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Full text of "Revue critique de paléozoologie"

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HARVARD UNIVERSITY. 


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OF THE 


MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. 


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REVUE CRITIQUE 


PALÉOZOOLOGIE 


REVUE CRITIQUE 


PALÉOZOOLOGIE 


ORGANE TRIMESTERIEI, 


publié sous la direction de 
Maurice COSSMANN 


SEPTIÈME ANNÉE 1903 


PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. 


PARIS 


M. COSSMANN, Directeur F. R. pbs RUDEVAL, Editeur 
95, Rue de Maubeuge, x°. | 4, Rue Antoine Dubois, vi° 


1903 


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su publié sous la direction de 


Maurice COSSMANN 


SEPTIÈME ANNÉE 
NUMÉRO 1 — JANVIER 1903 


E. PRIX DE L'ABÔNNEMENT ANNUEL : 8 FR. 


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PURE Prix des années antérieures, chacune : #0 fr. 

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F. R. »e RUDEVAL, Éditeur 
4, Rue Antoine Dubois, vr 


1903 


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vente à la Société Géologique de France. : 

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(Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. 

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Bull. Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. 

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Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé.… Re. 
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environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12#fr. 597 fà : 


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— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4, 2pl. &îir. 


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TI tfasc. Let 2) 210 p417pL//complets,. "1 RNCS 30 Fi *. 
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Revue critique de Paléozoologie.— Publiée sous la direction de l’au- 


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— Trans. Roy. Soc: Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . ..8 tr El ? 


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Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . 5 fr. 


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zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. S fr. s. 


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M. G. Pissarro. — T. 1° (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. & 
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(1901) 27 p., 3 pl. . \é 
Sur quelques grandes V'énéricardes de l'Eocène. — Bull. SOC. 2 
Géol. Fr. (1902), avec figures. . . À 1 fr. k 


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F, R. DE RUDEVAL 


UENE DFE C'ENTHLET QUE 


DE 


PALÉOUZOOLOCGLE 


N° 1 (Janvier 1903) 


MAMMIFÈRES 


1° par M. TROUESSART. 


Linea filogenetiea de 1os Proboscideos, per M. Florentino Ame- 
ghino (1). — C'est la première fois que l’on essaie de faire remon- 
ter la souche des Proboscidiens bien au delà de l'Epoque miocéni- 
que. Cependant M. Ameghino lui-même avait déjà signalé le Genre 
Pyrotherium, qu'il rapporte au Crétacé supérieur, comme un ancè- 
tre probable des Eléphants, et nous avions adopté cette manière de 
voir dans le Catalugus Mammalium (1898). La découverte récente 
des Genres Méœæritherium et Barytherium (Andrews), qui sont cer- 
tainement des Proboscidiens, dans l'Eocène supérieur d'Egypte, 
donne beaucoup d'intérêt à cette recherche, car ces Genres afri- 
cains forment la transition entre Pyrotherium de Patagonie et les 
véritables Eléphants plus modernes, par l'entremise de Dinothe- 
ruum. 

C'est Proteodidelphys præcursor, du Crétacé de Patagonie, que 
M. Ameghino prend pour base de la ligne phylogénétique des Pro- 
boscidiens. C'était un Mammifère de la taille du Rat, à dentition 
complète en série continue, qui se rattache lui-même à {deodidelphys 
ou à d’autres formes moins spécialisées du Jurassique supérieur. 
Proteodidelphys présente déjà un commencement de spécialisation 
dans l'allongement de la région incisive de la mâchoire inférieure 
et la saillie de la canine dont la pointe est usée; les incisives sont 
excavées sur leur face triturante comme chez les Ongulés modernes; 
les molaires postérieures sont assez compliquées, présentant six tu- 
bercules coniques. C'était un Pédimane à régime probablement 
omnivore ou en grande partie phytophage. 


(1) Buenos Aires, 1902. — Anales del Museo Nacional de Buenos Aires, t. VIII, 
pp. 19-45, fig. — Rappelons ici que M. FI. Ameghino vient d'être nommé Direc- 
leur du Musée de Buenos Aires, à la place de feu le professeur Ch. Berg. 


1 


= 


Dans l'étage suivant (Guaranitique ancien), on trouve Carolo- 
ameghinia mater, déjà un peu plus grand, et dont la dentition pré- 
sente la transition parfaile aux Ongulés typiques ; les molaires 
postérieures portent des mamelons surbaissés ayant l'aspect ca- 
ractéristique des Ongulés bunodontes. On passe ainsi aux Condy- 
larthra, parmi lesquels Asmithwoodwardia subtrigona, qui est du 
Crétacé, comme les précédents, présente des molaires à contour 
rectangulaire rappelant les bunodontes les plus parfaits de l'épo- 
que tertiaire. 

Ce caractère se retrouve avec une taille un peu plus notable chez 
Nephacodus latigonus ; chez Didolodus multicuspis et D. crassicuspis, 
l'aspect de la mâchoire supérieure est tout-à-fait celui d’un Ongulé 
bunodonte. Il en est de même chez Cephamedus (1). Chez celui-ci, 
et surtout chez Paulogervaisia inusta, la fusion des deux tubercules 
du Jobe antérieur des molaires nous montre pour la première fois 
la crête transversale caractéristique des Proboscidiens primitifs, 
(Dinotherium, par ex.) qui se séparent ainsi complètement des 
Condylarthres. 

Carolozittelia tapiroides, de la partie supérieure des couches à 
Notostylops, et l'un des descendants de Paulogervaisia, nous mon- 
tre déjà, dans toutes ses parties, ce type des Proboscidiens primi- 
tifs. Les molaires inférieures ont deux collines transversales au lieu 
de quatre tubercules ; la canine inférieure commence à prendre la 
forme d’une petite défense. La taille est déjà considérable, compa- 
rable à celle d’un Tapir. 

A ce Genre, succède Propyrotherium, encore plus grand, et à dé- 
fenses beaucoup plus développées à la mâchoire inférieure, n'ayant 
plus du tout la forme de canine, mais celle des défenses de la mà- 
choire inférieure de Pyrotherium et des Mastodontes. c’est-à-dire 
dirigées horizontalement en avant. Les crêtes transversales des 
molaires, avant d’être usées, présentent une série de quatre à cinq 
tubercules rudimentaires. Chez Parapyrotheriumn (2), la taille 
augmente encore et les défenses se développent. 

Nous arrivons ainsi à Pyrotherium, Genre si répandu à la fin du 
Secondaire en Patagonie, qu’il a donné son nom à toute une série 
de couches de l'Epoque crétacée. Dans les couches inférieures, les 
espèces sont encore relativement petites : elles augmentent de 
taille dans les couches moyennes (Pyrotherium pluteum), et finale- 


(1) Cephanodus Genre nouveau ayant pour type Didolodus colligatus Ame- 
ghino (1902). (V. la Revue, 1902, p. 164). 

(2) Parapyrotherium Genre nouveau ayant pour type Pyrotheriwm planwm 
Ameghino (1897). 


PSE LE 


ment, dans les couches les plus récentes, elles atteignent des di- 
mensions comparables à celles des Eléphants modernes (Pyrothe- 
rium Sorondoi). Le type des Proboscidiens est ici parfait : les dé- 
fenses sont à croissance continue et les molaires, avant d’être usées, 
présentent deux crêtes transversales à tubercules nombreux, 
comme on en observe chez Dinotherium, Mastodon et Elephas dans 
le jeune âge. ; 

Plusieurs des caractères des Pyrothères indiquent un type très 
spécialisé, ayant atteint son apogée et par conséquent n'ayant plus 
rien à attendre de l’évolution. Aussi ne tarde-t-il pas à s’éteindre 
par suite des révolutions géologiques qui marquèrent la fin du Cré- 
tacé et de la période Secondaire tout entière. Un des derniers re- 
présentants du groupe fut Pyrotherium crassidens n. sp., de taille 
gigantesque. Mais Ricardowenia mysteriosa, de la même époque, 
dont on ne connaît que des restes incomplets, présente des carac- 
tères moins spécialisés (molaires inférieures à quatre tubercules), 
qui permettent de suivre l'évolution du type primitif vers Palæo- 
mastodon et H#astodon. Un vaste hiatus se montre ici, dans l’'évolu- 
tion des Proboscidiens, au moins sur le Continent américain. 

C'est en Afrique que nous retrouvons leur trace, mais seulement 
à partir de l'Eocène supérieur, alors qu’il semble bien probable 
que la migration du type primitif a dû s'y produire dès le début 
des temps Tertiaires. C'est en Egypte que l’on vient de découvrir 
Moœritherium et Barytherium. Genres décrits par M. Andrews ({) 
comme des Proboscidiens moins spécialisés que Dinotherium. Dans 
Mo@ritherium, on trouve des molaires lophobunodontes, du type de 
Paulogervaisia et Cephanodus ; la formule dentaire inférieure du 
Genre africain est si bien identique à celle de Paulogervaisia, que 
l’on peut considérer ce dernier comme l'ancêtre de Moœritherium 
qui est d’une taille plus élevée. On constate les mêmes rapports 
entre Carolozittelia de Patagonie et le Genre africain Barytherium. 

C'est également en Egypte, dans l'Oligocène inférieur, que l'on 
trouve les restes de Palæomastodon (Andrews), Genre remarquable, 
parmi les Proboscidiens, par la présence de cinq paires de molai- 
res simultanément en fonction à l'âge adulte, au moins à la mà- 
choire inférieure. 

Un nouvel hiatus sépare ce Genre de Dinotherium et de Mastodon, 
qui se montrent seulement dans le Miocène moyen. Cependant 
Dinotherium doit être considéré comme un descendant très spécia- 
lisé de Pyrotherium (notamment de P. crassidens). On sait que 


(1) Voyez la Revue, 1902, p. 3 (Bradytherium préemployé — Barytherium). 


— L& — 


cette branche des Proboscidiens s’est éteinte dans le Pliocène in- 
férieur. 

Les Mastodontes, au contraire, unt eu un grand développement 
sur les deux Continents, à partir du Miocène moyen, puis dans le 
Pliocène. Les plus anciens avaient des défenses aux deux màchoi- 
res (Mastodon longirostris, M. anqustidens) ; les plus récents se rap- 
prochent davantage des Eléphants par la disparition des défenses 
inférieures, et le passage entre les Genres Mastodon et Elephas est 
trop bien connu pour qu’il y ait lieu de s'y arrêter ici. 

Cet important Mémoire est illustré de nombreuses figures qui 
permettent de suivre pas à pas l’évolution des dents depuis Proteo- 
didelphys jusqu'à Elephas primigenius, que l’on peut considérer 
comme le type le plus spécialisé des Eléphants. Il se termine par 
un tableau phylogénétique ayant pour base les Microbiothères du 
Jurassique et pour sommet le Genre Elephas de la nature actuelle. 
Les Genres Mœritherium, Barytherium et Dinotherium y forment 
trois branches divergentes à partir de Paulogervaisia, Carolozittelia 
et Pyrotherium. Ces trois branches, plus ou moins spécialisées dès 
l'Eocène, se sont éteintes sur l'Ancien Continent sans laisser de 
descendants. On sait, enfin, que les Mastodontes ont survécu en 
Amérique jusqu'à l’époque quaternaire, tandis que, sur l'Ancien 
Continent, ils disparaissent dès la fin du Pliocène, cédant la place à 
leurs descendants directs, les Eléphants, dont une seule espèce 
(Elephas primigenius) se montre, très tardivement, dans l'extrême 
nord du Contirent americain, venant, par l’ouest, de l'Asie arcti- 
que. 


Bibliography and Catalogue of the Fossil Vertebrata of North 
America. by Oliver P. Hay (1). — Ce gros volume, qui représente 
certainement plusieurs années de recherches, donne la liste mé- 
thodique et complète de tous les ouvrages et de tous les mémoires 
ou notes insérés dans les recueils périodiques et qui traitent des Ver- 
tébrés fossiles de l'Amérique du Nord. Il se divise en deux parties 
bien distinctes et qui se complètent mutuellement. 

La première, intitulée « Bibliographie », donne, par ordre alpha- 
bétique de noms d'auteurs, le titre exact des mémoires avec leur 
date de publication et une courte note analytique, indiquant les 
espèces nouvelles mentionnées dans chaque publication, ou don- 
nant d'autres renseignements utiles sur leur contenu, lorsque le 


(1) Washington, 1902. — Bulletin of the United Stales Geological Survey, 
n° 179, 1 vol. de 870 p. 


Le 


titre ne l'indique pas clairement : 250 pages à deux colonnes for- 
ment cette première partie. 

La seconde, intitulée « Catalogue » est disposée suivant l’ordre 
systématique des Classes, Ordres, Familles, Genres et Espèces des 
Vertébrés. Elle commence par les Poissons etse termine par les 
Mammifères. Des tableaux synoptiques placés en tête indiquent 
la classification adoptée par l’auteur du Catalogue. Pour chaque 
groupe supérieur, chaque Genre et chaque espèce, il donne ensuite 
une bibliographie très complète, mais condensée au moyen de si- 
gnes abréviatifs qui renvoient à la première partie ou bibliogra- 
phie proprement dite {p. 251 à 795). 

Ainsi qu'il convient dans un ouvrage de ce Genre, M. Hay laisse 
aux auteurs la responsabilité des identifications de Genres et d’es- 
pèces dont il donne le Caialogue au point de vue purement bibliogra- 
phique, et sans avoir à faire de critique. Mais, grâce à la synonymie 
très complète dont chaque nom de Genre ou d’espèce est suivi, 
grace aux dates toujours données avec beaucoup de soin, 1! sera 
facile au lecteur soit de remonter aux sources, soit de rétablir la sy- 
nonymie dans l’ordre exigé par les recherches les plus récentes ou 
les plus autorisées. La lecture de cette partie nous ménage quel- 
ques surprises. 

C’est ainsi qu'elle nous apprend (p. 707), que le nom de Genre 
le plus ancien appliqué à Mastodon est celui de € REanmamust Blu- 
menbach, 4799 ». Sans rechercher dans l'ouvrage de Blumenbach 
jusqu'à quel point ce Genre est bien et dûment caractérisé (il a 
pour type M. ohioticum), il est permis de faire remarquer que fap- 
plication du nom russe de « Mammouth » au grand Mastodonte de 
l'Ohio repose sur une erreur, ayant cours à l’époque de Blumen- 
bach, et qui consistait à identifier ce Mastodonte avec l'Elephas pri- 
migenius qui seul à droit au nom de ( Mammouth ». Aussi, quel 
que soit l'enthousiasme avec lequel les amateurs de changement 
se jetteront vraisemblablement sur ce nom barbare de Mammut 
pour le substituer à celui de Mastodon, sous prétexte de priorité, 
j'estime qu'il serait peu profitable à la science de les suivre dans 
cette voie qui n’est certainement pas celle du bon sens et de Ia rai- 
son. D'ailleurs, aux termes des règles formelles de Nomenclature, 
tout nom de Genre doit être latinisé. 

Le Catalogue est complété par un index alphabétique de plus de 
10 pages à deux colonnes qui facilite les recherches. — II serait 
bien à désirer qu’un travail analogue fût fait pour la paléontolo- 
gie de l'Ancien Continent; car ici, plus encore qu'en Amérique, la 
recherche des sources présente des difficultés très grandes, en rai- 


6 


son de la dispersion des mémoires dans un grand nombre de re- 
cueïls, souvent tout-à-fait locaux, et qui ne se trouvent même pas 
toujours dans les grandes bibliothèques publiques. 


A preliminary note on some new Mammals from the Upper 
Eocene of Egypt. by MM. €. W. Andrews et Hugh J. L. Bead- 
nell (1). — Les espèces mentionnées dans un tableau d'ensemble 
sont les suivantes : 


EOcÈNE MOYEN {PARISIEN) : 1° Couches inférieures (Birket el Qu- 
rum) Zeuglodon osiris et Zeuglodon sp. — 2° Couches supérieures 
(Qasr el Sagha): Mæritherium Lyonsi, M. gracile, Barytherium grave, 
Eosiren libyca, Zeuglodon osiris ; et les Reptiles : Gigantophis Gars- 
tini, Mœriophis Schweinfurthi, Psephophorus eocænus, Thalassoche- 
lys libyca, Stereogenys Cromeri, Tomistoma africanum . 


EOCÈNE SUPÉRIEUR (BARTONIEN), Couches fluvio-marines: Arsinoi- 
therium Zitteli, Palæomastodon Beadnelli, Ancodus Gorringi, Sagha- 
terium antiquum, S. minus, Phiomia serridens ; et des Reptiles : To- 
mistoma sp., Tortues indéterminées. 

Plusieurs types de Mammifères sont nouveaux. Le plus intéres- 
sant est BPlhiosmia serridens n. q., n. Sp., représenté par une 
mâchoire inférieure assez singulière, que l’on peut rapporter à un 
Carnivore très spécialisé, de la taille d’un grand Chien. Une seule 
paire d’incisives, proclives comme chez les Insectivores et les Ron- 
geurs, très développées, excavées sur leur face supérieure et den- 
telées sur leur bord externe, rappelle un peu les incisives supé- 
rieures de Plesiadapis, du Cernaysien des environs de Reims. Un 
large diastème sépare ces incisives des molaires dont deux seule- 
ment sont conservées sur la mandibule, incomplète en arrière : la 
prémolaire est petite, comprimée, à deux lobules ; la première 
vraie molaire est très allongée, à trois lobules dont chacun porte 
deux tubercules usés à leur pointe. Les auteurs rapportent (avec 
doute) au même animal la partie antérieure d'une mâchoire supé- 
rieure munie d'une forte défense de 5 à 6 centimètres de long, sans 
compter la racine à croissance continue, et dirigée vers le bas 
comme chez le Morse. Ils supposent qu'il s'agit d'un Créodonte 
très spécialisé, et que l’on connaîtra mieux lorsque de nouveaux 
débris lui appartenant auront été découverts dans les mêmes cou- 
ches. 

Sagatherium antiquum n. g., n. sp., était un Ongulé de la 


(1) Le Caire, 1902. — Survey Department, Public Works Ministry, 9 p. et 2 PI. 


AMIS Eee 


taille d’un Tapir et qu’ils rapprochent de Pliohyrax, du Pliocène de 
Samos. S.minus, n. sp. était moitié plus petit. 

Ancodus Gorringi n. sp., le plus commun des Mammifères de 
petite taille dans cette localité, était un Hyopotame (ce Genre de- 
vant prendre le nom d'Ancodus), dont la mandibule n'avait pas 
plus de 34 centimètres de long. Tous ces Mammifères proviennent 
des couches fluvio-marines de Fayum, décrites par M. Beadnell en 
1901. 


20 par M. M. GOSSMANN. 


The four Phyla of Oligocene Titanotheres, by H. Faïirfield Os- 
born (1). — L'auteur expose que, dans sa précédente étude sur Ti- 
tanotherium, il a suivi l'évolution du crâne de ces animaux, d’a- 
près le sexe et différents caractères, sans tenir suflisamment 
compte de la succession stratigraphique des êtres, de sorte que le 
Groupe est apparu monophylétique, avec certains rameaux. La 
présente Note résume les conclusions auxquelles M. Osborn est ar- 
rivé, avec de nouveaux matériaux, dans une grande Monographie 
en préparation pour le « Geological Survey » des États-Unis. Les 
représentants de Titanotherium et de Megacerops forment une li- 
gnée continue, de la base au sommet de l'Oligocène. Les premières 
espèces de Brontotherium, qui comprennent les plus grands Titano- 
théridés, apparaissent à la base, mais leur succession, dans les 
couches moyennes et supérieures, n’est pas aussi nette. Symboro- 
don, qui fait partie du phylum III, se montre dans les couches 
moyennes et supérieures, taudis qu'Allops, qui est avec Megacerops 
dans le phylum Il, n'apparaît que dans les couches supérieures. 

A l’appui de cette classification nouvelle, M. Osborn rappelle 
brièvement, avec quelques figures à l'appui, les principaux carac- 
tères des quatre phyla, et ceux des espèces qui, dans chacun de ces 
Genres, ont existé à chacun des trois niveaux de l'Oligocène. En ré- 
sumé, chaque Genre ou phylum a des caractères distinctifs, persis- 
tants, progressifs ou rétrogressifs. 


Cryptopitheeus maerognatus. ein neuer Primate aus den 
Braunkotulen von Messel, von E. Wittieh (2). — Les lignites si- 


(4) New-York, 1902. — Bull. Amer. Mus. of Nat. hist, Vol. XVI, Art. VIII 
pp. 91-109, avec fig. 
(2) Centralblatt für Miner., elc., n° 10, pp. 289-294. 


ie 


tués au N.-0. de Darmstadt, à la station de Messel, sur la ligne de 
Darmstadt à Aschaffenbourg, ont fourni, déjà depuis quelques an- 
nées, une faune toute spéciale et très intéressante. Ainsi que nous 
l'avons précédemment indiqué (/ievue crit.. IE, 1899, p. 51), les li- 
onites de Messel paraissent correspondre au Miocène inférieur. 
M. Wittich y a récemment découvert un fragment de mâchoire, 
avec deux prémolaires et deux molaires, dont il donne la figure et 
la description détaillée, et qui paraissent se distinguer nettement 
des débris similaires de Cryptopithecus siderolithicus Schloss. ; il a 
attribué, en conséquence, à cette espèce, le nom C. macrognatus. 


Additional observations on the Creodonta. by W.D. Mat- 
thew (1). — Le but de cette intéressante Étude est de reprendre ia 
classification rationnelle des Créodontes, d’après les caractères spé- 
cialisés de leurs éléments carnassiers. M. Zittel, et après lui, 
MM. Schlosser et Scott, ont divisé les Créodontes en huit Familles 
caractérisées d’après leurs molaires trituberculées, quadritubercu- 
lées, etc. M. Matthew, s'inspirant des méthodes modernes, répartit 
ces Familles entre six Groupes : CRÉODONTES PRIMITIFS, avec la seule 
Famille Oxyclenidæ; — CRÉODONTES ADAPTIFS, avec les trois subdi- 
visions Palæonictidæ, Viverravidæ (= Miacidæ puisque Miacis est sv- 
nonyme de Vulpavus, et Didymictis synonyme de Viverravus) ; — 
CRÉODONTES INADAPTIFS, avec les trois subdivisions Oryænidæ, Hyæ- 
nodontidæ, Mesonychidæ. 

A la suite de cette classification et des indications relatives à la 
phylogénie de ces êtres dans l’Eocène moyen et l'Oligocène, M. Mat- 
thew donne la description de plusieurs formes nouvelles ou peu 
connues : Viverravus protenus Cope, des « Couches de Wasath » ou 
Suessonien ; Clænodon corrugatus et C. ferox Cope, des « Couches de 
Torrejon » (Wyoming); Palæosimogpa veterrima n. sp., de la Fa- 
mille Hyænodontidæ, avec une autre espèce déjà décrite comme Jc- 
tops (P. didelphoides Cope); plusieurs Sinopa Leidy (1871), déjà dé- 
crits par Cope sous le nom postérieur Sfypolophus (1872), ou par 
Marsh sous le nom Limnocyon (1872) ; quelques-uns d'entreeux ont 
aussi été dénommés Prototomus par Cope, en 1875. Sinopa opistho- 
toma, nouvelle espèce des « Couches de Wasath », dans le Wyo- 
ming. Trisodon heilprinianus Cope, des «Couches de Puerco », 
dans le Nouveau-Mexique, se rapproche d'Arctocyon, de Mesonyx et 
de Periptychus. Enfin, Pachyhyæna gigantea 0. et W., est un des 
plus grands Créodontes connus. 


(1! New-York, 1901. — Broch. in-8° de 38 p. avec fig. Extr. de Bull. Amer. Mus. 
of Nat. hist., Vol. XIV, Art. I. 


2 DU Et 


Vertebrati fossili della provinceia di Messina. — Parte se- 
cunda. Mammiferi e Geologia del piano pontice. per EL. Ne- 
guenza (1). — L'intention de l’auteur était de procéder, pour les 
Mammifères de la province de Messine, comme il l'a fait précédem- 
ment pour les Poissons (V. Rev. crit. 1902, p. 125); mais l'abon- 
dance des matériaux l'a obligé à diviser son travail, et à n’étudier, 
dans cette seconde partie, que les ossements recueillis à l'étage 
Pontien, à la partie tout à fait inférieure du Pliocène, c'est-à-dire 
à un niveau que M. Seguenza qualifie « prépliocénique ». 

Les espèces décrites, au nombre de onze, sont : Semnopithecus 
monspessulanus Gerv., connu par cinq dents; Machairodus ogygia 
Kaup. (Felis), deux dents; Zetitherium hipparionum Gerv. (Hyæna), 
dont l'auteur possède la denture presque complète de la mâchoire 
supérieure; Gazella deperdita Gerv. (= brevicornis Gaud.); Antilope 
sp., moitié droite de la mâchoire inférieure, avec cinq dents consé- 
cutives; Tragocerus sp., dont les débris ne sont pas assez certains 
pour que M. Seguenza puisse l'identifier avec 7. amalthæus du 
Mont Léberon et de Pikermi; Sus erymanthius Roth et Wagner, 
dont les molaires et prémolaires avaient d’abord été rapportées à 
S. chæroides Pomel ; Hippopotamus (Heraprotodon) sivalensis Falc. et 
Cantley, quelques dents très rares dans l'argile de Gravitelli; Ahi- 
noceros (Dihoplus) Schleiermacheri Kaup., une dent seulement, dont 
la détermination ne laissait pas que de présenter beaucoup de diffi- 
culté; enfin, deux espèces de Hastodon (M. Borsoni(2)Hays, et M. tu- 
ricensis Schinz. mss.). 

Toute cette Étude dénote de la part de l’auteur, une patiente 
analyse, pour la reconstitution de matériaux très incomplets. 


Sopra aleuni resti di Squalodon dell’arenaria miocenica di 
Bellune. per &. Dal Piaz (3). — Les intéressants débris que l’au- 
teur rapporte à Squalodon bariensis Jourdan (Rhizoprion), provien- 
nent de blocs fossilifères, acquis pour le compte de l'Université de 
Padoue et provenant de Bolzano, petit village au N.-0. de Bellune, 
où il existe une marne bitumineuse, recouverte de sables verts, et 
attribuée à la formation miocénique. L'auteur a fait figurer, d'a- 
près d'excellentes photographies, le crâne, la mâchoire, le tympan, 
les incisives et une vertèbre de cet intéressant animal, plus les élé- 


(1) Rome, 1902. — Boll. Soc. geol. Ttal., Vol. XXI, fase. 1, pp. 115-175, PI. V-VIT- 

(2) C’est à tort que l’auteur écrit Borsonis, puisqu'elle est dédiée à Borson. 

(3) Pise, 1900. — Pal. ital. Vol. VI, pp. 303-314, PI. XXVI-XXIX, avec 1 fig. 
dans le texte. 


cas 0 


ments similaires d’une variété nouvelle : S. bellunensis, qui se rap- 
proche, par quelques-uns de ses caractères, de S. Grateloupi. Nous 
remarquerons seulement que, la désinence odon étant neutre, il 
faudrait écrire bariense et bellunense pour accorder correctement 
l'adjectif avec le substantif. Cette légère critique de forme gramma- 
ticale, n’infirme pas la valeur réelle du Mémoire de M. Dal Piaz, ni 
celle de cette magnifique trouvaille paléontologique. 


Di aleuni resti di Cyrtodelphis suleatus dell'arenaria mioce- 
nica di Belluno. per G. Dal Piaz (1). — Ce second Mémoire fait 
suite au précédent et relate la trouvaille d'un autre débris, non 
moins intéressant, dans le village de Libano, près de Bolzano, et 
exactement dans la même couche que Squalodon bariense. C'est un 
Cyrtodelphis Abel (Schizodelphis), que l’auteur a rapporté à C. sul- 
catus Gerv. (Delphinus), dont le crâne et la mâchoire sont représen- 
tés sur la Planche jointe à ce Mémoire. 


Balene fossili Toscane. — I : Balæna etruseä. Mem. del Prof. 
G.Capeilini(2).— L'auteur rappelle queles caractères de ces Cétacés 
fossiles ont été splendidement illustrés par Van Beneden, dans le 
Mémoire qu'il a publié sur les ossements recueillis à Anvers. Une 
importante acquisition d’ossements similaires, provenant du Val 
di Chiana, faite par le Musée géologique de Bologne, permet à 
M. Capellini de signaler la découverte de véritables Baleines fossi- 
les en Italie, dès l’année 1872 : ce Musée possède, outre la célèbre 
région cervicale qui a servi à fonder l'espèce (B. etrusca Cap.). une 
boîte tympanique, une notable portion de mâchoire, des fragments 
de rostre, un fragment de radius et quelques vertèbres. Aïnsi 
qu'on le sait, c'est surtout l'appareil auditif qui a une grande im- 
portance pour classification de ces Cétacés, de sorte que M. Capel- 
lini s'est étendu avec soin sur les différences caractéristiques qui 
séparent son espèce de B. primigenia. 

Les principaux débris étudiés proviennent des environs d'Or- 
ciano, de Volterre, de Sienne, de Chiusi, c’est-à-dire du Pliocène 
supérieur. 


Note on a Pliocene Vertebrate Fauna from the Wadi-Natrun. 
Egypt. by C.-W. Andrews (3). — Une collection de débris de Ver- 


{1) Pise, 1901. — Pal. ilal., Vol. VII, pp. 287-292, PI. XXXIV. 

(2) Bologne, 1902. — Broch. in-4° de 22 p. avec 3 PI. lith. Extr. de AMem. R. 
Accad. Sc. dell' Istit. di Bologna, Sér. V, T. IX. 

(3) Londres, 1902. — Extr. de Geol. Magaz., Dèc. IV, Vol. IX, n° 460, p. 433, 
PI. XXI lith. 


Rte 


tébrés recueillis dans le gisement de Wadi-Natrun, en Egypte, par 
les membres du «Geological Survey », contenait un nombre impor- 
tant d’ossements attribuables à des animaux pliocéniques. Dans 
cette première Note, M. Andrews se borne à signaler et à détermi- 
ner les plus remarquables : une prémolaire supérieure gauche 
d’Hipparion ; trois dents d'Hippopotamus hipponensis Gaudry, avec 
un fragment d’humérus appartenant au même animal; une troi- 
sième molaire inférieure d'une espèce de Sus, ou Palæochæœrus, ou 
encore Potamochærus; des dents, des cornes et des fragments d'os 
d'un ruminant c/. Hippotraqus? Cordieri de Christol, plus brachy- 
donte qu’Hippotraqus niger. 1 y a en outre des restes de Crocodiles, 
de Chéloniens, etc. 

L'examen de cette faune confirme l’opinion de M. Blanckenhorn, 
qui l'a rangée (Neues zur Geol. und. Pal. Ægyptens) dans la partie 
inférieure du Pliocène. 


Ueber Spalax Fritschi sp. n. foss. aus der Antelias-Hôhle am 
Libanon. von A. Nehring (1). --1l s’agit d'une mâchoire de Spalar 
recueillie dans le Pleistocène du Liban et qui se distingue nette- 
ment, par la forme ailée de son processus, des espèces déjà con- 
nues : Sp. proscus Nehr., S. diluviis Nordm., de la Russie et de la 
Hongrie, $S. hungaricus Nehr., S. microphthalmus Güld., S. Ehren- 
berqgi de Palestine ; l’auteur met en regard le tracé des trois molai- 
res inférieures de quelques-unes de ces espèces et de la nouvelle 
forme, à laquelle il donne le nom S. Fristchi. Il conclut de cette 
étude que le climat de Ia Palestine, et particulièrement du Liban, 
pendant cette période géologique, ne différait pas sensiblement du 
climat actuel. 


Les créatures géantes d'autrefois, par M. M. Boule (2). — Cette 
Conférence fait partie d'un enseignement spécial, donné le diman- 
che, pendant la belle saison, pour le public qui fréquente le Mu- 
séum d'histoire naturelle de Paris. L'auteur y rappelle d’abord 
qu'au X VIT: siècle, les débris de grands vertébrés fossiles, passaient 
pour appartenir à des hommes géants, et que c'est à Cuvier qu'il 
faut arriver pour assister à la première explication exacte de la 
nature de ces ossements. 

M. Boule examine successivement et figure, en les reconstituant, 


(1) Sètz. ber. Gesellsch. naturforsch. Freunde in Berlin, 15 avril 1902, n° 4, 
pp. 77-86. 
(2) Paris, 1902. — Revue gén. des Sciences, 46 p., 30 fig. 


IAE" 


les grands Reptiles (Pareiasaurus, Ichthyosaurus, Plesiosaurus, Ty- 
losaurus, Brontosaurus, Ijuanodon, etc.), puis les Ptérodactyles et 
Archéoptéryx, les Mammifères (Brontops, Phorarhacos, Helladothe- 
rium, Dinotherium. Megatherium, Glyptodonta, Elasmotherium, Cer- 
vus megacerops, etc.). Il termine par l'apparition de l'Homme, qui 
n'a jamais été géant, au point de vue physique, mais avec qui le 
règne de l’esprit commence. 


Ueber einige reste ausgestorbener Primaten von Madagaskar, 
von D' L. Lorenz v. Liburnau (1). — En nous adressant ce Mé- 
moire, l’auteur nous à obligeamment averti qu'il y a quelques rec- 
tifications de nomenclature à y apporter, à la suite de l'examen de 
nouveaux matériaux, de sorte que nous tiendrons compte de ces 
indications dans notre analyse. 

Les Primates dont il s’agit ont été recueillis à Androhomana, 
près de Fort Dauphin, au S.-0. de l’île de Madagascar. La mâchoire 
inférieure d’'Hadropithecus stenognathus Lorenz, est bien caracté- 
risée ; l’auteur la compare à Nesopithecus Roberti et à d’autres 
espèces de Cercopithecus, et il en indique les différences, comme 
aussi avec le Chimpanzé et le Gorille. 

Quant à Megaladapis brachycephalus sp. nov., Mesoadapis Wes- 
truclus, gen. et Sp. nov., il paraît que ce sont des synonymes de Pelo- 
riodopsis Ediwardsi Grand., auquel il faut aussi réunir Megaladapis 
insignis Forsyth Major, et M. dubius Lorenz. Protoindris 4lo- 
biceps, gen. et sp. nov., est de même synonyme de Vesopithecus aus- 
tralis Forsyth Major ; enfin Pithecodon Sikoræ est aussi à réunir à 
Hadropithecus stenognathus, comme cela est précisé, avec plus de 
détails dans un second mémoire de 1901, accompagné de 2 Planches 
représentant un crâne à peu près completetdes membres(Vol.LXXII 
des Mém. de l’Acad. des Sc. de Vienne). 


Tooth characters and Revision of the North American species 
of the Genus Equus. by J. W. Gidley (2). — À la suite d'une 
excursion dans le Texas, au cours de laquelle furent recueillis les 
squelettes d’une nouvelle espèce pleistocénique (Equus Scotti), lau- 
teur a été amené à reprendre la revision complète et comparative 
des espèces américaines du Genre Equus, d’après les caractères de 
la dentition en rapport avec ceux du crâne et en tenant compte de 
la variabilité due à l’âge des individus. 

(1) Vienne, 1900. — Broch. in-#° de 15 p. avec 3 PI. lith. et 6 fig. dans le texte. 
Extr. de Denks. Math. naturiwiss. CL. K. Akad. Wissensch., Bd. LXX. 


(2, New-York, 1901. — Extr. de Bull. of Amer. Mus. Nat. hist., Vol. XIV, 
Art. IX, pp. 91-141, PI. XVIII-XXI, et 27 fig. dans le texte. 


ARTE NES 


Dans cette revision des espèces, M. Gidley mentionne toute 
celles qui ont fait l'objet d’une description antérieure, mais il n’a 
retenu définitivement que les formes certaines, soit une quinzaine 
environ sur vingt-six. La plus ancienne en date de ces espèces est 
E. complicatus Leidy (= E. americanus Leidy, non Gervais ; = E. 
major Leidy et Cope); puis, E. fraternus, occidentalis, pacificus 
Leidy, Æ conversidens Owen, de la vallée de Mexico ; quant à 
E. tau Owen, cette dénomination spécifique devra être latinisée. 
On trouve ensuite : Pliohippus simplicidens Cope, Hipparion eurys- 
tylus Cope, Protohippus Cumminsi Cope et P. phlegon Hay sp., Equus 
semiplicatus Cope, voisin de Æ. conversidens, E. pectinatus Cope, des 
cavernes de Pensylvanie, enfin deux espèces nouvelles du Texas 

.(Æ. Scotti et giganteus Gidley), dont la première est représentée sur 
la Planche par un squelette complet. 


Das Gehirn zweier subfossiler Riesen lemuren aus Madagas- 
car. von Rud. Burekhardt (1). — Bien qu'il s'agisse, dans cette 
Note, plutôt d’'Anatomie que de Paléontologie, il nous paraît inté- 
ressant de signaler la reconstitution des éléments cérébraux de 
Globilemur Flacourti et Megaladapis madagascariensis Forsyth Major, 
deux animaux éteints de notre grande île africaine. L'auteur 
indique les différences qu'il à cru saisir avec les formes vivantes, 
telles que Hopalemur, Avahis et Indris. 


The erania of Trenton, New Jersey, and their Bearing upon 
the Antiquity of Man in that Region. by A. Hrdlieka (2). — Quoique 
l'analyse de cette brochure anthropologique sorte du cadre de notre 
Revue, nous ne pouvons nous dispenser d’en signaler les conclu- 
sions, relatives à l'antiquité de l'Homme dans la région considérée. 
Les crânes de Deiaware et de Trenton sont les mêmes que ceux de 
Lenape, tandis que ceux de Burlington en diffèrent totalement, 
ainsi que de toutes les races d'Indiens de l'Est. L'hypothèse de 
l'existence de crânes étrangers, ou de captifs, ou de visiteurs des 
Indiens de Lenape n’expliquerait pas qu’on ne trouve pas trace de 
leur descendance, de sorte que la conclusion serait plutôt en faveur 
d'une race qui aurait précédé celle de Lenape dans la vallée de 
Delaware, et qui n'aurait d'ailleurs aucun point commun avec celle 
des Esquimaux. 


(4) Jena, 1902. — Broch. in-8’ de 9 p. avec ? fig. Extr. Verhandl. internal. 
zool. Congress zu Berlin, 1901. 

(2) New-York, 1902. — Extr. de Bull. Amer Mus. of Nat. hist., vol. XVI, art. 
IH, pp. 23-62, PI. I-XXII. 


REPTILES ET POISSONS 


Par M. H. E. SAUVAGE. 


Fore and hind limbs of Sauropoda from the Bone Cabine 
quarry. by Henri F. Osborn and Walter Granger (1).— L'examen 
de nombreux ossements de Dinosauriens jurassiques., provenant 
d’une carrière du district de Como, permet de différencier ainsi 
qu’il suit les membres de trois Sauropodes contemporains : 

Morosaurus. — Scapula relativement court, élargi en haut;. 
plaque scapulo-coracoïde relativement large: membres modéré- 
ment longs ; tibia, péroné et métapodials relativement grêles. 

Brontosaurus. — Scapula long, étroit en haut ; plaque scapulo- 
coracoïde relativement étroite ; membres longs et massifs; tibia, 
péroné et mélapodials relativement robustes. 

Diplodocus.— Scapula dilaté en haut ; membres longs et relative- 
ment grêles ; tibia, péroné et métapodials allongés. 

Le Genre Camarosaurus, du Colorado, ne doit pas être assimilé à 
Brontosaurus, mais plutôt à un Morosaurus géant. 


The fore leg and pectoral girdle of Morosaurus. by Elner 
S. Riggs (2). — Le Genre Morosaure a été établi par Marsh, d’après 
l’étude d’un sacrum caractérisé par quatre centrum coossifiés ; en 
outre, on remarque la massivité de la partie antérieure du crâne et 
de la mandibule, la dilatation de la partie antérieure du scapulum, 
l'expansion de l'ischium, dont la partie distale se dirige postérieure- 
ment. Le type du Genre, qui, d'après Marsh,comprend cinq espèces, 
est M. impar que ji'on doit mettre en synonymie de, Apateosaurus 
grandis. 

Le Musée de Chicago possède un membre antérieur complet de 
cette dernière espèce, provenant du Colorado ; ce membre n'a pas 
moins de 2" 80 de long. 

La particularité la plus intéressante que présente ce membre, 
c’est que le pied n’est pas construit d'après le type mesaxonique, 
ainsi que le pensait Osborn, pour les Sauropodes; au contraire, le 


(1) New-York, 1901. — Brochure in-8°. Extr. de Bull. Amer. Mus. nat. hist., 
TNIV Part ox lil. 
(2) Chicago, 1901. — Broch. in-8°, PI. Extr. de Field Columbian Mus. Geol. 


T. I, n° 10. 


premier doigt porte un ongle robuste dirigé en dedans et semi-0p- 
posable. 

Le Genre Camarosaurus Cope, a l'arc pectoral conformé comme 
chez Morosaurus ; la présence de quatre vertèbres coossifiées au 
sacrum est commune aux deux Genres; l’hiatus entre les deux 
formes au point de vue de la taille est maintenant partiellement 
comblé par M. robustus. Camarosaurus parait être le type extrème 
du développement de ce phylum, et non, comme le pense Osborn, 
un membre du Genre Morososaure. 


Dinosaurierreste aus Siebenburgen (Schädelreste von Mochlo- 
don) mit einem Anhange zur Phylogenie der COrnithopodiden, 
von Franz Baren Nopesa, jun. (1). — Le professeur Seeley a 
établi, en 1881. un Genre Mochlodon pour un fragment de maxillaire 
inférieur de Dinosaurien, provenant du Crétacique (couches de 
Gosau) de Neu Welt près Neustadt (Autriche); ce maxillaire se 
distingue de celui de l'Zguanodon par l’apophyse symphysaire 
allongée et non dentée ; le type du Genre est Zquanodon Suessi 
Bunzel. 

De nouvelles recherches ont permis à M. Franz Nopcsa de définir 
plus complètement le Genre #ochlodon. 

Les dents de la mâchoire supérieure ont la forme de pelles : la 
couronne est marquée de cannelures verticales, le bord de la dent 
étant tranchant; les dents de la mandibule, plus petites, ont la 
couronne plus relevée avec une quille médiane ; les dents de la 
partie antérieure de la mâchoire sont plus petites que les suivantes, 
à couronne lisse, en fer de lance. Le squamosal est réuni au post- 
frontal par une assez courte apophyse; l’os carré est allongé, à con- 
dyle distal arrondi, à apophyse ptérygoïdienne saillante; l'articu- 
laire a la partie portérieure allongée et relevée. 

Partant du type Pallæatteria, Rhyncocéphalien du « Rothlie- 
gand » moyen des environs de Dresde, pour aboutir à Hadrosau- 
rus, Dinausaurien Ornithopode du Crétacique supérieur de Dakota, 
on remarque que le crâne s’allonge tout en étant de moins en 
moins élevé. L'intermaxillaire, réduit dans le premier type, prend 
un énorme développement dans le dernier ; l’intermaxillaire est 
également bien développé chez deux autres Ornithopodes, Lim- 
nosaurus et Camptosaurus; mais, tandis que dans ces deux der- 
niers Genres le maxillaire est développé, il est très réduit chez Ha- 
drosaurus. 


(4) Wien, 1902. — Broch. in-#° avec 2 PI. Extr. de Denks. math. naiurw. Cl. 
Kais. Akad. Wissensch, Bd. LXXII. 


MOT 


Etudiant le crâne, M. Nopcsa formule les conclusions suivantes: 

4. Les Orthopodes, ainsi qu'il résulte des recherches de Baurs, 
ont, de même que les Sauropodes, la boîte cränienne et l'alisphé- 
noïd complètement ossifié, ce en quoi ils diffèrent des Théropodes. 
— 2. Chez les Orthopodes seuls existe une apophyse maxillaire dis- 
tincte de l’intermaxillaire. — 3. L'absence de columelle réunit les 
Orthopodes aux Sauropodes et les différencie des Théropodes. — 
4. En dehors des Sauropodes et des Théropodes, il y a aussi chez 
des Ornithopidés (Hypsilophodon) une non-proéminence de la par- 
tie du maxillaire qui porte les dents derrière le jugal: à ce point de 
vue, il n’y aurait qu’exceptionnellement chez les Orthopodes l’adhé- 
rence latérale du jugal à une apophyse spéciale du maxillaire. — 
5. La position du quadratojugal est la même chez les Ornithopodes 
et les Théropodes, et elle diffère chez les Sauropodes. Le contact entre 
le squamosal et le quadrojugal manque chez les Ornithopodes, les 
Sauropodes et chez quelques Théropodes (Anchisaurus).— 6. L'apo- 
physe quadratojugale du squamosal des Théropodesexiste également 
chez les Ornithopodes et les Sauropodes. — 7. Les Ornithopodes 
ont, en général, un quadratum plus long que les Théropodes, mais. 
ce fait est la conséquence de la musculature de la mâchoire infé- 
rieure et se trouve en relation avec les mouvements de la mâchoire 
elle-même. — 8. Le prédentaire n’est développé que chez les Ortho- 
podes. — 9, Suivant Baur, les Orthopodes seuls possèdent un coro- 
noïde ; mais il faut faire remarquer que le coronoïde peut manquer 
chez quelques Orthopodes (Stégosauriens) et que la présence de cet 
os ne peut être considérée comme caractéristique du groupe des 
Orthopodes. — 10. L'exclusion du maxillaire de la narine est en 
relation avec ce qui a été mentionné au n° 2. — 11. La grandeur de 
l'ouverture préorbitaire ne dépend que du développement de la 
machoire inférieure. — 12. La délimitation de l'orbite par un 
supraorbitaire paraît manquer chez Hadrosaurus et Claosorus, 
d’après Marsh ; quelques Orthopodes rappellent par ce point les 
Théropodes, de telle sorte qu'il ne faut pas accorder une trop 
grande importance à cette délimitation. 

Quant aux formes primitives disparaissant (Hipsilophodon, Moch- 
lodon), elles sont continuées par l’évolution de diverses formes 
mésozoïques (Laosaurus, Dryosaurus, Camptosaurus, Rhabdodon, 
Proiguanodonta, Eniquanodonta, Craspedodon, Orthomerus, Sphenos- 
pondylus,  Ornithotarsus,  Hypsibema,  Claosaurus, Limnosaurus, 
Cionodon), qui enfin disparaissent avec le Genre étrange Hadrosau- 
vus. 


Synopsis und Abstammung der Dinosaurier vor Franz Baron 
Nopesa jun. (1). — Ce Mémoire, très intéressant, se divise en deux 
parties. 

Dans la première, l’auteur donne le synopsis des Dinosauriens, 
qu'il divise de la manière suivante : 

Taeropopa. — Famille Megalosauridæ (Sous-Familles Anchisau- 
rinæ, Megalosaurinæ, Labrosaurinæ). Famille des Cœluridæ (Sous- 
Familles Hallopodinæ, Compsognathinæ, Cœlurinæ). 

SAuRoPODA. — Familles Atlantosauridæ, Diplosauridæ. 

OrTHopopa. — Familles Ornithopodidæ — groupe A : Kalodontidæ, 
avec les Sous-Familles Nanosaurinæ, Hypsilophodontinæ, Campto- 
saurinæ, Iquanodontinæ; — groupe B: avec les Sous-Familles Clao- 
saurinæ, Hadrosaurinæ, Stegosaurinæ, Ceratopsinæ. 

La seconde partie du Mémoire, consacrée à la phylogénie des 
Dinausauriens, est si importante qu'il faudrait la citer presqu'en 
entier ; ne pouvant entrer dans le détail des considérations anato- 
miques qu'elle contient, nous devons nous borner à indiquer les 
principaux traits. 

Les formes primitives apparaissent dans le Trias par des Théro- 
podes, les Anchisauridæ et les Zanclodontidæ, ces derniers se conti- 
nuant dans le Jurassique et le Crétacique par les Hegalosauridæ ; 
de cette branche se détachent, pendant l'époque du Jurassique 
supérieur de l'Amérique du Nord, les Labrosauridæ. Un phylum 
encore inconnu a donné naissance aux Hallopodidæ, aux Compto- 
gnathidæ, et peut-être aux Cæluridæ du Jurassique. Il en résulte que 
le développement d’un interpubis, l'augmentation du nombre des 
vertèbres sacrées, la formation de vertèbres convexo-concaves, et 
la réduction des phalanges, chez des formes contemporaines, a été 
limitée aux filiations directes. 

D'un ancêtre commun et triasique, dérivent deux rameaux di- 
vergents, l'un conduisant aux Nanosauridæ, du Jurassique supé- 
rieur, l’autre aux Stegosauridæ Jurassiques et Crétaciques (Nodo- 
saurus) ; de ce rameau se détachent les Ceratopsidæ Crétaciques. Le 
phylum primitif se continue par les Comptosauridæ, d'où se déta- 
chent les Claosauridæ du Crétacique moyen et les Hadrosauridæ du 
Crétacique supérieur; du rameau direct, se détachent également 
les Hypsilophodontidæ Jurassiques, et les Zquanodontidæ Jurassiques 
et Crétaciques (Craspedodon). Telle est la phylogénie des Ortho- 
podes. 

Admettant un ancêtre commun Proterosauridæ, du Permien, 


(1) Budapest, 1901. — Broch. in-8, 1 PI. Extr. de Foldtani Kozlony, Bd. XXXI. 


0] 


— 


deux branches s’en détachent. L'une conduit aux Oiseaux qui ap- 
paraissent dans Je Jurassique. L'autre, peut-être par un type Pro- 
dinosauria, conduit aux Dinosauriens : en ligne directe, aux Ortho- 
podes, qui atteignent leur maximum à l’époque crétacique, par 
deux autres branches divergentes aux Théropodes, qui apparais- 
sent dans le Trias, atteignent leur maximum de développement 
dans le Jurassique et s'éteignent dans le Crétacique ; aux Sauro- 
podes, également développés dans le Jurassique et dans le Créta- 
cique. 


Notizen über eretaceische Dinosaurien, von Franz Baron 
Nopesa jun. (1). — Bunzel a fait connaître, en 1871, sous le nom 
Struthiosaurus, un occipital de Dinosaurien provenant des couches 
de Gosau ; plus tard, en 1881, le professeur Seeley a décrit, sous 
le nom Cratæomus, diverses parties du squelette d'un Dinosaurien 
que l’on doit réunir à Struthiosaurus. Ce Genre est placé par Marsh 
parmi les Cératopsidés, et représenterait, dans le Crétacique d’Eu- 
rope, les Dinosauriens connus de l'Amérique du Nord. Seeley, au 
contraire, regarde Cratæomus comme un Sclélidosauridé, c'est-à- 
dire un Stégosaurien. C’est bien dans cette Famille que l'on doit 
placer Struthiosaurus avec Nodosaurus, Acanthopolis, Polacanthus, 
Syngonosaurus, et provisoirement Priodontognathus et Palæcoscincus. 

Le Genre Megalosaurus est représenté dans la Craie de Transyl- 
vanie, Comté de Biharer, par une espèce que M. Nopcsa considère 
comme nouvelle: M. hungaricus. 

Dans le Crétacique de Rio Neuquen, Amérique du Sud, le 
Dr Zapolowiz a recueilli une vertèbre qui indique un Dinosaurien 
Sauropode, présentant des affinités avec Botrhiospondytus. 


Ueber Rippen eines Deuterosaurus, von Franz Baron No- 
pesa jun. (2). — Etudiant les Thériomorphes, l’auteur les sépare en 
divers groupe d’après la forme de la surface d'articulation de la 
côte, savoir : 

A. Type falciforme: Paraiasaurus, Aristodesmus, Dicynodon, 
Ptychognathus, Eurycarpus, Oudenodon, Platypodosaurus, Gordonia, 
Tropidostoma, Dicranozygoma, Herpetocheirus, Procolophon, Euno- 
LOSŒUTUS . 

B. Type sigmoïde : Deuterosaurus. 


(4) Wien, 1902. — Broch. in-8, ! PI. Extr. de Sitz der Kais. Ak. Wissensch., 
Bd. CXI. 

(2) Wien, 1902, — Broch. in-4°, 1 PI. Ext. de Beilr. Pal. und Geol. Oesterreich. 
Ungarns und des Orients, Bd. XIV. 


Ce Ne 


C. Type en forme de feuille: Cynognathus, Microgomphodon, Gom 
phognathus . 

C’est au second de ces types que M. Nopesa rapporte, sous le nom 
Deuterosaurus Seeleyi, n.sp.”? des côtes de Deutérosaurien provenant 
des terrains triasiques de l'Afrique du Sud. 


Die Meer-Crocodilier (Thalattosuchia) des Oberen Jura. unter 
specieller Berücksichtigung von Dacosaurus und Geosaurus, 
von E. Fraas (1, — Die Meerkrokodile. eine neue Saurier- 
gruppe der Juraformation, von Prof. Eb. Fraas (2). — Le 
Genre Dacosaurus a été établi par Quenstedt pour des dents prove- 
nant du Jurassique supérieur d'Allemagne ; le type du Genre est 
D. maximus, qui à été également trouvé en Angleterre et en France. 

On ne connaissait du Dacosaure, outre les dents, que quelques 
débris d’ossements ; aussi, le Mémoire que vient de publier le 
Professeur Fraas présente-t-il un grand intérêt, l'auteur ayant pu 
étudier un squelette à peu près complet de ce Crocodilien de grande 
tailie. 

Le crâne est du type de celui de Metriorhynchus. Le museau est 
épais ; les intermaxillaires sont séparés des naseaux par les maxil- 
laires ; les pré-frontaux, très développés, forment un auvent en 
avant de l'orbite ; les fosses temporales sont grandes. L'ischion est 
large dans sa partie distale ; il en est de même pour le pubis ; le 
scapulum est relativement court ; l'humérus est court. Les vertè- 
bres sont du type Téléosaurien. 

M. Fraas n’admet qu’une seule espèce dans le Genre Dacosaure 
réunissant à Dacosaurus maximus, D. paradoxzus Wagner, et D. 
Manseli (Plesiosuchus) Owen. 

Un autre Crocodilien, du même niveau, est (reosaurus, qui a été 
placé par plusieurs paléontologistes parmi lies Mosasauriens ; (re0- 
saurus se rapproche, en réalité, de Metriorhynchus, ainsi que le 
prouve M. Fraas d’après l'étude d’un squelette à peu près complet 
de (r. suevicus, n. sp. (= G. priscus Quenstedt, sp.. 1855 ; non Sôm. 
mering, 1816). 

Le crâne est moins allongé que chez Dacosaure, élargi au niveau 
des orbites ; les intermaxillaires sont largement séparés des na- 
seaux ; les frontaux antérieurs sont développées, mais moins que 
chez Dacosaure ; les dents sont aiguës, carénées latéralement ; les 
fosses temporales sont grandes. allongées. 


(1) Stuttgart, 1902. — Broch. in-4°, 8 PI. et 7 fig. Mitth. aus dem Konig. Nalu 
ralien-Cabinet, n° 20. 
(2) Broch. in-8°, sans lieu ni date. 


On doit admettre trois espèces dans ce Genre : {re0saurus qjigan- 
teus Sümmering sp. (1816), G. gracilis v. Meyer, sp. (1830), G. sue- 
vicus E. Fraas (1902). 

Le Genre Metriorhynchus peut se diviser en trois groupes, savoir : 
1° Museau court et robuste ; naseaux se prolongeant jusqu'aux in- 
termaxillaires : M. brachyrhynchus ; 2° Museau robuste; naseaux 
largement séparés des intermaxillaires : M. hastifer ; 3° Museau al- 
longé ; naseaux largement séparés des intermaxillaires : X. super- 
ciliosus, Moreli, Blainvillei. 

Ces groupes ont leurs représentants dans les Genres Géosaure et 
Dacosaure ; ainsi, M, brachyrhynchus, de l’Oxfordien, est repré- 
senté par Geosaurus giganteus du Jurassique supérieur ; M. super- 
ciliosus, M. Blainvillei, par G. gracilis et G. suevicus ; M. hastifer, par 
Dacosaurus maximus. Les affinités entre les trois Genres sont telles 
que le Professeur Fraas les réunit en un groupe distünet sous le 
nom 'haiatiosueRiax. 

Dans un tableau hypothétique de la phylogénie des Crocodiliens 
terrestres et marins, M. Fraas figure ce dernier groupe comme un 
rameau parallèle de celui des Téléosauridés, ce dernier se conti- 
nuant à l’époque tertiaire par ies Gavialidés, qui dérivent égale- 
ment des Macrorhynchidés, du Purbeckien et du Wealdien. Les Ali- 
gatoridés tertiaires et récents se détachent des Atoposauridés, du 
Jurassique supérieur, en passant par les Bernissartidés, du Pur- 
beckien ; les Crocolidés sont la continuation du rameau Atoposau- 
ridé, d'où dérivent les Goniopholidés, du Purbeckien et du Weal- 
dien. 


Opetiosaurus Buceichi. Eine neue fossile Eidechse aus der 
unteren Kreïide von Lesina in Dalmatien. von A. Kornhuber (1). 
— OGpetiosawueus est un Reptile lacertiforme, d'environ 120 
de long, à la queue longue, aux pattes postérieures un peu plus 
longues que les antérieures, avec cinq doigts à chaque membre ; 
le museau est arrondi. Les principales particularités ostéologiques 
sont: prémaxillaires remontant en pointe jusqu'aux naseaux ; 
maxillaires longs, continués par un long jugal : frontaux étroits et 
allongés, pariétal impair; supratemporaux allongés ; os quadrate 
grand. Dentaire faisant un peu plus de la moitié de la longueur de 
la mandibule ; articulaire, angulaire et surangulaire allongés ; co- 
ronoïde développé ; dents fortes, acrodontes, au nombre de 3% à la 


(1) Vienne, 1901. — In-4°, avec 3 PI. Extr. de Jahrb. K. K. Geol. Reichsanstalt, 
bd: XVII Heft-079. : 


Po 


mandibule. Vertèbres cervicales au nombre de 8, avec de grandes 
hypapophyses et de longues côtes : 20 vertèbres dorsales, procé- 
liennes, avec un fort processus costal et de fortes côtes, les posté- 
rieures plus courtes ; deux vertèbres sacrées ; une centaine de ver- 
tèbres caudales, avec de fortes épines neurales. Ilion allongé ; cinq 
doigts allongés à chaque membre ; humérus et fémur longs ; tarse 
composé d'une astragale et d’un calcaneum distincts, et de trois 
os à la rangée distale ; deux rangées d’os au carpe. 

Ce Reptile, qui a été étudié avec grand soin par M. Kornhuber, 
appartient au Sous-Ordre des Lacertiliens, dans lequel il forme un 
groupe distinct, avec le Genre Aiguisaurus, A. dalmaticus Kramber- 
ger (Aiguisauridæ). Il diffère, en effet, de Hydrosaurus (H. lesinen- 
sis Kornhuber), qui est un Varanidé, par le nombre moindre des 
vertébres cervicales et thoraciques, par les pattes postérieures bien 
plus courtes, et par de nombreux détails anatomiques. 


Contributions to Canadian palæontology : I. Distinetive cha- 
racters of the Mid-Cretaceous fauna. by Henri Fairfeld Osborn. 
IL. New genera and species from the Belly Rivers series. by 
Law. M. Lambe (1). — La faune du Crétacique moyen de Belly 
River se différencie de celle du Jurassique supérieur (Como Beds, 
Purbeckien) par l'absence totale de Dinosauriens Sauropodes et par 
la présence de Ceratopsida ; cette faune se rattache à la faune du Ju- 
rassique, mais se distingue de celle de Laramie, par la présence du 
type hautement spécialisé Stegosauria, par de nombreuses Tortues 
appartenant à la Famille jurassique des Pleurosternidés, et par des 
Plésiosaures de grande taille. 

Les Vertébrés, jusqu'à présent connus, sont au nombre de 111 
espèces, savoir : Poissons, 8 ; Batraciens, 5 ; Plésiosauriens, 4; 
Tortues, 15 ; Rhynchocéphaliens, 4; Lacertiens, 5 ; Ophidiens, 1 ; 
Crocodiliens, 2 ; Mégalosauriens, 17 ; Stégosauriens, 3 ; Iguanodon- 
tiens, 16 ; Cératopsidés, 29. Un certain nombre de Genres sont nou- 
veaux, Savoir : 

Torrues : Famille des Chélydridés : Neukankylus: Grand dé- 
veloppement de la dernière plaque neurale, par la coalescence avec 
une supra-pygale; compression de la région pygale; addition d'une 
neuvième paire d’os à la série des costales. 

DiNOSAURIENS STÉGOSAURIENS : Stereseeplhalus : Crane forte- 
ment convexe transversalement, recouvert de plaques coossifiées, 


(1) Ottawa, 1902. — Vol. in-4. avec 21 PI. Geological Survey of Canada, T.IIT- 


disposées suivant une symétrie bilatérale, différente, de celle des 
autres types connus. 

DINOSAURIENS CÉRATOPSIDÉS : Stegoeeras : Établi pour des os pré- 
nasaux, différents de ceux des autres types connus. 


Beiträge zur anatomie und histologie der Psammosteiden. von 
prof. Jos. Vikt. Rohon (1). — Agassiz a fait connaître, sous le 
nom Psammosteus, des plaques dermiques et des épines de Poissons 
provenant du Dévonien de Russie ; depuis, M. Coy a rapporté au 
même Genre des débris de Poissons du Carbonifère inférieur d’Ir- 
lande. Les plaques de la peau sont épaisses, de forme différente 
suivant les régions, ornées de tubercules nombreux et sériés de 
gano-dentine ; les fulcres sont gros, ornés comme les plaques ; les 
épines des nageoires sont très comprimées latéralement, triangu- 
laires, avec une grande cavité interne et une courte base d'inser- 
tion. 

La position systématique de Psammosteus est fort incertaine. Pour 
plusieurs paléontologistes, ce Genre doit être rapproché des Séla- 
ciens ; pour d'autres, des Ostracodermes, Ordre des Heterostraci. 
C'est dans ce dernier Ordre que le professeur Rohon place Psam- 
mosteus qu'il regarde comme devant constituer une Famille dis- 
tincte, voisine des Pteraspidæ. 

Se basant sur l'examen histologique, le professeur Rohon établit 
un Genre nouveau @amesteus, distinct de Psammosteus. 


Ueber Acanthodes Bronni. — Ueber ein exemplar von Acan- 
thodes Bronni. Ag. von Dr Otto M. Reis (2). — L'auteur, d’après 
l'étude de bons exemplaires provenant du Permien inférieur d'Alle- 
magne, apporte une importante contribution à la connaissance de 
l’ostéologie d'un type fort intéressant à tous égards. L'Ordre des 
Acanthodiens occupe, en effet, pour Huxley, une position intermé- 
diaire entre les Sélaciens et les Ganoïdes ; pour Smith Woodward, 
il doit prendre place parmi les Elasmobranches. 

Le squelette primitif du crâne, vu latéralement, montre au-des- 
sous du revêtement cartilagineux un appendice postorbitaire sur 
lequel repose le palato-quadrate, se continuant, en avant, par un 
trabéculaire, et limité en arrière par l’hyomandibule et l'épiman- 
dibule. Par la vue d’en haut, on remarque en avant un prémandi- 


(1) Prague, 1901. — Broch. in-8°, 2 PI. Extr. de Sitzungsber K.bühm. Gesells. 
Wissens. * 
(2) Iéna. — Broch. in-8°, 3 PI. Extr. de Morph. Arbeiten, Bd. VI. 


SR RUE 


bulaire, continué latéralement par le mandibulaire qui supporte 
le palatoquadrate et, en dessous, le hyomandibule. La copule 
linguale supporte le préhyoide et l'hyoïde: les copules des bran- 
chies supportent celles-ci. La nageoire pectorale est restaurée, avec 
un are scapulaire schématique et une clavicule qui supporte la na- 
œeoire composée de trois osselets sur lesquels s’insérent les rayons 
et, au-dessous, le long aiguillon. 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. M. COSSMANN. 


CONCHOLOGIE GÉNÉRALE 


Das Ligament der Bivalven (Morpbelogie seines Ansatzfeldes. 
seine WVirkung. Abstammung und Bezichungen zum Schaleu- 
wachsthum).von Dr. 0.M. Reis (1). — L'auteur expose que, jusqu’à 
présent, dans la classification des Pélécypodes, on s’est surtout oc- 
cupé de la charnière et des impressions musculaires, mais que l’im- 
portance du ligament, sa position, sa constitution en une ou deux 
pièces élastiques, n’ont peut-être pas joué un rôle suffisamment 
important (2). 

M. Reis commence par rappeler que le ligament des Dimyaires 
par exemple, se compose de deux parties, l'une intérieure et élas- 
tique. l’autre extérieure et inélastique ; il rectifie à ce sujet quelques 
inexactitudes de l'hypothèse de Bronn sur la cause de l’élasticité, 
qu'il attribue plutôt à la disposition physique de cette matière, qui 
laisse des traces calcaires sous la forme de stries radiales sur le test. 
Puis il étudie le ligament interne des Monomyaires, à commencer 
par Ostrea, où il constate l’existence d'une double varice et d'une 
aréa triangulaire, tandis que chez Pecten et Lima par exemple, les 


(1) Stuttgart, 1902. — Extr. de Jahresh. Ver. für Vaterl. Naturk. in Wurt., 
Bd. LVIIL, pp. 179-291, PI. II-V phot. d’après des dessins. 

(2) Il est bon de rappeler cependant que, déjà en 1895, dans une sorte de préface 
a ses Etudes sur les Pélécypodes, M. Dall a examiné les fonctions biologiques et 
phylogénétiques du ligament dans un chapitre spécial, quoique avec moins de 
développement que n’en comporte le présent Mémoire. 


CD 
varices secondaires et les plis de l’aréa ligamentaire inélastique 
n'ont pas de rapports avec les sillons du ligament élastique. Chez 
Spondylus, les plus fortes varices longitudinales aboutissent aux 
grosses dents de la charnière ; chez Perna, le ligament inélastique 
se place dans les rainures, tandis que les saillies s'adaptent au li- 
gament élastique. 

Passant ensuite aux Homomyaires, M. Reis observe que la divi- 
sion de l’aréa ligamentaire en trois régions peut encore se voir, par 
exemple, comme chez Ætheria, mais que le ligament inélastique 
occupe une position latérale, en réduction sur celui de Spondylus 
ou d'Ostrea. Le type Unio est le plus caractéristique, et le ligament 
de Tridacna est à ce type, ce que celui de Plicatula ou de Pecten est 
à Spondylus. 


Après avoir successivement examiné les rapports entre la struc- 
ture du ligament et celle de la coquille, puis la liaison intime qui 
existe entre la position du ligament et la courbure des crochets, 
et ensuite les relations du ligament avec les dents de la charnière, 
qui doivent assurer l'engrenage certain des deux valves, l’auteur 
arrive à penser que du fonctionnement du ligament dépend, en 
grande partie, la vie ou la mort de l’animal qui habite la coquille, 
c'est-à-dire que cette pièce a une importance capitale, au point de 
vue biologique. 

Sans entrer dans le détail de la discussion des travaux de Félix 
Bernard, relativement à l’ontogénie du ligamert, nous arrivons 
aux chapitres IX et X qui résument les conclusions de l’auteur. 

D'abord, la définition du ligament et son étendue, soit sur toute 
la commissure du manteau, soit seulement sur une partie ; la par- 
tie inélastique de ce ligament a la même substance et la même struc- 
ture que le periostracum de la coquille, tandis que la partie élastique 
se compose de couches ou de faisceaux transverses qui en font un 
moteur puissant pour l’ouverture des valves, et un tendeur capable 
de les maintenir ouvertes. 


La formation du ligament fait essentiellement partie de l’accrois- 
sement de la coquille, son existence n'est pas indépendante, de sorte 
que la place qui lui est réservée sur le bord dorsal est un des élé- 
ments de la coquille elle-même ; seulement, tandis que le ligament 
élastique est une modification de structure prismatique, le ligament 
inélastique est une portion de couche épidermale ; le premier oc- 
cupe une position médiane entre les deux parties du second, et 
cette alternance persiste mème quand ils se subdivisent comme 
chez Perna. Leurs couches sont en prolongement les unes des 


autres, avec une convexité bien caractérisée, pour celles du liga- 
ment élastique. 

Le rôle du ligament ne consiste pas dans une élasticité de trac- 
tion, comme on le croit généralement, ni au contraire dans une 
élasticité de pression, comme le pensaient Vaillant et Fischer ; il 
forme, en quelque sorte, un pont susceptible de se contracter ou de 
se détendre. La partie inélastique, quoique n'ayant aucune fonction 
pour l'ouverture des valves, se prète aux mouvements divers de la 
partie élastique. 

Au point de vue mécanique, l’action du ligament dans les mou- 
vements d'ouverture ou de fermeture des valves, peut se décompo- 
ser en quatre temps, selon le raccourcissement ou l'extension 
relatifs des divers faisceaux radiaux dont il se compose ; l'acte 
volontaire provenant des museles, et le ligament restant passif. 

La symétrie du ligament est naturellement en rapport avec l'éga- 
lité ou l'inégalité des deux valves ; ainsi, dans le cas de coquilles 
inéquivalves, c’est évidemment la valve inférieure qui contient la 
partie convexe et active du ligament ; chez les coquilles équivalves 
au contraire, la nymphe qui lui sert d'appui estcomplètement sy mé- 
trique. 

Enfin, en ce qui concerne les rapports de la charnière, quand elle 
est pourvue de dents, ou des crénelures des bords des valves, avec 
le ligament, pour la fixation et l'engrenage des valves, c'est un rôle 
directeur dont la définition se comprend d’elle-même. 

Nous voici au terme de l'analyse, malheureusement trop courte, 
de ce très intéressant Mémoire qui contient beaucoup de considé- 
rations nouvelles, ou des rectifications relatives à des appréciations 
inexactes des fonctions du ligament ; on ne peut que féliciter l’au- 
teur de ses patientes recherches, et il importait d'en entretenir nos 
lecteurs, bien qu'elles aient plutôt un caractère zoologique que 
paléontologique. 


TERRAINS PALÉOZOIQUES ET MÉSOZOIQUES 


The Sequence of the Cambrian and associated Beds of the Mal- 
vern Hills. by Prof. Th. Groom (1). — Nous avons déjà analysé 
(V. Revue, 1902, p. 188 et 190) les précédents articles de M. Groom 
sur les Trilobites et les Ostracodes des couches cambriennes de 


(4) Londres, 1902. — Geol. Mag., Vol. LVIII, pp. 89-149. Appendix on the 
Brachiopoda, by Ch. A. Matley. 


CT. 


Malvern Hills ; nous passerons donc rapidement sur l'introduction 
stratigraphique, dans laquelle il n°y a à retenir que la substitution 
du terme « Malvern Quartzite » à « Hollybush Quartzite et Conglo- 
mérat » qui désignait, dans le précédent Mémoire, la base de ces 
couches. 

Dans la Fam. Hyolithidæ, l'auteur décrit Orthotheca fistula Hal, 
tube cylindrique avec son opercule conique, dont le moule ressem- 
ble en plan à un Pseudaumussium. 

Hyolithus malvernensis n. sp. a une forme conique et une section 
ellipto-triangulaire ; enfin Hyolithus assulatus n. sp. a une forme 
tout à fait comprimée. 

Parmi les Trilobites, outre Cheirurus Frederici Salter, et plusieurs 
Niobe, l'auteur décrit un nouveau G. Femaculum (7. problema- 
ticum n. sp.), dont les empreintes ne paraissent pas bien nettes, et 
dont la position systématique n'est pas définie. 

L’appendice contient la description d'un certain nombre de Bra- 
chiopodes nouveaux, par M. Matley ; mais la majorité n'est désignée 
que par des noms génériques, à cause de l'état insuflisant de con- 
servation de ces fossiles. 


On the deceptive fossilisation of certain Pelecypod species 
and on the Genus Eurymya. by F. W. Sardeson (1). — L'auteur a 
remarqué que les altérations produites par la fossilisation des Pé- 
lécypodes atteignent plus certaines formes que d'autres. Il cite 
comme exemple Modiolopsis plana Hall, de l'étage « Galena (Tren- 
ton) », c'est-à-dire de l'Ordovicien moyen du Wisconsin, de l'INi- 
nois et de Minnesota, qui prend une forme tantôt étroite et allon- 
gée, tantôt quadrangulaire, tantôt élevée en hauteur. En étudiant 
de bons exemplaires de cette espèce, mieux préservés dans les ar- 
giles par le voisinage d’autres fossiles, M. Sardeson à constaté non 
seulement que plusieurs noms spécifiques, fondés sur des variations 
de forme extérieure, doivent être considérés comme synonymes, 
mais même que l'altération adventive de la charnière typique a pu 
induire M. Ulrich en erreur, quant à la création du G. Eurymya qui 
s'applique à un M. plana dont la charnière est obtusément appa- 
rente et striée, tandis que Modiolodon représenterait un individu 
de la même espèce à dents cardinales plus évidentes (V. Revue crit., 
Il, p. 136). Tant qu'il ne s'agissait que de la forme extérieure, on 
savait dejà que la fossilisation pouvait donner aux coquilles des 
apparences trompeuses ; mais, si cette altération s'attaque à la 


(1) The American Geologist, juillet 1902, pp. 39-45. 


AT 


charnière, d’une manière bien avérée, il y aurait beaucoup de 
Genres à reviser de ce chef! 


Woodwardian Museum Notes (I-IX) : Salter’s undescribed 
species. by F.R. Cowper Reed (1). — L'auteur a entrepris, depuis 
deux ans, la publication des espèces non décrites, maïs citées, dans 
le Catalogue du Musée Woodwardian, à l'Université de Cambridge. 
et il fait accompagner ces descriptions par de bonnes figures litho- 
graphiées d’après les types originaux de la collection du Musée. 
Les principales formes nouvelles sont les suivantes, pour la plupart 
siluriennes : Olenus (Parabolinella) Planti, seconde espèce anglaise 
du Sous-Genre de Brôgger ; O0. (Ctenopyge ?) expansus, que Salter 
avait décrit comme appartenant au S.-G. Sphærophthalmus :; plu- 
sieurs Veseuretus au sujet desquels il y a quelques erreurs de renvoi 
aux figures de la Planche XII (intervertir 5 et 6). La seconde et la 
troisième Notes contiennent encore des Trilobites nouveaux : Lichas 
scutalis, de la série de Wenlock ; Proetus Fletcheri, des mêmes argi- 
les de Dudley ; Phacops (Odontochile) caudatus, var. corrugatus, des 
argiles de Woolhope; Encrinurus multiplicatus, de Barking, très 
voisin d'E. multisegmentatus Portlock ; puis deux Gastropodes, 
Subulites pupa, cité par Salter sous le nom générique Macrochilus, 
et Trochus calyptræa, qui ne ressemble pas plus à un Trochus qu'au 
Genre Euomphalus, où le plaçait Salter dans sa liste. 

Les Notes IV et V sont également relatives aux Gastropodes ; on 
y remarque : Horiostoma discors Sow., var. Mariæ Salter ; Pleuroto- 
maria Fletcheri et cyclonema Salter, qui appartiennent à deux grou- 
pes très différents ; P. striatissima, uniformis Salter ; Trochonema 
bijugosa, connu par un fragment informe ; enfin Bellerophon 
Ruthveni, qui est très déformé. 

La sixième Note est relative aux Ptéropodes et contient: Conu- 
laria clavus et bifasciata, Hyolithes Hunfrayi et sulcatus, ces deux 
derniers créés par Salter sous le nom générique Theca. 

Il n’y a que deux Céphalopodes (Trochoceras spurium et Orthoceras 
fluctuatum, deux Pterinea, Goniophora grandis, de 4 à 5 centimètres, 
un Modiolopsis, un Orthonota douteux, quelques Actinozoaires, et 
pour terminer la neuvième Note, &raptotheea catenulata, Genre 
nouveau, d’un classement très incertain, attribué aux Ptéropodes 
par Salter, mais appartenant peut-être à des débris d’un Poisson 
voisin de Scaphaspis qu'on trouve au même horizon silurien. 


(4) London, 1900-1902. — Geol. Mag., Dec. IV, Vol. VIT-IX. Neuf notes. 


LU DRN SE 


On the Genus Trimerella. with descriptions of two supposed 
new species of that Genus from the Silurian rocks of Keewatin, 
by J. F. Whiteaves (1). — Les fossiies dont font partie ces deux 
Brachiopodes nouveaux, proviennent de cinq différents gisements 
le long de la Rivière Equan et sur les bords du lac Sutton. Trime- 
rella equanensis est du même groupe que T. acuminata, T. Ohioensis 
et T. Lindstræmi. Quant à l'autre espèce, 7. borealis, beaucoup plus 
petite que la précédente, elle ne peut se confondre avec aucune 
autre forme américaine, à cause de son galbe ovale-arrondi. 


Cephalopodi deila Fauna triassica di Val di Pena presso 
Lorenzago. Nota del Prof. P. Longhi (2). — La découverte de ce 
pouveau gisement fossilifère a fait connaître six nouveaux Proar- 
cestes et deux Gymnites que l'auteur a reproduits sur deux planches 
* soigneusement phototypées avec le tracé de leurs cloisons. (rymni- 
tes trinodosus n'est malheureusement représenté que par un seul 
fragment peu déterminable. 


Nuovi fossili raibliani della Carnia. Mem. di M. Gortani (3.) 
— La plus riche des localités fossilifères qui font l’objet de ce Mé- 
moire est Rio Marcelin qui contient une espèce caractéristique du 
Muschelkaik raiblien : Myophoria Kefersteini, dont M. Gortani a 
donné sept figures différentes. 

Nous remarquons : Turbo Faccii n.sp. qui appartient à un de ces 
nombreux Genres non encore séparés, parce qu'on n'a pas pu Jus- 
qu'ici en étudier tous les caractères ; Katosira Paronai n. sp. ; Pro- 
mathildia margaritifera Munst., en assez bon état de conservation ; 
Avicula Marinellii, nouvelle espèce voisine d'A. caudata Stopp.; 
Chlamys forojuliensis, le seul bien conservé ; Gervillia Taramellü, 
forme large qui n’a guère l'aspect des espèces de ce Genre ; Pleuro- 
mya carnica et setina, la première très allongée, la seconde plus 
arrondie, et n’appartenant certainement pas au mème Genre ; un 
phragmocône de Céphalopode que l’auteur n'a pu encore détermi- 
ner, mais qui doit caractériser un Genre nouveau, voisin de Belem- 
noteuthis, et en ce cas, très intéressant au niveau du Trias. 


(4) Ottawa, 1902. — Extr. de The Ottawa Naturalist, Vol. XVI, pp. 139-143, 
PI. II et III. 

(2) Bologne, 1902. — Rivista ital. di Pal., 8° année, pp. 53-61, PI. IITet IV phot. 

(3) Bologne, 1902. — Rivista ilal. di Pal., 8° année, pp. 76-94, PI. VIII et IX 
phot. 


eo 


Note sur l’Infralias de la Vendée. et spécialement sur un gise- 
ment situé dans la commune du Simon-la-Vineuse. par C. Char- 
tron (Stratigraphie) et M. Cossmann (Paléontologie) (4). — Ainsi 
que l’expose M. Chartron dans l'introduction stratigraphique de ce 
Mémoire, le Lias repose directement, dans le gisement en question, 
sur les Schistes sériciteux du terrain précambrien D'après la fau- 
nule qu'on a trouvée dans des poches fossilifères, isolées à la 
partie supérieure du banc le plus inférieur, on se trouve en pré- 
sence de l'Hettangien bien caractérisé. 

M. Cossmann donne, dans cette première Note, la description des 
Gastropodes admirablement conservés de ces nouveaux gisements 
de la Vendée ; outre 16 espèces déjà connues dans l'Hettangien de 
la Moselle, de la Côte d’Or et d'Angleterre, il décrit 26 espèces nou- 
velles, dont quatre Opisthobranches, et il figure de nouveau \eri- 
nella Grossouvrei Cossm., le plus ancien représentant de la Fam. 
Nerineidæ. 

Il y a plusieurs créations importantes dans les Cerithidæ : En- 
diatæmia, Genre nouveau auquel appartiennent probablement 
Cerithiun paludinare Terq. et Phasianella cerithiformis Piette (type : 
E. Terquemi n. sp.) ; Paraceräthäsma acanthocolpum n.sp., avec 
trois autres nouvelles espèces (P. Moorei, Chartroni et lorocolpum) : 
Proceritihiuunn quinquegranosum n. Sp. quicomprend des formes 
à bec cérithial à peine formé et à ornementatiou granuleuse : une 
variété du type recoit le nom Piettei, à la place de regulare T. et 
Piette, déjàemployé par Melleville ; toutefois cette correction est pos- 
térieure à celle que l'auteur lui-même a faite dans le numéro d'avril 
1902 de cette Fievue, sous le nom €. subrequlare. I y a lieu de signa- 
ler ensuite : Exelissa infraliasica n. sp., le premier représentant de 
ce Genre, Promathidia terebralis n. sp., plusieurs espèces du G. tria- 
sique Cœlostylina Kittl, le classement dans le S.-G. Zygopleura de 
Chemnitzia subnodosa d'Orb., Ampullospira infraliasica n. sp., et 
deux Pseudomelania nouveaux, deux Eucyclus, deux Ataphrus avec 
un nouveau S.-G. ÆEmdianaufax (type : Æ. planicallosum n. sp.), 
caractérisé par la disparition du sillon basal d'Ataphrus ; ensuite 
un nouveau G. du même groupe, d'abord dénommé Chartronia, et 
dont le nom a été changé en Chartronella par moi-même, dans Île 
numéro d'oct. 1902 de cette Revue ; le type est C. digoniata n. sp., 
l’auteur indique qu'on peut probablement classer dans le même 
Genre Trochus dimidiatus Sow., du Bajocien d'Angleterre. 


(4) Paris, 1902. — Broch.-in-8& de 40 p. avec 2 PI. phot. d’après nature et 
8 croquis dans le texte. Extr. de Bull. Soc. géol. Fr., 4° Sér., T. IN, p. 163, PI. 
IILet IV. 


— 30 — 


Die Fauna des Lias und Dogger in Franken und der Ober- 
pfalz. von Hernn Max Schlosser /1).— Après avoir donné la liste 
complète de la faune des cinq niveaux du Lias (« Jura noir » 24+ 
à : :) de la Franconie et de la Bavière rhénane, l'auteur décrit quel- 
ques espèces nouvelles : Actæon ? cinuliæformis qui n’est peut-être 
qu'un Ovactæonina très gonflé, si l'on en juge par son ornementa- 
tion spirale ; Cerithinella supraliasica, fragment peu déterminable ; 
Cerithiella dubiosa, très douteux en effet ; Eustylus liasicus ressem- 
blant à E: milituris du Trias ; Scalaria ingenua qui appartient pro- 
bablement au G. Eucycloscala ; Scalaria decorata ne peut conser- 
ver ce nom, déjà appliqué à une espèce crétacique par d’Orbigny 
(Melania decorata Rœmer) ; je propose Sc ? Schlosseri, nobis. 

M. Schlosser procède ensuite de même pour les six niveaux du 
« Jura brun », qui représentent le Bajocien. Quant à la liste don- 
nant la correspondance présumée entre les espèees du Lias et 
celles du Trias de St-Cassian, elle ne prouve qu'une chose, c’est 
qu'il y a une grande similitude entre les formes — ou du moins en- 
tre certaines formes — des deux terrains ; mais la similitude com- 
plète des espèces n'est rien moins que démontrée, et M. Schlosser 
n'a visé que ies Genres dans ce tableau. La liste alphabétique qui 
termine ce Mémoire, et qui donne la synonymie des espèces de 
Münster et de Goldfuss, ainsi que les noms des Genres dans lesquels 
elles ont été transportées, est d’une grande utilité pour les recher- 
ches paléontologiques. 


Die geologisch-calneotechnischen Verhältnisse von Trenc- 
sin-Tepliez. I. von J. Knett (2). — Bien que cette brochure soit 
plutôt stratigraphique que patéontologique, nous coyons utile de 
signaler un petit bec de Céphalopode, ou :Rhynchoteuthis dans les 
Argiles du Lias, à l'Est de Djedovec (Bohême). 


Ein Aufschluss der Sowerbyi-Schichten im Basler Tafeljura; 
von K. Strübin (3). — De même que le Mémoire précédent, cette 
Note nese rattache à nos analyses paléontologiques que par la des- 
cription de deux variétés déjà connues de Sonninia Sowerbyi 
(S. trigonata et rudis Quenst.), qui caractérisent le banc n° 29, à 
Buchhalden, près Bâle. 


(4) Berlin, 1901. — Zeilsch. Deutsch. Geol. Ges., LUI, 4, pp. 513-569, PI. XV 
phot. d’après des dessins. 

(2) Trencsin, 1902. — Jahrb. Trencs. Naturwiss. Ver., Bd. XXII-XXIV, 44 p. 
avec 1 Carte et 1 PI. 

(3) Bâlo, 4900. — Extr. de Eclogæ Geol. Helvetiæ, Vol. VI, n° 4, pp. 332-349, 
PI. IV (fig. au trait). 


— 31 — 


Ueber originalien der geologischen Sammlungen der Basler- 
Naturhistovischen Museums. von Ed. Greppin (1). — Cette liste 
des 1768 échantillons de fossiles jurassiques, formant la collection 
du Musée géologique de Bâle, est rangée chronologiquement, en 
conformité, par conséquent, avec l'apparition des Mémoires de 
MM. de Loriol, Koby et Greppin, dont ils représentent les princi- 
paux types. Ce mode de rangement demanderait, comme contre- 
partie, une table alphabétique par noms d'espèce, pour faciliter les 
recherches. 


On Ctenostreon Burekhardti, n.sp., from the middle Oolites of 
Switzerland, by R. Bullen Newton (2). — Huit exemplaires de ce 
nouveau Pélécypode, provenant de la « Zone à Macrocephalites 
macrocephalus » de Tschapperli en Suisse, ont élé envoyés au « Bri- 
tish Museum » par M. le Doct. Burckhardt. On sait que le G. Cte- 
nostreon a été établi, en 1868, par Eichwald pour C. distans Eichw. 
et pour Lima proboscidea Sow., et que ses représentants s'étendent 
du Lias à la période oolitique, où il atteint son plus grand déve- 
loppement, et jusqu'au Crétacé. La nouvelle espèce décrite par 
M. Newton se distingue par le nombre de ses côtes, par ses longues 
épines périphériques qui mettent en évidence le caractère fistu- 
leux de ces côtes. 


Etudes paléontologiques sur les terrains du département de 
l'Yonne : II. Les Nérinéidés des terrains jurassiques. par 
M. A. Peron (3). — L'auteur rappelle que, quand j'ai entrepris la 
Revision des Nérinées jurassiques de France (Mém. pal. Soc. géol. 
de Fr. 1898), il n'a pu me communiquer tous les échantillons inté- 
ressants de la collection de feu Cotteau, qui n'était pas alors ran- 
gée comme elle l’est aujourd'hui. C’est pour combler cette lacune 
que M. Peron à publié l'Etude complémentaire dont il s’agit ici. 

