteti pour H. Gresslyi Pictet (nec Rütimeyer). — (Cf. : Catalogus Mam
malium, p. 805 et Supplementum, p. 651).
(2) Londres, 4906. — Geol. Mag., III, p. 241-245, 3 fig. et 4 PI.
(3) Washington, 1906. — Proc. U. S. Nat. Mus., XXX, p. 835-840, 2 PI.
— 203 —
fossiles du Crag d'Anvers. Il propose d'en faire un Genre nouveau;
Leptophoea, dont le génotype serait : Leptophoca lenis n. sp. —
Un fragment d’humérus indéterminable du même gisement, indi-
que un Sirénien.
A new fossil Pinniped from the Miocene of the Oregon Coast,
by Thomas Coudon (1). — Il s’agit d’un crane d’un pied de long
que ses caractères rapprochent des Phocidæ plus que des Otariidæ ;
les prémolaires sont simplement coniques, comprimées, la qua-
trième prémolaire supérieure présentant une légère sinuosité, sur
ses faces antérieure et postérieure, mais ayant un aspect franche-
ment reptilien par l'absence de tubercules secondaires. En
résumé, c'est une forme primitive, rappelant un peu Eumetopias,
mais plus voisine de Phoca et que l’auteur nomme Besma-
tophoea oregonensis n. sp. Cette forme pourrait descendre de
quelque Créodonte plus ou moins voisin de Patriofelis.
Les Odontocètes du Boldérien (Mioeène Supérieur) d'Anvers,
par 0. Abel (2). — Ce Travail considérable fait suite à ceux que
l’auteur a déjà consacrés aux Dauphins et Platanistes des bassins
de Vienne et d'Anvers, mais il embrasse un beaucoup plus grand
nombre de types, et ne vise à rien moins qu’à dévoiler l'origine des
Cétacés Odontocètes. Cependant le champ est si vaste, que le pré-
sent Mémoire n’est donné que comme un Catalogue sommaire,
l'auteur réservant pour une publication ultérieure la discussion
des questions morphologiques et phylogénétiques que cette étude
soulève (3).
(4) Eugene (Oregon), 1906. — Bull. Univ. Oregon, Suppl. V. III, n°3, 14 p. et 2 pl.
(2) Bruxelles, 1905. — Mém. Mus. Roy. Hist. Nat. de Belgique, II, p. 1-155 et
27 fig. dans le texte.
(3) L'auteur relève, avec une certaine insistance, deux erreurs qui se sont
glissées dans la partie des Cétacés du Catalogus Mammalium; l'une de ces
erreurs est du fait de Du Bus, et le rédacteur du Catalogue n'avait ni le droit ni
les moyens de la contrôler: M. Abel connaît. certainement mieux que tout
autre, la confusion, — pour ne pas dire plus, — qui règne dans la volumineuse
littérature des Cétacés fossiles. Le présent Mémoire. de son propre aveu, lui a
coùté cinq ans de travail. Si j'avais consacré le même temps à la bibliographie
des Cétacés, il est bien probable que le Catalogus n'aurait jamais vu le jour. Les
erreurs signalées par M. Abel seront rectifiées dans le prochain Supplementum
du Catalogue.
Je ferai remarquer à ce sujet que les paléontologistes faciliteraient singulière-
ment la tâche des rapporteurs (recorders), s’ils suivaient l'exemple de M. Abel
en faisant toujours précéder chaque paragraphe, consacré à une espèce donnée,
de la synonymie systématique de cette espèce, au lieu de noyer la discus-
sion de cette synonymie dans plusieurs pages de texte, comme beaucoup d'entre
eux le font encore trop souvent.
Et OÙ 2
Les Cétacés Odontocètes dérivent des Créodontes terrestres
L'étude de Protocetus atavus Fraas, de l’'Eocène d'Egypte, ne laisse
guère de doutes à cet égard, car il se relie intimement aux Créo-
dontes par son crâne et sa colonne vertébrale. Fraas a pu consi-
dérer ce Genre, et avec lui tous les ARCHÉOCÈTES, comme un sous-
groupe des Créodontes.
M. Abel commence donc par étudier la dentition de ces Archéo-
cètes, c'est-à-dire des Genres Protocetus Fraas, Eocetus Fraas, Zeu-
glodon Owen. Il passe ensuite aux Squalodontidæ ce qui lui donne
l’occasion de discuter l'Homodontie, si marquée chez les Cétacés,
et la Polyodontie qui commence à se montrer chez Squalodon, et
d'examiner les hypothèses de Kükenthal sur le dédoublement des
dents et de Weber sur la formation de nouvelles prémolaires à
deux racines. Nous ne pouvons suivre l’auteur dans cette longue
discussion ; nous y renvoyons le lecteur.
De toute manière, Zeuglodon est beaucoup trop spécialisé pour
appartenir à la ligne ancestrale des Squalodontes. Maïs on peut
trouver les ancêtres de ce dernier type dans les formes de petite
taille (pour des Cétacés), décrites sous les noms de Microzeuglodon
Lydekker et Neosqualodon Forsyth Major. Microsqualodon Brandt,
par contre, forme le passage des Squalodontidés primitifs aux
Delphinidés tels qu'Acrodelphis et Delphinodon. C'est un rameau
latéral. Les Squalodontidæ contituent, en résumé, un groupe très
hétérogène, et chez les plus récents du groupe la division des
racines en deux parties rétrograde, de telle sorte que la dentition
hétérodonte passe lentement à une dentlilion homodonte.
Les phases par lesquelles a passé la dentilion sont examinées
suivant les mêmes principes chez les Physeteridæ, les Ziphiidæ, les
Eurhinodelphidæ, les Acrodelphidæ, les Saurodelphidæ, les Platanis-
tidæ, et les Delphinidæ.
Passant ensuite à l'examen de la symphyse de la mâchoire infé-
rieure, l'auteur arrive à cette conclusion que les formes à courte
symphyse sont plus primilives que celles à longue symphyse, et
que celles-ci dérivent des premières. En outre, les Delphinidæ repré-
sentent un groupe indépendant, non dérivé des Squalodontidæ, mais
provenant d’un autre groupe de Créodontes, aussi de petite taille.
Les Odontocètes sont donc diphylétiques.
L'auteur aborde ensuite l'étude des Odoncètes d'Anvers, étude
qu'il intitule Synopsis. Les paléontologistes devront consulter avec
soin la synonymie donnée pour chaque espèce; ici, nous nous
contenterons de donner, faute de place, la liste rectifiée des
22 espèces, dont 6 nouvelles, que M. Abel admet dans le Boldérien
— 995 —
d'Anvers (au lieu des 59 espèces résultant des premières recherches
de Du Bus et de Van Beneden). Ces espèces sont :
1. Squalodon antwerpiensis Van Ben.
2. Scaldicetus Caretti Du Bus, dont la synonymie comprend un
très grand nombre de noms spécifiques et trois ou quatre noms
génériques. :
3. Scaldicetus grandis Du Bus.
4. Scaldicetus mortselensis Du Bus.
d. Thalassocetus 700. gen., appartenant comme le précédent
aux Physetoridæ ; génotype : Th. antwerpiensis n. sp., du Mio-
cène supérieur.
6. Physeterula Dubusi Van Ben.
7. Prophyseter 00. gen. Dolloi n. sp., Miocène supérieur.
8 Placoziphius Duboisi Van Ben. (qui est aussi un Physetoridæ et
non un Ziphiidæ).
9. Palæoziphius ». 9. (Famille Ziphiidæ) scaldensis Du Bus
(placé par ce dernier dans Champsodelphis).
10. Cetorhynchus atavus n. sp. Miocène supérieur.
11. Mioziphius ». q. belgicus n. sp., fondés sur des débris
désignés plus particulièrement sous le nom Ziphirostrum sp. par
Du Bus. Les noms de Genres Ziphirostrum, Aporotus, Ziphiopsis,
Synostodon (nom. nud.), doivent tomber en synonymie.
12. Choneziphius planirostris G. Cuv.
13. Mesoplodon longirostris G. Cuv., espèce dont la synonymie
est également très compliquée comme Genre et comme espèce, les
Cétacés de ce Genre présentant dans la forme du crâne des varia-
tions considérables suivant l’âge, le sexe, etc.
14. Eurhinodelphis Cocheteuri Du Bus.
45. Eurhinodelphis longirostris Du Bus.
16. Eurhinodelphis cristatus Du Bus.
17. Cyrtodelphis sulcatus P. Gerv.
48. Acrodelphis scheynensis Du Bus.
19. Acrodelphis macrospondylus n. sp.
20. Acrodelphis denticulatus Probst. On sait que M. Abel avait
supprimé le Genre Champsodelphis Gervais dont il répartissait
les espèces dans les nouveaux Genres Cyrtodelphis et Acrodelphis.
Aujourd'hui, il rétablit Champsodelphis dont le type est Ch. macro-
gnathus Brandt. Ch. lophogenius (Valenc.), est une seconde espèce.
— Le géno type d’Acrodelphis est A. Letochæ Brandt (1).
(4) Contrairement aux usages, M. Abel donne comme « types » de ce Genre trois
espèces (4. Latochæ, A. Ombonti, À. denticulalus). Il veut dire, sans doute, que
ces rois espèces sont typiques.
— 206 —
21. Protophocæna n. g. minima n. sp. (S.-Fam. Phocæninæ),
Miocène supérieur.
22. Pithanodelphis n. 7. cornutus Du Bus (S.-F. Delphininæ),
fondé sur Phocænopsis cornutus Du Bus, Miocène supérieur.
A la suite de ce Synopsis l’auteur donne des listes : 1° des Genres
supprimés ; 2° des espèces supprimées ; 3° des types qui n'ont pu
être retrouvés ; 4 des Genres et espèces qui ont été signalés à la
fois dans la province Atlantique et dans la province Méditerra-
néenne, et il donne un tableau de la distribution géographique de
toutes les espèces.
Dans ses conclusions, il indique que le Genre Eurhinodelphis
semble d'après l’abondance de ses débris, (160 individus) avoir été
le plus commun dans le golfe Boldérien d'Anvers. Les grands
Delphinidæ étaient très fréquents, mais on n'en trouve que des ver-
tèbres et pas un seul crâne. Les rostres des Ziphiidæ, très compacts,
se sont mieux conservés. Quand aux Eurhinodelphidæ à long rostre
délicat, il est probable que leur bonne conservation est due à
leurs habitudes littorales. Ils fréquentaient vraisemblablement les
estuaires des fleuves, comme le Pontoporia actuel, et l’on sait que
les autres longirostres (Inia, Platanista), sont aujourd’hui confinés
dans les eaux douces ou saumâtres, où ils cherchent leur nourri-
ture en fouillant la vase avec leur long bec qui rappelle celui de la
Bécasse.
POISSONS ET REPTILES
par M. H. SAUVAGE.
On a new specimen of the Chimæroïd fish Myriacanthus
paradoxus, from the Lower Lias near Lyme Regis, by Arthur
Smith Woodward (1). — En 1891, Sir Philipp Egerton a fait con-
naître, sous le nom Zschyodus orthorhinus, un Chiméroïde du Lias
inférieur de Lyme Regis, remarquable par le prolongement du
museau, comme chez les Callorynchus actuels ; plus tard, le même
paléontologisle a décrit, sous le nom Prognathodus (ruertheri, un
autre Chiméroïde provenant de la même localité ; M. Smith Wood-
(4) Q. J. G. S. London, t. CXII, 1906.
— 207 —
Ward a montré, en 4889, que l’on doit identifier Ischyodus ortho-
chinus avec une Ichthyodorulite nommée Myriacanthus granulatus
par Agassiz en 1837, tandis que la dentition du même Poisson
correspond à Prognathodus, Myr. paradorus Agassiz étant la même
espèce que Prognathodus Guentheri; de nouvelles découvertes ont
montré les deux espèces associées.
Myriacanthus est, dès lors, un Chiméroïde très semblable à
Chimæropsis, du Jurassique supérieur, avec une dent médiane
cannelée à la mâchoire inférieure, peu de plaques dermiques tu-
berculeuses sur la tête, et une épine dorsale garnie de tubercules.
Par ces trois particularités, ce Genre diffère de tous les autres
Genres de Chiméroïdes connus ; Myriacanthus n'a pas encore d’allié
plus proche que Callorhynchus.
Dipnoan affinities of Arthrodires, by C. R. Eastman (1). —
Dans la nature actuelle, Neoceratodus est un terme isolé ayant con-
servé de fidèles indications de l'évolution des Poissons dipnoïques ;
comparé à ses alliés actuels, Protopterus et Lepidosiren, ce Genre
représente un stade de développement relativement larvaire,
et son organisation généralisée témoigne d’une origine extrême-
ment ancienne. Considérant le type Cératodonte comme plus pri-
mitif en organisation que Dipterus et ses alliés, deux conclusions
sont possibles relativement à leurs relations génétiques : ou, le
type le plus primitif est existant dès le Dévonique et a survécu sans
changer depuis cette époque ; ou les Dipnoïques actuels doivent
être regardés comme les descendants dégénérés de la souche Dip-
terus.
_ En comparant les Arthrodires aux Dipnoïques actuels, M.
Eastman croit devoir tirer les propositions générales suivantes :
4. Neoceratodus possède d'intimes ressemblances d’un côté avec
les Arthrodires, de l’autre avec les Cténodiptériens, mais repré-
sente un type structural plus primitif que ceux-ci.
2. [l est impossible de regarder Neoceratodus comme un descen-
dant dégénéré de ces deux derniers types plus anciens, plus spé-
cialisés ; il a des caractères des deux, par suite de la communauté
d’origine des trois Ordres des Sirénoïdes, de Cténodiptériens et des
Arthrodires.
3. Les Arthrodires et les Cténodiptériens peuvent être considérés
comme une branche spécialisée divergeant en directions différentes
d’ancêtres Dipnoïques plus primitifs, dont les descendants plus gé-
néralisés ont survécu jusqu'à l'époque actuelle.
(1) New-York, 1906. — American Journal of Science, t. XXI, p. 6.
— 208 —
4. Le tronc primitif a pu être autostylic, diphycerque, sans mà-
shoire supérieure secondaire et éléments dentaires dentigères,
avec le type de dentition d'Uroremus ou de Dipterus, caractères qui
ne permettent pas d'attribuer l'ultime origine des Dipnoïques aux
Crossoptérygiens, mais suggère plutôt la descendance d'un Séla-
cien comme Pleuracanthus.
5. Le fait que les Arthrodires sont un Ordre des Dipnoïques ex-
clue leur association avec les Ostracophores. Les Placodermata,
tels qu'ils ontété originairement compris par M’Coy et Pander,
forment dès lors, un groupement non naturel qui doit être aban-
donné.
Carboniferous fishes from the central western states, by
C.-R. Eastman (1). — Le Carbonifère supérieur du Kansas, du
Nebraska (Missourian series) a fourni de nombreuses espèces de
Poissons : Elasmobranches, Dipnoïques, Crossoptérygiens. Parmi
ceux-ci, l’auteur étudie plus particulièrement le Genre Janassa.
Celui-ci, de la Famille des Pétalodontidés, a le tronc en forme
de raie couvert de granulations lisses, de forme quadrangulaire ;
les nageoires pectorales sont grandes, s'étendent en avant de la
tête et sont séparées des nageoires pelviques; il n'existe pas d’é-
pines aux nageoires, la queue est grêle; l'ouverture buccale est
fort étroite, la dentition est semblable aux deux mâchoires et com-
prend une dent médiane ou symphysaire et trois paires de séries
de dents latérales, composées chacune de quatre à sept dents ; la
dentition de la mandibule est plus fortement arquée et moins
étendue de bord à bord que celle de la mâchoire supérieure. Les
dents désignées sous le nom Petalorhynchus représentent proba-
blement les dents symphysaires de Petalodus.
Dans la faune ichthyologique du Carbonifère de Mazon Creek,
Illinois, nous notons, outre les Elasmobranches, des Dipnoïques
(Sagenodus) et des Crossoptérygiens, (Cælacanthus), des Actinopté-
rygiens, des Familles Paléoniscidés (Elonichthys) et Platysomati-
dés (Platysomus, Cheirodus).
Les «Mississipian series » appartiennent au Carbonifère inférieur.
Les Elasmobranches de l'Ordredes Zchthyotomi y sont représentés par
le Genre Phæbodus ; les Sélaciens astérospondyliens de la Famille
des Cochtiodontidés sont nombreux (Sandalodus, Deltodus, Pæci-
lodus, Chomatodus, Helodus).
(1) Cambridge, Mass., 1903. — Br. in-8* avec 5 PI. Ext. Bull. Mus. comp. Zool.
Harward College, t. XXXIX.
— 909 -
On doit probablement rapporter aux Cochliodontidés des
Ichthyodorulites, tels que Physonemus, Erismacanthus, Stethanthus,
Stomacanthus, Stenacanthus. De très intéressants stages de mo-
dification se manifestent dans le groupe, des épines semblables
à Physonemus pendant leur existence dans le Carbonifère infé-
rieur.
Sur les poissons fossiles de l’Eocène moyen d'Egypte. par
M. A. Priem (1). — L'Eocène moyen du Gebel Kibli el Ahram,
dans les environs des pyramides de Ghizeh, a principalement
fourni des dents de Sélaciens (Lamna verticalis, Carcharodon-
frequens, Hemipristis curvatus, Pristis Schweinfurthi), avec des
Téléostomes, tel que Saurocephalus fayumensis.
La faune ichthyologique de Ksar el Saga (Fayoum) présente de
nombreuses espèces communes avec celle des couches du Birket el
Karoum étudiée par Dames en 1883. Parmi ces espèces, M. Priem
étudie les suivantes : Ginglymostoma Fourtaui, n. sp., Hemipristis
curvatus Dames, Pristis Schweinfurthi Dames (type du Genre Pro-
pristis Dames), Amblypristis cheops Dames, Diodon Hilgendorfi Dames
(type du Genre Progymnodon Dames).
Si l’on considère l’ensemble des Poissons éocéniques d'Egypte,
on constate, avec M. Priem, la présence de Squales qui existaient
pendant la même période dans d’autres régions. Le Genre
Hemipristis qui, en Europe, n'apparaît qu’à l’époque du Mio-
cène est représenté dans l’Eocène d'Egypte par H. curvatus
Dames ; les Pristidés et les Myliobatidés (Myliobatis) sont assez
abondants.
Les Téléostomes comprennent des Pycnodontes (Pycnodus mo-
kattamensis Priem), des Sparoïdes, des Gymnodontes (Diodon
Hilgendorfi Dames) et des Siluroïdes. Ceux-ci appartiennent à deux
Genres établis en 1904 par Stromer, Fajumia Schweinfurthi, allié
aux Pimélodinés sud américains, et Socnopæa grandis, qui se
rapproche des Bagrinés.
« Outre les Squales abondants et les Pristidés bien représentés,
il y a de nombreux poissons broyeurs de mollusques et de crus-
tacés : Myliobatidés, Pycnodontes, Sparoïdes et Gymnodontes. Ces
poissons donnent à la faune ichthyologique de l'Eocène d'Egypte
un caractère littoral, encore accentué par la présence des Silu-
roïdes. »
(1) Paris, 1906. — Bull. Soc. Géol. FT. 4° série, t. V, p. 633.
— 210 —
Notes on the Devonian » Placoderm + Dinichthys interme-
dius. by M. L. Hussakof (1). — Le type de cette espèce, établi par
Newberry en 1889, est du « Cleveland Shale » de l'Ohio ; un exem-
plaire bien conservé a permis à M. Hussakof de faire la restau-
ration de l’armure dorsale et d'étudier le mode de croissance des
plaques qui composent cette armure. Cette croissance se fait par
l'addition périodique de zones ou par un élargissement graduel
dans tous les sens.
