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Full text of "Revue critique de paléozoologie"

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PALÉOZOOLOGIE 


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Maurice COSSMANN 


CINQUIÈME ANNÉE 1901 


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REVUE CRITIQUE 
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 PALÉOZOOLOGIE 


ORGANE TERIMESTERIEL 
publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


CINQUIÈME ANNÉE 
NUMÉRO ! — JANVIER 1901 


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CHEZ M. COSSMANN | A LA SOGIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES, 
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environs d Étanmipes. (£n collaboration avec M. Lambert). — Mém. 
Soc, Géol, de Framce, 3° série, t. III, 1884, 187 pages. 6 pl. En vente à 
la Société Géologique de France. 

Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonienen France 
(Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t, III, 1885, 
374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. ée France. 

Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). 
Bull. Soc. Géol. de France, 1% février 1886, 5 pages avec fig. Épuisé. 

Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. 
Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. 

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de Paris. Ann. Soc. Royale malac. de Belgique, 5 volumes et 2 appen- 
dices. 1886 à 1896. 1300 pages, 46 pl. avec fig. . . . En librairie. 

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environs d'Etampes, I, Il, et III. — Journal de Conchyliologie 
t, XXXI à XXXIIL, 1891-1893, 163 pages, 3pl. . . . . . 12fr. 50 

Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. 
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Mém. pers de la Soc. Géol. de France, 1895-99, 357 pages, 19 pl. et 
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Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en 
France. — Assoc. Franç. (Congrès de Carthage, de Nantes, et de 
Boulogne 1896-99), 5 planches. . . RE 
Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous E direction de l’au- 
teur (Publication trimestrielle), 1897-1900, Ensemble. . . F4 Ur: 
Prix d'abonnement à la cinquième année . . . . . . . S&fr. 
Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. 
— Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . S fr. 
Estudio de algunos moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — 
Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl . . 5 fr. 


Description de quelques coquilles de la Formation santacru- 
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 3 fr. 
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1“ article. — 
Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3 pl. . . . = PERTE 
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N° 1 (Janvier 1901) 


MAMMIFÈRES ET OISEAUX 


par M. COSSMANN. 


Fossil remains of Lake Callabonna. — Part. II : Genyornis 
Newtoni, a new Genus and species of fossil struthious Bird, by 
E. C. Stirling, and A. H. €. Zietz (1). — Nous avons déjà analysé 
un premier Mémoire (voir Revue crit. 1900, p. 1) de ces auteurs, sur 
un Mammifère (Diprotodon australis) du même gisement. La pre- 
mière découverte des restes d’un Oiseau dans le Pliocène du Lac 
Callabonna, remonte à l’année 1836, et les débris très incomplets 
ont été provisoirement dénommés Dromaius australis, par Ten. 
Woods ; puis la découverte d’un fémur, attribué à un Dinornis, a 
donné lieu à une autre détermination par le Prof. Owen, qui, 
d’après un moulage, émit l’avis que ce serait peut-être un Dromor- 
nis. Mais, en 1893, la découverte de nombreux ossements de cet 
Oiseau, en même temps que ceux de Diprotodon, a permis de recons- 
tituer plus exactement le squelette de ce fossile, et de conclure 
définitivement qu’il doit appartenir‘à un Genre complètement nou- 
veau, que MM. Stirling et Zietz proposent de nommer Genyor- 
nis, 

Cette dénomination vise principalement le caractère remarqua- 
ble de la grande largeur de la mandibule inférieure ; la comparai- 
son que font ces auteurs entre les divers ossements du nouveau 
Genre, et ceux des Genres Pachyornis, Dinornis, Gastornis, Æpyor- 
nis notamment en ce qui concerne les tibias et fémurs, fait d’ail- 
leurs ressortir des caractères différentiels très suffisants. 


(4) Adélaïde, 1900. — Broch. in-4° de 80 p., avec 6 PI. phototypées. Extr. de 
Mem. of the Royal Sac. of South. Austr., Vol. 1. 


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Characters and relations of Gallinuloides. à fossil gallina- 
ceous Bird from the Green River Shales of Wyoming. by Fred. 
A. Lueas (1). — Le spécimen dont il s’agit, a été découvert, en 
1899, dans l’Eocène moyen de Green River Shales, et brievement 
décrit par M. Eastman, sous le nom (rallinuloides wyomingensis ; cet 
Oiseau ne présente pas d’affinités avec les grouses américains, ou 
du moins avec aucun Odontophorinæ ; l'absence de perforation ten- 
dinale au tarse, indique, pour cet Oiseau éocénique, un type plus 
primitif; le rapport de la longueur du tibia à celle du tarse est, 
d’ailleurs, bien inférieur à celui de la plupart des Gallinacés ; en 
présence de l'importance des principaux caractères de cet Oiseau, 
M. Lucas pense qu’on pourrait placer le G. Gallinuloides dans une 
nouvelle Fam. &allinuloididæ, dont le caractère serait l’ab- 
sence d’un processus mandibulaire, et la présence d’un acrocora- 
coïde, avec une facette articulaire pour le recevoir. 


A new Rhinoceros. Trigonias Osborni, from the Miocene of 
South Dakota, by Fred. À. Lueas (2). — La dénomination "Fri- 
gonias Osborni est proposée pour un débris de Rhinocéros, une 
partie antérieure de la région palatale du crâne, avec trois incisi- 
ves, une canine, et les trois premières prémolaires. Ce nom est 
motivé par la forme triangulaire de la dent, comparativement à 
Aceratherium occidentale. 


Geologische und paläontologische beobachtungen in Süd- 
Russland, von 3. Sinzow (3). — L'auteur expose que, depuis son 
dernier Travail, paru en 1897, ses recherches personnelles lui per- 
mettent de diviser les « Couches à Cérithes » de la Russie méridio- 
nale, en deux niveaux dont il donne la faune dans des listes très 
complètes : Horizon à Ervilia, Horizon à Nubecularia. On trouve 
Trochus podolicus aux deux horizons avec beaucoup d’autres Mol- 
lusques communs aux deux niveaux, mais le second niveau com- 
prend les Mammifères qui font l'objet principal de cette brochure, 
consacrée à la description des animaux du Sarmatien, du Pliocène 
supérieur et de la période préglaciaire. 

M. Sinzow cite, décrit et figure : Ictitherium robustum Nordm. 
(Thalassictis), placé dans son véritable Genre par M. Gaudry ; Z. hip- 


(1) Cambridge, Mass., 1900. — Plaq. in-8 de 6 p., avec 1 PI. phot. Extr. de 
Bull. Mus. of comp. Zool. at Harvard Coll., Vol. XXXVI, n° 4. 

(2} Washington, 1900. — 2 p. avec 2 fig. Extr. de Proc. U. S. Nat. Mus., 
Vol. XXIII, n° 1207. 

(3) Odessa, 1900. — Broch. in-8 de 66 p., avec 6 PI. phototypées. 


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parionum Gervais, qui avait été confondu avec le précédent, et 
signalé par Wagner, en 1840, sous le nom Galeotherium sp. ; Hyænu 
eximiu Roth. et Wagn.; Hipparion gracile Kaup (Equus), confondu 
par H. von Meyer avec Equus primigenius ; Rhinoceros pachygnatus 
Wagn. ; Mastodon Pentelici Gaud. et Lart. ; Sus eurymanthius Loth 
et Wagner ; Gazella brevicornis Roth et Wagn. (Antilope) ; Mastodon 
Borsonti Hays, déjà signalé sur d’autres points de la Russie; Masto- 
don longirostris Kaup, bien différent de M. arvernensis ; Dinothe- 
rium giganteum Kaup ; Hipparion crassum Gerv., dont les caractères 
distinctifs sont reproduits d’après le texte de M. Depéret, compa- 
rativement avec A. gracile; Equus Stenonis Cocchi ; Rhinoceros etrus- 
cus Kalc., dont la dentition a été étudiée par Dawkins (Quart. 
Journ. 1867) ; Mastodon arvernensis Croizet et Jobert; enfin Æle- 
phas trogontherii, séparé par Pobhlig d’E. primigenius et d’E. anti- 
quus. 

On voit, par cette simple énumération, que, sous son titre un peu 
modeste, la brochure de M. Sinzow est un aperçu complet de la 
faune mammalienne de la Russie du Sud. 


POISSONS, BATRACIENS ET REPTILES 


par M. H. E. SAUVAGE. 


La Ittiofauna della dolomia principale di Giffoni, par Fr. 
Bassani (1). — La dolomie triasique de Giffoni-Vallepina, pro- 
vince de Salerne, contient des Poissons qui ont été étudiés par 
Costa, en 1848; de nouvelles recherches ont permis à M. Bassani, 
de mieux faire connaitre cette faune icthyologique, qui comprend 
42 espèces, sur lesquelles les quatre suivantes : Colobodus ornatus 
Ag., Pholidophorus cephalus Kner, P. latiusculus Ag., Peltopleurus 
humilis Kner, se trouvent à Seefeld, dans le Tyrol, ce qui per- 
met d'assimiler les deux gisements; des 8 autres espèces, deux 
ne sont pas déterminées spécifiquement; les autres sont spéciales 
à Gifloni; une espèce est décrite comme nouvelle par M. Bas- 
sani : Eugnathus brachylepis (Semionotus carinulatus Costa). 


(1) Pise, 189%. — Broch. in-4, 7 PI. Extr. de Palæontographia Italiana, t. I. 


re” 


Aggiunte allIttiofauna eoceniea dei Monti Bolea Postale, 
per F. Bassani (1). — Le gisement si riche de Monte Bolca, dans 
le Vicentin, a fourni à M. Bassani de nouvelles espèces, ou des es- 
pèces qui n’avaient pas encore été trouvées dans cette localité ; une 
espèce nouvelle, appartenant au Genre actuel Nettastoma (N. bol- 
cense) de la Famille des Murœænidés, est décrite. Le Genre Gnceo- 
lepis est nouveau; M. Bassani le définit ainsi : Corps peu élevé, 
très allongé; plusieurs rangées de petites écailles cténoides, avec de 
petits tubercules rugueux ; bouche largement fendue; pectorales 
courtes; ventrales thoraciques; deux nageoires dorsales, l’antérieure 
plus développée (?); anale opposée à la seconde dorsale, dont elle a 
la forme; caudale arrondie, s'insérant sur les 71 dernières vertè- 
bres ; environ 50 vertèbres; type de l'espèce : O. 1sseli, n. sp. 


La Ittiofauna del caleare eocenico di Gassino in Piemonte. per 
Francesco Bassani (2). — Les calcaires eocéniques de Gassino 
s'étendent à droite et à gauche de la vallée du Rio Maggiore, prin- 
cipalement sur le territoire de Bussolino ; la faune en à déjà été 
étudiée par Sismonda, Michelotti, Trabucco, qui y ont signalé un 
certain nombre de Poissons. Le Prof" Bassani a repris et complété 
l’étude de la faune ichthyologique, et a discuté la synonymie de 
chaque espèce. 

Les Poissons recueillis à Gassino sont surtout des Squales : Odon- 
taspis elegans Ag.; O0. Hopei Ag.; O0 verticalis Ag.; Lamna obli- 
qua Ag.; Oxyrhina Desori Ag. ; Carcharodon auriculatus Blainv ; 
C. subserratus Ag,; Aprionodon frequens Dames; Notidanus primi- 
genius Ag. ; N. serratissimus Ag. : Cestracion sp.; Acanthias orpien- 
sis Winck.; Seymnus sp.; Squatina prima Winck,; Cœlorhynchus 
rectus Ag.; Les Ganoïdes sont représentés par Pycnodus Kænigi 
Ag.; Pycnodus sp.; les Téléostéens, par Lobodus pedemontanus 
Costa, Chrysophrys sp. ; Saurocephalus ? faiumensis, Dames ; Pachy- 
rhizodus ? sp.; Phyllodus sp.; Arius sp.; Cimolichthys sp.; Diodon in- 
certus Mich,; Diodon sp. 


Su aleuni avanzi di pesei nelle marne stamiane del baeino di 
Ales in Sardegna. — Avanzi di Clupea (Meletta) crenata nelle 
marne di Ales in Sardegna, per Francesco Bassani (3). — M. Bas- 


(4) Pise, 1897. — Broch. in-4&, 2 PI. Extr. de Palæontographia ltaliana, 


CA 

(2) Napoli, 1899. — Broch. in-4° de 42 p., avec 3 PI. Extr. de Atti d. R. Acade- 
mia delle science di Napoli, t. IX, sér. 2°, n° 43. | 

(3) Rend. della R. Academia di Napoli, Maggio a Juglio, 1900. 


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sani vient de signaler WMeletta crenata dans les marnes d’Ales 
en Sardaigne, ce qui place ces marnes sur le niveau des Schis- 
tes des Carpathes, des Ardoises de Glaris, des Marnes bitumi- 
neuses de la Haute-Alsace et des Schistes bruns de Prassberg; 
ces couches appartiennent au Tongrien supérieur. À Ales, Meletta 
est associé à d’autres espèces de poissons : Labrax sp., Nemop- 
teryx sp., Lepidopides aff. dubius, Palæorhynchus glarisianus. 


Pesei neogeniei del Bolognese, per P. Vinassa de Regny (1). — 
L'auteur donne la liste raisonnée des espèces recueillies dans le 
Tertiaire supérieur des environs de Bologne; ce sont, dans le 
Miocène : Cacharodon megalodon Ag.; Odontaspis cuspidata Ag. ; 
Oxyrhina hastalis Ag.; Oryrhina Desori Ag. ; Sphyrna  prisca 
Ag. ; Notidanus primigenius Ag. Les espèces du Pliocène sont : Chi- 
mϾra ? sp. ind. ; Carcharodon Rondeleti Mull. ; Odontaspis cfr. vorax 
Le Hon ; Odontaspis cfr. contortidens Ag. ; Oryrhina hastalis Ag.; 
Oxyrhina crassa Ag.; Oxyrhina cfr. gomphodon Mull. ; Prionodon 
etruscus Law.; Galeocerdo aduncus Ag. : Notidanus d'Anconai Law. 
Myliobates sp. ; Chrysophrys cincta Ag.; Dentex Munsteri Ag.; Pha- 
ryngodopilus alsinensis Cocchi. 


Yerzeichniss der Selachier der maïinzer 0ligocäns, von Prof'- 
D° Otto Jaekel (2). — L'auteur donne la liste suivante des espèces 
recueillies : Notidanus primigenius Ag.; Odontaspis denticulata Ag .; 
O. contortidens Ag.; Carcharodon turgidus Ag. ; Galeocerdo contor- 
tus Gibb.; Squatina sp.; Myliobates cf. aquila Risso. Les espè- 
ces suivantes sont décrites comme nouvelles: Scylliun Andraei, Ga- 
leus Mulleri, Scoliodon rhenanus, Hypoprion rhenanus ; cette dernière 
espèce appartient à un Sous-Genre de Carcharias qui n’était connu 
à l’état fossile que par 1. singularis Prost, de la Molasse de Baltrin- 
gen. 


Notice of three new Cretaceous Fishes, with remarks on the 
Saurodontidæ, By Aïban Stewart (3). — L'auteur divise la Fa- 
mille des Saurodontidés de Cope en deux groupes distincts : les 


(1) Bologna, 1898. — Broch. in-8°. Extr. de Rivista italiana di Paleontologia, 
4 Je 

(2) Broch. in-8. — Extr. de Sitzungs Berichten der Gesellschaft naturfors- 
chender Freunde, Jahrg. 1898, n° 9. 

(3) Lawrence, 1899. — The Kansas University Quarterly, t. VIII, n°3, 
July, 1899. 


CS 


Saurodontidés proprement dits et les Ichthyodectidés. Les premiers 
sont caractérisés par un os prédentaire, la forme des dents, la 
présence d’un foramen ou d’une échancrure au bord interne des 
mâchoires ; cette Famille renferme les Genres Saurodon et Sauroce- 
phalus, tandis que les Genres Xiphactinus, Ichthyodectes et Gillicus, 
font partie de la Famille des Ichthyodectidés. 

Trois espèces nouvelles sont décrites par M. Alban Stewart : 
Xiphactinus brachygnathus, Protophyræna gigas, Empo lisbonensis. 


Notes on the osteology of Anogmius polymierodus. by Alban 
Stewart (1). — L'espèce précédemment décrite par Stewart, sous 
le nom Beryx ? polymicrodus, est de la Craie du Kansas ; l'examen 
d'exemplaires bien conservés a permis de la rapporter au Genre 
Anogmius Cope, de la famille des Saurontidées ; ce Genre est, 
dans l'Amérique du Nord, le représentant du Genre Pachyrhizodus 
Agassiz, du Crétacique supérieur d'Angleterre. 


A new Genus of Fishes from the Niobrara Cretaceous, by S. W. 
Williston (2). — Le Genre nouveau Leptocodon (/. rectus, n.sp), 
que l’auteur place provisoirement dans la Famille des Hoplopleuri- 
dés, est caractérisé par le corps grèle et allongé, la tête allongée, 
les mâchoires grèles, les dents aiguës, petites, nombreuses, les 
vertèbres allongées, très rétrécies en leur milieu, les nageoires 
pectorales petites, les ventrales très petites, insérées au milieu de 
la longueur du corps, la caudale peu développée ; le corps est re- 
vêtu de trois rangées longitudinales de grandes écailles étroitement 
unies, paraissant être en même nombre que les vertèbres, soit en- 
viron 45. La longueur du type est de 0,240. 


The Devonian Lamprey Palaeospondylus Gunni, Traquair, 
with notes on the systematie arrangement of the fish-like ver- 
tebrate, by Bashford Dean (3). La présence de Poissons Cyclosto- 
mes dans les terrains anciens intéresse tout particulièrement les 
Paléontologistes, les Cyclostomes étant, avec les Leptocardes, les 
moins élevés en organisation. Divers débris, trouvés dans le Siluri- 


(4) Lawrence, 1899. — The Kansas Universily Quarterly, t. VIII, n° 3, 
July, 1899. 

(2) Lawrence, 1899 — The Kansas University Quarterly, t. VII, n° 3, 
July, 1899. 


(3) New-York, 1899. — Broch. in-4, 1 PI. Extr. de New-York Academie of 
Science, mémoires, t. 17, part. I. 


TR 


que et le Dévonique des provinces baltiques, ont été décrits par 
Pander sous le nom de Conodontes, et tour à tour considérés 
comme des denticules de la langue de Myxines ou de Pétromyzon- 
tes, d’Annélides ou de Mollusques. 

La question en était à ce point, lorsque Traquair a fait connaître, 
en 1890, sous le nom Palæospondylus Gunni, un corps d’appa- 
rence pisciforme, découvert dans le Vieux Grès rouge de la car- 
rière d’Achanarras, Caithness. Ce fossile a été regardé par Huxley 
comme un embryon de Coccosteus, c’est-à-dire un Dipnoïque, de 
l'Ordre Arthrodira, tandis que, pour Cope, Palæospondylus ne peut 
être regardé que comme un Cyclostome; telle est aussi l'opinion 
de Smith Woodward, en 1892, de Parker et Haswell, en 1897. 

Dans le Mémoire qu’il vient de publier, M. Bashford Dean a 
repris l’étude de la question, après les nombreux travaux auxquels 
le Poisson du Devonique a donné lieu. 

La taille de Palæospondylus varie de 6 à 55 millimètres. La 
région de la tête, bien étudiée par Traquair, comprend une région 
postérieure et une région antérieure, la première représentant les 
éléments parachordiaux, la seconde, les éléments trabéculaires et 
palataux ; les expansions latérales présentent des cavités ayant 
servi sans doute à loger les capsules auditives; des traces de 
cirrhes, dont le latéral est le plus long, se voient à la partie anté- 
rieure de la tête. La colonne vertébrale est représentée par des dis- 
ques disjoints ; le nombre de ces corps vertébraux peut varier de 
40 à 50, à cause de la difficulté que l’on éprouve à pouvoir les sépa- 
rer dans la région caudale; ces corps vertébraux varient de forme 
suivant la région. On peut les différencier en région cervicale, 
thoracique, lombaire, et caudale. Les cervicales, au nombre de 
quatre, sont ovalaires et ne portent pas de trace de côtes ni d’arcs. 
Le nom de thoracique peut être donné aux vertèbres, au nombre 
de douze, qui portent un arc neural bas, large et très délicat, 
avec trace d’éminences qui représentent des neurapophyses et des 
pleurapophyses; les lombaires ont un centrum court, et des arcs 
neuraux bien marqués, supportant les rayons dermiques de la par- 
tie antérieure de la nageoire caudale; les vertèbres caudales sont 
cylindriques, délicates, et paraissent manquer dans le quart envi- 
ron de la longueur de la partie notocordale. Il existe une nageoire 
caudale, de type diplycerque et probablement d'origine dermique, 
qui commence au niveau de la 35° vertèbre, se dilate au niveau 
de la 45° vertèbre et se continue jusqu'à la terminaison de la noto- 
corde ; cette nageoire, qui entoure la partie postérieure du corps, 


ses 


en fait à peu près la septième partie; elle est essentiellement du 
type Marsipobranche, surtout par les rayons dichotomisés, et la 
notocorde, en partie persistante, est également de ce type, tandis 
que la présence de centraux distincts, la différenciation de la 
colonne vertébrale éloignent Palæospondylus du type Cyclostome 
ou Marsipobranche. Cependant et provisoirement, Palæospondylus 
peut être regardé comme représentant le type Lamproie à l’épo- 
que Devonique. 

Dans une Note antérieurement publiée (1), M. Bashford Dean rap- 
porte que M. Traquair a émis l'avis que si Palæospondylus n'est 
pas un Marsipobranche, il est de toute impossibilité de le placer 
dans aucun autre Groupe actuel de Vertébrés ; on pourrait sans 
doute le considérer comme représentatif de la Sous-Classe Cycliæ, 
établie par Gilles, en 1896. 

Dawson, en 1893, avait émis l'avis que Palæospondylus est une 
forme larvaire d'Amphibien urodèle ; pour M. Dean, il est certain, 
au contraire, que ce Vertébré est un animal ayant atteint sa forme 
définitive et adulte. 

Le Mémoire de M. Bashford Dean se termine par des considéra- 
tions fort intéressantes sur l’arrangement systématique des formes 
anciennes de Vertébrés à apparence de Poissons, considérations 
dans lesquelles nous regrettons de ne pouvoir entrer. Contentons 
nous de donner le tableau de la division du type Chordata : 


CLASSE OSTRACOPHORI Cope : 

Sous-Classe Osteostraci. (Céphalaspidés, Trémataspidés). — Sous- 
Classe Heterostraci (Ptéraspidés) — Sous-Classe Antiarcha (Asterolé- 
pidés). 

CLASSE ARTHROGNATHA Dean : 

Sous-Classe Anarthrodira. — Sous-Classe Arthrodira (Coccostei- 
dés, Astérosteidés, Phyllolépidés, Mylostomatidés. 

CLasse CycLiÆ, Gill. 

CLASSE PRoTocoRDATA Balfour : 

Sous-Classes Cephalocorda, Urocorda, Hemicorda. 

CLASSE MaRsiPOBRANCHI Bonaparte : 

Sous-Classes Hyperotremi, Hyperoarti. 

CLasse Pisces Willoughby : 

Sous-Classe Elasmobranchi, (Ordres Ichthyotomi, Pleuropteryqü, 
Selachi, Notocephali). — Sous-Classe Teleostomi (Ganoides et Téléos- 
téens). — Sous-Classe Dipnoi. 


(4) Remarks on the affinities of Palæospondylus Gunni (Proc. zool. Soc. 
London, 1898). 


ER: gras 


Dans cette classification, un grand nombre de Vertébrés des Ter- 
rains primaires, que l’on considérait comme les plus anciens des 
Poissons, sont séparés de ceux-ci; tels sont: Cephalaspis, Anelas- 
pis, Tremataspis, Asterolepis. Pterichthys, Pteraspis, Coccosteus, 
Asterosteus, Phyllolepis, Mylostoma, entre autres, pour les Vertébrés 
anciens, les Marsipobranches et les Leptocardes, pour les formes 
actuelles. 


A new Labyrinthodont from the Kansas earboniferous, by S. 
W. Williston (1). — La découverte d’une dent de Labyrinthodonte, 
dans la partie supérieure du Carbonifère du Kansas, est fort inté- 
ressante, ces Amphibiens n’ayant pas encore été signalés d’une 
manière certaine aux Etats-Unis ; de plus, les Hastodonsaurus, aux- 
quels on peut rapporter la dent recueillie aux environs de Louis- 
ville, n'étaient connus que du Trias, ce qui recule l’époque de leur 
apparition. 


Range and distribution of the Mosasaurs, with remar- 
Kkes on synonymy, by S. W. Williston (2). — On connait 
actuellement les Mosasauriens de quatre régious éloignées : l'Amé- 
rique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Europe et la Nouvelle Zélande. 
La distribution géologique de ces Reptiles est exclusivement con- 
finée dans le Crétacique. Le plus ancien Mosasaurien connu parait 
être celui de la Nouvelle Zélande, décrit par Hector, sous le nom 
Tanüvwhasaurus; le plus récent est Mosasaurus giganteus Sæmmering, 
du Danien inférieur de Maëstricht; le Genre Platecarpus, des Etats- 
Unis, est d'âge intermédiaire. Ces trois formes, Tylosaurus, Pla- 
tecarpus, Mosasaurus, représentent trois types distincts et diver- 
gents, les Tylosaurinés, les Platécarpinés, les Mosasaurinés cor- 
respondant aux types Mégarhynnien, Microrhynnien, Mesorhyn- 
nien, de Dollo. 

Les Tylosaurinés apparaissent avec Tylosaurus haimuriensis Hec- 
tor, dans le Cénomanien de la Nouvelle Zélande, et se continuent, 
dans le Sénonien supérieur de Belgique par le Genre Hainosaurus 
Dollo; aux Etats-Unis, le type est représenté dans le «Lower 
Greensand » du New Jersey par le Genre Liodon. 

Les Platécarpinés ont une distribution fort semblable ; com- 
mençant dans le Cénomanien supérieur de la Nouvelle Zélande 
par le Genre Taniwhasaurus Hector, ce type se termine dans le 


(1) Lawrence, 1897. — The Kansas University Quarterly, t. VII. 
(2) Lawrence, 1897. — The Kansas University Quarterly, t. VI, n° 4. 


Maëstrichien supérieur de Belgique par le Genre Proplatecarpus 
Dollo. 

Les Mosasaurinés ont apparu plus tard ; le Genre Clidastes 
Cope, est du Turonien supérieur et du Sénonien des Etats-Unis; 
les Hosasaurus sont confinés dans le Sénonien et dans le Danien. 

Les Genres Phosphatosaurus Dollo, et Baptosaurus Marsh, du Sé- 
nonien supérieur de Belgique et des Etats-Unis, sont des types di- 
vergents. 


Some additional characters of the Mosasaurs, by S. W. Wil- 
liston (1). — L'examen d'un individu appartenant au Genre Plate- 
carpus à fourni d’intéressants renseignements sur le genre de nour- 
riture de ce Mosasaurien, consistant en Poissons, parmi lesquels 
on peut citer des Empo. Le cou portait une crête membraneuse, 
ainsi qu’un autre Mosasaurien du Kansas, le G. Tylosaurus. 


The University Geological Survey of Kansas, t. IV. Paleonto- 
logy. part I, Upper Cretaceous., by Samuel W. Williston (2). — 
Ce volume consacré à la paléontologie du Crétacique supérieur 
du Kansas, comprend l'étude des Vertébrés et Invertébrés, par 
MM. S. W. Williston, E. E. Case et W. N. Logan. 

Après avoir résumé l'état de nos connaissances sur les Dinosau- 
riens, M. Williston, qui a été chargé de l’étude des Reptiles, donne, 
d’après Marsh, la restitution d’un Ornithopode : Claosaurus annec- 
tens; ce Dinosaurien est le type de la Famille des Claosauridés, ca- 
ractérisée ainsi: « Pas de dents au prémaxillaire ; dents en plu- 
sieurs rangées aux mâchoires, mais une seule rangée fonctionnelle ; 
vertèbres cervicales opisthocéliennes; os des membres solides ; 
membres antérieurs petits; os sternaux doubles; post-pubis in- 
complet; neuf vertèbres au sacrum; fémur plus long que le ti- 
bia; pieds ongulés ; trois doigts fonctionnels à chaque membre ». 

Deux Crocodiliens ont été recueillis dans le Crétacique supérieur 
du Kansas, tous deux mésosuchiens. L’une des espèces a été dé- 
crite par Cope sous le nom Hyposaurus Webbei; ce Genre Hyposau- 
rus représente, d’après Marsh, dans l'Amérique du Nord, le Genre 
européen (Goniopholis. M. Williston a figuré la partie proximale 
du fémur et une vertèbre de H. Webbei, qui diffère de H. Rogertü, 
du New-Jersey, par ses vertèbres plus courtes et plus massives. 

M. Williston s’est occupé des Mosasauriens, et nous regrettons, de 


(1) Lawrence, 1899. — The Kansas University Quarterly, t. VIII, n° 1. 
(2) Topeka, 1898. — Un Vol. in-8° carré de 594 p. et CXX PI. 


Etqures 


ne pouvoir, faute de place, le suivre dans l’étude très complète qu’il 
fait de ces Reptiles. 


Les espèces au Crétacique supérieur du Kansas appartiennent 
aux groupes suivants : TyYLOSAURINÆ ; membres postérieurs 
fonctionnellement pentadactyles ; tronc court; queue relative- 
ment longue, non dilatée distalement ; tarse et carpe presque com- 
plètement non ossifiés ; phalanges nombreuses ; vertèbres avec les 
zygapospaènes très rudimentaires; prémaxillaire se prolongeant 
en un long rostre; os quadrate avec un court processus suprata- 
pédial (Tylosaurus proriger Cope, T. dyspelor Cope, T. micromus 
Marsh, T. nepoeolicus Cope); le Genre Hainosaurus Dollo, est fort 
voisin du Genre Tylosaurus. — PLATECARPINÆ : membres posté- 
rieurs fonctionnellement pentadactyles ; queue relativement lon- 
gue, non dilatée distalement; tarse et carpe imparfaitement 
ossifiés ; vertèbres avec des zygosphènes rudimentaires ; prémaxil- 
laire ne se prolongeant pas en avant des dents, très obtus ; os 
quadrate grand, avec un long processus supratapédial, non uni au 
processus infratapédial, (? Platecarpus crassartus Cope, ? P. latis- 
pinis Cope, P. glandiferus Cope, P. tectulus Cope, P. ictericus 
Cope, P. coryphœus Cope, P. mudgei Cope, P. gracilis Marsh, 
P. simus Marsh, P. felix Marsh P. latifrons Marsh, P. clidactoi- 
des Merrian, P. oxyrhinus Merrian). Les Genres Hylosaurus Marsh, 
Brachysaurus :Williston, Phosphatosaurus Dollo, Prognathosaurus 
Dollo, Plioplatecarpus, Dollo appartiennent à ce groupe. — Mosa- 
SAURINÆ : membres postérieurs tétradactyles; tarse el carpe 
bien ossifiés, pas plus de six phalanges à chaque doigt ; tronc rela- 
tivement long, le thorax court, la queue très comprimée distale- 
ment, les chevrons coossifiés avec le centrum; zygosphènes rudi- 
mentaires ou fonctionnelles; humérus avec un fort processus 
radial à l'extrémité distale; préfrontal plus ou moins dilaté pos- 
térieurement; coronoïde grand, articulé avec le splénéal à la 
partie interne; museau court, obtusément conique ; os quadrate 
petit, avec processus supratapédial de longueur modérée. (Clidas- 
tes Stenops Cope, C. cineriarum Cope, C. velox Marsh, C. tortor 
Cope, C. Wymani Marsh, €. Westii Williston). Dans une série de 
planches, M. Willeston a fait la restauration des Mosasaures du 
Kansas. 


Les Tortues ont été étudiées par MM. Williston et E. E. Case ; 
elles sont représentées dans le Crétacique supérieur du Kansas 
par deux espèces, Cynocercus incisus Cope et Desmatochelys 
Lowii, n. sp. appartenant au groupe des Cryptodères ; la première 


HOT 


espèce rentre dans la Famille des Chelonémydidés, la seconde 
dans celle des Desmatochélyidés. 


A new Plesiosaur from the Kansas Comanche eretaceous, by 
$S. W. Williston (1). — Cette espèce (Plesiosaurus Gouldi) diffère de 
P.Mudgü par sa taille beaucoup plus grande et par le galbe des ver- 
tèbres ; les dorsales sont nettement caractérisées par la forme cordi- 
forme du centrum ; la face antérieure du centrum est profondément 
excavée pour cette partie de la colonne vertébrale ; les zygapophyses 
sont sous-excavées en cuilleron ; l'épine neurale est courte, petite ; 
la hauteur du centrum est de 175 millimètres. 


Kansas Pterodactyls, by S. W. Williston (2). — Les Ornitho- 
sauriens ou Ptérosauriens qui composent le Sous-Ordre des Ptéra- 
nodontiens, ne sont encore connus qne par les Genres Pteranodon 
et Nyctodactylus du Crétacique du Kansas. Chez le premier 
Genre, le crâne, de structure très délicate, est formé d’éléments 
si intimement unis qu’on ne peut les différencier; les deux pubis 
sont soudés en un seul os, comme chez Rhamphorhynchus, et diftè- 
rent totalement de ce que l’on voit chez les autres Ornithosau- 
riens. 

Le Genre Nyctodactylus, établi par Marsh en 1881,se distingue 
de Pteranodon par l'arc scapulaire dans lequel le scapulaire 
n’est pas soudé avec le coracoïdien ; l’humérus est remarquable 
par une énorme crète deltoïdienne ou radiale, l'os étant rela- 
tivement plus court que chez Pteranodon ; l’odontoïde, imparfai- 
tement soudé à l'avis, correspond à l’hypophyse des Pythono- 
morphes ; les coracoscapulaires sont réunis et les pubis, soudés. 


Restauration of Ornithostoma (Pteranodon), by S. W. Willis- 
ton (3). — L'auteur réunit au Genre Ornithostoma établi par Seeley, 
en 1871, pour un Ornithosaurien du Crétacique d’Angleterre, le 
Genre américain Pteranodon Marsh. L'étude de nombreux débris 
de Ptéranodontiens conservés dans le Musée de l'Université du 
Kansas, et recueillis dans le Crétacique de cette région, a montré 
à M. Williston que le caractère tiré de l’union du scapulaire ne 
peut fournir que des caractères de Famille et que la ressem- 
blance entre Nyctodactylus Marsh, et Ornithostoma Seeley, est 


(1) Lawrence, 1897. — The Kansas University Quarterly, t. VI. 
(2) Lawrence, 1898. — The Kansas University Quarterly, part. I. 
3) Lawrence, 1897. — The Kansas University Quarterly, t. VI, série @. 


Bo 


trop grande pour que l’on puisse placer ces deux Genres dans 
des Sous-Ordres distincts. M. Williston partage, dès lors, l'Ordre 
Pterosauria (Ornithosauria) ainsi qu'il suit : 

Sous-Ordre @rnithocheiroidea : queue courte, mélacarpien 
plus long que l’avant-bras, cinquième doigt rudimentaire, cavité 
nasale et cavité orbitaire plus ou moins confluentes. 

Famille Ornithocheiroidæ : extrémité distale du scapulum épais 
et pourvu d’une facette articulaire pour l’union avec l’articula- 
tion supra-neurale ; trois os au carpe. 

Sous-Famille Ornithocheirinæ : mâchoires avec des dents bien 
développées. 

Sous-Famille Ornithostomatinæ : pas de dents aux mâchoires. 

Famille Pterodactylidæ : scapulum mince au bord supérieur, 
ne s’articulant pas avec l’épine neurale. 

Sous-Famille Pterodactylinæ : dents aux mâchoires. 

Sous-Famille Nyctodactylinæ : mâchoires sans dents ? 

M. Williston a donné la restauration de Ornithostoma (Ptera- 
nodon) insignis Marsh. Les caractères de ce Genre sont les suivants : 
tête très allongée, mâchoires grêles, totalement dépourvues de 
dents ; cavités nasales externes et ante-orbitaires réunies ; fosses 
supratemporales grandes ; crête occipitale allongée; cou allon- 
gé, dépourvu de côtes, avec des articulations exapophysales ; 
les trois premières vertèbres dorsales soudées, et portant une 
plaque supra-neurale pour l'articulation avec le scapulum ; ver- 
tèébres dorsales postérieures procéliennes ; six où sept vertèbres 
au sacrum ; queue courte, avec des vertèbres amphiplatiennes ; 
coracoïde et scapulaire unis; un foramen scapulaire ; sternum 
de forme pentagonale ; ilium allongé ; pubis libres, rubanés 
et ossifiés ; ischions grands ; carpe formé de trois os disposés sur 
deux rangées; tibia plus long que le fémur; pas de péroné; 
tarse avec deux os seulement en une seule rangée ; quatre doigts 
fonctionnels grêles et allongés, le cinquième représenté par un 
métatarsien rudimentaire ; phalanges médianes des troisième et 
quatrième doigts très courtes ; premier et second doigts dépour- 
vus de grifies. 


A 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. COSSMANN. 


TERRAINS PALÉOZOIQUES ET TRIASIQUES 


Alguns fosseis paleozoïcos do Estado do Parana. por 
E. Kayser (1). — L'auteur a été prié par M. von Ihering, directeur 
du Musée de Sao Paulo, de déterminer et de décrire deux Spirifer 
recueillis à l’état de moules, dans des grès attribués au Dévonien 
inférieur et provenant de l'Etat de Parana. M. Kayser, qui a éga- 
lement fait prendre une contre-empreinte d’un Pélécypode contenu 
dans la mème roche, a reconnu l'identité de ce dernier avec Pho- 
ladella radiata Hall, de PAmérique du Nord. Il conclut, en défini- 
tive, que Spirifer Theringi Kayser, et S. Borbai Ihering, sont deux 
espèces bien distinctes, du Groupe de $S. antarcticus, et que la 
roche qui les contient doit plutôt appartenir au Devonien 
moyen. 


Rhynchonella Omaliusi et R. Dumonti ont-elles une signifiea- 
tion stratigraphique ?. par H. Forir (2). — L'auteur ayant conçu 
des doutes sur l'importance qu'on attribue généralement à ces 
Rhynchonelles, pour la détermination de l’âge relatif des couches 
qui les contiennent, dans les Sous-Etages Frasnien et Famennien 
du Devonien supérieur, a repris l'examen détaillé du Bassin de la 
Famenne et de la coupe de la voie ferrée, entre Beauraing et 
Houyet. Il résulte de cet examen très consciencieux : que la répar- 
tition des deux espèces en question est très variable, dans la vaste 
région s'étendant de la frontière française à Marche; que leur 
présence n’est pas constante dans les gisements typiques; qu’enfin 
elles ont dû apparaître à peu près en même temps, au début de la 
période famennienne, mais en des points différents, et qu'elles se 
sont développées diversement, suivant les circonstances locales, 
émigrant quand ces dernières n'étaient plus favorables à leur exis- 
tence, et revenant plus tard au même endroit, quand les conditions 
biologiques s'étaient de nouveau modifiées. Toutefois, elles se 


(4) S. Paulo, 1900. — Rivisia Museo Paulista, IV, pp. 301-312, PI. I et II. 
(2) Liège. 1900. — Plaq. de 17 p, Extr. Am. Soc. geol. Belg., t. xxv, Mém. 


— 15 — 


se trouvent guère réunies ensemble, et, quand elles le sont, ce n'est 
jamais que pour un temps très court. 


Himalayan fossils. Trias Brachiopoda and Lamellibran- 
chiata, by Dr A. Bittner (1). — Cet important Mémoire est divisé 
en chapitres, correspondant chacun à l’un des niveaux qui ont été 
distingués dans le Trias de l'Himalaya, par M. C. Diener. 

Le Trias inférieur ne comprend, dans l’Horizon inférieur (Otoce- 
ras), que deux Pseudomonotis nouveaux, et une Rhynchonelle du 
S. G. Norella, plus Bellerophon Vaceki n. sp., qui sort du cadre de 
l'Etude de M. Bittner ; et dans l'Horizon supérieur (Subrobustus), 
deux Pseudomonotis seulement. 

Le Trias moyen,ou Muschelkalk, est plus riche en Rhynchonelles, 
en Spiriferina (notamment Mentzella Kæveskalliensis Suess) ; un des 
fossiles les plus répandus à ce niveau, est Dielasma Himalayanum, 
‘que M. Bittner sépare de Waldheimia Stoppanii Suess, avec lequel 
il était confondu. Signalons aussi Daonella cf. Lommeli Wissm, qui 
se retrouve dans l'Himalaya, à côté d'espèces nouvelles et bien dis- 
tinctes. 

Le Trias supérieur, ou Keupérien, est plus riche en espèces que 
les deux autres niveaux; l'auteur y cite et figure : une variété 
ASiatica de son Retzia Schwageri du Trias des Alpes ; plusieurs 
Halobia nouveaux, des Cassianella non déterminés, C. pulchella, 
n.sp.; Anodontophora Griesbachi, de l'ancien Genre Anoglophora, que 
nous avons corrigé, dans cette Revue (1897), ainsi que Schafhautlia 
à la place de Gonodon, pour rectifier des doubles emplois de no- 
menclature. Nous remarquons encore deux nouveaux Megalodon, et 
Dicerocardium himalayense Stol. 

Enfin, dans un Appendice, l’auteur a réuni les espèces prove- 
nant de couches dont l'âge est encore peu certain. Un résumé stra- 
tigraphique des espèces décrites, termine ce Mémoire, traité avec 
la compétence toute spéciale qui distingue M. Bittner. 


Yersteinerungen aus den Trias-ablagerungen des Sud-Ussuri- 
gebietes, in der Ostsibirischen Küstenprovinz., von A. Bitt- 
ner (2). — Les fossiles triasiques dont il s’agit, proviennent de 


(1) Calcutta, 1899. — Vol. in-4 de 76 p. avec 12 PI. lith. Extr. de Palæontolo- 
gia indica, sér. XV, Vol. III, part. 2. Trad. en anglais par A. Foord et 
Mrs. Foord. 

(2) Saint-Pétersbourg, 1899. — Vol. in-4° de 35 p., avec 4 PI. lith. Extr. de Mém. 
Com. géol., Vol. VIi, n° 4. 


qe 


l’extrémité orientale de la Sibérie, aux environs de Wladivostok ; 
les Céphalopodes ont déjà été décrits par M. Diener, en 1895, dans 
le XIV: Volume des Mémoires du Comité géologique de Saint-Pé- 
tersbourg ; M. Bittner a entrepris la détermination des Pélécypo- 
des et des Brachiopodes, qui sont dans un assez bon état de con- 
servation. Presque toutes les espèces sont nouvelles, ou du moins 
appartiennent à des variétés d'espèces déjà connues, telles que : 
Pecten discites Schloth., Leptochondria Alberti Goldf., Anodontophora 
fassaensis Wissm., Lingula tenuis., etc. Le caractère infratriasi- 
que de cette faune paraît donc évident 


Brachiopoden aus der Trias des Bakonyerwaldes, von A. 
Bittner (1). — Les argiles triasiques de Veszprém et de Balatar- 
Füred sont riches en Brachiopodes triasiques, parmi lesquels l’au- 
teur reconnaît 18 espèces de St-Cassian, 12 espèces de Seelandalpe, 
et 17 espèces de Raïbl. La plus caractéristique est certainement 
Terebratula julica Bittn , dont il donne une vingtaine de figures. 
Signalons, parmi les espèces nouvelles : Terebratula Laczkoi, Rhyn- 
ckonella Laczkôi, Cyrtina Loczyi, C. gracillima, Retzia hungarica, 
R. pseudolyrata, R. Aracanga, Thecospira Semseyi, T, Andreæi, un 
nouveau ,G. Thecospirella (type, T. Loczyi) qui diffère de The- 
cospira par son appareil plus réduit. 


Zur Verbreitung der Brachiopoden aus der Familie der Ko- 
ninckiden in der Triasablagerungen Ungarns, von A. Bitt- 
ner (2). — L'espèce, depuis longtemps connue dans le Trias de la 
Hongrie, et déterminé, en 1873, par Hofman sous le nom Koninc- 
kina Suessi, est, d'après M. Bittner, un Amphiclinodonta ; mais, tout 
récemment, MM. Lôezy et Laczkô ont recueilli toute une série de 
Koninckidæ, qui sont presque tous des espèces alpines, et que M.A. 
Bittner a précisément décrites dans le Mémoire ci-dessus ana- 
lysé. 


Ueber die triadisehe Lamellibranchiaten Gattung Mysidiop- 
tera Sal. und deren Beziehung Zu palæozoischen Gattungen, 
von A. Bittner (3). — L'auteur rappelle qu'il a décrit, en 1891-92, 


(4) Budapest, 4900. — Broch. in-4 de 60 p., avec 5 PI. lith. Extr. de Pal. 
Antiang aus des Werkes « Result. wissens. Erforsch. Balatonsees », 1 Bd., 
4 Th. 

(2) Vienne, 4900. — Verh. k. k. Reichsanst, n° 7, pp. 183-185. 

(3) Vienne, 1900. — Jahrb. k. k. geol. Reichsanst; Bd. L, HeftI, pp. 59-66, 
PI. VI. 


° ii — 


une nouvelle espèce d’un G. Mysidia du Trias de l’Asie Mineure, 
qui n'avait pas été rencontré dans le Trias des Alpes, où l’on 
n'avait signalé qu'environ 16 espèces de Mysidioptera Salomon. 
D’excellents échantillons, provenant du tuf de Frombach, ont per- 
mis à M. Bittner de préciser les caractères de la singulière char- 
nière de ce Pélécypode oblique, qui porte une échancrure lunu- 
laire en avant de la surface triangulaire du ligament des oreillettes, 
comme les Aviculidæ, et, outre la grande impression muscu- 
laire postérieure, la trace granulée d’une seconde impression anté- 
rieure, tout à fait sous l'échancrure lunulaire ; la surface est ornée 
de côtes arrondies et rayonnantes. De la comparaison que fait 
l’auteur avec plusieurs formes paléozoïques, récemment étudiées 
par M. Beushausen, il semblerait résulter que Mysidioptera doit 
être classé dans la Fam. Lunulicardiidæ, et particulièrement près 
du G. Chænocardia Meek et Worthen. Toutefois, il resterait à 
éclaircir le difficile problème de la classification systématique de 
ces formes, que certains auteurs rapprochent des Monomyaires, 
tandis que les autres les rapportent aux Hétéromyaires, malgré la 
disparité de leurs impressions musculaires. Dans une note ulté- 
rieure, M. Bittuer fait encore un rapprochement avec le G. mé- 
sozoïque Ctenostreon. 


Marine triassic Lamellibranechs from the Malay peninsula, 
by R. B. Newton (1). — Plusieurs blocs de grès contenant des 
moules et des empreintes de Pélécypodes et provenant de Pahang, 
dans la presqu'ile de Malacca, ont permis à l’auteur de reconnaître 
certaines formes caractéristiques du Trias supérieur ou du Rhétien, 
notamment des Myophoria. En conséquence, M. Bullen Newton a 
patiemment reconstitué la liste de ces pétrifications, parmi les- 
quelles nous signalons particulièrement; Chlamys valoniensis Defr.; 
Gervilia inflata Schaf., valve très contournée ; Myophoria ornata 
Munst., et M. inæquicostata Klipst.; plus quelques espèces nouvel- 
les (Pteroperna malayensis, Actinodesma Bellamyi, Myophoria ma- 
layensis). Les figures de la Planche qui accompagne cette Note sont 
bien faites, et les fossiles qu’elle représente sont relativement bien 
déterminables. 


Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Deux Notes sur les 
Mollusques du gisement de Saint-Gaultier, par M. Coss- 


{1} Londres, 1900. — Proc. of the malac. Soc., Vol. IV, part. 3, pp. 130-135, 
PI XII. : 


2 


4 


A — 


mann (!). — L'objet de ce Travail est la description complète des 
Mollusques d’un gisement nouvellement découvert par M. Benoist, 
près d’Argenton-sur-Creuse et déjà signalé, à cause de ses Paludi- 
nes, dans une Note préliminaire, dont nous avons rendu compte 
ici même. (V. Revue, IV., p. 13.) 

La première de ces deux communications comprend exclusive- 
ment les Gastropodes ; nous y signalerons quelques nouveautés 
intéressantes. D'abord le représentant d’une espèce perdue (Tubifer 
nudus Piette); quoique mutilé, l'échantillon a permis à l’auteur de 
rectifier certaines inexactitudes des diagnoses antérieures. Purpu- 
roidea filosa, qui provient du Callovien du Blanc, est une belle 
espèce nouvelle, que l’auteur a séparée de P. Morrisea Buv. et de 
P. minax Piette. Nous admirons ensuite un joli échantillon de 
Columbellaria bathonica n. sp., Genre qui n'avait encore été signalé 
que dans les étages supérieurs du Système jurassique, et qui 
appartient à la Fam. Columbellinidæ. Brachytrema Buvignieri Morr. 
et Lyc., est représenté par des individus à ouverture absolument 
intacte, grâce auxquels l’auteur précise les caractères de ce Genre, 
jusqu'ici imparfaitement connu, et bien distinct des formes ter- 
tiaires confondues avec lui, pour lesquelles l’auteur propose le 
nom nouveau : Benoistia (1899), dont le type est Cerithium mu- 
ricoides Lamk, 

L'auteur propose ensuite un nouveau G. @ehetochilus (1899), 
pour une espèce nouvelle (0. subvaricosus) de la Fam. Purpurinidæ, 
avec une protoconque identique à celle de Purpurina ; dans le G. 
Pseudomelania, il reprend le S.-G. Mesospira, proposé par lui en 
1892, pour Phasianella Leymeriei dans | «Annuaire géologique uni- 
versel » ; ce Sous-Genre est voisin, mais distinct, d’Oonia Gemm. 
Parmi les espèces nouvelles, nous signalerons encore : Amberleya 
Aureliana, Neritopsis Benoisti, Pileolus æquicostatus, Phasianella 
Grossouvrei; Chilodontoidea trochoides, Genre séparé par Hudleston, 
de Chilodonta, à cause de différences dans le nombre des dents ou 
des plis qui encombrent l’ouverture ; Delphinula Benoisti, qui a bien 
les premiers tours plans et carénés comme ceux des coquilles ter- 
tiaires ; Patella raduloides, et P. Aureliana. 

La seconde Note est, comme la première, accompagnée de qua- 
tre Planches qui n’existent que dans le tirage à part, le Bulletin de 
la Société géologique de France s'étant borné à quelques figures 
au trait, dans le texte, pour les espèces déjà connues ; en exami- 


(4) Paris, 1900..— Deux broch. in-8° de 84 p. en tout, avec 8 PI. et fig. Extr. 
Bull. Soc. géol. Fr., Vol. XXVII, Déc. 1899, et Vol. XX VIII, Mars. 1900. . 


nant à la loupe le détail des figures phototypées sur ces quatre 
Planches, qui sont très réussies, le lecteur peut apprécier la supé- 
riorité de ce mode de reproduction, au point de vue de la fidélité 
et même de la clarté, même pour des fossiles jurassiques. 

Les quelques Céphalopodes recueillis à Saint-Gaultier, sont peu 
précis au point de vue stratigraphique; maïs les Pélécypodes, dont 
un certain nombre paraissent identiques à ceux de Minchinhamp- 
ton, sont plus caractéristiques ; nous signalerons, en effet: Ostrea 
gregarea Sow., Heligmus polytypus Desl., Camptonectes lens Sow., 
Lima impressa Morr. et Lyc., Pteroperna costatula Desl., Pinnigena 
nodosa Lyc., Pinnigena complanata, grande espèce nouvelle et très 
aplatie ; Modiola imbricata Sow., Beushausenia hirsonensis d'Arch., 
avec une variété nouvelle eurymorpha ; Cœlopis Bigoti nov. sp. 
Astarte interlineata Lyc. et A. Sabouraini nov. sp., forme particuliè- 
rement aplatie ; Hippopodium Sequini, espèce nouvelle et abondante, 
avec une charnière très nette ; Corbis imbricata n. sp., Unicardium 
impressum Morr. et Lyc., Lucina Delaunayi et L. Benoisti n. sp. ; 
Lucina Lycetti Cossm., changement de dénomination motivé par une 
confusion de Lycett (L. striatula, non Buv.) ; Cardium andriacense et 
Ceratomya leptoglypta n. sp., C. goniophora n. sp. ; enfin quelques 
Brachiopodes déterminés par M. Douvillé. 


Etudes paléontologiques sur les terrains du département de 
l'Yonne. — Céphalopodes et Gastropodes de l'étage Néocomien, 
par M. A.Peron(t).—Le Travail entrepris par notre savant Confrère, 
et dont cetie brochure forme la première partie, est un pieux hom- 
mage rendu à la mémoire du regretté Cotteau, son ami, qui n’avait 
jamais donné suite à la publication des espèces citées par lui dans 
son «Prodrome des Mollusques fossiles du Département de 
l'Yonne » (1854). En raison des affinités de cette faune coralligène 
et néocomienne avec certaines formes jurassiques, M. Peron a 
choisi les noms des espèces nouvelles, de manière qu’ils rappellent 
celui de l’espèce mère dont elles se rapprochent. 

Les Céphalopodes sont, d’ailleurs très peu nombreux ; nous y 
signalons, en particulier, Nautilus autissiodorensis, espèce nouvelle 
qui se distingue de N. pseudo-eleqans par de bons caractères. 

Les Gastropodes sont, pour la plupart, munis de leur test, et 
quelques-uns de ceux que l’auteur a figurés, sont dans un excellent 


(1) Auxerre, 1900. — Broch. in-8’ de 153 p., avec 4 PI. lith. Extr. de Bull. Soc. 
Sc. histor. el natur. de l'Yonne, t. LIIT, 2° sem. 


2H ER 


état de conservation; malheureusement, il n’y a guère que les 
espèces nouvelles qui soient figurées. 


x 


Nous nous bornons à ne signaler, sur cette faune de plus de 
120 espèces, que les plus intéressantes : Turritella Robineausa d'Orb. 
à propos de laquelle l’auteur fait observer qu'il serait plus correct 
d'écrire Robineaui pour les espèces dédiées à Robineau-Desvoidy; 
c'est d’ailleurs peut-être un Mesalia ; Turritella sublævigata Peron, 
qui appartient peut-être au G. Climacina Gemm ; Cryptaulax angus- 
tatum d'Orb. (Turritella) ; Glauconia cf. Lujomi de Vern. (Ceri- 
thium) ; plusieurs Pseudomelania, dont un est nouveau (P. bernoui- 
lensis), tandis que les autres étaient généralement dénommés 
Eulima ; Nerinella Fontanetana n. sp., très différent de N. Royeriana 
d’Orb. ; deux Tornatellæa, dont l’un (Actæon albensis d’Orb.) montre 
nettement les plis columellaires, caractéristiques de ce Genre. 
Actæonina marginata, qu’il eût été intéressant de figurer, puisque 
la figure de la Pal. franc. lui attribue un pli imaginaire, et afin de 
vérifier s’il existe vraiment des Actæonina, dans le Néocomien, ce 
Genre s’éteignant dans le Portlandien, d’après la première livraison 
de nos Essais. A propos de etusa tenuistriata Cotteau, M. Peron 
fait remarquer, avec beaucoup de raison, qu'il est probable que je 
n'ai pas exactement interprété la simple diagnose que Cotteau avait 
donnée de son espèce, quand j'y ai rapporté un individu du Bar- 
rêmien de Vassy (Voir Essais Pal. comp. I, p. 15€. pl. VI, fig. 30, 
1895), et il doit en être de même des individus d’Orgon, décrits 
dans une Note, actuellement à l'impression, communiquée par moi 
au dernier Congrès de l’Association française à Paris; dans ces 
conditions, ce serait plutôt à ÆR. Tombeckiana Pict. et Camp., qu'il 
faudrait rapporter nos individus barrêmiens. 


Tylostoma Ricordeanum d'Orb. (Varigera), est un magnifique 
exemplaire muni de son test; mais, parmi les trois Meritopsis figu- 
rés il n’y a guère que N. episcopalis Peron, qui paraisse réellement 
appartenir à ce Genre. M. Péron classe dans le G. Onustus Hum- 
phrey, un \enophora non agglutinant (0. tortilis n. sp.), et dans le 
G. Chilodonta Etallon, un splendide exemplaire de C. Cotteaui 
Bayan ; il dissipe la confusion d'espèces qui s'était faite entre 
Straparollus Dupinianus d'Orb. et Delphinula Dupiniana d’Orb., 
quoique cependant cette dernière espèce ne doive évidemment pas 
rester dans le G. Delphinula, correctement interprété. Passons rapi- 
dement sur toutes les formes improprement dénommées Turbo : on 
sait qu'il y aura, de ce chef, une révision complète à faire dans les 
coquilles mésozoïques. Les Pleurotomaria ñe donnent lieu à aucune 


= 94 == 


observation; mais, en ce qui concerne Harpagodes Pelagi Brongn., 
il y a lieu de se reporter à la communication, que j'ai faite au Con- 
grès de Boulogne (1899) de l'Association française, et dans laquelle 
je crois avoir définitivement prouvé que cette dénomination doit 
être réservée à la forme barrêmienne, tandis que la forme néoco- 
mienne ou valenginienne doit conserver seule le nom A. Desori; le 
tirage à part de ma Note n’ayant eu lieu que cette année, M. Peron 
n’a pu en avoir connaissance en temps utile, elle est, d’ailleurs, ci- 
après analysée. Aporrhais doctoris est une nouvelle dénomination, 
donnée par l'auteur à Pterocera Dupiniana d'Orb., qui tombe en syno- 
nymie avec Chenopus Dupinianus, et qui paraît bien distinct de 4: 
valengiensis Pict. et Camp. Notons encore une restitution de la dia- 
gnose d'Alarialongiscata Buv.; Pirularnfracretacea d’'Orb.,(Fusus); de 
nombreux Cerithium qui seront à classer génériquement, mais dont 
l'un C. Cotteaui Peron) ne peut conserver ce nom, déjà employé par 
Cossmann et Lambert pour une espèce oligocénique; Je propose de 
le remplacer par C. icaunense, nobis. Enfin, pour terminer cette 
très intéressante et bien utile Etude, nous enregistrons le classe- 
ment définitif et certain de Fusus neocomiensis d’Orb. dans le Genre 
Columbellina. 


Los fosiles secundarios de Chile, por le D' KR. A. Philippi (1). 
— Agé de 92 ans, et affligé de la cataracte, l’auteur n'a pu revoir 
lui-même les descriptions et les planches, préparées par lui depuis 
longtemps, pour l’histoire de la faune secondaire du Chili, d’après 
les matériaux qu'il a recueillis pendant les 43 annèes de sa direc- 
tion, au Musée de Santiago. Cette première partie de son Travail, ne 
comprend que les Pélécypodes; les Gastropodes et Céphalopodes, 
sont dessinés depuis quelques années, mais il faudrait l’aide d’un 
collaborateur pour en achever la publication. 

Le volume que nous analysons, ne contient malheureusement 
aucune introduction stratigraphique ; on trouve successivement 
énumérées dans la partie paléontologique, soit les espèces infra- 
crétaciques, décrites par Bayle et Coquand, dans les « Mém. de la 
Soc. Géol. de Fr. » (1861), soit des espèces du Lias ou de POxfor- 
dien d'Europe, dont la détermination n’est pas toujours très cer- 
taine. Comme, à l’exception des Monomyaires, ces fossiles sont, 
pour la plupart, à l'état de moules, il est bien diflicile de se faire 


(4) Santiago de Chile, 1899. — Vol. in-4 de 104 p., avec 42 PI. lith. Primera 
parte, public. por orden del Gobierno de Chile. ‘ 


— 99 — 


une opinion exacte sur la valeur des assimilations faites par l’au- 
teur ; notre sentiment est que la plupart des espèces doivent être, 
sinon nouvelles, du moins bien distinctes de celles d'Europe. L'au- 
teur en décrit, d’ailleurs, un grand nombre avec des dénominations 
nouvelles, qui auraient besoin d’une révision minutieuse, pour 
rectifier des doubles emplois qui ont pu se produire, même avec 
des formes déjà recensées dans le « Prodrome » de d’Orbigny ; 
ainsi, par exemple : Pecten ovatus Phil. fait double emploi avec une 
espèce du Carboniférien d'Irlande, de Me Coy, il faudrait y substi- 
tuer le nom chilovatus, mihi; Ostrea striata, non Brocchi, à rempla- 
cer par O. Philipp, mihi; Anomia antiqua, dénomination déjà 
employée en 1844 par Mc Coy, pour un Orbiculoidea du Carbonifé- 
rien, et à remplacer par conséquent, par A. chilensis, mihi ; Lima 
rustica, Hupé (non Plagiostoma rusticum Sow, Lima sec. d'Orb.), 
à remplacer par L. crasserustica, mihi ; Pecten dilatatus, déjà exis- 
tant dans le travail de M. de Loriol sur Valfin, à remplacer par 
P. Ortegai, mihi : Pecten discors, double emploi avec l'espèce du 
Piémont, qui a été conservée par d'Orbigny, bien qu’Ostrea discors 
(Brocchi n’admettait pas Pecten) fit lui-même double emploi avec 
l’espèce de Lamarck, de sorte qu’il est plus prudent de donner un 
autre nom à l'espèce chilienne, et que je propose P. Sotoi, mihi ; 
Pecten tenuistriatus, non Munst. (Conchylien), à remplacer par P. 
tenuiradiolatus, mihi. 


Nous avons à signaler le G. nouveau Plagäa, que M. Philippi 
propose pour P. andina n. sp., sorte de Gervilia pourvu de dents 
postérieures lamelliformes et sans dents cardinales ; c’est malheu- 
reusement un moule interne, dont la figure est très peu nette. 
D'ailleurs, cette dénomination ne pourrait être conservée, ayant 
déjà été appliquée en 1888, à un G. de Diptères. Nous mentionne- 
rons aussi, simplement pour mémoire, un G. Anopisthodon 
(Trigonia obesa), moule interne qui paraît indéterminable, même 
spécifiquement. 

Poursuivant les rectifications que nécessite un imprudent emploi 
des épithètes latines dans des Genres très répandus, nous relevons 
encore: Arca sublævis, non Sowerby (Bathonien), à remplacer par 
À. Rudolf, mihi; Arca lævigata, double emploi avec lespèce pari- 
sienne, je propose À. ferenuda ; Trigonia undulata, à ne pas confon- 
dre avec l'espèce européenne du Bathonien, et à remplacer par 
T. Philippii, mihi; Trigonia Coquandi double emploi avec T. Coquan- 
diana, espèce cénomanienne d'Europe, de sorte que je propose, 
pour l'espèce chilienne, T. chilensis ; j'ai presque le regret de don- 


nom 


ner des noms nouveaux à des fossiles qui sont, pour la plupart, 
dans un état qui les rend peu déterminables. 


Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies 
en France (3° article). par M. Cossmann (1). — Dans cette troi- 
sième Note crétacique, l’auteur examine exclusivement quelques 
grosses coquilles du Barrêmien d’Orgon, et notamment quelques 
beaux représentants du G. Harpagodes Gïll, (1869 et non 1898; 
comme le ferait supposer une faute d'impression du texte), qui ont 
permis à l’auteur de mieux préciser les caractères de ce Genre, 
séparé avec raison de Pterocera ; il y a lieu aussi de noter la sépa- 
ration définitive d'H. Desori, Néocomien, et de H. Pelagi, Barrè- 
mien, sans compter l’autre espèce barrèmienne H. Beaumontianus 
d'Orb., qui est bien distincte. 

L'auteur propose ensuite un nouveau G. Centrogonia pour 
une coquille muricoïde du Barrêmien d’Orgon (C. Cureti Cossm.), 
qu'il rapproche de Purpurina, mais qui s’en distingue essentielle- 
ment par sa columelle biplissée. 


Ueber cretaceische Gastropoden von Libanon und von Karmel 
von D: Joh. Bôhm (2). — Les matériaux de ce Travail ont été 
recueillis par le Doct. Nütling, au cours d'un voyage en Syrie (1885), 
dans un Calcaire blanc, provenant d'Ijzim, sur le Mont Carmel. A 
défaut d'indications précises sur le niveau stratigraphique de ce 
gisement, nous sommes fondés à conclure de la citation d’espèces 
déjà connues par les travaux de Whitlield et de Blanckenhorn, 
qu’il s’agit du Crétacé supérieur, et principalement du Cénomanien 
ou du Turonien. 

La Famille Neritidæ est représentée par deux MVeridomus, deux 
Lissochilus. deux intéressants Pileolus, et par une coquille apparte- 
nant àun Genre nouveau: Myagrostoma (type : M. plexum n. sp.), 
sorte de Lissochilus déprimé, dont l'ouverture porte deux dents, 
l’une au Jabre, l’autre pariétale et dont la columelle est armée de 
deux plis séparés par une forte excavation. Je crois que ce Genre 
serait mieux à sa place dans la Fam. Neritopsidæ, à cause de cette 
entaille columellaire. 

La coquille que Fraas a dénommée Neritopsis ornata (1875), et qui 


(4) Paris, 1900. — Broch. in-8° de 8 p., avec 2 PI.. phototypées. Extr. Assoc, 
franç., Congrès de Boulogne-sur-Mer, 1899. 

(2) Berlin, 1900. — Broch. in-8° de 30 p., avec 3 PI. lith. Extr. de Zeitsch, 
deutsch. geol. Ges. Bd. LIT, Heft 2. 


Fo 


ne peut conserver ce nom, déjà employé pour deux espèces, l’une 
crétacique, l’autre triasique, et déjà rectifiée, est placée par M. 
Bôhm dans le G. Natica, où elle ne pourra évidemment pas res- 
r ; quand on sera fixé sur un classement générique, il sera cor- 
rect de lui donner une autre dénomination spécifique. Une autre 
correction est à faire pour Euspira subcanaliculata, Hamlin (Amau 
ropsis), qui fait double emploi avec l’espèce jurassique de Morris 
et Lycett ; il y a donc lieu de reprendre le nom orientalis Fraas, 
synonyme d’après M. Bôühm. Le type du G. @Gdostomopsis 
Whitf. (1891), caractérisé par sa forme naticoïde, par son ombilie 
et par un petit pli columellaire, est changé de nom spécifique par 
M. J. Bühm, à cause d’une confusion faite par M. Whitfield avec 
Phasianella abeihensis Blanck., et il le dénomme : 0. Whitfieldi. 


A propos des Nerineidæ, M. Bôhm cite textuellement une com 
munication qu’il a faite en 1896, à la Société géologique alle- 
mande, un mois avant qu’il ait pu feuilleter la 2° livraison de mes 
« Essais », et dans laquelle il conclut que cette Famille doit être 
placée près des Pleurotomariidæ. Je crois que cette citation devient 
désormais sans objet, puisque, dans mon Mémoire sur les Néri- 
nées jurassiques, j'ai pu confirmer, par l’étude la protoconque, la 
position systématique de cette Famille auprès des Opisthobran- 
ches, dans le Sous-Ordre Entomotæniata. L'échancrure médiane du 
labre chez les Pleurotomariidæ ne présente, d’ailleurs, aucune 
analogie avec l’échancrure suturale des Entomotæniata, et puisque 
l'embryon est, d'autre part, absolument différent, il n’est pas possi- 
ble de faire le moindre rapprochement entre ces deux Familles. 
Nous signalons, avec surprise Endiaplocus libanensis Hamlin (Cryp- 
toplocus), il serait bien étonnant que le G. Jurassique eût vécu jus- 
qu'au Crétacé supérieur. Quant aux deux espèces de Ceritella, elles 
sont incontestables, et il est probable qu'on en signalera encore au 
dessus du Portlandien ; on sait que le nom de ce G. doit s’écrire 
Cerichiella (non Verrill). 


Cerithium (Pyrazus) conoideum n. sp., ne peut conserver ce nom 
déjà appliqué à une espèce parisienne ; je propose en conséquence : 
C. Bohmi, nobis. Il est peu probable que la coquille dénommée Has- 
tula O. Fraasi n. sp., puisse être classée dans les Terebridæ ; ce doit 
être une forme de Cerithidæ très allongée. Strombus Conradi est une 
magnifique espèce à péristome très: accidenté. Enfin, dans la 
Famille Actæonidæ, nous enregistrons un nouveau G: Hamlinia, 
qui n’est peut-être qu'une Section d’Actæonina, avec un bord colu- 
mellaire épais, recouvrant partiellement la fente ombilicale ; 


NUS Re 


le type est Natica Olivæ Fraas, qui est synonyme antérieur d’Ac- 
tæonina vafra Hamlin, et M. Bühm, rapporte à la même Section : 
A. Syriaca Whitf., A. marabhensis Whitf., que j'ai provisoirement 
laissés (Essais. [) dans le G. Actæonina. Pour terminer, nous citons 
encore : Cylindrobullina Syriaca Whitf., Globiconcha abeihensis, 
Blanck, deux Trochactæon, Actæonella Syriaca, Conr., voisin de mon 
A. Grossouvrei, et deux Mytilidæ. 


Ueber Kreidefossilien von der Insel Sachalin, von R. Mi- 
chael (1). — Les fossiles crétaciques dont il s’agit, ont été recueil- 
lis, au cours de recherches sur des gisements de naphte, dans l’île 
Sachalin, au cap Jonquière. Les Ammonites, déjà citées par 
Schmidt, dans son Etude de 1873, appartiennent au G. Pachydiscus ; 
Jimbo cite un Lytoceras et une coquille dénommée par lui Helcion 
giganteus, que j'ai récemment attribuée aux Siphonariidæ. Mais la 
plus grande partie des coquilles dont il s’agit, se compose d'Zno- 
ceramus, appartenant à un groupe spécial, plissé et rayonné, se rap- 
prochant d’I. digitatus, Sow. et d'I. undulato-plicatus Ræœmer. 
M. Michaël donne à l'espèce Sachalienne le nom Z. Schmidt, et il 
en attribue l’âge au Sénonien inférieur. 


TERRAINS TERTIAIRES 


A preliminary Report on the Geology of Louisiana, by Gilb. 
D. Harris and A. €. Veateh (2). — Indépendamment d'une collec- 
tion de Plantes fossiles, provenant du Nord-Ouest de la Louisiane, 
et de quelques Coquilles crétaciques, parmi lesquelles M. Stanton 
a cru reconnaître Baculites anceps Lamk, M. Harris, décrit, dans 
cet Ouvrage, un certain nombre d'espèces du « Midway Stage » et 
des « Couches lignitiques » de l’Eocène. L'état de conservation des 
fossiles paléocéniques, en rend malheu*eusement la détermination 
un peu incertaine : aussi l’auteur cite et figure un Liostoma ludo- 
vicianum (plutôt Sycum), qui pourrait aussi bien être un Caricella, 
et je le croirais de préférence, à cause de la forme conique du der- 
nier tour. 

Les fossiles lignitiques sont en meilleur état ; on reconnaît très 
bien : Pseudoliva vetusta, Levifusus pagoda, Turritella Mortoni, etc. ; 


(1) Berlin, 1899. — Broch. in-8’ de 12 p., avec 2 PI. phot. Extr. de Jahrb. Kon. 
pr. Geol. Landesanstalt, Bd. für 1898. 

(2) Baton Rouge, 1899.— 1 Vol. de 354 p., avec 62 PI. Office of exper. stations, 
Louisiana State Univ. and Coll., part. V, « geol. a. agric. » 


l’auteur ajoute quelques espèces nouvelles, et notamment Tritoni- 
dea Pachecoi, qui me paraît appartenir à un autre Genre, à cause 
de sa surface lisse, de sa columelle dénuée de rides, et de sa base 
sans bourrelet. En tous cas, il est intéressant de constater que la 
faune du versant Est des Etats-Unis se reliait à celle du Texas et 
de la Louisiane. 


Mollusques éocéniques de la Loire inférieure. — Tome 2:, 
17 fascicule, par M. Cossmann (1). — Avec le second volume de 
cette Publication commencent les Gastropodes holostomes, entre 
Mathildia et Cymenorhytis inclus. La proportion des espèces nouvel- 
les, non assimilables à celles du Bassin de Paris, est certainement 
plus élevée que dans les fascicules précédents ; mais nous ne signa- 
lerons ici que les plus intéressantes. 

Vermetus conoidalis Vasseur ; l’auteur fait seulement du G. Casi- 
miria Vasseur, une Section de Vermetus dont il se distingue tout 
au plus par son dernier tour détaché. 

Mesalia vermetina n. sp., appartient à un groupe vermétiforme, 
qui pourrait bien être ultérieurement érigé en Sous-Genre, depuis 
surtout que l’auteur à retrouvé une forme analogue dans le Pari- 
sien des environs du Caire. Mesalia Cailliaudi (nom. mut.) est une 
espèce que M. Vasseur confondait avec #4. abbreviata Desh. (bra- 
chyteles Bayan), et de même Turritella Vasseuri remplace T. carini- 
fera, Vass. (non Desh.). Outre Littorina armoricensis Vasseur em. 
qui est une des espèces les plus communes du Bois-Gouët, l’auteur 
décrit et figure cinq autres espèces nouvelles de Littorines, bien 
caractérisées. Pseudomalaxis eurychone n. sp., est un intéressant 
représentant de ce Sous-Genre, auquel appartient déjà Discohelix 
plicatellu, Cossm., des environs de Paris. La distinction à faire 
entre les Solarium, figurés dans l’Atlas de M. Vasseur, donne lieu 
à de minutieuses comparaisons. Nous trouvons plus loin : Cheval- 
lieria Pissarroi et Ceratia Dumasi, rares représentants de Genres 
peu communs dans le Bassin de Paris. 

Hartmannia mirifica n.sp.,est du groupe de Pomatias ressonnense 
et P. proximum, des Lignites parisiens, et l’auteur adopte le nom 
générique, proposé par M. Newton en 1891. Aucun échantillon de 
l'espèce, dénommée Hipponyx mirabilis Vasseur, dans l’Atlas de cet 
auteur, n'a été trouvé au Bois-Gouët ; mais, nous croyons nous sou- 
venir qu’elle existe dans l'Eocène d'Hauteville (Cotentin). Crepidula 


(1) Nantes, 1899. — Broch. In-8° de 54 p., avec 5 PI. phototypées. Extr. de 
Bull. Soc. Sc. nat. Ouest, t. IX, fase. 4 ; avec un faux titre pour le t. I‘' du tirage 
à part. 


MST Dee 


reflexilamella est caractérisé par la disposition de sa lame interne, 
dont les extrémités se retroussent, en ébauchant une transition 
rudimentaire entre les Crepidula et le cornet de Mitrularia ou celui 
de Crucibulum. Enfin, il y a lieu de signaler un joli petit échantil- 
lon de Micreschara lamellifera, nouvelle espèce de la Section 
Macromphalina, voisine, par sa forme évasée, de M. problematica, 
des environs de Paris. 


Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). par MM. Cossmann 
et G. Pissarro (1). — Cette Publication est analogue, pour les gise- 
ments du Cotentin, à celle que nous venons d’analyser ci-dessus, 
pour ceux de la Loire-Inférieure ; l’auteur s’est adjoint un jeune 
collaborateur, M. Pissarro, amateur ardent de Paléoconchologie 
qui, en faisant là ses premières armes, a consenti à alléger, en 
grande partie, le fardeau un peu lourd des publications simultané- 
ment entreprises par M. Cossmann. 


Le premier article comprend : les Céphalopodes, les Pulmonés, 
Opisthobranches, et deux Fam. de Prosobranches (Terebridæ et 
Pleurotomidæ) ; beaucoup de ces espèces sont les mêmes que dans 
la Loire-Inférieure, mais il y en a moins de communes avec le 
Bassin de Paris. Dans l’examen des espèces de la Fam. Pleuroto- 
midæ, les auteurs ont tenu compte, dans la mesure nécessaire, de 
la Revision récemment publiée par M. de Boury, et analysée ici 
même (V. Revue LIT, p. 64) ; nous signalons, entr’autres, la créa- 
tion d’une nouvelle Section de Surcula : €atenotoma Cossm, 
(1900), qui a pour type Pleurotoma catenata Lamk. C’est surtout 
dans le G. Drillia que les nouvelles espèces sont les plus nombreu- 
ses ; il y a aussi beaucoup de Buchozia et de Borsonia, deux Mangi- 
lia, et quelques Raphitoma et Peratotoma. Les six Planches, en pho- 
totypie d'après nature, exécutées par M. Sohier, sont d’une netteté 
remarquable. 


Paläontologiseche Miscellaneen, von Herrn P. Oppenheim (2). 
— Sous ce titre, l’auteur continue la série de ses intéressantes 
études sur divers gisements du Tertiaire de la Vénétie. La pre- 
mière Note est relative à l'étude des Pernes de cette région, et 
particulièrement à un nouueau Sous-G. Pachyperna (type : 


(1) Le Hâvre, 1900. — Broch. in-8 de 60 p. avec 6 PI. phototypées. Extr. de 
Bull. Soc. géol. Norm., t. XIX, années 1898-99. 

(2) Berlin, 1900. — Extr. Zeiisch. d. geol. Ges., pp. 237-326 et 392-394, 
PI. IX-XI. 


298, 


P. laverdana n. sp.) qui s’écarte de Perna sensu str., par l'épaisseur 
anormale des valves, par le petit nombre et la largeur des rai- 
nures ligamentaires, par la profonde excavation existant sous 
le crochet, par l’absence d’échancrure byssale. On peut rapporter 
au même Groupe : Perna Defrancei Gerv., du Cotentin, qui s’en 
distingue, entr’autres caractères, par le nombre de ses rainures 
ligamentaires, réduit à trois seulement. Les autres Perna de la 
Vénétie n’appartiennent pas à ce S.-G., mais M. Oppenheim 
signale, à cette occasion, un Aviculoperna (A. Cobellii n. sp.) dans 
le tuf des environs de Roveredo, extrêmement pauvre en fossiles 
autres que Numm. Brongniarti. 


La seconde Note est une nouvelle contribution à la connaissance 
de l’Oligocène de cette région, dont la stratigraphie comprend, à 
partir du « Priabonien » de l’auteur, quatre ou cinq niveaux 
superposés, selon les recherches de Suëss et de Bayan. La partie 
paléontologique, la seule soumise à notre analyse, contient plu- 
sieurs nouveautés intéressantes : Corbis oligocæna, se distinguant 
facilement de C. lamellosa par sa forme plus oblique et plus bom- 
bée ; Crassatella Ombonii, qui n’est malheureusement pas figuré; 
Discohelix venetus, plus convexe que Orbis patellatus avec lequel 
Fuchs l'avait confondu, en le citant ; Turbo inermis, qui ne peut 
conserver ce nom déja employé pour un Leptothyra du Bassin de 
Paris ; l'ouverture et la base étant figurés dans l’ombre, il m'est 
difficile d'apprécier à quel groupe de Gibbula doit se rapporter 
ce fossile, mais en tous cas, il y a lieu de lui donner un nom nou- 
veau : T. Oppenheimi, nobis ; Turbo euagalma, probablement encore 
à classer dans les Gibbula ; Chrysostoma insolitum, dont la figure 
n’est pas très nette; Littorina Grumi, qu'il serait plus correct de 
dénommer grumensis, à cause de la localité Monte Grumi; Neri- 
topsis radulæformis; Rissoina pseudodiscreta, séparé de R. discreta ; 
Diastoma Fuchsi, que l’auteur distingue par ce nom nouveau de 
Cerith. Testasi Grat.; Cerithium (Gourmya) Capulettii, très intéressant 
par l’étranglement de son ouverture; Cerithium Mathildæ, qui est 
probablement du Groupe Hemicerithium ; Trivia oligocæna ; Sipho- 
nalia marosticana, du Sous-Genre Costulofusus ; Scaphauder sp. etc. 


Dans une troisième Note, datée du mois de juillet 1900, M. Op- 
penheim fait quelques remarques au sujet de quelques espèces 
fluvio-lacustres du Sud-Ouest de la France, décrites dans la 
Monographie de M. Roman, et critique certains rapprochements 
d'espèces, proposés par cet auteur ; à cette occasion, il regrette 
que plusieurs de ses observations antérieures n'aient pas été 


ie 


exactement interprétées, soit par M. Roman, soit par d’autres 
confrères, par suite d’une traduction inexacte du texte original 
en langue allemande. En ce qui concerne plus particulièrement 
la Revue, ainsi que j'ai eu l'occasion de le dire verbalement à 
M. Oppenheim, il y a un moyen bien simple d'éviter ces erreurs, 
c'est de nous envoyer, à l'appui de chaque Travail publié par lui, 
un court résumé des traits les plus saillants, pour servir de base 
à l’analyse que nous en donnons. Quant aux erreurs précédem- 
ment commises, nous nous empresserons d'en insérer la rectifica- 
tion en quelques lignes, dès que M. Oppenheim nous l'aura fait 
parvenir. 


Das Alter der Schylthalschichten, in Siebenbürgen und die 
Grenze zwischen Oligocän und Miocän. von H. Max Blancken- 
horn (1). — Cette petite Note stratigraphique sur un coin de la 
Hongrie, n'intéresse notre « Revue » qu'en ce qui concerne deux 
espèces, représentées par des figures dans le texte: Calyptræa 
striatella Nyst, Cyrena magnidentuta n. sp., le premier à l’état de 
moule, l’autre sillonné comme C. semistriata, mais plus convexe. 