Il commence par faire remarquer combien les Nérinéidés, qui 
vivaient dans des récifs agités, ont été puissamment renforcés pour 
résister aux chances de bris de leur test aliongé, par des contre- 
forts internes et résistants qui soutiennent les parois contre les 
efforts d'écrasement venant du milieu ambiant, ou par l'emboite- 
ment plus ou moins complet des tours de spire, ou enfin par l’é- 
paisseur de leur test quand il est dépourvu de plis internes et que 


(1) Bâle, sans date. — Extr. de Verh. d. Naturforsch. Ges., Bd. XV, Heît 1. 

(2) Londres, 1902. — Proc. malac. Soc., Vol. V, n° 3, p. 245, PI. V (photo- 
typée). 

(3) Auxerre, 1902. — Broch. in-8° de 35 p. avec 1 PI. lith. Extr. de Bull. Soc. 
Sc. hist. et nat. de l'Yonne. 


— 32 — 


l’axe est ombiliqué. A l'appui de cette thèse, M. Peron cite préci- 
sément l'habitat calme, dans les calcaires lithographiques du 
Séquanien, des Aptyxiella dépourvus de plis internes. 

En ce qui concerne les espèces, M. Peron croit devoir restituer à 
Sequania Lorioli le nom spécifique Cotteaui que je n’ai pu conser- 
ver, parce que Cerithium Cotteaui faisait double emploi ; je sais que 
la question est discutable, attendu qu'il existait déjà un Cerithium 
Lorioli, motif pour lequel je n'ai fait la correction spécifique qu'a- 
près le changement de nom de Genre ; mais cela prouverait unique- 
ment que j'ai eu tort de donner ce nom Lorioli, et cela n’infirme 
nullement le principe en vertu duquel il ne peut pas y avoir, 
même pendant une seconde, deux Cerithium Cotteaui ; toutefois, 
pour sortir de cette impasse, je crois qu'en effet, le plus simple est 
d'admettre définitivement Sequania Cotteaui, ainsi que le propose 
M. Péron, mais en attribuant à l'espèce la désignation, utilisée en 
pareil cas : [de Loriol] Peron, qui marque bien qu'il s’agit du faux 
Cerithium Cotteaui, et non pas du vrai €. Cotteaui qui estune espèce 
oligocénique. 

M. Péron rétablit ensuite N. Gaudryana que j'avais relégué en 
synonymie douteuse de N. (ragnebini, parce que j'avais été induit en 
erreur par le type informe existant dans la collection d'Orbigny, 
au Muséum ; il a, en effet, retrouvé, dans la collection Cotteau, des 
types en bon état, étiquetés Gaudryana par d'Orbigny lui-même, 
et il en donne deux bonnes figures, effectivement distinctes de 
N. Gagnebini par l'angle spiral et par l'ornementation. N. censorien- 
sis, verneuilana, vauriana, espèces brièvement décrites par Cotteau, 
sont ensuite définitivement figurées, puis NV. Callirhoe d'Orb., espèce 
du Prodrome qui n'avait pas été reprise jusqu'ici; N. præjollyana, 
espèce nouvelle bien distincte de N. Jollyana; enfin N. rayana 
Cotteau, dont je n'avais pas eu connaissance en 1898, se trouve 
rétabli comme je l'avais indiqué en 1885, dans la synonymie de 
Bactroptyxis axonensis d'Orb. (non Cossm. comme l'indique àtort 
M. Peron). 

En résumé, cette Note, avec l'esprit consciencieux et éclaire que 
son auteur apporte à tout ce qu'il fait, contient d'utiles rectifica- 
tions et des considérations nouvelles sur la structure d'animaux 
encore imparfaitement connus. 


Der Sandstein von Kieslingswalde in der Grafschatt Glatz 
und seine Fauna. von Herrn Fried. Sturm (1). — D'après la pré- 


(4) Berlin, 1901. — Jahrb. Kôn. preuss. Geol. Landesanstalt (1900), pp. 39-38, 
P]. 1I-XI phot. d'après des dessins. ? 


Re A 


face stratigraphique de ce Mémoire, les grès de Kieslingswalde 
(Saxe), appartiennent vraisemblablement au Turonien inférieur, 
et les argiles au Turonien supérieur. 

Indépendamment de quelques Céphalopodes (Placenticeras Orbi- 
gnyanum Gein., Peroniceras subtricarinatum d'Orb., Hamites trino- 
dosus), la partie paléontologique contient des Gastropodes qui 
brillent par l'absence de leur test, de sorte que la détermination en 
est généralement douteuse ; Actæonella Beyrichi Drescher, n’appar- 
tient pas certainement pas au G. Actæonella, à cause des saillies 
tuberculeuses qui couronnent sa spire. Les Pélécypodes à char- 
nièrereconstituéesont plus déterminables: Cucullæa subglabra d'Orb. 
et C. Deichmülleri n. sp., Trigonia glaciana très voisin de T. aliformis 
Sow., Eriphyla lenticularis Goldf., valve munie de sa charnière 
intacte, Cardium Ottonis Gein., qui paraît appartenir à la Section 
Plagiocardium, Venus sudetica n. sp., dont la contre-empreinte 
reproduit la charnière, Ceromya isocardioides, Goniomya Gallischi, 
G. Vogti, Panopæa claviformis et anatinoides, nouvelles espèces inté- 
ressantes ; cinq espèces d’Inoceramus, dont quatre européennes, 
contribuent à fixer les niveaux des gisements, mais la cinquième 
{Lundabundus Meek et Hayden)serait une forme américaine d’après 
M. Sturm, et dans l’état de conservation où se trouve l'exemplaire 
figuré, il semble que ce soit plutôt une valve usée d’Z. lobatus 
Munst. Comme Brachiopodes, l’auteur ne cite et figure que Rhyn- 
chonella compressa Lamk., espèce caractéristique de l'étage Céno- 
manien. 

J'ai omis d'indiquer dans la Revue des Gastropodes, que l’auteur 
fait entrer Euchrysalis gigantea Stol. dans le Genre Pseudomelania, 
où cette espèce ne pourrait prendre, ce nom préemployé; mais il 
n'y a pas lieu de corriger le double emploi, attendu que la coquille 
dont il s'agit appartient évidemment au Genre Trajanella, créé par 
M. Munier-Chalmas pour Eulima amphora d’Orb. 


Sur ie Genre Chondrodonta, Stanton. par M. H. Douvillé (2).— 
Nous avons simplement signalé ce nouveau Genre crétacique, dans 
le recensement qui termine le numéro d'octobre 1902 de la Revue 
{p. 159). Or, M. Douvillé a pu pratiquer dans la valve d’Ostrea 
Joannæ, du Cénomanien du Portugal, des coupes qui font ressortir 
l'existence des deux banquettes caractéristiques entre lesquelles 
venait se placer le ligament de ce Genre singulier ; d'autre part, en 


(2) Paris, 4902. — Bull. Soc. géol. Fr., 4° Sér., T. II, pp. 314-318, PI. XI. 
3 


OL —— ï 


étudiant l’aréa elle-même, M. Douvillé a constaté que toute la 
partie comprise entre le sommet de la valve et la languette chon- 
drophore, est occupée par une impression du muscle antérieur, 
comparable à celle qui existe à l’apex de Pinna, tandis que le 
muscle postérieur est tout contre l'impression palléale, ainsi qu'il 
résulte de l'examen des échantillons d’une autre espèce (C. Desori) 
provenant du Cénomanien d'Angoulême. Aïnsi Chondrodonta est un 
nouveau type de Dimyaire fixé, dont un muscle est situé au voisi- 
page de la surface de fixation. 


Recueil d'Etudes paléontologiques sur la faune erétaciqne du 
Portugal, Vol. EL — 3° série: Mollusques du Sénonien à faciès 
fluvio-marin. — 4° série : Espèces diverses. par M. P. Choffat (1). 
— Le Mémoire de notre savant confrère de Lisbonne termine les 
séries de publications paléontologiques sur la faune crétacique du 
Portugal, et se divise en deux parties. 

Dans la première, d'ailleurs fort courte, l’auteur rappelle les 
divisions stratigraphiques du Sénonien portugais, telles qu'il les a 
établies dans un Mémoire antérieur : la faune fluvio-marine dont 
il s'agit occupe une position médiane entre les grès campaniens de 
Ceadouro et des graviers sans fossiles, sauf la base qui contient des 
lits à végétaux ; cette faune paraît tout à fait spéciale, sauf Glau- 
conia Kefersteini Munst., Anomia intercostata et A. Coquandi Zittel, 
Ostrea Goldfussi Holz. et Pycnodonta vesicularis Lamk. Les autres 
formes sont nouvelles et n'ont qu'une analogie plus ou moins con- 
testable avec des fossiles garumniens déjà décrits. 

La seconde "partie contient la description de fossiles nouveaux ou 
peu connus, mais appartenant à tous les niveaux crétaciques : 
Actæonella Delgadoi et zouparriensis, Trochactæon crisminensis et 
Cossmanni, Opisthobranches nouveaux; Fusus Peroni, dont le canal 
est malheureusement brisé, Doliwm ? arnesense qui appartient évi- 
demment à un Genre nouveau, peut-être plutôt voisin des Opistho- 
branches, à cause de la rétrocurrence des accroissements vers la 
suture ; de nombreuses Nérinées appartenant aux Genres Ptyg- 
matis, Nerinella et Bactroptyris ; Natica fiquerensis Choffat, Ampullo- 
spira bulbiformis Sow. et A. subbulbiformis d'Orb., puis Tylostoma 
punctatum Sharpe, qui n’est évidemment pas du G. Natica; Purpu- 
rina Falloti, nouvelle espèce qui, de même que Chemnitzia aptiensis 
Landerer, de Tortosa (Espagne), paraît bien appartenir au G. en 


(4) Lisbonne, 1901-1902. — Vol. in-4° de 85 p. avec 16 PI. phot. d’après nature. 
Com. Serv. Géol. du Portugal. 


— 35 — 


question ; plusieurs Otostoma très intéressants, et Pileolus Heberti 
terminent les Gastropodes. 

Parmi les Pélécypodes, il y a lieu de signaler: un magnifique 
Fimbria Sharpei Choffat, du Turonien supérieur d’Alcantara ; de 
nombreux Rudistes, dont l’analyse incombe à notre collaborateur, 
M. Douvillé ; une série de Pectinidés appartenant à l'ancien groupe 
Vola, dénomination que conserve M. Choffat, pour ne pas boule- 
verser la nomenclature spécifique ; de longs développements sur 
les affinités de Chondrodonta Joannæ Choffat, et C. Munsoni G. Bæœhm: 
enfin Üstrea africana Lamk., et O. olisiponensis Sharpe. 

Les Planches qui accompagnent cet important Mémoire sont très 
soigneusement phototypées. 


TERRAINS CÉNOZOIQUES 


Liste der numinuiitischen Turritelliden Egyptens auf der 
geologischen Sammiung in Zürich. von K. Mayer-Eymar (1). — 
C’est une simple liste à l'appui de laquelle la planche, qui y est 
jointe, donne les figures de quelques-unes des espèces nouvelles, 
mais sans aucune synonymie discutée pour les espèces déjà con- 
nues, de sorte que cette liste n'a malheureusement pas de valeur 
critique au point de vue paléontologique. 

Ainsi, par exemple, T. ançulatä Sow. est indiqué comme ayant 
pour synonymes : Ÿ. gradata Menke, T. avita Locard, T. pharaonica 
Cossm., T. transitoria M. E ; mélange complet depuis l'Eocène jus- 
qu’à l’Aquitanien ! T. Boghosi Cossim., est réuni à T. assimilis Sow., 
sans la moindre explication ; Ÿ. Desmaresti Bast. figure aussi dans 
la même liste; Mesalia obruta Locard est rétabli à la place de 
M. Locardi que j'avais séparé, et pour cause! Aïlleurs, M. Mayer- 
Eymar cite des espèces nouvelles qui paraissent identiques à celles 
déjà connues ; c’est le comble de la confusion. L'une d’elles (T. er. 
cavata) doit même changer de nom, et dans une lettre, l’auteur nous 
écrit qu'il substitue le nom exclusa, pour ne pas faire double emploi 
a vec l'espèce de Sowerby. 


Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des envi- 
rons de Paris : Appendice n° 3, par M. M. Cossmann (2). — Bien 


(4) Zürich, 1902. — Vierteljahrschrift der Naturforsch. Gesells., T. XLVII 
8 p. 1 PI. phot. 

(2) Bruxelles, 1902. — Vol. in-8° de 105 p. avec 6 PI. phot. d'après nat. Ann. 
Soc. roy. mal. Belg., T. XXVI, PI. II-VII. (Edition in-#° tirée à part à 20 exempl. 
numérotés). 


Dr Res 


que cet Appendice contienne la description d'un certain nombre 
de formes nouvelles du Bassin de Paris, il a surtout de l'impor- 
tance, d'une part à cause du remaniement de beaucoup de Genres 
ou Sous-Genres de Pélécypodes et de Gastropodes, d'autre part à 
cause de la revision de Pleurotomidæ, précédemment entreprise 
par M. de Boury, et que l’auteur du Catalogue s’est cru obligé de 
remettre complètement au point. 

En égard au cadre nécessairement restreint de cette analyse très 
sommaire, nous nous bornerons ici à signaler les traits les plus 
saillants de ce volumineux Travail. 

Soletellina appendiculata Desh., qui n'est pas un vrai Soletellina, 
doit être classé dans une nouvelle Section de Psammobia ; M. Coss- 
mann nomme cette Section Maeropsasmmus au lieu de Psam- 
moica Dall (1900), dénomination préemployée. Isocardia eocænica 
de Rainc. est classé dans le G. Cytherocardia Sacco (1900). Dans les 
Lucinidæ, outre les modifications de classement de M. Dal}, dont il 
a déjà été question dans cette Revue (1901), l'auteur propose une 
nouvelle Section de Phacoides: @Gwadilueina, dont le type est 
Lucina tabulata Desh., du Bartonien. Un nouveau G. €remi- 
margo est établi par une petite coquille astartoïde (C. inæquicre- 
nata Cossm.), dont les bords sont garnis de crénelures augmen- 
- tant de grosseur et changeant d'inclinaison, à mesure qu’elles se 
rapprochent du crochet. M. Dall m'a signalé une disposition ana- 
logue dans le G. Transennella Conr. (1865), qui, par ses autres 
caractères, est un Meretrir évident. Avant de terminer ce qui est 
relatif aux Pélécypodes, il est intéressant de signaler la découverte 
d’une nouvelle espèce de Dimya (D. Bonneti) dans le Calcaire gros- 
sier supérieur ; on sait que ce Genre n’était, jusqu'à présent, repré- 
senté que par l'espèce type (D. Deshayesi Rouault) de l'Eocène des 
environs de Pau. 

Le nouveau G. Houdasia (type: À. splendens n. sp.), du Cal- 
caire grossier, participe à la fois de Tinostoma et de Dillwynnella ; 
c'est malheureusement un échantillon unique. Une forme intéres- 
sante et nouvelle des Lignites, Scala (Gyroscala) Tunioti, est décrite 
du gisement récemment découvert à Pourcy, dans les environs de 
Reims, par feu M. Tuniot; on y trouve également Stalioia Tuniotin. 
sp., qui appartient probablement à un groupe nouveau, à créer dans 
la Famille Emmericiidæ. L'auteur donne ensuite une diagnose du 
G. Benoistia, qu’il a adventivement proposé, en 1899, dans une 
étude sur le Bathonien de l'Indre, et qui comprend les coquilles 
tertiaires inexactement dénommées Brachytrema (type: Cerithium 
muricoides Lamk.). À ce propos, il est utile de faire remarquer que, 


ch Petra 


dans la classification des Cerithidæ, la Section Vulgocerithium 
Cossm. (1895), adoptée par M. Sacco pour Cer. vulgatum, doit 
désormais prendre le nom plus ancien #herieiuo Rocheb.; 
cette dénomination avait passé inaperçue jusqu'ici et n'avait pas 
encore été repérée, parce qu'elle a été publiée dans un Recueil 
que peu de personnes reçoivent. 

Les Genres de Gastropodes qui suivent sont classés à nouveau 
d’après les récentes livraisons des Essais de Paléoc. comp., dont 
l'analyse a déjà été donnée dans la Revue, de sorte que nous croyons 
inutile d'y revenir ici. 

En ce qui concerne la Famille Pleurotomidæ qui occupe plus de 
40 pages dans ce volume, on peut la résumer en disant que la petite 
Monographie de M. de Boury, intitulée «Revision des Pleurotomes 
du Bassin de Paris», et déjà analysée, en 1899, dans cette Revue, en 
fait l'objet principal : l’auteur de l'Appendice n° III, adoptant cel- 
les des rectifications de M. de Boury qui paraissent fondées et qui 
reposent sur une meilleure interprétation des types de Deshayes, 
s’est vu dans l'obligation de rejeter beaucoup de nouveaux noms 
spécifiques, attribués à des échantillons très imparfaits ou à peine 
dignes d’être considérés eomme de simples variétés d'espèces déjà 
connues ; d’autres dénominations tombant en synonymie, pour 
cause de double emploi, ou par défaut de comparaison avec les 
espèces d’Edwards, ont également été supprimées. 

Cet Appendice se termine par la description de quelques nou- 
veaux Helicidæ, d'un fort intéressant Nautilus de l'étage Thanétien 
(N. Staadti), et d'un nouveau Cistella du Calcaire grossier (C. Thioti). 
Mais déjà, l’auteur fait entrevoir l'apparition d'un autre Appen- 
dice qui aura un caractère plutôt stratigraphique. 


Fossil Polyplacophora from Eocene Beds of Muddy Creek, 
with definitions of nine new Species. and notes on others, by 
Edwin Ashby and W. ©. Torr (1). — Les éléments de ce Travail 
avaient été réunis par le regretté professeur Tate et par M. Den- 
paut, de Victoria : il n’y a pas moins de 32 valves de Chitonidæ, ap- 
partenant à 17 ou 18 espèces et à plusieurs Genres différents : 
Lorica, Loricella. Plaxiphora, Acanthochites (Notoplax), Lepidopleurus, 
Ischnochiton; les auteurs de cette Note n'ont malheureusement 
figuré qu'une faible partie de ces matériaux, dont queiques-uns 
paraissentalteindre une taille que nous ne sommes pas habitués à 
trouver chez nos Polyplaxiphores fossiles, en Europe. 


(4) Adélaïde, 1902. — Trans. and Proc. of Roy. Soc. of South-Austr., Vol. 
XXV, Part. Il, pp. 136-144, PI. IV. 


Cardite nouvelle des environs de Pierrefitte près Etampes. 
Note de M. le Prof. Stanislas Meunier (1). — L'auteur qui a décou- 
vert, en 1878, le gisement oligocénique de Pierrefitte, près Etampes, 
a été récemment mis en possession d’une valve de Cardita (plus 
exactement Venericardia) qui se distingue de V.'omaliana Nyst, et 
qu'il nomme V. Chaylai. Cette valve mesure 2 mill. sur 11 mill. de 
largeur, et a 18 côtes rayonnantes : elle n’a pas été figurée, et l’on 
ne peut guère se prononcer sur elle dans ces conditions. 


Nouvelie liste des Péléeypodes et Brachiopodes fossiles du 
Miocène moyen du Nord-Ouest de la France, par G. Dollfus et 
Ph. Dautzenberg (2). — Cette liste des espèces helvétiennes de la 
Touraine et du Poitou n'est, en quelque sorte, que le prodrome du 
Mémoire plus complet que préparent ces deux auteurs. Nous y re- 
levons entr’autres une correction de désinence que nous ne croyons 
pas admissible : Corbulomya turonensis Cossm., a été nommée, en 
1886, pour signifier exactement que l’espèce vient de Touraine (ensis 
est une désinence de localité) ; en le remplaçant par C. turonica, 
MM. Doilfus et Dautzenberg me paraissent commettre une erreur 
qui conduirait à une confusion grave, attendu que la désinence ica 
a toujours été réservée aux indications stratigraphiques, et que 
dans le cas actuel, elle signifierait que cette coquille vient du Tu- 
ronien, ce qui est tout à fait inexact; ce n'est pas une raison parce 
que M. Mayer a écrit à tort Mactra turonica, pour rectifier les autres 
espèces, contrairement à l'intention desauteurs qui les ont propo- 
sées; en tous cas, c'est plutôt ce dernier nom qu'il aurait fallu 
remplacer par Mactra turonensis. 

Nous remarquons le changement de nom de Meretrir pseudopede- 
montana (sept syllabes!) pour Cytherea'affjinis Duj.(— pedemontana 
Ag.et Hœus.), de même, Mytilus Tvolasi à la place de M. aquitanicus 
Ivolas et P. (non Mayer). La lecture de cette liste nous amène à 
souhaiter l’apparition prochaine de la grande Monographie, accom- 
pagnée de Planches, que préparent ces deux auteurs. 


Reports of the Princeton University Expeditions to Patagonia. 
— Vol. IV. Palæontology — Part. Il: Tertiary Invertebrates,. 
by A.-E. Ortmann (3). — La première partie dela Paléontologie de 
cette splendide publication a déjà été analysée dans la Revue (1902, p. 


(1) Paris, 1902. — Bull. Mus. Hist. natur., n° 4. 

(2) Paris, 1901. — Journ. Conchyl., Vol. XEIX, p. 229. 

(3) Princeton, 1902. — J. Pierpont Morgan publication fund, 287 p., 28 PI., 
Stuttgart. 


ad 


119 et 133); cette seconde partie, qui est l'œuvre de M. Ortmann et 
qui résume les observations stratigraphiques, faites sur place par 
M. Hatcher, a une très grande importance, attendu qu'elle permet 
de tirer des conclusions définitives sur l’âge très controversé des 
couches patagoniennes dont la base était attribuée par M. Ame- 
ghino à la formation crétacique. 

Avant d’arriver à ces conclusions, nous allons d’abord analyser 
brièvement la partie paléontologique de ce volume, relative aux 
Mollusques: on trouvera ci-après dans le compte rendu de notre 
collaborateur, M. Lambert, ce qui est relatif aux Echinides. Déjà, 
dans des Notes préliminaires que nous avons précédemment ana- 
lysées (V. Revue, 1900, p. 18 et 73, 1901, p. 151), M. Ortmann a pu- 
blié plusieurs rectifications de Nomenclature et énuméré un cer- 
tain nombre d'espèces nouvelles, auxquelles la présente Etude va 
donner une consécration définitive ; mais cela nous dispensera d'y 
revenir. 

En ce qui concerne les Pélécypodes, l’auteur classe dans le G. 
Malletia l'espèce Nucula ornata Sow.; il réunit avec Cucullæa alta, C. 
multicostata et C. Dalli; il place Arca Darwini dans le S.-G. Cucullaria 
qui ne doit pas être rattaché à Cucullæa comme il le croît, à cause 
de l'absence de lame myophore. A l'exemple de M. Dall, il adopte 
Glycymeris pour Pectuneulus et reprend Panopæa à la place de 
Glycymeris : on sait que la question ne paraît pas encore défitive- 
ment tranchée. 

Ce sont surtout les Üstrea qui donnent lieu à une étude appro- 
fondie à cause de la confusion que Philippi avait faite entre 
O. ingens Zittel et O. patagonica d'Orb., M. Ortmann, qui avait déjà 
signalé la séparation à faire dans une Note préventive, publiée il 
y à 4 ans, ne consacre pas moins de douze pages de son Mémoire 
à ces deux espèces. 

Plus loin, l'auteur admet Pecten proximus Ther. à la place de 
P. centralis Iher. (non Sow.); toutefois, si cette espèce est bien un 
Pecten Ss. Ss., quelques-unes des suivantes sont des Chlamys. 
Lucina neylecta nov. sp. ne peut conserver cette dénomination, de- 
puis longtemps appliquée par Basterot à une espèce du Bordelais: 
je propose donc, pour l'espèce patagonienne, L. Theringi. En ce qui 
concerne Amathusia angulata Phil., l’auteur a probablement perdu 
de vue que ce nom de Genre préemployé a été changé par moi en 
Lahillia (Revue, 1899, p. 134). La détermination des Venus reste à 
l'état de probabilité seulement, en l'absence de charnières et de 
sinus, et il en est de même de la plupart des Meretrix, tandis qu’au 
contraire les Dosinia sont bien caractérisés. 


7 5 


Je suis encore obligé de faire quelques rectifications de noms 
spécifiques pour les coquilles suivantes: Panopæa Ortmanni pour 
P. regularis Ortm. (non d'Orb.1844); Dentalium subgiganteum d’Orb., 
déjà corrigé dans le Prodrome, à la place de D. giganteum Sow. 
{non Phill); Gibbula Chilensis d'Orb. (Trochus) pour T. lævis Sow. 
(non Schloth.); Odontostomia synarthrota Cossm., à maintenir 
comme synonyme remplaçant 0. suturalis {her., préemployé (in 
Edwards collection), et publié sous ce nom dès 1891, par M. B. 
Newton; Natica subsolida d'Orb. (in Prod.) à subtituer à la dénomi- 
nation postérieure N. Darwini Hutton, si cette espèce est bien réel- 
lement synonyme de AN. solida Sow. (non Blainv.); Chrysodomus 
Ortmanni Cossm. à rétablir au lieu de C. cancellatus Ortm. (non 
Fusus Sow.), attendu que cette correction est antérieure au change- 
ment de Genre; Voluta Hatcheri à la place de V. d’Orbignyana 
Phil., à cause de l'existence antérieure d'une espèce crétacique du 
même nom, et bien que cette dernière ait été récemment classée 
dans le G. Volutilithes : Pleurotoma Iheringi pour remplacer 2. uni- 
fascialis Iher. (non Desh.). 

En ce qui concerne la classification générique de cette faune, 
M. Ortmann n’a évidemment pas eu connaissance des quatre li- 
vraisons déjà parue de nos « Essais de Paléoconchologie », dans 
lesquelles la revision des Familles comprises entre Fusus et Actæon 
a été déjà faite, et qui contiennent précisément la citation de plu- 
sieurs espèces patagoniennes; aussi les Genres y sont pris dans un 
sens un peu large et, par conséquent, un peu suranné. 

L’iconographie de ce Mémoire, faite à Francfort, en Europe, ne 
laisse rien à désirer; vu l’état de conservation de beaucoup d’é- 
chantillons, la lithographie, rehaussée de blanc sur fond gris, 
donne évidemment des résultats supérieurs à ceux que l'on aurait 
pu obtenir à l’aide de la phototypie, sans retouches. 

Il nous reste à donner notre avis sur les conclusions stratigra- 
phiques, presque en arbitre choisi par MM. Ortmann et von 
Ihering, qui nous ont, l’un et l’autre, précédemment écrit pour les 
départager. 

M. von lhering, se fondant sur l'autorité de M. Ameghino et sur 
les conclusions de ce dernier relative à la faune des Vertébrés, 
admet que la base de ces couches est crétacique, et que la partie 
supérieure représente l'Eocène ou l'Oligocène; M. Ortmann, après 
une mûre comparaison des échantillons rapportés par M. Hatcher 
de cette expédition, soutient qu'il n’y a pas de subdivision à éta- 
blir entre le Patagonien et le Supra-patagonien, et que cet ensem- 
ble est contemporain du Miocène inférieur. 


LT ae 


Je n'ai eu entre les mains, pour ma petite Note sur la faune 
Santa-cruzienne, qu'un faible nombre d'espèces de petite taille, 
que m'avait communiquées M.von Ihering; déjà cependant, autant 
qu'on peut le faire quand on n'a pas étudié les gisements sur 
place, j'avais conclu que ces coquilles étaient certainement plus 
récentes que l'Eocène. 

L'examen de la faune beaucoup plus complète, décrite dans le 
Mémoire de M. Ortmann, avec de grands Pecten, des Dosinia, des 
Ostrea du groupe d'O. crassissima, me confirme dans l'opinion que 
la faune patagonienne confine plutôt au Miocène qu'à l'Oligocène ; 
toutefois, il me parait très probable qu'il y a plusieurs niveaux suc- 
cessifs dans l'ensemble de ces couches, mais pour l’affirmer, il fau- 
drait faire sur place une étude plus détaillée des conditions strati- 
graphiques dans lesquelles ces fossiles sont recueillis, surtout pour 
bien vérifier que les Vertébrés terrestres si étranges de M. Ame- 
ghino, et les Mollusques marins,* certainement postéocéniques, 
sont bien exactement des mêmes niveaux, — ce dont je doute fort. 


I. Brachiopodi dei Terreni terziarii del Piemonte e della 
Liguria. desc. dal Dott. F. Saceo (1). — Ce fascicule termine la 
grande Monographie commencée par Bellardi, et comprend l’his- 
toire des Brachiopodes de la même région, d’après la classification 
de M. (Ehlert dans le Manuel de Fischer, amendée ensuite dans 
l'Introduction à l'étude des Brachiopodes, par Hall et Clarke 
(1892-94). Autour des espèces typiques et bien connues, l’auteur à 
groupé un certain nombre de variétés ou de mutations dont l’énu- 
mération sort du cadre de notre analyse : nous faisons seulement 
remarquer le classement de Crania abnormis Defr., dans ie Sous- 
Genre Ancistrocrania Dall (1877), dont le type est C. parisiensis ; en 
outre, il n'y a pas de véritables Rhynchonella dans le Tertiaire su- 
périeur, mais seulement des Hemithyris ancêtres de l'espèce ac- 
tuelle et typique (A. psittacea Ch.). Dans les Terebratulidæ, le 1ype 
du Sous-Genre Liothyrina OEhl. (1887) est précisément T. vivtrea 
Born., espèce vivante dont on ne retrouve que des variétés dans le 
Tertiaire supérieur, à côté de L. miocænica Mich. De même, en ce 
qui concerne le G. Thecidea, représenté par le type de Lacazella 
Munier-Ch. (1880), c'est-à-dire par Th. mediterranea Risso. 


Monographie des Pectinidés néogènes de l’Europe et des ré- 
gions voisines. Première partie : Genre Pecten, par MM. Ch. De- 


(1) Turin, 1902.— Vol. in-4° de 39 p. avec 6 PI. photot. d’après nat., contenant 
395 fig. 


PONTS, — 


péret et F. Roman (!). — Les nombreux et riches matériaux com- 
muniqués aux auteurs de cette importante Monographie, leur ont 
permis d'étudier les réprésentants de la Famille en question dans 
les formations des deux Bassins atlantique et méditerranéen, en 
y comprenant l'extension asiatique de ce dernier. MM. Depéret et 
Roman n'ont admis que quatre Genres, en éliminant impitoyable- 
ment toutes les subdivisions récentes multipliées à l’excès, il est 
vrai, mais dont la nécessité se fait cependant sentir quand on ne 
se borne plus au Tertiaire supérieur, et quand on recherche la 
filiation phylogénétique de ces formes jusque dans les terrains 
mésozoïques. Ces quatre divisions, que je considère plutôt comme 
des Sous-Familles, sont : 

Pecren Belon (1553), comprenant les formes janiroïdes dont le 
type est P. jacobæus L.; il a pour synonymes Vola Klein et Janira 
Schum. 

FLABELLIPECTEN Sacco (1897), qui diffère du précédent par la 
valve gauche, toujours plus ou moins convexe, et par ses côtes 
lisses et déprimées. 

AmussiuM Rhumphius (1711), Klein (1752), dont le type est 
P. cristatus Br. et qui s'applique aux Pecten lisses. 

Carauys Bolten (1798), dont le type est P.varius, et qui compren- 
drait toutes les autres formes à sinus byssal, même les Hinnites 
fixés. 

La conséquence immédiate de cette classification simpliste est 
que MM. Depéret et Roman sont amenés à diviser le premier de ces 
Genres en six groupes d'espèces; alors, pourquoi supprimer les 
Sous-Genres ? Et que sera-ce dans les trois autres Genres, encore 
plus complexes ? 

Cette petite critique étant faite au point de vue du plan de cet 
ouvrage, noùs tenons à rendre pleine justice au soin avec lequel 
les espèces ont été déterminées, comparées et analysées, avec d'u- 
tiles diagrammes dans le texte, indépendamment des excellentes 
phototypies que contiennent les Planches. Pecten Sequenzai est un 
nom nouveau donné à Janira pumila Seg., qui ne pouvait conserver 
ce nom préemployé pour une espèce bajocienne ; mais si c'est réel- 
lement le même que P. Labuæ Mayer (1876), ce dernier nom doit 
être préféré. 

Pecten pseudo-Beudanti est une espèce nouvelle, de Perse et 
d'Egypte ; P. hornensis remplace P. Rollei Hærn, nom préemployé 


(1) Paris, 1902. — Mém. Soc. géol. Fr.,T. X, fase. 1, 73 p. in-4°, 8 PI. phot. 
d’après nat. 


ANS CE 


pour une espèce du Lias. et P. Pharaoni est appliqué à P. conjur 
Fuchs (non Sow.); P. corsicanus est proposé pour la forme de 
Corse à laquelle M. Locard avait attribué la dénomination benedic- 
tus ; P, lychnulus Font. est réuni à P. Josslingi Smith, du Portu- 
gal. 

Le Mémoire se termine par des considérations générales sur la 
distribution stratigraphique et géographique du G. Pecten : ce 
Genre dérive évidemment des formes crétaciques qui ont reçu le 
nom Vola ou Janira et dont la charnière est dentée, de sorte qu'il 
est bien évident que ce n'est pas le même Genre, ce qui est en 
contradiction avec l’assertion émise à la page 9 du même Mémoire. 
Plus loin, les auteurs font une remarque intéressante : les types 
atlantiques ont, en général, une valve droite moins profonde, un 
sommet moins recourbé que les espèces méditerranéennes ; peut- 
être faut-il attribuer cet aplatissement à l'existence des marées ? 
Enfin le Miocène de Perse et d'Arménie est intéressant, en ce sens 
que les espèces qu’il renferme sont assez différentes de celles des 
autres régions. 


Die pannonische Fauna von Budapest. von Em. Lôrenthey (1). 
— Cet important Mémoire, relatif à l'étage Pontien (Couches à 
Congéries), est divisé en deux parties: niveau inférieur, dont le 
principal contingent est fourni par le gisement de Tinnya, et niveau 
supérieur correspondant exclusivement aux gisements de Rakos et 
de Kobanya, à Budapest. 

Le plus grand nombre des espèces a déjà été précédemment 
décrit dans les travaux antérieurs de Brusina, d’Andrussow, et de 
l’auteur lui-même ; mais il y a néanmoins encore beaucoup de for- 
mes nouvelles et intéressantes, caractérisant les gisements en ques- 
tion. 

Les Congeria sont divisés en quatre groupes : mytiliformes, trian- 
gulaires, modioliformes et subglobuleuses; puis on remarque une 
nouvelle espèce d'Unio (U. Vasarhelyi) voisine d’'Unio Bielzi. Les 
Limnocardium sont presque tous nouveaux, aussi bien dans le 
groupe typique que dans le S.-G. Pontalmyra. 

Parmi ces Gastropodes, outre Papyrotheca mirabilis Brus., l'au- 
teur décrit une nouvelle espèce (P. gracilis) plus succinéiforme que 
le type du Genre de Brusina. Les Orygoceras appartiennent tous à 
des espèces déjà connues. Dans le G. Melania, M. Lôrenthey identi- 


(1) Stuttgart, 1902. — Vol. in-4° de 160 p. avec 13 PI. lith. Extr. de Palæon- 
tographica, XLVIII Bd., p. 137, PI. IX. 


ANR 


fie avec le S.-G. Melanoides H. et A. Adams, le G. Tinneya Hantken 
(type: M. Vasarhelyi, 1887), en se fondant sur les variations de 
l'ouverture de cette forme et de Melania Escheri, avec un sinus et 
une varice labrale dont il donne d’intéressants diagrammes dans 
le texte. | 

Après de nombreux Melanopsis, dont plusieurs sont nouveaux, 
l'auteur entreprend la difficile Famille Hydrobiidæ, avec le S.-G. 
connu Caspia Dyb., et un nouveau S.-G. Pannona (type : A. mi- 
nima Lür.), puis les G. Baglivia Brus., Micromelania Brus., Prosos- 
thenia Neum., et un seul représentant des vrais Bithinia (G.Gurinaci 
Brus.). 

La seconde partie est beaucoup plus courte, parce que les gise- 
ments supérieurs sont moins riches, et beaucoup d’espèces sont in- 
déterminées. 

En résumé, le Mémoire de M. Lürenthey, accompagné de Planches 
admirablement dessinées, sauf une seule constituant un essai de 
phototypie, apporte un appoint très sérieux à l'histoire des faunes 
fluviatiles ou marécageuses de la Hongrie. 


Det intergiaciale Nematurella Ler ved Gudbjerg paa Fyn. af 
Y. Madsen og V. Nordmann (1). —11 s'agit d'une petite poche fossi- 
lifère subordonnée à une morraine, à Gudbjerg à 11 kilomètres au 
N.-0. de Svendborg. M. Normaun décrit et figure, comme prove- 
nant de ce pelit gisement, non seulement Pisidium amnicum, mais 
encore un Hydrobiidæ nouveau qu'il nomme Nematurella stenos- 
toma. 


Faunule malacologique des Sables quaternaires de l'étang de 
Capestang (Hérault). par M. Arn. Locard (2). — Les matériaux 
de cette Note proviennent des recherches stratigraphiques de 
M. Miquel sur le golfe quaternaire de Capestang ; les coquilles ma- 
rines de la faunule en question sont empâtées dans un sable ferru- 
gineux et associées à quelques coquilles d'eau douce, de sorte 
qu'on peut affirmer que le milieu était plutôt un peu saumâtre que 
franchement marin. La présence, dans ces formations, de Tapes 
Dianæ Req., espèce exclusivement connue dans les dépôts si- 
milaires de la Corse, jette un jour nouveau sur les corrélations 
stratigraphiques qui peuvent exister entre ces deux pays. Les seu- 
les espèces nouvelles à signaler sont: Cerithium Capestangi, qu'il 


(1) Copenhague, 1901. — Medd. fra Dansk geol. Foren., VIII, pp. 21-30, 6 fig, 
(2) Béziers, 1902. — Extr. Bull. Soc. Et. Sc. nat., XXII° vol., 1899, 16 p. in-8°. 


Nes ee 


eût été préférable de dénommer capestangensis, puisqu'elle n’est 
pas dédiée à M. Capestang ; Barleeia elongata Bucq. Dautz.. variété 
érigée en espèce ; Cardium parvulinum Loc., qui remplace C. par. 
vum Phil. (non da Costa). Malheureusement cette Note n'est pas 
accompagnée de figures, à l'appui des descriptions ou observa- 
tions. 


ECHINODERMES 


par M. J. LAMBERT. 


Hystrierinus Schwerdii Follm. eine neue Crinoidenart aus 
den oberen Coblentzschiehten. von Dr 0. Follmann (1). L'auteur 
donne dans ce Travail une description très complète de sa nou- 
velle espèce, et en discute la position générique dans la Famille des 
Hexacrinidæ. Le Genre adopté a été créé par Hinde en 1885, mais 
on le considère généralement comme un simple synonyme de Ar- 
thracantha Williams, 1883. Le docteur Follmann s'explique d'ail- 
leurs sur ce point, et indique les caractères qui distinguent son 
beau Crinoide de ses congénères américains. 


Fossiles devonianos de Santa Lucia. por M. Œhlert (2). — Ce 
Travail est la traduction espagnole, par M. Rafael Sanchez Lozano, 
du Mémoire de M. OŒEblert, dont il à déjà été rendu compte dans 
cette Revue, et je ne puis à ce sujet que renvoyer à mon précédent 
article ({r° année, 1897, p. 114). 


Faunule du Vésulien de la côte d’Andelarre (Haute-Saône). 
par P. Petitelere (3). — L'auteur signale dans cette Note quatre 
espèces d’Echinides, dont trois, spécifiquement déterminés, sont 
depuis longtemps connus dans le Vésulien. 


(4) Berlin, 1901. — In-8°, 11 p., 1 PI. Extr. Verhandl. d. Naturh. Vereins, 
Jahrg. LVL, p. 66. 

(2) Madrid, 1902. — In-8, Bol. de la Comision del Mapa geologica de Espana, 
T. VI, 2° Sér., p. 81, 28 p., 11 fig., 4 PI. sur les Echinodermes. 

(3) Rennes, 1902.— In-8°, 24 p. Extr. Feuille des jeunes Naturalistes, 11° Sér. 
32° année, n° 378. 


LPAG - 


Rectification à la Carte Géologique (Feuille de Gray) par 
M. V. Maire (1). — Au cours de cette étude, l'auteur nous fait con- 
naître 12 espèces d'Echinides et 5 de Crinoïdes, pour la première 
fois signalés dans le Rauracien de Champlitte, et parmi, elles, des 
espèces sans doute nouvelles, comme Cidaris cf. flabellatus, Rhab- 
docidaris cf. Thurmanni, Millericrinus cf. Etalloni. Une espèce n’a- 
vait pas encore été signalée en France : Hemicidaris undulata ; elle 
se retrouve d’aiileurs dans l’Yonne, à Arcy-sur-Cure, où feu Mar- 
cel Bonneville l’avait recueillie. 


On à large slab of Uintacrinus from Kansas, by C. Beecher(2). 
— L'auteur donne dans cette Note des reproductions phototvpiques 
d'une bien curieuse et large plaque de la Craie du Niobrara (2» de 
longueur sur 1,38 de largeur) contenant un nombre extraordi- 
naire de UÜ. socialis dans diverses positions, au milieu d’une forêt 
de bras de ces curieux Crinoïdes. 


Note sur quelques Echinides du Dauphiné et autre régions, 
par L. Savin (3). — Mon savant Confrère a bien voulu me dédier 
ce travail consacré aux Echinides, et je suis heureux de pouvoir ici 
lui en témoigner publiquement ma reconnaissance. La Note de 
M. Savin comprend la description de 13 espèces, dont 7 sont nou- 
velles et deux établies, l’une par M. de Loriol et l’autre par moi; 
mais ces dernières n'avaient pas encore été figurées. Celle de 
M. de Loriol est Pyqurus Loryi du Valenginien, appartenant au 
type de P. rostratus, mais moins élevée, moins sinueuse en avant 
que F. Buchi Desor, du mème étage. Mon espèce est Toraster Ki- 
liani, aussi du Valenginien, voisin de 7. granosus d'Orbigny, mais 
plus renflé, avec ambulacre impair dépourvu de tubercules dans 
la zone interporifère. 

Les espèces nouvelles établies par M. Savin sont : Hemiaster 
Lamberti, du Santonien des Martigues, petite espèce à peine si- 
nueuse en avant et formant en quelque sorte passage des vrais He- 
miaster aux Bolbaster ; Heterosalenia Paquieri, de l’Aptien de la 
Drôme ; Cidaris Jeani, radiole épineux du Sénonien de l'Aude. 
Bihabdocidaris tevreyi et R. Petitclerci sont de très curieux radioles, 


(4) Gray, 1900. — In-8°, 7 p. Extr. Bull. Soc. Grayloise d'Emulation, année 
1900, n° 3, p. 263. 

(2) In-8, 2 p., 2 PI. Extr. The American Journ. of Sc., Vol. IX, avril 1900, 
p. 267. 

(3) Grenoble, 1902. — In-8, 23 p., 4 PI. Extr. Bull. Soc. Slatist. de l'Isère, 
he Sér., T. VI. 


Sale” St 


découverts dans le Valenginien de l'Isère par M. le conseiller Ge- 
vrey. Les premiers sont voisins de ceux de À. Salvæ, espèce espa- 
gnole, également retrouvée à Malleval, mais en différant par les 
fortes épines de la base du radiole ; les seconds rappellent tout-à- 
fait R. crassissima, R. Deljadoi R. lacertosus, dont ils diffèrent par 
leur plus fine granulation. M. Savin expose très complètement 
mon opinion sur les caractères communs de ces radioles et les 
motifs qui l’ont cependant déterminé à opérer leur séparation en 
espèces distinctes. Il a bien voulu publier, en outre, dans son inté- 
ressante étude. deux espèces, dont je lui avais transmis les dia- 
onoses : Diplocidaris Gevreyi Lambert, aussi du Valenginien de 
Malleval, et un nouvel Oolopyqus à quatre pores génitaux, du Tu- 
ronien de l'Aude (0. Savini Lambert). 


Les Echinocorys de Tercis, par M. H. Arnaud (1). — Cette inté- 
ressante publication rend un véritable service à la Géologie et à 
l'Echinologie, en précisant les caractères de neuf espèces d’Echino- 
corys de la région pyrénéenne. 

Le Campanien en fournit deux, l’un depuis longtemps connu, 
E. orbis, mais l’autre nouveau, E. fonticola, grande espèce de la 
forme de Æ. gibbus, mais avec partie subpétaloïde de l'ambulacre 
beaucoup plus longue et avec pores nettement conjugués. 

Dans le Maëstrichtien, M. Arnaud signale Æ. elatodepressus Gra- 
teloup, qui serait bien une espèce particulière. Il en distingue trois 
variétés : var. depressus, var. elatus, et une nouvelle var. ferescu- 
tatus. On peut regretter que l’auteur n’ait pas cru devoir donner 
à ces Echinocorys des noms spécifiques, car l'assimilation proposée 
de l'E. elatodepressus Arnaud, à la forme successivement nommée 
par Grateloup, dans le texte Ananchytes conoidea var. elevatodepressa, 
et dans l'explication des planches var. elatodepressa, semble bien 
problématique. L'espèce de Grateloup était,en eflet,caractérisée par 
l'énorme hauteur de ses plaques ambulacraires, en sorte qu’elle ne 
serait même pas un Echinocorys, mais un type particulier de Ga- 
leola, tandis que lestrois variétés sont de vrais Echinocorys, dont les 
modifications dans la forme générale correspondent à d'autres 
dans la disposition des pores ambulacraires. 

Dans son Garumnien, M. Arnaud décrit, d'après Cotteau, un E. 
semiglobus, qui lui fournit quatre variétés : pyramidalis, depressa, 
hemisphærica et conica. La première, qu'il ne faut pas confondre 


(1) Bordeaux, 1902. — In-8°, 13 p., 1 tabl., 9 PI. Extr. Actes Soc. Linnéenne de: 
Bordeaux, T. LVII. 


x E 


avec E. pyramidatus Portlock, serait extrêmement voisine de mon 
E. belgicus; la deuxième et la troisième ne sont évidemment que 
des mutations de forme de Æ. semiglobus Cotteau. La quatrième 
pourrait bien être ce que j'ai appeléla var. stellaris de E. Cotteaui. 
En effet, comme le fait remarquer M. Arnaud, Ananchytes semiglo- 
bus Lamarck, simple synonyme de Galeola papillosa Klein, diffère 
de l’espèce pyrénéenne que Cotteau lui assimilait, et je donne à cet 
E. semiglobus Cotteau (non Lamarck) le nom Æ. Cotteaui. 

D'autres Echinocorys du Garumnien sont rapportés à E. sulcatus 
Goldfuss (Ananchytes), bien que l’auteur fasse observer que ces 
Echinocorys seraient en réalité distincts. Je donne aujourd'hui à 
cette espèce de la Craie de Galoppe (Belgique) et de Tercis, difié- 
rente du vrai E. sulcatus du Danien de la Baltique, le nom E. Du- 
ponti (Lambert : Monographie du G. Echinocorys ; sous presse). 


Sur un Micraster nouveau de la Craie de Maëstricht., par J. 
Lambert (1). — L'individu décrit et figuré est extrèmement voi- 
sin de M. Normanniæ Bucaille, n'en différant que par la présence 
de trois pores génitaux à l’apex. J'ai cependant pensé que l'on 
pouvait attribuer à un individu de cette espèce la citation, jadis 
faite par d’Orbigny, de M. Leskei dans la Craie de Ciply. Je rap- 
pelle l'histoire de ce dernier, et comment le M. breviporus des 
auteurs n’en est qu'un synonyme. En discutant la position généri- 
que de l’espèce nouvelle, j'ai été amené à revenir sur les Genres 
Brissopneustes, Cyclaster et Isopneustes, et cette discussion est ré- 
sumée dans un tableau des Genres de la tribu des Micrasterinæ. 
J'arrive en effet à ces conclusions : 1° Que le type de XL. brevi- 
porus Agassiz, non décrit ni figuré, est le jeune de M. decipiens 
Bayle. — 2° Que M. breviporus (auctorum), différent du précédent, 
est identique à M. Leskei Des Moulins. — 3° Que M. Leskei Hé- 
bert (non Des Moulins) n’est autre que Brissopneustes danicus 
Schlüter. 


Gli Echinidi Eoceniei del Monte Gargano. del Dott. G. Checchia 
(2). — Après quelques pages consacrées à la Géologie, ce très inté- 
ressant Mémoire contient la description de onze espèces d’Echinides 
et d’un Genre nouveau. L'espèce citée comme Echinocyamus subcau- 
datus est un vrai Fibularia, très différent du type du Genre de Van 
Phelsum. 


(1) Bruxelles, 1902.— In-8°, 8 p.,1 fig. et 1 PI. Extr. Bull. Soc. Belge de Géol. 
Paléont. et Hydrol.,T. XVI, p. 121. 

(2) Roma, 1902. — In-8°, 32 p., 2 PI. Extr. Bol. Soc. geol. Ital., Vol. XXI, 
fasc. 1, p. 50. 


0 


L'auteur figure trois Schizaster et notamment S. Séuderi, objet 
jusqu'ici de bien nombreuses confusions. On sait en effet qu'il y a 
deux types de cette espèce : l’un, de provenance inconnue, est la 
forme du moule en plâtre S. 6, figurée seulement en 1887 dans la 
Paléontologie française ; l’autre, des environs de Nice, décrit et 
figuré par Sismonda, très certainement différent, et que la disposi- 
tion bigéminée de son ambulacre impair éloigne de tous les Schizas- 
ter éocéniques connus. Quoi qu'il en soit, S. Studeri Checchia est 
une espèce à quatre pores génitaux, apex très excentrique en arrière 
et ambulacre antérieur long, étroit, canaliforme, unigéminé, cer- 
tainement différente de la forme à deux pores génitaux figurée par 
Dames et du type de Sismonda, mais paraissant correspondre très 
exactement au moule S. 6. La forme de Biarritz serait encore autre 
chose. S. Archiaci du Monte Gargano semble aussi différent du 
type de St-Palais par sa forme plus large et ses ambulacres plus 
courts. Quant à S. ambutacrum Checchia, il diffère du type oligo- 
cénique de Biarritz par son sillon moins profond à l’ambitus, sur- 
tout par ses ambulacres moins divergents, et il me parait se rappor- 
ter plutôt à S. lucidus Laube. — Ditremaster Masciæ est une espèce 
nouvelle que sa forme plus allongée distingue facilement de !. nur. 
brissopsis sypontinus, n. sp. très acuminé en arrière, déciive en 
avant, à pétales postérieurs largement confondus, paraît bien diffé- 
rent de ses congénères. — Enfin M. Checchia propose le nouveau 
Genre Bistefamaster pour une espèce à forme de Pericosmus, 
mais sans fasciole marginal et pourvue seulement de deux pores 
génitaux ; l'espèce reçoit le nom Ÿ. garganicus. La valeur du nou- 
veau Genre dépend en partie de celle du dernier caractère indi- 
qué. Si, comme le pense Al. Agassiz, c'est là un caractère pure- 
ment sexuel, D. garganicus ne différerait réellement d’un Pericos- 
mus femelle que par l'absence du fasciole marginal. Or, on sait 
combien les fascioles marginaux ou latéraux sont parfois difficiles 
à observer chez les espèces fossiles. La validité du nouveau Genre 
dépend done du nombre et de l’état de conservation des individus 
examinés par l’auteur. 


Intorno al lavoro del Dott. €. Airaghi sull echinofauna 
terziaria del Piemonte e della Liguria. del Dott. &. Checchia (1). 
— L'auteur examine dans cette Note les deux Genres nouveaux, 
Mariania et Rovasendia. Ses conclusions diffèrent peu des miennes 
(Voir Bievue critique de Paléozoologie, 6° année, n° 2, p. 91). Il ne 


(1} Bologna, 1902. — In-8°, 3 p. Extr. Boll. di Paleont. An. VII, fase. 7, p. 16. 
4 


Ra". ee 


pense pas qu'il existe des motifs suffisants pour séparer, soit 
Macropneustes Marmoræ Desor des Hypsopatagus, soit Spatangus 
chitonosus Sismonda des Spatangus. Rovasendia lui paraît aussi 
insuffisamment caractérisé. 


Osservazioni sul! apparecchio apicale di aleuni Echinidi. del 
Dott. G. Checchia (1). — M. Checchia examine successivement di- 
vers apex de Spatangoida et particulièrement ceux à deux ou trois 
pores génitaux; il indique que, chez son nouveau Genre Distefanas- 
ter, la génitale antérieure gauche ferait complètement défaut. Il 
adopte les vues de M. Munier-Chalmas sur l'importance générique 
de la disparition d’un ou deux pores génitaux, mais sans discuter 
la question, ni répondre aux observations d'Al. Agassiz, qui. faites 
sur des individus vivants, dépassent de beaucoup la portée de con- 
sidérations simplement théoriques. 

Que M. Checchia veuille bien me permettre de lui adresser une 
très légère critique. Si chaque auteur note à sa guise les diverses 
plaques de l’apex, on n’arrivera plus à s'entendre. Lovén, qui fut 
en Echinologie notre maître à tous, a très correctement noté les 
. plaques des Echinides, en prenant l’avant et l'arrière, la droite et 
la gauche par rapport à l’animal lui-même. La plupart des auteurs 
ont adopté cette notation. Si, par suite de considérations théori- 
ques, et en supposant chez tous les Echinodermes une homologie, 
qui est loin d’être démontrée, MM. Prouho et Cuenotontadopté une 
notation contraire, en plaçant l'oursin sens dessus dessous, la bou- 
che en l'air, du moins ces auteurs ont-ils désigné les plaques par 
des lettres, ce qui n’entraîne qu’une confusion relative. 

Mais M. Checchia emploie précisément les mêmes chiffres que 
Lovén, arbitrairement, sans tenir aucun compte des plans de symé- 
trie ou d’asymétrie des Echinides, ni du plus important de tous, le 
plan spatangien. Ses chiffres 1, 2, 3, 4, 5 doivent donc être corrigés 
3, 2, 1, 5, 4. Ses chiffres romains et arabes devraient en outre être 
intervertis. Ces interversions ont l’inconvénient de rendre assez 
pénible la lecture de sa Note pour tous ceux qui se sont familiari- 
sés avec les admirables travaux de Lovén. 


Revision der tertiären Echiniden Venetiens und des Trentino. 
unter Mittheilung neuer Formen, von P. Oppenheim (2). — Voici 


(4) Ascoli Pireno, 1902. — In-8°, 4 p., 4 fig. 
(2) Berlin, 1902. — In-8, 124 p., 23 fig. et 3 PI. Extr. Zeitschr. d. Deutsch. 
geol. Ges., Jahrg. 1902, p. 159. 


TS TS 


AU 


ua petit, mais très important ouvrage, destiné à rendre de précieux 
services à tous ceux qui s intéressent à l'Echinologie. Les publica- 
tions sur les oursins du Vicentin sont en effet déjà nombreuses, 
disséminées, et le besoin se faisait sentir d’un travail qui les ré- 
sumât toutes. M. Oppenheim vient de combler cette lacune par sa 
Revision, où ne sont pas étudiées moins de 157 espèces, et personne 
n'était mieux qualifié pour faire ce travail que le savant auteur du 
Die Priabonaschichten, ouvrage dont le prix relativement très élevé 
est le seul défaut. On se ferait d’ailleurs de la nouvelle publication 
de M. Oppenheim une idée très fausse, en la considérant comme 
une sorte d’aride catalogue. La plupart des espèces sont, au con- 
traire, rapidement comparées, discutées et attribuées à des Genres 
modernes. Leur âge géologique est le plus souvent précisé par une 
attribution à une série stratigraphique locale ; plusieurs sont à 
nouveau figurées, et enfin l'ouvrage comprend trente et une espè- 
ces nouvelles : 

Leiocidaris Balestrai, de l'Oligocène moyen, voisin du type de 
L. al. — Cidaris gralanus et Porocidaris ruinæ, connus seulement 
par leurs radioles. — Des fragments de Cyphosoma pulchrum Laube, 
ont leurs tubercules à peine pourvus de crénelures et des pores 
non dédoublés en dessus ; ils n'’appartiennent donc pas réellement 
à un Cyphosoma (= Phymosoma); ils ne sauraient d’ailleurs être 
confondus ni avec €. blanggianum de Loriol, qui paraît être un Mi- 
cropsidia, ni avec C. Pellati, non rotulaire. — Micropsis crucis, du 
Lutétien, a ses pores en série droite, et manque de rangées secon- 
daires; ce n’est donc pas un véritable Micropsis. — Coptechinus ita- 
licus a tout à fait la physionomie d’un Dictyopleurus, mais ses tuber- 
cules seraient imperforés. Coptechinus Cotteau, 1883, tombe d'ail- 
leurs en synonymie de Paradoxechinus Laube, 1869 ; mais la petite 
espèce subhémisphérique du Priabonien de Vérone appartiendrait 
plutôt à un Genre nouveau. — Anapesus Balestrai, de l'Aquitanien, 
a des tubercules qui sont, probablement par erreur, figurés comme 
perforés (pl. VIIL fig. 3 a). — Conoclypeus pentagonalis, de l'Eocène 
moyen, très voisin de C. Vilanovæ, aurait ses ambulacres un peu 
plus courts. Sismondia Ombonii, Echinoneus Balestrai, Echinanthus 
catopyqus sont d’autres espèces nouvelles de l’Eocène moyen. Echi- 
nolampas Schlotheimi est une grande espèce rappelant Æ. Lepsiusi 
du même auteur. — Æ. politus Quenstedt (non Des Moulins) devient 
E. Quenstedti, du Priabonien. Æ. Parolini, de l'Oligocène, rappelle 
E. affinis et E. subsimilis. — E. cf. afjinis Quenstedt (pl. 80 et non 
88, fig. 7), devient Æ. Zovizzianus. — E. bathystoma, Æ. scurellensis, 
E. orcagnanus, sont d’autres espèces nouvelles, bien difficiles à 


distinguer de leurs congénères. — Hemiaster avesanus, de l'Eocène 
moyen, a ses ambulacres excavés comme ceux de }1. cavernosus. — 
Cyclaster Dal Lagoi se distingue de ses congénères par son fasciole 
péripétale complet; Linthia pentastoma, L. scarentana, L. montec- 
chiana, L. Reinachi, comme Schizaster ajkaensis, S. Airaghi et 
Gualtieria Menequzzoi sont encore des espèces nouvelles. Un petit 
Echinocardium, du Burdigalien, reçoit le nom Æ. gibbosum, qui ne 
saurait être maintenu, puisqu'il existe déjà un Amphidetus gibbosus 
Agassiz, 1847, que Gray a reporté, en 1855, dans le Genre ÆEchino- 
cardium. Je propose donc, pour l'espèce des «Schioschichten » de 
Scurelle le nom Æ. Oppenheimi. Citons encore, parmi les espèces 
nouvelles, Brissus Bastiæ, Toxobrissus Schaurothi pour le Brissopsis 
elegans Schauroth (non d’Archiac), et Euspatangus (= Brissoies) 
priabonensis, pour Eupataqus Tournoueri Dames (non Cotteau). 

A la suite des Echinides, l’auteur mentionne neuf espèces de Cri- 
noïdes et figure Conocrinus Sueri Hébert et Mun.-Chalmas, de l’Eo- 
cène inférieur. 


Le specie fossili finora trovato nel Calcare compatto di Bona- 
ria. e di San Bartolomeo. di D. Lovisato (1). — Neuî pages de 
cette Note sont consacrées aux Echinides et contiennent des détails 
intéressants sur 21 espèces du Miocène de Sardaigne, dont les rap- 
ports fauniques seraient plutôt, d’après l’auteur, avec l'Algérie 
qu'avec la Corse. 

Onze de ces espèces sont indiquées comme nouvelles. Parmi elles, 
il y a de curieux petits radioles, auxquels j'ai donné le nom 
Diadema Airaghii. Un Acropeltis nouveau, espèce microscopique, 
que l’on ne se serait guère attendu à retrouver dans le Miocène de 
Sardaigne. Une Scutelle, pour laquelle j'ai proposé le nom S$. 
Lovisatoi. Ces noms sont extraits d’un travail non terminé sur les 
Echinides de Sardaigne, et les trois espèces citées seront ulté- 
rieurement décrites et figurées en même temps que les Clypéastres 
étudiés par M, Lovisato lui-même. 

M. Lovisato décrit, en effet, de son côté, huit espèces de Clypéas- 
tres : C. Cotteaui (non Egozcu, 1897), représenté par trois indivi- 
dus, se rapprocherait de €. tumidus Pomel et de C. Gauthieri du 
même groupe; l'espèce a déjà été signalée par Cotteau, qui n'avait 
pas cru devoir lui imposer un nom. C. Lamberti, que le savant pro- 
fesseur compare à €. parvituberculatus et C. myriophyma, appar- 
tiendrait à la Section déjà si nombreuse des Oxypleura. C. Capel- 


(1) Cagliari, 1902. — In-8°, brochure de 21 p. 


— 53 — 


linii diffère du précédent par sa marge plus mince, plus étendue, 
ses ambulacres un peu plus soulevés, ete. C. Taramellii (non Aï- 
raghi, 1899), rapproché par Cotteau de C. gibbosus, serait encore un 
Oxypleura. C. Canavarii du même groupe, n’est comparé qu'au pré- 
cédent, ce qui rend bien difficile de se faire une idée exacte de ses 
caractères. C. Bassanii, rapproché de C. intermedius, une des espè- 
ces les plus difficiles à bien interpréter, serait surtout voisin de 
C. paratinus Pomel. C. Isseli, unique comme le précédent, appar- 
tiendrait au groupe de €. altus, mais ses pétales seraient plus longs, 
et son infundibulum péristomien plus grand. 

M. Lovisato répartit ses espèces dans des Sections auxquelles il 
donne des noms nouveaux, — mais peu protocolaires — de Æfti- 
costati, Striete-infumadilalaéi et Emtermedii, sans compter 
les Sections de C. gibbosus et C. altus. Certaines de ces Sections 
semblent malheureusement faire double emploi avec celles propo- 
sées par Pomel, dès 1887 : Oxypleura, Paratina, ete. Quant aux 
noms spécifiques, deux d'entre eux ne sauraient être maintenus, 
mais j'estime que le changement ne devra être opéré que le jour 
prochain où ces espèces seront complètement décrites et figurées. 
Rien, en effet, n'est plus difficile que d'apprécier dans une descrip- 
tion la valeur de certains caractères chez les Clypéastres fossiles, 
et, en l’absence de figures, quelle que soit l'exactitude de ces des- 
criptions, on ne saurait se faire une idée absolument précise des 
espèces. Mon savant collaborateur l’a lui-même reconnu pour les 
espèces de Pomel : Quindi non essendo stäto figurato, non esiste per 
la scienza (p. 13). Nos espèces nouvelles, dont il était sans doute 
intéressant de signaler l’existence, conserveront donc un certain 
caractère provisoire, tant que nos figures n'auront pas été pu- 
bliées. 


Reports of the Princeton University Expeditions to Patago- 
nia. 1896-1899. Volume IV. — Part. I: Tertiary invertebrates, 
by A.-E. Ortmann (1).— L'auteur décrit dans ce grand Ouvrage six 
espèces d'Echinides, dont trois nouvelles : Cidaris antarctica n.s., 
connu seulement par ses radioles et quelques plaques isolées. Hy- 
pechinus patagonensis d'Orbigny. Toxopneustes præcursor n.s., dont 
toutes les majeures sont également tuberculifères, dont les pores, 
pseudo-trigéminés et non trigéminés, ne paraissent pas entremè- 
lés de petits tubercules, et qui porte des scissures branchiales com- 


(4) Stuttgart, 1902. — Grand in-4", 287 p., 28 PI., pages 45 à 332, PI. XI à XXXIX 
{Sur les Echinides, 12 p.,3 PI.) 


EUR = 


parativement faibles, pourrait donc bien n’être pas un vrai Toxo- 
pneustes, Genre dont le type est, comme on le sait, T. pileolus La- 
marck (Echinus). Il rentrerait, au contraire, fort exactement dans 
le Genre Anapesus, et le nom donné se trouverait ainsi n'être pas 
très heureux, car on connaît en Europe et en Algérie, plusieurs es- 
pèces d'Anapesus de l'Helvétien. A l'exemple de M. Lahille, l'auteur 
réunit à Scutella patagonensis Desor, Echinarachnius juliensis De- 
sor et supprime le Genre Zheringia Lahille (non Keyserling, 1891, 
— Iheringiana Berg, 1898). Le caractère tiré de l’étroitesse des aires 
interambulacraires, n'est cepandant pas sans valeur et fait tout au 
moins de cette Scutelle une forme bien particulière. Cyrtoma pos- 
thumum n.s., au sujet duquel je partage complètement l'opinion de 
M. de Loriol, n'est pas un vrai Cyrtoma, à périprocte arrondi comme 
chez C. Herscheli, type du Genre, et même comme €. Nilssoni Cot- 
teau. En raison de son périprocte lagéniforme, il se rapprocherait 
piutôt de Stigmatopyqus, mais je laisse à mon savant ami, qui étu- 
die en ce moment cette curieuse forme, le soin d’en indiquer les 
caractères différenciels. Schizaster Ameghinoi Von Ihering, serait 
représenté par deux types figurés, qui n'appartiennent certaine- 
ment pas à la même espèce et dont aucune n'est le vrai S. Ameghi- 
noi, décrit et figuré en 1901 par M. de Loriol (Notes sur les Echino- 
dermes, IX, p. 38, pl. IL, fig. 30), d'après un individu communiqué 
par M. von Ihering lui-même. M. de Loriol va donc donner (dans 
un ouvrage sous presse) un nom nouveau {S. Jheringi de Loriol), à 
l'un des individus figurés par.M. Ortmann, probablement à la fi- 
gure 1a, car le fragment 1b est indéterminable. 

L'étude des Echinides paraît complètement confirmer les conclu. 
sions générales de l’auteur sur l’âge comparativement récent, 
moins ancien que l'Oligocène, des (Patagonian beds», dont M. von 
Ihering faisait de l'Eocène et M. Ameghino du Crétacé (1). 


BRYOZOAIRES 
par M. CANU. 


Reports of the Princeton University Expeditions te Patago- 
nia. Vol. IV. Palæontology: Part. IL: Tertiary invertebrates. 
by A. E. Ortmann (2). — L'auteur cite six espèces de Bryozoaires: 


(4) Voir ci-dessus (p. #1) les conclusions de M. Cossmann à ce sujet. 
(2) Voir ci-dessus, p. 38 et 53. 


trois nouvelles et trois anciennes. Les trois espèces nouvelles sont: 
Meliceritatriforis, Reticulipora patagonica. Tennysonia subeylindrica. 
Cette dernière, représentée par une seule colonie, nous parait insuf- 
fisamment caractérisée. Les trois espèces anciennes sont: Cellaria 
fistulosa (L.), Aspidostoma giganteum (B.) et Heteropora pelliculata 
(W.). De l'avis même de l'auteur, Cellaria fistulosa est incertain, les 
échantillons étant mauvais. La colonie seule de Heteropora pellicu- 
lata est figurée : nous ne pouvons donc en contrôler la détermina- 
tion. La figure de Aspidostoma giganteum est certainement mau- 
vaise, et nous doutons fortement de l'exactitude de l'assimilation. 

Les six espèces sont étudiées très consciencieusement. Biblio- 
graphie et comparaison sont très détaillées, ce qui témoigne, de la 
part de l’auteur, un constant souci d'exactitude, une grande érudi- 
tion et une importante documentation. 

La faune des Bryozoaires de Patagonie est certainement plus 
importante. !l est regrettable que des matériaux plus nombreux 
n'aient pu être étudiés. 


BRYOZOAIRES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


On the Morphology of the Cheilostomata. by Sidney Har 
mer (1). — Dans ce Travail nouveau, M. Harmer expose en détail 
les recherches qui l’ont conduit à une classification nouvelle des 
Cheilostomata, dont nous avons déjà ici exposé les éléments d’après 
une Note préliminaire publiée l’an passé (2). On y trouve une sorte 
de réhabilitation des travaux de Julien, qui n'est pas d’ailleurs 
pour nous surprendre. Nous avons toujours reconnu dans cet au- 
teur une délicatesse d'observation microscopique et un talent peu 
commun d'anatomiste. Ce qui a jeté sur ses œuvres un certain dis- 
crédit, c’est le mépris qu'il avait des règles de la nomenclature 
et dont nous l'avons critiqué à plusieurs reprises, c'est aussi qu'il a 
cru devoir écrire une foule de mots nouveaux dont le besoin ne se 


(4) London, 4902. — 1 broch. Extr. Quart. Journ. Micoscop. Sc., Vol. 46 
n. S., p. 263-350, PI. 15 à 18. 
(2) Revue critique, T. VI, p. 45. 


 — 


faisait pas alors sentir et dont on reconnaît peu à peu la nécessité. 
La difficulté reste toujours aussi grande pour l'anatomie des Bryo- 
zoaires. Nous n’avons jamais que des spécimens rétractés par une 
mort rapide et dont les organes sont complètement déplacés, nous 
pouvons même dire qu'ils n’ont rien de commun avec les exem- 
plaires vivants bien épanouis. Tout l'animal est pelotonné, replié 
au fond de sa cavité. Les muscles sont contractés, les tentacules 
massées, el c’est avec la plus grande peine qu'on a pu se rendre 
compte du rôle du sac compensateur qui se remplit d'eau ou se 
vide, suivant que l'individu est épanoui ou rentré dans sa cellule. 
M. Harmer a étudié une quarantaine d'espèces différentes conser- 
vées dans l'alcool et provenant de toutes les parties du monde. Il 
a suivi en particulier les détails de Euthyris clathratan. sp., espèce 
vivante de Port-Jackson. Il a été amené aussi à créer le Genre Æu- 
éhyroîides pour Carbasea episcopalis Busk, colonie flustriforme 
bordée de chaque côté par un tube interrompu à certains inter- 
valles, qui représente une partie de la cavité viscérale non divisée 
en zooécies. Muraille frontale plus ou moins calcaire, pores de 
communication larges, ordinairement quatre de chaque côté. 
M. Harmer appelle également l'attention sur les cellules dites 
«ancestrula » par Julien, qui sont la première ou les premié- 
res par lesquelles débutent les colonies, et qui sont souvent très 
différentes des cellules de la colonie plus âgée ; ces cellules ont 
été désignées par Smitt sous le nom de (Tata », et leur importance 
phylogénique ne saurait être contestée. Ce qui donne quelque 
poids à la classification nouvelle, c’est qu’elle paraît concorder 
assez bien avec le développement paléontologique du Groupe. Les 
Cribrilinidæ doivent être regardés comme une transition entre les 
Flustrinæ et les Escharinæ, mais ils auront à subir de profonds 
remaniements. 


Further descriptions of Tertiary Polyzoa of Victoria. by 
M. C.-M. Maplestone (1). — M. Maplestone a eu l'amabilité denous 
envoyer toute la série de ses travaux sur les Bryozoaires tertiaires 
de Victoria, en Australie. Ses études sont un complément aux pu- 
blications bien connues de Mac Gillivray, dont il a été l'élève et 
l'ami; ce sont presque toujours les mêmes localités du Néogène qui 


(1) Part. I. — Proceed. Roy. Soc. Victoria, 1898, XI, pp. 14-22, 2 PI. — Part. 
IT. — 1899, XII, pp. 1-12, 1 PI. — Part. III. — 1899, XII, pp. 162-169, 2 PI. — 
Part, IV. — 1900, XII), pp. 1 à 9, 4 PI. — Part. V. — 1900, XIII, pp. 183-190,, 
2 PI. — Part. VI. — 1900, XIII, pp. 204-213, 2 PI. — Part. VII. — 1901, XIV 
pp. 65-74, 2 Pl. — Part. VIII. — 1902, XV, pp. 17-27, 2 PI. 


ss fanion. Pacte 


Léa tm. 


bn — à» 


— 91 — 
ont fourni ce supplément important : Muddy Creek, Balcombe Bay, 
etc. Certains spécimens-ont été communiqués par M.J. Dennant ou 
par MM. Hall et Pritchard qui ont exploré des localités moins bien 
connues. Je passerai en revue chaque fascicule sans énumérer 
toutes les espèces nouvelles, mais en donnant la diagnose des 
Genres nouveaux. Il semble malheureusement qu'un certain 
nombre de ces noms s'appliquent à des échantillons uniques, à des 
spécimens mutilés, et qu'une revision sera nécessaire dans l’avenir. 


I. Les espèces nouvelles dans les Catenicellæ sont particulièrment 
difficiles à fixer, car on ne trouve jamais à l’état fossile que des 
cellules isolées, les ligaments connus qui les reliaient ayant dis- 
paru ; comme d'autre part, à l’état vivant, les cellules d’une même 
colonie présentent entre elles souvent certaines différences, il est 
fort possible que l’auteur ait laissé échapper un certain nombre de 
doubles emplois. Le G. Sehizoporellopsis est nouveau, type: 
Sc. abnormis n.sp. Zooécies de deux formes en série longitudinale, 
le zoæcium supérieur est allongé, l'ouverture subeireulaire, avec 
un sinus à la lèvre inférieure ; le Zzoœæcium inférieur est ovale, ou- 
verture semi-circulaire, sans sinus à la lèvre inférieure. 


IL. Strongylopora 2. g., type: Catenicella pulchella Mapl. 1880, 
espèce vivante et fossile. Ce nouveau Genre est fondé pour un 
groupe d’espèces de Catenicella dont les zooécies ovales sont ornées 
d'une couronne de pores réguliers et indépendants; appartiennent 
encore à ce Genre: Catenicella circumcincta, Waters, C. erpansa, 
C.mamillata, C.tenuis. — Bigenopora,n.9.,type: D. compta n.sp. 
Zooécies avec deux séries de pores ou fenestrules, l’un forme un 
collier externe comme dans le Genre précédent, l’autre au centre 
de la cellule, forme une rosette pourvue d'ouvertures pyriformes, 
rapprochées comme dans Catenicella. 

Coestaticella, n. g. type : Catenicella lineata Mac Gillivray. 
Zooécies ovoïdes, aplaties, surface centrale couvertes de rides ser- 
rées qui sont divergentes d'une ligne médiane; ces rides sont les 
encadrements de pores pyriformes, transversaux et très petits. 

Catenariopsis 7. 4., type: C. morningtoniensis n. sp. Zooécie 
pyriforme, ventrue, ouverture suborbiculaire, au-dessous de 
laquelle on observe une autre ouverture semicirculaire, pourvue 
de deux crochets latéraux sur la barrette qui les sépare ; au-des- 
sous une aréa en forme de croissant finement ponctué ; zooécie ter- 
minée à la base par un pédoncule; ce dernier caractère fait suppo- 
ser que ce Genre a des affinités avecles Bryozoaires munis destolons 
comme les Œtea. 


IT. M. Maplestone complète certaines descriptions de Mac Gill. 
et Waters (Quart. Journ. geol. Soc., 1882), pour un groupe bien inté- 
ressant de Bigemellaria, Liriozoa, Calwellia, Cellularia. Les espèces 
nouvelles de Âfenipea et Cellaria sont nombreuses. 


IV. Ce fascicule comprend les Genres Membranipora, Amphibles- 
trum, Caleschara. Thalamoporella Rosieri Audouin, sp., espèce très 
polymorphe, offre de nouvelles variations non cataloguées par 
Hincks. 

Characodosma n. 4., type: C. Halli, n. sp. Zoarium allongé, 
articulé ; zooécies unisériales sur chacune des quatre faces. Ouver- 
ture ovale avec un denticule de chaque côté, dirigé en bas vers la 
région distale. Les zooécies stériles sont très différentes des fer- 
tiles, et réduites de taille ; si on n'avait pas trouvé les deux formes 
sur le même rameau, on aurait été tenté d'admettre deux espéces 
différentes. 


V. Nous avons ici la suite de Membranipora et Amphiblestrum, re- 
présentés par des figures bien supérieures à celles des précédents 
fascicules : ce sont cette fois des phototypies qui ne laissent rien à 
désirer. 


VI. Les Genres Hicropora et Lepralia viennent ensuite, avec une 
variété d’ornementation toujours nouvelle. 
Ovaticella n. q., type: O. turbinata n. sp. Zooécies ovales- 
obrondes, saillantes, pourvues d'une large ouverture frontale acces 
soire, elliptique, transverse, et'd'une ouverture buccale obronde, 
inférieure, denticulée à la base. L'ouverture supérieure n'est-elle 

pas la cicatrice d’une vésicule ovarienne brisée ? 


VII. Le G. Schizoporella constitue à lui seul presque tout le fasei- 
cule, avec 14 espèces. 

Ææypocella n. 4., type : T. excavata n. sp. Zooécie allongée, 
plate, ouverture ronde avec un sinus aigu à la base, prolongé en 
une fente qui se ferme vers la base de la cellule.:Un collier péri- 
phérique de pores arrondis; pas de péristome. 


VIIL. Le nom Smittia Mac Gillivrayi Mapl. doit remplacer S. trans- 
versa Mc. Gill. non Busk. Il y aurait beaucoup à dire sur les Smittia 
qui font partie d’un groupe dont la classification est encore bien 
peu salisfaisante : l'espèce même y est mal délimitée; toutefois, la 
variété lævigata de Sm. centralis est peut-être une bonne espèce. 

Trigonopora 7. q., type : T. vermicularis n. sp. Zooécies 
allongées, rectangulaires, subplanes ; ouverture subtriangulaire, 


NAN: ER 


pourvue de deux pores latéraux, qui communiquent avec l'ouver- 
ture centrale ; un denticule à la base; surface pourvue de rides 
rayonnantes; pores périphériques faibles, péristome faible. A relever 
encore quelques espèces des rares Genres Lekythopora, Lagenipora. 

Enfin, dans la neuvième brochure, M. Maplestone a changé le nom 
Caloporella, Mac Gill., 1895, en Wittaticella. à cause d'un nom 
plus ancien et identique d’Ulrich, 1882, appliqué à un Bryozoaire 
paléozoique américain. Douze espèces fossiles et quatorze vivantes 
se trouvent ainsi changées de nom générique et deviennent des 
Vittaticella Maplestone (1900). 


I briozoi pliocenici e mioceniei di Pianosa, per Prof. Ant. 
Neviani (1). — Dans cette Note, M. Neviani à repris l'étude des 
Bryozoaires des terrains Miocène et Pliocène de l’ile de Pianosa, 
non loin de Livourne, recueillis autrefois par M. V. Simonelli et qui 
avaient fait déjà l'objet d’une Note de M. G. Gioli. 

Cette étude est bien plus complète naturellement que la précé- 
dente, et entraîne des corrections notables dans la plupart des 
Genres. Par exemple : Lepralia incrassata Gioli = Schizoporella uni- 
cornis John., Eschara planariæ Gioli = Smittia cervicornis Pallas, 
Idmonea multipunctata Gioli = Crisina cancellata Gold., Id. cristata 
Gioli = Id. serpens L. En résumé, M. Neviani a déterminé 69 espèces 
sur lesquelles 40 sont communes au Miocène et au Pliocène, 6 sont 
spéciales au Miocène. 


Rhynecheopora ineurvata., n. sp. per Prof. Ant. Neviani (2). — 
L'espèce nouvelle, décrite par M. Neviani, a été trouvée parmi des 
Bryozaires pliocènes de la Calabre et de l’île de Pianosa; elle parait 
être, à première vue, une colonie de Lepralia monoceros Reuss, mais 
c'est bien au G. Rhynchopora Hincks, 1880(3),qu’elleappartient.Zoa- 
rium incrustant, discoïde dont les zooécies sont disposées en rayons 
et en quinconce. Cellules ovalaires, dont l'ouverture est protégée 
par une projection denticulée de la lèvre supérieure; un vibra- 
culum tubulaire latéral et impair accompagne chaque zooécie, les 
avicellaires sont éparses, tubulaires à ouverture cunéiforme, les cel- 
lules ovariennes sphériques paraissent une dépendance de la lèvre 
supérieure. C’est réellement une bien jolie et bien curieuse forme. 


(1) Rome, 1902. — 1 broch. in-8°. Bollel. Soc. Geol. Ital., XXI, pp. 329-343. 

(2) Rome, 1902. — Broch. 4 p., avec fig. Bollett. Soc. Geol. Ital., XXI, pp. 2t0- 
263. 

(3) Rhynchopora Hincks (1877), d'après le Zoo!. Rec., fait double emploi avec 
Rhynchopora King (1856), Genre de Brachiopodes ; je propose de le remplacer par 
Hincksipora (Vote de M. Cossmann). 


VA 88 


FORAMINIFÈRES 
Par M. G.-F. DOLLFUS. 


Der Bau der Orbitolinen und verwandter Formen von J. 6. 
Egger (1).— L'étude des grands Foraminifères reste une des préoc- 
cupations des paléontologistes, et les travaux de M. Egger ont provo- 
qué des discussions fructueuses. D’après des échantillons provenant 
des grandes collections du Musée de Munich, il a examiné cinq 
espèces qu il considère comme des modifications d’un mème type : 

1° Orbitolina lenticularis Blumenbach sp. (Madreporites) 1809, 
espèce de l’Albien, de la Perte du Rhône et de la Clape. Placos- 
tracum lenticulaire, patelliforme, loges subrectangulaires, régu- 
lièrement concentriques. 

2 Discocyclina præcursor Gümbel sp. (Orbitolites) 1872, du Cal- 
caire liasique à Megalodus, de Rovereto. Placostracum lenticu- 
laire, biconcave, loges rectangulaires concentriques avec invagina- 
tion dans les premiers tours vers la loge initiale. 

3° Discocyclina lusitanica Mun.-Chalmas, du Jurassique supérieur 
du cap d'Eschipel (Portugal): Placostracum circulaire, plan peu 
épais, surface pourvue de faibles plis concentriques irréguliers, 
organisation interne comme l'espèce précédente. 

4° Meandropsina Vidali, Schlumberger, 189$. M. Egger y rapporte 
des échantillons provenant du Crétacé inférieur de Charneca (Por. 
tugal) et de Kokkoz, en Crimée. Il montre, par des sections verti- 
cales et horizontales, qu’à l'état embryonnaire, la forme extérieure 
est celle d’un Polystomella, puis qu'ensuite l’accroissement devient 
irrégulier comme dans Peneroplis pour s’étaler et s'agrandir par 
des cellules subrectangulaires en faisceaux périodiques concen- 
triques. 

50 Orbitoides socialis Leymerie sp., (Orbitolites). Espèce de la Craie 
supérieure pyrénéenne. Placostracum biconvexe, circulaire: loges 
subrectanguiaires. régulièrement concentriques, devenanthexago- 
nales à la périphérie ; surface à rides concentriques irrégulières. 

Dès qu'il recut ce Travail, M. Schlumberger se mit en relations 
avec M. Egger et lui envoya des échantillons pour lui montrer qu'il 
avait mal compris son Genre Meandropsina, et en présence de ces 
nouveaux matériaux, M. Egger écrivit le second Travail que nous 
allons analyser. 


(1) Munich, 1902.— Abhandlung. der K.bayer. Akademie der Wiss., II CI. XXI, 
pp. 577-600, 6 PI., in-4°, Band III. 


Ce] 


LA PE ARS 


Ergänzungen zum Studium der Foraminiferen-familie der 
Orbitoliniden, von D: J.-G. Egger (1). — Dans cette nouvelle 
Note, l'auteur reconnaît de bonne grâce, qu'un travail sommaire de 
M. Munier-Chalmas, en 1887, qui n’est d'ailleurs accompagné d'au- 
cune figure, lui a échappé, et que les échantillons qu'il a eu entre 
les mains étaient mal déterminés. Il a reconnu qu'il est impossible 
de continuer à considérer Spirocyclina infravalenginiensis, Dictyop- 
sella Kiliani et D. Chalmasi comme des états jeunes de Meandropsina : 
ce sont des choses absolument différentes, et par suite, il faut 
transporter dans le G. Spirocyclina, les figures 7, 8, 15, 16 de la 
PI. IL, et les figures 11 à 14 de la Planche VE. 

L'auteur profite de cette circonstance pour publier les figures 
de sections inédites de Meandropsina qui lui ont été communi- 
quées par M. Schlumberger et dont les formes à mégasphères et à 
microsphères sont connues maintenant : elles jettent, par leur 
organisation toute spéciale, un jour très nouveau sur les Forami- 
nifères. Il se développe, autour de certaines cellules dispersées ir- 
régulièrement qui sont comme autant de bourgeons spéciaux, des 
séries de loges subrectangulaires en zones concentriques, comme 
celles qui apparaissent autour de la loge initiale elle-même; ce sont 
autant de centres multiples d’accroissement indépendant, qui pa- 
raissent pourvus pour un temps d’une vie indépendante, et qui se 
fusionnent, après une certaine durée, dans la masse coloniale, par 
l'embrassement en commun de toute la colonie par des loges rec- 
tangulaires développées à la périphérie. 


Sur les Foraminifères ayant un réseau de mailles polygonales, 
par M. Munier-Chalmas (2). — Dans cette courte Note, qui doit être 
suivie de développements avec figures, M. Munier-Chalmas a criti- 
qué vivement M. Egger d'avoir inexactement interprété plusieurs 
des Genres qu'il avait établis, et il s’est efforcé de préciser sa classi 
fication ; il distingue dans la Famille des Orbitolina, 3 groupes: 

1° Formes ayant dans le jeune âge un accroissement spiral et 
une symétrie bilatérale — Archiacinia (3). 

2 Formes ayant dès le jeune âge un accroissement périphérique 
autour des loges embryonnaires = Marginopor«. 


(1) Munich, 1902. — Abhandl. der K. bayev. Akad. der Wiss. II, XXI, IL, 
pp. 673-682, 2 PI. A et B lithog, in-4°. 

(2) Paris, 1902. — Comptes-rendus séances Soc. Géol. de France, 16 juin, 
pp. 100-105. 

(3) Nom mal formé, qui ferait croire qu’il est dédié à M. Archiacin: il faudrait 
écrire Archiacina. (Note de la Direction). 


LE Core 


3 Formes ayant un placostracum dont les sections présentent 
des segments de cercles — Dicyclina. 

Les formes adultes peuvent se ressembler beaucoup, mais les 
loges embryonnaires sont bien difiérentes. 

Le G. Dicyclina Mun.-Chalmas, du Sénonien des Martigues, a 
des loges demi-circulaires,alternativement demi-enveloppantes. 

Dicyclina lusitanica Munier-Chalmas, aprés nouvel examen, peut 
devenir le type d’un nouveau Genre Eberinma, dont les loges 
s'accroissent périphériquement en un seul temps. 

Quant à Orbitolites præcursor, il rentre dansle G. Orbitopsella Mun.- 
Ch. (1878). Les Dictyopsella ne peuvent être des jeunes de Meandrop” 
sina ; car elles ont une spire hélicoïdale, tandis que la symétrie dans 
les Meandropsina est bilatérale ; enfin ces dernières formes caractéri- 
sent le Sénonien supérieur, et non le Portlandien comme la dit 
M. Egger ; il considère que tous les échantillons jeunes de la PI. III 
et de la PI, B, ainsi que toutes les sections des PI. IV et V, doivent 
être éliminées de Meandropsina. 

