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HARVARD UNIVERSITY.
LIBRARY
OF THE
MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY.
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REVUE CRITIQUE
PALÉOZOOLOGIE
REVUE CRITIQUE
PALÉOZOOLOGIE
ORGANE TRIMESTERIEI,
publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
SEPTIÈME ANNÉE 1903
PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR.
PARIS
M. COSSMANN, Directeur F. R. pbs RUDEVAL, Editeur
95, Rue de Maubeuge, x°. | 4, Rue Antoine Dubois, vi°
1903
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su publié sous la direction de
Maurice COSSMANN
SEPTIÈME ANNÉE
NUMÉRO 1 — JANVIER 1903
E. PRIX DE L'ABÔNNEMENT ANNUEL : 8 FR.
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PURE Prix des années antérieures, chacune : #0 fr.
%# (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément)
k pes _\ . Prix des six années ensemble : 65 fr.
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F. R. »e RUDEVAL, Éditeur
4, Rue Antoine Dubois, vr
1903
#.
PUBLICATIONS DE M. COSSMANN
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Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pl. Épuisé.
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environs d'Etampes. (En collaboration avec M. Lambert). — En
vente à la Société Géologique de France. :
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(Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France.
Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud):
Bull. Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé.
Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull... 14
Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé.… Re.
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environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12#fr. 597 fà :
Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne.
— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4, 2pl. &îir.
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Bordelais. — Assoc. Franc. 4894-95, 3 pl. Ensemble . . . . ñ.
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de l'Ouest. T. [*", 1895-99, 200 pages et 19 pl., AR s'ARO TE k
TI tfasc. Let 2) 210 p417pL//complets,. "1 RNCS 30 Fi *.
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siques. — 1’ Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. —. js
Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Ens. 50 fr.
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en
Frañce. — Assoc. Franc. (1896-1900). 4 articles. 7 pl. . . A10fr.
Revue critique de Paléozoologie.— Publiée sous la direction de l’au-
teur (Publication trimestrielle), 1897-1902, Ensemble . . . . 65 tir.
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— Trans. Roy. Soc: Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . ..8 tr El ?
Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. 0e
Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . 5 fr.
Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- (ie
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. S fr. s.
Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1‘ article. —
Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3 pl. . . . . CESAM A Le i£
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Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collaboration avec M
M. G. Pissarro. — T. 1° (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. &
Additions à la faune A DÉS Do d'Egypte. — Institut Egyptien
(1901) 27 p., 3 pl. . \é
Sur quelques grandes V'énéricardes de l'Eocène. — Bull. SOC. 2
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UENE DFE C'ENTHLET QUE
DE
PALÉOUZOOLOCGLE
N° 1 (Janvier 1903)
MAMMIFÈRES
1° par M. TROUESSART.
Linea filogenetiea de 1os Proboscideos, per M. Florentino Ame-
ghino (1). — C'est la première fois que l’on essaie de faire remon-
ter la souche des Proboscidiens bien au delà de l'Epoque miocéni-
que. Cependant M. Ameghino lui-même avait déjà signalé le Genre
Pyrotherium, qu'il rapporte au Crétacé supérieur, comme un ancè-
tre probable des Eléphants, et nous avions adopté cette manière de
voir dans le Catalugus Mammalium (1898). La découverte récente
des Genres Méœæritherium et Barytherium (Andrews), qui sont cer-
tainement des Proboscidiens, dans l'Eocène supérieur d'Egypte,
donne beaucoup d'intérêt à cette recherche, car ces Genres afri-
cains forment la transition entre Pyrotherium de Patagonie et les
véritables Eléphants plus modernes, par l'entremise de Dinothe-
ruum.
C'est Proteodidelphys præcursor, du Crétacé de Patagonie, que
M. Ameghino prend pour base de la ligne phylogénétique des Pro-
boscidiens. C'était un Mammifère de la taille du Rat, à dentition
complète en série continue, qui se rattache lui-même à {deodidelphys
ou à d’autres formes moins spécialisées du Jurassique supérieur.
Proteodidelphys présente déjà un commencement de spécialisation
dans l'allongement de la région incisive de la mâchoire inférieure
et la saillie de la canine dont la pointe est usée; les incisives sont
excavées sur leur face triturante comme chez les Ongulés modernes;
les molaires postérieures sont assez compliquées, présentant six tu-
bercules coniques. C'était un Pédimane à régime probablement
omnivore ou en grande partie phytophage.
(1) Buenos Aires, 1902. — Anales del Museo Nacional de Buenos Aires, t. VIII,
pp. 19-45, fig. — Rappelons ici que M. FI. Ameghino vient d'être nommé Direc-
leur du Musée de Buenos Aires, à la place de feu le professeur Ch. Berg.
1
=
Dans l'étage suivant (Guaranitique ancien), on trouve Carolo-
ameghinia mater, déjà un peu plus grand, et dont la dentition pré-
sente la transition parfaile aux Ongulés typiques ; les molaires
postérieures portent des mamelons surbaissés ayant l'aspect ca-
ractéristique des Ongulés bunodontes. On passe ainsi aux Condy-
larthra, parmi lesquels Asmithwoodwardia subtrigona, qui est du
Crétacé, comme les précédents, présente des molaires à contour
rectangulaire rappelant les bunodontes les plus parfaits de l'épo-
que tertiaire.
Ce caractère se retrouve avec une taille un peu plus notable chez
Nephacodus latigonus ; chez Didolodus multicuspis et D. crassicuspis,
l'aspect de la mâchoire supérieure est tout-à-fait celui d’un Ongulé
bunodonte. Il en est de même chez Cephamedus (1). Chez celui-ci,
et surtout chez Paulogervaisia inusta, la fusion des deux tubercules
du Jobe antérieur des molaires nous montre pour la première fois
la crête transversale caractéristique des Proboscidiens primitifs,
(Dinotherium, par ex.) qui se séparent ainsi complètement des
Condylarthres.
Carolozittelia tapiroides, de la partie supérieure des couches à
Notostylops, et l'un des descendants de Paulogervaisia, nous mon-
tre déjà, dans toutes ses parties, ce type des Proboscidiens primi-
tifs. Les molaires inférieures ont deux collines transversales au lieu
de quatre tubercules ; la canine inférieure commence à prendre la
forme d’une petite défense. La taille est déjà considérable, compa-
rable à celle d’un Tapir.
A ce Genre, succède Propyrotherium, encore plus grand, et à dé-
fenses beaucoup plus développées à la mâchoire inférieure, n'ayant
plus du tout la forme de canine, mais celle des défenses de la mà-
choire inférieure de Pyrotherium et des Mastodontes. c’est-à-dire
dirigées horizontalement en avant. Les crêtes transversales des
molaires, avant d’être usées, présentent une série de quatre à cinq
tubercules rudimentaires. Chez Parapyrotheriumn (2), la taille
augmente encore et les défenses se développent.
Nous arrivons ainsi à Pyrotherium, Genre si répandu à la fin du
Secondaire en Patagonie, qu’il a donné son nom à toute une série
de couches de l'Epoque crétacée. Dans les couches inférieures, les
espèces sont encore relativement petites : elles augmentent de
taille dans les couches moyennes (Pyrotherium pluteum), et finale-
(1) Cephanodus Genre nouveau ayant pour type Didolodus colligatus Ame-
ghino (1902). (V. la Revue, 1902, p. 164).
(2) Parapyrotherium Genre nouveau ayant pour type Pyrotheriwm planwm
Ameghino (1897).
PSE LE
ment, dans les couches les plus récentes, elles atteignent des di-
mensions comparables à celles des Eléphants modernes (Pyrothe-
rium Sorondoi). Le type des Proboscidiens est ici parfait : les dé-
fenses sont à croissance continue et les molaires, avant d’être usées,
présentent deux crêtes transversales à tubercules nombreux,
comme on en observe chez Dinotherium, Mastodon et Elephas dans
le jeune âge. ;
Plusieurs des caractères des Pyrothères indiquent un type très
spécialisé, ayant atteint son apogée et par conséquent n'ayant plus
rien à attendre de l’évolution. Aussi ne tarde-t-il pas à s’éteindre
par suite des révolutions géologiques qui marquèrent la fin du Cré-
tacé et de la période Secondaire tout entière. Un des derniers re-
présentants du groupe fut Pyrotherium crassidens n. sp., de taille
gigantesque. Mais Ricardowenia mysteriosa, de la même époque,
dont on ne connaît que des restes incomplets, présente des carac-
tères moins spécialisés (molaires inférieures à quatre tubercules),
qui permettent de suivre l'évolution du type primitif vers Palæo-
mastodon et H#astodon. Un vaste hiatus se montre ici, dans l’'évolu-
tion des Proboscidiens, au moins sur le Continent américain.
C'est en Afrique que nous retrouvons leur trace, mais seulement
à partir de l'Eocène supérieur, alors qu’il semble bien probable
que la migration du type primitif a dû s'y produire dès le début
des temps Tertiaires. C'est en Egypte que l’on vient de découvrir
Moœritherium et Barytherium. Genres décrits par M. Andrews ({)
comme des Proboscidiens moins spécialisés que Dinotherium. Dans
Mo@ritherium, on trouve des molaires lophobunodontes, du type de
Paulogervaisia et Cephanodus ; la formule dentaire inférieure du
Genre africain est si bien identique à celle de Paulogervaisia, que
l’on peut considérer ce dernier comme l'ancêtre de Moœritherium
qui est d’une taille plus élevée. On constate les mêmes rapports
entre Carolozittelia de Patagonie et le Genre africain Barytherium.
C'est également en Egypte, dans l'Oligocène inférieur, que l'on
trouve les restes de Palæomastodon (Andrews), Genre remarquable,
parmi les Proboscidiens, par la présence de cinq paires de molai-
res simultanément en fonction à l'âge adulte, au moins à la mà-
choire inférieure.
Un nouvel hiatus sépare ce Genre de Dinotherium et de Mastodon,
qui se montrent seulement dans le Miocène moyen. Cependant
Dinotherium doit être considéré comme un descendant très spécia-
lisé de Pyrotherium (notamment de P. crassidens). On sait que
(1) Voyez la Revue, 1902, p. 3 (Bradytherium préemployé — Barytherium).
— L& —
cette branche des Proboscidiens s’est éteinte dans le Pliocène in-
férieur.
Les Mastodontes, au contraire, unt eu un grand développement
sur les deux Continents, à partir du Miocène moyen, puis dans le
Pliocène. Les plus anciens avaient des défenses aux deux màchoi-
res (Mastodon longirostris, M. anqustidens) ; les plus récents se rap-
prochent davantage des Eléphants par la disparition des défenses
inférieures, et le passage entre les Genres Mastodon et Elephas est
trop bien connu pour qu’il y ait lieu de s'y arrêter ici.
Cet important Mémoire est illustré de nombreuses figures qui
permettent de suivre pas à pas l’évolution des dents depuis Proteo-
didelphys jusqu'à Elephas primigenius, que l’on peut considérer
comme le type le plus spécialisé des Eléphants. Il se termine par
un tableau phylogénétique ayant pour base les Microbiothères du
Jurassique et pour sommet le Genre Elephas de la nature actuelle.
Les Genres Mœritherium, Barytherium et Dinotherium y forment
trois branches divergentes à partir de Paulogervaisia, Carolozittelia
et Pyrotherium. Ces trois branches, plus ou moins spécialisées dès
l'Eocène, se sont éteintes sur l'Ancien Continent sans laisser de
descendants. On sait, enfin, que les Mastodontes ont survécu en
Amérique jusqu'à l’époque quaternaire, tandis que, sur l'Ancien
Continent, ils disparaissent dès la fin du Pliocène, cédant la place à
leurs descendants directs, les Eléphants, dont une seule espèce
(Elephas primigenius) se montre, très tardivement, dans l'extrême
nord du Contirent americain, venant, par l’ouest, de l'Asie arcti-
que.
Bibliography and Catalogue of the Fossil Vertebrata of North
America. by Oliver P. Hay (1). — Ce gros volume, qui représente
certainement plusieurs années de recherches, donne la liste mé-
thodique et complète de tous les ouvrages et de tous les mémoires
ou notes insérés dans les recueils périodiques et qui traitent des Ver-
tébrés fossiles de l'Amérique du Nord. Il se divise en deux parties
bien distinctes et qui se complètent mutuellement.
La première, intitulée « Bibliographie », donne, par ordre alpha-
bétique de noms d'auteurs, le titre exact des mémoires avec leur
date de publication et une courte note analytique, indiquant les
espèces nouvelles mentionnées dans chaque publication, ou don-
nant d'autres renseignements utiles sur leur contenu, lorsque le
(1) Washington, 1902. — Bulletin of the United Stales Geological Survey,
n° 179, 1 vol. de 870 p.
Le
titre ne l'indique pas clairement : 250 pages à deux colonnes for-
ment cette première partie.
La seconde, intitulée « Catalogue » est disposée suivant l’ordre
systématique des Classes, Ordres, Familles, Genres et Espèces des
Vertébrés. Elle commence par les Poissons etse termine par les
Mammifères. Des tableaux synoptiques placés en tête indiquent
la classification adoptée par l’auteur du Catalogue. Pour chaque
groupe supérieur, chaque Genre et chaque espèce, il donne ensuite
une bibliographie très complète, mais condensée au moyen de si-
gnes abréviatifs qui renvoient à la première partie ou bibliogra-
phie proprement dite {p. 251 à 795).
Ainsi qu'il convient dans un ouvrage de ce Genre, M. Hay laisse
aux auteurs la responsabilité des identifications de Genres et d’es-
pèces dont il donne le Caialogue au point de vue purement bibliogra-
phique, et sans avoir à faire de critique. Mais, grâce à la synonymie
très complète dont chaque nom de Genre ou d’espèce est suivi,
grace aux dates toujours données avec beaucoup de soin, 1! sera
facile au lecteur soit de remonter aux sources, soit de rétablir la sy-
nonymie dans l’ordre exigé par les recherches les plus récentes ou
les plus autorisées. La lecture de cette partie nous ménage quel-
ques surprises.
C’est ainsi qu'elle nous apprend (p. 707), que le nom de Genre
le plus ancien appliqué à Mastodon est celui de € REanmamust Blu-
menbach, 4799 ». Sans rechercher dans l'ouvrage de Blumenbach
jusqu'à quel point ce Genre est bien et dûment caractérisé (il a
pour type M. ohioticum), il est permis de faire remarquer que fap-
plication du nom russe de « Mammouth » au grand Mastodonte de
l'Ohio repose sur une erreur, ayant cours à l’époque de Blumen-
bach, et qui consistait à identifier ce Mastodonte avec l'Elephas pri-
migenius qui seul à droit au nom de ( Mammouth ». Aussi, quel
que soit l'enthousiasme avec lequel les amateurs de changement
se jetteront vraisemblablement sur ce nom barbare de Mammut
pour le substituer à celui de Mastodon, sous prétexte de priorité,
j'estime qu'il serait peu profitable à la science de les suivre dans
cette voie qui n’est certainement pas celle du bon sens et de Ia rai-
son. D'ailleurs, aux termes des règles formelles de Nomenclature,
tout nom de Genre doit être latinisé.
Le Catalogue est complété par un index alphabétique de plus de
10 pages à deux colonnes qui facilite les recherches. — II serait
bien à désirer qu’un travail analogue fût fait pour la paléontolo-
gie de l'Ancien Continent; car ici, plus encore qu'en Amérique, la
recherche des sources présente des difficultés très grandes, en rai-
6
son de la dispersion des mémoires dans un grand nombre de re-
cueïls, souvent tout-à-fait locaux, et qui ne se trouvent même pas
toujours dans les grandes bibliothèques publiques.
A preliminary note on some new Mammals from the Upper
Eocene of Egypt. by MM. €. W. Andrews et Hugh J. L. Bead-
nell (1). — Les espèces mentionnées dans un tableau d'ensemble
sont les suivantes :
EOcÈNE MOYEN {PARISIEN) : 1° Couches inférieures (Birket el Qu-
rum) Zeuglodon osiris et Zeuglodon sp. — 2° Couches supérieures
(Qasr el Sagha): Mæritherium Lyonsi, M. gracile, Barytherium grave,
Eosiren libyca, Zeuglodon osiris ; et les Reptiles : Gigantophis Gars-
tini, Mœriophis Schweinfurthi, Psephophorus eocænus, Thalassoche-
lys libyca, Stereogenys Cromeri, Tomistoma africanum .
EOCÈNE SUPÉRIEUR (BARTONIEN), Couches fluvio-marines: Arsinoi-
therium Zitteli, Palæomastodon Beadnelli, Ancodus Gorringi, Sagha-
terium antiquum, S. minus, Phiomia serridens ; et des Reptiles : To-
mistoma sp., Tortues indéterminées.
Plusieurs types de Mammifères sont nouveaux. Le plus intéres-
sant est BPlhiosmia serridens n. q., n. Sp., représenté par une
mâchoire inférieure assez singulière, que l’on peut rapporter à un
Carnivore très spécialisé, de la taille d’un grand Chien. Une seule
paire d’incisives, proclives comme chez les Insectivores et les Ron-
geurs, très développées, excavées sur leur face supérieure et den-
telées sur leur bord externe, rappelle un peu les incisives supé-
rieures de Plesiadapis, du Cernaysien des environs de Reims. Un
large diastème sépare ces incisives des molaires dont deux seule-
ment sont conservées sur la mandibule, incomplète en arrière : la
prémolaire est petite, comprimée, à deux lobules ; la première
vraie molaire est très allongée, à trois lobules dont chacun porte
deux tubercules usés à leur pointe. Les auteurs rapportent (avec
doute) au même animal la partie antérieure d'une mâchoire supé-
rieure munie d'une forte défense de 5 à 6 centimètres de long, sans
compter la racine à croissance continue, et dirigée vers le bas
comme chez le Morse. Ils supposent qu'il s'agit d'un Créodonte
très spécialisé, et que l’on connaîtra mieux lorsque de nouveaux
débris lui appartenant auront été découverts dans les mêmes cou-
ches.
Sagatherium antiquum n. g., n. sp., était un Ongulé de la
(1) Le Caire, 1902. — Survey Department, Public Works Ministry, 9 p. et 2 PI.
AMIS Eee
taille d’un Tapir et qu’ils rapprochent de Pliohyrax, du Pliocène de
Samos. S.minus, n. sp. était moitié plus petit.
Ancodus Gorringi n. sp., le plus commun des Mammifères de
petite taille dans cette localité, était un Hyopotame (ce Genre de-
vant prendre le nom d'Ancodus), dont la mandibule n'avait pas
plus de 34 centimètres de long. Tous ces Mammifères proviennent
des couches fluvio-marines de Fayum, décrites par M. Beadnell en
1901.
20 par M. M. GOSSMANN.
The four Phyla of Oligocene Titanotheres, by H. Faïirfield Os-
born (1). — L'auteur expose que, dans sa précédente étude sur Ti-
tanotherium, il a suivi l'évolution du crâne de ces animaux, d’a-
près le sexe et différents caractères, sans tenir suflisamment
compte de la succession stratigraphique des êtres, de sorte que le
Groupe est apparu monophylétique, avec certains rameaux. La
présente Note résume les conclusions auxquelles M. Osborn est ar-
rivé, avec de nouveaux matériaux, dans une grande Monographie
en préparation pour le « Geological Survey » des États-Unis. Les
représentants de Titanotherium et de Megacerops forment une li-
gnée continue, de la base au sommet de l'Oligocène. Les premières
espèces de Brontotherium, qui comprennent les plus grands Titano-
théridés, apparaissent à la base, mais leur succession, dans les
couches moyennes et supérieures, n’est pas aussi nette. Symboro-
don, qui fait partie du phylum III, se montre dans les couches
moyennes et supérieures, taudis qu'Allops, qui est avec Megacerops
dans le phylum Il, n'apparaît que dans les couches supérieures.
A l’appui de cette classification nouvelle, M. Osborn rappelle
brièvement, avec quelques figures à l'appui, les principaux carac-
tères des quatre phyla, et ceux des espèces qui, dans chacun de ces
Genres, ont existé à chacun des trois niveaux de l'Oligocène. En ré-
sumé, chaque Genre ou phylum a des caractères distinctifs, persis-
tants, progressifs ou rétrogressifs.
Cryptopitheeus maerognatus. ein neuer Primate aus den
Braunkotulen von Messel, von E. Wittieh (2). — Les lignites si-
(4) New-York, 1902. — Bull. Amer. Mus. of Nat. hist, Vol. XVI, Art. VIII
pp. 91-109, avec fig.
(2) Centralblatt für Miner., elc., n° 10, pp. 289-294.
ie
tués au N.-0. de Darmstadt, à la station de Messel, sur la ligne de
Darmstadt à Aschaffenbourg, ont fourni, déjà depuis quelques an-
nées, une faune toute spéciale et très intéressante. Ainsi que nous
l'avons précédemment indiqué (/ievue crit.. IE, 1899, p. 51), les li-
onites de Messel paraissent correspondre au Miocène inférieur.
M. Wittich y a récemment découvert un fragment de mâchoire,
avec deux prémolaires et deux molaires, dont il donne la figure et
la description détaillée, et qui paraissent se distinguer nettement
des débris similaires de Cryptopithecus siderolithicus Schloss. ; il a
attribué, en conséquence, à cette espèce, le nom C. macrognatus.
Additional observations on the Creodonta. by W.D. Mat-
thew (1). — Le but de cette intéressante Étude est de reprendre ia
classification rationnelle des Créodontes, d’après les caractères spé-
cialisés de leurs éléments carnassiers. M. Zittel, et après lui,
MM. Schlosser et Scott, ont divisé les Créodontes en huit Familles
caractérisées d’après leurs molaires trituberculées, quadritubercu-
lées, etc. M. Matthew, s'inspirant des méthodes modernes, répartit
ces Familles entre six Groupes : CRÉODONTES PRIMITIFS, avec la seule
Famille Oxyclenidæ; — CRÉODONTES ADAPTIFS, avec les trois subdi-
visions Palæonictidæ, Viverravidæ (= Miacidæ puisque Miacis est sv-
nonyme de Vulpavus, et Didymictis synonyme de Viverravus) ; —
CRÉODONTES INADAPTIFS, avec les trois subdivisions Oryænidæ, Hyæ-
nodontidæ, Mesonychidæ.
A la suite de cette classification et des indications relatives à la
phylogénie de ces êtres dans l’Eocène moyen et l'Oligocène, M. Mat-
thew donne la description de plusieurs formes nouvelles ou peu
connues : Viverravus protenus Cope, des « Couches de Wasath » ou
Suessonien ; Clænodon corrugatus et C. ferox Cope, des « Couches de
Torrejon » (Wyoming); Palæosimogpa veterrima n. sp., de la Fa-
mille Hyænodontidæ, avec une autre espèce déjà décrite comme Jc-
tops (P. didelphoides Cope); plusieurs Sinopa Leidy (1871), déjà dé-
crits par Cope sous le nom postérieur Sfypolophus (1872), ou par
Marsh sous le nom Limnocyon (1872) ; quelques-uns d'entreeux ont
aussi été dénommés Prototomus par Cope, en 1875. Sinopa opistho-
toma, nouvelle espèce des « Couches de Wasath », dans le Wyo-
ming. Trisodon heilprinianus Cope, des «Couches de Puerco »,
dans le Nouveau-Mexique, se rapproche d'Arctocyon, de Mesonyx et
de Periptychus. Enfin, Pachyhyæna gigantea 0. et W., est un des
plus grands Créodontes connus.
(1! New-York, 1901. — Broch. in-8° de 38 p. avec fig. Extr. de Bull. Amer. Mus.
of Nat. hist., Vol. XIV, Art. I.
2 DU Et
Vertebrati fossili della provinceia di Messina. — Parte se-
cunda. Mammiferi e Geologia del piano pontice. per EL. Ne-
guenza (1). — L'intention de l’auteur était de procéder, pour les
Mammifères de la province de Messine, comme il l'a fait précédem-
ment pour les Poissons (V. Rev. crit. 1902, p. 125); mais l'abon-
dance des matériaux l'a obligé à diviser son travail, et à n’étudier,
dans cette seconde partie, que les ossements recueillis à l'étage
Pontien, à la partie tout à fait inférieure du Pliocène, c'est-à-dire
à un niveau que M. Seguenza qualifie « prépliocénique ».
Les espèces décrites, au nombre de onze, sont : Semnopithecus
monspessulanus Gerv., connu par cinq dents; Machairodus ogygia
Kaup. (Felis), deux dents; Zetitherium hipparionum Gerv. (Hyæna),
dont l'auteur possède la denture presque complète de la mâchoire
supérieure; Gazella deperdita Gerv. (= brevicornis Gaud.); Antilope
sp., moitié droite de la mâchoire inférieure, avec cinq dents consé-
cutives; Tragocerus sp., dont les débris ne sont pas assez certains
pour que M. Seguenza puisse l'identifier avec 7. amalthæus du
Mont Léberon et de Pikermi; Sus erymanthius Roth et Wagner,
dont les molaires et prémolaires avaient d’abord été rapportées à
S. chæroides Pomel ; Hippopotamus (Heraprotodon) sivalensis Falc. et
Cantley, quelques dents très rares dans l'argile de Gravitelli; Ahi-
noceros (Dihoplus) Schleiermacheri Kaup., une dent seulement, dont
la détermination ne laissait pas que de présenter beaucoup de diffi-
culté; enfin, deux espèces de Hastodon (M. Borsoni(2)Hays, et M. tu-
ricensis Schinz. mss.).
Toute cette Étude dénote de la part de l’auteur, une patiente
analyse, pour la reconstitution de matériaux très incomplets.
Sopra aleuni resti di Squalodon dell’arenaria miocenica di
Bellune. per &. Dal Piaz (3). — Les intéressants débris que l’au-
teur rapporte à Squalodon bariensis Jourdan (Rhizoprion), provien-
nent de blocs fossilifères, acquis pour le compte de l'Université de
Padoue et provenant de Bolzano, petit village au N.-0. de Bellune,
où il existe une marne bitumineuse, recouverte de sables verts, et
attribuée à la formation miocénique. L'auteur a fait figurer, d'a-
près d'excellentes photographies, le crâne, la mâchoire, le tympan,
les incisives et une vertèbre de cet intéressant animal, plus les élé-
(1) Rome, 1902. — Boll. Soc. geol. Ttal., Vol. XXI, fase. 1, pp. 115-175, PI. V-VIT-
(2) C’est à tort que l’auteur écrit Borsonis, puisqu'elle est dédiée à Borson.
(3) Pise, 1900. — Pal. ital. Vol. VI, pp. 303-314, PI. XXVI-XXIX, avec 1 fig.
dans le texte.
cas 0
ments similaires d’une variété nouvelle : S. bellunensis, qui se rap-
proche, par quelques-uns de ses caractères, de S. Grateloupi. Nous
remarquerons seulement que, la désinence odon étant neutre, il
faudrait écrire bariense et bellunense pour accorder correctement
l'adjectif avec le substantif. Cette légère critique de forme gramma-
ticale, n’infirme pas la valeur réelle du Mémoire de M. Dal Piaz, ni
celle de cette magnifique trouvaille paléontologique.
Di aleuni resti di Cyrtodelphis suleatus dell'arenaria mioce-
nica di Belluno. per G. Dal Piaz (1). — Ce second Mémoire fait
suite au précédent et relate la trouvaille d'un autre débris, non
moins intéressant, dans le village de Libano, près de Bolzano, et
exactement dans la même couche que Squalodon bariense. C'est un
Cyrtodelphis Abel (Schizodelphis), que l’auteur a rapporté à C. sul-
catus Gerv. (Delphinus), dont le crâne et la mâchoire sont représen-
tés sur la Planche jointe à ce Mémoire.
Balene fossili Toscane. — I : Balæna etruseä. Mem. del Prof.
G.Capeilini(2).— L'auteur rappelle queles caractères de ces Cétacés
fossiles ont été splendidement illustrés par Van Beneden, dans le
Mémoire qu'il a publié sur les ossements recueillis à Anvers. Une
importante acquisition d’ossements similaires, provenant du Val
di Chiana, faite par le Musée géologique de Bologne, permet à
M. Capellini de signaler la découverte de véritables Baleines fossi-
les en Italie, dès l’année 1872 : ce Musée possède, outre la célèbre
région cervicale qui a servi à fonder l'espèce (B. etrusca Cap.). une
boîte tympanique, une notable portion de mâchoire, des fragments
de rostre, un fragment de radius et quelques vertèbres. Aïnsi
qu'on le sait, c'est surtout l'appareil auditif qui a une grande im-
portance pour classification de ces Cétacés, de sorte que M. Capel-
lini s'est étendu avec soin sur les différences caractéristiques qui
séparent son espèce de B. primigenia.
Les principaux débris étudiés proviennent des environs d'Or-
ciano, de Volterre, de Sienne, de Chiusi, c’est-à-dire du Pliocène
supérieur.
Note on a Pliocene Vertebrate Fauna from the Wadi-Natrun.
Egypt. by C.-W. Andrews (3). — Une collection de débris de Ver-
{1) Pise, 1901. — Pal. ilal., Vol. VII, pp. 287-292, PI. XXXIV.
(2) Bologne, 1902. — Broch. in-4° de 22 p. avec 3 PI. lith. Extr. de AMem. R.
Accad. Sc. dell' Istit. di Bologna, Sér. V, T. IX.
(3) Londres, 1902. — Extr. de Geol. Magaz., Dèc. IV, Vol. IX, n° 460, p. 433,
PI. XXI lith.
Rte
tébrés recueillis dans le gisement de Wadi-Natrun, en Egypte, par
les membres du «Geological Survey », contenait un nombre impor-
tant d’ossements attribuables à des animaux pliocéniques. Dans
cette première Note, M. Andrews se borne à signaler et à détermi-
ner les plus remarquables : une prémolaire supérieure gauche
d’Hipparion ; trois dents d'Hippopotamus hipponensis Gaudry, avec
un fragment d’humérus appartenant au même animal; une troi-
sième molaire inférieure d'une espèce de Sus, ou Palæochæœrus, ou
encore Potamochærus; des dents, des cornes et des fragments d'os
d'un ruminant c/. Hippotraqus? Cordieri de Christol, plus brachy-
donte qu’Hippotraqus niger. 1 y a en outre des restes de Crocodiles,
de Chéloniens, etc.
L'examen de cette faune confirme l’opinion de M. Blanckenhorn,
qui l'a rangée (Neues zur Geol. und. Pal. Ægyptens) dans la partie
inférieure du Pliocène.
Ueber Spalax Fritschi sp. n. foss. aus der Antelias-Hôhle am
Libanon. von A. Nehring (1). --1l s’agit d'une mâchoire de Spalar
recueillie dans le Pleistocène du Liban et qui se distingue nette-
ment, par la forme ailée de son processus, des espèces déjà con-
nues : Sp. proscus Nehr., S. diluviis Nordm., de la Russie et de la
Hongrie, $S. hungaricus Nehr., S. microphthalmus Güld., S. Ehren-
berqgi de Palestine ; l’auteur met en regard le tracé des trois molai-
res inférieures de quelques-unes de ces espèces et de la nouvelle
forme, à laquelle il donne le nom S. Fristchi. Il conclut de cette
étude que le climat de Ia Palestine, et particulièrement du Liban,
pendant cette période géologique, ne différait pas sensiblement du
climat actuel.
Les créatures géantes d'autrefois, par M. M. Boule (2). — Cette
Conférence fait partie d'un enseignement spécial, donné le diman-
che, pendant la belle saison, pour le public qui fréquente le Mu-
séum d'histoire naturelle de Paris. L'auteur y rappelle d’abord
qu'au X VIT: siècle, les débris de grands vertébrés fossiles, passaient
pour appartenir à des hommes géants, et que c'est à Cuvier qu'il
faut arriver pour assister à la première explication exacte de la
nature de ces ossements.
M. Boule examine successivement et figure, en les reconstituant,
(1) Sètz. ber. Gesellsch. naturforsch. Freunde in Berlin, 15 avril 1902, n° 4,
pp. 77-86.
(2) Paris, 1902. — Revue gén. des Sciences, 46 p., 30 fig.
IAE"
les grands Reptiles (Pareiasaurus, Ichthyosaurus, Plesiosaurus, Ty-
losaurus, Brontosaurus, Ijuanodon, etc.), puis les Ptérodactyles et
Archéoptéryx, les Mammifères (Brontops, Phorarhacos, Helladothe-
rium, Dinotherium. Megatherium, Glyptodonta, Elasmotherium, Cer-
vus megacerops, etc.). Il termine par l'apparition de l'Homme, qui
n'a jamais été géant, au point de vue physique, mais avec qui le
règne de l’esprit commence.
Ueber einige reste ausgestorbener Primaten von Madagaskar,
von D' L. Lorenz v. Liburnau (1). — En nous adressant ce Mé-
moire, l’auteur nous à obligeamment averti qu'il y a quelques rec-
tifications de nomenclature à y apporter, à la suite de l'examen de
nouveaux matériaux, de sorte que nous tiendrons compte de ces
indications dans notre analyse.
Les Primates dont il s’agit ont été recueillis à Androhomana,
près de Fort Dauphin, au S.-0. de l’île de Madagascar. La mâchoire
inférieure d’'Hadropithecus stenognathus Lorenz, est bien caracté-
risée ; l’auteur la compare à Nesopithecus Roberti et à d’autres
espèces de Cercopithecus, et il en indique les différences, comme
aussi avec le Chimpanzé et le Gorille.
Quant à Megaladapis brachycephalus sp. nov., Mesoadapis Wes-
truclus, gen. et Sp. nov., il paraît que ce sont des synonymes de Pelo-
riodopsis Ediwardsi Grand., auquel il faut aussi réunir Megaladapis
insignis Forsyth Major, et M. dubius Lorenz. Protoindris 4lo-
biceps, gen. et sp. nov., est de même synonyme de Vesopithecus aus-
tralis Forsyth Major ; enfin Pithecodon Sikoræ est aussi à réunir à
Hadropithecus stenognathus, comme cela est précisé, avec plus de
détails dans un second mémoire de 1901, accompagné de 2 Planches
représentant un crâne à peu près completetdes membres(Vol.LXXII
des Mém. de l’Acad. des Sc. de Vienne).
Tooth characters and Revision of the North American species
of the Genus Equus. by J. W. Gidley (2). — À la suite d'une
excursion dans le Texas, au cours de laquelle furent recueillis les
squelettes d’une nouvelle espèce pleistocénique (Equus Scotti), lau-
teur a été amené à reprendre la revision complète et comparative
des espèces américaines du Genre Equus, d’après les caractères de
la dentition en rapport avec ceux du crâne et en tenant compte de
la variabilité due à l’âge des individus.
(1) Vienne, 1900. — Broch. in-#° de 15 p. avec 3 PI. lith. et 6 fig. dans le texte.
Extr. de Denks. Math. naturiwiss. CL. K. Akad. Wissensch., Bd. LXX.
(2, New-York, 1901. — Extr. de Bull. of Amer. Mus. Nat. hist., Vol. XIV,
Art. IX, pp. 91-141, PI. XVIII-XXI, et 27 fig. dans le texte.
ARTE NES
Dans cette revision des espèces, M. Gidley mentionne toute
celles qui ont fait l'objet d’une description antérieure, mais il n’a
retenu définitivement que les formes certaines, soit une quinzaine
environ sur vingt-six. La plus ancienne en date de ces espèces est
E. complicatus Leidy (= E. americanus Leidy, non Gervais ; = E.
major Leidy et Cope); puis, E. fraternus, occidentalis, pacificus
Leidy, Æ conversidens Owen, de la vallée de Mexico ; quant à
E. tau Owen, cette dénomination spécifique devra être latinisée.
On trouve ensuite : Pliohippus simplicidens Cope, Hipparion eurys-
tylus Cope, Protohippus Cumminsi Cope et P. phlegon Hay sp., Equus
semiplicatus Cope, voisin de Æ. conversidens, E. pectinatus Cope, des
cavernes de Pensylvanie, enfin deux espèces nouvelles du Texas
.(Æ. Scotti et giganteus Gidley), dont la première est représentée sur
la Planche par un squelette complet.
Das Gehirn zweier subfossiler Riesen lemuren aus Madagas-
car. von Rud. Burekhardt (1). — Bien qu'il s'agisse, dans cette
Note, plutôt d’'Anatomie que de Paléontologie, il nous paraît inté-
ressant de signaler la reconstitution des éléments cérébraux de
Globilemur Flacourti et Megaladapis madagascariensis Forsyth Major,
deux animaux éteints de notre grande île africaine. L'auteur
indique les différences qu'il à cru saisir avec les formes vivantes,
telles que Hopalemur, Avahis et Indris.
The erania of Trenton, New Jersey, and their Bearing upon
the Antiquity of Man in that Region. by A. Hrdlieka (2). — Quoique
l'analyse de cette brochure anthropologique sorte du cadre de notre
Revue, nous ne pouvons nous dispenser d’en signaler les conclu-
sions, relatives à l'antiquité de l'Homme dans la région considérée.
Les crânes de Deiaware et de Trenton sont les mêmes que ceux de
Lenape, tandis que ceux de Burlington en diffèrent totalement,
ainsi que de toutes les races d'Indiens de l'Est. L'hypothèse de
l'existence de crânes étrangers, ou de captifs, ou de visiteurs des
Indiens de Lenape n’expliquerait pas qu’on ne trouve pas trace de
leur descendance, de sorte que la conclusion serait plutôt en faveur
d'une race qui aurait précédé celle de Lenape dans la vallée de
Delaware, et qui n'aurait d'ailleurs aucun point commun avec celle
des Esquimaux.
(4) Jena, 1902. — Broch. in-8’ de 9 p. avec ? fig. Extr. Verhandl. internal.
zool. Congress zu Berlin, 1901.
(2) New-York, 1902. — Extr. de Bull. Amer Mus. of Nat. hist., vol. XVI, art.
IH, pp. 23-62, PI. I-XXII.
REPTILES ET POISSONS
Par M. H. E. SAUVAGE.
Fore and hind limbs of Sauropoda from the Bone Cabine
quarry. by Henri F. Osborn and Walter Granger (1).— L'examen
de nombreux ossements de Dinosauriens jurassiques., provenant
d’une carrière du district de Como, permet de différencier ainsi
qu’il suit les membres de trois Sauropodes contemporains :
Morosaurus. — Scapula relativement court, élargi en haut;.
plaque scapulo-coracoïde relativement large: membres modéré-
ment longs ; tibia, péroné et métapodials relativement grêles.
Brontosaurus. — Scapula long, étroit en haut ; plaque scapulo-
coracoïde relativement étroite ; membres longs et massifs; tibia,
péroné et mélapodials relativement robustes.
Diplodocus.— Scapula dilaté en haut ; membres longs et relative-
ment grêles ; tibia, péroné et métapodials allongés.
Le Genre Camarosaurus, du Colorado, ne doit pas être assimilé à
Brontosaurus, mais plutôt à un Morosaurus géant.
The fore leg and pectoral girdle of Morosaurus. by Elner
S. Riggs (2). — Le Genre Morosaure a été établi par Marsh, d’après
l’étude d’un sacrum caractérisé par quatre centrum coossifiés ; en
outre, on remarque la massivité de la partie antérieure du crâne et
de la mandibule, la dilatation de la partie antérieure du scapulum,
l'expansion de l'ischium, dont la partie distale se dirige postérieure-
ment. Le type du Genre, qui, d'après Marsh,comprend cinq espèces,
est M. impar que ji'on doit mettre en synonymie de, Apateosaurus
grandis.
Le Musée de Chicago possède un membre antérieur complet de
cette dernière espèce, provenant du Colorado ; ce membre n'a pas
moins de 2" 80 de long.
La particularité la plus intéressante que présente ce membre,
c’est que le pied n’est pas construit d'après le type mesaxonique,
ainsi que le pensait Osborn, pour les Sauropodes; au contraire, le
(1) New-York, 1901. — Brochure in-8°. Extr. de Bull. Amer. Mus. nat. hist.,
TNIV Part ox lil.
(2) Chicago, 1901. — Broch. in-8°, PI. Extr. de Field Columbian Mus. Geol.
T. I, n° 10.
premier doigt porte un ongle robuste dirigé en dedans et semi-0p-
posable.
Le Genre Camarosaurus Cope, a l'arc pectoral conformé comme
chez Morosaurus ; la présence de quatre vertèbres coossifiées au
sacrum est commune aux deux Genres; l’hiatus entre les deux
formes au point de vue de la taille est maintenant partiellement
comblé par M. robustus. Camarosaurus parait être le type extrème
du développement de ce phylum, et non, comme le pense Osborn,
un membre du Genre Morososaure.
Dinosaurierreste aus Siebenburgen (Schädelreste von Mochlo-
don) mit einem Anhange zur Phylogenie der COrnithopodiden,
von Franz Baren Nopesa, jun. (1). — Le professeur Seeley a
établi, en 1881. un Genre Mochlodon pour un fragment de maxillaire
inférieur de Dinosaurien, provenant du Crétacique (couches de
Gosau) de Neu Welt près Neustadt (Autriche); ce maxillaire se
distingue de celui de l'Zguanodon par l’apophyse symphysaire
allongée et non dentée ; le type du Genre est Zquanodon Suessi
Bunzel.
De nouvelles recherches ont permis à M. Franz Nopcsa de définir
plus complètement le Genre #ochlodon.
Les dents de la mâchoire supérieure ont la forme de pelles : la
couronne est marquée de cannelures verticales, le bord de la dent
étant tranchant; les dents de la mandibule, plus petites, ont la
couronne plus relevée avec une quille médiane ; les dents de la
partie antérieure de la mâchoire sont plus petites que les suivantes,
à couronne lisse, en fer de lance. Le squamosal est réuni au post-
frontal par une assez courte apophyse; l’os carré est allongé, à con-
dyle distal arrondi, à apophyse ptérygoïdienne saillante; l'articu-
laire a la partie portérieure allongée et relevée.
Partant du type Pallæatteria, Rhyncocéphalien du « Rothlie-
gand » moyen des environs de Dresde, pour aboutir à Hadrosau-
rus, Dinausaurien Ornithopode du Crétacique supérieur de Dakota,
on remarque que le crâne s’allonge tout en étant de moins en
moins élevé. L'intermaxillaire, réduit dans le premier type, prend
un énorme développement dans le dernier ; l’intermaxillaire est
également bien développé chez deux autres Ornithopodes, Lim-
nosaurus et Camptosaurus; mais, tandis que dans ces deux der-
niers Genres le maxillaire est développé, il est très réduit chez Ha-
drosaurus.
(4) Wien, 1902. — Broch. in-#° avec 2 PI. Extr. de Denks. math. naiurw. Cl.
Kais. Akad. Wissensch, Bd. LXXII.
MOT
Etudiant le crâne, M. Nopcsa formule les conclusions suivantes:
4. Les Orthopodes, ainsi qu'il résulte des recherches de Baurs,
ont, de même que les Sauropodes, la boîte cränienne et l'alisphé-
noïd complètement ossifié, ce en quoi ils diffèrent des Théropodes.
— 2. Chez les Orthopodes seuls existe une apophyse maxillaire dis-
tincte de l’intermaxillaire. — 3. L'absence de columelle réunit les
Orthopodes aux Sauropodes et les différencie des Théropodes. —
4. En dehors des Sauropodes et des Théropodes, il y a aussi chez
des Ornithopidés (Hypsilophodon) une non-proéminence de la par-
tie du maxillaire qui porte les dents derrière le jugal: à ce point de
vue, il n’y aurait qu’exceptionnellement chez les Orthopodes l’adhé-
rence latérale du jugal à une apophyse spéciale du maxillaire. —
5. La position du quadratojugal est la même chez les Ornithopodes
et les Théropodes, et elle diffère chez les Sauropodes. Le contact entre
le squamosal et le quadrojugal manque chez les Ornithopodes, les
Sauropodes et chez quelques Théropodes (Anchisaurus).— 6. L'apo-
physe quadratojugale du squamosal des Théropodesexiste également
chez les Ornithopodes et les Sauropodes. — 7. Les Ornithopodes
ont, en général, un quadratum plus long que les Théropodes, mais.
ce fait est la conséquence de la musculature de la mâchoire infé-
rieure et se trouve en relation avec les mouvements de la mâchoire
elle-même. — 8. Le prédentaire n’est développé que chez les Ortho-
podes. — 9, Suivant Baur, les Orthopodes seuls possèdent un coro-
noïde ; mais il faut faire remarquer que le coronoïde peut manquer
chez quelques Orthopodes (Stégosauriens) et que la présence de cet
os ne peut être considérée comme caractéristique du groupe des
Orthopodes. — 10. L'exclusion du maxillaire de la narine est en
relation avec ce qui a été mentionné au n° 2. — 11. La grandeur de
l'ouverture préorbitaire ne dépend que du développement de la
machoire inférieure. — 12. La délimitation de l'orbite par un
supraorbitaire paraît manquer chez Hadrosaurus et Claosorus,
d’après Marsh ; quelques Orthopodes rappellent par ce point les
Théropodes, de telle sorte qu'il ne faut pas accorder une trop
grande importance à cette délimitation.
Quant aux formes primitives disparaissant (Hipsilophodon, Moch-
lodon), elles sont continuées par l’évolution de diverses formes
mésozoïques (Laosaurus, Dryosaurus, Camptosaurus, Rhabdodon,
Proiguanodonta, Eniquanodonta, Craspedodon, Orthomerus, Sphenos-
pondylus, Ornithotarsus, Hypsibema, Claosaurus, Limnosaurus,
Cionodon), qui enfin disparaissent avec le Genre étrange Hadrosau-
vus.
Synopsis und Abstammung der Dinosaurier vor Franz Baron
Nopesa jun. (1). — Ce Mémoire, très intéressant, se divise en deux
parties.
Dans la première, l’auteur donne le synopsis des Dinosauriens,
qu'il divise de la manière suivante :
Taeropopa. — Famille Megalosauridæ (Sous-Familles Anchisau-
rinæ, Megalosaurinæ, Labrosaurinæ). Famille des Cœluridæ (Sous-
Familles Hallopodinæ, Compsognathinæ, Cœlurinæ).
SAuRoPODA. — Familles Atlantosauridæ, Diplosauridæ.
OrTHopopa. — Familles Ornithopodidæ — groupe A : Kalodontidæ,
avec les Sous-Familles Nanosaurinæ, Hypsilophodontinæ, Campto-
saurinæ, Iquanodontinæ; — groupe B: avec les Sous-Familles Clao-
saurinæ, Hadrosaurinæ, Stegosaurinæ, Ceratopsinæ.
La seconde partie du Mémoire, consacrée à la phylogénie des
Dinausauriens, est si importante qu'il faudrait la citer presqu'en
entier ; ne pouvant entrer dans le détail des considérations anato-
miques qu'elle contient, nous devons nous borner à indiquer les
principaux traits.
Les formes primitives apparaissent dans le Trias par des Théro-
podes, les Anchisauridæ et les Zanclodontidæ, ces derniers se conti-
nuant dans le Jurassique et le Crétacique par les Hegalosauridæ ;
de cette branche se détachent, pendant l'époque du Jurassique
supérieur de l'Amérique du Nord, les Labrosauridæ. Un phylum
encore inconnu a donné naissance aux Hallopodidæ, aux Compto-
gnathidæ, et peut-être aux Cæluridæ du Jurassique. Il en résulte que
le développement d’un interpubis, l'augmentation du nombre des
vertèbres sacrées, la formation de vertèbres convexo-concaves, et
la réduction des phalanges, chez des formes contemporaines, a été
limitée aux filiations directes.
D'un ancêtre commun et triasique, dérivent deux rameaux di-
vergents, l'un conduisant aux Nanosauridæ, du Jurassique supé-
rieur, l’autre aux Stegosauridæ Jurassiques et Crétaciques (Nodo-
saurus) ; de ce rameau se détachent les Ceratopsidæ Crétaciques. Le
phylum primitif se continue par les Comptosauridæ, d'où se déta-
chent les Claosauridæ du Crétacique moyen et les Hadrosauridæ du
Crétacique supérieur; du rameau direct, se détachent également
les Hypsilophodontidæ Jurassiques, et les Zquanodontidæ Jurassiques
et Crétaciques (Craspedodon). Telle est la phylogénie des Ortho-
podes.
Admettant un ancêtre commun Proterosauridæ, du Permien,
(1) Budapest, 1901. — Broch. in-8, 1 PI. Extr. de Foldtani Kozlony, Bd. XXXI.
0]
—
deux branches s’en détachent. L'une conduit aux Oiseaux qui ap-
paraissent dans Je Jurassique. L'autre, peut-être par un type Pro-
dinosauria, conduit aux Dinosauriens : en ligne directe, aux Ortho-
podes, qui atteignent leur maximum à l’époque crétacique, par
deux autres branches divergentes aux Théropodes, qui apparais-
sent dans le Trias, atteignent leur maximum de développement
dans le Jurassique et s'éteignent dans le Crétacique ; aux Sauro-
podes, également développés dans le Jurassique et dans le Créta-
cique.
Notizen über eretaceische Dinosaurien, von Franz Baron
Nopesa jun. (1). — Bunzel a fait connaître, en 1871, sous le nom
Struthiosaurus, un occipital de Dinosaurien provenant des couches
de Gosau ; plus tard, en 1881, le professeur Seeley a décrit, sous
le nom Cratæomus, diverses parties du squelette d'un Dinosaurien
que l’on doit réunir à Struthiosaurus. Ce Genre est placé par Marsh
parmi les Cératopsidés, et représenterait, dans le Crétacique d’Eu-
rope, les Dinosauriens connus de l'Amérique du Nord. Seeley, au
contraire, regarde Cratæomus comme un Sclélidosauridé, c'est-à-
dire un Stégosaurien. C’est bien dans cette Famille que l'on doit
placer Struthiosaurus avec Nodosaurus, Acanthopolis, Polacanthus,
Syngonosaurus, et provisoirement Priodontognathus et Palæcoscincus.
Le Genre Megalosaurus est représenté dans la Craie de Transyl-
vanie, Comté de Biharer, par une espèce que M. Nopcsa considère
comme nouvelle: M. hungaricus.
Dans le Crétacique de Rio Neuquen, Amérique du Sud, le
Dr Zapolowiz a recueilli une vertèbre qui indique un Dinosaurien
Sauropode, présentant des affinités avec Botrhiospondytus.
Ueber Rippen eines Deuterosaurus, von Franz Baron No-
pesa jun. (2). — Etudiant les Thériomorphes, l’auteur les sépare en
divers groupe d’après la forme de la surface d'articulation de la
côte, savoir :
A. Type falciforme: Paraiasaurus, Aristodesmus, Dicynodon,
Ptychognathus, Eurycarpus, Oudenodon, Platypodosaurus, Gordonia,
Tropidostoma, Dicranozygoma, Herpetocheirus, Procolophon, Euno-
LOSŒUTUS .
B. Type sigmoïde : Deuterosaurus.
(4) Wien, 1902. — Broch. in-8, ! PI. Extr. de Sitz der Kais. Ak. Wissensch.,
Bd. CXI.
(2) Wien, 1902, — Broch. in-4°, 1 PI. Ext. de Beilr. Pal. und Geol. Oesterreich.
Ungarns und des Orients, Bd. XIV.
Ce Ne
C. Type en forme de feuille: Cynognathus, Microgomphodon, Gom
phognathus .
C’est au second de ces types que M. Nopesa rapporte, sous le nom
Deuterosaurus Seeleyi, n.sp.”? des côtes de Deutérosaurien provenant
des terrains triasiques de l'Afrique du Sud.
Die Meer-Crocodilier (Thalattosuchia) des Oberen Jura. unter
specieller Berücksichtigung von Dacosaurus und Geosaurus,
von E. Fraas (1, — Die Meerkrokodile. eine neue Saurier-
gruppe der Juraformation, von Prof. Eb. Fraas (2). — Le
Genre Dacosaurus a été établi par Quenstedt pour des dents prove-
nant du Jurassique supérieur d'Allemagne ; le type du Genre est
D. maximus, qui à été également trouvé en Angleterre et en France.
On ne connaissait du Dacosaure, outre les dents, que quelques
débris d’ossements ; aussi, le Mémoire que vient de publier le
Professeur Fraas présente-t-il un grand intérêt, l'auteur ayant pu
étudier un squelette à peu près complet de ce Crocodilien de grande
tailie.
Le crâne est du type de celui de Metriorhynchus. Le museau est
épais ; les intermaxillaires sont séparés des naseaux par les maxil-
laires ; les pré-frontaux, très développés, forment un auvent en
avant de l'orbite ; les fosses temporales sont grandes. L'ischion est
large dans sa partie distale ; il en est de même pour le pubis ; le
scapulum est relativement court ; l'humérus est court. Les vertè-
bres sont du type Téléosaurien.
M. Fraas n’admet qu’une seule espèce dans le Genre Dacosaure
réunissant à Dacosaurus maximus, D. paradoxzus Wagner, et D.
Manseli (Plesiosuchus) Owen.
Un autre Crocodilien, du même niveau, est (reosaurus, qui a été
placé par plusieurs paléontologistes parmi lies Mosasauriens ; (re0-
saurus se rapproche, en réalité, de Metriorhynchus, ainsi que le
prouve M. Fraas d’après l'étude d’un squelette à peu près complet
de (r. suevicus, n. sp. (= G. priscus Quenstedt, sp.. 1855 ; non Sôm.
mering, 1816).
Le crâne est moins allongé que chez Dacosaure, élargi au niveau
des orbites ; les intermaxillaires sont largement séparés des na-
seaux ; les frontaux antérieurs sont développées, mais moins que
chez Dacosaure ; les dents sont aiguës, carénées latéralement ; les
fosses temporales sont grandes. allongées.
(1) Stuttgart, 1902. — Broch. in-4°, 8 PI. et 7 fig. Mitth. aus dem Konig. Nalu
ralien-Cabinet, n° 20.
(2) Broch. in-8°, sans lieu ni date.
On doit admettre trois espèces dans ce Genre : {re0saurus qjigan-
teus Sümmering sp. (1816), G. gracilis v. Meyer, sp. (1830), G. sue-
vicus E. Fraas (1902).
Le Genre Metriorhynchus peut se diviser en trois groupes, savoir :
1° Museau court et robuste ; naseaux se prolongeant jusqu'aux in-
termaxillaires : M. brachyrhynchus ; 2° Museau robuste; naseaux
largement séparés des intermaxillaires : M. hastifer ; 3° Museau al-
longé ; naseaux largement séparés des intermaxillaires : X. super-
ciliosus, Moreli, Blainvillei.
Ces groupes ont leurs représentants dans les Genres Géosaure et
Dacosaure ; ainsi, M, brachyrhynchus, de l’Oxfordien, est repré-
senté par Geosaurus giganteus du Jurassique supérieur ; M. super-
ciliosus, M. Blainvillei, par G. gracilis et G. suevicus ; M. hastifer, par
Dacosaurus maximus. Les affinités entre les trois Genres sont telles
que le Professeur Fraas les réunit en un groupe distünet sous le
nom 'haiatiosueRiax.
Dans un tableau hypothétique de la phylogénie des Crocodiliens
terrestres et marins, M. Fraas figure ce dernier groupe comme un
rameau parallèle de celui des Téléosauridés, ce dernier se conti-
nuant à l’époque tertiaire par ies Gavialidés, qui dérivent égale-
ment des Macrorhynchidés, du Purbeckien et du Wealdien. Les Ali-
gatoridés tertiaires et récents se détachent des Atoposauridés, du
Jurassique supérieur, en passant par les Bernissartidés, du Pur-
beckien ; les Crocolidés sont la continuation du rameau Atoposau-
ridé, d'où dérivent les Goniopholidés, du Purbeckien et du Weal-
dien.
Opetiosaurus Buceichi. Eine neue fossile Eidechse aus der
unteren Kreïide von Lesina in Dalmatien. von A. Kornhuber (1).
— OGpetiosawueus est un Reptile lacertiforme, d'environ 120
de long, à la queue longue, aux pattes postérieures un peu plus
longues que les antérieures, avec cinq doigts à chaque membre ;
le museau est arrondi. Les principales particularités ostéologiques
sont: prémaxillaires remontant en pointe jusqu'aux naseaux ;
maxillaires longs, continués par un long jugal : frontaux étroits et
allongés, pariétal impair; supratemporaux allongés ; os quadrate
grand. Dentaire faisant un peu plus de la moitié de la longueur de
la mandibule ; articulaire, angulaire et surangulaire allongés ; co-
ronoïde développé ; dents fortes, acrodontes, au nombre de 3% à la
(1) Vienne, 1901. — In-4°, avec 3 PI. Extr. de Jahrb. K. K. Geol. Reichsanstalt,
bd: XVII Heft-079. :
Po
mandibule. Vertèbres cervicales au nombre de 8, avec de grandes
hypapophyses et de longues côtes : 20 vertèbres dorsales, procé-
liennes, avec un fort processus costal et de fortes côtes, les posté-
rieures plus courtes ; deux vertèbres sacrées ; une centaine de ver-
tèbres caudales, avec de fortes épines neurales. Ilion allongé ; cinq
doigts allongés à chaque membre ; humérus et fémur longs ; tarse
composé d'une astragale et d’un calcaneum distincts, et de trois
os à la rangée distale ; deux rangées d’os au carpe.
Ce Reptile, qui a été étudié avec grand soin par M. Kornhuber,
appartient au Sous-Ordre des Lacertiliens, dans lequel il forme un
groupe distinct, avec le Genre Aiguisaurus, A. dalmaticus Kramber-
ger (Aiguisauridæ). Il diffère, en effet, de Hydrosaurus (H. lesinen-
sis Kornhuber), qui est un Varanidé, par le nombre moindre des
vertébres cervicales et thoraciques, par les pattes postérieures bien
plus courtes, et par de nombreux détails anatomiques.
Contributions to Canadian palæontology : I. Distinetive cha-
racters of the Mid-Cretaceous fauna. by Henri Fairfeld Osborn.
IL. New genera and species from the Belly Rivers series. by
Law. M. Lambe (1). — La faune du Crétacique moyen de Belly
River se différencie de celle du Jurassique supérieur (Como Beds,
Purbeckien) par l'absence totale de Dinosauriens Sauropodes et par
la présence de Ceratopsida ; cette faune se rattache à la faune du Ju-
rassique, mais se distingue de celle de Laramie, par la présence du
type hautement spécialisé Stegosauria, par de nombreuses Tortues
appartenant à la Famille jurassique des Pleurosternidés, et par des
Plésiosaures de grande taille.
Les Vertébrés, jusqu'à présent connus, sont au nombre de 111
espèces, savoir : Poissons, 8 ; Batraciens, 5 ; Plésiosauriens, 4;
Tortues, 15 ; Rhynchocéphaliens, 4; Lacertiens, 5 ; Ophidiens, 1 ;
Crocodiliens, 2 ; Mégalosauriens, 17 ; Stégosauriens, 3 ; Iguanodon-
tiens, 16 ; Cératopsidés, 29. Un certain nombre de Genres sont nou-
veaux, Savoir :
Torrues : Famille des Chélydridés : Neukankylus: Grand dé-
veloppement de la dernière plaque neurale, par la coalescence avec
une supra-pygale; compression de la région pygale; addition d'une
neuvième paire d’os à la série des costales.
DiNOSAURIENS STÉGOSAURIENS : Stereseeplhalus : Crane forte-
ment convexe transversalement, recouvert de plaques coossifiées,
(1) Ottawa, 1902. — Vol. in-4. avec 21 PI. Geological Survey of Canada, T.IIT-
disposées suivant une symétrie bilatérale, différente, de celle des
autres types connus.
DINOSAURIENS CÉRATOPSIDÉS : Stegoeeras : Établi pour des os pré-
nasaux, différents de ceux des autres types connus.
Beiträge zur anatomie und histologie der Psammosteiden. von
prof. Jos. Vikt. Rohon (1). — Agassiz a fait connaître, sous le
nom Psammosteus, des plaques dermiques et des épines de Poissons
provenant du Dévonien de Russie ; depuis, M. Coy a rapporté au
même Genre des débris de Poissons du Carbonifère inférieur d’Ir-
lande. Les plaques de la peau sont épaisses, de forme différente
suivant les régions, ornées de tubercules nombreux et sériés de
gano-dentine ; les fulcres sont gros, ornés comme les plaques ; les
épines des nageoires sont très comprimées latéralement, triangu-
laires, avec une grande cavité interne et une courte base d'inser-
tion.
La position systématique de Psammosteus est fort incertaine. Pour
plusieurs paléontologistes, ce Genre doit être rapproché des Séla-
ciens ; pour d'autres, des Ostracodermes, Ordre des Heterostraci.
C'est dans ce dernier Ordre que le professeur Rohon place Psam-
mosteus qu'il regarde comme devant constituer une Famille dis-
tincte, voisine des Pteraspidæ.
Se basant sur l'examen histologique, le professeur Rohon établit
un Genre nouveau @amesteus, distinct de Psammosteus.
Ueber Acanthodes Bronni. — Ueber ein exemplar von Acan-
thodes Bronni. Ag. von Dr Otto M. Reis (2). — L'auteur, d’après
l'étude de bons exemplaires provenant du Permien inférieur d'Alle-
magne, apporte une importante contribution à la connaissance de
l’ostéologie d'un type fort intéressant à tous égards. L'Ordre des
Acanthodiens occupe, en effet, pour Huxley, une position intermé-
diaire entre les Sélaciens et les Ganoïdes ; pour Smith Woodward,
il doit prendre place parmi les Elasmobranches.
Le squelette primitif du crâne, vu latéralement, montre au-des-
sous du revêtement cartilagineux un appendice postorbitaire sur
lequel repose le palato-quadrate, se continuant, en avant, par un
trabéculaire, et limité en arrière par l’hyomandibule et l'épiman-
dibule. Par la vue d’en haut, on remarque en avant un prémandi-
(1) Prague, 1901. — Broch. in-8°, 2 PI. Extr. de Sitzungsber K.bühm. Gesells.
Wissens. *
(2) Iéna. — Broch. in-8°, 3 PI. Extr. de Morph. Arbeiten, Bd. VI.
SR RUE
bulaire, continué latéralement par le mandibulaire qui supporte
le palatoquadrate et, en dessous, le hyomandibule. La copule
linguale supporte le préhyoide et l'hyoïde: les copules des bran-
chies supportent celles-ci. La nageoire pectorale est restaurée, avec
un are scapulaire schématique et une clavicule qui supporte la na-
œeoire composée de trois osselets sur lesquels s’insérent les rayons
et, au-dessous, le long aiguillon.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN.
CONCHOLOGIE GÉNÉRALE
Das Ligament der Bivalven (Morpbelogie seines Ansatzfeldes.
seine WVirkung. Abstammung und Bezichungen zum Schaleu-
wachsthum).von Dr. 0.M. Reis (1). — L'auteur expose que, jusqu’à
présent, dans la classification des Pélécypodes, on s’est surtout oc-
cupé de la charnière et des impressions musculaires, mais que l’im-
portance du ligament, sa position, sa constitution en une ou deux
pièces élastiques, n’ont peut-être pas joué un rôle suffisamment
important (2).
M. Reis commence par rappeler que le ligament des Dimyaires
par exemple, se compose de deux parties, l'une intérieure et élas-
tique. l’autre extérieure et inélastique ; il rectifie à ce sujet quelques
inexactitudes de l'hypothèse de Bronn sur la cause de l’élasticité,
qu'il attribue plutôt à la disposition physique de cette matière, qui
laisse des traces calcaires sous la forme de stries radiales sur le test.
Puis il étudie le ligament interne des Monomyaires, à commencer
par Ostrea, où il constate l’existence d'une double varice et d'une
aréa triangulaire, tandis que chez Pecten et Lima par exemple, les
(1) Stuttgart, 1902. — Extr. de Jahresh. Ver. für Vaterl. Naturk. in Wurt.,
Bd. LVIIL, pp. 179-291, PI. II-V phot. d’après des dessins.
(2) Il est bon de rappeler cependant que, déjà en 1895, dans une sorte de préface
a ses Etudes sur les Pélécypodes, M. Dall a examiné les fonctions biologiques et
phylogénétiques du ligament dans un chapitre spécial, quoique avec moins de
développement que n’en comporte le présent Mémoire.
CD
varices secondaires et les plis de l’aréa ligamentaire inélastique
n'ont pas de rapports avec les sillons du ligament élastique. Chez
Spondylus, les plus fortes varices longitudinales aboutissent aux
grosses dents de la charnière ; chez Perna, le ligament inélastique
se place dans les rainures, tandis que les saillies s'adaptent au li-
gament élastique.
Passant ensuite aux Homomyaires, M. Reis observe que la divi-
sion de l’aréa ligamentaire en trois régions peut encore se voir, par
exemple, comme chez Ætheria, mais que le ligament inélastique
occupe une position latérale, en réduction sur celui de Spondylus
ou d'Ostrea. Le type Unio est le plus caractéristique, et le ligament
de Tridacna est à ce type, ce que celui de Plicatula ou de Pecten est
à Spondylus.
Après avoir successivement examiné les rapports entre la struc-
ture du ligament et celle de la coquille, puis la liaison intime qui
existe entre la position du ligament et la courbure des crochets,
et ensuite les relations du ligament avec les dents de la charnière,
qui doivent assurer l'engrenage certain des deux valves, l’auteur
arrive à penser que du fonctionnement du ligament dépend, en
grande partie, la vie ou la mort de l’animal qui habite la coquille,
c'est-à-dire que cette pièce a une importance capitale, au point de
vue biologique.
Sans entrer dans le détail de la discussion des travaux de Félix
Bernard, relativement à l’ontogénie du ligamert, nous arrivons
aux chapitres IX et X qui résument les conclusions de l’auteur.
D'abord, la définition du ligament et son étendue, soit sur toute
la commissure du manteau, soit seulement sur une partie ; la par-
tie inélastique de ce ligament a la même substance et la même struc-
ture que le periostracum de la coquille, tandis que la partie élastique
se compose de couches ou de faisceaux transverses qui en font un
moteur puissant pour l’ouverture des valves, et un tendeur capable
de les maintenir ouvertes.
La formation du ligament fait essentiellement partie de l’accrois-
sement de la coquille, son existence n'est pas indépendante, de sorte
que la place qui lui est réservée sur le bord dorsal est un des élé-
ments de la coquille elle-même ; seulement, tandis que le ligament
élastique est une modification de structure prismatique, le ligament
inélastique est une portion de couche épidermale ; le premier oc-
cupe une position médiane entre les deux parties du second, et
cette alternance persiste mème quand ils se subdivisent comme
chez Perna. Leurs couches sont en prolongement les unes des
autres, avec une convexité bien caractérisée, pour celles du liga-
ment élastique.
Le rôle du ligament ne consiste pas dans une élasticité de trac-
tion, comme on le croit généralement, ni au contraire dans une
élasticité de pression, comme le pensaient Vaillant et Fischer ; il
forme, en quelque sorte, un pont susceptible de se contracter ou de
se détendre. La partie inélastique, quoique n'ayant aucune fonction
pour l'ouverture des valves, se prète aux mouvements divers de la
partie élastique.
Au point de vue mécanique, l’action du ligament dans les mou-
vements d'ouverture ou de fermeture des valves, peut se décompo-
ser en quatre temps, selon le raccourcissement ou l'extension
relatifs des divers faisceaux radiaux dont il se compose ; l'acte
volontaire provenant des museles, et le ligament restant passif.
La symétrie du ligament est naturellement en rapport avec l'éga-
lité ou l'inégalité des deux valves ; ainsi, dans le cas de coquilles
inéquivalves, c’est évidemment la valve inférieure qui contient la
partie convexe et active du ligament ; chez les coquilles équivalves
au contraire, la nymphe qui lui sert d'appui estcomplètement sy mé-
trique.
Enfin, en ce qui concerne les rapports de la charnière, quand elle
est pourvue de dents, ou des crénelures des bords des valves, avec
le ligament, pour la fixation et l'engrenage des valves, c'est un rôle
directeur dont la définition se comprend d’elle-même.
Nous voici au terme de l'analyse, malheureusement trop courte,
de ce très intéressant Mémoire qui contient beaucoup de considé-
rations nouvelles, ou des rectifications relatives à des appréciations
inexactes des fonctions du ligament ; on ne peut que féliciter l’au-
teur de ses patientes recherches, et il importait d'en entretenir nos
lecteurs, bien qu'elles aient plutôt un caractère zoologique que
paléontologique.
TERRAINS PALÉOZOIQUES ET MÉSOZOIQUES
The Sequence of the Cambrian and associated Beds of the Mal-
vern Hills. by Prof. Th. Groom (1). — Nous avons déjà analysé
(V. Revue, 1902, p. 188 et 190) les précédents articles de M. Groom
sur les Trilobites et les Ostracodes des couches cambriennes de
(4) Londres, 1902. — Geol. Mag., Vol. LVIII, pp. 89-149. Appendix on the
Brachiopoda, by Ch. A. Matley.
CT.
Malvern Hills ; nous passerons donc rapidement sur l'introduction
stratigraphique, dans laquelle il n°y a à retenir que la substitution
du terme « Malvern Quartzite » à « Hollybush Quartzite et Conglo-
mérat » qui désignait, dans le précédent Mémoire, la base de ces
couches.
Dans la Fam. Hyolithidæ, l'auteur décrit Orthotheca fistula Hal,
tube cylindrique avec son opercule conique, dont le moule ressem-
ble en plan à un Pseudaumussium.
Hyolithus malvernensis n. sp. a une forme conique et une section
ellipto-triangulaire ; enfin Hyolithus assulatus n. sp. a une forme
tout à fait comprimée.
Parmi les Trilobites, outre Cheirurus Frederici Salter, et plusieurs
Niobe, l'auteur décrit un nouveau G. Femaculum (7. problema-
ticum n. sp.), dont les empreintes ne paraissent pas bien nettes, et
dont la position systématique n'est pas définie.
L’appendice contient la description d'un certain nombre de Bra-
chiopodes nouveaux, par M. Matley ; mais la majorité n'est désignée
que par des noms génériques, à cause de l'état insuflisant de con-
servation de ces fossiles.
On the deceptive fossilisation of certain Pelecypod species
and on the Genus Eurymya. by F. W. Sardeson (1). — L'auteur a
remarqué que les altérations produites par la fossilisation des Pé-
lécypodes atteignent plus certaines formes que d'autres. Il cite
comme exemple Modiolopsis plana Hall, de l'étage « Galena (Tren-
ton) », c'est-à-dire de l'Ordovicien moyen du Wisconsin, de l'INi-
nois et de Minnesota, qui prend une forme tantôt étroite et allon-
gée, tantôt quadrangulaire, tantôt élevée en hauteur. En étudiant
de bons exemplaires de cette espèce, mieux préservés dans les ar-
giles par le voisinage d’autres fossiles, M. Sardeson à constaté non
seulement que plusieurs noms spécifiques, fondés sur des variations
de forme extérieure, doivent être considérés comme synonymes,
mais même que l'altération adventive de la charnière typique a pu
induire M. Ulrich en erreur, quant à la création du G. Eurymya qui
s'applique à un M. plana dont la charnière est obtusément appa-
rente et striée, tandis que Modiolodon représenterait un individu
de la même espèce à dents cardinales plus évidentes (V. Revue crit.,
Il, p. 136). Tant qu'il ne s'agissait que de la forme extérieure, on
savait dejà que la fossilisation pouvait donner aux coquilles des
apparences trompeuses ; mais, si cette altération s'attaque à la
(1) The American Geologist, juillet 1902, pp. 39-45.
AT
charnière, d’une manière bien avérée, il y aurait beaucoup de
Genres à reviser de ce chef!
Woodwardian Museum Notes (I-IX) : Salter’s undescribed
species. by F.R. Cowper Reed (1). — L'auteur a entrepris, depuis
deux ans, la publication des espèces non décrites, maïs citées, dans
le Catalogue du Musée Woodwardian, à l'Université de Cambridge.
et il fait accompagner ces descriptions par de bonnes figures litho-
graphiées d’après les types originaux de la collection du Musée.
Les principales formes nouvelles sont les suivantes, pour la plupart
siluriennes : Olenus (Parabolinella) Planti, seconde espèce anglaise
du Sous-Genre de Brôgger ; O0. (Ctenopyge ?) expansus, que Salter
avait décrit comme appartenant au S.-G. Sphærophthalmus :; plu-
sieurs Veseuretus au sujet desquels il y a quelques erreurs de renvoi
aux figures de la Planche XII (intervertir 5 et 6). La seconde et la
troisième Notes contiennent encore des Trilobites nouveaux : Lichas
scutalis, de la série de Wenlock ; Proetus Fletcheri, des mêmes argi-
les de Dudley ; Phacops (Odontochile) caudatus, var. corrugatus, des
argiles de Woolhope; Encrinurus multiplicatus, de Barking, très
voisin d'E. multisegmentatus Portlock ; puis deux Gastropodes,
Subulites pupa, cité par Salter sous le nom générique Macrochilus,
et Trochus calyptræa, qui ne ressemble pas plus à un Trochus qu'au
Genre Euomphalus, où le plaçait Salter dans sa liste.
Les Notes IV et V sont également relatives aux Gastropodes ; on
y remarque : Horiostoma discors Sow., var. Mariæ Salter ; Pleuroto-
maria Fletcheri et cyclonema Salter, qui appartiennent à deux grou-
pes très différents ; P. striatissima, uniformis Salter ; Trochonema
bijugosa, connu par un fragment informe ; enfin Bellerophon
Ruthveni, qui est très déformé.
La sixième Note est relative aux Ptéropodes et contient: Conu-
laria clavus et bifasciata, Hyolithes Hunfrayi et sulcatus, ces deux
derniers créés par Salter sous le nom générique Theca.
Il n’y a que deux Céphalopodes (Trochoceras spurium et Orthoceras
fluctuatum, deux Pterinea, Goniophora grandis, de 4 à 5 centimètres,
un Modiolopsis, un Orthonota douteux, quelques Actinozoaires, et
pour terminer la neuvième Note, &raptotheea catenulata, Genre
nouveau, d’un classement très incertain, attribué aux Ptéropodes
par Salter, mais appartenant peut-être à des débris d’un Poisson
voisin de Scaphaspis qu'on trouve au même horizon silurien.
(4) London, 1900-1902. — Geol. Mag., Dec. IV, Vol. VIT-IX. Neuf notes.
LU DRN SE
On the Genus Trimerella. with descriptions of two supposed
new species of that Genus from the Silurian rocks of Keewatin,
by J. F. Whiteaves (1). — Les fossiies dont font partie ces deux
Brachiopodes nouveaux, proviennent de cinq différents gisements
le long de la Rivière Equan et sur les bords du lac Sutton. Trime-
rella equanensis est du même groupe que T. acuminata, T. Ohioensis
et T. Lindstræmi. Quant à l'autre espèce, 7. borealis, beaucoup plus
petite que la précédente, elle ne peut se confondre avec aucune
autre forme américaine, à cause de son galbe ovale-arrondi.
Cephalopodi deila Fauna triassica di Val di Pena presso
Lorenzago. Nota del Prof. P. Longhi (2). — La découverte de ce
pouveau gisement fossilifère a fait connaître six nouveaux Proar-
cestes et deux Gymnites que l'auteur a reproduits sur deux planches
* soigneusement phototypées avec le tracé de leurs cloisons. (rymni-
tes trinodosus n'est malheureusement représenté que par un seul
fragment peu déterminable.
Nuovi fossili raibliani della Carnia. Mem. di M. Gortani (3.)
— La plus riche des localités fossilifères qui font l’objet de ce Mé-
moire est Rio Marcelin qui contient une espèce caractéristique du
Muschelkaik raiblien : Myophoria Kefersteini, dont M. Gortani a
donné sept figures différentes.
Nous remarquons : Turbo Faccii n.sp. qui appartient à un de ces
nombreux Genres non encore séparés, parce qu'on n'a pas pu Jus-
qu'ici en étudier tous les caractères ; Katosira Paronai n. sp. ; Pro-
mathildia margaritifera Munst., en assez bon état de conservation ;
Avicula Marinellii, nouvelle espèce voisine d'A. caudata Stopp.;
Chlamys forojuliensis, le seul bien conservé ; Gervillia Taramellü,
forme large qui n’a guère l'aspect des espèces de ce Genre ; Pleuro-
mya carnica et setina, la première très allongée, la seconde plus
arrondie, et n’appartenant certainement pas au mème Genre ; un
phragmocône de Céphalopode que l’auteur n'a pu encore détermi-
ner, mais qui doit caractériser un Genre nouveau, voisin de Belem-
noteuthis, et en ce cas, très intéressant au niveau du Trias.
(4) Ottawa, 1902. — Extr. de The Ottawa Naturalist, Vol. XVI, pp. 139-143,
PI. II et III.
(2) Bologne, 1902. — Rivista ital. di Pal., 8° année, pp. 53-61, PI. IITet IV phot.
(3) Bologne, 1902. — Rivista ilal. di Pal., 8° année, pp. 76-94, PI. VIII et IX
phot.
eo
Note sur l’Infralias de la Vendée. et spécialement sur un gise-
ment situé dans la commune du Simon-la-Vineuse. par C. Char-
tron (Stratigraphie) et M. Cossmann (Paléontologie) (4). — Ainsi
que l’expose M. Chartron dans l'introduction stratigraphique de ce
Mémoire, le Lias repose directement, dans le gisement en question,
sur les Schistes sériciteux du terrain précambrien D'après la fau-
nule qu'on a trouvée dans des poches fossilifères, isolées à la
partie supérieure du banc le plus inférieur, on se trouve en pré-
sence de l'Hettangien bien caractérisé.
M. Cossmann donne, dans cette première Note, la description des
Gastropodes admirablement conservés de ces nouveaux gisements
de la Vendée ; outre 16 espèces déjà connues dans l'Hettangien de
la Moselle, de la Côte d’Or et d'Angleterre, il décrit 26 espèces nou-
velles, dont quatre Opisthobranches, et il figure de nouveau \eri-
nella Grossouvrei Cossm., le plus ancien représentant de la Fam.
Nerineidæ.
Il y a plusieurs créations importantes dans les Cerithidæ : En-
diatæmia, Genre nouveau auquel appartiennent probablement
Cerithiun paludinare Terq. et Phasianella cerithiformis Piette (type :
E. Terquemi n. sp.) ; Paraceräthäsma acanthocolpum n.sp., avec
trois autres nouvelles espèces (P. Moorei, Chartroni et lorocolpum) :
Proceritihiuunn quinquegranosum n. Sp. quicomprend des formes
à bec cérithial à peine formé et à ornementatiou granuleuse : une
variété du type recoit le nom Piettei, à la place de regulare T. et
Piette, déjàemployé par Melleville ; toutefois cette correction est pos-
térieure à celle que l'auteur lui-même a faite dans le numéro d'avril
1902 de cette Fievue, sous le nom €. subrequlare. I y a lieu de signa-
ler ensuite : Exelissa infraliasica n. sp., le premier représentant de
ce Genre, Promathidia terebralis n. sp., plusieurs espèces du G. tria-
sique Cœlostylina Kittl, le classement dans le S.-G. Zygopleura de
Chemnitzia subnodosa d'Orb., Ampullospira infraliasica n. sp., et
deux Pseudomelania nouveaux, deux Eucyclus, deux Ataphrus avec
un nouveau S.-G. ÆEmdianaufax (type : Æ. planicallosum n. sp.),
caractérisé par la disparition du sillon basal d'Ataphrus ; ensuite
un nouveau G. du même groupe, d'abord dénommé Chartronia, et
dont le nom a été changé en Chartronella par moi-même, dans Île
numéro d'oct. 1902 de cette Revue ; le type est C. digoniata n. sp.,
l’auteur indique qu'on peut probablement classer dans le même
Genre Trochus dimidiatus Sow., du Bajocien d'Angleterre.
(4) Paris, 1902. — Broch.-in-8& de 40 p. avec 2 PI. phot. d’après nature et
8 croquis dans le texte. Extr. de Bull. Soc. géol. Fr., 4° Sér., T. IN, p. 163, PI.
IILet IV.
— 30 —
Die Fauna des Lias und Dogger in Franken und der Ober-
pfalz. von Hernn Max Schlosser /1).— Après avoir donné la liste
complète de la faune des cinq niveaux du Lias (« Jura noir » 24+
à : :) de la Franconie et de la Bavière rhénane, l'auteur décrit quel-
ques espèces nouvelles : Actæon ? cinuliæformis qui n’est peut-être
qu'un Ovactæonina très gonflé, si l'on en juge par son ornementa-
tion spirale ; Cerithinella supraliasica, fragment peu déterminable ;
Cerithiella dubiosa, très douteux en effet ; Eustylus liasicus ressem-
blant à E: milituris du Trias ; Scalaria ingenua qui appartient pro-
bablement au G. Eucycloscala ; Scalaria decorata ne peut conser-
ver ce nom, déjà appliqué à une espèce crétacique par d’Orbigny
(Melania decorata Rœmer) ; je propose Sc ? Schlosseri, nobis.
M. Schlosser procède ensuite de même pour les six niveaux du
« Jura brun », qui représentent le Bajocien. Quant à la liste don-
nant la correspondance présumée entre les espèees du Lias et
celles du Trias de St-Cassian, elle ne prouve qu'une chose, c’est
qu'il y a une grande similitude entre les formes — ou du moins en-
tre certaines formes — des deux terrains ; mais la similitude com-
plète des espèces n'est rien moins que démontrée, et M. Schlosser
n'a visé que ies Genres dans ce tableau. La liste alphabétique qui
termine ce Mémoire, et qui donne la synonymie des espèces de
Münster et de Goldfuss, ainsi que les noms des Genres dans lesquels
elles ont été transportées, est d’une grande utilité pour les recher-
ches paléontologiques.
Die geologisch-calneotechnischen Verhältnisse von Trenc-
sin-Tepliez. I. von J. Knett (2). — Bien que cette brochure soit
plutôt stratigraphique que patéontologique, nous coyons utile de
signaler un petit bec de Céphalopode, ou :Rhynchoteuthis dans les
Argiles du Lias, à l'Est de Djedovec (Bohême).
Ein Aufschluss der Sowerbyi-Schichten im Basler Tafeljura;
von K. Strübin (3). — De même que le Mémoire précédent, cette
Note nese rattache à nos analyses paléontologiques que par la des-
cription de deux variétés déjà connues de Sonninia Sowerbyi
(S. trigonata et rudis Quenst.), qui caractérisent le banc n° 29, à
Buchhalden, près Bâle.