On the structure of two imperfectly known Dinicbthys. by
L. Hussakof (2). — Les deux Arthrodires, Dinichthys curtus Newb.
D. Clarki Claypole, étudiés dans ce Mémoire, proviennent du
Dévonien « Cleveland shale » de l'Ohio.
D. curtus ressemble à D. intermedius ; les caractères spécifiques
sont la largeur relative de la plaque antéro-dorso-latérale, l’étroi-
tesse de la plaque antéro-ventro-latérale, le contour caractéristique
de la plaque postéro-ventro-latérale.
Chez D. Clarkai, type du Genre Gorgonichthys, les plaques antéro-
ventro-latérale et postéro-ventro-latérale diffèrent de celles de
D. Terreli et de D. Heyeli.
Otolite fossili terziari dell’ Emilia, nota de G. G.-Bassoli (3).
— Cette Notice est une forte intéressante contribution à l'étude des
otolithes des Poissons tertiaires, et complète les recherches de
Koken, de Schuberdes et de Tryd ; elle est accompagnée de belles
phototypies.
Les Poissons dont les otolites ont été déterminées, appartiennent
aux Genres suivants :
Siluridés (Arinus). Scombrésosidés (Hemirhamphus). Gadidés
(Phycis, Merlucius). Macruridés (Macrurus, Hymenophelus ?) Ophi-
diidés (Ophidium, Fierasfer, Ophidiidarum). Pleuronectidés (Citha-
rus, Solea Platessa). Sciænidés, (Corvina, Sciæna). Trachinidés
(Trachinus), Bérycidés (Hoplosthetus, Berycidarum). Percidés (Den-
tex, Labrax, Percidarum). Sparidés (Chrysophrys, Pagellus, Spari-
dærum). Triglidés (Peristedion, Trigla). Gobiidés (Gobius). Cépolidés
(Cepola). Carangidés (Carangidarum) Pediculatés (Lophius).
(1) New-York, 1905. — Br. in-8° PI. Ext. du Bull. of. the American Mus. of
Natural History.,l. XXI.
(2 New-York, 1905. — Br. in-8° 3 PI. Ext. du Bull. American Mus. of Natural
History., t. XXI.
(3) Perugia, 1906. — Revista italiana di Paleontologia, t. XII, 2 PI.
— 211 —
Les Oiseaux à dents (Odontornithes) par Paul Combes ({).
— L'auteur considère les odontornithes, non comme des Oiseaux,
mais comme des Reptiles. Il propose de réunir tous les reptiles
ailés sous la dénomination générale Ptérosauriens et de les divi-
ser en deux coupes : A. — Dermolépidés, comprenant Ramphorhyn-
chidæ, Pterodactylus et Pteranodon ; B. — Dermopteridæ, compre-
nant Archæopteryx et Odontornithes.
INSECTES
par M. F. MEUNIER.
Revision of American Paleozoie Insects, by A. Handlirseh (2.
— Ce Mémoire est rempli d'observations intéressantes, mais d’une
lecture très difficile pour les naturalistes peu initiés aux décou-
vertes paléoentomologiques faites depuis plus de 25 ans.
Pour ce qui concerne le groupe des Blattides, l'auteur a eu tort,
à notre avis, d'établir de si nombreuses coupes génériques et spé-
cifiques qui ne sont représentées que par un seul spécimen.
M. David White a eu l’heureuse idée d’annexer au travail un ta-
bleau stratigraphique indiquant, très clairement, à quel étage eu-
ropéen correspond telle ou telle espèce américaine.
Les Insectes revisés se groupent, d'après M. Handlirsch, dans les
ordres suivants :
Paleodictyoptera, Protodonata, Megasecoptera, Hadentomoïidea, Ha-
palopteroidea, Mixvtermitoidea, Protorthoptera, Protoblattoidea et
Blattoidea .
1. PALEODICTYOPTERA. — 1. Famille : Bietyoneuridæ ; G. Haplo-
phlebia (1 espèce) ; G. Mammia (1 espèce) ; G. Titanodictya (1 espèce);
G. Gerephemera (1 espèce) ; — 2. Famille: Hypermegetidæ ;
G. Hypermegethes (1 espèce) ; — 3. Famille : Lithoman-
tidæ ; G. Eurytænia (1 espèce); G. Eurythmopteryx (1 espèce); —
4. Famille: Lyeeeereidæ ; G. Platephemera (1 espèce) ; — 5. Fa-
mille : Homothetidæ : G. Homothetus (1 espèce) ; — 6. Famille :
(1) Cosmos, 26 mai 1906, pp. 563-566, 2 dessins.
(2) Washington, 1906. — Proceed. U.S. Nat. Mus., vol. XXIX, p. 661-820 et
109 figures intercalées dans le texte. ! |
TRE
Heolidæ ; G. Æeolus (1 espèce) ; — 7. Famille : Polyereagridæ :
G. Polycreagra (1 espèce); — 8. Famille: Eubleptidæ :; G. Eu-
bleptus (1 espèce) ; — 9. Famille : Metropatoridæ; G. Metropator
(1 espèce) ; 10. Famille : Paoliidæ ; G. Paolia (2 espèces) ; 11. Fa-
mille : Ænigmatodidæ ; G. Ænigmatodes (1 espèce).
Les espèces suivantes sont classées, avec doute, parmi les Paléo-
dictyoptères : Litenthomum Harttii, Dyscritus vetustus, Xenoneura
antiquorum Scudder, Pseudohomothetus erutus Matthew, Camptero-
neura reticulata, Orthogonophora distincta, Bathytaptus falcipennis,
Palæotaptus mazonus Handlirsch, Pseudopachia lacsana Scudder et
Parapaslia superba Scudder.
L'auteur donne aussi des noms spécifiques à des fragments
ambigus, très mal conservés, qu'il considère comme des l'aléodic-
tyoptères à l’état larvaire.
IL. PRoropoNaTA. — G. Paralogus (2 espèces); G. Palæotherates.
(1 espèce).
HT. Mecasecoprera : G. Rhaphidiopsis (1 espèce) ; G. Adiaphtarsia
(1 espèce).
IV. Hadentomoiïidea ; G. Hadentomum (1 espèce).
V. Hapalopteroidea ; G. Hapaloptera (1 espèce).
VI. Mixotermitoidea ; G. Geroneura (1 espèce).
VII. PROTORTHOPTERA. — 1 Famille : D CAR G. Spa-
niodera (1 espèce) ; G. Gyrophlebia (1 espèce); G. Miamia (1 espèce) :
G. Propteticus (1 espèce) ; G. Camptophlebia (1 espèce) ; G. Metache-
liphlebia (1 espèce) ; G. Paracheliphlebia (1 espèce) ; G. Petromartus
(1 espèce) ; G. Diaconeura (2 espèces): G. Dieconeurites (1 espèce);
G. Metryia (1 espèce) ; — 2. Famille : Œdisehiidæ ; G. Gemen-
tomum (1 espèce) ; G. Progenentomum (1 espèce) ; — 3. Famille :
Geraridæ : G. Gerarus (5 espèces); G. Grenopteryx (1 espèce); G.
Geraroides (1 espèce).
VIII. Protoblattoidea : 1. Famille: Gryetoblattinidæ :
G. Oryctoblattina (3 espèces) ; G. Blattinopsis (1 espèce) ; G. Glaphy
rophlebia (1 espèce) ; G. Microblatta (1 espèce) ; — 2. Famille: Æthoe-
phlebidæ ; G. Ætophlebia (1 espèce) ; — 3. Famille : Cheliphlie-
bidæ : G. Cheliphlebia (4 espèce) ; — 4. Famille: Eueænidæ ; G.
Eucænus (4 espèces) ; — 5. Famille : Gerapompidæ ; G. Gera-
pompus (3 espèces) ; — 6. Famille: Adiphlebidæ : G. Adiphlebia
(2 espèces) ; — 7. Famille : Anthracothreminidæ ; G. Anthra-
cotremma (1 espèce). Protoblattoidea incertæ sedis : Megalometer lata,
Hand. Pseudeioblattina reliqua. Agathoblattina occidua, Polyernus
complanatus Scudder, et Polyetes furcifer Hand.
IX. BLarroivea (Handlirsch) : 1. Famille Archimylaeridéæ :
— 213 —
G. Paleaoblatta (1 espèce) ; G. Aphthorotlattina (1 espèce) ; G. Polye-
toblatina (1 espèce) ; G. Kinklidoblatta (1 espèce); G. Adeloblatta
(2 espèces) ; G. Plagioblatta (2 espèces) ; G. Schizoblatta (1 espèce) :
G. Atimoblatta (2 espèces); G. Asemoblutta (3 espèces) ; G. Archæo-
blatta (2 espèces) ; G. Gyroblatta (2 espèces) ; G. Dysmenes (1 es-
pèce) ; G. Phoberoblatta (1 espèce); G. Eumorphoblatta (1 espèce) ;
G. Metaxyblatta (1 espèce) ; G. Archimylacris (2 espèces) ; G. Phylo-
blatta (44 espèces) ; G. Distatoblatta (1 espèce); G. Metaxys (1 es-
pèce) ; G. Amaboblatta (1 espèce) ; G. Liparoblatta (2 espèces); G.
Bradyblatta (1 espèce); G. Exechoblatta (1 espèce) ; G. Acosmoblatta
(2 espèces) ; G. Amblyblatta (1 espèce) ; G. Penetoblatta (2 espèces) ;
G. Pareinoblatta (1 espèce); G. Symphyoblatta (1 espèce) ; G. Apem-
pherus (2 espèces); G. Xenoblatta (1 espèce) ; G. Olethroblatta (1 es-
pèce) ; G. Stygetoblatta (4 espèce) ; G. Metachorus (2 espèces); G.
Oxynoblatta (3 espèces); G. Discoblatta (1 espèce) ; Archimylacridæ
de position systématique douteuse: Necymylacris lacoana Scudd ;
Etoblattina exilis Scudd. ; Blattina sepulta Scudd. ; Petrablattina
Meieri Scudd.; Geratiblattina perata Scudder, G. inculta Scudd. ;
Etoblattina Jeffersoniana Sceudd. ; Petrablattina æqua Scudd.; Gera-
blattina eversa Seudd., et Etoblattina coriacea, Sellards. — 2. Fa-
mille Spiloblattinidæ : G. Sysciophlebia (32 espèces) ; G. Diclado-
blatta (4 espèces); G. Syscioblatta (8 espèces) ; G. Spiloblattina
(2 espèces) ; G. Arrhythmoblatta (2 espèces) ; G. Ametroblatta (2 es-
pèces) ; G. Atactoblatta (1 espèce) : G. Doryblatta (1 espèce); Spilo-
blattinidæ de position systématique douteuse : Gerablattina balteata
Scudd. ; Spiloblattina Gardineri Scudd. ; Spiloblattina maledicta
Sellards ; Spiloblattina sp. Sellards ; — 3. Famille Mylaeridæ :
G. Hemimylacris (2 espèces) ; G. Exechomylacris (1 espèce) ; G. Or-
thomylacris (11 espèces) ; G. Anonomylacris (1 espèce) : G. Stenomy-
lacris (4 espèce) ; G. Actinomylacris (2 espèces) ; G. Phthinomylacris
(2espèces) ; G. Chalepomylacris (1 espèce) ; G. Brachymylacris (4 espè-
ces); G. Goniomylacris (1 espèce); G. Mylacris (5espèces) ; G. Aphelo-
mylacris (1 espèce) ; G. Lithomylacris (1 espèce) ; G. Sphinomylacris
(4 espèce) ; G. Amblymylacris (2 espèces) ; G. Promylacris (2 es-
pèces) ; — Mylacridæ de position systématique douteuse : Para-
mylacris rotunda Scudd.; Mylacris priscovolans Scudder ; Litho-
mylacris pauperata, Scudd ; Mylacris carbonum, Scudder (pars) ;
Blattina bretonensis Scudd. ; Lithomylacris simplex Scudder ; Myla-
cris Pennsylvanica, Scudder; Mylacris ampla Scudd.; Mylacris
Gurleyi, Scudd. ; Promylacris rigida, Scudd; Paramylacris ampla
Scudd. ; — Famille Dietyomylaeridæ : G. Dictyomylacris (1 es-
pèce) ; — 5. Famille Neomylaeridæ : G. Neomylacris (3 espèces) ;
15
— 214 —
— 6. Famille Pteridomylaeridæ : G. Pteridomylacris (1 es-
pèces); — 7. Famille Adiomylaeridisæ ; G. Zdiomylacris (1 espèce);
— 8. Famille Neorthroblattinidæ : G. Neorthroblattina (1 es-
pèce) ; — 9. Famille: Poroblattinidæ : G. Poroblattina (5 es-
pèces) ; G? Systoloblatta (2 espèces) ; — 10. Famille Mesoblatti-
nidzæ : G. Acmaæoblatta (1 espèce); G. Dichronoblatta (1 espèce) ;
G. Nearoblatta (2 espèces) ; G. Epheboblatta (1 espèce); G. Scutio-
blattina (1 espèce). — 11. Famille Biechoblattinidæ : G. Mepio-
blatta (1 espèce) ; G. Brephoblatta (1 espèce).
L'auteur signale aussi des Blattoidea (sensu Handlirsch) de posi-
tion systématique douteuse, connus par quelques élytres, des
Insectes primaires de position douteuse et même des restes de
Plantes confondus avec les Insectes. Par exemple, sur Archæoblat-
tina Beecheri, Sellards, M. A. Handlirsch n'ose se prononcer au su-
jet de ce fossile non insecte ; Libellula carbonaria Scudder (1876) a
été reconnu par Scudder lui-même comme devant être rangé avec
les Arachnides; Archæscolex corneus Matthew, suivant M. A. Hand-
lirsch, ce fossile est un Myriapode. Pochurites saltator Matthew,
est vraisemblablement un Arachnide; Geeracus tubifer Matthew,
peut être considéré comme un Podurien.
L'Ordre des Blattoidea (sec. Handlirsch) est largement représenté
en Amérique en deux Familles de Nomoneures (j'ai fait connaître
ailleurs mes réserves à ce sujet) s'étendant aussi dans le Méso-
zoique.
Tous les Ordres trouvés en Amérique ont été observés sur les
schistes européens appartenant à des échelles stratigraphiques
analogues.
Sur les abeilles (apidæ) de la- période glaciaire, par M. d.
Yachal (1). — Après quelques courtes remarques paléoentomolo-
giques et géologiques, l’auteur relate, avec soin, qu'à mesure que
le climat de la période glaciaire se fut radoucit, les abeilles se
tinrent, comme le renne,sur la limite estivale des glaces perpé-
tuelles. Les Apidæ de la presqu'île Scandinave sont de la même
espèce que celles qu’on capture actuellement « dans la partie haute
des montagnes françaises ». En Laponie, comme dans les Pyrénées,
Bombus lapponicus a la même livrée. Dufourea (Halictoides) denti-
ventris et Osmia metis Nylander, de Scandinavie et des Pyrénées,
ont conservé les mêmes caractères morphologiques. Le sillon fas-
cial brillant et lisse de l'Osmia metis ©, est le même dans labranche
(4) Paris, 1906. — Bull. Soc. Entomologique de France, n°8, p. 131-134.
— 215 —
pyrénéenne, séparée de la Scandinave par un espace de temps que
M. J. Vachal estime à environ 3,000 ans. Les observations de ce
genre tendent à ébranler le véracité de nos convictions transfor-
mistes, paraissant parfois si concluantes.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. COSSMANN.
Palæontologia Universalis, Sér. JE, fase. 2. — Nous recevons
au moment de mettre sous presse, ce nouveau fascicule qui ter-
mine la première Centurie d'espèces et qui est accompagné du
titre et de la table correspondant à ce premier tome.
Gervillia solenoides. Defr., du Campanien, par M. Bigot qui réta-
blit l'orthographe Gervilleia, quoique l’élision soit autorisée par
les Congrès zoologiques (Vide Blanchard). C’est le G. aviculoules
de la Paléontologie française. M. Bigot conteste l'application à ce.
groupe du nom sous-générique Gervilliopsis Whitf., et indique,
d’après Frech, que c’est la forme typique de Gervillia.
Cerithium decussatum Defr. du Lutécien, par M. Bigot qui restitue
à l'espèce son nom Vertagus Jussieui Mayer sp.
Pecten solarium Lamk., du Miocène moyen, par MM. Dollius et
Dautzenberg, qui ont eu soin d'accompagner cette publication
d’intéressantes observations au lieu de se borner à une sèche et
aride reproduction du type.
Ostrea sonora Defr., du Néogène, par MM. Dollfus et Dautzenberg
qui concluent que cette dénomination doit être synonyme d'O.
edulis Linné.
Purpura laudunensis Defr., du Sparnacien, per M. Cossmann qui
adopte définitivement Pseudoliva lauduneusis à la place de P. semi-
costata Desh. (non Buce. semicostatum Brocchi).
Trochus squamosus Defr. du Lutécien, par M. Cossmann ; c’est
l’espèce figurée sous le nom de Calliostoma Brasili par MM. Coss-
mann et Pissarro.
La table alphabétique est dressée de manière qu'on puisse y
chercher aussi bien les espèces par leurs noms spécifiques que par
leurs noms génériques anciens et nouveaux : c'est dire qu'elle est
— 216 —
aussi complète que possible, et la typographie en a été variée pour
distinguer les noms primitifs des synonymes, des citations ou des
noms actuels que portent les fossiles publiés.
Les onze premières fiches de la deuxième Centurie sont les
suivantes :
Ammonites rotatorius de Koninck, du Dinantien, par M. Haug,
avec d’utiles remarques sur les génotypes d’Aganides et de Go-
niatites.
Trochus Branderi Defr., Du Lutécien, par M. Cossmann qui réta-
blit le nom T. Lennieri Cossm. et Piss. d’après un type figuré.
Melania variabilis Defr., du Lutécien, par M. Bigot qui adopte le
nom Diastoma variabile déjà indiqué ailleurs par MM. Cossmann
et Pissarro.
Pecten recisus Defr., du Miocène, par MM. Dollfus et Dautzen-
berg, quarante figures de cotypes qui ne peuvent, quoïqu’en disent
ces deux auteurs, conserver le nom Limopsis recisus restitué par
eux en 1886, puisque Deshayes avait, en 1857, figuré l'espèce
sous le nom Pectunculus semiauritus, Defrance n'ayant publié
aucune figure.
Goniatites Hæœninghausi d'Arch. et de Vern., du Dévonien infé-
rieur, par M. Gürich: ce n'est pas Goniatites Hæœninghausi de
Buch, et la correction a été faite sous le nom Timanites Archiaci
Gürich (Hæninghausia,.
Productus Panderi Auerbach, du Dévonien supérieur, par
M. Pavlow qui a eu la patience de dégager les oreillettes de
l’échantillon-type.
Venus complanata Defr. du Lutécien, par M. Cossmann.
Pleurotomaria Legayi Sauv. et Rigaux, du Séquanien inférieur
du Boulonnais, par M. Cossmann.
Nerinea Bathonica Rigaux et Sauv., du Bathonien moyen des en-
virons de Marquises, par M. Cossmann.
Cassis Placentina Defr., du Plaisancien, par M. Sacco qui rétablit
le nom Cassidaria echinophora Lin , le type de Defrance n'étant
qu'une variété de la forme actuelle.
Cassis tuberculosa Defr., en est une autre variété d’après
M. Sacco.
Ueber die Pelecypoden des Plankton des Sechwarzen Meeres,
von À. Borissjak (1). — Nous regrettons beaucoup que cette bro-
(4) Saint-Pétersbourg, 1905. — Bull. Acad. imp. Sc., V° sér., T. XXVI, n°’ 4
et 5, 32 p. avec 2 fig. dans le texte.
— 217 —
chure ne comporte qu'un texte en langue russe, sans aucun résumé
ni en français ni en allemand : ies observations qu'elle renferme
sur le développement de la prodissoconque de certains Bivalves
doivent évidemment être fort intéressantes, mais nous sommes
dans l'impossibilité de les analyser ici. Nous croyons seulement,
d’après les citations bibliographiques, que l’auteur a dû s’inspirer
des idées de Félix Bernard sur cette matière ; il cite aussi les tra-
vaux de Herst, de Jackson, de Simroth et de Wilson.