A la suite de la même Note critique, M. Munier-Chalmas a ajouté 
quelques détails sur le groupe des Orbitolites sans réseau de mail- 
les polygonales, parmi lesquelles il faut mentionner les Orbitop- 
sella qui ne sauraient trouver place dans le groupe précédent. Puis 
il y comprend les Genres €yelopsina ; type: C. SteinmanniM.-Ch.; 
Massilina Marticensis M.-Ch.; auxquels il faut ajouter Diseospi- 
wina M.-Ch., type : O. tenuissima Carpenter; Bradyella M.-Ch., 
type : 0. duplex Carpenter; Faramellima M.-Ch., type : 0. sp., 
petite forme simple d'Apia-Samoa. 

Evidemment, l'auteur n’a pas pu, dans ces diagnoses sommaires 
développer toutes les idées, et nous attendons avec une légitime im- 
patience le détail des matériaux si intéressants qu'il a entre les 
mains. 


Deuxième Note sur les Orbitoides, parc. Schlumberger (1). 
— L'auteur étudie quatre espèces importantes : 

Orbitoides gensacica Leym. sp. (Orbitolites) 1844, qui est aussi 
Nummulites papyracea Boubée (non d'Archiac) et Orb. secans. C'est 
une espèce circulaire, plus ou moins renflée, à granulations assez 
fortes au centre : grande loge centrale, divisée par de minces cloi- 
sons irrégulières ; loges rhnomboédriques, à parois courbes, dispo- 
sées en cercles concentriques. 


(1) Paris, 1902. — Bull. Soc. Géol. de France, 4° Sér., T. II, pp. 255-261, 3 PI. 
phototyp. 


Mere 


Orbitoides socialis Leym. sp. (Orbitolites). Même gisement que le 
précédent, Dordonien de la Haute-Garonne. Loge centrale et em- 
bryonnaire unique, à demi enveloppée par une plus grande qui est 
elle-même entourée d’une forte cloison perforée; loges périphéri- 
ques sensiblement plus petites. 

Orbitoides mamillata n. sp.Crétacé de Gensac. Forme très conique, 
granulations nombreuses avec un bouton central lisse ; une petite 
loge centrale, entourée de trois ou quatre plus volumineuses. 

Orbitoides Tissoti n. sp. Crétacé de l’Aurès (Algérie). Granula- 
lions nombreuses, fines, subégaies. Loge embryonnaire ovoïde, di- 
visée par trois cloisons minces; loges équatoriales bien dévelop- 
pées, loges latérales très petites et calcifiées. 

D'autres Notes sont en préparation, et c'est tout un bouleverse- 
ment par l'emploi de sections minces et de la photographie. Que 
peut la lithographie en face de la représentation directe ? On com- 
parera avec intérêt, à ce sujet, les figures de M. Schlumberger de 
Orbitoides socralis PI. VE, fig. 7, avec les images que M. Egger en a 
données PI. IE, fig. 2et3. 


COMPLÈMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE 


(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich) (1) 


Forsyth Major. C. I. — Enhydrictis galictoides, n. g. n. sp. 
— Nouveau Genre de Carnivores quaternaires, dont le type est cette es- 
pèce nouvelle (Proc. zool. Soc. London, 1901, vol. Il, p. 625-628). 
Forsyth Major. C. LE. — Mimomys. n.g. from England and Italy. 
— Nouveau Genre de Rodentia pliocénique (type?) d'Angleterre et d'Italie 
(Proc. zool. Soc. London, 1902, vol I, p. 102-107, 3 fig.). 

Liebus, Adalb. — Ergebnisse einer mikroskopischen Untersu- 
chung der organischen Einchlüsse der oberbayerischen Mo- 
lasse. Etude relative à des Foraminifères et Ostracodes de la Haute- 
Bavière, contient la description d'un nouveau Genre Flectofrondicu- 
laria (type: F.concava nov. sp.). — (Jahrb. geol. Reichsanst., Bd. 52, 
pUM=104, 4PE., 7 fig): 

Kayser. E. — Ueber eine Molluskenfauna vom Grey Hook 
Npitzhergen. — Nouveau Genre de Pélécypodes Nathorstelia (Bih. 
svenska Vet. Akad. Handl. Bd. 27). 


(4) Nous demandons aux auteurs intéressés de vouloir bien nous adresser un 
exemplaire de leurs publications ci-dessus mentionnées, pour que nous puis- 
sions en faire une analyse plus complète dans la Revue. 


EN ape 


Schlosser, M. — Beiträge zur Kenntnis der Säugethierreste 
auf den suddeutschen Bohnerzen. — Nouveaux Genres Parage- 
locus, Pseudogelocus Mamm. (Geol. Pal. Abg., Bd. 9). 


Wortman. J. I. — Studies of Eocene mammalia in the Marsh 


Collection. — Nouveaux Genres O6odedes, Harpagolestes, Mamm. 
(Amer Journ. Sc., vol. 12). 


QUESTIONS DE NOMENCLATURE 


Nous recevons les lettres suivantes : 


Réponses à la Question 1. — Le sentiment personnel ne doit pas en- 
trer dans la discussion des questions de Nomenclature, nous n'avons à 
considérer que les faits. Les faits sont les suivants : 

(1) Orbignyti et Orbignyana sont deux mots distincts, deux manières 
différentes de parler et ne peuvent être confondus. 

(2) Quelques auteurs ont pensé que ces mots avaient une signification 
différente (voyez la réponse de M. OEblert, p. 159) et divers auteurs les 
ont employés pour désigner des espèces différentes dans un même Genre 
avec une intention manifeste. 

(3) D’un autre côté, la majorité des auteurs ont employé l’une ou les 
deux formes dans un sens souvent clairement contradictoire et opposé 
au sens donné par les auteurs mêmes. 

(4) En outre, d’autres auteurs ont ignoré la pensée originale de l’auteur 
des espèces et ont employé le nom connu Orbignyi ou Orbignyana en ap- 
parence au hasard ; peut-être cependant ils ont été guidés par des raisons 
bien définies en elles-mêmes, quoique non exprimées. Ces auteurs sont 
blämables pour la confusion qu'ils ont introduite, mais, comme elle existe, 
nous devons compter avec elle. 

Je concluerai donc que : 


(a) Le premier nom donné à l'espèce doit être maintenu, qu'il ait la forme 
d'Orbignyi ou d'Orbignyana. 

(b) S'il existe, par exemple, une espèce Purpurina Orbignyi, il sera 
permis à un autre auteur de nommer une autre espèce Purpurina Orbi- 
gnyana et vice-versa, excepté dans le cas suivant. 

(c) Quand le nom original Purpurina Orbignyana a déjà été donné 
comme Purpurina Orbignyana, aucune autre espèce ne peut être appelée 
ainsi, et si un P. Orbignyana est proposé, il tombe en synonymie. 

(d) Aucun écrivain ne devra dans l'avenir proposer la forme Orbignyana 


pour une nouvelle espèce, parce que, ce faisant, il créerait une confusion 
nouvelle et une discussion sans fin. 


ENEE: — 


(e) Le nom Orbignyt devra être seulement employé à l'avenir quand la 
nouvelle espèce aura été découverte, décrite ou figurée par un d’Orbigny, 
parce quesi ce nom est employé dans un autre sens et que quelque mala 
droit veuille le changer en Orbignyanus, alors toute la confusion recom- 


mencera dans la Nomenclature. 
F.-A. BATHER. 


Je ne partage pas absolument l'avis de principe exprimé ci-dessus par 
M. Bather : la synonymie de deux mots ne doit pas uniquement résider 
dans une différence de désinence, mais dans ce fait que deux espèces du 
même Genre sont dédiées à la même personne. La meilleure preuve qu'on 
puisse en donner, c’est que d’Orbigny lui-même, — qui était bon juge en 
questions de Nomenclature, — s’est bien gardé de jamais dédier deux es- 
pèces du même Genre à Cotteau, quoique cependant il ait lui-même écrit 
tantôt Cotteauri, tantôt Cotteanus, tantôt Cottaldina, parce qu'il savait 
bien qu’en définitive, cela signifiait toujours Cotteau ; le seul motif pour 
lequel il variait, était un motif euphonique. 

C'est pourquoi je conclus. comme M. Bather d’ailleurs, qu'il faut éviter, 
puisqu'on peut toujours faire autrement, de proposer dorénavant Orbi- 
gnyanus quand il existe déjà Orbignyi dans le même Genre, Quant aux 
corrections à faire pour le passé, j'admets qu'on peut être plus réservé, 
surtout si l’on peut penser que les deux espèces ne seront pas mainte- 
nues dans le même Sous-Genre ou dans la même Section. 

M. CossMANN. 


Réponses à la Question Il. — La réponse à cette question diffère, 
si le nom générique a une forme substantive ou adjective. 

a. Forme substantive. Les deux terminaisons dénotent deux concep- 
tions bien distinctes et devront être conservées. Ainsi Bacchus et Baccha, 
Caius et Caia, Alexander et Alexandra sont des personnes aussi différen- 
tes que Socrates et Xantippe. Personne ne les confondra, et ce sont seule- 
ment ceux qui se plaisent à ergoter et à jouer sur les mots, qui voudront 
confondre Cyprinus et Cyprina. 

b. Dans la forme adjective, au contraire, la désinence originale est fixée 
par le substantif, par le nom générique, qui est dans l'esprit de l’auteur, 
et un changement dans la désinence peut être regardé comme une juste 
correction à un faux sens. Ainsi producta ou productus s'accordent avec 
Anomia, suivant que ce nom a été bien ou mal compris par l’auteur. Ces 
formes adjectives sont les principaux cas dans lesquels les désinences ont 
été changées et dans la pratique il est impossible de les considérer comme 
ayant une valeur distincte. On devra suivre le premier auteur, soit qu'il 
se soit servi de la terminaison us ou de la terminaison &, et on devra 


traiter toutes les autres comme des synonymes. 
F.-A. BATHER. 


LL OMPRTÉE 


Permettez-moi encore quelques mots sur la question de Nomenclature, 
pour répondre à votre Note parue dans la « Revue critique » d'octobre 
dernier (p. 274). 

Je veux dire d’abord que, si nous considérons les noms d'un rang plus 
élevé que les noms spécifiques, comme ces noms ne sont soumis à aucun 
des changements de terminaison qui sont propres aux noms spécifiques, 
leur exempl: ne peut être d'aucun poids en ce qui concerne ces derniers. 

Ensuite, je puis affirmer que la différence entre Cyprinus et Cyprina 
est exactement la même que celle entre Picus et Pica : l'un est un nom de 
Poisson et l’autre est celui d'une Déesse (V. Note de M. Hoyle, Journ of 
Conch. juillet). Je soutiens, avec la majorité des naturalistes Américains, 
Anglais et continentaux, qui ont fait une étude spéciale de la Nomencla- 
ture, que la signification des termes n’a rien à faire avec la question de 
conservation des noms. Si les mots sont diflérents comme orthographe, 
à moins que cette différence tienne uniquement à une mauvaise orthogra- 
phe, ceci établit suffisamment qu'ils ne sont pas synonymes ; personne 
ne peut nier cela, en ce qui regarde le caractère différentiel de Cyprinus 
et Cyprina : ce n’est pas le même mot et personne ne peut les confondre, 
de sorte qu'il n’y a pas de raison valable pour changer le second parce que 
le premier a été préemployé. 

W.-H.- Dar: 


Il me semble difficile de ne pas se rallier à l'avis de M. Dall : il semble, 
en eflet, que la question de signification des mots doit être mise de côté, 
en matière de synonymie. 

Certains naturalistes, comme Adanson, ont forgé des noms de toutes 
pièces ; d’autres, comme Chenu, ont tiré au sort les syllabes; d'Orbigny a 
pris des noms à la suite dans le Dictionnaire de la Fable; plus récemment, 
M. de Gregorio a imposé des noms de pure fantaisie. Il se peut que ces 
naturalistes aient eu tort, mais il n’est venu à personne l'idée de changer 
tous ces noms pour les remplacer par d'autres plus significatifs. 

Le remplacement ne peut se justifier que pour éviter une confusion cer- 
taine ; or, il n'y a pas de confusion ni de double emploi, si l'orthographe 
est différente ; même, deux mots qui se prononcent de même sont diflé- 
rents, Si leur orthographe est distincte. 

Dans le cas présent, Cyprinus et Cyprina se le disputent en antiquité : 
Cyprina est une manifestation de Vénus, Cyprinus est un Poisson voisin 
des carpes, déjà désigné sous ce nom par Pline ; ces deux mots remontent 
encore plus haut dans l'antiquité grecque, ils sont restés côte à côte de- 
puis 3.000 ans, sans créer de confusion. N'y aurait-il pas aujourd'hui 
quelque ridicule à vouloir corriger ce lointain double emploi ? 


G.-F. DoLLzrus. 


MT 2. 


Après les consultations concordantes que lon vient de lire, il 
nous reste à résumer les conclusions des réponses à la Question I, 
que nous avions posée et qui se trouve, par suite, définitivement 
tranchée : 

« Lorsque deux noms de Genres ne diffèrent que par leur dési- 
nence terminale, ils ne sont synonymes — et le plus récent ne doit 
être supprimé — que si cette différence est le résultat d’une simple 
faute grammaticale (Ainsi: Herodus et Hexodon; Papyra et Pa- 
pyrus) ; dans ce cas, la faute d'orthographe du nom même le plus 
ancien doit être corrigée d'office, s’il y a lieu, tout en conservant la 
paternité du Genre à celui qui l'a créé, et le plus récent des deux 
noms, désormais identiques, doit disparaître. À ce point de vue, 
l'exemple Cyprinus et Cyprina était mal choisi, et Cyprina Schum. 
doit être conservé. 

» En particulier, lorsque, malgré l'usage fixé par les Congrès, un 
ancien nom de Genre a été formé par un adjectif, il y a synonymie 
quand deux tels noms ne diffèrent que par la désinence (Ainsi Pro- 
ductus et Producta ; Pleurotomarius et Pleurotomaria ; Tritonidea et 
Tritonides. » 

LA DIRECTION DE LA REVUE. 


Question n° EEE. — Dans la formation des noms dédiés à des 
personnes, ne doit-on pas observer une règle invariable qui con- 
siste à former le nom de Génre en ajoutant é«æ. éelta, ina au 
nom de la personne, — le nom d'espèce, en ajoutant & ou æ, sui- 
vant le sexe de cette personne ? Ne doit-on pas s'abstenir de- 
sormais de former des noms de Genres avec plusieurs subs- 
tantifs distincts, et notamment avec le prénom et le nom de la 
même personne, ou encore d'ajouter seb ou pseudo à un nom 
propre, comme par exemple « sub Andreë » ? 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 
par M. M. COSSMANN. 


Dans un opuscule intitulé : (« Additions à la faune nummulitique d'E- 
gypte » (Le Caire, 1901), j'ai (p. 4) décrit une nouvelle espèce de Nautilus 
sous le nom N. Nubari; or, ainsi que me l’a signalé M. É. Vincent, il 
existait déjà, du même gisement, N. mokatammensis Foord (1891, Catal. 


M) {pee 


of the foss. Cephal. in the Brit.-Mus., Part. II, p. 329 et 394, fig. 83). Les 
fragments figurés par M. Foord ressemblent beaucoup à la phototypie que 
nous avons fournie de notre excellent échantillon : c'est le même galbe, 
les cloisons sont également sinueuses, l’ombilic est pareillement petit et 
subanguleux ; tout porte donc à conclure que la dénomination mokatam- 
mensis doit remplacer Nubari. 

En analysant le Mémoire de M. Ortmann sur la faune patagonienne, je 
m'aperçois que la dénomination Venus meridionalis a été publiée en 1846 
par Sowerby pour une espèce du Tertiaire du Chili, de sorte que l'espèce 
crétacique du même nom, proposée en 1878 par Seguerza, et signalée en 
1890 dans le Santonien de Tunisie par M. Peron, ‘doit recevoir un autre 
nom ; bien qu'il s'agisse de moules dont le classement générique est bien 
peu certain, je propose V. Seguenzai pour l'espèce de 1 Italie méridionale. 

Le Genre Goniospira, proposé en 1902 par miss Donald pour un Gastro- 
pode paléozoïque, fait double emploi avec la dénomination identique que 
j'ai proposée, en 1895 (Journ. conchyl., p. 62), à la place de Goniogyra 
Kittl (non Ag.) ; en conséquence, il y a lieu de le remplacer par Bomal- 
diella, nobis. 

La dénomination MARGINATA, proposée par M. Jaekel pour un Sous- 
Ordre de Crinoïdes (v. Revue, 1900, p. 42) avait déjà été employée par 
Schœæpf., pour un Sous-Ordre de Reptiles, et en 1821, par Férussac, pour 
des Mollusques : elle serait donc à changer, si le Sous-Ordre était admis. 

Je m'aperçois que le Genre Dimya Rouault (1859) tombe en synonymie 
avec un Genre de Mollusques, proposé, en 1878, par Menke, d’après 
l'Index zoo0l. de Scudder. Je propose donc de remplacer le Genre de 
Rouault par DBeuteromya, nobis. 


Le Gérant : P. LANGLOIS. 


CHATEAUROUX. — IMP. P. LANGLOIS ET Re 


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L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis 
quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques 
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir 
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. 


L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même 
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit 
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d’ou- 
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la 
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- 
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, 
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu’à 25 diamètres ; 
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien 
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses 
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. 


Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus 


cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- 
sables, à l’appui du texte élaboré par lui. 


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Palæontologia Universalis 


Cette publication, dirigée par un Comité international 
(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer, 
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s’attachant 
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la 
recherche bibliographique est difficile, Le nombre des 
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- 
ron, soit 150 à 160 fiches. 


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Le prix d'âäbonnement est de 4O fr.— 32màrk=£1.14—D.8 
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s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval. 


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ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


PUBLIÉES PAR 
RAPHAEL BLANCHARD 


PROFESSEUR A L'ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 
Tome Sixième — 1902 

Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de gravures 
dont il est orné, est consacré à l’étude des agents animés qui sont susceptibles de provoquer des mala- 
dies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre 
des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. 

Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-5° raisin d'environ 160 pages. 
Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs 
reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. 

Prix de la souscription par volume : 


PARIS ET DÉPARTEMENTS......... SO TAN CSN MAIUNTON: POSTALES MAR ENRTNRER 32 francs 
CAUSERIES SCIENTIFIQUES 
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SOCIÈTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE 


Sous le nom de Causeries Scenririques, la Société Zoologique de (France a inauguré 
une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- 
sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent 
d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié 
le dépôt. : 

Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- 
nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. 

Les conférences parues sont les suivantes : Ÿ 

r. M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la 
Société Zoologique de France. — L’hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie, 
prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. I fr. 75 

2. H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les 
Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 

3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils 
vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. L IV 25 

4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques 
tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 33 figures dans le texte. 3 fr. 50 

s. R. BLancarD, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de 
Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans 
le texte. LIENS 

6. Racovirza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- 
rence faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses 
résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. 31e 

7- P. Vicnow, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le principe 
de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr. 25 

8. H. Ganeau pe KERvILLE. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages 


avec 2 planches en noir et 1 fig. dansle texte. 2 fr. 


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droit à une remise de 20 o/o sur le prix total de ces fascicules. 


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Descriptions d'espèces inédites du Bassin parisien. — Journal de’ 
Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 48S6, 165 p., 13 pl. Épuisé. 

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vente à la Société Géologique de France. 

Contribution à l'étude de la faune de l'étäge Bathonien en France 
(Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. 

Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). — 
Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. 

Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. 


Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. 
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de Paris. — Le 3"° appendice seulement. . . .:. . . 12 fr. 50 


Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux 


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environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 463 p., 3pL 12fr. 50 … 


Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. 
— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme,1893, 52 p., in-4, 2pl. &8fr. 


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Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du 
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Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. 
de l'Ouest. T.Æ°, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . 30 fr. 
— T. If, (fase. 1 et 2) 20p.;17-pl;; complet: #65 477 CRE 
Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- 
siques. — 1’ Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — 


Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Ens. 50 fr. 
Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en 


France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 4 articles. 7 pl. . . 10fr. 
Revue critique de Paléozoologie.— Publiée Sous la direction de l’au- 
teur (Publication trimestrielle), 1897-1902, Ensemble , . . . 65 ir. 
Prix d'abonnement à la septième année, 1903 . . . . . 8 fr. 
Description d'Opisthobranches éocéniques de l’ Australie du Sud. 
— Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. - . . . . 8 fr. 
Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — 
Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . 5fr. 


Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- 
zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 8 fr. 


Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1" article. -- 
Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3 pl. . . . . MORE SL 
Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. con pleEe Bull. Soc. 
Géol. de Fr.,(1899-1990) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr. 50 
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M. G. Pissarro. — T. 1° (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. 
Additions à la faune nummulitique d' RSI — Institut Egyptien 
(1901) 27 p., 3 pl. : Lfr 
Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène, — Bull. Soc. 
Géol. Fr., (1902) avec figures. . . . s mn à 
Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. 1902. — 2pl S3fr. 


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PALÉOZOOLOGIE 


N°2 (Avril 1903) 


MAMMIFÈRES 


par M. M. COSSMANN. 


} 


Notes on a new fossil Mammal, by S. Yoshiwara and J. Iva- 
saki (1). — Ce Mémoire est relatif à un crâne de grand Mammifère 
recueilli à Togari, en Kanigori, province de Mino, et la roche dont 
il provient est un tuf sableux probablement miocénique, car elle 
contient Vicarya callosa et d'autres fossiles marins, généralement 
rapportés à ce niveau. Des débris de plantes, déposés dans le même 
estuaire, confirment cette manière de voir. 

D'après les photographies qui lui ont été envoyées, le Prof". Os- 
born à reconnu que ces ossements indiquaient un Proboscidien 
voisin des types primitifs de Mastodon. De l'étude plus détaillée de 
ces restes, les auteurs concluent que l’animal en question possé- 
dait deux incisives, quatre (?) prémolaires et quatre molaires à la 
mâchoire supérieure, quatre prémolaires et deux ou quatre molai- 
res à la mâchoire inférieure. Dans ces conditions, il doit vraisem- 
blablement appartenir à un nouveau Genre de la Famille Pinothe- 
ridæ, plutôt qu'à celle des Elephantideæ. 


Die Säugethierfauna der Sandschichten von Balta ins Gouver- 
nement Podolien., von P. Wenjukow (2). — D'après les recherches 
de l’auteur, les sables de Balta appartiennent à la deuxième époque 
pontique, et contiennent les espèces suivantes : Dinotherium qigan- 
teum Kaup., Mastodon longirostre Kaup., Mastodon Borsoni Hays., 
Hipparion gracile Kaup., Rhinoceros megarhinus Christ., Capreolus 


(1) Tokyo, Japon. — In 8° carré, 13 p., 3 PI. lith. Ext. de Journ. Coll. of Sc. 
imp. Univ., t. XVI, art 6. 

(2) Saint-Pétershbourg, 1902. — In 8°, 71 p. et 2 PI. phot. Texte russe, résumé 
en langue allemande. 


ARE TT (ee 


cusanus Croiz. et Job., Cervus aff. pardinensis Croiz. et Jobert. Il 
faut encore y ajouter les formes signalées par Mme M. Pawlowa : 
Aceratherium incisioum Cuv., Cervus cf. Perrieri Croiz. et Job., Rhi- 
noceros Schleiermachi Kaup. 


Note sur des ossements d’animaux disparus, provenant d'Am- 
bolisatra. sur la côte Sud-Est de Madagasecar.— Description d’os- 
sements de Lémuriens disparus. — Description de l’Archæole- 
mur robustus, nouvelle espèce de Lémurien sub-fossile de Mada- 
gasear. — Description d'ossements de Lémuriens disparus, par 
M. 0. Grandidier (1). — Ces diverses Notes, confirmées dans une 
présentation faite à l’Académie des Sciences, le 28 mai 1900, sont 
relatives à la découverte de nombreux restes d'animaux sub-fossi- 
les, qui tendent à prouver que Madagascar avait autrefois une éten- 
due bien supérieure à celle que cette île occupe aujourd'hui. 

La première Note, quoique un peu ancienne pour nous, n'ayant 
pas été analysée dans cette Revue, nous croyons utile de signaler à 
nos lecteurs les nouveautés qu'elle contenait à cette époque : Pa- 
læochirogalus Jullyi n. sp., connu par deux dents qui diffèrent 
des molaires des Chirogales actuels par la disposition du tubercule 
interne et du bourrelet de l’avant-dernière molaire; — Palæo- 
propitheeus ingens n. Sp., fragments de mâchoire d'un grand 
Lémurien, dont la taille devait dépasser celle de l'Homme ; — Bra- 
dylemur obustus n. Sp., plus massif que Lophiolemur et que No- 
sopithecus, qui seraient ses ancêtres. 

La seconde Note (1900) signale une collection provenant des 
fouilles de M. Bastard, dans les marais d’Ambolisatra, et contenant 
un certain nombre de Lémuriens des Genres précédents, des Insec- 
tivores, des Carnassiers, des Pachydermes, un Ruminant, des Oi- 
seaux (-Æpyornis et Centrornis), et trois Reptiles. 

Dans la troisième Note, l'auteur revient encore sur Megaladapis 
madagascariensis et M. Filholi, ainsi que sur Peloriadapis Edwardsi ; 
enfin, la quatrième est relative à la description des os du bras d’Ar- 
chæolemur robustus. 

Ces publications successives ne sont d’ailleurs que le Prodrome 
d'une Étude d'ensemble, en préparation, qui nous est annoncée 
par l'auteur. 


(1) Paris, 4899-1900. — Ext. de Bull. Mus. hist. natur., n° 7, p. 344% ; n°5, 
p. 215 ;, n°6, p. 272et p. 323. 


LES (El 
REPTILES, AMPHIBIENS et POISSONS 


par M. N. E. SAUVAGE. 


Text book of Paleontology. by Karl A. von Zittel. translated 
and edited by Charles R. Eastman (1). — La traduction anglaise 
du traité de Paléontologie du professeur Karl Zittel n'est pas une 
traduction au sens littéral. Si la partie relative à la diagnose des 
Genres a été écourtée, par contre les chapitres relatifs à l'anatomie 
ont été singulièrement augmentés. C'est ainsi que la partie qui 
traite des Poissons a été revue par M. Smith Woodward dont 
l'autorité en la matière est incontestable ; il en a été de même pour 
les Amphibies et pour les Reptiles dont l'étude à été mise au cou- 
rant des découvertes les plus récentes par le Dr E. C. Case et par 
les DrS Georges Baur, J.-B. Hatcher, H. F. Osborn et S. W. Willis- 
ton. Le groupe si intéressant des Dinosauriens à été, en ces der- 
nières années, l’objet de nombreuses recherches, principalement 
de la part des paléontologistes américains ; le chapitre consacré 
aux Dinosauriens a été presque entièrement remanié, de manière 
à tenir compte des remarquables découvertes faites depuis la 
publication du Manuel de M. Zittel. 

Le traité de Paléontologie, ainsi compris, est, dès lors, le ré- 
sumé exact de nos connaissances sur les Vertébrés inférieurs. 

La Classe des Poissons est divisée en cinq Sous-classes, avec 
18 Ordres. savoir : SELACHI (Pleuropterygii, Acanthodii, Ichthyotomi, 
Plagiostomi, Holocephali\ ; Osrraconermt (Heterostrachi, Anapsida, 
Aspidocephali, Antiarcha) ; ArTaRoptRA, Dipnor (Ctenodipterini, Si- 
renoidei) , GamoïDet (Crossopterygüi. Chondrostei, Heterocerci, Lepidos- 
tei, Amioidei); Teceosrer (Physostomi, Physoclysti). 

Un certain nombre de ces Ordres ont été récemment établis, 
savoir : PLEUROPTERYGII, Dean, 1894, — Endosquelette bien calcifié ; 
notocoïde probablement non segmentée; arcade plérygo-quadrate 
articulée d'une manière mobile avec le crâne, orbite entourée d'un 
cercle de plaques minces de dentine; nageoires paires, supportées 
par des cartilages radiaux parallèles, non réunis ou partiellement 
fusionnés à la base ; nageoires ventrales du mâle sans organe 
d’adhérence. Type : genre Cladocelache, du Dévonien de l'Ohio. 

ANapopa, Traquair, 1899. — Tubercules seulement à la région 


(4) London, 1902. — T. If, vol. grand in-8’, figures dans le texte. 


Ps re © 


céphalique, non soudés en plaques ; probablement des calcifications 
avec des cellules osseuses ; pas de nageoires paires. Type: Genres 
Birkenia, Lasanius, du Silurien supérieur du Lancashire. 

Quatre Ordres forment la classe des AMPiBrA, savoir: Stegoce- 
phalia (Phyllospondyli, Lepospondyli, Temnospondyli, Stereospondyli), 
Gymnophiona, Urodela, Anura. 

Chez les Reptiles, la principale modification du crâne dans les 
différents Ordres consiste dans la disposition des os de la région 
postéro-latérale en arcades séparées avec la formation de vacuités 
temporales. Chez Theromorpha, Sauropterygia, Chelonia et Ichthyo- 
sauria, une vacuité supratemporale est produite par le squamosal, 
qui forme avec le quadrato-jugal et le jugal une large arcade le long 
de la joue. Une autre disposition se remarque chez les Rhynchocé- 
phaliens, Dinosauriens, Crocodiliens, Ptérosauriens, chez lesquels 
la disposition du squamosal est la même, mais où la large arcade 
de la joue est percée par une vacuité temporale latérale, laissant 
un court pont osseux en dessus eten dessous. Chez les Lacertiliens, 
le pont inférieur disparaît et finalement, chez les Serpents, les 
ponts n'existent plus. Pour les Reptiles possédant deux arcades 
temporales, principalement les Rhynchocéphaliens, Crocodiliens, 
Dinosauriens et Ptérosauriens, Cope a proposé le terme ARCHOSAU- 
RIA. Parmi ceux-ci, les Rhynchocéphaliens comprennent les 
formes les plus anciennes et les plus primitives et peuvent être re- 
gardés, au large sens, comme les ancêtres, aussi bien des Archosau- 
ria que des Oiseaux ; ces Rhynchocéphaliens atteignent leur maxi- 
mum de spécialisation dans le Trias ; leurs plus anciens représen- 
tants, les Proterosauria, rappellent à plusieurs égards, les Micro- 
sauriens Stégocéphaliens. Ce groupe primitif, qui est du Permien, 
occupe l'intervalle entre îes Squamata, les Crocodilia et les Dino- 
sauria ; il est, très probablement, l'ancêtre des Oiseaux, en passant 
par une souche Dinosauro-avienne primitive. 

L'ordre des Rhynchocéphaliens se divise en trois sous-ordres, 
savoir: Proterosauria, Seeley, Permien et Trias; Pelycosauria, Cope, 
Permien ; Æhynchocephalia vera, du Permien à l'époque actuelle, le 
Genre Sphenodon vivant à la Nouvelle-Zélande. 

L'Ordre des Squamata comprend les Lézards, les Serpents et 
deux Sous-Ordres éteints de Reptiles aquatiques : les Dolichosauria 
et les Pythonomorpha ; il est certainement très étroitement appa- 
renté aux Rhynchocéphaliens. 

Beaucoup de caractères largement dissemblables se rencontrent 
dans les Reptiles anciens qui ont reçu la désignation générale de 
Theromorpha. à cause de la ressemblance de certaines particularités 


y 2e 


du squelette avec celui des Mammifères les plus inférieurs, les 
Monotrèmes ; on les a aussi désigné sous le nom d’Anomodontes, à 
cause de leur remarquable dentition. Il est hors de doute que ces 
animaux occupent une position intermédiaire entre les Labyrintho- 
dontes les plus élevés, tels que Mastodonsaurus, et les Mammifères 
monotrèmes. Les Reptiles Théromorphes représentent, non seule- 
ment un état intermédiaire entre les Mammifères et les Amphi- 
biens, mais ils forment un groupe collectif. Aucun autre Ordre de 
Reptile n'a les trois éléments qui composent l’are pelvique de 
chaque côté fusionné en un os innominé, comme chez les Mammi- 
fères. L'union intime des os à l’arc pectoral est parallèle à ce que 
l'on voit chez les Salamandridées et chez les Sauroptérygiens ; le 
sacrum, constitué parfois par plusieurs vertèbres, ressemble à 
celui des Dinosauriens et des Mammiières. La différenciation des 
dents marginales en incisives, canines et molaires, le dévelop- 
pement occasionnel d'une forme remarquablement mammalienne 
des membres (Theriodesmus), ainsi que le basioccipital tripartite 
ou parfois di:ondylie (Cynognathus), sont des caractères significa- 
tifs. Un caractère distinctif entre l'Ordre des Théromorphes et celui 
des Squamata est la soudure du quadrate ; l'absence d'une vacuité 
latérale, avec une arcade en dessus et en dessous, les différencie de 
tous les autres Archosauria (Rhynchocéphaliens, Dinosauriens, 
Crocodiliens et Ptérosauriens). 

Les Tortues forment, par leur organisation spéciale, un Ordre 
étroitement isolé de tous les côtés parmi les Reptiles. Leur origne 
et leur phylogénie sont très obscures ; une relation avec les Dicyno- 
dontes triasiques est peut-être indiquée par le crâne qui est remar- 
quablement semblable; certaines particularités dans le palais et 
dans l'arc pectoral font penser aux Sauroptérygiens, aux Ryncho- 
céphaliens et aux Labyrinthodons Stégocéphaliens. 

Les Crocodiliens occupent, par leur organisation interne, le rang 
le plus élevé parmi ies Reptiles actuels: leur forme générale res- 
semble à celle des Lézards et des Rhyncocéphaliens, mais leur 
structure squelétique est radicalement différente; d’un autre côté, 
il existe une ressemblance fondamentale entre leur organe respi- 
ratoire et celui des Oiseaux. Les vrais Crocodiliens paraissent 
avoir apparu dans le Lias, et leur évolution subséquente peut net- 
tement être tracée, tandis que leurs prédécesseurs dans le Trias, 
les Paresuchia, se distinguent difficilement des Rhynchocéphaliens 
et des Dinosauriens. 

L'Ordre des Dinosauriens renferme des Reptiles mésozoïques, 
très variés en organisation, possédant des caractères de Rhyncho- 


OR. EE 


céphaliens, de Crocodiliens, de Lacertiliens et même d’Oiseaux, 
ces derniers dus à un développement homoplastic ou parallèle; la 
jonction étroite de l’astragale avec le tibia. ou la tendance à former 
un tibio-tarse, est une ressemblance avienne, commune à la majo- 
rité des Dinosauriens. Tandis que, d'un côté, l’hiatus entre les Di- 
nosauriens, les Crocodiliens et les Lacertiliens est comblé par les 
Rhynchocéphaliens-Protérosauriens, d'un autre côté, il faut admet- 
tre comme tout à fait probable que les Oiseaux viennent d’une sou- 
che Dinosauro-avienne, dérivée elle-même d’un ancêtre Permien, 
comme le Palaohatheria. 

Les plus anciens Dinosauriens connus (Théropodes), du Trias, 
avaient une marche bipède et leur dentition est celle de Carnivo- 
res; parmi les Dinosauriens herbivores (Sauropoda, Prædentata), 
qui vivent pendant le Jurassique et le Crétacique, beaucoup ont eu 
une marche bipède, d’autres étaient quadrupèdes. Le point culmi- 
nant pour les Dinosauriens se trouve pendant le Jurassique supé- 
rieur et le Crétacique, dans l'intervalle qui sépare le déclin des Rep- 
tiles Théromorphes et la prédominence des Mammifères. Pendant 
leur période ascensionnelle, beaucoup de formes hypertrophiques 
ont évolué et ontatteint des proportions qui dépassent celles de tous 
les autres animaux terrestres connus. Une spécialisation extrème 
s'étant produite, il en est résulté un rapide déclin, puis la dispari- 
tion de ces animaux. 

Les Ptérosauriens ou Ornithosauriens constituent un groupe ex- 
traordinaire de Reptiles disparus, à remarquable apparence géné- 
rale d'oiseau, chez lesquels toute l’organisation a été modifiée en 
vue du vol dans les airs qui toutefois. chez beaucoup d’entre eux, 
était beaucoup plus limitée que chez les Oiseaux et souvent plus 
faible que chez les chauve-souris. 

Les plus anciens représentants certains de l’ordre des Ptérosau- 
riens ont été trouvés dans le Lias inférieur d'Angleterre. Peu de 
chose peut être affirmé concernant l'origine de l'évolution de ce 
Groupe; Dimorphodon, le plus ancien Genre connu, apparaît com- 
plètement et absolument différencié, de la même manière que la 
Tortue la plus ancienne; on ne constate aucune modification essen- 
tielle dans les successeurs qui vivent pendant le Jurassique et le 
Crétacique, si ce n’est que quelques-uns des survivants les plus 
récents n’ont pas de dents et atteignent une taille gigantesque. Le 
Groupe des Ptérosauriens atteint son maximum de développement 
pendant le Crétacique supérieur et disparaît, ainsi que les Dino- 
sauriens, les Pythonomorphes et les Plésiosauriens vers la fin de 
cette période. 


OR, RER 


De ce que les Ptérosauriens ont des ressemblances aviennes, ils 
pe doivent, en aucune manière, être regardés comme les ancêtres 
des Oiseaux et ils sont, de fait, plus séparés de ceux-ci que des au- 
tres ordres de Reptiles. Ils ne nous sont connus que comme une 
race d’Archosauria particulièrement modifiée, dont l'origine est 
jusqu’à présent mystérieuse et dont la spécialisation hypertrophi- 
que a précipité le déclin et les à fait finalement disparaitre de la 
face du monde. 

Nous n'avons pas parlé des Ordres des Sauroptérygiens et des 
Ichthyosauriens, ces Reptiles n'ayant pas été l’objet de travaux par- 
ticuliers depuis la publication du Traité de Paléontologie du Pro- 
fesseur Zittel. Nous nous contenterons d'indiquer, d’après les ob- 
servations du Proîfr E. Fraas, que chez les Ichthyosaures, il existe 
une déflexion de la partie postérieure de la colonne vertébrale qui 
supporte une large nageoire caudale, de forme triangulaire; cette 
nageoire est placée suivant un plan vertical et devait être un puis- 
sant organe de natation; il existait également une nageoire dorsale 
médiane. 


Historical evidence as to the origin of the paired limbs of 
vertebrates. by Bashford Dean (1). — Quels que soient les résul- 
tats auxquels arrivent les embryologistes, le véritable critérium 
pour la solution du problème du mode d'origine des membres pairs 
chez les Vertébrés, ne peut être fourni que par les paléontologistes. 
Pour savoir si les segments pairs, ce que croient beaucoup de 
morphologistes, sont issus d’un pli latéral continu de la peau, il est 
évident que ce fait doit être cherché dans l'examen des Poissons 
fossiles les plus anciens. 

Les Genres Parexus, Climatius, Diplacanthus, Cheiracanthus, du 
Silurien supérieur et du Dévonien inférieur; Acanthodopsis, du 
Carbonifère supérieur, ainsi que les Protacanthodes et Traquairia, 
du Permien, montrent que ces anciens Squales ont les nageoires 
paires en forme de pli distinct longitudinal de la peau ; de plus, ces 
nageoires paires sont semblables aux nageoires impaires. 

L'un des plus anciens Sélacien chez lequel la structure des na- 
geoires ait été étudiée, est le groupe Cladoselachid, du Dévonien 
supérieur ; ces Sélaciens ont les nageoires paires s'étendant le long 
du corps, la membrane postérieure allant graduellement en dimi- 
nuant et se confondant avec la peau, aucune trace de nageoïre lobée 


(1) Boston, 1902. — Br. petit in-4°. Ext. de The American naturalist, t. XXXVI: 
n° 430. 


— 76 — 


ne se détachant du corps. Un Sélacien apparenté, Ctenacanthus, 
du Dévonien supérieur, montre que la nageoire pectorale est du 
type de nageoire formée d’un pli de la peau ; de même que chez 
Cladosélachid, il n’y a pas de rayons intercalaires. Chez Cladodus, 
du Carbonifère inférieur, la pectorale montre qu'une ligne de pla- 
ques basales s'étend en arrière comme un axe sans rayons d’une 
nageoire («archiptérygienne ». 

Parmi les Poissons du Permien, chez Symmorium, les pectorales 
sont constituées comme chez les Cladoselachid, mais elles sont re- 
marquables, en ce que les rayons postérieurs sont réunis à la base, 
en forme de forte plaque de support. Chez les Xénacanthides, éga- 
lement du Permien, on voit un archiptérygien bisérial aux 
nageoires pectorales. 

Les plis continus des nageoires sont certainement, que l’on 
accepte ou non l’origine des éléments qui les supportent, l'équiva- 
lent des supports radiaux fusionnés des nageoires des Sélaciens les 
plus typiques. 


Structure of the fore limb and manus of Brontosaurus. — 
The genera and species of the Trachodontidæ, by J. B. Hat- 
cher (1). — Malgré l'abondance des débris de Dinosauriens Sau- 
ropodes dans les dépôts Jurassiques de l’ouest des Etats-Unis, et les 
remarquables recherches des paléontologistes américains, l’ostéo- 
logie complète est loin d’être encore connue. Toutefois, d'impor- 
tants progrès ont été accomplis dans ces derniers temps et l’on se 
rend mieux compte de la structure des gigantesques Reptiles qui 
égalent, s'ils ne le surpassent, en dimension, tous les animaux 
vivants et éteints.Telest,en particulier, le cas pour le Brontosaure. 

Les ossements qu’étudie M. Hatcher ont été découverts dans les 
couches « Atlantosaurus beds », dans le comté d'Albany, Wyoming, 
L'humérus à 1"100 de long ; l'extrémité proximale est élargie ; la 
crête deltoïdienne est fort proéminente ; la tête de l’os est très ru- 
gueuse, demême que l'extrémité distale qui devait être revêtue d'un 
épais cartilage épiphysaire; le condyle externe est petit et mal dé- 
fini; le radius et le cubitus ont sensiblement la même longueur; le 
contact avec l’humérus est iimité à la surface articulaire antéro-in- 
terne, comme chez le Morosaure. L'humérus, le radius et le cubitus 
sont plus courts et plus grêles que les os correspondants du membre 
postérieur ; le radius et le cubitus ne sont pas complètement croi- 


(1) Pittsburg, 1902. — Annals of the Carnegie Museum, t. I. 


QU Gé 


sés, comme cela a lieu chez les Mammifères. Le carpe, de même 
que le tarse, ne se compose très vraisemblablement que d’un seul 
os, le scapho-lunaire. Les métacarpiens, au nombre de cinq, sont 
plus longs que les métatarsiens. La main, de même que le pied, est 
indubitablement de structure entaxonique chez Brontosaure, et 
très probablement chez Diplodocus et chez Moroszurus. 

Le Genre Trachodon (T. mirabilis) a été établi en 1856, par le Dr 
Joseph Leidy, pour des dents découvertes dans les « Mauvaises 
terres » de Judith-river, Montana; ces dents sont celles d’un Dino- 
saurien herbivore allié à l'fguanodon. Depuis, divers Genres : Thes- 
pisius, Hadrosaurus, Ornithotarsus, Cionodon, Polygonax, Dicloninus, 
Pteropelyx, Claosaurus, Claorhynchus, ont été groupés autour de 
Trachodon et répartis en deux Familles: Hadrosauridæ, Claosauridæ, 
Marsh. 

Or, dans un examen critique, M. Hatcher est arrivé à montrer 
que ces dix Genres peuvent être réduits à deux: Trachodon, Leidy, 
et Claosaurus, Marsh; Claosaurus agilis, de la Craie du Kansas, est le 
type, en effet, d’un Genre distinct. Quant aux 30 espèces admises, 
le nombre devra certainement en être réduit. 


Qualche osservazione di erpetelogia fossile, per Dott. Giu- 
seppe de Stefano (1). — Dans cette Note, l’auteur fait un examen 
critique du Genre Ptychogaster établi par Pomel pour les Tortues 
du Miocène inférieur de Saint-Gérand-le-Puy. 

__ Pour A. Portis « le Genre Kinirys, aujourd'hui relégué en 
Afrique, aurait été représenté dans l'Europe occidentale, et pendant 
le Miocène, par le Sous Genre Ptychogaster, dont les espèces plus 
connues seraient : en France, Kinixys (Ptychogaster) emydoides 
Pomel ; en Suisse, dans les environs de Lausanne, Xinixys (Ptycho- 
gaster) Gaudini Pict. et Humbert ». D’après l'étude de nombreux 
exemplaires, le Professeur L. Vaillant à admis que Ptychogaster 
est un Genre bien défini par le plastron mobile dans sa par- 
tie postérieure, à la jonction des pièces hyosternales et hyposter- 
nales, ce qui ne permet de le confondre avec aucun de ceux for- 
mant la tribu des Chersemydina ; c'est une forme intermédiaire aux 
Emydes et aux Cistudes ; les variations iudividuelles sont telles 
qu'on ne doit admettre qu’une seule espèce à Saint-Gérand-le-Puy, 
Ptychogaster emydoides Pomel, R. Lydekker admet le Genre et éta- 
blit une espèce, P. Pomeli, pour une Tortue de beaucoup plus pe- 


(1) Bologna, 1902. — Br. petit in-4°. Ext. de Rivista Ilaliana di Science Na- 
turali, 1902. 


tite taille que la précédente ; il rapporte au même Genre, avec 
doute, sous le nom Ptychogaster? caylurensis, n. sp., une Tortue des 
Phosphorites du Lot. Pour le Dr de Stefano, Ptychogaster est un 
Genre de Tortue miocènique bien défini, et non un Sous-Genre de 
Kininys Genre avec lequel, systématiquement parlant, il n'a pas 
d’affinité ni de parenté. 


L‘Euclastes Douvillei dell’Eocene inferiore dell’Africa setten- 
trionale. per D: Giuseppe de Stefano (1). — Un crâne de Tortue 
recueilli dans l'Éocène inférieur de Gaîfsa, en Tunisie, et conservé 
à l'Ecole des mines de Paris, est rapporté au Genre Euclastes établi 
par Cope pour des Tortues du Crétacique supérieur du New-Jersey; 
ce Genre est également représenté dans l’Eocène inférieur de Belgi- 
que et d'Angleterre. L'espèce de Tunisie (Æ. Douvillei, n. sp.) a des 
analogies avec Euclastes (Pachyrynchus) Gosseleti Dollo, du Landé- 
nien de Belgique ; elle diffère toutefois de cette espèce. 


Un nuovo Chelonide della famiglia Trionychidæ appartenente 
all® Eocene Francese, par Giuseppe de Stefano (2). — Dans les 
couches bartoniennes à Lophiodon et à Palæotherium, de Massal, 
près de Castres, on a trouvé une tortue qui doit être regardée 
comme le type du Genre nouveau Castresia (C. Munieri n. sp.) 
ainsi défini : écaille dorsale non tronquée postérieurement; série 
vertébrale composée de huit plaques, élargies en avant, rétrécies 
postérieurement; plaque diaphragmatique occupant la seconde 
place de la série ; plaques costales en même nombre que les verté- 
brales; première plaque costale en rapport avec trois plaques ver- 
tébrales; armature dermique ornée de sculptures vermiculées. 


Stylemys Bottii, nota del Dott. Gius. de Stefano (3). — Le 
Genre Stylemys a été établi par Leidy, en 1853, pour des Tortues du 
Miocène du Nebraska, qui, voisines des Testudo, en diffèrent par 
les nuchales non émarginées, l'épiplastron non prolongé. C’est à 
ce Genre que le D' de Stefano rapporte une Tortue du Miocène 
français (S. Bottii). 

L'espèce diffère des formes américaines par la conformation et 
les dimensions de la carapace, la disposition et la grandeur des 


(1) Reggio Calabria, 1902. — Br. 4° avec 1 PI. 
(2) Roma, 1902. — Br. in 8’ avec 1 PI. Ext. de Boll. d. Soc. Geol. Ital.,t. XXI. 
(3) Bologna, 1902. — Br, in-4° avec 1 PI. Ext. de Rivista Ital. di Pal.,t. VHI. 


se 29: es 


plaques osseuses et des écailles vertébrales, la conformation de la 
plaque nuchale, la grandeur et la conformation de l'entoplas- 
tron, la disposition des écailles humérale, pectorale et abdomi- 


nale. 


Un nuovo tipo di Chelonide dell’ Eocene inferiore Francese, 
per Dott. Gius. de Stefano (1). — L'Eocène inférieur des envi- 
rons de Reims, si bien exploré par le Profr Lemoine, a fourni à cet 
habile paléontologiste une mâchoire inférieure de Tortue dentée, 
qui présente des analogies avec celles de Claste Cope et de Che- 
lone Brong. Les différences sont toutefois telles, que l’on doit pro- 
bablement avoir ici un type nouveau. La mandibule est massive, à 
longue symphyse, légèrement concave transversalement. 


Il Mixosauro degli strati triasici di Besanno in Lombardia, 
per Dr Emilio Repossi (2). — Le Prof F. Bassania décrit, en 1886, 
sous le nom Zchthyosaurus Cornalianus n. sp., un Reptile des schis- 
tes triasiques de Lombardie. Le Profr Bauer à fait observer que dans 
cette espèce, l’avant-bras est plus allongé que chez Ichthyosaure 
proprement dit, et que le radius et le cubitus, au lieu d’être rap- 
prochés, sont séparés par un intervalle relativement grand; les 
dents sont petites et moins nombreuses que chez Ichthyosaure. Les 
caractères ont permis au Profr Bauer d'établir le Genre Mirosaurus, 
type de la Famille des Mirosauridæ. 

Il est probable que les Ichthoptérygiens triasiques doivent ren- 
trer dans le Genre Wixosaurus ; c’est à ce Genre que M. E. Fraas rap- 
porte Zchthyosaurus atavus Quenstedt, du Muschelkalk d'Allemagne, 
et que Dames à rapporté Z. Nordenskjoldi Hulke, du Trias du Spitz- 
berg. 

M. Cornalianus est une espèce de petite taille, 0m90; la mandi- 
bule est grêle ; les dents de l’intermaxillaire sont aiguës, au nombre 
de 13 à 15; celles des maxillaires, 6 à 8, sont plus obtuses; on 
compte 40 dents à la mandibule. Le nombre des vertèbres est de 
100 à 105, celui des côtes vertébrales, de 30 à 35 paires. 

Les caractères que présente Mirosaurus sont un nouvel appoint 
à l'opinion exprimée par Hæckel et par Vogt, que les Ichthyopté- 
rygiens descendent d’un animal terrestre et non de Poissons, 
comme le supposait Gegenbaur. 


(1) Bologna, 1902. — Rivista Italiana di Paleontologia, t. VIII. 
(2) Milano, 1902. — Br. in-8° avec 2 PI. Ext. de Atti della Societa Italiana di 
Science naturali,t. XLI. 


er Rire 


Ubersicht über die Reptilien der Trias, von Friedrich von 
Huene (1). — La faune herpétologique de l’époque du Trias est 
une faune de transition; si elle retient encore quelques traits de la 
faune permienne, ses tendances sont plutôt vers la faune jurassi- 
que. Sur 11 Ordres, entre lesquels se partagent les Reptiles du 
Trias, un, en effet, est spécial à cette formation, un a commencé 
dès le Carbonifère supérieur pour s'éteindre dans le haut du Trias, 
2 sont communs au Permien et au Trias, tandis que 7, apparus à 
l’époque du Trias, se continuent dans le Jurassique et le Créta- 
cique, 35 ayant même subsisté jusqu’à l'époque actuelle. 

La totalité des Reptiles et des Batraciens jusqu'à présent connus 
dans le Trias, rentre dans 155 Genres, ainsi répartis: STEGOCE- 
PHALI, Temnospondyli, Stereospondyli. — AnomopoxrrA, Pareiosauria, 
Gorgonopsia, Dinocephalia, Placodontia, Theriodontia, Endothiodon- 
tia, Dicynodontia, Kisteracephalia. SAUROPTERYGIA. — TESTUDINATA. — 
RHYNCHOCEPHALIA. — [CHTHYOPTERYGIA. — PROGANOSAURIA. — PARA- 
SUCHIA. — EUSUCHIA. — DINOSAURIA. — PTEROSAURIA. 

Si, avec M. Huene, nous étudions la répartition géographique 
de ces Reptiles, nous verrons que les Stégocéphales, de même que 
les Anomodontes,ont été trouvés en Europe, dans l'Inde,en Austra- 
lie, dans l'Amérique du Nord, dans le sud de l'Afrique; c’est à cette 
dernière partie du monde que sont limités les Cynodontiens, dans 
la formation du Karoo. A part le Genre Mesosaurus, du sud de l’A- 
frique, les Sauroptérygiens sont du Trias d'Europe. Le Genre Arcto- 
saurus est de l'Amérique du Nord ; les autres Tortues sont d’Alle- 
magne ; on n’en connait, du reste, que deux ou trois Genres. Les 
Rhyncocéphaliens ne sont représentés que par le Genre Telerpeton, 
d’Elgin, les Proganosauriens, que par le Genre (?) Proterosaurus, de 
Berne. Quant aux Ichthyoptérygiens, le Genre Ichthyosaure est du 
Trias supérieur de Californie et du Spitzberg, tandis que les Genres 
Mixosaure et Shastasaure sont connus d'Italie, de France et d’Al- 
lemagne. Les Parasuchia sont représentés par 2 Genres dans l'Inde, 
& dans l'Amérique du Nord et 10 en Europe. Deux Genres bien 
définis d'Eusuchia ont été trouvés en Alsace eten Souabe. Un Genre 
douteux, Dystrophœus, représenterait les Dinosauriens Orthopodes 
aux Etats-Unis ; tous les autres Dinosauriens triasiques sont des 
Théropodes appartenant aux Familles des Zanclodontides et des 
Anchisauridés ; ils sont connus d'Europe, des Etats-Unis, de 
l'Inde, de l'Afrique du Sud. Les Genres Tanystrophœus, d'Allemagne, 


(4) Iena, 1902. — Vol. 4 avec 9 PI. doubles (Extr. de POPeRE und palæon- 
tologische Abhandlungen, Bd. VI, Heft. If. 


et Cælophysis, de l’Utah, sont peut-être des Cœluridés. On n’a en- 
core signalé que deux Genres de Ptérosauriens dans le Trias supé- 
rieur de Lombardie, d'Angleterre et du sud de l'Allemagne. 

Parmi les Reptiles triasiques, M. von Huene a étudié plus spé- 
cialement quelques espèces, entre autres Sclerosaurus armatus. 

Wiedersheim a désigné, en 1876, sous le nom Labyrinthodon 
Rutimeyeri, n. sp., l'empreinte assez imparfaite d'un Reptile prove- 
nant du grès bigarré des environs de Bâle. Seeley a établi, en 1900, 
le Genre Aristodesmus pour ce Reptile, que M. von Huene rapporte 
à Sclerosaurus armatus von Meyer, 1859, d'après l’étude de nou- 
veaux matériaux. Sclerosaurus est un Anomodonte, voisin du 
Genre Procolophon de l'Afrique du Sud, et de Elgina, du Trias d'El- 
gin ; ces trois Genres doivent former un groupe distinct, celui des 
Procolophonidés. L'animal, tel que M. von Huene l’a reconstitué, 
a la partie postérieure du crâne armée d’une paire de cornes, trois 
appendices en forme de cornes plus obtuses, se voyant à la partie” 
latérale et postérieure du crâne. La colonne vertébrale se compose 
d’une cinquantaine de vertèbres, dont 23 cervicales et dorsales ; on 
compte 3 sacrées, comme chez Procolophon ; les vertèbres cervicales 
sont courtes, amphicèles ; les apophyses épineuses sont fortes ; les 
dents sont fortes, plus aiguës au maxillaire qu’à la mandibule. Le 
condyle occipital est robuste. On voit une clavicule, une intercla- 
vicule, un précoracoïde et un scapulum. L'humérus est très élargi 
distalement ; le radius et le cubitus sont courts ; le fémur est sen- 
siblement de même grandeur que l'humérus ; celui-ci nous semble 
indiquer un animal fouisseur. 

M. von Huene a établi un certain nombre de Genres, ce sont : 

Trochanterfuan,Fémurdiflérent de celui de Deuterosaurus par 
la tête, Muschelkalk supérieur de Lorraine. Type: T. Gaudryi, n. 
sp. — (Stegocephalia Temnospondyli). 

Euryeervix. Vertèbres cervicales, Muschelkalk de Souabe et 
de Silésie supérieure. Type: Æ. posthumus, n. sp. — (Stegocephalia 
Temnospondyli). 

Crurosaurus. Femur différent de celui de Trochanterium par 
la forme de la tête, Muschelkalk inférieur de Saxe. Type: C. pro- 
blematicus, n. sp. — (Theriodontia Lycosauria). 

Anomosaurus. Vertèbres'biconcaves, à neurépine et à apo- 
physes transverses fortes, Muschelkalk supérieur de Saxe et de la 
Thuringe. — (Dicynododontia). 

Ctenosaurus. Vertébres à apophyse épineuse très longue, 
Type C. Kœneni, n. sp. Grès bigarré moyen de Gœættingue. — (Ano- 
modontia). 


RO 


Doliovertebra. Vertèbres sacrées, Muschelkalk inférieur de 
Saxe et de Silésie. Type : D. Fritschi n., sp. (Sauropterygia). 

Chelyzoon. Vertèbres cervicales de grande taille, Muschelkalk 
d'Allemagne. Types: C. latum, n. sp., C. Blezingeri, n. sp. Tortue 
Cryptodère. 

Kileya. Humérus et vertèbres. Keuper moyen de Bristol. 
Type : R. bristolensis. (Parasuchia, Belodontidæ). 

Procerosaurus. Fémur très courbe. Type: P. cruralis, n. sp. 
Muschelkalk supérieur de Souabe. — Eusuchia. 

Pectenosaurus. Vertèbre articulaire et supra-angulaire. Mus- 
chelkalk supérieur de Lorraine. — Eusuchia. 


Les Poissons et les Reptiles du Jurassique supérieur du Bou- 
lonnais au Musée du Havre (1). — Note sur quelques Reptiles 
du Jurassique supérieur du Boulonnais. La faune herpétolo- 
gique de Boulonnais pendant l’époque Jurassique. par M. H. E. 
Sauvage (2). — La faune herpétologique du Jurassique supérieur 
du Boulonnais présente ce fait intéressant que, les couches s'étant 
déposées non loin du rivage, cette faune comprend avec des Rep- 
tiles essentiellement marins, Ichthyosauriens, Plésiosauriens, Tha- 
lassocrocodiliens, des Reptiles terrestres, tel que Mégalosaure. Les 
couches portlando-purbeckiennes renferment des Dinosauriens 
appartenant aux Sous-Ordres des Sauropodes, des Théropodes, des 
Ornithopodes (Pelorosaurus humerocristatus, Megalosaurus Oweni, 
Iguanodon Prestwichi}, un Crocodile d’eau douce ou d’eau saumâtre 
((roniopholis undidens), et une Tortue du Purbeck d’Angleterre 
(Pleurosternon Bullocki), 

Goniopholis, qui n’était connu que par quelques dents, est décrit 
par M. Sauvage. 

Pliosaurus grandis, Owen, dont le Musée de Boulogne possède 
une mandibule de 2112 de long, recueillie dans les couches à 4s- 
pidoceras caletanus, doit être placé en synonyme avec Polyptycho- 
don Archiaci, Eug. Deslongchamps, du Kimméridgien du Hâvre. 

Le Reptile décrit par Valenciennes, sous le nom d’Ichthyosaure 
de Cuvier, d'après une tête incomplète provenant de l'argile Ki- 
méridgienne du cap de la Hève, doit rentrer dans le genre Ophthal- 
mosaure et ne peut, dès lors, être mise en synonymie avec chthyo- 
saurus trigonus, Owen, ainsi que le suppose Lydekker. 


(4) Le Havre, 1902. — Br. in &. Ext. de Bull. Soc. géologique de Normandie. 
(2) Boulogne-sur-Mer, 1902. — Bull. Soc. Académique de Boulogne-sur-Mer 
LVL 


— 83 — . 


Deux espèces de Mégalosaure se trouvent dans le Jurassique 
supérieur du Boulonnais, Megalosaurus insignis, Eug. Deslong- 
champs, est une espèce de grande taille, caractérisée par les dente- 
lures s'étendant sur presque toute la longueur du bord antérieur 
de la dent; l’espèce, dont le type provient des argiles Kiméridgien- 
nes à Ostrea deltoidea du cap de la Hève, se trouve dans le Boulon- 
nais depuis les couches Kiméridgiennes à Aspidoceras caletanus 
jusqu'aux assises portlandiennes à Stephanoceras portlandicum : 
Lydekker la signale dans le Kiméridgien du Wiilshire; elle est 
connue du Lusitanien du Portugal. Megalosaurus Owen Lydekker, 
de beaucoup plus petite taille, est caractérisé par les dents créne- 
lées dans le tiers environ de la longueur du bord externe, qui est 
épais ; l’espèce est, dans le Boulonnais, cantonnée dans les couches 
les plus élevées de la série portlandienne. 


The Carboniferous Fish-fauna of Mazon Creek. Ilinois. by 
C. R. Eastman (1). — La faune ichthyologique que renferment les 
nodules ferrugineux de l’âge du Coal Measure de Mazon Creek, près 
de Morris, a déjà été étudiée par Cope, Hay, Newberry et Worthen, 
qui y ont signalé 25 espèces. De nouvelles recherches ont permis 
à M. Eastman d’ajouter 4 espèces nouvelles, savoir : Acanthodes 
Marshi, une des espèces les plus grandes du Genre, se distinguant 
de A. Bronni et A. Wardi, par les granules de la peau beaucoup 
plus forts, les épines des nageoires plus longues et plus robustes. 
Acanthodes Beecheri, de très petite taille, au corps grêle et allongé, 
aux granules extrêmement petits, au lobe caudal remarquablement 
allongé. Cælacanthus exigquus, espèce de petite taille, 45m, au tronc 
allongé, la tête faisant environ le quart de la longueur du corps ; 
première dorsale avec peu de rayons. Elonichthys perpennatus, pe- 
tite espèce aux nageoires très développées. 


Révision de la faune ichthyologique des terrains crétacés 
du nord de la France. par Maurice Leriche (2). — Dans ce mé- 
moire, tres documenté, l’auteur étudie trente-neuf espèces de Pois- 
sons recueillies depuis l’Albien jusqu'aux assises du Sénonien à 
Belemnitella mucronata; à l'exception de Ptychodus concentricus, 
Agassiz, et de Lamna Serrata, Agassiz, ces espèces ont toutes été 
rencontrées dans le Crétacé d'Angleterre. 


(1) Ext. de Journal of Geology, t. X, n° 15, July-august, 1902. 
(2) Lille, 14902. — Société géol. du Nord, Annales, T. XXXI, 3 PI. doubles. 


F - 84 — 


Parmi ces Poissons, les Elasmobranches sont les plus abondants, 
28 espèces ; ils appartiennent aux Genres Squatina, Ptychodus, My- 
liobatis, Notidanus, Synechodus, Cantioscyllium, Scapanorhynchus, 
Odontaspis, Lamna, Otodus, Oxyrhina, Corax, Pseudocorax ; le fait 
le plus intéressant est la présence, dans le Cénomanien, du Genre 
Myliobatis, ce Genre étant considéré jusqu'ici comme apparaissant 
au début de l’époque tertiaire. 

Les Holocéphales, au nombre de trois espèces, sont représentés 
par les Genres Zschyodus et Edaphodon. 

Les Téléostomiens comprennent quatorze espèces, dont un Cros- 
soptérygien, Macropoma. Dans l'ordre des Actinoptérygiens, les 
Protospondyii sont représentés par les Genres Lepidotus, Cœlodus, 
Protosphirænu, les Ætheospondyli par Belonostomus ; les Isospondyli 
par Osmeroides, Portheus, Cladocyclus, Enchodus, Cimolichthys; les 
Acanthopterygii par Hoplopteryx, Berycopsis. On trouve, en outre, 
dans la Craie du Nord, des restes trés fragmentaires de Cténothris- 
sidés. 

« Les restes de Poissons (d'Elasmobranches, en particulier) sont 
principalement abondants dans les formations littorales. Leur fré- 
quence — dans les nodules phosphatés albiens de la Meuse, des Ar- 
dennes et du Boulonnais ; dans les marnes à Actinocamax plenus et 
à nodules phosphatés des environs de Bavaï et de Tournai; el sur- 
tout, dans la Craie phosphatée de l’Aïsne et de la Somme — est telle, 
qu'il est permis de voir, dans ces Poissons, l'une des principales 
sources de l’acide phosphorique que renferment ces formations. » 


Les Poissons paléocènes de Belgique, par Maurice Leri- 
che (1). — Le Paléocène de Belgique se compose de trois élages, sa- 
voiren allant du plus ancien au plusrécent: Montien, Heersien, Lan- 
dénien; on peut distinguer trois faunes ichthyologiques distinctes: 

La première, la plus ancienne, constituée par un mélange de 
formes crétacées et tertiaires, caractérise le Montien; elle rappelle, 
avec des affinités tertiaires un peu plus accentuées, la faune ichthyo- 
logique du Calcaire à Lithothamnium du Bassin de Paris. Le trait le 
plus intéressant de cette faune est la présence du Geure Lepidosteus 
(Clastes), qui a apparu presque simullanément, en Europe et en 
Amérique, à la fin de la période crétacique ou à l'aurore des temps 
Tertiaires. 

La seconde faune, formée par un ensemble d'espèces exclusive- 


(1) Bruxelles, 1902. — Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Bel- 
gique, t. II, 3 PI. 


ment tertiaires et essentiellement marines, est commune aux éta- 
ges Heersien et Landénien inférieur; elle correspond à la faune 
ichthyologique des « Sables de Bracheux » du Bassin de Paris, des 
« Thanet Sands » du Bassin de Londres, et à celle du Paléocène 
de Copenhague. Avec des Poissons exclusivement marins, Sélaciens 
et Chiméroïdes, on a constaté à Orp-le-Grand, la présence de deux 
Poissons d’eau douce, un Lépidosté et un Siluroïde (Arius). 

La troisième faune, essentiellement d’eau douce, offre par la pré- 
sence des Genres Amia (A. Barroisi, Leriche) et Lepidosteus (L. sues- 
sonensis Gervais), un cachet américain remarquable. Elle caracté- 
rise le Landénien supérieur et correspond exactement à la faune 
ichthyologique du Sparnacien du Bassin de Paris. 

Le nombre des espèces connues du Paléocène de la Belgique, 
est de 37, savoir : Elasmobranches, 20 ; Holocéphales, 5 ; Téléosto- 
mes, 12. De ces espèces, les plus intéressantes sont : 

Synechodus eocænus Leriche. Le Genre Synechodus à été établi 
pour des dents d'Hybodontes, assez répandues dans les terrains 
crétaciques, sa présence a été signalée par Eastman dans l'Eocène 
inférieur de Maryland ; il est intéressant de le retrouver dans le Pa- 
léocène belge. 

Cestracion sp. On ne connaît encore qu'un très petit nombre de 
représentants tertiaires de ce Genre, qui a été récemment signalé 
par A.-S. Woodward dans l’Eocène inférieur d'Angleterre; il existe 
également dans le Paléocène belge (Landénien inférieur). 

Ischyodus Dolloi Leriche. Jusqu'ici, on ne connaissait ce Genre de 
Chiméroïde que des terrains jurassiques et crétaciques ; un certain 
nombre de dents palatines, trouvées dans le Landénien inférieur 
d'Erquelines, semblent devoir lui être attribuées; ces dents, rela- 
tivement petites, montrent, en effet, à la face orale, les quatre tri- 
turateurs caractéristiques des Zschyodus. 


The preservation of museles-fibres in Sharks of the Cleveland 
shales, by Bashford Dean (1). — La conservation des parties mol- 
les chez les Vertébrés fossiles a eu lieu parfois; la structure des 
museles a pu être reconnue chez certains Poissons des calcaires li- 
thographiques de Bavière, ainsi que l'a montré le Profr Reiss ; c’est 
ainsi que ce naturaliste à pu étudier des masses musculaires d'un 
Cœlacanthe, Undina. 

Les argiles schisteuses de Cleveland, aux Etats-Unis, ont conservé 
la structure intime de quelques Vertébrés dévoniens. Newberry a 


(1) New-York, 1902. — Br. in-8° avec 2 PI. Ext. de Amer. Geologist, t. XXX. 
7 


LEE 


montré que les muscles transverses d'un Sélacien Cladodonte, 
Cladoselache, sont parfois conservés avec leur structure. 

Le Prof: Bashford Dean a étudié au microscope les muscles de 
ce Poisson et a pu les photographier. Chez Cladoselache Tyleri, on 
voit des masses pressées de fibres cylindriques. Comparé à un 
Squale vivant appartenant à la Famille des Cestraciontidés, Hetero- 
dontus japonicus, le Squale dévonien a les stries transversales des 
museles trois fois, ou environ, moins nombreuses: on doit en infé- 
rer que le Squale ancien n'a pas encore atteint, un aussi haut 
degré de spécialisation musculaire que les types actuels; ce fait 
est en relation avec le caractère primitif des Cladodontes. 


CRUSTACÉS 


par M. G. RAMOND. 


ARTHROPODES 


Restoration of Stylonurus Lacoanus, à Giant Arthropod from 
the Upper Devonian of the United States. by Charles E. Bee- 
cher (1). — Il s'agit d’un Arthropode de dimension exception- 
nelle : 1"65 environ de longueur totale, comparable comme taille, 
au Crabe-araignée gigantesque du Japon (Macrocheira Kæmpferi). 
et au grand « Séraphin» des carriers d'Ecosse (Pterygotus angli- 
cus), du «Vieux grès rouge » inférieur. C’est sensiblement au même 
horizon stratigraphique qu’appartient Stylonurus Lacoanus, dont 
M. Ch.-E. Beecher a essayé de faire la restauration. 

L'auteur avait, dès 1876, signalé les restes de ce géant, et James 
Hall en fit la description, en 1882, qui fut complétée par E.-W. Clay- 
pole, en septembre 1883, d’après les échantillons recueillis en Pen- 
 sylvanie, dans le Comté de Wyoming (2). 

Les échantillons, sans doute en mauvais état, avaient été consi- 


(4) Ext. de The American Journal of Science, Vol. X, août 1900, &, 6 p., 
4 PI. photot. 

(2) Voir Note of on «a large Crustaceous from the Catskill Group of Penn- 
sylvania (Proc. American Phil. Soc., Vol. XXI, avril 1883, janvier 1884). 


HAE AUS 


dérés par James Hall comme provenant d’un Euryptéride (Euryp- 
terus Beecheri) ; le Profr D.-S. Martin l’appelle Stylonurus excelsior, 
mais ce nom tombe en synonymie, puisque c’est Claypole qui a dé- 
crit et figuré exactement ce géant des Arthropodes, sous la déno- 
mination Dolichocephala Lacoana, et l’a classé, avec raison, dans les 
Merostomata. Le nom à conserver est done Stylonurus Lacoanus, ou 
peut-être mieux S. Lacoei. 


CRUSTACÉS — ISOPODES 


On the Discovery of Cyelosphæroma in the Purbeck beds of 
Aylesbury, by Henri Woodward (1). — Sous le nom Cyclosphæ- 
roma trilobatum, M. H. Woodward a figuré et décrit, en 1890, une 
nouvelle espèce de Crustacé isopode, à contour presque circulaire, 
recueillie par M. Thomas Jesson, dans la (Grande Oolithe» de 
Northampton. 

Depuis cette époque, M. E.-J. Garwood a remis à l’auteur un au- 
tre échantillon, recueilli dans le « Purbeck » des environs de Ayles- 
bury, et qui se rapporte certainement à la même espèce. Comme ce 
nouveau spécimen est fort bien conservé, il a permis à M. Wood- 
ward de préciser la diagnose du Genre. 

La forme générale est ovalaire plutôt que circulaire; le rapport 
des axes étant de 5 à 3. Le céphalon est trilobé, arrondi et renflé, 
avec surface granulée: les yeux sont assez larges, avec cornée 
vitreuse, et les facettes sont discernables à la loupe ordinaire ; 
7 segments thoraciques, plus larges que le telson avec bords 
carrés; les segments abdominaux sont soudés ensemble; le telson, 
subtriangulaire, est bien distinct; il présente une forte arête 
médiane, droite; l'ornementation du telson est moins fine que celle 
des segments thoraciques ; 3 tubercules assez larges délimitent 
une petite surface triangulaire, à l’origine de l’arête médiane. On 
constate quelques traces d’épiderme sur les segments soudés de 
l'abdomen. 

Les appendices ne sont pas conservés ; toutefois, les empreintes, 
de part et d'autre du telson, permettent de délimiter les points 
d'articulation des dernières paires de pléopodes et d'uropodes. 

Cyclosphæroma trilobatum H. Woodw., peut être comparé à Cassi- 
dina typa H. Milne-Edwards, et à C. emarginata Guérin, bien que la 
tête del'espècefossilesoit proportionnellement, beaucoup plus large. 


(4) Ext. Geol. Magazine, déc. IV, Vol. V, n° 411, p. 385, sept. 1897, in-8°, 4 p., 
1 PL. lithog. 


Le telson est analogue à celui de €. maculata Studer. Sphæroma 
curtum et Sp. gigas ont aussi plus d’un trait de ressemblance avec 
le fossile jurassique. Mais ces types, actuellement vivants, sont 
de plus petite taille. | 

On a recueilli, dans les dragages profonds. des Isopodes de fortes 
dimensions, notamment Bathynomus giganteus, signalé par Alph. 
Milne-Edwards à : Académie des Sciences, dans la séance du 6 
janvier 1879. {Voir à ce sujet : Alex. Agassiz : (The Cruises of the 
Blake », Vol. IE, p. 49-51 (avec fig.), 1888). 

L'auteur, en terminant cette intéressante Note, fait remarquer 
qu'il est bien curieux de constater à une époque géologique an- 
cienne, l'existence d'Isopodes présentant tant d’analogie avec des 
formes qui vivent actuellement dans les mers. 


Ueber Paiæosphæroma Ubligi. eine neue Âssel ans dem Tithon 
von Skalicka (Nachträge zur Fauna von Stramberg. II). von 
D: Maurice Remes (1). — En présence de la rareté des restes d'Iso- 
podes dans le Système jurassique, l’auteur a pensé avec raison, 
qu'il serait intéressant de décrire une nouvelle espèce tithonique 
du niveau de Stramberg, recueillie dans les Calcaires de Skalicka. 
Le bouclier céphalique se rapproche un peu de celui du Genre 
Sphæroma; aussi, M. Remes propose-t-il le nom générique Pa- 
iæosphæroma pour ce curieux fossile. Il le compare à Urda 
Munst., et à Ægites, v. Ammon., des Calcaires lithographiques de 
Solenhofen. L'espèce est nouvelle et dédiée au Profr Uhlig. 


MALACOSTRACÉS 


Revision of the Phyllocarida from the Chemung and Wa- 
verly Groups of Pennsylvania, by Professor Ch.-Emerson Bee- 
cher (2). — Il y a une vingtaine d'années, M. Ch.-E. Beecher avait 
publié un Mémoire descriptif des espèces alors connues, de Phyl- 
locarida, dans les Groupes de «Chemung » (Dévonien supérieur) et 
de « Waverly » (Carbonif. inférieur) de l'Etat de Pensylvanie. — 
Des récoltes importantes, faites depuis cette époque, lui permettent 
aujourd’hui de préciser les caractères des espèces déjà décrites, et 
de faire connaître deux formes nouvelles. 


(1) Vienne, 1903. — Ext. de Beiträge zur Palæontotogie und Geologie Ost. 
Ung. u. d. Orients, Bd. XV, Hf. I (fig. dans le texte). 

(2) Londres, 1902. — Ext. Quart. Journal Geol. Society, Vol. LVIIT, 9 p., 
in-8°, 3 PI. 


ner gquoet 


Aux environs de Warren (Pennsylv.), à 165 environ au-dessus 
des eaux de la Rivière Alleghany, se rencontrent des Argiles schis- 
teuses (du Groupe de « Chemung ») qui renferment d’abondants 
restes de Crustacés, et que l’auteur désigne sous le nom de « Cou- 
ches à Phyllocarida ». — Les espèces les plus caractéristiques sont : 
Echinocaris socialis Beecher ; Tropidocaris bicarinata Beecher ; Elig- 
mocaris siliqua Beecher. Les autres formes sont beaucoup moins 
abondantes, et elles ne se présentent qu'à l’état sporadique, surtout 
dans les strates supérieurs. 

Nous renvoyons le lecteur, pour la description des trois espèces 
ci-dessus, à la première publication de M. Beecher: « Ceratioca- 
ridæ from the Chemung and Waverly Groups of Pennsylvania » 
(Geol. Survey Penn. Vol PPP, 1884, p. 10-16), ainsi qu’à : « Pal- 
æont. of New-York », (Vol. VII, 1888 p. 174-182), de Hall et Clarke. 

M. Beecher a recueilli plus de 400 individus de Æ. socialis dans le 
gisement en question ; l’état de conservation de ces échantillons a 
permis de préciser les caractères du post-abdomen, le nombre des 
protubérances de l'aréa céphalique, la disposition et les caractères 
mandibules, qui sont carrées. 

Echinocaris Randallii (1), n.sp.— Se distingue de l'espèce précé- 
dente par l'aspect de la surface des valves qui est moins ornemen- 
tée, par la disposition des protubérances et des arêtes. L’abdomen 
et le post-abdomen sont inconnus jusqu'ici. Trois échantillons ont 
été recueillis dans les Grès et Schistes du « Groupe de Waverly » 
(Carbonif. inférieur). Cette espèce ;jest dédiée à un vétéran de 
la Géologie dans le Comté de Warren, M. F.-A. Randall. 

Echinocaris Clarkii (2), n. sp. — Les valves de cette nouvelle 
éspèce (bien que l'échantillon étudié soit déformé par compres- 
sion) paraissent avoir été fort minces, sauf sur les bords, qui sont 
épais, réfléchis et anguleux ; le contour en est dentelé, sauf à la 
charnière; une arête s'étend à peu près parallèlement au bord ven- 
tral, et une rangée de granules peut s’observer dans l’aréa thoraci- 
que moyenne. Le telson et les cercopodes sont analogues à ceux 
de E. socialis. L'échantillon provient des Schistes du « Groupe de 
Waverly » (Carbonifèrien inférieur de Warren). 

Dans le G. Tropidocaris Beecher, les valves sont obliquement 
tronquées en arrière ; leur surface présente une ou plusieurs arêtes, 
séparées par une plaquette médiane, lancéolée, le long de la région 
thoracique, et par une plaque rostrale de même forme, mais de 


(1) Il vaudrait mieux dire £. Randalli. 
(2) 11 vaudrait mieux dire E. Clarkei, d'après les règles de la nomenclature 
actuellement admise. 


moindre dimension. — Les protubérances oculaires sont situées à 
l'extrémité de petites arêtes. Dans le type du G. (T. bicarinata 
Beecher), ces protubérances sont particulièrement bien déve- 
loppées ; elles présentent à leur sommet un « trou optique ». On ne 
peut, toutefois, affirmer qu'il s'agisse d'organes visuels. 

Les animaux actuels, les plus rapprochés, les Nebalia — qui ont, 
d’ailleurs, beaucoup d’analogie avec les fossiles dont il s'agit — 
possèdent des yeux indépendants, pédonculés, situés en avant de 
la première paire d'antennes. Les protubérances dites « oculaires » 
des fossiles en question, ne seraient peut-être, d’après M. Beecher, 


que les points d'insertion des muscles mettant les mandibules en 


mouvement. 

Quoiqu'il en soit, Tropidocaris constitue, avec le G: Rhinoca- 
ris Clarke, les G. Mesothyra Hall et Clarke, et Eligmocaris Beecher, 
un groupe distinct. Clarke a adopté un S.-0. Rhinocarina, ne com- 
prenant qu'une seule Famiile Rhinocaridæ. C’est ce groupement 
qu’adopte M. Beecher. 


TRILOBITES 


Contributions to the Palæontology of South-Australia. Evi- 
dence of further Cambrian Trilobites. by R. Etheridge ju- 
nior (1). — L'auteur rappelle que le Professeur Ralph Tate a dé- 
couvert une espèce du G. Microdiscus (M. subsagittatus) dans le 
Cambrien inférieur de la presqu'île d'York, et que lui-même a si- 
gnalé, quelques années après, l'existence de restes d'Olenellus, 
Genre Cambrien, dans une autre partie de l'Australie Centrale. 
(Voir : « Trans. R. Soc South-Australia », 1892, XV, pt. 2, p. 187. 
t. 2, p. 12; et « Aust. Parl. Papers », 1897, n° 127, p. 13). 

On doit à M. Brown des observations analogues, qui tendraient 
à établir que le Cambrien est développé sur d'assez vastes étendues 
dans le Territoire Nord de South-Australia. 

Les échantillons qui font plus spécialement l'objet de la Note de 
M. Etheridge, ont été recueillis par M. Davidson, à 40 milles au 
N.-E de Elkedra, station de bétail aujourd'hui abandonnée, située 
par 21° long. S. et 135°,22 lat. E. Greenw. Ils appartiennent à deux 
types spécifiques nouveaux : 

1° — Agnostus elkedraensis se rapprochait de A. interstinctus 
White, du Cambrien moyen du Parc National de Yellowstone 


(1) Adelaide (South-Australia), 1902. — Broch. gr. in-4°,2 p., 1 PI. Publ. 
de Mr. Y. L. Brown, Géologue du Gouvernement de South-Australia. 


PO 


QT. 2 


(Etats-Unis d'Amérique), bien qu'il n’y ait pas d’épines sur le limbe 
et le pygidium. 4. elkedraensis se rapprocherait également de À. aca- 
dicus ; mais le lobe axial du pygidium de l'espèce australienne est 
beaucoup plus large que celui de cette dernière espèce. Ce qui 
rend les comparaisons difficiles, c’est que l’échantillon étudié 
représenterait un individu au 3° degré de métamorphose (d'a- 
près les idées théoriques de Barrande). 

20 — Microdiscus significans. Se rapprocherait de M. Dawsoni 
Hartt, bien que ce dernier ne possède pas, comme l'espèce nou- 
velle, une pointe céphalique dirigée vers l'extrémité inférieure de 
l'animal : le pygidium rappelle celui de Shumardia. 


Bornholms Paradoxideslag og deres Fauna, af Karl A. Grôn- 
wall (1). — L'Ile de Bornholm, dans la Baltique, possession da- 
noise, dépend géographiquement et géologiquement de la Suède 
méridionale (Scanie). 

L'auteur donne, dans un tableau, un parallèle entre les gisements 
de Læsaa et de Borregaard (Ole Aa) qu'il a spécialement étudié 
dans cette île, et ceux de Scanie (Andrarum, Gislof, Kiviks Espe- 
rod); tandis qu'à Bornholm, l'épaisseur des couches Cambriennes 
à Paradoxides, varie de 1 m. à 2 m. 7, elle atteint 23 in. et même 
27 m. dans les coupes d'Andrarum. 

Les mêmes niveaux se retrouvent, avec quelques différences de 
détail, aux environs de Christiania ; mais la faune est plus riche 
dans l'île ; on compte 105 espèces à Bornholm, tandis que l'on n'en 
a recueilli que 80 en Scanie, et seulement 55 à Christiania. 

On peut également rechercher les affinités de la Faune de Born- 
holm avec celles des couches, présumées contemporaines, de 
Bohème et du Pays de Galles : ces affinités sont très grandes. Au 
point de vue paléontologique, il y a même plus d’analogie entre les 
gîtes de Bornholm et ceux du Pays de Galles et de Bohème qu'avec 
ceux des environs de la capitale de la Norvège. 

On peut également comparer ces couches à celles de l'Amérique 
du Nord, d’après les travaux de Matthew : dans la partie côtière 
N.-E. (côté de l'Atlantique), il y aurait beaucoup d'affinités ; mais, 
dans les régions N.-0. du Nouveau Continent, les couches à Para- 
doxides manquent ; la Faune du Cambrien moyen est caractérisée 
par les-Genres Ptychoparia, Crepicephalus, Dorypyge, Zacanthoides 
Oryctocephalus, etc. 


(1) Ext. de Danmarks Geologiske Undersogelse, II° Række, n° 43, in-8°, 230 p., 
& PI. phototyp., fig. dans le texte. 


Pool 


Le G. Dorypyge (dont on retrouve d'ailleurs des représentants a 
Bornholm) a également été signalé dans le Cambrien de Chine et 
de la Sibérie orientale. 


Après avoir fait l'historique de la découverte des gîtes de Born- 
holm et des études antérieures, surtout d’après les travaux de 
Johnstrup, et avoir donné des listes de fossiles, M. Grünwall rap- 
pelle que les couches riches en restes de Trilobites, sont consti- 
tuées principalement par des argiles schisteuses, alunifères. 

D'après M. Grünwall, on peut établir les superpositions sui- 
vantes : 


SILURIEN inférieur (d’après les travaux de Môberg) : 
«Argile schisteuse à Dictyonema ». 
CAMBR1EN inférieur: «Argile schisteuse à Olenus », 
avec Calcaire bitumeux. 
— moyen: « Couches à Paradozrides ». 
D STE CARE A Schistes verts », 
« Grès de Naro ». 

L'auteur donne la distribution verticale des fossiles du niveau à 
Paradozxides, par zones, et il fait le parallèle des gîtes de Bornholm 
avec celui d'Andrarum (ce dernier d'après les travaux de Lin- 
narsson). 

On peut résumer, comme suit, les superpositions paléontolo- 
giques à Bornholm : 

4). Zone à Agnostus lævigatus Dalm. 


3). —  Paradoxides Forchhammeri Ang. 
2) — P. Davidis Salt. 
| c). — Niveau à Con. æqualis Linrs. 
4). Zone à P. Tessini Brong. ,b).— —  Agn.parvifronsLinrs. 
( a). —  —  Con.exsulans Linrs. 


La partie plus spécialement paléontologique du beau Mémoire 
de M. Grünwall ne comprend pas moins de 127 pages et 4 planches ; 
elle est complétée par une table détaillée. 

La Faune Cambrienne de Bornholm comprend 105 espèces 
65 espèces ou variétés se rencontrent également en Scanie, 33 aux 

environs de Christiania, 2 à Oxna. 

Nous nous bornerons à signaler, dans cette Revue, les formes 
nouvelles de Trilobites. 


G. Agnostus. — On compte 35 espèces ou variétés de ce Genre, 
principalement dans les « Calcaires bitumineux. » 


— 93 — 


Agnostus fissus Lundg. #ss., var. perrugata.— Agn. Lundgreni Tbg., 
var. nana. — Agn. altus n. sp., présentant une paire de lobes ba- 
saux, triangulaires, assez larges; pygidium oblong, parfois ar- 
rondi postérieurement et fortement convexe. — Agn. cicer Tbg., 
var. forfex. Sillons du pygidium plus accentués que dans le type de 
l'espèce. — Agn. glandiformis, var. resecta (connu seulement par le 
pygidium). — Agn. lens. Tête analogue à celle de Agn. lævigatus. 
L'auteur propose une variété frontosa, et entre à ce sujet dans une 
longue discussion. — Agn. insularis n. sp. Pygidium seul connu; 
forme quadrangulaire, légèrement convexe antérieurement, apla- 
tie postérieurement ; bord étroit tout autour; paires de courtes 
épines aux angles latéraux. — Agn. lingula n. sp. Tête arrondie, 
légèrement convexe, entourée d’un petit rebord. Pygidium en spa- 
tule, entouré d’un bord plat et d’un large sillon, élargi postérieure- 
ment. — Agn. stenorrhachis et Ag. exavatus, n. sp., appartiennent 
probablement au groupe «longifrontes » de Tullberg. — Agn. rotun- 
dus, n. sp. Pygidium arrondi, convexe, trilobé par des sillons pro- 
fonds. 