(4) Berlin, 1901. — Zeilsch. Deutsch. Geol. Ges., LUI, 4, pp. 513-569, PI. XV
phot. d’après des dessins.
(2) Trencsin, 1902. — Jahrb. Trencs. Naturwiss. Ver., Bd. XXII-XXIV, 44 p.
avec 1 Carte et 1 PI.
(3) Bâlo, 4900. — Extr. de Eclogæ Geol. Helvetiæ, Vol. VI, n° 4, pp. 332-349,
PI. IV (fig. au trait).
— 31 —
Ueber originalien der geologischen Sammlungen der Basler-
Naturhistovischen Museums. von Ed. Greppin (1). — Cette liste
des 1768 échantillons de fossiles jurassiques, formant la collection
du Musée géologique de Bâle, est rangée chronologiquement, en
conformité, par conséquent, avec l'apparition des Mémoires de
MM. de Loriol, Koby et Greppin, dont ils représentent les princi-
paux types. Ce mode de rangement demanderait, comme contre-
partie, une table alphabétique par noms d'espèce, pour faciliter les
recherches.
On Ctenostreon Burekhardti, n.sp., from the middle Oolites of
Switzerland, by R. Bullen Newton (2). — Huit exemplaires de ce
nouveau Pélécypode, provenant de la « Zone à Macrocephalites
macrocephalus » de Tschapperli en Suisse, ont élé envoyés au « Bri-
tish Museum » par M. le Doct. Burckhardt. On sait que le G. Cte-
nostreon a été établi, en 1868, par Eichwald pour C. distans Eichw.
et pour Lima proboscidea Sow., et que ses représentants s'étendent
du Lias à la période oolitique, où il atteint son plus grand déve-
loppement, et jusqu'au Crétacé. La nouvelle espèce décrite par
M. Newton se distingue par le nombre de ses côtes, par ses longues
épines périphériques qui mettent en évidence le caractère fistu-
leux de ces côtes.
Etudes paléontologiques sur les terrains du département de
l'Yonne : II. Les Nérinéidés des terrains jurassiques. par
M. A. Peron (3). — L'auteur rappelle que, quand j'ai entrepris la
Revision des Nérinées jurassiques de France (Mém. pal. Soc. géol.
de Fr. 1898), il n'a pu me communiquer tous les échantillons inté-
ressants de la collection de feu Cotteau, qui n'était pas alors ran-
gée comme elle l’est aujourd'hui. C’est pour combler cette lacune
que M. Peron à publié l'Etude complémentaire dont il s’agit ici.
Il commence par faire remarquer combien les Nérinéidés, qui
vivaient dans des récifs agités, ont été puissamment renforcés pour
résister aux chances de bris de leur test aliongé, par des contre-
forts internes et résistants qui soutiennent les parois contre les
efforts d'écrasement venant du milieu ambiant, ou par l'emboite-
ment plus ou moins complet des tours de spire, ou enfin par l’é-
paisseur de leur test quand il est dépourvu de plis internes et que
(1) Bâle, sans date. — Extr. de Verh. d. Naturforsch. Ges., Bd. XV, Heît 1.
(2) Londres, 1902. — Proc. malac. Soc., Vol. V, n° 3, p. 245, PI. V (photo-
typée).
(3) Auxerre, 1902. — Broch. in-8° de 35 p. avec 1 PI. lith. Extr. de Bull. Soc.
Sc. hist. et nat. de l'Yonne.
— 32 —
l’axe est ombiliqué. A l'appui de cette thèse, M. Peron cite préci-
sément l'habitat calme, dans les calcaires lithographiques du
Séquanien, des Aptyxiella dépourvus de plis internes.
En ce qui concerne les espèces, M. Peron croit devoir restituer à
Sequania Lorioli le nom spécifique Cotteaui que je n’ai pu conser-
ver, parce que Cerithium Cotteaui faisait double emploi ; je sais que
la question est discutable, attendu qu'il existait déjà un Cerithium
Lorioli, motif pour lequel je n'ai fait la correction spécifique qu'a-
près le changement de nom de Genre ; mais cela prouverait unique-
ment que j'ai eu tort de donner ce nom Lorioli, et cela n’infirme
nullement le principe en vertu duquel il ne peut pas y avoir,
même pendant une seconde, deux Cerithium Cotteaui ; toutefois,
pour sortir de cette impasse, je crois qu'en effet, le plus simple est
d'admettre définitivement Sequania Cotteaui, ainsi que le propose
M. Péron, mais en attribuant à l'espèce la désignation, utilisée en
pareil cas : [de Loriol] Peron, qui marque bien qu'il s’agit du faux
Cerithium Cotteaui, et non pas du vrai €. Cotteaui qui estune espèce
oligocénique.
M. Péron rétablit ensuite N. Gaudryana que j'avais relégué en
synonymie douteuse de N. (ragnebini, parce que j'avais été induit en
erreur par le type informe existant dans la collection d'Orbigny,
au Muséum ; il a, en effet, retrouvé, dans la collection Cotteau, des
types en bon état, étiquetés Gaudryana par d'Orbigny lui-même,
et il en donne deux bonnes figures, effectivement distinctes de
N. Gagnebini par l'angle spiral et par l'ornementation. N. censorien-
sis, verneuilana, vauriana, espèces brièvement décrites par Cotteau,
sont ensuite définitivement figurées, puis NV. Callirhoe d'Orb., espèce
du Prodrome qui n'avait pas été reprise jusqu'ici; N. præjollyana,
espèce nouvelle bien distincte de N. Jollyana; enfin N. rayana
Cotteau, dont je n'avais pas eu connaissance en 1898, se trouve
rétabli comme je l'avais indiqué en 1885, dans la synonymie de
Bactroptyxis axonensis d'Orb. (non Cossm. comme l'indique àtort
M. Peron).
En résumé, cette Note, avec l'esprit consciencieux et éclaire que
son auteur apporte à tout ce qu'il fait, contient d'utiles rectifica-
tions et des considérations nouvelles sur la structure d'animaux
encore imparfaitement connus.
Der Sandstein von Kieslingswalde in der Grafschatt Glatz
und seine Fauna. von Herrn Fried. Sturm (1). — D'après la pré-
(4) Berlin, 1901. — Jahrb. Kôn. preuss. Geol. Landesanstalt (1900), pp. 39-38,
P]. 1I-XI phot. d'après des dessins. ?
Re A
face stratigraphique de ce Mémoire, les grès de Kieslingswalde
(Saxe), appartiennent vraisemblablement au Turonien inférieur,
et les argiles au Turonien supérieur.
Indépendamment de quelques Céphalopodes (Placenticeras Orbi-
gnyanum Gein., Peroniceras subtricarinatum d'Orb., Hamites trino-
dosus), la partie paléontologique contient des Gastropodes qui
brillent par l'absence de leur test, de sorte que la détermination en
est généralement douteuse ; Actæonella Beyrichi Drescher, n’appar-
tient pas certainement pas au G. Actæonella, à cause des saillies
tuberculeuses qui couronnent sa spire. Les Pélécypodes à char-
nièrereconstituéesont plus déterminables: Cucullæa subglabra d'Orb.
et C. Deichmülleri n. sp., Trigonia glaciana très voisin de T. aliformis
Sow., Eriphyla lenticularis Goldf., valve munie de sa charnière
intacte, Cardium Ottonis Gein., qui paraît appartenir à la Section
Plagiocardium, Venus sudetica n. sp., dont la contre-empreinte
reproduit la charnière, Ceromya isocardioides, Goniomya Gallischi,
G. Vogti, Panopæa claviformis et anatinoides, nouvelles espèces inté-
ressantes ; cinq espèces d’Inoceramus, dont quatre européennes,
contribuent à fixer les niveaux des gisements, mais la cinquième
{Lundabundus Meek et Hayden)serait une forme américaine d’après
M. Sturm, et dans l’état de conservation où se trouve l'exemplaire
figuré, il semble que ce soit plutôt une valve usée d’Z. lobatus
Munst. Comme Brachiopodes, l’auteur ne cite et figure que Rhyn-
chonella compressa Lamk., espèce caractéristique de l'étage Céno-
manien.
J'ai omis d'indiquer dans la Revue des Gastropodes, que l’auteur
fait entrer Euchrysalis gigantea Stol. dans le Genre Pseudomelania,
où cette espèce ne pourrait prendre, ce nom préemployé; mais il
n'y a pas lieu de corriger le double emploi, attendu que la coquille
dont il s'agit appartient évidemment au Genre Trajanella, créé par
M. Munier-Chalmas pour Eulima amphora d’Orb.
Sur ie Genre Chondrodonta, Stanton. par M. H. Douvillé (2).—
Nous avons simplement signalé ce nouveau Genre crétacique, dans
le recensement qui termine le numéro d'octobre 1902 de la Revue
{p. 159). Or, M. Douvillé a pu pratiquer dans la valve d’Ostrea
Joannæ, du Cénomanien du Portugal, des coupes qui font ressortir
l'existence des deux banquettes caractéristiques entre lesquelles
venait se placer le ligament de ce Genre singulier ; d'autre part, en
(2) Paris, 4902. — Bull. Soc. géol. Fr., 4° Sér., T. II, pp. 314-318, PI. XI.
3
OL —— ï
étudiant l’aréa elle-même, M. Douvillé a constaté que toute la
partie comprise entre le sommet de la valve et la languette chon-
drophore, est occupée par une impression du muscle antérieur,
comparable à celle qui existe à l’apex de Pinna, tandis que le
muscle postérieur est tout contre l'impression palléale, ainsi qu'il
résulte de l'examen des échantillons d’une autre espèce (C. Desori)
provenant du Cénomanien d'Angoulême. Aïnsi Chondrodonta est un
nouveau type de Dimyaire fixé, dont un muscle est situé au voisi-
page de la surface de fixation.
Recueil d'Etudes paléontologiques sur la faune erétaciqne du
Portugal, Vol. EL — 3° série: Mollusques du Sénonien à faciès
fluvio-marin. — 4° série : Espèces diverses. par M. P. Choffat (1).
— Le Mémoire de notre savant confrère de Lisbonne termine les
séries de publications paléontologiques sur la faune crétacique du
Portugal, et se divise en deux parties.
Dans la première, d'ailleurs fort courte, l’auteur rappelle les
divisions stratigraphiques du Sénonien portugais, telles qu'il les a
établies dans un Mémoire antérieur : la faune fluvio-marine dont
il s'agit occupe une position médiane entre les grès campaniens de
Ceadouro et des graviers sans fossiles, sauf la base qui contient des
lits à végétaux ; cette faune paraît tout à fait spéciale, sauf Glau-
conia Kefersteini Munst., Anomia intercostata et A. Coquandi Zittel,
Ostrea Goldfussi Holz. et Pycnodonta vesicularis Lamk. Les autres
formes sont nouvelles et n'ont qu'une analogie plus ou moins con-
testable avec des fossiles garumniens déjà décrits.
La seconde "partie contient la description de fossiles nouveaux ou
peu connus, mais appartenant à tous les niveaux crétaciques :
Actæonella Delgadoi et zouparriensis, Trochactæon crisminensis et
Cossmanni, Opisthobranches nouveaux; Fusus Peroni, dont le canal
est malheureusement brisé, Doliwm ? arnesense qui appartient évi-
demment à un Genre nouveau, peut-être plutôt voisin des Opistho-
branches, à cause de la rétrocurrence des accroissements vers la
suture ; de nombreuses Nérinées appartenant aux Genres Ptyg-
matis, Nerinella et Bactroptyris ; Natica fiquerensis Choffat, Ampullo-
spira bulbiformis Sow. et A. subbulbiformis d'Orb., puis Tylostoma
punctatum Sharpe, qui n’est évidemment pas du G. Natica; Purpu-
rina Falloti, nouvelle espèce qui, de même que Chemnitzia aptiensis
Landerer, de Tortosa (Espagne), paraît bien appartenir au G. en
(4) Lisbonne, 1901-1902. — Vol. in-4° de 85 p. avec 16 PI. phot. d’après nature.
Com. Serv. Géol. du Portugal.
— 35 —
question ; plusieurs Otostoma très intéressants, et Pileolus Heberti
terminent les Gastropodes.
Parmi les Pélécypodes, il y a lieu de signaler: un magnifique
Fimbria Sharpei Choffat, du Turonien supérieur d’Alcantara ; de
nombreux Rudistes, dont l’analyse incombe à notre collaborateur,
M. Douvillé ; une série de Pectinidés appartenant à l'ancien groupe
Vola, dénomination que conserve M. Choffat, pour ne pas boule-
verser la nomenclature spécifique ; de longs développements sur
les affinités de Chondrodonta Joannæ Choffat, et C. Munsoni G. Bæœhm:
enfin Üstrea africana Lamk., et O. olisiponensis Sharpe.
Les Planches qui accompagnent cet important Mémoire sont très
soigneusement phototypées.
TERRAINS CÉNOZOIQUES
Liste der numinuiitischen Turritelliden Egyptens auf der
geologischen Sammiung in Zürich. von K. Mayer-Eymar (1). —
C’est une simple liste à l'appui de laquelle la planche, qui y est
jointe, donne les figures de quelques-unes des espèces nouvelles,
mais sans aucune synonymie discutée pour les espèces déjà con-
nues, de sorte que cette liste n'a malheureusement pas de valeur
critique au point de vue paléontologique.
Ainsi, par exemple, T. ançulatä Sow. est indiqué comme ayant
pour synonymes : Ÿ. gradata Menke, T. avita Locard, T. pharaonica
Cossm., T. transitoria M. E ; mélange complet depuis l'Eocène jus-
qu’à l’Aquitanien ! T. Boghosi Cossim., est réuni à T. assimilis Sow.,
sans la moindre explication ; Ÿ. Desmaresti Bast. figure aussi dans
la même liste; Mesalia obruta Locard est rétabli à la place de
M. Locardi que j'avais séparé, et pour cause! Aïlleurs, M. Mayer-
Eymar cite des espèces nouvelles qui paraissent identiques à celles
déjà connues ; c’est le comble de la confusion. L'une d’elles (T. er.
cavata) doit même changer de nom, et dans une lettre, l’auteur nous
écrit qu'il substitue le nom exclusa, pour ne pas faire double emploi
a vec l'espèce de Sowerby.
Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des envi-
rons de Paris : Appendice n° 3, par M. M. Cossmann (2). — Bien
(4) Zürich, 1902. — Vierteljahrschrift der Naturforsch. Gesells., T. XLVII
8 p. 1 PI. phot.
(2) Bruxelles, 1902. — Vol. in-8° de 105 p. avec 6 PI. phot. d'après nat. Ann.
Soc. roy. mal. Belg., T. XXVI, PI. II-VII. (Edition in-#° tirée à part à 20 exempl.
numérotés).
Dr Res
que cet Appendice contienne la description d'un certain nombre
de formes nouvelles du Bassin de Paris, il a surtout de l'impor-
tance, d'une part à cause du remaniement de beaucoup de Genres
ou Sous-Genres de Pélécypodes et de Gastropodes, d'autre part à
cause de la revision de Pleurotomidæ, précédemment entreprise
par M. de Boury, et que l’auteur du Catalogue s’est cru obligé de
remettre complètement au point.
En égard au cadre nécessairement restreint de cette analyse très
sommaire, nous nous bornerons ici à signaler les traits les plus
saillants de ce volumineux Travail.
Soletellina appendiculata Desh., qui n'est pas un vrai Soletellina,
doit être classé dans une nouvelle Section de Psammobia ; M. Coss-
mann nomme cette Section Maeropsasmmus au lieu de Psam-
moica Dall (1900), dénomination préemployée. Isocardia eocænica
de Rainc. est classé dans le G. Cytherocardia Sacco (1900). Dans les
Lucinidæ, outre les modifications de classement de M. Dal}, dont il
a déjà été question dans cette Revue (1901), l'auteur propose une
nouvelle Section de Phacoides: @Gwadilueina, dont le type est
Lucina tabulata Desh., du Bartonien. Un nouveau G. €remi-
margo est établi par une petite coquille astartoïde (C. inæquicre-
nata Cossm.), dont les bords sont garnis de crénelures augmen-
- tant de grosseur et changeant d'inclinaison, à mesure qu’elles se
rapprochent du crochet. M. Dall m'a signalé une disposition ana-
logue dans le G. Transennella Conr. (1865), qui, par ses autres
caractères, est un Meretrir évident. Avant de terminer ce qui est
relatif aux Pélécypodes, il est intéressant de signaler la découverte
d’une nouvelle espèce de Dimya (D. Bonneti) dans le Calcaire gros-
sier supérieur ; on sait que ce Genre n’était, jusqu'à présent, repré-
senté que par l'espèce type (D. Deshayesi Rouault) de l'Eocène des
environs de Pau.
Le nouveau G. Houdasia (type: À. splendens n. sp.), du Cal-
caire grossier, participe à la fois de Tinostoma et de Dillwynnella ;
c'est malheureusement un échantillon unique. Une forme intéres-
sante et nouvelle des Lignites, Scala (Gyroscala) Tunioti, est décrite
du gisement récemment découvert à Pourcy, dans les environs de
Reims, par feu M. Tuniot; on y trouve également Stalioia Tuniotin.
sp., qui appartient probablement à un groupe nouveau, à créer dans
la Famille Emmericiidæ. L'auteur donne ensuite une diagnose du
G. Benoistia, qu’il a adventivement proposé, en 1899, dans une
étude sur le Bathonien de l'Indre, et qui comprend les coquilles
tertiaires inexactement dénommées Brachytrema (type: Cerithium
muricoides Lamk.). À ce propos, il est utile de faire remarquer que,
ch Petra
dans la classification des Cerithidæ, la Section Vulgocerithium
Cossm. (1895), adoptée par M. Sacco pour Cer. vulgatum, doit
désormais prendre le nom plus ancien #herieiuo Rocheb.;
cette dénomination avait passé inaperçue jusqu'ici et n'avait pas
encore été repérée, parce qu'elle a été publiée dans un Recueil
que peu de personnes reçoivent.
Les Genres de Gastropodes qui suivent sont classés à nouveau
d’après les récentes livraisons des Essais de Paléoc. comp., dont
l'analyse a déjà été donnée dans la Revue, de sorte que nous croyons
inutile d'y revenir ici.
En ce qui concerne la Famille Pleurotomidæ qui occupe plus de
40 pages dans ce volume, on peut la résumer en disant que la petite
Monographie de M. de Boury, intitulée «Revision des Pleurotomes
du Bassin de Paris», et déjà analysée, en 1899, dans cette Revue, en
fait l'objet principal : l’auteur de l'Appendice n° III, adoptant cel-
les des rectifications de M. de Boury qui paraissent fondées et qui
reposent sur une meilleure interprétation des types de Deshayes,
s’est vu dans l'obligation de rejeter beaucoup de nouveaux noms
spécifiques, attribués à des échantillons très imparfaits ou à peine
dignes d’être considérés eomme de simples variétés d'espèces déjà
connues ; d’autres dénominations tombant en synonymie, pour
cause de double emploi, ou par défaut de comparaison avec les
espèces d’Edwards, ont également été supprimées.
Cet Appendice se termine par la description de quelques nou-
veaux Helicidæ, d'un fort intéressant Nautilus de l'étage Thanétien
(N. Staadti), et d'un nouveau Cistella du Calcaire grossier (C. Thioti).
Mais déjà, l’auteur fait entrevoir l'apparition d'un autre Appen-
dice qui aura un caractère plutôt stratigraphique.
Fossil Polyplacophora from Eocene Beds of Muddy Creek,
with definitions of nine new Species. and notes on others, by
Edwin Ashby and W. ©. Torr (1). — Les éléments de ce Travail
avaient été réunis par le regretté professeur Tate et par M. Den-
paut, de Victoria : il n’y a pas moins de 32 valves de Chitonidæ, ap-
partenant à 17 ou 18 espèces et à plusieurs Genres différents :
Lorica, Loricella. Plaxiphora, Acanthochites (Notoplax), Lepidopleurus,
Ischnochiton; les auteurs de cette Note n'ont malheureusement
figuré qu'une faible partie de ces matériaux, dont queiques-uns
paraissentalteindre une taille que nous ne sommes pas habitués à
trouver chez nos Polyplaxiphores fossiles, en Europe.
(4) Adélaïde, 1902. — Trans. and Proc. of Roy. Soc. of South-Austr., Vol.
XXV, Part. Il, pp. 136-144, PI. IV.
Cardite nouvelle des environs de Pierrefitte près Etampes.
Note de M. le Prof. Stanislas Meunier (1). — L'auteur qui a décou-
vert, en 1878, le gisement oligocénique de Pierrefitte, près Etampes,
a été récemment mis en possession d’une valve de Cardita (plus
exactement Venericardia) qui se distingue de V.'omaliana Nyst, et
qu'il nomme V. Chaylai. Cette valve mesure 2 mill. sur 11 mill. de
largeur, et a 18 côtes rayonnantes : elle n’a pas été figurée, et l’on
ne peut guère se prononcer sur elle dans ces conditions.
Nouvelie liste des Péléeypodes et Brachiopodes fossiles du
Miocène moyen du Nord-Ouest de la France, par G. Dollfus et
Ph. Dautzenberg (2). — Cette liste des espèces helvétiennes de la
Touraine et du Poitou n'est, en quelque sorte, que le prodrome du
Mémoire plus complet que préparent ces deux auteurs. Nous y re-
levons entr’autres une correction de désinence que nous ne croyons
pas admissible : Corbulomya turonensis Cossm., a été nommée, en
1886, pour signifier exactement que l’espèce vient de Touraine (ensis
est une désinence de localité) ; en le remplaçant par C. turonica,
MM. Doilfus et Dautzenberg me paraissent commettre une erreur
qui conduirait à une confusion grave, attendu que la désinence ica
a toujours été réservée aux indications stratigraphiques, et que
dans le cas actuel, elle signifierait que cette coquille vient du Tu-
ronien, ce qui est tout à fait inexact; ce n'est pas une raison parce
que M. Mayer a écrit à tort Mactra turonica, pour rectifier les autres
espèces, contrairement à l'intention desauteurs qui les ont propo-
sées; en tous cas, c'est plutôt ce dernier nom qu'il aurait fallu
remplacer par Mactra turonensis.
Nous remarquons le changement de nom de Meretrir pseudopede-
montana (sept syllabes!) pour Cytherea'affjinis Duj.(— pedemontana
Ag.et Hœus.), de même, Mytilus Tvolasi à la place de M. aquitanicus
Ivolas et P. (non Mayer). La lecture de cette liste nous amène à
souhaiter l’apparition prochaine de la grande Monographie, accom-
pagnée de Planches, que préparent ces deux auteurs.
Reports of the Princeton University Expeditions to Patagonia.
— Vol. IV. Palæontology — Part. Il: Tertiary Invertebrates,.
by A.-E. Ortmann (3). — La première partie dela Paléontologie de
cette splendide publication a déjà été analysée dans la Revue (1902, p.
(1) Paris, 1902. — Bull. Mus. Hist. natur., n° 4.
(2) Paris, 1901. — Journ. Conchyl., Vol. XEIX, p. 229.
(3) Princeton, 1902. — J. Pierpont Morgan publication fund, 287 p., 28 PI.,
Stuttgart.
ad
119 et 133); cette seconde partie, qui est l'œuvre de M. Ortmann et
qui résume les observations stratigraphiques, faites sur place par
M. Hatcher, a une très grande importance, attendu qu'elle permet
de tirer des conclusions définitives sur l’âge très controversé des
couches patagoniennes dont la base était attribuée par M. Ame-
ghino à la formation crétacique.
Avant d’arriver à ces conclusions, nous allons d’abord analyser
brièvement la partie paléontologique de ce volume, relative aux
Mollusques: on trouvera ci-après dans le compte rendu de notre
collaborateur, M. Lambert, ce qui est relatif aux Echinides. Déjà,
dans des Notes préliminaires que nous avons précédemment ana-
lysées (V. Revue, 1900, p. 18 et 73, 1901, p. 151), M. Ortmann a pu-
blié plusieurs rectifications de Nomenclature et énuméré un cer-
tain nombre d'espèces nouvelles, auxquelles la présente Etude va
donner une consécration définitive ; mais cela nous dispensera d'y
revenir.
En ce qui concerne les Pélécypodes, l’auteur classe dans le G.
Malletia l'espèce Nucula ornata Sow.; il réunit avec Cucullæa alta, C.
multicostata et C. Dalli; il place Arca Darwini dans le S.-G. Cucullaria
qui ne doit pas être rattaché à Cucullæa comme il le croît, à cause
de l'absence de lame myophore. A l'exemple de M. Dall, il adopte
Glycymeris pour Pectuneulus et reprend Panopæa à la place de
Glycymeris : on sait que la question ne paraît pas encore défitive-
ment tranchée.
Ce sont surtout les Üstrea qui donnent lieu à une étude appro-
fondie à cause de la confusion que Philippi avait faite entre
O. ingens Zittel et O. patagonica d'Orb., M. Ortmann, qui avait déjà
signalé la séparation à faire dans une Note préventive, publiée il
y à 4 ans, ne consacre pas moins de douze pages de son Mémoire
à ces deux espèces.
Plus loin, l'auteur admet Pecten proximus Ther. à la place de
P. centralis Iher. (non Sow.); toutefois, si cette espèce est bien un
Pecten Ss. Ss., quelques-unes des suivantes sont des Chlamys.
Lucina neylecta nov. sp. ne peut conserver cette dénomination, de-
puis longtemps appliquée par Basterot à une espèce du Bordelais:
je propose donc, pour l'espèce patagonienne, L. Theringi. En ce qui
concerne Amathusia angulata Phil., l’auteur a probablement perdu
de vue que ce nom de Genre préemployé a été changé par moi en
Lahillia (Revue, 1899, p. 134). La détermination des Venus reste à
l'état de probabilité seulement, en l'absence de charnières et de
sinus, et il en est de même de la plupart des Meretrix, tandis qu’au
contraire les Dosinia sont bien caractérisés.
7 5
Je suis encore obligé de faire quelques rectifications de noms
spécifiques pour les coquilles suivantes: Panopæa Ortmanni pour
P. regularis Ortm. (non d'Orb.1844); Dentalium subgiganteum d’Orb.,
déjà corrigé dans le Prodrome, à la place de D. giganteum Sow.
{non Phill); Gibbula Chilensis d'Orb. (Trochus) pour T. lævis Sow.
(non Schloth.); Odontostomia synarthrota Cossm., à maintenir
comme synonyme remplaçant 0. suturalis {her., préemployé (in
Edwards collection), et publié sous ce nom dès 1891, par M. B.
Newton; Natica subsolida d'Orb. (in Prod.) à subtituer à la dénomi-
nation postérieure N. Darwini Hutton, si cette espèce est bien réel-
lement synonyme de AN. solida Sow. (non Blainv.); Chrysodomus
Ortmanni Cossm. à rétablir au lieu de C. cancellatus Ortm. (non
Fusus Sow.), attendu que cette correction est antérieure au change-
ment de Genre; Voluta Hatcheri à la place de V. d’Orbignyana
Phil., à cause de l'existence antérieure d'une espèce crétacique du
même nom, et bien que cette dernière ait été récemment classée
dans le G. Volutilithes : Pleurotoma Iheringi pour remplacer 2. uni-
fascialis Iher. (non Desh.).
En ce qui concerne la classification générique de cette faune,
M. Ortmann n’a évidemment pas eu connaissance des quatre li-
vraisons déjà parue de nos « Essais de Paléoconchologie », dans
lesquelles la revision des Familles comprises entre Fusus et Actæon
a été déjà faite, et qui contiennent précisément la citation de plu-
sieurs espèces patagoniennes; aussi les Genres y sont pris dans un
sens un peu large et, par conséquent, un peu suranné.
L’iconographie de ce Mémoire, faite à Francfort, en Europe, ne
laisse rien à désirer; vu l’état de conservation de beaucoup d’é-
chantillons, la lithographie, rehaussée de blanc sur fond gris,
donne évidemment des résultats supérieurs à ceux que l'on aurait
pu obtenir à l’aide de la phototypie, sans retouches.
Il nous reste à donner notre avis sur les conclusions stratigra-
phiques, presque en arbitre choisi par MM. Ortmann et von
Ihering, qui nous ont, l’un et l’autre, précédemment écrit pour les
départager.
M. von lhering, se fondant sur l'autorité de M. Ameghino et sur
les conclusions de ce dernier relative à la faune des Vertébrés,
admet que la base de ces couches est crétacique, et que la partie
supérieure représente l'Eocène ou l'Oligocène; M. Ortmann, après
une mûre comparaison des échantillons rapportés par M. Hatcher
de cette expédition, soutient qu'il n’y a pas de subdivision à éta-
blir entre le Patagonien et le Supra-patagonien, et que cet ensem-
ble est contemporain du Miocène inférieur.
LT ae
Je n'ai eu entre les mains, pour ma petite Note sur la faune
Santa-cruzienne, qu'un faible nombre d'espèces de petite taille,
que m'avait communiquées M.von Ihering; déjà cependant, autant
qu'on peut le faire quand on n'a pas étudié les gisements sur
place, j'avais conclu que ces coquilles étaient certainement plus
récentes que l'Eocène.
L'examen de la faune beaucoup plus complète, décrite dans le
Mémoire de M. Ortmann, avec de grands Pecten, des Dosinia, des
Ostrea du groupe d'O. crassissima, me confirme dans l'opinion que
la faune patagonienne confine plutôt au Miocène qu'à l'Oligocène ;
toutefois, il me parait très probable qu'il y a plusieurs niveaux suc-
cessifs dans l'ensemble de ces couches, mais pour l’affirmer, il fau-
drait faire sur place une étude plus détaillée des conditions strati-
graphiques dans lesquelles ces fossiles sont recueillis, surtout pour
bien vérifier que les Vertébrés terrestres si étranges de M. Ame-
ghino, et les Mollusques marins,* certainement postéocéniques,
sont bien exactement des mêmes niveaux, — ce dont je doute fort.
I. Brachiopodi dei Terreni terziarii del Piemonte e della
Liguria. desc. dal Dott. F. Saceo (1). — Ce fascicule termine la
grande Monographie commencée par Bellardi, et comprend l’his-
toire des Brachiopodes de la même région, d’après la classification
de M. (Ehlert dans le Manuel de Fischer, amendée ensuite dans
l'Introduction à l'étude des Brachiopodes, par Hall et Clarke
(1892-94). Autour des espèces typiques et bien connues, l’auteur à
groupé un certain nombre de variétés ou de mutations dont l’énu-
mération sort du cadre de notre analyse : nous faisons seulement
remarquer le classement de Crania abnormis Defr., dans ie Sous-
Genre Ancistrocrania Dall (1877), dont le type est C. parisiensis ; en
outre, il n'y a pas de véritables Rhynchonella dans le Tertiaire su-
périeur, mais seulement des Hemithyris ancêtres de l'espèce ac-
tuelle et typique (A. psittacea Ch.). Dans les Terebratulidæ, le 1ype
du Sous-Genre Liothyrina OEhl. (1887) est précisément T. vivtrea
Born., espèce vivante dont on ne retrouve que des variétés dans le
Tertiaire supérieur, à côté de L. miocænica Mich. De même, en ce
qui concerne le G. Thecidea, représenté par le type de Lacazella
Munier-Ch. (1880), c'est-à-dire par Th. mediterranea Risso.
Monographie des Pectinidés néogènes de l’Europe et des ré-
gions voisines. Première partie : Genre Pecten, par MM. Ch. De-
(1) Turin, 1902.— Vol. in-4° de 39 p. avec 6 PI. photot. d’après nat., contenant
395 fig.
PONTS, —
péret et F. Roman (!). — Les nombreux et riches matériaux com-
muniqués aux auteurs de cette importante Monographie, leur ont
permis d'étudier les réprésentants de la Famille en question dans
les formations des deux Bassins atlantique et méditerranéen, en
y comprenant l'extension asiatique de ce dernier. MM. Depéret et
Roman n'ont admis que quatre Genres, en éliminant impitoyable-
ment toutes les subdivisions récentes multipliées à l’excès, il est
vrai, mais dont la nécessité se fait cependant sentir quand on ne
se borne plus au Tertiaire supérieur, et quand on recherche la
filiation phylogénétique de ces formes jusque dans les terrains
mésozoïques. Ces quatre divisions, que je considère plutôt comme
des Sous-Familles, sont :
Pecren Belon (1553), comprenant les formes janiroïdes dont le
type est P. jacobæus L.; il a pour synonymes Vola Klein et Janira
Schum.
FLABELLIPECTEN Sacco (1897), qui diffère du précédent par la
valve gauche, toujours plus ou moins convexe, et par ses côtes
lisses et déprimées.
AmussiuM Rhumphius (1711), Klein (1752), dont le type est
P. cristatus Br. et qui s'applique aux Pecten lisses.
Carauys Bolten (1798), dont le type est P.varius, et qui compren-
drait toutes les autres formes à sinus byssal, même les Hinnites
fixés.
La conséquence immédiate de cette classification simpliste est
que MM. Depéret et Roman sont amenés à diviser le premier de ces
Genres en six groupes d'espèces; alors, pourquoi supprimer les
Sous-Genres ? Et que sera-ce dans les trois autres Genres, encore
plus complexes ?
Cette petite critique étant faite au point de vue du plan de cet
ouvrage, noùs tenons à rendre pleine justice au soin avec lequel
les espèces ont été déterminées, comparées et analysées, avec d'u-
tiles diagrammes dans le texte, indépendamment des excellentes
phototypies que contiennent les Planches. Pecten Sequenzai est un
nom nouveau donné à Janira pumila Seg., qui ne pouvait conserver
ce nom préemployé pour une espèce bajocienne ; mais si c'est réel-
lement le même que P. Labuæ Mayer (1876), ce dernier nom doit
être préféré.
Pecten pseudo-Beudanti est une espèce nouvelle, de Perse et
d'Egypte ; P. hornensis remplace P. Rollei Hærn, nom préemployé
(1) Paris, 1902. — Mém. Soc. géol. Fr.,T. X, fase. 1, 73 p. in-4°, 8 PI. phot.
d’après nat.
ANS CE
pour une espèce du Lias. et P. Pharaoni est appliqué à P. conjur
Fuchs (non Sow.); P. corsicanus est proposé pour la forme de
Corse à laquelle M. Locard avait attribué la dénomination benedic-
tus ; P, lychnulus Font. est réuni à P. Josslingi Smith, du Portu-
gal.
Le Mémoire se termine par des considérations générales sur la
distribution stratigraphique et géographique du G. Pecten : ce
Genre dérive évidemment des formes crétaciques qui ont reçu le
nom Vola ou Janira et dont la charnière est dentée, de sorte qu'il
est bien évident que ce n'est pas le même Genre, ce qui est en
contradiction avec l’assertion émise à la page 9 du même Mémoire.
Plus loin, les auteurs font une remarque intéressante : les types
atlantiques ont, en général, une valve droite moins profonde, un
sommet moins recourbé que les espèces méditerranéennes ; peut-
être faut-il attribuer cet aplatissement à l'existence des marées ?
Enfin le Miocène de Perse et d'Arménie est intéressant, en ce sens
que les espèces qu’il renferme sont assez différentes de celles des
autres régions.
Die pannonische Fauna von Budapest. von Em. Lôrenthey (1).
— Cet important Mémoire, relatif à l'étage Pontien (Couches à
Congéries), est divisé en deux parties: niveau inférieur, dont le
principal contingent est fourni par le gisement de Tinnya, et niveau
supérieur correspondant exclusivement aux gisements de Rakos et
de Kobanya, à Budapest.
Le plus grand nombre des espèces a déjà été précédemment
décrit dans les travaux antérieurs de Brusina, d’Andrussow, et de
l’auteur lui-même ; mais il y a néanmoins encore beaucoup de for-
mes nouvelles et intéressantes, caractérisant les gisements en ques-
tion.
Les Congeria sont divisés en quatre groupes : mytiliformes, trian-
gulaires, modioliformes et subglobuleuses; puis on remarque une
nouvelle espèce d'Unio (U. Vasarhelyi) voisine d’'Unio Bielzi. Les
Limnocardium sont presque tous nouveaux, aussi bien dans le
groupe typique que dans le S.-G. Pontalmyra.
Parmi ces Gastropodes, outre Papyrotheca mirabilis Brus., l'au-
teur décrit une nouvelle espèce (P. gracilis) plus succinéiforme que
le type du Genre de Brusina. Les Orygoceras appartiennent tous à
des espèces déjà connues. Dans le G. Melania, M. Lôrenthey identi-
(1) Stuttgart, 1902. — Vol. in-4° de 160 p. avec 13 PI. lith. Extr. de Palæon-
tographica, XLVIII Bd., p. 137, PI. IX.
ANR
fie avec le S.-G. Melanoides H. et A. Adams, le G. Tinneya Hantken
(type: M. Vasarhelyi, 1887), en se fondant sur les variations de
l'ouverture de cette forme et de Melania Escheri, avec un sinus et
une varice labrale dont il donne d’intéressants diagrammes dans
le texte. |
Après de nombreux Melanopsis, dont plusieurs sont nouveaux,
l'auteur entreprend la difficile Famille Hydrobiidæ, avec le S.-G.
connu Caspia Dyb., et un nouveau S.-G. Pannona (type : A. mi-
nima Lür.), puis les G. Baglivia Brus., Micromelania Brus., Prosos-
thenia Neum., et un seul représentant des vrais Bithinia (G.Gurinaci
Brus.).
La seconde partie est beaucoup plus courte, parce que les gise-
ments supérieurs sont moins riches, et beaucoup d’espèces sont in-
déterminées.
En résumé, le Mémoire de M. Lürenthey, accompagné de Planches
admirablement dessinées, sauf une seule constituant un essai de
phototypie, apporte un appoint très sérieux à l'histoire des faunes
fluviatiles ou marécageuses de la Hongrie.
Det intergiaciale Nematurella Ler ved Gudbjerg paa Fyn. af
Y. Madsen og V. Nordmann (1). —11 s'agit d'une petite poche fossi-
lifère subordonnée à une morraine, à Gudbjerg à 11 kilomètres au
N.-0. de Svendborg. M. Normaun décrit et figure, comme prove-
nant de ce pelit gisement, non seulement Pisidium amnicum, mais
encore un Hydrobiidæ nouveau qu'il nomme Nematurella stenos-
toma.
Faunule malacologique des Sables quaternaires de l'étang de
Capestang (Hérault). par M. Arn. Locard (2). — Les matériaux
de cette Note proviennent des recherches stratigraphiques de
M. Miquel sur le golfe quaternaire de Capestang ; les coquilles ma-
rines de la faunule en question sont empâtées dans un sable ferru-
gineux et associées à quelques coquilles d'eau douce, de sorte
qu'on peut affirmer que le milieu était plutôt un peu saumâtre que
franchement marin. La présence, dans ces formations, de Tapes
Dianæ Req., espèce exclusivement connue dans les dépôts si-
milaires de la Corse, jette un jour nouveau sur les corrélations
stratigraphiques qui peuvent exister entre ces deux pays. Les seu-
les espèces nouvelles à signaler sont: Cerithium Capestangi, qu'il
(1) Copenhague, 1901. — Medd. fra Dansk geol. Foren., VIII, pp. 21-30, 6 fig,
(2) Béziers, 1902. — Extr. Bull. Soc. Et. Sc. nat., XXII° vol., 1899, 16 p. in-8°.
Nes ee
eût été préférable de dénommer capestangensis, puisqu'elle n’est
pas dédiée à M. Capestang ; Barleeia elongata Bucq. Dautz.. variété
érigée en espèce ; Cardium parvulinum Loc., qui remplace C. par.
vum Phil. (non da Costa). Malheureusement cette Note n'est pas
accompagnée de figures, à l'appui des descriptions ou observa-
tions.
ECHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Hystrierinus Schwerdii Follm. eine neue Crinoidenart aus
den oberen Coblentzschiehten. von Dr 0. Follmann (1). L'auteur
donne dans ce Travail une description très complète de sa nou-
velle espèce, et en discute la position générique dans la Famille des
Hexacrinidæ. Le Genre adopté a été créé par Hinde en 1885, mais
on le considère généralement comme un simple synonyme de Ar-
thracantha Williams, 1883. Le docteur Follmann s'explique d'ail-
leurs sur ce point, et indique les caractères qui distinguent son
beau Crinoide de ses congénères américains.
Fossiles devonianos de Santa Lucia. por M. Œhlert (2). — Ce
Travail est la traduction espagnole, par M. Rafael Sanchez Lozano,
du Mémoire de M. OŒEblert, dont il à déjà été rendu compte dans
cette Revue, et je ne puis à ce sujet que renvoyer à mon précédent
article ({r° année, 1897, p. 114).
Faunule du Vésulien de la côte d’Andelarre (Haute-Saône).
par P. Petitelere (3). — L'auteur signale dans cette Note quatre
espèces d’Echinides, dont trois, spécifiquement déterminés, sont
depuis longtemps connus dans le Vésulien.
(4) Berlin, 1901. — In-8°, 11 p., 1 PI. Extr. Verhandl. d. Naturh. Vereins,
Jahrg. LVL, p. 66.
(2) Madrid, 1902. — In-8, Bol. de la Comision del Mapa geologica de Espana,
T. VI, 2° Sér., p. 81, 28 p., 11 fig., 4 PI. sur les Echinodermes.
(3) Rennes, 1902.— In-8°, 24 p. Extr. Feuille des jeunes Naturalistes, 11° Sér.
32° année, n° 378.
LPAG -
Rectification à la Carte Géologique (Feuille de Gray) par
M. V. Maire (1). — Au cours de cette étude, l'auteur nous fait con-
naître 12 espèces d'Echinides et 5 de Crinoïdes, pour la première
fois signalés dans le Rauracien de Champlitte, et parmi, elles, des
espèces sans doute nouvelles, comme Cidaris cf. flabellatus, Rhab-
docidaris cf. Thurmanni, Millericrinus cf. Etalloni. Une espèce n’a-
vait pas encore été signalée en France : Hemicidaris undulata ; elle
se retrouve d’aiileurs dans l’Yonne, à Arcy-sur-Cure, où feu Mar-
cel Bonneville l’avait recueillie.
On à large slab of Uintacrinus from Kansas, by C. Beecher(2).
— L'auteur donne dans cette Note des reproductions phototvpiques
d'une bien curieuse et large plaque de la Craie du Niobrara (2» de
longueur sur 1,38 de largeur) contenant un nombre extraordi-
naire de UÜ. socialis dans diverses positions, au milieu d’une forêt
de bras de ces curieux Crinoïdes.
Note sur quelques Echinides du Dauphiné et autre régions,
par L. Savin (3). — Mon savant Confrère a bien voulu me dédier
ce travail consacré aux Echinides, et je suis heureux de pouvoir ici
lui en témoigner publiquement ma reconnaissance. La Note de
M. Savin comprend la description de 13 espèces, dont 7 sont nou-
velles et deux établies, l’une par M. de Loriol et l’autre par moi;
mais ces dernières n'avaient pas encore été figurées. Celle de
M. de Loriol est Pyqurus Loryi du Valenginien, appartenant au
type de P. rostratus, mais moins élevée, moins sinueuse en avant
que F. Buchi Desor, du mème étage. Mon espèce est Toraster Ki-
liani, aussi du Valenginien, voisin de 7. granosus d'Orbigny, mais
plus renflé, avec ambulacre impair dépourvu de tubercules dans
la zone interporifère.
Les espèces nouvelles établies par M. Savin sont : Hemiaster
Lamberti, du Santonien des Martigues, petite espèce à peine si-
nueuse en avant et formant en quelque sorte passage des vrais He-
miaster aux Bolbaster ; Heterosalenia Paquieri, de l’Aptien de la
Drôme ; Cidaris Jeani, radiole épineux du Sénonien de l'Aude.
Bihabdocidaris tevreyi et R. Petitclerci sont de très curieux radioles,
(4) Gray, 1900. — In-8°, 7 p. Extr. Bull. Soc. Grayloise d'Emulation, année
1900, n° 3, p. 263.
(2) In-8, 2 p., 2 PI. Extr. The American Journ. of Sc., Vol. IX, avril 1900,
p. 267.
(3) Grenoble, 1902. — In-8, 23 p., 4 PI. Extr. Bull. Soc. Slatist. de l'Isère,
he Sér., T. VI.
Sale” St
découverts dans le Valenginien de l'Isère par M. le conseiller Ge-
vrey. Les premiers sont voisins de ceux de À. Salvæ, espèce espa-
gnole, également retrouvée à Malleval, mais en différant par les
fortes épines de la base du radiole ; les seconds rappellent tout-à-
fait R. crassissima, R. Deljadoi R. lacertosus, dont ils diffèrent par
leur plus fine granulation. M. Savin expose très complètement
mon opinion sur les caractères communs de ces radioles et les
motifs qui l’ont cependant déterminé à opérer leur séparation en
espèces distinctes. Il a bien voulu publier, en outre, dans son inté-
ressante étude. deux espèces, dont je lui avais transmis les dia-
onoses : Diplocidaris Gevreyi Lambert, aussi du Valenginien de
Malleval, et un nouvel Oolopyqus à quatre pores génitaux, du Tu-
ronien de l'Aude (0. Savini Lambert).
Les Echinocorys de Tercis, par M. H. Arnaud (1). — Cette inté-
ressante publication rend un véritable service à la Géologie et à
l'Echinologie, en précisant les caractères de neuf espèces d’Echino-
corys de la région pyrénéenne.
Le Campanien en fournit deux, l’un depuis longtemps connu,
E. orbis, mais l’autre nouveau, E. fonticola, grande espèce de la
forme de Æ. gibbus, mais avec partie subpétaloïde de l'ambulacre
beaucoup plus longue et avec pores nettement conjugués.
Dans le Maëstrichtien, M. Arnaud signale Æ. elatodepressus Gra-
teloup, qui serait bien une espèce particulière. Il en distingue trois
variétés : var. depressus, var. elatus, et une nouvelle var. ferescu-
tatus. On peut regretter que l’auteur n’ait pas cru devoir donner
à ces Echinocorys des noms spécifiques, car l'assimilation proposée
de l'E. elatodepressus Arnaud, à la forme successivement nommée
par Grateloup, dans le texte Ananchytes conoidea var. elevatodepressa,
et dans l'explication des planches var. elatodepressa, semble bien
problématique. L'espèce de Grateloup était,en eflet,caractérisée par
l'énorme hauteur de ses plaques ambulacraires, en sorte qu’elle ne
serait même pas un Echinocorys, mais un type particulier de Ga-
leola, tandis que lestrois variétés sont de vrais Echinocorys, dont les
modifications dans la forme générale correspondent à d'autres
dans la disposition des pores ambulacraires.
Dans son Garumnien, M. Arnaud décrit, d'après Cotteau, un E.
semiglobus, qui lui fournit quatre variétés : pyramidalis, depressa,
hemisphærica et conica. La première, qu'il ne faut pas confondre
(1) Bordeaux, 1902. — In-8°, 13 p., 1 tabl., 9 PI. Extr. Actes Soc. Linnéenne de:
Bordeaux, T. LVII.
x E
avec E. pyramidatus Portlock, serait extrêmement voisine de mon
E. belgicus; la deuxième et la troisième ne sont évidemment que
des mutations de forme de Æ. semiglobus Cotteau. La quatrième
pourrait bien être ce que j'ai appeléla var. stellaris de E. Cotteaui.
En effet, comme le fait remarquer M. Arnaud, Ananchytes semiglo-
bus Lamarck, simple synonyme de Galeola papillosa Klein, diffère
de l’espèce pyrénéenne que Cotteau lui assimilait, et je donne à cet
E. semiglobus Cotteau (non Lamarck) le nom Æ. Cotteaui.
D'autres Echinocorys du Garumnien sont rapportés à E. sulcatus
Goldfuss (Ananchytes), bien que l’auteur fasse observer que ces
Echinocorys seraient en réalité distincts. Je donne aujourd'hui à
cette espèce de la Craie de Galoppe (Belgique) et de Tercis, difié-
rente du vrai E. sulcatus du Danien de la Baltique, le nom E. Du-
ponti (Lambert : Monographie du G. Echinocorys ; sous presse).
Sur un Micraster nouveau de la Craie de Maëstricht., par J.
Lambert (1). — L'individu décrit et figuré est extrèmement voi-
sin de M. Normanniæ Bucaille, n'en différant que par la présence
de trois pores génitaux à l’apex. J'ai cependant pensé que l'on
pouvait attribuer à un individu de cette espèce la citation, jadis
faite par d’Orbigny, de M. Leskei dans la Craie de Ciply. Je rap-
pelle l'histoire de ce dernier, et comment le M. breviporus des
auteurs n’en est qu'un synonyme. En discutant la position généri-
que de l’espèce nouvelle, j'ai été amené à revenir sur les Genres
Brissopneustes, Cyclaster et Isopneustes, et cette discussion est ré-
sumée dans un tableau des Genres de la tribu des Micrasterinæ.
J'arrive en effet à ces conclusions : 1° Que le type de XL. brevi-
porus Agassiz, non décrit ni figuré, est le jeune de M. decipiens
Bayle. — 2° Que M. breviporus (auctorum), différent du précédent,
est identique à M. Leskei Des Moulins. — 3° Que M. Leskei Hé-
bert (non Des Moulins) n’est autre que Brissopneustes danicus
Schlüter.
Gli Echinidi Eoceniei del Monte Gargano. del Dott. G. Checchia
(2). — Après quelques pages consacrées à la Géologie, ce très inté-
ressant Mémoire contient la description de onze espèces d’Echinides
et d’un Genre nouveau. L'espèce citée comme Echinocyamus subcau-
datus est un vrai Fibularia, très différent du type du Genre de Van
Phelsum.
(1) Bruxelles, 1902.— In-8°, 8 p.,1 fig. et 1 PI. Extr. Bull. Soc. Belge de Géol.
Paléont. et Hydrol.,T. XVI, p. 121.
(2) Roma, 1902. — In-8°, 32 p., 2 PI. Extr. Bol. Soc. geol. Ital., Vol. XXI,
fasc. 1, p. 50.
0
L'auteur figure trois Schizaster et notamment S. Séuderi, objet
jusqu'ici de bien nombreuses confusions. On sait en effet qu'il y a
deux types de cette espèce : l’un, de provenance inconnue, est la
forme du moule en plâtre S. 6, figurée seulement en 1887 dans la
Paléontologie française ; l’autre, des environs de Nice, décrit et
figuré par Sismonda, très certainement différent, et que la disposi-
tion bigéminée de son ambulacre impair éloigne de tous les Schizas-
ter éocéniques connus. Quoi qu'il en soit, S. Studeri Checchia est
une espèce à quatre pores génitaux, apex très excentrique en arrière
et ambulacre antérieur long, étroit, canaliforme, unigéminé, cer-
tainement différente de la forme à deux pores génitaux figurée par
Dames et du type de Sismonda, mais paraissant correspondre très
exactement au moule S. 6. La forme de Biarritz serait encore autre
chose. S. Archiaci du Monte Gargano semble aussi différent du
type de St-Palais par sa forme plus large et ses ambulacres plus
courts. Quant à S. ambutacrum Checchia, il diffère du type oligo-
cénique de Biarritz par son sillon moins profond à l’ambitus, sur-
tout par ses ambulacres moins divergents, et il me parait se rappor-
ter plutôt à S. lucidus Laube. — Ditremaster Masciæ est une espèce
nouvelle que sa forme plus allongée distingue facilement de !. nur.
brissopsis sypontinus, n. sp. très acuminé en arrière, déciive en
avant, à pétales postérieurs largement confondus, paraît bien diffé-
rent de ses congénères. — Enfin M. Checchia propose le nouveau
Genre Bistefamaster pour une espèce à forme de Pericosmus,
mais sans fasciole marginal et pourvue seulement de deux pores
génitaux ; l'espèce reçoit le nom Ÿ. garganicus. La valeur du nou-
veau Genre dépend en partie de celle du dernier caractère indi-
qué. Si, comme le pense Al. Agassiz, c'est là un caractère pure-
ment sexuel, D. garganicus ne différerait réellement d’un Pericos-
mus femelle que par l'absence du fasciole marginal. Or, on sait
combien les fascioles marginaux ou latéraux sont parfois difficiles
à observer chez les espèces fossiles. La validité du nouveau Genre
dépend done du nombre et de l’état de conservation des individus
examinés par l’auteur.
Intorno al lavoro del Dott. €. Airaghi sull echinofauna
terziaria del Piemonte e della Liguria. del Dott. &. Checchia (1).
— L'auteur examine dans cette Note les deux Genres nouveaux,
Mariania et Rovasendia. Ses conclusions diffèrent peu des miennes
(Voir Bievue critique de Paléozoologie, 6° année, n° 2, p. 91). Il ne
(1} Bologna, 1902. — In-8°, 3 p. Extr. Boll. di Paleont. An. VII, fase. 7, p. 16.
4
Ra". ee
pense pas qu'il existe des motifs suffisants pour séparer, soit
Macropneustes Marmoræ Desor des Hypsopatagus, soit Spatangus
chitonosus Sismonda des Spatangus. Rovasendia lui paraît aussi
insuffisamment caractérisé.
Osservazioni sul! apparecchio apicale di aleuni Echinidi. del
Dott. G. Checchia (1). — M. Checchia examine successivement di-
vers apex de Spatangoida et particulièrement ceux à deux ou trois
pores génitaux; il indique que, chez son nouveau Genre Distefanas-
ter, la génitale antérieure gauche ferait complètement défaut. Il
adopte les vues de M. Munier-Chalmas sur l'importance générique
de la disparition d’un ou deux pores génitaux, mais sans discuter
la question, ni répondre aux observations d'Al. Agassiz, qui. faites
sur des individus vivants, dépassent de beaucoup la portée de con-
sidérations simplement théoriques.
Que M. Checchia veuille bien me permettre de lui adresser une
très légère critique. Si chaque auteur note à sa guise les diverses
plaques de l’apex, on n’arrivera plus à s'entendre. Lovén, qui fut
en Echinologie notre maître à tous, a très correctement noté les
. plaques des Echinides, en prenant l’avant et l'arrière, la droite et
la gauche par rapport à l’animal lui-même. La plupart des auteurs
ont adopté cette notation. Si, par suite de considérations théori-
ques, et en supposant chez tous les Echinodermes une homologie,
qui est loin d’être démontrée, MM. Prouho et Cuenotontadopté une
notation contraire, en plaçant l'oursin sens dessus dessous, la bou-
che en l'air, du moins ces auteurs ont-ils désigné les plaques par
des lettres, ce qui n’entraîne qu’une confusion relative.
Mais M. Checchia emploie précisément les mêmes chiffres que
Lovén, arbitrairement, sans tenir aucun compte des plans de symé-
trie ou d’asymétrie des Echinides, ni du plus important de tous, le
plan spatangien. Ses chiffres 1, 2, 3, 4, 5 doivent donc être corrigés
3, 2, 1, 5, 4. Ses chiffres romains et arabes devraient en outre être
intervertis. Ces interversions ont l’inconvénient de rendre assez
pénible la lecture de sa Note pour tous ceux qui se sont familiari-
sés avec les admirables travaux de Lovén.
Revision der tertiären Echiniden Venetiens und des Trentino.
unter Mittheilung neuer Formen, von P. Oppenheim (2). — Voici
(4) Ascoli Pireno, 1902. — In-8°, 4 p., 4 fig.
(2) Berlin, 1902. — In-8, 124 p., 23 fig. et 3 PI. Extr. Zeitschr. d. Deutsch.
geol. Ges., Jahrg. 1902, p. 159.
TS TS
AU
ua petit, mais très important ouvrage, destiné à rendre de précieux
services à tous ceux qui s intéressent à l'Echinologie. Les publica-
tions sur les oursins du Vicentin sont en effet déjà nombreuses,
disséminées, et le besoin se faisait sentir d’un travail qui les ré-
sumât toutes. M. Oppenheim vient de combler cette lacune par sa
Revision, où ne sont pas étudiées moins de 157 espèces, et personne
n'était mieux qualifié pour faire ce travail que le savant auteur du
Die Priabonaschichten, ouvrage dont le prix relativement très élevé
est le seul défaut. On se ferait d’ailleurs de la nouvelle publication
de M. Oppenheim une idée très fausse, en la considérant comme
une sorte d’aride catalogue. La plupart des espèces sont, au con-
traire, rapidement comparées, discutées et attribuées à des Genres
modernes. Leur âge géologique est le plus souvent précisé par une
attribution à une série stratigraphique locale ; plusieurs sont à
nouveau figurées, et enfin l'ouvrage comprend trente et une espè-
ces nouvelles :
Leiocidaris Balestrai, de l'Oligocène moyen, voisin du type de
L. al. — Cidaris gralanus et Porocidaris ruinæ, connus seulement
par leurs radioles. — Des fragments de Cyphosoma pulchrum Laube,
ont leurs tubercules à peine pourvus de crénelures et des pores
non dédoublés en dessus ; ils n'’appartiennent donc pas réellement
à un Cyphosoma (= Phymosoma); ils ne sauraient d’ailleurs être
confondus ni avec €. blanggianum de Loriol, qui paraît être un Mi-
cropsidia, ni avec C. Pellati, non rotulaire. — Micropsis crucis, du
Lutétien, a ses pores en série droite, et manque de rangées secon-
daires; ce n’est donc pas un véritable Micropsis. — Coptechinus ita-
licus a tout à fait la physionomie d’un Dictyopleurus, mais ses tuber-
cules seraient imperforés. Coptechinus Cotteau, 1883, tombe d'ail-
leurs en synonymie de Paradoxechinus Laube, 1869 ; mais la petite
espèce subhémisphérique du Priabonien de Vérone appartiendrait
plutôt à un Genre nouveau. — Anapesus Balestrai, de l'Aquitanien,
a des tubercules qui sont, probablement par erreur, figurés comme
perforés (pl. VIIL fig. 3 a). — Conoclypeus pentagonalis, de l'Eocène
moyen, très voisin de C. Vilanovæ, aurait ses ambulacres un peu
plus courts. Sismondia Ombonii, Echinoneus Balestrai, Echinanthus
catopyqus sont d’autres espèces nouvelles de l’Eocène moyen. Echi-
nolampas Schlotheimi est une grande espèce rappelant Æ. Lepsiusi
du même auteur. — Æ. politus Quenstedt (non Des Moulins) devient
E. Quenstedti, du Priabonien. Æ. Parolini, de l'Oligocène, rappelle
E. affinis et E. subsimilis. — E. cf. afjinis Quenstedt (pl. 80 et non
88, fig. 7), devient Æ. Zovizzianus. — E. bathystoma, Æ. scurellensis,
E. orcagnanus, sont d’autres espèces nouvelles, bien difficiles à
distinguer de leurs congénères. — Hemiaster avesanus, de l'Eocène
moyen, a ses ambulacres excavés comme ceux de }1. cavernosus. —
Cyclaster Dal Lagoi se distingue de ses congénères par son fasciole
péripétale complet; Linthia pentastoma, L. scarentana, L. montec-
chiana, L. Reinachi, comme Schizaster ajkaensis, S. Airaghi et
Gualtieria Menequzzoi sont encore des espèces nouvelles. Un petit
Echinocardium, du Burdigalien, reçoit le nom Æ. gibbosum, qui ne
saurait être maintenu, puisqu'il existe déjà un Amphidetus gibbosus
Agassiz, 1847, que Gray a reporté, en 1855, dans le Genre ÆEchino-
cardium. Je propose donc, pour l'espèce des «Schioschichten » de
Scurelle le nom Æ. Oppenheimi. Citons encore, parmi les espèces
nouvelles, Brissus Bastiæ, Toxobrissus Schaurothi pour le Brissopsis
elegans Schauroth (non d’Archiac), et Euspatangus (= Brissoies)
priabonensis, pour Eupataqus Tournoueri Dames (non Cotteau).
A la suite des Echinides, l’auteur mentionne neuf espèces de Cri-
noïdes et figure Conocrinus Sueri Hébert et Mun.-Chalmas, de l’Eo-
cène inférieur.
Le specie fossili finora trovato nel Calcare compatto di Bona-
ria. e di San Bartolomeo. di D. Lovisato (1). — Neuî pages de
cette Note sont consacrées aux Echinides et contiennent des détails
intéressants sur 21 espèces du Miocène de Sardaigne, dont les rap-
ports fauniques seraient plutôt, d’après l’auteur, avec l'Algérie
qu'avec la Corse.
Onze de ces espèces sont indiquées comme nouvelles. Parmi elles,
il y a de curieux petits radioles, auxquels j'ai donné le nom
Diadema Airaghii. Un Acropeltis nouveau, espèce microscopique,
que l’on ne se serait guère attendu à retrouver dans le Miocène de
Sardaigne. Une Scutelle, pour laquelle j'ai proposé le nom S$.
Lovisatoi. Ces noms sont extraits d’un travail non terminé sur les
Echinides de Sardaigne, et les trois espèces citées seront ulté-
rieurement décrites et figurées en même temps que les Clypéastres
étudiés par M, Lovisato lui-même.
M. Lovisato décrit, en effet, de son côté, huit espèces de Clypéas-
tres : C. Cotteaui (non Egozcu, 1897), représenté par trois indivi-
dus, se rapprocherait de €. tumidus Pomel et de C. Gauthieri du
même groupe; l'espèce a déjà été signalée par Cotteau, qui n'avait
pas cru devoir lui imposer un nom. C. Lamberti, que le savant pro-
fesseur compare à €. parvituberculatus et C. myriophyma, appar-
tiendrait à la Section déjà si nombreuse des Oxypleura. C. Capel-
(1) Cagliari, 1902. — In-8°, brochure de 21 p.
— 53 —
linii diffère du précédent par sa marge plus mince, plus étendue,
ses ambulacres un peu plus soulevés, ete. C. Taramellii (non Aï-
raghi, 1899), rapproché par Cotteau de C. gibbosus, serait encore un
Oxypleura. C. Canavarii du même groupe, n’est comparé qu'au pré-
cédent, ce qui rend bien difficile de se faire une idée exacte de ses
caractères. C. Bassanii, rapproché de C. intermedius, une des espè-
ces les plus difficiles à bien interpréter, serait surtout voisin de
C. paratinus Pomel. C. Isseli, unique comme le précédent, appar-
tiendrait au groupe de €. altus, mais ses pétales seraient plus longs,
et son infundibulum péristomien plus grand.
M. Lovisato répartit ses espèces dans des Sections auxquelles il
donne des noms nouveaux, — mais peu protocolaires — de Æfti-
costati, Striete-infumadilalaéi et Emtermedii, sans compter
les Sections de C. gibbosus et C. altus. Certaines de ces Sections
semblent malheureusement faire double emploi avec celles propo-
sées par Pomel, dès 1887 : Oxypleura, Paratina, ete. Quant aux
noms spécifiques, deux d'entre eux ne sauraient être maintenus,
mais j'estime que le changement ne devra être opéré que le jour
prochain où ces espèces seront complètement décrites et figurées.
Rien, en effet, n'est plus difficile que d'apprécier dans une descrip-
tion la valeur de certains caractères chez les Clypéastres fossiles,
et, en l’absence de figures, quelle que soit l'exactitude de ces des-
criptions, on ne saurait se faire une idée absolument précise des
espèces. Mon savant collaborateur l’a lui-même reconnu pour les
espèces de Pomel : Quindi non essendo stäto figurato, non esiste per
la scienza (p. 13). Nos espèces nouvelles, dont il était sans doute
intéressant de signaler l’existence, conserveront donc un certain
caractère provisoire, tant que nos figures n'auront pas été pu-
bliées.
Reports of the Princeton University Expeditions to Patago-
nia. 1896-1899. Volume IV. — Part. I: Tertiary invertebrates,
by A.-E. Ortmann (1).— L'auteur décrit dans ce grand Ouvrage six
espèces d'Echinides, dont trois nouvelles : Cidaris antarctica n.s.,
connu seulement par ses radioles et quelques plaques isolées. Hy-
pechinus patagonensis d'Orbigny. Toxopneustes præcursor n.s., dont
toutes les majeures sont également tuberculifères, dont les pores,
pseudo-trigéminés et non trigéminés, ne paraissent pas entremè-
lés de petits tubercules, et qui porte des scissures branchiales com-
(4) Stuttgart, 1902. — Grand in-4", 287 p., 28 PI., pages 45 à 332, PI. XI à XXXIX
{Sur les Echinides, 12 p.,3 PI.)
EUR =
parativement faibles, pourrait donc bien n’être pas un vrai Toxo-
pneustes, Genre dont le type est, comme on le sait, T. pileolus La-
marck (Echinus). Il rentrerait, au contraire, fort exactement dans
le Genre Anapesus, et le nom donné se trouverait ainsi n'être pas
très heureux, car on connaît en Europe et en Algérie, plusieurs es-
pèces d'Anapesus de l'Helvétien. A l'exemple de M. Lahille, l'auteur
réunit à Scutella patagonensis Desor, Echinarachnius juliensis De-
sor et supprime le Genre Zheringia Lahille (non Keyserling, 1891,
— Iheringiana Berg, 1898). Le caractère tiré de l’étroitesse des aires
interambulacraires, n'est cepandant pas sans valeur et fait tout au
moins de cette Scutelle une forme bien particulière. Cyrtoma pos-
thumum n.s., au sujet duquel je partage complètement l'opinion de
M. de Loriol, n'est pas un vrai Cyrtoma, à périprocte arrondi comme
chez C. Herscheli, type du Genre, et même comme €. Nilssoni Cot-
teau. En raison de son périprocte lagéniforme, il se rapprocherait
piutôt de Stigmatopyqus, mais je laisse à mon savant ami, qui étu-
die en ce moment cette curieuse forme, le soin d’en indiquer les
caractères différenciels. Schizaster Ameghinoi Von Ihering, serait
représenté par deux types figurés, qui n'appartiennent certaine-
ment pas à la même espèce et dont aucune n'est le vrai S. Ameghi-
noi, décrit et figuré en 1901 par M. de Loriol (Notes sur les Echino-
dermes, IX, p. 38, pl. IL, fig. 30), d'après un individu communiqué
par M. von Ihering lui-même. M. de Loriol va donc donner (dans
un ouvrage sous presse) un nom nouveau {S. Jheringi de Loriol), à
l'un des individus figurés par.M. Ortmann, probablement à la fi-
gure 1a, car le fragment 1b est indéterminable.
L'étude des Echinides paraît complètement confirmer les conclu.
sions générales de l’auteur sur l’âge comparativement récent,
moins ancien que l'Oligocène, des (Patagonian beds», dont M. von
Ihering faisait de l'Eocène et M. Ameghino du Crétacé (1).
BRYOZOAIRES
par M. CANU.
Reports of the Princeton University Expeditions te Patago-
nia. Vol. IV. Palæontology: Part. IL: Tertiary invertebrates.
by A. E. Ortmann (2). — L'auteur cite six espèces de Bryozoaires:
(4) Voir ci-dessus (p. #1) les conclusions de M. Cossmann à ce sujet.
(2) Voir ci-dessus, p. 38 et 53.
trois nouvelles et trois anciennes. Les trois espèces nouvelles sont:
Meliceritatriforis, Reticulipora patagonica. Tennysonia subeylindrica.
Cette dernière, représentée par une seule colonie, nous parait insuf-
fisamment caractérisée. Les trois espèces anciennes sont: Cellaria
fistulosa (L.), Aspidostoma giganteum (B.) et Heteropora pelliculata
(W.). De l'avis même de l'auteur, Cellaria fistulosa est incertain, les
échantillons étant mauvais. La colonie seule de Heteropora pellicu-
lata est figurée : nous ne pouvons donc en contrôler la détermina-
tion. La figure de Aspidostoma giganteum est certainement mau-
vaise, et nous doutons fortement de l'exactitude de l'assimilation.
Les six espèces sont étudiées très consciencieusement. Biblio-
graphie et comparaison sont très détaillées, ce qui témoigne, de la
part de l’auteur, un constant souci d'exactitude, une grande érudi-
tion et une importante documentation.
La faune des Bryozoaires de Patagonie est certainement plus
importante. !l est regrettable que des matériaux plus nombreux
n'aient pu être étudiés.
BRYOZOAIRES
par M. G.-F. DOLLFUS.
On the Morphology of the Cheilostomata. by Sidney Har
mer (1). — Dans ce Travail nouveau, M. Harmer expose en détail
les recherches qui l’ont conduit à une classification nouvelle des
Cheilostomata, dont nous avons déjà ici exposé les éléments d’après
une Note préliminaire publiée l’an passé (2). On y trouve une sorte
de réhabilitation des travaux de Julien, qui n'est pas d’ailleurs
pour nous surprendre. Nous avons toujours reconnu dans cet au-
teur une délicatesse d'observation microscopique et un talent peu
commun d'anatomiste. Ce qui a jeté sur ses œuvres un certain dis-
crédit, c’est le mépris qu'il avait des règles de la nomenclature
et dont nous l'avons critiqué à plusieurs reprises, c'est aussi qu'il a
cru devoir écrire une foule de mots nouveaux dont le besoin ne se
(4) London, 4902. — 1 broch. Extr. Quart. Journ. Micoscop. Sc., Vol. 46
n. S., p. 263-350, PI. 15 à 18.
(2) Revue critique, T. VI, p. 45.
—
faisait pas alors sentir et dont on reconnaît peu à peu la nécessité.
La difficulté reste toujours aussi grande pour l'anatomie des Bryo-
zoaires. Nous n’avons jamais que des spécimens rétractés par une
mort rapide et dont les organes sont complètement déplacés, nous
pouvons même dire qu'ils n’ont rien de commun avec les exem-
plaires vivants bien épanouis. Tout l'animal est pelotonné, replié
au fond de sa cavité. Les muscles sont contractés, les tentacules
massées, el c’est avec la plus grande peine qu'on a pu se rendre
compte du rôle du sac compensateur qui se remplit d'eau ou se
vide, suivant que l'individu est épanoui ou rentré dans sa cellule.
M. Harmer a étudié une quarantaine d'espèces différentes conser-
vées dans l'alcool et provenant de toutes les parties du monde. Il
a suivi en particulier les détails de Euthyris clathratan. sp., espèce
vivante de Port-Jackson. Il a été amené aussi à créer le Genre Æu-
éhyroîides pour Carbasea episcopalis Busk, colonie flustriforme
bordée de chaque côté par un tube interrompu à certains inter-
valles, qui représente une partie de la cavité viscérale non divisée
en zooécies. Muraille frontale plus ou moins calcaire, pores de
communication larges, ordinairement quatre de chaque côté.
M. Harmer appelle également l'attention sur les cellules dites
«ancestrula » par Julien, qui sont la première ou les premié-
res par lesquelles débutent les colonies, et qui sont souvent très
différentes des cellules de la colonie plus âgée ; ces cellules ont
été désignées par Smitt sous le nom de (Tata », et leur importance
phylogénique ne saurait être contestée. Ce qui donne quelque
poids à la classification nouvelle, c’est qu’elle paraît concorder
assez bien avec le développement paléontologique du Groupe. Les
Cribrilinidæ doivent être regardés comme une transition entre les
Flustrinæ et les Escharinæ, mais ils auront à subir de profonds
remaniements.
Further descriptions of Tertiary Polyzoa of Victoria. by
M. C.-M. Maplestone (1). — M. Maplestone a eu l'amabilité denous
envoyer toute la série de ses travaux sur les Bryozoaires tertiaires
de Victoria, en Australie. Ses études sont un complément aux pu-
blications bien connues de Mac Gillivray, dont il a été l'élève et
l'ami; ce sont presque toujours les mêmes localités du Néogène qui
(1) Part. I. — Proceed. Roy. Soc. Victoria, 1898, XI, pp. 14-22, 2 PI. — Part.
IT. — 1899, XII, pp. 1-12, 1 PI. — Part. III. — 1899, XII, pp. 162-169, 2 PI. —
Part, IV. — 1900, XII), pp. 1 à 9, 4 PI. — Part. V. — 1900, XIII, pp. 183-190,,
2 PI. — Part. VI. — 1900, XIII, pp. 204-213, 2 PI. — Part. VII. — 1901, XIV
pp. 65-74, 2 Pl. — Part. VIII. — 1902, XV, pp. 17-27, 2 PI.
ss fanion. Pacte
Léa tm.
bn — à»
— 91 —
ont fourni ce supplément important : Muddy Creek, Balcombe Bay,
etc. Certains spécimens-ont été communiqués par M.J. Dennant ou
par MM. Hall et Pritchard qui ont exploré des localités moins bien
connues. Je passerai en revue chaque fascicule sans énumérer
toutes les espèces nouvelles, mais en donnant la diagnose des
Genres nouveaux. Il semble malheureusement qu'un certain
nombre de ces noms s'appliquent à des échantillons uniques, à des
spécimens mutilés, et qu'une revision sera nécessaire dans l’avenir.
I. Les espèces nouvelles dans les Catenicellæ sont particulièrment
difficiles à fixer, car on ne trouve jamais à l’état fossile que des
cellules isolées, les ligaments connus qui les reliaient ayant dis-
paru ; comme d'autre part, à l’état vivant, les cellules d’une même
colonie présentent entre elles souvent certaines différences, il est
fort possible que l’auteur ait laissé échapper un certain nombre de
doubles emplois. Le G. Sehizoporellopsis est nouveau, type:
Sc. abnormis n.sp. Zooécies de deux formes en série longitudinale,
le zoæcium supérieur est allongé, l'ouverture subeireulaire, avec
un sinus à la lèvre inférieure ; le Zzoœæcium inférieur est ovale, ou-
verture semi-circulaire, sans sinus à la lèvre inférieure.
IL. Strongylopora 2. g., type: Catenicella pulchella Mapl. 1880,
espèce vivante et fossile. Ce nouveau Genre est fondé pour un
groupe d’espèces de Catenicella dont les zooécies ovales sont ornées
d'une couronne de pores réguliers et indépendants; appartiennent
encore à ce Genre: Catenicella circumcincta, Waters, C. erpansa,
C.mamillata, C.tenuis. — Bigenopora,n.9.,type: D. compta n.sp.
Zooécies avec deux séries de pores ou fenestrules, l’un forme un
collier externe comme dans le Genre précédent, l’autre au centre
de la cellule, forme une rosette pourvue d'ouvertures pyriformes,
rapprochées comme dans Catenicella.
Coestaticella, n. g. type : Catenicella lineata Mac Gillivray.
Zooécies ovoïdes, aplaties, surface centrale couvertes de rides ser-
rées qui sont divergentes d'une ligne médiane; ces rides sont les
encadrements de pores pyriformes, transversaux et très petits.
Catenariopsis 7. 4., type: C. morningtoniensis n. sp. Zooécie
pyriforme, ventrue, ouverture suborbiculaire, au-dessous de
laquelle on observe une autre ouverture semicirculaire, pourvue
de deux crochets latéraux sur la barrette qui les sépare ; au-des-
sous une aréa en forme de croissant finement ponctué ; zooécie ter-
minée à la base par un pédoncule; ce dernier caractère fait suppo-
ser que ce Genre a des affinités avecles Bryozoaires munis destolons
comme les Œtea.
IT. M. Maplestone complète certaines descriptions de Mac Gill.
et Waters (Quart. Journ. geol. Soc., 1882), pour un groupe bien inté-
ressant de Bigemellaria, Liriozoa, Calwellia, Cellularia. Les espèces
nouvelles de Âfenipea et Cellaria sont nombreuses.
IV. Ce fascicule comprend les Genres Membranipora, Amphibles-
trum, Caleschara. Thalamoporella Rosieri Audouin, sp., espèce très
polymorphe, offre de nouvelles variations non cataloguées par
Hincks.
Characodosma n. 4., type: C. Halli, n. sp. Zoarium allongé,
articulé ; zooécies unisériales sur chacune des quatre faces. Ouver-
ture ovale avec un denticule de chaque côté, dirigé en bas vers la
région distale. Les zooécies stériles sont très différentes des fer-
tiles, et réduites de taille ; si on n'avait pas trouvé les deux formes
sur le même rameau, on aurait été tenté d'admettre deux espéces
différentes.
V. Nous avons ici la suite de Membranipora et Amphiblestrum, re-
présentés par des figures bien supérieures à celles des précédents
fascicules : ce sont cette fois des phototypies qui ne laissent rien à
désirer.
VI. Les Genres Hicropora et Lepralia viennent ensuite, avec une
variété d’ornementation toujours nouvelle.
Ovaticella n. q., type: O. turbinata n. sp. Zooécies ovales-
obrondes, saillantes, pourvues d'une large ouverture frontale acces
soire, elliptique, transverse, et'd'une ouverture buccale obronde,
inférieure, denticulée à la base. L'ouverture supérieure n'est-elle
pas la cicatrice d’une vésicule ovarienne brisée ?
VII. Le G. Schizoporella constitue à lui seul presque tout le fasei-
cule, avec 14 espèces.
Ææypocella n. 4., type : T. excavata n. sp. Zooécie allongée,
plate, ouverture ronde avec un sinus aigu à la base, prolongé en
une fente qui se ferme vers la base de la cellule.:Un collier péri-
phérique de pores arrondis; pas de péristome.
VIIL. Le nom Smittia Mac Gillivrayi Mapl. doit remplacer S. trans-
versa Mc. Gill. non Busk. Il y aurait beaucoup à dire sur les Smittia
qui font partie d’un groupe dont la classification est encore bien
peu salisfaisante : l'espèce même y est mal délimitée; toutefois, la
variété lævigata de Sm. centralis est peut-être une bonne espèce.
Trigonopora 7. q., type : T. vermicularis n. sp. Zooécies
allongées, rectangulaires, subplanes ; ouverture subtriangulaire,
NAN: ER
pourvue de deux pores latéraux, qui communiquent avec l'ouver-
ture centrale ; un denticule à la base; surface pourvue de rides
rayonnantes; pores périphériques faibles, péristome faible. A relever
encore quelques espèces des rares Genres Lekythopora, Lagenipora.
Enfin, dans la neuvième brochure, M. Maplestone a changé le nom
Caloporella, Mac Gill., 1895, en Wittaticella. à cause d'un nom
plus ancien et identique d’Ulrich, 1882, appliqué à un Bryozoaire
paléozoique américain. Douze espèces fossiles et quatorze vivantes
se trouvent ainsi changées de nom générique et deviennent des
Vittaticella Maplestone (1900).
I briozoi pliocenici e mioceniei di Pianosa, per Prof. Ant.
Neviani (1). — Dans cette Note, M. Neviani à repris l'étude des
Bryozoaires des terrains Miocène et Pliocène de l’ile de Pianosa,
non loin de Livourne, recueillis autrefois par M. V. Simonelli et qui
avaient fait déjà l'objet d’une Note de M. G. Gioli.
Cette étude est bien plus complète naturellement que la précé-
dente, et entraîne des corrections notables dans la plupart des
Genres. Par exemple : Lepralia incrassata Gioli = Schizoporella uni-
cornis John., Eschara planariæ Gioli = Smittia cervicornis Pallas,
Idmonea multipunctata Gioli = Crisina cancellata Gold., Id. cristata
Gioli = Id. serpens L. En résumé, M. Neviani a déterminé 69 espèces
sur lesquelles 40 sont communes au Miocène et au Pliocène, 6 sont
spéciales au Miocène.
Rhynecheopora ineurvata., n. sp. per Prof. Ant. Neviani (2). —
L'espèce nouvelle, décrite par M. Neviani, a été trouvée parmi des
Bryozaires pliocènes de la Calabre et de l’île de Pianosa; elle parait
être, à première vue, une colonie de Lepralia monoceros Reuss, mais
c'est bien au G. Rhynchopora Hincks, 1880(3),qu’elleappartient.Zoa-
rium incrustant, discoïde dont les zooécies sont disposées en rayons
et en quinconce. Cellules ovalaires, dont l'ouverture est protégée
par une projection denticulée de la lèvre supérieure; un vibra-
culum tubulaire latéral et impair accompagne chaque zooécie, les
avicellaires sont éparses, tubulaires à ouverture cunéiforme, les cel-
lules ovariennes sphériques paraissent une dépendance de la lèvre
supérieure. C’est réellement une bien jolie et bien curieuse forme.
(1) Rome, 1902. — 1 broch. in-8°. Bollel. Soc. Geol. Ital., XXI, pp. 329-343.
(2) Rome, 1902. — Broch. 4 p., avec fig. Bollett. Soc. Geol. Ital., XXI, pp. 2t0-
263.
(3) Rhynchopora Hincks (1877), d'après le Zoo!. Rec., fait double emploi avec
Rhynchopora King (1856), Genre de Brachiopodes ; je propose de le remplacer par
Hincksipora (Vote de M. Cossmann).
VA 88
FORAMINIFÈRES
Par M. G.-F. DOLLFUS.
Der Bau der Orbitolinen und verwandter Formen von J. 6.
Egger (1).— L'étude des grands Foraminifères reste une des préoc-
cupations des paléontologistes, et les travaux de M. Egger ont provo-
qué des discussions fructueuses. D’après des échantillons provenant
des grandes collections du Musée de Munich, il a examiné cinq
espèces qu il considère comme des modifications d’un mème type :
1° Orbitolina lenticularis Blumenbach sp. (Madreporites) 1809,
espèce de l’Albien, de la Perte du Rhône et de la Clape. Placos-
tracum lenticulaire, patelliforme, loges subrectangulaires, régu-
lièrement concentriques.
2 Discocyclina præcursor Gümbel sp. (Orbitolites) 1872, du Cal-
caire liasique à Megalodus, de Rovereto. Placostracum lenticu-
laire, biconcave, loges rectangulaires concentriques avec invagina-
tion dans les premiers tours vers la loge initiale.
3° Discocyclina lusitanica Mun.-Chalmas, du Jurassique supérieur
du cap d'Eschipel (Portugal): Placostracum circulaire, plan peu
épais, surface pourvue de faibles plis concentriques irréguliers,
organisation interne comme l'espèce précédente.
4° Meandropsina Vidali, Schlumberger, 189$. M. Egger y rapporte
des échantillons provenant du Crétacé inférieur de Charneca (Por.
tugal) et de Kokkoz, en Crimée. Il montre, par des sections verti-
cales et horizontales, qu’à l'état embryonnaire, la forme extérieure
est celle d’un Polystomella, puis qu'ensuite l’accroissement devient
irrégulier comme dans Peneroplis pour s’étaler et s'agrandir par
des cellules subrectangulaires en faisceaux périodiques concen-
triques.
