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BULLETIN
DE
LA SOCIÉTÉ DES ARCHIVES HISTORIQUES
DB
LA SAINTONGE ET DE L'AUNIS
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LA ROCHELLE, IMPRIMERIE NOUVELLE. — NOËL TEXIER.
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BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ
DKS
ARCHIVES HISTORIQUES
_ - •
K«vue . de(la)saintonge et de launis
VII
PARIS
A. PICARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR
MUM BONAPÀRTI, 82
SAINTES
Mme z. MORTREUIL, LIBRAIRE
RUB B8CHA88IRIÀUX, 42
1887
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REVUE
DE SAINTONGE & D'AUNIS
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ARCfflVES
SOMMAIRE DU NUMÉRO DE JANVIER 1887 : Chronique : société des Archives ;
Douyeaux membres; compte-rendu des séances et des publications; récompenses
et distinctions honorifiques; sociétés savantes ; conférences; beaux arts; musées;
livres nouveaux. —Nécrologie : Ordonneau, Savatier, Miramont, M»« Turin, le
marquis de Lestranges, le marquis d'Asnières. -^ Archéologie: Sépultures à
Neuvicq, à La Rochelle; le clocher de Saint-Eutrope à Saintes : la Messaline de
Bordeaux; Téfflise d'Aunay; — Inscriptions à La Tremblaae, à Saint-Léger
en Pons, à Blarennes, à Maintes; les droits du minage à Tailleboura. —
Variétés : M. François Coppée, Saintongeais ; un ministre de la marine a Ro-
chefort en 1727; l'intendant Denis A melot: le siège de Royan en 1622; ce ou^on
trouve dans un vieux livre; voyage d'un bénédictin en Saintonge (1713-1714).
— Livres et périodiques : Archives du Poitou, Association pour Vavance"
ment des 9dence$; chronique du parlement de Bordeaux ; le prédicant Chapel
à La Rochelle et i Saintes; Berryer à Saintes ; Tarchitecte Blondel à Saintes;
les ^milles saintongeaises à Jersey ; In iharbot de bouquet ; le marquis de Jon-
zac, ami de Molière ; mouvement de la population des Charentes ; les abbés
des Chatellierg en Tlle de Ré ; renseignement en 1789; quinze jours en Oleron ;
la faction du cœur navré à La Rochelle; Rôles gascons; tes tours de I^ Ro-
chelle. — Questions et réponses: Llle d'Oleron, ile des larrons; Guillaume
Passavant ; les Meaume à Saint-Jean, à La Rochelle, à l'Ile d'Oleron, à Saintes ;
les* enfants battus des sahits ; le poète Quitil: le navigateur François Froger:
les Castin de Guérin de La Magdelaine ; André Goûtant, de File d'Oleron, curé
de Cognac, et Quinemant, cuiS de Richement, déportés ; le droit du seigneur ;
superstitions en Saintonge; le bœuf roi^ à Saintes. — Bibliographie.
CHRONIQUE
DES SOCIÉTÉS SAVANTES, CONFÉRENCES^ MUSÉES, BEAUX ARTS,
LETTRES. ^
SOCIÉTÉ DBS ARCHIVES.
Séance du bureau et dû comité d'administration du 2 décembre
Le président annonce le décès de deux de nos confrères, le
docteur Savatier et Ordonneau. Admission de nouveaux mem-
bres.
La société approuve la demande formulée parla société arche
ologique de Limoges qu'à l'époque des réunions de la Sor-
bonne, des conférences soient faites aux délégués des sociétés
savantes par des hommes spéciaux.
TOBMVU,i«Umiion;J«ntleri887. i
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— 2 -
La prochaine séance générale est fixée au samedi 29 janvier,
à Barbezieux.
Dans sa dernière séance, la Société a admis comme membres :
Monseigneur Etienne Ardin, évéque de La Rochelle et Sain-
tes, présenté par M. Louis Audiat et M. Cazabant ;
M. Oabriel Audiat, agrégé des lettres, professeur de rhétori-
que au lycée de Poitiers, présenté par MM. de Saint-Hilaire et
Louis Audiat ;
M. le docteur Clément Baril, médecin de 1'* classe de la ma-
rine, à Rochefort, présenté par MM. Antoine Duplaix-Destou-
ches et Louis Audiat ;
M. Félix Bouiîandeau, directeur de Técole normale, à Rennes,
présenté par M. Louis Audiat ;
M; Georges Boutelleau, à Barbe7âeux, présenté par M. Louis
Audiat ;
M. C. Charrier, libraire à La Rochelle, présenté par M. Louis
Audiat ;.
M. Georges Chevallier, notaire à Montandre, présenté par M.
Louis Audiat ;
M. Arnaud Gommunay, vice-président de la société des ar-
chives historiques de la Gironde, présenté par MM. Ph. Tami-
zey de Larroque et Louis Audiat ;
M. François Coppée, de l'académie française, à Paris, pré-
senté par MM. Louis Audiat et Denys d*Aussy (1) ;
M. Fernand Goguet, agent transitaire, à Tonnay-Charente,
présenté par M. Louis Audiat ;
M. Maurice Laporte, négociant, à Jarnac-Charente, présenté
par M. Louis Audiat ;
M. le vicomte Henri de Lestranges, à Paris, présenté par M.
le baron Amédée de Saint-Surin et M. Louis Audiat ;
M. Armand Loze, officier d'académie, à Barbezieux, présenté
par MM. Gabriel Fauconnier et Louis Audiat;
M. Frédéric Meaume, conservateur des hypothèques à Falaise
(Calvados], présenté par M. le docteur Anfrun et M. Louis Au-
diat ;
M. Gabriel Ordonneau, administrateur de la participation
charcntaise, la grande marque de Cognac, à Londres, présenté
par M. Louis Audiat ;
M. J. Tourgnol, officier de l'instruction publique, principal
du collège de Saintes, présenté par MM. Eckstein et Louis Au-
diat ;
M. Gustave Vitet, ex-commis du commissariat de la marine,
propriétaire à Charron par Marans, présenté par M. Louis Au-
diat.
(1) Voir plas bas Tarticle M, Françoiê Coppée, Saintongeais, page 25.
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— 3 —
Nous ne savons rien encore sur la date du congrès des socié-
tés savantes à la Sorbonne en 1887. Le ministre de l'instruc-
tion publique avait résolu de le mettre à la pentecôte. Des so-
ciétés ont demandé à Tunanimité la semaine de pàques, surtout
.à cause des membres de renseignement, de la magistrature, du
barreau, etc., qui seraient privés d^y assister (société des archi-
ves, société de Limoges, de Périgueux, La Rochelle, commission
des arts, etc.). Quelle que soit Tépoque, nos confrères sont pré-
venus qu'ils doivent envoyer au président de la société leur
demande d'avance, afin de pouvoir profiter de la remise de 50 0/0
sur les chemins de fer.
Le XV* volume des Archives pour 1887 est presque terminé.
Suivant Tusage, il contiendra la table chronologique des matiè-
res des tomes xi-xv. 11 sera distribué vers le 15 mars. Il
sera expédié directement par la poste ou comme colis postal aux
souscripteurs qui ont demandé et payé un de ces modes d'envoi.
Pour les autres qui prennent leur exemplaire chez un de nos
correspondants, un bon contenu dans la livraison du Bulletin
d*avril leur permettra de Tavoir :
Chez M. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82, à Paris, pour les
sociétaires de Paris.
Pour ceux qui habitent Bordeaux, chez M. Péret, libraire,
cours de Tlntendance, à Bordeaux ;
Pour ceux de Cognac, chez M. Gallandreau^ notaire ; d'An-
goulème, chez M. Coquemard, libraire ; de Jonzac, chez M.
Quimaud, pharmacien à Jonzac ; de La Rochelle, chez M. Mus-
set, bibliothécaire ; de Marennes, chez M. Gaathier-Âbran,
libraire ; de Pons, chez M. Noël Texier, imprimeur à Pons ; de
Rochefort, chez M. Allègre, ancien notaire ; do Saint-Jean d'An-
gély, chez M. Saudeau ; de Saintes, chez M. Audiat, à la biblio-
thèque.
Nous lisons dans Timportante Revue historique de V ouest
livraison de novembre : « Tous les lecteurs de la Revue histo-
rique de Vouest apprendront sans doute avec grand plaisir que,
grâce au zèle et aux incessants labeurs de nos vaillants con-
frères de laSaintonge et de TAunis, et en particulier de Tinfa-
tigable et savant M. Louis Audiat, la société des Archives his-
toriques de la Saintonge et de lAunis vient d'être reconnue
comme un établissement d'utilité publique par décret du prési-
dent de la république en date du 21 juin. C'est la juste récom-
pense des immenses services rendus depuis dix ans à Phistoire
et à la science par cette savante société et les membres si dis-
tingués et si compétents qui la composent. La Revue hislori-
que de Vouest est heureuse d'applaudir à ce petit événement
et d'envoyer à cette occasion à tous ses confrères de la Sainton-
e et de TAunis l'expression de ses plus vives sympathies et
e ses bien sincères félicitations. »
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— 4 —
La Revue ajoute : a La Satnfonge et Tilunta demeurent tou-
jours le pays des travailleurs par excellence. Si le défaut de
renseignements suffisants ne nous permet pas d'indiquer au-
jourd'hui toutes les publications spéciales à ces deux provin-
ces, au moins tenons-nous à signaler les plus importantes de
celles qui ont paru ces temps derniers », et elle cite Les prêtres
déportes, de M. Manseau ; Saint Eutropey de M. Audiat ; Saint-
Jean (VAngély^ de M. Saudau ; Le cœur navré, de M. d'Aussy,
« intéressante étude »; les c curieuses notes sur les Le Brethon »,
de M. Dangibeaud, etc.
Ont rendu compte de la fête du 25 septembre : VEcho roche-
lais du 29, qui parle de la lecture de M. Tamizey de Larroque,
a conteur aimable et disert, plein d'érudition et d'élégance » ;
de Texcursionaux arènes de Thenac, a en plein pays archéologi-
que, où tous les âges se rencontrent »; du menu, « charmant
dessin, façon moyen âge, dû au crayon gracieux de M. Duplaix-
Destouches, littérateur doublé d'un artiste »; du toast de M. de
Larroque, a plein de verve et d'esprit »; de celui de M. Audiat,
qui donne à chacun de ses collaborateurs sa part d'éloges avec
une délicatesse exquise et un à-propos charmant»; des strophes
de M. Maguier, « pleines du souffle inspirateur qu'on connaît
à l'auteur » ; — les Tablettes du 30 , qui signalent : la « biogra-
phie délicate, spirituelle et charmante » de Philippe Fortin de
LaHoguette de Chamouillac ; la « note importante », de M.
d'Aussy sur le Gallia, et a la monographie très fouillée de l'ab-
baye de Fontdouce »; la visite aux collections du village des
Arènes, dont M. le baron Eschasseriaux « fait les honneurs avec
autant de courtoisie que d'érudition »; le menu spirituellement
illustré, embaumé d'un parfum tout archaïque : cognac préhis-
torique, etc.; les vers de MM. d'Aussy et Geay, « trop courts au
gré des auditeurs »; le toast de M. Audiat, « qui remercie cha-
leureusement toutes les personnes qui ont contribué au décret
d'utilité publique », et donne à chacun des membres présents
€ un compliment plein d'amabilité et d'à-propos » ; et celui de
M. de Larroque « avec sa verve vraiment gauloise »; article re-
produit par l'Echo de Jonzac du 3 et VEre nouvelle du 7 octo-
bre ; — l'Indépendant du 2 octobre, qui .mentionne la vie de La
Hoguette « dans un style plein de grâce et de coloris », perle
que M. de Larroque, a en habile ciseleur, a placée dans un
brillant écrin »; la visite aux arènes où M. Eschasseriaux a avait
mis gracieusement à notre disposition les différentes salles de
son musée préhistorique, vraie succursale de celui de Saint-
Germain »; le banquet où n'a cessé de régner la plus franche
gaité et la cordialité la plus parfaite »; le discours de M. de
Larroque « tout pétillant de verve gasconne, applaudi à chaque
phrase, etc. » ; — le Progrès du 3, qui cite la « très intéressante
séance », l'excursion où M. Eschasseriaux a fait Thistorique de
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— 5 —
sa magnifique collection, curieux spécimens d'une civilisation
disparue ; le banquet, pendant lequel a la bonne humeur et la
plus franche cordialité n'ont cesse de régner d. Les organisa-
teurs n^avaient rien négligé pour donner un grand éclat à cette
fête de famille ; leur zèle et leur dévouement ont été pleinement
récompensés par le succès obtenu : salle splendidement ornée,
carte artistement crayonnée par un peintre de talent ; menu de
savants, c'est-à-dire de gourmets... » au dessert, toasts de M.
Louis Audiat, qui c a, avec le plus grand tact, remercié tous
ceux qui de près ou de loin avaient contribué au décret ; ré-
ponse très applaudie de M. de Larroque ; vers de M. Maguier d;
très inçénieux rondeau de M. d'Aussy »; une « réponse spiri-
tuelle de M. Marcel Geay, toutes choses, charmantes » ; somme
toute, a excellente journée qui fait le plus grand honneur à la '
direction de la société. Séance, excursion, banquet, tout a par-
faitement réussi ; pas un accroc, pas môme un pli aux roses.
La fête et le président ont été également complets et parfaits d;
article reproduit par VUnion de Saint- Jean d'Angély du 7 oc-
tobre; — le Mémorisil de Saintes^ Gazette de Jîoyan, etc., du 3,
quiénumère les personnes présentes, les trois lectures faites, les
collections et les antiquités du village des Arènes, le banquet
c dont fort heureusement le cognac seul avait la prétention
d'être préhistorique ; le saumon s'était contenté d'être accom-
modé à l'antiquaire, et la crème à l'archiviste »; les toasts, celui
où M. de Larroque a chanté le prunier de son grand oncle dont,
chacun se réserve à l'occasion de lui demander des prunes,
bien convaincu que sa robuste végétation lui permettra long-
temps encore de satisfaire à toutes les demandes » ; — le Rappel
charentais de Saintes et la Constitution de Cognac, du 6, qui
note le mémoire sur La Hoguette, où l'auteur a a uni beaucoup
de savoir à beaucoup d'esprit », celui de M. d'Aussy a écouté
avec le plus vif intérêt »; l'étude « très consciencieuse et très
fouillée > de M. Lételié, qui « a fait, dans cette œuvre, preuve
d'une profonde érudition »; les découvertes du Peu-Richard, le
ff vrai et légitime succès « du banquet, et le menu < orné d'un
dessin charmant dû à notre compatriote M. Duplaix-Destouches,
dont le crayon spirituel et délicat est recherché des éditeurs pa-
risiens », article reproduit par le Républicain des Charentes
du 10.
La Revue poitevine^ n^ 28-29, publie le compte-rendu des
séances de Cognac et Saint-Jean d'Angély et, à propos de l'ex-
cursion à Brouage^ une lettre de M. le vicomte d'Aviau de Pio-
lant (11 octobre ISSSI^qui se termine ainsi : a Commandée par
son excellent général, le comte de Bremond d'Ars, l'armée des
arts tient à honneur d'engager les escarmouches, de fournir les
sentinelles et d'avoir la première place partout où une attaque
esta craindre... > Et voilà pourquoi nos monuments les plus
intéressants se dégradent : lesarenes, dont les pierres, mises à
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— 6 —
nu, s'effritent; le clocher de Saint-Eutrope qui, avant dix ans,
cherra sur la tôte des passants; la tour de Pons, ornce d'un es-
calier en spirale...
Ont rendu compte du Bulletin d'octobre : L*Echo roche-
lais du 3 novembre qui constate « Pimportance de plus
en plus grande » du Bulletin et y signale l'appendice du
collège de Saintes, où M. Louis Audiat « oppose spirituelle-
ment à son critique, avec la verve qu'on lui connaît, ses pro-
pres erreurs et profite de Toccasion pour donner à beaucoup,
qui ont la tentation d'écrire, des conseils judicieux ; » le pay-
san avant 1789; le procès-verbal de l'assassinat à Gisors du
dernier seigneur de Barbezieux, Louis-Alexandre de La Roche-
foucauld ; la liste des déportés de la Charente et de la Cha-
rente-Inférieure dans Pile de Ré et à la Ouyanne après fructi-
dor; les « treize pages bien remplies » sur les Lebrethon:
VHistoire de Saint- Jeand'Angély ; — Y Indépendant du 11 no-
vembre, qui cite le « compte-rendu délicieux » de la fôte du 21
septembre ; Les ancêtres^ « poésie d'un genre tout nouveau » ;
le procès-verbal de Oisors et ce Roy qui change son nom en
Mélèze le Ferme, parce quHl a o en norreure tout ce qui pou-
vet donné un idée de tiranie », etc.; — la Charente-Inférieure
du 13, qui signale l'article sur le collège de Saintes, la délibé-
ration du corps de ville de La Rochelle en 1788, le changement
de nom de Roy d'Aunay, le compte-rendu de la fôte du 25 sep-
tembre, etc.; — VEre nouvelle du 14 novembre, qui signale
les nouvelles archéologiques, le procès-verbal de l'assassinat de
Oisors, les déportés des Charentes. — le Courrier de Vart du 15
qui reproduit o de l'excellent Bulletin de la société des Archi-
ves », les nouvelles sur le don de M. Lemercier, le musée de
La Rochelle, le musée de Saintes, les arènes de Saintes, sur
lesquelles il appelle a la sérieuse attention de M. Edmond Tur-
quet », et signale dans les deux derniers numéros. « des docu-
ments et enseignements précieux » : Nos artistes au salon,
transplantation du château d'Usson, sépulture mérovingienne
à Courbillac, un abraxas, lieu de naissance de Bernard Palis-
sy, appendice à la Notice sur le collège de Saintes ; — Le fo-
rum artistique de novembre, qui reproduit Tarticle sur les arènes
de Saintes, signalons dans cette revue, petite mais bien faite,
une note très importante de M. Léon Palustre : Les célèbres
sculptures de Sobesmes ; — La Seudre et Le Conservateur de
Marennes, du 28 novembre, qui citent la délibération du corps
de ville de La Rochelle, la réponse de M. Emmanuel Oonzalès,
« premier enfant vacciné de Saintes », sur Les frères de la
côte à La Tremblade, les fouilles de Fouras, le dolmen de La
Jarne, etc., « livraison bien complète et bien intéressante. »
Ont reproduit le sommaire : Le Barl»ezilien du 14 octobre, et
Vécho de Jonzac du 24.
Nous ont emprunté des articles ou nouvelles : L'Indépen-
dant des 9 et 28 octobre; la Gazette de Roy an du 17;
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— 7 ~
LsL S&intonge du 23 ; Le Rappel charentais du 27, qui, le
17 octobre, reproduit la poésie de M. Maguier, Les ancêtres^
méritant « d'être signalée comme une tentative sérieuse faite
dans une voie nouvelle, Tunion de la science et de la poésie. »
Dans la livraison de juillet le Polybiblion de novembre p.
475, signale Tarticle de Pillet et son monument à Cozes ; et le
Bulletin de la société historique du Périgord (xiii, 5« livraison),
le Lieu de naissance de Bernard Palissy. Dans le môme fasci-
cule, un mémoire de M. Mallat sur Grimoard de Mucidahj
évéque d'Ângoulème (991-1018), parle aussi de son frère Islon,
qui fut évéque de Saintes.
A rendu compte du xiv* volume, la Revue des questions his-
toriques d'octobre, article de M. TamizeydeLarroque,qui loue
« une courte et bonne notice biographique sur Amos Barbot..,
le sobre et net commentaire de M. d'Aussy, « attestant de pro-
fondes connaissances spéciales », et surtout le soin avec lequel
les témoignages de Barbot ont été rapprochés, pour le plus
grand profit du lecteur, des historiens locaux. »
La prochaine réunion de la société des Archives aura lieu à
Barbezieux le samedi 29 janvier à 8 heures du soir, dans la
salle du château.
Nous prions nos confrères de prendre note de cette date ; il
ne sera pas donné d'autre avis. Ceux qui ont des lectures pour
cette réunion, devront en donner avis au président immédiate-
ment et lui adresser leur manuscrit avant le 20.
La Société a annoncé, il y a quatre ans [Bulletin y m, 213), son
projet de publier Tarmorial de d'Hozier, généralité de La Ro-
chelle. Nous ne nous sommesjamais fait illusion sur la valeur de
cet armoriai, affaire fiscale, où seules l'ignorance et la vanité
s'obstinent à chercher des titres de noblesse. Mais il contient une
foule de noms et de personnes qu'on ne trouve que là, et des ar-
moiries que sans lui on ne saurait attribuer. Le manuscrit a donc
son importance. Aussi, quoiqu'il ait déjà été publié, le réédite-
rons-nous, mais avec des notes généalogiques considérables
qui en feront un livre tout nouveau; et ce vaste travail de ren-
seignements sur les personnes nommées par d'Hozier ne se
fait pas en un jour.
. La présente livraison contient des travaux de dix-sept colla-
borateurs.
Le nombre des membres de la société, fin décembre, est de
475.
Nos confrères, M. Didier Neuville, sous-chef de bureau au
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— 8 —
ministère de la marine, et M. Oamier, maire de Royan, ont été
nommés chevaliers de la légion d'honneur.
Par arrêté (9 octobre) du ministre de l'instruction publique,
notre confrère, M. Ohapsal, principal du collège de Saintes en
retraite, a été nommé principal honoraire pour « les Sérieux ser-
vices rendus » à l'université pendant une « longue carrière de
professeur et de principal. »
Dans sa séance publique du 19 novembre, l'académie des
inscriptions et belles lettres a décerné le prix La Orange (1 ,000
francs) à M. Camille G habanneau, ancien receveur des postes à
Oognac, maître de conférences à la faculté des lettres de Mont-
pellier, pour l'ensemble de ses travaux sur La poésie proven-
çale et française, et une mention honorable à notre confrère,
M. René Kerviler, pour son livre La Bretagne à l'académie fran-
çaise au XVIW siècle, ainsi qu'à M. le comte Amédée de
Foras pour Le Blasoriy dictionnaire et remarques,
La faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux a, dans
sa séance solennelle de rentrée au mois de décembre, décerné
ses prix aux lauréats parmi lesquels nous trouvons: médecine :
prix Godard (médaille de bronze], MM. August'n Berjon, de La
Flotte (île de Ré) ; Joseph Pillot, de Pérignac (Charente) ; —
pharmacie : prix de la faculté, 1"* année (médaille d'argent et
30 fr. de livres) : M. Léonard-Henry Bordier, de Blanzac (Cha-
rente) ; 3* année (médaille d'or, d'une valeur de 300 fr.) : M. Jules
Roux, de Saint-Germain-de-Marencennes (Charente-Inférieure);
prix de travaux pratiques : l** année (mention honorable) :
M. Bordier : 3^ année (100 fr. de livres), M. Jules Roux.
Dans sa séance solennelle du 24 juin, l'académie de Bor-
deaux a décerné le premier prix (médaille d'or) à M. l'abbé
Bertrand, professeur de morale au grand séminaire, pour ses
remarquables travaux d^histoire, aue nous avons appréciés ici
môme. Voir Bulletin, vi, 310, Mélanges de biographie, et p.
387, l'Oratoire à Bordeaux.
Académie dé La Rochelle. — Séance publique annuelle du
18 décembre. Compte rendu des travaux par M. Beltrémieux,
président; Les assemblées de paroisse, à Marans, avant 1789,
par M. Cappon ; le surmenage intellectuel, par M. Laurent ; les
poètes inédits, par M. Dupont ; le Congo, par M. Dupuy. Voir
comptes rendus dans la Charente-Inférieure, du 22, et le
Courrier de La Rochelle^ du 23.
Société de géographie de Rochefort ; séance du 28 novem-
bre : Exploration du Mékong, par M. de Villemereuil ; Les
chaud Lad du Tonkin, par M. Silvestre ; Le dossier de Mada-
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g»8car, par M. Bertet ^-^dnti décembre : nduvellesgéogrftphi-
quea, Dodart de La Orée ; élections.
Société littérairb de La Rochelle ; séance du 8 novembre :
M. Oarnault montre un jeton à Teffigie du cardinal de Riche-
lieu, portant au revers un vaisseau de guerre avec cette exer-
gue : HOC DVGB TVTA 1634. M. Musset fait l'historique des faïen-
ceries de La Rochelle. La société, consultée par le ministre de
rinstruction publique, demande le maintien à pàques du con-
grès des sociétés savantes.
OoMifissiON DBS ARTS ; séancc du 28 octobre : Elections du bu-
reau et du comité de publication (les mêmes) ; lectures : Erec^
tion du marquisat de Montandre (1789-1790), en faveur de
Joseph-Ignace Girouz, dit de Brosse, par M. Th. de Bremond ;
Le cours de la Seugne, par M. Tabbé Gazaugade, « longue étude
hvdrographique qui n'oflfre absolument rien d'archéologique ni
d historique »; Le fief du Cormier^ par M. Anatole de Bremond.
GoNFÉRBNGBB. — Le 16 octobre, à Marans, par notre confrère
M. P. Cappon, Les assemblées d'habitants de la paroisse de
Marans aux XVI^y XVIP et XVIW siècles, sujet traité au point
de vue des paroisses de la Saintonge, par M. Louis Audiat, au
congrès de la Sorbonne en avril 1886. Voir Bulletin, vi, 268 ; le
18, au temple de Marennes^ L'avenir du protestantisme, par
M. Henry Fourneau, conférencier delà mission intérieure évan-
gélique de Paris ; à Rochefort, le 1«', Calvin et son œuvre ; à
Saint- Jean d'Angély, le 12 novembre, et à Saintes le 13 décem-
bre, Jeanne d^Arc^ par M. le docteur Moinet, avec une quôte au
profit des écoles laïques qui a produit 7 fr. 50; le 14 novembre,
par le même, à Matha avec le concours de la société musicale.
Les grands intérêts du département ; à Baigne, le 14, par
M. Golfavru, ancien représentant du peuple, député de Seine-
et-Oise, sur L'éducation civique et militaire, et par MM. Dide,
sénateur du Gard, et Gèbe-Lecomte, ingénieur; le 25, à La
Rochelle, sur le Volapiik, langue commerciale universelle.
Beaux abts, husébs. — M. Loir, de Fouras, élève de M. Bou-
guereau,et pensionné du département de la Gharente-Inférieure,
a obtenu une première médaille pour le concours d'esquisse^
au concours des ateliers de l'école des beaux arts de Paris.
M. Marcel de Fontrémis a obtenu un premier prix de con-
cours pour deux dessins à l'exposition des beaux arts de Nan-
tes, et le fils de notre confrère M. de La Morinerie un second
prix de poésie.
M. Estienne Auge, de Saintes, directeur de l'école munici-
pale de dessin, a été nommé professeur de dessin au collège de
Saintes, en remplacement de M. Dell Angelo, démissionnaire
pour cause do santé.
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- 10-
Notre confrère, M. Auguste Bossay, a fait déposer aux mu-
sées de Saintes un certain nombre de pierres et d'objets prove-
nant de fouilles faites par ses soins au château de Matha. Nous
citerons spécialement une croix du zii* siècle en cuivre doré,
qui autrefois était entaillée en champlevé; il reste quelques tra-
ces d'émauxj malheureusement très altérés ; le christ a dispa-
ru ; divers fragments de poteries sigillées et émaillées en vert
champlevé; une petite coupe en verre ; une tôte d'ange en terre
cuite, jadis dorée, d'un bon style; des pièces de harnachements,
des éperons, des monnaies, et d'autres objets en fer.
Notre confrère, M. le docteur Vigen, de Montlieu, a fait don
au môme musée de trois vases mérovingiens provenant de fouil-
les exécutées au cimetière de Neuvicq sous Montguyon^et à la bi-
bliothè(^ue de la ville de Saintes de trente pièces sur parchemin
(1481-1689) relatives aux Polignac, aux Stuar de Saint-Mégrin,
et aux paroisses de Fontaines, Ozillac, Saint-Sigismond.
Notre compatriote, M. Auguin, adonné au musée de peinture
de Saintes un splendide fusain de Maxime Lalanne, exécuté
d'après un tableau de notre peintre saintongeais qui a fixé sur
la toile, avec un rare bonheur, tant de sites de notre pays. La-
lanne, s'est acquis une trop grande réputation comme fusiniste
et graveur pour que nous insistions sur la valeurartistique de
ce don important.
M. Gaston Roullet, d'Ars en Ré, peintre du département de
la marine, gendre du peintre Jules Noël qui mourut l'an der-
nier, avait reçu du gouvernement une mission comme dessina-
teur au Tonkin. Au mois d'octobre, il a exposé chez M. Georges
Petit, galerie de la rue de Sèze, plus de deux cents tableaux ou
aquarelles faits au courant de la dernière expédition. Tous ces
motifs empruntés aux mouvements des troupes, aux scènes de
la vie journalière et aux paysages du Tonkin et de TAnnam,
présentent, dit la Chronique des arts, un ensemble fort inté-
ressant et tout-à-fait original. Sur les murs sont exposés des
armes curieuses, des étendards anciens, des broderies super-
bes; dans les vitrines de merveilleux bibelots enagate, en mar-
bre, en bronze, en porcelaine ; des colliers, des amulettes, des
divinités. L'introduction du catalogue est aussi intéressante
que l'exposition. M. Roullet a raconté son voyage comme il
peint, sans rechercher l'effet, simplement, sincèrement; une
collection d'armes, de costumes et de bibelots complète le coup
d'œil très pittoresque de la charmante exhibition. C'est un succès
de curiosité, et, ce qui vaut mieux pour M. Roullet, un succès
d'artiste. L'île de Re a le droit d'être fière de M. Gaston Roullet,
et aussi d'un autre de ses enfants, M. Barbotin, de La Couarde,
peintre graveur, en ce moment élève de la villa Médicis, à Ro-
me, et dont le talent donne les plus belles espérances. Voir
aussi Gaston Roullet^ par M. Daniel Bellet, dans la Gazette des
bains de mer de Aoyan, des 14 et 23 novembre.
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-H —
Dans le Catalogue d'une collection d'autographes, pièces
historiques manuscrites, etc., vendue le 27 mai 1885 par M.
Eugène Charavay, expert, on trouve mentionnée, sous le n^ 207 ,
une pièce en latin sur vélin, datée de Saint-Jean d'Angély, 1252:
c Rappel par le maire et la commune de Saint-Jean d'Angély
de l'autorisation à eux accordée par Alphonse de Poitiers, de
mener leur vin sur la Boutonne jusqu'à la mer ; en consé-
quence, ils ont dû démolir Fécluse construite par le prieur de
Tonnay-Boutonne. » D. A.
Viennent de paraître :
La terreur sous le directoire. Histoire de la persécution po-
litique et religieuse après le coup d'état du 18 fructidor (4
septembre 1797) d'après les documents inédits^ par Victor
Pierre. (Paris, Retaux-Bray, 1887, grand in-8, xxn-482 pages.
Prix : 7 fr. 50). Transcrivons quelques titres de chapitres de
cet important ouvrage dont nos lecteurs ont pu avoir une idée
par les notes du Bulletin, yi, 402 : Déportés à l'île de Ré ; la
vie des prêtres à l'île de Ré ; l'île d'Oleron ; décès, évasions,
mises en liberté dans les deux îles ; déportés à l'île d'Oleron ;
les détenus do Rochefort ; déportés à la Guyanne ; liste des dé-
portés ; clergé constitutionnel, prêtres apostats, etc. ; — Le littoral
de la France, t. iv, de La Rochelle à flendaye, par M. Oh.-F.
Aubert. Paris, Palmé, 1887, grand in-8^, 504 pages avec plus de
300 gravures et 60 planches. Pri^ : 20 francs, livre aisCi inté-
ressant, amusant, pittoresque.
En souscription: Les faïences Rochelaises, par M. Musset.
On annonce la publication en deux volumes, chez Hachette,
de la correspondance de M"* de Maintenon, avec une étude
Af"* de Maintenon diaprés sa correspondance, par M. Geffroy,
de l'institut. Les lettres de Françoise d.'Aubigne et de M*"* Scar-
ron au maréchal d'Albret, publiées par la société des Archives,
n'auront pas été inutiles à cette publication.
Erratuic. — Garmeline, dentiste à Paris sous Louis XIV, po-
sait de fausses dents : il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Il avait plaQé à sa fenêtre, à côté de son portrait, le mot de Vir-
gile : Uno avulso non déficit alter. Un bon latiniste qui passait
dans le quartier, complimenta Garmeline sur l'à-propos de la
citation, en lui faisant observer néanmoins que le texte de Vir-
gile porte : Primo avulso, (Enéide, livre vi, vers 143). Avis à
l'auteur de la citation inexacte, page 384 du Bulletin, tome vi.
J. P.
NÉCROLOGIE
La société des Archives a trois nouvelles pertes à déplorer :
I. — Le 25 novembre, est décédé à Paris et a été enterré à
Angoulême, le 27, Pierre-Frauçois-Hippolyte Ordonneau, né a
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- 12 —
Baint-Méffrin le 12 juin 1823, élève da collège de Sorrèse de
1835 à 1842, notaire a Saintes de 1851 à 1866, oonaeiller muni-
cipal et conseiller d'arrondissement de Saintes. Il vendit son
étude à M. Philippon, qui depuis Ta vendue à M. Babinot. En
1878, il fut nommé administrateur délégué de la société la
participation charentaise. la Grande Marque, de Cognac ; et il
venait de faire agréer à sa place son uls Gabriel, lorsque la
mort Ta frappé. C'était un homme d^une grande intelligence,
d'une grande modestie, d'une énergie rare, et d'un amour pas-
sionné du travail. Maurice Ordonneau, auteur dramatique, est
son fils.
II. — Le 30 novembre, est décédé àBeauvais-sur-Matha Alexan-
dre-Urbain Savatier, né à Saint-Georges d'Oleronlo 24 avril 1824.
Après ses classes faites au collège de Pons, dont il garda tou-
jours le meilleur souvenir, il étudia la médecine à Poitiers,
puis à Montpellier, où il fut reçu docteur en 1848. Dès cette
époque, il s'occupait avec assiduité d'histoire naturelle, prin-
cipalement de botanique, et pendant son séjour à Montpellier,
il fit plusieurs excursions au Mont-Ventoux et en rapporta de
riches collections. En 1848, il alla s'établir, comme médecin,
à Beauvais-sur-Matha, et s^ maria l'année suivante. Il con-
sacrait à la botanique et à l'ornithologie tous les loisirs que lui
laissait l'exercice de la médecine ; aussi acquit-il promptement
une connaissance exacte de la flore des environs, et il four-
nit à M. Lloyd de précieux renseignements pour la publication
de sa première édition de la Flore de Vouest, Plus tard, vers
1861, il publia, en collaboration de M. Trémeau de Rochebru-
ne, d'Angouléme, un catalogue raisonné de plantes phanéroga-
mes de la Charente, ouvrage depuis longtemps épuisé. Il a sur-
tout étudié les genres Prunus et Pyrus de ses environs, et il
doit laisser quelques notes à ce sujet, outre celles qu'il a com-
muniquées à la société des sciences naturelles de La Rochelle^
dont il faisait partie depuis de longues années. Il laisse une
collection, à très peu de chose près fort complète, des oiseaux
de la Charente-Inférieure, et, ce qui est plus rare, de leurs
nids. Que de nuits il a passées à la belle étoile pour accroître de
quelques sujets sa collection ! Très dévoué à la société des Ar-
chiveSy il avait dépouillé pour elle les registres paroissiaux de
Beauvais et des environs, les minutes des notaires ; en dernier
lieu, il s'occupait de son pays natal et avait réuni de nom-
breuses notes qui, nous l'espérons, seront publiées, suivant son
désir. A cet amour passionné de la science, il joignait d'excel-
lentes qualités qui lui ont fait tant d'amis, et qui causent d'a-
mers regrets à tous ceux qui l'ont bien connu. S. d. m.
III. — Le 19 décembre, est décédé à Saintes François Mira-
mont, âgé de 61 ans, conservateur des hypothèques, homme
excellent, fonctionnaire consciencieux, fort aimé de tous ceux
qui l'ont approché à Saintes où il était venu, il y a quatre ans,
dn quittant Cognac.
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-18 —
Le 6 décembre, est déoédée à Saint-Jean d'Angély, ohec «on
fila M. l'abbé Turin, aumônier des bénédictines, ane centenaire,
Marie-Charlotte Fumeau, fille de Jean Fumeau et d'Elisabeth
Bigeon, veuve de Paul Turin, née en 1784 àMirambeaa,oùelle
a été enterrée, à Tàge de 102 ans.
Le il décembre, est décédé en son château de La Barde,
commune de Saint-Mesme, âgé de 52 ans, Eugène-Robert^
Henri, marquis d'Asnières, ancien maire de Saint-Mesme, an-
cien conseiller général de la Charente pour le canton de Segon-
zac, beau-frère de M. Rambaud de Larooque, président du ooU'-
seil général. Gravement malade depuis deux ans, il avait dû
renoncer à la mairie et à son siège de conseiller départemental
qu'il occupait depuis 1 875, et où il a été remplacé cette année par
M. Gunéo d'Ornano. Un discours, prononcé sur sa tombe par
M. Paul Sazerac de Forges, conseiller général de Blanzac, a fort
ému l'assistance, qui regrettait l'homme « bon, serviable et tou«
jours prêt à se dévouer pour l'intérêt général a. Voir r£re nou-
velle au 16. Il était de la branche cadette de la famille d'Asniè-
res de La Ghapelle, issue de l'ancienne maison des sires de
Pdns, branche qui cousinait avec les d'Asnières de La Ghatei-
gneraie, princes de Ponts. Il descendait de Robert d'Asnières de
Haisonnay, chevalier, seigneur de La Ghapelle de Bois, Gren-
ues, Les Rosiers, La Mothe, etc. , marié, en 1637, à Marie de Bar-
bezières, qui eut dix enfants, 5 garçons et 5 filles, parmi les-
quels le cinquième était Jean-Baptiste-François irAsnières,
écuyer, seigneur de Lage-Lizant, Yillechenon, etc., marié en
1677 à Suzanne Barbe, dont 11 eut deux enfants : Taîné Robert
II d'Asnières, chevalier, seigneur de Lage-Lizant, Yillechenon,
etc., marié à Bonneville, en 1713, à AnnePrévéraud, fille de Jac-
ques, écuyer, seigneur de Beaumont, eut Robert III d'Asnières,
chevalier, seigneur de Yillechenon, Nitrat, marié à Marie-Lau-
rence Faure de Rencureau, d'où 6 enfaata, 3 rarçonset 3 filles,
parmi lesquels : Robert-Bernard, marquis i'Asnières, cheva-
lier, seigneur de Nitrat, Lugérac, La Barde ou Belle-Barde,
marié, en 1 775, à Françoise de Laisné, fille de Louis, seigneur
de La Barde ou Belle-Barde, co-seigneur de Gondeville. Henri
d'Asnière avait pour grand-père le iits de Robert Bernard, Ro-
bert lY, marié à N... Laisné de Marajicheville. et pour père Eu-
gèuc-Robert-Bernard d'Asnières, conseiller général de la Gha-
rente, marié en premières noces à Françoise-Joséphine Bédoi-
re. Lui et sa sœur, M""* Rambaud de la Lavoeque, étaient issus
de ce premier mariage. Du second avec N. Paulay, sont sortis
trois enfants, un fils qui est mort, un autre, Eugène d'Asnières
qui habite Montboyer et a deux garçons, et une fille, Louise d'As-
nières, mariée à M. de 8aint-Laurent, près de LaRéole. D.
Le 15 décembre, est décédé en son château de Ghaux, com-
mune de Ghevanceaux, arrondissement de Jonzac, le marquis
Alfred de Lestrange, né en 1800 de Joseph, anciea aous^préiét
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— 14 —
de Jonsac et de Catherine Oreen de Saint-Mareaat, veuf le 30
juin 1860 de Marie-Gonatance-Josèphe Herbout, de Tancienne
maison de Leatrange dont Saint-Allaia a donné la généalogie
dans son Nobiliaire, tu, 212. Officier de cavalerie, marié fort
jeune à Saint-Omer, il fut maire de cette ville ; puis pris de
nostalgie, il acheta le château de Ohaux où il vécut en patri-
arche, entouré des siens ; il eut la douleur de perdre dans la
force de Page quatre de ses fils, le cinquième précocement
affligé d^une infirmité cruelle, puis son gendre Léopold, comte
de Truaud, une bru Marie de Palaminy. « D'un abord facile et
aimable, dit le Moniteur de Saintes du 23, il fut aimé de ses
serviteurs, vénéré des pauvres de la commune et des nombreux
ouvriers qui cultivaient sa grande terre. En paix avec Dieu, sans
reproches, il a vu venir la mort sans crainte >. c II ne refusait
à personne, dit le Bulletin religieux du 18, le genre de secours
qu'il pouvait offrir. L'aménité de ses manières et de son lan-
gage, la distinction de sa personne lui gagnaient les cœurs les
plus rebelles. Il imposait le respect en l'accordant aux plus
petits avec la bienveillance la plus exquise. >
ARCHÉOLOGIE
Sépqlturbb MâROviNGifiNNBs A Nbuvig. — Le cimetière de
Neuvic-sous-Montguyon, arrondissement de Jonzac, a été sac-
cagé en 1861 pour des travaux de voirie. La pioche des terras-
siers a mis à découvert des auges de pierre de 2 mètres à Tin-
térieur, contenant des squelettes, et recouvertes par des pierres
taillées à quatre pans. Sur ce couvercle est le nom du défunt
gravé à la face qui regarde le midi.
Peu d'objets dans ces tombes : trois vases de terre non ver-
nissée, quelques débris de verre irrisé, une lame d'épée très
oxydée, un ceinturon dont le cuir était recouvert d'une lame
d'argent ornée de légers dessins, et une fibule de cuivre ornée
de cinq grosses pierres, comme le raconte VEpigraphie san-
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— 15 —
tone, page 77, à laquelle noua empruntons oes gravures et (
détails.
*V|R\NA
) V C VN>V
Les noms sont assez faciles à lire : Audomaba, Inzobert, Eu-
TIGIA, ViRINA, DOLBNA, JuGUNDA, MaGARIA, ArGILLINO, LOBASIO,
Iruna, Ehoano, Atuo. Deux autres pièces portaient : Retisto,
Sgorilio. Tout a disparu, sauf les inscriptions Audomara et Vi-
RiNA qui sont .près de réalise; les sarcophages et les couvercles
ont fait d'excellents matériaux pour charger la route.
Or, une lettre (24 octobre) de notre confrère M. le docteur
Vigen, de Montlieu, nous apprend que de nouvelles trouvailles
viennent d'être faites dans le même cimetière. La tranchée, qui
avait été ouverte en 1866, pour faire passer un chemin vicinal
a été élargie de 2 mètres sur une longueur de 10, et consolidée
par un mur de soutènement. Les ouvriers ont déterré et brisé
une vingtaine de sarcophages. Les auges sont monolithes, de
2 mètres de long en moyenne et plus larRCs à la tète ; elles
étaient orientées, les pieds tournés vers le levant. Les couver-
cles sont prismatiques, sans anc^les rabattus ; les uns plats en
dessous, les autres avec un angle rentrant inférieur qui corres-
pond à Tarète supérieure du prisme^ celle-ci plus aigùe. Le tout
est formé de pierre tendre, non gélive, semblable à celle de
Saint-André de Cubzac.
Chaque sépulture ne contenait qu^une série d'ossements,
d'ailleurs mêlés à la terre, sauf une qui renfermait deux crânes,
Les sarcophages n'étaient pas tous enfoncés à la même profon-
deur : on leur avait creusé un lit dans le sable argileux com-
pact ; il y avait deux étages superposés à certains endroits. Et,
par dessus tout cela, s'étend le cimetière actuel de la paroisse.
Deux seulement portaient une inscription, gravée profondé-
ment en capitales irrégulières de 12 à 15 centimètres de haut
sur la face supérieure de deux couvercles: l'une, Martini ; l'au-
tre, brisée, donne la un d'un nom, rvris. Elles ont été encas-
trées dans le mur.
Trois urnes funéraires ont été trouvées et sauvées ; elles sont
maintenant au musée de Saintes; la première, enduite d'un
vernis verdàtre, avec bec et anse tordue, a été extraite d'une
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— 16 —
auge placée dans une couche un peu supérieure ; les deux au-
tres, tirées du sarcophage de Mabtini, celui-là même qui con-
tenait deux tètes et une molaire de vieux cheval ; Tune est
de forme antique, blanchâtre; Tautre, plus moderne, recouverte
d'un enduit rouge foncé, ressemble à notre pichet saintongeais.
On peut conclure de la forme des sarcophages et des urnes, en
tout semblables à ce qui a été trouvé en 1861, que ces sépultu-
res remontent au vie siècle de notre ère.
L'ÉGLISE d'Aunat. — Dans la séance ( 8 octobre ) de l'aca-
démie des inscriptions et belles lettres, M. Robert de Lasteyrie
a lu un mémoire sur une des plus curieuses églises romanes du
Poitou, celle d'Âunay, à nfii-chemin entre Melle et Saint-Jean
d'Ângély. Ce bel édinee a dû être construit sous le règne de
Louis VII. Remarquable par les dispositions architecturales, il
Test plus encore par les curieuses sculptures qui le couvrent.
L'art français du douzième siècle a rarement produit une œuvre
plus complète et plus riche. M. R. de Lasteyrie passe en revue
toutes les scènes figurées dans ces sculptures, et en donne l'ex-
plication. (Jouma{ officiel, 23 octobre 1886, p. 4883).
La. Mebsaline db BoRnBAUX. — Il avait bien tort, notre excel-
lent confrère, M. Tamizey de Larroque, de se lamenter sur
La Mess&line de Borde&ux (Bordeaux, 1884, in-8*]. Il et on la
croyait à tout jamais engloutie dans la mer à l'embouchure de
la Gironde, cette magnifique statue découverte en t694 et chantée
alors par les poètes bordelais en vers plus élogieux pour le
marbre de l'artiste que les hexamètres de Juvénal pour l'origi-
nal de la femme de l'imbécile Claude. Mais rien ne se perd
dans la nature, et la mer rend ce Qu'elle a pris. Or, au com-
mencement d'août, un bateau de pèche. Jeune Ocfatne, apparte-
à M. Théodoric Daron, armateur à Saint-Oeorges d'Oleron, re-
tirait par les quinze milles sud-ouest de La Gotinière, un bloc
informe de marbre, couvert d'algues et rongé par les flots sa-
lins : ce devait être une statue, et quelle autre statue que celle
qui se perdit, en octobre 1686, dans ces parages, en allant de
Bordeaux à Versailles où Louis XIV l'appelait pour son jardin?
O'est ce que raconte le Mémorisii de Ssiintes du 8 août.
Le clocher de Saint-Eutropb. — L'élégant clocher de Saint-
Eutrope à Saintes, bâti par Louis XI, grand dévotieux à
« monsieur Saint-Eutrope », à qui il demandait la guérison de
son hydropisie, est dans le plus triste état. Sur la plate-forme
' qui supporte la flèche élégante, flotte un véritable étang. Pour
arriver à la base de la flècne, il faudrait presque se mettre à la
nage. Alimenté sans cesse par les pluies que le ciel lui verse
généreusement et dont les eaux filtrent lentement à travers les
murs, ce lac suspendu entretient là haut une douce humidité
très favorable à la végétation. Aussi y voit-on une flore exoti-
que des pla« remarquables : mousses, lichens, germandrées,
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— 17 —
grSminées, giroflées, œillets, oh ! des œillets à £aire envie aux
poètes. De grands arbres, bravant la tempête dans ces régions
sublunaires, 85 mètres au-dessus du niveau de la mer, et qui
d'en bas semblent des brins d'herbe, arrêtent là haut la vio-
lence des ouragans^ comme les pyramides d'Egypte ; ils sont
d^une venue admirable.
Dieu prodigue ses biens
A ceux qui font vœu d'être siens.
Les ormeaux surtout poussent drus et forts. J'en ai arraché un,
et c'était bien dommage, qui avait entre deux pierres fait un
trou où j'ai enfoncé mon bras jusqu'à l'épaule. Il y en avait
tant, et j'avais eu tant de peine à déraciner celui*là, que j'ai
laissé les autres ; dans quelques années, le taillis sera haute
futaie; et les pauvres de Saint-Eutrope auront de quoi se chauf-
fer tout l'hiver.
L'architecte a bien signalé à qui de droit ces parasites qui
vivent aux dépens et au détriment du monument, et demandé
qu'on l'en débarrassât; un architecte est sans pitié I La fabrique
a bien envoyé une délibération au ministre, où elle lui dit que
le clocher va tomber un beau matin sur la tête des passants, ce
qui serait fâcheux : une si délicate aiguille, en effet, pourrait
bien du coup briser quelques unes de ses fines arêtes, de ses lé-
gers clochetons, de ces crosses ciselées, de ses crochets ouvra-
gés. Que faire? La pauvre fabrique est aussi gueuse qu'un rat
d'église; la commune n'a pas d'argent, mais elle a des dettes;
et l'état... Oh I l'état a bien d'autres chats à fouetter et d'autres
édifices très solides à jeter bas pour les rebâtir. Donc, il faut se
résigner à voir l'herbe qui verdoie, le vent qui poudroie, et le
clocher qui verdoie et poudroie. Aussi, ce que j'en écris, n'est
pas pour dire au département, au conseil des bâtiments civils,
a la commission des monuments historiques: « Prenez garde, si
vous ne dépensez pas en ce moment Quelques milliers de francs,
il faudra, en dépenser soixante mille dans cinq ou six ans ; » mais
c'est uniquement pour avertir les Parisiens qui vont à Royan en
calèche d'avoir soin de fermer la capote quand le cocher passera
au pied du clocher, et les Saint-Eutropiens, Saintais, Bain-
tongeais et autres Gharentais^ de bien prendre la précaution
d'ouvrir leur parapluie aux approches ae cette haute colonne
dont ils sont si fiers :
... Car tchieu mounument, si o venait à chère,
Il les ébouillerait, bonnes ghens 1 et que faire
Apre? J'oris trejours ça tchi rong'rait mon thieur.
Gomme, le 12 décembre, il est arrivé à Fontcouverte où une
f>artie du chevet de l'église s'est abimée, au risque d écraser
'instituteur, ses élèves et le curé avec ses paroissiens, s'ils s'é-
taient mis là au moment de la chute. « On frémit », dit le journal.
Je veux enfin prévenir les touristes. Les archéologues secon-
TtoB«VU.-JaaTkrlS87« 8
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Monsieur Georges Musset ,
32, rue GargouUeau,
La Rochelle
(Charente-Inférieure)
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HISTOIRE
faïenceries rochelaises
Par Georges MUSSET
ANCIEN ÉLÈVE DE L*éCOLB NATIONALE DES CHARTES
CORRESPONDANT DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE POUR LES TRAVAUX
HISTORIQUES
I vol. in-4<> de 120 à 150 pages
ORNÉ DE VINGT PLANCHES HORS TEXTE EN CHROMOLITHOGRAPHIE
Ce livre a la prétention d'être un livre utile.
Nous' n'avons pas besoin de faire ressortir tout l'intérêt qui
s'attache aux questions artistiques et industrielles. Mais il est
encore un autre point de vue qui justifie la publication d'un
tel ouvrage. Le goût du public se porte depuis quelques années
vers les productions céramiques de tous les âges. Il n'est pas
d'intérieur qui n'étale au long de ses lambris quelque vieux
plat OU quelque assiette même mutilée. A côté des productions
quelquefois plus artistiques de la gravure moderne , ces vieux
débris des civilisations d'antan n'ont souvent qu'un mérite,
mais ils le possèdent : c'est celui de l'originalité et de la variété
des décorations.
Ce goût pour les vieux produits de la céramique établit
toutefois un drainage qui dissémine dans toute la France les
faïences. autrefois groupées en majeure partie autour des lieux
de fabrication.
En présence de cette dispersion , le classement des produits
devenait nécessaire. Chacun est bien aise de connaître l'origine
des pièces de sa collection.
Ces préoccupations diverses ont doté la science de très
beaux et de très bons ouvrages de céramique, mais dans lesquels
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— 20 —
IV
Le 4 octobre, a eu lieu à Marennes la bénédiction par monsei-
gneur révèque de La Rochelle, de trois cloches.
La première a cette inscription, qui rappelle le nom de Léo-
nard, curé de Marennes, mort sur les pontons : « A la mémoire
de M. L. Léonard, curé de Marennes, de 1785 à 1793, mort con-
fesseur de la foi. L'an 1886, Léon XIII étant pape, jai été bénite
par monseigneur Etienne Ardin, évèque de La Rochelle et Sain-
tes, assisté de M. Pierre Bonnin, chanoine honoraire, archiprêtre
de Marennes. J'ai eu pour parrain, M. Ernest Beaussant, ancien
préfet, conseiller général, et pour marraine. M"** Jeanne Gêné-
raud. Etant fabriciens, MM. Edouard Charbonnier, président;
Emile Battandier, trésorier ; Louis Sauvât ; Auguste ôaildraud;
Edouard Flandrai, et M. Philippe Généraud, maire de Maren-
nes. Je me nomme Jeanne-Ernestine. >> Le curé M. l'abbé Bon-
nin ajoute : a II y aura bientôt un siècle, que des mains sacri-
lèges, après avoir dépouillé notre église de ses ornements et ren-
versé ses autels, descendirent de son beffroi le bourdon qui y
avait été placé en 1650 par Pierre Ruppé, alors curé de Maren-
nes. On n'y laissait, pour servir à des usages profanes, que la
cloche tout récemment installée, en 1776, par les soins de Noël
Boudet, un autre de mes prédécesseurs. Mais, en môme temps
que cette cloche allait à la fonderie de Rochefort pour être con-
vertie en canon, le vénérable curé, M. Louis Léonard, était
traîné sur les pontons, en rade de nos côtes, pour y expier, dans
les privations et les mauvais traitements de toute sorte, son
attachement inébranlable à la foi catholique. Il y devait mourir
misérablement. » Et pourtant il avait prêté tous les serments et
était président de la société populaire.
La second^ rappelle lo nom d'André Fradin, curé de 1830 à
1843, € prêtre d'une éminente piété et d^'une rare éloquence, un
de ces hommes pour qui on se passionne dès qu'on les connaît,
et qu'on n'oublie plus. Cœur d'apôtre, àme de feu, réunissant
tous les charmes du langage aux vertus qui font les saints,
André Fradin, avec sa physionomie si sympathique, son regard
si doux, son sourire céleste, sa chevelure à la nazaréenne, fai-
sait rêver du fils de Dieu conversant parmi les hommes. »
L'inscription est ainsi conçue : c A la mémoire de M. André
Fradin, curé de Marennes, 1830 à 1843. L'an 1886, etc. Parrain:
M. Emile Battandier, docteur-médecin ; marraine, M"* Amélie
Charbonnier. Je me nomme Marie-Amélie b. Le latin n'est plus
la langue de l'église.
La troisième est destinée à perpétuer le nom de Frédéric
Brassaud, successeur de Fradin, qui « prit dès le début, pour
ne s*en départir jamais, cette ligne de conduite si sage, si pru-
dente qui en peu de temps lui concilia l'estime universelle. Et
cela a duré trente-trois ans. Plus d'une fois de son vivant, et
dans des circonstances mémorables, il en recueillit le témoi-
gnage public et éclatant. Sa mort en fut comme une consécri^
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— 21 —
tion triomphale. » Il y a : « A la mémoire de M. Frédéric Bras-
Baud, curé de Marennea, de 1843 à 1875. L'an 1886, etc. Par-
rain, M. Félix Leps, négociant; marraine, M*"* Théodora Du-
faur. Je me nomme Théodora-Félicie. »
L'idée est nouvQlle de fondre des cloches à la mémoire d'un
mort. Je ne connais qu'un exemple, approximatif : la cloche de
Meschers porte : ioseph lovis dvbrevil, chevalier et baron
DE THBON, Chaste A UBARDON ET AVTRSS LIEVX, DECEDE LE 5 AVRIL
1632, parce que le mort avait légué une cloche à sa paroisse.
UEpigraphie s&ntone , paçe 298, ajoute même qu'il avait ou-
blié d'en indiquer le poids ; voilà pourquoi la cloche de Mes-
chers est si petite.
V
Sépultures à La Rochelle. — Le 28 décembre, dans les
travaux de voirie entrepris au sud de la place d'armes, à La
Rochelle, où fut autrefois le cimetière Saint-Barthélémy, jadis
cimetière Sainte-Anne du nom de la chapelle du château,
depuis même « cimetière des huguenots, s> on a, vis-à-vis la
cathédrale et sur la place môme, dans l'intérieur de ce q^ui
fut le Grand-Temple, découvert un cercueil en plomb, rétréci
aux pieds, ayant 1 mètre 65 de long sur 0,45 de large, et ren-
fermant un cercueil de sapin qui contenait un squelette. L'ins-
cription en capitales romaines est ainsi conçue :
CI. le. cor. de ibannb. marchant, femme, bm ie (émerite).
On trouve une Jeanne Marchant baptisée au temple le 24 jan-
vier 1583, fille de noble homme Anthoine Marchant, sieur de La
Daroterie, conseiller au présidial, et d'Anne Bernon, épouse en
premier mariage de Jacques Monsnereau, sieur de L'Hommée,
aussi conseiller au présidial, puis (9 avril 1623) de Jean de L'Es-
calle, un des intendants de l'armée royale, président du présidial
de 1635 à 1653, mort en 1663 et enterré dans l'église des augus-
tins. Voir un article de M. Musset dans le Courrier de La
Rochelle du 30.
VI
L'inscription suivante a été gravée sur une pierre dans l'église
Saint-Eutrope à Saintes, pour rappeler le souvenir de l'érection
en insigne basilique :
LEO. p. p. xin.
AKTiaVISSIMVM* HOCCE* TEMPLVM-
SCTI. BVTROPn. EPISC. ET- MARTYRIS.
ET- CfiTHRARVM. PROVINa^. ECCLRVM. PRINCEPS.
basilige- libbriXna- adgregatvm.
nomine- ac privilegns.
basilics. maigris.
Avxrr. ET. ORNAvrr.
DIE* XI. MAII* MDCCCLXXXVI.
stbphano* ardin- EPIS- rvpel* et* santon.
FRANaSCO- cazabant* presbytero. missionis* parocho*
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— 22 —
VII
L'église de Saint«Léger en Pons nous offre deux inscriptions *
1® celle de la cloche. Elle a été déjà publiée par la commission
des arts qui, en brouillant les lignes, Ta rendue complètement
inintelligible. Cette inscription, en effet, se compose de deux
parties bien distinctes; Tune, en relief, a été fondue avec le mé-
tal ; elle est ainsi conçue, chaque mot ou lettre abréviative
étant séparé par une fleur de lys :
IHS. M. lAY. ESTE. FAIGTE. POVR. LE. SERVICE. DE. DIBV. DE. 8AINCT.
LEGER. AV. DEPANS. DBS. ABITENS. 1603. I. VBRGNES. M. BRETET. FA-
BRIQVEVR8. F. P. M. P. COLLON.
Au-dessous se voient trois écussons représentant trois fer-
meaux, qui sont les armes des Courbon-Saint-Léger : D'azur à
trois fermeaux d'or, Vardillon en pal.
Sur le cerveau, autour des anses, on a gravé à la pointe les
noms des parrain et marraine, que le fondeur avait oubliés ;
encore est-il bien sûr que le graveur n'a rien omis ?
CHAR. COVRBON 8. DE. 8. LEGER, LOVYS. DE. GOVRBON, PARRAIN. ET.
AN. MOVNIERE. MARREINE. FE. I. THIBAVT. D. S'. DE. S. L»».
Pour Charles de Oourbon, sieur de Saint-Léger, et Louis de
Courbon, il n'y a aucune difficulté. J'interpréterai ainsi le
reste : « Anne Meunière, femme de J[ean] Thibaut, [procureur?]
du sieur de Saint-Léger. » Les sigles f. p. m. p. signifient : Fait
Par Moi [ou Maître] Pierre collon.
Dans la généalogie des Courbon, branche de Saint-Léger, pu-
bliée par LaChenaye-Desbois, v, 215, on trouve, filsde Jacques de
Oourbon, ccuyer, seigneur de Saint-Léger, commandant pour le
roi en la ville de Saintes, et de Jeanne de Gombaud, dame de Ro-
mette et de Romegoux : 1* Charles de Courbon, qui fut fait, en
1615, chevalier de Saint-Michel, en 1626 lieutenant de la com-
pagnie de gendarmes du duc d'Epernon, etc., époux, par con-
trat du 16 janvier 1605, de Jeanne-Gabrielle d'Ages ; 2** Jacques
de Oourbon, seigneur de Romegoux, baron de Blenac ; 3** Louis,
seigneur de Remette, capitaine au régiment de Champagne,
époux de demoiselle Philippior. Loys et Charles sont évidem-
ment ceux dont il est question dans l'inscription. Charles de
Oourbon, époux de Jeanne-Gabrielle d'Agés, est qualifié, sur
les registres paroissiaux de Corme-Ecluse, « chevalier, seigneur
de Rqmette, Saint-Léger, Briagne, Le Seurre, vice-compte de
Saint-Sauveur, et autres lieux. » Je lui vois là pour enfants :
1** Suzanne; 2** Jean-Louis, seigneur de La Roche Courbon,
Briagne, et marquis de Saint-Sauveur; il eut un fils qui est
parrain, le 20 octobre 1649, à Corme, avec Marguerite du Breuil,
fille de Claude, seigneur de Théon ; 3° Philippe, qui, baptisé le
2 avril 1626 à Oorme-Ecluse, fut tenu sur les fonts par Philippe
de Nouzillac, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem,
commandeur des Epaux, Roches et Villedieu, et par Anne de
Gondrin, femme de haut et puissant Henri d'Albret, sire de Pons,
souverain de Bcdeilles, baron de Miossans, Coaraze et Vedrette,
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— 23 —
etc.; 4« Charlotte, tenue, le 6 juin 1625, par Charlotte Goumard,
épouse de Louis Belcîer, seigneur baron de la baronnie et
chàtellenie de Cozes, et par Claude du Breuil, chevalier de
Tordre du roi, seigneur baron de Théon et autres lieux.
Les registres de Saint-Léger ne nous donnent pour cette époque
que : 1** Jacques, né le 4 mars 1649, baptisé le ^7 décembre 1658,
fils de Léonard de Courbon, baron de Saint-Léger, et de Suzanne
de Mandosse, tenu sur les fonts par Guiscard, comte de Rous-
sillon ; 2"^ Louise-Marie de Courbon, baptisée le 17 août 1653 ;
3" Jacques, oui, le 20 décembre 1657, eut pour parrain Jacques
du Perrier, ecuyer, sieur de La Tilliade, et pour marraine da-
moiselle Lydie de Gallet; 4" Louis, baptise le 8 octobre 1656,
enfants des mômes, qui ne nous fournissent aucun éclaircisse-
ment pour notre cloche.
VIIL
L'autre inscription de Saint-Léger, que nous communique
M. l'abbé Cazaugade, est au cintre de la porte de Féglise ; les*
caractères sont du xvi* siècle :
SIT FAX INTRANTI FELIX SIT CBSSVS EVNTIS NOMINB RITYS.
C'est-à-dire : « Paix à celui qui entre ! Heureux celui qui vient
au nom du saint Esprit, « sans pourtant se dissimuler que le
mot ce8SU8^ qui doit venir de cedo, cessum^ marcher, s'avancer,
processus, n'est pas latin.
Les droits de minage a Tailleboubg. — Le musée d'archéo-
logie de La Rochelle vient de s'enrichir de pièces curieuses qui
lui ont été données par notre confrère M. Mercier-Derommai-
gné, l'érudit bibliophile de La Rochelle. Il s'agit de trois pla-
ques d'ardoise, où sont gravées les inscriptions suivantes :
l"* plaque. Dimensions : largeur, 0"23; hauteur, 0"11. •
DROIS DE minage
ET FOIRE DEVBS
AV PRBZANT CONTÉ.
ACHEVAT DE GRAVAT LE XII MARS
M. DG. XCXVIIII. PAR MOT MARILLET, 1699.
2"* plaque. Dimensions : largeur, 0"23; hauteur, 0"32.
pour le droit du minage
c'est assauoir ghasqun boiseau
DE quelque ESPESE DE GRAIN QUE
SE SOIT QUT SE CHARGE EN LES
FORTS FOIRES ET MARCHÉS
EN TOUTE l'eSTANDUES DE
LA DITTE GHASTELANIE DE
TAILLEBOURG et 8^ SAUINIEN
DOIBUB PAR GHASQUN BOISSEAU
UNE PLENNB ESCULLÉ LES
UINGT QUATRE FAISANT LE BOISSEAU
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— 24 —
itbm m onbbionbur ▲ droit
de prandrb sur ghasqunnb
pibssb ob uin pipe ou autre
uaib8eau perse a vanore bn
la ditte chastelanie, de
ghasqunnb piessb la premier
painte et un denier pour
l'ajustage
marillbt.
fait a taillebour, le 12* mars 1699.
3"« plaque. Dimensions : largeur, 0'^23 ; hauteur, 0"32.
ITEM MONSEIGNEUR A DROIT DE
PRANDRB DE GHA8QUE SALINE
DE LA UILLE AU QUATRE FESTB
ANNUEL UNNE PALLÉE DE SEL LES
TROIS FAISANT LE BOISEAU
GHASQUN POURSEAU OU TRUIE DOIT
. UN DENIER, CY 1 DENIER
GHASQUN BEUF OU UAGHB QUE LON
LIE DOIBUET UN DENIER, GT 1 DENIER
ITEM UN UEAU d'UNE AN DOIBUET
UN DENIER, GT — 1 DENIER
GHASQUN GHEVAL OV JVMANS
DOIBUNE UN DENIER, GY — 1 DENIER
ITEM GHASQUN BOUQUE AGGOMPAGNÉ
DE GHEUERB DOIBT HUIT DENIERS
GY VIII DENIERS
ITEM GHASQUE ASNE OU ASNBS8E
DOIBUNENT UN DENIER
GHASQUE SOMME d'hUILLB DOIBT
QUATRE DENIERS GY IIII
POUR UERGE ET ARBRE DE MOULAIN
QUATRE DENIERS.
Nous ignorons si le tableau se composait d'un plus grand
nombre de plaques ; nous ne serions pas éloigné de le croire,
la liste des matières imposables d'habitude étant loin d'être
épuisée par l'énumération ci-dessus.
Rappelons, en terminant, que le musée d'archéologie do la
ville de La Rochelle possède le boisseau du comté de Taille-
bourg, dont le Bulletin a reproduit l'inscription, tome iv page
410. G. Musset.
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— «6 —
VARIÉTÉS
I
M. FRÀNgOIS GOPPÉBi SAINTONGBAIS.
Notre confrère M. René Kerviler, Thiatoriographe fort érùdit
des anciens membres de Tinstitut, section de l'académie fran*
çaise, avec de très profonds calculs d'ingénieur, est arrivé à
cette conclusion que la Saintonge était, après la Bourgogne et
la Bretagne, je crois, la province qui avait le plus produit d'a-
cadémiciens. Je ne me chargerai pas de vérifier les chiffres du
biographe de Jean Ogier de Gombaud ; mais assurément il
n^a pas inscrit sur sa liste des académiciens un de nos plus
sympathiques et plus célèbres poètes, M. François Ooppée, qui
ne Tétait pas encore, ni M. Julien Viaud (Pierre Loti), de Roche-
fort, qui le sera bientôt. L'eût-il fait d'ailleurs, qui l'eut fait,
avant d'avoir lu ce petit article? Et pourtant!...
Et pourtant il est très facile d'établir, à l'aide de pièces authen-
tiques, dont nous devons plusieurs à l'obligeance de M. Emile
Rousseau, maire deBoutenao, que si M. François Coppée, né à
Paris en 1842, n'est pas saintongeais dans la rigueur du mot, son
grand-père maternel, né dans le canton de Oozes, était bien le
grand-père d'un académicien. Octte découverte ne laissera pas
de surprendre un peu nos lecteurs ; mais les Saintongeais seront
fiers de tenir de si près à l'illustre écrivain. Voici la filiation
dressée sur les actes de l'état civil :
L Pierre Baudrit, de Floirac, a eu deux fils : 1* Jean ; 2^ Pierre
qui suit ;
IL Pierre Baudrit, né en 1717, à Boutenac, où il est mort le
2 mars 1781, épousa à Boutenac, le 23 février 1751, en présence
d'Etienne Seuillet, Guillaume Oiraud, Jean Bon, François Bon-
neau, bourgeois, et Jean Roy qui tous signent avec le prieur-
curé Mesnard, Jeanne-Lidie Ladoubé, décédée à l'&ge de 72 ans,
le 19 novembre 1792, « l'an premier de la république >, fille de
Jacques Ladoubé et de Marie Rambaud; la sœur de Lidie,
Jeanne Ladoubé fut unie à François Ouérin, et eut une fille
Jeanne-Lidie Ouérin, qui épousa, le 30 novembre 1780, Fran-
çois Âugereaud, fils de Simon Âugereaud et de Jeanne Mas-
siou, natif de Pons, demeurant à Mortagne. Pierre Baudrit eut
six enfants, cinq garçons et une ÛUe : V Jean Baudrit, ûé le
8 février 1752 à Boutenac ; il se maria d'abord, le 16 novembre
1779, à Madeleine Morisset, morte à 28 ans, le 21 juillet 1781,
fille de Pierre Morisset et de Madeleine Moreau, sœur de Jean
Morisset, union dont naquit, le 6 iuillet 1781, Lidie-Madeleine
Baudrit, qui épousa, le 26 juin 1808, Oabriel Aueereau ; en se-
condes noces, il prit pour femme, à Tanzac, le 13 février 1787,
Marguerite Jaunin, âgée de 26 ans, fille de Thomas Jaunin et
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— 26-
de Jeanne Blanchard, et eut d'elle cinq enfants : a, Jean-Ga-
briel, né le 23 avril 1788, tenu sur les fonts par sa tante Made-
leine Jaunin et par son oncle Gabriel Baudrit, et mort le 11 octo-
bre 1790 ; 6, Thomas, né le 21 novembre 1789, ayant pour
parrain Thomas Jaunin, laboureur à bœufs, de Tanzac, et pour
marraine Suzanne-Lidie Baudrit-Bibard ; c, Joseph, né le 21
juin 1792, qui a eu pour parrain Joseph Baudrit, marin, habi-
tant Mortagne, et pour marraine Jeanne Jaunin-Blanchard, de
Tanzac; d, Suzanne, née le 30 ventôse an m, mariée le 26 août
1813, à Jean Guinois ; e, Marie, mariée le 15 juin 1822 à Pierre
Guinois ; de Jean ou Pierre Guinois est né M. Tabbé Guinois,
curé actuel de Floirac, âgé d'environ 70 ans. Jean Baudrit est
décédé veuf à Boutenacle 7 avril 1843, âgé de 91 ans; 2° Fran-
çois-Pierre, qui suit ; 3« Jean-Joseph, né le 9 avril 1756, mari-
nier à Mortagne ; il a eu cinq enfants, dont un fils Joseph, ton-
nelier, était âgé de 25 ans en 1813 au mariage de sa cousine
germaine Suzanne Baudrit ; des trois filles encore vivantes,
deux habitent Mortagne ; 4* Gabriel Baudrit, né le 7 novembre
1758, ayant eu pour parrain Gabriel Baudrit, laboureur, de
Floirac; il épousa, le 18 juillet 1792, Suzanne Gaudin, à^ée de
24 ans, fille de Bon Gaudin et de Suzanne Duret, en présence
de ses deux frères Jean Baudrit et de Joseph Baudrit, de Jean
Gaudin, frère de l'épouse, et de Jean Duret, son cousin ger-
main. Il est mort à Boutenac, sans enfants ; 5** Louis, né le 1*'
avril 1761 , épousa à Mortagne Marie Lalié ; sous-officier de
marine, il fut fait prisonnier à Trafalgar et resta 14 ans en
Angleterre. Il a eu un fils, lieutenant au 43* de ligne, décédé à
Mortagne ; et une fille âgée aujourd'hui de 87 ans ; 6' Lidie-
Suzanne Baudrit, née le 3 février 1764, mariée, le 20 juin 1786,
à Etienne Bibard, laboureur, à Mortagne, fils d'Isaac et de
Marie Vallée, en présence de maître Jean Ladoubé et Jean Bau-
drit ses oncles ; elle est morte jeune sans laisser de postérité (1).
Donc de ces Baudrit il ne reste aucun représentant mâle.
III. François-Pierre, né le 27 mars 1754, tenu sur les fonts
baptismaux car François Guérin et Jeanne Giraud (2). Il (quitta
le pays et s'établit à Paris comme serrurier, s'y est marie et a
eu cinq filles et un fils nommé Auguste. Une des filles, Rose-
Louise Baudrit, épousa, en 1825, Alexandre-Joseph Coppée,
employé au ministère de la guerre, dont nous a parlé son fils :
(1) Il y a encore à Boutenac un Pierre Baudrit, époux de Suzanne Bertaud
âgé de 50 ans, le 21 min 1836, au mariage de sa fille Suzanne-Thérèse Baudrit,
née le 15 octobre 1815, avec Jean Auffer, âgé de 23 ans ; et un Pierre Baudrit,
époux d'Elisabeth Bujeaud, a un fils Pierre qui, le 4 floréal an vi, épousa à Bou-
tenac Catherine Tenel, fille de Guillaume et de Marie Poirier.
(2) Si nous ajoutions que, depuis 1772, le prieur-curé était Juillard des Plaines,
Eustelle Cardinal, fille de François et de Jeanne Loranceau, tous deux du bourg,
nous aurons à peu près épuisé la liste des notables" personnes de Boutenac.
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-27 —
Homme de bien, pur, simple et oraignant Dieu,
Qui fût bon comme un saint, naïf comme un poète,
Et qui, bien que très pauvre, eut toujours l'àme en fête,
Au fond d'un bureau sombre après avoir passé
Tout le jour, se croyait assez récompensé
Par la douce chaleur qu'au cœur nous communique
N La main d'un dernier né, la main d'un fils unique.
a .... Le père revenait de son bureau, fatigué, courbé, pauvre
homme d'esprit et de rêverie qui s'usait sur les paperasses !
Mais quand il avait embrassé tout son monde, son naïf et fin
visage sans barbe, sous une brosse de cheveux gris d'argent,
s'éclairait d'un heureux sourire. Il ôtait sa redingote, cette redin-
fote qui durait si longtemps ! disait o Ouf ! » en enfilant sa robe
e chambre ; et comme la soupière fumait déjà sur la table, et
que la mère Bernu la regardait du coin de l'œil tout en faisant
mine de s'en aller, il lui disait gaîment avec sa générosité de
pauvre et sa bonne grâce de gentilhomme : « Asseyez-vous là,
maman Nunu ; vous dînerez avec nous. »
De Rose-Louise Baudrit et d'Âlexandre-Joseph Goppée sont
nés huit enfants, dont deux vivent encore : M"** Ânnette Gop-
pée, et M. François [Prancis-Edouard-Joachim] Goppée, le plus
jeune, né le 26 janvier 1842, au numérqf^9 de la rue Saint-Maur-
Saint-Grermain, aujourd'hui rue de l'abbé Grégoire, « un de ces
rares abbés qui aient mérité de détrôner les saints sur les pla-
ques du coin des rues. »
IV. Auguste Baudrit a succédé à son père; il a eu un fils
nommé aussi Auguste, qui aujourd'hui est, à Saint-Mandé, chef
intelligent et habile de l'établissement de serrurerie d'art très
important fondé par le grand-père.
Et après ces détails fastidieux de filiation, qui ont pourtant,
on le voit, leur intérêt, relisons ce délicieux passage d'un
discours prononcé le 22 juin 1885, à la distribution des récom-
penses aux jeunes filles de Torphelinat Alsacien-Lorrain du
Vésinet, discours si émouvant, où le poète, dont la SaJntonge
sera désormais particulièrement fière, parle avec tant de cœur
de la fille du serrurier de Boutenac, François-Pierre Baudrit :
« G'était la femme d'un modeste employé du ministère. Elle
avait eu huit enfants, et il lui en restait quatre : trois grandes
filles et un petit garçon. Faire vivre tout ce monde avec les mo-
destes appointements du père, quel problème! car on voulait
garder son rang malgré tout : on était lier, on voulait rester
une bourgeoise, une v dame ». Eh bien ! le courage et les doigts
de fée de rexcellente mère suffisaient à tout. Les lillettes avaient
des robes fraîches; le petit bonhomme était bien tenu. Il existe
encore ce petit bonhomme ; et, bien qu'il ait aujourd'hui dépassé
la quarantaine, il se souvient toujours d'un certain caban en
étoffe écossaise^ chef-d'œuvre de l'industrie maternelle, dont il
était très fier, et qui faisait Tadmiration et l'envie de ses cama-
rades de la pension Hortus. G'était merveilleux ce que cette
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-«8-
bonne méttàgèn Mploymtt d*écoiKmif«r, dé pAUence, d'inven-
tion, d'activité ponr que sa maison et sa famille lui fissent
honneur. Celle qui, lorqu^on n*était pas trop pauvre, aimait à
recevoir quelques parents, quelques amis de son mari et leur
servait le thé avec grâce, s'était levée à cinq heures du matin,
comme une servante, et avait quelquefois fait elle-même un
Eetit savonnage, pour que ses filles eussent des collerettes
lanches. Il y avait de mauvais moments... Vers la fin du mois,
le diner était souvent très court et très maigre; mais on le ser-
vait toujours sur une nappe éclatante ; et, en été, on mettait un
petit bouquet sur la table pour la parfumer et la fleurir. Je vous
Parlerais jusqu'à demain, si je vous racontais tous les tours de
}rce qu^a faits cette pauvre femme plus encore avec son vail-
lant cœur qu'avec ses mains laborieuses. Et elle était toujours
gaie; elle riait en travaillant pour communiquer aux siens la
oonflance et l'énergie dont elle débordait. Que dis-je?... Aux
jours de grande pauvreté, elle redoublait de bonne humeur, et
ce logis, où souvent on n'aurait pas trouvé deux écus à faire
tinter l'un contre l'autre, était plein de chansons du matin au
s^r. J'ai été le témoin de cette simple et noble vie; et c'est, j'en
suis sûr, parce que j'avais grandi auprès de cette admirable
femme, qui avait toutes' les forces et toutes les délicatesses, que
la fleur de la sensibilité s'est un jour épanouie dans mon cœur
et dans mon imagination, et que je suis devenu poète. Car,
vous l'avez sans doute deviné déjà, le petit bonhomme, dont je
vous parlais tout à l'heure et qui était si fier de son petit caban
écossais, n'est pas un autre que celui qui a l'honneur de prési-
der votre distribution des prix ; et c'est en voyant à l'œuvre
sa bien-aimée mère qu'il a compris, dès sa première enfance,
tout ce que le devoir de la bonne femme avait d'auguste et de
touchant. >
On pourra, pour plus de détails sur la vie intime et les débuts
du poète, lire dans le Correspondant du 25 novembre 1885,
l'articlo François Coppée^ que lui a consacré la plnme amie de
M. de Lescure. Et l'on nous saura gré, je l'espère d'avoir rattaché
à notre province un homme d'aussi grand cœur et d'aussi grand
talent. Louis Audiat.
II
UN MINISTRE A ROGÎIBFORT EN 1727.
Pendant le ministère du comte de Maurepas (de 1723 à 1749),
la marine s'était bien relevée de l'infirmité dans laquelle
l'avait tenue son prédécesseur. Nous pouvons en juger par l'in-
térêt que portait le ministre aux quelques ports de guerre que
nous comptions alors, et parmi lesquels figurait au premier
rane celui de Rochefort. Arrivé au pouvoir, Maurepas reçut du
roi Louis XV l'ordre d'aller à Brest pour faire partir l'escadre
des vaisseaux qui y étaient armés. (Dépêche du 27 avril 1725).
Le ministre, après avoir rendu compte de sa mission, passa
quelques jours àVcrsailles, puis se rendit à Rochefort. Ilfut reçu
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-99^
à 80D arrivée, mr J» muBieifHJiité, jt la Mta de laqiieUe était ta
maire Daniaud. Le prooèfl*verbal du «éjour du ministre de la
marine, dont V Histoire de Rochefort par Viaud et Fleury ne
parlepas, aétérenoontré par nous parmi les documents consultés
pour l'histoire de Tinspection, et nous le reproduisons tex-
tuellement :
« Entrée que monseigneur le comte de Maurepas, ministre se-
crétaire d'estat de la marine, a faitte dans le port de Rochefort
en 1727.
c Le 25 may 1727, monseigneur le oomfte deMaurepas, minis-
tre et secrétaire d'estat, ayant le département de la marine, ar-
riva i Rochefort entre les (i et 7 heures du spir; M. de Villelui-
sant, chef d'escadre, commandant dans le port, et M., de Beau-
harnais, intendant, avec tous les ofBcieps de la marine, 0'es-
toient reindus à la porte de La Rochelle. Monseigneur Le ^omte
de Maurepas y descendit de son caresse et y receuU; leurs corn-
plimens, et y receut aussi ceux de MM. les maire et échevios qui
luy présentèrent en. entrant les clefs de la ville ; il fut accom-
pagné jusc^u'à Tintendance par tous les officiers de la marine.
La milice etoit sous les armes, depuis les fauxbourgs jusqu'aux
capucins (1). Les troupes françpises et suisses continuoient de
border la haye jusqu'à Tintendance, les armes présentées et
battans aux champs.
« Dans la première cour de Tinteiidance, étoit la cpmpaj^nie
des bombardiers, et dans la seconde cour, celle des garder de
la marine, les armes présentées et battant au$ champs.. M. de
Vil'cluisant avoit posé une garde de 50 soldats avec un dra-
peau, que monseigneur remercia et renvoya.
« En entrant à Tintendance, il fut salué de 21 coups de canon
[»ar la batterie royale; et le lendemain, 26, il fit son entrée dans
'arcenaly et fut salué de môme de 21 coups de Qanop.
« Pendant les sept jours qu'il est demeuré à Rochefort, il a
visité tous les vaisseaux du roy, ipagazins, attelliers, bureaux;
hôpitaux, nouvelle et vieille forme, la fontaine de Saint-Nazai-
re, la fosse aux mâts, deux vaisseaux en rade, VEléphant et le
Dromadaire (2), l'isle d'Aix et ses fortifications, et a veu faite
l'exercice aux troupes, est entré dans tous les détails, et il a
paru satisfait du bon ordre qu'il a trouvé partout ; il a fait tenir
devant lui un conseil de construction, où MM. les capitaines de
vaisseaux, officiers du port^ commissaire des radoubs et mais-
tres constructeurs ont assisté.
« Il partit pour se rendre à la cour le 31 du mém^ mois, et on
(i) Le coUëge et Téglise Saint-Louis ont été bâtis ea 1839 et 1835s«r i!^ii|pl«Q9-
ment occupé jadis par la commi;nauté et le couvent dos capucins.
(2) V Eléphant, conu^aandé par M. de TiUy, était armé à destination de Québec,
et le Drofnadaire, commandé par M. de La Saussaye, devait porter des troupes
et des moaitioiis navales à Gayenne et à la Martinique.
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- 30 —
luy aurolt rendu les mêmes honneurs à son départ qu'à son
arrivée s'il ne l'avoit expressément défendu.
« Oollationné à Toriginai le 7 juin 1727.
» Laffilard. »
Le séjour du comte de Maurepas à Rochefort ne fut stérile
ni pour le port ni pour la ville. A son retour à Versailles, le
ministre ordonna diverses améliorations indispensables, le pa-
vage d'une partie de Tarsenal, la réparation du corps de garde
des casernes, la modification des formes' de radoub, la démoli-
tion du ponton VOriflamme, le creusement des chenaux du
parc et de Thôpital, de manière à ce qu'ils pussent recevoir des
vaisseaux, en cas d'accident (Dépêches de la cour du 2« semestre
1727, passim). Il promit à la municipalité de faire ce qui dé-
pendrait de lui pour procurer les ressources nécessaires à la
construction d'une église paroissiale. Oette église que messieurs
de Saint-Louis, nom donné aux prêtres de la mission, voulaient
faire construire avec un séminaire, devait avoir sa façade prin-
cipale sur la rue Martrou. Le projet n'eut pas de suite.
Ed. Jardin.
III
l'intendant dbnis amblot.
Les anciens historiens de la province inscrivent en tête de
leur liste imprimée des intendants de La Rochelle N, Amelot.
Les modernes copient et reproduisent les anciens. Je n'ai jamais
compris comment les uns et les autres ont pu se contenter de
cette simple indication : Amelot, sans prénom, avec la date 1623.
Arcère, à titre de référence, ajoute: « Mss. deBrienne, vol. 212 ».
Et quand on pense que Farrière pelit-fils de cet intendant, à
on siècle de distance, est venu occuper à La Rochelle les
mômes fonctions, on est plus surpris encore de Tinsouciance
de nos érudits du temps présent à l'égard du bisaïeul. Il leur
suffisait cependant de recourir à quelque généalogie de la
famille Amelot ; ils y auraient vu que notre premier intendant
s'appelait Denis.
La Chênaie des Bois entre autres, et un livret fort curieux de
ma bibliothèque vont me permettre de tracer les lignes princi-
pales de son existence.
Denis Amelot, seigneur de Chaillou, d'une ancienne famille
de robe originaire d'Orléans, était le troisième flls de Jean
Amelot, seigneur de Carnetin, président aux enquêtes du parle-
ment de Paris, et de Marie de Saint-Oermain. Veuve de bonne
heure, sa mère se remaria, en 1601, à Michel de Marillac, alors
maître des requêtes, et qui devint garde des sceaux en 1626,
après la journée des dupes.
Pourvu d'abord d'une charge de conseiller au grand conseil,
puis nommé maître des requêtes ordinaires de l'hôtel, Denis
Amelot fut envoyé, en 1616, comme intendant à Limoges, à la
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— 31 -
suite du traité de Loudun. En 162v{ il alla remplir les mêmes
fonctions en Saintonge, Poitou, Touraine, Aunis et gouverne-
ment de La Rochelle.
C'était, à vrai dire, une sortede mission temporaire et spéciale,
laquelle ne comportait pas les pouvoirs administratifs qui, plus
tard, et peu à peu, sous Timpuision de Golbert, furent attribués
aux intendants des généralités.
Rohan venait de fafre sa soumission au roi, et Louis XIII
avait pu, le 20 octobre 1622, entrer dans Montpellier. La veille,
il avait rendu une déclaration touchant la paix qu'il accordait
aux protestants, et où il était dit que des commissaires catholi-
ques et de la religion prétendue reformée seraient envoyés pour
faire exécuter le contenu en icelle. Âmelot et Jean Ghalas —
celui-ci représentant ses coreligionnaires du culte réformé —
furent donc choisis comme commissaires députés a ès-villes de
Gergeau, Romorantin, Tours, pays de Poictou, Xaintonge,
Aulnis et gouvernement de La Rochelle. »
Entre ces deux hommes d'une rare distinction, également
renommés par la modération de leurs opinions, l'entente fut
facile.
Dans la solution des questions délicates que soulevait Tédit,
Amelot, à qui demeurait le dernier mot, apporta un grand
esprit de prudence, de conciliation, de justice et de fermeté tout
à la fois. Ses décisions en fournissent un témoignage éclatant.
Elles ont été imprimées en 1624 sous le titre suivant :
c Les REaLBiiENS de messibvrs les commissaires povr l'exécu-
tion de la dernière Déclaration de sa Majesté sur les Edicts de
Pacification, lesquels doiuent estre gardez es Diocèses de Mail-
lezais, et Xainctes, Aulnis, et gouvernement de La Rochelle, et
es villes de Bourgueil, Tours, etFontenay le Comte. Ici la mar*
Îfue et la devise de Mesnier. A Poigtiers, Par Antoine mesnibr,.
mprimeur ordinaire du Roy, et de rVniversité. M. DO. XXIV.
In- 12 de 53 pages, savoir: 6 chiffrées, 10 non chiffrées,
37 chiffrées.
Le livre s'ouvre par un distique latin au lecteur — lectori —
et une dédicace « A Monseigneur Messire Denis Amelot, con-
seiller du Roy en ses Oonseils d'Estat et privé, Maistre des
Requestes ordinaire de son Hostel, Intendant de la Justice en
Po'ctou, Xainctonge, pays d' Aulnis, et Oouv ornement de la
Rochelle, Seigneur de Ghaillou, de Lusany, et BuisseuL »
L'auteur de la dédicace, Etienne Rifaud, est aussi l'éditeur
des Règlements. « La modestie » de l'intendant « vouloit priver
le public de ce que l'hardiesse d'un particulier luy présente ; »
mais dans l'intérêt de la religion, Rifaud a « pense estre obligé
de le mettre au jour et publier par tout le monde. »
Ce sonneur de louanges n'est pas seul. Après la dédicace on
traverse une série d'hommages en vers latins et français, sur
des modes variés : épigrammes, stances et quatrains, signés :
Laurentius Falco,a]^ud amplissimum ordinem causarum patro-
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- 12 •
pua, idemquo in aaoro Sanhilarianorum pictaventium aodalltlo
devottts collega; L Urb. Ardilliers in Parisiorum Senatu
advocatus ; Renatus Beausse, Presbyter Andegavensis ; I. de
Pardieu, advocat ; P. Delonguell (2 pièces) ; Tineret a Bellero-
phonte ; Ludovicus Oervain ; L. Fouqueteau, advocat ; de La
Marguerite ; I. du Pont, advocat au Présidial ; De Crumelles,
Normand ; L Favre ; Rabreuil ; Peatre ; et encore Rifaud.
L'élément poitevin domine naturellement; auaai lit«on au
frontispice de ce petit temple consacré aux Muaea : a Ad illus*
trissimum virum D. D.. Amelot, sanctions Preetorii aenatorem
SBquissimum, ibidemque Libellis Pradfeotum, et totiua Pictavise
Oorrectorem digniasimum. »
Viennent ensuite les règlements. Le premier chapitre, Xainc-
tes, Aulnis et gouvernement de La Rochelle^ contient le cahier
des remontrances formulées en onze articles et présentées par
le clergé et le corps de ville de Saintes. Chaque article est
suivi de la réponse des commissaires sous forme d'ordonnance.
Cet ensemble de règlements, signé : Amelot et Ghalas, porte le
lieu et la date : « Faiot à Xainctès, le dix-neufviesme aoust mil
six cens vingt-trois. >
Les autres chapitres concernent Fontenay le Comte où les
commissaires s'étaient rendus en septembre,, Tours, visité en
octobre, et Bourgueil en décembre.
La mission des commissaires achevée^ Chalasi dut reprendre
le chemin de Nismes. Quant à Amelot, resta-t-il encore dans
son département, attaché àsoo œuvre d* « Intendant de justice, et
combien de temps ? Là-dessus je n'ai aucune donnée. Oh sait
seulement qu'en 1628, son oollègue, le maître des requêtes
Oaspard Coignet, sieur de la Tuilerie, fut installé par Louis XIII
à La Rochelle, en qualité d' « Intendant de la justice, police,
finances et marine es provinces de Poitou, Xaintonge, pays
d' Aulnis, et yllle et gouvernement de La Rochelle et Isles adja-
centes. 9 Si le titre a quelque chose de plus complet comprenant
outre la justice, la police, les finances et la marine, les pouvoirs
n'étaient pas plus étendus. Pour La Tuilerie, il s'agissait
pareillement d'exécuter un édit de grâce et de pacification à la
suite de la réduction de La Rochelle, tout comme Amelot après
la prise de Montpellier.
Doyen de sa* compagnie dès 1748, pendant les troubles de la
fronde, Amelot, résigna, le 10 juillet 1651, sa charge de maître
des requêtes en fi^veur dç son second fils, Jacques, et à la suite
de cette résignation il fut retenu comme conseiller d'état ordi-
naire. Il mourut, le 7 février 1655.
Denis Amelot s'était marié deux fois. Il avait épousé en pre-
mières noces, le 12 septembre 1604, Marguerite du Drac, fille
d'Adrien du Drac, seigneur de Mareuil, conseiller au parlement
de Paris, et de Marie Le Prévost. Sa seconde femme, Louise de
L'Hospital, veuve de Henry de Yaudetar. baron de Persan*, était
fille çTe ho^i^ de l'Hospital, marquis cto Yitry, chevalier daa
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-33 —
ordres du roi, capitaine des gardes du corps, et de Françoise
de Brichanteau-Naneis.
C'est du premier lit que descend Jean-Jacques Amelot de
Ghaillou, l'intendant de la généralité de La Rochelle de 1720 &
1726.
La Morinbrib.
IV
LB BIÈGB BT LB MAIRB DB ROTAN BN 1622.
On comprend cette exclamation découragée d'un écrivain
saintongeais : « Oombien la vérité historique a peine à percer
les voiles de Terreur ! » lorsqu'on voit, dans notre contrée, des
faits, je ne dis pas contemporains, ce sont ceux-là qui sont le
plus altérés, mais modernes, mais relativement récents, traves-
tis, embellis, imaginés I Hippolyte d'Aussy le disait dans ses
Chroniques s&iniongeaises (1857), p. 186, à propos du siège de
Royan. En effet, Royan, assiégé par Louis XIII en 1622, a-t-il
résisté longtemps ou six jours seulement ? A-t-il eu une capitu-
lation honorable, ou a-t-il été complètement ruiné? Royan s'est-
il défendu ou le château ? Est-ce le maire Oombaud qui diri-
geait la résistance, ou le gouverneur ? Tout cela a été raconté ;
et ceux qui veulent écrire d'une façon diverse le chapitre du
passé de la charmante ville ont des textes à l'appui et l'embar-
ras du choix. Royan avait-il un maire ? En d'autres termes,
Royan était-il une commune, comme Saintes, Saint-Jean d'An-
gély, Cognac ou La Rochelle ? Deux points que nous allons
traiter ; et ce petit travail complétera l'article sur Henry de La
Motte-Fouquéy un des héros malheureux du siège de Royan.
C'est Filleau, qui dans son Annuaire de la Charente-Infé"
rieure (1814), a le premier inventé le maire Oombaud et la
destruction complète de la ville réduite à quelques cabanes :
c Royan a soutenu, en 1622, un siège contre l'armée royale
commandée par Louis XIII en personne. Ce siè^e fut marqué
par la longue résistance des assiégés commandes par le maire
Oombaud, qui furent réduits à trente hommes. » Suit le rase-
ment des fortifications, du château et de la jetée du port ; alors
le pays a devient à peu près désert. »
Gautier, dans la Statistique de la Charente-Inférieure (1839),
II, 331, parle aussi du a maire Oombaud », qui animait les ha-
bitants a la défense de leur ville en 1622, et aussi de la « lon-
gue résistance des assiégés. » Il ajoute que, « réduits à la der-
nière extrémité, ils parlèrent de se rendre ; le roi leur fit dire
qu'il ne capitulait pas avec ses sujets, mais qu'il leur ferait
savoir les conditions de leur grâce, conditions qui furent accep-
tées ; la ville se rendit le 11 mai. j> Mais l'écrivain ne s'en tient
pas là ; il narre un second siège l'année suivante, une nouvelle
prise de la ville par le duc d'Epernon avec 8,000 hommes, tous
les habitants passés au fil de î'épée, leurs maisons réduites en
vn. 3
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ceiidre, la forteresse rasée, les fortiflcatiôas démantelées et les
fossés en partie comblés. » Le roman dans l'histoire I
S'il n'y avait que l'autorité de Gautier et de Filleau pour faire
croire à la mairie de Royan, il ne s'en faudrait guère mettre en
peine. Mais un recueil important The black booh of the Admi"
ralty (Le livre noir de l'amirauté), t. ii, p. 405, contient, sous ce
titre The constitution of the commune of Royan, la coutume
intitulée dans le texte français Establimentz de la commune de
Roam. Et d'après l'autorité de l'éditeur anglais sir Travers
Twiss, un de nos confrères, tout récemment (Î885), a écrit dans
sa Notice sur le port de Royan^ p. 3 : « Un document extrait
du livre anglais le Black-Book admiralty nous apprend
que, en 1373, Royan avait douze échevins et douze conseillers.»
Mais M. Veau dit en même temps qu'en 1365 Royan apparte-
nait aux seigneurs de Mastas » (lisez Matha)^ et qu'en 1458,
Charles VII constitua en dot à sa (ille naturelle Marie de Valois,
qui épousait Olivier de Ooëtiyy, * les terres et seigneuries de
Royan et de Mornac. » Ce qui est contradictoire. Si Royan avait
une commune, c'est-à-dire était une ville libre, elle ne pouvait
avoir d'autre seigneur que le roi. Or, après les Ooëtivy, Royan
fut possédé par les La Trémoille, et nous voyons qu'en faveur
des services de Gilbert de La Trémoille, baron de Royan, baron
Suis comte d'Olonne, chevalier du Saint-Esprit, grand sénéchal
u Poitou en 1586, conseiller d'état, etc., mort le 25 juillet 1603,
Henri IV, par lettres patentes d'octobre 1592, érigea en mar-
quisat la baronnie de Royan devenue en 1707 le duché de
Royan. Voir, dans le !•' volume des ilrchiues, p. 321, huit lettres
de Henri IV à Gilbert de La Trémoille, marquis de Royan. Il
n'y a donc pas place pour le maire Gombaud en 1622, et sa résis-
tance, dont ne parle ni l'opuscule Réduction de la ville et châ-
teau de Royan à l'obéissance du roy. (Pont-Audemer, chez
Jehan Petit, libraire et imprimeur), ni Le siège et bloquement
de la ville de Royan (Paris, chez Joseph Guerreau, 1622), ni le
Mercure françois^ ni aucune des relations ou mémoires con-
temporains (1).
Quant au Livre noir de Vamirautéy qui a inventé un maire,
douze échevinH et douze conseillers dans une misérable bour-
gade de pécheurs des bords de la Gironde, c'est, d'après M. Ar-
thur Giry, une bévue du savant anglais. Sir Twiss a confondu
(1) Il y a bien d'autres relations contemporaines en voici quelques-unes pri-
ses dans le Catalogue de la bibliothèque nationale : Le siège et bloquement de
la ville et château de Royan par monseigneur le duc d*Epemon avec la prise de
leurs faubouri^s et Tordre des batteries qui y sont : ensemble ce qui se passe de
nouveau au camp (26 avril). Paris. Jf. Guerreau, 1622, in-8. N* 1952. — La réduc-
tion de la ville et château de Royan à Tobéissance du roi avec celle du châ-
teau de Taillebourg... Extrait des lettres de Xaintes, du dernier avril. Paris, P.
Ramier, 1622, in-8. N» 1661. — Relatioti véritable de la prise de deux bcutiofis
de la ville de Royan, assiégée par le roi (9 mai). Paris, par F. Morel, 1622, in-8.
No 16C3. — La réduction de la ville et château de Koyan à Vobéissance du
roi, ensemble le traité fait avec les rebelles ^u\ étaient dedans, le mercredi
onzième mai 1622. Paris^ N. Alexandre, 1622, m-8. N*" 1965. — La prise delà
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- 86 —
Rouen et Royan, « méprise d'autant pins extraordinaire au'il
explique dans une note que la constitution de Royan « s'était
> modelée sur celle de Rouen en Normandie^ type de la com-
> mune anglo-normande inusitée dans les localités du sud-ouest
> de la France soumise à la domination anglaise *, et que, pour
interpréter le texte français, il a eu recours à diverses reprises
au texte latin des établissements publiés dans le Recueil des
ordonnances^ et qu'il a cité lui-môme plusieurs fois le mot
JRoam traduit par Rothomagus (Rouen). Donc pas de commune
à Royan, pas de mairie, ni de maire Gombaud en 1622, au moins
jusqu'à notre prochaine livraison où un de nos collaborateurs
se propose de montrer que M. Oiry a tort.
Et la destruction de Royan ? Nous avons entendu les affirma-
tions si nettes de Filleau et de deux auteurs locaux; elles ne-
sont pas sans troubler un peu Hippoly te d'Aussy, a Voilà, s'écrie
t-il (Précis historique de Royan^ p. 188) le fait le plus capital
de l'histoire de Royan parce que cette ville s'est écroulée au mi-
lieu des flammes. » Et Massiou a « passé sous silence une pa-
reille catastrophe ! C'est un oubli diflicile à expliquer. » Pour-
tant ces détails sont « tout à fait conformes à la vérité, parce
qu'ils sont vraisemblables »; et en les racontant comme parfai-
tement authentiques, il ne laisse pas d'être embarrassé : « M.
Massiou ne dit pas un mot de la disparition de Royan ; M. Fil-
leau affirme que cette ville fut détruite immédiatement après
qu'elle eut capitulé ; et M. Gautier assure que ce fut après une
révolte des habitants et le massacre de la garnison. »< De là ce
soupir mélancolique : « Et nous voulons toujours savoir ce qui
se passait à Ninive et à Babylone ! »
N'en déplaise à l'historien, il est assez facile de savoir ce qui
s'est passe alors, et il est inutile de s'écrier : a Gomment les
questions les plus importantes seraient-elles résolues sans hési-
tation, lorsque nous voyons que, dans notre pays même, au bout
de 227 ans seulement, des historiens (!!) de la localité ont des
manières de voir diamétralement opposées sur ce môme fait ? »
D'abord, il faut examiner la valeur de ces historiens, et puis ne
pas en croire sur des événements du moyen âge ou de l'époque
romaine des écrivains du xix* siècle ; il faut remonter aux sour-
ces, et consulter, si possible, les contemporains des faits. Ainsi,
Hippolyte d'Aussy aurait réservé pour une meilleure occasion
ses pleurs sur les vieillards, les femmes, les enfants qui alors
tf périrent pour un crime qu'ils n'avaient pas commis », et se fut
épargné ce^ cri déchirant : « Quels ravages affreux la guerre
ifille et château de Royan, Boardeaus, par S. Millanaes, 1622, in-8. N« 1966. —
Les articles de la canitulatioti de Boyan^ accordes par la bénignité du roi
aax rebelles d'icelle. Paris, P. Manson, 1622, in-8. N» 1967. — Lettre du roi
envoyée à Mgr le comte de Saint-Pol, sur la réduction de la ville de Royan en
l'obéissance de S. M. (11 mai). Tours. JT. Oudot, 1622, iaS. Orléans, par S. Hotot,
în-8. N« 1968. De urbis Boianœ obsidione, per N. Prou. Des Cameaux (Parisiis,
1623, iii-24). No 1969.
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— 36 -
civile ne traine-t-elle pas avec elle! » En outre, il ae serait évité
le désagrément de raconter ces détails apocryphes. Il n'y avait
qu'à interroger les mémoires du temps, Bassompierre, Riche-
lieu, lire dans le Mercure les relations officielles et dans la Vis
du duc d'Ëpernon la page où ne se trouvait rien de tout cela.
Ouvrons le Mercure françois, viii, 579 : Cette petite ville
a est enceinte de doubles fossez taillez dans le roc, le vieil fossé
estoist de quarante pieds de large et profond de vingt, et le
nouveau de trente pieds de large et profond de douze, battiie du
flut de la mer de deux costez. Son port. n'estant pas des meil-
leurs est deffendu d'un chasteau qui appartient au marquis de
Royan. de la maison de la Trimouille. A la mode de toutes les
places teniies par les Réformez, outre ses anciennes murailles et
fortiQcations, elle avoit esté nouvellement fortifiée de bastions,
de guérites, de redoutes et de demi-lunes. »
C'est une petite ville au bord de la mer, dit Guillaume Gi-
rard dans son Histoire de la vie du duc d'Ëpernon, p. 375, sur
un haut rocher inaccessible du côté de l'eau. L'élévation du
rocher, résistant à l'impétuosité des vents, faisait au bas du
précipice un petit Havre, fort assuré pour les vaisseaux dont il
étoit capable. Ce Havre étoit deiïendu par un vieux Château
basti sur l'éminence du rocher; et au milieu du rpeher on avoit
applani un petit chemin qui conduisoit au Havre par une des
portes de la ville. Du côté de la terre, la place étoit en pays
plus uni ; mais elle étoit par là si bien fortifiée qu'au jugement
de tous ceux qui la reconnurent ou avant ou après le siège,
c'étoit une des meilleures places pour sa grandeur qui fut en
France... »
En 1621, cette place de Royan ainsi décrite était commandée,
au nom du roi, par le capitaine Vasselot de La Chesnaye, hu-
guenot, mais royaliste. Aidé de Soubise, Henri de La Mothe-
Fouqué s'en empara le 12 décembre pour le compte de la
réforme, avec la complicité des habitants, « quasi tous de la re-
ligion réformée. » De là on surveillait le pays et l'on faisait des
incursions partout. Saint-Seurin alla jusqu'en Médoc soutenir
Jean de Favas. Avec lui était Jean-Paul de Lescure, conseiller à
la cour souveraine de Béarn et conseiller d'état du royaume de
Navarre, qui présida l'assemblée des églises réformées à La
Rochelle du 25 décembre 1521 au 25 janvier suivant. Après la
défaite do Saint- Vivien, Lescun revint à Royan, et s'achemina
de là vers Clérac où il espérait rencontrer La Force; mais à
Cozes il tomba dans un parti ennemi ; et, malgré une vive ré-
sistance, il fut pris par Charles de Courbon de Saint-Léger,
capitaine des gens d'armes de la compagnie de M. d'Ëpernon.