Types du Prodrome de Paléontologie stratigraphîque univer-
selle, par M. A. Thévenin (1). — Dans la continuation du travail
de republication entrepris par M. Thévenin, nous trouvons après
l’achèvement des Zoophytes du Silurien, quelques Mollusques du
Dévonien : Cyrtoceras subrugosum (non subrugosus), Orthoceratites
Lorierei (non Lorieri) qui n’est autre qu'O. calamiteum Munst.,
Loxonema impressum (non impressa), Natica cotentina qui n'est cer-
tainement pas du G. Natica, Avicula normaniana dont il n'y a
qu'un fragment, Productus Lorierei (non Lorieri) que M. Œhlert
a déjà classé dans le G. Strophalosia ; les autres formes citées
d'après le Prodrome ne sont pas en état d’être figurées, ni par con-
séquent identifiées.
La Fauna degli strati a Bellerophon, par M. Gortani (2). — La
faune permienne des Alpes Carniques n’a été étudiée que depuis
25 ans environ. Grâce à une série de fossiles en assez bon état,
recueillis par le Professeur Tommasi, M. Gortani a pu établir une
liste de 53 espèces comprises entre le Carboniférien et le Trias.
Parmi les nouvelles espèces figurées, nous remarquons : Spiri-
ferina Taramellii, Cassianella Stachei; Avicula Salvani; Oxytoma
Vinassai, extrêmement lamelleux ; O. Siluerii fortement rayonné ;
Pseudomonotis forojuliensis et P. irreqularis, qui diffèrent par leur
forme générale ; Pécten Bellerophontis (PI. V, fig. 6, non fig. 7!)
qui n'est évidemment pas un Pecten s. stricto, mais il est difficile
de décider si c’est un Chlamys ; P. preudocænus, à côtes très écar-
tées ;: Entolium Salinchieti; (Gervilia incaroiana, en mauvais état ;
Hoærnesia Pironai, valve très contournée ; Liebea Dieneri, qui rap-
pelle le fossile permien de l'Himalaya (L. Hausmanni Diener) ;
Myophoria carnica, très voisin de M. elegans Dunk. ; Bellerophon
carnicus, B. Tommasii, B. italicus, B. lCanevai, qui avec de nom-
(4) Paris, 1906. — Annales Paléont., t. J, Fasc. III, pp. 5-12, PJ. III-IV.
(2) Pérouse, 1906. — Extr. de Rivisia ilal. di Pal., Anno XII, 39 p., PI. IV-VEI.
— 218 —
breuses autres formes connues, justifient le titre de « Couches à
Bellerophon » ; Murchisonia Mazzaroti, et quelques autres Gastro-
podes déjà signalés en Russie.
Cette étude apporte un très utile appoint à la connaissance de
tous ces terrains encore mal définis, qu'on dénomme « néocar-
bonifère, permo-carbonifère, éopermien, néopermien. »
Die Pelecypoden der Jura-Ablagerungen im europaeischen
Russland. — 1I. Arcidæ, von A. Borissjak (1). — C’est la suite de
la Monographie dont nous avons déjà analysé la première partie,
et qui apporte un si utile appoint à la détermination des Bivalves
des terrains jurassiques. La présente livraison est exclusivement
consacrée à l’étude de l'importante Famille Arcidæ.
Sur la division des Genres de cette Famille, nous avons une ob-
servation préjudicielle à présenter : l’auteur reprend pour les
formes allongées et obliques, à dents postérieures parallèles au
bord et à dents antérieures divergentes, la dénomination Ma-
crodon Lycett, plusieurs fois préemployée ; or nous avons, à
maintes reprises, dans cette Bevue, insisté sur l'impossibilité
d'admettre ce nom pour les formes du groupe de Cucullæa hirso-
nensis d'Arch., nous avons proposé d'y substituer Beusheusenia
Cossm. (1897), quidifière de Parallelodon et de Nemodon, et ces difié-
rences ont été depuis indiquées et précisées dans nos études sur
le Bathonien de l’Indre et sur l’Infralias de la Vendée, publiées
dans le B. S. G. F. Toutes les espèces de la première Planche et
une partie des espèces figurées sur la seconde, appartiennent
effectivement à ce G. Beusheusenia ; ensuite nous trouvons des Ne-
modon (groupe de Macrodon Rouillieri sec. Borissjak) et les es-
pèces dénommées Cucullæa, qui n’ont pas le vrai septum interne,
sont des Parallelodon Meek. L'attribution au G. Dicranodonta
Woods, des espèces pectunculiformes paraît assez exacte; enfin
les espèces rapportées au G. Arca s. stricto, sont des Barbatia.
En ce qui concerne les espèces, nous signalerons les formes
nouvelles : M. verevkinense. Lutugini, Michalskii, Leskevitchi, elat-
mense, kovalevkense, Cucullæa elatmensis, subcancellata ; Dicrano-
donta mnievnikensis ; Arca Nalivkini. L'auteur ne les à pas
beaucoup multipliées, et il les a soigneusement comparées aux
espèces déjà connues. La plupart des spécimens sont dans un ex-
cellent état de conservation, permettant d'en étudier la charnière.
Nous félicitons M. Borissjak de ses patientes recherches.
(1) Saint-Pétersbourg, 1905. — Mém. Com. Géol., nouv. sér., Liv. 19, p. 63,
IV PI. |
— 219 —
Études paléontologiques sur les terrains du département de
l'Yonne. — Les Pélécypodes rauraciens et séquaniens. par
M. Peron (1). — Le nouveau volume que vient de publier notre
digne confrère, malgré les soucis d’une présidence qui lui a ravi
une bonne partie de son temps, l’année précédente, est un impor-
tant appoint à la connaissance des faunes jurassiques ; les collec-
tionneurs, en quête d’un guide pour la détermination de leurs
Pélécypodes, sauront gré à M. Peron de leur offrir ce manuel où
l’on retrouve les grandes qualités qui le distinguent : érudition,
sûreté consciencieuse et probité paléontologique. Onze Planches,
remarquablement exécutées, reproduisent les principaux fossiles
décrits ; l’auteur regrette de n'avoir pu en figurer un plus grand
nombre, mais nous savons par expérience ce qu’il en coûte pour
donner l'iconographie complète d’une faune.
La base de cette Monographie est le « Prodrome des Mollusques
fossiles du département de l’Yonne » par G. Cotteau, dont les
types, ainsi que toute la collection de Mollusques secondaires, sont
actuellement ia propriété de M. Peron.
Nous ne prétendons pas analyser ici les 237 espèces décrites par
l’auteur ; aussi nous bornerons nous à signaler celles qui donnent
lieu à des remarques intéressantes.
Panopæa censcriensis et P. pulchella Cotteau, sont figurés pour ia
première fois ; la plupart des Myaires sont l’objet de discussions
approfondies, quant à leur détermination spécifique, notamment
Ceromya obovata qui est assimilé à Zsocardia striata d’'Orb., du
Bathonien, et classé dans le G. Ceromyopsis de Loriol. Mactra cen-
soriensis Cotteau, dont la vue extérieure est seule figurée, ne pourra
être classé dags le véritable Genre auquel il appartient, que quand
on en connaîtra la charnière ; de même en ce qui concerne Raeta
Cotteaui de Loriol, du Séquanien de Tonnerre. M. Peron donne une
bonne figure d’un excellent spécimen de Pachyrisma septiferum
[Buv.]| du Séquanien de Tonnerre, et il rappelle à ce propos que,
d'après Bayan, l'orthographe de cette dénomination générique de-
vrait être Pachyerisma ; peut-être doit-on rapporter à la même
espèce les moules que d’Orbigny a nommés Cardium sublamellosum ;
quand à C. semiseptiferum d'Orb., c'est une espèce douteuse, seu-
lement connue à l’état de moules internes. et dont le classement
générique est incertain. Astarte robusta Etallon, est représenté
dans le Jurassique depuis le Rauracien jusqu’au Pterocérien, et
(1) Auxerre, 1906. — Bull. Soc. Sc. Histor, et Natur. de l'Yonne, 234 p. in-8°,
11 PI. phot. dont plus. doubles.
dans l'Yonne il figure à la fois dans le Rauracien de Coulanges
et le Séquanien de Tonnerre.
Le Genre Præconia, et en particulier P. ingens Buv., est examiné
en détail par M. Peron qui donne de bonnes figures de ce fossile
nommé Hippopodium corallirum et cottaldinum par d'Orbigny, puis
par Cotteau ; le second n’est que la forme très âgée du premier, et
leur charnière ne ressemble nullement à celle d'Hippopodium, ainsi
que l’a fait observer Stoliczka quand il a proposé Præconia (géno-
type: Astarte terminalis Rœmer) ; c'est à cette même espèce qu'il
faut rapporter Cardita tetragona Etallon, dont j'ai changé le nom
en sequanica pour corriger un double emploi. Cardita Moreana
Buv. est rétabli dans le G. Prorockiäa Bœhim, et c’est peut-être la
même espèce que C. ovalis Quenst., du Corallien de Natiheim.
Les Corbis sont nombreux dans l'Yonne, M. Peron figure C. Cot-
taldina d'Orb. qui paraît distinct de C. umbonata Buv. Pour les
espèces du Genre Opis, l'auteur adopte la classification proposée par
M. Bigot, et il retrouve dans le Rauracien et le Séquanien toutes
les subdivisions proposées : Opis, Pachyopis (non Pachiopis), Cœælopis
arduennensis d'Orb. (= 0. excavata Buv. non Rœmer, = 0. Thais
d'Orb., = O0. Moreana de Lor. non Buv.), Trigonopsis, et Opisoma
paradoxum, grande coquille dont Cotteau a séparé 0. censoriense
qui ressemble beaucoup aux formes bajocienne et bathonienne.
Les formes dénommées Cyprina et Cypricardia attendent en-
core l'étude des charnières ; quant aux Lucina, leur forme exté-
rieure permet davantage d'en préciser le classement générique.
Plusieurs grands Myoconcha sont figurés, mais les Trigonia sont
seulement cités dans le texte, comme étant mieux connus.
En ce qui concerne les Arcidæ, il y aurait plusieurs réserves à
faire, notamment pour les formes classées comme Cucullæa et sur-
tout comme Macrodon : je viens de rappeler encore, dans l’ana-
lyse de l'ouvrage précédent, que cette dénomination doit être,
selon la charnière, remplacée par Beusheusenia, Parallelodon ou Ne-
modon. Isoarca inflata Etallon, n'avait pas encore été signalé dans
l'Yonne ; M. Peron en publie de bonnes figures.
Les Mytilidés sont nombreux : M. Peron restitue à Pachymytilus
petasus d'Orb. le nom triquetrus Buv., qui correctement devrait S'é-
crire triqueter. Nous n’insisterons pas sur les difficultés qu'a pré-
sentées la séparation des Limidæ et des Pectinidæ; nous remar-
quons seulement que le nom Hinnites a été conservé à la place
d'Eopecten Douvillé. Enfin M. Peron figure pour la première fois
Ostrea icaunensis, Placunopsis censoriensis, Anomia ventricosa, du
Prodrome de Cotteau.
— 2241 —
Nouvelles recherches sur les fossiles bathoniens du gisement
de Courmes (A.-M.), par M. Cossmann (1). — Cette Note complé-
mentaire, complétant celle déjà publiée par l’auteur sur ce même
gisement (B. S. G. K., 1902), contient quelques rectifications et
additions : Nerinea præalpina nov. nom. à la place de N. cf. cari-
nata ; Eucyclus ef. Bathis d’Orb., Astarte cf. Sibylla d'Orb., Corbis
aulacophora nov. sp. ; la formule cardinale exacte de Guebhardia
veneriformis Cossm., avec une nouvelle espèce du même Genre
(G. lucinæformis) ; Corbula helictogonia n. sp., qui rappelle certaines
formes tertiaires telles que C. pividicula.
Cette contribution porte à 34 le nombre des formes signalées
dans le gisement de Courmes.
Ueber Inoceramen aus der Gosau und dem Flyseh der Nordal-
pen, von W. Petrasehek (2). — La comparaison des riches maté-
riaux contenus dans les collections des Musées de Vienne à permis
à l’auteur de dresser une échelle statigraphique des Inoceramus de
la Craie du Nord des Alpes, comparativement à celle qu'a publiée,
en 1904, M. Airaghi au sujet des Inocérames de la Vénétie.
Jusqu'à présent, tous les échantillons de Gosau étaient invaria-
blement dénommés I. Cripsi Mantell ; M. Petraschek rapporte la
plupart des variétés de ce gisement à I. regularis d'Orb., du Conia-
cien de France, après une attentive comparaison avec le type
d’Orbigny. Quant aux échantillons de Muthmannsdorf, il les dési-
gne sous le nom J. Züitteli n. sp. Un exemplaire de Hofergraben,
étiqueté par Zittel Inoceramus n. sp., reçoit le nom Z. Mülleri ; tan-
dis que ceux de Grünbach qu’on confondait avec I. Lamarcki, de-
viennent I. Felixi. A. Nussengraben se trouve Z. percostatus Muller,
et à Leopoldsberge, TZ salisburgensis Fugg et Kastn.
Comme on le voit, M. Petraschek a mis de l'ordre dans la confu-
sion qui régnait au sujet de ces difficiles déterminations.
Note on Swainson’s Genus Volutilithes. by R. B. Newton (3). —
Au cours de recherches entreprises pour retrouver le type de
Volutilithes pertusa, M. Newton s'est aperçu que le G. Volutilithes
Swainson, remonte — non pas à l’année 1840, avec V. spinosus
comme génotype — mais à l’année 1831 (Zool. illust. PI. IIL, fig. 4),
avec V. muricina comme génotype. [l en résulte un bouleverse-
(1) Nice, 1906. — Extr. de Ann. Soc. Lettres, Sc. et Arts des Alpes-Marit.,
T. XX, pp. 71-81, PI. XII.
(2) Vienne, 1906. — Jahrb. K. K. Geol. Reichs., LVI Bd., pp. 155-168, PI. VI.
(3) Londres, 1906. — Proc. Malac. Soc., Vol. VIL,. Part. 2, pp. 100-104, PI. XII-
ment de la nomenclature admise : Eopsephæa tombe en syno-
nymie de Volutilithes, et M. Newton propose Velutospina pour
V. spinosus , au lieu de Plejona, Bolten, que préconise, d'autre
part, M. Dall. On sait que les noms de Bolten n’ont aucune valeur,
surtout dans le cas dont il s’agit, où le génotype (V. fossilis) est une
coquille absolument incertaine. Toutefois, à la place de M. Newton,
j'aurais hésité à créer un nom nouveau, quand il y a déjà Voluto-
corbis Dall, qui est presque synonyme de Volutilithes Sw. (1840): je
n'ai conservé Volutocorbis, dans mes «Essais», que comme une Sec-
tion très douteuse, et il est très difficile de fixer la limite où s’arrê
tent les formes épineuses et ou commencent les formes simple-
ment crénelées : on le verra d'ailleurs dans l’article suivant.
Phylogeny of the Races of Volutilithes petrosus, by B.
Smith (1). — Presque au même moment où M. Newton proposait
les rectifications dont il vient d’être question ci-dessus, M. Burnett
Smith publiait une intéressante étude sur les variations de Volu-
tilithes petrosus Conrad, de laquelle il semble résulter qu'il y a des
passages graduels depuis V. limopsis Conrad (génotype de Volu-
tocorbis Dall) jusqu'aux formes très adultes de V. petrosus qui re-
présentent exactement Athleta Conrad, en passant par Neoathleta
Bellardi pour les formes ventrues. S'il en est réellement ainsi,
et l'intéressante dissertation de M. Smith tend à le prouver, c'est
Athleta qu’il faudraitrétablir partout à la placede Volutilithes Swain-
son (1840, non 1831). L'évolution de toutes ces races voisines
est très soigneusement étudiée dans la brochure de M. Smith qui a
figuré les protoconques de principaux types, et qui a imaginé de
se représenter par un diagramme schématique le degré d’accélé-
ration de cette protoconque.
Uber einige Fossilien der Côte des Basques bei Biarritz, von
Herrn P. Oppenheim (2). — Aux espèces déjà autrefois décrites par
d'Archiac et Tournouër, M. Oppenheim — qui a visité le gisement
il y a quelques années — ajoute un certain nombre de formes in-
téressantes provenant de la Côte des Basques, à Biarritz. Parmi ces
espèces éocéniques, nous remarquons entr'autres les suivantes :
Cerith. sublamellosum d’Arch. que l’auteur avait autrefois con-
fondu avec C. lamellosum, comme variété, mais qui en est bien
distinct ; c’est d’ailleurs un Ptychocerithium Sacco.
(1) Philadelphie, 1906. — Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 52-76, PI. II.
(2) Berlin, 1906. — Monatsb. D. Geol. Gesells., n° 3, pp. 77-91, PI. IX.
RE”
— 223 —
Gibbula lucida n. sp., qui n’a pas l’ombilic garni d'un funicule
comme les Collonia dont le rapprocheraïit sa petite taille.
Syrnola biarritzsensis n. sp., qui paraît appartenir à la Section
Loxoptyxis Cossm., à cause de ses deux plis columellaires très
obliques.
Diastoma biarritzense n. sp., à tours plus plans que D. costel-
latum.
Nassa prisca n. sp., me paraît encore bien douteux pour le Genre
Nassa, car le canal ne parait guère échancré d’après la figure.
Eutritonium biarritzense n. sp., qui a quelques rapports avec
E. goniatum Cossm., et appartient au S.-G. Sassia.
Streptochetus pulveris n. sp., me paraît plutôt appartenir à Trito-
nidea, quoique la columelle ne soit pas ridée, mais à cause de son
labre fortement plissé, et parce que son canal n’est pas aussi
tordu que celui de Streptochetus ; l'ornementation a un tout autre
aspect.
Sycum Tournoueri n. sp., bien voisin de S. bulbiforme.
Metula biarritzensis n. sp., voir Celatoconus.
Cyprædia Degrangei n. sp., ressemble plutôt à Trivia ou à Era-
10pSis.
Enfin, deux Marginella, deux Mitra, Drillia turrella Lk. qui me
paraît bien ventru, D. nodulosa Lamk, et Pleurot. vasconum n. sp.,
qui n’est pas intact, à cause de son canal incomplet.
Faune malacologique du Miocène supérieur de Gourbesville
(Manche). — Etage Redonien. par M. G.-F. Dollfus (1). — L'exa-
men des assises néogéniques du Cotentin est resté stationnaire,
malgré les travaux de recherches de phosphates exécutés à Gour-
besville. M. Dollfus, qui s'est livré déjà, à plusieurs reprises, à
l’étude stratigraphique des couches du Cotentin, nous doune une
coupe du gisement et place le niveau fossilifère principal dans
l’étage Redonien. La liste des 190 espèces qu'il a identifiées ne
comprend aucune forme nouvelle, l'auteur ayant réservé leur dé-
termination pour une publication ultérieure, accompagnée de
figures à l'appui. M. Dollfus insiste particulièrement sur la petite
taille des coquilles de ce gisement, taille nettement inférieure à
celle des mêmes espèces dans les autres gisements néogéniques ou
dans les mers actuelles.
Ce Prodrome sera utilement consulté comme un premier jalon
pour la détermination par les collectionneurs qui possèdent des
séries fossiles de ce gisement encore peu connu.
(1) Paris, 4905. — Assoc. franç. avance, Sc., Congrès de Cherbourg, pp. 358-371,
Sipovo i njegova tercijarna faunula pise S. Brusina (1). —
Aucun résumé dans une langue usuelle n'ayant été donné de cette
Note, nous nous bornons à la signaler à nos lecteurs et à énumérer
les espèces qui y sont mentionnées et qui nous paraissent néogé-
niques: Melanopsis retusa Brus., M. Katzeri, Congeria Frici, Unio
Katzeri, dont l’état de conservation est des plus médiocres, toutes
les espèces étant disséminées sur des plaquettes, quelques-unes à
l’état d'empreinte seulement.