50 Orbitoides socialis Leymerie sp., (Orbitolites). Espèce de la Craie
supérieure pyrénéenne. Placostracum biconvexe, circulaire: loges
subrectanguiaires. régulièrement concentriques, devenanthexago-
nales à la périphérie ; surface à rides concentriques irrégulières.
Dès qu'il recut ce Travail, M. Schlumberger se mit en relations
avec M. Egger et lui envoya des échantillons pour lui montrer qu'il
avait mal compris son Genre Meandropsina, et en présence de ces
nouveaux matériaux, M. Egger écrivit le second Travail que nous
allons analyser.
(1) Munich, 1902.— Abhandlung. der K.bayer. Akademie der Wiss., II CI. XXI,
pp. 577-600, 6 PI., in-4°, Band III.
Ce]
LA PE ARS
Ergänzungen zum Studium der Foraminiferen-familie der
Orbitoliniden, von D: J.-G. Egger (1). — Dans cette nouvelle
Note, l'auteur reconnaît de bonne grâce, qu'un travail sommaire de
M. Munier-Chalmas, en 1887, qui n’est d'ailleurs accompagné d'au-
cune figure, lui a échappé, et que les échantillons qu'il a eu entre
les mains étaient mal déterminés. Il a reconnu qu'il est impossible
de continuer à considérer Spirocyclina infravalenginiensis, Dictyop-
sella Kiliani et D. Chalmasi comme des états jeunes de Meandropsina :
ce sont des choses absolument différentes, et par suite, il faut
transporter dans le G. Spirocyclina, les figures 7, 8, 15, 16 de la
PI. IL, et les figures 11 à 14 de la Planche VE.
L'auteur profite de cette circonstance pour publier les figures
de sections inédites de Meandropsina qui lui ont été communi-
quées par M. Schlumberger et dont les formes à mégasphères et à
microsphères sont connues maintenant : elles jettent, par leur
organisation toute spéciale, un jour très nouveau sur les Forami-
nifères. Il se développe, autour de certaines cellules dispersées ir-
régulièrement qui sont comme autant de bourgeons spéciaux, des
séries de loges subrectangulaires en zones concentriques, comme
celles qui apparaissent autour de la loge initiale elle-même; ce sont
autant de centres multiples d’accroissement indépendant, qui pa-
raissent pourvus pour un temps d’une vie indépendante, et qui se
fusionnent, après une certaine durée, dans la masse coloniale, par
l'embrassement en commun de toute la colonie par des loges rec-
tangulaires développées à la périphérie.
Sur les Foraminifères ayant un réseau de mailles polygonales,
par M. Munier-Chalmas (2). — Dans cette courte Note, qui doit être
suivie de développements avec figures, M. Munier-Chalmas a criti-
qué vivement M. Egger d'avoir inexactement interprété plusieurs
des Genres qu'il avait établis, et il s’est efforcé de préciser sa classi
fication ; il distingue dans la Famille des Orbitolina, 3 groupes:
1° Formes ayant dans le jeune âge un accroissement spiral et
une symétrie bilatérale — Archiacinia (3).
2 Formes ayant dès le jeune âge un accroissement périphérique
autour des loges embryonnaires = Marginopor«.
(1) Munich, 1902. — Abhandl. der K. bayev. Akad. der Wiss. II, XXI, IL,
pp. 673-682, 2 PI. A et B lithog, in-4°.
(2) Paris, 1902. — Comptes-rendus séances Soc. Géol. de France, 16 juin,
pp. 100-105.
(3) Nom mal formé, qui ferait croire qu’il est dédié à M. Archiacin: il faudrait
écrire Archiacina. (Note de la Direction).
LE Core
3 Formes ayant un placostracum dont les sections présentent
des segments de cercles — Dicyclina.
Les formes adultes peuvent se ressembler beaucoup, mais les
loges embryonnaires sont bien difiérentes.
Le G. Dicyclina Mun.-Chalmas, du Sénonien des Martigues, a
des loges demi-circulaires,alternativement demi-enveloppantes.
Dicyclina lusitanica Munier-Chalmas, aprés nouvel examen, peut
devenir le type d’un nouveau Genre Eberinma, dont les loges
s'accroissent périphériquement en un seul temps.
Quant à Orbitolites præcursor, il rentre dansle G. Orbitopsella Mun.-
Ch. (1878). Les Dictyopsella ne peuvent être des jeunes de Meandrop”
sina ; car elles ont une spire hélicoïdale, tandis que la symétrie dans
les Meandropsina est bilatérale ; enfin ces dernières formes caractéri-
sent le Sénonien supérieur, et non le Portlandien comme la dit
M. Egger ; il considère que tous les échantillons jeunes de la PI. III
et de la PI, B, ainsi que toutes les sections des PI. IV et V, doivent
être éliminées de Meandropsina.
A la suite de la même Note critique, M. Munier-Chalmas a ajouté
quelques détails sur le groupe des Orbitolites sans réseau de mail-
les polygonales, parmi lesquelles il faut mentionner les Orbitop-
sella qui ne sauraient trouver place dans le groupe précédent. Puis
il y comprend les Genres €yelopsina ; type: C. SteinmanniM.-Ch.;
Massilina Marticensis M.-Ch.; auxquels il faut ajouter Diseospi-
wina M.-Ch., type : O. tenuissima Carpenter; Bradyella M.-Ch.,
type : 0. duplex Carpenter; Faramellima M.-Ch., type : 0. sp.,
petite forme simple d'Apia-Samoa.
Evidemment, l'auteur n’a pas pu, dans ces diagnoses sommaires
développer toutes les idées, et nous attendons avec une légitime im-
patience le détail des matériaux si intéressants qu'il a entre les
mains.
Deuxième Note sur les Orbitoides, parc. Schlumberger (1).
— L'auteur étudie quatre espèces importantes :
Orbitoides gensacica Leym. sp. (Orbitolites) 1844, qui est aussi
Nummulites papyracea Boubée (non d'Archiac) et Orb. secans. C'est
une espèce circulaire, plus ou moins renflée, à granulations assez
fortes au centre : grande loge centrale, divisée par de minces cloi-
sons irrégulières ; loges rhnomboédriques, à parois courbes, dispo-
sées en cercles concentriques.
(1) Paris, 1902. — Bull. Soc. Géol. de France, 4° Sér., T. II, pp. 255-261, 3 PI.
phototyp.
Mere
Orbitoides socialis Leym. sp. (Orbitolites). Même gisement que le
précédent, Dordonien de la Haute-Garonne. Loge centrale et em-
bryonnaire unique, à demi enveloppée par une plus grande qui est
elle-même entourée d’une forte cloison perforée; loges périphéri-
ques sensiblement plus petites.
Orbitoides mamillata n. sp.Crétacé de Gensac. Forme très conique,
granulations nombreuses avec un bouton central lisse ; une petite
loge centrale, entourée de trois ou quatre plus volumineuses.
Orbitoides Tissoti n. sp. Crétacé de l’Aurès (Algérie). Granula-
lions nombreuses, fines, subégaies. Loge embryonnaire ovoïde, di-
visée par trois cloisons minces; loges équatoriales bien dévelop-
pées, loges latérales très petites et calcifiées.
D'autres Notes sont en préparation, et c'est tout un bouleverse-
ment par l'emploi de sections minces et de la photographie. Que
peut la lithographie en face de la représentation directe ? On com-
parera avec intérêt, à ce sujet, les figures de M. Schlumberger de
Orbitoides socralis PI. VE, fig. 7, avec les images que M. Egger en a
données PI. IE, fig. 2et3.
COMPLÈMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich) (1)
Forsyth Major. C. I. — Enhydrictis galictoides, n. g. n. sp.
— Nouveau Genre de Carnivores quaternaires, dont le type est cette es-
pèce nouvelle (Proc. zool. Soc. London, 1901, vol. Il, p. 625-628).
Forsyth Major. C. LE. — Mimomys. n.g. from England and Italy.
— Nouveau Genre de Rodentia pliocénique (type?) d'Angleterre et d'Italie
(Proc. zool. Soc. London, 1902, vol I, p. 102-107, 3 fig.).
Liebus, Adalb. — Ergebnisse einer mikroskopischen Untersu-
chung der organischen Einchlüsse der oberbayerischen Mo-
lasse. Etude relative à des Foraminifères et Ostracodes de la Haute-
Bavière, contient la description d'un nouveau Genre Flectofrondicu-
laria (type: F.concava nov. sp.). — (Jahrb. geol. Reichsanst., Bd. 52,
pUM=104, 4PE., 7 fig):
Kayser. E. — Ueber eine Molluskenfauna vom Grey Hook
Npitzhergen. — Nouveau Genre de Pélécypodes Nathorstelia (Bih.
svenska Vet. Akad. Handl. Bd. 27).
(4) Nous demandons aux auteurs intéressés de vouloir bien nous adresser un
exemplaire de leurs publications ci-dessus mentionnées, pour que nous puis-
sions en faire une analyse plus complète dans la Revue.
EN ape
Schlosser, M. — Beiträge zur Kenntnis der Säugethierreste
auf den suddeutschen Bohnerzen. — Nouveaux Genres Parage-
locus, Pseudogelocus Mamm. (Geol. Pal. Abg., Bd. 9).
Wortman. J. I. — Studies of Eocene mammalia in the Marsh
Collection. — Nouveaux Genres O6odedes, Harpagolestes, Mamm.
(Amer Journ. Sc., vol. 12).
QUESTIONS DE NOMENCLATURE
Nous recevons les lettres suivantes :
Réponses à la Question 1. — Le sentiment personnel ne doit pas en-
trer dans la discussion des questions de Nomenclature, nous n'avons à
considérer que les faits. Les faits sont les suivants :
(1) Orbignyti et Orbignyana sont deux mots distincts, deux manières
différentes de parler et ne peuvent être confondus.
(2) Quelques auteurs ont pensé que ces mots avaient une signification
différente (voyez la réponse de M. OEblert, p. 159) et divers auteurs les
ont employés pour désigner des espèces différentes dans un même Genre
avec une intention manifeste.
(3) D’un autre côté, la majorité des auteurs ont employé l’une ou les
deux formes dans un sens souvent clairement contradictoire et opposé
au sens donné par les auteurs mêmes.
(4) En outre, d’autres auteurs ont ignoré la pensée originale de l’auteur
des espèces et ont employé le nom connu Orbignyi ou Orbignyana en ap-
parence au hasard ; peut-être cependant ils ont été guidés par des raisons
bien définies en elles-mêmes, quoique non exprimées. Ces auteurs sont
blämables pour la confusion qu'ils ont introduite, mais, comme elle existe,
nous devons compter avec elle.
Je concluerai donc que :
(a) Le premier nom donné à l'espèce doit être maintenu, qu'il ait la forme
d'Orbignyi ou d'Orbignyana.
(b) S'il existe, par exemple, une espèce Purpurina Orbignyi, il sera
permis à un autre auteur de nommer une autre espèce Purpurina Orbi-
gnyana et vice-versa, excepté dans le cas suivant.
(c) Quand le nom original Purpurina Orbignyana a déjà été donné
comme Purpurina Orbignyana, aucune autre espèce ne peut être appelée
ainsi, et si un P. Orbignyana est proposé, il tombe en synonymie.
(d) Aucun écrivain ne devra dans l'avenir proposer la forme Orbignyana
pour une nouvelle espèce, parce que, ce faisant, il créerait une confusion
nouvelle et une discussion sans fin.
ENEE: —
(e) Le nom Orbignyt devra être seulement employé à l'avenir quand la
nouvelle espèce aura été découverte, décrite ou figurée par un d’Orbigny,
parce quesi ce nom est employé dans un autre sens et que quelque mala
droit veuille le changer en Orbignyanus, alors toute la confusion recom-
mencera dans la Nomenclature.
F.-A. BATHER.
Je ne partage pas absolument l'avis de principe exprimé ci-dessus par
M. Bather : la synonymie de deux mots ne doit pas uniquement résider
dans une différence de désinence, mais dans ce fait que deux espèces du
même Genre sont dédiées à la même personne. La meilleure preuve qu'on
puisse en donner, c’est que d’Orbigny lui-même, — qui était bon juge en
questions de Nomenclature, — s’est bien gardé de jamais dédier deux es-
pèces du même Genre à Cotteau, quoique cependant il ait lui-même écrit
tantôt Cotteauri, tantôt Cotteanus, tantôt Cottaldina, parce qu'il savait
bien qu’en définitive, cela signifiait toujours Cotteau ; le seul motif pour
lequel il variait, était un motif euphonique.
C'est pourquoi je conclus. comme M. Bather d’ailleurs, qu'il faut éviter,
puisqu'on peut toujours faire autrement, de proposer dorénavant Orbi-
gnyanus quand il existe déjà Orbignyi dans le même Genre, Quant aux
corrections à faire pour le passé, j'admets qu'on peut être plus réservé,
surtout si l’on peut penser que les deux espèces ne seront pas mainte-
nues dans le même Sous-Genre ou dans la même Section.
M. CossMANN.
Réponses à la Question Il. — La réponse à cette question diffère,
si le nom générique a une forme substantive ou adjective.
a. Forme substantive. Les deux terminaisons dénotent deux concep-
tions bien distinctes et devront être conservées. Ainsi Bacchus et Baccha,
Caius et Caia, Alexander et Alexandra sont des personnes aussi différen-
tes que Socrates et Xantippe. Personne ne les confondra, et ce sont seule-
ment ceux qui se plaisent à ergoter et à jouer sur les mots, qui voudront
confondre Cyprinus et Cyprina.
b. Dans la forme adjective, au contraire, la désinence originale est fixée
par le substantif, par le nom générique, qui est dans l'esprit de l’auteur,
et un changement dans la désinence peut être regardé comme une juste
correction à un faux sens. Ainsi producta ou productus s'accordent avec
Anomia, suivant que ce nom a été bien ou mal compris par l’auteur. Ces
formes adjectives sont les principaux cas dans lesquels les désinences ont
été changées et dans la pratique il est impossible de les considérer comme
ayant une valeur distincte. On devra suivre le premier auteur, soit qu'il
se soit servi de la terminaison us ou de la terminaison &, et on devra
traiter toutes les autres comme des synonymes.
F.-A. BATHER.
LL OMPRTÉE
Permettez-moi encore quelques mots sur la question de Nomenclature,
pour répondre à votre Note parue dans la « Revue critique » d'octobre
dernier (p. 274).
Je veux dire d’abord que, si nous considérons les noms d'un rang plus
élevé que les noms spécifiques, comme ces noms ne sont soumis à aucun
des changements de terminaison qui sont propres aux noms spécifiques,
leur exempl: ne peut être d'aucun poids en ce qui concerne ces derniers.
Ensuite, je puis affirmer que la différence entre Cyprinus et Cyprina
est exactement la même que celle entre Picus et Pica : l'un est un nom de
Poisson et l’autre est celui d'une Déesse (V. Note de M. Hoyle, Journ of
Conch. juillet). Je soutiens, avec la majorité des naturalistes Américains,
Anglais et continentaux, qui ont fait une étude spéciale de la Nomencla-
ture, que la signification des termes n’a rien à faire avec la question de
conservation des noms. Si les mots sont diflérents comme orthographe,
à moins que cette différence tienne uniquement à une mauvaise orthogra-
phe, ceci établit suffisamment qu'ils ne sont pas synonymes ; personne
ne peut nier cela, en ce qui regarde le caractère différentiel de Cyprinus
et Cyprina : ce n’est pas le même mot et personne ne peut les confondre,
de sorte qu'il n’y a pas de raison valable pour changer le second parce que
le premier a été préemployé.
W.-H.- Dar:
Il me semble difficile de ne pas se rallier à l'avis de M. Dall : il semble,
en eflet, que la question de signification des mots doit être mise de côté,
en matière de synonymie.
Certains naturalistes, comme Adanson, ont forgé des noms de toutes
pièces ; d’autres, comme Chenu, ont tiré au sort les syllabes; d'Orbigny a
pris des noms à la suite dans le Dictionnaire de la Fable; plus récemment,
M. de Gregorio a imposé des noms de pure fantaisie. Il se peut que ces
naturalistes aient eu tort, mais il n’est venu à personne l'idée de changer
tous ces noms pour les remplacer par d'autres plus significatifs.
Le remplacement ne peut se justifier que pour éviter une confusion cer-
taine ; or, il n'y a pas de confusion ni de double emploi, si l'orthographe
est différente ; même, deux mots qui se prononcent de même sont diflé-
rents, Si leur orthographe est distincte.
Dans le cas présent, Cyprinus et Cyprina se le disputent en antiquité :
Cyprina est une manifestation de Vénus, Cyprinus est un Poisson voisin
des carpes, déjà désigné sous ce nom par Pline ; ces deux mots remontent
encore plus haut dans l'antiquité grecque, ils sont restés côte à côte de-
puis 3.000 ans, sans créer de confusion. N'y aurait-il pas aujourd'hui
quelque ridicule à vouloir corriger ce lointain double emploi ?
G.-F. DoLLzrus.
MT 2.
Après les consultations concordantes que lon vient de lire, il
nous reste à résumer les conclusions des réponses à la Question I,
que nous avions posée et qui se trouve, par suite, définitivement
tranchée :
« Lorsque deux noms de Genres ne diffèrent que par leur dési-
nence terminale, ils ne sont synonymes — et le plus récent ne doit
être supprimé — que si cette différence est le résultat d’une simple
faute grammaticale (Ainsi: Herodus et Hexodon; Papyra et Pa-
pyrus) ; dans ce cas, la faute d'orthographe du nom même le plus
ancien doit être corrigée d'office, s’il y a lieu, tout en conservant la
paternité du Genre à celui qui l'a créé, et le plus récent des deux
noms, désormais identiques, doit disparaître. À ce point de vue,
l'exemple Cyprinus et Cyprina était mal choisi, et Cyprina Schum.
doit être conservé.
» En particulier, lorsque, malgré l'usage fixé par les Congrès, un
ancien nom de Genre a été formé par un adjectif, il y a synonymie
quand deux tels noms ne diffèrent que par la désinence (Ainsi Pro-
ductus et Producta ; Pleurotomarius et Pleurotomaria ; Tritonidea et
Tritonides. »
LA DIRECTION DE LA REVUE.
Question n° EEE. — Dans la formation des noms dédiés à des
personnes, ne doit-on pas observer une règle invariable qui con-
siste à former le nom de Génre en ajoutant é«æ. éelta, ina au
nom de la personne, — le nom d'espèce, en ajoutant & ou æ, sui-
vant le sexe de cette personne ? Ne doit-on pas s'abstenir de-
sormais de former des noms de Genres avec plusieurs subs-
tantifs distincts, et notamment avec le prénom et le nom de la
même personne, ou encore d'ajouter seb ou pseudo à un nom
propre, comme par exemple « sub Andreë » ?
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
par M. M. COSSMANN.
Dans un opuscule intitulé : (« Additions à la faune nummulitique d'E-
gypte » (Le Caire, 1901), j'ai (p. 4) décrit une nouvelle espèce de Nautilus
sous le nom N. Nubari; or, ainsi que me l’a signalé M. É. Vincent, il
existait déjà, du même gisement, N. mokatammensis Foord (1891, Catal.
M) {pee
of the foss. Cephal. in the Brit.-Mus., Part. II, p. 329 et 394, fig. 83). Les
fragments figurés par M. Foord ressemblent beaucoup à la phototypie que
nous avons fournie de notre excellent échantillon : c'est le même galbe,
les cloisons sont également sinueuses, l’ombilic est pareillement petit et
subanguleux ; tout porte donc à conclure que la dénomination mokatam-
mensis doit remplacer Nubari.
En analysant le Mémoire de M. Ortmann sur la faune patagonienne, je
m'aperçois que la dénomination Venus meridionalis a été publiée en 1846
par Sowerby pour une espèce du Tertiaire du Chili, de sorte que l'espèce
crétacique du même nom, proposée en 1878 par Seguerza, et signalée en
1890 dans le Santonien de Tunisie par M. Peron, ‘doit recevoir un autre
nom ; bien qu'il s'agisse de moules dont le classement générique est bien
peu certain, je propose V. Seguenzai pour l'espèce de 1 Italie méridionale.
Le Genre Goniospira, proposé en 1902 par miss Donald pour un Gastro-
pode paléozoïque, fait double emploi avec la dénomination identique que
j'ai proposée, en 1895 (Journ. conchyl., p. 62), à la place de Goniogyra
Kittl (non Ag.) ; en conséquence, il y a lieu de le remplacer par Bomal-
diella, nobis.
La dénomination MARGINATA, proposée par M. Jaekel pour un Sous-
Ordre de Crinoïdes (v. Revue, 1900, p. 42) avait déjà été employée par
Schœæpf., pour un Sous-Ordre de Reptiles, et en 1821, par Férussac, pour
des Mollusques : elle serait donc à changer, si le Sous-Ordre était admis.
Je m'aperçois que le Genre Dimya Rouault (1859) tombe en synonymie
avec un Genre de Mollusques, proposé, en 1878, par Menke, d’après
l'Index zoo0l. de Scudder. Je propose donc de remplacer le Genre de
Rouault par DBeuteromya, nobis.
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de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d’ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
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(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer,
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de préférence aux formes anciennes et à celles dont la
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4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques
tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 33 figures dans le texte. 3 fr. 50
s. R. BLancarD, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de
Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans
le texte. LIENS
6. Racovirza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé-
rence faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses
résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. 31e
7- P. Vicnow, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le principe
de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr. 25
8. H. Ganeau pe KERvILLE. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages
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Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. 1902. — 2pl S3fr.
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D
PALÉOZOOLOGIE
N°2 (Avril 1903)
MAMMIFÈRES
par M. M. COSSMANN.
}
Notes on a new fossil Mammal, by S. Yoshiwara and J. Iva-
saki (1). — Ce Mémoire est relatif à un crâne de grand Mammifère
recueilli à Togari, en Kanigori, province de Mino, et la roche dont
il provient est un tuf sableux probablement miocénique, car elle
contient Vicarya callosa et d'autres fossiles marins, généralement
rapportés à ce niveau. Des débris de plantes, déposés dans le même
estuaire, confirment cette manière de voir.
D'après les photographies qui lui ont été envoyées, le Prof". Os-
born à reconnu que ces ossements indiquaient un Proboscidien
voisin des types primitifs de Mastodon. De l'étude plus détaillée de
ces restes, les auteurs concluent que l’animal en question possé-
dait deux incisives, quatre (?) prémolaires et quatre molaires à la
mâchoire supérieure, quatre prémolaires et deux ou quatre molai-
res à la mâchoire inférieure. Dans ces conditions, il doit vraisem-
blablement appartenir à un nouveau Genre de la Famille Pinothe-
ridæ, plutôt qu'à celle des Elephantideæ.
Die Säugethierfauna der Sandschichten von Balta ins Gouver-
nement Podolien., von P. Wenjukow (2). — D'après les recherches
de l’auteur, les sables de Balta appartiennent à la deuxième époque
pontique, et contiennent les espèces suivantes : Dinotherium qigan-
teum Kaup., Mastodon longirostre Kaup., Mastodon Borsoni Hays.,
Hipparion gracile Kaup., Rhinoceros megarhinus Christ., Capreolus
(1) Tokyo, Japon. — In 8° carré, 13 p., 3 PI. lith. Ext. de Journ. Coll. of Sc.
imp. Univ., t. XVI, art 6.
(2) Saint-Pétershbourg, 1902. — In 8°, 71 p. et 2 PI. phot. Texte russe, résumé
en langue allemande.
ARE TT (ee
cusanus Croiz. et Job., Cervus aff. pardinensis Croiz. et Jobert. Il
faut encore y ajouter les formes signalées par Mme M. Pawlowa :
Aceratherium incisioum Cuv., Cervus cf. Perrieri Croiz. et Job., Rhi-
noceros Schleiermachi Kaup.
Note sur des ossements d’animaux disparus, provenant d'Am-
bolisatra. sur la côte Sud-Est de Madagasecar.— Description d’os-
sements de Lémuriens disparus. — Description de l’Archæole-
mur robustus, nouvelle espèce de Lémurien sub-fossile de Mada-
gasear. — Description d'ossements de Lémuriens disparus, par
M. 0. Grandidier (1). — Ces diverses Notes, confirmées dans une
présentation faite à l’Académie des Sciences, le 28 mai 1900, sont
relatives à la découverte de nombreux restes d'animaux sub-fossi-
les, qui tendent à prouver que Madagascar avait autrefois une éten-
due bien supérieure à celle que cette île occupe aujourd'hui.
La première Note, quoique un peu ancienne pour nous, n'ayant
pas été analysée dans cette Revue, nous croyons utile de signaler à
nos lecteurs les nouveautés qu'elle contenait à cette époque : Pa-
læochirogalus Jullyi n. sp., connu par deux dents qui diffèrent
des molaires des Chirogales actuels par la disposition du tubercule
interne et du bourrelet de l’avant-dernière molaire; — Palæo-
propitheeus ingens n. Sp., fragments de mâchoire d'un grand
Lémurien, dont la taille devait dépasser celle de l'Homme ; — Bra-
dylemur obustus n. Sp., plus massif que Lophiolemur et que No-
sopithecus, qui seraient ses ancêtres.
La seconde Note (1900) signale une collection provenant des
fouilles de M. Bastard, dans les marais d’Ambolisatra, et contenant
un certain nombre de Lémuriens des Genres précédents, des Insec-
tivores, des Carnassiers, des Pachydermes, un Ruminant, des Oi-
seaux (-Æpyornis et Centrornis), et trois Reptiles.
Dans la troisième Note, l'auteur revient encore sur Megaladapis
madagascariensis et M. Filholi, ainsi que sur Peloriadapis Edwardsi ;
enfin, la quatrième est relative à la description des os du bras d’Ar-
chæolemur robustus.
Ces publications successives ne sont d’ailleurs que le Prodrome
d'une Étude d'ensemble, en préparation, qui nous est annoncée
par l'auteur.
(1) Paris, 4899-1900. — Ext. de Bull. Mus. hist. natur., n° 7, p. 344% ; n°5,
p. 215 ;, n°6, p. 272et p. 323.
LES (El
REPTILES, AMPHIBIENS et POISSONS
par M. N. E. SAUVAGE.
Text book of Paleontology. by Karl A. von Zittel. translated
and edited by Charles R. Eastman (1). — La traduction anglaise
du traité de Paléontologie du professeur Karl Zittel n'est pas une
traduction au sens littéral. Si la partie relative à la diagnose des
Genres a été écourtée, par contre les chapitres relatifs à l'anatomie
ont été singulièrement augmentés. C'est ainsi que la partie qui
traite des Poissons a été revue par M. Smith Woodward dont
l'autorité en la matière est incontestable ; il en a été de même pour
les Amphibies et pour les Reptiles dont l'étude à été mise au cou-
rant des découvertes les plus récentes par le Dr E. C. Case et par
les DrS Georges Baur, J.-B. Hatcher, H. F. Osborn et S. W. Willis-
ton. Le groupe si intéressant des Dinosauriens à été, en ces der-
nières années, l’objet de nombreuses recherches, principalement
de la part des paléontologistes américains ; le chapitre consacré
aux Dinosauriens a été presque entièrement remanié, de manière
à tenir compte des remarquables découvertes faites depuis la
publication du Manuel de M. Zittel.
Le traité de Paléontologie, ainsi compris, est, dès lors, le ré-
sumé exact de nos connaissances sur les Vertébrés inférieurs.
La Classe des Poissons est divisée en cinq Sous-classes, avec
18 Ordres. savoir : SELACHI (Pleuropterygii, Acanthodii, Ichthyotomi,
Plagiostomi, Holocephali\ ; Osrraconermt (Heterostrachi, Anapsida,
Aspidocephali, Antiarcha) ; ArTaRoptRA, Dipnor (Ctenodipterini, Si-
renoidei) , GamoïDet (Crossopterygüi. Chondrostei, Heterocerci, Lepidos-
tei, Amioidei); Teceosrer (Physostomi, Physoclysti).
Un certain nombre de ces Ordres ont été récemment établis,
savoir : PLEUROPTERYGII, Dean, 1894, — Endosquelette bien calcifié ;
notocoïde probablement non segmentée; arcade plérygo-quadrate
articulée d'une manière mobile avec le crâne, orbite entourée d'un
cercle de plaques minces de dentine; nageoires paires, supportées
par des cartilages radiaux parallèles, non réunis ou partiellement
fusionnés à la base ; nageoires ventrales du mâle sans organe
d’adhérence. Type : genre Cladocelache, du Dévonien de l'Ohio.
ANapopa, Traquair, 1899. — Tubercules seulement à la région
(4) London, 1902. — T. If, vol. grand in-8’, figures dans le texte.
Ps re ©
céphalique, non soudés en plaques ; probablement des calcifications
avec des cellules osseuses ; pas de nageoires paires. Type: Genres
Birkenia, Lasanius, du Silurien supérieur du Lancashire.
Quatre Ordres forment la classe des AMPiBrA, savoir: Stegoce-
phalia (Phyllospondyli, Lepospondyli, Temnospondyli, Stereospondyli),
Gymnophiona, Urodela, Anura.
Chez les Reptiles, la principale modification du crâne dans les
différents Ordres consiste dans la disposition des os de la région
postéro-latérale en arcades séparées avec la formation de vacuités
temporales. Chez Theromorpha, Sauropterygia, Chelonia et Ichthyo-
sauria, une vacuité supratemporale est produite par le squamosal,
qui forme avec le quadrato-jugal et le jugal une large arcade le long
de la joue. Une autre disposition se remarque chez les Rhynchocé-
phaliens, Dinosauriens, Crocodiliens, Ptérosauriens, chez lesquels
la disposition du squamosal est la même, mais où la large arcade
de la joue est percée par une vacuité temporale latérale, laissant
un court pont osseux en dessus eten dessous. Chez les Lacertiliens,
le pont inférieur disparaît et finalement, chez les Serpents, les
ponts n'existent plus. Pour les Reptiles possédant deux arcades
temporales, principalement les Rhynchocéphaliens, Crocodiliens,
Dinosauriens et Ptérosauriens, Cope a proposé le terme ARCHOSAU-
RIA. Parmi ceux-ci, les Rhynchocéphaliens comprennent les
formes les plus anciennes et les plus primitives et peuvent être re-
gardés, au large sens, comme les ancêtres, aussi bien des Archosau-
ria que des Oiseaux ; ces Rhynchocéphaliens atteignent leur maxi-
mum de spécialisation dans le Trias ; leurs plus anciens représen-
tants, les Proterosauria, rappellent à plusieurs égards, les Micro-
sauriens Stégocéphaliens. Ce groupe primitif, qui est du Permien,
occupe l'intervalle entre îes Squamata, les Crocodilia et les Dino-
sauria ; il est, très probablement, l'ancêtre des Oiseaux, en passant
par une souche Dinosauro-avienne primitive.
L'ordre des Rhynchocéphaliens se divise en trois sous-ordres,
savoir: Proterosauria, Seeley, Permien et Trias; Pelycosauria, Cope,
Permien ; Æhynchocephalia vera, du Permien à l'époque actuelle, le
Genre Sphenodon vivant à la Nouvelle-Zélande.
L'Ordre des Squamata comprend les Lézards, les Serpents et
deux Sous-Ordres éteints de Reptiles aquatiques : les Dolichosauria
et les Pythonomorpha ; il est certainement très étroitement appa-
renté aux Rhynchocéphaliens.
Beaucoup de caractères largement dissemblables se rencontrent
dans les Reptiles anciens qui ont reçu la désignation générale de
Theromorpha. à cause de la ressemblance de certaines particularités
y 2e
du squelette avec celui des Mammifères les plus inférieurs, les
Monotrèmes ; on les a aussi désigné sous le nom d’Anomodontes, à
cause de leur remarquable dentition. Il est hors de doute que ces
animaux occupent une position intermédiaire entre les Labyrintho-
dontes les plus élevés, tels que Mastodonsaurus, et les Mammifères
monotrèmes. Les Reptiles Théromorphes représentent, non seule-
ment un état intermédiaire entre les Mammifères et les Amphi-
biens, mais ils forment un groupe collectif. Aucun autre Ordre de
Reptile n'a les trois éléments qui composent l’are pelvique de
chaque côté fusionné en un os innominé, comme chez les Mammi-
fères. L'union intime des os à l’arc pectoral est parallèle à ce que
l'on voit chez les Salamandridées et chez les Sauroptérygiens ; le
sacrum, constitué parfois par plusieurs vertèbres, ressemble à
celui des Dinosauriens et des Mammiières. La différenciation des
dents marginales en incisives, canines et molaires, le dévelop-
pement occasionnel d'une forme remarquablement mammalienne
des membres (Theriodesmus), ainsi que le basioccipital tripartite
ou parfois di:ondylie (Cynognathus), sont des caractères significa-
tifs. Un caractère distinctif entre l'Ordre des Théromorphes et celui
des Squamata est la soudure du quadrate ; l'absence d'une vacuité
latérale, avec une arcade en dessus et en dessous, les différencie de
tous les autres Archosauria (Rhynchocéphaliens, Dinosauriens,
Crocodiliens et Ptérosauriens).
Les Tortues forment, par leur organisation spéciale, un Ordre
étroitement isolé de tous les côtés parmi les Reptiles. Leur origne
et leur phylogénie sont très obscures ; une relation avec les Dicyno-
dontes triasiques est peut-être indiquée par le crâne qui est remar-
quablement semblable; certaines particularités dans le palais et
dans l'arc pectoral font penser aux Sauroptérygiens, aux Ryncho-
céphaliens et aux Labyrinthodons Stégocéphaliens.
Les Crocodiliens occupent, par leur organisation interne, le rang
le plus élevé parmi ies Reptiles actuels: leur forme générale res-
semble à celle des Lézards et des Rhyncocéphaliens, mais leur
structure squelétique est radicalement différente; d’un autre côté,
il existe une ressemblance fondamentale entre leur organe respi-
ratoire et celui des Oiseaux. Les vrais Crocodiliens paraissent
avoir apparu dans le Lias, et leur évolution subséquente peut net-
tement être tracée, tandis que leurs prédécesseurs dans le Trias,
les Paresuchia, se distinguent difficilement des Rhynchocéphaliens
et des Dinosauriens.
L'Ordre des Dinosauriens renferme des Reptiles mésozoïques,
très variés en organisation, possédant des caractères de Rhyncho-
OR. EE
céphaliens, de Crocodiliens, de Lacertiliens et même d’Oiseaux,
ces derniers dus à un développement homoplastic ou parallèle; la
jonction étroite de l’astragale avec le tibia. ou la tendance à former
un tibio-tarse, est une ressemblance avienne, commune à la majo-
rité des Dinosauriens. Tandis que, d'un côté, l’hiatus entre les Di-
nosauriens, les Crocodiliens et les Lacertiliens est comblé par les
Rhynchocéphaliens-Protérosauriens, d'un autre côté, il faut admet-
tre comme tout à fait probable que les Oiseaux viennent d’une sou-
che Dinosauro-avienne, dérivée elle-même d’un ancêtre Permien,
comme le Palaohatheria.
Les plus anciens Dinosauriens connus (Théropodes), du Trias,
avaient une marche bipède et leur dentition est celle de Carnivo-
res; parmi les Dinosauriens herbivores (Sauropoda, Prædentata),
qui vivent pendant le Jurassique et le Crétacique, beaucoup ont eu
une marche bipède, d’autres étaient quadrupèdes. Le point culmi-
nant pour les Dinosauriens se trouve pendant le Jurassique supé-
rieur et le Crétacique, dans l'intervalle qui sépare le déclin des Rep-
tiles Théromorphes et la prédominence des Mammifères. Pendant
leur période ascensionnelle, beaucoup de formes hypertrophiques
ont évolué et ontatteint des proportions qui dépassent celles de tous
les autres animaux terrestres connus. Une spécialisation extrème
s'étant produite, il en est résulté un rapide déclin, puis la dispari-
tion de ces animaux.
Les Ptérosauriens ou Ornithosauriens constituent un groupe ex-
traordinaire de Reptiles disparus, à remarquable apparence géné-
rale d'oiseau, chez lesquels toute l’organisation a été modifiée en
vue du vol dans les airs qui toutefois. chez beaucoup d’entre eux,
était beaucoup plus limitée que chez les Oiseaux et souvent plus
faible que chez les chauve-souris.
Les plus anciens représentants certains de l’ordre des Ptérosau-
riens ont été trouvés dans le Lias inférieur d'Angleterre. Peu de
chose peut être affirmé concernant l'origine de l'évolution de ce
Groupe; Dimorphodon, le plus ancien Genre connu, apparaît com-
plètement et absolument différencié, de la même manière que la
Tortue la plus ancienne; on ne constate aucune modification essen-
tielle dans les successeurs qui vivent pendant le Jurassique et le
Crétacique, si ce n’est que quelques-uns des survivants les plus
récents n’ont pas de dents et atteignent une taille gigantesque. Le
Groupe des Ptérosauriens atteint son maximum de développement
pendant le Crétacique supérieur et disparaît, ainsi que les Dino-
sauriens, les Pythonomorphes et les Plésiosauriens vers la fin de
cette période.
OR, RER
De ce que les Ptérosauriens ont des ressemblances aviennes, ils
pe doivent, en aucune manière, être regardés comme les ancêtres
des Oiseaux et ils sont, de fait, plus séparés de ceux-ci que des au-
tres ordres de Reptiles. Ils ne nous sont connus que comme une
race d’Archosauria particulièrement modifiée, dont l'origine est
jusqu’à présent mystérieuse et dont la spécialisation hypertrophi-
que a précipité le déclin et les à fait finalement disparaitre de la
face du monde.
Nous n'avons pas parlé des Ordres des Sauroptérygiens et des
Ichthyosauriens, ces Reptiles n'ayant pas été l’objet de travaux par-
ticuliers depuis la publication du Traité de Paléontologie du Pro-
fesseur Zittel. Nous nous contenterons d'indiquer, d’après les ob-
servations du Proîfr E. Fraas, que chez les Ichthyosaures, il existe
une déflexion de la partie postérieure de la colonne vertébrale qui
supporte une large nageoire caudale, de forme triangulaire; cette
nageoire est placée suivant un plan vertical et devait être un puis-
sant organe de natation; il existait également une nageoire dorsale
médiane.
Historical evidence as to the origin of the paired limbs of
vertebrates. by Bashford Dean (1). — Quels que soient les résul-
tats auxquels arrivent les embryologistes, le véritable critérium
pour la solution du problème du mode d'origine des membres pairs
chez les Vertébrés, ne peut être fourni que par les paléontologistes.
Pour savoir si les segments pairs, ce que croient beaucoup de
morphologistes, sont issus d’un pli latéral continu de la peau, il est
évident que ce fait doit être cherché dans l'examen des Poissons
fossiles les plus anciens.
Les Genres Parexus, Climatius, Diplacanthus, Cheiracanthus, du
Silurien supérieur et du Dévonien inférieur; Acanthodopsis, du
Carbonifère supérieur, ainsi que les Protacanthodes et Traquairia,
du Permien, montrent que ces anciens Squales ont les nageoires
paires en forme de pli distinct longitudinal de la peau ; de plus, ces
nageoires paires sont semblables aux nageoires impaires.
L'un des plus anciens Sélacien chez lequel la structure des na-
geoires ait été étudiée, est le groupe Cladoselachid, du Dévonien
supérieur ; ces Sélaciens ont les nageoires paires s'étendant le long
du corps, la membrane postérieure allant graduellement en dimi-
nuant et se confondant avec la peau, aucune trace de nageoïre lobée
(1) Boston, 1902. — Br. petit in-4°. Ext. de The American naturalist, t. XXXVI:
n° 430.
— 76 —
ne se détachant du corps. Un Sélacien apparenté, Ctenacanthus,
du Dévonien supérieur, montre que la nageoire pectorale est du
type de nageoire formée d’un pli de la peau ; de même que chez
Cladosélachid, il n’y a pas de rayons intercalaires. Chez Cladodus,
du Carbonifère inférieur, la pectorale montre qu'une ligne de pla-
ques basales s'étend en arrière comme un axe sans rayons d’une
nageoire («archiptérygienne ».
Parmi les Poissons du Permien, chez Symmorium, les pectorales
sont constituées comme chez les Cladoselachid, mais elles sont re-
marquables, en ce que les rayons postérieurs sont réunis à la base,
en forme de forte plaque de support. Chez les Xénacanthides, éga-
lement du Permien, on voit un archiptérygien bisérial aux
nageoires pectorales.
Les plis continus des nageoires sont certainement, que l’on
accepte ou non l’origine des éléments qui les supportent, l'équiva-
lent des supports radiaux fusionnés des nageoires des Sélaciens les
plus typiques.
Structure of the fore limb and manus of Brontosaurus. —
The genera and species of the Trachodontidæ, by J. B. Hat-
cher (1). — Malgré l'abondance des débris de Dinosauriens Sau-
ropodes dans les dépôts Jurassiques de l’ouest des Etats-Unis, et les
remarquables recherches des paléontologistes américains, l’ostéo-
logie complète est loin d’être encore connue. Toutefois, d'impor-
tants progrès ont été accomplis dans ces derniers temps et l’on se
rend mieux compte de la structure des gigantesques Reptiles qui
égalent, s'ils ne le surpassent, en dimension, tous les animaux
vivants et éteints.Telest,en particulier, le cas pour le Brontosaure.
Les ossements qu’étudie M. Hatcher ont été découverts dans les
couches « Atlantosaurus beds », dans le comté d'Albany, Wyoming,
L'humérus à 1"100 de long ; l'extrémité proximale est élargie ; la
crête deltoïdienne est fort proéminente ; la tête de l’os est très ru-
gueuse, demême que l'extrémité distale qui devait être revêtue d'un
épais cartilage épiphysaire; le condyle externe est petit et mal dé-
fini; le radius et le cubitus ont sensiblement la même longueur; le
contact avec l’humérus est iimité à la surface articulaire antéro-in-
terne, comme chez le Morosaure. L'humérus, le radius et le cubitus
sont plus courts et plus grêles que les os correspondants du membre
postérieur ; le radius et le cubitus ne sont pas complètement croi-
(1) Pittsburg, 1902. — Annals of the Carnegie Museum, t. I.
QU Gé
sés, comme cela a lieu chez les Mammifères. Le carpe, de même
que le tarse, ne se compose très vraisemblablement que d’un seul
os, le scapho-lunaire. Les métacarpiens, au nombre de cinq, sont
plus longs que les métatarsiens. La main, de même que le pied, est
indubitablement de structure entaxonique chez Brontosaure, et
très probablement chez Diplodocus et chez Moroszurus.
Le Genre Trachodon (T. mirabilis) a été établi en 1856, par le Dr
Joseph Leidy, pour des dents découvertes dans les « Mauvaises
terres » de Judith-river, Montana; ces dents sont celles d’un Dino-
saurien herbivore allié à l'fguanodon. Depuis, divers Genres : Thes-
pisius, Hadrosaurus, Ornithotarsus, Cionodon, Polygonax, Dicloninus,
Pteropelyx, Claosaurus, Claorhynchus, ont été groupés autour de
Trachodon et répartis en deux Familles: Hadrosauridæ, Claosauridæ,
Marsh.
Or, dans un examen critique, M. Hatcher est arrivé à montrer
que ces dix Genres peuvent être réduits à deux: Trachodon, Leidy,
et Claosaurus, Marsh; Claosaurus agilis, de la Craie du Kansas, est le
type, en effet, d’un Genre distinct. Quant aux 30 espèces admises,
le nombre devra certainement en être réduit.
Qualche osservazione di erpetelogia fossile, per Dott. Giu-
seppe de Stefano (1). — Dans cette Note, l’auteur fait un examen
critique du Genre Ptychogaster établi par Pomel pour les Tortues
du Miocène inférieur de Saint-Gérand-le-Puy.
__ Pour A. Portis « le Genre Kinirys, aujourd'hui relégué en
Afrique, aurait été représenté dans l'Europe occidentale, et pendant
le Miocène, par le Sous Genre Ptychogaster, dont les espèces plus
connues seraient : en France, Kinixys (Ptychogaster) emydoides
Pomel ; en Suisse, dans les environs de Lausanne, Xinixys (Ptycho-
gaster) Gaudini Pict. et Humbert ». D’après l'étude de nombreux
exemplaires, le Professeur L. Vaillant à admis que Ptychogaster
est un Genre bien défini par le plastron mobile dans sa par-
tie postérieure, à la jonction des pièces hyosternales et hyposter-
nales, ce qui ne permet de le confondre avec aucun de ceux for-
mant la tribu des Chersemydina ; c'est une forme intermédiaire aux
Emydes et aux Cistudes ; les variations iudividuelles sont telles
qu'on ne doit admettre qu’une seule espèce à Saint-Gérand-le-Puy,
Ptychogaster emydoides Pomel, R. Lydekker admet le Genre et éta-
blit une espèce, P. Pomeli, pour une Tortue de beaucoup plus pe-
(1) Bologna, 1902. — Br. petit in-4°. Ext. de Rivista Ilaliana di Science Na-
turali, 1902.
tite taille que la précédente ; il rapporte au même Genre, avec
doute, sous le nom Ptychogaster? caylurensis, n. sp., une Tortue des
Phosphorites du Lot. Pour le Dr de Stefano, Ptychogaster est un
Genre de Tortue miocènique bien défini, et non un Sous-Genre de
Kininys Genre avec lequel, systématiquement parlant, il n'a pas
d’affinité ni de parenté.
L‘Euclastes Douvillei dell’Eocene inferiore dell’Africa setten-
trionale. per D: Giuseppe de Stefano (1). — Un crâne de Tortue
recueilli dans l'Éocène inférieur de Gaîfsa, en Tunisie, et conservé
à l'Ecole des mines de Paris, est rapporté au Genre Euclastes établi
par Cope pour des Tortues du Crétacique supérieur du New-Jersey;
ce Genre est également représenté dans l’Eocène inférieur de Belgi-
que et d'Angleterre. L'espèce de Tunisie (Æ. Douvillei, n. sp.) a des
analogies avec Euclastes (Pachyrynchus) Gosseleti Dollo, du Landé-
nien de Belgique ; elle diffère toutefois de cette espèce.
Un nuovo Chelonide della famiglia Trionychidæ appartenente
all® Eocene Francese, par Giuseppe de Stefano (2). — Dans les
couches bartoniennes à Lophiodon et à Palæotherium, de Massal,
près de Castres, on a trouvé une tortue qui doit être regardée
comme le type du Genre nouveau Castresia (C. Munieri n. sp.)
ainsi défini : écaille dorsale non tronquée postérieurement; série
vertébrale composée de huit plaques, élargies en avant, rétrécies
postérieurement; plaque diaphragmatique occupant la seconde
place de la série ; plaques costales en même nombre que les verté-
brales; première plaque costale en rapport avec trois plaques ver-
tébrales; armature dermique ornée de sculptures vermiculées.
Stylemys Bottii, nota del Dott. Gius. de Stefano (3). — Le
Genre Stylemys a été établi par Leidy, en 1853, pour des Tortues du
Miocène du Nebraska, qui, voisines des Testudo, en diffèrent par
les nuchales non émarginées, l'épiplastron non prolongé. C’est à
ce Genre que le D' de Stefano rapporte une Tortue du Miocène
français (S. Bottii).
L'espèce diffère des formes américaines par la conformation et
les dimensions de la carapace, la disposition et la grandeur des
(1) Reggio Calabria, 1902. — Br. 4° avec 1 PI.
(2) Roma, 1902. — Br. in 8’ avec 1 PI. Ext. de Boll. d. Soc. Geol. Ital.,t. XXI.
(3) Bologna, 1902. — Br, in-4° avec 1 PI. Ext. de Rivista Ital. di Pal.,t. VHI.
se 29: es
plaques osseuses et des écailles vertébrales, la conformation de la
plaque nuchale, la grandeur et la conformation de l'entoplas-
tron, la disposition des écailles humérale, pectorale et abdomi-
nale.
Un nuovo tipo di Chelonide dell’ Eocene inferiore Francese,
per Dott. Gius. de Stefano (1). — L'Eocène inférieur des envi-
rons de Reims, si bien exploré par le Profr Lemoine, a fourni à cet
habile paléontologiste une mâchoire inférieure de Tortue dentée,
qui présente des analogies avec celles de Claste Cope et de Che-
lone Brong. Les différences sont toutefois telles, que l’on doit pro-
bablement avoir ici un type nouveau. La mandibule est massive, à
longue symphyse, légèrement concave transversalement.
Il Mixosauro degli strati triasici di Besanno in Lombardia,
per Dr Emilio Repossi (2). — Le Prof F. Bassania décrit, en 1886,
sous le nom Zchthyosaurus Cornalianus n. sp., un Reptile des schis-
tes triasiques de Lombardie. Le Profr Bauer à fait observer que dans
cette espèce, l’avant-bras est plus allongé que chez Ichthyosaure
proprement dit, et que le radius et le cubitus, au lieu d’être rap-
prochés, sont séparés par un intervalle relativement grand; les
dents sont petites et moins nombreuses que chez Ichthyosaure. Les
caractères ont permis au Profr Bauer d'établir le Genre Mirosaurus,
type de la Famille des Mirosauridæ.
Il est probable que les Ichthoptérygiens triasiques doivent ren-
trer dans le Genre Wixosaurus ; c’est à ce Genre que M. E. Fraas rap-
porte Zchthyosaurus atavus Quenstedt, du Muschelkalk d'Allemagne,
et que Dames à rapporté Z. Nordenskjoldi Hulke, du Trias du Spitz-
berg.
M. Cornalianus est une espèce de petite taille, 0m90; la mandi-
bule est grêle ; les dents de l’intermaxillaire sont aiguës, au nombre
de 13 à 15; celles des maxillaires, 6 à 8, sont plus obtuses; on
compte 40 dents à la mandibule. Le nombre des vertèbres est de
100 à 105, celui des côtes vertébrales, de 30 à 35 paires.
Les caractères que présente Mirosaurus sont un nouvel appoint
à l'opinion exprimée par Hæckel et par Vogt, que les Ichthyopté-
rygiens descendent d’un animal terrestre et non de Poissons,
comme le supposait Gegenbaur.
(1) Bologna, 1902. — Rivista Italiana di Paleontologia, t. VIII.
(2) Milano, 1902. — Br. in-8° avec 2 PI. Ext. de Atti della Societa Italiana di
Science naturali,t. XLI.
er Rire
Ubersicht über die Reptilien der Trias, von Friedrich von
Huene (1). — La faune herpétologique de l’époque du Trias est
une faune de transition; si elle retient encore quelques traits de la
faune permienne, ses tendances sont plutôt vers la faune jurassi-
que. Sur 11 Ordres, entre lesquels se partagent les Reptiles du
Trias, un, en effet, est spécial à cette formation, un a commencé
dès le Carbonifère supérieur pour s'éteindre dans le haut du Trias,
2 sont communs au Permien et au Trias, tandis que 7, apparus à
l’époque du Trias, se continuent dans le Jurassique et le Créta-
cique, 35 ayant même subsisté jusqu’à l'époque actuelle.
La totalité des Reptiles et des Batraciens jusqu'à présent connus
dans le Trias, rentre dans 155 Genres, ainsi répartis: STEGOCE-
PHALI, Temnospondyli, Stereospondyli. — AnomopoxrrA, Pareiosauria,
Gorgonopsia, Dinocephalia, Placodontia, Theriodontia, Endothiodon-
tia, Dicynodontia, Kisteracephalia. SAUROPTERYGIA. — TESTUDINATA. —
RHYNCHOCEPHALIA. — [CHTHYOPTERYGIA. — PROGANOSAURIA. — PARA-
SUCHIA. — EUSUCHIA. — DINOSAURIA. — PTEROSAURIA.
Si, avec M. Huene, nous étudions la répartition géographique
de ces Reptiles, nous verrons que les Stégocéphales, de même que
les Anomodontes,ont été trouvés en Europe, dans l'Inde,en Austra-
lie, dans l'Amérique du Nord, dans le sud de l'Afrique; c’est à cette
dernière partie du monde que sont limités les Cynodontiens, dans
la formation du Karoo. A part le Genre Mesosaurus, du sud de l’A-
frique, les Sauroptérygiens sont du Trias d'Europe. Le Genre Arcto-
saurus est de l'Amérique du Nord ; les autres Tortues sont d’Alle-
magne ; on n’en connait, du reste, que deux ou trois Genres. Les
Rhyncocéphaliens ne sont représentés que par le Genre Telerpeton,
d’Elgin, les Proganosauriens, que par le Genre (?) Proterosaurus, de
Berne. Quant aux Ichthyoptérygiens, le Genre Ichthyosaure est du
Trias supérieur de Californie et du Spitzberg, tandis que les Genres
Mixosaure et Shastasaure sont connus d'Italie, de France et d’Al-
lemagne. Les Parasuchia sont représentés par 2 Genres dans l'Inde,
& dans l'Amérique du Nord et 10 en Europe. Deux Genres bien
définis d'Eusuchia ont été trouvés en Alsace eten Souabe. Un Genre
douteux, Dystrophœus, représenterait les Dinosauriens Orthopodes
aux Etats-Unis ; tous les autres Dinosauriens triasiques sont des
Théropodes appartenant aux Familles des Zanclodontides et des
Anchisauridés ; ils sont connus d'Europe, des Etats-Unis, de
l'Inde, de l'Afrique du Sud. Les Genres Tanystrophœus, d'Allemagne,
(4) Iena, 1902. — Vol. 4 avec 9 PI. doubles (Extr. de POPeRE und palæon-
tologische Abhandlungen, Bd. VI, Heft. If.
et Cælophysis, de l’Utah, sont peut-être des Cœluridés. On n’a en-
core signalé que deux Genres de Ptérosauriens dans le Trias supé-
rieur de Lombardie, d'Angleterre et du sud de l'Allemagne.
Parmi les Reptiles triasiques, M. von Huene a étudié plus spé-
cialement quelques espèces, entre autres Sclerosaurus armatus.
Wiedersheim a désigné, en 1876, sous le nom Labyrinthodon
Rutimeyeri, n. sp., l'empreinte assez imparfaite d'un Reptile prove-
nant du grès bigarré des environs de Bâle. Seeley a établi, en 1900,
le Genre Aristodesmus pour ce Reptile, que M. von Huene rapporte
à Sclerosaurus armatus von Meyer, 1859, d'après l’étude de nou-
veaux matériaux. Sclerosaurus est un Anomodonte, voisin du
Genre Procolophon de l'Afrique du Sud, et de Elgina, du Trias d'El-
gin ; ces trois Genres doivent former un groupe distinct, celui des
Procolophonidés. L'animal, tel que M. von Huene l’a reconstitué,
a la partie postérieure du crâne armée d’une paire de cornes, trois
appendices en forme de cornes plus obtuses, se voyant à la partie”
latérale et postérieure du crâne. La colonne vertébrale se compose
d’une cinquantaine de vertèbres, dont 23 cervicales et dorsales ; on
compte 3 sacrées, comme chez Procolophon ; les vertèbres cervicales
sont courtes, amphicèles ; les apophyses épineuses sont fortes ; les
dents sont fortes, plus aiguës au maxillaire qu’à la mandibule. Le
condyle occipital est robuste. On voit une clavicule, une intercla-
vicule, un précoracoïde et un scapulum. L'humérus est très élargi
distalement ; le radius et le cubitus sont courts ; le fémur est sen-
siblement de même grandeur que l'humérus ; celui-ci nous semble
indiquer un animal fouisseur.
M. von Huene a établi un certain nombre de Genres, ce sont :
Trochanterfuan,Fémurdiflérent de celui de Deuterosaurus par
la tête, Muschelkalk supérieur de Lorraine. Type: T. Gaudryi, n.
sp. — (Stegocephalia Temnospondyli).
Euryeervix. Vertèbres cervicales, Muschelkalk de Souabe et
de Silésie supérieure. Type: Æ. posthumus, n. sp. — (Stegocephalia
Temnospondyli).
Crurosaurus. Femur différent de celui de Trochanterium par
la forme de la tête, Muschelkalk inférieur de Saxe. Type: C. pro-
blematicus, n. sp. — (Theriodontia Lycosauria).
Anomosaurus. Vertèbres'biconcaves, à neurépine et à apo-
physes transverses fortes, Muschelkalk supérieur de Saxe et de la
Thuringe. — (Dicynododontia).
Ctenosaurus. Vertébres à apophyse épineuse très longue,
Type C. Kœneni, n. sp. Grès bigarré moyen de Gœættingue. — (Ano-
modontia).
RO
Doliovertebra. Vertèbres sacrées, Muschelkalk inférieur de
Saxe et de Silésie. Type : D. Fritschi n., sp. (Sauropterygia).
Chelyzoon. Vertèbres cervicales de grande taille, Muschelkalk
d'Allemagne. Types: C. latum, n. sp., C. Blezingeri, n. sp. Tortue
Cryptodère.
Kileya. Humérus et vertèbres. Keuper moyen de Bristol.
Type : R. bristolensis. (Parasuchia, Belodontidæ).
Procerosaurus. Fémur très courbe. Type: P. cruralis, n. sp.
Muschelkalk supérieur de Souabe. — Eusuchia.
Pectenosaurus. Vertèbre articulaire et supra-angulaire. Mus-
chelkalk supérieur de Lorraine. — Eusuchia.
Les Poissons et les Reptiles du Jurassique supérieur du Bou-
lonnais au Musée du Havre (1). — Note sur quelques Reptiles
du Jurassique supérieur du Boulonnais. La faune herpétolo-
gique de Boulonnais pendant l’époque Jurassique. par M. H. E.
Sauvage (2). — La faune herpétologique du Jurassique supérieur
du Boulonnais présente ce fait intéressant que, les couches s'étant
déposées non loin du rivage, cette faune comprend avec des Rep-
tiles essentiellement marins, Ichthyosauriens, Plésiosauriens, Tha-
lassocrocodiliens, des Reptiles terrestres, tel que Mégalosaure. Les
couches portlando-purbeckiennes renferment des Dinosauriens
appartenant aux Sous-Ordres des Sauropodes, des Théropodes, des
Ornithopodes (Pelorosaurus humerocristatus, Megalosaurus Oweni,
Iguanodon Prestwichi}, un Crocodile d’eau douce ou d’eau saumâtre
((roniopholis undidens), et une Tortue du Purbeck d’Angleterre
(Pleurosternon Bullocki),
Goniopholis, qui n’était connu que par quelques dents, est décrit
par M. Sauvage.
Pliosaurus grandis, Owen, dont le Musée de Boulogne possède
une mandibule de 2112 de long, recueillie dans les couches à 4s-
pidoceras caletanus, doit être placé en synonyme avec Polyptycho-
don Archiaci, Eug. Deslongchamps, du Kimméridgien du Hâvre.
Le Reptile décrit par Valenciennes, sous le nom d’Ichthyosaure
de Cuvier, d'après une tête incomplète provenant de l'argile Ki-
méridgienne du cap de la Hève, doit rentrer dans le genre Ophthal-
mosaure et ne peut, dès lors, être mise en synonymie avec chthyo-
saurus trigonus, Owen, ainsi que le suppose Lydekker.
(4) Le Havre, 1902. — Br. in &. Ext. de Bull. Soc. géologique de Normandie.
(2) Boulogne-sur-Mer, 1902. — Bull. Soc. Académique de Boulogne-sur-Mer
LVL
— 83 — .
Deux espèces de Mégalosaure se trouvent dans le Jurassique
supérieur du Boulonnais, Megalosaurus insignis, Eug. Deslong-
champs, est une espèce de grande taille, caractérisée par les dente-
lures s'étendant sur presque toute la longueur du bord antérieur
de la dent; l’espèce, dont le type provient des argiles Kiméridgien-
nes à Ostrea deltoidea du cap de la Hève, se trouve dans le Boulon-
nais depuis les couches Kiméridgiennes à Aspidoceras caletanus
jusqu'aux assises portlandiennes à Stephanoceras portlandicum :
Lydekker la signale dans le Kiméridgien du Wiilshire; elle est
connue du Lusitanien du Portugal. Megalosaurus Owen Lydekker,
de beaucoup plus petite taille, est caractérisé par les dents créne-
lées dans le tiers environ de la longueur du bord externe, qui est
épais ; l’espèce est, dans le Boulonnais, cantonnée dans les couches
les plus élevées de la série portlandienne.
The Carboniferous Fish-fauna of Mazon Creek. Ilinois. by
C. R. Eastman (1). — La faune ichthyologique que renferment les
nodules ferrugineux de l’âge du Coal Measure de Mazon Creek, près
de Morris, a déjà été étudiée par Cope, Hay, Newberry et Worthen,
qui y ont signalé 25 espèces. De nouvelles recherches ont permis
à M. Eastman d’ajouter 4 espèces nouvelles, savoir : Acanthodes
Marshi, une des espèces les plus grandes du Genre, se distinguant
de A. Bronni et A. Wardi, par les granules de la peau beaucoup
plus forts, les épines des nageoires plus longues et plus robustes.
Acanthodes Beecheri, de très petite taille, au corps grêle et allongé,
aux granules extrêmement petits, au lobe caudal remarquablement
allongé. Cælacanthus exigquus, espèce de petite taille, 45m, au tronc
allongé, la tête faisant environ le quart de la longueur du corps ;
première dorsale avec peu de rayons. Elonichthys perpennatus, pe-
tite espèce aux nageoires très développées.
Révision de la faune ichthyologique des terrains crétacés
du nord de la France. par Maurice Leriche (2). — Dans ce mé-
moire, tres documenté, l’auteur étudie trente-neuf espèces de Pois-
sons recueillies depuis l’Albien jusqu'aux assises du Sénonien à
Belemnitella mucronata; à l'exception de Ptychodus concentricus,
Agassiz, et de Lamna Serrata, Agassiz, ces espèces ont toutes été
rencontrées dans le Crétacé d'Angleterre.
(1) Ext. de Journal of Geology, t. X, n° 15, July-august, 1902.
(2) Lille, 14902. — Société géol. du Nord, Annales, T. XXXI, 3 PI. doubles.
F - 84 —
Parmi ces Poissons, les Elasmobranches sont les plus abondants,
28 espèces ; ils appartiennent aux Genres Squatina, Ptychodus, My-
liobatis, Notidanus, Synechodus, Cantioscyllium, Scapanorhynchus,
Odontaspis, Lamna, Otodus, Oxyrhina, Corax, Pseudocorax ; le fait
le plus intéressant est la présence, dans le Cénomanien, du Genre
Myliobatis, ce Genre étant considéré jusqu'ici comme apparaissant
au début de l’époque tertiaire.
Les Holocéphales, au nombre de trois espèces, sont représentés
par les Genres Zschyodus et Edaphodon.
Les Téléostomiens comprennent quatorze espèces, dont un Cros-
soptérygien, Macropoma. Dans l'ordre des Actinoptérygiens, les
Protospondyii sont représentés par les Genres Lepidotus, Cœlodus,
Protosphirænu, les Ætheospondyli par Belonostomus ; les Isospondyli
par Osmeroides, Portheus, Cladocyclus, Enchodus, Cimolichthys; les
Acanthopterygii par Hoplopteryx, Berycopsis. On trouve, en outre,
dans la Craie du Nord, des restes trés fragmentaires de Cténothris-
sidés.
« Les restes de Poissons (d'Elasmobranches, en particulier) sont
principalement abondants dans les formations littorales. Leur fré-
quence — dans les nodules phosphatés albiens de la Meuse, des Ar-
dennes et du Boulonnais ; dans les marnes à Actinocamax plenus et
à nodules phosphatés des environs de Bavaï et de Tournai; el sur-
tout, dans la Craie phosphatée de l’Aïsne et de la Somme — est telle,
qu'il est permis de voir, dans ces Poissons, l'une des principales
sources de l’acide phosphorique que renferment ces formations. »
Les Poissons paléocènes de Belgique, par Maurice Leri-
che (1). — Le Paléocène de Belgique se compose de trois élages, sa-
voiren allant du plus ancien au plusrécent: Montien, Heersien, Lan-
dénien; on peut distinguer trois faunes ichthyologiques distinctes:
La première, la plus ancienne, constituée par un mélange de
formes crétacées et tertiaires, caractérise le Montien; elle rappelle,
avec des affinités tertiaires un peu plus accentuées, la faune ichthyo-
logique du Calcaire à Lithothamnium du Bassin de Paris. Le trait le
plus intéressant de cette faune est la présence du Geure Lepidosteus
(Clastes), qui a apparu presque simullanément, en Europe et en
Amérique, à la fin de la période crétacique ou à l'aurore des temps
Tertiaires.
La seconde faune, formée par un ensemble d'espèces exclusive-
(1) Bruxelles, 1902. — Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Bel-
gique, t. II, 3 PI.
ment tertiaires et essentiellement marines, est commune aux éta-
ges Heersien et Landénien inférieur; elle correspond à la faune
ichthyologique des « Sables de Bracheux » du Bassin de Paris, des
« Thanet Sands » du Bassin de Londres, et à celle du Paléocène
de Copenhague. Avec des Poissons exclusivement marins, Sélaciens
et Chiméroïdes, on a constaté à Orp-le-Grand, la présence de deux
Poissons d’eau douce, un Lépidosté et un Siluroïde (Arius).
La troisième faune, essentiellement d’eau douce, offre par la pré-
sence des Genres Amia (A. Barroisi, Leriche) et Lepidosteus (L. sues-
sonensis Gervais), un cachet américain remarquable. Elle caracté-
rise le Landénien supérieur et correspond exactement à la faune
ichthyologique du Sparnacien du Bassin de Paris.
Le nombre des espèces connues du Paléocène de la Belgique,
est de 37, savoir : Elasmobranches, 20 ; Holocéphales, 5 ; Téléosto-
mes, 12. De ces espèces, les plus intéressantes sont :
Synechodus eocænus Leriche. Le Genre Synechodus à été établi
pour des dents d'Hybodontes, assez répandues dans les terrains
crétaciques, sa présence a été signalée par Eastman dans l'Eocène
inférieur de Maryland ; il est intéressant de le retrouver dans le Pa-
léocène belge.
Cestracion sp. On ne connaît encore qu'un très petit nombre de
représentants tertiaires de ce Genre, qui a été récemment signalé
par A.-S. Woodward dans l’Eocène inférieur d'Angleterre; il existe
également dans le Paléocène belge (Landénien inférieur).
Ischyodus Dolloi Leriche. Jusqu'ici, on ne connaissait ce Genre de
Chiméroïde que des terrains jurassiques et crétaciques ; un certain
nombre de dents palatines, trouvées dans le Landénien inférieur
d'Erquelines, semblent devoir lui être attribuées; ces dents, rela-
tivement petites, montrent, en effet, à la face orale, les quatre tri-
turateurs caractéristiques des Zschyodus.
The preservation of museles-fibres in Sharks of the Cleveland
shales, by Bashford Dean (1). — La conservation des parties mol-
les chez les Vertébrés fossiles a eu lieu parfois; la structure des
museles a pu être reconnue chez certains Poissons des calcaires li-
thographiques de Bavière, ainsi que l'a montré le Profr Reiss ; c’est
ainsi que ce naturaliste à pu étudier des masses musculaires d'un
Cœlacanthe, Undina.
Les argiles schisteuses de Cleveland, aux Etats-Unis, ont conservé
la structure intime de quelques Vertébrés dévoniens. Newberry a
(1) New-York, 1902. — Br. in-8° avec 2 PI. Ext. de Amer. Geologist, t. XXX.
7
LEE
montré que les muscles transverses d'un Sélacien Cladodonte,
Cladoselache, sont parfois conservés avec leur structure.
Le Prof: Bashford Dean a étudié au microscope les muscles de
ce Poisson et a pu les photographier. Chez Cladoselache Tyleri, on
voit des masses pressées de fibres cylindriques. Comparé à un
Squale vivant appartenant à la Famille des Cestraciontidés, Hetero-
dontus japonicus, le Squale dévonien a les stries transversales des
museles trois fois, ou environ, moins nombreuses: on doit en infé-
rer que le Squale ancien n'a pas encore atteint, un aussi haut
degré de spécialisation musculaire que les types actuels; ce fait
est en relation avec le caractère primitif des Cladodontes.
CRUSTACÉS
par M. G. RAMOND.
ARTHROPODES
Restoration of Stylonurus Lacoanus, à Giant Arthropod from
the Upper Devonian of the United States. by Charles E. Bee-
cher (1). — Il s'agit d’un Arthropode de dimension exception-
nelle : 1"65 environ de longueur totale, comparable comme taille,
au Crabe-araignée gigantesque du Japon (Macrocheira Kæmpferi).
et au grand « Séraphin» des carriers d'Ecosse (Pterygotus angli-
cus), du «Vieux grès rouge » inférieur. C’est sensiblement au même
horizon stratigraphique qu’appartient Stylonurus Lacoanus, dont
M. Ch.-E. Beecher a essayé de faire la restauration.
L'auteur avait, dès 1876, signalé les restes de ce géant, et James
Hall en fit la description, en 1882, qui fut complétée par E.-W. Clay-
pole, en septembre 1883, d’après les échantillons recueillis en Pen-
sylvanie, dans le Comté de Wyoming (2).
Les échantillons, sans doute en mauvais état, avaient été consi-
(4) Ext. de The American Journal of Science, Vol. X, août 1900, &, 6 p.,
4 PI. photot.
(2) Voir Note of on «a large Crustaceous from the Catskill Group of Penn-
sylvania (Proc. American Phil. Soc., Vol. XXI, avril 1883, janvier 1884).
HAE AUS
dérés par James Hall comme provenant d’un Euryptéride (Euryp-
terus Beecheri) ; le Profr D.-S. Martin l’appelle Stylonurus excelsior,
mais ce nom tombe en synonymie, puisque c’est Claypole qui a dé-
crit et figuré exactement ce géant des Arthropodes, sous la déno-
mination Dolichocephala Lacoana, et l’a classé, avec raison, dans les
Merostomata. Le nom à conserver est done Stylonurus Lacoanus, ou
peut-être mieux S. Lacoei.
CRUSTACÉS — ISOPODES
On the Discovery of Cyelosphæroma in the Purbeck beds of
Aylesbury, by Henri Woodward (1). — Sous le nom Cyclosphæ-
roma trilobatum, M. H. Woodward a figuré et décrit, en 1890, une
nouvelle espèce de Crustacé isopode, à contour presque circulaire,
recueillie par M. Thomas Jesson, dans la (Grande Oolithe» de
Northampton.
Depuis cette époque, M. E.-J. Garwood a remis à l’auteur un au-
tre échantillon, recueilli dans le « Purbeck » des environs de Ayles-
bury, et qui se rapporte certainement à la même espèce. Comme ce
nouveau spécimen est fort bien conservé, il a permis à M. Wood-
ward de préciser la diagnose du Genre.
La forme générale est ovalaire plutôt que circulaire; le rapport
des axes étant de 5 à 3. Le céphalon est trilobé, arrondi et renflé,
avec surface granulée: les yeux sont assez larges, avec cornée
vitreuse, et les facettes sont discernables à la loupe ordinaire ;
7 segments thoraciques, plus larges que le telson avec bords
carrés; les segments abdominaux sont soudés ensemble; le telson,
subtriangulaire, est bien distinct; il présente une forte arête
médiane, droite; l'ornementation du telson est moins fine que celle
des segments thoraciques ; 3 tubercules assez larges délimitent
une petite surface triangulaire, à l’origine de l’arête médiane. On
constate quelques traces d’épiderme sur les segments soudés de
l'abdomen.
Les appendices ne sont pas conservés ; toutefois, les empreintes,
de part et d'autre du telson, permettent de délimiter les points
d'articulation des dernières paires de pléopodes et d'uropodes.
Cyclosphæroma trilobatum H. Woodw., peut être comparé à Cassi-
dina typa H. Milne-Edwards, et à C. emarginata Guérin, bien que la
tête del'espècefossilesoit proportionnellement, beaucoup plus large.
(4) Ext. Geol. Magazine, déc. IV, Vol. V, n° 411, p. 385, sept. 1897, in-8°, 4 p.,
1 PL. lithog.
Le telson est analogue à celui de €. maculata Studer. Sphæroma
curtum et Sp. gigas ont aussi plus d’un trait de ressemblance avec
le fossile jurassique. Mais ces types, actuellement vivants, sont
de plus petite taille. |
On a recueilli, dans les dragages profonds. des Isopodes de fortes
dimensions, notamment Bathynomus giganteus, signalé par Alph.
Milne-Edwards à : Académie des Sciences, dans la séance du 6
janvier 1879. {Voir à ce sujet : Alex. Agassiz : (The Cruises of the
Blake », Vol. IE, p. 49-51 (avec fig.), 1888).
L'auteur, en terminant cette intéressante Note, fait remarquer
qu'il est bien curieux de constater à une époque géologique an-
cienne, l'existence d'Isopodes présentant tant d’analogie avec des
formes qui vivent actuellement dans les mers.
Ueber Paiæosphæroma Ubligi. eine neue Âssel ans dem Tithon
von Skalicka (Nachträge zur Fauna von Stramberg. II). von
D: Maurice Remes (1). — En présence de la rareté des restes d'Iso-
podes dans le Système jurassique, l’auteur a pensé avec raison,
qu'il serait intéressant de décrire une nouvelle espèce tithonique
du niveau de Stramberg, recueillie dans les Calcaires de Skalicka.
Le bouclier céphalique se rapproche un peu de celui du Genre
Sphæroma; aussi, M. Remes propose-t-il le nom générique Pa-
iæosphæroma pour ce curieux fossile. Il le compare à Urda
Munst., et à Ægites, v. Ammon., des Calcaires lithographiques de
Solenhofen. L'espèce est nouvelle et dédiée au Profr Uhlig.
MALACOSTRACÉS
Revision of the Phyllocarida from the Chemung and Wa-
verly Groups of Pennsylvania, by Professor Ch.-Emerson Bee-
cher (2). — Il y a une vingtaine d'années, M. Ch.-E. Beecher avait
publié un Mémoire descriptif des espèces alors connues, de Phyl-
locarida, dans les Groupes de «Chemung » (Dévonien supérieur) et
de « Waverly » (Carbonif. inférieur) de l'Etat de Pensylvanie. —
Des récoltes importantes, faites depuis cette époque, lui permettent
aujourd’hui de préciser les caractères des espèces déjà décrites, et
de faire connaître deux formes nouvelles.
(1) Vienne, 1903. — Ext. de Beiträge zur Palæontotogie und Geologie Ost.
Ung. u. d. Orients, Bd. XV, Hf. I (fig. dans le texte).
(2) Londres, 1902. — Ext. Quart. Journal Geol. Society, Vol. LVIIT, 9 p.,
in-8°, 3 PI.
ner gquoet
Aux environs de Warren (Pennsylv.), à 165 environ au-dessus
des eaux de la Rivière Alleghany, se rencontrent des Argiles schis-
teuses (du Groupe de « Chemung ») qui renferment d’abondants
restes de Crustacés, et que l’auteur désigne sous le nom de « Cou-
ches à Phyllocarida ». — Les espèces les plus caractéristiques sont :
Echinocaris socialis Beecher ; Tropidocaris bicarinata Beecher ; Elig-
mocaris siliqua Beecher. Les autres formes sont beaucoup moins
abondantes, et elles ne se présentent qu'à l’état sporadique, surtout
dans les strates supérieurs.
Nous renvoyons le lecteur, pour la description des trois espèces
ci-dessus, à la première publication de M. Beecher: « Ceratioca-
ridæ from the Chemung and Waverly Groups of Pennsylvania »
(Geol. Survey Penn. Vol PPP, 1884, p. 10-16), ainsi qu’à : « Pal-
æont. of New-York », (Vol. VII, 1888 p. 174-182), de Hall et Clarke.
M. Beecher a recueilli plus de 400 individus de Æ. socialis dans le
gisement en question ; l’état de conservation de ces échantillons a
permis de préciser les caractères du post-abdomen, le nombre des
protubérances de l'aréa céphalique, la disposition et les caractères
mandibules, qui sont carrées.
Echinocaris Randallii (1), n.sp.— Se distingue de l'espèce précé-
dente par l'aspect de la surface des valves qui est moins ornemen-
tée, par la disposition des protubérances et des arêtes. L’abdomen
et le post-abdomen sont inconnus jusqu'ici. Trois échantillons ont
été recueillis dans les Grès et Schistes du « Groupe de Waverly »
(Carbonif. inférieur). Cette espèce ;jest dédiée à un vétéran de
la Géologie dans le Comté de Warren, M. F.-A. Randall.
Echinocaris Clarkii (2), n. sp. — Les valves de cette nouvelle
éspèce (bien que l'échantillon étudié soit déformé par compres-
sion) paraissent avoir été fort minces, sauf sur les bords, qui sont
épais, réfléchis et anguleux ; le contour en est dentelé, sauf à la
charnière; une arête s'étend à peu près parallèlement au bord ven-
tral, et une rangée de granules peut s’observer dans l’aréa thoraci-
que moyenne. Le telson et les cercopodes sont analogues à ceux
de E. socialis. L'échantillon provient des Schistes du « Groupe de
Waverly » (Carbonifèrien inférieur de Warren).
Dans le G. Tropidocaris Beecher, les valves sont obliquement
tronquées en arrière ; leur surface présente une ou plusieurs arêtes,
séparées par une plaquette médiane, lancéolée, le long de la région
thoracique, et par une plaque rostrale de même forme, mais de
(1) Il vaudrait mieux dire £. Randalli.
(2) 11 vaudrait mieux dire E. Clarkei, d'après les règles de la nomenclature
actuellement admise.
moindre dimension. — Les protubérances oculaires sont situées à
l'extrémité de petites arêtes. Dans le type du G. (T. bicarinata
Beecher), ces protubérances sont particulièrement bien déve-
loppées ; elles présentent à leur sommet un « trou optique ». On ne
peut, toutefois, affirmer qu'il s'agisse d'organes visuels.
Les animaux actuels, les plus rapprochés, les Nebalia — qui ont,
d’ailleurs, beaucoup d’analogie avec les fossiles dont il s'agit —
possèdent des yeux indépendants, pédonculés, situés en avant de
la première paire d'antennes. Les protubérances dites « oculaires »
des fossiles en question, ne seraient peut-être, d’après M. Beecher,
que les points d'insertion des muscles mettant les mandibules en
mouvement.
Quoiqu'il en soit, Tropidocaris constitue, avec le G: Rhinoca-
ris Clarke, les G. Mesothyra Hall et Clarke, et Eligmocaris Beecher,
un groupe distinct. Clarke a adopté un S.-0. Rhinocarina, ne com-
prenant qu'une seule Famiile Rhinocaridæ. C’est ce groupement
qu’adopte M. Beecher.
TRILOBITES
Contributions to the Palæontology of South-Australia. Evi-
dence of further Cambrian Trilobites. by R. Etheridge ju-
nior (1). — L'auteur rappelle que le Professeur Ralph Tate a dé-
couvert une espèce du G. Microdiscus (M. subsagittatus) dans le
Cambrien inférieur de la presqu'île d'York, et que lui-même a si-
gnalé, quelques années après, l'existence de restes d'Olenellus,
Genre Cambrien, dans une autre partie de l'Australie Centrale.
(Voir : « Trans. R. Soc South-Australia », 1892, XV, pt. 2, p. 187.
t. 2, p. 12; et « Aust. Parl. Papers », 1897, n° 127, p. 13).
On doit à M. Brown des observations analogues, qui tendraient
à établir que le Cambrien est développé sur d'assez vastes étendues
dans le Territoire Nord de South-Australia.
Les échantillons qui font plus spécialement l'objet de la Note de
M. Etheridge, ont été recueillis par M. Davidson, à 40 milles au
N.-E de Elkedra, station de bétail aujourd'hui abandonnée, située
par 21° long. S. et 135°,22 lat. E. Greenw. Ils appartiennent à deux
types spécifiques nouveaux :
1° — Agnostus elkedraensis se rapprochait de A. interstinctus
White, du Cambrien moyen du Parc National de Yellowstone
(1) Adelaide (South-Australia), 1902. — Broch. gr. in-4°,2 p., 1 PI. Publ.
de Mr. Y. L. Brown, Géologue du Gouvernement de South-Australia.
PO
QT. 2
(Etats-Unis d'Amérique), bien qu'il n’y ait pas d’épines sur le limbe
et le pygidium. 4. elkedraensis se rapprocherait également de À. aca-
dicus ; mais le lobe axial du pygidium de l'espèce australienne est
beaucoup plus large que celui de cette dernière espèce. Ce qui
rend les comparaisons difficiles, c’est que l’échantillon étudié
représenterait un individu au 3° degré de métamorphose (d'a-
près les idées théoriques de Barrande).
20 — Microdiscus significans. Se rapprocherait de M. Dawsoni
Hartt, bien que ce dernier ne possède pas, comme l'espèce nou-
velle, une pointe céphalique dirigée vers l'extrémité inférieure de
l'animal : le pygidium rappelle celui de Shumardia.
Bornholms Paradoxideslag og deres Fauna, af Karl A. Grôn-
wall (1). — L'Ile de Bornholm, dans la Baltique, possession da-
noise, dépend géographiquement et géologiquement de la Suède
méridionale (Scanie).
L'auteur donne, dans un tableau, un parallèle entre les gisements
de Læsaa et de Borregaard (Ole Aa) qu'il a spécialement étudié
dans cette île, et ceux de Scanie (Andrarum, Gislof, Kiviks Espe-
rod); tandis qu'à Bornholm, l'épaisseur des couches Cambriennes
à Paradoxides, varie de 1 m. à 2 m. 7, elle atteint 23 in. et même
27 m. dans les coupes d'Andrarum.
Les mêmes niveaux se retrouvent, avec quelques différences de
détail, aux environs de Christiania ; mais la faune est plus riche
dans l'île ; on compte 105 espèces à Bornholm, tandis que l'on n'en
a recueilli que 80 en Scanie, et seulement 55 à Christiania.
On peut également rechercher les affinités de la Faune de Born-
holm avec celles des couches, présumées contemporaines, de
Bohème et du Pays de Galles : ces affinités sont très grandes. Au
point de vue paléontologique, il y a même plus d’analogie entre les
gîtes de Bornholm et ceux du Pays de Galles et de Bohème qu'avec
ceux des environs de la capitale de la Norvège.
On peut également comparer ces couches à celles de l'Amérique
du Nord, d’après les travaux de Matthew : dans la partie côtière
N.-E. (côté de l'Atlantique), il y aurait beaucoup d'affinités ; mais,
dans les régions N.-0. du Nouveau Continent, les couches à Para-
doxides manquent ; la Faune du Cambrien moyen est caractérisée
par les-Genres Ptychoparia, Crepicephalus, Dorypyge, Zacanthoides
Oryctocephalus, etc.