Nous avons reçu, du même auteur, deux autres publications 
stratigraphiques, relatives à la Géologie de l'Égypte (2) au sujet 
desquelles nous n’avons qu'une seule observation paléontologique 
à faire, c’est qu’il serait opportun de ne pas citer, avec de simples 
noms de collection, les espèces nouvelles d'Égypte, que M. Mayer 
Eymar a probablement l'intention de publier ultérieurement, mais 
qui n'ont pas encore d’existence oflicielle. 


I Molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Ligu- 
ria. Part XXVIIL, dese. dal Dott. Fed. Sacco (5). — Cette nou- 
velle étape que vient de franchir notre savant Conirère, dans 
l’achèvement de sa colossale Monographie, comprend les Fam. 
Isocurdiidæ, Cyprinidæ, Veneridæ, Petricolidæ, Cyrenidæ et Sphæ- 
ridæ, c'est à-dire un lot très important de Pélécypodes. 

Dès la première Famille, nous trouvons un nouveau S.-G. €ythe- 
rocardia (Type: Zsocardia cytheroides May.) qui se distingue des 
Isocardes typiques, par sa charnière et par sa forme ovale ; c’est 


(4) Zeitsch. Deutsch. geol. Ges,, 1900, pp. 395-402, 4 fig. dans le texte, 

(2) Zeitsch. Deulsch. geol. Ges., 1900, pp. 403-479, avec une carte coloriée. 
Centralblatl fur Miner., etc., 1900, pp. 209-216. 

{3) Turin, 1900, — Vol, in-4° de 70 p, avec 14 PI. phototypées, contenant 
440 figures, 


30 


probablement dans ce Groupe qu’il y a lieu de classer I. eocænica 
de Raiuc. (Glossus sec. Fischer). M. Sacco classe ensuite dans le 
S.-G. Miocardia H. et A. Adams, plusieurs formes analogues à 
celles du Bassin parisien, pour lesquelles j'avais repris, dans mon 
Catalogue de l'Eocène, la dénomination Anisocardia Mun. Ch., qui 
désigne un fossile jurassique; l'interprétation de M. Sacco me 
paraît, en effet, préférable, Il admet Sulcocardia Rover. (1898) 
pour l'espèce sillonnée du Tongrien (1. justinensis Mayer). 

Dans les Veneridæ, l’auteur reprend: Omphaloclathrum Klein, 
pour les Venus treillissés du groupe de V. Aglauræ; Ventricola 
Rœmer (1867), pour les espèces du groupe de V. verrucosa, et elles 
sont nombreuses dans la formation néogénique ; Chamelæa Klein, 
au lieu de Ortygia Brown (1827), ce qui n’est pas correct puisque 
la nomenclature de Klein ne peut être acceptée qu'autant qu’elle 
a été introduite par un auteur postérieur, et que Chamelæa n’a 
été admis qu’en 1853, après Ortygia, par Môrch; Circomphalus 
Klein, pour Venus plicata Gmelin; Timoclea Leach (in Brown, 1827) 
pour Venus ovata Pennant ; enfin il propose Parvivenus, S.-G. 
nouveau qui a pour type V. marginata Hærn, et qui comprend aussi 
V. woodiæformis Sandb., de l’Oligocène. 

Les Tapes donnent également lieu à quelques nouveaux démem- 
brements de Sous-Genres: Baïlistotapes (Type: T. vetulus 
Bast.); Mywsopsis (Type: Venerupis Pernarum Bon.), carac- 
térisé par son ornementation rugueuse; aurotapes (Type: 
Venus Craveri Mich.), remarquable par sa forme allongée dans le 
sens transversal. 

Les figures qui accompagnent cette magnifique livraison, sont 
bien exécutées, bien éclairées, aptes à faciliter la détermination 
et la différenciation des espèces ; c’est une réponse péremptoire à 
ceux qui soutiennent encore actuellement que la phototypie ne 
se prête qu'imparfaitement à la reproduction des fossiles. 


List of cainozoiïie fossils of Japan (Supplément I) by S. Yos- 
hiwara (1). — Cette simple liste, non accompagnée de figures, 
et dont le texte est en japonais, seulement avec les noms d’espèces 
en latin, fait suite à celle que nous avons déjà précédemment 
signalée (V. Revue, LIL. p. 103). Il nous est, dans ces conditions, 
impossible de donner aucune appréciation sur ces détermina- 
tions faute par nous d’être familiarisés avec la langue japonaise. 


(1) Tokyo, 1900. — Geol, Inst. Science Coll., Imp. Univ., pp. 5-24. 


Faune pliocénique de Karikal (Inde française), par M. Coss- 
mann (1). — C’est le premier article d’une Monographie relative 
à la description d’un lot de fossiles, provenant du creusement 
d’un puits artésien, et ayant tous les caractères néogéniques ; 
cette récolte a été acquise, dans une vente publique, par M. Bonnet 
qui les a communiqués à l’auteur pour en faire l'étude. Un cer- 
tain nombre de ces espèces sont identiques à celles vivant encore 
dans l'Océan indien; d’autres sont nouvelles : Actæon (Solidula) 
Bonneti, Atys panaulax, Ringicula Bonneti, Terebra (Myurella) conti- 
nuicosta, un certain nombre de Pleurotomidæe et de Conidæ. 


Collezione di Molluschi plioceniei di Castellarquarto esis- 
tente nel Museo di Mineralogia e Geologia dell'Universita di 
Modena, per I. Namias (2). — Ce Catalogue, accompagné, çà et 
là, de quelques remarques intéressantes sur certaines espèces, 
contient, non seulement l'énumération raisonnée des espèces plio- 
céniques du fameux gisement de Castell Arquato, que possède 
la collection de l’Université de Modène, mais encore la liste com- 
plémentaire de toutes celles qui y ont été citées; l’auteur y a 
ajouté quelques formes nouvelles qu'il eût été indispensable de 
figurer. En ce qui concerne le classement générique de toute cette 
faune, M. Namias a suivi l'ordre adopté par Bellardi, et plus 
récemment par M. Sacco ; nous n'avons donc à signaler que quel- 
ques rectifications, déjà antérieurement faites dans nos « Essais », 
à propos de doubles emplois de nomenclature, qui ont échappé 
à M. Namias: Roxania au lieu d’Atys, Bullinella à la plate de 
Cylichna, Bathytoma pour remplacer Dolichotoma, Peratotoma au 
lieu d'Homotoma, Brocchinia pour Merica mitræformis, Pisanianura 
à la place d’Anura, Andonia pour remplacer Genea, Newtoniella au 
lieu de Cerithiella, Meretrix à la place de Cytherea. 

Quant aux déterminations spécifiques, elles paraissent faites 
avec un soin minutieux,et avec le souci d'éviter une multiplica- 
tion exagerée des espèces ou des variétés. 


Ueber Diluvialgeschiebe des Londonthons in Schleswig-Hols- 
tein, von D:'. E. Stolley (3). — Nous n’aurions pas à analyser ici 


(4) Paris, 1900. — Broch. in-8° de 55 p., avec 3 PI. phototypées. Extr. de 
Journ. de Conchyl., n° 1, janv. 

(2) Modène, 1898. — Vol. in-& de 214 p. Extr. de Atfi d. Soc. d. Natur. di 
Modena. 

(3) Kiel et Leipzig, 1899. — Arch. f, Anthrop. u. Geol. Schleswigs-Holsteins, 
Bd. IIT, Heft 2, pp. 105-146. 


cette publication stratigraphique, s’il ne $’y trouvait quelques in- 
dications paléontologiques fort intéressantes, sur une nouvelle es- 
pèce de Valvatina (V. raphistoma), dont le péristome, un peu évasé 
au dehors, porte une échancrure coïncidant avec la quille dorsale 
de la coquille; M. Stolley rapproche ce petit Ptéropode, très abon- 
dant dans une certaine pierre à ciment, de V. atlanta du Miocène 
de Sylt, et de Spirialis subangulosus Watelet: mais ce dernier n’a 
pas d’échancrure. L’âge de ce singulier fossile est attribué à l’Eo- 
cène inférieur ou « Argile de Londres ». 


On the South American species of Mytilidæ, by H. von Ihe- 
ring (1). — Bien qu'il s'agisse d’un classement de coquilles actuel- 
les dans cette Note, les dénominations proposées par l’auteur 
pouvant intéresser les Paléontologistes, nous croyons utile de les 
signaler à nos lecteurs. Tout d'abord, M. v. Ihering présente une in- 
novation qui consisterait à désigner par le préfixe « eu » les Sec- 
tures qui ont le même type que le Genre, ce qui aurait pour consé- 
quence de ne plus laisser aucune espèce dans le G. conservé, et 
c’est absolument contraire aux règles de la Nomenclature. Il y a 
donc lieu derejeter, dans le cas qui nous occupe: Eumytilus pro- 
posé par Mytilus edulis, et Eumodioelus, pour M. modiolus. D'autre 
part, M. v. Ihering propose Triehomya pour M. hirsutus Lk. 
(type), M. horridus et tortus Dunk. à cause de l’ornementation obli- 
que de la surface. Enfin il admet les autres subdivisions de Môrch 
(1853) et de M. de Monterosato (1884). 


On some recent Gastropoda referred to the Family Turritel- 
lidæ and their supposed-relationship to the Murchisonidæ, by 
miss J. Donald (2). — Bien que cette Note, de même que la précé- 
dente, concerne des coquilles actuelles. il nous paraît indispensa- 
ble de faire remarquer les analogies que l’auteur a constatées, entre 
ces coquilles et les formes paléozoïques de la Fam. Murchisoniidæ. 
Les Turritelles, du Groupe de T. runcinata Watson, appartien- 
draient, d'après miss Donald, à une nouvelle Section Colpos- 
pira, caractérisée par un sinus au labre, beaucoup plus échancré 
que chez Turritella, s.s., et par une protoconque paucispirée, à 
nucléus subdévié, bien différente de la protoconque polygyrée et 
pointue de Turritella. Or miss Donald a été frappée de retrouver à 


dt) Londres, 1900. — Proc. of the Malac. Soc. Vol. IV, part. 2, pp. 84-98. 
} Londres . — Proc. 0 e Matac. Soc, Vol. IV, part. 2, pp. 47-59. PI. 
(2) Lond 1900 P { the Malac. Soc, Vol. IV 2 47-55. PI. V 
lith, 


ee 


peu près le même sinus chez Murchisonia subsulcata de Kon., du 
Carboniférien; et d’autre part il y a aussi un rapprochement à faire 
entre les protoconques. Enfin il n’est pas inutile de rappeler qu'il 
existe, dans l’Eocène parisien, une petite coquille (WMurchisoniella 
emarginata) qui servirait de lien de transition générique entre les 
formes paléozoïques et celles des mers actuelles. 


CÉPHALOPODES 


par M. E. HAUG. 


Larval stages of Schlænbachia, by James Perrin Smith (1). — 
The development and phylogeny of Placenticeras. by James 
Perrin Smith (2). — M. Perrin Smith continue ses belles recher- 
ches sur l'évolution individuelle des Ammonoïdés, par l'étude des 
Genres Schlænbachia et Placenticeras. Chacun des deux Mémoires 
débute par des considérations sur les lois biogénétiques, et notamn- 
ment sur les lois du développement accéléré et retardé, puis sur 
les méthodes des recherches phylogéniques, sur la nomenclature 
des stades de l’ontogénie, ete. Chacun est accompagné de fort bel- 
les planches reproduisant les stades successifs de l’évolution des 
deux Genres étudiés. 

Schlænbachia traverse successivement des stades au cours des- 
quels la forme générale et les cloisons rappellent les adultes des 
Genres Anarcestes, Parodoceras, Prionoceras (= Haugiceras Cossm.), 
Glyphioceras, Gastrioceras, Paralegoceras. L'existence de ces stades 
successifs, au début de l’ontogénie de Schlænbachia, tendrait à 
démontrer que ce Genre dérive du phylum des Glyphiocératidés. 
Les stades ultérieurs ne nous apprennent rien de bien intéressant, 
si ce n’est qu’à un diamètre de 3 à 4 mm. il existe des analogies 
avec Styrites Mojs., du Trias supérieur. 

Dans l’évolution de Placenticeras, par contre, les premiers stades 
sont supprimés, par suite du développement accéléré, et ce sont les 


(1) Boston, 1899. — Journal of Morphology, Vol. XVI, n° 1, pp. 1-32, PI. A-E. 
(2) San-Francisco, 1900. — Proc. of the California Acad. of Sciences, 34 ser. 
Geology, vol. I, n° 7, pp. 181-240, PI. XXIV-XX VIH. 


3 


stades ultérieurs, à partir du stade Glyphioceras, qui sont compara- 
bles à des adultes de formes présumées ancestrales. L'auteur cons- 
tate successivement un stade Vannites, puis, dans la période d’a- 
dolescence, un stade Cymbites, un stade Ægoceras, un stade péri- 
sphinctoïde, un stade Cosmoceras, et enfin un stade Hoplites. 

Les figures de M. Perrin Smith montrent très clairement que les 
ancêtres de Placenticeras doivent être cherchés dans le Genre Ho- 
plites, ce qui confirme la filiation admise par M. Douvillé. 

L'existence d’un stade Cosmoceras me parait moins bien établie 
et j'admettrais plus volontiers une dérivation directe des Hoplites 
d’un groupe de Perisphinctes, conformément à l'opinion assez géné- 
ralement adoptée. 

Je ne suivrai pas l’auteur dans ses considérations sur Cymbites et 
Nannites, leur rôle de terme de passage entre les Cælocératidés 
(Stéphanocératidés auct.) et les Glyphiocératidés ne me paraissant 
rien moins que démontré. On sait que plusieurs auteurs voient 
dans Monophyllites la souche commune de la grande majorité des 
Genres jurassiques et crétacés. Quant à l’origine de ce Genre, je 
l'ai cherchée dans Nomismoceras et dans les Glyphiocératidés, et je 
conserverai cette manière de voir jusqu'à ce que des recherches 
ontogéniques sur Monophyllites viennent démontrer que le rôle de 
groupe ancestral revient réellement aux Glyphiocératidés, comme 
l'admet M. Perrin Smith (1). 

L’adulte de Placenticeras pacificum n. sp., est représenté sur une 
planche en phototypie faite d’après nature. Les autres figures sont 
des reproductions de dessins. 


Nautiloïidea et Ammonoidea de la section inférieure du 
calcaire ecarbonifère de la Russie centrale, par M'e Marie 
Tzwetaev (2). — Mike Tzwetaev avait déjà publié précédem- 
ment une étude des Céphalapodes de la section supérieure du Car- 
bonifère de la Russie centrale. Le présent Mémoire, consacré aux 
Céphalopodes de la section inférieure (étage Dinantien), comprend 
l'étude de nombreuses espèces de Nautiloïdés, tous enroulés en 
spirale et se répartissant dans les Genres Ephippioceras Hyatt, Cœ- 
lonautilus Foord, Solenocheilus Meek et Worth., Temnocheilus M'Coy, 


(4) Si M. Perrin Smith avait lu la note infrapaginale de la page 27 de mes 
Etudes sur les Goniatites, il ne me reprocherait pas d’avoir figuré deux lobes 
latéraux internes, dans une cloison de Pericyclus empruntée à Holzapfel. 

(2) Saint-Pétersbourg, 1598. — Mém. Comité géol., t. VIN, n° 4, 46 p. (texte 
russe et résumé français), 6 PI. 


— 35 = 


Discites M'Coy. Plusieurs de ces espèces sont nouvelles, plusieurs 
s'élèvent dans le Moscovien, un certain nombre se retrouve dans le 
Carbonifère inférieur d'Angleterre et d'Irlande. Deux Ammonoïdés 
seulement se rencontrent parmi les matériaux étudiés : Glyphioce- 
ras truncatum Phill. et Brancoceras rotatorium Kon., ou mieux 
Aganides rotatorius. 

La plupart des espèces étudiées sont également figurées. De bons 
dessins ont été reproduits en phototypie. 


Lethæa geognostiea. — I. Lethæa palæozoïca. Vol. IT, 
livr. 2 : Die Steinkohlenformation, von Fritz Frech (1). — 
Dans le fascicule de « Lethæa Palæozoica, » consacré au système 
Carbonifère,et déjà signalée dans le n° d’Avril 1900 de cette Revue 
(p. 49), se trouvent deux planches (46 «a et 46 b) d’'Ammonoïdés, 
d’une fort belle exécution, représentant, outre quelques espèces 
déjà connues, telle que Nomismoceras rotiforme Phil., Prolecanites ce- 
ratidoides Buch, Glyphioceras striatum Sow., Gl. (Pericyclus) fasci- 
culatum M'Coy., Gl. diadema Goldf., (Gl. striolatum Phil., Gl. Beyri- 
chianum Kon.), Gl. reticulatum Phil (2). Gl. Listeri Mart., ((rastrioce- 
ras et non Pericyclus !), des types nouveaux, comme Glyphioceras 
subreticulatum n. sp., Gl. macrocephalum n. sp, Pseudonomis- 
moceras silesianus, n. gen, n. Sp, Dimorphoceras (Anthracoee- 
ras) discus, n. subgen. n. sp., Prolecanites applanatus n. nom., 
(— ceratitoides Holzapi. non Buch.). Dans le texte, ces types nou- 
veaux ne sont pas caractérisés. L'auteur se contente des indications 
suivantes sur les rapports de filiation des deux Genres nouveaux : 
«les Géphyrocéralidés donnent naissance à un petit rameau laté- 
ral, comprenant Dimorphoceras, Nomismoceras (avec le nouveau 
Sous-Genre Anthracoceras) et Thalassoceras. Malgré le stade ammo- 
nitique de ses cloisons, Thalassoceras ne semble pas avoir de des- 
cendants dans les terrains mésozoïques. Le Genre particulier 
Pseudonomismoceras, encore peu connu et cryptogène, est peut-être 
le précurseur de Paraceltites. » Ces conclusions, que M. {Frech ne 
tardera certainement pas à motiver, sont en partie en désaccord 
avec celles que j'ai précédemment formulées. 

Les trois espèces figurées sous le nom Thalassoceras me parais- 
sent, en raison de leurs selles entières, devoir être laissées dans 
le Genre Dimorphoceras. 


(4) Stuttgart, 1899. — In-8°, pp. 257-433, 9 PI. photot., 3 cartes, 99 fig. dans le 
texte. 


(2) L'attribution à cette espèce de l'échantillon figuré, pl. 46 B, fig.7 D, à om- 
bilic très étroil, me paraît douteuse. 


Le Genre ou Sous-Genre Pericyclus Hyatt, n’a de valeur que si 
on l’adopte dans un sens très restreint. Si l’on y range tous les 
Glyphioceras ornés et certains Grustrioceras, comme le fait M. Frech, 
il devient forcément très hétérogène. 


Neuere Forschungen in den kaukasischen Ländern. — 

II. Abth. Ueber das Paläozoicum in Hocharmenien und Per- 
sien. — 4. Das jüngere Paläozoicum aus der Araxes-Enge 
bei Djulfa. von G. V. Arthaber (1). — Après l'analyse du 
Mémoire complet, publiée ici même par le Directeur de Revue, (LV, 
p. 153) il ne me reste à parler que de l’étude des Céphalopodes du 
Permien supérieur de Djoulfa, publiée dans la 4 partie. 
_ Si l’on fait abstraction de quelques Nautiloïdés, appartenant aux 
Genres Orthoceras, Nautilus, Pleuronautilus, Cœlonautilus, et en par- 
tie nouveaux, et de Gastrioceras (2) abichianum Müller, les Cépha- 
lopodes de Djoulfa appartiennent tous au Genre Hungarites Mojs. 
et à son Sous-Genre Otoceras Griesb. M. von Arthaber à soumis à 
une revision critique les espèces qui ont été rangées dans ces deux 
Sections, et il nous retrace l'histoire de l’évolution du Genre depuis 
le Permien jusque dans le Trias moyen. Il en recherche l’origine 
dans les Géphyrocératidés et en particulier dans le Genre carboni- 
fère Nomismoceras, ce qui me paraît très discutable. 

Trois espèces de Hungarites s. str., ont été rencontrées à Djoulfa 
(H. Raddei n. sp., H. pessoides Abich et n. sp. indet.), elles sont 
lisses comme la plupart des espèces triasiques, mais elles se dis- 
tinguent de celles-ci par un moindre développement des découpu- 
res des lobes. Un rameau latéral du Trias moyen de Bosnie est 
caractérisé par des ornements assez vigoureux. Quant aux espèces 
du Trias inférieur du mont Bogdo, que Mojsisovics envisage 
comme des Balatonites et dont Hyatt a fait un Genre spécial Dory- 
cranites, je suis d'avis que leur incorporation à Hungarites, préco- 
nisée par M. von Arthaber, ne peut que nuire à l’homogénéité du 
Genre qui nous occupe. 

Le Sous-Genre Otoceras se distingue du Genre principal par une 
section en fer de lance et par un lobe siphonal simplement bifide. 
Quatre espèces, dont une nouvelle et trois décrites précédem- 
ment par Abich., se trouvent dans le Permien de Djoulfa, quelques 


(1) Vienne et Leipzig, 1900. — Beitr. :. Palæont. u.Geol. Œsterr.— Ungarns 
u. d. Orients, Vol. XII, n° 4, pp. 209-302, PI. XVIII-XXII. 

(2) En raison de l’étroitesse de l’ombilic et de la large ouverture de la selle 
sipüonale, je préférerais ranger cette espèce dans le Genre Glyphioceras. 


Rae Le 


espèces plus évoluées proviennent du Trias inférieur de l’'Hima- 
laya. Proptychites otoceratoides Dien., est considéré par M. von 
Arthaber comme un Otoceras, malgré sa partie externe arrondie et 
la complication de son lobe siphonal. 

Les espèces sont décrites d’une manière très minutieuse, celles 
qui n'avaient pas élé étudiées assez complètement par Abich ont 
été seules figurées. 


Ueber Cephalopoden aus dem unteren Muschelkalk bei 
Sondershausen, von Karl Picard (1). — M. Picard avait déjà 
décrit en 1892, sous le nom Balatonites sondershusanus, un Cé- 
phalopode à affinités alpines, provenant du Muschelkalk inférieur 
des environs de Sondershausen, mais M. von Arthaber avait 
reconnu que cette espèce appartient en réalité au Genre Ceratites. 
Depuis, le même auteur a rencontré, dans la même localité, une 
Ammonite à carène nettement crénelée, qui est un véritable Bala- 
tonites, voisin de formes alpines et qui a recu le nom Balatoni- 
tes spinosus. Devant la simplicité de la cloison figurée, on se 
demande si celle-ci n’est pas fortement usée. 

Dans la même localité, l'auteur a recueilli, engagée entre les 
deux valves d’une Myophorie, une très petite Ammonite qu'il envi- 
sage comme le jeune d’une espèce voisine de Beneckeia Buchi Alb., 
malgré la forme des tours, qui rappelle le Genre Megaphyl- 
lites. 

M.Picard, décrit dans la même Note, un nouveau Genre de Cépha- 
lopode dibranche, voisin des Sepic, dont il a recueïili, également 
dans les environs de Sondershausen, un fragment du proostracum 
et l'extrémité du rostre, qu’il envisage toutefois comme un 
phragmocone. Le nouveau Genre a reçu le nom Campyle- 
sepia, et l'espèce, le nom C. triasica. 


The jurassie fauna of Cape Flora. Franz-Josef-Land, by J. 
F. Pompeckj. with a geologiceal sketch of Cape Flora and its 
neighbourhood. by Fridtjef Nansen (2).— Le « fond. Fridtjof Nan- 
sen pour l’Avancement des Sciences », publie un grand et luxueux 
ouvrage sur l'expédition norvégienne au pôle Nord. Les seuls fos- 
siles recueillis au cours de cette expédition, l'ont été par Nansen, 


(4) Berlin, 1899. — Zeitschr. d. Deutsch. geol. Gesellsch., t. LI, p. 299-309, 
PI. XVI. 

(2) Christiana, sans date. — The Norwegian North Polar Expedition 1893-1896. 
Scientific Results, edited by Fridtjof Nansen, I, 188 p.,2 PI. lithogr., 21 fig. dans 
le texte. 


10 


à son voyage de retour pendant son séjour à la Terre François-Jo- 
seph. Ils sont étudiés par M. J. Pompeckj dans la 2 partie de la 
publication. Leur âge est bajocien et callovien. Des fossiles callo- 
viens avaient d'ailleurs été recueillis à la même localité par l’expé- 
dition Jackson, et étudiés par M. Newton. 

. Si l’on excepte un Pentacrinus indéterminable, deux Brachiopo- 
des inarticulés et quelques Lamellibranches, tous les restes décrits 
sont des Céphalopodes. Parmi ceux-ci il y a des fragments de 
Bélemnites, un Macrocephalites nouveau (M. Kættlitzi), un Quen- 
stedtoceras et des Cadoceras, qui contituent l'élément principal de la 
faune, aussi bien en ce qui concerne le nombre des espèces qu’en 
ce qui concerne le nombre des individus. Une espèce (Cadoceras 
Nanseni) est nouvelle. Les recherches de l’auteur complètent 
celles que Nikitin avait publiées jadis sur le même Genre. 

Le Mémoire se termine par des considérations paléogéogra phi- 
ques du plus grand intérêt. 


Note on Ammonites ealcar Zieten, by G. C. Criek (1). — Le 
type d’Ammonites calcar de Zieten ne se trouve être, d’après les re- 
cherches de M. Crick, qu’un échantillon d’Ammonites bipartitus du 
même auteur, présentant le cas tératologique du déplacement laté- 
ral du siphon, déplacement qui a entrainé la dissymétrie de la 
ligne suturale et la coalescence des tubercules marginaux de la 
périphérie en une ligne unique de tubercules médians. 

Le nom spécifique bipartitus Ziet. doit être remplacé d'ail- 
leurs par bicostatus Stahl et le nom générique Distichoceras Mun. 
Chalm., par Bonarellix Cossm. 


Note sur quelques Ammonites du Néocomien français, par 
Jon Simioneseu (2), — Description de quelques Ammonites (« nou- 
velles ou peu connues » du Néocomien du Sud-Est de la France, 
qui presque toutes présentent des affinités avec des formes de Rou- 
manie ou de Crimée. Les espèces figurées appartiennent toutes au 
Genre Hoplites, sauf un Crioceras. La planche en phototypie est 
faite d’après de bonnes photographies, qui permettront assez bien 
de reconnaître les espèces, mais les cloisons ne sont pas figurées ; 
il est vrai qu’elles sont invisibles sur presque tous les échantil- 
lons. 


(1) Londres, 1899. — Geol. Magaz. Dec. IV, Vol. VI, n° 426, pp. 554-558, 
2 fig. 

(2) Grenoble, 1899. — Annales de l'Université de Grenoble, t. XI, n° 8, 1 PI. 
double, photot. d’après nat. 


ÉCHINODERMES 


par J. LAMBERT. 


Description of a new Crinoid from Indiana, by R. P. Whit- 
field (1). — L'auteur donne dans cette Note une très belle héliotypie 
représentant deux individus d’un Crinoïde nouveau, Actinocrimus 
semimultiramosus, étalés sur une plaque du « Knob limestone » des 
environs de Salem; il indique bien les différences qui séparent 
son espèce des À. Lowei Hall et A. multiramosus W. et S. 


Sur les Echinides de la faune coralligène du Vésulien de Saint- 
Gaultier (Indre), recueillis par M. Benoist, par J. Lambert (2). 
— Après quelques observations sur les caractères généraux des 
faunes coralligènes, particulièrement favorables à la persistance 
des types et où prédominent les Gnathostomata à test épais, à puis- 
santes mâchoires et à lourds radioles, je montre les analogies qui 
existent entre les faunes échinitiques coralliennes du Vésulien et 
du Rauracien. Les espèces nouvelles sont: Diplocidaris crausiensis ; 
(rymnocidaris Cossmanni dont je signale les différences avec G. Agus- 
sizi Rœmer (Cidarites), et G. diademata Agassiz (Hemicidaris), Pseu- 
dodiadema Sequini et Phymechinus Benoisti, Varmi les espèces déjà 
connues, Pseudodiadema Orbignyi, du Rauracien et du Séquanien, 
montre une longévité exceptionnelle; l’examen d’Hemicidaris lu- 
ciensis d'Orbigny, conduit à lui réunir H. langrunensis Cotteau (non 
de Loriol)}. L’espèce différente du Jura Bernois reçoit le nom 
H. Lorioli. 

L'examen de Gymnocidaris Cossmanni m'a amené à une révision 
générale des nombreux Hemicidaris connus. Caux-ci se rappor- 
tent seulement à trois ou quatre Genres distincts : 1° Pseudocidaris 
Etallon, 1859, à simples primaires, toutes granulifères au-dessus 
des sémitubereules ; apex normalement dicyclique et radioles 
glandiformes. Les espèces à apex hemiolicycles et à radioles en 
baguette, rentrent dans le Sous-Genre Plesiocidaris Pomel, 1883. 
2 Gymnocidaris Agassiz, 1838, porte, au-dessus des sémituber- 


(4) New-York, Avril 1900. — In-8°, 2 p., 1 PI. Extr., Bull. Amer. Museum o 
Nat. Hist. Vol. XIII, p. 23. 

(2) Paris, 1900. — In-8°, 17 p., 1 PI. Extr. Bull. Soc, Géol. de France, 3° sér., 
t. XXVIII, p. 473. 


COR 


cules, des granules mamelonnés, inégaux, incrénelés et imper- 
forés, occupant chacun deux primaires ; plaques des sémituber- 
cules normalement oligopores ; apex dicyclique, à plaques anales 
libres ; radioles en baguettes lisses. Hemipyqus Etallon, n’en difté- 
rant que par des caractères à peine spécifiques (taille, impressions 
de l’apex), lui est réuni. A côté du type, trois Sous-Genres, dont 
le dernier devrait être considéré comme un Genre véritable: Tiaris 
Quenstedt, 1874, à ambulacres étroits, flexueux, et à radioles clavi- 
formes ; Prodiadema Pomel. 1869, a les majeures de ses sémitu- 
bercules polypores ; Asterocidaris Cotteau, 1869, a les majeures des 
sémitubercuies également polypores, granules égaux en dessus. 
périprocte couronné et radioles subcarénés. 3° Hemicidaris Agas- 
siz, 1838, à majeures des sémitubercules variables, normalement 
oligopores, et en dessus de petits tubercules, crénelés et perforés, 
alternant avec des granules de trois en trois primaires ; apex ori- 
ginairement dicyclique, à plaques ovales articulées sur les géni- 
tales ; radioles en baguette. L'étude de divers individus ayant 
permis de retrouver le processus de formation des sémitubercules 
en rangée unique et la variabilité de ce caractère, le Genre Hemi- 
tiaris Pomel, 1883, est supprimé. Quant aux espèces dont les 
majeures mal définies ne portent que de très petits tubercules 
alternant avec des granules, elles rentrent dans un quatrième 
Genre, Hypodiadema Desor, 1855, dont (rymnotiara Pomel n’est 
qu’un synonyme. 

Pseudocidaris Peroni Cotteau, est, en conséquence, restitué au 
Genre Asterccidaris. Asterocidaris minor Cotteau, est reporté dans le 
G. Gymnocidaris. Hemicidaris intermedia Forbes, est réuni à H. cre- 
nularis Lamarck (Cidarites), et les radioles attribués à ce dernier 
sont rejetés dans le Sous-Genre Tiaris. 


Note sur quelques Echinides nouveaux de l’Aptien d'Algérie, 
par E. Ficheur. (1). — Les espèces étudiées, au nombre de quatre 
se rapportent aux Genres Enallaster et Epiaster. Enallaster Peroni, 
à sillon plus profond et pores autrement disposés que chez Heteras- 
ter oblongus, est seulement comparé à E. T'issoti et E. Delgadoi. 
Le texte ne fournit d'ailleurs pas, pour ces comparaisons, de ren- 
seignements précis, l’auteur y parlant de zônes porifères internes 
et externes ? Or les pores seuls peuvent être internes ou externes ; 
les zônes porifères sont antérieures ou postérieures chez les Spa- 


(1) Paris, 1900. — In-8, 7 p., 2 PI., Extr. Bull. S. G. d. F., 3° sér., t. XXVIII, 
p. 590. 


Cd |. a 


tangues. — Enallaster Pomeli, évidemment très différent de Hete- 
raster Couloni, est plus voisin du précédent, mais il est fàcheux 
que l’auteur n’ait pas dit en quoi il diffère d'E. syriacus de Loriol. 
— Epiaster Pouyannei, à pores de l’ambulacre impair faiblement 
constrastants et à péristome subpentagonal, non labié, n'est pas 
un vrai Epiaster; il rentrerait dans le Genre ÆHypsaster Pomel. — 
E. Blayaci, à péristome inconnu, est si voisin du précédent que 
le dessinateur n’a pas reproduit les différences indiquées au texte. 
Les figures grossies de la Planche paraissent d’ailleurs défec- 
tueuses, une des zones porifères n’aboutissant pas sur une ocel- 
laire, disposition physiologiquement irréalisable. 


Recherches géologiques dans le Diois et les Baronnies orien- 
rientales, par V. Paquier. (1) — Au cours de cet important Tra- 
vail, l’auteur cite quelques espèces d'Echinides, notamment dans 
le Céuomanien de Guniane, un Pseudananchys, Genre jusqu'ici 
seulement connu d'Espagne et d'Algérie. 


Nouvelles observations sur le Système Crétacé dans les 
Alpes-Maritimes, par M. de Riaz (2), — L'auteur cite, dans le 
Cénomanien du Pont de Peille, diverses espèces d'Echinides, 
notamment un Epiaster déjà mentionné sous le nom d’E. crassis- 
simus, et qui paraît intermédiaire entre le type et E. distinctus, en 
sorte que ce dernier ne serait lui-même qu'une Variété d’E. cras- 
SiSSIMUS. 


Ueber die Kreidefossilien der Kaukasus, par J. Anthula. (3) 
— Les Crinoïdes décrits sont peu nombreux: l’un, Austino- 
crinus Eckerti Dames, était connu sous le nom 4. Komaroffi de 
Loriol ; un autre, aussi du Sénonien, constitue une espèce nou- 
velle : À. radiatus. 

La plupart des Echinides appartiennentà des espèces déjà 
connues: un petit Galeola, du Sénonien de Schamkaldagh (Da- 
ghestan), est identifié à Ananchytes depressus Eichwald, forme très 
voisine de G. papillosa Klein ; il rappelle un peu, par sa forme plus 
surbaissée, (r. pyrenaica Seunes (Echinocorys), et a été trouvé avec 


(1) Grenoble, 1900. — In-8°, 402 + VIII pages, et V PI. 

(2) Paris, 1900. — In-8, 8 p. Extr. Bull. S. G. D. F., 3° sér., t. XXVIII, 
p. 764. 

(3) Voir Revue critique de Paléozoologie, 4° année, n° 3, p. 128. Vienne, 1899. 
— Echinodermes : 10 p., 1 PI. [p. 57 (3), PI. II {1)]. 


SN, 


Coraster Vilanovæ Cotteau, en compagnie d’un Genre nouveau : 
Enflataster (7. Abichi). Mais ce Genre, destiné à comprendre 
également Holaster inflatus, de la Craie du Sénégal, tombe en 
synonymie de Physaster, créé depuis 17 ans par Pomel. Notons, 
en passant, que H. inflatus Desor, est à tort attribué à d’Orbigny, 
et que le tome VI de la Paléontologie Française a commencé à 
paraître en 1853, et non en 1847. L'espèce du Sénégal diffère spé- 
cifiquement de celle du Caucase, mais toutes deux appartiennent 
au Genre Physaster qui n'est pas un Ananchitidæ, et rentre dans 
la Famille Æropidæ. 

Offaster caucasicus Dru, est, avec raison, reporté dans le Genre 
Stegaster, et se place dans le voisinage du type : $. Gillerioni. Enfin 
une autre espèce de la même intéressante localité, est placée, avec 
doute, dans le Genre Prenaster, sous le nom P. carinatus. C'est 
une forme évidemment bien différente des espèces jusqu'ici con- 
nues, et que l’on n’hésiterait pas à rapporter de préférence au 
Genre Cyclaster, si la fig. 9 de la pl. 11, ne semblait indiquer la pré- 
sence à l’apex de quatre pores génitaux, au lieu de trois. 

L'espèce ne saurait, d’ailleurs, être confondue ni avec Cyclaster 
pyriformis Cotteau, ni avec Brissopneustes suecicus Schlüter. 


Ueber einige Kreide-Echiniden, von CI. Schlüter (1). — L'au- 
teur débute par une étude approfondie, du Genre Brissopsis, dont 
les formes crétacées ont reçu le nom Plesiaster et ne différent 
des vrais Brissopsis que par leur apex ethmophracte. M. Schlüter 
établit ensuite un nouveau Genre Biplodetus, dont je crains 
de ne pas parfaitement saisir tous les caractères. Cyclaster et Ple- 
siaster me paraissent en différer par leur fasciole péripétale, et les 
deux derniers, par leur sillon antérieur échancrant l’ambitus. Enfin 
Cyclaster n'a que trois pores génitaux à l’apex. Quant à Brissopsis et 
Kleinia, ils appartiennent au groupe plus récent des formes ethmo- 
lyses. Chez Diplodetus, l'apex à quatre pores génitaux, est ethmo- 
phracte (aber weniger deutlich, vorn rechts lagert), le fasciole péripé- 
tale est complet, et le sillon n’échancre pas l’ambitus. Le nouveau 
Genre est donc un Cyclaster à fasciole complet età quatre pores géni- 
taux On voit sur quelles subtiles distinctions reposent les Genres 
modernes ; celui-là me paraît avoir, d’ailleurs, autant de droit 
à l'existence que beaucoup d’autres. Il comprend: D. brevistella 
Schlüter (Brissopsis) tvpe du Genre, D. cretaceus, Schlüter (Brissop- 


(4) Berlin, 1900. — In-8, 20 p., % PI. Extr. Zeitschr. d. Deutsch. geol. 
Gesellschaft, Jahrg, 1900. 


sis), aussi de la-Craie à B. mucronuta, et une espéce nouvelle, 
douteuse, de la Craie à Marsupites : D. recklinghausenensis. 

L'auteur reporte ensuite dans le Genre Plesiaster son ancien 
Brissopsis minor et une espèce nouvelle (P. cavifer), toutes deux dé- 
pourvues de sillon antérieur à l’ambitus, et qui semblent un peu 
dépaysées à côté des espèces algériennes. Ne serait-on pas encore 
en présence d’un nouveau Genre ? Une autre espèce, de la Craie de 
Crefeld (P. cordiformis) présente mieux les caractères du Genre. 

La Note se termine par une étude sur Cardiaster marimus Schlü- 
ter, auquel l’auteur réunit C. Heberti Cotteau, C. Facki et C. 
Lehmanni Stolley. Ces derniers, d’un niveau inférieur de la Craie, 
ont cependant leurs ambulacres bien plus étroits. Le néotype figuré 
est de la Craie de Meudon (Seine-et-Oise). 


HOLOTHURIES 


par M. COSSMANN. 


Eine fossile Holoturie. — Synapta-reste aus den obero- 
ligocänen Cerithienschichten des Mainzer Beckens. von Erich 
Spandel (1). — L'examen microscopique d’un calcaire argileux, 
provenant d’Offenbach sur le Main et appartenant à la partie infé- 
rieure du « Calcaire à Cérithes » de l’'Oligocène supérieur, a révélé 
à l’auteur de cette Note, l'existence d’une grande quantité d’ancres 
et de plaques d'un Synapta, qu'il a nommé S. Oligocænica. Les 
débris certains de Synapta sont, en général, si mal connus, que 
M. Spandel à eu la très heureuse idée d’en faire une étude com- 
plète, comblant ainsi une lacune des Traités de Paléontologie. 

Les ancres ont une longueur de 1/5 à 1/4 de millimètre, avec des 
bras un peu supérieurs à 1/10 de millimètre, non dentés comme 
chez les espèces vivantes, tandis que leur base porte environ huit 
dentelures, la partie extérieure de la tête de l'ancre est également 
munie de denticulations. Quant à la plaque, elle mesure 1/7 de 
millimètre dans son plus grand diamètre, et elle est munie d’une 


(1) Nuremberg, 1900. — Plaquette in-12 de 12 p., sans indications d'origine. 


ER 


anse en V,à profil bisinueux, qui est située dans la partie anté- 
rieure, au-dessus des plus grosses ouvertures. 

L'auteur compare cette espèce aux trois Synapta connus dans la 
Méditerranée : S. digitata Montg., S. inhærens Dub., S. hispida 
Heller, dont elle diffère complètement par les ouvertures de la pla- 
que. Il la rapproche également de S. Kefersteini Selenka, des îles 
Sandwich, et de S. albicans Selenka, de la Californie. 


ZOOPHYTES ET FORAMINIFÈRES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


Observations on-and Descriptions of-Aretie Fossils, by R. P. 
Whitfield (1). —M. Whitleld a examiné une collection de fossiles 
arctiques, principalement composée de Polypiers, recueillis par 
l'expédition Peary, en 1898, au cap Harrisson, dans la baie de la 
Princesse Marie, etau cap d’Ursille dans la région nord du Groën- 
land. 

Tous les Polypiers sont nouveaux ; mais, ainsi que les autres dé- 
bris qui les accompagnent, ils sont si voisins d’espèces du Terrain 
primaire des Etats-Unis, qu’il est possible d'indiquer leur niveau 
séologique avec une certitude assez grande pour les attribuer aux 
couches du Niagara ou de Clinton, appartenant au Silurien supé- 
rieur. 

Il ya: Receptaculites Pearyin. sp. conf. R. Oweni Hall, fragment 
tabulaire avec attache centrale arrondie, cellules en losanges dispo- 
sées bien concentriquement et divergentes, plus grandes à la péri- 
phérie. Halysites agglomeratiformis n. sp. conf. H. agglomeratus 
Hall; Heliolites perelejans n. sp. conf. H. pyriformis Hall; Calapæcia 
borealis n. sp. (G. Columnopora Nich.) conf. Clisiophyllum sp. 
Salter. Les deux premières espèces sont seules figurées. 


On Thecocyathus Nathorsti n. sp.. à Neocomian Coral from 
King Charles land, by G. Lindstrôm (2). — M. Lindstrôm décrit, 


(1) New-York 1899. — Bull. Americ. Mus. of Nat. history, XIII, p. 19-22, 
2 PI. phototypées. 

(2) Stockholm, 1900. — Ofversigt of Kongl. Vetenskalps Acad., n° 4, p. 5, 
12 fig. 


nes 


sous le nom Thecocyathus Nathorsti, un Polypier turbinolien 
nouveau, d’après deux échantillons rapportés par M. Nathorst, de 
sa dernière expédition arctique à la terre du roi Charles, à l'Est du 
Spitzherg ; la couche dont ils proviennent a été classée dans le 
Néocomien par le Prof” Pompecki. 

C'est un Polypier libre, peu élevé, à calice circulaire peu pro- 
fond, pourvu de cloisons fortement granuleuses et épineuses au 
bord externe ; on distingue une columelle fasciculaire, paliforme, 
formée de colonnettes épineuses, isolées dans le prolongement des 
cloisons. 

Il est à noter que les Polypiers libres sont relativement peu nom- 
breux dans les Couches mésozoïques, mais que le G. Thecocyathus a 
une propagation verticale très considérable, et que sa seule présence 
ne peut, en aucune manière, servir à déterminer comme Néoco- 
mien le terrain dans lequel les spécimens ont été découverts. 
Thecocyathus Nathorsti est, à la fois, peu éloigné de T. mactra Goldf. 
du Lias et de T. velatus Reuss, du Miocène de Bohême. 


Some neogene Corals of the United States, by H. Sewart 
Gane (1).— Nos connaissances sur les Polypiers du Terrain Miocène 
et Pliocène du Bassin atlantique des Etats-Unis, étaient jusqu'ici bien 
maigres, le nouveau travail de M. Gane en donne une vue plus pré 
cise. Cette faune, comprenant 35 espèces réparties en 28 Genres, a 
plus d’affinités avec la faune actuellement vivante aux Antilles 
qu'avec aucune autre faune connue, vivante ou fossile, le nombre 
des espèces encore vivantes étant cependant extrêmement réduit. 

Voici la liste des espèces nouvelles : Desmophyllum Willcoxi, Pa- 
racyathus Vaughani, Phyllangia floridana, Cladocora Johnsoni, Ma- 
nicina pliocænica. Quelques espèces, mieux connues, changent de 
nom générique et prennent les noms : Astrangia lineata Conrad 
sp.(Lithodendron); Cœnangia bella Conrad sp. (Astræa); Cœnangia ma- 
rylandica Conr. sp. (Astræa). 

Septastræa sexradiata Lons. sp. avait fait l’objet d'une discus- 
sion importante entre MM. Hinde et Duncan, en 1886-1888, que 
nous avons analysée ailleurs. 


A new fossil species of Caryophyllia from California, and à 
new Genus and species of turbinolid Coral from Japan, by 


(4) Washington, 1900, — Proceedings of the Uniled Stat. Museum, Vol. XXII, 
p. 179-198, 1 PI. (XV) lith. 


PRES ES 


Wayland Vaughan (1). — Caryophyllia Arnoldi Vaughan, du 
Pliocène de San Pedro en Californie, est un petit Polypier libre, 
régulièrement costulé, du type hexaméral double ou duodéca- 
méral, ayant 12 cloisons subégales, entre chacune desquelles 
s’intercalent 3 cloisons formant un 3° et un 4° cycles; colu- 
melle forte, réunie par une couronne de palis aux cloisons des 
deux premières cycles ; les parois des cloisons sont finement gra- 
nuleuses. 


Levipalifer orientalis, (n. g. n. sp.) est un petit Polypier dis- 
coïde peu élevé, libre, pourvu de côtes très nombreuses, au nombre 
de 48, qui font suite aux cloisons subégales, finement granuleuses et 
épineuses, les cloisons se soudent trois par trois avant d'atteindre 
-le centre du calice qui est pourvu d’une columelle spongieuse, tra- 
béculaire, n’apparaissant pas sur le dessin; il nous paraît, en outre, 
impossible de qualifier de palis la région des cloisons qui touche le 
centre, nous n’y apercevons aucun renfoncement, aucune soudure 
centrale, aucun des Caractères qui déterminent les vrais palis si 
nettement visibles dans Caryophyllia Arnoldi. Ce Genre est voisin 
de Deltocyathus. 


On upper Cambrian Foraminifera from the Malverns : and on 
some of the earliest-known Foraminifera, by M. Chapman (2). 
Les échantillons qui ont servi aux études de M. Chapman ont été 
recueillis par le Profr Groom dans les calcaires schisteux des Cou- 
ches supérieures à Lingules, faisant partie du Cambrien des col- 
lines de Malvern dans le Pays de Galles. Ces traces de Foraminifères 
sont des contours silicifiés blanchâtres, qui se détachent sur le 
fond uni de la roche, on y reconnait aussi des épines d’Echinoder- 
mes, test d'Ostracodes, spicules et autres débris plus ou moins dé- 
terminables. Spirillina Groomi n. sp., est l'espèce la plus nombreuse 
et la plus caractéristique; il y a encore des Lagena, Nodosaria, 
Marginulina dont nous considérons la détermination, surtout au 
point de vue spécifique, comme encore problématique. 


M. Chapman saisit cette circonstance pour rappeler les citations 
de Foraminifères dans les Couches les plus anciennes du globe; mal- 
heureusement partout, les échantillons se sont trouvés jusqu'ici 
dans un fort mauvais état de conservation, et cette origine ancienne, 


(4) Washington, 1900. — Proceed. Unit. States National Museum, XXII, 
pp. 199-203, 1 PI. (n° XV). 
(2) Londres, 1900. — Quart. Journ. Geol. soc., Vol. 56, pp. 257-263, PI. XV. 


SR ATIE 


si intéressante, des animaux inférieurs ne fait que des progrès très 
lents. 


On some Foraminifera of Tithonian Age from the Stram- 
berg limestone of Nesseldorf, by Fred. Chapman (1). — Ce 
Travail est un complément à celui du Dr Perner que nous avons 
récemment analysé et qui n'avait pu signaler que trois espèces 
dans le calcaire rouge, du Tithonique, des environs de Stramberg. 
M. Chapman, d’après les récoltes du D° Remes d’Olmutz, qui a 
porté son attention sur les surfaces désagrégées par les agents 
atmosphériques du calcaire de Nesseldorf, a déterminé quatorze 
espèces, dont deux sont nouvelles : Involutina Remesiana, Val- 
vulina cuneiformis. 

Il faut signaler la présence de Haplophragmium agglutinans 
d’Orbigny.et d’Involutina conica Schlum. Les Cristellaria sont nom- 
breux et en assez bon état, relativement aux autres Genres mal con- 
servés. 


Tertiary foraminiferal limestones from Sinaï, by Fred. 
Chapman (2). — M. Chapman a examiné un certain nombre de 
roches calcaires contenant des Foraminifères et quelques spécimens 
isolés des mêmes localités, d’après les récoltes du capitaine Lyon, 
du service géologique de l'Egypte, dans la presqu’ile du Sinaï. Nous 
avions déjà des renseignements importants sur les Nummulites 
d'Egypte, dus au regretté de la Harpe, et quelques indications 
d’espècs en Palestine, mais rien encore de la région sinaïtique 
intermédiaire. 

Six provenances diverses se classent comme suit : 

1. — Sommet du Djebel Abyad au nord de Wadi Gharandel, 
zone inférieure attribuable à l’Eocène Moyen, calcaire crème avec 
Nummulites subdiscorbina, N. curvispira, N. gizehensis, var. Pachai. 

II. — Même localité, niveau géologique supérieur, Eocène supé- 
rieur, calcaire compacte, un peu cristallisé avec Orbitoides dispansa, 
Num. planulata, N. variolaria, Operculina complanata. 

[I — Calcaire blanc crayeux, entre Wadi Baba et Wadi Shellal, 
probablement Eocène inférieur, avec Operculina complanata, var. 
canalifera, Nummulites Ramondi. 


‘ (4) Londres, 1908. — Journal of the Linnean Society, Vol. XXVIIT, pp. 28 à 32, 
4 PI. lith. (n° 5). 

(2) Londres, 1899. — Geol. Magazine, Déc. IV, vol. VII, pp. 308-316 et 367-374, 
4 PI. photot., 1 PI. lith. 


IV. — Sommet du Djebel Safaria. Echantillons isolés (Eocène 
moyen): Num. complanata, N. (rizehensis, var. Ehrenbergi, var. 
Lyelli, var. Pachoi. 

V.— Calcairetendre de Wadi Khadohid (Eocène moyen) : N. cor- 
nusptra, N. Barroni, Truncatulina umbonifera, Schwager. 

VI. — Calcaire pétri de Foraminifères, de Djehel Krer (Eocène 
inférieur): Alveolina Bosci, À. decipiens, Operculina complanata, Num. 
Guettardi, var. antiqua, Orbitoides dispansa, O0. papyracea. 

Bien que M. Chapman ait mis toute diligence pour s’entourer 
de beaucoup de matériaux de comparaison, bien des détermi- 
nations nous paraissent terriblement hardies, et s’il n'a pas eu 
entre les mains de meilleurs matériaux que ceux qu'il a figurés 
ou photographiés, il faudra attendre la récolte de nouveaux maté- 
riaux, et quelques nouvelles études, pour considérer tous les noms 
cités comme définitifs. Alveolina Boscii, A. decipiens ne sont pas 
pour nous reconnaissables. (ilobigerina bulloides, G. conglobata 
et quelques autres espèces sont sans signification. Si Num. planu- 
lata faisait couple avec N. variolaria ce serait contraire à tout ce 
que nous connaissons de la distribution des Foraminifères dans 
l'Europe occidentale. 

Les figures de N. Ramondi ne nous paraissent pas justifier cette 
détermination, si tant est qu'elles puissent en permettre quel- 
qu'’une.Orbitoides dispansa, O. papyracea, O0. ephippium ne sont pas 
figurés, non plus que N. Heberti. 

Num. Barroni, est une espèce nouvelle : c’est une forme de cinq 
millimètres de diamètre, assez renflée, un peu contournée, cou- 
verte de rayons rectilignes écartés, un peu obscurs, à loge centrale 
grand, à cloisons assez espacées et à loges circulaires relativement 
vastes; elle ferait couple avec quelques variétés de MN. gizehensis. 


Intorno alla structura di aleune Glanduline siciliane. — 
Sul genere Ellipsoglandulina, per A. Silvestri (1). — Dans les 
deux Notes dont nous indiquons ci-dessus les titres, M. Silves- 
tri a examiné des Glandulines qu'il a trouvées en grande abon- 
dance dans les couches pliocéniques de la Croce, près Caltagirone en 
Sicile ; longtemps, il avait cru ce Genre inutile, mais l'examen 
microscopique comparatif l’a conduit non seulement à reconnai- 
tre le bien fondé de la coupe créée par AL. d’Orbigny, mais encore à 
en proposer plusieurs autres qui paraissent également nécessaires. 


(1) Aiti Acad. Sc. Nat., Lett e Arti di Arcireale, X, p.1, 12 PI., et X,p. 1,8 PI, 
(Voyez aussi Reale Acad. dei Lincei, Vol. IX, fase. 1, 1°" juillet 1900). 


Un 


Îl a remarqué, en premier, que Glandulina lærigata d'Orbigny, 
se présentait sous deux formes bien distinctes : l’une ovalaire, à 
base conique, à mucron hyalin initial oblique, et à loges nombreu- 
ses ; l’autre bien arrondie, à mucron multiple, à loges peu nom- 
breuses, très grandes ; il se trouvait en présence d’un cas certain 
de dimorphisme nécessitant la disparition de Glandulina rotundata 
Reuss, forme A bien postérieure au type B qu’Alcide d’Orbigny 
avait fait connaître, et autorisant l'introduction d’une variété sim- 
ple sous le nom Gl. lævigata, var. calathina Silvestri (il nous 
semble qu’il aurait pu écrire plus correctement G{. lævigata var. 
rotundata) ouverture arrondie et plissée donnant, avec l'absence 
de tubes intérieurs, des caractères très suffisamment distinctifs des 
Nodosaires. 

Mais bientôt, l’auteur découvrait d’autres échantillons, près Ter- 
mini-Imerese, ayant tout à fait l'extérieur de Glandulina lævigata, 
mais pourvus d'une ouverture en fer à cheval non plissée, présen- 
tant d’ailleurs le même dualisme de forme extérieure, et il était con- 
duit à créer pour eux le Genre Ellipsoglandulima, type Æ£/lipso- 
glandulina lævigata Silv. n. sp. 

Puis, dans cette voie il était entrainé plus loin, et en exa- 
minant l’ouverture des Nodosaires, il reconnut qu'on pouvait, grâce 
à la structure de cet organe, y créer trois Sections bien nettes : 
Lagenodosaires, à ouverture tubuleuse simple ; Ellipsonodosaires, 
à ouverture en fer à cheval; Glandulonodosaires, à ouverture petite, 
circulaire, plissée. Tous ces groupes sont distincts de Glandulina, 
Ellipsoglandulina et Ellipsoidina, et possédent chacun des espèces 
offrant des particularités comparables de dimorphisme. Le gise- 
ment est le Zancléen de Seguenza, qui n’est qu’un faciès du Plio- 
cène inférieur, et ne saurait descendre dans le Miocène, comme 
l’a écrit le Prof. C. de Stefani. 


Biloculina Guerrerii, nuova specie fossile siciliana. per 
A. Silvestri (1). — M. Silvestri a étudié les Foraminifères d’une 
argile bleue du Pliocène moyen de S. Giovanni, près Caltagirone 
(province de Catane), et il y a reconnu 71 espèces, parmi lesquelles 
bon nombre sont nouvelles, qui seront décrites ultérieurement et 
qu'il n’y a pas encore lieu de citer. Pour le présent, il a fait seule- 
ment la révision des Biloculines. Il trouve que, dans ce Genre, 
fondé par d’Orbigny en 1826, il existait en 1896, 80 espèces; mais 


(4) Catane, 1900. — Bollelino dell Academia Gioenia Sc. Nat. di Catania, 
fase. LXIV, 10 p., avec fig. 


4 


la plupart sont seulement nominales, n'étant pas accompagnées 
d’une description suffisante; 21 espèces seulement sont certaines, 
et il en donne la liste. Il convient d’y ajouter Biloculina Guerreri 
SIilv., n. sp., décrit et figuré ; forme globuleuse voisine de la 
B. Milne-Edwardsi Schlumberger, qui s’en distingue par son faible 
limbe périphérique et par la grande largeur de la dent aperturale; 
la loge initiale, très grande, n’est pas parfaitement sphérique, 
l’épaisseur des enveloppes est nettement croissante. 


La Bioculina alata di A. d’Orbigny. Nota di C. Forna- 
sini (1). — Il est intéressant de signaler que Biloculina alata d’Or- 
bigny, indiqué sans description ni figure, comme fossile des envi- 
rons de Dax, est la même espèce qui a été désignée à l’état vivant, 
par Brady, dans son bel ouvrage du Challenger, comme B. ringens 
Lam. var. denticulata Brady. On sait, d’ailleurs, depuis les travaux 
de M. Schlumberger, que Biloculina ringens, espèce vivante de 
Brady, n’a rien de commun avec B. ringens Lamarck, espèce de 
l’Eocène parisien. On pourra seulement discuter si l'espèce vi- 
vante doit reprendre le nom ancien que d'Orbigny n’a pas bien dé- 
limité, ou si elle devra conserver le nom B. denticulata Brady. 


Le Polistomelline fossili d'Italia ; estudio monografico di 
Carlo Fornasini (2). — La Sous-Famille Polystomellinæ consti- 
tue un groupe très intéressant de Foraminifères nautiliformes 
perforés, pourvu d'un squelette articulaire et d’un système 
canalifère très développé. Les formes inférieures constituent le 
G. Nonionina, qui peut passer insensiblement aux formes supérieu- 
res comprenant le G. Polystomella. Un groupe un peu aberrant 
dissymétriqne, le G. Faujasia, appartient encore, d’après M. For- 
nasini, au même ensemble. Quatre-vingt-deux espèces ont été si- 
gnalées en Italie, du Miocène au Pleistocène ; l’auteur les réduit à 
33, variétés comprises, en éliminant les synonymes, les doubles 
emplois, les citations non reconnaissables. Il a découvert certains 
exemplaires anormaux de Nonionina Boueana et N. turgida, qui 
montrent un passage aux Pulvinulina et rapprochent cette Sous-Fa- 
mille symétrique de la Sous-Famille dissymétrique Rotalininæ. 

Enfin, diverses espèces discutables passent au rang de variétés, 


(1) Bologne, 1899. — Rivista italiana di Paleontologia, fascicule de Mars. 
(2) Bologne, 1899. — Memorie Acad. Scienze di Bologna, t. VIT, in-4°, 24 p., 
figures dans le texte, d’après Alc. d’Orbigny. 


ce qui permet de mieux délimiter les caractères qui doivent cir- 
conscrire les grandes formes de Fichtel et Moll. 


Le Globigerine fossili d'Italia (1). — Globigerine Adriati- 
che, per C. Fornasini (2). — L'auteur, dans cette double publi- 


cation, apporte un progrès sensible à nos connaissances, Il relève 
par ordre alphabétique toutes les espèces de Globigerines citées 
jusqu'ici en Italie. en éclaircissant, par un dessin, les espèces sou- 
vent purement nominales d’Alcide d'Orbigny. Il relève 58 noms 
d'espèces et de variétés, en y comprenant Orbulina universa d’Orb., 
qui constitue un Genre étroitement lié aux Globigérines; après exa- 
men critique, ces appellations se réduisent à 22 espèces, les pre- 
mières du Crétacé qui aboutissent à 12 formes encore vivantes, dans 
l’Adriatique. C’est surtout chez Globigerina inflata d’Orb., G. bul- 
loides d’'Orb., Orbulina universa d’Orb., qu'on rencontre une 
synonymie abondante. Globigerina Taramellii, du Calcaire Carbo- 
nifère du Frioul, reste une forme très douteuse ; celles annon- 
cées dans le Lias paraissent être trop mal conservées pour 
posséder un nom spécifique. 

M. Fornasini a pu observer des spécimens biloculaires et même 
triloculaires d’Orbulina, universa qui prouvent les relations avec 
les Globigérines ; nous regrettons qu'il n'ait pas essayé d'en faire 
des sections qui auraient donné un argument encore plus pro- 
bant. 

Une espèce vivante de l’Adriatique est décrite comme nouvelle : 
Gl. adriatica Forn., voisine de Gl. conglobata; toutes les autres 
sont connues également à l’état fossile ; il est peu probable cepen- 
dant que les spécimens fossiles des falaises argileuses de Rimini 
se trouvaient relavés dans les localités qui ont fourni les vases étu- 
diées par M. Fornasini, parce qu’il a eu soin de les choisir au-delà 
de la zone où les cours d’eaux débouchent de la région Tertiaire. 


Isomorfismo ed eteromorfismo nei foraminiferi. Nota di 
C. Fornasini (3). — Parmi les modifications singulières que 
l’étude détaillée des Foraminifères a fait découvrir, on peut déli- 
miter plusieurs groupes : 


(1) Pise, 1895. — Extrait de Paleontographia Italica, Vol. IV, in-4°, pp. 203-216, 
figures dans le texte. 

(2) Bologne, 1899. — Memorie Acad. Scienze di Bologna, série V, t. VII, in-4°, 
14 pages, 4 PI. photot. d’après des dessins de l’auteur. 

(3) Pise, 1899. — Rivista Ital. di Paleont., Anno IV, fase. IV. 


Tres 


L'Isomorphisme et l’'Hétéromorphisme. 

L'Isomorphisme (Carpenter), se rapporte à des formes extrème- 
ment voisines, qui doivent être classées dans des Genres très diffé- 
rents, par suite de la nature très différente de leur test ou de leur 
organisation interne. 

L'Hétéromorphisme (Fornasini), est normal ou anormal; celui qui 

est normal peut présenter les Sections de Polymorphisme, Dimor- 
phisme et de Biformisme. Le Polymorphisme normal est cette 
variabilité des types qui rend les espèces incertaines ; le Dimor- 
phisme paraît le résultat d’un double mode de génération; le Bifor- 
misme est la succession, dans le même individu, de deux struc- 
tures d’un type très différent, comme les Sagrina qui commen- 
cent en Nodosaria pour finir en Uvigerina. 
- L'Hétéromorphisme anormal comprend les formes tératologi- 
ques, les formes biloblées, distomes, etc., ainsi que les spécimens 
reformés, échantillons réparés par l’animal, reconstruits plus ou 
moins irrégulièrement après accident. 


Note sur deux espèces de Lepidoeyelina des Indes Néerlan- 
daises, par Ch. Schlumberger (1). — Dans une collection de Fora- 
minifères du Tertiaire de Java, recueillie par M. Verbeek (Miocène 
de Batoe-Koetjing)}, et que M. K. Martin a communiquée à M. 
Schlumberger, celui-ci a reconnu deux espèces nouvelles d’Or- 
bitoides appartenant au Sous-Genre Lepidocyclina. Au cours de 
son étude, M. Schlumberger a reçù un opuscule de M. Chapman, 
que nous avons analysé ici dernièrement, et qui contenait juste- 
ment l'indication de diverses espèces analogues, provenant de 
l'Ile Christmas, et il a cru reconnaître, malgré les figures médio- 
cres de M. Chapman, une des espèces qu’il avait en mains : Lepi- 
docyelina insulæ natalis Chap. intéressante espèce discoïde, épaisse, 
couverte de granulations stellaires très fines, et constituée par 
des cellules arrondies, disposées circulairement et concentrique- 
ment. 

L'autre espèce (Lepid. Martini Schl. n. sp. est voisine de L. Mur- 
rayana Chap. mais elle possède un bien plus grand nombre 
de rayons étoilés; c’est un placostracum surépaissi au centre ; 
les loges petites, ovales, sont régulièrement disposées dans toutes 
les directions, les loges équatoriales semi-circulaires ou ovalaires, 
sont bien visibles et caractéristiques du Sous-Genre. 


(1) Leyde, 1900. — Samml. des Geol. Reichs-Mus. in Leiden. série I, Bd. 
VI, Heft 3, pp. 128-134, 1 PI. (VI) photot. 


ce RE 


Note sur le Genre Miogypsina. par Ch. Schlumberger (1). — 
M. Schlumberger a examiné de très près le G. Miogypsina Sacco, 
sur les instances de M. Douvillé qui en avait obtenu des échantil- 
lons, du sud-ouest de la France, et d’autres provenant de Panama. 
Cette question délicate se trouve ainsi heureusement élucidée. 

La première indication de ces fossiles, du Miocène de la colline de 
Turin, remonte à Michlotti, en 1841, qui les désigna comme Num- 
mulites irregularis et N. globulina : en 1871, Sismonda les fit passer 
dans le G. Orbitoides. En novembre 1893, M. Sacco reprenant 
l'étude de ces espèces, s'aperçut qu'elles n’appartenaient ni aux 
Nummulites, ni aux Orbiloides, mais se rapprochaient par leur 
structure interne des Gypsina vivants : il en fit le G. Miogypsina. 

Peu de temps après, M. E. Dervieux, qui étudiait la même ques- 
tion, établit également que les deux formes en examen devaient 
constituer un Genre nouveau et il créa le G. Filabelliporus et 
changeant en même temps le nom des espèces, il institua les noms 
de F. orbicularis et F. dilatatus, qui tombent en synonymie, aussi 
bien au point de vue générique, qu’au point de vue spécifique. 
Enfin, en 1894, M. G. A. de Amicis a fait la critique des Notes de 
MM. Sacco et Dervieux, et a adopté les noms que nous devons con- 
server : Miogypsina irregularis Mich. sp. (Nummulites), et M. globulina 
Mich. sp. (Nummulites). M. Schlumberger, après avoir fait des cou- 
pes et photographies très précises, arrive à croire que la seconde es- 
pèce, plus petite, plus renflée et plus rare, mais identique dans tous 
ses détails anatomiques, n’est qu'une simple variété de la première. 

M. irregularis est un petit test subcirculaire, épais, couvert de 
granulations assez inégales, et dont toutes les loges sont disposées 
en éventail, en partant de deux plus grandes loges situées en un 
point de la périphérie. Cette forme est connue à Turin et à Léo- 
gnan. 

D’autres espèces viennent se grouper auprès de ces formes ita- 
liennes : M. complanata Schlum. n. sp., des marnes de Saint-Etienne 
d’Orthe (Landes), les loges initiales sont disposées en spirale, et 
les loges lancéolées en éventail leur font normalement suite; Mio- 
gypsina burdigalensis Gumb. sp. (Orbitoides), décrit en Allemagne 
d'après des échantillons de Mérignac et retrouvé à Dax. 

Cette espèce est caractérisée par ses fortes pustules et sa tranche 
épaisse, sa partie embryonnaire spirale faible, et par ses loges ogi- 
vales à pointes obtuses. 


(4) Paris, 1900. — Bull. Soc. Géol. de Fr., 3* série XXVIII, pp. 327-333, 2 PI. 
photot. (n° IT et Ill). 


Enfin, il y a une espèce d’Orbitoïde de Java figurée par Verbeek, 
qui doit rentrer dans ce Genre, et qui devient Miogypsina Vert 
beeki Schlum. 

Au point de vue de la classification générale, M. Schumberger 
n'accepte pas le rapprochement avec les Gypsina vivants, proposé 
par M. Sacco, et pas davantage celui avec les Tinoporus, indiqué par 
M. Dervieux: il conserve Miogypsina au voisinage des Orbitoides, 
dont ils ne diffèrent que par leur embryon excentrique plus ou 
moins enroulé. Nous devons ajouter que l’espèce du Bordelais, 
bien qu'elle soit connue depuis longtemps, est souvent désignée 
sous un nom fautif ; car Basterot, en 1825, l’a figurée et décrite sous 
le nom Lycophrys lenticularis Montfort 1810, croyant la reconnaître 
dans une mauvaise figure de la Conchyliologie systématique de cet 
auteur ([. p. 158): or, cette figure n’est qu’une très mauvaise copie 
d'une figure de Nautilus lenticularis, var. B. de Fichtel et Moll. (p. 
56, PI. VIL fig. a, b non PI. XVII, err. typo), qui représente pro- 
bablement Nummulites Lucastna Defrance, d’après d'Archiac ‘et 
Haime et les divers commentateurs modernes.Ce nom ne peut donc 
être conservé, et le nom Wiogypsina burdigalensis Gumb., doit lui 
être définitivement attribué. 

Au moment de clore cette analyse, il me parvient une très courte 
Note de M. E. Dervieux (Bolletino dei Musei di Zool. delle R. Univ. 
Torino, n° 380, Octobre 1900), dans laquelle l’auteur fait passer 
Nummulites marginata Michelotti dans le G. Lepidocyclina, ce qui est 
très possible, et ce dont il se réserve de nous faire voir ultérieure- 
ment la démonstration. Mais il fait figurer à tort, dans la synony- 
mie de cette espèce, Miogypsina irregqularis Mich. in Schlumberger ; 
car cette espèce, admirablement figurée par M. Schlumberger, n’a 
absolument rien à faire avec Lepidocyclina; aucune erreur d’éti- 
quette ne peut justifier cette assimilation. 

Enfin, au point de vue du gisement, nous savons aujourd’hui que 
les Lepidocyclina sont des fossiles propres à l'Oligocène, tandis que 
les Miogypsina paraissent occuper exactement partout le même 
niveau à la base du Miocène, dans le Burdigalien le plus inférieur, 
aussi bien dans les Landes que dans le Bordelais et dans les envi- 
rons de Turir. 


PEN RE 


SPONGIAIRES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


Some remarkable Caleisponges from the Eocene strata of 
Vietoria (Australia), by G. Jennings Hinde (1). — Les inté- 
ressants échantillons étudiés par M. Hinde, ont été recueillis, par 
M. Hallet par M. Priest, aux environs de Melbourne, dans des cou- 
ches argilo-sableuses marines appartenant à l’Eocène. 

Quelques échantillons sont d'une très bonne conservation et, ont 
permis un examen microscopique soigneux, qui a démontré qu’il 
s'agissait de petits Spongiaires appartenant à la grande division 
des Calcisponges, mais pourvus de spicules tout spéciaux qui 
n'avaient leur analogie encore connue que dans une espèce vivante 
des mers du Japon : Petrostoma Schulzei Doderlein. 

Les formes fossiles australiennes, qui ont d’ailleurs une organi- 
sation très particulière, sont nommées par M. Hinde comme Plee- 
trominia, Halli, n. 4., n. sp. Ce sont de petites sphères isolées, 
dont la couche externe est pourvue de spicules monoaxes ou 
triaxes, aciculaires, simples, isolés, libres ou en faisceaux ; dans 
la partie plus profonde, les spicules se compliquent, ils se sou- 
dent, les pointes se raccourcissent, ils deviennent trapus, et, 
dans la région interne, nous rencontrons un réseau serré de 
spicules chicoracés robustes, dont la surface est même parfois 
granuleuse ; ces spicules calcaires sont tout à fait comparables 
aux spicules siliceux bien connus dans les Lithistides ; quelques 
canaux osculiformes pénètrent dans la profondeur, leurs parois 
sont garnies, comme toute la surface, de spicules isolés, baculi- 
formes, simples, qui cèdent la place dans la profondeur à des spi- 
cules branchus, épaissis et soudés. Ces spicules chicoracés distin- 
guent essentiellement ces nouvelles éponges des Pharetrones, 
éponges calcaires dont tous les spicules sont aciculaires, bacil- 
laires, généralement très simplement groupés. Enfin il faut rap- 
procher les nouvelles formes de Parosphæra Steinmann, dont la 
position dans la classification avait été reporté parmi les Hydroco- 


(1) Londres, 1900. — Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. 56, p. 50-66, PI. III à IV, 
lithogr. 


CA 4 ur 


ralliaires, et dont le type, si commun dans la Craie, est Tragos 
globularis ; ces formes repasseraient dans les Calcisponges. 

Dans certaines espèces de Pharetrones étudiés à nouveau, on 
découvre quelques exemplaires pourvus de spicules soudés qui 
conduisent au réseau actuellement décrit ; ainsi le Genre Bactronella 
Hinde (1883), Calcisponge jurassique basé sur Ceriopora clavata 
Goldî., passe dans le nouveau groupe et peut servir à classer di- 
verses espèces nouvelles tertiaires d'Australie : 

Bactronella parvula Hinde n. sp. petite forme incrustante sur 
des débris organiques comme des radioles d'Echinides. 

Bactronella australis Hinde, n. sp. petite forme lisse, subsphéri- 
que, irrégulière, à tissu très dense, très granuleux. 

Æretoealia pezica, n. q. n. sp., petite éponge à dépression cen- 
trale sub-cratériforme, surface poreuse, spicules internes granu- 
leux, chicoracés, très denses. 

La Famille Lithonina Rauff 1894, se trouve parfaitement jus- 
tifiée et agrandie par cette intéressante Notice. 


Radiolari mioceniei italiani, per M, P. Vinassa de Re- 
gny (1). — Les Radiolaires du Tertiaire d'Italie, bien qu'ils soient 
assez abondants, très variés et élégants, n’ont guère été étudiés 
jusqu'ici. Le Profr Pantanelli, le premier, en a indiqué quelques- 
uns des jaspes de Montegibio, une autre faune a été signalée par 
le Profr Capellini à Arcevia, et M. Tedeschi s’est borné à une Note 
préliminaire. 

Le présent Travail comprend la description et la figure de 139 es- 
pèces qui sont toutes nouvelles, sauf une, ce qui ne doit pas nous 
surprendre, en égard à la faible littérature antérieure, publiée à ce 
sujet. 

Etant donné la rigidité, quasi géométrique, de la classification 
systématique édifiée par Haeckel, la distinction des Genres et la 
place à donner aux espèces, sont relativement faciles et d’un manie- 
ment rapide. Cependant M. Vinassa pense qu’il ne faudra pas fer- 
mer les yeux sur ce que ce grand travail a d’artificiel, et ne pas 
oublier un seul instant que cette classification n’a rien de naturel 
et qu’elle n’a aucunement la valeur généalogique que son auteur a 
voulu lui attribuer prématurément. Bien des caractères, donnés 
par Haeckel comme la base de Familles toutes différentes, peuvent 
se trouver réunis dans le même individu. Il faudra beaucoup de 


(1) Bologne, 1900. — Mem. R. Accad. Sc. di Bologna, série V, t. VIII, pp. 1 à 
32, 3 PI. in-4° lith. (p. 565, p. 594). 


M one 


temps et de longues études cependant pour arriver à faire mieux. 

Nous ne savons pas pourquoi M. Vinassa continue à nous dire 
que les Radiolaires sont des êtres unicellulaires supérieurs aux 
Foraminifères. C’est une vue purement théorique de Haeckel, qui a 
lui-même figuré de nombreuses cellules dans beaucoup de ses Gen- 
res. Nous pensons donc que les Radiolaires sont à classer à une 
faible distance des Spongiaires avec lesquels ils ont de nombreuses 
affinités. 


Cinq Genres sont nouveaux : 

Dorydruppa (type: D. Simonelli n. sp.) Gousse assez grande, 
ovalaire, épaisse, pourvue de pores ovales, grands, disposés ra- 
diairement ; une seule épine grande et forte. 

Doryprunum (type: D. apenninicum n. sp.) Gousse assez grande 
ovalaire, mince, pourvue de petits pores ronds, peu nombreux, et 
disposés concentriquement ; une seule épine robuste. 

Aceroeanium (type: À. globosum n. sp.) Gousse utriculaire 
arrondie, ouverte par la base, sublisse, pourvue de trois épines 
basilaires divergentes, solides, et coiffée d'un petit utricule arrondi 
supérieur foraminé. 

Acerahedrina (type: À. hirta n. sp.). Gousse arrondie, fora- 
minée, fermée à la base, pourvue de trois épines rugueuses robus- 
tes, convergentes, sans appendices cornés. + 

Hexaeladius (type: A. Pantanellii n.sp.). Gousse en sphère 
très petite, lisse ; pores grands, ovalaires ; six épines assez lon- 
gues et robustes, ornées de protubérances transverses en forme 
de croix. 

Les plaques minces de Montegibio montrent une prépondé- 
rance de Sphéroïdes, tandis qu'à Acervia ce sont les Cyrthoidæ qui 
sont en majorité, c’est probablement là une faune très profonde, 
dont l'étude n’est qu’à ses débuts. 


Rocce e Fossili dei dintorni di Grizzana e di Lagaro. per 
M.P. Vinassa de Regny (1). — Au cours de ses excursions dans 
l’'Apennin du Bolonnais, M. Vinassa de Regny a été conduit à étu- 
dier les roches serpentineuses et stratifiées des vallées de la Setta 
et du Brasimonte. On y découvre une argile écailleuse puissante 
(argille scagliose), des lits de jaspe, des nodules de phtanites et 
des bancs de calcaires siliceux, renfermant parfois des Radio- 


(1) Rome, 1900. -- Bull. Soc. Geol. Ital., XIX, pp. 321-348, 1 carte. 1 PI. 
double lith. en coul. 


Pr roue 


laires avec abondance, puis des assises d’Alberese et de Macigno 
en relation avec des Schistes à Fucoïdes. 

Ces Radiolaires, dans l’état actuel de nos connaissances, ne peu- 
vent donner qu’une idée très approximative de l’âge de ces cou- 
ches inférieures ; ils suffisent seulement pour indiquer qu'il s’agit 
de terrains à classer entre le Jurassique supérieur et l’'Eocène 
supérieur. Tout au sommet de la série, on trouve le calcaire 
cristallin de Bismantova, à Aturia Aturi, appartenant au Miocène. 

M. Vinassa a reconnu, décrit et figuré quarante formes de 
Radiolaires, dont trente-neuf sont nouvelles; il serait peu utile 
d’en donner la liste, nous dirons seulement qu’il y a prépondé- 
rance de formes discoïdes ; les Sphéroïdes viennent après, les Cyr- 
toïdes sont peu nombreux; cette proportion relative est l’inverse 
de celle observée jusqu'ici dansles faunes jurassiques, crétaciques, 
ou actuelles. 

Le G. Trisphæra Vin. 1900, est nouveau, le type est T. elegans 
n. sp. Il est caractérisé par la présence d’une seule sphère réticulée 
et perforée, munie de 3 épines équidistantes, robustes. 

Quelques affinités sont à signaler avec diverses formes du 
Jurassique supérieur décrites par le Prof Rüst. 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 
par M. COSSMANN. 


En répertoriant la liste des Genres nouveaux qui termine le tome IV de 
la Revue, je m'aperçois que nous avons laissé passer un double emploi de 
M. Hyatt: Codoceras, non Codocera Esch. (Coléopt.), qui date certaine- 
ment d'une époque antérieure à 1884. Je propose, pour rectifier ce double 
emploi: Paracodoceras, nobis. 

Même observation en ce qui concerne Dasyceras Hyatt (non Steph. Lé- 
pidopt. 1829); je propose Paradadyceras, nobis. 

La dénomination /sodonta Dall, proposée pour un Ordre de Pélécypodes, 
fait double emploi avec le Genre de Buvignier (1851). 11 y a lieu d'y subs- 
tituer Homæodonta, nobis. 

Un autre double emploi a échappé à M. de Loriol : le G. Pomelia, qu'il 
propose pour un Echinide, était déjà appliqué, depuis 1878, à un Spon- 
giaire, par M. Zittel ; je propose de le remplacer par Lefortia, nobis 
(de Loriol le Fort) dans la crainte que Loriola n'ait déjà été employé. 

Thurmannia Hyatt, fait double emploi avec un G. de Coléoptères (Heer 
1852); je propose de le remplacer par TFhurmanniceras, nobis. 


ERRATA ET OMISSIONS 


DU TOME IV. 


Page 148, au lieu de Mam, lire : Meun. 

— 149, au lieu de Notometa, lire : Notonecta. 

— 195, Eotiaris J. Lamb., au lieu de 1900, lire : 1899. 

— 195, Eremoceras Hyatt, au lieu de 1900, lire : 1883. 

— 195, Euciroa Dall, au lieu de 1900, lire 1878. 

— 197, Mactroderma Dall, au lieu de 1900, lire : 1898. 

— 197, Mactrotoma Dall, au lieu de 1900, lire : 1898. 

— 199, Pœcilomorphidæ, au lieu de J. Meunier, lire: Hyatt, 1900. 

— 201, Wakullina Dall, au lieu de 1900, lire : 1895. 

Par suite d’une erreur typographique, sont indiqués comme Genres 
nouveaux, attribués à MM. Waagen et Jahn (p. 175 et à la table), les G. 
Calpiocrinus Ang. (1878), et Scyphocrinus Zenker (1833). 