Iconographia Molluseorum fossilium in tellure tertiaria
Hungariæ, Croatiæ, Slavoniæ, Dalmatiæ, Bosniæ, Herzego-
viniæ. Serbiæ et Bulgariæ inventorum, edidit Sp. Brusina (2).
— Nous avons rendu compte, en son temps, de la première partie
de ce Travail, dans lequel l’auteur accumule les résultats de toute
une vie de recherches et d’études sur la faune pontique de l’Europe
orientale. L'auteur complète cette première étape en publiant
cette fois un second atlas, plus important encore que le premier,
puisqu'il ne contient pas moins de 1.582 vues. Quant au texte des-
criptif, l'auteur renvoie à une brochure intitulée « Fauna fossile
terziaria de Markusevec in Croatia », publiée en 1892 par lui, et dans
laquelle la plupart des espèces ont été décrites sans figures à l’ap-
pui ; il ajoute d'ailleurs qu'une bonne figure remplace les descrip-
tions les plus longues et les plus détaillées, ce quiest vrai surtout
quand il s’agit, comme pour ces formes marécageuses, de coquilles
extrêmement voisines les unes des autres, dont les différences im-
perceptibles ne peuvent être perçues que par les yeux. En ce qui
concerne les références bibliographiques, le lecteur doit se repor-
ter à la brochure précitée.
En résumé, ces deux volumes d'atlas forment le dictionnaire in-
dispensable à tout paléontologiste qui veut déterminer les co-
quilles pontiques : c'est un précieux inventaire de toute la faune
de ces régions si riches en nombreux exemplaires d'espèces qui ont
été patiemment séparées par l'auteur pendant plus de trente
années. On ne peut que souhaiter qu'un semblable Travail soit
publié pour tous les bassins fossilifères, et c'est un grand honneur
pour M. Brusina de l'avoir mené à bonne fin.
(4) Sarajevo, 1906. — Extr. de Glasn. zemalj. Museja u Bosni i Hercegovint,
XVI, pp. 493-498, 3 PI. phot.
(2) Zagreb.Agram, 1902. — Atlas in-4° de XXX PI: lithogr. II° partie de « Maté-
riaux pour la faune malac. néogène de la Dalmatie, etc... » (1897).
— 995 —
Beiträge zur Fauna und stratigraphischen Lage der panno-
nischen Schichten in der Umgebund des Balatonsees, von
D'. E. Lôrenthey (1). — Il n’y a pas que du Trias aux environs du
lac Balaton, le Sarmatien y est assez bien représenté dans un cer-
tain nombre de localités dont M. Lôrenthey a fait l'étude stratigra-
phique avant la partie paléontologique qui doit seule retenir notre
attention dans cette analyse.
Sur les 217 espèces dont se compose cette faune, il y a 208 Mol-
lusques parmi lesquels nous retrouvons en grande partie les for-
mes déjà signalées par M. Halavats dans sa « Littérature pontique ».
Nous ne reprendrons donc ici que les espèces nouvelles : Anodonta
inflata non figuré ; Monodacna (Pseudocatillus) pannonica, très
allongé et très inéquilatéral; Limnocardium pseudovicinum, très
voisin de L. vicinum Fuchs; Limax fonyodensis, représenté par des
boucliers de très petite taille ; Limax Lüczyi, beaucoup plus étroit
que le précédent; Helir (Ægista) pannonica qu'il eût été nécessaire
de figurer pour légitimer le nom nouveau; Xerophila striatæfor-
mis, Triptychia Bœttgeri, Planorbis (Gyraulus) tenuistriatus, P. par-
vulus, P. (Segmentina) Lüczyi.
Dans la Famille Planorbidæ, nous avons à signaler un nouveau
G. Gdontogyrorbis (génotype: Planorbis Krambergeri Halavats)
qui diffère de Gyrorbis par l’épaississement du péristome et par les
tubercules crénelés qui garnissent le labre et le plafond de l'ou-
verture.
Les Melaniidæ, quoique très largement représentés, ne nous ap-
portent aucune forme nouvelle ; nous ne remarquons ensuite que
Vivipara Rothi, Valvata unicincta, V.tihanyensis (=tenuistriata Brus.
non Fuchs), V.(Cincinna) obtusæformis, et plusieurs Otolithus (Sciæ-
nidarum).
Le tableau général, qui termine le volume, donne la répartition
synoptique de toutes les espèces dans les différentes couches de
chaque gisement ; les recherches de M. Lürenthey ont porté de 88
à 217 la richesse de cette faune. Les dernières pages sont consa-
crées à une petite discussion rélative au choix du terme « ponti-
que » ou « pannonien » pour désigner l'étage stratigraphique de
l'ensemble de ces couches qui représentent un faciés du Pliocène.
Die fossilien von Java. auf Grund einer Sammlung von Dr.
R. D‘ M. Verbeek, bearbeitet durch D’. K. Martin (2). — Après
(1) Budapest, 1906. — Result. wiss. erforsch. Balatonsees. Gr. in-8°, 216 p. 3 PI.
(2) Leide, 1905. — Sammi. geol. Reichs-Mus., Bd. I, Hefl IX, pp. 221-281,
PI. XXXIV-XLI.
— 226 —
une interruption de plusieurs années, l’auteur reprend ia suite de
sa grande Monographie des fossiles néogéniques de Java, et dans
cette nouvelle livraison qui forme la 9 partie de l'œuvre entre-
prise, il achève les Gastropodes, des Turritelles aux Dauphinules.
Nous signalerons principalement, parmi les formes les plus in-
téressantes : Modulus preangerensis sp. nov. qui est, avec raison,
décrit après les Cerithiacea, tandis que la figure a été dessinée au-
près des Trochidæ ; Planaxis sondeianus n. sp., Quoyia decollata Q.
et G., Vermetus javanus Mart., Tenagodes obtusiformis n. sp.; plu-
sieurs Turritella dont les limites sont difficiles à saisir, quand on
examine la nombreuse série de figures qu'en a données l’auteur ;
les Mélaniens sont nombreux, depuis les espèces lisses, jusqu à
celles costulées et treillissées, que l’auteur classe dans les S.-G.
Striatella, Plotia, Tarebia et Sermyla.
LeG. Solarium est représenté par S. perspectioum, S. maximum et
par une espèce nouvelle, mais bien voisine : S. sedanense. Une
Paludine actuelle est à citer: P. javanica Busch ; les G. Capulus,
Crucibulum, Calyptræa sont faiblement représentés dans cette faune.
mais on n'ycompte pas moins detrois Xenophora actuels, dont deux
Tugurium. C’est principalement la Famille VNaticidæ qui peuple ce
fascicule (près de 15 pages), quoique l'auteur n’y ait séparé que
peu d’espèces nouvelles ; on y remarque les Sous-Genres Neverita,
Polinices, Mamilla et Ampullina, si toutefois N. bandengeusis appar-
tient bien à ce dernier Genre, ce qui me paraît douteux. Nous re-
marquerons ensuite : deux nouveaux Pyramidella, dont un Oto-
pleura reticulé ; quelques Nerita et Neritina, trois ou quatre Turbo
et d’intéressants Trochidæ.
Il est probable que la prochaine livraison attendue avec impa-
tience, terminera les Gastropodes et entamera les Pélécypodes.
Les Ptéropodes des terrains tertiaires et quaternaires d’Ita-
lie, par le Dr R. Bellini (1). Le but de cette contribution est de
coordonner les connaissances actuelles ou l’importante Classe des
Ptéropodes, par une énumération synthétique des espèces, de
leur synonymie et de leur distribution stratigraphique.
Dans ce Travail sont cataloguées 50 espèces, réparties entre
13 Genres et 2 Familles ; 11 de ces espèces vivent encore dans la
Méditerranée.
L'auteur n’a pas jugé à propos de les figurer toutes, maïs celles
(4) Bruxelles, 1904. — Mém. Soc. roy. Zool. et malac. de Belg., T. XL
pp: 23-45.
qu'il a fait représenter dans le texte sont les principales formes ou
les moins connues ; il n'y a d’ailleurs aucune forme nouvelle. Les
plus nombreuses sont dans les G. Cavolinia, Balantium, Vaginella et
Cuvieria. Incidemment, M. Bellini fait observer que le S.-G. Pocu-
lina Bellardi, démembré de Balantium, ne peut être conservé,
parce que les trois formes qui y sont rapportées doivent être consi-
dérées comme n'étant que des variétés de Cleodora pyramidata
Linné (Clio).
Le Pliocène à Elephas meridionalis Nesti dans le départe-
ment de la Seine, par M. A. Laville (1). — La molaire supérieure
gauche dont il s’agit a été trouvée par M. Mœuf, dans une carrière
de Gentilly, dans laquelle Goubert avait déjà autrefois signalé des
os d’Elephas prmigenius. D'après la disposition des lames plissées,
on peut être à peu près certain que c'est une molaire d'E. meridio-
nalis, identique à celles du Val d’Arno, de sorte que les graviers où
elle a été recueillie seraient d'âge pliocénique. Mais est-il bien
certain que cette pièce provienne du gisement ?
The West american species of Pleurotoma, sub-genus Genota,
by W.-J. Raymond (2). — Cette petite Note est relative à deux es-
pèces de Gabb, du Pieistocène de Californie, et deux espèces nou-
velles du Pliocène et de l'époque actuelle, que M. Raymond classe
avec raison dans le G. Dolichotoma, mais sans leur appliquer la
correction de nomenclature (Bathytoma) que j'ai indiquée dans la
seconde livraison de mes « Essais de Paléoc. comparée ».
ECHINODERMES
par J. LAMBERT.
New Agelaerinites, by John M. Clarke (3). — La découverte
d'espèces nouvelles d’Agelacrinites du Dévonien supérieur a engagé
l’auteur à reprendre l’étude du groupe si singulier et si intéres-
(1) Paris, 1906. — La Feuille des Jeunes Nalur., IV: sér., 36° année, pp. 153-
158. 4 PI. phot. x
(2) The Nautilus, 1906, vol. XX, n° 4, pp. 37-39, PI. II.
(3\ Albany, 1901. — In-8°, 46 p., 7 fig. et 4 PI. Ext. New-York State Museum
Bull. 49., Paleont papers, 2, pp. 182-198, PI X.
SOIR
sant des Edrioasteroidea. Il examine successivement les caractères
de chacun des principaux organes, puis rappelle la division des
espèces en trois Genres: Agelacrinites Vanuxem, Discocystis Gregory
et Lepidodiscus Meek and Worthen. On sait que Discocystis a été
proposé pour remplacer Echinodiscus Worthen and Muller (non
Breynius).
Les espèces nouvelles sont: Lepidodiscus alleganicus représenté
par de superbes individus qui permettent d'étudier la disposition
des plaques de la face ordinairement adhérente, puis Agelacrinites
Beecheri et le petit 4. Buttsi adhérent.
The Lead Zine and Fluorspar deposits of Western Kentucky,
by 0. Ulrich (1). — L’assise de « Saint Louis Limestone » (Carbo-
nifère) a fourni à l’auteur une plaque interambulacraire d'Ar-
chæocidaris Wortheni Hall, et des fragments de test attribués
Melonechinus multiporus, Genre que l’on continue en Amérique à
nommer Melonites Norwood and Owen, 1846, bien que le terme ait
été employé en 1822 par Lamarck pour désigner des Foraminifères.
Des mêmes couches, de celles plus élevées « Sainte Geneviève
Limestone » et de celles de Kaskaskia, M. Ulrich nous fait connaître
une belle série de Blastoïdes et quelques Crinoïdes, notamment
des espèces déjà décrites comme Pentremites conoideus Hall, P. pi-
riformis Say, P. florealis Schlotheim, P. (rodoni Defrance, P. obesus
Lyon, Mesoblastus glaber Meek and Worthen, et pour les Crinoïdes
des débris moins complets d'Agassizocrinus conicus Owen and
Shumard, Pterocrinus capitalis Lyon, P. acutus Wetherly, P. de-
pressus Lyon et Casseday Platycrinus Huntsvillæ W. et Shumard.
Les espèces nouvelles, sommairement décrites, ou même figu-
rées sans autre description que l'explication des planches, sont les
suivantes : Pentremites cavus de « Saint Louis Limestone », qui dif-
fère de P. conoideus seulement par sa taille un peu plus forte et la
dépression plus apparente de ses interambulacres. P. Fohsi, de la
formation de Birdsville (Kaskaskia group), avec une variété
marionensis, se rapproche beaucoup de P. chesterensis Hambach.
P. pyramidatus du même horizon, plus petit, plus pyramidal, est
aussi sans dépressions interambulacraires. ÿ
A new American Pentremite, by Charles Schuehert (2). —
Cette espèce, Pentremites Maccalliei est remarquable par sa taille,
(4) Washington, 1905. — In-4°, 411 p., 7 PI. et cartes.
(2) Washington, 1906. — In-8, 2 p. 3 fig. — Ext. de Proceed. Unit. St. Nat
Mus., vol. XXX, p. 759-760.
PT SE CPR ENT % vs
11 x 2 ‘ CARE x
sa forme conique très élevée, le peu de développement de ses
pièces basales et ses très profondes dépressions interambula-
craires ; elle paraît bien différente des formes comparées comme
P. obesus Lyon et P. Fohsi Ulrich. Ce Blastoïde a été RL à
à Cole City (Géorgie) dans le « Bangor Limestone ».
Le Toarcien des environs de Mâcon par M. Lissajous (1). — Ce
Travail, presqu’exclusivement consacré à l'étude de Mollusques,
contient aussi l’énumération de quatre Pentacrinus et la descrip-
tion de deux plaques interambulacraires d'un Echinide, rapporté
avec doute à Cidaris Moorei Wright. M. Lissajous rappelle qu'il
existe des différences sensibles entre le type anglais et les formes
qui y ont été rattachées par Cotteau. Les plaques du Mâconnais
sont plus allongées que celles du type anglais ; leurs serobicules
sont subelliptiques, leurs granules plus nombreux. Les deux
formes sont d’ailleurs des Plesiocidaris.
Dans la couche à Leptena de May, on trouve le vrai P. Mooreiet
Cotteau en a représenté une plaque isolée (Pal. Franç. Jurass.
pl. 145, fig. 22), mais les débris plus complets figurés par lui sous
le même nom (fig. 19 à 21) ne sont pas rigoureusement identiques ;
ils se rapprocheraient davantage des plaques du Mâconnais, si
leurs granules n'étaient plus nombreux du côté adambulacraire.
Notes sur deux Échinides nouveaux des Alpes maritimes, par
J. Lambert et L.-H. Savin (2). — La première de ces espèces est
Acrosalenia Guebhardi, du Bathonien, qui se distingue de À. spi-
nosa par ses tubercules interambulacraires plus petits et plus
homogènes. La seconde, Plesiocidaris gourdonensis, a été créée
pour des radioles du Barrémien rappelant un peu ceux de Typoci-
daris essenensis Schluter, mais nettement crénelés et appartenant
ainsi à un autre Genre.
Étude sur les Échinides de la Molasse de Vence, par J. Lam-
bert (3). Grâce aux recherches et aux libérales communications de
M. le Dr Guébhard, j'ai pu décrire 29 espèces de ce niveau, dont
sept nouvelles. Les Réguliers ne sont représentés que par quelques
radioles d’une espèce connue, Leiocidaris Sismondai Mayer.
Les Clypéastres au contraire présentent une abondance et une
(4) Mâcow, 1906. — In 8° 56 p. 6 pl. (Echinod., p. 10 et 11, PI. I, fig. 1.)
(2) Nice, 1906.— In-8°, 4 p. 1 fig. et 1 PI. — Ext. Ann. Soc. Lettres, Sc. el Arts
des Alpes-Maritimes T. XX. p. 67 et suiv. PI. XI.
(3) Nice, 4906. — In-8:, 64 p., 2 fig. et 10 PI. Exl. Ann. Soc. Lettres, Sc. et Arts
des Alpes-Maritimes, t. XX.
16
— 230 —
variété de formes très remarquable. Leur nombre et l'observation
de formes de passage m'ont permis de ne pas séparer comme
espèces de simples variations, malgré l'analogie de plusieurs de
celles-ci avec des espèces voisines. Pour convenablement étudier
le plus répandu de ces Clypéastres, Clypeaster latirostris Agassiz,
J'ai dû en examiner neuf autres et essayer de fixer les caractères
de C. Martini Desmoulins, C. laganoides Agassiz, C. Beaumonti
Sismonda, C. Michelotti Agassiz, C. marginatus Lamarck, C. inter-
medius Desmoulins, C. campanulatus Schlotheim, C. altus Klein,
C. gibbosus M. de Serres. Je restitue à la forme de Baden, con-
fondue avec C. allus, le nom C. campanulatus, et j'insiste sur la
nécessité de ne pas réunir C. gibbosus Michelin au vrai C. gibbosus
M. de Serres.
C. latirostris est représenté par ses variétés vintiensis, italica. vin-
dobonensis, subovalis, tourrettensis et inflata, dont les trois dernières
s'éloignent très fortement du type. L'examen de C. grandiflorus
Bronn m'a obligé à reprendre l’étude de la plupart des Bunactis
pour fixer les types de C. Scillæ, C. crassus, C. crassicostatus,
C. acclivis et C. intermedrus ; C. bunopetalus et C. rhabdopetalus ne
sont pour moi que des variétés des précédents. C. Oppenheimi nov.
sp., est intermédiaire entre C. latirostris et certains Bunactis
comme C. acclivis.
J’ai cherché aussi à débrouiller les diverses espèces de Scutelles,
citées par les auteurs, notamment par Fontannes et Fischer, dans
le bassin du Rhône, et j'ai été amené à distinguer, à côté de
Scutella paulensis et S. subrotundæformis, deux formes nouvelles :
S. Lorioli, de la Drôme, plus épaisse, régulièrement bombée et
S. Michaleti, des Martigues, remarquable par la largeur de ses
pétales.
A la suite de Pomel et d’autres auteurs, j'ai dû me préoccuper
de préciser pour les Cassiduloida l'importance de certains carac-
tères, comme celui si souvent invoqué des phyllodes, et de la
nécessité d'établir quelques Sections dans le grand Genre Echino-
lampas. Je réunis Heteroclypeus Cotteau, réellement atélostome, à
Hypsoclypus Pomel. J'admets les Genres Conolampas, Plesiolampas,
Microlampas et Pliolampas avec ses quatre succédanés, puis Pro-
gonolampas, et j'ajoute le Genre Aplolampas pour le si singulier
Echinolampas montevialensis Schauroth. Quant aux Echinolampas
j'en place les innombrables espèces dans huit Sections, la plupart
empruntées à Bell et à Pomel et je propose Maerolampas pour
les anciens Conolampas Pomel (non Al. Agassiz). Cypholampas
pour les espèces à pétales saillants comme Æ. stelliferus, Seuto-
— 231 —
lampas pour les espèces subconiques, à base plane, du type de
Conoclypeus plagiosomus, sans mâchoires et pourvu de phyllodes,
qui n’est par conséquent ni un Conoclypeus, ni un Hypsoclypus. Iso-
lampas (1) renfermera des formes à zones porifères subégales et
tubercules espacés. Les espèces nouvelles sont : E. Savini, troisième
terme d’une forme, dont on peut suivre l’évolution dans l’Helvétien
et qui paraît dériver d'une autre du Tongrien; puis le grand
E. Guebhardi. Je rétablis dans la Méthode le vrai E. Francei Des-
moulins, grande espèce de la Molasse des Angles, avec laquelle les
auteurs ont confondu trois autres formes de l'Eocène, et je restitue
à l’espèce du Cotentin son ancien nom E. Heberti Cotteau, ce qui
m'oblige à faire d’E. Heberti, du Bordelais, un £. Cotteaui.