(1) Ext. de Danmarks Geologiske Undersogelse, II° Række, n° 43, in-8°, 230 p.,
& PI. phototyp., fig. dans le texte.
Pool
Le G. Dorypyge (dont on retrouve d'ailleurs des représentants a
Bornholm) a également été signalé dans le Cambrien de Chine et
de la Sibérie orientale.
Après avoir fait l'historique de la découverte des gîtes de Born-
holm et des études antérieures, surtout d’après les travaux de
Johnstrup, et avoir donné des listes de fossiles, M. Grünwall rap-
pelle que les couches riches en restes de Trilobites, sont consti-
tuées principalement par des argiles schisteuses, alunifères.
D'après M. Grünwall, on peut établir les superpositions sui-
vantes :
SILURIEN inférieur (d’après les travaux de Môberg) :
«Argile schisteuse à Dictyonema ».
CAMBR1EN inférieur: «Argile schisteuse à Olenus »,
avec Calcaire bitumeux.
— moyen: « Couches à Paradozrides ».
D STE CARE A Schistes verts »,
« Grès de Naro ».
L'auteur donne la distribution verticale des fossiles du niveau à
Paradozxides, par zones, et il fait le parallèle des gîtes de Bornholm
avec celui d'Andrarum (ce dernier d'après les travaux de Lin-
narsson).
On peut résumer, comme suit, les superpositions paléontolo-
giques à Bornholm :
4). Zone à Agnostus lævigatus Dalm.
3). — Paradoxides Forchhammeri Ang.
2) — P. Davidis Salt.
| c). — Niveau à Con. æqualis Linrs.
4). Zone à P. Tessini Brong. ,b).— — Agn.parvifronsLinrs.
( a). — — Con.exsulans Linrs.
La partie plus spécialement paléontologique du beau Mémoire
de M. Grünwall ne comprend pas moins de 127 pages et 4 planches ;
elle est complétée par une table détaillée.
La Faune Cambrienne de Bornholm comprend 105 espèces
65 espèces ou variétés se rencontrent également en Scanie, 33 aux
environs de Christiania, 2 à Oxna.
Nous nous bornerons à signaler, dans cette Revue, les formes
nouvelles de Trilobites.
G. Agnostus. — On compte 35 espèces ou variétés de ce Genre,
principalement dans les « Calcaires bitumineux. »
— 93 —
Agnostus fissus Lundg. #ss., var. perrugata.— Agn. Lundgreni Tbg.,
var. nana. — Agn. altus n. sp., présentant une paire de lobes ba-
saux, triangulaires, assez larges; pygidium oblong, parfois ar-
rondi postérieurement et fortement convexe. — Agn. cicer Tbg.,
var. forfex. Sillons du pygidium plus accentués que dans le type de
l'espèce. — Agn. glandiformis, var. resecta (connu seulement par le
pygidium). — Agn. lens. Tête analogue à celle de Agn. lævigatus.
L'auteur propose une variété frontosa, et entre à ce sujet dans une
longue discussion. — Agn. insularis n. sp. Pygidium seul connu;
forme quadrangulaire, légèrement convexe antérieurement, apla-
tie postérieurement ; bord étroit tout autour; paires de courtes
épines aux angles latéraux. — Agn. lingula n. sp. Tête arrondie,
légèrement convexe, entourée d’un petit rebord. Pygidium en spa-
tule, entouré d’un bord plat et d’un large sillon, élargi postérieure-
ment. — Agn. stenorrhachis et Ag. exavatus, n. sp., appartiennent
probablement au groupe «longifrontes » de Tullberg. — Agn. rotun-
dus, n. sp. Pygidium arrondi, convexe, trilobé par des sillons pro-
fonds.
Linnarsson a signalé et décrit 2 espèces du G. Microdiscus (M. sca-
nius et M. eucentrus), très voisines l’une de l’autre, dans les «C. à
Paradoxides » d'Andrarum. Les échantillons analogues, signalés à
Bornholm, paraissent être des variétés de ces deux espèces. Le G.
Conocoryphe de Corda, peut être subdivisé en # Sous-Genres :
4. Conocoryphe Corda (sensu stricto). — 2. Erinnys Salter. —
3. Ctenocephalus Corda. — 4. Eiocephalus, nouveau S.-G.,
créé par M. Grônwall. Dans ce dernier, la tête est trilobée (tripar-
tition obsolète); la glabelle est large et aplatie ; la surface lisse ou
chagrinée ; Liocephalus a ‘pour types : Conocoryphe impressa Lars.
et C. Lyelli Salt. Il se rapprocherait aussi du G. Holosephaline
Salter.
C’est surtout d'après les travaux de Lindstrôm et de Jæckel que
l’on connaît les caractères qui différencient les diverses sections
des Conocoryphe. Les espèces nouvelles sont : Conocoryphe (Cteno-
cephalus) tumida, Liocephalus Linnarssoni, Liocephalus teres.
G. Paradoæides. L'auteur donne une description détaillée de
P. Davidis Salt, et figure de bons échantillons de cette espèce, re-
cueillis dans les « Calcaires bitumineux ».
On a rapporté à P. rugulosus Corda, une espèce tout à fait analo-
gue à P. brachyrhachis Lars, de Scanie, et une forme des environs
de Christiania, citée par Brôgger. C'est le nom P. rugulosus qui
doit être conservé, bien que les types de Bohême soient un peu
différents des échantillons scandinaves.
EL," 208
On a recueilli dans le « Calcaire d’'Andrarum » une variété de
P. Sjogreni (M. Grônwall l'appelle var. nepos); les lobes palpé-
braux sont beaucoup plus développés que dans le type, et il ne
s’agit, peut-être, que d'individus âgés de l’espèce en question.
On trouve deux espèces appartenant au G. Dorypyge Dames: l'une,
dans les « Calcaires à C. exsulans » ; l’autre, dans la « Zone à Con.
æqualis ». (D. danica ; D. oriens).
G. Corynexochus Angelin. L'espèce nouvelle citée est C. bornhol-
miensis, à tête convexe et glabelletrès distincte.— G. Anomocare Ang.
A. excavalum (var. dentata, nov. var.), tête aplatie, avec glabelle
cylindrique. — G. Liostracus. Espèces nouvelles : L. globiceps et L.
phatyrrhinus, dont les têtes sont seules connues. — G. Ptychopa-
ria (P, Johnstrupi, nov. sp.) Tète peu convexe ; glabelle conique,
avec trois paires de sillons. — G. Solenopleura, Angelin, (S. buccu-
lenta, nov. sp.). Dans les « Calcaires d'Andrarum, les deux espèces
de ce Genre, antérieurement connues, S. holometopa Ang. et S.
brachymetopa Ang., diffèrent de la nouvelle espèce. Dans la « Zone
à P. Davidis », Brôgger a signalé une var. nuntia, à glabelle plus
large. Une espèce canadienne (S. acadica Whit, var. elongata Matt.)
se trouverait dans les ( Cale. d'Andrarum ». Cette variété spéciale
est à rapprocher de $S. holometopa. — G. Agraulos. Ag. depressus
(nov. sp.), connu seulement par la tête, qui est déprimée ; la gla-
belle est plate. — G. Beyrichia. variété armata d'une espèce anté-
rieurement décrite par Linnarsson : B. Angelini, nov. sp. En ré-
sumé, le travail de M. Grônwall est des plus complets ; il jette un
jour nouveau sur les formations cambriennes de Scandinavie, el
il contribuera puissamment à perfectionner la classification systé-
matique des Trilobites.
Notes on the Genus Lichas. by Fred. R. Cowper Reed (1). — La
séparation des espèces de Lichas présente de réelles difficultés, non
seulement à cause de l’état de conservation des fragments qu'on en
recueille, mais aussi parce que le système de classification de Bar-
ande, qui repose sur les caractères des côtés thoraciques, con-
duit à un mélange hétérogène de formes, surtout par le motif
qu'on ne connait généralement que le pygidium ou l'écusson
céphalique.
L'auteur examine done les subdivisions qui ont été jusqu'iei pro-
posées dans ce Genre difficile ; il en énumère d'abord la liste qui
(4) Londres, 1902. — Ext. de Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LVIII, pp. 59-82,
avec 19 fig. dans le texte.
LENT R
ne comprend pas moins de 32 noms, avec leurs références biblio-
graphiques. Puis, après avoir étudié, dans tous leurs détails, les
éléments du bonclier céphalique, il établit deux Groupes primor-
diaux de Lichadidæ : le premier est caractérisé par une paire de
lobes latéraux « Bicomposites » et le second par une paire de iobes
latéraux «Tricomposites ». Dans chacun des deux Groupes, M. Reed
admet huit Sections dont il donne les diagrammes, en prenant
chaque fois une espèce-type comme exemple ; dans ses conclu-
sions, il admet que ces Sections réprésentent autant de Sous-Genres
distincts, et quant aux deux Groupes génériques, il les nomme :
Protolichas ei Deuterolichas, En outre, comme deux de ses
Sections ne correspondent à aucun Sous-Genre connu, il Îles
désigne sous les noms nouveaux : Metalichas et Paralichas.
En terminant, M. Reed fait remarquer qu'il n’y a qu'un petit
nombre de Deuterolichas dans les Iles Britanniques, et qu'en outre,
les deux premières Sections du Groupe Protolichas sont représen-
tées dans le Silurien et le Dévonien, tandis que toutes les autres
sont exclusivement composées d'espèces ordoviciennes,.
Il nous paraît superflu d'insister sur le haut intérêt scientifique
de ce petit Mémoire, qui emprunte sa valeur à la compétence toute
spéciale de l’auteur ; M. Reed ajoute tontelois qu'il n’a reçu que
tardivement le Travail de M. Gürich({)sur la même matière, et qu'il
n'a pu, en conséquence, en faire l'analyse critique.
On a Collection of Trilobites from the Coddon Hill-Beds,
Lower Cuim measures. near Barnstaple., North-Devon. and one
from Glarmorganshire. by Henry Woodward (2). — Les nouveaux
matériaux remis à l’auteur, par M. et Mme Coomaraswamy et par
M. Joseph G. Hamling, de Barnstaple, lui permettent de compléter
les Notes additionnelles, publiées en appendice, à la suite du Tra-
vail de MM. Hinde et Howard Fox (Voir: « Quart. Journ. Geol.
Soc. », 4896 ; Vol. LI, p. 646-649, PI. XX VIII, fig, 1-8).
Le plus grand Trilobite recueilli dans le «€ Culm » inférieur de
Coddon-Hill, appartient au Genre Phillipsia, et probablement à
l'espèce Ph. Polleni. Une autre forme du même gisement constitue-
rait un type nouveau (Ph. spatulata, sp. nov.) ; les pointes génales
sont arrondies et s’allongent plus que dans les autres formes
de ce Genre.
Dans le G. Prôetus, créé par Steininger en 1830, il convient de si-
(4) Voir Revue critique,T. VI (1902), p. 189.
(2) Londres, 1902. — Ext. Geol. Magazine, déc. IV, Vol. IX, n° 461, p. 481,
4 PI. lithog.
ei «fe je
gnaler, d'une manière spéciale, Pr. Coddonensis (sp. nov.), dont
M. H. Woodward a pu réunir 75 fragments et des individus entiers
(au nombre de 8). Dans cette espèce, la glabelle est arrondie en
avant, les joues sont fixes et étroites; 7,8 ou 9 segments thoraci-
ques ; pygidium très court, plèvres fortement incurvées.
Un autre échantillon est assimilé par l’auteur à Pr. crassimargi-
natus James Hall. (V. à ce sujet : € Pal. New-York » Vol. VII, PI.
XX, fig. 8. An. 1888). Mais le mauvais état de l'empreinte ne
permet pas une détermination rigoureuse.
Griflithides Barkei (sp. nov.) se rapproche de Gr. longiceps Portlock,
du Carb. d'Irlande ; mais ce dernier est plus grand. La glabelle de
la nouvelle espèce est plus large antérieurement et plus étroite
postérieurement, que celle de Gr. longiceps ; les lobes basaux sont
plus petits et beaucoup moins proéminents ; les yeux sont plus
en arrière, et ils aboutissent au-dessus des lobes basaux ; rangée de
granules, confinés à l'axe du céphalothorax et du pygidium ; les
plèvres n’ont pas de bords arrondis ; enfin les segments du pygi-
dium différent dans les deux espèces.
M. H. Woodward a donné à cette nouvelle forme le nom de
M. Fr. Barke, de Stoke-on-Trent, l'auteur de la découverte.
L’échantillon vient de Bishopston, dans le Glamorganshire.
OSTRACODES
par M. G.-F. DOLLFUS.
Contribuzione allo studio degli Entomostraci Ostracodi dei
Terreni Miocenici del Piemonte. del Dr Gius. Capeder (1). —
Dans ce petit Travail, M. Capeder a examiné les Crustacés Ostra-
codes du sable helvétien de la colline de Turin et des marnes tor-
toniennes de S. Agata et de Stazzano, comme suite à l'étude des
mêmes animaux découverts dans divers gisements du Pliocène, et
publiée en 1899. Il comprend l'espèce très largement, faisant la part
à la grande élasticité du détail de l’ornementation dans tout le
Groupe.
Les espèces nouvelles, au nombre dequatorze,sontles suivantes:
Cythere porticula, C. bicarinata, C. acuti-carinata, C. bidentata,
(1) Turin, 1901. — In-8° 16 p., 1 PI. Ext. Accad. reale delle scienze di To-
rino, Vol. 37.
mhciaintt
OT
C. cribrata, C. florealis, C. sigillum, C. marsupia, C. puncti-gibba,
C. semisulcata, C. tenui-carinata, Cytheridea stellata, Candona gla-
bra.
Trente-huit espèces en tout sont signalées; parmi les plus abon-
dantes et les plus intéressantes, il faut signaler : C. Jonesi Baird,
C. Jurinei Munst., C. mirabilis Brady, C. punctata Munst., C. spinosis-
sima R. Jones. Cythere cicatricosa Reuss. et C. transyloanica Reuss.,
possèdent une synonymie déjà considérable, et quelques autres,
comme Cytheridea Mulleri Munst., ont une distribution très éten-
due dans le temps et dans l'espace, analogue à celle de certains
Bryozoaires. Il faudra accumuler bien des travaux de ce genre
avant qu'il nous soit possible d'utiliser la connaissance des Ostra-
codes pour la détermination des horizons stratigraphiques.
PALÉOCONCHOLOGIE
par. M. M. COSSMANN.
TERRAINS PALÉOZOIQUES ET MÉSOZOÏIQUES
L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs.
d'après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi, par
MM. E.-L. Bouvier et H. Fischer (1). — Bien que ce remarquable
Mémoire ait plutôt le caractère d’une étude anatomique, les con-
clusions en sont trop importantes, au point de vue paléontologique,
pour que nous les passions sous silence. De l'examen anatomique
d’un des types les plus anciens des Gastropodes (Pleurotomaria),
les auteurs déduisent la phylogénie des Mollusques dans les temps
géologiques : la forme primitive serait Chitonidienne, avec une
sole pédieuse aussi large que le corps ; puis, le pied se pédonculi-
sant, il se forme une masse viscérale que recouvre la coquille,
adaptation qui a donné naissance à trois classes de Mollusques
(1) Paris, 1902. — Broch. in-18° de 156 pages, avec 5 PI. lith. Ext. de Journ.
Conch., Vol. L, n° 2, p. 417, PI. II-VI.
(Scaphopodes, Pélécypodes, Céphalopodes), grâce à une simple
flexion ventrale, le système nerveux restant orthoneure.
Il n'en est pas de même dans la Classe des Gastropodes adaptés à
la reptation, dont le pied aurait gêné les fonctions du complexe
palléo-anal ; de sorte que, chez ces derniers, une torsion de 180 a
ramené le manteau, les branchies et l’anus en avant, tandis que,
par une torsion correspondante, le système nerveux devenait
chiastoneure; cette torsion à persisté chez les Prosobrancbhes, tan-
dis que, chez les Opisthobranches et les Pulmonés, elle a été suivie
d'une détorsion ontogénétique, dont on observe nettement la trace
sur l'embryon, et qu'avait déjà expliquée P. Fischer, dans une
Étude autrefois publiée par le «Journal de Conchyliologie ».
Cambrian Brachiopoda : Acrotreta. Linnarsonella. Obolus:
vith descriptions of new species, by Ch.-D. Walcott (1). — Cette
Note est préventive, en attendant la publication de la Monogra-
phie complète des Brachiopodes cambriens des Etats-Unis; aussi,
l’auteur ne l'a-t-il pas fait accompagner des planches ou des figures
qui seraient indispensables à l'appui de la description d'espèces
nouvelles.
Dans le G. Acrotreta Kutorga, il ne propose pas moins de seize
dénominations nouvelles et cinq variétés; quelques espèces déjà
connues du même Genre, sont en outre reprises dans cette énumé-
ration : c’est surtout là que l’absence de figures nous met dans
l'impossibilité d'émettre une opinion quelconque sur la valeur
comparative de ces formes.
Le nouveau G. Einnmarwsonella à pour (ype une nouvelle es-
pèce : L. Girtyi; il est vrai que la seconde espèce classée dans ce
Genre est Lingulepis minuta Hall et Whitfield, déjà connue. Quant
au G Obolus, M. Walcott en détache le S.-G. Brüggeria, dont le
type est 0. Salteri Holl. Les autres formes, nouvelles.ou déjà con-
nues, de ce G. Obolus, appartiennent toutes au S.-G. Lingulella,
sauf (. finlandensis, qui est un Westonia.
Etude de la région silurique occidentale de la presqu'île de
Crozon, par M. F. Kerforne (2). — Ce Travail est le résultat de
trois années de recherches et d’études personnelles sur les terrains
(1) Washington, 1902. — Ext. de Proc. U.S. Nat. Mus., Vol. XXV, pp. 577-612,
n° 1299.
(2) Rennes, 1901. — Vol. in-8° de 233 p. avec 1 carte. Thèse de la Fac. des Sc.
de Paris, Sér. A’, n°395:
I
de la presqu'île de Crozon, située dans le Finistère entre la baie
de Douarnenez et la rade de Brest, et aussi tourmentée dans ses
contours marins que dans son relief. C'est surtout la région ocei-
dentale et méridionale de la presqu'île qu'a étudiée M. Kerforne,
c'est-à dire la région silurique proprement dite, le reste de la pres-
qu'ile étant exclusivement dévonique.
L'appendice paléontologique, qui forme la quatrième partie de
cette thèse, est divisé en deux sections : faune ordovicienne, faune
gothlandienne ; cette dernière moins riche, ne contenant guère
que les Cardiola et les Graptolites.
Presque toutes les espèces ordoviciennes que l’auteur a recon-
nues dans ses déterminations, appartiennent à des formes anté-
rieurement décrites, de sorte qu'il n’a pas jugé utile d'en publier
de nouvelles figures. Nous signalerons principalement : Calymene
Tristani et C. Aragoi, Homalonotus Œhlerti Kert.(H. rarus de Trom.
non Corda), Dalmanites socialis, D. armoricanus de Trom. et Léb.,
D. Micheli de Trom., Asaphus contractus, Illænus Beaumonti Rouault,
Zrinucleus Bureaui Œhlert, T. Seunesi Kerf., Beyrichia bussacensis
R. Jones, Bellerophon acutus Sow., B. bilobatus et trilobatus Sow.,
B. Deslonchampsi d'Orb., Pleurotomaria bussacensis Sharpe, A ctino-
donta britannica Rouault, Ctenodonta beirensis Sharpe, C. Œhlerti
Barrois, Leda Escosuræ Sharpe, Redonia Deshayesi, Duvali et Le-
sueuri Rouault, Orthis Ribeiroi Sharpe, etc.
The carboniferous formations 0f Humboldt. Iowa. by F. W.
Sardeson (1)._— Cette courte Note est relative à la formation car-
boniférienne de («Kinderhook » dans le district de Humboldt, situé
dans la région nord de l'lowa, entre les bassins du Mississipi et
du Missouri. Les quelques fossiles que l’auteur à pu identifier
dans cette roche oolitique sont les suivants : Euomphalus springva-
lensis, E. laxus White, Bellerophon sublævis Hall, Loronema diflicile,
n. sp., la seule forme à peu près bien conservée, Macrodon co-
chlearis Winchell, Myalinia ? abstemia n. sp., dont la détermina-
tion générique est sujette à revision, Cyathophyllum glabrum
Keyes.
Sul rinvenimento del ealcare à Fusuline presso Forni Avoitri
nell'alta Carnia occidentale, nota di Michele Gortani (2). — Cette
(1) Minneapolis, 1902. — Ext. de American Geologist, Vol. XXX, pp. 300-312,
PI. XVII.
(2) Rome, 1902. — Rend. Accad. der Lincei, Vol. XI, sér. 5, fasc. II, pp. 316-
318.
— 100 —
petite Note a une réelle importance stratigraphique, en ce qu’elle
prouve l'existence du Permo-carbonifère dans la région alpine de
l'Italie, où ce terrain n'avait pas encore été signalé. L'auteur y &
reconnu cinq espèces de Fusulines, deux Schwarzerina, Productus
semireticulatus, Rhynchonella sosiensis Gemm., Chrysostoma tornatum
Gemm.
Beiträge zur Kenntniss der mesozoischen Formationen in
Borneo. von Fr. Vogel (1). —Indépendamment d'une plaque conte-
nant un certain nombre de Monotis salinaria qui témoignent de la
présence du Trias à Bornéo, M. Vogel décrit plusieurs formes cré-
taciques et parmi elles JZtieria scalaris n. sp., d'où il conclut que
ces couches australasiennes appartiennent probablement à la Craie
inférieure. Or, je ferai remarquer que le Cenre /truvia auquel ap-
partient indubitablement la coquille précitée, est, au contraire, un
descendant supracrétacique d’Jtieria et de Campichia, ainsi qu'il
résulte des remarques de la p. 21 de la 2n° livraison de mes « Es-
sais de Paléoconchologie comparée ».
Sur les fossiles marins du Lias de la Piedra Pintada. par le D:
Carl Bureckhardt (2). — Deux voyages, entrepris en 1895 et 1898,
par M. Roth, dans les Territoires du Rio Negro et Nequen (Argen-
tine), lui ont permis de découvrir, à Piedra Pintada, l'existence
bien caractérisée de couches liasiques, avec fossiles marins, enca-
drant un banc terrestre contenant des plantes qui se rapprochaient
un peu des formes rhétiennes, d'après M. Kurtz. Ces fossiles,
étudiés par M. C. Burckhardt, ont été déterminés par lui ainsi
qu'il suit : Spiriferina rostrata Sch]l., Vola aff. alata v. Buch,
Mytilus scalprum Bayle et Coquand (3), Cardinia Andarum Giebel,
Trigonia gryphitica Steinm, Trigonia aff. angulata Sow., Li-
thotrochus Humboldti vx. Bucbh, Trochus Andinus Mæricke. D'après
la figure phototypée que publie M. le D' Burckhardt, pour l’avant-
dernière espèce, qui est le type du (Gr. Lithotrochus Conrad (1855),
le classement incertain de ce Genre que Fischer place, avec doute,
près deTurritella, serait beaucoup plus à rapprocher des Trochidæ,
à cause de l'inclinaison très oblique du labre.
(1) Leide, 1902. — Ext. de Journ. Geol. Reichs-Mus., Sér. I, Bd. VII, Heft 2,
pp. 208-220, PI. VIII.
(2) La Plata, 1901. — Revista del Museo de la Plata, T. X, pp. 225-250, 4 PI.
phot.
(3) En réalité, cette espèce est de Phillips (1839).
— A01 —
Noch ein Wort über den Typus der Gattung Pseudomonotis. von
C. Diener (1). — Cette Note répond à l'analyse publiée dans le n°
d'octobre de cette (Revue » (p. 194), à la fin de laquelle je con-
cluais que la question se réduisait à une simple vérification de
dates, pour la priorité à donner soit à Stoliczka, soit à Teller. Dans
sa réponse, M. Diener explique que le point de vue qui doit domi-
ner cette question, est la désignation formelle qu'a faite Meek,
quand il a proposé, en 1864, le Genre Eumicrotis, d’Avicula spelun-
caria comme espèce voisine du type de ce Genre ; que, dans ces
conditions, Eumicrotis speluncaria étant extrait du Genre Pseudo-
monotis Beyr., il faut chercher le type de ce dernier parmi Îles
autres espèces que Beyrich v confondait; que, par conséquent,
Bittner a eu raison d'appliquer Pseudomonotis à P. ochotica Teller.
La question étant ainsi éclaireie par l'introduction d'un fait non
encore indiqué, à savoir l’annotation de Meek pour indiquer son
intention de ranger A. speluncaria parmi ses Eumicrotis, nous ne
ferions aucune difficulté pour nous associer à ces conclusions,
contrairement à l'opinion émise par nous, à la page 75 du n° d'Avril
1902 de cette «Revue », s'il était bien prouvé que P. ochotica était
au nombre des espèces que Beyrich avait en vue quand il a créé
Pseudomonotis. Or, M. Diener ne nous apprend pas s'il en est réel-
lement ainsi.
A Monograph of the Cretaceous Lamellibranehia, Part. IV. by
H. Woods (2). — Cette quatrième livraison de l’importante Mono-
graphie entreprise par M. Woods, comprend le commencement
des Pectinidæ crétaciques de la Grande Bretagne.
Le premier Groupe se compose des espèces du S.-G. Syncyclo-
nema, Simplement ornées de sillons concentriques, ayant en outre
un angle ravonnant plus ou moins marqué du côté dorsal, et des
oreillettes presque égales. La synonymie de $S. orbiculare Sow.
ne remplit pas moins de deux pages in-4°; M. Woods donne, pour
cette espèce variable, 23 mensurations distinctes. Le S.-G. Campto-
nectes, voisin du précédent, s'en distingue par ses oreillettes iné-
gales, l’antérieure plus grande, échancrée pour le byssus ; outre
les espèces déjà connues, telles que P. cinctus, Cottaldinus, striato-
punctatus, curvatus, l’auteur propose deux nouvelles espèces (P°
dubrisiensis et gaultinus) dans ce groupe.
Le Sous-Genre Chlamys, beaucoup plus riche en espèces, com
(1) Stuttgart, 1903. — Centralblatt für Miner. Geol. u. Pal., pp. 17-19.
(2) Londres, 1902. — Pal. Soc., pp. 145-196, PI. XXVII-XXXVIN.
— 102 —
prend seulement une nouvelle espèce (P. britannicus). de la Craie
à M. cor-anguinum ; parmi les autres espèces qui ont une riche sy-
nonymie, on remarque P. elongatus Lamk (— obliquus Sow.), de
l'Albien, qui n’a pas recu moins de sept autres dénominations ; de
même, P. cretosus Defr. qui est à peu près aussi riche en synony-
mes, mais qui se rencontre à des niveaux beaucoup plus élevés.
La fin de la livraison est consacrée aux Æquipecten, dont le prin-
cipal représentant est P. asper Lamk., du Cénomanien, dont
M. Woods sépare, sous le nom P. peratus, une espèce turonienne
plus petite, qui avait été confondue à tort avec P. Dujardini, de
France. Il distingue, en outre, de P. campaniensis d'Orb..une forme
à côtes plus nombreuses, qu'il intitule P. sarumensis, et de P. pul-
chellus Nilss., un P. arlesiensis, à côtés plus écartées, provenant de
l'Albien de Folkestone.
Les planches à l'appui de cette Monographie, sont lithogra-
phiées avec beaucoup de soin, avec les grossissements indispensa-
bles pour bien saisir l’ornementation des valves.
Coupe géologique de la Cordillère entre las Lajas et Curacan-
tin. par le Docteur Carl Bureckhardt (1). — Outre quelques
Céphalopodes jurassiques dont l’analyse est faite ci-après (p. 122)
par notre collaborateur, M. Haug, la partie paléontologique de cette
intéressante Monographie contient principalement la description de
quelques espèces néocomiennes ou aptiennes par M. Mayer-Eymar,
qui y a reconnu des formes analogues — sinon identiques — à celles
d'Europe : Exrogyra Couloni et E. aquila, Pinna Robinaldina, Arca
Gabrielis, Cucullæa securis, Mytilus simplex, Trigonia carinata, Pho-
ladomya gigantea, Trigonia transitoria Steinm., déjà connu de l'Amé-
rique du Sud, {socardia cf. neocomiensis ; la plupart de ces coquilles
sont dans un état de conservation très suffisant pour la détermina-
tion. Il n'en est pas tout à fait de même des quatre espèces tertiaires :
que M. Mayer-Eymar dénomme Unio Burckhardti, Ancylus Hum-
boldti, Bithinia capitata, Douvilleia Fischeri, et qu'il attribue au Lon-
dinien ; en particulier, cette dernière me paraît avoir beaucoup
plus d’affinité avec Fortisia conovuliformis qu'avec Douvilleia proble-
matica.
Die Fauna der Lüneburger Kreide. von 4. Wollemann (2). —
Le Mémoire de M. Wollemann embrasse les trois étages Céno-
(4) La Plata, 1900. — Vol. grand in-4° de 102 p., avec XXVI Carteset PI. phot.
Anales del Museo, Seccion geol. y miner. III.
(2) Berlin, 1902. — Vol. in-8& de 129 p. avec un Atlas in-4° de 7 PI. lith. Ext. ce
Abhandl. Kôn. Pr. Geol. Landesanstalt, n. Folge, Heft. 37.
ses ét Re Là dt té ét,
— 103 —
manien, Turonien, Sénonien, également représentés aux environs
de Lunebourg ; la description de cette faune comprend des Cœlen-
térés, des Echinodermes, des Molluscoïdes, des Mollusques en très
grande majorité et quelques Vertébrés (Poissons ou Reptiles). Sauf
sur deux de ses planches, où sont figurés Holaster Stimeki, nov. sp.
Echinoconus Rœmeri Desor, Hicraster glyphus et Cardiaster maximus
Schlüter, Pentacrinus Zeltbergensis n sp., l'Atlas ne représente
exclusivement que des Mollusques appartenant, pour la plupart, à
des formes antérieurement connues.
Parmi les espèces les plus intéressantes, nous signalerons: Ostrea
drepanon, nouvelle espèce qui a un faux aspect de Plicatula ; O. he-
lios n. sp., peut-être variété mal conservée de la précédente; 0.
Merceyi Coq., petite coquille remarquable par sa forme étroite, et
allongée ; Dimyodon Messoni Hagenow, dont il eût été intéressant
de publier une figure ; Lima Schmeisseri n. sp., voisine de L. paral-
lela ; Pecten orbicularis Sow., du Groupe Syncyclonemu ; Aueel-
lina gryphæoides Sow. (Avicula), appartenant à un Genre tout ré-
cemment créé par M. Pompeck] (1901) pour des bivalves bombés
et inéquilatéraux, à large aréa ligamentaire ; Inoceramus involutus
Sow., grande et large espèce, très convexe ; Chalmasia turonensis
Dui. (Vulsella), non figuré ; Gyropleura Ciplyana de Ryckh. (Requie-
nia) ; Isocardia Heintzelli n. sp. ; Cypricardia trapezoidalis Ræmer,
dont le véritable Genre est encore à définir.
Les Gastropodes sont peu nombreux et d'une conservation défec-
tueuse, et quant aux Céphalopodes, il y a lieu de mentionner les
espèces nouvelles : Hamites Wernickei, H. (Gottschei; ou peu con-
nues : Pachytiscus Wittekindi Schlüter, P. Portlocki Sharpe, à épines
saillantes.
Le Mémoire se termine par une répartition de toutes ces formes
dans les différents terrains ; c'est une importante contribution à la
Craie de l’Allemagne du Nord.
Chondrodonta (0strea) Joannæ Choffat, in den Schiosischiekten
von Gôrz. Istrien, Dalmatien und der Hercegovina, von R. Hær-
nes (1). — L'auteur rappelle que la coquille dont il s'agit avait été
signalée dans le Turonien (ou Cénomanien) de l'Istrie, par M. Re
dlich, sous le nom 0. aff. Munsoni Hill, ou bien sous le nom syno-
nyme Pinna ostreæiformis Futterer.Or, cetauteur ne connaissait pas
la publication de M. Choffat (V. Revue crit. Pal. Il, p. 179) sur le
(1) Vienne, 1902. — Broch. in-8° de 18 p. avec 2 PI. phot. et 3 fig. Ext. de
Sitzber. V. Akad. Wiss. Math.-nat. Cl., Bd. CXI, Abth. I.
10e
groupe d'O. Joannæ, et sur l'identité de cette dernière avec l’espèce
nord-américaine O. Munsoni. D'autre part, M. Hærnes a eu l’occa-
sion de faire constater par M. Choffat l'identité de la forme sudal-
pine avec celle du Portugal. Toutes deux appartiennent d’ailleurs
au Genre Chondrodonta, créé par Stanton pour 0. Munsoni, et dont
M. Douvillé a fixé la position systématique. En terminant, M. Hær-
nes fait remarquer que Chenu avait déjà signalé d’autres Ostreidæ,
ayant une deuxième impression musculaire sur la charnière.
Skläktet Dimyodon i Danmarks Krita. af K. A. Grônwall ({).
— Dans des blocs de Craie sénonienne, provenant d’uné fabrique
de ciment, aux environs de Mariagerfjord, ont été reconnues trois
espèces du Genre Dimyodon Munier-Chalmas : D. Nilsonni v. Hage-
now., D. costatus n. sp., et D. Bohmi Stolley, assez voisines les
unes des autres, autant qu'on peut en juger d'après les échantillons
assez imparfaits qui sont figurés.
Le gisement supracrétacique de Roca (Rio Negro). par le Doe-
teur Carl Burekhardt (2). — L’assise marine de Roca (Argentine)
contient une faune qui offre beaucoup d'analogie avec les fossiles
supracrétaciques de l'Inde et du Brésil, M. Burckhardt y a, en effet,
reconnu : Hemiaster pullus et cristatus Stol., Nautilus Bouchardia-
mus d'Orb., Cautharidus aff. striolatus Stol., Turritella affinis Mül-
ler, T. multistriata Reuss., Gryphæa vesicularis Lamk., Exogyra aff.
lateralis Nilsson, Dosinia brasiliensis White. À part les Huîtres, ces
fossiles sont tous dans un état qui en rend la détermination très
incertaine.
Die Fauna des Senons von Biewende bei Wolfeubüttel, von
A. Wollemann (3). — Les argiles sénoniennes situées au S.-E, de
Wolfenbüttel, près de Wittmar, contiennent une faune intéres-
sante, qui n’a pas été étudiée par A. Rœmer, et dans laquelle
M. Wollemann a pu reconnaître 71 espèces de Spongiaires, d'Echi-
nodermes et de Mollusques. Ananchytes ovata et Crania parisiensis
en fixent exactement le niveau, ainsi que Actinocamax quadratus
et Belemnitella mucronata. L'auteur y signale aussi : Lima Hoperi
(1) Copenhague, 1900. — Dansk geol. Forening Medd., n° 6, pp. 73-80, PL. II.
(2) La Plata, 1901. — Revista del Museo de la Plata, t. X,p. 207, 16 p., #4 PI.
phot.
(3) Berlin, 1901. — Abhandl. Kün. geol. Landesanst. Bd XXI, 30 p., 7 fig.,
phot.
105 —
Mant., Pecten cretosus Defr., P. Barthi, nouvelle espèce, qui à une
ornementation de Lima ; Arca Justinæ n. sp., qui est probablement
un Acar; À. Geinitzi Reuss., du groupe Barbatia ; Neæra caudata
Nilss., ou plus exactement Cuspidaria, dont l’auteur donne une
bonne figure ; Delphinula tricarinata Rœm., que je placerais plutôt
dans le G. Eucyclus ; Tudicla Beushauseni, nouvelle espèce en bien
mauvais état ; enfin quelques Céphalopodes.
Die Fauua der obersten weissen Kreide der libyschen Wiüste,
von Joh. Wanner (1). — La Craie supérieure du désert de Libye
contient plusieurs niveaux, dont le moins élevé, celui de la Craie
blanche, fait l’objet de ce Mémoire. Au début, l’auteur fait une
remarque générale, relative à la similitude que présente cette faune
avec celle des terrains tertiaires, à côté de Céphalopodes qui sont
franchement crétaciques.
Indépendamment de quelques Foraminifères, il y a à citer un
assez grand nombre d'Anthozoaires, nouveaux pour la plupart et
entre autres les deux Genres Caryosmilia et Palæopsammia, déjà
signalés l’an dernier et fondés tous deux sur des espèces nouvel-
les (C. granosa et P. Zitteli).
Les Echinodermes sont représentés par : Cidaris Rohlfsi n. sp.
Echinocorys vulgaris et Hemiaster chargensis n. sp. Parmi les
Bryozoaires, le nouveau Genre Lobostoma (tvpe : L. ramosum), à
déjà été corrigé par nous en Wanneria (V. Revue crit. Pal., VE,
p. 223); il appartiendrait aux Cydostomata et se rapprocherait du
G. Idmonea. Les Brachiopodes ne sont représentés que par trois
espèces, dont une seule nouvelle est figurée : Terebrat. libyca qui
n'est peut-être qu'une des nombreuses variétés de T. carnea.
Passant aux Pélécypodes, qui sont peu nombreux, l'auteur fi-
gure : Pecten (sensu lato) farafrensis Zittel, avec une var. densipli-
cata ; Ostrea Proteus Reuss., O0. Ramses n. sp., qui ressemble à Gry-
phæa hypoptera, autre nouvelle espèce rapprochée à tort de (x, vesi-
cularis, lequel est bien typique au contraire. 0. Osiris Zittel, à
crochet très contourné. Nucula tremolatestriata et Leda leia, nouvel-
les espèces dont l'épithète caractérise bien l’aspect; Area modioloi-
des n. sp., bien dénommé pour caractériser sa forme; Crassatella
Ziütteli n. sp., du Groupe de C. trigonata; Axinus cretaceus n. sp., qui
a, en eflet, complètement l'aspect d’une forme éocénique; Lucina
dachelensis, du groupe de L. gibbosula.
(4) Stuttgart, 1902. — Vol. in-4 de G p. avec 7 PI. lith.Ext. de Palæontogra-
phica, XXX Band, p. 90, PI. XHI
— 106 —
Parmi les Gastropodes, il y en a d’assez bien conservés : Natica
farafrensis, N. (Ampullospira) pagoda Forbes (on sait qu'Euspira est
à remplacer par Ampullospira Geo. Harris); plusieurs Scalidæ très
intéressants et complètement nouveaux pour le Crétacique, à rap-
procher des formes tertiaires, tandis que Cavoscala Whitfield, re-
marquable par son ombilic largement ouvert, qui le rapproche de
Cycloscala, est au contraire une forme plutôt crétacique. Nous re-
marquons également Burtinella solarioides et Siliquaria cretacea,
qui sont d’intéressantes recrues pour ce niveau supra-mésozoïque.
Les Cerithidæ, d’ailleurs assez médiocrement conservés, sont moins
surprenants, sauf C. libycum qui serait peut-être un Newtoniella. De
même, Triton tuberculosum Kaunb. ; Murex sp., malheureusement à
l'état de fragment dont on ne peut apercevoir la columelle pour sa-
voir si elle est plissée comme celle des Muricopsis paléocéniques;
Chrysodomus Zitteli qui est probablement un Siphonalia, Fasciolaria
tropiphora (mieux tropidophora) qu'il faudrait pouvoir examiner du
côté de l’ouverture.
Je suis encore plus sceptique au sujet des assimilations généri-
ques ci-après : Scaphella ægyptiaca, Cancellaria Zitteli, Pleurotoma
constricta, Borsonia africana, qui exigeraient un examen fait sur de
meilleurs matériaux. ù
Les Céphalopodes se composent de quelques Nautilus et d'un
corps attribué à un bec, que M. Wanner dénomme Aneylorhyn-
chus Zittel (1902); cette dernière création est bien hasardée,
mais l’ensemble de ce Mémoire contient de précieuses données
pour la faune des terrains crétaciques.
Die Fauna der Overwegischichten und der Blätterthone in
der libyschen Wüste, von A. Quaas (1). — Ce Mémoire fait suite au
précédent que nous venons d’analyser ci-dessus, et est relatif aux
fossiles contenus dans les couches du désert de Libye qui sont su-
perposées à la Craie blanche et qui correspondent à peu près au
Danien.
Outre quelques Anthozoaires et Echinides, rapportés par
M. Quaas aux mêmes espèces (sauf Cœlopleurus Fourtaui n. sp.),
que celles décrites par M. Wanner pour la Craie blanche, la faune
en question contient surtout des Mollusques, dont un certain
nombre sont également les mêmes que ci-dessus. Nous signalerons
principalement : une nouvelle var. radiosa d’Inoceramus Cripsi
(4) Stuttgart, 1902. — Vol. in-%° de 180 p. avec tableaux et 14 PI. lith. Ext. de
Palæontographica, Bd. XXX.
=— 107 —
Mantell; Plicatula Ascherson: Zitt., espèce très variable et rappe
lant P. septemcostata Forbes, de la Craie de Pondichéry ; P. instabi-
lis Stoliczka. plus petite et plus voisine des formes tertiaires ;
Spondylus Dutempleanus d'Orb., en assez mauvais état; Dimya li-
byca n. sp., dont l'extérieur seul est malheureusement connu, d'ail-
leurs on sait que Dimya doit être remplacé par Deuteromya (V. Re-
vue, 1903, p. 68).
Les Ostreidx sont largement représentés par (9. Osiris Zitt..
O. acutirostris Nils., 0. Forgemoli Coq., 0. Verneuili Leym., 0. cf.
larva L., Gryphæa vesicularis L., G. hypoptera Wan., Exogyra
Overwegi v. Buch, ce dernier est le fossile caractéristique qui a
donné le nom aux couches étudiées.
Parmi les Pélécypodes les mieux conservés, nous remarquons :
Septifer Jordani, Modiola Lenzi, Cucullæa Schweinfurthi Zitt., Chama
callosa Nœætl., Cardita libyca Ziit., très commun et voisin de l'espèce
garumnienne €. inflata Leym.; Crassatella Zitteli Wan., le même
que celui de la Craie blanche, et variable dans sa forme; Crassu-
tella chargensis n. sp., très inéquilatéral ; Corbis rf. lamellosa L..
ici Je refuse complètement d'admettre cette assimilation avec l’es-
pèce parisienne; Lucina dachelensis Wan. ; L. saharica, jolie espèce
nouvelle, à bords finement crénelés; Roudairia Drui Mun.-Ch.,
avec sa charnière caractéristique ; Cytherea (plutôt Meretrix) Rohlfsi
n. sp., bien certain comme Genre ; Liopistha libyca, Corbula striatu-
loides Forb., ce dernier de l'Inde méridionale.
Passant aux Gastropodes, il y a lieu de signaler : Delphinula Zit-
teli, Galerus libycus, Scalaria Schweinfurthi, espèces nouvelles ; puis
Turritella sexlineata Rœm., très fréquent, et T. quadricincta Goldf.,
plus rare et moins bien conservé; plusieurs autres Turritelles du
Groupe Torcula, un Zaria Figarii n.sp., et un Mesalia Jovis- Ammo-
nis parfaitement authentique. Les Cerithidæ sont malheureusement
dans un état de conservation qui les rend peu déterminables; les
espèces indiquées comme Alaria sont peut-être des Helicaular ou
des Anchura incomplets, mais on sait que le G. Alaria n'a pas dé-
passé le Portlandien. Notons un intéressant Pugnellus africanus,
voisin de Strombus uncatus Forbes, de la Craie de l'Inde; les pré-
tendus Triton sont des fragments peu déterminables, mais Pseudo-
liva hibyca est un intéressant spécimen pour le Crétacique; je con-
serve des doutes sur Ocinebra Aschersoni et sur Fusus Nachtigali, il
y a probablement là des Cryptorhytis comme on en trouve dans le
Sénonien de France.
Tudicula Peroni, Volutilithes supracretacea et daniensis paraissent
exactement déterminées au point de vue générique, mais Caricella
— 108 —
Chalmasi, d’ailleurs à l'état de fragment, est plus douteux, tandis
que Surcula libyca me paraît à peu près certain. Il y a une faute
d'impression pour Tornatella chargensis : c'est Tornatellæa qu'il faut
lire.
La présence de Céphalopodes ammonés vient, en dernier lieu,
attester le caractère nettement crétacique de cette faune : Nautilus
danicus Sohl, Libycoceras Ismaeli Zittel, Baculites anceps Lamk.,
Scaphites Kambysis Zitt.
Ce remarquable Mémoire se termine par des considérations stra-
tigraphiques, accompagnées de tableaux synoptiques d'un haut
intérêt pour la comparaison de cette faune avec celle d'Europe,
d'Asie et d'Amérique.
TERRAINS TERTIAIRES
Sur la Géologie de Patagonie, par Flor. Ameghino (1). — La
question si controversée de l’âge exact du Terrain Patagonien, re-
mise en discussion dans le récent Mémoire de M. Ortmann (V. Re-
vue, VII, p. 38 et 53), vient d'être l’objet d'une nouvelle réponse
de M. Ameghino, dont nous ne pouvons nous dispenser de dire
quelques mots, quoiqu'elle soit plutôt stratigraphique que paléon-
tologique, et qu'elle soit conçue dans des termes d’une extrême
violence, toujours regrettables dans une discussion scientifique.
M. Ameghino maintient que les couches à Pyrotherium, avec leur
faune franchement crétacique, sont bien réellement au-dessous du
Patagonien; que l'Ostrea pyrotheriorum est bien un Amphidonta
crétacique, toujours accompagné de Mollusques et de Poissons
crétaciques; que le Magellanien de Punta Arenas se trouve bien ef-
fectivement au-dessus et non au-dessous du Patagonien, et que,
par conséquent, si le premier est éocénique, il faut donc admettre
que l'Eocène repose sur le Miocène; qu'enfin le Santa-Cruzien est
au-dessous du Suprapatagonien, et que, par conséquent, les cou-
ches à Mammifères du Miocène moyen et supérieur, auraient été
couvertes par la mer qui nourrissait les Mollusques de l'Oligocène
supérieur.
Pour débrouiller ces contradictions apparentes, il faudrait, — je
ne cesse de le répéter — être certain que les fossiles ont été re-
cueillis in situ, c'est-à-dire qu’ils ne proviennent pas, comme cela
(1) Buenos-Aires, 1902. — Anales Mus. nac., t. VIII, ser. 3°, pp. 321-327.
— 109 —
arrive fréquemment, d’éboulis arrachés à divers niveaux dans la
même carrière. Or, comme J'ai eu récemment l’occasion de l'ex-
pliquer à la Société géologique de France, où la même question
venait en discussion, rien n'est moins certain : les fossiles « Santa-
Cruziens » que j'ai eu à déterminer dans le « Journal de Conchylio-
logie », ne venaient probablement pas tous de la même couche. D’au-
tre part, la plupart de ceux que M.Ortmann a publiés ont un faciès
miocénique indiscutable; M. Canu est arrivé à la même conclu-
sion pour les Bryozoaires, et M. Lambert, pour les Echinides. Dans
ces conditions, comme il faut bien que quelqu'un se trompe dans
cette affaire, je dis et je maintiens que c'est dans la récolte des fos-
siles qu’il à dù y avoir des erreurs qui rejaillissent sur la fixation
du niveau exact d’où ils proviennent.
Note on the Discovery of à very fine Exemple of Pleurotoma
prisea Sol. at Barton. by Henry Woodward (1). — L'exemplaire
en question, recueilli depuis queiques années dans le gisement
éocénique de Barton, par M. Hugh Beadnell, est remarquable par
se grande taille qui atteint 90 mill. de longueur sur 18 mill. de
largeur, et par son bel état de conservation. Mais pourquoi M.
Woodward reprend-il, pour cette coquille, le nom suranné Pleuro-
toma, quand il est avéré, depuis presque 20 ans, que c'est un Cryp-
toconus, appartenant à une Famille différente ? (Voir « Essais Pal.
comp. », IL, p. 147).
New species of Tertiary Fossils from Alabama. Miss. and
Florida. by T. H. Aldrich (2). — M. Aldrich continue à enrichir la
faune éocènique des Etats-Unis, par la description de formes très
intéressantes. Les quinze espèces nouvelles qui font l’objet de cette
Note ont été recueillies par le D' Connel, dans divers gisements,
dont l’un (Oak Grove) est même oligocénique.
Cancellaria annosa, précédemment décrit et figuré cette fois,
parait être un jeune Svoeltella ; Cypræa nuculoides est presque sphé-
rique ; Clavilithes columellaris est une forme très voisine de C. sca-
laris d'Europe ; Ovula symmetrica doit être un Neosimnia ; deux
Verticordia, dont l’un (VW. Dalliana) se rapproche de V. eocensis, et
l'autre (V. quadrangularis) est de la Section Haliris Dall ; enfin
Cancellaria bifoliata est probablement encore un Sveltella, à deux
plis columellaires.
(4) Londres, 1901. — Extr. de Geol. Mag. Déc. IV, Vol. VIII, n° 447, p. 409.
(2) Philadelphia, 1903. — The Nautilus, Vol. XVI, n° 9, pp. 97-101, PI. ITI-IV:
— M0. —
Beitrag zur Kenntniss der Molluskenfauna der Tertiärbildun-
gen von Reit im Winkel und Reiïchenhall. von K. Deninger (1). —
L'âge des couches nord-alpines, d’où proviennent ces fossiles, est
à peu près équivalent à celui du gisement de Castel Gomberto,
dans le Vicentin, c’est-à-dire de l'Oligocène. M. Deninger y cite Or-
bitoides papyracea Boubée, Liocidaris itala Laube, Pecten biarritzen-
sis d’Arch., Spondylus cisalpinus Brongn., Pectunculus Jacquoti
Tourn., Cytherea splendida Mérian, ete... et il décrit quelques
espèces nouvelles : Pecten Telleri, Lucina Fuggeri et L. Zitteli, Ad-
eorbis subalpinus, Natica subalpina, Strombus radix (var. nov.), à côté
de Trochus lucasianus, Megatylotus crassatinus, ete. Tous ces fossiles
sont, d’ailleurs, en très médiocre état de conservation ; néanmoins
l’auteur a pu y reconnaître 105 espèces.
Zweiter Beitrag zur Binnen-conchylienfauna der Miocäns von
Oppeln in Schlesien. von Prof. D' A. Andreæ (2). — Cette nou-
velle contribution fait suite à un Travail précédent, relatif aux
coquilles terrestres du Miocène inférieur d’Oppeln, en Silésie. L'au-
teur ne donne, dans le texte, que les figures des nouvelles espèces :
Oleacina (Salasiella) fossilis, Archæozonites conicus, Hyalinia (Polita)
miccænica, Hyalinia (Gyrolina) Rœmeri, Strobilus Bættgeri, Pleuro-
donta (Galactochilus) silesiaca, Azeca Frechi, Coryna oppoliensis, Leuco-
chilus Ferdinandi, Adelopoma Martensi, ce qui porte à 50 espèces,
réparties dans 40 Genres ou Sous Genres différents, le total de
celte faune très intéressante par sa situation dans un Bassin cré-
tacique.
11 Miocene medio di Copogna e Capaggio nei Monti Livornesi.
per 6. Trentanove (3). — L'Helvétien des environs de Livourne
contient une faune peu riche, mais avec un certain nombre de
formes nouvelles : Turritella Capellinii, Modiola Rosignani, Leda
antecarinata, Cardium labronicum, Venus pseudoscalaris, V. Popagnæ
(qu'il eût mieux valu baptiser popagnensis, puisqu'il s'agit d'un
gisement et non pas d’une dame), Corbula birostrata. D'après les
deux planches phototypées, ces deux espèces seraient plutôt des
variétés bien voisines des espèces déjà connues.
(1) Munich, 1902. — Broch. in-8° de 26 p., avec 2 PI. phot. d'après des dessins.
Ext. de Geogn. Jahresheft, XIV Jahrg.
(2) Hildesheim, 1902. — Matt. Rœmer Mus., 31 p., fig. dans le texte.
(3) Rome, 1901. — Ext. de Boll. Soc. geol. Ital., t. XX, Fasc. IV, pp. 507-
511, PI. VIII-IX.
— 111 —
Note sur quelques fossiles des Faluns de la Touraine (Helv.
infér..) et des environs d’Orthez (Helv. supér.) par M. Peyrot (1).
— L'auteur décrit Mangilia Duperrayi n. sp. et donne la figure de
Columbella filosa Duj. auquel il propose de réunir Mitromcrpha pa-
naular Cossm., du Redonien de la Loire-Inférieure, quoique le fos-
sile de Touraine ne porte pas les plis columellaires que j'ai signa-
lés sur mon espèce, de sorte que M. Peyrot classe Col. filosa dans
le Genre Bela (Buchozia) : il en résulterait tout simplement que ces
deux formes n'appartiennent pas au même Genre, malgré leur si-
militude apparente. Cancellaria excassidea Sacco, d’Orthez, appar-
tient indubitablement au Sous-Genre Ooilia du Genre Trigonos-
toma (v. Essais Pal. comp... HT, p. 28). Notons encore Nassa Miqueli
Peyr., très voisin de N. reticulata, et la variété turonica de Cyllene
Desnoyersi ; pour cette dernière variété, je ne puis que répéter ce
que j'ai précédemment dit, c'est que l'adjectif turonicus signifie
Turonien (étage stratigr.), tandis que tourangeau s'écrit furo-
nensis ! La fin de la note, qui a paru dans un n° suivant (389) con-
tient, entr'autres, Alanthina angulata Duj. sp., Tectura Pissarroi et
Nucula Degrangei n. sp.
Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire.
1'e Partie : Pélécypodes. par 6G.-F. Dollfus et Ph. Dautzen-
berg (2). — Après une magistrale introduction stratigraphique,
dans laquelle les auteurs exposent l'extension de la mer falunienne
dans le Centre et l'Ouest dela France, et désignent cette étape sous
le nom Falunien d'Orb., au lieu d'Helvétien Mayer (on pourrait
plutôt reprendre Grundien plus correctement formé d’après un
nom de localité), commence immédiatement la description des
Pélécypodes, qui continuera dans les fascicules subséquents. Nous
remarquons seulement que la provenance (gisement et collection)
des types ou plésiotypes figurés dans ce Mémoire n’est pas indi-
quée d’une manière précise: c'est une réelle lacune.
Nous nous bornons, dans cette brève analyse, à signaler les
formes les plus intéressantes : Triomphalia Bonneti, espèce nou-
velle analogue à une espèce vivant encore au Gabon, et qu'on
pourrait aussi comparer à Jouannetia Fremyi, de l'Oligocène ; Gas-
trochæna lata, déjà signalé en 1886, par ces deux auteurs, et figuré
dès 1888 ; Sphenia testarum Bonelli mss. (= $. Brocchiü Dollf. Dautz.
1888) ; Corbula Cocconii Font., bien distinct de €. revoluta avec
(4) Paris, 1903. — Feuille des jeunes natur., IV‘ Sér, 33° ann., n° 387, PI. III.
(2) Paris, 1902. — Vol. in-4° de 106 p. avec 5 phot. Ext. de Mém. Soc. géol.
Fr. Paléont.,t. X, n° 27.
He, | pes
lequel il était confondu ; Corbula gibba Olivi, dont la synonymie
occupe plus de trois pages et dénote des recherches bibliographi-
ques très patientes ; Corbulomya turonensis Cossm. et non pas tu-
ronica comme le corrigent à tort MM. Dollfus et Dautzenberg,
attendu que j'ai bien eu l'intention de désigner le gisement de
Touraine, et non pas l'étage du Turonien ; cette distinction ne doit
être perdue de vue, surtout quand il s’agit de corriger un nom
régulièrement publié. Thracia pubescens et Pandora inæquivalvis var.
margaritacea, Eastonia rugosa donnent également lieu à de nombreu-
ses références synonymiques. Easténia mitis Mayer, est figuré pour
la première fois, quoique l’espèce soit bien connue ; ilen est de même
d'Eastonia crassidens Lamk., de date beaucoup plus ancienne ce-
pendant. Lutraria oblonga et L. lutraria com portent aussi trois pages
de citations bibliographiques, enfin la livraison se termine par
Lutr. sanna Bast., le même que dans le Bordelais.
Il n’y a pas assez d'éloges à faire de ce magnifique Mémoire qui
était impatiemment attendu : la clarté du texte, la beauté des figu-
res soigneusement phototypées d'après nature, ne le cèdent en rien
à la solide érudition dont les auteurs ont fait preuve dans ce vo-
lume.
Eine subtropische Oasis iu Ungarn. von S. Brusina (1). — Il
s'agit d'un nouveau gisement de Melanopsis et de Neritina provenant
de Bichofsbad, en Hongrie, et qui tendrait à prouver que Nymphæa
thermalis et Melanopsis : Parrysi Mühlf. sont deux témoins d'une
Oasis hongroise, qui se seraient conservés, grâce aux sources chau-
des, depuis l’époque tertiaire jusqu’à nos jours. M. Brusina y
ajoute la description de nouvelles espèces de Melanopsis ; mais,
comme elles ne sont malheureusement pas figurées dans cette
petite Note, il est impossible de se faire une opinion à leur égard,
d'autant moins qu'il s'agit d’un Genre où les variations sont très
difficiles à saisir ; soit sept espèces, dans lesquelles il distingue
encore 21 variétés désignés dans chaque espèce par les mêmes épi-
thètes unifilosa, bifilosa, trifilosa, etc., de sorte qu'on arrive com-
plètement à la nomenclature trinominale.
Congeria Oppenheimi und Hilberi. zwei neue Formen der Rho-
mboidea-Gruppe. aus den oberen pontischen Schichten von Kô-
nigsgnad. von R. Hærnes (2). — Pour la comparaison de ces deux
(4) Graz, 1902. — Mitth. naturwiss. Vereins Steierm., pp. 101-121.
(2) Vienne, 1901. — Sitz. K. Akad. Wiss. Math.-naturw. Cl, Bd. CX, Abth.
I., 21 p.,1 PI. phot.
— 113 —
nouvelles espèces pontiques avec les formes existantes, M. Hærnes
emploie un ingénieux diagramme formé d'un quadrilatère ou pa-
rallélogramme, dans lequel il inscrit (ou il exinscrit, suivant les
cas) les lignes courbes joignant le crochet aux deux extrémités
du bord palléal. La brochure contient aussi un intéressant tableau
de parallélisme entre les couches à Congéries du Bassin de Vienne
et celle du Danube moyen. Elle se termine par d’intéressantes re-
marques sur la rainure siphonale de Valenciennesia, qui parait bien
correspondre à un organe respiratoire, ce qui démontre l'impossi-
bilité de faire descendre ce Genre des Limnæidæ.
Ueber Limnocardium Semseyi Halavats. und verwandte For-
men aus den oberen pontischen schichten von Kônigsgnad. von-
R. Hærnes (1). — Il y à lieu de distinguer dans ce groupe de Lim-
nocardium, trois espèces remarquables par le prolongement subépi-
neux des côtes au delà du bord palléal : L. Semseyi, L. subferrugi-
neuin, et L. Cristagalli Roth. La constance du nombre des côtes a été
vérifiée par l’auteur sur un très grand nombre d'individus.
Osservazioni sulla variabitita della Conchiglia nei mollus-
chi. Memoria dal Dott. P. Vinassa de Regny (2). — Les deux
espèces pliocéniques sur lesquelles portent ces patientes observa-
tions sont : Triton apenninicum et Cassidaria echinophora ; la pre-
mière est représentée par 68 figures sur la première Planche, et la
seconde, par 49 figures, sur l’autre Planche. L'exemple est encore
plus probant pour C. echinophora que l’auteur serait tenté de réu-
nir à C. tyrrhena ; si l'on suivait de proche en proche, la même mé-
thode, il n'y aurait bientôt plus qu'une seule espèce de Cassidaria
depuis l'Éocène jusqu’à l’'Époque actuelle. Nous pensons qu'il faut
réagir contre cette tendance excessive, parce qu’elle aboutirait à
enlever à la Paléontologie toute application utile dans l'étude de
la Stratigraphie.
Synopsis of the Family Veneridæ and of the North Ame-
rica recent species, by W. Healey Dall (3) — Les ancêtres
des Veneridæ commencent à se montrer à la fin de la période créta-
cique ; mais il ne semble pas qu'il y ait de vrais Veneridæ avant
(4) Vienne, 1991. — Silz. K. Akad. Wiss. Math-naturiw. Cl., Bd. CX, Abth.
M7Èp 3 Pl phor.
(2) Bologne, 1902. — In-4° de 12 p. avec 2 PI. phot. Acad. sc. Ist. Bologna,
MAISErA 1e Xe
(3) Washington, 1902. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXVI, pp. 335-412,
PI. XII-XVI, n° 1312.
= A =
l'époque tertiaire. M. Dall a jugé utile de faire, pour cette impor-
tante Famille, comme pour les Lucinacea, une note préventive pré-
parant le travail de classement systématique de sa Monographie du
Tertiaire de la Floride.
Dans la Sous-Famille Dosininæ, et dans le G. Dosiniopsis, 11 y a lieu
de signaler, outre le S-G. Æora Conr. 1870, dont le type crétacique
est imparfaitement connu (Æ. cretacea Conr.), le nouveau S-G. Pe-
lecyora (type : Cyth. hatchetigbeensis Aldr., de l'Éocène) ; puis, les
Sections actuelles du G. Dosinia: Austrodoesinia, Dosinisea,
Dosinorbis Dosinidia. Dosinella,
Le S-G. Cytheriopsis Conr. faisant un double emploi évident avec
Cytheropsis M: Coy (1849), recoit le nom Grateloupina. Plus loin,
Solanderina esi séparé comme section actuelle de Sunetta; dans
le G. Gafrarium, la Section Radioerista est proposée pour V. pul-
cherrina Desh. (Tert.), et la Section Parmulina, pour un Circe
vivant, Eueallista pour Cyth. purpurata L. Dans le G. Callocardia,
nous trouvons le S-G. Agriopoma pour Cyth. texaniana Dall ;
puis, la Section Hyphantosana pour Cyth. corbasea Guppy, de
l'Oligocène, tandis que Bamellieoneha est proposé pour une
forme tropicale.
Le S.-G. Lepidoeardia est séparé pour Chione floridella Gray ;
dans le Genre crétacique Cyprimeria, M. Dall place comme S.-G.
Cyclothyris Conr. (1875), mais comme cette dénomination était pré-
employée pour un Brachiopode (Mr Coy, 1844), il y substitue €y-
clorisma. 1
Signalons encore : Maæeridiseus, Section de Gomphina pro-
posée pour Venus æquilatera Sow.; Anomalediseus, pour Cyth.
squamosa Lamk.; Mercimonia, pour Venus Bernayi Cossm.,
espèce eocénique que j'avais placée dans le G. Mercenaria: Smaran-
gia pour Venus quadrangularis Ad.et Reeve.Dansle G. Paphia, au-
quel M. Dall réunit Eutapes et Callistotapes Sacco, il place Protapes
(Venus gallus Gm.), Polititapes Chiamenti (1900), Buditapes
Chiam. (1900), Protothaga Dall (1902), pour Venus thaca Mol.,
Callithaea (type: T. tenerrima Carp.); mais il omet notre G.
éocénique Veneritapes, créé pour T. Bervillei Desh., du Bassin de
Paris.
Cette partie systématique se termine par le G. Psephidia,
dénomination qui remplace Psephis Carp. (4864), préemployé pour
un G. de Lépidoptères. Les cinquante dernières pages de cetimpor-
tant Prodrome sont consacrées à la deseription des espèces vivantes
de Veneridæ, trouvées sur les côtes d'Amérique, avec de bonnes
figures pour les formes nouvelles.
RUE
CÉPHALOPODES
par M. E. HAUG.
Lethæa geognostieca. — I. Lethæa palæozoica. Bd. II. Lief. 4 :
Die Dyas (Schluss), von Fritz Frech (1). — Avec cette 4 livraison
se trouve terminée la publication de la partie stratigraphique des
Lethæa palæozoica qui constitue désormais l'ouvrage fondamental
indispensable à tous les géologues s'occupant des terrains paléo-
zoïques. Le paléontologiste v trouve également une mine iné-
puisable de documents. Nous n'avons à parler ici que des parties
relatives aux Céphalopodes.
Un chapitre spécial est consacré aux Ammonoïdés des couches-
limite du Permien etdu Trias de l'Inde, c’est-à-dire à la zone à Oto-:
ceras Woodwardi et Ophiceras tibeticum, que Fr. Nætling place dans
les calcaires à Productus supérieurs de la Salt Range et de l'Hima-
laya, et à la zône à Prionolobus Nœtlingi de l'Himalaya, correspon-
dant, d'apres le même auteur, aux couches à Cératites de la Salt
Range.M.Frech confirme l'existence de relations génétiques étroites
entreles Ammonoïdés du Permien et ceux du Trias; pour certains
groupes elles sont bien connues, pour les Cératidés <. lato. les
vues de l'auteur peuvent être résumées de la manière suivante (2):
Ptychitidés Cératitidés
Re triasiques
Elemingites Hedesntræmia Hungarites
4
\ Prionolobs A
4
NA e Celtites
Otoceras \enodiscus Dinarites
no col
au as pa
41
74
CA
Paraceltites
(1) Stuttgard, 1902. — Grand in-8°, pp. 579-788, I-XXIV, nombr. fig.
(2) Le tableau donné par l’auteur est reproduit sous une forme simplifiée.
GE
Le Genre Paraceltites Gemm., du Permien moyen, est envisagé
par M. Frech comme la forme initiale des Cératitidés. Cette hypo-
thèse a déja été combattue par Haug et par Diener.
Paralecanites Dien., qui, d’après Frech, ne différerait pas sensi-
blement de Paraceltites, aurait donné naissance à Ophiceras Griesb.,
Genre auquel il convient de réunir Xenaspis Waag., (Gyronites
Waag, Kymatites Waag,, Lecanites Waag, non Mojs., Ambites
Waag., Vishnuites Dien. Xenodiscus diffère d'Ophiceras par son orne-
mentation vigoureuse. On assiste, dans le Trias inférieur, à une
différenciation graduelle de la cloison, qui se manifeste dans les
Genres Prionolobus et Aspidites, considérés par Frech comme les
ancêtres des Ptychitidés, à cloisons d’Ammonites (Ptychites et
Gymnites).
Outre cette série principale, l’auteur distingue encore une série
régressive, avec lobes en nombre inférieur au nombre normal (Di-
narites), et une série progressive, avec lobes auxiliaires et carène
périombicale (Ütoceras).
Tous ces Cératitidés anciens sont réunis par Frech en une Sous-
Famille des Kenodisein:e.
Le Genre Meekoceras Hyatt, si souvent cité et interprété de tant
de manières différentes, doit être entièrement abandonné, de même
que la famille des Meekoceratidæ. Le Genre d'Hyatt est hétérogène
et le type est un véritable Ophiceras. Or Ophiceras Griesb. date de
AS80, tandis que le type de Meekoceras n’a été figuré qu'en 1883. On
oublie toutefois, je tiens à le rappeler, qu'Ophiceras Griesb. ne
peut être conservé à côté d'Ophidioceras Barr. et d'Ophioceras Hyatt,
qui sont bien antérieurs.
Les figures qui accompagnent les nombreuses et intéressantes
remarques de M. Frech, dont je n’ai pu citer que les plusimportantes,
sont en partie des copies, mais quelques-unes sont failes d’après
des échantillons communiqués à l'auteur par M. Nætling.
Due nuovi Dinarites nel Trias inferiore della Val del Dezzo.
per Annibale Tommasi (1): — Description de deux espèces nou-
velles de Dinarites, D. Dezzoanus et D. lævis, des couches de Werfen
de Lombardie, assez mal conservées, mais fort bien figurées.
Die Cephalopoden der Hallstätter Kalke, von D' Edmund Moj-
sisovies Edlen von Mojsvar. I Bd. Supplementheft (2). — La Mo-
(1) Rome, 4902. — Bol. äella Soc. Geol. Ital., vol. XXI (fase. 2), p. 344-348,
PI. XIII en phot.
(2) Vienne, 1902. — Abh. d. k. k. geol. Reichsanst., t. VI, 1'° partie, suppl.,
p. 177-355, 23 PI. lithogr.
— 117 —
nographie des Céphalopodes des Calcaires de Hallstatt comprend
deux volumes, dont le second à paru en entier il y a quelques an-°
nées, tandis que le premier était inachevé.
Les deux premiers fascicules de ce tome [ remontaient à 1873-7:;
et les spécialistes attendaient depuis longtemps le présent supplé-
ment, par lequel se termine l'ouvrage, le plus important et le plus
richement illustré (293 planches) qui ait jamais été consacré à des
Céphalopodes fossiles. On doit féliciter l'auteur d’avoir mené à
bonne fin un travail auquel il aura consacré une grande partie de
sa carrière scientifique.
La nouvelle livraison comprend trois parties : 1° l'étude des Di-
branchiaux décapodes phragmophores, qui n'avaient pas encore
été traités ; 2° la refonte des Nautilea {alias Nautiloidea); 3° un sup-
plément aux Ammonea et plus particulièrement aux Leiostraca, qui
avaient fait l'objet des deux premières livraisons.
Les Dibranchiaux phragmophores appartiennent à la Famille des
Belemnitidæ, à la Sous-Famille des Aulacoceratinæ, et l'auteur les ré-
partit dans les quatre Genres Aulacoceras Hau. (em. Mojs), Asteroco-
nites Teller, Bietyoeonites 7. 4gen., et Atractites Gümb.
En ce qui concerne le nouveau Genre, je ferai remarquer qu'il
existe déjà un Genre Dictyoconos, créé par Blanckenhorn pour un
Foraminifère. Îl n'y a pas toutelois double emploi.
Atractites comprend des formes lisses, les trois autres Genres
sont caractérisés par des rostres ornés. {wlacoceras possède un si-
phon dorsal, des stries vigoureuses et deux sillons longitudinaux.
Le rostre d'Asteroconites présente des côtes longitudinales et des
lames internes rayonnantes. Chez Dictyoconites (type : D. reticula-
tus Hau.), le siphon est ventral, la conotkèque est ornée de stries
asymptotiques, auxquelles peuvent se joindre des ornements lon-
gitudinaux ou un réseau de stries oceupant toute la surface.
Chacun des quatre Genres est représenté dans les Calcaires de
Hallstatt par plusieurs espèces, dont quelques-unes sont nou-
velles.
On sait que les Nautiloïdés paléozoïques ont fait l’objet d'impor-
tants travaux de revision de la part du regretté Hyatt; M. von Moj-
sisovics a entrepris dans le présent Travail de répartir les repré-
sentants triasiques de l’ancien Genre Nautilus dans plusieurs Famil-
les, basées sur des considérations génétiques. Voici sa nouvelle
classification :
l. Clydonautilidæ : Paranautilus (type : Nautilus Simonyi
Hau.), Emdonautilus (type : Z. AXraffti n. sp.), Styrionauti-
9
— 118 —
lus (type : N. styriacus Mojs.), Clydonautilus Mojs., et S.-G. Pro-
elydonautilus, Gonfonautilus (type : N. securis Dittm..).
IL Syringonautilidæ : Syringonautilus, Syringoceras
Hyatt, Clymenionautilus Hyatt, Juvavionautilus (type : N. hete-
rophyllus Hau.) et S.-G. Gxynautilus (type : N. acutus Hau.).
IL. Gryponautilidæ : (rrypoceras Hyatt. et S.-G. Gryponau-
tilus.
IV. Temnoecheilidæ : Temnocheilus Mc'Coy, Metacoceras Hyatt,
Tainoceras Hyatt, Foordiceras Hyatt, Tainionautilus (— Foordi-
ceras Hyatt, p, p.. Gr. de Nautilus transitorius Waag.), Firolonau-
tilus (type : N. crux Stache), Mojsvaroceras Hyatt, Germano-
nautilus (type : N. bidorsatus Schloth.), Thuringionauti-
lus (type : N. jugatonodosus Zimmerm.), Pleuronautilus Mojs., S-G.
Enoploceras Hyatt, Encolloceras Hyatt, et Holeonautilus, Tra-
chymautilus, Phloioceras Hyatt.
Je ne puis naturellement indiquer ici les caractères de toutes
ces coupures. Je me contenterai d’insister, avec l’auteur, sur le fait
que les Clydonautilidæ sont, à l'exception du Genre (ronionautilus,
dépourvus de lobe interne. C'est là un caractère primitif qui se
rencontre en particulier chez les types les plus anciens à enroule-
ment nautilicone, comme par exemple chez Barrandeoceras du Si-
lurien. Les trois autres Familles sont à un degré d'évolution plus
avancé et possèdent le lobe interne. Nautilus Pompilius présente ce
lobe dans le jeune âge, et le perd dans l’adulte. L'évolution de ce
caractère montre peut être que les Nautiloïdés (nautilicones » ap-
partiennent à plusieurs rameaux qui ont évolué indépendamment
et remontent chacun à un type « cyrocéracone » ou « gyrtocéra-
cone » distinct.
On sait que les Ammonoïdés ont été divisés par E. von Mojsi-
sovics en Leoistraca et Trachyostraca. L'auteur maintient cette clas-
sification, malgré les critiques qui lui ont été adressées de divers
côtés ; mais il subdivise chacun des deux Sous-Ordres en Makrodoma
et Brachydoma, suivant que la longueur de la dernière loge dépasse
ou non un tour de spire. Il ne pense pas que, dans l’état actuel
de nos connaissances, on puisse aller plus loin dans l’établisse-
ment de groupes naturels correspondant à la filiation et il consi-
dère comme provisoire le groupement en Familles.
Dans les premières livraisons de l’ouvrage, les Leoistraca étaient
répartis en 6 Genres seulement, voici un aperçu de la classifica-
tion actuelle de leurs formes triasiques :
— A. ARCESTOIDEA (LEIOSTRACA MAKRODOMA).
1. Arcestidæ.
Parapopanoceras Haug, avec le S.-G. Dienerites (1) ; Arcestes Suess,
avec les S.-G. Proarcestes, Pararcestes, Arcestes s. str., Ptycharces-
tes, Stenarcestes ; Sphingites.
2. Joannitidæ.
Joannites.
3. Cladiscitidæ.
Cladiscites, avec les S.-G. Procladiscites, Psilocladiscites, Hypocla-
discites, Phyllocladiscites. Paracladiscites.
4. Lobitidæ.
Lobites, avec les S.-G. Paralobites et Conoceras Hyatt.
— B. PINACOCERATOIDEA (LEIOSTRACA BRACHYDOMA).
1. Pinacoceratidæ.
Pinacoceras et S.-G. Pompeckjites ; Bambanagites ; Placites.
2. Gymnitidæ.
Gymnites avec le S.-G. Buddhaites Dien. ; Bosnites Hau, ; Hyattites,
Sturia .
3. Ptychitidæ.
Ptychites.
4. Noritidæ.
Norites, Longobardites, Tellerites, Rimkinites, Carnites.
5. Sageceratidæ.
Sageceras, Arthaberites Dien.
6. Megaphyllitidæ,
Megaphyllites.
7. Lytoceratidæ.
Monophyllites et S.-G. Mojsvérites Pomp. ; Phylloceras, avec les
S.-G. Rhacophyllites Zitt. et Discophyllites Hyatt.
Plusieurs de ces Familles sont manifestement hétérogènes ; mais,
puisque l’auteur les considère comme provisoires, je n’insiste
pas.
Toutes les espèces de Leiostraca des calcaires de Hallstatt sont
soumises à une revision et réparties dans les nouvelles cou-
pures génériques. Plusieurs sont figurées à nouveau, quelques-unes
sont nouvelles. Je ne mentionnerai que les Genres nouveaux, peu
nombreux d’ailleurs, puisque la plupart des coupures ont été
proposées dans des Mémoires antérieurs de l’auteur.
Dienerites est établi pour une section de Parapoponoceras
Haug, à dernier tour réfracté (Spitzberg).
(4) Les Genres sans nom d’auteur sont de M. E. von Moijsisovics.
ER, en
Phyllocladiseites (type Cladiscites crassus Hau.) représente
l'ancêtre monophyllien des véritables Cladiscites diméroïdes ; de
même, Procladiscites a donné naissance à Hypocladiscites, Psilocla-
discites à Paracladiscites.
Paralobites est créé pour le groupe de Lobites pisum.
Le S.-G. Pompeckjites comprend les Pinacoceras à dernier
tour orné.
Hyattites (Mojs. non Frech 1901) correspond à l’ancien groupe
de Meekoceras maturum, dont j'avais signalé les analogies, dans la
cloison, avec Sturia.
Hungarites nitiensis, de l'Himalaya, devient le type du Genre Biam-
hinites.
Meekoceras furcatum, du Spitzhberg, devient celui de Fellerites.
Tellerites est envisagé comme l'ancêtre de Carnites, Norites, comme
celui de Rimkinites.
Au point de vue phylogénique, il importe en outre d'insister sur
le fait que M. von Mojsisovics sépare maintenant Gymnites des Mee-
koceratidæ, et qu'il rattache ce Genre, ainsi que Carnites Hau., au
Genre permien Darælites Gemm. |
Quoique les Trachyostraca fassent l’objet du second volume de
l'ouvrage sur les Céphalopodes des calcaires de Hallstat, l'auteur
discute dans le Supplément quelques questions très importantes
relatives à la position systématique de certaines formes.
Conformément à l'exemple donné par plusieurs auteurs, les
Genres Xenodiscus et Meekoceras sont rapprochés des Cératitidés.
Ils cessent de faire partie des Leiostraca et deviennent des Trachy-
ostraca Brachydoma ou Ceratitoidea, qui comprennent maintenant
pour l’auteur les Meekoceratidæ, les Dinaritidæ et les Tirolitideæ.
La Famille des Meekoceratidæ comprendrait les Genres : Uioceras
Griesb., Hungarites, Nannites, Beneckeia, Hedenstræmia Waag., Pro-
dromites P. Smith et St. Weller, Prionites Waag., (roniodiscus Waag.,
Xenodiscus Waag., Florianites Hyatt, Buchites, Clionites, Xenaspis,
Waag., Japonites, Proavites Arth., Proteites Hau. Xenodiscus aurait
donné naissance à la série Florianites — Buchites — Clionites ; Xen-
aspis, au Genre Japonites.
A propos de Ceratites, l'auteur discute les conclusions auxquelles
était arrivé M. Philippi dans un Mémoire que j'ai analysé l'année
dernière, et conclut lui-même que plusieurs types distincts de Di-
narites ont pu évoluer indépendamment l’un de l'autre, pour donner
naissance à divers Groupes de Ceratiles.
Dansles TrachyostracaMakrodoma, l'auteur crée un nouveau Genre
de la Famille des Tropitidæ, sous le nom Platytes, dont le type
nt unutiiite de nt
NU —
est une espèce placée d'abord dans Pinacoceras, puis dans (rymnites :
P. neglectus. Le Genre Didymites, constituant la Famiile des Didy-
mitidæ, est rangé également dans les Tropitoidea, conformément à
ce que jai proposé en 1894.
L'ouvrage se termine par des listes indiquant la répartition de
toutes les espèces de Leiostraca dans les diverses zones et localités
des calcaires de Hallstatt. Un tableau résume la stratigraphie de
ces calcaires.
J'ajouterai, en terminant, que les planches du Supplément sont
dignes de celles des livraisons précédentes et concourent à la splen-
deur de l'ensemble de la publication.
Emerdations of Ammonite Nomenclature. by S. S. Buck-
man (1). — La première livraison de la Monographie des Ammoni-
tes de l’Oolite inférieure, que publie l'auteur dans Palæontographical
Society, date déjà de plus de 15 ans. Depuis, la manière de conce-
voir les Genres et les espèces s’est modifiée chez beaucoup de Pa-
léontologistes, mais particulièrement chez M. Buckman. On sait, du
reste, ce que nous pensons de cette tendance à ériger au rang d'es-
pèce la variation individuelle, au rang de Genre un ensemble de
formes qui ne correspond même pas à une ancienne « bonne
espèce ».
La présente brochure est une liste d’ «espèces » bajociennes
figurées dans la Monographie sous des noms auxquels l'auteur croit
aujourd’hui devoir substituer de nombreux noms nouveaux, ins-
crits en regard des noms anciens. De nombreux Genres sont en
outre proposés, avec indication du type, mais sans aucune caracté-
ristique. On se demande ce que la science peut gagner à ce que
des noms soient ainsi lancés dans la circulation.
Je me contenterai de reproduire la liste des Genres, en donnant,
entre parenthèses, le nom de l'espèce prise pour type.
HiLpocERATIDÆ. — Brasilia, Braunsia (B. lenis — Lioc. ambi-
quum p. p.), Braunsina (B. futilis = Lioc apertum p. p.), Cana-
varia S. S. Buckm. #on Gemm. (C. folleata — Grammoc. fluitans
p. p.), Cotteswoldia (C. costulata Ziet.), Darellia, Belteeeras
(D. subsectum = Hyperlioc. discoideum), Beltoideeeras (D. subdis-
coideum), Bepaoceras (D. fallax = Lioc. fallax p. p.), Bissore-
ceras (D. tabulatum = Ludwigia Lucyi p. p.), Grammoceras, Gra-
phoceras, Hildoceras, Hyperlioceras, Lueya (L. caducifera = Ludu.
Lucyi p. p.), Ludwigella (L. arcitenens = Ludir. cornu p. p.),
(4) Cheltenham, 1902. — Br. in-8°, 7 p.
Phlyseogrammoceras (Ph. metallarium), Platygraphoce-
ras (Pl. apertum), Pleydellia, Pseudogrammoeeras (Ps. Bing-
manni), Pseudolioceras, Beymesia (À. intermedia = Lioc. decipiens
var. intermedium), Beynesella (À. piodes — Hyperlioc. Walkeri
?. p.), Tonolioeeras (1. Walkeri), Walkeria (type ?).
PozyMorPHibÆ. — Dumortieria, Fontannesia (Dum. yram-
moceroides Haug.), Catulloceras. En outre, le Genre Zigzagiee-
ras (sic!) est proposé pour Amm. zigzag. d'Orb.
Il est à noter que la liste ci-dessus ne comprend qu'une partie
des Hildoceratidæ, le reste ayant déjà subi une revision dans les
deux suppléments de la Monographie, dont nous avons rendu
compte jadis.