Nous avons omis de signaler, dans l’analyse de l'ouvrage : À Monogr. of 
the cret. lamellibr, by H. Woods, le nouveau S-G. Bicranodonta, dé- 
membré du G. Cucullæa, et qui a pour type C. donningtonensis Keeping ; 
il se distingue par l'obliquité de ses dents sériales, et par l’absence d'une 
lamelle contre l'impression du muscle adducteur postérieur. 

Dans l'analyse du Travail de M. Smith Woodward sur les Poissons 
tertiaires des Schistes de Taubate (p. 109), notre collaborateur, M. Sauvage, 
a indiqué que, d’après les Genres, ces Schistes paraissent déjà récent. 
Or, notre confrère, M. von Jhering m'écrit que, d’après son opinion, ces 
Schistes doivent appartenir au moins à l’époque du Miocène, parce que 
les coquilles fossiles qu'ils contiennent sont, pour la plupart, des formes 
éteintes, et qu’on y trouve entr'autres des Monophora. 


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FONDÉ PAR 
B. NIENVYENGEOVSHI 


7 S Docteur ès-sciences : 
Ancien Élève de l'Ecole normale supérieure. Inspecteur de l’Académie de Paris. 


Rédacteur eu chef: L. GÉRARD, DOCTEUR ÈS SCIENCES, PROFESSEUR AU LYCÉE CHARLEMAGNE 
JOURNAL BI-MENSUEL 
ABONNEMENTS : 
Un an (20 numéros, du 1°’ octobre au 15 juillet; : D IFanCs 


Le numéro: O fr. 80 


ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


PUBLIÉES PAR 
RAPHAEL BLANCHARD 


PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 
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de gravures dont il est orné, est consacré à l’élude des agents animés qui sont susceptible- 
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ginaux écrits dans l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais, 
espagnol et italien. 

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160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées. correspondent à un 
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314 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. 

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Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. 

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environs d'Etampes, I, II, et III. — Journal de Conchyliologie, 
t. XXXI à XXXIII, 1891- 1893, 163 PASS or phen reS e ML SRre 

Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. 
— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2pl. . Sfr. 

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de l'Ouest. T. I‘, 1895, 200 PÈSEE Et ADI. SET LE SR RSS ONE 
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Mém. mere de la Soc. Géol. de France, 1895-99, 357 pages, ie 
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Boulogne 1896-99), 5 planches. . . HE TT at 
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— Trans.‘Roy- Soc. Adélaïde. 1897; 2f pages, 2:pl. CO SRI 
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Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . S fr. 


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Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3pl. . . . . SH RNA TES 
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JUN 7% 1901 


REVUE CRITIQUE 


DE 


BX L'ÉH O0 ZOO LOGCTLE 


N° 2 (Avril 1901) 


MAMMIFÈRES 
par M. GOSSMANN. 


L'articolazione bigemina del bregma comparativamente stu- 
diata in cranii fossili. Mem. del Dott. E. Coraïini (1). — L'auteur, 
qui avait déjà fait des études très approfondies sur les sutures du 
crâne, chez quelques Mammifères vivants, a pu, gràce aux maté- 
riaux fournis par le Prof. Capellini, compléter ces travaux par 
une Comparaison faite sur le crâne de certains fossiles : Cervus 
dicranius Nesti, du Pliocène de Val di Chiana, dont les sutures coro- 
nales forment un trapèze très ouvert; Ursus priscus Goldf. et U. spe- 
læus Blum. des cavernes, dont lés sutures sagittales sont conser- 
vées, et dont l'articulation bigéminée appartient, soit à la première 
variélé, ou articulation fronto-pariétale gauche, soit à la seconde 
variété, où articulation fronto-pariétale droite ; comme chacune 
des deux espèces présente un exemple de chacune de ces deux 
variétés, il ne semble pas que l’on puisse en tirer une indication 
utile pour la détermination spécifique. 


Restoration ef Oxyæna lupina Cope. with descriptions of cer- 
fain new species of eocene Creodents, by J. L. Wortman (2). — 
La Famille Oryænidæ parait représenter dans l’Eocéne, les Felidæ 
de l’époque actuelle ; en se basant sur la forme des molaires infé- 
rieures, l'auteur établit la division suivante entre les trois Familles 
de Créodontes : 


(1) Bologne, 1900. — Rivisla tal. di paleont. Anno VI, fase. IV, pp. 160-164, 
PI. IV, sur fond noir. ’ 

(2) New-York, 1899. — Broch. in-8° de 10 p., avec 1 PI. et 3 fig. dans le texte. 
Extr. de Bull. Amer. Mus. nat. hist. Vol. XII, art. 7, pp. 139-148. 


I. — HyxNopontibz, troisième molaire élargie (G. Palæosinopa, 
Sinopa, Proviverra, Cynohyænodon, Pterodon, Hyænodon). 


IT. — OxYæNIDÆ, seconde molaire élargie (G. Oxyæna, Patriofelis, 
Oxyænodon) . 


IT. — PazLxoniIcriIb#, première molaire élargie (G. Palæonictis, 
Amblyctonus, Ælurotherium). 


M. Wortman expose ensuite les circonstances dans lesquelles, 
au cours d’expéditions contre les Indiens, furent recueillis les maté- 
riaux qui lui permettent de restaurer complètement le squelette 
d'Oryæna lupina Cope,et de décrire un nouveau Genre de Ia même 
Famille : Gxyæmedom (type : O0. dipodus nov. sp.), dont le crâne 
est beaucoup plus allongé et beaucoup plus déprimé que celui 
d'Oryæna, tout en présentant une formule dentaire identique. La 
Note se termine par la description d'une nouvelle espèce de la 
Famille Mesonychidæ : Pachyæna intermedia, voisine de P. gigantea, 
mais dont aucune figure n’est donnée à l'appui de la diagnose. 


POISSONS ET REPTILES 
par M. À. E. SAUVAGE. 


v 


On à new species of Cephalaspis discovered in the old Red 
Sandstone 0f Oban., by Ramsay H. Traquair (1). — Le Genre 
Cephalaspis, qui comprend neuf espèces, est limité au Dévonique 
d'Ecosse et du Canada. Lors d'une exploration faite par le « Geolo- 
gical Survey » d’Ecosse, aux environs d’Oban, une nouvelle espèce 
a été recueillie, Cephalaspis lornensis Traquair ; elle a le bouclier cé- 
phalique obtusément arrondi en avant, les cornes courtes, bien plus 
courtes que le processus occipital, les yeux placés très en avant du 
milieu de la distance qui sépare le bord antérieur du bouclier cé- 
phalique du bord postérieur ; ces deux particularités sont caracté- 
ristiques de l'espèce, et la séparent nettement de C. Lyelli, de la par-' 
tie inférieure du vieux Grès rouge du Forfarshire et du Hereford- 


(1) Edinburgh, 1899. — Br. in 4, PI. Extr. de Trans. of the Royal Society of 
Edinburgh, t. XXXIX, part. III. 


NS 


shire. Par la brièveté des cornes, l'espèce du Oban se rapproche 
de €. Murchisoni, des couches de passage dites « Downtonien » du 
Herefordshire; chez cette dernière espèce toutefois, les cornes sont 
obsolètes, tandis que, dans l'espèce du Argyllshire, elles sont dis- 
tinctes, bien que courtes. 


On Thelodus Pagei from the 014 Red Sandstone of Forfar- 
shire, by Ramsay H. Traquair (1).— Powrie a décrit, en 1870, sous 
le nom Cephalopterus Pagei, un Poisson trouvé dans la partie in- 
férieure du vieux Grès rouge de Turin Hill, près de Forfar ; la forme 
de la partie antérieure du corps, la queue longue et grêle, l'aspect 
chagriné de la peau, ont fait placer ce Poisson dans le voisinage des 
Raies. 

M. Ramsay Traquair, qui a repris l'étude du Poisson du Dévoni- 
que, le rapporte au Genre Thelodus Agassiz, qui ne comprenait 
qu'une espèce, T. parvidens, du Silurique supérieur du nord-est de 
l'Allemagne et du Ludlow supérieur d’Ecosse ; avec les Genres 
Cœlolepis, Gomphodus, Nostolepis Pander, du Silurique supérieur de 
l’île de Oesel, le Genre Thelodus forme ia Famille des Cœlolépidés, 
que Smith Woodward place à la fin des Elasmobranches ; Zittel 
range ces Genres parmi les Squales, et les rapproche des piquants 
de nageoires qui ont été désignés par Agassiz sous le nom O- 
chus. 

Le professeur Traquair pense que, bien que certainement les 
Cœlolépidés puissent être regardés comme les ancêtres des Elas- 
mobranches, ils ne peuvent toutefois être placés parmi les Squales 
de l'Ordre des Acanthodei. 


Report on fossil fishes collected in the Silurian rock of the 
south of Scotland, by Ramsay H. Traquair (2). — Les Poissons 
décrits dans ce Mémoire ont été recueillis à deux niveaux, le (Lud- 
low » et le « Downtonien », ce dernier formant le terme le plus 
élevé du système Silurique. 

A l’ordre des Heterostrachi Lankaster, famille des Cæœlolépidés 
Pander, le Professeur Traquair rapporte les Genres Thelodus et 
Lanarkia;ce dernier, nouveau, est ainsi caractérisé : contour de 
la tête, du corps, de la queue comme chez Thelodus, armature der- 


(4) Edinburgh, 1899. — Br. in-%°, 1 PI. Extr. de Transactions of the Royal 
Society of Edinburgh, t. XXXIX, part. II. 

(2) Edinburgh, 1899. — Br. in-4°. 4 PI. Extr. de Transactions of the Royal 
Society of Edinburgh, t. XXXIX, part. HI. 


EM 4 


mique consistant en épines petites, aiguës, coniques, creuses à 
l'extérieur et largement ouvertes en dessous, sans plaque basilaire. 
Ce Genre comprend trois espèces : L. horrida est caractérisé par des 
épines dermiques, larges pour la taille du poisson, pour la plupart 
de même grandeur, avec une base élargie en forme d'ouverture de 
trompette ; chez L. spinosa, le corps est couvert de petites épines 
aiguës, rapprochées, d’inégale grandeur ; L. spinulosa se distingue 
par ses épines petites, toutes de même dimension. 


Le Genre Thelodus, auquel on doit réunir les Genres Cælolepis, 
Pachylepis, Nostolepis Pander, a comme caractéristique : écailles 
formées d’une base et d’une couronne séparées par un étran- 
element ; couronne de l’écaille arrondie, ovalaire, quadrangulaire, 
ou parfois pointue en arrière, lisse ou sculptée ; base le plus 
souvent avec une ouverture grande ou plus petite. Deux espè- 
ces nouvelles appartenant à ce Genre ont été recueillies dans le 
sud de l’Ecosse : T. scoticus a les écailles antérieures avec la cou- 
ronne arrondie, lisse, un peu convexe, avec les bords nettement 
crénelés, tandis que les écailles de ia partie postérieure ont la 
couronne acuminée postérieurement, ornées de lignes sculptées et 
de sillons; T. planus se distingue par les écailles antérieures lisses 
arrondies, un peu ovalaires, les écailles postérieures étroites, 
allongées, non sculptées. 


A l’ordre des Üstreostraci se rattache le Genre nouveau Ateleas- 
pis, qui forme la Famille nouvelle Ateleaspidæ ; sa caractéristi- 
que est: forme générale du corps probablement comme chez les 
Cœiolépidés, l’armure dermique consistant en avant en petites 
plaques de forme polygonale, tandis qu’en arrière de la pectorale, 
ces écailles sont aplaties, rnombiques et sculptées ; orbites proba- 
blement sur le sommet de la tête, comme chez Cephaluspis. Le 
type du Genre est : À. tessellata, n. sp. 


Sous le nom ÆAmaspida, Traquair établit un nouvel Ordre 
pour des Poissons du Silurique du sud de l'Écosse, qui, s'ils pré- 
sentent quelque analogie avec les Üsteostraci, n'ont pas les écailles 
dermiques lacunaires de ceux-ci, ni les tubes de la dextine des 
Heterostrachi ; les écailles dermiques, en effet, sont homogènes ou 
faiblement fibrillées dans leur masse. Cet Ordre, qui doit prendre 


place dans la Sous-Classe des Ostracodermes, comprend la Famille 
Birlseméidcs. 


Celle-ci est ainsi caractérisée: Poissons petits, fusiformes ; 
nageoire caudale fourchue, hétérocerque ; pas de nageoires paires : 


Hu as 


partie dure du derme en forme de scutelles, pouvant manquer ; 
pas de bouclier crânien. 

Deux Genres nouveaux rentrent dans cette famille : Birkenia 
et Lasanius. 

Ce dernier Genre a comme caractères : corps fusiforme, allongé, 
caudale hétérocerque, profondément échancrée ; une ligne médiane 
d’écailles s'étendant sur toute la ligne du ventre ; immédiatement 
en arrière de la tête, une série de baguettes osseuses, s'étendant sur 
huit rangées parallèles, portant une épine dirigée en arrière et 
en bas; en dessus de la partie antérieure de ces scutelles, une 
rangée d’ossicules courts et grêles. Deux espèces rentrent dans ce 
genre : L. problematicus est caractérisé par les scutelles de la ligne 
ventrale portant des aiguillons grèêles; L. armatus a les aiguillons 
épais et robustes. 

Birkenia est ainsi caractérisé ; corps fusiforme, couvert de plu- 
sieurs rangées de scutelles étroites, obliquement disposées de 
haut en bas et d’arrière en avant; tête obtusément arrondie, cou- 
verte d’étroites scutelles ; pas de nageoires paires ; caudale com- 
plètement hétérocerque, profondément échancrée; une petite 
dorsale insérée très en arrière, près de la caudale. B. elegans est 
la seule espèce connue du Genre. 

Le Mémoire du Profr Traquair se termine par d’intéressantes 
considérations sur quelques types de Poissons paléozoïques. 


CoELOLEPIDÆ. — Les Poissons qui rentrent dans cette Famille, sont 
de petite taille, en forme de Squales ; la tête et la partie antérieure 
du corps sont déprimées ; les pectorales sont élargies, la caudale 
fortement hétérocerque : il n’y a pas d’autres nageoires. L’armure 
dermique semble être à l’état primitif chez Lanarkia, plus spécia- 
lisée chez Thelodus. Les mâchoires, les dents semblent avoir été 
cartilagineuses. Par l’armature dermique, les Cœlolépidés ont des 
affinités avec les Elasmobranches. La forme de la partie antérieure 
du corps, l’absence de nageoïire ventrale, dorsale et anale, sem- 
blent indiquer une spécialisation considérable plutôt qu’une sim- 
plification archaïque. Les Cœlolépidés paraissent réaliser une scis- 
sion définitive avec les Elasmobranches. 


DREPANASPIDÆ. — Cette Famille ne renferme que le singulier 
Genre Drepanaspis, du Dévonique inférieur de l’ouest de l'Alle- 
magne. La partie antérieure du corps forme un disque large et 
oblong, arrondi en avant, abruptement tronqué en arrière. L'ar- 
mature consiste en nombreuses plaques osseuses, alternativement 


Bree 


grandes et petiles, ornées de tubercules étoilés; à la partie 
médiane du corps, se trouve une large plaque de forme pentago- 
nale ; deux petites plaques sont à la partie antérieure et médiane 
du corps: les yeux semblent avoir été latéraux; le dessous du 
corps porte une large plaque, semblable à celle du dos. La queue, 
bien moins large que le tronc, est presque aussi longue que 
celui-ci: recouverte de scutelles, elle est hétérocerq'ie, mais peu 
bilobée. 

Les Drépanaspidés ont des ressemblances avec les Cælolépidés 
et les Ptéraspidés. 


PsaMMosTEIDÆ. — Les plaques que l’on désigne sous le nom 
Psammosteus Agassiz, et que l’on trouve dans le Dévonique de la 
Grande-Bretagne ont, pendant longtemps, embarrasséles Paléonto- 
logistes. Agassiz les rapporte à des Poissons Cælacanthes; Trauts- 
chold pense qu'ils proviennent de la patte nageoïire de Coccosteus ; 
on admet généralement aujourd’hui que ce sont des débris de 
Squales armés. Les affinités de Psammosteus sont grandes avec 
Drepanaspis, de telle sorte qu'on pourrait peut-être ranger les 
deux Genres dans une même Famille; en attendant que’cette ques- 
tion d'affinité soit tranchée, on doit placer Psammosteus dans 
l'Ordre Heterostraci. 


PrerAsPpiDÆ. — La tète et la partie antérieure du corps sont 
enfermées, chez Pteraspis, dans une carapace qui ne peut être com- 
parée avec celle de Drepanaspis ; par contre, la queue se ressemble 
dans les deux Genres, de telle sorte que Pteraspis est apparenté 
à Drepanaspis plus que les formes hautement spécialisées de la 
série commune. 

Toutelois, cette assertion serait invalidée, s’il était démontré que 
quelques Ptéraspidiens possèdent des nageoires paires distinc- 
tes du type Crossoptérygien, ainsi que l'indique Claypole dans 
sa restitution de Palæaspis americana, fait qui est loin d’être con- 
firmé. 


HETEROSTRACI. — Si les Ptéraspidés sont apparentés aux Drépas- 
pidés, ils sont également alliés aux Psammostéidés et aux Cœælolé- 
pidés. La conception du type Heterostraci est dès lors agrandie 
par l'adjonction de ces Familles, montrant la gradation entre 
Thelodus, à forme de Squale, à peau couverte de chagrin, à pecto- 
rales étalées, et Pteraspis, à carapace composée de pièces sculptées, 
à queue écailleuse, présentant, à un plus haut degré que tous 


APRES 


les autres animaux paléozoïques, le type Placoderme. La spécialisa- 
tion entre la forme la plus primitive, Lanarkia, et la forme la plus 
spécialisée, Ptéraspidés, est indiquée: par la fusion des spinules 
(Lanarkia), ou grains de chagrin (Thelodus), en plaques, scutelles, 
écailles rhombiques, supportées par une base dure, développée 
dans une couche plus profonde de la peau; par la modification 
de la pectorale élargie, d’abord couverte par les plaques postéro- 
latérales chez Drepanaspis, pour finir par n'être plus reconnaissa- 
ble chez les Ptéraspidés. On peut, dès lors, regarder les ÆHeteros- 
traci comme un rameau des Elasmobranches, comprenant les Fa- 
milles suivantes, disposées par ordre de spécialisation : Cœlolepidæ, 
Psammosteidæ, Drepanaspidæ, Pteraspidæ. 


Devonisehe Fischreste aus des Eïfel, von T, von Huene (1). — 
Le principal intérêt que présentent ces découvertes, faites dans le 
Dévonique de l’Eifel, est la présence du Genre Rhynchodus (KR. ma- 
jor Huene), ce Chiméroïde n’étant encore connu que du Dévonique 
des Etats-Unis ; M. Smith Woodward avait, en 1890, identifié à ce 
Genre le fossile désigné par H. von Mever, sous le nom Physichthys 
Hoœninghausi. 

Un Genre de la plus grande rareté dans le Dévonique d’Allema- 
gne, est Dipterus. En 1899. le Dr Otto Jaekel avait rapporté avec 
doute, à 1). Valenciennesi, du Dévonique d'Angleterre, une partie 
de Poisson provenant d’une localité inconnue des Provinces Rhé- 
nales ; de l'Eifel, M. Huene à eu une dent palatale qui se rapporte, 
avec certitude, à D. Murchisoni, du Dévonique de Russie. 


Le Genre OÜrodus, de la Famille des Cestraciontidés, est repré- 
senté par une dent trouvée à Pelm. Des écailles de Crossopté- 
rygiens, des dents d’Onchodus ont été découvertes à Gérolstein; la 
présence de ces Genres, du Genre Wacropetalichthys (Coccostidés) 
et des Chiméroïdes, établit d’étroites relations entre la faune 
ichthyologique de l’Eifel et celle du Dévonique moyen de la con- 
(bée: 


Une épine trouvée dans lEifel, ressemble beaucoup à celle 
d’Acanthopsis, du Carbonique des Etats-Unis ; ce Genre à d’ailleurs 
la plus grande ressemblance avec Psammosteus, du Dévonique 
de Russie et du nord de l’Ecosse. 


(1) 1900. — Neues Jahrb., Bd. I, PI. LXIV. 


AGO 


On the genus Megalichthys Ag. : its history. systematie posi- 
tion and structure, by Edgar D. Wellburn (1). — Agassiz a 
décrit, en 1844,sous le nom Megalichthys Hibberti un poisson du Cai- 
caire carbonifère des environs d'Edimbourg ; depuis cette époque, 
cette espèce a été étudiée par de nombreux Paléontologistes. 

M. Wellburn ayant pu examiner de bons exemplaires de Mega- 
lichthys, a apporté une intéressante contribution à l’étude de ce 
Genre. Chez M. Hiberti, le corps est allongé, cylindrique, recouvert 
d’écailles rhomboédriques, disposées en séries sigmoïdes ; la lon- 
gueur de Ja tête est contenue environ cinq fois dans la longeur du 
corps ; la voûte cränienne déprimée est couverte de plaques osseu- 
ses; les narines sont placées de chaque côté du museau. qui est 
arrondi, déprimé ; les orbites sont placées en avant. Les nageoires 
pectorales sont obtusément lobées ; les ventrales sont très reculées 
et opposées à la premiére dorsale; l’anale, petite, se trouve en des- 
sous de la dorsale postérieure ; la caudale est intermédiaire entre 
l'état diplycerque et l'état hétérocerque: toutes les nageoires sont ro- 
bustes. La colonne vertébrale est bien développée, les centres, en 
forme d’anneau, étant ossifiés, ainsi que les ares neuraux et hémaux; 
il y a des épines neurales et dans la partie postérieure du corps des 
épines hémales; le notocorde persiste en partie. M. ciceronius Cope, 
du Permien du Texas, montre que le chondrocrâne est en partie 
ossifié. 


On the occurrence of Strephodus sulcidens. in the Yorkshire 
coal measures, by Edgar D. Wellburn (2). — Cette espèce, déjà 
connue du Northumberland et du Staffordshire, est caractérisée par 
les dents très fortes, allongées, un peu comprimées latéralement, à 
sommet pointu, à base ornée de sillons allongés. L'exemplaire 
figuré par M. Wellburn, montre la symphyse mandibulaire et le 
dentaire inférieur. 


On Rhadinichthys momensis Egerton. and its distribution in 
the Yorkshire coalfield. by Edgar D. Wellburn (3). — Cette 
espèce, décrite par Egerton, sous le nom Palæoniscus, a été rap- 
portée par Traquair au Genre Rhadinichthys. Les os de la tête sont 


(1) Leeds, 1900. — Proceedings of the Yorkshire Geological and Polytechnic 
Sociely. Br. in-8°, G PI. 

(2) Leeds, 1900. — Proceedings of the Yorkshire Geological and Polytechnic 
Sociely. Br. in-8°, 1 PI. 

(3) London, 1900. — Extr. de Geological Magazine, déc. IV, t. VII, n° 432. 


ete 


ornés de fortes saillies passant à des tubercules ; la mandibule est 
grèle ; les dents sont petites et coniques. Le corps est fusiforme, un 
peu allongé ; les écailles du tronc ont le bord postérieur dentelé et 
sont ornées de stries parallèles et de stries obliques, se terminant 
aux dentelures du bord. La nageoire dorsale s'insère un peu en 
avant de l’anale. L'espèce est connue du Nord-Stafflordshire, du 
Lanarkshire et du Yorkshire ; dans ce dernier comté, on la trouve 
dans le « Lower » et dans le « Middle Coal-Measures ». 


Ueber die reste von Edestiden und die neue Gattung Heli- 
coprion, von À. Karpinsky (1). — Uberx die natur der Edestiden, 
mit besonderer Rücksicht auf die Gattung Helicoprion, von 
Theodor Fuehs (2). — Karpinsky’s genus Helicoprion. à review 
by ©. R. Eastman (3). — Leidy, en 1856, a établi un Genre Edestus 
pour des corps en forme de grandes épines latéralement compri- 
mées, allongées et faiblement arquées, ayant le bord convexe, 
armé de grandes dents triangulaires aplaties, crénelées sur les 
côtés, qui sont tranchants ; ces corps, qui ont élé recueillis dans le 
terrain Carbonique de l'Amérique du Nord, de Russie et d’Austra- 
lie, ont été regardés par certains Paléontologistes, comme des mor- 
ceaux de màâchoires, par d’autres, comme des piquants de nageoires 
de poissons. 

D'autre part, A. Karpinsky a donné le nom Helieoprion à des 
corps trouvés dans le Permo-Carbonifère du gouvernement de 
Perm ; ces corps ont une apparence d'Ammonite, se composant d’une 
série de cercles concentriques, pouvant être armés au bord externe 
de 150 dents allongées aiguës, dont la structure est celle des dents 
et du tissu osseux, d’après le Professeur Karpinsky qui à consacré 
un intéressant Mémoire à l’étude de ces corps énigmatiques. 

Les conclusions du Mémoire du Professeur Karpinsky sont: que 
Hélicoprion est certainement un Elasmobranche ; que la base 
de tous les segments « dents » de la spirale étaient noyés dans la 
partie molle du poisson ; que la spirale devait être placée dans le 
plan vertical moyen du Poisson; que la totalité de la spirale, à 
l’exception de l'extrémité élargie, a dù être à découvert; que la 
grandeur de la spirale (0260 de diamètre), fait qu'il est impos- 
sible qu’elle ait pu être contenue dans la cavité buccale. 


(1) St-Petersbourg, 1899. — Br. in-8 de 111 p. Atlas 4 de 4 PI. (Extr. de 
Verhandlungen d. Kais. Russ. Minéral, Gesell., 2° sér., t. XXXVI. 

(2) Wien, 1900. — Br. in-8°. Extr. de Sitz. d. Kaïs. Wiss., t. CIX. 

(3) Boston, 1900. — Br. in-8°. Extr. de The American Naturalist. 


NT 


Les recherches faites par Karpinsky ont eu pour objet : Edestus 
vorax Leidy, de l’Arkansas, E. minor Newberry, de l’Indiana, E. 
Heinrichi Newberry, de l’Indiana, Æ. protospirata Trautschold, du 
gouvernement de Moscou, €. Davisii H. Woodward, de l'Australie 
occidentale, E. giganteus Newberry, de l’Illinois, E. Lecontei Dean, 
du Nevada, Helicoprion Bessonowi Karpinsky. 

D’après Eastman, Smith Woodward (1) qui a ana!ysé le Mémoire 
de Karpinsky, admet que «la conception d’un Squale gigantes- 
que armé à chaque mâchoire de plusieurs séries en spirale de 
dents, telles que celles qui ont été décrites sous le nom Helicoprion, 
est réellement suffisamment saisissante ». Néanmoins, ce savant 
Paléontologiste apporte des arguments en faveur de l’idée que 
Edestus et Helicoprion peuvent être regardés comme des Squales 
-paléozoïques armés de dents acérées, tranchantes, qui se fusion- 
naient en spirale avec la croissance de l'animal. Le fait que l’on 
trouve plusieurs spirales armées de dents, et provenant d’un 
même individu, est un argument sans réplique contre la théorie 
qui en fait des défenses dermiques. 

D’après Eastman, on ne peut nier les points de ressemblance 
entre les segments de Helicoprion et les formes variées de dents des 
Cochliodontes et des Pétalodondes, qui présentent tous les degrés de 
fusion et de repliement. Karpinsky a attiré Pattention sur certains 
points de ressemblance avec Janassa, Glossodus et Helodus. Fuchs 
a également admis des points de comparaison avec Cochliodus, Del- 
todus, Deltodopsis, Sandalodus, Periplectrodus ;: ces derniers ont, en 
effet, des dents enroulées en courte spirale, armées au bord exté- 
rieur de quelques denticules longs, acérés, recourbés, tandis que, 
chez Cochliodus et Deltodopsis, les dents s’enroulent en volute à une 
de leurs extrémités; un Rajidé actuel, la Raïe à museau aigu, 
Raia oxyrhynchus, a les mâchoires armées de plaques portant de 
nombreuses dents avec une crète qui se relève en un cône aigu, 
et dirigé en arrière. 


Ueber die organisation der Petalodonten von Otto Jaekel (2). 
— La famille des Pétalodontidés, qui rentre dans le Sous Ordre des 
Squales tectospondypli, comprend, pour Newberry et Worthen, les 
Genres Petalodus Owen. Petalorhynchus Agassiz, Ctenoptychius, 
Agassiz, Antliodus Newberry, Dactilodus Newberry, Polyrhizotus 


(4) Geol. Mag., t. VII, 1900. 
(2) Berlin, 1899. — Br. in-8°, 2 Pi. Extr. de Zeich. d. Deutschen geologischen 
Gesellschaft, t. XXVII. 


tr Ve 


Mec Coy, Chomatodus Agassiz ; Smith Woodward fait rentrer dans 
cette Famille les Genres : Janassa Münster, Fissodus John, Petalo- 
rhynchus Agassiz, Petalodus (y compris Antliodus) Owen, Ctenopty- 
chius Agassiz, Callopristodus Traquair, Polyrhizodus Me Coy, 
Glossodus Mc Coy, Mesolophodus Smith Woodward. 

Les recherches du professeur Otto Jaekel ont porté sur les Genres 
suivants : 


JaNassA : Ce Genre, établi en 1832, par Münster, pour un Poisson 
du Permien d'Allemagne, que Schlotheim avait pris pour un Trilo- 
bite, comprend d’autres espèces du Carbonique d'Angleterre, d’E- 
cosse, d'Irlande, des Etats-Unis. La reconstitution faite par Jaekel 
montre que le corps ressemble, par sa forme, à celui de certaines 
raies à museau court ; les pectorales sont grandes, élargies ; les 
ventrales, qui rappellent celles de Haia clavata, sont petites et éta- 
lées ; les fentes branchiales sont peu larges ; la dentition consiste 
en une plaque à chaque mâchoire, composée de cinq séries de dents 
oblongues, allongées en travers aux rangées principales, plus 
courtes et bombées aux rangées latérales, fortement ridées. 


Pozyrmzopus : Ce Genre, auquel on doit réunir Dactyledus New- 
berry, Stemmatodus St John, Ostinaspis Trautschold, est du Car- 
bonique d’frlande et des Etats-Unis. Les dents robustes, allongées 
en travers, ont la couronne séparée de la racine par une crête 
saillante; la racine est divisée en segments verticaux plus ou moins 
marqués ; la couronne est relevée en une carène disposée pour 
écraser les aliments. Les épines, qui ont été décrites sous les noms 
Xystracanthus par Leidy, Drepanacanthus par Newberry, Stichacan- 
thus, par Koningh, appartiennent au Genre Polyrhizodus ; ces épi- 
nes sont très comprimées latéralement, fort recourbées et ont les 
côtés ornés de lignes onduleuses vermiculées, comme on le voit 
chez P, rossicus Inosti, sp. 


PeraLopus a les dents allongées en travers et comprimées ; la 
couronne, qui est tranchante transversalement, se dirige oblique- 
ment en bas de chaque côté ; la racine en est fortement séparée. Ce 
Genre est fort voisin de Ctenoptychius, qui n’en diffère que par le 
bord coronal de la dent fortement dentelé ; ce même caractère se 
retrouve chez Callopristodus Traquair, chez lequel le bord de la 
couronne est faiblement convexe et a la racine sensiblement de 
même largeur que la couronne. 

Smith Woodward forme une famille spéciale Pristodontidés, 
pour le Genre Pristodus Davis, que le Professeur Otto Jaekel main- 


AORE 


tient parmi les Pétalodontidés. Dans ce Genre, la couronne de la 
dent est relativement mince, verticale, avec un bord tranchant en 
arrière. 

Le Professeur Jaekel a essayé d'établir la phylogénie des Péta- 
lodontidés. Pour ce qui est des Genres, Pristodus donne deux ra- 
meaux : de l’un part Polyrhizodus ; l’autre conduit à Janassa, par 
Petalodus. Partant des Holocephali, on arrive à Trachyacanthidæ, d'où 
se détachent le rameau Psammodontidæ et le rameau Psephodontideæ ; 
celui-ci donne deux rameaux divergents : Petalodontidæ et Edestidæ, 
et se continue en ligne directe par : Orodus Carbonique ; Acrodus 
Triasique, Jurassique, Crétacique; Ptychodus Crétacique, jusqu'à 
Centrobatidæ. 


— 
- On an Anomodont Reptile. Aristodes mus Rütimeyer. from 
the Bunta sandstone near Basel. by H. &. Seeley (1). — Le Verté- 
bré de petite taille, décrit en 1875 par Wiedersheim, sous le nom 
Labyrinthodon Rutimeyeri, pourrait, peut-être, d’après Ziltel, se 
rattacher aux Protorosauridés de l'Ordre des Rhynchocephalia ; ce 
serait, en un mot, un Reptile et non un Batracien. L'étude très 
complète, à laquelle s’est livré le Professeur Seeley, lui a montré que 
l'animal découvert aux environs de Bâle doit, avec le Genre Pro- 
colophon, du Trias du sud de l'Afrique, constituer une Famille dis- 
tincte Procolophonidæ dans le Sous-Ordre Procolophonia ; 
c'est, en un mot, un Reptile de l'Ordre Anomodontia. L'étude du 
squelette permet d'établir d’une manière certaine la position sys- 
tématique de l'animal. 

Le crâne et l'appareil sternal présentent une prédominance de 
caractère Anomodonte, mais si, dans son ensemble, l'appareil ster- 
nal est celui des Anomodontes, l'agencement des pièces qui le com- 
posent offre une certaine ressemblance avec les Mammifères 
Monotrèmes. Le pelvis est également du type Anomodonte, mais, 
d'autre part, les membres chez Aristodesmus montrent une tendance 
vérs le type Monotrème plus marquée que chez tous les autres 
Reptiles connus jusqu'ici, bien qu'il y ait pour les membres, des 
affinités étroites avec les A{nomodontia. Le Genre Aristodesmus et les 
Anomodontes découverts dans le sud de l'Afrique comblent l'hiatus 
qui sépare les Mammifères des Reptiles, surtout par le crâne. Jus- 
qu'au moment où l’embryologie des Echnida sera connue, il est 
toutefois prématuré d'affirmer que les Anomodontes et les Mono- 


(1) Quarterly Journal of the Geological Society, t. LVI, Aoùt, 1900. 


ETAT 


trèmes sont des membres d’une souche commune que l’on peut 
désigner sous le nom de Ther)psida. Au point de vue ostéologique, 
on doit admettre que l'intervalle qui sépare les Mammifères Mono- 
trèmes des Reptiles Anomodontes, n'est pas plus grande qu’une 
séparation d’Ordre ; l’hiatus qui sépare les deux Ordres, n’est 
certainement pas aussi considérable que celui qui existe entre 
Tquanodon et les autres Reptiles (Ornithischion) voisins des Oiseaux. 
La structure de l'appareil sternal, la forme générale de l'humérus, 
la forme massive de l’ulna, le développement de la partie proximale 
du péroné, les caractères que présente Ja partie proximale du 
tarse, éloignent les Monotrèmes de tous les autres Mammifères et 
les rapprochent des Anomodontes. 

La présence d’Aristodesmus dans les couches de Bunter établit 
un nouveau lien entre le Permien et le Trias; c’est dans ces for- 
mations que les Anomodontia ont été trouvés en Ecosse, en Russie 
et en France. 


Note sur les Poissons et les Reptiles du Jurassique inférieur 
du département de l'Indre, par H. E. Sauvage (1), — Les 
couches à Brachytrema du Vésulien de Saint Gaultier ont fourni à 
M.E. Benoist un certain nombre de débris de Poissons et de Repti- 
les, que l’on peut rapporter aux espèces suivantes : Strophodus reti- 
culatus Ag.; Strophodus magnus Ag.; Plesiosaurus ind.; Teleosau- 
rus ind. ; Megalosaurus Bucklandi Mever ; Pelorosaurus sp. La 
présence de ce dernier Genre dans la Zone à Parkinsonia Parkinsoni 
est des plus intéressantes ; le genre Pelorosaurus, qui rentre dans 
la Famille des Cardiodontidés, représentative en Europe des Atlan- 
tosauridés des États-Unis, est principalement du Wealdien et du 
Jurassique supérieur, une espèce, encore mal connue, ayant été 
signalée de l’'Oxfordien d'Angleterre ; l'espèce du Vésulien est fort 
voisine de celle du Jurassique supérieur du Boulonnais, d’Angle- 
terre et du Portugal. 


Catalogue des Reptiles trouvés dans le Terrain jurassique du 
Boulonnais, par H. E. Sauvage (2). — Les Reptiles, jusqu'à pré- 
sent connus à la partie supérieure des terrains jurassiques du 
Boulonnais, sont au nombre de 40 espèces, savoir : Ornithosauria, 
4; Dinosauria, 4; Crocodilia, 9; Chelonia, 11; Ichthyopterygia, 5; 


(1) Bull. Société Géologique de France, 3° sér., t. XXVIIT, 1900. 
(2) Association française pour l’'Avancement des Sciences. Congrès de Bou- 
logne-sur-Mer, Paris, 1900. 


nr 


Sauropteryqia, 10. À la liste donnée, on doit ajouter Megalosaurus 
Oweni Lydekker, des couches supérieures du Portlandien, couches 
que l’on doit sans doute rapporter au Purbeckien. 


Les Poissons et les Reptiles du Jurassique supérieur de Fumel 
(Lot-et-Garonne). par H. E. Sauvage (1). — Les couches à Aspido- 
ceras longispinum, du Kimméridgien des environs de Fumel, ont 
fourni à Combes une importante collection de Vertébrés qui est con- 
vée au musée de la ville d'Agen. Les espèces, au nombre de 25, soit 
15 espèces de Poissons et 8 de Reptiles, sont les suivantes : 


Poissoxs : Sélaciens : Asteracanthus lepidus Dollfus ; Hybodus 
acutus Ag.; Orthacodus macer Quenst ; — Holocéphales : Zschyodus 
sp. — Téléostomiens : Mesodon affinis Miolet ; Mesodon n. sp. ; Meso- 
don n. sp. ; Microdon Hugii Ag.; Athrodon boloniensis Svg. ; Gyro- 
dus n. sp.; Gyrodus n. sp.: Lepidotus maximus Wagner; L. aff. 
lævis Ag. ; Caturus n. sp. ; Hypsocormus n. sp. 


Reprices. — Crocodiliens : Dacosaurus maximus Plien. ; Metrio- 
rhynchus hastifer E.E. Desl.; Machinosaurus Hugii Meyer ; Steneo- 
saurus Sp.— Chéloniens : Tropidemys gibba Rütim. ; Plesiochelys aff. 
hannoverana Mark. — Ichthyosauriens : Zehthyosaurus sp. — Samo- 
phrygiens : Plesiosaurus sp. 


On the skeleton of a Theriodont Reptile from the Banians 
river, Cape colony, by H. &. Seeley (2).— Le Reptile, étudié par le 
Professeur Seeley, appartient à un groupe qui n’est encore connu 
que du Sud de l'Afrique : il est possible qu’il puisse prendre place 
parmi les Cynodontia, dont il diffère toutefois par le scapulaire, 
l'ilium, le crâne, de telle sorte qu'il doit constituer le Genre nouveau 
BDieranozygosma. Le crâne porte des lignes longitudinales con- 
vexes, comme chez Oudenodon, Dicynodon. 

La colonne vertébrale se compose de six cervicales ; 31 vertèbres 
se voient en avant de l’ilium ; les côtes dorsales, qui augmentent ré- 
gulièrement de grandeur jusqu’à la sixième, pour diminuer ensuite, 
sont peu recourbées, caractère qui indique que la cavité thoracique 
était profonde, par rapport à sa largeur ; il n’y a pas trace de côtes 
sternales et abdominales, Mesosaurus étant d’ailleurs le seul Reptile 


(1) Bull. Soc. Géologique de France, 3° série, t. XXVIII, 1900. 
(2) Quarterly Journal Geological Society, t. LVI, Aoùt, 1900. 


Te 


de l’Afrique du Sud, chez lequel on connait des côtes abdominales, 
les arcs neuraux sont petits ; il n'existe pas trace d'armure dermi- 
que 

Dicranozygoma leptosulus était un Reptile d'environ deux pieds 
de long, sans la queue, très agile, capable de contourner fortement 
le corps. 


On à remarkable bone from the chalk of Cuxton possibly 
referable to the Rhynehocephalia., by E. T. Newton (1). — Dans 
la zone cénomanienne à Rhynchonella Cuvieri, on a recueilli un frag- 
ment de maxillaire qui semble devoir être rapporté à un Reptile de 
l'Ordre des Ahynchocephalia. Cet Ordre, si remarquable à tous 
égards, n’est plus représenté dans la nature actuelle que par le 
Genre Sphenodon (Hatteria), de la Nouvelle-Zélande. C'est du Genre 
Ilyperodapedon, de la Famille triasique des Rhynchosauridés, que 
paraît se rapprocher le plus le Reptile découvert à Cuxton ; les 
affinités sont moindres avec les Champsosauridés, du Crétacique 
supérieur et de l’Eocène inférieur des Etats-Unis, de Belgique et 
du Nord-Est de la France. 


Further evidence 0f the skeleton of Eurycarpus Oweni, by 
Prof. H. &. Seeley (2).— R. Owen a brièvement décrit, en 1876, un 
fossile trouvé à Snenwberg, dans «le Karoo Système » de l'Afrique 
australe, fossile qu'il a considéré comme le jeune âge d’un Dicyno- 
donte de petite taille. En 1889, le professeur Seeley, qui à étudié ce 
fossile avec plus de soin, l’a désigné sous le nom Eurycarpus Oiveni; 
dans la Note que nous analvsons. l’auteur a complété ses premières 
recherches. 

À onze vertèbres dorsales supportant de longues côtes, succèdent 
cinq vertèbres avec côtes courtes. L’arc neural est du type Ano- 
modontien, tels que Deuterosaurus, du Permien supérieur de 
Russie, Cynognathus, Procolophon et Pareiosaurus, du sud de lAfri- 
que. On ne voit pas les ossifications intercentrales que l’on remar- 
que chez les deux derniers des Genres précités. Les côtes ont des 
points de ressemblance avec celles des Pareiosaurus, on ne trouve 
pas trace aux côtes de processus unciné. 

L'humérus a près de quatre pouces de long; le bord interne de 


(1) Proceedings of the Geological Association, t. XVI, part. IX, Août, 1900. 
(2) London, 1900. — Br. in-8', 1 PI. Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc., 
t. LVI. 


po 


l'os est concave, l’externe est plus droit; l’articulation proximale 
est convexe de bord à bord, la distale conca ve ; les caractères géné- 
raux sont ceux des Thériodontes, plutôt que ceux des Dicynodontes; 
l’angle du bord supérieur externe est plus prononcé que chez tous 
les Anomodontes connus ; l'épaisseur et l’aplatissement de la 
partie proximale sont caractéristiques. Les métacarpiens sont 
ailongés, transversalement élargis aux extrémités proximale et 
distale, le 5° doigt étant cependant moins élargi à l'extrémité proxi- 
male que le 4°; il semble que le carpe devait avoir un pouce d’é- 
paisseur sur un pouce et demi de large; les doigts sont courts, 
larges et forts, leur formule est: 2 —3 — 3 — 3 — 3; la phalange 
onguéale est allongée, conique. La longueur des griffes, la mobilité 
des articulations, non moins que la forme des os, fait penser que 
l'animal devait être fouisseur. 

Le fémur paraît avoir la forme que l’on connaît chez les Thério- 
dontes; par sa partie distale il rappelle plutôt Rhopalodon que 
Cynognathus. Le tibia est faiblement élargi à son extrémité distale, 
plus développé à la partie proximale. Le péroné, grèle, est peu 
courbé. L’os tarsal est grand, comme chez Pareiosaurus. 

A la partie postérieure du corps, on voit des traces d’une armure 
dermique consistant en gros granules et en épaisses plaques de 
forme allongée. 

La localité de Sneenwberg, dans laquelle Eurycarpus Oweni a été 
trouvé, a fourni à M. A. G. Bain : Lycosaurus pardalis, Tigrisuchus 
simus, Cynosuchus suppositus, Scalaposaurus constrictus, Dicynodon 
leoniceps. Cette localité doit, dès lors, être considérée comme un des 
principaux gisements du type Lycosaurien des Thériodontes, et 
l’un des horizons des couches à Hicynodon. 


Some fish teeth from the Kansas Cretaceous, by S.-W. Willis- 
ton (1}.— Les espèces décrites dans ce Mémoire sont — Pycnodon- 
tidés : Cœlodus Brownii Cope; C. Stantoni, n. sp. ; Mesodon abra- 
sus Cragin — Myliobatidés : Ptychodus Mortoni Mant.; P. poly- 
gyrus Ag.: P. Martini, n. sp.; P. anonymus, n. sp. ; P. occidenta- 
lis Cope ; P. Janewagii Cope; P. Whippeyi Marcou — Scyllidés : 
Scyllium rugosum, n. sp.; S. planidens, n. sp.,; S. gracilis, 
n. sp. — Lamnidés: Oxyrhina Mantelli Ag. ; Lamna appendislata 
Ag.; L. sulcata Gein; L. Mudgei Cope; L. macrorhiza Cope ; 


(1) Lawrence, 1900. — Bulletin of the University of Kansas, t. I, Janvier, 
n° 2 «9:PI: 


Deer 


L. quinquelateralis Cragin ; Scapanorhynchus  rhaphiodon Ag. ; 
Corax falcatus Ag. ; C. curvatus, n. sp. 

Le Genre nouveau Heptostyrax (Z. bicuspidatus, n. sp.), est 
ainsi défini: cône médian de la dent long, grêle; face externe 
aplatie, convexe dans sa partie médiane ; face interne fortement 
convexe de bord à bord, concave dans la moitié inférieure ; 
bords lisses et tranchants ; un seul denticule de chaque côté, cylin- 
drique, avec une carène en avant et en arrière ; Famille des Lam- 
nidés,. 


Notice of three new Cretacehous fishes, with remarks on the 
Saurodontidæ Cope. by Alban Stewart (1). — Les espèces décri- 
tes appartiennent aux Genres Empo (E. lisbonensis), Protosphyræna 
(P. gigas), Xiphactinus (X. brachygnathus). 

La Famille des Saurodontidés, à laquelle appartient ce dernier 
Genre, doit se diviser en Saurodontidés proprement dits (Saurodon, 
Saurocephalus), et en Ichthyodectidés {Xiphactinus, Gillicus, Ichthyo- 
dectes) ; les caractères qui distinguent la première de ces Familles, 
sont Lirés de la présence d’un os prédentaire, de la forme des 
dents, de la présence d'un foramen ou d’une large échancrure, à la 
partie inférieure du bord alvéolaire de chaque mâchoire. 


A new genus of Fishes from the Niobrara eretaceous. by 
S. W. Williston (2). — Genre Leptocodon : corps grêle et al- 
longé, tête allongée, mächoires grêles ; dents nombreuses, grèles, 
petites; are scapulaire robuste; vertèbres au nombre de 45, très 
rétrécies en leur milieu; nageoires pectorales grêles, avec 7 ou 
8 rayons; ventrales très petites, situées au niveau du milieu 
de la longueur de la colonne vertébrale ; caudale petite ; les flancs 
garnis de trois rangées longitudinales de grandes scutelles étroite- 
ment unies, en même nombre à chaque série que les vertèbres, en 
forme d’un double trapèze, relevées en leur partie médiane en 
crête saillante ; pas de petites écailles entre les grandes. 

L'espèce L. rectus, qui offre la plus grande ressemblance avec 
les Syngnathes, est de Smoky Hill River, horizon du Crétacique de 
Niobrara. 

La Famille des Haplopleuridés, dans laquelle le Genre doit 
prendre place, comprend des formes hétérogènes, aussi a-t-elle été 
différemment comprise par les Ichthyologistes. 


(1) Lawrence, 1900. — The Kansas University Quarterly, t. VIT, Juillet, n° 3. 
(2) Lawrence, 1899. — The Kansas University Quarterly, t. VIT, Juillet, n° 3. 


6 


RTS ee 


Note on the principal type specimen 06f Mosasaurus maxi- 
mus Cope. by R. P. Whitfield (1). — Dans les « Transactions de 
la Société philosophique américaine » (1871), le Profr E. D. Cope 
a décrit Mosasaurus marimus, d’après un exemplaire recueilli dans 
le Crétacique supérieur de Nut Swamp, près de Middietown, 
Mammouth County, New-Jersey. La préparation plus complète 
de l’exemplaire type a fait voir que de nouvelles dents de rempla- 
cement se trouvent à la partie postérieure et interne des vieilles 
dents ; ces dents de remplacement sont à divers degrés de déve: 
loppement, ce que montre la planche faite d’après des photogra- 
phies. M. Whitfied figure également le coracoïde, en regard de 
celui d'un autre reptile Mosasaurien, Tylosaurus proriger Cope, pris 

comme point de comparaison. 


Dinosaurienreste aus Siebenbürgen., von Franz Baron Nopesa, 
junior (2). — La Famille des Hardrosauridés renferme sept Gen- 
res qui, à part Hadrosaurus Leidy (Trachodon Leidy ; Diclonius 
Cope) et Claosaurus Marsh, sont encore mal connus, aussi la 
découverte d’un nouveau type Eimmosaurus, est-elle fort inté- 
ressante. 

Ce Genre est fondé sur l’étude d’un crâne de Om 400 de long, 
ayant Om 230 de hauteur à la partie postérieure. Le profil du erâne 
est plus abruptement incliné que chez Hadrosaurus (H. mirabilis), 
légèrement bombé dans la partie antérieure, légèrement concave 
dans la partie médiane. L’os quadrate est vertical, le pariétal est 
court, ainsi que le postfrontal et le frontal, tandis que le maxil- 
laire et le nasal sont longs ; le prémaxillaire, qui est long, s’in- 
fléchit en bas comme chez Iquanodon, moins toutefois ; il devait 
exister un grand prédentaire comme chez Zguanodon; à la 
mâchoire inférieure, l’apophyse coronoïde du dentaire, très ro- 
buste, remonte haut jusqu'à l'ectoptérygoïde; l'angulaire est 
grand. Le crâne est assez élargi en arrière, par suite du dévelop- 
pement du squamosal; la fosse temporale est relativement peu 
large. 

Le prémaxillaire s’élargit beaucoup moins que chez Hadrosaurus 
(Diclonius) ; tandis que, chez H. mirabilis du Crétacé supérieur, 
étage de Laramie, du Dakota, le museau s'étale en un plateau 


(1) New-York, 1900. — Br. in-8 de 5 p., 2 PI. Extr. de Bull. American 
of natural history, t. XIII, art. 4. 
(2) Wien, 1899. — Br. in-4° avec 6 PI. (Extr. de Kaïs. Akad. d. Wissens- 


chaften, Ba. LXVII). 


F0 = 


presque aussi large (0m 400) que le crâne à sa partie postérieure 
(0" 420), chez Limnosaurus transsyloanicus, ce plateau n’a guère 
que le tiers de la largeur de la partie postérieure du cràne (0 083 ; 
0" 240); il est également moins long que dans le Genre américain, 
et ne fait guère que la sixième partie de la longueur du crâne, au 
lieu d’en constituer presque la moitié ; il est nettement séparé du 
maxillaire par un étranglement marqué. 

A la mâchoire supérieure, les dents sont disposées suivant une 
bande ayant 11 millim. de largeur sur 160 millim. de longueur ; 
les dents sont bombées à la face externe, avec une crête médiane 
saillante; la face interne porte une crête, de chaque côté de laquelle 
la face est légèrement excavée ; les bords sont crénelés. A la man- 
dibule, les alvéoles dentaires forment une bande de 40 millim. de 
largeur sur 180 de longueur, elles sont composées d’une série de 
cavités parallèles, séparées par des collines ; les dents, disposées 
suivant trois rangées, sont élargies dans le milieu de la longueur, 
à base rétrécie, à sommeten forme de feuilles, pourvues d’une crète 
à la face externe, crénelées au bord, serrées les unes contre les 
autres, de manière à former un pavé compacte. 

Les centres nerveux sont si peu connus chez les Dinosauriens 
qu'il est fort intéressant de pouvoir les étudier, au moins en par- 
tie, chez Limnosaurus transsyloanicus. Comme chez les Reptiles, 
ces centres sont peu développés. La moëlle allongée a 25 nillim. 
de hauteur ; le cerebellum est petit ; on voit la place de l'hypapo- 
physe. Le point d’émergence des nerfs crâniens est d'arrière en 
avant: l’hypoglosse, situé haut ; la onzième paire, le vague, le 
glossopharyngien, l’acoustique se trouvent sur une ligne oblique 
de bas en haut et d’arrière en avaat; le facial est placé plus bas, 
au niveau de la dixième paire; largement séparée du facial et 
plus bas, se trouve la sixième paire ou nerf abducteur ; les racines 
du trijumeau sont largement séparées. 

On voit l'attache crânienne des muscles digastriques, temporaux 
et ptérygoïdien interne. 

Newton a décrit, en 1892, un fragment de crâne sous le nom 
Iguanodon Helli, n. sp,; M. Franz Nopcsa rapporte ce crâne au 
Genre Limnosaurus. 


Note sur de nouveaux Dinosauriens du Crétacé supérieur de 
la Montagne Noire, par M. Ch. Depéret (1). — Dans les couches 
appartenant à l'horizon des grès de Saint-Chinian (Rognacien supé- 


(1) Bull. Soc. Géol. Fr., 3° sér., t. XXVIII, 7 juin 1900. 


rieur), on a recueilli une série d'ossements, d’épines et de plaques 
dermiques provenant de Dinosauriens. Ces pièces indiquent à ce 
niveau la présence du Genre Cratæomus, que le Profr Seeley a fait 
connaitre d’après une plaque dermique recueillie dans le Crétacé 
supérieur de Neue Welt, près de Vienne. Or, le genre Cratæomus a 
les plus grandes affinités avec les Dinosauriens cornus que Marsh 
a décrits sous le nom de Cératopsidés. Ces derniers Reptiles ont été 
découverts dans les couches du Crétacé tout à fait supérieur des 
Montagnes Rocheuses (étage de Laramie), par conséquent à un 
niveau très voisin de celui des gisements d'Autriche et du Midi de 
la France. 


_Fossil Lepidosteid from Green River Shale of Wyoming, by 
C. R. Eastman (1).— Les couches éocéniques de Green River Shale, 
au Wyoming, sont connues depuis longtemps, par les nombreux 
Poissons fossiles admirablement conservés qu’elles ont fourni aux 
collections; on a trouvé récemment, dans ces couches, deux espèces 
de Lépidostés et un squelette presque complet de Gallinacé. 

Les Lépidostés, qui vivent actuellement dans les cours d’eau de 
l'Amérique du Nord et de l'Amérique centrale, ont été représentés 
en Europe par huit ou neuf espèces à l'époque du Tertiaire et du 
Crétacique supérieur ; ils ont également vécu dans l'Amérique du 
Nord pendant l’époque Tertiaire, on en connaît dix espèces, savoir: 
Lepidosteus atrox Leidy, de l'Eocène moyen du Wyÿoming ; L. sim- 
plex Leidy, du même niveau; L. notabilis Leidy, de l'Eocène du 
Wyoming ; L. (Clastes) cyclifer Cope, des mêmes couches ; L. (Ulas- 
tes) cuneatus Cope, du Miocène de l'Utah ; L. (Pneumatosteus)nahun- 
ticus Cope, du Miocène de la Caroline du Nord. 

Lepidosteus atrox Leidy, est une espèce de grande taille, de 
même aspect que le Lépidosté alligator (L. tristœchus Bloch) ac- 
tuel. Le crâne fait environ le quart de la longueur du corps ; 
le museau est large et court, les mâchoires sont armées de 
dents petites, nombreuses, striées longitudinalement, dispo- 
sées en une seule série ; les nageoires anale et dorsale, qui ont 8 
rayons, sont reculées, presque opposées ; les nageoires pelvi- 
ques, qui comptent 6 rayons, s’insèrent presque à égale dis- 
tance des pectorales et de l’anale. Les écailles très robustes, dispo- 
sées suivant 18 à 20 séries longitudinales, sont lisses ou ornées de 
petits tubercules, dentelés au bord postérieur, surtout dans la 


(1) Cambridge, 1900. — Br. in-S°, 2 PI. Extr. de Bull. Mus. of comparative 
zoology of Harvard College, t. XXXVI, n° 37. 


région abdominale ; les écailles de la région post-claviculaire sont 
sculptées à leur partie supérieure. 

Lepidosteus simplex Leidy, atteint environ 0"650, la tête faisant 
le quart de la longueur. Les dents externes sont nombreuses et 
petites, suivies de dents plus grandes, disposées suivant une seule 
rangée, mais elles sont plus petites que chez L. atrox; les nageoires 
ressemblent à celles de cette dernière espèce, bien que plus faibles; 
la dorsale et l’anale sont plus reculées. Les écailles sont lisses, avec 
le bord entier. 


A new fossil Cyprinoid from the Miocene of Nevada, by 
Frederic A. Lucas (!). — Sous le nom Leuciscus Turneri, n. sp., 
l’auteur décrit et figure un Poisson du Terrain Miocène de la val- 
lée de Big Smoky river, Esmeralda County, Nevada. Cette espèce, 
voisine de Leuciscus lineatus, en diffère par 10 rayons à l'anale au 
lieu de 8, 11 à 12 rayons aux pectorales, au lieu de 17; la longueur, 
de l'extrémité du museau au centre de la nageoire caudale, est de 
cinq pouces et un huitième. 


Ueber Einige Fossile Fische aus Bosnien., von Friedrich 
Siebenreck (2). — L'auteur décrit quatre espèces nouvelles de 
Poissons du Tertiaire de Bosnie, espèces appartenant à la Famille 
des Pecidés. 

Labrax longiceps, de Om21S de long sans la caudale, a des ressem- 
blances avec L. major Ag., du Bassin de Paris ; L. bosniensis, de 
Om21S de long sans la caudale, est apparenté à L. Heckeli Steind., 
du Tertiaire d'Autriche; quant à L. Steindachneri, de 0317 de long, 
il est du même groupe que L. multipinnatus Kramb., de Croatie. 
C’est avec doute que M. Siebenrock rapporte au Genre Serranus 
(S. gracilipinnis) un Poisson incomplet qui a des ressemblances 
avec Plectropoma urachista Kramb., (= Perca urachista Meyer), du 
nord de la Bohême. Des dents, que l’on peut rapporter aux Genres 
Dentex et Chrysophys, ont été recueillies dans le Tertiaire de Bosnie. 


(1) Washington, 1900. — Proc. U. S. Nat. Mus. Vol. XXII, n° 1212. 
(2) Wien, 1900.— Br. petit in-4°, 2 PI. Extr: de Wissenschaftliche Miltheilungen 
aus Bosnien und Herzegovina, VII Band. 


E_reo te 


CRUSTACÉS ET TRILOBITES 
par M. G. RAMOND. 


Étude de quelques Trilobites de Chine. par M. J. Bergeron (1). 
— L'Amiral Regnault de Prémesnil fit, en 1858, l’acquisition à un 
brocanteur de Pékin, d’une plaque de calcaire compacte, à grain 
très fin, de couleur bistre-foncé, dont l’une des faces est entière- 
ment couverte de débris de Trilobites. 

. La provenance de cet échantillon est inconnue : le vendeur savait 
seulement qu’il devait provenir des montagnes situées au N. de la 
Capitale du Céleste Empire. 

M. J. Bergeron, à qui cette plaque a été communiquée par 
M. Douvillé, le savant Profr de Paléontologie de l'Ecole des Mines, 
y à reconnu l’existence de plusieurs types absolument nouveaux. 
Ce sont : 

1° Un fragment de céphalothorax et de joue mobile, que M. Ber- 
geron rapporte au G. Calymmene Al. Brongniart (non Calymene) 
et qu’il dénomme C. sinensis. 

En ce qui concerne cette joue mobile, l’auteur fait remarquer 
que « si elle appartient réellement à l’espèce en question, celle-ci 
ferait partie du Groupe de Trilobites auquel Beecher à donné le 
nom Opisthoparia. Is sont caractérisés par ce fait que la branche 
postérieure de la grande suture aboutit au bord postérieur du 
céphalothorax ». 

D'autres empreintes sont rapportées à la même espèce. 

29 Agnostus Douvillei. — Les caractères de cette nouvelle forme 
n'ont pu être établis que sur un unique exempiaire; elle se diffé- 
rencie nettement de Agnostus rer Barrande, et de 4. regius Sjo., 
quoiqu'’elle s’en rapproche dans l’ensemble. 

30 Olenoides Leblanci. — On ne connaît que le pygidium; se rap- 
proche des formes américaines (0. Marcoui Whitfield, O0. quadriceps 
Hall). 

4° Dicellocephalus (?) sinensis. — C'est avec doute que M. Berge- 
ron rapporte cette forme au G. Dicellocephalus Owen. Il rappelle les 
divergences d'opinion sur la valeur de ce Genre, sans prendre parti. 


(1) Paris, 1899. — Bull. Soc. Géologique de France, 3 série, t. XXVII, 
p. 449-519, 4 PI. et 7 fig. dans le texte [Publié en mars 1900). 


9° Une quinzaine d'empreintes de pygidium, de forme toute spé- 
ciale, appartiendraient à un Genre nouveau : Brepanura (1). 

« Ce pygidium est large, à bord antérieur rectiligne, légèrement 
arrondi aux angles. Il s’élargit un peu en arrière de ce bord ; de 
chaque côté, se détache une forte pointe incurvée dedans (en 
forme de faux). L’axe, conique, est très court et très saillant. 
A son extrémité postérieure, il s’atténue rapidement de manière 
à se fondre avec la surface plane qui l'entoure ; celle-ci corres- 
pond aux plèvres et au limbe du pygidium ; latéralement, l'axe 
est bien délimité par des sillons dorsaux ». 

L'auteur dédie la nouvelle forme à l’Amiral Regnault de Pré- 
mesnil (Drepanura Premesnili). 

L'ensemble des empreintes de la plaque dont il s’agit permet 
d'affirmer qu'il s’agit d'une Roche d'âge cambrien, probablement 
du Cambrien moyen. 


Une autre plaque, recueillie également en Chine, a été exami- 
née par M. J. Bergeron ; elle provient des montagnes au N. de 
Toung-Yen-Fou. C’est un grès siliceux, de couieur foncée, à cassure 
irrégulière. 

La plaque est couverte d'empreintes de céphalothorax et de 
pygidium isolés, et d’abdomens et de pygidium associés ensemble ; 
Qil n’y à pas de doute que tous ces exemplaires n'appartiennent à 
une seule espèce ». Ce qui la caractérise, c’est la structure annelée 
du Corps et, en particulier, de la glabelle. 

La forme du pygidium et de l'abdomen rapprocherait l'espèce de 
la Fam. Proetidæ ; mais celle du céphalothorax l’en éloigne. 

M. J. Bergeron croit utile de créer, pour ce type, un G. nouveau, 
Axthricephalus (2), et il dédie l'espèce à l'auteur de la trou- 
vaille, M. Chauveau, Ingénieur civil des Mines (4. Chauveaui). 

Selon toutes probabilités, le gisement est Cambrien. 


Fossils in the Oxford University Museum.— IV : Notes on some 
undescribed Trilobites, by H. H. Thomas (3).— En mettant de l’or- 
dre dans les Collections paléontologiques du Musée de l’Université 
d'Oxford, l’auteur à reconnu quelques formes n'appartenant pas à 
des espèces déjà décrites, et qui peuvent, en conséquence, être con- 


(1) Etym : ôpéravoy, en forme de faux ; ovca, queue. 

(2) Etym : aolprade, articulé : zx:o4hn, tête; en conséquence, la véritable or- 
thographe devrait être: Arthricocephalus (Note de la Rédaction). 

(3) Londres, 1900. — Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LVI, pp. 616-619, 2 PI. 
photolith. 


sidérées comme nouvelles : ce sont deux Palmania provenant des 
« Schistes de Wenlock », et un Olenus des « Couches de Shineton » 
(Silurien). 

Phacops (Dalmania) coronatus (nov. sp.). — Voisin de Ph. longi- 
caudatus, mais en différant par les nombreuses épines qui ornent 
le bouclier céphalique, et par l'existence d'un aiguillon caudal très 
développé. — Les échantillons ont été recueillis par feu le D' Grin- 
drod, dans les travaux du percement du tunnel de Malvern, qui 
traverse les « Couches de Wenlock ». 


Phacops (Dalmania) nobilis (nov. sp.). — Cette espèce devait, à 
l’état adulte, atteindre environ 3 pouces anglais (— 76 m/m 2) de 
longueur totale. L'auteur à pu obtenir des moulages des surfaces 
internes et externes des yeux ; les lentilles sont de forme pyrami- 
dale (ou tronc-conique), la base étant tournée vers l'extérieur. Il 
donne, à l’appui de la diagnose, un dessin (agrandi) de ces surfaces 
oculaires. Localité: Builth (dans le Brecknockshire). Horizon 
« Schistes de Wenlock. » 


Olenus Mitchinsoni (nov. sp.). — Etabli sur un échantillon très 
incomplet, provenant des « Couches de Shineton » (dans le Shrop- 
shire), et qui a été remis au Musée de l’Université d'Oxford, par 
l’'Evèque anglican Mitchinson, « Master » du Collège-Pembroke. 

Deux PI. photolith. d'après les dessins de M. C. J. Bayzand, d’une 
exécution fort soignée, accompagnent la Note de M. H. H. Thomas; 
à côté des reproductions fidèles des échantillons étudiés, ont été 
placés des essais de restauration. 


Paleontologieal Notes. N° VE. On supposed Merostomatous 
and other Paleozoic Arthropods trails. with Notes on those of 
Limulus. by A. S. Packard (1). — On rencontre, dans les «(Grès de 
Postdam » (Cambrien) du Canada et de l'Etat de New-York, ainsi que 
dans « l’Etage de la Rivière Hudson et de Cincinnati » (Ordovicien), 
des pistes problématiques que l’on à attribuées à des Arthropodes. 
La Note de M. Packard est relative à des pistes analogues, relevées 
dans « l’Etage Chemung » (Dévonien supérieur) et dans le Carboni- 
férien. L'auteur rappelle l'opinion de Dana, R.Owen, Marsh, Miller 
et Dyer, Emmons, J. W. Dawson, etc., qui s'accordent à reconnaître 
dans ces pistes, et dans d’autres, observées en diverses localités 
des Etats-Unis, les traces de Limuloïdes ou de Trilobites. 


(4) Boston, 1900. — Pros. of the American Ac. of Arts el Sciences, Vol. XXXVI, 
n° 4, juillet 1900, pp. 63-71, avec fig. dans le texte. 


— 895 — 


L'auteur fit, il y a déjà quelques années, diverses expériences 
pour éclairer la question ; dans un bassin à large surface, il déposa 
un lit de sable et versa une faible épaisseur d’eau ; de petites 
Limules furent placées dans le bassin ; leur corps n'était pas com- 
plètement immergé. Dans ces conditions, les pistes qu’elles dessi- 
naient sur le sable consistaient en traces opposées, régulièrement 
concavo-triangulaires, dues aux pattes, et en bourrelets produits 
par le tranchant du Céphalothorax. Dans l’ensemble, ces empreintes 
ont beaucoup d’analogie avec les pistes fossiles. D’autres expé- 
riences furent faites avec des Isopodes (G. Armadillo ; Porcellio 
scaber, etc.). 

L'auteur estime qu'il serait intéressant d'expérimenter avec des 
Macroures et des Brachyoures, ce qui permettrait de jeter de la 
lumière sur les nombreuses pistes triasiques de Connecticut-Valley, 
décrites par Hitchcock, dans son «€ [ehnoiogy ». 

Jusqu'à nouvel ordre, M. Packard donne aux pistes de Warren 
(couches de Chemung) le nom Merostomielamites Beecheri, en 
l'honneur du Profr C. E. Beecher, Conservateur du «( Peabody Mu- 
seum » à (Yale University », qui a remis à l’auteur un bon moulage 
de l'original. 


The lower Palæozie Rocks of County Waterford, by F.R. Cow- 
per Reed (1). — La succession des Couches siluriennes et leur 
synchronisme, le long des côtes escarpées du Comté de .Waterford, 
en Irlande, peut se résumer dans le tableau ci-joint: 


(4) Londres, 1899. — Extr. de Quarterly Journal of the Geol. Soc., in-8, 
pp. 718-772, 1 PI. Vol. IV, nov. 1899. — (nomb. fig. dans le texte). 


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Parmi ces niveaux, les « Calcaires de Tramore » et les « Schistes 
de Raheen » se signalent par l’abondance des restes de Trilobites ; 
les Brachiopodes sont moins nombreux ; les Mollusques et Actino- 
zoaires sont rares. 

En ce qui concerne les Trilobites, on compte 31 espèces, répar- 
ties dans 20 Genres que, jusqu'à ce jour, on n’a pas signalés dans 
d’autres parties des Iles Britanniques. 

Voici la liste des espèces — dont plusieurs sont nouvelles — qui 
ont été étudiées par M. F. R. Cowper Reed : 


Trinucleus hibernicus Reed. Recueilli à Newtown Cove et Duna- 
brattin. 


Ampyx cf. Wolborthi Schmidt, de l'Et. 3 « des Calcaires de Tra- 
more » (Newtown Cove). La présence de cette espèce, en Irlande 
et en Russie (Et. B,. B,), permet de synchroniser les dépôts où 
la rencontre. 


4 


Harpes Flanagani Portlock. Correspondrait à H. Spasskii des 
« Calcaires à Echinosphærites » C, de Russie. 


Remopleurides Portlocki (nov. sp.) Se rapproche de R. radians 
Barr. de R. Barrandei Nich. et Eth., ainsi que de R. Jentzschi Pom- 
peckj. À. Salteri(nov. sp.). Voisin de R. Porlocki, mais ornementation 
très différente. R. tuberculatus (nov. sp.). 


Cheirurus gelatinosus Portlock. À rapprocher de C. ersul Bevyr. 
des « Calcaires à Echinosphærites » de Russie et de Scandinavie. 


Phacops Jamesi Portlock. Caractérise l'Etage 2 des « Calc. de 
Tramore » ; se trouve en abondance à Quillia et Pickardstown. Ph. 
Brongniarti Portlock. Se distingue du précédent par la plus grande 
largeur des yeux et les caractères de la glabelle. 


Ces 2 dernières espèces appartiennent au S.-G. Pterygometopus, 
qui caractérise les Et. B, et C, de Russie. Le type est : Ph. sclerops 
Dalm. C’est au même S.-G. qu'il faut rattacher : Phacops truncato- 
caudatus Portlock ; Ph. Bailyi Salter. 


Calymmene brevicapitata Portlock. M. Reed discute la synonymie 
deélespèce. 


Cybele tramorensis Reed. L'auteur ayant eu de nouveaux échan- 
tillons, peut compléter la description et les caractères de cette 
forme. C. Me Henryi (nov. sp.) se rapproche de C. verrucosa Dalm. 
La forme de la glabelle, des joues fixes et des tubercules ornemen- 


taux tendent à établir un lien entre la nouvelle espèce, €. Worthi 
Eichw, et C. affinis Schmidt. Dans le même Genre, signalons encore 
C. sextuberculata (nov. sp.). 

Encrinurus fallar (nov. sp.). Cette forme a été identifiée par 
Baily avec E. sexcostatus; mais, antérieurement, Salter a déclaré 
que cette dernière espèce n'avait pas été trouvée en Irlande ; d’ail- 
leurs les caractères différent. 

Deux Megalaspis, que M. Reed désigne, provisoirement, par les 
lettres grecques z et y. 

Deux Asaphus, paraissant devoir être classés dans la Section des 
Ptychopyge : A. radiatus Salter, des « Calc. de Tramore » de Duna- 
brattin, et une forme nouvelle, voisine de 4./atus Angelin (Asaphus 
… Haugtoni nov. sp.), à rapprocher de A. platyrhachis Steinhardt. 

[llænus Davisi Salt. (var. pseudolimbatus). Cette variété nouvelle 
d’une espèce de Salter est établie pour quelques échantillons des 
« Calcaires de Tramore » (Etage 2), qui présentent un petit tuber- 
cule médian près de la base de la glabelle, comme dans /. limbatus 
Linnarson. Peut-être pourrait-on, d’après M. Reed, l’élever au 
rang d'espèce ? 

Ææamoria punctata (nov. G., nov. sp.). Le Prof Brôüggen avait 
établi précédemment les caractères du G. Apatokephalus. M. Reed 
propose d'y substituer le nom Tramoria (V.Geol. Magazine, Dec. IV, 
Vol. VIT, 1900, p. 46), sans indiquer toutefois les motifs de ce chan- 
gement. 

Il convient de remarquer que le type nouveau n’est établi que 
sur des fragments de bouclier céphalique, provenant de l’Etage 3 
des « Calcaires de Tramore ». La glabelle se projette latéralement, 
en forme de langue, comme dans Remopleuridles. D'autres carac- 
tères rapprocheraient Tramoria de Proetus et de Eulomua. 


Paleontological Notes. — N° IV. — View of the Carboniferous 
fauna of the Narragansett basin, by A.S. Packard (1). — Les 
Schistes et Grès du Bassin de Narragansett, considérés autrefois 
comme appartenant au Carboniférien inférieur, doivent aujour- 
d’hui être rapportés à un niveau supérieur de cette Epoque. C’est 
ce qui résulte de l'examen comparatif de la flore de ces dépôts 
avec ceux de Pensylvanie. 

Les restes d'animaux sont peu abondants dans ces Couches ; 
l’auteur cite : 14traces différentes d’Insectes, une seule d'Arachnide, 


(1) Boston, 1900. — Proc. of the American Ac. of Arts and Sciences, Vol. XXXV, 
n° 20 (pp. 399-405 ; fig. dans le texte). 


NT ER 


un Mollusque Pélécypode d'eau douce (Anthracomya arenaria Daw- 
son) ; une empreinte, douteuse, de Gastropode ; un Mérostome 
(Protichnites narragansettensis), voisin de P. octonotatus Owen et de 
P. logananus Marsh. 

Les Crustacés sont représentés par 3 fragments, assez mal con- 
servés d’ailleurs, de Macroures ; on peut les rapprocher de Palæ- 
caris, des dépôts carbonifériens de FlIllinois, ou peut-être de 
Anthrapalæmon du même âge. 

Dawson a décrit et figuré des traces, relevées dans le « Millstone- 
grit» de Me Kay’s Head, en Nouvelle-Ecosse, qu'il rapporte à 
Protichnites (P. carbonarius Dawson sp.). Des pistes analogues, 
quoique moins régulières, ont élé signalées par M. Clarke sur 
un galet de schiste rouge à grains fins de South-Attleboro. M. A.S. 
Packard, tout en faisant des réserves quant au groupe auquel 
pouvait appartenir l'animal qui a laissé les pistes dont il s’agit, 
propose de lui attribuer provisoirement le nom générique @s- 
trakichnites. 


Identification du Cœloma rupeliense Stainier et du Cœloma 
holzatieum Stolley., par MM. X. Stainier et Bernays (1). — 
M. X. Stainier a publié, en 1887, dans le tome XIV des Annales 
de la Société géol. de Belgique, la description d’un Brachyoure, 
découvert dans l'Argile rupélienne (Oligocène) de Burght et au- 
quel il donna le nom Cœloma rupeliense. Dix ans plus tard, on 
recueillit, dans une briqueterie, à Contich, des rognons argilo- 
calcaires, fort durs, dépendant de l'horizon de « l’Argile de 
Boom », et renfermant des restes du même Décapode. 

D'autre part, un étudiant de l’Université de Kiel, M. Stolley, 
a trouvé dans l’Argile d’Itzehoe (Holstein) — qui appartient au 
« Rupélien » — un crabe qu'il crut nouveau et qu'il décrit, en 1890, 
sous la dénomination Cœloma holzaticum (Voir : Mittheilungen aus 
dem Miner. Institüt der Universität Kiel, Bd. I, HE. 3). 

Le grand nombre d'échantillons recueillis en Belgique — 
plus de 900 — permettent à MM. Stainier et Bernays, d’afir- 
mer que l’on a affaire à une seule et même espèce, présentant sim- 
plement des variétés et qu’il n’y a pas lieu de créer un nouveau 
nom pour le spécimen du Holstein. 

Les auteurs ajoutent : «On ne doit pas pousser à l'extrême 
la création des espèces, alors qu’il ne s'agit que de différences 


(1) Bruxelles, 1900. — Bull. Soc. Belge de Géol.,t. XIII (1899), pp. 207-217, 1 PI. 


de variétés. Il se peut que cette question de principe nous sé- 
pare de M. Stolley et que ce dernier, partant de points de vue 
différents, ait pu attribuer à certains caractères une importance 
plus grande que nous ». On ne peut que se ranger à cet avis. 


Paleontological Notes. n° V. — À New Fossil Crab from the 
Miocene Greensand of Gay Head, Martha’s Vineyard, with Re- 
marks on the Phylogeny of the Genus Cancer. by A. S. Pac- 
Kkard (1). — En examinant, il y a une trentaine d’années une 
petite collection de Crabes fossiles, recueillis par M. J.-H. Clarke, 
de Providence (Etat de Rhode-Island, Etats-Unis d'Amérique), 
et recueillis à Gay-Head (Miocene-Greensand), l’auteur remar- 
qua un spécimen appartenant, sans nul doute, au G. Archæoplar, 
- mais différent de A. signifera Stimpson, espèce connue de la 
même localité. 

Cancer irroratus et €. borealis, qui vivent actuellement sur 
les côtes américaines de l'Océan Atlantique, ont leur analogue 
ou peut-être leur ancètre, dans l'espèce miocénique à laquelle 
l’auteur donne le nom Cancer proavitus, et qui est figurée (en photo- 
typie) dans sa Note. Toutefois, le corps est beaucoup plus étroit, 
plus arrondi, plus orbiculaire, les tubérosités sont plus nom- 
breuses et plus aplaties que dans les deux espèces vivantes. L’ana- 
logie est plus grande avec les individus jeunes qu'avec les adul- 
tes. 

En ce qui concerne Archæoplax signifera, l'auteur de cette es- 
pèce, Stimpson, a fait cette remarque que l’abondance de restes de 
ce type, à Gay-Head, semble indiquer un climat plus chaud, 
en ce point, qu'à notre époque (?). Le G. Heteroplar, très voi- 
sin, se rencontre aujourd’hui sur les côtes de Chine, et à la limite 
N. de la zone torride. Mais la présence du G. Cancer, dans la même 
localité, n'indique pas forcément une température chaude; on 
compte, en effet, quatre espèces de Cancer sur les Côtes pacifiques 
tempérées de l'Amérique du Nord ; le même G. se rencontre en Eu- 
rope, sur la Côte Atlantique de l'Amérique du Nord, au Chili, 
en Nouvelle-Zélande, etc., dans des régions également tempérées. 

Les mêmes gisements miocéniques renferment vingt-deux espè- 
ces de Mollusques, dont huit sont encore vivantes sur les mé- 
mes côtes; il y a même des formes boréales : Mya arenaria, 


M. truncata, Yoldia limatula, Y. sapotella, ete. 


(1) Boston, 1900.— Proc. of the American Ac. of Arts and Sciences, Vol. XXXVI, 
n°1 19%p. 2Vol-photo: 


= 0 


Que doit-on en conclure, au sujet du climat de Gay-Head, pen- 
dant le « Miocene Greensand » ? Que la différence avec notre 
époque ne devait pas être bien notable, et que, peut-être, le 
climat était identique. 


CÉPHALOPODES 
par M. E. HAUG. 


Mittheilungen über einige Cephalopodensuiten aus der Trias 
des südlichen Bakony. von Carl Diener. — Neue Beobach- 
tungen über Muschelkalk-Cephalopoden des südlichen Ba- 
Kkony. von Carl Diener (1). — Les quelques connaissances que 
nous possédions sur les Céphalopodes triasiques du Bakony (Hon- 
grie) étaient dues à MM. J. Bæckh et E. v. Mojsisovics. M. Diener 
vient compléter très heureusement ces documents, en se basant sur 
des échantillons recueillis par MM. L. de Loczy et D. Laczko dans 
les niveaux suivants : 1° couches de Werfen ; 2° calcaire deReifling 
(zone à Ceratites trinodosus de l’étage anisien ou virglorien) ; 3° cal- 
caire de Buchenstein à Protrachyceras Reitzi; 4° couches de Wen- 
gen ; 5° marnes carniennes. Si l’on fait abstraction de deux nou- 
velles et intéressantes espèces (Anolcites Laczkoi et Arpadites | Ditt- 
marites] Loczyi}, des couches de Wengen, tous les échantillons fi- 
gurés et toutes les espèces nouvelles proviennent de calcaires qui 
correspondent parfaitement comme faciès et comme faune aux cal- 
caires de Gross-Reïfling, dans la Haute-Autriche, dont les Céphalo- 
podes ont été étudiés récemment par M. G. von Arthaber. 