Linnarsson a signalé et décrit 2 espèces du G. Microdiscus (M. sca- 
nius et M. eucentrus), très voisines l’une de l’autre, dans les «C. à 
Paradoxides » d'Andrarum. Les échantillons analogues, signalés à 
Bornholm, paraissent être des variétés de ces deux espèces. Le G. 
Conocoryphe de Corda, peut être subdivisé en # Sous-Genres : 
4. Conocoryphe Corda (sensu stricto). — 2. Erinnys Salter. — 
3. Ctenocephalus Corda. — 4. Eiocephalus, nouveau S.-G., 
créé par M. Grônwall. Dans ce dernier, la tête est trilobée (tripar- 
tition obsolète); la glabelle est large et aplatie ; la surface lisse ou 
chagrinée ; Liocephalus a ‘pour types : Conocoryphe impressa Lars. 
et C. Lyelli Salt. Il se rapprocherait aussi du G. Holosephaline 
Salter. 

C’est surtout d'après les travaux de Lindstrôm et de Jæckel que 
l’on connaît les caractères qui différencient les diverses sections 
des Conocoryphe. Les espèces nouvelles sont : Conocoryphe (Cteno- 
cephalus) tumida, Liocephalus Linnarssoni, Liocephalus teres. 

G. Paradoæides. L'auteur donne une description détaillée de 
P. Davidis Salt, et figure de bons échantillons de cette espèce, re- 
cueillis dans les « Calcaires bitumineux ». 

On a rapporté à P. rugulosus Corda, une espèce tout à fait analo- 
gue à P. brachyrhachis Lars, de Scanie, et une forme des environs 
de Christiania, citée par Brôgger. C'est le nom P. rugulosus qui 
doit être conservé, bien que les types de Bohême soient un peu 
différents des échantillons scandinaves. 


EL," 208 


On a recueilli dans le « Calcaire d’'Andrarum » une variété de 
P. Sjogreni (M. Grônwall l'appelle var. nepos); les lobes palpé- 
braux sont beaucoup plus développés que dans le type, et il ne 
s’agit, peut-être, que d'individus âgés de l’espèce en question. 

On trouve deux espèces appartenant au G. Dorypyge Dames: l'une, 
dans les « Calcaires à C. exsulans » ; l’autre, dans la « Zone à Con. 
æqualis ». (D. danica ; D. oriens). 

G. Corynexochus Angelin. L'espèce nouvelle citée est C. bornhol- 
miensis, à tête convexe et glabelletrès distincte.— G. Anomocare Ang. 
A. excavalum (var. dentata, nov. var.), tête aplatie, avec glabelle 
cylindrique. — G. Liostracus. Espèces nouvelles : L. globiceps et L. 
phatyrrhinus, dont les têtes sont seules connues. — G. Ptychopa- 
ria (P, Johnstrupi, nov. sp.) Tète peu convexe ; glabelle conique, 
avec trois paires de sillons. — G. Solenopleura, Angelin, (S. buccu- 
lenta, nov. sp.). Dans les « Calcaires d'Andrarum, les deux espèces 
de ce Genre, antérieurement connues, S. holometopa Ang. et S. 
brachymetopa Ang., diffèrent de la nouvelle espèce. Dans la « Zone 
à P. Davidis », Brôgger a signalé une var. nuntia, à glabelle plus 
large. Une espèce canadienne (S. acadica Whit, var. elongata Matt.) 
se trouverait dans les ( Cale. d'Andrarum ». Cette variété spéciale 
est à rapprocher de $S. holometopa. — G. Agraulos. Ag. depressus 
(nov. sp.), connu seulement par la tête, qui est déprimée ; la gla- 
belle est plate. — G. Beyrichia. variété armata d'une espèce anté- 
rieurement décrite par Linnarsson : B. Angelini, nov. sp. En ré- 
sumé, le travail de M. Grônwall est des plus complets ; il jette un 
jour nouveau sur les formations cambriennes de Scandinavie, el 
il contribuera puissamment à perfectionner la classification systé- 
matique des Trilobites. 


Notes on the Genus Lichas. by Fred. R. Cowper Reed (1). — La 
séparation des espèces de Lichas présente de réelles difficultés, non 
seulement à cause de l’état de conservation des fragments qu'on en 
recueille, mais aussi parce que le système de classification de Bar- 
ande, qui repose sur les caractères des côtés thoraciques, con- 
duit à un mélange hétérogène de formes, surtout par le motif 
qu'on ne connait généralement que le pygidium ou l'écusson 
céphalique. 

L'auteur examine done les subdivisions qui ont été jusqu'iei pro- 
posées dans ce Genre difficile ; il en énumère d'abord la liste qui 


(4) Londres, 1902. — Ext. de Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LVIII, pp. 59-82, 
avec 19 fig. dans le texte. 


LENT R 


ne comprend pas moins de 32 noms, avec leurs références biblio- 
graphiques. Puis, après avoir étudié, dans tous leurs détails, les 
éléments du bonclier céphalique, il établit deux Groupes primor- 
diaux de Lichadidæ : le premier est caractérisé par une paire de 
lobes latéraux « Bicomposites » et le second par une paire de iobes 
latéraux «Tricomposites ». Dans chacun des deux Groupes, M. Reed 
admet huit Sections dont il donne les diagrammes, en prenant 
chaque fois une espèce-type comme exemple ; dans ses conclu- 
sions, il admet que ces Sections réprésentent autant de Sous-Genres 
distincts, et quant aux deux Groupes génériques, il les nomme : 
Protolichas ei Deuterolichas, En outre, comme deux de ses 
Sections ne correspondent à aucun Sous-Genre connu, il Îles 
désigne sous les noms nouveaux : Metalichas et Paralichas. 

En terminant, M. Reed fait remarquer qu'il n’y a qu'un petit 
nombre de Deuterolichas dans les Iles Britanniques, et qu'en outre, 
les deux premières Sections du Groupe Protolichas sont représen- 
tées dans le Silurien et le Dévonien, tandis que toutes les autres 
sont exclusivement composées d'espèces ordoviciennes,. 

Il nous paraît superflu d'insister sur le haut intérêt scientifique 
de ce petit Mémoire, qui emprunte sa valeur à la compétence toute 
spéciale de l’auteur ; M. Reed ajoute tontelois qu'il n’a reçu que 
tardivement le Travail de M. Gürich({)sur la même matière, et qu'il 
n'a pu, en conséquence, en faire l'analyse critique. 


On a Collection of Trilobites from the Coddon Hill-Beds, 
Lower Cuim measures. near Barnstaple., North-Devon. and one 
from Glarmorganshire. by Henry Woodward (2). — Les nouveaux 
matériaux remis à l’auteur, par M. et Mme Coomaraswamy et par 
M. Joseph G. Hamling, de Barnstaple, lui permettent de compléter 
les Notes additionnelles, publiées en appendice, à la suite du Tra- 
vail de MM. Hinde et Howard Fox (Voir: « Quart. Journ. Geol. 
Soc. », 4896 ; Vol. LI, p. 646-649, PI. XX VIII, fig, 1-8). 

Le plus grand Trilobite recueilli dans le «€ Culm » inférieur de 
Coddon-Hill, appartient au Genre Phillipsia, et probablement à 
l'espèce Ph. Polleni. Une autre forme du même gisement constitue- 
rait un type nouveau (Ph. spatulata, sp. nov.) ; les pointes génales 
sont arrondies et s’allongent plus que dans les autres formes 
de ce Genre. 

Dans le G. Prôetus, créé par Steininger en 1830, il convient de si- 


(4) Voir Revue critique,T. VI (1902), p. 189. 
(2) Londres, 1902. — Ext. Geol. Magazine, déc. IV, Vol. IX, n° 461, p. 481, 
4 PI. lithog. 


ei «fe je 


gnaler, d'une manière spéciale, Pr. Coddonensis (sp. nov.), dont 
M. H. Woodward a pu réunir 75 fragments et des individus entiers 
(au nombre de 8). Dans cette espèce, la glabelle est arrondie en 
avant, les joues sont fixes et étroites; 7,8 ou 9 segments thoraci- 
ques ; pygidium très court, plèvres fortement incurvées. 

Un autre échantillon est assimilé par l’auteur à Pr. crassimargi- 
natus James Hall. (V. à ce sujet : € Pal. New-York » Vol. VII, PI. 
XX, fig. 8. An. 1888). Mais le mauvais état de l'empreinte ne 
permet pas une détermination rigoureuse. 

Griflithides Barkei (sp. nov.) se rapproche de Gr. longiceps Portlock, 
du Carb. d'Irlande ; mais ce dernier est plus grand. La glabelle de 
la nouvelle espèce est plus large antérieurement et plus étroite 
postérieurement, que celle de Gr. longiceps ; les lobes basaux sont 
plus petits et beaucoup moins proéminents ; les yeux sont plus 
en arrière, et ils aboutissent au-dessus des lobes basaux ; rangée de 
granules, confinés à l'axe du céphalothorax et du pygidium ; les 
plèvres n’ont pas de bords arrondis ; enfin les segments du pygi- 
dium différent dans les deux espèces. 

M. H. Woodward a donné à cette nouvelle forme le nom de 
M. Fr. Barke, de Stoke-on-Trent, l'auteur de la découverte. 
L’échantillon vient de Bishopston, dans le Glamorganshire. 


OSTRACODES 
par M. G.-F. DOLLFUS. 


Contribuzione allo studio degli Entomostraci Ostracodi dei 
Terreni Miocenici del Piemonte. del Dr Gius. Capeder (1). — 
Dans ce petit Travail, M. Capeder a examiné les Crustacés Ostra- 
codes du sable helvétien de la colline de Turin et des marnes tor- 
toniennes de S. Agata et de Stazzano, comme suite à l'étude des 
mêmes animaux découverts dans divers gisements du Pliocène, et 
publiée en 1899. Il comprend l'espèce très largement, faisant la part 
à la grande élasticité du détail de l’ornementation dans tout le 
Groupe. 

Les espèces nouvelles, au nombre dequatorze,sontles suivantes: 
Cythere porticula, C. bicarinata, C. acuti-carinata, C. bidentata, 


(1) Turin, 1901. — In-8° 16 p., 1 PI. Ext. Accad. reale delle scienze di To- 
rino, Vol. 37. 


 mhciaintt 


OT 


C. cribrata, C. florealis, C. sigillum, C. marsupia, C. puncti-gibba, 
C. semisulcata, C. tenui-carinata, Cytheridea stellata, Candona gla- 
bra. 

Trente-huit espèces en tout sont signalées; parmi les plus abon- 
dantes et les plus intéressantes, il faut signaler : C. Jonesi Baird, 
C. Jurinei Munst., C. mirabilis Brady, C. punctata Munst., C. spinosis- 
sima R. Jones. Cythere cicatricosa Reuss. et C. transyloanica Reuss., 
possèdent une synonymie déjà considérable, et quelques autres, 
comme Cytheridea Mulleri Munst., ont une distribution très éten- 
due dans le temps et dans l'espace, analogue à celle de certains 
Bryozoaires. Il faudra accumuler bien des travaux de ce genre 
avant qu'il nous soit possible d'utiliser la connaissance des Ostra- 
codes pour la détermination des horizons stratigraphiques. 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par. M. M. COSSMANN. 


TERRAINS PALÉOZOIQUES ET MÉSOZOÏIQUES 


L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs. 
d'après l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi, par 
MM. E.-L. Bouvier et H. Fischer (1). — Bien que ce remarquable 
Mémoire ait plutôt le caractère d’une étude anatomique, les con- 
clusions en sont trop importantes, au point de vue paléontologique, 
pour que nous les passions sous silence. De l'examen anatomique 
d’un des types les plus anciens des Gastropodes (Pleurotomaria), 
les auteurs déduisent la phylogénie des Mollusques dans les temps 
géologiques : la forme primitive serait Chitonidienne, avec une 
sole pédieuse aussi large que le corps ; puis, le pied se pédonculi- 
sant, il se forme une masse viscérale que recouvre la coquille, 
adaptation qui a donné naissance à trois classes de Mollusques 


(1) Paris, 1902. — Broch. in-18° de 156 pages, avec 5 PI. lith. Ext. de Journ. 
Conch., Vol. L, n° 2, p. 417, PI. II-VI. 


(Scaphopodes, Pélécypodes, Céphalopodes), grâce à une simple 
flexion ventrale, le système nerveux restant orthoneure. 

Il n'en est pas de même dans la Classe des Gastropodes adaptés à 
la reptation, dont le pied aurait gêné les fonctions du complexe 
palléo-anal ; de sorte que, chez ces derniers, une torsion de 180 a 
ramené le manteau, les branchies et l’anus en avant, tandis que, 
par une torsion correspondante, le système nerveux devenait 
chiastoneure; cette torsion à persisté chez les Prosobrancbhes, tan- 
dis que, chez les Opisthobranches et les Pulmonés, elle a été suivie 
d'une détorsion ontogénétique, dont on observe nettement la trace 
sur l'embryon, et qu'avait déjà expliquée P. Fischer, dans une 
Étude autrefois publiée par le «Journal de Conchyliologie ». 


Cambrian Brachiopoda : Acrotreta. Linnarsonella. Obolus: 
vith descriptions of new species, by Ch.-D. Walcott (1). — Cette 
Note est préventive, en attendant la publication de la Monogra- 
 phie complète des Brachiopodes cambriens des Etats-Unis; aussi, 
l’auteur ne l'a-t-il pas fait accompagner des planches ou des figures 
qui seraient indispensables à l'appui de la description d'espèces 
nouvelles. 

Dans le G. Acrotreta Kutorga, il ne propose pas moins de seize 
dénominations nouvelles et cinq variétés; quelques espèces déjà 
connues du même Genre, sont en outre reprises dans cette énumé- 
ration : c’est surtout là que l’absence de figures nous met dans 
l'impossibilité d'émettre une opinion quelconque sur la valeur 
comparative de ces formes. 

Le nouveau G. Einnmarwsonella à pour (ype une nouvelle es- 
pèce : L. Girtyi; il est vrai que la seconde espèce classée dans ce 
Genre est Lingulepis minuta Hall et Whitfield, déjà connue. Quant 
au G Obolus, M. Walcott en détache le S.-G. Brüggeria, dont le 
type est 0. Salteri Holl. Les autres formes, nouvelles.ou déjà con- 
nues, de ce G. Obolus, appartiennent toutes au S.-G. Lingulella, 
sauf (. finlandensis, qui est un Westonia. 


Etude de la région silurique occidentale de la presqu'île de 
Crozon, par M. F. Kerforne (2). — Ce Travail est le résultat de 
trois années de recherches et d’études personnelles sur les terrains 


(1) Washington, 1902. — Ext. de Proc. U.S. Nat. Mus., Vol. XXV, pp. 577-612, 
n° 1299. 

(2) Rennes, 1901. — Vol. in-8° de 233 p. avec 1 carte. Thèse de la Fac. des Sc. 
de Paris, Sér. A’, n°395: 


I 


de la presqu'île de Crozon, située dans le Finistère entre la baie 
de Douarnenez et la rade de Brest, et aussi tourmentée dans ses 
contours marins que dans son relief. C'est surtout la région ocei- 
dentale et méridionale de la presqu'île qu'a étudiée M. Kerforne, 
c'est-à dire la région silurique proprement dite, le reste de la pres- 
qu'ile étant exclusivement dévonique. 

L'appendice paléontologique, qui forme la quatrième partie de 
cette thèse, est divisé en deux sections : faune ordovicienne, faune 
gothlandienne ; cette dernière moins riche, ne contenant guère 
que les Cardiola et les Graptolites. 

Presque toutes les espèces ordoviciennes que l’auteur a recon- 
nues dans ses déterminations, appartiennent à des formes anté- 
rieurement décrites, de sorte qu'il n’a pas jugé utile d'en publier 
de nouvelles figures. Nous signalerons principalement : Calymene 
Tristani et C. Aragoi, Homalonotus Œhlerti Kert.(H. rarus de Trom. 
non Corda), Dalmanites socialis, D. armoricanus de Trom. et Léb., 
D. Micheli de Trom., Asaphus contractus, Illænus Beaumonti Rouault, 
Zrinucleus Bureaui Œhlert, T. Seunesi Kerf., Beyrichia bussacensis 
R. Jones, Bellerophon acutus Sow., B. bilobatus et trilobatus Sow., 
B. Deslonchampsi d'Orb., Pleurotomaria bussacensis Sharpe, A ctino- 
donta britannica Rouault, Ctenodonta beirensis Sharpe, C. Œhlerti 
Barrois, Leda Escosuræ Sharpe, Redonia Deshayesi, Duvali et Le- 
sueuri Rouault, Orthis Ribeiroi Sharpe, etc. 


The carboniferous formations 0f Humboldt. Iowa. by F. W. 
Sardeson (1)._— Cette courte Note est relative à la formation car- 
boniférienne de («Kinderhook » dans le district de Humboldt, situé 
dans la région nord de l'lowa, entre les bassins du Mississipi et 
du Missouri. Les quelques fossiles que l’auteur à pu identifier 
dans cette roche oolitique sont les suivants : Euomphalus springva- 
lensis, E. laxus White, Bellerophon sublævis Hall, Loronema diflicile, 
n. sp., la seule forme à peu près bien conservée, Macrodon co- 
chlearis Winchell, Myalinia ? abstemia n. sp., dont la détermina- 
tion générique est sujette à revision, Cyathophyllum glabrum 
Keyes. 


Sul rinvenimento del ealcare à Fusuline presso Forni Avoitri 
nell'alta Carnia occidentale, nota di Michele Gortani (2). — Cette 


(1) Minneapolis, 1902. — Ext. de American Geologist, Vol. XXX, pp. 300-312, 
PI. XVII. 

(2) Rome, 1902. — Rend. Accad. der Lincei, Vol. XI, sér. 5, fasc. II, pp. 316- 
318. 


— 100 — 


petite Note a une réelle importance stratigraphique, en ce qu’elle 
prouve l'existence du Permo-carbonifère dans la région alpine de 
l'Italie, où ce terrain n'avait pas encore été signalé. L'auteur y & 
reconnu cinq espèces de Fusulines, deux Schwarzerina, Productus 
semireticulatus, Rhynchonella sosiensis Gemm., Chrysostoma tornatum 
Gemm. 


Beiträge zur Kenntniss der mesozoischen Formationen in 
Borneo. von Fr. Vogel (1). —Indépendamment d'une plaque conte- 
nant un certain nombre de Monotis salinaria qui témoignent de la 
présence du Trias à Bornéo, M. Vogel décrit plusieurs formes cré- 
taciques et parmi elles JZtieria scalaris n. sp., d'où il conclut que 
ces couches australasiennes appartiennent probablement à la Craie 
inférieure. Or, je ferai remarquer que le Cenre /truvia auquel ap- 
partient indubitablement la coquille précitée, est, au contraire, un 
descendant supracrétacique d’Jtieria et de Campichia, ainsi qu'il 
résulte des remarques de la p. 21 de la 2n° livraison de mes « Es- 
sais de Paléoconchologie comparée ». 


Sur les fossiles marins du Lias de la Piedra Pintada. par le D: 
Carl Bureckhardt (2). — Deux voyages, entrepris en 1895 et 1898, 
par M. Roth, dans les Territoires du Rio Negro et Nequen (Argen- 
tine), lui ont permis de découvrir, à Piedra Pintada, l'existence 
bien caractérisée de couches liasiques, avec fossiles marins, enca- 
drant un banc terrestre contenant des plantes qui se rapprochaient 
un peu des formes rhétiennes, d'après M. Kurtz. Ces fossiles, 
étudiés par M. C. Burckhardt, ont été déterminés par lui ainsi 
qu'il suit : Spiriferina rostrata Sch]l., Vola aff. alata v. Buch, 
Mytilus scalprum Bayle et Coquand (3), Cardinia Andarum Giebel, 
Trigonia gryphitica Steinm, Trigonia aff. angulata Sow., Li- 
thotrochus Humboldti vx. Bucbh, Trochus Andinus Mæricke. D'après 
la figure phototypée que publie M. le D' Burckhardt, pour l’avant- 
dernière espèce, qui est le type du (Gr. Lithotrochus Conrad (1855), 
le classement incertain de ce Genre que Fischer place, avec doute, 
près deTurritella, serait beaucoup plus à rapprocher des Trochidæ, 
à cause de l'inclinaison très oblique du labre. 


(1) Leide, 1902. — Ext. de Journ. Geol. Reichs-Mus., Sér. I, Bd. VII, Heft 2, 
pp. 208-220, PI. VIII. 

(2) La Plata, 1901. — Revista del Museo de la Plata, T. X, pp. 225-250, 4 PI. 
phot. 

(3) En réalité, cette espèce est de Phillips (1839). 


— A01 — 


Noch ein Wort über den Typus der Gattung Pseudomonotis. von 
C. Diener (1). — Cette Note répond à l'analyse publiée dans le n° 
d'octobre de cette (Revue » (p. 194), à la fin de laquelle je con- 
cluais que la question se réduisait à une simple vérification de 
dates, pour la priorité à donner soit à Stoliczka, soit à Teller. Dans 
sa réponse, M. Diener explique que le point de vue qui doit domi- 
ner cette question, est la désignation formelle qu'a faite Meek, 
quand il a proposé, en 1864, le Genre Eumicrotis, d’Avicula spelun- 
caria comme espèce voisine du type de ce Genre ; que, dans ces 
conditions, Eumicrotis speluncaria étant extrait du Genre Pseudo- 
monotis Beyr., il faut chercher le type de ce dernier parmi Îles 
autres espèces que Beyrich v confondait; que, par conséquent, 
Bittner a eu raison d'appliquer Pseudomonotis à P. ochotica Teller. 
La question étant ainsi éclaireie par l'introduction d'un fait non 
encore indiqué, à savoir l’annotation de Meek pour indiquer son 
intention de ranger A. speluncaria parmi ses Eumicrotis, nous ne 
ferions aucune difficulté pour nous associer à ces conclusions, 
contrairement à l'opinion émise par nous, à la page 75 du n° d'Avril 
1902 de cette «Revue », s'il était bien prouvé que P. ochotica était 
au nombre des espèces que Beyrich avait en vue quand il a créé 
Pseudomonotis. Or, M. Diener ne nous apprend pas s'il en est réel- 
lement ainsi. 


A Monograph of the Cretaceous Lamellibranehia, Part. IV. by 
H. Woods (2). — Cette quatrième livraison de l’importante Mono- 
graphie entreprise par M. Woods, comprend le commencement 
des Pectinidæ crétaciques de la Grande Bretagne. 

Le premier Groupe se compose des espèces du S.-G. Syncyclo- 
nema, Simplement ornées de sillons concentriques, ayant en outre 
un angle ravonnant plus ou moins marqué du côté dorsal, et des 
oreillettes presque égales. La synonymie de $S. orbiculare Sow. 
ne remplit pas moins de deux pages in-4°; M. Woods donne, pour 
cette espèce variable, 23 mensurations distinctes. Le S.-G. Campto- 
nectes, voisin du précédent, s'en distingue par ses oreillettes iné- 
gales, l’antérieure plus grande, échancrée pour le byssus ; outre 
les espèces déjà connues, telles que P. cinctus, Cottaldinus, striato- 
punctatus, curvatus, l’auteur propose deux nouvelles espèces (P° 
dubrisiensis et gaultinus) dans ce groupe. 

Le Sous-Genre Chlamys, beaucoup plus riche en espèces, com 


(1) Stuttgart, 1903. — Centralblatt für Miner. Geol. u. Pal., pp. 17-19. 
(2) Londres, 1902. — Pal. Soc., pp. 145-196, PI. XXVII-XXXVIN. 


— 102 — 


prend seulement une nouvelle espèce (P. britannicus). de la Craie 
à M. cor-anguinum ; parmi les autres espèces qui ont une riche sy- 
nonymie, on remarque P. elongatus Lamk (— obliquus Sow.), de 
l'Albien, qui n’a pas recu moins de sept autres dénominations ; de 
même, P. cretosus Defr. qui est à peu près aussi riche en synony- 
mes, mais qui se rencontre à des niveaux beaucoup plus élevés. 

La fin de la livraison est consacrée aux Æquipecten, dont le prin- 
cipal représentant est P. asper Lamk., du Cénomanien, dont 
M. Woods sépare, sous le nom P. peratus, une espèce turonienne 
plus petite, qui avait été confondue à tort avec P. Dujardini, de 
France. Il distingue, en outre, de P. campaniensis d'Orb..une forme 
à côtes plus nombreuses, qu'il intitule P. sarumensis, et de P. pul- 
chellus Nilss., un P. arlesiensis, à côtés plus écartées, provenant de 
l'Albien de Folkestone. 

Les planches à l'appui de cette Monographie, sont lithogra- 
phiées avec beaucoup de soin, avec les grossissements indispensa- 
bles pour bien saisir l’ornementation des valves. 


Coupe géologique de la Cordillère entre las Lajas et Curacan- 
tin. par le Docteur Carl Bureckhardt (1). — Outre quelques 
Céphalopodes jurassiques dont l’analyse est faite ci-après (p. 122) 
par notre collaborateur, M. Haug, la partie paléontologique de cette 
intéressante Monographie contient principalement la description de 
quelques espèces néocomiennes ou aptiennes par M. Mayer-Eymar, 
qui y a reconnu des formes analogues — sinon identiques — à celles 
d'Europe : Exrogyra Couloni et E. aquila, Pinna Robinaldina, Arca 


Gabrielis, Cucullæa securis, Mytilus simplex, Trigonia carinata, Pho- 


ladomya gigantea, Trigonia transitoria Steinm., déjà connu de l'Amé- 
rique du Sud, {socardia cf. neocomiensis ; la plupart de ces coquilles 
sont dans un état de conservation très suffisant pour la détermina- 


tion. Il n'en est pas tout à fait de même des quatre espèces tertiaires : 


que M. Mayer-Eymar dénomme Unio Burckhardti, Ancylus Hum- 
boldti, Bithinia capitata, Douvilleia Fischeri, et qu'il attribue au Lon- 
dinien ; en particulier, cette dernière me paraît avoir beaucoup 
plus d’affinité avec Fortisia conovuliformis qu'avec Douvilleia proble- 
matica. 


Die Fauna der Lüneburger Kreide. von 4. Wollemann (2). — 
Le Mémoire de M. Wollemann embrasse les trois étages Céno- 


(4) La Plata, 1900. — Vol. grand in-4° de 102 p., avec XXVI Carteset PI. phot. 
Anales del Museo, Seccion geol. y miner. III. 

(2) Berlin, 1902. — Vol. in-8& de 129 p. avec un Atlas in-4° de 7 PI. lith. Ext. ce 
Abhandl. Kôn. Pr. Geol. Landesanstalt, n. Folge, Heft. 37. 


ses ét Re Là dt té ét, 


— 103 — 


manien, Turonien, Sénonien, également représentés aux environs 
de Lunebourg ; la description de cette faune comprend des Cœlen- 
térés, des Echinodermes, des Molluscoïdes, des Mollusques en très 
grande majorité et quelques Vertébrés (Poissons ou Reptiles). Sauf 
sur deux de ses planches, où sont figurés Holaster Stimeki, nov. sp. 
Echinoconus Rœmeri Desor, Hicraster glyphus et Cardiaster maximus 
Schlüter, Pentacrinus Zeltbergensis n sp., l'Atlas ne représente 
exclusivement que des Mollusques appartenant, pour la plupart, à 
des formes antérieurement connues. 

Parmi les espèces les plus intéressantes, nous signalerons: Ostrea 
drepanon, nouvelle espèce qui a un faux aspect de Plicatula ; O. he- 
lios n. sp., peut-être variété mal conservée de la précédente; 0. 
Merceyi Coq., petite coquille remarquable par sa forme étroite, et 
allongée ; Dimyodon Messoni Hagenow, dont il eût été intéressant 
de publier une figure ; Lima Schmeisseri n. sp., voisine de L. paral- 
lela ; Pecten orbicularis Sow., du Groupe Syncyclonemu ; Aueel- 
lina gryphæoides Sow. (Avicula), appartenant à un Genre tout ré- 
cemment créé par M. Pompeck] (1901) pour des bivalves bombés 
et inéquilatéraux, à large aréa ligamentaire ; Inoceramus involutus 
Sow., grande et large espèce, très convexe ; Chalmasia turonensis 
Dui. (Vulsella), non figuré ; Gyropleura Ciplyana de Ryckh. (Requie- 
nia) ; Isocardia Heintzelli n. sp. ; Cypricardia trapezoidalis Ræmer, 
dont le véritable Genre est encore à définir. 

Les Gastropodes sont peu nombreux et d'une conservation défec- 
tueuse, et quant aux Céphalopodes, il y a lieu de mentionner les 
espèces nouvelles : Hamites Wernickei, H. (Gottschei; ou peu con- 
nues : Pachytiscus Wittekindi Schlüter, P. Portlocki Sharpe, à épines 
saillantes. 

Le Mémoire se termine par une répartition de toutes ces formes 
dans les différents terrains ; c'est une importante contribution à la 
Craie de l’Allemagne du Nord. 


Chondrodonta (0strea) Joannæ Choffat, in den Schiosischiekten 
von Gôrz. Istrien, Dalmatien und der Hercegovina, von R. Hær- 
nes (1). — L'auteur rappelle que la coquille dont il s'agit avait été 
signalée dans le Turonien (ou Cénomanien) de l'Istrie, par M. Re 
dlich, sous le nom 0. aff. Munsoni Hill, ou bien sous le nom syno- 
nyme Pinna ostreæiformis Futterer.Or, cetauteur ne connaissait pas 
la publication de M. Choffat (V. Revue crit. Pal. Il, p. 179) sur le 


(1) Vienne, 1902. — Broch. in-8° de 18 p. avec 2 PI. phot. et 3 fig. Ext. de 
Sitzber. V. Akad. Wiss. Math.-nat. Cl., Bd. CXI, Abth. I. 


10e 


groupe d'O. Joannæ, et sur l'identité de cette dernière avec l’espèce 
nord-américaine O. Munsoni. D'autre part, M. Hærnes a eu l’occa- 
sion de faire constater par M. Choffat l'identité de la forme sudal- 
pine avec celle du Portugal. Toutes deux appartiennent d’ailleurs 
au Genre Chondrodonta, créé par Stanton pour 0. Munsoni, et dont 
M. Douvillé a fixé la position systématique. En terminant, M. Hær- 
nes fait remarquer que Chenu avait déjà signalé d’autres Ostreidæ, 
ayant une deuxième impression musculaire sur la charnière. 


Skläktet Dimyodon i Danmarks Krita. af K. A. Grônwall ({). 
— Dans des blocs de Craie sénonienne, provenant d’uné fabrique 
de ciment, aux environs de Mariagerfjord, ont été reconnues trois 
espèces du Genre Dimyodon Munier-Chalmas : D. Nilsonni v. Hage- 
now., D. costatus n. sp., et D. Bohmi Stolley, assez voisines les 
unes des autres, autant qu'on peut en juger d'après les échantillons 
assez imparfaits qui sont figurés. 


Le gisement supracrétacique de Roca (Rio Negro). par le Doe- 
teur Carl Burekhardt (2). — L’assise marine de Roca (Argentine) 
contient une faune qui offre beaucoup d'analogie avec les fossiles 
supracrétaciques de l'Inde et du Brésil, M. Burckhardt y a, en effet, 
reconnu : Hemiaster pullus et cristatus Stol., Nautilus Bouchardia- 
mus d'Orb., Cautharidus aff. striolatus Stol., Turritella affinis Mül- 
ler, T. multistriata Reuss., Gryphæa vesicularis Lamk., Exogyra aff. 
lateralis Nilsson, Dosinia brasiliensis White. À part les Huîtres, ces 
fossiles sont tous dans un état qui en rend la détermination très 
incertaine. 


Die Fauna des Senons von Biewende bei Wolfeubüttel, von 
A. Wollemann (3). — Les argiles sénoniennes situées au S.-E, de 
Wolfenbüttel, près de Wittmar, contiennent une faune intéres- 
sante, qui n’a pas été étudiée par A. Rœmer, et dans laquelle 
M. Wollemann a pu reconnaître 71 espèces de Spongiaires, d'Echi- 
nodermes et de Mollusques. Ananchytes ovata et Crania parisiensis 
en fixent exactement le niveau, ainsi que Actinocamax quadratus 
et Belemnitella mucronata. L'auteur y signale aussi : Lima Hoperi 


(1) Copenhague, 1900. — Dansk geol. Forening Medd., n° 6, pp. 73-80, PL. II. 

(2) La Plata, 1901. — Revista del Museo de la Plata, t. X,p. 207, 16 p., #4 PI. 
phot. 

(3) Berlin, 1901. — Abhandl. Kün. geol. Landesanst. Bd XXI, 30 p., 7 fig., 
phot. 


105 — 


Mant., Pecten cretosus Defr., P. Barthi, nouvelle espèce, qui à une 
ornementation de Lima ; Arca Justinæ n. sp., qui est probablement 
un Acar; À. Geinitzi Reuss., du groupe Barbatia ; Neæra caudata 
Nilss., ou plus exactement Cuspidaria, dont l’auteur donne une 
bonne figure ; Delphinula tricarinata Rœm., que je placerais plutôt 
dans le G. Eucyclus ; Tudicla Beushauseni, nouvelle espèce en bien 
mauvais état ; enfin quelques Céphalopodes. 


Die Fauua der obersten weissen Kreide der libyschen Wiüste, 
von Joh. Wanner (1). — La Craie supérieure du désert de Libye 
contient plusieurs niveaux, dont le moins élevé, celui de la Craie 
blanche, fait l’objet de ce Mémoire. Au début, l’auteur fait une 
remarque générale, relative à la similitude que présente cette faune 
avec celle des terrains tertiaires, à côté de Céphalopodes qui sont 
franchement crétaciques. 

Indépendamment de quelques Foraminifères, il y a à citer un 
assez grand nombre d'Anthozoaires, nouveaux pour la plupart et 
entre autres les deux Genres Caryosmilia et Palæopsammia, déjà 
signalés l’an dernier et fondés tous deux sur des espèces nouvel- 
les (C. granosa et P. Zitteli). 

Les Echinodermes sont représentés par : Cidaris Rohlfsi n. sp. 
Echinocorys vulgaris et Hemiaster chargensis n. sp. Parmi les 
Bryozoaires, le nouveau Genre Lobostoma (tvpe : L. ramosum), à 
déjà été corrigé par nous en Wanneria (V. Revue crit. Pal., VE, 
p. 223); il appartiendrait aux Cydostomata et se rapprocherait du 
G. Idmonea. Les Brachiopodes ne sont représentés que par trois 
espèces, dont une seule nouvelle est figurée : Terebrat. libyca qui 
n'est peut-être qu'une des nombreuses variétés de T. carnea. 

Passant aux Pélécypodes, qui sont peu nombreux, l'auteur fi- 
gure : Pecten (sensu lato) farafrensis Zittel, avec une var. densipli- 
cata ; Ostrea Proteus Reuss., O0. Ramses n. sp., qui ressemble à Gry- 
phæa hypoptera, autre nouvelle espèce rapprochée à tort de (x, vesi- 
cularis, lequel est bien typique au contraire. 0. Osiris Zittel, à 
crochet très contourné. Nucula tremolatestriata et Leda leia, nouvel- 
les espèces dont l'épithète caractérise bien l’aspect; Area modioloi- 
des n. sp., bien dénommé pour caractériser sa forme; Crassatella 
Ziütteli n. sp., du Groupe de C. trigonata; Axinus cretaceus n. sp., qui 
a, en eflet, complètement l'aspect d’une forme éocénique; Lucina 
dachelensis, du groupe de L. gibbosula. 


(4) Stuttgart, 1902. — Vol. in-4 de G p. avec 7 PI. lith.Ext. de Palæontogra- 
phica, XXX Band, p. 90, PI. XHI 


— 106 — 


Parmi les Gastropodes, il y en a d’assez bien conservés : Natica 
farafrensis, N. (Ampullospira) pagoda Forbes (on sait qu'Euspira est 
à remplacer par Ampullospira Geo. Harris); plusieurs Scalidæ très 
intéressants et complètement nouveaux pour le Crétacique, à rap- 
procher des formes tertiaires, tandis que Cavoscala Whitfield, re- 
marquable par son ombilic largement ouvert, qui le rapproche de 
Cycloscala, est au contraire une forme plutôt crétacique. Nous re- 
marquons également Burtinella solarioides et Siliquaria cretacea, 
qui sont d’intéressantes recrues pour ce niveau supra-mésozoïque. 
Les Cerithidæ, d’ailleurs assez médiocrement conservés, sont moins 
surprenants, sauf C. libycum qui serait peut-être un Newtoniella. De 
même, Triton tuberculosum Kaunb. ; Murex sp., malheureusement à 
l'état de fragment dont on ne peut apercevoir la columelle pour sa- 
voir si elle est plissée comme celle des Muricopsis paléocéniques; 
Chrysodomus Zitteli qui est probablement un Siphonalia, Fasciolaria 
tropiphora (mieux tropidophora) qu'il faudrait pouvoir examiner du 
côté de l’ouverture. 

Je suis encore plus sceptique au sujet des assimilations généri- 
ques ci-après : Scaphella ægyptiaca, Cancellaria Zitteli, Pleurotoma 
constricta, Borsonia africana, qui exigeraient un examen fait sur de 
meilleurs matériaux. ù 

Les Céphalopodes se composent de quelques Nautilus et d'un 
corps attribué à un bec, que M. Wanner dénomme Aneylorhyn- 
chus Zittel (1902); cette dernière création est bien hasardée, 
mais l’ensemble de ce Mémoire contient de précieuses données 
pour la faune des terrains crétaciques. 


Die Fauna der Overwegischichten und der Blätterthone in 
der libyschen Wüste, von A. Quaas (1). — Ce Mémoire fait suite au 
précédent que nous venons d’analyser ci-dessus, et est relatif aux 
fossiles contenus dans les couches du désert de Libye qui sont su- 
perposées à la Craie blanche et qui correspondent à peu près au 
Danien. 

Outre quelques Anthozoaires et Echinides, rapportés par 
M. Quaas aux mêmes espèces (sauf Cœlopleurus Fourtaui n. sp.), 
que celles décrites par M. Wanner pour la Craie blanche, la faune 
en question contient surtout des Mollusques, dont un certain 
nombre sont également les mêmes que ci-dessus. Nous signalerons 
principalement : une nouvelle var. radiosa d’Inoceramus Cripsi 


(4) Stuttgart, 1902. — Vol. in-%° de 180 p. avec tableaux et 14 PI. lith. Ext. de 
Palæontographica, Bd. XXX. 


=— 107 — 


Mantell; Plicatula Ascherson: Zitt., espèce très variable et rappe 
lant P. septemcostata Forbes, de la Craie de Pondichéry ; P. instabi- 
lis Stoliczka. plus petite et plus voisine des formes tertiaires ; 
Spondylus Dutempleanus d'Orb., en assez mauvais état; Dimya li- 
byca n. sp., dont l'extérieur seul est malheureusement connu, d'ail- 
leurs on sait que Dimya doit être remplacé par Deuteromya (V. Re- 
vue, 1903, p. 68). 

Les Ostreidx sont largement représentés par (9. Osiris Zitt.. 
O. acutirostris Nils., 0. Forgemoli Coq., 0. Verneuili Leym., 0. cf. 
larva L., Gryphæa vesicularis L., G. hypoptera Wan., Exogyra 
Overwegi v. Buch, ce dernier est le fossile caractéristique qui a 
donné le nom aux couches étudiées. 

Parmi les Pélécypodes les mieux conservés, nous remarquons : 
Septifer Jordani, Modiola Lenzi, Cucullæa Schweinfurthi Zitt., Chama 
callosa Nœætl., Cardita libyca Ziit., très commun et voisin de l'espèce 
garumnienne €. inflata Leym.; Crassatella Zitteli Wan., le même 
que celui de la Craie blanche, et variable dans sa forme; Crassu- 
tella chargensis n. sp., très inéquilatéral ; Corbis rf. lamellosa L.. 
ici Je refuse complètement d'admettre cette assimilation avec l’es- 
pèce parisienne; Lucina dachelensis Wan. ; L. saharica, jolie espèce 
nouvelle, à bords finement crénelés; Roudairia Drui Mun.-Ch., 
avec sa charnière caractéristique ; Cytherea (plutôt Meretrix) Rohlfsi 
n. sp., bien certain comme Genre ; Liopistha libyca, Corbula striatu- 
loides Forb., ce dernier de l'Inde méridionale. 

Passant aux Gastropodes, il y a lieu de signaler : Delphinula Zit- 
teli, Galerus libycus, Scalaria Schweinfurthi, espèces nouvelles ; puis 
Turritella sexlineata Rœm., très fréquent, et T. quadricincta Goldf., 
plus rare et moins bien conservé; plusieurs autres Turritelles du 
Groupe Torcula, un Zaria Figarii n.sp., et un Mesalia Jovis- Ammo- 
nis parfaitement authentique. Les Cerithidæ sont malheureusement 
dans un état de conservation qui les rend peu déterminables; les 
espèces indiquées comme Alaria sont peut-être des Helicaular ou 
des Anchura incomplets, mais on sait que le G. Alaria n'a pas dé- 
passé le Portlandien. Notons un intéressant Pugnellus africanus, 
voisin de Strombus uncatus Forbes, de la Craie de l'Inde; les pré- 
tendus Triton sont des fragments peu déterminables, mais Pseudo- 
liva hibyca est un intéressant spécimen pour le Crétacique; je con- 
serve des doutes sur Ocinebra Aschersoni et sur Fusus Nachtigali, il 
y a probablement là des Cryptorhytis comme on en trouve dans le 
Sénonien de France. 

Tudicula Peroni, Volutilithes supracretacea et daniensis paraissent 
exactement déterminées au point de vue générique, mais Caricella 


— 108 — 


Chalmasi, d’ailleurs à l'état de fragment, est plus douteux, tandis 
que Surcula libyca me paraît à peu près certain. Il y a une faute 
d'impression pour Tornatella chargensis : c'est Tornatellæa qu'il faut 
lire. 

La présence de Céphalopodes ammonés vient, en dernier lieu, 
attester le caractère nettement crétacique de cette faune : Nautilus 
danicus Sohl, Libycoceras Ismaeli Zittel, Baculites anceps Lamk., 
Scaphites Kambysis Zitt. 

Ce remarquable Mémoire se termine par des considérations stra- 
tigraphiques, accompagnées de tableaux synoptiques d'un haut 
intérêt pour la comparaison de cette faune avec celle d'Europe, 
d'Asie et d'Amérique. 


TERRAINS TERTIAIRES 


Sur la Géologie de Patagonie, par Flor. Ameghino (1). — La 
question si controversée de l’âge exact du Terrain Patagonien, re- 
mise en discussion dans le récent Mémoire de M. Ortmann (V. Re- 
vue, VII, p. 38 et 53), vient d'être l’objet d'une nouvelle réponse 
de M. Ameghino, dont nous ne pouvons nous dispenser de dire 
quelques mots, quoiqu'elle soit plutôt stratigraphique que paléon- 
tologique, et qu'elle soit conçue dans des termes d’une extrême 
violence, toujours regrettables dans une discussion scientifique. 

M. Ameghino maintient que les couches à Pyrotherium, avec leur 
faune franchement crétacique, sont bien réellement au-dessous du 
Patagonien; que l'Ostrea pyrotheriorum est bien un Amphidonta 
crétacique, toujours accompagné de Mollusques et de Poissons 
crétaciques; que le Magellanien de Punta Arenas se trouve bien ef- 
fectivement au-dessus et non au-dessous du Patagonien, et que, 
par conséquent, si le premier est éocénique, il faut donc admettre 
que l'Eocène repose sur le Miocène; qu'enfin le Santa-Cruzien est 
au-dessous du Suprapatagonien, et que, par conséquent, les cou- 
ches à Mammifères du Miocène moyen et supérieur, auraient été 
couvertes par la mer qui nourrissait les Mollusques de l'Oligocène 
supérieur. 

Pour débrouiller ces contradictions apparentes, il faudrait, — je 
ne cesse de le répéter — être certain que les fossiles ont été re- 
cueillis in situ, c'est-à-dire qu’ils ne proviennent pas, comme cela 


(1) Buenos-Aires, 1902. — Anales Mus. nac., t. VIII, ser. 3°, pp. 321-327. 


— 109 — 


arrive fréquemment, d’éboulis arrachés à divers niveaux dans la 
même carrière. Or, comme J'ai eu récemment l’occasion de l'ex- 
pliquer à la Société géologique de France, où la même question 
venait en discussion, rien n'est moins certain : les fossiles « Santa- 
Cruziens » que j'ai eu à déterminer dans le « Journal de Conchylio- 
logie », ne venaient probablement pas tous de la même couche. D’au- 
tre part, la plupart de ceux que M.Ortmann a publiés ont un faciès 
miocénique indiscutable; M. Canu est arrivé à la même conclu- 
sion pour les Bryozoaires, et M. Lambert, pour les Echinides. Dans 
ces conditions, comme il faut bien que quelqu'un se trompe dans 
cette affaire, je dis et je maintiens que c'est dans la récolte des fos- 
siles qu’il à dù y avoir des erreurs qui rejaillissent sur la fixation 
du niveau exact d’où ils proviennent. 


Note on the Discovery of à very fine Exemple of Pleurotoma 
prisea Sol. at Barton. by Henry Woodward (1). — L'exemplaire 
en question, recueilli depuis queiques années dans le gisement 
éocénique de Barton, par M. Hugh Beadnell, est remarquable par 
se grande taille qui atteint 90 mill. de longueur sur 18 mill. de 
largeur, et par son bel état de conservation. Mais pourquoi M. 
Woodward reprend-il, pour cette coquille, le nom suranné Pleuro- 
toma, quand il est avéré, depuis presque 20 ans, que c'est un Cryp- 
toconus, appartenant à une Famille différente ? (Voir « Essais Pal. 
comp. », IL, p. 147). 


New species of Tertiary Fossils from Alabama. Miss. and 
Florida. by T. H. Aldrich (2). — M. Aldrich continue à enrichir la 
faune éocènique des Etats-Unis, par la description de formes très 
intéressantes. Les quinze espèces nouvelles qui font l’objet de cette 
Note ont été recueillies par le D' Connel, dans divers gisements, 
dont l’un (Oak Grove) est même oligocénique. 

Cancellaria annosa, précédemment décrit et figuré cette fois, 
parait être un jeune Svoeltella ; Cypræa nuculoides est presque sphé- 
rique ; Clavilithes columellaris est une forme très voisine de C. sca- 
laris d'Europe ; Ovula symmetrica doit être un Neosimnia ; deux 
Verticordia, dont l’un (VW. Dalliana) se rapproche de V. eocensis, et 
l'autre (V. quadrangularis) est de la Section Haliris Dall ; enfin 
Cancellaria bifoliata est probablement encore un Sveltella, à deux 
plis columellaires. 


(4) Londres, 1901. — Extr. de Geol. Mag. Déc. IV, Vol. VIII, n° 447, p. 409. 
(2) Philadelphia, 1903. — The Nautilus, Vol. XVI, n° 9, pp. 97-101, PI. ITI-IV: 


— M0. — 


Beitrag zur Kenntniss der Molluskenfauna der Tertiärbildun- 
gen von Reit im Winkel und Reiïchenhall. von K. Deninger (1). — 
L'âge des couches nord-alpines, d’où proviennent ces fossiles, est 
à peu près équivalent à celui du gisement de Castel Gomberto, 
dans le Vicentin, c’est-à-dire de l'Oligocène. M. Deninger y cite Or- 
bitoides papyracea Boubée, Liocidaris itala Laube, Pecten biarritzen- 
sis d’Arch., Spondylus cisalpinus Brongn., Pectunculus Jacquoti 
Tourn., Cytherea splendida Mérian, ete... et il décrit quelques 
espèces nouvelles : Pecten Telleri, Lucina Fuggeri et L. Zitteli, Ad- 
eorbis subalpinus, Natica subalpina, Strombus radix (var. nov.), à côté 
de Trochus lucasianus, Megatylotus crassatinus, ete. Tous ces fossiles 
sont, d’ailleurs, en très médiocre état de conservation ; néanmoins 
l’auteur a pu y reconnaître 105 espèces. 


Zweiter Beitrag zur Binnen-conchylienfauna der Miocäns von 
Oppeln in Schlesien. von Prof. D' A. Andreæ (2). — Cette nou- 
velle contribution fait suite à un Travail précédent, relatif aux 
coquilles terrestres du Miocène inférieur d’Oppeln, en Silésie. L'au- 
teur ne donne, dans le texte, que les figures des nouvelles espèces : 
Oleacina (Salasiella) fossilis, Archæozonites conicus, Hyalinia (Polita) 
miccænica, Hyalinia (Gyrolina) Rœmeri, Strobilus Bættgeri, Pleuro- 
donta (Galactochilus) silesiaca, Azeca Frechi, Coryna oppoliensis, Leuco- 
chilus Ferdinandi, Adelopoma Martensi, ce qui porte à 50 espèces, 
réparties dans 40 Genres ou Sous Genres différents, le total de 
celte faune très intéressante par sa situation dans un Bassin cré- 
tacique. 


11 Miocene medio di Copogna e Capaggio nei Monti Livornesi. 
per 6. Trentanove (3). — L'Helvétien des environs de Livourne 
contient une faune peu riche, mais avec un certain nombre de 
formes nouvelles : Turritella Capellinii, Modiola Rosignani, Leda 
antecarinata, Cardium labronicum, Venus pseudoscalaris, V. Popagnæ 
(qu'il eût mieux valu baptiser popagnensis, puisqu'il s'agit d'un 
gisement et non pas d’une dame), Corbula birostrata. D'après les 
deux planches phototypées, ces deux espèces seraient plutôt des 
variétés bien voisines des espèces déjà connues. 


(1) Munich, 1902. — Broch. in-8° de 26 p., avec 2 PI. phot. d'après des dessins. 
Ext. de Geogn. Jahresheft, XIV Jahrg. 

(2) Hildesheim, 1902. — Matt. Rœmer Mus., 31 p., fig. dans le texte. 

(3) Rome, 1901. — Ext. de Boll. Soc. geol. Ital., t. XX, Fasc. IV, pp. 507- 
511, PI. VIII-IX. 


— 111 — 


Note sur quelques fossiles des Faluns de la Touraine (Helv. 
infér..) et des environs d’Orthez (Helv. supér.) par M. Peyrot (1). 
— L'auteur décrit Mangilia Duperrayi n. sp. et donne la figure de 
Columbella filosa Duj. auquel il propose de réunir Mitromcrpha pa- 
naular Cossm., du Redonien de la Loire-Inférieure, quoique le fos- 
sile de Touraine ne porte pas les plis columellaires que j'ai signa- 
lés sur mon espèce, de sorte que M. Peyrot classe Col. filosa dans 
le Genre Bela (Buchozia) : il en résulterait tout simplement que ces 
deux formes n'appartiennent pas au même Genre, malgré leur si- 
militude apparente. Cancellaria excassidea Sacco, d’Orthez, appar- 
tient indubitablement au Sous-Genre Ooilia du Genre Trigonos- 
toma (v. Essais Pal. comp... HT, p. 28). Notons encore Nassa Miqueli 
Peyr., très voisin de N. reticulata, et la variété turonica de Cyllene 
Desnoyersi ; pour cette dernière variété, je ne puis que répéter ce 
que j'ai précédemment dit, c'est que l'adjectif turonicus signifie 
Turonien (étage stratigr.), tandis que tourangeau s'écrit furo- 
nensis ! La fin de la note, qui a paru dans un n° suivant (389) con- 
tient, entr'autres, Alanthina angulata Duj. sp., Tectura Pissarroi et 
Nucula Degrangei n. sp. 


Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire. 
1'e Partie : Pélécypodes. par 6G.-F. Dollfus et Ph. Dautzen- 
berg (2). — Après une magistrale introduction stratigraphique, 
dans laquelle les auteurs exposent l'extension de la mer falunienne 
dans le Centre et l'Ouest dela France, et désignent cette étape sous 
le nom Falunien d'Orb., au lieu d'Helvétien Mayer (on pourrait 
plutôt reprendre Grundien plus correctement formé d’après un 
nom de localité), commence immédiatement la description des 
Pélécypodes, qui continuera dans les fascicules subséquents. Nous 
remarquons seulement que la provenance (gisement et collection) 
des types ou plésiotypes figurés dans ce Mémoire n’est pas indi- 
quée d’une manière précise: c'est une réelle lacune. 

Nous nous bornons, dans cette brève analyse, à signaler les 
formes les plus intéressantes : Triomphalia Bonneti, espèce nou- 
velle analogue à une espèce vivant encore au Gabon, et qu'on 
pourrait aussi comparer à Jouannetia Fremyi, de l'Oligocène ; Gas- 
trochæna lata, déjà signalé en 1886, par ces deux auteurs, et figuré 
dès 1888 ; Sphenia testarum Bonelli mss. (= $. Brocchiü Dollf. Dautz. 
1888) ; Corbula Cocconii Font., bien distinct de €. revoluta avec 


(4) Paris, 1903. — Feuille des jeunes natur., IV‘ Sér, 33° ann., n° 387, PI. III. 
(2) Paris, 1902. — Vol. in-4° de 106 p. avec 5 phot. Ext. de Mém. Soc. géol. 
Fr. Paléont.,t. X, n° 27. 


He, | pes 


lequel il était confondu ; Corbula gibba Olivi, dont la synonymie 
occupe plus de trois pages et dénote des recherches bibliographi- 
ques très patientes ; Corbulomya turonensis Cossm. et non pas tu- 
ronica comme le corrigent à tort MM. Dollfus et Dautzenberg, 
attendu que j'ai bien eu l'intention de désigner le gisement de 
Touraine, et non pas l'étage du Turonien ; cette distinction ne doit 
être perdue de vue, surtout quand il s’agit de corriger un nom 
régulièrement publié. Thracia pubescens et Pandora inæquivalvis var. 
margaritacea, Eastonia rugosa donnent également lieu à de nombreu- 
ses références synonymiques. Easténia mitis Mayer, est figuré pour 
la première fois, quoique l’espèce soit bien connue ; ilen est de même 
d'Eastonia crassidens Lamk., de date beaucoup plus ancienne ce- 
pendant. Lutraria oblonga et L. lutraria com portent aussi trois pages 
de citations bibliographiques, enfin la livraison se termine par 
Lutr. sanna Bast., le même que dans le Bordelais. 

Il n’y a pas assez d'éloges à faire de ce magnifique Mémoire qui 
était impatiemment attendu : la clarté du texte, la beauté des figu- 
res soigneusement phototypées d'après nature, ne le cèdent en rien 
à la solide érudition dont les auteurs ont fait preuve dans ce vo- 
lume. 


Eine subtropische Oasis iu Ungarn. von S. Brusina (1). — Il 
s'agit d'un nouveau gisement de Melanopsis et de Neritina provenant 
de Bichofsbad, en Hongrie, et qui tendrait à prouver que Nymphæa 
thermalis et Melanopsis : Parrysi Mühlf. sont deux témoins d'une 
Oasis hongroise, qui se seraient conservés, grâce aux sources chau- 
des, depuis l’époque tertiaire jusqu’à nos jours. M. Brusina y 
ajoute la description de nouvelles espèces de Melanopsis ; mais, 
comme elles ne sont malheureusement pas figurées dans cette 
petite Note, il est impossible de se faire une opinion à leur égard, 
d'autant moins qu'il s'agit d’un Genre où les variations sont très 
difficiles à saisir ; soit sept espèces, dans lesquelles il distingue 
encore 21 variétés désignés dans chaque espèce par les mêmes épi- 
thètes unifilosa, bifilosa, trifilosa, etc., de sorte qu'on arrive com- 
plètement à la nomenclature trinominale. 


Congeria Oppenheimi und Hilberi. zwei neue Formen der Rho- 
mboidea-Gruppe. aus den oberen pontischen Schichten von Kô- 
nigsgnad. von R. Hærnes (2). — Pour la comparaison de ces deux 


(4) Graz, 1902. — Mitth. naturwiss. Vereins Steierm., pp. 101-121. 
(2) Vienne, 1901. — Sitz. K. Akad. Wiss. Math.-naturw. Cl, Bd. CX, Abth. 
I., 21 p.,1 PI. phot. 


— 113 — 


nouvelles espèces pontiques avec les formes existantes, M. Hærnes 
emploie un ingénieux diagramme formé d'un quadrilatère ou pa- 
rallélogramme, dans lequel il inscrit (ou il exinscrit, suivant les 
cas) les lignes courbes joignant le crochet aux deux extrémités 
du bord palléal. La brochure contient aussi un intéressant tableau 
de parallélisme entre les couches à Congéries du Bassin de Vienne 
et celle du Danube moyen. Elle se termine par d’intéressantes re- 
marques sur la rainure siphonale de Valenciennesia, qui parait bien 
correspondre à un organe respiratoire, ce qui démontre l'impossi- 
bilité de faire descendre ce Genre des Limnæidæ. 


Ueber Limnocardium Semseyi Halavats. und verwandte For- 
men aus den oberen pontischen schichten von Kônigsgnad. von- 
R. Hærnes (1). — Il y à lieu de distinguer dans ce groupe de Lim- 
nocardium, trois espèces remarquables par le prolongement subépi- 
neux des côtes au delà du bord palléal : L. Semseyi, L. subferrugi- 
neuin, et L. Cristagalli Roth. La constance du nombre des côtes a été 
vérifiée par l’auteur sur un très grand nombre d'individus. 


Osservazioni sulla variabitita della Conchiglia nei mollus- 
chi. Memoria dal Dott. P. Vinassa de Regny (2). — Les deux 
espèces pliocéniques sur lesquelles portent ces patientes observa- 
tions sont : Triton apenninicum et Cassidaria echinophora ; la pre- 
mière est représentée par 68 figures sur la première Planche, et la 
seconde, par 49 figures, sur l’autre Planche. L'exemple est encore 
plus probant pour C. echinophora que l’auteur serait tenté de réu- 
nir à C. tyrrhena ; si l'on suivait de proche en proche, la même mé- 
thode, il n'y aurait bientôt plus qu'une seule espèce de Cassidaria 
depuis l'Éocène jusqu’à l’'Époque actuelle. Nous pensons qu'il faut 
réagir contre cette tendance excessive, parce qu’elle aboutirait à 
enlever à la Paléontologie toute application utile dans l'étude de 
la Stratigraphie. 


Synopsis of the Family Veneridæ and of the North Ame- 
rica recent species, by W. Healey Dall (3) — Les ancêtres 
des Veneridæ commencent à se montrer à la fin de la période créta- 
cique ; mais il ne semble pas qu'il y ait de vrais Veneridæ avant 


(4) Vienne, 1991. — Silz. K. Akad. Wiss. Math-naturiw. Cl., Bd. CX, Abth. 
M7Èp 3 Pl phor. 

(2) Bologne, 1902. — In-4° de 12 p. avec 2 PI. phot. Acad. sc. Ist. Bologna, 
MAISErA 1e Xe 

(3) Washington, 1902. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXVI, pp. 335-412, 
PI. XII-XVI, n° 1312. 


= A = 


l'époque tertiaire. M. Dall a jugé utile de faire, pour cette impor- 
tante Famille, comme pour les Lucinacea, une note préventive pré- 
parant le travail de classement systématique de sa Monographie du 
Tertiaire de la Floride. 

Dans la Sous-Famille Dosininæ, et dans le G. Dosiniopsis, 11 y a lieu 
de signaler, outre le S-G. Æora Conr. 1870, dont le type crétacique 
est imparfaitement connu (Æ. cretacea Conr.), le nouveau S-G. Pe- 
lecyora (type : Cyth. hatchetigbeensis Aldr., de l'Éocène) ; puis, les 
Sections actuelles du G. Dosinia: Austrodoesinia, Dosinisea, 
Dosinorbis Dosinidia. Dosinella, 

Le S-G. Cytheriopsis Conr. faisant un double emploi évident avec 
Cytheropsis M: Coy (1849), recoit le nom Grateloupina. Plus loin, 
Solanderina esi séparé comme section actuelle de Sunetta; dans 
le G. Gafrarium, la Section Radioerista est proposée pour V. pul- 
cherrina Desh. (Tert.), et la Section Parmulina, pour un Circe 
vivant, Eueallista pour Cyth. purpurata L. Dans le G. Callocardia, 
nous trouvons le S-G. Agriopoma pour Cyth. texaniana Dall ; 
puis, la Section Hyphantosana pour Cyth. corbasea Guppy, de 
l'Oligocène, tandis que Bamellieoneha est proposé pour une 
forme tropicale. 

Le S.-G. Lepidoeardia est séparé pour Chione floridella Gray ; 
dans le Genre crétacique Cyprimeria, M. Dall place comme S.-G. 
Cyclothyris Conr. (1875), mais comme cette dénomination était pré- 
employée pour un Brachiopode (Mr Coy, 1844), il y substitue €y- 
clorisma. 1 

Signalons encore : Maæeridiseus, Section de Gomphina pro- 
posée pour Venus æquilatera Sow.; Anomalediseus, pour Cyth. 
squamosa Lamk.; Mercimonia, pour Venus Bernayi Cossm., 
espèce eocénique que j'avais placée dans le G. Mercenaria: Smaran- 
gia pour Venus quadrangularis Ad.et Reeve.Dansle G. Paphia, au- 
quel M. Dall réunit Eutapes et Callistotapes Sacco, il place Protapes 
(Venus gallus Gm.), Polititapes Chiamenti (1900), Buditapes 
Chiam. (1900), Protothaga Dall (1902), pour Venus thaca Mol., 
Callithaea (type: T. tenerrima Carp.); mais il omet notre G. 
éocénique Veneritapes, créé pour T. Bervillei Desh., du Bassin de 
Paris. 

Cette partie systématique se termine par le G. Psephidia, 
dénomination qui remplace Psephis Carp. (4864), préemployé pour 
un G. de Lépidoptères. Les cinquante dernières pages de cetimpor- 
tant Prodrome sont consacrées à la deseription des espèces vivantes 
de Veneridæ, trouvées sur les côtes d'Amérique, avec de bonnes 
figures pour les formes nouvelles. 


RUE 


CÉPHALOPODES 
par M. E. HAUG. 


Lethæa geognostieca. — I. Lethæa palæozoica. Bd. II. Lief. 4 : 
Die Dyas (Schluss), von Fritz Frech (1). — Avec cette 4 livraison 
se trouve terminée la publication de la partie stratigraphique des 
Lethæa palæozoica qui constitue désormais l'ouvrage fondamental 
indispensable à tous les géologues s'occupant des terrains paléo- 
zoïques. Le paléontologiste v trouve également une mine iné- 
puisable de documents. Nous n'avons à parler ici que des parties 
relatives aux Céphalopodes. 

Un chapitre spécial est consacré aux Ammonoïdés des couches- 
limite du Permien etdu Trias de l'Inde, c’est-à-dire à la zone à Oto-: 
ceras Woodwardi et Ophiceras tibeticum, que Fr. Nætling place dans 
les calcaires à Productus supérieurs de la Salt Range et de l'Hima- 
laya, et à la zône à Prionolobus Nœtlingi de l'Himalaya, correspon- 
dant, d'apres le même auteur, aux couches à Cératites de la Salt 
Range.M.Frech confirme l'existence de relations génétiques étroites 
entreles Ammonoïdés du Permien et ceux du Trias; pour certains 
groupes elles sont bien connues, pour les Cératidés <. lato. les 
vues de l'auteur peuvent être résumées de la manière suivante (2): 


Ptychitidés Cératitidés 
Re triasiques 
Elemingites Hedesntræmia Hungarites 
4 


\ Prionolobs A 


4 
NA e Celtites 


Otoceras \enodiscus  Dinarites 


no col 
au as pa 


41 
74 
CA 


Paraceltites 


(1) Stuttgard, 1902. — Grand in-8°, pp. 579-788, I-XXIV, nombr. fig. 
(2) Le tableau donné par l’auteur est reproduit sous une forme simplifiée. 


GE 


Le Genre Paraceltites Gemm., du Permien moyen, est envisagé 
par M. Frech comme la forme initiale des Cératitidés. Cette hypo- 
thèse a déja été combattue par Haug et par Diener. 

Paralecanites Dien., qui, d’après Frech, ne différerait pas sensi- 
blement de Paraceltites, aurait donné naissance à Ophiceras Griesb., 
Genre auquel il convient de réunir Xenaspis Waag., (Gyronites 
Waag, Kymatites Waag,, Lecanites Waag, non Mojs., Ambites 
Waag., Vishnuites Dien. Xenodiscus diffère d'Ophiceras par son orne- 
mentation vigoureuse. On assiste, dans le Trias inférieur, à une 
différenciation graduelle de la cloison, qui se manifeste dans les 
Genres Prionolobus et Aspidites, considérés par Frech comme les 
ancêtres des Ptychitidés, à cloisons d’Ammonites (Ptychites et 
Gymnites). 

Outre cette série principale, l’auteur distingue encore une série 
régressive, avec lobes en nombre inférieur au nombre normal (Di- 
narites), et une série progressive, avec lobes auxiliaires et carène 
périombicale (Ütoceras). 

Tous ces Cératitidés anciens sont réunis par Frech en une Sous- 
Famille des Kenodisein:e. 

Le Genre Meekoceras Hyatt, si souvent cité et interprété de tant 
de manières différentes, doit être entièrement abandonné, de même 
que la famille des Meekoceratidæ. Le Genre d'Hyatt est hétérogène 
et le type est un véritable Ophiceras. Or Ophiceras Griesb. date de 
AS80, tandis que le type de Meekoceras n’a été figuré qu'en 1883. On 
oublie toutefois, je tiens à le rappeler, qu'Ophiceras Griesb. ne 
peut être conservé à côté d'Ophidioceras Barr. et d'Ophioceras Hyatt, 
qui sont bien antérieurs. 

Les figures qui accompagnent les nombreuses et intéressantes 
remarques de M. Frech, dont je n’ai pu citer que les plusimportantes, 
sont en partie des copies, mais quelques-unes sont failes d’après 
des échantillons communiqués à l'auteur par M. Nætling. 


Due nuovi Dinarites nel Trias inferiore della Val del Dezzo. 
per Annibale Tommasi (1): — Description de deux espèces nou- 
velles de Dinarites, D. Dezzoanus et D. lævis, des couches de Werfen 
de Lombardie, assez mal conservées, mais fort bien figurées. 


Die Cephalopoden der Hallstätter Kalke, von D' Edmund Moj- 
sisovies Edlen von Mojsvar. I Bd. Supplementheft (2). — La Mo- 


(1) Rome, 4902. — Bol. äella Soc. Geol. Ital., vol. XXI (fase. 2), p. 344-348, 
PI. XIII en phot. 

(2) Vienne, 1902. — Abh. d. k. k. geol. Reichsanst., t. VI, 1'° partie, suppl., 
p. 177-355, 23 PI. lithogr. 


— 117 — 


nographie des Céphalopodes des Calcaires de Hallstatt comprend 
deux volumes, dont le second à paru en entier il y a quelques an-° 
nées, tandis que le premier était inachevé. 

Les deux premiers fascicules de ce tome [ remontaient à 1873-7:; 
et les spécialistes attendaient depuis longtemps le présent supplé- 
ment, par lequel se termine l'ouvrage, le plus important et le plus 
richement illustré (293 planches) qui ait jamais été consacré à des 
Céphalopodes fossiles. On doit féliciter l'auteur d’avoir mené à 
bonne fin un travail auquel il aura consacré une grande partie de 
sa carrière scientifique. 

La nouvelle livraison comprend trois parties : 1° l'étude des Di- 
branchiaux décapodes phragmophores, qui n'avaient pas encore 
été traités ; 2° la refonte des Nautilea {alias Nautiloidea); 3° un sup- 
plément aux Ammonea et plus particulièrement aux Leiostraca, qui 
avaient fait l'objet des deux premières livraisons. 

Les Dibranchiaux phragmophores appartiennent à la Famille des 
Belemnitidæ, à la Sous-Famille des Aulacoceratinæ, et l'auteur les ré- 
partit dans les quatre Genres Aulacoceras Hau. (em. Mojs), Asteroco- 
nites Teller, Bietyoeonites 7. 4gen., et Atractites Gümb. 

En ce qui concerne le nouveau Genre, je ferai remarquer qu'il 
existe déjà un Genre Dictyoconos, créé par Blanckenhorn pour un 
Foraminifère. Îl n'y a pas toutelois double emploi. 

Atractites comprend des formes lisses, les trois autres Genres 
sont caractérisés par des rostres ornés. {wlacoceras possède un si- 
phon dorsal, des stries vigoureuses et deux sillons longitudinaux. 
Le rostre d'Asteroconites présente des côtes longitudinales et des 
lames internes rayonnantes. Chez Dictyoconites (type : D. reticula- 
tus Hau.), le siphon est ventral, la conotkèque est ornée de stries 
asymptotiques, auxquelles peuvent se joindre des ornements lon- 
gitudinaux ou un réseau de stries oceupant toute la surface. 

Chacun des quatre Genres est représenté dans les Calcaires de 
Hallstatt par plusieurs espèces, dont quelques-unes sont nou- 
velles. 

On sait que les Nautiloïdés paléozoïques ont fait l’objet d'impor- 
tants travaux de revision de la part du regretté Hyatt; M. von Moj- 
sisovics a entrepris dans le présent Travail de répartir les repré- 
sentants triasiques de l’ancien Genre Nautilus dans plusieurs Famil- 
les, basées sur des considérations génétiques. Voici sa nouvelle 
classification : 


l. Clydonautilidæ : Paranautilus (type : Nautilus Simonyi 
Hau.), Emdonautilus (type : Z. AXraffti n. sp.), Styrionauti- 
9 


— 118 — 


lus (type : N. styriacus Mojs.), Clydonautilus Mojs., et S.-G. Pro- 
elydonautilus, Gonfonautilus (type : N. securis Dittm..). 


IL Syringonautilidæ : Syringonautilus, Syringoceras 
Hyatt, Clymenionautilus Hyatt, Juvavionautilus (type : N. hete- 
rophyllus Hau.) et S.-G. Gxynautilus (type : N. acutus Hau.). 


IL. Gryponautilidæ : (rrypoceras Hyatt. et S.-G. Gryponau- 
tilus. 


IV. Temnoecheilidæ : Temnocheilus Mc'Coy, Metacoceras Hyatt, 
Tainoceras Hyatt, Foordiceras Hyatt, Tainionautilus (— Foordi- 
ceras Hyatt, p, p.. Gr. de Nautilus transitorius Waag.), Firolonau- 
tilus (type : N. crux Stache), Mojsvaroceras Hyatt, Germano- 
nautilus (type : N. bidorsatus Schloth.), Thuringionauti- 
lus (type : N. jugatonodosus Zimmerm.), Pleuronautilus Mojs., S-G. 
Enoploceras Hyatt, Encolloceras Hyatt, et Holeonautilus, Tra- 
chymautilus, Phloioceras Hyatt. 

Je ne puis naturellement indiquer ici les caractères de toutes 
ces coupures. Je me contenterai d’insister, avec l’auteur, sur le fait 
que les Clydonautilidæ sont, à l'exception du Genre (ronionautilus, 
dépourvus de lobe interne. C'est là un caractère primitif qui se 
rencontre en particulier chez les types les plus anciens à enroule- 
ment nautilicone, comme par exemple chez Barrandeoceras du Si- 
lurien. Les trois autres Familles sont à un degré d'évolution plus 
avancé et possèdent le lobe interne. Nautilus Pompilius présente ce 
lobe dans le jeune âge, et le perd dans l’adulte. L'évolution de ce 
caractère montre peut être que les Nautiloïdés (nautilicones » ap- 
partiennent à plusieurs rameaux qui ont évolué indépendamment 
et remontent chacun à un type « cyrocéracone » ou « gyrtocéra- 
cone » distinct. 

On sait que les Ammonoïdés ont été divisés par E. von Mojsi- 
sovics en Leoistraca et Trachyostraca. L'auteur maintient cette clas- 
sification, malgré les critiques qui lui ont été adressées de divers 
côtés ; mais il subdivise chacun des deux Sous-Ordres en Makrodoma 
et Brachydoma, suivant que la longueur de la dernière loge dépasse 
ou non un tour de spire. Il ne pense pas que, dans l’état actuel 
de nos connaissances, on puisse aller plus loin dans l’établisse- 
ment de groupes naturels correspondant à la filiation et il consi- 
dère comme provisoire le groupement en Familles. 

Dans les premières livraisons de l’ouvrage, les Leoistraca étaient 
répartis en 6 Genres seulement, voici un aperçu de la classifica- 
tion actuelle de leurs formes triasiques : 


— A. ARCESTOIDEA (LEIOSTRACA MAKRODOMA). 

1. Arcestidæ. 

Parapopanoceras Haug, avec le S.-G. Dienerites (1) ; Arcestes Suess, 
avec les S.-G. Proarcestes, Pararcestes, Arcestes s. str., Ptycharces- 
tes, Stenarcestes ; Sphingites. 

2. Joannitidæ. 

Joannites. 

3. Cladiscitidæ. 

Cladiscites, avec les S.-G. Procladiscites, Psilocladiscites, Hypocla- 
discites, Phyllocladiscites. Paracladiscites. 

4. Lobitidæ. 

Lobites, avec les S.-G. Paralobites et Conoceras Hyatt. 

— B. PINACOCERATOIDEA (LEIOSTRACA BRACHYDOMA). 

1. Pinacoceratidæ. 

Pinacoceras et S.-G. Pompeckjites ; Bambanagites ; Placites. 

2. Gymnitidæ. 

Gymnites avec le S.-G. Buddhaites Dien. ; Bosnites Hau, ; Hyattites, 
Sturia . 

3. Ptychitidæ. 

Ptychites. 

4. Noritidæ. 

Norites, Longobardites, Tellerites, Rimkinites, Carnites. 

5. Sageceratidæ. 

Sageceras, Arthaberites Dien. 

6. Megaphyllitidæ, 

Megaphyllites. 

7. Lytoceratidæ. 

Monophyllites et S.-G. Mojsvérites Pomp. ; Phylloceras, avec les 
S.-G. Rhacophyllites Zitt. et Discophyllites Hyatt. 

Plusieurs de ces Familles sont manifestement hétérogènes ; mais, 
puisque l’auteur les considère comme provisoires, je n’insiste 
pas. 

Toutes les espèces de Leiostraca des calcaires de Hallstatt sont 
soumises à une revision et réparties dans les nouvelles cou- 
pures génériques. Plusieurs sont figurées à nouveau, quelques-unes 
sont nouvelles. Je ne mentionnerai que les Genres nouveaux, peu 
nombreux d’ailleurs, puisque la plupart des coupures ont été 
proposées dans des Mémoires antérieurs de l’auteur. 

Dienerites est établi pour une section de Parapoponoceras 
Haug, à dernier tour réfracté (Spitzberg). 


(4) Les Genres sans nom d’auteur sont de M. E. von Moijsisovics. 


ER, en 


Phyllocladiseites (type Cladiscites crassus Hau.) représente 
l'ancêtre monophyllien des véritables Cladiscites diméroïdes ; de 
même, Procladiscites a donné naissance à Hypocladiscites, Psilocla- 
discites à Paracladiscites. 

Paralobites est créé pour le groupe de Lobites pisum. 

Le S.-G. Pompeckjites comprend les Pinacoceras à dernier 
tour orné. 

Hyattites (Mojs. non Frech 1901) correspond à l’ancien groupe 


de Meekoceras maturum, dont j'avais signalé les analogies, dans la 


cloison, avec Sturia. 

Hungarites nitiensis, de l'Himalaya, devient le type du Genre Biam- 
hinites. 

Meekoceras furcatum, du Spitzhberg, devient celui de Fellerites. 

Tellerites est envisagé comme l'ancêtre de Carnites, Norites, comme 
celui de Rimkinites. 

Au point de vue phylogénique, il importe en outre d'insister sur 
le fait que M. von Mojsisovics sépare maintenant Gymnites des Mee- 
koceratidæ, et qu'il rattache ce Genre, ainsi que Carnites Hau., au 
Genre permien Darælites Gemm. | 

Quoique les Trachyostraca fassent l’objet du second volume de 
l'ouvrage sur les Céphalopodes des calcaires de Hallstat, l'auteur 
discute dans le Supplément quelques questions très importantes 
relatives à la position systématique de certaines formes. 

Conformément à l'exemple donné par plusieurs auteurs, les 
Genres Xenodiscus et Meekoceras sont rapprochés des Cératitidés. 
Ils cessent de faire partie des Leiostraca et deviennent des Trachy- 
ostraca Brachydoma ou Ceratitoidea, qui comprennent maintenant 
pour l’auteur les Meekoceratidæ, les Dinaritidæ et les Tirolitideæ. 

La Famille des Meekoceratidæ comprendrait les Genres : Uioceras 
Griesb., Hungarites, Nannites, Beneckeia, Hedenstræmia Waag., Pro- 
dromites P. Smith et St. Weller, Prionites Waag., (roniodiscus Waag., 
Xenodiscus Waag., Florianites Hyatt, Buchites, Clionites, Xenaspis, 
Waag., Japonites, Proavites Arth., Proteites Hau. Xenodiscus aurait 
donné naissance à la série Florianites — Buchites — Clionites ; Xen- 
aspis, au Genre Japonites. 

A propos de Ceratites, l'auteur discute les conclusions auxquelles 
était arrivé M. Philippi dans un Mémoire que j'ai analysé l'année 
dernière, et conclut lui-même que plusieurs types distincts de Di- 
narites ont pu évoluer indépendamment l’un de l'autre, pour donner 
naissance à divers Groupes de Ceratiles. 

Dansles TrachyostracaMakrodoma, l'auteur crée un nouveau Genre 
de la Famille des Tropitidæ, sous le nom Platytes, dont le type 


nt unutiiite de nt 


NU — 


est une espèce placée d'abord dans Pinacoceras, puis dans (rymnites : 
P. neglectus. Le Genre Didymites, constituant la Famiile des Didy- 
mitidæ, est rangé également dans les Tropitoidea, conformément à 
ce que jai proposé en 1894. 

L'ouvrage se termine par des listes indiquant la répartition de 
toutes les espèces de Leiostraca dans les diverses zones et localités 
des calcaires de Hallstatt. Un tableau résume la stratigraphie de 
ces calcaires. 

J'ajouterai, en terminant, que les planches du Supplément sont 
dignes de celles des livraisons précédentes et concourent à la splen- 
deur de l'ensemble de la publication. 


Emerdations of Ammonite Nomenclature. by S. S. Buck- 
man (1). — La première livraison de la Monographie des Ammoni- 
tes de l’Oolite inférieure, que publie l'auteur dans Palæontographical 
Society, date déjà de plus de 15 ans. Depuis, la manière de conce- 
voir les Genres et les espèces s’est modifiée chez beaucoup de Pa- 
léontologistes, mais particulièrement chez M. Buckman. On sait, du 
reste, ce que nous pensons de cette tendance à ériger au rang d'es- 
pèce la variation individuelle, au rang de Genre un ensemble de 
formes qui ne correspond même pas à une ancienne « bonne 
espèce ». 

La présente brochure est une liste d’ «espèces » bajociennes 
figurées dans la Monographie sous des noms auxquels l'auteur croit 
aujourd’hui devoir substituer de nombreux noms nouveaux, ins- 
crits en regard des noms anciens. De nombreux Genres sont en 
outre proposés, avec indication du type, mais sans aucune caracté- 
ristique. On se demande ce que la science peut gagner à ce que 
des noms soient ainsi lancés dans la circulation. 

Je me contenterai de reproduire la liste des Genres, en donnant, 
entre parenthèses, le nom de l'espèce prise pour type. 

HiLpocERATIDÆ. — Brasilia, Braunsia (B. lenis — Lioc. ambi- 
quum p. p.), Braunsina (B. futilis = Lioc apertum p. p.), Cana- 
varia S. S. Buckm. #on Gemm. (C. folleata — Grammoc. fluitans 
p. p.), Cotteswoldia (C. costulata Ziet.), Darellia, Belteeeras 
(D. subsectum = Hyperlioc. discoideum), Beltoideeeras (D. subdis- 
coideum), Bepaoceras (D. fallax = Lioc. fallax p. p.), Bissore- 
ceras (D. tabulatum = Ludwigia Lucyi p. p.), Grammoceras, Gra- 
phoceras, Hildoceras, Hyperlioceras, Lueya (L. caducifera = Ludu. 
Lucyi p. p.), Ludwigella (L. arcitenens = Ludir. cornu p. p.), 


(4) Cheltenham, 1902. — Br. in-8°, 7 p. 


Phlyseogrammoceras (Ph. metallarium), Platygraphoce- 
ras (Pl. apertum), Pleydellia, Pseudogrammoeeras (Ps. Bing- 
manni), Pseudolioceras, Beymesia (À. intermedia = Lioc. decipiens 
var. intermedium), Beynesella (À. piodes — Hyperlioc. Walkeri 
?. p.), Tonolioeeras (1. Walkeri), Walkeria (type ?). 

PozyMorPHibÆ. — Dumortieria, Fontannesia (Dum. yram- 
moceroides Haug.), Catulloceras. En outre, le Genre Zigzagiee- 
ras (sic!) est proposé pour Amm. zigzag. d'Orb. 

Il est à noter que la liste ci-dessus ne comprend qu'une partie 
des Hildoceratidæ, le reste ayant déjà subi une revision dans les 
deux suppléments de la Monographie, dont nous avons rendu 
compte jadis. 


Coupe géologique de la Cordillère entre las Lajas et Curacan- 
tin, par le Dr Carl Burekhardt (1). — Les Céphalopodes dé- 
crits dans la partie paléontologique de ce Mémoire si important 
au point de vue de la géologie régionale, sont peu nombreux et 
appartiennent pour la plupart au Jurassique. Les espèces d'Inver- 
tébrés se répartissent de la manière suivante entre les divers étages 
du système : 

DOoGGER INFÉRIEUR ET MOYEN. — Lingula Beani Phill., Pseudomo- 
notis substriata Ziet., Harpoceras (Oppelia ?) cf., proximum Mæricke 
non Gotische. 

CALLOVIEN INFÉRIEUR. — ( Stephanoceras aff. anceps Qu. », Sphæro- 
ceras bullatum d'Orb., Sphæroceras subcompressum W aag., aff. tumi- 
dum Rein., S. lamellosum Sow. 


CALLOVIEN SUPÉRIEUR. — Pecten aff. Ryphus d'Orb., Perisphinetes 
c[. rota Waag. 

MALM INFÉRIEUR ET MOYEN. — Diverses espèces peu caractéristi- 
ques de Lamellibranches, de Brachiopodes et d'Échinides. 

TITHONIQUE SUPÉRIEUR. — Reineckeia microcantha Opp., R. Kælli- 


keri Opp. Odontoceras ellipsostomum Steuer. 

Toutes ces espèces, représentées pour la plupart par de mauvais 
échantillons, sont figurées. Elles ne nous apprennent pas grand 
chose de nouveau sur les faunes jurassiques de l'Amérique du 
Sud. 

Un seul Céphalopode nouveau se trouve parmi ies fossiles néoco- 
miens, il est décrit par M. Mayer-Eymar sous le nom Hoplites 
Burckhardti, avec une diagnose latine dont on ne voit pas bien 
l'utilité. 

(4) La Plata. — Anales del Museo de la Plata, Seccion geologica y minera- 
logica, HI. 102 p. 26 pl. (V. ci-dessus p. 102 l'analyse des autres Mollusques). 


— 123 — 


ZOOPHYTES et FORAMINIFÈRES 
par M. G.F. DOLLFUS. 


Fossili del Loveen nel Montenegro. Nota di G. B. Giattini (1). — 
M. Giattini a recueilli, dans un voyage à Cettinje où il a accom- 
pagné M. Vinassa, des calcaires blancs, dolomitiques, à struc- 
ture cristalline, appartenant vraisemblablement au Trias supérieur, 
d'après la découverte de fragments de Megalodon, et qui renier. 
maient également des traces d’un Polypier qui lui à paru nouveau: 
et pour lequel il a créé le Genre L@væenipora (type: L. Vinassai 
n. Sp.). 

C’est une colonie arrondie, plus ou moins branchue, à petits ca- 
lices polygonaux serrés, tubulaires ; on ne remarque aucune trace 
de cloisons, mais de nombreux pores traversent les murailles et 
font communiquer les calices entre eux. Cette forme doit être 
classée d'après ces caractères dans la Famille des Favositidæ, au voi- 
sinage du G. Pachypora Linds. Le mode de reproduction est tantôt 
la gemmation et tantôt le fissiparité, ce qui est visible sur les sec- 
tions microscopiques photographiées et sur les dessins des plan- 
ches, de telle sorte qu’on ne peut plus se baser sur ces seuls carac- 
tères de reproduction pour considérer comme des Familles distinc- 
tes les Chetætidæ et les Monticuliporidæ, puisque toutes ces formes 
peuvent posséder plusieurs modes d'accroissement. 


Le Nummuliti della Forza di Presta nellAppennino centrale 
e dei dintoni di Potenza nell’Appennino meridionale., Nota del 
Dott. Pietro Prever (2). — Dans cette importante Monographie, 
l’auteur expose qu'un examen de nombreux matériaux l’a conduit 
à croire que toutes les Nummulites dérivent d’un groupe d'espèces 
anciennes subréticulées qui ont donné naissance à deux groupes de 
formes, les unes nettement réticulées, les autres simplement striées. 
Quant aux espèces granuleuses, elles se rattachent plus spéciale- 
ment aux espèces réticulées, et les mamelons qu'on découvre dans 
les plus anciennes paraissent bien en constituer un élément pré- 
curseur. 


(4) Bologne, 1902. — In-8, 4 p., 2 PI. Rivista Italiana di Paleontol., VIIL. 
p. 62-66. : 

(2) Genève, 1902. — 1 vol. in-4°, 122 p., VIII PI., Mém. Soc. Pal. Suisse, 
La XXIXE 


OR: | 


L'auteur tire de ces particularités de structure, sur lesquelles 
M. Douvillé avait récemment insisté déjà, divers caractères pour la 
création de Genres el de Sous-Genres,.comme suit : 

G. Camerina: Bruguière 1792 (type: VNumm. lævigata Lk.), coquille 
ornée de filets flexueux s’anastomosant en un réticule plus ou moins 
complet : FBruguieria Pever, S.-G., espèces dépourvues de gra- 
nulations (Exemple: Brug. elegans Sow. sp. Nummularia) ; Lahar- 
peia Prever S.-G., espèces avec granulations (Exemple : Lah. 
tuberculata Brug. sp. Camerina). 

G. Lenticulina Lamck. 180% (type: Num. Beaumonti d'Arch.); co- 
quille ornée de rayons droits ou falciformes non réticulés. &um- 
belia Prev. S.-G., coquilles granuleuses {Exemple : Gumb. lenti- 
cularis Fisch. et Moll. sp. Nautilus). Hamtkenia Prev. S.-G. 
Exemple Hant. eocænica n. sp., espèces dépourvues de granula- 
tions. 