Conduit à Bordeaux, il fut condamné à mort par le parlement,
le 18 mai 1622, et exécuté. Sa tète fut exposée sur la porte de
Royan. (Mercure^ viii, 426 et 591).
« Le mercredi 29 décembre 1621, lit-on dans le Journal de
Manceau (Archives de la Saintonge^ t. i*', p. 292), M. de Sou-
bise se rendit maître de Royan pour le parti des Rochelois, en
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- 37 —
chassant la garnison et le sieur de La Ghesnaye, auquel fut
donné douze mille écus; et le sieur de Saint-Surin mis en sa
place pour y commander avec le sieur de La Rochebreuillet
(François Gua, seigneur de La Rochebreuillet du Bois), pour
lieutenant. » Louis XIII, maître de Saint-Jean d'Angély, songea à
s'emparer de Royan, port de mer, par où les Rochelois jetaient
des troupes dans la Saintonge du sud et qui commandait la na-
vigation de la Gironde. Epernon Tinvestit et le roi arriva.
On lit dans le Journal de Jean Hérouard, 1622 : « Le !•' mai,
dimanche, à Saintes. Il (le roi] va à vêpres, et à 3 heures et
demie donne audience aux Suisses de Berne et Zurich. Le 7,
samedi, à 5 heures du matin, il monte à cheval et va, avec
M. du Haliier, aux tranchées, où il fut tiré un coup de pièce qui
tomba à six pas de lui... Le 9, lundi, il va, à trois heures et de-
mie, au camp voir une attaque qui se devoit faire d'un bastion,
qui fut rude et dura plus de deux heures. Le 11, mercredi, il
monte à cheval, va au camp à la tranchée du régiment des
gardes ; il donne la composition à ceux de Royan ; revient à la
messe sous la tente. Après son dîner, il va au camp pour faire
accomplir la composition.... » C'est bientôt fait.
« Le roi, raconte le cardinal de Richelieu (Mémoires, livre xiii
(1622), le roi alla droit assiéger Royan... et au lieu que les re-
belles se vantoient que cette place soutiendroit un siège de six
mois, elle fut si bien attaquée qu'elle fut rendue en six jours,
Eiravant la fête de la Pentecôte, que le roi alla passer à Ghate-
rd ».
« Au lieu de six mois, dit le Mercure français^ viii, 530, que
se vantoient les assiégez d'arrester sa majesté devantcette place,
elle ne fut que de six jours, a Les ennemis ayant demandé à
parlementer, « deux capitaines furent conduits vers sa majesté,
de laquelle ils obtindrent les articles suivants » Suivant
cette capitulation, « les assiégez, laissans leur canon dans
Royan, se retirèrent par mer à La Rochelle, avec armes et ba-
gages ». Louis XIII y entra le 11 mai, et lui donna pour gouver-
neur Drouet, capitaine au régiment des gardes.
Il y a loin, on le voit, de cette résistance opiniâtre, de cette
rigueur inflexible du roi et de cette destruction complète. Et si
l'on désirait de plus amples détails, il n'y aurait qu'à ouvrir le
Mercure, ou lire (Bufletin,vi, 55), l'article de LaMothe-Fouqué.
Donc la mairie de Royan avant le xix« siècle est une chimère et
un non-sens ; donc la durée du siège de Royan par Louis XIII
est une invention de nos écrivains locaux. Si c'était la seule !
— Louis AUDIAT.
V
GB qu'on trouve DANS Ull VIBUX LIVRB
L'intérêt des vieux livres ne réside pas toujours dans le livre
lui-même, mais quelquefois dans son enveloppe. Tel est le cas
du n"" 5525 de la bibliothèque de la ville de La Rochelle qui
contient : 1® Le traité du sacrement de Veucharistie, par Pier-
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— 38 —
re Martyr, Florentin (s. 1.), 1562, in-8^ 2<' Absolution de tous
les points de la religion chrétienne, par Henry Bullingere, mi-
nistre de l^é^liee de Zurich, (s. 1.), 1562, in-B"". La reliure est
contemporaine des deux ouvrages. Les feuillets de garde sont
couverts de nombreuses notes manuscrites. Nous constaterons
tout d'abord le nom plusieurs fois répété de René Berthet, pre-
mier possesseur du livre et en môme temps Fauteur des notes
manuscrites. La plus intéressante de ces notes, et la dernière,
nous donne la date ignorée jusqu'ici du décès de Jean de La
Haize, et nous permet de préciser certains renseignements
bibliographiques.
Jean de La Haize fut avocat à La Rochelle, professeur à Poi-
tiers ; poète et orateur, il fut chargé, en 1565, de prononcer de-
vant Cnarles IX, à La Rochelle, au nom du maire, des éche-
vins et des pairs, une harangue demeurée célèbre.
Nous trouvons, comme nous l'avons dit, la note suivante sur
les feuillets de garde du n^ 5525 :
« (Lug]eamuB, mon singullier amy. — Le mercredi xxiii* jour
de febvrier 1569, Dieu prist et receust avec luy maistre Jehan
Delahaize, advocat, entre les six et sept heures du soir ; dont
est ung grand dommage et perte en ceste ville, quand pour la
relligion réformée et autres affaires de la République et polliti-
ques. Et en son décès et trespas, ay faict grande perte. Dont
toutefois Dieu soit loué et glorifié, parce que le sieur Delahaîze
a faict en sa fin et trespas une confession de foy d'ung bon et
vray fîdelle chrestien, comme il estoit tel par les effetz et œu-
vres qu'ung chacun a peu veoir, luy vivant en ce monde. Dieu
nous veille faire la grâce à tous de Ten suivre par son fils Jé-
sus-Christ. Amen. Fait ledict xxin« jour de febvrier 1569. »
Bien que Délayant et M. de Richemond après lui, dans sa
Biographiede la Uharente-Inférieurey a\eui évidemment ignoré
la date exacte du décès, Délayant toutefois ne s'était donc pas
trompé en attribuant à Tannée 1570 la date de ce décès ; mais
faisons remarquer que, pour ses contemporains, c'est non pas
en 1570, mais bien en 1569 (v. s.) qu'il mourut. Cette remarque
aura son importance. Les dernières productions attribuées à de
La Haize sont les deux suivantes: 1. Premier discours briefet
véritable de ce qui s'est passéen laville et gouvernement de La
Rochelle depuis Van 1567 jusqu'en Vannée 1568. 1575, petit
in-4®, de 47 p. — 2. Second discours brief et r>éritable de ce
qui s'est p&ssé en la ville et gouvernement de La Rochelle, de-
puis 1568 jusqu'en Vannée 1570. 1575, petit in-4'», de 88 paçes.
Dans la Bibliographie rochelaise, n*» 400, Délayant attribue
à La Haize d'après Barbot, la paternité de ces documents, en
ajoutant que de cette exgression nouvellement imprimée qui
précède la date, on peut conclure que c'est une seconde édi-
tion.
De la date précise de la mort de La Haize, nous, nous pou-
vons conclure que si le second discours a été daté 1568-1570,
ce n'a pu être par La Haize, mort en février 1569 (v. s.), qu'il a
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— 39 —
été ainsi daté après sa mort. Nous n'avons trouvé d'ailleurs de
première édition ni dans Lelong-Fontette, ni dans aucune bi-
bliothèque. Si tant est que cette première édition existe encore:
car on ne peut mettre en doute qu'elle ait vu le jour, ayant été
destinée à expliquer la conduite des Rochelais au moment
même où les événements dont il est question se produisirent,
nous serions très aise qu'on nous la signalât.
Au commencement du n"" 5525, nous trouvons un cantique
dont le refrain est : 1
Jésus est mon espérance
Et mon amour.
Je ne pais sans sa puissance
Vivre un seul jour.
Puis, un sonnet à la reine de Navarre, qui était, comme nous
le savons, à La Rochelle à cette époque :
Dieu par ses saints decretz commande expressémant
A tous vrais magistrats pugnir par mort cruelle
Celui quy, ayant faict profession fldelle,
De son nom s'est bandé contre lui droittement.
Et afin qu'en faveur d'amis ou autrement
On n'empeschàt Tarrest de sentence mortelle,
Aux juges défaillans il fait menace telle
Qu'il leur fera sentir le pareil jugement.
Poictou, Bretaigne, Anjou, peuvent par leur dommage
TesmolDgner le larcin, le vol, le brigandage,
De ce traistre apostat et révolté Landreau.
Dieu Ta mis en sa main pour en faire justice.
Pour donc le guerdonner de son grand mallefûce,
Fais le pendre au gibet par la main du bourreau. (1)
Fait le xxi^ mars 1570. (v. s.) OBoaaBs Mussbt.
VOTAOB d'un bénédictin
DANS LBS DI0GÈSB8 DB SaINTBS, La RoGHBLLB, AnGODLÉMB, LuÇON
(17ia.l714)
Dom Jacques Boyer, né au Puy en Velay, le 7 mars 1672,
élève des jésuites au Puy, religieux de Saint-Maur à l'abbaye
(1) Landreau avait été pris au siège des Sables d'Olonne. c Mené à La Rochelle
et renfermé dans le haut de la tour de la Chaîne, serré et esclairé de fort près,
u^avoit pas grande occasion de s*assearer. Car cependant et le général ae la
Caose, cpii Iny feist son procès criminel, prestd'estre envoyé, si sa majesté n'eust
fait conoistre aux protestants de combien il luv estoit aifectionné et le particu-
lier de plusieurs qui n'espioyent que l'occasion ae le faire mourir et y taschèrent
beaucoup de fois ; luy monstrèrent tant de rigueurs que ses amis ne le tenoient
en antre rang que des voyageurs sur mer lesquels pour estre près de l'eau de
Fespesseur du navire, ce bon vieillard romain les disoit à un demi pied de
leur mort.... L'absence lointaine de Tarmée protestante néantmoins et le laps de
temps adoucirent la rigueur de ceux qui le poursuyvoient assez animeusement. »
F. d Aubigné, Hittoire univerteUe^ tomei, livr -^^-^- -»"- _ a^m .. ^<»
livre XX, édition 1581, p. 164 et 165.
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— 40 —
de Baint- Augustin de Limoges en 1690, employé successiTe-
ment dans les monastères de Beaulieu, de Solignac, de Saint-
Jean d'Angély, de Mauriac et de Saint- Jouin en Poitou, fut, Tan
1710, chargé de chercher des mémoires et des documents dans
les provinces ecclésiastiques de Bourges et de Bordeaux, pour
le II* volume du Gallia christiana, oii son nom est souvent
rappelé. Il parcourut pendant quatre ans TAuvergne, le Berry,
le Poitou, PAunis, la Saintonge, TAngoumois, le Limousin,
fouillant les chartriers des monastères et des châteaux, copiant
des pièces qu'il envoyait à Mabillon, à Martène, à Ruinart. Une
liste qu'il a dressée des documents par lui transcrits est impor-
tante. Il mourut dans Tabbaye de Chezal-Banoît, le 9 septem-
bre 1738.
M. Antoine Vernière vient d'éditer (Olermont-Ferrand,
Thibaudi 1886, grand in-8 de 537 pages, 12 fr.) et tirer à petit
nombre (Bulletirty vi, 219) le Journal de voyage de dom Boyer,
composé de notes personnelles écrites sans prétention et avec
le laisser-aller d'un touriste qui ne songe pas le moins du
monde à publier ses impressions. Rien de savant, par consé-
quent aucune dissertation. Néanmoins ce Jouma{ est si plein
de curieux détails sur les contrées parcourues, sur de nom-
breux personnages, sur la vie monastique au commencement
du xviii* siècle ; il est enfin si original dans son esprit et dans
sa forme, et les documents de ce genre sont si rares en Sain-
tonge, qu'on le lira avec grand intérêt, et que nous n'avons pas
hésité à détacher du beau volume de M. Vernière la partie qui
concerne plus particulièrement notre région. Ce fragment assez
long donnera une idée du reste, mais ne dispensera pas les éru-
dits de recourir au livre lui-même où nous laissons forcément
beaucoup de détails importants. Une table très complète et des
notes abondantes enrichissent cet ouvrage qui fait le plus grand
honneur au jeune, intelligent et actif éditeur. L. A.
f 7fâ, fdmai. — Je partis de Brantôme très reconnaissant des
honnêtetés de nos révérends pères; je passai à Vieux-Mareuil et
couchai à Grosbos, où je ne trouvai qu'un religieux, qui me
reçutfortbien. [Grosbos, ancienne abbaye, village de la commune
de Gharras, canton de Montbron, arrondissement d'Angoulôme],
14 mai, dimanche, — Je dis la messe au grand autel de Gros-
bos. Le P. prieur, qui est bas-breton, arriva sur les neuf heures,
et me donna la clef des archives, où je visitai tous les titres et
dressai une lifitte des abbés. Saint Eutrope et sainte Quiterie
> sont révérés à Grosbos ; chacun a son autel, et il y a des reli-
ques de cette sainte. M. le prieur me fît prêcher, et voulut me
retenir quelques jours. On lui a volé 12,000 livres.
15. — Apres dîner, je partis pour Angoulême. Je trouvai un
bourgeois de Cognac qui me fit loger à la Syrène, chez Groizet.
16. — Je dis la messe de saint Benoit, dont on faisait l'office,
à son autel, dans l'abbaye de Saint-Ausone. Madame d'Orléans
de Rothelln, qui en est abbesse, me fit déjeûner, et me retint à
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-4t -
diMr, et me donna obligeamment M. le curé de La Vallette,'
qui avait été aumônier de feue madame de Bainte-Groîx de Poi-
tiera, sa tante, pour me conduire dans la ville. Je pus voir
M. révèque, qui me retint jusqu'au soir et me fit cent amitiés.
17. — Je fus à l'abbaye de La Couronne^ à une lieue d'Angou-
lème, où le père Guenon, parisien, qui en est prieur, me reçut
très bien. Le P. Âubert, qui est procureur depuis longtemps,
me fit voir les titres qui sont en bon ordre. Les autres chanoi-
nes réguliers me firent bien des amitiés.
19. — Je retournai de bon matin à Angoulème, Je travaillai
tout le jour dans Tabbaye de Saint- Ausone où je soupai. Je
n'en sortis que pour aller dîner chez M. Tévèque, qui m'envoya
à Tabbaye un de ses gens pour m'en prier.
20. — Je travaillai a l'évèché, où il y a un beau cartulaire, et
j'eus l'honneur de manger avec le prélat.
21. — Je dis la messe à Saint- Ausone. J'écrivis au P. de Sainte-
Marthe et à la supérieure de l'hôtel-Dieu du Puy. J'envoyai un
paquet de mémoires, pesant trois livres, au P. de Sainte-Mar-
the. Je mangeai, ce jour-là, à l'auberge. Je travaillai au doyenné,
où M. du Verdier, doyen, docteur de Sorbonne, me communi-
qua beaucoup de mémoires. Je fus aux capucins, où il y a une
bibliothèque bien placée et remplie de bons livres. Il y a, entre
autres, un livre chinois et un grand in-folio rempli de lettres
manuscrites orisinales. Ce recueil est très curieux, j'entendis,
à la cathédrale, les premières vêpres de saint Ausone, que Ton
chanta solennellement.
22. — Je dis la première messe à Saint-Ausone. Je fus en-
suite à l'abbaye de Saint-Cybard, où je fis des extraits du cartu-
laire qui est excellent. M. le prieur me fit déjeuner avec ses
religieux, qui furent ensuite à la cathédrale pour faire la pro-
cession des rogations avec les chanoines. Je dînai à l'évôché.
J'entendis vêpres, le sermon et le salut à Saint-Ausone. On fê-
tait ce jour-là la solennité de ce premier évoque d^Angoulème.
Un dominicain fit l'éloge de ce saint martyr avec beaucoup
de feu et d'éloquence. Il prit pour texte ces paroles de l'évan-
gile de la fête : « Ego sum pastor bonus. > Au premier point, il
fit voir que saint Ausone avait prêché de parole : « Vocat
oves » ; au second, qu'il avait prêché d'exemple : « Ante eas va-
dit » ; au troisième, qu'il avait souffert le martyre pour la con-
sommation de sachante: « Bonus pastor animam ponit proovi-
bu8. 1 Les bénédictines chantèrent une belle musique à vêpres
et au salut. Elles ont d'excellentes voix et font bien Toffice. Il y
a beaucoup de régularité dans cette maison. Après le salut, M.
l'évéque voulut que M. du Breuil, son aumônier, me conduisit
dans son carrosse par la ville et me fit voir le séminaire, l'hô-
pital, etc. Je soupai avec M. l'évéque, M. d'Osmond, archidia-
cre, parent de l'evêque, et M. du Breuil. Le prélat ne donne ja-
mais à souper ; mais il y a toujours douze couverts à dîner, et
il traite magnifiquement, et l'on y est bien servi. Les personnes
de la première qualité se font un honneur d'être à la table de
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— 42 —
ce prélat, qui a des manières nobles et aisées. Il m'a distingué,
sans aucun mérite de ma part, toutes les fois que j'ai mangé à
révèché.
23. — Je travaillai et dînai à Tévèché et soupai aux minimes.
24. — Je travaillai et dînai à Saint-Oybard, où j'entendis les
premières vêpres de Tascension. Je fus coucher à La Cou-
ronne.
25. — Je dis la messe, et le jour suivant, à Tautel de Notre-
Dame, j'assistai à la grand^messe et à vêpres. MM. les chanoi-
nes réguliers me firent mille caresses, surtout le P. Pintard,
natif de Chartres, qui me donna plusieurs de ses ouvrages en
vers français où il y a du sel. Le P. Tardieu, régent de philo-
sophie, et le P. Sanadon, sacristain, me firent beaucoup d'ac-
cueil. Le cours est de quatre écoliers, qui sont tout à fait
aimables : F. Chotard et F. Fleury, poète, tous deux Guépins
ou Orléanais ; F. Vernet, le plus jeune, qui a deux frères cha-
noines réguliers, natifs de Lyon ; et F. Julien La Mothe, de
Langeac, que j'ai connu en Auvergne et aimé particulière-
ment.
26. — Je séjournai encore ce jour-là à La Couronne, pour
laisser reposer ma jument qui avait pris un clou de rue, dont
elle a boité huit jours. Le P. Clément, prieur de Saint-Jean de
Colle, arriva.
27. — Je dînai à Chàteauneuf chez les bons pères minimes,
qui me donnèrent une belle carpe de Charente. Le P. Julienne,
correcteur, me fit voir Téglise priorale qui dépend de Bassac,
où je fus souper avec le P. prieur et M. Aultier.
28. — Le P. Maurice de Fondbon, minime de Chàteauneuf,
que j'avais connu à Bommiers, me vint voir à Bassac où je
trouvai aus6i dom Thomas Viviers, que le P. prieur de Bran-
tôme y avait envoyé à ma demande. Je reçus des lettres de M.
révêque de Périgueux, de dom Guillot et dom Chillac, char-
treux, des prieurs de Brantôme et de Mauriac, et une toute
obligeante de M. l'évêque de Sarlat. J'écrivis à M. Mignot,
prieur de Montfort-la-Canne, à M. du Breuil, chanoine d'An-
goulême et à M. l'abbé de Blanzac.
30. — Dom Thomas et le P. Fondbon, partirent de Bassac.
J'ai écrit à M. de Périgueux, au P. prieur de Brantôme qui
m'avait écrit une seconde lettre avec des mémoires qu'il m'a<
vait envoyés de Chancelade et de Tourtoyrac, à M. l'abbé d'Os-
mond et au P. Pintard. J'ai reçu une lettre de dom Giraidin, et
j'en ai écrit une autre à dom Laugier.
31. — M. l'évêque de Saintes vint dîner de Cognac à Bas-
sac; j'eus l'honneur de manger avec lui et de l'accompa-
gner, avec le cher P. prieur, jusqu'à Angouiéme où monsei-
gneur l'évêque me reçut avec un accueil charmant, et nous fit
souper à l'évêché.
ili3^ 1^^ juin. — Je travaillai vigoureusement sur le cartu-
laire d'Angoulême, que MM. de la cathédrale me prêtèrent bien
obligeamment. J'en écrivis Vingt grandes
pages. Nous dînâmes
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-48 —
magnifiquement à l'évéché. Il y avait une noble compagnie.
Sur le soir, je fus voir M. le doyen et M"* Tabbesse de Saint-
Ausone, que je trouvai avec le É. P. général des feuillants. M.
le doyen me vint voir.
2. — Je continuai fortement mon travail depuis cinq heures
jusqu'à dîner. Après dSner, nous partîmes pour Bassac. M. de
Saintes et M. Tabbé de Jarnac montèrent dans le carrosse de
M. révoque d'Angoulème. Je fus dans la chaise de monseigneur
de Ekkintes. Le P. prieur nous donna un souper royal.
3, — Nous dînâmes magnifiquement. Monseigneur de Saintes
dit la messe; et, après diner, il fut à Barbezieux où il doit faire
la visite et donner la confirmation.
5. — Je fis diacre à la grand'messe du P. prieur, mon ami.
Le P. dépositaire prêcha après vêpres.
8. — Je passai la Charente au pont de Vinade et dînai à Tab-
baye de La Frenade, où je ne trouvai que les valets. Je repassai
la Charente au port de Lys, proche Merpins, et soupai à Sain-
tes chez Saint-Pé, à l'enseigne de Saint-Paul.
9. — Je dis la messe à l'autel de saint Eutrope, dans le mo-
nastère de ce nom. Dom du Caurroy, qui en est prieur, me fit
toutes sortes d*amitiés, et me régala bien. Dom Friou m'accomr
pagna îus^u'à Tévéché (1), où le prélat me reçut parfaitement
bien. Il n'était arrivé de Barbezieux que vers les onze heures.
Je fouillai toutes les archives sans y pouvoir trouver quoi que
ce soit. Je fis collation aux cordeliers où le R. P. gardien m'en-
traîna, avec le P. Bonsonge, qui est un joli homme et tout plein
d'honnêteté (2).
10. — Je dis la messe à l'abbaye de Notre-Dame do Saintes.
M"* de Lauzun me fit beaucoup d'honnêtetés, et me communi-
qua le cartulaire que je parcourus entièrement. M"* de Biron,
sa nièce, a un mérite extraordinaire. Je dinai à Tévèché, où je
fus bien régalé, et fis collation aux jacobins, où leP. Ouillet me
caressa fort.
H. — Je dis la messe aux dominicains, et visitai le séminaire
et les autres communautés pour en prendre l'établissement. Il
n'y a rien à la cathédrale. MM. Renaudet, de Saint-Front et La
Jaunie, chanoines de la cathédrale, furent députés de leur com-
(1) Pour Charles du Cauroy, prieur de Saint-Eutrope, et Eutrope Friou, aumô-
Aier, Yoir Saint Eutrope et eon prieuré y p. 250 eipasaim.
&) Jean Mkrtin de BoDsoni^e, né le 90 décembre 1679 de Jean Martin, sieur de
Bonsonge, docteur en médecine, capitaine puis msgor au régiment des milices
de Marennes, et de sa troisième femme mariée le 5 juin 1678. Anne Bertrand
d'Espules, entra le 24 juin 1606 au couvent de Saint-François d Angouléme, où il
fit profession l'année suivante, et devint gardien des minimes ou cordeliers de
Saintes. Voir Etudes et documents sur la ville de Saintes^ p. 102. Son portrait
est à Saintes chez M. Henri de Bonsonge. Un certain nombre de livres dans Van-
cienne bibliothèque de Saintes portaient son nom. Le tome iv des Archives con-
tient, p. 409, signée de lui et ae quelcjues autres, une pétition contre le prcjet
d'un ermitage à Saint-Saloine de Samtas.
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— 44 —
pagnie pour me communiauer leurs mémoires. Je dtnai k Té-
vôché, où était le provincial des récollets, etc.
12, — Jour de la trinité, M. Févèque de Saintes reçut ordre
de la cour de faire chanter le Te Deum^ et les échevins de pu-
blier la paix. On fera cette cérémonie dimanche prochain. Le
P. Thomas Bergue prêcha à la cathédrale (1) ; j'assistai à vê-
pres ; monseieneur l'évèque était dans son siège. Je travaillai
aux archives des jésuites, où je trouvai beaucoup de mémoires
de l'abbaye de La Tenaille, unie au collège. Le P. Jacques de
MespleZy recteur du collège et fils de M. Tévéque de Lescar, me
fît des accueils inimaginables. Il me donna un souper magnifi-
que. Je revis agréablement le P. Voisin, que j'avais connu par-
ticulièrement à Beaulieu et à Saint-Jean d'Angéiy.
12. — Je travaillai au collège, où je soupai aussi. Je dis la
messe à l'autel de Saint-Ignace, et tous ces bons pères me
firent mille caresses. M. Tabbé du Plessis, frère de feu M. de
La Brunetière, évéque de Saintes, ancien doyen de la cathé-
drale, me prêta le cartulaire de son abbaye de Saint-Etienne
de Vaux, de Tordre de Saint-Benoit, dont je fis des extraits
avec beaucoup de travail. Je dînai à l'évêché, où se trouvèrent
le R. P. provincial et le père custode des cordeliers, le P. recteur
des jésuites, le P. Voisin, etc. Après souper, je fus aux corde-
liers, avec le père recteur et le régent premier, pour voir le
R. P. provincial qui nous fit coUationner avec le P. prieur des
jacobins, le professeur de théologie, aussi jacobin, et un jaco-
bin qui est venu de Bordeaux, pour prêcher Toctave du très
saint-sacrement, et le prieur des frères de la charité, etc.
13. — Jour de saint Antoine de Padoue ; je dis la messe à
son autel. J'entendis aussi celle de M. Joseph Oarneteau, mon an-
cien écolier, qui avait ditsa premièremesse au séminaire, le jour
précédent. Je dinai à l'évêché, et pris congé de Mv Tévêque,
qui m'a bien régalé et fait toutes les amitiés possibles. J'ai reçu
Sareillement beaucoup d'honnêtetés de M. de Vaux, docteur
e Sorbonne, son grand-vicaire ; de M. de Geste, doyen; de M. Sa-
valet, archidiacre d'Aunis ; de M. l'archidiacre de Saintes et de
M. le syndic du chapitre. Sur les trois heures, je partis de
Saintes, avec le R. P. recteur, qui me fit l'honneur de me venir
prendre à mon auberge, et m'accompagna jusqu^à l'abbaye de
Fontdouce. Nous n'y trouvâmes qu'un moine en chemise et en
culottes, qui n'eût ni vin, ni lit, ni mémoires à nous donner.
Nous retournâmes sur nos pas à Saint-Brix, où nous man-
geâmes des sardines de Royan, dont le R. P. recteur avait pris
bonne provision. M. de Pompadour est abbé de Fontdouce.
14. — Le R. P. recteur prit le chemin de Saintes; avec le
{i) Le père Justin Bemie, récoUet, en préchant à Saintes en 1701, qu'il n'y
a^ait pas nécessité absoine d'assister à la messe de paroisse, causa un grana
scandale dont on peut voir les suites dans Y Histoire de Véglige santone, u, 519.
Mais Briand l'appelle Justin et non Thomas.
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correcteur qui nous avait aocompagnéB. Je partis pètir La Fre-
nade plein de reconnaisance pour ce jésuite si généreux. Je
saluai en passant le cliàteau de Oognac^ célèbre par la nais-
sance de François P'. Dom Jean-Baptiste Vitier, prieur de La
Frenade, me reçut parfaitement bien, et me communiqua tous
les titres de Tabbaye.
15. — Je dis la sainte messe à Téglise de La Frenade. M. le
prieur voulut me la servir. Après, il m'accompagna jusqu'à
Bassac, où nous primes la bénédiction du saint-sacrement.
Nous passâmes par Saint-Mesme, monastère ruiné de béné-
dictines.
16. — Je reçus des lettres du P. de Sainte-Marthe et de M.
l'abbé du Breuil, qui m'a envoyé des mémoires de Tabbaye de
Bournet. J'ai fait réponse au dernier, et ai écrit à D. P. d'Estan-
cheau, religieux de Saint-Denis (1).
17. — M. le prieur de La Frenade est retourné chez lui. D.
Jean Dalème est arrivé de Brantôme, pour rester à Bassac.
O'est une solitude toute charmante. Il y avait autrefois une
partie des liens avec lesquels notre sauveur avait été attaché.
Ces reliques étaient fort renommées. La lettre de la femme de
François P', qui est en original à Bassac, en fait foi. En voici une
fidèle copie : « Chers et bien amés, le temps où debvons acouscher
aprouche, qui nous fait vous escripre et prier de nous envoyer
le plutôt que pourrez le saint cordon à Saint-Germain en Laye
par le religieux qui a accoutumé de y venir, nous recomman-
dant toujours à vos bonnes et dévocieuses prières. Chers et
bien amés, notre Seigneur vous ayt en sa garde. Escript à Âbbe-
viile, le premier jour de juillet. Claudb. » Et au-dessus: « A nos
chers et bien âmes les abbé, religieux et couvent de Bassac ».
Dans un livre couvert de rouge, où sont contenus les droits du
sacristain de Saint-Etienne de Bassac, on lit les vers sui-
vants...
Oraison à Dieu, en honneur et mémoire du sacré Saint Lien.
bon Jhesus et très miséricors,
Qui pour ouster des humains les discors,
Que Adan y mist par Toffense première,
Voulustes bien, par cruelle manière,
Par les Juyfs en merveilleux despris
Estre de nuict, comme un malfaiteur, pris,
Battu, lyé d'aspres et durs cordons,
Dont l'un d'iceulx, comme nous recordons,
En cette église et dévot oratoire,
Gist et repouse à votre très grand gloire.
Je vous supply qu'en vertu de la corde,
Ou le cordoDi dont cy je me recorde,
*iV.
Pierre d'Estancheau, née à Blanzac, diocèse d'Angouléme, fit profeanon
^âii8 dans le monastère de Saint-Faron de Meauz le â juin 1701, et monrat
à l'abbaye de Saint-Denis le 2 fémer 1790^ •
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— 46 —
Duquel fùstes lyé effrontément,
Que lyé sois en la foy tellement,
Que puisse avoir toujours votre grâce
Sans que le diable en rien me mesface ;
Et me guardez de son dampné lyen
Tant que Je puisse avoir enfin le bien
De paradis, que vous avez promys
A vous servans et fldelles amys. Amen.
Il y a aussi, dans le trésor de Bassac, une narration très
curieuse du combat de Ouy Chabot, seigneur de Jarnac, et de
François de Vivonne, seigneur de La Ghastaigneraye, avec des
vers latins et français sur le même sujet (1).
i8. — Après vêpres, on fit la procession solennelle du saint-
sacrement. Je fis diacre. Nous fîmes la station à la paroisse de
Saint-Nicolas. Ce môme jour, on publia la paix à Saintes et
on y chanta un Te Deum d'une belle composition. On avait fait
venir la musique de La Rochelle, pour l'unir à celle de Saintes.
Le même jour, on chanta le Te Deum à Angouléme, et le prélat
donna un dîner royal, où il y avait trente six couverts. Il a une
si grande attention à tout, que, pendant que les rues des plus
grande villes sont pavées de pauvres, on n'en voit presque
Joint à Angouléme. Lorsque j'y étais, M. Tévéque et la ville
onnèrent 700 livres aux pauvres étrangers, pour se conduire
chacun chez soi, et Ton mit des sentinelles aux portes de la
ville, pour leur en empêcher rentrée, et pour obvier aux mala-
dies qui infectent les autres villes. On a enterré à Rochefort
jusqu^à trente corps en un seul iour.
i9, — Le R. P. prieur eut la bonté de me conduire jusqu'à
Ghâteauneuf. Nous dînâmes chez les bons pères minimes. Nous
fûmes ensuite au château de Moulidar, dont le prieuré est uni
au doyenné d'AuTOulême. D. F. de Orandsaigne, prieur de
Saint-Jean d'Angély, et D. Robert Lyotard (2) arrivèrent à Bas-
sac presque en même temps que nous.
20. — Après dîner, je fus à Jarnac avec les RR. PP. prieurs
de Saint-Jean et de Bassac, et avec dom Lyotard. M"* la com-
tesse nous reçut fort bien. Le château est des plus beaux. M.
de La Rochefoucauld de Montendre, qui a épousé M*"* la com-
tesse, a fait des réparations bien entendues. M. Tabbé Chabot
de Jarnac est prieur du prieuré bénédictin de Saint-Pierre de
Jarnac, dépendant de Sainl-Cybard. Il loge chez les récollets,
dont le couvent a été bâti, sur la Charente, en 1680, par Quy-
Henry Chabot, lieutenant du roi en Saintongeet en Angoumois,
et par dame Marie-Claire de Créquy, son épouse.
(1) Voir Vabbaye royaU de Saint- Etienne de BaseocpaT Tabbé Jules Denise,
(in-o*. 18B1), gui n a pas reproduit ces pièces oui se trouvent dans dom Estiennot.
(S) Robert Lyotard, né au Puy en Velay, fit profession à Tàge de 19 ans dans
rabbaje de Saint-Augustin de Limoges, le 3 septembre 1662, et mourut à Saint-
Jean (rAngéiy le 18 novembre 1723. • .
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21. — Je fu8 à Saint- Jean d'Anffély avec le R. P. prieur et D.
R. Lyotard. Nous dînâmes à Matha. D. Louis Gavelier prêcha,
et le jour suivant. Un jacobin qui devait prôcher l'octave man-
qua ; et nos pères furent obligés de suppléer in promptu.
22. — Nous fîmes la procession en chapes, par la ville. Mes
écoliers et les principaux de la ville me rendirent visite. J'écri-
vis au père abbé de Saint-Allyre, à D. Oirardin, au P. prieur
de Brantôme, à M le doyen d'Angoulôme. Je reçus une lettre
du R. P. visiteur et une du P. de Sainte-Marthe.
23. — Le P. Lyotard, procureur de Tabbé, fit la chevauchée
de M. le prévôt moine. Il va par la ville, en froc et à cheval, ac-
compagné des officiers en robe de palais et en bonnet carré, et '
précède par des huissiers et hallebardiers. Chaque père de fa-
mille est obligé de nous donner une maille d'or, que Ton a ap-
préciée à sept sols six deniers.
24. — Après complies, le R. P. prieur entonna le Te Deum^
chanté alternativement par le chœur et par une bande de vio-
lons. Les jacobins, les cordeliers et les capucins y assistèrent
avec le maire et les échevins. Nous fûmes ensuite procession-
nellement à la place où le P. prieur, avec le maire (1), mirent le
feu au bûcher que Ton avait préparé avec des devises. Toute
la bourgeoisie était sous les armes. Le P. prieur donna deux
tonneaux de vin au peuple et un magnifique souper aux princi-
paux de la ville. Il y avait vingt-cinq couverts.
25. — Je fus dîner à Saintes avec le R. P. D. Joseph Mignot,
visiteur de la province de Toulouse, qui m'a donné mille témoi-
{^nages d'amitié pendant tout le voyage. D. L. Gavelier était de
a partie. Il va prêcher à Bassac. J'écrivis au P. prieur de Saint-
Denis. Nous couchâmes à Pons, â Saint-Martin. Le P. recteur
de Saintes, accompagné de trois jésuites, me vint voir en céré*
monie.
26. — Nous dînâmes au Petit-Niort et couchâmes à Blaye, à
la Fleur-de-Lys, chez M*"* Fleury. M"** la présidente et lieute-
naute générale de Saint- Jean était de notre voyage (2).
LIVRES ET PÉRIODIQUES
Archives historiques du Poitou, t. xvii (Poitiers, Oudin, 1886,
in-8, Lii-483 pages). — Nous extrayons de ce volume le titre des
pièces qui concernent plus spécialement la Saintonge etrAunis :
(1) La mairie de Saint-Jean d'Ânirély, ériffée en titre d'office perpétuel, était
exercée alternativement de 1707 i l7l6 par Jacques-Jean-Baptiste Robert et Jean
Beni-zet. La famille Robert compte encore d^ représenants, entre autres M. F.
Robert, colonel du 2i« régiment de dragons.
(3) Marguerite de Bonnegens, fille de Joseph de Bonnegens, lieutenant général en
la sénéchaussée, et de Marie Lemaistre, mariée suivant contrat du 6 jum 1(J0Ô, à
J«an-Baptiste Robert, sieur du Tartre, fils du maire indiqué dans la note précé-
dente.
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-48-
p. 1, lettres de rémission sur la poursuite exercée par Bayary
de Vivonne, aire de Tliors, contre les habitants de Lusignan,
qu41 prétendait de connivence avec les Anglais^ août 1348 ; —
p. 40, don à Charles d'Espagne du comté d'Angoulôme avec les
chàteilenies de Benon et de Frontenay TAbattu, 23 décembre
1350; — p. 61, remise d'une dette au frère de Pierre Ballleul,
sénéchal de Saintonge, de 1294 à 1305 (Arch. hist. de Saint et
d'AuniSf t. xiii, p. 12 et 17), pour lui tenir lieu des biens ayant
appartenu à sa famille en Poitou et en Saintonge et tombés au
pouvoir des Anglais» mai 1351 ; — p. 86, lettres de rémission
accordées à Robert de Matha, seigneur d'Anville (fils de Foul-
ques et de Yolande de Pons), juin 1351 ; — p. 108, lettres confé-
rant à Arnoul d'Andreham, maréchal de France, les pouvoirs de
lieutenant pour le roi en Poitou et en Saintonge, Limousin et
pays entre Loire et Dordogne, 6 mars 1352 ; — p. 110, note :
« Le siège fut mis devant Saint-Jean d'Angély au mois de juillet
1351 , et les Anglais rendirent la ville au roi Jean entre le 29
aoûtet le 5 septembre suivant. (Voyez Siméon Luce, édition de
Froissart, t. iv, p. xliv, note 1). » La date exacte de la capitu-
lation est du 31 août, et te traité fait à ce sujet entre le connéta-
ble d'Espagne et le capitaine anglais, du 5 du même mois.
(Vovez Saudau, SainUJe&n d'Angély d'après les registres de
VéchevinageJ ; — p. 178, note : « Le roi Jean et Charles d'Espa-
gne, après avoir repris Saint-Jean d'Angély, passèrent en effet
par Niort où ils étaient le 4 septembre 1351 ... » Le roi Jean n'as-
sista pas à la capitulation de Saint-Jean d'Angély ; c'est ce oui
résulte du terme môme de l'acte ci-dessus relaté ; — p. 192,
confirmation du don fait par Charles d'Espagne à Arnaud de
Saint-Hermine des biens d'un rebelle (Orry de Saint-Paul)
dans la seigneurie de Bouteville, 23 janvier 1355; — p. 197, don
à Fougues de Matha de 500 livres de rente assises en la séné-
chaussée de Saintonge et Poitou, 5 mars 1355 ; — p. 233, assi-
firnation sur la recette générale de Poitou en faveur de Savary
de Vivonne, seigneur de Thors, d'une rente de 400 livres tour-
nois assignées d'abord sur la châtellenie de Châteaumur puis
sur celle de Belleville et de Saint-Maixent, 6 juin 1356 ; —
p. 236, don à Guillaume de Marmande d'une rente annuelle de
40 livres à prendre sur les confiscations des rebelles de la séné-
chaussée de Saintonge, novembre 1356; — p. 258, confirmation
d'un bail à cens de terrains à La Rochelle, passé par Guichard
d'AnglesàLaurentPoussard, janvier 1358; — p. 284, confirmation
d'une déclaration du maréchal d'Andreham en faveur de Lau-
rent Poussard, qui, ayant fait construire une tour, dite la tour de
Faye, tout près des murs de La Rochelle, craignait d'être
inquiété et u'ôtre obligé de la raser ; le maréchal atteste qu'elle
est utile aux fortifications de la ville. Elle fut détruite en 1568
par les protestants, septembre 1360 ; — p. 293, lettres de rémission
accordées à. Savarv de Vivonne*, seigneur de Thors, ^ui avait
détruit, par esprit de vengeance, un étang appartenant a Huguet
Chevalier, pendant que ce dernier était prisonnier des Anglais,
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-49-
21 novembre i360 ; — p. 357. Lettres de rémission accordées à
Jehan Lia Personne, qui,gravement offensé dans son honneur par
deux de ses domestiques, les avait fait mettre à mort sans forme
de procès, juin 1367. L^éditeur, M. P. Guérin, a hésité à publier
ces lettres dans Tincertitude où il était desavoir si elles se rap-
portent à Jean de La Personne, qui à cette époque était vicomte
aAunay, comme ayant épousé Marguerite ae Mortagne, veuve
du maréchal de Glermont, tué à la bataille de Poitiers. Nous
partageons ces doutes avec d^autant plus de raisons que le
vicomte d'Aunay était un personnage trop considérable pour
3ue, dans un écrit public, on négligeât de lui donner ses titres;
'un autre côté, injonction est faite « au sénéchal de Touraine,
ou bailly de Saint-Pierre le Moustier, de Gens et de Cepoy. »
Or, à cette date le vicomte d'Aunay, en vertu du traité de Bré-
tigny, était vassal du roi d'Angleterre comme le constate l'aveu
rapporté par Maichin (Histoire de Saintonge^ p. 167), et Aunay
faisait partie de la sénéchaussée de Saintonge; le roi d'Angle-
terre pouvait donc seul lui faire remise des [Poursuites crimi-
nelles qu'il avait encourues ; — p. 380, cession des terres
et biens confisqués sur Marguerite de Bauçay à Pierre de
Graon^ son héritier légitime, juillet 1369. Il s'agit ici de Margue*
rite de Bauçay, dame de Broue, Ghessou et Montaiglin, commo
héritier de Pierre de Bauçay, son père. D'après M. Beauchet-
Filleau, elle aurait eu quatre maris; nous lui en connaissons
sûrement deux: Guillaume Trousseau, seigneur do Veretz,
et l'anfflais Simon Burleigh, dont les chroniqueurs ont fait
Simon de Burlé. Elle mourut vers 1390, laissant ses biens à son
neveu, Jean de Sancerre, fils d'une de ses sœurs dénommée
comme elle Marguerite. D. A.
Assodation française pour Vavancement dessciencea. —Dans
les deux volumes contenant le compte-rendu du congrès tenu
à Grenoble au mois d'août 1885, signalons : tome i«', p. 159, la
communication faite à la section d'anthropologie par M. le
D' E. Pineau, du Ghâteau d'Oleron, sur les retailles néoli-
thiques de silex paléo et néolithiques d'Ors, dans l'île d'Oleron,
c une des belles stations néolithiques de la région » ; page 220,
les communications faites à la section d'agronomie, par
M. Xambeu, do Saintes, sur la diffusion du sulfure de carbone
dans le sol et sur la situation des vignobles de la Gharente-
Inférieure avantet après l'invasion du phylloxéra ; tome ii, p. 475-
478: Contributionàlachronologie néolithique et à la géographie
préhistorique du littoral de la Saintonge, par M. Pineau, qui
conclut ainsi : « A l'époque néolithique, l'île d'Oleron et, sans
doate aussi, celles d'Aix et de Ré, étaient réunies au conti-
nent Gette île devait s'avancer au sud-ouest jusqu'à
rejoindre les falaises de la rive droite de la Gironde ; le pcrtuis
de Maumusson n'était pas creusé. Inversement, aujourd'hui,
sur quelques points les côtes se relèvent. »
ToflB0 VII, 4
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— 50 —
fiarbeziliende8l8et24 novembrecontient de Gadet Réjouit: Le
flloccérat^ voure ol est poreillemut question d'au chemin de
far de Darbezieux, et Baignes, deux minutes d'arrêt. Buffet^
n* du 16 décembre, Les lurons de Lure.
Bulletin.,, du protestantisme du 15 octobre publie un article
qui montre J. Chapel prêchant à La Rochelle en 1728 dans une
assemblée de 1500 personnes : « Celuy qui Pavait convoquée, il y
a anviron trois ans qu'il prêche quelque sermon qu'il a appris
par cœur; les fidelles m'ont raconté que du commencement il
s'aquitté assez bien de son devoir; mais depuis plus d'un an,
il est tombé dans la négligence; que de quelques jours qu'il
resta avec moy, il n'estoit pas possible d'y faire regarder un
livre en toute la journée, de sorte que ses occupations étoit de
manger et dormir... » D^autres détails « nous apprennent que
si beaucoup de pasleurs du désert étaient par la foi et le
dévouement des natures de premier ordre, il y en avait, hélas !
assez d'inférieurs. » Chapel parcourut la Saintongeet le Poitou
de 1729 à 1731. M. de Lacore, grand vicaire de Saintes, y faisait
mettre au couvent des Sainte-Glaire, surtout à Tabbaye de
Saintes et aux filles de la Foi à Pons, les jeunes filles protes-
tantes. Faure, marchand tanneur à Pons, a ses deux filles
enfermées aux nouvelles catholiques de cette ville (1729) ; on les
transfère à Saintes; puis la cadette est envoyée aux ursulines
de Saint-Jean. Les filles de Richard et de Chadefault, qui ont
abjuré à Notre-Dame de Saintes, sont mises en liberté et
remplacées par les doux filles aînées du sieur Rabotteau, de
Puygibault, paroisse de Fontcouverte; on envoie aussi à Pons
les demoiselles Suzanne Chauvin, de la paroisse de Cravans, et
Lhéradeau Taînée, de Jarnac. D*un autre côte le curé de Faveaux,
Gollin, originaire du Poitou, qui « prêtre tolérant au miséri-
cordieux » mariait les huguenots sans exiger d^abjuration, est
enfermé chez les cordeliers de Mirebeau. Chapel, dénoncé par
un«notaireetprocureurdeSaintes,Ghapeau,»estarrêtéàPons,le
3 août 173t. Le présidial de Saintes le condamne à mort; mais
le parlement de Bordeaux, moins rigoureux, commue sa peine
en celle des galères à perpétuité. Il existe dans les papiers Court,
n® 1, t. VIII, une relation de la prise et du procès de Chapel
faite par lui-même.
Un dénombrement des calvinistes de quelques provinces de
France en 1760 donne les chiffres suivants : Saintonge, 14,525 ;
Angoumois, 3,998; Poitou, 22,758; Périgord, 30,000; puis
approximativement: îles de Ré et d'Oleron, 1,000; Aunis, 4,000;
Rochelais, 6,000, etc.
Bulletin de la société des amis des monuments parisie7is
(n^ 4, 1S86) contient, à propos de la restauration de la porte
Saint-Denis à Paris, une notice sur l'architecte François Blon-
del, ne en 1617, h qui l'on doit non la « reconstruction » mais
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— 51 —
la réparation et rallongement « du pont de Saintes dont il fut
chargé par le roi en 1665, opération qui n'était pas sans difU-
culté et qu'il mena à bonne fin. » Elle fut faite aux frais de
révêque de Saintes, Louis de Bassompierre.
Le Catalogue trimestriel de la librairie Saffroy, au Pré-Saint-
Gervais (Seine), décembre 1886, indique au n<> 2008. <c Lettre
de Jacques de Montmor, préposé à recevoir la montre des
6 galères d'Espagne qui sont à La Rochelle pour le service du
roi dans la guerre actuelle, adressée à Jean le Fiament^ trésorier
des guerres, qu'il lui envoie la revue de Jean Qoutières, patron
de la Sainte-Croix, portant 18 hommes d'armes, 3 arbalétriers,
3 commitres (gardes-chiourmes), 9 matelots, un rémolat (mou^
leur de grains), et 178 rameurs de sa compagnie. Il lui mande
de délivrer au capitaine 720 francs d'or pour les gages de l'équi-
page. La revue est passée au Plan près La Rochelle, 8 mars 1387
(1^8). Prix 25 fr. » A rapprocher d'une communication de
M. de La Morinerie dans le Bulletin, I, 92.
Chronique du parlement de Bordeaux de Jean de Métivier,
publié par Â. de Brezetz et Jules Delpit ; tome 1*'. — La société
des bibliophiles de Guyenne a chargé deux de ses membres
d'éditer le recueil des extraits des registres secrets du parle-
ment de Bordeaux formé par le conseiller Jehan de Métivier.
Cette importante publication dont le premier volume vient de
paraître, intéresse surtout la Guyenne. Aussi nous bornerons-
nous à mentionner quelques indications concernant plus spé-
cialement la Saintonge, l'Aunis, n'étant pas compris au res-
sort du parlement de Bordeaux. Mais signalons tout d'abord
l'ordonnance de Charles VII, signée à Taillebourg le 5 août
1451, et établissant le parlement de Bordeaux. Jusqu'à la décou-
verte de ce document, (déjà confirmé dans le t. xxiv des Archives
de la Gironde)^ l'opinion la plus accréditée ne faisait remonter
qu'à 1462 la création du parlement do Guyenne par le roi Louis
XI. C est aussi à Taillebourg, qu'au mois de juillet 1451, Char-
les VII accorda les privilèges de la ville de Libourne et de Saint-
Jean d'Angély; le mois précédent qu'il signa les lettres patentes
organisant la commune de Bourg-sur-Gironde. Ces diverses
dates serrent à préciser la durée du séjour de Charles VII en
Saintonge, qui se prolongea ainsi du mois de juin à la fin d'août
1451, époque où ce roi reçut la députation des villes do Bor-
deaux et de Baronne nouvellement soumises ; il faut aussi
remarquer sa présence à Taillebourg au mois de juillet; or,
c'est le 13 juillet de cette année 1451 , que Jacques Cœur fut arrêté
à Taillebourg ; et ce dut être vraisemblablement d'après un
ordre formel de Charles VII, et non par l'effet d'un excès de
zèle de Prégent de Coëtivy. Deux ans après les lettres paten-
tes de Louis XI du 12 juin 1462, établissant à nouveau le parle-
ment de Bordeaux, nous trouvons ce parlement installé à Saint-
Jean d'Angély « ex certis causis » ; il y fonctionne du mois de
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— 52 —
février au 30 juillet 1464. — Le 27 avril 1468, Gaston de Lion,
ci-devant sénéchal de Saintonge, est nommé à la place du sieur
du Lau, sénéchal de Guyenne ; puis (1472), le roi do passage à
Saint-Jean d^Angély confirme les privilèges de la ville et lui
octroie des exemptions conformes à celles des villes d*Âbbeville
et de La Rochelle. — 3 juillet 1523, envoi vers le roi de deux
conseillers, pour demander le maintien dans le ressort de Bor-
deaux du siège de Saint-Jean d'Angély qu'on voulait compren-
dre dans le parlement projeté à Poitiers. — 17 mars 1529, est
mandé dans la chambre du conseil Arnaud Queu, lieutenant
civil en la sénéchaussée deSaintonge, a auquel a été dit qu'il
jouira de sondit office aux modifications, sçavoir est : qu'il
estudiera tant sa théorique que pratique et ordonnances et
que le temps de deux ans ne jugera procès grand, ne petit qu'il
n'appelle un ou deux pour conseil, auxauels fera signer le
dictum de la séance et es matières de l'oraonnance; et s'il fait
le contraire^ la cour a déclaré le tout nul, et il se rendra au
bout de l'an en la cour à mesme jour pour estre examiné ». Oe
lieutenant si peu ferré sur sa a théorique » était « noble homme
et sage maistre Arnaud Queux, licencié es loix, escuyer, sei-
gneur de Ghastelards, encquesteur pour le roi», maire de
Saintes en 1525. — Le 30 mars 1544, a esté arresté que les
lettres patentes présentées par messire Gharles de Goucy,
chevalier, seigneur de Burie, par lesquelles ledit sieur de Bu-
rie est pourveu de l'état de lieutenant général du roi en la
province de Guyenne, en l'absence du roy de Navarre, seront
publiées. D. A.
Correspondant du 10 janvier contient de M. Charles de
Lacombe les Premières années de Berryer, où Ton parle de son
voyage en 1832 à la recherche de la duchesse de Berry, envoyé
par le comité royaliste de Paris pour la détourner de tenter le
soulèvement de la Vendée. Berryer, — ce que l'auteur ne dit
pas, — après avoir accompli sa mission, passa par Saintes et vit
Edouard de Blossac. Un ordre du commissaire de police le
consigna dans sa chambre à l'hôtel situé rue Porte-Aiguière,
maison aujourd'hui occupée par M. Gaudron. G'est là qu'il fut
arrêté. Il passa en cour d'assises à Bloisoù il fut acquitté avec
éclat, ainsi que Guiot du Repaire, l'abbé Bonnaud et Lucien
Guenon des Mesnards.
L'£re nouvelle de Cognac des 25 juillet ; 19 août ; 9, 12, 23,
30 septembre; 3, 17, 28, 31 octobre; 11, 21, 25, 28 novembre; 2,
9 et 16 décembre, publie des chants et chansons populaires des
Charcutes. Il est à désirer que ces petites poésies soient réu-
nies en volume. Un travail semblable a déjà été fait pour un
certain nombre de provinces.
Les tamilles françaises à Jersey pendant la révolution, par
le comte Régis de l'Êstourboillon (Nantes, Grimaud, 1886, in-8^
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- 63 -
680 p.) Prix : 15 fr. On nous le disait, c'était notre confrère M. Ana-
tole de Bremond, président de la société d'archéologie de Nantes,
— et nous le savions, du reste, — queM. le comte Régis de TEs-
tourbeillon, fort aimable homme, était un rude chercheur, qui
ne ménage pas sa peine et son temps. Ce volume en est une
preuve nouvelle et frappante. Dans une excursion archéologi-
que, — les excursions archéologiques ont du bon, — il eut la
pensée, pendant que les autres examinaient un clocher, de cher-
cher Pacte de baptême d'un aïeul, né à Saint-Hélier en 1794;
Nous Pavons entendu à la Sorbonne nous raconter, avec Pémo-
tion rétrospective d'un chercheur heureux, comment il avait
découvert les registres catholiques où les émigrés français ins-
crivaient les actes de leur vie civile, avec « les noms de tous
ces vaillants officiers, survivants de Fontenoy ou de Rosbach,
de ces magistrats intègres, derniers et intrépides défenseurs
des privilèges de nos provinces ». Vite il emporte ces 30 cahiers
in-folio, contenant près de 400 actes et intéressant plus de 1200
familles ; et il se met aies transcrire, rude labeur; et il copie le
mariage de Charles.de Monmonnier, capitaine au régiment de
royal dauphin, avec Marie Baudré de la Touche, qui, « mineure^
ayant perdu ses parents après Pémigration, réunit les dousee
plus anciens gentilshommes réfugiés et demande à ce sénat
d'un nouveau senve l'autorisation nécessaire », ce que chacun
accorde, « vu les difficultés du temps, les convenances de cette
union etPaflection réciproque des deux fiancés ». Il y ajoute
un nombre notable de pièces prises partout. Mais il fallait
éclaircir ces noms, et la tache n'était pas moins ingrate. Orâce
à ses connaissances, M. de PEstourbeillon a pu donner un état
de chaque famille inscrite, et Pon peut ainsi se guider dans ce
vaste fouillis de noms de toute espèce. Je cite au hasard, quel-
ques noms de nos contrées : Marie-Joseph Bruno de Saint-
Ëstève ; Louis-Philippe, marquis de Cugnac du Bourdet; Loc-
quet de Blossac ; Radegonde-Adélaide Bareau de Oirac, née à
Angoulôme en 1761, nièce de Bareau de Girac, évoque de Ren-
nes, fille de Pierre-Joseph, marquis de Girac et de Bourg^Oha-
rente,et de Thérése-Radegonde Rambault, épouse d'Emmanuel-
Florian-Toussaint du Merdy, marquis de Gatuelan ; Jean-Marie
Tanneguy du Chastel,dela branche de La Renau dais, rameau de
Pillustre maison du Chastel-Tremazan, né à Dinan en 1719,
moh à Saint-Hélier le 23 février 1799, prôtre, docteur en théo-
logie, abbé de Rigny et de Fontaine-Blanche ; Jean-Baptiste du
8ault,chevalier,néàBordeauxle 15 avril 1770, époux de Jeanne-
Parfaite Mamert de Freslon de Saint-Aubin ; Martin de Boch,
marin de Saint- Vincent (?), isle d'Oleron, diocèse de Saintes,
fils de Paul et de Catherine Lemonnier ; Guillaume Vallet de
La Touche ; Pacte de mariage, 14 août 1798, de Claude-Etienne-
Joseph Carré de Margorie, ancien officier de dragons, né à La
Rochelle le 23 mai 1759, de François-Charles Carré, écuyer,
seigneur de Candé, et de Charlotte-Marie Couzin du Lieutel,
avec Marie-Louise Guillouet d'Orvilliers, née à Cayenne, fille de
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— 54 -
Louis-Gilbert, chevalier de Saint-Louis, gouverneur deGayenne,
et de Justinede Brach, union dont naquit à Jersey, le 23 août 1799,
Paul- Joseph, contrôleur des contributions indirectes, marié à
Paris à N. Lambert de Morel (Bulletin, i, 176); la naissance, 28
décembre 1793, à Saint-Hélier, d'Aline-Amélie de Chasteigner,
fille de Charles-Louis, et d'Anne-Marie Ménard, mariés à Saint-
Hélier le 10 janvier 1793 ; le baptême, 25 avril 1799, de Marie-
Thérèse- An ne-Rose de Sautereau, fille d'Elie-Florent, chevalier
de Sautercau, chevalier de Saint-Louis, natif de la paroisse' de
Saint-Pierre de La Rochefoucaud, âgé de 26 ans, y demeurant
avant son émigration, et de Rose-Joséphine-Marie Hérisson de
Beauvoir, mariés à Jersey le 25 avril 1796; Marie ■ Thérèse-
Albert de Bellisle de Sautereau, femme de Jean-François de
Sautoreau, chevalier, seigneur de Taponnat, Saint-Projet, etc.;
le décès, 11 juillet 1793, à Jersey, de Henri de Bureau du Bour-
det, fils de Charles et de Marguerite Brejon, a originaire de la
ville de Montpellier », ce qui doit être lu Montpellier de
Médillan, paroisse du canton de Gcmozac, où les Brejon
avaient un logis, « volontaire dans la compagnie de M. le
duc do Chàtillon, sous les ordres de M. le prince de Léon, em-
barqué avec sa compagnie dans la Marguerite^ bâtiment de
transport anglais, installé depuis quelques jours », et qu'il faut
i^ar conséquent rayer de la liste des victimes de Quiberon [Bul-
etin, V, 367). On lira les lettres de Charles -Alexandre Bidé de
Maurville, qui avait épousé à Saintes Eustelle de Lataste, sœur de
la marquise de Bremond, et celles de sa cousine germaine. M*"*
d'Orvilliers, nièce de l'amiral, sur ce qui se passait en Sain-
tonge et à Jfersey : « Nous sommes peu de Saintongeais ici,
deux seulement, M. de Beaucorps de l'Ëpineuil (Jean-Jacques de
Beaucorps, sous-lieu lenant au régiment du roi-cavalerie, capi-
taine au 13* régiment de dragons, chevalier de Saint-Louis, mort
à Saintes), et moi.. Vous savez sans doutequc l'abbé de LaMag-
deleine est parti avec M. de Puysaie et 1 evéque de Dol ; on les
dit descendus à Trésuier; mais cela demande confirmation... >
(Voir Bulletin^ v, 366); puis, la liste fort longue des ecclésiasti-
ques qui ont séjourné à Jersey, etc. Au point de vue général,
savez-vouB le résultat de l'émigration à Jersey ? En 1789, les
catholiques n'existaient pas dans l'île ; ils y sont maintenant au
nombre de 9000. « Ils v ont fondé deux écoles, une pour les
garçons, une pour les filles, qui reçoivent près de 400 enfants.
Ils y ont établi une société de bienfaisance qui visite les famil-
les pauvres... L'émigration servit merveilleusement les vues de
la Providence. Elle avait été noble dans ses causes; elle fut
utile encore dans ses conséquences... » Il serait à désirer que
le travail de M. de l'Estourbeillon sur Jersey fût fait pour l'An-
gleterre, l'AUemaçne, TEspagne. L'écrivain, c des rives du Bos-
phore aux bords de la Tamise, et des allées de Saint-Péters-
bourg aux campagnes de l'Andalousie, retrouverait à chaque
pas les traces de nos pères >. Ces émigrés, l'élite de la société
française, ont porté, bien mieux que quelques réfugiés protes-
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— 55 —
tants en Allemagne, nos idées, notre littérature, nos modes,
notre esprit, et partant notre influence dans TEurope, effrayée
des crimes de la révolution, mais réconciliée avec la nation
jpar les malheurs, la patience, la gaîté môme de ceux qui en
étaient les victimes.
Gironde littéraire et scientifique du 31 octobre contient,
outre Pierre Loti par M. André Le Breton, un article Le mar-
quis de Jonzac par M. Auguste Baluffe. C'est Thistoire des rela-
tions de Léon de Saint-Maure, comte de Jonzac, marquis
d'Ozillac, ami de Molière, que nous avons racontées (Bulletin
VI, 244), Un marquis de Jonzac, gouverneur de Cognac, ami
de Molière, dont certainement M. BalufTe n'a eu connaissance
que par un extrait insignifiant du Moliériste : car il n'eut pas
oublié, dans la Gironde, quelques détails qui sont dans le Bul-
letin. M. BalufTe, dont Touvrago Molière inconnu contient tant
de recherches inédites sur notre grand comique, et qui parcourt
avec un zèle si louable la province pour trouver ses traces et
celles de Vlllustre théâti^e, voudrait bien voir Molière à Cognac,
et il engage les érudits locaux à découvrir la correspondance
du marquis de Jonzac.
In iharbot de bouquet Saintonghoué tout fret thiuyit per
meite Piarre Marcut dans son beun en Tarrondissement de
Saintes. {Paris, Ghio, 1886, in-18, 324 pages).
A malt Piarre Marcut, à Léchayer, pas bein louein d'Cougnat
ou de Saintes.
Maît Marcut, vous n'avez point Thounneur d'avouair fait ma
c'neussance; mais jh'pense bein q'i'occasion s'en trouvinrat
avant qu'o sèye longtemps. Jh'veux tout d'môme vous dire aue
monsieu Zodiaque, qu'est don' Tpoursident et Tfondeur a'ia
Société histérique de la Saintonjhe et d' VAunis, m'a baillé
voûte Iharbot œbouquet Saintonjhoué,
Jh'ai trejhout ovut ein grand feublle pr'la pouésie, princi-
palement quant alf'est faite dans nout'langue de pézan'. Ol'est
pr'dire que jh'ai lisut vout'livre avec cin grand piaizit; et
margré qu'y sèje pas mal groussier, jh'ai pà oyut d'peine à
l'consumer tout dans ma jhornée. M était avis q'manjhi' d'ia
miquel....
Depeû tieu moument, y a des fables qui m'partant pas d'ia
tète : La gr^neuille qu'haï idée de d^venit aussi grousse coumme
ein bœu ; le r'nard qui dit q'ies rasins sont pas mûrs, à cause
qu'y peut pas les atVnit; la poulette qu'a pon' in'osu d'or;
Vaveuglle qui ramasse ine sarpent, créyant d^prenre son
fouet ; tieujaignant d'bouyer qu'a quitté enc&sser sa charrette.
Toutes tiellés affaires, vouéyez-vous sont si bein dites, q'n'on
a qu'ein r'^ret : olest d'pas pouvouair n'en faire autant.
Quante jh'éti tout p'tit m'eti émajhiné d'faire des vars, mouai
tout; jh'trouvi qu'o n'allait pouein bein mal mais jh'ai pà
été poussé, vous entendez. Ein jhour, dans la chasse voure
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- 56-
îh'éti, jh'avi quitté chère ein bout d'papier voure jh'avi asseye
dïaire dessu' ein complliment pr'la fête du maître. 01 est jhus-*
tement 11 qui zou trouvit :
— Qu'est-ou, qu'y dit, qu'a fait tieu quartrain.
— Orest Cadet, q'dessit ein drôle qui m'ou avait vu faire.
— Cadet, qu'y dit, est ein sot : y f rait meux d'rester tran-
quille.
Vous pensez bein qu'ine lubrique de môme était pas faite
pr'vous inciter Aussi bein, jh'ou fouetti là.
A cHheure, jh'me soustrais en contant mes farces: mais
jh'coumence à d'arrivé à bout de mes fliutes. Vous êtes
vénéneux, vous, maît Marcut; vous fasez des emprein' à
monsieu Lafont, Tfablassier! mais n'on peut faire là d'su rein
q'des varsions.... et o n'est pas pr'ma boutique.
Si à des fouai o s'trouvait, d'vers Léchayer, des ghens qui
s'riant curieux de m'apprenre deshistoère amusantes, disez-m'
zou don', s'oupiait. Jh'vous assartifie q'me frai pouein prier
pr^allé z'à leû rencontre.
Jh'vous prie d'ragréyer l'impression d'ia larjhesse de mes
sentiments.
Cadet Réjouit.
A Barbezieux, le 5 de novembre 1886.
Le Journal officiel du 24 août contient le mouvement de la
population de la France pendant Tannée 1885. Nous extrayons
de ces tableaux ce qui concerne les deux Charentes :
Charente-Inférieure : 3,519 mariages; 37 divorces; 9J92
naissances, dont 4,887 du sexe masculin légitimes, 4,576 du
sexe féminin légitimes; 192 du sexe masculin naturels, et 137
du sexe féminin, naturels; 365 morts-nés, dont 207 du sexe
masculin et 158 du sexe féminin; 8,543 décès, dont 4,489 du
sexe masculin el 4,054 du sexe féminin. Excédant des naissan-
ces sur les décès, 1,249, ce qui est peu.
Charente : 2,676 mariages ; 25 divorces ; 7,269 naissances,
dont 3,602 du sexe masculin, légitimes ; 3,349 du sexe féminin,*
légitimes ; 166 du sexe masculin naturels et 152 du sexe fémi-
nin naturels ; 291 morts- nés, dont 168 du sexe masculin et 123
du sexe féminin ; 6,950 décès, dont 3,618 du sexe masculin et
3,332 du sexe féminin. Excédant des naissances sur les décès,
319, ce qui est trop'peu.
Il résulte de ces chiffres que la population reste stationnaire,
symptôme grave, efTrayant, quand les nations rivales augmen-
tent dans des proportions considérables. La Vendée a 2,905 ex-
cédants de naissances sur les décès; les Deux-Sèvres, 1619 ; la
Vienne, 194 sur 5,497 décès.
Jugements et délibérations du conseil souverain de la Nou-
velle France. Le2« volume (in-4o de 1142 pages), de cette impor-
tante publication, dont nous avons déjà parlé {Bulletin^ vi,
309), va du 15 juin 1676 au 24 décembre 1685. C'est l'histoire
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- «7 -
civile du Canada qui ncHib est révélée ainsi par les arrêts du oôn-
aeil souverain ; c'est la vie intérieure de la communauté: délits de
police et union du séminaire de Québec à celui des missions
étrangères de Paris ; procès criminel de Michel Gorron
contre sa femme, et érection de Tlle d'Orléans en comté de
Saint-Laurent pour Berthelot; sentence qui condamne Jacques
Charrier convaincu de vol de peleteries à être fouetté et marqué
d'un fer chaud à la fleur de lys sur Tépaule jdroite, et bannis-
sement pour trois ans d'une femme accusée de débauche ; puis
les procès, les condamnations capitales, etc. Une table chrono-
logique termine ce volume intéressant.
Le Mètnori&lde Saintes de 1886 contient : n*« 210-213, Sain-
tes et Taillebourg pendant la Fronde (suite et fin), par P.
Lacroix; n* 214, Voyage du roi François I*' à La Roc/ieiie,
extrait des Archives curieuses de Vhistoire de France, par L.
Cimber et P. Danjou, t. m, p. 35; n~ 215-234, Voltaire en An-
goumois, par Max. Barville; n^ 235-248, Saujon, parP.-J.Lakmé;
n** 249-25^, Comment le chevalier d'Albret tua en duel le mar-
quis de S&oigné, par Max. Barville ; n"*' 253-255, Mademoiselle
de Tonnay-Charente, par J.-P. Lakmé, qui la fait à tort naître
à Tonnay-Charente ; n** 256-262, Voyage de Françoise d'Aubi-
gné en Saintonge et en Poitou^ par Bernard X.
Messager de Sainte-Radégonde du 1*' juillet contient p. 604-
608, de M. Tabbé Largeault, de Niort, une lettre sur l'ancienne
église de Sainte- Radégonde d'Angoulins.
Note sur quatre abbés poitevins du nom de Billy. Rectifica-
tion du Oallia christiana, par M. Alfred Richard (Poitiers, 1886,
in*8, 21 pages. — Dans cette courte mais importante note,
extraite du Bulletin de la société des antiquaires de Vouesty
appuyée de textes, comme sait les faire notre docte confrère,
nous trouvons Quelques passages qui concernent Notre-Dame
des Chàteliers dans Tlle de Ré. Ainsi, Jean de Billy, fils de
Perceval et de Louise de Vieux-Pont, abbé de Perrières par
résignation (1522) de son cousin germain Charles de Billy, fut
aussi abbé des Chàteliers en Ré de 1535 à 1547, dit le Gallia.
L'auteur prouve que Jean de Billy n'eut Les Chàteliers au'en
1541 ptir la résignation de Jean de Boissey avec réserve d une
pension de 300 livres, et auMl les céda, le 6 juillet 1543, à son
neveu Jean de Billy, âgé ae 13 ans, qui mourut chez les char-
treux le 30 juin 15b0, après avoir publié plusieurs ouvrages de
piété. Son successeur dans ses trois abbayes des Chàteliers, de
Perrières et de Saint-Michel en Lherm, fut son frère cadet, Jac-
aues de Billy, célèbre érudit, helléniste distingué, protecteur
es arts, mort à Paris, dernier abbé de ces trois abbayes dont
le cardinal de Bourbon affermait en 1582 les revenus à Georges
Thibaudeau. Il faut donc rectifier ainsi ia liste des abbés des
Chàteliers : Jean de Boissey vers 1542; Jean I de Billy vers
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- 58-
1542-1543 ; Jean II de Billy, 1543-1559 ; Jacques de Billy, 1581 ;
Charles, cardinal de Bourbon, 1582.
Panthéon de Vindustrie du 28 novembre contient : Le grand
hôtel de VEurope à PonfaiHac ; Une grande maison de nou^
veautés à Saintes (M. Boilevin) ; Une distillerie à vapeur à
Niort ; Une fabrique de biscuits à Saintes (M. Rumpler) ; Une
fabrique de moyeux tournés à Saintes (M. Eymery) ; Le com-
merce des fourrages de la maison Ernest Lesueur à Rochefort.
Parlement illustré de juin, reproduit par la Charente^Infé-
rieure du 19 et l'Ère nouvelle du 20, contient la biographie,
avec portrait, de M. le comte Duchàtel, député de la Charente-
Inférieure.
La question d^ enseignement en 1189 d'après les cahiers, par
l'abbé E. AUain. (Paris, Renouard, 1886, in-18, 360 p., 2 fr. 50).
— M. Tabbé Allain, archiviste du diocèse de Bordeaux, corres-
pondant du ministère de Tinstruction publique pour les travaux
historiques, a eu Tidée heureuse d'étudier au point de vue spé-
cial de l'éducation les cahiers des états généraux, que d'autres,
MM. de Poncins, Chassin, ont interrogés à un point de vue
général. Connu par d'estimables travaux sur instruction pri-
maire, l'auteur devait se demander quelles étaient, en 1789, les
idées de nos pères sur cette importante question. Les cahiers
ofTraient une source abondante de renseignements. Dans cette
ûèvre de réformes qu'avaient allumée les philosophes de la fin
du XVIII* siècle et qui dévorait les lettrés, les hommes de lois,
les bourgeois dégrossis, on devait avoir songé à modifier l'en-
seignement. C'est un fait remarquable que ce besoin d'innova-
tions qui s'empare alors de la société française : « La prospérité
publique, dit Tocqueville, s'était développée avec une rapidité
sans exemple ; mais à mesure que se développe cette prospérité,
les esprits paraissent plus inquiets... La recherche du mieux
est universelle ; mais c'est une recherche impatiente et chagrine
qui fait maudire le passé, et imaginer un état de choses tout
contraire à celui qu'on a sous les yeux... L'imagination, s'empa-
rant d'avance de cette félicité prochaine et inouïe, rend insensi«
bleaux biens qu'on a déjà et précipite vers les choses nouvelles. »
D'ailleurs, du moment qu'on dit aux gens : Plaignez-vous, il
serait bien étonnant qu'ils ne se plaignissent pas ; et en cher-
chant bien on a toujours à se plaindre de quelqu'un ou de
quelque chose.
Nul n'est content de sa fortune
Ni mécontent de son esprit.
Ceux donc qui voudraient prendre au pied de la lettre toutes
ces doléances, risqueraient fort de se faire une idée très fausse
de l'état réel. On sait d'ailleurs que beaucoup de ces cahiers
ont été rédigés sur un modèle envoyé : on y trouve, à côté des
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— 59 —
mômes phrases, des mômes idées, de pensées exprimées en
termes identiques, une foule de vœux ou de questions trai-
tées, au-dessus de la portée des paysans qui sont censés les avoir
rédigés. II faut donc consulter ces documents avec précaution ;
mais il faut les consulter.
À peu près tous les cahiers sont unanimesjà demander et les
réformes et le développement de l'instruction, surtout ceux des
pays où elle est la plus florissante. Les paroisses rurales de la
prévôté de Paris émettent des vœux, pour renseignement pri-
maire ; celles de la sénéchaussée d'Âix sont à peu près muettes,
c On y trouve môme un cahier de paroisse, celui de Piespin,
8ui propose la suppression de tout enseignement public. »
ourpiac, dans la Gironde veut « supprimer les ignorantins
dans les villes et toutes les écoles de campagne, qui sont les
fléaux terribles c^ui arrachent les bras à la terre ; > Guitres,
dans le môme département, s'exprime ainsi : « Une troisième
source de la pénurie des cultivateurs, des matelots et des
moussses, c'est le fatal établissement d'ignorantins, qui ramas-
sent en entier Tordre de la dernière classe des sujets destinés
par leur naissance à l'agriculture, aux arts et métiers les plus
grossiers et les plus pénibles, etles métamorphosent en mercan-
tilleurs, en agioteurs et en gens de plume. L'ignorance de ce bas
ordre est non seulement utile, mais nécessaire pour faire remplir
et soutenir tous les besoins de la société. Le moyen efficace qui
nous semblerait propre à remédier promptement àcet abus serait
d'abolir les écoles d'ignorantins. » Evidemment les rédacteurs de
cescahiers s'inspiraient de La Ghalotais et de Voltaire qui trou-
vaient renseignement classique trop répandu en France et Tac-
cusaient de faire sortir les gens du petit peuple de leur condition.
Voltaire écrivait à La Ghalotais, le 28 février 1763 : « Je vous re-
mercie de proscrire Tétude chez le laboureur; moi, qui cultive la
terre, je vous présente requête pour avoir des manœuvres, non
des clercs. > A d'AIembert, le 28 septembre 1768 : « On n'a jamais
prétendu éclairer les cordonniers et les servantes ; c'est le propre
des apôtres. » A Frédéric, roi de Prusse, le 3 janvier 1767 : « La
canaille, à qui tous les jougs sont bons, n'est pas digne d'ôtre
éclairée. » A Damilaville, le 4 avril 1766 : « Il me parait essen-
tiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme
moi une terre, si vous aviez des charrues, vous seriez de mon
avis. Ce n'est pas les manœuvres qu'il faut instruire ; c'est le
bon bourgeois, c'est l'habitant des villes. » Le plus souvent on
se plaint ; et, quand on est satisfait dans sa province, « on se
plaint pour les autres contrées. » On réclame aussi le rétablis-
sement de la compagnie de Jésus, et l'on attribue à sa suppres-
sion la décadence des études depuis vingt-cinq ans. Le clergé
de Saintonge s'exprime en ces termes, page 202. « La décadence
des mœurs tient visiblement aux vices de notre éducation. Il
n'est pas de bon citoyen oui ne désire une réforme dans cette
partie. Sa majesté doit la plus scrupuleuse attention à un arti-
cle aussi important, d'où dépendent le développementdestalents»
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la tranquillité des familles, les mœurs publiques et la gloire
nationale. Il est urgent de prendre toutes sortes de précautions
qui assurent un choix sage et éclairé des instituteurs, de leur
procurer la considération et l'encouragement dûs à de si belles
fonctions, de leur fixer un traitement honorable et des retraites
convenables. Le vœu public semble aussi appeler aux travaux
d'éducation certains ordres religieux qui n'attendent pour s*y
livrer que les ordres et les regards du gouvernement, et dont les
membres tournés vers cet objet y réussiraient. Ce vœu ne
regarde en aucune manière le collège do Saintes. Le clergé doit
et rend justice à ce collège qui a depuis longtemps la confiance
méritée de la province de Saintonge et des provinces circonvoi-
sines; et, si le clergé demande un changement dans l'éducation
nationale, c'est dans l'intérêt général du royaume où cette
Sartie est trop négligée et excite de rigoureuses réclamations. »
la noblesse de la même province, page 238, veut « propager
juëque dans les campagnes les moyens d'une instruction suffi-
sante à ceux qui les habitent et qui pût s'étendre même jus-
qu'aux pauvres. »
Le tiers de La Rochelle, p. 266, veut qu'on applique les bé-
néfices en commande à la dotation des collèges, qu'on suppri-
me dans les collèges l'obligation d'être catholique, ce qui « dé-
termine les non catholiques à faire élever leurs enifants chez les
nations étrangères », émigrations funestes, qui « ont le double
inconvénient de faire sortir du royaume des sommes considé-
rables et de rendre pour ainsi dire étrangers aux mœurs et aux
lois du royaume des citoyens qui, élevés parmi nous, auraient
appris à les respecter et à les chérir d. Le nombre des enfants
ainsi élevés à l'étranger est, pour la seule ville de La Rochelle,
de 42. Le tiers de Rochefort, p. 284, demande que l'éducation de
la jeunesse développe « les facultés physiques et morales que
rhomme tient de la nature ». Taillebourg, p. 289, qu'on emploie
les revenus des bénéfices simples à « l'établissement d'écoles de
charité dans chaque lieu »; que, « dans chaque siège royal de
cette province, il soit établi une école publique pourTinstruction
des femmes au fait d^accouchement »; Angoulêmè, qu'on réta-
blisse les jésuites ; « leur pensionnat était rempli de jeunes élè-
ves, et plus de 300 externes fréquentaient les classes, auxquelles
il devait être joint deux cours de théologie aussitôt la réunion
du prieuré de Vindelle effectuée. Quelques uns des régents
donnaient à Penfance les premiers éléments lorsqu'ils furent
chargés de remplacer provisoirement les jésuites. On emploie
inutilement chaque année un fonds de 40,000 livres pour une
trentaine d'écoliers qui fréquentent le collège»; en outre, il faut
« établir dans les viUes maritimes des écoles de matelots où les
enfants trouvés seraient envoyés à l'âge de neuf à dix ans ; on
augmenterait par ce moyen cette classe d'hommes dont la
France a besoin ». Blaye réclame « l'établissement d'un collège
où il y ait des professeurs de langues éirangères »; la ville y
contribuera pour 1200 livres.
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— 61 —
Je ne oite que quelques rœux de la région ; on lira le reste
dans le volume de M. Allain. De bonnes tables et méthodiques
nous permettent de voir immédiatement ce qu^on a formule de
désirs sur les écoles et les collèges, leur multiplication, leur
réforme, leur dotation, la gratuite, l'obligation, le recrutement
des maîtres, les examens, le traitement, les grades, les maisons
d'école ; sur les séminaires et les universités, sur les écoles spé-
ciales, écoles militaires, écoles d'artillerie et du génie, de ma-
rine et d'iiydrographie, des ponts et ohaussées, de vétérinaires
et de sages-femmes, d'administration et de droit des gens, cours
de botanique, d^arpentage, do chimie, de dessin, de géométrie,
d'architecture, d'agriculture, etc. On est vraiment stupéfait de
voir que tout ce que nous avons péniblement réalisé, dans ce
siècle, que nous réalisons chaque jour, que toutes nos innova-
tions actuelles dont nous nous croyons naïvement les auteurs,
tout cela a été appliqué ou inventé il y a cent ans.; çt M. AUain
ne cite pas tout.. Il n^ a pas jusqu'aux bataillons scolaires dont
j^ai constaté Pexistence au milieu même du xvii^' siècle. Et nos
pères n'ont pas pris de brevet d'invention. Lu A.
Quinze jours dans Vile d'Oleron^ par Ardouin-Dumfkzet,
rédacteur en chef du journal la Charente. Oe n'est pas une
histoire du pays d'Oleron que l'auteur a entendu écrire, mais
un c Ouide Jeanne » qu'il a voulu nous donner. On ne sau-
rait demander davantage à un touriste, et tous ne s'acquit-
tent pas de leur tâche d une façon aussi heureuse que M. Ar-
douin-Dumazet. Aperçus exacts, description fidèle, style alerte,
tout cela se trouve dans le petit volume que nous analysons.
Saint-Trojan a été le centre d'explorations du voyageur ; c'est
de là qu'il part pour visiter les principaux points de l'île, après
nous avoir montré d'abord le paysage, de la Seudce^ Arvçrt, La
Tremblade, Marennes et la Pointe. Saint-Trojan et sa forêt,
Maumusson et ses récifs, Le Château, Saint-Pierre, BoyardvUIe,
Ohéray, Saint-Georges et Saint-Denis, la tour de Chassiron, la
côte sauvage, la Perroche, dunes artificielles et naturelles^
vignes françaises et américaines, pen d'essentiel n'est omis.
Manipulations diverses de l'huître, pêcheries, récolte du, varech,
M. Dumazet parle de cela en connaisseur; et quand il men-
tionne les ports, il émet à ce siyet des observations judicieuses.
A La Gotinière, il rencontre M. Papinaud qui lui fait les hon-
neurs de cet important village et le ramène dans sa voiture à
SaintrTrojan. Nous regrettons que la bonne étoile du tourisie
ne l'ait pas aussi conduit à La Martière, où il eût trouvé dans
M. Normand d'Authon, propriétaire de céans, ancien conseiller
général, un homme très aimable et surtout très compétent pour
le renseigner sur la plupart des questions d'ordre économique
3ui se sont agitées dans l'île d'Oleron. Il aurait au par lui en
étail ce qui a été fait sur spn initiative au port de la Goti-
nière : jetée et organisation d'un service de sauvetaga, tout oe
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— 62 -
qui a été tenté aux ports de La Perroche, de La Perrotine, du
Douhet, de Saint-Denis, dont Tauteur parle d'ailleurs avec in-
térêt, quoique d'une façon trop sommaire. Et s'il eût ouvert
Les dunes de la Coubre (imprimerie nationale), par M. le
comte de Vasselot de Régné, inspecteur des forêts et prédéces-
seur de M. Carrière, sa moisson sur les terrains arénacés eût
été encore plus abondante. Oe sera pour une prochaine édition :
car nous espérons bien que le rédacteur en chef du journal la
Charente ne s'en tiendra pas à cette première excursion. Après
c avoir parcouru pendant deux ou trois heures quelque plage à
la mode, encombrée de baigneurs et de baigneuses, de voitu-
res, de toilettes élégantes et extravaq^antes, ^ il éprouvera de
nouveau le besoin, a pour bien jouir de son calme », de retour-
ner à Saint-Trojan. A. L.
Recueil de la commission des arts, l*' octobre, contient deux
Sièces (1548 et 1578) relatives aux hommage et dénombrement,
e Balanzac et de Tlsleau ; excursion de Saintes à Surgères, et
Vandré par M. Ed. Duret; puis les étymologies de M. Tabbé
Gazaugade et de M. Tabbé Noguès qui à eux deux, pendant
que M. Tabbé Vallée faisait lui sans frais d'invention son petit
article toujours le même sur la société des archives, ont trouvé
que la Seugne venait, Tun du latin saaena, seine, par suite
d'un certain nombre d'opérations ainsi décrites : l"* substitution
de l'e en i ; 2® adoucissement de Va en e ou en eu; 3*" a en lais-
sant tomber avec la langue (I) le g » ; 4' par s^nérèso, se-ina,
seina; 5® en conservant le g qu'on a « laisse tomber avec la
langue » ; 6<» en interposant Vi avant le g\T « en laissant pos-
térieurement tomber l'i » qu'on avait malencontreusement inter-
posé^ « on a seugne > ; ou bien du grec (raYcveuo), « proprement
pécher à la Seine d, sans doute parce qu'on ne pèche à la seine
que dans la Seugne ; d'après l'autre, la dite Seugne pourrait
bien venir de somniare^ dormir, somnium, songe et somme,
lequel mot somniaréa formé soguer^ « état dans lequel se trouve
un homme plongé dans une sorte d'extase ou de demi sommeil »,
par exemple la Seugne; d'où il résulte que le sogue et la Seugne
viennent tous deux de somniam, ou bien de sagena. « Ah! la
belle chose que de savoir quelque chose I » s'écriait M. Jourdain.
Revue des autographes d'Eugène Oharavay (novembre,
n® 101) annonce les pièces suivantes : 1304, jeudi avant la
toussaint ; réception par Elle, abbé bénédictin de Saint-Oy-
bard lès Angouléme, de l'hommage de Pierre - Henri de
La Tour-Blanche, chevalier du diocèse de Périgueux, pour
les tenements de la Costa et de la Reynaria, sis en la paroisse
du Bourg des Maisons, avec redevance d'une paire d'éperons
d'étain ; — 1347, samedi avant le 1^ dimanche de carême ;
transport par Catherine Brideré, veuve de Thomas Gharbon-
nel, à Ysabelle Oharbonnel, veuve de Guillaume Boy des Ajots
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— 68-
d^uno terre louée au défunt, siae sur la rivière d'Ile, près du
pré Gontentin des Ajots, non loin de la Charente ; — 1403, 16
novembre; quittance signée de Tranchant de Saint-Gelais,
écuyer de Jean d^Orléans, comte d'Ançoulème, au trésorier
Baffart de 24 écus d'or « pour mes robes de livrées de Testé pas-
sé de cest présent yver... qui est pour chacune robe xn escus;
— Orléans. 1417« 6 décembre: 1^ Mandement du duc Louis
d'Orléans, père de Charles VI, au rapport de Philippe, comte
de Vertus, a son trésorier général, Pierre Renier, de compter à
Jean de Chabannes, capitaine du château de Cognac, 100 livres
tournois pour ses gages ; — 2® Quittance annexe dudit de Gha-
bannes ; — 1567, 9 juillet; attestation signée par Jacques
Chrestien, « religieux de Tordre des Mathurins et docteur ré-
^nt en Tuniversité de Paris, » à Tévôque de Poitiers, Jean
VlII d'Amoncourt, constatant que le roi Henri II Ta exempté
de la taxe sur « la chanterie de Tabbaye Nostre-Dame-de
Nantheul. »
Revue des questions historiques. La livraison d'octobre
1886 contient : La faction du cœur navré, épisode des guer^
res de religion (1573) à La Rochelle, par M. Denys d'Aussy.
L'auteur s'est proposé d'examiner dans cette étude sur quelles
données reposent les accusations portées par presque tous les
historiens contre Catherine de Médicis, qu ils prétendent avoir
Provoqué la troisième guerre civile en cherchant en pleine paix
s'emparer par surprise et grâce au concours de quelc|ues traf-
très, de la ville de La Rochelle. S'appuyant sur Tautorite d'Amos
Barbot, auteur protestant, qui, s'il n'a pas été témoin ocuUire
des faits qu'il relate, a tout au moins vécu avec ceux de ses con-
citoyens qui s'y trouvèrent môles, il établit aue le prétendu com-
plot ayant pour but d'ouvrir les portes de La Rochelle aux
troupes royales, complot connu sous le nom de conjuration
du cœur navré, ne fut révélé que par un écrit anonyme dont
on ne connut jamais Tauteur; que sur les vagues indications
contenues dans cet écrit, de malheureux étrangers, auxquels
les vengeances particulières adjoignirent quelques uns des plus
notables citoyens, furent au milieu d'aflreuses tortures con-
traints de faire des aveux qu'ils rétractèrent sur Téchafaud ;
que les mouvements des troupes, regardés par les historiens
rochelais comme un commencement d'exécution, n'eurent pas
lieu, et que ce dernier fait est même réfuté par une lecture at-
tentive du texte de Barbot. Invoquant l'axiome is fecitcui pro-
dest, M. d'Aussy estime que le complot du cœur navré fut une
machination ourdie par Odet de Nort et les exaltés du parti
calviniste, dans le but de surexciter Topinion publique et d'o-
bliger les Rochelais à sortir de l'attitude indécise qu'ils conser-
vaient, alors que la confédération protestante était déjà organi-
nisée dans le midi.
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-«4 —
Revue ^tefl>inô (n~ 28-29) contient : Vn capitaine Bainton-
f}êaiB au a VI* siècle, Blanchard du Cluzeau, lu à la séanoe de
a société des Archives, à Rochefort, le 9 janvier, par M. Den;^s
d'Ausey, qui nous fait connaître la vie jusquMci fort ignorée
d'un capitaine catholique, ligueur déterminé, dont le desinté-
ressement égale le courage ; Tauteur, qui a très bien étudié ce
personnage nouveau, le suit depuis le siège de Brouage, en
1570, où il fit ses premières armes jusqu'à celui d'Amiens en
1598, où son nom est mentionné pour la dernière fois. Blanchard
du Cluzeau était né à Saint-Jean d'Angély et mourut dans sa
terre du Cluzeau en Angoumois dans les premières années du
XVII* siècle ; M. Boisgiraud et son rôle dans l'affaire de la
croix de Migné, par M. A. Lételié ; Qilles de Rais, dit Barbe-
Bleue, par M. Berthelé; Tiers de sous d'or mérovingiens de
Tidiviciacum^ par M. Maurice Prou; De l'enseignement de
l'histoire locale et de Varchéologie dans les grands séminaires,
par M. Berthelé ; — (n* 30| : Sarcop/iages chrétiens du Poitou
antérieurs à la fin du VII* siècle, extrait de l'ouvrage de M.
Edmond Le Blant: Les sarcophages chrétiens de la Gaule, qui
ne contient rien sur la Saintonge, parce quMl n'y a en Saintonge
aucun sarcophage historié, pas même celui de saint Kutrope ;
Rabelais à Fontenay-{e-Comte, par M. F. Audigier; et Le
bénédictin dom Boyer en Poitou et en Saintonge, notes d*un
voyage en 1713-1 714, qu'on trouvera ici page 40 et plus
complet.
Rôtes gascctns transcrits et publiés par Francisque-Michel
(t. I*'. Paris, impr. nat., in-4% 1885) où sont contenus les actes
de la chancellerie du roi d'Angleterre, Henri III, depuis la
26* année de son règne (1242) jusqu'en 1254.
12^2, 20 mai, le iroi est à Pons ; le 6 juin, il y ordonne aux
maire et ppudhommes de l'tle d'Oleron de lui fournir les barc^ues
3ui lui sont dues comme suzerain féodal ; il autorise le prévôt
'Oleron à livrer tout le bois merrain nécessaire, lequel sera
priSf suivant la coutume, dans le bois réservé à cet usage
(la forêt d' A vailles, domaine privé du roi) ; à Isabelle, reine
d'Angleterre, comtesse de la Marche et d^Aquitaine, de remettre
à son envoyé le château de Matha. — Les 8, 15, 19, 22 et 23 juin
le roi est à Saintes ; le 22, il ordonne qu'on mette Geoffrov de
I>oë en possession des terres ayant appartenu, dans l'île d Ole-
ron, à Ëlie de Mornac, et qu'il réclame au nom de sa femme
Jeanne et des soeurs de cette dernière ; Geoffroy de Doë, sei-
gneur de Broue, Ghessous et Montaiglin, en jouira jusqu^à la
toussaint de cette môme année, et pendant ce temps-là on
examinera si ces terres relèvent du roi ou de Foulques de
Matha, un des quatre seigneurs d'Oleron ; môme décision en
faveur de Gilbert de Ouniak, pour les terres qui sont sous la
main du roi ; le 15 juin, il déclare que le revenu de ces mômes
terres sera réservé au profit de Barthélémy du Puy, commis-
saire nommé. Le 25 juin, le roi est à Tonnay-Oharente ; le 2 et
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-Co-
te 3 juillet à Saintes, il ordonne au sénéchal de Gascogne,
« Rustano de Solariis » (de Solers), d'inviter les Bordelais à
faire toute diligence pour se saisir d'un navire venant d'Es-
pagne, chargé de chevaux et de marchandises diverses, à des-
tination de La Rochelle. — Le 15 juillet, ordre au prévôt d'Oleron
d'équiper une barque pour porter les ordres du roi aux capi-
taines des* navires stationnant devant La Rochelle ; le 19 juillet,
Ywen « clericus » est chargé de procéder avec les prudhommes
d'Oleron à l'estimation du blé et des marchandise^ composant
la cargaison du navire pris récemment par Henry Pichepappe;
le tout sera confisqué au profit du roi et le navire laissé Jibre.
Le 5 août, du camp sur la Gironde: ordre au prévôt d'Oleron de
saisir et mettre sous la main du roi les terres possédées par le
comte de La Marche et ses vassaux dans ladite île ; le 7 aoûU
ordre aux mômes de faire vendre, sous les yeux de Gauthier
l'Avencr, toute Tavoine et le blé formant la cargaison d'un vais-
seau récemment arrêté à son retour de Flandre ; Gauthier lui
rapportera l'argent ; envoyer aussi les draps qui s'y trouvent.
14 août, ordre à Henry Pichepappe de rendre à Bernard, bour-
geois de Parthenay, à qui ils appartiennent, cinquante-six ton-
neaux de vin j marqués du sceau de Guillaume Larchevcque,
cargaison d'un navire qu'il avait arrêté. — 5 septembre, de Bor-
deaux, lettres patentes au même et aux prudhommes de l'île
d'Oleron, leur annonçant que le roi vient d'emprunter de l'abbé
de Maillezais quinze mille sous tournois payables à pàques» et
afïecto au remboursement de cette dette les revenus qui lui
appartiennent dans l'île d'Oleron. Du même jour ; le prévôt
d'Oleron devra rappeler au prieur de Saint-Georges la pro-
messe faite au roi, et adresser à ce dernier ce qu'il en aura
reçu, par Wigan, un de ses serviteurs. — Môme année, do
Pons, 25 mai; ordre au maire et à la commune de Bordeaux de
se trouver en .-irmos pour le service du roi à Royan. Parmi les
chevaliers nominativement convoqués on trouve : Galfridus de
Mauritania, Ricardus, Rigaud do Mauritania, Pctrus Raymun-
dus de Chaleis, Audoenus de Barbei, Poncius de Mirebel
(Mirambeau?), Galfridus de Taunay, Elias de Talmont, Sycar-
dus de Muntgwyn (Montguvon), Normannus de Maugezir, Gal-
fredus Viger de Fay (Paye, près Saintes).
Le samedi avant la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste,
l'abbé de La Grâce-Dieu partit de Saintes, chargé par le roi
d'une mission auprès du comte do Toulouse et des rois d'Ara-
gon et de Castille. — Gjuillet, de Saintes; ordre au maire et aux
jurats de Bordeaux d'envoyer les meilleures balistes de la com-
mune, avec trois cents hommes pour les servir, et toutes les
galères dont ils pourront disposer jusqu'au pont de Tonnay
pour le défendre contre l'armée du roi de France (1). — De Bor-
(i) Même ordre donné de Saintes, le 3 joiUet, au maître da galion d'Angle-
terre (n« dl4). '
Tomo VU. 5 ; .
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— 66 —
deaux, 19 septembre (lettre du roi Henri III à l'empereur lui
rendant compte dos batailles do Taillebourg et de Saintes jli.
Extrait des fragments des rôles gascons (même année,
Saintes, 14 juillet) ; ordre de payer à Simon de Beverley (Beur-
lay?) dix marcs pour, cinq tonneaux de vin qu'il a fournis à
Tonnay-Charente pour le service du roi. — 24 juin, deTonnay-
Charente ; sauve-garde donnée au prieur « de Ivis » (dTves)
jusqu'à la fête de toussaints de la présente année. Mêmes lettres
sont accordées aux commandeurs des temples de Bourg-Neuf
et de La Rochelle. -— 28 juin, de Tonnay-Charente : lettres
patentes par lesquelles le roi s'engage à relever Geoffroy de
Kancon indemne de tous les dommages qu'il aura pu supporter
à la suite de la communication qui lui a été faite par Regnault
de Pons et Hugues de Vivonc, et ce au dire et appréciation
de ce même Regnault de Pons, Pierre Béchet, Pierre de Nyoyl
et Geoffroy Vigier. Du même jour, lettres patentes qui accor-
dent aux hommes de Tile de Ré une commune jurée. Du
même jour, licence accordée à Foulques Richard, d'Oleron,
pour conduire en Espagne le navire appelé Halop sancti Georgii
et celui nommé Fluriet; le premier sous le commandement de
Foulques^ le second sous celui de Laurent, son fils, pour en
ramener des chevaux et d'autres marchandises. Du même
jour, nomination de Jehan Le Flemeng comme prévôt de
l'île de Ré, chargé de maintenir tous les droits qui, suivant la
coutume, appartiennent au roi. — De Saintes, 2 juin; don à
Guy de Rochefort et à ses héritiers de trois cents marcs sterling
à prendre sur les revenus du trésor royal, en deux termes de
cent cinquante marcs, à la Saint-Michel et à pàques de chaque
année, pour lui tenir lieu des biens qu'il a perdus au service
du roi. Eble de Rochefort reçoit cent livres payables aux
mêmes termes. — De Saintes, 12 juillet; déclarations portant
que le concours apporté par les hommes de l'évêque de Saintes
et du chapitre, par le doyen, le prieur de Saint-Eutrope et
l'abbesse de Sainte-Marie, pour la défense de la ville et du
camp, a été librement donné et ne saurait créer un précédent
qui pût dans l'avenir leur être préjudiciable. Du même jour,
ordre aux marîns d'Oleron qui se trouvent à Tonnay-Charente,
de ne pas séjourner ailleurs et d'attendre là un ordre du roi.
— De Saintes, 19 juillet; sauf-conduit accordé à Amyot d'Ole-
ron pour lui, ses enfants, et tous ceux qui montent sa barque,
dans toute l'étendue des possessions anglaises. — De Pons (2),
25 juillet; trois cents marcs sont accordés à Pons de Miram-
(1) La leUre de Henri III à l'empereur Frédéric II se trouve dans Rymer»
Acta publica, t. I, p., 325, et dont Massiou, dans son Histoire de la SainUmge^
t. II, p. 316 et suivantes, en a donné la traduction.
{^) L'assertion de Malhieu Paris, qui prétend qu'Henry II[ se sauva tout
d'un tiait de Saintes à Blaye, est contredite non seulement par le roi lui-
môme duns sa lettre : « Cunique vidissemus nos apud Pontem minus tutè
commorari... » mais par ce fait que plusieurs lettres des Rôles goêcons sont
dat^s de Pons, 25 juillet 12i2.
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- 67-
beau pour fortifler ses châteaux do Mirambeau et de Plassac.
(En note on lit : Nichil débet habere (1).
Du camp sur la Gironde, le 6 août, sauf-conduit accordé
à tous marchands qui conduiront, pendant toute la durée de la
guerre, des vivres et autres denrées en Tîle d'Oleron. Du
môme jour ; lettres patentes par lesquelles le roi reconnaît
devoir à Robert de Rançon 308 1. 6 s. 8 d. sterling qui, en cas
de mort du créancier, seront payés aux deux archidiacres de
Saintes et à l'archiprôtre de Taillebourg, Guillaume Gérin,
désignés par lui, lesquels pourront, sMls le jugent à propos,
s'adjoindre révoque de Saintes. — Du camp, le 13 août ; nou-
velles lettres patentes accordant aux hommes de l'île de Ré une
commune jurée, « sccundum t'ormam rotuli Oleronis. » — Du
camp, le 16 août; de Tavis de Radulphe de Hygc et d'Emery de
Sacy, le roi invite Guillaume « le Arceveske » de lever les
hommes nécessaires à la défense de son château de Parthcnay ;
les frais qu'il pourra faire lui seront remboursés. — Do Bor-
deaux, 5 septembre; ordro au prévôt d'Oleron de remettre
immédiatement entre les mains de l'abbé de Maillezais les
biens dépendant du prieuré de Saint-Pierre d'Oleron, mis sous
la main du roi, ainsi que les terres et le four appartenant h
Soulac et dépendant du môme prieuré. Concession aux hom-
mes d'Oleron, qui se sont obligés pour le roi à payer à l'abbé
de Maillezais les quinze mille sous tournois prêtas par ce der-
nier, de tous les droits perçus au nom du roi, à l'entrée et à
la sortie des navires, jusqu'à ce que le prêteur ait été complè-
tement satisfait. Du même jour ; lettre autorisant le prévôt
d'Oleron et Osmond, « clerc », à emprunter pour le service du
roi toutes sommes de tous prêteurs qu'ils jugeront convena-
bles. Du même jour; ordre au prévôt d'Oleron, nonobs-
tant les instructions précédentes, de n'accorder main-levée des
biens saisis sur Soulac, de Saint- Pierre, que s'il donne de
bonnes garanties du payement du prêt de trois cents marcs
3u'il s'est obligé de faire. Du même jour ; ordre au prévôt
'Oleron d'envoyer par Wigan, serviteur du roi, les 15,000 sous
tournois prêtés par l'abbé de Maille/ais et ce que le prieur de
Saint-Georges aura pu lui remettre pour le service du roi.
— De Bordeaux, 6 septembre ; ordre au prévôt d'Oleron de dé-
livrer à Bertrand de Saint-Sévrin, en récompense des biens
qu'il a perdus au service du roi, et sur le domaine du roi à
Oleron, une valeur équivalente à trente livres. (Non suivi d'exé-
cution). — De Bordeaux, 7 septembre ; ordre au môme de res-
tituer à Barthélémy du Puy la terre do « La Puletère d en Ole-
ron, saisie sur lui et donnée à Elye Gerbert, chevalier du comte
de la Marche. Du même jour; ordre au prévôt d'Oleron d'en-
voyer vers le roi tous les prisonniers laits dans l'île de lié;
sauf-conduit accordé jusqu'à la fête de saint Michel à Sicard
(1) Hertold ou Hertaud qui, d*après Mathieu Paris, rendit à saint Louis le châ-
teau de Mirambeau, ne serait que le capitaine chargé de sa défense et non le
seigneur du lieu, comme Tavàncent certains historiens.
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— 68 —
c de Mont-Qwion » ; à cette date il reviendra prendre son ser*
vice aux conditions que lui feront connaître Guillaume Lon-
gespée, Hugues de Vivone et Guillaume Gombaud. Du môme
jour ; lettres de sauve-garde, sans terme assigné, accordées à
Eustachie a de Ardena », sœur de feu Savary de Mauléon. — De
Bordeaux, 26 septembre ; ordre au prévôt d'Oleron de payer
entre les mains d'Eudon, « clerico nostro », spécialement en-
voyé à cet eifet, tous les revenus en blé, vin et sels de Tile
d'Oleron, appartenant au roi, tant sur ses terres que sur celles
de ses vassaux, et sur celles des fugitifs qui ont abandonné
l'île. — De Bordeaux, 7 octobre ; patentes accordant aux baillis,
prudhommes et mariniers d'Oleron, le droit d'imposer des
taxes sur les ennemis du roi pendant toute la durée de la
guerre, à la condition de réserver au profit du trésor royal la
moitié de leur produit. — De Bordeaux, le 10 octobre; lettre
de rémission adressée aux Rochelais à l'occasion de leur
manque de fidélilé, pourvu qu'ils rentrent sous Tautcrité du
roi ; le maire do Bayonno et Jean Ardyt sont chargés auprès
d'eux d'une mission secrète, qu'ils leur exposeront verbalement.
— De Botdeaux, le 20 octobre; lettre aux prudhommes d'Ole-
ron ; ils sont autorisés à vendre aux marchands des côtes de Bre-
tagne les vins et les sels dont ils peuvent disposer, à la condi-
tion que ceux de La Rochelle, Saint-Jean, Taillebourg et
autres localités ennemies n'en tireront aucun avantage;
même faveur est accordée aux habitants de Tile de Ké
pour leurs blés et leurs vins. — De Bordeaux, le 18 octobre ;
ordre aux maîtres des galères de Bayonne de s'opposer à ce
que les templiers de La Kochelle n'abusent pas des lettres de
protection qui leur ont été accordées pour introduire à La Ro-
chelle du vin ou d'autres denrées. — De Bordeaux. 20 octobre,
lettres de créance adressées au prévôt d'Oleron pour Richard
Bauisan et Eudes de Shclfanger, chargés d'une mission du roi.
Du môme jour, ordre au capitaine des galères de Bayonne
de s'entendre avec Richard Bauzan et Eudes de Shelfanger,qui
sont envoyés vers lui avec deux galères bien équipées pour
attaquer les habitants de La Rochelle et ddb pays circonvoisins.
Du môme jour ; sauf-conduit accordé à Guy de Rochefort.
— De La Sauve, le 26 octobre ; François de Bresne est envoyé dans
rUe de Ré afin de s'assurer si Ton pourrait y construire des
retranchements et y établir un camp ; Jehan Le Flameng et les
prudhommes de Tile sont invités à lui prêter leur concours ;
mais rien ne devra être fait sans nouvel avis du roi.