Coupe géologique de la Cordillère entre las Lajas et Curacan-
tin, par le Dr Carl Burekhardt (1). — Les Céphalopodes dé-
crits dans la partie paléontologique de ce Mémoire si important
au point de vue de la géologie régionale, sont peu nombreux et
appartiennent pour la plupart au Jurassique. Les espèces d'Inver-
tébrés se répartissent de la manière suivante entre les divers étages
du système :
DOoGGER INFÉRIEUR ET MOYEN. — Lingula Beani Phill., Pseudomo-
notis substriata Ziet., Harpoceras (Oppelia ?) cf., proximum Mæricke
non Gotische.
CALLOVIEN INFÉRIEUR. — ( Stephanoceras aff. anceps Qu. », Sphæro-
ceras bullatum d'Orb., Sphæroceras subcompressum W aag., aff. tumi-
dum Rein., S. lamellosum Sow.
CALLOVIEN SUPÉRIEUR. — Pecten aff. Ryphus d'Orb., Perisphinetes
c[. rota Waag.
MALM INFÉRIEUR ET MOYEN. — Diverses espèces peu caractéristi-
ques de Lamellibranches, de Brachiopodes et d'Échinides.
TITHONIQUE SUPÉRIEUR. — Reineckeia microcantha Opp., R. Kælli-
keri Opp. Odontoceras ellipsostomum Steuer.
Toutes ces espèces, représentées pour la plupart par de mauvais
échantillons, sont figurées. Elles ne nous apprennent pas grand
chose de nouveau sur les faunes jurassiques de l'Amérique du
Sud.
Un seul Céphalopode nouveau se trouve parmi ies fossiles néoco-
miens, il est décrit par M. Mayer-Eymar sous le nom Hoplites
Burckhardti, avec une diagnose latine dont on ne voit pas bien
l'utilité.
(4) La Plata. — Anales del Museo de la Plata, Seccion geologica y minera-
logica, HI. 102 p. 26 pl. (V. ci-dessus p. 102 l'analyse des autres Mollusques).
— 123 —
ZOOPHYTES et FORAMINIFÈRES
par M. G.F. DOLLFUS.
Fossili del Loveen nel Montenegro. Nota di G. B. Giattini (1). —
M. Giattini a recueilli, dans un voyage à Cettinje où il a accom-
pagné M. Vinassa, des calcaires blancs, dolomitiques, à struc-
ture cristalline, appartenant vraisemblablement au Trias supérieur,
d'après la découverte de fragments de Megalodon, et qui renier.
maient également des traces d’un Polypier qui lui à paru nouveau:
et pour lequel il a créé le Genre L@væenipora (type: L. Vinassai
n. Sp.).
C’est une colonie arrondie, plus ou moins branchue, à petits ca-
lices polygonaux serrés, tubulaires ; on ne remarque aucune trace
de cloisons, mais de nombreux pores traversent les murailles et
font communiquer les calices entre eux. Cette forme doit être
classée d'après ces caractères dans la Famille des Favositidæ, au voi-
sinage du G. Pachypora Linds. Le mode de reproduction est tantôt
la gemmation et tantôt le fissiparité, ce qui est visible sur les sec-
tions microscopiques photographiées et sur les dessins des plan-
ches, de telle sorte qu’on ne peut plus se baser sur ces seuls carac-
tères de reproduction pour considérer comme des Familles distinc-
tes les Chetætidæ et les Monticuliporidæ, puisque toutes ces formes
peuvent posséder plusieurs modes d'accroissement.
Le Nummuliti della Forza di Presta nellAppennino centrale
e dei dintoni di Potenza nell’Appennino meridionale., Nota del
Dott. Pietro Prever (2). — Dans cette importante Monographie,
l’auteur expose qu'un examen de nombreux matériaux l’a conduit
à croire que toutes les Nummulites dérivent d’un groupe d'espèces
anciennes subréticulées qui ont donné naissance à deux groupes de
formes, les unes nettement réticulées, les autres simplement striées.
Quant aux espèces granuleuses, elles se rattachent plus spéciale-
ment aux espèces réticulées, et les mamelons qu'on découvre dans
les plus anciennes paraissent bien en constituer un élément pré-
curseur.
(4) Bologne, 1902. — In-8, 4 p., 2 PI. Rivista Italiana di Paleontol., VIIL.
p. 62-66. :
(2) Genève, 1902. — 1 vol. in-4°, 122 p., VIII PI., Mém. Soc. Pal. Suisse,
La XXIXE
OR: |
L'auteur tire de ces particularités de structure, sur lesquelles
M. Douvillé avait récemment insisté déjà, divers caractères pour la
création de Genres el de Sous-Genres,.comme suit :
G. Camerina: Bruguière 1792 (type: VNumm. lævigata Lk.), coquille
ornée de filets flexueux s’anastomosant en un réticule plus ou moins
complet : FBruguieria Pever, S.-G., espèces dépourvues de gra-
nulations (Exemple: Brug. elegans Sow. sp. Nummularia) ; Lahar-
peia Prever S.-G., espèces avec granulations (Exemple : Lah.
tuberculata Brug. sp. Camerina).
G. Lenticulina Lamck. 180% (type: Num. Beaumonti d'Arch.); co-
quille ornée de rayons droits ou falciformes non réticulés. &um-
belia Prev. S.-G., coquilles granuleuses {Exemple : Gumb. lenti-
cularis Fisch. et Moll. sp. Nautilus). Hamtkenia Prev. S.-G.
Exemple Hant. eocænica n. sp., espèces dépourvues de granula-
tions.
G. Assilinia d'Orbigny, 1821, coquilles granuleuses ou non, plis-
sées ou striées, dans lesquelles la lamelle spirale ne recouvre pas
jusqu’au centre les tours précédents. Exemple : Ass. mamillata
d’Archb.
Passant à Fexamen des espèces, l'auteur fait un résumé un peu
trop bref de la question du dimorphisme, sans parler des observa-
tions anciennes du Dr Fischer, que nous avons déjà rappelées à la
suite des propositions faites par M. Van den Broeck (1). Il pense
qu'il n'y a pas lieu de modifier la nomenclature quand les espèces
dimorphes sont déjà pourvues de noms différents; mais dans l'ave-
nir, il pense qu'il serait bien d'indiquer, dans la nomenclature des
espèces nouvelles faisant couple, les formes à grande loge cen-
trale par l’apposition du préfixe sub. Exemple : Hantkenia For-
nasinii Perner, espèce à petites loges, H. subfornasinii Pern., espèce
faisant couple à grande loge initiale (2).
Les gisements étudiés de Potenza et de Forza di Presta, dont la
stratigraphie n’est malheureusement pas indiquée, ont fourni avec
une extrême abondance des espèces appartenant à l'Eocène infé-
rieur et moyen, et ont permis le classement des espèces par ho-
rizons; M. Prever a ainsi été conduit à modifier légèrement et à
augmenter le nombre des zônes admises par de la Harpe. Dans
une certaine mesure, ce qui est d'ailleurs fort intéressant, l'ordre
(1) Revue critique de Paléozoologie, t. IV, p. 95, 1950.
(2) Cette proposition ne paraît pas admissible, le préfixe sub ayant toujours
été appliqué jusqu'ici à des éspèces distinctes. En outre, il paraît peu correct
d'ajouter ce préfixe devant des noms propres, dont la lettre majuscule disparaît
de ce chef (Note de la Rédaction).
PR RE VOUS ET Te MT he = j
.— 125 —
d'apparition des Sous-Genres correspond à l'ordre stratigraphique
des faunes.
Les Bruguieria viennent les premières dans l’Yprésien avec faible
réapparition dans l'Oligocène ; les Laharpia caractérisent le Lu-
técien inférieur, les (rumbelia le Lutécien moyen, les A{ssilina se ré-
pandent du Lutécien supérieur et dans le Bartonien, enfin les Hant-
kenia sont les dernieres Nummulites, elles passent de l'Eocène su-
périeur à l'Oligocene moyen.
Voici le tableau de la distribution des espèces caractéristi-
ques :
supér. Hant. vasca, H. Boucheri.
Bormidien ne Hant. Bouilleti, H. Tournoueri.
Lo Brug. intermedia. B. Fichteli.
Priabonien Hant. complanata, H. Tchihatcheffi.
supér. Hant. contorta, H. striata.
Bartonien \ at ç _ Hant. atacica, H. Guettardi.
LOST US PE mamilla, H. crispa.
ÿ Assil. spira, Ass. subspira.
D NSP See exponens, Ass. mamillata.
Lutécien } moy. Gumb. aturica, Gumb. lenticularis.
infér. Laharp. tubereulata. Lahurp. Lamarcki.
Yprésien Brug. planulata, Brug. elegans.
Il n'est pas nécessaire de donner ici la liste des 101 espèces étudiées.
dont 41 sont nouvelles ; il nous paraît que beaucoup ont été fon-
dées sur des caractères peu apparents. L'auteur a substitué la pho-
tographie au dessin dans l'exécution des Planches, et cette entre-
prise est excellente; mais il s’en faut que son illustration soit com-
plète, il n'a donné aucune section verticale, beaucoup de sections
n ont pas été faites exactement par le plan équatorial, elles ne sont
pas comparables entre elles et ne peuvent être d'aucune utilité:
enfin l’aspect extérieur est sacrifié, c’est cependant celui-là même
sur lequel M. Prever s'est fondé pour caractériser ses divisions.
J'aurais encore des réserves à faire sur les assimilations de cer-
taines espèces italiennes avec des formes étrangères de provenance
très éloignée, comme Brug. Heilprini, espèce de la Floride, Laharp.
subbrongniarti Verb., espèce du Calcaire de Bornéo ; je passe à des
considérations d'ordre plus général.
Le Genre Nummulites disparaît, l’auteur ne l’a conservé pour
aucun groupe ; il y substitue deux Genres qui sont deux résurrec-
tions d’ailleurs acceptables, s’il n’était connu de nombreux passa-
ges qui rendent leur application souvent incertaine. Les noms
— 126 _"
Bruguieria, Laharpeia, Gumbelia, Hantkenia, doivent être consi+
dérés comme des Sous-Genres, car les passages sont ici plus nom+
breux, et bien des espèces flottent entre eux inc2rtaines. Il semble
que l’auteur aurait pu, puisqu'il reconnaît l'utilité des Sous-Genres,
admettre plus largement la variété et faire passer comme telles bon
nombre de formes qu'il a érigées en espèces, bien que celles-ci
possédent des caractères de passage les unes aux autres.
Le Genre, comme l'espèce, doivent être considérés comme des
groupes de formes réunis par des caractères communs, et séparés
des Genres ou espèces voisines par des limites parfaitement nettes #
aussitôt que la délimitation devient délicate, que le passage appa-
rait, il ne s’agit plus que de Sous-Genres ou de Variétés dont le
nombre tendra à croître avec l’extension de nos connaissances.
Postérieurement à la publication de son grand Travail, M. Perver
s'est aperçu que le nom Hantkenia avait déjà été employé dans
la nomenclature, et il s’est vu contraint de changer le sien, il a
proposé le nom de Paronia dédié au Professeur bien connu Parona
et qui doit par conséquent s’écrire plus correctement lParonaia.
Essai d’une révision des Orbitolites. par H. Douvillé (1). —
Prenant pour base les travaux de Carpenter, mais disposant de
matériaux plus nombreux, fossiles surtout, et de moyens d'investi-
gations plus exacts, M. Douvillé a tenté avec succès la révision des
Foraminifères (rbitolites. Il admet deux Familles : Les Orbitolites
propres dans lesquelles les loges sont annulaires dès l’origine, et
les Orbiculines dans lesquelles l’enroulement spiral est complète-
ment enveloppant dans le jeune âge.
Dans les Orbitolinæ. on peut faire deux Groupes : A, celles dont
les ouvertures de communication ne forment qu’une ou deux ran-
gées. Tels sont les Genres : 1° Broeckina Mun.-Ch. 1882, Genre
décrit incomplètement jusqu'ici, (type : Br. Dufrenoyi d'Arch. sp.
Cyclolina), dans lequel les loges circulaires sont disposées concen-
triquement autour d’un embryon spiral ; ouverture étroite, cireu
laire ; 2 Præsorites (type : P. Moureti Douv, n. sp.) ; les loges
annulaires sont divisées en logettes par des cloisons radiales
incomplètes, l'ouverture est constituée par une ou deux rangée s
de perforations arrondies. Orbitol. tenuissima Carp. en est peu éloi-
gné et vient de servir de type à M. Munier-Chalmas pour la cré-
ation d’un nouveau Genre Diseospirina: 3 Sorites Ehrenb.
(1) Paris 1902. — Bull. Soc. géol. de France, Sér. IV, t. II, p. 289-343, 2 PI.
phot.
AO —
1839 (Zittel 1876) ; dans ce Genre, les cloisons radiales sont complè-
tes et ne laissent plus entre les logettes qu’un canal circulaire de
communication (type: Sorites marginalis Lamck. sp. Orbitolites).
Groupe B, type complexe, les logettes devenues cylindriques, com-
muniquent avec l'extérieur par des ouvertures nombreuses, dis-
posées en plusieurs rangées ; 4° Marginopora Quoy et Gaimard
(type : M. vertebralis Q. et G., in Blainville 1834), espèce vivante du
Pacifique ; dans ce Genre, on observe trois couches de cellules : la
couche centrale communiquant avec les demi-loges latérales par
des canaux de communication obliques; 5° Orbitolites Lamarck
1801 (type: 0. complanata Lk). IT y a aussi, dans ce Genre, trois cou-
ches de cellules, mais qui communiquent entreelles, par des ouver-
tures alternes et obliques, les couches corticales sont très minces el
la disposition circulaire très évidente.
Passons maintenant à la Famille des ORBICULINÆ. — 6° Faiiotia
(type: F. Jacquoti Douvillé ». sp.) forme de Nummulite, loges em-
brassantes, peu épaisses, disposées en hélice, formant une orne-
mentation spirale, symétrique, régulière ; 7° Orbiculina Lamck.
1822 (Type: 0. adunca) le placostracum est plat, les loges sont cylin-
driques et réunies par des stolns annulaires. Ce Genre appelle de
nouvelles observations, les figures et les échantillons restent en
petit nombre.
S° G. Meandropsina Mun.-Chalm. Nous n’avons pas à nous étendre
iei sur ce Genre si curieux, car il a été l’objet de travaux récents de
M. Schlumberger, et de discussions à propos des recherches de
M. Egger (v. Revue, p. 61). Il y a ici trois couches dont les plans de
séparation sont percés de 5 ou 6 rangées d'ouvertures : la disposi-
tion vermiculée ou méandriforme des lignes d’accroissement, bien
que d'importance morphologique secondaire, donne à l’ensemble
un cachet tout spécial.
Au point de vue stratigraphique, les Orbitolina sont répandus
dans le Crétacé inférieur et montent jusqu’au Cénomanien; les
Præsorites et Bræckina occupent le Campanien, les Meandropsina et
Fallotia sont du Dordonien, les Orbitolites règnent dans le Lutécien
jusque dans le Bartonien, enfin les Sorites etles Orbiculina débutent
dans le Burdigalien, pour remonter dans les Mers actuelles où
elles rejoignent le Genre Marginopora.
Nous n'avons pas besoin de faire ressortir longuement l'intérêt
de ces travaux. On trouve toujours dans les Etudes de M. Douvillé,
cette réunion si précieuse des recherches paléontologiques les
plus délicates, avec les indications stratigraphiques les mieux in-
formées.
COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich)
Lucas. A. — Hoplitosaurus. — À new generie Name for Stego-
saurus Marshi. — (Science N. S., vol. 16, p. 435, 1902).
Lucas, À. — The generic Name Omosaurus. — La dénomina-
tion Omosaurus Owen, non Leidy, doit êtreremplacée par Bacentrurus.
— (Science, N. S., vol. 16, p. 435, 1902.
Tornquist A. Ueber mesozoische Stromatoporiden. — Nouveau
Genre Neostaoma, type N. sumatraeune, n. sp. (Sitz. Ber. Akad. aviss.
Berlin, 1901).
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
par M. M. COSSMANN.
A la page 44 de l’année 1900, j'ai proposé Hoylia pour remplacer Histiop-
sis Hoyle (non Histiops) ; or, il er résulte d’une note insérée par M. Hoyle
dans les Mémoires de « Manchester Soc. », XLV, n° 9, p. 5, que, d'une
part, Hoylea existait déjà (Rochebrune), et d'autre part, qu'Histiopsis n'est
que le jeune âge d’Histioteuthis, de sorte que ma rectification était inutile
et formait elle-même un double emploi.
Dans mon « Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'Éocène des en-
virons de Paris » (vol. IV, p. 208), j'ai nommé une espèce nouvelle Margi-
nella elevata, tandis que ce nom avait déjà été préemployé, en 1858, par
Emmons pour une espèce du Miocène d'Amérique. Je propose, en consé-
quence, de remplacer ma dénomination par M. prænominata, nobis.
Un double emploi a échappé à M. Dall, dans la 2"° partie de «Tert. Flor. »
(p. 253) : Turbonilla (Ondina) fragilis, non Deshayes ; je propose pour
l'espèce pliocénique de la Caroline du Sud : T. americana, nobis.
En 1895, dans une étude sur le crétacé subhercynien, M. Maas a décrit
et figuré Turritella striata, quoique ce nom eût déjà été appliqué, en 1857,
par Tuomey et Holmes, à une espèce miocénique de la Caroline ; je pro-
pose donc, pour l'espèce d'Allemagne : 1. Maasi, nobis.
M. de Loriol a repris, dans sa Monographie du gisement de Vallin un
Nerita crassa Etallon (1859) qui faisait déjà double emploi avec l'espèce
nummulitique du même nom, décrit en 1855, par Bellardi, dans son Etude
sur les fossiles du Comté de Nice; je propose, en conséquence, pour l'es-
pèce Kimméridgienne: Nerita valfinensis, nobis.
Bellardi ayant décrit, en 1855, une Corbule nummulitique sous le nom
C. lævis, l'espèce néocomienne de M. Maas devrait changer de nom, s'il
ne se trouvait que, d’après M. Wollemann, elle est précisément identique
à C. striatula Sow., ce qui dispense de toute correction.
par M. F. baron Nopcsa jun.
M. Hatcher a eu la grande bonté de m'informer que ie num Limnosaurus,
dont je me suis servi en 1899, pour un Dinosaurien de la Transylvanie, a
déjà été préemployé par Marsh, en 1871, pour un Crocodilien. Je propose
donc, pour le Dinosaurien mentionné ci-dessus, le nouveau nom : F'el-
MAlOSAULUS.
par M. T. D. A. Cockerell (1).
Dalliella Simpson, 1900 (non Cossm. 1895) remplacé par Simpso-
nella (Type : Anodonta purpurea Val.).
Aurora Simpson 1900 (non Sollas, 1888) remplacé par Diaurora,
Paramenia Pruvot, 1891 (non Brauer et Bergenst. 1890) remplacé par
Pruvotina.
Quant à Ischnodactylus Cossm. 1890 (non Pels. 1886), la correction a
déjà été faite par Harris et Burrows en 1892 ; c'est Aræodactylus.
Aucune correction n'est proposée pour les doubles emplois ci-après :
Anodontoides Simpson. non Hamps.; Carinella Mabille, non Sow. 1839 ;
Geyeria Buckman. 1899, non Buchecker 1880 ; Paratropis Bœttger 1891,
non Simon 1889 ; Ridleya Ancey 1901, non Ridleia Dendy 1888 ; Zygæ-
nopsis Rochebrune 1884, non Felder 1874.
par M. M. LERICHE.
En 1901, j'ai décrit (2), sous le nom Cælodus latus, un splénial droit de
Cœlodus provenant du Calcaire à Lithothamnium du Mont-Aiïmé (Marne).
Ce nom fait double emploi avec celui donné antérieurement (1895), par
Gorjanovie Kramberger (3) à une espèce, — représentée par un squelette
incomplet, privé de la tête — du Crétacé de Mrzlek (Croatie). Je propose
donc, pour l'espèce du Calcaire à Lithothamnium, le nom Cœlodus Priemr.
(1) The Nautilus, Vol. XVI, n° 10, Fév. 1903, p. 118.
(2) Sur quelques éléments nouveaux pour la faune ichthyologique du Montien
inférieur du Bassin de Paris, Ann. Soc. Géol du Nord, t. XXX, p. 1901, p. 154,
DIEU
(3, Fosilne ribe Komena, Mrzleka, Hvara i M. Libanona uz dodatdk o oligocens-
kim Ribana Tüffera, Zagora i Trifalja, Djela Jugoslavenske Akademije Znanosti
à Umjetnosti, vol. XVI, 1895, p. 26, pl. VI, fig. 2.
— 130 —
ERRATA DE LA TABLE DES MATIÈRES
DU VOL. vi (1902)
Au lieu de Amblytotus lire Amblytatus.
— ARMINIHERINGLÆ — ARMINIHERINGIIDÆ.
— COROLOAMEGHINIDE — (CAROLOAMHEGHINIDE.
— Cœlutaetus — Cœlutætus.
— Euctenodaspis — Euctonodopsis.
— Hemiutaetus — Hemiutætus.
— Isutaetus — Isutætus.
— Meandrograptus — Miæandrograptus,
— Pleurystolops — Pleurystylops.
— Proadiatus — Proadiantus.
— Prodomites — Prodromites.
— Pseudodiantus — Pseudadiantus.
— Pseudohyrax — Pseudhyrax.
—— Solenoconus — Selenoconus.
— Solenasteus — Selenosteus.
— Strombocoiumbus — Strombocolumbus.
— TITANITHTYDÆ — TITANICHTYIDEÆ.
— Trisyringum — Trisyringium.
CALLUCINA au lieu de p. 58, lire p. 85.
PHALEROPYGUS — p. 200 — p. 206.
(voz. vi, 1903).
P. 12, ligne 20, au lieu de Peloviodopsis, lire Peloriadapis.
P. 37, ligne 3, au lieu de Rocheb, lire : Mabille in Monterosato (1) (1890).
P. 68, ligne 26, au lieu de Genre, lire : Famille ; et au lieu de 1878, lire:
1828.
(4) Conch. prof. mare, Palermo, p. 17.
Le Gérant : P. LANGLOIS.
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quelques années, de donner à l’iconographie des ouvrages scientifiques
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'arrivait pas à fournir
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure.
L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même
de reproduire, par la phototypie, soit d’après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 2 diamètres ;
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 lois, aussi bien
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses
DEOPÈGES, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu’il lui en coûte plus
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu-
sables, à l'appui du texte élaboré par lui.
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de préférence aux formes anciennes et à celles dont la
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espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi-
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Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. ar ,
Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull.
Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. + . . Épuisé.… s
Catalogueillustré des Coquilles fossiles de l'Eocène desenvirons ”
de Paris. — Le 3" appendice seulement. : . . .'. . 12 fr. 50 =
Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux
environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12 fr. 50
Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne.
— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme,1893, 52 p.. in-4°, 2pl. &8fr.
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300 p., 10 pl. ‘et 55 fig. . . Ze NE à
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Bordelais. — Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr.
Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat.
. de l'Ouest: T. 1°, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . SOtfr.
— T. If, (fasc. 1 et 2) 210 p;, E7:p}., complet: ÉSERLER ERRE
brie à la Paléontologie française des terrains juras-
siques. — 1: Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. —
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Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl, . . 5 fr.
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Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut A
(1901) 27 p., 3 pl. :
Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc.
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N° 3 (Juillet 1903)
REPTILES ET POISSONS
par M. H.-E. SAUVAGE.
On the skeleton of Mytodactylus, with restoration, by S.-W,.
Williston (1). — Le Genre a été établi par Marsh, en 1896, pour un
Ptérodactyle de la Craie de Niobrara du Kansas, caractérisé par
l'extrémité distale du scapulum non articulaire ; ce Genre doit
prendre place dans la même Famille que Ornithocheirus et Orni-
thostoma, ce dernier devant être regardé comme synonyme de
Pteranodon.
Les principaux caractères mis en lumière par M. Williston sont :
tète longue et grêle; pas de dents ; atlas et axis partiellement ou
totalement coossifiés ; sept vraies vertèbres cervicales, dépourvues
de côtes libres et avec des exapophyses non articulaires ; dixième
vertèbre dorsale coossifiée avec le sacrum, qui est composé de six
vertèbres étroitement unies, toutes réunies à l'ililum; vertèbres
caudales amphicéliennes ; ilium étroit ; sternum très large, épais,
avec quatre articulations costales de chaque côté; les trois ou
quatre premières côtes dorsales épaisses, coossifiées avec la ver-
tèbre ; côtes postérieures très minces, avec une seule tête articu-
laire; au moins quatre côtes abdominales de chaque côté ; cora-
coïd et scapula coossifiées ; processus deltoïde de l'humérus très
long. Longueur du squelette 0m30.
Tropidemys Langi, Rütimeyer. Ein fast vollständig erhae-
tener Rückenpanzer einer fossilen Schildkrôte des Solothur-
ner Museums, von D' Leopoid Bloch (2). — La Tortue étudiée par
(1) Etats-Unis, 1902. — Br. in-8°. Ext. de The American Journal of Anatomy,
CAEN:
(2). Soleure, 1902. — Br. in-4° avec 1 PI.
10
— 132 —
M. le D' Bloch, est représentée au musée de Soleure par un bel
exemplaire provenant du Jurassique supérieur de cette localité.
L'espèce atteint 0560 de long ; la carapace, un peu plus large que
longue, est en voûte aplatie en avant, avec une quille dorsale posté-
rieure très massive. On voit S plaques neurales, 2 supracaudales,
8 costales, 11 marginales ; il existe 3 nuchales, la médiane plus pe-
tite, 5 écailles vertébrales, 4 costales, 12 marginales.
Sur l'interprétation de débris d’un Chélonien des environs de
Reims. par M. Alessandro Portis (1). — Dans le dernier numéro
de la Revue critique, nous avons fait connaître une Note de M. G. de
Stefano sur un nouveau type de Tortue dentée de l’Eocène infé-
rieur des environs de Reims. |
M. A. Portis émet des doutes sur la présence de dents chez la Tor-
tue en question.
De l'examen auquel se sont livrés MM. les Profrs A. Gaudry et
L. Vaillant, la mandibule étudiée par M. de Stefano appartient :
incontestablement à une Tortue du Genre Trionyx. Les trous que
l’on remarque sur cette mâchoire ne sont pas des alvéoles ayant pu
renfermer des dents, mais des trous nourriciers, indiquant la pré-
sence d'un bec corné.
Origin of the Mosasaurs. by Baron Francis Nopesa (2). — Des
opinions différentes ont été émises sur l'origine des Mosasaures.
G. Baur les regarde comme des Varanôüids aquatiques hautement
spécialisés ; G. Boulenger est disposé à faire remonter leur origine
aux Dolichosaures du Néocomien ; pour Osborn, il est douteux que
les Varanidés et les Mosasaures aient une commune origine, et il est
probable que les derniers sont une branche très ancienne des
Lacertiliens.
Des Lacertiliens nouvellement découverts dans le Crétacique
inférieur de Dalmatie jettent un nouveau jour sur la question ; ces
Reptiles appartiennent à deux types principaux : Dolichosaurus
Owen (Pontosaurus Gorjanovic ; Acteosaurus Meyer ; Adriosaurus
Seeley) et Aigialosaurus G. Kramberger (Carnosaurus Kornh. ;
Opetiosaurus, Kornh.).
De la comparaison faite entre Aigialosaurus et Dolichosaurus, il
résulte que ces derniers ne peuvent être les ancêtres des Mosa-
saures, tandis que Aigialosaurus montre degrandes affinités avec les
(1) Société géologique de ‘France ; comptes rendus sommaires ; séance du
6 avril 1903.
(2) Londres, 1903. — Br. in-8°. Ext. de Geological Magazine, déc. IV, Vol. X.
— 133 —
Mosasaures, ne diffèrent de ceux-ci que parce qu'ils sont adaptés à
une vie pélagique ; d’un autre côté, ainsi que l’a montré Kornhu-
ber, Aigialosaure montre une grande ressemblance avec les Vara-
nidés vivants, ne se séparant de ceux-ci que par les points qui les
rapprochent des Mosasaures.
Une question se pose donc ; les Aigialosaures représentent-ils le
type le plus primitif de Mosasaure ou une Famille dans le Sous-Ordre
des Lacertiliens ? Prenant les Mosasaures, à cause du développement
de leurs membres ou nageoires, comme un Sous-Ordre spécial de
Squamata, les Aigialosauridés forment une Famille distincte des
Lacertiliens, se rapprochant beaucoup du Type jurassique dont sont
sortis les Mosasaures crétaciques et les Varanidés récents. Ce Type,
étant terrestre, a dû, en cours, avoir plus de ressemblance vers
les Varanidés modernes que vers les Mosasaures pélagiques.
Wirbelthierreste aus dem Obermiocän der bayerisch-schwä-
bischen Hochebene. beschrieben von D: Otto Roger (1). — Avec
des Mammifères (Mastodon angustidens, Dinotherium, Doriatherium,
Antilope, Dinoceros, Rhinoceros), on a trouvé, dans les couches dont
le Dr Otto Roger fait connaître la faune, un Serpent (Tamnophis Pou-
cheti Roch.), un Varan (Varanus Hofmanni Roger) et deux Croco-
diliens (Diplocynodon Steineri Hofm., Crocodilus anchitherii Ro-
ger). Les Tortues sont représentées par plusieurs Espèces : Testudo
antiqua Broon, T. promarginata Reinach, Ptychogaster Reinachi
Roger, Clemmys Reinachi Roger ; deux espèces sont rapportées
avec doute au Genre Clemmys sous le nom C. pygolopha Peters,
C. sarmatica Purschke; par une note manuscrite, le D' Otto Roger
ajoute à ces espèces: Trionyx vindobonensis Peters, du Bassin de
Vienne, et Chelydra Murchisoni Bell., des dépôts miocéniques d’eau
douce d'OEningen.
Le Mémoire du Dr Otto Roger se termine par la littérature con-
cernant les Genres Testudo et Emys.
Triassie Ichthyopterigia from California and Nevada. by
John C. Merriam (2). — Les Ichthyoptérigiens étudiés dans ce Mé-
moire, appartiennent à deux Genres; le Genre Shastasaurus est du
Triasique supérieur de la Californie du Nord (comté de Shasta),
le Genre Cymbospondylus, du Triasique moyen de Nevada.
(1) Augsbourg, 1902. — Br. in-8° avec 3 PI. Ext. de Bericht des Naturwissens-
chaftlichen Vereins für Schwaben und Neuburg in Augsburg.
(2) Berkeley, 1902. — Vol. in-8 avec PI. Ext. de Bull. of the University of Ca-
lifornia, tn
— 134 —
Shastasaurus, par le crâne, les vertèbres, les extrémités, l'arc
pectoral, est du type Zchthyosaurus ; par certains de ces caractères,
principalement par l'articulation des côtes de la région dorsale, la
fusion de l'hypocentre pour former des os en chevrons, la forme
des éléments de l'arc pectoral et la spécialisation de l’humérus, il
diffère des autres Genres connus de l'ordre desIchthyoptérygiens. Le
plus grand développement de l'arc pectoral, de même que la pré-
sence de facettes zygapophysales séparées, sont des caractères qui
indiquent une moins complète accomodation à une vie purement
aquatique que chez les Ichthyosaures jurassiques. Les plus grandes
affinités de Shastasaure sont avec Mixosaurus, du Trias, dont il dif-
fère par la modification de l'articulation costale dorsale, la for-
mation d'os en chevrons, et la brièveté de l’humérus.
Les caractères primitifs, trouvés dans les segments épipodiaux
des membres et les zygapophyses, sufliraient pour montrer que
Shastasaure est d’âge plus ancien que les Ichthyopterygiens aux
formes longipinnales du Jura inférieur, chez lesquels un très fai-
ble intervalle existe entre les os épipodiaux. La spécialisation
dans l'articulation costale, les chevrons et l’humérus, indiquent
uue ligne distincte de descendance qui s’est écartée des formes
telles que Mixosaurus. Baptodon, du Jurassique de l’Ouest de
l'Amérique du Nord, ne peut descendre des formes Triasiques ty-
piques de la région, de telle sorte que si l’on admet, avec Baur, la
division des Ichthyoptérygiens, en trois Familles, Mixosauridés,
Ichthyosauridés, Baptanodontidés, il faut établir une Famille spé-
ciale pour Shastasaurus.
Le type de ce Genre est S. pacificus, décrit en 1895 ; M. Merriam,
dans le Mémoire que nous faisons connaître, étudie d’autres espè-
ces : S. Perrini, Osmonti, Alexandræ, Careyi, altispinus.
Le Genre Cymbospondylus, établi par Leidy, est connu par trois
espèces : C. piscosus, petrinus, grandis, du Triasique moyen du Ne-
vada ; il est étroitement apparenté à Shastasaurus, ayant, comme
ce dernier, la forme particulière de l'articulation costale, de telle
sorte que les deux Genres devront, peut-être, être réunis. Cymbos-
pondylus diffère, toutefois, par les diapophyses plus larges et plus
élevées.
On the genus Peripristis, by E. R. Eastman (1). — Le Genre
Peripristis a été établi, en 1870, par Orestes St-John, pour deux
(4) Londres, 1902. — Br. in-8°. Ext. de Geological Magazine, déc. IV, Vol. IX.
— 1935 —
espèces de Poissons du Carbonifère: Ctenoptychius semicircularis
Newberry, et Pristodus falcatus Agassiz.
Le Prof Eastman, se basant sur la dentition, admet une Famille
distincte, Peripristidæ, pour le Genre Peripristis ; l'établisse-
ment de cette Famille est justifiée par la forme des dents, qui sont
bilatéralement symétriques et ne pouvaient former des séries mul-
tiples, comme chez les Pétalodontidès.
Pristodus falcatus écarté, le Genre Peripristis comprend deux es-
pèces: P. semicircularis, du Chester group, Kentucky, et D. Ben-
niei R. Etheridge sp. du Carbonifère supérieur de Richmond, York-
shire.
Some hitherto unpublished observations of Orestes St-John
on paleozoïic fishes, by C. R. Eastman (i). — L'auteur reproduit
des observations restées inédites sur quelques Poissons paléozoï-
ques ; c’est ainsi qu'il signale l'existence du Genre Dinichthys dans
le & Hamilton limestone » de l'Illinois (D. pustulosus Easitman), et
qu'il figure Edestes minor Newb., du Coal Measures de l'Illinois, et
Cochliodus sancti Ludovici St-John, du Calcaire de St-Louis.
Notice of interesting new forms of carboniferous fish remains,
by C. R. Eastman (2). — Le Genre Erismacanthus M'Coy, qui com-
prend deux espèces d'Europe et une d'Amérique, est allié à Physo-
nemus, mais il en diffère en ce que l’épine est divariquée, les deux
branches se dirigeant dans des directions opposées dans un même
plan vertical.
De forts intéressants stades de modifications se montrent dans
les Ichthyodorulites du groupe Physonemus, les formes les plus
anciennes et les plus primitives étant de petite dimension et à
peu près dépourvues d’ornementation, tandis que les formes plus
récentes sont de grande taille.
Erismacanthus formosus, n. sp., du Calcaire de Saint-Louis, Mis-
souri, atteint 020 ; la branche antérieure de l’épine est épaisse,
très prolongée, doucement arquée, ornée d’un double rang de den-
ticules obtusément coniques ; le bord postérieur est très arqué,
caréné, comprimé latéralement, et porte deux séries de tuber-
cules rapprochés.
(4) Boston, 1902. — Br. petit in-4. Ext. de The Americain naturalist,
t. XXXVI, n° 428.
(2) Boston, 1902.— Br. petit in-4°. Ext. de The American naturalist, t. XXXVI
n° 431.
?
— 136 —
Le Genre Campodus, de Koninck, est représenté par trois espèces
dans le «Coal Measures » de l'Amérique du Nord ; une de ces espèces
est importante en ce qu'elle a fait connaître la dentition complète
de ce Squale Cestracionte. Le Profr Eastman étudie en détail C. cor-
ugatus Newberry et Worthen.
On Campyloprion., a new form of Edestes like dentition, by
C. R. Eastman (1). — Le Prof Karpinsky, qui a étudié les -corps
problématiques connus sous le nom d'Edestes et d’Helicoprion, a
émis l’avis que ce sont des appendices en forme de robustes har-
pons placés en avant du museau de poissons, comme le prolonge-
ment rostral de Pristis. Des découvertes plus récentes faites dans
le Dévonien inférieur du Forfarshire ont montré au D' Smith
Woodward que ces corps proviennent de Squales paléozoïques à
dents tranchantes, qui se fusionnent en verticilles lors de la crois
sance de l’animal. De plus, le Prof" H. Balfour a fait voir que
Edestes et Helicoprion sont des dents de la série antérieure de
Squales Cestraciontes.
Les Squales ayant une semblable dentition peuvent être réunis
en quatre Genres, savoir : Campodus, série antérieure composée
de treize dents ou davantage, fusionnées en un arc semicireulaire, à
bord coronal antérieur archouté; dents se recouvrant légèrement
l'une l’autre par leur extrémité ; dents de la série latérale archou-
tées en dehors. Type: C. Agassizianus Koninck. — Edestes, série
antérieure avec sept dents ou davantage, modérément arquées et
comprimées latéralement ; sommet de la dent acuminé ; base forte-
ment infléchie en avant. Type : £. vorax Leidy. — Helicoprion,
série antérieure formée en haut de 150 dents fusionnées ; sommet
apicial aigu et finement denticulé ; dents plus ou moins incurvées
en avant. Type: H. Bessonovi Karpinsky. — Campyloprion, série
antérieure composée de 20 dents ou davantage très arquées et très
comprimées latéralement ; sommet apicial obtus, avec de grosses
denticulations aux bords ; dents recourbées en avant, se recouvrant
l'une l’autre par leur extrémité, et fusionnées dans la plus grande
partie de leur longueur. Type C. annectens, n. Sp.
Il Notidanus griseus, Cuvier, nel Pliocene della Basilicata e
di altro regioni italiane e straniere, nota di F. Bassani (2). —
(4) Londres, 1902. — Br. in-8° avec 1 PI. Ext. de Geological Magazine, déc. IV,
Vol. IX.
(2) Naples, 1901. — Br. in-8°. Ext. de Rend. della R. Acad. delle Scienze
fisiche e matematiche di Napoli.
rie EI Lier
Le Griset, commun à l'époque actuelle dans la Méditerranée,
paraît avoir été largement représenté dans ia mer du Pliocène en
Toscane, en Sicile, dans la Basilicate. Le Profr Bassani rapporte, en
effet, à ce Squale les espèces suivantes : Notidanus gigas, Sism.
primigenius Lawley, recurvus Lawley, microdon Lawley, Targionii
Lawley, Meneghini Lawley, Anconæ Lawley. problematicus Lawley,
anomalus Lawley, Delfortriei, urcianensis Lawley, Stoppanii Lawley.
Not. Meneghinii et N. gigas Wodward, du Crag rouge de Suffolk,
sont rapportés à M. griseus.
Nuove osservazioni paleontologiche sul bacino stampiano di
Ales in Sardegna, Nota di Francesco Bassani (1). — Le Stampien
d’Ales a fourni les espèces suivantes de Poissons : Acanthias
orpiensis Winkl; Galeus sp.; Labrax sp.:; Lepidotus dubius, Heck. ;
Meletta crenata Heck ; Nemopteryx longipinnata, Kramb.
INSECTES
par M. M. COSSMANN.
Les Culicidæ de l'Ambre, par M. Fern. Meunier (2). — L'auteur
ayant pu étudier deux Mochlonys sepultus Lœw, du Succin, donne
une description détaillée de ce Diptère voisin de Corethra velutina ;
ce sont évidemment des formes intermédiaires entre les Chirono-
midæ et le Culicidæ, mais cependant plus voisines de ces derniers
Insectes, à cause de leurs nervures alaires.
Les Cecidomyidæ de l’Ambre de la Baltique, par M. Fern.
Meunier (3). — Les Diptères de cette Famille sont relativement peu
représentés dans le Succin de la Baltique ; M. Fernand Meunier a
résumé dans cette Note les Sous-Familles et Genres actuellement
conservés au Musée provincial de Kænigsberg, en attendant la
(1) Naples, 1901. — Br. in-8. Ext. de Rend. della R. Acad. delle Scienze fisiche
e malematiche di Napoli.
(2) Revue scient. du Bourbonnaïis et du Centre de la France, 2 p., 1 PI.
(3) Marcellia. — Riv. int. di Cecid, V. I, ann. 1902, fasc. III.
— 138 —
Monographie qu'il prépare sur ces espèces. D'après l’état actuel
de nos connaissances, la Famille en question est représentée dans
le Copal quaternaire, dans l’OEningien, l'Aquitanien, le Sestien,
l’Oligocène inférieur ou l'Eocène supérieur, puis très dubitative-
ment dans les couches purbeckiennes d'Angleterre.
Etudes de quelques Diptères de l’Ambre. par M. Fern. Meu-
nier (1). — Les Tabanidæ, Xylophagidæ, Leptidæ, Empidæ et Diop-
sidæ, décrits dans ce Travail, ont été communiqués à l'auteur par
M. le Profr Klefs, de Kænigsberg. Dans la seconde de ces Familles,
M. Meunier décrit le nouveau G. Lophyrophorus (type : L. fla-
bellatus sp. nov.) qui se distingue de Subula Meigen par la morpho-
logie de ses antennes. De même, dans les Leptidæ, il a isolé un fos-
sile distinct des Atherix et des Chrysopila, auquel il donne le nom
Palæohilarimorgplha bifurcata. Parmi les Ocydrominæ de la
Fam. Empidæ, il a reconnu un Hoclocera Schiner, qu’il nomme
H. eocænica. Enfin les Diopsinæ sont représentés par un individu
du G. Sphyrocephala Say, intitulé S. breviata. et qui se distingue
de S brevicornis, de l'Amérique du Nord, par la présence de cils
aux épines du scutelluin, et par les épines des fémurs antérieurs.
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. COSSMANN.
Histoire naturelle de la France. — 24: Partie : Paléontologie
(Animaux fossiles), par P.-H. Fritel (2). — Le but de ce Manuel
est éminemment pratique : il consiste à faciliter aux débutants la
détermination des fossiles qu'ils peuvent le plus fréquemment re-
cueillir dans leurs excursions. Il se divise en deux parties : la
première donne, en quelques pages, les conseils utiles sur la re-
cherche et la conservation des échantillons :; dans la seconde, sont
(1) Paris, sans date. — Ann. Sc. natur. (Zool. et Pal.), t. XVI, pp. 395-405,
PI. I].
(2) Paris, 4903. — Les fils d'Emile Deyrolle, éditeurs. 1 Vol. in-16, 379 p. avec
445 fig. dans le texte et 27 PI. litb.
Toner 1 détidi
— 139 —
énumérés, suivant l’ordre zoologique, du simple au composé, Îles
principaux caractères des espèces les plus communes.
En dehors des figures tirées de l'Atlas de M. de Lapparent, et que
M. Fritel avait précisément lui-même dessinées, un grand nombre
des fossiles représentés dans ce Manuel ont été dessinés par lui
d’après des échantillons du Muséum d'histoire naturelle de Paris,
ou d'après les ouvrages les plus autorisés. Pour les Mollusques, le
système suivi est celui du Manuel de Fischer, un peu modernisé
en ce qui concerne les Céphalopodes, mais non pas en ce qui con-
cerne les Gastropodes qui ont été l'objet de travaux très récents.
On ne peut que féliciter l’auteur et les éditeurs pour la publication
de cette œuvre d’intelligente vulgarisation ; car c’est en répandant
ainsi les attraits de la Paléontologie que l’on arrivera à accroître
le nombre de ses adeptes.
I. Notes on some large Chonetine Shells from the Carbonife-
rous of New South Wales. — II. Notes on some Carboniferous
Brachiopodes from Clarenee Town. — II. Description on à new
species of Produetus from the Carboniferous System of New
South Wales. by W. S. Dun (1). — La première de ces trois Notes,
exclusivement consacrées aux Brachiopodes carbonifériens de la
Nouvelle-Galles-du-Sud, contient la description de Chonetes aspi-
nosa, nouvelle espèce caractérisée par l'absence complète d’épines
sur la surface qui est simplement striée quand elle n'est pas décor-
tiquée, et par la brièveté du septum qui ressemble à celui de Da-
viesiella Waagen ; mais elle diffère de ce Genre par l'absence d’un
second adducteur à l’intérieur de la valve ventrale.
La seconde Note donne la description d’un certain nombre de
formes recueillies dans des roches provenant de couches marines
et d'eau douce alternativement stratifiées. Les fossiles marins n'y
sont guère représentés qu'à l'état de moules ; pourtant M. Dun y a
reconnu et déterminé : Leptæna rhomboidalis, var. analoga Phil. ;
Productus semireticulatus Martin ; Schizophoria resupinata Martin
(Orthis) ; Rhipidomella australis Me Coy (Orthis) ; Orthothetes crenis-
tria Phil. (Spirifera) ; Dielasma sacculum, var. hastata Sow. (Tere-
bratula) ; Rhynchonella {Pugnax) pleurodon Phill. ; Spirifer striatus
et pinquis Sow. ; Reticularia lineata Martin (Spirifer) ; Spiriferina
cristata Schl. (Terebratulites) ; enfin Athyris (Actinoconchus) plano-
sulcatus Phill. sp. Toutes ces espèces sont soigneusement figurées.
(1) Sydney, 1902. — In-8° carré, 2 PI. Extr. de Records Geol. Surv. N. S. W.
Vol. VII, part. 2, pp. 69-88 et 91-93, PI. XIX-XXIII et XXV.
— 140 —
Dans la troisième Note, l’auteur décrit Productus barringtonen-
sis, nouvelle espèce recueillie à Washtubs ; les échantillons sont à
l'état de moules, mais avec des traces de la structure interne de
l'appareil brachial qui rappelle, par quelques-uns de ses carac-
tères, P. costatus Sow. Aucune forme permo-carboniférienne de
l'Inde ne peut s’en rapprocher, et il ne parait pas possible de
‘considérer cette espèce comme une variété locale de P. semireti-
culatus.
- Ueber Gervilleia. von Fritz Frech (1). — Dans cette courte,
mais très intéressante brochure, M. Frech a rapidement esquissé
les caractères qui permettent de classer les différentes formes de
(rervilleia, Genre répandu depuis le Trias jusqu’au Crétacique, et
comprenant des coquilles très variables, les unes cultelliformes,
les autres largement aviculaires. C'est exclusivement dans les
caractères de la charnière et des muscles que l’auteur à puisé les
éléments de sa classification qui est la suivante :
A. — (ervilleia Def. 1820 {s. str.) Dents cardinales et latérales
(a). Deux ou trois dents cardinales puissantes; une et
deux dents latérales saillantes ; impression musculaire
antérieure bien gravée. Deux groupes : celui de (.
aviculoides (Jura-Craie), et celui de G. angulata (Tyro-
lien};
(b). Dents très nombreuses sur toute la longueur du bord
cardinal; impression musculaire antérieure obsolète.
Deux groupes : celui de G. Hartmanni Goldf., rhom-
boïdal et jurassique; celui de G. solenoides Goldf.. très
allongé et crétacique.
-
B. — dontoperna Frech, nouveau Sous-Genre du Trias
(type : G&. Bouei Hauer). Pas de dents latérales ni d'impression anté-
rieure; une ou deux dents cardinales faibles; test épais, forme
rhomboïdale.
C. — Hoœrnesia Laube, Sous-Genre triasique caractérisé par l'iné-
galité des valves.
Quant au Genre Bakewellia, du Dyas, M. Frech compare sa char-
nière rudimentaire avec celle des jeunes Perna ephippium des mers
(4) Stuttgart, 1902. — Centralblatt für Miner., Geol. und Pal., pp. 609-620,
avec 10 fig.
— 141 —
actuelles, il en conclut que ce sont des précurseurs de (rervilleia,
représentent un stade encore incomplètement formé de ce dernier
Genre, et par ce motif, il est d'avis de les réunir à celui-ci. Sur ce
dernier point, nous différons sensiblement : de ce qu’une forme
est l'ancêtre d'une autre, il ne résulte pas qu’il faille nécessaire.
ment les réunir, quand il n'y a pas réellement identité.
Ueber Diceras-ähnliche Zweischaler aus der mittleren Alpen-
trias. von Fritz Frech (1). — Dans le Trias moyen des Alpes, on
rencontre de grosses coquilles à sommet enroulé comme celui des
Diceras, à charnière composée de : dents presque horizontales,
qui ont reçu, dès 1893, le nom générique Physoeardia Wôührm.
(type: P. Ogiliæ Wôührm., des couches de Raibl), tandis que
Bittner a donné, en 1901 seulement, le nom Craspedodon à des
bivalves tout à fait semblables, du Trias des environs du lac
Balaton. Cette substitution de nom résout d’ailleurs la question
que nous avions posée au sujet de la confusion possible avec
Craspedodonta (V. Revue critique, 1902, p. 77).
M. Frech rapporte à ce Genre Physocardia : Isocardia carintiaca
Boué, des couches de Torer; P. Veræ n. sp., de Saint-Cassian ;
Craspedodon Hornigi Bittner, de Veszprém. Il renvoie d'ailleurs
aux remarques déjà faites par ce dernier auteur au sujet de ce
Genre, considéré comme précurseur de Dicerocardium, du Trias
supérieur.
Sopra aleune nuove specie di fossili del caleare bianceo cris-
tallino della montagna del Casale., in provincia di Palermo, per
D: S. Sealia (2). — Cette Note préventive, publiée en attendant un
Mémoire plus complet que nous annonce l’auteur, donne la liste
de 64 espèces déjà connues et de 49 espèces nouvelles, recueillies
dans les Calcaires jurassiques de la Montagne Casale, qui ont déjà
été l’objet d'une Etude de M. Gemmellaro (1878-1882), et d'une
Note de MM. Carapezza et Tagliarini (1894).
The ecretaceous Molluseca of South Australia and the Northern
Territory, by Rob. Etheridge Junior (3).-— Les fossiles qui font
(1) Stuttgart, 1902. — Neues Jahrb. f. Miner., Geol. u. Pal., pp. 127-132, PI. IV
et V, phot. d'après des dessins.
(2) Catane, 1903. — Boll. Accad. Gioenia di Sc. nat.,5 p.
(3) Adelaïde, 1902. — Vol. in-4° de 54 p. avec 7 PI. phot. d’après des dessins.
Mem. Roy. Soc. S. Austr., Vol. II, part. I.
— #49 —
l'objet de ce Mémoire ont été recueillis, il y a déjà longtemps, par
le défunt Profr Tate et par M. Brown: l’auteur a fait précéder la
description des espèces d’une courte introduction historique sur
les travaux concernant les couches mésozoïques d'Australie. Tous
les fossiles décrits, qui sont d'ailleurs presque tous en un état de
conservation peu satisfaisant, sont indiqués comme appartenant
au Crétacé inférieur, sans autre désignation plus précise.
Nous remarquons principalement : Protamusium (?) gradatum,
n. Sp. qui pourrait aussi bien être classé comme Pseudamusium ou
Propeamusium ; Pteria Tatei, n. sp., aviculiforme avec des fossettes
ligamentaires ; plusieurs espèces du Genre Maeeoyella Ether.
1892, sorte d’Aviculidé pectiniforme, à surface cardinale arquée
(type: Avicula Barklyi Moore). Gervillia angusta Hudl. (1884) fait
un double emploi évident avec l'espèce triasique de Goldfus ; en
conséquence, Je propose de nommer l'espèce australienne: G. Hudles-
toni. Aucella incurva n. sp., du groupe de 4. Pallasi Keyserl., est
intéressant parce qu'il montre l’extension australe de ce Genre du
Crétacé de Russie. Le Genre Pseudavieula Ether. (1892) paraît
très voisin de Maccoyella par son aspect extérieur, mais il s’en dis-
tingue parsa charnièreet par son impression musculaire. Accessoire-
ment, je remarque que Nucula truncata Moore (1870) a été post-
employé par Muller (1898) pour une espèce du Sénonien inférieur
de Brunswick ; je propose, pour cette dernière : N. Mulleri nobis.
Passant sur les Modolia, dont plusieurs sont nouveaux, sur les
Trigonies (T. lineata Moore, et T. cinctuta n. sp.) qui ont bien le
faciès crétacique, sur Macrocallista (?) plana Moore, nous signalons
une espèce du Genre Fatella Ether. (1901) dont le type est
T. maranoana Eth., sorte de Corbicelle oblique, à nymphe retroussée
et à large sinus palléal. Moins fortunés encore que les Pélécypodes,
les Gastropodes paraissent presque indéterminables : il m'est im-
possible de reconnaître un Witremaria dans le fragment de moule
intitulé D. cretacea; ce Genre est d'ailleurs infrajurassique.
Quant aux Céphalopodes, ils sont représentés par Desmoceras
carolensis n. sp, Scaphites cruciformis n. sp., quatre Bélemnites en
bon état, du groupe de B. australis Phil].
Sur un gisement cénomanien. à faune du Maine. dans les
Basses-Alpes. et sur sa signification. par Ch. Jacob (1). — L'objet
de cette Note est d'étudier la faune d’une assise de calcaires sili-
ceux quirenferment des fossiles analogues à ceux des grès verts du
(4) Grenoble, 1903. — Ann. Univ. Grenoble, 3 p., 1 carte.
— 143 —
Maine, notamment un Diozoptyris nouveau, voisin de N. monilifera
d'Orb., un Dosiniopsis probablement nouveau, et 23 espèces déjà
connues dans le Cénomanien de la Sarthe. La conclusion de l’au-
teur, c’est que la Basse-Provence devait communiquer par un dé-
troit avec la mer vocontienne.
Description of à fossil Cyrena from Alberta. by J.-F. White-
aves (1). — Le gisement dans lequel à été recueilli ce fossile, est
regardé comme appartenant à la partie supérieure de la « Belly
River » serie (Crét. sup. ); il contient des espèces déjà décrites par
White, et cette espèce nouvelle (Cyrena albertensis) que l'auteur
place dans le Groupe typique, plutôt que dans le S.-G. Corbicula,
bien qu'il n'ait pu en étudier ni la charnière, ni l'impression
palléale.
Ueber die Fossilien der Blättermergel von Theben, von
P. Oppenheïim (2). — Il s’agit, dans cette Note, de 24 espèces re-
cueillies dans les argiles feuilletées de Thébes, en Égypte, à un
niveau qu'on peut qualifier de Danien. Les figures de la Planche
qu’accompagne les diagnoses, ne sont pas très satisfaisantes, pro-
bablement parce que les échantillons ne sont pas eux-mêmes très
bien conservés. Il paraît, d'après une note finale, que Aturia
præziczac doit être rapporté à Nautilus danicus Quaas. Limea
Delanouei, n. sp. est à l’état de moule; Neæra ægyptiaca, n.sp., doit
reprendre le nom générique Cuspidaria ; Pleurotomaria thebensis
est malheureusement à peu près indéterminable ; enfin Porocidaris
prior n’est représenté que par un simple fragment de baguette.
Monographie géologique et paléontologique des Corbières
orientales, par L. Doneieux (3). — De cet important Mémoire qui
embrasse toute l'étendue des terrains représentés dans cette région,
depuis le Trias jusqu'au Tertiaire supérieur, nous n'avons, dans
cette analyse, à retenir que la 4° partie paléontologique, contenant
la description de la faune de l’Albien supérieur de Fontcouverte,
celle du Thanétien laguno-marin de Vente-Farine, et celle du Num-
mulitique, très développé dans les Corbières, et mal connue
jusqu'ici.
(4) Ottawa, 1903. — The Ott. Natur., Vol. XVI, n° 12, pp. 231-233, PI. IV.
(2) Munich, 1903. — Sitzber. math. phys. Cl. Kgl. bayer Akad. Wissensch.,
Bd. XXXII, Heft. II, pp. 435-436, PI. VII phot. d’après des dessins.
(3) Lyon, 1903. — Vol. in-8 de 40% p. avec 69 fig. et 8 PI. phototypées. Ann.
Univ., nouv. série, I, fase. 11,
— M —
L'Albien est représenté par des espèces connues pour la plupart,
et parfois bien conservées : Trochus nevinnensis de Lor., Solarium
granosum qui doit appartenir au G. Nummocalcar, que j'ai proposé
dans le Bull. de l'Assoc. française ; Turritella vibrayeana et Fitto-
niana, que j'ai également reprises et figurées dans mes « Observ.
sur quelques coq. crét. » ; Mesalia fontcouvertensis et Delphinula
Leoncei, nouvelles espèces fort intéressantes.
Dans le Thanétien, M. Doncieux a trouvé et décrit quatre espèces
nouvelles : Potamides Siegfriedi, Lampania Brunnhildæ, Melanoides
thezanensis, Ampullina farinensis, et un Latrunculus intitulé Eburna
Caronis, mais dont la détermination générique paraît encore dou-
teuse.
C’est surtout dans le Sparnacien, le Londinien (— Yprésien) et le
Lutécien, que la faune corbaricienne est le plus riche. Les Batillaria
sont assez nombreux, mais M. Doncieux les désigne encore sous
l’ancien terme Lampania qui est préemployé. Cerithium pireniforme
Desh. ne ressemble guère à la coquille épineuse de Saint-Gobain,
que j'ai communiquée, comme terme de comparaison à M. Don-
cieux ; il aurait certainement pu en séparer cette espèce. Tiaraceri-
thium Cossmanni est une coquille nouvelle, très abondante, et bien
distincte de C. tiara Lamk., ou de C. pseudotiara Cossm. Potamides
melaniæformis est séparé avec raison de Cer. involutum Lamk. et
de Cer. gradatum Desh., qu'on rencontre à Cuise-la-Motte, près
Compiègne. Potamides atacicus et P. Depereti paraissent, à première
vue, bien voisins l’un de l'autre, bien que l'auteur ne les ait pas
rapprochés dans ses diagnoses, probablement parce qu'ils provien-
nent de deux niveaux assez écartés. Il y a deux Pyrazus: P. Ma-
raschinii Brongn. et P. polygonus Leym. Melania Almeræ Vidal, fos-
sile des Pyrénées Catalanes, se trouve aussi ici, dans les marnes
inférieures au Sud de Coustouge. Enfin, il n'y a que trois Pélécy-
podes à ce niveau de l'Éocène inférieur.
Dans le Lutécien, nous relevons encore deux Tiaracerithium, de
nombreux Naticidæ, quelques Turritelles déjà connues, Corbula
Vidali Cossm., de la Catalogne ; un beau Chama custugensis, et quel-
ques autres Pélécypodes non figurés. Les Grès supérieurs à Ostrea
stricticostata Raulin, contiennent en outre quelques Potamides et
d'autres échantillons plus difficilement déterminables.
En résumé, le gros Travail de M. Doncieux, indépendamment de
sa valeur géologique, apporte à la Paléontologie française un im-
portant appoint dont on ne peut que le féliciter.
PAIE LT AR LL
“
— 145 —
Ueber ein neuartiges Pteropodenvorkommen aus Mähren, von
Th. Fuehs (1). — Il existait depuis longtemps, dans la collection
du « Hofmuseum », une plaquette couverte de Balantium, mais dont
la provenance était inconnue. De nouveaux fragments, récemment
recueillis par M. Boucek, aux environs de Mautnitz, ont permis de
rapporter cet échantillon au même niveau qui, d’après M. Rzehak,
contient une faune très voisine de celle de l'Oligocène supérieur.
M. Fuchs a donné à ce Ptéropode le nom Balantium superbum.
Lucina Volderi Nyst, par É. Vincent (2). — Ce fossile bruxellien
ayant été cité par beaucoup d'auteurs, notamment en Suisse et en
Egypte par M. Mayer-Eymar, M. Vincent a eu l’excellente idée d'en
publier de nouveau la description et la figure très exactes, pour
faire ressortir les différences. Il en conclut que la Lucine bavaroise
figurée par M. Frauscher doit se nommer L. Frauscheri; que les
coquilles d'Égypte doivent conserver le nom distinct que je leur
ai attribué (L. libyca Cossm.) et qui s'applique aussi à celles que
M. Mayer à déterminées L. pomum.
Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que, d’après les récentes rec-
tifications proposées par M. Dall, ces formes du Groupe de L. Me-
nardi Desh. doivent être placées dans le Genre Phacoides Blainv.,
la Section Dentilucina étant réservée pour celles du Groupe de L.
jamaicensis (V. Revue crit., p. 85, 1902).
A new Conus from the Tertiary of Florida. by T. H. Al-
drich (3). — Le Cône dont il s’agit provient de couches identiques
à celles de Chipola, c'est-à-dire oligocéniques selon la récente inter-
prétation des géologues américains ; il avait été confondu avec
C. puncticulatus Hwass, espèce vivante à laquelle il ressemble
‘ beaucoup et dont il paraît être l'ancêtre direct ; M. Aldrich lui
donne le nom C. waltonensis ; il me semble qu’il appartient à la
Section Chelyconus (V. Essais. Pal. comp., I, p. 160).
New or little Known fossils from the Tertiaries of Victoria.
by T. S. Hall. — Il s'agit dans cette brochure de quelques Alcyo-
naires, Ophiuridés, Holothuries, Chétopodes miocéniques, et d’un
(1) Vienne, 1902. — Broch. de 13 p. avec 1 PI. phot. Extr. de Si{z. K. Akad.
Pass MENCXI ADI 1"
(2) Bruxelles, 1902. — Ann. Soc. roy. malac. Belg., 5 p. in-8°, avec 5 fig.
(3) Philadelphie, 1903. — The Naulilus, Vol. XVI, n° 11, pp. 131-132, avec
fig.
(4) Melbourne, 1902. — Proc. Roy. Soc. Vict., Vol. XV, part. 1, pp. 80-85,
PI. XI.
—.146 —
Crustacé éocénique, des gisements de Victoria, et dont la publica-
tion apporte un nouvel intérêt à la Note ci-après analysée.
A suggested nomenclature for the marine Tertiary deposits
of Southern Australia. by T. S. Hall and 6. B. Pritchard (1). —
Bien qu’il ne soit question que de Stratigraphie dans cette Note,
nous ne croyons pas devoir omettre de signaler à nos lecteurs la
corrélation que ces auteurs proposent entre les couches tertiaires
d'Australie et celles des autres régions :
Werrikooiïien — Pliocène
Kalimnien — Miocène
Balcombien — Oligocène
Aldingien — Eocène
A ce dernier étage, M. Hall et Pritchard réunissent le Jan Jucien
que Tate et Dennant joignaient à l'Oligocène ; c'est donc plutôt un
retour en arrière sur ce relèvement de niveaux qui avait caractérisé
les dernières publications de Tate.
Une grande Véuus du Miocène supérieur de lAnjou. par
Gust. F. Dollfus (2). — Il s’agit d'une grande et belle espèce, à sur-
face treillissée, qui n'avait Jamais été figurée, et qui avait été décrite
en 1854, sous le nom V. fallax par Millet, dans sa Paléontologie de
Maine-et-Loire (p. 169). Douze ans plus tard, le même auteur a
complété la diagnose originale qui avait été établie en quatre
lignes. Le but de M. Dollfus est de fixer la position de cette
coquille dans le Sous-Genre ÜOmphaloclathrum Klein, 1753 (Môrch,
1853), et de la comparer à V. Aglauræ Hærnes, (non Brongn.), à
V. excentrica Ag. et à V. Lœwyi Cossm. et Lamb. A cette occasion,
M. Dollfus rappelle que l’espèce de Hærnes n'est autre que V. mio-
cænica Michelotti (1847), et que la coquille décrite sous le même
nom V. fallar par Abich, en 1857, doit prendre le nom V. Abichi
G. Dollfus.
Description of new species of fossil Mollusea from the Miocene
limestone near Edithburg. by H. Basedow (3).— L'auteur publie
respectueusement les dernières Notes laissées par le regretté Profr
Tate : il s'agit ici de cinq espèces miocéniques nouvelles : Campa-
(4) Melbourne, 1902. — Proc. Roy. Soc. Vict., Vol. XIV, part. If, pp. 75- 81.
(2) Journ. de Conchyl., 1902. — Vol. L, n° 4, p. 423-428, avec 1 PI. double phot
d’après nature, PI. IX.
(3) Adelaide, 1902. — Trans. Roy. Soc. S. A., pp. 130-132, PI. II.
ME pt
— 147 —
nile triseriale, qui n’est certainement pas un Campanile, Meretrix
sphæricula, Cardium mediosulcatum, Cardita Dennanti et Glycymeris
subradians, non figuré.
Die Sudrussischen Neogenablagerungen. III: Theïil : Sarma-
tische stufe. von N. Andrusov (1). — C'est dans le supplément à
cette Étude générale sur les couches sarmatiennes du Sud de la
Russie, que nous trouvons la description de quelques formes nou-
velles ou peu connues : en particulier, le nouveau G. €rypte-
macetra, proposé pour Lucina pes-anseris Mayer, sorte de Cryptodon
anguleux dont la charnière seule est mactroïde ; Cardium sub-Fit-
toni, C. centroplerum, C. pseudosemisulcatum, nouvelles espèces as-
sociées à C. Barboti Hœrn. et à C. Michailovi Toula; puis, trois
Nassa nouveaux : Ÿ. bosphorana, N. scalaris et N. akburunensis.
Die Fauna der pontischen Schichten in der Umgebung des
Balatonsees. von G. v. Halavats (2). — La mission d'exploration
du lac Balaton a déjà publié — et nous avons analysé — les volumes
relatifs à la faune triasique de cette région. M. Halavats à été
chargé des fossiles pontiques, provenant principalement de Tihany,
et d’une douzaine d’autres localités des comtés de Veszprém et de
Zala. La plupart de ces espèces saumâtres ont été identifiées avec
des espèces déjà connues ; cependant M. Halavats décrit un certain
nombre de formes nouvelles : Unio Matiasovszkyi, Limnocardium
ponticum et L. tihanyense, Vivipara Loczyi, Bithinia Brusinai, Mela-
nopsis Bœttgeri, Limnæa kenesensis et L. minima, Planorbis bakoni-
cus, P. Krambergeri, P. subptychophorus et P. grandis, Helix bakonica
et H. Fuchsi, Pupa desensis et P. Berthæ. De l'examen des figures, il
paraît ressortir que le nombre des espèces n’est pas exagéré et
qu'elles’ se distinguent par de bons caractères.
Enfin, dans la partie stratigraphique qui termine ce Mémoire,
l’auteur constate la présence des trois niveaux pontiques dans la
région du lac Balaton.
Synopsis of the Carditacea and of the American Species, by
W. H. Dall (3). — Ce Travail fail suite aux Notes préventives que
(4) St-Pétersbourg, 1902. — Verkandl. K. Russ. Miner. Gesellsch., 2° Sér., Bd.
XXXIX, n° 2, pp. 337-495, PI. IX.
(2) Budapest, 1903. — In-4° de 80 p. avec 3 PI. lith. et plus. fig. Extr. de Result.
Wiss. Erforsch. Balatonsees, 1 Bd., 1 Th.
(3) Philadelphie, 1902. — Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 696-716.
11
—I148 —
l'auteur a déjà précédemment publiées sur d'autres Groupes de
de Pélécypodes. Il rappelle d'abord que les Carditidæ ont un
ligameut externe, et une charnière dont la formule typique est
VG-01.01010.01 ,
VD-10.10101.10 ”
effacées, les dents nymphales coalescentes, de sorte qu’on n’aper-
çoit guère que deux dents cardinales sur chaque valve. Quant aux
Condylocardiidæ, ils s'écartent par leur charnière encore moins dé-
veloppée et par leur ligament immergé.
M. Dall ne propose aucun nouveau nom de Sous-Genre ou de
Section, mais il rétablit plusieurs divisions tombées dans l'oubli :
Carditamera Conr. 1838 (— Lazaria et Lazariella) ; Bequina Bolten ;
Cardiocardita Anton, 1839 : Cardites Link ; Cyclocardia Conrad,
4867 ; Pleuromeris Conr. 1867 ; Pteromeris Conr. 1862 ; Neocardia
Sow. 1892 ; (alyptogena Dall, 1891 ; Milneria Dall, 1881 ; Erycinella
Conr. 1845 (Miocène).
mais que les dents latérales sont généralement
L'âge des formations sédimentaires de Patagonie, par Flo-
rentino Ameghino (1). — Au moment où nous allions mettre ce
numéro de la Revue sous presse, nous avons reçu du savant direc-
teur du Musée de Buenos-Aires un important envoi de brochures,
dont l'une surtout, intitulée ci-dessus, demande une analyse immé-
diate, à cause de la lumière qu’elle peut jeter sur la question con-
troversée et encore pendante, de l’âge relatif des terrains marins
et des couches terrestres de la Patagonie (V. Jievue, VIT, pp. 38,
993 et 108).
J'avais émis des doutes sur la manière dont les fossiles ont été
recueillis dans les divers gisements, et je suggérais l’idée qu'il
avait dû y avoir des mélanges de récoltes ; or, dans une aimable
lettre (2) que m'écrit que M. Ameghino, à l'appui de cet envoi de
(1) Buenos Aires, 1903. — Vol. in-8° de 231 p. Art. publ. dans les Anales Soc.
cient. Argent., T. L et LIV.
(2) Nos Lecteurs nous sauront sans doute gré de reproduire 2n extenso cette
lettre :
« Très honoré Monsieur, En parcourant le dernier numéro de la Revue crilique
de Paléozoologie, je viens de voir un compte-rendu de ma note sur la géologie
de Patagonie, contenant des appréciations que je ne trouve pas trop justes.
» II y a quelques années qu'en analysant l'ouvrage de M. Ihering sur les mol-
lusques fossiles de Patagonie (Rev., 2° ann., p. 110), vous avez manifesté des
doutes au sujet de la procédance exacte de ces fossiles. Dans votre article « Des-
cription de quelques coquilles de la formation santa-cruzienne », vous dites que
c’est possible que la collection que vous avez examiné «ait été faite sans qu'on
ait pris la précaution de noter exactement à quel niveau elles appartenaient ».
Maintenant, je vois que vous insistez sur les mélanges qu'il a dù y avoir dans la
récolte des fossiles.
SAS
= =
SES = > œ =
TT SE = = =
—\ 149
brochures, il insiste sur ce que les coquilles recueillies par
M. Carlos Ameghino, précisément pour servir de base à la division
stratigraphique de cette région, ont été collectionnées « avec le
» plus grand soin, couche par couche, ne prenant que celles en
» place dans les falaises, et ne tenant pas compte des échantillons
» qui n'étaient pas ?n situ ». Dans ces conditions, on est amené à
se demander si le même soin a présidé à la recherche et au trans-
port des fossiles ramenés et décrits par la («Princeton University
Expedition », fossiles qui, je le déclare de nouveau, sont pour la
plupart absolument néogéniques ; pour qui connaît quelque
peu les Mollusques, cela ne donne lieu à aucune hésitation.
Quoi qu'il en soit, pour en revenir à la nouvelle brochure de
M. Ameghino, qui se défend de toute idée préconçue dans la ques-
tion, maintient que dans la grande formation patagonienne, on a
confondu des terrains qui se distribuent depuis le Crétacique
inférieur, jusqu'au Tertiaire le plus récent. Faute de pouvoir com-
parer les fossiles caractéristiques de chaque niveau avec ceux
provenant d'horizons bien déterminés dans des régions bien con-
nues, il applique la méthode consistant à prendre la proportion
des espèces vivantes par rapport aux espèces éteintes.
En partant de cette base d'appréciation qui est, en définitive,
celle qui a guidé les stratigraphes européens, quand ils ont pro-
pssé les termes « Pliocène, Miocène, Oligocène et Eocène », M. Ame-
ghino a dressé le grand tableau fort intéressant qui termine sa bro-
chure et que nous croyons utile de résumer ci-dessous, très
brièvement, car cette reproduction sort de notre domaine paléo-
zoologique pour empiéter complètement sur celui de la Strati-
graphie.
» Et bien, Monsieur, j'espère que sans m’accuser d’être violent, vous voudrez
» bien me permettre de vous dire que vos doutes sont absolument infondés et de
» vous en donner les preuves.
» Ces collections ont été faites par Carlos Ameghino, un homme de 38 ans, qui
» dès la jeunesse, ne s'occupe que de la récolte de fossiles et d'études géologiques.
» C'est à lui que l’on doit presque tout ce que l’on sait sur les formations sédi-
» mentaires crétaciques et tertiaires de la Patagonie orientale, aussi bien au point
» de vue stratigraphique que au point de vue paléontologique. 11 y a 16 ans qu'il
» s'occupe exclusivement de l'étude sur place de cette région. Les coquilles, il les
» a collectionnées précisément pour servir de point d'appui certain à ja division
» stratigraphique. J'ai confié l'étude des invertébrés à mon ami M. Ihering,
» qui n’en a encore publié qu'une partie. C’est précisément en vue de cela qu’on
» a recueilli les coquilles avec le plus grand soin, couche par couche, ne prenant
» que celles en place dans les falaises, et ne tenant pas compte des échantillons
» qui n'étaient pas ?n situ. Vous voyez donc que, dans ces conditions, le mélange
» a été absolument impossible. Ainsi la petite collection que vous avez étudiée
» en 1899 (et qui fait parlie des matériaux que j'ai envoyés à M. Ihering), vient
» toute de l’étage superpatagonien, étage bien plus récent que le patagonien.
tehuelche ou
pampeéenne
'e
F. eutre- F, arau-
rienne canienne
F. santa-
cruzienne
È F. patago-
F. guaranienne nienne
chubu-
téenne
F.
— 150 —
FORMATIONS TERRESTRES
”
mm
! SANTACRUZÉEN. Lignites de Ma-
\
|
|
! PuELcHéEN. Sable infrapampéen.
/ PROTÉODIDELPHÉEN. Edentés pri-
AIMARÉEN. Alluvions récentes.
PLATÉEN. Dépôts lacustres, avec
Mammifères existants mélan-
gés à des espéces éteintes.
LuJaNÉEN. Dépôts lacustres avec
espèces éteintes.
BoNAËRÉEN. Plaine de B. A.
ENSÉNADÉEN. Plaine de B. A.
HERMOSÉEN. Monte Hermoso et
Mal del Plata. |
ARAUCANÉEN. Nord de la Répub.
MÉSOPOTAMIEN. Sables foss. du
Parana.
PARANÉEN. Id.
gallanes.
NoTouiPPIDÉEN. Dépôts de Santa-
Cruz.
ASTRAPOTHÉRICULÉEN.
COLPODONÉEN.
PYROTHÉRIEN.
ASTRAPONOTÉEN (ou Sénonien).
NorosryLoPéEN (ou Turonien ?)
NorosryLoPéEN à Caroloameghi-
nia.
PÉHUENCHÉEN. Dinosauriens sau-
ropodes gigantesques.
mitifs.
Grès bigarrés moyens et infé-
rieurs.
FORMATIONS MARINES
AIMARÉEN. Tous mollusques vivants.
QUÉRANDINÉEN. Mollusques équivalents
aux espèces vivantes.
BELGRANÉEN. Mélange d'espèces émi-
grées et de Moll. actuels.
ENSÉNADÉEX. Moll. non déterminés et
espèces vivantes.
FAIR WEATHÉRÉEN. Moll. éteints, 50 p.100.
LaARIARÉEN. Moll. éteints, 60 p. 100.
RosaEn. Moll. éteints, 70 p. 100.
RIONÉGRÉEN. Patagonie septentrionale.
PARANÉEN. Moll. éteints, 85 p. 100; avec
Ostrea patagonia typique.
ARÉNAEN. Superposé aux lignites de
Magallanes.
SUPERPATAGONIEN. Moll. éteints, 95 p.100,
territoire de Santa-Cruz.
MAGELLANÉEN. Dépôts marins au-des-
sous des Lignites, avec espèces
éteintes seulement.
LÉONÉEN supér. Form. de la côte atlan-
tique, espèces éteintes.
LÉONÉEN typique. Couches à Ostrea
Hatcheri.
Juuiex. Couches inférieures à Neoino-
ceramus Ameghinot.
CAMARONÉEN. Analogue au Danien.
SÉHUÉNÉEN. Couches de Rio Sehuen, à
Ostrea guaranitica.
Couches cénomaniennes (?) à Grypheæa
pyrotheriorum.
Couches marines de Roca, à nombreux
Nautilidés.
Couches marines de Portezuelo de Cal-
queque, avec fossiles aptiens.
Tarpéen. Région du lac Puyrredon
avec Hatchericeras.
Calcaire noir, avec Hoplites et Panopæa
neocomiensis.
PE
— 151 —
D'après M. Ameghino, la Formation pampéenne correspondrait
à la fois au Pliocène et au Pleistocène ; la Formation araucanienne,
au Miocène ; la Formation entrerienne, à l’Oligocène ; les Forma-
tion santacruzienne et patagonienne, à l’Eocène ; le Crétacique
ou Guaranien ne commencerait qu'avec le niveau Camaronéen, et
s'étendrait jusqu'à la base du Néocomien. C'est, en ce qui concerne
le Tertiaire, à peu près ce qu'avait déjà indiqué M. von Ihering
dans son Travail publié dans la « Revista do Museo Paulista », tan-
dis que les géologues et les paléontologistes de l'Amérique du
Nord ont proposé de réunir en une seule formation patagonienne
le Superpatagonien et l'Arénaen, et de reléguer le Magellanéen
dans une formation beaucoup plus ancienne.
Pour apprécier ici, à distance, où se trouve la vérité, il nous
faudrait évidemment quelques données complémentaires : par
exemple, une carte géologique et des coupes stratigraphiques qui
nous permettent de nous rendre compte comment se fait la super-
position de ces couches dans des gisements différents, et surtout
comment on arrive à conclure à la contemporanéité des niveaux
terrestres ou d'eau douce avec des niveaux marins qui ne peuvent
coexister dans la même localité.
Or, M. Ameghino nous apprend que cette étude indispensable
est en préparation, par les soins de M. Carlos Ameghino qui doit
résumer le fruit de ses nombreuses recherches antérieures dans
toute cette région. Nous pensons donc qu'il convient, quant à pré-
sent, de prendre acte seulement des conclusions qui précèdent,
mais de réserver notre jugement définitif jusqu'à l'apparition de
ces nouveaux documents.
Je me bornerai seulement à faire remarquer que le procédé qui
consiste à mettre en équation le nombre des espèces éteintes n est
pas le seul qu'on puisse employer pour fixer l'âge incertain des
couches stratigraphiques : les malacologistes ont aussi à leur dis-
position un critérium basé sur l'apparition ou la disparition de
» La source des erreurs n'est donc pas là, sinon dans les erreurs stratigraphiques
» de M. Hatcher qui ont donné origine à des divergences inouies. Précisément,
» je suis de retour d’un voyage en Patagonie ou je suis allé pour m'assurer per-
» sonnellement des faits. J’ai étudié sur place les différentes formations, et pour
» ne faire mention que d’un seul exemple, je vous présente celui dont vous par-
» lez, les couches à Pyrotherium que M. Hatcher prétend sont plus récentes que
» le Patagonien et peut-être même quaternaires (pleistocènes). Dans la partie mé-
» ridionale du golfe de San lorge, ces couches à Pyrotherium, je les ai suivies
» tout le long des falaises dans une étendue de 30 kilomètres gisant au-dessous
» de 200 mètres de couches marines appartenant exclusivement au Patagonien in-
» férieur ! »...
certains Genres, à partir de certaines époques, comme je m'efforce
de le faire dans mes « Essais de Paléoc. comp. ». Cette méthode
est d’ailleurs celle que M. Ameghino à lui même appliquée à la
phylogénie des Mammifères de Patagonie, dans ses récents et ma-
gnifiques travaux sur toute cette remarquable faune ; par consé-
quent, la question se réduit uniquement à bien établir, d’une ma-
nière irréfutable, le parallélisme des couches marines et des cou-
ches non-marines, dans la région dont il s'agit.
RUDISTES
par M. H. DOUVILLÉ.
GÉNÉRALITÉS
Sur la présence du Genre Caprina dans l'Urgonien, par
M. V.Paquier (1).— L'étude des formes du terrain crétacé inférieur
présente toujours un intérêt spécial, parce qu'elle nous montre les
origines des types si complexes et si variés qui ont joué un rôle
important dès l'époque du Crétacé moyen. M. Paquier continue
ses recherches déjà si fructueuses sur les Rudistes de cette période.
Il nous avait fait connaître précédemment les types précurseurs
des Caprines, des Caprinules et des Caprotines; aujourd'hui il
signale la présence du Genre Caprina lui-même dans l'Urgonien
supérieur (Aptien inférieur) du Rimet (Isère). Ce sont des formes
de petite taille, présentant sur le pourtour de la valve supérieure
une zone de canaux séparés par des lames radiantes, simples ou
quelquefois bifurquées; des canaux plus larges et de section
polygonale se montrent dans le voisinage du muscle antérieur:
la valve inférieure ne présente de canaux que près de la lame
myophore postérieure ; ils sont arrondis et de petite taille.
L'auteur revient ensuite sur les Caprotinés primitifs pour les-
quels il a proposé le Genre Pachytraga; il montre l’apparition, sur
certains échantillons, de caractères indiquant un passage aux
(1) C. R. Ac. sc., 28 janvier 1901.
|
|
— 153 —
Sellaca, si abondants dans le Cénomanien de Sicile. Du même type
dérive également le Genre Ethra qui n'a eu, par contre, qu'une
durée éphémère, tandis que les Pachytroga ont persisté presque
sans modifications jusque dans le Cénomanien, où ils sont repré-
sentés par des formes encore peu connues et confondues habituel-
lement avec les Caprotines.
Sur l’âge des couches urgoniennes de la Bulgarie, par
M. V. Paquier (1). — Le même auteur a étudié une série de
Rudistes provenant des couches urgoniennes de Bulgarie :
fo Dans la vallée du Lom, il signale Requienit ammonia:
associé à Toucasia carinata et à des Ichthyosarcolithes; ce dernier
Genre n'avait pas encore été signalé au-dessus de l’Albien
supérieur.
Dans les mêmes couches, on rencontre en outre un type nouveau
de Requienia à valve supérieure surélevée.
2% Les couches de Tirnovo et de Lovetch lui ont fourni de grands
Matheronia du groupe du M. lovetchensis, des (ryropleura de grande
taille, enfin des Pachytraga, voisins de paradoxa. Ces fossiles sont
associés avec les Orbitolina conoidea et discoidea, et les couches qui
les contiennent reposent sur des marnes à Heteraster oblonqus.