G. Assilinia d'Orbigny, 1821, coquilles granuleuses ou non, plis- 
sées ou striées, dans lesquelles la lamelle spirale ne recouvre pas 
jusqu’au centre les tours précédents. Exemple : Ass. mamillata 
d’Archb. 

Passant à Fexamen des espèces, l'auteur fait un résumé un peu 
trop bref de la question du dimorphisme, sans parler des observa- 
tions anciennes du Dr Fischer, que nous avons déjà rappelées à la 
suite des propositions faites par M. Van den Broeck (1). Il pense 
qu'il n'y a pas lieu de modifier la nomenclature quand les espèces 
dimorphes sont déjà pourvues de noms différents; mais dans l'ave- 
nir, il pense qu'il serait bien d'indiquer, dans la nomenclature des 
espèces nouvelles faisant couple, les formes à grande loge cen- 
trale par l’apposition du préfixe sub. Exemple : Hantkenia For- 
nasinii Perner, espèce à petites loges, H. subfornasinii Pern., espèce 
faisant couple à grande loge initiale (2). 

Les gisements étudiés de Potenza et de Forza di Presta, dont la 
stratigraphie n’est malheureusement pas indiquée, ont fourni avec 
une extrême abondance des espèces appartenant à l'Eocène infé- 
rieur et moyen, et ont permis le classement des espèces par ho- 
rizons; M. Prever a ainsi été conduit à modifier légèrement et à 
augmenter le nombre des zônes admises par de la Harpe. Dans 
une certaine mesure, ce qui est d'ailleurs fort intéressant, l'ordre 


(1) Revue critique de Paléozoologie, t. IV, p. 95, 1950. 

(2) Cette proposition ne paraît pas admissible, le préfixe sub ayant toujours 
été appliqué jusqu'ici à des éspèces distinctes. En outre, il paraît peu correct 
d'ajouter ce préfixe devant des noms propres, dont la lettre majuscule disparaît 
de ce chef (Note de la Rédaction). 


PR RE VOUS ET Te MT he = j 


.— 125 — 


d'apparition des Sous-Genres correspond à l'ordre stratigraphique 
des faunes. 

Les Bruguieria viennent les premières dans l’Yprésien avec faible 
réapparition dans l'Oligocène ; les Laharpia caractérisent le Lu- 
técien inférieur, les (rumbelia le Lutécien moyen, les A{ssilina se ré- 
pandent du Lutécien supérieur et dans le Bartonien, enfin les Hant- 
kenia sont les dernieres Nummulites, elles passent de l'Eocène su- 
périeur à l'Oligocene moyen. 

Voici le tableau de la distribution des espèces caractéristi- 
ques : 


supér. Hant. vasca, H. Boucheri. 
Bormidien ne Hant. Bouilleti, H. Tournoueri. 
Lo Brug. intermedia. B. Fichteli. 
Priabonien Hant. complanata, H. Tchihatcheffi. 
supér. Hant. contorta, H. striata. 
Bartonien \ at ç _ Hant. atacica, H. Guettardi. 
LOST US PE mamilla, H. crispa. 
ÿ Assil. spira, Ass. subspira. 
D NSP See exponens, Ass. mamillata. 
Lutécien } moy. Gumb. aturica, Gumb. lenticularis. 
infér. Laharp. tubereulata. Lahurp. Lamarcki. 
Yprésien Brug. planulata, Brug. elegans. 


Il n'est pas nécessaire de donner ici la liste des 101 espèces étudiées. 
dont 41 sont nouvelles ; il nous paraît que beaucoup ont été fon- 
dées sur des caractères peu apparents. L'auteur a substitué la pho- 
tographie au dessin dans l'exécution des Planches, et cette entre- 
prise est excellente; mais il s’en faut que son illustration soit com- 
plète, il n'a donné aucune section verticale, beaucoup de sections 
n ont pas été faites exactement par le plan équatorial, elles ne sont 
pas comparables entre elles et ne peuvent être d'aucune utilité: 
enfin l’aspect extérieur est sacrifié, c’est cependant celui-là même 
sur lequel M. Prever s'est fondé pour caractériser ses divisions. 

J'aurais encore des réserves à faire sur les assimilations de cer- 
taines espèces italiennes avec des formes étrangères de provenance 
très éloignée, comme Brug. Heilprini, espèce de la Floride, Laharp. 
subbrongniarti Verb., espèce du Calcaire de Bornéo ; je passe à des 
considérations d'ordre plus général. 

Le Genre Nummulites disparaît, l’auteur ne l’a conservé pour 
aucun groupe ; il y substitue deux Genres qui sont deux résurrec- 
tions d’ailleurs acceptables, s’il n’était connu de nombreux passa- 
ges qui rendent leur application souvent incertaine. Les noms 


— 126 _" 


Bruguieria, Laharpeia, Gumbelia, Hantkenia, doivent être consi+ 
dérés comme des Sous-Genres, car les passages sont ici plus nom+ 
breux, et bien des espèces flottent entre eux inc2rtaines. Il semble 
que l’auteur aurait pu, puisqu'il reconnaît l'utilité des Sous-Genres, 
admettre plus largement la variété et faire passer comme telles bon 
nombre de formes qu'il a érigées en espèces, bien que celles-ci 
possédent des caractères de passage les unes aux autres. 

Le Genre, comme l'espèce, doivent être considérés comme des 
groupes de formes réunis par des caractères communs, et séparés 
des Genres ou espèces voisines par des limites parfaitement nettes # 
aussitôt que la délimitation devient délicate, que le passage appa- 
rait, il ne s’agit plus que de Sous-Genres ou de Variétés dont le 
nombre tendra à croître avec l’extension de nos connaissances. 

Postérieurement à la publication de son grand Travail, M. Perver 
s'est aperçu que le nom Hantkenia avait déjà été employé dans 
la nomenclature, et il s’est vu contraint de changer le sien, il a 
proposé le nom de Paronia dédié au Professeur bien connu Parona 
et qui doit par conséquent s’écrire plus correctement lParonaia. 


Essai d’une révision des Orbitolites. par H. Douvillé (1). — 
Prenant pour base les travaux de Carpenter, mais disposant de 
matériaux plus nombreux, fossiles surtout, et de moyens d'investi- 
gations plus exacts, M. Douvillé a tenté avec succès la révision des 
Foraminifères (rbitolites. Il admet deux Familles : Les Orbitolites 
propres dans lesquelles les loges sont annulaires dès l’origine, et 
les Orbiculines dans lesquelles l’enroulement spiral est complète- 
ment enveloppant dans le jeune âge. 

Dans les Orbitolinæ. on peut faire deux Groupes : A, celles dont 
les ouvertures de communication ne forment qu’une ou deux ran- 
gées. Tels sont les Genres : 1° Broeckina Mun.-Ch. 1882, Genre 
décrit incomplètement jusqu'ici, (type : Br. Dufrenoyi d'Arch. sp. 
Cyclolina), dans lequel les loges circulaires sont disposées concen- 
triquement autour d’un embryon spiral ; ouverture étroite, cireu 
laire ; 2 Præsorites (type : P. Moureti Douv, n. sp.) ; les loges 
annulaires sont divisées en logettes par des cloisons radiales 
incomplètes, l'ouverture est constituée par une ou deux rangée s 
de perforations arrondies. Orbitol. tenuissima Carp. en est peu éloi- 
gné et vient de servir de type à M. Munier-Chalmas pour la cré- 
ation d’un nouveau Genre Diseospirina: 3 Sorites Ehrenb. 


(1) Paris 1902. — Bull. Soc. géol. de France, Sér. IV, t. II, p. 289-343, 2 PI. 
phot. 


AO — 


1839 (Zittel 1876) ; dans ce Genre, les cloisons radiales sont complè- 
tes et ne laissent plus entre les logettes qu’un canal circulaire de 
communication (type: Sorites marginalis Lamck. sp. Orbitolites). 
Groupe B, type complexe, les logettes devenues cylindriques, com- 
muniquent avec l'extérieur par des ouvertures nombreuses, dis- 
posées en plusieurs rangées ; 4° Marginopora Quoy et Gaimard 
(type : M. vertebralis Q. et G., in Blainville 1834), espèce vivante du 
Pacifique ; dans ce Genre, on observe trois couches de cellules : la 
couche centrale communiquant avec les demi-loges latérales par 
des canaux de communication obliques; 5° Orbitolites Lamarck 
1801 (type: 0. complanata Lk). IT y a aussi, dans ce Genre, trois cou- 
ches de cellules, mais qui communiquent entreelles, par des ouver- 
tures alternes et obliques, les couches corticales sont très minces el 
la disposition circulaire très évidente. 

Passons maintenant à la Famille des ORBICULINÆ. — 6° Faiiotia 
(type: F. Jacquoti Douvillé ». sp.) forme de Nummulite, loges em- 
brassantes, peu épaisses, disposées en hélice, formant une orne- 
mentation spirale, symétrique, régulière ; 7° Orbiculina Lamck. 
1822 (Type: 0. adunca) le placostracum est plat, les loges sont cylin- 
driques et réunies par des stolns annulaires. Ce Genre appelle de 
nouvelles observations, les figures et les échantillons restent en 
petit nombre. 

S° G. Meandropsina Mun.-Chalm. Nous n’avons pas à nous étendre 
iei sur ce Genre si curieux, car il a été l’objet de travaux récents de 
M. Schlumberger, et de discussions à propos des recherches de 
M. Egger (v. Revue, p. 61). Il y a ici trois couches dont les plans de 
séparation sont percés de 5 ou 6 rangées d'ouvertures : la disposi- 
tion vermiculée ou méandriforme des lignes d’accroissement, bien 
que d'importance morphologique secondaire, donne à l’ensemble 
un cachet tout spécial. 

Au point de vue stratigraphique, les Orbitolina sont répandus 
dans le Crétacé inférieur et montent jusqu’au Cénomanien; les 
Præsorites et Bræckina occupent le Campanien, les Meandropsina et 
Fallotia sont du Dordonien, les Orbitolites règnent dans le Lutécien 
jusque dans le Bartonien, enfin les Sorites etles Orbiculina débutent 
dans le Burdigalien, pour remonter dans les Mers actuelles où 
elles rejoignent le Genre Marginopora. 

Nous n'avons pas besoin de faire ressortir longuement l'intérêt 
de ces travaux. On trouve toujours dans les Etudes de M. Douvillé, 
cette réunion si précieuse des recherches paléontologiques les 
plus délicates, avec les indications stratigraphiques les mieux in- 
formées. 


COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE 


(D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich) 


Lucas. A. — Hoplitosaurus. — À new generie Name for Stego- 
saurus Marshi. — (Science N. S., vol. 16, p. 435, 1902). 

Lucas, À. — The generic Name Omosaurus. — La dénomina- 
tion Omosaurus Owen, non Leidy, doit êtreremplacée par Bacentrurus. 
— (Science, N. S., vol. 16, p. 435, 1902. 

Tornquist A. Ueber mesozoische Stromatoporiden. — Nouveau 
Genre Neostaoma, type N. sumatraeune, n. sp. (Sitz. Ber. Akad. aviss. 
Berlin, 1901). 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 
par M. M. COSSMANN. 


A la page 44 de l’année 1900, j'ai proposé Hoylia pour remplacer Histiop- 
sis Hoyle (non Histiops) ; or, il er résulte d’une note insérée par M. Hoyle 
dans les Mémoires de « Manchester Soc. », XLV, n° 9, p. 5, que, d'une 
part, Hoylea existait déjà (Rochebrune), et d'autre part, qu'Histiopsis n'est 
que le jeune âge d’Histioteuthis, de sorte que ma rectification était inutile 
et formait elle-même un double emploi. 

Dans mon « Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'Éocène des en- 
virons de Paris » (vol. IV, p. 208), j'ai nommé une espèce nouvelle Margi- 
nella elevata, tandis que ce nom avait déjà été préemployé, en 1858, par 
Emmons pour une espèce du Miocène d'Amérique. Je propose, en consé- 
quence, de remplacer ma dénomination par M. prænominata, nobis. 

Un double emploi a échappé à M. Dall, dans la 2"° partie de «Tert. Flor. » 
(p. 253) : Turbonilla (Ondina) fragilis, non Deshayes ; je propose pour 
l'espèce pliocénique de la Caroline du Sud : T. americana, nobis. 

En 1895, dans une étude sur le crétacé subhercynien, M. Maas a décrit 
et figuré Turritella striata, quoique ce nom eût déjà été appliqué, en 1857, 
par Tuomey et Holmes, à une espèce miocénique de la Caroline ; je pro- 
pose donc, pour l'espèce d'Allemagne : 1. Maasi, nobis. 

M. de Loriol a repris, dans sa Monographie du gisement de Vallin un 
Nerita crassa Etallon (1859) qui faisait déjà double emploi avec l'espèce 
nummulitique du même nom, décrit en 1855, par Bellardi, dans son Etude 
sur les fossiles du Comté de Nice; je propose, en conséquence, pour l'es- 
pèce Kimméridgienne: Nerita valfinensis, nobis. 

Bellardi ayant décrit, en 1855, une Corbule nummulitique sous le nom 
C. lævis, l'espèce néocomienne de M. Maas devrait changer de nom, s'il 
ne se trouvait que, d’après M. Wollemann, elle est précisément identique 
à C. striatula Sow., ce qui dispense de toute correction. 


par M. F. baron Nopcsa jun. 


M. Hatcher a eu la grande bonté de m'informer que ie num Limnosaurus, 
dont je me suis servi en 1899, pour un Dinosaurien de la Transylvanie, a 
déjà été préemployé par Marsh, en 1871, pour un Crocodilien. Je propose 
donc, pour le Dinosaurien mentionné ci-dessus, le nouveau nom : F'el- 
MAlOSAULUS. 


par M. T. D. A. Cockerell (1). 


Dalliella Simpson, 1900 (non Cossm. 1895) remplacé par Simpso- 
nella (Type : Anodonta purpurea Val.). 

Aurora Simpson 1900 (non Sollas, 1888) remplacé par Diaurora, 

Paramenia Pruvot, 1891 (non Brauer et Bergenst. 1890) remplacé par 
Pruvotina. 

Quant à Ischnodactylus Cossm. 1890 (non Pels. 1886), la correction a 
déjà été faite par Harris et Burrows en 1892 ; c'est Aræodactylus. 

Aucune correction n'est proposée pour les doubles emplois ci-après : 
Anodontoides Simpson. non Hamps.; Carinella Mabille, non Sow. 1839 ; 
Geyeria Buckman. 1899, non Buchecker 1880 ; Paratropis Bœttger 1891, 
non Simon 1889 ; Ridleya Ancey 1901, non Ridleia Dendy 1888 ; Zygæ- 
nopsis Rochebrune 1884, non Felder 1874. 


par M. M. LERICHE. 


En 1901, j'ai décrit (2), sous le nom Cælodus latus, un splénial droit de 
Cœlodus provenant du Calcaire à Lithothamnium du Mont-Aiïmé (Marne). 
Ce nom fait double emploi avec celui donné antérieurement (1895), par 
Gorjanovie Kramberger (3) à une espèce, — représentée par un squelette 
incomplet, privé de la tête — du Crétacé de Mrzlek (Croatie). Je propose 
donc, pour l'espèce du Calcaire à Lithothamnium, le nom Cœlodus Priemr. 


(1) The Nautilus, Vol. XVI, n° 10, Fév. 1903, p. 118. 

(2) Sur quelques éléments nouveaux pour la faune ichthyologique du Montien 
inférieur du Bassin de Paris, Ann. Soc. Géol du Nord, t. XXX, p. 1901, p. 154, 
DIEU 

(3, Fosilne ribe Komena, Mrzleka, Hvara i M. Libanona uz dodatdk o oligocens- 
kim Ribana Tüffera, Zagora i Trifalja, Djela Jugoslavenske Akademije Znanosti 
à Umjetnosti, vol. XVI, 1895, p. 26, pl. VI, fig. 2. 


— 130 — 


ERRATA DE LA TABLE DES MATIÈRES 


DU VOL. vi (1902) 


Au lieu de Amblytotus lire Amblytatus. 

— ARMINIHERINGLÆ  — ARMINIHERINGIIDÆ. 

— COROLOAMEGHINIDE — (CAROLOAMHEGHINIDE. 

— Cœlutaetus — Cœlutætus. 

— Euctenodaspis — Euctonodopsis. 

— Hemiutaetus — Hemiutætus. 

— Isutaetus — Isutætus. 

— Meandrograptus — Miæandrograptus, 

— Pleurystolops — Pleurystylops. 

— Proadiatus —  Proadiantus. 

— Prodomites — Prodromites. 

— Pseudodiantus — Pseudadiantus. 

— Pseudohyrax — Pseudhyrax. 

—— Solenoconus — Selenoconus. 

— Solenasteus — Selenosteus. 

— Strombocoiumbus — Strombocolumbus. 

— TITANITHTYDÆ —  TITANICHTYIDEÆ. 

— Trisyringum — Trisyringium. 
CALLUCINA au lieu de p. 58, lire p. 85. 
PHALEROPYGUS — p. 200 — p. 206. 


(voz. vi, 1903). 
P. 12, ligne 20, au lieu de Peloviodopsis, lire Peloriadapis. 


P. 37, ligne 3, au lieu de Rocheb, lire : Mabille in Monterosato (1) (1890). 
P. 68, ligne 26, au lieu de Genre, lire : Famille ; et au lieu de 1878, lire: 


1828. 


(4) Conch. prof. mare, Palermo, p. 17. 


Le Gérant : P. LANGLOIS. 


CHATEAUROUX. — IMP. P. LANGLOIS ET C'°. 


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L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis 
quelques années, de donner à l’iconographie des ouvrages scientifiques 
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'arrivait pas à fournir 
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. 


L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même 
de reproduire, par la phototypie, soit d’après ses propres clichés, soit 
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- 
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la 
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- 
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, 
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 2 diamètres ; 
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 lois, aussi bien 
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses 
DEOPÈGES, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. 


Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu’il lui en coûte plus 
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- 
sables, à l'appui du texte élaboré par lui. 


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bre d’espèces fossiles des divers étages, et principa- 
lement du Crétacé de Provence et d'Algérie; grand choix 
d'Echinides de ces deux régions, bien déterminés, êt 
d’autres Mollusques provenant de la faune échinitique. 


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Cette publication, dirigée par un Comité international 
(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer, 
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s’attachant 
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la 
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des 
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- 
ron, soit 150 à 160 fiches. 


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MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 

Tome Septième — 1903 
Cet important périodique, édité avec un.luxe véritable, eu égard au nombre considérable de gravures 
dont il est orné, est consacré à l'étude des agents animés qui sont susceplibles de provoquer des mala- 
s chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre 
“des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. 
Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-S° raisin d'environ 160 pages. 
Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs 
re povrent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. 
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une série de conférences portant sur des ‘sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- 
ivement par et pour les membres dela. Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent 
d 5 connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié 
le dépot. 
4 Échaus conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- 
154 permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. 
\ pe conférences parues sont les suivantes : 

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Éociété Zoologique de France, — L'hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologies 
prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texteet 11 fig dans le texte. 1 fr. 75 


2H: Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les 
Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 
- 3. P. Vino, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils 


bratiles, in- -8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. 1 fr. 25 
. J: Guiarr, professeur agrégé à la "Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques 
B tibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches-et 35 figures dans le texte. 3 fr. 50 
. R. BrancHarn, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de 
Médecine. — Les Si et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans 
téxte. AFS 
be. RacoviTza, are de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- 
re nce faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses 
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l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr. 
. H. Gaoeau ne KervitLe. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages 
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Un Crucibulum Campanien (En collaboration atec M. Arnaud). — 
Bull. Soc. Géol de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. ar , 
Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. 


Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. + . . Épuisé.… s 
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environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12 fr. 50 


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Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl, . . 5 fr. 


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Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc. 
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N° 3 (Juillet 1903) 


REPTILES ET POISSONS 


par M. H.-E. SAUVAGE. 


On the skeleton of Mytodactylus, with restoration, by S.-W,. 
Williston (1). — Le Genre a été établi par Marsh, en 1896, pour un 
Ptérodactyle de la Craie de Niobrara du Kansas, caractérisé par 
l'extrémité distale du scapulum non articulaire ; ce Genre doit 
prendre place dans la même Famille que Ornithocheirus et Orni- 
thostoma, ce dernier devant être regardé comme synonyme de 
Pteranodon. 

Les principaux caractères mis en lumière par M. Williston sont : 
tète longue et grêle; pas de dents ; atlas et axis partiellement ou 
totalement coossifiés ; sept vraies vertèbres cervicales, dépourvues 
de côtes libres et avec des exapophyses non articulaires ; dixième 
vertèbre dorsale coossifiée avec le sacrum, qui est composé de six 
vertèbres étroitement unies, toutes réunies à l'ililum; vertèbres 
caudales amphicéliennes ; ilium étroit ; sternum très large, épais, 
avec quatre articulations costales de chaque côté; les trois ou 
quatre premières côtes dorsales épaisses, coossifiées avec la ver- 
tèbre ; côtes postérieures très minces, avec une seule tête articu- 
laire; au moins quatre côtes abdominales de chaque côté ; cora- 
coïd et scapula coossifiées ; processus deltoïde de l'humérus très 
long. Longueur du squelette 0m30. 


Tropidemys Langi, Rütimeyer. Ein fast vollständig erhae- 
tener Rückenpanzer einer fossilen Schildkrôte des Solothur- 
ner Museums, von D' Leopoid Bloch (2). — La Tortue étudiée par 


(1) Etats-Unis, 1902. — Br. in-8°. Ext. de The American Journal of Anatomy, 
CAEN: 
(2). Soleure, 1902. — Br. in-4° avec 1 PI. 


10 


— 132 — 


M. le D' Bloch, est représentée au musée de Soleure par un bel 
exemplaire provenant du Jurassique supérieur de cette localité. 
L'espèce atteint 0560 de long ; la carapace, un peu plus large que 
longue, est en voûte aplatie en avant, avec une quille dorsale posté- 
rieure très massive. On voit S plaques neurales, 2 supracaudales, 
8 costales, 11 marginales ; il existe 3 nuchales, la médiane plus pe- 
tite, 5 écailles vertébrales, 4 costales, 12 marginales. 


Sur l'interprétation de débris d’un Chélonien des environs de 
Reims. par M. Alessandro Portis (1). — Dans le dernier numéro 
de la Revue critique, nous avons fait connaître une Note de M. G. de 
Stefano sur un nouveau type de Tortue dentée de l’Eocène infé- 
rieur des environs de Reims. | 

M. A. Portis émet des doutes sur la présence de dents chez la Tor- 
tue en question. 

De l'examen auquel se sont livrés MM. les Profrs A. Gaudry et 
L. Vaillant, la mandibule étudiée par M. de Stefano appartient : 
incontestablement à une Tortue du Genre Trionyx. Les trous que 
l’on remarque sur cette mâchoire ne sont pas des alvéoles ayant pu 
renfermer des dents, mais des trous nourriciers, indiquant la pré- 
sence d'un bec corné. 


Origin of the Mosasaurs. by Baron Francis Nopesa (2). — Des 
opinions différentes ont été émises sur l'origine des Mosasaures. 
G. Baur les regarde comme des Varanôüids aquatiques hautement 
spécialisés ; G. Boulenger est disposé à faire remonter leur origine 
aux Dolichosaures du Néocomien ; pour Osborn, il est douteux que 
les Varanidés et les Mosasaures aient une commune origine, et il est 
probable que les derniers sont une branche très ancienne des 
Lacertiliens. 

Des Lacertiliens nouvellement découverts dans le Crétacique 
inférieur de Dalmatie jettent un nouveau jour sur la question ; ces 
Reptiles appartiennent à deux types principaux : Dolichosaurus 
Owen (Pontosaurus Gorjanovic ; Acteosaurus Meyer ; Adriosaurus 
Seeley) et Aigialosaurus G. Kramberger (Carnosaurus Kornh. ; 
Opetiosaurus, Kornh.). 

De la comparaison faite entre Aigialosaurus et Dolichosaurus, il 
résulte que ces derniers ne peuvent être les ancêtres des Mosa- 
saures, tandis que Aigialosaurus montre degrandes affinités avec les 


(1) Société géologique de ‘France ; comptes rendus sommaires ; séance du 


6 avril 1903. 
(2) Londres, 1903. — Br. in-8°. Ext. de Geological Magazine, déc. IV, Vol. X. 


— 133 — 


Mosasaures, ne diffèrent de ceux-ci que parce qu'ils sont adaptés à 
une vie pélagique ; d’un autre côté, ainsi que l’a montré Kornhu- 
ber, Aigialosaure montre une grande ressemblance avec les Vara- 
nidés vivants, ne se séparant de ceux-ci que par les points qui les 
rapprochent des Mosasaures. 

Une question se pose donc ; les Aigialosaures représentent-ils le 
type le plus primitif de Mosasaure ou une Famille dans le Sous-Ordre 
des Lacertiliens ? Prenant les Mosasaures, à cause du développement 
de leurs membres ou nageoires, comme un Sous-Ordre spécial de 
Squamata, les Aigialosauridés forment une Famille distincte des 
Lacertiliens, se rapprochant beaucoup du Type jurassique dont sont 
sortis les Mosasaures crétaciques et les Varanidés récents. Ce Type, 
étant terrestre, a dû, en cours, avoir plus de ressemblance vers 
les Varanidés modernes que vers les Mosasaures pélagiques. 


Wirbelthierreste aus dem Obermiocän der bayerisch-schwä- 
bischen Hochebene. beschrieben von D: Otto Roger (1). — Avec 
des Mammifères (Mastodon angustidens, Dinotherium, Doriatherium, 
Antilope, Dinoceros, Rhinoceros), on a trouvé, dans les couches dont 
le Dr Otto Roger fait connaître la faune, un Serpent (Tamnophis Pou- 
cheti Roch.), un Varan (Varanus Hofmanni Roger) et deux Croco- 
diliens (Diplocynodon Steineri Hofm., Crocodilus anchitherii Ro- 
ger). Les Tortues sont représentées par plusieurs Espèces : Testudo 
antiqua Broon, T. promarginata Reinach, Ptychogaster Reinachi 
Roger, Clemmys Reinachi Roger ; deux espèces sont rapportées 
avec doute au Genre Clemmys sous le nom C. pygolopha Peters, 
C. sarmatica Purschke; par une note manuscrite, le D' Otto Roger 
ajoute à ces espèces: Trionyx vindobonensis Peters, du Bassin de 
Vienne, et Chelydra Murchisoni Bell., des dépôts miocéniques d’eau 
douce d'OEningen. 

Le Mémoire du Dr Otto Roger se termine par la littérature con- 
cernant les Genres Testudo et Emys. 


Triassie Ichthyopterigia from California and Nevada. by 
John C. Merriam (2). — Les Ichthyoptérigiens étudiés dans ce Mé- 
moire, appartiennent à deux Genres; le Genre Shastasaurus est du 
Triasique supérieur de la Californie du Nord (comté de Shasta), 
le Genre Cymbospondylus, du Triasique moyen de Nevada. 


(1) Augsbourg, 1902. — Br. in-8° avec 3 PI. Ext. de Bericht des Naturwissens- 
chaftlichen Vereins für Schwaben und Neuburg in Augsburg. 

(2) Berkeley, 1902. — Vol. in-8 avec PI. Ext. de Bull. of the University of Ca- 
lifornia, tn 


— 134 — 


Shastasaurus, par le crâne, les vertèbres, les extrémités, l'arc 
pectoral, est du type Zchthyosaurus ; par certains de ces caractères, 
principalement par l'articulation des côtes de la région dorsale, la 
fusion de l'hypocentre pour former des os en chevrons, la forme 
des éléments de l'arc pectoral et la spécialisation de l’humérus, il 
diffère des autres Genres connus de l'ordre desIchthyoptérygiens. Le 
plus grand développement de l'arc pectoral, de même que la pré- 
sence de facettes zygapophysales séparées, sont des caractères qui 
indiquent une moins complète accomodation à une vie purement 
aquatique que chez les Ichthyosaures jurassiques. Les plus grandes 
affinités de Shastasaure sont avec Mixosaurus, du Trias, dont il dif- 
fère par la modification de l'articulation costale dorsale, la for- 
mation d'os en chevrons, et la brièveté de l’humérus. 

Les caractères primitifs, trouvés dans les segments épipodiaux 
des membres et les zygapophyses, sufliraient pour montrer que 
Shastasaure est d’âge plus ancien que les Ichthyopterygiens aux 
formes longipinnales du Jura inférieur, chez lesquels un très fai- 
ble intervalle existe entre les os épipodiaux. La spécialisation 
dans l'articulation costale, les chevrons et l’humérus, indiquent 
uue ligne distincte de descendance qui s’est écartée des formes 
telles que Mixosaurus. Baptodon, du Jurassique de l’Ouest de 
l'Amérique du Nord, ne peut descendre des formes Triasiques ty- 
piques de la région, de telle sorte que si l’on admet, avec Baur, la 
division des Ichthyoptérygiens, en trois Familles, Mixosauridés, 
Ichthyosauridés, Baptanodontidés, il faut établir une Famille spé- 
ciale pour Shastasaurus. 

Le type de ce Genre est S. pacificus, décrit en 1895 ; M. Merriam, 
dans le Mémoire que nous faisons connaître, étudie d’autres espè- 
ces : S. Perrini, Osmonti, Alexandræ, Careyi, altispinus. 

Le Genre Cymbospondylus, établi par Leidy, est connu par trois 
espèces : C. piscosus, petrinus, grandis, du Triasique moyen du Ne- 
vada ; il est étroitement apparenté à Shastasaurus, ayant, comme 
ce dernier, la forme particulière de l'articulation costale, de telle 
sorte que les deux Genres devront, peut-être, être réunis. Cymbos- 
pondylus diffère, toutefois, par les diapophyses plus larges et plus 
élevées. 


On the genus Peripristis, by E. R. Eastman (1). — Le Genre 
Peripristis a été établi, en 1870, par Orestes St-John, pour deux 


(4) Londres, 1902. — Br. in-8°. Ext. de Geological Magazine, déc. IV, Vol. IX. 


— 1935 — 


espèces de Poissons du Carbonifère: Ctenoptychius semicircularis 
Newberry, et Pristodus falcatus Agassiz. 

Le Prof Eastman, se basant sur la dentition, admet une Famille 
distincte, Peripristidæ, pour le Genre Peripristis ; l'établisse- 
ment de cette Famille est justifiée par la forme des dents, qui sont 
bilatéralement symétriques et ne pouvaient former des séries mul- 
tiples, comme chez les Pétalodontidès. 

Pristodus falcatus écarté, le Genre Peripristis comprend deux es- 
pèces: P. semicircularis, du Chester group, Kentucky, et D. Ben- 
niei R. Etheridge sp. du Carbonifère supérieur de Richmond, York- 
shire. 


Some hitherto unpublished observations of Orestes St-John 
on paleozoïic fishes, by C. R. Eastman (i). — L'auteur reproduit 
des observations restées inédites sur quelques Poissons paléozoï- 
ques ; c’est ainsi qu'il signale l'existence du Genre Dinichthys dans 
le & Hamilton limestone » de l'Illinois (D. pustulosus Easitman), et 
qu'il figure Edestes minor Newb., du Coal Measures de l'Illinois, et 
Cochliodus sancti Ludovici St-John, du Calcaire de St-Louis. 


Notice of interesting new forms of carboniferous fish remains, 
by C. R. Eastman (2). — Le Genre Erismacanthus M'Coy, qui com- 
prend deux espèces d'Europe et une d'Amérique, est allié à Physo- 
nemus, mais il en diffère en ce que l’épine est divariquée, les deux 
branches se dirigeant dans des directions opposées dans un même 
plan vertical. 

De forts intéressants stades de modifications se montrent dans 
les Ichthyodorulites du groupe Physonemus, les formes les plus 
anciennes et les plus primitives étant de petite dimension et à 
peu près dépourvues d’ornementation, tandis que les formes plus 
récentes sont de grande taille. 

Erismacanthus formosus, n. sp., du Calcaire de Saint-Louis, Mis- 
souri, atteint 020 ; la branche antérieure de l’épine est épaisse, 
très prolongée, doucement arquée, ornée d’un double rang de den- 
ticules obtusément coniques ; le bord postérieur est très arqué, 
caréné, comprimé latéralement, et porte deux séries de tuber- 
cules rapprochés. 


(4) Boston, 1902. — Br. petit in-4. Ext. de The Americain naturalist, 
t. XXXVI, n° 428. 

(2) Boston, 1902.— Br. petit in-4°. Ext. de The American naturalist, t. XXXVI 
n° 431. 


? 


— 136 — 


Le Genre Campodus, de Koninck, est représenté par trois espèces 
dans le «Coal Measures » de l'Amérique du Nord ; une de ces espèces 
est importante en ce qu'elle a fait connaître la dentition complète 
de ce Squale Cestracionte. Le Profr Eastman étudie en détail C. cor- 
ugatus Newberry et Worthen. 


On Campyloprion., a new form of Edestes like dentition, by 
C. R. Eastman (1). — Le Prof Karpinsky, qui a étudié les -corps 
problématiques connus sous le nom d'Edestes et d’Helicoprion, a 
émis l’avis que ce sont des appendices en forme de robustes har- 
pons placés en avant du museau de poissons, comme le prolonge- 
ment rostral de Pristis. Des découvertes plus récentes faites dans 
le Dévonien inférieur du Forfarshire ont montré au D' Smith 
Woodward que ces corps proviennent de Squales paléozoïques à 
dents tranchantes, qui se fusionnent en verticilles lors de la crois 
sance de l’animal. De plus, le Prof" H. Balfour a fait voir que 
Edestes et Helicoprion sont des dents de la série antérieure de 
Squales Cestraciontes. 

Les Squales ayant une semblable dentition peuvent être réunis 
en quatre Genres, savoir : Campodus, série antérieure composée 
de treize dents ou davantage, fusionnées en un arc semicireulaire, à 
bord coronal antérieur archouté; dents se recouvrant légèrement 
l'une l’autre par leur extrémité ; dents de la série latérale archou- 
tées en dehors. Type: C. Agassizianus Koninck. — Edestes, série 
antérieure avec sept dents ou davantage, modérément arquées et 
comprimées latéralement ; sommet de la dent acuminé ; base forte- 
ment infléchie en avant. Type : £. vorax Leidy. — Helicoprion, 
série antérieure formée en haut de 150 dents fusionnées ; sommet 
apicial aigu et finement denticulé ; dents plus ou moins incurvées 
en avant. Type: H. Bessonovi Karpinsky. — Campyloprion, série 
antérieure composée de 20 dents ou davantage très arquées et très 
comprimées latéralement ; sommet apicial obtus, avec de grosses 
denticulations aux bords ; dents recourbées en avant, se recouvrant 
l'une l’autre par leur extrémité, et fusionnées dans la plus grande 
partie de leur longueur. Type C. annectens, n. Sp. 


Il Notidanus griseus, Cuvier, nel Pliocene della Basilicata e 
di altro regioni italiane e straniere, nota di F. Bassani (2). — 


(4) Londres, 1902. — Br. in-8° avec 1 PI. Ext. de Geological Magazine, déc. IV, 
Vol. IX. 

(2) Naples, 1901. — Br. in-8°. Ext. de Rend. della R. Acad. delle Scienze 
fisiche e matematiche di Napoli. 


rie EI Lier 


Le Griset, commun à l'époque actuelle dans la Méditerranée, 
paraît avoir été largement représenté dans ia mer du Pliocène en 
Toscane, en Sicile, dans la Basilicate. Le Profr Bassani rapporte, en 
effet, à ce Squale les espèces suivantes : Notidanus gigas, Sism. 
primigenius Lawley, recurvus Lawley, microdon Lawley, Targionii 
Lawley, Meneghini Lawley, Anconæ Lawley. problematicus Lawley, 
anomalus Lawley, Delfortriei, urcianensis Lawley, Stoppanii Lawley. 
Not. Meneghinii et N. gigas Wodward, du Crag rouge de Suffolk, 
sont rapportés à M. griseus. 


Nuove osservazioni paleontologiche sul bacino stampiano di 
Ales in Sardegna, Nota di Francesco Bassani (1). — Le Stampien 
d’Ales a fourni les espèces suivantes de Poissons : Acanthias 
orpiensis Winkl; Galeus sp.; Labrax sp.:; Lepidotus dubius, Heck. ; 
Meletta crenata Heck ; Nemopteryx longipinnata, Kramb. 


INSECTES 


par M. M. COSSMANN. 


Les Culicidæ de l'Ambre, par M. Fern. Meunier (2). — L'auteur 
ayant pu étudier deux Mochlonys sepultus Lœw, du Succin, donne 
une description détaillée de ce Diptère voisin de Corethra velutina ; 
ce sont évidemment des formes intermédiaires entre les Chirono- 
midæ et le Culicidæ, mais cependant plus voisines de ces derniers 
Insectes, à cause de leurs nervures alaires. 


Les Cecidomyidæ de l’Ambre de la Baltique, par M. Fern. 
Meunier (3). — Les Diptères de cette Famille sont relativement peu 
représentés dans le Succin de la Baltique ; M. Fernand Meunier a 
résumé dans cette Note les Sous-Familles et Genres actuellement 
conservés au Musée provincial de Kænigsberg, en attendant la 


(1) Naples, 1901. — Br. in-8. Ext. de Rend. della R. Acad. delle Scienze fisiche 
e malematiche di Napoli. 

(2) Revue scient. du Bourbonnaïis et du Centre de la France, 2 p., 1 PI. 

(3) Marcellia. — Riv. int. di Cecid, V. I, ann. 1902, fasc. III. 


— 138 — 


Monographie qu'il prépare sur ces espèces. D'après l’état actuel 
de nos connaissances, la Famille en question est représentée dans 
le Copal quaternaire, dans l’OEningien, l'Aquitanien, le Sestien, 
l’Oligocène inférieur ou l'Eocène supérieur, puis très dubitative- 
ment dans les couches purbeckiennes d'Angleterre. 


Etudes de quelques Diptères de l’Ambre. par M. Fern. Meu- 
nier (1). — Les Tabanidæ, Xylophagidæ, Leptidæ, Empidæ et Diop- 
sidæ, décrits dans ce Travail, ont été communiqués à l'auteur par 
M. le Profr Klefs, de Kænigsberg. Dans la seconde de ces Familles, 
M. Meunier décrit le nouveau G. Lophyrophorus (type : L. fla- 
bellatus sp. nov.) qui se distingue de Subula Meigen par la morpho- 
logie de ses antennes. De même, dans les Leptidæ, il a isolé un fos- 
sile distinct des Atherix et des Chrysopila, auquel il donne le nom 
Palæohilarimorgplha bifurcata. Parmi les Ocydrominæ de la 
Fam. Empidæ, il a reconnu un Hoclocera Schiner, qu’il nomme 
H. eocænica. Enfin les Diopsinæ sont représentés par un individu 
du G. Sphyrocephala Say, intitulé S. breviata. et qui se distingue 
de S brevicornis, de l'Amérique du Nord, par la présence de cils 
aux épines du scutelluin, et par les épines des fémurs antérieurs. 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. M. COSSMANN. 


Histoire naturelle de la France. — 24: Partie : Paléontologie 
(Animaux fossiles), par P.-H. Fritel (2). — Le but de ce Manuel 
est éminemment pratique : il consiste à faciliter aux débutants la 
détermination des fossiles qu'ils peuvent le plus fréquemment re- 
cueillir dans leurs excursions. Il se divise en deux parties : la 
première donne, en quelques pages, les conseils utiles sur la re- 
cherche et la conservation des échantillons :; dans la seconde, sont 


(1) Paris, sans date. — Ann. Sc. natur. (Zool. et Pal.), t. XVI, pp. 395-405, 
PI. I]. 

(2) Paris, 4903. — Les fils d'Emile Deyrolle, éditeurs. 1 Vol. in-16, 379 p. avec 
445 fig. dans le texte et 27 PI. litb. 


Toner 1 détidi 


— 139 — 


énumérés, suivant l’ordre zoologique, du simple au composé, Îles 
principaux caractères des espèces les plus communes. 

En dehors des figures tirées de l'Atlas de M. de Lapparent, et que 
M. Fritel avait précisément lui-même dessinées, un grand nombre 
des fossiles représentés dans ce Manuel ont été dessinés par lui 
d’après des échantillons du Muséum d'histoire naturelle de Paris, 
ou d'après les ouvrages les plus autorisés. Pour les Mollusques, le 
système suivi est celui du Manuel de Fischer, un peu modernisé 
en ce qui concerne les Céphalopodes, mais non pas en ce qui con- 
cerne les Gastropodes qui ont été l'objet de travaux très récents. 

On ne peut que féliciter l’auteur et les éditeurs pour la publication 
de cette œuvre d’intelligente vulgarisation ; car c’est en répandant 
ainsi les attraits de la Paléontologie que l’on arrivera à accroître 
le nombre de ses adeptes. 


I. Notes on some large Chonetine Shells from the Carbonife- 
rous of New South Wales. — II. Notes on some Carboniferous 
Brachiopodes from Clarenee Town. — II. Description on à new 
species of Produetus from the Carboniferous System of New 
South Wales. by W. S. Dun (1). — La première de ces trois Notes, 
exclusivement consacrées aux Brachiopodes carbonifériens de la 
Nouvelle-Galles-du-Sud, contient la description de Chonetes aspi- 
nosa, nouvelle espèce caractérisée par l'absence complète d’épines 
sur la surface qui est simplement striée quand elle n'est pas décor- 
tiquée, et par la brièveté du septum qui ressemble à celui de Da- 
viesiella Waagen ; mais elle diffère de ce Genre par l'absence d’un 
second adducteur à l’intérieur de la valve ventrale. 

La seconde Note donne la description d’un certain nombre de 
formes recueillies dans des roches provenant de couches marines 
et d'eau douce alternativement stratifiées. Les fossiles marins n'y 
sont guère représentés qu'à l'état de moules ; pourtant M. Dun y a 
reconnu et déterminé : Leptæna rhomboidalis, var. analoga Phil. ; 
Productus semireticulatus Martin ; Schizophoria resupinata Martin 
(Orthis) ; Rhipidomella australis Me Coy (Orthis) ; Orthothetes crenis- 
tria Phil. (Spirifera) ; Dielasma sacculum, var. hastata Sow. (Tere- 
bratula) ; Rhynchonella {Pugnax) pleurodon Phill. ; Spirifer striatus 
et pinquis Sow. ; Reticularia lineata Martin (Spirifer) ; Spiriferina 
cristata Schl. (Terebratulites) ; enfin Athyris (Actinoconchus) plano- 
sulcatus Phill. sp. Toutes ces espèces sont soigneusement figurées. 


(1) Sydney, 1902. — In-8° carré, 2 PI. Extr. de Records Geol. Surv. N. S. W. 
Vol. VII, part. 2, pp. 69-88 et 91-93, PI. XIX-XXIII et XXV. 


— 140 — 


Dans la troisième Note, l’auteur décrit Productus barringtonen- 
sis, nouvelle espèce recueillie à Washtubs ; les échantillons sont à 
l'état de moules, mais avec des traces de la structure interne de 
l'appareil brachial qui rappelle, par quelques-uns de ses carac- 
tères, P. costatus Sow. Aucune forme permo-carboniférienne de 
l'Inde ne peut s’en rapprocher, et il ne parait pas possible de 
‘considérer cette espèce comme une variété locale de P. semireti- 
culatus. 


- Ueber Gervilleia. von Fritz Frech (1). — Dans cette courte, 
mais très intéressante brochure, M. Frech a rapidement esquissé 
les caractères qui permettent de classer les différentes formes de 
(rervilleia, Genre répandu depuis le Trias jusqu’au Crétacique, et 
comprenant des coquilles très variables, les unes cultelliformes, 
les autres largement aviculaires. C'est exclusivement dans les 
caractères de la charnière et des muscles que l’auteur à puisé les 
éléments de sa classification qui est la suivante : 


A. — (ervilleia Def. 1820 {s. str.) Dents cardinales et latérales 
(a). Deux ou trois dents cardinales puissantes; une et 
deux dents latérales saillantes ; impression musculaire 
antérieure bien gravée. Deux groupes : celui de (. 
aviculoides (Jura-Craie), et celui de G. angulata (Tyro- 

lien}; 

(b). Dents très nombreuses sur toute la longueur du bord 
cardinal; impression musculaire antérieure obsolète. 
Deux groupes : celui de G. Hartmanni Goldf., rhom- 
boïdal et jurassique; celui de G. solenoides Goldf.. très 
allongé et crétacique. 


- 


B. — dontoperna Frech, nouveau Sous-Genre du Trias 
(type : G&. Bouei Hauer). Pas de dents latérales ni d'impression anté- 
rieure; une ou deux dents cardinales faibles; test épais, forme 
rhomboïdale. 


C. — Hoœrnesia Laube, Sous-Genre triasique caractérisé par l'iné- 
galité des valves. 

Quant au Genre Bakewellia, du Dyas, M. Frech compare sa char- 
nière rudimentaire avec celle des jeunes Perna ephippium des mers 


(4) Stuttgart, 1902. — Centralblatt für Miner., Geol. und Pal., pp. 609-620, 
avec 10 fig. 


— 141 — 


actuelles, il en conclut que ce sont des précurseurs de (rervilleia, 
représentent un stade encore incomplètement formé de ce dernier 
Genre, et par ce motif, il est d'avis de les réunir à celui-ci. Sur ce 
dernier point, nous différons sensiblement : de ce qu’une forme 
est l'ancêtre d'une autre, il ne résulte pas qu’il faille nécessaire. 
ment les réunir, quand il n'y a pas réellement identité. 


Ueber Diceras-ähnliche Zweischaler aus der mittleren Alpen- 
trias. von Fritz Frech (1). — Dans le Trias moyen des Alpes, on 
rencontre de grosses coquilles à sommet enroulé comme celui des 
Diceras, à charnière composée de : dents presque horizontales, 
qui ont reçu, dès 1893, le nom générique Physoeardia Wôührm. 
(type: P. Ogiliæ Wôührm., des couches de Raibl), tandis que 
Bittner a donné, en 1901 seulement, le nom Craspedodon à des 
bivalves tout à fait semblables, du Trias des environs du lac 
Balaton. Cette substitution de nom résout d’ailleurs la question 
que nous avions posée au sujet de la confusion possible avec 
Craspedodonta (V. Revue critique, 1902, p. 77). 

M. Frech rapporte à ce Genre Physocardia : Isocardia carintiaca 
Boué, des couches de Torer; P. Veræ n. sp., de Saint-Cassian ; 
Craspedodon Hornigi Bittner, de Veszprém. Il renvoie d'ailleurs 
aux remarques déjà faites par ce dernier auteur au sujet de ce 
Genre, considéré comme précurseur de Dicerocardium, du Trias 
supérieur. 


Sopra aleune nuove specie di fossili del caleare bianceo cris- 
tallino della montagna del Casale., in provincia di Palermo, per 
D: S. Sealia (2). — Cette Note préventive, publiée en attendant un 
Mémoire plus complet que nous annonce l’auteur, donne la liste 
de 64 espèces déjà connues et de 49 espèces nouvelles, recueillies 
dans les Calcaires jurassiques de la Montagne Casale, qui ont déjà 
été l’objet d'une Etude de M. Gemmellaro (1878-1882), et d'une 
Note de MM. Carapezza et Tagliarini (1894). 


The ecretaceous Molluseca of South Australia and the Northern 
Territory, by Rob. Etheridge Junior (3).-— Les fossiles qui font 


(1) Stuttgart, 1902. — Neues Jahrb. f. Miner., Geol. u. Pal., pp. 127-132, PI. IV 
et V, phot. d'après des dessins. 

(2) Catane, 1903. — Boll. Accad. Gioenia di Sc. nat.,5 p. 

(3) Adelaïde, 1902. — Vol. in-4° de 54 p. avec 7 PI. phot. d’après des dessins. 
Mem. Roy. Soc. S. Austr., Vol. II, part. I. 


— #49 — 


l'objet de ce Mémoire ont été recueillis, il y a déjà longtemps, par 
le défunt Profr Tate et par M. Brown: l’auteur a fait précéder la 
description des espèces d’une courte introduction historique sur 
les travaux concernant les couches mésozoïques d'Australie. Tous 
les fossiles décrits, qui sont d'ailleurs presque tous en un état de 
conservation peu satisfaisant, sont indiqués comme appartenant 
au Crétacé inférieur, sans autre désignation plus précise. 

Nous remarquons principalement : Protamusium (?) gradatum, 
n. Sp. qui pourrait aussi bien être classé comme Pseudamusium ou 
Propeamusium ; Pteria Tatei, n. sp., aviculiforme avec des fossettes 
ligamentaires ; plusieurs espèces du Genre Maeeoyella Ether. 
1892, sorte d’Aviculidé pectiniforme, à surface cardinale arquée 
(type: Avicula Barklyi Moore). Gervillia angusta Hudl. (1884) fait 
un double emploi évident avec l'espèce triasique de Goldfus ; en 
conséquence, Je propose de nommer l'espèce australienne: G. Hudles- 
toni. Aucella incurva n. sp., du groupe de 4. Pallasi Keyserl., est 
intéressant parce qu'il montre l’extension australe de ce Genre du 
Crétacé de Russie. Le Genre Pseudavieula Ether. (1892) paraît 
très voisin de Maccoyella par son aspect extérieur, mais il s’en dis- 
tingue parsa charnièreet par son impression musculaire. Accessoire- 
ment, je remarque que Nucula truncata Moore (1870) a été post- 
employé par Muller (1898) pour une espèce du Sénonien inférieur 
de Brunswick ; je propose, pour cette dernière : N. Mulleri nobis. 
Passant sur les Modolia, dont plusieurs sont nouveaux, sur les 
Trigonies (T. lineata Moore, et T. cinctuta n. sp.) qui ont bien le 
faciès crétacique, sur Macrocallista (?) plana Moore, nous signalons 
une espèce du Genre Fatella Ether. (1901) dont le type est 
T. maranoana Eth., sorte de Corbicelle oblique, à nymphe retroussée 
et à large sinus palléal. Moins fortunés encore que les Pélécypodes, 
les Gastropodes paraissent presque indéterminables : il m'est im- 
possible de reconnaître un Witremaria dans le fragment de moule 
intitulé D. cretacea; ce Genre est d'ailleurs infrajurassique. 

Quant aux Céphalopodes, ils sont représentés par Desmoceras 
carolensis n. sp, Scaphites cruciformis n. sp., quatre Bélemnites en 
bon état, du groupe de B. australis Phil]. 


Sur un gisement cénomanien. à faune du Maine. dans les 
Basses-Alpes. et sur sa signification. par Ch. Jacob (1). — L'objet 
de cette Note est d'étudier la faune d’une assise de calcaires sili- 
ceux quirenferment des fossiles analogues à ceux des grès verts du 


(4) Grenoble, 1903. — Ann. Univ. Grenoble, 3 p., 1 carte. 


— 143 — 


Maine, notamment un Diozoptyris nouveau, voisin de N. monilifera 
d'Orb., un Dosiniopsis probablement nouveau, et 23 espèces déjà 
connues dans le Cénomanien de la Sarthe. La conclusion de l’au- 
teur, c’est que la Basse-Provence devait communiquer par un dé- 
troit avec la mer vocontienne. 


Description of à fossil Cyrena from Alberta. by J.-F. White- 
aves (1). — Le gisement dans lequel à été recueilli ce fossile, est 
regardé comme appartenant à la partie supérieure de la « Belly 
River » serie (Crét. sup. ); il contient des espèces déjà décrites par 
White, et cette espèce nouvelle (Cyrena albertensis) que l'auteur 
place dans le Groupe typique, plutôt que dans le S.-G. Corbicula, 
bien qu'il n'ait pu en étudier ni la charnière, ni l'impression 
palléale. 


Ueber die Fossilien der Blättermergel von Theben, von 
P. Oppenheïim (2). — Il s’agit, dans cette Note, de 24 espèces re- 
cueillies dans les argiles feuilletées de Thébes, en Égypte, à un 
niveau qu'on peut qualifier de Danien. Les figures de la Planche 
qu’accompagne les diagnoses, ne sont pas très satisfaisantes, pro- 
bablement parce que les échantillons ne sont pas eux-mêmes très 
bien conservés. Il paraît, d'après une note finale, que Aturia 
præziczac doit être rapporté à Nautilus danicus Quaas. Limea 
Delanouei, n. sp. est à l’état de moule; Neæra ægyptiaca, n.sp., doit 
reprendre le nom générique Cuspidaria ; Pleurotomaria thebensis 
est malheureusement à peu près indéterminable ; enfin Porocidaris 
prior n’est représenté que par un simple fragment de baguette. 


Monographie géologique et paléontologique des Corbières 
orientales, par L. Doneieux (3). — De cet important Mémoire qui 
embrasse toute l'étendue des terrains représentés dans cette région, 
depuis le Trias jusqu'au Tertiaire supérieur, nous n'avons, dans 
cette analyse, à retenir que la 4° partie paléontologique, contenant 
la description de la faune de l’Albien supérieur de Fontcouverte, 
celle du Thanétien laguno-marin de Vente-Farine, et celle du Num- 
mulitique, très développé dans les Corbières, et mal connue 
jusqu'ici. 


(4) Ottawa, 1903. — The Ott. Natur., Vol. XVI, n° 12, pp. 231-233, PI. IV. 

(2) Munich, 1903. — Sitzber. math. phys. Cl. Kgl. bayer Akad. Wissensch., 
Bd. XXXII, Heft. II, pp. 435-436, PI. VII phot. d’après des dessins. 

(3) Lyon, 1903. — Vol. in-8 de 40% p. avec 69 fig. et 8 PI. phototypées. Ann. 
Univ., nouv. série, I, fase. 11, 


— M — 


L'Albien est représenté par des espèces connues pour la plupart, 
et parfois bien conservées : Trochus nevinnensis de Lor., Solarium 
granosum qui doit appartenir au G. Nummocalcar, que j'ai proposé 
dans le Bull. de l'Assoc. française ; Turritella vibrayeana et Fitto- 
niana, que j'ai également reprises et figurées dans mes « Observ. 
sur quelques coq. crét. » ; Mesalia fontcouvertensis et Delphinula 
Leoncei, nouvelles espèces fort intéressantes. 

Dans le Thanétien, M. Doncieux a trouvé et décrit quatre espèces 
nouvelles : Potamides Siegfriedi, Lampania Brunnhildæ, Melanoides 
thezanensis, Ampullina farinensis, et un Latrunculus intitulé Eburna 
Caronis, mais dont la détermination générique paraît encore dou- 
teuse. 

C’est surtout dans le Sparnacien, le Londinien (— Yprésien) et le 
Lutécien, que la faune corbaricienne est le plus riche. Les Batillaria 
sont assez nombreux, mais M. Doncieux les désigne encore sous 
l’ancien terme Lampania qui est préemployé. Cerithium pireniforme 
Desh. ne ressemble guère à la coquille épineuse de Saint-Gobain, 
que j'ai communiquée, comme terme de comparaison à M. Don- 
cieux ; il aurait certainement pu en séparer cette espèce. Tiaraceri- 
thium Cossmanni est une coquille nouvelle, très abondante, et bien 
distincte de C. tiara Lamk., ou de C. pseudotiara Cossm. Potamides 
melaniæformis est séparé avec raison de Cer. involutum Lamk. et 
de Cer. gradatum Desh., qu'on rencontre à Cuise-la-Motte, près 
Compiègne. Potamides atacicus et P. Depereti paraissent, à première 
vue, bien voisins l’un de l'autre, bien que l'auteur ne les ait pas 
rapprochés dans ses diagnoses, probablement parce qu'ils provien- 
nent de deux niveaux assez écartés. Il y a deux Pyrazus: P. Ma- 
raschinii Brongn. et P. polygonus Leym. Melania Almeræ Vidal, fos- 
sile des Pyrénées Catalanes, se trouve aussi ici, dans les marnes 
inférieures au Sud de Coustouge. Enfin, il n'y a que trois Pélécy- 
podes à ce niveau de l'Éocène inférieur. 

Dans le Lutécien, nous relevons encore deux Tiaracerithium, de 
nombreux Naticidæ, quelques Turritelles déjà connues, Corbula 
Vidali Cossm., de la Catalogne ; un beau Chama custugensis, et quel- 
ques autres Pélécypodes non figurés. Les Grès supérieurs à Ostrea 
stricticostata Raulin, contiennent en outre quelques Potamides et 
d'autres échantillons plus difficilement déterminables. 

En résumé, le gros Travail de M. Doncieux, indépendamment de 
sa valeur géologique, apporte à la Paléontologie française un im- 
portant appoint dont on ne peut que le féliciter. 


PAIE LT AR LL 


“ 


— 145 — 


Ueber ein neuartiges Pteropodenvorkommen aus Mähren, von 
Th. Fuehs (1). — Il existait depuis longtemps, dans la collection 
du « Hofmuseum », une plaquette couverte de Balantium, mais dont 
la provenance était inconnue. De nouveaux fragments, récemment 
recueillis par M. Boucek, aux environs de Mautnitz, ont permis de 
rapporter cet échantillon au même niveau qui, d’après M. Rzehak, 
contient une faune très voisine de celle de l'Oligocène supérieur. 
M. Fuchs a donné à ce Ptéropode le nom Balantium superbum. 


Lucina Volderi Nyst, par É. Vincent (2). — Ce fossile bruxellien 
ayant été cité par beaucoup d'auteurs, notamment en Suisse et en 
Egypte par M. Mayer-Eymar, M. Vincent a eu l’excellente idée d'en 
publier de nouveau la description et la figure très exactes, pour 
faire ressortir les différences. Il en conclut que la Lucine bavaroise 
figurée par M. Frauscher doit se nommer L. Frauscheri; que les 
coquilles d'Égypte doivent conserver le nom distinct que je leur 
ai attribué (L. libyca Cossm.) et qui s'applique aussi à celles que 
M. Mayer à déterminées L. pomum. 

Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que, d’après les récentes rec- 
tifications proposées par M. Dall, ces formes du Groupe de L. Me- 
nardi Desh. doivent être placées dans le Genre Phacoides Blainv., 
la Section Dentilucina étant réservée pour celles du Groupe de L. 
jamaicensis (V. Revue crit., p. 85, 1902). 


A new Conus from the Tertiary of Florida. by T. H. Al- 
drich (3). — Le Cône dont il s’agit provient de couches identiques 
à celles de Chipola, c'est-à-dire oligocéniques selon la récente inter- 
prétation des géologues américains ; il avait été confondu avec 
C. puncticulatus Hwass, espèce vivante à laquelle il ressemble 
‘ beaucoup et dont il paraît être l'ancêtre direct ; M. Aldrich lui 
donne le nom C. waltonensis ; il me semble qu’il appartient à la 
Section Chelyconus (V. Essais. Pal. comp., I, p. 160). 


New or little Known fossils from the Tertiaries of Victoria. 
by T. S. Hall. — Il s'agit dans cette brochure de quelques Alcyo- 
naires, Ophiuridés, Holothuries, Chétopodes miocéniques, et d’un 


(1) Vienne, 1902. — Broch. de 13 p. avec 1 PI. phot. Extr. de Si{z. K. Akad. 
Pass MENCXI ADI 1" 

(2) Bruxelles, 1902. — Ann. Soc. roy. malac. Belg., 5 p. in-8°, avec 5 fig. 

(3) Philadelphie, 1903. — The Naulilus, Vol. XVI, n° 11, pp. 131-132, avec 
fig. 

(4) Melbourne, 1902. — Proc. Roy. Soc. Vict., Vol. XV, part. 1, pp. 80-85, 
PI. XI. 


—.146 — 


Crustacé éocénique, des gisements de Victoria, et dont la publica- 
tion apporte un nouvel intérêt à la Note ci-après analysée. 


A suggested nomenclature for the marine Tertiary deposits 
of Southern Australia. by T. S. Hall and 6. B. Pritchard (1). — 
Bien qu’il ne soit question que de Stratigraphie dans cette Note, 
nous ne croyons pas devoir omettre de signaler à nos lecteurs la 
corrélation que ces auteurs proposent entre les couches tertiaires 
d'Australie et celles des autres régions : 


Werrikooiïien — Pliocène 
Kalimnien — Miocène 
Balcombien — Oligocène 
Aldingien — Eocène 


A ce dernier étage, M. Hall et Pritchard réunissent le Jan Jucien 
que Tate et Dennant joignaient à l'Oligocène ; c'est donc plutôt un 
retour en arrière sur ce relèvement de niveaux qui avait caractérisé 
les dernières publications de Tate. 


Une grande Véuus du Miocène supérieur de lAnjou. par 
Gust. F. Dollfus (2). — Il s’agit d'une grande et belle espèce, à sur- 
face treillissée, qui n'avait Jamais été figurée, et qui avait été décrite 
en 1854, sous le nom V. fallax par Millet, dans sa Paléontologie de 
Maine-et-Loire (p. 169). Douze ans plus tard, le même auteur a 
complété la diagnose originale qui avait été établie en quatre 
lignes. Le but de M. Dollfus est de fixer la position de cette 
coquille dans le Sous-Genre ÜOmphaloclathrum Klein, 1753 (Môrch, 
1853), et de la comparer à V. Aglauræ Hærnes, (non Brongn.), à 
V. excentrica Ag. et à V. Lœwyi Cossm. et Lamb. A cette occasion, 
M. Dollfus rappelle que l’espèce de Hærnes n'est autre que V. mio- 
cænica Michelotti (1847), et que la coquille décrite sous le même 
nom V. fallar par Abich, en 1857, doit prendre le nom V. Abichi 
G. Dollfus. 


Description of new species of fossil Mollusea from the Miocene 
limestone near Edithburg. by H. Basedow (3).— L'auteur publie 
respectueusement les dernières Notes laissées par le regretté Profr 
Tate : il s'agit ici de cinq espèces miocéniques nouvelles : Campa- 


(4) Melbourne, 1902. — Proc. Roy. Soc. Vict., Vol. XIV, part. If, pp. 75- 81. 

(2) Journ. de Conchyl., 1902. — Vol. L, n° 4, p. 423-428, avec 1 PI. double phot 
d’après nature, PI. IX. 

(3) Adelaide, 1902. — Trans. Roy. Soc. S. A., pp. 130-132, PI. II. 


ME pt 


— 147 — 


nile triseriale, qui n’est certainement pas un Campanile, Meretrix 
sphæricula, Cardium mediosulcatum, Cardita Dennanti et Glycymeris 
subradians, non figuré. 


Die Sudrussischen Neogenablagerungen. III: Theïil : Sarma- 
tische stufe. von N. Andrusov (1). — C'est dans le supplément à 
cette Étude générale sur les couches sarmatiennes du Sud de la 
Russie, que nous trouvons la description de quelques formes nou- 
velles ou peu connues : en particulier, le nouveau G. €rypte- 
macetra, proposé pour Lucina pes-anseris Mayer, sorte de Cryptodon 
anguleux dont la charnière seule est mactroïde ; Cardium sub-Fit- 
toni, C. centroplerum, C. pseudosemisulcatum, nouvelles espèces as- 
sociées à C. Barboti Hœrn. et à C. Michailovi Toula; puis, trois 
Nassa nouveaux : Ÿ. bosphorana, N. scalaris et N. akburunensis. 


Die Fauna der pontischen Schichten in der Umgebung des 
Balatonsees. von G. v. Halavats (2). — La mission d'exploration 
du lac Balaton a déjà publié — et nous avons analysé — les volumes 
relatifs à la faune triasique de cette région. M. Halavats à été 
chargé des fossiles pontiques, provenant principalement de Tihany, 
et d’une douzaine d’autres localités des comtés de Veszprém et de 
Zala. La plupart de ces espèces saumâtres ont été identifiées avec 
des espèces déjà connues ; cependant M. Halavats décrit un certain 
nombre de formes nouvelles : Unio Matiasovszkyi, Limnocardium 
ponticum et L. tihanyense, Vivipara Loczyi, Bithinia Brusinai, Mela- 
nopsis Bœttgeri, Limnæa kenesensis et L. minima, Planorbis bakoni- 
cus, P. Krambergeri, P. subptychophorus et P. grandis, Helix bakonica 
et H. Fuchsi, Pupa desensis et P. Berthæ. De l'examen des figures, il 
paraît ressortir que le nombre des espèces n’est pas exagéré et 
qu'elles’ se distinguent par de bons caractères. 

Enfin, dans la partie stratigraphique qui termine ce Mémoire, 
l’auteur constate la présence des trois niveaux pontiques dans la 
région du lac Balaton. 


Synopsis of the Carditacea and of the American Species, by 
W. H. Dall (3). — Ce Travail fail suite aux Notes préventives que 


(4) St-Pétersbourg, 1902. — Verkandl. K. Russ. Miner. Gesellsch., 2° Sér., Bd. 
XXXIX, n° 2, pp. 337-495, PI. IX. 

(2) Budapest, 1903. — In-4° de 80 p. avec 3 PI. lith. et plus. fig. Extr. de Result. 
Wiss. Erforsch. Balatonsees, 1 Bd., 1 Th. 

(3) Philadelphie, 1902. — Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 696-716. 


11 


—I148 — 


l'auteur a déjà précédemment publiées sur d'autres Groupes de 
de Pélécypodes. Il rappelle d'abord que les Carditidæ ont un 
ligameut externe, et une charnière dont la formule typique est 
VG-01.01010.01 , 
VD-10.10101.10 ” 
effacées, les dents nymphales coalescentes, de sorte qu’on n’aper- 
çoit guère que deux dents cardinales sur chaque valve. Quant aux 
Condylocardiidæ, ils s'écartent par leur charnière encore moins dé- 
veloppée et par leur ligament immergé. 

M. Dall ne propose aucun nouveau nom de Sous-Genre ou de 
Section, mais il rétablit plusieurs divisions tombées dans l'oubli : 
Carditamera Conr. 1838 (— Lazaria et Lazariella) ; Bequina Bolten ; 
Cardiocardita Anton, 1839 : Cardites Link ; Cyclocardia Conrad, 
4867 ; Pleuromeris Conr. 1867 ; Pteromeris Conr. 1862 ; Neocardia 
Sow. 1892 ; (alyptogena Dall, 1891 ; Milneria Dall, 1881 ; Erycinella 
Conr. 1845 (Miocène). 


mais que les dents latérales sont généralement 


L'âge des formations sédimentaires de Patagonie, par Flo- 
rentino Ameghino (1). — Au moment où nous allions mettre ce 
numéro de la Revue sous presse, nous avons reçu du savant direc- 
teur du Musée de Buenos-Aires un important envoi de brochures, 
dont l'une surtout, intitulée ci-dessus, demande une analyse immé- 
diate, à cause de la lumière qu’elle peut jeter sur la question con- 
troversée et encore pendante, de l’âge relatif des terrains marins 
et des couches terrestres de la Patagonie (V. Jievue, VIT, pp. 38, 
993 et 108). 

J'avais émis des doutes sur la manière dont les fossiles ont été 
recueillis dans les divers gisements, et je suggérais l’idée qu'il 
avait dû y avoir des mélanges de récoltes ; or, dans une aimable 
lettre (2) que m'écrit que M. Ameghino, à l'appui de cet envoi de 


(1) Buenos Aires, 1903. — Vol. in-8° de 231 p. Art. publ. dans les Anales Soc. 
cient. Argent., T. L et LIV. 

(2) Nos Lecteurs nous sauront sans doute gré de reproduire 2n extenso cette 
lettre : 
« Très honoré Monsieur, En parcourant le dernier numéro de la Revue crilique 
de Paléozoologie, je viens de voir un compte-rendu de ma note sur la géologie 
de Patagonie, contenant des appréciations que je ne trouve pas trop justes. 
» II y a quelques années qu'en analysant l'ouvrage de M. Ihering sur les mol- 
lusques fossiles de Patagonie (Rev., 2° ann., p. 110), vous avez manifesté des 
doutes au sujet de la procédance exacte de ces fossiles. Dans votre article « Des- 
cription de quelques coquilles de la formation santa-cruzienne », vous dites que 
c’est possible que la collection que vous avez examiné «ait été faite sans qu'on 
ait pris la précaution de noter exactement à quel niveau elles appartenaient ». 
Maintenant, je vois que vous insistez sur les mélanges qu'il a dù y avoir dans la 
récolte des fossiles. 


SAS 
= = 


SES = > œ = 
TT SE = = = 


—\ 149 


brochures, il insiste sur ce que les coquilles recueillies par 
M. Carlos Ameghino, précisément pour servir de base à la division 
stratigraphique de cette région, ont été collectionnées « avec le 
» plus grand soin, couche par couche, ne prenant que celles en 
» place dans les falaises, et ne tenant pas compte des échantillons 
» qui n'étaient pas ?n situ ». Dans ces conditions, on est amené à 
se demander si le même soin a présidé à la recherche et au trans- 
port des fossiles ramenés et décrits par la («Princeton University 
Expedition », fossiles qui, je le déclare de nouveau, sont pour la 
plupart absolument néogéniques ; pour qui connaît quelque 
peu les Mollusques, cela ne donne lieu à aucune hésitation. 

Quoi qu'il en soit, pour en revenir à la nouvelle brochure de 
M. Ameghino, qui se défend de toute idée préconçue dans la ques- 
tion, maintient que dans la grande formation patagonienne, on a 
confondu des terrains qui se distribuent depuis le Crétacique 
inférieur, jusqu'au Tertiaire le plus récent. Faute de pouvoir com- 
parer les fossiles caractéristiques de chaque niveau avec ceux 
provenant d'horizons bien déterminés dans des régions bien con- 
nues, il applique la méthode consistant à prendre la proportion 
des espèces vivantes par rapport aux espèces éteintes. 

En partant de cette base d'appréciation qui est, en définitive, 
celle qui a guidé les stratigraphes européens, quand ils ont pro- 
pssé les termes « Pliocène, Miocène, Oligocène et Eocène », M. Ame- 
ghino a dressé le grand tableau fort intéressant qui termine sa bro- 
chure et que nous croyons utile de résumer ci-dessous, très 
brièvement, car cette reproduction sort de notre domaine paléo- 
zoologique pour empiéter complètement sur celui de la Strati- 
graphie. 


» Et bien, Monsieur, j'espère que sans m’accuser d’être violent, vous voudrez 
» bien me permettre de vous dire que vos doutes sont absolument infondés et de 
» vous en donner les preuves. 

» Ces collections ont été faites par Carlos Ameghino, un homme de 38 ans, qui 
» dès la jeunesse, ne s'occupe que de la récolte de fossiles et d'études géologiques. 
» C'est à lui que l’on doit presque tout ce que l’on sait sur les formations sédi- 
» mentaires crétaciques et tertiaires de la Patagonie orientale, aussi bien au point 
» de vue stratigraphique que au point de vue paléontologique. 11 y a 16 ans qu'il 
» s'occupe exclusivement de l'étude sur place de cette région. Les coquilles, il les 
» a collectionnées précisément pour servir de point d'appui certain à ja division 
» stratigraphique. J'ai confié l'étude des invertébrés à mon ami M. Ihering, 
» qui n’en a encore publié qu'une partie. C’est précisément en vue de cela qu’on 
» a recueilli les coquilles avec le plus grand soin, couche par couche, ne prenant 
» que celles en place dans les falaises, et ne tenant pas compte des échantillons 
» qui n'étaient pas ?n situ. Vous voyez donc que, dans ces conditions, le mélange 
» a été absolument impossible. Ainsi la petite collection que vous avez étudiée 
» en 1899 (et qui fait parlie des matériaux que j'ai envoyés à M. Ihering), vient 
» toute de l’étage superpatagonien, étage bien plus récent que le patagonien. 


tehuelche ou 
pampeéenne 


'e 


F. eutre- F, arau- 
rienne canienne 


F. santa- 
cruzienne 


È F. patago- 
F. guaranienne nienne 


chubu- 
téenne 


F. 


— 150 — 


FORMATIONS TERRESTRES 


” 


mm 


! SANTACRUZÉEN. Lignites de Ma- 


\ 


| 
| 


! PuELcHéEN. Sable infrapampéen. 


/ PROTÉODIDELPHÉEN. Edentés pri- 


AIMARÉEN. Alluvions récentes. 

PLATÉEN. Dépôts lacustres, avec 
Mammifères existants mélan- 
gés à des espéces éteintes. 

LuJaNÉEN. Dépôts lacustres avec 
espèces éteintes. 

BoNAËRÉEN. Plaine de B. A. 


ENSÉNADÉEN. Plaine de B. A. 


HERMOSÉEN. Monte Hermoso et 
Mal del Plata. | 

ARAUCANÉEN. Nord de la Répub. 

MÉSOPOTAMIEN. Sables foss. du 
Parana. 

PARANÉEN. Id. 


gallanes. 
NoTouiPPIDÉEN. Dépôts de Santa- 
Cruz. 


ASTRAPOTHÉRICULÉEN. 
COLPODONÉEN. 


PYROTHÉRIEN. 
ASTRAPONOTÉEN (ou Sénonien). 


NorosryLoPéEN (ou Turonien ?) 

NorosryLoPéEN à Caroloameghi- 
nia. 

PÉHUENCHÉEN. Dinosauriens sau- 
ropodes gigantesques. 


mitifs. 
Grès bigarrés moyens et infé- 


rieurs. 


FORMATIONS MARINES 


AIMARÉEN. Tous mollusques vivants. 
QUÉRANDINÉEN. Mollusques équivalents 
aux espèces vivantes. 


BELGRANÉEN. Mélange d'espèces émi- 
grées et de Moll. actuels. 

ENSÉNADÉEX. Moll. non déterminés et 
espèces vivantes. 

FAIR WEATHÉRÉEN. Moll. éteints, 50 p.100. 

LaARIARÉEN. Moll. éteints, 60 p. 100. 


RosaEn. Moll. éteints, 70 p. 100. 
RIONÉGRÉEN. Patagonie septentrionale. 


PARANÉEN. Moll. éteints, 85 p. 100; avec 
Ostrea patagonia typique. 

ARÉNAEN. Superposé aux lignites de 
Magallanes. 

SUPERPATAGONIEN. Moll. éteints, 95 p.100, 
territoire de Santa-Cruz. 

MAGELLANÉEN. Dépôts marins au-des- 
sous des Lignites, avec espèces 
éteintes seulement. 

LÉONÉEN supér. Form. de la côte atlan- 
tique, espèces éteintes. 

LÉONÉEN typique. Couches à Ostrea 
Hatcheri. 

Juuiex. Couches inférieures à Neoino- 
ceramus Ameghinot. 

CAMARONÉEN. Analogue au Danien. 

SÉHUÉNÉEN. Couches de Rio Sehuen, à 
Ostrea guaranitica. 


Couches cénomaniennes (?) à Grypheæa 
pyrotheriorum. 

Couches marines de Roca, à nombreux 
Nautilidés. 

Couches marines de Portezuelo de Cal- 
queque, avec fossiles aptiens. 

Tarpéen. Région du lac Puyrredon 
avec Hatchericeras. 

Calcaire noir, avec Hoplites et Panopæa 
neocomiensis. 


PE 


— 151 — 


D'après M. Ameghino, la Formation pampéenne correspondrait 
à la fois au Pliocène et au Pleistocène ; la Formation araucanienne, 
au Miocène ; la Formation entrerienne, à l’Oligocène ; les Forma- 
tion santacruzienne et patagonienne, à l’Eocène ; le Crétacique 
ou Guaranien ne commencerait qu'avec le niveau Camaronéen, et 
s'étendrait jusqu'à la base du Néocomien. C'est, en ce qui concerne 
le Tertiaire, à peu près ce qu'avait déjà indiqué M. von Ihering 
dans son Travail publié dans la « Revista do Museo Paulista », tan- 
dis que les géologues et les paléontologistes de l'Amérique du 
Nord ont proposé de réunir en une seule formation patagonienne 
le Superpatagonien et l'Arénaen, et de reléguer le Magellanéen 
dans une formation beaucoup plus ancienne. 

Pour apprécier ici, à distance, où se trouve la vérité, il nous 
faudrait évidemment quelques données complémentaires : par 
exemple, une carte géologique et des coupes stratigraphiques qui 
nous permettent de nous rendre compte comment se fait la super- 
position de ces couches dans des gisements différents, et surtout 
comment on arrive à conclure à la contemporanéité des niveaux 
terrestres ou d'eau douce avec des niveaux marins qui ne peuvent 
coexister dans la même localité. 

Or, M. Ameghino nous apprend que cette étude indispensable 
est en préparation, par les soins de M. Carlos Ameghino qui doit 
résumer le fruit de ses nombreuses recherches antérieures dans 
toute cette région. Nous pensons donc qu'il convient, quant à pré- 
sent, de prendre acte seulement des conclusions qui précèdent, 
mais de réserver notre jugement définitif jusqu'à l'apparition de 
ces nouveaux documents. 

Je me bornerai seulement à faire remarquer que le procédé qui 
consiste à mettre en équation le nombre des espèces éteintes n est 
pas le seul qu'on puisse employer pour fixer l'âge incertain des 
couches stratigraphiques : les malacologistes ont aussi à leur dis- 
position un critérium basé sur l'apparition ou la disparition de 


» La source des erreurs n'est donc pas là, sinon dans les erreurs stratigraphiques 
» de M. Hatcher qui ont donné origine à des divergences inouies. Précisément, 
» je suis de retour d’un voyage en Patagonie ou je suis allé pour m'assurer per- 
» sonnellement des faits. J’ai étudié sur place les différentes formations, et pour 
» ne faire mention que d’un seul exemple, je vous présente celui dont vous par- 
» lez, les couches à Pyrotherium que M. Hatcher prétend sont plus récentes que 
» le Patagonien et peut-être même quaternaires (pleistocènes). Dans la partie mé- 
» ridionale du golfe de San lorge, ces couches à Pyrotherium, je les ai suivies 
» tout le long des falaises dans une étendue de 30 kilomètres gisant au-dessous 
» de 200 mètres de couches marines appartenant exclusivement au Patagonien in- 
» férieur ! »... 


certains Genres, à partir de certaines époques, comme je m'efforce 
de le faire dans mes « Essais de Paléoc. comp. ». Cette méthode 
est d’ailleurs celle que M. Ameghino à lui même appliquée à la 
phylogénie des Mammifères de Patagonie, dans ses récents et ma- 
gnifiques travaux sur toute cette remarquable faune ; par consé- 
quent, la question se réduit uniquement à bien établir, d’une ma- 
nière irréfutable, le parallélisme des couches marines et des cou- 
ches non-marines, dans la région dont il s'agit. 


RUDISTES 


par M. H. DOUVILLÉ. 


GÉNÉRALITÉS 


Sur la présence du Genre Caprina dans l'Urgonien, par 
M. V.Paquier (1).— L'étude des formes du terrain crétacé inférieur 
présente toujours un intérêt spécial, parce qu'elle nous montre les 
origines des types si complexes et si variés qui ont joué un rôle 
important dès l'époque du Crétacé moyen. M. Paquier continue 
ses recherches déjà si fructueuses sur les Rudistes de cette période. 
Il nous avait fait connaître précédemment les types précurseurs 
des Caprines, des Caprinules et des Caprotines; aujourd'hui il 
signale la présence du Genre Caprina lui-même dans l'Urgonien 
supérieur (Aptien inférieur) du Rimet (Isère). Ce sont des formes 
de petite taille, présentant sur le pourtour de la valve supérieure 
une zone de canaux séparés par des lames radiantes, simples ou 
quelquefois bifurquées; des canaux plus larges et de section 
polygonale se montrent dans le voisinage du muscle antérieur: 
la valve inférieure ne présente de canaux que près de la lame 
myophore postérieure ; ils sont arrondis et de petite taille. 

L'auteur revient ensuite sur les Caprotinés primitifs pour les- 
quels il a proposé le Genre Pachytraga; il montre l’apparition, sur 
certains échantillons, de caractères indiquant un passage aux 


(1) C. R. Ac. sc., 28 janvier 1901. 


| 
| 


— 153 — 


Sellaca, si abondants dans le Cénomanien de Sicile. Du même type 
dérive également le Genre Ethra qui n'a eu, par contre, qu'une 
durée éphémère, tandis que les Pachytroga ont persisté presque 
sans modifications jusque dans le Cénomanien, où ils sont repré- 
sentés par des formes encore peu connues et confondues habituel- 
lement avec les Caprotines. 


Sur l’âge des couches urgoniennes de la Bulgarie, par 
M. V. Paquier (1). — Le même auteur a étudié une série de 
Rudistes provenant des couches urgoniennes de Bulgarie : 

fo Dans la vallée du Lom, il signale Requienit ammonia: 
associé à Toucasia carinata et à des Ichthyosarcolithes; ce dernier 
Genre n'avait pas encore été signalé au-dessus de l’Albien 
supérieur. 

Dans les mêmes couches, on rencontre en outre un type nouveau 
de Requienia à valve supérieure surélevée. 

2% Les couches de Tirnovo et de Lovetch lui ont fourni de grands 
Matheronia du groupe du M. lovetchensis, des (ryropleura de grande 
taille, enfin des Pachytraga, voisins de paradoxa. Ces fossiles sont 
associés avec les Orbitolina conoidea et discoidea, et les couches qui 
les contiennent reposent sur des marnes à Heteraster oblonqus. 

Les Requiénies à valve supérieure surélevée sont assez fréquentes 
dans l’'Urgonien Suisse et ont été également rencontrées en France; 
les Matheronia du groupe lovetchensis existent aussi en France dans 
l'Urgonien inférieur. 


Sur là faune et l’âge des Calcaires à Rudistes de la Dobrogea. 
par M. V. Paquier (2. — L'étude d’une série de moules de 
Rudistes provenant des bords du Danube à Czernavoda (Dobrogea) 
a permis de constater l'association intéressante des Diceras et 
Heterodiceras avec des Matheronia du groupe de M. gryphoides, des 
Valletia et des Monopleura rappelant les formes urgoniennes. Cette 
faune curieuse paraît devoir être placée à la base du Crétacé. 

Si on rapproche la forme nouvelle d'Heterodiceras qui provient 
de cette dernière localité, de Heter. Luci, on voit que ces deux 
espèces représentent un type de passage aux Volletia, conformé- 
ment aux idées précédemment émises sur ce sujet par M. Douvillé; 
la dent postérieure PII de la valve gauche se développant progres- 


Pa fi QUES 


sivement, pendant que la dent antérieure AI de la valve doite 
s'atrophie et disparaît; la formule dentaire AT, AIT, 3b, devient 
ainsi AT, 3b, PII. 


Sur l’évolution des Hippurites. par M. Toueas (1). — L'auteur 
a repris l'étude d'ensemble des Hippurites; il avait d'abord con- 
servé les divisions en trois groupes d'après la nature des pores 
réticulés, polygonaux et linéaires, et avait examiné successivement 
la composition des deux premiers : 

I. — Hippurites à pores réticulés, comprenant les groupes 
suivants : 

1° Groupe de AH. galloprovincialis qui débute dans l'Angoumien 
supérieur par H. petrocoriensis et se continue par HA. marticensis, 
galloprovincialis, dentatus et latus ; 

20 Sous-groupe de A. Moulinsi, Coniacien et Santonien ; 

3° Groupe de 1. giganteus commençant par H  infavus de l'An- 
goumien moyen et se continuant par les À. gosaviensis, giganteus, 
Jeani. 

4 Sous-groupe de À. Oppeli, débutant par H. Zurcheri du Conia- 
cien et se développant principalement dans le Campanien de la 
province orientale. 


Il. — Hippurites à pores polygonaux ; type primitif, A. Grossou- 
vrei, de l’'Angoumien. 

4° Groupe de H. sulcatus avec arèête cardinale toujours très sail- 
lante: H. Grossouvrei, Gaudryi, cornuvaccinum, Chaperi, sulcatus, 
Chalmasi, Archiaci. H. Grossouvrei est remplacé à Gosau par 
H. præsulcatus. 

20 Groupe de /1. Toucasi; il débute dans le Coniacien par des 
espèces non encore décrites et se continue par A. Toucasi, Carezi, 
sulcatissimus, sulcaoides ; l'arête cardinale n'est plus tronquée et 
finit par disparaître. 

3° Groupe de H. variabilis avec H. Mæstreis, Peroni, variabilis, 
colliciatus, Lapeirousei, cornucopiæ, Castroi ; l'arête cardinale peu 
importante est d’abord tronquée, puis disparaît complètement. 

Dans sa troisième communication, M. Toucas modifie son classe- 
ment général ; il remarque que l’un des Groupes, celui des Hippu- 
rites à pores polygonaux, n’est pas représenté dans l'Angoumien 
inférieur, il en conclut qu'il est dérivé des autres et il le partage 
entre ie Groupe des Hippurites à pores réticulés et celui des Hip- 


(1) B.S. G. Fr. (4), 1, p. 154 et p. 227, et IT, p. 337. 


4 


u 


RTE 


purites à pores linéaires qui représentent alors pour lui les deux 
branches principales du Genre correspondant aux deux Sections 
proposées par Fischer: Orbignya Woodward (pores linéaires) et 
Vaccinites Fischer (pores réticulés). Dans la première, on observe 
en outre que l'appareil cardinal est orienté à peu près parallèle- 
ment au bord cardinal, tandis que dans la seconde, il est fortement 
oblique à cette direction, et quelquefois même il lui est presque 
normal. 

La première Section comprend alors : 

1° Les Hippurites à pores linéaires. 

2° Le Groupe de Hipp. variabilis et celui de Æ. Toucasi. 

3° Les Batolites. 

4° Les Barrettia. 

La seconde comprend : 

1° Les Hippurites à pores réliculés et subréticulés. 

2° Le Groupe de H. sulcatus. 

3° Les Pironæa. 

Mais par suite même du démembrement du Groupe des Hip- 
purites à pores polygonaux, il résulte que ces deux Sections pré- 
sentent, en réalité, bien des formes de passage. et sont beaucoup 
moins nettement séparés qu'on ne pourrait le croire, si on se bor- 
nait à considérer les formes extrêmes. Les premières espèces à 
pores linéaires, du sud-ouest de la France, ne sont pas bien éloignées. 
des formes à pores polygonaux ; rien ne prouve que nous Soyons 
là précisément au point d'apparition des Hippurites et que les pre- 
mières formes que nous rencontrons soient en réalité les plus an- 
ciennes. Nous croyons que la dualité originaire de ce Groupe ne 
peut être considérée comme démontrée ; il est incontestable que 
le Groupe à pores polygonaux renferme précisément les formes in- 
termédiaires entre les deux autres Groupes, c’est en somme le Type 
le moins spécialisé et celui qui, théoriquement, doit se rapprocher 
le plus de la forme primitive. 


Classification des Radiolites, par H. Douvillé (1). — Les for- 
mes les plus anciennes apparaissent dans l'Albien et semblent 
appartenir dès l'origine à deux groupes distincts, dérivant de 
Monopleura soit directement, soit par l'intermédiaire des Petalo- 
dontia. 


I. TriBu DES RaADIoLITINÉS. — Les formes de t’Albien et du Cé- 


(1) Paris, 1902. — Bull. Soc. géol. Fr. (4), T. IT, p. 461. 


246 


nomanien présentent des caractères sépciaux qui ont motivé la 
constitution d’un Genre nouveau Præradiolites : le test est 
lamelleux, non plissé et les lames d’accroissement présentent 
deux sinus ou bourrelets et un pli ventral, correspondant aux ouver- 
tures postérieures du manteau et à l’ouverture pédieuse ; la valve 
inférieure est en forme de cornet et fixée par sa base. Le type de 
ce Genre est Pr. Fleuriaui. du Cénomanien du Mans ; parmi les 
autres espèces, l’auteur cite : cantabricus, Daxidsoni, de l'Albien; 
triangularis, du Cénomanien; ponsianus, du Turonien; plicatus, 
Moulinsi, sinuatus, Toucasi, du Santonien ; Hœninghausi, du Cam- 
panien ; Leymeriei, du Dordonien. 