1242. Vingt-septième du règne de Henry IIL — La Sauve,
29 octobre ; ordre au prévôt d'Oleron de rappeler à leur devoir
de fidélité les habitants d'Oleron qui seraient partisans du roi
de France, ct.de les obliger à résidence; en cas de refus, saisir
leurs terres et leurs autres biens. — De la Réolc, le 7 novembre ;
les retranchements en bois qui devaient être élevés en l'île de
Ré, entre les deux mers, ne seront point établis; le capitaine
des galères de Bayonne devra retourner au port qu'il occupait
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— 69 -
et y demeurer jusqu'à la Saint-André ; à la Saint-Martin, il en-
verra deux de ses officiers pour toucher la solde. Du même
jour; ordre à François de Bresnc d'abandonner le projet de
retranchements, et au maire et aux prudbommes d'Oieron d'é-
quipper deux barques pour se rendre devant La Rochelle. Du
môme jour; ordre au maire et au prévôt d'Oleron de faire
équiper sous la direction de Richard Bauzan et d'Eudes ; clerc
du roi, douze navires, et plus s'ils le peuvent, pour la défense
du pays de Tile de Ré, et pour porter secours aux galères qui
assiègent La Rochelle, dans le cas où ce serait nécessaire. Par
lettre close du môme jour, Richard Bauzan et Eudes sont invi-
tés à faire connaître au roi lechifTre de la dépense faite en exé-
cution d'un ordre reçu par le maire et le prévôt d'Oleron. —
De La Réole, le 10 novembre ; Jehan Maunsel, nommé provi-
soirement sénéchal de Gascogne, en remplacement de « Eustan
de Solio », sera chargé de la défense des îles d'Oleron et de Ré
jusqu'à la nomination d'un sénéchal en titre ; les maires et
prudbommes de Ré et d'Oleron devront lui obéir ; Eudes lui
est adjoint pour l'administration. Pierre Du Puy devra remettre
les châteaux d'Oleron au porteur des lettres du roi ou du précé-
dent sénéchal. — De La Réole, le 12 novembre ; sauf-conduit
pour Pons de Pons, Geoffroy de Mortagne, Elle Gombaud de
Cosnac, et ceux qui voudront les suivre, pour venir conférer
avec Hugues de Vivone. Ces titres prennent fin à la fôte de
saint André. Môme lettre accordée à Audouin de Berbezilla
(Barbezieux ? ) pour venir parler au roi. — Lu Réole, 15 no-
vembre; sauf-conduit accordé, jusqu'aux octaves de la fôte de
saint André, à Richard de Gosnac et à Guillaume Vigier, qui
sont venus conférer avec ie roi à La Réole. — De la Sauve,
3 décembre ; ie roi s'engage à ratifier les conventions qui
seront arrêtées en son nom par Hugues de Vivono et Pierre
Chaceporc avec Geoffroy de Tonnay-Oharente et Elie Gombaud.
— De Bordeaux, 17 décembre; sauf-conduit accordé à Ithier
Gardera qui est venu à Bordeaux acheter quatre chevaux pour
le service de Pons de Mirambeau. — De Bordeaux, 22 dé-
cembre; permission accordée aux moines et à Tabbé de Sainte-
Maxie de Ré de prendre dans la forêt du roi, en cette île, le
bois nécessaire à leur chauffage jusqu'à pâques. L'abbé et le
monastère reçoivent l'assurance que les dommages, qu'ils ont
pu éprouver par suite des retranchements élevés dans Tile, don-
neront lieu à une indemnité. — De Bordeaux, 21 décembre; main-
levée est accordée au prieur de Saint-Pierre d'Oleron de la
saisie de son prieuré, faite en conséquence de la réclamation
adressée à l'abbé de Maillezais. — De Bordeaux, 30 décembre;
sur le bruit répandu que l'ennemi se dispose à envahir l'île de
Ré, le roi ordonne de tenir prêtes les galères de Bayonne et de
Bordeaujc ; Eudes, prévôt d'Oleron, et les prudbommes de Tîle
devront équiper des navires, les faire monter par les meilleurs
marins pour arrêter l'ennemi jusqu'à l'arrivée de la flotte
royale.
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— 70 —
1343. Do Bordeaux le 2 janvier ; ordre au prévôt d'Oleron
de restituer à Barthélémy du Puy tous les biens de quelque
nature qu'ils soient, ayant appartenu à Barthélémy, son porc, et
qui avaientété mis sous la main du roi à la mort de ce dernier. —
De Bourges, le 1 1 janvier; licence accordéeàEustachedeMauIiun
(Mauléon) pour conduire chez elle, en Poitou, et non ailleurs
ses vins de Tîle de Ré. — De Bordeaux, 25 janvier; licence
accordée anx marchands de Saintonge pour venir trafiquer à
Bordeaux. Du même jour ; aux maire et aux prud'hommes
d'Oleron ; le droit de fouage va être établi dans toute la Gas-
cogne ; ordre est donné de l'établir dans Tile d^Oleron ; Jehan
Maunsel est chargé d'en informer le roi. Du môme ioub; il est
temps de reprendre les hostilités; le maire, les prud^hommes et
le prévôt d'Oleron devront préparer, comme ils y sont tenus,
trois barques pour le service du roi. Du môme jour ; remise
est accordée à tous les habitants du diocoze de Saintes de tout
ce que leurs auteurs ont pu lever et percevoir en fraude des
droits du roi Jean d'Angleterre, à la condition qu'ils verseront
aux frères mineurs jusqu'à concurrence de la somme de trois
mille sous tournois, ainsi qu'en a disposé le F. Emery leur
gardien. — De Bordeaux, 11 février; trêve conclue entre le roi et
Richard, seigneur de Monguyon, jusqu'au mercredi après le
premier dimanche de carême. — De Bordeaux, le 6 juin ; il est
mandé aux jurés et à la commune d'Oleron d'obéir en tout ce
qui concerne sa charge à Guillaume Normand, qui vient d'être
appeléàlamairie(l).— De Bordeaux, 8 juin; donàBarthélemy, fils
de Barthélémy du Puy, de vingt livres de rente viagère et
annuelle qui devront lui être assignées par Herbert, fils de
Mathieu, sénéchal de Gascogne, sur les revenus de Tile
d'Oleron. — De Bordeaux, le 17 juin ; notification aux hommes
d'Oleron, de Bayonne, Dax, etc..., de la nomination de « Nicholas
de Molis » comme sénéchal de Gascogne. — De Bordeaux, le
12 juillet ; concession faite à Guy de Rochefort de cent livres
sterling de rente annuelle, qui lui seront payées en deux termes
à la Saint-Michel et à paquet, jusqu'à ce qu'il ait recouvré ses
terres qu'il a perdues à la suite do la guerre avec le roi de
France; il devra, lorsqu'il en sera requis, se rendre pour le
service du roi en Gascogne avec la force dont il disposera ; il
recevra une solde, s'il la réclame, le roi se réservant de le
recompenser suivant les dépenses qu'il aura pu faire. — De
Bordeaux, 22 juillet ; ordre au maire d'Oleron de retenir pour
le service du roi tous les navires chargés ou non qui aborderont
dansTîle; ceux qui sont bons et disponibles devront être envoyés
à Bordeaux; faire connaître aussi quel est le nombre des
vaisseaux du roi. — De Bordeaux, 6 avril; les navires précé-
demment arrêtés pourront se rendre où bon leur semblera.
(4) f Factus est major in insula » dit le texte. Ce maire était- il réguliè-
rement nommé à rélection ou imposé par le roi? La première hypothèse semble
la plus vraisemblable: car autrement le roi n'aurait pas eu besom de confirmer
son autorité.
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- 71 —
— - Bordeaux, le jeudi après la fôte de Tannonciation (27 avril) ;
traité entre le roi d'Angleterre et Sicard de « Mundgwîun » ; le
seigneur de Montçuyon tiendra dorénavant du roi d'Angleterre,
à hommage el au devoir d'une lance, le château de La Clote, que
lui et ses ancêtres possédaient en franc-aleu ; si Sicard et ceux
qui combattent sous ses ordres, venaient à perdre leur terre
par fait de guerre, le roi s'oblige à les indemniser des pertes
qu'ils auraient pu faire d'après l'arbitrage de Jean, fils de
Geoffroy, et de Hugues de Vivonne, d'Hélie Rudel de Bergerac
et d'Achard Foucher; les premiers choisis par le roi, les
seconds par Sicard de Monguyon. S'ils ne parvenaient pas à
s'entendre pour déterminer ces indemnités, le roi aurait le droit
d'en choisir deux autres. Dans le cas où la trêve conclue entre
le roi de France et le roi d'Angleterre prendrait fin, ce dernier,
un an avant l'expiration de ladite trêve, devra prémunir le
seigneur de Monguyon contre toute attaque en lui fournissant
les secours nécessaires. — De Bordeaux; lettres patentes par
lesquelles « Pontius de Agonaco, Petrus de Turri, Emericus
de La Braunde, et Elias de Bordella (1) » déclarent que, la précé-
dente année, pendant le séjour que fit à Saintes le roi d'Angle-
terre, aux environs de la Sainte-Madeleine (22 juillet 1242), ils
étaient venus lui*prôter foi et hommage, comme ils font présen-
tement pour eux et pour leurs héritiers, s'obligeant à lui
demeurer fidèles en paix et en guerre. — De Bordeaux, 29 mars;
ordre à Eudes, garde d'Oleron (custodi de Olerone), de vendre
les navires de La Rochelle pris par Richard Bauzan; et si Pierre
Marchant, du Château d'Oleron, consent a en donner le prix le
plue élevé qu'il aura atteint, on devra lui donner la préférence.
— De Bordeaux, 12 juillet, ordre au vicomte de Kent de donner
main levée de la saisie de terre appartenant à l'abbé et au mo-
nastère de Saint-Jean d'Angély situés « in wolovis et modin-
gam » (?) et que maitre Pierre de Bordeaux tenait à ferme. —
De Bordeaux, 7 juin; ordre de compter aux porteurs : Sicard
de Montguyon, cent marcs; Ranulf Vigier, chevalier, combattant
sous ses ordres, vingt marcs. — De Bordeaux, 6 septembre;
ordre de payer à Sicard de Montguyon ou à son ménager, trente
marcs. Du même jour; ordre de payer à Guy de Rochefort qua-
rante maros pour l'aider dans le rachat de ses prisonniers pour le
service du roi (1253). — Du 24 août 1253, à Bordeaux; notifi-
cation au maire et aux prud'hommes d'Oleron de la nomination
de Jean de Grey, comme gouverneur (custos) de ladite île. — De
Benauges, 4 octobre; sauf-conduit accordé à Ricard de Gonac
pour lui et pour sa famille, pour venir auprès du roi et retourner
chez lui. Même faveur est accordée à Guillaume de Fors avec
cette clause : devant durer jusqu'à la Trinité (1254). — Bazas,
18 février; Maurice de Rochefort est gratifié de lettres de
(1) Deaz de ce nom Pons d'Agonnay et Pierre de La Tour semblent Saintongeais ;
Elias de Bord«lla doit sans doute se traduire par Bourdeilie ; nous avons
transcrit le texte dans la crainte de commetti*e quelque erreur.
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— 72 —
protection pendant tout le temps de son séjour en Gascoene.
(1253). Au camp devant Benauges, 13oclobre ; ordreà Gauthier
d'Àrundel de délivrer au nom du roi, en pur don, aux frères
mineurs de l'île d'Oleron, vingt charretées et quatre tonneaux
de vin. — (l'2f'4) du premier juin; ordre à Gauthier d'Arundel,
prévôt de Tîle d'Oleron, de payer à Tabbé et au monastère de La
Grâce-Dieu (par erreur Garda Dei] trente livres bordelaises
qui lui sont dues sur la grande coutume de Bordeaux, du
temps que le môme Arundel était prévôt du roi à Bordeaux.- —
Du 4 juillet; ordre au même de mettre Guillaume de Fors en
possession de la terre qui fut à Hugues do Vivonne, son grand
père (patris sui?) dans l'île d'Oleron, et qui sera tenue et relè-
vera d'Edouard, fils du roi, suivant sa volonté. — (1255). Beau-
mont-sur-Oisc, 13 décembre ; le roi de France mande à Edouard,
fils du roi, que, si Regnaud de Pons ofTre de sufBsantes garanties
et des cautions payées acceptables par la cour do Gascogne,
sur le fait de Bergerac et autres, il soit renvoyé par considéra-
tion pour le roi de France qui a insisté sur ce point auprès
de Regnaud, sans préjudice des indemnités qui pourraient
être dues au roi d^Angleterre ou à son fils. — (l254). Au camp
devant Bergerac 8 juillet ; sauf-conduit d'un mois accordé à
Pons de Mirambeau pour traverser les possessions du roi en
Gascogne et retourner chez lui. — De Saint-Macaire, 21 juillet ;
ordre au maire et au prévôt d'Oleron de payer sanu retard à
Guy de Lusignan, frère du roi, les cent livres sterling que la
commune a levées pour la guerre, et ce à valoir sur ce qui est
dû par le roi à ce même Guy de Lusignan.
D. A.
Les tours de La Rochellej par J.-B.-E. Jourdan, avec préface
et 15 eaux-fortes d'Emile Couneau (La Rochelle, Charrier 188îj,
in-4'). Du texte nous no dirons rien ; il est connu : c'est un cha-
pitre détaché de VHistoire monumentale de La Rochelle^ par
Jourdan, tiré à part, avec le même format, et destiné à servir do
cadre à une suite de quinze eaux-fortes, gravées par notre con-
frère M. Couneau, reproduisant les tours sous tous leurs aspects,
voire un aspect hypothétique. Deux seulement de ces dessins ont
trouvé place dans la grande Histoire. Les treize autres, inédits,
font grand honneur à leur auteur; certains sont très bien
venus et d'une composition fort heureuse; nous citerons
!)articulièrement un ravissant frontispice : La Rochelle vue de
a rade, l'intérieur du port d'une vérité saisissante ;le port^
effet de clair de lune très réussi. M. Couneau n'est point un
rocheiais, ne T^a^i/' de La Rochelle, mais un artiste qui a pu^
de très bonne heure, s'éprendre de cette ville unique en son
genre dans tout l'ouest, et encore parée de très curieux monu-
ments. Nous serions bien surpris si M. Couneau ne venait pas
de gagner ses lettres de naturalisation.
Notre habile confrère ne s'arrêtera pas en si beau chemin,
nous aimons à l'espérer : ce début est plein dé promesses.
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— 73 —
L'hôtel de ville, la maison Henri II et tant d'autres se recom-
mandent impérieusement à sa pointe. Nous souhaitons seule-
ment que le mode de publication permette aux amateurs, déjà
pourvus de l'Histoire monumentale^ de joindre à leur volume
les treize planches des tours et celles qui pourraient venir
plus tard... bientôt, nous le désirons.
L'Union conservsiirice de Saint-Jean d'Angély, n~ des 25
juillet, !•«• et o août, a publié de M. Denys d'Aussy Une prome-
nade à Saint-Jean dAngély en 1615, mémoire lu à la séance
de la société des Archivés. L'auteur nous décrit avec verve
Taspect de la ville ( t des principaux monuments, à cette époque
l'une des plus brillantes de son histoire ; nous pénétrons avec
lui dans le somptueux hôtel du duc de Rohan où se nouent les
intrigues politiques, qui quelques années plus tard, auront pour
la ville un si fatal dénouement. Ces quelques pages offrent un
tableau animé et très bien peint de la vie de province au com-
mencement du XVII* siècle.
QUESTIONS ET RÉPONSES
REPONSES
N« 61, t. I, p. 311, 359, 391 ; II, 38, 84, 132. 179 ; III, 164 ;
VI, 49, 395. Noms de lieux et d^ hommes de la période révolu-
tîonnaire. — Voici un arrêté des représentants du peuple en
mission, Lequinio et Laignelot, qui changent les noms de
Saint-Pierre en Fraternité, et celui d'île d'Oleron en île de la
Liberté, parce (jue île d'Oleron signifie île des Larrons :
<E Lequinio et Laignelot, aux citoyens. Nous représentans
du peuple français,, envoyés dans la Charente-Inférieure, rem-
plissant notre rnission, ce jour douze octobre de l'an deux de la
république française une et indivisible, dans l'isle appelée
jusqu'ici d'Oleron, avons, à la cité dite jusqu'à ce jour de
Saint-Pierre, reçu du peuple réuni en masse, de. la société
populaire, des magistrats du peuple et de la garde nationale,
toutes les marques démonstratives de respect et d'afYection
pour la convention nationale ici représentée par nous, des
témoignages de soumission aux pouvoirs illimités dont elle
nous a revêtus et de l'amour de la liberté qui anime les citoyens.
En cet endroit isolé du continent de la république, au milieu
d'un banquet où chaque citoyen apportait son repas, nous
avons eu la douce satisfaction de voir régner l'égalité, Tamitié,
la sobriélé , en un mot, les vertus qui caractérisent l'homme
digne du gouvernement républicain, et dans le développement
de cet enthousiasme civique qui naît toujours au sein d'une
réunion de frères, le peuple, indigné d'avoir été jusquUci dupe
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-74-
de ceux qui Tavaient asservi par le fanatisme, et honteux de
voir encore sa cité désignée par un nom dont oh s'est si long-
temps servi pour le tromper et le dominer, nous a demandé de
changer le nom de la cité de Saint-Pierre en celui de la Frater-
nité, ce que nous lui avons promis. Au mémo instant, le
peuple s'est ennore rappelé que le nom de Tîle ne signifiait
autre chose que Visle des larons. et il a demandé que nous y
substituons celuy de la Liberté. En conséquence, heureux de
pouvoir satisfaire aux vœux du peuple, et en raison des pou-
voirs illimités que nous tenons de la convention nationale,
nous arrêtons que cette isle, ci-devant appelée d'Oleron, portera
désormais le nom de Tisle de la Liberté, et que la ci-devant
dite de Saint-Pierre sera nommé à la venire la cité de la Fra-
ternité ; ordonnons que le présent soit, à la diligence de la
municipalité du lieu, envoyé a l'administration du département
pour être par elle imprimé, publié et affiché dans toutes les
communes de son ressort. Copie en sera par nous envoyée à la
convention nationale et au conseil exécutif provisoire. Signé à
l'horiginal : Lequinio et Laignelot, commissaires de la con-
vention. »
Cette pièce a été transcrite mot à mot sur les registres des
délibérations de la commune de Saint-Pierre d'Oleron.
COUILLAUD.
N^ 127, t. II, 93, 137. Guillaume de Passavaiit, évoque du
Mans, Saîntonqeais, — On amis en doute l'origine sainton-
geaise de Guillaume de Passavant, archidiacre de Reims, de-
venu en 1144 évêque du Mans et mort, le 27 janvier lî86, dans
son logis d'Yvré-l'Evôque. Le Dictionnaire de Maine-et-Loire,
par M. Port, dit seulement que, fils de Guillaume de Passavant
et de la fille du seigneur de Martigné-Briant, il fut élevé à
Angers auprès de son oncle, Tévéque Rainaud, qui l'emmena
à Reims, ce qui semble rendre douteuse sa naissance à Saintes.
D'autre part, il y avait beaucoup de Passavant en Sainlonge,
comme on l'a vu ; puis le Dictionnaire des noms latins de
Franklin dit qu'il est « né dans la Saintonge » ; \e Dictionnaire
des célébrités de la France', de Fisquet, le fait naître à
« Saintes » vers 1106. Dom Piolin, Histoire de Vérjlise du Mans,
IV, 68, se contente de dire que « sa famille paternelle était très
puissante en Saintonge et en Anjou », que sa mère, Luce des
Prez, descendait d'une famille influente dans le Maine, l'Anjou
et la Normandie, et était sœur de Renaud des Prez, qui occupa
successivement les sièges d'Angers et de Reims ». Mais V Histoire
littéraire de la France^ par les bénédictins, t. xiv, 619, écrit :
« Guillaume Passavant, né à Saintes, d'archidiacre de Reims
devint, en 1143, évêque du Mans ». Suivent quelques détails :
Il est fort loué dans une épitrc de saint Bernard au pape Eu-
gène 111, et sa vie fort dédifiante se lit au chapitre xxxviii*
des actes des cvéqucs du Mans dans les Analectes de Mabillon.
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- 75 —
Durant les quarante-deux ans de son épiscopat il enrichit
beaucoup la bibliothèque de son église ; il estlui-môjne auteur
do quelques écrits qui nous sont inconnus, à l'exception de
cinq épîtrcs et de huit vefs. Duchesne a publié deux lettres de
Guillaume Passavant à Louis VII. Il fut chargé, par le pape
Adrien IV, de juger un différend qui s'était élevé entre les
moines de La Rochcbeaucourt et les ecclésiastiques de Péri-
gueux ; il se prononça pour les moines, vt leur adjugea Téglise
dont on leur disputait la possession ; c'est le sujet d'une charte
adressée (1159) à Hélie, prieur de La Rochcbeaucourt, et d'une
épftre au pape. A.
N** 177, t. III, p. 3. Les Meaume à Saintes, à Saint-Jean
d'Angély, à La Rochelle et dans Vîle d'Oleron.— Meaume, ex-
professeur à Saintes, aurait épousé une fille du citoyen Laga-
rosse, qui avait acheté l'ancien couvent des jacobins de
Saintes, et mutilé les tombeaux de la chapelle. On ajoute que
Meaume alla s'établir à Paris et y maria sa fille. D'autre part,
Moufflet, dans sa Notice sur le collège de Saintes^ a dit (Bul-
letin, VI, 162), que le professeur « Meaume était originaire de
l'Ile d'Oleron. Un annuaire du temps désigne M. Meaume père
comme résidant à Saint-Pierre d'Oleron et membre du conseil
du département. Le frère du professeur exerçait la profession
d'imprimeur à Saintes pendant les années 1790-1802 ». II y a là
quelques erreurs qu'il importe de rectifier; aussi bien la gé-
néalogie de cette famille nous montrera une fois de plus avec
quelle rapidité on s'élevait sous l'ancien régime par le travail,
la conduite, la probité.
I. Guillaume Meaume, cultivateur en Limousin, a un fils
Léonard.
II. Léonard Meaume, fils de OujUaume et de Jeanne Martin,
né au village de Forges, paroisse de Saint-Marc, dans la Haute-
Marche, vint à Saint-Jean d'Angély comme ouvrier maçon ; il
y épousa, en 1616, Catherine Neau, dont :
III. Léonard II, maçon, qui eut :
IV. René Meaume, entrepreneur de bâtiments, architecte,
mécanicien. On raconte qu'il refusa de faire sauter par la mine
le temple des protestants. Marié à Jeanne Dulon, il eut : 1^
Jacques qui suit ; 2° Charles, oui eut un fils, Jean Meaume. Ce
JeanMeaume,arpcnteurenl729,négocianten 1739, achetaen 1748
la charge de trésorier de France au bureau des finances de La
Rochelle. Sa femme, N. Lafond, morte en 1749, il épousa Hen-
riette Maichin, petilc-nièce de l'historien, dame de Trézance.
En 1750 il acheta la chàtellenie de Ribemont-Mornay, aujour-
d'hui propriété de M. Roy de Loulay. Son fils. Jcan-Bapliste,
procureur du roi honoraire au bureau des finances de La Ro-
chelle, seigneur de Mornay, qu'il vendit à Daubenton, mourut
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-76-
célibataire à Nieul-Bur-Mer, le 3 octobre 1789. Aux assemblées
de la noblesse il figure ainsi : « Jean-Baptiste Mcaume, écu-
yer, président trésorier de France au bureau des finances de La
Rochelle. » L'arrière petit-ûis du maçon Marchois était gen-
tilhomme.
V. Jacques, surnommé Vame de bois, après avoir été, ainsi
aue son frère Charles, architecte juré expert, acheta la charge
ae receveur des consignations à Saint-Jean d'Angély, et devint
fort riche. De son épouse, Jeanne Fromageau, il eut : 1^ Jean,
aussi receveur des consignations, marié à Jeanne Prévôt, qui
lui donna sept enfants dont deux garçons ; 2® Jean-Jacques.
VL Jean-Jacques, avocat, décédé à Landes, où il avait de-
meuré longtemps, laissa de sa femme, Marie Ouzanneau :
1* Elisabeth, mariée à P. Meunier ; 2* Jacques-Germain, juris-
consulte très habile à Saint-Jean d'Angely, époux de Marie
Rouhier, sans postérité; 3*^ Jean-Baptiste; 4** Jean-Augustin,
qui suivra. Jean-Baptiste, négociant à Landes, mort d'apoplexie
le 12 fructidor an vu, avait acquis une grande fortune, que la
révolution lui fît perdre. De Suzanne Abelin, il eut plusieurs
enfants dont les actes suivants, dus à l'obligeance de M. Camus,
nous donnent les noms : 1° Jacques-Germain. « Le 26 juin 1764, a
été baptisé, né d'hier, Jacques-Germain^ fils légitime de sieur
Jean-Baptiste Meaume et de Marie-Susanne Abellin. Ont été
parain et marenne sieur Jacque Abellin et demoiselle Marie-
Catherine Renou. Le parain a signé avec moy de ce enquis.
Abklin. Birot, curé de Landes, r 2® N.., mort-née. « Le 18
septembre 1762, a été enterré dans le cimetière de cette paroisse
le corps d'un enfant qui a reçu Teau à la maison, ûlle naturelle
et légitime de sieur Jean-Baptiste Meaume et de Susanne Abel-
lin, de ce bourg, en présence de demoiselle Marie-Anne-Elisa-
beth Meaume, du nommé Lafoy, sacristin, et de plusieurs autres
qui ont déclaré ne savoir signer, fors la soussignée de ce enquis.
Birot, incaire de Landes, » 3** et 4° Jacques-Ferdinand et Jean-
Jacques-Germain, a Le 25 septembre 1774, ont été baptisés, nés
d'hier, Jacques-Ferdinand et Jean-Jacques-Germain, enfants
jumeaux naturels et légitimes de sieur Jean-Baptiste Meaume,
négociant, et de dame Susanne Abellin, du présent bourg. Ont
été parrains et marainnes sçavoir : dudit Jacques-Ferdinand,
sieur Jacques-Jean-Baptiste Meaume et demoiselle Marie-Louise
Bollon ; et dudit Jean-Jacques-Germain, monsieur Hélie Mon-
nier, avocat en la cour et suivant le barcau au siège royal de
la ville de Saint-Jean d'Angély, et demoiselle Jeanne-Julie
Abellin, qui ont tous signés avec ledit sieur Jean-Baptiste
Meaume, de ce enquis par moy Jacques-Jean Meaume. Bollon.
MouBNiER. J.-Janne Abblin. J. Meaume. Birot, curéde Landes. »
5** Jacques-Jean-Baptiste, qui épousa Elis«nbeth Bigeon, dont
vint une fille, mariée à N. Renou, propriétaire à Landes. —
Jean-Jacques-Germain Meaume, professeur à Técole centrale
de Saintes (1790-1800), puis dans divers collèges, à La Rochelle,
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— 77 —
à Rouen, inspecteur d'académie à Metz en 1829, retraité en
1830, épousa à Saintes, le 5 fructidor an vi, Renée-Marie Laga-
rosse, née à Rochefort, le 6 janvier 1777, d'Antoine Lagarosse
et de Marie Grabeuil, en présence d'Antoine Lagarosse, âgé de
43 ans, de Victor Le Sueur, 42 ans, Louis Flornoys, 45 ans, et
Pierre Roy, 50 ans. Il eut : 1^ Elise Meaume, née à Saintes,
24 messidor an vu ; 2^ Jeanne, quïl maria à Rouen à un mo-
deste avocat, Pierro-Ambroise Plougoulm, depuis procureur
général, député, conseiller à la cour de cassation : 3^ Edouard
Meaume, né à Rouen, en 1812, avocat, professeur à l'école
forestière de Nancy, décédé en 1886, auteur de nombreux ouvra-
ges entre autres a^une remarquable étude sur Gallot, le grand
artiste. II avait eu un fils mort en 1885.
VII. Jean-Augustin Meaume, fils de Jean-Jacques et de Mar-
guerite Ouzanneau, négociant à Sain^Pier^e d'Oleron (1770),
contrôleur des actes et préposé des économats de Tîle d'Oleron
(1772), syndic et fabriqueur de l'église (1773), fut receveur de
la fégic nationale de renregistrement et des domaines à Saint-
Pierre d'Oleron (1792) (1). Marié à Marie-Magdelaine Boisro-
bert, il laissa quatre enfants, dont trois filles : 1*^ Marie-Ma-
deleine, mariée à François - Pallade - Angélique Quérin,
né le 6 septembre 1765 , à Saintes , diacre en 1791 et
professeur de cinquième au collège de Saintes, jureur le 18
mars, envoyé comme desservant à Saint-Pierre d'Oleron, élu
curé par l'assemblée de Marennes et installé le 18 sep-
tembre même année,' et ayant, le 24 du second mois de
Tau II, renoncé à la prêtrise, autorisé le 4 novembre an ii,
par Léquinio, à être ofBcier municipal, par ce motif que
« malgré qu'il aitété prêtre, iln'arien de communavecles vices
qui caractérisent plusieurs d'entre eux ». Il eut deux fils, Fran-
çois et Isidore Guérin ; 2* Annette, épouse d'Urbain Lebrun,
dont vinrent : a Joseph, mort sans postérité ; b Adélaïde, femme
de Barilleaud, dont un fils Josepii ; c Joséphine, qui, de son
époux Auguste Fraigniaud, eut Auguste et Léon Fraigniaud.
Auguste a quatre enfants ; S*" Marie-Victoire Meaume, unie à
Nicolas Chasseloup, dont sont issus : a Nicolas-Frédéric Chas-
seloup (1798) ; b Adélaîde-Flavie ; c Adélina ; d Flavie ; e Au-
fuste ;4° Jean-Augustin Meaume, qui continua la descendance.
eua-Augustin P' l'échappa belle. Le 22 nivôse an ii, il
fut dénoncé comme ayant des barils de harengs qui se pour*
rissaient; s'il les avait mis en vente, le public en aurait profité.
Il a mieux aimé les laisser gâter. Des commissaires sont nom-
Ci] Le 29 septembre 1792, Charles Gouillaud jeane, Sébastien Ricou et Jean-
Augustin Meaume, sont délégués du club pour aller représenter à la municipa-
lité de Saint-Pierre c qu'ils sont cériturés, que le nommé Ancelin, marin de ce
bour^, cangrené de la plus forte aristrocie, a été, nommé à la place de garde
des signaux au poste de La Batterie, sur le chenal de La Perrotine », et deman-
der qu'il soit remplacé par un antre. Le lendemain Ancelin est remplacé.
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— 78 -
mes pour s^assurer dans quel état sont sos harengs, depuis
quand il les a introduits dans Tîle, sMI a fait sa déclaration à la
municipalité ; s'il ne Ta pas faite, les confisquer ; il y accapare-
ment. On rinterroge; c'est un envoi qu'on lui a fait; il a fait
Timpossible pour s'en débarrasser ; ils étaient pourris quand
ils sont arrivés et personne n'en a voulu. On le renvoie devant
le tribunal de police municipal.
VIII. Jean-Aueustin, II* du nom, ens^agé dans les troupes de
marine en 1785 ; blessé et réformé à Cadix ; engagé dans Tordre
de Malte en 1786 et secrétaire de l'abbé Boyer, premier secré-
taire lui-môme de Tordre ; en 1789, capitaine au bataillon d'é-
falitéoudes blettô; en juillet 1789, secrétaire d'état-major de la
ivision des armées de La Rochelle ; le 14 juillet 1790, envové à
la fédération, à Paris, comme délégué de l'armée ; charge, le
8 octobre 1791, par le conseil municipal de Saint-Pierre, d'en-
lever les cloches des églises et chapelles supprimées ; 1798 et
1799, secrétaire puis président du directoire à Saintes; 1801,
imprimeur du gouvernement à Saintes, membre du conseil
privé du commerce, d'une commission de rédaction des nou-
veaux poids et mesures, à Saintes, et vérificateur des comptes
d'impressions fournies à la préfecture du département; 1803,
receveur des impositions à Saintes ; 1804, chef des bureaux de
la préfecture à Tarbes, membre et préskient de la chambre
consultative des manufactures et école des arts et métiers;
1809, chef et caissier de bureau chez le receveur général des
finances à Tarbes ; 1815, caissier, chef de^bureau à la recette de
l'arrondissement à Marennes; mort en 1819 à 52 ans. De
Jeanne-Madeleine Tardi val, il eut cinq enfants, dont trois sans
postérité : l*" ; 2^ ; 3^ Adélaîde-Zétublé, née le 29 fructidor an ix,
à Saintes; 4° Laurcnt-Joan-Auguste, né en 1808, décédé le 15
mai 1882, époux de Marie-Elisabeth Glavereau Deladhoue, re-
ceveur des contributions indirectes; il n'a eu qu'un fils, Albert,
décédé à 23 ans, en 1864 ; 5** Joachim-Jean-Augustin, qui suit :
IX. Joachim-Jean-Augustin Meaume, né en 1788, décédé le
27 septembre 1834, à Saint-Pierre d'Oleron, marié : 1** à N.
Rousselin, pas d'enfants, et 2* à Geneviève Raoùlx, dont 4 en-
fants. Il fut d'abord officier des armées de terre et de mer, fit la
campagne d'Espagne [1808), fut comptable abord du Jemmapes;
fait prisonnier parles Anglais en 1810,ilrestacinq ans en Angle-
terre dont trois ans comme précepteur chez Lucien Bonaparte,
rentra en France en 1815, ouvrit un pensionnat à Marennes,
puis à Saint-Pierre d'Oleron. De sa seconde femme, il eut :
1** Marie-Geneviève-Léonie, célibataire : 2* L»titia-Marie-Thé-
rèse, mariée à Edouard Maurisset, décédée en mai 1882 ; 3^ Jean-
Augustin-Alfred, commerçant, mort au Mexique en 1876, sans
postérité ; 4* Louis-Philippe-Prédéric.
X. Louis-Philippe-Prédéric Meaume, né en 1832, marié à
Maria Guérin, a fait sa carrière dans l'administration de l'enre-
gistrement et des domaines, et est actuellement consetvateur
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— 79 -
des hypothèques à Falaise (Calvados) ) seul représentant de la
famille Meaume. Il a deux fils : René-Jean-Joachim-Augustin,
né le 24 mai 1867, et Louis-Raoul Meaume, né le 10 décembre
1869. D' A. Anprun.
N*> 251, IV, 93, 161, 249 ; V, 49, 148 ; Vl, 50, 39o. Pèlerinages
en Saintonge. — Le Bulletin, vi, 399, a parle, à propos de
Sainl-Robert, des enfants battus des saints, et a dit qu'on les
portait en pèlerinage à la chapelle qui avait la réputation de les
guérir. C'est une erreur ; on ne porte pas les malades. Voici,
du reste, la façon de procéder et tout le cérémonial usité en
pareil cas.
Pour connaître le saint dont un enfant est battu, on lit les
litanies, et à chaque invocation on laisse tomber dans un plat
d'eau une vieille pièce de monnaie marquée d'une croix, que
Ton nomme un six-liards. On m'en a montré une qui semble
être d'argent; elle est d'une forme assez irrégulière et très
mince. D un côté sont les armes de France avec cette légende :
Karolus Francorum rex ; de l'autre, une croix potencée can-
tonnée de deux fleurs de lys et de deux couronnes de marquis
ou de duc, et Tinscription : Sit nomen dni benedictum^ sans
date. Si elle coule au fond du plat, ce qui arrive le plus sou-
vent, ce n'est pas ce saint qu'il faut invoquer; si, au contraire,
elle saute hors de l'eau, c'est celui-là. On part au plus vite pour
faire le vœu. Pour les maladies de langueur, la peur ou la
lièvre, on va à Saint-Robert ou à Montour ; pour les autres ma-
ladies, il sufïït d'aller dans une église hors do sa commune.
De grand matin donc, trois personnes, hommes ou femmes,
suivant le sexe de l'enfant, partent pour l'endroit marqué, de
façon à y être rendu avant le lever du soleil. En arrivant, cha-
cun allume une petite bougie qu'il a apportée, et les prières
commencent. On récite d'abord les litanies des saints autant de
fois que l'on est de personnes, en répétant par trois fois le nom
du saint batteur. On continue à prier jusqu'à ce que les bougies
soient entièrement brûlées ; mais les dernières prières sont
facultatives. La mère, de son côté, allume elle aussi, et en
même temps, une bougie sur le berceau de son enfant et fait
les mêmes prières. Si ces bougies brûlent jusqu'au bout, l'en-
fant est sauvé ; si elles s'éteignent, il est perdu.
— A Montour, dans la commune de Nercillac, canton de Jarnac
(Charente), existait autrefois un prieuré dont la chapelle est
encore en grandie vénération, bien que depuis longues années
elle soit convertie en magasin à eau-de-vie, et que les pèlerins
soient obligés de faire leurs vœux à la porte. Elle était sous le
vocable de Notre-Dame des sept douleurs; et trois cents jours
d'indulgence étaient accordés à toutes les personnes qui y réci*
talent le Stabat mater dolorosa.
Faut-il voir là l'origine des vœux et dévotions que l'on vient
y faire en désespoir de cause et pour les* enfants battiis des
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— 80 —
sainte, et pour obtenir des guérisons que Ton n'attend plus que
par des moyens tout à fait surnaturels ? E. Phblipot.
N* 253, IV, 93. Jacques Quintil^ poète saintongeais. — On a
demandé quel est ce Jacques Quintil, poète etsaintongeais, qui
a composé, à l'occasion du mariage de Charles II de Lorraine
avec Claude de France (1558), une petite comédie, Le pauvre
villageois^ représentée par les enfants Sans-Souci. Les Va-
riétés historiques et littéraires d'Edouard Fournier, contiennent,
t. X, 131, La nouvelle manière de faire son profit des lettres^
traduite en français par J. Quintil, de Tronsay, en Poictou,
ensemble le Poète Courtisan^ reproduction d'une brochure im-
primée « à Poitiers », 1559, in-8. Edouard Fournier» voyant que
cette double pièce figure dans les œuvres de Joachim du Bellay
(1560, in-4), publiées sous ce litre :La monomachie de Goliath,
ensemble plusieurs autres œuvres poétiques de Joachim du
Bellay j a pensé que Quintil du Tronsay était un pseudonyme,
puis que du Bellay avait pris déjà le nom de Quintil Horatian,
et que J. Quintil ne se trouve nulle part. Pour nous, le « J.
Quintil Saintongeais > et le « J. Quintil du Tronsay en Poictou »
ne sont qu'une personne. Est-ce Joachim du Bellay? Le
pauvre villageois est-il dans les œuvres de du Bellay? A.
N« 278, t. IV, p. 331 et 410. François Froger.— On a demandé
si François Froger, voyageur et ingénieur français, né en 1676,
auteur d'u^ volume in- 12 (1698) Relation d'un voyage aux
côtes d'Afrique^ était saintongeais et appartenait à la famille
des Froger de l'Aiguille et de La Rigaudière. Réponse a été
faite, d'après la Biographie Michaud^ qu'il était né à Laval, et
mention d'une drôlerie du Bulletin de la société des antiquaires
de l'Ouest^ de Tannée 1883, qui, en signalant cette relation, la
met sur le compte de Froger de l'Eguille, avec dédicace à la
famille de Bremond d'Ars. [Ceci est écrit sous le couvert de
mon collègue anonyme). Que diable ici vient faire la famille
de Bremond d'Ars r La dédicace — car il y en a une — est en
l'honneur du comte de Maurepas ! On comprend que pareille
facétie du Bulletin de nos érudits d'à côté ait laissé des doutes
chez notre confrère de la société des Archives sur l'attribution
du voyageuc et ingénieur Froger à la Saintongc et à la famille
de nos Froger de La Tremblade. François Froger n'est pas des
nôtres, ni Laiguille, ni La Rigaudière, ni saintongeais ; il est
manceau et compatriote de M. deOennes, le chef de cette curieuse
expédition, qui, je dois noter ce point intéressant pour nous,
partit de La Rochelle le 3 janvier 1695, et y rentra le 26
avril 1697.
Je connais six éditions de la Relation de Froger» toutes in-12.
Paris, N. de Fer et M. Brunet, 1698, en anglais : London,
1698 ; Paris, Le Gras, 1699 ; Amsterdam, 1699 ; Lyon, Virel,
1702 ; Amsterdam, L'Honoré et Châtelain, 1715. La M.
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-81 —
N» 301, V, 1 10, 365 ; VI, 52, 240, 327, 399. Liste des personnes
qui ont péri en 1193. — 1<> Dans lalistedes victimes de Quiberon
le Bulletin (v, 367) a commis une petite erreur sur Castin
Guérin de La Magdolaine. Je demande la permission de la rec-
tifier et d'ajouter quelques notes sur cette famille saintongeaise,
d'autant qu'on ne possède sur elle aucun détail. Elie-François-
Dominique Oastin de Guérin de La Magdelaine, chanoine et
grand vicaire de Saintes, a été baptisé, le 4 août 1742, aux Tou*
elles de Périgny, canton de Matha ; il était tils, non « de Maurice
et de N. de Lescours », mais de Philippe-François Oastin de
Guérin, chevalier, haut seigneur du bourg de Saint-Pierre, La
Magdelaine, Les Touches de Périgny en partie, qui fut enterré,
le 24 mai 1746,etdedameHenrielte-LouisedeLescours. François-
Dominique, pctit-fils de Charles Castin et de Jeanne GrifTon,
fille de Jean Griffon, écuyer, seigneur du Colombier, eut pour
frères ou sœurs : 1*^ Elisabeth, baptisée et inhumée dans! 'église
de Périgny le 28 janvier 1736 ; 2° N..., enterré le 22 mars 1739 ;
3^ Marie, baptisée, le 23 mars 1739, en la chapelle des Touches ;
4* Charles-Grégoire, baptisé le 18 décembre 1743, ayant pour
parrain Charles-Grégoire de Beauchamp, étudiant, et marraine
Marie de Beauchamp; 5*^ Louis-Armand, tenu, le 2 juin 1746,
sur les fonts baptismaux, par Louis-Armand de Lescours et par
Marguerite Guérin de Saint-Marceau. La sœur de Charles Castin
de Guérin, Marguerite Castin de Guérin, épousa, le 4 juin 1701 ,
un membre de ma famille maternelle, Jacques Binot, chevalier,
seigneur de Launoy, capitaine au régiment de Picardie, chevalier
de Saint-Louis.
Maurice Castin de Guérin, écuyer, seigneur de La Magdelaine
et du bourg Saint-Pierre, époux d'Henriette Robert, fille de
Jean, conseiller honoraire en l'élection, et de Jeanne Lemaistre,
eut : 1" Jeanne, ondoyée, le 9 janvier 1764, à Saint-Jean d'Angély,
tenue, le 23 février 1766, sur les fonts de baptême par Charles
Robert et Jeanne-Julie Robert, épouse de Guibert, ecuyer, sei-
gneur de Landes ; 2^ Jean, baptisé le 13 août 1764, dont le par-
rain fut maître Jean Robert d'Oriou, président en l'élection de
la ville de Saint-Jean d'Angély, et la marraine dame Jeanne Le
Maure; marié, par contrat du 12 mars 1790, à Marie-Marguerite
Muller, (îUe de Jacques-François, chirurgien major au régiment
de Courten suisse, il mourut au Colombier en septembre 1792 ;
3* Jeanne, tenue sur les fonts, le 1" octobre 1766, par
Louis-Hermann Castin de Guérin et par Jeanne Barraud de
Beaulieu, fille du seigneur des Touches: 4* Pierre-Maurice,
baptisé le 12 septembre 1767, enterré aux Touches le 10 octobre
1788, clerc tonsuré, chanoine de la cathédrale de Poitiers;
5* Charles-Grégoire, baptisé le 28 janvier 177!; 6" Adélaïde-
Julie, qui eut, le 8 septembre 1772, pour parrain Pierre-Jean-
Jacques- Gaspard du Bousquet d'Argence, chevalier, seigneur
de Chanchevrier, et pour marraine Jeanne-Julie Castin de Gué-
rin ; 7* Jean-Henri, baptisé le 10 mai 1775 ; 8" Marie-Louise,
tenue, le 3 janvier 1778, sur les fonts par Paul Du Bois de Saint-
TMMVU.-JaB(fi«r«881» 6
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— «2 —
Mandé, et par demoiselle Louise Orousseau ; 9^ Jeanne-Rose,
baptisée le 13 août 1781 ; 10® Louise-Charlotte, baptisée le 21
mars 1785; parrain Claude-Grégoire, marquis de Beauchamp,
seigneur de Granfief, Champfleury, Benon et autres lieux, mes-
tre de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, représenté.
Des dix enfants do Maurice deux se marièrent : Charles-Gré-
goire, sous-lieutenant au régiment de Normandie infanterie,
ofïlcier de gendarmerie à Poitiers, chevalier de Saint-Louis,
épousa M"® de Bonncgons do Chabrignac et mourut à Poitiers
d'une chute de cheval, le 17 décembre 1822 ; Marie-Antoinette-
Adélaide-Julie épousa, le 18 thermidor an vi, Jean-Baptiste de
Chiëvres« fils de René, ancien capitaine de vaisseau, et de Jeanne
de Turpin, dont postérité. Charles-Grégoire n'a laissé qu'un
nis, Charles-Joseph, né le 20 septembre 1809, qui est mort en
1879, célibataire, à Chabrignac, commune de Prignac, canton
de Matha, le dernier de sa race, laissant pour héritiers MM. de
Bonnegens de La Cantinerie, près de Jarnac, de Chièvres et
Vanpers; c'est M. Vanpcrs qui lui a succédé dans le logis de
Chabrignac. M. de La Morinerie a décrit les armes de cette
famille. Docteur A. Thèzb.
IP La déportation après fructidor dans les deux Charentes,
VI, p. 402. — Puisque, parmi les victimes de fructidor, le Bul-
letin (vi, 405), a cité André Coûtant, ancien curé de Cognac (1),
je voudrais, sans faire sa biographie, dont je me réserve de
raconter plus tard toutes les vicissitudes, dire quelques mots
de ce singulier prêtre qui alla jusqu'à l'apostasie, et, après
avoir traversé, aussi heureusement que possible, les plus mau-
vais temps de la terreur, ne put pourtant éviter, à une époque
où il se croyait sans doute sauve, une persécution que rien ne
justifîait d'ailleurs. Mes documents compléteront ou rectifie-
ront les renseignements déjà fournis sur Coûtant, en môme
temps ils feront voir que déjà à cette époque il était avec l'auto-
rité certains accommodements.
Voici ce que Ton trouve dans des registres municipaux de
Cognac :
« Nous, soussignés, adjoint de maire (le maire absent) de la
commune de Cognac, certifions, sur l'attestation des citoyens
Pierre Bernard, gabarrier, François Jucaud, menuisier, An-
toine Péraud, maçon, Jean Labbet, gabarrier, Gabriel Millaud,
menuisier, Isaac Dedé, marchand, Joseph Gendrut, propriétai-
re, François Raby, menuisier, et Pierre Girard, tonnelier, tous
domiciliés dans cette commune, que le citoyen André Coûtant,
prêtre, ex-curé de Cognac, soumis aux lois, âgé de quarante-
(1) Le neuf de novembre 1756, a été baptizé André, né d'hier, fils légitime de
sieur François Coutan et de demoiselle Marie-Magdelaine Angibieau. A été par-
rain, sieur André Goutan ; marraine, demoiselle Marie-Eustelle Angibeau. Ri-
vière, vicaire. Registres paroistiaux de Saint-Pierre d'Oleron,
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quatre ans, taille d'un mètre six cent oinquante-neuf millimè-
tres ou cinq pieds un pouce trois lignes, front large, cheveux
ou sourcils châtains, yeux gris, nez long, bouche moyenne,
menton ordinaire, barbe châtain, visage ovale, a résidé sans
interruption dans cette commune, maison dite de la cure, avant
et depuis le 9 mai 1792 (v. s.) jusqu'au 24 prairial an ii, et de-
puis le 1*' thermidor an iv jusqu'au 8 germinal an vu également
sans interruption dans la maison des citoyens Joubert et veuve
Lanchère. Oertifionsen outre que les citoyens attestans ne sont,
à notre connaissance et d'après leurs al'Qrmations, ni parens ni
alliés, agens, fermiers, créanciers ni débiteurs du certifié ou
serviteurs. Fait à la mairie, le cinq fructidor an huit de la répu-
blique française une et indivisible. Bebnard. Jugaud. Péraud.
Labbé. Millaud. Dbdé. Rabt. Gendrut. Girard. Goûtant. Sar-
RAZiN, adjoint, »
Il résulte de ce certificat de civisme que Goûtant aurait résidé
à Gognac sans interruption du 1^' thermidor an iv jusqu'au
8 germinal an vu. Or, l'un des documents publiés par M. Pierre
(Lettre du commissaire du directoire exécutif à Saintes, du 19
thermidor an vi), nous apprend que, depuis le 29 prairial an vi,
il avait quitté Gognac et avait disparu. Evidemment, à la nou-
velle de sa condamnation, il dut fuir ; les ennemis qui 1 avaient
dénoncé ne l'auraient pas laissé à Gognac en paix ; et il parait
vraisemblable qu'il était à Saint-Pierre d'Oleron protégé contre
les recherches par l'amitié des administrateurs. G'est probable-
ment en vue de régulariser cette situation qui pouvait plus tard
lui occasionner de nouveaux désagréments qu'il fit faire, une
fois revenu à Gognac, le certificat de résidence ci-dessus, certi-
ficat qui semble être le résultat d'une complaisance de l'auto-
rite devenue moins ombrageuse.
Mais il était écrit qu'il devait succomber. Porté en raison de
sa disparition sur une liste d'émigrés, il paraît avoir été frappé
comme tel par un arrêté du 12 germinal an vu, et incarcéré au
Ghàteau d'Oleron, en attendant qu'il fût déporté.
M. Pierre suppose qu'à cette date du 12 germinal il était déjà
en prison où on l'avait oublié. Il n'en est rien,et jusqu'au 8 ger-
minal au moins, il était resté libre mais introuvable. Bien plus,
le 15 germinal, il se fait délivrer par les administrateurs muni-
cipaux de Saint-Pierre d^Oleron un certificat de résidence à
Saint-Pierre, « depuis le 24 prairial an ii jusqu'au 2i messidor
an IV, époque à laquelle il s'est présenté au secrétariat do notre,
administration pour y faire sa déclaration de changement de
domicile, laquelle est inscrite sur nos registres de délibérations
et signée de lui... Gertifions en outre que ledit citoyen André
Goûtant, pendant son séjour parmi nous aux époques ci-dessus
désignées, nous a touiours donné des preuves d'un civisme non
douteux, d'un républicain sincère, d'un homme soumis aux
lois de son pays et d'un patriote qui dans tous les temps ne
laissait planer sur sa conduite aucuns soupçons; certifions
enfin qu'il a constamment fait le service de la garde nationale
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— 84 —
dans la compagnie des grenadiers du bataillon de la garde na-
tionale de cette commune de Saint-Pierre ; en foi de quoi lui
délivrons le présent certiûcat pour lui et valoir et servir ce qu'il
appartiendra. Ce quinse germinal Tan sept de la république
française une et indivisible. Rivière, président Georges, com-
misssLire du directoire exécutif. Jacque Pellîer, adjoint, N.
BiscoN, agent municipal. Gajat, secrétaire en chef.i^
En sollicitant, le 15 germinal, un certificat de résidence,
ignorait-il Tarrôté du 12 qui le condamnait de nouveau comme
émigré, et la précaution qu'il prit ce jour-là en révélant sa pré-
sence l'a-t-olle trahi ? C'est possible ; mais il est difficile de rien
affirmer. Peut-être les archives de Saint-Pierre et du Château
pourraient-elles fournir quelques éclaircissements à cet égard
en disant où et comment il fut arrêté.
Quelques jours après son arrestation, son frère faisait à An-
gouiême des démarches pour faire effacer son nom de la liste
des émigrés, ainsi qu'il résulte de la pièce suivante :
c Aujourd'hui est comparu à l'administration centrale du dé-
Sartement de la Charente le citoyen Louis Coûtant, habitant
e la commune d^Oleron ; lequel a présenté une pétition d'An-
dré Coûtant, ci-devant curé de Cognac, tondante à obtenir
la radiation de son nom de la liste des émigrés, duement
visée et légalisée des administrations municipales du Châ-
teau, isle d'Oleron, et centrale du dé[iartement de la Cha-
rente-Inférieure ; à laquelle était jointe une délibération de
1 administration municipale du canton du Château, isle d'Ole-
ron ; de laquelle il résulte que, sur sa demande, cette adminis-
tration lui a délivré un passeport pour se rendre au lieu déter-
miné par l'arrêté du directoire executif qui le condamne à la
déportation, do laquelle réclamation l'administration lui donne
acte, à la charge par lui de se conformer aux dispositions de
la loi du 25 brumaire an m relatives aux citoyens qui se
trouvent inscrits sur la liste des émigrés. A Angoulême, au dé-
partement de la Charente, le quatre floréal an? de la république.
Latreille, président. Rupfier. Richard. Mioulle, secrétaire ».
Malgré tout. Coûtant fut encore assez heureux pour échapper
à la déportation , et au bout de neuf mois et demi de captivité,
il bénéficiait d'un arrêté de mise en liberté, dont voici la te-
neur : « L'administration municipale du canton du Château, isle
d'Oieron, vu le certificat délivré au citoyen André Coûtant,
prêtre, par l'administration municipale du canton de Cognac,
le 14 nivôse an viit, visé par Tadministration centrale du dépar-
tement de la Charente, le 21 du même mois ; considérant qu'il ré-
sulte de ce certificat que le citoyen André Coûtant, prêtre, con-
damné à la déportation par arrêté du directoire exécutif du 29
prairial an vi et actuellement en détention â Tisle d'Oieron, a
prêté tous les sermens prescrits aux ecclésiastiques et ce aux
époques fixées par les lois, sans qu'il soit venu a la connais-
sance des certiQans que ce citoyen en ait rétracté aucuns ;
arrête, en vertu de l'arrêté des consuls do la république du 8
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— 85 —
frimaire an viii, le commissaire du gouvernement entendu :
Article 1. Le citoyen André Coûtant, prêtre, détenu actuelle-
ment à l'isle d'Oleron, sera mis sur-le-champ en liberté. — Arti-
cle 2. Il lui sera délivré un passeport pour se rendre à Cognac,
où il a déclaré vouloir établir son domicile en passant par Saint-
Pierre, commune de cette isle, où il a dit vouloir rester jusqu'à
sa parfaite guérison. Fait à l'administration municipale du can-
ton du Château, isle d'Oleron, le 2 pluviôse an viii de la répu-
blique française une et indivisible. G. Maurisset, commissaire
du gouvernement. Patrouilleau, président. Laine. Allaru
jeune, administrateurs. Charlet, secrétaire en chef t».
Tels furent les malheurs de Tabbé Coûtant. Rentré à Cognac
quelque temps après, il eut l'idée, pour éviter de nouveaux dé-
boires, de faire à la mairie le dépôt des divers documents qui
constituent en quelque sorte son dossier de civisme, et qui sont
reproduits à la suite du certificat de résidence du 5 fructidor
an VIII sur le registre des délibérations de l'agence munici-
pale (1). Ce sont ces pièces que nous venons de publier.
P. Fragonard.
— Voici quelques autres pièces concernant Coûtant ; elles
ont été copiées dans le registre des délibérations de Sainte
Pierre d'Oleron par M. Couillaud, secrétaire de la mairie :
A. — Le commissaire du directoire exécutif, soussigné: Vu
l'arrêté du directoire exécutif en date du 29 prairial dernier,
ordonnant Tarrestation et la déportation du nommé Coûtant,
prêtre, demeurant à Cognac ; vu l'article 12 de la loy du 19 fruc-
tidor dernier, qui ordonne le séquestre des biens des condam-
nés à la déportation, et qui n'en ordonne la levée que lorsque
ledit condamné aura justifié de son arrivée au lieu de la dépor-
tation ; considérant que les propriétés dudit Coûtant sont dans
cette commune ; considérant que tout retard dans la position
du séquestre pourait priver la nation ou la famille du déporté
des objets susceptibles d'être vendus ; considérant enfin que
. (1) A la suite du certificat de résidence, on lit : c Aujourd'hui quatorze fhicti-
dor an huit de la république française, est comparu le citoyen André Coûtant,
λr6tre, résidant dans cette commune, leijuel a requis de nous adjoint municipal
le maire absent) Tinscription des trois pièces dont la teneur suit : c Extrait de
'acte de dépôt fait par le citoyen Rousselin, notaire public, en date du 15 floréal
an VII, légalisé à l'administration du canton de Saint-Pierre, isle d'Oleron, le 17
prairial môme année. Aujonrdhui onze thermidor l'an second de la république
française une et indivisible, le conseil municipal, délibérant sur les moyens d'ac-
tiver les opérations du lessivage, et considérant que jusc[u'à ce jour, par défaut d'in-
telligence dans l'exécution du travail essentiel du lessivage des terres, cette opéra-
tion n'a pas produit le résultat qu'on en pouvait attendre ; considérant d'ailleurs
que les vues de la société populaire souffriraient beaucoup de difAcultés dans l'exé-
cution \ que d'ailleurs chaque citoyen doit, dans ce genre de reconnaissance à
la patne, non pas des sacrinces pécuniaires, mais le travail de ses bras, a arrêté
que désormais les citoyens Tanguy, Coûtant aîné, etc. >
La deuxième pièce est le certificat de résidence du 15 terminai an vu, et la
troisième est l'arrêté de mise en liberté du 2 pluviôse. Enfin à la suite encore est
transcrit Tarrété de radiation du nom de Coûtant de la liste des émigrés.
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-86-
c'est le citoyen Joseph Gompère, qui est détenteur des deniers
et effets dudit Coutan ; requiert l'administration municipale
d'avoir à nommer de suitte un commissaire pour séquestrer
les biens dudit Goutan, de faire venir devant elle le citoyen
Joseph Gompère, de le sommer de faire de suitte par écrit la
déclaration des effets mobiliers et immobiliers dont il est dé-
tempteur, et de faire signer laditte déclaration dont il lui sera
délivré copie, qui le portera gardien dudit séquestre. A Saint-
Pierre, ce 6 thermidor an vi de la républiqhe française une et
indivisible. Georges.
Gompère, propriétaire, est mandé, et fait la déclaration sui-
vante: « Mobilier: 1^ qu'il a dans son chai et appartement au dit
Goutan environ 2,300 bûches ; 2^ cinq pièces de vin ; 3^ un chauf«
felit en cuivre rouge ; 4^ qu'il existe chez sa mère un lit garni
à lui appartenant. — Immeubles : 5** La portion dans la succes-
sion de son père, excepté les terres et vignes qui ont été par-,
tagées et vendues ; 6° une rente due par Régnier, assise sur
une vigne à Perrotin ; 7^ autre rente due par Papineau de TE-
chardiere, assise sur 700 ceps de vignes au Guchas; de plus une
autre rente sur 700 autres ceps situés au mftme lieu du Guchas.
— Objets invendus : 8^ cinq quarts de vignes incultes aux
Pieds-d' Agneau ; 9® cinq cents ceps au fief de Guchas, incultes.
— Rentes dues : iO<> arrérages de rente sur son titre... dûs par
la succession à raison de 100 francs. II n'existe point de meu-
bles audi Goutan, parce qu'ils ont été vendus avant son départ.
L'administration, en vertu de la déclaration ci-dessus, déclare
le séquestre apposé au nom de la loi sur tous les objets y dé-
nommés et en rend gardien le citoyen Gompère pour les rc-
Sréscnter à qui de droit, quand il en sera légalement requis.
iviÈRE. Savatier, adjoint. Biscon, agent municipaL L.
Jacques Pellier, agent municipaL Georges, commissaire du
département. Gayat, secrétaire en chef. »
B. — 19 thermidor an vi. Gonsidérant que les motifs qui ont
déterminé le corps législatif ainsi que le directoire à prendre
des mesures de sûreté pour déjouer tous les perfides complots
des ennemis de la patrie, exigent des magistrats du peuple
toute l'activité et la surveillance confiées à leurs fonctions ;
considérant qu'il est de son devoir de n'apporter aucun retard
dans l'exécution des lois et arrêtés précités ; considérant que
dans le court délai qui lui est fixé par la circulaire du départe-
ment en datte du 15 courant et qu'elle n'a reçue que le 18 au
soir, elle doit faire procéder jusqu'au 27 inclusivement aux
visites domiciliaires dans les lieux suspectés de receler les enne-
mis déclarés de la république, et ce sans violer l'article 359
de la constitution ;
Arrête ce qui suit : Art. 1*'. Il sera fait, à dater de ce jour
jusqu'au 17 courant inclusivement, des visites domiciliaires
dans toutes les maison suspectées de receler les ennemis du
gouvernement, et ce dans toutes les communes composant Tar-
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— 87 —
rondissement de ce canton et notamment dans la commune de
Saint-Pierre, dans le domicile qu'occupait le nommé Coutan,
ci-devant prôtre à Cognac, et condamné à la déportation par
arrêté du directoire exécutif du 29 prairial dernier.
Art. 2. Les agents dans leurs communes respectives sont
chargés^ au reçu du présent arrêté, de procéder eux-mêmes
. aux visites domiciliaires dans les maisons suspectes et dans
toutes les auberges, à cause des étrangers qui pourraient s'y
trouver.
Art. 3. Ils sont autorisés à requérir la force armée pour se
faire accompagner dans lesdites visites en observant de ne pas
violer Tarticle 359 de la constitution.
En séance les jour et an susdits. Rivière. Oboroes. Pellibr,
administrateur. Oayat, secrétaire en chef. Biscon, adminiS'
trateur.
C. — Du 20 pluviôse Tan viii de la républiaue française, une et
indivisible... L'administration, de retour du temple décadaire
et réunie au lieu ordinaire de ses séances, après avoir pris
connaissance de la loi du 21 nivôse dernier qui exige de tous
les fonctionnaires une promesse de fidélité à la constitution ;
vu la correspondance portant invitation à tous les fonction-
naires publics de se rendre au lieu de ses séances dans tout le
courant de la décade pour y faire la déclaration exigée par
l'article premier de la loi précité ; ouï le commissaire du gou-
vernement ;
Arrête ce qui suit : Art. 1*'. Tous les fonctionnaires publics
dans Tordre administratif et judiciaire, les officiers militaires de
tous grades, les ministres d'un culte quelconque, les institu-
teurs et institutrices, ceux qui remplissent habituellement ou
momentanément des fonctions, places ou emplois publics, et en
général toute personne assujettie jusqu'à présent par quelques
lois à un serment ou déclaration, et résidant dans Varrondisse-
de ce canton, ne pourront commencer ou continuer leurs fonc-
tions ou emplois que préalablement ils n'aient fait la déclara-
tion suivante : « Je promets d'être fidèle à la constitution ».
Art. 2. Cette déclaration sera faite et souscrite sur le présent
dans le courant de cette décade par tous les fonctionnaires ci-
dessus désignés et, pour cet effet, le registre des délibérations
sera ouvert pendant tout le tems. Rivière. Georges, commis^
saire du gouvernement. Boussard. administrateur. Godeau,
assesseur du juge de paix. Pournibr, receveur de Venregistre-
ment. Discon, administrateur. Ogier, receveur des douanes.
Comte, huisider. Seguin, huissier. Guillotin, administrateur.
Gayat, secrétaire en chef de l'administration. Bitton, huissier
du tribunal de commerce. Jarnaud. Péponnet, notaire pitbKc.
Savatier, administrateur. Simon, instituteur. Vallat, instù
tuteur. Ohampigny. Victor Disdibr, administrateur de manne
du quartier. F. Compère. Héraud, caissier des invalides.
Allibert, commissaire de marine en permission. Le Brun,
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ayndic de Saint-Pierre. Jean Héraud. Minard, gendarme.
Meaume père, assesseur du juge de paix.
Suivent les signatures des fonctionnaires publics : Gresseau
aîné, ex prêtre, pensionnaire de l'état; Touchon, président du
tribunal de commerce ; Fouché, huissier de la justice de paix;
L.-J. Pellier, adjent municipal ; Durand, instituteur particu-
lier; Tanguy, ex-prôtre, pensionné de l'état; André Coûtant,
pensionnaire de Tétat; Savatier; D. Langlois, suppléant du tribu-
nal de commerce; Boutinard Delestend; Fardel, instituteur de
Saint-Georges; Godéau, capitaine des grenadiers ; Beneteau;
veuve Comte, institutrice ; Marchant jeune, notaire public ;
Rousselin, notaire public ; Couillaud, fils de Taîné, juge du
tribunal de commerce; Jacques Bruneau; François Mor-
pain, gueteur de la vigie de Saint-Georges; Ricoux, pilote en
activité; Desmortier, percepteur des contributions directes;
Barillaud, lieutenant des grenadiers ; Compère jeune, capitaine
canonnier; Rivière, pensionnaire de l'état, comme cx-prètre ;
L. Loubert, capitaine-canonnier ; Raouit l'aîné, juge du tribu-
nal de commerce ; Marchant, juge de paix ; Biguerive, greffier
de la justice de paix ; Thomas Guitet, guéteur au Saumonard,
Le dix pluviôse an ix, le citoyen Jean Dominique Gresseau,
pensionnaire ecclésiastique, s'est présenté à la mairie et nous a
requis de recevoir la soumission qu'il se proposait de faire
d'être fidelle à la constitution, ce qu'il a fait à l'instant. Gres-
seau. Rivière, maire.
Le douze pluviôse « le citoyen Prancois-Pierre Tangui, pen-
sionnaire ecclésiastique », fait la même déclaration.
Couillaud.
— Au nombre des victimes que fît la réaction terroriste de
fructidor dans notre contrée, on peut aussi compter un malheu-
reux prêtre, originaire de Cognac, Jean-Baptiste Quinemant,
nommé curé de Richement en 1789, insermenté, dont les docu-
ments suivants nous font connaître la triste histoire : a Ce 4 ven-
démiaire. Tan vi. La citoyenne veuve Quineman s'est présentée
avec une pétition appuyée d'un certificat des citoyens Pouitier et
Thaumur l'aîné^ officiers de santé, représentant laditte veuve
Quineman que son fils, prêtre insermenté, de retour d'Espagne,
est tombé malade d'une fièvre tierce avec vomissement et grand
mal de tette, et que, vu l'impossibilité actuelle de repartir pour
TEspagne, elle demande pour son fils un délai jusqu'à ce qu'il
soit rétabli, ait repris ses forces pour s'exporter de nouveau et
obéir àlaloy. Sur quoi l'agent municipal, ne pouvant expliquer
ou modifier les rigueurs de la loy, arrête que laditte pétition
sera envoyée ce jour au département pour qu'il ait à prescrire
la marche à tenir sur cet objet. »
« 27 vendémiaire an vi. Ecrit trois lettresau citoyen G. Le Coq,
commissaire., la deuxième, pour lui dire que Tabbé Quineman ,
prêtre insermenté est le seul qui soit revenu d'Espagne ; qu'il
n'a pu y retourner de suite par maladie constattée, sur quoi
l'administration lui avoit accordé 15 jours de délais, mais que le
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département ayant arrêté, le 19 de ce mois, qu'il n'y avoit lieu
à délibérer sur cette pétition et de le faire partir de suite, cet
arrêté lui avoit été notiffié hier au soir, 26, en lui remettant son
passeport; qu'il doit être parti cette nuit. » Registre des corres-
pondances ae Tarent municipai (Etienne Augier); aux archives
municipales de Vognac. P. P.
Nû 307, t. V, 153, 229, 306; t. VI, 322. Ledroit du seigneur. —
Dans notre rapide examen de la question si débattue du droit du
seigneur au moyen âge,* nous n'avons touché que certains points
et certains textes, assez cependant pour arriver à cette conclu-
sion: Le droit du seigneur, tel qu'on Tentend vulgairement, n'a
jamais existe. Or, pendant que nous traitions ce sujet, unérudit
déjà fort connu par d'autres travaux, M. le comte Amédée de
Foras, publiait Le droit du seigneur au moyen âge. Etude
critique et historique. (Chambéry, Perrin, 1886, in-12, 218 p.),
livre « de bonne foi » et comme tel dédié « au premier gentil-
homme de France ». Tout est scrupuleusement et minutieuse-
ment étudié dans cet élégant volume, textes et opinions. Le ton
est parfois vif. Il cst^ en effet, difficile de contenir sa plume
quand on voit avec quelle légèreté, avec quel mépris du sens
commun et de toutes les règles, des grimauds viennent sou-
vent obscurcir à plaisir les questions, et étaler leur ignorance
outrecuidante. En face d'adversaires sérieux, l'auteur discute
avec la raison et des raisons. Nous n'insisterons pas, puisque
nos lecteurs ont pu déjà se faire une idée sur le point litigieux.
Mais il faut lire cet ouVragc, victorieux et décisif. En voici la
conclusion : « Nous ne pouvons pas espérer que le premier
amateur venu, effleurant pour la première fois le terrain du
moyen âge, ne parle encore gravement, et en frémissant d'une
pudibonde indigncition, de ce droit du seigneur, comme s'il sa-
vait ce que cela veut dire. On ne peut empocher les corneilles
de croasser, et les perroquets de jacasser. On ne peut pas non
plus empocher les simples d'esprit de croire à des insanités^ à
des impossibilités, à des faussetés évidentes. C'est le droit des
badauds ».
N« 329, V, 381 i VI, 414. Usages anciens^ coutumes, supersti-
tions en Saintonge, — r Qui fait la lessive la semaine sainte
blanchit son suaire. — Qui commence le vendredi n'est pas sûr
de unir. — Si une belette traverse la route que l'on suit, c'est
signe de malheur. — Planter du persil porte malheur. — S'as-
seoir sur le tison de noël fait venir des furoncles. — Traverser
pieds nus les cendres du feu de la Saint-Jean empêche les
engelures. — Quand le chien hurle le soir, c'est signe de mal-
heur. — Quand l'orfraie chante sur la maison le soir, il meurt
quelqu'un dans la famille avant peu. — Porter un bâton de
nefflier sauvage préserve des sorts. — Ramasser des épingles
dans les rues, c'est ramasser des peines. — On fait tourner le
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tamis pour retrouver un objet perdu. — On sonne aux baptêmes
pour que les enfants ne soient pas sourds. — On danse pour
qu'ils n'aient pas la teigne. — Le chant du pinson porte mal-
heur. — Je ne parle point du coucou qu'il ne faut point entendre
chanter à jeun. E. Fhblipot.
N*^ 352, t. VI, 350. Le bœuf-roi à Saiintes. — Les anneaux
que l'on voit encore scellés dans la cour de l'ancien échevinage,
à Saintes, ont servi à attacher des bœufs. Avant l'établissement
d^un abattoir public, les bouchers de la ville soumettaient à
l'inspection de la municipalité les bœufs qu'ils devaient abat-
tre, avant de les livrer à la consommation. L'auteur de cette
note se souvient avoir vu cette inspection s'opérer de la sorte
par un préposé spécial, qui vériOait les bestiaux attachés aux
susdits anneaux, et qui, suivant le cas, en autorisait ou en dé-
fendait l'abattage. P.-B. B.
— On lit dans une délibération du 9 février 1589, publiée par
le volume Etudes et documents sur la ville de Saiintes, p. 426 :
« Le bœuf roy amené à la boucle de la muraille de la maison
commune par le sieur Jehan Phelippot, bouscher, conformé-
ment aux statuts et privilèges de la ville, est examiné par
des experts. Après leur avoir fait lever la main de dire vérité,
ils déclarent que, comme roy bœuf, il doit avoir le bouquet.
Le maire lui donne le bouquet comme le meilleur et roy des
bœufs, et ordonne qu'il sera mené par la ville à la manière
accoustumée. Aultres bouschers qui n'ont amené leurs bœufs,
sont condamnés à un sol d'amende. Défense d'en promener
par la ville aultre que le bœuf roy, à peine de 20 sols ».
C'était un usage immémorial dans les villes du ressort du
f)arlement de Bordeaux de procéder au bail de boucherie pour
e temps du carême. Les bouchers de carême étaient tenus d*a-
voir toujours la viande nécessaire à la population pendant cette
période, au prix de cinq sous la livre de bœuf ou de veau, avec
inhibition et défense aux autres bouchers d'en vendre pendant
la durée du carême, sous peine de confiscation et d'amende.
Cet usage résultait évidemment de ce que, les bouchers ne
trouvant pas de débit suffisant pendant le carême, il était
nécessaire d'assurer la provision de viande indispensable aux
malades, en exécution du décret, rendu l'an 1559 par Henri II
et autorisant les bouchers à en vendre à ceux qui se présente-
raient avec un certificat de médecin. Par une déclaration du 25
décembre 1774, Louis XVI rendit libre le débit de la viande
pendant le carême et sous la surveillance des autorités locales.
Le bœuf choisi était promené par la ville; on voit l'origine
de la promenade du bœuf gras. L'Estoile. dans son Journal de
Henri JV, écrit à la date du 7 février 1595 : « Le mardi 7, jour
de quaresme prenant, y eut force masquarades et folies par la
ville, comme de coustume. Ce jour, furent publiées à Paris les
deffenses de ne manger chair en quaresme sans dispenseis, sur
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- «1 —
peines de punitions corporelles, et aux bouchers d'en vendre ni
estaller sur peine de vie ».
Nous avons vu de nombreux actes de marchés conclus par le
syndic de Vhôpital de Saintes avec les bouchers ou d'adjudica-
tions aux enchères. Citons seulement le suivant, du 1^' février
1723 : a Nous soussignés, Jean Reveillaud, conseiller du rov,
elleu en l'élection de Saintes et sindicq de l'hospital général de
ladite ville, en vertu de la délibération de messieurs les admi-
nistrateurs dudit hospital en datte du 28^ janvier dernier, et
Jean et Pierre Drouhet, père et fils, maîtres bouchers de la pré-
sente ville, sommes convenus de ce qui suit : sçavoir que nous
dits Drouhet père et fils [nous] nous engageons solidairement
envers ledit sieur Reveillaud audit nom de tenir une boutique
ouverte dans la grande boucherie de la présente ville, garnie
de bœuf, mouton, veau, aigneau, et générallement de toutes sor-
tes de viandes, volailles et gibier, le tout bien conditionné à
commancer le premier jour de caresme prochain, jusqu'à la
veille de pasques, pour icelle vendre et débiter pendant ledit
temps à toutes sortes de personnes malades, infirmes et autres
qui en seront dispensés, ainsy qu'aux gens de guerre qui sont
en quartier d'hiver dans la présente ville, et icelle distribuer
aux prix réglés par monsieur le lieutenant général civil et de
police, sçavoir : aux habitans de ladite ville, fauxbourgs et ban-
lieue, à raison de cinq sols la livre du bœuf et mouton, et de
six sols la livre du veaux, et aux gens de guerre à raison de
quatre sols la livre du bœuf et mouton, promettant en outre, à
cause de la permission à nous accordée du débit de ladite vian-
de, de donner et paver au trésorier dudit hospital la somme de
cent livres et celle de cinquante livres aux frères de l'hospital
de la Charité, et de donner aux pauvres de l'hospital général
et à celluy des pauvres femmes malades le nombre de cent cin-
quante livres de viande, à raison de deux sols six deniers la
livre, à l'hôpital des frères de la Charité cent livres au mesme
prix, et à celluy des sœurs de la Charité aussy cent livres au
mesme prix, comme aussy de fournir aux pauvres dudit hospi-
tal général six pir^ et six testes de mouton par chaque semaine
à compter du jour du mardy gras à Tautre, pour luy tenir lieu
de payement de la somme de cent livres qu'il s^est obligé de
payer au trésorier dudit hospital ; et, au cas que lesdits Drouet
père et fils soient obligés de payer le droit de pied fourchu pour
les bestiaux qu'ils tueront pendant ledit temps de caresme, la
somme de 150 livres, qu'ils se sont obligés de payer, seradé-
duitte à celle do cent livres, sans diminution toutes fois des
testes et pires qu'ils doivent donner à l'hospital général pen-
dant le cours de l'année, ce qui a ainsy esté conveneu, accordé
et accepté et promis l'exécuter, chacun de nous en ce qui nous
concerne. Fait à Saintes, ce premier feuvrier mil sept cens
vingt-trois. Rbvbillaud. Dbouet. Droubt. »
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QUESTIONS
N<> 364. — Dans le cérémonial d'élection et d'installation
(xiv* siècle) d'une abbesse de Baume-les-Dames, ainsi nommé
d'un couvent de bénédictines prises dans la noblesse qui exis-
tait à Baume, diocèse de Besançon, dès le vin*» siècle, cérémo-
nial assez singulier où le chef de la famille des Neuchatel, vi-
comtes héréditaires de Baume, et en cette qualité gardiens de
l'abbaye, prenait l'élue dans ses bras, la mettait sur ses épaules,
puis suivi d'un nombreux cortège de gentilshommes, de clercs
et de nonnes, la transportait de la salle capitulaire à Téglise
abbatiale, l'asseyait sur le maître-autel, ensuite sur la stalle
abbatiale, le tout complété par un somptueux repas offert par
l'abbaye à son gardien et aux gens de sa suite, dans ce céré-
monial, dis-je, publié par M. Jules Gauthier, archiviste du
Doubs (Bulletin historique et philologique du comité des tra-
vaux historiques et scientifiques, 1886, n^ 1-2, p. 100), il est
question (28 février 1475), p. 110, d'une abbesse de Baume,
nommée Doulce de La Rochelle. Cette nonnain a-t-elle
quelque rapport avec la ville de La Rochelle ? T.
N' 365. — Le tremblement de terre du !•' novembre 1755, qui
détruisit Lisbonne, se fit sentir dans notre région, notamment
à Angoulôme. Les registres paroissiaux donnent-ils quelques
détails? J. P.
N» 366. — Que sait-on de J.-C. Thiollière, curé en Saintonge,
qui publiait en 1755 des énigmes et des lo^ogriphes dans les
journaux ? Dans quelle paroisse était-il cure ? J. P.
N' 367. — Charles Belzunce de Brunswick était, en 1813, élève
de rhétorique au collège de Saintes, ainsi que rétablissent les
Exercices publics de cette année imprimés à Saintes chez Hus
et Corinthe, in-4 de 14 pages. Quel était ce Belzunce ? Descen-
dait-il de réfugiés ayant accompagné à Brunsv^ick Eléonore
Desmier d'Olbreuze? J. P.
N® 368. — A-t-on quelques renseignements sur Jeun Gains,
de La Rochelle, dominicain, qui vivait en 1386, d'après Quetif
Echard, Scriptores ordinis prœdicatorum, 1719, 1, 688?
BIBLIOGRAPHIE
A. E. Romances et poésies. La Rochelle, imp. d'A. Marsault,
1885, in.8.
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Alman&ch'Annuaire deMarennespour 1886. Marennes, imp.
Florentin-Blanchard, 1886, in-18, 63 p.
Almanach d'Aunis et Ssiintonge pour V&nnée 1887. La Ro-
chelle, imp. A. Siret, 1886, in-18, 47 p. Prix: 10 centimes.
Angibaud (L.)i avocat. L'avenir des salines ; iniquité de l'im-
U ; lavage des sels sur bosses ; tramway salicole à Vîle de Ré,
la Rochelle, imp. Dubois, 1886, in-8, 61 p. Prix : 1 franc.
ilnnales municipales. Ville de Saintes, année 1885. Saintes,
imp. Loychon et Ribéraud, 1886, in-8, 214-6-16-39-19-31 pages.
Ardin (Mr Pierre-Marie-Etienne), comte romain, assistant au
trône pontifical, né à Glairvaux du Jura le 26 décembre 1840,
sacré évoque d'Oran dans la chapelle du palais de Versailles le
1" mai 1880, évéc^ue de La Rochelle et Saintes le 27 mai 1884,
par Jacott, d'après Seltz. Paris, imp. lithog. Lemercler, 1886.
(Portrait).
Ardouin-Dumazet, rédacteur en chef du journal la Charente,
Quinze jours dans Vîle d'Oleron, Angoulôme, Ooquemard,
1886, in-12, 108 p. Voir plus haut, page 61.
D'Aussy(Dbnys). Unchapitre de V histoire de Saint-Jean d'An-
gély, Saint-Jean d'Angély, imp. Robert, 1887, in-18 ; Extrait de
VUnion, de Saint-Jean, des 11, 18, 25 novembre; 2, 5, 9, 12, 16
et 19 décembre. — L'auteur raconte vivement et avec esprit les
faits qui suivirent Tabolition des privilèges de la ville, après le
siège de 1621; nous assistons à la lutte de Tancienéchevinage qui
chercha à reconquérir son pouvoir, et des magistrats de la
sénéchaussée opposés à toute reconstitution de l'autonomie
locale. Ce sont les procès-verbaux d'assemblée des habitants,
et les actes authentiques conservés parmi les minutes des
notaires qui servent do base à ce travail ; il complète heureuse-
ment l'ouvrage récement publié par notre confrère M. L.-O. Sau-
dau, Saint-Jean d'Angély d'après les archives de Véchevinage.
D'AviAu DE PiOLANT (Le vicomte). La défense des intérêts ca-
tholiques en Terre-Sainte et en Asie mineure. Discours pro-
noncé au 2' congrès des catholiques de Normandie, le 5 décem-
bre 1885. Paris, imp. de l'Œuvre de Saint-Paul, 1886, in.l8,
16 p. — « M. de Piolant, dit l'JBcho rochelais du 17 janvier, a
plaidé, en termes élevés et pleins de cœur, la cause des intérêts
catholiques en Terre-Sainte et en Asie mineure. Notre sympa-
thique concitoyen est, on le sait, membre du secrétariat géné-
ral de l'association de Saint-Louis, dont le but est de venir en
aide aux chrétiens et au clergé du Liban ».
AuDiAT (Charles), docteur en médecine de la faculté de Paris,
ancien externe des hôpitaux et *de l'hospice des enfants. Des
kystes hydatiques des muscles. Paris, imp. Jouve, 1886, in-8,
72 p. (Thèse pour le doctorat).
AuDiAT (Louis). Saint Eutr ope ^ premier évêquede Saintes^
dans Vhistoirey la légende et Varchéologie. Paris, Picard; Sain*
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tes, Mortreuil ; imp. de Noël Texier, à Pons, 1886, in-8, 215 p.
Jdem, 2« édition avec gravures; 1887, in-8. Prix : 3 fr. 50.
Deuxième appendice à la notice sur le collège de Sain-
tes. Pons, imp. Noël Texier, 1886. in-8, 8 p. (Extrait du Bulle-
tin de la société des Archives^ tome vi, page 376).
Voir dans le Polybiblion de novembre, p. 445, compte-rendu
de M. Ernest Âllain, qui loue la Notice, « œuvre très sérieuse
et très honnête, en môme temps qu'un peu lourde », et Tappen-
dice « lestement écrit, où Ton trouve bien des choses et force
rectifications aux assertions de Moufïlet et surtout de M. Xam-
beu ». Il signale avec raison une erreur grave; c'est d'avoir
donné comme sceau du collège le sceau d'une congrégation de la
Vierge établie au collège ; le mot sodalitas aurait dû en effet
éveiller l'attention. Ce que c'est que de s'en ranporter à M. de
Richemond, qui le premier a publié ce sceau aans l'Inventai-
re des archives de la Charente-Inférieure !
Barbot (Amos), Histoire de La Rochelle^ publiée par M. De-
nys d'Aussy. Premier volume. Paris, Picard, 1886, in-8, 519
pages. (Publication de la société des Archives).
Baudot (Jules). Pour tes poètes, France ? ode. Pons, imp.
Noël Texier; Paris, 1886, in-8y 7 pages.
Bblloc(M"'L.-Sw.). Demiersr^cits. Paris, Garnier, 1886, in-8*.
Benon, avocat à Bordeaux. Contre le monopole de V alcool ;
réponse à M. Alglave, Paris, A. Rousseau, 1886, in-8. Prix : 2 fr.
Bernard (A.). Chemin de fer à voie étroite de Vtle de Ré...
La Rochelle, imp. Dubois, 30 mai 1886, in-8^
Bonhomme (Honoré). A travers les buissons fleuris, poésies.
Paris, Ollendorff, 1886, in-18, 180 pages. Prix : 3 fr. 50.— Compte-
rendu dans le Progrès, de Saintes, du 28 novembre.
Boutbllbau (Oeorffes). Américaine, Paris, OUendoriT, 1886,
in-18, 331 p. Prix : 3 fr. 50.
Bremond d'Ars (An. de) et Oranges de Suroères. Congrès
archéologique de riantes. Allocution de MM. A. de Bremond
et de Granges de Surgères. Nantes, imp. Bourgeois, 1886, in-8,
16 p.
Brunaud (Paul). Liste des discomycètes récoltés aux environs
de Saintes, dans quelques autres localités de la Charente Infé-
rieure. Bordeaux, imp. Gounouilhou, 1886, in-8, 16 p. (Extrait
du Journal d'histoire naturelle de Bordeaux).
Sphœropsidées nouvelles, rares ou critiques, récoltées
aux environs de Saintes. Idem, 8 pages.
BuRTY (Philippe). Bernard Palissy. Voir Bulletin, vi, 234.
BuftNiOT (L'abbé C.-F.), missionnaire apostolique. Comment
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— 95 —
on revient à la pratique de la religion, 0hàlon»-iiur-Sa6ne, imp.
Sordet-Montalan, 1886, in-18, 47 pages.
BuzT (J.-B.]t professeur honoraire de Tuniversité, O O* Rap-
port à la société des archives de la Saintonge sur une nappe
historique de 1686. Ohàlons-sur-Marne, imp. Martin, 1886, in-8,
14 p. — Gette nappe, qui porte un double d (d. d.) resté inex-
pliqué, a aussi les initiales L. V., de Louis Valentln, un des
médecins attachés à la cour de Louis XVI (frère du maire de
Saint- Jean d'Angély en 1790), qui, habitant le château de La
Jarrie, partit pour Témigration et ne trouva plus au retour que
les ruines de son château. Sa nièce recueillit quelques débris
de son héritage, entre autres cette nappe, qui, par succession,
appartient aujourd'hui à a la famille Tarneaud, Tune des plus
honorables de Saint-Jean d'Angély ». Telle est la tradition. La
nappe a cette inscription : leopoldvs. imperâtor. d. g. trivm-
PHANS DE VICTORIA BVDQB. ctlc millésime de 1686. Oe que Tauteur
traduit par : « Léopold, empereur par la grâce de Dieu, triom-
phant de la victoire môme a Bude », et qui serait plus exacte-
ment traduit par : « ... triomphant, à propos de sa victoire de
Bude, victorieux à Bude ». Suit la description de la scène re-
grésentée sur la toile dans un cadre de 1 mètre 04 de long sur
D cent, de haut.
Ohamplain (Samuel de). Mémoire en requête de Champlain
pour la continuation du paiement de sa pension, publié par
Gabriel Marcel, bibliothécaire à la bibliothè(|ue nationale. Fa-
ris, H. Tross, 1885, petit in-8, 30 p. — Ce mémoire, « qui résu-
me en (Quelques pages la plupart des détails que Champlain
avait réunis sur la Nouvelle France au cours de ses multiples
voyages », doit être rapproché du mémoire sur « l'utilité que le
sieur de Champlain dict et entend que le roy recepvra de l'en-
treprise de la Nouvelle France », publié dans le t. vi des Archi-
vesy p. 381, où Ton lira aussi, p. 378, la lettre au roi. Voir aussi,
p. 300, la délibération de la chambre de commerce (1618) sur
sa requête, et en outre, t. viii, p. 361, ses lettres (163à-1634) au
cardinal de Richelieu.
Chassbriaud (Paul-Henri), né à Saint- Pétersboarff le 27 no-
vembre 1855, médecin de 2* classe de la marine. Au Tonkin,
souvenirs médicaux d'une campagne de guerre. 1883-1884.
Relation précédée d'une étude géographique et d'une carte oro-
graphique du pays. Thèse pour le doctorat en médecine, pré-
sentée et soutenue le 17 juin 1885 devant la faculté de Bor-
deaux. Bordeaux, imp. A. Bellier, 1885, in-4, 122 pages.
CoMicuNAY (Â.). Louis XV ^ le duc de Grammont et le régi--
ment des gardes françaises. Âuch, imp. Foix, 1886, in-8, 48 p.
(Extrait de la KeT;ue ae Gascogne).
Complainte en 57 couplets du criminel Emile Furet, l'assas-
sin de La Font des Hérauds et du Mas des Anglades près Per-
pignan, condamné à mort, le 14 août 1886, parla cour d'assises
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— 96 -
de la Gharente-Inférieure, et exécuté sur une des places de
Saintes, le 11 novembre, rimée par un paysan des environs de
Jonzao jusqu'à ses derniers moments. Saintes, imp. Hus, 1886,
in-folio, 2 p.
A Saintes on le traîne à la fin
Pour qu'il soit passé aux assises.
Il se débat comme un gredin,
Mais rien ne prend dans ses feintises.
Le parquet dit : « T'es un coquin.
Il faut subir ton supplice j>,
La cour, en perdant le cou.
Lui apprend qu'il faut qu'il finisse.
OoppÉE (François). Le roman de Jeanne, poème, dédié au
marquis de Queux de Saint-Hilaire, et daté du «chgteau de Saint-
Hilaire, octobre 1886 ». Paris, Alph. Lemerre, 1886, in-18, 16 p.
Prix : 75 centimes.
Délibérations du conseil général du département de laVha-'
rente-Inférieure, 1" session de 1886. La Rochelle, typ. V*
Mareschal, 1886, in-8, 461 p. et table.
Session d'août. Idem, 176-1158 pages et table. -^ Ce vo-
lume contient : Rapport de l'archiviste du départomertf (p. 20>-
230); Rapport sur la situation de V enseignement primaire dans
la Charente-Inférieure^ par Tinspecteur d'académie (469*508).
Dbpoin (Jos.). Cartulaire de Vhdtel-Diea de Pontoise. Paris,
Ohampion, 1886, in4, vii-136 p.
Déroulède (P.). Le premier grenadier de France f La Tovu"
d'Auvergne. Paris, Hurtrel, 1886, in-16, 274 p.
Drouineau (Docteur Gustave). Uhygiène et la mode, La
Rochelle, imp. d'A: Siret, 1886, in-8.
Du Bots (Emile). Une nouvelle lettre de Montaigne^ pubtiée
et annotée par Emile du Boys. Paris, Téchener, 1886, in-8, 9 p.
(Extrait du Bulletin des bibliophiles, janvier-février 1886. •*-
Cette lettre, « découverte à la bibliothèque nationale par M.
Emile du Boys, descendant du savant limousin Bosius et fils
d'un érudit honorablement connu dans les études limousines »,
ajoute une lettre aux 16 de l'édition Louandre (1854) et à celle
deRoyeret Courbet (1872-77); elle est écrite à penri III le 7
juillet 1583, demande pour lui le prieure de Provins. « Quant à
Tau thenti cité, nous partageons les conclusions de M. Du Boys.
On nous dit que des doutes se sont élevés en Gascogne ; noiw
espérons qu'ils se produiront par la voie de la presse ». (Poiy-
biblion de septembre, page 275) .
DucHATEL (Le comte), député. A propos de Vimpôt foncier.
Discours prononcé dans les séances des 9 et 10 juillet 1886.
Paris, imp. Noizette» 1886, in-12f 22 pages.
L'imprimeur-gérant : Noôl Texier.
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SAINT-GEORGES D'OLERON
N0TB8 EZTRAITB8 DBS REGISTRES PAROISSIAUX
Gommunication de M. le docteur Savatier avec des notes de BfM. Audiat et
LéteUé. (1)
1® Baptêmes.
i624, 8 décembre. — Baptême de Pierre Breil, du village de
L^ Brée, par moy, curé de la paroisse de Saint-Georges df'Ole-
ron. GuiLLÉ de La Croix.
1624, i4 février 1625. — Les actes de baptême portent la si-
gnature de Margat, vicaire.
1625, du 15 février à octobre, de Margat et Rousselot, vicai-
res. Ce dernier signe seul jusqu*en mars 1626. A cette date,
ils sont signés par Roger, vicaire de Saint-Denis, qui les siffne
comme vicaire de Saint-Georges en juillet 1626. En décembre
1626, nous trouvons Dusillaz, vicaire, et Rousselot, jusqu'en
septembre 1627.
1627, 2S septembre. — Baptême de Françoise Rousseau ; mar-
raine, Françoise de Rabène. De cette date jusqu'au 3 janvier
1628, les actes de baptême sont le plus souvent signés Bon-
neaut, et parfois Didier et Rousselot, vicaires.
4 janvier. — Signent Corbière, Bacholer et Pépin, vicaires,
Corbière et Didier, jusqu'en 1630. A cette date, Corbière prend
le titre de curé et a pour vicaire Robillard.
4 avril. — Marguerite de Lépine a pour parrain Louys du
Gambout, sieur de Bessay.
il août. — Baptisé François Rousseau, gouverneur de Tîle
d'Oleron ; parrain Jacques de Gourgue, prieur dudit lieu.
1631^ 2 décembre. — François Gabarret, parrain Pierre Du-
tressé, sieur Destrieux.
1632, du 19 juin au 26 octobre. — Les actes sont signés par
Moreau et Robillard, vicaires.
25 juillet. — Parrain, Christophe de Bellade.
27 octobre. — Baptême de Catherine Charpentier ; parrain,
Pierre Acton, écuyer, chevalier de Tordre de Saint-Jean de
Jérusalem, enseigne dans le régiment de monsieur de La Meil-
leraye, qui signe : le chevallier de Marsay.
1633, 3 janvier. — Baptisé Jean, fils de Pierre Faure, avocat
au parlement de Bordeaux, et de damoizclle Tiratel ; parrain,
Jean Durand, écuyer, sieur dé Grésillon, Moreau, prêtre,
qui, le 19 février 1633, signe curé de Saint-Georges.
(1) Le docteur Savatier est mort avant d'avoir pu corriger ces épreaves; de là
quelques noms propres douteux.
Tome VII. 7
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1633^ 6 juillet.— Joseph, fils de Joseph Desbouiges et de Gathe-
rine Compère ; parrain, François Gabarret, capitaine de marine,
entretenu pour le service du roi. Desbouiges, procureur fiscal
de la chastellanye de Saint-Georges d'Oleron. Morea^u^ curé.
25 juillet. — Une fille de Jean de La Sieur ; parrain, René
Desbaux, chevalier, sieur de Bois du Pin, commandant les
troupes d'Oleron.
2 octobre. — Michel Brimard ; parrain, Pierre Renaud dit
Gaillarbois, sergent de la compagnie de M. Dubois Dupin.
1634, 18 juin. — Thomas, fils de M* André Delafosse, sergent
de la compagnie du Bois Dupin.
1634, 28 mai. — Baptême de Marguerite ; parrain, M* Jacques
Coquet ; marraine, damoizelle Marguerite de Loubert.
A partir du 21 décembre 1634, la signature de Moreau, curé,
alterne avec celle de Richer, vicaire.
1635, 14 juin. — Parrain, Abraham de Ruchaut, sieur des
Malecostes.
22 juin. — Parrain, François Gautier, procureur fiscal de
Saint-Pierre.
13 août. — Baptême de Marie Joyeux ; parain, Jean Gaigneur,
procureur au siège royal de La Rochelle, et à son défaut Pierre
Gaigneur, bourgeois et marchand de La Rochelle.
28 octobre. — Signé: Cabillaud, vicaire.
25 décembre. — A été parain, Pierre (illisible)^ sieur du Ber-
cail, et marraine, Françoise Delaporte.
1636^ 16 avril. — Parrain, M* Jehan Bouiges, mattre chirur-
gien.
5 may. — Baptême de Pierre de 8aint*Médard ; parrain, M*
Gabarret. Moreau, curé.
14 septembre. — Baptême de Pierre Recoguillon ; parrain. M'
Jacques Desbouiges, procureur fiscal de la seigneurie de Saint-
Georges.
1637 y 15 mars. — Parain, M. Gabarret, capitaine entretenu
pour le service de sa majesté dans un navire. Cabillaud, vi-
caire.
1638, 6 janvier. — Baptême d'un fils de Seguin Joyeux ; par-
rain, Charles Fromagef, docteur en médecine.
1639, 2k février. — Parrain, Jacques Morand, sieur du Mo-
rand, capitaine d'une compagnie du fort d'Oleron, et marraine,
damoizelle Andrée de Loubert.
1639, 27 janvier. — Pierre Dufault, écuyer, enseigne d'une
compagnie entretenue pour le service du roi dans la citadelle
d'Oleron.
16 août. — Parrain, Jean Seguin, avocat en la cour.
31 août. — Parrain d'Andrée Desbouiges, Louis du Cambout,
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aeigneur de Bessay, gouverneur de la citadelle de Pile d'OUe.
ron, et marraine damoiselle de Pithon. Jeanne de LESTANa-
Du Gambout-Bessat.
iSkOy 29 février. — Baptême de Marguerite, fille de Bertrand
de Cloche, écuyer, sieur de La Regnaudière, et de damoizelle
Ghasseloup (1); parrain, Louis du Oambout, seigneur de Bes-
8&y> gouverneur pour le roi en Tile et citadelle d'Oleron.
5 avril — Parrain, Pierre Guillon, greffier de cette paroisse.
!•' juillet. — Parrain, Marc-Anthoyne de Gourgue, conseiller
et aumônier du roi, prieur du prieuré du lieu, et marraine,
Marguerite Gabarret. More au, curé.
(1) Damoiselle Marguerite Ghasseloup. Aux xvii* et xvin» siècles, la famille
Gbasseloup était très nombreuse et surtout très disséminée dans les lies de Ma-
rennes, d*Oleron, d'Ârvert, à Saint-Just et à Saintes. Elle faisait profession de la re-
ligion réformée avant la révocation. Marguerite aurait fait exception. L'état civil
des protestants de File d'Oleron se confondait avec celui de Marennes où ils se
rendaient, deux fois par semaine, le dimanche et le jeudi, pour faire bénir leurs
mariages et baptiser leurs enfants. De là des alliances Aréquentes avec les réfor-
més du continent. Ce n*est qu'à partir de 1668, et en vertu d'une ordonnance de
Louis XIV, que la rédaction des actes baptistaires, mortuaires et de mariage
devient moins laconique et comporte la désignation du domicile sous cette forme
un peu vague : « Eglise du Chasteau i, c éfflise de Saint- Pierre », c église de
Saint-Denis en l'isle d'Olleron i, c église deniers », c église' de Saint-Jean d'An-
ge», etc. Nous n'avons pas trouvé d' t église de Saint-Georges »; ce centre impor-
nt se rattachait sans doute soit à Samt- Pierre, soit à Saint-Denis. Parmi les
Ghasseloup de l'île d'Oleron, nous relevons : Nathanaêl Ghasseloup, qui fut
parrain avec Marie Prévost, le 24 avril 1631, de Marie Ghasseloup, nUe de
Pierre et de Marie Charron. En 16&3, Louis Ghasseloup, sieur de La Miscandière,
époux de Jeanne de La Jaille, fiiit baptiser au temple de La Tremblade sa fille
Jeanne, laquelle eut pour parrain Nathanaêl Ghasseloup, marchand, et pour mar-
raine c honneste femme » Esther de La JaiUe, t tous de l'église de Samt-Pierre
d'Olleron >. Le sieur de La Miscandière et sa femme étaient descendus chez leur
beau-frère, Jean Heurtin, notaire royal, marié à Jeanne Ghasseloup. Nathanaêl
Ghasseloup, ci-dessus nommé^ qui était aussi qualifié c sieur de La Nouhe i,
épousa en premières noces Ehsabeth Masson (1659), et en secondes noces, à l'âge
de 47 ans, en 1683, au temple de Saint -Jnst. Marthe Bouffard, âgée de 25 ans,
fille de Daniel Bouiiard et de Marie Raoulx. Gomme le sieur de La Miscandière
et l'épouse Heurtin, il était fils de Pierre Ghasseloup et de Catherine Blays.
Etienne Ghasseloup, greffier de la châtellenie de Limeuil. qui épousa en 1665
Elisabeth Compagnon ; Jean Ghasseloup, marié à Elizaoetn Gnmaud, le 18
août 1667 ; Guifiaume Ghasseloup, époux de Marthe Compagnon, qui présente au
baptême sa fiUe Madeleine (1670). Madelaine Ghasseloup, et c M* i Resné, c notai-
re en OUeron i, son mari, font baptiser leur fils Isaac, le ^ décembre i(8ni . Abraham
Ghasseloup, marchand boucher, épouse Ksther Mimauld en 1677. Et, comme il
font s'arrêter, Pierre Ghasseloup et Madelaine Pinasseau sont parrain et mai^-
raine, en 1679, de Madelaine Real, c tous de Saint -Denis i. (Archives du greffe
de Marennes). L'ancien ministre de la marine et des colonies, sous Napoléon
m, le marquis Prosper de Ghasselonp-Laubat, appartenait à une branche de
cette &miUe fixée à Saintes.
Ont abjuré le ffî septembre 1685 : Nathanaêl Ghasseloup ; Elisabeth Gompa-
nion. femme d'Etienne Ghasseloup ; Marthe Bouffard, femme de Ghasseloup ;
Ëlisaneth, Jeanne et Anne Ghasseloup ; Marie Ghasseloup, femme de Chalu-
meau; Sarra Gamier. veuve de Ghasseloup, et un autre Ghasseloup. Un mois
après, le 98 octobre, Abraham Ghasseloup, âgé de 21 ans, abjure aussi. (Ar^
cnives de la mairie de Saint-Pierre d'Oleron).
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iôUy 12 mai. — Commence la signature de Delespine, vi-
caire.
20 septembre. — Baptizé François, fils de Bertrand de Clo-
che, écuyer, sieur de La Regnaudière, et de damoizelle Mar-
guerite Chasseloup; parrain, François de Lostange, chevalier,
écuyer, sieur de Sainte- Vallière, et marraine haute et puis-
sante damoizelle Marie- Oalliotte de Lostange. Morbau, curé.
3 novembre. — Marc-Anthoyne Boultoyre, fils de Pierre
Boultoyre, procureur en la cour des salins en Oleron, et de
damoizelle Marie Gabarret ; parrain, Marc-Anthoyne de Gour-
gue, prieur de cette présente chatellenie et seigneurie et pa-
roisse, aumônier du roi.
1642, 25 février. — Parrain, noble homme Jean de Lostange,
écuyer, sieur de Montosier; marraine, damoizelle Marguerite de
Chasseloup.
18 avril. — Parrain, François de Lostange, chevalier, sieur de
Thérouane et de Sainte- Valière.
30 avril. — Parrains, Eslienne TufFet, conseiller ausiège pré-
sidial de La Rochelle, et damoizelle Catherine Gaigneur. Mo-
rbau, curé.
1^' juillet. — Parrain, noble homme François Decheverry;
marraine, Magdeleine Dreux.
10 septembre. — Parrain, Jean de Lostange, sieur deMontau-
sier ; marraine, damoizelle Marie de Certany. Delbspinb, vi-
caire.
18 octobre. — Parrain, Louis de Loubert.
17 novembre. — Parrain, sieur Pierre Hébert, capitaine d'une
compagnie dans le régiment de la milice, et Anne ae La Monta-
gne. MoRBAu, curé,
1644, 18 février. — Parrain, Jacques Coquet, lieutenant pour
le fermier de sa majesté dans la marine.
1646, 6 juillet. — Parain, Jean Mandavy, secrétaire de mon-
sieur de Marand, et marraine Chasseloup. Morbau, curé.
21 août. — Parain, Georges Faure, écuyer, sieur de Lesting.
Iff47, 24 février. — Parain, M* Jean Mandavy, secrétaire de
M. de Marand, conseiller du roi en son parlement de Bor-
deaux.
15 septembre. — Baptême d'un fils de Pierre de Cloche;
parrain, Pierre Casite, écuyer, sieur dé capitaine major au
régiment de La Meilleraye et château de Nantes, et marraine,
Marie d'Orgis.
30 septembre. — Parrain, Jean Berterand, gouverneur pour
le roi en la citadelle d'Oleron.
1648, 4 mai. — Baptême de deux enfants de Mauduy ; par-
rain, Jules Hellier, bourgeois et marchand de la ville de Bor-
deaux*
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1648, 22 août. — Parrain, Jean Prévost, sergent de la compa-
gnie de M. de Ghasteliers, au régiment des îles.
1649, 10 janvier. — Parrain, Sébastien Marchebeau, sieur de
Champagne.
19 août. — Baptême d'un fils de Louis de Loubert, écuyer, et
de damoizelle Marie d'Orgis ; parrain, honorable homme Jean
de Certain, avocat en la cour, juge sénéchal de Marennes, et
marraine, Marguerite Faure, veuve d'honorable homme M^ Pierre
Couillonneau, sieur de La Limandière. Simon, vicaire.
1651, 20 juin. — Marraine, Marie de Orouchy. Chastellibr,
vicaire.
2k août. — > Parrain, François Ouillotin, de la paroisse de
Dolus.
1662, 28 février. — Parrain, M. Georges de La Noue ; mar-
raine, Marguerite Dexmier.
ijuin. — Parrain, Seguin Joyeux, sénéchal de Saint-Denis.
5 août. — Baptisée Marie, fille de Paul Dufaux et de damoi-
zelle Jeanne Allard ; parrain. M® Anthoyne Prévost, greffier de
la seigneurie de Rabaine, et damoizelle Marie d^Orgis.