Les Requiénies à valve supérieure surélevée sont assez fréquentes
dans l’'Urgonien Suisse et ont été également rencontrées en France;
les Matheronia du groupe lovetchensis existent aussi en France dans
l'Urgonien inférieur.
Sur là faune et l’âge des Calcaires à Rudistes de la Dobrogea.
par M. V. Paquier (2. — L'étude d’une série de moules de
Rudistes provenant des bords du Danube à Czernavoda (Dobrogea)
a permis de constater l'association intéressante des Diceras et
Heterodiceras avec des Matheronia du groupe de M. gryphoides, des
Valletia et des Monopleura rappelant les formes urgoniennes. Cette
faune curieuse paraît devoir être placée à la base du Crétacé.
Si on rapproche la forme nouvelle d'Heterodiceras qui provient
de cette dernière localité, de Heter. Luci, on voit que ces deux
espèces représentent un type de passage aux Volletia, conformé-
ment aux idées précédemment émises sur ce sujet par M. Douvillé;
la dent postérieure PII de la valve gauche se développant progres-
Pa fi QUES
sivement, pendant que la dent antérieure AI de la valve doite
s'atrophie et disparaît; la formule dentaire AT, AIT, 3b, devient
ainsi AT, 3b, PII.
Sur l’évolution des Hippurites. par M. Toueas (1). — L'auteur
a repris l'étude d'ensemble des Hippurites; il avait d'abord con-
servé les divisions en trois groupes d'après la nature des pores
réticulés, polygonaux et linéaires, et avait examiné successivement
la composition des deux premiers :
I. — Hippurites à pores réticulés, comprenant les groupes
suivants :
1° Groupe de AH. galloprovincialis qui débute dans l'Angoumien
supérieur par H. petrocoriensis et se continue par HA. marticensis,
galloprovincialis, dentatus et latus ;
20 Sous-groupe de A. Moulinsi, Coniacien et Santonien ;
3° Groupe de 1. giganteus commençant par H infavus de l'An-
goumien moyen et se continuant par les À. gosaviensis, giganteus,
Jeani.
4 Sous-groupe de À. Oppeli, débutant par H. Zurcheri du Conia-
cien et se développant principalement dans le Campanien de la
province orientale.
Il. — Hippurites à pores polygonaux ; type primitif, A. Grossou-
vrei, de l’'Angoumien.
4° Groupe de H. sulcatus avec arèête cardinale toujours très sail-
lante: H. Grossouvrei, Gaudryi, cornuvaccinum, Chaperi, sulcatus,
Chalmasi, Archiaci. H. Grossouvrei est remplacé à Gosau par
H. præsulcatus.
20 Groupe de /1. Toucasi; il débute dans le Coniacien par des
espèces non encore décrites et se continue par A. Toucasi, Carezi,
sulcatissimus, sulcaoides ; l'arête cardinale n'est plus tronquée et
finit par disparaître.
3° Groupe de H. variabilis avec H. Mæstreis, Peroni, variabilis,
colliciatus, Lapeirousei, cornucopiæ, Castroi ; l'arête cardinale peu
importante est d’abord tronquée, puis disparaît complètement.
Dans sa troisième communication, M. Toucas modifie son classe-
ment général ; il remarque que l’un des Groupes, celui des Hippu-
rites à pores polygonaux, n’est pas représenté dans l'Angoumien
inférieur, il en conclut qu'il est dérivé des autres et il le partage
entre ie Groupe des Hippurites à pores réticulés et celui des Hip-
(1) B.S. G. Fr. (4), 1, p. 154 et p. 227, et IT, p. 337.
4
u
RTE
purites à pores linéaires qui représentent alors pour lui les deux
branches principales du Genre correspondant aux deux Sections
proposées par Fischer: Orbignya Woodward (pores linéaires) et
Vaccinites Fischer (pores réticulés). Dans la première, on observe
en outre que l'appareil cardinal est orienté à peu près parallèle-
ment au bord cardinal, tandis que dans la seconde, il est fortement
oblique à cette direction, et quelquefois même il lui est presque
normal.
La première Section comprend alors :
1° Les Hippurites à pores linéaires.
2° Le Groupe de Hipp. variabilis et celui de Æ. Toucasi.
3° Les Batolites.
4° Les Barrettia.
La seconde comprend :
1° Les Hippurites à pores réliculés et subréticulés.
2° Le Groupe de H. sulcatus.
3° Les Pironæa.
Mais par suite même du démembrement du Groupe des Hip-
purites à pores polygonaux, il résulte que ces deux Sections pré-
sentent, en réalité, bien des formes de passage. et sont beaucoup
moins nettement séparés qu'on ne pourrait le croire, si on se bor-
nait à considérer les formes extrêmes. Les premières espèces à
pores linéaires, du sud-ouest de la France, ne sont pas bien éloignées.
des formes à pores polygonaux ; rien ne prouve que nous Soyons
là précisément au point d'apparition des Hippurites et que les pre-
mières formes que nous rencontrons soient en réalité les plus an-
ciennes. Nous croyons que la dualité originaire de ce Groupe ne
peut être considérée comme démontrée ; il est incontestable que
le Groupe à pores polygonaux renferme précisément les formes in-
termédiaires entre les deux autres Groupes, c’est en somme le Type
le moins spécialisé et celui qui, théoriquement, doit se rapprocher
le plus de la forme primitive.
Classification des Radiolites, par H. Douvillé (1). — Les for-
mes les plus anciennes apparaissent dans l'Albien et semblent
appartenir dès l'origine à deux groupes distincts, dérivant de
Monopleura soit directement, soit par l'intermédiaire des Petalo-
dontia.
I. TriBu DES RaADIoLITINÉS. — Les formes de t’Albien et du Cé-
(1) Paris, 1902. — Bull. Soc. géol. Fr. (4), T. IT, p. 461.
246
nomanien présentent des caractères sépciaux qui ont motivé la
constitution d’un Genre nouveau Præradiolites : le test est
lamelleux, non plissé et les lames d’accroissement présentent
deux sinus ou bourrelets et un pli ventral, correspondant aux ouver-
tures postérieures du manteau et à l’ouverture pédieuse ; la valve
inférieure est en forme de cornet et fixée par sa base. Le type de
ce Genre est Pr. Fleuriaui. du Cénomanien du Mans ; parmi les
autres espèces, l’auteur cite : cantabricus, Daxidsoni, de l'Albien;
triangularis, du Cénomanien; ponsianus, du Turonien; plicatus,
Moulinsi, sinuatus, Toucasi, du Santonien ; Hœninghausi, du Cam-
panien ; Leymeriei, du Dordonien.
Les formes anciennes sont fixées par la valve droite et sont, par
suite, pleuroconques; mais d'autres espèces habitant une zone plus
profonde, se couchent sur le côté antérieur et deviennent plagio-
conques.
La Section des Badiolites Lamk. 1801, comprend les formes à
lames plissées, c’est-à-dire: radiosus du Turonien, Sauvagesi du
Coniacien, angeiodes (type de la Section) du Sénonien, Nouleti, du
Campanien. é
La Section des Sphærulites comprend les espèces à lames
externes très développées ävec deux saillies sur le limbe corres-
pondant aux ouvertures postérieures: foliaceus (type de la Section)
du Cénomanien, postera du Sénonien, cylindraceus du Maestrichtien.
Ces divers groupes présentent tous une arête ligamentaire et un
ligament interne, et c'est seulement dans la Craie supérieure que
cet organe disparaît.
La Section Boœurnonia Fischer 1887, comprend les espèces à
forme de Præradiolites, c’est-à dire: excavata du Sénonien, Bour-
noni (type de la Section) du Dordonien.
Le Genre Eapeirousia Bayle 1878, comprend les espèces cra-
tériformes, ressemblant aux Sphærulites, mais dans lesquelles les
bourrelets sont remplacés par des piliers internes, auxquels cor-
respondent des oscules sur la valve supérieure. Le type du Genre
est L. Jouanneti, du Dordonien.
Dans ces diverses formes, les ouvertures postérieures du manteau
sont toujours marquées par des sinus ou par des bourrelets, et
exceptionnellement dans la dernière espèce, par des piliers inter-
nes. Dans le second groupe, au contraire, les sinus sont remplacés
par des bandes nettement délimitées.
Il. TriBu DES BIRADIOLITINÉS. — Les formes anciennes corres-
pondent au Genre Sauvagesia Bayle, 1886 ; les lames externes
sont finement plissées ainsi que les bandes. Ce type qui apparaît
vas”
se ges
LT
en même temps que Præradiolites forme tout à fait contraste avec
lui par son mode d'ornementation; il comprend les espèces sui-
vantes: texana de l’Albien, Matelli et Nicaisei du Cénomanien,
Sharpei du Turonien.
Ce groupe évolue beaucoup plus rapidement que le précédent :
dès le Turonien supérieur, il perd son arête cardinale et donne
naissance au Genre Biradiolites. Les formes anciennes du Turo-
nien, cornupastoris (type du Genre), Arnaudi,ont encore les bandes
plissées, mais ces plis s’effacent bientôt en même temps que se
développe souvent un pli saillant dans l'interbande, exemples:
angulosus et lumbricalis du Turonien supérieur, acuticostatus
canaliculatus, fissicostatus, du Sénonien, royanus, ingens du Dordo-
nien. Ici également, les formes qui, à l’origine, étaient pleurocon-
ques, se courbent sur le côté antérieur et deviennent plagioconques.
Sur un nouveau Genre de Radiolites, par H. Douvillé (1). —
On vient de voir comment les Radiolites qui, à l’origine, étaient
des animaux essentiellement fixés, avaient perdu cette habitude
en émigrant dans une zone plus profonde et plus tranquille, et
de pleuroconques étaient devenus plagioconques. Mowuretia
Arnaudi (n. Gen. et n. sp.) découvert par MM. Mouret et Arnaud
dans le Santonien du Sarladais, présente le dernier terme de cette
modification régressive, qui se traduit par un retour aux formes
ancestrales. Les deux valves sont subégales, la commissure des
valves est plane et verticale, et la coquille redevient ainsi ortho-
conque. L'animal vit simplement posé au fond de la mer sur
la partie antérieure de sa coquille légèrement aplatie. Cet aplatisse-
ment indique vraisemblablement que le pied n'avait pas pu re-
prendre un développement suffisant pour permettre à l'animal,
immobilisé depuis le Jurassique supérieur, de recommencer une
vie active.
PROVINCE ORIENTALE
Pironæa Slavonica nov. spee.. par V. Hilber (2). — Le Genre
Pironea a été l'objet d'une étude intéressante de cet auteur ; on sait
que les échantillons de ce Groupe sont toujours d’une grande
rareté ; un nouveau spécimen a été trouvé près de Cérévitz, dans
la chaîne de Frusca Gora, sur la rive droite du Danube, au Nord-
Ouest de Belgrade.
(4) Paris, 1902. — Bull. Soc. géol. Fr. (4), T. IL, p. 478.
(2) Vienne, 1901. — X. K. geol. Reichsanst, Vol. LI, p. 169.
L'auteur le considère comme constituant une nouvelle espèce,
P. slavonica. Par l'ensemble de ses caractères, elle ressemble beau-
coup à P. polystylus, elle en diffère surtout par son second pilier
qui est lamelliforme au lieu d’être renflé, et par l’absence d’une du-
plicature secondaire entre les deux piliers; en outre, les grandes du-
plicatures sontun peu plus nombreuses, bien que leur nombre total
soit toujours de 21 dans les deux formes. Nous ne connaissons
pas les variations individuelles dans l’espèce du Nord de l'Italie,
aussi rien ne prouve que les différences entre cette forme et celle
de la Slavonie soit d'ordre spécifique ; il serait plus prudent de
considérer celte dernière comme une simple variété qui pourrait
devenir une race, dans le cas où les mêmes caractères se retrouve-
raient dans tous les échantillons du nouveau gisement. L'auteur
signale l'existence de canaux irréguliers et anastomosés qui tra-
versent les couches externes du test ; des canaux analogues sont
très fréquents dans les Rudistes et doivent être généralement attri-
bués à des animaux perforants.
D'après Pethô, les couches à Pironea de Slavonie appartiendraient
au Garumnien, c'est-à-dire au Danien. C’est un point qui demande-
rait à être démontré d'une manière rigoureuse ; car Pir. polystylus,
du Nord de l'Ttalie, est associé à des Orbitoides et doit, par suite.
être attribué au Maestrichtien et on peut se demander si ces cou-
ches de Frusca Gora ne représentent pas précisément l'horizon des
couches à Orbitoides et Hip. Lapeirousei, signalées en Transylvanie.
Appunti geologiei sulla parte meridionale del Capo di
Leuca, per M. Daïinelli (1)}.— Ce niveau à Hip. Lapeirousei vient pré-
cisément d’être signalé à la pointe Sud-Est de l'Italie, dans le voi-
sinage de Cap de Leuca, et il renferme des Pironea que l’auteur a
rapproché de P. polystylus; l'arête cardinale est indiquée comme
longue, arrondie à son extrémité et infléchie du côté antérieur. Le
premier pilier est plus court et d'épaisseur à peu près uniforme
(comme dans l’une des figures données par M. Hilber) ; le second
pilier est peu visible, il paraît assez fort et plus long que le précé-
dent. L'auteur a recueilli, dans les mêmes couches, #ipp[Lapeirousei
dontil figure plusieurs sections, qui malheureusement ne montrent
pas l'appareil cardinal. Il décrit, sous le nom Aadiolites Paronai,
un échantillon malheureusement incomplet qu'ilrapproche d'autres
échantillons du Monte Gesso, attribués précédemment par M. Pa-
rona à Biradiolites Mortoni ; nous avions déjà fait observer à ce
(4) Boll. Soc. geol. italiana, Vol. XX, p. 616.
moment (Rev. crit. de Paléoz, 1901, p. 101) que cette détermina-
tion générique ne pouvait être maintenue. C’est une forme qui ap-
partient en réalité au Groupe des Sphærulites (s. str.); la partie de
la coquille qui porte les sinus manque sur l'échantillon figuré, de
telle sorte que les caractères spécifiques font défaut. Radiolites
Hœninghausi est signalé d'après des moules internes ; d'autres for-
mes sont également indiquées, et en particulier un Büradiolites,
mais sans désignation spécifique par suite de la conservation in-
suffisante des échantiilons. L'auteur aurait peut être pu employer
davantage le système des coupes, qui fournit souvent de bonnes in-
dications sur la forme et la position des sinus.
En tous cas, la découverte des Pironea associés à Hipp. Lapei-
rousei est d’un grand intérêt, en ce qu'elle vient confirmer le niveau
géologique auquel appartient le premier de ces Genres et qu’elle
établit une liaison entre les gisements du Sud de l'Espagne et ceux
du Nord de l'Italie. Nous venons de voir que ce niveau se prolon-
geait vers l'Est jusque vers Belgrade ; c'est là une contribution
importante à l'extension d’un bras de la Mésogée, qui devait con-
tourner au Sud l’ancien continent thyrrhénien, représenté encore
partiellement de nos jours par la Corse et la Sardaigne.
Dans la même région, M. Dainelli signale également un niveau
à Rudistes inférieur avec Apricardia carentonensis, A. lævigata et
Actæonella crassa, qu'il considère comme Cénomanien.
Sur le Crétacé de la chaîne du Mont d’Ocre, par le Dr Schnar-
renberger (1). — L'auteur a étudié la formation crétacée au Nord
du point précédent, dans la chaîne du Mont d'Ocre (Abruzzes)
entre Aquila et le lac Fucin ; il y a découvert une faune très inté-
ressante et rappelant tout à fait celles du Nord de l'Italie. A la base,
on observe des couches à Verinea forojuliensis (var. courte); au-
dessus, le niveau moyen présente les diverses espèces d'Himerae-
lites et de Toucasia décrites dans les couches de Sicile par M. di
Stefano; elles sont associées avec ÂNerinea forojuliensis (var.
longue), des Ztievia et Orbitolina lenticularis. Enfin la partie supé-
rieure correspond à des couches avec Monopleura marcida et Ostrea
Munsoni ; c'est le niveau des Chondrodonta que nous allons retrou-
ver dans d'autres Communications. Ces couches sont recouvertes
par l’Eocène moyen ; M. Schnarrenberger discute leur âge et les
range dans l’Albien supérieur et le Cénomanien. Les Orbitolines
(4) Ber. der Natur. Gesellsch. zur Freiburg in Brisgau., vol. XI, 1901, p. 177,
PI. 1-IH]. |
— 160 —
qu'il rapproche de l'O. lenticularis, sont en effet, comme il le fait
observer, plus coniques que la forme type, et sont vraisemblable-
ment plus récentes que l’Aptien.
L'auteur décrit un certain nombre de formes nouvelles : Toucasia
Steinmanni est une vraie Toucasia de forme ancienne, comme le
montre la position de la lame myophore de la valve supérieure,
soudée au plancher cardinal ; cette disposition n'était connue que
dans les formes de l’Aptien. S'il n’y a pas de mélanges de faunes,
il est difficile de faire remonter cette forme au-dessus de l’Albien
inférieur.
Les Himeraelites indiquent également un niveau peu élevé ; une
nouvelle espèce est décrite: A. acuta, qui se distingue par son bord
cardinal relevé, et son sommet très peu saillant. Il est difficile
d’attacher beaucoup d'importance à Monopleura marcida (espèce
du Texas) déterminé seulement d'après ses caractères externes,
Quant aux Chondrodonta, ils se rencontrent à plusieurs niveaux
dans l’Albien, le Cénomanien, et jusque dans le Turonien inférieur.
Radiolites cordiformis pourrait donner une indication, malheu-
reusement il est représenté seulement par une valve supérieure
décortiquée et par suite ne montrant aucun caractère spécifique ;
il est même regrettable que l’auteur lui ait donné un nom nou-
veau.
Ce gisement est surtout intéressant comme indiquant un niveau
intermédiaire entre les couches à Himeraelites de Sicile et les cou-
ches à Chondrodonta du Nord de l'Italie.
Ueber Kreideversteinerungen aus der Umgebung von Gôrz
und Pinguente, von K. A. Redlieh (1). — L'auteur a décritdes fos-
siles appartenant précisément au niveau à Chondrodonta (ostrei-
formis Futterer, cf. Munsoni Boehm) et recueillis dans les cal-
caires du Karst au Nord de Trieste; le plus intéressant est Ca-
prinula Boissyi dont la détermination paraît bien certaine et qui, en
France, caractérise le Cénomanien ; une autre Caprinule est rappro-
chée de C. Di Stefanoi Boehm. L'auteur cite en outre Apricardia
Pironai (sub. Diceras) et Radiolites macrodon. C'est bien la faune du
col dei Schiosi, décrite par Futterer et Boehm, mais avec une
espèce incontestablement cénomanienne.
Vorlaüfige Mittheilungen uber die Kreide von Pinguente in
Istrien, von Dr Karl A. Redlich (2).— Le mème auteur complète
(4) Jahrb. K. K,. geol. Reichsanst, 1901, vol. 51, p. 75.
(2) Verh. K. K. geol. Reichsanst, 1899.
M y agile
— 161 —
ensuite les indications qu'il avait données précédemment sur les
fossiles de Pinguente, au Sud de Trieste, qui appartiennent au
même niveau. Il signale dans ces couches : Erogyra Matheroni, ce
qui nous paraît bien douteux ; une nouvelle espèce de (ryropleura
(G. Telleri), mais les caractères internes ne paraissent pas indiquer
la lame myophore postérieure, caractéristique du Genre, ils se rap-
porteraient plutôt à un Monopleura. Une Caprinule est indiquée
comme voisine de C. di Stefanoi. La présence de Rad. macrodon, des
Nérinées (N. forojuliensis, N. schiosensis) et de Chondrodonta aff.
Munsoni, complète les analogies de cette faune avec celles de la
Vénétie.
Le D: Hærnes, dans un Mémoire plus récent (1), est revenu sur
ce même sujet.
Nos connaissances sur l'extension en Asie des couches de la Mé-
sogée, se complètent peu à peu. M. Douvillé a signalé la décou-
verte, dans le petit Caucase, près du lac Goktscha (2), d'un nou-
veau gisement d'Hippurites (H. cf. præsulcatus) par M. l'ingénieur
gababof ; il a retrouvé lui-même dans les collections de l'École
des Mines, des Radiolites (À. cf. angeiodes) provenant de Keban, sur
la rive droite de l'Euphrate, dans le voisinage de la localité d'Ha-
kimkhan, d'où l'on présume que proviennent les Hippurites rap-
portés autrefois par Loîftus. On sait que des Requiénies ont été si-
gnalées dans la presqu'île de Mangischlak par Eichwald, et des
Hippurites, Caprotines et Radiolites, près de Sarvadane, à
l’Est-Sud-Est de Samarcande, par Romanovsky.
PROVINCE AMÉRICAINE
Beiträge zur Kenntniss mexicanischer Caprinidenkalke, von
Dr Boehm (3). — L'auteur complète la description qu'il avait pré-
cédemment donnée (fev. crit., II, 1899, p. 32), de la faune des
couches à Rudistes du Mexique. De ia Sierra del Abro, il figure
une section de Sphærucaprina occidentalis, et un Radiolite qu'il
attribue au Genre Sauvagesia ; mais nous croyons que c'est en réa-
lité Præradiolites Davidsoni, c'est-à-dire une des formes les plus
caracléristiques du niveau à Rudistes du Texas; c’est une confir-
mation importante du parallélisme des deux formations.
(1) Sitzb. K. Ak. Wiss. Wien, Vol. CXI, juillet 1902.
(2) Bull. Soc géol. Fr. (4), I, p. 441.
(3) Leipzig,1899. — Felix und Lenk, Beitr. z. Geol.und Palæont. des Rep. Mexiko.
— 162 —
Les Caprina du Gerro Escamela, près Orizaba, sont, en réalité,
des Schiosia comme nous l’avons montré plus récemment (Rev. crit.,
V, 1901, p. 104); Spherucaprina Feliri et Lenki, paraissent bien
voisins de Caprinula anguis et il serait vraiment bien à désirer que
les paléontologistes italiens nous donnent des renseignements un
peu plus précis sur le Genre Sphærucaprina et sur ses différences
avec Caprinula. Signalons encore de curieux Radiolites qui déri-
vent vraisemblablement des Petalodontia.
ÉCHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Crinoïdes des environs de Mâcon, par M. Lissajous (1). — Les
espèces mentionnées dans cet intéressant Travail, qui m'est par-
venu un peu tardivement, sont relativement nombreuses, 74appar-
tenant à tous les étages jurassiques, depuis l'Hettangien jusqu'au
Kimméridien ; celles décrites et figurées sont au nombre de 15. Par-
mi elles je citerai particulièrement un magnifique calice avec bras
repliés de Apiocrinus Parkinsoni Schlotheim, des pièces de la tige
de Millericrinus Carabœufi de Loriol, des pièces diverses de M. roti-
formis d'Orbigny, et Balanocrinus subteres Munster, des formes
indéterminées rapportées aux Genres Millericrinus, Cyclocrinus, Ba-
lanocrinus et Extracrinus, enfin une espèce nouvelle Millericrinus
Perrauti, du Rauracien, différent de W. belnensis par son calice plus
large avec cavilé plus évasée.
Nachträge zur fauna von Stramberg. 1. Die fauna des rothen
Kaïlksteins, von Dr M. Remes (2). — Les Crinoïdes décrits sont
particulièrement nombreux, 25; les Astérides n'ont offert que
quelques débris ; quant aux 13 Echinides, ils sont simplement
(4) Mâcon, 1991. — Broch. in-8° de 27 p., 3 PI. photog. Ext. Bull. Soc. hist. nat.
Mâcon.
(2) Vienne, 1902 — In-4°, 24 p., 3 PI. Ext. Beitr. z. Palæont. und Geol. Oster-
reich-Ungarns und d. Orients. B. XIV, H. IIL, IV.
OT
cités, ayant tous été décrits et figurés par M. de Loriol dans Île
IXme fascicule de ses « Notes pour servir à l'étude des Echino-
dermes » (Revue Crit. de Paléoz., 5e année, 1901, p. 169).
Des renseignements intéressants sont fournis sur Cyrtocrinus
granulatus Jæckel : C. marginatus est une espèce nouvelle.
Dans le Genre Gammarocrinus, que l’auteur préfère désigner
sous le nom moins ancien de Sclerocrinus, il nous fait connaître
une forme voisine de Eugeniacrinites compressus Goldfuss, puis trois
espèces nouvelles : S. Batheri, S. tenuis, S. pyriformis.
Le Genre Eugeniacrinus donne E. granulatus, E. holopiformis,
E. cupuliformis, E. tithonicus. En décrivant ce dernier, M. Remes
expplique les singuliers accidents qui affectent son congénère
E. Zitteli. Lorsque la présence de parasites a amené une telle dé-
formation, il faut toute la science d'un spécialiste pour recon-
naître un Eugeniacrinus dans ces corps irréguliers, figurés à la
planche Il. Une espèce nouvelle, Phyllocrinus cyclamen, est repré-
sentée par un bon calice, tandics que des débris, appartenant aux
Genres Plicatocrinus et Tetracrinus, n'ont pu être déterminés spé-
cifiquement. Antedon Koprivnicensis et A. Lorioli sont encore deux
espèces nouvelles qu'on ne saurait confondre.
Notes pour servir à l'Etude des Echinodermes, 2me sér.,
fase. I, par P. de Loriol (1). — Cette nouvelle série des Notes de
M. de Loriol débute par un ensemble d'observations du plus haut
intérêt sur plus de 30 espèces d'Echinides et deux Crinoïdes. L'un
de ces derniers, Antedon (revreyi est du Néocomien de l'Isère, l'au-
tre, À. [heringi. du Patagonien.
Parmi les Echinides, deux sont du Jurassique moyen : Cidaris
dagordaensis, à la place de C. lineata de Loriol (non Cotteau), du Portu-
gal, et Aplodiadema £angi Desor (Pseudodiadema) de l'Oxfordien.
Cette espèce, bien connue, devient le type d’un nouveau Genre ca-
ractérisé par son péristome à peu près dépourvu d'entailles, sem-
blable à celui de Pleurodiadema. Ce caractère, évidemment d’im-
portance générique, ne saurait d’ailleurs modifier la place de l’es-
pèce parmi les Tiarinæ. Par son péristome, A. Langi, rappelle
l'ancêtre Eodiadema ; maïs il n’en a pas les ambulacres.
Huit espèces proviennent du Tithonique de l'Ardèche. Avant de
les décrire, l’auteur donne la liste des Echinides de ce niveau, au
nombre de 21, communiqués par M. Gevrey, notamment Cidaris
læviuscula, C. mauritanicus et Collyrites Malbosi, aujourd'hui consi-
(4) Bàle, Genève, Berlin, 1902. — In-4, DEip., 31Pl.
12
— 164 —
déré comme une simple variété de C. carinata. Les espèces nou-
velles sont: Cidaris Noyarezensis, figure 16 et non 17, C. chomera-
censis, figure 17 et non 18 de la pl. II, deux formes voisines de
C. kimmeridgensis Cotteau ; UC. Pasquieri, C. mauritanicus et
C. aizyensis ne sont représentés que par des radioles.
Trois espèces sont du Crétacé du Liban: C. glandarius Fraas, dont
le test renferme encore un radiole; Pseudosalenia Zumoffeni, à radio-
les glandiformes de Pseudocidaris, Hemipedina eliacensis, aussi du
Cénomanien.
Six espèces sont des terrains Crétacés et Tertiaires du Japon :
Salenia hakkaidoensis, Echinolampas Yoshüvarai, Hypsospatanqus
japonicus, [larionia Yoshiwarai, Prenaster boninensis ; ce dernier,
_avecses ambulacres à fleur du test.ouverts,et avec son fasciole uni-
que, marginal, diffère de tous les Prenaster connus, et semble le
type d’un Genre nouveau dans la Famille, non des Brissidæ, mais
des Prospatangidæ.
Toxaster tosæensis ne paraît guère être un vrai Toxaster, puisqu'il
a ses ambulacres droits et homogènes, l’impair semblable aux au-
tres. M. de Loriol le compare à T. subcavatus Gauthier, qui préci-
sément n’est pas un Toxraster, mais plutôt un Hypsaster. J'incline à
penser que cette curieuse espèce japonaise serait mieux à sa place
dans le Groupe des Ooulasterinæ de ma Famille ŒÆropidæ. :
M. de Loriol fait encore connaître, dans ce beau Travail, 11 espèces
du Miocène de la Patagonie (Patagonien). A côté des Cidaris antarc-
tica, Crétacé, et C. Ortmanni, Tertiaire, un fragment de test et des
plaques de C. julianensis et Goniocidaris jorgensis ; un Echinopedina
remarquable par ses forts tubercules (£. Ameghinoi) est proposé
comme type d’un Sous-Genre Stereopedina, encore insuflisam-
ment caractérisé. Toxopneustes præcursor Ortmann, est rejeté dans
le Genre Boletia Desor.
La question de priorité de nom entre Toxopneustes et Boletia, ap-
pliqué à l’Echinus pileolus, a été l'objet de bien des discussions.
M. de Loriol pense que l’auteur d’un Genre à le droit de le trans-
former ou de l’abolir ; il reproche à ceux qui adoptent le premier
nom de contester ce droit à Louis Agassiz, et d'agir contre la vo-
lonté du créateur du Genre. Il reprend en somme ici une thèse ja-
dis soutenue par Des Moulins, mais qui paraissait abandonnée. Je
laisse les lecteurs juges du litige, en observant toutefois que l'opi-
nion contraire d'Alexandre Agassiz est encore partagée par
M. Mortensen, le savant danois, qui vient de nous donner une si
remarquable et intéressante étude sur les Echinides recueillis par
la Danish Ingolf-expedition (Echinoidea, part. T1, p. 436).
— 165 —
Hypsechinus patagonensis von Ihering, ne correspond pas au type
de Desor et doit reprendre le nom Psammechinus Theringi..
Le Genre Zheringina, supprimé par M. Ortmann, est maintenu.
Cyrtoma posthumum Ortmann devient le type d'un nouveau Genre
Platipygus, différent de Cyrtoma et de Stigmatopyqus par son
périprocte étranglé, trilobé. Schizaster Ameghinoi Ortmann (non von
Ihering) devient S. Zheringi de Loriol. Enfin je reviendrai plus loin
sur les nouvelles observations dont Scutella Jacquemeti à été l'objet.
On voit par cet aride et trop rapide exposé, quelle importance
considérable offre le Travail de M. de Loriol.
Contribution à l’Étude des Echinides fossiles. Art. VII, par
V. Gauthier (1). — L'auteur décrit dans cet intéressant Travail
une espèce du Crétacé supérieur de Gan, et cinq du Bathonien
de Figuig (frontière du Maroc).
Gambiræetia Douvillei n. sp. est le type d'un Genre nouveau
d'Ananchitidæ. Ses rapports avec Cystechinus, à plaques unipori-
fères, sont très éloignés. Jeronia est un Stenoninæ ; mais, comme
le fait remarquer M. Gauthier, son nouveau Genre rappelle un peu
Stegaster ; il est surtout voisin de Galeola, dont il diffère toutefois
par sa forme plus déprimée, la présence de gros tubercules créne-
lés et perforés et le développement de ses radioles (péristome et
périprocte inconnus).
Acrosalenia Roberti n. sp. est une forme africaine du groupe de
A. pseudodecorata. Hemicidaris djermanensis n. sp. est une petite
espèce bien typique qui serait, d’après les figures, très voisine de
H. Lorioli et, d’après la description, se rapproche surtout de H. lu-
ciensis. Stomechinus Quoniami n.sp., à tubercules interambulacraires
inégaux, rappellerait S. serratus,si la disposition de ses ambulacres
ne le rapprochait plutôt de S. Wichelini dans la Section Psephechi-
nus. Les radioles d’Acrocidaris bistriata n. sp. ne sont rapportés
à ce Genre que sous réserve; ils présentent plutôt la phy-
sionomie de ceux des Pseudocidaris. Certains P. clunifera montrent
en effet de petites carènes terminales analogues. Rhabdocidaris heli-
coides n. sp. est représenté par un fragment de radiole facile à dis-
tinguer par ses fines stries obliques.
Sur les étages erétaciques supérieurs des Alpes-Maritimes,
par M. 4. de Riaz (2). — La discussion ouverte entre l’auteur et
(4) Paris, 1903. — In-8°, 11 p.,1 PI. Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr., &S., T. III.
p. 19. PI I.
(2) Paris, 1902. — In-8°,5 p. Ext. Bull. Soc. Géol. àe Fr., & S., T. II,p. 369,
— 166 —
+ M. Peron porte surtout sur l'interprétation d'un certain nombre de
Micraster et, en particulier, sur la distinction de W. arenatus et de
M. Matheroni. Ce dernier a été longtemps mal compris, et l’on dis-
cutera indéfiniment sur ses caractères, si l'on ne prend pour type
l'individu figuré dans la Paléontologie française ; les caractères de
son ambulacre impair ne permettent de le confondre ni avec M. cor-
baricus, ni avec M. arenatus.
Die fauna der obersten weissen Kreide der Libyschen Wuste,
von J. Wanner (1). — Les Échinodermes décrits dans cet ouvrage
sont peu nombreux : Cidaris Rohlfsi n’est connu que par un seg-
ment de test ; les tubercules incrénelés sont faiblement mamelon-
nés, avec ambulacres plus étroits que chez C. subvesiculosa d'Or-
bigny ; les radioles attribués sont très voisins de ceux de l’espèce
de d’Orbigny et difficiles à distinguer de certaines formes du Bassin
de Paris. — La forme exacte d’Echinocorys vulgaris, des oasis
Farâfrah et Dackel n’est malheureusement ni décrite n1 figurée ;
l’auteur indique seulement qu’elle se rapprocherait d’Æ. ovatus,
du Campanien d'Europe. — Hemiaster chargensis est une petite es-
pèce assez renflée, peu inéquipétale, et qui se distinguerait de la
plupart de ses congénères d'Europe par l'absence complète d’atro-
phie des pores périapicaux ; son sillon antérieur est plus accusé
que chez H. Desori ; H. Requlusi et H. Schveinfurthi sont bien plus
inéquipétales.— L'auteur cite, parmi les Crinoïdes, un Pentacrinus
et un Balanocrinus indéterminés.
Beitrag zur Kenntniss der fauna der obersten Kreidebil-
dungen in der libyschen Wuste, von A. Quaas (2). — Les Cri-
noïdes ne sont pas déterminés spécifiquement ; ce sont deux
Pentacrinus et un Bourgueticrinus, encore le fragment de tige,
figuré sous ce dernier nom, ne paraît pas appartenir à ce Genre.
Parmi les Echinides, en dehors de Hemiaster chargensis Wanner,
dont il vient d'être question, l’auteur décrit et figure un Micraster
spec. et Cœlopleurus Fourtaui. Ces deux attributions génériques
sont précédées d'un point de doute, et ce n’est pas sans raison.
Micraster spec. paraît avoir plutôt la physionomie d'un Hemiaster.
Quant à Cœlopleurus, ce n’est pas un Cœlopleurus ; ce n’est pas non
plus un vrai Codiopsis, car ses tubercules paraissent persistants
(1) Stuttgart, 1902. — In-4°. Echinodermes, 4p., PI. XV, fig. 10 à 13. — Voir
Revue crit., 1903, p. 105.
(2) Stuttgart, 1902. — In-4°. Echinodermes, 4 p., fig. des PI. XX et XXI. Voir
Revue crit., 1903, p. 106.
— 167 —
même en dessus ; c'est une forme particulière reliant Arbacia à
Codiopsis, et il est regrettable que l’auteur n'en ait pas donné des
grossissements pour permettre d'en mieux saisir les vrais carac-
tères.
Note sur quelques Stellérides de la Craie sénonienne du
département de I'Yonne. par Dom Aurélien Valette (1). —
Cette Note est d'autant plus intéressante que, jusqu'ici, on n'a
presque rien publié en France sur les Stellérides fossiles. L'auteur
décrit et figure un très bel individu du foniodiscus Parkinsoni re-
cueilli par lui, à Sens, dans le Santonien. Pentagonaster lunatus est
représenté par d'importants débris, Mitraster Hunteri par un indi-
vidu presque complet, Pentaceros bulbiferus par des plaques iso-
lées. Ces espèces sont du Campanien inférieur, et M. Hunteri pro-
vient de la Craie de l'Aube. Deux espèces nouvelles sont établies,
Pentaceros senonensis et Arthraster senonensis, toutes deux du Cam-
panien inférieur, et représentées par des pièces isolées.
L'auteur signale aussi, dans la Craie à Offaster pilula de l'Aube,
une variété d'Echinocorys vulgaris caractérisée par la présence,
derrière l’apex, d'un léger sillon occupant la place de la carène pos-
térieure, et il lui donne le nom de var. postero-sulcata. C’est à pro-
bablement une des formes d'Echinocorys conicus.
Mission scientifique en Perse, par J. de Morgan. III. Etudes
géologiques. Partie IT: Echinides. Supplément par V. Gau-
thier (2). — Voici encore un Mémoire des plus intéressants et qui
mérite tout particulièrement de fixer l'attention des Paléonto-
logues. 36 espèces y sont décrites et figurées, dont 7 antérieures au
Sénonien, 16 recueillies dans cet étage, et 13 éocéniques. Dans
le premier groupe, sont des espèces nouvelles : Holaster subconicus,
Hypsaster convexus, H. valamtarensis, H. Douvillei, Hemiaster devo-
- lutus, Discoides Morgani.
Le Sénonien fournit un nouvel Zraniaster, plus déprimé que ses
congénères (1. nodulosus) et un nouveau Stenonia, différent de l’es-
pèce de la Scaglia par sa forme subglobuleuse et surtout par ses
ambulacres, entièrement composés de hautes plaques subhexago-
nales, percées de petits pores ronds, tandis que chez S. tuberculata,
les plaques, moins hautes au voisinage de l'apex, portent des
(1) Auxerre, 1902. — Broch. in-8° de 26 p. et 6 fig. Ext. Bull. Soc. Sc. hist. et
nat. de l'Yonne, 11° Sem. 1902.
(2) Paris, 1902. — In-&°, 90 p., 8 PI.
— 168 —
pores nettement allongés, disposés en circonflexe. L'espèce de
Perse n'est donc pas un vrai Stenonia, mais une forme à rappro-
cher plutôt de Jeronia, qui est d'ailleurs encore un Stenoninæ. A
l'occasion de cette espèce, l’auteur présente des considérations sur
les rapports, éloignés sans doute, mais évidents, de Stenonia et
d’Iraniaster, et il en conclut que le premier s'éloigne plus d'Echi-
nocorys qu’on ne l'avait d’abord pensé; puis il compare le second
à Lambertiaster. Ce dernier est pour moi un Hémiastérien paléos-
tome (Palæstominæ). Quant à Zraniaster, sa position exacte est plus
difficile à fixer en raison de son plastron méridosterne, mais,
comme l'observe M. Gauthier, ses ambulacres presque superficiels
le rapprochent un peu de Stenonia ou plutôt d’Homæaster. Or Ho-
mæaster est un Onulasterinæ, et il y a longtemps que j'ai rapproché
de ceux-ci les Stenoninæ séparés des Ananchitidæ et placés dans ma
famille Œropidæ (1896). Zraniaster se placerait donc en série li-
néaire entre Stenonia et Menuthiaster, comme Homaæaster se place
entre ce dernier et Ovulaster.
L'auteur a bien voulu me dédier un magnifique Epiaster (E.
Lamberti) ; puis viennent des Hemiaster nouveaux : H. Morgani,
rappelant un peu A. superbissimus, H. kanepanensis, à longs ambu-
lacres, H. recurvus, intéressant au point de vue des rapports à éta-
blir avec Holcopneustes, enfin H. Parthicus. Opissaster Douvillei
sp. et O. Morgani, sont l’objet d’une étude sur les caractères du
Genre. Je viens d’être amené, de mon côté, à opérer une révision des
espèces du Genre Opissaster, mais les conclusions de mon Travail
ne concordent pas complètement avec celles de mon savant ami.
La question est toutefois trop délicate et trop complexe pour pou-
voir être discutée ici. L'auteur restitue avec raison son Parapyqus
inflatus au Genre Botriopyqus d'Orbigny. dont le type est bien
B. Cotteaui. Parmi les réguliers il faut citer, comme espèces nou-
velles : Rhabdocidaris (Leiocidaris) Morgani, Cidaris scabra et Orthe-
chinus Cotteaui, Genre pour lequel j'ai déjà formulé des critiques
que je n'ai pas à rétracter. Actinophyma spectabile est à nouveau
décrit et figuré d'après un magnifique individu, bien différent de
celui figuré en 1895, et, en raison de la forme et des ornements de
ses plaques, ne paraissant guère appartenir à la même espèce. De
là un doute qui s'étend jusqu'aux caractères génériques. Quoi qu'il
en soit, Actinôphyma (deuxième manière) a des rapports surtout
avec Lambertechinus, dont il différe par ses fossettes suturales.
Les espèces éocéniques sont: Eupatagus (= Brissoides) ghiavanen-
sis, Brissopsis constricta à ambulacres très peu divergents, Ciono-
brissus Morgani, Genre des grandes profondeurs océaniques et que
— 169 —
l'on.ne connaissait pas encore à l'état fossile. Ditremaster nux
appartient à un Genre que M. Gauthier maintient naturellement à
côté d’Opissaster, puisque ses Üpissaster ont 4 pores génitaux.
Ditremaster Munier-Chalmas, 1885, tombe cependant en syno-
nimie d’Opissaster Pomel, 1883, auquel son auteur ne donnait que
deux pores génitaux (Genera, p.37). Sans doute Pomel a plus tard
admis des Opissaster avec plus de deux pores, mais le créateur d’un
Genre n’a, pas plus qu'un tiers, le droit de le transformer et d’en
changer le type. Pericosmus Douvillei, Shizaster persicus remarqua-
blement renflé, Echinolampas Grossouvrei, E. prædensa, Conocly-
peus Morgani, intermédiaire entre les formes d'Europe (C. conoi-
deus) et celles de l'Inde (C. rostratus), mais plus déprimé que l’une
et l’autre, Leiocidaris granulata, sont des espèces nouvelles.
Das untere Angoumien in den Osningbergketten der Teuto-
burger Walde, von J. Elbert (1). — Ce Travail contient de
nombreuses observations sur les Echinides dont le niveau strati-
graphique est soigneusement indiqué. Les espèces étudiées sont:
Holaster planus Mantell, auquel sont rapportées comme variétés
H. carinatus, H. lœvis et H. trecensis; Micraster breviporus
avec ses formes longus, oblongus et brevis ; Micraster acutus,
puis deux espèces nouvelles, Holaster ananchytoides et Holaste-
ropsis Credneriana, décrit comme formant un Genre nouveau,
bien que signalé en 1900 comme une simple variété de Holaster
planus. Un chapitre consacré à la Phylogénie contient sur les
espèces précédentes de curieuses considérations : on passerait de
Holaster lævis à Ananchytes ovata par H. trecensis, Holasteropsis
credneriana, type et variété subconica. L'auteur cherche même,
d’après l’examen de l’apex, à établir une sorte de généalogie de ces
Ananchytidæ et il y introduit des variétés comme la var. superior
de Holaster planus. De même, pour les Micrastériens, on passerait
de Micraster breviporus à M. coranguinum par les var. inferior et
superior de M. cortestudinarium. Je ne puis que faire les plus
extrêmes réserves sur ces conclusions ; il suffit d’ailleurs de jeter
un coup d'œil sur les tableaux des apex, tous à peu près sem-
blables, pour comprendre la fragilité du système proposé.
Il y a lieu aussi de constater que Holaster ananchytoides, avec
ses ambulacres semblables et son périprocte marginal, n est pas un
Holaster, mais que, pourvu d’un sillon antérieur faible, il rentre
(4) Bonn, 1902. — In-8°, 90 p., 3 PI. Ext. Verhand. d. naturh. Vereins ; Jahrg..
LVIII, 1901, p. 77, PI. I à V.
— 170 —
dans le Genre Pseudananchys et ne diffère de l'espèce algérienne
que par ses pores moins allongés, paraissant arrondis. L'auteur
figure d’ailleurs comme arrondis même les pores de Holaster
carinatus. Quant à Holasteropsis, avec ses pores virgulaires, en
circonflexe, il rentre encore dans le même Genre Pseudananchys
et ne diffère de ses congénères que par sa forme plus large, sa face
supérieure moins renflée et son sillon plus apparent à la face infé-
rieure. Il me paraît évident aussi que M. Elbert ne comprend le
H. planus ni comme Cotteau, ni comme Wright. Son Ananchytes
striata ne correspond pas non plus à celui de Lamarck ; on doit
plutôt lui supposer des rapports avec Echinocorys Gravesi Desor.
Enfin, comme l’a fait remarquer M. Schlüter, Holasteropsis Credne-
riana avait déjà été décrit et figuré, dès 1840, par Rœmer, sous le
nom Ananchytes latissima.
Die fauna der Lüneburger Kreide., von A. Wollemann (1).
— L'auteur a consacré aux Echinodermes 48 pages de son intéres-
sant Mémoire. 11 décrit un nouveau Crinoïde du Tourtia, Penta-
crinus Zelthergensis. Le Cénomanien supérieur lui a offert son
Holaster Stiümchki, voisin de H. subglobosus, mais moins arrondi en
avant, périprocte situé plus bas, péristome moins excentrique et
sillon plus creusé à la face inférieure. L'auteur reprend pour une
autre espèce le nom Holaster carinatus d'Orbigny et l'assimile à
Ananchytes carinata Lamarck. Le type de ce dernier est cependant
un Collyrites et l'espèce de d'Orbigny doit être rejetée dans la syno-
nymie de Holaster nodulosus Goldfuss (Spatangus). Ananchytes
ovata est signalé à divers niveaux, depuis le Turonien inférieur
à Inoceramus labiatus, jusqu'aux couches à Trigonosema. La variété
conica est seule signalée dans la Craie à B. quadrata. Il est bien pro-
bable que ces divers individus appartiennent à des espèces diffé-
rentes. Micraster coranguinum se trouverait à la fois dans l'Emsché-
rien (Coniacien) avec Epiaster brevis et dans la Craie à B. quadrata
(Campanien) avec Echinoconus conicus. I y aurait là des mélanges
d’espèces auxquelles nous ne sommes pas habitués en France. Il
est vrai que M. Wollemann réunit son Mic. coranguinum avec Mic.
Gottschei Stolley, bien que ce rapprochement ne puisse guère être
admis, en présence de la profonde différence des zones périplas-
tronales des deux espèces. Le « Mucronaten-Senon » est l'horizon le
plus riche en Echinides; il renferme : Echinoconus Rœmeri, Car-
(1) Berlin, 1902. — In-8, 134 p. et Atlas grand in-4° de 7 PI. Ext. Abhandl, d.
Kôünigl. Preussischen Geol. Landesanstalt, Neue Folge, H. 37.
|
— 171 —
diaster ananchytis, €. maximus à nouveau figuré, Micraster glyphus
polygonal et paraissant typique, Epiaster qibbus, forme adète qui
me paraît identique à mon EË. Schlüteri.
Zur Gattung Caratomus. von CI. Sehlüter (1). — Cette petite
Monographie des espèces allemandes d'un Genre, dont les formes,
sont toujours difficiles à bien interpréter, me paraît appelée à
rendre de grands services. Le Genre Caratomus, adopté par l’au-
teur bien qu'il soit de quinze ans postérieur à ÆEchinogalerus
Künig, comprend les espèces nouvelles suivantes : Caratomus
circularis du Turonien, C. bultenensis des couches à {noceramus
lobatus, C tenuiporus de la Craie à Bel. quadrata, C. Mulleri et
C. vetschauensis du Maestrichtien, auxquels il faut ajouter C. gos-
luriensis. Certaines espèces déjà connues sont l’objet de com-
plètes descriptions, C. gehrdenensis Rœmer, C. truncatus d'Or-
bigny, C. globosus Rœmer et aussi C. avellana, C. peltiformis, ete.
L'auteur étudie ensuite la distribution stratigraphique et géogra-
phique de ces espèces, parmi lesquelles ne figure pas le prétendu
C. Rœmeri pour lequel on a proposé un Genre Pironaster, mais
qui reste bien voisin d'Echinoconus.
Les Notes de cette Monographie contiennent aussi des rensei-
enements très intéressants et l'appréciation du savant Professeur
sur le travail ci-dessus analysé de M. Elbert. Une espèce qui n’a de
rapports avec les précédentes que par la physionomie de sa face
supérieure est décrite comme Bemieara Pomeranum, Genre
remarquable par sa forme cireulaire, ses ambulacres presque
simples, son périprocte marginal et son péristome régulier,
entouré d'un floscielle bien développé. Cet Echinide, qui provient
de la Craie à Belemnitella mucronata, me paraît devoir se placer
dans le voisinage de Clypeolampas, dont il diffère par sa forme
plus déprimée, ses ambulacres plus simples, son périprocte
arrondi et situé moins bas.
The possibility of detailed correlation of australian for-
mations. with those of the northern hemisphere, by NS.
Hall (2). — Les Echinides sont appelés, dans cet intéressant Tra-
vail, à fournir leur contingent de documents pour la fixation de
l’âge des assises qui les contiennent. L'auteur fait d'ailleurs re-
(1) Berlin, 1902. — In-8, 34 p., 2 PI. Ext. Zeitschr. d. Deutsch. geol. Gesellsch.,
Bd. LIV, Heft 2.
(2) Melbourne, 1902. — In-8°, 25 p.
M =
marquer que le nombre des Genres crétacés cités dans l'Éocène
d'Australie doit être réduit, puisque le prétendu Holaster appar-
tient à un Genre particulier que j'ai nommé Duncaniaster. Il aurait
pu ajouter que le prétendu Micraster est un Cyclaster et que le
Cardiaster, à apex mal connu et sans fasciole, n’en est sans doute
pas un. Quant à Cassidulus, c'est un Genre encore plus Tertiaire que
Crétacé.
Aleuni Echinidi del Terziaro Veneto. del Dott. C. Airaghi (1).
— L'auteur étudie d’abord Echinanthus tumidus Agassiz (Pygorhyn-
chus) de l'Éocène de Vérone, maisil figure un individu très différent
du type admis par Dames et Cotteau et qui ne correspond pas à la
diagnose originale. Il importe d’ailleurs de remarquer que le type
de l'espèce n’est pas celui du Musée de Turin, mais celui de la col-
lection Deshayes; il provenait de la Morée. M. Aïraghi veut faire
de l'espèce de Dames et de Cotteau un Æ. Desmoulinsi, c'est une
proposition qui me paraît inacceptable. Il propose ensuite de réu-
nir E. Desmoulinsi à E. crassus ; cela paraît encore assez difficile à
admettre ; le second est d’ailleurs une espèce presque nominale, et
ce serait plutôt E. tumidus qui correspondrait à Æ. crassus.
Echinanthus biarritzensis est cité dans l'Éocène moyen de Val-
dagno et E. cf. ataxensis dans celui de Novade.
Conolampas Lagoi n. sp., de Valdagno, allongé, très déprimé, est
bien différent du type de Conolampas. Echinolampas Oppenheimi est
une nouvelle espèce de grande taille. Macropneustes Pellati n'est
connu que par un individu bien défectueux.
Maretia Marianiin. sp., est très voisin de M. ocellata, mais il a
ses ambulacres plus étroits et les postérieurs plus longs; son
sillon antérieur est plus atténué.
Nachtrag zu meinem Aufsatz Revision der Tertiären Echi-
niden Venetiens und der Trentino, unter Mittheilung neuer
Formen, von Dr Oppenheïim (2). — Cette Note contient quelques
observations motivées par la publication de récents travaux, no-
tamment des Echinidi terziarii del Piemonte, par M. Airaghi. On y
trouve une discussion approfondie relative à Sceutella striatula,
espèce à deux types, l’un du Miocène de l'Hérault, l’autre de l'Oli-
socène de la Gironde. M. Oppenheim propose de laisser au premier
(1) Milan, 1902. — In-8°, 41 p., 4 PI. Ext. Soc. ital. se. nat., Vol. XLI.
(2) Berlin, 1902. — In-8, 6 p. Ext. Zeitschrift d. Deuts. geol. Gesselsch. Bd.
IV, H:2.
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— 173 —
le nom S. striatula et de donner au second le nom S. Agassizi.
M. de Loriol, dans l'ouvrage ci-dessus analysé, préfère pour le pre-
mier, conserver son S. Jacquemeti en suprimant S. striatula qu'il
trouve insuffisamment caractérisé à l’origine. La description de
Marcel de Serres s'applique cependant plus exactement à l'espèce
commune du Miocène de l'Hérault, qu’à toute autre. Puis, si l'on
considère comme nul le nom primitif, il n’y a plus de motif pour
enlever à l'espèce oligocénique le nom S. striatula Agassiz. D'au-
tres observations sont relatives aux Macropneustes integer de Loriol,
Echinus hungaricus Laube et au Genre Anapesus, à Leiocidaris itala
et à la forme du Montserrat dont j'ai fait L. montserrattensis, aux
Genres Mariania et Rovasendia.
Echinofauna oligomioceniea della conca benacense, del Dott.
€. Airaghi (1). — Toutes les espèces décrites dans ce Travail étaient
déjà connues au moins comme noms. L'une est Seutella subrotundæ-
formis Schauroth, longtemps confondue avec S.subrotunda, mais sé-
parée par M. Oppenheim. L'auteur, qui la figure, précise ses diffé-
rences tant avec S.subrotunda qu'avec S. striatula. A l'occasion de ce
dernier, cité à Malte par Wright, M. Aïraghi recherche quels sont
les caractères de la Scutelle de Malte qu'il figure sous le nom S.me-
litensis. C'est une grande espèce à périprocte éloigné du bord, qu'on
ne saurait donc confondre ni avec S. striatula de l'Hérault ou de la
Gironde, ni avec le prétendu S. subrotunda des faluns de Bordeaux.
S. melitensis n'est d’ailleurs pas une espèce nouvelle comme le
pensait son auteur, puisqu'elle a été désignée sous le nom Echi-
nus melitensis tant par le traducteur de Scilla que par Leske,
Defrance et Desmoulins. Il est vrai que ces auteurs la réunissaient
à S. subrotunda, non sans raison à mon avis, car le Type de S.
subrotunda est l'espèce de Malte ; et, s'il convient de donner un
nom à l’une des formes confondues avec elle, c’est l'espèce des en-
virons de Bordeaux qui devra le prendre. Pour faire cesser toutes
confusions, je propose de la nommer $S. leognanensis. Les autres
Echinides étudiés sont: Clypeaster pentagonalis, C. placenta, C. Mar-
tinianus, Echinolampas globulus, E. discus, E. bathystoma, Pericosmus
montevialensis, Euspatangus (Brissoides) minutus et Spatangus eugly-
phus. Le travail se termine par des observations sur les Genres
Mariania Airaghi, 1901 (non Quoy et Gaymard, 4824) et Rovasen-
dia. -
(1) Rome, 1902. — In-8°, 20 p., 1 PI.
Eine marine Neogenfauna aus Cicilien, von F, Toula (1). — A
côté des descriptions de Mollusques déjà analysées dans cette Revue
(Revue crit. de Paléozool., VIe, 1902, p. 122), l’auteur a étudié et
figuré trois espèces d'Echinides, dont deux Clypéastires rapprochés
de Clypeaster gibbosus Risso et de C. acuminatus Desor. La première
espèce a été créée par Marcel de Serres et non par Risso. car le
prétendu Seutella gibbosa de ce dernier, avec ses douze lunules,
n’est pas un Clypéastre. Les deux individus figurés paraissent
d’ailleurs réellement identiques aux espèces dont l'auteur les rap-
proche. Brissopsis anatolica est une espèce nouvelle à ambulacres
très divergents, donc bien différente de B. ottnangensis auquel il a
été comparé.
A Record of. — and Index to. — the Literature of Echinoderma
published during the vear 1901, by F. A. Bather (2). — Ce nou-
veau Jiecord contient l’'énumération de 33$S ouvrages sur les Echi-
nodermes, publiés presque tous en 1901. Beaucoup sans doute ne
contiennent que de simples citations ; d'autres ont pour objet des
espèces vivantes. Le nombre de ceux consacrés aux Echinodermes
fossiles reste cependant considérable, et démontre combien les
personnes qui s'intéressent à l’étude de ces fossiles, deviennent
chaque année plus nombreuses. Mais, en même temps, il devient
plus difficile de se tenir au courant de tous les progrès de la science
et un répertoire analytique comme le Record anglais eSt indispen-
sable aux travailleurs.
ZOOPHYTES
par M. G.-F. DOLLFUS.
Die Bedeutung der Korallen in den Devonischen ablagerun-
gen Russlands, von Prof. N. Lebedew (35). — Le Mémoire du Dr Le-
bedew est consacré à la distribution des Coraux dévoniens dans
les différentes régions naturelles de la Russie ; c'est plutôt un travail
(1) Vienne, 1901. — Grand in-8°, 18 p., 4 PI. Ext. Jahrb. der K. K. geol. Rei-
chsanst. Bd. LI, H. 2, p. 247.
(2) Londres, 1902. — In-8°, 100 p. Ext. de Zoo!. Record.
(3) St-Pétersbourg, 1902. — Mémoires du Comité géolog., Vol. XVII, n° 2,
180 p., 5 PI. en phototy., texte russe, résumé en allemand.
A TRES
de stratigraphie qu'une œuvre de paléontologie ; il a considéré les
Coraux comme un moyen de classer les assises dévoniennes et de
délimiter les relations existantes entre les divers Bassins. Plus de
deux cents espèces sont cependant passées en revue et leur validité
est discutée ; la classification générale est celle des auteurs les plus
récents comme Frech, Stuckenberg. Les travaux de M. Gürich sur
le Paléozoïque des collines centrales de la Pologne, ont été mis à
à profit, ceux de M. Peetz sur le Carbonifère de Kusnezk, comme
les récoltes récentes de M. W. Weber dans la région de la Pet-
chora et de M. Tschernyschew dans le Tirman. La bibliographie
locale et les collections consultées ont été très considérables. Les
régions dévoniennes sont au nombre de dix : I. La Pologne; IT. Le
Sud et le Sud-Ouest de la Russie (Hautpfelds) ; IL. La Russie cen-
trale ; IV. L'Oural; V. La Petchora; VI. Les Monts Mugadshaw (Mu-
godshar); VIT. L'’Altai et la Sibérie occidentale ; VITE La Sibérie du
Nord : IX. Le Turkestan ; X. La Transcaucasie.
La faune coralligène ne se développe pas d'une manière symé-
trique dans ces divers pays, on peut faire cependant les rapproche-
ments suivants: À. bassin de la Russie occidentale ; B. bassin de la
Russie centrale ; C. bassin Ouralo-altaïque.
Dans le premier type, il faut grouper ; la Pologne, la Transcau-
casié, la Petchora ; dans le 2° type, avec la Russie centrale va seu-
lement la Hauptfelds. Dans le 3° type, l'Oural, les Monts Mugadshaw,
l’Altaï, la Sibérie occidentale et le Turkestan. La faune du Nord de
la Sibérie a jusqu'ici un faciès cosmopolite, elie est encore très in-
complètement connue. Le Groupe Ouralo-altaïque est celui qui se
rapproche le plus des faunes américaines.
Dans la zône inférieure des bassins du 2e type, bien des espèces
siluriennes sont encore présentes, et nous estimons qu'une ten-
dance carbonifère, bien plus marquée que ne le croit l’auteur, est
à noter dans les assises supérieures des mêmes bassins.
De grands tableaux avec nombreuses colonnes permettent de vé-
rifier ces rapprochements, et de discuter les groupements propo-
sés.
Sous le nom ancien M. Favosites cristatus Blumenbach sp. (Ma-
dreporites), Lebedew a groupé F. spongites de Vern. et Keys. et F.
cervicornis Edwards et Haime ; il rejette le G. Pachypora proposé
pour cette espèce. Favosites (rothlandica Lamk., du Silurien, passe
dans le Dévonien des provinces Baltiques et de l'Oural; A/veolites
suborbicularis Lamk., a une extension presque universelle. Pleu-
rodyctium problematicum Gold., a été retrouvé dans l’Altaï et la Sibé-
rie.
EL Re
Je relève le nouveau G. Nieholsonia Bogatyrew 1899 (type : N.
cylindrica n. sp.), de la Famille Fistuliporidæ, publié dans un travail
exclusivement russe sur l’'Oural qui n'était pas parvenu jusqu'à
nous (1).
Aulopora serpens Gold. 1826, a été souvent confondu avec À. re-
pens Linné, qui est une espèce plus ancienne, du Silurien de Suède.
Les espèces nouvelles sont: Calophyllum Tschenryschewi, Campo-
phyllum Keyserlingi, Cyathophyllum Weberi, C. timanicum, C. carbo-
nicum, et en supplément, €. Stuckenbergi, C. uchtense.
Cyathophyllum cespitosum Gold. est commun partout, et M. Lebe-
dew a accepté d’y faire, à bon droit, toute une série de variétés et
il en est de même du C. ceratites Gold., et C. vermiculare Gold.
Calceola sandalina a été trouvée dans l'Altaï, l'Arménie, l'Oural,
la Pologne. Rhyzophyllum (Gervillei Bayle, a été découvert dans
l'Altaï.
Des travaux consciencieux comme celui du professeur de l'Ecole
supérieure des mines de Ekaterinoslaw ont une grande importance
pour l’exact synchronisme des couches dans les divers bassins et
pour établir la filiation des faunes dans le développement général
de la vie.
Ueber ein reiches Vorkommen ober-jurassisecher Riffkoral-
len im Nord-deutschen diluvium. von P. Oppenheïim (2).— Ueber
einige Nord-deutsche Geschiebe, ihre Natur. Heimat und Trans-
portart. von G. Felix (3). — Les deux Notes de MM. Oppenheim et
Felix se rapportent à la découverte indépendante, dans les vastes
graviers erratiques de l'Allemagne du Nord, de galets renfermant
les débris d’un Polypier récifal appartenant très probablement au
Centrastræa concinna Gold. sp., qu'on n'est pas peu surpris de trou-
ver dans cette région.
La concordance des déterminations laisse peu de doute sur son
(1) Nous relevons plusieurs emplois de ce nom générique dédié à l’aimable
paléontologue d'Aberdeen, décédé il y a peu d'années.
Nicholsonia Davis, 1885, Kentucky fossils corals, Part, II, nom proposé
sans définition.
Nicholsonia Waagen et Wentzel, 1886. Paleont. indiea, Part. XIII, p. 874.
Nicholsonia Bogatyrew, 1899. Coraux Devoniens de lOural, p. 34 (en
langue russe).
Nicholsonia J. Kiàr, 1899. Die Koralleuf. des Etage 5 Norw. Silur.
Paléontograp. 46, n. g. Heliolitinæ.
G. DoLzrus.
(2) Berlin, 1902 (15 octobre). — Zeitsch. Deuts. Geol. Gesells. Part. 54, p. 84-89.
(3) Leipzig, 1903 (3 février). — Sitzungsberichten Natur. Gesells.
Lee
exactitude, il s'agit bien de Astræa concinna Goldfuss 1826, devenu
Thamnastræa pour Edwards et Haime, et que M. Felix fait passer
dans le G. Centrastræa d'Orbigny 1849. C’est aussi Astræa varians
Rœmer, Astræa gracilis Quenstedt : espèce caractéristique du Co-
rallien de Nattheim, connue également à ce niveau en Angleterre,
en Alsace, dans le Doubs et la Haute-Saône. Quelques échantillons
présentent des perforations qui sont probablement dues à des Gas-
trochæna. Reste à savoir si ces débris ont été apportés du Sud par
quelque grand fleuve à régime étendu et torrentiel, ou s'ils ont
été arrachés à quelque lambeau de Jurassique poméranien caché
complètement aujourd'hui par le dépôt erratique qui n’en aurait
même laissé subsister que des vestiges remaniés.
On sait que, dès 1834, Klôden a consacré tout un volume aux
pétrifications découvertes dans les graviers du Brandebourg (plus
de 600 espèces) appartenant aux terrains les plus variés. Depuis, on
a signalé beaucoup d’autres formes parmi lesquelles les débris
siluriens venant du Nord sont les plus nombreux, puis les débris
crétacés qui ne proviennent pas de loin, mais les fragments juras-
siques restaient peu abondants. Le point exact de la trouvaille est
Misdroy, dans l'ile de Wollin, au Nord de Stettin.
Contribuzione alla conoscenza della Fauna del calcare ecreta-
ceo di Calloneghe presso il lago di S. Croce nelle Alpi venete,
nota del Prof. P. Longhi (1). — Les fossiles nouvellement décou-
verts à Calloneghe dans un Calcaire crétacé à Hippurites inferus
Douvillé, c'est-à-dire d'âge probablement Angoumien, sont inté-
ressants, bien que de mauvaise conservation; l’auteur y mentionne
Pachygyra aff. princeps Reuss., P. Sanctæ Crucis n. sp., Rhipidogyra
calloneghensis n. sp., Diploctenium lunatum Mich., Placosmilia flabel-
liformis n.sp., Cyclolites cf. elliptica Lk. Il faut espérer qu'on fera la
découverte de matériaux plus importants permettant de subdiviser
une masse énorme des Calcaires compactes du revers sud des Alpes.
Korallen aus Portugesischen Senon, von Johannes Felix (2).
Cette Notice a été établie sur des échantillons .du Crétacé supérieur
du Portugal communiqués à M. Félix par notre sympathique con-
frère, M. P. Choffat.
(1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di Paleontol. IX, p. 22-34, 2 PI. pho-
totvpée. : in
(2) Berlin, 1903. Extr. Zeitsch. d. Deutsch. Geol. Gesells. Part. 55, p. 45 à 55,
4" PI uithe
— M8 —
I. — Les assises à Hemitissotia de Ceadouro ont fourni : Cyclo-
lîtes hemisphærica Mich., C. Choffati n. sp.
II. — Les grès à Hoplites Vari ont donné : Alveopora cretacea
n. sp., Cyclolites cancellata Gold., Astraræa cf. flexuosa Felix (Gold.
sp.), Phyllocænia transiens n. sp., Astrocwnia pygmæa n. sp., Diploc-
tenium affine n. sp., ces dernières espèces de Pinhal do Loura.
Ces faunes sont bien celles du Campanien du Midi de la France
et du Nord de l'Espagne. Il est regrettable que justement l'espèce
nouvelle du G. Alveopora n'ait pas été figurée, c’est un Genre qui
n'avait été signalé jusqu'ici qu'à l'état vivant, et avec quelque doute
dans le Tertiaire ; il eût été intéressant de voir sous quelle forme il
apparaît dans le Crétacé supérieur.
Contribuzione allo studio dei Coralli cenozoïci del Veneto,
per Mme E, Osasco (1). — Bien que les Polypiers tertiaires de la
Vénétie aient déjà été l’objet de travaux nombreux par Michelin,
Catullo, d'Achiardi, Reuss, et plus récemment de Notes diverses
par MM. de Angelis, Oppenheim, il reste beaucoup à faire pour
leur étude, la mauvaise conservation des échantillons, leur état
métamorphique ajoutent à la difficulté du sujet. Mme Osasco, qui
s'est déjà fait connaître par des travaux importants sur les Poly-
piers du Piémont, a repris l'examen des échantillons de la collec-
tion Dal Lago provenant de la Vénétie et comparé un nombre très
considérable d'échantillons; de plus, M. Taramelli lui a confié en
même temps la classification des matériaux conservés au musée
de Pise.
Cent-dix-septe spèces appartenant à 53 Genres ont été examinées;
mais c'est surtout au point de vue des localités et de la précision
stratigraphique, que les renseignements sur toutes ces espèces
ont été considérablement développés.
Douze espèces appartiennent à l'Éocène moyen de San Giovanni
Hilarione, dont cinq passent dans l’Oligocène, la seule espèce nou-
velle est: Prionastræa Taramelli. Toutes les autres formes appar-
tiennent à l'Oligocène, depuis le niveau de Priabona jusqu'à celui
de Castel Gomberto. Le gîte de Priabona, d’ailleurs, n’a fourni que
deux espèces : Cyclolites patera et C. Zignoi déjà connues. Aucune
espèce ne passe dans le Miocène.
Il est regrettable que Mm° Osasco s’en soit tenue aux espèces de
la Vénétie, car les couches de cette région forment avec celles des :
(1) Pise, 1902. — Paleontograph. italica, Vol. VIN, p. 99-120, PI. VIII et
IX.
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— 179 —
provinces voisines et avec le Friou! un ensemble naturel difficile à
isoler par la pensée.
Les localités de Crosara et San Gonini n'ont pas donné d'espèces
nouvelles. Nousrelevons de Montecchio-Maggiore : Montlivaultia fun-
giformis n. sp., Ulophyllia distincta n sp., Hydnophora contorta n. sp.,
Cyathophora minor n. sp., Stylocænia minuscula n.sp., Oroseris requ-
laris n. sp., Mycethoseris incerta n. sp.
Il n'y a rien de nouveau de Salcedo ni de San Lorenzo. Mais
Monte-Viale et Castel-Gomberto paraissent une mine inépuisable :
Stylophora parva, Heliastræa Dal Lagoi, H. cylindrica, Cyathophora
minor, Astrocænia irregularis, Trochoseris (?) lævicostata, Cosmoseris
distincta, Dendracis distincta, Dictyarea superficialis ; un certain
nombre d'espèces sont communes avec Montecchio.
J'ai quelque peine à croire à la présence du Genre Montlivaultia
dans le Tertiaire oligocène, c’est un Genre très ancien, parmi les
Polypiers mésozoïques, qui aurait débuté déjà dans le Trias: il
y aurait lieu d'y regarder de très près, malgré la présence de tra-
verses endothécales. Le G. Pattalophyllia Oppenheim, est admis
malgré l’état de conservation médiocre des échantillons. La décou-
verte de denticulations ou d’épines fait transférer certains Phyllo-
cœnia en Cyathomorpha. Nous avons indiqué ailleurs combien ce
caractère paraissait avoir peu d'importance d’après l’étude récente
faite sur certaines espèces vivantes. À côté de certains Genres trop
abondants, il en est d'autres qui renferment des espèces réelle-
ment disparates : ainsi Heliastræa Dal Lagoi est bien loin de A. co-
lumnaris ; 11 y a là un tissu spongieux intercalicial abondant qui
manque dans H. columnaris; H. cylindrica est encore tout autre
chose. Nous aurions été reconnaissants à l'auteur, s’il avait figuré
Tridacnophyllia subangulata Michelotti, qui n'a jamais été repré-
senté.
Nous n'aimons pas enfin la maniere de présenter les référen-
ces qui n épargne aucune recherche à travers toute la littérature
paléontologique ; tout au moins l'indication précise de la spécifica-
tion originale était nécessaire. Mme Osasco excusera mes critiques,
elles n’atteignent pas l'importance et l'intérêt fondamental de son
œuvre.
Korallen aus ægyptischen Miocænbildungen, von J. Fe-
Aix (1). — La Note de M. Felix a été établie sur des échantillons de
Coraux rapportés d'Egypte à diverses époques, depuis les docu-
(1) Berlin, 1903. — Zeicht. d. Deutsch. Geol. Ges., Part. 55, p. 22, 1 PI.
13
— 180 —
ments anciens de Schweinfurth conservés au musée de Berlin,
jusqu'aux récoltes récentes de M. Blanckenhorn. MM. Branco et
Zittel ont communiqué également leurs documents. Une vingtaine
d'espèces sont en somme aujourd'hui connues, une seule, qui est
douteuse : Cyphastræa chalcidicum serait encore vivante actuelle-
ment dans la Mer Rouge, ce qui montre bien l'opposition existante
entre la faune du Miocène méditerranéen et celle de l'Océan Indien,
deux espèces auraient une affinité avec l’Oligocène du Vicentin. La
majorité des formes ne diffère pas essentiellement des Polypiers
miocéniques de France, d'Italie et d'Autriche, comme Porites incrus-
tans Mich., P. ægyptiaca, Cyphastræa obliqua, Orbicella microcalyæ.
. A noter l'existence en Égypte de Cryptangia parasitiea Mich., qui
s’installe en perforant les colonies Bryozoaires telles que Cellepora
palmata Mich., espèce bien connue dans faluns de la Touraine et de
l'Ouest de la France.
Plusieurs Genres, représentés par des spécimens incomplets,
n'ont pu donner lieu à une détermination spécifique, pour d’autres,
la découverte de nouveaux échantillons a permis de décider une
place plus précise pour des espèces décrites antérieurement pa
M. Félix (1884) ; ainsi Heliastræa Schweinfurthi passe dans le G. Orbi-
cella qui à la priorité. Les localités les plus riches sont toujours le
Gebel Genefeh, l'Oasis de Siouah, la falaise de Wadi Ramlieh, les
environs du Caire au Gebel Ataqua. Tout autres sont les Polypiers
répandus dans les plages soulevées et récifs déplacés de la Mer
Rouge, l’auteur en donne une liste préliminaire.
RECTIFICATIONS ET QUESTIONS
DE NOMENCLATURE
Je lis dans le numéro de janvier de la Revue critique (p. 68) le change-
ment proposé de Dimya Rouault, en Deuteromya. Or Dimya Menke est
simplement la contraction de Dimyaria, Sous-Ordre aujourd'hui aban-
donné, et ce n’est pas un nom générique, de sorte qu'on peut se deman-
der si c'est réellement un double emploi commis par Rouault. Il y a d'ail-
leurs quatre espèces connues : celle éocénique.de Rouault, D. tenuiplicata
Seguenza (Ostrea), de l'Aquitanien de la Calabre, D. grandis Dall, de l'Oli-
gocène de Saint-Domingue, et une espèce récente : D. argentea, Dall.
W. H. DALL.
— IS! —
A l'observation de notre excellent et savant confrère, nous répondrons
que c’est précisément pour éviter les chances de confusion entre les noms
s’appliquant à des degrés différents de la classification, qu'il faut donner
des désinences pluriales aux divisions qui comprennent plusieurs Genres
(par exemple : idæ pour les Familles, ida ou ata ou aria pour les Ordres
et Sous-Ordres. Comme malheureusement cette règle n'a pas toujours été
suivie, il en résulte des doubles emplois tels que celui de Rouault, doubles
emplois qu'il faut éviter et corriger, pour ne pas risquer de produire des
confusions inextricables, quand les noms sont absolument identiques,
comme c'est ici le cas.
M. CossMANN.
M. Fourtau nous signale le double emploi suivant :
G. PERONELLA Gray, 1855, Sous-Genre d'Echinides pour Laganum
Peronii Agass., des Mers du Sud. Catal. Recent Schinida British Museum,
p. 13.
G. PERONELLA, Zittel, 1878, Studien on Fossils spungia, UT, p. 33, Genre
de Spongiaire. Type: P. cylindrica Gold.
D’après Zittel, Traité de Paléont., I, p. 526, le genre Peronella Gray
doit rentrer comme Michelinia Duj. dans le G. Rumphia Desor, 185$.
Nous trouvons par la même occasion un G. Michelinia, Dujardin et
Huppé, Hist. nat. Echinodermes, p. 560, 1862, fondé pour le G. Polyaster Mi-
chelin, 1859 (non Gray, 1848) qui fait double emploi avec un G. Michelinia
de Koninck, 1842, fondé pour un groupe de Polypiers bien connu du Car-
boniférien de Belgique.
Le Gérant : P. LANGLOIS.
CHATEAUROUX. — IMP. P. LANGLOIS ET C''.
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une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'’arrivait pas à fournir
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure.
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de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ;
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus.
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PALÉOZOOLOGIE
N°’ 4 (Octobre 1903)
VERTÉBRÉS et principalement MAMMIFÈRES
par M. M. COSSMANN.
Remarks on certain differences in the skuills of Dicyno-
donts. apparently due to sex, by R. Broom (1). — En classant
les crâänes de Dicynodontes des dépôts permiens de Karroo, dans
l'Afrique du Sud, l'auteur a été frappé des différences que présen-
tent les dimensions homologues de pièces appartenant vraisembla-
blement à la même espèce. Au début, ces différences avaient sem-
blé motiver la séparation d'espèces distinctes: ainsi, Owen a décrit
dans son Catalogue 36 spécimens de crânes de Dicynodontes, et il
en fait 32 espèces, qui ont été plus récemment réduites à 18, dont
4 douteuses, par M. Lydekker. M. Broom émet l'opinion que les
variations dont il s’agit, sont probablement dues à ce que les ani-
maux, dont on trouve ces débris, n'étaient pas du même sexe.
Cette hypothèse serait d’ailleurs confirmée par des observations
faites sur des crânes d’'Udenodon : le type d’U. Baini Owen, serait
probablemet un crâne mâle, tandis que le type figuré d'U. gracile
appartiendrait à une femelle, à cause du développement différent
du maxillaire. Si l'on possédait plus de matériaux en bon état, il
est probable que l’on trouverait d’autres caractères corrélatifs pour
confirmer cette séparation de sexes ; ainsi les arches, quand elles
sont préservées, sont certainement plus faibles chez la femelle de
Dicynodon latifrons, et il est probable que le squamoral atteint un
plus grand développement chez le mâle.
Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’une observation similaire
a déjà été faite, il y a cinquante ans, au sujet de l'épaisseur de cer-
tains Céphalopodes ammonoïdes, à caractères spécifiques identi-
ques, et qu’on à admis que ces différences d'épaisseur pouvaient
être expliquées par des différences de sexe.
1) Proc. of the Zool. Soc. of London, 1902, p. 87, avec 16 figures dans le texte.
(1)
14
— 184 —
On an almost perfect Skull of à new primitive Theriodont
(Lycosuchus Vanderrieti), by R. Broom (1). — Il s'agit d’un beau
crâne de Thériodonte, qui existe au musée de « Victoria College » à
Stellenbosch, et qui a été trouvé dans les couches permiennes ou
triasiques de Karroo ou d'Ecca, dans l'Afrique australe. Ce crâne,
long et étroit, ressemble, au premier abord, à Cynognathus platy-
ceps Seeley; mais il en difière essentiellement par l’arche tempo-
rale et par la dentition. M. Broom propose de le nommer Lyee-
suchus Vanderrieti.
Ce nouveau Genre diffère de Lycosaurus par sa dentition, et
d’Ictidosuchus par son arche temporale ; tandis que Cynognathus,
Thériodonte plus spécialisé, est caractérisé par sa molaire aiguë,
rudimentairement carrée, par ses deux condyles occipitaux et par
l'absence ou la petitesse du foramen pariétal. M. Broom en conclut
que les Thériodontes primitifs, qui sont les ancêtres des Mammi-
fères, avaient un crâne simplifié comme Lycosuchus, mais avec une
série de molaires simples.
Le Pyrotherium n°est pas parent du Diprotodon. par M. Flo-
rentino Ameghino (2). — Pour faire disparaître une erreur qui s’est
accréditée chez certains naturalistes, M. Ameghino résume les
douze points qui servent à démontrer que ces deux Genres de Pata-
gonie ne sont point parents : par ses molaires et par ses pieds sur-
tout, Pyrotherium ressemble à un Proboscidien et surtout à Masto-
don, tandis que Diprotodon est un Marsupial voisin de Phascolomys,
et constitue un Groupe qui s'est formé en Australie pendant la
période néogénique.
Los Diprotodontes del Orden de los Plagiaulacoideos y el ori-
gen de los Rœdores y de los Polimastodontes, por Flor. Ame-
ghino (3). — L'auteur commence par rappeler d'abord ses travaux
antérieurs sur l’origine des Rongeurs, en faisant ressortir que ses
prévisions de 1885 se sont trouvées confirmées par les récentes dé-
couvertes faites dans le Crétacé de Patagonie, ainsi qu'il résultait
déjà de la description des molaires de Cephalomys prorsus et de
Pseudhalmarhiphus quaraniticus (« Proc. of the Zool. Soc. of Lon-
don », 1899 et 1890). Il paraît donc prouvé que les Rongeurs des-
(1) Trans. of the South. African Philosoph. Soc., V. XIV, part. 2, 1903,
pp. 197-205, PI. I-II.
(2) Anales del Mus. Nac. de Buenos Aires, T. VIII, p. 223 et 224.
(3) Buenos Aires, 1903. — Anal. Mus. Nac.. Ser. 3°, T. II, pp. 81-192, avec 119 fig.
{texte).
— 185 —
cendent d'un Diprotodonte ancien, avec la quatrième molaire infé-
rieure, persistante, hypertrophiée, ressemblant à Abderites où à
Polydolops. Cette molaire s’est réduite graduellement, mais le type
ancien. a persisté plus longtemps dans la quatrième caduque, avec
une dimension plus grande et une forme plus compliquée que
celles de la quatrième de remplacement, complication d'autant
plus grande que les formes sont plus anciennes; les bords denticu-
lés rappellent d’ailleurs ceux de la dent correspondante des anciens
Diprotodontes.
Dans les Rongeurs primitifs, M. Ameghino distingue deux Fa-
milles : GDONTFTOMYSOPIDÆ, avec une grande incisive infé-
rieure et une autre supérieure ; le nouveau Genre Gdontomy-
sops (type : 0. spinifer n. sp., au lieu de spiniferus qui serait un
barbarisme), à symphyse mandibulaire courte, en est le principal
représentant. — PROMYSOPIDÆ, avec deux ou trois incisives
inférieures de chaque côté, et une barre déjà formée entre les in-
cisives et les molaires; le nouveau Genre Promysops (type :
P. acuminatus n. sp.) présente la branche mandibulaire caracté-
_ristique des Rongeurs Hystricomorphes; P. primarius est une autre
espèce dont l’incisive inférieure a une couronne et une racine com-
plètement différentes.
M. Ameghino montre ensuite, dans des développements accom-
pagnés de figures, les relations entre ces Rongeurs et Cephalomys,
Hypsiprymnopsis, Callomenus, Steiromys, etc; puisilarrive à la des-
cription de Propolymastodon Caroli-Ameghinoi n. sp., dont les
restes consistent en une mâchoire avec quatre molaires et une inci-
sive, provenant des couches à Notostylops dela formation crétacique
de Patagonie ; ce Genre est aussi représenté par une seconde espèce
(P. cordatus), dont il figure trois molaires intactes. M. Ameghino
fait alors ressortir que les différences qui séparent Propolymasto-
don de Promysops, sont précisément celles qui rapprochent ce
Genre de Polymastodon, et il reproduit, à cet effet, une mâchoire
de Polymastodon taoensis Cope, de l'Eocène inférieur de l'Amérique
du Nord; il compare les dents à celles de Meniscoessus, et dans la
hauteur comparative des trois tubercules, il trouve une nou-
velle preuve de la parenté de Mastodon, Propolymastodon, Polydo-
lops, etc.