Les formes anciennes sont fixées par la valve droite et sont, par 
suite, pleuroconques; mais d'autres espèces habitant une zone plus 
profonde, se couchent sur le côté antérieur et deviennent plagio- 
conques. 

La Section des Badiolites Lamk. 1801, comprend les formes à 
lames plissées, c’est-à-dire: radiosus du Turonien, Sauvagesi du 
Coniacien, angeiodes (type de la Section) du Sénonien, Nouleti, du 
Campanien. é 

La Section des Sphærulites comprend les espèces à lames 
externes très développées ävec deux saillies sur le limbe corres- 
pondant aux ouvertures postérieures: foliaceus (type de la Section) 
du Cénomanien, postera du Sénonien, cylindraceus du Maestrichtien. 

Ces divers groupes présentent tous une arête ligamentaire et un 
ligament interne, et c'est seulement dans la Craie supérieure que 
cet organe disparaît. 

La Section Boœurnonia Fischer 1887, comprend les espèces à 
forme de Præradiolites, c’est-à dire: excavata du Sénonien, Bour- 
noni (type de la Section) du Dordonien. 

Le Genre Eapeirousia Bayle 1878, comprend les espèces cra- 
tériformes, ressemblant aux Sphærulites, mais dans lesquelles les 
bourrelets sont remplacés par des piliers internes, auxquels cor- 
respondent des oscules sur la valve supérieure. Le type du Genre 
est L. Jouanneti, du Dordonien. 

Dans ces diverses formes, les ouvertures postérieures du manteau 
sont toujours marquées par des sinus ou par des bourrelets, et 
exceptionnellement dans la dernière espèce, par des piliers inter- 
nes. Dans le second groupe, au contraire, les sinus sont remplacés 
par des bandes nettement délimitées. 

Il. TriBu DES BIRADIOLITINÉS. — Les formes anciennes corres- 
pondent au Genre Sauvagesia Bayle, 1886 ; les lames externes 
sont finement plissées ainsi que les bandes. Ce type qui apparaît 


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se ges 


LT 


en même temps que Præradiolites forme tout à fait contraste avec 
lui par son mode d'ornementation; il comprend les espèces sui- 
vantes: texana de l’Albien, Matelli et Nicaisei du Cénomanien, 
Sharpei du Turonien. 

Ce groupe évolue beaucoup plus rapidement que le précédent : 
dès le Turonien supérieur, il perd son arête cardinale et donne 
naissance au Genre Biradiolites. Les formes anciennes du Turo- 
nien, cornupastoris (type du Genre), Arnaudi,ont encore les bandes 
plissées, mais ces plis s’effacent bientôt en même temps que se 
développe souvent un pli saillant dans l'interbande, exemples: 
angulosus et lumbricalis du Turonien supérieur, acuticostatus 
canaliculatus, fissicostatus, du Sénonien, royanus, ingens du Dordo- 
nien. Ici également, les formes qui, à l’origine, étaient pleurocon- 
ques, se courbent sur le côté antérieur et deviennent plagioconques. 


Sur un nouveau Genre de Radiolites, par H. Douvillé (1). — 
On vient de voir comment les Radiolites qui, à l’origine, étaient 
des animaux essentiellement fixés, avaient perdu cette habitude 
en émigrant dans une zone plus profonde et plus tranquille, et 
de pleuroconques étaient devenus plagioconques. Mowuretia 
Arnaudi (n. Gen. et n. sp.) découvert par MM. Mouret et Arnaud 
dans le Santonien du Sarladais, présente le dernier terme de cette 
modification régressive, qui se traduit par un retour aux formes 
ancestrales. Les deux valves sont subégales, la commissure des 
valves est plane et verticale, et la coquille redevient ainsi ortho- 
conque. L'animal vit simplement posé au fond de la mer sur 
la partie antérieure de sa coquille légèrement aplatie. Cet aplatisse- 
ment indique vraisemblablement que le pied n'avait pas pu re- 
prendre un développement suffisant pour permettre à l'animal, 
immobilisé depuis le Jurassique supérieur, de recommencer une 
vie active. 


PROVINCE ORIENTALE 


Pironæa Slavonica nov. spee.. par V. Hilber (2). — Le Genre 
Pironea a été l'objet d'une étude intéressante de cet auteur ; on sait 
que les échantillons de ce Groupe sont toujours d’une grande 
rareté ; un nouveau spécimen a été trouvé près de Cérévitz, dans 
la chaîne de Frusca Gora, sur la rive droite du Danube, au Nord- 
Ouest de Belgrade. 


(4) Paris, 1902. — Bull. Soc. géol. Fr. (4), T. IL, p. 478. 
(2) Vienne, 1901. — X. K. geol. Reichsanst, Vol. LI, p. 169. 


L'auteur le considère comme constituant une nouvelle espèce, 
P. slavonica. Par l'ensemble de ses caractères, elle ressemble beau- 
coup à P. polystylus, elle en diffère surtout par son second pilier 
qui est lamelliforme au lieu d’être renflé, et par l’absence d’une du- 
plicature secondaire entre les deux piliers; en outre, les grandes du- 
plicatures sontun peu plus nombreuses, bien que leur nombre total 
soit toujours de 21 dans les deux formes. Nous ne connaissons 
pas les variations individuelles dans l’espèce du Nord de l'Italie, 
aussi rien ne prouve que les différences entre cette forme et celle 
de la Slavonie soit d'ordre spécifique ; il serait plus prudent de 
considérer celte dernière comme une simple variété qui pourrait 
devenir une race, dans le cas où les mêmes caractères se retrouve- 
raient dans tous les échantillons du nouveau gisement. L'auteur 
signale l'existence de canaux irréguliers et anastomosés qui tra- 
versent les couches externes du test ; des canaux analogues sont 
très fréquents dans les Rudistes et doivent être généralement attri- 
bués à des animaux perforants. 

D'après Pethô, les couches à Pironea de Slavonie appartiendraient 
au Garumnien, c'est-à-dire au Danien. C’est un point qui demande- 
rait à être démontré d'une manière rigoureuse ; car Pir. polystylus, 
du Nord de l'Ttalie, est associé à des Orbitoides et doit, par suite. 
être attribué au Maestrichtien et on peut se demander si ces cou- 
ches de Frusca Gora ne représentent pas précisément l'horizon des 
couches à Orbitoides et Hip. Lapeirousei, signalées en Transylvanie. 


Appunti geologiei sulla parte meridionale del Capo di 
Leuca, per M. Daïinelli (1)}.— Ce niveau à Hip. Lapeirousei vient pré- 
cisément d’être signalé à la pointe Sud-Est de l'Italie, dans le voi- 
sinage de Cap de Leuca, et il renferme des Pironea que l’auteur a 
rapproché de P. polystylus; l'arête cardinale est indiquée comme 
longue, arrondie à son extrémité et infléchie du côté antérieur. Le 
premier pilier est plus court et d'épaisseur à peu près uniforme 
(comme dans l’une des figures données par M. Hilber) ; le second 
pilier est peu visible, il paraît assez fort et plus long que le précé- 
dent. L'auteur a recueilli, dans les mêmes couches, #ipp[Lapeirousei 
dontil figure plusieurs sections, qui malheureusement ne montrent 
pas l'appareil cardinal. Il décrit, sous le nom Aadiolites Paronai, 
un échantillon malheureusement incomplet qu'ilrapproche d'autres 
échantillons du Monte Gesso, attribués précédemment par M. Pa- 
rona à Biradiolites Mortoni ; nous avions déjà fait observer à ce 


(4) Boll. Soc. geol. italiana, Vol. XX, p. 616. 


moment (Rev. crit. de Paléoz, 1901, p. 101) que cette détermina- 
tion générique ne pouvait être maintenue. C’est une forme qui ap- 
partient en réalité au Groupe des Sphærulites (s. str.); la partie de 
la coquille qui porte les sinus manque sur l'échantillon figuré, de 
telle sorte que les caractères spécifiques font défaut. Radiolites 
Hœninghausi est signalé d'après des moules internes ; d'autres for- 
mes sont également indiquées, et en particulier un Büradiolites, 
mais sans désignation spécifique par suite de la conservation in- 
suffisante des échantiilons. L'auteur aurait peut être pu employer 
davantage le système des coupes, qui fournit souvent de bonnes in- 
dications sur la forme et la position des sinus. 

En tous cas, la découverte des Pironea associés à Hipp. Lapei- 
rousei est d’un grand intérêt, en ce qu'elle vient confirmer le niveau 
géologique auquel appartient le premier de ces Genres et qu’elle 
établit une liaison entre les gisements du Sud de l'Espagne et ceux 
du Nord de l'Italie. Nous venons de voir que ce niveau se prolon- 
geait vers l'Est jusque vers Belgrade ; c'est là une contribution 
importante à l'extension d’un bras de la Mésogée, qui devait con- 
tourner au Sud l’ancien continent thyrrhénien, représenté encore 
partiellement de nos jours par la Corse et la Sardaigne. 

Dans la même région, M. Dainelli signale également un niveau 
à Rudistes inférieur avec Apricardia carentonensis, A. lævigata et 
Actæonella crassa, qu'il considère comme Cénomanien. 


Sur le Crétacé de la chaîne du Mont d’Ocre, par le Dr Schnar- 
renberger (1). — L'auteur a étudié la formation crétacée au Nord 
du point précédent, dans la chaîne du Mont d'Ocre (Abruzzes) 
entre Aquila et le lac Fucin ; il y a découvert une faune très inté- 
ressante et rappelant tout à fait celles du Nord de l'Italie. A la base, 
on observe des couches à Verinea forojuliensis (var. courte); au- 
dessus, le niveau moyen présente les diverses espèces d'Himerae- 
lites et de Toucasia décrites dans les couches de Sicile par M. di 
Stefano; elles sont associées avec ÂNerinea forojuliensis (var. 
longue), des Ztievia et Orbitolina lenticularis. Enfin la partie supé- 
rieure correspond à des couches avec Monopleura marcida et Ostrea 
Munsoni ; c'est le niveau des Chondrodonta que nous allons retrou- 
ver dans d'autres Communications. Ces couches sont recouvertes 
par l’Eocène moyen ; M. Schnarrenberger discute leur âge et les 
range dans l’Albien supérieur et le Cénomanien. Les Orbitolines 


(4) Ber. der Natur. Gesellsch. zur Freiburg in Brisgau., vol. XI, 1901, p. 177, 
PI. 1-IH]. | 


— 160 — 


qu'il rapproche de l'O. lenticularis, sont en effet, comme il le fait 
observer, plus coniques que la forme type, et sont vraisemblable- 
ment plus récentes que l’Aptien. 

L'auteur décrit un certain nombre de formes nouvelles : Toucasia 
Steinmanni est une vraie Toucasia de forme ancienne, comme le 
montre la position de la lame myophore de la valve supérieure, 
soudée au plancher cardinal ; cette disposition n'était connue que 
dans les formes de l’Aptien. S'il n’y a pas de mélanges de faunes, 
il est difficile de faire remonter cette forme au-dessus de l’Albien 
inférieur. 

Les Himeraelites indiquent également un niveau peu élevé ; une 
nouvelle espèce est décrite: A. acuta, qui se distingue par son bord 
cardinal relevé, et son sommet très peu saillant. Il est difficile 
d’attacher beaucoup d'importance à Monopleura marcida (espèce 
du Texas) déterminé seulement d'après ses caractères externes, 
Quant aux Chondrodonta, ils se rencontrent à plusieurs niveaux 
dans l’Albien, le Cénomanien, et jusque dans le Turonien inférieur. 
Radiolites cordiformis pourrait donner une indication, malheu- 
reusement il est représenté seulement par une valve supérieure 
décortiquée et par suite ne montrant aucun caractère spécifique ; 
il est même regrettable que l’auteur lui ait donné un nom nou- 
veau. 

Ce gisement est surtout intéressant comme indiquant un niveau 
intermédiaire entre les couches à Himeraelites de Sicile et les cou- 
ches à Chondrodonta du Nord de l'Italie. 


Ueber Kreideversteinerungen aus der Umgebung von Gôrz 
und Pinguente, von K. A. Redlieh (1). — L'auteur a décritdes fos- 
siles appartenant précisément au niveau à Chondrodonta (ostrei- 
formis Futterer, cf. Munsoni Boehm) et recueillis dans les cal- 
caires du Karst au Nord de Trieste; le plus intéressant est Ca- 
prinula Boissyi dont la détermination paraît bien certaine et qui, en 
France, caractérise le Cénomanien ; une autre Caprinule est rappro- 
chée de C. Di Stefanoi Boehm. L'auteur cite en outre Apricardia 
Pironai (sub. Diceras) et Radiolites macrodon. C'est bien la faune du 
col dei Schiosi, décrite par Futterer et Boehm, mais avec une 
espèce incontestablement cénomanienne. 


Vorlaüfige Mittheilungen uber die Kreide von Pinguente in 
Istrien, von Dr Karl A. Redlich (2).— Le mème auteur complète 


(4) Jahrb. K. K,. geol. Reichsanst, 1901, vol. 51, p. 75. 
(2) Verh. K. K. geol. Reichsanst, 1899. 


M y agile 


— 161 — 


ensuite les indications qu'il avait données précédemment sur les 
fossiles de Pinguente, au Sud de Trieste, qui appartiennent au 
même niveau. Il signale dans ces couches : Erogyra Matheroni, ce 
qui nous paraît bien douteux ; une nouvelle espèce de (ryropleura 
(G. Telleri), mais les caractères internes ne paraissent pas indiquer 
la lame myophore postérieure, caractéristique du Genre, ils se rap- 
porteraient plutôt à un Monopleura. Une Caprinule est indiquée 
comme voisine de C. di Stefanoi. La présence de Rad. macrodon, des 
Nérinées (N. forojuliensis, N. schiosensis) et de Chondrodonta aff. 
Munsoni, complète les analogies de cette faune avec celles de la 
Vénétie. 

Le D: Hærnes, dans un Mémoire plus récent (1), est revenu sur 
ce même sujet. 

Nos connaissances sur l'extension en Asie des couches de la Mé- 
sogée, se complètent peu à peu. M. Douvillé a signalé la décou- 
verte, dans le petit Caucase, près du lac Goktscha (2), d'un nou- 
veau gisement d'Hippurites (H. cf. præsulcatus) par M. l'ingénieur 

gababof ; il a retrouvé lui-même dans les collections de l'École 
des Mines, des Radiolites (À. cf. angeiodes) provenant de Keban, sur 
la rive droite de l'Euphrate, dans le voisinage de la localité d'Ha- 
kimkhan, d'où l'on présume que proviennent les Hippurites rap- 
portés autrefois par Loîftus. On sait que des Requiénies ont été si- 
gnalées dans la presqu'île de Mangischlak par Eichwald, et des 
Hippurites, Caprotines et Radiolites, près de Sarvadane, à 
l’Est-Sud-Est de Samarcande, par Romanovsky. 


PROVINCE AMÉRICAINE 


Beiträge zur Kenntniss mexicanischer Caprinidenkalke, von 
Dr Boehm (3). — L'auteur complète la description qu'il avait pré- 
cédemment donnée (fev. crit., II, 1899, p. 32), de la faune des 
couches à Rudistes du Mexique. De ia Sierra del Abro, il figure 
une section de Sphærucaprina occidentalis, et un Radiolite qu'il 
attribue au Genre Sauvagesia ; mais nous croyons que c'est en réa- 
lité Præradiolites Davidsoni, c'est-à-dire une des formes les plus 
caracléristiques du niveau à Rudistes du Texas; c’est une confir- 
mation importante du parallélisme des deux formations. 


(1) Sitzb. K. Ak. Wiss. Wien, Vol. CXI, juillet 1902. 
(2) Bull. Soc géol. Fr. (4), I, p. 441. 
(3) Leipzig,1899. — Felix und Lenk, Beitr. z. Geol.und Palæont. des Rep. Mexiko. 


— 162 — 


Les Caprina du Gerro Escamela, près Orizaba, sont, en réalité, 
des Schiosia comme nous l’avons montré plus récemment (Rev. crit., 
V, 1901, p. 104); Spherucaprina Feliri et Lenki, paraissent bien 
voisins de Caprinula anguis et il serait vraiment bien à désirer que 
les paléontologistes italiens nous donnent des renseignements un 
peu plus précis sur le Genre Sphærucaprina et sur ses différences 
avec Caprinula. Signalons encore de curieux Radiolites qui déri- 
vent vraisemblablement des Petalodontia. 


ÉCHINODERMES 


par M. J. LAMBERT. 


Crinoïdes des environs de Mâcon, par M. Lissajous (1). — Les 
espèces mentionnées dans cet intéressant Travail, qui m'est par- 
venu un peu tardivement, sont relativement nombreuses, 74appar- 
tenant à tous les étages jurassiques, depuis l'Hettangien jusqu'au 
Kimméridien ; celles décrites et figurées sont au nombre de 15. Par- 
mi elles je citerai particulièrement un magnifique calice avec bras 
repliés de Apiocrinus Parkinsoni Schlotheim, des pièces de la tige 
de Millericrinus Carabœufi de Loriol, des pièces diverses de M. roti- 
formis d'Orbigny, et Balanocrinus subteres Munster, des formes 
indéterminées rapportées aux Genres Millericrinus, Cyclocrinus, Ba- 
lanocrinus et Extracrinus, enfin une espèce nouvelle Millericrinus 
Perrauti, du Rauracien, différent de W. belnensis par son calice plus 
large avec cavilé plus évasée. 


Nachträge zur fauna von Stramberg. 1. Die fauna des rothen 
Kaïlksteins, von Dr M. Remes (2). — Les Crinoïdes décrits sont 
particulièrement nombreux, 25; les Astérides n'ont offert que 
quelques débris ; quant aux 13 Echinides, ils sont simplement 


(4) Mâcon, 1991. — Broch. in-8° de 27 p., 3 PI. photog. Ext. Bull. Soc. hist. nat. 
Mâcon. 

(2) Vienne, 1902 — In-4°, 24 p., 3 PI. Ext. Beitr. z. Palæont. und Geol. Oster- 
reich-Ungarns und d. Orients. B. XIV, H. IIL, IV. 


OT 


cités, ayant tous été décrits et figurés par M. de Loriol dans Île 
IXme fascicule de ses « Notes pour servir à l'étude des Echino- 
dermes » (Revue Crit. de Paléoz., 5e année, 1901, p. 169). 

Des renseignements intéressants sont fournis sur Cyrtocrinus 
granulatus Jæckel : C. marginatus est une espèce nouvelle. 

Dans le Genre Gammarocrinus, que l’auteur préfère désigner 
sous le nom moins ancien de Sclerocrinus, il nous fait connaître 
une forme voisine de Eugeniacrinites compressus Goldfuss, puis trois 
espèces nouvelles : S. Batheri, S. tenuis, S. pyriformis. 

Le Genre Eugeniacrinus donne E. granulatus, E. holopiformis, 
E. cupuliformis, E. tithonicus. En décrivant ce dernier, M. Remes 
expplique les singuliers accidents qui affectent son congénère 
E. Zitteli. Lorsque la présence de parasites a amené une telle dé- 
formation, il faut toute la science d'un spécialiste pour recon- 
naître un Eugeniacrinus dans ces corps irréguliers, figurés à la 
planche Il. Une espèce nouvelle, Phyllocrinus cyclamen, est repré- 
sentée par un bon calice, tandics que des débris, appartenant aux 
Genres Plicatocrinus et Tetracrinus, n'ont pu être déterminés spé- 
cifiquement. Antedon Koprivnicensis et A. Lorioli sont encore deux 
espèces nouvelles qu'on ne saurait confondre. 


Notes pour servir à l'Etude des Echinodermes, 2me sér., 
fase. I, par P. de Loriol (1). — Cette nouvelle série des Notes de 
M. de Loriol débute par un ensemble d'observations du plus haut 
intérêt sur plus de 30 espèces d'Echinides et deux Crinoïdes. L'un 
de ces derniers, Antedon (revreyi est du Néocomien de l'Isère, l'au- 
tre, À. [heringi. du Patagonien. 

Parmi les Echinides, deux sont du Jurassique moyen : Cidaris 
dagordaensis, à la place de C. lineata de Loriol (non Cotteau), du Portu- 
gal, et Aplodiadema £angi Desor (Pseudodiadema) de l'Oxfordien. 
Cette espèce, bien connue, devient le type d’un nouveau Genre ca- 
ractérisé par son péristome à peu près dépourvu d'entailles, sem- 
blable à celui de Pleurodiadema. Ce caractère, évidemment d’im- 
portance générique, ne saurait d’ailleurs modifier la place de l’es- 
pèce parmi les Tiarinæ. Par son péristome, A. Langi, rappelle 
l'ancêtre Eodiadema ; maïs il n’en a pas les ambulacres. 

Huit espèces proviennent du Tithonique de l'Ardèche. Avant de 
les décrire, l’auteur donne la liste des Echinides de ce niveau, au 
nombre de 21, communiqués par M. Gevrey, notamment Cidaris 
læviuscula, C. mauritanicus et Collyrites Malbosi, aujourd'hui consi- 


(4) Bàle, Genève, Berlin, 1902. — In-4, DEip., 31Pl. 
12 


— 164 — 


déré comme une simple variété de C. carinata. Les espèces nou- 
velles sont: Cidaris Noyarezensis, figure 16 et non 17, C. chomera- 
censis, figure 17 et non 18 de la pl. II, deux formes voisines de 
C. kimmeridgensis Cotteau ; UC. Pasquieri, C. mauritanicus et 
C. aizyensis ne sont représentés que par des radioles. 

Trois espèces sont du Crétacé du Liban: C. glandarius Fraas, dont 
le test renferme encore un radiole; Pseudosalenia Zumoffeni, à radio- 
les glandiformes de Pseudocidaris, Hemipedina eliacensis, aussi du 
Cénomanien. 

Six espèces sont des terrains Crétacés et Tertiaires du Japon : 
Salenia  hakkaidoensis, Echinolampas Yoshüvarai, Hypsospatanqus 
japonicus, [larionia Yoshiwarai, Prenaster boninensis ; ce dernier, 
_avecses ambulacres à fleur du test.ouverts,et avec son fasciole uni- 
que, marginal, diffère de tous les Prenaster connus, et semble le 
type d’un Genre nouveau dans la Famille, non des Brissidæ, mais 
des Prospatangidæ. 

Toxaster tosæensis ne paraît guère être un vrai Toxaster, puisqu'il 
a ses ambulacres droits et homogènes, l’impair semblable aux au- 
tres. M. de Loriol le compare à T. subcavatus Gauthier, qui préci- 
sément n’est pas un Toxraster, mais plutôt un Hypsaster. J'incline à 
penser que cette curieuse espèce japonaise serait mieux à sa place 
dans le Groupe des Ooulasterinæ de ma Famille ŒÆropidæ. : 

M. de Loriol fait encore connaître, dans ce beau Travail, 11 espèces 
du Miocène de la Patagonie (Patagonien). A côté des Cidaris antarc- 
tica, Crétacé, et C. Ortmanni, Tertiaire, un fragment de test et des 
plaques de C. julianensis et Goniocidaris jorgensis ; un Echinopedina 
remarquable par ses forts tubercules (£. Ameghinoi) est proposé 
comme type d’un Sous-Genre Stereopedina, encore insuflisam- 
ment caractérisé. Toxopneustes præcursor Ortmann, est rejeté dans 
le Genre Boletia Desor. 

La question de priorité de nom entre Toxopneustes et Boletia, ap- 
pliqué à l’Echinus pileolus, a été l'objet de bien des discussions. 
M. de Loriol pense que l’auteur d’un Genre à le droit de le trans- 
former ou de l’abolir ; il reproche à ceux qui adoptent le premier 
nom de contester ce droit à Louis Agassiz, et d'agir contre la vo- 
lonté du créateur du Genre. Il reprend en somme ici une thèse ja- 
dis soutenue par Des Moulins, mais qui paraissait abandonnée. Je 
laisse les lecteurs juges du litige, en observant toutefois que l'opi- 
nion contraire d'Alexandre Agassiz est encore partagée par 
M. Mortensen, le savant danois, qui vient de nous donner une si 
remarquable et intéressante étude sur les Echinides recueillis par 
la Danish Ingolf-expedition (Echinoidea, part. T1, p. 436). 


— 165 — 


Hypsechinus patagonensis von Ihering, ne correspond pas au type 
de Desor et doit reprendre le nom Psammechinus Theringi.. 

Le Genre Zheringina, supprimé par M. Ortmann, est maintenu. 
Cyrtoma posthumum Ortmann devient le type d'un nouveau Genre 
Platipygus, différent de Cyrtoma et de Stigmatopyqus par son 
périprocte étranglé, trilobé. Schizaster Ameghinoi Ortmann (non von 
Ihering) devient S. Zheringi de Loriol. Enfin je reviendrai plus loin 
sur les nouvelles observations dont Scutella Jacquemeti à été l'objet. 

On voit par cet aride et trop rapide exposé, quelle importance 
considérable offre le Travail de M. de Loriol. 


Contribution à l’Étude des Echinides fossiles. Art. VII, par 
V. Gauthier (1). — L'auteur décrit dans cet intéressant Travail 
une espèce du Crétacé supérieur de Gan, et cinq du Bathonien 
de Figuig (frontière du Maroc). 

Gambiræetia Douvillei n. sp. est le type d'un Genre nouveau 
d'Ananchitidæ. Ses rapports avec Cystechinus, à plaques unipori- 
fères, sont très éloignés. Jeronia est un Stenoninæ ; mais, comme 
le fait remarquer M. Gauthier, son nouveau Genre rappelle un peu 
Stegaster ; il est surtout voisin de Galeola, dont il diffère toutefois 
par sa forme plus déprimée, la présence de gros tubercules créne- 
lés et perforés et le développement de ses radioles (péristome et 
périprocte inconnus). 

Acrosalenia Roberti n. sp. est une forme africaine du groupe de 
A. pseudodecorata. Hemicidaris djermanensis n. sp. est une petite 
espèce bien typique qui serait, d’après les figures, très voisine de 
H. Lorioli et, d’après la description, se rapproche surtout de H. lu- 
ciensis. Stomechinus Quoniami n.sp., à tubercules interambulacraires 
inégaux, rappellerait S. serratus,si la disposition de ses ambulacres 
ne le rapprochait plutôt de S. Wichelini dans la Section Psephechi- 
nus. Les radioles d’Acrocidaris bistriata n. sp. ne sont rapportés 
à ce Genre que sous réserve; ils présentent plutôt la phy- 
sionomie de ceux des Pseudocidaris. Certains P. clunifera montrent 
en effet de petites carènes terminales analogues. Rhabdocidaris heli- 
coides n. sp. est représenté par un fragment de radiole facile à dis- 
tinguer par ses fines stries obliques. 


Sur les étages erétaciques supérieurs des Alpes-Maritimes, 
par M. 4. de Riaz (2). — La discussion ouverte entre l’auteur et 


(4) Paris, 1903. — In-8°, 11 p.,1 PI. Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr., &S., T. III. 
p. 19. PI I. 


(2) Paris, 1902. — In-8°,5 p. Ext. Bull. Soc. Géol. àe Fr., & S., T. II,p. 369, 


— 166 — 


+ M. Peron porte surtout sur l'interprétation d'un certain nombre de 
Micraster et, en particulier, sur la distinction de W. arenatus et de 
M. Matheroni. Ce dernier a été longtemps mal compris, et l’on dis- 
cutera indéfiniment sur ses caractères, si l'on ne prend pour type 
l'individu figuré dans la Paléontologie française ; les caractères de 
son ambulacre impair ne permettent de le confondre ni avec M. cor- 
baricus, ni avec M. arenatus. 


Die fauna der obersten weissen Kreide der Libyschen Wuste, 
von J. Wanner (1). — Les Échinodermes décrits dans cet ouvrage 
sont peu nombreux : Cidaris Rohlfsi n’est connu que par un seg- 
ment de test ; les tubercules incrénelés sont faiblement mamelon- 
nés, avec ambulacres plus étroits que chez C. subvesiculosa d'Or- 
bigny ; les radioles attribués sont très voisins de ceux de l’espèce 
de d’Orbigny et difficiles à distinguer de certaines formes du Bassin 
de Paris. — La forme exacte d’Echinocorys vulgaris, des oasis 
Farâfrah et Dackel n’est malheureusement ni décrite n1 figurée ; 
l’auteur indique seulement qu’elle se rapprocherait d’Æ. ovatus, 
du Campanien d'Europe. — Hemiaster chargensis est une petite es- 
pèce assez renflée, peu inéquipétale, et qui se distinguerait de la 
plupart de ses congénères d'Europe par l'absence complète d’atro- 
phie des pores périapicaux ; son sillon antérieur est plus accusé 
que chez H. Desori ; H. Requlusi et H. Schveinfurthi sont bien plus 
inéquipétales.— L'auteur cite, parmi les Crinoïdes, un Pentacrinus 
et un Balanocrinus indéterminés. 


Beitrag zur Kenntniss der fauna der obersten Kreidebil- 
dungen in der libyschen Wuste, von A. Quaas (2). — Les Cri- 
noïdes ne sont pas déterminés spécifiquement ; ce sont deux 
Pentacrinus et un Bourgueticrinus, encore le fragment de tige, 
figuré sous ce dernier nom, ne paraît pas appartenir à ce Genre. 
Parmi les Echinides, en dehors de Hemiaster chargensis Wanner, 
dont il vient d'être question, l’auteur décrit et figure un Micraster 
spec. et Cœlopleurus Fourtaui. Ces deux attributions génériques 
sont précédées d'un point de doute, et ce n’est pas sans raison. 
Micraster spec. paraît avoir plutôt la physionomie d'un Hemiaster. 
Quant à Cœlopleurus, ce n’est pas un Cœlopleurus ; ce n’est pas non 
plus un vrai Codiopsis, car ses tubercules paraissent persistants 


(1) Stuttgart, 1902. — In-4°. Echinodermes, 4p., PI. XV, fig. 10 à 13. — Voir 
Revue crit., 1903, p. 105. 

(2) Stuttgart, 1902. — In-4°. Echinodermes, 4 p., fig. des PI. XX et XXI. Voir 
Revue crit., 1903, p. 106. 


— 167 — 


même en dessus ; c'est une forme particulière reliant Arbacia à 
Codiopsis, et il est regrettable que l’auteur n'en ait pas donné des 
grossissements pour permettre d'en mieux saisir les vrais carac- 
tères. 


Note sur quelques Stellérides de la Craie sénonienne du 
département de I'Yonne. par Dom Aurélien Valette (1). — 
Cette Note est d'autant plus intéressante que, jusqu'ici, on n'a 
presque rien publié en France sur les Stellérides fossiles. L'auteur 
décrit et figure un très bel individu du foniodiscus Parkinsoni re- 
cueilli par lui, à Sens, dans le Santonien. Pentagonaster lunatus est 
représenté par d'importants débris, Mitraster Hunteri par un indi- 
vidu presque complet, Pentaceros bulbiferus par des plaques iso- 
lées. Ces espèces sont du Campanien inférieur, et M. Hunteri pro- 
vient de la Craie de l'Aube. Deux espèces nouvelles sont établies, 
Pentaceros senonensis et Arthraster senonensis, toutes deux du Cam- 
panien inférieur, et représentées par des pièces isolées. 

L'auteur signale aussi, dans la Craie à Offaster pilula de l'Aube, 
une variété d'Echinocorys vulgaris caractérisée par la présence, 
derrière l’apex, d'un léger sillon occupant la place de la carène pos- 
térieure, et il lui donne le nom de var. postero-sulcata. C’est à pro- 
bablement une des formes d'Echinocorys conicus. 


Mission scientifique en Perse, par J. de Morgan. III. Etudes 
géologiques. Partie IT: Echinides. Supplément par V. Gau- 
thier (2). — Voici encore un Mémoire des plus intéressants et qui 
mérite tout particulièrement de fixer l'attention des Paléonto- 
logues. 36 espèces y sont décrites et figurées, dont 7 antérieures au 
Sénonien, 16 recueillies dans cet étage, et 13 éocéniques. Dans 
le premier groupe, sont des espèces nouvelles : Holaster subconicus, 
Hypsaster convexus, H. valamtarensis, H. Douvillei, Hemiaster devo- 
- lutus, Discoides Morgani. 

Le Sénonien fournit un nouvel Zraniaster, plus déprimé que ses 
congénères (1. nodulosus) et un nouveau Stenonia, différent de l’es- 
pèce de la Scaglia par sa forme subglobuleuse et surtout par ses 
ambulacres, entièrement composés de hautes plaques subhexago- 
nales, percées de petits pores ronds, tandis que chez S. tuberculata, 
les plaques, moins hautes au voisinage de l'apex, portent des 


(1) Auxerre, 1902. — Broch. in-8° de 26 p. et 6 fig. Ext. Bull. Soc. Sc. hist. et 
nat. de l'Yonne, 11° Sem. 1902. 
(2) Paris, 1902. — In-&°, 90 p., 8 PI. 


— 168 — 


pores nettement allongés, disposés en circonflexe. L'espèce de 
Perse n'est donc pas un vrai Stenonia, mais une forme à rappro- 
cher plutôt de Jeronia, qui est d'ailleurs encore un Stenoninæ. A 
l'occasion de cette espèce, l’auteur présente des considérations sur 
les rapports, éloignés sans doute, mais évidents, de Stenonia et 
d’Iraniaster, et il en conclut que le premier s'éloigne plus d'Echi- 
nocorys qu’on ne l'avait d’abord pensé; puis il compare le second 
à Lambertiaster. Ce dernier est pour moi un Hémiastérien paléos- 
tome (Palæstominæ). Quant à Zraniaster, sa position exacte est plus 
difficile à fixer en raison de son plastron méridosterne, mais, 
comme l'observe M. Gauthier, ses ambulacres presque superficiels 
le rapprochent un peu de Stenonia ou plutôt d’Homæaster. Or Ho- 
mæaster est un Onulasterinæ, et il y a longtemps que j'ai rapproché 
de ceux-ci les Stenoninæ séparés des Ananchitidæ et placés dans ma 
famille Œropidæ (1896). Zraniaster se placerait donc en série li- 
néaire entre Stenonia et Menuthiaster, comme Homaæaster se place 
entre ce dernier et Ovulaster. 

L'auteur a bien voulu me dédier un magnifique Epiaster (E. 
Lamberti) ; puis viennent des Hemiaster nouveaux : H. Morgani, 
rappelant un peu A. superbissimus, H. kanepanensis, à longs ambu- 
lacres, H. recurvus, intéressant au point de vue des rapports à éta- 
blir avec Holcopneustes, enfin H. Parthicus. Opissaster Douvillei 
sp. et O. Morgani, sont l’objet d’une étude sur les caractères du 
Genre. Je viens d’être amené, de mon côté, à opérer une révision des 
espèces du Genre Opissaster, mais les conclusions de mon Travail 
ne concordent pas complètement avec celles de mon savant ami. 
La question est toutefois trop délicate et trop complexe pour pou- 
voir être discutée ici. L'auteur restitue avec raison son Parapyqus 
inflatus au Genre Botriopyqus d'Orbigny. dont le type est bien 
B. Cotteaui. Parmi les réguliers il faut citer, comme espèces nou- 
velles : Rhabdocidaris (Leiocidaris) Morgani, Cidaris scabra et Orthe- 
chinus Cotteaui, Genre pour lequel j'ai déjà formulé des critiques 
que je n'ai pas à rétracter. Actinophyma spectabile est à nouveau 
décrit et figuré d'après un magnifique individu, bien différent de 
celui figuré en 1895, et, en raison de la forme et des ornements de 


ses plaques, ne paraissant guère appartenir à la même espèce. De 


là un doute qui s'étend jusqu'aux caractères génériques. Quoi qu'il 
en soit, Actinôphyma (deuxième manière) a des rapports surtout 
avec Lambertechinus, dont il différe par ses fossettes suturales. 

Les espèces éocéniques sont: Eupatagus (= Brissoides) ghiavanen- 
sis, Brissopsis constricta à ambulacres très peu divergents, Ciono- 
brissus Morgani, Genre des grandes profondeurs océaniques et que 


— 169 — 


l'on.ne connaissait pas encore à l'état fossile. Ditremaster nux 
appartient à un Genre que M. Gauthier maintient naturellement à 
côté d’Opissaster, puisque ses Üpissaster ont 4 pores génitaux. 
Ditremaster Munier-Chalmas, 1885, tombe cependant en syno- 
nimie d’Opissaster Pomel, 1883, auquel son auteur ne donnait que 
deux pores génitaux (Genera, p.37). Sans doute Pomel a plus tard 
admis des Opissaster avec plus de deux pores, mais le créateur d’un 
Genre n’a, pas plus qu'un tiers, le droit de le transformer et d’en 
changer le type. Pericosmus Douvillei, Shizaster persicus remarqua- 
blement renflé, Echinolampas Grossouvrei, E. prædensa, Conocly- 
peus Morgani, intermédiaire entre les formes d'Europe (C. conoi- 
deus) et celles de l'Inde (C. rostratus), mais plus déprimé que l’une 
et l’autre, Leiocidaris granulata, sont des espèces nouvelles. 


Das untere Angoumien in den Osningbergketten der Teuto- 
burger Walde, von J. Elbert (1). — Ce Travail contient de 
nombreuses observations sur les Echinides dont le niveau strati- 
graphique est soigneusement indiqué. Les espèces étudiées sont: 
Holaster planus Mantell, auquel sont rapportées comme variétés 
H. carinatus, H. lœvis et H. trecensis; Micraster  breviporus 
avec ses formes longus, oblongus et brevis ; Micraster acutus, 
puis deux espèces nouvelles, Holaster ananchytoides et Holaste- 
ropsis Credneriana, décrit comme formant un Genre nouveau, 
bien que signalé en 1900 comme une simple variété de Holaster 
planus. Un chapitre consacré à la Phylogénie contient sur les 
espèces précédentes de curieuses considérations : on passerait de 
Holaster lævis à Ananchytes ovata par H. trecensis, Holasteropsis 
credneriana, type et variété subconica. L'auteur cherche même, 
d’après l’examen de l’apex, à établir une sorte de généalogie de ces 
Ananchytidæ et il y introduit des variétés comme la var. superior 
de Holaster planus. De même, pour les Micrastériens, on passerait 
de Micraster breviporus à M. coranguinum par les var. inferior et 
superior de M. cortestudinarium. Je ne puis que faire les plus 
extrêmes réserves sur ces conclusions ; il suffit d’ailleurs de jeter 
un coup d'œil sur les tableaux des apex, tous à peu près sem- 
blables, pour comprendre la fragilité du système proposé. 

Il y a lieu aussi de constater que Holaster ananchytoides, avec 
ses ambulacres semblables et son périprocte marginal, n est pas un 
Holaster, mais que, pourvu d’un sillon antérieur faible, il rentre 


(4) Bonn, 1902. — In-8°, 90 p., 3 PI. Ext. Verhand. d. naturh. Vereins ; Jahrg.. 
LVIII, 1901, p. 77, PI. I à V. 


— 170 — 


dans le Genre Pseudananchys et ne diffère de l'espèce algérienne 
que par ses pores moins allongés, paraissant arrondis. L'auteur 
figure d’ailleurs comme arrondis même les pores de Holaster 
carinatus. Quant à Holasteropsis, avec ses pores virgulaires, en 
circonflexe, il rentre encore dans le même Genre Pseudananchys 
et ne diffère de ses congénères que par sa forme plus large, sa face 
supérieure moins renflée et son sillon plus apparent à la face infé- 
rieure. Il me paraît évident aussi que M. Elbert ne comprend le 
H. planus ni comme Cotteau, ni comme Wright. Son Ananchytes 
striata ne correspond pas non plus à celui de Lamarck ; on doit 
plutôt lui supposer des rapports avec Echinocorys Gravesi Desor. 
Enfin, comme l’a fait remarquer M. Schlüter, Holasteropsis Credne- 
riana avait déjà été décrit et figuré, dès 1840, par Rœmer, sous le 
nom Ananchytes latissima. 


Die fauna der Lüneburger Kreide., von A. Wollemann (1). 
— L'auteur a consacré aux Echinodermes 48 pages de son intéres- 
sant Mémoire. 11 décrit un nouveau Crinoïde du Tourtia, Penta- 
crinus Zelthergensis. Le Cénomanien supérieur lui a offert son 
Holaster Stiümchki, voisin de H. subglobosus, mais moins arrondi en 
avant, périprocte situé plus bas, péristome moins excentrique et 
sillon plus creusé à la face inférieure. L'auteur reprend pour une 
autre espèce le nom Holaster carinatus d'Orbigny et l'assimile à 
Ananchytes carinata Lamarck. Le type de ce dernier est cependant 
un Collyrites et l'espèce de d'Orbigny doit être rejetée dans la syno- 
nymie de Holaster nodulosus Goldfuss (Spatangus). Ananchytes 
ovata est signalé à divers niveaux, depuis le Turonien inférieur 
à Inoceramus labiatus, jusqu'aux couches à Trigonosema. La variété 
conica est seule signalée dans la Craie à B. quadrata. Il est bien pro- 
bable que ces divers individus appartiennent à des espèces diffé- 
rentes. Micraster coranguinum se trouverait à la fois dans l'Emsché- 
rien (Coniacien) avec Epiaster brevis et dans la Craie à B. quadrata 
(Campanien) avec Echinoconus conicus. I y aurait là des mélanges 
d’espèces auxquelles nous ne sommes pas habitués en France. Il 
est vrai que M. Wollemann réunit son Mic. coranguinum avec Mic. 
Gottschei Stolley, bien que ce rapprochement ne puisse guère être 
admis, en présence de la profonde différence des zones périplas- 
tronales des deux espèces. Le « Mucronaten-Senon » est l'horizon le 
plus riche en Echinides; il renferme : Echinoconus Rœmeri, Car- 


(1) Berlin, 1902. — In-8, 134 p. et Atlas grand in-4° de 7 PI. Ext. Abhandl, d. 
Kôünigl. Preussischen Geol. Landesanstalt, Neue Folge, H. 37. 


| 


— 171 — 


diaster ananchytis, €. maximus à nouveau figuré, Micraster glyphus 
polygonal et paraissant typique, Epiaster qibbus, forme adète qui 
me paraît identique à mon EË. Schlüteri. 


Zur Gattung Caratomus. von CI. Sehlüter (1). — Cette petite 
Monographie des espèces allemandes d'un Genre, dont les formes, 
sont toujours difficiles à bien interpréter, me paraît appelée à 
rendre de grands services. Le Genre Caratomus, adopté par l’au- 
teur bien qu'il soit de quinze ans postérieur à ÆEchinogalerus 
Künig, comprend les espèces nouvelles suivantes : Caratomus 
circularis du Turonien, C. bultenensis des couches à {noceramus 
lobatus, C tenuiporus de la Craie à Bel. quadrata, C. Mulleri et 
C. vetschauensis du Maestrichtien, auxquels il faut ajouter C. gos- 
luriensis. Certaines espèces déjà connues sont l’objet de com- 
plètes descriptions, C. gehrdenensis Rœmer, C. truncatus d'Or- 
bigny, C. globosus Rœmer et aussi C. avellana, C. peltiformis, ete. 
L'auteur étudie ensuite la distribution stratigraphique et géogra- 
phique de ces espèces, parmi lesquelles ne figure pas le prétendu 
C. Rœmeri pour lequel on a proposé un Genre Pironaster, mais 
qui reste bien voisin d'Echinoconus. 

Les Notes de cette Monographie contiennent aussi des rensei- 
enements très intéressants et l'appréciation du savant Professeur 
sur le travail ci-dessus analysé de M. Elbert. Une espèce qui n’a de 
rapports avec les précédentes que par la physionomie de sa face 
supérieure est décrite comme Bemieara Pomeranum, Genre 
remarquable par sa forme cireulaire, ses ambulacres presque 
simples, son périprocte marginal et son péristome régulier, 
entouré d'un floscielle bien développé. Cet Echinide, qui provient 
de la Craie à Belemnitella mucronata, me paraît devoir se placer 
dans le voisinage de Clypeolampas, dont il diffère par sa forme 
plus déprimée, ses ambulacres plus simples, son périprocte 
arrondi et situé moins bas. 


The possibility of detailed correlation of australian for- 
mations. with those of the northern hemisphere, by NS. 
Hall (2). — Les Echinides sont appelés, dans cet intéressant Tra- 
vail, à fournir leur contingent de documents pour la fixation de 
l’âge des assises qui les contiennent. L'auteur fait d'ailleurs re- 


(1) Berlin, 1902. — In-8, 34 p., 2 PI. Ext. Zeitschr. d. Deutsch. geol. Gesellsch., 
Bd. LIV, Heft 2. 
(2) Melbourne, 1902. — In-8°, 25 p. 


M = 


marquer que le nombre des Genres crétacés cités dans l'Éocène 
d'Australie doit être réduit, puisque le prétendu Holaster appar- 
tient à un Genre particulier que j'ai nommé Duncaniaster. Il aurait 
pu ajouter que le prétendu Micraster est un Cyclaster et que le 
Cardiaster, à apex mal connu et sans fasciole, n’en est sans doute 
pas un. Quant à Cassidulus, c'est un Genre encore plus Tertiaire que 
Crétacé. 


Aleuni Echinidi del Terziaro Veneto. del Dott. C. Airaghi (1). 
— L'auteur étudie d’abord Echinanthus tumidus Agassiz (Pygorhyn- 
chus) de l'Éocène de Vérone, maisil figure un individu très différent 
du type admis par Dames et Cotteau et qui ne correspond pas à la 
diagnose originale. Il importe d’ailleurs de remarquer que le type 
de l'espèce n’est pas celui du Musée de Turin, mais celui de la col- 
lection Deshayes; il provenait de la Morée. M. Aïraghi veut faire 
de l'espèce de Dames et de Cotteau un Æ. Desmoulinsi, c'est une 
proposition qui me paraît inacceptable. Il propose ensuite de réu- 
nir E. Desmoulinsi à E. crassus ; cela paraît encore assez difficile à 
admettre ; le second est d’ailleurs une espèce presque nominale, et 
ce serait plutôt E. tumidus qui correspondrait à Æ. crassus. 

Echinanthus biarritzensis est cité dans l'Éocène moyen de Val- 
dagno et E. cf. ataxensis dans celui de Novade. 

Conolampas Lagoi n. sp., de Valdagno, allongé, très déprimé, est 
bien différent du type de Conolampas. Echinolampas Oppenheimi est 
une nouvelle espèce de grande taille. Macropneustes Pellati n'est 
connu que par un individu bien défectueux. 

Maretia Marianiin. sp., est très voisin de M. ocellata, mais il a 
ses ambulacres plus étroits et les postérieurs plus longs; son 
sillon antérieur est plus atténué. 


Nachtrag zu meinem Aufsatz Revision der Tertiären Echi- 
niden Venetiens und der Trentino, unter Mittheilung neuer 
Formen, von Dr Oppenheïim (2). — Cette Note contient quelques 
observations motivées par la publication de récents travaux, no- 
tamment des Echinidi terziarii del Piemonte, par M. Airaghi. On y 
trouve une discussion approfondie relative à Sceutella striatula, 
espèce à deux types, l’un du Miocène de l'Hérault, l’autre de l'Oli- 
socène de la Gironde. M. Oppenheim propose de laisser au premier 


(1) Milan, 1902. — In-8°, 41 p., 4 PI. Ext. Soc. ital. se. nat., Vol. XLI. 
(2) Berlin, 1902. — In-8, 6 p. Ext. Zeitschrift d. Deuts. geol. Gesselsch. Bd. 
IV, H:2. 


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— 173 — 


le nom S. striatula et de donner au second le nom S. Agassizi. 
M. de Loriol, dans l'ouvrage ci-dessus analysé, préfère pour le pre- 
mier, conserver son S. Jacquemeti en suprimant S. striatula qu'il 
trouve insuffisamment caractérisé à l’origine. La description de 
Marcel de Serres s'applique cependant plus exactement à l'espèce 
commune du Miocène de l'Hérault, qu’à toute autre. Puis, si l'on 
considère comme nul le nom primitif, il n’y a plus de motif pour 
enlever à l'espèce oligocénique le nom S. striatula Agassiz. D'au- 
tres observations sont relatives aux Macropneustes integer de Loriol, 
Echinus hungaricus Laube et au Genre Anapesus, à Leiocidaris itala 
et à la forme du Montserrat dont j'ai fait L. montserrattensis, aux 
Genres Mariania et Rovasendia. 


Echinofauna oligomioceniea della conca benacense, del Dott. 
€. Airaghi (1). — Toutes les espèces décrites dans ce Travail étaient 
déjà connues au moins comme noms. L'une est Seutella subrotundæ- 
formis Schauroth, longtemps confondue avec S.subrotunda, mais sé- 
parée par M. Oppenheim. L'auteur, qui la figure, précise ses diffé- 
rences tant avec S.subrotunda qu'avec S. striatula. A l'occasion de ce 
dernier, cité à Malte par Wright, M. Aïraghi recherche quels sont 
les caractères de la Scutelle de Malte qu'il figure sous le nom S.me- 
litensis. C'est une grande espèce à périprocte éloigné du bord, qu'on 
ne saurait donc confondre ni avec S. striatula de l'Hérault ou de la 
Gironde, ni avec le prétendu S. subrotunda des faluns de Bordeaux. 
S. melitensis n'est d’ailleurs pas une espèce nouvelle comme le 
pensait son auteur, puisqu'elle a été désignée sous le nom Echi- 
nus melitensis tant par le traducteur de Scilla que par Leske, 
Defrance et Desmoulins. Il est vrai que ces auteurs la réunissaient 
à S. subrotunda, non sans raison à mon avis, car le Type de S. 
subrotunda est l'espèce de Malte ; et, s'il convient de donner un 
nom à l’une des formes confondues avec elle, c’est l'espèce des en- 
virons de Bordeaux qui devra le prendre. Pour faire cesser toutes 
confusions, je propose de la nommer $S. leognanensis. Les autres 
Echinides étudiés sont: Clypeaster pentagonalis, C. placenta, C. Mar- 
tinianus, Echinolampas globulus, E. discus, E. bathystoma, Pericosmus 
montevialensis, Euspatangus (Brissoides) minutus et Spatangus eugly- 
phus. Le travail se termine par des observations sur les Genres 
Mariania Airaghi, 1901 (non Quoy et Gaymard, 4824) et Rovasen- 
dia. - 


(1) Rome, 1902. — In-8°, 20 p., 1 PI. 


Eine marine Neogenfauna aus Cicilien, von F, Toula (1). — A 
côté des descriptions de Mollusques déjà analysées dans cette Revue 
(Revue crit. de Paléozool., VIe, 1902, p. 122), l’auteur a étudié et 
figuré trois espèces d'Echinides, dont deux Clypéastires rapprochés 
de Clypeaster gibbosus Risso et de C. acuminatus Desor. La première 
espèce a été créée par Marcel de Serres et non par Risso. car le 
prétendu Seutella gibbosa de ce dernier, avec ses douze lunules, 
n’est pas un Clypéastre. Les deux individus figurés paraissent 
d’ailleurs réellement identiques aux espèces dont l'auteur les rap- 
proche. Brissopsis anatolica est une espèce nouvelle à ambulacres 
très divergents, donc bien différente de B. ottnangensis auquel il a 
été comparé. 


A Record of. — and Index to. — the Literature of Echinoderma 
published during the vear 1901, by F. A. Bather (2). — Ce nou- 
veau Jiecord contient l’'énumération de 33$S ouvrages sur les Echi- 
nodermes, publiés presque tous en 1901. Beaucoup sans doute ne 
contiennent que de simples citations ; d'autres ont pour objet des 
espèces vivantes. Le nombre de ceux consacrés aux Echinodermes 
fossiles reste cependant considérable, et démontre combien les 
personnes qui s'intéressent à l’étude de ces fossiles, deviennent 
chaque année plus nombreuses. Mais, en même temps, il devient 
plus difficile de se tenir au courant de tous les progrès de la science 
et un répertoire analytique comme le Record anglais eSt indispen- 
sable aux travailleurs. 


ZOOPHYTES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


Die Bedeutung der Korallen in den Devonischen ablagerun- 
gen Russlands, von Prof. N. Lebedew (35). — Le Mémoire du Dr Le- 
bedew est consacré à la distribution des Coraux dévoniens dans 
les différentes régions naturelles de la Russie ; c'est plutôt un travail 


(1) Vienne, 1901. — Grand in-8°, 18 p., 4 PI. Ext. Jahrb. der K. K. geol. Rei- 
chsanst. Bd. LI, H. 2, p. 247. 

(2) Londres, 1902. — In-8°, 100 p. Ext. de Zoo!. Record. 

(3) St-Pétersbourg, 1902. — Mémoires du Comité géolog., Vol. XVII, n° 2, 
180 p., 5 PI. en phototy., texte russe, résumé en allemand. 


A TRES 


de stratigraphie qu'une œuvre de paléontologie ; il a considéré les 
Coraux comme un moyen de classer les assises dévoniennes et de 
délimiter les relations existantes entre les divers Bassins. Plus de 
deux cents espèces sont cependant passées en revue et leur validité 
est discutée ; la classification générale est celle des auteurs les plus 
récents comme Frech, Stuckenberg. Les travaux de M. Gürich sur 
le Paléozoïque des collines centrales de la Pologne, ont été mis à 
à profit, ceux de M. Peetz sur le Carbonifère de Kusnezk, comme 
les récoltes récentes de M. W. Weber dans la région de la Pet- 
chora et de M. Tschernyschew dans le Tirman. La bibliographie 
locale et les collections consultées ont été très considérables. Les 
régions dévoniennes sont au nombre de dix : I. La Pologne; IT. Le 
Sud et le Sud-Ouest de la Russie (Hautpfelds) ; IL. La Russie cen- 
trale ; IV. L'Oural; V. La Petchora; VI. Les Monts Mugadshaw (Mu- 
godshar); VIT. L'’Altai et la Sibérie occidentale ; VITE La Sibérie du 
Nord : IX. Le Turkestan ; X. La Transcaucasie. 

La faune coralligène ne se développe pas d'une manière symé- 
trique dans ces divers pays, on peut faire cependant les rapproche- 
ments suivants: À. bassin de la Russie occidentale ; B. bassin de la 
Russie centrale ; C. bassin Ouralo-altaïque. 

Dans le premier type, il faut grouper ; la Pologne, la Transcau- 
casié, la Petchora ; dans le 2° type, avec la Russie centrale va seu- 
lement la Hauptfelds. Dans le 3° type, l'Oural, les Monts Mugadshaw, 
l’Altaï, la Sibérie occidentale et le Turkestan. La faune du Nord de 
la Sibérie a jusqu'ici un faciès cosmopolite, elie est encore très in- 
complètement connue. Le Groupe Ouralo-altaïque est celui qui se 
rapproche le plus des faunes américaines. 

Dans la zône inférieure des bassins du 2e type, bien des espèces 
siluriennes sont encore présentes, et nous estimons qu'une ten- 
dance carbonifère, bien plus marquée que ne le croit l’auteur, est 
à noter dans les assises supérieures des mêmes bassins. 

De grands tableaux avec nombreuses colonnes permettent de vé- 
rifier ces rapprochements, et de discuter les groupements propo- 
sés. 

Sous le nom ancien M. Favosites cristatus Blumenbach sp. (Ma- 
dreporites), Lebedew a groupé F. spongites de Vern. et Keys. et F. 
cervicornis Edwards et Haime ; il rejette le G. Pachypora proposé 
pour cette espèce. Favosites (rothlandica Lamk., du Silurien, passe 
dans le Dévonien des provinces Baltiques et de l'Oural; A/veolites 
suborbicularis Lamk., a une extension presque universelle. Pleu- 
rodyctium problematicum Gold., a été retrouvé dans l’Altaï et la Sibé- 
rie. 


EL Re 


Je relève le nouveau G. Nieholsonia Bogatyrew 1899 (type : N. 
cylindrica n. sp.), de la Famille Fistuliporidæ, publié dans un travail 
exclusivement russe sur l’'Oural qui n'était pas parvenu jusqu'à 
nous (1). 

Aulopora serpens Gold. 1826, a été souvent confondu avec À. re- 
pens Linné, qui est une espèce plus ancienne, du Silurien de Suède. 
Les espèces nouvelles sont: Calophyllum Tschenryschewi, Campo- 
phyllum Keyserlingi, Cyathophyllum Weberi, C. timanicum, C. carbo- 
nicum, et en supplément, €. Stuckenbergi, C. uchtense. 

Cyathophyllum cespitosum Gold. est commun partout, et M. Lebe- 
dew a accepté d’y faire, à bon droit, toute une série de variétés et 
il en est de même du C. ceratites Gold., et C. vermiculare Gold. 

Calceola sandalina a été trouvée dans l'Altaï, l'Arménie, l'Oural, 
la Pologne. Rhyzophyllum (Gervillei Bayle, a été découvert dans 
l'Altaï. 

Des travaux consciencieux comme celui du professeur de l'Ecole 
supérieure des mines de Ekaterinoslaw ont une grande importance 
pour l’exact synchronisme des couches dans les divers bassins et 
pour établir la filiation des faunes dans le développement général 
de la vie. 


Ueber ein reiches Vorkommen ober-jurassisecher Riffkoral- 
len im Nord-deutschen diluvium. von P. Oppenheïim (2).— Ueber 
einige Nord-deutsche Geschiebe, ihre Natur. Heimat und Trans- 
portart. von G. Felix (3). — Les deux Notes de MM. Oppenheim et 
Felix se rapportent à la découverte indépendante, dans les vastes 
graviers erratiques de l'Allemagne du Nord, de galets renfermant 
les débris d’un Polypier récifal appartenant très probablement au 
Centrastræa concinna Gold. sp., qu'on n'est pas peu surpris de trou- 
ver dans cette région. 

La concordance des déterminations laisse peu de doute sur son 


(1) Nous relevons plusieurs emplois de ce nom générique dédié à l’aimable 
paléontologue d'Aberdeen, décédé il y a peu d'années. 

Nicholsonia Davis, 1885, Kentucky fossils corals, Part, II, nom proposé 
sans définition. 

Nicholsonia Waagen et Wentzel, 1886. Paleont. indiea, Part. XIII, p. 874. 

Nicholsonia Bogatyrew, 1899. Coraux Devoniens de lOural, p. 34 (en 
langue russe). 

Nicholsonia J. Kiàr, 1899. Die Koralleuf. des Etage 5 Norw. Silur. 
Paléontograp. 46, n. g. Heliolitinæ. 

G. DoLzrus. 
(2) Berlin, 1902 (15 octobre). — Zeitsch. Deuts. Geol. Gesells. Part. 54, p. 84-89. 
(3) Leipzig, 1903 (3 février). — Sitzungsberichten Natur. Gesells. 


Lee 


exactitude, il s'agit bien de Astræa concinna Goldfuss 1826, devenu 
Thamnastræa pour Edwards et Haime, et que M. Felix fait passer 
dans le G. Centrastræa d'Orbigny 1849. C’est aussi Astræa varians 
Rœmer, Astræa gracilis Quenstedt : espèce caractéristique du Co- 
rallien de Nattheim, connue également à ce niveau en Angleterre, 
en Alsace, dans le Doubs et la Haute-Saône. Quelques échantillons 
présentent des perforations qui sont probablement dues à des Gas- 
trochæna. Reste à savoir si ces débris ont été apportés du Sud par 
quelque grand fleuve à régime étendu et torrentiel, ou s'ils ont 
été arrachés à quelque lambeau de Jurassique poméranien caché 
complètement aujourd'hui par le dépôt erratique qui n’en aurait 
même laissé subsister que des vestiges remaniés. 

On sait que, dès 1834, Klôden a consacré tout un volume aux 
pétrifications découvertes dans les graviers du Brandebourg (plus 
de 600 espèces) appartenant aux terrains les plus variés. Depuis, on 
a signalé beaucoup d’autres formes parmi lesquelles les débris 
siluriens venant du Nord sont les plus nombreux, puis les débris 
crétacés qui ne proviennent pas de loin, mais les fragments juras- 
siques restaient peu abondants. Le point exact de la trouvaille est 
Misdroy, dans l'ile de Wollin, au Nord de Stettin. 


Contribuzione alla conoscenza della Fauna del calcare ecreta- 
ceo di Calloneghe presso il lago di S. Croce nelle Alpi venete, 
nota del Prof. P. Longhi (1). — Les fossiles nouvellement décou- 
verts à Calloneghe dans un Calcaire crétacé à Hippurites inferus 
Douvillé, c'est-à-dire d'âge probablement Angoumien, sont inté- 
ressants, bien que de mauvaise conservation; l’auteur y mentionne 
Pachygyra aff. princeps Reuss., P. Sanctæ Crucis n. sp., Rhipidogyra 
calloneghensis n. sp., Diploctenium lunatum Mich., Placosmilia flabel- 
liformis n.sp., Cyclolites cf. elliptica Lk. Il faut espérer qu'on fera la 
découverte de matériaux plus importants permettant de subdiviser 
une masse énorme des Calcaires compactes du revers sud des Alpes. 


Korallen aus Portugesischen Senon, von Johannes Felix (2). 
Cette Notice a été établie sur des échantillons .du Crétacé supérieur 
du Portugal communiqués à M. Félix par notre sympathique con- 
frère, M. P. Choffat. 


(1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di Paleontol. IX, p. 22-34, 2 PI. pho- 
totvpée. : in 

(2) Berlin, 1903. Extr. Zeitsch. d. Deutsch. Geol. Gesells. Part. 55, p. 45 à 55, 
4" PI uithe 


— M8 — 


I. — Les assises à Hemitissotia de Ceadouro ont fourni : Cyclo- 
lîtes hemisphærica Mich., C. Choffati n. sp. 

II. — Les grès à Hoplites Vari ont donné : Alveopora cretacea 
n. sp., Cyclolites cancellata Gold., Astraræa cf. flexuosa Felix (Gold. 
sp.), Phyllocænia transiens n. sp., Astrocwnia pygmæa n. sp., Diploc- 
tenium affine n. sp., ces dernières espèces de Pinhal do Loura. 

Ces faunes sont bien celles du Campanien du Midi de la France 
et du Nord de l'Espagne. Il est regrettable que justement l'espèce 
nouvelle du G. Alveopora n'ait pas été figurée, c’est un Genre qui 
n'avait été signalé jusqu'ici qu'à l'état vivant, et avec quelque doute 
dans le Tertiaire ; il eût été intéressant de voir sous quelle forme il 
apparaît dans le Crétacé supérieur. 


Contribuzione allo studio dei Coralli cenozoïci del Veneto, 
per Mme E, Osasco (1). — Bien que les Polypiers tertiaires de la 
Vénétie aient déjà été l’objet de travaux nombreux par Michelin, 
Catullo, d'Achiardi, Reuss, et plus récemment de Notes diverses 
par MM. de Angelis, Oppenheim, il reste beaucoup à faire pour 
leur étude, la mauvaise conservation des échantillons, leur état 
métamorphique ajoutent à la difficulté du sujet. Mme Osasco, qui 
s'est déjà fait connaître par des travaux importants sur les Poly- 
piers du Piémont, a repris l'examen des échantillons de la collec- 
tion Dal Lago provenant de la Vénétie et comparé un nombre très 
considérable d'échantillons; de plus, M. Taramelli lui a confié en 
même temps la classification des matériaux conservés au musée 
de Pise. 

Cent-dix-septe spèces appartenant à 53 Genres ont été examinées; 
mais c'est surtout au point de vue des localités et de la précision 
stratigraphique, que les renseignements sur toutes ces espèces 
ont été considérablement développés. 

Douze espèces appartiennent à l'Éocène moyen de San Giovanni 
Hilarione, dont cinq passent dans l’Oligocène, la seule espèce nou- 
velle est: Prionastræa Taramelli. Toutes les autres formes appar- 
tiennent à l'Oligocène, depuis le niveau de Priabona jusqu'à celui 
de Castel Gomberto. Le gîte de Priabona, d’ailleurs, n’a fourni que 
deux espèces : Cyclolites patera et C. Zignoi déjà connues. Aucune 
espèce ne passe dans le Miocène. 

Il est regrettable que Mm° Osasco s’en soit tenue aux espèces de 


la Vénétie, car les couches de cette région forment avec celles des : 


(1) Pise, 1902. — Paleontograph. italica, Vol. VIN, p. 99-120, PI. VIII et 
IX. 


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— 179 — 


provinces voisines et avec le Friou! un ensemble naturel difficile à 
isoler par la pensée. 

Les localités de Crosara et San Gonini n'ont pas donné d'espèces 
nouvelles. Nousrelevons de Montecchio-Maggiore : Montlivaultia fun- 
giformis n. sp., Ulophyllia distincta n sp., Hydnophora contorta n. sp., 
Cyathophora minor n. sp., Stylocænia minuscula n.sp., Oroseris requ- 
laris n. sp., Mycethoseris incerta n. sp. 

Il n'y a rien de nouveau de Salcedo ni de San Lorenzo. Mais 
Monte-Viale et Castel-Gomberto paraissent une mine inépuisable : 
Stylophora parva, Heliastræa Dal Lagoi, H. cylindrica, Cyathophora 
minor, Astrocænia irregularis, Trochoseris (?) lævicostata, Cosmoseris 
distincta, Dendracis distincta, Dictyarea superficialis ; un certain 
nombre d'espèces sont communes avec Montecchio. 

J'ai quelque peine à croire à la présence du Genre Montlivaultia 
dans le Tertiaire oligocène, c’est un Genre très ancien, parmi les 
Polypiers mésozoïques, qui aurait débuté déjà dans le Trias: il 
y aurait lieu d'y regarder de très près, malgré la présence de tra- 
verses endothécales. Le G. Pattalophyllia Oppenheim, est admis 
malgré l’état de conservation médiocre des échantillons. La décou- 
verte de denticulations ou d’épines fait transférer certains Phyllo- 
cœnia en Cyathomorpha. Nous avons indiqué ailleurs combien ce 
caractère paraissait avoir peu d'importance d’après l’étude récente 
faite sur certaines espèces vivantes. À côté de certains Genres trop 
abondants, il en est d'autres qui renferment des espèces réelle- 
ment disparates : ainsi Heliastræa Dal Lagoi est bien loin de A. co- 
lumnaris ; 11 y a là un tissu spongieux intercalicial abondant qui 
manque dans H. columnaris; H. cylindrica est encore tout autre 
chose. Nous aurions été reconnaissants à l'auteur, s’il avait figuré 
Tridacnophyllia subangulata Michelotti, qui n'a jamais été repré- 
senté. 

Nous n'aimons pas enfin la maniere de présenter les référen- 
ces qui n épargne aucune recherche à travers toute la littérature 
paléontologique ; tout au moins l'indication précise de la spécifica- 
tion originale était nécessaire. Mme Osasco excusera mes critiques, 
elles n’atteignent pas l'importance et l'intérêt fondamental de son 
œuvre. 


Korallen aus ægyptischen Miocænbildungen, von J. Fe- 
Aix (1). — La Note de M. Felix a été établie sur des échantillons de 
Coraux rapportés d'Egypte à diverses époques, depuis les docu- 


(1) Berlin, 1903. — Zeicht. d. Deutsch. Geol. Ges., Part. 55, p. 22, 1 PI. 
13 


— 180 — 


ments anciens de Schweinfurth conservés au musée de Berlin, 
jusqu'aux récoltes récentes de M. Blanckenhorn. MM. Branco et 
Zittel ont communiqué également leurs documents. Une vingtaine 
d'espèces sont en somme aujourd'hui connues, une seule, qui est 
douteuse : Cyphastræa chalcidicum serait encore vivante actuelle- 
ment dans la Mer Rouge, ce qui montre bien l'opposition existante 
entre la faune du Miocène méditerranéen et celle de l'Océan Indien, 
deux espèces auraient une affinité avec l’Oligocène du Vicentin. La 
majorité des formes ne diffère pas essentiellement des Polypiers 
miocéniques de France, d'Italie et d'Autriche, comme Porites incrus- 
tans Mich., P. ægyptiaca, Cyphastræa obliqua, Orbicella microcalyæ. 
. A noter l'existence en Égypte de Cryptangia parasitiea Mich., qui 
s’installe en perforant les colonies Bryozoaires telles que Cellepora 
palmata Mich., espèce bien connue dans faluns de la Touraine et de 
l'Ouest de la France. 

Plusieurs Genres, représentés par des spécimens incomplets, 
n'ont pu donner lieu à une détermination spécifique, pour d’autres, 
la découverte de nouveaux échantillons a permis de décider une 
place plus précise pour des espèces décrites antérieurement pa 
M. Félix (1884) ; ainsi Heliastræa Schweinfurthi passe dans le G. Orbi- 
cella qui à la priorité. Les localités les plus riches sont toujours le 
Gebel Genefeh, l'Oasis de Siouah, la falaise de Wadi Ramlieh, les 
environs du Caire au Gebel Ataqua. Tout autres sont les Polypiers 
répandus dans les plages soulevées et récifs déplacés de la Mer 
Rouge, l’auteur en donne une liste préliminaire. 


RECTIFICATIONS ET QUESTIONS 
DE NOMENCLATURE 


Je lis dans le numéro de janvier de la Revue critique (p. 68) le change- 
ment proposé de Dimya Rouault, en Deuteromya. Or Dimya Menke est 
simplement la contraction de Dimyaria, Sous-Ordre aujourd'hui aban- 
donné, et ce n’est pas un nom générique, de sorte qu'on peut se deman- 
der si c'est réellement un double emploi commis par Rouault. Il y a d'ail- 
leurs quatre espèces connues : celle éocénique.de Rouault, D. tenuiplicata 
Seguenza (Ostrea), de l'Aquitanien de la Calabre, D. grandis Dall, de l'Oli- 
gocène de Saint-Domingue, et une espèce récente : D. argentea, Dall. 


W. H. DALL. 


— IS! — 


A l'observation de notre excellent et savant confrère, nous répondrons 
que c’est précisément pour éviter les chances de confusion entre les noms 
s’appliquant à des degrés différents de la classification, qu'il faut donner 
des désinences pluriales aux divisions qui comprennent plusieurs Genres 
(par exemple : idæ pour les Familles, ida ou ata ou aria pour les Ordres 
et Sous-Ordres. Comme malheureusement cette règle n'a pas toujours été 
suivie, il en résulte des doubles emplois tels que celui de Rouault, doubles 
emplois qu'il faut éviter et corriger, pour ne pas risquer de produire des 
confusions inextricables, quand les noms sont absolument identiques, 
comme c'est ici le cas. 

M. CossMANN. 


M. Fourtau nous signale le double emploi suivant : 


G. PERONELLA Gray, 1855, Sous-Genre d'Echinides pour Laganum 
Peronii Agass., des Mers du Sud. Catal. Recent Schinida British Museum, 
p. 13. 


G. PERONELLA, Zittel, 1878, Studien on Fossils spungia, UT, p. 33, Genre 
de Spongiaire. Type: P. cylindrica Gold. 

D’après Zittel, Traité de Paléont., I, p. 526, le genre Peronella Gray 
doit rentrer comme Michelinia Duj. dans le G. Rumphia Desor, 185$. 

Nous trouvons par la même occasion un G. Michelinia, Dujardin et 
Huppé, Hist. nat. Echinodermes, p. 560, 1862, fondé pour le G. Polyaster Mi- 
chelin, 1859 (non Gray, 1848) qui fait double emploi avec un G. Michelinia 
de Koninck, 1842, fondé pour un groupe de Polypiers bien connu du Car- 
boniférien de Belgique. 


Le Gérant : P. LANGLOIS. 


CHATEAUROUX. — IMP. P. LANGLOIS ET C''. 


1021 


HH9118 


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L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis 
quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques 
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'’arrivait pas à fournir 
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. 


L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même 
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit 
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- 
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la 
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- 
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, 
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ; 
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien 
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses 
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. 


Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus. 
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- 
sables, à l'appui du texte élaboré par lui. 


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(M. K. von Zittel, président), a pour but de rééditer, 
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s ‘attachant 
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la 
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des 
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- 
ron, soit 150 à 160 fiches. 

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des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. 

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une série de conférences portant sur des sujéts d'actualité. Ces conférences faites exclu- 
sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent 
d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoo! ogiqué nous en a confié 
le dépôt. 

+ Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- 
nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. 

Les conférences parues sont les suivantes : 

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Société Zoologique de France. — L'hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologies 
prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. If. 75 
2H, Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les 
Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 
3. P. Vino, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les eils 
vibratiles, in- -8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. 2 
4}. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Moener 
écchhresthes: in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3 HP O 
5. R. BLancHarn, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l Académie de 
Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans 
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N°’ 4 (Octobre 1903) 


VERTÉBRÉS et principalement MAMMIFÈRES 
par M. M. COSSMANN. 


Remarks on certain differences in the skuills of Dicyno- 
donts. apparently due to sex, by R. Broom (1). — En classant 
les crâänes de Dicynodontes des dépôts permiens de Karroo, dans 
l'Afrique du Sud, l'auteur a été frappé des différences que présen- 
tent les dimensions homologues de pièces appartenant vraisembla- 
blement à la même espèce. Au début, ces différences avaient sem- 
blé motiver la séparation d'espèces distinctes: ainsi, Owen a décrit 
dans son Catalogue 36 spécimens de crânes de Dicynodontes, et il 
en fait 32 espèces, qui ont été plus récemment réduites à 18, dont 
4 douteuses, par M. Lydekker. M. Broom émet l'opinion que les 
variations dont il s’agit, sont probablement dues à ce que les ani- 
maux, dont on trouve ces débris, n'étaient pas du même sexe. 

Cette hypothèse serait d’ailleurs confirmée par des observations 
faites sur des crânes d’'Udenodon : le type d’U. Baini Owen, serait 
probablemet un crâne mâle, tandis que le type figuré d'U. gracile 
appartiendrait à une femelle, à cause du développement différent 
du maxillaire. Si l'on possédait plus de matériaux en bon état, il 
est probable que l’on trouverait d’autres caractères corrélatifs pour 
confirmer cette séparation de sexes ; ainsi les arches, quand elles 
sont préservées, sont certainement plus faibles chez la femelle de 
Dicynodon latifrons, et il est probable que le squamoral atteint un 
plus grand développement chez le mâle. 

Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’une observation similaire 
a déjà été faite, il y a cinquante ans, au sujet de l'épaisseur de cer- 
tains Céphalopodes ammonoïdes, à caractères spécifiques identi- 
ques, et qu’on à admis que ces différences d'épaisseur pouvaient 
être expliquées par des différences de sexe. 


1) Proc. of the Zool. Soc. of London, 1902, p. 87, avec 16 figures dans le texte. 
(1) 
14 


— 184 — 


On an almost perfect Skull of à new primitive Theriodont 
(Lycosuchus Vanderrieti), by R. Broom (1). — Il s'agit d’un beau 
crâne de Thériodonte, qui existe au musée de « Victoria College » à 
Stellenbosch, et qui a été trouvé dans les couches permiennes ou 
triasiques de Karroo ou d'Ecca, dans l'Afrique australe. Ce crâne, 
long et étroit, ressemble, au premier abord, à Cynognathus platy- 
ceps Seeley; mais il en difière essentiellement par l’arche tempo- 
rale et par la dentition. M. Broom propose de le nommer Lyee- 
suchus Vanderrieti. 

Ce nouveau Genre diffère de Lycosaurus par sa dentition, et 
d’Ictidosuchus par son arche temporale ; tandis que Cynognathus, 
Thériodonte plus spécialisé, est caractérisé par sa molaire aiguë, 
rudimentairement carrée, par ses deux condyles occipitaux et par 
l'absence ou la petitesse du foramen pariétal. M. Broom en conclut 
que les Thériodontes primitifs, qui sont les ancêtres des Mammi- 
fères, avaient un crâne simplifié comme Lycosuchus, mais avec une 
série de molaires simples. 


Le Pyrotherium n°est pas parent du Diprotodon. par M. Flo- 
rentino Ameghino (2). — Pour faire disparaître une erreur qui s’est 
accréditée chez certains naturalistes, M. Ameghino résume les 
douze points qui servent à démontrer que ces deux Genres de Pata- 
gonie ne sont point parents : par ses molaires et par ses pieds sur- 
tout, Pyrotherium ressemble à un Proboscidien et surtout à Masto- 
don, tandis que Diprotodon est un Marsupial voisin de Phascolomys, 
et constitue un Groupe qui s'est formé en Australie pendant la 
période néogénique. 


Los Diprotodontes del Orden de los Plagiaulacoideos y el ori- 
gen de los Rœdores y de los Polimastodontes, por Flor. Ame- 
ghino (3). — L'auteur commence par rappeler d'abord ses travaux 
antérieurs sur l’origine des Rongeurs, en faisant ressortir que ses 
prévisions de 1885 se sont trouvées confirmées par les récentes dé- 
couvertes faites dans le Crétacé de Patagonie, ainsi qu'il résultait 
déjà de la description des molaires de Cephalomys prorsus et de 
Pseudhalmarhiphus quaraniticus (« Proc. of the Zool. Soc. of Lon- 
don », 1899 et 1890). Il paraît donc prouvé que les Rongeurs des- 


(1) Trans. of the South. African Philosoph. Soc., V. XIV, part. 2, 1903, 
pp. 197-205, PI. I-II. 

(2) Anales del Mus. Nac. de Buenos Aires, T. VIII, p. 223 et 224. 

(3) Buenos Aires, 1903. — Anal. Mus. Nac.. Ser. 3°, T. II, pp. 81-192, avec 119 fig. 
{texte). 


— 185 — 


cendent d'un Diprotodonte ancien, avec la quatrième molaire infé- 
rieure, persistante, hypertrophiée, ressemblant à Abderites où à 
Polydolops. Cette molaire s’est réduite graduellement, mais le type 
ancien. a persisté plus longtemps dans la quatrième caduque, avec 
une dimension plus grande et une forme plus compliquée que 
celles de la quatrième de remplacement, complication d'autant 
plus grande que les formes sont plus anciennes; les bords denticu- 
lés rappellent d’ailleurs ceux de la dent correspondante des anciens 
Diprotodontes. 

Dans les Rongeurs primitifs, M. Ameghino distingue deux Fa- 
milles : GDONTFTOMYSOPIDÆ, avec une grande incisive infé- 
rieure et une autre supérieure ; le nouveau Genre Gdontomy- 
sops (type : 0. spinifer n. sp., au lieu de spiniferus qui serait un 
barbarisme), à symphyse mandibulaire courte, en est le principal 
représentant. — PROMYSOPIDÆ, avec deux ou trois incisives 
inférieures de chaque côté, et une barre déjà formée entre les in- 
cisives et les molaires; le nouveau Genre Promysops (type : 
P. acuminatus n. sp.) présente la branche mandibulaire caracté- 

_ristique des Rongeurs Hystricomorphes; P. primarius est une autre 
espèce dont l’incisive inférieure a une couronne et une racine com- 
plètement différentes. 

M. Ameghino montre ensuite, dans des développements accom- 
pagnés de figures, les relations entre ces Rongeurs et Cephalomys, 
Hypsiprymnopsis, Callomenus, Steiromys, etc; puisilarrive à la des- 
cription de Propolymastodon Caroli-Ameghinoi n. sp., dont les 
restes consistent en une mâchoire avec quatre molaires et une inci- 
sive, provenant des couches à Notostylops dela formation crétacique 
de Patagonie ; ce Genre est aussi représenté par une seconde espèce 
(P. cordatus), dont il figure trois molaires intactes. M. Ameghino 
fait alors ressortir que les différences qui séparent Propolymasto- 
don de Promysops, sont précisément celles qui rapprochent ce 
Genre de Polymastodon, et il reproduit, à cet effet, une mâchoire 
de Polymastodon taoensis Cope, de l'Eocène inférieur de l'Amérique 
du Nord; il compare les dents à celles de Meniscoessus, et dans la 
hauteur comparative des trois tubercules, il trouve une nou- 
velle preuve de la parenté de Mastodon, Propolymastodon, Polydo- 
lops, etc. 

Le chapitre suivant est consacré aux relations entre les Rongeurs 
et les Diprotodontes plagiaulacoïdes, qu'il serait inexact de réunir 
aux Monotrêmes. Par le rapprochement fait entre Polymastodon 
taoensis et Steiromys duplicatus Ameghino, l’auteur fait ressortir les 
différences dans l'articulation de la mâchoire ; elles ont une im- 


= Men 


portance capitale, et on les retrouve encore dans les Genres Epa- 
northus et Stilotherium, où le condyle articulaire surmonte le ni- 
veau du bord alvéolaire. 

Sans nous attarder à analyser, dans tous ses détails, cette 
intéressante discussion, appuyée de nombreuses figures emprun- 
tées à des formes du Crétacé supérieur, de l'Eocène inférieur (Col- 
podonien) et de l'Eocène supérieur (Santacruzien), par comparai- 
son avec celles de l'Epoque actuelle, nous arrivons au résumé qui 
peut s'énoncer de la manière suivante : 

10 Les Rongeurs descendent des Diprotodontes plagiaulacoïdes 
du Sous-Ordre Allotheria, par l'intermédiaire de la Famille Pro- 
mysopideæ ; 

2 Les Polymastodontidæ descendent des Promysopidæ, par l'in- 
termédiaire du Genre Propolymastodon ; 

30 Les Hystricomorphes descendent directement des Promyso- 
pidæ, et ils ont hérité de leur grand foramen et de leur infraor- 
bitaire unique ; 

4 Les Sciuromorphes se séparent des Hystricomorphes, et per- 
dent graduellement le foramen, en conservant uniquement la par- 
tie la plus inférieure, destinée au passage du nerf infraorbitaire. 

Les relations phylogénétiques et immédiates des Promysopidæ 
sont repérées dans un tableau graphique, dans lequel les terrains, 
depuis le « Notostylopien » jusqu’à l’Oligocène, sont disposés sui- 
vant les ordonnées : d’un type unique, encore désigné par la let- 
tre, l’auteur fait dériver Archæodolops à droite, Pseudolops à gauche, 
la branche de droite produit Polymastodon et les Rodentia; au 
milieu se détache Neoplagiaulax, et celle de gauche aboutit à Abde- 
rles. 

Ce point d’origine étant établi, l’auteur propose Ja classification 
suivante : 

DIPFKROTODONTA (Superordre) : HYPSIPRIMNOIDEA Amegh. 
1889, PLAGrAULAcOIDEA Amegh. 1889, Ropenria. De ces trois Ordres, 
le second est le plus ancien, et celui qui présente les caractères les 
plus généralisés ; il se divise en deux Sous-Ordres : Allotheria 
Marsh., 1894, et Paucituberculata Amegh. 1894. 

Le premier de ces Sous-Ordres comprend 5 Familles : Plagiaula- 
cidæ Gill (1872), Polydolopidæ Amegh. (1897), Neoplagiaulacidæ 
Amegh. (1890), Promysopidæ, Polymastodontidæ Cope. 

Le second en comprend aussi cinq: Abderitidæ Amegh., Epa- 
northdæ Amegh., Cœnolestidæ Amegh. (1900), Garzonidæ Amegh. et 
Microlestidæ. 

Un dernier tableau phylogénétique indique les relations de ces 


nan on 


— 187 — 


Familles entre elles; nous regrettons de ne pouvoir le reproduire 
dans le cadre de cette « Revue », et nous nous bornons à indi- 
quer que le rameau Microlestidæ donne naissance aux Plagiau- 
lacidæ, tandis que c’est du rameau Garzonidæ que procèdent : d'une 
part, Polydolopidæ avec Neoplagiaulacidæ à gauche, et avec Promy- 
sopidæ, Polymastodontidæ à droite ; d'autre part, À bderitidæ et Epa- 
northidæ, sans postérité, puis Cœnolestidæ avec les Diprotodontes 
australiens désignés sous le nom Hypsiprymnoideu . 

Il nous paraît superflu d’insister sur l'importance de ces conclu- 
sions ; basées sur la connaissance approfondie de toute cette faune, 
elles résument vingt années de travaux et de découvertes qui pla- 
cent l’illustre paléontologiste au premier rang des successeurs de 
Cuvier. 


Le Pachyæna de Vaugirard. par Mare. Boule (1). — Jusqu'à 
présent, l'Eocène européen n'avait fourni que des Mammifères car- 
nassiers d'assez petite taille ; la découverte qui fut l'objet du Mé- 
moire de M. Boule, prouve que dans l'argile plastique, correspon- 
dant à la partie moyenne de l’Eocène inférieur, il y avait des 
Carnassiers aussi remarquables par leurs dimensions extraordi- 
naires que leurs caractères zoologiques. 

Les ossements de l'animal de Vaugirard rentrent dans le Groupe 
des Subdidelphes, Famille Mesonychidæ, Genre Pachyæna ; ils se 
rapprochent tellement de ceux d'une espèce de grande taille, trou- 
vée dans les Wasatch et nommée P. gigantea Osborn et Wortm., 
que M. Boule n'a pas jugé utile de donner un nom nouveau au Îos- 
sile parisien, jusqu’à ce que l’on ait recueilli des-pièces plus com- 
plètes, montrant des caractères différentiels et plus certains. 
Pachyæna avait la taille d’un Lion, mais avec une tête beaucoup 
plus volumineuse, quoiqu'avec des muscles masticateurs peu 
puissants; il est probable qu'il se nourrissait de la chair d'animaux 
morts, plus facile à déchiqueter. 


Notes on an Expedition to the Fayüim, Egypt. with descrip- 
tions of some new Mammals, by €. W. Andrews (2). — Dans une 
excursion au lac Fayoum, faite cette année, et indépendamment le 
nombreux débris de Vertébrés provenant de l'Éocène supérieur, 
ont été recueillis deux nouveaux Mammifères : l’un appartient à 


(1) Paris, 1903. — Mém. Soc. Géol. Fr.-Paléontol., T. X, fasc. 4 ; 16 p. in-#", 


2 PI. phot. 
(2) Londres, 1903. — Extr. de Geol. Mag., Dec. IV, Vol. X, n° 470, pp. 337-343, 


avec 3 fig. dans le texte. 


— 188 — 


un Genre nouveau Megalohyrax (M. eocænus n. sp.) qui diffère 
de Saghatherium parce qu'il n'y a pas d'alvéole distincte pour la 
troisième incisive, immédiatement en avant des canines ; cet Hyra- 
coïde avait d’abord été provisoirement rapporté à Phiomia; l'autre 
espèce nouvelle est un grand Créodonte, que l’auteur a nommé 
Pterodon africanus, et qui diffère spécifiquement de P. dasyuwroides 
Blainville. 


On the Evolution of the Proboseidea. by C. W. Andrews (1). 
— Avantla découverte récente de Proboscidiens dans l’Eocène moyen 
et supérieur d'Egypte, les représentants connus les plus anciens 
de cet Ordre de Mammifères étaient: Dinotherium Cuvieri et Tetra- 
belodon angustidens, du Miocène inférieur de France. Les matériaux 
étudiés par M. Andrews lui ont permis de suivre l'évolution du 
crâne, de la mâchoire et de la dentition, depuis les formes éocéni- 
ques et égyptiennes (Palæomastodon Beadnelli et Mæritherium Lyonsi 
Andr.)jusqu'aux espèces miocéniques précitées, pleistocéniques 
(Mastodon americanus Cuvier) et actuelles (Elephas maximus Linn.): 
raccourcissement graduel du crâne, allongement des canines qui 
se courbent en sens contraire, épaississement des molaires. Ces 
résultats sont frappants, d’après l'inspection des figures publiées 
par M. Andrews dans le texte de sa Note. 