14 août. — Parrain, M* Pierre Coquet, capitaine de marine
entretenu pour sa majesté.
25 septembre. — Baptême de Loys, fils de Loys de Lesting,
sieur du Marchis, et damoizelle d'Orgis ; parrain, Pierre d'Orgis
et Jeanne de Loubert. Moread, curé.
23 octobre. — Un fils de M' Georges Compère, greffier de Ra-
baine ; parrain, M* Pierre de Lhoumeau.
165d, (i janvier. — Parrain, M* Jean de La Salle, agent des
affaires de M. de Morand, en Oleron, et honeste femme Marie
Dujardin, femme de monsieur de La Rivière.
1654, 15 avril. — Parrain, Charles-Michel Deharau, seigneur
de La Villefer de la maison du roi, capitaine et major de la
citadelle d'Oleron.
29 juin. —Parrain et marraine, Marc-Ânthoyne de Saint-Mé-
dard et Marie- Anthoi nette Boultoire.
14 août. — Baptême d'une fille de M*' Pierre Pinault et d'ho-
nête femme Elizabeth Fromagét ; parrain, André Grimault, pro-
cureur en les juridictions de Tile d'OUeron, et marraine, Marie-
Anthoynette Boultoire.
11 décembre. — Parain et maraine d'un fils de M. Boultoyre
et de Marie Gabarret^ messire Joseph Morand et damoizelle Ca-
therine de Gourgue.
1665, n janvier. — Baptême de Marie, fille de Pierre du
Faucon, écuyer, sieur du Couprie> et d'Anne Lande.
27 décembre. — Baptême de Marie, fille de Jehan Barba-
rin, écuyer^ et d'Elisabeth Coquet; parrain, Christople Gr...,
capitaine d'armes.
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1656, 1"" mars, —Fille illégitime du sieur François Oabarret,
capitaine de marine; parrain, M* Simon Oasohet, praticien.
20 février. — Parrain et marraine, Charles-Dominique de
Faucon et damoizelle Marguerite de Loubert.
25 octobre, — Parrain, René du Orenier, marquis et sei-
gneur d'Olleron, fermier de Joseph de Ouionnet, conseiller
du roi en la cour de parlement de Bordeaux. Moreau, curé.
10 décembre. — Baptême de Charles, flls de Pierre Boultoy-
re, juge sénéchal de la chàtellenie de Saint-Greorges ; parrain
et marraine, Charles de Harante (?), conseiller et maître d'hô-
tel ordinaire du roi, capitaine maior commandant en l'île et
citadelle d'Olleron pour le service de sa majesté, et Marguerite
Chasseloup, femme du sieur de Cloche, écuyer, sieur de La
Renaudière.
1657, 15 avril. — Parrain, Jean Courraud, écuyer, sieur Du-
bals, lieutenant de la compagnie de monseigneur le cardinal
dans la citadelle d'Olleron, et marraine, Marie Doussin. Morbau,
curé.
20 mai. — Â été baptisée Marie, fille de Charles Duhamel,
écuyer, sieur de La Blanchardière (1) , et demoiselle Marie Oabar-
ret; parrain, Pierre Oabarret, sieur de La Oombaudière, et
marraine Marie Laisné.
16 juin. — Baptême de François, fils de Ouillaume Berthelot,
m* chirurgien.
1658, 6 mars. — Parain, Léonard Mandavy, praticien.
14 juillet. — Baptême de Jean, fils de Jean Barbarin, écuyer,
sieur de La Ouitardie, et de demoiselle Coquet ; parrain, hono-
rable homme Masse, capitaine pour le roi en son armée na-
valle.
(1) Ces petits fiefis, à rente c parsonnière i, étaient assez nombreux dans File
d'Oleron^ et conféraient un titre seigneurial à leurs propriétaires. Le culte réfor-
mé pouvait citer à son actif : Noble homme^ François Fresneau, sieur de La
Beaucoursière, époux d*£sther Moisel, qui fiut baptiser, au temple de Marennes,
sa fille Marie en 1637^ et sa fille Jeanne en 1645. 11 présente au même temple,
le 16 août 1666, sa petite-fiUe Esther Joubert, fille de François Joubert, écuyer,
seigneur de SaintrtSuristophle, et de damoiselle Jeanne Fresneau; Louis Fres-
neau, sieur de La Jousselinière, marié à Anne Froger (1660}: Louis Chasseloup,
sieur de La Miscandière que nous avons déjà vu plus haut; noble homme Jacques
Le Jau, sieur des Seuillandières (1666); Isaac Paillé, sieur de Leschasserie (i6o7);
Etienne Masson, sieur de La Joussière, marié à Catherine Martin, dont la fille
Marie est présentée au temple de Marennes (1668) par Mathurin Martin, sieur de
Chambion, de Téglise d*Arvert, et damoiselle Montel Girand; et son autre fille
Susanne^ à laquelle il donne pour parrain et marraine Hélie Masson, sieur des
fiemardières, de Saint-Pierre, et Marie Martin, de La Tremblade (1670); il est
alors qualifié de c advocat en la cour i et sieur de Lossandière; et lors au bap-
tême de son fils Pierre, en 1675, il est t sieur de Lescuissière ; » Jean Masson,
sieur de La Cailletière (1681); Daniel Bouffard, sieur de La Croisardière, qui pré-
sente au temple de Marennes (1670), avec Sarra Masson, Daniel Masson, fils de
François Masson, sieur du Chesne, et de Sarra Le Conta» etc.
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1659, 24 juillet — Un fils de M* Jacques Rouille, notaire royal,
et de Marie Dexmier; a été parrain, M* Pierre Francœur,
conseiller du roi, juge de [illisible) de la ville de La Rochelle,
et procureur du roi.
1661, 2d septembre. — Baptême de Louis, fils de Louis de
Loubert, écuyer, sieur du Marchis et de damoizelle d'Orgis ;
parrain, Jean-Louys Guillem, sieur de Piton.
1662^ 5 octobre. — Parrain, Ânthoyne Desaint, écuyer, siour
de La Garde, officier au régiment de Champagne.
1663^ 8 octobre. — Parrain, M* Pierre de Lhoumeau et Angé-
lique Dufaux.
28 octobre. — Parrain et marraine, monsieur maître Jean-
Joseph de Marrand, soigneur prieur commendataire du prieuré
et châtellenie de Saint-Georges en Oleroa, conseiller du roi
en sa cour de parlement de Bordeaux, et damoizelle Jeanne
de Guionnet. Moreau.
1664, 6 janvier. — Baptême d'un fils de Jean Barbarin, sieur
de La Guétardie; parrain et marraine, Jean Barbarin, écuyer,
sieur du Banchest, et Mathurine de Tuffé.
26 juillet. — Parin, Jean Joyeux, sénéchal de Saint-Denis, et'
marraine, M. Dufaux.
27 octobre. — Parrain, Jean Loys de Bobène, écuyer, sieur
de Saint-Marc et Saint- André, major de la citadelle d^OIleron,
et marraine, dame Barbe de Marrand, épouse de Joseph de
Guionnet, écuyer, sieur de La Parée. Morkau, curé.
1666y 16 mai. — Première signature de Oarreton, vicaire.
1667, 14 mars. — Parain, Georges Compère, procureur d'of-
fice de la présente châtellenie.
16 mai. — Parrain, Anthoyne Dodin, lieutenant dans le régi-
ment, et marraine, Jeanne-Marguerite de Loubert.
26 juillet. — Parrain, honorable homme Mathurin Prévost,
juge de Rabène.
1668, 7 février. — Parrain, W Anthoyne Pons, m« chirurgien.
1670, 20 mars. — Baptême de Baptiste de Loubert; parrain,
Jean-Loys Guillem, écuyer, sieur de Piton, et damoizelle Mar-
guerite de Certain.
7 septembre. —Parrain, Jean-Baptiste de Lhoumeau, écuyer,
sieur de La Motte, et marraine, damoizelle Jeanne-Marguerite de
Loubert.
26 décembre.— Parrain, Pierre Baudier, marchand, bourgeois
du bourg de Saint-Pierre.
1671, 1*' janiner.— Parrain, Jean Vesron (1), procureur fîs-
(1) Le culte réformé comptait beaucoup de membres du nom de Vesron. dis-
séminés en Oleron, Marennes et Saint-Just. Le 11 septembre 1633, M* Zacharie
Vesron^ t procureur d'Olleron », présente au temple de Marennes Zacharie
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— 104 —
cal de la baronnie do Pontezière, et marraine, Anne Landay.
1611,25 janvier, — Parrain, Marc-Anthoylie de Saint-Médard,
du village de Sauzelles.
10 avril, — Parrain etmarraino, M* Vaudin, officier de la ma-
rine, du lieu de Sau/elles, et Jeanne de Saint-Médard.
19 mai, — Baptême d'une fille do Joseph Desbouiges, capi-
taine entretenu pour le service du roi dans la marine, et de de-
moiselle Anne Landay, du bour^ de Ghéray ; le parrain a été
monsieur Compère, procureur d'office de la seigneurie de Ra-
bène, et'maraine, Jeanne Desbouiges. Moreau, curé,
9 octobre, — Baptême de Catherine, fille de Michel Duvivier,
sieur de Sainte-Colombe, et d'honnête femme Jeanne Bon ;
parrain, Samuel Collé; marraine, Catherine Bon.
29 novembre, — Parrain, Marc-Anthoyne de Saint-Médard, et
Marie Ouillotin, fille à Loys, de Saint-Denis.
1672y 13 mars. — Baptême d'une fille de Jean Barbarin,
écuyer, et de Jehanne Coquet, du lieu de Domineau ; parrain,
Pierre de Monlabeur, fils de M* Verron.
24 avril. — Baptême d'un fils de Jacques Dexmier et de Ca-
tlierine Compère, du bourg de Chéray ; parrain, Pierre de Lhou-
meau, du bourg de Saint-Georges, et marraine, Angélique Du-
faux, du bourg de Chéray.
24 avril, — Parain , Pierre de Lhoumeau , et marraine
Jeanne Melon (Ij, femme de M. de Lagarde, écuyer, capitaine
pour le roi. Benoist, mcaire.
Les années 1673, 1674, 1675, 1676 manquent. L'acte de bap-
tême du 13 mars 1677 est signé Deroulède, curé de Saint-Geor-
ges ; et les signatures de Palesse, Bertin et Baron, vicaires, se
rencontrent tour à tour.
1677, 2 novembre. — Baptême de Samuel Desbouiges, fils de
Joseph; parrain, M' Samuel du Meinnau (?), procureur du roi et
maire de la ville de Bourges, et marraine, demoiselle Marguerite
Prévost.
Seguin, fils de Jean Seguin et de Marie Fonteneau. Et le 22 juillet 1682, Jeanne
Vesron, assistée de Guy de Géac, son beau -frère, épouse dans le môme temple
Samuel Prioleau, ministre de Pons. Notons en même temps que le procureur
fiscal Jean Vesron, M* Pierre B^ufTard, man de Jeanne Esmonnet, exerçait les
fonctions de juge sénéchal de la baronnie de Pontezières.
(1) Encore un nom très répandu parmi les réformés de la côte saintongeaise !
Le 7 mai 1676, c honorable homme, M« Jacques Michel, advocat en la cour de
parlement de Bordeaux s, épouse, à Tàge de 27 ans, au temple de Marennes«
« damoiselle Anne Melon, qui en a 19. Assistaient à ce mariage : Jean Michel,
docteur en médecine, frère de V i espousé »; Barthélémy Couyer^ sieur des
Pallus, son oncle; sieur Isaac Michel, avocat en parlement, son cousm germain,
Vincent Fresneau, sieur de Boisfleury, M* Jacques Coûtant, iuge des seigneuries
de Monsanson et Dercie, oncles par alliance de V « espousée o, et M* Ëstienne
Ca^ua, juge de Chassiron, son cousin germain, a Tous de :e lieu de Mareunes,
Xamtes, Le Gua et Saint-Pierre d'Olleron ».
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2 novembre. — Une flllè du même ; parrain, Michel Morau,
et marraine, Marie Desbouiges. Basile Merle, récolé,
7 novembre, — Acte de baptême signé Pichon, curé de Saint-
G^eorges.
1678, 24 octobre, — Parrain et marraine, Ohenaud, écuyer, sieur
de Lobier, et Anne Duhamel. « Permis de continuer le présent
registre pour servir de minutte à écrire les baptesmes, mariages
et mortuaires de la paroisse de Saint-Georges d'Oleron pour la
présente année 1679, par nous, Jacques de Pichon, seigneur de
Monteraud, conseiller du roy, président et lieutenant général
du présidial de Xaintes, le 10 janvier 1679 ».
1679, 6 juillet, — Baptême d'une fille de Marc-Anthoyne de
Saint-Médard, greffier de Saint-Georges, et de Magdeleine de
Cloche.
27 juillet. — Baptême d'une fille de maître François Movoi-
sin, juge assesseur de Saint-Georges, et de Catherine Delhou-
meau.
8 septembre, — Parrain, Michel du Vivier, sieur de Sainte-
Colombe.
26 décembre. — Parrain et marraine, Nicolas Poujac, sieur de
Larnoult, et damoizelle Gabarret, veuve de Pierre Boultoyre,
quand vivait juge sénéchal de Saint-Georges.
1681^ 1" février. — Baron est remplacé par Maryon, vicaire.
6 mars. — Baptême de Pierre, fils de noble homme Pierre
Delhumeau sieur de La Prinse ; parrain, noble homme Pierre
Duplessis, lieutenant au régiment d'Anjou, et marraine, damoi-
zelle Barbarin de Banchet.
28 mai. — Parrain, Jean-Baptiste Extradier, enseigne sur les
vaisseaux du roi.
!•' mai. — Première signature de Chauvin, curé-archiprêtre
de Saint-Georges.
1682^ 6 mars, — Baptême d'une fille de sieur Nicolas Poujac,
juge de Pontezière, et de damoizelle Marie Barbarin du Ban-
chet. Chauvin, prestre.
1683, 6 juin. — Acte de baptême signé Desgraves, prestre.
24 septembre, — Parrain, Samuel Collé, avocat en la cour.
4 octobre. — Parain d'une fille de monsieur Delhumeau, Hya-
cinthe Boultoyre, avocat on la cour, et demoiselle Chasseloup.
29 novembre. — Baptême d'une fille de M* Pierre de Lhou-
mcau, sieur de La Prinse, et demoiselle Andrée du Palais; par-
rain, M* Chauvin, curé.
1687, 3 mars. — Marianne Rousseau a pour parrain M* Pierre
Délier, avocat en la cour, Juge sénéchal de Seiches, en Agenois.
1690, 12 (mai. — Baptisé Georges, âgé de 8 à 9 ans, do père
et mère inconnus, de la côte du Sénégal, en Affrique, amené
en ce royaume par le sieur Joseph Compère, capitaine de la
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compagnie royale dudit Sénégal ; a eu pour parrain, messire
Oeorges Compère, docteur en théologie, prêtre, curé de Nan-
craSy au présent diocèse, et damoizelle Brigitte Compère, qui
ont signe avec moi. Chauvin, curé, »
I692f 21 février. — Anthoyne Assiadeau, natif de Judex, en
Guinée, aagé de 35 ans, amené par le sieur Compère, capitaine
du vaisseau du Pont d'or en 1691 ; parrain, le sieur Anthoyne
Compère, officier en la marine, et demoiselle Angélique Com-
père. Présents, le sieur Oeorges Compère, curé de Nancras, les
sieurs Jean et Pierre Delhoumeau^ Jean Desbouiges, Jean Mau*
voisin, Jean Suberville, qui ont signé avec moi. Caicpain, vi-
caire.
25 juillet. — Baptême de Joseph- Armand Audiffredi ; par-
rain. Comte de Monfriand, sieur de Chambon, en présence
dé Comte Estiennede Bojyenval (1), sieur de Monmartre,et Char-
les Seguin, qui ont signe avec moi Campain, vicaire.
1693^ 12 septembre. — Parrain, noble homme Loys de Lou-
bert, écuyer, sieur du Marchis, et marraine demoiselle Anne
du Marchis, en présance de sieur noble homme Charles de Cas-
taignier, sieur de Faure, qui ont signé avec moi Campain,
prestre.
15 octobre. — Première signature de Roux, curé de Saint-
Georges ; et, 22 mai, 1694, d'AUard, vicaire de Saint-Oeorges.
Les divers actes des 28 et 29 août 1695 sont signés de frère
Marcelin Boyron, faisant pour le curé.
1695. 1*' octobre. — Première signature de Baron, curé de
Saint-Georges.
1696, 2k février. — Première signature de Levallois, vicaire
de Saint- Georges.
23 juin. — Signature de Tabourin, vicaire de Saint-Georges.
1698, 22 octobre. — Première signature de Raoul, vicaire de
Saint-Georges.
1699, 6 mars. — Acte signé frère Anthoyne, missionnaire,
capucin.
1699, 30 avril — Jour de Saint-Eutroçe. La chapelle de La
Brée, dédiée à saint Eutrope, a esté bénie par moy soubsi-
gné, vicaire faisant les fonctions curialies en cette paroisse de
Saint-Georges, par commission de monseigneur illustrissime et
révérendissime évesque de Xaintes, après avoir fait un procès-
(1) Les registres des protestants nous donnent maître Estienne de Boyenval,
docteur en médecine, marié à damoiselle Marthe Lalouhé. Le 9 août 1663, ses
deux fila jumeaux, Estienne et Gabriel, sont présentés au temple de Marennes par
lui-même et N. Lalouhe, veuve de M* Pierre Barbier ; et le 16 octobre de Tannée
suivante, son autre fils Estienne est présenté au même temple par t M* ilespe-
rien, pasteur de l'église de Soubize, et damoiselle Marie Boyenval. »
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verbal de l'état de ladite chapelle de La Brée par M. Duffaux,
curé de Saint-Denis, après laquelle bénédiction la sainte messe
y a été solennellement célébrée en présence de M. DufTaux, curé
de Saint-Denis, qui a fait les fonctions de diacre, et de deux
mille personnes, dont on a fait le dénombrement, tant de cette
paroisse que de celle de Saint-Denis et de toutes les autres de
risle d'OlIeron, par Raoul, vicaire de Saint-Oeorges.
1700, 23 mars. — Baptême de François-Léonard Bons, fils du
procureur d'office de Rabène.
27 mai. — Parrain, M. de Saint-Médard, officier dans la ma-
rine.
1701, 19 septembre. — Baptême de Marie-Louise, fille de Jac-
ques Bouyer, conseiller du roi et substitut du procureur de la ma-
réchaussée de Marennes, et de Catherine Desbouiges; parrain,
M. de Loubert, sieur du Marchis, et marraine, Madeleine Des-
bouiges, épouse de messire Âudiffredy, qui ont signé avec moi
Raoul, vicaire.
1703, 5 janvier. — Baptême d'Andrée, fille d'Hyacinthe Boul-
toyre, avocat en parlement, et juge sénéchal de la châtellenie
de Saint-Georges, et de Oeneviève Bouyer ; parrain, M.
Bernard de Lair, sieur de La Motte, officier dans la marine,
et marraine Andrée Mauvoisin, qui ont signé. Raoul.
1«' avril. — Première signature de Foc, curé de Saint-Oeor-
ges.
1704, 19 mars. — Baptême de Pierre, fils de Pierre Bouyer,
sieur de Ohampvolant, procureur du roi en la maréchaussée
de Brouage, et de Catherine Desbouiges.
1704, 24 mai. — Première signature de Baudin, vicaire.
Un enfant de Parot a reçu Peau chez lui, au logis noble de
Lisleau de cette paroisse.
1706, 19 septembre. — Baptême d^un fils de Jean-Baptiste
Mazernan, architecte ; parrain, Jean Mauvoisin, notaire royal et
greffier de la châtellenie de Saint-Oeorges. Dbfog, curé.
L'acte du 22 mai 1714 est signé frère Cyprien^ vicaire; puis,
jusqu'au mois d'août, nous trouvons celle de Baudin, vicaire ;
et à cette époque, 22 août 1714, a lieu la première signature de
Chevallier, vicaire de Saint-Oeorgea.
1714, 19 septembre. — Baptême d'Elizabeth, fille de P. Bouyer,
sieur de Ohampvolant, et de damoizelle de Ghâtillon ; parrain,
O. Bouyer, qui a tenu à la place de Oeoiïroy de Châtillon.
1715, 26 féorier. — Parrains, messire Jean-Joseph de Marans,
et Catherine de de Campos. Marans. Oabnbtbau, vicaire de
Saint-Georges,
1116, n avril — Baptême d'une fille d'Estienne de Mont-
friand, écuyer, sieur de Chambon, et de demoiselle Marie Pré-
vost; parrain, Jean do Montfriand, écuyer, soigneur du Clau-
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— 108 —
dy, et marraine Marie Prévost, femme de Guillotin, avocat, à
La Rochelle. Garneteau, vicaire de Saint-Georges.
ni8^ 5 mars. — Baptême de Marie, fille de Jacques Delhou-
meau, notaire et procureur d'Olleron ; parrain, Jean Mau voisin,
notaire royal, qui ont signé avec moi. Deltrieu, vicaire.
1720, 2 mai. — Signature de Deplas, chapelain, faisant pour
M. le curé; Pacte du 17 août 1721 est signé Guillotin, vicaire de
Sainf- Georges.
172i, 14 septembre. — Première signature de Laporte, curé
de Saint*Georges.
1722, 13 janvier. — Baptême de Louis-Alexandre, fils de
Guillaume Soudois et d'Andrée Doussin ; parrain, Alexandre
AudifTrédy, et maraine, Louise de Loubert, qui ont signé avec
moi. Deplas, pour M. le curé.
13 mars. — Baptême d'un fils de Jean de Beaupoil de Lalu-
minade, capitaine ingénieur; parrain, Jean -Joseph de Meynard,
écuyer, sieur de Saint-Michel, et marraine Marguerite Verron.
Guillotin, vicaire.
26 décembre. — Baptême de Marguerite, fille de messire de
Villatel, écuyer, et d'Hélène de Oaillère; parrain, Jean Bouyer,
sieur de La Garenne, ancien capitaine dinfanterie, lieutenant
général garde-côtes, et marraine Marguerite-Thérèse de Villa-
tel. Guillotin, vicaire.
1723, 23 novembre. — Première signature de Bruel, vicaire
de Saint-Georges.
1724, 4 septembre. — Première signature de Delbourg, vicaire
de Saint-Georges.
1725, 23 juin. — Baptême de Jean-Baptiste, fils de Jean de
Beaupoil, baron de Laluminade, capitaine au régiment de Ber-
ry, ingénieur entretenu au service du roi, et de damoizelle Anne-
Catherine du Vivier, son épouse ; ont été parrain et marraine
Jean-Baptiste de Vivier, sieur des Landes, et damoizelle Jeanne-
Hélène de Gaillères. Delaporte, curé.
20 novembre. — Première signature de Piron, vicaire de
Saint-Georges.
1726, 31 avril. — Acte signé par Pierre Vincent, prêtre, cha-
pelain de Ohéray.
19 mai. — Baptême d'Estienne, fils de François Savatier ; par-
rain et marraine, messire Ëstienne Monfriand, écuyer, seigneur
de Ghambon, et demoiselle Esther Delhoumeau BoufTard. Piron,
vicaire.
1126, 1*' septembre, — Baptême d'un fils de Henry de Mou-
tier, chevalier, sieur de La Vallette, et de damoizelle Anne de
Sailly ; parrain, hault et puissant seigneur messire François de
Crussol, comte d'Uzès, lieutenant général des armées du roi,
gouverneur de l'île et citadelle d'Oleron, et très haulte et puis-
sante dame Marie-Anne de Commeau. Delaporte, curé
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— 109 —
i727, 26 janvier. — Â esté baptisé Jean-Yriex, fils de Jean
de Beaupoil, écuyer, capitaine au régiment de Berry, ingénieur
ordinaire du roy, et dame Catherine Duvivier, son épouse ; par-
rain, Yriex de Beaupoil, et marraine, Marie Presnot.
23 mai. — Baptême de Marie-Josèphe Noiaux : parrain, Jean-
Joseph de Marans, conseiller au parlement de Guienne, et mar-
raine Marie Ragueneau de Montbalain, qui ont eu pour tenir
ledit enfant en leur absence messire Jean-Joseph de Guyonnet,
sieur de Montbalain, et demoiselle Suzanne Louis. Dubourg,
prêtre.
1130^ 3 octobre. — Marraine, damoiselle Marie -Madelaine
d'ÂuditTrédy, fllle do messire d'Audiff rédy, enseigne de vaisseau .
L'acte du 26 décembre 1730 est signé par Richer, vicaire de
Saint-Georges.
n31y 2 avril. — Baptême de Joseph -Augustin, flls d^honora-
ble homme M' Pierre-Joseph Martin, juge de Saint-Georges ;
parrain^ Jean-Joseph-Alexandre Guillotin, avocat au parlement,
qui ont signé avec moi. Righbr, vicaire.
3 septembre. — Parrain, noble homme Samuel-Michel-Jean-
Baptiste Duvivier des Landes, et marraine, damoiselle Louise
de Loubert.
16 mai. — Baptême d'un fils de Jean Péponnet, notaire royal,
et de Marie Gaillard.
1732^ 10 avril. — Parrain, honorable homme Gilles de Saint-
Gilles, ancien officier.
i7J3, 16 août. — Parrain, noble homme Jean-Joseph de Guion-
net, chevalier, seigneur de Monbalin, et marraine Marie-Eli-
sabeth Richer.
1131 f 2 septembre. — Parrain, Gaudeau, juge assesseur de
cette paroisse.
26 novembre. — Première signature de Marsay, vicaire.
1738, 20 février. — Baptisé Georges, fils de Saint-Médard et
de Marie Grossard. La.pohte, curé.
2 mars. — Baptême de Charles Perrochau, fils de Guillaume
et de Marianne Bruneau.
15 avril. — Baptême d'une fille de Henry de Moustiers, sieur
de La Vallette, capitaine de cavalerie et chevalier de Saint-
Louis, et de Marianne Picard de Sailly ; parrains. Biaise Marsay,
prêtre, et Anne Prévost. Boyer. Laportb, curé.
3 juillet. — Baptême de Marie-Esther, fille d'Amédée de Chas-
seur, capitaine aide-major du régiment suisse de Carre, sei-
gneur duBreuillis, et de Marianne-Louise de Loubert; parrain,
iSamuel de Vivier des Landes, et marraine, damoiselle Esther
Fresneau de Loubert. Frbsnbau. Dbslandbs. Guillotin db La
Martièrb. Gréooyrbau, vicaire.
21 octobre. — Parrain, sieur Pierre Godeau, juge sénéchal
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— 110 —
des baronies de Rabène et Pontezières, procureur et assesseur
de la ohâtellenie de Saint-Oeorges, et marraine, Jeanne Guis-
chet, veuve de Guillaume Bertrand, officier de marine, de la
ville de La Rochelle. Mabs^lt, vicaire.
1139, 28 novembre. — Baptême d'un fils de messire Amédée
de Chasseur, écuyer, seigneur du Petit-Breuil-Magné, capitaine
réformé du régiment suisse de Carre, et de damoiselle Louise
de Loubert ; ont été parrain et marraine, Sébastien Boulineau
et Jeanne Castet, qni ont signé avec moi Grégoyrau, vicaire.
1740, 26 janvier. — Acte signé par Royre, vicaire de Saint-
Pierre, loco rectoris.
iO mars. — Première signature de Piohon, vicaire, qui alterne
avec celle de Grégoireau.
1741, 3 avril. — Acte signé par Daguesseau, prieur de Ville-
neuve, vicaire de Saint-Denis.
27 septembre. — Première signature de Jaulier, curé de
Saint-Georges.
1742, 2 septembre. — Baptême d'une fille de Louis de Bon-
temps, écuyer, et de Jeanne Bonnamy ; parrain, Louis Bouyer ;
marraine, Marianne d'Audiffrédy.
1745, H janvier. — Baptême de Pierre, fils de Georges de
Saint-Médard et de Marie Grossard, par moi Damase Paradol,
récollet.
2 mai. — Baptême d'un fils de Pierre Godeau, praticien, et
de Jeanne-Catherine Boutot.
174tf, 20 février. — Première signature de Bourdeilles, vi-
caire, qui signe alternativement avec Moreau et Grégoireau.
1747, 17 février. — Première signature de La Oharloterie, vi-
caire de Saint-Georges, qui signe alternativement avec Moreau
et Grégoireau.
28 juillet. — Baptême de Michel Saint-Médard, fils de Marie
Grossard et de Georges Saint-Médard.
7 novembre. ^ Première signature de Brunet, chapelain et
vicaire.
1749, 17 novembre. — Baptême de Samuel, fils du sieur
Georges Saint-Médard, bourgeois, et de Marie Grossard, par
moi ëoylève, curé.
21 avril. — Baptême d'Eustelle Saint-Médard, fille des mê-
mes; parrain, Pierre Grodeau, procureur d'office de la ohâtel-
lenie de Saint-Denis, et marraine Marie Godeau.
175d, 3 août. — Baptême de Marie-Anne Saint-Médard, fille
des mêmes.
1753, 13 octobre. — Baptême de Charles Nicolas, fils de môs-
sire Pierre de Lafutzun ae La Oarre^ chevalier de Saint-Louis,
capitaine au régiment de Normandie, et do dame Jeanne-Angé-
lique Germain ; parrain, Gharles-Nicolas Germain, et marraî-
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— 111 —
ne, dame Marie-Marguerite de Saint-Julien, veuve de La Oarre,
représentée par madame Angélique Papineau.
1753, 27 novembre. Première signature deMonnereau, vicaire
de Saint-Oeorges.
1755, 12 mars. — Baptême de Pierre Baint-Médard, fils des
mômes, par Boyiève, curé ; parrain et marraine, Pierre Oros*
sard et Magdeleine Saint-Médard.
1756, 19 février. — Baptême de Victoire Saint-Médard, fille
des mêmes.
4 novembre. — Baptême de Geneviève, fille de Louis de
Loubert et de damoiselle Marie Boultoyre.
1757, 27 janvier. — Baptême d'Antoine Oodeau, fils de Pierre
et de Catherine Boutot; parrain, Pierre Desgraves, et marrai-
ne, Magdeleine Saint-Médard. Monnbrbau, vicaire.
22 septembre. — Baptême d'Aubin de La Oarre, fils de Pierre
de La Carre, ancien capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-
Louis, et d'Angélique Germain ; parrain, maitre Aubin Neau,
négociant, et marraine Angélique Gilis. BoYLàvB, curé.
/759, /•' mars. — Baptême d'Antoine, fils de Pierre de La
Carre et d'Angélique Germain ; a été parrain, messire Antoine
de La Carre, prieur, et marraine, demoiselle Bonne Germain,
3ui ont été représentés par Charles-Nicolas de La Carre, et
emolselle Marie Chaton. Botlève, curé. — Le même jour a
été baptisé Charles-Louis de La Carre, fils des mêmes ; parrain,
Simon-Louis de Lafutzun de La Carre, lieutenant de roi de la
citadelle de la présente île, représenté par Charles-Nicolas de
La Carre, et marraine, demoiselle Marie Chaton. Boylèvb,
curé.
17 6i, 11 janvier. — Baptême de Marie-Anne, fille de M*
Edouard Dumasaureiz, m' chirurgien, et de Magdeleine
Boudeau ; parrain, M. François Dumasaureiz et Marie-Anne
Bertrand. Boylèvb, curé.
1162, 28 mars. — Baptême de Catherine, fille illégitime de
Françoise Rémy, qui a déclaré pour père Jean Berkman, soldat
au régiment de La Fère. Boylèvb, curé.
nSky 16 f&orier. — Baptême de Catherine, fille de Nicolas
Touzeau, m' chirurgien, et de Catherine Bouyer, de Saint-
Georges ; parrain, sieur Samuel Bouyer, et marraine, Cathe-
rine besnard. Bernard, vicaire.
1762, 12 août. — Parrain, Jean-Jacques du Bourdeil, officier
du régiment de La Fère; marraine, Marguerite Guillotin de La
Martière.
1768, 2 mars. — Une naissance illégitime.
27 avril. — Baptême de Marie-Suzanne-Louise Roudier;
{arrain, Louis de Loubert, écuyer, et marraine, Marie-Anne
le Chasseur.
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— 112 —
2 décembre. — Baptôme de Georges, fils de Pierre Desgraves
et de Marie Saint-Medard; parrain, Pierre Saint-Médard ; mar-
raine, Jeanne Desgraves. Gaboriau, vicaire.
1169, 25 décembre. — Une naissance illégitime.
mO, 20 mai. — Parrain, Louis-François de Loubert, fils
aîné, écuyer, et marraine, Louise de Chapitre.
30 octobre. — Une naissance illégitime.
/77/, 5 février. — Frère Dominique Courtaud, prêtre récol-
let, signe. (Il existait un couvent de récollets à Saint-Georges).
16 mai. — Une naissance illégitime.
/773, /7 mars. — Baptême de François-Alexandre, né à Ché-
ray, de François-Alexandre du Mesnil, écuyer, chevalier de
Saint-Louis, capitaine au régiment de Beaujolais, et de damoi-
selle Marie-Anne Le Chasseur; parrains, Louis Foy et Margue-
rite Castain. Cardailhac, vicaire.
15 septembre. — Baptême de Jean-Baptiste et Marie, enfants
jumeaux de Gabriel Daron, maître d'école, et de Marie Renaud.
1774, 2 janvier. — Signe au registre Saint-Médard, prêtre.
i2 février. — Baptême d^Antoine, fils de sieur Pierre Des-
graves, bourgeois de Chéray, et de Marie-Magdeleine Saint-
Médard ; parrain, Antoine Godeau ; marraine, Jeanne Raoulx.
m5, 9 juillet. — Baptême de Paul-Alexandre-François, fils
légitime de François-Alexandre Dumesnil, écuyer, cheva-
lier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, chef de bataillon
au régiment de Beaujolais, et de damoiselle Marianne Le Chas-
seur; ont été parrain et marraine, hault et puissant seigneur
messire Paul-Ignace de Guéroult, chevalier, seigneur de Bois-
claireau, Le Piné, Le Neau, Saint-Loup, Marolette et autres
lieux, chevalier de Saint-Louis, maréchal des camps et armées
du roi, gouverneur et commandant pour sa majesté de la cita-
delle de Pile d'Oleron, et haulte et puissante dame Marie-Mar-
guerite Boutierde Gemarce, et représentés par Jean Perrochau,
bourgeois, et Marie Normand, qui ont signé avec moi. Bru-
NBAUD, curé.
26 novembre. — Saint-Médard, vicaire de Saint-Denis.
1776, 28 avril. — Une naissance illégitime.
1777, /7 juin. — Idem.
1778, 3 septembre. — Baptême d'Angélique-Victoire, fille de
sieur Pierre Godeau, notaire royal, et de demoiselle Marie-An-
gélique Boutot ; ont été parrain et marraine, Pierre Savatier et
Angélique Grossard, qui ont signé avec moi. Gaboriaud, curé.
6 décembre. — Baptême d'Alexandre-Martial, fils légitime de
sieur Louis-Alexandre de Guichard de La Forest, et de damoi-
zelle Marguerite-Suzanne Guillotin de La Martière ; parrain et
marraine, sieur Alexis de Guichard, ancien capitaine du régi-
ment d'Aquitaine infanterie, chevalier de Saint-Louis, et de-
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- 118 -
moiaelle Jeanne Seguin de La Font, représentés par Oabriel
Papin et Marguerite Ricou. Gaboriaud, curé.
1778, 29 décembre. — Anne, fille de Pierre-François Roul-
leau, notaire royal, et de demoiselle Bénigne Phelippot ; par-
rain et marraine, Jean-Paul Bruneau et Anne Phelippot. Gabo-
riau, curé.
1779, 29 et 31 janvier. — Deux enfants naturels.
26 décembre. — Une fille àe M* Louis-Alexis Guichard
de La Forest, conseiller du roi, greffier de nos seigneurs les
maréchaux de France, et de dame Marguerite Guillotin de La
Martière; parrain et marraine, sieur Joseph-Jacques Levai-
lois, négociant de la ville de Rochefort, et demoiselle Angéli-
que Georget de La Violière. Gardailhac, vicaire.
1782^ 3 janvier. — Thérèze, fille légitime de Louis Raoulz,
bourgeois, et de Thérèze Gresseau ; parrain et marraine, Louis
Raoulx, son frère, et Véronique Bruneau. .
17 novembre, — Une naissance illégitime.
1783, 29 février. — A été baptisé par nous, prêtre, docteur
en théologie et chanoine de Téglise de Tours, Elie-François, fils
de M* Pierre Grossard, notaire et secrétaire du point d'hon-
neur, et de Marie-Angélique Boutot; parrain, Elie-François
Marchant; marraine, demoiselle Jeanne Godeau. Dbvillbrs,
chanoine.
1783, 12 mai et 20 mai 1784. — Deux naissances illégitimes.
23 septembre. — Jeanne, fille de Pierre-Vincent Grossard,
capitaine des canoniers garde-côtes, et de Jeanne Mazaureix ; par-
rain, messire Auguste Massiou, prêtre, chanoine théologal de
La Rochelle; marraine, Boudeau. Gaboriau, curé.
• 1786, /8 febvrier. — François, fils de Georges Grossard,
bourgeois, et de dame Marie Guillotin de La Durandière ; par-
rain et marraiue, sieur Guillaume Morpnin et demoiselle Fran-
çoise Godeau. Ransonneau, vicaire.
1788, 20 août. — Marguerite, fille de sieur Estienne Rose Du-
charnois et de dame Magdelaine Rousseau, demeurant au lieu
du Bois; parrain, sieur Jean- Pierre-Georges Rousseau, et
marraine, dame Marguerite Rose. Rinjonnaud, vicaire.
1789, 17 juillet. — Une naissance illégitime.
1791, 26 février. — Estienne et Marie-Magdeleine, enfants
jumeaux de Nicolas Guillotin, avocat, administrateur du dépar-
tement de la Charente-Inférieure, et de Marie-MargueriteB oul-
langer ; parrains d'Estienne, sieur Jannaud, M" chirurgien, et
demoiselle Victoire Grossard ; parrains de Marie-Magdeleine,
Jean Morpin aîné, et MagdeleineRaoulx, son épouse. Marchant,
vicaire de Saint-Denis.
17 novembre. — Paul, fils de Jean-Baptiste Bruneau, capi-
taine de la garde nationale, et de demoiselle Jeanne Godeau ;
parrain et marraine, Jean-Paul Bruneau, colonel de la garde
Tome VII. 8
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- 114 -
nationale du bataillon de Ohéray, et demoiselle Anne Boatot.
Oaboriau, curé.
II. — HARIAaBS.
i656, 15 mars. — Oharles Duhamel, sieur de La Blanchar-
dière, épouse Marie Gabarret.
6 juillet, — Charles de La Noùhe, praticien, et Françoise
Delhoutneau.
1678, 18 août. — Jean Baron, M* chirurgien, et Marie
Charler.
1683, 2 juillet, — Noble homme Fnançois Sabourin, avocat
au parlement de Paris^ sénéchal de Mareuil en Poitou, veuf de
damoiselle Marie (illisible), avec demoiselle Marguerite Vigner,
veuve de noble homme Jean-Baptiste Ghanlatte, capitaine de
marine, demeuraut au Château d^Oleron.
1688, 26 février. — Messire Comte de Monfriand, chevalier^
seigneur de La Fragnée et de Beauge, de la paroisse de Saint-
Just, et damoiselle Anne-Marie Desbouiges, ont reçu la béné-
diction nuptiale, où ont assisté messire de Taleran de Ori-
gnaud, chevalier, seigneur de Villeneufve et de Lisle, cousin
germain par alliance dudit Comte de Monfriand, et Pierre de
La Vallade, écuyer, sieur de La Bursière, aussi son cousin ger-
main, Nicolas du Faucon, écuyer, sieur de Coulperies, frère de
laditte Desbouiges, et M* Samuel Collé, avocat en la cour du
parlement, et curateur honoraire de ladite damoizelle Desboui-
ges. Chauvin, prestre.
1689, 21 février. — Jean Castez, M* chirurgien, et Marie Gui- ,
bert.
1691, 15 novembre. — Arnaul Audiffrédy, écuyer, lieutenant
des vaisseaux du roi^ capitaine d'une compagnie franche pour
le service de sa majesté, natif de la ville et diocèse d'Aix, à pré-
sent résidant dans la paroisse de Rochefort, âgé de 34 ans, a
pris pour femme damoizelle Magdeleine Desbouiges. Ont assis-
té: Comte de Monfriand, du présent lieu, son beau-frère, et
Alexandre de Polignac, Gampain, vicaire.
1692, 20 may. — Jean Georges, M« chirurgien, âgé de 25 ans,
avec Marie de Saint-Médard, âgée de 27 ans.
3 juin. — Louis de Loubert, sieur du Marchis, âgé de 31 ans,
avec Anne-Elizabeth Le Maignan, de la ville du Château, en la
chapelle Saint-Jean de Chéray. Campain, vicaire.
169(i, 22 juillet. — Jean Lejeune, écuyer, sieur du,Plaisir (?),
commissaire provincial de Tartillerie de France, avec damoi-
zelle Clère-Angélique Le Maignen, en la chapelle du bourg de
Chéray, du consentement du curé du Château. Roux, cure de
Saint'Georges.
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- 115 —
28 juillet. — [Messire Oharlea Olaude de Villatel, et Clère
Verron.
12 août. — Nicolas Despoiz, mattre chirurgien, demeurant
en la ville du Ohâteau, et demoiselle Jeanne Desgraves, en pré-
sence de Jacques Rousselot» bourgeois et marchant de la ville
du Ohàtea'u, beau-frère du sieur Dexpois, et de Pierre Desgra-
ves, grand-père de Tépouse. Roux, curé de SsLint-'Georges.
1696^ 15 octobre. — Jacques Bouyer, sieur de Ohampvolant
et de Brouage, avec Catherine-Théreze Desbouiges, en présence
des sieurs Grouchy et autres.
1697, 10 février. — Messire Martin, sieur du Pin (?), et da-
moizelle Marie-Anne de Loubert, dans la chapelle de Saint-
Jean de Ghéray.
nOly 3 février. — Martin, huissier audiencier de justice à
Saintes, et Catherine Raoul. ^
n03^ 8 mars. — Jean Bruneau, officier dans la marine, et
Catherine de Saint-Médard, De Foc, curé de Saint-Georges.
nOi, n juin. — Charles Bruneau, chirurgien, et Marianne
Mauvoisin.
n juin. — Charles Dalesme des Roohes, de la paroisse Saint-
Astier, diocèse de Périgueux, et d^** Angélique Poujac, de cette
paroisse. Raoui, vicaire.
1705, 21 avril. — Isaac Richard, sieur de Pinmuré (1), colonel
de dragons du régiment de Marennos, de la paroisse de Saint-
Just, et Marianne de Loubert, ma paroissienne. Foc, curé de
Saint^Georges.
21 avril. — Simon-Jacques Rouillé, marchand, et Magdeleine
de Cloches.
1706, 6 février. — Pierre N..., sieur de Boisneuf, syndic per-
pétuel de la présente paroisse, et dame Brigitte Compère.
1708, 31 janvier. — Pierre de Louis (?), écuyer, sieur de Chap-
Îelle, enseigne des vaisseaux |du roi, natif de Boitoiie, diocèze
e Blois, fils de feu Jonathas de Louis, écuyer, sieur de Chap-
K die, et de feue dame Julie de Saint-xMaloix (?), avec Marguerite
au, ma paroissienne. Db Foc, curé de Saint-Georges.
n09, 4 janmer. — Dominique Compère, officier dans la ma-
rine, et Catherine de Saint-Médard.
5 mai. — Jean Bouyer, capitaine d^nfanterie au régiment de
Martel, de la paroisse du Château, où il a resté un temps plus
que suffisant pour contracter domicile, et Anne Prévost, ma
paroissienne.
(i) Né le 7 novembre 1640, fils de noble homme Isaac Richard, sieur de Pin-
muré, et de damoiselle Anne Martin; présenté au temple de Mareunes le 20
mars 1650 par M* Jean Martin, sieur de Redou, et damouelle Marie Richard, ses
parrain et marraine.
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- 116-
nu, 21 octobre. — Samuel de Saint^Médard, marohand, et
Ânne-Suzanne Berbudeau.
19 août. — Jacques Bouyer, sieur de Ghampvolant, et Cathe-
rine GhatlUon, de la paroisse de Saint-Seurin de Bordeaux.
Baudin, vicaire.
il 13 y 13 septembre. — Simon Seguin, seigneur en partie de
La Gharpenterie, et Renée Neau, mes paroissiens. Db Foc, curé.
1714, H février^ — Jean Lévéquot, sieur de Honville, de la
paroisse de Barbezieux, avec Marie Neau. Db Foc, curé.
1716, 2 juin. — Hanry Ouillotin de La Martière, garde de la
marine, et Marguerite Duvivier. Db Foc, curé de Saint-Georges.
1718, 13 novembre. — Jean Georges, chirurgien, et Marie
Oarnier. De Foc, curé.
1120^ 18 juin. — Simon Vigner, marchand, de la paroisse de
Notre-Dame du Ghâteau, et Jeanne-Angélique Neau. Delplas,
chapelain.
1121^ 18 juin. — Jean de Beaupoil de Laluminade, capitaine
d^nfanterie au régiment de Berry, ingénieur du roi au dépar-
tement de Rhé, et damoizelle Catherine- Anne du Vivier des
Landes, de la présente paroisse. F. Christophb, récolé.
1126, 21 février. — Hanry Pichiot (?) des Montiers de La Va-
lette d^Aubi, chevalier de Saint-Louis, capitaine de cavalerie
dans le régiment de Bourbon, natif de la paroisse de Nouic en
Limousin, avec damoizelle Anne de Sailly, de la paroisse de
Saint-Georges, dans la chappelle de la citadelle d'OUeron, où
ont assisté François-Charles de Cussol de Montausier, Marianne
de Commeau d'Uzés, de Méricourt, Vigner de Sailly, François
de Crussol, comte de Salles, Mosnard de Villefavard, Guillotin
de Villefavard, Guillotin de La Martière, Duvivier de Beaupoil,
Michel de Saint-Dizant, qui ont signé avec moi. Dblaporte,
curé.
1728, 19 avril. — Paul Prévost, sieur du Gluseau, et Marie
Neau, où ont assisté Catherine Martin, Louis deLoubert, Cham-
pion Vaucourtois, d'Audiffrédy. Dblplas, curé.
1728, 10 novembre. — Nicolas Herbert, chirurgien, de la
paroisse de Jard en bas Poitou, et Marguerite Berbudeau, en
présence de Charles de Saint-Médard et autres. Db Piron, curé.
1132 y 19 août. — Veu le consentement de son altesse sérénis-
sime monseigneur le duc du Maine, colonel général des suisses
et grisons, et de M. le chevalier de Corres, colonel d'un régi-
ment suisse au service de la marine, avons donné la bénédic-
tion nuptiale à messire Amédée Le Chasseur, écuyer, aide-ma-
i'or du susdit régiment suisse au département de Rochefort, et
i Louise de Loubert, damoizelle, de ce lieu. Righbr, vicaire.
30 septembre. — Pierre Prévost, et damoizelle Marie-Angé-*
lique- Charlotte Dalemme des Roches, tous deux de cette pa-
roisse. Righbr, vicaire.
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~ 117 -
1759, 25 juin. — Jean Oillis, juee séneschal de Saint-Pierre,
et Angélique Neau. Laportb, curé,
/740, 26 avril — Pierre Santla, fils de M« Pierre Santis, de
Saintes, lieutenant pour le roi en Tile d'Olleron, et Angélique
Létisse Germain, en présence de Papineau, Germain Beaupoil
de Saint-Aulaire. Laportb, curé.
f 9 juin. — Jean-Louis Mercier, de la paroisse de Marennes,
et Marianne Roux ; Angélique Roux, M. Audiffrédy, le chevalier
de Bontemps, Bonarme de JBontemps. Laporte, curé.
i742, il juillet. — Dans la chapelle de Saint-Jean de Ohéray,
Pierre Godeau, fils de Pierre Godeau, juge sénéchal de la cha-
tellenye de Saint-Georges, et de FrançoiBe Perrochau, avec
Jeanne Boutot, fille du sieur Anthoyne Boutot et de Jeanne
Morpain. Jaulibr, curé.
28 novembre. — Pierre Guéret et Jeanne Soulet, dans la cha-
pelle de Notre-Dame en Tisle. F. Damasb Paradol, Ioco rectoris.
1744, H août — Pierre Hubert de Vallence, seigneur de
Boussay, fils de Charles Hubert de Vallence, de La Tour de
Boussay et autres lieux, et de feu damoiselle Jeanne Descarts,
de la paroisse d^Antran en Poitou, avec damoiselle Magdeleine
d* Audiffrédy. Moreau, vicaire.
1746, 7 février. — Messire Pierre-Susanne de Rochemaure
d' Aigrement Saint-Benèze, chevalier, capitaine au régiment de
Normandie, natif de la ville de Nismes, Languedoc, paroisse de
Saint-Castor, fils de François de Rochemaure, seigneur baron
d'Aigrement, et de dame Suzanne Nouy, avec damoizelle Mar-
fuerite Duvivier des Landes, veuve de messire Louis du Vergier
e La Rochejacquelin, lieutenant de vaisseaux, de la présente
Saroisse, fille de Samuel- Jean-Baptiste Duvivier, sieur des Lan-
es, aide major général garde-côtes des milices de la présente
Ile, et de damoizelle Marie Freneau; Boylèvb, curé.
1747, 27 février. — Charles Papineau, officier de marine, fils
de Jacques Papineau, oontroUeur dans les fermes du roi au
bureau général, et receveur des droits du poids de sa majesté,
et de dame Marie-Louise de Geslin, habitant la paroisse de
Saint-Nicolas de La Rochelle, avec damoizelle Marie-Anne de
Bourdeille, native de la paroisse de Mornac, du présent diocèse,
habitant la présente paroisse, fille de Mathieu de Bourdeille,
négociant, et de damoiselle Marie Amiand, en présence de hault
et puissant seigneur Anthoyne Dubois, sieur de La Rochette,
chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, prieur com-
mandataire spirituel et temporel du prieuré de Saint-Georges,
de Charles-Marguerite Deschamps, chevalier, seigneur baron
du Donjon, capitaine de cavalerie dans le rëçiment du Mous-
tiers, de François Lefebvre, intendant de M* le chevalier de La
Rochette. Botlèvb, curé de Saint-Georges, Bourdeille, cha-
noine (de la cathédrale de Saintes, qui a donné la bénédiction
ttuptiale).
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- 118-
174â, i février. — Pierre-Alexis de Oellé, seigneur de Pour-
çay, fils de messire Pierre Gelé, seigneur de Torcé, et de da«
moizelle Clémence Hauric, de la paroisse de Torcé en Sainton-
ge, avec Jeanne-Esther BoufTard, veuve de sieur Charles Papi-
neau de Marsais, fille de feu Nicolas BoufTard de La Jousseli-
nière, en cette paroisse, et de Esther Freneau, en présence de
Mathieu Mouchard, vicaire, Nicolle BoufTard, bourgeois de
Saint-Pierre, par moy, Paul Allenet, curé de Torcé, par per-
mission de messire Boy levé, curé.
1151, 26 avril — Pierre Martin, officier marinier, fils de feu
sieur Mathieu Martin, et de Marie-Magdeleine Pallard, avec Ge-
neviefve Boyer de La Garenne, fille de sieur Jean Boyer de La
Garenne et de Jeanne Prévost, veuve de Pierre Guillotin, en
présence du sieur Charles Bruneau, vicaire.
22 juin. — Jean-Baptiste-Ravaux Duport de Longval signe
comme témoin.
1753, 10 janvier. — Pierre de La Carre, sieur de La Putzun,
chevallier ae Saint-Louis, capitaine au réaniment de Norman-
die, fils de messire Arnault de La Futzun, baron de La Carre,
et de vivante dame Marie-Catherine de Saint-Julien, de la pa-
roisse de La Carre, diocèse de Bayonne, avec Angélique- Crier-
main Papineau, de cette paroisse, en présence de messire Si-
mon-Louis de La Carre, capitaine au régiment de Normandie,
chevalier de Saint-Louis, etc. Boislève, curé.
1753, 24 janvier. — Godeau, pilote, fils de Pierre Godeau,
syndic général de cette ile et juge des paroisses de Saint-Geor-
ges et »aint-Denis, et de Françoise Perrochau, avec Jeanne
Grossard. Botlève, curé.
1753, 30 juin. — Louis de Loubert, veuf d'Esther Freneau,
lieutenant général de la capitainerie garde-côte de la présente
ile, fils de messire Louis de Loubert, sieur du Marchis, et de
Marie-Anne du Vigner, avec Marie-Renée Boultoyre, fille de feu
sieur Pierre Boultoyre, et de vivante Suzanne Bouffard.
1760, 25 novembre. — Jacques-Samuel Bouyer, officier mari-
nier, fils légitime de feu Jean-Baptiste Bouyer, chirurgien, et
de défunte Jeanne Delhumeau, avec demoiselle Jeanne Renaud,*
fille de François Renaud, et de feue Marianne Berbudeau, en
présence de Jacques Rousselin, procureur postulant de Saint-
Pierre, de Jean et de Jacques Renaud, tonneliers. Boylèvb.
1761, 13 janvier. — Louis Godeau, chirurgien, fils de Pierre
Godeau, juge sénéchal de cette paroisse et de celle de Saint-
Denis, ancien syndic général de l'île, et de dame Françoise Per-
rochau, avec Anne Boutot, fille de feu Antoine Boutot, mar*
chand, et de vivante Marie Membrut, en présence de sieur Jean
Péponnet, notaire royal, de sieur Pierre Massé^ chirurgien, de
Pierre Mécbinet, marchand, et de Pierre Desgraves, aussi mar-
chand.
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— 119-
1762, 9 février. — Philippe Roudier, chirurgien, fils de feu
Philippe Roudier, négociant, et de vivante Suzanne Godet, de
la paroisse de Thenac en Sainton^e^ avec demoiselle Marie
Massé, fille du sieur Pierre Masse, chirurgien, et Françoise
Privât, de cette paroisse, en présence de Louis-Simon Massé,
de Jean Berthonneau, tailleur d'habits, et de Jacques Michaud,
sacristain.
1765, 28 février. — René d'Orfeuille, écuyer, capitaine réfor-
mé au régiment de La Fere, fils légitime de messire Louis
d'Orfeuille, écuyer, chevalier de Saint-Louis, anciens gens
d'arme de la garde, et Marie-Françoise Le Vaillant, du vil-
lage de Villessanot, paroisse de Saint-Ohristophe, près Con-
folens, diocèse de Limoges, avec Suzanne Daudenet, fille de
feu Alexandre Daudenet et de Suzanne Papineau, en présence
de Louis de Loubert, de Jean-Jacques Péponnet et Jacques Mi-
chaud. BoTLÈVB, curé.
/765, 4 mai. — Chrysostome Lafond, bourgeois, veuf de
Louis-Sara Mercier, fils de feu sieur François Lafond, et de feu
Jeanne Lovard, natif de la paroisse de Saint-Martin d'Hinar (?),
juridiction de la ville et prévôté royalle de La Réelle, diocèse
de BazaS) demeurant depuis plusieurs années dans la paroisse
de Saint-Pierre d'Olleron, avec Marie Moizant, fille légitime de
Jacques Moizant et de défunte Marie Meschinet, de cette pa-
roisse, en présence des soussignés Jean-Paul Brunaud, Pierre
Moizant et Jacques Michaud. Bernard , vicaire.
/770, 20 février. — Oharles-Vincent-Oeorges de La VioUiè-
re, sieur de La Marinière, ancien capitaine de milice, majeur,
demeurant en cette paroisse depuis deux ans, fils de sieur René
de La Viollière, ancien conseiller du roi, notaire royal et gref-
fier de la ville de Tours, paroisse Saint- Vincent, et de feu Ca-
therine Oageur, avec Jeanne*Esther Daudenet de La Touche,
fille majeure et légitime de sieur Alexandre-Daniel Daudenet
de La Touche, bourgeois de la ville de Saintes, et de feue Jeanne
Papinaud, de cette paroisse, en présence de Jeanne-Esther
BouiTard, épouse du sieur Oelé de Poursay, de messire Jean-
Baptiste Fremon, chanoine de Téglise métropolitaine de Tours,
et commissaire député du même chapitre, de Louis de Lou-
bert, écuyer, de François-Louis de Loubert, de Jacques-Fran*
çois Ohasseloup, luge sénéchal de la châtellenie de Saint-Oeor-
?9S, de Jean-Paul Ouillotin, greffier de ladite châtellenie, de
ierre Ouillemot, notaire et procureur en icelle, de Pierre Car-
dailhac, vicaire, tous soussignés.
1773, 27 avril. — Pierre Grossard, praticien, fils de Jean
Orossard, bourgeois, et de Marguerite Saint-Médard, avec Ma-
rie-Angélique Boutot, fille d'Antoine Boutot, bourgeois, et de
Marie-Anne Membrut, tous deux de cette paroisse, en présence
de Pierre Godeau, juge sénéchal de la châtellenie de Saint-
DeniSy de Louis Godeau, chirurgien, de Jean Grossard, bour-
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— 120 —
geois, qui ont signé, et de Jean-Âlexie Raoulx qui a déclaré ne
savoir le faire. Gaiidailhag, vicaire.
1773, 26 mai. — Charles Bruneau, négociant, fils de Charles
Bruneau, bourgeois, et de Marguerite Chapron, avec Angélique-
Geneviève Boultoyre^ fille de Nicolas-Hyacinthe Boultoyre, et
d'Agalhe-Geneviève Vigner. Bruneau, curé,
1773, 10 juin, — Vincent Grossard, bourgeois, et Jeanne
Dumazorex, fille du sieur Edouard Dumazorex, maître en chi-
rurgie, et de Magdeleine Boudeau, en présence des précédents
et de sieur Louis Youzeleau, élève en chirurgie. Brunbau,
curé.
1113^ 3 février. — Témoin Jean-Odon Grenier de la Flotte,
écuyer, sieur de Montascoron.
1774, 21 juin. — François Marchand, notaire et substitut du
procureur de la chàtellenie de Saint-Georges, fils de M* Fran-
çois Marchand, procureur au siège présidial et élection de Sain-
tes, et de demoiselle Luce Maréchal, de la paroisse de Sainte-
Colombe, de Saintes, avec Victoire Grossard, fille de Jean
Grossard, bourgeois, et de Marguerite Saint-Médard, de cette
paroisse, en présence de Jean Grossard, bourgeois, de Fran«
çois Grossard, négociant, etc. Oardailhag, vicaire.
1774, 14 août. — Jacques Laroche, chirurgien, fils d'Elie
Laroche, officier marinier au service du roi, et Marie Pilon, de
la ville du Château, avec Marie-Magdeleine Charpentier, fille
de Michel Charpentier, bourgeois, et de Suzanne Saint-Mé«
dard ; en présence de Georges Raoulx et Mathurin Rousseau,
laboureurs, et Pierre Blanchard, jardinier. SAiNT-MâOARD, prê-
tre^ loco et consensu rectoris.
1780^ 5 juillet. — Charles Bruneau, bourgeois, et Angélique
Grossard, en présence de Jean-Paul Bruneau, de Vincent Gros-
sard, de Jacques Michaudet, de Mathieu RouUeau. Gaboriaud,
cure.
1784, 23 novembre. — François Marchant, procureur et gref-
fier en chef de la chàtellenie de Saint-Georges d'Oleron, fils de
François Marchant, procureur sénéchal au siège présidial de
Saintes, et de vivante dame Luce Maréchal, avec Jeanne Angé-
lique Godeau, fille majeure de Pierre Godeau, juge sénéchal des
baronnies de Bonnemie, Rabaine, Pontezières et chàtellenie de
Saint-Denis, et de Jeanne Catherine Boutot, en présence de
Louis Godeau, maitre en chirurgie, de Pierre Godeau, juge sé-
néchal de Saint-Denis, de la baronnie de Rabaine et Ponte-
zières, de M* Pierre Grossard, notaire royal, secrétaire greffier
du point d^honneur, Elie-François Marchant, procureur fiscal
de la chàtellenie de Saint-Georges, etc. Rinjonnbau, vicaire.
1785, 30 août. — Estienne Perrochau, bourgeois, fils de Jean
Perrochau, bourgeois, et de Marie Normand, avec Magdeleine
Desgraves, fille de Pierre Desgraves, bourgeois, et demoiselle
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BlagâelBine Saint>*Médard ; en présence de Georges IBainMÀé-
dard, capitaine des canoniers garde-côte, Pierre Saint-Médard,
ehirurgien au service du congrès, etc. Saint-Médard, vicaire
de S&int'DeniSi cum coîisensu parochi sancti Georgii.
1186, 2 septembre. — Joseph-François Fardel, maître d*école
de la ville de Saint-Omer, province d* Artois, avec Geneviève
Seguin, de Saint-Georges, en présence d'Eutrope et de Guillau-
me Morpain et de Jean Bruneau, qui ont signé avec moi. Gabo-
BiAUD, curé.
1787, 24 juillet. — Michel Fouché, sergent royal de la pa-
roisse de Saint-Martin de Pons, avecEustelle Thibaud, de cette
paroisse.
1788, 24 janvier. — André de Villers, avocat au siège prési-
dial de Poitiers, fils de Jacques-André de Villers, avocat au
siège royal de Saint-Maixent, et de Marie Favre de la paroisse
de Saint-Saturnin, avec Thérèse-Adélaïde Guillotin, fille d'Es-
tienne-Nicolas Guillotin, avocat en parlement et ancien maire
de la ville de La Rochelle, et de Catherine Brunet de Tors, de
la présente paroisse ; en présence d'Antoine Moreau, de Jean
Morpain aîné, de Jacques Bailly et Pierre Guillon. Gaboriaud,
curé.
1791, 4 janvier. — Jean-Baptiste Bruneau, propriétaire, fils
de Jean-Paul Bruneau et de feue Magdelcine Féponnet, d'une
part; et Jeanne-Catherine Godeau, fille de Louis Godeau, chi-
rurgien, et de Anne Boutot ; en présence de Charles Bruneau,
Godeau et autres qui ont signé avec nous. Gaudin et Lair, vi-
caires.
in. *- Enterrbmbnts
1677, 23 mai. — A été enterré mattre Jean Delhoumeau, sieur
de La Prinse, âgé de 70 ans, dans la chapelle Notre-Dame de
l'église de céans. Palessb, vicaire.
1678, 19 juin. — Enterré au cimetière de la chapelle de La
Brée, Andrée Garnier, veuve de Pierre Morpain.
8 septembre. — Inhumée dans Féglise de Saint-Georges,
dame Jane Melon, femme d'Anthoine Dusain, écuyer, sieur de
la Garde et capitaine au régiment de la reine. Berthin, prestre.
Baron, prestre.
1679, 1«' février. — Noble homme Pierre-Isaac du Vivier,
sieur des Landes, dans la chapelle de Chéray.
1679, 15 mai. — Pierre Berton, dans la chapelle de Sau-
zelle.
1680i 26 décembre. — Noble homme Pierre dii Vivier, lieu-
tenant dans une compagnie de cavalerie de milice, dansTéglise
de Saint-Georges.
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— 122 —
i68ly 21 juin. — Marie Dorgis, âgée de 50 ans ou environ,
dans la chapelle de Notre-Dame de Saint-Oeorges ; présents :
nos vénérables confrères les curés de Saint-Pierre et Saint-
Denis, qui ont signé avec moi. Chauvin. Mercier. Dufaux.
15 septembre. — Jean Delhoumeau, dans la chapelle de
Notre-Dame de Saint-Georges.
H décembre, — Jean Barbarin, dans l'église.
i682y 10 avril, — Marie Poujac, dans la chapelle de Notre-
Dame, fille de Nicolas Poujac, sieur de TÂrnoult, juge sénéchal
de la baronnie de Ponthezières, et procureur fiscal de Saint-
Oeorges.
13 septembre. — Thérèze Compère, dans Téglise.
1683, 19 juillet. — Catherine Tuffé, dans la chapelle de Sainte-
Anne.
21 octobre. — Jean Soulet, maître menuisier, dans la chapelle
de Chéray.
1686^ 6 avril. — Marguerite Gabarret, dans Téglise de Saint-
Georges.
22 juin. — Pierre Delhoumeau, sieur de La Prinse, âgé de 46
ans, dans Téglise.
8 août. — Abraham de Saint-Médard, dans Téglise.
20 août. — Damoizelle Coquet, veuve de sieur Barbarin de
La Gastaudière, dans Téglise.
1687, 1*' février. — François Mauvoisin, âgé de 2 ans, fils de
François Mauvoisin, juge assesseur de la présente châtellenie
de Saint-Georges, dans Téglise.
10 juillet. — Mathurin Prévost, âgé de 74 ans, dans la cha-
pelle de Notre-Dame.
13 juillet. — Marc-Anthoyne de Saint-Médard, greffier de la
présente seigneurie, à Féglise, auquel ont assisté Jean de Saint-
Médard, son frère, et Georges Compère, son oncle par alliance.
Chauvin, curé,
16 août, — Marie Pentecoste, veuve d'Amador Hallon^ sieur
de Gonesse, dans l'église.
29 octobre. — Jean Du Vivier, âgé de 45 ans, auquel ont as-
sisté le sieur Du Vivier, sieur de Sainte-Collombe, son frère, et
Jacques Mauvoisin, son beau-frère, en la chapelle de Chéray.
1688^ n août. — Louis de Loubert, écuyer, sieur du Marchîs,
auquel ont assisté Michel Du Vivier, sieur de Sainte-Collombe,
son cousin, et Pierre-Hvacinthe Boultoyre, juge sénéchal de
Saint-Georges, dans la chapelle de Notre-Dame.
12 décembre, — Pierre de Saint-Médard, âgé de 76 ans, où
ont assisté Jean de Saint-Médard, son fils, et Pierre de Saint-
Médard, son petit-fils, dans l'église.
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— 128 —
1689, 28 mat — Marianne de Oloche, âgée de quatre mois,
où a assisté Joseph de Oloche, sieur de La Renaudière, son
père, dans Téglise.
7 septembre. — Jacques Chauvin, archiprétre de Tîle d'OUe-
ron et curé de Saint-Georges, âgé de 60 ans, dans le chœur de
l'église, où ont assisté Marie Chauvin, sa sœur, et Simon-Hya-
cinthe Boultoyre, son beau-frère. Roy, vicaire.
1692, 6 juin. — Damoizelle Jeanne AUard, âgée d'environ 78
ans, dans la chapelle de Chéray, dans la sépulture de ses pré-
décesseurSy en présence du sieur Prévost, docteur en droit,
Pierre Delhoumeau, écolier, etc.
1694, 14 juin. — Marguerite Gabion, femme de Jacques du
Vigneau, écuyer, capitaine entretenu sur les vaisseaux du roi,
dans l'église (1).
1699 y 18 janvier. — Messire Baron, curé de cette paroisse,
décéda après avoir receu tous les sacrements et avoir servi, en
qualité de curé, cette paroisse Tespace de trois ans et six mois,
avec grande édification. Son cadavre fut inhumé le lendemain,
19, dans cette église, en présence de messire Patrv, curé du
Chasteau, messire Vrignolle, de Dolus, Ganet, curé de Saint-
Pierre, Vallois, vicaire de Saint-Pierre, Dufîau, vicaire de Saint-
Denis, et les révérends pères Théotime, Âmbroise et Joseph,
recelés, par moi Raoul, vicaire.
5 octobre. — Pierre Vinier, dans l'église.
1702, 2 octobre. — Pierre Vigner, marchand du Château, dans
l'église.
4 octobre. — Demoiselle Desbouiçes, fille de Pierre et de Ca-
therine Compère, dans la chapelle ae Chéray, en présence du
soubsigné. Duffaux, curé.
n09, 20 juillet. — Jean-Baptiste de Loubert, âgé de 44 ans,
dans la chapelle Notre-Dame.
1719, 1^* septembre. — Louis de Loubert, écuyer, sieur du
Marchis, dans l'église.
21 octobre. — Magdeleine-Ândrée, fille de Pierre de TiOuis,
écuyer, sieur de Chappelle, par moi Dbltribu, vicaire.
1121, 18 may. — François Mauvoisin^ âgé environ de 77 ans,
juge sénéchal de Rabène, dans Téglise.
1726, 17 juillet. — Ârnault Pinault, dans la chapelle de La
Brée.
1750, 26 avril. — Jean Bouyer, sieur de la Garenne, major
(i) Jaeqaes Davignan, écuyer, sieur de Campagne, capitaine entretenu pour le
service dû roi dans la marine, de la paroisse duTihateau d'Ôleron, avait épousé,,
i FAge de 32 ans, au temple de Marennes, le 15 juillet 1677, Marguerite âabiou
qui était du même âge, sorar de Pierre Gabion, sieur du Pérou, et beUe-sœur du
ministre Oliirier Loquet.
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- 124-
général des troupes garde^oôte d'OlIeron, âgé de 47 ans, dans
la chapelle de OhAray.
1731, 12 février. — Jacques Prévost, procureur d'office de
la châtellenîe de Saint-Denis, lieutenant-colonel capitaine des
grenadiers, de la paroisse de Saint-Georges d'OUeron, âgé de
56 ans, dans la chapelle de Ohéray, par moi. Dblaportb, curé
de Saint-Georges.
n33y 13 m&rs. — Anne Desbouiges, âgée de 90 ans, dans
Féglise, par moi Laporte, curé de Saint-Oeorges.
1735, 9 àOÛt. — Messire Nicolas Oauquelin de Premon de
Cloches, dans la chapelle de Notre-Dame en Tlsle, en présence
de monsieur Bouffard et de Saint-Germain, employé dans les
fermes du roi, qui ont siené avec moi : Ohabiraud, curé de
Saint-Pierre, archiprètre de Tisle d'Oileron ; Ballanger, curé de
Saint-Denis; Boislève, vicaire de Saint-Georges ; Pain, vicaire
de Saint-Georges ; Raymond, vicaire de Saint-Pierre ; Laporte,
curé de Saint-Georges.
1738y 2 mai. — Jean-Baptiste Bouyer, sieur de Champ- Vo-
lant, chirurgien, par moi. Hilairb, récolé^ i;tcaire de Saint-
Georges.
1139, 13 novembre. — Guillaume Moricet, âgé d'environ 78
ans, procureur d'ofSce de La Brée, dans Téglise. Laportb, curé
de Saint-Georges.
17(tlj 10 décembre. — Pierre Desgraves, âgé de treize mois,
dans l'église, par Jaulier, curé de Saint-Georges.
1742, 12 février. — Jacques Georges, chirurgien, comman-
dant des troupes de cette île, âgé de S6 ans, par Ballanger, curé
de Saint-Denis.
27 février. — Anne Prévost, veuve de Bouyer de La Garenne,
ancien capitaine d'infanterie, dans la chapelle de Chéray, par
Jaulier, curé de Saint-Georges.
17 mai. — Antoine Perrochau, capitaine des milices gardes-
côtes, par Jaulieri curé de Saint-Georges.
174d, 28 février. — Marianne Duvivier, âgée de 68 ans, vi-
vante épouse de Jean Berbudeau, maître chirurgien, du bourg
de Chéray, dans la chapelle de Chéray.
/749, 12 août. — Guillaume Morisset, procureur d'office de
Saint-Denis et de Rabaine, mort à Chéray, dans l'église.
1764, 16 janvier. — Alezys Vigner, bourgeois, époux de Mag-
deleine-Louise Dessables, dans le cimetière, par Gaboriau, vi-
caire.
27 mai. — Pierre Desgraves, négociant, époux de Marie- An-
gélique Boutot.
1765, 17 février. — Suzanne Papinaud, épouse de Alexandre
Daudenet.
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-125-
1765, 15 décembre, — Jean-Baptista Drouet, notaiire royal et
procureur à la... de Marennes, âgé de 27 ans, naufragé avec plu-^
sieurs autres sur la c6te de La Brée, étant embarqué dans la
rivière de Seudre sur le bâtiment la Sarcelle^ de Lorient, le-
quel, suivant le témoigni^e des officiers dudit navire, faisait
profession de la religion catholique, par moy Bernard, vicaire.
27 décembre. — Martin Ghaussé, chanoine de l'église métro-
Solitaine de Tours et officier de Saint-Gtoorges de la Chaise,
écédé subitement dans la maison prieuriale de ce bourg, dans
le chœur de cette église. Boylèvb, curé. Oaboriau, vicaire.
1166^ 13 septembre, — Messire François de Loubert, écuyer,
fils de messire François de Loubert, et de Marie-Anne Boultoy-
re. Bernari), vicaire.
28 septembre. — Renée Boultoyre (1), âgée de 33 ans, épouse
d^ messire Jean-BaptisteLouis de Loubert. Boylève, curé, Mail-
lât, Gaboriau, vicaires.
1767, 12 octobre. — Suzanne Bouffarde veuve d'Hyacinthe
Boultoyre, par Oaboriau, vicaire, et Boylève, curé.
1769, 4 octobre. — Louise de Loubert, veuve de messire
Âmédée Le Chasseur, décédéc à Chéray à Tâge de 62 ans. Boy-
lève, curé, Bruneau, Cardailhac, vicaires.
18 décembre. — Jean-Joseph Boylève, curé de cette paroisse
et archiprêtre de Ttle, âgé de 63 ans, dans Téglise. Oaboriau,
Bruneau, vicaires.
1774, 11 janvier. — Jeanne-Esther Deaudenet de La Touche,
épouse de Charles- Vincent de La Viollière, décédée au bourg
de Saint-Georges, âgée de 29 ans, dansPéglise. Bruneau, curé.
Brard. Cardailhag, vicaires.
22 novembre. — Jean Chemin. Saint-Médard, prêtre.
1775, 15 novembre. —Marie-MagdeleineSaint-Médard, épouse
de Jean-Pierre Desgraves, bourgeois.
1776, 8 juin. — Françoise Perrocheau, veuve de M« Pierre
Godeau, ancien juge séneschal de la châtellenie de Saint-Geor-
ges, de la baronnie de Bonnemie, de Rabaine et de Saint-Denis,
décédé à Saint-Georges, âgée d'environ 86 ans. Cardailhag, vi-
caire.
25 octobre. — Marie-Magdeleine Péponnet, épouse du sieur
Jean-Paul Bruneau, bourgeois, décédée à La Renaudière, âgée
de 37 ans. Cardailhag, vicaire.
20 novembre. — Jean Péponnet, juge de la baronnie de Bon-
nemie, âgé de 75 ans. Béroraud, cure.
(i) Le nom de Boultoyre est demeuré jiisqn*à nos jonrs, et a été donné à une
pièce de bois appelée le bois Boultoyre.
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— 126 —
1777, 8 juin. — Marie^Henrietto Ouillotin, fille de maître
Bstienne Guillotin, avocat en parlement, conseiller perpétuel
de rhôtel de ville de La Rochelle, directeur de l'hôpital géné-
ral, coseigneur de la baronnie de Ponthezières, et de feue Ca-
therine Brunet, décédée à Ohéray à l'âge de 23 ans. Oardailhac,
vicaire. Béroraud, curé.
23 octobre. --Marie-Ânne Gillis, épouse de Vincent-Oharles-
Oeorges de La VioUière, receveur de la seigneurie de Saint-
Oeorges, âgée de 29 ans, dans la chapelle de la Vierge de cette
église. Oardailhac, vicaire.
1778, 19 février. — Marie-Oeneviève-Ândrée Boultoyre, fille
de feu Nicolas Boultoyre, et de Geneviève Bouyer, alias Vigner,
&gée d'environ 80 ans, dans l'église. Gaboriau, curé.
1779, 28 janvier. — François Grossard, chirurgien, époux
d'Anne Boultoyre, décédé au Bois, âgé de 28 ans. Gaboriau,
curé. Oardailhac, vicaire.
1180, 16 février. — Pierre Godeau, juge de cette paroisse,
époux de Jeanne-Catherine Boutot Gaboriau, curé.
1782, 11 janvier. — Victoire Saint-Médard, âgée de 62 ans,
fille de Samuel Saint-Médard et de Jeanne Berbudeau.
10 octobre. — Marie-Anne Bruneau, âgée de 74 ans, épouse
de Louis Perrochau, bourgeois. Gaboriau, curé.
1789, 20 février. — Pierre Massé, chirurgien, de Ohéray, âgé
de 83 ans. Gaudin et Ranjonnau, vicaires.
4 octobre. — Marie-Elisabeth Bouyer de OhampvoUant, fille
de Jean Bouyer de OhampvoUant, et de Catherine de Ohâtillon,
décédée dans ce bourg, âgée de 77 ans. Gaboriau, curé^ Gaudin.
Lair, vicaires.
1790, 14 juin. — Jeanne Delacroix, veuve de s' Pierre Bal-
langer, docteur en médecine, conseiller du roy, âgée d'environ
62 ans. Granier, ancien curé de Saint-Denis, Marchand, vicaire
de Saint-Denis, Gaudin et Lair, vicaires de Saint-Georges, Ga-
boriaud, curé de Saint-Georges.
25 juillet. — Georges Saint-Médard, époux de Marie Gros-
sard, décédé dans ce bourg, âgé de 78 ans.
25 novembre. — Joseph-Prançois-Xavier Dudemaine, com-
mandant pour le roi de Tile et citadelle d'Oleron, chevalier de
Tordre roval et militaire de Saint-Louis, époux de dame Thé-
rèse-Angélique La Oarre, décédé dans ce bourg, âgé de 48 ans.
Gaudin. Lair, vicaires.
1791, 26 août. — Marguerite-Suzanne Guillotin de La Mar-
tière, épouse de Louis Guichard de La Forêt, décédée au lieu
de La Boulinière, âgée de 40 ans. Dbicartial, vicaire du Châ-
teau. Guérit, curé provisoire de Saint-Pierre.
1792 j 29 avril. — Jean Bruneau, commandant de la garde na-
tionale de Saint-Georges, veuf de Magdeleine Péponnet, décédé
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— 127 —
au lieu de La Jouseeliniàre, âgé de 48 ans. Villbfumadb, vicaire.
1822, H octobre. — Samuel Saint-Médard, prêtre, chevalier
de la légion d'iionneur, vicaire général du diocèse de La Ro-
chelle, fils de Georges Saint-Médard et de Marie Orossard.
IV. — Abjurations d'hérésib
Sous Corbière, curé, abjuration de l'hérésie de Calvin, de
Marie Raoul, de François Gui et d'Anne Levraud ; — le 20 oc-
tobre 1679, d*Anne Masset, âgée de 24 ans, et son baptême ; —
le 20 mai 1681, d'Anne Collas; elle reçoit Tabsolution par M*
Chauvin, archiprêtre de Tîle d'OUeron, et curé de Saint-Geor-
ges d'OUeron; — les 26 et 27 juin 1681, de François Lièvre et
sa femme; — le 30 septembre 1683, Hélie Lièvre et sa femme ;
— le 4 octobre 1683, Jean Meschinet l'aîné (1), Catilinau,sa fem-
me, Elizabeth Membrut, Jacques et Marguerite Bourcier, Ma-
rie et Betsabé Pineau, en présence de M<* Simon-Hyacinthe
Boultoyre, Samuel Collé et Louis Révérend, maître d'école ;
Chauvin, curé; — le 5 octobre 1683, Jacques Pineau, Margue-
rite Filiole, Bataillé et sa femme Elisabeth Vautrais, Hélie
Membrut, en présence de Chauvin, prêtre; le 19 octobre 1683,
Jean Nadeau, Aubin Neau (2) et sa femme, devant Ambroise
Moussiaud, prêtre récolé, on présence de Nicolas Poujac, pro-
cureur fiscal de la seigneurie de Saint-Georges ; — le 11 novem-
bre 1683, Pierre Neau (3), Marie et Elisabeth Neau, Marie Ca-
veau, en présence de Samuel Collé, avocat en la cour ; — le 10
décembre 1683, Marie Bouffard (4), en présence de Jean-Joseph
de Marrans, prieur de Saint-Georges ; — le 12 décembre 1683,
Lydie Arnaud, en présence de M* Hyacinthe Boultoyre, etc. —
le 21 mars 1700, Eustelle Arnaud ; — le 16 avril 1700, Moyse
Lièvre ; — le 18 avril 1700, Esther Renaudin (5) ; — le 21 juin
1744, Jacques Haussand, lieutenant de dragons de l'île d'Ole-
(1) Jean Meschinet époux d'Anne Cathelineao. En 1660 et 1663, ils font bap-
tiser au temple de Marennes leurs fils Etienne et Isaac, auxquels ils donnent pour
Sarrains et marraines Jean Duron et Sara Treille, Jean Ârchambaud et Jeanne
[estivier.
{% 3, 4) Les Neau formaient à Marennes, dans la dernière moitié du xvil*^
siècle, uue colonie de marchands. D'abord Samuel Neau <t l'aîné >, qui eut 18
enfiuits de Mariperite Aubin, sa femme ; il mourut à l'âge de 70 ans, le 9 février
1679. Son premier né, Samuel Neau, dénommé c le jeune » en Êunille, en eut
douze de son mariage (1659) avec Marie Robin. Pierre Neau, le 4*, épousa en
1664 Marie Bouffard : jusqu'en 1681 nous lui trouvons neuf enfants, dont Marie et
Elisabeth. Aubin Neau, le 9«, contracta mariage, à l'âge de 26 ans, le 31 mars
1671, avec Marguerite Robin qui lui donna, jusqu'en 1682, sept enfants. Ces trois
frères se dispersèrent vraisemblablement, lorsqu'ils pressentirent la cessation du
culte public du protestantisme à Marennes, c^est-à-dire vers 16^ (le temple a
été démoli en 1684), puisque nous retrouvons Samuel Neau à La Tremblade où il
donna l'hospitalité à Fénelon, en février-mars 1686, et Pierre et Aubin Neau
dans 111e d'Oleron, où ils abjurèrent avec leurs femmes et deux fiUes de Pierre
Neau, en octobre-décembre 1683. {Archives du greffe de Marennes. Voir aussi
Fénelon en Sdintonge, par M. André Lételié, dans le t. xui des Ardtives his'
toriques).
(5) Famille Oleronnaise et ancienne. Nous relevons au hasard : Tibaut Renau-
din, né le 21 mai 1631, fils de M* Jean, et de Françoise Pérocheau. Esther Renau-
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-128-
roD, paroisse de Saint-Georges, diocèse de Xaintea, âgé de 26.
ans, en présence de Oaubert, curé, et Oregcyriaux, vicaire de
Saint-Georges ; — le 14 septembre 1747, « Nous avons béni la
chapelle du calvaire (Ij sous le nom d'exaltation de la Sainte^
Croix, et nous avons célébré les saints mystères, assisté par les
sieurs Pierre Rambaud de La Roque, diacre, Jean-Baptiste
Guillotin, faisant les fonctions de sous-diacre, en présence des
soubsignés : Ballanger, curé de Saint-Denis, Delhumeau, curé
de Saint-Pierre, Brehon, p. de Saint-N.; Guillotin, diacre, Gré-
goyriaux, curé de Dolus, Grégoyriaux, vicaire. Barreau, prêtre,
Richer, curé du Chasteau, Godeau, Pierre Rambaud Laroque,
prestre, De Loubert, Boylève, Bruneau, Duvivier des Landes,
Boylève, curé de Saint-Georges j » — le 9 mars 1766, devant
Charles Mouillot, Jacques-Ignace Bernard, et Elie-Joseph Ga-
boriau, tous trois prêtres et vicaires de cette paroisse, « François-
René Gazeau, garçon tisserand de la paroisse de Mougon, dio-
cèse de Poitiers, âgé de 32 ans, ayant recognu que hors de la
vraie église il n'y a point de salut, de sa bonne volonté et sans
aucune contrainte, a fait profession de foy catholique, apostoli-
que et romaine, et fait abjuration d'hérésie de Calvin, et ce entre
nos mains, de laquelle je lui ay donné publiquement Pabsolution
en vertu du pouvoir que M. le grand vicaire m'a donné. En foy
de quoy je, archiprètre, ay signé avec les susdits, Botlèvb,
din, née le S7 octobre 1644, fille de M« Jean (le même, sans doute, qui s*était
remarié) et de Marthe Guibaad. Samuel Renaadin, né le 5 juillet 166B, fils de
Samuel et d'Elisabeth Chauvet. Ce dernier fait baptiser sa fille Elisabeth, le 10
avril 1670. et déclare être c notaire et postuUant en la baronnie d'OIleron ». Le
7 février 1672, il se qualifie o notaire d'OIleron », fait baptiser sa flUe Jeanne et
lui donne pour parram Jacques Gamier, sieur de Briganière, lequel, pour avoir
donné asile à mademoiselle de Pinmuré, fugitive, seraplus tard robjet d'un rap-
port à l'intendant Âmou par Dufaur de Chastellars (1686). Voir Fénelon en Sain-
tonge. Le 22 avril 1672, Jean Renaudin, marchand, âgé de 21 ans, épouse au
temple de Marennes Marie Sejipiin ; il est assisté de son frère Samuel Renaudin,
procureur fiscal de la baronme de Chaasiron c en OUeron ». De ce mariage naît,
en 1677, Esther Renaudin qui a pour parrain François Renaudin, sergent royal,
et pour marraine Esther Renaudin. Serait-ce la fille de Jean Renaudin qui aurait
ak||uré en 1700 ? (Archives du greffe de MarenneB), Les Renaudin résidaient
presque tous à Samt-Pierre. Â cette &mille se rattaclie le commandant du vais-
seau le Vengeur,
(1) D'après les ponillés recueillis et transcrits par l'abbé Lacurie, le ponillé
d'Àlliot (1648), la pancarte de Rochechouart (1402), un pouiUé latin de 1586, un
autre de 1746 provenant de l'abbé GuUlebeau. et réoigé, croit-on^ par Fortet,
curé de Saint-Martin de Pons, et enfin le pouillé officiel de Bonnerot, 1789, les
bénéfices et chapelles étaient nombreux dans l'Ile d'Oleron. Sans compter les
cures qui ont conservé leurs titres après le concordat, il y avait : le prieuré-cure
de Bois-Fleury, le prieuré de Saint-6illes, le prieuré des Landes, le grand prieuré
de Samt-Georges qui relevait de l'abbave de la Sainte-Trinité de Vendôme, le
prieuré de Samt-James, le prieuré de Saint-Nicolas, le prieuré-cure de laPerro-
che, le prieuré de Saint-Pierre, le prieuré de Saiut-Trojan, le prieuré de La Chas-
serie, le prieuré de la Mauviniere, la chapelle de La Sénégonaerie, la chapelle de
Damiette, la chapelle de Saint-Maurice. «
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REVUE
DE SAINTONGE & D'AUNIS
BULLETIN DE LA SOaÉTÉ DES ARCfflVES
SOMMAIRE DU NUMÉRO d^ayril 1887. — Chronique : Société des Archives^
séances, nouveaux membres, état financier; sociétés savantes; conférences;
programme du congrès de la Sorbonne ; beaux arts et expositions; publications
nouvelles. — Nécrologie : Le docteur Brtault, Bouffar, Boulanoer, Bourricaud,
Brard, Chasseriau, Condamy, Marie Desprez de Montpezat, Etoumeau, Gail-
draud, Guiot du Repaire, Horric de Beaucaire, Charles Martel, Florence de
Montalembert, Tabbo Réauz. — Archéologie : Découvertes au Seure, à Es-
coyeux ; les thermes et les arènes de Saintes; la nécropole de La Chapelle; sou-
terrain-refuge à Saint-Ouen ; la voûte du passage d'Aquitaine ; la cheminée du
château de Pons ; le classement officiel des monuments historiques; VAmi des
monuments; pierres tombales à Matha, à Nuaillé; inscriptions à Bourcefhinc,
sur un verre à boire ; épitapbe de Tarchiprétre de Saintes Léon Bonnet. —
Variétés : Statistique de l'instruction publique dans la Charente-Inférieure;
Voyage (1713) de dom Boyer en Saintonge, Aunis et Poitou. — Livres et pério-
DiQURS : Saint-Romain de Blaye ; autographes ; Pierre Coppé ; Pierre Loti ; dons
de pièces aux archives départementales ; familles Canadiennes ; In jharbot de
bouquet saintonghoué; Le littoral de la France; Urbain G randier, Jean Bau-
déan de Parabère ; les déportés de Tlle d'Aix ; la terreur sons le directoire; Jac-
ques Roux et rémeute de Saint-Thomas de Cosiiac; liste des artistes des deux
Charentes ; le souterrain-refuge robenhausien de La Vallée ; Grignon de Mont-
fort. -^ Questions et réponses : Noms de lieux et d'hommes de la période
révolutionnaire à La Rochelle, Louis de Loubert ; les seigneurs de Panloy ; oro-
verbes saintongeais ; les déportés Bicher-Serizy, Jardin, Langlois, Bardolet, éva«
dés de Rochefort ; Thiollière, curé en Saintonge. — Bibuoqraphie : Fo-Lho.
CHRONIQUE
DES SOaÊTÉS SAVANTES, CONFÉRENCES, BfUSÉES, BEAUX ARTS,
LETTRES.
SOCIÉTÉ DES ARCHIVES
Séance du bureau et du comité d'administration (12 janvier).
Admission de nouveaux membres.
La réunion de Barbezieux, à raison de circonstances locales,
est ajournée et fixée au 19 février (et n'a pu avoir lieu).
TcfOM VII. - AttU 1887. 9
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— 130 —
Le trésorier rend compte do sa gestion pour 1886. Fixation
du budget pour 1887.
Séance générale du 16 mars, à Saintes.
Lecture et adoption du procès-verbal.
Excuses des membres qui n'ont pu venir à la séance.
Admission de membres nouveaux.
Le président annonce la mort de M. le docteur Briault. Le
Bulletin lui consacrera un article (Voir page 142).
Lecture de circulaires du directeur des beaux arts et du mi-
nistre de l'instruction publique relatives aux réunions des
sociétés savantes et des beaux arts à la Sorbonne pendant la
semaine de la pentecôte; et d'un « plan pour Tétat descriptif
d'une généralité ou d'une région de la France en 1789 », à propos
du centenaire de la révolution française.
L'académie royale de l'histoire de Madrid demande échange
de publications. Accepté.
L'assemblée vote à l'unanimité des remerciements à M. Louis
Giraudias pour le dépouillement des minutes des notaires et de
l'état civil des communes du canton d'Âunay.
M. Duplais-Destouches propose de dessiner un diplôme ar-
tistique pour les membres de la société. Remerciements.
Le trésorier donne lecture de l'état de situation au 30 décem-
bre 1886, (Tui constate un actif de 10,304 fr. 88 représenté par
des titres divers.
Le nombre des sociétaires est de 472.
Projet d'excursion pour le mois de mai.
Lectures, par M. Dangibeaud d'un mémoire de M. Denys
d'Aussy, La commune et le maire de Roy an au XIII^ siècle ;
par M. Âudiat d'une note de M. de La Morinerie qui
prouve qu'indépendamment des communes, quelques villes de
Saintonge ont eu des mairies, en particulier Brouage. M. Au-
diat dit qu'il faut à'Talmont et à Marennes ajouter certainement
Pons; d'une note de M. Alfred Leroux, archiviste-paléographe,
archiviste de la Haute- Vienne, Relations commerciales de La
Rochelle avec la Hanse teutonique aux XIII^-XV^ siècles; par
M. l'abbé Gendre, d'une note relative à une traduction de la
passion de saint Eutrope qu'il a publiée dans le dernier nu-
méro des Annales de l œuvre des séminaires, et à l'interpré-
tation du mot il dmiraudus, qui signifie amiral. M. Audiat ajoute
que le mot latin admiraldus, qu'on a pris pour un nom propre,
veut dire dans le langage de l'orient émir^ prince; par M.
Texier, d'une pièce en patois saintongeais (Voir page 177).
Budget de 1886
Actif. — Capital actuellement placé (ra-
chats compris) 10,220 15
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— 131 —
Recettes 1886.
Subvention du ministère 1,000
— du conseil général (2 années) 600
Frais d'impressions rembourses . . . 333 50
Cotisation 5,416 03
Intérêts 307 15
Vente de volumes 173 30
Rachats 200
. 8,007 08
18,228 13
Dépenses.
Impression du volume 2,867 05
— duBuIl6tin(t.vietfindut.ii) 3,315 75
— diverses et gravures . . . 140 60
Frais de bureau (2 années) 600
Affranchissement » • • 355 25
Frais divers 202 80
Annuités payées pour titre . . . : . 441 80
7,923 25
Excédent 10,304 88
Admissions. -^ La société a admis comme membres :
MM.: L'abbé J.-F.-O. Blanchet, supérieur de Técole Saint-
Paul, à Angouléme, présenté par M. Louis Audiat;
A. Ghapron, préfet de la Charente-Inférieure, à La Rochelle,
présenté par M. Em. Couneau;
Léon Daniaud, à Ballans, par Siecq, présenté par M. Cor ;
Jules Duret de Brie, à Cognac, présenté par M. Louis Audiat;
Maria Gay (M"*^ Calaret), à Saintes, présentée par M. Dérou-
Icde et M. Audiat;
Edouard Mesnard, avocat à Cognac, présenté par M. Paul
Mercier et M. Fragonard;
Henri Feix, négociant à Bordeaux, présenté par M. Marchât;
Paul Gala, commis principal au chemin de fer de Tétat, à
Saintes, présenté par M. Louis Audiat ;
Jules Lys, imprimeur à Pons, présenté par M. Noël Texter ;
Mocquet-Lacoudraie, à Saint-Mesme (Charente), présenté par
M. Audiat;
L'abbé Peponnet, aumônier de TEspérance, à La Rochelle,
présenté par M. Musset et M. Audiat ;
Royan (la bibliothèque municipale de). Bibliothécaire, M.
Eugène Lemarié ;
L'abbé Vincent, curé de Saint-Trojan, en Tlle d'Oleron, pré-
senté par M. le docteur Pineau.
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— 132 —
La réunion annuelle des sociétés savantes et des beaux arts
aura Heu à la pentecôte. Nous publions, page 135, la circu-
laire du ministre de l'instruction publique y relative. Ceux de
nos confrères qui doivent y assister voudront bien en donner
avis au président avant le 13 avril.
La table du ii« volume et celle du vi^ volume du Bulletin ont
paru. Ceux qui ne les auraient pas reçues voudront bien nous
en donner avis.
Le XV* volume des Archives contenant la table des matières
des tomes xi*xv sera distribué à la fin d'avril. Ceux de nos
confrères qui prennent leur volume chez un de nos correspon-
dants, dont nous avons donné la liste dans le dernier numéro,
pourront retirer leur exemplaire dans la première quinzaine de
mai.
Beaucoup préfèrent payer le prix d'un colis postal ou d'un
envoi par la poste, et recevoir directement.leur volume. Il serait
à désirer que le fait se généralisât, surtoutpour les grandes vil-
les et les communes rurales.
Ont rendu compte du Bulletin de janvier : VEcho rochelais
du 26 janvier, qui dit : « Les articles disséminés dans ces 96
pages sont si nombreux, si variés, si intéressants quUi faudrait
tout citer »; et il mentionne : Le clocher de Saint-Eutrope^
« page délicieuse, pétillante d'esprit, pleine de verve »; M. Cop-
pee saintongesiis; les arlicles de MM. Fragonard et Couillaud sur
Coûtant, curé de Cognac; la lettre en patois de Cadet Réjouit,
etc., article reproduit par le Moniteur de Saintes, du 30; — le
Phare des Charentes au 2 février, qui l'appelle a la publication
la plus intéressante, la plus complète de toute la région ; à cela
rien de surprenant, puisque la société dont elle émane est à
coup sûr une des plus importantes sociétés savantes, et les ser-
vices qu'elle rend à rhlstoire sont immenses »; et il cite les
nouvelles, le Clocher de Saint-Eatrope qu'il recommande à la
commission des monuments historiques, « on dit qu'il y en a
une »; puis les inscriptions, François Coppée, la note « très in-
téressante » de M. Jardin sur Maurepas, Amelot^ « par un éru-
dit bien connu, M. do La Morinerie », les Meaume, etc.
La Revue historique de Vouest^ qui publie de nos confrères,
M. Kerviler, Notices sur les députes de la Bretagne aux états
généraux et à l'assemblée nationale de il89^ et de M. Louis Âu-
îiiat, Un déporM éoêquedeSaint-Brieuc. Mathias Legroing de
La Romagere, signale c les intéressantes études » : François
Coppée et Le siège de Royan, « les fructueuses recherches do
M. de La Morinerie sur Denis Amelot, les curieux extraits du
Voyage de dom Boy er », des Rd/es gascons^ etc., et annonce
Saint Eutrope^ les Faïenceries roc/ie/aises, les Tours de La
Rochelle, le Rapport sur une nappe historique, etc.
Le Courrier de l'art (directeur, M. Paul Leroi) qui veut bien,
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— 133 — .
contrairement à ses confrères parisiens, savoir qu'il existe quel-
que chose hors de Paris et qui s'occupe courageusement et in-
telligemment de l'art en province, sous le titre, Afus^e de Sain-
tes, reproduit (n*^ du 11 février) notre article de Janvier : dons
au musée de MM. Auguin, Bossay et Vigen; et dans son bul'
letin bibliographique analyse notre livraison, où « Ton trouve,
comme toujours, une foule de renseignements intéressants,
ainsi que des articles d'une sérieuse érudition »; il signale les
Sépultures mérovingiennes de Neuvic, M. François Copnée,
Le siège de JRoyan, « toute la partie épigraphique confiée a la
science de M.Georges Musset,'à qui Ton doit également Ce qu'on
trouve dans un vieux livre i^^ et qui « vient de terminer un ou-
vrage impatiemment attendu, les Faïenceries rochelaises »;
puis l'Intendant Amelot, Un minisire à Rochefort en 1127.
La Revue de la révolution du 5 mars dit : a Cette revue, un
des meilleurs recueils de province, habilement dirigée par M.
L. Audiat, qui est en même temps un érudit et un homme de
goût, contient fréquemment des articles sur la période révolu-
tionnaire. Tous les ouvrages relatifs à l'Aunis et à la Saintonge
y sont finement analysés, annotés, complétés. Dans la dernière
livraison (1*' janvier 1887), nous avons remarqué un curieux
arrêté des représentants Lequinio et Laignelot, changeant le
nom do l'île d'Oleron qu'ils baptisent Tfle de la liberlé parce
que, pensent-ils, île d'Oleron veut dire : ile des Larrons ! »
UAmi des monuments, n« de mars, sous le titre de Le Van-
dalisme à Saintes, à propos du c clocher de Saint-Eutrope me-
nacé de ruine i, appelle a Tattention de nos confrères et de
l'autorité compétente », et reproduit l'article de M. Louis Au-
diat; il signale aussi, page 67, l'article de M. le docteur Vigen
sur les sépultures mérovingienne de Neuvic.
Ont reproduit des articles : La Seudre et le Conservateur de
Marennes du 6 février, l'arrêté gui change le nom de l'île d'O-
leron, et dans leur numéro du 20, publié sous ce titre : Com-
ment on nommait les gardes champêtres en Van 1192, un
extrait des délibérations de la commune de Saint-Oeorges d'Ole-
ron du 1*' avril, qui nomme avec 200 livres de gages cinq gar-
des champêtres, Louis Lièvre pour Sauzelles, Morandeau fils
dit Poton pour La Brée, Jacques Guibert pour Chancre, Rou-
velle pour Chéray, et Morandeau père pour Saint-Georges ;
l'Ere nouvelle du 10 et le Mémorial de Saintes du 20, Fran-
çois Coppée saintongeais ; le Progrès du 4 mars, le Roi bœuf à
Saintes ; La Seudre du 13, Epigraphie Trembladaise.
Le Bulletin de la société historique du Périgord, xiii, 438,
signale dans le numéro d'octobre l'article sur l'Histoire du Pé-
rigord.
La Revue poitevine, n* 32 (1886) a rendu compte de la réu-
nion du 25 septembre et du Bulletin d'octobre ; et n^ 34, de celui
de janvier.
La Revue de Gascogne, à Auch, dans sa livraison de mars,
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— 184 —
extrait, de « Pexcellente Aevuede la Saintonge »,rarticleLa Mes-
saline de Bordeaux et a Tair de croire que cette Messaline
n'est pas encore retrouvée ; elle a raison.
Le Polybiblion de février, p. 186, reproduit le titre des prin-
cipaux articles.
£[. le ministre de Tinstruction publique a fait don à la société
des Archives des ouvrages suivants : Bibliographie des socié-
tés savantes, in-4*, !•' volume ; Nouveaux mélanges, histori-
2ue«, in-4", 5 vol.; Mémoires de Nicolas Foucault^ in-4*, 1 vol.;
onférences deLoudun, in-4», 1 vol.
La société a reçu Annales du musée Guimet, t. ix, in-4%
contenant Les hypogées du royaume de T/ièbes, par M. E. Lefe-
bure. Première division, Le tombeau de Séti /•% comprenant
trente pages de texte et 135 planchear; t. xi et xii, contenant Les
fêtes annuellement célébrées à Emoui, étude concernant la
religion populaire des Chinois, par J.-J.-M. de Oroot, traduite
du hollandais, par 0.-6. Ghavannes, illustrations par Félix
Régamey ; — Etude sur le moyen âge. Histoire d^une commune
et d'une baronnie du Quercy, Castelnau de Montratier, par
Léopold Lîmayrac. Cahors, Germer, 1885, in-8'', xLin-654 pages.
Notre confrère et correspondant M. Alphonse Picard, libraire-
éditeur à Paris, et M*"* Nelly Lieutier, do Royan, ont été nom-
més officiers d'académie.
Le buste de Jules Dufaure, de l'académie française, mi-
nistre, député de la Gharente-Inférieure, président de la société
des Archives^ a été placé dans la galerie des bustes du sénat.
M"** Laferrière, de Pons, a offert à la bibliothèque de Saintes,
une collection du journal Le C/iarenfais, d'Angoulôme.
M. le docteur Souloumiac, médecin à Saint-Porchaire, a
obtenu une médaille pour son dévouement pendant une épidé-
mie de fièvre typhoïde dans le Jura, et le 14 mars, M. Henri
Goudreau, né à Sonnac le 6 mai 1859, émule de Savorgnan de
Brazza, le prix annuel de la Société des études coloniales. Voir
VÉcho saintongeais du 24 mars.
Le 8 mars, première représentation à Rochefort d'une comé-
die: La jarretière^ par un amateur de la ville, M. M., avoué,
et le 19 mars, Le tour de Rochefort en 180 minutes^ par M.
Noirville, régisseur de la troupe de cette ville.
Les autographes font toujours fureur. Une lettre de Jean-
Louis Guez de Balzac, d'Angoulôme, à M"* de Scudér^, à propos
de V Apologie du théâtre de Georges de Scudéry, a été adjugée
700 francs, dans une vente à l'hôtel Drouot.
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— 135 —
Le 24 janvier^ M. de Orandmaison, élève de Técole des char-
tes, a soutenu, à Técole des chartes, sa thèse d'archiviste-paléo*
graphe : Geoffroy Martel^ comte d'Anjou (1007-1060).
SOCIÉTÉS SAVANTES.
Société db géographie de Rochefort; séance du 28 janvier :
Doudart de Lagrée, exploration du Mé-Kong, par M. de Ville-
mereuil; Coupd*œil surTAIgérie, par M. Gharmois.
CouifissiON DBS arts : séance du 27 janvier : M. Musset ex-
pose le résultat de ses recherches sur la céramique rochelaise.
M. Tabbé Valleau fait Thistoire des récollets de Pons; M. l'abbé
Noguès offre un rapport présenté à Mr révoque de La Rochelle,
pour rengager à introduire Tétude de Tarchéologie dans
son séminaire; sur les fers à hostie de sa paroisse et sur les
voûtes Plantagenet ; compte-rendu dans le Bulletin religieux
de La Rochelle du 5 février, qui rappelle que les membres de
cette société savante sont « recrutés en grand nombre dans les
rangs du clergé diocésain. »
Conférences. — M. de Mahy, député de la Réunion, a fait une
conférence à Angoulême le 6 février sur la politique coloniale
(Voir l'Ere nouvelle du 13), et le 27, une autre, à Cognac, sur
Madagascar ; le 19 février, à Rochefort, Jeanne d'Arc^ par M. le
docteur Moinet; compte-rendu dans les Tablettes du 22, qui
relèvent certaines inexactitudes; le 6 mars, à Barbezieux, par
M. Ârdouin-Dumazet, rédacteur en chef de la Charente^ à
Angoulême, Les cahiers de 1189 dans le canton de Barbezieux,
et Comment on fait un journal ; compte-rendu dans- le Bar-
bezilien du 10 ; et le 20, a Chalais, même sujet; le 12, à La Ro-
chelle, par M. Georges Boutelleau, Les poètes contemporains:
Leconte de Lisle, Sully-Prudhomme, François Coppée, etc.;
compte-rendu dans la Charente-Inférieure et le Courrier de La
Rochelle, du 17 mars ; le 25, à Rochefort, Sait Lahe City (la
ville des Mormons).