Parmi les Spatangoidea, Opissaster Almerai a été établi depuis
plus de deux ans dans un Mémoire reçu à lä Société Géologique de
France, dont les planches sont exécutées, et dont la publication a
été retardée par des circonstances de force majeure. C'est donc
involontairement de ma part que l’espèce ne se trouve encore ni
complètement décrite, ni figurée. L'examen de Pericosmus latus
Agassiz, m'a amené à indiquer les caractères du Genre nouveau
Gregoryaster, établi pour des Hemiaster à ambulacres longs,
droits, dans de profonds sillons, comme le prétendu Schizaster
Grateloupi Sismonda, qui n’a pas de fasciole latéro-sous-anale.
Schizaster ventiensis est remarquablement voisin de S. fragilis,
vivant, des mers du Nord. Je rétablis S. eurynotus Agassiz, con-
fondu à tort par les auteurs avec S. Scillæ Desmoulins, lequel est
un simple synonyme de S. Parkinsoni Defrance. Maretia ocellata
avec sillon antérieur bien apparent, fasciole en anneau bilobé et
tubercules à ampoules internes, rentre dansla Section Hemupatagqus
quil y aurait lieu de rétablir comme Genre. J'indique quel parti on
peut tirer de l'examen des zones périplastronales pour la distinc-
tion des diverses espèces de Prospatangus. Entre autres espèces
nouvelles, il y a lieu de citer Tristomanthus Lorioli et Moira
Guebhardi, ce dernier recueilli avec Echinocardium depressum
Agassiz, qui est comparé avec E. gibbosum Oppenheim (non Gray),
nom déjà donné à une espèce vivante différente et que je change
en E. Oppenheimi.
J’appelle en terminant l'attention sur la très importante décou-
verte de M. Pierre Goby, résultant de l'application à la Paléonto-
logie des procédés radiographiques. Pour beaucoup de fossiles,
notamment pour les Clypéastres, l'étude des caractères internes,
(4) Isolampas, Lambert in Chautard 1905, Rev. Paléozoo!.; p. 64 supra.
— 232 —
de la disposition des piliers, des lacunes et du canalintestinal, pré- .
sente un interêt de premier ordre. Autrefois, il fallait pour s'y
livrer, soit sacrifier des individus afin d'obtenir des coupes, soit
s'en remettre aux hasards de la fossilisation et à l'examen des
moules, toujours si difficiles à identifier avec les individus revêtus
de leur test. Aujourd'hui à l’aide de la radiographie, on peut se
rendre compte très exactement de ces caractères internes. Le spé-
cimen de Clypeaster laganoides représenté aux figures 1, 2 de la
pl. III, malgré son épaisseur, a donné en radiographie des épreu-
ves remarquables, dont l’une a été reproduite (Planche X, figure 1).
Une figure schématique appliquée donne l'explication des princi-
pales ombres portées, et permet de reconstituer les organes princi-
paux de ce fossile miocénique.
OSTRACODES, BRYOZOAIRES ET FORAMINIFÈRES
par M. G.-F. DOLLFUS.
New American paleozoie Ostracoda. Notes and descriptions
ofupper Carboniferous genera and species, by MM. Ed. 0. Ulrich
et R. S. Bassler (1). — Cette publication est la seconde d'une
série inaugurée par M. Ulrich en 1900, et que les auteurs ont le
dessein de poursuivre sur les Ostracodes fossiles des Etats-Unis.
Dans la nouvelle Famille des Leperditellidæ, les auteurs
établissent le nouveau Genre Paraparehites U. et B. génotype:
P. humerosus n. sp., du Permo-Carbonifère du Kansas ; Genre
établi pour y placer la majeure partie des espèces carbonifères
autrefois classées dans le Genre Leperditia, mais qui se distinguent
de ces formes généralement ordoviciennes par la nature du test qui
n'est jamais noir, par la taille qui est généralement plus faible,
par la disposition de la charnière qui est formée sur la valve
gauche par une commissure subtriangulaire, enfin par le mode
.d’emboîtement des valves. La différence avec le G. Aparchites est
plus délicate et réside exclusivement dans l'emboîtement des
valves qui n'est pas complet chez Aparchites.
(4) Washington, 1906. — Proc. Un. St. Nat. Mus., vol. XXX, p. 149 164, PI. XI.
a ar
»s — 233 —
Les auteurs s’attachent ensuite aux espèces carbonifères ratta-
chées au Genre Silurien Beyrichia, les unes paraissent en effet les
descendants du groupe silurien; mais la majorité des autres pré-
sente des valves inégales, et ce caractère, comme celui tiré des
nodosités de la surface, peut servir de première base pour une nou-
velle classification, la disposition de ces tubercules noueux a
servi à caractériser divers Genres ; mais de nombreuses formes de
passage ont surgi et ont montré la nécessité de rechercher un
nouveau groupement : Beyrichiella devient le Genre principal, le
G. Synaphe passe en synonymie et Beyrichiopsis, reste attribué aux
espèces frangées. Voici le synopsis général des formes après
l'examen critique qui en a été fait.
Famille Beyricaunz : G. Beyrichia ; B. radiata J. etK., B. ema-
ciata U. et B., G. Beyrichiella ; B. gregaria U. et B., B. boliæformis
U. et B.
Famille KirkByin& : G. Kirkbya ; K. pinguis U. et B., K. centronota
litet B.,
Famille CyraeripÆ : G. Cythere Haworti U. et B.
Famille Baron : G. Bairdia Beedei U etB.
Famille Cyprinini : G. Cypridina subovata U. et B.
Bien des questions restent encore ouvertes, tout celà n’est qu'un
début.
Foraminifera and Ostracoda from the cretaceous of East
Pondoland, South Africa, by M. Fred. Chapman (1). — Une
série intéressante de micro-organismes a été découverte dans une
argile grisâtre, souvent sableuse, appartenant au Crétacé et
rencontrée dans la région Est de la région de Pondo. Dix-huit
espèces de Foraminifères ont été déterminées, dont la majorité
déjà connue, indique le Néocomien ou le Gault ; Haplophragmium
neocomianum Chap., Pleurostomella subnodosa Reuss, sont par-
ticulièrement caractéristiques. Les espèces nouvelles sont : Haplo-
phragmium meridionale Chap., Bulimina trigonula Chap., espèce
trouvée aussi à Taplow en Angleterre, et Pulvinulina pondensis
Chap. ; il y a d’expresses réserves à faire sur le Vaginulina lequ-
men Linné.
Les Ostracodes sont au nombre de sept, dont deux nouveaux :
Cytheridea longicaudata Chap., Cytheropteron elongato-concentricum
Chap. Ils confirment l'âge indiqué par les Foraminifères.
(1) London, 1904. — Ann. South. Africa Mus., vol. IV, p. 221-236, 1 PI.
— 234 —
The Miocene deposits of Maryland, Maryland Geological Sur-
vey, by M. W. Bull. Clark (1). — Le très gros Travail qui vient de
paraître sur la Géologie et la Paléontologie de l'Etat de Maryland
est l'œuvre de nombreux spécialistes. Rien que pour les animaux
inférieurs, nous sommes obligés d’en découper les chapitres pour
les diverses parties de cette Revue, ayant affaire à autant d'auteurs
différents, les Ostracodes ont été examinés par MM. Ulrich et
Bassler, les Bryozoaires et les Hydraires par M. Ulrich, les An-
thozoaires par M. er les Radiolaires par M. Martin et les
Foraminifères par M. Bagg
Les Ostracodes du Miccèue de Maryland, qui sont s ÉSUES sur
trois planches, sont tous nouveaux, à l'exception d’une très an-
cienne espèce de Rœmer ; Cythere cornuta, extrêment commune
dans le Tertiaire d'Europe, et très variable comme ornementation,
aussi bien en Amérique qu'en Europe. Nous ne pouvons citer
toutes ces espèces, qu'à la condition de ne nous arrêter sur aucune ;
elles ne réclament d'ailleurs aucune critique particulière.
Cythere Clarkana, C. planibasalis, C. Calverti, C. inæquivalvis.
C. plebeia, C. Burnsi, C. paucipunctata, C. Tuomeyi, C. porcella, C.
nitidula, C. punctistriata, C. Vaughani, C. Francisca, C. subovalis,
C. Martini, C. dorsicornis, C. Lienenklausi, C. producta, C. minuscula,
C. exanthemata, C. rugipunctata, C. Evax, C. spiniplicata, C. Snat-
tuchi.
Cythereis alaris, Cytheridea subovata ; Cytherideis Ashermani, C.
cylindrica, C. subæqualis, C. semicircularis, C. longula, Cytheropteron
nodosum n. Sp.
Beaucoup d’espèces sont représentatives d'espèces européennes,
mais la foule de ces Ostracodes paraît innombrable, et tant s'en
faut qu'au point de vue stratigraphique, leur horizon paraisse
bien fixé ; en Europe, le nombre des espèces miocéniques con-
nues est relativement fort réduit, aucun auteur ne s'en étant encore
sérieusement occupé.
Development of some paleozoie Bryozoa., by M. Edgard
Roscoe Cumings (2). — Le développement des Bryozoaires dans
leur période embryonnaire a été étudié à l’état vivant par bien des
auteurs, mais c’est un sujet à peu près neuf pour la faune fossile. On
sait que le double mode de propagation des Bryozoaires laisse dans
(4) Baltimore, 1904. — 1 vol. texte 544 pages, IX cartes et fig.. 4 vol. Atlas
PI. 40 à 4395.
(2) Philadelphie, 1904. — 4mer. Jour. of Science, vol. XVII, pp. 49-78; figures.
— 235 —
l'ombre à l’état fossile tout ce qui est relatif à la reproduction par
un œuf libre toujours membraneux, mais qu’il permet l'examen du
développement par bourgeonnement colonial, et c’est précisément
le sujet traité par M. Cumings quiest un élève de Hyatt, et qui
crée immédiatement toute une nomenclature pour désigner les
diverses périodes de croissance des colonies.
Phylastique : période embryonnaire ; Népiastique : période en-
fantine ; Neanastique : période adolescente ; Ephébastique: période
de maturité ; Gérontastique : période coloniale sénile. Dans le cas
où il serait nécessaire de désigner un nombre de stades plus con-
sidérable encore, on employerait en plus les préfixes ana, meta et
para.
Le développement embryonnaire des Cyclostomata est extré-
mement voisin de celui des Chilostomata, les métamorphoses sont
les mêmes, seulement dans ces derniers, les organes adhésifs sont
plus développés. La période phylastique est celle dans laquelle on
aperçoit sur les colonies, la première trace d’un gonflement indi-
quant le point de croissance d’un bourgeon. Le premier bourgeon
est ordinairement latéral, mais plusieurs bourgeons peuvent appa-
raître sur les divers côtés de la même cellule primaire, l'auteur a
trouvé des exemples montrant jusqu'à 8 cellules bourgeonnantes en
trois stades autour d'une première cellule centrale.
Dans un Fenestella coronis, les bourgeons partaient alternative-
ment à droite et à gauche de la première cellule, et les cellules
suivantes se succédaient en alternant de croissance, dans le même
ordre; la question se complique beaucoup chez les Bryozoaires
arborescents, la partie radiculaire formée d’une dizaine de cel-
lules réunies circulairement et latéralement se met à bourgeonner
verticalement, les bourgeons s'allongent en tubes, se ferment pos-
térieurement par des planchers, et pendant ce temps, le bas de la
colonie passe de la période éphébastique à la période gérontas-
tique. Dans certains Bryozoaires primaires, les cellules s'ouvrent
d'un seul côté, caractère des Fenestella ; tantôt elles débutent par
cinq bourgeons divergents pourvus chacun d’une carène comme
dans Unitrypa. Tout le groupement colonial est déterminé par la
position et l'orientation des premiers bourgeons. Chez Paleschara
le premier bourgeon est à gauche, le second à droite, celui en tête
n'est pas régulier, les autres suivent en bas bien après, dans un
ordre un peu confus, les derniers sont orientés parfois inverse-
ment comme direction de l'ouverture de la cellule mère. Chez Sto-
matopora la multiplication est frontale et linéaire, tantôt unique,
tantôt double, ce qui amène la bifurcation des séries. Certai-
ose
nement ces études nouvelles, si elles sont prolongées, apporte-
ront quelque lumière sur la filiation des Bryozoaires; déja on
entrevoit que les Cryptostomata du système paléozoïque ont été la
souche des Chilostomata cénozoïques, que les Trepostomata sont un
très ancien type, mais sans relation linéaire avec aucun autre Or-
dre de Bryozoaires plus récent.
A revision of the Paleozoie Bryozoa : I Ctenostomata, Il Tre-
postomata, by MM. E.-0. Ulrich et R.-S. Bassler (1). — M. Ulrich
et son jeune collaborateur M. Bassler ont entrepris la lourde tâche
d’une révision générale des Bryozoaires des terrains Paléozoïques
d'Amérique. Ils ont pu disposer de matériaux très considérables
groupés principalement au Musée national des Etats-Unis, et d’une
bibliothèque presque complète dont M. Bassler a tiré les éléments
d'une bibliographie générale des Bryozoaires que nous avons eu
l’occasion d'analyser en 1900; enfin, comme on doit déjà à
M. Ulrich le chapitre important des Bryozoaires primaires dans
l'édition américaine du Manuel de Paléontologie de Zittel, on peut
considérer que nul n'était mieux qualifié que ces auteurs pour
mener à bien leur entreprise. Ils se défendent de l'accusation por-
tée contre l’un d'entre eux d'avoir laissé figurer dans la publica-
tion de M. Eastman les mêmes animaux à la fois dans le chapitre
des Coraux et dans celui des Bryozoaires, en nous expliquant que
les Polypiers étaient déjà traduits sans révision, quand M. Ulrich
fut prié de rédiger un chapitre sur les Bryozoaires américains, mal
compris par Zittel. En effet, la classification de divers groupes tels
que les Monticuliporoidea et les Fistuliporoidea est très délicate ; ce
sont bien cependant décidément des Bryozoaires, et les critiques
de Lindstrôm, deRôminger, de Waagen et de Wentzel, peuvent s’ex-
pliquer parce qu’ils n’ont eu sous les yeux que de mauvais spéci-
mens en nombre insuffisant, tandis que M. Ulrich à eu en mains
des milliers d'échantillons, et il a pu faire des coupes minces, par
douzaine, de chaque espèce à divers états de développement. Tous
les cinq Ordres de Bryozoaires désignés collectivement sous le
nom Gymnostomata sont représentés dans les terrains primaires ;
les Trepostomata, Cryptostomata et Cyclostomata sont abondants,
mais les Ctenostomata et Cheilostomata sont très rares. Examinons
maintenant les Ctenostomata Busk, qui ont été longtemps mécon-
nus à l’état fossile, et successivement élucidés, par Nicholson et
Etheridge en 1877, G. Dollfus, en 1877, Ulrich en 1879, Vine en
(1) Washington, 1904. — Smiths. Micell. coll., vol. 45, pp. 256-295, 4 PI. ;
vol. 47, pp. 15-55, 9 PI.
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—- 231 —
1881 etc. Aujourd'hui, on s'accorde à y voir des colonies bour-
geonnantes, térébrantes ou fixées, dont voici le schéma générique:
Fam. RaopaLoNaribx. — Genre Rhopalonaria Ulrich 1879 ; géno-
type : À. venosa Ulrich ; colonie incrustante, rameuse, étendant son
réseau sur les coquilles les plus variées, grandes mailles inégales,
polygonales ; cellules petites, ovalaires, réunies par un canal capil-
laire ; une dizaine d'espèces connues, mais À. attenuata, R. ro-
busta, R. tenuis, R. medialis, sont des formes nouvelles.
Famille Vinezinæ. — G. Vinella Ulrich 1890 ; génotype : Vinella
repens Ul.; Zoarium rampant, stolons délicats, minces, droits ou
peu flexueux, souvent bifurqués, mais sans zooécies visibles.
G. Heteronema,; génotype : 1. capillare n. sp. ; zoarium fibril-
laire irrégulièrement croissant, pas de zooécies visibles : 3 espèces.
G. Allonema ; génotype: À. botelloides n. sp. Le zoarium est
formé d'une série de zooécies utriculaires jointives ; huit espèces,
presque toutes nouvelles : À. waldronense, À. subfusiformis.
Fam. AscopicryoninÆ. — G. Ascodictyon Nich. et Ether 1877; :
génotype : À. stellatum N. et E.; zoarium dans lequel les zooécies
utriculaires sont réparées par des stolons filiformes. Sept espèces
dont trois nouvelles : À. floreale, A. parvulum, À. sparsum.
Le nouveau Genre Ptyeheeladia est douteux, car P. agellus
U. et B. est une colonie adhérente, rameuse, anastomosée, dont
les granules sont peut-être des zooécies.
L'Ordre des TReposromarA fournit des éléments plus importants;
il comprend deux divisions : les Amalgamata dans lesquels les mu-
railles des cellules tubuleuses sont intimement soudées, les Inte-
grata dans lesquels les murailles conservent toute leur individua-
lité, les auteurs nous avertissent du reste charitablement que ce
caractère n’est pas toujours facile à établir.
Fam. MonricuziPoribÆ. — G. Monticulipora d'Orbigny 1550,
génotype : M. mammulata d'Orb.
Les types d’Orbigny communiqués par M. Boule avaient déjà été
correctement interprêtés et sont figurés à nouveau.
G. Grhignyella ; génotype : 0. sublamellosa n. sp.; colonie mas-
sive, tubes polygonaux, planchers minces, quelques épines et vé-
sicules isolées. G. Prosopora M. et E., P. patera n. sp.
G. Homotrypella Ulrich : H. nodosa n. sp.; G. Mesotrypa, Ulr. M.
echinata n. sp.
Famille HererotTrYPibÆ Ulr. comprenant le Genre :Heterotrypa
Mich.; acanthophores d'une seule espèce, H. parvulipora n. sp.; G.
Dekayella Ulrich, acanthophores de deux natures, D. foliacea n. sp.:
G. Cyphotrypa polypiérite massif, génotype : Leptotrypa acervu-
— 238 —
losa Ulr,; autres espèces: C. frankfortensis, C. wilmingtonensis ;
G. Atactopora Ulr., A. angularis n. sp. Acanthophores petits et nom-
breux, surface à pustules saïllantes.
G. Petigopora Ulr., génotype : P. offula n. sp.,acanthophores bien
développés, mais d'une seule espèce, colonies circonscrites.
G. Stigmatella U. et B., génotype : S. crenulata n. sp. ; Zoarium
incrustant, acanthophores petits et disséminés, mésopores sou-
vent réduits à de petits points. Autres espèces : S. spinosa, S. perso-
nata, S. interporosa, S. nana.
Famille ConsreLLaribÆ Ul., G. Constellaria Dana, espèces nou-
velles : C. teres, C. florida, Pores groupés en régions saillantes
étoilées.
Famille BarosromezinÆ Ul., G. Lioclema Ul., L. Monroei n. sp.,
Zoarium subrameux ; ouvertures zooéciales polygonales, isolées par
une ceinture complète d'ouvertures mésoporaires, acanthophores
épars et solides. G. Lioclemella Færste 1895, non figuré.
Famille AmPLexoPporIDÆ Ul., G. Amplexopora Ul., l’ancien géno-
type étantobscur, il vaut mieux prendre pour exemple une espèce
nouvelle : À. Columbiana U. et B., réseau polygonal très simple,
quelques épines à la jonction des zooécies, planches et murailles
très minces. G. Monotrypella UT., génotype : M. æqualis UL. ; formes
rameuses d’Amplexopora, mais sans acanthophores. G. KB hombhoe-
trypa, génotype; À. quadrata Rôminger sp., ancienne espèce.