Il y a surtout lieu de mentionner une nouvelle espèce du Genre 
Hungarites Mojs. (H. Arthaberi), voisine de H. costuosus Mojs., et 
de H. Pradoi d’Arch., du Ladinien inférieur; puis un Ceratites 
nouveau (C. perauritus), dont les tubercules alternes très saillants, 
placés sur deux rangs sur la face externe, correspondent à des 
échancrures dans les péristomes temporaires ; enfin, un Balatoni- 
tes (B. conspicuus n. sp.), dont la partie externe, carénée dans le 


(1) Budapest, 1899 et 1900. — 2 broch. gr. in-8°, de 18 et 12 p., avec 2 PI. 
lithogr. Extr. de Resullate der Wissenschaftlichen Erforschung des Bala- 
tonsees, Vol. I, 1°° partie. 


op 


jeune àge, porte, dans l’adulte, deux rangs de tubercules alternes, 
caractère qui indique des passages à Protrachyceras. Ce Genre lui- 
même est représenté, il est vrai, par un échantillon mal conservé, 
dans les couches de Reiïfling du Bakony, alors qu'il n’était encore 
connu que dans l'étage Ladinien. 


Die triadische Cephalopoden-Fauna der Schiechling-Hôhe bei 
Hallstatt, von Carl Diener (1). — Cette nouvelle localité de 
la zone à Ceratites trinodosus a fourni une faune très riche, com- 
prenant, outre de nombreuses espèces déjà connues des gisements 
classiques de la Schreyer Alm et de Han Bulog, quelques types 
nouveaux très particuliers. Joannites proavus est le plus ancien 
représentant du Genre, qui n’était pas connu au-dessous du Ladi- 
nien inférieur. Aréhaberites 4À/erandræ est le type d'un Genre 
nouveau extrêmement curieux, rapporté par l'auteur à la Famille 
des Pinacocératidés et rapproché de Sageceras Mojs. et de Pseudosa- 
geceras Dien., dont il se distingue pourtant par des lobes triænidiens. 
Pinacoceras aspidoides n. sp. est une espèce dont l'attribution géné- 
rique est douteuse, mais dont l'analogie, aussi bien de la forme 
extérieure que des cloisons, avec certaines Oppelia jurassiques, ne 
peut manquer de frapper. Ptychiles fastigatus n. sp., est remarqua- 
ble par son ombilic étroit et par sa carène extrêmementtranchante. 
Dans Ptychites Charlyanus n. sp., ce dernier caractère n'apparaît 
que sur la dernière loge. 

Les autres espèces mentionnées appartiennent aux Genres: 
Ceratites, Anolcites, Celtites, Proarcestes, Procladiscites, Megaphyllites, 
Sageceras, Pinacoceras, Norites, Monophyllites, Sturia, Gymnites, 
Ptychites, Pleuronautilus, Nautilus, Orthoceras, Atractites. Le trait 
le plus particulier de la faune de la Schiechling-Hôhe réside dans 
l'apparition précoce des Genres Anoleites, Celtites, Joannites qui, 
ailleurs, ne sont connus qu’à partir du Ladinien. 


La fauna dei caleari rossi e grigi del Monte Clapsavon nella 
Carnia occidentale. di Annibale Tommasi (2). — Les calcaires 
gris et rouges du mont Clapsavon, sur les confins du Tyrol et de la 


Vénétie, renferment une faune triasique assez riche, déjà en partie 


(1) Vienne et Leipzig, 1900. — Beitr.z. Palæont. u. Geol. Œsterr.-Ungarns u. 
d. Orients, Vol. XIII, n° 1, pp. 3-42, PI. I-IIT lithogr. 

(2) Pisa, 1900. — Paleontographia Italica, Vol. V, 1899, pp. 1-54, PI. I-VIT, 
phototypées d’après nat. 


étudiée antérieurement par E. von Mojsisovies. L'auteur du présent 
Mémoire à pu distinguer, dans les riches matériaux qu'il à eus 
entre les mains, une centaine d'espèces, dont 40 appartiennent à des 
groupes variés et toutes les autres aux Céphalopodes. A part 
quelques Nautiloïdés et Bélemnoïdés peu intéressants, ce sont 
principalement des Ammonoïdés, appartenant notamment aux 
Genres Protrachyceras, Sturia, Procladiscites, Gymnites et surtout 
Proarcestes. Le nombre des espèces nouvelles est peu considérable, 
les espèces. antérieurement figurées par Mojsisovics, Hauer et 
d’autres, sont communes aux célèbres gisements ladiniens d’Esino 
et de la Marmolata ou au niveau supérieur du Virglorien (ou Ani- 
sien), ce qui montre une fois de plus les affinités étroites des deux 
Etages. L'élat de conservation des échantillons figurés laisse parfois 
un peu à désirer, mais leur reproduction photographique est irré- 
prochable. Que ne peut-on en dire autant du dessin des cloisons ! 

Si l’on compare la ligne suturale du « Procladiscites macilentus 
Hauer ». figuré par Tommasi, à celle de la figure originale, on a 
peine à attribuer les deux échantillons à la même espèce, ou même 
au mème Genre, à moins que celui du Clapsavon ne soit fortement 
usé. 


Neue Beiträge zur Geologie und Paläontologie der Umgebung 
von Recoaro und Schio (im Vicentin). von A. Tornquist. I. Bei- 
trag : Die nodosen Ceratiten (1) — I. Beïtrag : Die Subnodosus- 
Schichten (2). — Dans cette série de Notes sur la Paléontologie des 
environs de Recoaro, les deux premières seules renferment des ob- 
servations sur des Céphalopodes. Elles ont trait à la faune des 
« couches à Ceratites subnodosus », équivalent des couches de Bu- 
chenstein supérieures (Ladinien inférieur). 

Les fossiles les plus intéressants de ces couches sont, sans con- 
teste, les représentants du groupe de Ceratites nodosus, qui sont 
ainsi signalés pour la première fois dans le Trias des Alpes orien- 
tales, et dont la présence permet de donner au parallélisme du 
Muschelkalk germanique et du Muschelkalk alpin une base paléon- 
tologique précise, indiscutable. Il y a d’abord, parmi les matériaux 
de l’auteur, des fragments d’une forme très voisine de Ceratites no- 
dosus s. str., puis d'assez bons exemplaires d’une espèce identique 
à une forme allemande que Münster avait dénommée, sans la figu- 


(1) Berlin, 1898. — Zeitschr. d. D. geol. Ges., Vol. L, pp. 209-233, PI. VIII-X. 
(2) Berlin, 1899. — Jbid., Vol. L, pp. 637-694, PI. XX-XXIII. 


7 


0 


rer, Ceratites subnodosus. C’est sous ce nom que la décrit Tornquist, 
en donnant des phototypies d’après nature d’un exemplaire du Vi- 
centin et d'échantillons allemands. Comme il existe déjà un Ceratites 
subnodosus, décrit et figuré en 1882 par E. von Mojsisovics, ce nom 
ne peut être appliqué à l'espèce du Vicentin, comme le fait remar- 
quer avec raison M. Diener, qui propose d'appeler celle-ei et la 
la forme du Muschelkalk allemand Ceratites Minsteri. Les noms 
Cer. Mojsisoviesi Tornq. et Cer. Arthaberi Krech, substitués à Cer. 
subnodosus Mojs., n'ont pas de raison d’être (1). 

Les autres Céphalopodes, associés à Recoaro aux espèces du 
groupe de Cer. nodosus, font partie des Genres Ceratites, Arpadites, 
Hungarites, Beyrichites, Ptychites, Protrachyceras, Proarcestes, Nau- 
tilus, Atractites. Hungarites Sanroccensis n. sp. est particulièrement 
curieux, par suite de sa ressemblance extérieure avec certains 
Harpoceras. 


Einige Bemerkungen über das Vorkommen von Ceratites 
subnodosus. nov. var. romanicus. in der Dobrudscha, von 
A. Tornquist (2).— M. Anastasiu a trouvé à Zibil, dans la Dobrud- 
scha, un Cératite extrêmement voisin de formes de l'Europe occi- 
dentale, que l’on réunit d'ordinaire sous le nom Ceratites no- 
dosus Haan. L'état de conservation est identique à celui des 
échantillons d'Allemagne, de Lorraine et du Var. Malheureuse- 
ment la position stratigraphique précise des couches renfermant 
cet intéressant fossile n’a pu être déterminée exactement. 

M. Tornquist identifie le Cératite de Zibil avec Ceratites subno- 
dosus Münst. non Mojs. (= €. Miünsteri Dien.), mais la présence 
de quelques lobes auxiliaires, la largeur de l’ombilic, la trifurca- 
tion occasionnelle des côtes le conduisent à en faire une variété 
spéciale romanicus, dont la constance ne pourra être établie que 
par des découvertes ultérieures. 


Ammoniti del Lias medio dell’ Appennino centrale esistenti nel 
Museo di Pisa. per Alberto Fucïini (3). — La faune du Lias moyen 
de l’Apennin central présente un intérêt tout particulier, car on y 
trouve de nombreux précurseurs, voire même des formes ancestra- 


(4) Voir : C. Drener, Schiechling-hôhe..., p. 92 ci-dessus. 

(2) Stuttgart, 1900. — Neues Jahrb., 1900, 1, pp. 173-180, PI. VIII, phototyp. 
d’après dessins. 

(3) Pisa, 1899-1901. — Paleontographia Italica, Vol. V (1899), pp. 145-185, 
PI. XIX-XXIV, fig. 1-23, Vol. VI (1900), pp. 17-78, PI. VII-XIIL, fig. 24-51, lithogr. 
et photolyp. 


Mie 


les destypes du Lias supérieur. On ne saurait trop louer M. Fucini 
d'avoir entrepris la monographie des Ammonoïdés de cette faune, 
tout en regrettant vivement qu’il ait cru devoir limiter son étude 
aux matériaux du musée de Pise, alors que d’autres musées, 
comme celui de Munich, possèdent également de très riches séries 
provenant des mêmes localités. L'auteur s'est sans doute rendu 
compte lui-même de ce que son travail avait d’incomplet, car il 
s’est entièrement abstenu de tirer de son étude aucune conclu- 
sion. On sera plus surpris encore de voir que la valeur des Genres 
employés n’est pas discutée et que la répartition des espèces dans 
des coupures génériques, souvent très arbitraires, n’est pas moti- 
vée. En revanche, l’étude de chaque espèce, prise en elle-même, 
est très consciencieusement faite, les descriptions sont très minu- 
tieuses, la synonymie est, en général, très complète. Les figures 
sont presque toutes des phototypies exécutées d'après des photo- 
graphies en partie excellentes, mais le dessin des cloisons, exé- 
cuté en grandeur naturelle, sans l'emploi de la photographie, 
laisse à désirer. De plus, on cherche en vain des études sur 
l’évolution individuelle des espèces, des figures représentant 
chaque forme à ses stades successifs ; et cependant l'abondance des 
matériaux et leur état de conservation se seraient certainement 
prêtés à ce genre de travail. 

Ce que je viens de dire de l'absence de discussion des diverses 
coupures génériques s'applique surtout aux «Genres » Arteticeras 
Seg. non Qu. (— Segquenziceras Levi), Harpoceras, Grammoceras, 
Hildoceras, qui sont si peu différenciés dans le Lias moyen que 
leur autonomie paraît très contestable (1). 

En ce qui concerne Cycloceras Hyatt non M'Coy, j'ai déjà dit 
maintes fois pourquoi ce Genre ne pouvait être conservé. Je ne 
crois pas, du reste, qu’il soit nécessaire de le séparer de Tro- 
pidoceras Hyatt. ‘Quant aux Genres Phylloceras, Rhacophyllites, 
Lytoceras, Deroceras, Cœloceras, qui sont également représentés 
dans les faunes médioliasiques de l'Apennin central, c'est là, peut- 
être plus que partout ailleurs, que des figures de cloisons irré- 
prochables seraient utiles. 


Altre due nuove specie di Ammoniti dei caleari rossi ammo- 
nitiferi della Toscana, per A. Fueini (2). — Description de deux 


(4) Voir : MNeues Jahrb., 1885, IT, 173. 
(2) Pisa, 1900. — Atti della Soc. Tosc. di Sc. Nat., Mem., Vol. XVII, 8 p., 
1 PI. phototyp. d’après dessins. à 


oGrEe 


curieuses espèces nouvelles du Lias inférieur de Toscane : Lytc- 
ceras serorugatum Stur manuscr., et Arietites [Asteroceras| pere- 
grinus n. Sp. 


La fauna degli strati con Aspidoceras acanthicum di Monte 
Serra presso Camerino., per M. Canavari (1). — Il a déjà été 
rendu compte ici (Revue, 3° ann., p. 20) des deux premières parties 
de cette importante Monographie. La troisième et la quatrième sont 
consacrées aux Genres Simoceras, Perisphinctes (Appendice), et 
Aspidoceras. Le Genre Simoceras est particulièrement bien repré: 
senté, plusieurs espèces sont nouvelles, tandis que les trois espèces 
d'Aspidoceras appartiennent à des espèces déjà connues, où tout 
au moins à des variétés de ces espèces. Comme dans les livraisons 
précédentes, les planches sont exécutées en lithographie. 


Recherches géologiques dans le Dioïs et les Baronnies orien- 
tales, par V. Paquier (2). — Le beau Mémoire stratigraphique de 
M. Paquier est accompagné d’un court appendice paléontologique, 
dans lequel sont décrites les espèces nouvelles suivantes : Pseudo- 
belus bipartitus Blainv., mut. brevis, Holcostephanus variegatus, 
Hoplites Lerollei, Holcodiscus Kiliani, Desmoceras Loryi, D. Sayni, 
Pygope elongata. Les échantillons étudiés sont en partie très frustes 
et on peut se demander s’il y avait grand intérêt à les: figurer. 
L'étude fragmentaire des riches faunes néocomiennes du Sud-Est 
ne peut que compliquer les recherches bibliographiques et, si 
au point de vue stratigraphique elle peut rendre quelques services, 
au point de vue paléontologique pur, elle doit être condamnée. 

On se demande aussi s’il y a un bien grand intérêt à créer 
une coupure générique pour une forme isolée, dont on ne connaît 
qu'un ou deux exemplaires, lorsque les types voisins ne sont 
encore qu'assez mal connus. Ainsi le nouveau Genre Eamu- 
linites Paq., abstraction faite de sa formation incorrecte (de Ha- 
mulina, qui est déjà un diminutif), est peut-être basé sur un indi- 
vidu qui a subi un arrêt de développement. Dans tous les cas, sa 
création eût été plutôt à sa place dans une revision des formes 
déroulées néocomiennes. 


(4) Pisa, 1899-1901. — Paleontographia Italica, Vol. IV (1898), pp. 253-262. 
PI. XXII-XXIV, fig. 29-34, Vol. VI (1900), p. 1-15, PI. I-VI, fig. 35-40. 
(2) Grenoble, 1900. — Appendice paléontologique, 8 p., 2 PI. phototyp. 


Eng 


Synopsis des Ammonites méocomiennes, par Ion Simio- 
neseu (1). — Ce «modeste Synopsis, nous dit l’auteur, n’a d’autres 
prétentions que d'être un simple répertoire destiné seulement à fa- 
ciliter les recherches et à préparer une revision critique et plus 
complète des Ammonitidés du Crétacé inférieur ([nfravalangien 
— Aptien inclus) ». 

Les Genres et les espèces y sont énumérés dans l'ordre alphabéti- 
que. Aussi, ne faut-il pas y chercher un essai de classement systé- 
matique, et la répartition des espèces dans les différentes coupures 
spécifiques, ne doit-elle être acceptée que sous bénéfice d’inven- 
taire. Plusieurs attributions, comme par exemple celle de cer- 
taines espèces au Genre Pachydiscus, ont d’ailleurs été recon- 
nues erronées depuis un certain temps, et l'on est étonné de voir fi- 
gurer encore, dans une liste d’Ammonoïdés du Néocomien, les 
Genres 4maltheus et Scaphites. 

L'index bibliographique est peut-être la partie de ce Synopsis 
qui est appelée à rendre le plus de services. 


RUDISTES 
par M. DOUVILLÉ. 


GÉNÉRALITÉS 


Sur la distribution géographique des Rudistes, des Orbitolines 
et des Orbitoïdes, par H. Douvillé (2). — L'auteur a cherché à don- 
ner une idée d'ensemble de la répartition des Rudistes, en s'aidant 
d'un certain nombre d’autres fossiles qui les accompagnent fré- 
quemment. 

Les gisements de Rudistes sont compris dans une zône ayant 
une largeur moyenne de 20 à 25 degrés en latitude, et dont la ligne 
moyenne correspond à un petit cercle faisant avec l’Equateur un 
angle précisement égal à l’inclinaison de l'Ecliptique. Cette bande 
part de la mer des Antilles, traverse l’Europe centrale et méridio- 


(1) Grenoble, 1900. — 1 Br. in-8, 69 p. Extr. des Annales de l'Université de 
Grenoble, t. XII, n° 1. 
(2) B.S. G. Fr., 3° série, 1. XXVIII, p. 222. 


nale, l'Asie mineure et aboutit aux îles de la Sonde ; l’auteur lui 
a donné le nom de MésoGée ; elle correspond à une zône marine 
continue présentant des îles nombreuses sur les rivages desquelles 
les Rudistes se sont développés. Sa limite septentrionale passe par 
les dépôts à Coralliochama de la Californie, laisse au Sud la Craie du 
Texas, traverse ensuite l'Atlantique pour aller rejoindre les couches 
à Orbitolines et à Rudistes de l'Angleterre et de l'Irlande ; elle passe 
par les couches à Orbitoïdes, Hippurites et Radiolites de Maëstricht, 
et remonte au Nord jusqu'aux gisements de Rudistes de la Scanie 
par 56° 10° Lat. N.; c'est le point le plus septentrional atteint par 
la Mésogée. Elle redescend ensuite vers la Transylvanie, englobe 
le Caucase et traverse la Perse pour aboutir à l'Himalaya ; au delà, 
la limite passe au Nord des îles de la Sonde. À l'époque tertiaire, 
les Orbitoïdes ont remonté au Nord jusqu’au Japon. 

La limite méridionale de la Mésogée longe le bord nord du Massif 
central brésilien etcorrespond aux couches à Orbitolines de Santa- 
Fé de Bogota et de l'ile de la Trinité; de l’autre côté de l'Atlantique 
elle suit à peu près le bord de l'Atlas jusqu'en Tunisie vors le 350 
de latitude Nord. Elle redescend ensuite vers le sud, englobe une 
partie de l'Egypte, et contourne le massif cristallin égypto-arabi- 
que, en passant par les gisements à Rudistes de la Chaîne Arabique 
et des environs de Suez. A l'Est de ce massif, la Mésogée descen- 
dait au sud vers Socotora (Orbitolines) jusque dans la région de Dar 
et Salam (Colonies allemandes de l'Ouest africain), tandis qu’à 
l'Epoque tertiaire, les Orbitoïdes allaient encore plus au Sud, et 
atteignaient à Madagascar le tropique du Capricorne. Plus à l'Est, 
cette limite méridionale passe probablement entre l’île Christmas 
(Orbitoïdes) et le continent australien, et vient se perdre au milieu 
des iles de la Polynésie, où il est possible qu’on puisse la retrouver 
un jour. 


PROVINCE OCCIDENTALE 


FRANCE 


Les Rudistes du Midi de la France ont été l'objet de recher- 
ches intéressantes : 


Recherches géologiques dans le Diois et les Baronnies Orien- 
tales, par V. Paquier (1). — Dans ses recherches géologiques, 


(1) Thèse, Grenoble, 1900. — Vol. in-8°, 402-VIIT pp., 3 PI. de coupes, 1 carte, 
2 PI. de fossiles. 


l'auteur a eu l’occasion d'étudier de très près l'Urgonien, non seu- 
lement au point de vue géologique, mais encore au point de vue 
paléontologique ; on sait que ces couches présentent un intérêt 
tout particulier, parce que c’est le premier horizon du Crétacé où 
les Rudistes présentent un développement très important. 

M. Paquier a pu d’abord établir que l’Urgonien est représenté 
par deux grandes masses de calcaires zoogènes séparées par un 
horizon marneux ({‘ niveau à Orbitolines) : la partie inférieure est 
synchronique du Barrêmien, tandis que la partie supérieure doit 
être rattachée à l'Aptien. 

Dans le niveau inférieur, la faune est encore peu variée, l’auteur 
cite Requienia ammonia associé à des Agria et à Sphærulites para- 
doxa Pictet ; il a pu reconnaitre les caractères internes de ces 
diverses formes, et en particulier de la dernière, qui doit être rap- 
prochée des Caprotines, et pour laquelle l'auteur propose un Genre 
nouveau, Paehytraga. 

Dans les calcaires marneux intermédiaires, on recueille Touca- 
sia carinata (forme naine), Matheronia et Monopleura trilobata, 
associés avec Heteraster oblonqus. 

La faune des calcaires supérieurs est bien plus variée. A côté de 
Pachytraga paradoxa et erratica, apparaît le curieux Genre Ethra, 
encore incomplètement connu, et ces formes sont accompagnées 
par Matheronia Virginiæ et toute la faune bien connue d’Orgon, Tou- 
casia carinata, Requienia ammonia, Monopleura, ete. L'auteur signale 
encore des Gyropleura, des Stenopleura Pocta, caractérisés par leur 
forme allongée et des Agria : ce dernier Genre vient se placer dans 
le voisinage des Radiolites. Mais la découverte la plus intéressante 
est celle, qui a été faite par M. Paquier, de plusieurs formes à 
canaux marginaux, simples ou polygonaux, se rapprochant de 
Caprina, de Caprinula et peut-être de Schiosia. L'auteur signale 
encore au même niveau, en Catalogne, l’existence du Genre Horio- 
pleura. On voit que la plupart des Genres de l’Albien et du Céno- 
manien,ont déjà apparu dans ce niveau inférieur. M. Paquier ne 
nous à encore donné que des indications sommaires sur toutes ces 
formes nouvelles ; il doit en publier très prochainement une des- 
cription complète. 


Nouvelles observations sur le Plagioptychus Toucasi, par 
M. Repelin (1). — Cette espèce avait déjà été décrite et figurée par 


(1) Bull. du Muséum de Marseille, t. 1, fase. 1 (10 mars 1898). 


— 100 — 


Chaper, en 1873 (1); l’auteur à pu dégager les deux valves d’un nou- 
vel exemplaire, et il nous en donne aujourd'hui de bonnes figures 
photographiques et une courte description, en insistant particulie- 
rement sur les différences constatées avec les figures de Chaper. 
Disons tout d’abord que ces différences ne sont que d'importance 
secondaire. 

La valve droite, dit M. Repelin, est sensiblement conforme à la 
figure donnée par Chaper ; sur la valve gauche, la surface externe 
n’est pas lisse, mais ornée de fines stries d’accroissement. L’in- 
sertion ligamentaire ne s’épanouit pas au-dessous du crochet, mais 
est limitée à la région postérieure de la charnière; elle occupe 
un espace triangulaire compris entre le bord externe de la coquille, 
Ja dent postérieure et une ligne droite siluée sur le prolongement 
de cette dent. C’est autour de cette arête rectiligne que se fait le 
mouvement de rotation, et elle correspond à une arête analogue 
située sur la valve droite, immédiatement en dehors de la dent N 
(dent 3b). La dent postérieure (P II) n’est pas déversée en dehors 
comme sur l'échantillon de Chaper. L'auteur insiste beaucoup sur 
ce fait que la fossette de la dent 3h n’est pas une fossette cardinale 
fermée, mais qu’elle est une simple annexe de la cavité principale, 
dont elle est séparée très imparfaitement par la lamelle qui réunit 
la dent antérieure à l'extrémité du musele postérieur ; il est assez 
difficile de comprendre le fond de la pensée de l’auteur à ce sujet : 
cette lamelle correspond bien au bord du plancher cardinal, elle 
présente une disposition analogue et encore plus accentuée dans 
Caprina, et il est difficile de croire qu’elle ait pu être franchie par 
quelque organe viscéral important. 


PROVINCE ORIENTALE 


19 ITALIE 


La lumière se fait peu à peu sur les faunes de Rudistes qui pré- 
sentent un si grand développement dans toute la péninsule, depuis 
la Sicile jusqu'aux Alpes. Cette année, c’est M. Parona qui nous 
donne de précieuses indications sur l’Apennin méridional: 


(1) Sous le nom Pl. Coquandi; nous avons montré, en 1888 (B. S. G. Fr., 
3° série, t. XVI, p. 713), que ce nom devait être remplacé par PL. Toncasi, Math. 
1842. 


— 101 — 


Sopra aleune Rudiste Ssenoniane dell’Apennino meridionale 
le Rudistie e le Camacee di S. Polo Matese, par C. F. Pa- 
rona (1). — Ces deux Mémoires se rapportent à une série de Ru- 
distes recueillis dans la région qui s'étend à l'Est de Bénévent; 
et dont les niveaux ne sont pas malheureusement fixés stratigra- 
phiquement. Polyconites operculatus, Apricardia carentonensis, un 
Caprotina, semblent indi-quer le Cénomanien ; Radiolites Alessandrii 
n.sp. est décrit sous le nom Sphærulites De Alessandrii, mais la par- 
ticule de doit être exclue de la composition des mots latins de Genre 
et d'espèce : on dit Rh. Orbignyi et non d'Orbignyi, Pol. Verneuili et 
non de Verneuili, ete. D’après l’auteur, cette espèce a des affinités 
avec R. cantabricus (Albien) et À. sironensis (Sénonien), c’est dire 
que son niveau est paléontologiquement indéterminé. 

Biradiolites cornupastoris indiquerait le Turonien; mais ce 
groupe de formes se prolonge en réalité dans tout le Crétacé supé- 
rieur, et les espèces sont souvent difficiles à distinguer; ainsi les 
caractères de Bir. samniticus (n. sp.), nous paraissent manquer un 
peu de précision. 

Toute une série de formes sont rapprochées de Bir. lumbricalis, 
et M. Parona propose pour ce groupe un nom générique nouveau 
Distefanella, qui, pour les mêmes raisons que ci-dessus, devra 
être changé en Stefanella. Le type de ce Genre (Bir. lumbricolis) 
est encore bien peu connu, les formes types de la Dordogne sont 
indirectement conservées et leurs caractères internes n'ont pas en- 
core été précisés. Quoi qu’il en soit, l’auteur caractérise de la ma- 
nière suivante ce Genre nouveau : coquille de forme cylindroïde, 
très allongée ; couches externes très minces, ornées de côtes longi- 
tudinales ; appareil cardinal présentant un rudiment de la dent N, 
sous la forme d'une crête saillante qui vient se placer immédiate- 
ment en arrière de la rainure correspondant à la dent antérieure 
B';la valve inférieure présente, en profondeur et dans;la région car- 
dinale, une cloison transversale qui isole une cavité accessoire dor- 
sale. 

L'auteur décrit et figure plusieurs espèces de ce genre, trouvées 
dans la région étudiée: 1° lumbricalis d'Orb. ; 2° Bassanii, n. sp., 
espèce de plus grande taille que la précédente, et dont les bandes 
sont striées en long ; 3° Guiscardii. n. sp. ; 4° Douvillei, n. sp., ca- 
ractérisé par le grand développement de la cavité accessoire dor- 
sale et le pincement de la coquille dans la région cardinale ; une 


(4) Mem. Ac. R. delle Scienze di Torino, série II, t. IV, p. 1-23, PI. I-II ; 
et p. 197-214, PI. I-IIT ; 5 février et 18 nov. 1900. 


— 102 — 


seconde dépression longitudinale paraît correspondre à la bande E. 

Pileoehaëma Cremai (n. gen. et n. sp.). est un Rudiste à valve 
supérieure capuloïde, surélevée, présentant une charnière de Bira- 
dolite (sans ligament); c'est en réalité un Ichthyosarcolithe, mais 
sans les canaux du test. 

Enfin ajoutons que l'auteur figure un Hippurites Taburnii, mais 
sans ajouter aucun renseignement nouveau sur le gisement origi- 
naire de cette espèce, qui est, comme on sait, le mont Taburno situé 
également dans la région de Bénévent. 

Dans son premier Mémoire, M. Parona avait signalé d’autres 
espèces d’Hippurites, comme ayant été trouvées dans Ia même ré- 
gion, notamment Ainp. gosaviensis et Hipp. giganteus; des trois 
- espèces citées, la dernière indique bien l'Étage Sénonien infé- 
rieur, mais cette faune moyenne est encore bien imparfaitement 
connue. Par contre. le même auteur nous a fait connaître une 
faune supérieure d'âge dordonien, et qui présente des ana- 
logies un peu inattendues avec les couches de l’Aquitaine; les 
espèces citées et figurées sont les suivantes : Hipp. radiosus, La- 
peirousia Jouanneti, Bournonia Bournoni, Sphærulites cylindraceus. 
L'identité avec la faune supérieure de la Dordogne serait frappante ; 
mais toutes ces déterminations sont-elles bien certaines ? Æ. radio- 
sus est indiqué d'après des sections et c’est insuffisant : il faudrait 
être bien certain que les pores sont linéaires, et jusqu'à présent 
aucune forme de ce groupe n'a été signalée dans la province orien- 
tale; Bournonia Bournoni et Sphærulites cylindraceus nous pa- 
raissent également insuflisamment caractérisés, et ressemblent à 
beaucoup d’autres Biradiolites ou Radiolites. il reste cependant un 
fait très curieux et très intéressant, c'est la présence d’un Bira- 
diolite à piliers se rapportant très vraisemblablement au Genre 
Lapeirousia. Seulement les deux piliers paraissent inégaux, ce qui 
indiquerait que ce n’est pas l'espèce de la Dordogne. 

L'auteur signale également Sphærulites Mortoni Mantell; c’est 
bien un Sphérulite, ou plus exactement un Radiolite,avee arèête liga- 
mentaire, mais ce n’est pas l'espèce de Mantell qui appartient au 
Genre Biradiolites qui est du groupe de Bir. cornupastoris. 

Cette première faune, très remarquable par la présence des La- 
peirousia, aurait donc besoin d’être revisée, maïs la conservation des 
échantillons parait devoir être le plus souvent trop imparfaite pour 
permettre des déterminations rigoureuses. Ils proviennent d’une 
couche puissante d’un calcaire blanc compact. 

Un niveau vraisemblablement plus élevé est représenté par des 


— 103 — 


blocs épars au milieu des argiles scaglieuses qui recouvrent les 
calcaires précédents. Ces blocs renferment Hipp. cornucopiæ el 
H. Lapeirousti associés à des Orbitoides; c'est vraisemblablement le 
niveau déjà signalé au Mf Passaro et au Mt Gargano, et qui parait 
représenter le sommet du Dordonien. Enfin, un troisième gise- 
ment a fourni H. colliciatus habituellement plus ancien que les 
formes précédentes. 

La troisième planche est consacrée à des Rudistes recueillis dans 
la province de Bari par le Df Virgilio. La première forme (Biradio- 
lites apulus, n. sp.) est de forme conique et costulée en long ; le test 
ne paraît pas être foliacé et les deux bandes costulées en long sont 
très étroites et séparées par # ou 5 côtes. Une seconde forme, repré- 
sentée par une section, est un Radiolite qui ne paraît pas détermi- 
nable spécifiquement. Enfin, M. Parona signale encore un Biradio- 
lite dont il représente plusieurs sections; les deux bandes sont bien 
marquées, légèrement en saillie, et séparées par une aile très déve- 
loppée, on distingue deux ou trois autres ailes analogues sur le 
reste du pourtour de la coquille. M. Parona rapproche avec doute 
cette forme de Bir. angulosus d'Orb., et de Bir. trialatus Pirona. 


ALPES AUTRICHIENNES 


Die Kreide des Gôrtschitz und Gurkthales, von D' Redlich 
(1). — Le lambeau crétacé qui fait l’objet de cette Etude est situé 
au N. de Klagenfurth, dans les montagnes qui séparent les vallées 
longitudinales de la Mür et de la Drave, ii fait partie d'un paquet 
de terrains secondaires reposant sur les Gneiss et les Phyllites, 
et comprenant, entre, du Trias à la base et de l’'Eocène au sommet. 

Ce lambeau de terrain crétacé a une grande importance théo- 
rique, parce qu'il est un témoin de l’ancienne jonction des cou- 
ches de Gosau avec les couches à Hippurites du Nord de l'Italie. 
Comme dans la région de Vienne, le Terrain crétacé est formé 
ici de couches à Hippurites, surmontées par des marnes et des 
grès à Ammonites nubergicus. 

La présence de H. colliciatus montre que nous avons ici le 
niveau supérieur de Gosau, caractérisé généralement par H. 
Opypeli. Dans le gisement étudié par M. Redlich, cet espèce est 
accompagnée par un certain nombre de formes intéressantes : 
H. carinthiacus, n. Sp., se rapproche de H. gosaviensis par ses 


(1) Vienne, 1899. — Jahrb. K. K. Geol. Reichsanstalt, Vol. XXXXIX, pp. 663- 
678, avec fig. 


— 104 — 


pores franchement réticulés et par la position de l’apophyse myo- 
phore qui ne pénètre pas dans le golfe formé par l’arête cardi- 
nale et le premier pilier ; mais elle s’en distingue parce que l’arête 
cardinale est arrondie, comme dans Æ. inæquicostatus et Oppeli. Une 
troisième forme est rapprochée par M. Redlich de H. Archiaci, 
il signale également ses analogies avec H. Gaudryi; elle nous pa- 
raît se rapprocher aussi beaucoup de H. alpinus ; il est difficile de 
se prononcer, par suite de l’absence de la valve supérieure. Le 
second échantillon figuré à un premier pilier tellement court et 
triangulaire, qu’on peut se demander s’il ne représente pas une 
espèce nouvelle. 

Ces espèces sout accompagnées par H. sulcatus qui a, comme on 
le voit, une grande extension verticale. 

L'auteur signale, en outre : un Plagioptychus qu'il rapproche de 
l'espèce de Gosau sous le nom Pl. cf. Squilloni d'Orb. ; un Sphæ- 
rulites angeiodes Zittel et d’autres formes de même Genre moins 
coniques, à base de fixation plus large, rapprochées de Sph. sty- 
riacus Zittel. 


PROVINCE AMÉRICAINE 
1° MEXIQUE 


Sur quelques Rudistes américains, par H. Douvillé (1). — 
L'auteur étudie un certain nombre de formes américaines qu'il 
avait déjà signalées en 1898 (2), et qui lui avaient été communiquées 
par del Castillo et par M. Aguilera: le type le plus intéressant est 
un Schiosia (Caprina ramosa Bœhm) provenant de Coalcoman, et 
dont il a pu faire figurer les deux valves ; c’est la première fois 
que la disposition des canaux de la valve inférieure a pu être 
indiquée d'une manière complète. Les lames radiantes sont poly- 
furquées sur les deux valves comme dans Plagioptychus et il 
n'existe de canaux polygonaux qu’en dehors de l’appareil cardinal, 
comme dans Caprina. Tandis que la valve inférieure se distingue 
très facilement de tous les autres Genres connus, par l’existence 
de lames'‘radiantes périphériques, la valve supérieure, au con- 
traire, a beaucoup d'analogies avec celles de Caprina; jusqu’à 
présent, elle s’en différencie par ses lames polyfurquées, tandis 
qu’elles sont simples ou tout au plus bifurquées dans les Caprines. 

Les Monopleuridés sont représentés par plusieurs formes inter- 


(4) Bull. Soc. Geol. Fr., 3° série, t. XXVIII, p. 205. 
(2) Ibid. t. XXVI, p. 387. — Voir dans cette même Revue, 3° année, p. 35. 


— 105 — 


médiaires entre les Monopleura typiques et les Radiolitidés ; la 
valve supérieure présente des apophyses myophores un peu sail- 
lantes, pas autant cependant que dans les Radiolites. Cette dispo- 
sition, et le grand développement relatif de la dent cardinale 
antérieure, nous ont paru rapprocher ces formes du Genre Petalo- 
dontia Pocta. Deux de ces espèces sont décrites et figurées, l’une, 
M. Felixi, n. sp., présente de simples lamelles d’accroissement ; 
une seconde, M. calamitiformis (Barcena, sub Hinpurites) est 
ornée de côtes longitudinales régulières; elles proviennent toutes 
deux de Coalcoman. Une troisième espèce encore incomplètement 
connue est signalée à Orizaba ; enfin une dernière espèce, de cette 
mème localité, rappelle beaucoup Himeraelites de Sicile. 

L'auteur donne ensuite quelques indications sur deux types de 
la même région précédemment décrits par M. le Dr Félix et qui 
lui ont été obligeamment communiqués par ce géologue : 

1° Monopleura Tulæ est un Himeraelites dont la dent antérieure 
très saillante présente des sillons transverses comme dans Valletia ; 
la dent postérieure est assez peu développée, mais elle est suivie 
d’une apophyse myophore assez fortement saillante. 

20 Anodontopleura speciosa, est représenté par deux échantillons : 
le premier est bivalve, et ressemble extérieurement à un Wono- 
pleura et, en particulier, à M. Feliri, mais il ne donne aucun ren- 
seignement sur l'appareil cardinal. Le second consiste dans une 
valve supérieure isolée, mais cassée du côté postérieur; sur cette 
cassure, on distingue bien nettement la rainure ligamentaire. Il 
en résulte que l’extrémité de cette rainure manque, et avec 
elle, toute la partie postérieure de la charnière, et probablement 
aussi une portion au moins de la partie centrale ; dans ces condi- 
tions, la connaissance que nous pouvons avoir du Genre Anodon- 
topleura est tout à fait insuffisante. 

L'ensemble de cette faune du Mexique provenant de Coalcoman 
et d’Orizaba parait appartenir à un seul et même niveau, ca- 
ractérisé, sur ce dernier point, par la présence des Orbitolines 
et qui paraît voisin tout au moins du Vraconnien à Amm. Roissyi, 
largement développé dans le Nord du Mexique. 


20 TEXAS 


Dans le même travail, l’auteur décrit et figure deux Rudistes 
provenant du Texas: le premier, Radiolites Davidsoni Hill, d’après 
des échantillons qui lui ont été envoyés par l’auteur de l'espèce. 
Une série de coupes montre qu’il existe bien un ligament, con- 


— 106 — 


trairement à ce qui avait été indiqué précédemment; l'appareil 
cardinal ressemble beaucoup à celui de Sauvagesia que l’on ren- 
contre dans les couches du même âge. 

La seconde espèce provient de la collection Rœmer et a été très 
obligeamment communiquée par M. le D' Frech de Breslau ; 
elle est représentée par deux valves supérieures isolées qui avaient 
été très insuffisamment figurées par Rœmer sous le nom /ch- 
thyosarcolites anguis ; la figure donnée était absolument incom- 
préhensible. M. Douvillé a pu donner deux dessins complets de 
ces valves supérieures, dessins rigoureusement reproduits d'après 
des photographies. Il est facile de voir qu'on a affaire à un 
Caprinula, et c'est la première fois qu'il a été possible de donner 
une représentation complète de la valve supérieure d’une espèce 
de ce Genre ; on n’en connaissait jusqu'à présent que des sections. 


BRYOZOAIRES 
par M. G-F. DOLLFUS. 


Nous consacrerons aux Bryozoaires toute la place dont nous pouvons disposer 
pour les animaux inférieurs, dans le numéro de cette Revue, afin de réunir en 
une vue d'ensemble toute une série de travaux très importants, publiés depuis 
un an environ sur ces animaux. 


Révision des Bryozoaires du Crétacé figurés par d'Orbigny. 
par M. F. Canu (1). — Cinquante ans nous séparent des grands 
travaux d’Alcide d'Orbigny sur les Bryozoaires ; c’est dire que, 
malgré leur importance, leur revision s'impose pour leur mise en 
accord avec les travaux zoologiques modernes. Déjà, en 1889, 
M. Pergens avait fait un examen des Cyclostomata, en scrutant at- 
tentivement les types d’Alc. d’Orbigny, conservés au laboratoire 
de Paléontologie du Muséum. 

Aujourd’hui, M. Canu nous offre une œuvre plus longue et plus 
difficile, qui est la reprise des Cheilostomata(2). Le travail a été con- 
sidérable : bien des échantillons avaient été mal figurés, d’autres 
sont perdus, quelques-uns sont si mauvais que leur identification 
réelle est impossible, certaines étiquettes sont inexactes; bref, 
la remise au point de ces précieux documents, recevra l’approba- 


(1) Paris, 1900. — 1 Br. 130 p., 71 fig., 4 PI. photo. Extr. de Bull. Soc. Géol. 
France, t. XXVIII, 334-463. 

(2) Il serait plus correct d'écrire Chilostomata, la diphtongue £t n’existant pas 
en latin (Note de la Rédaction). 


— 107 — 


tion unanime. Mais M. Canu à fait plus, il a consacré une dizaine 
de pages à expliquer les termes employés aujourd'hui dans la des- 
cription de ces animaux; puis, il a abordé la difficulté capitale, 
celle d’une classification nouvelle pour remplacer l'échafaudage 
compliqué et disparate, employé par d’Orbigny. L’avancement des 
études d'Anatomie zoologique, permet d'expliquer la fonction de 
bien des particularités autrefois énigmatiques : les (pores spéciaux » 
de d’Orbigny sont des traces d’organe de préhension ou «avicelles »; 
les (cellules spéciales » sont des Zooécies modifiées ou « Onycho- 
celles »; les organes de reproduction sont reconnus, etc. Le D'J.Jul- 
lien, qui a rendu des services tout spéciaux pour la connaissance 
de ces animaux, a montré la transformation que subissaient les 
Zooécies, par une curieuse division du travail et toutes les proliféra- 
tions spéciales qui en résultaient dans les colonies. MM. Waters et 
Harmer, ont apporté des renseignements précieux sur les relations 
des cellules entre elles. Et c’est sur ces bases que M. Canu à pré- 
paré sa classification, il s’est appuyé sur des idées tirées de l’évo- 
lution pour l'ordination des Familles, sur la différenciation plus ou 
moins avancée des parties, et sur le perfectionnement progressif 
par la théorie du moindre effort. La différenciation des cellules 
augmente graduellement dans la durée des époques géologiques, 
l’aviculaire se développe progressivement; à peine marqué au dé- 
but, il s'individualise de plus en plus, jusqu’à prendre l’impor- 
tance d’une cellule sans analogie avec ses voisines. Pour M. Canu, 
les caractères des Familles « doivent être basés sur une particu- 
larité anatomique commune, fixée par la descendance » ; les Genres 
se fondent («sur une activité fonctionnelle divergente »; quant à 
l'espèce, qu'il n’est pas toujours facile de saisir, elle se base « sur 
des caractères de taille, d’espacement relatif, d’ornementation 
des organes ». 

Il résulte de ces vues que M. Canu n'a pas établi de grandes cou- 
pures, de subdivisions primaires nouvelles, qui constituent la char- 
pente d'une classification neuve, mais qu'il a simplement groupé 
les Genres en Familles naturelles à la suite les unes des autres, sans 
indiquer ni leur parallélisme possible, ni leurs ramifications laté- 
rales. La plupart de ces Familles avaient déjà été indiquées par 
Jullien ; voici leur énumération, avec celle des Genres acceptés par 
M. Canu qui y prennent place, et l'indication des Genres corres- 
pondants d'Alc. d’Orbigny. 


Sous-Ordre, — DipLoperMiaTA Jullien. Cellules constituées par 
deux feuillets séparés. 


— 108 -- 


Famille Flustridæ Julien. — Sous-Famille Membraniporinæ. 

Genre : Membranipora = Genres de d’Orbigny : Flustrella, 
Flustrellaric, Flustrina, Reptoflustrella, Reptoflustrina, Bi- 
[lustra, Semiflustrina, Semiflustrella. T0 espèces environ. 

G. Hagenowinella Canu = G. Flustrella, Flustrellaria d'Orb., 
2 ESPÈCES. 

G. Discoflustrellaria d'Orb. 1 espèce. 

G. Lateroflustrellaria d’Orb. 1 espèce. 

G. Pyripora d'Orb. = G. Membranipora, Reptoflustrella, Py- 
riflustrina d'Orb. 3 espèces. 


Famille Onychocellidæ Jul. 
G. Onychocella Jul. — G. Vincularia, Eschara, Semieschara, 
Cellepora d'Orb. Environ 60 espèces. 
G. Floridina Jul. — G. Vincularia, Eschara, Semieschara, 
Cellepora d’Orb. 5 espèces. 
Smittipora Jul. — G. Vincularia, Vincularina, Eschara 
d’Orb. 9 espèces. 
. Euritina Jul. = G. Eschara d'Orb. 3 espèces. 
Cellarina d'Orb. 4 espèces maintenues. 
. Quadricellaria d'Orb. 2 espèces. 
. Vibracella Water. 1 esp. (Membranipora Reuss). 
. Paxolunulites d’Orb. 2 espèces. 
. Lunulites Lamk. 6 esp. Lunulites et Reptolunulites d'Orb. 
. Stichopora Hag. 1 espèce. 
. Coscinopleura Mars. G. Eschara d'Orb. 1 espèce. 


Se 


PAanRPoope 


Famille Opesiulidæ Jul. 
G. Rosseliana Jul. —G.Semieschara, Eschara d'Orb. 2 espèces. 
G. Gargantua Jul. —G. Cellepora, Semieschara d'Orb. 2 esp. 
G. RagasostomaKosc=—G. Eschara, Semieschara, Escharinella, 
Cellepora d'Orb., Escharifora. 22 espèces. 
G. Micropora Gray.=—(G. Cellepora, Reptescharellina, Vincula- 
ria d’Orb. 3 espèces. 


Famille Costulidæ Jullien. 

G. Membraniporella Smitt — G. Escharipora, Reptescharella, 
Semiescharipora d'Orb. 3 espèces. 

G. Cribrilina Gray = G. Escharipora, Semiescharipora, Rep- 
tescharipora d'Orb. 17 espèces. 

G. Murinopsia Jul. = G. Multescharipora d'Orb. 1 espèce. 

G. Steginopora d'Orb. 10 espèces acceptées. 

G. Ubaghsia Jul. = G. Steginopora Ubaghs. 


— 109 — 


Famille Fusicellariidæ d’'Orb. 
G. Fusicellaria d'Orb. 1 espèce. 


Sous-Ordre MoxoperMIATA Jul. Cellules constituées par un seul 
feuillet calcaire enroulé. 


Famille Diazeuxidæ Jul. 
G. Diazeuxia Jul.: G. Hippothoa d'Orb., 1 espèce. 


Famille Porinidæ d'Orb. 
G. Porina d'Orb. 4 espèces. 


Nous supprimons toutes les Familles et tous les Genres qui n’ap- 
partiennent pas au Crétacé. 

Un grand nombre de Sous-Genres sont indiqués dans les Genres 
très nombreux en espèces. Dans le Genre Membranipora nous 
avons : S.-G. Solenophragma Marson ; Bihymelhotella Canu, type : 
Membranipora rhynchota Busk ; Crassimarginatelia Canu, type : 
Membranipora crassimarginata Hinck ; Vaïlcdiesaumitella Canu, 
type: M. valdemunita Hinck ; @wmatella Canu, type: M. ornata 
d'Orb.; Fœratella Canu, type : M. forata d'Orb. 

Le G. Hagemowineila Canu est nouveau; type: Cellepora vagi- 
nata Hagenow. 

Dans le G. Onychocella, nous trouvons le Sous-Genre Ogiva Jul. ; 
type: Vincularia elegans d'Orb. 

Le G. Lunulites Lamarck, 1801, est considéré comme un Sous- 
Genre du G. Vibracella Waters, 1891. 

Le G. Micropora renferme les Sous-Genres Peneclausa Jul. ; Cal- 
pensia Jul. ; Andreella Jul. ; Woodipora Jul. ; Manzonella Jul. 

Le G.Cribrilina contient les Sous-Genres: Costula Jul.; Barroisina 
Jul.; Figularia Jul. ; Decurtaria Jul.; Reginella Jul. :; Lyrula Jul. ; 
Kelestoma Mars. 

M. Canu est amené à changer un certain nombre de noms spéci- 
fiques, par suite du groupement des anciens Genres et de la 
réunion de beaucoup d'espèces. Malheureusement, il n’en a pas 
toujours donné l'explication. 

Nous ne pouvons suivre l’auteur sur le terrain spécifique et cri- 
tique de la collection d'Orbigny et de ses figures : ainsi Semi- 
[lustrina marginata d'Orbigny, passant dans le G. Membranipora 
tombe en synonymie d'un W. marginata plus ancien, et devient 
M. Welschi Canu. Je relève Floridina vendoma, n. sp., dont la des- 
cription manque, et FT. Dejanira d’'Orb., sp. (Eschara), qui n’a 
rien à faire avec le G. Floridina. Trop d'espèces sont restées encore 
non identifiées. La place nous manque pour ces détails. Une table 

8 


— 110 — 


générale fait grandement défaut et il ne semble pas que, pour 
les Bryozoaires, la figuration photographique donne de bons résul- 
tats, les ombres sont insuffisantes. 

Après le juste tribut d’éloges que nous avons adressées à 
M. Canu, il exceusera nos critiques, qui sont les mêmes que nous 
avons adressées autrefois aux travaux de Juliien, au moment de 
leur apparition. C’est que, au point de vue de la Nomenclature, 
la plupart des modifications proposées sont inacceptables, elles 
sont contraires à toutes les règles établies. 

Jullien a fait table rase du passé; il n’y a plus, dans son œuvre, 
aucune trace des Genres anciens: Eschara, Vincularia, Lepralia, etc. ; 
il semble que rien n’ait été fait avant lui. C'est que Jullien n'avait 
aucune idée de la Nomenclature et ne voulait se soumettre à aucune 
recherche bibliographique ; excellent anatomiste et observateur, il 
n'avait que du dédain pour les travaux de ses prédécesseurs ; 
l'esprit de justice lui manquait à ce sujet. 

Aussi, la charge de rechercher dans le passé ce qui est conser- 
vable, retombait-elle tout entière sur M. Canu, et cette lacune 
fait qu’il ne nous apporte aujourd’hui qu’une œuvre provisoire, 
une œuvre à remettre sur le chantier au nom de la vérité his- 
torique : on peut modifier et remanier tous les Genres, tant 
qu'on voudra, mais à la condition d’y laisser pour chacun une 
espèce typique au moins qui en fixe la trace. Nous avons fait dans 
cette Revue, il n’y a pas longtemps, un reproche analogue à 
M. Neviani, avec exemple à l’appui (1). 

A quoi bon le G. Diazeuxia Jullien, pour Cellepora hyalina Linné, 
quand nous avons déjà les Genres Æippothoa, Mollia, Schizoporella 
plus anciens, entre lesquels il faut d’abord chercher la vérité, sans 
compter le Genre Cellepora lui-même, qu’il est nécessaire de déli- 
miter comme pierre angulaire de tout l'édifice, de toute l’histoire 
des efforts progressifs des naturalistes. M. Canu n’a pas vu le péril 
qu'il y avait en suivant pas à pas Jullien, qui refaisait la Nomen- 
clature à lui seul; il nous doit des modifications, portant sur la 
forme, plutôt que sur le fond même de son œuvre. 


Catalogue of the Fossil Bryozoa in the departement of Geo- 
logy in the British Museum, by J. N. Gregory (2). — Le gros Tra- 
vail, entrepris par M. Gregory, dépasse de beaucoup les limites 


(1) Revue critique de Paléozoologie, 1, 1897, p. 123. 
(2) Londres, 1899. — 1 Vol. in-8°, 458 p., 17 PI. lith., 64 fig. dans le texte. 
Crelaceous Bryozoa I. 


— A11 — 


de son titre. C'est une revue générale des Bryozoaires crétacés de 
l'Ordre des Cyclostomata, un second volume en préparation traitera 
des Cheilostomata. I est question, non seulement des espèces de la 
Craie d'Angleterre, dont la collection est d’ailleurs fort riche, mais 
de toutes les espèces du Crétacé de tous les pays, même celles qui 
manquent dans les collections anglaises. L'Ordre du Cyclotomata 
était d'autant plus facile à traiter pour M. Gregory, qu'il s’y trou- 
vait tout spécialement préparé par l'étude des Bryozoaires jurassi- 
ques qui appartiennent tous à cet Ordre ; on y trouve la même 
somme de travail, l’abondance et l'exactitude des références, les 
notes de mesure et de comparaison, les figures, les diagnoses, etc. 
qui rendront ce volume indispensable à tous ceux qui voudront 
étudier les Bryozoaires crétaciques. J'en donnerai une idée en disant 
que Stomatopora granulata, espèce du Crétacé moyen et supérieur 
bien connue, comporte 2 pages de références, puis diagnose, di- 
mensions, distribution géologique en Angleterre et à l’étranger, 
explication des figures, étude critique des synonymes, exposé de 
rapports et différences avec les formes voisines, longue liste des 
spécimens conservés au Muséum, en tout onze pages. 

La liste générale révisée des Cycilotomés du Crétacé de d’Orbi- 
ogny, par M. Pergeus, a été d'une très grande aide pour l’auteur ; 
mais les travaux antérieurs, relatifs à l'Angleterre, se réduisaient 
jusqu'ici aux notes incomplètes de Vine. 

Nous remarquons que l’auteur a abandonné le système de for- 
mule de mesure, assez compliqué, qu’il avait tenté autrefois pour 
les Bryozoaires jurassiques ; mais il continue à nous donner la di- 
mension des organes et celle de leurs distances qui, sans avoir une 
valeur spécifique absolue, peuvent aider considérablement dans la 
détermination. Les améliorations portent aussi sur la Nomenclature; 
mettant à profit certaines critiques, il réagit contre la nomenclature 
réduite qui a été préconisée et la suppression à outrance des Genres 
et des espèces d’Alcide d’Orbigny; il dit qu’il importe de ne laisser 
passer aucun élément de distinction et de classification. et il rejette 
ces groupements synthétiques qui entraînent à attribuer des noms 
d'espèces vivantes à tant de formes du Crétacé; il se place ainsi à 
égale distance de ceux qui multiplient l’espèce jusqu’à l’anéantir, 
et de ceux qui la comprennent si largement qu'ils lui font perdre 
toute valeur stratigraphique. 


Voici d'après M. Gregory, le tableau des familles de Cyclostomata 
du terrain Crétacé : 

I. — Sous-Ordre TUBULATA.— Zoarium formé de zooëcies d’une 
même nature, non divisées par groupes, Zooécies formées 
par un tube long avec bourgeons, en série linéaire, lamel- 
laire ou concentrique. 

Familles Diastoporidæ, Idmoniidæ, Entaloporidæ, Eleidæ 
d’'Orbigny. 

IE. — Sous-Ordre CANCELLATA. — Zoarium formé de zooécies à 
murailles striées ou ridées, non divisé en segment, zooécies 
groupées en rameaux divergents, ni mésopores, ni avicu- 
laria. 

Familles Horneridæ, Petaloporidæ. 


II. — Sous-Ordre DacryLerHraTA. — Zoarium formé de tubes 
divers en fascicules rameux, zooécies normales soudées à 
des zooécies avortées formant soutien. Pas de stries, pas de 
mésopore ni d'aviculaire. 

Familles Clausidæ, Terebellariidæ, Reticuliporidæ. 


Il est impossible d'entrer dans toutes les corrections et redres- 
sements spécifiques formulés par M. Gregory ; ainsi, 1l a découvert 
un échantillon rameux de Proboscina, dont une des branches a les 
ouvertures disposées en quinconce, tandis que l’autre possède des 
ouvertures en ordre linéaire transversal: il est amené ainsi à 
réunir Proboscina ramosa d'Orbigny à P. radiolitarum. Il corrige 
les noms suivants: Reptomultisparsa Rowei Greg. — Diastopora con- 
gesta Reuss non d'Orb.; Berenicea CanuiGreg.= B. virqula Reuss, non 
d’Orb. Le même Genre contient: Berenicea spissa n. sp., Stomatopora 
spicea n. sp., Cellulipora ornata d'Orb. est augmenté d’une variété 
devonica Greg.; nous écririons plus volontiers devoniensis, car 
l'espèce n’est pas de l'Etage Dévonien, mais du Cénomanien du 
Comté de Devon. 

L'auteur classe dans le G. Idmonea les formes fixées et dans le 
G. Crisina d'Orb. les espèces dressées, branchues; nous aurions 
fait l'inverse. Il remplace le G. Tubulipora Lamk, assez con- 
fus, par Phalangella Greg., par suite d’un type mal choisi posté- 
rieurement par Lamouroux. Le G. HRetierisina est nouveau ; 
type: eticulipora obliqua d'Orb. (Reticulipora pars). G. Pergem- 
sella n. g. (type: Zdmonea geniculata) Hag., Craie de Maëstricht ; 
Idmonea alipes n. sp. est une forme rampante, et 1. Hagenowi est 
tout à fait mauvais. G. Hammmia n. g. (type : Ceriopora pustulosa 


— 113 — 


Gold). Citons encore : Nodelea Cunningtoni n. sp., N. durobrivensis 
n. sp., Meliceritites Lonsdalei n. sp., M. fistulata n. sp., M. parviar- 
mata n. sp., Inversaria orbicularis n. sp., I. laminata n.p., Sparsicava 
Wrightin. sp., S. citatrix n. sp. La positon de quelques Genres reste 
douteuse, comme Cryptoglena Gamblei, par exemple. 

Une table importante termine l'ouvrage avec 17 PI. lith. Mais 
_il manque un tableau de distribution des espèces, qui viendra 
probablement avec Ie second volume ; nous souhaitons que l'au- 
teur y emploie, pour l'Angleterre, les mêmes noms d'étages que 
pour le continent : Aptien, Cénomanien, Turonien, Sénonien, etc. 
abandonnant la nomenclature minéralogique obscure, surannée, 
comme (« Upper greensand, Middle chalk, etc.» qui est malheureu- 
sement encore employée par le service géologique d'Angleterre. 


Synopsis of american fossil Bryozoa, by MM. John Nickles 
et Ray Bassler (1). — Le gros volume très complet de MM. Nickles 
et Bassler comble une lacune importante dans la Paléontologie gé- 
nérale ; car il renferme des documents qui intéressent non seule- 
menttous les Bryozoaires fossiles de l'Amérique du Nord, mais tous 
les Bryozoaires en général. Nous examinerons rapidement chacune 
de ses parties. 

Il débute par une Note sur la classification des Bryozoaires pa- 
léozoïques et par un genera complet de cette classe, inspiré par les 
dernières Notes de M. Ulrich et d’après des renseignements encore 
inédits de ce Paléontologiste. Nous y trouvons tous les détails que 
nous avions reproché à M. Ulrich d’avoir omis, au moment de la 
publication de ce chapitre, dans la traduction du traité de Paléon- 
tologie de M. von Zittel, édité par M. Eastman, c'est-à-dire: la dia- 
gnose de toutes les Familles et de tous les Genres, les noms des 
auteurs, les dates, les types des Genres. Cette classificalion, que 
nous avons analysée en 1898 (2), est peu modifiée ; la place rela- 
tive des Familles est changée, mais ce sont toujours les mêmes 
Sous-Ordres : 


I. — Crenosromara Busk, 2 Familles peu importantes. 
IT. — CycLosromara Busk, 7 Familles, 194 espèces. 
IL. — TreposromarA Ulr., 6 Familles, 348 espèces. 
IV. — CryprosromMara Vine, 14 Familles, 760 espèces. 


V.— CueiLosromaTA Busk, Genre Paleschara Hall, 1894 (douteux). 


(1) Washington, 1900. — Bull. United States Geolog. Survey, n° 173 (pas de 
Planches, ni figures). 
(2) Paris, 1909. — Revue critique de Paléozoologie, 2 avril 1898, t. II, p. 73. 


— 114 — 


Le tout forme environ 1300 espèces de Bryozoaires des terrains 
primaires d'Amérique ; probablement, des études attentives feront 
disparaître un quart de ces espèces, mais les auteurs ont découvert, 
par contre, un si grand nombre d’espèces nouvelles, que le chiffre 
total enregistré ne s’en trouvera guère modifié. Bien que la science 
américaine soit plus jeune de 40 ans au moins, dans la Paléontolo- 
gie, que la science européenne, l'abondance des synonymes, des 
doubles emplois, des erreurs, ne le cède en rien au chaos qui 
règne de ce côté-ci de l'Atlantique pour la nomenclature des 
Bryozoaires. Le catalogue alphabétique raisonné de toutes les espè- 
ces américaines, ne renferme pas moins de 280 pages, c'est la plus 
grosse partie du livre; les divers caractères de l'impression typo- 

graphique indiquent s'il s’agit d’un Genre, d’une espèce valide ou 
d’un synonyme. 

L'ouvrage se poursuit par des tableaux de distribution générale 
des espèces américaines dans les divers étages géologiques, et 
de distribution spéciale par localités ; à signaler un bon tableau 
stratigraphique des divers horizons du Primaire des États-Unis 
que nous croyons utile de reproduire ci-après en entier, comme 
étant d'intérêt général; nous avons mis en regard les noms d’étages 
employés par MM. de Lapparent et Munier-Chalmas. 

Il n’y a pas d'espèces Jurassiques de Bryozoaires connues aux 
États-Unis ; celles appartenant au Crétacé ont été quelque peu né- 
gligées et sont peu importantes. De même, les Bryozoaires ter- 
tiaires, qui sont tout à fait différents de ceux du Primaire et qui 
n'ont donné lieu qu’à des travaux restreints, sont destinés à être 
repris ultérieurement. 

Enfin, on trouve des tables bibliographiques très soigneusement 
faites et très étendues, avec une liste par années, depuis 1832, de 
tous les travaux américains sur les Bryozoaires, une table générale, 
par noms d'auteurs, de tous les travaux sur les Bryozoaires vivants 
et fossiles de tous les pays; enfin une liste bibliographique disposée 
par sujets spéciaux. [Il semble que, plus la littérature de l’histoire 
naturelle devient volumineuse et difficile, plus dévoués et plus 
patients se rencontrent les travailleurs prêts à nous renseigner 
complètement sur le petit coin qu’ils ont choisi pour leurs études; 
les listes bibliographiques sur les Bryozoaires comprennent 200 pa- 
ces d’un texte serré. Les auteurs sont admirablement préparés 
pour quelque travail descriptif d'ensemble, qui sera aussi utile au 
point de vue zoologique qu'au point de vue paléontologique. 


1 


CLASSIFICATION DES TERRAINS PRIMAIRES DES ÉTATS-UNIS 


PESMION TO Re Autunien. 
à | Couches houillères supérieures.. Stéphanien.. = 
Carbonifère Dr RE LE 
Couches houïllères inférieures. «| Westphalien \= 
Conglomeérat es rater: \ /3 
LÉDRESTEMRARAE SE AMENER Le. Ouralien? & 
D St PONS à Rem EP Moscovien  |Z 
Mississipien = 
| Osage RE ER Er A LE ir AREA MDénantion \= 
RACE RROD RE EEE NPA TERRES ) "8 
CHÉMUNE AE ER LISE ere Frasnien, Famennien. 
Dont Hamilton: 227... en see" \pifétien, Fr 
Helderberg supérieur: 2.710" \ 
DHSRANNE SPEARS SE . Gédinien, Coblentzien. 
Helderberg inférieur............ 
ODONRdAS AE AS NE Er A ARE 
Silurien Lockport, Rochester... (rothlandien. 
Niagara : Clinton, Anticosi...... 
Medina. ne: mener 
Richmond 7750 
Cincinnati MEorraine "0 7 
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— 116 — 


New Bryozoans from the Coal-Measures of Kansas and Mis- 
souri, by M. Austin F. Rogers (1). — Les Bryozoaires des couches 
carbonifères sont encore mal connus, et M. Rogers a pu y décou- 
vrir facilement quelques espèces nouvelles; il a suivi la classifica- 
tion de M. Ulrich, qui fait autorité sur cette question. 


Famille Batostomellidæ: Stenopora spinulosa n.sp. S., spissa. 

— Cystodictyonidæ: Cystodictya inæquimarginata, C. divisa. 

— Rihabdomesodontidæ: Streblotrypa Ulrichi, S. striatopora. 

— lenestellidæ : Fenestella hexagonalis, F. dentata, F. Kan- 
sasensis, F. ovatipora, F. Missouriensis, Polypora as- 
pera, P. flexuosa, P. elliptica, P. triangularis, Thamaus- 
CUS LENUITAMUS. 

— Acanthocladiidæ : Pinnatopora pyriformipora, P. psilopori- 
dea, P. multipora, Stenopora interporata, Acanthocladia 
pinnata . 


Le G. Rhomboeladia est nouveau (type À. delicata Rog. n sp.) 
Tigelle grêle, dichotome, à section ovalaire, pourvue de pores sur 
une face, lisse sur l'autre; zooécies tubulaires, très longues; ouver- 
tures elliptiques, disposées en lignes transversales et en rangées 
alternes; murailles minces. 

La position systématique de la Famille Acanthocladiidæ n’est que 
provisoire; les échantillons bien conservés sont jusqu'ici peu 
nombreux. 

Tous les spécimens décrits par M. Rogers appartiennent au Cal- 
caire carbonifère marin du Kansas, et en particulier, à celui des 
environs des villes de Kansas et de Lawrence. Toutes les espèces 
sont figurées, ce sont toutes pour nous des Fenestrellines, à cellules 
plus ou moins arrondies et saillantes, à branches avec ou sans 
crête médiane, avec réseau plus ou moins quadrangulaire ou ellip- 
tique ne présentant, au fond, rien de bien particulier. 


Miscellanea Silurica Bohemiæ, par J. Perner (2). — Je relève 
seulement dans cette nouvelle publication, une forme singulière 
décrite sous le nom Monotrypa Novaki Barr. mss. provenant de 
l’étage D et d’une localité peu distante au S.-0. de Prague, dont la 
place zoologique ne me parait pas encore complètement élucidée. 

C’est un organisme discoïde, à accroissement circulaire périphé- 


(1) Lawrence, 1900. — Kansas University Quarterly, Vol.TI, part. I, 12 p.,# PI. 
(2; Prague, 1900, — Académie des Sciences tchèque: Paleontographica Bohe- 
mica V, part. 1, 146 p., 1 PI. phototyp. in-4°. Texte en allemand et en tchèque. 


— AT — 


rique, peu épais, montrant sous la loupe des cellules rectan- 
gulaires, rayonnantes, contiguës, il porte sur une des faces trois 
ou quatre lamelles dressées, rayonnantes, très élevées, quis’arrêtent 
avant d'atteindre le bord. 

Je ne saurais rapprocher de cette constitution que certains exem- 
plaires, considérés comme anormaux, de Orbitolites complanata 
(Brady, Challenger Foraminifera, PI. XVII, fig. 3-4). 

M. Perner classe cet organisme dans les Bryozoaires. Mais ce 
pourrait être aussi bien un Foraminifère ; dans le cas où le G. 
Monotrypa Nich. devrait être abandonné, on pourrait revenir au 
Genre original Polyteichus Barrande mss. 


Briozoi neozoici di aleune localita d'Italia. Parte sesta, per 
Antonio Neviani (1). — M. Neviani poursuit ses études sur les 
Bryozoaires sous diverses formes, tantôt par l'étude d'une localité, 
tantôt par la révision d’un Genre. Voici quelques chapitres nou- 
veaux : XVII. Bryozoaires pliocéniques de Savignano (Modénais) ; 
liste des espèces trouvées, jusqu'à ce jour, par le D' A. Crespellani 
et par quelques autres collectionneurs, comprenant 19 espèces, tou- 
tes bien connues. — XVII. De quelques Bryozoaires, fossiles de la 
Sicile ; bien que les fossiles beaux etabondants du Néogène de cette 
île aient été souvent étudiés déjà, un travail d'ensemble manque 
encore ; en attendant de pouvoir l’entreprendre, l’auteur dresse 
une liste d’une série qui lui a été confiée par les Paléontologistes 
bien connus, MM. di Stefano et Parona. Un exemplaire complet de 
Cyprina islandica de Fricarazzi, a fourni, à lui seul, de nombreuses 
colonies appartenant à 15 espèces différentes. 


Briozoi terziari e posterziari della Toseana. per A. Ne- 
viani (2) — Ce Travail résulte de l'examen des nombreux maté- 
riaux accumulés à l’Université de Pise, sous l’habile direction du 
Prof Canavari, en tenant compte de la littérature déjà importante 
publiée à ce sujet depuis 1868 ; cent douze espèces ont élé cata- 
loguées, dont 16 provenant de l'Eocène, les autres du Neogène. 
Smittia Canavarii n. sp. est une colonie des plus élégantes, repercée 
à jours, voisine de Eschara diplostoma Phil. et de Sm. Tatei Waters. 
Un certain nombre de variétés sont établies; quelques spé- 
cimens incomplets ou mal conservés n'ont pu recevoir de nom 
spécifique. 


(1) Rome, 1900. — Extr. Bull. della Soc. zoolog. Ital., série II, t. I, 12 p. 
(2) Rome, 1900.— Extr. Bull. della Soc. Geol. Ital., Vol. XIX, p. 319-3%5, 6 fig. 
dans le texte. 


— 118 — 


Revisione generale dei Briozoi fossili italiani. Parte I-Idmo- 
nea. per À. Neviani (1). — Le G./dmonea, créé par Lamoureux en : 
1821, pour un fragment de Bryozoaire du Calcaire de Caen (type 
Idmonea triquetra, du Bathonien), a subi des fortunes diverses. Smitt 
a voulu le faire passer comme Sous-Genre de Tubulipora et Harmer 
a proposé de le supprimer complètement; c'est cependant un 
groupe utile, facilement reconnaissable, et dans lequel on a déjà 
inscrit 150 espèces vivantes ou fossiles, dont la révision générale 
s'impose d'ailleurs; en attendant qu'il puisse s’en occuper. M. Ne- 
viani a fait un examen des seules formes italiennes des Terrains 
tertiaire et postertiaire : il trouve 33 Idmonea et 2 Tubulipora qui se 
réduisent à 24, par suite de son examen critique. À noter deux 
changements de noms: Jdmonea Sequenzai Nev. (Id. crassa Seg. 
1879, non d'Orb, 1847), I. brutia Nev. (Id. seriatopora Seg. 1879, 
non Reuss 1877). Le maximum avec 17 espèces dans le Pliocène. 


ARevision of the genus Steganoporella, by Sidney Harmer (2). 
— Les délicates études, que poursuit depuis longtemps M. Harmer, 
l'ont conduit à étudier le groupe curieux des Steganoporella de 
Smitt, parmi les Bryozoaires Cheilostomata. Deux espèces vivantes 
étaient connues ; en groupant des matériaux nombreux, l’auteur a 
pu en délimiter une douzaine. Ce qui est surtout digne d’attirer 
notre attention, c'est que, sur la même colonie, on trouve des cel- 
lules qui présentent entre elles des différences assez sensibles, dans 
la forme de l'ouverture, dans celle de l’'opercule et des pièces inter- 
nes. Il a été impossible jusqu'ici, de découvrir aucune raison ana- 
tomique pour expliquer cette différenciation, les matériaux bien 
conservés élant jusqu'ici peu nombreux, et on en est réduit à dési- 
gner la forme la plus abondante par la lettre A, et celle plus rare 
par la lettre B. Souvent ces cellules sont contiguës, mais les diffé- 
rences sont toutes constantes, et la disposition de la plaque opercu- 
laire dans les deux formes, est si caractéristique, que l’auteur a pu 
en déduire des traits d’ordre spécifique; ces opercules ne masquent 
pas entièrement l'ouverture, mais en rétrécissent beaucoup l'entrée : 
dans la forme A, l’opercule est relativement petit; il est très grand 
dans la forme B et le système musculaire est très différent. Dans la 
zooécie À, l'opercule est sans dents ou ne présente que des dentelons 
peu importants, tandis que dans la zooécie B, les dents marginales 


(1) Rome, 1900. — Bull. della Soc. Geol. Italiana, Vol. XIX, p. 10-25. 
(2) London, 1900. — Extr. Quart. Journ. Microscop. Sociely, 9° série, t. 43, 
p. 225-298, 2 PI. lith. 


— 119 — 


sont très nombreuses et souvent très fortes. Ce dimorphisme est-il 
en connexion avec quelque différence sexuelle ? Est-il en relation 
avec quelque division du travail dans la colonie ? Jullien, qui avait 
le premier bien étudié les Steganoporelles, avait attribué une valeur 
considérable à des ouvertures qu'il avait nommées opésiules, et 
qui servent de passage à des tendons en relation avec des muscles 
dépresseurs qui font circuler l'eau dans la cavité générale ; mais ces 
opésiules varient, en nombre et en taille, d'une celluie à l’autre sur 
une même colonie, et ne peuvent servir de fondement à l'établisse- 
ment ni d'espèces ni de Genres ; les treize Genres de Jullien, basés 
sur de telles particularités sont donc à abandonner. Le G. Stegano- 
porella Smitt, est synonyme, et le G. Siphonoporella n’a que la valeur 
d’un Sous-Genre. L'habitat actuel du G. Steganoporella est Vimité 
aux mers chaudes de l'Océan Indien, en une bande qui va du Japon 
à l’Australie, les dernières à Madagascar, le maximum au détroit 
de Torrès. 


Bryozoa from Franz-Josef Land, collected by the Jackson- 
Harmswoorth expedition 1896-1897. by Arth. W. Waters (1). — 
Bien que ce Travail soit d'ordre purement zoologique, puisqu'il s’a- 
git seulement des Bryozoaires vivants des mers polaires, et notam- 
ment deceux qui vivent sur les rivages de la Terre François-Joseph, 
au nord-est du Spitzberg, on y trouve tant de renseignements impor- 
tants sur ces animaux, indispensables à leur bonne classification 
systématique, que nous sommes obligés d’en dire quelques mots. 
Beaucoup de choses ont été écrites déjà sur ce sujet ; mais nos 
méthodes d'examen se sont beaucoup perfectionnées. Dès 1878, 
M. Waters a introduit la considération des mandibules et des oper- 
cules ; Smitt nous a appris la valeur des ovicelles, puis celle des 
pores de connexion dans les Cellulinés, celle des diaphragmes dans 
les Tubulinés. Ces détails ont acquis tant d'importance qu’il faudra 
bientôt, par des coupes soigneuses, tenter l'examen des caractères 
internes. 

Un point très important de cesétudes de détail est relatif à la dis- 
tribution géographique des Bryozoaires ; pendant longtemps, on a 
pensé à une diffusion générale, et les listes anciennes confondent 
toutes les faunes, dans le temps et dans l’espace. Aujourd’hui, on 
arrive à découvrir qu'il en est, pour les Bryozoaires, comme pour 
les autres animaux plus élevés dans la série animale ; que leur habi- 


(1) Londres, 1900. — Extr. Journal Linnean Society, Vol. XXVIII, p. 43-105, 
PI AVITr a XTT: 


— 120 — 


tat est nettement circonscrit, et qu'on peut en dresser des listes par 
provinces, dans l'étendue et dans la durée. Aucune des espèces du 
Pôle boréal ne paraît identique aux espèces du Pôle austral; le 
nombre des espèces qui s’avance vers le Sud, en descendant du 
pôle Nord, va progressivement en décroissant; des 59 espèces de 
Cheilostomata des régions polaires, 20 seulement descendent Jus- 
qu'aux côtes Britanniques, et 5 atteignent la Méditerranée. L'au- 
teur a pu déjà dresser, par régions, des listes d'espèces appartenant 
aux grands Genres: flustra, Membranipora, Cribrilina. 

M. Waters examine la valeur du G. Myriozoum de Donati, type 
M. truncatum Pallas. Si on s’en tenait à la considération seule de la 
forme extérieure de la colonie, et à celle de l'ouverture de la cellule 
on pourrait réunir les espèces qui y ont été placées au Genre 
. Schizoporella ; mais bien d'autres caractères permettent sa conser- 
vation et son isolement; c’est la présence de tubes nombreux 
entre les Zooëcies, qui finissent par former un tissu spongieux 
longitudinal, branchu, nécessaire à la colonie, et complètement 
distinct et divergent des cellules utriculaires obliques à l’axe. 
Une membrane chitineuse assez épaisse couvre toute la surface 
du zoarium, sous laquelle s’ouvraient ies nombreux pores inter- 
zoéciaux en relation avec les tubes axillaires coloniaux. Des cou- 
rants liquiües traversaient tout ce système, et de fines tubulures 
mettaient en relation toutes les parties entre elles. 

Le G. Porella, déja nombreux en espèces, pourra être démembré; 
dans le groupe typique, la mandibule de lavicularium est renfor- 
cée par une traverse oblique. Le G. Raphanostomella Lorenz est à 
placer dans la famille Smittiidæ. Les Cellepora de Mac Gillivray, à 
ofiverture ronde, confinés dans les mers Australes, peuvent pren- 
dre le nom générique Holostomata, ete. Il y a toujours beaucoup à 
apprendre dans les Notes si bien remplies de M. Waters. 


ECHINODERMES 
par J. LAMBERT. 


A Record of. — and Index to. — the litterature of Echinoderma 
published during the year 1899. by K. A. Bather (1). — Ce nou- 
veau fascicule du précieux Recueil publié par M. Bather, ne men- 
tionne pas moins de 261 ouvrages, analysés par des procédés dont 


(1) Londres, 1900. — In-8°, 102 p. 


la concision permet cependant de se rendre compte de l'intérêt de 
chacun, On aurait tort toutefois de s’effrayer de ce nombre crois- 
sant de publications, singulièrement en disproportion avec celui 
des ouvrages analysés dans notre lievue critique de Paléozoologie, 
car plusieurs de ces travaux sont antérieurs à 1899, d'autres sont 
spéciaux à l’étude des espèces vivantes, quelques-uns traitent de 
questions de physiologie ou d’embryologie, et beaucoup ne contien- 
nent que de simples citations d'espèces, listes qui échappent natu- 
rellement à la critique et dont l'intérêt est trop restreint pour trou- 
ter place dans notre fievue. Tel qu'il est, le nouveau fascicule, 
publié par M. Bather, n’en constitue pas moins un travail indis- 
pensable à quiconque s'intéresse aux études dont les Echinodermes 
sont l’objet, et veut se tenir au courant des progrès de cette branche 
des sciences naturelles. 


Exhibition labels for Blastoidea. by F. 4. Bather (1). — Après 
quelques considérations générales sur les principes de la nomen- 
clature zoologique et l'emploi des étiquettes dans les musées, l’au- 
teur montre l’application de son système aux Blastoïdes. La classi- 
fication adoptée est d’ailleurs celle du Traité « A Treatise on z00- 
logy » de Lankester, dont J'ai rendu compte ici l’année dernière 
(fievue critique de Paléozoologie, année 1900, pages 25 et 130), et dans 
ces conditions, je n’ai pas à en reprendre ici l'analyse détaillée. 


Palæozoie Starfishes, by J. W. Gregory (2). — Pour cet inté- 
ressant travail encore la classification générale est celle du traité 
« À Treatise on zoology » de Lankester ; mais, malgré les dates 
rapprochées de publication de ces deux ouvrages, celui que nous 
analysons, évidemment rédigé le dernier, contient des modifications 
importantes à la classification du traité, par l’adjonction de Genres 
nouveaux et la description d'espèces nouvelles. 

Dans la Famille Palæasteridæ, l'auteur nous donne une descrip- 
tion, malheureusement sans figure, d’une espèce manuscrite de 
Salter : Palæaster caractaci, du Grès de Caradoc. Il établit ensuite 
une troisième Sous-Famille Lindromasterinæ, à larges aires 
interradiales, avec deux Genres nouveaux : Hindromaster el 
Uranaster. Le type du premier est Asterias antiqua Hisinger, du 


(1) Londres, 1900. — In-8°, 20 p. Extr. Report of the Museum Association 

for 1900, p. 9% à 114. 
(2) Londres, 1899. — In-8°, 14% 
) 


p., 4 PI. et 2 fig. dans le texte. Extr. Geol. 
Magaz., déc. IV, Vol. VI, n° 422, p 


IL e 
. 341 à 354, août 1899. 


= Hppt = 


Silurien, dont l'original est figuré fortement grossi, de manière à 
en faire saisir les détails ; le type du second est Palæasterina kina- 
hani Bailly, du Caradoc; il diffère du premier par la longueur de 
ses rayons et la disposition transverse de ses plaques intermédiai- 
res. Dans la Famille Palæasterinidæ, l'auteur décrit une espèce nou- 
velle, Palæasterina Bonneyi, des couches de « Ludlow Shales ». Un 
Genre nouveau Sehuehertia est proposé pour Palæasterina stel- 
lata Billings, du « Calcaire de Trenton », et qui, voisin de Lindro- 
master, en diffère par la petitesse de ses plaques marginales. La 
Famille Pepidasteridæ, originairement créée pour un seul Genre, 
s'enrichit d’un second: Etheridgaster, pour Palæaster Clarkei 
de Kon., du Carbonifère. 


Fossil Echinoidea of Lake Urmi. by J. W. Gregory (1). —L'au- 
teur signale trois espèces de Clypéastres, rapportés par M. Gun- 
ther, du Miocène du Lac Urmi (N.-0. de la Perse); ce sont : Clypeas- 
ter imperialis Michelin, €. Martini Desmoulins et une espèce nou- 
velle (C. Guentheri), confondue par Abich avec C. turritus Philippi 
{non Agassiz), dont il serait pour ainsi dire une forme déprimée, et 
que Michelin et Fischer avaient déjà proposé de réunir à C. gib- 
bosus. Cette espèce semble, en tous cas, devoir être placée dans le 
voisinage immédiat de €. gibbosus. Quant à l'attribution de l'indi- 
vidu figure À à C. imperialis, elle semble bien sujette à discussion, 
car cet individu sub-hémisphérique, est bien plus renflé que le 
type de l'île de Crète et n’a pas, comme lui, ses bords étalés; il rap- 
pelle plutôt la forme de C. olisiponensis et C. Duchassingi. 