Le chapitre suivant est consacré aux relations entre les Rongeurs
et les Diprotodontes plagiaulacoïdes, qu'il serait inexact de réunir
aux Monotrêmes. Par le rapprochement fait entre Polymastodon
taoensis et Steiromys duplicatus Ameghino, l’auteur fait ressortir les
différences dans l'articulation de la mâchoire ; elles ont une im-
= Men
portance capitale, et on les retrouve encore dans les Genres Epa-
northus et Stilotherium, où le condyle articulaire surmonte le ni-
veau du bord alvéolaire.
Sans nous attarder à analyser, dans tous ses détails, cette
intéressante discussion, appuyée de nombreuses figures emprun-
tées à des formes du Crétacé supérieur, de l'Eocène inférieur (Col-
podonien) et de l'Eocène supérieur (Santacruzien), par comparai-
son avec celles de l'Epoque actuelle, nous arrivons au résumé qui
peut s'énoncer de la manière suivante :
10 Les Rongeurs descendent des Diprotodontes plagiaulacoïdes
du Sous-Ordre Allotheria, par l'intermédiaire de la Famille Pro-
mysopideæ ;
2 Les Polymastodontidæ descendent des Promysopidæ, par l'in-
termédiaire du Genre Propolymastodon ;
30 Les Hystricomorphes descendent directement des Promyso-
pidæ, et ils ont hérité de leur grand foramen et de leur infraor-
bitaire unique ;
4 Les Sciuromorphes se séparent des Hystricomorphes, et per-
dent graduellement le foramen, en conservant uniquement la par-
tie la plus inférieure, destinée au passage du nerf infraorbitaire.
Les relations phylogénétiques et immédiates des Promysopidæ
sont repérées dans un tableau graphique, dans lequel les terrains,
depuis le « Notostylopien » jusqu’à l’Oligocène, sont disposés sui-
vant les ordonnées : d’un type unique, encore désigné par la let-
tre, l’auteur fait dériver Archæodolops à droite, Pseudolops à gauche,
la branche de droite produit Polymastodon et les Rodentia; au
milieu se détache Neoplagiaulax, et celle de gauche aboutit à Abde-
rles.
Ce point d’origine étant établi, l’auteur propose Ja classification
suivante :
DIPFKROTODONTA (Superordre) : HYPSIPRIMNOIDEA Amegh.
1889, PLAGrAULAcOIDEA Amegh. 1889, Ropenria. De ces trois Ordres,
le second est le plus ancien, et celui qui présente les caractères les
plus généralisés ; il se divise en deux Sous-Ordres : Allotheria
Marsh., 1894, et Paucituberculata Amegh. 1894.
Le premier de ces Sous-Ordres comprend 5 Familles : Plagiaula-
cidæ Gill (1872), Polydolopidæ Amegh. (1897), Neoplagiaulacidæ
Amegh. (1890), Promysopidæ, Polymastodontidæ Cope.
Le second en comprend aussi cinq: Abderitidæ Amegh., Epa-
northdæ Amegh., Cœnolestidæ Amegh. (1900), Garzonidæ Amegh. et
Microlestidæ.
Un dernier tableau phylogénétique indique les relations de ces
nan on
— 187 —
Familles entre elles; nous regrettons de ne pouvoir le reproduire
dans le cadre de cette « Revue », et nous nous bornons à indi-
quer que le rameau Microlestidæ donne naissance aux Plagiau-
lacidæ, tandis que c’est du rameau Garzonidæ que procèdent : d'une
part, Polydolopidæ avec Neoplagiaulacidæ à gauche, et avec Promy-
sopidæ, Polymastodontidæ à droite ; d'autre part, À bderitidæ et Epa-
northidæ, sans postérité, puis Cœnolestidæ avec les Diprotodontes
australiens désignés sous le nom Hypsiprymnoideu .
Il nous paraît superflu d’insister sur l'importance de ces conclu-
sions ; basées sur la connaissance approfondie de toute cette faune,
elles résument vingt années de travaux et de découvertes qui pla-
cent l’illustre paléontologiste au premier rang des successeurs de
Cuvier.
Le Pachyæna de Vaugirard. par Mare. Boule (1). — Jusqu'à
présent, l'Eocène européen n'avait fourni que des Mammifères car-
nassiers d'assez petite taille ; la découverte qui fut l'objet du Mé-
moire de M. Boule, prouve que dans l'argile plastique, correspon-
dant à la partie moyenne de l’Eocène inférieur, il y avait des
Carnassiers aussi remarquables par leurs dimensions extraordi-
naires que leurs caractères zoologiques.
Les ossements de l'animal de Vaugirard rentrent dans le Groupe
des Subdidelphes, Famille Mesonychidæ, Genre Pachyæna ; ils se
rapprochent tellement de ceux d'une espèce de grande taille, trou-
vée dans les Wasatch et nommée P. gigantea Osborn et Wortm.,
que M. Boule n'a pas jugé utile de donner un nom nouveau au Îos-
sile parisien, jusqu’à ce que l’on ait recueilli des-pièces plus com-
plètes, montrant des caractères différentiels et plus certains.
Pachyæna avait la taille d’un Lion, mais avec une tête beaucoup
plus volumineuse, quoiqu'avec des muscles masticateurs peu
puissants; il est probable qu'il se nourrissait de la chair d'animaux
morts, plus facile à déchiqueter.
Notes on an Expedition to the Fayüim, Egypt. with descrip-
tions of some new Mammals, by €. W. Andrews (2). — Dans une
excursion au lac Fayoum, faite cette année, et indépendamment le
nombreux débris de Vertébrés provenant de l'Éocène supérieur,
ont été recueillis deux nouveaux Mammifères : l’un appartient à
(1) Paris, 1903. — Mém. Soc. Géol. Fr.-Paléontol., T. X, fasc. 4 ; 16 p. in-#",
2 PI. phot.
(2) Londres, 1903. — Extr. de Geol. Mag., Dec. IV, Vol. X, n° 470, pp. 337-343,
avec 3 fig. dans le texte.
— 188 —
un Genre nouveau Megalohyrax (M. eocænus n. sp.) qui diffère
de Saghatherium parce qu'il n'y a pas d'alvéole distincte pour la
troisième incisive, immédiatement en avant des canines ; cet Hyra-
coïde avait d’abord été provisoirement rapporté à Phiomia; l'autre
espèce nouvelle est un grand Créodonte, que l’auteur a nommé
Pterodon africanus, et qui diffère spécifiquement de P. dasyuwroides
Blainville.
On the Evolution of the Proboseidea. by C. W. Andrews (1).
— Avantla découverte récente de Proboscidiens dans l’Eocène moyen
et supérieur d'Egypte, les représentants connus les plus anciens
de cet Ordre de Mammifères étaient: Dinotherium Cuvieri et Tetra-
belodon angustidens, du Miocène inférieur de France. Les matériaux
étudiés par M. Andrews lui ont permis de suivre l'évolution du
crâne, de la mâchoire et de la dentition, depuis les formes éocéni-
ques et égyptiennes (Palæomastodon Beadnelli et Mæritherium Lyonsi
Andr.)jusqu'aux espèces miocéniques précitées, pleistocéniques
(Mastodon americanus Cuvier) et actuelles (Elephas maximus Linn.):
raccourcissement graduel du crâne, allongement des canines qui
se courbent en sens contraire, épaississement des molaires. Ces
résultats sont frappants, d’après l'inspection des figures publiées
par M. Andrews dans le texte de sa Note.
Oligocene Canidæ, by J. B. Hatcher (2). — Au cours de re-
cherches dans les dépôts oligocéniques du Bassin de Hat Creek,
dans le Nebraska, M. Peterson a eu l'heureuse chance de re-
cueillir un squelette complet d'une espèce récemment décrite
par le Prof. Scott sous le nom Daphænus felinus, et qui présente
des différences avec le type de ce Genre (D. vetus Leidy). Ces maté-
riaux ont permis à M. Hatcher de préciser davantage des caractè-
res génériques de Daphænus, et d'en séparer deux Genres nou-
veaux, pour des Canidés qui avaient été jusqu’à présent confondus
avec lui: Proamphicyon nebrascensis n. Sp. et Protemnoeyon
inflatus n. sp.
D'après les conclusions phylogénétiques de l’auteur, Daphænus
n’aurait pas de descendants connus : Proamphicyon serait l'ancêtre
d'Amphicyon de Loup Fort, avec un crâne allongé comme ce der-
nier ; tandis que Protemnocyon, qui a le crâne court, la molaire 3
(1; Londres, 1903, — Ext. de Philos. Trans. of the Roy. Soc., Ser. B. Vol. 19%,
pp. 99-118, avec 17 fig. dans le texte.
(2) Pittsburgh, 1902. — Mem. of Carnegie Mus., n° 2, pp. 65-108, PI. XIV-XX.
— 189 —
très petite ou absente, serait l'ancêtre de Temnocyon. Jusqu'à pré-
sent, les relations de Cynodictis gregarius Cope, ne seraient pas
encore nettement définies.
Notas sobre algunos Mamiferos fosiles nuevos © poco conoci-
dos del valle di Tarija. por Flor. Ameghino (1). — La vallée de
Tarija est un des gisements fossilifères les plus riches de l’époque
pampéenne ou néogénique de l'Amérique du Sud ; sans entrepren-
dre une Monographie complète de toute la faune de Mammifères
. qu'on y à recueillis et qui figure dans les galeries du Musée de
Buenos-Aires, M. Ameghino a entrepris la description sommaire
des formes nouvelles qu'il est intéressant de signaler dès à pré-
sent.
Dans les Ursidæ, le G. Arctotherium Brav. est représenté par de
nouvelles espèces : À. tarijense et Wingei, bien distinctes d'A. bona-
riense Gerv. ; dans les Canidæ, outre Canis proplatensis Amegh.
(1901), on remarque Palæocyon tarijensis qui rappelle C. jubatus.
Les Felidæ sont représentés par deux espèces antérieurement dé-
crites : Felis platensis Amegh. (1889), Machærodus ensenadensis
Amegh. (1889). Dans la Famille #Myocastoridæ, M. Ameghino pro-
pose le nouveau G. Matyeseer (type : M. perditus n. sp.) repré-
senté par la première molaire supérieur, qui a des affinités avec
Myocastor.
Citons encore plusieurs Ctenomys, Hydrochærus tarijensis, Ta-
pirus tarijensis, Palæolama Weddelli Gerv., Hippocamelus incognitus,
Cervus percultus, Pseudolestodon tarijense, Glyptodon reticulatus
Owen, Dasypus tarijensis.
Cette simple et aride énumération donne un rapide aperçu de la
richesse et de la variété de la faune en question.
Ueber ein im Museum zu 0lten aufgestelltes Kranium von
Elephas primigenius Blum., von Doet. Th. Stingelin (2). — Le
crâne dont il s’agit est assez remarquable ; il a été trouvé, en 1901,
au pied du Hardegg, près d’Olten, dans le Lôss Quaternaire, com-
pris entre le Malm, des deux côtés de la poche fossilifère. Un peu
au-dessus, se trouvent des restes d'Helix, d'Hyalinia, de Pupa et de
Succinæa
L'auteur donne toutes les mesures prises sur ce crâne, desquelles
(1) Buenos Aires, 1902. — Anales del Mus. Nac., T. VII, Ser. 3, T. 1, pp. 225-
261, PI. I-VI lith.
(2) Zurich, 1902. — Abhandl. Schweiz. pal. Gesells., Vol. XXIX, 9 p. in-#°,
2P phot.
— 190 —
il résulte que c’est bien le Mammouth connu sous le nom ÆElephas
primigenius, quoique plus grand que l'exemplaire décrit par Poh-
lig, et provenant de Mannheim.
Essai d'une Monographie des dépôts marins et continentaux
du Quaternaire moséen le plus ancien de la Belgique. par
Michel Mourlon (1). — Signalons seulement cette Etude, faite à
l’occasion des levés du Service de la Carte géologique, qui ont
permis à l’auteur d'ajouter un nouveau terme « Moséen marin » au
Quaternaire inférieur de la Campine. Au point de vue paléontolo-
gique, nous n'avons à signaler que l'ossuaire d'Ixelles qui con-
tient une nouvelle espèce : Equus intermedius, de petite taille, à
côté de Bison priscus, Bos primigenius, Elephas antiquus, etc.
La Fauna fossile della grotta di S. Bernardino nei Colli Beriei.
per R. Fabiani (2). — La grotte préhistorique dont il s’agit, est
ouverte en plein Eocène, et ses parois sont tapissées de Nummulites
perforatus. Les ossements qui y ont été recueillis indiquent l'exis-
tence de Bos primigenius (une molaire supérieure gauche, un astra-
gale gauche et la partie inférieure d’un métacarpe droit) ; Alces
machlis, mandibule droite ; Megaceros giganteus, un fragment de
maxillaire supérieur droit ; Cervus elaphus, Sus scrofa, Equus ca-
ballus, Arctomys marmotta déjà représenté par de nombreux débris
dans la Lombardie, la Toscane, la Vénétie et la Sardaigne; Ursus
spelæus, et enfin des ossements humains appartenant probablement
à une jeune femme.
REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS
par M. H.-E. SAUVAGE.
Thalassemys marina aus dem oberen weissen Jura von
Schnaitheim, nebst Bemerkungen über die Stammesgeschichte
der Schildkrôten, von Profr. Fraas (3). — Les Tortues du Juras-
(1) Liège, 1900. — Extr. Ann. Soc. Géol. Beig., T. XXV bis, pp. 120-177, PI. V,
in-4°.
(2) Atti del Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, 1903, T. LXII,
Part. secunda, pp. 657-671. | |
(3) Stuttgart, 1903. — Br. 8° avec 3 pl. Ext. de Jahreshefte des Verein für
vaterl. Natürkunde in Wurtemberg.
|
— 191 —
sique supérieur se groupent en deux formes : les formes d'eau
douce, les formes marines. Les formes d’eau douce peuvent être
Pleurodères (Chelydidæ Rütimeyer) et appartiennent aux Genres
Craspedochelys Rütim. et Plesiochelys Rütim., ou Cryptodères
(Emydidæ Rütimeyer) avec le Genre Platychelys H. v. Mey. Les
formes marines, qui sont toutes Cryptodères, rentrent dans deux
Familles: Halmyrachelydæ Lortet (Chelydés saumâtres), avec les
Genres Jdiochelys H. v. Mey., Hydropelta H. v. Mey., Chelonides
Maack; et Thalassemydæ Rütim. (Chelydés marins), avec les
Genres Parachelys H. v. Mey., Eurysternum, H. v. Mey., Tropi-
demys, Rütim.,et Thalassemys Rütim.
Sur la disposition des écailles chez le Mesosaurus tenuidens,
par M. Léon Vaillant (1). — Ce Reptile décrit par P. Gervais en
1865, a été découvert, on le sait, dans les couches du système de
Karoo, probablement Mésozoique inférieur, du Griqualand ouest.
Entre l'un des humérus et les côtes correspondantes, se trouve
l'empreinte d'un corps ovalaire et scutiforme. L'examen de ce
corps permet d'affirmer qu'une série médiane d’écailles tra pézoïdes
occupait chez ce Reptile la face ventrale du corps, au moins à sa
partie moyenne; au dehors, se trouvent des écailles plus petites.
Une semblable disposition ne se rencontre chez aucun Lacertilien
actuel ; elle est, au contraire, habituelle chez les Ophidiens.
De petits linéaments vermiculaires, que Zittel regarde comme
des côtes ventrales radiciformes, couvrent la plupart des vertèbres
dorsales. Ces linéaments, affectant une disposition quinconciale,
devaient constituer, dans leur ensemble, un plastron composé de
petites ossifications dermiques, homologue du plastron costal,
placé lui-même sous des écailles dermo-épidermiques du type
reptilien, chez Sphenodon.
« Ces caractères d'affinités multiples, sur lesquels P. Gervais
insiste dans la description de Mesosaurus tenuidens, s'étendent à
d'autres groupes par la considération du revêtement épidermique
et ostéo-épidermique qui fait entrevoir les rapports de ce Saurien
avec les Ophidiens et les Batraciens Stégocéphales. »
On reptilian remains from the Trias of Elgin, by G.-A. Bou-
lenger (2). — Trois espèces de Reptiles provenant des grès tria-
siques des carrières de Lossiemouth, près d’Elgin, sont étudiés.
(1) Paris. — Comptes rendus Acad. des Sciences, 25 mai 1903.
(2) London, 1903. — Proceedings of the Royal Sociely, p. 72.
— 192 —
Hyperodapedon Gordoni Huxley. La voûte palatine présente une
grande ressemblance, dans la structure générale, avec le Genre
actuel Sphenodon, la principale différence, à part celle tirée de la
dentition, consistant dans la voûte osseuse de la bouche plus petite
et dans les vomers plus étroits. Les dents de la mâchoire supé-
rieure sont portées par les maxillaires et les palatins, ainsi que le
supposait Huxley; il existe une vacuité allongée, de forme rhom-
boïdale, entre les ptérygoïdiens.
Stenometopon. Ce Genre est proposé pour un Rhynchocé-
phalien, étroitement apparenté à Hyperodapedon. La longueur du
crâne est de 177 millimètres, sa plus grande largeur, 160. L'un des
caractères le plus frappant d'Æyperodapedon, comparé à son allié
de la Nouvelle-Zélande, le G. Sphenodon, est le crâne plus large et
plus massif. Le crâne du nouveau Rhynchocéphalien, bien que
rappelant, dans sa structure générale, celui d'Hyperodapedon, n’est
pas plus large et à peine plus massif que celui de Sphenodon, dont
il diffère toutefois beaucoup par la forme. De même que chez
Hyperodapedon, l'ouverture nasale est unique, mais plus allongée,
son extrémité postérieure arrivant au niveau de l'orbite, qui est
entièrement dirigée en haut ; la région inter-orbitaire est étroite,
principalement en arrière ; les fosses supra-temporales sont très
grandes, séparées des orbites par l'arcade étroite post-orbitaire et
l’une à l’autre par la crête médiane des pariétaux; les dents
maxillaires paraissent être très semblables à celles d’Hyperodape-
don; elles sont disposées suivant une rangée en avant, suivant
deux en arrière. Le type du Genre est Stenometopon Taylori, n. sp.
Ornithosuchus Woodwardi Newton. Ce Reptile atteint une lon-
gueur d'environ deux pieds et deux tiers. La clavicule est grande,
élargie à son extrémité interne, qui montre l'inter-clavicule. Le
plastron, ou système de côtes abdominales, ressemble beaucoup à
celui de Sphenodon, maïs les segments sont beaucoup moins nom-
breux et plus rapprochés que chez le Reptile de la Nouvelle-
Zélande.
La présence d'un plastron et de clavicules montre que Ornitho-
suchus ne peut être placé parmi les Dinosauriens, comme on l'a
cru, mais doit prendre place dans l'Ordre Thecodontia Owen,
qui comprend Belodon et Aetosaurus. Les Thecodontia sont appa-
rentés aux Crocodiliens ou Emydosauriens,aux Dinosauriens et aux
Pélycosauriens, et ils diffèrent. des Rhynchocéphaliens par leur den-
tition franchement thécodonte ; la présence de clavicules et la
structure du pelvis, dans lequel le pubis entre dans la composition
de l’acétabulum, ainsi que d’autres caractères, montrant une plus
nm ne nt
— 193 —
grande généralisation, justifient pleinement la séparation des Thé-
codontes ou Parasuchia des Emydosauriens, en un groupe de rang
ordinal. M. Boulenger émet l'opinion que la précision dans la
définition des groupes supérieurs des Reptiles, veut’ que l'Ordre
des Dinosauriens soit restreint aux formes carnassières, vrai-
ment thécodontes, les autres devant constituer un Ordre équiva-
lent sous le nom Orthopoda Cope (Prædentata Marsh, Ornithischia
Seeley).
New Iehthyosauria from the upper Triassie of California, by
John C. Merriam (1). — Le Trias supérieur de Winthrop,
Shasta County, Californie, a fourni de nombreux restes d’Ichthyo-
sauriens. Six espèces appartiennent au Genre Shustasaurus, deux
autres indiquent des types distincts, qui diffèrent considérable-
ment du Genre européen Mixosaurus. On peut, dès lors. admettre
les Genres suivants chez les Ichthyosauriens :
Mixosaurus. Côtes dorsales principalement avec une seule tête
articulaire; coracoïdien pédiculé ou avec une échancrure anté-
rieure et une postérieure; scapulum, ischion et pubis très élargis
distalement ; interclavicule triangulaire. Membres pentadactyles ;
segments propodiaux et épipodiaux allongés ; éléments des seg-
ments épipodiaux séparés par une large fente ; phalanges échan-
crées ; quatre os dans la rangée proximale de la région mésapo-
diale ; intermédium supportant deux os distalement. Dentition
différenciée.
Leptochirus. Côtes dorsales avec une seule tête articulaire.
Coracoïde non échancré ; scapulum élargi distalement ; intercla-
vicule probablement large et triangulaire ; membres tridactyles,
avec un quatrième doigt très rudimentaire. Segments propodiaux
et épipodiaux allongés ; éléments des segments épipodiaux séparés
par une large fente ; phalanges échancrées; trois os dans la rangée
proximale des segments mésapodiaux. Carpe et tarse en série
linéaire, l'os intermédiaire supportant distalement un seul élé-
ment. Type: L. Zitteli n. sp.
Shastasaurus. Côtes dorsales principalement avec une seule tête
articulaire. Hypocentres des caudales réunis pour former de longs
os en chevrons. Coracoïdien pédonculé ; scapulum, ischion et pubis
très élargis distalement; pubis avec une profonde échancrure obtu-
ratrice. Eléments des segments propodiaux et épipodiaux très
(1) Berkeley, mai 1903. — Br. gd. 8° avec 4 PI. Ext. de Universily of California
publications ; Bull. of the Dep. of Geology, T. HI, n° 72.
= M94 —
courts ; radius et ulna séparés par un intervalle ; ulna beaucoup
plus petit que le radius.
Toretoenemus. Côtes des régions dorsales moyenne ou posté-
rieure largement bifurquées. Hypocentres des vertèbres caudales
unis pour former des os en chevrons. Ischion et pubis très élargis
distalement; pubis avec un foramen obturateur. Membres tridac-
tyles avec un quatrième doigt rudimentaire ; structure générale
comme chez Leptochirus ; membre postérieur plus grand que l’an-
térieur. Type: T. californicus n. sp. |
Ichthyosaurus. Côtes de la région dorsale avec deux têtes articu-
laires, à l'exception de quelques côtes de la région postérieure.
Coracoïdien généralement pédonculé ou émarginé ; scapulum,
ischion et pubis courts. Os des segments épipodiaux très courts ;
échancrure existant seulementau bord antérieur de quelques pha-
langes ; nombre de doigts variant de trois à dix, avec ces doigts
rudimentaires. Dentition isodonte.
Baptodon, Ophthalmosaurus. Eléments propodiaux articulés dista-
lement avec trois os épipodiaux très courts. Dentition très réduite.
Les Genres Leptochirus et Toretornemus sont nettement séparés de
Skastasaurus par la structure des membres ; les deux premiers de
ces Genres se différencient par l'articulation des côtes dorsales et
la différence dans la longueur relative des membres.
Rana danubina. H. v. Meyer. var. rara, aus dem Obermiocän
von Steinheim, von Prof. E. Fraas (1). — Des débris d’un Batra-
cien provenant du Miocène supérieur de Steinheim ont été décrits,
en 1870, par le Prof. Fraas sous le nom Rana rara ; la découverte
de la plus grande partie d'un squelette a permis à l'auteur de con-
sidérer cette espèce comme une variété de Rana danubina décrit, en
1858, par Hermann von Meyer, d’après un exemplaire provenant du
Miocène supérieur de Günsburg.
L'espèce, de petite taille, est caractérisée par le développement
de l’apophyse transverse des vertèbres, la côte sacrée grêle et
réduite, le bassin peu développé, et la première rangée des os du
tarse courte en proportion des autres.
Meyer et Woltersdorff ont nettement montré les affinités qui
existent entre ARana Meriani des lignites du Siebengebirge, et
R. esculenta actuel ; R. danubina, géologiquement plus jeune, se
tient auprès de ces espèces.
(1) Stuttgart, 1903.— Br. 8. Ext. de Jahresheften des Vereins für vaterl. Natur-
kunde in Würtlemberg.
— 195 —
Sharks’ teeth and Cetacean bones from the red clay of the
tropical Pacifie. by C. R. Eastman (1). — Lors de la croisière du
navire «Albatros », du mois d'août 1899 à mars 1900, des dents de
Squales ont été recueillies à des profondeurs variant de 2,368 à
2.690 brasses. aux positions suivantes: latitude 28023 nord, 126057
longitude ouest ; 9051" nord et 137047 ; 0050" nord et 137054 ; 180015
sud et 146932’ ; 19004’ sud et 167041”.
Les espèces recueillies sont: Oryrhina crassa Ag., de l'Eocène au
Pliocène en Europe, et dans les lits de phosphate de la Caroline du
sud ; Lamna sp.; Carcharodon megalodon Ag., de l'Eocène au Plio-
cène, très large distribution géographique ; Carcharias (Prionodon)
sp.; Hemipristis sp.
Des débris de Cétacès, indiquant probablement le Genre (lobice-
phalus, ont été également dragués.
Carboniferous Fishes from the central western series, by €. R.
Eastman (2). — Ce Travail est uné importante contribution à la
connaissance des Poissons du Carbonifère supérieur du Kansas et
du Nébraska, du Carbonifère de Mazon Creek, dans l'Illinois (Coal
Measures), du Carbonifère inférieur de la série du Mississipi. Les
types les plus intéressants étudiés sont le Genre Campodus, qui se
rapproche des Cestracion actuels et des Petalodondidæ (Janassa, Fis-
sodus, Petalodus).
Sur la présence du tissu osseux chez certains poissons des
terrains paléozoïques de Canon City, Colorado. par M. Léon
Vaïilant (3). — Les couches du Silurien inférieur des environs de
Canon City renferment de nombreuses écailles provenant de Pois-
sons Ganoïdes, d'un type vraisemblablement crossoptérygien. L’exa-
men histologique de ces écailles montre nettement la présence d’os-
téoplastes et de leurs canaux. Cette observation « confirme donc ce
fait que, dès ces époques reculées, dans cette faune, une des plus
anciennes qui nous soient connues, la présence de Vertébrés est
non seulement incontestable, mais que ces animaux étaient assez
élevés en organisation, pour que le tissu conjonctif y eût évolué
jusqu'à l’état osseux parfait ».
(1) Cambridge, Juin 1903. — Br. gr. 8° avec 2 PI. et 1 carte. Ext. de Memoirs
of the Museum of comparative Zoology at Harward College, T. XXVI.
(2) Cambridge, Mars. 1903. — Br. 8° avec 5 PI. Ext. de Bull. Museum of com-
parative Zoology at Harvard College, T.XXXIX.
(3) Paris. — Comptes rendus Acad. des Sciences, 2 juin 1902.
— 196 —
CRUSTACÉS
par M. G. RAMOND.
EURYPTÉRIDÉS
Discovery of Eurypterid Remains in the Cambrian of Mis-
souri, by C. E. Beecher (1). — Le Prof Arthur Thatcher, de
Washington, a récemment recueilli un échantillon d'Euryptéridé,
presque entier, dans les Calcaires de Potosi (Comté de S.-Françoïs,
Missouri) ; ce spécimen fait partie aujourd'hui des collections
paléontologiques de Yale University (New-Haven, Conn.).
L'intérêt tout spécial de ce fossile consiste surtout dans l’ho-
rizon auquel il appartient, le Cambrien, d’après M. F. L. Nason.
La forme étant nouvelle, M. Beecher propose de lui attribuer le
nom : Strabops Thatcheri (2).
L'animal a dù être déformé par la fossilisation : en vie, il devail
avoir une forme arquée, à la fois transversalement et longitudina-
lement. Le céphalothorax est large et court, 2 fois plus large que
long; bords antérieurs et latéraux régulièrement arrondis; bord
postérieur légèrement incurvé vers le milieu, et tournant oblique-
ment du côté des angles génaux, qui sont obtus ; yeux de dimen-
sions moyennes, ovales, avec le grand axe oblique, donnant à l’a-
nimal l'aspect d’un être qui louche, ainsi que veut l’exprimer le
nom nouveau proposé.
Les ocelles sont indiquées par deux petites taches, entre les
yeux. L'abdomen, côté dorsal, a 11 segments, sans compter le tel-
son ; le plus large est le troisième ; l'ensemble est légèrement con-
vexe. La surface est lisse ; toutefois on distingue, près des bords
de chaque segment, une rangée de granulations ou d’écailles,
d’ailleurs presque effacées dans l'échantillon dont il s’agit.
La longueur totale du fossile est de 110 "/m et la largeur de
60 m/m : soit, pour le céphalothorax, 20 »/" de long sur 49 de
large ; la plus grande largeur du telson est de 17 m/m.
L'auteur rappelle en terminant, que les seuls représentants des
Mérostomes, connus jusqu'ici dans le Cambrien, appartenaient au
G. Aglaspis Hall, de l'Ordre des Synriphosura. Le nouveau G. Stra-
bops est le seul représentant des Euryptéridés.
(1) Ext. American Journal of Science, Vol. XII (nov. 1904), 8°, 1 PI.
(2) Ce nom de Genre vient du Grec : stpafds, qui louche, et 041, face, par allu-
sion à la position des yeux.
HOT —
TRILOBITES
Ueber-die Borkholmer Schicht im Mittelbaltischen Silurgebiet,
von Carl Wiman (1). — Dans le chapitre de cet important Mémoire,
consacré à la Faune des Schistes siluriens de Borkholm, l’auteur
cite les espèces suivantes et en figure plusieurs : Chasmops Eich-
waldi Fr. Schmidt, Chirurus bimucronatus Murchison, Encrinurus
Seebachi Fr. Sch., un Acidaspis que l’on peut rapprocher de À, pec-
tinata Angelin, Lichas cicatricosus Lovén, et une autre espèce de ce
Genre (peut-être L. margaritifer ?), Calymmene (Pharostoma) pedi-
loba F. Rômer, Proetus rarisulcatus Nieszk, Stygina latifrons Portl.,
Isoletus robustus F. Rôm., et deux pygidium d’Ilænus. On trouvera
plus loin l'analyse des autres fossiles décrits dans ce Mémoire.
The ventral Integument of Trilobites, by C. E. Beecher (2).
— L'anatomie des Trilobites présente encore bien des points obs-
curs ; l’auteur de la présente Note a cru pouvoir éclairer certains
détails, d’après une étude attentive du côté ventral des cestes de
Triarthrus.
Dans une Communication antérieure, M. Beecher avait décrit
surtout la structure générale et les appendices de ce Genre ; aujour-
d'hui, il en étudie plus spécialement le tégument ventral. Cette
membrane était d’une ténuité extrème, sorte de pellicule chiti-
neuse, flexible, constrastant avec le test dorsal, calcifié et épais.
On comprend que, dans la plupart des cas, la fossilisation ait
complètement altéré les caractères de ce tégument, et qu'il faille
des circonstances assez rares pour que les particularités de sa
structure puissent être étudiées.
Déjà, Walcott avait montré que la membrane ventrale, dans les
G. Calymmene et Ceraurus, était soutenue, dans chaque segment,
par un arc transverse sur lequel venait s'attacher les appendices
de chaque côté de l’axe de symétrie de l'animal ; ces ares étaient
réunis par une membrane mince (membrane inter-articulaire) qui
a été comparée, avec juste raison, aux organes analogues de beau-
coup de Décapodes.
Dans les échantillons de Triarthrus préparés par l'auteur — et
dont il donne de bonnes figures — la « membrane interarticu-
laire » a une longueur un peu inférieure à la moitié des arcs. Le
(1) Upsala, 1901. — Broch. in-8& avec 4 PI. phot., d’après des dessins de
A. Cleve. Ext. de Bull. Inst. Geol. d'Upsal, n° 10, Vol. V. Part. 2 (Année 1900).
(2) Ext. de The American Journal of Science, Vol. XIII (Mars 4902), 8&, 10 P.,
4 PI. phot.
"MO =
tégument chitineux (mésosternite) est épaissi sur les bords ; les
arcs sont fortifiés par une série de contreforts médians et longitu-
dinaux obliques, de plus en plus développés, en allant du pygi-
dium vers le céphalothorax.
L'arc ventral de chaque segment présente une série de saillies,
qui sont évidemment produites par un épaississement du tégu-
ment ventral ; ces saillies sont analogues aux plaques chitineuses,
dites apodèmes, qui ont pour rôle de soutenir les organes internes ;
il ne s’agit donc pas, comme l’ont prétendu certains auteurs, de
protubérences, constituant les sommets d’articulations des appen-
dices ; elles devaient servir de points d'attache aux muscles.
CRUSTACÉS OSTRACODES
par M. G.-F. DOLLFUS.
Die untersilurischen Phyllopoden Gattungen Ribeiria Sharpe
und Ribeirellanov. gen, von MM. R. Johann Schubert und Lukas
Waagen (1). — MM. Schubert et Waagen ont trouvé dansles collec-
tions paléontologiques de Vienne, de Brunn, de Prague, engagés
dans un calcaire dur du Silurien inférieur, de petits bivalves énig-
matiques qu'ils ont pu rapprocher du Genre Ribeiria Sharpe
ou mieux ibeiroia puisque le Genre est dédié à Carlos Ribeiro, géo-
logue portugais. Ce Genre, fondé par Sharpe, en 1855, sur des échan-
tillons du Silurien inférieur de Bussaco, en Portugal, a pour type
Ribeiria pholadiformis, forme que son auteur rapprochait des
Gastropodes et des Calyptræidæ.
Murchison, en 1859, a rapproché Ribeiria de Redonia complanata
Salter, qui est pour lui un Pélécypode. C'est seulement en 1864,
que Salter reconnaissant, dans son espèce une ligne dorsale et des
lobes saillants, a rapproché ARibeiria des Entomostracés-Ostraco-
des. Mais Woodward, dans son manuel, conserve l'espèce de Sharpe
dansles Mollusques, et il faut arriver à Zittel, en 1881, pour trouver
une attribution décisive aux Phyllocaridæ. Quand on examine la
structure de Ribeira par comparaison, par exemple, avec Apus can-
(1) Vienne, 1903. — Ext. Jahr. der K. K. Geol. Reichsanst., Band. 53, p. 33 à 50,
4 (ir
— 199 —
criformis, ce Phyllocaride si curieux, vivant dans nos régions, on
reconnaît de nombreuses analogies: une ligne dorsale parallèle
à la charnière accompagnée d'un repli antérieur qui sert d'appui
aux organes crâniens, repli qui a été considéré bien à tort comme
l'empreinte d’une dent cardinale, et a fait considérer la coquille
comme appartenant à un Mollusque, etc.
Les espèces de Ribeiroia sont les suivantes : À. pholadiformis
Sharpe (Portugal), ayant l'aspect d’un Leda où Nucula, R. compla-
nata Salter (Llandeilo), À. calcifera Billings, R.longiuscula Billings,
deux espèces américaines un peu douteuses, À. apusoides S. et W.
n. Sp., R. inflata n. sp., du Silurien de Bohême.
On trouve encore, dans la collection Barrande à Prague. et dans
les manuscrits et les planches que ce grand paléontologiste avait
préparés, une petite forme ovalaire, pourvue d’une profonde
encoche postérieure, à surface couverte de stries concentriques,
qui est devenue pour les auteurs le type du nouveau Genre Ribei-
rella sous le nom À. Sharpi Barr. n. sp.
Il y a encore quelques formes obscures dans ces Crustacés
paléozoïques sur lesquelles les auteurs reviendront probablement.
Isochilinæ from North-America, by Prof. Rupert Jones (1). —
M. R. Jones a trouvé, dans un calcaire provenant du drift glaciaire
d'Hamilton (Canada), un petit Ostracode qu'il a décrit sous le nom
Isochilina gregaria Whitfield, var. Ulrichiana R. J. C'est une petite
carapace ovale, un peu variable de forme, inégalement bombée,
finement perforée, bordée d'un méplat périphérique incomplet
avec une dépression profonde du bord dorsal. Il est à noter que le
Bala drift dont il provient, n’a rien de commun avec le calcaire de
Bala du Pays de Galles. M. R. Jones saisit cette occasion pour don-
ner la liste des Zsochilinæ connues, s'élevant à dix-huit espèces, de-
puis la création du groupe, en 1856-1858. Toutes appartiennent
aux terrains primaires d'Amérique.
Report on Paleontology—The Paleozoie faunas, by M. Stuart
Weller (2). — Le gros volume que M. Stuart Weller consacre à la
Paléontologie des couches paléozoïques de l'Etat de New-Jersey est
une sorte de complément aux travaux du Service géologique officiel
des Etats-Unis, et a été publié sous la haute direction de M. Henry
K. Hümmel, géologue de l'Etat, résidant à Trenton. Le principe
(1) Londres, 1903. — Ext. Geol. Magaz., D. IV, pl. X, p. 300-304, figures.
(2) Trenton, 1903. — Geological Survey of New Jersey, Tome III, 388 p., 53 PI.
lithogr.
15
stratigraphique qui y est adopté est excellent, les grands étages
généraux sont subdivisés en horizons locaux, et on se reconnait
aisément dans une nomenclature au premier aspect compliquée.
La faune cambrienne est très réduite, provenant des quartzites
de Hardyston et du calcaire de Kittatinny. Il nous est impossible
de dire si les empreintes circulaires, plus ou moins lobées, appar-
tiennent réellement à des Foraminifères. Les Brachiopodes sont
rares: Orthis Trentonensis n. sp.; les Trilobites sont représentés par
des fragments difficilement déterminables : Ptychoparia Blairi.
n. Sp., P. newtonensis, Anomocare parvula, n. sp., Dikelocephalus |
newtonensis n. Sp.
On peut distinguer deux faunes dans l'Ordovicien : à la base, les
couches calcaires de Beekmantown, et au sommet, les couches de
Trenton qui se suivent bien développées dans l'état de New-York.
Il faut y signaler la présence du Receptaculites occidentalis Salter ;
quelques Polypiers sont nouveaux : Romingeria trentonensis, Acti-
nostroma trentonensis, des Bryozoaires: Monotrypa globosa; les Mol-
lusques sont nombreux, ainsi que les Trilobites : Piychopyge jer-
seyensis, Bumastus transversalis, B. elongatus, Proteus latimargina-
tus, P. brevimarginatus, Cyphasis trentonensis, Arges tuberculatus, et
parmi les Ostracodes qui nous intéressent plus particulièrement
en ce moment : Leperditella ornata, Eurychilina oculifera, E. jer-
seyensis.
Dans des couches arénacées de passage, de la rivière d'Hudson, on
trouve toute une faunule de Graptolites décrites anciennement
déjà par Hall.
Pour le Silurien propre, l'horizon fossilifère principal est celui
de Decker-Ferry ; je relève dans les espèces nouvelles : Polypiers :
Favosites corrugatus ; Bryozoaires : Monotrypa corrugata, Ptylodictya
frondosa, Escharopora siluriana. Les Brachiopodes, Pélécypodes,
Gastropodes sont mal conservés, mais présents; par contre, la faune
des Ostracodes comprend : Leperditia altoides, Beyrichia sussexensis,
B. Barretti, B. perinflata, B. jerseyensis, B. Nearpassi, B. deckerensis,
Bythocypris Nearpassi. L'horizon spécial de Rondout donne spécia-
lement : Leperditia elongata, L. gigantea (longueur 22 millimètres).
La faune du calcaire de Manlius, qui vient au-dessus, renferme de
son côté : Beyrichia Kümumeli, B. wallapackensis. B. montaynensis,
B. Smocki, B. manliensis.
Les faunes des assises dévoniennes ne sont pas moins riches. Le
calcaire de Cœymans a fourni comme Polypier: Cladopora multise-
riata, comme Bryozoaires : Ptylodictya lobata; les Brachiopodes
sont nombreux et il est impossible de les citer tous, ils sont très
— 201 —
nettement figurés, aussi bien ceux considérés comme nouveaux que
ceux déjà nommés dans les travaux antérieurs des paléontolo-
gistes américains; je relève cependant sous le nom Bilobites varica-
tus Conrad, une espèce dont le nom générique ne me paraît pas pou-
voir subsister et qui au point de vue spécifique, présente déjà un
exemple de l'inégal développement des deux lobes du manteau qui
se retrouve dans des Hemithyris du Jurassique et des Rhyncho-
nelles du Crétacé.
Je passerai rapidement sur les faunes de New-Scotland-Becraît,
d'Oriskany inférieur, moyen et supérieur, de Onondaga, des grès
de Terre-Neuve, des couches de Monrôe et de Bellvale: il n'y a
plus que des Brachiopodes et les nouveautés sont peu nombreuses,
les travaux antérieurs ayant été déjà fort étendus. D'après le tra-
vail de MM. Schubert et Waagen précédemment analysé, il se
pourrait que Grammysia, sp. ind. (PI. LIIT, fig. 8) et Palæoneilo
emarginata Conrad (Pl. LIIL, fig. 10, 11), puissent passer dans les
Entomostracés.
INSECTES
par M. M. GOSSMANN.
Some additions to the earboniferous terrestrial Arthropod
fauna of Illinois, by A.-L. Melander (1). — L'étude des Insectes
paléozoïques, très spécialisés, offre un intérêt d'autant plus grand
que les occasions de recueillir les matériaux en bon état sont rares.
La collection qui fait l’objet de ce petit Mémoire, provient de la
fameuse localité de Mazon Creek (Illinois): les fossiles y sont con-
servés par empreinte sur un Calcaire ferrugineux qui dépend de
l'Epoque carboniférienne. Une partie de ces fossiles a déjà été
décrite par Scudder; toutefois, M. Melander a pu ajouter à la série
déjà connue un certain nombre de formes nouvelles.
Dans la Classe Arachnoidea, Famille Architarboidæ, il propose un
G. Hadrachne (type: A. horribilis, sp. nov.), le plus grand
des Anthracomarti qu'on ait découvert jusqu'ici; plusieurs espèces
(1) Journ. of Geol., Vol. XI, n° 2, fév.-mars 1903, pp. 178-177, in &, PI. V-VIL.
— 202 —
nouvelles de Kustarachne sont représentées, d'une part en photo-
typie, par la reproduction exacte de la plaquette contenant l’em-
preinte, d'autre part, au moyen d'une figure au trait qui recons-
titue habilement le diagramme de l’'Insecte.
Dans les Orthopteroidea, l'auteur décrit Dictyoneura clarinervis,
représenté par une aile se rapprochant des espèces qu’on a trou-
vées dans le Bassin de Saarbruck en Europe ; parmi les Neuropte-
roidea, il y a lieu de signaler : Cheliphlebia extensa sp. nov., voisin
d'une autre espèce déjà décrite par Scudder; Eucaenus mazonus
(qu'il serait plus correct de dénommer mazonensis, non de localité)
et E. attenuatus ; puis le nouveau G. Petromartus (PP. indistinctus
nñ, Sp.), qui doit être classé dans le voisinage des G. Woodwardia
et Sphecoptera Brongn. (Fam. Megasecopteridæ) ; enfin, le nouveau
G. Protodietyon (type : P. pulchripenne n. sp.), représenté par
un individu presque complet, à ailes bariolées de nervures très
nombreuses, et qui appartient à la Fam. Hemisterinæ Scudder.
Nuevas contribuciones à la fauna de los Hymenopteros fosiles,
par M. F. Meunier (1). — Les Hyménoptères fossiles des terrains
secondaires peuvent être considérés comme de grandes raretés
paléontologiques ; tout récemment, la découverte d’un articule de
cet Ordre, sur les schistes cénomaniens de la Bohême, a prouvé
que ces Insectes avaient fait leur apparition bien avant l'époque
tertiaire. Le nouvel échantillon, découvert par M. Vidal, dans le
Kiméridgien de la Sierra de Montsech, fait remonter encore bien
plus loin l'ancienneté des Hyménoptères; quoiqu'il ne soit pas
d’une conservation parfaite, M. Fernand Meunier, avec sa compé-
tence habituelle, y a reconnu une nouvelle espèce du Genre
Ephialtites (E. jurassicus) ; l'abdomen est sessile et est composé de
sept segments; les pattes sont robustes et la longueur de la
tarière est comparable à celle de plusieurs Pimplides de la faune
actuelle.
Dans un second article de la même Note, M. Meunier décrit un
autre Pimplide du Sestien d'Aix en Provence, qui lui a été com-
muniqué par M. Renevier. Pimpla Renevieri a 3 millim. 1/3 de lon-
gueur et 3/4 de millimètres de largeur; sur l’un des spécimens
observés, la tarière qui est visible, a 4 millimètre de largeur; le
stigma alaire est assez épais.
(1) Barcelone, 1903. — Ext. de Mem. R. Acad. Ciencias y Artes, Vol. IV, n° 34,
7 p. in-4° avec 3 fig. dont 2 phot. et le 3° dess. par M'!* Louise Meunier. Trad. en
français.
— 203 —
PALÉOCONCHOLOGIE
par M. M. GOSSMANN.
Eurydesma und Leiomyalina, von G. Bæœhm (1). — Cette petite
Note est relative à des Pélécypodes paléozoïques, au sujet desquels
l’auteur a pu recueillir, dans un récent voyage en Tasmanie, des
matériaux qui lui permettent de discuter l'opinion de M. Fr. Frech
sur Leiomyalina antarctica du Dyas de ce pays, et de montrer que
ce Genre n'est autre qu'Eurydesma. M. Bæœhm fait d’abord remar-
quer que sur les trois figures de Leiomyalina antarctica, il y a au
moins deux espèces bien distinctes. Après avoir cité l'opinion de
M. Nætling sur cette matière, et rappelé les caractères fondamen-
taux que M. Frech a donnés à l'appui de son Genre Leiomyalina,
M. Bœhm conclut que les espèces de ce Genre sont à réunir au
Genre Eurydesma, et qu’elles ne constituent même pas un Sous-
Genre distinct. La brochure en question n'étant pas accompagnée
de figures reproduisant les types des deux formes discutées, il
m'est difficile de prendre position dans ce débat, et je ne puis que
me borner à enregistrer les conclusions ci-dessus.
Fossili del Montenegro : Fauna dei Caleari rossi e grigi del
Sutorman, Mem. dal Profr. P. Vinassa de Regny (2). — Les Îos-
siles triasiques, recueillis en 1901 dans le Monténégro oriental et
méridional, sont contenus dans des blocs de calcaires gris etrouges,
et se composent surtout de Brachiopodes, de Crinoïdes, de quel-
ques Pélécypodes et de trois Gastropodes seulement. Ce sont, pour
la plupart, des espèces déjà connues du Trias des Alpes; quelques
espèces nouvelles sont à signaler : Spirigera Gospodari, Rhyncho-
nella crnogorska, Cidaris Helenæ, Aviculopecten Mitenæ, Plicatula
Xeniæ, Cyclonema Danili, Marmolatella Mickoi, et plusieurs variétés
distinctes d'espèces antérieurement décrites. A propos de Macrodon
esinensis Stopp., je rappelle que cette dénomination générique ne
peut être conservée, ayant été préemployée, et que j'y ai depuis
longtemps substitué Beushausenia.
(1) Stuttgart, 1903. — Extr. de Centralblatt fur Miner. Geol. u. Palæont.
pp. 296-300.
(2) Bologne, 1903. — Mem. R. Accad. Sc. Istit., Ser. V,T. X, 27 p. in-4°, 2 PI.
lith.
— 204 —
L'Infralias et le Sinémurien du Portugal. — Découverte du
Terebratula Renierii en Portugal, par M. Paul Choffat (1). — Nous
n'avons à retenir de cette étude stratigraphique, — accompagnée de
la traduction de la publication déjà analysée de M. J. Bühm sur les
fossiles des couches de Pereiros, — que les dernières, pages consa-
crées à la description de quelques espèces de l’Hettangien ou du
Sinémurien de San Pedro-de-Muel (Zone à Amm. raricostatus).
Nerinella Ficalhoi a beaucoup d’analogie avec notre Nerinella
Grossouvrei, de l'Infralias de la Vendée, mais il s’en distingue par
son canal antérieur large et arrondi (?), surtout par ses tours plus
étagés. Unicardium Riberoi Choffat, est très voisin d'U. Costæ
Sharpe ; mais il est moins ovoide, plus court, ses crochets sont
plus élevés, et surtout sa face antérieure est beaucoup plus large.
La forme type de Gryphæa arcuata fait complètement défaut en
Portugal : elle y remplacée par une petite espèce très variable, que
l'auteur rapproche d'Ostrea sublamellosa Dunker.
Enfin, ce Mémoire se termine par une Note relative à la décou-
verte de Terebratula Renierii Cat. à Belix et à S. Pedro-de-Muel, au
milieu d'une faunule pyriteuse qui, par conséquent, doit être rap-
portée au Charmouthien moyen. Les deux échantillons figurés
paraissent très exactement déterminés.
Beiträge zur Kenntniss der Jura-und Kreïdeformation der
Cordilliere, von Dr. Carl Bureckhardt (2). — La première partie
paléontologique de cet important Mémoire comprend la description
d'espèces du Lias moyen et supérieur, du Bajocien, du Callovien,
du Kiméridgien, du Portlandien, du Néocomien et de l'Aptien; les
terrains les plus richement représentés sont le Bajocien (avec
le « Dogger ») et le Jurassique supérieur.
Les formes nouvelles sont les suivantes : Harpoceras malarquense
H. puchense, H. Hanthali, Witchellia argentina, Macrocephalites ver-
garensis (Bathonien) ; Macrocephalites araucanus, Nœtlingi, Andinus,
Aspidoceras Sanctæ-Helenæ (Callovien); Perisphinctes beltranensis,
Virgatites australis, Perisphinctes choicensis, erinoides, colubrinoides,
Neumayria Zitteli (Kiméridgien); un certain nombre d'Hoplites,
classés à la limite entre le Jura et la Craie. Puis, dans le Néoco-
mien: Hoplites pseudoregalis, Perna militaris, Trigonia neuquensis,
sans compter les espèces déjà connues (Cucullæu Gabrielis Leym.,
(4) Lisbonne, 1903. — Broch. in-8° de 73 p. avec fig. phot. dans le texte. Extr.
de Comm. Serv. Geo. POTL-S ATV
(2) Stuttgart, 1903. — Vol. in- &° de 144 p. avec 16 PI. phot. Extr. de Palæonto-
graphica, Bd. I.
— 205 —
Trigonia transitoria Steinm., T. carinata Ag., etc.). Eriphyla ar-
gentina est une intéressante forme néocomienne, dont le moule
est crassatelliforme, et dont la surface externe est concentri-
quement sillonnée. Enfin, l’Aptien est représenté par Exogyra
aquilina, Myoconcha transatlantica, nouvelles espèces, et par Pinna
Robinaldina d’Orb.
C'est la première fois qu'une étude un peu complète est publiée
sur cette région: les conclusions qu’en tire l’auteur, sur les rela-
tions du continent sud américain avec les autres régions situées de
l’autre côté de l'Atlantique, dépasseraient le cadre de cette Revue :
nous ne les reproduirons point, mais il nous suffira d'appeler l’at-
tention des lecteurs sur leur originalité.
Description des faunes et des gisements du Cénomanien sau-
mâtre ou d’eau douce du Midi de la France, par J. Repe-
lin (1). — Par un pieux souvenir pour le regretté Matheron,
M. Repelin a fait précéder son important Mémoire parles quelques
Notes qu'avait laissées le géologue provençal sur le Gardonien du
Midi de la France, y compris le Sarladais dans la Dordogne. Les
formes figurées et décrites par M. Repelin, comprennent des Cæ-
lentérés en petit nombre, 36 Pélécypodes et 61 Scaphopodes ou Gas-
tropodes, soit en tout 102 espèces, dont 82 sont nouvelles ; nous
signalerons les plus intéressantes, dont quelques-unes sont ma-
rines :
Anomia Peroni Rep.,et À. fonfroidensis Doncieux, ce dernier
douteux ; Janira quinquecostata d'Orb. ; (Gervilleia Renauxi Math.,
dont la charnière ressemble plutôt à celle de Perna. Acanthocardia
Vasseuri Repelin, paraît être du même groupe que C. porulosum Lk.
de l'Eocène, que j'ai autrefois rapporté à la Section Trachycardium ;
il en est de même d'A. malviensis Rep. Dosinia numismalis Rep.
est déterminé d'après deux fragments qui ne montrent ni la char-
nière, ni le sinus caractéristique de ce Genre.
Les Cyrenidæ sont assez nombreux et facilement reconnaissables.
Des trois Corbula figurés, seul Corbula Zurcheri Rep. est bien carac-
térisé, avec ses côtes concentriques et son extrémité postérieure
rostrée ; le Cuspidaria non nommé est précisément celui qui paraît
le plus déterminable.
Les Gastropodes Pulmonés sont représentés par de nombreuses
et très intéressantes espèces: Helix cenomanensis Rep. appartient
évidemment à un Groupe nouveau qui n’a aucun représentant ni
(1) Marseille, 1902. — Vol. in-£*, de 112 p. avec 8 PI. lith. ou phot.
— 206 —
dans le Tertiaire, ni dans les mers actuelles ; est-ce même un Heli-
cidæ? J'en douterais à cause de sa face ombilicale spirée. Helix
petrocoriensis Math., à surface ornée comme celle d'un Adeorbis,
me paraît aussi bien éloigné des Xerophila vivants, dont il est phy-
logénétiquement séparé par toute la série tertiaire, où il n’y a ab-
solument rien de semblable. Dans la Famille Stenogyridæ, M. Re-
pelin propose le nouveau G. Cylindrogyra (type : C. varians
Rep.), dont la forme cylindro-pupoïdale, à premiers tours costu-
lés, s'écarte de celle des Bulimes. Quant au Genre Nisopsis Math.
(1887), dont le type est N. fluviatilis Rep. il en diffère par sa forme
plus évasée et par son ombilic largement ouvert, mais l'ouverture
est-elle bien adulte? Les Limnæidæ et Physidæ sont assez nom-
breux et ne donnent lieu à aucune observation, tandis que Chilina
olivula Repelin paraît douteux comme détermination générique ;
peut-être est-ce plutôt un Bulimnæa, Section de Limnæa qui est du
moins représentée dans le Tertiaire inférieur où l'on ne connaît
pas de Chilina.
Passant aux Gastropodes des couches saumâtres, nous remar-
quons : Actæonella Repelini Doncieux, qui est bien voisin d'A. ro-
tundata de Gosau ; Voluta Gasparini d'Orb., bien connu dans les
couches turoniennes et marines d'Uchaux ; une intéressante série
de Potamides, parmi lesquels P. lignitarum Rep. (qui n’a rien d’un
Bittium), ne pourra conserver ce nom préemployé par Eichwald
pour un Cerite miocénique, qui est un Potamides ; M. Repelin a cor-
rigé lui-même ce double emploi (v. p. 207, en note). Les trois Neri-
neidæ, dont un seul est nommé (N. Doncieuxi Rep.) sont du Genre
Nerinella, et seraient mieux à leur place auprès des Opisthobran-
ches (Voir mes « Essais », livr. IT).
Les Turritellidæ sont représentés par d'assez nombreuses espèces :
Turritella elegantissima, septemcostata, Fournieri nov. sp., Glauconia
Depereti, Matheroni, Dumortieri, gibbosa Rep., G. Requieni d'Orb.,
G. Renauxi d'Orb., var. cenomana Rep.; en ce qui concerne cette
dernière espèce, M. Repelin est tout à fait dans le vrai, en distin-
guant la forme cénomanienne, c’est plus qu’une variété de la
mutation santonienne dont elle est évidemment l’ancêtre; l’auteur
indique avec beaucoup d'exactitude les transformations que subit
graduellement la coquille, en passant du Cénomanien au Turonien,
puis au Santonien.
Dans la Famille Melaniidæ, nous retrouvons Melania sulcorugata,
espèce que j'ai décrite en 1898 (Assoc. franç.), en l'attribuant à
tort aux lignites sénoniens de Gardanne, abusé par une étiquette
mal écrite : elle se trouve en abondance au Revest, localité dans
ETS
— 207 —
laquelle M. Michalet l’a recueillie et dont il m’a envoyé quelques
spécimens ; Melania nitida Rep., ne pourra conserver ce nom pré-
employé pour une espèce triasique de St-Cassian, qui est d'ailleurs
un CϾlochrysalis (1). Le Genre Hantkenia Mun. Chalm. (1877), est
représenté par trois espèces : A. ventricosa M. de Serres (— Melania
Pauleti Dumas), H. subovoidea et Munieri n. sp., qui rappellent les
formes d’Ajka (Hongrie), décrites par M. Oppenheim sous le nom
générique Pyrqulifera.
Après quelques Bithinia et Paludina dordonensis Rep., Valvata
Arnaudi Rep., on arrive à la Fam. Ampullariidæ, dans laquelle
M. Repelin propose le nouveau G. MAmpullopsis (type : Ampulla-
ria Faujasi M. de Serres), caractérisé par l'épaisseur du test,
par la callosité du péristome qui, cependant, ne recouvre pas
la région ombilicale ; la coquille est variable, surtout parce qu'elle
est fréquemment déformée, de sorte qu'il ne faut pas attacher trop
d'importance à la disposition de l’ouverture ; les tours sont, en
outre, franchement carénés et étagés, tandis que Ampullaria lybica
par exemple, n’a qu'un angle obtus. Aperostoma primigenium Math.
(Cyclotus) représente les Cyclophoridæ. Enfin, le Mémoire se ter-
mine par Ampullina Cureti Rep., Neritina primordialis Rep. (il y en
a de bien plus primordiales dans le Jurassique et même dans le
Trias !), Turbo Cureti Rep., qui n’est certainement pas un Turbo, et
un fragment d’Astralium.
M. Repelin nous annonce que ce premier Mémoire sera suivi de
plusieurs autres qui compléteront l’histoire de la faune saumâtre
de la Craie du Midi, laissée inachevée par Matheron. Ce sera pour
tous les paléontologistes de France un véritable plaisir que de voir
ainsi paraître en langue française et dans un recueil français, les
intéressants travaux qui commençaient déjà à prendre le chemin
de Stuttgart.
Ueber einige Bivalven des istrodalmatinischen Rudisten-
Kalkes, von R.-J. Schubert (2). — Cette première Note sur les
calcaires à Rudistes de l’Istrie et de la Dalmatie, n'est relative qu'à
deux espèces de Pélécypodes, elle se termine par cette conclusion,
que les calcaires en question appartiennent à la partie supérieure
du Cénomanien.
(1) M: Repelin vient de nous informer qu’il a substitué le nom Melania Cossmanni
à cette dénomination préemployée — ce dont nous le remercions, — et qu’en
même temps il a remplacé: Limnæa acuta par L. sarlatensis, L. Munieri par
L. subphysoides, Potamides lignitarum par P. malviensis.
(2) Vienne, 1903. — Jahrb. K. K. Geol. Reichsanst., pp. 264-276, PI. XIII. phot-
— 208 —
Vola Lapparenti Choffat, décrit en 1900, dans une Étude sur « le
Crétacique supérieur au nord du Tage », n'a pas été figuré à nou-
veau par M. Schubert qui se borne à signaler quelques différences
dans les proportions des individus recueillis en Autriche, et à y
réunir Vola (Neithea) acuticostata Futterer.
Quant à Chondrodonta Stanton, dont le type a déjà donné lieu à
de nombreuses controverses, comme il s'agit d’une forme extré-
mement variable, M. Schubert paraît disposé à ne pas trancher la
question et à admettre que C. Joannæ Choffat et C. Munsoni Hill.
se trouvent à la fois dans les gisements d'Istrie et de Dalmatie. Il
a fait figurer sur la PI. XIII des variétés angusta et elongata qui,
sans être plus larges que la forme typique du Portugal, atteignent
trois et quatre fois la même longueur, et qui prennent un galbe
incurvé dans lequel on ne reconnaît plus l’huitre primitive.
Fossilien der Kaïinacher Gosau, von Vine. Hilber (1). — Il
s'agit d’une petite série de fossiles du Sénonien inférieur de Styrie,
conservée dans le « Landes-museum Joanneum », et dans laquelle
M. Hilber a reconnu un Scaphites indéterminé, une nouvelle Hip-
purite (HA. styriacus) très voisine d’H. Jeani Douv., Actæonella gi-
gantea Sow., Tapes Rochebrunei Zittel, etc... D’après l’auteur, cette
faune serait plutôt du Coniacien que du véritable Turonien supé-
rieur, comme on le croyait généralement pour celle de Gosau qui
paraît contemporaine.
The Geology of the Cerrillos Hills, New Mexico. — Part. I
Palæontology. by Douglas Wilson Johnson (2). — D'après l'exa-
men des fossiles recueillis dans ces localités de la région Ouest des
États-Unis, en 1902, le terrain dont ils proviennent doit être, sui-
vant l'opinion de l’auteur, attribués à la formation « Colorado »,
c'est-à-dire, si l’on s’en rapporte aux anciens travaux de Meek, au
Turonien supérieur. Les Inoceramus y sont nombreux : I. labiatus
Schl., dimidius White, Simpsoni Meek, Vanuæemi M. et H., Balchi
M. et H., Barabini Morton, et une nouvelle espèce (1. irregularis)
distincte d’Z. Simpsoni. On remarque ensuite une nouvelle espèce
du Genre Endocostea Whitf. (E. Brooksi) qui est bien voisin d’Ino-
ceramus, mais qui est caractérisé par son impression interne ;
puis, Aucella Strongi n. sp., Arca madridensis n. sp., Cyprimeria sul-
cata. sp. nov. (douteux), Solen? cuneatus Gabb., Corbula nemato-
(1) Vienne, 1903. — Jahrb. K. K. Geol. Reichsanst., pp. 277-284, PI. XIV phot.
(2) Extr. de School! of Mines Quart. Vol. XXIV, Janv. 1903, n° 2.
— 209 —
phora Meek (var. nouvelle Fitchi); parmi les Gastropodes : Acmæa
cerrillosensis, Scurria? conifornis, Turritella galisteoensis n. sp., Tri-
tonium kanabense Stanton (qui n’est certainement pas un Tritonium),
Rostellites ambiguus Stanton et une var. nouvelle de À. Dalli, A dme-
topsis elevata n. sp.
Les Céphalopodes sont plus nombreux et plus variés : Placenti-
ceras placenta Dekay, P. intermedium n. sp. ; P. rotundatum n. sp. ;
Stantonoceras (S. pseudocostatum n. sp.) qui descend de Placen-
ticeras, à cloisons plus simples et moins serrées ; Prionocyclus
wyomingensis Meek, P. Macombi Meek ; Prionotropis Woolgari Man-
tell ; Scaphites Warreni M. et H., non figuré.
Les planches qui accompagnent ce Mémoire sont phototypées
d’après des dessins de l'auteur; elles représentent malheureuse-
ment des échantillons en assez mauvais état de conservation, et
les cloisons des Céphalopodes n’y sont pas reproduites au trait.
Die Kreidebildungen und ihre Fauna am Stallauer Eck und
Enzenauer Kopf bei T61z. — Ein Beitrag zur Geologie der baye-
rischen Alpen, von H. Imkeller (1). — Les terrains crétaciques
étudiés dans ce Mémoire se composent de grès verts, d’argiles
gris-bleutées et de grès supérieurs d’une couleur noirâtre. On y
rencontre Gryphæa vesicularis, Inoceramus Cripsiet rarement Belem-
nitella mucronata, dès les grès verts de la base ; à la partie supé-
rieure, on constate la présence des mêmes espèces, associées à
Haplophragmium grande, Vola quadricostata, Ostrea acutirostris.
etc. Immédiatement au-dessus, vient l'Eocène, puis le Flysh. On
se trouve donc en présence du Crétacé supérieur.
Dans le chapitre consacré à la Paléontologie, il n’y a pas beau-
coup de particularités à signaler : Gryphæa vesicularis est l’objet
d’une assez longue étude de la part de l’auteur qui attache, avec
raison, une réelle importance à ce fossile caractéristique. Il décrit
Cardiwm Bühmi, petite espèce nouvelle qui a beaucoup d'analogie
avec les Plagiocardium éocéniques. Solarium granulatum Zekeli (Del-
phinula) ne pourra probablement pas conserver ce nom préemployé,
je crois, dans le Genre Solarium. M. Imkeller décrit, en outre, une
nouvelle variété stallauensis de Pachydiscus neubergicus v. Hauer,
et une variété præmatura d’Hoplites Vari Schlut.
- Les matériaux figurés ne sont malheureusement pas tous en très
bon état.
(1) Stuttgart, 1901. — Broch. in-4° de 64 p. avec 3 PI. lith. Extr. de Palæontogr.,
XLVIII Bd.
— 210 —
Mittheilungen ueber den Kreidecomplex von Abn Roash, bei
Kaïiro, von Edg. Dacqué (1). — Les matériaux qui ont été l'objet
de cette Etude ont été recueillis en Egypte, en 1885, par Schwein-
furth, en 1886 par M. Mayer-Eymar; ils proviennent d'un ilot
crétacique, isolé au milieu de l'Eocène, et dont la position strati-
graphique a donné lieu à des opinions assez variées : les uns ont
cru y reconnaître le Danien, d’autres y ont constaté l'existence de
formes authentiquement cénomaniennes. D’après M. Dacqué, il y
a évidemment plusieurs niveaux dans cette localité ; mais, autant
qu'il est possible d’en juger par le rapprochement des espèces dé-
crites avec celles d'Europe, d'Algérie et de Palestine, il s'agirait là
d’une faune comparable à celle de Gosau qui est à la limite entre
le Turonien et le Santonien. Cette opinion paraît confirmée par la
présence, dans ces couches, de Tissotia Tissoti Bayle, Actæonella
Salomonis Fraas, Nerinea Requieniana et Cucullæa ligoriensis d'Orb.,
Alectryonia Tissoti Thom. et Peron, À. semiplana Sow., Radiolites
cernupastoris Desm., tandis que Sphærulites Peroni Choff. indique-
rait un niveau encore plus ancien, tel que le Cénomanien, auquel
M. Fourtau a rapporté Cyphosoma Abbatei, dans sa Revision des
Echinides fossiles d'Egypte.
Parmi les espèces nouvelles, décrites par M. Dacqué, nous re-
marquons : Phyllocænia roashensis, Ceriopora multiformis, Kingena
Blanckenhorni, Radiolites gaensis, Natica goleana (qui n’est pas un
Amauropsis, mais plutôt un Ampullospira à rampe suturale), et
d’autres formes indéterminées, auxquelles l’auteur n’a pas attri-
bué de nom spécifique, vu leur état de conservation.
Observations sur quelques coquilles erétaciques recueillies
en France (5° article), par M. Cossmann (2). — Cet Article fait
suite à ceux dans lesquels l’auteur a déjà étudié un certain nombre
de formes de Gastropodes crétaciques, principalement dans le but
de préparer la publication ultérieure des livraisons successives de
ses (« Essais de Paléoconchologie comparée ».
Ce sont principalement des espèces du Var et de l'Aude (Conia-
cien et Santonien) qui font l'objet de cette Note, dont la suite pa-
raîtra dans le Congrès d'Angers (1903). D'abord Actæonella olivæ-
formis Meissonnier, qui n’avait jamais été publié ; puis, de bons
exemplaires de Trochactæon conoideus Matheron (Mitra), R. Gros-
(1) Stuttgart, 1903. — Broch. in-4° de 56 p. avec 3 PI. lith., 4 fig. dans le texte
et une carte. Extr. de Palæontogr. XXX Bd.
(2) Paris, 1903. — Broch. in-8° de 19 p. avec 2 PI. phot. Extr. de Comptes-ren-
dus, Assoc. franç. pour l'Avanc. des Sciences, Congrès de Montauban, 1902.
détecte niet ait“ He nt de SR de éne d
— 211 —
souvrei et R. Michaleti, deux espèces nouvelles bien distinctes de
Ringicula Verneuili d’Arch. dont une nouvelle figure est publiée
par M. Cossmann ; Üvactæonina corbaricensis assez mal conservé,
mais représentant ce Sous-Genre dans le Crétacé supérieur ; He-
sorhytis crenata et M. distensa, deux espèces nouvelles, analogues à
Fasciol. spinosa Zekeli ; Cryptorhytis Dumortieri d'Arch. (Fusus), et
C. Leymeriei d'Arch. (Fusus), Cantharulus loricatus Zekeli (Trito-
nium) mal conservé, mais bien typique ; Rostellaria ? plicata Sow.,
qui n’est probablement pas une coquille réellement aïlée ; Palæa-
tractus harpularius n. sp. ; plusieurs Potamides déjà décrits dans la
faune de Gosau et qu’il est intéressant de retrouver en France ;
Cerithium hyperacrum, C. climacophorum, Campanile Grossouvrei,
nouvelles espèces. Turritella varusensis, T. proteiformis, T. Peroni,
T. Michaleti, espèces nouvelles, et Glauconia provincialis d'Orb.
Notice of six new Species of Unio from the Laramie Group.
by R. P. Whitfield (1). — Parmi les collections rapportées, en 1902,
par M. Barnum-Brown, de la région Ouest du Missouri, se trou-
vaient de nombreux matériaux du groupe de Laramie, attribué au
Danien ou au Montien. L'auteur y a reconnu, entre autres, six es-
pèces d'Unio évidemment différentes des formes déjà connues :
U. æsopiformis, verrucosiformis, retusoides, Browni, percorrugatà,
postbiplicata, dont les noms rappellent, pour la plupart, les espèces
dont elles se rapprochent ; de la même localité, M. Whitfield cite :
Unio Aldrichi White, U. Danæ M. et H., U. holmetiana White,
U. vetusta Meek, U. cryptorhyncha White, Sphærium planum M. et
H., Corbicula subelliptica M. et H., trois Campeloma déjà connus,
Cassiopella turricula White, Viviparus plicapressus White, Thau-
mastus limnæiformis White, Bulinus rhomboideus M. et H.
Two new species of Eocene Fossils from the Lignitie of Ala-
bama, by T. H. Aldrich (2). — La première des deux espèces
décrites, de Wood’s Blufi, dans l'Eocène inférieur, est Umbraculum
elevatum, voisin d’une espèce vivante de Cuba (U. plicatulum Mar-
tens, dont la dénomination spécifique fait d'ailleurs double emploi
avec Umbrella plicatula von Kænen, de l'Oligocène inférieur de l'AI-
lemagne du Nord); comme cette coquille, qui est peut-être une
Patelle — car l’auteur n'indique pas comment est faite l’impres-
(1) New-York, 1903. — Extr. de Bull. of Amer. Mus. of. nat. Hist., Vol. XIV,
Art. XV, pp. 483-487 PI. XXXVIII-XL.
(2) Boston, 1903. — The Nautilus, Vol, XVII, n° 2, p. 19, 2 fig. dans le texte.
— 212 —
sion musculaire — présente des caractères assez inattendus pour le
Genre Umbrella (galbe conique, bords crénelés, surface treillissée),
M. Aldrich propose pour elle le nouveau Sous-Genre Eosiniea,
qui demanderait à être précisé, quant à la forme de l'impression
du muscle.
L'autre coquille nouvelle de Wood's Bluff est Gastrochæna stria-
tula, d’une taille assez grande, et striée comme (7. Provignyi Desh.,
des environs de Paris.
Il serait bien désirable que l'un de nos confrères d'Amérique en-
treprît une Monographie résumée de l'Eocène des Etats-Unis, dont
les matériaux sont disséminés dans diverses publications, ce qui
produit une réelle confusion et une difficulté inextricable, quand
il s'agit de déterminer des espèces de cette région.
Nummulitische Dentaliiden, Fissurelliden, Capuliden und
Hipponyeiden Ægyptens auf der Geologischen Sammlung in
Zurich, von K. Mayer-Eymar (1). — A la suite d'observations
stratigraphiques dont la conclusion finale ne se dégage pas bien
nettement, l’auteur donne une simple liste des représentants des
Familles ci-dessus désignées, trouvés par lui dans divers gise-
ments d'Egypte ; aucune discussion critique ni aucune figure ne
vient à l'appui des noms d'espèces déjà connues, ou des noms
nouveaux, tels que : Dentalium breviforme, D. præcursor, Fissurella
acuticostata, Calyptræa Beyrichi, C. pectinata, Crepidula Kahirensis,
Capulus Cossmanni, C. indigenus ; ces espèces nouvelles sont donc
provisoirement sans valeur.
Contributions to the Palæontology of the older Tertiary of
Victoria. — Lamellibr. Part. II, by G. B. Pritchard (2). — Il
s’agit dans cette Note de douze espèces nouvelles avec quelques
variétés, provenant soit de l’Eocène (Jan Jukien et Balcombien),
soit du Miocène (Kalimnien) de Victoria, dans l'Australie méridio-
nale. Lithophagus latecaudatus ressemble à une Modiole typique,
mais la charnière n’en est pas étudiée. Glycimeris Halli est repré-
senté par la forme typique et par deux variétés, dont l'une donne
lieu à une observation : elle porte le nom &. intermedius, et c'est
un Pétoncle ; or il y a déjà un Panopæa intermedia qui, pour cer-
tains auteurs, doit être dénommé (Glycimeris intermedius ; comme
(4) Zurich, 1903. — Viertel Jahresschrift d. Naturforsch. Gesells., XLVHI
Jabrg., pp. 271-286. -
(2) Melbourne, 1903. — Proc. Royal Soc. of Victoria, Vol. XV, Part. II, pp. 87-
103, PI. XII-XV phot.
ts à de tt tt nn.
PP PE PR
LÉMYE) RS
la question du nom Glycimeris n'est pas encore tranchée, quoi
qu’en dise M. Dall, il eût été prudent de ne pas choisir le nom
intermedius, même pour une variété qui peut ultérieurement être
érigée en espèce. Trigonia semiundulata Jenkins, est une forme très
intéressante, avec deux var. granosa et lutosa. Signalons encore
plusieurs Crassatella, Mytilicardia Kalimnæ, et deux Chione nou-
veaux.
Die Vola-Arten des ægyptischen und syrischen Neogens, von
Dr. M. Blanekenhorn (1). — Ces remarques ont été suggérées à
l’auteur par la lecture du récent Mémoire de MM. Depéret et Roman
sur les Pectinidés d'Europe, Mémoire dans lequel les matériaux
recueillis en Egypte ont été un peu laissés de côté. Tout d’abord,
dans les formes miocéniques de Vola, Pecten pseudo-Beudanti Dep.
et Rom., ne provient pas d'Egypte ; l’espèce qu'on y rencontre est
P. Ziziniæ Blanck., c’est-à-dire un Oopecten où Flabellipecten ; au
même groupe appartient aussi P. Schweinfurthi Blanck., tandis que
P. Fraasi Fuchs a été confondu avec P. Kochi Locard, et que la
valve inférieure a été nommée P. converecostatus Fuchs.
En ce qui concerne les espèces pliocéniques, tandis que P. jaco-
bæus se trouve en Syrie dans le Pliocène moyen, c'est P. benedictus,
qui caractérise le même niveau d'Egypte, et la variété inflata a été,
paraît-il, confondue à tort avec P. erythræensis Sow. qui n’existe
en réalité que dans la Mer Rouge et l'Océan indien. Enfin Pecten
Vasseli Kuchs, caractérise le Pleistocène des rivages du golfe de
Suez. En terminant, M. Blanckenhorn exprime le vœu que, dans
la prochaine livraison de leur Monographie, MM. Depéretet Roman
se renseignent plus complètement sur les récents travaux relatifs
aux couches néogéniques d'Orient.
I caleare con grandi Lucine dei dintorni di Centuripe in Pro-
vincia di Catania, per Dott. Giov. Di Stefano (2). — Ce Mémoire
est intéressant parce qu’il fournit une base précieuse de comparai-
son entre les grandes Lucines du Tertiaire de la Sicile et celles
qui ont été l’objet de récentes publications par MM. Sacco et
Oppenheim, relativement à l’âge controversé du Macigno. Pour
faire disparaître la confusion qui s’est produite entre Lucina pomum
L. Dicomani et L. Apenninica, M. Di Stefano se voit obligé de don-
(4) Stuttgart, 1903. — Neues Jahrb. für Miner. Geol. und Palæont. Bd. XVII,
pp. 163-186, PI. XIII-XIV.
(2) Catane, 1903. — Broch. gr. in-8° de 71 p. avec 4 PI. phot. Extr. de Ati dell’
Accad. Gioenia di Sc. nat., 4° sér. vol. XVI.
un
ner un nom nouveau à la forme miocénique du Modénais, qui se
trouve aussi en Sicile, dans la province de Palerme : L. Doderleini
nom. mut, attendu que Doderlein, dans une lettre à Gioli, insistait
lui-même en 1887, sur ce que le nom Apenninica qu'il avait ajouté à
L. pomum désignait seulement la région géographique où il croyait
avoir trouvé cette dernière espèce. J'avoue, quant à moi, que rien
n'empêcherait de reprendre ce nom Apenninica, comme l’a fait
M. Sacco, plutôt que d’y substituer un nouveau nom Doderleini,
dès l'instant qu’il s’agit bien du même type.
Cette réserve posée, M. Di Stefano y distingue quatre variétés,
et il y ajoute, outre L. pseudorotunda Sacco : L. læstrigona, L. Oppen-
heimi et une variété cuneiformis de L. Barrandei Mayer. Aucun des
échantillons figurés ne représente la charnière, mais l’auteur les
classe tous dans le Sous-Genre Dentilucina Fischer.
The Palæontology and Stratigraphy of the marine Pliocene
and Pleistocene of San Pedro. California, by Ralph Arnold (1).
— Ce volumineux et intéressant Mémoire, comble une grosse
lacune dans l'histoire des faunes néogéniques des Etats-Unis ; le
Pliocène et le Pleistocène de le Californie avaient bien été l’objet
de diverses Notes jusqu'à présent, et dans son Etude sur le Ter-
tiaire dela Floride, M. Dall, a même décritun certain nombre d'es-
pèces venant de San Pedro ; mais aucune Monographie n'en avait
encore été publiée. M. Ralph Arnold, qui préparait depuis 1886,
les matériaux de ce Travail. a donc bien mérité de la Palæonto-
logie pour cette publication.
La conclusion de l’Introduction stratigraphique est que, pendant
les périodes pliocénique et pleistocénique, il s’est produit une
forte extension vers le sud des conditions climatériques de la ré-
gion boréale, sur toute la côte ouest de l'Amérique, et probable-
ment aussi sur celle du Japon, ce que confirmera l’étude du Ter-
tiaire supérieur de ce dernier pays, quand elle aura pu être faite.
Nous passons à la seconde partie, consacrée à la Paléontologie et
comprenant, outre quelques Anthozoaires, Echinides et Brachio-
podes, près de 400 espèces de Mollusques, dont les affinités avec la
faune actuelle du Pacifique de ces régions ne sont pas douteuses.
Pour les Pélécypodes, la classification est celle qu’a récemment
préconisée M. Dall, dans les travaux que nous avons précisément
analysés dans cette « Revue », au fur et à mesure de leur appari-
(4) San Francisco, 4903. — Vol. in-4° de 420 p. avec 37 PI. gravées ou phot. Ext.
de Mem. of. Calif. Acad. of Sciences, Vol. HI.
— 215 —
tion : nous n’aurons done que peu de choses à signaler : Pecten bel-
lus Conrad (Janira) qui se distingue, par sa taille et par ses côtes,
de l'espèce vivante P. dentatus Sow., également fossile à S. Diego,
et de P. Stearnsi Dall, du Pliocène de S. Pedro ; quant à P. cau-
rinus Gould, c'est une forme vivante d’un autre groupe (Patinopec-
ten), qui diffère de P. erpansus Dall, dont l’auteur n’a pas reproduit
la figure ; P.(Chlamys) Jordani, nouvelle espèce distincte de P.
hericeus pas ses côtes non fasciculées ni épineuses ; P. Newsomi
autre espèce nouvelle de la Section Plagioctenium Dall, dont le type
est P. ventricosus Sow., également fossile dans le Pleistocène de San
Pedro ; Pododesmus macroschisma Desh., espèce vivante de la Sec-
tion Monia Gray, qui est représentée dans le Miocène de Vancou-
ver, dans le Pliocène de S. Diego et dans le Pleistocène de S. Bar-
bara; Thracia trapezoides Conrad, qui a déjà commencé à appa-
raître dans le Miocène de l'Orégon ; Clidiophora punctata Conr.,
également miocénique et.en outre vivant encore à S. Diego ; Verti-
cordia novemcostata Ad. et Reeve, unique spécimen de 5 millim. ;
Astarte (Crassinella) Branneri, Aligena cerritensis, Callista Pedroana,
Semele Montereyi, espèces ou variétés nouvelles ; Mactra Hemphilli
Dall, plus haut que M. californica Conr. ; Lævicardium elatum Sow.
d’une taille gigantesque ; Zirphæa Gabbi Tryon, et enfin Pholadidea
penita Conrad. .
Quelques Scaphopodes forment la transition aux Gastropodes
nombreux et parmi lesquels nous relevons les formes ci-après :
-Actæon Traski Stearns, Cylichna alba Brown (il est à remarquer
que ce nom de Genre préemployé a été, depuis longtemps, rem-
placé par Bullinella); Pleurotoma perversa Gabb, espèce sénestre et
commune dans le Pliocène de S. Pedro : trois nouveaux Borsonia
(Bartschi, Dalli, Hooveri) ; Dolichotoma Cooperi, nouvelle espèce
longue de 65 mill., dont le nom générique préemployé devrait être
remplacé par Bathytoma («Essais Pal. comp. » IT); Drillia Johnson,
D. Merriami, D. Renaudi, Bela Sanctæ-Monicæ, Mangilia (Cythara)
Branneri, M. Hooveri, M. Oldroydi, M. Painei, M. Strongi, Spiro-
tropis Smithi, n. sp.