L'évoque d'Aire et de Dax, Mr Victor Delannoy, vient, par
une lettre-circulaire à son clergé, de mettre au programme des
conférences ecclésiastiques pendant deux ans les monographies
paroissiales, lieux de cultes, pèlerinages, cimetières, maladro-
ries, fêtes; puis bâtiments religieux, cloches, inscriptions,
écussons, dalles; enfln histoire, linguistique, événements reli-
gieux, événements militaires, etc. C'est là un bon exemple ; le
programme est détaillé ; et il n'est pas dans chaque commune
un habitant au moins qui n'y puisse répondre. Quel immense
répertoire on aurait bientôt, si ce travail se généralisait !
CONGRÈS DE LA SORBONNE. — PROGRAMKB.
Une circulaire (28 février), de M. le ministre de Tinstruction
publique et des beaux arts fixe désormais à la pcntocôte la réu«
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— 136 —
nion des sociétés savantes qui avait lieu jusqu'ici à pâques, et
publie le programme des travaux du futur congrès qui s'ou-
vrira à la Sorbonne, le 31 mai prochain. Les mémoires destinés
à ce congrès devront être envoyés au président de la société des
archives avant le 1*' mai^ délai de rigueur ; et ceux qui désirent
y prendre part, devront avant la môme date l'en avertir, afin
qu'ils puissent recevoir en temps utile la carte de délégué et
jouir de la réduction de 50 0/0 sur le prix du voyage en chemin
de fer. Les délégués des sociétés des beaux arts doivent avertir
avant le 15 avril.
I. — Section d'histoire et de philologie. I-Mode d'élection et
étendue des pouvoirs des députés aux états provinciaux. 2^ Les
esclaves dans les pays chrétiens des bords de la Méditerranée
au moyen âge. 3® Transformations successives et disparition du
servage dans les différentes provinces. 4^ Origine et organisa-
tion des anciennes corporations d'arts et métiers. 5^ Origine,
importance et durée des anciennes foires. 6*^ Anciens livres
de raisons et de comptes et journaux de famille. 7"* Liturgies
locales antérieures au xvii* siècle. 8° Etude des anciens calen-
driers. 9* Origine et règlements des confréries et charités anté-
rieures au XVII* siècle. 10*^ Indiquer les modifications que les
recherches les plus récentes permettent d'introduire dans le
tableau des constitutions communales tracé par Augustin
Thierry. 11" Faire l'histoire de renseignement du grec dans une
de nos anciennes universités provinciales. 12*^ Les exercices
publics dans les collèges (distributions de prix, académies, re-
présentations théâtrales, etc.) avant la révolution. 13" L'histoire
des mines en France avant le xvii* siècle. 14" Objet, division et
plan d'une bibliographie départementale. 15" Du rôle des mili-
ces et des gardes bourgeoises avant la révolution. 16" Des con-
ditions d'éiectorat et d'éligibilité dans les communautés et pa-
roisses avant 1789.
IL — Section d'ai^chéologib. 1" Quelles sont les contrées de la
Gaule où ont été signalés des cimetières à incinération remon-
tant à une époque antérieure à la conquête romaine ? 2" Dres-
ser la liste, faire la description et rechercher l'origine des œu-
vres d'art hellénique, des inscriptions et des marbres grecs, qui
existent dans les collections punliques ou privées des divers
départements. Distinguer ceux de ces monuments qui sont de
provenance locale de ceux qui ont été importés dans les temps
modernes. 3" Signaler les nouvelles découvertes de bornes mil-
liaires ou les constatations de chaussées antiques qui peuvent
servir à déterminer le tracé des voies romaines en Gaule ou en
Afrique. 4" Signaler dans une région déterminée les édifices
antiques de l'Afrique tels que arcs de triomphe, temples, théâ-
tres, cirques, portes de ville, tombeaux monumentaux, aque-
ducs, ponts, etc., et dresser le plan des ruines romaines les plus
intéressantes. 5" Signaler les actes notariés du xiv« au xvi» siè-
cle contenant des renseignements sur la biographie des artistes
et particulièrement les marchés relatifs aux peintures, sculptu-
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— 137 -
res et autres œuvres d*art commandées soit par des particuliers,
soit par des municipalités ou des communautés. 6** Quelles me-
sures pourraient être prises pour améliorer l'organisation des
musées archéologiques de province, leurs installations, leur
mode de classement, et pour en faire dresser ou perfectionner
les catalogues ?
III.— Section des sciences économiques et sociales. 1** Exposer
et apprécier les divers procédés qui ont été expérimentes ou
proposés, soit à l'étranger, soit en France, en vue d'obtenir la
mobilisation de la propriété foncière pour la création de titres
hypothécaires ou fonciers facilement transmissibles, tels que
cedules hypothécaires, dettes foncières, billets de banque fon-
ciers, etc. 2^ Réforme de Timpôt foncier des propriétés non bâ-
ties. 3^ Quelles étaient les données générales de l'organisation
des anciennes universités françaises ? Y aurait-il avantage à
créer des universités régionales? Quels services pourraient-
elles rendre ? 4^ Ouvrages anciens et tentatives diverses pour
la réforme et Tamélioration des prisons avant 1789. 5* Messa-
gers, messageries, courriers, poste dans une région donnée, du
moyen âge à la révolution. 6® Etablir, d'après des documents
certains, dans une localité déterminée, pendant une période
aussi longue que possible, l'échelle comparée des principaux sa-
laires et du prix des denrées de consommation les plus usuelles.
7^ Rechercher les mesures prises depuis le xvi* siècle pour répri-
mer la mendicité et le vagabondage ; état actuel de la question.
6^ Du régime légal convenable aux sociétés coopératives.
Gonviendrait-il de faire à leur égard une loi spéciale, et dans
2uel sens? ou serait-il mieux de modifiera leur intention, mais
'une manière générale et profitable à tous, la législation ac-
tuelle sur les sociétés (code civil, code de commerce, loi du 24
juillet 1867), soit en changeant le texte même de la loi, soit en
fixant certains points restés douteux ? 9** Du régime lé^al con-
venables aux sociétés formées entre gens de même métier en
vue de défendre leurs intérêts communs. Loi du 21 mars 1884.
10* Rechercher l'origine et retracer le développement de l'em-
prisonnement individuel en France. Etat actuel de la ques-
tion. 11" Etudier en un lieu déterminé l'influence exercée
sur l'ivrognerie, et particulièrement sur les condamnations par
la production de Talcool, par les impôts sur les boissons et par
les lois sur l'ivresse ou sur les cabarets. 12" La mortalité dans
les diverses professions. 13" Etudier, dans une partie détermi-
née de la France, le mouvement des finances locales au xix*
siècle. (Budgets et dettes des départements ou des communes).
IV. — Section des sciences. 1" Etude du mistral. 2" Méthode
d'obftervation des tremblements de terre. 3" Electricité atmosphé-
rique. 4" Recherches sur la présence de la vapeur d'eau dans l'air
par les observations astronomiques et spectroscopiques. 5" Com-
paraison des climats du midi et du sud-ouest de la Franco. 6"
Des causes qui semblent présider à la diminution générale des
eaux dans le nord de l'Afrique et à un changement du climats
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— 138 —
7« Etudes relatives à Taérostation. 8"* Etude de la gamme musi-
cale au point de vue historique. 9» Etude du mode de distribu-
tion topographique des espèces qui habitent notre littoral. 10"
Etude détaillée de la faune fluviatile de la France. Indiquer les
espèces sédentaires ou voyageuses et, dans ce dernier cas, les
dates de leur arrivée et de leur départ. Noter aussi l'époque de
la ponte. Influence de la composition de l'eau. 11® Etude des
migrations des oiseaux. Indiquer Titinéraire, les dates d'arri-
vée et de départ des espèces de la faune française. Signaler les
espèces sédentaires et celles dont la présence est accidentelle.
12® Etude du vol des oiseaux. 13" Etude des phénomènes pério-
diques de la végétation ; date du bourgeonnement, de la floraison
et de la maturité. Coïncidence de ces époques avec celle de l'ap-
parition des principales espèces d'insectes nuisibles à l'agricul-
ture. 14® Etudier au point de vue dePanthropologie les différen-
tes populations qui, depuisles tempsles plus reculés, ont occupé,
en totalité ou en partie, une région déterminée de la France.
15® Epoque, marche, et durée des grandes épidémies au moyen
âge et dans les temps modernes. 16® Comparer entre eux les
vertébrés tertiaires des divers gisements de la France, au point
de vue des modifications successives que les types ont subies.
17® Comparaison des espèces de vertébrés de Tepoque quater-
naire avec les espèces similaires de l'époque actuelle. 18® Etude
des gisements de phosphate de chaux, au point de vue minéra-
logique, chimique, géologique et paléontologique. 19<» Compa-
raison de la flore de nos départements méridionaux avec la
flore algérienne. 20® Etude des arbres à quinquina, à caout-
chouc et à gutta-pércha. Quelles sont les conditions propres à
leur culture? De leur introduction dans nos colonies. 21® L'âge
du creusement des vallées dans les diverses régions de la
France.
V. — Section de géographie historique et descriptive. 1® An-
ciennes démarcations des diocèses et des cités de la Gaule con-
servées jusqu'aux temps modernes. 2® Signaler les nouvelles
découvertes de bornes milliaires ou les constatations de chaus-
sées antiques qui peuvent servir â déterminer le tracé des voies
romaines en Gaule ou en Afrique. 3® Exposer les découvertes
archéologiques qui ont servi à déterminer le site de villes de
l'antiquité ou du moyen âge, soit en Europe, soit en Asie, soit
dans le nord de l'Afrique, soit en Amérique. 4® Signaler les
documents géographiques curieux (textes et cartes manuscrits)
qui peuvent exister dans les bibliothèques publiques et les ar-
chives des départements et des communes. — Inventorier les
cartes locales manuscrites et imprimées. 5® Etudier les mouve-
ments généraux des sables en Afrique et en Asie. Déterminer
les régions où les sables reculent et celles où ils progressent.
6® Etudier les résultats géographiques obtenus à la suite des
grandes explorations accomplies récemment au Congo, dans l'In-
do-Chine et au Tonkin. 7® Etudier les communications fluviales
ou par canaux entre la Manche et la Méditerranée. 8® Etudier les
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- 139 -
modifications anciennes et actuelles du littoral de la France.
9^ Biographies des anciens voyageurs et géographes français.
10* Des voies de pénétration en Afrique par le Sénégal, le Niger
et le Congo. 11^ Des voies de communication entre la Chine, le
Thibet, la Birmanie, la Cochinchine et les protectorats français.
Beaux abts. — Dans sa séance du 31 janvier, le conseil mu-
nicipal de La Rochelle, donnant un bon exemple, et toujours
disposé à encourager les travailleurs locaux, a voté une somme
de mille francs comme subvention à Touvrage de M. Georges
Musset, dont nous avons annoncé la publication prochaine : Les
faïences rochelaises^ ouvrage de grand luxe, illustré de plan-
ches en chromo-lithographie. Le prix de souscription est de
15 francs ; il sera de 20 francs, la souscription close.
Avec Les tours de La Rochelle et La Rochelle monumentaley
si artistement et si généreusement édités par M. Emile Cou-
neau, la ville de La Rochelle peut se vanter de voir se produire
de magnifiques publications.
Dans son Iconographie Bretonne, M. le marquis de Oranges
de Surgères cite le portrait du fils de Tintendant célèbre de
Rochefort, Scipion-Jérôme Begon, évoque de Toul, né à Brest,
le 30 septembre 1681, qui fut successivement doyen du chapitre
de la cathédrale de La Rochelle, vicaire général du diocèse de
Beauvais, évéque de Toul le 11 janvier 1721, ce qui lui donnait
le titre de prince du Saint-Empire ; il mourut dans cette der-
nière ville, le 28 décembre 1747.
Le 1*' mars, s'est ouvert au palais de Tlndustrie, à Paris, la 6*
exposition de Tunion des femmes peintres et sculpteurs. Le
Journal des arts, du 4, cite « M"" Pilippi de Badissero, qui peint
les chiens avec beaucoup de souplesse et de vérité»; et plus loin
il dit : c Parmi les bons portraits de ce salon, nous placerons
volontiers aux premiers rangs le portrait de femme et les deux
portraits de jeunes filles peints par M"" Amélie Viteau ; dessin
ferme, touche vigoureuse et solide : ces trois figures bien vi-
vantes ont une rare intensité d'expression. Nous connaissions
de M"* Viteau de bons tableaux de fleurs et de fruits ; nous sa-
luons de nos félicitations ce début de portraitiste qui semble
s'appliquer surtout à pénétrer le modèle ».
Une exposition artistique et archéologique aura lieu à Poi-
tiers, du 14 mai au 14 juillet, à l'occasion du concours régional.
Notre confrère, le père Camille de La Croix, fait partie d'une
des deux sections (arts rétrospectifs) de la commission. Pour
les renseignements, on peut s'adresser à la mairie de Poitiers.
Publications nouvelles. — Le Réveil de VAunis et de la
Saintonge, journal républicain indépendant, bi-hebdomadaire;
rédacteur en chef, M. Michel Savigny, ancien rédacteur en chef
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— Mo-
de Vlntérêt public^ a publié, Marennes, imp. Bertrand, son 1«'
numéro, le l*' février, et son dernier le 13 mars.
La Rochelle illustrée, journal hebdomadaire, dont le premier
numéro a paru le 6 février, est à peu de chose près le même que
Le Niort illustré, Le Pau illustré. Paris, imp. Maréchal et
Montorier, un an, 7 fr.; le numéro, 15 centimes.
VercingétoriXy histoire des Gaules dès la plus haute anti-
quité jusqu'à la conquête romaine, illustré... par Ph. Tapernoux,
rédacteur en chef de VIndépendant de la Charente-Inférieure,
membre do la société; VAvant-propos (in-8, 16 pages), est en
distribution. Voir la Charente^Inférieure du 19 février qui re-
commande cet ouvrage.
Ya paraître la deuxième édition de Saint Eutrope dans la lé-
gende, i'/iisfoire etrarchëo/og/e,parM. Louis Audiat; un volume
in-8 de 550 pages, avec gravures. Prix : 5 fr. Citons parmi les
chapitres: l'iconographie de saint Eutrope, le mal de Saint-
Eutrope, la liste et les armes des prieurs, les lieux de culte en
Bretagne, Normandie, Poitou, île de France, Nivernais, Bour-
bonnais, Auvergne, Gascogne, Limousin, Languedoc, Guienne,
etc., avec les traditions, légendes, pièces justificatives, etc.
Nous avons dans notre dernier numéro dit où en était notre
proiet de publication de V Armoriai de la généralité de La Ro-
chelle, comprenant les six arrondissements de La Rochelle et
ceux de Cognac et de Barbezieux, ouvrage important pour le-
quel notre confrère Gaucherel a dessiné les blasons. Voici qu^on
annonce un nouvel Armoriai que M. de Fontrémis met en sous-
cription au prix de 15 francs l'exemplaire. M. de Richemonden
fait réloge dans la Charente-Inférieure du 16 mars.
M. Julien Viaud (Pierre Loti) publie dans la Nouvelle revue
de M°* Adam (1" mars], Kioto la sainte, roman japonais, et
prépare Obock. M. I^e Bealle, professeur au lycée de Brest, a
fait dans cette ville une conférence sur Pierre Loti.
Notre confrère, M. Georges Boutelleau, de Barbezieux, va
publier chez Lemerre, un volume de poésies. Le vitrail.
Le Bulletin de la société générale d^éducation de septembre,
contient : Les établissements d'enseignement libre de Saint-
Jean d'Angély et de Mesnière.
Le Barbezilien du 17 mars contient de M. Cadet Réjouit,
Cazémir ou les sarvantes d'aneui, en patois saintongeais. Voir
plus loin, page 176, Injharbot de bouquet, par Piarre Màrcut.
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- 141 -
La Gazette archéologique^ n"^ 11 et 12 de 1886, contient
Véglise dMunay, par M. Robert de Lasteyrie, qui la date du
milieu du zii* siècle.
Les Comptes rendus de Vacadémie des sciences signalent :
22 novembre, La grotte de Montgaudier (Charente), par M. A.
Oaudry, qui y a trouvé un bàlon de coihmandement ; le 29, et
6 décembre, Sur la fluorescence rouge de Valumine^ par
M. Lecoq de Boisbaudran.
Les matériavx pour Vhistoire de l'homme, de novembre,
Sublient de M. Maufras, Le terrier du moulin à vent, de
îontils (Charente-Inférieure;, station néolithique où a été
trouvé un type d'instruments en silex encore inconnus et
Sue M. Kéjou considère comme un burin destiné à graver des
gures sur os. Voir Bulletin, tome v, p. 15 ; avril lS4.
La jRet;ue de Vhypnotisme de janvier contient de MM. Bour*
ru et Burot Les variations de la personnalité.
Notre confrère, M. Polony, a publié dans le Bulletin de la
société de géographie de Rochefort (t. vu, avril-juin 1836) qui
vient d'être distribué, Un personnage historique et ledessècne-
ment des marais de Rochefort. Il s'agit de Charles-François,
comte de Broglic, chef de la diplomatie secrète sous Louis XV,
mort à Saint- Jean d'Angély, le 16 août 1781 (Bulletin, vi, 392)
de Qèvre paludéenne contractée pendant qu'il parcourait la
province pour opérer le dessèchement des marais. La pensée
de Henri IV, qui avait fait venir de la Hollande des ouvriers
6our dessécher nos marais, se continuait ainsi. L'intendant
:everseaux exécuta le projet du comte de Broglie. Plus tard Le
Terme compléta l'œuvre par Tassainissement des marais de
Brouage. La société des Archives a plusieurs pièces du xvi*
siècle et du xvii* à publier sur ce sujet.
La Revue des deux mondes des 15 décembre 1886, 1*' et 15
janvier, publie de M. Victor Cherbuliez, de l'académie, un
roman, La bête, dont la scène se passe en Saintonge, mais dont
les personnages sont tous, comme toujours, genevois, môme
quand ils sont polonais ou saintongeais.
Il se fonde à Paris (prix : 12 fr. par an) une Revtie des patois
gallo-romans, publiée par M. J. Gilliéron, maître de conféren-
ces à récole pratique des hautes études (rue Saussier-Leroy, 3)^
et par M. l'abbé Rousselot, chargé du cours d'histoire de la langue
française à l'école des carmes (75, rue de Vaugirard), qui a pour
objet : 1° de recueillir tout ce qui reste encore des patois parlés
dans les limites de l'ancienne Gaule et des colonies françaises ;
2^ de fournir à ceux qui s'intéressent aux patois le moyen de
faire profiter la science de leurs recherches et de leurs travaux;
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— 142 —
S"" de faire connaître les méthodes d'information réclamées par
les exigences de la science; 4'' de propager un système grapni-
que uniforme qui permette de t*eprésenter exactement les sons
et de comparer sûrement entre elles les données fournies par
les différents patois ; 5* enfin de publier des articles de fond
qui intéressent les études de patois et de philologie gallo-
romane.
Erratum : vu, 30, article Ameloty 4* §, 6* ligne : « garde des
sceaux en 1626 » ajouter « qu'il perdit en 1630, après la journée
des dupes »; — p. 32, 6« §, ligne 1", lire i648 et non £748; —
p. 36, 4* S« ligne 11% lire 1621 au lieu de 1521.
NÉCROLOGIE
La société des Archives a une nouvelle perte à déplorer :
Le 28 janvier, estdécédé à Saintes, dans sa 84^ année, le docteur
René*Jean-Baptiste-Anne Briault, ancien médecin en chef de
l'hospice et hôpital de Saintes, président honoraire de la so-
ciété médicale des arrondissements de Saintes, Marennes et
Jonzac, ancien vice-président du conseil d'hygiène, ancien mé-
decin des épidémies, ancien médecin en chef de la compagnie
des chemins de fer des Oharentes, né à La Jard de Jean-Bap-
tiste Briault, propriétaire, et de Marie-Rose Brudieu. De Made-
leine-Françoise- Victorine Prieur, qu'il épousa le 25 mai 1830 à
Tonnay-Oharente, fille de Pierre-Hector Prieur et de Oatherine-
Suzanne Rousseau, qui avait pour aïeuls Pierre Rousseau et
Marie Hardy, cousine du célèbre prédicateur Hardy (le père Mar^
tial), et de Louis-Augustin Hardy, principal du collège de Sain-
tes, sont issus, Marie-Suzanne Briault, veuve de Gustave Péti-
niaud de Ohampagnac, ancien préfet, mère de M*"^ de La Saul-
zaye, et Madeleine-Rose Briault, mariée, le 25 février 1878, à Henri
Barret des Gheizes, dont postérité. Voir Etudes et documents
sur la ville de Saintes^ page 80.
jOhargé du service des épidémies dans Tarrondissement,
Briault a rendu de grands services, notamment dans Tépidémie
de fièvre typhoïde de Saint-Seurin d'Uzet, de choléra à Nancras,
Balanzac et Oorme-Royal, de fièvre typhoïde à Saintes en 1882,
a pendant laquelle, malgré ses 79 ans, il est resté nuit et jour
à la disposition de ses malades, et a montré la môme activité
que dans son jeune âge ». En 1860, il avait fondé une société
entre les médecins des trois arrondissements de Saintes, Jon-
zac et Marennes, dont il a été le premier président, et, soumis
cinq fois à la réélection, a été cinq fois élu à Tunanimité.
Deux discours ont été prononcés sur sa tombe, Tun par M.
le docteur Mongrand, président de la société médicale, au nom
de cette société dont Briault qui Tavait fondée était resté prési-
dent honoraire : « Briault par son talent, son caractère affable
et son dévouement absolu a ses malades, avait acquis une im-
mense clientèle... Vous avez pu pendant soixante ans apprécier
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^ 143 —
ses mérites... S'il est des deuils qui ne sortent pas du cercle de
la famille, celui qui résulte de cette mort s'étend à toute la po-
pulation de Saintes. Le docteur Briault a toujours été spiritua-
liste. Dans la plénitude de ses facultés intellectuelles, il a de-
mandé à mourir en chrétien >.
L'autre par M. le docteur Neaud, au nom de ses confrères. Il a
payé un tribut de regrets à celui qui, dit-il, « fut pour moi,
comme pour tant d'autres de nos confrères, un protecteur et
un ami, au temps où, nouveaux venus à Saintes, quelques uns
mômé d'entre nous débutant tout-à-iait dans la carrière médi-
cale, nous avions le plus besoin de ses conseils et de son appui.
On sait avec quel infatigable dévouement, avec quel désintéres-
sement et quelle abnégation, il se plut à mettre a notre service
les trésors de sa rare expérience et l'autorité qui s'attachait à
son appréciation si bienveillante toujours... Puisse votre carac-
tère si noble et votre vie si pure, puisse votre mort si digne et
si chrétienne, dont j'ai été le témoin édifié et attendri, nous ser-
vir à tous d'exemple, do ^uide et d'enseignement ». Voir le
Progrès du 2 février et le Moniteur de Saintes des 30 janvier
et 3 février, qui dit : « Ce n'est pas seulement un homme d'hon-
neur, de courage, de dévouement qui vient de s'éteindre, c'est
une personnalité remarquable qui nous est ravie. Le docteur
Briault a été pendant plus de la moitié d'un siècle l'incarnation
saisissante de la vieille bourgeoisie saintaise, qui retrouvait en
lui la forte empreinte de ses traditions libérales, vaillantes et
hospitalières >.
Le 4 décembre 188G, est décédé, à 62 ans, Pierre-Marie-Pros-
per Boulanger, curé de Semoussac, né le 31 mai 1825, aui avait
recueilli de vieilles légendes., des anecdotes curieuses, aes bons
mots dont une partie a paru en 1885 (Nancy, imp. Saint-Epvre),
sous ce titre : Légendes historiques^ bons mots^ etc.
Lo4 janvier 1887, est décédé à Paris, à l'âge de 58 ans, le
comte Auguste-Prosper Horric de Beaucaire, oncle de notre
confrère M. le vicomte Horric de Beaucaire, secrétaire d'am-
bassade^ premier secrétaire de Pagence diplomatique de France
en Egypte.
Le 6, est décédé, à Gastelnau, Florence de Montalembert de
Gers, une des neuf enfants de Joseph-Gharles-Vicior de Monta-
lembert, et de Florence-Honorine Bidé de Maurville, mariée le
8 mai 1854 à Guy, comte d'Albessard, dont elle était veuve.
Le 13, est décédé, à Saintes, à l'âge de 62 ans, Pierre-Michel
Réaux, né à Jonzac de Pierre et de Marie-Anne Renaud, ancien
curé de Landes et des Mathes, retiré depuis 15 ans à Saintes.
Le 17, est décédée, au château de Berneré près Saint-Savi-
nien du Port, Françoise-Marie Desprez de Montpezat, âgée de
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- 144 -
75 ans, belle-mère de nos confrères M. -Théophile de Laage et
M. Ernest Martin de Bonsonge, veuve de François Louveau de
La Rèffle, officier de marine, chevalier de la légion d*honneur,
sœur de M"'* Albin de Laage, décédée récemment.
Le 18, est décédé, à Marennes, François-Auguste Gaildraud,
né à RufTec le 23 octobre 1811, en 1831 maître d'études au lycée
d'Angoulème, puis chef d'institution pendant dix ans, en 1845
instituteurpubiic à Marennes pendant vingt ans, puis secré-
taire en chef de la mairie, puis caissier de la caisse d'épargne,
où il a eu pour successeur son fils, enfin bibliothécaire de la
ville.
Le 25, est décédé à Rochefort Benjamin Ghasseriau, veuf de
Louise-Eugénie Leconte, avoué, suppléant du juge de paix,
âgé de 53 ans.
Le 26, est décédé chez M. Desbordes, son gendre, au Patu-
reau près Jonzac, Pierre-Lucien Brard, né à Soùbran le 8 jan-
vier 1804, reçu docteur en médecine à Paris en 1826^ un des or-
ganisateurs du banquet réformiste de Saintes en 1847, adver-
saire de M. Duchâtel, contre lequel il fut élu en 1848 par 64,922
voix, député de la Gharente-InférieureàTassemblée constituante,
en compagnie de Renou, Bethmont, Gaudin, Dufaure, Audry do
Puyravault, où il vota avec la gauche, battu aux élections légis-
latives en 1849. Plusieurs discours ont été prononcés sur la
tombe de ce a doyen de la démocratie de la Charente-Inférieure,
ce républicain éprouvé qui lutta soixante ans, sans jamais se las-
ser ou se décourager, pour la liberté d, par M. le pasteur Oriou,
M. Maréchal, sous-préfet du Jonzac, M. le docteur^risson au nom
de la société médicale de Jonzac, et M. Gautret, ancien maire
de Jonzac. Son fils, M. le docteur Brard, est adjoint à La Ro-
chelle.
Le 27, est décédé à Villars les Bois, canton de Burie, Pierre
Etourneau, qui, conscrit en 1812, assista à toutes les batailles
des dernières années de Tempire, fut blessé à Leipzig en enle-
vant une pièce d'artillerie à Tennemi et porté pour ce fait d'ar-
mes à Tordre du jour de Tarmée ; fait prisonnier par les Russes,
il parvint, à force de courage et d'audace, à s'échapper. Il avait
94 ans.
Le 2 février, est décédé à La Rochelle Jean-Justin Oondamy,
âgé de 62 ans, ancien président de la chambre des notaires de
l'arrondissement de La Rochelle, ancien adjoint au maire de la
ville, époux de N. Godet, beau-père de M. le docteur Mabille,
directeur de l'asile des aliénés, et de M. Bunel, architecte du
département.
Le 7, est décédé à Bourg-sur-Gironde, Jules-Henri-Dieudonné
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NECROPOLE DE LA CHAPELLE
ByLUTM OÊ LA Soetiri ots Ancnivtt HiêTORiçuti oc la SAmoMi ir ot vAums . TOMt VII.
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- 145-
Oulot, baron du Repaire, né le 29 novembre 1831, engagé volon-
taire à l'époque de la guerre de Grimée, capitaine des mobiles
en 1870, prisonnier en Allemagne; il reçut la croix de la légion
d'honneur des mains du colonel du 2« régiment dedragonB> de-
puis général du Paty de Glam. Il était fils de Léon-Charles-
Henri Guiot, baron du Repaire, officier de la garde, combattant
de la Vendée en 1832, et de Marie-Gharles-Àmélie de Olervaux.
Voir Documents sur Sainfes, page 119.
Le 15, est décédé à Gognac, à Tâge de 75 ans, Gharles Martel,
négociant, de la maison J.-F. Martel et compagnie, ancien pré-
sident du tribunal de commerce, ancien conseiller municipal.
<c Toujours en tôte de toutes los bonnes œuvres, dit VEre nou*
velle du 17, il a rendu de grands services à bien des infortunes. »
Le 21 , est décédé à La Rochelle, âgé de 84 ans, Nicolas-Alexis
Douffar, veuf de N. Gappon, né à La Rochelle en 1802, notaire
d'abord à Saint-Martin de Ré, puis vers 1839 avoué à La Ro-
chelle, ancien conseiller général, et adjoint de M. Beaussant et
de M. Emery, maires, chevalier de la légion d'honneur, « tra-
vailleur infatigable, affable envers tout le monde, estimé de la
population entière », dit La Charente-Inférieure du 23 ; il
laisse, dit VEcho rochelais du 23, qui lui consacre un long arti-
cle, « un vide immense dans notre cité. Il a marqué sa place
dans notre histoire locale, où sa mémoire demeurera à jamais
honorée ». Voir aussi Le Courrier de La Rochelle du 24.
Le 22 mars, est décédé à Gommentry (Aller) où il était méde-
cin depuis trente ans, le docteur Félix Barbrau, âgé de 59 ans,
né à Marennes, sorti de Técole de médecine de Rochefort.
Le 26, est décédé à Saintes, professeur à Tinstitution Saint-
Pierre, membre de la commission des arts, Antoine Bourricaud,
né à Yves, âgé de 68 ans, ancien percepteur à Sousmoulins,
ancien secrétaire de la mairie de Marennes, ancien instituteur
à Virollet, Tanzac, Saint-Sulpice, etc., auteur d'un ouvrage
sur Marennes et de plusieurs opuscules d'archéologie.
ARCHÉOLOGIE
La nécropole de La Ghapellb. — A quelques centaines de
mètres à Test du bourg de Ghadenac, non loin de la route qui
va à Jarnac-Ghampagne, est un champ connu sous le nom
significatif de La Ghapelle. Situé sur le sommet d'un coteau assez
élevé, il domine une partie du pavs environnant. Le proprié-
taire, M. Guillou, avait constaté, depuis longtemps déjà, que le
sol cachait à cet endroit des tombes anciennes, et avait projeté
de faire un jour des fouilles sérieuses. Get hiver, il a donné un
commencement d'esécution à son projet; malheureusement dif-
férentes circonstances ont empêché les fouilles entreprises de
*Tome VII. 10
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- 146-
donner tous les résultats que Ton était en droit d'en attendre.
Les tombes ont été brisées par les ouvriers; et les mobiliers fu
néraires, recueillis sans méthode, donnent des renseignements
values et peu certains sur les âges de ces différentes sépultures.
Dans des circonstances plus favorables, il eût été possible de
trouver là beaucoup d'objets curieux et surtout d'intéressants
détails sur les rites funéraires de nos ancêtres. Tout ce que nous
f mouvons dire, c'est qu'il ressort de l'ensemble des objets recueil-
is par M. Guillou dans les tombes de La Chapelle, qu'il y avait
là une nécropole mérovingienne. C'est la première, je crois, qui
ait été trouvée en Saintongc.
Ces tombes étaient généralement creusées dans des blocs de
calcaires, mesurant bien souvent !■" 85 de long, 0"* 79 cent, de
largeur à la tète, etO" 37 cent, aux pieds; quelques unes avaient
des chevets et des épaulcments ; deux ou trois seulement étaient
construites avec des tuiles plates à rebords.
Les objets recueillis sont : 1^ Des lames de sabres, larges de
4 à 5 centimètres, et lonc^ues de 48 à 51 centimètres, en ler; 2*
Deux ou trois boucles de ceinture, dont l'une est remarqua-
blement conservée; 3** Des lames de couteaux ou de poignards
en fer; i^ Des ciseaux en fer; 5° Des fragments de peignes en
os , 6* Des fragments de vases en terre, recouverts d'une sorte
d'émail vert, ornées de iigurines grossières ; 1° Des gobelets en
verre ; 8® Une bague ; 9** Divers objets en bronze, ornés de
dessins. E. Maufras.
Notre planche reproduit les objets les plus importants :
N"^' 1 et 2, fibules de bronze, de grandeur naturelle; le dessin
nous dispense de toute description; n® 3, boucle de fer; n^ 5
et 6, petit objet de bronze, aflectant la forme d'une tête d'an-
guille ; grandeur naturelle. La destination de cet objet n'a pu
être exactementdétcrminée ; n^ 4, anneau orné de dessins graves ;
n* 7, fragment de la bordure d'un vase de terre vernissé, vert, au
tiers de la grandeur naturelle. Nous pensons qu'il est de beau-
coup postérieur aux sept autres objets; n'* 8, agrafe de bronze,
grandeur naturelle. C'est la plus belle pièce trouvée. Elle se
compose de deux plaques et d'une boucle jouant sur une char-
nière : la plus petite, posée sur la plus grande et sur la boucle,
est munie d'un ardillon. Dans son ensemble, la forme de la
grande plaque est trapezoîde; elle porte, en dessous, trois
petits tenons percés d'un trou. Elle a été gravée, ainsi que la
plus petite plaque, en champ levé, pour recevoir une pâte
d'émail bleuâtre dont il reste quelques traces.
Notre confrère, M. Théodore Guillet, président du tribunal de
commerce de Saintes, a offert au musée de la ville un groupe
de deux divinités gauloises assises, malheureusement mutilé.
Il a été trouvé en 1848, dans on jardin, près de la rue Laroche,
à côté de substructions romaines. Il y avait en outre des cha-
piteaux, des statuettes dont l'une en pierre représentait une
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- 147-
femmo avec U corne d*abondance, et une autre en métal, un Nep-
tune. Tous ces objets ont été vendus ou dispersés.
Lbs thermes de Saintes. — Voici encore des ruines romaines
qui sont destinées à une disparition complète. Le champ où étaient
les thermes de Mediolanum Santonum allait, il y a quatre ans,
être acheté par un amateur qui se proposait de le fouiller, de
déblayer et de sauver ce qui restait des bains publics. Vite
pour se donner la gloire d'avoir trouvé ce qui n'était pas perdu,
on découvrit les parties banales, hypocauste, fours, dalles, ce
qui se voit partout, négligeant la partie originale et neuve de
rédiQce. On cria merveilles, si bien que le prix du champ fut du
coup triplé, quadruplé et quMl fallut s^arrôter. Mais Téveil était
donné; et un habitant de Saintes vient d'acquérïr ces importants
débris afin que les matériaux paient sa main-d'œuvre, et que
les objets qu'il y rencontrera soldent son acquisition.
Les arènes de Saintes. — Nous avons plus d'une fois appelé
Tattention sur l'état dégradant et dégradé des arènes de Sain-
tes (voir Bulletin, vi, 374, !•*' octobre 188C) ; et les journaux de
Paris ont répété nos plaintes ; dernièrement le Courrier de V art
(15 octobre), après avoir reproduit nos doléances, et demandé
ce que faisait la commission des arts, s'écriait : « II est plus que
temps de mettre fin à cette vieille et très mauvaise plaisanterie
qui consiste à se débarrasser d'une responsabilité en nommant
une commission dont Tunique utilité consiste à permettre à
quelques vanités de se parer des titres de président, vice-pré-
sident, secrétaire, secrétaire-adjoint et membres de la commis-
sion... » La municipalité de Saintes a traité pour l'enlèvement
de mille mètres cubes de terre aux arènes. C'était là la dif-
ficulté. M. Lisch, inspecteur des monuments historiques, va
pouvoir se remettre à l'œuvre, et achever, espérons-le, le dé-
blaiement commencé. Il a à cœur de terminer cet important
travail. Et bientôt sans doute, comme il l'a fait pour les tours
de La Rochelle, il nous donnera un plan complet de restitution
de notre ancien amphithéâtre, si différent des amphithéâtres
connus. Mais que fera-t-on de l'eau qui arrive dans cet enton-
noir ot y séjourne î •
UAmi des monuments^ page 63, reproduit la liste des théà*
très, amphithéâtres, arènes, connus en 1840, Le nombre était
alors de 46 et comprenait seulement près de nous, Bordeaux,
Poitiers, Périgueux, Saintes. Il faudrait y ajouter ceux que la
société desilrc/iit;68 a visités dans diverses excursions: les Bou-
chauds, commune de Saint-Cybardeaux (Charente), Sanzay,
canton de Lusignan (Vienne), les arènes de Thenac, commune
de Thenao (Charente-Inférieure).
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- 148-
Sépultures MÉROviNGieNNSS ▲ Courdillac. — Dans la séance
du 4 février, M. Alexandre Bertrand, directeur du musée de
Saint-Germain en Laye, a présenté à l'académie des inscrip-
tions et belles lettres, une série de bijoux mérovingiens trouvés
à Courbillac, près Jarnac (Charente), par notre confrère M. Phi-
lippe Delamain, et dont nous avons parlé (Bulletin de juillet
lb86, t. VI, 282). « On y remarque des fibules, des boucles de
ceinturon, un bracelet d'argent, des verres de couleur et des
débris de vase en pâte rouge. Suivant M. Bertrand, cette collec-
tion doit être de provenance visigothe. Quoi qu'il en soit, le ci-
metière gallo-franc dans lequel elle a été découverte est à lui
seul un monument important pour Tarchéologie b.
Souterrain-refuge. — Au village de Ohez-Bignon, commune
de Saint-Ouen, canton de Matha, arrondissement de Saint-Jean
d'Angély, est un de ces souterrains-refuges si communs en Sain-
tonge. L'entrée à fleur de terre, formant un boyau de 3 à 4
mètres de longueur est recouverte par des pierres plates, repo-
sant sur une maçonnerie. Puis vient une sorte de corridor
creusé dans le tuf, offrant une hauteur et une largeur moyennes
de i"* 40 centimètres. On y voit une espèce de pilier, composé
de pierres plates superposées sans ordre et un retrait de même
hauteur et de même largeur que le corridor sur une profondeur
de i*" 50 environ. En face de l'entrée, est un trou circulaire,
donnant accès dans une chambre de dimensions égales à celles
du corridor, au moyen d'un couloir de i"^ 60 cent, de long, lais-
sant à peine l'espace nécessaire au passage d'un homme couché
à plat ventre. •
On a trouvé dans ce souterrain des os calcinés, des cendres
et des instruments de cuivre dont la forme n'a pu être appré-
ciée. Ces instruments ont été égarés. S.
La VOUTE DE LA ROUTE d' AQUITAINE. — Il cxistc à Pons un
monument unique en son ^enre. C'est une voûte vaste, admi-
rable, d'un travail achevé, œuvre remarquable de la fin du
XII* siècle et du commencement du xiii*, ogival et roman à la
fois. Elle donne passage à la route d'Aquitaine, c'est-à-dire la
route de Bordeaux à Saint-Malo, par Saintes, Pons et Miram-
beajf. M. l'abbé Laferrière l'a reproduite en six héliogravures
fort belles, qui en font concevoir une idée exacte. Rien de plus
élégant que cet édifice; rien de plus pittoresque que ce monu-
ment ainsi traversé par un grand chomin. C'était un hôpital,
une maladrerie; et il fallait que l'accès en fût libre atout le
monde. On y recevait aussi les enfants trouvés, et Ton y logeait
les pèlerins qui s'en allaient de l'Angleterre et du nord de la
France, par Paris, Lonjumeau, Orléans, Blois, Tours, Chàtelle-
. rault, Poitiers, Lusignan, Melle, Saint-Jean, Saintes, Pons
Blayc, Bordeaux, au tombeau de saint Jacques de Compostelle
en Galice. Aussi se trouvait-il sur le grand chemin. D'un côté
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— 149 —
était la porte de Téglise; de l'autre, la porte de la salle des ma-
lades. On Ta classée comme monument historique^ et avec
raison ; on n*en trouverait peut-être pas une autre en France:
et au point de vue architectural, elle est assez remarquable
pour mériter d'être conservée. Mais il y a déjà longtemps que
les tuiles manquent à la toiture et que les eaux s infiltrant à
travers les pierres menacent Tédifice d'une ruine prochaine.
C'est à la commune de le réparer; mais, puisque l'état l'a
classé, la commune prétend que le soin de l'entretien lui
incombe. Et pendant ces débats, la pauvre voûte souffre, et
finira par tomber et mourir. Qu'au moins, comme le bruit en
court, qu'on n'aille pas, ainsi qu'on l'a fait à l'église Saint-Eu-
trope, rabattre pour s'épargner les frais de réparation !
Monnaies dk Louis XIII et XIV. — Au village de La Tillée,
commune d'Escoyeux, en démolissant une vieille muraille on
a trouvé 87 pièces de monnaie d'argent, écus de trois et de six
livres de Louis XIII et de Louis XIV, dont la plus ancienne est
de 1642, la plus récente de 1686. M. Gury, bijoutier à Saintes,
en a acheté une bonne partie.
Un cadran solaire^ — « Parmi les plus beaux et les plus cu-
rieux cadrans solaires que j'ai vus dans mes voyages, dit M. de
Rey-Pailhade, je citerai ceux de Olermont-Ferrand et de Sain-
tes. » Celui de Saintes est vertical; l'extrémité du style porte
une plaque percée d'un trou par où passent les rayons du soleil.
Les lignes horaires et les fresques à dessin Louis XV qui les
encadrent commencent à s^effacer. Ce cadran est disposé sur
un mur de la cour de la bibliothèque publique de cette ville. »
Bulletin de la, société archéologique du midi de la France ;
séance du 13 août 1886, p. 49.
La cheminée du château de Pons. — Sous le titre Vanda-
lisme, le Courrier de l'art du 14 mars écrit: « La municipalité
de Pons (Charente-Inférieure) a vendu, pour 2,500 francs à un
particulier, la cheminée d'une des salles du château de Pons
qui était une merveille d'ai't ! » Je suis sûr que si L'ami des
monuments apprend le fait, il va crier encore plus fort : « Aux
barbares ». Et d^autres revues probablement feront chorus.
(Moniteur de Saintes des 20 février, 3 et 10 mars; le Progrès
du 23 février; VEcho rochelais des 2 et 5 mars;lesTa6/effes du 23).
Il n'yaquc la commission chargée de veiller à la conservation des
monuments antiques et des objets historiques, qui ne soufflera
mot, à moins qu'elle n'arrive, comme pour le donjon do Pons,
après que Tescalier l'aura tout-à-fait entourée de sa spirale. Les
cuirassiers d'Ofîenbach doivent servir à quelque chose.
Cependant, il faudrait raisonner un peu, et ne pas jeter ainsi
de gros mots. M. William Augereau a acheté le château d'Us-
son (xvi* siècle) ; il Ta démoli pierre à pierre, en a numéroté
tous les fragments, a mis sur des charrettes, statues, sculptu-
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— l&O -
res, bas-reliefs, caissons, armoiries, inscriptions, la chapelle et
la fuie, la galerie et le pavillon, a transporté le tout à six ou
huit kilomètres, et Ta rebâti dans sa propriété, aux Egreteaux.
Qui donc le blâmerait? Il avait vu la société archéologique do
Saintes agir de même pour l'arc de triomphe de Germanicus, et
Prosper Mérimée, au nom de l'état, dépenser 79,788 fr. 66 pour
relever sur la rive droite de la Charente T^difice du gaulois
Otuaneunus, qui se dressait fier au milieu du pont et des flots.
Il s'était dit : « Puisque les grands savants, ceux de Paris et
ceux de Saintes, font ainsi, je puis bien faire comme eux ;
d'autant que je sauve d'une destruction possible un très joli
manoir, un fort bon spécimen de la renaissance en Saintonge,
qui a déjà subi quelques assauts et perdu plus d'une de ses
élégantes ciselures. » Et soyez sûr que pour transporter et re-
construire si bien tout un château, il ne dépensera pas les 80
mille francs qu'a coûtés l'arc de triomphe pour se rendre seule-
ment du milieu du fleuve jusqu'à la rive droite.
La maison bâtie, il faut la rendre habitable. En homme de
goût, notre confrère veut que l'ameublement même soit*du même
style. Or, dans une des salles du vieux château des sires de
Pons, des comtes d'Albret, des princes de Lorraine et de Lam-
besch, il v avait une très curieuse cheminée. On Ta dite du xvi*
siècle; elle était plus récente; mais elle avait son mérite, et tant
de mérite que le châtelain en eut envie. Il demanda à Tacheter.
Mon Dieu, la cheminée était fort vieille ; elle aurait demandé
de grandes réparations ; et les réparations d'objets d'art coûtent
cher; elle aurait même pu un beau jour tomber, et il n'en serait
resté miettes. C'était une bonne aubaine ; le conseil municipal
accepta; d'autant que chacun y mit de la bonne volonté ; l'ache-
teur proposait 2,000 francs; le vendeur estimait « le prix très
avantageux » ; mais comme on voulut faire assaut de gracieu-
setés, le conseil autorisa M. Augereau à « offrir un prix plus
élevé, s'il le désirait •, et M. Augereau, pour ne pas rester en
arrière d'amabilité augmentait de 500 francs.
Lisons la délibération du 13 août 1886 :
c Le conseil, après avoir pris connaissance d'une offre de
deux mille francs pour acquérir la cheminée du secrétariat de
la mairie, considérant le mauvais état des boiseries qui néces-
siteront une restauration coûteuse, le prix très avantageux
offert, et le moyen de réparer avec cette somme les appar-
tements du château, vote, par dix voix contre deux et une abs-
tention, la vente aux conditions ci-dessus après toutefois que
M, Augereau, qui en avait déjà demandé l'acquisition, aura été
mis à même d'en offrir un prix plus élevé, s'il le désire. »
Plus tard, nouvelle délibération :
« M. le maire expose que M. Augereau à qui la décision prise
par le conseil municipal, dans sa séance du 13 août dernier,
relative à la vente de la cheminée du secrétariat de la mairie,
fait une nouvelle offre de 2,500 francs pour devenir acquéreur
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— 151 -
de cette cheminée. Cette offre est acceptée par le conseil muni-
cipal qui autorise M. le maire à traiter délinilivement avec lui
pour la somme de 2,500 francs net ; et les frais de la vente
seront à la cliarge de Tacquéreur. »
L*acquéreur a donc fait très largement les choses; il a sauvé
d'une ruine imminente un bel objet d'art qui ornera son salon
d'honneur. Encore un coup, qui donc le blâmerait?
— Mais la municipalité? — Ah! la municipalité...
Les travaux de construction du grand égoût collecteur à
Cognac, ont mis à découvert, au commencement de mars, sur
le boulevard Denfert-Rochereau, Tancien fossé de la ville qui
avait là huit toises de largeur; le rempart du nord, démoli en
1792, avait au-dessus du fossé sept mètres et demi. Large de six
piedS) il était fait de moellons revêtus de pierres de taiîîe. Voir
l'fire nouvelle du 13 mars.
Classement des monuments historiques. — M. Antonin
Proust a fait distribuer aux députés son intéressant Rapport
pour la conservation des monuments et objets d'art ayant un
intérêt historique ou artistique, (Paris, A. Quantin, 1887, in-
4% nM501, 121 pages).
Aux termes de ce projet, Timmcuble appartenant à un parti-
culier sera préalablement classé par un arrêté du ministre des
beaux arts. S'il y a eu contestation à propos du classement, il
sera statué par le ministre, sauf recours au conseil d'état. Le
rapporteur croit qu'il sera de bonne administration d'intércs*
ser les sociétés des départements à l'œuvre de conservation des
monuments.
La Charente figure dans le classement pour les monuments
3ui suivent : Monuments antiques : Restes de la villa romaine
e Lacou Dauscna, restes d'un aqueduc à Brossac, théâtre des
Bouchauds à Saint-Cybardcaux. — Monuments du moyen âge^
de la renaissance et des temps modernes : La cathéclrale do
Saint-Pierre à Angoulôme, l'abbaye de La Couronne, le châ-
teau do La Rochefoucauld, la lanterne des morts de Celle-
frouin, les églises de Bassac, Aubeterre, Charmant, Château-
neuf, Cognac, Courcôme, Gensac, Lesterps, Montbron, Mont-
moreau, Mouthiers, Plassac, Rioux-Martin, Roullet, Saint-
Amand de Boixe, Saint-Michel d'Entraigues, Trois-Palis. —
Monuments mégalitfiiques : Le polissoir du Gros Chail à La
Chcvrerie, la chapelle dolmen a Saint-Germain de Confolens,
les dolmens de Fonlenille, Luxé et Vervant.
Et pourquoi pas le dolmen si important, un des plus consi-
dérables de nos contrées, de Saint-Pallaissur le Né?
Pour la Charente-Inférieure, voici le classement proposé :
Monuments mégalithiques: Dolmen de la Pierre-Levée, et dol-
men la Pierre-Fouquerée, à Ardillières ; les trois- menhirs de
Chierzac et de Bédenac ; l'allée couverte de Montguyon ; les
deux dolmens les Pierres Couvertes de Charras, commune de
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lo
— 152 —
Saint-Laurent de La Prée. — Monuments antiques : Le ciraue
romain et les restes de l'amphithéâtre de Saintes ; l'aqueduc
du Douhet ; la pyramide (sic) d'Ebéon et la tour de Pire-Lon-
^e de Saint-Romain de Benêt ; le camp dit de César, à Tou-
on, môme commune de Saint-Romain. — Moyen âge^ renais-
sance : Les églises de Saint-Pierre d'Aunay, de Ghadenac,
d'Echillais, d'Esnandes, de Fenioux, de Marennes, Restaud,
Saint-Denis d'Oleron, Sainte-Oemme, de Saintes (8aint-Eu-
trope, Saint-Pierre, ajicienneabbayo), de Surgères; la chapelle
Saint-Gilles, le donjon et le passage de Thôpital à Pons ; rhô-
tel de ville de La Rochelle, les fortiQcations de Brouage et de
La Rochelle, la lanterne des morts dans Tancien cimetière de
Saint-Pierre d'Oleron et celle de Fenioux.
On ne sait pas trop ce que le Rapport entend par « le cirque
romain » à Saintes, différant de Tamphithéàtre; ni pourquoi il
appelle « pyramide » la pile d'Ebéon.
Enfin, on classe la cathédrale de Saintes, le plus maussade
monument, à part la tour et quelques fort jolis détails qu'on
voit dans la ruelle du Bon-Pasteur.
Ah ! si c'était possible, comme il vaudrait mieux classer les
thermes de Saintes qu'une intempestive intervention a exposés
et qu'une acquisition toute récente voue à une destruction
prochaine !
EPIGRAPHIE.
Les anciens remparts de Saintes sont une mine; on y a
trouvé tous les débris romains que nous possédons à Saintes.
En continuant à refaire le mur de l'hôpital, dont on a tiré l'an
dernier de si curieux fragments d'édifices romano-gaulois, on a
mis à part et gardé pour le musée tout ce qui a un caractère
artistique, frontons, chapiteaux, etc.
Un seul fragment porte une inscription, hélas! quelques
lettres seulement, dont il est difficile de deviner le sens :
//// VISQ I
//// 8TERI8.
Sans doute posteris, qui est le dernier mot de l'inscription.
Pierres tombales. «— Parmi les objets offerts au musée des
antiques de la ville de Saintes, par notre confrère, M. Au-
guste Bossay, de Matha, boulets en fer et en pierre, chapiteaux,
fragmenta de sculptures du moyen âge, sont deux débris de
dalles funéraires; l'une porte ces mqts :
/// POZE. LE. CORP ///
/// MME. DE. HONN ///
l/l VIVANT. MARC ///
/// E. PERDRE AV. AG
On voit bien qu' [ici re]po2:e le corps [de... fe]mme de hon-
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— 153 —
n[6te.... en son] vivant marc[hand, sieur? de] perdreat?, âg[é
de..], mais c*est tout.
La seconde no nous apprend pas davantage ; on y lit :
CY. 0I8TI. ///
BN. SON. VIVA. ///
DV. BOVR. DE m[aTHA ?]
PiBRRE TOMBALS A NuAiLLÉ. — A Oulmos, hamoau de Nuaiilo,
canton d^Aunay, jadis prieuré de chanoines réguliers de
Saint- Augustin, dont le dernier prieur, — M. l'abbé Noguès
en fait un abbé, et parle de Vabbé du prieuré de Notre-Dame
d'Oulmes, — fut François Borros de Gamanson, qu'il appelle
Gam&uron ou Gamaurou^ abbé de Oorneville au diocèse de
Rouen, vicaire général d'Orléans et chanoine sous-doyen
du chapitre, prieur commendataire de Saint-Georges de Ba-
zinville (Loiret) et d'Oulmes, sont encore les ruines de
l'église, où, le jour des saints Cosme et Damien, le peuple des
environs s'est rendu en procession iusqu'en 1871. Sur rempla-
cement de l'église, a été trouvé, il y a quelques années, un
tombeau recouvert d'une large pierre, de f mètre 90 de long sur
60 centimètres de large. On y voit une croix, et, au point d'in-
tersection des bras de la croix, le portrait du défunt, raconte la
commission des arts, ix, 60. L'épitaphe gravée sur la tranche de
la dalle a été relevée par M. l'abbé Noguès, qui en lit ainsi la fin,
en expli(^uant que l'auteur, pour la mesure de son vers léonin, a
supprime un C dans peccatus, et « semble sous-entendre même
le second C »,peatus. Je n'ai pas vu l'inscription, mais j'affirme
que le lapicide n'a pas eu des intentions aussi coupables ; il
savait bien que peatus n'est pas plus latin que pecatus ou pec-
catus^ avec ou le c et les c, tout comme M. l'abbé Noguès qui
répète souvent: AgnusDei, qui tollis PECCATA... Bulletin,
qui corriges si souvent mes fautes... Il faut lire ainsi ce distique:
HOC SVB RVPE ÏACET PETRV8 DE CONTRE V0CATU8.
SI TIBI CHRISTS PLAGBT EIV8 DIMITTE RBATUS.
Sous cette pierre^ repose Pierre de Contré. Qu'il vous plaise^
6 Christj lui faire miséricorde.
Un vbrrb a boire du xvi* siècle. — Au musée des antiquaires
de l'ouest, à Poitiers, est un verre à boire du xvi^ siècle qu'a
gravé la Revue poitevine de novembre 1885, ii, 273. Il porte une
inscription, que Benjamin Fillon avait lue ainsi :
BIEN QVEIES g. VO. v(ous) LAVEZ APTO
Ce qui ne signifie rien. M. Léon Palustre, le fort compétent
directeur de la société française d'archéologie, qui a communi-
que ce vase intéressant à la société des antiquaires de France,
a lu et bien :
vou[8 sgJavbz bien qve ibsgap tovt
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— 154 —
Oe qui voudrait dire : « Vous savez bien que j'escap — esch&p-
per^ sortir de son manteau, e cappa; rejeter ou bien, escaper^
mettre le gibier en liberté, délivrer — tout (:[ue je délivre de
tous maux, que je suis la délivrance universelle) ».
M. Louis Audiat, lisant simplement un y au lieu d'un p, pro-
pose :
vous SÇAVEZ BIEN QVB JE BÇAY TOUT,
allusion au proverbe in vino veritas, ou mieux à ce dicton que
a boire dans le verre de quelqu'un fait connaître sa pensée. »
Voir compte-rendu de la séance du 3 novembre 1886, de la
société des antiquaires de France.
Sur un monument élevé, dans le cimetière de Saintes par ses
amis et ses paroissiens, à Léon Bonnet, archiprétre de Saintes,
décédé le 19 novembre 1885 (Voir Bui/ciin, vi, 17) et sculpté par
M. Arnold, on a gravé cette inscription surmontée du chrismect
de Va et IV
HIC PAV8AT
VITA FVNCTV8 ANNO MDGCCLXXXV
LEO BONNET
8ANGTI PETRI SANTONENSIS ARGHIPRESBYTER
GANONIGVS RVPELLENSIS
QVEM
LIV ANNOS 6RB6I ADDICTISSIMO
SEDVLA DOMVS DEI CVRA
SVMNA IN BGENOS LAROITAS
GRATA IN 0MNE8 MANSVETUOO
COMMBNDARVNT
GARISSIMO PASTORI ET AMIGO
SVI EVM LV0BNTE8
PIENTIS8IMB P. P.
Dans réglise paroissiale Saint-Louis de Bourcefranc, on
vient dMnscrire ces phrases : a Ancienne chapelle due à la
générosité de madame de Maintenon ; 1 091, desservie par le
clergé de Marennes ; 1712, desservie par les KR. PP. récol-
lets de Marennes ; 1801, desservie par le clergé de Marennes ;
1856, érigée en paroisse. Noms des curés: 1856, J. Gallot; 1858,
J. Delon; 1874, Henri Valleau ; 1879, E. Clanet : 1883, A.
Rullier; 1885, J. Jarry. » Nous demandons encore sur quoi
repose l'attribution à madame de Maintenon de Téglise de Bour-
cefranc.
L'ami des monuments. — A côté de la société des amis des
monuments parisiens vient de se fonder une société des monu-
ments français avec des correspondants dans chaque départe-
ment, pour « défendre les œuvres belles ou curieuses qui font
rornement de notre patrie. » Elle pourrait prendre pour devise
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— 165 —
ce cri que poussait jadis Victor Hugo : « Guerre aux démolis-
seurs, » Elle a pour organe » VAmi des monuments^ revue tri-
mestrielle (prix 20 francs par an), accompagnée de nombreuses
gravures. Son but est de « veiller sur les monuments d'art do la
France, la physionomie des villes, la défense du pittoresque et
du beau, architecture, peinture, sculpture, curiosités, souvenirs
historiques, sites pittoresques, » etc. Son premier numéro, qui
vient de paraître, est des plus intéressants. Outre dix-sept plan-
ches et gravures hors texte, le palais des papes à Avignon, Tab-
baye de Thélôme d'après Rabelais, les Tutelles de Bordeaux, tête
et chapiteau du munée d'Arles, fontaine de Saint-Oautier, hôtel
de ville de Saint-Antonin, etc., il contient: Le vandalisme à
Dinan, par M. Yves Ouyot, député; à Saintes^ par M. Louis
Audiat; a Orléans^ par Eudoxe Marcille; à Versailles, etc.; Les
antiquités romaines détruites à Montluçon^ par Albert Lenoir,
de l'institut ; Le mouvement contre le vandalisme, par Mario
Proth ; Voyage en Tunisie, par H. Baladin ; Le retable de Jean
Bellegambe à Douai ; découvertes de dolmens, sépultures mé-
rovingiennes ; curiosités françaises, bibliographie, etc. Sous
l'active, énergique et intelligente direction de M. Charles Nor-
mand, architecte diplômé du gouvernement, secrétaire général
de la société des amis des monuments parisiens, cette revue
arrivera promptement à un grand succès, que pré&age sa pre-
mière livraison. En effet, dans cette lutte contre le vandalisme,
3ui, chac^ue jour, ardent et inepte^ exerce sa fureur, les indivi-
us isolés ou les sociétés locales dites d'archéologie, sociétés
d'admiration mutuelle le plus souvent, n^osent pas agir, parce
que d'abord elles existent peu et n'ont pas su par leurs services,
leurs travaux, acquérir de Tinfluence, puis parce qu'elles sont
ffènées par le voisinage et la camaraderie. Signaler un acte de
destruction, crier pour empêcher un meurtre artistique, ce
serait se mettre à dos un membre qui ne paierait plus sa coti-
sation ! Et puis, comment blâmer par exemple ce sous-préfet
qui donne pour pierre tombale à sa fille un menhir qu'il fait
transporter d'une des communes de son arrondissement ? ou
cette municipalité qui pour besoin d'alignement, détruit un
chef-d'œuvre, ou les ponts-et-chaussées, qui démolissent à la
mine les portes des fortifications de Brouage, pour ^ faire passer
une voiture et demie par jour? ou même cette société soi-disant
archéologique, qui, sous prétexte de fouilles mal conçues, mal
entreprises, mal dirigées, achève les ruines de monuments
romains? L'Ami des monuments stigmatisera fièrement tous
ces actes criminels, jettera au monde civilisé les noms des
Welches modernes et donnera à des protestations indignées
l'éclat et le retentissement que ne peut donner une revue locale,
la grande publicité, châtiment des coupables, avertissement
salutaire pour qui les voudrait imiter.
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— 156 —
VARIÉTÉS
Statistique db l'instruction primaire dans la
Charente-Inférieurb;
Instruction. — Un rapport (20 juin 1886) présenté au conseil
départemental de l'instruction publique sur la situation de l'en-
seignement primaire pendant Tannée scolaire 1884-85, par Tins-
[>ecteur d^académie M. Frémy, et publié dans le volume des Dé-
ibérations du conseil général^ donne les détails suivants pour
la fin de 1885:
I. — Les locaux dans lesquels sont établies les écoles publi-
ques sont au nombre de 839, dont 607 aux communes, 217 loués
et 15 prêtés. II y a en outre 18 locaux pour les écoles maternel-
les publiques. Le montant des loyers prêtés s'est élevé à 50,622
fr.; 232 communes du département sur 480 manquent d'éco-
les leur appartenant.
Les écoles libres sont au nombre de 143, dont 19 de garçons
et 125 de filles ; en outre il y a 18 écoles maternelles libres et
18 écoles maternelles publiques. La subvention accordée au
département, pour construction pendant 1885, a été de 1,000
francs ; elle avait été de 325,855 francs en 1884.
Le nombre total des écoles primaires publiques ou libres était,
four une population de 446,416 habitants, de 1,018, à la fin de
885, savoir : 343 écoles de garçons publiques ; 339 écoles de
filles ; 157 mixtes et 18 maternelles ; en tout 857, contre 19 éco-
les libres de garçons, 124 de filles et 18 maternelles, soit 161 au
total : c'est une école par 460 habitants. 791 laïques et 66 con-
gréganistes dirigent les 857 écoles publiques, et 50 laïques et
111 congréganistes, les écoles libres.
18 communes, dont 14 dans l'arrondissement de Jonzac, et 4
dans celui de Saint-Jean d'Angély, sont complètement dépour-
vues d'écoles. 62 écoles de filles restent à laïciser, savoir : 12
dans l'arrondissement de La Rochelle, 4 dans celui de Roche-
fort, 12 dans celui de Saintes, 4 dans celui de Saint-Jean d'An-
gély, 17 dans celui de Jonzac et 13 dans celui de Marennes.
II. — 68,942 élèves ont fréquenté les 1,018 écoles primaires
publiques et libres, pendant l'année scolaire 1884-1885, et 100
sont élevés dans leurs familles ; ils se répartissent ainsi : 58,068
dans les écoles libres, dont 30,407 garçons, 23,775 filles ; 3,886
dans les écoles maternelles ; et 10,874 dans les écoles libres,
dont 2,214 garçons, 6,881 filles* et 1,781 dans les écoles mater-
nelles ; les écoles laïques ont 53,224 élèves, dont 51 ,463 pour les
publiques, 1,761 pour les libres ; les laïques 15,718, dont 6,605
publiques et 9,1 13 libres; c'est 78 Vo pour les écoles laïques,
22 Vo pour les congréganistes.
Le personnel enseignant dans les écoles publiques se décom-
pose ainsi qu'il suit : titulaires laïques, 468, et 2 congréganis-
tes, 161 adjoints et 4 congréganistes : institutrices, 315 laïques
contre 53 congréganistes, et 88 adjointes laïques contre 20 con-
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— 157 —
^éganistes ; enRn 7 directrices d'écoles maternelles et 8 sous-
directrices laïques contre 11 directrices d'écoles maternelles
congréganistcs et 9 sous-directrices, soit en tout 1 ,047 laïques
contre 99 congréganistes. L'enseignement libre ne compte que
84 laïques contre 304 congréganistes. 28 maîtres ou maîtresses
exerçaient, sans brevet dans les écoles publiques, en 1885, et
105 dans les écoles libres. 42 instituteurs laïques et 17. institu-
trices, dont 16 laïques, ont leur brevet supérieur.
Les dépenses de Tinstruction primaire, en 1885, se sont éle-
vées, dans le département, à 1,274,036 fr. 30, dont 242,307 fr. 53
5our les communes, 75,308 fr. 54 pour le département, et
56,429 fr. 25 pour Tétat ; 1,211,839 fr. 30 sont employés au trai-
tement des instituteurs publics.
37 écoles sont pourvues de gymnases; 5,209 enfants ont l'ins-
truction nécessaire pour faire partie des bataillons scolaires,
qui sont au nombre de 8 dans le département. 2 ou 3 écoles
seulement enseignent les travaux manuels.
Enfin le concours de 1886 pour Tadmission à l'école normale
de Lagord a amené 74 candidats pour 20 places, et 81 candidats
pour le concours de 1886; 44 aspirantes pour 11 places, en 1885,
et 47 pour 9 places, au concours de 1886, se sont présentées pour
l'admission à l'école normale de La Rochelle.
Dans le prochain numéro nous donnerons la statistique du
clergé.
voTAGB d'un Bénédictin dans les diocèses de saintes,
LA ROCHELLE, ANGOULÉME, LUÇON, POITIERS, ETC., 1713-1714 (1).
(Voir BuUetin, tome vn, page 99).
1713, 13 juillet. — Au nom de Jésus-Christ, notre doux sau-
veur. La divine Marie me comblant de jour en jour de ses fa-
veurs, je commence heureusement ce quatrième livret de mon
voyage, que j'espero devoir finir bientôt, au jour de la fête de
la Visitation. Je dis la messe dans une église dédiée en son hon-
neur, sous le titre de Tassomption. Toute la garnison du châ-
teau de Blaye y assista, en grande dévotion. Le R. P. correc-
teur des minimes m'arrêta à dîner, et me régala bien avec toute
la charité héréditaire dans son ordre. O'est au maître-autel de
leur église que je dis la messe de grand matin. Je fus ensuite
aux abbayes de Saint-Romain et de Saint-Sauveur de Blaye. La
première est de l'ordre de saint Augustin. M. Jean-Baptiste de
Oourdon de Oenouillac de Vaillac en est abbé commendataire.
L'église est propre et bâtie â neuf. L'autre abbaye est de l'ordre
de saint Benoît. Dom Fabre, nouveau général de la congréga^
tion des exempts, y réside en qualité de prieur du monastère.
Il nous a fourni un catalogue des abbés. C'est un bon homme,
et tel qu'il le faut pour gouverner des moines exempts de bien
(1) La plupart des notes sont dues à MM. Denys d'Âossy et Antoine Vernière.
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— 158 —
faire. Le couvent des minimes fut fondé, dans la ville de Blaye,
le 17 mai 1606, par M. Jean d'Esparbès de Lussan, gouverneur
de Blaye, assiste de M. François d'Esparbès, son âls, etdedame
Hippolyte de Bouchard, son épouse.
Lors(|u'on voulut faire une citadelle à Blaye, on transportai
monastère de Saint-Romain, et toutes les maisons des particu-
liers furent démolies. Il n'y eut que le couvent des RR. PP.
minimes qui resta dans Tenceinte de la citadelle ; et ces bons
Sères, en reconnaissance des bienfaits quMls avaient reçu de
[. Claude, duc de Saint-Simon, pair de France, gouverneur de
la ville, château et comté de Blaye, lui accordèrent le titre de
fondateur, le 26 mai 1654. Les minimes de Blaye ont presque
tous trois jambes. Je fus coucher au Petit-Nyort.
3. Je dînai à Ponts, où je trouvai plusieurs officiers de distinc-
tion. Sur les quatre heures du jour, après avoir fait collation
aux jacobins, je fus souper à Saintes, à Saint-Paul, où je trou-
vai bonne compagnie. J'étais venu avec trois Anglais depuis
Bordeaux.
4. — Je rendis visite à quelques chanoines, et dînai au col-
lège, où le P. de Mesplez, recteur, me fit cent amitiés. Je fus
coucher à Saint-Jean, où le R. P. prieur me reçut avec sa bonté
ordinaire.
5. — Je reçus des visites des principaux de la ville.
6. — Je rendis plusieurs visites avec D. Melchior Boyer (1).
7. — Je fus à La Fayolle avec D. Jacques Gusson, zélateur.
D. Etienne Marcombes (2), cellérier, nous régala fort obligeam-
ment. M. Tavocatdu roi (3), jadis mon écolier, et trois autres
messieurs furent de la partie.
8. — Je fls plusieurs visites avec D. V. Marcland.
9. — Je fus chez les ursulines, avec le P. prieur, et j'y dis la
messe (4).
25. — Je reçus plusieurs bouquets pour la fête de Saint-Jac-
ques. Nous nous rencontrâmes six Jacques dans la commu-
nauté de Saint-Jean d'Angély.
31..— Je visitai les couvents de la ville de Saint-Jean.
3 août, — Je fus au Poupeau, paroisse de Bignay, avec D.
Melchior Boyer et D. Vincent Marcland; où M. Mestadior, avo-
(1) Melchior Boyer, né à Âhan, diocèse de UmoBes, fit profession à Tâge de
24 ans, dans Tabbaye de Saint-Augustin de cette ville, le 24 juiUet 1685, et mou-
rut À Saint-Jean d'Angélv, le 21 mars 1729. On trouve sa signature dans les actes
capitulaires des années 1701 et 1725.
(2) Etienne Marcombe, né à Riom, diocèse de Clermont, fit profession à l'âge
de 19 ans, dans Tabbave de Saint-Augustin de Limoges, le 9 novembre 1697, et
mourut à Saint-Jean d^Angélv, le 15 juillet 1734.
(3) Jean Mestadier, avocat au roi, maire de Saint-Jean d'Angély en 1721.
(4) Le monastère des ursulines de Saint-Jean d'Angély fut tonde par Tévéque
de Saintes, Raoul de La Guibourgère, Michel Tiraqueau, chevalier, Simon
Poisson, conseiller du roi au siège de la prévôté d'Angers, et Louis Ck)yaud^ écn-
yer, échevin de la maison commune de Niort, suivant acte de Tourneur, notaire
a Saintes, du 11 août 1635.
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- 150 —
cat du roi, qui a été mon écolier, nous régala magnifiquement
et de bon cœur. Nous déjeunâmes chez le procureur du roi (1).
1713, 4 août — J'entendis le panégyrique de S. Dominic^ue aux
jacobins. Le P. Amadieu, cordelier, prit pour texte : Omnta facio
propter ev&ngelium. Il fit voir que saint Dominique, plein de
foi, avait pratiqué l'évangile ; que, plein de charité, il Tavait
prêché. On,commença après vôprcs une neuvaine à la vierge,
[)our obtenir le beau temps et la cessation des pluies continuel-
es. D. Ant. Roy a prêché aujourd'hui à Tabbaye de Saintes, pour
la rénovation des vœux. J'ai fait la classe de rhétorique pendant
deux jours.
15. — Après vêpres, nous fîmes la procession solennellp, où
assistaient les jacobins, les cordeliers et les capucins, et tous
les corps de ville.
18. — Nous fîmes un service solennel pour D. Arnould de
Loo, notre supérieur général, décédé à Saint-Oermain des Prés,
le 9 de ce mois.
19. — Je reçus une lettre toute obligeante de M. Tévéque de
Sarlat, qui m'a fait l'honneur de m'envoyer son mandemient
pour la publication de la paix, et un détail des réjouissances
qui se sont faites, par son ordre, le 15 juin dernier. M. Tabbé de
Vaux, vicaire général de M. de Sarlat, m'a envoyé quelques
mémoires de Ponts, et le P. Justin Bergue, fameux prédicateur,
gardien des récollets de Ponts, m'en a envoyé quelques uns de
son couvent.
20. — Saint Bernard ramena le beau temps, avec la nouvelle
lune. On prit Landau.
2G. — Je partis de Saint-Jean avec dom Vincent Torrillon (8),
qui va demeurer à Solignac. Nous dînâmes à Macquevillo,
prieuré dépendant de l'abbaye de Charroux, uni au collège de
Saintes. Nous soupàmes à Bassac.
28 et 29. — Je transcrivis quelques titres d'une redevance du
prieur d'Eschaîat au prévôt-moine de Bassac, que le P. prieur
a retirés d'un procureur dVVngouléme ; motif pour lequel j'étais
retourné à Bassac, à la sollicitation du cher R. P. prieur.
30. — F. Fleury et F. Julien La Mothe, chanoines réguliers de
La Couronne, me vinrent voir à Bassac. Ce dernier me donna
une copie d'un manuscrit historique de l'abbaye de La Cou-
ronne, que je l'avais prié de me transcrire. Le P. Daième,
prieur des carmes déciiaussés d'Angouléme, arriva le soir aveo
D. Jean Dalèmc,son frère. Il nous dit que les PP. jésuites d'An-
gouléme venaient de soutenir une thèse où ils avançaient que
l'opinion du père Maignan sur les accidents est periculosa in
ii) Cliarles-Louis Charrier, procureur du roi.
(2) D. Vincent Torilhon. né a La Chais»-Dieu, fit profession à l'âge de 19 ai
le XI septembre 1669, à rabbaye de Saint-Aliyre, et mourut dans ceUe de
Chaise-Dieu, le 17 mai 1715.
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— 160 —
31. -— On célébra, à Bassac, la fête de la dédicace de l'église,
dédiée à saint Etienne. Je corrigeai le cérémonial monastique,
et fis un ordre des cérémonies, que Ton fera le jour des saintes
reliques, que Ton célébrera pour la première fois le dimanche
après la Saint-Luc. Le P. sous-prieur de Saint-Jean d'Angély
est invité pour faire le sermon. On fera la procession en chapes,
et Ton portera les quatre beaux reliquaires d'ébène que le P.
prieur a fait venir de Paris. Il attend un tabernacle àe môme, et
il a fait, dans Téglise et dans le monastère, des réparations bien
entendues.
1«' septembre. — Je partis de Bassac avec le R. P. prieur et
M. le curé de Saint-Simond. Nous dînâmes à Tabbaye de La
Frenade, où dom Vitier, mon bon ami, nous régala bien. Nous
passâmes la Charente au port de Lis, que nous avions passée,
avant dîner, â Vinade. Nous couchâmes au prieuré de Saint-
Georges d'Aurion, où M. de Maisonneuve, qui en est fermier,
nous reçut parfaitement bien. Ge prieuré est situé sur la Gha*
rente, à une lieue et demie de Saintes, et il dépend de Bassac.
2. — Nous dînâmes chez M. révoque de Saintes, qui était
parti pour Paris, le 9 de ce mois, et qui avait mandé au prieur
de Bassac qu'il souhaitait le voir avant son départ. Ge prélat
nous fit mille amitiés, et m'embrassa bien tendrement. Nous
soupâmes à Saint-Eutrope, où M. du Gaurroy, prieur, nous re-
çut â sa manière ordinaire.
3. — Dimanche. Après avoir dit la messe à Sainte-Glaire,
église la plus voisine de notre auberge de Saint-Paul, nous fû-
mes coucher à Rochefort, et M. le curé de Saint-Simond s'en
retourna â sa paroisse. Nous logeâmes à- la Ville de Poitiers.
Nous traversâmes la belle allée de La Roche-Gourbon (1).
4. — Nous vîmes les magasins et l'arsenal, les cordelicrs,
etc.. de Rochefort. Nous montâmes dans le vaisseau La reine
des anges, que l'on armait et aui devait partir le lendemain. M.
de La Galissonnière, commandant de la place, nous fit beaucoup
d'honnêtetés (2). J'en reçus beaucoup de M. le curé de Saint-
Louis et des bons PP. capucins. Nous partîmes après le dîner.
Nous fîmes collation chez les capucins de Tonnay-Gharente, où
il y a une abbaye qui dépendait autrefois de celle de Saint-Jean
d'Angély. Nous passâmes la Boutonne, et après avoir traversé
la ville de Saint-Savinien, où il y a un prieuré dépendant de
Bassac et un couvent d'augustins, nous couchâmes au château
de Goulonges, chez M. de Mérignao (3).
(1) Ne serait-ce pas la grande allée du jardin du roi? On ne trouve aucune
indication dans Viaud et Fleury, Histoire de Rochefort,
(2) Roland Barin, comte de La Galissonnière, avait épousé la Aile de Tînten-
dant, Catherine Begon.
(^ Louis de Sainte-Hermine, colonel du régiment de Gaylns infanterie, marié
à sa cousine germaine, Blanchefleur^Geneviève, fille unique de Louis Guybert,
écuyer, seigneur de Goulongesi et de SchoUstique Lambert.
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-161 -
1713, 5 septembre. -— Noas dînâmes au Poupeau» chez M« Ta-
Tocat du roi (1), et aoupàmes à Saint-Jean en bonne compagnie.
6. — Le P. prieur do Saint-Jean, celui de Bassac, et le P. curé
de Saint-Jean m'invitèrent à dîner avec eux. J'accompagnai le
P. prieur de Bassac. jusqu'à Asnièrcs (2) ; les autres deux furent
prendre congé de M. Tévôque de Saintes.
8. — Après vôpres, on lit la procession, après laquelle on
donna la bénédictioa ; ce que l'on fait, les fôtes et dimanches,
par ordre de M. Tévèque, pour demander à Dieu le beau temps.
j 1. — Je fus à Fontenet (3), à une grande lieuede Saint-Jean,
avec M. Maurice OrifTon de La Richardière (4) . M. Groizé de Fon-
torbe nous traita splendidement (5) ; il y avait une nombreuse
compagnie. Le prieuré de Saint- Vincent de Fontenet dépend de
Saint-Jean d'Angély, M. l'abbé de Bouville en est titulaire.
Pierre d'Abzac de La Douze, moine de Saint-Jean, ensuite ar-
chevêquede Narbonne, était prieur do Fontenet, où il y avait
plusieurs religieux...
[Suit une lettre de dom François Rolle (Paris, !•' décembre
1584), au sujet de l'union de Saint-Jean d'Angély, à la congré-
gation des exempts, association de bénédictins qui fut dissoute
en 1770, ne comptant plus alors que 67 religieux qui n'avaient
pas voulu accepter la réforme de Saint-Maur. Les exempts oc-
cupèrent l'abbaye de Saint-Jean de 1584 à 1623].
18 septembre. — Le R. P. D. F. de Gransaigne, prieur de
Saint-Jean, ayant reçu ordre de la diète de chercher au diocèse
de Luçon un endroit pour y transporter le monastère de Saint-
Michel en Lherm, et d'en faire son rapport au chapitre général
prochain, me fit l'honneur de me choisir pour son compagnon.
Nous fûmes dîner à Surgères, où la fièvre double tierce con-
tinue me prit, de sorte que je fus obligé de m'y arrêter, et le P.
prieur fut coucher à La Rochelle, où il prit congé de M. le ma-
réchal de Ghamilly, qui va à Paris.
19. — J'eus assez de courage pour retourner à Saint-Jean, où
la fièvre m'étrilla bien pendant sept jours.
. i*' octobre, — Je dis la sainte messe à la chapelle de l'infir-
merie.
(i) Jean Mestadier, avocat da roi, aa siège de Saint-Jean d'Angély.
(2) Les bénédictins de Saint-Jean d*Angély étaient seigneurs de la paroisse de
Saint-Médard d*Asniéres.
(3) Le prieuré simple de Saint-Vincent de Fontenet était à la nomination de
Tabbé de Saint-Jean d'Anffélv ; il avait été abandonné à Tabbaye par le duc Guil«
laume d'Aquitaine, en 1070. Voir Gallia christiana^ t. ii, Instrutnentaj p. 465.
* (4) Maurice, fils de Jean*Baptiste Griffun, écuyer, seigneur de La Richardière
en Yaraize, et de Rose de Rousselet, possédait aussi dans la paroisse de Fontenet
la terre de La Chagnée.
(5) Jean Groizé, avocat au siège de Saint-Jean d'Ângély, seigneur de Fontorbe,
était aux termes de son hommage, tenu de porter en terre Tabbé de Saint-Jean
d'Ângély: il devait se revêtir, en cette occasion, d*un surpUs et porter des gants
blancs. Gallia ehristiana, t. ii.
Tome VII. il
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— 162 —
1713, 5 octobre. — Je la dis à l'église. Le P. prieur de Saint-
Jean est revenu avec la ilèvre tierce. Il a acheté, de la bibliothè-
que de feu M. Begon, la byzantine (1) et les portraits de D. Be-
noit Brachet et de D. Luc Dachéry, le tout cinquante pistoles.
Le vers suivant se peut changer en 1022 façons en gardant le
sens et les lois du vers hexamètre ; on le peut aussi changer
cent fois, en rétrogradant.
Tôt tibi Bunt dotes virgo quot sfdera cœlo
Le suivant, qui est tiré de l'écriture, 6e peut tourner en
3,628,800 manières.
Rex, dux, sol, lex, lux, fons, spes, pax, mors, petra, Christus.
13. — Fête de saint Venant, abbé, que Ton fait double au
monastère de Saint-Jean ; je fus à La Payolle (i), d*où je revins
le lendemain. D. E. Marcombes, cellérier, m'y fit toutes les ca-
resses possibles. Nous avons vu à Saint-Jean le P. supérieur
de Saint-Aubin d'Angers et dom Rohault, bachelier de l'uni-
versité d'Angers et maître de théologie à Saint-Aubin, qui est
un très savant religieux et qui :\ un mérite extraordinaire.
Voici la conclusion d'un discours adressé à une ursuline de
Dieppe, le jour de sa professsion, par un autre religieux qui
avait aussi un talent extraordinaire. C'est le vénérable père
Abacuc de Lombez : « Courage, dit-il, ma chère sœur, vous
voilà enfin ursuline, c'est-à-dire une jeune ourse encore in-
forme et imparfaite; mais votre charitable supérieure, comme
la mère ourse, vous formera, vous façonnera et vous léchera
tant que l'on verra incessamment s'ouvrir en vous les yeux de
la circonspection, naître les oreilles de l'attention, s'affiler le
museau de la précaution, s'étendre i'échine de la soumission
et s'allonger la queue de la persévérance, qui vous fera passer
dans le grand bassin des eaux vives qui rejaillissent en la vie
éternelle, d'où vous serez transportée dans le giron du Père
éternel, où vous conduisent les mérites de son fils par la vertu
du Saint-Esprit. »
(1) La bibliothèque de Saintes, avant Tincendie de 1871, possédait cet ouvrage
de 29 volumes in-folio, imprimé au Louvre pendant le xvn* siècle sur grand pa-
pier. Chaque volume porUit Vex libris de Uegon.
(t) La Fayolle était le siège de la baronnie a*£ssouvert (Exulvertum) abandon-
née en 1057 par Aimery, seigneur de La Mallevault et Sénégonde, sa mère, aux
moines bénédictins de Saint-Jean d'Angély in puram et perpétuant elemosi'
ftnm. [Mss. de Dom Estiennot, Antiquitates bencdictinœ Xantonenses^ f. 283).
On voit encore à La Fayolle le reste d'une chapelle et une immense citerne
creusée par les bénédictins. Sur une porte intérieure de la maison, qui n'a aucun
caractère architectural, on remarque une de ces peintures en vogue au xvii*
siècle et qui fournirent à Chapelle et Bachaumont l'occasion d'une épigramme
contre le gouverneur Scudéry :
Un Suisse avec sa hallebarde
Peint sur la porte du château.
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- 163 —
17i3, 18 octobre. — On célébra à Saint-Jean la révélation du
chef de Saint-Jean, fête de second ordre (1).
20. — Je fus à Saint-Sauveur de Bignay, prieuré dépendant
de celui de Lanville, de la congrégation des chanoines régu-
liers de France. Le. P. Nouvellet, Champenois, me régala
splendidement et me donna une liste des prieurs d'Espagnac,
on Quercy, où il a été aumônier. La flèche de Téglise de Bi-
gnay est d'une délicatesse achevée.
21. — On célèbre, au monastère de Saint-Jean, la fête de
saint Hllarion, dont on avait autrefois le corps, comme je Tai
trouvé dans le cartulaire (2).
23. — On célébra la dédicace de Tés^lise de Saint-Jean (3).
24. — Dom Etienne Marcombes, cellérier, me fit Tamitié de
me venir prendre à Saint-Jean pour me conduire à La FayoUe,
où il me donna très bien à diner, et le soir il me conduisit à La
Ghapelie-Bàton. Je partis de Saint- Jean très satisfait du R. P.
S rieur et de tous nos RR. PP. qui m'ont fait mille amitiés pen-
ant mon séjour et surtout pendant ma maladie.
F. Pierre Terrasse a fait une copie do mes mémoires et j'ai
été édifié de la sagesse de nos jeunes confrères.
25. — D. Robert Lyo tard, procureur de Tabbé de Saint-Jean,
me retint à La Chapelle-Bâton (4) ; nous entendîmes la messe
de D. Melchior Boyer, dans Téglise paroissiale dédiée à saint
Clément, pape et martyr. Après dîner, nous fûmes, tous trois,
avec M. Besvin, curé de La Chapelle, mon ancien écolier, à
Saint- Jean, voir M. Peluchon, au Breuil (5). Il y a une belle bi-
bliothèque et un enclos charmant.
26. — Dom Lyotard et M. le curé me firent lamitié de m'ac-
compagner jusqu'à La Ville-Dieu d'Aulnay. Nous passâmes la
Boutonne â Coudiou sur un très mauvais esquif conduit par
une femme. Nous vîmes Aulnay, où il y a une église très an-
cienne et un couvent de carmes. On nous montra une statue
{i) Die julii xzix, Engeriaco revelatio capitis sancti Joannis [Baptiste. (Dom
Estiennot, ^ 55).
(-2) Ârchisterium Engeriacense sancto Hilarioni primitus dicatum fuisse sua*
dent, ni faUor, litters Odonis Engeriacen8is,abbatis quibus statuit ut in natalitio
S. patris Hilarionifl in conventu celeberrima refectio prœparetur, notanlque quod
ad sacrum S. Hilarionis tumulum fréquenter membre languentium curaban-
tur. (D. Estiennot, P> 23).
(3) Anciennement cette fête se célébrait le 6 décembre : c Decembris die yi
dedicatio ecclesiœ Engeriacensis, sed alio de modo fit hoc festum. » (Dom Es-
tiennot, (• 57).
(4) La paroisse de La Chapelle-Bâton avait été abandonnée à l'abbaye de Saint-
Jean d'Angélv par le roi Philippe le Bel pour se rédimer du legs fait aux béné-
dictins par Alphonse de Poitiers le 17 janvier 1300. (Mss. de dom Fonteneau, t.
xxvu bis, p. 401).
(5) Pierre Pelluchon, avocat en la cour et au siège royal de Saint-Jean d'An-
gély, marié à Marie Giron. Le Breuil ou le Grand-Breuii de Vaaize, en la pa-
roisse de Saint-Pierre de l'Isle, appartenait à sa femme, fille de N. Giron et de
Catherine Bernard, décédée en 1(jÎJ3. Peut-être s'agit-il de son fils, aussi avocat et
dénommé Pierre comme lui, mort en 1722, époux de Catherine Marchand. La
seigneurie du Breuil avait été antérieurement possédée par les famillea de Léû-
gnac et Bavard de Tlsle.
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— 164 —
équestre de Charlemagne au-dessus de la porte de Saint*Pierre
d^Aulnay ; mais elle est moins ancienne que cet empereur. L'é-
glise de Sainte-Madeleine de La Ville-Dieu est une annexe de
Saint-Pierre d'Aulnay ; Tune et Tautre sont de la collation du
chapitre de Saint-Pierre de Poitiers. Après avoir dîné à La
Ville-Dieu, je passai à Briou, à Vilaine, dépendance de Celles,
à Montigné, annexe du prieuré de Saint-Maixent de Veyrines,
où M. Dupuy, fermier do nos pères de Saint-Maixent, me fit
boire d^excellent vin d'Ains (1) de trois feuilles.
1713, 27 octobre. — J'arrivai vers les huit heures du matin
k Tabbaye de Notre-Dame de Celles où le P. Masson, sous-prieur
des chanoines réguliers, me reçut parfaitement bien. Le P.
Oesvrier, procureur, me communiqua le peu de papiers qu'ils
ont retirés des mains des hug^uenots et des héritiers des abbés
corn mendataires. Je trouvai Térection de Tabbaye qu'ils igno-
raient. Le P. Simon, qui est prieur de Celles, était allé voir le
P. prieur de Saint- Jean d'Angély, son ancien ami.
2B. — M'étant botifié pour partir après avoir dit la messe à
Tautel de Notre-Dame, afin de me trouver à la fôte de la trans-
lation des reliques de saint Maixent et de saint Léger, je fus
obligé de rester à Celles avec les curés de Thorignyetde Saint-
Roman, à cause de la pluie qui tombait à pleins seaux. Je ne
pus partir que le 30, encore fallut-il allonger d'une lieue mon
chemin, à cause des ruisseaux qui avaient grossi extraordinai-
rement. Je passai par Baussay, dans l'intention de demander à
M. de Sevrette la vie de Louis XI, qu'il a manuscrite en vers
français ; mais il était à Ferrières. J'arrivai à Saint-Maixent
avec beaucoup de peine....
1714, 8 avril. — Dès le grand matin, je fus à l'abbaye des
Chastelliers, à trois lieues de Saint-Maixent, pour voir les RR.
PP. prieurs de Saint-Maixent et le P. procureur D. Fr. Roy,
qui allaient à la diète. Je dînai avec eux et assistai à la messe.
De ma vie, je n'ai trouvé de si mauvais chemins et, quoique
j'eusse pris un guide à cheval, je faillis rester dans le bourbier.
Le P. prieur des Chasteliers me fit voir un catalogue des abbés^
et la vie du B. Géraud de Sales, leur fondateur, tirée d'un an-
cien manuscrit de Clairvaux. Il n'y a rien de particulier dans
ce monastère, qui est fort riche. M. l'abbé de Lorraine jouit de
l'abbaye. Je fus recoucher à Saint-Maixent, d'où je partis le 9
avril, fête de l'annonciation, avec D. Jacc^ues Chappelet, qui
allait prêcher à Niort, dans l'hôpital des pères de La Charité,
dont l'église est dédiée à la T. sainte Vierge, sous le titre de l'an-
nonciation. Frère Heulhard nous régala magnifiq^uement. Il a
deux frères parmi nous, et ce bon prieur est tout bénédictin. Le
P. Chappelet prêcha avec applaudissement. Le soir, nous avions
sole, raie, saumon frais, carpes, tanches, morue, alose, etc. Il
(1) Haimps, dans le canton deMatha, le crû le plas en renom de Tarrondis-
dissement de Saint-Jean d'Angély.
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— 165 —
y avait un gros souper en gras, ou étaient quatre pères do Tora-
toire, trois cordeliers et quelques séculiers.
1714, iO avril, — Je fus à Tabbaye de Saint-Liguaire lès Niort,
dont M. Tarchevèque de Vienne est abbé. Je n'y trouvai presque
rien. M. Glémenson, prévôt de la maréchaussée à Niort, me fit
Phonneur de m'v accompagner et de me faire voir les beautés de
Niort. J'avais dit la messe conventuelle, à seçt heures, dans
réglise de la Trinité des dames bénédictines, ou je vis les trois
sœurs de Goybo, quej'avais connues à Saint-Jean d'Angëly, qui
ont pris le voile et fait profession le même jour. Ce sont trois
petits anges (1).
11. — Je dis la messe à La Charité, pour le P. Denis Berry,
doyen des frères de La Charité, décédé le jour depâques 1714, à
Niort. Il avait 60 ans de profession, 77 ans d'â^e, et il avait été
cinq fois provincial. Je partis de Niort, charme de la charité du
P. Heulhard et de ses confrères. J'eus la compagnie de M. Da-
vid, prieur de Fontblanche, prieuré qui dépend de La Cou-
ronne près d'Angoulôme, et de M. Giraud, qui allait à Saint-
Jean^ pour demander à M. Valois (2), notre avocat, une de ses
filles en mariage. Nous dfnàmes à Saint-Etienne; je soupai à
Saint-Jean, avec six de nos confrères.
13. — Je fus coucher à La Chapelle-Bâton, avec D. R. Lyo-
tard, qui m'y régala bien.
14. — Il me fit l'honneur de m'accompagner à Pabbaye de
Saint-Séverin sur Boutonne, à deux lieues de La Chapelle et à
trois de Saint- Jean (3). Le prieur curé, qui est un petit cras-
seux, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, nous fit humer le
vent, un gros quart d'heure, devant sa porte, qu'il ouvrit enfin
avec peine. Nous vîmes l'église, sans y trouver un seul monu-
ment antique. Bref, nous fîmes un voyage blanc, et ne jugeant
pas à propos d'aller dîner à Dampierre, où ce misanthrope avait
pris la liberté de nous envoyer, nous fûmes dîner à La Chapelle
(1) La famille de Goybo, établie an xvi* siècle à Soubize. était calviniste. Da-
vid de Goybo y habitait encore en 1604. Les trois demoiselles de Goybo devaient
être les petites filles de Jeanne de Goybo, que nous trouvons à Saint-Jean d'An-
gély, veuve de Jacques Bourgeois, marchand, en 1660. Leur père avait sgouté à
son nom de Bourgeois le nom de sa mère, et se fit appeler Bourgeois de Goybo.
Les demoiselles de Goybo étaient nouvelles converties; elles furent élevées aux
frais du roi chez les bénédictines de Saint-Maixent; mais Tune d'elles, Marie-
Anne, née en 1096 à La Vauguion, paroisse de La Jarrie-Audoin, n*embrassa pas
la vie claustrale ; elle se retira chez son frère, Jean de Goybo, curé de Gherboa-
nière, et fonda à Saint-Jean d'Angély, en 1752, une école gratuite pour les indi-
gents. [Guillonnet Merville, p. 42]. Ge Jean de Goybo était-il le même que Tan-
cien clerc de dom Boyer, professeur de philosophie au collège de Usieux à Parts,
en 1714? G'est ce que nous ne saurions établir.
Le curé de Gherbonnière, Jean-Baptiste Bourgeois de Goybo, adhéra à Tappel du
cardinal de Noailles, le 3 février 1719. (La Constitution Vnigenitus, déférée à
VEglise universelle, tome m, p. 39). Il est mort, le 90 janvier 1754, à Gherbon-
nières.
(2) Jean Levallois, avocat au siège de Saint-Jean d'Angély (1680).
(3) Uabbé commendataire de Saint-Séverin, qui avait succédé à Fléchier, était
alors Armand-Jean de Gotte [et non de Costef comme récrit le Goi/ia], fils du
premier architecte da roi, Robert de Gotte (1666-1735).
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— 166 —
et souper à Saint-Jean. Les trois jours suivants, je reçus des
visites des principaux de la ville et j'en rendis de même. J'ai
trouvé dans ce monastère un manuscrit qui a pour titre : Qua*
tuor novissimorum liber de morte videlxcetfpœnis infemiiju-
dicio et celesti giona...
18 avril. — Je fus dîner à Saintes, chez Saintpé, à Saint-Paul,
avecD. F. Marcombes. Après diner,jerendisquelque8visites,etc.
19. — Je travaillai tout le matin, au collège, pour refaire le
catalogue des abbés de La Tenaille, que j'avais.laissé perdre.
M. Tabbé de Vaux me donna à déjeuner, et voulut me retenir
Sour dîner, de même que le P. de Mesplez et M. de Messac. Je
înai à Saint- Paul, et je fus coucher à rabbaye de Sablonceaux.
Le P. cellérier retourna à Saint-Jean.
20. — Je trouvai fort peu de titres à Sablonceaux. Ils sont
presque tous au château de La Hoguctte ; de même que ceux du
Erieuré de Sainte-Gemme. M. de Sens, et son oncle, M. de Péré-
xo, archevêque de Paris, ont tenu longtemps ces deux béné-
fices sans y faire aucune réparation, etc. Après dîner, je fus
avec le P. La Brousse de Bosfranc, sous-prieur de Sablon-
ceaux, à Sainte-Gemme, où il n'y a que deux moines dépen-
dants de La Chaise-Dieu.
M. de Tayac est commendataire de ce prieuré, qui lui vaut
dix mille francs, charges faites (i). Il est neveu de M. de La
Hoguette, archevêque de Sens, qui lui a résigné ce bénéfice.
L'église était auguste, les ruines tirent des larmes des yeux. Le
cloître subsiste encore. Il y a une chapelle souterraine bien
voûtée, où il y a un autel, et autour de la chapelle^ cinq ou six
beaux sépulcres do pierre remplis d'ossements (2). Sainte-
Gemme n'est qu'à une lieue de Sablonceaux où je fus recoucher.
J'y ai reçu toutes sortes d'honnêtetés du P. prieur et de tous les
chanoines réguliers de Ghancelade, qui sont gens exemplaires.
Leur monastère est situé dans une agréable solitude à quatre
lieues de Saintes II y a une fontaine d'eaux minérales dans le
jardin, qui est spacieux. Il ne reste que le chevet et la croisée
de l'église. La nef a été détruite par les huguenots.
21. — Je partis de Sablonceaux, passai par Corme-Royal,
Solignonne, Saint-Porchaire et m'arrêtai àSaint-Savinien, chez
les augustins. L'église, qui était très belle, a été ruinée par les
huguenots, aussi bien que le couvent, où l'on assure qu'il y
avait autrefois cent religieux (3). Je couchai à Bignay, chez M.
le prieur, qui ne voulut pas me laisser passer outre. Il me régala
fort proprement.
(i) GaîlUume-Augustin de Fournel de Tayac, prieur commendataire dtà Sainte-
Gemme et de ses annexes. Voir Archives, xnj, 468.
(2) L'existence de cette chapelle souterraine ou crypte n'est ^lus signalée dans
réglise de Sainte-Gemme, qui, dans ces derniers temps, a subi une restauration
malheureusement peu intelligente.
(3) Ce monastère, diaprés une tradition rapporti^e dans le Gallia, s*élevait au
lieu même où saint Savinien aurait reçu le martyr.
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- 167 ^
22 avril. — Après avoir dit la messo à Saint-Sauveur de Bi-
gnay, je fus dîner à Saint-Jean, où Ton entcrraaprès vêpres, dans
notre cimetière, M. Baron, gros richard, mort pour avoir été
taillé par le fameux frère Jacques, tierçaire do Besançon (1).
23. — Le P. sous-prieur et nos pères m'obligèrent à rester à
Saint-Jean pour chercher dans les archives des papiers que
demande D. Raffier, procureur général à Rome pour s'opposer
à l'union de Tabbayede Saint-Jean au séminaire des Barbichets
de Rochefort, ou plutôt pour la différer, et en tirer bonne com-
position. J'ai trouvé beaucoup de titres, dont j'ai dicté des ex-
traits à M. Durand, notaire, avec beaucoup do travail pendant
deux jours. J ai trouvé, dans les archives, une copie de la bulle
de sécula<risation de Saint-Martial de Limoges.
24. — Le P. Fulgence d'Angouléme, capucin, mourut à mi-
nuit, et on l'enterra sur le soir. Presque toute la ville était à ses
obsèques, et les bonnes femmes lui ont déchiré ses habits. Il
était fort estimé.
25. — Je partis pour l'abbaye de La Grâce-Dieu. Je m'arrêtai à
Surgères, chez un de mes écoliers. Je passai ensuite à Saint-
Bibien, où il y a les masures d'un monastère de Tordre de
Fontevraud, et ensuite à Benon, comté du prince de Talmont,
qui a 77 paroisses dépendantes, éloigné d'un quart de lieue de
La Oràce-Dieu.
26. — Je dis la messe pour l'anniversaire de mon père. Après
diner, je fus à une fontaine éloignée d'un demi-quart de lieue
de l'abbaye, où il y a un timbre de pierre, où les malades se la-
vent et sont guéris de leurs infirmités, à oe que l'on m'a dit. On
a ajouté que, le jour de la pentecôte, ceux do la trinité, de
la féte-Dieu, de l'assomption et de la nativité de la vierge, il
vient à cette fontaine, chacune de ces fêtes, cinq ou six mille
personnes. On croit que saint Bernard guérit un lépreux en lui
ordonnant de se laver dans ladite fontaine. Dom Hébert, reli-
gieux de Moreilles, arriva sur les trois heures et soupaavec nous.
D. Jean-Bernard Kealli, abbé de Saint-Bernard de Jériponte,
en Irlande, à présent prieur de La Grâce-Dieu, a bâti le dortoir
neuf, qui est très propre. Il m'a fait mille amitiés; mais il ne
m'a presque rien communiqué, n'ayant presque aucun titre.
M. l'évêque d'Angouléme, abbé commendataire, a la clef des
archives, où l'on m'assure qu'il n'y a pas grand'chose. Le
monastère a été ruiné entièrement, au réfectoire près, dont on
a fait l'église. Il est situé dans la paroisse de Benon, dédié à
saint Pierre, sous le titre de sa chaire à Antioche. Il y a quatre
(1) Pierre Baron, sieur de La Grange en la paroisse de Coorcelles, élu en
réiection, marié trois fois: a, avec Marie ^Griflon; d, avec Catherine Daguin;
c, avec Louise Gujnot.
Baulot on Beauheu, célèbre lithotomiste, plus connu sous le nom de frère
JacqtieSy naquit en 1651, à rEteadonne, hameau delà paroisse de Beau fort, près
de Lons-le-âiulnier. \Hi$toire de frère Jacques, litkotomi$te de la Franche-
Comté, par Vacher, maître de chirurgie de Paris. Besançon, a.-Jo8. ûaclin, 1756].
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- 168-
barons qui dépendent du prince de Talmond, comme comte de
Benon, sçavoir : de Surgères, de Maillé, de Pauléon et de Mauzé.
27 avril, — Après dîner, je partis de La Grâce-Dieu, charmé
des honnêtetés de dom Keali, sorti d'une des plus anciennes famil-
les d'Irlande. Il voulut bien que dom Tavernier, Picard, m'ac-
compagnât jusqu'à Tabbaye de Saint-Léonard, éloignée de trois
lieues. Nous passâmes par Saint-Sauveur, prieuré dépendant
de Maillé, par Sainte-Soule et la Belle-Croix. Un moment après
que nous fûmes arrivés, les prieurs de Saint*Léonard et de
Charon arrivèrent de Marans. L'abbaye de Saint-Léonard est
de l'étroite observance sous Pontigny. Dom Fondary. Auver-
gnat, neveu de dom Mary, abbé de Oadoin, et profès de la
même abbaye, est prieur de Saint-Léonard, et remet ce monas-
tère, qui a été entièrement ruiné parles huguenots. L'église est
proprette et Tcnclos fort agréable. 11 y a quantité de titres, dont
j'ai fait la liste des abbés; mais il n'y a rien de curieux.
28. — Je dis la messe de la sainte vierge. Il plut d'une grande
force toute la nuit et tout le jour. Le prieur de Charon ne laissa
pas de partir, après dîner, pour La Rochelle, qui n'est qu'à
une lieue de Saint-Léonard. Il y a dans cette ville une rue de
Saint-Léonard, que les religieux ont perdue depuis les guerres
et dont ils ont de très bons titres. L'abbé deReverseaux, aumô-
nier du commun chez le roi, est abbé de Saint-Léonard. Ce
saint est celui du Limousin.
29. — Je dis la messe en l'honneur de saint Robert, fondateur
de Giteaux. Le monastère de Saint-Léonard a été fondé par les
seigneurs de Dompierre, éloigné d'une lieue de Saint-Léonard.
On tient que les messieurs de Poulignac étaient pour lors sei-
gneurs de Dompierre. Dom Fondary, qui est homme de bon
sens et un grand économe, nous a bien régalés. Après dîner,
dom Tavernier, qui est un excellent religieux, est parti pour La
Grâce-Dieu et mol pour La Rochelle, où je fus loger chex
Girardeau, à la Ville-Neufve. J'entendis, aux jacobins, nono,
vêpres et compiles, chantées par MM. de la cathédrale. M»' l'é-
véque officia pontificalement. J'entendis ensuite le panégyrique
de saint Pie, pape de l'ordre de saint Dominique, prononcé avec
véhémence par M. le trésorier de la cathédrale. Homines divi^
tes in virtute, pulchritudinis^ etc. Il flt un grand éloge de M.
l'évêque de La Rochelle et farcit son sermon d'invectives trop
injurieuses à M. le cardinal de Noailles et à ses partisans, au
sujet de la constitution. Le prélat et ses bons pères jésuites
écoutèrent cela avec délectation. M. de La Rochelle donna en-
suite la bénédiction du saint sacrement, ce qui doit être conti-
nué pendant l'octave que l'on célèbre pour la canonisation du
saint pontife.
30. — Je dis la messe de saint Eutrope dans l'église des RR.
PP. dominicains. La fête est chômée dans l'Aunis, qui était
autrefois du diocèse de Saintes, dont ce saint martyr est apôlrc.
Je fus voir notre prieur de Mortaçne, qui avait fait fulminer la
suppression du prieuré et l'union a la meu^e conventuelle. J'cn-
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- 169 -
tendis la grand'meBfle à Saint-Barthélémy, qui sert aujourd'hui
de cathédrale. Jetiavaillais aux archives deTévéché que Wde
Champflour eut la bonté de me faire voir. Il y a peu de titres
anciens, aussi bien qu'aux archives de la cathédrale. M. Tabbé
Redon, grand-archidiacre et grand-vicaire de révéque, me fit
mille honnêtetés. J'entendis le panégyrique^e saint Fie, par le
P. Goatquen, augustin, qui fut fort applaudi; et je. pris ensuite
la bénédiction du saint sacrement, donnée par W^ révéque. Je
as collation chez les jacobins, avec le prédicateur Goatauen,
que j'avais connu particulièrement à Poitiers, où il a prêché le
carême à Saint-Hiiaire le Orand. Les paroisses de la ville offi-
cièrent, ce jour, dans Téglise des jacobins. Les religieux de la
ville doivent officier les jours suivants, et Ton attend avec
impatience le vendredi prochain, auquel les vénérables pères
capucins doivent officier, tous en chapes. Oh ! que cette musi-
que sera charmante !
i7i4, 1*^ mai. — Je dis la messe aux jacobins, où le P. Guillet,
que j'avais connu à Saintes, me donna un déjeûner fort propre.