Les sept dernières pages de ce Travail sont consacreés à la descrip- 
tion de huit espèces de Polypiers du Lac Urmi; une seule est 
nouvelle: Orbicella Guentheri, confondue en 1859 par Abich avec 
“Heliastrea Defrancei et figurée sous ce nom. 


The tertiary Seas-Urchins of Middle California, by J. C. Mer- 
riam. — Sauf une espèce éocénique et une pleistocénique, les 
espèces décrites appartiennent au Néogène Californien, dans lequel 
on distingue les trois séries : de Monterey, San Pablo, et Merced, 
au sommet. L'espèce éocénique : Schizaster Le Contei est seule 
nouvelle ; c’est un petit Schizaster à sillon antérieur canaliforme, 
échancrant l’ambitus, médiocrement excavé et qui rappelle un peu 


(1) Londres, 1899. — In-8°, 13 p., 1 PI. Extr. Linnean Soc. Journ. zool. 
Vol. XXVII, p. 419, PI. 28. 

(2) San-Francisco, 1899. — In-8°, 16 p., 2 PI. Extr. Proceed. of the Calif. Acad. 
ON SC. ThirarSer- (Geol- Nol A, n%5; 


— 123 — 


S. Deshayesi de notre Eocène moyen, mais dont l'état de conser- 
vation est trop insuffisant pour se prêter utilement à une com- 
paraison avec les espèces européennes. Les espèces Néogéniques 
sont rapportées aux Genres Clypeaster, Artrodaspis, Seutella et 
Echinarachnius ; il faut remercier l’auteur de nous avoir donné 
pour chacune une bonne diagnose, et des figures qui permettent de 
mieux apprécier les espèces si peu connues de Rémond.M. Mer- 
riam constate lui-même qu'Echinarachnius Brewerianus Rémond, 
est un Clypeaster bien douteux. Artrodaspis tumidus à ses pétales 
plus courts, plus larges et plus ouverts que ceux d’A. Whitneyi ; ce 
dernier se rapproche beaucoup d'A. Æ{ncinelli Conrad, et il est 
regrettable que les différences n’aient pas été indiquées. Scutella 
Gabbi est une petite espèce ronde, à périprocte supramarginal, et 
cet organe devient complètement supérieur chez S. interlineata 
Stimpson, qui, malgré son sommet excentrique en arrière, serait 
ainsi à rapprocher de Scutulum Tournouer. Echinarachnius Gibbsi 
se distingue d'A. excentricus Eschscholtz, du Quaternaire, par son 
ambulacre impair plus long, plus large, plus droit, avec zones 
porifères plus étroites. Celte dernière espèce, du Pliocène et du 
Quaternaire, est probablement celle que Conrad à figurée, en 1857, 
sous le nom Scutella striatula (non Marcel de Serres). 

Ce Travail est suivi d’un autre (6 pages 1 pl.) intitulé : The 
fauna of the Sooke Beds of Vancouver Island, avec descriptions 
de diverses espèces nouvelles de Mollusques : Cytherea ? Newcombei 
C. vancouverensis, Patella geometrica, Nassa Newcombei et Bullia buc- 
cinoides. 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 
par M. GOSSMANN. 


1° ESPÈces 


Je m'aperçois que le nom Volutilithes cretaceus, proposé par M. Vinassa 
de Regny, pour remplacer Voluta ventricosa Kaunh. (Crétacé), fait double 
emploi avec une espèce de Conrad, bien antérieure, et qui a passé depuis 
dans le G. Liopeplum Dall. Je propose donc : V. Vinassai, pour l'espèce 
du Sénonien de Maëstricht. 

Lorsque Bellardi a décrit Mitra cincta, du Tertiaire du Piémont, il exis- 
tait déjà A. cincta Reuault; mais l'espèce italienne a été classée, par 
Bellardi, dans son Genre Uromitlra, tandis que celle de Biarritz est un 


Turricula; il n'y a donc pas, à la rigueur, de double emploi, les deux for- 
mes n'ayant pas été publiées exactement sous le même nom générique, et 
n'appartenant pas absolument à la même division de la Famille Mitridæ. 


2 GENRES 


Au sujet des rectifications précédemment faites, dans cette Revue, sur 
les Genres Zheringia, Iheringina, Iheringiella (v. Revue, HI, p. 45, 90, 
120, 121, 133, et IV, p. 28), le savant Directeur du Musée national de 
Buenos-Ayres, M. Carlos Berg, nous envoie la note ci-dessous, qui jettera 
un jour définitif sur cette question un peu confuse. 

«Ce n'est qu'aujourd'hui, que je trouve le temps pour vous écrire, à 
l'égard du nom que doit porter un Genre d'Echinoderme, décrit par 
M. Labhille, en 1898. 

» L'auteur lui donna primitivement le nom de Zheringia (1), mais, plus 
tard, en 1899, il changea ce nom en /heringina (2). 

» Comme dans votre importante Revue critique de Paléozoologie, vous ac- 
ceptez Iherimgina de Lahille, je crois bon, pour éviter toute confusion au 
futur, à propos du nom qui correspond réellement à ce Genre, de faire une 
brève exposition relative à cette question. 

» Tout de suite après la description publiée par M. Lahille, je m'étais 
aperçu du double emploi de Zheringia, que je changeais, en conséquence, 
en Jheringiella (3). 

» Quelques temps après, le D' H. von Ihering me fit savoir que Zherin- 
giella avait été également employé déjà pour un Genre de mollusques (ce 
que je ne pouvais savoir, parce que ce nom ne figurait aucunement, ni 
dans le «Zoological Record» ni dans le (Zoologischer Auzeiger »), et je me 
hâtais alors de substituer à ce nom celui de Zheringiana (4), lequel, par 
raison de priorité, a la préférence sur Zheringina de Lahille, puisque le 
numéro 2 de « Comunicaciones del Museo Nacional de Buenos-Aires » est 
apparu quelques mois avant le tirage à part du travail € Notes sur Tere- 
bratella Patagonica (Sow.) », par le D°F. Lahille. » Il résulte de là que : 
Echinarachnius juliensis doit désormais être nommé /heringiana julien- 
sis, tandis que le Mollusque Amathusia angulata Phil., doit s'appeler La- 
hillia angulata. Nous croyons utile de clore, par cette conclusion, ce long 
et stérile débat. 


(4) Lahille. — Notes sur le nouveau Genre de Scutellidés Zheringia : Rev. Mus., 
La Plata, VIII, p. 441 (1898). 

(2: Lahille. — Notes sur Terebratella palagonica (Sow.): Rev. Mus.. La Plata, 
IX, p. 395 (1899). 

(3) Berg. — Substitucion de nombres genéricos : Communic. Mus. Nac. Buen. 
ANTES EM bp 46141809) 

(4) Berg. — Substituciones de nombres genéricos II: Comunic. Mus. Nac. 
Buen.-Atres, I, 2, p. 41 (1898). 


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POISSONS ET CHEÉLONIENS 


par M. H.-E. SAUVAGE. 


On the pectoral fin of Cœlacanthus. by Edgar D. Well- 
burn(l). — Parmi les Poissons fossiles des couches de Talbragar 
(Jurassique ?), décrits en 1895 par le D' Smith Woodward, dans les 
«Mémoires du Geological Survey dela Nouvelle-Galles du Sud», se 
trouve une portion de Poisson CϾlacanthe montrant une nageoire 
pectorale. M. Wellburn compare cette nageoire à celle de Cælacan- 
thus tinglegensis Davis, du Canrel-Coal du Yorkshire. De l'étude 
de ces deux espèces il en conclut, ainsi que l’avait fait le D' Smith 
Woodward, que la nageoire pectorale de Cælacanthe est en mani- 
feste contraste avec celle du Crossoptérygien actuel, le Polyptère, 
la disposition des os basilaires se rapprochant davantage de ce que 
l'on voit chez les Actinoptérygiens. 


XL vertebrati fossili della provineia di Messina: Pesei, per 
Luigi Seguenza (2). — Ce Mémoire est une intéressante contribu- 
tion à la connaissance des Poissons fossiles recueillis dans la pro- 
vince de Messine ; la synonymie des espèces est donnée avec grand 
soin. Ces espèces sont les suivantes, par ordre de Terrain : 


CARBONIFÈRE ? : Amblypterus (Rhabdolepis) macropterus Bronn sp. 

Lras : Hybodus Lavallei, n. sp. ; Sphenodus robustidens, n. sp. 

BATHONIEN : Sphenodus longidens Ag.; Sphenodus alpinus Greg.; 
Lamna vesuliensis Seguenza sp. 

OxFORDIEN : Sphenodus longidens Ag.? 


(4) London, 1901. — Extr. de Geological Magazine, déc. IV, t. VIII, n° 440. 
(2) Rome, 1900. — Extr. de Bolletino della Societa Geologica ltaliana, 
t. XIX, fasc. III. s 


9 


— 126 — 


KiIMMÉRIDGIEN : Sphenodus longidens Ag.; S. rectidens, n. sp.; Aste- 
racanthus ornatissimus Ag. . 

TiTHONIQUE : Gyrodus sp.; Sphenodus longidens Ag.; S. tithonicus 
Gem.; S. Virgai Gem. 

CÉNOMANIEN : Corax falcatus Ag.; Odontaspis gracilis Ag. 

CRÉTACIQUE SUPÉRIEUR : Ptychodus latissimus Ag.; P.decurrens Ag; 
Lamna obliqua Ag. sp. 

Eocène supÉRIEUR : MNotidanus primigenius Ag. (N. insignis L. 
Seg.); Oxyrhina Desori Ag.; Odontaspis elegans Ag.; O. Hopei Ag.; 
Carcharodon auriculatus Blainv. 

HELVÉTIEN : Oxyrhina hastalis Ag.; Odontaspis molassica Probst ; 
Od. cuspidata Ag.; Carcharodon megalodon Ag.; Diodon italicus 
Aless.; Labrodon Haueri Munst.; L. multidens Munst.; Chrysophys 
. cincta Ag.; Sarqus incisivus Gervais. 

ToRToNIEN : Oxyrhina hastalis Ag.; Ox. Spallanzani Bon.; Odon- 
taspis cuspidata Ag.; Carcharodon Rondeleti Mull. 

Puiocène : Hexanchus griseus Raf.; Oxyrhina hastalis Ag.; Ox. 
Spallanzani Bon.; Odontaspis contortidens Ag.; Od. ferox Ag.; Prio- 
nodon glaucum Mull.; Scymnus lichia Cuv.; Squatina angelus, 
Dum. 


Le fait le plus intéressant à signaler est la présence, dans l’Helvé- 
tien, d’un Diodon. Ce Genre, qui vit aujourd’hui dans les mers 
chaudes, à apparu à l’époque de l’Eocène inférieur, Monte Bolca. 


Faune ichthyologique des sables à Unios et à Térédines des 
environs d'Epernay (Marne) par M. Leriche (1). — Les sables à 
Unios et à Térédines qui, aux environs d’Epernay, surmontent l’ar- 
gile à lignites, ont fourni un grand nombre de Mammifères qui 
ont été étudiés par Lemoine; la description des Poissons fait l'objet 
de la Notice que nous analysons. 

La Famille des Labridées est représentée par deux espèces nou- 
velles de Nummopalatus (N. Sauvagei, N. trapezoidalis) et par un 
Egertonia (E. Gosseleti, n. sp.) 

Les Siluridés, connus par de nombreuses espèces à l’époque ac- 
tuelle, ont été rarement signalés à l’est, dans la série des for- 
mations; le plus ancien représentant connu est Bucklandium diluvii, 
de l’argile de Londres. 

M. Leriche décrit deux espèces des sables d’'Epernay; l’une est 


(1) Lille, 1900. — Extr. des Ann. de la Soc. Géol. du Nord, t. XXIX. 


un Arius (A. Dutemplei, n. sp.); l’autre est rapportée avec doute 
au Genre Silurus (S. Gaudryi, n. sp.). 

Le Sous-Ordre des Amiadés, dont l’unique Genre actuel Amia, 
habite les eaux douces de l'Amérique septentrionale et centrale, est 
représenté, dans les sables à Unios et Térédines, par les deux Gen- 
res Amia (A. Lemoinei, n. sp.) et Pappichthys (P. Barroisi, n. sp.) ; 
avant la découverte de cette dernière espèce, le Genre Pappichthys 
Cope, n’était connu que du Bridger, formation du Wyoming et du 
Colorado. 

Le Genre Lépidostée, du Sous-Ordre des Lépidostéidés, aujour- 
d’hui confiné dans les eaux douces de l'Amérique septentrionale et 
centrale. se rencontre à divers niveaux de l’Eocène du Bassin pari- 
sien. Agassiz avait décrit, sous le nom ZLepidotus Maximiliani, 
quelques écailles trouvées dans les marnes du Caleaire grossier 
des environs de Paris; la découverte de vertèbres opisthocèles 
dans l’Argile sparnasienne de Neaufles, a montré que ces écailles 
devaient être rapportées à un Lépidostée, et le nom Lepidosteus 
Maximiliani Ag. sp., a été appliqué à tous les débris qui ont été re- 
cueillis depuis le Thanétien jusqu’au Lutétien ; Gervais a toutefois 
fait connaître une espèce distincte sous le nom L. suessionensis ; 
c’est à cette espèce que M. Leriche rapporte les nombreux restes 
de Lépidostée, recueillis dans les sables à Unios d'Epernay. 


Ces sables ont fourni des dents de Sélaciens appartenant aux es- 
pèces suivantes : Odontaspis elegans Ag., O. contortidens Ag., O. cus- 
pidata Ag., O. verticalis Ag., Lamna obliqua Ag.. L. striata Win- 
kler, Myliobatis sp. On a, en outre, recueilli à Epernay un débris 
de Poisson qui offre des analogies avec les rostres de Xiphioï- 
des, décrits par Van Beneden sous le nom Brachyrhynchus. 

De la coexistence de Poissons marins et d’eau douce, M. Leriche 
infère que les sables à Unios et Térédines, ont dû se déposer 
à proximité d’un rivage, au fond d’un estuaire, où un important 
cours d’eau se déversait, après avoir arrosé les régions crayeuses 
de la Champagne. 

« La partie d'eau douce de la faune ichthyologique des sables 
à Unios et Térédines, si l’on en excepte les Siluridés et les Lépidos- 
téidés, que l’on rencontre dans l’Eocène anglais, n’a rien de com- 
mun avec les faunes ichthyologiques de l'Eocène d'Europe; elle 
offre, au contraire, un cachet américain des plus prononcés... Ilest 
intéressant de voir s'étendre aux Poissons éocèniques des deux 
côtés de l’Atlantique, les similitudes qui existent entre les Mam- 
mifères tertiaires des mêmes régions. » 


— 128 — 


Schildkrôtenreste im Maïnzer Tertiärbecken und in benach- 
barten ungefähr gleichalterigen Ablagerungen. von A. V. Rei- 
nach (1). — Le beau Mémoire que nous analysons est consacré à 
l’étude des Tortues terrestres et d’eau douce ; les espèces sont rap- 
portées à leur véritable Genre, ce qui permet l’étude très complète 
de la faune tertiaire et son assimilation avec la faune actuelle. 

Le Genre Tortue proprement dit est répandu dans la zone chaude 
et tempérée de toute la surface du globe. Deux espèces nouvelles 
sont décrites du Tertiaire d'Allemagne, Testudo promarginata et 
T. ptychogastroides ; la première de ces espèces a 0,200 de long; la 
seconde, moins bien connue, a une taille supérieure. 

Les Ptychogaster sont des Tortues de marais, que Pomel et Lydek- 
ker ont fait connaître du Miocène inférieur de Saint-Gérand-le- 
- Puy (Allier); Portis place ce Genre près de Cinynys Bell, qui vit 
actuellement en Afrique. Le Genre Ptychogaster est représenté par 
de nombreuses espèces dans le Tertiaire d'Allemagne. 

P. Laharpei Portis, d'Alsace, de 0,220 de long, se différencie de 
P. emydoides Pomel, type du Genre, par l'allongement du bouclier ; 
P. Lauræ Becker et Fôrster, et P. Lepsii, n.sp., de la même localité, 
diffèrent de cette dernière espèce par l’entoplastron ; dans la pre- 
mière de ces espèces, la carapace est plus arrondie que chez la 
seconde. P. Heeri Portis, se distingue de P. emydoides par la forme 
du bouclier. Ce qui sépare P. Erbstadtanus, n. sp., c’est l’élargisse- 
ment de la partie antérieure de la dossière. P. Rœmeri n. sp., voisin 
de P. emydoides, en diffère par la forme plus allongée. P. Bættgeri, 
n. sp., a 0,500 de long et se caractérise par la partie antérieure de la 
dossière fort élargie. P. Hinkelmi, n. sp., qui a à peu près les mêmes 
dimensions que la dernière espèce que nous venons de nommer, 
s’en distingue par le rétrécissement du bouclier dans la partie 
moyenne de sa longueur. 

Au Genre Malacoclemys Agassiz, sont rapportés, sous le nom 
M. Boulengeri, n. sp.. quelques débris trouvés dans le Miocène infé- 
rieur de Hessler, débris qui indiquent une espèce d'environ 0,220 
de long, au bouclier rétréci dans sa partie antérieure. 

Gray a séparé, sous le nom Ocadia, des Testudinidés de Chine, 
chez lequel le sillon huméro-pectoral entame l’entoplastron. Ce 
Genre est connu à l’état fossile par 0. crassa Owen n. sp. et O0. Oweni 
Lydekker, de l’Eocène supérieur d'Angleterre et du sud-est de la 
France; M. Reinach fait connaître, sous le nom O0. Hessleriana 


(4) Frankfurt a. M., 1900. — Vol. de 125 p. avec 44 PI. Extr. de Abhandl. d. 
Senckenb. naturf. Gesellsch. 


9 = 


n. sp., une espèce du Miocène inférieur à forme allongée; au con- 
traire, O. protogea H. v. Meyer, a le bouclier élargi. 

Les Trionyx, des grands fleuves des zones chaudes et tempérées, 
sont connus à l'époque tertiaire en Europe, dans l'Inde, dans l’Amé- 
rique du Nord. M. von Reinach en décrit plusieurs espèces. T. 
Boulengeri, n. Sp., est une espèce de 0,400 de long, de l'Oligo- 
cène moyen, voisine de T. Gergensi H. v. Meyer, du Miocène ; cette 
dernière espèce appartient au Sous-Genre Aspidonectes. T. messe- 
lianus, n. sp., se distingue par l’ornementation et la forme des 
plaques neurales. 

Quelques débris sont rapportés au Genre Chelydra. 

Le beau Mémoire, publié par M. von Reinach, se termine par d’in- 
téressantes remarques sur les variations individuelles des Tortues, 
entre autres sur Testudo antiqua Bronn. 


JNSECTES 


par M. GOSSMANN. 


Sur un Insecte fossile trouvé dans le Trias en Lorraine, par 
M. P. Fliche (1). — Aucun Insecte n'avait encore été signalé dans 
le Trias en France. L’échantillon du « Muschelkalk » supérieur 
dont il s’agit, consiste en une empreinte d'élytre, très nette, qui 
par sa forme, sa consistance et son mode d’attache, ressemble 
complètement à une élytre de Buprestide, notamment à ce qu'on 
voit chez Glaphyroptera, Genre provisoire, créé par Heer, pour des 
espèces à élytres peu bombées, lisses et brillantes; les deux pre- 
miers caractères sont si nets sur l'empreinte de Chauflontaine, que 
l'attribution paraît incontestable à M. Fliche. On en a, d’ailleurs, 
déjà signalé dans le Keuper de Suisse (G. pterophylli), et dans le 
Lias. 


Sur les Mymaridæ de l’Ambre et du Copal, par Fern. Meu- 
nier (2). — Ces atomes ailés, dont l'étude est très difficile, parce 
que la fossilisation a altéré la fine morphologie des antennes, des 


(1) Paris, 1901. — Acad. des Sciences, séance du 11 mars, 1 feuillet in-4°. 
(2) Paris, 1900. — 4 p. in-18, avec fig. Extr. Bull. Soc. entomol. de Fr., n° 18, 
p. 364. 


— 130 — 


ailes et des articles tarsaux, appartiennent : ceux du Succin, au 
G. Litus Haliday; ceux du Copal, aux G. Limacis Fürster, et Pres- 
twichia Lubbock. L'auteur s’abstient prudemment de leur donner 
des noms spécifiques, en attendant de meilleurs matériaux que ces 
échantillons des rivages de la Baltique. 


Ueber die Syrphiden des Bernsteins, von Prof. F. Meu- 
nier (1). — L'auteur décrit dans cette Note deux Genres nouveaux 
de la Famille Syrphidæ, provenant de l'Ambre de la Baltique (Mu- 
sée de Kæœnigsberg) : Palæosphegima (type spécifique non indi- 
qué), ayant une tête semblable à Palæoascia Meun., mais présentant 
des différences avec Ascia et Sphegina (S. infuscata Will.); Sphe- 
_ginaseia (type non indiqué), avec une tête semblable à celle d’As- 
eia podagrica Meig., et des ailes se rapportant plutôt à Sphegina 
Keeniana Will. L'auteur conclut de ces découvertes un essai de ta- 
bleau phylogénétique, duquel il résulterait que ces Genres de 
l'Ambre formeraient un maillon intermédiaire, avec des embran- 
chements latéraux, dans la chaîne qui relie les Genres vivants 
Rhingia et Psilota d'une part, à Sphegina et Bacha d’autre part. 


Nouvelles recherches Sur quelques Cecidomyidæ et Myceto- 
philidæ de l’Ambre, et description d’un nouveau Genre et 
d’une nouvelle espèce de Cecidomyidæ du Copal de l'Afrique 
par Fern. Meunier (2). — L'auteur expose que toute la littéra- 
ture des Cecidomyidæ fossiles se réduit à quelques observations de 
Læw, et à deux très courtes diagnoses de S.-H. Scudder ; quant 
aux Mycetophilidæ de l'Ambre, ils ont été examinés plus à fond par 
Winnertz. L'examen de matériaux nouveaux et très nombreux 
permet actuellement à M. F. Meunier de composer un véritable 
Catalogue des Diptères tertiaires, en comparant les divers ca- 
ractères de la tête, des antennes, des ailes ou des pattes, et après 
avoir vérifié si la nervation alaire est normale, ou si elle est due 
soit à une anomalie, soit à une altération tératologique. 

D'après la classification de Kiefer, la Fam. Cecidomyidæ est di- 
visée en trois groupes : Cecidomyinæ, Lestreminæ, Heteropezinæ, 
comprenant les Genres Cecidomyia Rond., Oligotrophus Latr., Diplo- 
sis Lôw, Colpodia Winn., Colomypia Kieff., Ruebsaamenia Kieff., 
Winnertzia Rond., Campylomyza Meig., Lestremia Macq., Miastor 


(1) Neudamm, 1901, 1 feuillet in-4°. — Extr. de A//g. Zeits. f. Entomologie, 
n° 5, Bd. 6. 

(2) Bruxelles, 1901. — Broch. in-8& de 20 p., avec 2 PI. — Extr. Ann. Soc. Sc. 
Brux., t. XXV, 2° part. 


— 131 — 


Mein., Brachyneura Rond.; près de ce dernier, doit se classer 
le nouvean G. Palæospaniocera. 

La Famille Mycetophilidæ est divisée en quatre Groupes : Cero- 
platinæ, Sciophilinæ, Mycetophilinæ, Sciarinæ, comprenant les 
G. Platyura, Macrocera, Ceroplatus, Asiudulum Bosc., Sciophila, 
Vena, Lœwiella, Palæoempalia Meun., Syntemna Winn., Decosia, Allo- 
dia, Anaclinia, Acnemia, Glaphyroptera Winn., Boletina Steeger, 
Sciara Meig., Bradysia, Corynoptera et Trichosia Winn. 

La plupart de ces citations sont nouvelles pour le Succin et pour 
l'Ambre, et l’auteur en fait une mention sommaire, surtout pour 
prendre date. 

Le Mémoire se termine par la description du nouveau G. Ste- 
noptera (Type : S. Kiefferi), trouvé dans une petite collection 
d'insectes du Copal de l'Afrique :; ce fossile semble devoir, par 
la disposition de ses ailes et de ses articles tarsaux, être classé 
parmi les Heteropezinæ, mais il s’écarte d’H. pygmæa par son 
unique nervure longitudinale. 


Ueber einige Coleopteren-Flügeldecken aus den präglacialen 
Braunkohle und dem interglacialen Torflager von Lauenburg 
(Elbe), von Fern. Meunier (1). — L'auteur avait déjà précédem- 
ment signalé des élytres de Carabidés et Chrysomélidés dans 
la tourbe préglaciaire de Lauenbourg ; les Lignites de la même lo- 
calité lui ont fourni plusieurs Donacia, Erycus acridulus Lin., Har- 
palus? æneus, des échantillons voisins de Badistes fragilis Heer, 
toute une colonie de Diptères, tels que Chrysotoxum arcuatum Lin., 
Syrphus balteatus Deger, etc..…., Cyclonotum Muelleri n. sp. 

Un tableau synoptique des Coléoptères quaternaires d'Europe 
et d'Amérique, complète cette Note d’une manière très intéres- 
sante. 


Studien im Gebiete der bôhmischen Kreideformation. — Per- 
mer Schichten, von D: Ant. Frie und E. Bayer (2). — A signaler 
quelques ailes et œufs d'insectes sur des végétaux recueillis dans 
ces couches cénomaniennes, avec des traces d'Unio : Atta præcur- 
sor, Tinea araliæ, Chironomites unionis, Silphites priscus, Pineliodes 
parvus, Bradimites truncatus, Gomphus serialis, etc. 


(1) Berlin, 1900. — Broch. in-8° carré de 8 p. Extr. de Jahrb. d. Kænpreuss. 
Geol. Landesanstalt, p. 56. 

(2) eus 1901. — Vol. in-8 de 184 p. avec nomb. fig. Arch. naturwiss. Lan- 
desdurch. v. Bœhmen, Bd. XI, n° 2. 


— 132 — 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. COSSMANN. 


The Cambrian fauna of the eastern Salt-Range, by K. Red- 
lich (1). — La faune, dite de (Salt-Range », dans l'Inde, à déjà été 
étudiée, de 1879 à 1891, par le Prof. Waagen, qui en a publié les 
résultats dans treizième série de (Palæontologia indica ».M.Redlich 
entreprend l'étude complémentaire de ces fossiles, et dans ce pre- 
mier Mémoire, il passe en revue le Cambrien. Deux espèces nou- 
velles de Trilobites lui fournissent l’occasion de décrire un Genre 
nouveau Hæferia (type : A. Nœtlingi Redlich}, qu'on peut rappro- 
cher de Protolenus, de Paradoxides et de Metatoxides, mais qui en 
diffère par l’absence de bord oculaire. L'autre Trilobite est Ptycho- 
paria Richteri n.sp., représenté par une petite glabelle isolée sur 
un fragment de roche pétrie de Brachiopodes, qui appartiennent au 
nouveau G. Pseudotheea (type : P. Waageni Redlich); les deux 
valves, en corne d’abondance, sont séparées par une très large 
aréa. 

Un autre Brachiopode, très abondant dans ces gisements, appar- 
tient aussi à un nouveau G. Mobergia (type: M. granulata, n.sp.); 
valves discoïdes, ponctuées et sillonnées, d'une forme elliptique; 
appareil en fer à cheval, avec une impression centrale en forme de 
torche. L'auteur rapproche ce singulier Brachiopode des Genres 
Obolella et Acrothele, de l'Amérique septentrionale et de la Suède. 

A ces nouveautés il y a lieu d'ajouter encore : Neobolus Warthi 
Waagen, Linqulella Waniecki et L. Fuchsi, n. Sp.; puis un Spongiaire 
que M. Redlich désigne sous le nom Cylindrites sp., mais qui doit 
évidemment recevoir, s’il y a lieu, une autre dénomination géné- 
rique, attendu que celle-ci a, depuis longtemps. été appliquée par 
Morris et Lycett, à des Opisthobranches jurassiques. 

Le Mémoire de M. Redlich se termine par quelques considéra- 
tions stratigraphiques sur les zones qui représentent les divisions 
du Cambrien du Salt-Range, et sur le parallétisme à établir, à ce 
point de vue, entre l'Himalaya et les montagnes Rocheuses de 
l'Amérique du Nord. 


(4) Caleutta, 1899. — Broch. grand in-4, de 13 p.. avec 1 PI. lith. Extr. de 
Mém. geol. Surv. of India. — Pal. indica, nouv. sér. Vol.T. 


— 133 — 


The caleiferous of the Mohawk valley, by H. F. Cleland (1).— 
La description de cette petite faune paléozoïque, provenant d’un 
gisement voisin du canal Erié, dans l'Etat de N.-Y., comprend 
quelques espèces nouvelles de Gastropodes, un nouveau G. de Tri- 
lobites : Harrisia (type: H. parabola, n.sp.), dont l’auteur ne 
figure que quelques fragments, sans indiquer les rapports et diffé- 
rences avec les formes déjà connues; quelques Brachiopodes, trois 
Céphalopodes; enfin, comme représentants des Pélécypodes, une 
nouvelle espèce et sa variété (Ribeiria nuculitiformis), d'un Genre 
décrit, en 1853, par Sharpe comme appartenant à la Fam. Calyp- 
træidæ, et classé par Billings comme bivalve, à cause d’une cavité 
byssale. 


The palæozoie Faunas of Para. Brazil. — 1. The silurian 
Fauna of the Rio Trombetas. — 2, The devonian Mollusea of the 
State of Para: by John M. Clarke (2). — Les fossiles siluriens, 
décrits dans ce Mémoire, ont été découverts, en 1876, par les Doct. 
Orville A. Derby et Francisco José de Freitas, dans le bassin de la 
rivière Trombetas, affluent nord du Fleuve des Amazones. Les 
Brachiopodes peu nombreux sont presque exclusivement des espèces 
nouvelles : Lingulops Derbyi, Orbiculoidea Hartti, Pholidops trombe- 
tana, Dalmanella Freitasiana et D. Smithi, Anabaia Paraia; les cinq 
Pélécypodes sont nouveaux et appartiennent aux G. Anodontopsis, 
Tellinomya et Clidophorus. Cette faune peu abondante comprend 
encore : une variété de Bucaniella trilobata Conr., deux Ptéropodes 
(Tentaculites trombetensis et Conularia amazonica); des fragments 
indéterminés d’Orthoceras et de Cyrtoceras; et deux petits Crus- 
tacés. 

La faune dévonienne est beaucoup mieux représentée ; M. Clarke 
décrit un certain nombre de Platyceras nouveaux, trois Diaphoros- 
toma, deux Bellerophon, Bucania Freitasi voisin de B, Leda Hall; il 
décrit ensuite un nouveau G. Pleetonotus (type: P. Derbyi) qui 
difière essentiellement de Bucaniella, parce que le dos est concave, 
au lieu d’être convexe. Après avoir décrit un Tropidocyclus, sem- 
blable à une espèce déjà connue de l'Amérique du Nord, l’auteur 
sépare de Bellerophon un nouveau G. Péomatis (type : P. Forbesi, 
n. Sp.), d'après un moule interne, à peine enroulé, portant en 


({) Ihaca, 1900. — Bull. of Amer. Pal., n° 13, 26 p., 5 PI. 

(2) Rio de Janeiro, 1900. — Vol. in-4° carré, de 127 p. avec 8 PI. lith. Extr. de 
FR Fe Museu Nacional do Rio de Janeiro, Vol. X, 1899 (Authors english 

ition). 


— 134 — 


arrière la trace de deux côtes internes, comme il en existe chez 
B. patulus. 

Les Ptéropodes sont seulement au nombre de deux Tentaculites 
nouveaux et une espèce déjà connue dans l'État de New-York. 
Toutefois les Pélécypodes sont beaucoup plus abondants; nous 
signalerons particulièrement : plusieurs Actinopteria nouveaux ; 
deux £iopteria; trois Modiomorpha, dont l’un est rapporté à une 
espèce de New-York; Goniophora Woodwardi, sp. nov. Dans la Fam. 
Trigoniidæ, M. Clarke propose un nouveau S.-G. F'œæehomya, Com- 
prenant des espèces confondues à tort avec Schizodus King, et dont 
le type paraît être Schiz. transversus Beush., à charnière portant 
une sorte de cuilleron absolument différent de la dent bifide et 
- saillante de S. appressus Hall ; il décrit d’ailleurs deux espèces bré- 
siliennes de ce Sous-Genre. Nous remarquons ensuite : deux Sphe- 
notus nouveaux; Cimitaria Karsteni Sp. nov., scaphoïde et ridé ; un 
Guerangeria très incertain ; deux Cypricardella nouveaux; six Gram- 
mysia nouveaux, dont les moules se ressemblent beaucoup ; Phola- 
della parallela Hall, et Edmondia syloana Hartt et Rathbun; deux 
Nucula, quatre Nuculites, cinq Palæoneilo, et enfin Leda diversa 
Hall. La prédominance des Pélécypodes, dans cette faune à peu près 
dépourvue de Brachiopodes, est un fait réellement remarquable. 


Die fauna der Trogkofelschichten in den Karnischen Alpen 
und den Karawanken, von E. Schellwien (1). — 11 résulte de l'in- 
troduction qui précède ce Mémoire, et des considérations qui font 
suite à la description des espèces, que les couches en question peu- 
vent être rangées dans le Permo-carboniférien, et sont, par consé- 
quent, contemporaines des « Calcaires à Fusulines » de la Sicile. 

Ce sont exclusivement des Brachiopodes, au nombre de 81 es- 
pèces, toutes figurées avec le plus grand soin, et donnant lieu à des 
remarques critiques d’un haut intérêt. Nous nous bornons à signa- 
ler, dans cette courte analyse, les traits les plus saillants de l'Étude 
magistrale de M. Schellwien, déjà préparé par des travaux anté- 
rieurs sur la même faune. D'abord, dans la Fam. Orthidæ, plu- 
sieurs Enteletes appartenant à six groupes différents et en partie 
nouveaux ; quelques-uns ont absolument le faciès apparent des Spi- 
riferidæ (E. Suessi Schellw.), mais ils en diffèrent essentiellement 
par les rainures rayonnantes que portent les valves près des cro- 


(1) Vienne, 1900. — Vol. grand in-4° de 122 p. avec 15 PI. lith. et 45 fig. dans le 
texte. Extr. Abhandl. d. k. k. geol. Reichsanstalt, Bd. XVI, Heft. I. 


— ,135 — 


chets. Du G. Meekella White et Saint-John, divisé en trois groupes, 
il existe, dans les Alpes carniques, plusieurs espèces nouvelles, 
carctérisées par l’extrème inégalité des deux valves, comme chez 
certains Rudistes; dans le voisinage de ce Genre, l’auteur propose 
un nouveau G. @eyerella, presque semblable extérieurement, 
mais se rapprochant d'autre part de Derbya par les impressions de 
sa valve ventrale ; comme l'indique le nom de l'unique espèce-type 
(G. distorta Sch.), le crochet de la valve pyramidale est obliquement 
tordu. 

Une très intéressante comparaison des G. Richthofenia et Scacchi- 
nella Gemm., donne à l’auteur une occasion de fournir les coupes 
du septum médian, qui est complément différent dans ces deux 
Genres, et de fournir le schéma reconstitué de l’intérieur d’une 
valve dorsale de $. gigantea n. sp. Le G. Productus est divisé en dix 
groupes, auxquels M. Schellwien n'a pas cru utile de donner des 
dénominations sous-génériques, faute de critériums bien sûrs pour 
les différencier. Une planche entière (VI) est consacrée à l’icono- 
graphie du type du nouveau G.'Æ'egulifera (7. deformis Schellw., 
1898)), dont la grande valve, très irrégulièrement contournée, prend 
avec l’âge des formes échappant à toute diagnose. 

La Sous-Fam. Lyttoniinæ Waag. est représentée par une seule 
espèce, rapportée, avec un point de doute, au G. Oldhamina Waag. 
(O0. cf. Thecidium filicis Keys.), remarquable par le contour foliacé 
de son appareil septal. Les Spiriferidæ ne donnent lieu à aucune 
observation particulière : la grande série des Spirifer est divisée en 
quatre groupes, dont le troisième (S. trigonalis) est lui-même subdi- 
visé en cinq Sous-groupes, avec peu d’espèces nouvelles. Du S.-G. 
Ambocælia Hall, nous notons deux nouvelles formes. Enfin, pour 
terminer, les G. Retzia, Rhynchonella, Camerophoria, Notothyris 
Waag. (= Rostranteris Gemm.), Terebratula (Diclasma et Hemipty- 
china), Cryptacanthis White et Saint-John; ce dernier représenté 
par la même espèce (C. compacta) que celle de l'Etat de Iowa. 


A. Monograph ofthe British carboniferous Lamellibranchiata. 
Part V.—Cælonotidæ, Solenomyidæ.Conocardiidæ, Cardiidæ, by 
Wheel. Hind (1). — Le Genre Sanguinolites, de la Famille Cœlono- 
tidæ, occupe, à lui seul. cinquante pages et plus de sept planches, 
dans cette importante livraison. Créé, en 1884 par M’Coy, pour 
Sanguinolaria augustata Phill., ce Genre, dont les limites étaient 
trop étendues, a été successivement restreint par plusieurs auteurs, 


(1) Londres, 1900. — Palæontograph. Society, pp. 361-476. PI. XL-LIV. 


— 136. — 


à tel point même que M. Hind propose de rejeter quelques-unes 
de ces subdivisions qui, telles que Sphenotus Hall, par exemple, ne 
lui paraissaient pas justifiées. La plupart des espèces décrites 
sont déja connues ; quelques-unes cependant sont nouvelles : 
S. Hibernicus, S. quinquescriptus, S. interruptus, S. striatogranulatus, 
S. oblongus, S, striatus, S. roxburgensis, S. ovalis. 

Ensuite, nous remarquons deux représentants du G. Solenopsis 
M’Coy, qui comprend des formes extrêmement étroites, sillonnées, 
à crochet presque terminal (Solenopsis minor M’'Coy, S. parallela 
n. sp.). Du Genre Allorisma King, nous n’avons à enregistrer que 
peu d'espèces, dont une seule est nouvelle : À. monensis ; la pré- 
sence d’un sinus palléal, déniée par M’Coy, dans la coquille type 
de King, est très nettement indiquée dans les figures des espèces 
que M. Hind désigne sous ce nom générique ; quant à A. variabile 
pour lequel il conserve le même nom spécifique qu’à Sanguinolites 
variabilis, bien que ce soit une forme démembrée, ce n’est pas tout 
à fait correct au point de vue de la nomenclature : M. Hind aurait 
dû donner un nom nouveau à cette coquille, avant dela faire passer 
dans le &. Allorisma. 

Deux espèces de de Koninck représentent le C. Tellinomorpha ; 
quant aux Solenomyidæ, il y trois Solenomya déjà connus, mais si 
l’on conserve le nom spécifique S. costellata pour l’ancien Sangui- 
nolites costellatus M'Coy, il y a lieu de changer alors le nom de la 
coquille qui est conservée comme Sanguinolites ; là encore, la mé- 
thode employée par M. Hind peut engendrer des confusions regret- 
tables. Le C. Clinopistha Meek et Worthen, est représenté par deux 
espèces connues, mais j'avoue que, d’aprèsles figures, on ne se rend 
pas bien compte des différences génériques qui les caractérisent. 

Les Conocardiidæ qui sont essentiellement carbonifériens, sont 
assez nombreux dans les couches d'Angleterre et d'Irlande ; nous 
retrouvons là des formes bien connues: G. rostratum Mart. (= Pleu- 
rorhynchus elongatus Phill.), C. irregulare de Kon., {. inflatum 
M'Coy, C. aliforme Sow. (= Pleurorhynchus minax Phill.), C. fusi- 
forme M'Coy, C. Hibernicum Sow., C. alatum de Kon. Enfin, le 
G. Chænocardiola Holz. (C. Footi) termine cette intéressante partie 
de l'immense Etude entreprise par M. Hind. 


Das Untercarbon von Magdeburg-Neustadt und seine Fauna, 
von W, Wolterstorff (1). — Cette thèse de Doctorat a été impri- 


(4) Berlin, 1899. — Broch. in-8° de 64 p. avec 2 PI. et 3 fig. Extr. Jahrb preuss. 
Geol. Landesanst. 


— 137 — 


mée dans le Bulletin de l'Office Géologique de Prusse; les frag- 
ments, souvent peu déterminables, qui ont été recuillis dans l’ap- 
profondissement du radier du canal Hafen, à Magdebourg, ont 
permis à l’auteur de reconnaitre la présence du Carboniférien infé- 
rieur, recouvert par des couches de l'Oligocène moyen et par des 
sables d’alluvions. 

Parmi les échantillons les moins méconnaissables, M. Wolters- 
torff a reconnu et figuré : un Glyphioceras qu'il rapporte à G. crenis- 
tria Phill.; Dimorphoceras Tornquisti, nouvelle espèce voisine de 
D. Brancoi; Orthoceras striolatum Sandb,; Hyolithes Rœmeri v. 
Kæn., assez bien conservé ; un bivalve oblong, à côtes rayonnantes, 
qu'il intitule Janeia Puzosiana de Kon.; Ctenodonta Fritschi, 
nouvelle espèce qui rappelle C. sinuosa de Ryck.; un certain 
nombre d'échantillons de Pleuronectites prætenuis v. Kœn.; Cho- 
netes Laguessiana de Kon. et un Productus indéterminé. 

Un tableau comparatif montre les affinités de cette petite faune 
avec celle d'Angleterre, de Belgique, d'Alsace et des Asturies. 


Gastropoden aus der Trias des Bakonyerwaldes, von E. Kittl 
(1). — Dans ce Mémoire, qui fait partie d’une étude d'ensemble 
sur le lac Balaton, M. Kittl divise le Trias de cette région en sept 
niveaux : 4° Couches de Werfen. 2° Muschelkalk. 3° Calcaires rou- 
ges, 4 Argiles de Veszprem, 5° Dolomie de Sinterdomb, 6° Argiles 
de Sandorhegy, 7° Dolomie supérieure. Deux de ces niveaux, le 
troisième et principalement le quatrième sont fossilifères; les 
autres ne contiennent qu'une ou deux espèces seulement. 

Signalons entr’autres, dans les « Calcaires rouges »: Euryalox 
Bœæckhi, espèce nouvelle, du groupe de Sagana juvavica Koken ; 
deux Worthenia nouveaux : un nouveau G. Eueñellina. dont le 
type est Luciella infrasinuata Kok., et qui diffère de Luciella par la 
région ombilicale ; M. Kitil en décrit deux nouvelles espèces (L. 
contracta et striatissima). 

La série des Argiles de Veszprem est beaucoup plus importante, 
et elle contient un grand nombre de formes déjà connues à Saint- 
Cassian, dans le Tyrol, constituant une faune plus variée et plus 
complète. Nous citerons, parmi les nouveantés : Kokenella Laczkoi; 
le nouveau G. Serpuiepsis (type:$S. aberrans Kittl), sorte d'Euom- 
phalus très aplati, à tours presque disjoints, et ressemblant à 
certains Vermetus complètement et régulièrement enroulés ; Astra- 


(1) Budapest, 1900.— Broch.in-4° de 57 p. avec 3 PL.lith. et 4 fig. dans le texte. 
Extr. Result. d. wissens. Erforsch. des Balatonsees, Bd. I, Th. I. 


— 138 — 


lium turritum, que je rapprocherais du G. Hypercanthus Kok., plutôt 
que d'admettre la présence du Genre vivant Astralium dans le Trias, 
quand il n’en existe aucune trace dans les terrains secondaires, ni 
même dans l'Eocène; plusieurs Eucycloscala, voisins d’E. binodosa, 
et qui seraient à classer plutôt dans les Lüttorinidæ; Acilia insecta, 
échantillon peu déterminable, rapporté au G. Acilia Koken (1896), 
qui ne pourra évidemment être maintenu, puisqu'il existe déjà 
Acilius Leach (Col.}, Acila Adams (Moll. 1858); trois nouveaux 
Loxonema, dont deux paraissent douteux; Aatosira veszprümiensis, 
espèce à propos de laquelle l’auteur fait remarquer que le G. Kato- 
sira Kok., ainsi que Hypsipleura, ne se distingue guère d’Helero- 
cosmia Kok., quand la coquille n’est pas adulte ; Euthystylus bala- 
tonicus : plusieurs Trypanostylus déjà connus ou indéterminés ; 
Omphaloptychia Ludwigi, avec plusieurs autres espèces du même 
Genre, antérieurement décrites; Cœlostylina biconica, associé à 
quelques formes de Saint-Cassian, d’Esino ou de Marmolata ; Pro- 
mathildia hungarica, ressemblant au début à P. pygmæa, et par ses 
derniers tours, à P. decussata, Promathildia Hornigi et P. confluens ; 
enfin, trois formes déjà connues, et rapportées aux G. Spérocyclinu, 
Fusus et Palxæotriton, les deux derniers n’étant certainement pas 
des Fusidæ, tandis que le premier se rattache plutôt aux Ce- 
rithidæ. 

Dans la Dolomie supérieure, il n'y a presque rien à signaler : 
Worthenia Gepidorum; Amauropsis Hantkeni, que je classerais plutôt 
près d'Euspira de la faune secondaire, que dans un Genre vivant: 
Stephanocosmia dolomitica, et Purpuroïdea baconica, qui paraît un in. 
téressant représentant de ce Genre secondaire, dans le Trias. 

C'est grâce à sa grande compétence dans l’étude des Gastropodes 
triasiques, que M. Kittl a pu déterminer et classer avec justesse 
cette faune, dont la plupart des échantillons ne montrent même 
pas l'ouverture. 


Beiträge zur Morphologie und Phylogenie der Lamellibran- 
chier, von E. Philippi (1). — Dans cette troisième Note, l’aûteur 
étudie le G. Lima et ses Sous-Genres, principalement dans les 
Terrains triasiques et secondaires ; il explique que, tandis que les 
Pecten ont été, à cause de leur sculpture et de leurs couleurs 
variables, subdivisés en heaucoup de Sous-Genres, les Limes dont 
l’ornementation est plus simple, et dont la couleur est uniformé- 
ment grise ou brune, ont été plus négligées. Cependant, cette 


(1) Berlin, 4990. — Zeitsch. d. Deutsch. geol. Gesells., pp. 619-639, PI. XXIV. 


— 139 — 


Famille doit être considérée comme établissant un lien graduel et 
très intéressant entre les Aviculidæ et les Pectinidæ. 

La forme qui s’écarte Le plus des véritables Lima, est certainement 
Mysidioptera Salomon, Genre ou Sous-Genre triasique qui peut 
être considéré comme l'ancêtre des Limidæ, et dont le crochet 
s'incline cependant du côté de l’ouverture byssale, comme chez les 
Aviculidæ. Auprès d’elle vient se placer un nouveau G. Avieulo- 
lima (Type: 4. Jækeli, n. sp.), provenant du « Muschelkalk », 
voisin de Limopteræ Hall, et qui a tout à fait le faciès d’un Avicu- 
lidæ, tandis que l’aire ligamentaire se rattache à la disposition de 
celle des Limidæ. 

Quant au G. Lima proprement dit, M. Philippi y admet sept 
Sous-Genres : Plagiostoma, Radula, Mantellum, Limatulella, Acesta, 
Ctenoides et Limatula. Tout d’abord, je remarque qu'il ne réserve 
aucune division sous-générique pour Lima s. s., ce qui n’est pas 
correct au point de vue de la nomenclature; ou bien alors, s’il 
admet que Radula est synonyme de Lima, il ne faut pas conserver, 
pour le Genre lui-même, la dénomination Lima qui doit être rem- 
placée par Radula. 

Plagiostoma ne se distingue de Radula que par son ornementation 
plus fine, et par son ancienneté plus grande ; Mantellum en est très 
voisin par sa Îossette médiane, mais le bâillement des valves est 
plus ouvert, l'oreillette est plus aiguë; l’auteur penche à y réunir 
les Limea secondaires, du groupe de L. duplicata, dont la charnière 
ne paraît pas comporter de dents comparables à celles ‘de Limea 
strigillata, du Néogène. L'auteur rapproche aussi de Mantellum le 
Sous-Genre Limatulella, récemment créé, par M. Sacco, pour Z. 
Loscombi Sow. Quant au Sous-Genre Acesta H. et A. Ad., la déli- 
mitation en paraît très incertaine : M. Philippi le compare à Mysi- 
dioptera, auquel il ressemble beaucoup, quoique le crochet soit 
moins incurvé. Il rapproche de Ctenoides Klein, les formes liasiques 
du groupe de L. Hermanni, que Quenstedt a désignées sous le nom 
Plagiostoma. 

M. Philippi propose ensuite un nouveau G. Anomalolima 
pour L. maxrima d’Arch., à cause de son léger sinus palléal; cette 
espèce sénonienne provient de Royan. 

Enfin M. Philippi sépare complètement Ctenostreon, de même 
que Limea, comme Genres tout à fait distincts, le premier à cause 
de sa forme, le second à cause de sa charnière ; ils occupent une 
position tout à fait à part dans la Famille Limidæ, de même que 
Mysidioptera. 


— 140 — 


Description des fossiles du Bajocien supérieur des envi- 
rons de Bâle, par Ed. Greppin (1). — La troisième et dernière 
partie du Mémoire de M. Greppin contient la fin de la description 
des Monomyaires, ainsi que les Brachiopodes des calcaires roux de 
Liestal, de Muttenz, et autres localités suburbaines de Bâle. 

Outre plusieurs Plagiostoma appartenant à des espèces bien 
connues, l’auteur décrit: P. Choffati n. sp.; P. Annonii Mérian, 
qui n'avait jamais été figuré depuis Knorr (476$) ; P. Schimperi 
Branco, que Quenstedt considérait comme une variété de P. semi- 
circulare ; P. propinquum et concinnum Mérian, figurés pour la 
première fois : P. Mulleri Greppin et P. Matheyi, également nou- 
veaux. | 

La synonymie de Ctenostreon pectiniforme Schloth. (Ostracites) : 
- n'occupe pas moins de deux pages; c’est l’espèce bajocienne qui a 
souvent été confondue avec Lima proboscidea Sow., du Jurassique su- 
périeur, parce que les caractères différentiels entre les deux formes 
sont très fugitifs ; toutefois, il y a lieu de remarquer que la phylo- 
génie de ce Ctenostreon comprend, en outre, un maillon intermé- 
diaire : C. luciense d'Orb., du Bathonien, dont j'ai précisément si- 
gnalé les caractères distinctifs, dans mes « Etudes sur les Mollusques 
de St-Gaultier » (IL, p. 55). 

M. Greppin ne décrit pas moins de cinq Alectryonia dont le prin- 
cipal est A. flabelloides Lamk., identifié avec A. Marshi Sow. du 
Bathonien ; A. asellus Mérian, n'avait pas encore été figuré : 
c'est une petite espèce très voisine d’A. rastellaris Munst. 

Les Brachiopodes ne sont représentés que par des espèces anté- 
rieurement décrites, caractéristiques pour la plupart (Terebrat. pe- 
rovalis Sow., Zeilleria cadomensis Desl., Z. subbuculenta Chap. et 
Dew., Aulacothyris carinata Lamk., Rhynchonella  quadriplicata 
Lieten, R. obsoleta Sow., Acanthothyris spinosa Schl.). 

Le Mémoire de M. Greppin se termine par la description de 
quelques Annélides, qu'il eût été intéressant de faire figurer, de 
même que les Pseudodiadema, Hemipedina, Pedina et Collyrites, dont 
il cite de beaux exemplaires. 

Cette importante Monographie étant actuellement complète, l'au- 
teur la résume en quelques pages, dans lesquelles il donne un ta- 
bleau de répartition des 182 espèces fournies par les couches ba]jo- 
ciennes, entre les cinq niveaux stratigraphiques qu’elles habitaient. 
La table alphabétique est classée par Genres ; on préfère générale- 


(1) Genève, 1900. — Vol. in-4 de 84 p. avec 7 PI. lith. Extr. Mém. Soc. pal 
suisse, Vol. XXVII. 


— 141 — 


ment aujourd’hui la classification par espèces, qui est beaucoup 
plus commode pour les recherches. 


Etude sur les Mollusques et Brachiopodes de l’Oxfordien 
inférieur. ou zone à Ammonites Renggeri qu Jura lédonien, 
par M. P. de Loriol (1). — Cette Etude est le complément du 
Mémoire que l’auteur a précédemment publié, dans le même Re- 
cueil, sur les fossiles du même niveau du Jura bernois ; les nom- 
breux matériaux recueillis, aux environs de Lons-le-Saulnier, par 
M. Abel Girardot, ainsi que ceux de quelques autres collections 
particulières, ont fourni à M. de Loriol 99 espèces, dont 69 déjà 
mentionnées par lui dans le Jura bernois ; sur l'excédent, on compte 
dix-sept espèces nouvelles. L’analogie est donc étroite entre ces 
deux faunes, et la majeure partie se compose de Céphalopodes, en 
général de petite taille, dont l’analyse incombera à notre savant 
collaborateur, M. Haug. Je me bornerai à passer en revue les 
Gastropodes, les Pélécypodes et les Brachiopodes. Les premiers 
(Gast et Péléc.) sont souvent en mauvais état, assez rares et ne 
représentent guère que 1 à 2 p.0/0 du nombre total des Mollusques, 
même dans les localités les plus riches. 

M. de Loriol décrit entre autres : Alaria Berlieri, moule voisin 
d’A. seminuda Heb et Desh.; À. Mairei, très douteux au point de 
vue de la détermination générique ; Cerithium Girardoti, voisin par 
ses ornements de C.russiense d'Orb.; Eligmoloxus Choffati, qui res- 
semble un peu à l’unique espèce bathonienne connue de ce Genre; 
Purpurina Mairei, dont le classement est encore provisoire; Natica 
billodensis, qui est probablement un Ampullospira. 

Dans les Pélécypodes, nous signalons : Lucina Berlieri, Astarte 
Girardoti, Arca Berlieri, et quelques autres espèces déjà décrites 
dans la Monographie du Jura bernois. 

Enfin il n’y a que trois espèces de Brachiopodes: Terebratula 
Stutzi Haas, Aulacothyris impressa Bronn, Rhynchonella Thurmanni 
Voltz; toutes les trois paraissant abondantes dans les couches lédo- 
niennes. 


The stratigraphy and invertebrate Faunas of the jurassie 
formation in the Freeze-out hills of Wyoming, by W. N. 


(4) Genève, 1900. — Vol. in-4 de 196 p. avec 6 PI. de fossiles, et une notice 
stratigraphique, par M. Abel Girardot. Extr. Mém. Soc. pal. suisse, 
Vol. XXVII. 


10 


Jin 


Logan (1). — Les fossiles décrits dans cet article ont été recueillis 
par les membres de l’Université de Kansas, pendant l'été 1898, près 
de la station Medicine Bow, sur le chemin de fer du Pacifique, 
dans le Sud du Wyoming. L'auteur attribue aux étages supérieurs 
du Système jurassique les couches dont ils proviennent et qui sont 
intercalées entre le Carboniférien et la Craie de Dakota. Ce sont 
des formes exclusivement américaines, que M. Logau rapproche 
de formes eurasiatiques, distinctes, quoique semblables : Pleuro- 
mya subcompressa Meek., Astarte Packardi White, Tancredia bul- 
bosa Whitf., Pinna Kingi Meek, Camptonectes bellistriatus Meek, 
Cardioceras cordiforme Meek, Belemnites densus Meek, Belemnites 
eurtus, n. sp. Cette dernière espèce ne peut évidemment conserver 
la dénomination curtus, déjà appliquée à une Bélemnite toarcienne 
(Prod. IX, n° 18); je propose en conséquence : B. Logani. 

Au-dessus de ces couches jurassiques, et sous la Craie de Dakota, 
l'auteur signale une faune non marine, assimilable au « Weald », 
avec des Sauriens, et comme Mollusques : Lioplacodes veternus 
Meek, Unio Willistoni, n. sp., Valvata Leai, n. sp., Unio Knighti et 
U. Baileyi, dont les figures sont très médiocres. 


Beiträge zur Kenntniss der Brachiopoden des Stramberger 
Tithon. von D: M. Remes (2). — Depuis quarante années qu'ont 
été publiées les Monographies de Suëss et de Zeuschner, sur les Bra- 
chiopodes de Stramberg, de nouveaux matériaux ont été recueillis 
et permettent, — si ce n’est d'augmenter beaucoup le nombre des 
espèces déjà décrites, — du moins de mieux en fixer les caractères. 
C'est cette étude qu'a entreprise M. Remes, avec le concours 
de MM. Zittel et Pompeck]. 

L'auteur donne de nouvelles figures de la grande espèce Tere- 
bratula immanis Zeuschner, qui dépasse 10 centimètres, et de 
T. cyclogonia Zeuschner ; il décrit Dictyothyris altirostris, D. kopriv- 
nicensis, Megerlea tithonia, M. proloricata; il rapporte au G. créta- 
cique Lyra Cumb., une intéressante et nouvelle forme tithonique 
(L. angustirostris); plusieurs Rhynchonella sont nouveaux (R. 
Glockeri, R. Frici, R. Pompeckji, R. strambergensis. 

Les figures des deux Planches accompagnant cette Note sont re- 
produites photographiquement, d’après des dessins au trait et au 
lavis, avec beaucoup de fidélité. 


(4) Lawrence, 1900. — Bull. of the Univ. of Kansas, Vol. IX, n° 2, pp. 109- 
134, PI. XXV à XXXI. 

(2) Vienne, 1899. — Jahrb. d. k. k. geol. Reichsanstalt, Bd. 49, Heît 2, pp. 213- 
234, PI. VII et VIII et 6 fig. dans le texte. 


— 143 — 


Die Bivalven und Gastropoden des deutschen und holländis- 
chen Neocoms., von D' A. Wollemann (1). — L'auteur expose que 
la plupart des matériaux de cette Étude ont été recueillis par lui, 
principalement dans les environs de Brunswick, mais que les Gas- 
tropodes sont rares, généralement à l’état de moules, de sorte que 
la détermination doit en être peu certaine. 

Nous trouvons d’abord, parmi les Pélécypodes : les Exogyres ca- 
ractéristiques, E. Couloni Defr., E. Tombeckiana d'Orb., E. tubercu- 
lifera Koch et Dunk.; puis Ostrea macroptera Sow., 0. Osmana, 
nouvelle espèce voisine d’O. Maresi Coq., de FPUrg-Aptien ; Spondy- 
lus Rœmeri Desh., Plicatula placunea Lamk., P. Gottfriedi, petite es- 
pèce nouvelle du groupe de P. Arachne Coq., de l'Aptien. Les 
Limidæ sont assez nombreux, mais l’auteur n'a figuré que Limea 
granulatissima Woll., dont la charnière porte les dents caractéris- 
tiques de ce Genre; aucun Pecten n’a été figuré, mais M. Wolle- 
mann a reproduit huit vues différentes d’Aucella Keyserlingr (= Avi- 
cula teutoburgensis Weerth), forme russe, qu'il est intéressant de 
retrouver ainsi au centre de l’Europe. Modiola pulcherrima Rœmer, 
est probablement un Modiolaria; quant à Pinna iburgensis Weerth, 
les deux vues de ce grand échantillon remplissent, à elles seules, 
une planche double. 

Les Dimyaires sont presque tous à l'état de moule ; l'auteur a ce- 
pendant réussi à prendre des contre-empreintes de la charnière et 
de la surface, qui l’ont guidé dans ses déterminations; il dé- 
crit trois nouveaux Leda (L. Maasi, Voigti et uliginosa) ; il change 
le nom Crassatella teutoburgensis Weerth, en Astarte Bodei, sous le 
prétexte que l'espèce en question a une extension géographique 
plus grande; cette correction n’est pas admise en nomenclature. 
Signalons encore, comme espèces nouvelles : Astarte rocklumensis, 
Lucina Hauchecornei, L. teutoburgensis, Fimbria subæquilateralis 
qui me paraît très douteux, Panopæa Schræderi, Panopæa Wein- 
haueri, Pholadomya Eberti, Anatin« gracilior, qui me semble bien 
peu rostré pour un Anatina, Pholas Kæneni à la place de Pholas 
constricta Rœmer (non Phill.), et P. Lüphkei. 

Dans les Gastropodes, il n’y a pas moins de six Pleurotomaria, 
mais aucun n'est figuré; une correction est faite à propos de Turbo 
sulcatus Koch (non Nilsson), qui est remplacé par Ÿ. Kochi Woll. 
Parmi les dix Trochus, nous en remarquons deux nouveaux : (7. 
callistoides, T. Kloosi) ; il en est de même des deux Solarium, et de 


(1) Berlin, 1900. — Vol. in-8° de 180 p., avec Atlas in-4° de 8 PI. lith. Extr. de 
Abhandl. d. Kœn. Preuss. geol. Landesanstalt, Neue Folge, Heft, 31. 


— 144 — 


Scalaria infulata ; Cerithium Gottfriedi Woll., est intéressant ; Fusus 
brunswicensis, n. sp., est à classer dans les Purpurina. Enfin, en ce 
qui concerne Actæon marullensis et A. albensis d'Orb., si ce sont 
bien les espèces françaises, M. Peron a récemment constaté que ce 
sont des Tornatellæa, à deux plis columellaires. 


A Monograph of the eretaceous Lamellibranchia of En- 
gland, by H. Woods (1). — Cette seconde partie de la Monographie 
des Pélécypodes crétaciques d'Angleterre, comprend les Fam. Tri- 
goniidæ, Mytilidæ et Dreissensiidæ. Le travail, précédemment publié 
par Lycett sur le Genre Trigonia, dispense M. Woods de s'étendre 
longuement sur les espèces crétaciques, qu’il se borne à énumérer 
avec leur synonymie complète, en les divisant en six Sections. 
Dans la Fam. Mytilidæ, nous trouvons : le G. Mytilus, avec deux es- 
pèces déjà connues ; de nombreuses Modioles, dont quelques-unes 
appartiennent au S.-G. Brachydontes ; l'une de ces dernières est une 
espèce nouvelle (M. vectiensis) ; le G. Crenella représenté par une 
espèce (H. bella Sow.), quiest probablement du S.-G. Rhomboidella 
Monterosato. Enfin, la Fam. Dreissensiidæ comprend Septifer linea- 
tus Sow. (Modiola), et Dreissensia lanceolata Sow. (Modiola), dont 
les échantillons ne montrent malheureusement aucune trace de la 
lame myophore, caractéristique de ce Genre. La description de 
cette espèce reste d’ailleurs en suspens, à la page 112. 


Mesozoie fossils. — Vol. I. Part. IV. — On some additional or 
imperfectiy understood4 fossils from the Cretaceous rocks of 
the Queen Charlotte Islands, with a revised list of species from 
these rocks. by J.-F. Whiteaves (2). — Outre une espèce de Crus- 
tacé (Homolopsis Richardsoni Woodw.) et un certain nombre de 
Céphalopodes, parmi lesquels nous remarquons : Acanthoceras spi- 
niferum With., très voisin d'A. mamillare, deux nouveaux Hoplites 
et quelques Desmoceras (Puzosia), il n'y a guère à enregistrer que 
quatre Gastropodes non figurés. Toutelois, cette faune est un peu 
plus riche en Pélécypodes; en premier lieu, nous signalerons Ana- 
tina (Cercomya) semiradiata, nouvelle espèce très voisine d’une 
forme jurassique du Yellowstone National Park (A. punctata Stan- 
ton); Protocardia subsimilis est séparé de P. Hillana, à cause 
de sa taille plus petite et de son contour marginal différent. Perti- 


(1) Londres, 1900. — Palæontograph. Soc. 73-112, PI. XV-XIX. 
(2) Ottawa, 1900. — Geol. Surv. of Canada, pp. 265-307, PI. 33-39. In-8° 
n° 706. 


— 145 — 


pioma cuspidatum Whit., est réuni à Meekia sella Gabb ; Cucullæa 
ponderosa est une grosse espèce ventrue, qui ressemble à C. trun- 
cata Gabb; Modiola persistens Whit., est définitivement séparé 
de M. subimbricata Gabb; Gervillia Newcombei, quoique incomplet, 
est une grande coquille bien déterminable ; ensuite, l’auteur re- 
produit une rectification de nomenclature, antérieurement faite 
par M. Stanton : Avicula (Oxytoma) Whiteavesi, à la place d’A. mu- 
cronata Whit., non Gabb. 

L’'Etude se termine par la description de quelques Rhynchonella 
nouveaux. 


Description of a new species of Unio from the eretaceous 
recks of the Nanaimo Coalfield, by J.-F., Whiteaves (1). — L’au- 
teur rappelle que Gabb a décrit, en 1867, Unio Hubbardi, du 
Crétacé de Californie; l'espèce eanadienne est un peu distincte, 
moins convexe que l’autre, moins atténuée du côté postérieur, 
en conséquence, l’auteur lui a donné le nom V. nanaimoensis. 


Ueber ein Vorkommen von henoner Kreide in Ostpreussen, 
von den Herren C. GageÏ und F. Kaungowen (2). — De petits gi- 
sements de Craie sénonienne ont été récemment découverts dans la 
Prusse orientale; c’est une marne blanche qui a fourni quel- 
ques fossiles assez mal conservés, dont quelques-uns ont pu être 
déterminés, si ce n’est avec certitude, du moins avec une grande 
probabilité. Aucun d'eux n'a d’ailleurs été figuré dans cette courte 
Note, et nous relevons, entre autres, dans l’énumération qui en est 
faite : Pecten cretosus Defr., var. Zeiszneri Alth., P. virgatus Nils- 
son, P. membranaceus Nilss., tous deux de très petites dimensions; 
Lima decussata Munst.; Eriphyla lenticularis Goldf., Belemnitella 
mucronata Ichl., et Scalpellum auqustatum Geinitz. 


Nuovi fossili del henoniano lombardo, Nota del Dott. G. de 
Alessandri (3). — L'auteur de cette communication rappelle que 
le Crétacé de Lombardie comprend deux niveaux : le Santonien et 
le Campanien. Outre Pachydiscus cf. subrobustus Seunes, et un Desmo- 


à (1) Ottawa, 1901. — The Oltawa Natur. Vol. XIV, n° 10, pp. 177-179, avec une 
ure. 

(2) Berlin, 1900. — Plaq. in-8° de 10 p. Extr. de Jahrb. Kœn, preuss. geol. Lan- 
desanstall, 1899. 

(3) Milan, 1901. — Br. in-8° de 22 p. avec quelques clichés dans le texte. Extr. 
de Rendiconti del Ist. Lomb. di sc. e letl. sér. II, Vol. XXXIV. 


— 146 — 


ceras indéterminé, l’auteur y mentionne : Pecten lævis Wilson, P. 
planatus Seg., Ostrea arduennensis d’Orb.; Plicatula  alseriensis, 
nouvelle espèce bien distincte de P. paucicosta Seg., par sa petite 
dimension et par son ornementation ; Terebratula subdepressa Stol., 
du groupe de Liothyris vitrea. En définitive, d’après les deux ta- 
bleaux qui terminent cette Note, l’étage Campanien de Lombardie 
contient 40 espèces actuellement reconnues, et l’étage Santonien, 
26 espèces. 


Sur les Mollusques terrestres de la nappe basaltique de Lis- 
bonne, par M. J.-C. Berkeley Cotter (1). — Le Turonien est re- 
couvert, au Nord et à l'Ouest de Lisbonne, par des nappes de 
basalte stratifié, au milieu desquelles on trouve intercalées des 
lentilles de marne très fossilifères, déjà signalées, il y a 24 ans, 
par Carlos Ribeiro; ces fossiles fluvio-lacustres, examinées par 
Tournouer, furent reconnus par lui absolument distincts de la 
faune miocénique d'Europe, et ce dernier les attribua au Garum- 
nien. 

La plus intéressante de ces formes est, sans contredit: Bolimus 
(Plecochilus) Ribeiroi Tourn., qui a une ouverture très ample, pro- 
jetée au-dessus de la base du dernier tour; ce dernier est coudé ou 
géniculé sur l’ombilic. M. Berkeley Cotter fait remarquer, à ce sujet, 
que la coquille lusitanienne n’a pas, comme les Plecochilus du Bré- 
sil, un véritable pli columellaire; mais que c’est plutôt une lamelle 
saillante, placée à la hauteur de l’ombilic, paraissant une dilatation 
du bord columellaire, et orientée parallèlement à l’axe. Il me 
semble que cette différence est capitale, et comme, d’ailleurs, il 
n’y à aucune trace, dans les couches tertiaires, de coquilles qui rat- 
tachent celle-ci aux Bulimus vivants, la création d'un Genre nouveau 
était tout indiquée. 

En ce qui concerne Bulimus olisipponensis Tourn., je me demande 
si ce ne serait pas un prédécesseur de Rillya paiéocénique ; pour 
s’en assurer, il suffirait de vérifier, en sacrifiant quelques échantil- 
lons, s’il existe, comme dans Rillya rillyensis, une lamelle pariétale 
oblique, enfoncée très avant à l’intérieur de l’ouverture. 

Quant à Pupa lusitanica Tourn., il ne peut, en tout état de cause, 
même si ce n'est pas définitivement un Pupa, conserver cette déno- 
mination qui fait double emploi avec une espèce vivante ; M. Cotter 
a donc proposé P. Tournoueri. 


(1) Lisbonne, 1900. — Communic. da Direcçao dos serv. geol. t. IV, fase. I, 
Op "API Aphot 


re 


Enfin il décrit une nouvelle forme, non mentionnée par Tour- 
nouer : Buliminus carnaxidensis, coquille petite, subeylindrique, pu- 
poïdale, avec une perforation ombilicale ; il faut attendre de meil- 
leurs échantillons, pour vérifier cette détermination générique. 


Description d’une espèce nouvelle de Goossensia (G. seminuda) 
de l’Eocène belge, par E. Vincent (1). — Quoique l’auteur n'ait 
pu dégager la charnière du nouveau Pélécypode laekenien qu’il 
décrit dans cette communication, il croit pouvoir le rapporter à 
notre G. Goossensia, du Bassin de Paris ; il y a simplement lieu de 
remarquer que les deux espèces parisiennes ont une forme bien 
plus irrégulière que le fossile belge, et que leur contour palléal 
présente une sinuosité qu’on n’observe pas chez le dernier. I est 
possible que cette différence soit due à ce que la loge de Lithodomus 
qu'il occupait était un peu vaste pour lui, et qu’il ait pu s'y déve- 
lopper à l'aise, sans se contourner comme nos spécimens. 


Die Priabonaschiehten und ihre Fauna, im Zusammenhange 
mit gleichalterigen und analogen Ablagerungen. von D' P. 
Oppenheïm (2). — Cet important et volumineux Mémoire repré- 
sente une Monographie complète d’un niveau situé au-dessous de 
l’Oligocène inférieur et cependant plus élevé que le Bartonien ; la 
faune des « Couches de Priabona » forme entre ces deux étages du 
Tertiaire moyen, le lien de transition qui manque précisément 
dans les environs de Paris. L'auteur, déjà préparé par de nom- 
breuses publications antérieures sur la Vénétie, jette, dans ce Mé- 
moire, un peu de lumière sur le chaos confus de la stratigraphie 
du Bassin de Vicence et de Vérone. Il a recherché, en outre, dans 
dans les différentes contrées, les équivalents des « Couches de 
Priabona » ; il en retrouve des traces dans les Alpes françaises, 
dans la presqu'île des Balkans, peut-être dans l’Inde, en Crimée et 
dans la Russie méridionale, en Tunisie, dans l’Ariège et principa- 
lement à Biarritz ; mais l'identification est beaucoup moins proba- 
ble dans l’Amérique du Nord, et elle semble s’effacer complète- 
ment dans l'hémisphère austral, soiten ce qui concerne l’Australie, 
soit du côté de la Patagonie, dont les faunes tertiaires commencent 
à nous être mieux connues. 


(4) Bruxelles, 1900. — Bull. Soc. roy. malac. de Belg. pp. XXXVII-XXXIX, 
fig. 37-38. 

(2) Stuttgard, 1901. — Vol. in-4° de 348 p. avec 21 PI. lith. Extr. de Palæonto- 
graphica, XLVII Baud. 


— 148 — 


Avant d'entrer dans le détail de l’examen de la partie paléonto- 
logique du Mémoire de M. Oppenheim, nous appellerons l'attention 
de nos lecteurs sur l'intérêt considérable que présente cette vaste 
revue de l’Eocène supérieur et de l’Oligocène dans l’univers entier, 
et sur la somme de connaissances et de recherches qu'un sembla- 
ble travail a dû exiger de la part de l’auteur. 


En ce qui concerne les fossiles proprement dits, nous ne nous 
occuperons que des Mollusques, le soin d'analyser les animaux in- 
férieurs et les Echinodermes étant dévolu à deux de nos collabora- 
teurs. 

Parmi les Ostreidæ, je remarque la présence, très problématique 
à mon avis, d'O. eversa Mellev., espèce paléocénique du Bassin de 
- Paris, à ce niveau qui est beaucoup plus élevé; O0. bryozophila est 
une nouvelle espèce de grande taille, très voisine d’O. rarilamella, 
quoique distincte cependant; à propos d’O. flabellulæformis Schaur., 
M. Oppenheim corrige un double emploi qui a échappé à Mayer- 
Eymar : O. flabelluliformis, à remplacer par 0. sintensis Opph. Les 
espèces nouvelles sont assez nombreuses : Dimya Crearoi, Anomia 
Balestrai, Pecten tela, P. Rossii, P. castellorum, P. Gardinalei, Lima 
Maraschinii, déjà antérieurement décrit de Monte Postale; puis, 
parmi les Hétéromyaires, Modiola Frauscheri, qui ressemble à un 
Crenella contourné ; Modiola granconensis , à séparer de M. posta- 
lensis ; Lithodomus Zignoiï, qui paraît distinct de L. Deshayesi ; une 
grande Vulselle que l’on confondait à tort avec V. deperdita Lamk., 
et que M. Oppenheim rapporte à V. elongata Schaur. ; Vulsella gra- 
nellensis, dont la détermination générique me paraît très dou- 
teuse. 

Passant aux Homomyaria, je remarque que l’auteur a bien voulu 
me dédier un Arca, qui doit être changé de nom, attendu qu’il 
existe déjà À. Cossmanni de Laub. (Catal. II, p. 143) ; je propose 
donc 4. Oppenheimi. Plusieurs Crassatella sont nouveaux : C. Seccoi, 
du groupe de C. plumbea; C. Schaurothi, du groupe de C. gibbosula ; 
C. Tournoueri, espèce petite et lisse. Chama subsquamosa est séparé 
de C. vicentina. Quant à Lucina sarorum, je ne puis me résoudre à 
voir l'espèce parisienne dans la coquille de grande taille de Pria- 
bona. Deux Lithocardium nouveaux sont à séparer de L. carinatum 
Bronn : l’un de Grancona, L. erroris, et l’autre de Roveredo, L. tren- 
tinum. Tellina granconensis a complètement la forme d’un Arcopa- 
qia, mais il faudrait en connaître le sinus. Thracia Blanckenhorni 
est extrêmement douteux, et n’a pas le crochet saillant, l’excava- 
tion supéro-anale des Thracia. 


Les espèces de Gastropodes sont nombreuses: tout d’abord, des 
moules de gros Pleurotomaria ; Turbo Ombonii qui ressemble plutôt 
à une Dauphinule ; Solarium hortense, du groupe de S. canalicula- 
tum, et S. subplicatulum, du groupe de S. plicatum, sont en outre 
accompagnés de S. lucidum, séparé de S. umbrosum Brongn., et 
d’une espèce assez aplatie, que l’auteur rapporte à S. planoconcavum 
Rouault, et qui ressemble aussi à S. ammonites du Bassin de Paris. 
M. Oppenheim a séparé sous le nom Capulus planus, une espèce qui 
se distingue de C. squamæformis par sa surface régulièrement sil- 
lonnée ; et, sous le nom Hipponyx carbasus, une coquille voisine de 
H. tuba par son ornementation, mais à crochet non tordu. 

Les Naticidæ sont bien représentés; en signalant seulement les 
nouveautés, nous trouvons : Ampullina latispira et Ampullina patu- 
liformis, qui m'ont l'air de se ressembler beaucoup ; A. similis, qui 
aune forme élevée comme 4.Edwardsi; Euspira possagnensis, grande 
espèce du groupe d’E. scalariformis ; Natica Canovæ, qui avait été 
confondu avec N. Deshayesi; N. Rossi et N. scapulata. Bayania po- 
leana n’est peut être qu’une variété ou une mutation de B. stygis, 
qui cependant se trouve aussi au même niveau. Quant à Diastoma 
Grateloupi, il y a lieu de le faire repasser dans les Siphonostomata, 
puisque la Famille Diastomidæ doit être classée dans les Céri- 
thiacés. 

Ces derniers ne sont pas très nombreux ; nous y relevons notam- 
ment : Semivertaqus Semen, plus orné que S. melanoïdes; trois Love- 
nella, dont un seul (L. Mariæ) appartient réellement au G. Nerwto- 
niella, tandis que les deux autres, et surtout Cer. rectum Vin., sont 
évidemment des Plesiocerithium, à columelle munie de ces deux 
plis columellaires qui avaient autrefois fait classer le type de ce 
Genre (Canc. Magloirei) avec les Cancellaria. 

Strombus naticiformis est définitivement séparé, par l’auteur, de 
S. auriculatus Grat., du niveau oligocénique de Gomberto (=$. irre- 
gularis Fuchs), tandis qu'à Ronca, on trouve S. Tournoueri Bayan 
(=S. Bayani Opp., =S. pulcinella de Greg.), et qu'à Monte Postale, 
c’est S. scurrus Opp. À propos de Ficula priabonensis, espèce nou- 
velle, très arrondie, je ferai remarquer que le véritable nom géné- 
rique doit être Pirula. Il y a lieu de signaler deux nouveaux Trito- 
nidea : T. (Cantharus) subcostulata (1), et T. pseudosterumphalus, ce 


(1) Malheureusement, cette espèce ne peut conserver ce nom déja employé 
(v. syst. list. Edw. coll. p. 165) aussi, je propose de le remplacer par T.(Cantha- 
rus) plesiomorpha. 


— 150 — 


dernier à placer dans la Section Endopachychilus. Quant à Murex rigi- 
dus et M. Fornisetæ, ce sont des Pterymurex, correction récemment 
faite par M. Rovereto, à la place de Pteronotus. Murex leoninus, n. sp., 
appartient à la même Section que M. Plini et M. plicatilis, qui ne 
sont probablement pas de vrais Muricopsis, comme le fait remar- 
quer M. Oppenheim, et que je serai probablement obligé d’en 
séparer, quand j'étudierai les Muricidæ dans la suite de mes « Es- 
sais ». Marginella prægnans, n. sp., est un Stazzania bien caractérisé 
par ses plis dichotomes, tandis que M. Perkëo est un Cryptospira. 
Voluta vesiculifera est malheureusement trop incomplet pour qu’on 
puisse se prononcer sur le classement générique, simplement 
d’après l'embryon; quant à Volutilithes placentiger, c’est une espèce 
extrêmement variable, qui déconcerte toute détermination. Malgré 
l’absence de plis à la columelle (fait peut-être accidentel), je serais 
bien surpris que l'échantillon (fig. 24 et 25 dans le texte) ne fût pas 
identifié à Lyria harpula, dont il a tout à fait le galbe et l’orne- 
mentation. 

Des deux échantillons d’un Conomitra probablement nouveau, et 
provisoirement désigné comme M. Vincentiana, l’un s’est brisé 
entre les mains du dessinateur; l’autre, trop incomplet, puisqu'il 
ne comporte que les trois premiers tours, ma été envoyé par l’au- 
teur. Quant à Mitra hortensis, c'est une nouvelle espèce qui, d’après 
la figure, me semble plutôt voisine de M. cancellina que des Cono- 
mitra. 

Passant sur les Ancillidæ et les Cypræidæ, qui ne donnent lieu à 
aucune observation particulière, nous arrivons aux Pleurotomidæ, 
sur le classement desquels l’auteur avait bien voulu me demander 
préalablement quelques indications ; nous y remarquons : Trache- 
lochetus præpustulatus Vin. et T. Curagnæ, n. sp., deux nouveaux 
Epalxis, et Bathytoma granconensis, Surcula pyramidalis, Borsonia 
castellorum, Cordieria bucciniformis, Conorbis somniator, etc. 

Indépendamment de quelques Nautilus, il y a lieu de signaler un 
très singulier Céphalopode bélemnitiforme : Orcagnia trivigiana 
Oppenh., qui ne peut se confondre ni avec Vasseuria, ni avec Baya- 
noteuthis, à cause de sa profonde rainure sur une face, tandis que 
l’autre face porte des accroissements curvilignes, et que les côtés 
latéraux présentent une moulure rectangulaire. Ce Genre Grea- 
gnia a été proposé, en 1899, par M. Oppenheim, dans une Note 
préventive (Zeitsch. d. geol. Ges.). 