Mitromorpha intermedia est un nouveau et intéressant repré-
sentant d'un Genre assez ambigu, que M. Arnold classe dans
la Famille Mitridæ, tandis que je l’ai placé auprès de Borsonia
(« Essais Pal. comp. » IF, p. 100) ; il y a, en effet, une légère sinuo-
sité postérieure au labre, et la columelle n’est pas réellement
plissée. Fusus rugosus Trask (1888), ne peut conserver ce nom qui
a été appliqué par Lamarck à une espèce lutétienne qui est d'’ail-
leurs un Clavilithes ; je propose donc F. Arnoldi, nobis. Siphonalia
16
— 216 —
Kelleti Ad., type du Sous-Genre Kelletia, est représenté par un ma-
gnifique exemplaire pleistocénique. Columbella Oldroydi, espèce
nouvelle attribuée au Sous-Genre Æsopus, ne ressemble guère au
type de ce dernier. Amphissa ventricosa n. sp. est de même groupe
que À. corrugata et versicolor.
Aucun des Pterorhytis cités n’est malheureusement figuré ; on
sait que ce Sous-Genre de Muricidæ a été réuni par M. Dall à Cera-
tostoma (Cerostoma Conr.). Les Trophon sont assez nombreux : Bo-
reotrophon cerritensis, B. pedroanus, B. præcursor, sont des formes
nouvelles ; il en est de même des Ocenebra (non Ocinebra), où l'on
remarque Ü. Keepi n. sp. et une var. cerritensis d'O. lurida.
Les Scalidæ et surtout les Pyramidellidæ sont nombreux : Strio-
turbonilla Stearnsi, Lancea pentalopha, Pyrgiscus latifondia, P. auri-
coma, Pyrgolampros Lowei, P. Arnoldi, P. Adleri, Evalea Stearnsi,
Chrysallida diegensis, Oscilla grammatospira, sont des espèces nou-
velles dont la description est due à MM. Dall et Bartsch; il y a
même une nouvelle Section Evara (type : I. terricula Carp. mss.),
sorte d’'Odontostomia à surface treillissée et à faible plication.
Les Trochidæ sont presque exclusivement représentés par des
espèces vivantes et déjà antérieurement décrites, à part quelques
var. nouvelles ;: deux Crustacés et un Poisson terminent cette im-
portante Monographie que nous regrettons de n’analyser que d'une
façon aussi sommaire, faute de place.
Notizie sulle Formazioni fossilifere neogeniche recenti delle
regione vuleanica napoletana e Malacofauna del Monte Somma,
per Prof’. R. Bellini (1). — Les dépôts en question sont rapportés
par l’auteur, en partie à l’Astien, en partie au Saharien ; quelques-
uns des fossiles des marnes d'Ischia ont déjà été cités autrefois par
Brocchi ; c'est une faune littorale, absolument dépourvue de for-
mes pélagiques. M. Bellini en donne la liste complète et termine
par la description d'une nouvelle espèce : Radula vesuviana, voisine
de R. subauriculata Montg., mais qui en diffère par sa taille, par
son contour et par ses côtes nombreuses. On sait d’ailleurs que,
d'après M. Dall, le nom Aadula Rumphius, ne date, en réalité, que
de 1858 (in Adams), et que, par conséquent, comme il a été pré-
employé par Gray, il faut revenir à la dénomination Lima.
The non-Marine Mollusea of the River Lea Alluvium at
Waltkamstow, Essex, by A.S. Kennard and B. B. Woodward (2).
(4) Naples, 1903. — Extr. de Boll. della Soc. di Natur., Vol. XVII, 16 p. avec fig.
(2) Extr. de Essex Naturalist, vol. XIN, pp. 43-21, avec 3 fig. dans le texte.
— 217 —
— La liste des 66 espèces recueillies dans les graviers holocéni-
ques de la vallée de la rivière Lea, donne lieu à quelques remar-
ques intéressantes sur la distribution des espèces dans les couches
récentes d'Angleterre. Les auteurs susnommés signalent et figu-
rent deux de ces espèces : Planorbis Stræmi West. et Pisidium supi-
num A. Schm. qui sont actuellement éteintes dans le pays.
On the occurrence of Neritina Grateloupiana in the Pleisto-
cene gravels of the Thames at Swanscomb, by A. S. Kennard
and B. B. Woodward (1). — Dans une récente découverte de la
terrasse de gravier de la Tamise, on à recueilli un grand nombre
de Mollusques et des restes de Vertébrés ; parmi les Mollusques,
feu M. Stopes avait désigné Neritina fluviatilis. Un nouvel examen
des échantillons a convaincu MM. Kennard et Woodward qu’on se
trouve en présence de N. Grateioupiana Fér., espèce exclusive-
ment miocénique jusqu'à présent, qui aurait par conséquent réap-
paru subitement dans les dépôts pleistocéniques de la Tamise,
“tandis que l’espèce actuelle (N. fluviatilis), inconnue dans ces
dépôts, se retrouverait dans le Miocène d'Allemagne (sauf erreur
de détermination).
Synopsis of the Family Astartidæ, with a Review of the
American Species, by W. H. Dall (2). — Après avoir rappelé que
LO.101010.1
R 1.010101.0 ? M. Dall
la subdivise en deux Genres : Lirodiscus Conrad (1869), et Astarte
Sow. (1816). Dans le second, il place les Sections: Astarte s. s., Tri-
donta Schum., Neocrassina Fisch., Rietoeyma Dall (1903), (type :
A. Esquimalthi Baird), Ashtarotha Dall 1903 (type : Astarte undu-
lata Say, Mioc.), Gonilia Stol., Digitaria S. Wood et Crenimargo
Cossm.
Quant aux Goodallia que M. Dall classe comme Sous-Genre d’As-
tarte, je suis d'avis qu'on peut en faire un Genre bien distinct à
cause de ses caractères bien différents, et admettre Microstragon
Cossm., comme Sous-Genre de (roodallia, car la charnière est déjà
différente. La fin de la brochure est consacrée à la description des
espèces vivant encore sur les côtes d'Amérique.
la formule de la charnière de cette Famille est
(1) Proc. of the malac. Soc. of London, Vol. V, Part. 5, pp. 320-321.
(2) Washington, 1903. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXV, pp. 933.951, PI. LXII-
LXIII gravées.
— 218 —
ÉCHINODERMES
par M. J. LAMBERT.
Je demande aux lecteurs de la «Revue » la permission de leur présenter
exceptionnellement quelques travaux déjà anciens, mais connus en Eu-
rope depuis peu de temps, et dont le principal a été mentionné seulement
en 1902 dans le Record of Echinoderma de M. Bather.
A contribution to the Invertebrate Palæontology of the Texas
Cretaceous., by F.-W. Cragin (1). — Trente espèces d’Echinides,
dont: seize nouvelles, sont décrites dans cet important Travail;
malheureusement, plusieurs de ces dernières n’ont pas été figurées
et il est bien difficile de se faire une idée précise des caractères de
Cyphosoma volanum, Epiaster electus, E. hemiasterinus, Holaster .
superbus et Pyrina bulloides, et même de Cidaris diviensis et Enal-
laster inflatus, insuffisamment connus et figurés.
Ananchytes texana est une assez grande espèce d'Echinocorys,
voisine à la fois d’E. ovatus et d'E. tenuituberculatus. Diplopodia
Streeruvitzi est une espèce des « Comanche series », très largement
bigéminée en dessus, avec rangées secondaires sensiblement plus
petites que les principales. Ces rangées secondaires sont beaucoup
plus développées chez D. Taffi, qui paraît bien voisin de l'espèce
du Mexique, rapportée par Cotteau à notre D. Malbosi d'Europe.
Dumblea symmetrica, aussi des « Comanche series » de Sierra
Blanca, est le type d’un Genre de Pedininæ, caractérisé par ses petits
tubercules incrénelés et perforés, en rangées multiples dans les
deux aires, avec majeures ambulacraires à trois éléments et pores
nettement bigéminés; l’apex est dicyclique. Ce Genre, qui a la phy-
sionomie d'une Cotteaudia, en diffère profondément et se place en
série linéaire dans Ja Tribu des Climapedinæ entre Echinopedina, à
pores pseudo-bigéminés et Micropedina à pores bigéminés. Orthopsis
occèdentalis est une assez grande espèce subconique, rappelant un
peu Ô. ovata. Signalons encore deux Holectypus : H. Charltoni et
H. transpecosensis, dont le premier ne paraît pas différer de l’es-
pèce du Mexique décrite par Cotteau, en 1890, sous le nom AH, Cas-
tilloi.
(14) Austin, 1893. — In-8° 459 p. 22 PI. dont, sur les Echinides, 20 p. 5 PI. —
Ext. Geol. Survey of Texas. Rep. 1892, p. 139 à 294, PI. 24 à 46.
— 219 —
Holaster completus, de l « Arietina limestone » de Grayson County,
dépourvu de sillon antérieur, n'appartient évidemment pas à ce
Genre. Ce n'est même pas un Holasterinæ, maïs en raison de ses
cinq ambulacres semblables à un Echinocorynæ. Il est remarquable
par sa forme subglobuleuse, ses ambulacres semblables, à pores
inégaux, très développés, dont la partie subpétaloïde s'étend jus-
qu’à l'ambitus ; périprocte postérieur, mais marginal et visible du
dessous; apex, dont les six plaques centrales sont perforées par
les hydrotrèmes, comme celui d'Hemipneustes. Cette forme cons-
titue évidemment un Genre nouveau, pour lequel je propose le
terme €raginaster (J. Lambert, 1903).
A new cretaceous Genus of Clypeastridæ, by F.-W. Cragin (1).
— L’unique individu connu aurait été recueilli dans une concré-
tion de l'étage des « Fox Hills » à Colorado Springs. L'auteur ne l'a
malheureusement pas figuré. D'après sa description, il s’agirait
d’une assez grande espèce (105, 83, 10 millim.), déprimée, subpen-
tagonale, à larges pétales fermés, maïs dont la face inférieure, le
bord postérieur, le périprocte et le péristome sont inconnus. Dans
ces conditions, Je laisse à l’auteur la responsabilité de l'attribution
de son espèce, qui reçoit le nom Seutellaster cretaceus, à la
Famille Glypeasteridæ, en faisant observer, d’une part, combien
serait extraordinaire l'existence d’un Genre crétacé de cette
Famille, et, d'autre part, combien paraît discutable l'attribution
proposée pour une forme dont on ne connaît ni le péristome, ni
l'appareil masticatoire, alors surtout qu'il existe des Cassidulidæ
américaines, à pétales aussi développés que des Scutelles, comme
Cassidulus subquadratus, ete. Enfin la création d’un Genre nouveau,
sans figure, est encore plus téméraire et plus contraire aux lois de
la nomenclature, que quand ils’agit d'une espèce nouvelle.
Description of invertebrate fossils from the Comanche
series in Texas, Kansas and Indian Territory, by F.-W. Cra-
gin (2). — Le seul Echinide décrit dans ce Travail est Hemipedina
Charltoni (nov. sp.), malheureusement non figuré.
- Note sur quelques Echinides siliceux recueillis à Frayssinet-
le-Gélat (Lot), par V. Gauthier (3). — Tous ces Echinides, la plu-
pari du Santonien, appartiennent à des espèces connues : Hemias-
(4) In-æ& 2 p. Ext. The American Geologist, Vol. XV, Feb. 1895, p. 90 et M.
(2) Colorado Spring, 189%. — [n-8° 20 p. Ext. Colorado College Studies, p. 49.
(3) Paris, 1903. — In-8° 42 p. Bull. Soc. Géol. de Fr. 4° sér. t. III, p. 103.
— 220 —
ter nucleus, Micraster carentonensis, Hemipneustes Cotteaui, Bothrio-
pygus Nanclasi, Faujasia Faujasi, Cidaris turonensis et Orthopsis
miliaris. Mais l’intérêt de la Note réside surtout dans les considé-
rations générales formulées pour chaque espèce par la plume si
autorisée de mon savant ami. Ne limitant ni comme Pomel (1883),
ni comme moi, le Genre Opissaster, M. Gauthier est presqu'amené
à faire une espèce de ce Genre pour Æ. nucleus. Il reconnait cepen-
dant, et avec raison, que les caractères des tubercules s'opposent
à cette assimilation. L'auteur maintient, à côté d'Hemipneustes
Cotteaui du Sud-Ouest, H. tenuiporus de Touraine et H. marticensis
de Provence. Il rappelle que le type de son Cidaris turonensis est
l'individu figuré par d’Orbigny dans la Paléont. française, PI. MLIX,
Bg. 1, sous le nom C. subvesiculosa; il indique les différences
entre les deux espèces ; puis il termine, en insistant, sur les diffi-
cultés de l’exacte détermination des diverses espèces d’Orthopsis.
Note sur le Toxaster amplus Desor., d’après les observations
de M. J. Lambert, par E. Pellat (1). — Trop souvent confondus,
T. retusus Lamarck (Spatangus) et T. amplus Desor, se distin-
guent assez facilement par la disposition des pores des ambulacres :
antérieurs pairs. Ceux-ci sont rapprochés, séparés seulement par
un granule chez le premier, espacés, laissant entre eux une zone
finement granuleuse chez le second.
L'espèce retusus remonte à Lamarck et non à Breynius, comme
il a été imprimé par erreur dans cette Note.
Note sur quelques nouveaux Echinides erétacés de Mada-
gasear, par J. Lambert (2). —- Plusieurs espèces recueillies aux
environs de Diego-Suarez ont été citées comme provenant de la
Montagne d’'Ambre, d’après les étiquettes du Muséum et les ren-
seignements fournis par M. le capitaine ârdouin. Mais M. Paul
Lemoine croit ces renseignements erronés et est convaincu que ces
espèces proviennent, comme les autres, de la Montagne des Fran-
çais, située, ainsi qu'on le sait, au voisinage, mais à l'Est du grand
massif éruptif d'’Ambre.
Je donne dans cette Note de nouveaux renseignements sur des
espèces déjà connues de la région septentrionale, telles que Lampa-
daster Gauthieri et Micraster Meunieri; je signale un nouveau Car-
diaster, voisin de C. granulosus et une espèce nouvelle du Genre
(1) Paris, 1903. — In-8° 2 p. 2 fig. Bull. Soc. Géol. de Fr. &: sér. t. IN, p. 127.
(2) Paris, 1903. — In-8° 14 p. 4 PI. — Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr. 4° sér. t. II,
p'#75 MPLMIT
algéro-tunisien Homæaster (H. Ardouini); je discute en même
temps les vrais caractères et la position exacte de ce dernier Genre
dans la famille des Œropidæ. Les grès ferrugineux, probablement
aptiens, de la région Sud-Ouest, m'ont fourni un Discoides, très
voisin de D. decoratus, un Holectypus indéterminé et une espèce
nouvelle de Salenidia (S. Boulei). Je décris enfin, du Crétacé supé-
rieur de la région orientale, un Hemiaster, voisin de H. tamulicus,
et un nouvel Epiaster (E. nutrix) bien remarquable par la profon-
deur de ses pétales pairs, creusés en marsupium.
Sur un Codiopsis nouveau de la Craie de Touraine, par
J. Lambert (1). — Cette espèce est le C. Vaiotairei dont les rap-
ports avec C. regalis, C. Arnaudi et C. Ciæ sont indiqués dans cette
Note. Ce Codiopsis forme un nouvel anneau d’une chaîne qui, pas-
sant par C. Lorini, relie C. Pilleti jurassique à C. regalis et ainsi à
tous les Cæœlopleurus répandus de l’Eocène aux mers actuelles. Sa
description a été pour moi l’occasion de passer rapidement en revue
toutes les espèces du Genre.
Description des Echinides ecrétacés de la Belgique, par
J. Lambert. I. Étude monographique sur le Genre Echinoco-
rys (2). — J'espère que ce Travail pourra être de quelque utilité
aux géologues, mais si le but poursuivi est atteint, je le devrai à la
coopération qui m'a été si libéralement fournie par la Direction
du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. L'étude que j'ai
entreprise était particulièrement délicate; je l'offre cependant avec
confiance à la critique.
Le Mémoire est divisé en cinq chapitres, dont le premier est
consacré à la discussion des caractères génériques et spécifiques
chez les Echinocorynæ. En passant en revue les diverses parties du
test, je précise la disposition des plaques buccales et anales ; je
recherche les analogies existant entre l’apex monocyclique des
Gnathostomes et celui dit allongé de certains Atélostomes, comme
entre l'apex dicyclique des premiers et celui dit compacte des se-
conds ; j'examine enfin divers cas d’asymétrie et d'anomalie de cet
organe. Je fais remarquer que le nombre des pores, identique pour
chaque ambulacre chez une forme du Coniacien, se diversifie chez
les espèces du Campanien. L'étude des interambulacres m'’entraîne
(1) Paris, 4903. — In-8° 4 p. Bull. S. Géol. de Fr. 4° sér. t. II, p. 89, PI. INT.
(2) Bruxelles, 1903. — In-4° 152 p. 6 PI. Ext. Mém. Mus. roy. hist. nat. de
Belgique, t. 1.
— 222 —
à effleurer une question de morphologie, selon moi pleine d‘ensei
gnements, et à modifier un peu la notation adoptée par Lovén. Je
constate, en effet, qu'il n'y a, chez les Echinides, qu’une seule
rangée de plaques interambulacraires primitives; la deuxième
rangée n'a pas ce caractère, aussi n'aboutit-elle pas au péristome.
La plaque péristomienne n’est donc pas une plaque double,
comme l'avait cru Lovén. Enfin, chez l'Echinocorys méridosterne,
l’alternance des plaques s’observe aussi bien dans les aires paires
que sur le plastron. Quant aux plaques elles-mêmes, l’état d'um
individu belge permet de reconnaître comment s’est effectué leur
accroissement, au moyen de l’adjonction de nouvelles lames corti-
cales. J'ai cru aussi pouvoir attribuer à la présence de Sphérides,
certains pores et certaines dépressions des plaques périplastronales
de Galeola.
Le second chapitre contient un Synopsis de Genres et d'espèces
d'Echinocorynæ. Je donne en passant une diagnose plus complète
du Genre australien Duncaniaster. Au Genre Pseudananchys j'ajoute
quelques espèces nouvellement décrites par M. Elbert. Je rétablis
le Genre Galeola avec son type primitif, G. papillosa, dont on a
voulu faire successivement un Ananchytes, un Offaster et un Coreu-
lum. Le Genre Offaster, plus étroitement limité, est réduit à trois
espèces ; les autres rentrent dans les Genres Echinocorys, Galeola
et Stegaster.
Le troisième chapitre est consacré à la description des espèces
du Genre ÆEchinocorys. La plus ancienne est une forme globuleuse
décrite par M. Schlüter, comme Offaster sphæricus. E. Grawesi est
limité à la forme du Coniacien. E. vulgaris type et ses deux muta-
tions (E.striatus et E. scutatus) appartiennent au Santonien. Dans
le Campanien, où les formes sont nombreuses, je me suis surtout
attaché à l'étude des variétés. Æ. gibbus en a sept, dont les: var.
nouvelles turrita, brevis, oviformis et costulata. Les variétés lata,
minor et fastigata sont rapportées à Æ. conicus. E. ovatus présente
les variétés pyramidatus, marginatus, petasata, humilis, porosa,
Quenstedti,, limburgica et cypliensis. E. sulcatus étant reconnu pour
une espèce du Danien de la Baltique, j'établis pour la forme belge,
à tort confondue avec lui, mon Æ£. Duponti. E. semiglobus Cotteau
(non Lamarck) reçoit le nom Æ£. Cotteaui. Le prétendu Uolaster
mattreensis est restitué au Genre Echinocorys.En résumé, 21 espèces
et 20 variétés sont décrites et discutées ; il faut y ajouter trois
espèces exotiques ; mais plusieurs espèces nominales sont suppri-
mées. . s
Le chapitre IV contient la synonymie des diverses espèces, et
malgré l'analyse de 493 ouvrages, on peut encore y relever certai-
nes omissions, comme celle d’Ananchytes texana Cragin, 189%. Ce
chapitre se termine par un essai d'interprétation des moules en
plâtre d’'Echinocorys.
Le dernier chapitre contient quelques considérations générales
sur ce Genre d'Echinides, la répartition stratigraphique de ses
espèces et leur groupement en types principaux avec un essai sur
leurs relations phylogéniques. La table ne renferme pas moins de
167 noms donnés à des espèces de ce Genre.
The zones of the White Chalk of the english Coast, by
Arthur W.Rowe. Ill. Devon (1). — Des renseignements précieux
sont fournis dans cetouvrage sur la position stratigraphique exacte
d'un grand nombre d’Echinides des falaises crétaciques de Devon.
Des Notes paléontologiques sont aussi consacrées à certaines espèces
comme : Cidaris hirudo, C. clavigera, Cyphosoma radiatum, Salenia
granulosa, Glyphocyphus radiatus, Discoides Dixoni, Echinocorys vul-
garis var. gibbus (probablement ÆE. Gravesi), Holaster planus, Car-
diaster pygmæus (= €. truncatus), C. cretaceus, C. Cotteaui, Hemias-
ter minimus (= Peroniaster nasutulus), Micraster Leskei, M. corbovis,
M. præcursor, M. cortestudinarium (— M. decipiens).
Note sur Hemiaster eubieus Desor et ses variations. par
KR. Fourtau (2). — Les variations signalées, sont très intéressantes
à constater ; elles affectent non seulement la forme générale, mais
aussi la position de l’apex et, par voie de conséquence, les lon-
gueurs des ambulacres pairs, antérieurs et postérieurs.
Echinidi della Scaglia eretacea Veneta, del Carlo Airaghi
(3). — Après avoir rappelé divers travaux déjà publiés sur la
Scaglia, l’auteur décrit un certain nombre d'espèces connues,
comme Cidaris pseudopistillum, Tylocidaris clavigera, Cardiaster
subtrigonatus, etc. Son Echinocorys est trop insuffisamment décrit
pour être exactement interprété, mais il est bien douteux que ce
soit E. vulgaris. J'en dirai autant de son: Offaster pilula ; én tous cas,
l'espèce de Lamarck n’a aucun rapport avec Nucleolites convexus
(1) Londres, 1902, — In-8° 51 p. XIII PI, Ext. Proceed. Geologists Association,
Vol. XVII, p. 1.
(2) Paris, 1903. — In-8° 4 p. 2 fig. Ext. Bull. Muséum d'hist. nat. 1903, n° 3,
p. 177.
(3} Turin, 1903. — In-# 18:p: PI. Ext. Acad. real. d. Sc. di Torino. 1902-
1903, p. 315. ;
Catullo, qui est un Metaporhinus et qui a été, à tort, rejeté en syno-
nymie. Lampadocorys sulcatus a son sillon plus évasé que le type,
et ce sillon entame davantage l’ambitus. Le prétendu Ananchytes
concava Catullo 1822 (et non 1827), qui aurait de gros tubercules
comme Gambirretia, mais des ambulacres d’Holaster, paraît avoir
son ambulacre impair différent des autres, et ne serait pas un
Echinocorynæ. Stegaster Dallagoi n. sp. n’a ni la forme ni les ambu-
lacres des espèces du Genre, et paraît être plutôt un Holaster. Car-
diaster Dallagoi n. sp. grand, allongé, mais bien déformé ! Micraster
fastigatus est loin d’être typique. Mic. massalongianus Zigno n. sp.,
à longs ambulacres peu profonds et à sillon très atténué, est à l’état
de moule, et ne peut être que provisoirement rapporté au Genre.
Isopneustes Lamberti n. sp. ne saurait être confondu avec aucune
espèce connue.
Nuova contribuzione alla Echinofauna Eoceniea del Monte
Gargano. del G. Checchia-Rispoli (1).— Les espèces décrites sont:
un très bon fragment de test du Porocidaris Schmideli montrant
les fossettes scrobiculaires, un fort beau Leiopedina Tallavignesi,
Conoclypeus conoïdeus, Echinolampas globulus et une espèce nou-
velle, Echinolampas distefjanianus, grande et large espèce, à longs
ambulacres et face inférieure très concave.
Contribution à l’étude géologique de l’isthme de Suez, par
R. Fourtau (2). — L'auteur signale, dans les marnes pliocènes à
Pecten Vasseli, la présence de Temnopleurus toreumaticus, espèce
vivante des mers de l'Inde.
DIVERS
par M. COSSMANN.
Uber die Borkholmer Schicht im Mittelbaltischen Silurgebiet,
von C. Wiman (3). — Pour compléter l'analyse de cette intéres-
sante brochure, il nous reste à indiquer quelques Brachiopodes,
des Bryozoaires, des Graptolites et des Spongiaires.
(1) Rome, 1903. — In-8° 46 p. 1 PI. Ext. Boll. d. Soc. Geol. ilal., Vol. XXII,
fase, p.101/1PI7AVE
(2) Paris, 1903. — In-8° 3 p. Ext. Assoc. franç. p. l'avanc. d. Sc. Congrès de
Montauban.
(3) Voir ci-dessus, p. 197, l’analyse des Crustacés par M. G. Ramond et la réfé-
rence infrapaginale.
— 225 —
Parmi les Brachiopodes, l’auteur n’a figuré que Camerella Torn-
quisti n. sp, Orthisina sinuata Pahl., O. Verneuili Eichw. et une
espèce indéterminée, peut-être le jeune âge d’un Orthisina connu.
Les Bryozoaires sont presque tous nouveaux : Rhinidyctia borkhol-
miensis, Thamniscus orosus, Glauconome plumula, Crisinella Oeilensis ;
il faut y ajouter quelques Anthozoaires déjà décrits, dans le Genre
Halysites.
Les Graptolites sont représentés plus abondamment : outre quel-
ques Dictyonema, Dendrograptus maximus n. sp., nous remarquons
le nouveau Genre Galeegraptus (type : G. Wennersteni n. sp.)
dont la fasciculation est plus prononcée que celle de Dendrograptus ;
puis, Inocaulis musciformis n. sp.) et Diseograptus (type : D.
Schmidti n. sp.), qui a presque une apparence d’Anthozoaire ;
quatre autres espèces nouvelles portent seulement un numéro
d'ordre, en attendant que leur détermination générique soit plus
certaine.
Les Spongiaires ont été étudiés par le Prof. Rauff et appartien-
nent à des espèces déjà décrites, dans les Genres Actylospongia,
Caryospongia, Carpospongia et Hindia.
Observations on à remarkable Specimen of Halysites and
Description of a new Species of the Genus, by R. P. Whit-
field (1). — L'échantillon remarquable dont il s’agit (Halysites ra-
diatus) provient du Iowa, au niveau « Niagara group », c’est à-dire
paléozoïque, il diffère d’'H. agglomeratus par ses rayons et ses cel-
lules plus grandes.
Detached Microliths from the Pitchstone Sill at Corriegills,
Arran, by John Smith (2). — L'examen microscopique des grès
décomposés a révélé l'existence de corps préalablement organisés,
dont l’auteur n'indique ni la nature, ni l’âge exacts, de sorte que
nous nous bornons à enregistrer le fait signalé.
Milleporidium, eine Hydrocoralline ans dem Tithon von Stram-
berg, von G. Steinmann (3). — Le nouveau Genre qui fait l'objet
de cette Note, Milleporidium est un type d’une nouvelle espèce
(1) New-York, 1903. — Bull. Amer. Mus. nat. hist., Vol. XIX, Art. XVI, p. 489-
490, PI. XLI-XLII.
(2) Glasgow, 1900. — Ext. Trans. Geol, Soc. of Glasgow, Vol. XI, Paït. Il,
pp. 275-276, PI. XI.
(3) Vienne, 1903. — Ext. de Beïîtr. z. Pal.u. Geol, Œsterr. u. d. Orients. Bd. XV,
Heîft I, 8 p. avec 2 PI. lith.
Kimérigdienne ou Portlandienne, peu rare à Stramberg (M. Re-
mesi) ; c’est un Hydrozoaire voisin de Millestroma, dont l’auteur
donne la structure détaillée qui rappelle aussi Stromatopora.
Ueber eine Korallenfauna aus dem Neocom der Bukowiïna. I
Theïil, von Wilh. Volz (1). — La riche faune de Polypiers du Néo-
comien de la Bukowine provient d’une région dont la géologie a été
étudiée par le Profr. Uhlig. Deux Familles seulement sont représen-
tées dans cette faune : la plus nombreuse est Stylinidæ, avee les
espèces nouvelles suivantes : Diplocænia Hegyesrna, Placocænia
Uhligi, P. decamera, Stylina parvistella, Acanthocænia neocomiensis,
Cryptocænia irregularis, Cyathophora pygmæa, Holocystis bukowi-
nensis ; l’autre Famille Zaphrentidæ n’est représentée que par une
nouvelle espèce : Coccophyllum maximum. Les Planches à l'appui
de cette intéressante Monographie ne donnent malheureusement
que très peu de sections des cloisons, comme on est habitué à en
trouver dans les études modernes, relatives aux Polypiers.
Die Hexactinelliden der senonen Diluvialgeschiebe in 0st-
und Westpreussen, von E. F. von Ungern-Sternberg (2). — Les
riches matériaux de Spongiaires de la Craie supérieure de Prusse
contiennent beaucoup d'Hexactinellidés, dont la difficile étude a
tenté l’auteur de ce Mémoire. Après avoir résumé les caractères
qui différencient les Fam. Craticularidæ (Craticularia micropora
n. Sp.), Ventriculitidæ Toulm. Smith, Meandrospongidæ Zittel, l'au-
teur décrit plusieurs espèces nouvelles : Ventriculites borussicus, V.
cavernosus, Rhizopoterion Zitteli qu'il distingue de À. cervicorne
Goldf., À. regulare, et un Plocoscyphia voisin de P. pertusa Geinitz.
Les figures des 3 Planches de ce Mémoire sont phototypées très
soigneusement, avec des coupes grossies au microscope.
Ueber eine Stockbildende Nubecularia aus der sarmatischen
Stufe, von G. Steinmann (3). — Cette Note est relative à la des-
cription d'un corps problématique provenant des couches sarmati-
ques de Wolfsthal, près d'e Presbourg. Au premier abord, M. Stein-
männ y a reconnu un Vubecularia, nouveau Rhizopode (Foramini-
fère pierreux) à test imperforé, irrégulier et attaché. Des coupes
(1) Vienne, 1903. — Beit. z. Pal. uw. Geol. Œst. w. d'Orients, Bd. XV, Heft FE, pp! 9-
29, PI. III et IV, lith.
(2) Kœnigsberg, 1903. — Ext...de Schriflen Phys. kon. Gesellsch., pp. 132-
151, PI. IV-VI phot.
(3) Vienne, 1903. — Extr. de Ann. K. K. Naturhistor. Hofnvüs, Bd. XVHI,
pp. 112-115, avec 5 fig. dans le texte.
grossies indiquent la structure interne, dont l'aspect confirme cette
détermination. L'auteur a nommé N. cæspitosa, cette espèce qui
s'écarte des formes déjà connues, telles que N. novorossica ou de sa
variété deformis. L'échantillon est d’ailleurs garni de Miliolidés à
l'extérieur, principalement des Triloculines et des Quinquelocu-
lines.
RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE
Nous recevons de M. Fourtau la communication suivante :
Je reçois aujourd’hui la « Revue » et ne suis pas d'accord avec vous au
sujet de la façon dont vous évitez le double emploi que je vous avais si-
gnalé. Zittel a effectivement mis Peronella Gray en synonymie de Rhumphia
Desor. Mais en cela il n'avait pas raison, car si les deux Genres sont
identiques, c'est Peronella Gray 1855 qui doit englober Rhumphia Desor
1857 et L. Agassiz in « Rev. of the Echini » l’a parfaitement admis. Plus
tard Pomel, considérant avec juste raison que la description de Rhumphia
est d'un vague dont rien n’approche, a fait du Genre de Desor un Sous-
Genre de Laganum, pour L. FPutnami, et maintient à côté le Genre Pero-
nella Gray. Vous voyez donc que, dans les deux cas, c'est Rhumphia qui
doit disparaître, et le Genre Peronella Zittel doit changer de nom.
Dans l’analyse que notre collaborateur M. Haug a faite du Travail de
M. Buckman (1902) sur la Nomenclature des Ammonites, il n’a pas relevé
un double emploi : Genre Canavaria préemployé par Oppenheim ; on ne
pourrait pas davantage y substituer Canavarites qui est aussi préem-
ployé ; pour conserver la dédicace à M. Canavari, il faudrait done pro-
poser Canavariceras, nobis.
M. de Loriol-le-Fort fait remarquer qu'il a décrit par erreur deux
espèces différentes sous le nom de Rhabdocidaris Delgadoi. L'une cré-
tacique, en 1887 (Faune crétacique du Portugal, vol. IL. Description des
Echinodermes, p. 13), l’autre jurassique, en 1889 (Faune jurassique du
Portugal. Embranchement des Echinodermes, p. 36). Ce dernier doit donc
changer de nom et son auteur lui donne celui-ci: Rhabdocidaris Roquettei
de Loriol.
SU
COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(D’après les fiches du « Concilium Bibliographicum »)
Ami (H. M.) — Dese. of Tracks from the Eo-Devonian of Nova
Scotia. — Nouveau Genre Ichthyoiïdinites (type : I. acadiensis
n. Sp.) — (Trans N. S. Inst. Sc., Vol. X, 1903).
Dall (W. H). — Illustr. and Dese. of new Shells chiefly Ame-
rican. — Nouveaux Genres de Gastropodes vivants : Foledonia;
Antistreptus. — (Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIV, 1902).
Jaekel (0.). — Ueber Ceraterpeton, Diceratosaurus und Di-
plocaulus. — Nouveau nom générique : Diceratosaurus (Ceraterpe-
ton punctolineatum). — (N. Jahrb. Min. Pal. 1903).
Lucas (F. A.). — Notes on the Osteology of the fossil Birds. —
Nouveau nom générique : Hargeria pour Hesperornis gracilis. — (Proc.
U. S. Nat. Mus., Vol. XXVI).
Matthew (W. D.). — A homed Rodent from the Colorado Mio-
cene. — Nouveau Genre Ceratogaulus. — (Bull. Amer. Mus. nat.
Hist., Vol. XVI, 1902).
Matthew (W. D.). — List of the Pleistocene Fauna from Ne-
braska. — Nouveau Genre d'Antilope: Capromeryx. — (Bull. Amer.
Mus. nat. Hist., 1902).
Matthew (W. D.). — New Canidæ from the Miocene of Colorado.
Nouveau Genre Cynarctus. — (Bull. Amer. Mus. nat. Hist., Vol. XVI,
1902). :
Mercerat (A.). — Un nouveau représentant pampéen du Sous-
Crdre des Taxodontia. — Ce nouveau Genre Carolibergia n’a pas
raison d'être, d’après M. Ameghino, étant fondé sur les débris d'un jeune
Taxodon platensis. ;
Palfy Q. V.). — Die oberen Kreideschichten in der Umgebung
von Alvinez. — Nouveau Genre de Gastropodes: Æransylvanites.
— (Mitt. Ung. Geol. Anstalt Budapest, 1902, Bd. XIII).
Patten (W.). — On the Structure and classification of the Tre-
mataspidæ. — Nouvelle Classe: PELTACEPHALATA. — (4mer.
Natur., Vol. XXXVI).
Whitfield (R. P.). — Description of a new Teredo like Shell
from the Laramie Group. — Nouveau Genre de Pélécypodes : Xylo-
phomya (type : À. laramiensis n. sp.). — (Bull. Amer. Mus. nat. Hist.,
Vol. XVI, 1902).
Yakowlew (N.) — Neue Funde von Trias-Sauriern auf
Spitzhergen. — Nouveau Genre Ekbaïnacanthus, dont le type
est une espèce nouvelle : Stegocephalus Tschernyschewi. — (Verh. russ.
miner. Gesellsch., Bd. XL). j
— 229 —
ERRATA
Nous recevons la rectification suivante de M. le D' Oppenheim, au sujet
de son Etude sur les argiles feuilletées du Thibet, analysée dans le n° III
de la « Revue », p. 143:
€ Dans ce Travail, dont l'intérêt très grand se trouve beaucoup plus
dans le résultat obtenu pour l’âge de ces couches (Danien pour moi,
Eocène inférieur pour d'Archiac), que dans le peu d'espèces nouvelles, je
n'ai nullement dit que Aturia præziczac Opph., la plus ancienne espèce
de ce Genre, soit identique à Nautilus danicus (in Quaas); c'est une
erreur de traduction de votre part ; d'abord, la dernière est une espèce
très ancienne et très bien connue de Schlotheim, discutée dernièrement
par la Soc. géol. de Fr. Ensuite j'ai ajouté, comme remarque finale, que
M. Quaas, qui a vu récemment mes échantillons, m'a expressément per-
mis de publier qu'il n'y a rien de commun entre Aturia præziczac Opph.
et le Nautile qu'il a identifié, à tort ou à raison, avec l'espèce caractéris-
tique du Crétacé supérieur de Danemark.
» Quant au radiole de Porocidaris, il en a tellement la physionomie, que
M. Fourtau m'a écrit qu'il ne voyait pas de raison pour le croire différent
de P. Schmideli Des., si caractéristique de l'Eocène, opinion qui, du reste,
n'est pas la mienne. »
Trois autres erreurs d'impression nous sont aussi signalées dans le
n° IT, par M. À. Roger, d'Augsbourg : Doriatherium à la place de Dorca-
therium, Dinoceros au lieu de Dicroceros ; en outre, la nouvelle espèce
de Clemys n’est pas Cl. Reinachi, mais CL. Guntiana.
TABLES DES MATIÈRES
Par M. P. BÉDÉ.
4° Table alphabétique des noms d'auteurs
Pages
ATRAGCHT (CL) Rare 172 173 et 223
ADDRICHAMAI ERA Meur 109, 145 et 211
AMEGHINO (F1.). 4, 108, 148, 184 et 189
AMI EEMAN EEE ARE TL MRRR Eee 228
ANDREÆI(D:-A I) EAN LU MONS 110
ANDREWS (C.-W.).... 16, 10, 487 et 188
Anprusow (Von V.).............. 147
ARNAUD MAL) Cr ET he 47
AANOED) RS 20 uit cliRE de 214
Re lo CMP EE 37
BASENOWAUE, MR ER eee 146
BASSANITRAN SN ENRT EtPe 136 et 137
BANAER AIRE) SAP EU EME ER ANS 474
BrADNEnE AUS) ETES EC AULLE 6
Bercuer (Ch.-E.). 46, 86, 88, 196 et 197
BENTINIANIR NE PRE EL Croce 216
BLANCKENHORN (DE M.).......... 213
BECOME) re eee tCE 431
BORAMAD EE Eee dreeneerecrrece 161
ous R)RSe D ASSE oo but 11 et 187
BOULENGER (G:=A.)....0...000 191
BouvreR (=). cc 97
BROGOM IRL CRe A ercnic 183 et 184
BRTANA VON SR Perse 112
BUCKRMANIIS Ne Sn eee 421
BurckHARDT (C.).. 13, 100, 102, 104, 122
et 204
CAPEDERAIDE AG) ER RC ere 96
CAPECLINI GENE AE core see 10
CRARTRON (C2 6e ere peec-cre 29
Cest GR.) RATER 48, 49, 50
et 224
CHORFATA EST 0er nuR 34 et 204%
CossMANNIIM:).....:... 29, 35 et 210
CRAGINTIRA-MAIEE RS eue eee 218
DAGCQUÉ (Edg.}.-...:.:.....0000 210
D'AINELELR..: eee einen elec 158
DALL (NVE-H0) PE 0e 113, 147, 217 et 218
DAUTZENBERG (Ph.).......... 38 et 111
DRANAIIB.) eee rrpererecdeete 75 et 85
DENINGER (Von K.).......1..0.. 110
DEPÉRETL CR.) 0 eee à 41
Pages
DIENER (VoniC:).:..:.:25,6220078 101
DOnrrUs GA)... 7. 38, 111 et 146
DONCIEURS RSS. JE LEE EE 143
DouviLLE (H:)"2 207" 33, 426, 155,457
DEN. (AMIS EMI IUU ORSUES 139
EasTMAN (C.-R.).. 74,183, 134, 135, 436
et 195
EGGER (9 5G2)::0 HO MLMEUR ER 60, 61
ELBERTU(J) REA RER RS RER 169
ÉTHERIDGE AJ ARE TL 90 et 141
FARTANI IR) 7-0 PR RM TAGS 190
FenDCMVOon Gi) ARS 176, 177 et 179
RiSenER (Hi) PTS IORNS Fe NS 97
FOGLAMANN ((O.) LASER EE 45
HouerAUt IR) 27 ERA 223 et 224
Firaas (Bb): 2 SSL" 19, 190 et 194
FReca (fr)... "Len, 415, 140 et 141
FRITEL: (PH) 44 CETTE 138
Fucus (Th.)...... 25 NUE UE 145
GaurHiEer (V.).......... 405, 167 et 219
GATTNT GB) ES CCE CEE 123
Ginnes (J.-M) sa etes Ce 12
Gonranr: (M): LT 28 et 99
GRANDIDIER (M) eee 70
GRANGER (IV). CCE SCC AAEECES 14
GREPPIN (Ed.).................... 31
GRONWALLAIK.-AMNM SERRES 91, 104
GROOMAUDR RS. et CURE 25
HATAVATENG 2) ec 147
HriT. 6.) A 445, 146 et 171
HATCHER (JB) 22" tRRRES 76 et 87
HARMER (S.) 70e -ture ne TR 00
HAYAIP:). SRE nee ET ONERRRAER 4
HILBER (V 0 Rene 157
HŒRNES (R:):.:-7 "CE 103, 112 et 113
HRDLICKHA (A)... 40e nee et se 43
Huene (Von F.)...........,,.... 80
IMkELLER (HN stereo 108
IVASARI AU) RS ve NA dis RO 69
2e
Pages
TacOoB (CD). 2. MERE Es A 142
AEEL (OS. CRE D 0e. 228
HÉAVSER LE, | RER cs 63
HENNARD'(A.:-S,).2,,,0..0,.° 216 et 217
ORPORNE (HER crie 98
RNETTN JE) PAPER EE eSCe-PAE 30
KorNauBEeRr (Von AÀ.)............. 20
ÉAMBE) (MAI Eee Deal oc 21
L'AMBERTU (JE NA ee-- ce 48, 220 et 221
BEBEDEMAINAIE RER eecr cc 174
LERIGHE (MA) LITE 83 et 84
FIBURNAU (VON D). -Eee Lire 12
LTEBUS: ANS RER LR 63
ISSATOUS NAME RL RE 162
LOCARDMAS NÉE EE Te LU iee La
ÉONGHIR (PA) AE EE 28 et 177
PORENTHEMAIBME)EE EE RCE 43
POROLIIPETe) AM ETS eee 163
DOMSATOR ID Eee Che steentacenen 52
Bucasi(A)e.2...: De era 128 et 228
MAR EN Me = Ven come te ane é@e ce 46
MATRA RATER RES ete à te te 63
MOISISOVICSUIE JA ERA AC 116
MAPLRSTONE! (C.-M) ES en 56
MATEHEWE We DE 022. 8 et 228
AMAYER=EYMAR,(K.). 42.1... 35 et 212
MERGERATE (AN) UE RENE Re 228
MEDANDERA AL.) MCE 201
MERRIAMA (JC)... 0: 433 et 193
MEUNIER (>. )..... 1... 137, 138 et 202
MOURLONMIME ES Een LE. LAS 190
MUNIER=CHALMASER ce... 2 61
INEHRINGAU IA TES MU 11
NEVTAN De es ete el elilelelteiule e 0,5 4 09
NEWTON: (Ba) CROIRE 31
Norcsa (FSU 45, 17, 48 et 132
NORDMANNA (V2 )ES CNRS 2 . 44
CPULeRT (MERE RER 45
OPPENHEIM (P.).... 50, 143, 172 et 176
ORTMANN (A.-E.).......... 38, 3 et 54
DSAScoN Madame) MERS 178
DESBORNE (RS)... Cum MNT et AE
BALE Eee does dise cle AN 228
PAQUIER IMESVE) 0. eee 152 et 153
PATOEN RE uncilee LE à opens 228
Pages
BROENTE CT.) US ANR 219
PERONM AR) SAR SE Me Re 31
PETINCLER GIP). ERA Re, 45
PEYROT: M eee une AR UERe 111
PA U(GSDALISIPER Au Le AU 9 et 10
PORILISN NAN) CERN AE Pi Aa 132
BREVERID e) LS RCE dur 123
BRIPCHARD (GB) ARC 146 et 212
ANSE AT 1e Ce ton 106 et 166
REDCICH NON GC )PE PRE LR 160
REED (F.-R.-Cowper)........... 27, 94
REISIID ECO) RS Re Pre AIT 22 et 23
REMESNID IMMO) PRE 88 et 162
REPELIN (Je) Re nn 205
REPOSSEUDI MEANS CNE 79
A ZA ARS de) RM AL cnrs de 165
RIGGSH A) ER RER RER MS 14
RORONHIA ILE RE E. 2 Motel Ris PS2 22
ROGER NID AV ON) MORE ONE 133
ROMANL (PA) RIRE ee 42
ROME (APE) RME et 223
RUPER D I) EEE Pas 199
SAGCONIUR EE ER TRE SES AE 41
SARDESON (F.-W.)............ 26 et 9,
SAUVAGE (El) FE ORNE EU. 82
SAVINNUE] ee Men ee tee à MAO 46
SCALTAN(DEMNS NIET ER Re 141
SCRLÉOSSER (ME) eee 30 et 6%
SCHLUMBERGER (Gil. .2-.2 ec 62
SCHLUTERI CINE ES Er Ne 471
SCHNARRENBERGER (D'.).......... 159
SCHUBERTE RS JL) Ce nee 207
SEGUENZAU I: ) 8e RER 9
ST UE ON RO EL à US 225
STANISLAS-MEUNIER.........,,.... 38
STEFANO (G. de)...... 77, 78, 79 et 212
STEINMANN (G.)......... 224, 295 et 226
STINGELAN (DEEE. sonne 189
SUR DB (KO) RUN, 'oeee 30
SEURM ARE) M er eee ee 32
TOMMASDIAN) EE PME 116
IDRENFANOVE (CJM 110
Mon NOGAST (AL). CONTE 128
LORRAINE Gr Se Re es 37
TOUCAS MU) NS NE nr: 154
TOUDAMODA IP AMAR PR Re 174
17
— 232 —
Pages Pages
UNGERN-STERNBERG (E.-F.)....... 226 | WHITEAVES (J.-F.)........... 28 et 143
WHITFIELD (R.-P.)...... 211, 225 et 228
VAILLANT (Léon)............ 1911/2195 AWILLISTON(G.-W.})..2. MR 22 131
VALETTE (ANR ER re ae our 1671 WILSON ID ET)... ... Sc EUR 208
VINASSA DE REGNY........... 1193 et203 | WmANt(G)2 7... 197 et 224
Vancenr (EE. Es A ie 165 1 Warricu (#2. ......:0N0R 7
VOLE NES NE en ee 226 | WOLLEMANN (A.)........ 102, 104 et 170
Vocen (Non Er) ARR ÉECENRECeeE 400% aWoons (HS) reste. ATOS 101
WoopwaRD (B.-B.)......... 216 et 217
AVRAGENMIES)E See eee che set td 498 | WoopwaRp {H.}).......... 87, 95 et 109
WALCOrT HIGH D EEE ELU Re O8 FÉUNYORTMAN (JR LEE 64
AVANNER (JF). een Lee 105 et 166
IVELNER (WA) Crete EL Mere VAEOWLEN ee EME PLCRURONRE 228
DVENTJUROWS 2 chenal tentes COMENT OSHINARAU(S SJ). RP ROLE 69
2 Table stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages
analysés.
QUATERNAIRE Feu MOMMATÈNRES ES CL SE PRET ERP RREE 63
PET re Re tNTe sieiete D RARE) M a ste Belgique-" 76220" 189
DÉMARRER D'UN Beast Italie Le eee 189
DR ASS | AANMEUS D ER ESRI Asie mineure...... 11
DE en Et ele ee SAC EN ET PSN tee Madagascar.. 12, 13, 70
DRM relate ler aleueie DD se, PSE Tin Etats-Unis... 12
DDR NA MA else al ele Crust.0strac. en. Canada." eee 198
PR M ET MOLCUSONLES ER EETER France. e0i es 44
DAME AR MA ne DPI Cane Danemark". "+0; 44
» HAS Pa tons UT DR NM En ete ere Angleterre......... 216
QUATERNAIRE et TERTIAIRE.. D) "EMA RS ARR, Californie. 2720 213
MRRMAIRES ER EReLE-c cr Mer ee EL Italie SÛR PE 41, 212
DRE et ee eee D LES PASRE CE SME Patagonie ......... 39
AN ATEN AO A NE OURS D AM Nec tmse ste eee Australie." 146
DS CEA AE à Pad Eat DE Echinodermes 7... France, 217. 24h 172
DA PRE Nes DR te en Italie ete Re 49, 50
DRE Le etc eee DAT: ASS en AE Vicentin 50
DR eee een BrRYOZOMTES ENT CEE ITA AL TEACALERSE 178
DA bre e tree DR. Ms vbbreh Australe -2"Ere 56
» (Néogène)......... Mammifères ........... Amérique du Sud.. 183
» DR Loue MOluUSques. .NR . Europe "59.647068 41
» )) ARE ENRE TS Echinodermes ......... Patagonie..." 53
» 1, COMBO d0E BryOZOMTES Re. DU ANT RER 54
» (Pliocène):--"..... Mammifères ........... Angleterre......... 63
» rt CR DUT 1 ARR ER SS Italie, CSECRRrE 10, 63
» ANR GRAS E TE DR ARE Ter seen Egypte "Herr. 11
» DT At POZSSONS.. RER » sie Italo menait. de 136
» DR Neue Mollusques............ NON 3: PLIS 113, 213
» D AM See Ree Bryozoaires .........: JA LA LERRE d9
» (Miocène)......... Mammifères........... Re en cet 69
» Di M ner D ME rites EN REA: 9, 10
LE
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TERTIAIRE (Miocène)........
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D) DEMEURE ee imiale
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» (Oligocène) .......
» DR OT SE COTE
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Pages
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Etats-Unis ......... 78
Allemagne......... 193
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Australie... 455
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France.... 38, 111, 146
Italiens 410
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Australie...... 145, 146
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AT UOS MEHR OUoEE 179
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France no men ee 173
Malte rep ennss 173
Efats-Unis......... ÿl
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DAME rue M Sd Re 110
ETATS UNISE eee 145
FRANCO RE ete 38
Divers.s 2eme 8
Htats=Unis 2200 109
RrANCE ER ENR EM 186
HOvVpLe Ferre 6, 186
Etats-Unis......... GX
D'ALATLTe Me re ti ade 78
Hrance”-:..... 19, 432
TUNISIE. AS er 78
ÉTANCE RER AS 39
Angleterre... 109
Eovpie- cree 39, 211
Etats UnIS ere 210
Australie... 91, 211
Italie 48, 172, 223
Belgique rieur 84
EALSUULSA CENT 210
PÉLSOS enr 167
Patagonie.:7....... 183
DIVELS = ere ste 18
Dalmatie”-cÆe cree 20
AUURIChE EEE 15
Etats-Unis... 131
ETANCE Re tranre 83
Océan Pacifique.... 194
HRAN CE ERA ET 209
CRÉMAGIQUE :--. 22 0h. eue
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» »
CRÉTACIQUE et JURASSIQUE...
MÉSOZOIQUES. rer ne
DURASSIQUE «5.5 MT Re ete
ne
Pages
Mollusques "1" "2... Angleterre... 7%: 101
JAN: VPARREr ES. à: Portupal. 7 34
D) Le PR ne, ITALIE TETE TARN 159
Dee ES Allemagne......... 208
Dre PRIE RARES Autriche 2 28e 116
RARE RS |: : Egypte races 209
D'UN. D COLE Australie "72080 141
Echinodermes ......... Divers ©... 0E 170
DT VONT Me Eee France.. 45, 46, 47, 220
DUR Eee Angleterre......... 122
DR NO, re Beleiqne....:"0 220
RE A? EDR Lecce 2 222
A Ur PR Hollande... 48
D LA de ME MIDYE TT ruse 165
DORE AN CSN Madagascar........ 219
DRE UE ART Etats-Unis. 46, 217 et 218
MOUHUSQUE M TT ITAHE TE CEE 158
DA Re et EN LIDYE Se ere 106
DS PARA ET: ere ESPION 14
DO EN ren AULTIChE PERS 153
D CR ie tas ee Etats-Unis." 143
D'UN IMENTR MR ler Rép. Argentine..... 104
Echinodermes ......... Maroc RM eRESr 165
DE ARR AR LE Erancér te ete 165
END ATNARAMP EEE NE Portugal Ce 7ERse 177
MOUUS QUES ERA Libye. see 105
DM ON EE START à Divers PHARES 157
De SR ES L'AILE SYTIB 0 eee 207
Echinodermes ......... France; 054, 167, 218
De NO Er 2 LE 0 Allemagne: .......: 171
SDOTQUINES EEE EERE Dr EN RSA 225
Mollusques "2 Dalmabe. "55e 103
NE EE TE SAXO EEE NC RU RSEET 33
D'ART Te ere Etats Unist te 207
Echinodermes ......... Divers..." er 169
BTYOZOUMES ENTER Italie: 15740 177
ÉOLIEN CUS SL Bohême .......:..: 2)
Mollusques ............ EL NON 142, 204
DATES ER Reis Portugal tt #0 33
DO MR EN RRRTEE Autriche "+ 160
DR TERRA Rép. Argentine.... 204%
Did TRANS. = Bulgarie*. 4,01 153
DRAC PRESSE TES Diversi : {4.788 152
DAS VUS ae Rép. Argentine.... 402
BryUDEOUNTES ARE... Autriche rte. . 225
REDIULEST LRU. tee Amérique du Nord. 21
DEN MER eus CU Afrique du Sud.... 190
Chéloniens Allemagne......... 189
REDIALES RER DIVSIS EE... 14, 132
DA r.sSese MOSS ROAD Ne ue 82
Dir: SAN DNRARL EE Re Allemagne......... 19
—— 2939 —
Pages
JURASSIQUER : . ...-.. 1e ReDITIES Eee USE SRE Amérique du Nord. 14,76
D) ITR Et coûe POISSONS LE Re ee BAVIENP EEE ECC. 85
DE no e51e ee a TE CUS TACES RE ER URS. se : 88
DER die: co PRET D UN TS PEN A ee Angleterre......... 87
Peu se re Eee MOLUSGUESRERER ECC HRANCE Se sssncente 31
Ro d'a tot DER PEU de SUISSE secure 30, 31
D QG 0 DURE D LÉO d rod LANG PR ANT Eee 441
De: Me MER G de cie OMS AIT ON OS Door Divers Aer eee 31
D'OR PE El eoere OR RE none Cordillière. 122
» (Porllandien)..... Mollusques ............ Cordillière ..... re AUS
» (Callovien)....... DE an ter NRA ono 203
» {Bajocien|).......- DR eee DUR a ere 203
» (Bathonien)...... Echinodermes.......... AlnérIe ER -t. 2 2n 165
» MAS) RER Ce-e.- MOUUSQUES PE PPRCEETS M PTANCE = AE eee 29
» DR Dr lise DM CLrpeLee BoruBale EF APCE 203
» DR cle smictercis DR Re ete BAVICTO.. eee 30
» 5): CRÉÉE ARE DEEE Melle ete Bohème... ce 30
» DR Cm be DRE tete Gordillière.-.--.... 203
» DE SR ARE DTA ne entre Rép. Argentine.... 100
DRTAS ERP. Een sou cute REDLULES ARR ee cette Lombardie......... 79
D 20 CE SR ARE DA eee bete dat Afrique du Sud.... 18
DT E tip mien inioheye cine eue, de 039 DM rie ect Galifornie.--- "+. 192
D RE estate RO1SSONS Re ee Etats-Unis..." 133
DRE EE ere cialis euallene Deus le tete MOUUSQUES EE ErancORtE EC ccer 141
DNS Die sie ee dnl na rennnetetelaes CN ES PER e Italie rte terne: 28
DA ame ele de arele o 2 AR PE Re Monténégro...... 202
DR Mn lre cote tonfe etau horse ed QU UE sr Italie Re ee 28
DRE nee ciclmeefoeiels BRYOLOUTES ER EEE EEE Monténégro........ 123
BERMEBN ze ne da cle aleeiee eue e RCD UULES PEAR CRETE Afrique du Sud. 182 et 183
DCR nniogeieeronere gel sie POISSONS ESC E ee Allemagne ere 22
PALÉOZOÏQUE ........ een Din ee et Mas Etats-Unis... 135 et 194
1) TT ENSE TSPNNMRER RRtE TAVO DU LES RER Angleterre......... 27
DO abs s letste ten oies Crus MOSTTA CR RER Etats-Unis... ..:. 198
DNA NE rl ne MOUNISQUESE MOT DIN ec 27
DR ee site evele DAT EE EE Tasmanie... 202
» A De Ne de Bryozoaires ........... Etats-Unis... 224
PERMO-CARBONIFÉRIEN.. ..... Mollusques............. Nate memes 99
» DAE Htaeee Foraminifères......... D. ee a ausie st 99
CARBONIFEÈRE 4... see. POISSONS EC e-ere. DIVERS EEE Er er 134
DR ose utieteie à DR Rue ee Irlande... 22
D COR ne Re rc DEN Die en eere Etats-Unis. 83, 135, 19
D re Me der te ee TTLODULES RE ESS Angleterre........ . #5
D; etes ea: MOUUSQUes RER Etats-Unis ......... 99
Di... ter tiienete DIN E SR ssbnvrant Australie- "2-0. 139
Jon ii, “is ele De ie INSeCIES TR eee Etats-Unis......... 200
IDEVONIEN, 2.2 2eme POISSONS RER eee Angleterre,......... 136
DRATALS 2 see mers cioielTe ATERTOPOUES CEE Etats-Unis ......... 86
DES e le dec ce Nero Echinodermes.. Allemagne......... 45
DRE Rice DU os aire Espagne CeArer. ce 45
DE: LÉO EM PER EOUUE BPYOZOMNCS TRE. RUSSIE. LR eee 174
SICURIENE Re unes ciais ele POISSONS RER Mise de Etats-Unis. 0. 195
— 236 —
Pages
SILORIEN SL 2. Ur RTE TriloDiles PRE 7 PLEASE CESSE 196
DE PPT LS LEE LL PRE à Crustacés ostrac........ Aufriche:::21..- ADR
AMOR ETES ANNE: Mollusques..: 1%... France ere ere 98
» TE A ERP DAS NET CERN E Divers: 223
DL NES SR Graptoliles =: "SX D. LASER SRE 223
CAMBRIEN : 55: Ne Tralobites LEE PRE Australie... 90
Der TON URL NMANEe Crustacés 5 48. JR Etats-Unis = 195
DRAM Et ni tete te 2e Mollusques ... "1... Angleterre......... 25
DA ER A RME M PTT Det AR ER Htats-Unis.:7 227% 98
3 Table alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, Sous-Ordres, Familles,
Sous-Familles, Genres, Sous-Genres et Sections.
Agriopoma........... (Mollusques) ...... Dall ir Per PCR CETTE 1902. 114
Alticostati........... (Echinodermes}).... Lovisato................. 1902. 53
Ampullopsis .......... (Mollusques) ...... Repelin eee erct 1902. 206
Ancylorhynchus...... Des ss us Littel-= En e 1902: 106
Anomalodiscus........ OMIS Ac Dali. SRE M Are re 1902. 114
Anomosaurus......... (Reptiles). ....... HuBnCe: 72.88 cube 1902. 81
Antistreptus.......... (Mollusques) ...... DA AN severe 00e 1902. 227
Aplodiadema. ....... (Echinodermes).:"ALoriol Eee TT Ter 1902. 163
ARGESTIDÆ 2 le (Mollusques) ...... MOÏSISOVICS 2 2 CET 1902. 119
Ashtarotha........... DAV BCE E LE DA EEE LT 1903. 216
Aucellinar enr TRS DTES Wolleman 2-00. 1902. 103
Austrodosinia ........ OPEN LIETAES Dalle res estemener ere 1902. 114
Biradiolites........... RS PS7 DouviNé. Et Lee eue 1902. 157
Bournonia...:.......... » HiSCREDECER TARN 1887. 156
Bradyellas ete :t.sr.e (Bryozoaires)...... Mun.-Chalmas........... 1902. 62
Bradylemur .......... (Mammifères) ..... Grandidier Per "er 1893-1900. 70
BraunSide eee sc -thee (Mollusques) : ..... Büuckman.t. "7 Mes 1902. 121
Braunsina.:../:,,..4 ) PONS Buckman.....,. SRE 1902. 121
Bræckhina- #20 (Foraminifères).... Mun.-Chalmas........... 1882. 126
BrOgLerIAr ee. (Mollusques) ...... NValcott ere rcteee 1902. 98
Bruguieria "72270 (Foraminifères) "Pro ver er nr tes... 1902. 124
CAMÉRA CA SUN (Mollusques)........ D'ANL ENSASRNESENE 1902. 114
Campyloprion......... (POISSONS) CEE EE Hastman- "seen 1902. 136
Canavaria.".....""#.. (Mollusques) ...... BucKMan sl NE nee 1902. 121
Canavariceras ........ DNA PR Cossmann en ne 1903. 227
Capromeryx ef"... (Mammifères) ..... Matthews. LAN 1902. 227
Carolibergia .......... DA rate Mercerat "ttes 227
Castresial ere (Reptiles)fe" #06" STPIANDE.: SCALE ERRUES 1902. 78
Catenariopsis ......... (Bryozoaires)...... Maplestone: ter 1902. 57
Cephanodus .......... (Mammifères)..... AMESNINO He er 1902. 2
Ceratogaulus ......... NAMUR 5 MATTHEW: RME RES 1902. 227
Characodoma......... (Bryozoaires)...... Maplestone 2.44% 1898. 58
GhEINZOON SUCRE (Reptiles) ......... Huene... st" TiNCRER LE 1902. 82
CrADISCRDEÆ : 50", 000: (Mollusques) ...... MojsisOviCs. 7. LE PER 1902. 119
(1) Les noms de Classes et Sous-Classes sont imprimés en capitales ordinaires, ceux d'Ordres et
de Sous-Ordres en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en petiles capitales, ceux de
synonymes en ilaliques.
RS en de de nt on D à à SR Sd D de à ns
— 231 —
Pages
CLYDONAUTILIDÆ . :.... (Mollusques) ...... MOJSISOVICS RE ETC eee 1902. 417
Costathicellane er P eee (Bryozoaires)...... AMADIESTONER EEE CT 1972. 57
Cotteswoldia.......... (Mollusques) ...... SuCEMAN 2er Lecce 1902. 121
Crapinasterr ti)... {Echinodermes}.1 Lambert" "#7"... 1902. 218
Crenimargore.-- (Mollusques) ...... COSSMANNnE Pr EEC EEE 1902. 36
Crurosaurus.......... (Reptiles) ......... Huene:--c" Pet à Sos ee 1902. 81
Cryptomactra......... (Mollusques}) ...... AMAEUSSOWE Er e-tel re 1902. 147
Gienosaurus --:%.." (Reptiles) ......... HUENC PET ccm 1902. 81
Gyelopsina."..:..... (Bryozoaires)...... Mun.-Chalmas........... 1902. 62
Gyclorismar #2"... (Mollusques) ...... DallRERARN PER TER Rec 1902. 114
Cylindrogyra ......... Das EE Ml. Repelin 221 #47: "cc. 1902. 305
GYNATCLUSEREE Le ce ee. (Mammifères) ..... MAL UNE ER CT RE 1902. 227
DACENTPULUSEN EE <6 0e DIN. MIUCASP ESS SEE TETE RE 1902. 128
Deltoceras.-...:...... (Moliusques) ...... BuckKMan eee CEE. 1502 121
Deltoidoceras ......... DR es BuckMAN Pre 1902. 121
DEDAOCELAS 0... 11 Cr Me Es CVS Buckman te Ce --ue 1902. 121
Deuterolichas......... (Trilobites)........ Rod: eee me Re 1902. 195
Deuteromya.:........ (Mollusques) ...... CoOSSMADDE 2-0 1902. 68
Diauroratéine Terre DRE Er, Cocker EC EE Terre 1902. 129
Diceratosaurus........ (Reptiles) ......... JET RER EC nas 1903. 227
Dictyoconites......... (Mollusques) ...... MOjSISQVICS RAP PE Te -Ee 1902. 117
Dienerites "tr » Are IMOÏSISONICS = AEUE ee 1902. 120
Digenopora........... (Bryozoaires)...... Maplestone.......... 1898-1902. 57
Diprotodonta ......... (Mammifères) ..... AIMELHINO PE ET NEE RCE 1903. 185
Discographus .......... (Graptolites)........ MTm'an er ren pere 1902. 225
Discospirinar:!. ....... (Foraminifères).... Mun.-Chalmas....... ... 4902. 62, 126
DissSoroceras: :.:...... (Mollusques) ...... BUCKIDARE EE Eee 1902. 421
Distefanaster®........ (Echinoderme:) ""ÆChecchia een rer 1902. 49)
Doliovertebra.....:... (Reptiles) ""2err0r Huenet ESA AE 1902. 82
Donaldiella®71.......... (Mollusques)....... COSSMAND ES eme 1902. 68
Dosinellareern er. 1... DAME Eee DAT RE EM AE Lee 4502. 114
DOSLRIIA ARMES. DAME DEEE DRE EUR ES A ie 1902. 114
Dosiniscats sr... Dé PRIRENT DA EEET ER LA A EE 1902 114
Dosinorbis:#.:.:..:.:. ECURIES SN ON OST DANCE 1902 114
Dumbieareeee ee tEchinodermes)#.-"#Craginee POP 1893. 217
Ekbainacan!tus........ Pine M ie VakoOWIeWE rec 0. ere ? 227
Endianaulax.......... (Mollusques)....... COSSMANTES EE PE MEET 1902. 29
Endiatænia. ..... DORE Di = ue DNA ere ce nicci tee 1902. 29
Bucallista ces re D ALLE, ATEN Dalle re eee rte ne net 1902. 114
BuryCervix.- eee. (Reptiles) er": HUEn Et RER rene 1902. 81
Bulhyroides. "2". "7r (Bryozoaires)...... HaP Mer eee M TOU2 56
RAODLA SES. ec (Roraminifères) = Douvillé EEE rence 1902. 427
Flectofrondicularia.... » MIO DUS ES mer eo ? 63
Fontannesia ........ . (Mollusques) ...... Buckman:-# Creer 1902. 122
Galeograptus ......... (Graptolites)....... MAMAN AM eee 1903. 225
Gambirretiar.... (EBchinodermes)#"" "Gauthier: "1"... 1903. 165
Ganosteus #1... (Reptiles) A Ence02 RORONMMENP MERE Se IS 1901. 122
Germanonautilus.,.... (Mollusques)....... MOÏSISOVICS 7 "2. 1.0 1902. 118
Gonionautilus......... Dale Tnnre ie DORA © HAE TOME 1902. 118
— 238 —
Gradtiucina" ......2 (Mollusques)......,
Graptotheca:."”..1..24: SPAURAEMERRRE
Grateloupina ......... D4, « DANN ARS
GRYPONAUTILIDÆ ...... D'EMPRPMENRERE
Gryponautilus ........ DR ETES
Gombelias ren: (Foraminifères)....
GEMNITIDÆ SE et 0 (Mollusques)......
Hadrachne tt ren (Insectes). "2e
HANTKENIA AE ASE (Foraminifères). ..
HATPETIAE PS Eee (Oiseaux)...
Harpagolestes......... (Mammifères) .....
HÉMICALA EL Le n (Echinodermes)- ..
Holasteropsis ......... » s £Eke
Holconautilus......... (Mollusques).......
HOTTES CREME D mL: 2er ci
Hiyattites ta sn
Hyphantosana ........ DATANT
PbérINA spin (Foraminifères)....
Ichthyoidinites........ ?
Indonautilus.......... (Mollusques).......
Intermedit:"- 22... (Echinodermesi....
AVATAR ste niet ste (Mollusques).......
JOANNUIDÆ TR EL. (Mollusques)......
Juvavionautilus....... Darius MECS
Aharpeiatee rt (Foraminifères)....
Lamelliconcha........ (Mollusques).......
Japeirousia#te. cr. D NE ER
Lepidocardia ......... Dépenses
Hepfochirusier..2 tee (Rephiles)eEer te -
Linnarsonella......... (Mollusques) ......
Liocephalus........... (Trilobites)........
LOBITIDÆ A eue (Mollusques)......
Lophyrophorus ....... (Insectes)......"
Lovcenipora .......... (Bryozoaires)......
BUCVA TASER LE: CR (Mollusques)......
Dudwigella®....".....1 DO LE
LYCosucChUus.2......... (Reptiles) 000
LYTOCERATIDÆ ........ (Mollusques)......
Maccoyella®.-"2.. (Mollusques).......
Macridiseus .......... De LPS RTE
: Macropsammus....... D'UN RER TA SES
HUMMER: re (Mammifères)......
MALYOSCOP RE... DAS Li ARÉAIE
Megalohyrax......... D AMBMEEUX..
MEGAPHYLLITIDÆ...... (Mollusques).......
Mercimonia.......... DA PRESS Nas
Mesoadapis2........ (Mammifères)......
Cossmann. Er ene 1902.
Reed Al. : PRISE TS 1902.
Dale: RS 1902.
MO]jSISDVICS NUE 1902.
N'AMRUIN ES. 252200 1902.
Prever Em. 2 1902.
Mojsisovics tie: Cire 1902.
Melander "414%... 1903.
Prever ;: HUB 2. 1502.
[UCAS... HOPPER LE. 2 1902.
Wortman een. 1902.
DCDIUTOr EPP EEE. 1902.
US dcr ie 0 DU TU 1902.
MOÏSISOVIC A PR Re Arr 1902.
Cossmann ee" 1902.
Dalles etre pe en 1902.
Mun.-Chalmas........... 1902.
TS F0 MO RSA RS Re 1903.
MOJSiSOVICS A PRE. 1902.
POVISALOE re. 4902.
AO EE ARR LE 1903.
MoïsiSOVICS AMEN MEL CE 1902.
DO OL LITE SE ER LR 1902.
Prever era MIR EURE 1902.
Dalle EE ee te RE 1902.
Bayle hifi Rene 1878.
DallsrEre rene ter te 1902.
Merriameis tirer er 1903.
WalcOtts NE EE REC 1902.
GrOn Wal ESS 1902.
Mojsisovicarn tin. eLu 1902.
Mounier: #7: sans date
Giattni ere net 1902.
BUCRIANER SET AERR RENNES 1902.
1e PTE RES UE ee 1902.
BroUMu: 22, Eee 1902.
MOÏSISOVICS. PA AMAR ET 1902.
pthéeridge. SH. 1902.
DATES 2 a tu ES 1902.
Cossmann:.......:...11 1902.
Blumenbach.:... 1799.
Ameghinoks #0. c-rer 1902.
ADATEWS LES LEE 1903.
Moisisvyicsh te Pere. à. 1902.
Dalle Re 1902.
LIDOTRAUE RE eee 1900.
Meftalichas tes
MICROLESTIDÆ... ......
Milleporidium........
Mouretia mer Nice.
Nathorstella.r.....1..
NeOStaOmMmAL sine ect
Neukankylus .........
Nicholsoniase.
NISODSIS SAR AER ere
NORTDIDÆ EEE SE sde « :
ODONTOMYSONIDÆ......
Odontomysops........
Odontoperna..........
Oodedese "17." HDce
Opetiosauruse..-."..
Oyaticellar ess re
Palæochirogalus ......
Palæohilarimorpha ...
Palæopropithecus.....
Palæosinopa ..........
Palæosphæroma......
PANNONA AE neo
Paragelocusiitre
PArLAlICRAS AA...
Parapyrotherium .....
Parmnar een re
PELECYORA EE. 20...
PELTACEPHALATA..
PERIPRISTIDÆ..........
Betromartusr..2..7..
Phiomias- 2e" rere
Phlyseogrammoceras,.
Phyllocladiscites......
Physocardia ::..-""..
PINNACOCERATIDÆ .....
Platygraphoceras.....
Platypygus...........
Polititapes er... ....
Pompeckjites.........
Præradiolites ........
{Mrilobites)}.--°0."- REA RR SSP ARR 1902.
(Mammifères)...... AM ÉDNINO EPP RSA NAN 1903.
(Bryozoaires)..... SteiRMAND eee 1903.
(Mollusques) .:.... DOUVILÉ SRE ER. 1902.
Di) CORPAGAR SE RASE SREUMENTES n e 1902.
MORDQUIS TUE AS ER Te ce 1901
(Reptiles) APP eRPrrE ENNEMI TE LIRE PEN E 1902.
(Zoophites)...:.... BOgatyreWA een. 1899.
(Mollusques)....... ReDelin rs an Ur ete 1902.
(Mollusques) ...... MOÏSISOVICS RENE ACC. 1902.
(Mammifères) ..... AMENINOM EEE Per 1903.
Y'A PRE Amephino =." :.-2..... 1903.
(Mollusques) ...... PPÉCHE ser - rence 1902.
(Mammifères) ..... Woriman era 1902
(Reptiles). Kocnnuber ere rc 1901.
(Bryozaires)....... Maplestone ...... 1898-1902
(Mollusques) ...... MOJSISOVICS Re 1902.
(Mammifères) ..... Grandidieree cer 1899-1900.
(Insectes) "2 rere MEUNIER EPP EC sans date
(Mammifères) ..... Grandidier rer re 1899-1900.
DSP NINP EEE. Matthew ER RAA. 1901
(Crustacé). Ferre REMES Sen ae es 1902.
(Mollusques) ...... Éorenthey ter crop 1902.
JAM Ass URE Cossmannee ee Re. 1902.
(Mammiféres) FE MSCHIOSsSer Rem ci 1902
Frilobites)#- 278 Reed Er ele are terre 1902
(Mollusques) ...... MOISISOVICSER RME Eee 1902.
DAME NN UE MOÏSISOMICS RAR RENE Tee 1902.
(Mammifères) ..... AIMÉTRINOREEr EI eee 1897.
(Mollusques) ...... DAS Re RAT 1902
(Reptiles) rer Huenes ss te rereemes 1902
(Mollusques) ...... Dal SSSR NN IS 1902
a PAL ES Re OM. cest 1902
(Poissons). 40e Hastman einem eue 1902.
(Insectes) te". Melanders ist Rae 1903.
ammifère).…! agua... JS
(Mollusques) ...... BuckMan Er. eee 1902.
» Léur = MojsisoyicsuumLe Mi ie 1902.
DM eme BLECHE Ce Se ee ere 1902.
DEN LES MOjSISOVICS PETER cer 1902.
DAMES Eee Buckmant ere. 1902.
(Echinodermes}.-Loriol "2-20. 1902.
(Mollusques) ...... Dal ren tee 1900.
D'ERS Ma MOISISOVICS ER eee mec. 1902.
DA MER DouviTé MERE EN Tee EE 1902.
(Eoraminifères)#"""Douvalé es Re eee 1902.
(Mammifères) "M ANAITEWS LH 60... 1903.
PROMYSOPIDÆ.........
PODMYSOPS EEE... cr
Propolymastodon .....
Procerithium .........
Procerosaurus........
Proclydonautilus......
Protapes Free...
Protemnocyon........
Protodictyon .........
Protoindris...........
Protolichas 7".
Protothaca re"...
PTUVODNA EEE Ceci
BSeDRITIaR Er eee
Pseudavicula .........
Pseudogelocus ........
Pseudogrammoceras ..
POYCETID EEE NERLEE.
Radiocris la terne
Reyneselas"""""Clce
Revnesiat recrute
RiCLocyma er EEE
RILENA EE Reed
Rimkinites...........
Rudifapes Peter cree
Sagatherium .........
SAGECERITIDÆ.........
SauVagesid ......-....
Shastasaurus .........
Simpsonella ..........
SINATANDIA SE rec
Schizoporellopsis......
Scutellaster...........
Solanderina ..........
Stantonoceras ........
SIeroOcPrAS ee
Stenometopon ........
Stereocephalus .......
Stereopedina .........
Strongylopora ........
SÜLADODS Ne ERLo el
Stricte-Infundibulati..
Styrionautilus........
SYRINGONAUTILIDÆ. . . ..
Syringonautilus.......
Tainionautilus ...... È
Taramellna:... 4...
TALONS. 14 ce
D'OR EI DES AMEPNO EE: VER AR 1903.
DCUIPETHE TS AMEN: MAIRE 1903.
D'AMRUUCREES Ameshinp ee Reeee.rt 1903.
(Mollusques) .. ... CossmanneernUe PURE 1902.
(Reptiles) ......... HRen D PMRLiL UE Le 1902
(Mollusques) ...... MojsisoVicst..... "tee 1902
DAMIR TERRE DANS RER: ce 1902.
(Mammifères) ..... AMNATENWS ET PREML ..260 1903
{Insectes} 272. Melander ere." 1903
(Mammifères) ..... Liburnaur 2280 | 1900
(Trilobites) #5 ve Reed: enr 0RRRene 1902
(Mollusques) ...... Dalles RCE ReP EL 1902
)'ANTRTLIEE A Cockerell teen ee 1902
(Mollusques) ...... DEV REED 5 ae 1902
DPI Etheridge Mit. Mer 1892.
mn SCHIOSSer MR ere 1902.
DNA RTE Buckman rm ee 1902
DMAIUTELAUES MOISISOVICS RE TRE R 1902
DATA Dal MONA ER 1902
DR are BUCKMAN ET MIRE 1902
D'EMNNRERUEURE Buckman eee nn. 1902
DAS MISES à Dal... 2e. OUR 1903
(Reptiles) "RPEETE Huen6 TERRE 1902
(Mollusques) ...... MOISISOVICS 27... "00 1902
Do AT: DAT SEC PERRIER 1900
pe C.-W. Andrews..........
(Memmienes) USE Beadnell mens ARE : 10e
(Mollusques)....... MOÏsiSOVICS MERE tre rer 1902.
DNA Baye SAME MERE er 1886
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Walkerias 0.0.0. (Mollusques):---"Buckman:- "2" "0" 1902 122
NENODIS CIN AL 2: 412 = meteo » Dates BTOC lot este or 1902 116
Xylophomya.......... » Lenoir NL eEDe Co dbercese 1902 228
“Zigzagoceras....:..... » EM BUCEMANS. ee Mec 1902 122
4 Table alphabétique des rectificalions de Nomenclature spécifique
faites ou signalées dans le 7° volume.
Pages.
acuta (Limnæa) Rep. — sarlatensis Repelin. 207
afjinis (Cytherea) Dui. — pseudopedemontana(Meretrix) Dollf. Dautz. 38
Aglauræ (Venus) Hœrn. — miocænica Michti. 146
Ameghinoi (Schizaster) Iher. — Jheringi de Lor. 54
aquitanicus (Mytilus) Ivolas et P. — Ivolasi (Mytilus) Dollf. Dautz. 38
cancellatus (Fusus) Ortm. — Ortmanni (Chrysodomus) Coss. 40
centralis (Pecten) Iher. = proximus Ihering. 39
conjux (Pecten) Fuchs. — Pharaoni Dep. et Rom. 43
crassa (Nerita) Etallon. — valfinensis Cossm. 128
Darwini(Natica) Hutton. — subsolida d'Orb. 10
decorata (Scalaria?) Schlosser. — Schlosseri Cossm. 30
Delgadoi (Rhabdocidaris) de Lor. — Roquetter de Lor. 227
d'Orbignyana (Voluta) Phil. — Hatcheri Cossm. 40
elegans (Brissopsis) Schaur. — Schaurothi (Toxobrissus) Opph. 52
elevata (Marginella) Cossm, — prænominata Cossm. 128
excavata (Turritella) Mayer. —.exclusa Mayer. 35
fallax (Venus) Abich. — Abichi G. Doll. 146
fragilis (Turbonilla) Dall. — americana Cossm. 128
gibbosum (Echinocardiwm) Oppenh.
giganteum (Dentalium) Sow.
latus (Cælodus) Leriche.
lignitarum (Potamides) Repelin.
lineata (Cidaris) de Lor.
meridionalis (Venus?) Seguenza.
Munieri (Limnæa) Rep.
neglecta (Lucina) Ortmann.
nitida (Melania) Rep.
Nubari (Nautilus) Cossm.
parvum (Cardium) Phil.
palagonensis (Hypsechinus) her.
pedemontana (Cytherea) Ag.
Piettei (Procerithium) Cossm.
politus (Echinclampas) Quenstedt.
priscus (Geosaurus) Quenst.
pumila (Janira) Seguenza.
regularis (Panopæa) Ortmann.
Rollei (Pecten) Hærn.
rugosus (Fusus) Trask.
semiglobus (Ananchytes) Cotteau.
striata (Turritella) Maas.
subrotunda (Scutella) Desm.
suturalis (Odontostomia) Ihering.
Tournoueri (Eupatagus) Dames.
transversa (Smittia) Mac Gill.
truncata (Nucula) Muller.
unifascialis (Pleurotoma) v. Therin
Volderi (Lucina) Franscher.
= 22 —
oœ
5:
Oppenheimi Lambert.
subgiganteum. d'Orb.
Priemi Leriche.
malviensis Rep.
dagordaensis de Lor.
Sequenzai Cossm.
subphysoides Repelin.
Iheringi .Cossm.
Cossmanni Repelin.
mokatammensis Foord.
parvulinum Locard.
lheringi (Psammechinus) de Lor.
pseudopedomontana (Meretrix) Dollf. Dautz.
subregulare Cossm.
Quenstedti Oppenh.
suevicus Fraas.
Seguenzai (Pecten) Dep. et Rom.
Ortmanni Cossm.
hornensis Dep. et Rom.
Arnoldi Cossm.
Cotteaui Lambert.
Maasi Cossm.
leognanensis Lambert.
synarthrota Cossm.
priabonensis (Euspatangus) Opph.
Macgillivrayi Mapl.
Mulleri Cossm.
Iheringi Cossm.
Frausrheri (Phacoides) É. Vincent.
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4
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quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'’arrivait pas à fournir
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure.
L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou-
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap-
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner,
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ;
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l’alcool, ont, avec ses
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique.
Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu-
sables, à l'appui du texte élaboré par lui.
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