Oligocene Canidæ, by J. B. Hatcher (2). — Au cours de re- 
cherches dans les dépôts oligocéniques du Bassin de Hat Creek, 
dans le Nebraska, M. Peterson a eu l'heureuse chance de re- 
cueillir un squelette complet d'une espèce récemment décrite 
par le Prof. Scott sous le nom Daphænus felinus, et qui présente 
des différences avec le type de ce Genre (D. vetus Leidy). Ces maté- 
riaux ont permis à M. Hatcher de préciser davantage des caractè- 
res génériques de Daphænus, et d'en séparer deux Genres nou- 
veaux, pour des Canidés qui avaient été jusqu’à présent confondus 
avec lui: Proamphicyon nebrascensis n. Sp. et Protemnoeyon 
inflatus n. sp. 

D'après les conclusions phylogénétiques de l’auteur, Daphænus 
n’aurait pas de descendants connus : Proamphicyon serait l'ancêtre 
d'Amphicyon de Loup Fort, avec un crâne allongé comme ce der- 
nier ; tandis que Protemnocyon, qui a le crâne court, la molaire 3 


(1; Londres, 1903, — Ext. de Philos. Trans. of the Roy. Soc., Ser. B. Vol. 19%, 
pp. 99-118, avec 17 fig. dans le texte. 
(2) Pittsburgh, 1902. — Mem. of Carnegie Mus., n° 2, pp. 65-108, PI. XIV-XX. 


— 189 — 


très petite ou absente, serait l'ancêtre de Temnocyon. Jusqu'à pré- 
sent, les relations de Cynodictis gregarius Cope, ne seraient pas 
encore nettement définies. 


Notas sobre algunos Mamiferos fosiles nuevos © poco conoci- 
dos del valle di Tarija. por Flor. Ameghino (1). — La vallée de 
Tarija est un des gisements fossilifères les plus riches de l’époque 
pampéenne ou néogénique de l'Amérique du Sud ; sans entrepren- 
dre une Monographie complète de toute la faune de Mammifères 
. qu'on y à recueillis et qui figure dans les galeries du Musée de 
Buenos-Aires, M. Ameghino a entrepris la description sommaire 
des formes nouvelles qu'il est intéressant de signaler dès à pré- 
sent. 

Dans les Ursidæ, le G. Arctotherium Brav. est représenté par de 
nouvelles espèces : À. tarijense et Wingei, bien distinctes d'A. bona- 
riense Gerv. ; dans les Canidæ, outre Canis proplatensis Amegh. 
(1901), on remarque Palæocyon tarijensis qui rappelle C. jubatus. 
Les Felidæ sont représentés par deux espèces antérieurement dé- 
crites : Felis platensis Amegh. (1889), Machærodus ensenadensis 
Amegh. (1889). Dans la Famille #Myocastoridæ, M. Ameghino pro- 
pose le nouveau G. Matyeseer (type : M. perditus n. sp.) repré- 
senté par la première molaire supérieur, qui a des affinités avec 
Myocastor. 

Citons encore plusieurs Ctenomys, Hydrochærus tarijensis, Ta- 
pirus tarijensis, Palæolama Weddelli Gerv., Hippocamelus incognitus, 
Cervus percultus, Pseudolestodon tarijense, Glyptodon reticulatus 
Owen, Dasypus tarijensis. 

Cette simple et aride énumération donne un rapide aperçu de la 
richesse et de la variété de la faune en question. 


Ueber ein im Museum zu 0lten aufgestelltes Kranium von 
Elephas primigenius Blum., von Doet. Th. Stingelin (2). — Le 
crâne dont il s’agit est assez remarquable ; il a été trouvé, en 1901, 
au pied du Hardegg, près d’Olten, dans le Lôss Quaternaire, com- 
pris entre le Malm, des deux côtés de la poche fossilifère. Un peu 
au-dessus, se trouvent des restes d'Helix, d'Hyalinia, de Pupa et de 
Succinæa 

L'auteur donne toutes les mesures prises sur ce crâne, desquelles 


(1) Buenos Aires, 1902. — Anales del Mus. Nac., T. VII, Ser. 3, T. 1, pp. 225- 
261, PI. I-VI lith. 

(2) Zurich, 1902. — Abhandl. Schweiz. pal. Gesells., Vol. XXIX, 9 p. in-#°, 
2P phot. 


— 190 — 


il résulte que c’est bien le Mammouth connu sous le nom ÆElephas 
primigenius, quoique plus grand que l'exemplaire décrit par Poh- 
lig, et provenant de Mannheim. 


Essai d'une Monographie des dépôts marins et continentaux 
du Quaternaire moséen le plus ancien de la Belgique. par 
Michel Mourlon (1). — Signalons seulement cette Etude, faite à 
l’occasion des levés du Service de la Carte géologique, qui ont 
permis à l’auteur d'ajouter un nouveau terme « Moséen marin » au 
Quaternaire inférieur de la Campine. Au point de vue paléontolo- 
gique, nous n'avons à signaler que l'ossuaire d'Ixelles qui con- 
tient une nouvelle espèce : Equus intermedius, de petite taille, à 
côté de Bison priscus, Bos primigenius, Elephas antiquus, etc. 


La Fauna fossile della grotta di S. Bernardino nei Colli Beriei. 
per R. Fabiani (2). — La grotte préhistorique dont il s’agit, est 
ouverte en plein Eocène, et ses parois sont tapissées de Nummulites 
perforatus. Les ossements qui y ont été recueillis indiquent l'exis- 
tence de Bos primigenius (une molaire supérieure gauche, un astra- 
gale gauche et la partie inférieure d’un métacarpe droit) ; Alces 
machlis, mandibule droite ; Megaceros giganteus, un fragment de 
maxillaire supérieur droit ; Cervus elaphus, Sus scrofa, Equus ca- 
ballus, Arctomys marmotta déjà représenté par de nombreux débris 
dans la Lombardie, la Toscane, la Vénétie et la Sardaigne; Ursus 
spelæus, et enfin des ossements humains appartenant probablement 
à une jeune femme. 


REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS 


par M. H.-E. SAUVAGE. 


Thalassemys marina aus dem oberen weissen Jura von 
Schnaitheim, nebst Bemerkungen über die Stammesgeschichte 
der Schildkrôten, von Profr. Fraas (3). — Les Tortues du Juras- 


(1) Liège, 1900. — Extr. Ann. Soc. Géol. Beig., T. XXV bis, pp. 120-177, PI. V, 
in-4°. 

(2) Atti del Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, 1903, T. LXII, 
Part. secunda, pp. 657-671. | | 

(3) Stuttgart, 1903. — Br. 8° avec 3 pl. Ext. de Jahreshefte des Verein für 
vaterl. Natürkunde in Wurtemberg. 


| 


— 191 — 


sique supérieur se groupent en deux formes : les formes d'eau 
douce, les formes marines. Les formes d’eau douce peuvent être 
Pleurodères (Chelydidæ Rütimeyer) et appartiennent aux Genres 
Craspedochelys Rütim. et Plesiochelys Rütim., ou Cryptodères 
(Emydidæ Rütimeyer) avec le Genre Platychelys H. v. Mey. Les 
formes marines, qui sont toutes Cryptodères, rentrent dans deux 
Familles: Halmyrachelydæ Lortet (Chelydés saumâtres), avec les 
Genres Jdiochelys H. v. Mey., Hydropelta H. v. Mey., Chelonides 
Maack; et Thalassemydæ Rütim. (Chelydés marins), avec les 
Genres Parachelys H. v. Mey., Eurysternum, H. v. Mey., Tropi- 
demys, Rütim.,et Thalassemys Rütim. 


Sur la disposition des écailles chez le Mesosaurus tenuidens, 
par M. Léon Vaillant (1). — Ce Reptile décrit par P. Gervais en 
1865, a été découvert, on le sait, dans les couches du système de 
Karoo, probablement Mésozoique inférieur, du Griqualand ouest. 

Entre l'un des humérus et les côtes correspondantes, se trouve 
l'empreinte d'un corps ovalaire et scutiforme. L'examen de ce 
corps permet d'affirmer qu'une série médiane d’écailles tra pézoïdes 
occupait chez ce Reptile la face ventrale du corps, au moins à sa 
partie moyenne; au dehors, se trouvent des écailles plus petites. 
Une semblable disposition ne se rencontre chez aucun Lacertilien 
actuel ; elle est, au contraire, habituelle chez les Ophidiens. 

De petits linéaments vermiculaires, que Zittel regarde comme 
des côtes ventrales radiciformes, couvrent la plupart des vertèbres 
dorsales. Ces linéaments, affectant une disposition quinconciale, 
devaient constituer, dans leur ensemble, un plastron composé de 
petites ossifications dermiques, homologue du plastron costal, 
placé lui-même sous des écailles dermo-épidermiques du type 
reptilien, chez Sphenodon. 

« Ces caractères d'affinités multiples, sur lesquels P. Gervais 
insiste dans la description de Mesosaurus tenuidens, s'étendent à 
d'autres groupes par la considération du revêtement épidermique 
et ostéo-épidermique qui fait entrevoir les rapports de ce Saurien 
avec les Ophidiens et les Batraciens Stégocéphales. » 


On reptilian remains from the Trias of Elgin, by G.-A. Bou- 
lenger (2). — Trois espèces de Reptiles provenant des grès tria- 
siques des carrières de Lossiemouth, près d’Elgin, sont étudiés. 


(1) Paris. — Comptes rendus Acad. des Sciences, 25 mai 1903. 
(2) London, 1903. — Proceedings of the Royal Sociely, p. 72. 


— 192 — 


Hyperodapedon Gordoni Huxley. La voûte palatine présente une 
grande ressemblance, dans la structure générale, avec le Genre 
actuel Sphenodon, la principale différence, à part celle tirée de la 
dentition, consistant dans la voûte osseuse de la bouche plus petite 
et dans les vomers plus étroits. Les dents de la mâchoire supé- 
rieure sont portées par les maxillaires et les palatins, ainsi que le 
supposait Huxley; il existe une vacuité allongée, de forme rhom- 
boïdale, entre les ptérygoïdiens. 

Stenometopon. Ce Genre est proposé pour un Rhynchocé- 
phalien, étroitement apparenté à Hyperodapedon. La longueur du 
crâne est de 177 millimètres, sa plus grande largeur, 160. L'un des 
caractères le plus frappant d'Æyperodapedon, comparé à son allié 
de la Nouvelle-Zélande, le G. Sphenodon, est le crâne plus large et 
plus massif. Le crâne du nouveau Rhynchocéphalien, bien que 
rappelant, dans sa structure générale, celui d'Hyperodapedon, n’est 
pas plus large et à peine plus massif que celui de Sphenodon, dont 
il diffère toutefois beaucoup par la forme. De même que chez 
Hyperodapedon, l'ouverture nasale est unique, mais plus allongée, 
son extrémité postérieure arrivant au niveau de l'orbite, qui est 
entièrement dirigée en haut ; la région inter-orbitaire est étroite, 
principalement en arrière ; les fosses supra-temporales sont très 
grandes, séparées des orbites par l'arcade étroite post-orbitaire et 
l’une à l’autre par la crête médiane des pariétaux; les dents 
maxillaires paraissent être très semblables à celles d’Hyperodape- 
don; elles sont disposées suivant une rangée en avant, suivant 
deux en arrière. Le type du Genre est Stenometopon Taylori, n. sp. 

Ornithosuchus Woodwardi Newton. Ce Reptile atteint une lon- 
gueur d'environ deux pieds et deux tiers. La clavicule est grande, 
élargie à son extrémité interne, qui montre l'inter-clavicule. Le 
plastron, ou système de côtes abdominales, ressemble beaucoup à 
celui de Sphenodon, maïs les segments sont beaucoup moins nom- 
breux et plus rapprochés que chez le Reptile de la Nouvelle- 
Zélande. 

La présence d'un plastron et de clavicules montre que Ornitho- 
suchus ne peut être placé parmi les Dinosauriens, comme on l'a 
cru, mais doit prendre place dans l'Ordre Thecodontia Owen, 
qui comprend Belodon et Aetosaurus. Les Thecodontia sont appa- 
rentés aux Crocodiliens ou Emydosauriens,aux Dinosauriens et aux 
Pélycosauriens, et ils diffèrent. des Rhynchocéphaliens par leur den- 
tition franchement thécodonte ; la présence de clavicules et la 
structure du pelvis, dans lequel le pubis entre dans la composition 
de l’acétabulum, ainsi que d’autres caractères, montrant une plus 


nm ne nt 


— 193 — 


grande généralisation, justifient pleinement la séparation des Thé- 
codontes ou Parasuchia des Emydosauriens, en un groupe de rang 
ordinal. M. Boulenger émet l'opinion que la précision dans la 
définition des groupes supérieurs des Reptiles, veut’ que l'Ordre 
des Dinosauriens soit restreint aux formes carnassières, vrai- 
ment thécodontes, les autres devant constituer un Ordre équiva- 
lent sous le nom Orthopoda Cope (Prædentata Marsh, Ornithischia 


Seeley). 


New Iehthyosauria from the upper Triassie of California, by 
John C. Merriam (1). — Le Trias supérieur de Winthrop, 
Shasta County, Californie, a fourni de nombreux restes d’Ichthyo- 
sauriens. Six espèces appartiennent au Genre Shustasaurus, deux 
autres indiquent des types distincts, qui diffèrent considérable- 
ment du Genre européen Mixosaurus. On peut, dès lors. admettre 
les Genres suivants chez les Ichthyosauriens : 

Mixosaurus. Côtes dorsales principalement avec une seule tête 
articulaire; coracoïdien pédiculé ou avec une échancrure anté- 
rieure et une postérieure; scapulum, ischion et pubis très élargis 
distalement ; interclavicule triangulaire. Membres pentadactyles ; 
segments propodiaux et épipodiaux allongés ; éléments des seg- 
ments épipodiaux séparés par une large fente ; phalanges échan- 
crées ; quatre os dans la rangée proximale de la région mésapo- 
diale ; intermédium supportant deux os distalement. Dentition 
différenciée. 

Leptochirus. Côtes dorsales avec une seule tête articulaire. 
Coracoïde non échancré ; scapulum élargi distalement ; intercla- 
vicule probablement large et triangulaire ; membres tridactyles, 
avec un quatrième doigt très rudimentaire. Segments propodiaux 
et épipodiaux allongés ; éléments des segments épipodiaux séparés 
par une large fente ; phalanges échancrées; trois os dans la rangée 
proximale des segments mésapodiaux. Carpe et tarse en série 
linéaire, l'os intermédiaire supportant distalement un seul élé- 
ment. Type: L. Zitteli n. sp. 

Shastasaurus. Côtes dorsales principalement avec une seule tête 
articulaire. Hypocentres des caudales réunis pour former de longs 
os en chevrons. Coracoïdien pédonculé ; scapulum, ischion et pubis 
très élargis distalement; pubis avec une profonde échancrure obtu- 
ratrice. Eléments des segments propodiaux et épipodiaux très 


(1) Berkeley, mai 1903. — Br. gd. 8° avec 4 PI. Ext. de Universily of California 
publications ; Bull. of the Dep. of Geology, T. HI, n° 72. 


= M94 — 


courts ; radius et ulna séparés par un intervalle ; ulna beaucoup 
plus petit que le radius. 

Toretoenemus. Côtes des régions dorsales moyenne ou posté- 
rieure largement bifurquées. Hypocentres des vertèbres caudales 
unis pour former des os en chevrons. Ischion et pubis très élargis 
distalement; pubis avec un foramen obturateur. Membres tridac- 
tyles avec un quatrième doigt rudimentaire ; structure générale 
comme chez Leptochirus ; membre postérieur plus grand que l’an- 
térieur. Type: T. californicus n. sp. | 

Ichthyosaurus. Côtes de la région dorsale avec deux têtes articu- 
laires, à l'exception de quelques côtes de la région postérieure. 
Coracoïdien généralement pédonculé ou émarginé ; scapulum, 
ischion et pubis courts. Os des segments épipodiaux très courts ; 
échancrure existant seulementau bord antérieur de quelques pha- 
langes ; nombre de doigts variant de trois à dix, avec ces doigts 
rudimentaires. Dentition isodonte. 

Baptodon, Ophthalmosaurus. Eléments propodiaux articulés dista- 
lement avec trois os épipodiaux très courts. Dentition très réduite. 

Les Genres Leptochirus et Toretornemus sont nettement séparés de 
Skastasaurus par la structure des membres ; les deux premiers de 
ces Genres se différencient par l'articulation des côtes dorsales et 
la différence dans la longueur relative des membres. 


Rana danubina. H. v. Meyer. var. rara, aus dem Obermiocän 
von Steinheim, von Prof. E. Fraas (1). — Des débris d’un Batra- 
cien provenant du Miocène supérieur de Steinheim ont été décrits, 
en 1870, par le Prof. Fraas sous le nom Rana rara ; la découverte 
de la plus grande partie d'un squelette a permis à l'auteur de con- 
sidérer cette espèce comme une variété de Rana danubina décrit, en 
1858, par Hermann von Meyer, d’après un exemplaire provenant du 
Miocène supérieur de Günsburg. 

L'espèce, de petite taille, est caractérisée par le développement 
de l’apophyse transverse des vertèbres, la côte sacrée grêle et 
réduite, le bassin peu développé, et la première rangée des os du 
tarse courte en proportion des autres. 

Meyer et Woltersdorff ont nettement montré les affinités qui 
existent entre ARana Meriani des lignites du Siebengebirge, et 
R. esculenta actuel ; R. danubina, géologiquement plus jeune, se 
tient auprès de ces espèces. 


(1) Stuttgart, 1903.— Br. 8. Ext. de Jahresheften des Vereins für vaterl. Natur- 
kunde in Würtlemberg. 


— 195 — 


Sharks’ teeth and Cetacean bones from the red clay of the 
tropical Pacifie. by C. R. Eastman (1). — Lors de la croisière du 
navire «Albatros », du mois d'août 1899 à mars 1900, des dents de 
Squales ont été recueillies à des profondeurs variant de 2,368 à 
2.690 brasses. aux positions suivantes: latitude 28023 nord, 126057 
longitude ouest ; 9051" nord et 137047 ; 0050" nord et 137054 ; 180015 
sud et 146932’ ; 19004’ sud et 167041”. 

Les espèces recueillies sont: Oryrhina crassa Ag., de l'Eocène au 
Pliocène en Europe, et dans les lits de phosphate de la Caroline du 
sud ; Lamna sp.; Carcharodon megalodon Ag., de l'Eocène au Plio- 
cène, très large distribution géographique ; Carcharias (Prionodon) 
sp.; Hemipristis sp. 

Des débris de Cétacès, indiquant probablement le Genre (lobice- 
phalus, ont été également dragués. 


Carboniferous Fishes from the central western series, by €. R. 
Eastman (2). — Ce Travail est uné importante contribution à la 
connaissance des Poissons du Carbonifère supérieur du Kansas et 
du Nébraska, du Carbonifère de Mazon Creek, dans l'Illinois (Coal 
Measures), du Carbonifère inférieur de la série du Mississipi. Les 
types les plus intéressants étudiés sont le Genre Campodus, qui se 
rapproche des Cestracion actuels et des Petalodondidæ (Janassa, Fis- 
sodus, Petalodus). 


Sur la présence du tissu osseux chez certains poissons des 
terrains paléozoïques de Canon City, Colorado. par M. Léon 
Vaïilant (3). — Les couches du Silurien inférieur des environs de 
Canon City renferment de nombreuses écailles provenant de Pois- 
sons Ganoïdes, d'un type vraisemblablement crossoptérygien. L’exa- 
men histologique de ces écailles montre nettement la présence d’os- 
téoplastes et de leurs canaux. Cette observation « confirme donc ce 
fait que, dès ces époques reculées, dans cette faune, une des plus 
anciennes qui nous soient connues, la présence de Vertébrés est 
non seulement incontestable, mais que ces animaux étaient assez 
élevés en organisation, pour que le tissu conjonctif y eût évolué 
jusqu'à l’état osseux parfait ». 


(1) Cambridge, Juin 1903. — Br. gr. 8° avec 2 PI. et 1 carte. Ext. de Memoirs 
of the Museum of comparative Zoology at Harward College, T. XXVI. 

(2) Cambridge, Mars. 1903. — Br. 8° avec 5 PI. Ext. de Bull. Museum of com- 
parative Zoology at Harvard College, T.XXXIX. 

(3) Paris. — Comptes rendus Acad. des Sciences, 2 juin 1902. 


— 196 — 


CRUSTACÉS 
par M. G. RAMOND. 


EURYPTÉRIDÉS 


Discovery of Eurypterid Remains in the Cambrian of Mis- 
souri, by C. E. Beecher (1). — Le Prof Arthur Thatcher, de 
Washington, a récemment recueilli un échantillon d'Euryptéridé, 
presque entier, dans les Calcaires de Potosi (Comté de S.-Françoïs, 
Missouri) ; ce spécimen fait partie aujourd'hui des collections 
paléontologiques de Yale University (New-Haven, Conn.). 

L'intérêt tout spécial de ce fossile consiste surtout dans l’ho- 
rizon auquel il appartient, le Cambrien, d’après M. F. L. Nason. 

La forme étant nouvelle, M. Beecher propose de lui attribuer le 
nom : Strabops Thatcheri (2). 

L'animal a dù être déformé par la fossilisation : en vie, il devail 
avoir une forme arquée, à la fois transversalement et longitudina- 
lement. Le céphalothorax est large et court, 2 fois plus large que 
long; bords antérieurs et latéraux régulièrement arrondis; bord 
postérieur légèrement incurvé vers le milieu, et tournant oblique- 
ment du côté des angles génaux, qui sont obtus ; yeux de dimen- 
sions moyennes, ovales, avec le grand axe oblique, donnant à l’a- 
nimal l'aspect d’un être qui louche, ainsi que veut l’exprimer le 
nom nouveau proposé. 

Les ocelles sont indiquées par deux petites taches, entre les 
yeux. L'abdomen, côté dorsal, a 11 segments, sans compter le tel- 
son ; le plus large est le troisième ; l'ensemble est légèrement con- 
vexe. La surface est lisse ; toutefois on distingue, près des bords 
de chaque segment, une rangée de granulations ou d’écailles, 
d’ailleurs presque effacées dans l'échantillon dont il s’agit. 

La longueur totale du fossile est de 110 "/m et la largeur de 
60 m/m : soit, pour le céphalothorax, 20 »/" de long sur 49 de 
large ; la plus grande largeur du telson est de 17 m/m. 

L'auteur rappelle en terminant, que les seuls représentants des 
Mérostomes, connus jusqu'ici dans le Cambrien, appartenaient au 
G. Aglaspis Hall, de l'Ordre des Synriphosura. Le nouveau G. Stra- 
bops est le seul représentant des Euryptéridés. 


(1) Ext. American Journal of Science, Vol. XII (nov. 1904), 8°, 1 PI. 
(2) Ce nom de Genre vient du Grec : stpafds, qui louche, et 041, face, par allu- 
sion à la position des yeux. 


HOT — 


TRILOBITES 


Ueber-die Borkholmer Schicht im Mittelbaltischen Silurgebiet, 
von Carl Wiman (1). — Dans le chapitre de cet important Mémoire, 
consacré à la Faune des Schistes siluriens de Borkholm, l’auteur 
cite les espèces suivantes et en figure plusieurs : Chasmops Eich- 
waldi Fr. Schmidt, Chirurus bimucronatus Murchison, Encrinurus 
Seebachi Fr. Sch., un Acidaspis que l’on peut rapprocher de À, pec- 
tinata Angelin, Lichas cicatricosus Lovén, et une autre espèce de ce 
Genre (peut-être L. margaritifer ?), Calymmene (Pharostoma) pedi- 
loba F. Rômer, Proetus rarisulcatus Nieszk, Stygina latifrons Portl., 
Isoletus robustus F. Rôm., et deux pygidium d’Ilænus. On trouvera 
plus loin l'analyse des autres fossiles décrits dans ce Mémoire. 


The ventral Integument of Trilobites, by C. E. Beecher (2). 
— L'anatomie des Trilobites présente encore bien des points obs- 
curs ; l’auteur de la présente Note a cru pouvoir éclairer certains 
détails, d’après une étude attentive du côté ventral des cestes de 
Triarthrus. 

Dans une Communication antérieure, M. Beecher avait décrit 
surtout la structure générale et les appendices de ce Genre ; aujour- 
d'hui, il en étudie plus spécialement le tégument ventral. Cette 
membrane était d’une ténuité extrème, sorte de pellicule chiti- 
neuse, flexible, constrastant avec le test dorsal, calcifié et épais. 

On comprend que, dans la plupart des cas, la fossilisation ait 
complètement altéré les caractères de ce tégument, et qu'il faille 
des circonstances assez rares pour que les particularités de sa 
structure puissent être étudiées. 

Déjà, Walcott avait montré que la membrane ventrale, dans les 
G. Calymmene et Ceraurus, était soutenue, dans chaque segment, 
par un arc transverse sur lequel venait s'attacher les appendices 
de chaque côté de l’axe de symétrie de l'animal ; ces ares étaient 
réunis par une membrane mince (membrane inter-articulaire) qui 
a été comparée, avec juste raison, aux organes analogues de beau- 
coup de Décapodes. 

Dans les échantillons de Triarthrus préparés par l'auteur — et 
dont il donne de bonnes figures — la « membrane interarticu- 
laire » a une longueur un peu inférieure à la moitié des arcs. Le 


(1) Upsala, 1901. — Broch. in-8& avec 4 PI. phot., d’après des dessins de 
A. Cleve. Ext. de Bull. Inst. Geol. d'Upsal, n° 10, Vol. V. Part. 2 (Année 1900). 


(2) Ext. de The American Journal of Science, Vol. XIII (Mars 4902), 8&, 10 P., 
4 PI. phot. 


"MO = 


tégument chitineux (mésosternite) est épaissi sur les bords ; les 
arcs sont fortifiés par une série de contreforts médians et longitu- 
dinaux obliques, de plus en plus développés, en allant du pygi- 
dium vers le céphalothorax. 

L'arc ventral de chaque segment présente une série de saillies, 
qui sont évidemment produites par un épaississement du tégu- 
ment ventral ; ces saillies sont analogues aux plaques chitineuses, 
dites apodèmes, qui ont pour rôle de soutenir les organes internes ; 
il ne s’agit donc pas, comme l’ont prétendu certains auteurs, de 
protubérences, constituant les sommets d’articulations des appen- 
dices ; elles devaient servir de points d'attache aux muscles. 


CRUSTACÉS OSTRACODES 


par M. G.-F. DOLLFUS. 


Die untersilurischen Phyllopoden Gattungen Ribeiria Sharpe 
und Ribeirellanov. gen, von MM. R. Johann Schubert und Lukas 
Waagen (1). — MM. Schubert et Waagen ont trouvé dansles collec- 
tions paléontologiques de Vienne, de Brunn, de Prague, engagés 
dans un calcaire dur du Silurien inférieur, de petits bivalves énig- 
matiques qu'ils ont pu rapprocher du Genre Ribeiria Sharpe 
ou mieux ibeiroia puisque le Genre est dédié à Carlos Ribeiro, géo- 
logue portugais. Ce Genre, fondé par Sharpe, en 1855, sur des échan- 
tillons du Silurien inférieur de Bussaco, en Portugal, a pour type 
Ribeiria pholadiformis, forme que son auteur rapprochait des 
Gastropodes et des Calyptræidæ. 

Murchison, en 1859, a rapproché Ribeiria de Redonia complanata 
Salter, qui est pour lui un Pélécypode. C'est seulement en 1864, 
que Salter reconnaissant, dans son espèce une ligne dorsale et des 
lobes saillants, a rapproché ARibeiria des Entomostracés-Ostraco- 
des. Mais Woodward, dans son manuel, conserve l'espèce de Sharpe 
dansles Mollusques, et il faut arriver à Zittel, en 1881, pour trouver 
une attribution décisive aux Phyllocaridæ. Quand on examine la 
structure de Ribeira par comparaison, par exemple, avec Apus can- 


(1) Vienne, 1903. — Ext. Jahr. der K. K. Geol. Reichsanst., Band. 53, p. 33 à 50, 
4 (ir 


— 199 — 


criformis, ce Phyllocaride si curieux, vivant dans nos régions, on 
reconnaît de nombreuses analogies: une ligne dorsale parallèle 
à la charnière accompagnée d'un repli antérieur qui sert d'appui 
aux organes crâniens, repli qui a été considéré bien à tort comme 
l'empreinte d’une dent cardinale, et a fait considérer la coquille 
comme appartenant à un Mollusque, etc. 

Les espèces de Ribeiroia sont les suivantes : À. pholadiformis 
Sharpe (Portugal), ayant l'aspect d’un Leda où Nucula, R. compla- 
nata Salter (Llandeilo), À. calcifera Billings, R.longiuscula Billings, 
deux espèces américaines un peu douteuses, À. apusoides S. et W. 
n. Sp., R. inflata n. sp., du Silurien de Bohême. 

On trouve encore, dans la collection Barrande à Prague. et dans 
les manuscrits et les planches que ce grand paléontologiste avait 
préparés, une petite forme ovalaire, pourvue d’une profonde 
encoche postérieure, à surface couverte de stries concentriques, 
qui est devenue pour les auteurs le type du nouveau Genre Ribei- 
rella sous le nom À. Sharpi Barr. n. sp. 

Il y a encore quelques formes obscures dans ces Crustacés 
paléozoïques sur lesquelles les auteurs reviendront probablement. 


Isochilinæ from North-America, by Prof. Rupert Jones (1). — 
M. R. Jones a trouvé, dans un calcaire provenant du drift glaciaire 
d'Hamilton (Canada), un petit Ostracode qu'il a décrit sous le nom 
Isochilina gregaria Whitfield, var. Ulrichiana R. J. C'est une petite 
carapace ovale, un peu variable de forme, inégalement bombée, 
finement perforée, bordée d'un méplat périphérique incomplet 
avec une dépression profonde du bord dorsal. Il est à noter que le 
Bala drift dont il provient, n’a rien de commun avec le calcaire de 
Bala du Pays de Galles. M. R. Jones saisit cette occasion pour don- 
ner la liste des Zsochilinæ connues, s'élevant à dix-huit espèces, de- 
puis la création du groupe, en 1856-1858. Toutes appartiennent 
aux terrains primaires d'Amérique. 


Report on Paleontology—The Paleozoie faunas, by M. Stuart 
Weller (2). — Le gros volume que M. Stuart Weller consacre à la 
Paléontologie des couches paléozoïques de l'Etat de New-Jersey est 
une sorte de complément aux travaux du Service géologique officiel 
des Etats-Unis, et a été publié sous la haute direction de M. Henry 
K. Hümmel, géologue de l'Etat, résidant à Trenton. Le principe 


(1) Londres, 1903. — Ext. Geol. Magaz., D. IV, pl. X, p. 300-304, figures. 
(2) Trenton, 1903. — Geological Survey of New Jersey, Tome III, 388 p., 53 PI. 
lithogr. 


15 


stratigraphique qui y est adopté est excellent, les grands étages 
généraux sont subdivisés en horizons locaux, et on se reconnait 
aisément dans une nomenclature au premier aspect compliquée. 

La faune cambrienne est très réduite, provenant des quartzites 
de Hardyston et du calcaire de Kittatinny. Il nous est impossible 
de dire si les empreintes circulaires, plus ou moins lobées, appar- 
tiennent réellement à des Foraminifères. Les Brachiopodes sont 
rares: Orthis Trentonensis n. sp.; les Trilobites sont représentés par 
des fragments difficilement déterminables : Ptychoparia Blairi. 
n. Sp., P. newtonensis, Anomocare parvula, n. sp., Dikelocephalus | 
newtonensis n. Sp. 

On peut distinguer deux faunes dans l'Ordovicien : à la base, les 
couches calcaires de Beekmantown, et au sommet, les couches de 
Trenton qui se suivent bien développées dans l'état de New-York. 
Il faut y signaler la présence du Receptaculites occidentalis Salter ; 
quelques Polypiers sont nouveaux : Romingeria trentonensis, Acti- 
nostroma trentonensis, des Bryozoaires: Monotrypa globosa; les Mol- 
lusques sont nombreux, ainsi que les Trilobites : Piychopyge jer- 
seyensis, Bumastus transversalis, B. elongatus, Proteus latimargina- 
tus, P. brevimarginatus, Cyphasis trentonensis, Arges tuberculatus, et 
parmi les Ostracodes qui nous intéressent plus particulièrement 
en ce moment : Leperditella ornata, Eurychilina oculifera, E. jer- 
seyensis. 

Dans des couches arénacées de passage, de la rivière d'Hudson, on 
trouve toute une faunule de Graptolites décrites anciennement 
déjà par Hall. 

Pour le Silurien propre, l'horizon fossilifère principal est celui 
de Decker-Ferry ; je relève dans les espèces nouvelles : Polypiers : 
Favosites corrugatus ; Bryozoaires : Monotrypa corrugata, Ptylodictya 
frondosa, Escharopora siluriana. Les Brachiopodes, Pélécypodes, 
Gastropodes sont mal conservés, mais présents; par contre, la faune 
des Ostracodes comprend : Leperditia altoides, Beyrichia sussexensis, 
B. Barretti, B. perinflata, B. jerseyensis, B. Nearpassi, B. deckerensis, 
Bythocypris Nearpassi. L'horizon spécial de Rondout donne spécia- 
lement : Leperditia elongata, L. gigantea (longueur 22 millimètres). 
La faune du calcaire de Manlius, qui vient au-dessus, renferme de 
son côté : Beyrichia Kümumeli, B. wallapackensis. B. montaynensis, 
B. Smocki, B. manliensis. 

Les faunes des assises dévoniennes ne sont pas moins riches. Le 
calcaire de Cœymans a fourni comme Polypier: Cladopora multise- 
riata, comme Bryozoaires : Ptylodictya lobata; les Brachiopodes 
sont nombreux et il est impossible de les citer tous, ils sont très 


— 201 — 


nettement figurés, aussi bien ceux considérés comme nouveaux que 
ceux déjà nommés dans les travaux antérieurs des paléontolo- 
gistes américains; je relève cependant sous le nom Bilobites varica- 
tus Conrad, une espèce dont le nom générique ne me paraît pas pou- 
voir subsister et qui au point de vue spécifique, présente déjà un 
exemple de l'inégal développement des deux lobes du manteau qui 
se retrouve dans des Hemithyris du Jurassique et des Rhyncho- 
nelles du Crétacé. 

Je passerai rapidement sur les faunes de New-Scotland-Becraît, 
d'Oriskany inférieur, moyen et supérieur, de Onondaga, des grès 
de Terre-Neuve, des couches de Monrôe et de Bellvale: il n'y a 
plus que des Brachiopodes et les nouveautés sont peu nombreuses, 
les travaux antérieurs ayant été déjà fort étendus. D'après le tra- 
vail de MM. Schubert et Waagen précédemment analysé, il se 
pourrait que Grammysia, sp. ind. (PI. LIIT, fig. 8) et Palæoneilo 
emarginata Conrad (Pl. LIIL, fig. 10, 11), puissent passer dans les 
Entomostracés. 


INSECTES 


par M. M. GOSSMANN. 


Some additions to the earboniferous terrestrial Arthropod 
fauna of Illinois, by A.-L. Melander (1). — L'étude des Insectes 
paléozoïques, très spécialisés, offre un intérêt d'autant plus grand 
que les occasions de recueillir les matériaux en bon état sont rares. 
La collection qui fait l’objet de ce petit Mémoire, provient de la 
fameuse localité de Mazon Creek (Illinois): les fossiles y sont con- 
servés par empreinte sur un Calcaire ferrugineux qui dépend de 
l'Epoque carboniférienne. Une partie de ces fossiles a déjà été 
décrite par Scudder; toutefois, M. Melander a pu ajouter à la série 
déjà connue un certain nombre de formes nouvelles. 

Dans la Classe Arachnoidea, Famille Architarboidæ, il propose un 
G. Hadrachne (type: A. horribilis, sp. nov.), le plus grand 
des Anthracomarti qu'on ait découvert jusqu'ici; plusieurs espèces 


(1) Journ. of Geol., Vol. XI, n° 2, fév.-mars 1903, pp. 178-177, in &, PI. V-VIL. 


— 202 — 


nouvelles de Kustarachne sont représentées, d'une part en photo- 
typie, par la reproduction exacte de la plaquette contenant l’em- 
preinte, d'autre part, au moyen d'une figure au trait qui recons- 
titue habilement le diagramme de l’'Insecte. 

Dans les Orthopteroidea, l'auteur décrit Dictyoneura clarinervis, 
représenté par une aile se rapprochant des espèces qu’on a trou- 
vées dans le Bassin de Saarbruck en Europe ; parmi les Neuropte- 
roidea, il y a lieu de signaler : Cheliphlebia extensa sp. nov., voisin 
d'une autre espèce déjà décrite par Scudder; Eucaenus mazonus 
(qu'il serait plus correct de dénommer mazonensis, non de localité) 
et E. attenuatus ; puis le nouveau G. Petromartus (PP. indistinctus 
nñ, Sp.), qui doit être classé dans le voisinage des G. Woodwardia 
et Sphecoptera Brongn. (Fam. Megasecopteridæ) ; enfin, le nouveau 
G. Protodietyon (type : P. pulchripenne n. sp.), représenté par 
un individu presque complet, à ailes bariolées de nervures très 
nombreuses, et qui appartient à la Fam. Hemisterinæ Scudder. 


Nuevas contribuciones à la fauna de los Hymenopteros fosiles, 
par M. F. Meunier (1). — Les Hyménoptères fossiles des terrains 
secondaires peuvent être considérés comme de grandes raretés 
paléontologiques ; tout récemment, la découverte d’un articule de 
cet Ordre, sur les schistes cénomaniens de la Bohême, a prouvé 
que ces Insectes avaient fait leur apparition bien avant l'époque 
tertiaire. Le nouvel échantillon, découvert par M. Vidal, dans le 
Kiméridgien de la Sierra de Montsech, fait remonter encore bien 
plus loin l'ancienneté des Hyménoptères; quoiqu'il ne soit pas 
d’une conservation parfaite, M. Fernand Meunier, avec sa compé- 
tence habituelle, y a reconnu une nouvelle espèce du Genre 
Ephialtites (E. jurassicus) ; l'abdomen est sessile et est composé de 
sept segments; les pattes sont robustes et la longueur de la 
tarière est comparable à celle de plusieurs Pimplides de la faune 
actuelle. 

Dans un second article de la même Note, M. Meunier décrit un 
autre Pimplide du Sestien d'Aix en Provence, qui lui a été com- 
muniqué par M. Renevier. Pimpla Renevieri a 3 millim. 1/3 de lon- 
gueur et 3/4 de millimètres de largeur; sur l’un des spécimens 
observés, la tarière qui est visible, a 4 millimètre de largeur; le 
stigma alaire est assez épais. 


(1) Barcelone, 1903. — Ext. de Mem. R. Acad. Ciencias y Artes, Vol. IV, n° 34, 
7 p. in-4° avec 3 fig. dont 2 phot. et le 3° dess. par M'!* Louise Meunier. Trad. en 
français. 


— 203 — 


PALÉOCONCHOLOGIE 


par M. M. GOSSMANN. 


Eurydesma und Leiomyalina, von G. Bæœhm (1). — Cette petite 
Note est relative à des Pélécypodes paléozoïques, au sujet desquels 
l’auteur a pu recueillir, dans un récent voyage en Tasmanie, des 
matériaux qui lui permettent de discuter l'opinion de M. Fr. Frech 
sur Leiomyalina antarctica du Dyas de ce pays, et de montrer que 
ce Genre n'est autre qu'Eurydesma. M. Bæœhm fait d’abord remar- 
quer que sur les trois figures de Leiomyalina antarctica, il y a au 
moins deux espèces bien distinctes. Après avoir cité l'opinion de 
M. Nætling sur cette matière, et rappelé les caractères fondamen- 
taux que M. Frech a donnés à l'appui de son Genre Leiomyalina, 
M. Bœhm conclut que les espèces de ce Genre sont à réunir au 
Genre Eurydesma, et qu’elles ne constituent même pas un Sous- 
Genre distinct. La brochure en question n'étant pas accompagnée 
de figures reproduisant les types des deux formes discutées, il 
m'est difficile de prendre position dans ce débat, et je ne puis que 
me borner à enregistrer les conclusions ci-dessus. 


Fossili del Montenegro : Fauna dei Caleari rossi e grigi del 
Sutorman, Mem. dal Profr. P. Vinassa de Regny (2). — Les Îos- 
siles triasiques, recueillis en 1901 dans le Monténégro oriental et 
méridional, sont contenus dans des blocs de calcaires gris etrouges, 
et se composent surtout de Brachiopodes, de Crinoïdes, de quel- 
ques Pélécypodes et de trois Gastropodes seulement. Ce sont, pour 
la plupart, des espèces déjà connues du Trias des Alpes; quelques 
espèces nouvelles sont à signaler : Spirigera Gospodari, Rhyncho- 
nella crnogorska, Cidaris Helenæ, Aviculopecten Mitenæ, Plicatula 
Xeniæ, Cyclonema Danili, Marmolatella Mickoi, et plusieurs variétés 
distinctes d'espèces antérieurement décrites. A propos de Macrodon 
esinensis Stopp., je rappelle que cette dénomination générique ne 
peut être conservée, ayant été préemployée, et que j'y ai depuis 
longtemps substitué Beushausenia. 


(1) Stuttgart, 1903. — Extr. de Centralblatt fur Miner. Geol. u. Palæont. 
pp. 296-300. 

(2) Bologne, 1903. — Mem. R. Accad. Sc. Istit., Ser. V,T. X, 27 p. in-4°, 2 PI. 
lith. 


— 204 — 


L'Infralias et le Sinémurien du Portugal. — Découverte du 
Terebratula Renierii en Portugal, par M. Paul Choffat (1). — Nous 
n'avons à retenir de cette étude stratigraphique, — accompagnée de 
la traduction de la publication déjà analysée de M. J. Bühm sur les 
fossiles des couches de Pereiros, — que les dernières, pages consa- 
crées à la description de quelques espèces de l’Hettangien ou du 
Sinémurien de San Pedro-de-Muel (Zone à Amm. raricostatus). 

Nerinella Ficalhoi a beaucoup d’analogie avec notre Nerinella 
Grossouvrei, de l'Infralias de la Vendée, mais il s’en distingue par 
son canal antérieur large et arrondi (?), surtout par ses tours plus 
étagés. Unicardium Riberoi Choffat, est très voisin d'U. Costæ 
Sharpe ; mais il est moins ovoide, plus court, ses crochets sont 
plus élevés, et surtout sa face antérieure est beaucoup plus large. 
La forme type de Gryphæa arcuata fait complètement défaut en 
Portugal : elle y remplacée par une petite espèce très variable, que 
l'auteur rapproche d'Ostrea sublamellosa Dunker. 

Enfin, ce Mémoire se termine par une Note relative à la décou- 
verte de Terebratula Renierii Cat. à Belix et à S. Pedro-de-Muel, au 
milieu d'une faunule pyriteuse qui, par conséquent, doit être rap- 
portée au Charmouthien moyen. Les deux échantillons figurés 
paraissent très exactement déterminés. 


Beiträge zur Kenntniss der Jura-und Kreïdeformation der 
Cordilliere, von Dr. Carl Bureckhardt (2). — La première partie 
paléontologique de cet important Mémoire comprend la description 
d'espèces du Lias moyen et supérieur, du Bajocien, du Callovien, 
du Kiméridgien, du Portlandien, du Néocomien et de l'Aptien; les 
terrains les plus richement représentés sont le Bajocien (avec 
le « Dogger ») et le Jurassique supérieur. 

Les formes nouvelles sont les suivantes : Harpoceras malarquense 
H. puchense, H. Hanthali, Witchellia argentina, Macrocephalites ver- 
garensis (Bathonien) ; Macrocephalites araucanus, Nœtlingi, Andinus, 
Aspidoceras Sanctæ-Helenæ (Callovien); Perisphinctes beltranensis, 
Virgatites australis, Perisphinctes choicensis, erinoides, colubrinoides, 
Neumayria Zitteli (Kiméridgien); un certain nombre d'Hoplites, 
classés à la limite entre le Jura et la Craie. Puis, dans le Néoco- 
mien: Hoplites pseudoregalis, Perna militaris, Trigonia neuquensis, 
sans compter les espèces déjà connues (Cucullæu Gabrielis Leym., 


(4) Lisbonne, 1903. — Broch. in-8° de 73 p. avec fig. phot. dans le texte. Extr. 
de Comm. Serv. Geo. POTL-S ATV 

(2) Stuttgart, 1903. — Vol. in- &° de 144 p. avec 16 PI. phot. Extr. de Palæonto- 
graphica, Bd. I. 


— 205 — 


Trigonia transitoria Steinm., T. carinata Ag., etc.). Eriphyla ar- 
gentina est une intéressante forme néocomienne, dont le moule 
est crassatelliforme, et dont la surface externe est concentri- 
quement sillonnée. Enfin, l’Aptien est représenté par Exogyra 
aquilina, Myoconcha transatlantica, nouvelles espèces, et par Pinna 
Robinaldina d’Orb. 

C'est la première fois qu'une étude un peu complète est publiée 
sur cette région: les conclusions qu’en tire l’auteur, sur les rela- 
tions du continent sud américain avec les autres régions situées de 
l’autre côté de l'Atlantique, dépasseraient le cadre de cette Revue : 
nous ne les reproduirons point, mais il nous suffira d'appeler l’at- 
tention des lecteurs sur leur originalité. 


Description des faunes et des gisements du Cénomanien sau- 
mâtre ou d’eau douce du Midi de la France, par J. Repe- 
lin (1). — Par un pieux souvenir pour le regretté Matheron, 
M. Repelin a fait précéder son important Mémoire parles quelques 
Notes qu'avait laissées le géologue provençal sur le Gardonien du 
Midi de la France, y compris le Sarladais dans la Dordogne. Les 
formes figurées et décrites par M. Repelin, comprennent des Cæ- 
lentérés en petit nombre, 36 Pélécypodes et 61 Scaphopodes ou Gas- 
tropodes, soit en tout 102 espèces, dont 82 sont nouvelles ; nous 
signalerons les plus intéressantes, dont quelques-unes sont ma- 
rines : 

Anomia Peroni Rep.,et À. fonfroidensis Doncieux, ce dernier 
douteux ; Janira quinquecostata d'Orb. ; (Gervilleia Renauxi Math., 
dont la charnière ressemble plutôt à celle de Perna. Acanthocardia 
Vasseuri Repelin, paraît être du même groupe que C. porulosum Lk. 
de l'Eocène, que j'ai autrefois rapporté à la Section Trachycardium ; 
il en est de même d'A. malviensis Rep. Dosinia numismalis Rep. 
est déterminé d'après deux fragments qui ne montrent ni la char- 
nière, ni le sinus caractéristique de ce Genre. 

Les Cyrenidæ sont assez nombreux et facilement reconnaissables. 
Des trois Corbula figurés, seul Corbula Zurcheri Rep. est bien carac- 
térisé, avec ses côtes concentriques et son extrémité postérieure 
rostrée ; le Cuspidaria non nommé est précisément celui qui paraît 
le plus déterminable. 

Les Gastropodes Pulmonés sont représentés par de nombreuses 
et très intéressantes espèces: Helix cenomanensis Rep. appartient 
évidemment à un Groupe nouveau qui n’a aucun représentant ni 


(1) Marseille, 1902. — Vol. in-£*, de 112 p. avec 8 PI. lith. ou phot. 


— 206 — 


dans le Tertiaire, ni dans les mers actuelles ; est-ce même un Heli- 
cidæ? J'en douterais à cause de sa face ombilicale spirée. Helix 
petrocoriensis Math., à surface ornée comme celle d'un Adeorbis, 
me paraît aussi bien éloigné des Xerophila vivants, dont il est phy- 
logénétiquement séparé par toute la série tertiaire, où il n’y a ab- 
solument rien de semblable. Dans la Famille Stenogyridæ, M. Re- 
pelin propose le nouveau G. Cylindrogyra (type : C. varians 
Rep.), dont la forme cylindro-pupoïdale, à premiers tours costu- 
lés, s'écarte de celle des Bulimes. Quant au Genre Nisopsis Math. 
(1887), dont le type est N. fluviatilis Rep. il en diffère par sa forme 
plus évasée et par son ombilic largement ouvert, mais l'ouverture 
est-elle bien adulte? Les Limnæidæ et Physidæ sont assez nom- 
breux et ne donnent lieu à aucune observation, tandis que Chilina 
olivula Repelin paraît douteux comme détermination générique ; 
peut-être est-ce plutôt un Bulimnæa, Section de Limnæa qui est du 
moins représentée dans le Tertiaire inférieur où l'on ne connaît 
pas de Chilina. 

Passant aux Gastropodes des couches saumâtres, nous remar- 
quons : Actæonella Repelini Doncieux, qui est bien voisin d'A. ro- 
tundata de Gosau ; Voluta Gasparini d'Orb., bien connu dans les 
couches turoniennes et marines d'Uchaux ; une intéressante série 
de Potamides, parmi lesquels P. lignitarum Rep. (qui n’a rien d’un 
Bittium), ne pourra conserver ce nom préemployé par Eichwald 
pour un Cerite miocénique, qui est un Potamides ; M. Repelin a cor- 
rigé lui-même ce double emploi (v. p. 207, en note). Les trois Neri- 
neidæ, dont un seul est nommé (N. Doncieuxi Rep.) sont du Genre 
Nerinella, et seraient mieux à leur place auprès des Opisthobran- 
ches (Voir mes « Essais », livr. IT). 

Les Turritellidæ sont représentés par d'assez nombreuses espèces : 
Turritella elegantissima, septemcostata, Fournieri nov. sp., Glauconia 
Depereti, Matheroni, Dumortieri, gibbosa Rep., G. Requieni d'Orb., 
G. Renauxi d'Orb., var. cenomana Rep.; en ce qui concerne cette 
dernière espèce, M. Repelin est tout à fait dans le vrai, en distin- 
guant la forme cénomanienne, c’est plus qu’une variété de la 
mutation santonienne dont elle est évidemment l’ancêtre; l’auteur 
indique avec beaucoup d'exactitude les transformations que subit 
graduellement la coquille, en passant du Cénomanien au Turonien, 
puis au Santonien. 

Dans la Famille Melaniidæ, nous retrouvons Melania sulcorugata, 
espèce que j'ai décrite en 1898 (Assoc. franç.), en l'attribuant à 
tort aux lignites sénoniens de Gardanne, abusé par une étiquette 
mal écrite : elle se trouve en abondance au Revest, localité dans 


ETS 


— 207 — 


laquelle M. Michalet l’a recueillie et dont il m’a envoyé quelques 
spécimens ; Melania nitida Rep., ne pourra conserver ce nom pré- 
employé pour une espèce triasique de St-Cassian, qui est d'ailleurs 
un CϾlochrysalis (1). Le Genre Hantkenia Mun. Chalm. (1877), est 
représenté par trois espèces : A. ventricosa M. de Serres (— Melania 
Pauleti Dumas), H. subovoidea et Munieri n. sp., qui rappellent les 
formes d’Ajka (Hongrie), décrites par M. Oppenheim sous le nom 
générique Pyrqulifera. 

Après quelques Bithinia et Paludina dordonensis Rep., Valvata 
Arnaudi Rep., on arrive à la Fam. Ampullariidæ, dans laquelle 
M. Repelin propose le nouveau G. MAmpullopsis (type : Ampulla- 
ria Faujasi M. de Serres), caractérisé par l'épaisseur du test, 
par la callosité du péristome qui, cependant, ne recouvre pas 
la région ombilicale ; la coquille est variable, surtout parce qu'elle 
est fréquemment déformée, de sorte qu'il ne faut pas attacher trop 
d'importance à la disposition de l’ouverture ; les tours sont, en 
outre, franchement carénés et étagés, tandis que Ampullaria lybica 
par exemple, n’a qu'un angle obtus. Aperostoma primigenium Math. 
(Cyclotus) représente les Cyclophoridæ. Enfin, le Mémoire se ter- 
mine par Ampullina Cureti Rep., Neritina primordialis Rep. (il y en 
a de bien plus primordiales dans le Jurassique et même dans le 
Trias !), Turbo Cureti Rep., qui n’est certainement pas un Turbo, et 
un fragment d’Astralium. 

M. Repelin nous annonce que ce premier Mémoire sera suivi de 
plusieurs autres qui compléteront l’histoire de la faune saumâtre 
de la Craie du Midi, laissée inachevée par Matheron. Ce sera pour 
tous les paléontologistes de France un véritable plaisir que de voir 
ainsi paraître en langue française et dans un recueil français, les 
intéressants travaux qui commençaient déjà à prendre le chemin 
de Stuttgart. 


Ueber einige Bivalven des istrodalmatinischen Rudisten- 
Kalkes, von R.-J. Schubert (2). — Cette première Note sur les 
calcaires à Rudistes de l’Istrie et de la Dalmatie, n'est relative qu'à 
deux espèces de Pélécypodes, elle se termine par cette conclusion, 
que les calcaires en question appartiennent à la partie supérieure 
du Cénomanien. 


(1) M: Repelin vient de nous informer qu’il a substitué le nom Melania Cossmanni 
à cette dénomination préemployée — ce dont nous le remercions, — et qu’en 
même temps il a remplacé: Limnæa acuta par L. sarlatensis, L. Munieri par 
L. subphysoides, Potamides lignitarum par P. malviensis. 

(2) Vienne, 1903. — Jahrb. K. K. Geol. Reichsanst., pp. 264-276, PI. XIII. phot- 


— 208 — 


Vola Lapparenti Choffat, décrit en 1900, dans une Étude sur « le 
Crétacique supérieur au nord du Tage », n'a pas été figuré à nou- 
veau par M. Schubert qui se borne à signaler quelques différences 
dans les proportions des individus recueillis en Autriche, et à y 
réunir Vola (Neithea) acuticostata Futterer. 

Quant à Chondrodonta Stanton, dont le type a déjà donné lieu à 
de nombreuses controverses, comme il s'agit d’une forme extré- 
mement variable, M. Schubert paraît disposé à ne pas trancher la 
question et à admettre que C. Joannæ Choffat et C. Munsoni Hill. 
se trouvent à la fois dans les gisements d'Istrie et de Dalmatie. Il 
a fait figurer sur la PI. XIII des variétés angusta et elongata qui, 
sans être plus larges que la forme typique du Portugal, atteignent 
trois et quatre fois la même longueur, et qui prennent un galbe 
incurvé dans lequel on ne reconnaît plus l’huitre primitive. 


Fossilien der Kaïinacher Gosau, von Vine. Hilber (1). — Il 
s'agit d’une petite série de fossiles du Sénonien inférieur de Styrie, 
conservée dans le « Landes-museum Joanneum », et dans laquelle 
M. Hilber a reconnu un Scaphites indéterminé, une nouvelle Hip- 
purite (HA. styriacus) très voisine d’H. Jeani Douv., Actæonella gi- 
gantea Sow., Tapes Rochebrunei Zittel, etc... D’après l’auteur, cette 
faune serait plutôt du Coniacien que du véritable Turonien supé- 
rieur, comme on le croyait généralement pour celle de Gosau qui 
paraît contemporaine. 


The Geology of the Cerrillos Hills, New Mexico. — Part. I 
Palæontology. by Douglas Wilson Johnson (2). — D'après l'exa- 
men des fossiles recueillis dans ces localités de la région Ouest des 
États-Unis, en 1902, le terrain dont ils proviennent doit être, sui- 
vant l'opinion de l’auteur, attribués à la formation « Colorado », 
c'est-à-dire, si l’on s’en rapporte aux anciens travaux de Meek, au 
Turonien supérieur. Les Inoceramus y sont nombreux : I. labiatus 
Schl., dimidius White, Simpsoni Meek, Vanuæemi M. et H., Balchi 
M. et H., Barabini Morton, et une nouvelle espèce (1. irregularis) 
distincte d’Z. Simpsoni. On remarque ensuite une nouvelle espèce 
du Genre Endocostea Whitf. (E. Brooksi) qui est bien voisin d’Ino- 
ceramus, mais qui est caractérisé par son impression interne ; 
puis, Aucella Strongi n. sp., Arca madridensis n. sp., Cyprimeria sul- 
cata. sp. nov. (douteux), Solen? cuneatus Gabb., Corbula nemato- 


(1) Vienne, 1903. — Jahrb. K. K. Geol. Reichsanst., pp. 277-284, PI. XIV phot. 
(2) Extr. de School! of Mines Quart. Vol. XXIV, Janv. 1903, n° 2. 


— 209 — 


phora Meek (var. nouvelle Fitchi); parmi les Gastropodes : Acmæa 
cerrillosensis, Scurria? conifornis, Turritella galisteoensis n. sp., Tri- 
tonium kanabense Stanton (qui n’est certainement pas un Tritonium), 
Rostellites ambiguus Stanton et une var. nouvelle de À. Dalli, A dme- 
topsis elevata n. sp. 

Les Céphalopodes sont plus nombreux et plus variés : Placenti- 
ceras placenta Dekay, P. intermedium n. sp. ; P. rotundatum n. sp. ; 
Stantonoceras (S. pseudocostatum n. sp.) qui descend de Placen- 
ticeras, à cloisons plus simples et moins serrées ; Prionocyclus 
wyomingensis Meek, P. Macombi Meek ; Prionotropis Woolgari Man- 
tell ; Scaphites Warreni M. et H., non figuré. 

Les planches qui accompagnent ce Mémoire sont phototypées 
d’après des dessins de l'auteur; elles représentent malheureuse- 
ment des échantillons en assez mauvais état de conservation, et 
les cloisons des Céphalopodes n’y sont pas reproduites au trait. 


Die Kreidebildungen und ihre Fauna am Stallauer Eck und 
Enzenauer Kopf bei T61z. — Ein Beitrag zur Geologie der baye- 
rischen Alpen, von H. Imkeller (1). — Les terrains crétaciques 
étudiés dans ce Mémoire se composent de grès verts, d’argiles 
gris-bleutées et de grès supérieurs d’une couleur noirâtre. On y 
rencontre Gryphæa vesicularis, Inoceramus Cripsiet rarement Belem- 
nitella mucronata, dès les grès verts de la base ; à la partie supé- 
rieure, on constate la présence des mêmes espèces, associées à 
Haplophragmium grande, Vola quadricostata, Ostrea  acutirostris. 
etc. Immédiatement au-dessus, vient l'Eocène, puis le Flysh. On 
se trouve donc en présence du Crétacé supérieur. 

Dans le chapitre consacré à la Paléontologie, il n’y a pas beau- 
coup de particularités à signaler : Gryphæa vesicularis est l’objet 
d’une assez longue étude de la part de l’auteur qui attache, avec 
raison, une réelle importance à ce fossile caractéristique. Il décrit 
Cardiwm Bühmi, petite espèce nouvelle qui a beaucoup d'analogie 
avec les Plagiocardium éocéniques. Solarium granulatum Zekeli (Del- 
phinula) ne pourra probablement pas conserver ce nom préemployé, 
je crois, dans le Genre Solarium. M. Imkeller décrit, en outre, une 
nouvelle variété stallauensis de Pachydiscus neubergicus v. Hauer, 
et une variété præmatura d’Hoplites Vari Schlut. 

- Les matériaux figurés ne sont malheureusement pas tous en très 
bon état. 


(1) Stuttgart, 1901. — Broch. in-4° de 64 p. avec 3 PI. lith. Extr. de Palæontogr., 
XLVIII Bd. 


— 210 — 


Mittheilungen ueber den Kreidecomplex von Abn Roash, bei 
Kaïiro, von Edg. Dacqué (1). — Les matériaux qui ont été l'objet 
de cette Etude ont été recueillis en Egypte, en 1885, par Schwein- 
furth, en 1886 par M. Mayer-Eymar; ils proviennent d'un ilot 
crétacique, isolé au milieu de l'Eocène, et dont la position strati- 
graphique a donné lieu à des opinions assez variées : les uns ont 
cru y reconnaître le Danien, d’autres y ont constaté l'existence de 
formes authentiquement cénomaniennes. D’après M. Dacqué, il y 
a évidemment plusieurs niveaux dans cette localité ; mais, autant 
qu'il est possible d’en juger par le rapprochement des espèces dé- 
crites avec celles d'Europe, d'Algérie et de Palestine, il s'agirait là 
d’une faune comparable à celle de Gosau qui est à la limite entre 
le Turonien et le Santonien. Cette opinion paraît confirmée par la 
présence, dans ces couches, de Tissotia Tissoti Bayle, Actæonella 
Salomonis Fraas, Nerinea Requieniana et Cucullæa ligoriensis d'Orb., 
Alectryonia Tissoti Thom. et Peron, À. semiplana Sow., Radiolites 
cernupastoris Desm., tandis que Sphærulites Peroni Choff. indique- 
rait un niveau encore plus ancien, tel que le Cénomanien, auquel 
M. Fourtau a rapporté Cyphosoma Abbatei, dans sa Revision des 
Echinides fossiles d'Egypte. 

Parmi les espèces nouvelles, décrites par M. Dacqué, nous re- 
marquons : Phyllocænia roashensis, Ceriopora multiformis, Kingena 
Blanckenhorni, Radiolites gaensis, Natica goleana (qui n’est pas un 
Amauropsis, mais plutôt un Ampullospira à rampe suturale), et 
d’autres formes indéterminées, auxquelles l’auteur n’a pas attri- 
bué de nom spécifique, vu leur état de conservation. 


Observations sur quelques coquilles erétaciques recueillies 
en France (5° article), par M. Cossmann (2). — Cet Article fait 
suite à ceux dans lesquels l’auteur a déjà étudié un certain nombre 
de formes de Gastropodes crétaciques, principalement dans le but 
de préparer la publication ultérieure des livraisons successives de 
ses (« Essais de Paléoconchologie comparée ». 

Ce sont principalement des espèces du Var et de l'Aude (Conia- 
cien et Santonien) qui font l'objet de cette Note, dont la suite pa- 
raîtra dans le Congrès d'Angers (1903). D'abord Actæonella olivæ- 
formis Meissonnier, qui n’avait jamais été publié ; puis, de bons 
exemplaires de Trochactæon conoideus Matheron (Mitra), R. Gros- 


(1) Stuttgart, 1903. — Broch. in-4° de 56 p. avec 3 PI. lith., 4 fig. dans le texte 
et une carte. Extr. de Palæontogr. XXX Bd. 

(2) Paris, 1903. — Broch. in-8° de 19 p. avec 2 PI. phot. Extr. de Comptes-ren- 
dus, Assoc. franç. pour l'Avanc. des Sciences, Congrès de Montauban, 1902. 


détecte niet ait“ He nt de SR de éne d 


— 211 — 


souvrei et R. Michaleti, deux espèces nouvelles bien distinctes de 
Ringicula Verneuili d’Arch. dont une nouvelle figure est publiée 
par M. Cossmann ; Üvactæonina corbaricensis assez mal conservé, 
mais représentant ce Sous-Genre dans le Crétacé supérieur ; He- 
sorhytis crenata et M. distensa, deux espèces nouvelles, analogues à 
Fasciol. spinosa Zekeli ; Cryptorhytis Dumortieri d'Arch. (Fusus), et 
C. Leymeriei d'Arch. (Fusus), Cantharulus loricatus Zekeli (Trito- 
nium) mal conservé, mais bien typique ; Rostellaria ? plicata Sow., 
qui n’est probablement pas une coquille réellement aïlée ; Palæa- 
tractus harpularius n. sp. ; plusieurs Potamides déjà décrits dans la 
faune de Gosau et qu’il est intéressant de retrouver en France ; 
Cerithium hyperacrum, C. climacophorum, Campanile Grossouvrei, 
nouvelles espèces. Turritella varusensis, T. proteiformis, T. Peroni, 
T. Michaleti, espèces nouvelles, et Glauconia provincialis d'Orb. 


Notice of six new Species of Unio from the Laramie Group. 
by R. P. Whitfield (1). — Parmi les collections rapportées, en 1902, 
par M. Barnum-Brown, de la région Ouest du Missouri, se trou- 
vaient de nombreux matériaux du groupe de Laramie, attribué au 
Danien ou au Montien. L'auteur y a reconnu, entre autres, six es- 
pèces d'Unio évidemment différentes des formes déjà connues : 
U. æsopiformis, verrucosiformis, retusoides, Browni, percorrugatà, 
postbiplicata, dont les noms rappellent, pour la plupart, les espèces 
dont elles se rapprochent ; de la même localité, M. Whitfield cite : 
Unio Aldrichi White, U. Danæ M. et H., U. holmetiana White, 
U. vetusta Meek, U. cryptorhyncha White, Sphærium planum M. et 
H., Corbicula subelliptica M. et H., trois Campeloma déjà connus, 
Cassiopella turricula White, Viviparus plicapressus White, Thau- 
mastus limnæiformis White, Bulinus rhomboideus M. et H. 


Two new species of Eocene Fossils from the Lignitie of Ala- 
bama, by T. H. Aldrich (2). — La première des deux espèces 
décrites, de Wood’s Blufi, dans l'Eocène inférieur, est Umbraculum 
elevatum, voisin d’une espèce vivante de Cuba (U. plicatulum Mar- 
tens, dont la dénomination spécifique fait d'ailleurs double emploi 
avec Umbrella plicatula von Kænen, de l'Oligocène inférieur de l'AI- 
lemagne du Nord); comme cette coquille, qui est peut-être une 
Patelle — car l’auteur n'indique pas comment est faite l’impres- 


(1) New-York, 1903. — Extr. de Bull. of Amer. Mus. of. nat. Hist., Vol. XIV, 
Art. XV, pp. 483-487 PI. XXXVIII-XL. 
(2) Boston, 1903. — The Nautilus, Vol, XVII, n° 2, p. 19, 2 fig. dans le texte. 


— 212 — 


sion musculaire — présente des caractères assez inattendus pour le 


Genre Umbrella (galbe conique, bords crénelés, surface treillissée), 
M. Aldrich propose pour elle le nouveau Sous-Genre Eosiniea, 
qui demanderait à être précisé, quant à la forme de l'impression 
du muscle. 

L'autre coquille nouvelle de Wood's Bluff est Gastrochæna stria- 
tula, d’une taille assez grande, et striée comme (7. Provignyi Desh., 
des environs de Paris. 

Il serait bien désirable que l'un de nos confrères d'Amérique en- 
treprît une Monographie résumée de l'Eocène des Etats-Unis, dont 
les matériaux sont disséminés dans diverses publications, ce qui 
produit une réelle confusion et une difficulté inextricable, quand 
il s'agit de déterminer des espèces de cette région. 


Nummulitische Dentaliiden, Fissurelliden, Capuliden und 
Hipponyeiden Ægyptens auf der Geologischen Sammlung in 
Zurich, von K. Mayer-Eymar (1). — A la suite d'observations 
stratigraphiques dont la conclusion finale ne se dégage pas bien 
nettement, l’auteur donne une simple liste des représentants des 
Familles ci-dessus désignées, trouvés par lui dans divers gise- 
ments d'Egypte ; aucune discussion critique ni aucune figure ne 
vient à l'appui des noms d'espèces déjà connues, ou des noms 
nouveaux, tels que : Dentalium breviforme, D. præcursor, Fissurella 
acuticostata, Calyptræa Beyrichi, C. pectinata, Crepidula Kahirensis, 
Capulus Cossmanni, C. indigenus ; ces espèces nouvelles sont donc 
provisoirement sans valeur. 


Contributions to the Palæontology of the older Tertiary of 
Victoria. — Lamellibr. Part. II, by G. B. Pritchard (2). — Il 
s’agit dans cette Note de douze espèces nouvelles avec quelques 
variétés, provenant soit de l’Eocène (Jan Jukien et Balcombien), 
soit du Miocène (Kalimnien) de Victoria, dans l'Australie méridio- 
nale. Lithophagus latecaudatus ressemble à une Modiole typique, 
mais la charnière n’en est pas étudiée. Glycimeris Halli est repré- 
senté par la forme typique et par deux variétés, dont l'une donne 
lieu à une observation : elle porte le nom &. intermedius, et c'est 
un Pétoncle ; or il y a déjà un Panopæa intermedia qui, pour cer- 
tains auteurs, doit être dénommé (Glycimeris intermedius ; comme 


(4) Zurich, 1903. — Viertel Jahresschrift d. Naturforsch. Gesells., XLVHI 
Jabrg., pp. 271-286. - 

(2) Melbourne, 1903. — Proc. Royal Soc. of Victoria, Vol. XV, Part. II, pp. 87- 
103, PI. XII-XV phot. 


ts à de tt tt nn. 


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la question du nom Glycimeris n'est pas encore tranchée, quoi 
qu’en dise M. Dall, il eût été prudent de ne pas choisir le nom 
intermedius, même pour une variété qui peut ultérieurement être 
érigée en espèce. Trigonia semiundulata Jenkins, est une forme très 
intéressante, avec deux var. granosa et lutosa. Signalons encore 
plusieurs Crassatella, Mytilicardia Kalimnæ, et deux Chione nou- 
veaux. 


Die Vola-Arten des ægyptischen und syrischen Neogens, von 
Dr. M. Blanekenhorn (1). — Ces remarques ont été suggérées à 
l’auteur par la lecture du récent Mémoire de MM. Depéret et Roman 
sur les Pectinidés d'Europe, Mémoire dans lequel les matériaux 
recueillis en Egypte ont été un peu laissés de côté. Tout d’abord, 
dans les formes miocéniques de Vola, Pecten pseudo-Beudanti Dep. 
et Rom., ne provient pas d'Egypte ; l’espèce qu'on y rencontre est 
P. Ziziniæ Blanck., c’est-à-dire un Oopecten où Flabellipecten ; au 
même groupe appartient aussi P. Schweinfurthi Blanck., tandis que 
P. Fraasi Fuchs a été confondu avec P. Kochi Locard, et que la 
valve inférieure a été nommée P. converecostatus Fuchs. 

En ce qui concerne les espèces pliocéniques, tandis que P. jaco- 
bæus se trouve en Syrie dans le Pliocène moyen, c'est P. benedictus, 
qui caractérise le même niveau d'Egypte, et la variété inflata a été, 
paraît-il, confondue à tort avec P. erythræensis Sow. qui n’existe 
en réalité que dans la Mer Rouge et l'Océan indien. Enfin Pecten 
Vasseli Kuchs, caractérise le Pleistocène des rivages du golfe de 
Suez. En terminant, M. Blanckenhorn exprime le vœu que, dans 
la prochaine livraison de leur Monographie, MM. Depéretet Roman 
se renseignent plus complètement sur les récents travaux relatifs 
aux couches néogéniques d'Orient. 


I caleare con grandi Lucine dei dintorni di Centuripe in Pro- 
vincia di Catania, per Dott. Giov. Di Stefano (2). — Ce Mémoire 
est intéressant parce qu’il fournit une base précieuse de comparai- 
son entre les grandes Lucines du Tertiaire de la Sicile et celles 
qui ont été l’objet de récentes publications par MM. Sacco et 
Oppenheim, relativement à l’âge controversé du Macigno. Pour 
faire disparaître la confusion qui s’est produite entre Lucina pomum 
L. Dicomani et L. Apenninica, M. Di Stefano se voit obligé de don- 


(4) Stuttgart, 1903. — Neues Jahrb. für Miner. Geol. und Palæont. Bd. XVII, 
pp. 163-186, PI. XIII-XIV. 

(2) Catane, 1903. — Broch. gr. in-8° de 71 p. avec 4 PI. phot. Extr. de Ati dell’ 
Accad. Gioenia di Sc. nat., 4° sér. vol. XVI. 


un 


ner un nom nouveau à la forme miocénique du Modénais, qui se 
trouve aussi en Sicile, dans la province de Palerme : L. Doderleini 
nom. mut, attendu que Doderlein, dans une lettre à Gioli, insistait 
lui-même en 1887, sur ce que le nom Apenninica qu'il avait ajouté à 
L. pomum désignait seulement la région géographique où il croyait 
avoir trouvé cette dernière espèce. J'avoue, quant à moi, que rien 
n'empêcherait de reprendre ce nom Apenninica, comme l’a fait 
M. Sacco, plutôt que d’y substituer un nouveau nom Doderleini, 
dès l'instant qu’il s’agit bien du même type. 

Cette réserve posée, M. Di Stefano y distingue quatre variétés, 
et il y ajoute, outre L. pseudorotunda Sacco : L. læstrigona, L. Oppen- 
heimi et une variété cuneiformis de L. Barrandei Mayer. Aucun des 
échantillons figurés ne représente la charnière, mais l’auteur les 
classe tous dans le Sous-Genre Dentilucina Fischer. 


The Palæontology and Stratigraphy of the marine Pliocene 
and Pleistocene of San Pedro. California, by Ralph Arnold (1). 
— Ce volumineux et intéressant Mémoire, comble une grosse 
lacune dans l'histoire des faunes néogéniques des Etats-Unis ; le 
Pliocène et le Pleistocène de le Californie avaient bien été l’objet 
de diverses Notes jusqu'à présent, et dans son Etude sur le Ter- 
tiaire dela Floride, M. Dall, a même décritun certain nombre d'es- 
pèces venant de San Pedro ; mais aucune Monographie n'en avait 
encore été publiée. M. Ralph Arnold, qui préparait depuis 1886, 
les matériaux de ce Travail. a donc bien mérité de la Palæonto- 
logie pour cette publication. 

La conclusion de l’Introduction stratigraphique est que, pendant 
les périodes pliocénique et pleistocénique, il s’est produit une 
forte extension vers le sud des conditions climatériques de la ré- 
gion boréale, sur toute la côte ouest de l'Amérique, et probable- 
ment aussi sur celle du Japon, ce que confirmera l’étude du Ter- 
tiaire supérieur de ce dernier pays, quand elle aura pu être faite. 

Nous passons à la seconde partie, consacrée à la Paléontologie et 
comprenant, outre quelques Anthozoaires, Echinides et Brachio- 
podes, près de 400 espèces de Mollusques, dont les affinités avec la 
faune actuelle du Pacifique de ces régions ne sont pas douteuses. 

Pour les Pélécypodes, la classification est celle qu’a récemment 
préconisée M. Dall, dans les travaux que nous avons précisément 
analysés dans cette « Revue », au fur et à mesure de leur appari- 


(4) San Francisco, 4903. — Vol. in-4° de 420 p. avec 37 PI. gravées ou phot. Ext. 
de Mem. of. Calif. Acad. of Sciences, Vol. HI. 


— 215 — 


tion : nous n’aurons done que peu de choses à signaler : Pecten bel- 
lus Conrad (Janira) qui se distingue, par sa taille et par ses côtes, 
de l'espèce vivante P. dentatus Sow., également fossile à S. Diego, 
et de P. Stearnsi Dall, du Pliocène de S. Pedro ; quant à P. cau- 
rinus Gould, c'est une forme vivante d’un autre groupe (Patinopec- 
ten), qui diffère de P. erpansus Dall, dont l’auteur n’a pas reproduit 
la figure ; P.(Chlamys) Jordani, nouvelle espèce distincte de P. 
hericeus pas ses côtes non fasciculées ni épineuses ; P. Newsomi 
autre espèce nouvelle de la Section Plagioctenium Dall, dont le type 
est P. ventricosus Sow., également fossile dans le Pleistocène de San 
Pedro ; Pododesmus macroschisma Desh., espèce vivante de la Sec- 
tion Monia Gray, qui est représentée dans le Miocène de Vancou- 
ver, dans le Pliocène de S. Diego et dans le Pleistocène de S. Bar- 
bara; Thracia trapezoides Conrad, qui a déjà commencé à appa- 
raître dans le Miocène de l'Orégon ; Clidiophora punctata Conr., 
également miocénique et.en outre vivant encore à S. Diego ; Verti- 
cordia novemcostata Ad. et Reeve, unique spécimen de 5 millim. ; 
Astarte (Crassinella) Branneri, Aligena cerritensis, Callista Pedroana, 
Semele Montereyi, espèces ou variétés nouvelles ; Mactra Hemphilli 
Dall, plus haut que M. californica Conr. ; Lævicardium elatum Sow. 
d’une taille gigantesque ; Zirphæa Gabbi Tryon, et enfin Pholadidea 
penita Conrad. . 

Quelques Scaphopodes forment la transition aux Gastropodes 

nombreux et parmi lesquels nous relevons les formes ci-après : 
-Actæon Traski Stearns, Cylichna alba Brown (il est à remarquer 
que ce nom de Genre préemployé a été, depuis longtemps, rem- 
placé par Bullinella); Pleurotoma perversa Gabb, espèce sénestre et 
commune dans le Pliocène de S. Pedro : trois nouveaux Borsonia 
(Bartschi, Dalli, Hooveri) ; Dolichotoma Cooperi, nouvelle espèce 
longue de 65 mill., dont le nom générique préemployé devrait être 
remplacé par Bathytoma («Essais Pal. comp. » IT); Drillia Johnson, 
D. Merriami, D. Renaudi, Bela Sanctæ-Monicæ, Mangilia (Cythara) 
Branneri, M. Hooveri, M. Oldroydi, M. Painei, M. Strongi, Spiro- 
tropis Smithi, n. sp. 

Mitromorpha intermedia est un nouveau et intéressant repré- 
sentant d'un Genre assez ambigu, que M. Arnold classe dans 
la Famille Mitridæ, tandis que je l’ai placé auprès de Borsonia 
(« Essais Pal. comp. » IF, p. 100) ; il y a, en effet, une légère sinuo- 
sité postérieure au labre, et la columelle n’est pas réellement 
plissée. Fusus rugosus Trask (1888), ne peut conserver ce nom qui 
a été appliqué par Lamarck à une espèce lutétienne qui est d'’ail- 
leurs un Clavilithes ; je propose donc F. Arnoldi, nobis. Siphonalia 


16 


— 216 — 


Kelleti Ad., type du Sous-Genre Kelletia, est représenté par un ma- 
gnifique exemplaire pleistocénique. Columbella Oldroydi, espèce 
nouvelle attribuée au Sous-Genre Æsopus, ne ressemble guère au 
type de ce dernier. Amphissa ventricosa n. sp. est de même groupe 
que À. corrugata et versicolor. 

Aucun des Pterorhytis cités n’est malheureusement figuré ; on 
sait que ce Sous-Genre de Muricidæ a été réuni par M. Dall à Cera- 
tostoma (Cerostoma Conr.). Les Trophon sont assez nombreux : Bo- 
reotrophon cerritensis, B. pedroanus, B. præcursor, sont des formes 
nouvelles ; il en est de même des Ocenebra (non Ocinebra), où l'on 
remarque Ü. Keepi n. sp. et une var. cerritensis d'O. lurida. 

Les Scalidæ et surtout les Pyramidellidæ sont nombreux : Strio- 
turbonilla Stearnsi, Lancea pentalopha, Pyrgiscus latifondia, P. auri- 
coma, Pyrgolampros Lowei, P. Arnoldi, P. Adleri, Evalea Stearnsi, 
Chrysallida diegensis, Oscilla grammatospira, sont des espèces nou- 
velles dont la description est due à MM. Dall et Bartsch; il y a 
même une nouvelle Section Evara (type : I. terricula Carp. mss.), 
sorte d’'Odontostomia à surface treillissée et à faible plication. 

Les Trochidæ sont presque exclusivement représentés par des 
espèces vivantes et déjà antérieurement décrites, à part quelques 
var. nouvelles ;: deux Crustacés et un Poisson terminent cette im- 
portante Monographie que nous regrettons de n’analyser que d'une 
façon aussi sommaire, faute de place. 


Notizie sulle Formazioni fossilifere neogeniche recenti delle 
regione vuleanica napoletana e Malacofauna del Monte Somma, 
per Prof’. R. Bellini (1). — Les dépôts en question sont rapportés 
par l’auteur, en partie à l’Astien, en partie au Saharien ; quelques- 
uns des fossiles des marnes d'Ischia ont déjà été cités autrefois par 
Brocchi ; c'est une faune littorale, absolument dépourvue de for- 
mes pélagiques. M. Bellini en donne la liste complète et termine 
par la description d'une nouvelle espèce : Radula vesuviana, voisine 
de R. subauriculata Montg., mais qui en diffère par sa taille, par 
son contour et par ses côtes nombreuses. On sait d’ailleurs que, 
d'après M. Dall, le nom Aadula Rumphius, ne date, en réalité, que 
de 1858 (in Adams), et que, par conséquent, comme il a été pré- 
employé par Gray, il faut revenir à la dénomination Lima. 


The non-Marine Mollusea of the River Lea Alluvium at 
Waltkamstow, Essex, by A.S. Kennard and B. B. Woodward (2). 


(4) Naples, 1903. — Extr. de Boll. della Soc. di Natur., Vol. XVII, 16 p. avec fig. 
(2) Extr. de Essex Naturalist, vol. XIN, pp. 43-21, avec 3 fig. dans le texte. 


— 217 — 


— La liste des 66 espèces recueillies dans les graviers holocéni- 
ques de la vallée de la rivière Lea, donne lieu à quelques remar- 
ques intéressantes sur la distribution des espèces dans les couches 
récentes d'Angleterre. Les auteurs susnommés signalent et figu- 
rent deux de ces espèces : Planorbis Stræmi West. et Pisidium supi- 
num A. Schm. qui sont actuellement éteintes dans le pays. 


On the occurrence of Neritina Grateloupiana in the Pleisto- 
cene gravels of the Thames at Swanscomb, by A. S. Kennard 
and B. B. Woodward (1). — Dans une récente découverte de la 
terrasse de gravier de la Tamise, on à recueilli un grand nombre 
de Mollusques et des restes de Vertébrés ; parmi les Mollusques, 
feu M. Stopes avait désigné Neritina fluviatilis. Un nouvel examen 
des échantillons a convaincu MM. Kennard et Woodward qu’on se 
trouve en présence de N. Grateioupiana Fér., espèce exclusive- 
ment miocénique jusqu'à présent, qui aurait par conséquent réap- 
paru subitement dans les dépôts pleistocéniques de la Tamise, 
“tandis que l’espèce actuelle (N. fluviatilis), inconnue dans ces 
dépôts, se retrouverait dans le Miocène d'Allemagne (sauf erreur 
de détermination). 


Synopsis of the Family Astartidæ, with a Review of the 
American Species, by W. H. Dall (2). — Après avoir rappelé que 


LO.101010.1 
R 1.010101.0 ? M. Dall 


la subdivise en deux Genres : Lirodiscus Conrad (1869), et Astarte 
Sow. (1816). Dans le second, il place les Sections: Astarte s. s., Tri- 
donta Schum., Neocrassina Fisch., Rietoeyma Dall (1903), (type : 
A. Esquimalthi Baird), Ashtarotha Dall 1903 (type : Astarte undu- 
lata Say, Mioc.), Gonilia Stol., Digitaria S. Wood et Crenimargo 
Cossm. 

Quant aux Goodallia que M. Dall classe comme Sous-Genre d’As- 
tarte, je suis d'avis qu'on peut en faire un Genre bien distinct à 
cause de ses caractères bien différents, et admettre Microstragon 
Cossm., comme Sous-Genre de (roodallia, car la charnière est déjà 
différente. La fin de la brochure est consacrée à la description des 
espèces vivant encore sur les côtes d'Amérique. 


la formule de la charnière de cette Famille est 


(1) Proc. of the malac. Soc. of London, Vol. V, Part. 5, pp. 320-321. 
(2) Washington, 1903. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXV, pp. 933.951, PI. LXII- 
LXIII gravées. 


— 218 — 


ÉCHINODERMES 


par M. J. LAMBERT. 


Je demande aux lecteurs de la «Revue » la permission de leur présenter 
exceptionnellement quelques travaux déjà anciens, mais connus en Eu- 
rope depuis peu de temps, et dont le principal a été mentionné seulement 
en 1902 dans le Record of Echinoderma de M. Bather. 


A contribution to the Invertebrate Palæontology of the Texas 
Cretaceous., by F.-W. Cragin (1). — Trente espèces d’Echinides, 
dont: seize nouvelles, sont décrites dans cet important Travail; 
malheureusement, plusieurs de ces dernières n’ont pas été figurées 
et il est bien difficile de se faire une idée précise des caractères de 
Cyphosoma volanum, Epiaster electus, E. hemiasterinus, Holaster . 
superbus et Pyrina bulloides, et même de Cidaris diviensis et Enal- 
laster inflatus, insuffisamment connus et figurés. 

Ananchytes texana est une assez grande espèce d'Echinocorys, 
voisine à la fois d’E. ovatus et d'E. tenuituberculatus. Diplopodia 
Streeruvitzi est une espèce des « Comanche series », très largement 
bigéminée en dessus, avec rangées secondaires sensiblement plus 
petites que les principales. Ces rangées secondaires sont beaucoup 
plus développées chez D. Taffi, qui paraît bien voisin de l'espèce 
du Mexique, rapportée par Cotteau à notre D. Malbosi d'Europe. 
Dumblea symmetrica, aussi des « Comanche series » de Sierra 
Blanca, est le type d’un Genre de Pedininæ, caractérisé par ses petits 
tubercules incrénelés et perforés, en rangées multiples dans les 
deux aires, avec majeures ambulacraires à trois éléments et pores 
nettement bigéminés; l’apex est dicyclique. Ce Genre, qui a la phy- 
sionomie d'une Cotteaudia, en diffère profondément et se place en 
série linéaire dans Ja Tribu des Climapedinæ entre Echinopedina, à 
pores pseudo-bigéminés et Micropedina à pores bigéminés. Orthopsis 
occèdentalis est une assez grande espèce subconique, rappelant un 
peu Ô. ovata. Signalons encore deux Holectypus : H. Charltoni et 
H. transpecosensis, dont le premier ne paraît pas différer de l’es- 
pèce du Mexique décrite par Cotteau, en 1890, sous le nom AH, Cas- 
tilloi. 


(14) Austin, 1893. — In-8° 459 p. 22 PI. dont, sur les Echinides, 20 p. 5 PI. — 
Ext. Geol. Survey of Texas. Rep. 1892, p. 139 à 294, PI. 24 à 46. 


— 219 — 


Holaster completus, de l « Arietina limestone » de Grayson County, 
dépourvu de sillon antérieur, n'appartient évidemment pas à ce 
Genre. Ce n'est même pas un Holasterinæ, maïs en raison de ses 
cinq ambulacres semblables à un Echinocorynæ. Il est remarquable 
par sa forme subglobuleuse, ses ambulacres semblables, à pores 
inégaux, très développés, dont la partie subpétaloïde s'étend jus- 
qu’à l'ambitus ; périprocte postérieur, mais marginal et visible du 
dessous; apex, dont les six plaques centrales sont perforées par 
les hydrotrèmes, comme celui d'Hemipneustes. Cette forme cons- 
titue évidemment un Genre nouveau, pour lequel je propose le 
terme €raginaster (J. Lambert, 1903). 