Famille CarcoporibÆ Ul., G. Calloporina, génotype : C.
crenulata Ul.; nouvelle espèce : C. parva. Groupes de formes sans
planchers, murailles très minces, pas d’épines, mais quelquefois
des mésopores.
Famille TREMATOPORIDÆ UL., G. Anaplhragma, génotype : À.
mirabile U. et B.; pas de planchers, tous les autres caractères sont
ceux des Batostoma. Les auteurs annoncent la publication d'autres
Genres, d'espèces nouvelles, et le remaniement de ces deux der-
nières Familles qui paraissent former des séries parallèles avec
d’autres pourvues formellement de planchers, mettant ainsi en
question la valeur de ce caractère qui semblait si hautement pri-
mordial./Rien n’est absolu dans les séries naturelles, tout peut
manquer, tout se remplace.
A study of the James types of Ordovician and Silurian
Bryozoa. by M. R. S. Bassler (1). — M. Bassler a entrepris l'exa-
men critique des travaux sur les Bryozoaires de deux Paléontolo-
(1) Washington, 1906. — Proc. U. S. Nat Mus., XXX, pp. 1-66, PL. 1 à VII.
— 239 —
gistes américains, M. U. P. James et J. F. James, dont les collec-
tions font partie maintenant du Musée national et des collections
universitaires de Chicago. Travail extrêmement utile, car il y a
beaucoup à revoir dans les publications de ces deux pionniers
de la Paléontologie américaine. Beaucoup d'espèces sont pure-
ment nominales, n'ayant été accompagnées ni de descriptions suf-
fisantes, ni de figurations; pour beaucoup d'autres, ce qui est
plus grave, les descriptions ne coïncident pas avec les types, et
M. Bassler est obligé de sacrifier toutes les appellations géné-
riques et spécifiques qui ne concordent pas avec les règles de la
nomenclature adoptée par le Congrès des Ornithologistes améri-
cains tenu en 1892 et qui nous paraissent d’ailleurs parfaitement
rationnelles. Plusieurs des publications des James ont paru pres-
que simultanément avec celles d'Ulrich, sans que ces auteurs aient
eu connaissance de leurs mutuels travaux ; d'autre part, Nicholson
le premier a donné des figures montrant l’organisation intérieure
de ces animaux etpermettant d’en établir une classification rigou-
reuse. Le dédale générique est si grand que M. Bassler est obligé
de reprendre les espèces des frères James dans un ordre pure-
ment alphabétique, ce qui nous empêche d’en aborder la critique,
car la place nous manque absolument pour discuter à notre tour
les 110 espèces étudiées à nouveau. Il y a cependant des échan-
tillons figurés qui sont bien curieux, voici par exemple Eury-
dictya multipora (Hall) Ulrich, qui n’est autre que Ptylodictya an-
tiqua James, l'aspect extérieur est celui d’un Klustrien, mais la
cellule est munie d’un tube prolongé et sans planchers. Cæloclema
Oweni James, a l’aspect d’un Lépralien ; mais l’organisation in-
terne est d’un Cyclostomata sans planchers. Helopora Harrisi James
(Ulrich), dont les figures primitives étaient tout à fait incorrectes et
mauvaises, apparaît extérieurement comme un Escharien articulé.
Stomatopora delicatula James sp. (Hippothoa) est une surprise comme
représentant une forme coloniale du Silurien qui se serait propagée
presque sans modification jusque dans le Jurassique. Il y a de tout
dans ces espéces, des formes à cellules avec planchers simples,
avec vésicules, avec épines, ou même sans planchers ; des formes
où toutes les cellules sont pareilles, et d’autres où elles sont diffé-
renciées ; avec murailles soudées ou murailles communes.
Le sujet paraît très neuf aussi au point de vue géologique,
car l’auteur nous donne une classification nouvelle de diverses
assises de Cincinnati et de Trenton d’après des travaux en prépa-
ration au Service géologique central des États-Unis, modifiant
sérieusement le classement stratigraphique des anciennes espèces.
— 240 —
Gotlands Silur-Bryozer, I; von M. Anders Hennig. (1) — Dès 1837
Hisinger a signalé des Bryozoaires dans les couches de Gotland;
plus tard en 1888, Lindstrôm en a beaucoup augmenté le nombre ;
sa liste comprend 47 espèces de Bryozoaires pour le Silurien su-
périeur de Suède, mais bien des espèces étaient imparfaitement
déterminées, aujourd’hui M. Hennig, bien connu par d'autres tra-
vaux de paléotolongie, entreprend une révision complète de ces ani-
maux, discutant surtout les travaux américains de Ulrich et sur-
veillant si des Polypiers ne se sont pas trouvés confondus avec les
Bryozoaires, car la distinction est parfois subtile entre les Genres
paléozoïques de ces Classes réellement si différentes.
Les espèces étudiées et complètement dérites dans cette pre-
mière Note sont les suivantes :
Phœnopora Lindstrümi Ulr. espèce de l'Illinois, abondante en
Suède. Ptilodictya lanceolata Gold sp. [Flustra] espèce très ancien-
nement connue et fort répandue. P. triangularis n. sp. P. flabellata
Eichw. Pachydictya Holmi n. sp. beaux rameaux pourvus de
grandes cellules ovales, nombreux planchers. P. macropora n. sp.
très rare. Peu d’espèces sont ainsi décrites, mais elles le sont avec
un détail anatomique précis, nous avons des coupes dans tous les
sens qui nous permettent d'apprécier les plus petits détails de
leur mode d’accroissement.
The Miocene deposits of Maryland, Bryozoa, by MM. Ulrich et
Bassler (2). — Les trente-deux espèces de Bryozoaires décrits et
figurées sont toutes nouvelles, à l'exception d'une vieille espèce
douteuse de Conrad et de deux formes, non moins anciennes, exa-
minées autrefois par Lonsdale. La première espèce nouvelle décrite,
Idmonea expansa n. sp., est douteuse pour les auteurs au point de
vue générique, car elle présente certainement une colonie ram-
pante étalée, qui n’a rien de commun avec les formes dressées
typiques comme /dmonea triquetra Lamouroux. M. Pergens a tenté
de restaurer pour ce groupe le G. Reptotubigera d'Orbigny, mais le
type de d’Orbigny n’est pas probant. Crisina striatopora U. et B.
est pour moi un véritable Idmonea. Theonoa glomerata Mich. nous
paraît une espèce représentative dans les faluns de la Touraine.
Les espèces du G. Membranipora sont nombreuses et bien caracté-
risées, il n'y a ni avicularia ni ovicelles et les dimensions des zoa-
riums sont ici très importantes à fixer. M. oblongula, M. fossuli-
(1) Upsala, 190$. — 4rkiv For Zool., Bd. 2, n° 10, 37 p., fig., 2 PI.
(2) Baltimore 1904. — Vide ut supra.
D PÉPPRR RL D.
— 2h41 —
fera, M. caminosa, M. germana, M. parvula, M. bifoliata, M. nitidula
M. fistula. Les espèces sont soigneusement comparées aux formes
européennes.
Amphiblestrum constrictum est fréquemment parasite sur Pecten
Madisoni.
Dans les Microporellidæ il faut citer Microporella præciliata,
M. inflata, M. bifoliata. Adeonellopsis umbilicata Lonsdale sp.
(Cellepora) 1845.
Dans les Schizoporellidæ, signalons : Sc. informata Lonsd. (Celle-
pora), S. subquadrata n. sp. voisine de S. unicornis Johns., S. latis-
sima, S. doverensis, S. cumulata, il semble là que nous avons des
variétés sans fin, on a peine à trouver deux exemplaires bien iden-
tiques.
Retepora doverensis sp., jolis échantillons avec ovicelles et avicu-
laires. Lepraliidæ avec Lep. maculata, L. montifera, Marylandica,
L. reversa, Palmicellaria, convoluta n. sp., curieux groupement
pour un Lépralien, P. punctata n. sp.
Enfin Cellepora massalis et C. cribrosa espèces communes, affines
avec C. pumicosa Linné. -
C’est bien une faune d'évolution miocénique sans espèces venant
de l'Eocène, sans formes passant dans les mers actuelles. Les auteurs
n'ont pas non plus cherché à forcer les ressemblances en attribuant
aux espèces américaines des noms aproximatifs d'espèces euro-
péennes ou australiennes ; pour eux, les Bryozoaires sont de bons
fossiles, caractéristiques de leur horizon géologique et de leur pro-
vince zoologique.
Bryozoa from Chatam Island and d’'Urville Island. New-Zeland.
par M. Arth. Waters (1). —M. Waters a étudié avec le soin qu’on
lui connaît une petite série de Bryozoaires rapportés de la région
antartique de la Nouvelle Zelande par le prof. H. Schaninsland.
La plupart des espèces étaient déjà connues, décrites par Hinck,
deux sont nouvelles : Lepralia clivosa Wat. dont le mode d’accrois-
sement a pu être suivi avec détails nouveaux ; Smittia Wannuiensis
Wat. Une Plumatella est étroitement alliée à une forme euro-
péenne assez commune, elle s'en distingue cependant par ses sta-
toblastes plus larges.
(1) London, 1906. — Ann. and Mag. Nat. hist., série 7, vol. XVII p. 12-93, 1 PI.
— 242 —
Sur la formation du réseau des Nummulites rétieulées. par
M. J. Boussae (1). — L'examen de séries nombreuses de Nummu-
lites réticulées, d'individus jeunes, comme la comparaison des tours
du centre avec ceux de la périphérie, montre quele réséau qui sépare
la lame entre ces tours d’enroulement est formé tantôt simplement
par la ramification des filets, tantôt à l'aide d’une lame transverse
accessoire qui apparaît seulement pendant l'adolescence.
Ces observations permettent de tenter un phylum des Nummu-
lites réticulées tirant son origine de Nummulites lœvigatus passant
plus haut à N. Brongniarti, tandis qu'un embranchement conduit à
N. Fabiani, puis à N. intermedius.
Catalogue descriptif des Fossiles Nummulitiques de l'Aude
et de l'Hérault. (première partie) par M. L. Doncieux (2). — La
Paléontologie du Nummulitique du Midi avait été fort négligée
jusqu'ici, les échantillons sont en général mal conservés et d’une
détermination délicate. Il faut savoir gré à M. Doncieux d’avoir
abordé cette tâche. M. Miquel lui a donné sa collaboration pour la
stratigraphie des Nummulitiques de l'Hérault, et M. J. Lambert a
déterminé les Echinides ; les Mollusques ont été analysés par
M. Cossmann dans cette Revue, il nous suffira d'indiquer ici les
Foraminifères. Voici les espèces reconnues : Nummulites ataciens
Ley, qu’il y a lieu de ne pas confondre avec N. biarritzensis qui
occupe un niveau stratigraphique bien plus élevé, Num. Guettardi
d’Arch. peut être identique à N. Ramondi Def., Assilina granulosa
d’Archiac, var. minor Donc, nouvelle variété. As. Leymeriei d'Arch.
sp. (Nummulites), Ass. praespira H. Douv.1905, Operculina granulosa
Leym., Operculina ammonea Leym., Alveolina subpyrenaica Ley.,
Alv. oblonga d'Orb., forme assez allongée, Flosculina globosa Leym.
On sait que le G. Flosculina a été établi par Schwagner en 1883 pour
des Alvéolines subsphériques, Orbitolites complanata Lk. espèce
parisienne.
Ce qui donne à cette faune un très grand intérêt c'est qu'elle est
nettement délimitée à la base et au sommet par des couches lacus-
tres, elle repose sur des couches fluvio-marines d'âge Cuisien, à
Batillaria biserialis, et elle est surmontée par des calcaires lacustres
à Planorbis pseudo-Ammonius et Amphidromus Hopei, appartenant au
plus tard au Lutécien supérieur. La faune nummulitique décrite
par M. Doncieux est donc bien Lutécienne inférieure et moyenne,
(4) Paris, 1906. — Comptes-Rend. Acad. Sc., 22 janvier, 2 p. in-4°.
(2) Lyon, 4905. — Ann. Univ., n° 17, 184 p., 5 PI.
ét ae «4.2.
Cu ét M
— 243 —
elle correspond précisément à la faune du Calcaire grossier de
Paris, bien que les espèces en soient nettement différentes, c'est un
Bassin séparé, une province zoologique sans relation immédiate
avec le Bassin de Paris, mais qui présente, dans son ensemble, un
même degré d'évolution, démontré par l'existence simultanée des
mêmes Genres et Sous-Genres de Mollusques, par des espèces
représentatives n'atteignant pas l'identité: ceci est un grand pas
de fait pour la Géologie française.
Sur quelques gisements nummulitiques de Madagascar, par
M. Robert Douvillé (1). — La courte Note de M. Douvillé fils ré-
sume les découvertes de Nummulites, faites antérieurement dans
l’île de Madagascar, et fait connaître par l'examen de matériaux
nouveaux divers horizons et espèces nouvelles pour la région,
appartenant toutes à l’étage Lutécien.
Aux environs de Diego Suarez, les récoltes de M. Lemoine ont
donné : Assilina elliptica Sow., et A. granulosa d’Arch., il y a
également de nombreuses Alveolines qui sont parfois « flosculi-
nées », c’est-à-dire qui présentent un épaississement plus ou moins
considérable de la lame spirale sur une portion de la spire, et
parmi lesquelles il faut citer Alveolina elliptica Sow., À. frumenti-
formis Schw., puis Orthophragmina dispansa Sow., avec O. discus
Rutiin.
Dans la localité de Nosy Lava les recherches de M. Colcanap ont
donné : Nummulites biarritzensis d'Arch. qui fait couple avec
N. Guettardi d'Arch., puis N. Carteri d'Arch. à laquelle cet asso-
ciée Assilina exponens Sow, À. spira de Roissy et une grande espèce
nouvelle atteignant trois centimètres de diamètre, Orthophrag-
mina Colcanapi R. D., espèce pourvue de dix rayons rigides issus
d'une grosse pustule centrale.Les formes européennes méridionales
et les formes de l'Inde paraissent si bien identiques à celles de
Madagascar, qu’elles entraînent la démonstration positive d’une
cominunication marine entre ces régions à l’époque de l’Eocène
moyen.
Les Foraminifères dans le Tertiaire de Bornéo. par M. H.
Douvillé (2) — M. Douvillé père, a étudié des Foraminifères
provenant de Bornéo qui lui ont été transmis par le D' Buxdorf de
Bâle et qui forment une série très complète, voici la faune résumée
de chacune des couches :
(4) Paris, 1906. — Ann. Pal. t. 1, p. 61-68, 1 PI. in».
(2) Paris, 1905. — Bull. Soc. Geol. Fr. V., p. 435-464, 1 PI.
— 244 —
Lurécren : Orbitoides papyracea nov. sp., O. Javana Verb., Ortho-
phragmina omphalus Fritsch, 0. stellata d'Arch, Heterostegina re-
ticulata Hant., Nummulites cf. biarritzensis.
BarTONIEN : Orthophragmina Pratti Mich., Operculina cf. am-
monea.
SANNOISIEN : Nummulites subbrongniarti Verb., Heterostegina reti-
culata, Orbitolites Martini Verb., Operculina complanata.
Srampien : Lepidocyclina formosa Schl., Nummulites subbron-
gniarti.
AQUITANIEN INFÉRIEUR : Lepidocyclina formosa, Heterostegina sp.
AQUITANIEN MOYEN : Lepid. insulænatalis Chap., Cycloclypeus com-
munis Martin.
AQUITANIEN SUPÉRIEUR : Lepid. insulænatalis, Spiroclypeus orbi-
toideus, n. sp., Sp. pleurocentralis Carter, Heterostegina margari-
tata, Cycloclypeus communis.
BurDiGALIEN : Lepidocyclina Tournoueri, Lem. et D., L. sumatrensis
Brady, Miogypsina sp., Operculina Niasi Verb.
Ces associations d'espèces, trouvées dans les mêmes blocs, sont
décisives ; elles nous montrent la même succession de formes appa-
raissant dans le même ordre, sur les divers points de la bande
tropicale, dont la mer dite Mésogée formait un anneau mondial
à la période éogénique. Entre la région Indo-Malaise qui a fourni
maintenant un nombre respectable de points positifs, la bande se
poursuit dans le Sind, eu Arabie, dans tout le Bassin méditerra-
néen, dans le Midi de la France, en Espagne, puis dans l'Améri-
que centrale. Une autre bande tropicale australe est connue main-
tenant aussi dans l'Afrique méridionale, à Madagascar, dans la
Nouvelle-Calédonie. Ces petits animaux deviennent d'admirables
témoins.
Cette nouvelle étude met encore en relief l'importance du G. He-
terostegina dont les espèces vont du Lutécien à l’Aquitanien moyen;
dans l’Aquitanien supérieur, l'espèce se transforme, elle correspond
à un type nouveau pour lequel M. Douvillé propose le nom Spire-
elypeus, génotype : Sp. orbitoideus n. sp. espèce rencontrée
dans divers points à Bornéo, c’est une Hétérostégine dans laquelle
la phase nummulitiforme persiste pendant tout le développe-
ment de l’animal, les tours restent toujours embrassants, mais
irrégulièrement excentrés.
+
nier uit dur ne À pi dt, ed
— 245 —
Report on the Recent Foraminifera from the coast of the
Island of Delos. Part. IL. by M. Henry Sidebottom (1).— C’est par
erreur que nous avions à la fin de notre analyse de Ia seconde partie
du Travail de M. Sidebottom sur les Foraminifères des côtes de
l'île de Delos dans l’archipel, indiqué que cette seconde Note était
la dernière; voici une troisième partie aussi intéressante que les
précédentes et comprenant exclusivement l’étude du Genre La-
gena ; ce groupe se présente avec une variété d'aspects, une com-
plication de détails qu’on ne pouvait imaginer à l’origine, ces
charmantes petites bouteilles de verre sont ornées de mille
manières, mieux que les flacons des maîtres verriers les plus
habiles.
La plupart de ces espèces vivantes sont connues aussi à
l’état fossile, vingt-sept espèces sont signalées, mais un grand
nombre d’entre elles sont pourvues de variétés qui ne sont pas
toujours nommées et qui arriveraient à en doubler facilement le
nombre.
Ainsi Lagena ampullo distoma Rymer Jones, apparaît sous trois
formes non dénommées qui sont cependant bien distinctes, il en
est de même de Lagena quadrata Will. dont l’acteur donne cinq
figures.
Voici les variétés nouvelles : Lagena fasciata Egger, var. carinata
Sid, forme subsphérique, aplatie latéralement, avec quatre carènes
symétriques latérales. Lagena inæquilateralis Wright, var. semi-
marginata Sid., L. Orbignyana Seg., var. falcata Sid. ; mais Lagena
irregularis Sid., est une espèce entièrement nouvelle, petite espèce
subsphérique et carénée, bien difficile à décrire, n’appartenant à
aucune forme solide géométrique qu'on puisse dénommer.
Dictyonine Hexactinellid Sponges from the upper devonie of
New-York, by J.M. Clarke (2).— Un des traits les plus marquants
de la faune profonde des couches de Chemung, dans le Dévonien
supérieur de la partie sud et centrale de l'État de New-York, est
l'abondance des éponges fossiles à squelette siliceux réticulé,
appartenant à-la Famille des Dictyospongidæ dans le groupe des
Hexactinellides. Les espèces décrites sont déjà nombreuses et
variées, le matériel réuni en collection est déjà considérable,
M. Clarke nous fait connaître cependant un Genre nouveau et deux
espèces nouvelles.
(1) Manchester, 1906. — Mem. and Proceed. Manch. Soc., vol. 50, n°5, 18 p., 2 PI,
(2) Albany, 1900. — Bull. N. Y. St. Mus., vol. 8, n° 39, pp. 187-190, 2 PI,
17
AGE
Nepheliospongia, formant aussi une Famille nouvelle ; géno-
type : N. typica. n. sp. Eponge en forme de coupe, murailles modé-
rément épaisses, le réseau des spicules divise la surface en petits
polygones irréguliers, la surface est lisse ou rugueuse, sans protu-
bérances et sans sillons, ouverture supérieure arrondie et large.