Les augustins officièrent, ce jour-là. Le P. Goatquen m'engagea
à dîner chez eux, et le P. prieur, qui est irlandais, nous régala
bien et d'un bon cœur. Sur les trois heures, je partis pour l'ab-
baye de La Grâce-Notre-Dame de Gharon, avec dom Gourcier,
neveu du fameux théologal de ce nom (i) et prieur do ladite ab-
baye, où ie fus bien reçu par dom Pavera et dom Gornu, reli-
gieux de Glairvaux.
2. — Je feuilletai le peu de titres qui sont à Gharon; après dî-
ner, je passai le Braut, et fus coucher à l'abbaye de Moreilles, en
passant proche la commanderie de Puy-Raveau.
3. — Je dis la sainte messe dans l'église de Moreilles qui est
très belle. D. Jacques Gk>deU prieur, me fit beaucoup d'amitiés,
de même (jue D. Foulon et D. Hébert. Ge prieur fait bâtir à grande
hâte, et répare bien son monastère, dont I evéque de Lavaur est
abbé depuis longtemps. Après dîner, je fus coucher à Saint-
Michel en L'Herm, où D. P. Boutaud, sous-prieur, et tous nos
chers confrères me reçurent parfaitement bien.
4. — Mort du duc de Berry.
4. — Je dînai à la salle des hôtes, avec le P. sous-prieur et
D. Barthélémy Epagnon, mon cher disciple. J'y soupai aussi
avec D. de Linar et D. J.-J. Joubort, prédicateur de la maison,
mon compatriote.
5. --- Le P. prieur de Saint-Maixcnt et celui de Saint-Michel
arrivèrent sur le jour et me firent souper avec eux.
6. — Le P. prieur de Saint-Jouin, le P. cellérier deNoaillé et
D. Jean Lamy arrivèrent à Saint-Michel.
(1) Les Gourcier étaient oriainaires de Troyes. Pierre Ck>iircJer, chanoine et
théologal de Téglise de Paris, fut Tapprobateur des livres de Port-Royal. Ce (ai
auasi lui qui donna l'approbation au Traité des études monastiques de D. Ma-
biiion. [Mémoires sur les Troyens célèbres; tome i. p. aOOJ.
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— 170 —
7. — J'en partis pour Luçon, avec D. P. Boutaud, sous-prieur
de Saint-Michel. M. 1 abbé de Pléaux, chanoiae, neveu de M. ré-
voque, nous donna un grand dîner. Ses cousins germains, aussi
neveux de l'évoque, et M. Gandouard^ chanoine, étaient de la
partie avec le P. Moricet, Loudunois, brave jésuite, régent de
philosophie. M. Ta^bé Gandouard nous donna à souper à tous
six et à deux autres chanoines et deux autres jésuites. Plusieurs
personnes de la ville nous invitèrent fortement. Je vis la biblio-
thèque de feu M. de Barillon, et je rendis visite aux principaux
do la cathédrale. L'abbé de TEscure, neveu de l'évoque, dont
j'ai parlé, est celui qui a affiché à Paris le célèbre mandement
de son oncle. Il a la mâchoire bien pesante. Son frère, le prieur
de Saint-Civier, est borgne et fort disgracié do corps et d'esprit.
Ils sont tous trois chanoines, et leur oncle va faire à Luçon un
Escurial.
8. — Le P. sous-prieur fut à Saint-Michel pour dire la grand'
messe, la fête de l'apparition du saint archange étant fôte de
second ordre. Je fus dîner à l'abbaye de Trisay, à trois lieues de
Luçon, sur le bord du Lay. D. de Saint-Phale, qui est de la fa-
mille de Courtenay, me reçut fort bien. Il y avait deux curés à
table. L'église est entièrement ruinée, excepté deux chapelles de
la croisée, que Ton a agencées en chapelle. N'y trouvant pas un
seul papier, je fus coucher à quatre lieues de là. à Ghàteau-
Roux, chez M. Jean-François de l'Escure, évéque de Luçon. Il
a fait bâtir, dans une métairie dépendant de son évèché, une
maison qui lui coûte déjà trente-cinq mille livres. Il vit là en
solitaire. Il n'y avait ^u'un jacobin réformé, qui est le confes-
seur de ce prélat si dévoué à la société. Il m'entretint du cardi-
nal de Noailles et de la constitution. C'est du prélat, dont je
parle, qui est d'ailleurs un bon homme, qui sait même quelque
chose, mais qui est grossier et entêté, etc. Le souper fut fort
frugal et la conversation bien sèche. L'épitaphe suivante a plus
de sel. Elle a été composée sur madame Bruneau de Rabata-
lière (1), femme de M. de Chàteaubriant des Roches, abbé de
Trisay. qui a ruiné cette abbaye :
Gy-gtt qui je veux nommer,
Femme qui se mêlât d'aimer
D'une manière extravagante.
n est encore à décider,
Si d'un marquis ou d'un abbé,
Elle fut femme ou bien amante.
9. — Je fus à sept bonnes lieues de Château-Roux....
(1) Charlotte-Hélie de Pompadour, fiUe de Jean de Pompadour, baron de Lau-
rière, et de Charlotte de Fumel, mariée en 166â i Gabriel de Chàteaubriant,
comte des Roches-Baritaalt qui avait été abbé de Trizay et avait quitté l'habit
ecclésiastique après la mort des enfants de son frère. Elle mourut, le 14 avril 1657.
Elle avait épousé en premières noces François Bruneau, seigneur de la Rabas-
teliére^ qui fut tué à la bataiUe de Nortlingue.
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— 171 —
LIVRES ET PÉRIODIQUES
Analecta BoZ/andiana, tomo v, fascicule 3, contiennent une vie
de saint Romain de Blaye, que le bréviaire de La Rochelle fètc
au 24 novembre, comme jadis Tancien bréviaire de Saintes.
Le saint, originaire d'Afrique, débarque à Narbonne, passe à
Toulouse et atteint le territoire de Bordeaux. Il mène à Blaye
la vie de solitaire, détruit avec saint Martin Tidole du lieu,
convertit la population. Saint Martin revient longtemps après
assister à sa mort et lui donner la sépulture.
Bulletin de la société géologique de France (3' série, xiii, 420 ;
1885) contient de M. Toucas : tiote sur les terrains jurassiques
des environs de Saint-Maixent^ Niort et Saint-Jean d'Angély.
Bulletin de la société d'agriculture de la Sarthe (1885-86,
4» fascicule), contient de M. Robert Triger Les prisonniers de
Rocroy à V abbaye de Saint-Vincent du Mans, récit fort amusant
de tout ce[qu'onteu à subir les moines des Espagnols d'abord,
surtout des miliciens de la ville chargés de les garder. A com-
parer avec ce que dit des prisonniers de Rocroy à Saintes, Samuel
Robert, dans son Journal^ t. zi des Archives ou Bulletin^ vi, 318.
Catalogue d'une importante collection de lettres autogra-
phes, dont la vente a eu lieu à Paris, le 14 février (Paris,
Charavay, 1887, in-8°, 46 pages), indique: du baron « Chau-
druc de Crazannes, né près de Saintes en 1782 », c'est-à-
dire au château de Crazannes, et « mort en 1862 » ; des
lettres, 1840-1850, sur des sujets d'archéologie ; — de Gustave
Courbet, le peintre d'Ornans, une lettre datée de Saintes, le 23
avril 1863, à Albert de La Fizelière : « J'avais voulu savoir le
degré de liberté que nous accorde notre temps; j'avais envoyé
un tableau de curés, bien senti, Le retour d^une conférence;
ça correspondait pas mal avec l'insulte que l'empereur m'a faite
l'an passe; d'autre part avec ce qui se passe vis-à-vis des cléri-
caux. Le tableau a porté juste, est allé droit à son auteur ». Il a
été dépendu et rependu trois ou quatre fois ; en parlant à Wa-
lewski, on pourrait peut-être l'accrocher une cinquième fois :
< J'avais fait le tableau pour qu'il soit refusé; j'ai réussi. C'est
comme cela qu'il me rapportera de l'argent; pourtant, considé-
rant l'effroi qu'il produit, il serait comique de forcer la main à
l'administration » ; — - une lettre (26 septembre 1827) de Gustave
Drouineau, né à La Rochelle en 1800, « mort en 1835 », ce
3ui est une erreur de laBiographie Didot — il est mort à l'asile
es aliénés de Lafond, le 19 avril 1878. Voir Bulletin^ i, 169 ; —
elle est relative à son drame de Fiesque en répétition à l'Odéon ;
— un plaidoyer (1856) de Jules Dufaure, de l'académie, né à
Saujon, pour Verdi et Blanchet contre Galzado, au sujet des
Vêpres siciliennes.
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— 172 —
Le CsLtalogue (tome ii) des manuscrits de la bibliothèque
Mazarine indique, page 26, au numéro 1176, « Le ciel ouvert à
tous les hommeSy ou traité théologique dans lequel, sans rien
déranger des pratiques de la religion, on prouve solidement
par TEcriture Sainte et la religion que tous les hommes sont
sauvez, par Pierre Cuppé, prêtre, bachelier en théologie, cha-
noine régulier de Saint- Augustin et prieur curé de la paroisse
do Bois, diocèze de Xaintes ». [Cf. Quérard, La France litté^
ratre, n, 355]. Le ms. donne la note suivante : t Ce curé, à
rage de 80 ans, ayant eu Timprudence de faire imprimer son
livre, ce qui prouve bien qu'il était dans la bonne foi, a été
mis en prison chez les récollets de Xaintes où on vient de lui
faire faire une rétractation en forme, qui a été imprimée et que
Ton vend publiquement. Ceci est arrivé au mois de février
1744 ». On pourra consulter sur Tauteur Topuscule de M. Louis
Audiat : Un oublié saintongeais. Pierre Cuppé, chanoine de
Chancelade^ prieur de Bois; 1881, in-8, 7 pages.
Charente-Inférieure du 9 février j publie un article. Le grand
temple, résumé de Thistoire du temple de La Rochelle, (iétruit
le 9 février 1687, projeté en 1569, commencé en 1577 sur les
Slans de Philibert de l'Orme, inauguré le 7 septembre 1603; —
u 12, La Rochelle aux X% XI* et XII* siècles^ qui conclut:
La Rochelle est peu connue au xii* siècle; c les fouilles prati-
quées au vieux port ne laissent aucun doute à cet égard ; les
pirates de Tocéan Northmen n'y ontjamais paru; enûn La Ro-
chelle n'est point Tantique Portus Santonumi
Les Contemporains, études et portraits littéraires, par Jules
Lemaitre (troisième série. Paris, Lecesne et Oudin, 1887, in-18,
366). — Ce n'est ni Sainte-Beuve, et son analyse pénétrante et
légèrement quintessenciée, ni Pontmartin avec sa phrase spiri-
tuelle, un peu superficielle, ni Cuvilier-Fleury, grave et sérieuse,
ni M. Brunetière, avec lequel pourtant il a plus d'une ressem-
blance intime ; c'est Jules Lemaitre; et ses Contemporains ob-
tiennent le succès qu'ils méritent. Cette critique est nette, fran-
che, originale et vraie. La troisième série comprend Feuillet, les
Oonoourt, Rabusson, de Glouvet, Soulary, le duc d'Aumale,
Gaston Paris, les femmes de France, Henry Pouquier, Henri
Rochefort, Jean Richepin, Paul Bourget et Pierre Loti. Quelle
variété ! et quel assemblage ! Voyez-vous le duc d'Aumale a côté
de M. de Rochefort, ou Gaston Paris près de Jean Richepin !
C'est le hasard du jour! Le critique prend ses écrivains comme
ils viennent. Il a trouvé aujourd'hui Pierre Loti, de Rochefort,
et il l'examine. Je ne sais pas bien s'il l'examine et le juge, il
l'explique plutôt. Les romans de Loti, en effet, sont originaux;
ils ne ressemblent pas aux autres. D'abord ils parlent de choses
exotiques, et l'exotisme, depuis Bernardin de Saint-Pierre et
Byron, a toujours de lattrait. Les scènes de la vie du marin,
quoique souvent traitées et par d'habiles maîtres, ont encore
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- 173 -
de rinconnu. Pierre Loti a eu cette bonne fortune d*ôtre officier
de marine et d'avoir vu tous les pays^du monde, llslande et
Taîti, la France et la Chine, seulement il a su voir. Combien
ont parcouru la terre, et n'ont pas vu ? Lui sait voir et il sait
raconter ce qu'il a vu, nous faire éprouver ses sensations. La
trame de ses romans est simple, le vocabulaire est étrange, le
style saccadé. Mais comme on est saisi, attiré, fasciné, boule-
versé ! Quel étrange talent ! Mais quel talent I Tous les marins
ont senti Timpression de la mer, de l'immensité, le mystère de
Touragan, la monotonie de la pluie en Bretagne. Qui a rendu
tout cela de façon à le faire comprendre à ceux qui ne l'ont pas
vu, et l'expliquer à ceux qui ne définissaient pas leur émo-
tion?
Délibérations du conseil général de la Charente-Inférieure.
(Voir Bulletin, vii, 96), constate, p. 214, l'entrée aux archives
départementales des piècs suivantes :
20 février 1704. Donation faite par Michel Ouerry, marchand
à MontandrCyà Jean de Sainte-Maure, chevalier, seigneur d'Ar-
chiac en partie, La Tour-Blanche et autres lieux, demeurant
en son logis de Bussac, « reconnaissant les bons et ag^^éables
services qu'il a reçus de lui et qu'il espère recevoir à Tavenir,
d'un banc de mercier sis et situé sous la halle dudit Montan-
dre, mouvant au devoir de rente du marquisat dudit Monten-
dre, en présence de Louis Masson, chapelier, et de Gamaliel
Guenon, praticien audit Montandre ».
24 février 1710. Obligation pour Antoine de Ouinanson,
écuyer, seigneur de Balzac, demeurant à Agudelle, comme hé-
ritier d'Angélique de Guinanson, sa sœur^ d'une somme de
1 13 livres pour raison de la \ente d'une paire de bœufs à Jac-
ques Decort, laboureur, et Marguerite Picherit, sa femme, en
présence d'Antoine Sabourit, d'Antoine Ohesnier, praticien, et
de François Gaboriaud, laboureur.
8 août 1712. Opposition et saisie par Paul-Auguste-Oaston
de La Rochefoucauld, comte de Jarnac, brigadier des armées
du roi, colonel du régiment de Béarn, fils de feu Louis-Char-
les de La Rocliefoucauld de Fonseoque, marquis de Montan-
dre, demeurant au château de Jarnac, entre les mains de Jao*
ques Broussard do La Li venue, receveur des revenus du
marquisat de Montandre, et de François Picq, notaire royal et
procureur d'oilice dudit, des fruits et revenus dudit marquisat,
argent, blé et autres grains de toute espèce, fruits, profits, re-
venus et émoluments de ladite terre.
11 août 1712. Protestation de nullité faite à la requête de
dame Anne de Piton, marquise de Montandre, veuve de Louis-
Charles de La Rochefoucauld, logée à Paris à l'abbaye de Pen-
temont, des dépenses faites à Jacques Broussard, sieur de La
Livenne, à la requête du comte de Montandre, de continuer sa
recette, a attendu que ledit seigneur comte de M. n'est pas partie
capable, ladite dame entendant que ledit La Livenne continue
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- 174 -
de faire ladite recette comme il a fait parle passé 3, et saisie en-
tre ses mains de tous les^fruits et revenus du marquisat.
1*' juillet 1713. Déclaration faite par Oatherine Cherpentier,
veuve du sieur Merchant, syndic de Montendre, aux habitants
dudit, en faveur de l'église Saint-Pierre, et cession de la moitié
de la cliapelle dédiée à saint Antoine et fondée par les auteurs
dudit Merchant, avec la ratification de Tévéque de Saintes, en
Srésence de François-Xavier Lamore, curé de Jussas et Samuel
e Ravallet, écuyer, seigneur des Arnaud, demeurant à Chas-
tenet.
25 juillet 1713. Obligation de 300 livres d'Esther Grain de
Saint-Marsaud, demeurant à Salignac, contre Jean Jollet, mar-
chand à Roufiignac.
1»' octobre 1713. Déclaration de Louis de Lescours, chevalier
seigneur de Ghamouillac. Peureux et Roufiignac, demeurant
en son château de Peureux, aux habitants de Roufiignac, au su-
jet de sa métairie de Ohez-Hellias qu'il fera valoir à l'avenir
par valets, jusqu'à ce qu'il ait trouvé un métayer, et demandant
décharge de la taxe.
17 février 1714. Obligation de 1,000 livres de Philibert Boyer,
de Jussas, contre ledit sieur de Lescours.
12 mai 1714. Procuration d'Hardouin de Pournel, chevalier,
seigneur de La Hoguette, audit logis noble, paroisse de Gha-
mouillac, au nom de son fils, prieur du prieuré de Sainte-
Gemme, à Jean Serre.
9 juin 1714. Quittance de 300 livres de Jean Gharle à messire
André de Belleville, écuyer, chevalier de Saint-Louis, demeu-
rant en son logis de Lagorce, paroisse de Soubran.
28 octobre 1714. Déclaration de l'exploitation directe d'une
métairie par François de Pollignac^ comte dudit lieu, lieute-
nant des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, aux ha-
bitants de Gourpignac.
30 octobre 1714. Ferme par ledit comte de Polignac à Pierre
Dugué, d'une métairie, paroisse de Rouillac, au prix de 100 li-
vres par an.
26 décembre 1714. Déclaration de l'exploitation directe d'une
métairie par messire François Flambard, écuyer, aux habitants
de Vallet.
12 février 1722. Déclaration par Elisabeth de Poltier^ dame
en partie des seigneuries de Tugéras et Ghartuzac, à Pierre
Mousnercau, avocat et juge sénéchal de Tugéras et Ghartuzac,
Îu'elie est avertie que ledit M. a acquis, tant de la feue dame
e Monbeléru que du seigneur de Saint-Simon, son fils, la
maison et borderie du Fourneau, avec la métairie de Ghez-Ber-
non; dont elle est la dame et seigneure directe, et qu'elle se ré-
serve les rentes et agriëres, soit par droit de prélation, et retrait
féodal, ou comme lui appartenant autrement.
26 février 1724. Bail de métairie passé entre messire Roland-
Eutrope de Beauchamps, écuyer, seigneur du Breuil, y demeu-
rant, paroisse de Rouffignac, au nom de Jeanne Fougerat^ hé-
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— 175 —
ritière de son frère Pierre, et Antoine Mouillot et Jean Denins.
15 décembre 1724. Vente de rentes secondes par messire Jean
François Pindray, écuyer, de la paroisse d'Orignac, et Pierre
Fomberteau, meunier, pour iOO livres.
31 janvier 1727. Quittance de 180 livres à Pierre de Vantenac,
sieur de Belleville, par messires Louis et Charles de Lescours
frères, ledit Louis, ecuyer, seigneur de Roufflgnac, y demeu-
rant, ledit Charles, écuyer et garde du corps de «a majesté, et
demoiselles Marie-Anne et Jeanne de Lescours, leurs sœurs,
demeurant en ladite paroisse de Rouffignac.
Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis
la fondation de la colonie jusqiCànos jours, par l'abbé Cyprien
Tanguay. Deuxième volume (Montréal, Eusèbe Senécal, 1886).
« Le premier volume paru en 1871 (prix : 84 francs), comprenait
les commencements de la Nouvelle-France de 1608 à 1700; les
matériaux réunis aujourd'hui compléteront Tépoque de la do-
mination française. Mais tandis qu'un seul volume a suffi pour
rhistoire généalogique do toutes les familles françaises établies
en ce pays avant 1700, trois volumes suffiront à peine pour
rendre compte de Taccroissement naturel de ces familles, sans
parler des nouvelles recrues faites pendant les soixante der-
nières années de la période française m. Le prospectus qui con-
tient cet article donne une idée des longs labeurs de Tauteur et
de sa manière de procéder. Enfin la reproduction du chapitre
intitulé < Les registres », extrait de l'ouvrage môme, nous ini-
tie aux difficultés vaincues. En effet, M. Tabbé Tanguay a dû
tenir compte 1® des « variations dans Torthographe des noms »:
ainsi Fogas est devenu Phocas et Phocasse; 2^ de V « addi-
tion ou suppression des syllabes»: Le Roy est devenu Roy;
Le Normand, Normand ; Arrivé, Larrivé; Marets, des Marets;
3^ de la « substitution des noms de baptême des parents »: Les
enfants de Raymond de Phogas deviendront Phocasse dit Ray-
mond et Raymond; 4" de la « fusion des noms de baptômeavec
les noms propres »: Paulus deviendra Paul Hus; Dugrousse,
Hugues Rousse ; 5^ des « surnoms remplaçant les noms pro-
pres »; par exemple, « noms de guerre »: Lafleur, Latulippe,
Jolicœur, Sans-Soucy; « noms de province »: Poitevin, Laro-
chelle, Saint-Ongc; « seigneuries, fiefs ou terres que possé-
daient certaines familles >: Le Gardeur de Tilly, Denys de Bo-
naventure, Lemoyno de Sérigny, Godefroy de Roquetaillade,
Couillard des Essars, Amyot de Vincelotte; 6^ des « erreurs par
informations irréguiières ». 7^ De V a écriture souvent inintel-
ligible des vieux documents »; 8^ des c lacunes », suite de Tab-
sence d'informations et du mauvais état des registres. « Le Dic-
tionnaire généalogique intéresse la France au plus haut degré :
ces deux millions de Français dispersés dans TAmérique du
Nord, ce sont les descendants de ces hardis pionniers, de ces
courageux colons qui, au xyn* et au xviii* siècles, émigrèrent en
Amérique, où ils accomplirent dos prodiges dignes des plus
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— 176 —
beaux jours de la France... Tous les départements de France
sans en excepter un seul, ont fourni des colons à la Nouvelle-
France ;... il est vraisemblable que dans chacun de ces départe-
ments une ou plusieurs familles seront intéressées à voir ce
3ue sont devenus les membres dont elles ont été séparées par
eux siècles d'aventures et d'épreuves ». Parmi les quelques
noms que nous avons cités, il en est certainement un qui, porté
naguère par un de nos excellents et laborieux confrères, fera
revivre dans l'esprit de nos lecteurs la mémoire d'Hippolyte
Legardeur de Tiily, enlevé prématurément à l'afTection des
siens, et aux travaux de nos volumes et de notre Revue. Il en
est un autre que nous avons indiqué à dessein, Amyot de Vin-
celotte, parce qu'un Canadien de ce nom est venu se fixer, en
Aunis d'abord, en Saintonge ensuite, qu'il s'y est marié et qu'il
y est mort.
Le 21 juillet 1744. devant Cotard, notaire à La Tremblade,
« promesse » de mariage entre sieur Charles-Amiot Vincelotte
des nies, capitaine de vaisseau marchand, natif de Québec,
Nouvelle-France, demeurant à La Rochelle, et Anne Roy, fille
de feu Léonard, et de Jeanne Beau, demeurant à La Tremblade.
Le mariage religieux est célébré le 3 août de la même année,
et l'acte établit en outre que ledit Vincelotte demeure depuis
six ans dans la paroisse Saint-Jean, à La Rochelle, et qu'il est
fils de feu Joseph-Amiot de Vincelotte et de damoiselle Marie-
Elisabeth Duomini. Le lendemain, 4 août, le même notaire re-
çoit le contrat de mariage des époux Vincelotte Roy. Enfin, le
20 août 1744, Charles-Amiot Vincelotte et Angélique Roy, sa
belle-sœur, deviennent fermiers du prieuré simple de Notre-
Dame de la Couronne en Arvert, pour la somme annuelle
de 600 livres. Vincelotte est mort le 2 mars 1750. (Etude de M«
Ch&intrier, notsiire à La Tremblade^ et Registres paroissiaux
de La Tremblaide). A. L.
L'Echo rochelsiis du 5 février 1887 contient une réponse de
M. Denvs d'Aussy à un article de M. de Richemond et de M.
Weiss dans le Bulletin de la société du protestantisme français
de janvier, au sujet de son travail intitulé La faction du cœur
navrée publié par la Revue des questions historiques dans son
numéro d'octobre. M. d'Aussy déclare avoir écrit sans aucune
opinion préconçue, en s'appuyant sur le texte d'Amos Barbot
qu'il cite in extenso^ Barbot ayant pour les faits dont il s'agit
presque l'autorité d'un témoin oculaire, c Si j'ai changé, altéré
ou modifié ces textes, dit en concluant M. d'Aussy, j'accepte
l'épithète de calomniateur que M. N. W. n'hésite point à me
donner; dans le cas contraire, de quel côté ^e trouveront les
accusations calomnieuses? » Nous allons attendre les textes que
va produire M. de Richemond contre le texte si précis du pro-
testant Amos Barbot.
Injharbotde bouquet saintonjhouê. (Yoir Bulletin j vu, 55).
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- 177 —
Meite Cadet Réjhouit, s'o vou prr nait prr'azer fanteisie de
venit goûté mon vin bian nouviâ, o faut que vou diche qu'o
n'eit pâ auprei de Cougnat, mei beun de Taute coûté de Sainte,
tout à fait à Turée do la Jhironde, dan n-ine petite coumuno
Îu'i nouman 8ain-8urin d*Uzet, que vou trouvindré Léchayer.
•1 eit beun in jliolit endret, quant o fait biâ ; mei quant o
mouye, o z-y fagnasse coumc le diâb'ye. Si don vou vené,
ehoûssé voû soque ou de bonne galoche. S'o n^était que dau
désagrîman de trr'po dan la fagne, ne me piaindri pà trot dei
pieue qu^o nouz ameune le vouésiné de la mer, paç'que, tan
que la sole eit freiche, lei zàchet afUeuran en masse, que n-on
lei z amasse quasiman à piène pale ; et ol-cit thieu c^eit Tau-
teur que n-en ei apiloté tout ein piein live; et peu, coume Tar
y eit salé, i se consarvan longtemps. Prr' le monde que n-on z-y
ronconte, o n'a que dei peisan thi parlan saintonjhouô à piène
goule, et sei pâ s'o dépend qu'i m'arran pà copé le lignou c' m'o
faut quant jhe seû neissut, mei le fait eit que n'ei jhamei bcin
soyut chanfrouèsé coume dei qu'o y at, dan d^autez endret, thi
parlan coume lei mon-sieu. n'eit prr'tan pâ faute que mon
f^pa, bonne jhen I m'a pâ m! à l'école. Z-y fu tout in hivar que
'ôvrajhe choumait dan lei champ. faut à thieû prr'poû que
vou raconto moue tout ine histouère de quant jh'allî enthlâssc.
En arrivan chaque d'in portait son chaufTe-det de conte ine
grande cheminée qu'o y avait, pendait son bonnet à n-in thlou
qu'o y en avait de piqué tout alentour la muraye, et thittait sei
galoche avec sa biace ou son boutéyon dessout. La prr'micre
jhôrnée don, aprei que fuyon resté quatre grande-z-heure ain-
mobile, que jh^ousi pà guenijhé de pour d'eite m! de jheneuil ou
d'eite cougné dessu lei det ou su le cala, vouélà que su le cot
de midi le réjhan branjholit in manière de sonnette et deicit
coume thieu en pinçan lei ballot : « Prenez vos sabots ». Se peut
bein qu'i queuncûssait sagran'moro franceisc; mei moue, bonne
jhen i que mei deû même m'avian apprî reinsèqu'à parlé sain-
tonjhouô, le l'argadî en badan la goule coume in canet, et no
comprr'n! poin son langajhe. In auto drôle don pu dégourdit,
c'était à coûté de moue, et thi vut que n'étî poin n-au fait, me
deicit : « Va-t-en crittci galoche I » A thieû cot n'oyu pu besoin
d'esp'vique prr' comprendo qu'o follait que nou-z-on fûssion
migne ine goulée et nou dévartit in p'tit avan de rccoumincé la
lecture. Quant venit le bià temp savi déjhà lire passab'yeman,
en épelan, dan l'émolé, mei jhe thitti l'école prr' allé thiarthié
lei bié,et le réjhan deicit à mon p'pa qu'à c't' houre, c'-'t-i, jh'étî
in p'tit cévilisé. Ma foué I n'ei jhamei bein soyut qu'eit-ô qu'il a
voulut z-i dire.
Mei ol eit prou su thieû chapîte. faut encouère que vou-
z-avrr'tîsse, meite Cadet Réjhouit, que si vou vcné chcin nou et
3u'ol adoune qfue jhe tuon le goret, au rcspet, vou migncré
ei boudin et de la griyade; vou feron vouer étout toute Ici
curioûsité de l'endret à coumincé prr' noute famoûse montée
de Tire-Thiu, la bein noumée, que n-on queuneût de bcin loin
Tome vil. 12
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- 178 -
à la ronde ; vou proumindron prr ; tout que quant vou rentceré
au souer vou pourré pu vou tenit dessus vou raie, que vou n-en
seré crr'vé, quoué ! mei prr' vou leissé emporté mei z-histouère,
fasé ascuso : seû in houme chéritab'ye, mei ma chérité eit bein
ourdounée, a coumince trr' jhou prr' moué-minme. Vou savé
bein que jh'ei pâ fait que dei-z-emprein à noute fab'yassier
meite Lafont, et vou-z-avé bein lisut Lei teite de sot^ Lei sain
dau sagristairij La grêle, La mtsaye, La reie au beûre et comb'
d'aute. Dieh beun ! quant jh'enten conté prr' in de moi vouésin
ine histouère bein cocasse, le la tôrne en âchet, et crac I ol eit
prr' le jharbot que bientoû, s'o prest â Yeu, prr' thieû mouéyen
o devinrat ine groûsse jharbe. Â part thieû, seû poin n-avari-
cioû, et jhe vou bayerei de bon thieur tout thieû thi vou fera
piésit, jhusque au canâr sauvajhe thi fouésounan en thieû mou-
man dan mei pré et dan thieilei de mei vouésin, aussi beincou-
me lei lapin thi fasan-Ieû creû prr' miyer de miyasse dan noû
levée et fasan dan noû champ in degà inorme, s'ol eit prr' tan
qu'o vou set agréyab'ye de lei z-attrapé.
Su thieû, meite Cadet Réjhouit, jhe désire que la prr'sente
vou troue coume a me thîtte, en fasan dei creipe, et jh'ei bein
rhouneur d'eite voûte sarviteur. Piare Margut.
Léchayer, thieû 2 de^feuvrr'ier 1887 (feite de la Chandeleur).
Le littoral de la France. De La Rochelle à Hendaye. (Paris,
Palmé, grand in-8*). Voir Bulletin^ vi, 309, et vu, 11. — La lec-
ture de ce gros et beau volume est singulièrement attrayante.
L'auteur a su très habilement mêler Thistoire au pittoresque,
la dissertation utilitaire au récit légendaire. Rapide et vif ré-
sumé de tout ce qu'il y a de plus important à dire sur chaque
point de nos côtes, ce livre est destine à faire aimer notre patrie
en la faisant mieux connaître. Il faut lire ses chapitres sur le
passé de La Rochelle, sur les avantages du port de Rochefort,
sur la ville morte de Brouage, sur la culture des moules à
Charron, des huîtres à Marennes, sur les dunes de la Ooubre,
travaux considérables dont l'auteur oublie un peu l'initiateur,
M. Vasselot de Régné, sur Soubise, Tonnay-Charente, sur
Royan, Blaye, Bordeaux, les landes de Gascogne, Bayonne,
Biarritz, Saint-Jean de Luz, Hendaye et Fontarabie, une vraie
ville espagnole en face d'Hendaye, ville toute française. Beau-
coup de gravures : sites, monuments, portraits, blasons des vil-
les, quelquefois avec l'affreuse couronne murale, ce qu'il y a de
plus anti-héraldique; M. Aubert— lisez, M"« Vattier d'Ambroy-
se — donne à Saint-Martin de Ré les armes de France et à
Brouage les armes de France et de Navarre, sans doute d'après
Malte-Brun. Il y a çà et là quelques petites erreurs : L'évôché
de Saintes ne fut pas transféré à La Rochelle en 1648; ce serait
plutôt celui de Maillezais: on créa l'évéché de La Rochelle au
détriment d'une partie de celui de Saintes, qui ne fut sup-
primé qu'en 1790 ; le maire de Royan avec ses douze jurés est
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— 179 —
encore un problème historique dont le Bulletin s'est occupé, vu,
33, et s'occupe encore dans ce numéro. Quant à Gombaud, celui
Îui défendit Royan en 1621 contre Louis XIII, c'est un mythe,
armi les grands marins de la Charente-Inférieure, La Oalis-
Bonnière, La Touche-Tréville, le lieutenant Belot, dont il a des-
siné le monument original dans le cimetière de Rochefort, Du-
perré, etc., Fauteur a mis M. Pichez, que je ne connais pas bien,
mais qui doit certainement être un cousin de M. de Richemond.
Mémoires de la société d'émulation du Doubs, 188$, contien-
nent, p. 169-404, Les capitales provinciaux du monde romain^
où M. Auguste Oastan, à l'aide de nouvelles recherches et de la
dissertation latine d'un docteur de l'université de Berlin, M.
Oscar Kuhfeldt, De capitoliis imperii romani (1883), prouve
l'existence de quarante capitoles, dont 6 en Gaule ; Autun, Nar-
bonne, Nîmes, Toulouse, Besançon, Gapdeuhl, et rejette aveo
l'archéologue allemand celui de Saintes, protégé, défendu,
cimenté par la commission des arts, et dont le Bulletin j m. 59
et 223, a démontré la non-existence.
Fier capitole, adieu 1
Mémoiresde la société de statistique desDeux-Sèvres, 3* série,
tome III, 1886. — M. Léo Desaivre y publie VElection de Niort
au XVIII^ siècle. Nous relevons dans la liste des paroisses com-
posant l'élection, celles qui appartenaient au diocèse de Saintes :
Saint-Liguaire, ou Baint-Leger ; Bessines ; Saint-Fleurant ou
Saint-Florant; La Foye-Montjault, ou Faye-Monjaud ; Saint-
Hilaire-La-Palud; Saint-Oyr-d'Arçay; Sallaignes;Lusigné (com-
manderie de Malte); LeGormenier; Goulon;Gript; Prisse; Saint-
Symphorien, hameau de la paroisse de Saint-Symphorien (élec-
tion de Saint-Jean) ; Seltgny; Auge; Saint-Etienne la Gigogne;
hameau de la paroisse de Saint- Etienne en Saintonge; Aunay;
Saint-Brix ou Saint-Mandé; Saint-Georges de Longue-Pierre ;
Les Edeux , Les Gonds ; Villeneuve la Gomtesse ; La Groix-
Gomtesse;Villenouvelle; Orespé (en 1744, depuis peu dans l'élec-
tion de Niort ; avant, elle appartenait à celle de Saint- Jean d'An-
gély), Dampierre, Vergné, La Gharrière.
Appartenaient au diocèse de La Rochelle : Foye-sur-Ardin,
Benêt, Bouille, Bainte-Ghristine, Le Beugnon, Secondigné en
Gàtine, La Ghapelle-Seguin, Ardin, Béceleuf, Genioux, Xain-
trais. Surin, Vilîiers en plaine.
En 1555, la châtellenie d' Aunay comptait sept paroisses :
Aunay, Salles, Saint-Brix^ Gontré, Blanzay, Saint-Georges de
Lonffue-Pierre, Vinax ; celle de Dampierre, deux : Dampierre
et yrïgné; en 1631, cette dernière châtellenie compte quatre
paroisses : Dampierre, Vrigné, Thusson et Villefagnan.
Mémoires de la société des antiquaires de Vouest {vu de la 2^
série, 1885 ; Poitiers, 1886, in-8, 535). — Urbain Orandier et les
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— 180 —
diables de Loudun sont à la mode. Pendant que les docteurs
Gabriel Légué et Gilles do La Tourette, sous ce titre, Sœur
Jeanne des Anges (c'est-à-dire Jeanne de Belcier, fille de Louis
de Belcier, seigneur de Cozes, et de Charlotte Goumardd*EchiI-
lais) supérieure des xirsulines de Loudun (Paris, Charpentier,
1886, in-8, 321 p.), étudiaient, d'après un manuscrit de la bi-
bliothèque de Tours, la possession des religieuses, au seul point
de vue pathologique, Thystcrie, avec une préface du docteur
Charco.t, notre confrère, M. Alfred Richard, publie la corres-
pondance do Jean d'Armagnac, époux de Louise d'Aviau de
Piolant, gouverneur de Loudun, à Urbain Grandier (1617-1635),
avec une foule d'autres pièces précédée d'une étude sur les rap-
ports des dcu^ correspondants étroitement liés, sur Martin de
Laubardemont, chargé de démolir le château de Loudun, sur
la famille d'Armagnac et celle d'Aviau de Piolant, d'après les
registres paroissiaux, sur révoque de Poitiers, Henri de La Ro-
chepozay, très opposé à Grandier, tandis que le métropolitain,
Escoubleau de Sourdis, lui était très favorable ; il y a là des
faits authentiques, certains, et des renseignements que les fu-
turs historiens du malheureux curé de Loudun devront com-
menter.
Signalons aussi une étude importante sur le présidial de
Poitiers (1724-1790), par M. Charles Babinet qui peut offrir
d'utiles comparaisons ; le comte de Parabère Jean de Baudéan,
marquis de La Mothe-Saint-Héray, par M. le vicomte deLastic
Saint-Jal, qui suit la famille depuis son arrivée, un du xvi* siè-
cle, de la vallée de Baudéan en Bigorro, à la suite de la reine de
Navarre, en Poitou jusqu'à Alexandre de Baudéan, mort en 1716,
époux de Marie-Madeleine de La Vieuville, la fameuse marquise
do Parabère, dont il eut Alexandre, décédé sans postérité ;
Henri-Louis, lieutenant de vaisseau ; Gabrielle-Anne, mariée
au comte de Rotembourg, et l'abbesse de Saintes, que tous les
généalogistes oublient, y compris Beauchet-Filieau et M. de
astic. Le fils du premier Baudéan venu dans nos contrées, Henri
comle de Parabère, marquis de La Mothe-Saint-Héray, fils de
Jean et de Louise do Gillier, veuve de François de Sainte-
Maure-Montausier, fut gouverneur d'Angoumois, Saintonge,
Aunis, du Poitou et des villes de Cognac, etc. On voit ses armes
dans l'église de Sainte Colombe, à Saintes. Sa sœur, mariée à
Jean do Galard de Béarn, comte de Brossac, lieutenant du roi à
Saint-Jean d'Angély, fut convertie en 1621 par le père Ber-
nard du Verger, récollet, attaché aux missions du Poitou et de
la Saintonge, qui avait déjà ramené à l'église catholique ma-
dame de Gorbon Saint-Léger, à la suite d'une conférence à
Roumette en 1011 avec le ministre Guillaume Rivet, et qui y
ramena le gendre de M. de Parabère, Jean Galard de Brassac.
Le frère Charles de Baudéan abjura aussi à Rome en 1617; une
de ses filles, Suzanne, épousa Philii)pe de Montaut de Benon,
duc de Navailies et de La Valette, pair et maréchal de France,
gouverneur au pays d'Aunis, La Rochelle, Brouage, Ré, Oleronj
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— 181 -
Niort ot citadelle de Lourdes, châtelain de Vibrac, Aujac,
Saint-Simon, Grave, Saint-Amand, Ohâteaunouf sur Charente
et La Barde en Angoumois, etc.
Les prêtres et religieux déportés sur les cales et dans les îles
de la Charente-Inférieure y par i'abbo Manseau, curé-doyen do
Saint-Martin de Ré. Lille et Bruges, imp. de Saint-Augustin,
Desclée, de Brouwer et C**, 1887, in-8, 2 volumes.
ATembouchurede la Charente, le plus petit ot aussi le plus
profond des fleuves de France, flotte une île qu'un lien de terre,
tantôt à sec, tantôt couvert par les flots, retient au continent,
comme un ponton attaché à la rive par un câble à moitié sub-
mergé. Deux jetées naturelles, formées de cailloux, de roches
et de sable ferme, vous y donnent accès sans mouiller vos pieds
si la mer est basse. Ici est Fouras sur la côte; là s'élève l'île
d'Aix, plus loin on distingue à droite l'île de Ré, à gauche Tilo
d'Oleron, Ce n'est qu'un lopin de terre, 4 kilomètres de circon-
férence au plus. Pour tout habitant, un fort avec un gardien et
sa femme, une ferme avec son fermier. Le sol est assez fertile.
Les rochers qui lui font une ceinture le sont davantage; c'est
là que la population de la côte vient chercher sa vie.
» Dès que la mer se retire, arrivent pêcheurs et pêcheuses qui
la suivent, ramassant bien vite ce qu'elle a apporte ou ce qu'elle
découvre, moules, sourdons, guignettes, chancres, parmi les
algues et les fucus, dans la vase, dans Tcau, sous les pierres,
sur les rochers. Cette motte, jetée là comme en pâture à la Cha-
rente et à l'Océan qui àTenvi la rongent inutilement depuis des
siècles, c'est l'île MacT^me que la langue révolutionnaire baptisa
bêtement Tîle Citoyenne, que la langue populaire a nommé l'île
des prêtres et qui s'appellera sans doute bientôt l'île des saints. »
Ces lignes que j'extrais de l'opuscule Les pontons de Roche-
fort^ inconnu, ce semble, à M. Manseau, décrivent le point
central de la déportation ecclésiastique en 1793-1794 dont il vient
de nous donner l'histoire navrante. « Voyez-vous, continue la
brochure, ce terrain vague, sablonneux, ancien lai de mer qui
s'étend au sud-ouest do la Charente, à votre main gauche quand
vous allez du port des Barques au fort de l'île par la Passc-aux-
Bœufs?Co n'est déjà plus la mer; ce n'est pas encore l'île,
espace intermédiaire entre I9 flot et le sol, qui a appartenu au
flot et que le sol a définitivement conquis, mais que la culture
n'a pu s'attribuer. I^cs vagues qui inondent la passe viennent
jusque là, et moutonnent sans l'atteindre. Du reste ce champ
semble se resssouvenir ; il a des ondulations et des vagues.
Est-ce le flot qui a creusé le sable ? Est-ce le vent qui l'a sou-
levé ?D'où viennent ces monticules et ces flaques ? Ces rugosités
sont-elles naturelles? Non, Thomme a passé par là; ces plis
et ces rides du sol lui sont dus ; sa main a fouillé la terre ; à
{genoux, ce sont des tombes. Cherchez d'ailleurs dans toute
'île ; il n'y a qu'un point ou croissent spontanément des fleurs ;
ces immortelles de mer fleurissent des tombeaux. Priez. Bien
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— 182 —
d'autres y sont déjà venus murmurer une invocation plutôt
qu'un De Profunais ; d'autres plus nombreux y viendront.
C'est le champ des Martys, dit la tradition confirmée par des
fouilles. Là, sous quatre vingt-dix centimètres de sable frais,
gisent de nombreuses victimes de la persécution religieuse. Là
et au fort Vaseux et à Tlle d'Aix sont couchés cinq cent qua-
rante martyrs de la liberté de conscience, dont les noms sont
inscrits à ce livre d'or séculaire où le fanatisme n'a pas encore
mis le mot fin. Là dorment confondus pèle-méle des fils de pay-
sans prévenus d'aristocratie, et des enfants de gentilshommes
accusés d'incivisme, quelques prêtres mariés condamnés pour
crime de superstition, et des saints religieux convaincus d'at-
tentats liberticides, sanctifiés les uns par une vie irréprochable,
les autres par un repentir douloureux, tous par d'atroces souf-
frances pieusement endurées. Là se reposent enfin ces centaines
d'êtres humains assassinés lentement au nom de la liberté, tués
de faim, de froid, de vermine, de misère pendant onze mois, par
des êtres humains qui parlaient d'égalité et se vantaient d'être
frères.:.»
C'est le récit de toutes ces misères et de toutes ces atrocités
que, après bien d'autres, — Labiche de Reignefort (Relation
très détaillée, 1801), Bottin, curé de Lagny (Récit abrégé), An-
toine Lequin, de Lioriges (Relation de ce qu'ont souffert les
prêtres de V Allier), Michel (Journal de la déportation), — vient
de faire en deux beaux volumes M. l'abbé Isidore Manseau,
ancien curé de Saint-Nazaire dont dépend l'ile Madame. Il
raconte comment, en visitant l'île, il découvrit presque la dé-
portation de 1794 et le cimetière de ses victimes. Dès lors,
il y a décela vingt ans, il s'occupa dé ses confrères laissés
là dans l'oubli, sans honneurs, sans une croix. Quoi, ces prê-
tres, ces religieux auront pour leur foi enduré pendant onze
mois des tortures pires que la mort ! Ils auront étouffé dans
l'entrepont où la poix se liquifiait, et où, selon le rapport d^un
médecin, quatre cents chiens enfermés pendant une seule
nuit, seraient morts ou enragés I Ils auraient gelé pendant l'hi-
ver sur le pont sans abri, sous la neige et la pluie fils auraient
été affamés au point de courir dérober aux cochons des miettes
de la table des officiers et des matelots ! Ils auraient été dévo-
rés vivants par la vermine au point que les chairs étaient enta-
mées et que les poux formaient ' une carapace autour de leur
corps ! Et ils n'obtiendraient pas ce que le respect de la mort
' accorde au plus misérable des hommes, au plus débauché des
scélérats, une marque quelconque que là repose un être créé à
l'image de Dieu! Le signe de la croix, qui a marqué leur front
et leurs mains du stigmate de gloire etd'infamie, qui les a faits
prêtres et victimes, destinés à l'honneur du sacerdoce et aux
supplices des pontons, n'ombragera pas même cette vaste né-
cropole des ministres de Dieu ! Dans nos cimetières nous ré-
servons une place aux défunts de Tautel ; et ces fidèles du
Christ gisent là abandonnés, dédaignés. On érigeait, l'an der-
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— 183 —
•
nier dans la Charente-Inférieure, un monument à un obscur of-
ficier qui, commandant un navire menacé, s'était sauvé des pre-
miers, laissant sombrer deux cent six de ses marins ; et ces
centaines de martyrs n'ont pas eu un témoignage de respect
de leurs confrères survivants, de confrères qui leur ont suc-
cédé dans leurs paroisses, des fidèles qu'ils avaient édifiés!
C'est là assurément le fait le plus étrange de notre histoire ec-
clésiastique contemporaine. Pendantqu'on élevaitaux honneurs
de répiscopat des jureurs même non repentants, on laissait de
côté les prêtres qui avaient affronté la mort et supporté les plus
affreuses souffrances pour garder le serment de leur ordina-
tion. Deux seulement, je crois, des déportés, Mathias Legroing
de La Romagère et Jean Brumaud de Beauregard, furent faits
évéques et seulement en 1819 et 1823, pendant que Tévéque de
La Rochelle, Demandolx,était soupçonnéd'avoir juréet que celui
d'Angouléme, Lacombe,) était assermenté impénitent. L'oubli,
un oubli systématique évidemment, s'étendait comme un épais
linceul sur ces cadavres ensevelis là-bas dans des îles incon-
nues, jetés sans cercueil, sans môme la mauvaise guenille dont
on entoure le dernier pauvre de nos hôpitaux. Les morts sont
morts ; qu'ils reposent en paix. De quelle vénération n'entou-
rait-on pas jadis les mains blessées par les chaînes des Césars,
et les cicatrices des fouets et des tenailles 1 Avec quelle pieuse
sollicitude les premiers chrétiens recueillaient-ils les restes
d'ossements broyés par la dent des lions, des vêtements déchi-
rés par les tigres, ou quelques gouttes de sang de leurs frères
tombés dans ramphithéâtre ! Les catacombes nous rendent au-
jourd'hui ces fioles sanglantes, ces os dévotement conservés,
que la foi place sur les autels. Y a-Ml dans la paroisse na-
tale de chacun de nos modernes martyrs, dans la paroisse quMl
évangélisait lorsqu'il en fut violemment arraché pour être con-
duit au trépas, une plaque commémorative, un mot, un siçne
qui le rappelle à ses parents, à ses successeurs, aux fidèles ? A
peine si un opuscule, Martyrologe du clergé français, contient
leurs noms souvent mutilés et fort incomplets ; et si la liste de
l'abbé Ouillon, Les martyrs de la foi pendant la révolution
française^ donne sur eux quelques notes banales ou fautives.
Les protestants ont plus de soins de leurs morts; après les
Martyrs de Crespin, qu'on réédite, ils publient la France pro-
testante, où tout huguenot est assuré d'avoir sa place et une
fort belle place s'il a seulement enduré quelque tracasserie. Le
livre de M. Manseau comblera un peu cette lacune en attendant
que, comme l'ont fait Pequenot pour Autun, surtout Caillaud
gour Bourges, dans chaque diocèse, un érudit local écrive la
iographie de chaque déporté, dont les contemporains dispa-
raissent, dont la mémoire, les actes, le nom se perdent. Il in-
terrompra ainsi la prescription et appellera l'attention sur cette
époque si désastreuse et si glorieuse. Déjà un homme de beau-
coup de cœur et de grand talent, Ms** Thomas, évéque de La Ro-
chelle et Saintes, aujourd'hui archevêque de Rouen, avait en-
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- 184 - •
trepris une œuvre de réparation ; il voulait venger d'un injuste
oubli ces vaincus triomphants, ces morts éclatants dont son
diocèse gardait les saintes reliques, et qu'un monument dressé
dans nie Madame, rappelât aux timides, aux faibles, des exem-
ples sublimes de force et de fermeté, et glorifiât dignement ces
héros de la foi. Une somme d'environ douze mille francs a été
recueillie, insuflisante. Il est temps que vienne le jour do la ré-
paratipn, préparée par les trente-cinq diocèses de Franco qui
ont là quelaues uns des leurs et que s'élève enfin au-dessus des
houles de Vocéan un piédestal quelconque pour porter la
croix bien haut dans les airs, sur les tombes des confesseurs
de la foi.
Les deux volumes de M. Manseau y contribueront pour une
bonne part, comme ses articles dans le Bulletin religieux de
La Rocnelle en 1865-1866, chapitres revus du livre d'aujour-
d'hui, et ses eiTorts personnels ont fort contribué à amasser la
somme susdite. On ne peut les parcourir sans émotion. C'est
une histoire de la déportation dans son ensemble et dans ses
détails. Beaucoup de relations ont été déjà écrites. Les survivants,
témoins irréfutables, ont dit, chacun, ce qui s'était passé sur son
vaisseau. Labiche de Reignefort, Lequin, Michel et Bottin
avaient parlé surtout du Washington et des Deux- Associés. Qu'il
en restaitencore! Et l'Ile d'Oleron, et l'ile de Ré, et le pâté de Bla-
ye, et Bordeaux, et la Guyane ! L'auteur, qui a eu le tort de ne pas
faire une bibliographie de tous les ouvrages traitant de son sujet,
les a résumés fort bien; il y a ajouté ce que lui ont appris d'ac-
tivés et longues recherches dans les archives publiques, à Paris,
à Rochefort, à La Roéhelle, et une enquête minutieuse auprès
de ceux qui avaient connu les déportés. Que j'aurais aimé voir
publier quelques uns de ces documents in extenso! Que je re-
grette aussi qu'au lieu de ses cinq ou six listes par localité,
Blava, Oleron, Ré, Aii, Cayenno, etc., il n'en ait pas dressé une
seule, tout en indiquant le séjour! d'autant que quelques
uns, qui sont mis en rade de Tile d'Aix, sont morts en route
avant d'y arriver : Charles Bougarel, de Gannat, et Maurice
Deschamp de Pravier, trésorier de la Sainte-Chapelle, de
Bourbon l'Archambault, décédés à Angoulémo ; Pierre De-
cluny, de Moulins, à Saintes, Jean-Jacques Béraud, chanoine
de Moulins et Jacques Bernard de Vichy, à Rochefort, etc., ce
qui eut aussi évité des doubles emplois : a Clavier Xavier, Fran-
çois, fr. trappiste, né à Villafous^ Septfonts, diocèse de Besan-
çon, Moulins », page 297, et page 348 : « Clavié François-Xavier
Irère Melphe — erreur, c'était Onuphre — frère convers, né à
Vesoulf Septfonts, diocèse de Besançon, Autun. » etc. Et s'il y
avait aussi à chaque déporté quelques lignes de biographie, je
serais loin de m'en plaindre. Un erratum devra être fait et consi-
dérable pour les noms d'hommes et de lieux : Ainsi Aubergier
était curé de Chevagjnes, diocèse d'Autun, non diocèse de
Moulins qui n'existe réellement que depuis 1822, — faute com-
mise par presque tous les déportés de l'Allier; Braize est du
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— 185 —
diocèse de Boui^es ; Saint* Pourçain, du diocèse de Glermont ;
Gherier, né h Ghevigny, était du diocèse d'Âutun, non de Di-
jon ; Ghouvigny de Blot, né à Saint-Bonnet de Rochefort, vi-
caire général de Vabres, était du diocèse de Glermont et de ce-
lui de Vabres ; Saint-Priest en Murât, Saint-Gaprais, Ainay le
Gliâteau, Saint-Augel étaient du diocèse do Bourges, Theneuil;
Des Cardin s'appelait Desjardins; Dupont, de Pons; Glaude
Laplace, et non de, était né à Bourbon Lancy non à Bellèvre-
les-Bains ; Deguers-Ricliemond, c'est d'Aiguières, etc. — Vétil-
les sans doute ! Au moins si Touvrage était écrit !
Ges deux volumes comprennent la déportation de la rade d'Aiz,
et y compris Blaye et Bordeaux, et la Guyane, c'est-à-dire Tliis-
toire de tous les déportés sortis d'un des ports du littoral de l'O-
céan. M. Victor Pierre a plus longuement parlé de la déportation
après fructidor et de la Guyane dans ce beau volume dont nous
parlons ici même, page 189. Pourtant ce chapitre devait être dans
le livre de M. Manseau ; Brouage aussi aurait dû s'y trouver ; mais
l'auteur annonce une étude particulière sur Brouage, qui, en
effet, ne renfermait pas que des prêtres, et eut un très grand
nombre de suspects, soi-disant royalistes, réactionnaires, hom-
mes et femmes. Ges deux volumes qui contiennent les noms de
plus de 4,000 déportés ne sont qu'une page, certainement une
des plus émouvantes, du grand martyrologe qui ferme le dix-
huitième siècle, le siècle de la philosophie, de l'humanité, de la
tolérance, le siècle de Voltaire et de Rousseau. Mais ce n'est
qu'une page. Et la déportation à l'étranger, en Espagne, en
Savoie, en Italie, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre ! Rien
aue pour Jersey,M. Régis de TEstourbeillon a publié un volume
(Voir Bulletiriy vu, 52). Et Téchafaud dans toutes les villes, à Ro-
chefort et à Paris I Et les fusillades de Lyon, et les noyades de
Nantes, et les massacres de la Glacière ou des Garmes, et les
assassinats lents et sûrs de ces milliers de prisons qui rempla-
çaient la Bastille ! Quel labeur pour qui voudrait seulement
dresser une nomenclature ! Ge serait le moment. La centenaire
approche. Dans deux ans nous fêterons tous 1789. S'il y en a
qui veulent obstinément voir 1793 dans 1789 et le glorifier, d'au-
tres pourraient alors leur offrir, à ceux-là, la liste des victimes
qu'il a faites. Sans doute ils y trouveraient Louis XVI, la reine,
madame Elisabeth et le petit Gapet, puis des nobles et des prê-
tres en quantité ; ils y verraient aussi des paysans, des ouvriers,
des servantes en bien plus grand nombre, pauvres diables à qui
Ton prêonait l'égalité, et qui s*en apercevaient sous le couteau
égalitaire; à qui l'on vantait la chute du despotisme et de la ty-
rannie, du fanatisme et de la superstition, la délivrance du peu-
ple de l'oppression des grands ; ils y trouveraient aussi Ver-
gniaud, Danton, Robespierre A Garrier.
Recueil de la commission des arts du 1" janvier, paru le 29,
avec les nouvelles prises dans notre livraison publiée le 6, con-
tient : le duel (29 janvier 167;^) de Jacques de Courbon avec le
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- 186-
comte de Miosflens, en quatre parties : cause, événement, lieu,
information ; l'érection de Montandre en marquisat; Varia où
M. de Richemond critique M. Tabbé Noguès; M. Noguès relève
M. de Pontrémis; M. Vallée, le Bulletin; Le souterrain-refuge
de La VaHée,dont \o Bulletin (iv, 61) a parlé en avril 1883, souter-
rain-refuge semblable à tous les souterrains-refuges de la con-
trée, et ou M. le docteur Réjou voit hardiment « une grotte sé-
pulcrale artificielle de l'époque robenhausienne ». Ahl grotte
sépulcrale!! époque robenhausienne!!! C'est bientôt dit. Mais
il faut des preuves. Or, « en fait d'objets qu'avons-nous ? Quel-
ques rares petits fragments de poterie sans caractères particu-
liers, un peu decharbon etenfin un silex taillé ». C'est peu, d'après
l'auteur lui-même; mais, s'écrie-t-il, voyez-vous l'importance
considérable de ce dernier objet? » Il est bien évident, d'après
cela, que jamais ces grottes n'ont été habitées par des hommes
vivants, que ces débris de poteries et de charbon n'étaient
point, comme de vulgaires savants le croient et comme le bon
sens l'indique, les tôts de vases de cuisine et les restes du
foyer où nos ancêtres pendant la guerre de cent ans, pendant
les invasions et les troubles, cuisaient leurs aliments, mais bien
des repas funéraires qu'ils offraient aux mânes des aïeux, ou bien
qu'ils s'offraient à eux-mêmes dans ce trou empesté où pourris-
saient les cadavres ; enfin, quecesilexuniquen'estpointdescendu
de la surface du sol jusqu'au fond du souterrain avec d'autres
pierres, et que d'ailleurs l'usage du silex taillé, loin de se conti-
nuer simultanément avec celui des métaux pendant des siècles,
a subitement cessé, au coup qui sonnait minuit à l'horloge néo-
litique de l'an robenhausien 5347 avant Jésus-Christ. Oh!
science préhistorique, que de be...les choses on débite en ton
nom ! L'auteur dit bien : « Je n'ai pas la plus petite trace de
mobilier funéraire sur laquelle pourrait s'appuyer victorieuse-
ment mon hypothèse ! » Mais à l'aide des manuels, il nous dé-
crit très minutieusement les grottes sépulcrales, les rites funè-
bres : « Lorsque la mort venait frapper à nouveau une famille,
une tribu? Qu'arrivait-il? Les prêtres... » Et voilà pourquoi
cette grotte est sépulcrale.
La Revue de la révolution^ revue semi-mensuelle, historique,
philosophique, économique, littéraire et artistique, qui, sous la
direction de M. Gustave Bord, prend une si large part dans les
périodiques (Paris, Retaux-Bray, rue Bonaparte, 82, in-8', 30
francs par an) et qui dans son numéro de février par exemple
contient La révolution dans le midi^ par M. Henri Mazel, La
Provence en 1190 et en 1191 par M. H. Taine, L'instruction se-
condaire pendant la révolution k Angers^ Le gouvernement
provisoire et la presse en 1848, Lts cornoatsde taureaux à Paris
en 1181, etc., et dans la livraison de mars : Culottes de peau
humaine, où M. Wallon, de l'institut, prouve que, s'il n'y a
pas eu, en 1793, de tanneries de peau d'homme, comme on
l'a écrit souvent, il y a eu des fabrications particulières ; Les
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— 187 —
fêtes décadaires, parM. Magçiolo ; lechev&l, Vancien régimeet la
révolution, par M. Jules Pellier, etc., a publié dans le fascicule
de février un article, A propos du 2 janvier, où M. Victor Pierre
nous parle de» deux officiers municipaux, Jacques Roux et Claude
Bernard, qui accompagnaient Louis XVI à i*échafaud. Jacques
Roux nous intéresse. Il était né à Pranzac, arrondissement d'An-
Sulôme, le 15 juin 1759. Fort intelligent, à vingt ans il était pro-
iseur de philosophie ; il devint vicaire de Pranzac, puis de
Saint-Thomas de Cosnac. Le 28 avril 1790, dans l'église de Saint-
Thomtis, il entonna Téloge de la révolution et des vainqueurs
de la Bastille, tonna contrôles nobles et les riches, et prôcha le
refus des anciens droits seigneuriaux, le partage des biens, etc.
Ces dangereuses excitations produisirent leur effet. Une insur-
rection formidable éclata, dont nous avons parlé, Bulletin, i,
254, d'après le Moniteur, La révolution de M. Taine et les
archives. La maison du notaire Jean Martin fut pillée, sa fille
outragée; pillée aussi la maison de Pelletan, grand-père d'Eu-
£9ne Pelletan^ le sénateur, et Téglise de Saint-Thomas saccagée,
es châteaux de Boisroohe et de Saint-Georges des Agoûts,
appartenant à Michel Paty de Bellegarde, conseiller au parle-
ment de Bordeaux, furent brûlés. Voir les pièces sur cet évé-
nement dans Etudes et documents sur la ville de Saintes,
p. 502.
Jacques Roux, qui avait sa part de responsabilité dans cette
sauvagerie, fut interdit par les vicaires généraux de Saintes. Il
se rendit à Paris, prêta le serment constitutionnel, le 16 janvier
1791 : c Interdit de mes fonctions sacrées pour m'étre déclaré l'a-
pôtre de la révolution, forcé de quitter mon diocèse et mes foyers
£our échapper à la fureur des méchants qui avaient mis ma tète
prix., cette constitution inappréciable méfait oublier que, depuis
seize ans, je n'ai vécu que ae mes infortunes et de mes larmes.
Je jure donc, en présence du ciel et de la terre, que je serai fi-
dèle à la nation, à la loi et au roi, qui sont indivisibles... » Il fut
vicaire de Sainte-Marguerite; et, candidatà cette cure avec Claude
Bernard, il obtint une voix. En 1792, il devint membre de la
commune de Paris pour la section des Graviliers, fut envoyé aveo
Bernard, le 24 décembre, prêcher la paix aux citoyens de Saint-
Merry, Saint-Jacaues la Boucherie, Saint-Eustache, qui récla-
maient contre la fermeture des églises pour noël ; ils faillirent
être écharpés. Roux se montra des plus violents parmi les vio-
Ients,tellement que ses collègues eux-mêmes furent obligés de le
censurer. M. Victor Pierre raconte son rôle dans Tinsurrection
du 31 mai contre les Girondins, sa motion le 25 juin 1793 con-
tre la convention qu'il accuse de mollesse, ce qui le fit blâmer
par la convention, exclure du club des cordeliers. Désavoué et
censuré par la commune, « l'abbé Jacques Roux », on affectait
de rappeler ainsi, fut encore dénoncé par la concubine de Ma-
rat, Simonne Evrard, et par Robespierre. Il fut arrêté, mis à la
conciergerie le 22 août; puis élargi, puis réincarcéré, poursuivi
par Hébert, maintenu en prison, renvoyé devant le tribunal ré*
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— 188 —
volutionnaire, où, devinant le sort qui Fattendait, il se frappa de
cinq coups de couteau.
Table topographique des artistes de l'école française, par
Louis Auvray (Paris, Laurens, 1887, in-8, 80 p.). Nous y trou-
vons les noms des artislcs des doux Charontes.
Charente: Angoulême^ M"* M. deLabouret, sculpteur; A.-J.
Thierry, architecte; C.-R. Verlet, sculpteur; Champniers^ A.-B.
de Montzaigle, peintre; Cognac^ Sidney Arbouin, peintre;
J.-J. Balmette, peintre; Ë. Deménieux, architecte; La Cou-
ronne, L. Jarraud, peintre.
Charente - Inférieure : ArSy G. Roullct, peintre; Aunay^
P.-C.-E. Gallard-Lépinay, 1842, peintre; Chatenety V. VioUet-
le-Duc, peintre; Cozes, A. Boulineau, peintre; Dampierre-sur-
Boutonne, E. Genty, 1830, peintre; Jon2ac,E.-G. Brard, sculp-
teur; LaleUy J.-A. Moyneau, architecte; Marennes, A.-L. Bru-
neau, 1831, peintre; J. Geoffroy, peintre; île d'Oleron, P.-L.-
Omer Charlet, 1809, peintre; G.-H. Montant, 1798, peintre et
graveur ; île de Ré, J.-V. Gourmel, peintre ; Rochefort, M"* An-
toinette Allard, peintre ; Louis-Augustin Auguin, 1824, peintre;
H. Datas, peintre; A. Delavault, peintre; J.-F.-M. Dupont, pein-
tre; F.-M.-H. Lucas, peintre; 0. Mercereau, peintre, dessina-
teur et graveur; E. Ulm, peintre; La Rochelle, Ch.-A. Arnaud,
1825, sculpteur; A.-W. Bouguercau, 1825, peintre; E.-L.-P.
Bourguignon, 1801, peintre; J. Boutet, peintre; A.-G.-B. Bros-
sard, 1808, peintre; A. Brossard, architecte; Brossard de Beau-
lieu, peintre, graveur; M"« Brossard deBeaulieu, 1760, peintre;
A.-B. Caillaud, peintre; J.-M. Chandelier, peintre; A. -P. Du-
quenne, 1849, peintre; M"* Fanty Lescure, peintre; M"* Foulon,
peintre; E. Fromentin, 1876, peintre; L. Gauffier, 1761, pein-
tre; 8.-E. Gautier, peintre; 8.-E. Gautier, graveur; P. -A. Huas,
peintre; E.-L. Lessieux, peintre; P.-B. Martin, 1783, peintre;
E. Pinel, peintre; A.-H.-F. Riondet, peintre; A.-L.-W. Toxier,
1777, peintre et graveur; J.-B. Thévenet, 1800, peintre; P.-Alex.
Vételet, 1826, sculpteur; T.-F. Vételet, 1860, peintre; Saint-
Martin de Ré, P.-E. Gigoux de Grandpré, peintre; iSaintes,
Estienne Auge, peintre; A. -A. Caqué, 1793, graveur et sculp-
teur; Saujon, T. Bernard Doregny, peintre; Surgères, P. Co-
quand, peintre.
On voit combien est inégale la répartition des artistes,
entre la Charente et la Charente-Inférieure d'abord, puis
entre les différentes localités. Comparez le nombre de Saintes
avec celui de Rochefort ou La Rochelle ! Les artistes naissent
où on les fait naître. C'est une graine; semez-la. Fondez des
écoles, créez des musées, faites des expositions, donhBz des
concerts, subventionnez les dispositions naturelles; les petn-
tres, les sculpteurs, les architectes, les musiciens pousseront
entre les paves de vos rues et les vitrines de vos salles. L'hom-
me du centre n'a jamais l'idée de se faire marin ; la côte produit
des navigateurs à foison. Comment un enfant serait-il peintre
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— 189 —
s'il n^avait jamais vu de tableau I Au contraire, une lecture
d'Hésiode engendra Thucydide, et un tableau de Raphaël fit
pousser au Corrège ce cri d'admi.'ation plein de promesses :
«c AnclVio son pittore! Et moi aussi je suis peintre, n
Lai terreur sous le directoire, par Victor Pierre. (Voir Bulle-
tin^ VII, 11). — « Sous le directoire, dit Lamartine, la persécu-
tion avait cessé ; les difTérents clergés professaient librement
leur foi ». Merlin, le principal auteur de l'horrible persécution
avec La Réveillère-Lepeaux, écrit que pas une goutte de sang
ne coula. Les historiens les plus exacts disent quelques mots
de la déportation des députés après le 18 fructidor, et c^est tout.
Rien, ou presque rien, des commissions militaires, des déporta-
tions à la Guyane, aux îles de Ré et d'Oleron. Seul, Charles de
Lacretelle parle des centaines et des milliers de victimes ense-
velies dans le cimetière de Sinnamary. Avec les archives de la
marine, de la guerre, et les archives nationales, avec quelques
relations de déportés et quelques études locales, M. Victor Pierre
a essayé de combler une lacune de Thistoire contemporaine et
ramener à la vérité les exagérations diverses des écrivains.
Rochefort était le port d'embarquement pour la Guyane. Là
séjournèrent, en attendant le départ, les prêtres que le directoire
y destinait. Entassés dans la prison Saint-Maurice, au nombre
de 70 et même 80, quelques uns sur des grabats un pour trois,
la plupart sur leur valise ou le sol nu, sans môme un peu de
paille, les prisonniers vivaient bien peu. « L'air y était à peine
respirable. Des bailles découvertes, que les détenus viciaient
eux-mêmes toutes les vingt-quatre heures, entretenaient dans
l'air une odeur infecte, et sur le sol, comme un marais de pes-
tilence. On avait obtenu non pas du geôlier, mais de la muni-
cipalité, que, de huit heures du matin à dix, une partie des pri-
sonniers allât respirer le frais dans le jardin, et l'autre partie de
dix heures à midi. Tous étaient à la ration marine, qu'on appor-
tait crue, et qui' serait restée telle, si des personnes charitables
de la ville ne se fussent chargées de la faire cuire ; encore res-
tait-elle extrêmement mauvaise. Le pain noir était mêlé de gra-
vier qui cassait les dents. Ils avaient pour boisson un peu d'eau-
de-vie noyée d'eau. Ce que les prisonniers voulaient se procurer
en sus leur était fourni par le geôlier, on devine à quel prix.
Quel régime pour ces malheureux qui venaient de faire à tra-
vers la France de si pénibles étapes et pour qui le voyage avec
ses fatigues avait été moins dur encore que les prisons où ils
avaient passé ! »
Ils souffraient aussi du voisinage. Là, en effet, il y avait des
prêlres qui avaient fait tous les serments, qui avaient apos-
tasie et s étaient mariés ; puis les galériens, qu'on leur adjoi-
gnit sans aucune distinction. Pourtant ils avaient réglé leur vie
de piété et de dévotion ; les prières, le bréviaire se disaient en
commun. L'évoque de La Rochelle, Charles de Coucy, déporté
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— 190 —
en Espagne, avait donné ses pouvoirs à des ecclésiastiques qui
décidaient pour lui ; à Roohefort Tabbé Groizetière Jeune sulpi*
cien, caché à Tliôpital sous le nom de sœur Anne, une sœur
qu'on ne voyait jamais, dirigeait tout, et Brumaud de Beaure-
gard, ancien grand vicaire de Luçon, présidait aux exercices.
La Charente part le 12 mars 1798 avec 155 prêtres et trente-
huit laïques ; le 2 août, c'est la Vaillante, avec 23 galériens, 25
prêtres, 1 laïque et deux femmes ; puis La Bayonnaùe, 108
prêtres, 11 laïques presque tous repris de justice. L'arrêté Qxait
Oayenne pour lieu de déportation; les instructions secrètes
disaient Sinnamary ou mieux Conanama, rocher sans eau, sans
arbre, sans habitation, où l'on jeta dans de mauvaises cabanes
en planches des hommes afTaiblis déjà par une longue et péni-
ble traversée ; il y a deux et quelquefois trois décès par jour.
Les déportés entre autres gouverneurs eurent là Victor Hugues,
un Marseillais, ancien boulanger à Saint-Domingue, à qui ses
capacités dans la direction de son pétrin avaient valu (7 août
1793) les fonctions de gouverneur de la Guadeloupe. II attendait
à Rochefort un bâtiment pour se rendre à son poste à travers la
croisière anglaise. Léquinio et Laignelot l'y trouvèrent ; ils le
firent accusateur public au tribunal révolutionnaire qu'ils or-
ganisaient, avec un maçon, un calfat, un cordonnier et un cui-
sinier pour jurés, et pour bourreau Ânce, dont il fit son com-
mensal. C'est Hugues qui fit condamner à mort l'équipage de
VApollon^ l'amiral de Orimouard, Déchezeaux, etc., puis à
Brest un grand nombre d'officiers de marine. Il avait après cela
hardiment reconquis la Guadeloupe sur les Anglais et avait été
envoyé à la Guyane. Très acharné contre les déportés, il fai-
sait de loin sa cour à Joséphine et lui envoyait des arbres et des
fleurs.
Tout le livre vi et une partie du vii* sont consacrés à l'île de
Ré et d'Oleron. On voit cUtns ces chapitres des détails et des
chiffres intéressants : à Saint-Martin de Ré, 1,065 détenus, dont
117 laïques, groupés autour de Maillé de La Tour Landry, évé-
Jue de Saint-Papoul, qui était resté pendant toute la terreur à
aris^ et que le directoire venait de condamner à la déportation
Sour avoir officié ostensiblement ; au Château, 250 déportés
ont 46 laïques ; puis viennent les listes où nous trouvons :
Segond, cure de Saint-Georges de Didonne ; Camus, capucin
de Rochefort ; Lafond de Lescure, curé d'Epannes dans les
Deux-Sèvres, non Charente-Inférieure ; Mignen-Pianier, Des-
champs, Morin, Métayer, Laroche, soit huit, 3 pour la Guyane,
4 pour Ré, 1 pour Oleron, et 5 condamnés, mais non déportés.
Le département de la Charente n'en a que neuf, dont 5 ne furent
que condamnés.
Nous ne parlons pas des commissions militaires Où nous trou-
verions, à La Rochelle, François-Xavier Pichon de Lagord, et au
Puy le marquis de Surville, auteur des poésies de Ciotilde de
Surville, dont un autre émigré, Boudons de Venderbourg, de
Saintes, eut la gloire d'être l'éditeur.
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- 191 —
M. Hippolyte Taine avait dans son troisième volume de La ré-
volution, p. 594, esquissé, à grands traits et d'une main magis-
trale, le rôle odieux des directeurs; il faut citer ce passage:
« Eux aussi, c'est par la terreur qu'ils se soutiennent.
Seulement, en leur qualité de tartufes, ils ne veulent pas faire
ostensiblement leur office de bourreaux. Héritier de la conven-
tion, le directoire affecte de répudier son héritage. « Malheur,
» dit Boulay de la Meurthe, à qui voudrait rétablir les écha«
» fauds I » Plus de guiliottine, elle a trop décrié ses fournisseurs;
on voit le flot rouge de trop près, avec trop d'horreur nerveuse
contre ceux qui le versent. Mieux vaut employer la mort à dis-
tance, lente, spontanée, sans effusion de sang humain, c sèche, »
moins choquante que l'autre, mais plus douloureuse et non
pas moins sûre ; ce sera l'internement dans les marais de Ro-
chefort, mieux encore la déportation parmi les fièvres de la
Guyane ; entre le procédé de la convention et le procédé du
directoire, il n'y a de distance que < celle qui sépare tuer de
» faire mourir. » D'ailleurs, toutes les brutalités qui peuvent
comprimer l'indignation par l'épouvante, on les épuise, en
route, sur les proscrits. Pour le premier convoi, qui emporte,
avec treize autres, Barthélémy, le négociateur du traité de Bàle,
Pichegru, le conquérant de La Hollande, Lafond-Ladébat, le
5 résident du conseil des cinq-cents, Barbé-Marbois, le prési-
ent du conseil des anciens, on avait d'abord préparé des ber-
lines; un ordre du directoire y substitue le fourgon des galé-
riens, une cage de fer, n'ayant qu'une seule porte verrouillée et
cadenassée, en haut des claire-voies, par lesquelles la pluie
tombe à verse, et des planches nues pour sièges : la lourde ma*
chine, non suspendue, roule au grand trot sur des routes défon-
cées, et chaque cahot lance les condamnés contre le toit ou les
parois de chône; l'un d'eux, arrivant à Blois c montre ses cou-
» des bleus et tout meurtris. » Le chef d'escorte qu'on leur a
choisi est le plus vil et le plus brutal sacripant de l'armée,
Dutertre, maftre chaudronnier avant la révolution, puis officier
condamné aux fers pour vol pendant la guerre de Vendée, si
naturellement voleur que, cette fois encore, il vole en chemin
la solde de sa troupe ; visiblement l'homme est qualifié pour sa
besogne. Descendu à Blois, « il passe la nuit en orgie avec led
» frères et amis, » concussionnaires et massacreurs que l'on a
décrits, jure contre M""* Barbé-Marbois, qui est accourue pour
dire adieu à son mari, destitue sur place le commandant de
gendarmerie, qui la soutient demi-pâmée, et, voyant les atten-
tions, le respect que tous les habitants, môme les fonctionnaires,
témoignent aux prisonniers, irs'écrie : a Voilà bien des singe-
» ries pour des gens qui peut-être, dans quatre jours, ne seront
» pas en vie. » — Sur le navire qui les transporte et encore en
vue de La Rochelle, ils aperçoivent une chaloupe qui, pour les
rejoindre, fait force de rames ; ils entendent oe cri : « Je suis le
fils de Lafond-Ladébat; accordez-moi la grâce d'embrasser mon
père. » Et du navire, le porte-voix répond : c Eloignez-vous ou
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— 192 —
nous faisons feu sur la chaloupe. » — En route, leurs cabines
closes sont méphitiques; sur le pont, ils ne peuvent jamais ôtre
3ue quatre ensemble, une heure le matin et une heure le soir;
éfense aux matelots et aux soldats de leur parler; pour nour-
riture, la ration d'un matelot, et les aliments qu'on leur donne
sont gâtés; vers la fin, on les adame. En Guyane, une chan-
delle par chambrée; point de linge; l'eau leur manque oun^est
Îoint potable ; des seize qu'on mène à Sinnamary, il en survit
eux.
> Pour les déportés de Tannée suivante, prêtres, religieux,
députés, journalistes, artisans prévenus d'émigration, ce sera
pis : sur toutes les routes qui conduisent à Rochefort, on voit
leur lamentable tas sur des charrettes, ou leurs files qui chemi-
nent à pied comme Tancienne chaîne des forçats. « Un vieillard
» de quatre-vingt-deux ans, M. Dulaurent, de Quimper, traverse
» ainsi quatre départements, » sous les fers qui le garrottent.
Ensuite, dans l'entrepont de la Décade et de la /Mayonnaise, les
malheureux encaqués, suffoqués par le manque d'air et la cha-
leur torride, rudoyés, volés, meurent de faim ou d'asphyxie, et
la Guyane achève l'œuvre de la traversée ; des 193 apportés par
la Décade, il. en reste 39 au bout de vingt-deux mois; des 120
apportés par la Bayonnaisej il en reste 1. Cependant, en France,
dans les casemates des îles de Ré et d'Oleron, plus de 1,200 prê-
tres étouffent ou pourrissent; et, de toutes parts, dans les dépar-
tements, les commissions militaires fusillent à force. »
Certes, le directoire n'a^pas une bonne réputation : mais il
est encore pire qu'elle ; et Ton ne connaissait pas encore tous
ses forfaits, ni toute son hypocrisie. M. Victor Pierre a révélé
l'une et l'autre avec des pièces authentiques. Et Ton peut dire
qu'il y eut sous Merlin, Barras, et La Reveillère-Lépeaux, les
trois importants sur cinq du gouvernement, autant de crimes,
autant de souffrances, autant d'arbitraire et de violences, au-
tant de morts que sous la convention. Seulement, on ne guil-
lotinait plus ses ennemis; on les faisait mourir à petit feu dans
les prisons, dans les cachots, dans la cale d'un navire, dans les
karbets infects de Conanama^ sans compter les commissions mi-,
litaires, qui fusillaient comme émigrés des prêtres et des gen-
tilshommes qui avaient cru devoir sur la foi du gouvernement
rentrer après thermidor. C'est une horrible page de notre his-
toire; mais elle est bien curieuse, et sous la plume do Técri-
vain, fort attachante (1).
(1) Voir dans la Revue de la révolution da 5 mars (neuvième volume, troisième
livraison, p. 248), un compte-rendu qui dit: 1 11 existe peu d'historiens plus cal-
mes, plus consciencieux que M. V. Pierre. Il enregistre avec regret les crimes cha-
que fois qu'il les constate, et ses notes sont soigneusement réunies, impartialement
produites. Aussi, lorsque M. V Pierre traite une question historique, il épuise
ce sujet, et il n'y a plus de nouveau après lui »
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— 1»3 —
Veillées littéraires, par Gharles Auger (un volume, 1887, in-
18, vi-238-3 p.). — L'auteur de Saintes en Normandie (1880) et
de Uépidémie de Saintes (1883) réunit, selon l'usage des jour-
nalistes et des critiques, certains articles publiés en différents
temps, dans plusieurs feuilles, sous des noms divers, qui n'ont
de rapport entre eux que d'avoir été écrits à là veillée. Quatre
parties composent ce volume qui a reçu les éloges unanimes de
toute la presse locale, le premier d'une série : Chroniques
et récits, ou histoire de six ou sept héros obscurs, tombés
pendant la guerre de 1870 en Normandie, où M. Auger fai-
sait alors bravement son devoir de franc-tireur; Notes et sauve"
nirs d'un voyage en Espagne ; Etudes et critiques sur Horace,
Les plaideurs, Britannicus, La femme de Claude, Le maître
de forges, L'oncle Sam et le Grégoire VII de M. Langeron ;
Questions du jour : la peine de mort, les aliénés, l'armée terri-
toriale, la concurrence allemande. Nous ne pouvons qu'indiquer
les titres de ces chapitres variés, trop variés, si variés qu'ils
échappent à notre compétence, où Técrivain a fait preuve sou-
vent de talent, quelquefois d'erreurs, d'honnêteté toujours. La
moindre page d'histoire saintongeaise ferait mieux notre affaire.
Il n'y a guère là de fait local que l'exécution de Tassassin Furet
en novembre 1886, qui donne sujet — ou prétexte — à une dis-
sertation contre la peine de mort, avec les arguments ordinai-
res: peine irrévocable, la société ne doit pas verser le sang,
c'est-à-dire au fond n'a pas le droit de punir ni de rendre Te
châtiment ésal au forfait; la peine de mort n'effraie pas le cri-
minel, loin ae là. Je ne fais qu'une remarque : une vieille femme
hideuse, la Baudet, souille et tue un enfant de huit ans ; la mère
saute sur elle et l'étrangle; ou bien les voisins de Furet, indi-
gnés, furieux, se sentant menacés eux-mêmes, écharpent l'assas-
sin. M. Auger, qui juge Furet criminel et justement puni, trou-
verait-il le châtiment injuste? Condamnerait-il la mère qui
venge son fils unique aussi misérablement saigné à coups de
ciseaux ? Evidemment, en l'absence de toute organisation sociale
et judiciaire, le fait serait bien légitime. Devient-il blâmable
ou injuste ou illégitime parce que la société arrête le bras ven-
geur de Tindividu et se substitue à lui pour éviter Terreur pos-
sible et s'assurer de la culpabilité du scélérat? Quant à l'ineffi-
cacité de la peine de mort, on voit fort bien ceux que la
crainte n'a pas arrêtés, surtout avec l'espoir assez fondé ou
d'échapper par la fuite ou d'obtenir une commutation, même la
frâce; mais personne no connaîtra jamais ceux que la peur
'être guillotinés empêche d'assassiner.
Vie du bienheureux Louis-Marie Grignion de, Montfort,
missionnaire apostolique... par M. Tabbè Quérard. (Rennes,
H. Caillière, 1887, in-l8, 4 volumes). Louis-Marie Orignon —
l'auteur écrit Grignion sans dire pourquoi — né à Montfort La
Cane, diocèse de Saint-Malo, en Bretagne, d'où il tira son sur-
Tome VII. 13
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-194-
nom, Tan 1673, de Jean-Baptiste Orignion de La Rocholeraie et
de Jeanne de La Visuelle -Robert, mort à Saint-Laurent sur Se-
vré, alors du diocèse de La Rochelle, le 28 avril 1716, futTapô-
tre de la Bretagne et de la Vendée, et évangélisa une grande
partie des naroisses de TAunis.Savieadéjàété écrite plusieurs
fois : en 1724 par Grandet, curé de Sainte-Oroix d'Angers ; en
1785 par Picot de.Clorivière, de la compagnie de Jésus; en
1839 par le père Dalin, supérieur général des missionnaires de
la compagnie de Marie et des Olles de laSagesse, enfin en 1874,
par M. Pauvert, archiprétre de Chàtellerault. M. l'abbé Qué-
rard, ancien missionnaire de la compagnie de Marie, a cru qu'il
y avait encore quelque chose à dire sur le bienheureux, et qu'il
fallait rectifier les inexactitudes de ses devanciers. Mission-
naire lui-môme, il a passé où avait passé son héros ; et il a re-
cueilli sur les lieux maintes traditions inconnues aux précédents
biographes, et aussi beaucoup de lettres et d'écrits. Cela lui a
servi à composer quatre forts volumes ; n'est-ce pas un peu
trop ? Le Bulletin^ vi, 297, a parlé de la Vie populaire par le P.
Fontcneau. L'histoire de M. Quérard est plus longue et aug-
mentée de nombreuses pièces, y compris les cantiques qui ne
sont pas d'une poésie très élevée, mais on les chante dans les
campagnes. Il y a des chapitres bien intéressants sur les rela-
tions de Montfort avec M"' de Montespan, avec Saint-Sulpice,
avec l'évoque de Poitiers, celui de Nantes, ses déboires, ses per-
sécutions, ses luttes contre les jansénistes. Mais nous appelons
surtout l'attention sur ses travaux dans notre région. Appelé
par révoque Etienne de Champflour, il proche à La Rochelle,
en 1711, cinq missions consécutives, convertit M"* de Mailly,
s'attache tellement les soldats qu'il les conduit on procession,
pieds nus, officiers en tète ; puis il parcourt les campagnes ; en
1712, il est à Esnandes, à Thairé, à Courçon ; en 1713, aMauzé,
à La Rochelle où il reste malade sept semaines à l'hôpital ; au
Vanneau, diocèse de Saintes ; do nouveau à La Rochelle, où il
achève l'établissement des écoles charitables, et y installe les
frères de la communauté du Saint-Esprit, puis à Fouras, « la
plus triste paroisse du diocèse de La Rochelle », Saint-Laurent
de LaPrée, où il est déchiré, calomnié, à l'île d'Aix, où il en-
thousiasme toute la garnison et la porte à des mortifications et
à des austérités inouïes ; encore à La Rochelle en 1715, où il
s'occupe de l'établissement des filles de la Sagesse pour tenir
les écoles de filles ; à Taugon La Ronde, où il établit les socié-
tés de pénitents blancs et des vierges; à Saint-Amand, àFonte-
nay, à Vouvant, à Saint-Pompain, enfin à Saint-Laurent sur
Sèvre, où il a fondé deux congrégations florissantes, les mis-
sionnaires et les filles de la Sagesse. On sait que plusieurs éta-
blissements dans la Charente-Inférieure sont tenus par les re-
ligieuses de Montfort. Le livre de M. Quérard a donc, on lo
voit, un attrait particulier pour nous.
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— 195 —
QUESTIONS ET RÉPONSES
RÉPONSES
N» 61, tome I*', p. 311, 359,391 ; II, 38, 84, 132, 179; III, 163;
VI, 49, 395; VII, 73. Noms de lieux et d'hommes de la période
révolutionnaire, — Dans son numéro du 12 février VEcho Ro^
chelais a publié, sous ce titre : A travers Vhistoire, la nomen-
clature « patriotique et philosophique des portes, places, quais,
cantons, rues et autres lieux de la commune de La Rochelle »,
arrêtée en conseil général de la commune, « le 2 frimaire an m
de rére républicaine. » Nous avons (Bulletin^ i^ 311) imprimé
cette liste en indiquant les auteurs qui Pont faite et aussi le
rédacteur de la notice qui suit chaque rue ou place. On
y verra tous les noms anciens changés parce qu'ils sont « la
plupart insignifiants ou présentent le souvenir de la supersti-
tion et du despotisme »: par exemple le « cimetière général »
devenu « champ du repos »; la « rue de Tancien poids » chan-
gée en « rue des mesures décimales »; c la rue des chaudron-
niers », en « rue de l'industrie »; ou « rue du beurre », en « rue
de Tamitié. » Je laisse les noms de Phocion, Cornélie, Lucrèce,
Timoléon, Epaminondas, Régulus, Mably, Gharondas, Cassius,
délie, Fabricius, Platon, Brutus, Bmpédocle, Carmagnole et
Ça ira. Il faut lise les développements donnés à chaque nom ;
Sar exemple rue Marat : « Le plus bel éloge de Marat, député
u département de Paris à la convention nationale, est renfer-
mé dans la qualification d'ami du peuple qu'il se donna lui-
même, qu'il ne cessa de justifier, et que sa postérité ne ravira
pas à sa mémoire. Jean-Paul Marat n'était pas né dans le pays
au salut duquel il devait coopérer si glorieusement : Neufcha-
tel en Suisse avait été son berceau ; mais le génie de la France
le naturalisa parmi nous dès sa jeunesse... » — Dans son numéro
du 23 février, VEcho Rochelais publie la Description de la fête
à l'Être suprême^ qui eut lieu le 20 prairial an second de Tère
républicaine, extraite du registre des délibérations du conseil
général de la commune de La Rochelle, fort curieuse comme
les relations de cette époque : « La vue d'un groupe de mères
de famille, tenant à la main leurs enfants qu'elles conduisaient
sur la trace des vertus, excitait le plus tendre intérêt. Parmi
ces mères de famille, plusieurs annonçaient une heureuse fé-
condité. Une femme modeste et sage, chargée du précieux far-
deau que lui confie l'amour, est l'être le plus respectable qu'il
y ait dans la nature.... »
— « Je soussignés Louis-François-Antoine Loubert atné, ha-
bitant la cité de la Fraternité, isle de la Liberté, déclare au
corps municipal de cette commune, renoncer à la quallité que
j'avais cy-devant de noblesse, et dans laquelle je suis né, et
promet, sur ce qu'un vrai républicain a de plus sacré, do ne
me servir jamais de cette qualité, dans aucune espesse d'action
que se soit, la vouant au contraire au mépris, et ce sur ma pa-
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— 196 —
rôle d'honneur. Je déclare en outre qu'& la mort de mon père^
je n'ais trouvé dans ses papiers aucune espesse de titre qui jus-
tifia sa quallité de gentilhomme, et que dans le cas sMl tomboit
sous ma main dans quelques temps que se soit, je promet et
m'engage d'en faire la remises à laditte municipallite. La Fra-
ternité, ce dixième jour du mois brumaire de la seconde année
de la république française une et indivisible.
LouBBRTatné. »
Cette pièce est textuellement extraite des registres des déli-
bérations de la commune de Saint-Pierre d'Oleron.
GOUILLAUD.
N* 337, V, 73 ; VI, 251. (Voir aussi, I, 365 ; III, 167, 177, 205,
209,244; V, 109, 146, 222). Proverbes sàintongeais, et aussi
Usages, coutumes, supersKKons, V, 381 ; VI, 414; VII, 89.
On dit à un étourdi: Qui n'a pas botte tête, doit avoir bonnes
jambes;
D'un paysan paresseux : II a les côtes en long ;
A quelqu'un qui travaille sur le tard : Tu tes reposé jeune
cheval; tu travailleras vieille rosse;
D'une personne très lente : Prends garde, les mouches vont
te manger.
Moyen de séparer deux enfants qui se battent : En prendre
un pour cogner sur Vautre.
Mauvaise réputation : La poche sent à Vhareng.
Grelotter : Etre à La Tremblade.
Jamais de la vie : Des dents de poulet, des plumes de gre-
nouilles, des jambes d'anguilles. (Comme les gavroches pari-
siens disent : des nèfles î)
Frais et tendre : Frais comme une loche, tendre comme ro-
sée.
Un avare : Comme le cochon, il ne fait de bien qu^après sa
mort.
Journée ensoleillée : Un temps àe pauvre.
Inutilité : Utile comme un chien à vêpres.
Très grand nombre : II y en a autant qu'un prêtre en béni-
rait.
Chaudement vêtu : Couvert comme un oignon.
Cholérine : Aller comme un coué (petit aqueduc des marais
salants).
Se noyer : Faire un trou dans Veau, boire à la grande tasse.
Bien marié : Marié en chancre de roche (lafemelle'meilleure
que le mâle).
Savoir attendre : II vaut mieux chômer que mal moudre.
Prostitution : Gagner son pain le ventre en haut.
Rire jaune : Content comme une poule qui a trouvé un cou-
teau.
Bien mal acquis : La farine du diable tourne en son.
D'un mort qui n'est pas regretté : II sort par la décharge.
X.
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— i97 —
N* 358, VI, 394. Les possesseurs de P&nloy. — En consultant
dans le tome vu des Archives les pièces publiées par M. Gaston
Tortat, Ssiint'SsLtumin de Seschaux» Panioy, Saint-Jàmes, GU
br&n, et la généalogie des Lebrethon de Faye, des Ramades,
Pantoy, Hautmoni^ Bansannes, par M. Charles Dangibaud,
t. vi du Bulletin, p. 415-428, il est assez facile d'indiquer quel-
ques propriétaires de cette charmante résidence.
Etaient seigneur de Panloy en 1540 et 1553, Antoine Moreau;
en 1564, son fils, Louis Moreau; en 1590, Daniel Moreau, fils de
Louis, acquiert les prés marais de Pontdurant, parc actuel du
château ; en 1614, il est encore dit seigneur de Panloy; en 1615
Jean Legrand poursuit les Moreau comme successeurs de Barbe
Berengier, douairière de Panloy ; en 1670, Jacob Moreau, fils de
David.
Panloy fut acquis sur décret, avant 1685, par les Lebreton ; le
f>remier d'eux aui Teut fut Joseph Lebrethon, conseiller au par-
ement de Bordeaux, né en 1646, de François et de Marie du
Bourg, mort en 1686, laissant de Barbe de Verthamont : Joseph,
1583-1763, seigneur de Faye, Panloy, Goutiers; sa fille, Ânne-
Marie Lebrethon de Paye, née en 1716, de SaradeLaBlachière,
rapporta par mariage à Pierre* Henri Sarit, baron de La Ghaume,
lieutenant particulier au siège présidial de Saintes, fils de Pierre
Sarit et de Marie Larqué. Leur fille, Marie Sarit, dame de la
baronnie de La Ghaume, des bailliages de Nancras et de Cham-
pagne, de La Tour et de Panloy, morte en 1796, épousa, en 1760,
Jacques-Barthélémy Michel, baron de Saint-Dizant, chevalier de
Saint-Louis, qui, pour recevoir le maréchal de Richelieu, rebâtit
le château de Panloy vers 1765. Sa fille Marie-Anne Michel,
décédée en 1834, épousa, en 1785, Henri, marauis de Grailly,
3ui posséda ainsi Panloy. Son petit-fils, Théodore de Grailly,
écédé en 1876, Ta transmis à son fils, M. Gaston de Grailly,
dont les deux fils, Archambaud et Jean, Thabitent encore.
' N*» 362, VI, 395. Richer Serizy, déporté de fructidor^
évadé de Rochefort. — Richer Serizy, né a Caen en 1764, mort
à Londres en 1803, journaliste, collaborateur aux Actes des
apôtres^ délivré, après un an de prison, par la mort de Robes-
pierre, fonda l'Accusateur public^ qui eut une grande influence
sur Topinion publique, et lui valut de nombreuses persécutions.
Poursuivi, sans pouvoir être saisi, après le 13 vendémiaire, il
fut trois fois acquitté. Après le 18 fructidor (4 septembre 1794),
compris dans la proscription des journalistes et députés, avec
Lafond-Ladébat, Barbé-Marbois,Tronson-Ducoudray, Pichegru,
Ramel, etc, il passa en Suisse, pays neutre, où cependant il fut
arrêté (3 novembre 1797), traversa en charrette la France de
Bâle à Rochefort, garrotté; les autres étaient dans des cages de
fer. Il attendait le moment de sa déportation dans les çrisons
de Rochefort, lorsque les royalistes parvinrent à le faire évader,
en mars 1798. Nous n'avons pas à raconter sa vie qu'on trouvera
notamment dans la Biographie universelle écrite par Margue-
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- 198 —
rit qui lui avait donné asile, en 1797, à Saint-Gyr, dans l'apparte-
ment de madame de Maintenon. Les pièces suivantes, inédites
et extraites de la correspondance secrète du commissaire du
pouvoir exécutif près l'administration centrale du département
de la Charente-Inférieure, nous diront assez les faits qui regar-
dent notre contrée :
Le 5 germinal an vi — 25 mars 1798, — il écrit au commis-
saire près la commune de Rochefort : c En conséquence des
renseignements que vous me donnés, citoyen, le vais faire ici
des perquisitions pour parvenir à découvrir les prisonniers
dernièrement évades de la prison de Rochefort. De votre côté,
continués à faire toutes les démarches qui pourraient vous con-
duire à découvrir le lieu de leur retraite, et dans le cas où vous
parviendriés à le connaître, donnés m^en avis sur le champ
môme par un exprès.
» Je ne dois pas vous dissimuler que le ministre dé la police
générale m'annonce que le directoire exécutif a vu avec la plus
vive peine l'évasion d'hommes que leur haine pour la républi-
que et leurs talens rendent infiniment dangereux. Il me de-
mande les renseignements les plus positifs sur cette afTaire, ainsi
que les pièces justificatives des mesures que vous avés prises
pour faire mettre en jugement les personnes chargées de la
carde de ces prisonniers. Il parait que le concierge de la prison
de Saint- Maurice a été acquitté par le jury d'accusation ; en-
voyés-moi une expédition du jugement.
» Le ministre était informé qne Ton avait également mis en
jugement le commandant du poste de Thôpital de la marine ;
cette mesure ne lui a pas paru être celle qu'il fallait suivre; il
entend que la cy-devant sœur Angélique, qui était plus parti-
culièrement chargée de répondre du prisonnier Jardin et de son
compagnon, soit traduite devant le directoire du jury. No perdes
donc pas un instant à faire mettre cette femme en jugement,
- ainsi que celles des cy-devant sœurs qui pourraient avoir par-
ticipé a l'évasion de ces prisonniers.
» Au reste, ces événements doivent vous servir de leçon pour
l'avenir, et vous mettre en garde contre les ruses de ces hommes
astucieux; je rends à vos intentions toute la justice que vous
mérités et je vois avec la plus vive peine tous les désagrémens
que cette affaire a pu vous causer. Le peu de confiance que doi-
vent inspirer les principes des cy-devant sœurs de l'hôpital doit
vous faire prendre }a résolution de ne plus leur confier aucun
des prisonniers mis sur votre surveillance. »
Le môme jour, il mande au commissaire près le canton du
Port-d'Envaux : « Vous avés sans doute été informé, citoyen, de
l'évasion des nommés Richer-Serizy et Isidore Langlois des
prisons de Rochefort, où ils étaient détenus pour être déportés.
Je suis instruit que ces deux contre-révolutionnaires se sont te-
nus cachés pendant plusieurs jours dans la commune doMeung,
chez le citoyen Turpin, et qu'ils en sont partis pour se retirer
dans quelque autre partie de ce département.
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- 199 -
» Vou0 saiairés sans doute avec empressement cette occasion
de faire preuve de votre zèle pour le maintien de la républi-
que, en prenant toutes les mesures que la prudence vous sug-
gérera pour parvenir à découvrir la retraite de ces deux con«
damnés et me mettre à môme de les faire arrêter.
» Faites donc en sorte de vous assurer de leur séjour à Meung,
du temps quMls y ont passé, de l'époque à laquelle ils en sont
f)artis et de la route qu'ils ont prise : enfin procurés-vous tous
es renseignemens possible sur leur costume, les liaisons du
citoyen Turpin, les personnes qui ont pu les visiter pendant
leur séjour chez lui ; informés-moi exactement detoutce que vous
aurés appris^ prenant cependant la précaution de ne vous con-
fier pour cet objet au'à un très petit nombre de personnes sûres.
Je ne vous dissimule pas que le gouvernement attache la plus
grande importance à l'arrestation de ces deux individus, et qu'il
apprendra avec satisfaction le succès des mesures que vous au-
rés prises pour y parvenir. »
Richer-Serizy ne s'était pas évadé seul, on le voit. Isidore
Langlois, aussi condamné à la déportation après le 18 fructidor,
était aussi un journaliste. Né à Rouen en 1770, ardent révolu-
tionnaire, puis modéré, il avait dans son Messager du soir sou-
levé le peuple contre la convention au 13 vendémiaire. Echappé
de Rochefort, il resta caché deux ans à Bordeaux. Il mourut en
1808. Le troisième évadé était Bardolet, d'Uzès, ancien offi-
cier. Le quatrième était César Jardin, né à Lisieux, en 1772 ;
républicain, il devint royaliste et rédigea le Courrier républi-
cain ^ qui n'avait de républicain que le nom. Barras, qu'il avait
particulièrement attaqué, ne Toublia pas au 18 fructidor, et le
comprit dans les déportés de la Guiane. La Biographie Michaud
dit : « Après le 18 fructidor, Jardin s'était rendu librement dans
l'île d'Oleron, comme les autres déportés à qui cette île fut dé-
signée comme lieu d'exil ». On voit que cela n'est pas tout à fait
exact. Il mourut à Paris en 1802.
LecommissaireducantondeSaujonrecevaitaussi,le5germinal
an IV, une dépèche semblable à la précédente : « Vous avez été
informé, citoyen, par les signalements que je vous ai adressés,
de l'évasion des prisons de Rochefort du nommé Isidore Langlois
et Richer-Serizy, condamnés à la déportation. Je viens d'être ins-
truit que ces deux hommes, dangereux par leurs principes anti-
républicains, ont depuis leur fuite séjourné dans la maison du
citoyen Turpin de Balenzac, qui se trouve dans votre arrondisse-
ment. Je vous charge, citoyen, de prendre toutes les mesures que
votre prudence et votre zèle pour le maintien de la république
pourront vous suggérer pour parvenir à découvrir et faire ar-
rêter ces deux contre-révolutionnaires. Je ne vous dissimule pas
que le gouvernement attache la plus grande importance à l'ar-
restation de ces deux individus, et qu'il apprendra avec satis-
faction le succès des mesures que vous aures prises pour rem-
plir ses vues à cet égard ».
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— 200 —
Le Turpin dont il est ici question est Olaude^Jean-Baptiate,
vicomte de Turpin de Jouhé, lieutenant de vaisseau, mort à
Saintes en 1808 ; il avait eu Balanzac, qui venait de Nicolas Pas-
quier, en épousant (1779) Anne-Constance Achard-Joumard, fille
de Pierre-André, et de Henriette-Charlotte-Oéleste Bretinaud.
Turpin n'avait pas émigré, et était resté dans le pays sous la
garde de ses vassaux, (voir Nicolas Pasguier, page 158).
Plus tard, le 19 germinal — 8 avril 1/98 — le commissaire
mandait au ministre de la police générale : « Citoyen ministre,
je vous adresse cy inclus deux extraits des jugemens de police
correctionnelle de Rochefort qui acquittent le concierge de la
maison de justice et le commandant du poste de l'hôpital mili-
taire, de l'accusation portée contre eux, comme fauteurs de l'é-
vasion de Richer-Serizy, Isidore Langlois, Jardin et Bardolet,
condamnés à la déportation. Le concierge de la maison de jus-
tice a été destitué; mais j'apprends que la cydevant sœur Angé-
lique n'a pas encore été mise en jugement. Je vais en donner
avis à l'accusateur public.
» Je viens d'être informé que deux de ces condamnés, savoir
Richer-Serizy et Isidore Langlois, s'étaient réfugiés à Bordeaux
et qu'ils y étaient cachés sous les faux noms d^AIphonse au lieu
de Serizy, et Jourdanné au lieu d'Isidore Langlois. J'en ai sur
le champ donné avis à mon collègue près l'administration cen-
trale de la Gironde, et l'ai Invité à prendre des mesures pour
faire arrêter et conduire à Rochefort ces deux condamnés ».
Voici ce que sur cette évasion raconte Aymé, ex-législateur,
dans son volume Déportation et naufrage, page 62 :
« J'étais avec Gibert-Desmolières, Perlet et trois autres pri-
sonniers, dans une petite chambre où nous étions moins mal.
Richer-Serizi, que le directoire avait fait arrêter en Suisse, et
traduire à Rochefort, était avec Langlois dans une autre cham-
bre. Ils s'occupaient d'un projet d'évasion que ni Gibert-Des-
molières, ni Perlet, ni moi ne voulûmes partager, quoique très
vivement sollicités. Jardin, qui était dans la prison de rhospi-
ce, venait de se sauver; Serizi et Langlois en firent autant ; lis
sortirent tout uniment par la porte, dont on leur procura la
clé; on a cru quïls s'étaient évadés par la fenêtre, parce au'on
trouva un des barreaux scié ; on y avait même attaché des araps
pendans extérieurement; mais ce ne fut là qu'un jeu pour sau-
ver le concierge qui passa en jugement et fut acquitte. Depuis
mon retour, j'ai vu Langlois, avec d'autant plus de plaisir que
sa mauvaise santé n'aurait jamais pu résister, je ne dis pas
au climat delà Guyane, mais aux horreurs de notre traversée;
cet honnête et courageux jeune homme n'existerait plus... »
On voit que le bruit était accrédité que Serizy avait scié ses
barreaux.