A new cretaceous Genus of Clypeastridæ, by F.-W. Cragin (1). 
— L’unique individu connu aurait été recueilli dans une concré- 
tion de l'étage des « Fox Hills » à Colorado Springs. L'auteur ne l'a 
malheureusement pas figuré. D'après sa description, il s’agirait 
d’une assez grande espèce (105, 83, 10 millim.), déprimée, subpen- 
tagonale, à larges pétales fermés, maïs dont la face inférieure, le 
bord postérieur, le périprocte et le péristome sont inconnus. Dans 
ces conditions, Je laisse à l’auteur la responsabilité de l'attribution 
de son espèce, qui reçoit le nom Seutellaster cretaceus, à la 
Famille Glypeasteridæ, en faisant observer, d’une part, combien 
serait extraordinaire l'existence d’un Genre crétacé de cette 
Famille, et, d'autre part, combien paraît discutable l'attribution 
proposée pour une forme dont on ne connaît ni le péristome, ni 
l'appareil masticatoire, alors surtout qu'il existe des Cassidulidæ 
américaines, à pétales aussi développés que des Scutelles, comme 
Cassidulus subquadratus, ete. Enfin la création d’un Genre nouveau, 
sans figure, est encore plus téméraire et plus contraire aux lois de 
la nomenclature, que quand ils’agit d'une espèce nouvelle. 


Description of invertebrate fossils from the Comanche 
series in Texas, Kansas and Indian Territory, by F.-W. Cra- 
gin (2). — Le seul Echinide décrit dans ce Travail est Hemipedina 
Charltoni (nov. sp.), malheureusement non figuré. 


- Note sur quelques Echinides siliceux recueillis à Frayssinet- 
le-Gélat (Lot), par V. Gauthier (3). — Tous ces Echinides, la plu- 
pari du Santonien, appartiennent à des espèces connues : Hemias- 


(4) In-æ& 2 p. Ext. The American Geologist, Vol. XV, Feb. 1895, p. 90 et M. 
(2) Colorado Spring, 189%. — [n-8° 20 p. Ext. Colorado College Studies, p. 49. 
(3) Paris, 1903. — In-8° 42 p. Bull. Soc. Géol. de Fr. 4° sér. t. III, p. 103. 


— 220 — 


ter nucleus, Micraster carentonensis, Hemipneustes Cotteaui, Bothrio- 
pygus Nanclasi, Faujasia Faujasi, Cidaris turonensis et Orthopsis 
miliaris. Mais l’intérêt de la Note réside surtout dans les considé- 
rations générales formulées pour chaque espèce par la plume si 
autorisée de mon savant ami. Ne limitant ni comme Pomel (1883), 
ni comme moi, le Genre Opissaster, M. Gauthier est presqu'amené 
à faire une espèce de ce Genre pour Æ. nucleus. Il reconnait cepen- 
dant, et avec raison, que les caractères des tubercules s'opposent 
à cette assimilation. L'auteur maintient, à côté d'Hemipneustes 
Cotteaui du Sud-Ouest, H. tenuiporus de Touraine et H. marticensis 
de Provence. Il rappelle que le type de son Cidaris turonensis est 
l'individu figuré par d’Orbigny dans la Paléont. française, PI. MLIX, 
Bg. 1, sous le nom C. subvesiculosa; il indique les différences 
entre les deux espèces ; puis il termine, en insistant, sur les diffi- 
cultés de l’exacte détermination des diverses espèces d’Orthopsis. 


Note sur le Toxaster amplus Desor., d’après les observations 
de M. J. Lambert, par E. Pellat (1). — Trop souvent confondus, 
T. retusus Lamarck (Spatangus) et T. amplus Desor, se distin- 
guent assez facilement par la disposition des pores des ambulacres : 
antérieurs pairs. Ceux-ci sont rapprochés, séparés seulement par 
un granule chez le premier, espacés, laissant entre eux une zone 
finement granuleuse chez le second. 

L'espèce retusus remonte à Lamarck et non à Breynius, comme 
il a été imprimé par erreur dans cette Note. 


Note sur quelques nouveaux Echinides erétacés de Mada- 
gasear, par J. Lambert (2). —- Plusieurs espèces recueillies aux 
environs de Diego-Suarez ont été citées comme provenant de la 
Montagne d’'Ambre, d’après les étiquettes du Muséum et les ren- 
seignements fournis par M. le capitaine ârdouin. Mais M. Paul 
Lemoine croit ces renseignements erronés et est convaincu que ces 
espèces proviennent, comme les autres, de la Montagne des Fran- 
çais, située, ainsi qu'on le sait, au voisinage, mais à l'Est du grand 
massif éruptif d'’Ambre. 

Je donne dans cette Note de nouveaux renseignements sur des 
espèces déjà connues de la région septentrionale, telles que Lampa- 
daster Gauthieri et Micraster Meunieri; je signale un nouveau Car- 
diaster, voisin de C. granulosus et une espèce nouvelle du Genre 


(1) Paris, 1903. — In-8° 2 p. 2 fig. Bull. Soc. Géol. de Fr. &: sér. t. IN, p. 127. 
(2) Paris, 1903. — In-8° 14 p. 4 PI. — Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr. 4° sér. t. II, 
p'#75 MPLMIT 


algéro-tunisien Homæaster (H. Ardouini); je discute en même 
temps les vrais caractères et la position exacte de ce dernier Genre 
dans la famille des Œropidæ. Les grès ferrugineux, probablement 
aptiens, de la région Sud-Ouest, m'ont fourni un Discoides, très 
voisin de D. decoratus, un Holectypus indéterminé et une espèce 
nouvelle de Salenidia (S. Boulei). Je décris enfin, du Crétacé supé- 
rieur de la région orientale, un Hemiaster, voisin de H. tamulicus, 
et un nouvel Epiaster (E. nutrix) bien remarquable par la profon- 
deur de ses pétales pairs, creusés en marsupium. 


Sur un Codiopsis nouveau de la Craie de Touraine, par 
J. Lambert (1). — Cette espèce est le C. Vaiotairei dont les rap- 
ports avec C. regalis, C. Arnaudi et C. Ciæ sont indiqués dans cette 
Note. Ce Codiopsis forme un nouvel anneau d’une chaîne qui, pas- 
sant par C. Lorini, relie C. Pilleti jurassique à C. regalis et ainsi à 
tous les Cæœlopleurus répandus de l’Eocène aux mers actuelles. Sa 
description a été pour moi l’occasion de passer rapidement en revue 
toutes les espèces du Genre. 


Description des Echinides ecrétacés de la Belgique, par 
J. Lambert. I. Étude monographique sur le Genre Echinoco- 
rys (2). — J'espère que ce Travail pourra être de quelque utilité 
aux géologues, mais si le but poursuivi est atteint, je le devrai à la 
coopération qui m'a été si libéralement fournie par la Direction 
du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. L'étude que j'ai 
entreprise était particulièrement délicate; je l'offre cependant avec 
confiance à la critique. 

Le Mémoire est divisé en cinq chapitres, dont le premier est 
consacré à la discussion des caractères génériques et spécifiques 
chez les Echinocorynæ. En passant en revue les diverses parties du 
test, je précise la disposition des plaques buccales et anales ; je 
recherche les analogies existant entre l’apex monocyclique des 
Gnathostomes et celui dit allongé de certains Atélostomes, comme 
entre l'apex dicyclique des premiers et celui dit compacte des se- 
conds ; j'examine enfin divers cas d’asymétrie et d'anomalie de cet 
organe. Je fais remarquer que le nombre des pores, identique pour 
chaque ambulacre chez une forme du Coniacien, se diversifie chez 
les espèces du Campanien. L'étude des interambulacres m'’entraîne 


(1) Paris, 4903. — In-8° 4 p. Bull. S. Géol. de Fr. 4° sér. t. II, p. 89, PI. INT. 
(2) Bruxelles, 1903. — In-4° 152 p. 6 PI. Ext. Mém. Mus. roy. hist. nat. de 
Belgique, t. 1. 


— 222 — 


à effleurer une question de morphologie, selon moi pleine d‘ensei 
gnements, et à modifier un peu la notation adoptée par Lovén. Je 
constate, en effet, qu'il n'y a, chez les Echinides, qu’une seule 
rangée de plaques interambulacraires primitives; la deuxième 
rangée n'a pas ce caractère, aussi n'aboutit-elle pas au péristome. 
La plaque péristomienne n’est donc pas une plaque double, 
comme l'avait cru Lovén. Enfin, chez l'Echinocorys méridosterne, 
l’alternance des plaques s’observe aussi bien dans les aires paires 
que sur le plastron. Quant aux plaques elles-mêmes, l’état d'um 
individu belge permet de reconnaître comment s’est effectué leur 
accroissement, au moyen de l’adjonction de nouvelles lames corti- 
cales. J'ai cru aussi pouvoir attribuer à la présence de Sphérides, 
certains pores et certaines dépressions des plaques périplastronales 
de Galeola. 

Le second chapitre contient un Synopsis de Genres et d'espèces 
d'Echinocorynæ. Je donne en passant une diagnose plus complète 
du Genre australien Duncaniaster. Au Genre Pseudananchys j'ajoute 
quelques espèces nouvellement décrites par M. Elbert. Je rétablis 
le Genre Galeola avec son type primitif, G. papillosa, dont on a 
voulu faire successivement un Ananchytes, un Offaster et un Coreu- 
lum. Le Genre Offaster, plus étroitement limité, est réduit à trois 
espèces ; les autres rentrent dans les Genres Echinocorys, Galeola 
et Stegaster. 

Le troisième chapitre est consacré à la description des espèces 
du Genre ÆEchinocorys. La plus ancienne est une forme globuleuse 
décrite par M. Schlüter, comme Offaster sphæricus. E. Grawesi est 
limité à la forme du Coniacien. E. vulgaris type et ses deux muta- 
tions (E.striatus et E. scutatus) appartiennent au Santonien. Dans 
le Campanien, où les formes sont nombreuses, je me suis surtout 
attaché à l'étude des variétés. Æ. gibbus en a sept, dont les: var. 
nouvelles turrita, brevis, oviformis et costulata. Les variétés lata, 
minor et fastigata sont rapportées à Æ. conicus. E. ovatus présente 
les variétés pyramidatus, marginatus, petasata, humilis, porosa, 
Quenstedti,, limburgica et cypliensis. E. sulcatus étant reconnu pour 
une espèce du Danien de la Baltique, j'établis pour la forme belge, 
à tort confondue avec lui, mon Æ£. Duponti. E. semiglobus Cotteau 
(non Lamarck) reçoit le nom Æ£. Cotteaui. Le prétendu Uolaster 
mattreensis est restitué au Genre Echinocorys.En résumé, 21 espèces 
et 20 variétés sont décrites et discutées ; il faut y ajouter trois 
espèces exotiques ; mais plusieurs espèces nominales sont suppri- 
mées. . s 

Le chapitre IV contient la synonymie des diverses espèces, et 


malgré l'analyse de 493 ouvrages, on peut encore y relever certai- 
nes omissions, comme celle d’Ananchytes texana Cragin, 189%. Ce 
chapitre se termine par un essai d'interprétation des moules en 
plâtre d’'Echinocorys. 

Le dernier chapitre contient quelques considérations générales 
sur ce Genre d'Echinides, la répartition stratigraphique de ses 
espèces et leur groupement en types principaux avec un essai sur 
leurs relations phylogéniques. La table ne renferme pas moins de 
167 noms donnés à des espèces de ce Genre. 


The zones of the White Chalk of the english Coast, by 
Arthur W.Rowe. Ill. Devon (1). — Des renseignements précieux 
sont fournis dans cetouvrage sur la position stratigraphique exacte 
d'un grand nombre d’Echinides des falaises crétaciques de Devon. 
Des Notes paléontologiques sont aussi consacrées à certaines espèces 
comme : Cidaris hirudo, C. clavigera, Cyphosoma radiatum, Salenia 
granulosa, Glyphocyphus radiatus, Discoides Dixoni, Echinocorys vul- 
garis var. gibbus (probablement ÆE. Gravesi), Holaster planus, Car- 
diaster pygmæus (= €. truncatus), C. cretaceus, C. Cotteaui, Hemias- 
ter minimus (= Peroniaster nasutulus), Micraster Leskei, M. corbovis, 
M. præcursor, M. cortestudinarium (— M. decipiens). 


Note sur Hemiaster eubieus Desor et ses variations. par 
KR. Fourtau (2). — Les variations signalées, sont très intéressantes 
à constater ; elles affectent non seulement la forme générale, mais 
aussi la position de l’apex et, par voie de conséquence, les lon- 
gueurs des ambulacres pairs, antérieurs et postérieurs. 


Echinidi della Scaglia eretacea Veneta, del Carlo Airaghi 
(3). — Après avoir rappelé divers travaux déjà publiés sur la 
Scaglia, l’auteur décrit un certain nombre d'espèces connues, 
comme Cidaris pseudopistillum, Tylocidaris clavigera, Cardiaster 
subtrigonatus, etc. Son Echinocorys est trop insuffisamment décrit 
pour être exactement interprété, mais il est bien douteux que ce 
soit E. vulgaris. J'en dirai autant de son: Offaster pilula ; én tous cas, 
l'espèce de Lamarck n’a aucun rapport avec Nucleolites convexus 


(1) Londres, 1902, — In-8° 51 p. XIII PI, Ext. Proceed. Geologists Association, 
Vol. XVII, p. 1. 

(2) Paris, 1903. — In-8° 4 p. 2 fig. Ext. Bull. Muséum d'hist. nat. 1903, n° 3, 
p. 177. 

(3} Turin, 1903. — In-# 18:p: PI. Ext. Acad. real. d. Sc. di Torino. 1902- 
1903, p. 315. ; 


Catullo, qui est un Metaporhinus et qui a été, à tort, rejeté en syno- 
nymie. Lampadocorys sulcatus a son sillon plus évasé que le type, 
et ce sillon entame davantage l’ambitus. Le prétendu Ananchytes 
concava Catullo 1822 (et non 1827), qui aurait de gros tubercules 
comme Gambirretia, mais des ambulacres d’Holaster, paraît avoir 
son ambulacre impair différent des autres, et ne serait pas un 
Echinocorynæ. Stegaster Dallagoi n. sp. n’a ni la forme ni les ambu- 
lacres des espèces du Genre, et paraît être plutôt un Holaster. Car- 
diaster Dallagoi n. sp. grand, allongé, mais bien déformé ! Micraster 
fastigatus est loin d’être typique. Mic. massalongianus Zigno n. sp., 
à longs ambulacres peu profonds et à sillon très atténué, est à l’état 
de moule, et ne peut être que provisoirement rapporté au Genre. 
Isopneustes Lamberti n. sp. ne saurait être confondu avec aucune 
espèce connue. 


Nuova contribuzione alla Echinofauna Eoceniea del Monte 
Gargano. del G. Checchia-Rispoli (1).— Les espèces décrites sont: 
un très bon fragment de test du Porocidaris Schmideli montrant 
les fossettes scrobiculaires, un fort beau Leiopedina Tallavignesi, 
Conoclypeus conoïdeus, Echinolampas globulus et une espèce nou- 
velle, Echinolampas distefjanianus, grande et large espèce, à longs 
ambulacres et face inférieure très concave. 


Contribution à l’étude géologique de l’isthme de Suez, par 
R. Fourtau (2). — L'auteur signale, dans les marnes pliocènes à 
Pecten Vasseli, la présence de Temnopleurus toreumaticus, espèce 
vivante des mers de l'Inde. 


DIVERS 


par M. COSSMANN. 


Uber die Borkholmer Schicht im Mittelbaltischen Silurgebiet, 
von C. Wiman (3). — Pour compléter l'analyse de cette intéres- 
sante brochure, il nous reste à indiquer quelques Brachiopodes, 
des Bryozoaires, des Graptolites et des Spongiaires. 


(1) Rome, 1903. — In-8° 46 p. 1 PI. Ext. Boll. d. Soc. Geol. ilal., Vol. XXII, 
fase, p.101/1PI7AVE 

(2) Paris, 1903. — In-8° 3 p. Ext. Assoc. franç. p. l'avanc. d. Sc. Congrès de 
Montauban. 

(3) Voir ci-dessus, p. 197, l’analyse des Crustacés par M. G. Ramond et la réfé- 
rence infrapaginale. 


— 225 — 

Parmi les Brachiopodes, l’auteur n’a figuré que Camerella Torn- 
quisti n. sp, Orthisina sinuata Pahl., O. Verneuili Eichw. et une 
espèce indéterminée, peut-être le jeune âge d’un Orthisina connu. 
Les Bryozoaires sont presque tous nouveaux : Rhinidyctia borkhol- 
miensis, Thamniscus orosus, Glauconome plumula, Crisinella Oeilensis ; 
il faut y ajouter quelques Anthozoaires déjà décrits, dans le Genre 
Halysites. 

Les Graptolites sont représentés plus abondamment : outre quel- 
ques Dictyonema, Dendrograptus maximus n. sp., nous remarquons 
le nouveau Genre Galeegraptus (type : G. Wennersteni n. sp.) 
dont la fasciculation est plus prononcée que celle de Dendrograptus ; 
puis, Inocaulis musciformis n. sp.) et Diseograptus (type : D. 
Schmidti n. sp.), qui a presque une apparence d’Anthozoaire ; 
quatre autres espèces nouvelles portent seulement un numéro 
d'ordre, en attendant que leur détermination générique soit plus 
certaine. 

Les Spongiaires ont été étudiés par le Prof. Rauff et appartien- 
nent à des espèces déjà décrites, dans les Genres Actylospongia, 
Caryospongia, Carpospongia et Hindia. 


Observations on à remarkable Specimen of Halysites and 
Description of a new Species of the Genus, by R. P. Whit- 
field (1). — L'échantillon remarquable dont il s’agit (Halysites ra- 
diatus) provient du Iowa, au niveau « Niagara group », c’est à-dire 
paléozoïque, il diffère d’'H. agglomeratus par ses rayons et ses cel- 
lules plus grandes. 


Detached Microliths from the Pitchstone Sill at Corriegills, 
Arran, by John Smith (2). — L'examen microscopique des grès 
décomposés a révélé l'existence de corps préalablement organisés, 
dont l’auteur n'indique ni la nature, ni l’âge exacts, de sorte que 
nous nous bornons à enregistrer le fait signalé. 


Milleporidium, eine Hydrocoralline ans dem Tithon von Stram- 
berg, von G. Steinmann (3). — Le nouveau Genre qui fait l'objet 
de cette Note, Milleporidium est un type d’une nouvelle espèce 


(1) New-York, 1903. — Bull. Amer. Mus. nat. hist., Vol. XIX, Art. XVI, p. 489- 
490, PI. XLI-XLII. 

(2) Glasgow, 1900. — Ext. Trans. Geol, Soc. of Glasgow, Vol. XI, Paït. Il, 
pp. 275-276, PI. XI. 

(3) Vienne, 1903. — Ext. de Beïîtr. z. Pal.u. Geol, Œsterr. u. d. Orients. Bd. XV, 
Heîft I, 8 p. avec 2 PI. lith. 


Kimérigdienne ou Portlandienne, peu rare à Stramberg (M. Re- 
mesi) ; c’est un Hydrozoaire voisin de Millestroma, dont l’auteur 
donne la structure détaillée qui rappelle aussi Stromatopora. 


Ueber eine Korallenfauna aus dem Neocom der Bukowiïna. I 
Theïil, von Wilh. Volz (1). — La riche faune de Polypiers du Néo- 
comien de la Bukowine provient d’une région dont la géologie a été 
étudiée par le Profr. Uhlig. Deux Familles seulement sont représen- 
tées dans cette faune : la plus nombreuse est Stylinidæ, avee les 
espèces nouvelles suivantes : Diplocænia Hegyesrna, Placocænia 
Uhligi, P. decamera, Stylina parvistella, Acanthocænia neocomiensis, 
Cryptocænia irregularis, Cyathophora pygmæa, Holocystis bukowi- 
nensis ; l’autre Famille Zaphrentidæ n’est représentée que par une 
nouvelle espèce : Coccophyllum maximum. Les Planches à l'appui 
de cette intéressante Monographie ne donnent malheureusement 
que très peu de sections des cloisons, comme on est habitué à en 
trouver dans les études modernes, relatives aux Polypiers. 


Die Hexactinelliden der senonen Diluvialgeschiebe in 0st- 
und Westpreussen, von E. F. von Ungern-Sternberg (2). — Les 
riches matériaux de Spongiaires de la Craie supérieure de Prusse 
contiennent beaucoup d'Hexactinellidés, dont la difficile étude a 
tenté l’auteur de ce Mémoire. Après avoir résumé les caractères 
qui différencient les Fam. Craticularidæ (Craticularia micropora 
n. Sp.), Ventriculitidæ Toulm. Smith, Meandrospongidæ Zittel, l'au- 
teur décrit plusieurs espèces nouvelles : Ventriculites borussicus, V. 
cavernosus, Rhizopoterion Zitteli qu'il distingue de À. cervicorne 
Goldf., À. regulare, et un Plocoscyphia voisin de P. pertusa Geinitz. 
Les figures des 3 Planches de ce Mémoire sont phototypées très 
soigneusement, avec des coupes grossies au microscope. 


Ueber eine Stockbildende Nubecularia aus der sarmatischen 
Stufe, von G. Steinmann (3). — Cette Note est relative à la des- 
cription d'un corps problématique provenant des couches sarmati- 
ques de Wolfsthal, près d'e Presbourg. Au premier abord, M. Stein- 
männ y a reconnu un Vubecularia, nouveau Rhizopode (Foramini- 
fère pierreux) à test imperforé, irrégulier et attaché. Des coupes 


(1) Vienne, 1903. — Beit. z. Pal. uw. Geol. Œst. w. d'Orients, Bd. XV, Heft FE, pp! 9- 
29, PI. III et IV, lith. 

(2) Kœnigsberg, 1903. — Ext...de Schriflen Phys. kon. Gesellsch., pp. 132- 
151, PI. IV-VI phot. 

(3) Vienne, 1903. — Extr. de Ann. K. K. Naturhistor. Hofnvüs, Bd. XVHI, 
pp. 112-115, avec 5 fig. dans le texte. 


grossies indiquent la structure interne, dont l'aspect confirme cette 
détermination. L'auteur a nommé N. cæspitosa, cette espèce qui 
s'écarte des formes déjà connues, telles que N. novorossica ou de sa 
variété deformis. L'échantillon est d’ailleurs garni de Miliolidés à 
l'extérieur, principalement des Triloculines et des Quinquelocu- 
lines. 


RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE 


Nous recevons de M. Fourtau la communication suivante : 

Je reçois aujourd’hui la « Revue » et ne suis pas d'accord avec vous au 
sujet de la façon dont vous évitez le double emploi que je vous avais si- 
gnalé. Zittel a effectivement mis Peronella Gray en synonymie de Rhumphia 
Desor. Mais en cela il n'avait pas raison, car si les deux Genres sont 
identiques, c'est Peronella Gray 1855 qui doit englober Rhumphia Desor 
1857 et L. Agassiz in « Rev. of the Echini » l’a parfaitement admis. Plus 
tard Pomel, considérant avec juste raison que la description de Rhumphia 
est d'un vague dont rien n’approche, a fait du Genre de Desor un Sous- 
Genre de Laganum, pour L. FPutnami, et maintient à côté le Genre Pero- 
nella Gray. Vous voyez donc que, dans les deux cas, c'est Rhumphia qui 
doit disparaître, et le Genre Peronella Zittel doit changer de nom. 


Dans l’analyse que notre collaborateur M. Haug a faite du Travail de 
M. Buckman (1902) sur la Nomenclature des Ammonites, il n’a pas relevé 
un double emploi : Genre Canavaria préemployé par Oppenheim ; on ne 
pourrait pas davantage y substituer Canavarites qui est aussi préem- 
ployé ; pour conserver la dédicace à M. Canavari, il faudrait done pro- 
poser Canavariceras, nobis. 


M. de Loriol-le-Fort fait remarquer qu'il a décrit par erreur deux 
espèces différentes sous le nom de Rhabdocidaris Delgadoi. L'une cré- 
tacique, en 1887 (Faune crétacique du Portugal, vol. IL. Description des 
Echinodermes, p. 13), l’autre jurassique, en 1889 (Faune jurassique du 
Portugal. Embranchement des Echinodermes, p. 36). Ce dernier doit donc 
changer de nom et son auteur lui donne celui-ci: Rhabdocidaris Roquettei 
de Loriol. 


SU 


COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE 


(D’après les fiches du « Concilium Bibliographicum ») 


Ami (H. M.) — Dese. of Tracks from the Eo-Devonian of Nova 
Scotia. — Nouveau Genre Ichthyoiïdinites (type : I. acadiensis 
n. Sp.) — (Trans N. S. Inst. Sc., Vol. X, 1903). 

Dall (W. H). — Illustr. and Dese. of new Shells chiefly Ame- 
rican. — Nouveaux Genres de Gastropodes vivants : Foledonia; 
Antistreptus. — (Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIV, 1902). 

Jaekel (0.). — Ueber Ceraterpeton, Diceratosaurus und Di- 
plocaulus. — Nouveau nom générique : Diceratosaurus (Ceraterpe- 
ton punctolineatum). — (N. Jahrb. Min. Pal. 1903). 

Lucas (F. A.). — Notes on the Osteology of the fossil Birds. — 
Nouveau nom générique : Hargeria pour Hesperornis gracilis. — (Proc. 
U. S. Nat. Mus., Vol. XXVI). 

Matthew (W. D.). — A homed Rodent from the Colorado Mio- 
cene. — Nouveau Genre Ceratogaulus. — (Bull. Amer. Mus. nat. 
Hist., Vol. XVI, 1902). 

Matthew (W. D.). — List of the Pleistocene Fauna from Ne- 
braska. — Nouveau Genre d'Antilope: Capromeryx. — (Bull. Amer. 
Mus. nat. Hist., 1902). 

Matthew (W. D.). — New Canidæ from the Miocene of Colorado. 
Nouveau Genre Cynarctus. — (Bull. Amer. Mus. nat. Hist., Vol. XVI, 
1902). : 

Mercerat (A.). — Un nouveau représentant pampéen du Sous- 
Crdre des Taxodontia. — Ce nouveau Genre Carolibergia n’a pas 
raison d'être, d’après M. Ameghino, étant fondé sur les débris d'un jeune 
Taxodon platensis. ; 

Palfy Q. V.). — Die oberen Kreideschichten in der Umgebung 
von Alvinez. — Nouveau Genre de Gastropodes: Æransylvanites. 
— (Mitt. Ung. Geol. Anstalt Budapest, 1902, Bd. XIII). 

Patten (W.). — On the Structure and classification of the Tre- 
mataspidæ. — Nouvelle Classe: PELTACEPHALATA. — (4mer. 
Natur., Vol. XXXVI). 

Whitfield (R. P.). — Description of a new Teredo like Shell 
from the Laramie Group. — Nouveau Genre de Pélécypodes : Xylo- 


phomya (type : À. laramiensis n. sp.). — (Bull. Amer. Mus. nat. Hist., 
Vol. XVI, 1902). 
Yakowlew (N.) — Neue Funde von Trias-Sauriern auf 


Spitzhergen. — Nouveau Genre Ekbaïnacanthus, dont le type 
est une espèce nouvelle : Stegocephalus Tschernyschewi. — (Verh. russ. 
miner. Gesellsch., Bd. XL). j 


— 229 — 


ERRATA 


Nous recevons la rectification suivante de M. le D' Oppenheim, au sujet 
de son Etude sur les argiles feuilletées du Thibet, analysée dans le n° III 
de la « Revue », p. 143: 

€ Dans ce Travail, dont l'intérêt très grand se trouve beaucoup plus 
dans le résultat obtenu pour l’âge de ces couches (Danien pour moi, 
Eocène inférieur pour d'Archiac), que dans le peu d'espèces nouvelles, je 
n'ai nullement dit que Aturia præziczac Opph., la plus ancienne espèce 
de ce Genre, soit identique à Nautilus danicus (in Quaas); c'est une 
erreur de traduction de votre part ; d'abord, la dernière est une espèce 
très ancienne et très bien connue de Schlotheim, discutée dernièrement 
par la Soc. géol. de Fr. Ensuite j'ai ajouté, comme remarque finale, que 
M. Quaas, qui a vu récemment mes échantillons, m'a expressément per- 
mis de publier qu'il n'y a rien de commun entre Aturia præziczac Opph. 
et le Nautile qu'il a identifié, à tort ou à raison, avec l'espèce caractéris- 
tique du Crétacé supérieur de Danemark. 

» Quant au radiole de Porocidaris, il en a tellement la physionomie, que 
M. Fourtau m'a écrit qu'il ne voyait pas de raison pour le croire différent 
de P. Schmideli Des., si caractéristique de l'Eocène, opinion qui, du reste, 
n'est pas la mienne. » 


Trois autres erreurs d'impression nous sont aussi signalées dans le 
n° IT, par M. À. Roger, d'Augsbourg : Doriatherium à la place de Dorca- 
therium, Dinoceros au lieu de Dicroceros ; en outre, la nouvelle espèce 
de Clemys n’est pas Cl. Reinachi, mais CL. Guntiana. 


TABLES DES MATIÈRES 
Par M. P. BÉDÉ. 


4° Table alphabétique des noms d'auteurs 


Pages 
ATRAGCHT (CL) Rare 172 173 et 223 
ADDRICHAMAI ERA Meur 109, 145 et 211 
AMEGHINO (F1.). 4, 108, 148, 184 et 189 
AMI EEMAN EEE ARE TL MRRR Eee 228 
ANDREÆI(D:-A I) EAN LU MONS 110 
ANDREWS (C.-W.).... 16, 10, 487 et 188 
Anprusow (Von V.).............. 147 
ARNAUD MAL) Cr ET he 47 
AANOED) RS 20 uit cliRE de 214 
Re lo CMP EE 37 
BASENOWAUE, MR ER eee 146 
BASSANITRAN SN ENRT EtPe 136 et 137 
BANAER AIRE) SAP EU EME ER ANS 474 
BrADNEnE AUS) ETES EC AULLE 6 
Bercuer (Ch.-E.). 46, 86, 88, 196 et 197 
BENTINIANIR NE PRE EL Croce 216 
BLANCKENHORN (DE M.).......... 213 
BECOME) re eee tCE 431 
BORAMAD EE Eee dreeneerecrrece 161 
ous R)RSe D ASSE oo but 11 et 187 
BOULENGER (G:=A.)....0...000 191 
BouvreR (=). cc 97 
BROGOM IRL CRe A ercnic 183 et 184 
BRTANA VON SR Perse 112 
BUCKRMANIIS Ne Sn eee 421 
BurckHARDT (C.).. 13, 100, 102, 104, 122 

et 204 
CAPEDERAIDE AG) ER RC ere 96 
CAPECLINI GENE AE core see 10 
CRARTRON (C2 6e ere peec-cre 29 
Cest GR.) RATER 48, 49, 50 

et 224 
CHORFATA EST 0er nuR 34 et 204% 
CossMANNIIM:).....:... 29, 35 et 210 
CRAGINTIRA-MAIEE RS eue eee 218 
DAGCQUÉ (Edg.}.-...:.:.....0000 210 
D'AINELELR..: eee einen elec 158 
DALL (NVE-H0) PE 0e 113, 147, 217 et 218 
DAUTZENBERG (Ph.).......... 38 et 111 
DRANAIIB.) eee rrpererecdeete 75 et 85 
DENINGER (Von K.).......1..0.. 110 


DEPÉRETL CR.) 0 eee à 41 


Pages 
DIENER (VoniC:).:..:.:25,6220078 101 
DOnrrUs GA)... 7. 38, 111 et 146 
DONCIEURS RSS. JE LEE EE 143 
DouviLLE (H:)"2 207" 33, 426, 155,457 
DEN. (AMIS EMI IUU ORSUES 139 
EasTMAN (C.-R.).. 74,183, 134, 135, 436 

et 195 
EGGER (9 5G2)::0 HO MLMEUR ER 60, 61 
ELBERTU(J) REA RER RS RER 169 
ÉTHERIDGE AJ ARE TL 90 et 141 
FARTANI IR) 7-0 PR RM TAGS 190 
FenDCMVOon Gi) ARS 176, 177 et 179 
RiSenER (Hi) PTS IORNS Fe NS 97 
FOGLAMANN ((O.) LASER EE 45 
HouerAUt IR) 27 ERA 223 et 224 
Firaas (Bb): 2 SSL" 19, 190 et 194 
FReca (fr)... "Len, 415, 140 et 141 
FRITEL: (PH) 44 CETTE 138 
Fucus (Th.)...... 25 NUE UE 145 
GaurHiEer (V.).......... 405, 167 et 219 
GATTNT GB) ES CCE CEE 123 
Ginnes (J.-M) sa etes Ce 12 
Gonranr: (M): LT 28 et 99 
GRANDIDIER (M) eee 70 
GRANGER (IV). CCE SCC AAEECES 14 
GREPPIN (Ed.).................... 31 
GRONWALLAIK.-AMNM SERRES 91, 104 
GROOMAUDR RS. et CURE 25 
HATAVATENG 2) ec 147 
HriT. 6.) A 445, 146 et 171 
HATCHER (JB) 22" tRRRES 76 et 87 
HARMER (S.) 70e -ture ne TR 00 
HAYAIP:). SRE nee ET ONERRRAER 4 
HILBER (V 0 Rene 157 
HŒRNES (R:):.:-7 "CE 103, 112 et 113 
HRDLICKHA (A)... 40e nee et se 43 
Huene (Von F.)...........,,.... 80 
IMkELLER (HN stereo 108 
IVASARI AU) RS ve NA dis RO 69 


2e 
Pages 

TacOoB (CD). 2. MERE Es A 142 
AEEL (OS. CRE D 0e. 228 
HÉAVSER LE, | RER cs 63 
HENNARD'(A.:-S,).2,,,0..0,.° 216 et 217 
ORPORNE (HER crie 98 
RNETTN JE) PAPER EE eSCe-PAE 30 
KorNauBEeRr (Von AÀ.)............. 20 
ÉAMBE) (MAI Eee Deal oc 21 
L'AMBERTU (JE NA ee-- ce 48, 220 et 221 
BEBEDEMAINAIE RER eecr cc 174 
LERIGHE (MA) LITE 83 et 84 
FIBURNAU (VON D). -Eee Lire 12 
LTEBUS: ANS RER LR 63 
ISSATOUS NAME RL RE 162 
LOCARDMAS NÉE EE Te LU iee La 
ÉONGHIR (PA) AE EE 28 et 177 
PORENTHEMAIBME)EE EE RCE 43 
POROLIIPETe) AM ETS eee 163 
DOMSATOR ID Eee Che steentacenen 52 
Bucasi(A)e.2...: De era 128 et 228 
MAR EN Me = Ven come te ane é@e ce 46 
MATRA RATER RES ete à te te 63 
MOISISOVICSUIE JA ERA AC 116 
MAPLRSTONE! (C.-M) ES en 56 
MATEHEWE We DE 022. 8 et 228 
AMAYER=EYMAR,(K.). 42.1... 35 et 212 
MERGERATE (AN) UE RENE Re 228 
MEDANDERA AL.) MCE 201 
MERRIAMA (JC)... 0: 433 et 193 
MEUNIER (>. )..... 1... 137, 138 et 202 
MOURLONMIME ES Een LE. LAS 190 
MUNIER=CHALMASER ce... 2 61 
INEHRINGAU IA TES MU 11 
NEVTAN De es ete el elilelelteiule e 0,5 4 09 
NEWTON: (Ba) CROIRE 31 
Norcsa (FSU 45, 17, 48 et 132 
NORDMANNA (V2 )ES CNRS 2 . 44 
CPULeRT (MERE RER 45 
OPPENHEIM (P.).... 50, 143, 172 et 176 
ORTMANN (A.-E.).......... 38, 3 et 54 
DSAScoN Madame) MERS 178 
DESBORNE (RS)... Cum MNT et AE 
BALE Eee does dise cle AN 228 
PAQUIER IMESVE) 0. eee 152 et 153 
PATOEN RE uncilee LE à opens 228 


Pages 
BROENTE CT.) US ANR 219 
PERONM AR) SAR SE Me Re 31 
PETINCLER GIP). ERA Re, 45 
PEYROT: M eee une AR UERe 111 
PA U(GSDALISIPER Au Le AU 9 et 10 
PORILISN NAN) CERN AE Pi Aa 132 
BREVERID e) LS RCE dur 123 
BRIPCHARD (GB) ARC 146 et 212 
ANSE AT 1e Ce ton 106 et 166 
REDCICH NON GC )PE PRE LR 160 
REED (F.-R.-Cowper)........... 27, 94 
REISIID ECO) RS Re Pre AIT 22 et 23 
REMESNID IMMO) PRE 88 et 162 
REPELIN (Je) Re nn 205 
REPOSSEUDI MEANS CNE 79 
A ZA ARS de) RM AL cnrs de 165 
RIGGSH A) ER RER RER MS 14 
RORONHIA ILE RE E. 2 Motel Ris PS2 22 
ROGER NID AV ON) MORE ONE 133 
ROMANL (PA) RIRE ee 42 
ROME (APE) RME et 223 
RUPER D I) EEE Pas 199 
SAGCONIUR EE ER TRE SES AE 41 
SARDESON (F.-W.)............ 26 et 9, 
SAUVAGE (El) FE ORNE EU. 82 
SAVINNUE] ee Men ee tee à MAO 46 
SCALTAN(DEMNS NIET ER Re 141 
SCRLÉOSSER (ME) eee 30 et 6% 
SCHLUMBERGER (Gil. .2-.2 ec 62 
SCHLUTERI CINE ES Er Ne 471 
SCHNARRENBERGER (D'.).......... 159 
SCHUBERTE RS JL) Ce nee 207 
SEGUENZAU I: ) 8e RER 9 
ST UE ON RO EL à US 225 
STANISLAS-MEUNIER.........,,.... 38 
STEFANO (G. de)...... 77, 78, 79 et 212 
STEINMANN (G.)......... 224, 295 et 226 
STINGELAN (DEEE. sonne 189 
SUR DB (KO) RUN, 'oeee 30 
SEURM ARE) M er eee ee 32 
TOMMASDIAN) EE PME 116 
IDRENFANOVE (CJM 110 
Mon NOGAST (AL). CONTE 128 
LORRAINE Gr Se Re es 37 
TOUCAS MU) NS NE nr: 154 
TOUDAMODA IP AMAR PR Re 174 


17 


— 232 — 
Pages Pages 
UNGERN-STERNBERG (E.-F.)....... 226 | WHITEAVES (J.-F.)........... 28 et 143 
WHITFIELD (R.-P.)...... 211, 225 et 228 
VAILLANT (Léon)............ 1911/2195 AWILLISTON(G.-W.})..2. MR 22 131 
VALETTE (ANR ER re ae our 1671 WILSON ID ET)... ... Sc EUR 208 
VINASSA DE REGNY........... 1193 et203 | WmANt(G)2 7... 197 et 224 
Vancenr (EE. Es A ie 165 1 Warricu (#2. ......:0N0R 7 
VOLE NES NE en ee 226 | WOLLEMANN (A.)........ 102, 104 et 170 
Vocen (Non Er) ARR ÉECENRECeeE 400% aWoons (HS) reste. ATOS 101 
WoopwaRD (B.-B.)......... 216 et 217 
AVRAGENMIES)E See eee che set td 498 | WoopwaRp {H.}).......... 87, 95 et 109 
WALCOrT HIGH D EEE ELU Re O8 FÉUNYORTMAN (JR LEE 64 
AVANNER (JF). een Lee 105 et 166 
IVELNER (WA) Crete EL Mere VAEOWLEN ee EME PLCRURONRE 228 
DVENTJUROWS 2 chenal tentes COMENT OSHINARAU(S SJ). RP ROLE 69 


2 Table stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages 


analysés. 

QUATERNAIRE Feu MOMMATÈNRES ES CL SE PRET ERP RREE 63 
PET re Re tNTe sieiete D RARE) M a ste Belgique-" 76220" 189 
DÉMARRER D'UN Beast Italie Le eee 189 
DR ASS | AANMEUS D ER ESRI Asie mineure...... 11 
DE en Et ele ee SAC EN ET PSN tee Madagascar.. 12, 13, 70 
DRM relate ler aleueie DD se, PSE Tin Etats-Unis... 12 
DDR NA MA else al ele Crust.0strac. en. Canada." eee 198 
PR M ET MOLCUSONLES ER EETER France. e0i es 44 
DAME AR MA ne DPI Cane Danemark". "+0; 44 
» HAS Pa tons UT DR NM En ete ere Angleterre......... 216 

QUATERNAIRE et TERTIAIRE.. D) "EMA RS ARR, Californie. 2720 213 

MRRMAIRES ER EReLE-c cr Mer ee EL Italie SÛR PE 41, 212 

DRE et ee eee D LES PASRE  CE SME Patagonie ......... 39 
AN ATEN AO A NE OURS D AM Nec tmse ste eee Australie." 146 
DS CEA AE à Pad Eat DE Echinodermes 7... France, 217. 24h 172 
DA PRE Nes DR te en Italie ete Re 49, 50 
DRE Le etc eee DAT: ASS en AE Vicentin 50 
DR eee een BrRYOZOMTES ENT CEE ITA AL TEACALERSE 178 
DA bre e tree DR. Ms vbbreh Australe -2"Ere 56 
» (Néogène)......... Mammifères ........... Amérique du Sud.. 183 
» DR Loue MOluUSques. .NR . Europe "59.647068 41 
» )) ARE ENRE TS Echinodermes ......... Patagonie..." 53 
» 1, COMBO d0E BryOZOMTES Re. DU ANT RER 54 
» (Pliocène):--"..... Mammifères ........... Angleterre......... 63 
» rt CR DUT 1 ARR ER SS Italie, CSECRRrE 10, 63 
» ANR GRAS E TE DR ARE Ter seen Egypte "Herr. 11 
» DT At POZSSONS.. RER » sie Italo menait. de 136 
» DR Neue Mollusques............ NON 3: PLIS 113, 213 
» D AM See Ree Bryozoaires .........: JA LA LERRE d9 
» (Miocène)......... Mammifères........... Re en cet 69 
» Di M ner D ME rites EN REA: 9, 10 


LE 


médts ûh 


TERTIAIRE (Miocène)........ 
» Din! 10 Meet 
» Dh SP este 
» DL e ete 
» D, MA: 
» DL ESS OO 
») DER raie ee 
» EE. JOLOOD 
» is  ÉAIOION 
D) DEMO AIO 
)) ie RO 0 TS 00 
) DRE Te etes ts 
) DEMI St eidieiotele 
» Dm meer els 
» DEP T S Fe detetalste 
D) DEMEURE ee imiale 
) DRE TT SN Steele aie 
» DRE OL . 
» DAME tele e etste 
» (Oligo-miocène)... 
» » 

» (Oligocène) ....... 
» DR OT SE COTE 
) DER PARENT 
») DR MR ee esters 
» DIMM ee ererste 
0) (Olig. et Eoc.)..... 
» DE CV EE à 
» (Bocéne) CA 
» DES CE conte 
» DR ee amet 
» DM OE LOT 
» DENIS DOC IDC 
» Ir HG cor toto 
» DA 5 Go tHE DEC 
») DR Tr lee see 
») UE EG 0 DID L'ODOT 
) DEN IS Oo A 
» RE PS RC CIO ECO 
) DER HOT 
» (Paléocène) :...... 
» D Ds LUS SEM rte 
TERTIAIRE €t CRÉTACIQUE.... 
CRÉDACIQUE freres. 
DER U à RAR ae 
)). T'MMMROMEQ TT AIO © Honio 
DTA "ar sl ET diete nrepeis 
DA tete e = cle letoielaleo sie 
DR e -- cte solos eisheie 
DES | ER E OUTS CODEC 
» 


— 233 — 


REDIUES NE ARE EE 

DES NS eetelne eotsrétee se 
BOITACLENS EEE er 
CrUSCAOSITAEC 
CTUSUL CE SERRE METRE 
Mollusques 


ss... 


Echinodermes.......... 
BJOZOUTES PAR EEESEET 
Foraminifères......... 
Echinodermes.......... 

DA NR er ee 


Manvmilènes =." 
POISSONS EEE LATE. 


MOnMAÈn es EE ee 
MOTTUSQUES RCE EAN E 
Mammifères 


ss... 


nn 
CORP 


Echinodermes ......... 
POISSONS RER A NN ee 
MOUUSQUES EEE 
Echinodermes 
Mammifères 
Reptiles 


sos... 


CON OI FLOILIONC 


Pages 

Allemagne tone. 7 
Russie Rs ee 69 
Htats- Unis etc. 0; 227 
HEAnCe sn TITI 
Etats-Unis ......... 78 
Allemagne......... 193 
Itale ee NE se scr 96 
Australie... 455 
PATRONS TNT EURE 447 
RES RSA TEA PT de 112 
France.... 38, 111, 146 
Italiens 410 
SHÉSICE M Res rs 110 
Hongrie eee 43 
RUSSIE acier 147 
Australie...... 145, 146 
Italien ie ee 52 
AT UOS MEHR OUoEE 179 
nee orteils 63 
France no men ee 173 
Malte rep ennss 173 
Efats-Unis......... ÿl 
LATE ES OR AE 137 
DAME rue M Sd Re 110 
ETATS UNISE eee 145 
FRANCO RE ete 38 
Divers.s 2eme 8 
Htats=Unis 2200 109 
RrANCE ER ENR EM 186 
HOvVpLe Ferre 6, 186 
Etats-Unis......... GX 
D'ALATLTe Me re ti ade 78 
Hrance”-:..... 19, 432 
TUNISIE. AS er 78 
ÉTANCE RER AS 39 
Angleterre... 109 
Eovpie- cree 39, 211 
Etats UnIS ere 210 
Australie... 91, 211 
Italie 48, 172, 223 
Belgique rieur 84 
EALSUULSA CENT 210 
PÉLSOS enr 167 
Patagonie.:7....... 183 
DIVELS = ere ste 18 
Dalmatie”-cÆe cree 20 
AUURIChE EEE 15 
Etats-Unis... 131 
ETANCE Re tranre 83 
Océan Pacifique.... 194 
HRAN CE ERA ET 209 


CRÉMAGIQUE :--. 22 0h. eue 
DOUN 2'Esle its atmerelate » 
Du 'Lgrsterentmaiue s»isielr 
D MAÉ Crec'sine esse eietsle 
BOT PME cac AUS D 
DATES se oentate eat nine ets 
LR EE Et ES Ca 
DEEE 1 PORTE 
LE rs Sn 
DEP er else elle Pielateiete 
DRE ete esta ete ets io (els 
DR 2 ER echelle 
DIMM OR Elsa eee e erya asie 
DRE RTS Ms miens polole e 
DRE RÉ el nt D ES 
DURE ETS Set alausie le 2e s late 
» (Danten) "0 
) D tele ets re 
» DIM ee. 
» (Dan. et Urg.}... 
» (Etages sup.).... 
» » 

» » 

» » 

) » 

» (Sénonien) ..... 
) DNS ARS SORTE 
) D'ART METEO «Ve 
)) D'RPERE PR 
» D'UN. 
) DR UE le nee 
» (Turonien)...... 
» tone hs Es OL DE 
) 1) Mae er PO EE 
») DR tel ee te 
» DAPAPE e 
» (Cénomanien) .. 
» » 

) » 

) » . 
» (Antien) ect : 
» (Barrémien)..... 
» DT ee 
» (Néocomien) .... 
» » 


CRÉTACIQUE et JURASSIQUE... 
MÉSOZOIQUES. rer ne 
DURASSIQUE «5.5 MT Re ete 


ne 


Pages 

Mollusques "1" "2... Angleterre... 7%: 101 
JAN: VPARREr ES. à: Portupal. 7 34 

D) Le PR ne, ITALIE TETE TARN 159 

Dee ES Allemagne......... 208 

Dre PRIE RARES Autriche 2 28e 116 

RARE RS |: : Egypte races 209 

D'UN. D COLE Australie "72080 141 
Echinodermes ......... Divers ©... 0E 170 
DT VONT Me Eee France.. 45, 46, 47, 220 

DUR Eee Angleterre......... 122 

DR NO, re Beleiqne....:"0 220 

RE A? EDR Lecce 2 222 

A Ur PR Hollande... 48 

D LA de ME MIDYE TT ruse 165 

DORE AN CSN Madagascar........ 219 

DRE UE ART Etats-Unis. 46, 217 et 218 
MOUHUSQUE M TT ITAHE TE CEE 158 
DA Re et EN LIDYE Se ere 106 

DS PARA ET: ere ESPION 14 

DO EN ren AULTIChE PERS 153 

D CR ie tas ee Etats-Unis." 143 

D'UN IMENTR MR ler Rép. Argentine..... 104 
Echinodermes ......... Maroc RM eRESr 165 
DE ARR AR LE Erancér te ete 165 

END ATNARAMP EEE NE Portugal Ce 7ERse 177 
MOUUS QUES ERA Libye. see 105 
DM ON EE START à Divers PHARES 157 

De SR ES L'AILE SYTIB 0 eee 207 
Echinodermes ......... France; 054, 167, 218 
De NO Er 2 LE 0 Allemagne: .......: 171 
SDOTQUINES EEE EERE Dr EN RSA 225 
Mollusques "2 Dalmabe. "55e 103 
NE EE TE SAXO EEE NC RU RSEET 33 

D'ART Te ere Etats Unist te 207 
Echinodermes ......... Divers..." er 169 
BTYOZOUMES ENTER Italie: 15740 177 
ÉOLIEN CUS SL Bohême .......:..: 2) 
Mollusques ............ EL NON 142, 204 
DATES ER Reis Portugal tt #0 33 

DO MR EN RRRTEE Autriche "+ 160 

DR TERRA Rép. Argentine.... 204% 

Did TRANS. = Bulgarie*. 4,01 153 

DRAC PRESSE TES Diversi : {4.788 152 

DAS VUS ae Rép. Argentine.... 402 
BryUDEOUNTES ARE... Autriche rte. . 225 
REDIULEST LRU. tee Amérique du Nord. 21 
DEN MER eus CU Afrique du Sud.... 190 
Chéloniens Allemagne......... 189 
REDIALES RER DIVSIS EE... 14, 132 
DA r.sSese MOSS ROAD Ne ue 82 

Dir: SAN DNRARL EE Re Allemagne......... 19 


—— 2939 — 


Pages 
JURASSIQUER : . ...-.. 1e ReDITIES Eee USE SRE Amérique du Nord. 14,76 
D) ITR Et  coûe POISSONS LE Re ee BAVIENP EEE ECC. 85 
DE no e51e ee a TE CUS TACES RE ER URS.  se : 88 
DER die: co PRET D UN TS PEN A ee Angleterre......... 87 
Peu se re Eee MOLUSGUESRERER ECC HRANCE Se sssncente 31 
Ro d'a tot DER PEU de SUISSE secure 30, 31 
D QG 0 DURE D LÉO d rod LANG PR ANT Eee 441 
De: Me MER G de cie OMS AIT ON OS Door Divers Aer eee 31 
D'OR PE El eoere OR RE none Cordillière. 122 
» (Porllandien)..... Mollusques ............ Cordillière ..... re AUS 
» (Callovien)....... DE an ter NRA ono 203 
» {Bajocien|).......- DR eee DUR a ere 203 
» (Bathonien)...... Echinodermes.......... AlnérIe ER -t. 2 2n 165 
» MAS) RER Ce-e.- MOUUSQUES PE PPRCEETS M PTANCE = AE eee 29 
» DR Dr lise DM CLrpeLee BoruBale EF APCE 203 
» DR cle smictercis DR Re ete BAVICTO.. eee 30 
» 5): CRÉÉE ARE DEEE Melle ete Bohème... ce 30 
» DR Cm be DRE tete Gordillière.-.--.... 203 
» DE SR ARE DTA ne entre Rép. Argentine.... 100 
DRTAS ERP. Een sou cute REDLULES ARR ee cette Lombardie......... 79 
D 20 CE SR ARE DA eee bete dat Afrique du Sud.... 18 
DT E tip mien inioheye cine eue, de 039 DM rie ect Galifornie.--- "+. 192 
D RE estate RO1SSONS Re ee Etats-Unis..." 133 
DRE EE ere cialis euallene Deus le tete MOUUSQUES EE ErancORtE EC ccer 141 
DNS Die sie ee dnl na rennnetetelaes CN ES PER e Italie rte terne: 28 
DA ame ele de arele o 2 AR PE Re Monténégro...... 202 
DR Mn lre cote tonfe etau horse ed QU UE sr Italie Re ee 28 
DRE nee ciclmeefoeiels BRYOLOUTES ER EEE EEE Monténégro........ 123 
BERMEBN ze ne da cle aleeiee eue e RCD UULES PEAR CRETE Afrique du Sud. 182 et 183 
DCR nniogeieeronere gel sie POISSONS ESC E ee Allemagne ere 22 
PALÉOZOÏQUE ........ een Din ee et Mas Etats-Unis... 135 et 194 
1) TT ENSE TSPNNMRER RRtE TAVO DU LES RER Angleterre......... 27 
DO abs s letste ten oies Crus MOSTTA CR RER Etats-Unis... ..:. 198 
DNA NE rl ne MOUNISQUESE MOT DIN ec 27 
DR ee site evele DAT EE EE Tasmanie... 202 
» A De Ne de Bryozoaires ........... Etats-Unis... 224 
PERMO-CARBONIFÉRIEN.. ..... Mollusques............. Nate memes 99 
» DAE Htaeee Foraminifères......... D. ee a ausie st 99 
CARBONIFEÈRE 4... see. POISSONS EC e-ere. DIVERS EEE Er er 134 
DR ose utieteie à DR Rue ee Irlande... 22 
D COR ne Re rc DEN Die en eere Etats-Unis. 83, 135, 19 
D re Me der te ee TTLODULES RE ESS Angleterre........ . #5 
D; etes ea: MOUUSQUes RER Etats-Unis ......... 99 
Di... ter tiienete DIN E SR ssbnvrant Australie- "2-0. 139 
Jon ii, “is ele De ie INSeCIES TR eee Etats-Unis......... 200 
IDEVONIEN, 2.2 2eme POISSONS RER eee Angleterre,......... 136 
DRATALS 2 see mers cioielTe ATERTOPOUES CEE Etats-Unis ......... 86 
DES e le dec ce Nero Echinodermes.. Allemagne......... 45 
DRE Rice DU os aire Espagne CeArer. ce 45 
DE: LÉO EM PER EOUUE BPYOZOMNCS TRE. RUSSIE. LR eee 174 


SICURIENE Re unes ciais ele POISSONS RER Mise de Etats-Unis. 0. 195 


— 236 — 

Pages 

SILORIEN SL 2. Ur RTE TriloDiles PRE 7 PLEASE CESSE 196 
DE PPT LS LEE LL PRE à Crustacés ostrac........ Aufriche:::21..- ADR 

AMOR ETES ANNE: Mollusques..: 1%... France ere ere 98 

» TE A ERP DAS NET CERN E Divers: 223 

DL NES SR Graptoliles =: "SX D. LASER SRE 223 
CAMBRIEN : 55: Ne Tralobites LEE PRE Australie... 90 
Der TON URL NMANEe Crustacés 5 48. JR Etats-Unis = 195 

DRAM Et ni tete te 2e Mollusques ... "1... Angleterre......... 25 

DA ER A RME M PTT Det AR ER Htats-Unis.:7 227% 98 


3 Table alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, Sous-Ordres, Familles, 
Sous-Familles, Genres, Sous-Genres et Sections. 


Agriopoma........... (Mollusques) ...... Dall ir Per PCR CETTE 1902. 114 
Alticostati........... (Echinodermes}).... Lovisato................. 1902. 53 
Ampullopsis .......... (Mollusques) ...... Repelin eee erct 1902. 206 
Ancylorhynchus...... Des ss us Littel-= En e 1902: 106 
Anomalodiscus........ OMIS Ac Dali. SRE M Are re 1902. 114 
Anomosaurus......... (Reptiles). ....... HuBnCe: 72.88 cube 1902. 81 
Antistreptus.......... (Mollusques) ...... DA AN severe 00e 1902. 227 
Aplodiadema. ....... (Echinodermes).:"ALoriol Eee TT Ter 1902. 163 
ARGESTIDÆ 2 le (Mollusques) ...... MOÏSISOVICS 2 2 CET 1902. 119 
Ashtarotha........... DAV BCE E LE DA EEE LT 1903. 216 
Aucellinar enr TRS DTES Wolleman 2-00. 1902. 103 
Austrodosinia ........ OPEN LIETAES Dalle res estemener ere 1902. 114 
Biradiolites........... RS PS7 DouviNé. Et Lee eue 1902. 157 
Bournonia...:.......... » HiSCREDECER TARN 1887. 156 
Bradyellas ete :t.sr.e (Bryozoaires)...... Mun.-Chalmas........... 1902. 62 
Bradylemur .......... (Mammifères) ..... Grandidier Per "er 1893-1900. 70 
BraunSide eee sc -thee (Mollusques) : ..... Büuckman.t. "7 Mes 1902. 121 
Braunsina.:../:,,..4 ) PONS Buckman.....,. SRE 1902. 121 
Bræckhina- #20 (Foraminifères).... Mun.-Chalmas........... 1882. 126 
BrOgLerIAr ee. (Mollusques) ...... NValcott ere rcteee 1902. 98 
Bruguieria "72270 (Foraminifères) "Pro ver er nr tes... 1902. 124 
CAMÉRA CA SUN (Mollusques)........ D'ANL ENSASRNESENE 1902. 114 
Campyloprion......... (POISSONS) CEE EE Hastman- "seen 1902. 136 
Canavaria.".....""#.. (Mollusques) ...... BucKMan sl NE nee 1902. 121 
Canavariceras ........ DNA PR Cossmann en ne 1903. 227 
Capromeryx ef"... (Mammifères) ..... Matthews. LAN 1902. 227 
Carolibergia .......... DA rate Mercerat "ttes 227 
Castresial ere (Reptiles)fe" #06" STPIANDE.: SCALE ERRUES 1902. 78 
Catenariopsis ......... (Bryozoaires)...... Maplestone: ter 1902. 57 
Cephanodus .......... (Mammifères)..... AMESNINO He er 1902. 2 
Ceratogaulus ......... NAMUR 5 MATTHEW: RME RES 1902. 227 
Characodoma......... (Bryozoaires)...... Maplestone 2.44% 1898. 58 
GhEINZOON SUCRE (Reptiles) ......... Huene... st" TiNCRER LE 1902. 82 
CrADISCRDEÆ : 50", 000: (Mollusques) ...... MojsisOviCs. 7. LE PER 1902. 119 


(1) Les noms de Classes et Sous-Classes sont imprimés en capitales ordinaires, ceux d'Ordres et 
de Sous-Ordres en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en petiles capitales, ceux de 
synonymes en ilaliques. 


RS en de de nt on D à à SR Sd D de à ns 


— 231 — 


Pages 
CLYDONAUTILIDÆ . :.... (Mollusques) ...... MOJSISOVICS RE ETC eee 1902. 417 
Costathicellane er P eee (Bryozoaires)...... AMADIESTONER EEE CT 1972. 57 
Cotteswoldia.......... (Mollusques) ...... SuCEMAN 2er Lecce 1902. 121 
Crapinasterr ti)... {Echinodermes}.1 Lambert" "#7"... 1902. 218 
Crenimargore.-- (Mollusques) ...... COSSMANNnE Pr EEC EEE 1902. 36 
Crurosaurus.......... (Reptiles) ......... Huene:--c" Pet à Sos ee 1902. 81 
Cryptomactra......... (Mollusques}) ...... AMAEUSSOWE Er e-tel re 1902. 147 
Gienosaurus --:%.." (Reptiles) ......... HUENC PET ccm 1902. 81 
Gyelopsina."..:..... (Bryozoaires)...... Mun.-Chalmas........... 1902. 62 
Gyclorismar #2"... (Mollusques) ...... DallRERARN PER TER Rec 1902. 114 
Cylindrogyra ......... Das EE Ml. Repelin 221 #47: "cc. 1902. 305 
GYNATCLUSEREE Le ce ee. (Mammifères) ..... MAL UNE ER CT RE 1902. 227 
DACENTPULUSEN EE <6 0e DIN. MIUCASP ESS SEE TETE RE 1902. 128 
Deltoceras.-...:...... (Moliusques) ...... BuckKMan eee CEE. 1502 121 
Deltoidoceras ......... DR es BuckMAN Pre 1902. 121 
DEDAOCELAS 0... 11 Cr Me Es CVS Buckman te Ce --ue 1902. 121 
Deuterolichas......... (Trilobites)........ Rod: eee me Re 1902. 195 
Deuteromya.:........ (Mollusques) ...... CoOSSMADDE 2-0 1902. 68 
Diauroratéine Terre DRE Er, Cocker EC EE Terre 1902. 129 
Diceratosaurus........ (Reptiles) ......... JET RER EC nas 1903. 227 
Dictyoconites......... (Mollusques) ...... MOjSISQVICS RAP PE Te -Ee 1902. 117 
Dienerites "tr » Are IMOÏSISONICS = AEUE ee 1902. 120 
Digenopora........... (Bryozoaires)...... Maplestone.......... 1898-1902. 57 
Diprotodonta ......... (Mammifères) ..... AIMELHINO PE ET NEE RCE 1903. 185 
Discographus .......... (Graptolites)........ MTm'an er ren pere 1902. 225 
Discospirinar:!. ....... (Foraminifères).... Mun.-Chalmas....... ... 4902. 62, 126 
DissSoroceras: :.:...... (Mollusques) ...... BUCKIDARE EE Eee 1902. 421 
Distefanaster®........ (Echinoderme:) ""ÆChecchia een rer 1902. 49) 
Doliovertebra.....:... (Reptiles) ""2err0r Huenet ESA AE 1902. 82 
Donaldiella®71.......... (Mollusques)....... COSSMAND ES eme 1902. 68 
Dosinellareern er. 1... DAME Eee DAT RE EM AE Lee 4502. 114 
DOSLRIIA ARMES. DAME DEEE DRE EUR ES A ie 1902. 114 
Dosiniscats sr... Dé PRIRENT DA EEET ER LA A EE 1902 114 
Dosinorbis:#.:.:..:.:. ECURIES SN ON OST DANCE 1902 114 
Dumbieareeee ee tEchinodermes)#.-"#Craginee POP 1893. 217 
Ekbainacan!tus........ Pine M ie VakoOWIeWE rec 0. ere ? 227 
Endianaulax.......... (Mollusques)....... COSSMANTES EE PE MEET 1902. 29 
Endiatænia. ..... DORE Di = ue DNA ere ce nicci tee 1902. 29 
Bucallista ces re D ALLE, ATEN Dalle re eee rte ne net 1902. 114 
BuryCervix.- eee. (Reptiles) er": HUEn Et RER rene 1902. 81 
Bulhyroides. "2". "7r (Bryozoaires)...... HaP Mer eee M TOU2 56 
RAODLA SES. ec (Roraminifères) = Douvillé EEE rence 1902. 427 
Flectofrondicularia.... » MIO DUS ES mer eo ? 63 
Fontannesia ........ . (Mollusques) ...... Buckman:-# Creer 1902. 122 
Galeograptus ......... (Graptolites)....... MAMAN AM eee 1903. 225 
Gambirretiar.... (EBchinodermes)#"" "Gauthier: "1"... 1903. 165 
Ganosteus #1... (Reptiles) A Ence02 RORONMMENP MERE Se IS 1901. 122 
Germanonautilus.,.... (Mollusques)....... MOÏSISOVICS 7 "2. 1.0 1902. 118 
Gonionautilus......... Dale Tnnre ie DORA © HAE TOME 1902. 118 


— 238 — 


Gradtiucina" ......2 (Mollusques)......, 
Graptotheca:."”..1..24: SPAURAEMERRRE 
Grateloupina ......... D4, « DANN ARS 
GRYPONAUTILIDÆ ...... D'EMPRPMENRERE 
Gryponautilus ........ DR ETES 
Gombelias ren: (Foraminifères).... 
GEMNITIDÆ SE et 0 (Mollusques)...... 
Hadrachne tt ren (Insectes). "2e 
HANTKENIA AE ASE (Foraminifères). .. 
HATPETIAE PS Eee (Oiseaux)... 
Harpagolestes......... (Mammifères) ..... 
HÉMICALA EL Le n (Echinodermes)- .. 
Holasteropsis ......... » s £Eke 
Holconautilus......... (Mollusques)....... 
HOTTES CREME D mL: 2er ci 
Hiyattites ta sn 
Hyphantosana ........ DATANT 
PbérINA spin (Foraminifères).... 
Ichthyoidinites........ ? 
Indonautilus.......... (Mollusques)....... 
Intermedit:"- 22... (Echinodermesi.... 
AVATAR ste niet ste (Mollusques)....... 
JOANNUIDÆ TR EL. (Mollusques)...... 
Juvavionautilus....... Darius MECS 
Aharpeiatee rt (Foraminifères).... 
Lamelliconcha........ (Mollusques)....... 
Japeirousia#te. cr. D NE ER 
Lepidocardia ......... Dépenses 
Hepfochirusier..2 tee (Rephiles)eEer te - 
Linnarsonella......... (Mollusques) ...... 
Liocephalus........... (Trilobites)........ 
LOBITIDÆ A eue (Mollusques)...... 
Lophyrophorus ....... (Insectes)......" 
Lovcenipora .......... (Bryozoaires)...... 
BUCVA TASER LE: CR (Mollusques)...... 
Dudwigella®....".....1 DO LE 
LYCosucChUus.2......... (Reptiles) 000 
LYTOCERATIDÆ ........ (Mollusques)...... 
Maccoyella®.-"2.. (Mollusques)....... 
Macridiseus .......... De LPS RTE 
: Macropsammus....... D'UN RER TA SES 
HUMMER: re (Mammifères)...... 
MALYOSCOP RE... DAS Li ARÉAIE 
Megalohyrax......... D AMBMEEUX.. 
MEGAPHYLLITIDÆ...... (Mollusques)....... 
Mercimonia.......... DA PRESS Nas 
Mesoadapis2........ (Mammifères)...... 


Cossmann. Er ene 1902. 
Reed Al. : PRISE TS 1902. 
Dale: RS 1902. 
MO]jSISDVICS NUE 1902. 
N'AMRUIN ES. 252200 1902. 
Prever Em. 2 1902. 
Mojsisovics tie: Cire 1902. 
Melander "414%... 1903. 
Prever ;: HUB 2. 1502. 
[UCAS... HOPPER LE. 2 1902. 
Wortman een. 1902. 
DCDIUTOr EPP EEE. 1902. 
US dcr ie 0 DU TU 1902. 
MOÏSISOVIC A PR Re Arr 1902. 
Cossmann ee" 1902. 
Dalles etre pe en 1902. 
Mun.-Chalmas........... 1902. 
TS F0 MO RSA RS Re 1903. 
MOJSiSOVICS A PRE. 1902. 
POVISALOE re. 4902. 
AO EE ARR LE 1903. 
MoïsiSOVICS AMEN MEL CE 1902. 
DO OL LITE SE ER LR 1902. 
Prever era MIR EURE 1902. 
Dalle EE ee te RE 1902. 
Bayle hifi Rene 1878. 
DallsrEre rene ter te 1902. 
Merriameis tirer er 1903. 
WalcOtts NE EE REC 1902. 
GrOn Wal ESS 1902. 
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Mounier: #7: sans date 
Giattni ere net 1902. 
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1e PTE RES UE ee 1902. 
BroUMu: 22, Eee 1902. 
MOÏSISOVICS. PA AMAR ET 1902. 
pthéeridge. SH. 1902. 
DATES 2 a tu ES 1902. 
Cossmann:.......:...11 1902. 
Blumenbach.:... 1799. 
Ameghinoks #0. c-rer 1902. 
ADATEWS LES LEE 1903. 
Moisisvyicsh te Pere. à. 1902. 
Dalle Re 1902. 
LIDOTRAUE RE eee 1900. 


Meftalichas tes 
MICROLESTIDÆ... ...... 
Milleporidium........ 
Mouretia mer Nice. 


Nathorstella.r.....1.. 
NeOStaOmMmAL sine ect 
Neukankylus ......... 
Nicholsoniase. 
NISODSIS SAR AER ere 
NORTDIDÆ EEE SE sde « : 


ODONTOMYSONIDÆ...... 
Odontomysops........ 
Odontoperna.......... 
Oodedese "17." HDce 
Opetiosauruse..-.".. 
Oyaticellar ess re 


Palæochirogalus ...... 
Palæohilarimorpha ... 
Palæopropithecus..... 
Palæosinopa .......... 
Palæosphæroma...... 
PANNONA AE neo 


Paragelocusiitre 
PArLAlICRAS AA... 


Parapyrotherium ..... 
Parmnar een re 


PELECYORA EE. 20... 
PELTACEPHALATA.. 
PERIPRISTIDÆ.......... 
Betromartusr..2..7.. 


Phiomias- 2e" rere 


Phlyseogrammoceras,. 
Phyllocladiscites...... 
Physocardia ::..-"".. 
PINNACOCERATIDÆ ..... 
Platygraphoceras..... 
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Polititapes er... .... 
Pompeckjites......... 
Præradiolites ........ 


{Mrilobites)}.--°0."- REA RR SSP ARR 1902. 
(Mammifères)...... AM ÉDNINO EPP RSA NAN 1903. 
(Bryozoaires)..... SteiRMAND eee 1903. 
(Mollusques) .:.... DOUVILÉ SRE ER. 1902. 
Di) CORPAGAR SE RASE SREUMENTES n e 1902. 
MORDQUIS TUE AS ER Te ce 1901 
(Reptiles) APP eRPrrE ENNEMI TE LIRE PEN E 1902. 
(Zoophites)...:.... BOgatyreWA een. 1899. 
(Mollusques)....... ReDelin rs an Ur ete 1902. 
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(Mammifères) ..... Woriman era 1902 
(Reptiles). Kocnnuber ere rc 1901. 
(Bryozaires)....... Maplestone ...... 1898-1902 
(Mollusques) ...... MOJSISOVICS Re 1902. 
(Mammifères) ..... Grandidieree cer 1899-1900. 
(Insectes) "2 rere MEUNIER EPP EC sans date 
(Mammifères) ..... Grandidier rer re 1899-1900. 
DSP NINP EEE. Matthew ER RAA. 1901 
(Crustacé). Ferre REMES Sen ae es 1902. 
(Mollusques) ...... Éorenthey ter crop 1902. 
JAM Ass URE Cossmannee ee Re. 1902. 
(Mammiféres) FE MSCHIOSsSer Rem ci 1902 
Frilobites)#- 278 Reed Er ele are terre 1902 
(Mollusques) ...... MOISISOVICSER RME Eee 1902. 
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(Mammifères) ..... AIMÉTRINOREEr EI eee 1897. 
(Mollusques) ...... DAS Re RAT 1902 
(Reptiles) rer Huenes ss te rereemes 1902 
(Mollusques) ...... Dal SSSR NN IS 1902 
a PAL ES Re OM. cest 1902 
(Poissons). 40e Hastman einem eue 1902. 
(Insectes) te". Melanders ist Rae 1903. 
ammifère).…! agua... JS 
(Mollusques) ...... BuckMan Er. eee 1902. 
» Léur = MojsisoyicsuumLe Mi ie 1902. 
DM eme BLECHE Ce Se ee ere 1902. 
DEN LES MOjSISOVICS PETER cer 1902. 
DAMES Eee Buckmant ere. 1902. 
(Echinodermes}.-Loriol "2-20. 1902. 
(Mollusques) ...... Dal ren tee 1900. 
D'ERS Ma MOISISOVICS ER eee mec. 1902. 
DA MER DouviTé MERE EN Tee EE 1902. 
(Eoraminifères)#"""Douvalé es Re eee 1902. 
(Mammifères) "M ANAITEWS LH 60... 1903. 


PROMYSOPIDÆ......... 
PODMYSOPS EEE... cr 
Propolymastodon ..... 
Procerithium ......... 
Procerosaurus........ 
Proclydonautilus...... 
Protapes Free... 
Protemnocyon........ 
Protodictyon ......... 
Protoindris........... 
Protolichas 7". 

Protothaca re"... 
PTUVODNA EEE Ceci 
BSeDRITIaR Er eee 
Pseudavicula ......... 
Pseudogelocus ........ 
Pseudogrammoceras .. 
POYCETID EEE NERLEE. 
Radiocris la terne 
Reyneselas"""""Clce 
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RiCLocyma er EEE 
RILENA EE Reed 
Rimkinites........... 
Rudifapes Peter cree 


Sagatherium ......... 


SAGECERITIDÆ......... 
SauVagesid ......-.... 
Shastasaurus ......... 
Simpsonella .......... 
SINATANDIA SE rec 
Schizoporellopsis...... 
Scutellaster........... 
Solanderina .......... 
Stantonoceras ........ 
SIeroOcPrAS ee 
Stenometopon ........ 
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Stereopedina ......... 
Strongylopora ........ 
SÜLADODS Ne ERLo el 
Stricte-Infundibulati.. 
Styrionautilus........ 
SYRINGONAUTILIDÆ. . . .. 
Syringonautilus....... 


Tainionautilus ...... È 
Taramellna:... 4... 
TALONS. 14 ce 


D'OR EI DES AMEPNO EE: VER AR 1903. 
DCUIPETHE TS AMEN: MAIRE 1903. 
D'AMRUUCREES Ameshinp ee Reeee.rt 1903. 
(Mollusques) .. ... CossmanneernUe PURE 1902. 
(Reptiles) ......... HRen D PMRLiL UE Le 1902 
(Mollusques) ...... MojsisoVicst..... "tee 1902 
DAMIR TERRE DANS RER: ce 1902. 
(Mammifères) ..... AMNATENWS ET PREML ..260 1903 
{Insectes} 272. Melander ere." 1903 
(Mammifères) ..... Liburnaur 2280 | 1900 
(Trilobites) #5 ve Reed: enr 0RRRene 1902 
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)'ANTRTLIEE A Cockerell teen ee 1902 
(Mollusques) ...... DEV REED 5 ae 1902 
DPI Etheridge Mit. Mer 1892. 
mn SCHIOSSer MR ere 1902. 

DNA RTE Buckman rm ee 1902 
DMAIUTELAUES MOISISOVICS RE TRE R 1902 
DATA Dal MONA ER 1902 

DR are BUCKMAN ET MIRE 1902 
D'EMNNRERUEURE Buckman eee nn. 1902 

DAS MISES à Dal... 2e. OUR 1903 
(Reptiles) "RPEETE Huen6 TERRE 1902 
(Mollusques) ...... MOISISOVICS 27... "00 1902 
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(Mollusques)....... MOÏsiSOVICS MERE tre rer 1902. 
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{(Mollusques)..:.':.: Etheridge. 1... .... 1901. 


nn he 


127-118 
118 
118 


118 
62 
122 


241 — 


Pages 

Hellenites eee teneur (Mollusques)....... MOÏSISOVICSLE eee LEE 1902 120 
Telmatosaurus........ (Reptiles)... NoOpesar. Ress rene 1902. 129 
TEMNOCHEILIDÆ........ (Mollusques) ...... Mojsisovics .............. 1902 118 
Thallattosuchia .. .... (Réptiles)="""."0" EPA SE REA Rene 1902 20 
DHORICIUME EN. (Mollusques) "M Mabille "©"... 1902 37 
Thuringionautilus..... » PT MOIÏSISOVICS EEE Pet Ce 1902. 118 
Tirolonautilus ........ » PALE MOÏSISOVICS Ne ET enter à 1902. 118 
Holedoniat#". "50; » sn NAUDaAll Etc mecs doreiest 1902 227 
Homaculumee"..".. Krilohites)#= "ee" Groome ere Re 1902. 26 
Tonolioceras.......... (Mollusques) = "7" PBukman ce cÆtere CC cer 1902 122 
Toretocnemus ........ (Repfiles)=EEe "2" MEDIA RACE EME 1903. 194 
Trachynautilus ....... CU (Mollusques) = *"""MIMOIÏSISOVICSE eee 1902. 118 
Transennella ......... » Re -MLCONTAT ES NE ee Cice 1865. 36 
Transylvanites........ » DAV ee tree ceoecrieet 1902 227 
Trigonopora.......... (Bryozoaires)...... Maplestone ......... 1898-1902. 58 
Trochanterium ....... » + Maplesione #7". 1898-1902. 58 
MEyDoOCela er: 0 (Reptiles) ......... HUeNE SE Ar AE 1902. 431 
Vittaticellante ss... (Bryozoaires)...... Maplestone ......... 1898-1902 59 
Walkerias 0.0.0. (Mollusques):---"Buckman:- "2" "0" 1902 122 
NENODIS CIN AL 2: 412 = meteo » Dates BTOC lot este or 1902 116 
Xylophomya.......... » Lenoir NL eEDe Co dbercese 1902 228 
“Zigzagoceras....:..... » EM BUCEMANS. ee Mec 1902 122 

4 Table alphabétique des rectificalions de Nomenclature spécifique 
faites ou signalées dans le 7° volume. 

Pages. 

acuta (Limnæa) Rep. — sarlatensis Repelin. 207 
afjinis (Cytherea) Dui. — pseudopedemontana(Meretrix) Dollf. Dautz. 38 
Aglauræ (Venus) Hœrn. — miocænica Michti. 146 
Ameghinoi (Schizaster) Iher. — Jheringi de Lor. 54 
aquitanicus (Mytilus) Ivolas et P. — Ivolasi (Mytilus) Dollf. Dautz. 38 
cancellatus (Fusus) Ortm. — Ortmanni (Chrysodomus) Coss. 40 
centralis (Pecten) Iher. = proximus Ihering. 39 
conjux (Pecten) Fuchs. — Pharaoni Dep. et Rom. 43 
crassa (Nerita) Etallon. — valfinensis Cossm. 128 
Darwini(Natica) Hutton. — subsolida d'Orb. 10 
decorata (Scalaria?) Schlosser. — Schlosseri Cossm. 30 
Delgadoi (Rhabdocidaris) de Lor. — Roquetter de Lor. 227 
d'Orbignyana (Voluta) Phil. — Hatcheri Cossm. 40 
elegans (Brissopsis) Schaur. — Schaurothi (Toxobrissus) Opph. 52 
elevata (Marginella) Cossm, — prænominata Cossm. 128 
excavata (Turritella) Mayer. —.exclusa Mayer. 35 
fallax (Venus) Abich. — Abichi G. Doll. 146 
fragilis (Turbonilla) Dall. — americana Cossm. 128 


gibbosum (Echinocardiwm) Oppenh. 


giganteum (Dentalium) Sow. 
latus (Cælodus) Leriche. 
lignitarum (Potamides) Repelin. 
lineata (Cidaris) de Lor. 
meridionalis (Venus?) Seguenza. 
Munieri (Limnæa) Rep. 

neglecta (Lucina) Ortmann. 
nitida (Melania) Rep. 

Nubari (Nautilus) Cossm. 
parvum (Cardium) Phil. 
palagonensis (Hypsechinus) her. 
pedemontana (Cytherea) Ag. 
Piettei (Procerithium) Cossm. 
politus (Echinclampas) Quenstedt. 
priscus (Geosaurus) Quenst. 
pumila (Janira) Seguenza. 
regularis (Panopæa) Ortmann. 
Rollei (Pecten) Hærn. 

rugosus (Fusus) Trask. 
semiglobus (Ananchytes) Cotteau. 
striata (Turritella) Maas. 
subrotunda (Scutella) Desm. 
suturalis (Odontostomia) Ihering. 
Tournoueri (Eupatagus) Dames. 
transversa (Smittia) Mac Gill. 
truncata (Nucula) Muller. 
unifascialis (Pleurotoma) v. Therin 
Volderi (Lucina) Franscher. 


= 22 — 


oœ 
5: 


Oppenheimi Lambert. 
subgiganteum. d'Orb. 
Priemi Leriche. 
malviensis Rep. 
dagordaensis de Lor. 
Sequenzai Cossm. 
subphysoides Repelin. 
Iheringi .Cossm. 
Cossmanni Repelin. 
mokatammensis Foord. 
parvulinum Locard. 
lheringi (Psammechinus) de Lor. 


pseudopedomontana (Meretrix) Dollf. Dautz. 


subregulare Cossm. 

Quenstedti Oppenh. 

suevicus Fraas. 

Seguenzai (Pecten) Dep. et Rom. 
Ortmanni Cossm. 

hornensis Dep. et Rom. 

Arnoldi Cossm. 

Cotteaui Lambert. 

Maasi Cossm. 

leognanensis Lambert. 
synarthrota Cossm. 

priabonensis (Euspatangus) Opph. 
Macgillivrayi Mapl. 

Mulleri Cossm. 

Iheringi Cossm. 

Frausrheri (Phacoides) É. Vincent. 


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4 
L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis 
quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques 
une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n'’arrivait pas à fournir 
autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. 


L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même 
de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit 
d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- 
vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la 
grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- 
pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, 
sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ; 
mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien 
que les échantillons immergés dans la glycérine ou l’alcool, ont, avec ses 
procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. 


Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus 
cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- 
sables, à l'appui du texte élaboré par lui. 


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(M. K. von Ziftel, président), a pour but de rééditer, 
sur fiches, les types des espèces fossiles, en s'attachant 
de préférence aux formes anciennes et à celles dont la 
recherche bibliographique est difficile. Le nombre des 
espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- 
ron, soit 150 à 160 fiches. 

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AVIS AUX COLLECTIONNEURS 


La confection des étiquettes dénominatives des 
. échantillons, dans les Musées et les Collections privées, 
est une causé de frais onéreux, si on se donne le luxe : 
de les faire imprimer en typographie. + 
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Remington qui, par un simple jeu de son clavier 
vous donnera toutes vos étiquettes sous le format ci- 


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Et qui vous permettra, en outre, d'assurer l'envoi 
certain de vos colis, en les munissant d’adresses plus 


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lisibles que les inscriptions manuscrites 


| * LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE 


F. R. o RUDEVAL, Editeur 


_&, Rue ANTOINE Dusois 4, Paris vie 
Extrait des Publications Périodiques 


ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


PUBLIÉES PAR 


LL2 
RAPHAEL BLANCHARD 
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 
- Tome Huitième — 1904 

Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de planches 
et de grayures dont il est orné, est consacré à l'étude des agents animés qui sont susceptibles de provo- 
quer des maladies chez l'Homme ét chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans 
l’une ou l’autre des six langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol, italien et latin. 

Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. 
Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs 
reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. 

* s Prix de la souscription par volume : 
PARIS ET DÉPARTEMENTS......... 30 francs {|| UNION POSTALE........:.......:.. 32 irancs 


CAUSERIES SCIENTIFIQUES 


- DE LA 


SOCIÉTÉ ZOOLOGIOUE DE FRANCE 


Sous le nom de Causeries ScenTiriques, la Société Zoologique de France a inauguré 
une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- 
sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent 
d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié 
le dépôt. 

Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- 
nation permet en outre de réunir en un volume-chaque série de dix conférences. 

Les conférences parues sont les suivantes : 

1 M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de le 
Société Zoologique de France. — L’hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologies 


prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig. dans le texte. DORE TIS 
2. H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les 
Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 
3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils 
vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. Eh 2R 
4- J. GuiarT, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques 
tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3 2508 


5. R. BLancar», Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de 
Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans 


le texte. 1 Îr. 75 

6. Racovirza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge... — Vers le pôle sud, Confé- 
rence faite à la Sorbonne sur l’Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses 
résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. DT 

7. P. VicNow, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le principe 
de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr.25 

8. H. Gaveau De Kervizre. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages 
avec 2 planches en noir et 1 fig. dans le texte. 2 fr. 

9. À. Janet. — Les Papillens, in 18 de 41 pages avec une planche en couleur et 
10 figures dans le texte. 2211. 


Tout particulier, acheteur de l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura 
droit à une remise de 20 0/0 sur le prix total de ces fascicules. 


LA CULTURE INTENSIVE ILLUSTRÉE 


ORGANE MENSUEL 

de la Société d'encouragement pour développer l'emploi des engrais chimiques 
en France 
Quatrième Année 19038 


, ABONNEMENTS : 
France. — Un an : 6 francs. — Six mois : 3 fr. 50. — Trois mois 2 fr. 


Étranger. — Un an: 7 francs. — Six mois : 4 francs. — Trois mois: 2 fr. 75. 


Prix du Numéro : © fr. 50 


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‘à la Librairie scientifique et littéraire 


F.R.0E RUDEVAL, Editeur 


BroussEau (Georges). — Les richesses de la Guyane française # 
et de la Guyane brésilienne {ancien contesté franco- brésilien). 
1 vol. grand in-8 de VII-244 pages, orné de très nombreuses Fa | 
Dravures et-d UNnB Art. 7 LE Te RS EP 9e 10 fr. 1 


Bruyanrt (C.). — Les Fourmis de la France centrale. 4 vol.in-8 
de 60 pages, avec 4 planches hors texte, broché......... 317 2018 


Congrès international de zoologie. 1 vol. in-8 de XXII-514 pages, 
avec 5 planches et38 figures dans le texte, broché..... .. 20fr. 


Ensoy (Paul d')}. — La colonisation de la Cochin-Chine. 1 vol. 
in-18-de 300 pages“ Droché 0-12, ARS Et Due Tîr. 50 


Finor(A.). — Faune de la France. Insectes orthoptèr es, thysanoure. 
et orthoptères proprement dits, ouvrage illustré de 12 magnifiques >: 
planches en taille douce. 1 vol. in-8 de 320 pages, broché 145 frs 


Hecxez (Edouard). — Annales de l’Institut botanico-géologique | 
colonial. 1 voi. in-8 de 432 pages, avec figures, planches et 
tracés, broché. :...... des CPR SPL DRE MR PENSE ss. + AO 


Jouri (Louis)., professeur de zoologie à l’ Université de Rennes. — 
Faune française : Les Némertiens. 1 vol. grand in-8 de 230 
pages, avec &#planches en.12 couleurs et 22 figures dans le texte, z "2 
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MarriN (René) et Rozuinar (Raymond). — Vertébrés sauvages du … À 
| département de l'Indre. 1 vol. in-8 de XIV-456 pages, broché. 


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Miquer (D: Albert). — Manuel du microscope. 1 vol. in-18 de 68 

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PeyroureAu (A.), docteur ès-sciences et en médecine. — De la 


morphologie de l'armure génitale des Insectes, avec 22 plan- 
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de 248 pages, Drop. Nec, te SRE ER T 20 fr. 
SABATIER (Camille), ancien député de l'Algérie. — Touat, Sahara, # 

et Soudan. 1 vol. in-8 de 342 pages, broché........... Gfr. 
Sciences biologiques à la fin du XIX: siècle. — Médecine, 


hygiène, anthropologie, sciences naturelles, eic., publiées sous 
la direction de MM. R. BLANCHARD, CHARCOT, Léon CoLLIin- 
V. Corniz, DUCLAUX, DUJARDIN-BEAUMETZ, GARIEL, MAREY, MarTHIAS, 
Duvaz et PLANCHON, Drs H. LABONNE et ÉGASSE, secrétaires de la 


Rédaction. 1 vol. grand in-8 de 800 pages. Broché. ..… 32 fr. 
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SrRAGHEY (Sir John), — L'Inde, préface et traduction de Jules 
HarMaAND, ministre plénipotentiaire. 1 vol. in-8 de LXXI-412 
pages, PR ANR PRE CR RSR EX ‘ 10fr. 
Tassizzy (Eugène), docteur ès-sciences, — L'atirsnhére ter- 


restre. 4 vol. grand in-8 de 112 pages, broché...,...., Sfr. 


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