Seconde espèce : Nepheliospongia avocensis n. sp.
Ces éponges rappellent dans leurs traits généraux extérieurs
certains ventriculites de la craie supérieure.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE.
Nous recevons de M. Harbort, dont le Mémoire a été analysé dans le
précédent numéro de cette Revue (p. 112), les rectifications suivantes :
Solecurtus longotatus (et non largovatus) ne peut être confondu avec Sili-
qua, car il n'a pas de côte interne. Quant à Ptychogyra, c'est un Genre
qu'il est impossible de rapprocher de Rhytidopilus, car il a un crochet
enroulé, et aucune trace de rigole siphonale.
E. HARBORT.
Dans l'avant dernier fascicule de cette Revue, mon sympathique confrère,
M. Thiery. a rectifié une précédente rectification où il avait accusé à
tort M. Bather d’avoir changé Leptechinus Gauthier en Leptechinus Torn-
quist. Il dégage donc M. Bather, mais pour m'accuser d’avoir commis
cette erreur. Je me préparais à protester, quand M. Thiéry lui-même
m'a écrit: « Votre protestation est parfaitement légitime... Je n'avais pas
» saisi le sens exact de votre phrase (Revue de Paléozool., T. III, p. 84) ».
Dans ces conditions, inutile d’insister ; il n’y a qu'à considérer comme
non avenues les deux rectifications des pages 77 et 130 du présent volume,
en remarquant seulement que M. C. Berg a changé Leptechinus Tornquist
en Tornquistellus, Genre destiné d'ailleurs à tomber simplement en syno-
nymie de Peristhodomus M'Coy.
J. LAMBERT.
Dans ma dernière note sur les Loronematidæ du Silurien (Quart. Journ. :
Geol. Soc., vol. LXI, 1905, pp. 575-577) j'ai proposé Polytropina pour
remplacer Polytropis de Kon., préemployé. Mais je m'aperçois que ce
Genre a été décrit par MM. Clarke et Ruedemann sous le nom Poleumita
(Mem. N. Y. State Mus., 1903, p. 59); conséquemment Polytropina doit
être abandonné.
6 M'° JANE LONGSHAFF (née DoNaLp).
— 247 —
COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D’après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)
Bather (F. A.). — Sympterura Minveri n.g.etsp.: a Devo-
nian Ophiurid from Cornwall, — Geol. mag., Vol. 2, 1905,
pp. 161-169, 1 PI.
Del Campagna. — Faunula del giura superiore di Collalto di
Solagna (Bassano). — Nouveau nom 'aramelliceras pour Tara-
mellia Del Camp., non Seguenza. (Boll. Soc. geol. ital., Vol. 23, 1905,
pp. 239-269, 1 PL1.).
Hay (0. P.). — On the Skull of a new Trionychid, Concho-
chelys admirabilis, from the Puerco beds of New Mexico. —
Nouveau G. de Chélonien : Conchochelys (Bull. Amer. Mus. nat. Hist.,
Vol. XXI, 1905, pp. 335-338, 3 fig.).
Malfati (P.). — Contributo alla Spongiofauna del Cenozoieo
italiano. — Deux nouveaux G. de Spongiaires tertiaires : Zittelos-
pongia, HDbonatispongia. (Palæcntogr. îtal., Vol. VI, 1901,
pp. 267-302, 6 PL.).
Peterson (0. A.). — Preliminary Note on à Gigantie Mammal
from the Loup Fort Beds of Nebraska. — Nouveau G. crétacique
Dinochoerus ; type: D. Hollandin. sp. (Science, N.S., Vol. XXII, 1905,
pp, 211-212).
Portis (4.). — I Procyelanorbis Sardus Post., nuovo Trioni-
chide fossile della Sardegna. — (Boll. Soc. geol. ital., Vol. XX, 1901,
pp: 51-79, 1 P1).
Portis (A.). — I Palæopython sardus Port., nuovo Trionichide
del Miocene medio della Sardegna. — (Zoll. Soc. ital. Vol. XX,
1901, pp. 247-253, 1 fig.).
Scott (W. B.). — Palæontology. Mammalia of the Santa-Cruz
Beds. — Part. I: Edentata. Dasypoda. — Part II : Glyplodontia
and Gravigrada. — Nouv. G. Megalonmychotherium (Rep. Prin-
ceton Univ. Exped. Patagonia, Vol. V, 1904).
Seguenza (L.). — Mollusechi poeo noti dei terreni terziarii di
Messina, Trochidæ e Sealaridæ. — Nouv. G. Ærochosolarium
pour Gibbula solarioides ; nouv. S.-G. Calliotropis pour Calliostoma
Philipp. (Boll. Soc. geol. ital., Vol. XXI, 1903, pp. 455-461).
Traquair (R. H.). — Note on the lower Carboniferous Fishes
of Eastern Fifeshire. — Deux nouv. G. de Poissons: Cœlacan-
thopsis et Eucentrurus. (Proc. R. phys. Soc. Edinburgh, Vol. XVI,
4905, pp. 80-86, 1 PI.
Weller (S.).— Paraphorhynehus, a new genus of Kinderhook
Brachiopoda. — (Saint-Louis, Trans. Acad. Sc., 1905, 6 p., 1 PI.
7 lig.).
A
— 248 —
Whitfeld (R. P.). — Notice of a new Genus and Species of
lower Carboniferous Bryozoan. — Dictyoretmon burlingtonense
n. sp. (Bull. Amer. Mus. nat- Hist., Vol. XX, 1904).
Williston (S. W.). — A new armored Dinosaur from the
upper Cretaceous of Wyoming. — Nouv. G. Stegopelta. géno-
type : S. landerensis n. sp. (Science, Vol. XXII, pp. 503-504).
Wiman (C.). — Vorläufige Mitteilung uber die alttertiären
Yertebraten der Seymourinsel. — Cinq G. nouveaux : Pachyp-
teryx, Anthropornis, Eosphæniscus, HBbelphinornis,
Ichtyopterix. (Bull. geol. Inst. Upsala, Vol. VI, pp. 247-253, 1905,
2 PL):
TABLES DES MATIÈRES
Par M. P. BÉDÉ.
1: Table alphabétique des noms d'auteurs analyses
ABEL (0)... 13, 14, 86, 87 et
ALENETANE QATAR EEE
AE OS) Eee at: AU otre
BMÉRSSANDRE (Gr): AU LRU TL Le
RDS (1) RÉ ÉSRERPRNRERRRREERR ES
AMEGHINO (F.)......... 16, 83 et
ANGELIS D'OssAT (DE)... 68, 69 et
ARCHANGELSKI (A.-D.). ..........
BASSLER (R.-S.).. 79, 154, 232, et
PASRODT (GG) 0 D .
EADRER (AS) ee: le 127 et
DEAN QUES AM Re a con «le
BENECKE (E.-W.).......... 30 et
LATE MN ECTS) RARES RE RER
ITA NE EUS CORRE ee
EPA STR A AE RP A Nate res
DORISSTAR (AR) 2 MURAL 216 et
COMITE) LE RRERRREE RS 113 et
BOUPENGER(G= A) CS 0, +.
ANTENNES LAPS ER 168 et
AC ES re AR IE
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BrowN (Barn.)...... 440, 142, et
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DRBELEINE (Ge) See me cogne
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DATANT RS RE LEE
DITS NL) PRE APRES EEE
CHAUTARD (J.) 43 et
HEIN D APPATERAREEE 39 et
BARS (BI) RER ES A LS LAN:
CLarKke (J.-M.-). 160,162.465,227et
Coc&ERELL (D.-A.)......... 78 et
Dorson (M) ere" 1620,et
MoMBEs (Paul NE R RMS
Cossmanx (M.)... 42. 109, 116 et
PORN) NME TR TU
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203
50
27
Chic ilGS Gr Sr ae 33 et
GUMINGSSIESR) 77. 76 et
DAINEELR IG) ER. RATER 58 et
DADEIWEHE EEE Et Lk, 56 et
DAURZENBERG (Phi) REC 2
DENNANTI (IE): RE E ne
DéPÉREN (DD) Sert 119 et
Doczrus (G.-F.)....... 74, 172 et
DONABDIIMISSNUE EE RER RESTE ee
DoNGEUux (e) CEE 62, 116 et
D'OUGTASSUIDA)ER MERE RTE ER co
DoOUVILBA HE) ER Eee 46, 56 et
DOUVISGER (RE )R ee PE "Lee RACE
EasTMAN (C.-R.).. 30, 31,32. 75 et
Ben (CHIEN CETTE TE
ENDERDEINN (CT EEE ECC
BABIANIE A) RER cruiser tue
CEA IR) EEE 16, 59, 68, 74 et
BOUREATAIRS IE" CARRE 181 et
HREGAN (RATER ARE CAO 34 et
LEON NI) MS) ARR © RSR AURAS
PURLONGA (BI - Li) 1 AA OT
GERIEIATO ) EE ON CE A UE"
Gipcey (J.-W})....... 440, 193 et
GILMORE {Ch.-W.).......... 75 et
CORTANDIME) 0e 407 et
GuEBHARDN (ARE REINE TIRE
GURIGHR M) RER RE Le rire
GUTAWIPEER" (A) RARE EEE .e
HATDOUTSS) RASE" 158 et
HaNDLIRSCH (A.).......... 158 et
HARAORM (EE)... Nan than
HAMIOE PAIE Er 449, 150 et
HENNIE CAN ES RN RE RE Ter
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HIDAELU(IRE) care: CO en
HOELANDL IWC Er
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JHERING (HP vOn.). Pere 114 PRIEM (M.-F:) SES
JacoB (CHERE. ANUS 2 TRE 176 | RAUX(H:} Se OR COR RS -
RAYMOND '(E:)/2 "7 20e 93 et
KENNARD (AS 2) M TENUE RER 4742) CRAYMONDI(WE-J ) PEER RER er
KInTANAUW ARR 61 et 176 REMES (M:}:,54 RER
KOBY(F.) 5872 ARR Le EE Re 70.) ‘RicuARpz (S:) MERE EEE
KOŒNEN A SVON) EN NT SRE 50° | ROMAN (F2) SES ER RENReE
ROëDEMANN (R.).. 155,160, 161 et
LamM8e (L.-M.).... 12, 13, 148 et 149
LAMBERT (J.-)...... 61, 64, 126 et 229 | Sacco (E.).................
PANKESTER RAI)... Mec. Sin (Le Er 64, 124 et
LAPOUGE (G. DE)...............: 102 |'Scauidr (A:)..12 SR
LAPPARENFU(DE)". 002". NEE 7 SCHMIDT : (M). 0 MER RRERRE
LA NID AT) ee Pa Ts sde 227 | :Scarœprr (H.)..: 20
LEMAIRE (P.)...:............4... 64 | Scaccugrr (C.):. 2252-00
DERIGRE (Mi) LEE 2 AR 28 | SCAUTZELE.). 2222 OO
ÉISSATODS PER NE EN REC Dot TE 229, | Scorr [W.-A.). 40.2 ORNE
LOOMIS BL B:)S EPA PERMET ER 164 | Seeey (H.-G-;... 21, 22,93, 78 et
LoREsTHEY (E.).:. 78, 99, 100 et: 225 | SecuenzA {L.).....:. "1" "000
SEGUIN( D)... MRC ECS É
MATRE (VE) RESORT nr 126%, -SIDEBOTEOM IH.) ECS #
MAP ANT") ER MPR NE At 247 SIMIONESCU (J.) RER
MARIANNE) RARE 167 et 22250)" SIMPSONU(G.=B:) 1 "7 CNP RERRREES
MATNAE WA MES DE) ICE TER TRUE 198 SINCLAIR (J.- SC) SERRES
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MEUNIER (F.)........ 403,104 et 15901" SOKOLOW(N.). RER
MIQUEL (IE) PER E EE 9k'et 2423," STEFANO/(G-DE):- 7" T CRE
STEHLIN .(H:-G:) 2. EE
No (EE) LU LA 14 | Srenmann (G.\............ 76 et
Newron (R.-B.)........ 43, 44 et 221 | STERZEL (D')............
A 0 MR ARR EE 19% | Sniuine (S. (E.-C.)............
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NurrEn A lE ea see ee tLTE 4 OÙ 195 | STUu»ER (Th.).............. itet
Oppennern IP) Le AR eue 929 | TALBOT (M.).:4 0 CORPS
OsBorN (H.-F.(........ 5, 128et 129 | THÈvVENIN (A)..... 105, 113 127 et
TonNQuIsT :(A1.) SAINS
Haee (C2 von). RAR 88 et 188 | TôrNouisr (L.)...... A
Paguien-(V:)429:420 Rest. 54 | Toucas (A.)......................
Bent (E:)342 220 0 Mr El 126 | TRAQUAIR (R.-H.)............./5
Pehon (A!) en UE 62 et 219 TRUE (F:-W:).:.....0 600
PETERSON (O0.-A.)......... 431 et 197
PETITCLERG (P.).. 4.0. 167.6t0180: | Unie (Vi )..6:0. 03 SSSR
PETRASGHER, (W.) SLR EEE 221 Urrice |(0.):224 002 79 et
BISSARROU( Cr.) 21 Eee CCE 42
12
180
217
79
130
52
247
202
120
228
— 251 —
VAUGHAN (W.)......... 65, 74 et 192 | WozLeMANN H.-A.)........ 62 et
VIDA TE UE Me): ARE me een 201 WWILEISTON (SE WE) EE Re
VOS (NE RSR E NE ROMAN INCANE (A ARS PE AE 96 et
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NVAMGEN: (Elite nn 33 et 45 | WoopwaRrp (B.-B.......... ki et
Wéroonr (GED) Eee nues ARE OODS AE) AS Te nee
DPADORER (JE LOL E ne sr A Woonwonrx (J=B.]....::0242. 2:
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MLANER CERN 2e nn Le 39 WUNSTORE (MW) LR
MDI RS See este ie done ee cle ete 247
WaxrFiELp (R.-P.),... 131, 179 et 247 HET ANA CO). SRE don ses à
WiELAND (C.-R.).. 144, 145,146 et 147
174
247
247
174
111
144
137
115
119
2 Table alphabétique des nouveaux noms de Classes, Ordres, Familles,
Genres, Sous-Genres et Sections (1)
Acanthodiscus........ (Mollusques) ...... UNE ETAPE AE er 1905.
Albertosaurus ........ iRentles) eee Osbarn Mere Er mer 1905.
AONEMA: Ar. (Bryozoaires)...... UIriIchFe tb Re 1904.
Ammonella........... (Spongiaires) ..... NaALMer Er er 1904.
Amphiiichas.......... (ErLobites) ere Raymond Er EEE. 1905.
Anaphragma.......... (Bryozoaires)...... CURE ERA TA ME 1904.
AMORINA es cu (Crustacés): ....... LOren the verres HR ST OU:
Anomocarella......... (Trilobites}........ MA lcotEr ARS A ARE 1905.
Anomoptychus........ (Mollusques)....... Douvillé...... FA RE RUE 1904.
NBtIOserIS-. 7... (Polypiers)":"." Vaughan Er ed: 1905.
Anthropornis......... (Oiseaux) NVIMAn RU EME 1905.
Aphaneramma........ (Repiles) Ce Woodward ser een 190%.
APlolampas 21... (Echimodermes) "Lambert et 1906.
Aptycholathyrus...... (Mollusques)....... CHSSMEELIPISS Re 1905.
Archæorycteropus..... (Mammifères)..... Ameghinor are en." MODS
Areyrodytes.......... (Oiseaus) eee AMeErDIROM EEE CN 1905.
PAnthrodytes:."....... POMICE CÉRSEHR Re PRBTONNTE MARDI RU 1905.
ASTEROSTOMIDÆ ....... (Ecanmodermes)t-#nRouriau PA en REC 4905.
Batrachichnus........ (Batraciens) ..... HV OO CDR CREER 1904.
Bélosepiella..":.:::.. (Mollusques)....... Alessandei.: et... . 1905.
Berriasella::. "7... De ie LIN EME PAR SRE DE 1905.
Bianfordias tn. D AE ER * DNA LE Ner PASS 01905
BOTEMYS eu. (Chéloniens)....... Lambert same ue 1905.
BREYNINÆ: 2 ee ue ce (Echinodermes).:.., Doncieux ................ 4505.
BRISSOPSINÆ........... » ce DRE AR Se EE 1905.
Calamosmiiia ......... (Polypiers) ........ ROVER EL eee 1904.
CALLOITOPIS EEE (Mollusques)....... SEBUONZA Re AMENER 1903.
DALOQUS. RER (Mammifères) ..... DepretMidal re 204 1906.
(1) Les noms d'Ordres et Sous-Ordres sont en caractères gras, ceux de Familles et
Sous-Familles en grandes capitales, de Genres, Sous-Genres et Sections, en caractères
ordinaires, les synonymes sont en italique. Cette table ne comprend pas les nou-
veaux noms d'Insectes, analysés dans l’article de M. Handlirsch. et pour les-
quels nous renvoyons en bloc à la page 211.
Charactophyllum .....
CLADONIDÆ Se eee
Clessinella,...........
Cœlacanthopsis .......
CŒDRIUMN EE... EE
Conchochelys .........
Connectastrea.........
Cristigerina te...
Cylindrophyllum.....,
Cypholampas.. ......
Cyphotrypa:.-:...
DAmeselat sect 2
DA Lan VIA RE re
Delphinornis........ à
Desmatophoca ..... ..
Diatinostoma .........
Dictyoretmon.... ....
DINTYSIAE AMENER
Dinochoerus "71000
Ditœcholasma ... .. .
Donatispongia.........
Dorypygella
Dynamosaurus........
ECHINANTHIDÆ.....,...
Échinatemys tr 7 0.
EDRIOCRINIDÆ .... ....
Elaphophylilum .......
Elasmatium...........
BORATPES APE EE AU
HGSAalENI An EEE,
Eosphæniscus.........
Eucentrurus..........
EUPATAGINÆ: ee.
EUSPATANGIDÆ
HUROPSIS EME" 20e
HAlUMIAR Er ET ERA EEE
FAUTASINÆ EEE Eu TR
RiDuina ERA TRES
HisCherimas rene =
GAÆEUSE 201 PET
Genyodictes .
Glanosuchus.. . os
Gregoryaster. .....:.
GuSgDhardiad eee.
(Polypiers)
(Oiseaux) rt
(Mollusques).....
(Poissons) "#2" 8"
(Mellusques).....
(Reptiles)
(Polypiers)- "#27
(Poissons) "#28
(Polypiers) ......
(Echinodermes)....
(Bryozoaires)....
(Trilobites)......
(Crustacés) ......
(Oiseaux) 700070
(Mammifères) .
(Mollusques).....
(Bryozoaires)....
(Reptiles)= er" ;
(Mammifères) ..….
(Bryozoaires)......
(Spongiaires)....
Mrilobites).-..-..
(Reptiles)........
(Echinodermes)....
(Reptiles)........
(Echinodermes).. .
(Bryozoaires).... .
(Mollusques)..... .
(Bryozoaires)...
(Trilobites)......
(Echinodermes).
(Vertébrés)
(Poissons) ..... ...
(Echinodermes)....
»
(Mammifères) ...
(Poissons) .......
(Echinodermes)....
»
(Bryozoaires)....
(Mammifères) ...
(Reptiles) .
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(Échinodermes)....
(Mollusques).....
SIMPSON. RMS RTE
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BCOOMES FAIR M PATELR UE L
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Hapsiphyllum
Heterospatangus
Homalophylluin
Hughmilleria .........
HYPSOPATAGINÆ .......
HYP:OSPATANGIDÆ ....
Ichthyopteryx
Isotremornis
Kalligramma
Lascophyllum
LEPERDITELLID Æ
LEPTOPHYLLIDÆ
nn
Lophophylloides
MOVENDDI --e.