Enfin, le !•' floréal an 6 — 20 mai 1798 — le commissaire
écrivait encore au même ministre de la police générale ;
« Citoyen ministre, j'ai reçu votre lettre du 21 germinal, à la-
quelle était jointe copie de celle que vous a écrite le directeur
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— 201 —
du jury de rarrondissement de Rochefort. Je n'ai rien négligé
pour obtenir, ainsi que tous m'en chargiés par votre lettre du
21 ventôse, les} renseignemens les plus positifs sur l'évasion de
Richer-Serizy, Isidore Langlois, Jardin et BardoUet. Les deux
premiers se sont évadés de la maison de justice de Rochefort,
en coupant les barreaux de fer qui garnissaient les fenêtres de
la chambre où ils étaient renfermés; il est certain que leur
évasion a été facilitée par des personnes du dehors que Ton n'a
pu encore découvrir. Je ne dois pas vous laisser ignorer que
ces messieurs ne manquaient pas d'amis à Rochefort, et no-
tamment dans les bureaux de 1 administration civile de la ma-
rine. Le concierge de cette maison a été mis en jugement et
acquitté, ainsi que vous le verres par l'extrait cy-joint du juge-
ment du tribunal de police correctionnelle de l'arrondissement
de Rochefort.
» J'ai appris depuis peu que ces deux condamnés s'étaient
rendu à Bordeaux sous des noms supposés : j'en ai donné avis à
mon collègue près l'administration centrale de la Gironde, et
j'ai lieu d'espérer qu'ils seront découverts et arrêtés, s'ils res-
tent encore quelque temps dans cette commune.
» Quant à Jardin et BardoUet, ils ont trouvé moyen de s'éva-
der de l'hospice militaire de la marine, où ils avaient été con-
duits pour cause de maladie. Je dois croire, diaprés les rensei-
S:nemens (jue je me suis procuré sur cette affaire, que cette
vasion a été facilitée par la cy-devant sœur Angélique, direc-
trice de cet hospice. Beaucoup de personnes à Rochefort assu-
rent que cette ex-religieuse dont les opinions antirépublicaines
sont bien connues, a procuré à ces deux condamnés des habits
de femmes à l'aide desquels ils ont effectué leur sortie de l'hô-
pital. Je crains bien que le directeur du jury, originaire de Ro-
chefort, ne se soit laissé influencer par ses liaisons avec tout ce
qui tient à l'administration civile de la marine, qui, ainsi que je
l'ai observé plus haut, n'est pas en général amie de la révolu-
tion et surtout du 18 fructidor, et que, d'après cela, il ait laissé
décote la cy* devant sœur Angélique, et fait mettre en juge-
ment le commandant du poste de l'hôpital qui a été acquitté.
> Il est vrai, citoyen ministre, que c'est par les ordres du
commissaire du pouvoir exécutif près l'administration munici-
Kle de Rochefort, que ces deux individus ont été transférés à
iôpital de la marine; mais il est également vrai que c'est la
première fois qu'il est arrivé que des détonus se soient évadé»
de cette maison ; les fenêtres de la salle sont extraimement éle-
vées, et, comme il n'y a qu'une seule porte, un factionnaire suf-
fisait pour empêcher les détenus d'en sortir ; j'étais tellement
persuadé que Ton avait voulu favoriser la cy-devant sœur An-
gélique dans cette affaire, que j'avais déjà invité Taccusateur
public à se faire rapporter la procédure.
» Quant au citoyen Boichot, je ne puis que rendre justice à
la pureté de ses intentions; je puis vous assurer qu'il n'a cessé
de donner depuis le commencement de la révolution les preu-
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— 202 —
ves les moins équivoques de son attachement à la cause de la
liberté, et je désire bien sincèrement que cet événement mal-
heureux ne lui fasse pas perdre votre confiance et celle du di-
rectoire qu'il a méritée par des longs travaux et des services
rendus à la chose publique ».
Ces dépêches donnent des détails nouveaux sur cette évasion
et les déportés; elles rectifient aussi bien des faits racontés par
les histoires et les biographies.
Richer-Serizy libre publia « Rouen, Tan vi, floréal », in-8^ de
48 pages, Richer-Serizy au directoirey qui est le 35* numéro do
V Accusateur public, avec cette épigraphe de Rousseau : « Quelle
société, grand Dieu, que cet assemblage monstrueux de tyrans
et d'esclaves, de lâches et de furieux, de bourreaux et de victi-
mes... D II y disait : « Je suis libre enfin; j'ai brisé les barreaux
de ma prison; au défaut de mes bras, je les aurais rongé avec
les dents. », et il faisait ce tableau effrayant des prisons de Ro-
chefort : « Vous n'avez pas vu comme moi cette foule de victi-
mes innocentes, accablées sous les douleurs de Tâme et du
corps, attachées deux à deux, entassées sur des charrettes, et
traînées chaque jour de toutes les parties de la France à Roche-
fort, pour aller de là souffrir et mourir sous le ciel impur de
Oayennel Transportez- vous avec moi, par la pensée, dans les
cachots qui s'entrouvrent pour les recevoir. Des salles humides
de cinquante pieds quarrés contiennent chacune deux cents de ces
infortunés, et ce nombre s'accroît à tous les instants ; c'est là que
sont renfermés tous les âges de la vie, depuis l'adolescence jus-
Su'à la caduciue vieillesse. Un matelas d'etoupe de deux pieds
e large, jeté à terre, sans couverture, sans draps, dont le nom-
bre n'est pas complet encore pour le nombre des victimes, doit
suffire à trois malheureux. Point de tables, point de chaises ;
c'est sur la terre humide qu'il faut s'asseoir pour reposer leurs
membres endoloris. Quatre énormes baquets placés aux coins
de la salie, destinés à recevoir les immondices, et que chacun
doit vuider à son tour, remplissent l'atmosphère de miasmes
pestilentiels... Onze heures sonnent, les portes de la prison s'ou-
vrent : voici les aliments qu'on leur prépare : des calfatres à
moitié ivres portent, dans des seaux de bois, du biscuit de mer,
délayé avec une eau tiède et grasse, une livre de pain noir et
dur, de la chair de vache à moitié cuite, traînée dans la boue,
divisée en autant d'onces qu'il y a de prisonniers; c'est là le re-
pas de vingt-quatre heures ; demain on leur eniettera autant...
Vous frémissez ? eh bien ! connaissez l'inaltérable patience de
ces victimes et leur auguste résignation. Je les ai vus à l'arri-
vée de ces infects alimens; j'ai vu les prôtres tomber à genoux,
les bénir et prier ; ce spectacle se renouvelle chaque jour, à
tous les instans où la religion leur prescrit ces devoirs... »
Et plus loin, page 14 : « J'ai vu des femmes, modèle unique
de la tendresse conjugale, tenant leurs enfans à leurs mamelles
tariez par la douleur, et vivant de la charité publique, traverser
la France pour suivre leurs maris dans Texil. J'ai vu, dans les
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— 203 —
Slaoes de janvier, Oibert-Deflmolières, représentant du peuple,
éjà d'un âge avancé ; on le trainoit de Paris à Roohefort sur
une charrette. Cet homme de bien, calme dans son infortune,
ne pleuroit que sur sa mère , sa mère ! chargée d'années^ dont
il étoit Tunique appui, sa mère qu'il idoiàtroit, dont iamais il
ne s'étoit séparé, et qui mourra loin de son fils, privée de ses
secours et de ses derniers embrassemens. Perlet, Jardin et Lan-
glois raccompagnaient. Langlois, cet intéressant jeune homme,
recommandable par ses talens, ses vertus, son courage, avoit pu
fuir pendant la route ; des amis zélés l'attendaient à Rambouil-
let ; il offrit à Oibert sa liberté. « Hé ! que deviendra ma mère,
« lui répond Gibert? je puis fuir, je le vois ; mais les débris de
« ma fortune seront saisis, et ma mère périra de misère, b Hé bien,
dans ce combat généreux, Langlois, consumé par une maladie
de poitrine, vomissant le sang a gros bouillons, refuse les se-
cours de Tamiiié et partage le sort de Gibert ; en l'emmenant
avec moi, je Tai arraché à la mort et à ses bourreaux... »
n faut lire ce mémoire et ce qu'il dit du prisonnier de Muron.
L. A.
N« 366, t. VII, p. 92. Thiollière, curé en Saintonge. — J.-G.
Thiollière, abbé de Saint-Etienne en Forez, membre do Taca-
démie de Lyon, est ainsi qualifié sur un in-12, Diversités litté^
raires, publié en 1766. Ce curé en Saintonge n'était-il pas com*
mendataire ?
QUESTIONS
N* 369. — Y avait-il des relations de parenté entre François
Mouchard, député du commerce de La Rochelle au bureau du
commerce à Paris, et Marie Mouchard, qui épousa Jean Oout,
père de Claude- Antoine Goût, maire de Saintes en 1792?
J. P.
N^" 370. — En 1664, à Saint-André de Lidon, canton de Oozes,
signe comme parrain « honneste homme monsieur Pierre Gom-
bcaud, maistre opérateur pour Textraction de la pierre. » A
quelle famille appartient ce Gombaud, et que sait-on de lui ?
L.
N<> 371 . — Une charte de Louis VII, donnée à Poitiers en
1146, confirme les privilèges de l'église Saint- Vivien à Saintes*
Pourrait-on m'en indiquer le texte ? A.
N"* 372. — En 1238, l'université de Toulouse comptait parmi
ses syndics c magister M. Xanctonensis. » Connait-on de lui
autre chose que cela ? * B.
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— 204 —
N° 373. — François Aigron^ sieur de Combisant. M. Jules
Pellisson voudra bien m'apprendre ce que Mazarin ou la reine-
mère avait à reprocher à M. de Oomhisant, le lieutenant géné-
ral du siège de Cognac, qui pût motiver, « de la part du roy b,
l'envoi au gouverneur de la ville d'une « dépesche pour faire
exclure le sieur Cambisault, dont nous avons sujet d'estre mal
satisfait, de la charge de maire de Cognac, du 27 décembre
1652 ?» Ce qui du reste ne Tempôcha pas, suivant le dire de
Vigier de La Pile, de terminer ses jours, « riche et estimé »,
dans la charge de vice-sénéchal d'Aunis, Saintonge et Angou-
mois. La M.
N' 374. — Le Mémorial de Saintes du 13 février cite une
pièce officielle de la, mairie de Pons en 1790 portant le sceau
de la ville : D'argent à la fasce bandée d*or et de grieules de
six pièces, avec cette dovise : u. pon. p. l. r. eid. p.r. est.
1790. Que signifient ces lettres ? N.
N^ 375. — Jean Gains, le dominicain de La Rochelle en 1386,
dont il est question dans le Bulletin, vii, 92, n® 368, me remet
en mémoire un autre J. Oaivs, celui-là avocat à Saintes, signa-
taire d'un quatrain latin en l'honneur de Jean Alain, le fils
de l'auteur de notre livre rarissime : De Santonum regione^
que M. Louis Audiat réimprime en ce moment. Or, je demande
en grâce une bonne traduction française de ce nom de Gaivs.
Vous riez sans doute et me dites : c'est Gay. Je veux bien ;
mais alors trouvez-moi un Gay, avocat à Saintes entre les
années 1575 à 1600 et de plus huguenot, à moins de [sup-
poser, comme moi, que l'imprimeur Franciscus Audebertus,
ayant pris un a à la place d'un o, — ce qui peut arriver même
à Noël Texier — a rendu notre avocat tout à fait méconnaissa-
ble, et donné à J. Gay ce qui appartient à J. Goy. Celui-ci nous
le connaissons, Jean Goy; mais Jean Gay?.... Jean Gay!.... il
m'échappe complètement. C'est à voir; donc je passe la main à
un confrère plus habile pour me ciseler une réponse.
La m.
N** 376. — L'autre jour, le Journal officiel, en rendant
compte d'une lecture de M. Robert de Lasteyrie à l'académie
des inscriptions et belles lettres sur l'église d'Aunay (Bulletin,
VII, 16), disait que ce monument n'avait jamais été étudié
avant ce docte archéologue. Notre confrère, M. Georges Mus-
set, avec M. Berthelé, a répondu que,pour être journal officiel, on
n'en était pas moins sujet aux erreurs, et que si jamais monu-
ment avait été étudié, c'était bien celui-là. Et sans compter la
très sérieuse étude qu'il a faite lui-même pour le bel ouvrage
l'Art en Saintonge, qui, au lieu de la publier, s'attarde à pho-
tographier des pupitres et des chandeliers, et des chambranles
de cheminées, et des bahuts, comme un marchand de bibelots^
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— 205 —
des généalogies des écussons, comme une simple commission
des arts, il nommait Benjamin Fillon [Bulletin monumental ^
1844), VioUet Le Duc, Anthyme Saint-Paul, la commission des
arts, VEpigraphe santone do M. Âudiat, la notice de Brillouin
D'Aunay et de son église^ etc. Dans cette énumération, lauteur a
oublié une monographie à qui Tabbé Briand, Histoire de Té-
Î^lise santone et aunisienne^ tome m, page 458, a, à propos de
a mort à Aunay de l'abbé Dargenteuil, emprunté sa descrip-
tion de réglise, « Notice histoHque et descriptive de la basili-
que d^ Aunay, par M. Tabbé Lacurie. » Cette notice du docte
abbé a-t-elle été imprimée ? Où la trouve-t*on ? J'ai cherché ce
renseignement dans sa biographie par M. Tabbé Vallée. Mais
le biographe, occupé à taquiner la société des Archives^ n*a pas
eu le temps de s'occuper de ce détail. Quelqu'un pourrait-il
combler cette lacune de Thistorien? X.
BIBLIOGRAPHIE
FONTORBB (Le docteur Georges], professeur de clinique chi-
rurgicale. La médecine est une. Origine et conséquence de sa
division pendant quelques siècles ^ en médecine proprement
dite et en ctnirurgie. Discours prononcé, le 3 novembre 1886, à
la rentrée de l'école de médecine navale de Rochefort. Roche-
fort, impr. Thèze, 1887, in-8, 30 pages. — Au point de vue his-
torique, il y a des détails intéressants sur les diverses écoles de
médecine et de chirurgie. L'auteur a parlé plus longuement de
l'école de Rochefort ; mais il aurait pu mentionner au moins
récole de chirurgie de Saintes, fondée par le marquis Guinot de
Monconseil.
Font-Rbaulz (H. de). Les hommes utiles. Parmentier^ Jac-
?uard, Franklin^ Palissy. Lille et Paris, Lefort, 1886, in-8,
35 p.
Fromentin (Eugène). Sahara et Sahel. Un été dans le Sahara.
Une année dans le Sahel, Nouvelle édition. Paris, librairie Di-
dier, 1886, grand in-8, 12 eaux-fortes par Le Rat, Gourtry et
Rajon, une héliogravure et 4 gravures en relief d'après les des-
sins de E. Fromentin. Prix : ^0 fr.
PuSTBR (Oharles). Essais de critique. Paris, Giraud, 1886, în-
6. ^ Contient une étude sur Pierre Loti (M. Julien Viaud).
Gélinbau (Le docteur). Empoisonnement par les vapeurs de
charbon. Cinq hommes asphyxiés ; quatre morts. Paris, impr.
Ohaix, 1886, in-4, 4 pages. — Extrait du Journal d*hygiène ; il
raconte un accident arrivé, en 1858, à la fonderie de Ruelle (Oha-
rente).
GouRDON (Georges). I^e retour de l'amiral Courbet. Août 1885,
in-8, 4 p.*— Poésie pleine de souffle patriotique :
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— 206 —
Du fond da rhorizon, comme mi cercueil immense
Sur le flot gémissant qui s'ouvre et le balance»
Il revient, le Bapard, lent et silencieux.
Tel un vaillant cheval, pleurant son capitaine,
L'arrache à la bataille et chez lui le ramène,
Expirant, mais victorieux!...
Granges de Surgères (Le marquis de). Fondations pieuses k
Nantes (1549-1^91). Sainte-Croix, les Jacobins, la chapelle de
miséricorde, le Sanitat, titres effarés, retrouvés et mis au jour.
Nantes, Forest et Grimaud, 1886, in-8, 47 p. — Extrait du Bul-
letin de la société archéologique de Nantes. .
Les traductions françaises de Gusman d'Alfarache.
Etude littéraire et biographique. Paris, Léon Téchener, 1881 ,
in-8, 30 p. — Extrait du Bulletin du bibliophile.
Les portraits de Charette dessinés et gravés. Etude
dMconographie contre-révolutionnaire. Paris, Â. Sauton, 1800
xivc, in-8, 24 p., gravure.
Allocution. Voir Bremond d^Ars^ vu, 9.
OuiBERT (Louis). Le Limoges d^autrefois. Conférence faite le
5 juin 1886. Limoges, V« H. Ducourtieux, 1886, in-8, 20 pages.
— Qui se termine par ces sages paroles : «c Nous ne sommes ni
des séides ni des avocats ; nous sommes simplement des servi-
teurs de la vérité et ses témoins. Le passé n'a pas besoin d'être
réhabilité ; il a simplement besoin d'être connu. Toutes les pé-
riodes de rhistoire, toutes les époques ont leur aspect favora-
ble et leurs mauvais côtés, leurs clartés et leurs ombres. Nous
ne dissimulons ni celles-ci, ni celles-là ; mais nous ne souffrons
pas qu'on mette les ombres en relief et qu'on jette un voile sur
les lumières. Il faut juger le passé dans son ensemble... L'étude
du passé national ne nous offre pas seulement un noble et utile
emploi de nos loisirs ; elle fournit au patriotisme son plus pur
aliment. Ceux qui travaillent à reconstituer les annales de la
France ne sont certes pas ceux de ses enfants qui chérissent le
moins leur patrie et qui la servent le plus mal. »
— Grand almanach de Saintes. Saintes, Hus, 1887, in-18,
144 p. — On y trouve des notes sur François Bonneau, qui si-
gne, « Franciscus Bounaudus Angeliacus », des vers adressés à
Gui de Fontenai ; sur Léon Bonnet, curé de Saint-Pierre de
Saintes ; sur Nicolas Achard-Joumard de La Brangelie, Pierre-
François-Denis Charrier, juge de paix à Saintes, et sur Pierre-
Nicolas-Eliacim Chevreux.
[Hérisson (Ernest)]. De la constitution nationale dans Vhar*
monie politique. Adresse à M. Berthelot..., ministre de l'ins-
truction publique. Pons, impr. Noël Texier, 1887, in-8, 16 p.
— La brochure est signée : «c Pierre Dussol. Pons, GharenfeJn-
férieure, 29 janvier 1887. »
HoRRiG DB Bbaucairb. A mesalliance in the House of Bruns*
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— 207 —
wick from the french of Visoount Horric de Beauoaire. London,
Remington et C^, publishers, Henrietta Street, Covent garden,
1886, in-8.
Die letzte Herzogin von Celle, Eleonore Desmier d'Ol-
breuze, 1665-1725, von vicomte Horric de Beaucaire, ins DeutB-
che ûbertragen von Freihccr Emmo Orote. Hannover, Heiwin-
g'sche Verlagsbuchhandlung, 1^86, în-8.
JOLiBOis, député de la Charente-Inférieure. Discours prononcé
à la séance du H juin 1886^ dans la discussion du projet de loi
concernant les membres des familles qui ont régné en France.
Paris, impr. des journaux officiels, 8 juillet 1886, in-32, 47 p.
JouRDAN (J.-B.-E.) et Em. Oounbau. Les tours de La Rochelle.
(Voir Bulletin, vu, 72). Tiré à cent exemplaires numérotés ; les
vingt premiers ont les gra\ures en double état, avant la lettre sur
Chine, et avec la lettre sur Hollande ; 35 francs ; quatre-vingts
autres avec la lettre sur Hollande, 25 fr. Cent autres, tirés avec
la préface seulement et les gravures sur Flollande, 20 fr. Voir,
dans le Courrier de La Rochelle du 18 juillet, compte-rendu de
M. Georges Musset, qui dit : « Les eaux-fortes de M. Couneau
ont le double mérite do la valeur artistique et de la reproduc-
tion de cette atmosphère vibrante et animée qui enveloppe les
objets matériels, de ce je ne sais quoi qui distingue la vie de
la mort... » Ouvrage dont la ville de La Rochelle a le droit
d*ôtre ficre.
Kbrviler (René). La Bretagne à V académie française. Jean-
Gilles du Coetlosquet, évêque de Limoges, ilOO-nSk. Nantes,
Forest et Grimaud, 1886, in-8, 67 pages.
La chanson de Fouras, musiqrue d^Emilc Lévéquc ; dessin de
Duplaix-Destouchcs. Bruxelles, Paris, Londres, Schott frères,
1886, in-4,6pagcs.
Lantenay (Ant. de). Labadie et le carmel de La Graville, à
Bazas. Bordeaux, Féret, 1886, in-8, 89 d. — Extrait, à 50 exem-
plaires, de la Revue de Gascogne, ce très curieux chapitre, en-
tièrement inédit, de Thistoire monastique au xvii* siècle, est
augmenté de la bulle de fondation du carmel de La Graville (4
mai 1639), de la lettre du P. Antoine Sabré à Jean de Labadie
devenu protestant ; de la lettre d'un ecclésiastique de Bazas à
un prêtre de Saint-Sulpice sur Tapostasie d'un janséniste nom-
mé Jean de Labadie (1601).'
Lemotnb (André). Œuvres. Une idylle normande; le Moulin
des Prés; Alix d'Evran. Paris, Lemerre, 29 avril 1886, in-16.
Prix : 6 fr.
Lesson (Docteur A.) . Légendes des îles Havaû tirées de For-
nander et commentées avec une réponse à M. de Quatrefages.
Niort, Clouzot, 1884, in-8.
Lételié (J.-A.). M. Boisgiraud. Melle, imp. Lacuve, 1886, in-
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— 208 —
8, 11 p. — Extrait de la Revue poitevine. Oe n*est pas à propre-
ment parler une biographie, — faite en 1883 par M. Daguin
(Bulletin, i, 329,* iv, 336) — mais un exposé du rôle joué par
Boisgiraud dans l'enquête relative à rapparition d'une croix
lumineuse à Migné (Vienne), au mois de décembre 1824. Mem-
bre de la commission d'enquôte en sa qualité de professeur des
sciences physiques au lycée de Poitiers, et quoique protestant,
Boisgiraud n'hésita pas, contrairement à Tassertion de M. Da-
guin, à déclarer que le phénomène de cette apparition ne pou-
vait s'expliquer par des moyens naturels. Nomme peu de temps
après à la faculté des sciences de Toulouse, Boisgiraud en de-
vint doyen, et il continua d'entretenir d'excellentes relations
avec le clergé de Poitiers ; c'est ce que M. Lételié établit par des
documents inédits.
LiEUTiBR (M"»« Nellyj. Juliette et Marie, suivi de Le petit
homme aux lunettes bleues. Paris, Picard-Bernheim, 10 juin
1885, in-18, 93 p. Prix : 40 cent. — Deux historiettes pour les
enfants, où sous couleur de récit, l'auteur donne d'utiles no-
tions.
UsLvarice de tante Ursule, suivi de Gabrielle. Idem, 30
juin 1886, in-8, 151 p. Prix : 1 fr. 20.
La journée de Catherine. Idem, 6 mai 1886,in-12, 69 p.
Prix : 40 cent.
Un jour de pluie, suivi de VHistoire de Voncle César.
Idem, 72 p. Prix : 40 cent.
Le testament de maître Michel, suivi de U âne d'* André.
Idem, 4 juin 1886, in-8, 103 p. Prix : 1 fr. 20.
Les hommes de demain ; histoire d'un maître d'étude.
Préface de M. Henry Bellaire. Idem, 22 juin 1886, 3* édition,
in-8, 117 p. Prix: 1 fr. 20.
Visites à grand'mère, conseils aux jeunes filles et aux
jeunes femmes sur la vie domestique. Idem, in-8.
En famille ; laverie ; histoire d'un foulard et d'un ca-
che-nez ; le cheval de Suzanne. Paris, Martin, 1886, in-8, 143 p.
La femme du renégat. Paris, impr. Chaix, 23 juin 1885,
in-4à 3 col., 24 p.
Lièvre (A.-P.). Deux fouilles dans la Braconne. Angouléme,
Coquemard, 1886, in-8, 8 p. — Extrait du BuHetin de la société
archéologique d' Angouléme.
Lloyd (James) et J. Poucadd. Flore de Vouest de la France.
4* édition. Paris, Baillère ; Rochefort, imprimerie Martin, 1886,
LXXi-455 p. Prix : 6 fr. 50. — Extrait des Annales (1885) de la
société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure.
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REVUE
DE SAINTONGE & D'AUNIS
BULLETIN DE LÀ SOCIÉTÉ DES ARCHIVES
SOMMAIRE DU NUMÉRO DE JUILLET 1887. — CHRONIQUE .* Société des Archiiteê,
séance, admissions; comptes-rendus; récompenses et distinctions ; conférences ;
excursion dans les arrondissements de Cognac et de Jamac; congrès de la
Sorbonne ; projet de statistique pour 1789 ; beaux arts ; nos compatriotes au
salon ; publications nouvelles; erratum. — NAcrolouie : Emile de Thezac,
Levé, Sigisbert de Laage, Henri Bouraud, Paul Simonnet, Eutrope Rullier,
Henri Devers, Rodolphe Meyer, Firmin Triaud, Denise de Morel-Vindé, Pauline
de Saluces, Théophile Lucas, Amédée du Paty de Clam, Remy Roui, François
Mallat, Léon OTard de La Grange, Jules Marchesseau. — Archéolooie:
Tumulus à rile de Ré, acinaces de Tesson, colonne romaine à hélice, aqueduc
romain à Fouras, fouilles et sépultures à Saint-Eutrope de Saintes, trésor à
Ecurat, sépulture firanque à Léoville, fouilles dans les remparts gallo-romains
de Saintes.— Variétés: Une Notice-bijou; la Seugne et ses étymologistes; une nou-
velle relique de saint Eutrope. — Livres et Périodiques : Beaumarchais; Gar-
nier. de Saintes, à Vendôme; Marie de La Motte -Fouqué; un maître d*armes à
Taillebour^, enl431; saint Yves â La Rochelle; Dorât et Fany Mouchard de
Beauhamais ; les Crespin de La Ghabosselaye â Marennes ; les architectes fran-
çais (et saintongeais) ; la verrerie et Témaillerie ; sceaux saintonseais de la col-
lection Clairambault ; Jacques Gaudin ; madame de Maintenon ; Agrippa, fils de
Nathan d'Aubigné ; TOrmée à Bordeaux et Catherine de Queux; Profils ven*
déens; un fer à hosties à Dampierre; herborisations dans la Charente-Infé-
rieure; origine des noms de lieux: les lois révolutionnaires et le revenu foncier
en Saintonge ; BiUaud-Varennes ; le salpêtre dans nie d'OIeron ; les statues de
Paris. — Questions et Réponses : La falaise de Talmont ; Saint-Jean Porte-La-
tine, patron des imprimeurs; les Lebrethon de Ransannes; Notice sur Téglise
d'Aunay. — Bibuographib : Ma— Poz.
CHRONIQUE
DES SOCIÉTÉS SAVANTES, CONFÉRENCES, MUSÉES, BEAUX ARTS,
LETTRES.
SOCIÉTÉ DBS ARCHIVES
Séance du bureau et du comité d'administration (2b avril).
Admission de nouveaux membres.
Examen d'une question litigieuse entre la société et M*"' S.
Tome Vil, 9« UTialion ; JaiUot 1887. 14
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— 210-
L'excursion annuelle est fixée au 12 mai, à Sainte-Sévère,
Sainf-Brice, Chastres, Belair, Oarde-Epée, Cognac.
M. d'Aussy annonce que le monument commémoratif de
la bataille de Saint-Louis à Taillebourg a été démoli par suite
des travaux de construction du pont sur la Charente. Le bureau
décide qu'il sera écrit à M. le préfet pour lui demander ou
qu^on reconstruise ce monument, ou qu'il soit établi sur le nou-
veau pont un signe rappelant la victoire de 1242.
MM. Audiat et Saudau sont délégués pour représenter la so-
ciété au congrès de la Borbonne.
Admissions. — La société a admis comme membres :
MM.
Ausone Dussidour, avocat à la cour de Bordeaux, à Sireuil,
parNersac (Charente), présenté par M. Prévôtière et M. Frago-
nard;
Adrien Joly de Beynac, villa Saint-Hubert, à Royan,. présenté
par M. E. Rullier;
Labbé, notaire à Saint- Martin de Ré, présenté par M. Amou-
reux;
Ernest Laverny, percepteur à Saintes, présenté par M. Audiat;
Armand Lods, docteur en droit, avocat à la cour d'appel de
Paris, présenté par M. Audiat ;
Gualoert Martin, à La Jarrie, par Sigogne (Charente), présenté
par M. Prévôtière et M. Beineix ;
Charles Ménard, notaire à Saint-Jean d'Angély, présenté par
M. C. Saudau et Moreau;
Le comte Aimery de La Rochefoucauld, à Paris, présenté par
M. le comte Anatole Lemercier et M. Louis Audiat ;
Monmoine, aide pharmacien de la marine à Rochefort, pré-
senté par M. Beineix;
Auguste Périer, juge au tribunal de commerce de La I^ochelle,
présenté par M. Musset ;
Fulbert Petit, vicaire général de La Rochelle, archidiacre de
La Rochelle, évèquo nommé du Puy en Velay, présenté par M.
Louis Audiat ;
Auguste Verchère de Refîye, à Thairé, par La Jarrie, présenté
par M""" la marquise de Faucher et M. Louis Audiat.
Le XV" volume des Archives a paru à la date indiquée. Les
sociétaires sont invités à le faire prendre chez nos correspon-
dants.
Nous raiipelons que la distribution des volumes regarde le
trésorier. C'est donc à lui que doivent s'adresser les récla-
mations.
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— 211 -
On est prié d'indiquer exactement les changements d'adresse.
Ont rendu compte du fiuItefirNl'avril : Les Tablettes de Roche*
fort du 5 avril signalenti dans le numéro du 1^'qui a paru le 31
mars, « Téloquente et très érudîte notice » sur Les prêtres dé-
portés, de M. Manseau, notice que l'auteur mécontent a, de son
côté, qualifiée de « mauvaise action, et « un intéressant article
sur Là Terreur sous le directoire » ; — Le Peuple, du 14, qui a
publié le sommaire dans son numéro du 3 mai, « voit avec
plaisir que la société est en pleine prospérité; elle ne compte
Sas moins de 472 membres et possède un budget avec un excé-
ent de recettes de 10,000 francs. Il ne faut pas s'étonner, si la
société compte au nombre des sociétés provinciales qui ont le
plus de vitalité et sont le plus estimées en haut lieu »; et
signale Les arènes, La chapelle, La cheminée du château de
Pons, La pierre de Nuaillé, Levoyage de dom Boyer, « très amu-
sant à lire », la note sur Richer-Serizy, évadé de Rochefort;
mais regrette la publication des actes d'état civil de Saint-
Georges d'Oleron, a parce que les personnes dont il est question
n'ont en grande partie rien d'historiaue ». — L'Echo rocheZaîs,
du 20, qui cite: te Voyage d^un bénédictin avec extraits, « un
compte-rendu très ému » de l'ouvrage de M. Manseau, et de
celui de M. Victor Pierre, et les notes tirées des registres pa-
roissiaux de Saint-Oeorges d'Oleron ; — La Seudre, du 1*' mai,
qui signale les documents sur Saint-Oeorges d^Oleron et engage
la municipalité à compléter cette œuvre archivique en publiant
une analvse des délibérations de la période révolutionnaire...
résumé d'histoire locale, histoire sérieuse, très vivante »; — La
Semaine religieuse du diocèse d'Angoulême^ du 8 mai, qui
analyse fort exactement les articles divers, bien distribués, « qui
permettent à chacun de trouver facilement ceux où le portent
son attrait ou ses études particulières » : archéologie, epigra-
phie, voyage de dom Boyer, les livres, en particulier, Les pré*
très et La terreur, les questions et réponses, « ce qui n'est pas
la partie la moins utile du Bulletin », par exemple, « l'article
plein d'intérêt sur Richer-Serizy » etc.; — le Bulletin du pro-
testantisme, du 15 mai, qui mentionne les actes de Saint-
Georges d'Oleron (trente-cinq abjurations) et dans le t. vi des
Archives^ p. 260, l'acte de naissance d'Amos Barbot; — la
Revue historique de Vouest, 3* année, l^ livraison, qui signale
« l'intéressant Voyage d'un bénédictin », les extraits des regis-
tres paroissiaux de Saint-Georges « qui peuvent fournir aux cher-
cheurs quantité d'utiles renseignements; et la très curieuse
notice de M. Louis Audiat sur Richer Serizv, évadé de Roche-
fort », à propos duquel la Revue demande quels rapports de
parenté pouvait avoir avec lui Françoise-Jacquette Richer de
Derizy ou Richier de Oerisy, comtesse de Oheverue, originaire
de Normandie, émigrée à Jersey.
L'E7nîon, de Saint-Jean, du 7, a reproduit les articles : sou-
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— 212 —
terrain-reruge de Saint-Ouen, pierres tombales de Montlieu et
de Nuaillé.
Ont publié le sommaire^ la Seixdre, du 10; VEcho sainton-
geaiSy du 14; le Phare des Charentes, du 29; laC/iarente-Jn/^-
rieure^ du 30; VEre nouvelle^ du 1" mai.
Tja Semaine religieuse d'Angouldme du 27 mars, a rendu
compte du Bulletin de janvier et mentionné les articles Coppée,
Maurepas, Amelot^ le siège de Royan, le voyage d*un bénédic-
tin, la question de renseignement en 1789 et la note nécrologi-
que sur le marquis Alfred de Lestrange, dont la sœur avait
épousé Joseph Borros de Oamanson, mort à Périgueux le 19
octobre 1882, âgée de 92 ans; sa fille, Adélaïde de Gamanson,
veuve le 25 décembre 1884, de Gyprien-Qabriel de Terrasson,
habite le château do Parcoul (Dordogne), ancien patrimoine des
Green do Saint-Marsault, dont descendait son aïeule, Cathe-
rine Green de Saint-Marsault, mère du marquis de Lestrange.
Ont rendu compte de Texcursion du 12 mai : L'Ere nouvelle
du 15 : « La caravane a traversé Cognac, s'arrétant à la vieille
église de Saint-Lé^er, aux vieilles maisons des basses rues, aux
tours vénérables de Tancien pont, restes du château, hélas !
méconnaissable qui a vu naître François I*^ » A Sainte-Sévère,
a notre conirèro M. Prévôtière, Tintelligent propriétaire du camp
romain », nous souhaite la bienvenue. « Sous les arbres couverts
do fleurs et d'oiseaux est une table gigantesque où Tarchéolo-
gie n'est représentée que par de vénérables flacons. Au dessert,
M. Audiat adresse aux hôtes qui nous réservent cette agréable
surprise un compliment auquel l'assemblée s'associe par ses ap-
plaudissements. Un aimable compagnon, M. Paul Mercier, donne
lecture d'un travail des plus intéressants sur la voie romaine
de Saintes à Limoges dont nous venons de parcourir une par-
tie... » L'auteur cite les splendides tapisseries du salon de
madame Prévôtière; Chastres,<K l'un des plus curieux monuments
de rarchitecture romane, aux coupoles hardies » ; le dolmen de
Bel-Air, a nouvelle joie pour l'archéologue» ; Gardépée, < un
portail crénelé, » dont le propriétaire, un des nôtres, M. de Jar-
nac de Gardépée, fait les honneurs; Saint-Brice, où l'on admire
c la galerie ornée de beaux portraits de famille, et les apparte-
ments historiques, couverts de^ peintures dont la fraîcheur a
bravé les ans », et « TafTabilité de la châtelaine, M"°" de Bre-
mond d'Ars »; Saint-Trojan, qui ofTre une vieille église, dont
certaines parties sont très curieuses et très anciennes, et les sépul-
tures des familles d'Ocoy et de La Rochefoucauld, «c La journée
est finie; mais pouvait-on la désirer mieux remplie, plus gaie,
plus riche en distractions de toutes sortes? »
Le Progrès du 25 mai, signale les intéressantes explica-
tions do M. Paul Mercier sur la voie romaine, le déjeuner à
Sainte-ScvcrOy c au milieu même du camp romain, à l'abri de
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— 213 —
délicieux bosquets où le propriétaire avait eu Theureuse idée de
faire dresser une magnifique table. Aussi, notre président fut-il
vraiment Tinterprète des quarante et quelques convives, quand,
dans une spirituelle allocution, il remercia notre hôte bien-
veillant de sa généreuse hospitalité »; puis le château de Saint-
Brice, dont, « avec une amabilité exquise, madame la marquise
de Bremond d'Ars nous fait les honneurs... » ; le logis de Garde-
Epée c et son merveilleux panorama... > En résumé, a réunion
charmante, dont chacun gardera le meilleur souvenir, p
h* Indépendant du 26, signé Ph. Tapernoux, parle de < cette
association de savants et de patriotes, <c dont les membres se
réunissent de temps en temps sous Taimable et électrisante
direction de son président » ; patriotes, « car n'est-ce pas en-
core une forme du patriotisme que de rechercher dans Iqb débris
du passé tous les témoins de la grandeur et de la gloire de notre
chère France, tout ce qui peut servir à nous éclairer sur son
histoire, à en dégager les enseignements, à élargir ses horizons?
Cette fois nous étions là une trentaine appartenant un peu à
toutes les classes de la société, à tous les camps politiques, de-
puis le modeste travailleur, jusqu'au descendant des plus nobles
familles... » Il signale Téglise de Oognac, la maison de la rue de
la Madeleine, avec son inscription et sa salamandre, la porte de
ville, le château ; puis, « on se case, tant bien que mal, dans ces
véhicules qui, pour n'être pas de Tâge préhistorique, sont ce-
pendant tout à fait dignes de voiturer des archéologues. » A
Sainte-Sévère, notre aimable confrère nous invite a prendre
place à une table plantureusement servie et dressée sous une
charmille en plein camp romain. M. Prévôtière fait les hon-
neurs... du camp avec une Rrâce charmante. Grand branle-bas
de fourchettes. Gela rappelle vaguement les combats dont ce
ce lieu fut le théâtre. Le sang, c'est-à-dire le Bordeaux coule à
flots. M. Audiat se fait notre interprète en exprimant dans un
speech plein d'humour à M. et M""" Prévôlière toute la gratitude
de leurs invités. » Description du camp, de Ghastres, de Belair,
de Garde-Epée au panorama grandiose et aux rafraîchissements
très appréciés, de Saint-Brice aux splendides jardins, baignés
par la Charente, qui rappellent par leurs charmilles gigantes-
ques certaines parties des jardins du parc de Versailles, aux sa-
lons historiques, dont « Tobligeance tout aimable de madame
la marquise de Bremond d'Ars » nous fait les honneurs; Saint-
Trojan, le caveau des d'Ocoy-La Lochefoucauld. » Et nous gar-
dons tous de cette excursion, favorisée par un temps splendide,
le meilleur et le plus durable souvenir, i»
Nommons encore YEcho rochelais, du 18 mai ; les Tablettes
des deux Charentes, du 19 ; rEcho de Jonzac, et la Seudre, du
22; YUnion de Saint- Jean d'Angély, du '26, La Charente d'An-
gouléme, le Matin charentais^ qui ont aussi raconté Texcursion.
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- 214 —
Par arrêté du ministre de Tinstruction publique en date du
4 juin, ont été nommés au congrès des sociétés savantes : offi-
cier de l'instruction publique, M. Guy-Alfred Riciiard, archi-
viste du département de la Vienne; officier d'académie, M.
Georges Musset, bibliothécaire de la ville de La Rochelle, tous
deux correspondants du ministère de l'instruction publique et
membres de la société des archives historiques de la Saintonge.
Dans sa séance du 8 mars, l'académie française a décerné le
prix de poésie (4,000 fr.j, dont était le sujet, Pallas Athénée^ à M.
Henri Moreau, et une mention à notre compatriote M. Henri
Guérin, de Saint-Jean d'Angély. La pièce de M. Guérin a été
publiée par le Afonde poétique^ revue de poésie universelle,
oui contient en outre dans ce même numéro de mars une étude
ae notre confrère M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire, sur
Georges Drossinis, jeune poète grec, dont il nous révèle le talent.
L'académie des jeux floraux de Toulouse a décerné un lys
réservé à M. Henry Mériot, de Rochefort, pour un hymne à la
vierge, intitulé Le rouet de Marie, et un œillet d'argent à
M. Lacoute, notaire à Saint-Martin de Ré*, pour son poème La
fiancée bretonne. M. Lacoute avait déjà obtenu deux fleurs.
Au concours de la Muse Toulousaine^ M. Max. Tiple, maître
adjoint à l'école de Saint-Eutrope, à Saintes, a obtenu 4 prix
dont un 2* pour l'ode Alsace et Lx)rrainey sujet imposé, que pu-
blie le Rappel Charentais du 12 juin, et M. Paul Dyvorne, em-
ployé àla recette des finances de Saintes, une mention honorable.
Dans sa séance du 26 mars, la société de géographie de Ro-
chefort a décerné à M. Mageau, instituteur à Soubise, une
médaille d'argent, prix de son concours annuel, ouvert entre
les instituteurs du département, et dont le sujet était Madagas-
car, son passé, sonprésent^ son avenir, M. Renoux, instituteur à
Lavergne, a obtenu le 30 mai de la société protectrice des animaux
une médaille et cent francs pour un mémoire sur les animaux.
Notre confrère M. Charles Giraud, procureur de la républi-
que à Nantes, a reçu du ministre une lettre de félicitations
pour s'être distingué dans un violent incendie.
Un arrêté (26 mars) du ministre de l'instruction publique
nomme plusieurs correspondants du comité des sociétés de
beaux arts; nous y trouvons les membres suivants de la société
des Archives : M. Louis Audiat, président do la société, à
Saintes ; M. Paul de Pleury, archiviste de la Charente, à An-
gouléme ; A. Communay, vice-président de la société des Ar-
chives de la Gironde, à Bordeaux; Tamizey de Larroquc, cor-
respondant de l'institut, à Gontaud.
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-215 -
Dans 8a séance du 4 jnai, la société des antiquaires de France
a élu comme associé correspondant M. Gliarles Dangibeaud,
trésorier de la société des Archives.
M. Louis Audiat a été élu membre du conseil héraldique de
France.
M. le marquis 'de Queux de Saint-Hilaire a lu, le 20 mai, au
cercle Saint-Simon, une nouvelle de M. Bikélas, traduite du
grec, qui a obtenu le plus vif suocès.
On se souvient de Tarticle où le Bulletin, vu, 16, signalait
rétat de dégradation inquiétant du clocher de Saint-Eutrôpe,
à Saintes. Le ministre de l'instruction publique vient d'ordon-
ner de faire un devis des réparations.
Par décision du 15 mai, le ministre de la guerre, M. le géné-
ral Boulanger, a ordonné que désormais la caserne de Saintes
nommée L abbaye, de l'abbaye bénédictine dont les cellules et
les bâtiments servent maintenant aux fantassins du 6* régiment
de liffne, s'appellerait Caserne de Taillebourg^ en mémoire de
la célèbre victoire remportée au pont de Tailleboug et à la
chaussée Saint-James, par saint Louis sur Henri III d'Ângle-
gleterre, je 21 juillet 1242.
Pendant ce temps l'administration départementale, pour
jeter le pont de Taillebourg sur la Charente, renversait le petit
monument élevé en 1849, par souscription nationale, à Louis
IX, vainqueur des Anglais. Il y a là un souvenir glorieux qu'il
est bon de ne pas laisser perdre. La société des Archives a déjà
demandé ou que le monument fût rétabli ou qu'on en élevât un
autre plus artistique.
Par jugement du 30 mars dernier, le tribunal civil de Saintes
a ordonné la rectification sur les registres de l'état civil, du
nom de Dela&cfe, partout où il a été écrit en un seul mot et
n'aurait pas été suivi des mots de Af eux, et qu'en conséquence,
les requérants, M. Théophile Delaage et ses enfants, s'appelle-
raient désormais De. Laagè de Meux, ^pms qu'ont toujours
porté leurs ancêtres avant 1791.
I
SOCIÉTÉS SAVANTB8.
A la société de .géographie de Rochefort, séances des 28 avril
et 24 juin, notre confrère, M. Biteau, a lu un mémoire : Les trem-
blements de terre.
Conférences. — Le 2 avril, à La Rochelle, par M. le docteur
Drouineau, vice-président du comité rochelais de la ligue des
patriotes, La j^pulation de la France; —le 24, à Cognac, Paul
Bert en Annam et au Tonkiny par son gendre, 31. Chailley ;
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- 216 —
compte rendu dans le jRappel charentais du 27 ; — le 25, à
Rocbefort, le 27 à La Rochelle, Les moyens de prévenir les col-
lisions en mer^ par M. A. Riondel, de Oherbourg, capitaine de
frégate en retraite; compte rendu dans VEcho rochelais et la
CharentC'Inférieure du 30; — le 6 mai, à La Rochelle, par M.
Broussali, L'/lrm^me; compte rendu dans la ilharente-Infé'
rieure du 7 et le Courrier du 8; — le 8, à La Rochelle et le 9 à
Rochefort, par M. le docteur Bouloumié, Vorganisation des se-
cours aux blessés en temps de guerre ; compte rendu dans le
Phare et la Charente-Inférieure du 11, le Courrier du 12; — le
12 mai, à Coçnao, La réforme de Vimpôt sur les boissons, et la
surtaxe, par M. Paul Taquet, de Paris; — le 25, à La Rochelle,
à Rochefort, à Saintes, le 6 juin, La France et VAllemagne, par
M. le docteur Charles Moinet; compte rendu dans la Charente-
Inférieure du 28 mai.
Excursions : le 24 avril à Ângoulins et le 12 juin à Pons, par
la société des sciences naturelles de La Rochelle; le 12 mai, à
Cognac, Sainte-Sévère, Saint-Brice, etc., par la société des Ar-
chives. (Voir page 222) ; le 16 juin, par la commission des arts à
Taillebourg, Crazannes et Fenioux.
CONGRÈS DB LA SORBONNB.
Nous empruntons au Journal officiel le compte rendu des
lectures intéressant la région qui ont été faites aux diverses
sections, les 2, 3, et 4 juin.
A la section des sciences économiques et sociales, M. Delisse
Morin, de Royan, membre de la société linnéenne de la Charente-
Inférieure, qui compte donc ainsi plus d*un membre, donne
lecture d'une Monographie succincte de la commune de Saint-
Palais sur mer, canton de Royan. c II passe en revue Thistoire
de cette commune, indique les diverses formes données jadis
au nom de Saint-Pallais, fait connaître sa physionomie, sa con-
sistance, la manière dont elle était administrée. Il examine sa
position, ses chemins, sa population, ses ressources agricoles et
industrielles, donne en passant quelques détails sur le phare
de Cordouan. Il signale tes principales ruines et antiquités que
renferme le territoire de Saint-Pallais et donne les diverses no-
tions statistiques, économiques et topographiques relatives à la
commune. Au point de vue des salaires, il fait savoir notam-
ment que le salaire de l'ouvrier agricole, qui était en 1829 do
75 c. par jour, et en 1854 de 1 fr., était en 1886 de 2 fr. M. le
présiaent adresse quelques questions à M. Morin sur les élé-
ments de certains de ses calculs, et no^mment sur la vie
moyenne à Saint-Pallais. Il montre toutes les difficultés que
E résente rétablissement des moyennes en matière de dénom-
rement et l'étendue ^quMl convient de donner aux chiffres pris
Sour base. M. Tranchant présente quelques observations de
étail». (0f/îcieldu2juin).
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— 217 —
M. Henri Luguet, du Château d'Oleron, conseiller général de
la Charente-Inférieure, professeur à la faculté des lettres de
Clermont, « recherche ce qu'il faut entendre par la conversion ou
les conversions de Biaise Pascal. S'appuyant sur une étude an-
térieure de M. Délègue, professeur de philosophie au lycée de
La Rochelle, il s'étend en particulier sur l'accident du pont de
Neuilly. Les membres existants de la fainille de Biaise Pascal,
qu'il a vus et consultés, assurent que, suivant les traditions de
la famille, le célèbre accident a toujours été considéré comme
apocryphe. Suivant M. Luguet, une étude approfondie de la
question et des faits authentiques, conduit presque à partager
ropinion de la famille Pascal. Le témoin qui a rapporté l'acci-
dent est, du moins, notoirement suspect ; et, d'autre part, trois
relations, celles de M""* Périer, de Marguerite et de Jacqueline
Pascal restent muettes sur l'accident. On ne peut affirmer, en
somme, que l'accident ait eu lieu. Il indique ce qu'il faut en-
tendre au zvii** siècle par conversion. Ce mot vise l'entrée de
Pascal à Port-Royal ». (Officiel du 3).
A la section d'archéologie, le même c lit une étude sur le Mer-
cure arverne. Grégoire de Tours et Pline l'Ancien, ont parlé de
cette célèbre statue, œuvre de Zénodore. On s'est refusé long*
temps à admettre l'existence du Mercure arverne; mais la décou»
verte d'un temple antique au sommet du Puy-de-Dôme a fourni
des inscriptions qui ne peuvent plus laisser de doute à cet égard.
Cette statue avait été faite pendant la domination romaine en
Gaule; elle devait offrir des ressemblances avec les types du Mer-
cure romain. Le Mercure arverne était très populaire en Gaule, et
Auguste chercha à diminuer son influence au profit des divini-
tés locales. Son culte disparut au moment de l'introduction du
christianisme dans la région; mais le Puy-de-Dôme continua
à servir de lieu de rendez-vous à tous les sorciers de la Gaule.
Le Mercure arverne, dont beaucoup do statuettes antiques nous
ont conservé la figure, reproduisait le type caractéristique des
habitants de l'Auvergne. » (Idem du 3).
M. Lièvre, bibliothécaire de la ville de Poitiers, « lit un mé-
moire sur les piles romaines. Il décrit les piles d'Ebéon, de Pi-
relonge et de Ginq*Mars, et signale divers monuments du même
type dans la Charente, l'Ariège et la Haute-Garonne. On a fait
de nombreuses conjectures sur la destination de ces monuments;
mais on n'a pas assez insisté sur leurs noms actuels et anciens.
Ils sont désignés sous le nom de f&num dans les actes et s'ap-
pellent encore aujourd'hui f& ou faniSLU. Toutes ces piles se
composent d'une masse compacte de pierres de petit appareil;
on peut donc les considérer comme des tours pleines. Elles ne
se trouvent pas sur le bord des voies romaines et se rencontrent
au contraire dans des endroits isolés au milieu des champs. M.
Lièvre suppose que les piles sont des monuments consacrés à
des divinités gauloises, et se refuse à admettre qu'elles ont été
élevées par les Romains. Elles sont, à son avis, la dernière ex-
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— «8 —
I^reMdon du cnlte, dont les monhira étaient destinés à nq^peler
e souvenir ». {Idem du 2). — Il y a là une inezActitude au moins
Sour deux piles, celle d'Ébéon et celle de Pirelonge, qui toutes
eux sont sur des voix romaines, la première sur la voie de
Saintes à Poitiers par Aunay, la seconde sur celle de Saintes à
Blave par le camp de Toulon situé à un quart de lieue seulement
de Pirelonge. M. Lièvre voit là des constructions gauloises; il faut
attendre la publication de son mémoire.
Notre confrère M. Henri Stein, de la société du Oàtinais, a lu
à la section des beaux arts un mémoire c sur les maîtres de l'œu-
vre en Dauphiné et les peintres de la ville de Grenoble, composé
à l'aide des archives départementales de Tlsère ». (Idem du 3).
Notre confrère, M. le docteur Ouillaud, professeur à la faculté
de médecine de Bordeaux, était inscrit à la section des sciences
pour un mémoire : La géographie botanique du Sud-Ouest
Le 4 juin, à l'assemblée générale qui a clos à la Sorbonne le
congrès des sociétés savantes, M. Spuller, ministre de l'instruc-
tion publique, a prononcé un discours dont nous extrayons
les passages suivants : c S'occuper de la France, de son passé si
glorieux, de son présent et de son avenir au point de vue de la
culture et du développement des esprits, c'est-à-dire au point de
vue de la mise en œuvre des prodigieuses ressources intellec-
tuelles dont notre race a été douée, non, ce n'est point faire de
la politique de parti, c'est faire de la politique vraiment natio-
nale... Cr est l'honneur de l'état républicain de comprendre que,
si son domaine est éminent, c'est précisément son devoir de res-
pecter, de protéger, de défendre, de déveloper ces grands inté-
rêts moraux qui s'appellent le culte de la science, l'amour des
études et des recherches de l'esprit humain dans toutes les
voies ; les travaux scientifiques et littéraires des citoyens, ceux
des associations qu'ils forment entre eux pour échanger leurs
idées et se donner mutuellement appui et force, font partie du
patrimoine commun de la nation, qui s'en honore, comme d'au-
tant de sources précieuses d'instruction et de vérité; et c'est pour^
quoi il importe à un haut degré de laisser ces citoyens, ces as-
sociations absolument et complètement libres...
» Il m'est impossible de ne pas profiter de ma présence parmi
vous pour vous dire que les études entreprises par vos sections
d'histoire et d'archéologie sur l'histoire de France à toutes les
époques, continuent de jouir de toute la faveur publique, et
méritent tous les encouragements du gouvernement de la répu-
blique. On a reproché quelquefois au parti républicain de cher-
cher à faire dater toute l'histoire de France de la révolution, qui
a clos le dix-huitième siècle et ouvert le dix-neuvième, et de
trop vouloir distinguer entre l'ancienne France et la nouvelle.
C'est là une accusation que, pour mon compte, je repousse ab-
solument. Je vais plus loin. Je dis que l'on ne serait pas en état
de rendre des services à la France nouvelle, de travailler efficace-
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-219-
Kur elle, de la pousser hardiment dans les voies de l'avenir, si
n ne connaissait pas le passé de l'ancienne France, avec son
vrai caractère, avec ses grandeurs et ses faiblesses, avec ses
abus, ses iniquités, mais aussi, avec ses bienfaits.
» Je n'ai jamais pensé que Thistoire de notre pays qui a rem-
pli le monde du moyen âge de sa civilisation et de sa gloire, en
ces temps reculés, put être abandonnée à une critique mal in-
formée, sans vue, sans patriotisme et sans équité.
9 Au contraire, messieurs, je suis pleinement convaincu que
nous autres, hommes de la France d'aujourd'hui, nous avons
plus d'intérêt qu'on ne pense à chercher à mettre en lumière
nos véritables origines, à nous en réclamer, à nous en glorifier.
Ce serait d'ailleurs une singulière ingratitude ; ce serait aussi
méconnaître nos vrais intérêts que de nous séparer, nous plé-
béiens, de cette nation française qui a brillé par sa noblesse,
comme une fleur de chevalerie, d'élégance et de bravoure, qui a
été par son clergé une grande école de politique, de science et
de charité, et qui, par sa royauté si habile, si persévérante, a tenu
une grande place dans le monde. Dans cette nation, il n'y avait
pas que le roi, des prêtres et des nobles; il y avait aussi le peuple;
et nous qui sommes du peuple, nous aimons à nous souvenir
Gue ce peuple a joué son rôle sous les ordres de ceux qui le con-
Quisaient alors.
» On a souvent cité une parole célèbre qui a retenti comme
un cri de guerre : « Nous sommes les fils des croisés 1 » (1) Vou-
lez-vous me permettre de vous dire sincèrement l'effet qu^a tou-
jours produit sur moi cette parole enflammée ? Eh bien let nous,
que sommes-nous donc? Ceux que vous conduisiez, ces rotu-
riers, dont vous autres, nobles et prêtres, vous étiez les chefs,
qu'étaient-ils à cette époque? Si vos pères étaient les croisés,
nos pères l'étaient comme les vôtres : car qu'eussent-ils été faire
aux croisades, si nos pères n'y avaient pas été avec eux ? Ne
séparons donc pas l'ancienne France de la nouvelle! C'est pour-
2uoi il sera toujours bon de s'occuper d'histoire, d'archéologie,
e critique. Ne vous détournez pas, messieurs, de ces utiles
travaux. Du reste, vous pensez à cet égard aussi largement et
aussi généreusement qu'on peut le souhaiter. L'étude du passé
ne vous détourne pas du présent ni de l'avenir...
(1) Nous nous permettrons de faire remarquer que le mot oric^nal n'a peut-
être pas le sens qu'on lui a donné. Il n'était ni une provocation, ni un dén, ni
Cl un cri de guerre, i mais une protestation et une réponse. C'était à la chambre
des pairs le 24 avril 1844 ; Charles de Montalembert fustigeait Du pin aîné qui
avait prononcé un réquisitoire contre les catholiques, terminé par ces mots :
t Soyes implacables I », et il s*écria : « Catholiques du xix* siècle, au milieu d'un
peuple libre nous ne voulons pas étru des ilotes. Nous tiommes les successeurs
des martyrs^ et nous ne tremblerons pas devant les successeurs de Julien l'A-
postat. Kous sommes les fils des croises, et nous ne reculerons pas devant les
iils de Voltaire. » {Œuvres du comte Charlee de MontcUambertj i, 401).
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— 290 —
Le ministre a annoncé que la p'entecôto, époque du congrès
pour cette année, n^était pas une date irrévocable. On a pu, en
effet, -s'apercevoir que le nombre des lecteurs et des auditeurs
était moindre que les années précédentes.
La Franck kn 1789.
Une circulaire (14 février) du ministre de Tinstruction publi-
que aux sociétés savantes prescrit de rechercher « les matériaux
3ui çermettront d'écrire Thistoire impartiale de la révolution,
e rétablir la vérité en la puisant à ses sources naturelles, dans
les écrits et dans les actes, » et recommande en particulier c une
description exacte de Tétat administratif et économique de la
France à cette époque de transformation. » Suit un « projet de
plan pour l'état descriptif d'une généralité'ou d'une région de la
France en 1789 »^ que nous reproduisons :
Etat des personnes. — l** Clefgé. Archevêchés, évéchés,
chapitres diocésains, synodes, ofBcialités, séminaires. Divisions
du diocèse en archidiaconés, archiprètrés, doyennés, paroisses
(curés, vicaires). Nomination aux cures. Patronage. Collégiales
et chapelles. Clergé régulier. Abbayes, prieurés. Régime admi-
nistratif de ces établissements. Couvents. Etablissements des
ordres militaires et hospitaliers. Faire connaître pour chaque
titre ou établissement ecclésiastique tétat des droits et des
biens; l'évaluation approximative des revenus (cens, dîmes,
etc.), des devoirs et des charges. Oblations. Assemblées du
clergé, don gratuit, décimes. Protestants. Juifs. Actes de l'état
civil.
2'' Noblesse. Etat de la noblesse par bailliages en 1789.
Hiérarchie féodale. Propriétés seigneuriales. Droits de chasse.
Transmission des biens nobles. Revenus divers de la noblesse.*
Valeur vénale et revenus des terres possédées par des person-
nes nobles.
3® Tiers état. Communautés d'habitants, Propriétés du
tiers-état. Villes. Privilèges des bourgeois. Compagnies de
l'arc,. etc.
4** Population. Population urbaine et population rurale.
Feux. Rapport de la population des paroissss en 1789 et aujour-
d'hui. Nombre des enfants par ménage. Mortalité.
Etat des terres. — Domaine royal. Apanages. Fiefs. Droit
de franc-fief. Communaux. Pâturages et vaine pâture. Forêts.
Droit de triage. Propriété roturière. Propriété urbaine et ru-
rale. Formes diverses de tenure et d'amodiation de la terre.
Baux perpétuels. Bail à cens seigneurial, emphythéose, bail
sur une ou plusieurs vies. Bail à rente foncière, à champart, à
complant, etc. Droits seigneuriaux. Banalité. Garenne et colom-
biers. Main-morte. Redevances foncières en nature et en argent.
Droits casuels. Lods et ventes, rachats, reliefs, plaids, etc.
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— 224 —
Administhation. — 1® Administration générale. Limites et
étendue dés circonscriptions administratives. Oénéràlités, élec-
tions, subdélégations. Attributions des intendants et des sub-
délégués. Institutions municipales. Villes, cqmmunes, parois-
ses. Maires et cchevins. Corps de ville. Etats provinciaux.
Assemblées provinciales.
2*^ Finances. Bureaux des finances. Elections. Oreniers à
sel. Maîtrises des eaux et forêts. Taille et crue. Oapitation.
Vingtièmes. Abonnements. Gabelles. Modes de perception de
rimp6t du sel. Assiette, répartition et recouvrement des impôts
en général. Péages et travers. Aides. Traites foraines. Imposi-
tions diverses : tabacs, marque d'or et d'argent, etc. Octrois
des villes. Indiquer, autant que possible, Tétat des impôts par
paroisses. Hôtels des monnaies.
3*" Justice. Parlements. Présidiaux. Bailliages et sénéchaus-
sées. Prévôtés. Juridictions seigneuriales et municipales. Juri-
dictions diverses. Justice civile et criminelle. Coutumes et
droit étrit. Peines et prisons.
40 Etat militaire. Oouvernements. Oouverneurs. Fonctions
et privilèges des lieutenants généraux et lieutenants du roi.
Garnisons. Troupes de Taroiée de terre. Enrôlements. Ecoles
militaires. Arsenaux. Ghàteaux-forts. Villes fortifiées. Poudres
et salpêtres. Logement des gens de guerre. Maréchaussées.
Milices. Gardes bourgeoises et tribunaux militaires. Invalides.
5® Marine. Inscription maritime. Ports militaires. Armée
de mer. Amirautëd. Êdoles de la marine. Invalides de-la marine.
Institutions spéciales.
G"" Instruction et beaux arts. Universités. Collèges et autres
écoles. Petites écoles. Congrégations enseignantes, couvents,
etc. Revenus des établissements d'instruction. Nombre des
élèves. Ecoles spéciales, académies. Sociétés savantes. Biblio-
thèques. Théâtres. Expositions. Conservatoire. Presse et librai-
rie.
Agriculture, industrie bt gommbrce. -^\^ Agriculture. Princi-
pales cultures. Rendement des récoltes. Foires etmarchés. Com-
merce de denrées agricoles. Importation et exportation de ces
denrées à Tintérieur du royaume.
2"* Industrie. Mines et carrières. Administration des mines.
Industries exercées à la camnagne conouremment avec la cul-
ture. Industries principales des villes. Corps de métiers. Règle-
ments de fabriaue, inspecteurs. Manufactures royales et privi-
lèges accordés a T industrie.
3^ Transports et commerce. Postes. Messageries. Transports
par terre et par eau. Compagnies de commerce. Banques et
comptoirs. Commerce intérieur et extérieur. Douanes. Juges-
consuls.
4<' Travaux publics. Ponts et chaussées. Corvées royales.
Péages. Canaux. Police des cours d'eau. Chemins entretenus
par les seigneurs.
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— 222 —
5* A$Êi$tanee publique. Hôpitaux et hospices. Btablieeements
et institutions de charité. Mendicité.
Oe programme est assez vaste pour que chaque travailleur y
-trouve un sujet qui lui convienne : car il n'est pas nécessaire
qu'un seul traite le tout. On peut choisir, comme le fait remar-
quer le ministre, un point particulier : la justice, ou môme un
tribunal particulier, Vinstruction publique, le commerce, etc.
Rien qu'à l'aide des vingt volumes publiés par la société des Ar^
chives^ on peut répondre à beaucoup de questions. Nous espé-
rons que nos collaborateurs voudront bien se mettre à Tœuvre,
et fourniront quelque mémoire au recueil que prépare le minis-
tère.
EXCURSION
DANS LES ABR0NDISSB1CBNT8 DB COGNAC BT DB JARNAG.
O^est dans cette partie du département de la Charente ayant
autrefois appartenu à la Saintonge que la Société des archives
historiques avait décidé de diriger son excursion annuelle. On
se proposait de visiter le camp romain de Sainte-Sévère, l'ab-
baye de Ghastres, les dolmens de Bel-Air, les châteaux de
Oarde-Épée et de Saint-Brice. Au rendez-vous donné à la gare
de Cognac, se rencontraient, le 12 mai, à neuf heures du matin,
un ffrand nombre de nos confrères, accourus d'un peu partout :
MM. Audiat, Denys d'Aussy, Bouhard, Emile et Jules Ouillet,
Martineau, Pbelippot, Tapernoux, Termonia, Texier, Toyon,
Trépreau, etc. Us reçoivent des membres de la société habitant
Cognac et les environs: MM. Beineix, Fragonard, Germain,
Dike Gautier, Maurice de Jarnac, Paul Mercier, O'Neill, Ra*
bec, le plus cordial accueil.
Après un coup d^œil donné i l'église de Saint-Léger, aussi ri-
chement ornée a l'intérieur qu'une église d'Espagne ou d'Italie,
mais dont la façade appelle d'urgentes restaurations, après un
examen plus rapide encore des vestiges du château^ de la porte
de ville, de la maison à la salamandre, qu'on dit avoir appar-
tenu à la nourrice de François I*', et de quelques constructions
en bois fort curieuses, nous voici sur la route du camp romain.
Nous suivons à mi-côte la vallée de la Charente; et du point
élevé où nous sommes, nous voyons se dérouler sous nos yeux
un des plus gracieux paysages que l'on puisse rôver. Le fleuve,
divisé en plusieurs bras, gagne en charmes ce qu'il perd en
étendue ; il est bien tel qu'il apparaissait à Henri IV, le plus
beau fossé de son royaume. Un temps d'arrêt au haut d^une
côte pour constater l'existence de la voie romaine de Mediola-
num à Augustoritum, voie que le moyen âge et les temps
modernes ont usé jusqu'au sol naturel, si bien qu'elle a au-
jourd'hui l'aspect d'un chemin vicinal mal empierré et mal
entretenu ; mais il nous suffit de savoir qu'aux deux extrémités
de cette longue ligne blanche se trouvent en droite ligne Sain-
tes et Poitiers.
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— t23 —
Depuis le jour où les oohortee romainee ocoopaient mm ter-
ritoire, le paisible village de Sainte-Sévère n'avait peut-être
KB vu une aussi imposante affluence d'étrangers se presser
ns ses rues ; car nous avons trouvé là, ou près, sur la route :
MM. Baron, Daniaud, Louis et Philippe Delamain, Doussidour,
Martin, Maurice Laporte, Oervais Robin, Pellisson, plusieurs
dames. Le préteur... M. Prévôtière, nous reçoit à rentrée de son
camp : notre aimable confrère est en effet propriétaire de ces
magnifiques retranchements romains (ou gallo-romains, ne
froissons personne). N'en attendez pas la description ; d'abord
parce qu'elle a été faite beaucoup mieux que je ne la saurais
faire par l'abbé Michon, avec plans et profils à l'appui ;
ensuite parce que ces respectables vestiges m'ont beaucoup
moins frappé que le cadre même qui les enserre. J'ai bien vu
la grande précinction, le retranchement intérieur ; mais j'ai vu
aussi de vertes pelouses^ des arbres superbes, des allées om-
breuses, des eaux vives, un parc délicieux, en un mot, et faut-il
le dire ? objet bien digne d'attention pour des savants affamés,
sous une voûte de charmilles, une table élégamment et abon-
damment servie, dont nos hôtes nous font les honneurs avec
une cordialité charmante et véritablement digne des temps an-
ciens. Au dessert, notre président, M. Louis Audiat,
Cet homme est sans pitié !
jette l'épouvante dans nos cœurs en traçant l'effroyable tableau
des dangers auxquels, par miracle, nous avons échappé. Au
dernier moment, notre maître d'hôtel trahissait sa promesse,
et nous avions failli nous trouver seuls, au milieu de la forêt
de Jarnac, exposés à renouveler les scènes d'anthropophagie
des temps préhistoriques. O'est ffrâce à M. Prévôtière, à son
hospitalité généreuse, que tant de précieuses existences ont
pu être conservées à la science. Mais écoutons-le lui-même :
a Pendant que vous êtes là tranquillement assis, mangeant
chaud et buvant frais, savourant mets exquis et sablant vins
fins, vous ne vous doutez pas du péril qui nous menaçait tous,
messieurs. Tout était réglé, arrêté, conclu, le menu dressé,
accepté, le vin tiré ; il n'y avait plus qu'à le boire, et nous por-
tions la santé de notre confrère M. Delamain, qui nous avait pré-
Caré le festin* Mais entre la coupe et les lèvres il y a place pour
i déconvenue et le dédit. Tout-à-coup, soudoyé sans dou^ par
quelque ennemi de la société et de la science, notre hôtelier
nous manque de parole.
Adieu veau, jambon, omelette.
Et le plus fort, c'est que le scélérat ne s'est pas venu excu-
ser,
En grand danger d'être battu.
Qu'allait-il arriver? un désastre épouvantable : des savants,
toute une caravane, périssaient de faim, morts d'inanition dans
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— 2S4 —
la forêt de Jarnac. Quelle joie poor les journalistes qui auraient
eujà un beau fait divers, « tout palpitant d'intérêt et (Taetualité »!
Quelle émotion dans le monde lettré! quels pleurs sur ces
héros de la science, sur ces martyrs de Farchéologie ! Ou bien
l'on aurait vu se renouveler la scène fameuse du radeau de
la MédvLsey encore que ce radeau fût un omnibus. On frémit, et
quels remords éternels pour notre confrère, M. Beineix, qui
nous avait arrhé un véhicule qui nous menait à notre perte !
Vous voyez d'ici le tableau; les regards inquiets cherchant
avec curiosité qui s^ofîriraient aux dents avides. Pour moi je ne
craignais rien. Votre président, obligé à quelques sévérités,
aurait été trouvé coriace ; cette fois encore il évitait le danger
d'être déchiré par quelque auteur mécontent. Mais que d'au-
tres, aimables, souriants, tout frais, tout sucre et tout miel !
Ma foi, j'aurai pris part au festin, la mort dans l'âme; mais il
aurait bien fallu manger nos confrères pour leur conserver un
président, comme feu Ugolin qui dévorait ses ûls pour leur
garder leur papa. Heureusement, cette dure extrémité nous a
été épargnée, et à vous et à moi. Il y a un Dieu pour les ivrognes
qui en ont trop pris ; n'y a-t-il pas une providence pour ceux
qui n'en ont pas encore pris, pour ceux qui sont à jeun depuis
hier au soir et qui ne demandent qu'à tuer le ver ou tordre le
cou d'un poulet dans une assiette? La providence s'est révélée
tout-à-coup sous les traits d'un aimable confrère, M. Eugène
Prévôtière, qui nous a sauvés de la faim. A son offre gracieuse
j'ai répondu : prenez garde ; les savants sont des nommes,
et l'appétit est aiguisé par la course du matin. — Qu'importe ;
il y a du pain à la huche, du vin dans le chai, même quelques
poulets à la mue, ou des pigeons à la fuie, du poisson dans la
rivière ; et puis, à Sainte-Severe comme à Sainte-Sévère ! — Mais
nous serons nombreux, vingt, trente, quarante peut-être (et si
Ton connaissait Tamabilité de nos hôtes, nous eussions été
400). — Eh bien ! nous' avons une charmille toute verdoyante,
les effluves printaniers, le parfum des -fleurs champêtres, le
chant des oiseaux pour orchestre, et la grande voûte du ciel
bleu pour plafond. » Il n'a pas ajouté : a La maîtresse du logis
est charmante et gracieuse ; elle vous accueillera avec bonne
^àce; ce sera une joie de vous recevoir. » Que faire, messieurs ?
j ai accepté en votre nom. Et maintenant, si quelqu'un trouve
que j^ai mal fait, qu'il me blâme et me jette à la face son verre
plein d'une une Champagne; pour moi, je le vide à la santé de
nos hôtes. »
Et d'une voix unanime on porte avec lui la santé de nos hôtes.
M. Eugène Prévôtière remercie le président et ses con-
frères d'avoir répondu à son invitation, et nous assure qu'il
conservera le meilleur souvenir de leur visite et de leur passage
à Sainte-Sévère. Entre temps lascienceneperd point ses droits: M.
Philippe Delamain nous fait admirer une superbe iibule en argent
doré trouvée par lui dans une sépulture mérovingienne dont a
parlé le fiuilettn, vi, 282. On discute la question de savoir si le
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— 225 —
camp de Sainte-Sévère date des premiers temps de la conquête
romaine, ou s'il ne faut y voir qu'un de ces postes fortilîés à
proximité des grandes voies, établis au iv^ siècle, suivant Ammien
Marœllin, pourtenir en échec lea insurrections des Bagaudcs. M.
Paul Mercier, dans quelques pages où l'érudition le dispute à
Tesprit, tranche la question, nous ne dirons point en quel sens,
de peur de gâter pour les abonnés du Bulletin^ tout le plaisir
qu'ils auront à lire le travail de notre savant confrère.
Mais le soleil dont les rayons perpendiculaires traversent la
voûte de feuillage nous apprend qu'il est grand temps de conti-
nuer notre course à peine commencée; nous admirons à la hâte
les splendides tapisseries du salon qui viennent de la famille de
Lestang de Rules, et à regret, nous disons adieu au camp hos-
pitalier. Après une demi-heure de trajet nous sommes à Chas-
tree. Notre-Dame de Chastres dont notre confrère, M. Barraud,
a écrit la monographie, s'élève dans un vallon solitaire, dominé
par de hautes collines dont Tune est couronnée d'un sombre
bois de pins. Rien de plus imposant que ces ruines ; mais sont-
oe bien des ruines, cette façade aux fines ciselures dont les pier-
res semblent mises en place de la veille? ces gracieuses cou-
poles qui donnent à la nef tant de hardiesse et do légèreté ?
Sauf un des bras du transept, le monument est entier, et
beaucoup de nos églises pourraient lui envier son état parfait de
conservation. Nous constatons avec plaisir que les toitures ont
été récemment réparées, ce qui prouve que son propriétaire com-
prend toute la valeur du trésor d'art dont la conservation lui
est confiée. Un amateur, M. T., braque son objectif devant cette
admirable façade; il a déjà photographié le groupe des excur-
sionnistes à Sainte-Sévère; il reproduira aussi le dolmen et
Garde-Epée, souvenirs d'un charmant voyage.
Nous gravissons la colline où se trouvent les dolmens: nos pieds
s'enfoncent dans une poussière grisâtre, qui semble de la pouz-
zolane; çà et là surgissent de terre des blocs de grès ; c'est un
coin de la forêt de Fontainebleau que nous rencontrons en
Saintonge, pendant qu'un botaniste distingué, M. Termonia,
cueille là des plantes particulières. Gomment expliquer l'exis-
tence de monticules isolés au milieu de terrains d'une nature
absolument dissemblable? Il valà un problème géologique à élu-
cider, que nous recommandons à M. Germain. Le premier
dolmen se compose de deux énormes tables de grès élevées de
six pieds au-dessus du sol ; le second, placé tout au sommet de
la colline, consiste en une seule table, reposant sur un assem-
blage de blocs plus petits. Il n'a point, si l'on peut s'exprimer
ainsi, l'aspect du dolmen classique ; aussi quelques uns d'entre
nous seraient disposés à le considérer comme un dolmen ina-
chevé, un dolmen en expectative ; mais d'ajutres remarquent que
les pierres de support ont été disposées avec le dessein évident
de le maintenir en éauilibre; et à la presque unanimité, la
VsLche (c'est le nom qu on lui donne dans le pays) est proclamée
monument mégalithique. L'existence de ces deux aolmcns si
Tome VIX. iô
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rapprochés Tun de Tautre, une source abondante qui jaillit
tout auprès, ce nom de Ghastres, Castra, conservé par le lieu
voisin nous rappelaient les savantes recherches de B. Fillon
sur les luci du Poitou. Ces lieux de refuge ou bois sacrés pré-
sentent invariablement, d'après lui, des retranchements dans les
f parties accessibles ou un nom les rappelant: Chatelard, Chate-
ier^ Châtre, etc.. un bois ou des vestiges de bois, des pierres
druidiques ou une désignation s'y rapportant : le champ de la
table, le champ de la folie, etc.. enQn une fontaine abondante.
Nous trouverions-nous ici en présence d'un lucus sain ton-
geois ? Cette idée que nous n'avons point osé émettre tout haut,
nous la confions timidement au papier, dans Tespoir que quelque
confrère plus habile sera peut-être tenté de l'approfondir.
Bien des motifs nous arrêtent devant le château de Oarde-
Epée : d'abord son mur crénelé, son portail défendu par des
mâchicoulis, son chemin de ronde terminé aux deux extrémités
par une tourelle, tout cet ensemble constitue un appareil
défensif fort original et caractéristique : ces constructions ainsi
que la belle fuie seigneuriale datent de 1554 ; en second lieu,
la vue admirable dont on jouit de sa terrasse d'où l'œil embrasse
un panorama do trente à quarante kilomètres d'étendue ; mais
surtout l'aimable accueil de notre confrère, M. Maurice de
Jarnac de Garde-Epée, qui, avec une grâce parfaite, nous fait
les honneurs de sa demeure.
Nos chevaux, et plus encore nos conducteurs s'impatien-
tent... En route pour Saint-Brico. Ce que nous allons deman-
der à Saint-Brice, ce sont les souvenirs qu'y réveillent les
noms d'Henri de Navarre et de Catherine de Médicis. On sait
que dans ce château, appartenant alors à l'un des chefs les
?lus en vue du parti huguenot, eut lieu, au mois de décembre
586, la célèbre entrevue dans laquelle la reine mère s'efforça
vainement de détacher son gendre de la ligue protestante.
Saint-Brice est dans une situation ravissante, sur les bords de
la Cliarente, dont le séparent des jardins et une prairie en ce
moment véritable tapis de fleurs. Le château est encadré d'un
côté par un massif de tilleuls séculaires, de l'autre par de
hautes allées de buis, véritable bois taillé régulièrement sui-
vant le goût du XVI" siècle et qui est certainement contem-
porain des personnages dont nous avons parlé plus haut. Le
château, restauré avec beaucoup de goût, a conservé sa belle
terrasse, complément indispensable des grandes habitations du
XVIII" siècle ; au-devant s'étend un parterre aux lignes sévères
qui s'harmonise parfaitement avec elle. Madame la marquise de
Brcmond d'Ars nous reçoit avec une bienveillance charmante,
et veut bien nous permettre de visiter l'appartement, qui, sui-
vant la tradition, fut témoin de l'entrevue d'Henry de Bourbon
et de la reine Catherine. A c6té d'une pièce récemment res-
taurée et décorée de peintures qui font le plus grand honneur
au pinceau de notre compatriote M. Oenty, se trouve un vaste
cabinet ayant conservé intacte sa décoration ancienne : ce sont
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— 227 —
des arabesques dans le goût italien du xvi* siècle. Le plafond,
peint aussi, présente trois médaillons ; celui du milieu, V Amour
et Psyché parait être une copie d'un tableau de Técole véni-
tienne : ce panneau est cantonné par quatre anges supportant
les armes de France ; les médaillons qui l'accompagnent, peints
plus récemment et vraisemblablement au commencement du
xvii* siècle, représentent, Tun un jeune guerrier, au casque
orné d'un panache blanc, que Minerve présente à Jupiter ; dans
Fautre, une femme, la tôte ceinte d'une couronne, est conduite
par la déesse Iris vers Junon qui s'incline pour lui faire accueil.
Il nous semble impossible de ne pas voir dans ces deux pein-
tures des scènes allégoriques se rapportant à l'entrevue de
Saint-Brice. Leur état de parfaite conservation nous prouve que
de tout temps on a tenu à en â^arder précieusement le souvenir.
Nous prenons congé de madame de Bremond, qui, avec une
inépuisable obligeance, avait bien voulu se faire notre cicérone,
et nous reprenons le chemin de Cognac non sans stationner à
Saint-Trojan pour y visiter le tombeau des d'Ocoy et Oouvrelles,
anciens seigneurs de Saint-Brice et de Saint-Troian. Rien à
signaler sur ce caveau funéraire ne renfermant plus que des
sépulcres vides, si ce n'est rinscription déjà relevée dans VEpi*
graphie santone. On remontait en voiture lorsque que^ues
curieux demandent à visiter Téglise : l'humble édifice situe au
haut du coteau semble, à distance, fort peu digne d'attention;
mais en approchant nous apercevons autour d'une abside
romane quelques modillons d'un travail curieux et, entre cette
abside et une muraille grossièrement rétablie à une époque
relativement récente, un pan de mur, ayant appartenu à l'église
1 primitive et de beaucoup antérieur à l'abside du xii* siècle ; à
Mntérieur, ce pan de mur tout au plus large de quelques mètres,
présente deux arcades reposant sur des colonnes qu'on a enle-
vées ; mais les chapiteaux ont été conservés ; deux sont à peu
Srès frustes, le troisième, très grossièrement sculpté, a été
éclaré des plus intéressants.
Une demi-heure après nous rentrons à Oognac, et tous nos
confrères, lassati nondum satiati, se promettaient de se retrouver
à la prochaine excursion de la société des Archives. D. Â.
BEAUX ARTS
Bbàux aats, muséb. — Parmi les dix candidats, dont trois
sont élèves de notre confrère M. Bouguereau, admis en Ioms
pour le concours du grand prix de peinture, La mort de Thé"
mistoc{e, figure, avec le numéro 6, notre compatriote M. Charles
Lenoir, de Fouras, pensionnaire du département à l'école des
beaux arts, élève de M. Bouguereau et de M. Tony Robert-
Fleury. Le huitième est M. Paul Buffet, né à Paris, originaire
par sa famille de l'tle de Ré.
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— 2Î8 —
Dans sa séance du 19 avril, le conseil général de laOharente-
Inférieure a accordé une subvention de 500 francs au ieune
Jouvonot, natif de Saint-Martin de Ré, élève à La Rochelle de
M. Lancelot, et entré cette année le douzième sur soixante à
l'école des beaux arts, sous la direction de M. OabaneL
Parmi les tableaux remarquables des églises de province,
signalés par M. Marionneau dans le Bulletin des archives de
Vart français^ nommons V Adoration des bergersy par Le Sueur,
dans la chapelle de Thôpitai Saint-Louis, à La Rochelle (aujour-
d'hui au musée] fort connu, et « Le Christ et la Samaritaine^ par
Migntird, au village du Petit-Ecoyeux, canton de Muret (Cha-
rente-Inférieure] », qui Test moins ; on pourrait même demander
où est, dans la Charente-Inférieure, le canton de Muret?
M. Paul Good, médecin auxiliaire de la marine, a donné au
musée Lafaille, de La Rochelle, une riche collection d'échan-
tillons rapportés du Sénégal, en particulier une série d'oiseaux
aussi intéressante par l'élégance des formes que par la viva-
cité des couleurs.
Dans sa séance du 10 juin, le conseil municipal de Saintes a
nommé une commission, MM. Fromaget, Genêt et Rondelaud,
pour chercher un local au musée lapidaire.
NOS COMPATRIOTES AU SALON DE 1887.
Tout en no voulant pas mentir à son titre, la société des Ar*
chives de la Saintonge et de VAunis tient à suivre fidèlement
le mouvement artistique dans notre oontrée : c'est pourquoi elle
a bien voulu réserver, dans son Bulletin^ une petite place au
rapide résumé des notes que j'ai prises, selon mon habitude,
sur les exposants saintongeais et aunisiens au salon de cette an-
née. Je vous aurais bien donné une idée générale de l'exposition
du palais de l'Industrie; je vous aurais dit combien l'on y ren-
contre de ministres en peinture ou en marbre, et je vous aurais
parlé des œuvres les plus remarquables ou des artistes les plus
connus. Ici, Pointelin, aux paysages crépusculaires, si poéti-
ques et si vrais; là, M. Duez, avec ses vaches grandeur natu-
relle, sur une toile occupant la surface d'un appartement de
Paris; plus loin, A travers les champs et La fin du travail^
charmantes œuvres de Jules Breton, à côté des Paysans, si vi-
vants de Lhermitte; puis l'Hérodiade et la Créole d'Henner,
aux ombres si transparentes, aux tons si harmonieux, et le puis«
sant Jean-Paul Laurens, et Bonnat, et Puvfe de Chavannes, le
peintre de la ligne idéale et pure, et Falguière, dont la Diane
de marbre palpite et s'anime dans la splendeur de «a virginité.
Mais je ne veux vous parler que de nos compatriotes, d'eux
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— 229 —
seuls : et encore serai-je forcé de vous résumer mes Impres-
sions, vous renvoyant ailleurs (Voir le Phare des Charentes,
n® 5, du 10 juin 1887 et suivants), pour lire l'expression pleine et
entière de mon sentiment à leur égard, le développement et la
justification du jugement que je porte sur leurs œuvres.
Nous devons à Tordre alphabétique de commencer par M.
Henri-Augu(itin Auguin, de Rochefort : c'est entrer au salon sous
d'heureux auspices. Sa Lande de Cap-firef on est, en efTet, une
bonne toile, dont les tonalités rappellent les Dunes du même
artiste. C'est le même terrain sablonneux, aux colorations gêné*
ralement justes; l'air circule bien dans une partie du paysage;
mais le ciel ne se voûte pas comme il faudrait, et les arbres
forment une masse impénétrable, deux défauts qui étonnent
chez un peintre habile comme M. Âuguin.
M. William Barbotin, un rétais, celui-ci (né à Ars, fie
de Ré), qui a remporté le prix de Rome pour la gravure, il y a
deux ans, je crois, a envoyé une gravure d'après un fragment
de la Vierge au baldaquin de Raphaël. La sécheresse de cer-
taines parties de cette œuvre me surprend chez un graveur
aussi bien doué que M. Barbotin; c'est là sans doute une pro-
duction hâtive qu'excuse une maladie, et que fera oublier l'ex-
position de 1888.
M. BouautiREAU est un peintre trop connu pour que, d'une fa«
Qon ou d'une autre, on n'insiste pas sur ses œuvres. Sa première
toile est dans cette gamme de bleus et de roses par laquelle
l'académicien rochelais s'est fait sa réputation. On remarque,
dans V Amour vainqueur de cette année, toutes les qualités
qu'on trouvait dans l'Amour désarmé de 1886, mais aussi avec
les mêmes défauts. Gupidon, entraînant par la main cette petite
fille aux ailes de papillon, voilà qui est charmant; mais c'est du
joli seul, d'où le sentiment et la pensée sont tout à fait absents.
Quant au second envoi du peintre, le Portrait de M^ Colonna
Crosnowsha, je suis tout étonné de le trouver sous le nom de
M. Bouguereau : c'est une œuvre pâle et terne; bien plus, cette
jeune fille est plaquée, pour ainsi dire, sur cette toile, au lieu
de s'y enlever. Que M. Bouguereau retourne donc à ses Amours,
à ses Vénus, à ses Psychés.
La première toile de M. Gabriel Boutet, né à La Rochelle,
Après la Musique^ nous représente le coin du Luxembourg le
plus voisin du Panthéon, un dimanche; la garde républicaine
vient de se faire entendre, et descend l'escalier au milieu de ce
qui devrait représenter la foule grouillante et ne nous donne
que la sensation de petits personnages immobilisés dans la
couleur. J'aime bien mieux la seconde toile, La tournée, un
bon gendarme qui vient faire un tour au village, le dimanche :
la composition en est surtout assers drôle, montrant les gamins
qui regardent curieusement V « autorité. » M. Boutet expose
aussi deux gravures, l'une d'après Le chant de Valouette de
Breton, et qui ne rend qu'imparfaitement la magnifique toile
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du maitre, et une autre assez bonne, diaprés la Pri90nnière
disputée de M. Luminais.
Voici un très beau Btiste en marbre de M. le D' B... [rard],
par M. Ernest Brard, né à Jonzac, adjoint à La Rochelle. On
sent la ressemblance et la vie dans cette tète énergique et fran-
che de constituant. Sauf le manque de légèreté de la barbe,
Tœuvre est achevée.
Très abondante exposition de M. Brillouin, de Saint- Jean
d^Ângély, ce vétéran de Tart saintongeais. Notre compatriote
retourne cette année aux gentils petits personnages de Tancien
temps, aux charmants tableaux de genre qui Pont fait compa-
rer a Meissonnier. La première toile, le Rendez-vous des nou-
vellistes, est pleine de mouvement et de vie. On entend bavar-
der ces désœuvrés qui viennent passer leur temps au café en
potins de toutes sortes. Mômes qualités, mômes figures bien
étudiées dans le Guet-Apens, cet épisode si souvent retracé de
l'assassinat du duc de Ouise. Les meurtriers sont mis en scène
avec une habileté remarquable. Voici maintenant La petite
Provence : c'est encore le môme sujet que le Rendez-vous des
nouvellistes^ mais, cette fois-ci, traité en plein air. Il y a mal-
heureusement dans cette aquarelle, à côte de tètes spirituelles
et vraies, un bonhomme bien mal dessiné, et le paySage rap-
8 elle trop les deux tableaux envoyés en 1886 par M. Brillouin.
Suant au dessin intitulé Truands mendiant à la porte d'un
couvent i je n'ai pu y reconnaître des tètes de truands, pas plus
que je n'y ai vu la porte du couvent ; mais chaque tète isolée
est bonne.
M. Joseph BuAT, né à Pons, nous présente une excellente sta-
tue A* Agrippa, d'Aubigné; c'est bien Toeil profondément en-
foncé sous 1 arcade sourcillé re, la lèvre dédaigneuse et hautaine
du protestant farouche. Seule, la lourdeur de la fraise mérite
un léger reproche. Je n'ai que des éloges pour le reste (1).
Dans deux châssis, M. Léon-Arthur db Obièvrbs, né à Matha,
expose la vue extérieure et l'aménagement intérieur du Châ-
teau de Belle-Rive à Césy (Yonne). Cette production est un
S eu tourmentée, un peu confuse, comme toutes les maisons
e plaisance en vieux neuf; mais elle parait bien comprise au
point de vue pratique.
Le Portrait de M. le D' D. est de M. Ludovic Dubois, né à
Saujon. Nous y voyons de sérieuses qualités ; et si la relation
des différents plans n'est pas rigoureusement observée, si l'en-
semble est un peu sec, l'œuvre est satisfaisante : la figure, en
particulier, est vraie et habilement traitée.
L'envoi de M""* Marie-Elise Dumas, née à Rochefort sur mer,
ne se compose malheureusement que d'une seule miniature.
Portrait de M, H. D., un gentil petit garçon d'une douzaine
(1) Cette 8tatae a obtenu une mention honorable.
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- 231 -
d'années : œuvre oharmante à tous les points de vue, sauf une
légère absence de modelé dans le cou. On ne peut mieux faire
des cheveux ni de la chair, et le sang circule sous cette peau
veloutée.
La plupart des femmes peintres peignent des fleurs, et M"*
Bmma Fanty-Lesgurb ne fait que confirmer cette règle avec
ses Fleurs des champs. Grande harmonie dans ces coquelicots,
ces bleuets coquettement disposés dans une corbeille de faïence.
La gauche est, peut-ôtre un peu dense et lourde, et Ton ne sont
pas d'espace derrière la corbeille ; mais tout le reste est d^un
effet charmant.
M. Roger-Guillaume-Edouard Foucault, né à Pons, n'a pas
craint, pour nous montrer Le port du Havre, d'aborder l'aqua-
relle, ce genre si joli, mais si primesautier, si difficile. L'artiste
nous envoie dans un même cadre deux aquarelles sœurs repré-
sentant, l'une l'entrée du port, l'autre un bassin à flot avec un
grand vapeur à quai. La première fait plus d^effet, nous mon-
trant le soleil qui se couche à l'extrémité du chenal, sur un
ciel vrai et transparent, que vient troubler un panache de fumée
trop noir. Dans la seconde, le ciel me plait encore, mais l'eau
est d'une couleur trop crue.
Gette année, rien qu'une toile de M. Furgy db Lavault. Ge
sont des Roses^ roses blanches, roses thé, roses du Bengale,
roses de toutes sortes, jetées dans un joli pôle-mèle sur un bano
de pierre accolé à une vieille muraille, et au-dessus desquelles
des branches forment une gracieuse retombée et projettent des
ombres transparentes et bleutées. Nous serions pleinement
satisfait, sans deux pots de fleurs malencontreux qui n'ont
aucun relief, et dont la mollesse fait penser bien plutôt à de la
pâte qu'à de la terre cuite.
. M. Emmanuel Obnty, de Dampierre sur Boutonne, a envoyé
deux portraits cette année : je les préfère de beaucoup aux
deux toiles qu'il avait au salon l'an passé. Gependant, le pre-
mier, Portrait de M. le lieutenant A. G., a une pose bien
disgracieuse et inquiétante. Ge jeune oflicier est assis com-
plètement de côté, et l'on se demande s'il ne va pas tomber. La
tète est assez bonne ; mais l'ensemble manque de relief et la
main gauche a une couleur peu vraie. La seconde toile. Por-
trait as M. le conseiller F., est bien supérieure à tous égards :
la barbe et les cheveux sont remarquables de rendus, autant que
les chairs et les plis de cette figure de magistrat. G'est une
œuvre qu'on se rappelle.
M. Jean Geoffroy, de Marennes, dont le succès fut officielle-
ment affirmé par une médaille de 2* classe en 1886, conserve
dignement sa place aux premiers rangs de la jeune école, avec
ses deux toiles Les rameaux et La dernière goutte. Dans la
première il nous montre, sur les marches de la Madeleine, une
pauvre femme, hâve et décharnée, essayant de vendre du buis
bénit pour gagner du pain à ses enfants. Elle en a deux, un
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— 238 —
tout petit, endormi dans ses bras d'un sommeil tranquille, et
une fillette dont la robe est en lambeaux, tendant, elle aussi,
des rameaux à une longue file d'orphelines qui sortent de
réglise. M. Geoffroy s'est surpassé dans cette œuvre, surtout
dans les figures nscîves des orphelines et dans les traits émaciés
de la religieuse qui les conduit. La seconde toile est char-
mante : nous sommes dans une cour d'école ; un des enfants,
par fanfaronnade, vient d'avaler tout d'un trait le contenu de
sa bouteille. C'est traité d'une façon saisissante. Rien n'est
drôle comme la physionomie de tous ces gamins, dont les uns
admirent sans autre préoccupation le haut fait de leurs cama«
rades, tandis que d'autres, effrayés d'une pareille audace,
regardent avec terreur si la maîtresse n^apparait pasÀ l'horizon.
Tous ces personnages ont un relief extraordinaire.
Je ne veux pas insister sur Y Ariane de M. Victor Gourubl-
Vbvan, né à l'île de Ré. La courbe du dos de cette femme, qui
se tient la tète dans ses mains, est absolument inharmonique;
ce ne sont guère des cheveux qui lui tombent sur les épaules.
Nous comptons retrouver l'an prochain notre compatriote
mieux représenté que par le dessin de cette année.
M. Pierre-Àmédée Guébin, né à Rochefort, a envoyé une gra-
vure d'après les Bords de l'Oise^ de Karl Daubigny. C'est une
oeuvre qui ne me satisfait pas : le ciel est sec et dur; je trouve
aussi de la lourdeur dans les arbres formant rideau sur la
droite, au bord de la rivière. La gauche est bien traitée.
C'est en revenant d'admirer la Diane de M. Falguière que j'ai
vu la Part du Cheick de M. A. de Guerre, né à Rochefort sur mer.
Peut-être la comparaison m'a-t-elle rendu difficile. Toujours est-
il que, sans le catalogue, on ne comprendrait pas que cette femme
nue, se cachant de ses deux bras, est la part de butin attribuée
au cheick. Espérons d'ailleurs que l'exécution en marbre ou en
bronze affinera ses membres.
Voici trois portraits de M. Pierre Huas, de La Rochelle. Le pre-*
mier, Portrait de M"* D., est une peinture à l'huile : bonne petite
toile sympathique; les fourrures, les chairs et les étoffes sont
artistement et finement peintes. Le Portrait de AP^^ D. est au
pastel, œuvre pleine de goût et de talent, à laquelle je reproche
seulement un fond bleu tendre ; je voudrais aussi que ce buste
fût dégagé du fouillis de dentelle et de soie qui en cache les
contours. Enfin, le Portrait de M. Georges M., au crayon,
nous représente un petit bonhomme en costume marin, bien
campé sur ses jambes, à la figure éveillée et bien vivante ; mais
la tète seule a été traitée ; tout le reste a été négligé et j'y trouve
trop de sécheresse.
Bien que M. Eugène Laghburié, soit né à Paris, je l'ai compté
parmi nos compatriotes, parce qu'il habite La Rochelle. Ses
deux Enfants de marins^ assis sûr la plage, près d'une ffaque
d'eau, ne me plaisent point; ce no sont là ni les terrains du
bord de la mer, ni l'herbe hàlée par le vent salin. Je préfère
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— 28a-
grandement à cette aquarelle lea six petites qui sont contenue»
dans un même cadre, et qui représentent une fillette gardant
des vaches, une ferme normande, un coin des environs de
Paris, un lamaneur, les falaises de llonOeur et enfin un poste
de douaniero. Oette dernière est certainement la meilleure :
elle contient réunies toutes les qualités d'air, de lumière et de
vie qu'on rencontre plus ou moins dans les autres.
Cette fois encore les fleurs de M"* Hélène À. de Lajallbt
sont charmantes. Cette Hotte de chrysanthèmes était d'ailleurs
bien de saison pendant les jours froids et sombres du mois de
mai de cette année : on se serait cru en plein mois de novembre.
Les couleurs sont toujours vives sans être criardes, et l'ensem-
ble est plein d'harmonie.
Le Torpilleur, de M. Ernest Lbssibux, de Rochefort, est du
moins un dessin d'actualité, à l'heure où se pose la grande
question de la prédominance du cuirassé sur le torpilleur on
inversement. D ailleurs, ce fusain produit beaucoup d'effet, et
c'est avec émotion que nous voyons ce petit navire hier à toute
vitesse pour éviter les feux électriques du grand vaisseau de
guerre immobile au fond du tableau. Malheureusement, le ciel
est trop noir et uniforme.
Nous avons, Tan passé, un peu médit de M. Félix-Hippolyte
Lucas, de Roehefort ; nous sommes heureux de n'avoir aujour-
d'hui que des éloges à lui adresser. La pièce capitale de son
exposition est V Angélus de Jeanne, Il y a une puissance et
une poésie vraiment remarquables dans ce joli paysage cré-
pusculaire, au milieu duquel se détache la bergère de Domre-
my, écoutant, dans les vibrations des cloches, les voix de ses
visions qui planent à gauche. Tout en regrettant qu'on matéria-
lise ainsi des visions, j'admire la physionomie de Jeanne d'Arc.
Le Portrait de M"« *** par le même peintre est d'une grâce
juvénile, harmonieuse et de bon aloi. Nous sommes heureux
d'annoncer que M. Lucas vient d'obtenir une 2^ médaille.
M. Jean-Alban Moyneau, de Laleu, est le second représentant
de notre contrée dans la section d'architecture; ses dessins ont
trait à un projet de restauration du vieux Château de Mareuî{-
sur-Belle (Dordogne). Sauf un léger manque de relief dans la
façade nord, c'est sobrement et habilement dessiné.
Comme en 1886, nous retrouvons l'œuvre de !!"• Louise
Ollivibr perchée dans la partie la plus élevée du panneau :
MM. les jurés manquent de galanterie. Cela ne m'empêche pas
d'ailleurs de reconnaître les qualités habituelles de l'artiste
dans cette tète de Bohémienne, au corsage de velours foncé, au
teint brun, aux cheveux noirs ébouriffés. Cette figure calme et
froide, de race primitive, est modelée à la perfection, sauf un
léger défaut dans le cou.
Voici le bon saint Antoine, sans son compagnon, agenouillé
sur un tronc d'arbre devant une bible, et montrant le poing à
un corps de femme surmonté d'une tète de mort, et dont le bas
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— 234 —
disparait dans une draperie qui s'enroule en forme de tire-
bouclion. G'est Une vision de H"* Marguerite Turner, de Sain-
tes, c'est-à-dire la tentation de saint Antoine, d'après le livre
de Flaubert. G'est un sujet assez désagréable en lui*méme ; du
reste, cette femme est d'une couleur terreuse, {tu lieu d'être
nacrée comme la montre l'écrivain. Le tout est recouvert d'une
teinte poussiéreuse et terne, que je retrouve encore, mais heu-
reusement affaiblie, dans le second envoi du peintre, une Etude
de femme qui fait tomber son corsage et son corset pour nous
faire voir ses épaules. Tout cela est bizarre ; mais enfin M"^
Turner a de la puissance dans le modelé.
Nous finissons notre visite à nos compatriotes par M. Victor
ViOLLET-LB-DuG, de Chastcnet. Je parlerai brièvement de ses
Fal&ises de BrunevaU tant j'y reconnais peu les qualités de son
exposition de 1886. Au point de vue de l'arrangement, son
tableau me plairait ; mais j'y trouve vraiment trop de sécheresse.
Vous le voyez, la Charente-Inférieure est représentée bien
plus abondamment que Tan passé ; et cependant que de défec-
tions I que sont devenus M"^ Bisseuil, MM. A. Duplais-Destou-
ches, Lenoir et tant d'autres, sans parler môme de ceux qui
avaient promis de venir augmenter la pléiade saintongeaise et
aunisienne, et qui n'ont point tenu leur promesse?
Nous comptons que tous voudront montrer que le drapeau
de l'art est tenu haut et ferme dans la Charente-Inférieure, et
nous leur donnons rendez-vous au salon de 1888.
Il me reste à parler de trois exposants qui, bien que n'étant
Sas vraiment des compatriotes, nous intéresse à des titres
ivers.
Voici d'abord M''^ Marie Vitbau, c'est-à-dire M"* Oastagnary,
ui a envoyé deux portraits à l'huile. Le premier, Portrait
e M"* A. Hégeard, nous représente une dame en bonnet de
dentelle noire ; l'ensemble est bon, mais un peu sec. La seconde
toile. Portrait de M"» M., a le même défaut ; la figure est d'ail-
leurs bien traitée, mais le personnage ne sort pas du fond. Je
préfère de beaucoup à cet envoi de M*"* Castagnary les fleurs
qu'elle peint habituellement.
Le ministère de l'instruction publique avait commandé à M.
Geoffroy une statue de la Loi, destinée à l'hôtel de ville de La
Rochelle. L'artiste l'a exécutée sans enthousiasme. C'est là une
œuvre qui ne me dit absolument rien. Pour être allégorique,
une statue n'en doit pas moins paraître animée, et ce n est cer-
tes pas le cas de celle-ci. Le bras droit ne fait qu'un avec le sein
sur lequel il s'appuie ; enfin le pied gauche passant sous la robe
est massif et disgracieux.
Nous trouvons encore à l'architecture une œuvre qui nous in-
téresse vivement : des dessins sur VEglise de Fenioiix, par M.
Ballu. Nous sommes heureux d'adresser nos compliments sin-
cères à Tartiste. Nous louons notamment le dessin qui repro-
duit la si jolie porte de la façade latérale, cette façade elle-
a:
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— 235 —
même et la façade principale, sans parler des coupes-plans.
Tout cela est fort habilement traité.
Daniel Bellet. .
Publications nouvelles. — Ont paru, au commencement de
mai, r^nnuaire de la Charente-Inférieure pour 1887, publié
d'après les documents officiels, sous les auspices du conseil
général (La Rochelle, imp. Siret, 1887, in-32, 216 pages et carte
du département, prix 1 fr., et par la poste 1 fr. 25). « Rédigé
avec le concours des divers chefs d'administration, il contient
des renseignements complets sur tout ce qui concerne le dépar-
tement ; organisation administrative, financière, judiciaire,
militaire, maritime, ecclésiastique, etc., noms et demeures des
fonctionnaires, maires et adjoints, instituteurs, etc., liste des
principaux commerçants et industriels des six chef-lieux d'ar-
rondissement. » M. de Richemond dit : « Saint-Eutrope possède
sous sa nef moderne une vaste église souterraine. Or, la crypte
et l'église haute sont de la môme époque. Voir plus bas, page
2*48; — le 3 avril, Saint Eutrope dans Vhistoire, la légende et
Varchéologie, par M. Louis Audiat; 2* édition, 578 p. Prix:
6 fr. Quelques exemplaires sur papier vergé : 10 fr.; — le 10
juin, le 2* volume de Veillées littéraires^ de M. Âuger, conte-
nant Etude sur le théâtre (Sardou, Dumas, Hugo, Beaumar-
chais, Goppée, Ohnet, Zola, Mendès, Augier, Labiche, Dennery,
Pailleron, Daudet,Thiboust, Moinaux, Richard, Parodi,Ponsard,
Leconte de Lisle, etc.) ; Causeries et Variétés. Voir compte
rendu du premier volume dans le Bulletin, vu, 193. Il y a dans
le second volume quelques pages qui auraient pu fort bien ne
pas être reproduites. Puis, est-u bien sérieux de faire raconter
même à un maire de campagne, comme fait historique, que le pro-
priétaire d'un château qui ne pouvait dormir allait faire réveiller
les paysans pour battre l'eau de Tétang et empêcher les gre-
nouilles de coasser?