Quelques Brachiopodes, principalement du G. Terebratulina, ter- 
minent la partie que nous avons à analyser, et qui présente un très 


— 151 — 


sérieux intérêt, surtout à cause du travail d'ensemble qu’elle cons- 
titue. 


Appunti di geologia e di paleontologia sui dintorni di Acqui, 
Mem. del Dott. G. de Alessandri (1). — Cette contribution géolo- 
logique a pour objet de distinguer un niveau franchement aquita- 
nien, à Acqui, dans la Ligurie, au-dessus du Stampien, et sous le 
Langhien à Aturia et à Ptéropodes. Dans ce calcaire, outre de nom- 
breuses dents de Poissons, M. de Alessandri signale, le plus souvent 
d'après des fragments ou des moules : Fulquroficus burdigalensis 
Sow., Eburna cf. Caronis Brongn., Galeodea tauropomum Sacco, 
Ampullina cf. parisiensis d'Orb., qui n’est évidemment pas l'espèce 
du Calcaire grossier parisien; Haustator strangulatus, Cirsotrema 
crassicostatum ; Ormastralium carinatum Bon., à l’état de moule peu 
déterminable; Thracia Edwardsi Desh., détermination d'autant 
moins probable qu'il s’agit de moules et que le type de l'espèce est 
landénien; Discors discrepans Bast., Nucula sulcata Bronn., Arinæa 
Bormidiana Mayer, et de nombreux Pectinideæ. 


Synopsis of the Collections of Invertebrate fossils made by 
the Princeton Expedition to Southern Patagonia, by D: 4. E. 
Ortmann (2). — En attendant la publication complète des résultats 
de cette expédition, dans un Volume qui comprendra toute la 
Paléontologie tertiaire de la Patagonie méridionale, l'auteur a cru 
devoir résumer dans une Note préventive, malheureusement sans 
figures, ce qui concerne le Miocène inférieur (Formation Patago- 
nienne). Voici la liste des Pélécypodes et Gastropodes nouveaux sur 
la comparaison desquels il est difficile de se former une opinion, 
en l'absence de figures : Modiola andina, Nucula reticularis, Crassa- 
tella quarta, Glycimeris reqularis, Corbula Hatcheri, Martesia pu, 
mila, Liotia Scotti, Calliostoma observationis, Calliostoma Cossmanni- 
Calliostoma Garretti, Calliostoma Theringi, Crucibulum dubium, Siga- 
patella americana, Dolium ovulum, Tritonium Morgani (probablement 
Lampusia?), Buccinum Annæ, Fusus Archimedis, Fusus torosus, 
Fusus cancellatus (3), Fusus Püsbryi, Murex Hatcheri, Urosalpinx 


(4) Milan, 1901. — Voi. in-8° de 176 p., avec 1 PI. double phot. Extr. de Attr 
Soc. ital. di Scienze, Vol. XXXIX, Tav. VI. 

(2) Princeton University, Amer. Journ. of Science, pp. 368-381. 

(3) Cette espèce ne peut conserver ce nom déjà employé par Sowerby, pour une 
coquille du Crag, qui est d’ailleurs un Mangilia ; je propose donc, pour l'espèce 
patagonienne : F. Ortmanni, nobis. 


elegans, Marginella oliviformis, Voluta Petersoni, Drüllia santacru- 
zensis, Borsonia Patagonica, Actæon semilævis. 

A la suite de ces descriptions, l’auteur fait quelques observations 
sur des espèces antérieurement décrites et nous y relevons quelques 
rectifications de nomenclature : Natica obtecta Phil. 1887, à rem- 
placer par N. secunda Roch. et Mab. 1885; Natica solida Sow. (non 
Blainv.) est changé en N. Darwini Iher.; Odontostomia synarthrota 
Cossm. paraît identique à O. suturalis v. Iher; Turbonilla Theringi 
Cossm. paraît synonyme de T. cuevensis v. Iher.; toutefois, pour 
ces deux dernières espèces, l'identification proposée par M. Ort- 
mann exigerait quelques explications plus probantes qu’une simple 
affirmation; Urosalpinx Cossmanni est proposé à la place d'O. leu- 
._ costomoides Cossm. non Sow.; Voluta gracilior v. Ther., qui rem- 
place V. gracilis Phil. (non Lea), paraît bien voisin de V. quema- 
densis, d’après M. Ortmann. 


Contribution à l'étude paléontologique des Faluns de la Tou- 
raine. par MM. J. Ivolas et A. Peyrot (1). — Ces auteurs exposent 
que, sans empiéter sur la vaste Monographie, en préparation, à 
laquelle travaillent MM. Dollfus et Dautzenberg, sur les Faluns de 
la Touraine, ils ont cru utile de faire connaître le résultat de leurs 
longues et patientes investigations dans les riches gisements fossi- 
lifères de cette contrée, et de donner accueil, dans leur publica- 
tion, aux espèces encore inédites, que le Prof. Mayer-Eymar avait 
réunies, depuis longtemps, au Musée du Polytechnicum de Zurich. 
En outre, toute la partie concernant les Scalaires a été revue par le 
spécialiste si compétent, M. de Boury, qui s’est chargé de sur- 
veiller la phototypie des trois planches accompagnant cette inté- 
ressante Étude. Elle est divisée en quatre parties : A. — Énuméra- 
tion systématique de 160 espèces non encore signalées en Touraine ; 
B. — Observations critiques sur des espèces déjà connues; C. — 
Tableau de 52 espèces déjà signalées en Touraine, mais ne figurant 
pas sur la liste préliminaire de MM. Dollfus et Dautzenberg; 
D. — Considérations sur les Faluns de la Touraine et sur les prin- 
cipales formations helvétiennes. Nous signalons ci-après les prin- 
cipaux traits de la partie conchyliologique. 

Mangilia minutula et M. Mangilii sont deux nouvelles espèces de 
Mayer, dont l'ouverture complète n'est pas figurée, et dont la dia- 
gnose n'indique même pas le sinus, de sorte que rien ne prouve, au 


(4) Bordeaux, 1900. — Vol. in-8 de 156 p. avec 3 PI. phototypées. Extr. des 
Actes Soc. linn. de Bordeaux, Vol. LV. 


— 153 — 


premier abord, que ce soient bien des Pleurotomidæ. Fusus Sorelæ 
est peut-être un Euthriofusus, et Semifusus Cossmanni est certaine- 
ment un Pugilina. MM. [volas et Peyrot figurent Euthria saucat- 
sensis Benoist mss. qui n’avait jamais été décrit et dont il existerait 
un unique échantillon en Touraine. Les Columbellidæ sontassez nom- 
breux, et appartiennent soit à des espèces déjà connues, soit à des 
formes nouvelles, séparées par Mayer-Eymar, peut-être avec trop 
de prodigalité, et dont le classement générique sera précisément 
révisé dans les citations d'espèces de notre quatrième livraison des 
« Essais de Pat. comp. ». La var. intermedia de Murex Basteroti (qui 
est un Pterymurex, et non Phyllonotus), ne peut conserver ce nom 
déjà employé pour une espèce néogénique du Piémont; il y a lieu 
d'y substituer : P. Ivolasi, nob. Coralliophila Fischeri Mayer paraît 
décrit d’après un fragment bien peu déterminable; on aurait pu 
attendre des échantillons plus certains. 

Parmi les Diastomidæ, nous enregistrons Sandbergeria varians 
Mayer, qui a le galbe de S. communis du Bassin de Paris. Solarium 
Ivolasi Mayer est du groupe de S. ammonites, du Calcaire grossier ; 
quant à Narica minima Mayer, il paraît que c’est une espèce bien 
distincte de Vanikoro Cossmanni D. D., déjà signalé dans les Faluns. 
Sigaretus Tvolasi Mayer, paraît appartenir au Sous-Genre Eunaticina, 
déjà représenté dans l'Eocène inférieur par MNatica Gouldi Récluz. 
En ce qui concerne Adeorbis cristatus Mayer, je suis persuadé que 
c'est tout simplement la spire embryonnaire d’une Dauphinule. 

Les Scalidæ, étudiés à part par M. de Boury, sont assez nom- 
breux : S. robustula Mayer n’est probablement qu’un échantillon 
mal conservé de S. mirabilis D. D., dont S. Lyelli Mayer, n’est que la 
taille adulte ; Clathrus falunicus de Boury, est beaucoup plus étroit 
et appartient à un tout autre groupe; Hyaloscala Dollfusi de Boury, 
se reconnaît à ses lamelles serrées; S. crebricostellata Mayer, est une 
sorte d’Acrilla sans disque basal; Cirsotrema Tvolasi de Boury, n’est 
malheureusement représenté que par une figure insuffisamment 
grossie, de sorte qu'on ne peut pas bien se rendre compte des diffé- 
rences avec €. Peyroti de Boury. Signalons encore, dans cette inté- 
ressante Famille, Acrilloscala Degrangei. Nodiscala Pontileviensis, 
Acirsella perminima de Boury; puis les Gastropodes nouveaux se 
terminent par : Gibbula Detaillei et G. Peyroti Mayer, Calliomphalus 
mionectus Mayer. | 

Les Pélécypodes ne contiennent qu’un petit nombre de formes non 
encoredécrites : Carditamutabilis, Cardium æquale(—=Michelottianum), 
C. Barrandei, Artemis minutula, Pharus Benoist, Lucina rostriformis. 


— 194 — 


Dans les observations critiques sur les espèces déjà connues, 
MM. Ivolas et Peyrot font une rectification de nomenclature : Cal- 
liostoma Mayeri, à la place de Trochus acutus Mayer (non Lk.). 

En totalisant les formes signalées par eux comme nouvelles pour 
les Faluns, avec celles de la liste de MM. Dollfus et Dautzenberg, 
on arrive au chiffre respectable de 849 espèces. 


Die Tertiàrablagerungen des nôrdlichen Peru und ihre Mol- 
luskenfauna., von EL. Grzybowski (1). — Les fossiles néogéniques 
recueillis par l’auteur en 1898, à Payta, à Grau, à Zorrilos, se com- 
posent, pour la plupart, d'espèces nouvelles; cependant, quelques- 
uns ont été assimilés à des formes déjà connues du Chili et des 
Antilles ; leur état de conservation laisse malheureusement à dési- 
rer. 

Indépendamment de quelques Pectinidæ à larges côtes plates, 
nous remarquons : Ostrea oculata, très voisin de O0. cucullata, 
du Pliocène d'Europe; Ncetia reversa Gray, grosse espèce gibbeuse, 
dont l’auteur a repris la description et qui a un faux aspect 
de Cucullæa ; Venericardia clavidens, que l’auteur compare à V. pla- 
nicosta, du Bassin de Paris, tandis que je lui trouve, au contraire, 
une ressemblance intime avec V. Jouanneti, du Tortonien ; Venus 
Nelsoni et Lutraria Hortensia, dont les charnières n’ont pu être étu- 
diées. Puis, dans les Gastropodes : Puncturella phrygia, Turritella 
rotundata, du groupe de T. terebralis, T. cf. tricarinata Br., non 
figuré malheureusement, Haustator filicinctus, H. robustus, H. Gab- 
bianus, Strombus furcatus, Struthiolaria guttifera, Melongena roseta 
(non Pyrula!), Fusus inflatus appartenant probablement aux Chry- 
sodomidæ, Mitra labiata dont la détermination générique me laisse 
un peu incrédule, et dont le nom spécifique ne pourrait en tous cas 
être conservé, puisqu'il fait double emploi avec une espèce pa- 
risienne; je propose donc de le remplacer par M.? Grzyboucs- 
kii, nobis. 


Die Molluskenfauna und das Alter der Paranà-Stufe, von 
D: Aloys Borchert ,2). — Cette faune, qui surmonte la formation 
patagonienne et qui contient un certain nombre de formes encore 


(1) Stuttgard, 1899. — Beitr. z. geol. von Südamerika VIII. Extr. de N. Jahrb. 
f. Miner. XII, pp. 610-664, PI. XV-XX, phot. d’après les dessins de l’auteur. 

(2) Stuttgard, 1901. — Broch. in-15 de 78 p., evec 5 PI. phot. d’après des 
dessins. Beitr. Z. geol. uw. Pal,von Suüudamerika, IX. Thèse présentée à l'Université 
de Fribourg. 


— 155 — 


vivantes, est tout à fait néogénique. On y rencontre : Üstrea pata- 
gonica, associé à d’autres Ostrea déjà décrits par d’Orbigny ; Placu- 
nanomia papyracea Phil., Mytilus trigonus Bravard, belle espèce 
voisine de M. achatinus Lamk.; Modiola contorta, n. sp., à surface 
dorsale très excavée; Pectunculus symmetricus Phil., (Lucina 1893), 
qui en passant dans le G. Pectunculus, ne peut conserver ce nom, 
déjà employé pour une espèce parisienne, je propose donc d’y 
substituer P. paranensis nobis; Arca platensis Phil., joli Barbatia, 
très oblique; Venericardia crassicosta, nouvelle espèce qui rap- 
pelle de loin V. Jouanneti; Cardium magnum Born., qui n’est pas fi- 
guré par M. Borchert; deux Tivelu (T. argentina Sow.. et T. trigona, 
n. sp.) ; plusieurs Venus, Dione purpurata Lamk., qui est très rare ; 
Corbula pulchella Phil., et C. striatula,n. sp. ; une magnifique Pano- 
pée, à laquelle l’auteur donne le nom P. truncata. 

Parmi les Gastropodes, je remarque : Turbinella subcraticulata 
d'Orb., dont la détermination me paraît des plus douteuses, et qui, 
en tout cas, n’est pas du G. Turbinella; Trophon paranensis, n. sp., 
qui a le faciès d’un Siphonalia; Dispotæa argentina Phil., qui res- 
semble à une espèce vivante du Mexique (Crucibulum imbricatum 
Brod.); Gibbula lævigata et Calliostoma puelchanum, deux espè- 
ces nouvelles et bien conservées, tandis que Calliostoma punc- 
tulatum et C. Bravardi ont le sommet endommagé; un Echi- 
noderme (Monophora Darwini Desor), termine cette énumération, 
dont le total est de 61 espèces. Cette contribution à l’étude des ter- 
rains Tertiaires de l'Amérique du Sud est réellement très intéres- 
sante. 


Contributions to the tertiary Fauna of Florida. — Part. V : 
Teleodesmacea (Solen to Diplodonta)., by W.-H. Dall (1). — Dans 
la préface de ce nouveau fascicule de sa grande Monographie 
du Tertiaire du Sud-Est des Etats-Unis, l'auteur annonce que cette 
livraison sera probablement l'avant-dernière ; il reporte à la der- 
nière la fin des Teleodesmacea, particulièrement les Veneridæ, dont 
la discussion aurait imposé de trop longs délais à l’impression de 
son Travail. Je suis confus des remerciements qu'il veut bien 
m'adresser, en mentionnant mon nom dans cette préface, et qui 
sont, à mon avis, hors de proportion avec les trop rares renseigne- 
ments que j'ai été heureux de lui fournir sur quelques Genres pari- 
siens. 


(1) Philadelphie, 1900. — Vol. grand in-8° de 370 p., avec 12 PI. gravées. Extr. 
de Trans. Wagner lree Institute of Sc. Vol. II, part. V. 


Comme dans les précédentes livraisons, nous trouvons, en tête 
de chaque Famille, l’arrangement et la synonymie génériques, 
puis l’'énumération spécifique, avec la description et la figuration 
des espèces nouvelles. 

Fam. Solenidæ.— Un nouveau Solen de l’Oligocène de Chipola 
(S. amphistemma), et quelques Plectosolen, G. de Conrad (1867), au- 
quel M. Dall rapporte, plutôt qu'a Solena, comme je l'avais 
fait, notre espèce parisienne S.plagiaulax (= $S. obliquus Sow.). 

Fam. Donacidæ. — Deux Sections nouvelles, proposées pour des 
espèces actuelles, non représentées à l’état fossile : Platydonax 
(D. Finchi Sow.), et Grammatodonmax [D. madagascariensis 
Lamk). Les espèces pliocéniques ou pleistocéniques de la Floride 
sont toutes encore représentées dans les mers actuelles. 

Fam. Psammobiidæ. — M. Dall propose de remplacer : par Ga- 
æmumm le nom Gari (non Schum.), improprement appliqué à quel- 
ques espèces parisiennes, dont le type est P. Dutemplei Desh.; par 
Grammatomya (1898), le nom Gari appliqué par Fischer à 
P. squamosa Lamk.:; par Psammotæma le nom Psammobia, que 
j'ai conservé pour les formes éocéniques, voisines de P. effusa 
Lamk. Dans le G. Sanguinolaria, il admet la Section Nuttal- 
lia (1898), pour S. Nuttalli Conrad ; et dans le G. Tagelus, la Sec- 
tion Clumaæwuluam, pour Solecurtus mollis Gould. 

Fam. Semelidæ. — Outre de nombreuses formes fossiles apparte- 
nant au Groupe typique de Semele, l'auteur en décrit deux qu’il 
classe dans une nouvelle Section Sesmmelima (type : Amphidesma 
nuculoides Conr.). En outre, il persiste à substituer Abra Leach 
(Gray, 1847) à Syndesmya Récluz (1845), sous le prétexte que ce 
nom a été repris par Lamarck, dès 1818. 

Fam. Tellinidæ — M. Dall la divise en deux groupes : avec 
dents latérales (Tellina, Tellidora, Strigilla, Metis ; sans dents laté- 
rales (Gastrana, Macoma). Indépendamment de remarques très in- 
téressantes au sujet du classement de quelques-unes de nos récen- 
tes Sections éocéniques (Macaliopsis, Herouvalia, Elliptotellina, Ar- 
copagiopsis, Cyclotellina), M. Dall en propose quelques-unes nou- 
velles : Merisea, type non indiqué, mais pliocénique; Plhyllo- 
dina (type : T. squamifera Desh. Viv.); Serobieulina (type : S. 
viridotincta Carp. Viv.); Seissula (type : Tellina decora Say, Viv.), 
existant également à l’état fossile; Peromidia pour remplacer 
Peronæa Môürch (1853), non Curtis. Dans le G. Strigilla, il admet 
deux nouvelles Sections, exclusivement vivantes : Rombhergia 
{type : S. Rombergi Mürch}) et Aeretiea (type : S. senegalensis 
Hamley). Il substitue Metis H. et A. Ad. à Capsa Lamk. (non Hum- 


— 157 — 


phrey). Dans le G. Wacoma, il admet la Section Rexithærus Conr. 
(Tellina secta Conr.), et propose deux nouvelles divisions : S.-G. 
Psammacoma (type : 7. candida Lam.), avec la Section Psam- 
motreta (type : M. aurora Hanl.), tous deux représentés à l'état 
fossile dans les couches néogéniques. [Il rappelle, en outre, le S.-G. 
Cymatoiea Dall (1889), dont le type est 7. undulata Hanl. 

Fam Petricolidæ. — M. Dall admet quatre Sections dans le G. 
Petricola : Petricola s. s., Rupellaria Fleuriau, Claudiconcha Fisch., 
et Petricolaria Stol.; de cette dernière Section, il décrit une nou- 
velle espèce miocénique (P. calvertensis), distincte de P. carolinen- 
sis Conr. 

Fam. Cooperellidæ. — Du Genre Cooperella Carp., il n’y a qu’une 
seule espèce miocénique: €. Carpenteri, n. sp., dela Virginie et dela 
Caroline. 

Fam. Zsocardiidæ. — A propos de la description d’une espèce 
nouvelle (T. Carolina), M. Dall exprime l'opinion que la forme 
du Bassin de Vienne, que M. Hærnes a décrite sous le nom d’J. cor, 
est franchement distincte de l’espèce vivante, et il propose, en 
conséquence, de la nommer : 1. Hærnesi. 

Fam. Cardiidæ. — Signalons une nouvelle Section de Trachycar- 
dium : Aerosterigma (type : C. Dalli Heilp., Pliocène), caracté- 
risée par une côte rayonnante à l’intérieur; Binoeardium, nou- 
velle Section vivante de Cerastoderma (type : C. magnum Born); 
Trigonocardia, Section de Fragum, largement représentée dans 
le Tertiaire supérieur (type : €. graniferum Sow.). M. Dall n’admet 
pas nos Sections Lorocardium et Playiocardium, dont je lui ai ulté- 
rieurement envoyé des représentants éocéniques ; il trouve que ces 
coquilles ressemblent à certains Trachycardium asiatiques; cela 
prouverait tout simplement que ces formes vivantes ont eu leurs 
précurseurs dans l’Eocène ; mais je maintiens la nécessité de cette 
séparation, en ce qui concerne nos fossiles, 

Superfamille LEproNACEA, comprenant : Chlamydoconchidæ, Ga- 
leommatidæ, Sportellidæ, Leptonidæ, Kelliellidæ, et un certain nom- 
bre de Genres « incertæ sedis ». — Ici, les nouveautés sont très 
nombreuses. Sections non fossiles de Galeomma: Amphilepida 
(G. polita Desh.), Paralepida (G. formosa Desh.). Solecardia 
Conrad, aurait comme Sous-Genres: Scintilla Desh. em., Spanio- 
rinus Dall (type: Scintilla Cossmanni Dall, Miocène), et Seintil- 
lorbis (type: S. scrispata Fisch. Viv.). M. Dall décrit ensuite 
plusieurs espèces nouvelles du G. Sportella. et trois Anisodonta, 
dontun Fulcrella et un Basterotia : il est intéressant de voir ces 

ul 


— 158 — 


formes européennes représentées dans le Tertiaire d'Amérique, de 
même que Hindsiella, pour l'assimilation duquel j'ai pu fournir à 
M. Dall des valves parisiennes. 

L'auteur classe dans le G. Lepton notre Section Planikellia, et 
il y ajoute Epilepton (type: L. Clarkiæ Jefireys), exclusivement 
vivant. Il réunit à Erycina le G. Neæromya Gabb, dont je soupçon- 
pais déjà l’aflinité, et il en rapproche, comme Sous-Genre, Ano- 
malokellia Cossm. : il décrit plusieurs Erycina, de nombreux Bornia. 
Dans le G. Kellia, il admet notre Section Divarikellia, puis il ajoute 
Kelliolïa (1899) pour À. symmetris Jeffreys, mais ce nom est bien 
voisin de Kelliella; ensuite il propose Mianeïkellia (1899) à la 
place de Zoe Monteros. (non Phil.). 

Dans le G. Thecodonta, il sépare le S-G. Bieranedesma {type : 
-D. calvertense Glenn. Miocène du Maryland), et il remplace Pristi- 
phora Carpenter (1886, non Blanchard 1835) par Serridens, Du 
G. Rochefortia, il sépare le S.-G. Pythinella pour une espèce 
vivante (Montacuta cuneata Verr. et Bush). La charnière de Lasæa 
est très minutieusement étudiée, mais l’auteur ne signale que 
L. rubra dans le Pleistocène de la Floride. 

Dans la Fam. Kelliellidæ, nous trouvons: Alveinus Conr., que 
M. Dall conserve comme bien distinct de Lutetia Desh., à cause 
des différences de la charnière ; ensuite Kelliella, Pauliella, Turto- 
nia ; puis Montacuta, représenté par six espèces nouvelles, et com- 
prenant une nouvelle Section @rebitella (type: M. floridana Dal, 
du Pliocène et des côtes actuelles de la Floride): enfin Aligena 
H. Lea, auquel l'auteur réunit mon G. Laubriereia, ce que je ne puis 
admettre, à cause de la forme de nos espèces parisiennes, qui ne 
ressemble pas du tout à celle des valves figurées par M. Dall. 

De la Superfamille LucINACEA, nous ne trouvons, à la fin de cette 
livraison, que le G. Diplodonta, dont M. Dall ne sépare pas Hysia, 
et où il distingue deux nouvelles Sections: Felaniella (1899), 
dont le type est Felania usta Gonld, exclusivement vivant; Phiye- 
tiderma (1899), représenté à l'état fossile, mais ayant pour type 
vivant Dipl. semiaspera Phil. 

Ainsi qu'on peut s’en rendre compte par ce qui précède, le 
Mémoire de M. Dall prend, à mesure qu'il avance, les proportions 
d’un véritable Manuel de Conchyliologie, surtout depuis qu'il a 
abordé l'étude des Pélécypodes tertiaires de la Floride. Particu- 
lièrement préparé à ce synopsis par les travaux qu'il a précédem- 
ment publiés sur la charnière de ces coquilles, et sur leur classe- 
ment systématique (Manuel de Zittel, réédité par Eastman), l'auteur 


— 199 — 


nous rend à tous un très grand service en discutant, avec plus de 
développements qu'on n’avait pu le faire jusqu'ici, la synonymie 
encore confuse d’un grand nombre de formes appartenant à des 
Familles mal connues; les rapprochements qu’il peut faire, grâce 
aux précieux matérieux de la collection du Musée de Washington, 
entre certains fossiles du Tertiaire d'Europe et les coquilles abys- 
sales de la région des Antilles, sont du plus haut intérêt. L’achè- 
vement, maintenant prochain, de cette Monographie de la Floride, 
nous conduit à souhaiter qu’il se charge ensuite, pour la continua- 
tion du Manuel de Tryon, de la description et de l’arrangement 
des Pélécypodes, non encore entrepris. 


Pleistocene Shells from the Raised Beach Deposits of the Red 
Sea. by R. Bullen Newton (1). — Il s’agit d’une importante 
collection de coquilles quaternaires, recueillies sur divers points 
du rivage occidental de la Mer Rouge, dans un très bel état de 
conservation : M Newton les a identifiées toutes, presque sans 
exception, avec des formes vivant encore actuellement dans cette 
mer, ou dans l'Océan indien, quelques-unes seulement avec des 
espèces du Bassin Méditerranéen, ou des Açores et des Antilles. 
Trois planches, sur lesquelles sont représentés les plus beaux 
spécimens, accompagnent cette petite Note. 


On the occurence of marine fossiliferous Rocks at Kergue- 
len Island, by Prof. Ralph Tate (2). — Ces fossiles sont très 
abondants, mais peu nombreux en espèces, dans un grès gris et 
friable ; M. Tate y a reconnu des formes très voisines de la faune 
vivante ; il publie, dans cette Note, cinq espèces nouvelles et trois 
non nommées ; Natica Tremarici. Turritella Halli, Chione permagna, 
Chione Halli, Chione Kerqueleni (On sait que l’île a été découverte, 
en 1719, par Julien de Kerguelen Tremaric.) 


(1) Londres, 1900. — Broch. in-12 de 80 p. avec 3 PI. lith. Extr. Geol. Mag., 
Dec. IV, Vol. VII. 

(2) Adélaïde, 1900. — Trans. of the royal Soc. of South Austr. Vol. XXIV, 
part. I, pp. 104-106, PL. II-IN. 


— 160 — 


CÉPHALOPODES 


par M. E. HAUG. 


Lethæa geognostiea. — I. Lethæa palæozoica. Vol. IL. 
Livr. 3: Die Dyas., von Fritz Frech (1). — Il à déjà été rendu 
compte ici des parties relatives aux Céphalopodes comprises dans 
les deux premières livraisons de cet ouvrage capital sur les ter- 
rains paléozoïques. Le 3° fascicule renferme d'importantes consi- 
dérations sur les Ammonoïdés de la période permienne, dont l’au- 
teur cherche à reconstituer la filiation. Les conclusions auxquelles 
il arrive concordent, bien mieux qu'il ne pourrait sembler au pre- 
mier abord, avec celles que j'ai exposées, en 1898, dans mes « Étu- 
des sur les Goniatites ». Dès à présent, je constate un accord parfait 
entre M. Frech et moi, sur plusieurs points essentiels. 

Contrairement à l'opinion admise, j'avais fait dériver les Arces- 
tidés des Glyphiocératidés. M. Frech accepte cette manière de voir 
et conclut comme moi à la filiation suivante : Chiloceras (— Paro- 
doceras) — Glyphiocevas — Gastrioceras — Paralegoceras — Agathi- 
ceras — Stacheoceras. 

En ce qui concerne les Medlieottiidæ 7. nom. (— Prolécaniti- 
dés p. p. aut. — Ibergicératidés Haug), M. Frech adopte comme 
moi les vues de M.Karpinsky, mais il rattache en outre Sageceras et 
Longobardites, du Trias, au même phylum. 

M. Frech confirme ma manière de voir au sujet de l'attribution 
aux Géphyrocératidés du Genre Nomismoceras, auquel il rattache, 
comme je l’ai fait également, les espèces du Permien de Sicile que 
M. Gemmellaro avait rangées dans Glyphioceras.Comme moi, il admet 
l’enchaîinement : Dimorphoceras — Thalassoceras — Ussuria. Toute- 
fois il fait dériver ce rameau des Géphyrocératidités, conclusion 
à laquelle je ne puis me rallier, en raison du caractère ( magno- 
sellaire » de la deuxième selle latérale de Dimorphoceras, qui relie 
ce Genre à Tornoceras et à ses descendants carbonifères. 

De plus, nous sommes en désaccord complet en ce qui concerne 
les Ceratitoidea, nouveau Sous Ordre, dans lequel M. Frech 


(1) Stuttgard, 1901. — Gr. in-8°, pp. 472-482, nombr. fig., PI. 27°, 594, 59?. 


— 161 — 


réunit les Ceratitidæ, les Ptychitidæ et les Tropitidæ. Toutes les 
formes appartenant à ce Sous-Ordre posséderaient d’après l’auteur, 
avec des cloisons de Cératites, une dernière loge courte, des stries 
d’accroissement infléchies en avant. Dans tous les cas, les Tropiti- 
dés ne répondent pas à cette diagnose, et je rappellerai que leur 
loge d'habitation est très longue et que leurs lobes sont fondamen- 
talement triænidiens et non prionidiens. Leur dérivation des Gly- 
phiocératidés, indiquée par l’évolution individuelle, ne peut guère 
faire de doute. Les Ceratitidæ de M. Frech sont manifestement hé- 
térogènes. Ils comprennent les Genres permiens Xenodiscus, Xenas- 
pis, Otoceras, Hungarites, réunis sous le nom nouveau de XKenodi- 
seinæ. Cependant Xenodiscus possède une loge d'habitation très 
longue et semble dériver d’une souche toute différente, comme 
l’admettait Waagen, et c'est de ce Genre que Frech fait dériver 
Tirolites (souche, avec Dinarites, des Ceratitidæ Mojs), malgré la 
dernière loge très courte et le type de cloison beaucoup plus primi- 
tif que présente ce Genre triasique. Hungarites, d'autre part, au- 
rait donné naissance à Aspidites (?), Ptychites, Prionolobus, Ophiceras 
et Flemingites. 

Je critiquerai encore M. Frech pour deux points de nomencla- 
ture. Le nom Hyattites est substitué sans aucune raison à celui 
d'Hyattoceras Gemm. L'auteur estime que les deux Genres Propina- 
coceras et Sicanites de Gemmellaro doivent être réunis en un Genre 
unique, mais il n’a pas le droit d'introduire pour ce Genre un nom 
nouveau, Prosageceras. 

Les deux belles planches consacrées aux Ammonoïdés sont en ma- 
jeure partie des copies, mais on y trouve aussi quelques figures 
originales, faites d’après des échantillons du Permien de Sicile qui 
se trouvent dans diverses collections. Les figures de cloisons in- 
tercalées dans le texte permettent de suivre facilement les idées de 
l’auteur. 


Nachträge zum Palæozoieum des Polnisehen Mittelgebirges, 
von G@. Gürich (1). — Une partie de ce supplément au Mémoire de 
l’auteur sur les collines de Pologne est consacrée aux Céphalo- 
podes du Dévonien supérieur de la région. Il ressort des considé- 
rations générales sur les classifications des Goniatites proposées par 
Holzapiel, Frech, Haug, Clarke que M. Gürich n'attribue, contrai- 
rement à une opinion qui tend de plus en plus à s’accréditer, 


(1) Stuttgart, 1900. — Extr. de N. Jahrb. f. Miner., Geol. u. Pal. Beil. Bd. XII, 
p. 331-388, PL XIV, XV, 


— 162 — 

qu’une valeur tout à fait secondaire à la loge d'habitation. C’est 
ainsi qu’il réunit les Genres Anarcestes Mojs. et Agoniatites Meek 
(appelé Aphyllites Mojs., en dépit des règles de la priorité) en une 
Famille unique. La présence des Genres Timanites, Manticoceras, 
Tornoceras dès le Dévonien inférieur le conduit à rejeter l’hypo- 
thèse qui fait dériver ces Genres des types à selle latérale unique, 
que l’on rencontre dans les mêmes couches. C’est là un argument 
qui n'est pas nouveau, mais qui a depuis longtemps perdu sa 
portée. Il est évident que personne ne songera à considérer les 
espèces mêmes d’Agoniatites du Dévonien inférieur comme les 
formes ancestrales de tous les Tornoceras, même si l’ordre d’ap- 
parition des deux Genres était inverse de celui que peut faire 
prévoir l'évolution individuelle de Tornoceras, les conclusions 
déduites des études ontogéniques ne se trouveraient pas pour cela 
infirmées. La même observation peut être faite au sujet de la 
filiation Manticoceras-Timanites, qui est contestée par l’auteur. 

Tandis queles Genres Parodoceras Hyatt, et Chiloceras Frech, sont 
généralement considérés comme synonymes, M. Gürich les sépare et 
attribue le premier nom aux formes globuleuses à lobes aigus, le 
second aux formes plus aplaties à lobes plus arrondis. Brancoceras 
Hyatt (non Steinmann !) est rattaché au même phylum que Torno- 
ceras, Chiloceras et Parodoceras. Par contre, les relations généti- 
ques de Mæneceras et de Sporadoceras sont contestées. 

L'auteur pense que dans les Genres Brancoceras, Gastrioceras, 
Sporadoceras, le lobe sutural constitue, dans l’évolution, le point 
fixe, tandis que les éléments nouveaux de la cloison naîtraient sur 
la ligne siphonale. Par contre, chez Manticoceras, Timanites, Prole- 
canites, etc., les lignes siphonale et antisiphonale constitueraient 
les pôles fixes et les éléments nouveaux s’intercaleraient à la 
suture des tours. Il croit qu’en partant de cette donnée, on pour- 
rait distinguer deux phylums d’Ammonoïdés. 

La pl. XIV contient d'excellents dessins des espèces suivantes: 
« Brancoceras » lentiforme Kays., Chiloceras lagowiense Gür., Ch. 
amblylobus Sandb., Sporadoceras subbilobatum Münst. 


Beiträge zur Kenntniss der Lias — und Dogger — Ammoniten 
aus der Zone der Freiburger Alpen., von D: Otto Hug. — I. Die 
Oberlias Ammoniten Fauna von Les Pueys et Teysachaux 
am Moléson (1). — II. Die Unter — und Mittellias — Ammoniten 


(4) Zürich, 1898. — Extr. de Abhandl. d schweizer, paläont. Ges., Vol. XXV 
(1898), 28 PI., PL I-VI lithogr. 


— 163 — 


Fauna von Blumensteinallmend und Langeneckgrat am Stoc- 
khorn (1). — Ces deux Mémoires constituent les premiers d’une 
série que l’auteur compte consacrer aux faunes liasiques et méso- 
jurassiques des Préalpes Suisses, c’est-à-dire de cette curieuse 
région dont quelques auteurs ont admis le caractère exotique et 
la provenance sudalpine. La publication a donc surtout un intérêt 
stratigraphique et sa valeur purement paléontologique se trouve, 
d'ailleurs, diminuée par le mauvais état de conservation des maté- 
riaux, qui ne permet guère de recherches sur les cloisons et sur 
l’évolution individuelle. 

La faune décrite dans le premier Mémoire appartient à la base 
du Toarcien, elle comprend des représentants des Genres Phylloce- 
ras (Ph. Pompeckji n. sp.), Harpoceras, Hildoceras, Lillia, Cœloceras 
(S.-G. Peronoceras et Dactylioceras). Les Harpocératidés sont par- 
ticulièrement abondants et l’auteur en décrit deux espèces nou- 
velles (H. Fellenbergi et Kisslingi) que, vu leur état de conservation, 
il sera probablement difficile de retrouver ailleurs, en admettant 
même qu’elles soient fondées. Je ne puis souscrire à la détermina- 
tion comme Aarpoceras serpentinum Rein., d’un échantillon qui se 
rapporte incontestablement à Harpoceras falciferum Sow. et je 
renvoie à ce propos M. Hug à une Note de Buckman ((reol. Magaz. 
1887, Dec. IIL, Vol. IV, 9, p. 396,) qui lui a échappé. 

La faune décrite dans le deuxième Mémoire comprend un mé- 
lange d'espèces de l'Hettangien (Psiloceras cf longipontinum Opp.), 
du Sinémurien inférieur et supérieur et de la base du Lias moyen ; 
elle provient incontestablement de couches distinctes dont les 
espèces ont été mélangées par les collectionneurs. Les Genres sui- 
vants sont représentés : Ürynoticeras, Phylloceras, Lytoceras, Arie- 
tites, Polymorphites, Ægoceras, Cycloceras (ou plutôt Tropidoceras !). 
Sans être partisan des coupures génériques par trop multipliées, 
on peut se demander pourquoi l'auteur n'accepte pas un Genre 
aussi bien fondé que Deroceras, dont plusieurs espèces très carac- 
téristiques figurent comme Ægoceras. Les formes d’Arietites s. str. 
et du S.-Genre Echioceras Bayle, sont particulièrement bien repré- 
sentées. Il résulte des deux Mémoires de M. Hug qu'au début du 
Lias, les Préalpes Suisses avaient quelques affinités avec les régions 
méditerranéennes, tandis qu'au Lias supérieur ces affinités sont 
nulles et qu'il n’existe plus de relations qu'avec la Souabe, le Nord 
de l’Allemagne et l’Angleterre. 


(4) Zürich, 1899. — Zbid.. Vol. XXVI (1899), PI. VII-XIT, lithogr. 


— 164 — 


Fossili domeriani della provineia di Brescia, per Andrea 
Bettoni (1). — Les carriers des Alpes brescianes désignent sous 
le nom de « Medolo » des calcaires marneux à Ammonites ferrugi- 
gineuses, appartenant à la partie supérieure du Lias moyen. Le 
« Medolo » du Mte Domaro, dans la Val Trompia, est devenu le 
type de l'étage Domérien de M. Bonarelli. La faune du Medolo 
avait déjà fait l’objet, de la part de feu Meneghini, d’un beau Mé- 
moire, publié comme appendice à sa célèbre « Monographie des 
fossiles du calcaire rouge ammonitique ». C’est une des meilleures 
publications que nous possédions sur les Ammonites du Lias, 
voire même sur les Ammonites en général. Le Mémoire nouveau 
de M. Bettoni, consacré à la même faune, quoique basé sur des 
matériaux beaucoup plus riches, quoique accompagné d'excellentes 
phototypies, qui remplacent avantageusement les lithographies de 
l’ancien Mémoire, ne peut être comparé au travail de Meneghini. 
On y cherche en vain la moindre figure de cloison, on n’y trouve 
pas d’études sur l'évolution individuelle des espèces, toute discus- 
sion sur les attributions génériques y fait défaut, et pourtant quels 
matériaux pouvaient jeter plus de lumière sur l’origine des faunes 
du Lias supérieur ! On aurait, par contre, fait volontiers grâce à l’au- 
teur de ses diagnoses latines et de ses longues listes de synonymie. 
Peu d'espèces sont nouvelles, mais que faire d’un Lytoceras cornu- 
rolandi, basé sur des échantillons d’une conservation plus que dé- 
fectueuse, d’un Phylloceras Emeryi, dont on ne donne pas la eloi- 
son ! Quel intérêt peut-il y avoir à figurer des fragments informes, 
comme Lytoceras cf. fimbriatum Sow., comme Lytoreras cf. salebro- 
sum Pomp., comme Phylloceras tenuistriatum Mgh., comme Canava- 
ria Haugi Gemm.! En ce qui concerne cette dernière espèce je ferai 
remarquer que le Genre Canavaria Gemm. (non Oppenh.) n'a pas 
du tout été établi pour le groupe médioliasique de l’Amm. binotatus 
Opp., mais pour une forme du Lias supérieur. J’ajouterai qu’Arie- 
ticeras Seg. non Quenst. (— Sequenziceras Levi), ne peut en aucun 
cas être envisagé comme un S.-G. d’'Hildoceras, et que ce groupe 
assez particulier du Domérien semble devoir être considéré comme 
la souche du groupe de Grammoceras striatulum Sow. 

En raison des lacunes signalées plus haut, le Mémoire de 
M. Andrea Bettoni ne peut être considéré que comme une fort 
belle « Iconographie », tandis que la Monographie de Meneghini 
était un travail réellement scientifique. 


(4) Genève, 1900. — Mém. Soc. Pal. Suisse, t, XXVII (1900), 88 p., 9 PI. photo- 
typées d’après nat. 


br — 


Les Ammonites du calcaire rouge ammonitique (Toarcien) 
de l’Ombrie, par le D: Raffaello Bellini (1). — Se basant sur les 
monographies des faunes toarciennes antérieurement publiées 
pour d’autres régions, et en particulier sur celle de Meneghini, 
l’auteur nous donne une revision des Ammonites toarciennes de 
l’'Ombrie. Les espèces passées en revue appartiennent aux Genres : 
Lytoceras, Phylloceras, Harpoceras, Leioceras, Pœcilomorphus, Hilao- 
ceras, Lillia, Grammoceras, Arieticeras (— Sequenziceras), Hamma- 
toceras, Cœloceras. La faune est donc très riche et présente un 
caractère essentiellement « méditerranéen ». On ne peut que félici- 
ter l’auteur de s'être abstenu de toute création d’espèce nouvelle. 
Plusieurs espèces sont figurées dans le texte, d’une manière un peu 
schématique et sans aucun dessin de cloison. 


A Mononograph on the Inferior Oolite Ammonites of the 
British Islands, part XL by S. S. Buckman (2). — Dans l'analyse 
que j'ai donnée ici de la X° partie de cette Monographie, j'ai déjà 
caractérisé les nouvelles méthodes de l’auteur, je ne reproduirai 
donc pas les critiques que je leur ai adressées, et je ne ferai que 
constater une fois de plus les grandes qualités analytiques dont fait 
preuve M. Buckman. Dans cette nouvelle livraison, l'auteur com- 
mence la revision du Genre lioceras et des autres Ammonites 
« opalinoïdes ». Lioceras Hyatt (type: L. opalinum Rein.) comprend, 
pour M. Buckman, 17 espèces, dont la plupart sont nouvelles, mais 
que beaucoup de paléontologistes n’hésiteront pas à envisager 
comme des variations individuelles. Les unes sont couvertes de 
côtes à tous les âges, d’autres n’en possèdent que dans le jeune âge 
et n'ont plus que des stries d’accroissement dans l'adulte, d’autres 
ont des stries d'accroissement à tous les âges, une espèce (L. comp- 
tum Rein.) possède des stries fasciculées et groupées en côtes 
(« renovate stage »). L'auteur propose ensuite une série de nouvel- 
les coupures génériques, comprenant des espèces dont beaucoup 
sont nouvelles, tandis que d’autres avaient été placées précédem- 
ment dans les genres Lioceras, Ludwigia, Grammoceras. Voici la 
liste de ces Genres, avec les espèces prises comme types et le nom- 
bre des espèces citées dans chacun : 


(1) Paris, 1900. — Journ. de Conchyl., Vol. XLVIII, pp. 122-164, 19 fig. dans le 
texte. 

(2) London, 1899. — Palæontographical Society, Vol. for 1899., p. XXXIII- 
LXIV, PI. V-XIV. 


= a 


Cypholioceras, type : C. plicatum n. sp., 6 esp. 

Ancolioceras, type : À. substriatum n. sp., 3 esp. 

Asthenoceras, type : À. nannodes Buckm., 1 esp. 

Cylicoceras, type : C. undatum n. sp., 1 esp. 

Geyeria, type : G. fasciata n. sp., 3 esp. 

Welsehia Buckm. 1898, type : W. obtusiformis n. sp., 3 esp. 

Cosmogyria Buckm. 1898, type : C. obtusa Qu. sp., 5 esp. 

Hyattia, type : H. pustulifera n. sp., 4 esp. 

Hyattina, type : A. Brasili n. sp., 1 esp. 

Manselia, type : JM. subfalcata n. sp., 3 esp. 

Apedogyria, type: À. patellaria n. sp.,3 esp. 

Ludwigina, type : L. patula n.sp., 2 esp. 

Strophogyria, type : S. cosmia n. Sp., 3 esp. 

Kiliania, type : À. laciniosa n. sp. 

Ici s'arrête la livraison XI. Il est bon d’ajouter que l’auteur n’étu- 
die que les formes anglaises et que le nombre des «espèces » et 
des « Genres » se serait trouvé considérablement accru si les for- 
mes du Continent avaient trouvé place dans sa Monographie. 


Sur un Aptychus de Sonninia du Bajocien des environs de 
Nancy. par René Nicklès (1). — On ne connaissait pas, Jusqu'à pré- 
sent, l’aptychus du Genre Sonninia Bayle: M. Nicklès vient d’en 
recueillir un, en place dans la dernière loge d'une Sonninia de 
grande taille, indéterminable, mais paraissant se rapporter au 
groupe de S. nuda Buckm., et provenant d'une zone inférieure aux 
couches à Sphæroceras Sauzei. La seule valve conservée est vue 
par sa face interne, qui présente de fines stries concentriques. 

On sait que, suivant l'hypothèse de Buckman, dont M. Nicklès 
m'attribue à tort la paternité, le Genre Sonninia descendrait direc- 
tement d’Amaltheus. Comme ce Genre possède un «anaptychus », 
M. Nicklès est conduit à rejeter cette filiation. Et cependant, on 
s'accorde assez généralement à faire dériver les Harpocératidés, 
qui ont un aptychus analogue à celui de Sonninia, des Ariétidés 
et, par suite, de Psiloceras, qui possède lui aussi un « anaptychus ». 


Deutsch Ostafrika, Band VII 2te Abhandlung : Versteinerun- 
gen des Jura und der Kreiïde, von Gottfried Müller (2). — Les 
échantillons étudiés proviennent de 9 localités jJurassiques et de 


(4) Nancy, 1900. — Extr. de Bull. Soc. Sciences de Nancy, 2 p., 1 PI. photot. 
d'après nat., grand. nat. 
(2) Berlin, 1900. — 1 fasc. gr. in-8°, p. 1-58, PI. XIV-XXV. 


— 107 — 


14 localités crétacées, situées dans la colonie allemande de l'Est 
africain. Les Céphalopodes y sont représentés par un certain nom- 
bre d’espèces, dont plusieurs sont nouvelles. Je citerai les suivan- 
tes: Oppelia Futtereri, Aspidoceras Richthofeni, A. horridum, Peri- 
sphinctes Elisabethæ, du Callovien ; Placenticeras discoidale, du Néo- 
comien. 


Profils géologiques transversaux de la Cordillère argentino- 
chilienne. Stratigraphie et tectonique. par le D: Carl Burck- 
hardt (1). — Les remarques paléontologiques, intercalées dans ce 
magnifique ouvrage stratigraphique, sont consacrées à des faunes 
Jjurassiques et crétacées, qui comprennent, à côté de quelques 
autres Mollusques, un assez grand nombre d’Ammonites, presque 
toutes figurées. Les espèces liasiques sont en petit nombre, les 
espèces aaléniennes et bajociennes sont d’un grand intérêt, car 
elles facilitent le parallélisme des couches argentines avec les 
zones d'Europe ; le Callovien renferme également quelques espèces 
bien connues en Europe, mais les faunes de beaucoup les plus im- 
portantes sont celles du Jurassique supérieur, elles appartiennent 
au Kimeridgien, au Tithonique, au Berriasien. Aucune espèce n’est 
nouvelle, mais quelques-unes avaient été décrites, pour la première 
fois, de la République Argentine, dans des publications antérieures 
de Steuer et de Tornquist. Les déterminations sont faites avec 
beaucoup de sens critique, et les figures, qui ne laissent rien à 
désirer au point de vue de l'exactitude et de l'exécution artistique, 
font le plus grand honneur aux phototypeurs du Musée de la 
Plata. 


Jura-Fossilien aus Alaska, von G.-F. Pompeckj (2). — Des 
faunes jurassiques avaient été signalées dans l'Alaska il y a un 
demi-siècle, mais les espèces avaient reçu des déterminations 
erronées. M. Pompeck]j a eu entre les mains les anciens matériaux 
et a pu fixer d’une manière définitive l'âge callovien des Ammo- 
nites recueillies. Les seuls Genres représentés sont Phylloceras, 
qui ne comprend qu’une espèce (Ph. subobtusiforme n. sp ), et 
Cadoceras, qui en comprend 8, plus ou moins déterminables, dont 
5 nouvelles (C. stenoloboide, Grewingki, catostoma, Schmidti, Petelini), 


(4) La Plata, 1900. Annales del Museo de La Plata. Seccion geologica y mine- 
ralogica. 11. Remarques paléontologiques, p. 21-51, PI. XIX-XXIX. 

(2) Saint-Pétersbourg. — Extr. de Verh. d. kais. Russisch. mineral. Gesellsch. 
2° sér., t. XXXVIII, n° 4, p. 239-278, PI. V-VII. 


— 168$ — 


voisines de Cadoceras Tchefkini d'Orb. La présence simultanée, 
dans les mêmes couches, du Genre Phylloceras, essentiellement 
méditerranéen, et des Cadoceras, essentiellement boréaux, est tout 
à fait insolite. 

Une Bélemnite, décrite autrefois par Grewingk, sous le nom 
Belemnites paxillosus, est en réalité un Belemnitella et doit provenir 
de couches sénoniennes. | 

Les figures sont dessinées avec le plus grand soin. 


ECHINODERMES 


par J. LAMBERT. 


Two new Crinoids from the Kansas Carboniferous. by J. W. 
Beede (1). — L'auteur fait connaitre dans cette Note deux espèces 
nouvelles: Scaphiocrinus Washburni et Zeacrinus robustus, toutes 
deux de | (Upper Coal Measures », mais aussi toutes deux rappor: 
tées avec doute et en quelque sorte provisoirement aux Genres 
indiqués. Les figures ne permettent d'ailleurs pas de se faire une 
idée très exacte des caractères qui rapprochent le premier de 
Homocrinus et de Poteriocrinus, et on ne peut que féliciter l’auteur 
d’avoir eu la sagesse, en présence d'individus uniques, de ne pas 
encombrer la nomenclature de deux termes génériques nouveaux. 


Sur des radioles du Cidaris florigemma. recueillis dans le 
Séquanien de Bourges, par M. Séguin (2). — Les radioles de ce 
Cidaris ont été jusqu'ici décrits comme ornés de granules arrondis, 
disposés en séries linéaires ; l'auteur montre que ces granules sont 
allongés, formant, au-dessus du filet qui les relie, une saillie plus 
ou moins accentuée, en sorte qu'ils auraient, en réalité, une ten- 
dance à devenir spiniformes. Cette disposition est d’ailleurs carac- 
téristique de l’espèce, et aurait été retrouvée sur d’autres individus 
de provenances diverses. 


(1) Lawrence, 1900.— In-8, 4 p., 4 PI. Extr. de Bull. of the University of Kansas 
Vol. I, n° 2, January, 1900, p. 21. 
(2) Paris, 1901. — Extr. de Feuille des jeunes naturalistes, n° 365. 1° mars. 


— 169 — 


Notes de Géologie normande: N° VIE, par M. R. Fortin (1). — 
Dans ce nouveau fascicule, portant en sous-titre : « Sur une car- 
rière de Gaillon (Eure) ouverte dans la Craie Sénonienne », l’au- 
teur donne une liste d'Echinides comprenant Echinoconus magni- 
ficus d'Orbigny, connu seulement de la Craie de Meudon. Il est 
regrettable que la Variété de l'Echinocorys vulgaris ne soit pas indi- 
quée, car les autres fossiles cités ne sont pas caractéristiques du 
niveau à Magas pumilus. Quelques pages plus loin (p. 8), M. Fortin 
attribue à Bucaille Wicraster rostratus de la Craie à Marsupites. 
Il est vrai que Bucaille s’est attribué la paternité de cette espèce, 
mais elle appartient en réalité à Mantell (Spatangus). « Geol of 
SUSSeX D 0192 pie XVITI1 Jet, 182225) 


Sur la découverte d'un Oursin crétacé dans le Sahara orien- 
tal, par A. de Lapparent (2). — L'espèce signalée par M. Gaultier, 
appartient au Genre Noetlinqia que j'ai proposé pour remplacer 
le nom Protechinus Nœting, déjà employé; elle diffère de N. pau- 
cituberceulata par ses interambulacres moins dénudés, et a reçu le 
nom de N. Monteili. 


The zones of the White Chalk of the English Coast, by A. W, 
Rowe (3). — Ce Mémoire, accompagé de belles vues-coupes photo- 
graphiques renferme de précieux renseignements sur les niveaux 
stratigraphiques exacts dans lesquels ont été rencontrés les our- 
sins des falaises des côtes anglaises. Je ne saurais reproduire ici 
l’énumération de toutes les espèces d’Echinodermes mentionnées 
par l’auteur. Ce sont surtout des Echinides et toutes les espèces 
décrites, soit par Wright, soit par M. Rowe lui-même, dans sa si 
intéressante Analyse du genre Micraster. Les gisements des prin- 
cipales espèces sont si bien indiqués sur les coupes photographi- 
ques que l’on peut se faire une idée de leur position comme si l’on 
avait soi-même parcouru les belles falaises des côtes anglaises. Un 
pareil travail fait le plus grand honneur à son auteur, et rend un 
réel service à la Paléontologie. 


Notes pour servir à l’étude des Echinodermes, fascicule IX. 
par P. de Loriol (4). — Ce nouveau fascicule des Notes de M. de 


(1) Rouen, 1900. — In-8°, 3 p. Extr. de Bull. Soc. Amis des Sc. nat. de Rouen, 
2° sér. 1899. 

(2) Paris, 1901.— In-4°, 5 p. Ext. de Comp. rend. Acad. des Sc. t. CXXXII, p. 388. 
Séance 18 fév. 1901. 

(31 Londres, 1901. — In-8°, 76 p., 10 PI. de coupes. Extr. de Geologists Associa- 
tion London. 

(4) Bale, Genève, Berlin, Mai 1901. — In-4°, 43 p., 3 PI. 


+ UD 


Loriol a presque l'importance de deux précieuses Monographies 
sur la faune échinitique du Tithonique de Nesselsdorf en Moravie 
et du Crétacé du Liban. Treize espèces du premier Niveau, dont 
huit nouvelles, sont décrites dans ce Travail; le crétacé du Liban a 
fourni 48 espèces, dont 13 nouvelles. Enfin l’auteur nous fait con- 
naître deux Echinides fossiles du Tertiaire de la Patagonie. Le 
travail se termine par l'étude de deux espéces vivantes, dont je n'ai 
pas à m'occuper ici. 

Dans le Tithonique, Cidaris Remesi est une espèce à deux 
rangs de granules ambulacraires, rapprochés et tubercules très 
peu crénelés, voisine par conséquent de C. propinqua, mais en 
différant par sa forme et sa granulation. La granulation du 
C. glandifera, nouvellement observée par l’auteur, permettra de 
-distinguer plus facilement les débris de cette rare espèce. 
C. nesselsdorfensis, C. Zetes, Pseudocidaris Zitteli de Loriol, ne 
sont connus que par leurs radioles. C. strambergensis Cotteau, est 
réuni à C. tithonica Gemmellaro. Peltastes Remesi de Loriol, est une 
espèce presque double de P. Valleti. Codiopsis Hoheneggeri ne sau- 
rait être confondu avec €. Pilleti et n’a d’analogies qu'avec certaines 
formes du Néocomien. Pour Magnosia Suessi et M. pauperata de 
Loriol, je ne puis que renvoyer aux descriptions de l’auteur, en 
observant quelesfigures grossies des ambulacres sont défectueuses 
et ne correspondent pas aux descriptions ; le dédoublement des 
pores vers le péristome à notamment été omis. 

Parmi les espèces du Cénomanien du Liban, Cidaris Zumoffeni, 
C. eliacensis, C. libanoticus, Rhabdocidaris abdænsis, R. orientalis, 
Pseudocidaris douarensis, ne sont connus que par leurs radioles et 
Acrocidaris abdænsis, non figuré, ne l’est que par un fragment de 
test. Codiopsis libanicus de Loriol, est une espèce bien spéciale ; 
Goniopygus syriacus, a plus d’analogie avec d’autres, et je regrette 
que la formule de ses majeures n’ait pu être donnée. Deux espèces, 
qui offrent de très curieuses analogies avec des formes jurassiques, 
ont servi à l'établissement de deux Genres nouveaux, Fseudopi- 
leus et Neoelypeus. Le premier se distinguerait de Pileus surtout 
par l’arrangement de ses pores, disposés par simples paires ; mais, 
comme il s'agit d’un moule, on peut se demander quelle est la 
valeur de ce caractère, alors que Cotteau a figuré le moule de Pileus 
pileus comme montrant des pores régulièrement superposés et que 
les pores pourraient traverser obliquement le test. Quoi qu’il en soit, 
Pseudopileus Zumoffeni diffère du type du Rauracien par sa forme 
subratulaire, son péristome plus large et son périprocte transver- 


— 171 — 


salementelliptique. Neoclypeus est, de son côté, extrêmement voisin 
de Pseudodesorella ; il en diffère toutefois par la présence de légers 
bourrelets péristomaux resserrant les phyllodes, mais sans que les 
pores paraissent se multiplier plus chez N. syriacus que chez Pseu- 
dodesorella Orbignyi. M. de Loriol invoque, en outre, pour légitimer 
le nouveau Genre, la forme plus nettement pétaloïde des ambulacres 
et la saillie plus forte des tubercules. Echinobrissus ghazirensis de 
Loriol appartient à la section Clitopyqus Pomel. Catopyqus Fraasi 
de Loriol, tronqué en arrière et à florcelle peu accentué, établit un 
nouveau lien entre Phyllobrissus et Catopyqus. M. de Loriol main- 
tient le Genre Pygopistes pour son P. douarensis. 

Les deux espèces du Tertiaire de Patagonie sont: Psammechinus 
Iheringi de Loriol, et Schizaster Ameghinoi von Ihering, qui n'avait 
pas encore été figuré. En terminant, M. de Loriol propose de rem- 
placer son Genre Pomelia, 1900 (non Zittel, 1878), par celui de Po- 
melopsis, mais la rectification a déjà été faite par M. Cossmann 
depuis quatre mois, et ces dénominations doivent passer en syno- 
nymie de Lefortia Cossmann, 1900. 


Die Priabonaschiehten und ihre Fauna, von D' Paul Oppen- 
heïm (1). — La partie de cet important Ouvrage consacrée aux 
Echinodermata est surtout relative aux Echinides, les débris signa- 
lés de Crinoïdes et d’Astéries n'offrant rien de particulier. Parmi 
les Echinides, l’auteur décrit et figure son Cidaris Rossi, carac- 
térisé par ses larges ambulacres à quatre rangs de granules et sa 
zone médiane irrégulièrement granuleuse ; il nous fait aussi con- 
naître un beau fragment de Leiocidaris itala, provenant de la col- 
lection de Zigno, à plaques interambulacraires hautes, avec pro- 
fonds scrobicules, non tangents, zone miliaire non striée. Il est 
done probable que les Cidaris désignés sous le même nom par 
Koch et par M. de Loriol sont différents. Laganum Balestrai est une 
espèce nouvelle. 

Il est assez difficile de se faire une idée exacte de Clypeaster pris- 
cus dont le type, empâté dans la roche, est d’une conservation insuf- 
fisante pour l'établissement d’une espèce, il n'appartient même 
probablement pas au Genre en question. Echinanthus bericus de 
Zigno (in sched.) est une forme très spéciale, échancrée par son 
sillon postérieur. Le nom rosacea Leske (Echinodiscus) est res- 


(1) Stuttgart, 1901.— In-4°,348 p., 21 taf. Extr. de Palæontographica, Bd. XLVII. 
Les Echinodermes comprennent 41 p. (77 à 118) et sont figurés sur 7 PI. (taf. V, 
VITRE EX XV XVIT Ne EX XT): 


rio 


titué au Sismondia décrit comme Echinocyamus Annonii par de 
Gregorio. 

M. Oppenheim donne de bonnes figures d’Echinolampas Beau- 
monti Agassiz, seulement connu jusqu'ici par de courtes diagnoses. 
E. Justinæ est une grande espèce ovoïde, qui, en raison de la dis- 
position de ses pores, rentrerait dans le Genre, ou Sous Genre Pro- 
gonolampas. Si l’on n’est pas en présence d'individus d’une parfaite 
conservation, je crains qu'il ne reste bien difficile de distinguer 
E. Zignoi et E. subaffinis Oppenheim, de E. Blainvillei, tel qu'on doit 
le comprendre à la suite de Tournouer. E. hydrocephalus Oppen- 
heim, est lui-même encore une forme très voisine. Linthia pseudo- 
verticalis Oppenheim, est une petite espèce globuleuse, à ambula- 
cres courts, homogènes, certainement différente de tous les Linthia 
- connus et qui ne saurait rester confondue dans ce Genre. Le Genre 
nouveau Lambertia Oppenheim, changé au supplément (p. 338) en 
Oppenheimia Cossmann (Revue critique de Paléozoologie, an- 
née 1900, p. 186), a les branches antérieures de ses pétales pairs 
en avant complètement atrophiées. Quant au fasciole interne, les 
figures n’en montrent aucune trace et comme les pores des bran- 
ches non atrophiées des ambulacres remontent sans se modifier 
jusqu'à l’apex, sa présence reste bien douteuse. C’est cependant ce 
fasciole qui permettrait seul de distinguer le nouveau Genre 
d'Atelospatangus. L'auteur décrit et figure ensuite plusieurs espè- 
ces d'Euspatangus déjà créées par Cotteau, Laube et Mazetti. 


ZOOPHYTES 


par M. G. F. DOLLFUS. 


Les Caryophyllies de Port-Vendres. par le D' H. de Lacaze- 
Duthiers (1). — Il y a souvent à gagner pour les paléontologistes 
à la lecture des travaux sur le développement des animaux vi- 
vants ; les Caryophyllies de Port-Vendres, étudiées par M. Lacaze- 
Duthiers, sont d’ailleurs des espèces connues à l'état fossile et 
leur abondance a permis d’en suivre le développement en détail. 
C’est à tort que Caryophyllia clavus a été considéré comme fissi- 


(1) Paris, 1900. — Archiv. zool. expérimentale et générale, 3° série, t. VIIT, 
1899, t. VII, p. 529-565, 1 PI. lith. 


— 173 — 


pare, ou comme bourgeonnant, il parait n'avoir que le mode de 
reproduction par embryons libres. 

En effet, on peut démontrer que les échantillons qui présentent 
des calices resserrés, semblables à ceux caractérisant ordinaire- 
ment la division des individus en deux par fissiparité, sont pro- 
duits, au contraire, par la soudure de deux calices bien distincts 
qui se sont intimement rapprochés pendant leur croissance ; 
cette juxtaposition à donné lieu à une fusion de la muraille com- 
mune qui est l'opposition même de la séparation de deux indi- 
vidus. De même, le bourgeonnement n’est qu’apparent: jamais il 
ne se manifeste dans la région supérieure des calices, là où se 
rencontre et déborde la matière vivante, le sarcosome, là où est le 
siège de la vie active : les bourgeons apparaissent fixés au hasard 
sur les divers points inférieurs de la tige où du pied, au-dessous 
de la ligne de « rand plate », suivant l'expression que M. Lacaze 
emprunte aux anatomistes anglais, qui est la limite inférieure du 
véritable bourgeonnement, dans les espèces pourvues de ce mode 
de reproduction. Il y a done lieu d'examiner les espèces fossiles 
en ayant égard à ces données, pour éviter la fausse apparence d’un 
caractère trompeur de reproduction. Dans la forme «clavus » des 
Caryophyllia, le pédoncule rétréci n’est pas constant, quand les 
jeunes larves se développent dans un bac à fond plat, uni, elles 
s'étalent en une large base et présentent, en grandissant, une tige 
cylindrique à peine rétrécie ; il est bien possible qu’on ait fondé 
souvent des espèces sur des particularités de cette nature qui 
n'ont point de réelle valeur systématique. A quelle espèce s’appli- 
quent donc ces renseignements importants, et quel nom doit-elle 
porter ? Aussitôt que nous pénétrons sur ce terrain spécifique, 
les informations deviennent bien précaires. M. Lacaze-Duthiers 
parle de trois Caryophyllies dans la Méditerranée et de celle de 
Port-Vendres, dans les lignes suivantes : « La Caryophyllia cyathus 
» qui, à la Calle, n'est pas rare, et qui est si caractérisée par ses 
» formes et par la rareté dans le Golfe du Lion, si même elle y 
» existe, qu'il est peu nécessaire de rechercher si notre espèce de 
» l'entrée du Port se rapporte à elle », (p. 533). On sait d’ailleurs 
qu'il dédaigne absolument les recherches de nomenclature biblio- 
graphique, il se demande: « Quel mérite ont ces chercheurs de 
» priorité, ces restaurateurs de vieux noms, qui n'ayant aucun tra- 
» vail sérieux à leur acquit, après une étude plus ou moins 
» sérieuse, concluent à la connaissance, par les anciens, d’une 
» espèce qu'on croit nouvelle. » 


12 


— 174 — 


Nous pensons qu'une étude bibliographique complète, une 
nomenclature sérieuse, épurée, vérifiée, peut parfaitement mar- 
cher de pair avec une étude anatomique, si transcendante qu'elle 
soit : les Paléontologistes ont besoin de savoir très exactement le 
nom des espèces dont ils parlent, pour les reconnaître dans les 
divers terrains et les diverses localités. 

L'auteur dit encore : (Une habitude passée dans les mœurs est 
» d'accompagner par de gros chiffres à côté de la critique et ren. 
» voyant à l'ouvrage cité, cela rend la lecture pénible, et presque 
» toujours le lecteur s'abstient d'aller fouiller Ouvrage et Mémoire. 
» Le lecteur, croyant le chiffre impeccable, n'ira pas fouiller un 
» Mémoire de plus que celui qu'il lit, et la priorité de l'opinion 
» sera rapportée à d’autres qu'à celui à qui elle est due. La chose 
» m'est arrivée. » 

Il n'est pas question d’être érudit sans l'être, tant pis pour ceux 
percés à jour ; mais, décrire avec minutie un animal dont on ne 
peut indiquer le nom avec précision, nous paraît presqu’une 
inutilité. Par exemple, aucune démonstration du nom de Caryo- 
phyllia clavus ne nous est donnée : nous avons dû recourir à Milne- 
Edwards pour découvrir le nom du créateur de l’espèce, qui est 
Scacchi, description fâite dans un opuscule que Milne-Edwards 
déclare n'avoir pas consulté et qu'il a reprise de seconde main 
dans Philippi. Nous connaissons ce Mémoire de Scacchi; il est 
intitulé: Notizie intorno alle Conchiglie ed a Zoofiti fossili que si 
trovano nella vicinianze di Gravina in Puglia. (Annali civili delle 
Regno due Sicilie. Napoli, vol. VIE, 1835, p. 17, PI. IL, fig. 15). Or, 
il se trouve que l’espèce figurée n’a aucune analogie avec les figures 
données par M. Lacaze-Duthiers: Caryophyllia clavus Scacchi est 
pourvu de costules externes, granuleuses, fortes, subégales, nom- 
breuses, partant depuis la base; caractères qui manquent à l'espèce 
de Port-Vendres. Les figures de Philippi ne paraissent pas s’y rap- 
porter davantage, celles de Michelin sont à revoir de très près, el 
il s’en faut que la question soit résolue. 

Dans ce même Recueil, je vois plus loin un Genre Fascicularia 
créé par M. Viguier, en 1888, qui trouble profondément M. Lacaze ; 
il peut se rassurer, ce nom est inacceptable, il a été employé déjà 
dès 1812, par Lamarck pour un Polypier tout différent, et en 1836, 
par Milne-Edwards pour un Bryozoaire ; il pourra garder le G. 
Paralcyonium. L'art consiste à nommer toujours exactement ce 
dont nous voulons parler, pour que tous puissent nous bien en- 
tendre. 


— 175 — 


The fossil corals of Christmas Island. A Monograpb of Christ- 
mas Island (Indian Ocean), by D' Gregory (1). — Nous avons parlé 
déjà de la partie de ce volume intéressant consacrée par le Musée 
Britannique à la faune des Iles Christmas, à propos de l'étude faite 
par MM. Rupert Jones et Chapman sur les”Calcaires à Foramini- 
fères qui y ont été découverts ; mais l'examen des Polypiers par 
M. Gregory est au moins aussi important, car ils sont fort nom- 
breux ; le plus grand nombre d’entre eux est cependant phospha- 
üsé et d'une étude fort délicate. Dix-neuf espèces ont été recon- 
nues ; elles ont été recueillies dans quatre points différents, huit 
sont nouvelles. Toutes ont nettement l'aspect Imdo-Pacifique et ont 
dû grandir sous une profondeur marine n'excédant pas vingt 
mètres. 

Cinq espèces ont pu être attribuées à la faune encore vivante 
et proviennent d’un récif surélevé récemment, probablement 
d'âge pleistocène. D'autre part, la série du centre de l’île a des 
affinités très grandes avec la faune du Miocène de Java, et parait 
bien devoir être attribué à cet horizon. 

Puis, dans une catégorie intermédiaire, viennent se grouper la 
majorité des spécimens qui tendent à la fois vers la faune actuelle 
et vers la faune du Miocène, et qu'on doit attribuer vraisembla- 
blement au Pliocène; leur amas construit, formant falaise, a fourni 
les espèces suivantes : Cœloria Andrerwsi n. sp., Meandrina æquisepta 
n. Sp, Orbicella Murrayi n. sp., O. præheliopora n. sp., Anisocænia 
Murrayin. sp., A. favoides n. sp., Coscinaræa Andrewsi n. Sp., Porites 
Belli n. sp. 

D'autres formes n’ont paru à l’auteur que des variétés d'espèces 
déjà connues. 


A Collection of Egyptians fossils Madreporaria. by J. W. 
Gregory (2). — Les travaux du service géologique anglais, institué 
en Egypte, commencent à nous apporter des matériaux intéres- 
sants. Le Cap. Lyons à fourni à M. Gregory des Polypiers apparte- 
nant à plusieurs horizons bien distincts. 

Dans le Pleistocène, les récifs surélevés du Gebel-Zait ont fourni 
trois espèces qui sont encore vivantes dans la Mer Rouge. 

L'Helvétien, entre le Caire et Suez a fourni : Stylophora assyme- 
trica n. Sp., Polypier massif, à calices grands, peu saillants, pro- 


(1) London, 1900. — British. Mus. Nat. History, p. 206-235. 8 fig. dans le texte, 
(RPIuithe 
(2) London, 1898. — Geol. Mag., D. IV, Vol. V, p. 241-251, 2 PI. lith. 


— 176 — 


fonds; à cloisons minces, peu nombreuses, se soudant en une colu- 
melle centrale médiocre ; un autre Stylophora cf. S. macrotheca 
d'Achiardi, puis Orbicella Schweinfurthi Félix sp. (Heliastrea), 
Plesiastrea microcalyr Félix sp. (Heliastrea), enfin Solenastrea turo: 
nensis Mich. sp., forme de la Touraine à laquelle M. Gregory est dis- 
posé à réunir Sol. Peroni, créé par Locard, pour une espèce peu 
différente du Miocène de Corse. 

L'Eocène, reconnu à Fayoum, au lac de Birket-el-Qurum et en 
Lybie, présente : Cœlosmilia Milneri n. sp., Polypier libre, ellip- 
tique, à cloisons assez nombreuses, cinq eyeles, pas de columelle, 
épithèque irrégulière ; Stylophora similis Mayer-Eymar sp. (Astro- 
helia), Litharea epithecata Duncan, cf. L. rudis Reuss. 

Dans le Turonien, une seule espèce : Phyllocænia Toucasi From. 
var. Ægyptiaca Greg. 


Millestroma: A cretaceous Milleporoid coral from Egypt, by 
J. W. Gregory (1). — Le Polypier hydraire, dont M. Gregory nous 
donne la description, provient du Turonien des environs de Gizeh. 
C’est une masse ovoide très dure, encroûtante, à surface inégale, 
formée d’une multitude de canaux soudés les uns aux autres, les 
uns très fins et les plus nombreux, les autres deux fois plus larges 
et épars. Ces tubes sont coupés par des planchers placés à peu près 
à la même hauteur, et plus minces que la paroi des tubes. 

Les affinités de cette espèce sont avec les Stromatoporoïdes qui 
sont des Polypiers spéciaux aux terrains primaires, et qui ont été 
décrits avec détails par M. Nicholson, et aussi avec les Millipores 
vivants, hydrocoralliaires décrits par Moseley et qui remontent, à 
notre connaissance, jusque dans le Tertiaire. 

Dans tous les cas, ce sont là de curieuses colonies, et M. Gregory 
a bien fait de créer, pour elles, le Genre et l'espèce Millestroma 
Nicholsoni. 


Leptophyllia baltica, n. sp. aus der Mammillaten-Kreide des 
N. 0. Schonens. von Anders Hennig (2). — Le nouveau Polypier 
décrit provient de la Craie supérieure de la Suède méridionale 
C'est une petite forme libre, cylindrique ou planulaire, pourvue 
d'une faible épithèque inférieure, et dont le calice est divisé par 
un nombre très considérable de cloisons, de longueur très inégale, 


(1) London, 1898. — Geolog. Mag., D. IV, Vol. V, p. 337-342, 1 PI. lith. 
(2) Stockholm, 1900. — Bihang till Svenska Vet. Akad., Band 26, IV, p. 18, 
1NP]IAi the 


PT 


pair d 


mais presque d’égale épaisseur ; pas de columelle, mais on re- 
marque une disposition des cloisons à converger vers plusieurs 
centres, dans les échantillons très grands et vieux. On observe aussi 
quelques trabécules courbes, obliques, irrégulièrement disposées 
entre les cloisons dans les parties basses et périphériques. L'examen 
microscopique montre un groupement dendroïde des cristaux de 
calcite dans le sens de Faccroissement du Polypier, de même les 
facettes de la calcite sont optiquement orientées comme les trabé- 
cules, et homologues morphologiquement aux cloisons. Lepto- 
phyllia baltica est fort voisin du L. Bambergeri décrit, en 1899 par 
M. Koby, du Crétacé de la Suisse. 


Die Priabonaschichten und ihre Fauna. von D: Paul Op- 
penheim (1). — L'examen des animaux inférieurs décrits par 
M. P. Oppenheim dans son grand Travail sur les couches de Pria- 
bona dans le Vicentin doit trouver place ici, M. Cossmann a déjà 
indiqué, dans une partie précédente de cette Revue (V. p. 147), 
toutes les considérations d'ordre général qui en découlent. Parmi 
les Foraminifères, il faut signaler la découverte d’une faune très 
importante parmi laquelle il faut citer Haplophragmium Humboldti, 
Clavulina Szaboi, ete., décrite originairement en Hongrie par M. de 
Hantken ; cette faune n’est pas mêlée aux couches crétacées dans 
les monts Euganéens, comme on le disait; elle occupe, dans le com- 
plexe de Priabona, un horizon assez élevé, parfaitement disséqué 
aujourd'hui par M. Oppenheim, et qui concorde avec celui des 
marnes d’Ofner, près Buda-Pesth, dont l'étude a été reprise en 1888 
par M. Franzenau. On y trouve communément: Warginulina subbula 
Hant., Cristellaria ornata Hant., Uvigerina farinosa Hant. (U. gracilis 
Reuss), U. pygmæa d'Orb. Ces couches à Clavulina Szaboirenferment 
ici, en outre: Operculina ammonea Leym., 0. granulosa Leym. 
Nummulites Fichteli, N. Boucheri, N. Vascus, N. Bouillei, N. Tour- 
noueri, N. budensis ; et aussi: Orthophragmina Pratti Mich. sp. (Orbi- 
tolites), O. ephippium Schlot. sp., O. dispansa Sow. sp. Orth. (Acti- 
nocyclina) radians d'Arch. sp., 0. stellata d'Arch. On voit l’impor- 
tance du groupement de ces espèces pour la classification des 
couches du Sud-Ouest et du Sud-Est de la France. 

Dans le domaine des Cælentérés, les récoltes de M. Oppenheim 
dans l'horizon délimité qu'il a choisi, ne sont pas moins impor- 
tantes ; quelques espèces sont nouvelles, un certain nombre chan- 


(4) Stuttgart, 1901. — Palæontographica. Band 47, 348 p., 21 PI. 
* 


ACT de 


gent de Genre, d'importants synonymes sont introduits; la faune 
des Polypiers du Vicentin avait été décrite fort anciennement et 
imparfaitement par Catullo, et n’avait été revisée que partiellement 
par d’Achiardi. Il faut citer : Heliopora Bellardii Haiïme sp. (Polytre- 
macis), Astreopora hortensis n. sp. Actinacis possagnensis n. sp., 
Cyclolites Heberti Tourn., qui est distinet du C. patera d'Achiardi, 
Cycloseris Vinassai n. sp., Pattalophyllia costata d'Ach. (nombreu- 
ses figures), P. cyclolitoides Bell. sp. (Turbinolia) P. subinflata 
Cat., Cicophyllia brentana n. sp., C. bovina n. sp., C. vas n. sp., As- 
trangia Suessi Reuss sp. (Stylina), Trochosmilia irregularis Desh. 
(nombreuses figures de nombreuses localités), Parasmilia flabelli- 
formis n. sp.. Biarritz et Possagno, Placosmilia polygonata n. sp., 
P. bilobata d'Ach. (Sphænotrochus Rossii d’Ach.), Eupsammia flabel- 
loides n. sp. C'est la faune du Nummulitique des Alpes, et aussi 
celle de la série supérieure de Biarritz. Il faut noter que Flabellum 
appendiculatum Brongniart sp. (Turbinolia), est fondé sur un type 
de San-Gonini, et n'a rien à faire avec le Polypier de ce nom, qu’on 
a indiqué dans le Miocène et le Pliocène du Nord. Tous ces Poly- 
piers paraissent de bons fossiles occupant un horizon très étendu 
de faible épaisseur. 

En ce qui concerne Ics Bryozoaires, les belles couches du Val di 
Lonte et de Mentecchio-Maggiore sont devenues classiques depuis 
les travaux de M. Waters, qui a remis au point la nomenclature 
ancienne de Reuss (1869). Il n'y à pas d’espèces nouvelles décrites, 
seulement je citerai: Batopora multiradiata Reuss, Membranipora 
angulosa R., Porina papillosa R., Lepralia lontensis W., Diastopora 
brendolensis W., Cribrilina Chelys Koch, Eschara subchartacea d’Arch., 
Steganoporella elegans. M. Edw. sp. (= Vincularia Haidingeri Reuss), 
Lunulites punctatus Leym. confondu souvent avec L. Androsaces, 
Entalopora attenuata Stoliczka. Il ne faut pas oublier que Spirula 
(Rotularia) spirulea Lamk. sp. !Serpula) domine dans tout l'hori- 
zon de Priabona. Mais tout cela est-il réellement contempo- 
rain de l'Eocène supérieur du Nord ? N'est-ce pas déjà de l’Oligo- 
cène? Nous sommes disposés à le croire. Nous pensons que les 
vues hardies de nos affirmations peuvent rencontrer au début 
quelque opposition, mais qu'elles s’affirmeront par de nouvelles 
études, et que dans quelques années tout le monde sera d'accord 
pour faire commencer l’Oligocène avec la couche à Spirules de 
Priabona. 


=, 1179 =— 


Problem of the Monticuliporoïidea., by M. F.-W. Sardeson (!). 
— Quelle place doivent occuper dans la classification zoologique 
les Monticuliporoïdes ? Ces animaux forment des colonies abon- 
dantes dans les couches paléozoiques et sont d’un grand intérêt 
stratigraphique. Ce n'est pas une question secondaire, car nous 
voyons, dans le récent traité de Paléontologie de M. Zittel, édité 
par M. Eastmann, avec le concours d’un grand nombre de spécia- 
listes, ces animaux apparaître deux fois, d’abord considérés comme 
Polypiers tabulés et alcyonnaires, d’après les recherches de M. Ni- 
cholson, et ensuite décrits avec détails par M. Ulrich comme 
Bryozoaires. Y a-t-il, oui ou non, deux ouvertures au tube digestif ? 
Il est certain que la question est difficile, car les colonies testacées 
sont d'organisation assez simple, mais se relient très étroitement 
et insensiblement à des formes plus compliquées, dont la ciassifi- 
cation systématique à été établie dans deux directions bien diffé- 
rentes. En ce qui concerne l'admission des Monticuliporoïdes 
parmi les Bryozoaires, la démonstration en à paru assez précise à 
M. Ulrich, pour qu'il se soit décidé à les diviser en deux grandes 
divisions encadrées entre les deux divisions principales des Bryo- 
zoaires dans l’ordre suivant: Cyclostomata (Bryoz.), Trepostomata 
(Monticul.), Cryptostomata (Monticul.), Chilostomata (Bryoz.). 
M. Sardeson reprend l’étude de ces deux divisions de Monticuli- 
poroïdes, du Paléozoïque des Etats-Unis, et examine leurs types 
principaux: pour les Trepostomata, ce sont, parexemple, Monotrypa 
magna Ulr., Diplotrypa limitaris Ulr.; pour les Cryptostomata, 
Pachydictya foliata Ulr.. Rhinidictya mutabilis Ulr.. avec leur consti- 
tution anatomique détaillée; il les compare aux Bryozoaire notoi- 
rement connus du Jurassique d'Europe. La question se concentre 
dans l’analogie étroite de certains Bryozoaires cyclostomés juras- 
siques, tels que Heteropora et Neuropora, formés de tubes fins 
groupés en faisceaux divisés par des planchers successifs, avec les 
Cellopora anciens par exemple. L'auteur de cette analyse a soulevé 
cette question dès 1875 (2). Si on s’en tenait à ces seuls Genres ta 
question pourrait paraître insoluble ; mais, lorsqu'on étudie les 
Monticuliporoïdes dans leurs diverses manifestations, on constate 
l'apparition d'épines symétriques, de tissu vésiculaire intermé- 
diaire, une perforation fixe des murailles, l'ouverture infundibuli- 
forme de certaines cellules, le groupement de certains faisceaux 
de tubes par régions spécialisées, enfin toutes les variations et les 


(1) Chicago, 1901. — Jowrn. of Geol. V. IX, pp. 1-27, 149-173, 2 PI. 
(2) Paris. — Comptes rendus Acad. des Sciences, 45 mars. 