MACROPNEUSTINÆ
Maraguicrinus
MEGAPNEUSTIDÆ
Megalonychotherium..
Meniscophyllum
MESOSPATANGIDÆ. .....
METACHEIROMYIDÆ
Metacheyromys
Metancylornis
MicRoBACr DÆ
Microcætus..:........
NEOSPATANGIDÆ .......
Nepheliospangia
Nothamusium
— 253 —
(Bryozoaires)...... SITIDSOD Pa se one
MR TO 2 LTITIChACEE PR ER
(Echinodermes}) -"MFourtau!.-.-.:.7...+
(Bryozoaires)...... SIUCKENDER ET 2e.
Dr STI Simpson..... SSSR
(Mollusques)....... Clarke RE
(CRUS PEUR (Sarle PET ie. tu
(Echinodermes).... Doncieux:................
» OR OUT RL Set ee ere
(Oiseaux) NV EP, ARR,
(Echinodérnes:.-.."/Ghautard's:.2"":280 7.
(Oiseaux et 0 r Amegino!: #50...
(Insectes)... 27 Walther rence enr
(Mollusques)....... UD. RE eee
(Bryozoaires)...... SUNPSONE A 2 Tee dite
(Hchinodermes TV oFourtau 22: --- 7.7...
(Bryozoaires)...... SIMPSON ER eee dei
ORUSENOSEraC PAR BASSE ARE
(Mammifères) ..... RUES LA de 20 hérere ee es
[Bryozoaires) ...... Naurhan ere eue
(Mammiféres) 22 ACidiev ERRNE EeR
(Bryozoaires).. ... SHMPDSONE MUC ee de
D Rat OL Stuckenherg Aer CEE.
(Echinodermes) ... Doncieux.......... .....
(Echinodernes..... DOnCIOUR seen
EAN LOT Whitfeldé-" 1e
Sa MP DONC PT Pie
De PNR re Hour tAULE. Eee dents
(Mammifères; ..... SCOR NAS ME PER EE
(BEVOZOAITES 2 SIMPSON CHA :
(Echinodermes;.... Doncieux.......... .....
(Mammifères) ..... Wortmann..........
D'APRR VR EtercTe DA AR paie ete
(Oiseaux).......... AmMerhino tete
(Bryozoaires)...... VAURHAN CEE
(Insectes). Meunier enr Rer
(Hydrozoaires)..... Vaughan................
(Mammifères) ..... JS RE RE
(Mollusques)....... Cossmanne er es rece
(Oiseaux) eee EE AMEBDINO Eee ce
(Mollusques)....... LOI TT RSR EE ENS PERSO
(Echinodermes,...--Doncieux .:-::.:.....
(Spongiaires) ...... Clarke een REP Re
(Bchinodernes) 2e 1 Betlh ee". "0"
(Mollusques) ...... Hide ne er nee
186
. 154 et 232
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187
70
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. 131 et 179
6%
185
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186
63
139
139
90
66
103
129
205
116
90
122
63
246
427
165
EL
Notochamps .: M0. (Reptiles) . ..:.... BTOOMEN PEN ere 1904. 131
NUCLROLIDÆ........... (Echinodermes).. Doncieux...........#""%% 1905. 63
Odontogyrorbis ....... (Mollusques)....... Lôrenthey 2 ARRET 1905. 225
Odontophyllum ....... (Bryozoaires)...... SIMPSONS CPE 1900. 187
Ofinernia 0. 20 Mollusques) reel PaAQUIer RO PANINNRSENE 1905. 59
OntaTid se et ee ei D 21 a 2 Glarkers AN MN PEAR 1904. 16
Onychocardium........ DUT, 7 TIRE Whitfield Marie Pre 1905. ds
Onychoceras::#...".:.. DURS ER EE OU Wiünstor ee mener 1904. 174
OPISASTERINÆ ......... (Echinodermes).... Doncieux ................ 1905. 63
Orbignyella... ....... (Bryozoaires) A SMUMEL "PB. TERRASSE 1901. 237
Orémannia. se": (Echinodermes) "de /oriol etre rer 1906. 78 et 131
Oxydaciylus EL (Mammifères) ..... Peterson: Hier e «+ 1904; 131
PachypIer vx eur (Oiseaux) #E 7er Wimant LEE F-AMAOUE 248
Pachyirag a rer en (Mollusques)....... PAQUIELRAM ::. LOMNEELES 1905. 59
PADOUTA SRE RARE TEE (Trilobites) er MOWalco ttes CRETE 4905. 5
Palæphocæna......... (Mammifères) ..... ADOL CRE... LS 5. 04903 M8 /emPe7
‘Palæopterodytes ...... Oiseaux): PRO Amegbino et .. Ne e 1905. ° 90
Palæophython........ (Reptiles) Peer POTUIS, SRE: CEE 1901. 247
Palæoziphinus ........ (Mammifères) ..... Abel A RRERRRES ER RETARIEES 1905. 205
Paludinopsis ........ 1{Mollusques) #2 MMMartine" NP ESS 1905. 168
Paracotylops 21000 (Mammifères) ..... MerriIamE tre ee … 14905: 15
Paramyiodon "°°" (Mammiférés) = "1 BrowWn LU SC CE 1903. 140
Paraparchites 2-72 [Grustaces) CC ULB RTE PER ETER 1906. 232
Paraphorhynchus..... (Brachiopodes)”""OWeller. "72e PARA 1905. 247
BATA DEVRA ER RSEMLN (Mollusques)#224%27 Clarke PE RMS 1904. 163
Paraspheniscus ....... 1OISCAUX) AS AtneSghin0 HOTTE EME 1905. 80
Parmulechinus........ (Echinodermes).... Doncieux........ ....... 1905. 63
PERICOSMINÆ.......... » LEUR D Pr M RAT RENE 1905. 63
Perispatangus......... » LD UMPOUELAUS EC SES Li SUMAONSE 184
Perispheniscus.. ..... (DIS CAUX) PE REP RENS Amephino:. 7.0." 1905. 90
Phlebotomiella........ (Insectes) Fee ss YMONNIEL Ur ESPN ARR 1905. 159
PHYSOSETIS PEER (Bryozonires):...0" Vaughan eee 1905. 66
Pithanodelphis........ (Mammifères) ..... ADO E uS E PRREEARES 1905. 206
PlaCORYra Nr EAN (Bryozoaires) TM MH0DyE EN PRET ERE PEEES 1904. 190
Placophyllum. ........ DANS CRC SIMPSON TU EEE EE 1900. 187
Plagiopneustes........ (Echinodermes).... Fourtau...... .......... 1905. 185
PLESIOLAMPINÆ........ » LL MDONCIOnxE 2527 RER A LT 63
Pliomera tnt. ti AAaTrilobites).2:e2 324 CANnreliNnR. 7. ARS 1854. 94
PoleuMILAR Eee eee (Mollusques) ...... C'étiRA TS EE RE 1903. 161
PolypLyChUSE = ee DDR. date DONVHIÉ SEE CERN 1904. 56
Polytropina: 2. "."00 Die ARE RE. DONAId AN ER EMNR CMS 1905. 33 et 246
Potamidopsis......... NAN LR Munier Chalmas......... 1900. 168
PRENASTERINÆ. ....... (Echinodormes)}.... Doncieux M4." 190ÿ. 63
PrEPIOCErAS EC TER (Mammifères) ..... Furiong::/50 mi TDRCErr re 1905. 200
PrBCADRINRA AE EEE RATE (Mollusques) ...... Paquier 4". 1R0R RP 1905. 59
Prismatophyllum ..... IBLYOZAÏTES) EM SIM SON LLENSERRRE RES 1900. 188
Pristerognathus....... (Reptiles) . ........ Broomeie ANAL TE 1904. 131
Procyclanorbis........ D'UOTR ET AA Portis eee. LH ER re 1901. 247
Protocalyptræa ....... (Mollusques) ...... GARE OT. ARRETE 1904. 163
Protophocæna.........
Protoplatytes .........
Protospirialis. ........
PROTOSTEGINÆ.........
Pseudosaccocoma .....
Pseudospheniscus.....
Pseudozaphrentoides..
Ptychocynodon
Pterochænia..........
BAGAULIDÆ..1:.0 2.700
ss...
Ptychocladia
ss...
EUROPA... ee...
Hadiolitella:......
Rhabdostropha
se...
ss...
Rhombotrypa
Sarasinella ..
Scenophyllum
SCIZASTERINÆ
ss...
ss...
Schænophyllum
Scutolampas..........
Shangtungia..........
Sniladectes..........…
SOCROPEA............e
SIT TE SEE
Spiroclypeus
SÉANIDRIA ec 6 se
Stegopelta............
Sterenlasma ..........
Stigmatella...........
SHMMAITINA... ..-....
Sympterura
Synaptophyllum .....,
…...
Heutemanis......:...
Thalassocetus.........
Treleudytes..........,
Triplophyllum........
Trochosolarium.......
Tritemnodon,.........
Tuberculopleura......
Tyrannosaurus........
Mahgia..<. SAT
Uirichospira..:...:...
— 255 —
(Mammifères) ..... AIDE LE FA MN ER eee ele 1905.
(Mollusques) ...... Gockerell Sr mL 1905.
RÉ RTE TE Miarke Rens AAA 1904.
(Reptiles) ......... Wielandi sen Re 1906.
(Echinodermes).... Remes................... 1905
(Oiseaux) 2-7 72"€ A'MESRITO NS m0 0e de 1905
(Bryozoaires....... Stuckenberg, eee 190%
(Reptile)e 72500. SOBPIEV En iee s ee se 1904.
(Moilusques)....... CIATKOPRE Rnb :. A904
(Echinodermes).... Doncieux................ 1905
(Bryozoaires)...... UlirichietiB Her 1904.
(Mollusques)....... Harbor Re mme 1905.
(Mollusques)....... Douviiée tree. cer 1904.
D MERE Le DOnaldreE SERA ENTRE 1965.
(Bryozoaires)...... Ulrichtet Be m0. 1904.
(Mollusques)....... (UN ES OC ERREUR EE 1905.
(Bryozoaires)...... SIMPSOD RE EE Rec 1905.
(Ehinodermes)..... Doncienx en eee 1905.
(Bryozoaires)...... SIMPSONS A TR se 1900.
(Echinodermes).... Lambert................. 1906.
(Trilobites)........ WalcotE A CE ua ee 1905.
(Mammifères) ..... Wortman 1903-1905
(Poissons). SÉFOMEr niet 1904.
(Mollusques)....... LORS D RSR AA ENS 4905.
(Foraminifères) .... H: Douvillé ............. 4905
(insectes) er. HandlireR ee enr aRi. 1905
(Reptiles)....:.::.: VAIO ER RE 1905.
(Bryozoaires)...... SIMPSON 2 ee eut de 1900
D Ps UNE Ulrich et Bass!er........ 190%
(Horaminitérest PE UEVOIZE ERREUR 1904.
(ECHhmodermes) FE BAltREL EEE ACER ET RCE 1905.
(Bryozoaires)...... SIMPSON een 1905.
{Reptiles} tee 70 SECTE VE te sn Ne 1904.
(Mollusques)......, Del Campagna........... 4905
(Mammifères) ..... AIMELRINO reine ae ee 1905.
D'NRPReE Abel inerte se 1905.
(DISCAUR)EERE NUE AMOPRINON EE seule 1905.
(Bryozoaires)...... SIDAIDSOD ET cette 1900.
(Mollusques)....... SEBUEN ZAR solar foie 1903.
(Mammifères)...... Matthew SSI AL 1906.
(Mollusques)....... AKOWIEW ENT no 1899.
(Reptiles) 0.207. OSDOrNIE RC PEN Le 1905.
(Mollusques)....... von‘Koënen”::::.:1204 1904.
DR Mer Donald RCI RER Te 1905.
# JS Fe 4:
Veratalpa.... +... (Mammifères)
Vicetia ..... ÉCART (Mollusques)......
Volntospina AUOT LEE 4; »
Wingeastonia ......... (Mollusques) .
Xenochelys LR R cuRepules) Ur
Xenotherium.......... (Mammifères)
< | Zittelospongia.… (Spongiaires)
cordatus (Holaster) de Lor.
denticulatus (Turbo) Lamk.
Gresslyi (Hyopotamus) Pictet.
Gresslyi (Hyopotamus) Rütim.
grossus (Neritites) Stah].
heyseana (Terebratula) Quenst.
Lovisatoi (Clypeastes) Cotteau.
Lycetti (Terebratrela) Desl.
semicostala (Pseudoliva) Desh.
stigmosa (Bucania) Whit.
turbinoides (Delphinula) Desh.
3 Table alphabétique des rectifications de nomenclature spécifique D
faites dans ce 10° volume Ë
gibbosum (Echinocardium) Opph.
- = Maria Lambert. | $
® — toarciensis (Orthotoma) Buckm.
#4, $ Lu
2 PU fs
À ere Fes US ENT
A a EE
{ \ *ÿ se
Améphino 17 PLsnnn . 119000
Fab {ani MENU RCE 1905.
New one uen RnTRE 1906.
Martins. LARIRSMPEM RCE 1906
Hay: 2 M PEU SONORE 1906
Douglass. 20 een 1905
Malta tres ment 1901
= Grasi, d'Orb.
= cristata (Collonia), Baudon. vx
— Oppenheimi Lamb. RAT x
= Picteti (Bothriodon) Lydekker. à
— Rutimeyeri/Catodus) Depéret.
— costellata (Nerita) Munst.
— Quenstedti (Orthotoma) Buckm.
— laudunensis [Defr.] TRE
— shelbiensis Clarke et Rued. |
— defecta (Collonia) Pez.
Le Gérant: P. LANGLOIS
Châteauroux. — Typ. et Lith. Langlois
Excellent entrainement pour les exc
géologiques, les ascensions pedestre
‘Juatu9yIe1) 9p soueyiod
291nP EJ S9ide,p JUE:S104199pP SJ118] S9p ;
‘quoueuuoqe Jet Ju0} 9$.sjuotuaiea]
La Mécanothérapie peut se résumer dans le double principe suivant :
1° Localisation exacte et précise de l'exercice ou du mouvement au seul
organe qui en a besoin, à l'exclusion de tout autre :
2° Dosage mathématique de ce mouvement, avec progression graduée de
l'effort et de la mobilisation.
DÉSIGNATION DES SERVICES :
MÉCANOTHÉRAPIE
Exercices méthodiques. Actifs et Passifs.
Tous les Systèmes, tous les Appareils.
Appareils particuliers pour traitement à domicile),
PP P P
BPPLEPRPP
GYMNASTIQUE MÉDICALE SUÉDOISE
Manuelle et Mécanique
Exercices respiratoires.
GYMNASTIQUE PULMONAIRE
ORTHOPEDIE INFANTILE
Education et rééducation de La croissance ;
Attitudes vicieuses, déviations.
(Scoliose des Adolescents).
HYDROTHÉRAPIE MEDICALE
Douches générales et iocales.
(Douches d'Aix, de Vichy)
Massage sous l’eau
MASSAGE MÉDICAL
Partiel où général. manuel et mecanique
dans toutes ses variétés,
(A4 domicile et sur rendez vous).
ÉLECTRICITÉ MÉDICALE
Sous loutes ses formes
et dans toutes ses applications.
Electro-diagnostic. — Electrothérapie.
. RAYONS À
Radioscopie, Radiographie.
Radio-diagnostic, Radiothérapie.
Bains ‘OWNING (chaleur radiante lumineuse)
Applications générales et locales.
BAINS DE LUMIÈRE CHAUDE
(Obésite, Rhumalisnes).
. AEROTHERAPIE
Air comprimé, air chaud, air suroxygéné.
INHALATIONS D'OXYGÈNE ET D'OZONE
N.-B. — Chaque service est placé sous La direction d'un médecin spécialiste
fL
*
ETABLISSEMENT
Spécialement affecté aux Reproductions seiertifiques
par la Phototypie
RAR
BOUIER & CG
DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES
CHAMPIGNY-s/MARNE, Villa de l'Est
Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie
Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels
Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL
PARIS. — Exposition universelle 1900. un MÉDAILLE D'ARGENT
SAINT-LOUIS. — Exposition 1904. — MÉDAILLE D'ARGENT
L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis
quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir
autrelois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure.
L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres;
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l’alcool, ont, avec ses
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu-
sables, à l'appui du texte élaboré par lui.
LR
“ LE HALDEN CALCULEX ”
BREVETÉ S. G. D. G.
ou le Cercle à Calcul HALDEN
Ce Cercle à Calcul est formé de
deux disques, l’un contenu dans
l’autre, l'ensemble constituant un
cadran avec des échelles logarith-
miques des deux côtés. Ce cadran
est entouré d’une bague en métal
et protégé des deux côtés par des
plaques en verre sur lesquelles
sont tracées deux lignes radiales
formant des curseurs. Ces plaques
sont mobiles, on peut les faire
tourner avec le pouce pour faire
coincider ces lignes avec les chif-
fres à lire. Le disque intérieur est
mobile par rapport au disque exté-
rieur, qui lui, est fixé à la bague.
Il se tourne également quand les
écrous au centre sont serrés entre
le pouce et l'index. ,
AVANTAGES DU ‘‘ CERCLE A CALCUL ”
Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de
poche.
L'épaisseur n'est que de 6 m/m., il est très commode et compact.
Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet
sans le moindre inconvénient, ainsi, on l’a toujours sous la main.
La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellement sans
interruption.
Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les
résultats sont lus avec une grande précision.
La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération.
Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les
termes sont dans le même rapport. |
Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse,
on peut la contrôler à chaque instant.
Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de
l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur.
On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales.
Il est livré franco dans un étui avec un carnet d'instructions, contenant
des formules et des données pour Ingénieurs. Arpenteurs, Architectes.
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étages, et principalement du Crétacé de Provence et
d'Algérie; grand choix d’Echinides de ces deux régions,
bien déterminés, et d’autres Mollusques provenant de
la faune échinitique.
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Vol, LIII (1905), n° 4
“
Ne $ Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo-
a? lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées,
lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol-
lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie)
et des Mollusques fossiles.
Chaque fascicule comprend :
4° Des Mémoires originaux ;
20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux
publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques
étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles,
Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux spé-
cialistes ainsi qu'aux bibliothèques publiques,
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(d'Octon). 1 vol. in-18 de VIII-243 pages, 2° édit., br, 3 fr. 50 laissé à
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PLÉMEUR (Jean). — Au jour le jour. 1 vol. in-18 de 326 p. br. 3 fr. 50 laissé à
Ricaer (Etienne). — Ayesha, 1 vol. in-18 de 238 p., br. 3 fr. 50 laissé à.....
Rupe (Jacques). — Monsieur le Cardinal. 1 vol. in-18 de 288 pages, broché
J'ÉE 00. laissé te TR en CN TC CORRE ON
SÉNÉCHAL (Georges). — Haïne au Anglais. 1 vol. in-18 de 290 pages, broché
dir: 90: laissé AS. LS CAN, SUR NE NE Ru sl
THirioN (E.). — Le mari de miss Parker. vol. in-18 de 337 pages, broché
3 fr. 50 11886 à. LS RE de TT CS
TaiRioN (E.). — La femme adultère. 1 vol. in-18 de 342 p. br. 3 fr 50 laissé à
VARENNES (Roger des). — Une cause sensationnelle. 1 vol. in-18 de VIIT-
242 p., broché. 4 fr. laissé ais, 012 2 SGEN NOR
VERNET (Nancy). — Mimose, préface par Jules CLARETIE, de l’Académie fran-
çaise. 1 vol. in-18 de 248 pages, broché 3 fr. 50 laissé à.............
VINCENT (Ch.). — L'Ogre (Le petit Poucet), 1 vol. in-18 de VIII-548 p., broché PAR
3 fr. 50 laissé à ein DORE PRE PRE RSS «a. L'ARES
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