—"180, — 


rapports intimes qui se rencontrent dans le squelette des Heliopora 
vivants, dont l’organisation est celle des Alcyonnaires. 

D'autre part, les tendances vers les Bryozoaires manquent abso- 
lument, il n'y a pas d’ovicelles, pas de rétrécissement apiculaire. 

Dans son ensemble tout le groupe des Monticuliporoïdes se rap- 
proche mieux des Cœlentérés, des Polypiers aleyaonnaires que des 
Brvozoaires mulloscoïdes. M. Sardeson rejette la classification de 
M. Ulrich, avec toute la courtoisie et la sincérité d'un véritable 
savant. Peut être certains Bryozoaires secondaires devront-ils être 
détachés de leur place actuelle pour passer dans les Hélioporiens, 
mais l’ensemble des formes paléozoïques, telles que les Treposto- 
mata et Cryptostomata ne sauraient, en aucune manière, être consi- 
dérées comme la souche des délicats Cyclostomata qui débutent 
dans le Jurassique d'Europe, et qui se sont propagés dans les mers 
actuelles sans modifications notables Certainement, au point de 
vue de l’évolution, il peut sembler étrange qu'une si belle faune 
disparaisse au seuil des dépôts cœnozoiques, et que, d’autre part, 
on constate l'apparition, à l'aurore du Secondaire, d’une faune très 
voisine comme structure, d'origine inconnue, et qu'il faut classer 
tout autrement: n'est-ce pas là une double difficulté ? 

Je considère cependant cet argument comme d'ordre très infé- 
rieur, si On arrive, par une démonstration anatomique sérieuse, à 
nous donner le moyen de distinguer les colonies de Polypiers tabu- 
lés, des colonies de Bryozoaires cyclostomés. 

Nous aurons certainement l'occasion de revenir sur cette ques- 
tion qui semble Ie début d'un long débat. 


FORAMINIFÈRES 


Par M. G.-F. DOLLFUS. 


Sur les couches à Orbitoïdes des environs de Dax et d'Egypte, 
par M. H. Douvillé (1). — M. Douvillé continue ses études sur les 
grands Foraminitères des Terrains crétacés supérieurs et tertiaires, 
dont nous avons déjà donné l'analyse dans cette revue (Rev. Crit., 
IV, p.100). Il distingue le G. Lepidocyclina Gumbel, comme carac- 
térisé par un nucléus biloculaire à parois épaisses et le G. Miogyp- 


(4) Paris, 4900. — Société Géol. de France, 17 décembre, p. 155, 1901. Idem, 
4 fév., p. 22. 


— 181 — 


sina Sacco, comme possédant un nucléus à loges nombreuses spi- 
rales. Puis, il délimite trois espèces caractérisant trois horizons 
spéciaux aux environs de Dax: 1° à la base, couches à grandes Lepi- 
docyclina Mantelli rencontrées à Saint-Geours, Peyrère, d'âge aqui- 
tanien ; 2° à la partie moyenne les couches à petites Lepidocyclina 
marginata sont associés à Miogypsina burdigalensis à Abesse, à 
M. complanata à Saint-Etienne-d'Orthe, à M. irreqularis à Mim- 
baste ; faune à caractère mixte; 3° à la partie supérieure, des 
couches à Miogypsina, seulement visibles à Goeyre, Saint-Paul- 
de-Dax, dont l’âge est burdigalien (Miocène inférieur). 

Il est impossible de considérer cette question comme entière- 
ment résolue, et une enquête stratigraphique minutieuse, faite sur 
place, peut seule confirmer réellement cette succession paléontolo- 
gique, ainsi que les assimilations avec les localités étrangères. Il 
faut dire que cette enquête locale se trouvera grandement facilitée 
par la meilleure délimitation, actuellement possible, des Genres et 
des espèces de Foraminifères. 

M. Douvillé signale ensuite la découverte par M. Fourtau, notre 
collègue d'Egypte, d’une forme voisine des Orbitolina, provenant de 
Gebel Genefle et qui est peu éloignée d'une forme de Vinport 
(Landes); ce fossile à été reconnu depuis comme appartenant à 
Patellina ægyptiensis Chapmann, mais il ne peut rester dans le 
G. Patellina, et il peut prendre place dans le G. Dictyoconus 
Blanckenhorn. (Dictyoconos emend. Douv.). On sait que le rappro- 
chement, tenté autrefois par Carpenter, des Orbitolina et Patellina, 
ne peut être conservé, les Patellina actuels étant dépourvues du 
fin réseau sous-épidermique qui caractérise les Orbitolina du Ter- 
rain crétacé. 


Geologische studien im Gebiete des OIt und Oltetzthales in 
Rumänien, von D' K.-A. Redlich (1). — Je relève dans ce Travail, 
analysé à un autre point de vue, dans une autre partie de cette 
« Revue critique », un petit nombre de Foraminifères intéressants, 
ils proviennent: 1° de la craie de Brezoin, à Baculites anceps, et l'au- 
teur y cite : Orbitoides Faujasi Bronn, O. secans Leym., O0. Gensu- 
cica Leym.; 2° de la vallée de Baiesti, dans des conglomérats qu'on 
peut rapporter à l'Eocène, renfermant : Nummulites contorta, N. 
perforata, N. Ramondi. 

On sait qu'aujourd'hui, il est nécessaire de subdiviser l'ancien 
G. Orbitoides d’Orbigny (1847) et, si nous considérons 0. secans 


(1) Wien, 1899. — Jahrb. der k. k. geol. Reich., Bd. 49, 28 p., 2 PI. lith. 


— 182 — 


comme pouvant rester au voisinage du Type générique, O0. Faujasi 
doit passer dans le G. Hymenocyclus Bronn 1854, et 0. Gensacica, 
dans le G. Orthophragmina Munier-Chalmas. Ces diverses espèces 
nous révèlent l'existence de plusieurs niveaux stratigraphiques 
bien différents, qui paraissent devoir remonter jusque dans 
l'Eocène inférieur et qui seront à prendre en considération par 
l’auteur dans ses futurs travaux. 


Études micrographiques sur le Jura septentrional, par Jac- 

ques Deprat (1). — L'auteur à étudié, par des plaques minces et 
des lavages, les diverses roches du Jurassique moyen et supérieur, 
et celles du Crétacique inférieur et moyen de la région centrale du 
Jura, comprise entre Besançon et Neuchâtel. 
__ Il a découvert quelques Foraminifères nouveaux dans le Ba]jo- 
cien de Besançon : Nodosaria cylindrica, Cristellaria pseudo-hybrida. 
Dans le Bathonien de la même localité, les Foraminifères sont 
nombreux: deux formes sont données comme nouvelles : Textula- 
ria ovalis, T. rectanqularis. 

Dans l'Oxfordien des environs d'Ornans. M. Deprat a découvert 
des Radiolaires : Cœnosphæra rotundata, n. sp.. C. Spinosa, n. sp., 
Cyrtocalpis ovalis, n. sp., C. orfordiana, n. sp. et beaucoup de Fora- 
minifères semblables à ceux indiqués aux environs de Montbé- 
liard, par MM. Kilian et Deecke. Dans le Kimeridgien, les Forami- 
nifères sont extrèmement abondants dans le faciès marneux, mais 
habituellement mal conservés; il faut signaler : Cristellaria lageni- 
formis, n. sp. 

Le Portlandien n’est pas dépourvu de micro-organismes, mais il 
reste à découvrir des localités où ils soient en bon état. 

Les marnes d'Hauterive, des environs de Neuchâtel, sont riches 
en menus débris; les Foraminifères sont des espèces, déjà pour la 
plupart décrites par Berthelin, dans son intéressant Mémoire sur le 
Gault de Monteley; il y a lieu d'ajouter : Gaudrinia conoidea, n. 
sp. En ce qui concerne cette faune de l’Albien de Monteley (Doubs), 
son intérêt n’est pas épuisé, et M. Deprat ajoute : Cristellaria 
spirulea, des environs de Pontarlier. 

La faune des dépôts Cénomaniens de la vallée de lOgnon, est 
tout à fait différente de celle de la Haute-Chaîne: les pre- 
miers sont des dépôts littoraux, les seconds sont des dépôts de mer 
profonde. A signaler, au contraire, le grand rapprochement des 


(1) Besançon, 1900. — Extr. Soc. Hist. Nat. .du Doubs, fase. 1, pp. 21-53, 
2 PI. lith., 2 Cartes. 


— 183 — 


belles marnes aptiennes de Pontarlier avec les argiles Albiennes 
de Monteley. 

C'est un travail de début, renfermant un grand nombre d'obser- 
vations intéressantes, mais qui n'ont pas été poussées à fond; il est 
digne, néanmoins, d'attention et d'encouragement. 


Foraminifera from the Tertiary of California, by M. Fred. 
Chapman (1). — L'auteur explique que si nous ne pouvons encore 
déterminer l'âge d'un dépôt isolé par la découverte de quelques es- 
pèces restreintes de Foraminifères, il est possible d'y arriver, ce- 
pendant, quand on à à sa disposition une faune un peu complète. 
Ainsi, d’après l'examen de la faune des Marnes de Santa-Clara, en 
Californie, recueillies par M. Merriam, il a établi l'âge Miocène su- 
périeur de ce dépôt. Les déterminations indiquent, en effet, des 
espèces caractéristiques qui suivent: Bulimina elongata, B. Bu- 
chii, Bolivina dilatata, Nodosaria pauperata, N. Adolphina, Cristelia- 
ria arcuata. Toutes formes décrites d'abord du Miocène du Bassin 
de Vienne, qu'on n'est pas peu surpris de retrouver identiques et 
oroupées de la même façon, presque à l'opposé du globe, condition 
qui ne se rencontre pour aucune faune vivante. Deux espèces sont 
nouvelles : Cristellaria miocænica, Pullenia multilobata. Probable- 
ment, l’auteur aurait créé un plus grand nombre d'espèces, si les 
échantillons qu'il avait eu entre les mains eussent été meilleurs ; 
car, si l'on s’en rapporte aux figures des planches, beaucoup de 
noms admis ne peuvent être considérés que comme des approxi- 
mations en attendant mieux. 


The pleistocene Foraminifera of Schleswiek and Holstein. by 
M. Victor Madsen (2). — Les recherches de M. Madsen forment 
une suite à celles du Dr C. Gottsche, du musée de Hambourg, sur 
la faune rhyzopodique des marnes marines glaciaires du Schleswig- 
Hol:tein. Cette faune n'est pas très nombreuse, mais elle se pré- 
sente avec des particularités remarquables dans des dépôts miné- 
ralogiquement assez divers, à une altitude très variable. Un premier 
groupe bien caractérisée, à Itzeh®æ, renferme des espèces arctiques 
déjà signalées dans les couches à Yoldia du Danemark du Nord. 
Un second groupe, de caractère boréal seulement, a son type à Nin- 


(1) San Francisco, 1900. — Proc. California Acad. Sc., Vol. I, n°8, pp. 241-256, 
pet. in-4°, 2 PI. lith. 

(2) Copenhague, 1900. — Saertryk af Meddel., Dansk Geol. Forten, n° 6 
pp. 45-56. 


, 


— 184 — 


dori ; un troisième groupe, dénotant un climat encore plus tempéré, 
est net à Sænderskoven: c’est l'équivalent des couches danoiïses à 
Cyprina islandica, ou des lits à Ostrea edulis du Holstein. Toutes ces 
faunes se retrouvent ainsi bien plus au Sud qu’on ne pensait au- 
iTelois ns 


Supplemento alla fauna a Radiolari delle rocce mesozoïche 
del Bolognese, per Antonio Neviani (1). — Ce travail est un com- 
plément à celui de M. Vinassa de Regny sur les Radiolaires conte- 
nus dans divers jaspes et phtanites du Bolognais, que nous avons 
analysé il y a peu de mois. 

Le premier auteur était fort loin d’avoir épuisé son sujet, et il est 
à croire que M. Neviani lui-même, ne pense pas avoir encore 
épuisé la matière. Les conclusions sont un peu différentes : tandis 
que M. Vinassa reconnaissait la prédominance des Discoidi, M. Ne- 
viani croit, au contraire, que ce sont les Cirtoidi qui dominent; 
mais ceci peut dépendre de la zone où les échantillons, qui ont 
fourni les plaques minces, ont été recueillis. Ce qui est plus impor- 
tant à noter, c’est que M. Neviani croit pouvoir préciser l’âge de ces 
couches comme appartenant au Jurassique supérieur, tandis que 
M. Vinassa n'avait pas cru pouvoir préciser mieux que le Jurassi- 
que en général. 

Il serait peu utile de donner la liste des 64 espèces nouvelles, je 
ne m'arrêterai qu'aux Genres nouveaux: G. Frigonodiseus Nev. 
(type: T. grizzanensis) n. sp., disque régulier, pourvu de trois bras 
robustes, perforés de nombreux trous et disposés sur un seul plan. 
G. Staurodiseus Nev. (type: S.Rustin. sp.), disque aplati, pourvu 
de quatre bras réguliers peu développés, couverts de perforations 
polygonales. G. K. Astrum Nev. (type: G. X. Astrum Bombicci n. 
sp.), disque médiocre, pourvu de quatre bras bilatéralement atta- 
chés, assez longs et perforés. Ce Genre diffère de Stauralastrum par 
la disposition dissymétrique des bras. 

Toute la faune comprend aujourd’hui 107 espèces réparties dans 
49 Genres; les figures sont dessinées par l’auteur d’après des cro- 
quis à la chambre claire, sous un diamètre d'amplification de 200 
fois. 


(4) Rome, 1900. — Extr. Boll. Soc. Geol. Ital., Vol. XIX, pp. 645-672, 2 PI. 
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sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles 
méritent d'être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous 
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une même année. in Pr Re tu dur = 

Les sept conférences de l’année 1900 sont les suivantes : 

1. M. Neveu-LEMAIRE, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la 
Société Zoologique de France. — L’hématozoaire du paludisme, pathologie, pres 
prophylaxie. in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig. dans letexte. 1ir. 

2. H. CourièrE, Professeur agrégé a l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les 
Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. 0 fr. 60 

3. P. VicNon, Préparateur de Zoologie à-la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils 
vibratiles, in 8 de 40 pages avec 8 fig. dans le texte. 

&. J. Guiarr, Chef des travaux pratiques de Parasitologie à la Faculté de Médecine de 
Paris. — Les Mollusques tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures 

dans letexte. : 3 fr. 50 

5. R. BLANCHAR», Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de 
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Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). — 
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France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 4 art. 7 pl. . . . . 10Ofr. 
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MAMMIFÈRES ET OISEAUX 


par M. COSSMANN. 


Ueber die Geschichte des Suiden-Gebisses, von H. G. Stehlin 
(1). — Cette colossale Monographie est exclusivement consacrée à 
l’histoire détaillée de la Famille Suidæ, sous-Ordre Artiodactyla, qui 
n'avait jamais été complètement étudiée au point de vue phylogé- 
nétique. 

Avant d'entrer dans l'examen détaillé des caractères différentiels 
des molaires, prémolaires, canines, incisives, et des dents de lait 
correspondantes, pour chacun des Genres de cette Famille, l’auteur 
donne une énumération synonymique des représentants fossiles 
qu'il a étudiés. Nous y remarquons un nouveau Genre Propalæo- 
ehoerus, dont le type (Choemorus simplex Filhol, non Gerv.) est 
indiqué, dans le Catalogue de M. Trouëssart, comme un synonyme 
de Palæochoerus typus Pomel ; or il n'est pas surprenant que ce Ca- 
talogue ne soit pas mentionné dans la liste bibliographique qui 
termine le Travail de M. Stehlin, attendu que ces deux publica- 
tions sont à peu près simultanées, et que, par conséquent, l’auteur 
n’a pu en tenir compte. 

Les conclusions relatives à la distribution des Suidæ dans la suc- 
cession des assises géologiques et dans les continents, forment un 
long et intéressant chapitre, qu’il nous serait impossible de résu- 
mer en quelques lignes. Il eûtété commode de schématiser ces con- 
clusions dans un tableau synoptique qui en formerait le résumé. 

Un court supplément contient une notice sur Babirussa, dont 
l'auteur indique l'origine malaise et la robe, mais qui n’a pas de 
représentant à l'état fossile, tandis que Phacochoerus a été cité dans 
le Pleistocène de l'Amérique méridionale, par Lydekker. 


- (1) Zürich, 1899-1900. — Vol. in-4, de 527 p. avec X PI. Extr. de Abhandl. 
der Schweizer. Paleont. Gesellsch., vol. XXVI et XXVII. 


13 


— 186 — 


Evolution of the Amblypoda. Part. I : Taligrada and Panto- 
donta, by H. Fairfield Osborn (1). — L'auteur expose que les 
Amblypoda constituent un Ordre bien distinct de Creodonta, qui a 
vécu pendant le période crétacique et qui s'estétendu jusque dans 
l'Eocène, avec trois grandes étapes dans son évolution : Taligrada, 
Pantodonta, Dinocerata, ce dernier Sous-Ordre exclusivement con- 
finé dans l'Amérique du Nord. 

L'examen des différentes parties du squelette des deux premiers 

de ces Sous-Ordres fait ressortir quelques résultats très impor- 
tants qui rendent nécessaire la révision de tout ce groupe, en met- 
tant en évidence la succession des principaux types de Pantolamb- 
didæ, Coryphodontidæ et Uintatheridæ. 
- M. Osborn pose trois principes qui l’ont guidé dans l'étude de 
l’évolution des Amblypoda : les caractères primitifs persistants sont 
des caractères ordinaux ; les caractères primitifs progressiis ou 
rétrogressifs sont des caractères sous-ordinaux : les autres carac- 
tères sont parallèles chez Amblypoda et chez certains Perissodactyla, 
Artiodactyla et Proboscidia. 

En remontant aux formes ancestrales du Système crétacique, 
M. Osborn est amené a proposer quelques Genres nouveaux, ca- 
ractérisés par leurs molaires trituberculées : Symeonodon (type : 
S. sexicuspis Osb.); Eetoconodon (type: E. Petersoni Osb.) ; 
Protolambda (type: P. Hatcheri Osb.); tous proviennent des 
« Couches de Laramie ». 

Après avoir passé en revueles Pantadonta et principalement les 
nombreuses espèces de Coryphodon, l'auteur en tire des concelu- 
sions qui ne pourront être disculées en détail qu'après l’achève- 
ment de la seconde partie de sa publication, celle relative aux 
Dinocerata : d'abord la démonstration du nombre de lignes phylo- 
génétiques de Coryphodon, représentant des variétés adaptées aux 
circonstances locales; secondement, la ressemblance de certains 
Coryphodon avec les Dinocerata, sans qu’on puisse cependant les 
considérer comme des ancêtres de Uintatherium. 


A complete Skeleton of Coryphodon radians. Notes upon the 
Locomotion of this Animal, by H. Fairfield Osborn (2). — Les 
matériaux qui ont servi à cette restauration, ont été recuillis dans 


(4) New-York, juin 1898. — Extr. Ball. of. the Amer. Mus. of nat. Hist. Vol. 
X, art. XI, pp. 169-218, avec 29 fig. dans le texte. 

(2) New-York, avril 1898. — Extr. Bull. of. the Amer. Mus. of nat Hist. 
Vol. X, art. VI, pp. 81-91, PI. X. 


— 187 — 


une expédition qu’a fait faire le Musée américain, en 1896, dans le 
Bassin de la rivière Big Hoin. Coryphodon radians mesure 238 
de longueur sur 1"03 de hauteur ; M. Osborn le caractérise en con- 
cluant que son pied était intermédiaire entre Pantolambda pres- 
que plantigrade et Uintatherium subdigitigrade. Rappelons que 
cet Amblypode est de l'Eocène inférieur. 


Remounted Skeleton of Phenacodus primævus. Conparison 
with Euprotogonia., by H. Fairfield Osborn (1). — L'auteur donne 
la figure du squelette de P. primævus, tel qu'il était monté quand 
on l’a transféré au Muséum américain avec le reste de la collection 
de Cope ; ce montage défectueux donnait une idée très inexacte des 
proportions et du mode de locomotion de ce remarquable ancé- 
tre éocénique des Ongulés. L'animal, correctement remonté par 
M. Hermann, préparateur du Muséum, mesure 1"340 de lon- 
gueur sur 0,550 à 0,555 de hauteur, tandis qu’£uprotogonia est plus 
élevé. 


Oxyæna and Patriofelis restudied as terrestrial Creodonts, 
by H. Fairfield Osborn (2). — Contrairement aux conclusions an- 
térieures de M. Wortmann, qui attribuait un habitat aquatique à 
deux fossiles de l'Eocène : Oryæna et Patriofelis, M. Osborn prouve 
dans cette courte Note, que ces deux animaux étaient les Créo- 
dontes terrestres ; le premier est du Sparnacien, et le second ap- 
partient au Bartonien. La plupart des caractères des premiers 
Créodontes insectivores se retrouvent dans la Famille Oxyænidæ, 
dont le pied rappelle celui de Procyon ou de Didelphys, indiquant 
un mode de locomotion terrestre, ou à la rigueur, arboréal. 


Etudes sur l'histoire paléontologique des Ongulés. — VII. Ar- 
tiodactyles anciens, par Mad. Marie Pavlow (3). — Cette Etude 
fait suite aux six premières parties, dans lesquelles l’auteur a 
traité de la grande subdivision Périssodactyles. Le groupement des 
Artiodactyles fossiles présente de beaucoup plus grandes difficultés 
à cause de la variété des formes ; les Artiodactyles vivants présen- 
tent déjà deux dentitions bien distinctes, qui permettent de les 


(4) New-York, mai 1898. — Extr. Bull. of, the Amer. Mus. of nat. Hist. Vol. 
X, art. IX, pp. 159-164, PL. XII, avec 4 fig. dans lo texte. 

(2) New-York, déc. 1900. — Extr. du Bull. of the. Amer. Mus. of nat. Hist., 
Vol. XIII, art. XX, pp. 269-279, PI. XVIII et XIX, avec 8 fig. dans le texte. 

(3) Moscou, 1900. — Broch. in-8 de 72 p.. avec 2 PI. phot. Extr. Bull. des 
Natur. de Moscou. ; 


— 188 — 


séparer en deux groupes : Bunodontes et Sélénodontes ; chez les 
fossiles, il y a en plus un groupe mixte (Bunolophodontes Zittel), 
possédant des dents pourvues, en même temps, de tubercules et de 
croissants ; et cependant ce ne sont pas des formes vraiment inter- 
médiaires, à cause des caractères inadaptifs de leurs membres, et 
de leur position stratigraphique. Par conséquent, pour adopter 
l'étude du développement génétique des Artiodactyles, l’auteur a 
dû chercher d’abord la forme de la dent primitive, qui a donné 
naissance aux dents de Sélénodontes. 

Comme le type trituberculé (Cope) représente actuellement le 
type primitif chez les Mammifères, et qu'il ne s’est pas conservé 
chez les Ongulés, il s'agit de savoir comment s'est faite la modifica- 
tion de ce type, pour aboutir à la dent d’Artiodactyle, qui comporte 
quatre croissants. Or, de l'examen d’un certain nombre d’indivi- 
dus à dents multituberculées, Me Paviow croit pouvoir conclure 
avec certitude que «les dents à cinq tubercules ou croissants se 
sont développées d’une ou de plusieurs formes à quatre tubercules 
par l’addition du cinquième, et non pas par la réduction du si- 
xième )». 


D'autre part, les formes à développement et à réduction inadap- 
tifs (membres et dents) sont très hâtives : on les trouve dans l’Eo- 
cène moyen avec des caractères à peine marqués, tandis que, dans 
le Miocène moyen, elles ont déjà atteint leur apogée et disparais- 
sent. Les formes bunodontes conservent encore leurs caractères 
primitifs dans l’Eocène, se développent très lentement et arrivent 
à l’époque actuelle avec des dents compliquées, mais très peu mo- 
difiées, et avec des membres très primitifs à quatre doigts. 

Enfin, les Ruminants Sélénodontes ont acquis leurs caractères 
principaux au début du Tertiaire, et ne se modifient guère durant 
toute la période tertiaire et quaternaire, tandis que leurs caractères 
secondaires acquièrent une telle diversité qu'on en compte actuel- 
lement un très grand nombre d’espèces vivantes. 

L'intéressante Etude de M": Pavlow paraît concluante à tous ces 
points de vue. 


Frontal Horn on Aceratherium incisivum. Relationon this type 
to Elasmotherium, by H. Fairfield Osborn (1). — Le crâne qui a 
donné lieu à l'observation de cette corne frontale, est déposé dans 


(1) New-York, 1899. — Extr. de Science, N. S., vol. IX, n° 214, pp. 161-162, 
PI. I, 3 fév. 


— 189 — 


la collection classique du Musée de Darmstadt. Cette découverte 
signalée par le docteur Lepsius, a un réel intérêt, puisqu'elle 
écarte Aceratherium du groupe qui lui a valu son nom, et qu’elle le 
rapproche des Rhinocéros; en outre, le précoce développement de 
cette corne suggère l’idée qu'il représente peut-être un ancêtre 
d'Elasmotherium, qui se distingue, comme on sait, par l'énorme 
développement de sa corne frontale, et qui est un type pleistocéni- 
que très avancé. Aceratherium aurait donc accompli son évolution 
pendant la durée de la période pliocénique. 


On Pliohyrax Kruppii Osborn, a fossil Hyracoid from Samos, 
lower Pliocene, in the Stuttgard collection, by prof. H. F. 
Osborn (1). — M. Krupp, l'industriel bien connu, a offert, en 1895, 
au Musée de Stuttgard une collection d’échantillons du Pliocène 
ancien de Samos, dans laquelle se trouve un crâne qui avait été 
déterminé Hyrax Kruppii par le Professeur Fraas. 

M. Osborn a jugé que cet échantillon appartient, non pas seule- 
ment à une nouvelle espèce, mais à un Genre nouveau Piichyrax, 
et peut-être à une nouvelle Famille d'Hyracoideu (Pliohyracidæ). 
Il indique à l’appui de cette opinion, les différences très impor- 
tantes qu'il a observées entre la mâchoire de cet individu et celle 
de Hyrax. 


Eine unterpliocæne Säugerthierfauna in den Sanden des 
Südlichen Bessarabien, von P. Wenjukow (2) — De rares dé- 
bris de Mammifères ont été trouvés, dans le cercle d'Akkermann, 
disséminés dans des sables rouges et jaunes, subordonnés à un 
calcaire poreux, dépendant du Sarmatien d’après les Mollusques 
caractéristiques qu’on y rencontre. Cette faune bien typique con- 
tient : Dinotherium giganteum Kaup, Mastodon longirostre Kaup, À ce- 
ratherium incisioum Cuv., Æipparion gracile Kaup, Capreolus cf. 
Matheroni Gerv. 


Ueber ausgestorbene Riesenvôgel, von D', W. Wolterstorff (3). 
— L'auteur rappelle que les récits mythologiques de tous les peu- 


(4) Cambridge, 1898. — Extr. Proc. of intern. Congress of Zoology, 
pp. 173-174, PI. I-II. 

(2) Saint-Pétersbourg, 1901. — Broch. in-8 de 33 p. avec 1 PI. phot. 

(3) Stuttgart, 1901. — Broch. in-18 de 20 p., avec 2 fig. Naturwiss. Ver. zu 
Magdeburg. 


— 190 — 


ples contiennent la trace d’une période où les hommes, comme les 
animaux, atteignaient la taille de géants. Les Oiseaux gigantes- 
ques se sont perpétués beaucoup plus tard dans l'hémisphère aus- 
tral que dans notre hémisphère : Dinornis robustus Owen, et Pa- 
chyornis elephantopus Owen, dont l’auteur donne les squelettes res- 
taurés au Muséum de Magdebourg, en sont des témoins de forte 
taille, puisque le premier atteint près de 3"80de hauteur. M. Wol- 
terstorfi cite encore les Æpyornis de Madagascar, et les Phororha- 
cidæ de Patagonie, comme des exemples d’Oiseaux géants de la 
région antarctique. 


INSECTES 


par M. COSSMANN. 


Contribution à la faune des Mymaridæ ou « atomes ailés » de 
l’Ambre., par Fern. Meunier (1). — La rareté apparente de ces Hy- 
ménoptères est principalement due à leur extrême petitesse, qui 
exige des grossissements de 100 à 500 diamètres. L'auteur rap- 
pelle, à cette occasion, que l'ambre de l’Oligocène inférieur de la 
Baltique d'où proviennent ces menus débris, ne se trouve dans ce 
gisement que par transport, que sa véritable formation remonte à 
l'Eocène, et que par conséquent, ces Mymaridæ, déjà très voisins de 
ceux de la faune actuelle, habitaient vraisemblablement les her- 
bes des prairies et des bois, pendant la durée de la période éocé- 
nique. 

Parmi les types examinés, M. Meunier a observé un Oryura qui 
se distingue des Genres connus par de bons caractères, pour le- 
quel il propose le G. Malfattia (type : M. Molitoræ, n. sp.). Il sé- 
pare aussi du Genre Mymar : Palæomymarx (type : P. Succini, 


TSH) 


(1) Bruxelles, 4901. — Broch. in-8 de 41 p., avec 1 PI. gravée. Extr. Ann. 
Soc. Sc. de Bruxelles, t. XXV, 2° part. 


— 191 — 


La Note de M. Meunier se termine par un tableau des Proctotry- 
pidæ fossiles, qui n’ont encore été signalés jusqu'ici que dans les 
couches tertiaires et quaternaires. 


Adephagous and elavicorn Coleoptera from the tertiary de- 
posits at Florissant, Colorado, with descriptions of a few other 
forms and a systematie list of the non-rhynehophorous tertiary 
Coleoptera of North-Ameriea, by Sam. Hubb. Seudder (1). — La 
Monographie des Coléoptères rhynchopores de l'Amérique du Nord 
a précédemment été publiée par M. Scudder, en 1893; cette nou- 
velle Etude en forme la suite, avec des descriptions complètes, 
accompagnées de figures, en ce qui concerne le Bassin tertiaire de 
Florissant (Colorado) ; les autres provenances ne sont qu'indiquées 
à titre de liste énumérative et systématique. 

Dans la Fam. Carabidæ, nous relevons : le G. Neothanes Scud- 
der (1890), dont le type est N. testeus, de Green River, Wyoming ; 
deux espèces nouvelles du G. Myas Dejean, qui n’était connu que 
par une espèce européenne, et deux espèces nord-américaines ; de 
nombreuses espèces de Pterostichus, dont deux nouvelles ; la pre- 
mière espèce fossile d'Evarthrus Lecomte (E. tenebricus Sc.)\; plu- 
sieurs Amara nouveaux ; Galerita Marshi, la première espèce 
fossile signalée jusqu'ici ; de même en ce qui concerne Plochionus 
Lesquereuxi Se., et Nothopus Kingi Se., Stenolophus religatus Sc. 

Quelques espèces seulement sont mentionnées dans la Fam. 
Dysticidæ, mais la Fam. Hydrophilidæ est un peu plus riche, tandis 
que les Silphidæ ne sont représentés que par un Silpha et un Agyrtes 
nouveaux. 

Dans les Staphylinidæ, signalons le nouveau G. Laasbiwmn, re- 
présenté par deux espèces (L. Agassizi et sectile), la première 
devant probablement être prise comme type, quoique l'auteur ne 
l'ait pas désignée. Nous remarquons plusieurs nouveaux Philon- 
thus et Leptacinus, quelques Boletobius, un Mycetophorus, de nom- 
breux Bledius, Staphylinites obsoletus, Genre établi en 1890 pour 
cette seule espèce. 

Passons rapidement les Fam. Coccinellidæ et Trotylidæ, pour 
signaler, dans la Fam. Cucupidæ, le G. Eithocoryne (L. gravis 
Sc.). La Fam. Nitidulidæ compte également un nouveau G. Epa- 
nuræa (£. ingenita Sc.) et la Fam. Elateridæ, le G. Adoeetus 


(4) Washington, 1900. — Vol. in-4 de 117 p. avec 11 PI, phot. Monogr. of the 
U. S. geol. Surv., vol. XL. 


HT Re 


(4. buprestoides Se.). Enfin les Fam. Chrysoncelidæ, Bruchidæ, Tene- 
brionidæ, Cistelidæ, Meloidæ, Rhipiphoridæ, ces trois dernières 
représentées par peu d'espèces, terminent cette importante Mono- 
graphie. 


CRUSTACÉS OSTRACODES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


Two new species of Ostracoda of tithonian age from Nes- 
selsdorf (Austria), by Fred. Chapman (1). — C’est en triant de 
nombreux microorganismes que M. Remes a découvert dans le Cal- 
caire rouge tithonique de Nesselsdorf, en Autriche, les quelques 
Ostracodes qu'il a soumis à M. Chapman pour en faire l'examen. 
Deux espèces nouvelles: Bythocypris jurassica, Bairdia nesselsdor- 
fensis, sont décrites et figurées. 


Die Tertiär-Ostrakoden des Mittleren Norddeutsehlands, von 
H, G. Lienenklaus (2). — Ce travail, de M. Lienenklaus, d’'Osna- 
brück, est une révision et un complément à nos connaissances sur 
les Entomostracés-Ostracodes du centre de l'Allemagne du Nord.Il 
n’est question que des formes de l’Oligocène, dont les gisements se 
répartissent comme suit: 

Oligocène inférieur : Latdorf, Helmstedt, Wolmirsleben, Eggers-! 
dorf, Unseburg, Kalbe, Sudenburg, Bôürnecke. 78 espèces. 

Oligocène moyen : Sôllingen, Magdeburg, Pietzpuhl, Joachims- 
thal, Hermsdorf, Freienwalde. 28 espèces. 

Oligocène supérieur : Wiepke, Malliss, Sternberg, Kuchen. 41 es- 
pèces. 

Les espèces plus récentes ne sont indiquées qu’à titre de compa- 
raison, l’auteur arrive néanmoins à cent espèces difiérentes, bien 
nettes; il a pu profiter des matériaux abondants recueillis par le 


(1) Londres, 1900. — Geol. Mag. Déc. IV, vol. VII, p. 325. 2 pages, 2 figures 
dans le texte. 

(2) Berlin, 1900. — Zeichs. d. Deutsch. Geol. Ges., pp. 497 à 550, 4 PI. lith., 
fig. dans le texte. 


— 193 — 


service de la carte géologique d'Allemagne, et des échantillons de 
divers forages. Enfin, dans cette nouvelle Etude, il a pu profiter 
également des récents travaux zoologiques faits à Naples par le 
Profr G.-V. Muller, de Greifswald, qui nous ont montré l'intérêt de 
la disposition des canaux porifères situés dans diverses régions et 
permettant à l'animal une sorte d'irrigation interne sans que les 
valves aient à s’entrouvrir. Le rôle de ces perforations était resté 
mystérieux. 

Les figures et les descriptions sont bonnes, c’est un travail soigné 
qui laisse bien loin en arrière les travaux de Reuss en 1851 et 1855, 
Bornemann en 1855 et Geinitz en 1891. Les espèces nouvelles se 
répartissent dans les Familles suivantes : 


Fam. Cypribæ: G. Macrocypris insignis, n. sp., Pontocypris obtusa, 
n. sp., P. cypriformis, n. sp., Argillæcia obtusa, n. sp. 

Fam. Barrpunæ: Bairdia elongata, n. sp., B. brevis, n. sp. 

Fam. Cyruertoæ: Cythereis latdorfiana. n. sp., C. scabrella, n. sp., C. 
subcornuta, n. sp., C. spinosa, n. sp., C. angustatissima, n. sp., C. 
dubia, n. sp., C. posteroacuta, n. sp., C. saxonica, n. sp., C. laticari- 
nata, n. sp.; Cytheridea curvata, n. sp., C. solida, n. sp., Loxocon- 
cha ventricosa, n. sp.; Xestoleberis Mulleriana, n. sp., X. brevis, n. 
sp., X. subglobosa, n. sp., X. obtusa, n. sp.; Paracytheridea tuberosa, 
n. sp.; Paradoxostoma rectum, n. sp., P. acutum, n. sp.; Cuneocy- 
there gibbosa, n. sp.; Cytherura aspera, n. sp.; Cytheropteron orbicu- 
lare, n. sp., C. sinuatum, n. sp.; C. triangulare, n. sp., C. tricostatum 
n. sp.; Eucytherura echinata, n. sp.; Cytherella variopunctata, n. 
sp., C. rugosa, n.sp., C.biplicatula, n. sp., C.undata, n. sp., C. rotun- 
data, n. sp., C. confusa, n. sp. ; ces deux dernières espèces sont 
peut-être à réunir. 


C’est avec l’Oligocène inférieur de Latdorf que la faune de Jeures 
dans le Bassin de Paris, offre la plus grande analogie. Une seule 
espèce est commune avec Barton. Il y a lieu de noter que ?ara- 
cytheridea tuberosa, n. sp. a été aussi trouvé à Grignon. 


Ostracodi fossili della Farnesina e Monte-Mario presso Roma, 
per M. J. Namias (1). — Les documents sur les Entomostracés 
fossiles d'{talie sont peu nombreux et il faut féliciter M. Namias 


(4) Pise, 1901. — Palæontol. Italica, t. VI, pp. 79-114, 2 PL, in-4. 


Mu — 


d’avoir entrepris cette étude, car on ne pouvait guère citer que les 
notes éparses du regretté G. Seguenza qui avait étudié quelques 
espèces vivantes et fossiles de la Sicile et de la Calabre. Après une 
introduction historique et bibliographique, l’auteur adopte la elas- 
sification de M. G.-V. Muller en 189%, qui les divise en 3 groupes : 


Cypridæ. 
LA OEOnE Cytheridæ. 
«_ Cypridinidæ. 
( 
DecAupeone | Conchæciadæ. 
: (_ Policopidæ. 
none ( Cytherellidæ. 


Il a rencontré 43 espèces, déjà connues, dans les marnes du 
- Pliocène de Monte-Mario, dont 25 sont encore signalées à l'état 
vivant, deux descendent dans le Miocène dont la faune est mal 
connue, le maximum d’affinités est avec le Pleistocène. Les espèces 
nouvelles sont peu nombreuses: Cythere longecarenata, C. laci- 
niata, C. pustulata, C. testudo, Cytheropteron caudatum (?). Les 
planches sont bonnes, les références et les descriptions soignées. 
Il y a lieu toutefois de faire quelques réserves sur les localités 
d'extension exotiques citées d’après Brady. 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. COSSMANN. 


Choix de fossiles caractéristiques des dépôts sédimentaires, 
à l’usage des étudiants en géologie et des ingénieurs des mines, 
par J. Fraipont (1). — Ce petit Manuel contient d'abord un tableau 
synoptique des dépôts sédimentaires, puis un tableau synoptique 
de chacun des Règnes animal et végétal, enfin la liste des fossiles 
figurés, groupés dans l’ordre stratigraphique, avec renvois aux 
Planches et aux figures. Cette intention est excellente ; malheureu- 
sement, la partie iconographique, qui est la plus importante, pour 


(1) Paris-Liège, 1900. — Vol. in-16 relié, de 35 p. avec 44 PI. 2° édition. 


— 195 — 


la détermination pratique des fossiles, est aussi la moins soignée : 
les figures sont reproduites d'après des dessins très inexacts, ou 
plutôt des images presque enfantines, tandis qu’il eüt été beau- 
coup plus instructif de donner des phototypies directes de ces fossi- 
tes caractéristiques. La publication qu'avait, à ce point de vue, 
commencée M. Fritel, sous la direction de M. de Lapparent, était 
beaucoup mieux réussie ; dans l'état actuel d'avancement de la 
Paléontologie, on ne se contente plus de ces à peu près qui satis- 
faisaient autrefois, surtout quand les procédés de reproduction 
par la phototypie ont fait d'immenses progrès. 


Cambrian Brachiopoda : Obolella, subgenus Glyptias : Bicia ; 
Obolus. subgenus Westonia:; with descriptions of new species, 
by Ch. D. Waleott (1). — Cette Etude préventive, non accompagnée 
de figures, fait suite à celles que l’auteur a déjà publiées comme 
des prodromes d’une Monographie complète. Il est regrettable 
qu'il n’ait pas jugé à propros de faire figurer les espèces nouvelles 
d'Obolella et de Lingulella dont il donne la description ; ce serait se 
conformer strictement aux règles posées par le Congrès de Bologne. 

Le nouveau S.-G. @lyptias (type : Linqula javosa Linnarson) 
est caractérisé par son ornementation toute spéciale et par son aréa 
très courte. Quant au nouveau G. Bâeia (type : Obolella gemma 
Billings) dont les valves sont ornées de stries concentriques et 
rayonnantes, il offre une combinaison des caractères d’Obolella et 
d’Obolus. M. Walcott reprend ensuite ce dernier Genre, donne la 
liste systématique de ses Sous-Genres, et il y ajoute 8Westonia 
(type : Obolus aurora Walc.) caractérisé par l'aspect subimbriqué 
de ses lignes transverses ; l’auteur y rapporte huit espèces diffé- 
rentes, y compris le type. 


Guide to the geology and palæontology of Niagara fails and 
vicinity, by Amadeus Grabau (2). — Cette belle publication, ac- 
compagnée d’une carte géologique des bords de la rivière Niagara, 
est surtout intéressante au point de vue stratigraphique, par l'étude 
des couches siluriennes et dévoniennes que traverse ce célèbre 
cours d’eau; les vues de la chute, quoique bien connues, sont néan- 


(4) Washington, 1901. — Br. in-8 de 27 p. Extr. de Proc. of the U.S. nat. 
Mus. (Smithson. instil.). Vol. XIIT, n° 1229, pp. 669-695. 

(2) Albany, 1901. — Vol. in-8 de 284 p. avec 18 PI. photogravées et 190 fig. 
dans le texte. Bull. of the N. Y. State Mus. n° 45, vol. 9. 


— 196 — 


moins intéressantes pour d’autres lecteurs que les géologues. Quant 
à la partie paléontologique, elle consiste dans une utile énuméra- 
tion, avec figures à l’appui, de tous les corps organisés, que Hall a 
déjà signalés et décrits, etqu'on rencontre dans toute cette région. 

Ce volume se termine par la description d’une petite collection 
de fossiles pleistocéniques recueillis dans les lits de gravier des 
bords du Niagara ; M. Zetson qui s’est spécialement chargé de ce 
chapitre y a reconnu et déterminé 17 Gastropodes et 14 Pélécypo- 
des déjà connus. 


Devonian fossils from Southwestern Colorado; the fauna 
ofthe ouray formation, by &. H. Girty (1). — Le principal but de 
cette Etude est de faire ressortir l'âge dévonien d’une argile qui 
avait été, jusqu'à présent, attribuée en partie au Carboniférien et au 
Silurien. 

L'auteur y a reconnu : Orthothetes chemungensis Conrad ; Produc- 
tella semiglobosa Nettelroth, successivemont confondu avec P. su- 
baculeata Murch. et P. spinulicosta Hall ; Athyris coloradoensis, nou- 
velle espèce assez défectueuse, qu’il eût été plus prudent de ne 
pas nommer; Spirifer coniculus Girty, du groupe de $S. asper; 
Spirifer disjunctus, var. animasensis, qui donne lieu à une longue 
discussion comparative, de la part de M. Girty; Camarotæchia 
Endlichi (Meek), et C. contracta (Hall), ce premier remplissant, à 
lui seul, la Planche VI ; quelques bivalves indéterminés. Les Gas- 
tropodes sont réprésentés par : Naticopsis gigantea Hall et Whitf. ; 
Isonema humile Meek ; Straparollus clymenioides Hall. ; Pleuronotos 
Lecewi Billings, non figuré ; un Bellerophon. Il y a aussi des traces 
d'Orthocères. 


Ueber Pseudomonotis and Pleuronectites, von W. Salomon 
(2). — En étudiant une valve droite d’une espèce triasique du G. 
Pseudomonotis, l'auteur a été frappé de sa ressemblance avec Pleu- 
ronectites lævigatus Schl., de sorte qu'il a été conduit à reprendre 
l'examen comparatif de ces deux Genres. Pleuronectites partage 
avec Pseudomonotis le remarquable caractère d’avoir les deux val- 
ves très inégales, et une profonde échancrure byssale ; le tableau 
synoptique, dressé par M. Salomon, met en regard les caractères 


. (4) Washington, 1900. — Twentieth ann. report of the U. S. geol. Surv. 1898- 
1899. — Part. IL : gen. geol. and Pal. pp. 25-82, PI. VI-VII. 

(2) Berlin, 1900. — Zeitsch. d. Deutsch. geol. Gesellsch., Bd. LIL, Heft 2, 
pp. 348-359, PI. XIV. . 


— 197 — 


homologues de ces deux Genres et permet de vérifier que les diffé- 
rences ne portent guère que sur des caractères secondaires, qui 
s'opposent à ce que l’on classe tout au moins ces deux formes dans 
des Familles différentes, comme on le faisait jusqu'ici. Toutefois il 
manque encore, pour se prononcer, la forme du ligament et des 
impressions musculaires, quisont inconnues, jusqu'à présent, pour 
Pleuronectites, tandis que chez Pseudomonotis, ces éléments sont 
franchement aviculoïdes. 


Contributions à l’étude du Bajocien dans le nord de la Fran- 
clie-Comté. — Troisième partie : Supplément à la faune du Ba- 
jocien inférieur, par Paul Petitelere (1). — Dans un précédent 
Travail sur la faune du Bajocien inférieur, M. Paul Petitclerc était 
arrivé à un total de 204 espèces, auxquelles il ajoute, cette fois, 
147 autres espèces, de sorte que le chiffre total s'élève actuellement 
à 991. Notre savant confrère est un zélé chercheur, que ne rebutent 
pas les difficultés, et il n'est pas douteux que l'espoir qu’il émet 
d'augmenter encore cette liste, se réalise à la suite de nouvelles re- 
cherches. 

Laissant de côtéles Céphalopodes et les Echinides, dont l’ana- 
lyse incombe à nos collaborateurs, nous signalerons les Mollusques 
les plus intéressants de ce gisement de Comberjon, D'abord, parmi 
les Gastropodes, Actæonina pulla K. et D., appelle notre atten- 
tion ; d’après les indications de mon Mémoire sur les Opisthobran- 
ches (1895, p. 162), ce serait un Sulcoactæon voisin d'A. Sedgwicki, 
tandis qu’A. pulchella, auquel le compare M. Petitclere, serait un 
Tornatellæa, à columelle biplissée. Quant à Act. humeralis Phill., ce 
serait un Cylindrobullina, d'après le Mémoire précité, et non pas un 
Striactæonina ; il en résulte que, si l'espèce francomtoise a bien le 
sillon supra-sutural, c’est que c'est un Striactæonina différent de 
l’espèce anglaise. Si Turritella opalina Quenst. a bien réellement la 
protoconque de Mathildia,— ou à défaut, l’ornementation caractéris- 
tique, facile à distinguer de celle de Turritella, parce que les plis 
axiaux n'ont pas de sinuosités, — ce fossile est à classer dans une 
Famille bien différente des Turritellidæ. Pseudomelania Altararis est 
une espèce nouvelle, dont M. Petitclere a bien voulu nous confier 
la description, et qui paraît bien distincte de tous ses congénères. 
Ampullina Lorierei doit, d’après la rectification récemment faite 


(1) Vesoul, 1901. — 1 vol. in-8 de 285 p. avec 1 Vue phot., 2 Profils géol. et 
5 PI. de foss. phot., par M. Sohier. 


— 198 — 


par M. Geo. Harris, reprendre le nom Ampullospira qui remplace 
Euspira, applicable à un autre type tertiaire. On trouve à Comberjon 
trois espèces d'Ataphrus, comme dans la plupart des gisements ba- 
jociens ; elles ne sont pas toujours faciles à séparer les unes des 
autres. A la suite des nombreux Pleurotomaria déjà connus, nous 
avons à signaler une intéressante espèce nouvelle : P. Gevreyi 
Cossm. et Petitclerc, dédiée à M. Alfred Gevrey, collectionneur 
passionné qui est, en même temps, un confrère et un ami pour 
nous. Les Scaphopodes sont représentés par une espèce très fragile 
dans la roche dure: Dentalium entaloides Eudes Desl. 

Parmi les Pélécypodes, nous remarquons la soigneuse synony- 
mie de Lima proboscidea, qui remplit 7 pages de ce volume; les 
autres Monomyaires sont nombreux, mais déjà connus. Beushause- 
mia hirsonensis d’Arch., du Bathonien, se trouverait également 
représenté dans le gisement bajocien de Comberjon, ainsi que sa 
variété rugosa Lyc. L'auteur a fait figurer deux espèces de Trigo- 
nia, l'une nouvelle (T. Lamberti} rappelle la forme de T. Goldfussi, 
l’autre probablement nouvelle, est provisoirement rapportée à 
T. gemmata Lyc. ; il y a lieu d’y ajouter encore six autres formes 
du même Genre, huit Astarte ou Præconia, deux Opis, Anisocardia 
Clerei Cossm. et Petitclerc, des Corbis ou Corbicella, une longue 
liste de Myaires, etc. Une note complémentaire sur Pholad. Mur- 
chisoni et sur le Callovien de Mathay précède la description des 
Brachiopodes. 

Les Planches qui accompagnent cette belle Monographie, sont 
d'une netteté admirable et ne laissent aucupe hésitation sur la 
détermination des fossiles qu’elles représentent. 


Espèces nouvelles ou peu connues du Mésozoïque portugais, 
par Paul Choffat (1). — Cet article est exclusivement consacré à la 
description d’une forme déjà signalée par l’auteur, en 1880, et qu'il 
nomme Terebratula Ribeiroi, dénomination à ne pas confondre avec 
Waldheimia Ribeiri Suess, qui est d’ailleurs identique à T. Davidsoni 
Haime. Remarquons que, dès l'instant que l'espèce de Suess est 
un Terebratula, le nom Rübeiroi se trouvait par le fait préoccupé 
dans ce Genre ; il eût donc été plus correct, de la part de M. Chof- 
fat, de choisir un autre nom. C’est d’ailleurs une espèce extrème- 
ment variable, dont l’auteur a étudié un grand nombre d'échantil- 
lons (150), et la planche consacrée à l'iconographie de ce fossile, 


(4) Paris, 1901. — Journal Conchyl., vol. XLIX, n° 2, pp. 149-154, PI. V. 


Se S 


— 199 — 


en montre au moins six variétés, depuis l’aspect lisse, jusqu'à la 
surface plissée ou même octogonale. Tous ces individus proviennent 
du Sinémurien supérieur de Pentelheira, à l’ouest de Pataias. 


Contribution à l’étude de la falaise jurassique de Villers-sur- 
Mer, par J. Raspail (1). — Les planches qui accompagnent cette 
liste de fossiles calloviens, représentent certaines espèces qui 
n'avaient jamais été figurées: Arca galathea et gnoma, Nucula 
Cæcilia et Calliope, espèces brièvement caractérisées en deux lignes 
dans le Prodrome de d’Orbigny. Toutefois, l'intérêt principal de 
cette Note réside principalement dans l'étude stratigraphique du 
gisement, et échappe, par conséquent, à notre analyse. 


Observations sur quelques coquilles erétaciques recueillies 
en France (4e article), par M. Cossmann (2). — Les petits Gas- 
tropodes décrits dans cette Note proviennent d’un calcaire blanc, 
très dur, découvert à Orgon par M. Provençal, et que M. Pellat 
attribue à l’étage Barrèmien. L'auteur y a reconnu plusieurs des 
espèces décrites par Pictet et Campiche, et provenant du même 
niveau, à Michaille, dans le Jura. Quelques Opisthobranches de ce 
gisement d’Orgon avaient déjà été signalés par M. Cossmann, 
dans le 1er volume de ses « Essais de Paléoc. comp. » (1895). Parmi 
les formes nouvelles les plus intéressantes, on remarque: Turritella 
Provençali, Pseudomelania leptomorpha et urgonensis, Amberleya 
Cureti, Straparollus Pellati, Neritopsis Pellati, Ataphrus reductus, 
Solariella Pellati, Trochus Provençali, ete. Les échantillons figurés 
sont grossis jusqu’à six fois. 


Ueber die Kreideformation der Monte d'Ocre-Kette in Aquila- 
ner Abruzzen, von Dr. C. Schnarrenberger (3). — Les gisements 
crétaciques d’Aquila des Abruzzes sont connus depuis 1897-99 ; 
l’auteur à profité d'un voyage d'études en Italie pour étudier les 
environs du Mont d'Ocre, et il en a rapporté une riche collection de 
matériaux, qui font l'objet de ce Travail. Il commence par fixer 
l’âge de ces couches, qui se décomposent en trois niveaux dont 
l'inférieur correspond à l'Urgonien, tandis que les deux autres 
représenteraient le Cénomanien inférieur. 


(1) Paris, 1901. — Feuille des jeunes naturalistes, n°° 366-368, avec 3 PI. phot. 
(2; Paris, 1900. — Broch. in-8 de 15 p. avec 2 PI. phot. Assoc. franc. p. avanc. 
Sc. Congres de Paris (précédé d’une note stratigr., par M. Pellat). 

(3) Fribourg, 1901. — Broch. in-18 de 39 p. avec 4 PI. phot. et 3 fig. dans le 
texte. Extr. de Ber. d. naturforsch. Gesells., Bd. XI, Heît 3, pp. 177 215. 


1 
2 


— 200 — 


A l'appui dé cette opinion, M. Schnarrenberger décrit et figure 
Terebratula agorianitica Bittn., qu'on a trouvé au Parnasse en com- 
pagnie d'Haploceras latidorsatum, espèce albienne bien typique. 
Parmi les Rudistes, il décrit Toucasia Steinmami, Himerazlites acuta 
et Radiolites cordiformis. 

Les Gastropodes sont assez nombreux et quelquefois bien con- 
servés: Scurria alta et multangqularis, Delphinula pseudoscalaris qui 
n’est certaine ent pas une Dauphinule, et: D. apenninica qui y 
ressemble davantage; Lissochilus Monti Fraas, en bon état avec 
l'ouverture presque intacte ; Pileolus Chelussii, que je n'aurais pas 
osé séparer des espèces urgoniennes de Pictet et Campiche, qui se 
retrouvent aussi à Orgon; Glauconia Bôohmi; Pseudomelania aquilen- 
sis qui appartient certainement à un autre Genre, atlendu qu'il n’a 
pas du tout le galbe de Pseudomelania ; Nerinea forojuliensis Pir., 
qui à l'aspect extérieur de ma Section Diozoptyris (1), maïs dont la 
coupe présente un pli pariétal en plus ; plusieurs Itieria qui sont, 
en réalité, des Phaneroptyxis; enfin Voluta scalata qui est tout 
simplement un Actæonella, attendu que le Genre Voluta, ou plutôt 
la Fam. Volutidæ, est caractérisé par des plis placés beaucoup 
moins en avant. 

Malgré ces petites critiques, l’étude de M. Sehnarrenberger pré- 
sente un réel intérêt par le lien qu'elle établit entre la faune al- 
pine et la faune sicilienne. 


Contribution à la Paléontologie de l’Eceène belge. — Cépha- 
lopodes dibranchiaux, par É. Vincent (2). — L'auteur continue 
la série de ses intéressantes Monographies sur les fossiles de l’'Eo- 
cène de Belgique. Il prend cette fois un petit groupe de formes 
rares et mal étudiées. À propos de Beloptera belemnitoidea, il fait 
remarquer que la forme typique ne se rencontre que dans le Wem- 
melien, et que celle du Bruxellien appartient à la variété excentrica 
existant également à Chaumont. Il sépare ensuite de B. Levesquei 
la forme du Landénien, à laquelle il donne le nom de B. Deshayesi 
et dont les crêtes latérales sont situées plus haut que chez ce der- 
nier. 

Dans le G. Belosepia, M. É. Vincent rappelle que l'espèce de l'argile 
de Londres, confondue par Edwards et par Newton avec B. Blain- 
villei, à cause de son mauvais état de conservation, doit plutôt être 
rapportée à B. sepioidea. Ensuite il attribue un nouveau nom spéci- 


(1) V. « Essais de Paléoc. comp. », vol. IT; le type est de l'étage Cénomanien. 
(2, Bruxelles, 1901. — Broch. in-8 de 23 p. avec 2 PI. lith. Extr. Ann. (Mém.) 
de la Soc. roy. malac. de Belg., t. XXXV (1890). 


Re ln dE © 


— 201 — 


fique à une forme wemmelienne, jusqu’à présent confondue avec 
B. Cuvieri: B. prorima É. Vince. ; puis il‘admet la réunion de B. 
Oweni et brevispina, que j'avais repoussée à cause de la différence 
d’inclinaison du rostre. 

Enfin M. É. Vincent propose un nouveau Sous-Genre Stenose- 
pia, caractérisé par l’absence d'apophyses à la lame ventrale qui 
est soudée au rostre sur presque toute sa longueur ; le type est 
Belosepia compressa Blainville, espèce très rare en France, à faces 
latérales couvertes de côtes rayonnantes courbes qui dénotent un 
mode d’accroissement un peu différent de celui de Belosepia. Cette 
coquille se trouve, en Belgique, dans le Bruxellien, et roulée à la 
base du Laekenien. 

Il serait bien utile de faire réimprimer et de condenser tous les 
éléments de Monographies que notre savant confrère publie suc- 
cessivement dans les Annales de la Soc. royale malacologique ; 
cela faciliterait beaucoup les recherches des Paléontologistes qui 
consultent, avec fruit, ces intéressants travaux. 


Nachträge zur kenntniss des Palæogens in Ægypten, von 
D: Blanckenhorn (1). — Le but paléontologique de cette petite 
Note est de rectifier les dénominations génériques et spécifiques 
de quelques espèces éocéniques d'eau douce, décrites par Mayer- 
Eymar et provenant de gisements d'Egypte : Lanistes Bolteni 
Chemn. appartient en réalité à deux espèces nouvelles (L. antiquus 
et bartonianus); Lanistes transiens Mayer, doit reprendre le nom 
L. irregqularis Blanck. (Planorbis) ; Ceratodes Sandbergeri May. est un 
Lanistes; enfin Ceratodes Pasquali et Burdeti sont à réunir avec 
Planorbis mammuth Blanck, dont l’auteur donne une nouvelle 
figure. 


Additions à la faune nummulitique d'Egypte, par M. Coss- 
mann (2). — Cette Note a pour but de compléter les descriptions 
antérieurement faites par MM. Mayer-Eymar et Newton, sur la 
faune éocénique de l'Egypte, d’après des communications faites 
par M. Fourtau et par M. Bourdot. Les espèces communes avec le 
Bassin anglo-parisien paraissent peu nombreuses ou même dou- 
teuses : Cryptoconus priscus Sol., Turritella carinifera Desh., Mesalia 


(1) Centralblatt fur Mineralagie, 1901, n° 9, pp. 265-374, avec 4 fig. dans le 


texte. 
(2) Le Caire, 1901. — Broch. in-8 de 27 p, avec 3 PI. phot. Bull. inst. Egypt. 


Nov. 1900. 
14 


— 202 — 


fasciata Lamk., Solarium plicatum Lamk., Vulsella deperdita Lamk., 
Corbula Lamarcki Desh. Toutes les autres sont nouvelles, sauf 
quelques-unes antérieurement décrites par MM. Mayer et Newton, 
et Carolia placunoides Cantr. dont l’auteur a cru utile de donner 
une nouvelle figure. 


Faune éocénique du Cotentin (Mollusques) par MM. M. Coss- 
mann et G. Pissarro (1). — Ce second fascicule de la Monographie 
des riches gisements de Fresville et d'Hauteville, dans le départe- 
ment de la Manche, contient la suite des Gastropodes, depuis les 
Cônes jusqu'aux coquilles ailées : environ deux cents espèces dont, 
un peu plus du quart sont nouvelles. Les autres sont communes 
soit avec le Bassin de Paris, soit avec celui de la Loire-Inférieure. 
Parmi les formes nouvelles les plus intéressantes, il y a lieu de 
citer : Cryptoconus pleurotomoides, plusieurs Hemiconus, quatre 
Uxia, Sveltella Oppenheimi, Ancilla (Sparella) constantinensis, Persi- 
cula detecta du groupe de P. ampulla Desh. (Marg.), Mitra Lennieri, 
Strigatella (Mitreola) brachyspira, quatre Conomitra, trois Turricula, 
Clavella hexacolpa et acanthodes, Streptochetus Brasili et diplocopho- 
rus ; de nombreux Siphonalia et autres Chrysodomidæ, parmi les- 
quels on remarque Gonioptyris nassæformis, appartenant à un Genre 
nouveau dont la description sera donnée dans la 4e livraison des 
« Essais de Pal. comp. » de M. Cossmann, actuellement sous presse ; 
Euthria elatior, Murex (Ocinebra) constantinensis, plusieurs Lampu- 
sia, et enfin des fragments de Strombus princeps Vasseur, rarissime 
espèce de la Loire-Inférieure. 

L'intention des auteurs de cette Monographie est de comprendre, 
dans le prochain fascicule qui terminera le Tome Ier, toute la fin 
des Gastropodes ; or, l'on sait que les Cerithidæ et les Trocho- 
turbinidæ forment un élément très important dans cette faune ; ce 
troisième fascicule sera probablement plus volumineux encore. 


Ueber einige alttertiâre Faunen des Œsterreichisch-Ungaris- 
chen Monarchie, von D' Paul Oppenheim (2). — Dans ce même 
volume, M. Oppenheim a réuni la description des faunes de plu- 
sieurs régions éocéniques très distinctes, en Autriche-Hongrie. 

Le premier chapitre traite du gisement de Guttaring en Carin- 


(1) Le Hâvre, 1901. — Br. in-8 de 140 p. avec 9 PI. phot. Extr. Bull, Soc. géol. 
de Normandie, t. XX, année 1900. 

(2) Vienne, 1901. — Vol. in-4 de 133 p. avec 9 PI. lith. et 7 fig. dans le texte. 
Extr. de Beitr. zur Pal. und geol. Œsterr. Ungarns und des Orients, Bd. 
XIII, Heft III et IV, pp. 144-177, PI. XI-XIX. 


De SSI a mn S 


— 203 — 


thie, que Penecke assimilait au Bartonien typique; nous y rele- 
vons quelques formes nouvelles : Psammobia Hæferi; Ampullina 
incompieta Zittel, qui est probablement un Megatylotus à cause de 
son épaisse callosité basale, Ampullina Schafhäutli qui rappelle la 
forme des Amauropsella, mais dont on ne distingue pas le stylet 
ombilical ; Melanatria undosa Brongn., qui paraît, en effet, sembla- 
ble aux échantillons de Ronca. 

Le second et le troisième chapitres, relatifs à plusieurs localités 
fossilifères de Hongrie et notamment à celle d’Ajka (Bakony), ne 
concernent guère notre analyse des Mollusques, si ce n'est pour un 
beau Spondylus Redlichi Opp., de 90 mill. sur 74. 

L'Eocène du Frioul, qui forme l’objet du chapitre suivant ne 
contient, comme coquilles, que Cerithium Baylei Tourn., échantillon 
peu complet assimilé à une espèce des Landes, que M. Oppenheim 
considère comme priabonienne. 

Le plus gros contingent des mollusques est fourni, dans le cha- 
pitre D., par les gisements d'Istrie, de Dalmatie, de Bosnie et 
d'Herzégovine dans lesquels l’auteur, par comparaison avec ceux 
de la Vénétie, établil cinq niveaux correspondant au Lutétien in- 
férieur, au Lutétien supérieur, au Bartonien, au Bartonien supé- 
rieur, et au Priabonien ou Ligurien. Nous signalerons seulement 
les points les plus intéressants, dans le description des Mollusques. 

Parvamussium Bronni Mayer, qui se distingue de P. squamula 
Lamk. par ses 12 côtes internes, au lieu de 8 ; Chlamys tripartita et 
Spondylus multistriatus, deux espèces parisiennes qui se retrouvent 
dans l’Herzégovine avec Lithodomus cordatus et Modiolaria sulcata ; 
Loparia, nouveau Genre de Lamellibranches, créé d'après un 
moule unique, dont l'auteur n’a pu étudier ni la charnière, ni l’im- 
pression musculaire, et qui est simplement caractérisé par ses 
gradins d’accroissement, rappelant certains Opis ou Astarte, dontil 
a peu la forme (type : L. Katzeri, n. sp.). 

Lucina illyrica, n. sp., grande coquille du groupe de L. corbarica 
Leym. et qui n'est peut-être qu’une déformation de L. prominensis 
autre espèce nouvelle ; quant aux grands échantillons dénommés 
L. saxorum, il faudrait en connaître la charnière et les impressions 
internes, pour affirmer que ce ne sont pas des valves d’une espèce 
bien distincte. Les Cardium dépourvus, en grande partie, de leur 
test, sont d'une détermination moins certaine. Cythera rhomboidea 
est rapporté à ce Genre, à cause de son sinus visible sous un éclat 
du test, mais rien ne prouve que la charnière est bien celle de Me- 
retrix ; Cyth. orientalis et dabricensis me paraissent encore plus in- 


— 204 — 


certains, tandis que Cyth. Hilarionis, également trouvé en Vénétie, 
paraît bien être un Veneridæ. Deux Thracia nouveaux (T. Hœrnesi 
et prominensis) terminent ce qui concerne les Pélécypodes. 

Parmi les Gastropodes, on remarque : Turritella prominensis qui 
paraît se distinguer par ses sutures plus profondes que celles de 
* T. carinifera; Ampullina Vitellius, n. sp., du groupe d’A. spirata ; 
Deshayesia fulminea Bayan. Les Cerithidæ sont nombreux : C. velli- 
catum Bell. très voisin de C. palæochroma ; Pyrazus præbidentatus 
exemplaire unique de Dalmatie ; Cerithum coracinum que l’on peut 
rapprocher de C. corvinum Brongn. ; Cerith. subfunatum, extrème- 
ment voisin de C. funatum Mantell ; C. pontificale, à qui je trouve 
une grande ressemblance avec C. Bouei Desh., quoique ce soit 
bien une espèce distincte ; Cerithium subtiara, qui ne peut conser- 
ver cette dénomination, déjà appliquée par d'Orbigny (Prod. IT, 
p. 83) à C. tiara Dubois, de Podolie, aussi je propose de la rempla- 
cer par C. diachoristum nobis ; Batillaria Katzei, qui ressemble à B. 
Baylei Vasseur ; Bellardia delphinus, qui n’est peut-être qu'un 
jeune C. palæochroma; Gourmya maceus, dont l'ouverture est mal- 
heureusement très incomplète ; Campanile Lachesis Bayan, grand 
fragment de plus de 20 centimètres de longueur ; Campanile 
vicentinum Bayan, cité d'après un bon fragment, mais non figuré. 

Les coquilles aïlées et les Cypræidæ sont des espèces déja con- 
nues et que M. Oppenheim n'a pas fait figurer de nouveau ; mais 
nous signalons un beau Fusus Erbreichi, apparteuant bien à la 
forme typique de ce Genre ; l’auteur cite encore deux exemplaires 
de Mnestocylichnella magnifica Opp., espèce du Vicentin, dont il 
rapproche aussi Bulla semicostata Bell., des environs de Nice. 

En résumé, comme on vient de le voir, cet important Mémoire 
fait connaître avec de bons rapprochements, une faune qui n’avait 
encore été esquissée que d’une manière très imparfaite, par des 
auteurs moins familiarisés avec l'Eocène que M. Oppenheim. 


Ueber das Vorkommen von « Steinschrauben + (Dæmonhe- 
lix) in der oligocänen Molasse Oberbayerns, von L. von Am- 
mon (1). — Une très singulière pétrification, appelée « tire-bou- 
chon du diable » était déjà connue du Miocène ou du Pliocène de 
l'Amérique du Nord (v. l’étude faite par Barbour, en 1897); une 
nouvelle provenance de ce Genre fossile a été découverte dans 
l'Oligocène de Bavière, et M. le Dr von Ammon lui donne le nom 


(4) Munich, 1900. — Geogn. Jahres Heft, 13° année, pp. 55-69, avec 5 figures, 
4 PI. et 1 profil. 


— 205 — 


Dæmonhelix Krameri. D'après l'étude microscopique de la coupe de 
ce corps, c’est bien un moule qui a été rempli par des organismes 
en suspension dans l'eau, et on ne peut lui attribuer une origine 
végétale. Mais l’auteur ne peut encore fixer, d’une manière cer- 
taine, la nature et la position systématique de Dæmonhelir. 

A l’occasion de l'examen des couches oligocéniques de Peissen- 
berg, qui contiennent ce fossile, M. von Ammon décrit sommaire- 
ment un nouveau Genre de Poissons : Ephippites (type : E. peis- 
senbergensis) appartenant à l'Ordre des Acanthoptères, et qu’il se 
réserve de caractériser ultérieurement avec plus de détails. 


Sur les Mollusques fossiles, terrestres, fiuviatiles et saumâ- 
tres de l'Algérie, par Paul Pallary (1). — L'introduction de ce 
grand Travail relate les travaux antérieurs, relatifs à la faune étu- 
diée par l’auteur, aucune étude d'ensemble n’avait encore été en- 
treprise, et c’est cette lacune que vient de combler M. Pallary, en 
ne figurant malheureusement qu’une petite partie des espèces déjà 
connues et toutes les espèces nouvelles. Il est vrai que, comme il le 
fait remarquer, la plupart des formes créées par Bourguignat sont 
absolument méconuaissables, et M. Pallary s’élève avec raison con- 
tre la méthode connue sous le nom de « Bourguignatisme ». 

La première partie de ce Mémoire est consacrée à la classifica- 
tion et à la description succincte de tous les gisements actuelle- 
ment connus; la seconde renferme l’énumération et la diagnose 
des espèces et variétés signalées dans ces gisements; enfin, la der- 
nière est consacrée à l'exposition des conclusions auxquelles ces 
constatations ont donné lieu. 

Nous signalerons seulement les principales nouveautés de la 
partie paléontologique : Hyalinia (Mesomphix) subincerta ; H. (Val- 
lonia) subpulchella ; H. (Fruticicola) À fasiana ; H. (Xerophila) neglectoi- 
des et Mauricei; H. (Iberus) Boulei; H. (Lucerna) Thomasi; une sé- 
rie de 14 figures montrant la dérivation de H. subsenilis à H. Du- 
mortieri; une coupe à travers l’ouverture d’H. Jobæ, montrant la 
structure lamelleuse du péristome; H.(Macularia) Velaini Mun. Ch. 
Lin coll.: Ferussacia Thomasi; imnæa (Gulnaria) Ksouriana; Lim- 
næa Sequini qui rappelle certains Micronyassia de l'Afrique aus- 
trale; Planorbis (Gyrorbis) saddaritanus ; Cyclostoma (Ericia) maure- 
tanicum; Bithinia Gaudryi et Thomasi; Paludestrina Rocæ, plusieurs 
Pseudamnicola; Potamides Bleicheri, bien différent de P. bidentatus ; 


(4) Paris, 4901. — Vol. in-4 de 213 p. avec 4 PI. lith. Mém. Soc. géol. Fr. 
Paléont., n° 22. 


Dr 


Melania Bleicheri: Melanopsis (Smendovia) Doumerguei, caractérisé 
par sa forme élancée; Neritina smendovensis, dont l’ornementation 
rappelle celle de N. pupa, des Antilles; Corbicula Pequignoti, plus 
étroit que les Corbicules quaternaires de Cergy; enfin Unio Tour- 
noueri, remarquable par sa taille courte et sa forme ramassée. 

Dans la troisième partie, M. Pallary a indiqué la répartition de 
toutes ces espèces entre le Tongrien (20 esp.), l’Aquitanien (13), le 
Cartennien (20), l'Helvétien (5), le Tortonien et le Sahélien (14), le 
Pliocène inférieur (31), l’Astien (48), le Pliocène supérieur (37). le 
Pleistocène (183, ; un tableau donne, dans chaque terrain, le 
pourcentage des espèces terrestres, d’eau douce et d’eau saumâtre, 
au total, ainsi que pour chacun des trois groupes : espèces éteintes, 
espèces émigrées, espèces vivantes. Enfin une table synoptique re- 
présente la dispersion des espèces dans les divers étages et dans la 
nature actuelle. 

Trois conclusions générales se dégagent d'après M. Pallary, de 
cette statistique intéressante : La faune terrestre fossile de l'Algé- 
rie diffère moins de la faune actuelle que la faune aquatique; pres- 
que toutes les espèces fossiles ont encore leurs équivalents dans la 
faune paléarctique actuelle, sans aucun type de la faune africaine ; 
la faune aquatique provient de migrations de la faune européenne 
d'époques immédiatement inférieures aux formations dans lesquel- 
les on les trouve en Algérie. 


Neues zur Geologie und Palæontologie Ægyptens, von Max 
Blanckenhorn (1). — Ce troisième article est relatif au Miocène, 
dont les trois niveaux sont représentés, soit dans le désert de Ly- 
bie, soit à Moghara, soit à Gebel Fajid, soit au Sinaï. M. Blancken- 
horn trace une carte schématique de la mer miocénique dont le ri- 
vage s’étendait jusqu'au Caire et communiquait avec la Mer Rouge, 
à Suez. 

Dans la partie paléontologique, l’auteur décrit une variété seten- 
sis d'Ostrea gingensis, Æquipecten submalvinæ et Fourtaui, Janira 
Schweinfurthi, Janira concava ; en outre, M. Blanckenhorn restitue 
le nom cristatorostatus Sacco, à un Janira qu’on avait à tort con- 
fondu avec J. acuticostata Lamk. 


Ueber die Gattung Valenciennesia und eïnige unterpontisehe 
Limnæen, von Dr Karl Gorjanovic-Kramberger (2). — Le clas- 


(1) Berlin, 1901. — Zeitsch. Deutsch. geol. Gesellsch. pp. 51-132, PI. IT et HIT. 
(2) Vienne, 1901. — Beitr. zur geol und Pal. Oest. Ung. und des. Orients, 
2 PI. in-4°. J 


cel ce ét ME RS S 


— 207 — 


sement du Genre Valenciennesia Rousseau, a beaucoup embarrassé 
la plupart des naturalistes ; on a comparé les espèces congériennes 
-de ce Genre à des Siphonaria à cause de leur forme semblable et de 
leur sinus, quoique ce dernier soit postérieur. Or, il résulte de 
l’étude d’une centaine d'échantillons par M. Gorjanovic, que cette 
bizarre coquille doit être rattachée aux Limnæidæ, en compagnie 
desquels on la trouve associée dans les gisements du Pontien infé- 
rieur. 

En effet, en étudiant le sommet embryonnaire de la coquille, 
qui est rarement conservé, l’auteur y a découvert un enroulement 
complet de plusieurs tours lisses, de sorte que les gradins d’accrois- 
sement ne commencent à se montrer que quand l’enroulement 
cesse, c’est-à-dire au dernier tour. Quant à la dépression et au si- 
nus siphonal, qui motivait le rapprochement de Valenciennesia, 
M. Gorjanovic a remarqué qu’il n'existe que chez quelques formes 
plus anciennes, et tend à s’atténuer ou à disparaître chez les plus 
récentes, géologiquement. D'autre part, l'auteur a réuni certaines 
espèces de Limnées du même niveau, qui sont presque totalement 
déroulées (L. velutina Desh., L. Halavatsi et rugosa G. K.), dont les 
accroissements se transforment en véritables plis, et chez lesquel- 
les l'enroulement latéral du crochet laisse précisément, sur la sur- 
face libre du dernier tour, une dépression qui correspond exacte- 
ment à la prétendue rainure siphonale de Valenciennesia. 

Les conclusions de cet examen comparatif se dégagent d’elles- 
mêmes : Valenciennesia annulata Rouss., est un Limnæidæ complè- 
tement déroulé et le passage de cette forme siphonaroïde aux Lim- 
nées amples et paucispirées, s'établit par une série de formes in- 
termédiaires qui ne laissent aucun doute sur la position systémati- 
que de ce fossile. 


On an apparentiy new species of Argonauta from the tertiary 
of Izumo. by S. Yoshiwara (1). — Cette nouvelle forme n’est pas 
encore nommée et l’auteur la rapproche d’A. tuberculosa Linn. ; 
mais ses nodosités sont disposées en rangées longitudinales, au lieu 
de rangées transverses. Son niveau stratigraphique exact n’est pas 
indiqué. ; 

A gigantie fossil Lueïina, by W.-H. Dall (2). — Il s’agit d’un 


exemplaire de Lucina qui mesure 235 millimètres de diamètre, 


(4) Annotationes zool. japonenses, vol. III, part. IV, p. 173-176. PI. V, 


Avril 1900. : 
(2) 1he Nautilus, vol. XV. N° 4, p. 41-42. 


— 208 — 


trois fois plus que L. gigantea, et qui a été trouvé dans l’Oligocène 
inférieur de la Jamaïque; M. Dall donne à cette espèce le nom 
L. megameris. C’est une coquille très inéquilatérale, dont les cro- 
chets sont au tiers antérieur, et dont la charnière paraît dénuée de 
dents, sauf une faible dent postérieure et latérale, sur chaque 
valve. En général, sauf les Hippopus et Tridacna, les Téléodontes 
n'atteignent jamais de très grandes dimensions, tandis que les 
Prionodontes, comme les JInoceramus fossiles, par exemple, sont 
souvent très grands. 


Notice sur quelques fossiles intéressants, découverts dans 
le canton de Tuchan et dans le village même, par le D: P. 
Courrent (1). — En creusant un puits dans le village de Tuchan, 
au Sud-Est du massif des Corbières orientales, on a découvert une 
magnifique défense d’éléphant fossile, légèrement incurvée; cette 
trouvaille précise l’âge des couches sur lesquelles est bâti le village 
(Pleistocène). Un peu plus loin, dans la plaine, est situé un mame- 
lon (le Poujat), où l’on trouve, en mauvais état, beaucoup d'Hippu- 
rites et de Sphérulites qui paraissent de l’âge Turonien, et qui 
appartiennent probablement à des espèces non encore décri- 
tes. 


ECHINODERMES 
par J. LAMBERT. 


What is an Echinoderm ? by F. A. Bather (2). — Après avoir 
exposé l'importance de cette question et les difficultés du pro- 
blème qu’elle soulève, l'auteur explique que la phylogénie peut 
seule en fournir la solution. Il est ainsi amené à l’examen de trois 
systèmes relatifs à l'origine et à l’évolution des Echinodermes : 
4° la théorie « calycinale », de Loven, Carpenter et Sladen ; 2 la 
théorie « pentactée », de Semon ; et 3° la théorie ( pelmatozoique », 
qui a ses préférences. 

Le primitif Pelmatozoon, dirivé probable d'un Dipleurula se se- 
rait presque réalisé chez l'antique et fixe Aristocystis ; mais l'au- 
teur n'en conclut pas, et avec raison, que tous les Echinodermes 


(1) Carcassonne, 1898. — 8 p. in-8 avec 2 PI. 
(2) Londres, 1901. — In-8, 14 p., 5 fig. Extr. Journ. of the City of London 
College Science Sociely, vol. VII, p. 24. 


— 209 — 


descendent de ce Genre ; car, si des faits s’harmonisent avec une 
théorie, ils n’en démontrent pas par eux seuls la vérité absolue. 


Contribution à l’étude du Bajocien dans le Nord de la Fran- 
che-Comté. IT, par P. Petitelere (1).— L'auteur, dans ce nouveau 
supplément, cite plusieurs Echinides décrits dans une Note finale, 
puis un Pygaster trop incomplet pour être spécifiquement déter- 
miné ; il figure à nouveau le Hyboclypeus subcircularis Cotteau ; il 
donne aussi de nouveaux renseignements sur deux Crinoiïdes, les 
Balanocrinus Moeschi et Pentacrinus Kiliani de Loriol. 

Dans la Note sur quelques oursins hajociens de Com- 
berjon, qui termine le travail de M. Petitclerc, j’établis, pour le 
Diadema depressum Agassiz, un Genre Froechotiara dont le type 
est D. priscum Agassiz; il est destiné à comprendre les anciens 
Pseudodiadema de forme rotulaire, à large apex caduc, probable- 
ment membraneux ; il se compose d’une cinquantaine d’espèces 
actuellement connues et impossibles à confondre avec les vrais 
Pseudodiadema subconiques, à apex étroit, normalement solide et 
dicyclique. Ce Genre nouveau correspond en partie à l'ancien 
genre Tiarella Pomel (non Swainson, nec Schulze) ; il diffère de 
Tiaromma par la structure homogène de ses ambulacres, partout 
composés de majeures oligopores. Signalant à Comberjon Stome- 
chinus sulcatus Cotteau, je rétablis, pour lui et une série d’es- 
pèces voisines, le Genre Psephechinus Pomel, en précisant davan- 
tage la diagnose. Ma Note se termine par la description d’un nou- 
veau petit Pygaster (P. granulosus) remarquable par l'ampleur de 
son périprocte et la finesse de ses tubercules, confondus, en dessus, 
avec les granules miliaires. 


ZOOPHYTES 
par M. G.-F. DOLLFUS. 


The Eocene and Lower Oligocene Coral faunas of the United- 
States, by Wayland Vaughan (2). — Depuis longtemps, M. Vau- 
ghan prépare la publication des Polypiers du Tertiaire de l'Améri- 


(1) Vesoul, 1901. — In-8, 284 p., 7 PI. (Echinides, p. 214 à 218, 231 à 241, 
PI. VI, fig. 1 à 4 et VII, fig. 1, 4). Voir l'analyse ci-dessus, p. 197. 
(2) Washington 1900. — Monogr. U. S. Geol. Snrv. T. XXXIX, 263 p. 24 PI. in-4. 


= D 


que du Nord, et il nous en donne la première partie en une Mono- 
graphie des espèces de l'Eocène et de l'Oligocène inférieur ; il a 
divisé la série de l’Eocène en quatre grands étages qui sont, en 
partant de la base, le « Midwayen », le « Chickasavien » le « Clai- 
bornien », le « Jacksonien ». Quant à l’Oligocène inférieur il ne 
comprend que le « Vicksburgien ». Pour chacun, les subdivisions 
locales sont nombreuses. Il a envisagé trois grands Bassins très 
différents : 1° la bande littorale Atlantique; 2 le golfe tertiaire 
du Mississipi et ses annexes ; 3 la bande Pacifique californienne, 
qui n’a aucune espèce commune avec les deux autres bassins. 

M. Vaughan comprend largement l’éspèce, admettant la variété 
partout: où il découvre des spécimens de passage certains. Les 
Coraux lui ont d'ailleurs paru de bons fossiles, bien limités dans 
le temps et dans l’espace et fournissant des données bathymétriques 
beaucoup plus certaines que la plupart des autres animaux, les 
habitats génériques comparés des espèces vivantes avec les espèces 
fossiles lui ont donné ce renseignement que tous les sédiments 
qu'il a eu à étudier ont dû se former sous une profondeur d’eau 
médiocre, ce qui concorde avec ce que nous savons de la stratigra- 
phie du Tertiaire inférieur des Etats-Unis. 

La faune étudiée ne présente aucune espèce commune avec les 
dépôts tertiaires d'Europe, ni avec la faune actuellement vivante 
en Amérique; toutes les faunes coralligènes fossiles signalées dans 
les Antilles sont également différentes et plus récentes. 

Au point de vue morphologique et systématique, l'étude nou- 
velle a été très soignée, et l’auteur arrive à conclure que la classifi- 
cation actuelle des Polypiers laisse fort à désirer et sera probable- 
ment quelque jour remaniée de fond en comble; elle n’est pas en 
accord avec le principe de la descendance, et se base sur des parti- 
cularités dont l'étude anatomique des animaux vivants ne donne pas 
encore la valeur. En attendant cette réforme, qui est certainement 
encore fort éloignée, l’auteur s’est borné à grouper les Genres en 
Familles naturelles ; il a trouvé à créer beaucoup d’espèces nouvel- 
les, et il n’y a pas lieu d’en être surpris, car la littérature du sujet 
était ancienne et médiocre; mais nous ferons d'expresses réserves 
sur ses Genres noüuveaux qui ne nôus ont pas paru créés, au moins 
pour la plupart, sur des caractères importants et valides. 

Il y a aussi des réserves à faire à propos de certaines espèces 
californiennes qui pourraient bien appartenir au Crétacé et qui 
sont généralement dans un mauvais état de conservation. 

. -Famizze TurgiNouinz. — Genre Flabellum, huit espèces dont six 


late début ed 


= oft — 


sont nouvelles, il convient de remarquer F. cunei/orme Lonsdale, 
espèce polymorphe qui se développe par modifications suivies dans 
la série ascendante des diverses couches dans laquelle on la ren- 
contre. . : 

Aldriehia, nouv. Genre ; type: À. elegans Vaug. n. sp. Petite 
forme libre voisine des Sphænotrochus de l'Eocène d'Europe, dont 
elle se distingue par sa columelle papilleuse, au lieu d'être lamel- 
leuse et transversale ; elle est fort voisine aussi du G. Platytrochus 
Edw. et Haime (1848) fondé sur des échantillons américains et dont 
elle ne paraît pas différer par des caractères qui soient d'ordre 
générique. 

G. Platytrochus 3 esp., G. Discotrochus { esp., D. Orbignyanus Ed. 
et H.,G. Sphænotrochus 2 esp., G. Turbinolia 5 esp. dont # nou- 
velles formes très voisines de celle de l’Eocène parisien. G. Tro- 
chocyathus A1 esp. dont 6 nouvelles, G. Paracyathus 5 esp. toutes 
nouvelles, G. Caryophyllia 2 esp. nouv. 

Steriphonotroehus n. 4. type : S. pulcher Vaug. n. sp. diffère 
de Ceratotrochus par la nature du bord de ses cloisons qui sont den- 
ticulées, la valeur de ce seul caractère peut être diversement 
appréciée. G. Parasmilia, 1 esp. : P. Ludoviciana n. sp. 

FamiLce OcuuiNidÆ. — G. Astrohelia, 2 esp. nouv.; G. Oculina, 
7 esp. dont 5 nouv. ; O. Vicksburgensis Conrad est une bien belle 
forme caractéristique de l’Oligocène inférieur. G. Amphihelia, 1 
esp nouv.; À. Natchitochensis Vaug.; Cœiehelia n. q., type: 
C. Wagneriana n. sp. (un seul fragment) ; voisin de Bathelia Dun- 
can, mais à columelle non développée, peut être brisée dans ce 
spécimen unique. 

FaMiLLe SryLopHoRinÆ. — G. Madracis, 3 esp. nouv. ; G. Stylo- 
phora 2 esp. nouv. Genre important de l'Eocène parisien. 

FAMILLE ASTRANGIDÆ, G. Astrangia 4 esp. nouv. G. Cladocora À esp. 
C. recrescens Lonsd. 

Genres non placés en Familles comme encore trop mal connus: 
Dichocænia, 1 esp., D. alabamensis n. sp., G. Favia, À esp. nouv. F. 
Merriami. 

Haimesiastrea (Haimeastrea?) n.g. type: H. conferta n. sp. type 
d’Astrea en colonie massive encroûlante, à calices hexagonaux, 
contigus, peu profonds, pourvus de 6 cloisons principales attei- 
gnant le centre du calice et se soudant dans la profondeur pour 
former une collumelle ; grandes cloisons qui sont séparées les unes 
des autres par trois cloisons plus courtes n’atteignant que la moitié 
du rayon du calice; trabecules lamellaires obliques incomplets 


— 212 — 


ornant les faces des cloisons. Autre espèce à placer dans le même 
Genre H. petrosa Gabb sp. (Astrocænia). 

NOUVELLE FAMILLE ASTROCOŒNIDÆ. — G. Astrocænia, 1 esp. A .Pum- 
pellyi n. sp. ; Platyeænia, type : P. Jacksoniensis n. sp. ce sont 
des Astrocænia qui ne sont pas réunis directement par leurs mu- 
railles ; G. Stephanocænia, À esp. S. Fairbanksi n. sp. 

FAMILLE FUNGiDÆ. — G. Siderastrea, 1 esp. S. hexagonalis n. sp. 

Stephanomorpha, type : S. monticuliformis n. sp.; cloisons 
saufles primaires soudées par trois à mi-distance de la columelle, 
voisin du G. Pseudastrea Reuss. ; G. Mesomorpha (1) Pratz 1 esp. 
M. Duncani Vaug. 1894 sp. (Thamnastrea). 

FaMIiLze Eupsamminæ.— G. Balanophyllia, 9 esp. dont 5 nouvelles, 
à remarquer B. irrorata Conrad, espèce polymorphe dont Gabb et 
Horn avaient fait plusieurs formes dans divers niveaux, mais qui 
ne dépasse pas la limite de la variété après l’examen de matériaux 
un peu nombreux. G. Eupsammia, 2 esp.;, G. Rectopsammia 7. 
g., type : R. claibornensis n. sp. muraille mince, très granuleuse, à 
costules peu distinctes, cloisons bien granuleuses, columelle faible. 
Nous n'avons aucune preuve que les échantillons très jeunes 
figurés comme appartenant à ce Genre et à cette Espèce lui appar- 
tiennent réellement, ils ne diffèrent guère des vrais Eupsammia ; 
G. Endopachys, 4 esp. Genre américain bien intéressant, répandu 
dansles collections et reproduit dans les manuels; G. Dendrophyllia, 
2 esp. D. lisbonensis Vaug., D. striata Vaug. 

FAMILLE MADREPORIDÆ. — G. Dendracis, 1 csp. D. tubulata Lons. ; 
G. Turbinaria (?). 1 esp. T. alabamensis n. sp. 

FAMILLE PoriTinx. — G. Porites, À esp. P. ramosa Lons. 

Toutes ces espèces sont figurées avec soin et décrites avec détails ; 
mais, bien que l’auteur ait rassemblé des collections considérables 
et qu’il ait pu avoir en communication tous les matériaux des 
grands Musées américains, il est certaines espèces anciennes de 
Conrad, Lonsdale, Gabb, Morton, Gregorio, mal décrites ou insufi- 
samment figurées, qu'il n’a pu identifier ; elles sont au nombre 
d’une quinzaine, attendant à leur sujet quelque supplément d’in- 
formation. 


(1) Il y aussi un G. Mesomorpha Hodgs., en Ornithologie ; il resterait à tran- 
cher la question de priorité. 


LL 


— 213 — 


FORAMINIFÈRES 
par M. G.-F. DOLLFUS,. 


Intorno a la nomenelatura di aleuni Nodosaridi neogeniei 
italiani, per D:' Carlo Fornasini (1). — L'auteur, comprend l’éten- 
due de la Famille des Nodosariidæ très largement, comme l’a fait 
M. Rhumbler en 1895. C’est un groupe naturel qui contient plu- 
sieurs Sous-Familles, partant des simples Lagena, il se complique 
dans les Nodosaria, pour arriver aux Cristellaria. Les Polymorphina 
et Ramulina en sont des rameaux latéraux. 

D’après les nouvelles recherches, les Ellipsoidina doivent en faire 
également partie. Toutes les espèces sur lesquelles M. Fornasini 
présente des observations ou crée des variétés nouvelles, appar- 
tiennent au Néogène de l'Italie ; voici du reste les noms des espèces 
dont il à traité. 

Lagena emaciata Reuss, var. felsina Forn. 

—  lævigata —  — calostoma Forn. 
—  acuta —  — sacculus Fornasini, voisine de Fissu- 
rina apiculata Reuss, non Terq. 

Lagena annectens Burr. et Holl. du Crag d'Angleterre. 

—  bicarinata Terquem, var. placentina M. Forn. 

Nodosaria hispida d'Orbigny, exemplaire avec microsphère. 

Dentalina elegantissima d’Orb., D. catenulata Brady n’en est qu’une 

variété. 

Glandulina lœvigata d'Orb., var. marginulinoides Forn. 

— — — var. subornata Forn. 
Lingulina costata d'Orb., var. Mutinensis Dod. 
Frondicularia complanata Defr., var’ denticulata Costa. 

— striata d'Orb., (F. spathulata Costa). 

Vaginulina lævigata Roemer, var, lequilensis Forn. de Leguila, 

localité où se trouve la Terre d’Otrante. 

Marginulina costata Batsch, var. spinulosa Costa. 

Cristellaria italica Def., var. felsinea Forn. trifaciale. 

— Segquenziana n. sp. (C. paucisepta Seg. 1880 non 
Ræœmer 1852). 
— Clericii Forn. 1895, conf. C. vortex F. et M. 

Polymorphina vitrea Born. sp., var. glandulinoides Forn. 

—  rotundata Born. sp., var. pyrula Forn. 
— _ gibba d'Orb., var. glomulus Forn. 


(1) Bologne, 1901. — Mém. Acad. sc. Bol. p. 3-34 in-4, 27 fig. 


— 214 — 


Polymorphina sororia Reuss, var. consobrina Forn. différent de P. 
nitida d’Orb. de l’Eocène parisien, d'après un dessin inédit ancien. 
Polymorphina communis d'Orb., var. etrusca Forn. 
— amygdalcides Reuss, var. lepida Forn. (Globulina 
minuta Costa, non Roemer). 
— amygdaloides R., var. Terquemiana Forn. (P. amyg- 
daloides Terquem, non Reuss). 
— burdigalensis d'Orb., var. lequilensis Forn. 
Ramulina globulifera Brady, un fragment, forme très rare dont 
la place systématique n’est pas bien fixée. 
Il semble que plusieurs des variétés nouvelles instituées par M.For- 
nasini seront,quelque jour,considérées comme de véritables espèces. 


- Indice ragionato delle Rotaliinæ fossili d'Italia, monographia 
del D: C. Fornasini (1). — La revue des espèces de Foraminifères 
d'Italie appartenant à la Famille Rotaliinæ a été faite dans le sens 
le plus étendu et comprend les Genres; Truncatulina, Planorbulina, 
Anomalina, Pulvinulina, Rotalia et Discorbina. 

M. Fornasini a relevé 254 noms d’Espèces et de variétés qui se 
sont trouvées réduites, après enquête, et confrontation, à 87 espèces 
valides, répandues dans le Miocène et le Pliocène d'Italie. La faune 
oligocènique n’a donné que 25 espèces, et les terrains Tertiaires 
plus anciens ne sont pas mentionnés. Cette épuration critique est 
un très grand service rendu aux travailleurs et leur épargnera 
un temps précieux. 

L'auteur donne la figure inédite d’un certain nombre d'espèces 
mentionnées très anciennement par Alcide d’Orbigny, mais non 
figurées, et qui étaient restées d'une détermination douteuse. Il est 
indispensable de relever le nom de ces espèces et d’en indiquer la 
synonymie. 


Rotalia Brongniarti  d’Orb. passe dans le G. Pulvinulina. 


—  carinata — passe dans le G. Truncatulina. 

— communs — espèce maintenue. 

—  italica — = Rotalia Beccari L. var. 
Gyroidina lævigata —  — Rotalia orbicularis d'Orb. 

— lævis —  — probablement la même espèce. 

Rosalinamediterranensis-- Type du G. Planorbulina. 
Rotalia punctulata — (non Brady) — Pulvin. calabra Costa. 
Rotalia siennensis —  — Discorbina senensis d'Orb. 
Rosalina Soldani - = Pulvinulina Schreiberi d'Or. 


(1) Bologne, 1900. — Mém. Acad. sc. t. V p. 31-82, in-4, avec fig. 


. Les synonymes les plus nombreux se rapportent aux espèces les 
plus communes comme ; 


Truncatulina lobatula, Anomalia ammonoides, Rotalia Beccari, 
Discorbina subrotunda. 
Beaucoup de travaux analogues sont à souhaiter. 


Fauna protistologiea neogeniea dell’alta valle tiberina, per 
D: Alf. Silvestri. (1). — Le gisement des Foraminifères étudiés 
par M. A. Silvestri est important à connaître. C'est une marne 
calcaire, fine, jaunâtre, rencontrée à Sansepolcro, dans la partie 
toscane de la haute vallée du Tibre, en un ilot éloigné de tous les 
autres dépôts néogèniques. Il l’attribue à l’étage Zancléen de 
Séguenza, et le considère comme formé au fond d’un fjord pro- 
fond, analogue aux dépôts typiques de la Calabre et de Termini- 
Imerese, en Sicile, c'est une vase de faciès profond. Maintenant 
il reste à savoir si ce Zancléen, si discuté, appartient au Miocène 
supérieur ou au Pliocène inférieur, c’est une question encore 
ouverte; néanmoins M. A. Silvestri est conduit par l’étude de la 
faune protistologique à classer de préférence le Zancléen comme 
faciès profond du Miocène supérieur, et ses arguments sont très 
sérieux. La faune générique, comparée à l'habitat actuel connu 
des mêmes Genres, donne à croire que le dépôt de Sansepolcro 
s'est formé sous une eau assez profonde, allant de 180 mètres au 
moins à 750 mètres et plus, car les espèces purement littorales 
manquent. On doit dire cependant que quelque fleuve devait se 
jeter à peu de distance dans ce golfe, par suite de la découverte de 
quelques espèces d'estuaires, comme Nonionina depressula. I faut 
noter la présence de : Nubecularia lucifuga, Defr., Ellipsoidina ellip- 
soides Ség., Ellipsoglandulina lævigata Silv., Chilostomella ovoidea 
Reuss, Clavulina communis. Globigerina bulloides et Orbulina uni- 
versa sont extrêmement abondantes. Les Lagena sont très nom- 
breuses; les Nodosaria comptent 29 espèces, Nodos. monilis Silv., 
présente des variations remarquables qui permettent la réunion 
de 6 espèces anciennes par la découverte de nombreux passages. 
Toute cette faune est nettement miocènique. Deux espèces sont 
nouvelles: Frondicularia longissima, F. biturgensis. A signaler en- 
core Truncatulina Wolterstorfi, Schw., espèce décrite dans l’expé- 
dition de la Novara (1866) et rarement signalée jusqu'ici comme 
fossile en Europe. 


(1) Rome, 1900. — Mem. della Pontif. Acad. nuovi Lincei, XVII, pp. 233 à 
306, 1 PI., in-4. 


— 216 — 


En tout, 110 espèces réparties en 38 Genres. Une planche avec 
107 figures donne les silhouettes des formes les plus intéressantes 
de cette jolie faunule dont l’analogie avec le Zancléen n'est plus 
réellement discutable. 


Fossili, stratigrafia ed eta dei terreni del Casentino (Toseane) 
per M. @. Trabuceo. (1). — Nous n'aurions pas parlé du Travail 
de M. Trabucco sur les terrains et les fossiles du Casentin s’il ne pré- 
sentait pas un réel intérêt paléontologique, car la conservation de 
ces derniers est détestable. Ils ont été découverts dans cette masse 
énorme de sable, grès, argiles sableuses, schistes et poudingues, qui 
constituent l’Apennin septentrional aux environs de Florence et 
qui sont si difficiles à classer, faisant l’objet de discussions sans 
cesse renaissantes entre les géologues italiens. M. Trabucco a 
découvert, à la base, des couches à Inoceramus Crispi qui doivent 
rentrer dans le Sénonien; au-dessus, en discordance, règne un 
épais Suessonien à Nummulites fiesolana, puis un Parisien considé- 
rable à N. curvispira ; plus haut, un Langhien (calcaire de la Verna) 
qui a fourni trois espèces nouvelles: Operculina Destefani, O. lan- 
ghiana, Orbitolites langhiana, espèces que nous considérons d’après 
les figures comme indéterminables spécifiquement, en réalité. Le 
Tortonien règne au-dessus, avec Ancillaria obsoleta, Conus Puschi et 
autres fossiles qui en rendent la détermination certaine.Un Quater- 
naire puissant occupe les vallées. 

L’inspection de la coupe donne à croire que le dernier mot n’est 
pas dit sur la stratigraphie des divers étages de l'Eocène, tant s'en 
faut, et qu'il sera possible de disséquer encore beaucoup mieux 
ces vastes formations détritiques dûes à l’arrosement de hautes 
montagnes encore indéterminées. 


Report on the recent Foraminifera of the Malay Archipelago, 
collected by M. Durrand, by M. F.-W. Millett (2). — Nous som- 
mes bien en retard avec M. Millett pour signaler la suite de son 
intéressante publication sur les Foraminifères de l’archipel Malais; 
il s’agit, il est vrai, d'espèces vivantes, mais elles offrent une telle 


(1) Rome, 1900. — Boul. soc. Geol. Ital., XIX, pp. 699-721, 2 PI. doubles lith. 
(2) London, 1899 Journal microsc. Soc. Part. IV, pp. 219-255 (PI. IV). 

= — — V 359-365 (PI. V). 

—= — — VI 557-664 (PI. VII). 

3900 — — VII 6-13 (PI. I). 

= = — VIII 273-281 (PI. II). 

— — — IX 539-549 (PI. 1V). 

1901 — — X ALPINE 


— 217 — 


analogie avec les espèces fossiles qu’il est indispensable de s'en 
occuper, dans l'intérêt d’une bonne classification générale. 

L'examen des planches qui figurent les Reophax et Haplophragmium 
(PL IVet V), donne singulièrement à réfléchir sur la valeur de la 
grande subdivision des Foraminifères arénacés. Dans cette subdivi- 
sion, et sous ces deux noms génériques, nous voyons figurer des 
formes appartenant à tous les groupes et à toutes les Familles, de- 
puis les Lagena, par Dentalina, jusqu'aux Globigerina, Frondicula- 
ria, Nonionina, Rotalina. Le caractère arénacé du test doit-il com- 
mander tous les autres caractères ? Comment, parce que le test 
d’une forme se trouve granuleux, plus ou moins agglutinant, ou 
plus ou moins rude, tous les autres caractères tirés de l’enroule- 
ment, de l'ouverture, de la structure anatomique interne disparais- 
sent-ils comme étant sans valeur ? 

Ainsi Haplophragmium globigeriforme est un (Globigerina avant 
d'être un Haplophragmium, c'est un Globigerina par ses caractères 
anatomiques et morphologiques essentiels, c’est accidentellement 
son test est granuleux ; mais accidentellement un Haplophragmium. 
Si parce que certains grains de sable furent adjoints simplement à 
la sécrétion naturelle protoplasmique,— parce que, par une consi- 
dération locale qui se retrouve à chaque instant dans le monde 
animal, la nature minérale du squelette ou de l’enveloppe s'est mo- 
difiée, — il faut créer un Genre spécial pour cela, et y grouper les 
formes les plus disparates! Que deviennent les principes de la 
nomenclature? [1 y a là un remaniement indispensable à faire dans 
la classification, une réforme urgente dont M. Millett a senti déjà 
toute la nécessité quand il dit : (Il est douteux que le pouvoir de 
» renforcer leur coquille que possèdent certaines espèces par l’ag- 
» glomération de particules étrangères soit de quelque valeur 
» zoologique ». Etsurtout qu’il soit utile de créer des Divisions, des 
Familles, des Genres pour de telles particularités, Il ne faut laisser 
dans la section des arénacés que les Foraminifères qui n'ont leur 
analogie dans aucune autre section naturelle, sections déduites 
logiquement de l'enroulement, de l’ouverture et de tous les carac- 
tères importants anatomiques et morphologiques. Le mérite de la 
classification naturelle, partout adopté aujourd’hui, est justement 
de s'affranchir du caractère exclusivement systématique. 

Je relève les espèces les plus intéressantes : 


Textularia concava var. heterostoma Fornasini, espèce décrite du 
Pliocène d'Italie et retrouvée vivante ; Bigenerina (Siphogenerina) 
Schlumbergeri n. sp, Gaudryina hirta n. sp., deux espèces couver- 


15 


— 218 — 


tes d’épines très fines; Gaudryina wrightiana n. sp., = G. rugosa 
Beissel 1891, non d’Orbigny 1840. Pleurostomella contorta n. sp., for- 
me très importante, probablement sénestre! Bifarina Mackinnoni, 
B. elongata n. sp., silhouettes tout à fait étranges et nouvelles. 

Mimmosina ». q., type M. afjinis n. sp., avec deux autres es- 
pèces également nouvelles M. spinulosa, M. hystrix. Coquille spi- 
rale, conique ou trochoïde ; chambres disposées par 2 ou 3 séries 
autour d’un axe longitudinal; ouverture composée, présentant deux 
orifices transversaux superposés ; test à structure celluleuse ou 
spongieuse ; Cf. Bulimina, Verneuilina, maïs à orifices doubles et 
test perforé, formes très abondantes en Malaisie. 

Lagena Chasteri n. sp; c'est un flacon pourvu de son bouchon. Il 
est regrettable que toutes les espèces n'aient pu être figurées, car 
les planches de M. Millett sont excellentes. 


SPONGIAIRES 
Par M. GOSSMANN. 


Trias Spongien aus dem Bakony, von P. Vinassa de Regny. 
(1). — Cette publication fait partie d’un travail d'ensemble sur 
l’exploration géologique des environs du lac Balaton ; la forêt de 
Bakony contient les beaux gisements de l'époque Triasique, et 
déjà nous avons analysé les travaux relatifs aux Gastropodes ainsi 
qu'aux Céphalopodes. 

Les Spongiaires de ce niveau n’ont guère été étudiées; les 
espèces les plus connues ont été décrites par Munster, par 
Klipstein et par Laube. La révision en a été faite par le Professeur 
von Zittel. Mais le Travail de M. Vinassa de Regny, est la première 
Monographie d'ensemble sur ce sujet; malheureusement ces maté- 
riaux sont en assez mauvais état, encore plus mal conservés que 
ceux de St-Cassian, qui laissent déjà fort à désirer. 

Cependant l’auteur a pu obtenir des coupes indiquant le système 
des canaux, par exemple, pour Corynella Rauffi n. sp. substitue 
la dénomination Myrmeeidinmus à Myrmecinus Goldi., (non 
Latreille); puis, aux trois Leiospongia (plus correctement Liospongia) 


(1) Budapest, 1901. — Broch. in-4° de 22 p. avec 3 PI. lith. et 7 fig. dans le 
texte. Extr. de Result. wissensch. Erforsch. des Balatonsees, 1 Bd. I Theil. 


ou — 


déjà connus, il ajoute L. Hornigi. Dans la Fam. Syconidæ, il décrit 
Steinmannia Semseyi et il figure un schéma de la structure des loges 
de cette espèce. 

Le 11° Genre est nouveau : Loezia (type: L. cryptocælioides n. sp.) 
qui diffère de Cryptocælia par ses segments en plus petit nombre; 
le 12 Genre n’est pas nommé, parce l’auteur n’avait pas de maté- 
riaux sufflsants pour le caractériser. Quant au nouveau Genre 
Oligocælia (type: O0. Zitteli n. sp.), il est très voisin de Barroïisia, 
mais il s’en distingue par l’irrégularité et la grandeur des loges. 
Signalons aussi une espèce nouvelle du G. Amblysiphonella Steinm., 
1882 : À. Lorentheyi, dont il donne une restauration. 

Un tableau final résume les gisements des 20 espèces qui com- 
posent cette faune appartenant exclusivement aux deux Familles 
Pharetronidæ et Syconidæ, et indique celles qui sont communes avec 
St-Cassian ou avec Seeland Alpe. 

On ne peut que féliciter M. Vinassa de Regny d’avoir entrepris et 
mené à bonne fin un travail aussi aride, auquel le préparait d'ail- 
leurs sa compétence toute spéciale. 


UNE QUESTION DE NOMENCLATURE 
par P. VINASSA DE REGNY. 


Dans sa récension du travail de M. Parona (Voir Revue, V, 2, page 
101) M. Douvillé croit devoir corriger deux noms donnés par M. Parona, 
c'est-à-dire Sphærulites De Alessandri et Distefanella, qu'il dit devoir 
être écrits : Sph. Alessandrii et Stefanella. Cette règle d'exclure la parti- 
cule De de la composition des mots latins de Genre et d'espèce ne peut 
pas être admise pour l'Italien. M. Douvillé a pourtant raison en partie 
en admettant cette règle, car il écrit Q la particule de » ; mais il n’a pas 
pensé que la particule de française et le De des italiens ne sont pas la 
même chose. 

Le de français est la particule nobiliaire ; c'est le von des allemands, le 
of des anglais, le di des italiens, etc. Pour cette, raison M. Douvillé aura 
bien raison d'écrire Orbignyi et non D'Orbignyi, Zitteli et non VON 
Zilteli, Cavouri et non DI Cavouri. 

Mais le De ou Di (avec majuscule) n'est pas, en italien (et aussi en fran- 
çais), une particule nobiliaire, il fait partie intégrante du nom : Orbigny 
ou d'Orbigny est la même personne, mais Stefani et De Stafani ne sont 
pas du tout le même. Il y a plus DI-Stefano et DE-Stefano ne sont pas 
le même paléontologue ; il s'en faut ! On peut très bien écrire Distefano 
tout court, comme Del Prato ou Delprato, Del Vivo ou Delvivo. 


— 220 — 


Il y a aussi des noms français qui se prêtent à être nobilisés, il existe 
pas mal de personnes qui ont fait subir à leur nom bourgeois une très 
légère variante. Dupré peut devenir du Pré, Deslongchamp peut être 
corrigé en des Longchamps, etc. 

On dit Deshayesia du nom Deshayes; pour dire Hayesia il faudrait écrire 
des Hayes et pas même Des Hayes. 

C'est pour cela qu'il faut éliminer la particule nobiliaire des noms 
latins de Genre et d'Espèce, mais il faut laisser le Di ou De, qui ne sont 
pas une particule, mais font partie du nom. L'on dira donc, comme 
M. Parona, Dealessandrii, Distefanella, etc.,et non Alessandrii et Stefanella 
comme propose M. Douvillé. 


«< 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURES 


par M. GOSSMANN. 


Dans le 3° N° de la présente Revue (p. 148), j'ai changé, pour cause de 
double emploi, la dénomination Arca Cossmanni Oppenheim, en 4. Op- 
penheimi ; or M. Vinassa de Regny m'écrit que ce nom a déjà été employé 
par lui en 189,5. Je suis donc obligé d'adopter, pour l'espèce priabonienne, 
un autre nom, et je propose : A. permutata, nobis. 

M. Wollemann m'écrit, à propos de l'analyse de son Etude sur les 
fossiles crétaciques de Brunswick, qu'il a changé le nom de Turbo Kochi 
en T. Lehmanni. 

Je relève un autre double emploi : Nerinella gracilis Zekeli (1852) et 
Lycett (1853) ; pour le second je propose : N. Lycetti nobis. 


ERRATA 


P. 130 au lieu de : Mycetophilidæ de l'ambre, lire : Mycetophilidæ vivants. 


id. — Colomypia, —  Colomyia. 
P'A131 _ Vera, —  Leia. 

id. -- Decosia, —  Docosia. 

id. — Badistes, —  Badister. 


Le Gérant : P. LANGLOIS. 


Châteauroux. — Imp. P. Langlois et Ci: 


TABLE DES MATIÈRES 
par M. G. RAMOND 


4° Table alphabétique des noms d'auteurs 


Pages 
DE ALESsANDRI (G.}.......... 145, 151 
AMMONU IL MVA ES  -ccees . 204 
ANTHULA (Je) enter seu de eee 41 
ARATHABER (Ge) ocre. ce 36 
RASSANMIRLS)E 22e sc umecs 3, 4 
BASSLER RAY) REP cc 113 
RATHER (FA)... 120, 121, 208 
BAVER (Rares suceuse 131 
Berne t(Je= Wet pc 168 
BECPINIUIR: ) 2e coiaacesrens 185 
HDERGERONE (Je). eme ccncce 82 
BERNAVSSE are ee eee sales e 89 
BERRONE AS): 2. eee eee clos 164 
BIPRNERS (A). de 15, 16 
BLANCKENHORN (Max)..... 29, 201, 206 
ROM UE) NET ee ncle caches 23 
BORGHERT AÏOYS} Er... 1. 154 
BUCERMANH IS: JR} een siece 185 
BURGKHARDIN IC) 2.2... esse 167 
CAN ANA RTS nee nenie de damnis ee Aaiale 96 
CANCER ANR a cn 106 
CaaPpMaAN (F.)......... 46, 47, 173, 192 
CHORPAMMIIPNN de ete 198 
CARRE M). A MR nn 133 
CORNE) EE EEE ele esmectes Lao 


CossMANN (M.).. 17, 18, 23, 26, 27, 31, 


199, 201, 202 


Gonnent(iBerkelevii ee "2-2... 146 
CODRRENTAIPS) PRE 20K 
CRC CN A rare 38 
D'AGDM WE HE) eee core 155, 202 
DEANSIBaSR On) 2 -C re 6 
DEPERETI CN) Se eee 79 
DEPRATE (TE) ER TR PT one 182 
DERVIEUX SL Ne ee ie - donne 53 
IDIENER (Ci) Re Tea re 915202 
DONAEDL (Miss TJ) Een cc 32 
DOouviceE (He) 97, 104, 180 


BASTMANIC-R.) 22220 20e 69, 80 


Pages 
EIGHEUR IE.) esse anse 40 
HORIR NH) Sen sc does. 14 
RICHE PER eee eco nes 129 
FORNASINI (C.)........ 50, 51, 213, 214 
ORTINUIRE NES Rene een et ee ce 169 
ÉRATRONTA TS) EE eee cache 
FREGHAIE LE eee chere 35, 160 
BRTCUUAME lee UE is 131 
RUCINE (A5}s esse ttes ments 95 
GAGELAICE M SSSR PRE Me 145 
GANE (HS Sewant)e ce. re. 45 
(Bus U(É res De soc omocno et o cs 196 
GORJANOVIC-KRAMBERGER (K.)..... 206 
GRABAU (AM) Ceres 
GREGoRY (J.-N.). 410, 121, 122, 175,176 
GREPPINI (Ed) EEE ee 140 
GRZVBOWSKI(EE) EEE Ce 154 
GÉRICH AG) EEee CreTEe 161 
HARMER SIdnev) ee. re- 118 
HARRIS GIDE Den) See ere 25 
ÉCENNIGH AN) EEE rec Cnce 176 
HINDI(NVBelIE NRC ete 135 
HINDEN (Ge Jennines) "+. 59 
HUENE (VON) --e. 167 
HUGAIOELO) EE ec Rec e 162 
ÉHERING (He. VOn)S cc. 32 
IVOLAS (TE le cenoesrreeu-erer 152 
JAeRELTIOLO) eee cree cree ce 69 
KRARPINSKI AM) element 5, 70 
RAUNHOWENS 222 mer ed he ent 145 
KAYSER, (E:)s:ecececmcecceecs 14 
REDTI (Bi: lose ones oecnetasdir 137 
LAMBERT (Je). 2e -me-cmce 39, 209 
Lacaze-DurHiers (H. de). DAT ot 172 
BAPPARENDU (AS A6)... 169 
PERICHELA 2 0e ebieles ele se letsts eee 126 
ÉTENENRLAUS estelete le silos den ea 


0e 


Pages 
TENDSTROÔM (GO) ES EME Re eee 44 
LOGANTIWS-Ni) RER T CtRne 142 
LORLOMIBAAE) Ferrer e eee 141, 169 
UCASIIRS AT) PRE TELE Eee 2, 81 
MADSEN (Ve lee ne. rm ee: 183 
MERRIAMAIJE- CO) RE 122 
MEUNIER (Fern.}........ 129, 130, 131 
MICHAEE RO) PRE Le Rice 25 
None NO) cos oacccdsedeet 216 
Mit (Ends te occccobobo doses 166 
NAMrAS UT) ER OR een 31, 193 
INEVTANTA MIE OCR CRE REC ee 117, 184 
NEWTroN (A. Bullen)..... .... 17, 159 
NEMIONAIRe RTE). 75 
NIGK GES Non) Eee. Fer. 113, 166 
NIGRLESAIR:) ect orme 166 
NOPCSA NIET Baron rite cet 78 


OPPENHEIM (P.).. 27,147, 171, 177, 202 


ORDMANNIASS EE ER RE eee 451 
OSBORNHPEES EEE EC 186 à 189 
PACKARDIIAË-S:|) "0 Le 84, 88, 90 
PADLARV IP )ER See TN 205 
PAQUIER MA) eee ere 41, 96, 98 
PARONA NICE) eee cerner 101 
PAMEOWAIME dRMS) PRE RA RE RARE 187 
PERNER (JA) NME ee eee 116 
PERON (AMIE SRI R einen din 19 
MIPEDLICLERCUIPE) ER Re Cer ee 197, 209 
PEVRODAUA SI) ES Re ee chenal e 152 
PHILIPPII IR ASIE re eL cc. 21, 138 
IE (lo)bbesocsoodocssonasodenc 97 
MIS aRRo Ge Le 27, 202 
POMPEGKI GR) eee cre 167 
RASPAILIIE lee eee ce cree 199 
RIEDLICH: 0e eco 103, 132, 181 
REED IE MR 1C00per) "eee eee 85 
REINAGHMIVON) EEE eee cree 128 
REMES AIME) Re creeccrcee rec 142 
REPELINE Recent 99 
R1AZ HO) es se terssceccc-meccere ai 
ROGERSIIA = )e-Recr creer 0-ee 116 
NAME OP Et onnedcobodeadens 169 
SACCO (Ji) Teste ce echec ehecanie 29 


SATOMONAIW Elec ce rer 196 


Pages 
SARDESON (EE ME) ec 179 
SADVAGENIHE SES )EE Re Eee CE 73, 74 
SGHELIMIENT (ES) EEE" 134 
SCHLUMBERGER (Ch.)........... 52, 53 
SCHEUTER (C4). LMP 42 
SCHNARRENBERGER (C.) .......... 199 
SCUDDER (SH). "77.0 ER 191 
SEELEY IH: (G).6e- eur 72, 74, 19 
SEGUENZAN(L. ee. 2-- rec ce 425 
SLGUIN:. - soemient ee ec eee rie 168 
SIEBENROGKAE) Rec e cer ChEe 81 
SIDVESDRIN A) EEE ECC CEE 48, 49, 215 
SIMIONESCURE ER ECC CCC LE 38, 97 
SINZOWAT rec e ee nCLUCCE 2 
Shot) oo ooecocoodcanc 33 
SPANDEL BRICH).eeRe- ee -Cre ce 43 
STAINIER:(Xe)s2e ete de CCC 89 
STEHLIN HE CG) RCE cree 185 
SREWARTA AS) EE ER CS EEE UES 50 12 
STIRLINGU(EE- Ce) REC CCE 1 
SOL alle Adeodencsoedondeec 31 
TATEUR ADR). ECC CNET 159 
MHOMAS HE HE) EEE CE CEE 83 
TOMMASUANI ELLE UC ACCER 92 
TORNQUISTU AN) ERP CCE CRE 93, 94 
FRABUCCO NCA) ETES 216 
Traquair (H. Ramsay})......... 62, 63 
TZWETAEV (Mile M)... 0. 34 
VAUGHAN (Wayland).......... 46, 209 
VON : ML DR) Boo o on dec ao 00 9 a 25 
VINASSA DE REGNY (P.)..... 5, 56, 218 
VINCENTIE Eee ere ct 147, 200 
WarconniiGn rer cer -pe 195 
MATERSIVA== We): ete -ce-ecec 0119 
WELLBURN (E.-D.)..... ...... 68, 125 
WENIUKOWAP )S SECRET Core 189 
\Wbumiaon (Itodlsesocooouc 39, 44, 78 
WILLISTON (S.-W.)........ 6, 9, 76, 77 
tabl ibocdoucorososocoo 144 
NVIOLDEMANNUIAS) EE SEP EP EC EEE 143 
WOLTERSTORFF {(W.)......... 136, 189 
ONE Boboederenasbocogcovoc 144 
NVORTMANNOI:-Le)---#-- 0e --r-ccrr 61 
VOSHIWARA (IS) -ce-- cer ere 20, 207 
ZETSON- eee CCE 196 
Zierz (A-H.-C.)..... 7... 1 


EPOQUE ACTUELLE .........e 
MON EX RS IE 
PMR GLEN CA APR ART 
DAMATQUE CSS RER UE UE 
D AT CE ED 
» et TERTIAIRE 
» » 
» ») 
» » 
QUADPERNAIRE ACL 0: 
D STAR ANRS ACTUS 
DR cite se shalersie + ose 
DV 0 2 Let PAR 
DR lie re ee le)elele lee 
DRE etat cle ieeldiolete 
» et TERTIAIRE.... 
) ) 
) ) 
) ) 
» » 
») » 
MERDIAIRE RE CU RAR UE 
US OA ARE AC ERP 
D NN = riete o ce ue aie 
je CROSS PAU 
DA UNS 
DO L UE PRRPPEORESS SRRE 
(D LATE ARE NN RENE 
» (NÉDEÈNE) 
) D SONT ot 
») M Slot rs tue 
» DAS ARR CES 
» DR SC 
» (Pliocène)......... 
» » 
) DRE ce 
» DT ie ee 
» A Te 
» A ML EURE EMA 
) DORE tetes. prete 
) RE SONO 1) 0 
» (Miocène)......... 
) ) OT, AC RONCS OO 
» )) A ME eine 
» NN a ET 
» DEA LATE 
» DO fe eleie/ee 
» DM IR Sun 


ONSCTUDE EE ete 
Mollusques "se 
Zoophytes 242%: 
BJOLOUMESCERERE EEE 
Foraminifères......... 
Mammifères ...... Here 
Chélontens here none 
Foraminifères......... 
DRE RS = Ja te 
Mommnienes et ..0r 
OÉSCAUENT EE Lee 
INSCCIES MS Re ee 
MOULES QUES RME 
D ee 
FONGMAÈNIJÈTES 
MOMMAENES NES 
MOUTUS QUES EEE PTE 
BCRANITES ERA 
BAJOZOUMNES ET CEE 
HOMMES sons 000 ane 
Foraminifères......... 
PROSSONS Rec. 


Di Mon 0 c'en oc Dioo:d 
MOUUSQUESE EN 
DA tee ts LR 

» SHAMST OCTO 
Foraminiféres... ..... 
ROSSONS- re ER eee 
Mollusques....... 
Foraminifères........: 
BIJOZOUNES TE RENE EEE 
LOOPILYTESE PERLE 
MOMNLICNES MERE 


DISÉQUTE A ENEEPERSEe 
CHUSTAOSINAC ERP EC CEE 
MOUTISQUESEEREP EEE 

DR ls octo 
Foraminifères......... 
MOnTnTenes ee 
POISSONS EEE 


2 Table stratigraphique, zoologique et géographique 
des ouvrages analysés. 


Océanie.: 1000) 189 
Amérique --......- 32 
HrANCeR ACT RRRE 172 
Terres arctiques... 119 
Malaisie. 2. 216 
EUROPE: ee 185 
Europe et Asie..... 127 
Erance rm. ee 50 
TANT Re ne 51 
Hrancer- "2... 208 
AUSITAle ere ce 189 
Allemagne. "°"."" 131 
Terres antarct..... 159 
Mer rouge" 159 
Danemark......... 183 
RUSSIE ER Un 2 
Alréries tour 205 


Amérique-Nord.... 122 


Italie sense 117 
Iles Christmas..... 175 
flale nee. ee 50 
Autriche-Hongrie.. 81 
ANTIQUE ere: 130 


Amérique-Nord. 190,191 


TEA ee ea ee 29 
JAPON Arr 30 et 207 
Htats-Unis:... 155 
HERO sooabeenc 219, 215 

DNS EUR ae 5 
Amérique-Sud. 154et 155 
HÉAO ES 213, 245 

DA ER ne se 147 
Etats-Unis......... 45 
TAN RRERARERe 61 
ArChipelMereC 20 188 
RUSSIGS AAA PER 188 
AUSrAe re eee 1 
ftalie REP 193 

DR RENE eur 31 
Inde française ..... 31 
Ttalerer ce 48 et 49 
Etats-Unis.... 2 et 187 


Amérique Nord.... 81 


» O0 
France 2241.24 152 
HOyDIE Mr c.ces 206 
Patagonie... 151 
Perse screens 122 


TERTIAIRE (Miocène)......... Foraminifères......... 
» D'Ascvese .. LHOTŒMINAÈTES.. 
» » 0.0. Q] els scies se 0 
» DRE Cie etais DS ENV ICRES obto 0 
» » rss oices DODONJILINES ee 
» (Mioc. (et \Olig-). "MO UIUSqQUues ee 
» (Oligocène)........ BOISSONS AE CE EE 
» » nolen eisie D à den eee tn end nee 
» » en rue CRUSTACÉS PERRET 
» DEN niares CHUSTAOS ACER PE 
» D tire HOUUS QUES EAN 
» DID Petites DONC EEE OT oMDoN 
» D | M tsetbies etsie DR lalers tele clore 
» DE eine ee SDONOLAIRES RE EEE EEE 
» (Olis te tE0C AE 700 DITES RER E RE 
» (Eocène)....... .. Mammailéres eee 
» Di AA tree OISCUUT SET EEE 
» DA M eases POISSONS er certe 
» ) slots ieielese DS Se taeteielir Aoieiste 
» De trs cooer ENSECLES MN AE ee 
» NP RNRL RE MOUUSqUES 
» D à tétamebo ons D ER D OC Ci 
» DM lee D'RR cee niet 
» DU FE co Edio oo e PMR se sis iso e ei 
) DR CCE -- DM AN TETE 00 DOIOIIC 
) DE - OT 00 © D SET oi oio D 
» D Re MOINE RBT AC RPEREESE 
» DT ette tone ECRINITES SERRE EEE 
» DR ect Foraminifères.. 
» DRE DR ET == ice 
» DE CC SPONTJITIRES EE SCENE 
» (Paléocène)..":."." POISSONS EEE cc 

TERT. et SECONDAIRE. ....... Mammifères ........... 

DRE ce POUVDIETS EEE ee OO 

D MR ne Foraminifères.. ...... 

DR CC Cie DANS MAS iconoabo 0 
CRÉTACIODE ee ect ce OISCAUTIES AR TEE 
DAT SRE nee ete POISSONS PET CEE 
Re CC one REDIES seen eee 
A OP Den Crust. et Mollusques.... 
SE PE ee MOULUSQUES PE RE 
DR CUS CE CL D'UN Fvotrooscodoc 
DM D O0 DID ec Do 0 D'OR Te elele tes sie ele 
DR NT Te tale eisielaie ciel DOS EL LU 00000 
Di RAM à le ie en Liste ÉCRITES. RPEECEREES : 
DR eee doc rteres BrYOZOUITES ee 
» (Etages supér.).- MREDIIULES EEE TRE C NET 
) ) FI DIN MST TOO IPC DO TO 
« » de Rat aaponto one 
» » . MOUMUSQUES eee Do 


Pages 

Italien re 214 
Australasie........ 52 
Europe et Amér... 53 
Amérique-Nord.... 183 
Italie: SSSR 56 
Autriche-Hongrie.. 29 
Sardaigne... 5 
Bavière CEE CCreCCE 204 
Belgique, etc...... 89 
Allemagne... 192 
Italien. rc 151 
France et Italie.... 29 
Antilles .:-.:-2"% 207 
Allemagne......... 43 
Amérique-Nord ... 209 
» 61 et 187 
Amérique Nord.... 2 
IREVTÉPHE RE ch onods 4 


Amérique Nord.... 80 
Allemag. 129, 130 et 190 
France....…26 274et 202 


Belgique.... 147 et 201 
Allemagne... 31 et 32 
Autriche-Hongrie.. 202 
IA MOoN CE Mon one 201 
Etats-Unis etre 25 
Italie... 0m -20e 147 
A ON 6 2 174 
D'OR. NC 177 
Heyplée. "ec ece 47 
Australie Pere 55 
lHENSDE bo ococaconc 126 
Amérique-Nord.... 186 
ÉSYDI = rec 175 
France et Egypte... 180 
Roumanie... 181 
Etats Unis "20e 112 
Amér. Nord. 5et 76, 77 
» let 10; 7S 

» Re er 144 
Angleterre". 144 
Roumanie... 94 
AISÉO: aire meet el 25 
Amérique-Nord.... 145 
ARIQUE SFr CCE 169 
Divers ...... 106 et 110 
France 0 terre 79 


Etats-Unis .... 10 et 12 
Amérique Nord.... 78 
AUÉRICHE cree. 


CRÉTACIQUE (Etages supér.).. 


» » 
» » 
» » 
» (Sénonien)....... 
» DR OS OC 
» Does: 
» D); MES etes se 
» DTA etre 
» (Turonien)....... 
» (Cénomanien).... 
» » 
» » 
» » 
» (Albien) se"... 
» PADHEN)E EEE 
» (Apt. et Néoc.).. 
» (Urgaptien)...... 
» (Barrêmien)..... 
» (Néocomien)..... 
» RER LAPS 
)) DD RE Std 
CRÉT. et JURASSIQUE........ 
DENT MA ee à 
DIN TR ER. 
MR TRUE asie ste ie « 
DIS, APN URL PER EE 
JURASSIQUE Re 2 LL ee ete ie ee vo 
DR sc slen us 
» (Etages supér.)... 
» » …. 
» (Kimeridgien).... 
» (Séquanien)...... 
» NI INT Sao 
» De" MAC ISO 
» 1, AR on 
» (Séq. et Raurac.). 
» (Oxfordien)...... 
» (Callovien)....... 
» DAMMORS 0 
» (Etages infér.)... 
» » 
» » . 
» (Bathonien)...... 
» (Bajocien)-...... 
» M AT ONE 
» D AE crever 
» (Oxford. et Lias).. 
» » 
» (as) eee eee 


— 225 — 


Mollusques........... 56 
) Sms... re .. 
Echinidess"et-reree 
BOLYPIERS EEE de 
Mollusques 
D TS. es ee cieise 
Echinides ee 
DS css ess. 
Crinoides "20 
Mollusques......... eee 
Reptiles 
ANS eCLES RER CCE 
MOUUSQUES Re 0e 
ÉCRITES RENE 
Mots QUES PERRET 
EGOINUTES PRES 


.sssss...ss 


CR 


CP 


POLUDLENS EEE RCE ECC 
Mollusques 

D RER nee 
ALT eeesbocnecte 
Foraminifères ......... 
RAIOIQTES EEE EE 
REDIUESEEREEESEREE EEE 
ROTSSONS ER cer cer 
Reptiles 
Mollusques 

DR ee ls serie 
CRUSPAOSINAC EEE ee 
Brachiopodes. "#0. 
EÉCRINIAES EE EEE 
HOTMAInAIIereES ER ER 
BCRAINITES EME EEE 
MOUMeLIBRa CRIE 
HOUUS QUES ER CEE ECC 

D ROME Lis. vie 15 inleiele 
Poissons et Reptiles... 
Mollusques............. 


Mol eteBTO CRE ee 
EChinIdes Ce 
MOUUSUUEST EEE CPrErCe 


Pages 

ltalie: ALT 401 
SYEIC.. eee 23 
DIVELS 23: esse 42 
Subders.. ce 476 
Prusse. set eee 145 
Italtes: CT sci 145 
France rer 169 
Angleterre......... 169 
RUSSIE se ste see 41 
Portugal". 146 
Angleterre......... 75 
Bohémess-rc--e-te 131 
FEAIIO Eco es 199 
Krance...."...-. 41 
Amérique Nord.... 10% 
ADÉTIE-R-ec- cece 40 
DIVETS:e 225 0..-2- cr 97 
Hrance Eee 98 
D NT 23 et 199 
Allemagne......... 143 
France.... 19. 38 et 96 
Terrestarel..----.- 45 
AfrIQUE creer 1167 
Amérique Sud..... 167 
Divers...... 169 et 170 
Érance 0-02 
TEaHer eee 184 
Krancereerre ee 73 
NUSITATIe =... 425 
Rrancer "cree 74 
Etats-Unis......... 141 
Ilahe 22e 96 
AUÉLICHe rer ee 192 
Dre ete sites 142 
France:-.:..: 0e 168 
Allemagne" 47 
France me re ee 39 
RrAnCceR CA 141 
Hrancerrece ere. 199 
ATASR AN EEE 0 167 
DIVerS Es res 73 
Grande Bretagne .. 165 
Terres arc. 37 
France... 17 et 18 
Disiuec 166 et 197 
SUISSE ES tee eee 140 
EPANCOR ere 209 
SUISSES ra co 163 
Chill saunas. 21 
Italie... 94, 164, et 165 


JURASSIQUE (Lias)........... Brachiopodes..........  (NPOREUSAl- 6e. Peios 
ERTAS Se Rte à POISSONS Re ECC CCE Ttalie.2.s ne. 3 
D tee eee ner INSOCLES SE Ne ee ce Hrancen "Rte ce 129 
Dr nee A TO ne  MOUUSQUES CREER Allemag. 138, 196, 37 et 38 

DS CODE DES IE TPE IS Ps DAT ET Eee te Hongrie certe 139 

DM eee eee à Meter Dee M tete re Tyrol et Italie. 92, 93, 75 

RO DS ON SE Moll el Brachi en Inde: re ceeree 15 

D ARE On ER ee NT DEC E SIDÉTIE, eee CET 16 

D as ne cite Br ACRTOPOTESEE SRE. HOngrIe= 2e 16 

Dés ese esetde D eos SPongiaires ........... Dr! net tre 218 
DMGLUPERMIENS- ee REDUULES PE REAEEEE TC SUISSE FLE 72 
PATÉOZOIQUE er cercee MOLUS QUES PER EPE EEE Amérique-Nord.... 34 
D RP ST RE Moll. et Brach.......… Etats-Unis: ."""#4720 133 

PL Se one nee NL ON TER Brésil... tre 133 

DAME A NES ÉCRIN EE LEURS Angleterre ........ 121 

- » NS dec CTINONlES EEE SR Etats-Unis 7-22" 39 
PERMIENSS auras eee sens MOTS QUES ERP ASIE re ceece 36 
D RÉ EE CUS AR De COe RES PERS One Divers --e2t.-ccre 160 
PERMO-CARBONIFÉRIEN....... Brachiopodes.......... AUITIChE EEE EE 134 
CARBONIFÉRIEN ............. REDILIES ENERETRCREE Amérique-Nord.... 9 
DR re cote BOISSONS EEE EC TEE Grande-Bretagne... 68 

DANS cr ect D MR ORNE LT TOR DOTE Europe et Amér. 69 et 70 

D te me ne CTUSILCES MERE EC EEE Amérique-Nord.... 89 

DA Nan Lan ARN MOLIUSQUES EE TEE RER Divers recto 39 

DR OMERRERS Re DA INES 6e Rte Grande-Bretagne... 135 

D AMP Ar ant Moll. et Brach. Allemagne......... 137 

ni ET PRE A CRENDId ES RE RRME RES Etats-Unis." 68 
DEVONIEN à CAMBRIEN....... TLLODUES PAR REEREEE Amérique-Nord.... 84 
DEVONIEN CNE NE IROISSONS APPEL RENE Europe et Amér... 62 
D RÉ TA  aen DU UT ER eee Ecosse PER ACESE 63 
Den Mrs nes » DR ne Allemagne......... 67 

DE TN PRO NE ER PRE EEE NAN s sets ae Amérique Nord.... 7 

DOME ET CE ARR Eee MOUUS QUES EME EEE EECE Bologne rer 161 

D Re en, A. MOUINELIBTACR EE RER Amérique-Nord.... 196 

D ere n te BracAiODOdeS EEE France et Belg..... 1% 

DE te is ere ctae DA MN Cttes ones Argentine..." 
SIDURIENS ma enter POISSONS EE PEER CE ECosse.s. cr CRC 63 
D een een Mere DROLE EEE Anpleterre.- ce. 83 

DT ee DE te see cree Irlande A MMEEIENTE 85 

De ts ar esters a ete BRUOLOULNESE EE EE EEE CCE ONE 00000000 116 

DMC cree ea ec Polypiers.............. Merrestaret tree Le 
CAMBRIENI. se eee eieele LNDLODUIES PERRET Chine "rec 82 
DIV SAME RER AIRe Rrolob. BrachSDong Inde rcer-cere-rirre 132 

» honte Ro its BrTOCRTODOUESE EEE EE Amérique-Nord.... 195 


AU CRE RE AD SE Dore Foraminifères......... Grande-Bretagne... 46 


2, 997 


= 


3 Table alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, 
Sous-Ordres, Famillss, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1) 


Acerahedrina ......... (Radiolaires) ...... Vinassa de Regny ....... 1900. 97 
AGerOCAanIumM...-.. -.. DEA rot D A re 1900. 57 
Acrosterigma ......... (Pélécypode) ...... Dal TEE ee see ose 1900. 157 
AOCelUS 1-2... (Ensectes) = SOUUTELE- eee certe 1900. 191 
AOROLICAS eee esse (Pélécypodes) ..... DANS ee pars nee nee 1900. 156 
ANGALICHIAR ER EE TEE .  (POIYpIiers) 1... VAUBNAN Eee secs 1900. 211 
Amphilepida.......... (Béléeypodes) AE MDANERRRE ERP EEE EEE 1900. 157 
Anaspida ........... (Poissons) FT -C0. IEC Soc ococacc nos 1899. (23 
Ancolioceras.......... (Géphalopodes) "= MBuckman ete eee 1899. 166 
Anomalolina®--"....- (Pélécypodes)...... IN DnilaNeo cocoodnooue 1900. 139 
Anopisthodon......... DA ce RPAPSPDITIPpDIE EEE e- 1899. 22 
Anthracoceras........ (Céphalopodes) Fe" MErechE re eee rce 1899. 30 
Apedogyria........... » 0 BUCKMAN. se see 1899. 166 
Arthaberites:-....... » 4. M DICNEL ere treeseseesse 1900. 92 
Arthricocephalus ..... (HBrnlobites) Eee Bergerontenee ce c- 1900. 83 
Asthenoceras......... (Céphalopodes)F ENBucRman EE CE PE Er 1899. 166 
ATELEASPIDÆ ......... (Boissons)Ete "cr rAQUAITE A re ee 1899. GZ 
TOC SPISE EEE. DOME ON D RER etes sect 1899. 6% 
AICUIDLIM AE... (Pélécypodes)...... HRPRILDDIF EE RE TE CET. 1900. 139 
Benoistid. "2. -::.:.. (Gastropodes)...... Cossmann.-- ee 1899. 18 
GES A RICA PRRE (Brachiopodes) 2" "WRICONE PERS CET EE Ce 1901. 195 
BITRENIAE As. (POISSONS) APE ÆTAQUAIL Sec cree 1899. 65 
BIRKENIDÆ LE... DM Rene NP dose Do eee 1899. Gz 
Campylosepia,........ (Géphalopodes) = "Picard EC EEE Ce 1899. 37 
Catenotomas (Gastropodes) ..... CoOSSMANDE ET EME EC EE 1900. 27 
Centrogoniar....-.. DA te De ro terre 1900. 23 
Ceratitoidea ........ (Géphalopodes) FF PEMMENECHETE ETES EEE 1901. 160 
Chordata ............ Poissons )Fee ter. Dean. casa 1899. 8 
Glunaculum (Pélécypodes) ..... Dalle 1940. 156 
Gælohelia®.%:.::.:. (Polypiers) ........ Vaughan. cest 1900. 211 
GOIPOSPITAM 00. (Gastropodes)...... Donald. 574 -rescasneue 1900. 92 
Cosmogvria "4" {Géphalopodes) -2-"Buckman-.--"-....-. 1898. 166 
Crassimargivatella.... (Bryozoaires)...... Can ER A EM ee 1900. 109 
Gylicocerds. 07. (Céphalopodes).--"MPBuckKmanee-t re 4899. 166 
Cymatoicat ee (Pélécypodes)...... Pal ER een 1899. 157 
Cypholioceras ........ (Céphalopodes) ....  Buckman ............... 1899. 166 
Cytherocardia ........ (Pélécypodes) ..... SACCO). eme secte cepter 1900. 29 
Dallistotapes:...".": D'OR NE DURE BLEUE OU 1900. 30 
Dicranodesma ........ DR e 7 DAT 54. Sous ame chere 1900. 158 
Dicranozygoma ....... (Reptiles)."#"rt5.r. Selley er dre cee 1900. 74 
Dinocardium ......... (Pélécypodes) ..... Dalle rt ce. 1900. 157 
Diphodetus:.:........ (Echinides) ....... SCDIUTEDEP Eee ce- 1900. 42 


(1) Les noms d’Ordres et de Sous ordres sont imprimés en caractères gras ; ceux des 
Familles et sous Familles, en petites capitales ; ceux des synonymes, en italiques. 


Distefanella ..... 
Dorydruppa ..... 
Doryprunum .... 
Drepanura ...... 


Ectoconodon..... 
Ellipsoglandulina 
Epanuræa ..... . 
Ephippites....... 
Epilepton ....... 
Etheridgaster.... 
Eumodiolus ..... 
Eumytilus 


Felaniella ....... 
Flabelliporus .... 
Foratella ANR ce 


Gaudrynia ...... 
Gengornis....... 
Geyerella ....... 
Geveriar ee. 
GIYPIIAS- 20e 
Grammatodonax 

Grammatomya .. 


Hagenowinella... 
Haimesiastræa... 
Hamlinid. 22 
Hanmia ee. 


Helicoprion ..... 
Hexacladius ..... 
HŒleriaee ere 


Hiyattia "cree 


Hyattina® 1%... 
Hyattites. . 


Inflataster....... 


Kellyola©"-2"°. 


Kilianias 


FaasDitmEe ee 
Manarkias Verre 


FaASanIUSs rer. 
IP RS obooce 


Leptocodon...... 


Leptostyrax ..... 


(Rudistes) . ...... 
(Radiolaires) ...... 
eau DURE ARERRE 
(Trilobites)........ 


.….... 


ee 


(Mammifères) ..... 
(Eoraminifères) ..…. 
(Insectes)FE re 
Poissons) cree 
(Pélécypodes) ..... 
(Echinodermes) ... 
(Pélécypodes) ..... 


…... 
es... 
….... 
….... 
…... 
…... 


(Foraminifères) ..…. 
(Bryozoaires)...... 


…... 


(Oiseaux) "F2 
(Pélécypodes) ..... 
(Foraminifères ...…. 
(Diseaux) PEER 
(Brachiopodes) .... 
(Céphalopodes) ... 

(Brachiopodes) .... 
(Pélécypodes) ..... 


ete olee » 


….... 
…... 
…... 
.….... 
….... 
……... 
ss... 


(Bryozoaires) ..... 
(Polypiers): "7" 
(Gastropodes) ..... 
(Bryozoaires)...... 
(Céphalopodes) .... 
(HHrilobites)E SERRE 
(Poissons)......... 
(Radiolaires) ...... 
{Mrilobites) "cr 
(Pélécypodes) ..... 
(Céphalopodes)... 

déane » Ë 

dde PRE » 


_.... 
…... 
….... 
.... 
ss... 
.... 
..... 


(Echinides)...... 3 


(Pélécypodes) ..... 
(Céphalopodes) . 


…... 


(Insectes) PPETEECEE 
(Poissons) 
UE » 

(Echinodermes) ... 
(Poissons) ......... 


ss... 


PAEOnA net e e  - 1900. 
Vinassa de Regny ....... 1900. 
) ARMATURES EE 1900. 
Bergerons..::2-20n 020 1900. 
OSDOLN EEE ES LT 1898. 
SIIVESETI- ee 1900. 
SCUTUELE TEE Er Re 1900. 
VS CA MINOR AN Ne 1900. 
DATE RE PRE TRE 1900. 
GrESOLY RS ere 1899. 
VeATherinpe rer tre 1900. 
DA EN PR ce 1900. 

DANSE ESC ERNEST AE Re 1899. 
DETVIEUXS ee 1893. 
CAN SE ESS PEREEN Te 1900. 
UCAS SERRES RON 4900. 
DAS RE SEL PRE 1900. 
DeEprat ee nee ete 1900. 
Stirling et Zietz......... 1900. 
SChEIIWIEN TS ES EEE 1900. 
BUCKRMANR PERRET TETE 1899. 
WWAlCOLERER TER Re 1901. 
Dal SSSR. AT 1900. 
DA RR PR. RE 1898, 
CAN SM LE en nr 1900. 
Vau Shane ERA Er 1900. 
JB O NM PRES PRE EERES 1900. 
GTÉBOTI Rec ee 1899. 
PAQUIETE Retenir 1900. 
Gleland. ss sie eee 1900. 
KArpINSR ya ee Rte 1900. 
Vinassa de Regny ....... 1900. 
REdICR PRE EURE. LM 1899. 
COSMANNE EE EEE. 1901. 
BUCRMAN EEE EE 1899. 
A PARTS LE 1899. 
HreCh ter set tiee den 1901. 
ANÉQUIASEE RSS RCE 1899. 
Dalle este een ce 1899. 
td amtinooodecodocecetec 1899. 
SCUAAET LR he cccee 1900. 
Kraquair 2e MA ere 1899. 
DANS RO RAR Te 1999 
COSSMANNE EE REC CT 1901 
Williston 2.70 1899. 
DA EEE SAT TER 4900. 


Kevipaliferr:e......; 
Limnosaurus ......... 
Bindromaster: .-...2.. 
LINDROMASTERINÆ ..... 
Iitbocoryne:......... 
MROCZI A NE Sur sec vec 
MODATIA RER rene cne 
HUCIelIina 0. 


MesSOSpirdeee "00 
Millestromat. "°°" 
Mimosas... 
MObertianse; ::.... 
Myagrostoma......... 
Myrmecidinus........ 
[MYPSODSISEE ER... 0e 


NEOClypeus,-.-....... 
Néothanal 2.45. 
INUÉLAIA SES Lee: 


Ochetochilus. ........ 
Odostoncopsi<......... 
Olisocælias. .:.....2. 
WnCOIEDIS EE. - ec. 
ORCAgNIA ES. ....-2-2.: 
Ornatella re... 2. 


Pachyperna........... 
Pachytraga:...:...... 
Palæomymar ........ 
Pal:ospaniocera ...... 
Palæosphegina ....... 
Paracodoceras ... .... 
Paradadyceras........ 
Baralepida.-# 27.0. 
Par VIVENUS A... 
Pergensellaree...... 
ÉProDIdia -..-.:... 10 
Phalangella..…........ 
Phlyctiderma......... 


— 229 — 


(Polypiers) 
(Reptiles). ....... 
(Echinodermes)... 


» 


(Insectes)... 
(Spongiaires)..... 
(Pélécypodes) .... 
(Gastropodes)..... 
(Céphalopodes) .... 


(Insectes) 
(Pélécypodes) . .… 
(Céphalopodes) ..…. 


» 


(Pélécypodes) ...…. 

(Crustacés)....... 
(Gastropodes) .... 
(Polypiers) "2" 
(Foraminifères) . 
(Brachiopodes) ..…. 
(Gastropodes) .... 
(Spongiaires)..... 
(Pélécypodes)..... 


(Echinodermes) ... 
{Insectes}... 
(Pélécypodes) .... 


(Gastropodes) .... 

» ne 
(Spongiaires)..... 
(Poissons) ........ 
(Céphalopodes) .... 
(Bryozoaires)..... 
{Reptiles} e "25° 
(Pélécypodes) .... 
(Crustacés) "2" 
(Mammifères) .... 


(Pélécypodes)..... 
(Rudistes)........ 
(Insectes) Fr trer 


(Céphalopodes).... 


» 


(Pélécypodes)..... 
NS NERO 
(Bryozoaires)..... 
(Pélécypodes) .... 
(Bryozoaires).... 
(Pélécypodes).... 


NOPCSA RE Re eee 1899. 
GTETOLYE LS Re dde seeecre 1899 
Die ne Mental e eo 1829. 
SCUTTEr Le ee eree 1900. 
Vinassa de Regny........ 1901. 
Oppenheimiee-##.-. 1901. 
IDÉTLERRS ERRERE een -e 1900 
BUCHIMANFÉ EE 1899 
HÉMEUNIEL EE. eee 1901 
DATA RE Sie 1899 
BUCKMAN E-rea ee 1899 
Prec Re sem ee 1901 
DANSE 2e EE ee 1900 
PaCKARAr RASE. 1900 
COSSMANNE EEE 1892 
GLÉLOEV CARS ET TE 1898. 
Millett sers ses rate 1899. 
ReAChE ec ere 1899. 
JEUBONNL ER Ro 1900 
Vinassa de Regny........ 1901 
SACCOBR Te ER ER br 1900. 
DesLoriolt re re 1901 
SCUTTE LR EEE Re 1890 
DEVTEÉcRRPRRR ERrEe 1898 
Cossmann. er... 1899. 
Wihitneldi "#37 -t22020 1891. 
Vinassa de Regny........ 4901. 
BASSANT 7 2er oeuee 1897. 
ObpenheimE ere 1899 
CAUSE ne 1900 
MIS tOn ES Rene 1897 
DATE EP ER Re ne 1900 
PACKATA A Re ce 1900 
WWOLEMAnn EM Pere ee 1899 
Oppenheime 2222 1900. 
PAMIERE EEE ee 1900. 
HA MeUNIer ere Eee 1901. 
D ÉUAR ENS AL NERERES re 1901 

DS MD ER ee LEE ee 4901 
Cossmanne #2 1901. 
D een ste 1901. 
DAT SE SERPENT à 1900 
SACCO semer nee 1900 
Gregori st rmatitececes 1899 
Dal RE meer. ee 1900 
Gregor RE nee 1899 
DAME RS ME ane ccccse 1899 


Bhyllodinas eee tr tt 
Pileochamas- "7. 
TTC SRE SE de Do0c 
PlafycŒniar ere Ter 
Platydonax "er" 
Plectonotus eee 5. 
Plectroninia .......... 
PLIOHYRACIDÆ......... 
lAoEbeponberobbone 
POMelOpSISE er LE ee 
Procolophonia....... 
PROCOLOPHONIDÆ. .... 
Propalæochoerus..... 
Prosaseceras Pere 
Protolambda® "17"... 
Psammocoma......... 
Psammotæna......... 
Psammotreta......... 
Pseudonomismoceras . 
Pseudopileus ......... 
PSeudothecar-"rerceee 
Piomalis eee 
Pythinella............ 


Rectopsammia........ 
Reticrisina ........... 
Rhombocladia ........ 
Rhynchotella......... 
Rombergia ........ ee 


SChuchertiaseer 20e 
SCINTillOrbIS eee 


SeMBlinase ec." 
Serpulopsis .......... 
SELTITENSE ER 
Spaniorinus .......... 
Spheginascia ......... 
Staurodiscus.......... 
SUCER e SEC 00 0 De 
SIENOPLETA +. 
SIENOSEDIA ere 
Stephanomorpha . .... 
Steriphonotrochus.... 
SÉTOphogyria. Le -- 06e 
Synconodon.......... 


Taurotapes .-....".... 
Hepulilerar ere cree 
Thecospirella......... 
Thurmanniceras...... 


(Rudisies)-"""0°°° 
(Pélécypodes) ..... 
(Polypiers)..... .. 
(Pélécypodes) ...., 
(Gastropodes) ..... 
(Spongiaires)...... 
(Mammifères) ..... 
DRE TT 
(Echinodermes) ..…. 
(Reptiles) . ........ 
D ARE 
(Mammifères) ..... 
(Céphalopodes).... 
(Mammifères) ..... 
(Pélécypodes) ..... 


(Céphalopodes) .... 
(Echinodermes).... 
(Brachiopodes) .... 
(Gastropodes) ..... 
(Pélécypodes) ..... 


IPolypiers) et" 0tr 
(Bryozoaires)...... 


D NAME RIAUS 
(Pélécypodes)...... 


(Echinodermes) . 
(Pélécypodes) ..... 


(Gastropodes) ..... 
(Pélécypodes) ..... 
DC - 
(Insectes) Peer PE rrr 
(Radiolaires) ...... 
(Rudistes)#2*°607e 
(Insectes) ee rer 
(Céphalopodes) .... 
(BOlYPIerS) FFE EEe 
D oO Sécocodo 
(Céphalopodes) ...…. 
(Mammifères)..... 


(Pélécypodes) ..... 
(Brachiopodes) ..…. 
» 


(Céphalopodes) ...… 


Dalle MTS RER Aer Ue 1900. 
Paronar. ORAN ER 1900. 
R'APhITIPDIE PSE eee 1899. 
Vaughan ter FE rECe 1900. 
Dal RS TARA EEE 1900. 
Carker Or INAEER RER 1900. 
Hinde me cree 1900. 
OSDOENIA RAIN EEE 1898. 
DRE UPPER OR e 1898. 
DetLorio lee eee 1901. 
SOUS ppocoocooceoccoos 1900. 
DAS tee ee lee GR Et 1900. 
S LOIR RER 1900. 
BTeCHES En Et 1901. 
OSDOrn RER Er Cerle 1898. 
Dalles RE ter 1900. 
STE 0 nt nee de 1900. 
DE me Dreite ec ete 1900. 
FRECRA RS ARR ES MEME UTE 1901 
Derloriol see Are ere 1901. 
Reda ee RENE, 1899. 
CATHERINE 1900. 
DE RE no ao neo 1900. 
VauBhan terre -cee ere 1900 
Grégorin. ei cseeheete 1899. 
RODELSÉPE RER EEE 1900. 
Canue: ARR TRE 1900. 
D'ARTS ES Ce 1900. 
CLELOrIS Peer Eee 1899. 
Dal: EE NPA RES 1900. 
DR nee Ne ST Te 1900. 
Dates chere EE ee PRLE 1900. 
D ME nt LR ee RO 1900. 
RCE RE ER ARE ae 1900. 
DA RP ER ner 1900. 
RE MAS USE LD 1900. 
HÉAMEUNIET eee 1901. 
Nevianiir 21e raereer 1900. 
Douvillé es A Re 1901 
FAMeuniere eee Lerrere 1991 
HAVINCent- teen 1901. 
Vaughan... 1900. 
DNA t 1900. 
BuckmMan eee re 1899. 
OShOTN ee cctremere 1898. 
SaCCO:. M Rte Lee 4900. 
SChellWien rec tee 1900. 
Bitiner x MONA ERRRE 1900. 
CoSSsMANn Cet 1901 


— 231 — 


HoœchomyA.:...-..... (Pélécypodes) ..... 
DAMON. 0... (rilobites) 220 
RnBtocalia®n.:...:..... (Spongiaires)...... 
HRIChOMYA:. .:-...... (Pélécypodes) ..... 
HRISONIAS 0. 1... (Mammifères) ..... 
Trigonocardia........ (Pélécypodes) ..... 
Trigonodiscus ........ (Radoliaires) ...... 
MRISpNhŒCra ne... DOMINER 
HBrochotara nt. (Echinides)..-.":. 
Uranastepn". 7... (Echinodermes) ... 
Valdemunitella ....... (Bryozoaires)...... 
NVGISCHIAR RMI CLS A. (Céphalopodes).... 
NVeStOnA EE 0. (Brachiopodes) .... 
EXPAIS IDR 1 stereo 0e (Radiolaires)...... 
Xenodiscinæ ......... (Céphalopodes) . 


5° Table alphabétique des rectifications de nomenclature spécifique faites 


CLARK OPERA SERA 2 1900 
Reed eme 1900 
inde Lin eee 1900 
Ve Iherina ee re 1900 
LUCAS PER Es EU ne 1900. 
DAS er ie 1900 
NeVIAn IR 7e rene 1900 
Vinassa de Regny........ 1900. 
LAMPE r En es doreeu 1901. 
GLESOLYA RE ENS 1899 
CAUSE NE AT 1900 
BUCKMANES ERAAPE ARRET 1898. 
NVIAICOE RE RS NE 1901. 
NeVIARI LE Se ere ere LOU 
LTD LENS Er MEN ES ROLE 4901 


dans le 5° volume. 


abeihensis (Odostomopsis) Whitf. 
abbreviata (Turritella) Vasseur. 
acutus (Trochus) Mayer. 
antiqua (Anomia) Phil. 


Bolteni (Lanistes) Mayer. 


Burdeti (Ceradotes) Mayer. 
cancellatus (Fusus) Ortmann. 
carinifera (Turritella) Vasseur. 
congesta (Diastopora) Reuss. 
conoîideum (Cerithium) J. Bôhm. 
constricta (Pholas) Rœmer. 
Coquandi (Trigonia) Philippi. 
cor (Isocardia) Hœrnes. 
Cossmanni (Arca) Oppenh. 
Cotteaui (Cerithium) Peron. 
cretaceus (Volutilithes) Vin. de Reg. 
curtus (Belemnites) Logan. 
cuspidatum (Periploma) Whit. 
dilatatus (Pecten) Phil. 

discors (Pecten) Phil. 

Dupiniana (Pterocera) d'Orb. 
Flabelluliformis (Ostrea) Mayer. 
gracilis (Nerinella) Lyc. 

gracilis (Voluta) Phil. 

Iheringi (Turbinella) Cossm. 


Whitfieldi J. Bôhm. 
Cailliaudi (Mesalia) Cossm. 


— Mayeri (Calliostoma) Iv. et Peyr. 


Chilensis Cossm. 


cn { antiquus Blanck. 


bartonianus Blanck. 


Mammuth [Planorbis) Blanck. 
Ortmanni Cossm. 

Vasseuri Cossm. 

Rowei {Reptomultisparsa) Greg. 
Bühmi Cossm. 

Kœneni Wollemann. 

Chilensis Cossm. 

Hærnesi Dall. 

Oppenheimi Cossm. 

icaunense Cossm. 

Vinassai Cossm. 

Logani Cossm. 

sella (Meekia) Whit. 

Ortegai Cossm. 

Sotoi Cossm. 

doctoris (Aporrhaïis) Peron. 
Siutensis Opph. 

Lycetti Cossm. 

gracilior v. Iher. 

cuevensis v. Iher. 


> Le 
= & 


[AO] 
D © 


1 


) Là 
D & © D 
D + ID 


— 232 — 


inermis (Turbo) Oppenh. — Oppenheimi Cossm. 28 
intermedius (Murex) Ivolas et Peyrot. — Ivolasi (Pterymurex) Cossm. 153 
Kochi (Turbo) Wollemann. — Lehmanni Woll. 220 
labiata (Mitra?) Grzybowski. — Grzybowskii Cossm. 154 
lævigata (Arca) Philippi. — ferenuda Cossm. 22 
leucostomoides (Urosalpinx) Cossm.  — Cossmanni Ortm. 152 
lusitanica (Pupa) Tourn. — Tournoueri Berk. Cotter. 146 
marginata (Semiflustrina) d'Orb. — Welschi (Membraniposa) Cossm. 109 
mucronata (Avicula) Whit. — Whiteavesi Slanton. 145 
obtecta (Natica) Phil. = secunda Boch. et Mab. 152 
Oppenheimi (Arca) Cossm. — permutata Cossm. 220 
ornata (Cellulipora) d'Orb. — devonica Greg. (devoniensis G. Dollf.). 112 
ovatus (Pecten) Phil. — chilovatus Cossm. 22 
Pasquali (Ceratides) Mayer. — Mammuth (Planorbis) Blanck. 201 
rustica (Lima) Hupé. = crasserustica Cossm. 22 
solida (Natica) Sow. — Darwini von Iher. 152 
striata (Ostrea) Philippi. — Philippii Cossm. 2. 
striatula (Lucina) Lycett. — Lycetti Cossm. 19 
subcanaliculata (Amauropsis) Hamlin. — orientalis (Euspira) Fraas. 24 
subcostulatus (Cantharus) Oppenh. = plesiomorpha (Tritonidea) Cossm. 149 
sublævis (Arca) Philippi. — Rudolfi Cossm. 22 
subnodosus (Ceratites) Tornq. — Munsteri Diener. 9% 
subtiara (Cerithium) Opp. — diachoristum Cossm. 20% 
sulcatus (Turbo) Koch. — Kochi Wollemann. 143 
symmetricus (Pectunculus) Phil. — paranensis Cossm. 155 
synarthrota (Odontostomia) Cossm.  — suturalis v. Iher. 152 
tenuistriatus (Pecten) Phil. — tenuiradiolatus Cossm. 22 
teutoburgensis (Crassatella) Weerth.  — Bodei (4starte) Wollem. 143 


transiens (Lanistes) Mayer. — irregularis Blanck. 201 
undulata (Trigonia) Phil. Philippii Cossm. 22 
virqula (Berenicea) Reuss. — Canui Greg. 112 


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de gravures dont il est orné, est consacré à l’élude des agents animés qui sont susceptibles 
de provoquer des maladies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires ori- 
ginaux écrits dans l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand anglais 
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160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées. correspondent à un 
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tionnelle et transitoire, et afin de faciliter l'acquisition de cette très importante publication 
aux Bibliothèques et Laboratoires qui ne l’auraient pas encore, les trois volumes pris en- 
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Société Zoologique de France. — L’hématozoaire du paludisme, pathologie, étiologie 
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Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. 0 fr. 60 

3. P. VIcNoN, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils 
vibratiles, in 8 de 40 pages avec 8 fig. dans le texte. 

4. J. Gurarr, Chef des travaux pratiques de Parasitologie à la Faculté de Médecine de 
Paris. — Les Mollusques tectibramehes, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures 

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médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec !2 figires dans 
le texte. 4 dr. 75 

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