Le 20 juin, aux frais de la chambre de commerce de La
Rochelle, Le commerce' rochelais au XVIII^ siècle, d'après
les documents composant les anciennes archives de la chambre
de commerce de La Rochelley par notre confrère M. Emile
Garnault, secrétaire-archiviste ; 2* partie, établissements mari-
times de La Rochelle. La Rochelle, Mareschal, in-8*', viii-342 p.
M. Guillaume Guizot, professeur au collège de France, pré-
pare Agrippa d^Auhigné pour la collection biographique des
grands écrivains de la France, de la maison Hachette.
A partir du 12 juin, le Moniteur de Saintes^ ancien Courrier
des deux Charentes, a pris le titre de Moniteur de la Sain-
tonge.
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— 286 —
Erratum. — Dans une note dn Voyage ai intéressant d'un
bénédictin [Bulletin, vu, 160), MM. Denis d'Aussy et A. Ver-
nière, k propos de « la belle allée de La Roche-Courbon i que
traversa dom Boyer, se demandent si cette allée n'était pas « la
grande allée du jardin du roi >, devenu jardin public de Ro-
chefort. Je crois qu'il ne s'agit ici que de l'avenue, splendide
encore aujourd'hui par sa largeur et son étendue, qui du
bourg de Saint-Porchaire conduit au manoir si intéressant des
La Roche-Courbon, et à Textrémité de laquelle existait, il y a
trente ans, un portique imposant où s'étalaient les armes de la
famille. Remarquons, en effet, que le bénédictin, parti de Sain-
tes le dimanche, après sa messe, arriva à Rochefort pour se
coucher. Il a dû passer par Saint-Porchaire, paroisse dont La
Roche-Courbon dépendait, et être émerveillé en la traversant.
au mois de septembre surtout, de la splendeur de cette allée.
Cela est bien plus naturel que de descendre de voiture après
un voyage de 7 lieues pour traverser la grande allée du jardin
du roi (par laquelle autrefois comme aujourd'hui ne pouvaient
circuler les voitures) avant de venir diner à son auberge, ce
dont il devait avoir grande envie, d'après les preuves de l'ex-
cellent appétit que le bon père nous montre à chaque lignô det
son récit, où il se garde d'oublier ses agapes journalières.
Du reste, ce petit coin de terre, Saint-Porchaire, le château
de La Roche-Courbon, ses appartements, la salle de bain, ses
peintures, son donjon, ses stalactites, le Trou-Madame, les rui-
nes de Torfou, son vieux tilleul, mériteraient assurément d'être
visités par le pèlerinage annuel de la société.
D' Céline AU.
NÉCROLOGIE
La société des Archives a une nouvelle perte à déplorer :
Le 15 avril, est décédé à Saintes, rue des Ballets, Charles-
Emile- Jacques Compagnon de Thezac. membre du bureau
d'administration de la société des Archives, directeur do l'en-
registrement, des domaines et du timbre en retraite, chevalier
de la légion d'honneur. Né à Pons, le 9 juillet 1806, de Jacques-
Etienne Compagnon de Thezac et de Françoise-Hélène Brous-
sard, fille de Mathurin-Annibal Broussard, négociant, et de
Marie de Gernon, il appartenait à une ancienne famille de
Saintes, qui, par les efforts accumulés de plusieurs générations,
;>ar le travail soutenu, i>ar les services rendus, s'était élevée à
a noblesse et aux dignités, et dont le premier connu est :
L Etienne Compagnon, époux de Catherine Deschamps.
IL Le fils d'Etienne, Louis Compagnon, échevin de Saintes
et juge de la bourse, né en 1664, eut de ses deux femmes, Marie
Verneuil et Marie Legivre, sept enfants : entre autres, Jac-
ques, qui suit. Louis Compagnon présenta à d'Hozier pour être
enregistré à Parmorial général : d^or au chevron d'azur accom-
K
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- J37 -
de 2 Miles de gueule» en chef, et en pointe dCun
lévrier de gueules.
III. Jacques, conseiller du roi et son avocat au présidial de
Saintes, subdélégué de l'intendant, puis qualifié écuyer^ secré-
taire du roi, maison et couronne de France, seigneur de
Feusses, Taims et Thezac, fit le chemin de Saintes à Varzay,
qui s'appelle encore le chemin Compagnon. II eut de Thérèse
Bergerat huit enfants, dont l'un :
IV. Etienne Compagnon de Thezac, major au régiment
d'Artois dragons, créé chevalier de Saint-Louis après de beaux
états de service, mourut en 1798, à Feusses, avant été détenu
aux Sainte-Claire. En premières noces, il avait épousé, le 3 no-
vembre 1767, Marie-Geneviève Gairon de Merville, morte le
7 mai 1771, laissant deux enfants décédés en bas âge, fille
d'Etienne- Philippe Cairon de Merville, chevalier, seigneur pa-
tron de Merville, seigneur de Gibran, Villeneuve, Montigny, Les
Ouillières et autres lieux, capitaine des vaisseaux du roi au poste
de Rochefort, mort à Bordeaux, le 5 août 1763, et de Marie de
Goumiers. Il eut de sa seconde femme, Âlexandrine Vieuille,
cinq enfants.
V. L'un, Jacques-Etienne, mort le 10 décembre 1842, à
Feusses, né en 1776; marié le 29 avril 1801, à Françoise-Hélène
Broussard, née en 1784, morte le 31 décembre 1870, fille de
Mathurin-Annibal Broussard, négociant, mort en 1815« et de
Marie de Gernon, morte en 1825.
On pourra consulter, pour la filiation complète, l'ouvrage
Etudes et documents sur la, ville de Saintes (1870, pages 56-61).
Emile de Thezac fut, pendant cinq ans, élève à rinstitution
de J. Durât, qui lui attestait, le 16 octobre 1820, que « sa con-
duite avait toujours été digne d'éloges, qu'il s'était distingué
par l'application la plus forte et la plus constante ; que ses
progrès extraordinaires lui avaient fait surpasser tous ses con-
disciples; qu'il était doué de la mémoire la plus heureuse et
d'un jugement au-dessus de son âge. » De Pons, il alla faire à
Paris au lycée Louis le Grand ses classes de troisième, seconde
et rhétorique;' et tombé malade, il acheva au collège de Saintes
son cours de philosophie.
Bachelier ès-lettres & Poitiers, le 26 août 1825, en droit, le 5
décembre 1827, licencié à Paris, le 21 juillet 1828, il entra dans
l'administration de l'enregistrement comme surnuméraire, à
Paris, le 9 avril 1826. Successivement receveur-contrôleur, le
26 juillet 1830, nommé en la môme qualité à hongwy, le 18
octobre 1832, à Bray-sur-Seine, le 16 décembre 1833, puis véri-
ficateur de 5* classe, le 21 octobre 1837, à Joigny ; de 4% le 28
novembre 1 838 ; de 3% le 29 décembre 1840 ; de 2% le 1" août 1842 ;
sous-chef de 4« classe, en 1847 ; de 2% le 9 mars 1852; de 1'% le
30 décembre 1853; directeur à Âlby, le 14 février 1857, puis à
Orléans, ea septembre 1861.
Il était dans cette dernière ville quand les Allemands l'occu-
pèrent. Les trésoriers-payeurs étaient partis peur rejoindre le
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Souvernement. Le conaervateur et les receveurs ne savaient où
époser leurs caisses. Le directeur, agissant paternellement
f)our les fonctionnaires sous ses ordres et voulant sauvegarder
'argent de Tétat, organisa un virement de fonds et leur mandata
d'avance quatre mois de leur traitement. Lorsque les Prussiens
vérifièrent les bureaux, ils trouvèrent 80 fr. en tout dans les
quatre bureaux. Gomme le service de Tenregistrement avait
continué à fonctionner, à la paix les recouvrements du mois
suivant montèrent à deux millions.
Pendant ce temps, sa sœur. M""" Marie de Thezac, à la tète
d'un comité de secours, recueillait les offrandes pour les blessés
et les expédiait de tous côtés, puis fournissait à Tambulance la
plus grande partie du linge dont on avait besoin.
G'est pendant son séjour à Alby que, le 28 décembre 1859, à
Seix (Ariège), il épousa Louise-Marie-Glotilde- Joséphine de
Balby de Vernon, d'une ancienne famille du pays de Foix, ori-
S inaire de l'Italie, qui a formé plusieurs branches, les Balby-
[ontbel, les Balby-Berton de Grillon, les Balby de Vernon,
etc. Voir contrat de mariage (6 août 1783) de Joseph de Balby,
baron de Montfaucon, Latrape et autres lieux, fils de Jean-
François de Balby et de Henriette de Faudoas, avec Antoinette-
Glotilde de Vernon, fille d'Etienne, comte de Vernon, et de
Marie-Glaire de Sales, dans Généalogie de la, maison de Balby,
in-4, s. d. De cette union est né, le 30 mai 1862, Marie- Jac-
qties- Emile-Léon de Thezac, qui tiendra à honneur de suivre
les traces de son père.
Les Balby portent : D^or à troispoissons d^azur posés en /asce,
celui du milieu regardant à gauche ; les Vernon : D'azur au
chevron d'or^ accompagné en chef d'une étoile et de deux
quintefeuilles d'argent posées 2 et 1^ et en pointe de deux
quintefeuilles et d'une étoile aussi d'argent posées 2 et 1.
Emile de Thezac fut admis à la retraite, le 13 juillet 1874.
« La croix de la légion d'honneur avait, le 16 août 1868, reconnu
ses mérites et récompensé ses services », a dit sur sa tombe le
président de la société des Archives, qui avait tenu à saluer, au
nom de la société, un des administrateurs qui s'en allait, c II
revint à Saintes, continue M. Louis Audiat, a peu près en ces
termes, dans cette vieille et large maison paternelle de la
rue des Ballets, trop petite encore pour loger les trésors
artistiques qu'il avait amassés. Emile de Thezac était un homme
de goût et un amateur passionné d'antiquités. Sa collection,
riche et variée, allait des tableaux de maîtres aux débris sou-
vent grossiers de l'enfance de Tart gaulois ou romain, si
abondants sur notre sol. G'était un musée qu'il se plaisait à
montrer; et tous les étrangers, de passage à Saintes, venaient
admirer ses richesses; ils étaient sûrs d'y trouver des objets
remarquables et surtout une courtoisie antique, une aménité
parfaite et une science exacte. Son âge ne lui avait pas permis
de prendre une part active à nos travaux ; il les suivait du
moins avec le plus vif intérêt ; ils avaient pour but la recher-
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— 239 —
che de la vérité historique, et s'occupaient de sa clière ville
de Saintes, de cette province de Saintonge où il était revenu
avec bonheur, après une longue absence.
» Mais notre confrère avait amassé d'autres trésors, plus
précieux. Si comme un autre amateur célèbre, revêtu de la
pourpre romaine, Mazarin, il regrettait en mourant ses bronzes et
ses tableaux, il se souvenait aussi de cette parole du poète latin
au'on ne possédera vraiment un jour que ce qu'on aura donné;
donnait largement aux pauvres. Que d'œuvres charitables
il soutenait, admirablement secondé par un épouse qui cher-
chait au loin et au près les misères à soulager. Ges nom-
breuses couronnes, quelques unes offrandes modestes des pau-
vres, prouvent et ses libéralités et la reconnaissance de ceux qui
en étaient Tobjet.
» Il est mort à 81 ans après une vie honorable, une vieillesse
honorée, entouré des soins les plus affectueux, dans la plénitude
de ses facultés, plein de foi, plein de résignation ; ou plutôt il
s'est endormi,
Rien n'a troublé sa fin ; c'est le soir d'un beau jour,
confiant aussi dans le réveil : car, pour lui, chrétien fervent, ca-
tholique pratiquant, sa fin était aussi l'aurore d'un jour plus
beau. »
Le 13 mars, est décédé, à 41 ans, curé de Saint-Romain de
Benêt, Amynthe Robin, auparavant vicaire de Tonnay-Oharente
et curé de Saint-Jean d'Angle. M. l'abbé Mélinge, curé-doyen
de Saujon, a fait Téloge de son ami. Voir BuUetin religieux
du 2 avril.
Le 17, est décédé curé de Sablonceaux, Alexandre Levé,
âgé de 44 ans, après 17 ans de sacerdoce.
Le 28, est décédé à Saintes, Marie -Joseph* Luc -Sigisbert
(prénom qu'il tenait de son parrain Sigisbert de Rupt, curé de
Saint-Pierre de Saintes) de Laage, né à Saintes, le !•' juin 1806,
d'Âlexandre-Marie de Laage et de Gabrielle-MoniqueRobillard,
époux de Mari e-Olaudi ne-Elisabeth Le Gardeur de Tilly, beau-
frèro de notre ancien vice-président Hippolyte de Tilly, et père
et beau-père de deux de nos confrères, MM. Théophile de Laage
et Charles Lalande.
Le 31 , est décédé à Ângoulôme, oti il s'était retiré depuis quel-
que temps, Henri Bouraud, âgé de 71 ans, maire de Gognac de
1849 à 1870, à qui il rendit de grands services, construction des
Suais, du minage, du collège, du marché couvert, du monument
e François P**, ancien conseiller général du canton de Segonzac,
dont il était originaire. VQir l'Ere nouvelle du 10 avril, repro-
duit par le Matin charent&is du 14.
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— 240 —
Le 3 avril, est décédé à Saintes, Paul-«Oaspard — alias Paul-
François, et Pierre sur son acte de décès — Simonnet, né à
Saint-Jean d'Ânçély, le 2 février 1808, de Denis Simonnet et de
Marie Desvignes; ordonné prêtre en 1830, il fut nommé vicaire
de Saint- Vivien de Saintes où il succéda comme curé en 1851 à
Louis-Jean-Charles Daunas, mort le 4 janvier. Il a donc passé
ses 56 ans de sacerdoce dans la même paroisse. M. Birot, archi-
Srètre de Saint-Pierre, a fait en chaire réloge du défunt^ homme
'une ffrande affabilité, d'un zèle sincère, d'une piété exemplai-
re et d^une charité sans bornes. Voir Moniteur oe Saintes du 7.
Le 7, est décédé à Tasdon, près de La Rochelle, chez les petites
sœurs des pauvres dont il était aumônier, Paul-Pierre-Eutrope
RuUier, chanoine prébende, né en 1812, successivement profes-
seur à l'institution diocésaine de Pons, curé de Bougneau, de
Montils, de Saint-Martin de Pons (1847-1857) et d'Ars en Ré,
Euis chanoine prébende et aumônier de Thospice Saint-Louis à
la Rochelle. Bulletin religieux du 9 avril.
Le 8, est décédé à Sa!nt*Jean d'Angély, Jean-Mathias-Henri
Devers, époux de Marie-Adèle Moreau, né à Saint-Jean d'An-
ffély, le 19 mars 1804, d'Henri Devers, officier de santé, et de
Jeanne-Elisabeth Rocquet, ancien banquier, qui fut longtemps
adjoint au maire, président du tribunal de commerce, conseiller
d'arrondissement.
Le 11, est décédé à La Rochelle, Louis-Rodolphe Meyer, né
à La Rochelle le 13 juin 1804, époux de N, Delangle, courtier de
navires et interprète depuis 1848, diacre de l'église reformée de
La Rochelle, doyen des conseillers municipaux de Thairé.
c Toute sa vie, dit La Charente-Inférieure du 13, s'est passée
à La Rochelle, où il s'est fait honorer et aimer de tous : car il
était serviable autant que charitable et d'un dévouement à toute
épreuve ». « Libéral et patriote, ajoute Le Courrier de La
Rochelle du 14, il comptait sur la républic[ue pour le relèvement
de la patrie ; membre de nos comités républicains, 11 assistait
régulièrement à toutes nos réunions. » Et UEcho rochelais du
16 : c Tout le monde connaissait cet excellent vieillard. L'église
réformée comptait en lui un de ses zélateurs les plus acharnés;
il évangélisait toujours, dans les rues et à domicile. Ah ! celui-là
n'était pas un protestant libérâtre ; te doute n'avait pas oblitéré
la droiture de ses croyances. »
Le 17, est décédé à Rochefort, âgé de 85 ans, veuf de
Marie-Octavie-Victorine Lesueur, Jean-Firmin Triaud, cheva-
lier de la légion d'honneur, né à Saint-Jean d'An^ély le 4 août
1801, de Pierre-Laurent 'Triaud, négociant, et de Marguerite
Mesnard, fixé à Rochefort depuis l'âge de vingt ans, avoué dans
cette ville, puis directeur avec ^on beau-frère, Eugène Lesueur,
de la maison de banque de Jérôme Lesueur, qui venait de mou-
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— 241 —
rir, juge et président du tribunal de commerce pendant 25 ans,
conseiller d'arrondissement, maire, membre de la commission
de l'hospice civil.
Le il, est I décédée à Paris, âgée de 44 ans, Denise-Marie
Terray de Morel-Vindé, femme du vicomte Charles Pandin
de Romefort de Narcillac, ancien capitaine commandant au 8*
régiment de lanciers, âls de Charles-Pharamond Pandin, baron
de Narcillac, capitaine de hussards de la garde royale, et petite-
fils de Louis-Pharamond Pandin de Narcillac, seigneur de la
baronnie de Tonnay-Boutonne, première baronnie de Saintonge.
Le 20 avril, est décédée à Mongaugé, commune de Ohérac,
MM-ie-Pauline de Baluoes, née à Aizecq (Charente], en 1847,
épouse (octobre 1869), de M. Alexis de Laage.
Les journaux du 27 avril annoncent la mort à Charenton du
sculpteur Ântonin-Oscar Fragonard, né à Paris et dernier des-
cen<]^nt du célèbre peintre Fri^onard, ce qui' est une erreur.
D'abord Antonin, alias Honoré Fragonard laisse un enfant; de
plus d'autres Fragonard subsistent a Paris et à Cognac. Voir
Le curieux de mars 1887.
Le 2 mai, est décédé à La Rochelle, âgé de 89 ans, veuf de
N. Boulo, Théophile-Eugène Lucas, chevalier de la légion
d'honneur et de l'ordre des saints Maurice et Lazare, né à Saint-
Brieuc, frère de M. Charles-Jean-Marie Lucas, de l'institut,
connu par de nombreux ouvrages sur le régime pénitentiaire et
la peine de mort, et de Prosper Lucas, docteur en médecine,
auteur aussi de plusieurs ouvrages. Sous-directeur des établis-
sements pénitentiaires de Beaulieu, de Gaillon et de Fontevrault,
il fut appelé à gouverner la maison de Clairvaux, ancienne
abbaye de saint Bernard, la plus imporlante de l'Europe, qui ne
contenait pas moins de 3,500 détenus; puis celle do Ntmes
Eour y rétablir Tordre, où avaient échoué plusieurs directeurs.
le soir môme de son arrivée, 700 détenus, qui refu&aient de ren-
trer dans leurs cellules, furent cornés par deux compagnies,
fusil chargé; la première sommation est faite; puis la seconde,
puis la troisième ; rien ne bouge ; la situation devenait critic^ue.
Alors Lucas : « Détenus, il ne reste plus qu'à donner force a la
loi. Auparavant, je vous demande un acte de loyauté. Il y a
parmi vous quelques meneurs et beaucoup de menés; or, les
balles ne sont pas intelligentes et frapperont sans distinction.
Que les meneurs restent debout; que les menés se couchent
par terre avant le signal feu! » Tous aussitôt s'étendent sur le
sol. De ce Jour, les prisonniers devinrent dociles comme des
moutons. Lucas s'était retiré à La Rochelle, tout en conservant
au cœur un profond attachement à sa chère Bretagne et à la
vieille foi de sa.terre natale. « Bien des personnes, ajoute VEcho
rochelais du 4, peuvent se souvenir encore de ce vénérable
TonaVIl. i6
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— 242 —
octogénaire, avec sa couronne de cheveux blancs, qui, accom-
pagné par une fille dévouée, venait souvent s'agenouiller aux
autels de la cathédrale >.
Le 3 mai est décédé à Toulouse, chez son fils, capitaine bre-
veté à rétat-maior du 17" corps, Antoine-Âmédée Mercier du
Paty, marquis de Clam, âgé de 74 ans, général de brigade en
retraite, commandeur de la légion d'honneur, chevalier de pre-
mière classe de Saint-Oeorges de la Réunion des Deux*8iciles.
Né à Paris, le 18 février 1815, de Louis-Marie-Adrien-Jean-
Baptiste, président de chambre à la cour de cassation, et de
Marie-Jacqueline Bidermann, il avait pour grand père Char-
les-Marguerite-Jean-Baptiste Mercier du Paty, né à La Ro-
chelle, seigneur de Bussac près Saintes, auteur des Lettres sur
Vltalie. Entré à Técolo Saint-Cyr en 1832, sous-lieutenant à
récole de Saumur en 1834-36, au 2* régiment de lanciers à
Vannes et à Lunévillc, lieutenant à Valenciennes, désigné d'of-
fice, sur ses notes, par le duc de Nemours, pour le 7* hussards
qu'on formait à Lunéville, capitaine en 1845, adjudant-major à
Versailles, Belfort, à Mascara, à Mostaganem, lieutenant-colo-
nel au 5* chasseurs, colonel en 1861 au 3* spahis, au 7" dra-
gons, au 2* dragons, il était à l'armée de Metz en 1870, prit part
à tous les combats autour de cette ville, et fut prisonnier de
guerre à Cologne ; il vint à Saintes en 1871 et réorganisa le
beau régiment du 2* dragons. Il fut nommé général de brigade
par décret du 27 février 1873. Marié en 1845, à Paris, à Adèle-
Marie Bayard de La Vingtrie, fille d'un inspecteur divisionnaire
des ponts et chaussées, il laisse trois enfants : Elisabeth-Féli-
cité-Jaqueline-Marie-Octavie, religieuse de Saint-Vincent de
Paul; Armand-Auguste -Charles -Ferdinand -Marie, capitaine
breveté à l'état-major du 17* corps d'armée, etAntoine-Auguste-
Hippolyte-Marie. Le général du Paty, fort aimable, très spiri-
tuel, avait en maintes occasions montré un courage admirable,
soit devant l'ennemi, soit dans les incendies et les inondations.
On se rappelle l'incendie de l'hôtel de ville de Saintes en 1871,
qu'il croyait allumé par une main criminelle (il l'a écrit), où il
montra tant d'activité, et fit noyer deux barils de poudre qui se
trouvaient dans une salle voisine du feu.
Le 9, est décédé à Rochefort, archiprètre de Saint-Louis,
Jean-François-Remy Raoul, chanoine honoraire de La Rochelle,
chevalier de la légion d'honneur, né à Montlieu le 30 septembre
1809, ordonné prôtre en 1832, successivement vicaire de Maron-
nes, curé de Courcoury, doyen de Surgères pendant dix ans,
puis en février 1848, archiprètre de Saint-Louis de Rochefort.
— tf Les fidèles, disent les Tablettes de Rochefort du 12, cherche-
ront longtemps le vieillard aux cheveux blancs dont la mission
fut jusqu'au bout de prier et de bénir. Ardent apôtre, il n'était
pas moins bon patriote ; il aimait bien la France, ses soldats et
ses marins; et il eût passé de grand cœur à l'un d'eux la croix
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— 243 —
de la légion d'honneur qu'il fut un jour tout surpris de rece-
voir, et que dans sa modestie il n'a jamais portée. » L'Echo
rochelsiis du 11 ajoute : c Modèle accompli du véritable pasteur
des âmes, il se dévouait à leur service avec une infatigable
sollicitude. Sa charité sans bornes ne savait point faire de dis-
tinction entre le riche et le pauvre ; tous le trouvaient prêt à
partager leurs joies et leurs peines, à sécher leurs larmes, à,
donner à chacun de sages conseils, ou d'abondantes aumônes. »
Voir aussi dans les Tablettes du 14 le récit des funérailles, et un
long article nécrologique dans le Bulletin religieux du 14.
Le 22 juin, Toraison funèbre du défunt a été prononcée à
Rochefort par M. Tabbé Marbot, chapelain de Notre-Dame de La
Seds à Aix, et imprimée, a été vendue au profit des écoles chré-
tiennes. Voir Tablettes du 23, et Bulletin religieux du 25.
Le 29 mai, est décédé à Siêcq, où il était curé depuis 28 ans,
François Mallat, « prêtre modeste et pieux », qui passa sa vie
« à évangéliser la paroisse de Siecq, sans fixer l'attention autre-
ment que par une activité infatigable au service de ses parois-
siens, ainsi que par une complaisance et une charité continuelles
pour ses confrères voisins, » dit le Bulletin religieux du 4 juin.
Le 30 mai, est décédé en son hôtel, à Cognac, âgé de 88 ans,
veuf d'Adélaïde Jahan, Léon O'Tard, l'un des associés de Tim-
portante maisonde commerce O'Tard, DupuyetG*% dont la fonda-
tion remonte à 1796. Longtemps conseiller municipal de Cognac,
« il n'a cessé de prêter pendant sa longue et honorable carrière
son concours leplus dévoué à toutes les bonnes œuvres. li laisse
après lui, dit VEre nouvelle du 2 juin, de profondes sympathies
et des regrets unanimes. »
Le 15 juin, est décédé à la villa Richelieu, époux do N.
Malherbe, Jules-Victor Marchesseau, membre du conseil muni-
cipal de La Rochelle, directeur régional du Crédit foncier de
France, ancien avoué, âgé de 59 ans, « républicain militant et
convaincu, qui lutta avec énergie contre l'empire », dit le Phare
des Charentes^ du 17. Jules Marchesseau est l'auteur d'un vo-
lume de poésies, Les Croyances (Paris, Lévy, 1852, in-12).
Le 19, est décédé à Saint-Maurice de La Rochelle^ veuf de
N. Babut, Charles Michel, âgé de 71 ans, négociant, conseiller
municipal de La Rochelle, ancien administrateur des hospices,
juge au tribunal de commerce et membre de la chambre de
commerce, etc. « Il avait résolu le problème le plus difficile du
monde, être aimé de tous et ne rien sacrifier à la popularité.
Orléaniste fervent, il arbora ses convictions royalistes à toutes
les époques... Là foulé était telle à ses funérailles que jamais
on n en vit de plus grande autour d'un cercueil, dit l'Echo ro-
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— 244 —
chelais du 22. Deux discours ont été prononcés sur sa tombe
par M. Brard, adjoint au maire de La Rochelle et par M. le
général Dumont. Voir la Charente-Inférieure du 22.
AROHÉOLOOIB
Un tumulus a l'île de Ré. — La commune du Bois trouve
dans une partie du massif qui n'a pas encore été attaquée par la
pioche, des pierres pour l'entretien des routes. Au mois d'avril
la corvée a mis à nu une cella dans laquelle nous pouvons
constater un amas considérable d'ossements humains qui se
brisent sous la pression des doigts. On y a trouvé : 1^ une assee
ffrande quantité de haches de Tépoque de la pierre polie; 2^ des
fragments grossiers de poterie ; 3® un petit pot de dix centimè-
tres de hauteur et de dix centimètres ae circonférence, et deux
tiges osseuses d'une longueur de dix centimètres, ayant la face
inférieure plate, la face supérieure convexe et les deux extré-
mités arrondies. Ces tiges ont été coupées dans une corne de
cerf et servaient au potier celte de polissoir. Une de ces tiges
était encore dans le vase, et son extrémité ronde s'adaptait à
une petite excavation du fond rugueux. En examinant ce vase
avec plus d'attention, j'ai constaté qu'il était formé d'argile
noire cuite au feu. Cette constatation devint une nouvelle
prouve historique de Tépoque où cette peuplade celtique est
venue se réfugier dans les forêts de Tile. En effet, j'ai dit, dans
un travail sur l'origine de Vinsula jRea, que les Celtes avaient
dû trouver le pertuis d'Antioche creusé par l'océan. On re-
cueille cette argile noire sur les rivages du pertuis. Jusqu'à ce
jour, le tumulus celtique ne nous a aonc livré que des débris
de céramique qui n'accusent aucun progrès. Cependant, le pos-
sède quelques fragments ornés de lignes presque régulières et
un pot de vingt centimètres d'élévation, enrichi de deux anses
et d'une couverture.
Un dessinateur de talent, dont le nom sera bientôt connu
dans le département, M. Jonchère, reproduira tous ces res-
tes celtiques et romains dans la seconde édition illustrée de
V Histoire de Vîle de Ré. D' Keumerer.
L'aginaces de Tesson. — A la séance du 9 mars de la société
nationale des antiquaires de France, M. Alexandre Bertrand,
de l'institut, a présenté un glaive romain trouvé près de
Saintes. Il s'agit d'un acinaces découvert à Tesson, et qu'a dé-
crit et gravé le Bulletin, i, 332. Cette arme avait été achetée
par Eniile de Thezac ; elle vient de passer au musée de Saint-
Germain.
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-245-
Unb colonnb a héligb. — M. Ghef, carrossier, cours Rêver-
seaux, 28, à Saintes, en défonçant son jardin au faubourg Saint-
Macouz, entre la route de Saint-Oeorges et le chemin bas des
arènes, derrière le château d'eau, a trouvé un bassin de l'^GO
sur 1"30 et profond de 3'"30, formé de moellons noyés dans la
chaux et revêtu de ciment à l'intérieur; puis des aires de mai-
sons, des revêtements de murs portant aes traces de peinture,
des dalles et des tuiles, une charnière en os, où Ton a voulu
voir une flûte préhistorique ; dans le bassin, de nombreux va-
ses, pots et assiettes, quelques uns en âne terre rouge; tous
ont été brisés, sauf deux de forme ordinaire. Au milieu, une
partie de colonne ayant 0"*94 de fût etO'"40 de chapiteau; le dia-
mètre du chapiteau est de 0'"40. Autour du fût fort bien sculpté,
s'enroulent des encadrements avec pampres et fruits; des
colombes becquettent des raisins. Voir dans la planche le nu-
méro 3 qui représente cette colonne dessinée et lithographiéo
par M. Charles Dangibeaud.
Ghaudruc de Grazannes, Antiquités de Ia ville de Saintes^ a
gravé, planche m, n^' 1 et 2, des pilastres et un cintre décorés
d'imbrications, de feuilles de vignes et de raisins, mais sans co-
lombe. Il y a une statue de femme en relief, portant une grappe;
on y voit aussi le lierre. Le tout est au musée de Saintes. Les sar-
cophages des V* et VI* siècles portent ces motifs d'ornementation.
Un aqubduc a Fouras. — À Fouras, dans le champ dont nous
avons parlé (Bulletin, vi, 375, octobre 1886), où l'on a constaté
de vastes substructions gallo-romaines, on vient de découvrir
un aqueduc. Glaude Ghàtillon, dans sa Topographie /"rançatse, a
{oublié en 1641 le dessin de l'ancienne forteresse de Fouras, dite
e château de César, où, dit-il, on remarque huit colonnes do-
riques, avec des fenêtres ogivales. Mais comme Ârcère ne fait
pas la moindre mention d'antiquités romaines à Fouras, Bouri-
gnon, Recherches sur les antiquités de la Saintonge^ p. 246, en
{profite pour accuser Ghàtillon d'erreur: <t J^ai parcouru, dit-il,
'endroit avec la plus scrupuleuse attention; je n'y ai rien dé-
couvert c[ui eût même Tair antique. > Les fouilles donnent rai-
son au géographe du zvii* siècle.
Sépulturb franqub a Léovillb. — Le 20 mai, le sieur Bro-
che, en arrachant une viene située à environ 700 mètres au sud
du bourg de Léoville et 200 de la route de Jonzac à Ghevanceaux,
sentit que sa pioche heurtait un corps dur et résistant ; c'était
une auge de pierre, recouverte, placée du nord au sud. Elle ne
mesurait pas moins de 2"*36 de longueur extrême et de 2"'i2 de
longueur intérieure, les parois ayant environ 0^12 d'épaisseur.
Les largeurs intérieures étaient de 0'"55 et 0"31 et la profon-
deur 0»40.
Le couvercle enlevé, on vit les restes d'un squelette assez
bien conservés. La tète, les fémurs, les tibias, les os iliaques,
quelques vertèbres, les humérus, des côtes dessinaient parfaite-
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— 246 —
ment le corps. Le fémur mesurait 0""51 et le tibia 0°'40. Ces os
devaient appartenir à un homme de forte taille, si Ton en juge par
leur longueur et leur grosseur. La mâchoire inférieure était
presque intacte, les dents très bien conservées: mais les os du
crâne se séparèrent dès qu'on les eut touchés.
Le couvercle était brisé en deux endroits et les autres parties
du tombeau formaient plusieurs morceaux ; une racine de vigne
y avait pénétré.
Dans ce tombeau, des armes, des vases de différentes matières
et de menus objets dont il n'est pas facile de préciser Tusage.
Les armes sont au nombre de trois : une épée, un dard ou ja-
velot et une sorte de pique, qui trahissent leur origine franque.
L'épée massive a une lame de 0°75 de longueur sur 0"05 de lar-
geur et pèse encore près de 1 kilogramme et demi, quoique
aux trois quarts rongée par la rouille. La poignée existe en-
core ; mais Tenveloppe non métallique a disparu.
Le dard ou javelot, assez bien conservé, a 1 mètre. La partie
pointue avait des arêtes en forme d'hameçon. L'autre extrémité
est terminée par une douille où Ton trouve encore de la poussière
de bois. La troisième arme est une sorte de pique longue de 0"'47
centimètres qui se terminait aussi par un manche de bois. La
douille mesure O'^iS deiongueur et la lame 0'*35 sur une largeur
de 0"K)35. La pointe détachée par le travail de la rouille a été
retrouvée.
Parmi quelques objets en métal moins bien conservés, on
remarque une sorte d'agrafe en fer et une partie de plaque de
ceinturon en cuivre, puis un objet en substance résineuse et de
forme circulaire, percé d'un trou au centre, probablement un
ornement de collier. Les deux vases sont l'un en argile, le second
en verre. Le vase en argile d'un gris cendre est bien conservé :
il contient deux litres environ. Il a deux petites anses et un bec.
Son diamètre supérieur est de 0'*21, et sa hauteur de O'^IS. Le
vase en verre a malheureusement été brisé. Les parois en sont
très minces, environ 1 millimètre et demi. Sa hauteur était de
0"10 environ.
Notons enfin un umbo de bouclier; c'est une demi-sphcre,
trop petite pour être un casque, et ayant un large rebord avec
des clous qui devaient la fixer au bois du bouclier.
Il est bon d'ajouter que Rainguet, dans ses Etudes sur V&rron-
dissement de Jonzac^ p. 202, dit que près de là, au moulin de
Puyrigaud, on a découvert des tombeaux contenant des frag-
ments d'anciennes armures. » A. ârtus.
Fouilles a saint-butropb. — M. l'abbé Ludovic Julien-Lafer-
rière, chanoine de La Rochelle, a fait sur la place qui s'étend
devant la porte de l'église Saint-Eutrope, à Saintes, des son-
dages qui ont mis à découvert les murs du portail primitif et du
collatéral gauche. On voit que le niveau de la nef de l'église, dont
nous ne possédons plus que le chœur, était à 2 mètres 90 de
l'aire de la place actuelle. On accédait de là par des escaliers
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— 247 —
au chœur actuel et à la crypte qui était à cinq mètres au-
dessous. Des marches descendaient dans Téglise, qui était
au-dessous du niveau du sol. On a trouvé quelques tombes.
Sépultures a Saint-Eutrope. — Le 18 mai, rue Saint-Eutrope,
n^ 22, les ouvriers, en creusant une cave, ont mis à découvert
plusieurs cadavres déposés là un peu pêle-mêle, plusieurs
cependant orientés. Quelques uns avaient deux pierres posées
de chaque côté de la tête ; plusieurs pierres placées le long
du corps supportaient d'autres pierres plates, ce qui indique
une assez haute antiquité. Le sol faisait partie de Tancien cime-
tière de Saint-Eutrope.
Un trésor a Egurat. — M. Daud, propriétaire au bourg d*E-
curat, canton de Saintes, a trouvé, en mars dernier, dansson
aire à environ trois pieds de profondeur, une centaine de pièces
d'or, noircies par la terre et, éparpillées sur un espace
de 20 à 30 centimètres. Dix-sept ou dix-huit de ces pièces
ont été vendues à M. Henri Perrin de Boussac, de Cognac :
celles qui restent entre les mains du propriétaire sont de deux
catégories, françaises et espagnoles, toutes des xvi* et xvii* siè-
cles : de Louis XII avec les armes écartelées de France et d'un
dauphin ; de François !•', franciscvs d. gr. francorvm rbx,
fleurs de lys; au revers on lit: christvs. impbrat. chr. vincit.
GHR. REGNAT, avcc croix ct F couronué ; de François II, franciscvs
II D. G. franc... rbx...; de Charles IX, garolvs ix, mdlxii ; de
Henri III, hbnricvs m. d. g. francorvm et polo, rex; de Charles
X, CAROLvs X, D. G. FRANCORVM REX, flcurs de lys surmoutécs
d'une couronne, au reVers : christ reg. vincit. imp. 1590; une
autre pareille porte la date de 1592, ce qui est assez remar-
quable : car le cardinal Charles de Bourbon, évéque de Saintes,
qui à la mort d'Henri III fut proclamé roi par les ligueurs, était
mort en mai 1590 ; il est vrai qu'on trouve encore des monnaies
frappées à son nom jusqu'en 1597; puis Louis XIII, 1615; au
revers: christvs régnât, vincit, impbrat; puis d'autres pièces
ou semblables à celles-ci ou difficiles à déchiffrer.
Il y a 11 pièces espagnoles de Philippe I*' : dominvs mihi adiv-
TOR phs. d. g. hisp. V. RBX. Dvx. BRAB.; do Charles Quint: carolvs
QiNTVs iMPBRATOR. avcc cffîgic ; au revers les 2 aigles : garol.
D. G. RO. IMP. hisp. rex. DVX. BVRG.; au rcvcrs : da mi virtvtbm
contra hostbs tvos; de Philippe II, Philippe III, phs. m. d. g.
De toutes ces pièces il n'est pas quinze qui soient parfai-
tement intactes ; à la plupart on a enlevé quelaue parcelle
d'or; la juiverie les a caressées. Une pièce espagnole, en parti-
culier, a été tellement rognée qu'elle n'a pas plus de dimen-
sions que nos pièces actuelles de fr. 50.
Toutes ces pièces, très minces, sont en or et presque de la di-
mension de nos pièces de 0,10. C'est sans doute là le trésor
de quelc^ue paysan, où de père en fils, depuis 50 ans, on appor«
tait ses économies. B.
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L'ami des monuments, n"" 2, boub le titre, Le vandalisme à
Pons. Trois méfaits, signale la vente de la cheminée de Thôtel
de ville, la spirale do la tour, et le projet de destruction du
passage d'Aquitaine. Nous avons déjà dit que ce dernier mo-
nument allait être réparé.
VARIÉTÉS
I
COMME QUOI UNE NOTIGE-BIJOU n'EST PAS TOUJOURS UN BIJOU
DE NOTICE
Cette notice est en sept pages ; c'est-à-dire que Tauteur n'a
couru les risques que de sept pages d'erreurs. Vous la trou-
verez en tête de V Annuaire de la Charente-Inférieure pour
1881 y publié d'après les documents officiels, sous les auspices
du conseil général. A La Rochelle, imprimerie Siret. Toutes
les herbes de la Saint-Jean. Elle traite, comme on peut voir, de
l'histoire de la Charente-Inférieure, tout comme celle de Daniel
Massiou; et elle est signées de R. », que les initiales, les
documents officiels, les auspices du conseil général me permet-
tent de lire, sans me fourvoyer, Louis Meschinet de Richemond,
Ce dornier historien de la Charente-Inférieure a un avantage
sur le premier: il arrive un demi-siècle plus tard. La critique
a fait son œuvre.... et la société des Archives, pour une bonne
part. L'échenillage des erreurs a été pratiqué vigoureusement...
trop vigoureusement quelauefois, si nous en croyons les protec-
teurs des chenilles. Mais l'arbre n'en soufTre pas, au contraire.
Il reverdit à plaisir, et nous sommes en pleine floraison. Il n'y
a qu'à cueillir. Le seul ennui, c'est que la gerbe est parfois
trop touffue, qu'on ne sait plus comment la porter. L'embarras
des richesses.
L'histoire de M. de Richemond a été faite à moins de frais ;
quelques fleurs ; un modeste bouquet. Ça devrait être un bijou.
Malheureusement le triage a été mal fait, et la mauvaise herbe
s'y est glissée.
Avec nos mauvais yeux, nous n'avons trouvé qu'une.... dis-
traction par page, à peu près. L'auteur se consolera, bien sûr,
en pensant que d'autres auraient pu en faire davantage ; et puis
que le public des almanachs lira la notice sans voir, et ne lira
pas mes réflexions. Eh bien ! non, elles sont vraiment trop gros-
ses, ces distractions, et le public des almanachs J^en suis con-
vaincu, ne pourra s'empêcncrde souligner, avec un sourire ou
un soupir, la première phrase que je signalerai :
« Pour l'étendue et le rendement de ses vignobles, le dépar-
tement de la Charente-Inférieure, n'est dépassé que par 1 Hé-
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-S49-
rault. » Pauvres Oharentes ! 81 M. de R. pouvait dire vrai? Il est
de ceux malheureusement qui ont des yeux et qui ne voient nas,
des oreilles et qui n'entendent pas.... car sMl voyait.... il ne
verrait plus de ces pampres verts qui égayaient tant le paysage,
et qui a l'automne doraient l'horizon. Gomme l'on sent bien
aussi que les lamentations légitimes de nos vignerons s'arrôtent
au seuil du palais des archives ! Mais il faudrait admettre encore
que les statistiques officielles n'en franchissent pas davantage
les portes: car il était bien simple de prendre l'annuaire-statis-
tique de la France, et d'y comparer notamment les années 1875
eft 1883, celle-ci la dernière connue. M. de R. y aurait vu, comme
nous, qu'en 1875, la Gharente-Inférieure y occupait non pas le se-
cond, mais le premier rang.avec une production de 8,590,000 hec-
tolitres pour 164,380 hectares, tandis qu'en 1883, notre départe-
ment y tiont le treizième rang, dépassé par l'Aude, la Gironde,
le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault (cinquième rang), les Py-
rénées-Orientales, la Côte-d'Or, le Var, la Loire-Inférieure, le
Tarn, le Tarn-et-Garonne et la Vienne. Sa production y est
tombée à un million d'hectolitres pour 78,000 hectares cultivés.
Près de cent mille hectares ont été dévorés par le phylloxéra.
Et depuis 1883 la débâcle a été bien autrement terrible.
8i M. de R. croit encore à l'existence des vignes, il croit
aussi à l'importance des marais gàts pour Télevage du bétail.
« Ses marais a gàts » et ses prairies nourrissent beaucoup de
bestiaux. » Ce mot de « gàts » a quelque chose de typique... et
c^est ce qui l'a fait mettre là, à la place d'honneur où il se carre,
prenant une importance qu'il n'a pas. Les marais gàts ! Mais
ils occupent aujourd'hui une inflme partie de notre territoire,
même de nos marais. Le pays de Brouage, où ils avaient la
plus grande importance, en est en grande partie débarrassé,
grâce aux admirables travaux des Reverseaux, des Le Terme, des
Masquelez, des Guillemain. Les maraisgâts de toute cette région,
en y comprenant les laisses de mer, représentaient en 1874, 1 ,900
hectares pour 25,000 hectares de marais desséchés, et ils
diminuent d'importance tous les jours. De peu de revenus,
d'ailleurs, là où ils sont laissés à l'état de pâturages, ils n'ont
quelque valeur qu'aux iles^ où les bosses sont cultivées en
orge. L'élevage du bétail dans la Gharente-Inférieure tire son
importance des prairies desséchées et irriguées et non des
marais gàts qui ne peuvent plus entrer en ligne de compte.
A la page 19, M. de R. nous apprend que Saintes possède
encore « des fabriques de poterie et de faïencerie communes d.
Décidément, notre honorable archiviste vit un peu dans le
passé : car il me semble savoir que toutes les faïenceries de
Saintes ont éteint leurs fours, sauf celle de Gourbiac, qui n'est
pas tout-à-fait Saintes et qui cuit bien deux ou trois cents mau-
vais pots par an.
Puis, quelques lignes plus loin, nous apprenons, avec un
étonnement bien légitime, que La Rochelle est encore tète de
ligne des compagnies d'Orléans et de Pétat. Nous croyions
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— 250 —
bonnement que, depuis le mois d'avril 1884, le 12, si nous som-
mes bien renseignes, Tétat ayant acheté le tronçon de Poitiers à
La Roclielle, TOrléans s'arrêtait à Poitiers, et que par consé-
quent La Rochelle ne pouvait être tète de ligne ni de TOrléans,
qui n'y vient plus, ni de Tétat, dont les lignes s'enchevêtrent dans
tous les sens.
A propos d'Oleron, M. de R. nous apprend que « les rôles
d'Oleron, signés par Ëléonore d'Aquitaine, étaient acceptés
comme les lois maritimes des navigateurs de Toccident. »
Vraiment, M. do R. aurait dû nous instruire de cela plus tôt :
s'il n'eût pas épargné des recherches considérables à tous ceux
qui se sont occupés do cette question, depuis Gleirac jusqu'à
Pardessus, de Valin et Emérigon à Massiou et tant d'autres, il
eût au moins dispensé ses contemporains, tels que sir Travers
Twis, M. d'Aussy et nous-mêmes, d'accumuler efTorts sur efforts,
d'ajouter les veilles aux veilles pour pénétrer les origines de
nos célèbres lois maritimes ; et dire que la signature d'Ëléonore
est là au bas du document, que M. de R. la vue peut-être, et
qu'il s'est tu, laissant la lumière sous le boisseau ! Nous avons
vu les pampres des vignes et nous ne les voyons plus; mais
personne n'a jamais vu la signature d'Ëléonore d'Aquitaine au
bas de ces lois d'Oleron, dont on trouve des traces, même avant
la domination de l'illustre princesse.
Ce qu'il était plus facile de savoir et plus simple d'affirmer,
c'est que le commerce de La Rochelle n'était pas complètement
mort avec la révocation de l'édit de Nantes. « La Rochelle, nous
dit M. de R., ne s'est point encore complètement relevée de ce
désastre (le siège de 1627-1628) quoique^ jusqu'à la révocation
de l'édit de Nantes, elle ait fait encore un grand commerce avec
le Canada, dont les habitants français descendent en partie des
émigrés de TAunis et de la Saintonge. » Et après, est-ce donc
fini? Vous oubliez, mon cher confrère, la floraison commer-
ciale du XVIII* siècle, Timportance de la flotte rochelaise qui
portait nos marchandises jusqu'aux grandes Indes orientales, les
plantations de Saint-Domingue, les rafHneries, les grosses for-
tunes commerciales des Rochelais; toutes choses qui n'auraient
jamais cessé de maintenir à La Rochelle sa prospérité si vivante,
si la guerre avec l'Angleterre, couronnée par la révolte de Saint-
Dominçue, à la fin du siècle, n'avait détruit cette flotte dont
La Rocnelle était si fière, et fermé ses comptoirs.
A cette époque vous auriez pu monter successivement sur les
c quatre tours » qui dominaient La Rochelle pour admirer notre
mouvement maritime. Ces quatre tours, que M. de R. nous mon-
tre étendant au coucher du soleil leur grande ombre sur les
abords de notre havre, sont, sans nul doute, celles que M. Cou-
neau animait dernièrement de son crayon, c'est-à-dire, les tours
de la Lanterne, de la Chaîne, la tour Saint-Nicolas, et la tour à
l'Anglais. Il en est, hélas ! de cette dernière comme des pam-
§res et des vignes, des marais râts et des faïenceries saintaises,
u chemin de fer d'Orléans et de la signature d'Âliénor d'Âqui-
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taine... Nous Tavons bien un peu connue, mais les nécessités de
la vie et la sauvegarde due aux citoyens l'ont mise au niveau
des maisons voisines. Elle n'existe plus que dans les planches
de M. Oouneau et dans notre notice-bijou.
G'est avec un verre grossissant que Tauteur aperçoit encore
cette respectable ruine d'hier, comme le même verre lui a con-
sidérablement agrandi la largeur du goulet de notre havre. L'i-
dée est tellement jolie que nous l'avons gardée pour la fin.
c L'architecte Lisch, croit aue les deux tours (de la Chaîne
et Saint-Nicolas) étaient les piliers d'un énorme portail de cent
mètres de largeur au-dessous duquel passaient les navires. »
Gomme cela, tout simplement, une arcade, un portail de cent
mètres. G'està faire rôver les naïfs et à donner des cauchemars
aux plus hardis constructeurs. Un portail de cent mètres de lar-
geur ! La largeur de la place d'Armes, à La Rochelle, et au delà
deux fois la largeur de Notre-Dame de Paris avec ses cinq nefs :
c Si tu veux savoir comme est ample
De Notre-Dame le grand temple,
Il a dans œuvre pour le seur
Dix et sept toises de hauteur (34 m.)
Sur la largeur de vingt et quatre (48 m.) »
Le portail de La Rochelle, c'est bien autre chose. Pour un arc
de cent mètres de diamètre, il faut uue flèche de cinquante mè-
tres, s'il est en plein cintre, et bien davantage, s'il est brisé. Pre-
nant son point d'appui à peut-être 25 mètres de la base de la tour,
l'arcade se serait élevée à quatre-vingts mètres pour le moins,
cest-à-dire 12 mètres plus naut que les tours de Notre-Dame.
Mais Notre-Dame a cinq travées et nous n'en aurions qu'une
seule gigantesque de quatre-vingts mètres sous clef. Que sont à
côté de cela les nefs des cathédrale d'Amiens et de Gologne,
avec leurs 43 mètres sous voûte, ou même celle de Beauvais
avec ses 46 mètres ?
Vous auriez dû au moins, mon cher confrère, dorer la pilule
au téméraire inventeur de cette huitième merveille du monde.
Gomment, vous qui avez toutes les bonneà grâces de la récep-
tion, toutes les caresses du langage, Tépithete si louangeuse et
la phrase si souple, vous n^avez trouvé rien de mieux que la sé-
cheresse de cette expression « l'architecte Lisch. » N'élève pas qui
veut cependant une arcade de pareille taille ! Mais peut-être
trouverez-vous un prote bénévole qui consentira à endosser la
responsabilité de la distraction, à se couvrir d'une coquille, et à
rétablir à la place des cent mètres, la largeur du goulet au
siècle dernier, c'est-à-dire 11 toises 2 pieds, qui donnent vingt-
deux mètres quatre-vingt-sept millimètres.
Il pourra du môme coup réparer quelques omissions, aperçues
à travers une lecture rapide, dans le corps môme de l'annuaire,
comme celle du tribunal de commerce de la ville et de Tarron-
dissement de Saintes^ ou le bureau actuel de la société des
archives que vous remplacez par celui d'il y a quatre ans, oublis
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_ 252 —
peut-être naturels au milieu d'une pareille aocumulation de faits
etde noms. Aussi aurions-nous peut-être admiré sans réticence,
n'était l'impression désagréable que la notice-bijou nous a fait
éprouver à la porte même de l'œuvre.
O. MUSSBT.
II
LA SED&NB. JOUTE AQUATIQUE.
Il y a des rivières qui n'ont pas de chances, comme certains
hommes. Tel est le cas de la Seugne ; on l'appelle ici Seugne,
ailleurs Sévigne, à moins que ce soit la Sévigne qu'on nomme
Seugne. Un savant l'a fait affluent de la Oharente ; un autre,
non moins savant, prouve que c'est un fleuve, et que la Charente
n'est que rivière. D'après un docte, elle passait a travers la ville
de Saintes, et léchait de ses molles eaux les pieds de Tare de
triomphe de Qermanicus ; d'après un érudit^ elle prête mainte-
nant a la Charente ses flots pour cet ofQce. L'un veut l'endi-
f;uer ; Pautre la laisser courir librement, vagabonder à travers
es prairies ; on se bat sur elle ; on s'y livre a des joutes homé-
riques, et l'encre des mémoires, vers ou prose, qu'elle fait cou-
ler, ne tiendrait pas dans une barque pontée. Pour comble
d'heur, il ne lui restait qu'à servir de thèmes aux élucubrations
pseudo^scientifiques des linguistes, philologistes et autres éty-
mologistes. Plaignez le sort du pauvre cours d'eau ; il ne de«
mandait qu'à passer sa tranquille existence à travers les douoes
campagnes de la Saintonge pour ne s'aller que le plus tard
possible perdre dans le gouffre insondable de l'Océan. Et le
voilà troublé, agité, bouleversé par la querelle épique de deux
fabricants de rébus.
Le Bulletin de janvier dernier, vu, 62, cite Torigine de son
nom Seugne, qui, d'après M. G , vient d'une des trois
sources suivantes, à votre choix : « 1^ du latin sommium, le
faisant passer par les formes somme, soguer, sogue », parce
qu'elle dort; 2* du grec (jaYsveuo), pêcher à la seine, sans doute
parce qu'on ne pêche bien à la seine que dans la Seugne ; 3® ou
bien du latin sagena, seine, par suite d'un certain nombre
d'opérations ainsi décrites : 1^ substitution de l'e en t, sagina;
2° adoucissement de ïo en e, segina ; 3® « en laissant avec la lan-
gue d'oïl tomber le g », «e-ina ; 4® « par synérèse, seina » ; 5** « en
conservant avec la Janffued'oc le g qu'on a laissé tomber » avec la
langue d'oil, segina; 6^ « en interposant l'i avant le g », seigna;
V c en laissant postérieurement tomber l'i », qu'on avait malen-
contreusement interposé, seina, « on a Seugne ». La première de
ces racines est dans un article Mots saintongeais d'une tren-
taine de lignes, composé de petits alinéas dont quatre sont
signés J.-L.-M. N [oguès] et deux [azaugade] ; et la con-
fusion était si facile que le Bulletin a attribué à l'un ce qui était
à l'autre, ce que ne veut pas Tun qui rejette tout sur l'autre.
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— M3 —
Donc M. Noguès n'a pu o6 pBocatas but la conscienoe, aeloa
son expression.
La faute néanmoins méritait un châtiment; elle nous vaut
d'être traité d' « acrobate. » En effet, « coiffer deux tètes 90us le
môme bonnet d, c'est « un tour d'acrobate. » Acrobate est peut-
ôtre un peu fort ; d'autres écriraient prestidigitateur. Mettons
saltimbanque, et qu'il n'en soit plus question. D'ailleurs, c'est
M. Noguès qui parle. Je vous le disais, cette pacifique Seugne
n'engendre que des discordes et ne produit que des combats.
O ScamandrC} ô Tibre, fleuves guerriers, qu'ôtes-vous près de
la rivière de Colombiers?
Ge n'est pas tout. Le même, lisant au bas d^une sentence de
l'écriture sainte P. 3^ s'est demandé : « Que signifie P. 3? le texte
de cette sentence : ne se trouve pas dans le Psaume 3* ? » Le
Bulletin, croyant lui être agréable, a répondu : » Monsieur l'ab-
bé, P. 3 signifie Proverbes 3» En effet, dans le livre des Pro-
verbes, chapitre 3, vous trouverez ce verset » . Là, le peccatus est
irrémissible.
Or, cette phmse inoffènsive, et cette attribution fautive,
M. N. les transforme en une attaque contre son caractère sacer-
dotal : « Deux laïques, dit-il^ contre un curé. » Au fait, deux
contre eux (M. N. y voit double et trouble), c'est peu généreux.
Aussi que vouliez-vous qu'il fit contre deux? Qu'il prit sa
plume et puis nous répondit. Ce qu'il fit. Et bien lui en prit.
Moi seul et c'est assez 1
Mais, ici encore, M. Noguès, n'a pas vu bien clair: ils sont trois
à son compte ; et comme ce troisième appartenait à la religion ré-
formée, j'ai cru qu'il allait crier qu'on se préparait une Saint-Bar-
thélemyde desservants. Heureusement, M. de R. aadressésa rec-
tification au recueil d'une société dont les membres sont «recru-
tés en grand nombre dans les rang» du clergé diocésain ; » et
celui-là ne compte pas. M. Noguès ni \ie « le jase » ni ne « le
lardo. »
Quoiqu'il en soit, nos deux remarques, fort anodines, nous
ont valu une fort jolie lettre, méditée pendant trois mois, et où
— le temps ne fait rien à Taffaire — les fautes de français le dis-
putent aux inexactitudes. Lisons :
« Monsieur le avérant de la Revue de Sainlonge et d'Aunis.
Dans la première livraison de la Rexme de Saintonge et d'Au^
nis du premier janvier 1887, p. 62, M. le rédacteur Audiat
me jase à sa façon sur un article étymologique relatif au mot
Seugne. L'article n'est nullement de moi ; il n'est signé d'ail-
leurs ni de mon nom, ni de mes initiales. M. Audiat le sait bien;
mais^ depuis plusieurs années, il m'a habitué à des aménités de
cct'.o nature. Pour se donner le plaisir d'amuser la galerie à
mes dépens, coiffer deux têtes sous le même bonnet, ne lui pa-
raît pas un tour d'acrobate bien difficile à jouer, c Si ce n'est
toi, c'est donc ton frère. » Et voilà! Mène iteuue, p. 18, M. le
rédacteur, par l'organe de M. A. L*^ me lard« agréablement à
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-264 -
Sropos de rinscription du moulin des Bonits, que j*ai publiée
ans le Recueil de la, commission des arts, octobre 1886,
p. 436. Il y a bien de quoi! Jugez. MM. Â. L. et L. A. ont
trouvé au Livre des proverbes le texte de cette inscription que
je n^ai pas su y trouver le premier! Beau jeu pour deux laïques
contre un cure! Mais MM. À. L. et L. A. auraient bien dû, tout
au moins, reproduire exactement la susdite inscription. Pour-
quoi y ont-ils altéré ou modifié deux mots et supprimé les
six signes abréviatifs? En matière épigraphique, Tauteur de
VEpigraphie santone ne sait-il pas combien il importe d'être
scrupuleux? Je n'ai encore jamais répondu à ses attaques suc-
cessives ; mais il y a temps pour tout. C'est pourquoi, monsieur,
j'ai rhonneur de vous dire (car je respère), au revoir. Signé :
J.-L.-M. NoKuès. »
Goût : 9 fr. 35. Ce n'est pas cher, et nous aurions payé au
poids de Tor ce petit morceau, auquel les lecteurs du Bulletin
no s'attendaient guère. Notre collaborateur provoaué répond :
« M. J.-L.-M. Noguès me reproche de l'avoir lardé ^ (ho!) —
agréablement, aioute-t-il, à propos d'une inscription pour la-
quelle il demandait qu'on lui vint en aide. Et c'est pour me
remercier de.mon concours que, par ricochet, il jette dans les
jambes de M. Noël Texier, — mille pardons, cher imprimeur!
— un exploit d'huissier! Fiez-vous donc désormais à la parole
de M. le curé de Dampierre par Aunay, qui se fâche parce qu'il
n'a pas su trouver « le premier » le texte qui l'embarrassait, mal-
gré ses vaines rechercnes au Livre des psaumes. Et dire que
M. de Richemond, archiviste de la Charente-Inférieure, coupa-
ble du même méfait, dans le numéro du 1*' janvier du Recueil
de la com^mission des arts, 8. V. P., s'y est aussi laissé pren-
dre! Car, ou M. Noguès était fixé sur son texte : alors pourquoi
son point d'interrogation? ou bien il en ignorait la source, ce
2ui semble assez drôle de la part d'un habitué, par vocation,
e la sainte écriture. Oh! M. l'abbé! savez-vous bien que dans
la circonstance, et, à tous les points de vue, vous usez, pour
parler votre langue, d'un procédé singulièrement « laïque »?...
A. L.
A dire vrai, quel besoin de transformer en querelle dogmati-
que une discussion grammaticale? Quelle utilité démêler la
religion à nos erreurs d'histoire, nos bévues d'archéologue et
nos fausses notes de musicien? M. N., qui se plaint qu'on l'at-
taque, ferait bien de ne provoquer personne par des personna-
lités intempestives. Un jour, il a plagié Cicéron, en le traitant
presque de pleutre et de ramolli, mais en citant fort certain
traité pornographique d'Ovide. Cicéron s'est tenu coi, et pour
cause. M. Audiat, lui, dont il avait relevé les pseudo-fautes, lui
a répliqué, ce qui n'a pas été de son goût. Et il écrit, crie, geint,
se plaint, se fâche. Nous en verrons bien d'autres.
Ck>nnaissez-vous ce vieux barbu,
Qui porte un pétase à long cul?
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-255 —
La rime n'est peut-ôtre pas très riche ; mais la musique re-
lève cette élégante pauvreté. D'ailleurs il y a mieux, puisque
En outre rime avec Jean F. Si M. G. avait été consulté, il aurait
fourni Soutre, qui doit être en chanson le nom de la Soute. La
Soute est en effet un ruisseau affluent de la Seugne ; et la Seu-
gne est une rivière prédestinée.
III
UNE RELIQUE DE SAINT BUTROPE.
Notre confrère M. Charles Ménard, en furetant dans ses mi-
nutes, a découvert l'important acte suivant qu'il nous commu-
nique. M. Léon Duret, en a fait l'objet d'une note dans l'Z/mon,
de Saint-Jean d'Angély, du 23 juin :
Le 5 avril 1768, devant Allenet, notaire royal à Saint-Jean
d'Angély, dom Jean-Baptiste Chapot^ prieur de Tabbaye, expose
Sue, a depuis 26 ans que ledit révérend père réside audit menas-
»re et particulièrement depuis qu'il est curé de cette ville,
s'étant aperçu de la grande vénération que les citoyens, peuples
et habitans de cette dite ville et des environs, ont avec grande
raison pour le bienheureux martyr saint Eutrope, apostre de
ce diocèse », il désirait « avofr dans Téglise de la ditte abbave
une relique.de ce vénérable sainct ». Les religieux de l'ab-
baye de Notre-Dame de Souillac, au diocèse de Cahors, possè-
dent deux reliques du saint. Il a donc demandé à ses religieux
de députer l'un d'eux en Quercy. Dom Jean-Amable Savignac
député s'y est rendu ; et « a fait la supplication à MM. les reli-
gieux d'icelle, tandante à obtenir d'eux l'une des deux dittes
reliques qu'ils tenaient, et ont obtenu de messieurs les religieux
et communauté de Tabbaye royale de Vendôme, qui ont le bon-
heur de posséder dans leur église la majeure partie du corps
du saint apostre ». On a accordé à dom Savignac « un os du
bienheureux saint Heutrope, appelé l'apophise de l'humérus,
mis et enveloppé dans du coton, en suitte couverte d'une étoffe
de soye à fond couleur de perle semée de fleurs rouges, vertes,
violettes et jaunes, avec une étiquette de parchemin, le tout lié
do fil noir et placé dans une boîte de fer blanc ». La boîte due-
ment scellée a été apportée à Saint-Jean. Dom Ignace Vergezac,
sous-prieur, l'a montrée à l'évoque de Saintes, Germain Chas-
teigner de La Ghàteigneraye, qui en a reconnu l'authenticité et '
qui permet de l'exposer à la vénération des fidèles (5 janvier
1767). Donc ce jour, 5 avril 1768, « surlendemain du saint jour de
pàques », on fait la translation de l'église des capucins en l'é-
glise des bénédictins, « avec pompe et solennité. » Toutes les
communautés religieuses de la ville assistent à la cérémonie et
les différents corps séculiers, aussi les compagnies de grenadiers
et de cavalerie bourgeoise. Et le procès verbal est signé de Denis
Dugast, lieutenant général de police; de Pierre-Daniel Héry,
lieutenant général criminel ; Pierre-Louis Audouy de La Prade,
procureur du roi à la sénéchaussée; Henry Marchand, président
on l'élection; Joseph Delarade, échevin ; de tous les religieux, etc.
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— Î5«-
Le document, on le voit, a «on intérêt. Ainsi la croyance, au
siècle dernier, était que Vendôme possédait « la majeure partie
du corps de saint EutropHe » ; ce n'est déjà plus le corps entier.
D'autre part, il était avéré que le corps du saint qui était à
Saintes avait été -brùl^ parles protestants en 1562, comme le
chantaient et le bréviaire de Saintes et le propre même de l'ab-
baye de Saint-Jean : ce qui obligeait les bénédictins d'aller
chercher jusc^u'en Quercy une relique du martyr. On sait
comment la découverte du tombeau, le 19 mai 1843, a mis fin à
toutes ces légendes.
Or, à Touverture du sarcophage, les docteurs Bouyer et
Briault constatèrent que, outre le chef et le maxillaire inférieur
vénérés dans Téglise naute^ il manauait une côte et un humé-
rus. Pour la côte, nous savons qu'elle avait été donnée en 1385
par le prieur « Bernucchia » à Louis II de Bourbon. Voir Archi^
ves, n, p. 284, et Saint Eutrope, p. 165. Voici maintenant qu'un
document authentique nous révèle que l'humérus était à Ven-
dôme. S'il pouvait y avoir un doute sur l'identité du corps du
martyr, il devrait se dissiper devant cette double preuve.
LIVRES ET PÉRIODIQUES
fieaumarc/iai3» par Paul Bonnefon, sous-bibliothécaire à
l'Arsenal. (Paris, aux bureaux de VArtistey 1887, gr. in-8% 99
pages). — M. Paul Bonnefon ne se contente pas de chanter en
vers le 6* régiment d'infanterie. Être mis en musique par M
Chaulier, c'est beau ; être couronné par l'académie française,
c'est mieux. Beaumarchais a été présenté au concours pour le
prix annuel d'éloquence française. Si Louis de Loménie eut
encore été du nombre des immortels, avec quelle joie il eut
accueilli ce jeune écrivain qui venait parler en si bons termes
d'un de ses personnages! Je me souviens quel étonnement inquiet
il eut quand je lui racontai quelques petits détails sur Mirabeau
à Saintes, qu'il avait cherchés inutilement partout et dont, hé-
las! la mort l'a empêché de profiter pour son grand ouvrage
sur le célèbre tribun et sa famille. La commission du concours
eut en vain objecté à M. Bonnefon : « Votre travail n est pas un
discours sur Beaumarchais, c'est une étude ; adressez- vous à ma
voisine, la commission du prix Gobert. Et puis il y a çà et là
bien des inexpériences de style. » -* « De qui vous plaignez-
vous? aurait répondu Loménie. La mariée est trop belle. Vous
aimez mieux de belles phrases. Mais ne voyez-vous pas avec
quelle conscience le sujet est traité ! Le candidat a fouillé les
papiers de la Comédie Française et les archives de la Bastille ;
il connaît bien son sujet et tout ce qui le concerne. Je ne sais
pas même si je n'ai pas appris quelque chose en le lisant. > Et
comme la commission était deià décidée à lui accorder une
récompense, peut-ôtre lui eut-il obtenu la récompense. Voilà
pourquoi Beaumarchais, < qui ne manque pas de mérite, mais
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— 257 --
de mesare, » a eu une mention comme « œuvre de recherche el
d'érudition. » La dimension est une chose très importante dans
un concours ; les juges qui ont à lire vingt ou trente ouvrages
sur le m6me sujet, o'est-àrdire vingt ou trente fois les mômes
faiiSy presque les mêmes appréciations et dans un style à peu
près semblable, exigent que chaque ouvrage soit court, afin de
pouvoir prononcer un arrêt après quelques mois. Le public ne
subit pas la même nécessité ; et il aime mieux une étude appro-
fondie qu'une variation brillante. Il lira donc ce Beaumarchais
qui a déjà paru dans V Artiste et qui reparait en un fort beau
volume, orné des portraits de Pierre-Augustin Garon par Hop-
wood, de son buste par Âllouard et de sa maison sur le bou-
levard Beaumarchais, puis enrichi de lettres inédites et de
documents peu connus.
Bulletin de la société archéologique de Is. Charente^ année
188() (ÂngoulêmCi Coquemard, 1887, in-8% 370 pages), contient:
Procès-verbaux ; La misère et les épidémies à Ângoulôme aux
xvu*" et xvin« siècles, par M. Lièvre ; L'abbaye de Nanteuil en
Vallée, par M. Rempnoulx-Duvignaud; Lettre sur un vase à l'êx^uç
par M. Louis de Pleury; Boules et pierres dejet dans les dépôts
quaternaires, par M» Chauvet; Monographie deTusson, par M.
Touzaud ; Excursion à Jarnac, par M. Malard.
Bulletin de Ia société archéologique de l'Orléanais^ 4* tri-
mestre de 1886, contient un questionnaire pour un répertoire
archéologique avec un dictionnaire topographique du départe-
tement. A rapprocher dM programme rédigé par 1 evéque d'Aire
et Dax. {Bulletiny vu, 135).
Bulletin de la société archéologique du Limousin, t. xxxiv
(Limoges, 1887, in-8, 302 pages), contient: Les ^maux limousins
des musées de Vienne et de Munich, par M. Alfred Iljeroux; les
émaux champlevcs au trésor de Trêves, par Mr Barbier de
MontauU ; GhiUtse émaillée de Beliac, par M. l'abbé Arbellot ;
Chroniqueurs de la Ms^rche et du Limousin, par M. L. Leroux ;
Origine des noms de lieu du Limousin et provinces limitrophes,
!»ar M. Arbellot, article Important que nous recommandons aux
àrceurs qui font des étymologies pour stupéfier le bon peuple;
et autres travaux d'érudition locale par MM. Louis Ouibert,
Alfred.LerDUx, Arbellot, Leolerc, Page, Barbier de Montault.
Bulletin de la société archéologique du Vendômois^ xxv,
1886, contient : L'église de Vabbaye de la Trinité de Vendôme
pendant la révolutwn^ par M. l'abbé Métais. Sur Tordre de Gar«
nier, de Saintes, en mission dans Loir-et-Cher, d'avoir « & se dé-
faire de tous les hochets du fanatisme et à reconnaître le triom-
nhe de la raison », ordre accompagné d'une proclamation « où il
établit, jusqvi'à l'évidence le ridicule do la religion des prêtres,
l'influence dangereuse des maximes superstitieuses dans la so-
Tome VII. 17
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— 258 —
olétè et la nécessité de la faire disparaître », le direotoire de
Vendôme, « convaincu oue cette mesure va porter le dernier
coup au fanatisme.. . qu'il est temps de faire tourner à l'avantage
Sublictous les ustensiles d'église », nomme (24 décembre 1793)
es commissaires pour opérer le dépouillement des églises.
Oarnier était à Vendôme le 17 mars 1794 (27 ventôse an m) ;
« et ce fut, paraît-il, en sa présence que les nombreuses reliques
de la Trinité et de la collégiale Saint-Georges furent livrées aux
flammes. » L'inventaire constate la châsse de saint Eutrope,
<c d'un goût très çothique, en argent doré et ornée de petites sta-
tues, placée sur Tarcade de la Sainte-Larme. » Elle représen-
tait la forme de l'église abbatiale et était, outre les statuettes ci-
selées, ornée de nombreux émaux et pierres précieuses, et des
armes du donateur, l'abbé Emery de Coudun. Fabriquéeà Tours,
far Adrien, lors de latranslation des reliques de saint Eutrope en
492 par le cardinal Philippe de Luxembourg, évèque du Mans,
ellaavait coûté 431 livres dix sols et pesait 107 marcs. On la por-
tait pieds nus à la procession des corps saints. Il y avait aussi
« un chef de saint Eutrope en argent », pesant 14 marcs 16 on-
ces, et fait avec l'argent de la lampe donnée à la Sainte-Larme
par Louis XL Jacques Garnier, plus tard, fut témoin à la recon-
naissance du chef de saint Eutrope à Saintes et assistait à la
procession des reliques. Il était alors président de la cour de jus-
tice criminelle; on était en 1807. —La môme livraison contient
du même auteur Un office de eaint Eutrope^ dont il est ques-
tion plus haut.
Bulletin de la société des lettres de la Corrèze, première li-
vraison de 1887, contient avec l'histoire du collège de Tulle par
M. René Fage, Etienne de BslIuzo et madame de Maintenons par
M. Emile Fage, c'est-à-dire une lettre (14 février 1702] de Baluze
a la marquise pour lui envoyer une lettre de son père, Cons-
tant d' a Aubigny », datée « à Niort, des prisons, ce 9 mars 1637 »,
adressée à « monsieur de Bonica » pour qu'il décide le duc de
Weimar à obtenir sa délivrance, protestant de son innocence et
offrant ses services. Dans la transcription de la généalogie il y
a quelques erreurs de noms : Sezai pour Lezay ; Jean Cotiseau,
baron de Chatalailion^ pour Jean Oourault, baron de Châtelail-
Ion ; Geneviève Diche pour Piètre.
Le Bulletin du protestantisme du 15 mars 1887 publitf, page
133, la traduction d^une lettre adressée, le 22 octobre 1687, « à
leurs hautes puissances, les états généraux des Provinces-Unies »,
Sar « Marie de La Motte-Foucqué (âgée de 56 ans), demoiselle
e Saint-Surin, fille non mariée de feu N. de La Motte Saint-
Surin », pour lui représenter « qu'elle a souffert, durant deux
ans de cruelles et continuelles persécutions à cause de la religion
réformée... a été mise en prison à Lyon, où elle a été réduite à
la dernière misère... que son père a eu longtemps l'honneur
d'être à leur service, y ayant non seulement ^pandu son sang.
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— 259 —
mais même laissé sa vie, » et leur demande d'intervenir auprès du
roi de Frande afin qu'il lui soit permis de sortir de prison et de
France. Cette Marie de Saint-Surin était donc Qlle de Henri de
La Motte-Fouqué qui mourut, en 1C32, des suites de blessures
reçues au siège de Maestricht par les Hollandais. Elle était née
en 1631. Voir, Bulletin, vi, 55 et 241, la notice sur Henri de La
Motte-Fouqué et sa généalogie. — Du 15 avril, contient, p. 198,
une liste des officiers Français, réfugiés dans les Pays*-Bas après
la révocation de Tédit. Nous y trouvons : « Daniel Baudoin, dans
les dragons bleus de Tlsle de Ré ; Paul de Lavoix, dans Tille de
Ré ; Jean Sanxay, sieur de La Blanchardière, dans Taillebourg ;
Jean Barbier, dans Saint-Pierre de Tille d'Oleron ; Pierre Ghas-
seloup, capitaine d'une frégate du roy ; Elie Aubin, dans Mar-
ronnes; etc.. » et, page 219, reproduit Tarticle de La Charenfe-
Inférieure du 9 février sur Lej[rand temple de La, Rochelle^
dont a parlé le Bulletin^ vu, 172.
Bulletin historique et philologique du comité des travaux
historiques et scientifiques (188d, n"" 3-4) pages 254-257, publie
de M. Louis de Richemohd, quatre pièces ; Tune, du 19 mai 1531,
est lo procès verbal de réception comme < prévôt du jeu de l'épée
ou bouclier » de Jehan Douhet, demeurant en la vHle de Taille-
bourg, par « André Courtoys, maistre de jeu d'épéeà deux mains,
du bouclier, de la ache, de la dague .et de la demye lance, et
Aubin Renaud, prévost général de Tépée ou bouclier, demeurant
en la ville de La RocheUe » ; l'autre, du 26 août 1541, est encore
un procès verbal de réception pour Mathieu Pinardeau et Micheau
Durant, demeurant à La Rochelle, « maystre des cinq bastons
d'armes, savoir est : de la grant épée, de la petite espée au bou-
clier, de la dague, de la hache d'arme, et de la demye lance »,
comme prévôt général des cinq bâtons d'arme, de Pierre Le-
p];^nce, demeurant au bourg de Laleu en Aunis, trouvé c expert
Î^doine, suffisant et capable » avec permission « de tenyr escol-
es des cinq bastons d'armes ; la troisième (28 septembre 1569),
de Jacques Sores, ccuyer, lieutenant du prince de Navarre en
son amirauté de La Rochelle, qui donne permission à François
Trimault, du Croisic, capitaine de la Bonne-Espérance, de cou-
rir sus à tous les ennemis et adversaires de la religion réformée
« sur toutes nations indifféremment >, à la charge d'amener ses
prises à La Rochelle et de payer les droits dus à Tamirauté ;
enfin la quatrième (28 janvier 1570), qui est le complément de la
troisième et Texplique, est le texte d'une délibération du conseil
de Tamirauté de La Rochelle : la reine «de Navarre, le comte de
La Rochefoucauld, de La Noue, de Soubize, du Vigean, Lan-
guillîer, baillif d'Orléans, des princes et autres, au sujet des
plaintes portées pstr les Vénitiens et d'autres Italiens victimes
des déprédations des marins Rochelais... Leurs réclamations
furent rejetées, le conseil ayant déclaré que les congés donnés
au capitaine Sores et autres de guerroyer contre les ennemis de
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— 260 —
la religion chrétienne réformée les autorisaient à comprendre
parmi les ennemis de la dite religion réformée, quoiqu'ils n*y
fussent pas nommés, les Vénitiens et les Italiens, comme les
Espagnols, Portugais, Flamands et autres, puisqu'ils tenoient
le parti de la « religion romaine ». Il est assez curieux, ajoute le
rapporteur, M. Ludovic Lalanne, « devoir alléguer par des pro-
testants de notre pays, pour justifier leurs pirateries, le môme
argument, la théorie qui avait tant excité leur indignation quand
il s'agissait des soldats espagnols de la Floride, pendant nos
malheureux compatriotes a non comme Français, mais comme
hérétiques. » La piraterie s'exerçait aussi sur terre pour ce
môme motif, comme on le voit aux Afiphives de la Saintonge, t.
P% p. 33); les protestants avaient pris et emmené à La Rochelle
des draps et marchandises de bourgeois d'Orléans qui étaient
à Fontenay. Ceux-ci ainsi lésés demandent à la reine (24 octo-
bre 1568) la permission « de se recouvrer de leurs pertes sur
les marchands et autres personnes de la prétendue religion
réformée. »
Bulletin religieux du diocèse de L,a Rochelle, du 14 mai,
contient une note sur le culte, à La Uochelle, du breton saint
Yves, patron des avocats et ^ens de justice, seul de la corpora-
tion qui ait été canonisé. La rue de Saint- Yon, c*est-à-dire
Saint- Yves (du latin Yvo, d'où Yvoni Yvonne^ Hivonnet, etc.),
tire son nom d'une église dédiée dès la fin du ziv* siècle à saint
Yves et ruinée pendant les guerres de religion ; c^était là que
venaient prier les Bretons qui attiraient à La Rochelle les rela-
tions commerciales. Le culte du saint est un peu* oublié. Môme
à son office on ne chante plus, comme avant Pintroduction de la
liturgie romaine :
Sanctus Yvus erat Brito,
Advocatus et non latro :
Res miranda populo.
Catalogue d'une importante collection de curiosités autogra-
phiques.... dont la vente a eu lieu à Paris, le 28 mai (Paris,
Gharavay, in-8, 59 p.), mentionne : à La Rochelle (11 niarsl387)
quittance de Roys Goutières, chevalier, de 720 francs d'or c en
prest sur les gaiges de nous, patron de la gallée nommée Sainte-
CroiZy de dix-huit hommes d'armes, trante arbalestriers, trois
commitres, neuf nochieles, ung remolet et huit vins dix et huit
vogueurs d'aviron de nostre compaigaie sur nostre dite gallée
deserviz et à deservir es çuerres du roy de France sur la mer
soubz le gouvernement de Tamiral de Portigal » ; — pièce signée
de Gaspard de Oomminges, seigneur de Guitaut, commissaire
ordinaire de Tartillerie, a Brouage, le 8 août 1577, quittance de
100 livres tournois « pour avoir servv au train et bande d'artilleryo
du camp et armée de Poictou, conduict par monseigneur le duc
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- 261 -
de Maienne, estans devant la ville de Brouage » ; — de Pierre
Doriole, sire de Loire, trésorier de France sous Charles VII^
chancelier sous Louis Xl, président des commissions qui con-
damnèrent le comte de Saint-Pol et le duc de Nemours^ né à La
Rochelle en 1407, mort en 1485, une pièce signée sur vélin, 26
mai 1456, in-4 obi.; quittance au grenetier de Segen de 400 livres
partie de 4000 livres allouées à Tanneguy III du Chastel, « es-
cuyer de corps et maistre de Tesouyerie du roy » ; — de Pierre
de Mornay, fils aine de Jean de Morns^ et de Jeanne de Melun,
conseiller et chambellan du roi, sénéchal de Périgord, de
Quercy et de Saintonge ; vidimus sous le scel de la prévôté de
Paris d'une constitution de rente en terre et deniers faite à
Saint-Jean d'Angély, le 26 juillet 1376, par Moreau du Maigne,
chevalier, à Guyot La Personne, fils de Jean La Personne, sei-
gneur de Marcv et vicomte d'Aunay ; — quittance, à Saintes,
le 31 janvier 1532 (1533), dTthier du Bois, « prestre choriste de
Sainct-Pierre de Saintes » , à Pierre de Bar, receveur du domaine
à PonS) de 7 livres 6 sous 8 deniers tournois pour avoir célébré
la messe deux fois par semaine durant 8 mois au lieu et place
du chapelain du roi, Claude Pereal, en la chapelle fondée à
a Nostre-Dame sur les pons de Xainctes. »
La Charente-Inférieure des 1«%4, 8. 11 juin et suivants, con-
tient La JRochelIe, notes : enceintesdiversesde la ville, faubourgs.
Le chevalier Dorai et les poètes légers au XVIII^ siècle^ par
Gustave Desnoireterres. (Paris, librairie académique, Perrin,
1887, in-18, ^68 p.). — Après la pièce, voici la monnaie; après
Voltaire, c général des poètes légers, » auquel M. Desnoireter-
res a consacré huit volumes, sans compter un in-quarto d7co-
nographie voltairienne^ voici Tescadron volant des petits poè-
tes, épicuriens, anacréontiques, frivoles, « chantant le vin,
Tamour, leurs maîtresses réelles ou imaginaires, » dont le capi"
taine est certainement le chevalier Dorât. « N'oublions pas
TEgérie de Dorât, la Sapho de ce milieu aimable et galant, la
comtesse de Beauharnais, figure séduisante en dépit de quel-
ques petits ridicules, relevés impitoyablement par la haine et
l'envie. »
L'auteur, en traitant des poètes légers, a fait un livre très
sérieux, ce qui ne veut pas dire ennuyeux ; il connaît parfaite-
ment tout ce monde, a fréquenté salons et boudoirs, vu le fort
et le faible, surtout le faible, de chacun et de chacune ; et comme
il possède sa matière, son érudition vaste et variée ne le gène
pas ; c'est un charme de plus ; et il écrit avec verve des pages
pleines de faits.
Que de noms à citer : Collardeau, Pezay, correspondant de
Louis XVI, Bertin, Parny, Lebrun-Pindare ; et pai*mi les fem-
mes la comtesse de La Vieuville', la princesse de Montbarey,
M"« de Boufflers, la comtesse d'Amblimont, M"* Necker, M"*' de
Gassini, et avant tout la comtesse de Beauharnais. Le livre lui
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est autant consacré qu'à Dorât; elle y tient la large place qu'elle
eut dans la vie du chevalier.
* Maric-Anne-Françoise Mouchard, née en 1738, à Paris, était
nilc de François-Abraliam-Marie Mouchard, écuyer, seigneur
de La Gardc-aux-Valets, de Croix-Qhapeaux, en Aunis, receveur
central des finances en Champagne, et de Marie-Louise Lazur.
A quinze ans, elle épouse (contrat du 1*^ mars 1763) Claude de
Beauharnais, comte des Roches-Baritault, né à Rochcfort le 16
janvier 1727, âgé alors de 36 ans, union qui ne fut pas heureuse,
faute du mari que sa femme dans un roman transforme en
Barbo-DIcue, faute de la femme, d après Orimm, qui fait le plus
grand éloge de Claude de Beauharnais. Elle succéda bientôt
chez Dorât à M*"* de Cassini. « Fanny de Beauharnais était
demeurée longtemps fort jolie ; elle avait une splendide cheve-
lure, une fraîcheur éclatante qui s'opiniâtra en dépit des an-
nées. La postérité n'a guère retenu d'elle et de ses ouvrages
que son nom et l'épigramme de Lebrun :
Eglé, belle et poôte, a deux petits travers :
Elle iait son visage, et ne fait pas ses vers,
qu'il a répétée en d'autres termes à propos<l'une réconciliation :
Zuimô me l'offre en vain ; elle serait plastrée,
Gomme son visage et ses vers,
et que La Harpe blâmait comme trop élogieuse encore : « Cette
femme n'est pas plus belle qu^elle n'est poète, et en supposant
qu'elle fasse son visage, cet ouvrage ne vaut pas mieux que les
autres, à l'exception de ses yeux qu^elie ne saurait,faire et qui
sontbeaux. > Elle fut constamment dévouée à Dorât; pour le faire
entrer à l'académie, elle sollicitera Voltaire, qui la traitait de
nymphe, de divinité, de belle muse française (BufTon l'appelait
sa chère fille); elle lui écrivait (1767) une lettre philôsophiciuo
« à laquelle ne manquaient que la ponctuation et l'orthographe,
doux misères dont les maîtres se dispensaient sans scrupules. »
C'est elle qui le soutint à la fin de sa vie; « il était dans une
telle détresse, disent.Ies Nouvelles à {a main, qu'il n'aurait pas
eu un bouillon, si madame de Beauharnais n'était venue à son
secours. Elle le pleura et publia môme sur lui une Épître, très
faible, qui prêta quelque vraisemblance au soupçon pou chari-
table que Dorât venait en aide à sa muse inexpérimentée; elle
était ainigéc, disait-on, jusqu'à en perdre l'esprit, ce queLebrun
mit aussitôt en vers :
Dorât n'est plus. Savez-vous ce qu'on dit?
Que Beauharnais en a perdu l'esprit.
Elle n'en mourut pas toutefois; mais^ sans doute par amour
pour l'amant dcfuAt, elle prit celui qui s'appelait alors Dorat-
Curbicrcs, devenu plus tard un parfait jacobin, puis un napo-
jéonien fougueux, enfin un royaliste tout aussi dévoué. Quant
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- 263 .-
à la tante de l'impératrice, après plusieurs fugues avec un grand
seigneur polonais, Potocki ou Czartoriski, avec Fontanes et
quelques autres, elle revint à Cubières, dont la révolution
l'avait séparée. Elle mourut le 2 juillet 1813 à Paris, à 75 ans.
« La bibliothèque de La Rochelle possède une centaine de piè-
ces fort curieuses pour les vingt dernières années de sa vie. »
Le Courrier de La Rochelley du 7 avril, commence une Bi-
bliographie rocHelaise, par M. Jean Cousin, qui fait cette dé-
claration : c On ne trouvera dans nos articles, ni éloge dithy-
rambique, ni critique virulente. Les auteurs nous pardonneront
de ne pas les chamarrer de décorations à toutes les lignes, de
ne pas faire disparaître leur nom sous Tentassement des noms
des sociétés dont ils font partie, de laisser de côté les expres-
sions de savant, d*érudit, ae travail magistral, d'œuvre défini-
tive; mais ils nous sauront gré aussi de laisser au milieu qui
les vit naître les procédés et les expressions qui rappellent le
marché, souvent frop voisin du marché aux fleurs. S'il arrive
que Ton signale Terreur ou l'omission, ou pour employer une
expression commune, si l'on recherche la petite bète, l'opération
se fera avec toute la délicatesse possible, pour ne pas faire crier
le patient, et pour le seul amour de la vérité. » Suivent quelques
lignes sur les ouvrages suivants : Mémoire en requête^ de
Champlain (Voir JBuIIeKn, vu, 95) ; La société de dessèchement
général des marais et lacs de France en Basse-Auvergne ; DO'
cuments sur la réforme en Saintonge et en Aiinis.
Documentssur la réforme en Saintonge et enAunis. XVI^ et
XVII^ siècles , publiés par Georges Musset (Pons, imp. Noël
Texier,'1886, in-8<», 121 pages. Extrait du tome jlv des Archives
historiques de la Saintonge et de réunis). — .Cette publication
contient une première série de documents empruntes à divers
fonds et à divers dépôts, principalement à la biblioth/^que de
la ville de La Rochelle et aux archives départementales de la
Charente-Inférieure. Ses pièces lés plus curieuses sont : une let-
tre signée Jacques R., mais .que l'examen du texte doit Caire at*
tribuer à Jacques P', roi d'Angleterre ; une lettre de Hondius ;
une très intéressante lettre^ écrite d'Angleterre, à la date du 24
juillet 1628,par Philippe Vincent et David.députés de La Rochelle
près de la reine Elisabeth, lettre en beau style, qui montre à
quel degré d^enthousiasme et de désintéressement l'ardeur delà
lutte avait élevé les caractères ; up bien curieux testament de
Philippe Vincent scellé d'un cachet à l'ef&giede Henri IV, tes-
tament ignoré des biographes de Vincent, et notamment de H.
de Richemond, lors de sa publication en 1872 sur les origines et
roerès de la réforme àTia Rochelle ; des lettres de Tilenus,
e Jarnac, de Lescaille, de Puyviaud, de Thomson, de Tande-
baratz, etc. Ces lettres nous initient aux dissensions intestines
dont les diverses églises protestantes ont donné le spectacle
s
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^ 264 —
après la pacification religieuse de 1598. Elles nous montrent
en outre les liens qui rattachaient les églises réformées de France
aux églises d'Allemagne, de Hollande et d'Angleterre. Ces
documents, au nombre de 58^ embrassent près d'un siècle (1596
à 1684) : et parmi les siâ;nataircs on trouve Philinpe Sellin, Sa-
muel Loumeau, Samuel Fleury, de Mirande, Périlleau, Philippe
Vincent, David, Louis Gappel, J. Grespin, Daniel Blondel, J. de
Tandebaratz. La Rochelle était le centre réformé où les pasteurs
demandaient des avis, exposaient leurs tribulations, et d'où par-
taient les conseils de paix et d'union, religieusement écoutés
mais d'une plus difficile exécution. Notre confrère M. Musset a
été bien inspiré en publiant cette correspondance qui « contri-
buera, dit-il, à jeter la lumière sur les questions qui venaient
se traiter dans nos synodes locaux et dans les affaires confiées
aux soins de Villarnoul, le représentant autorisé, à Paris, des
églises réformées. Les annotations y sont un peu trop rares.
« Faire autrement, dit Térudit éditeur dans une préface concise
et lumineuse, eut été trop souvent une répétition des articles de
la France protestante ». C'est très bien pour les sociétaires qui
possèdent dans leurs bibliothèques l'ouvrage cité ; mais les au-
tres I ce n'eut pas été un mal de songer un peu à cette catégorie
de déshérités.
J. Crespin, pasteur de Gantorbéry, un des correspon-
dants de Philippe Vincent, s^efforçait de maintenir la con-
corde dans son église. Sa lettre (après 1642), que le Bulletin de
la société de l'histoire du protestantisme français avait déjà
Subliée en 18M, viii, 138, comme faisant partie des manuscrits
onnés à la bibliothèque de La Rochelle par 6. Fiilon, est un
long plaidoyer pour sa justification. Il entretient Vincent des
« troubles de cette égMse », des partisans de Poujade qui le
suivaient < pour ce qu'il preschoit beaucoup mieux que son
collègue (Bugnet), duquel les sermons, dès longtemps, n'es-
toient pas agréables au peuple! J'ose protester que la paix
seroit faicte entre nous, si les ministres de delà la mer n'eus-
sent point tenu la main à nos parties par une telle rigueur...
Dans leur misère, ils ne sçavoient à qui s'adresser qu'à
M. DespaRUe (de qui j'ai reçu l'imposition des mains) Deux
de leurs députés venant à Londres, et se trouvant par hazard à
une de mes propositions, ils me demandèrent ensuitte pour
leur pasteur... Depuis dix mois que je suis avec ce peuple, la
bénédiction de Dieu a été si visible sur mon ministère, que
cela devroit suffire pour monstrer, à mes ennemis mesmes, que
c'est luy qui m'a addressé cette Vocation, ou du moins qui m'y
a oonflrmé. J'aurois eu subject de me roidîr contre l'autre
Sarti...., mais j'ay toujours reoerché la paix avec eux, surtout
epuis la réception de vos lettres... OJest une assemblée de 8
à 900 personnes qui m'a appelle, qui ne recognoist d'autre pas-
teur que moy ; ils m'ont faict promeotre de leur annoncer l'é-
vangile en sa pureté; je m'y suis obligé devant Dieu... J'estime
que personne n'aura subject de me tenir pour faux prophète...
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— îWS —
et moy )e serois un parjure de ne la maintenir pa« et d'aban-
donner un Bi grand peuple en laissant cette charge ».
Ce J. Orespin, qui étatt-il, demande le Bulletin ? Si nous
ouvrons les registres protestants de Marennes nous voyons un
Théodore Orespin, éouyer, sieur de La Ghabosselaye, en Anjou,
(paroisse de Chazé-sur-Areos, canton de Oandé, arrondisse-
ment dé SegréJ, « pasteur de l'église de Gantorbéiy, en Angle-
terre » prêcher dans le temple dudit Marennes, le 11 juillet
1655, et le 5 novembre de Tannée suivante en devenir Tun des
ministres titulairei^, en compagnie de Pierre Bastid. Oe der-
nier avait remplacé Antoine de Ohardeveyne (1), décédé en
1645, et lui-même, démissionnaire en 165D (2), il aura pour
successeur en 1660, Oliviei Loquet (3), qui exercera jusqu'à la
révocation de Tédit de Nantes. Théodore Orespin, époux de
Suzanne de La Grezille, d'AngouIême, était fils de Zacharie
Orespin, écuver, sieur de La Ghabosselaye, ministre de Maren-
nes (1609-1620), et petit-fils de Pierre Orespin, conseiller au
Îarlement de Bretagne (1565), et de Marguerite de Ballioni. En
617, Zacharie Orespin s'était marié à Marennes, en présence
de Pierre Richier, écuyer, sieur de Vandelincourt [\], aussi
ministre de Marennes, avec Marie Regnaud, fllle de Léon Re-
guaud, sieur des Buons, avocat au parlement de Bordeaux,
et de Marie Jousselin (5). Théodore Orespin exerça le pastorat
jusqu'en 1680, année de sa mort (6) ; et sa veuve s'est éteinte le
(i> n sijpnait : c Chardevene ». Ainsi ▼oyons-nous au bas de Tacte de baptême
de Paul, fils de Jehan Dumesny, ministre de SainUJosty et de Marie Boorget,
présenté par M* Paul Fourestier, sieur de Préguillac, avocat en la cour, et
demoiselle Anne Dumesny, femme de noble homme Arthus Mage, sieur de
Yémonn (Registres de Samt-Just, 11 février 1637).
(2| Le S3 novembre 1659, • M. Bastid demande, au presche du soir, son congé,
qui lui est accordé par tout le peuple ». Seul il fit le service du prêche depuis la
maladie de Vandelincourt (23 juin 1652) jusqu'à rinstallaUon de Théodore Grespin
(5 novembre 1655).
(8) Du dimanche 11* juillet 1660, au matin, par M. Fontaine le père, pasteur
de réglise de Vaux, qui a imposé les mains à M. Loquet, nostre pasteur, et
M. PMin, pasteur de La Tremblade, donné avecq luy la main d'association. •—
Du il* juillet 1660. au soir, par M. Loquet, nostre pasteur, et i son premier
presche [a baptisé...!
(4) Décédé en 166S, éiwux de Jeanne de Jaraboyer. Le 13 janvier 1680, il ftdt
baptiser an temple de Marennes, fOLr Jean Dumesny, pasteur de SaintWuSt, à
qui il avait feit « TimpoSition » huit jours auparavant, son flls Isaac, leuuel épou-
sera à son tour (1666), Marguerite Couyer, dont Marguerite Richier, qui deviendra,
en 1667, la femme de Job Forant, chef d'escadre.
(5) Les Jousselin sont de Saint^Just. Le 3 décembre 1617 et le 6 février 1680,
François Jousselin et Marie Arguesson font baptiser au temple de Saint-Just,
leurs deux garçons, François et Zacharie Joussehn. Ce dernier Ait présenté par
• Zacharie Grespin, ministre du saint évangile en Tesglise de Marennes, i et par
Anne Arquesson.
(6) Jean-Jacques Mauzy, Tun des pasteurs de La Tremblade, qui était disponi-
ble depuis ou 'il avait vendu le temple aux catholiques (septembre 1661), succéda
i Grespin. 11 signe pour la première fois le 23 octobre 1681, et ne parait plus
après le 4 octobre 1682. Marc Boybellaud le remplace. (Voir Fénelon en Sain^
Umge, par M. André Lételié, tomexni des Archives),
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— 266 —
1*' mars 1682 (1), n'étant âgée que de 44 ans. De leur union sont
issus douze enfants (2) (Archioes du greffe de Marennes). Quant
à Ollivier Crespin, fils de Théodore et de Suzanne de La Gre-
zille, dont la France protestante fait un ministre de Marennes,
et qui, dit-elle, s'enfuit avec son frère et deux de ses sœurs à la
révocation de Tédit, il avait 16 ans à cette époque et ne put
donc être pasteur à Marennes. A. L.
Nouveau dictionnaire biographique et critique des architec-
tes français, par Ch. Bauchal. (Paris» librairie générale de l'ar-
chitecture, Ifife?, grand in-8®, 842 pages). — Pour juger de l'im-
portance de ce Nouveau dictionnaire des architectes français^ il
n'y a qu'à le comparer avec celui de Lance, le plus estimé, le
plus connu et le plus récent puisqu'il date de 1872. Mais on sait
combien l'attention, depuis ces dernières années , s'est portée sur
l'architecture nationale et les artistes français. Le ministre de
l'instruction publique, ou plutôt la direction des beaux arts au
ministère de l'instruction publique, en créant une section spé-
ciale des beaux arts pour les sociétés savantes de province, a sin-
gulièrement excité les recherches et a obtenu des résultats impor-
tants. De toutes parts on a étudié les archives, fouillé les comptes
de dépenses, les mémoires de travaux, dédaignés jusqu'ici ; et Von
a découvert des noms d^architectes, de peintres, de sculpteurs
(1) c Le premifir jour da mois de mars 4682, est décédée homieste femme,
damoiselle Suzamie de Lagrezille, aa^ée de quarente-quatre ans, vefve d'hono-
rable homme Théodore Crespin, escuier, sieur de La Cnal)08selay. Et ont assisté
à son enterrement Elie Manocheau, sieur de Bonnemort, et M* Jean Regnauld,
advocat en la cnur o.
(2) En voici la liste : 1* 1658, 28 octobre, Suzanne, présentée par Henri de
Laffrezille et damoiselle Jeanne Renaud, sa tante, décédée le 4 novembre 1669.
—-2* 1660, 21 mars, Elisabeth, présentée par son oncle^ Zacharie Crespin, sieur
de La Chabosselaye, « de Téglise de Saigon i (il habitait Thezac), et damoiselle
Elisabeth de La Greziile. — 3* 1661, 22 avril, Théodore, présenté par Jean de
Chaumon, écuyer, et la mère de l'enfant. — 4» 1662, 6 août, Marie, présentée
par M* Jacques uollet, avocat en la cour, et damoiselle Marie de Lagrezille. —
èfi 1664, 23 septembre, Daniel, présenté par Daniel de Beaumont, écuyer, sieur
des Béchaudieres, et damoiselle Jeanne Regnauld. — 6* 1666, 27 mai, Maroue-
rite, présentée j[>ar sieur Daniel Ferrand et damoiselle Susanne Regnauld. —
7« 16d8, 19 janvier. Honoré, présenté par M* Honoré Arser, avocat en la cour,
et par sa tante, damoiselle Marie du Jau, éfiouse de Zacharie Crespin, décédé le
6 décembre 1670. — 8« 1669, 10 février, Olivier, présenté par honorable homme
Olivier Loquet, ministre, et damoiselle Marie Jousselin, de l'église de Saint-
Just. — 9^ 1670, 17 octobre, Théodore, présenté par honorable homme Jean Yver,
ministre de l'église de Saint-Jean d'Ângély, et damoiselle Marguerite Couyer,
décédé le 11 décembre 1671. — 10* 1672, 22 juin, Suzanne, présentée par hono-
rable homme M. Pierre Fourestier, ministre de l'église de Saint-Mesme, et
damoiselle Nohémy Godet, décédée le 12 juillet suivant. — 11* 1674, 12 janvier,
Suzanne, présentée par Zacharie Crespin, sieur de La Chabosselaye, son oncle,
de réglise de Saujon. et Jeanne Renaud, damoiselle, veuve de Joseph Lalouhé,
écuyer, sieur de La Gataudière, de Marennes. — 12« 1676, 16 avril, Hélie, pré-
senté par Hélie Mariocheau, sieur de Bonnemort, et damoiselle Marie Gabiou,
femme d^honorable homme Olivier Loquet, ministre, décédé le 3 mai 1676.
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— 267 —
inconnus iusqu|aIor8. Âiùsi a fait M. Tabbé Chevalier pour Ohe-
nonceau. M. Léon Palustre a démontré que presque tous nos
châteaux de la renaissance, attribués jusqu'à nous à des Italiens
étaient dûs à des Français. M. Mùnlz a donné les noms des ar»
chitectes décorateurs du palais des papes à Avignon. Que d'au-
tres savants dans les départements ont fait la même chose pour
les monuments locaux, comme on le voit par les publications
des diverses sociétés, par les Archives de Vart français ! De là
des suppléments considérables aux ouvrages publiés, de là des
noms nombreux ajoutés à la liste. Lance contient 4600 bioRra-
phies ; le Nouveau dictionnaire en a 5600, quatre iQilIe de plus.
En outre, ses notices forcément étaient incomplètes et fautives.
M. Bauchal rectifie et complète en bien des cas. Devrai-je dire
qu'il devra lui-môme se compléter et se rectifier dans peu d'an-
nées? Il en est de ces ouvrages comme de ceux des sciences
naturelles, physiques et chimiques. Dès qu'ils sont finis, il faut
les recommencer, avec cette dinérenco pourtant que les livres
de science en peu de temps deviennent des almanachs de Tan
passé, tandis que ces dictionnaires, quand le fond est bon, et
c'est le cas de celui-ci, n'ont besoin que d'ôtre tenus à jour,
comme une maison dont on refait de temps en temps les pein-
tures fanées et l'ameublement démodé.
M. Bauchal n'est pas exempt d'erreurs et d'omissions ; on lui
en signalera d'autres ; en voici quelques unes qui regardent
presqu'exclusivement notre région :
François Blondel, qui traça les plans de la nouvelle ville de
Rochefort en 1666, sous la direction de Glairville, ingénieur gé-
néral du royaume, et commença môme les constructions,
débuta en 1665 par « la reconstruction du pont de la ville de.
Saintes, sur lequel il plaça un arc de triomphe. » Blondel, qui
fit les plans et dessins de la porte Saint-Denis à Paris, a réparé
seulement le pont de Saintes; et il ne plaça pas dessus, par
conséquent, l'arc de triomphe de Germanicus qui avait toujours
été là, qui n'y est plus depuis 1843, que Prosper Mérimée et la
société d'archéologie de Saintes l'ont placé ailleurs. Isembert
« de Xaintes », qui construisit ce pont et celui de Londres (1209) .
ne dirigeait pas, page 301, « les écoles de la cathédrale de
Saintes, » mais bien l'instruction publique dans le diocèse,
comme l'indique son titre « magister scholarum; » on voit que
l'auteur n'a pas consulté notre Bulletin^ ni nos volumes, 4)ii il
est plus d'une fois question d' Isembert.
Pierre de Confolens, évoque de Saintes, qui fit rebâtir sa
cathédrale au ku^ siècle, est indiqué ainsi, page 131 : « Pierre
de Confoîens, maître d'œuvre, répara l'église Saint-Pierre ; d et
l'on reiivoie pour ce a maître d'œuvre au Bulletin monumen-
tal^ 1. 1, qui dit, page 258 : « L'édifice fut entièrement réparé par
révoque Pierre de Confoîens. » Page 744, on attribue la con-
struction de ce même Saint-Pierre à Isembert, et à Pierre de
Confoîens, celle de la cathédrale, ce qui est contradictoire.
Est-ce à cause de ce Pierre de Confoîens, évoque de Saintes,
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« mattro d'œuvrd, » qu'on met Oonfolefis dans la Oharente-In-
férieure? Mais pourquoi y met-on ansfli RufTec?
L'auteur place aussi dans la Oharente-Inférieure « le château
de Nollon, appartenant à l'abbaye du Mont Saint-Martin », si-
tuée en Picardie^ au diocèse de Cambrai, et qui n'avait rien de
commun avec la Saintonge. Il renvoie pour Tarchitecte Louis
Richard, qui restaura en 1720 ce château, aux « archives de la
Oharente-Inférieure B, qui probablement n'en disent rien; de
même pour Luché, qu'aurait construit en 1520, Charles Phi-
lippe, maître d'œuvre de la ville d'Angoulème.
c Jean Piers, maître d'oeuvre de la ville de Vannes, est nom-
mé, en 1390, maître d'œuvre de l'église d'Ars », avait dit A.
Bérard (Dictionnaire biographique des architectes français),
M. Bauohal reproduit sa note, et, p. 743, met que cet Ars est en
l'île de Ré. Pourquoi pas Ars, commune du canton de Vannes?
François-Nicolas Pineau, fils de Dominique, qui, né en 1745,
fut en 1777 nommé architecte de la généralité de La Rochelle,
« éleva à Cognac le monument commémoratif de la naissance
de François I*', ainsi qu'une de ses fontaines. A Thiac, il fît
le tombeau du prince de Oondé. Pineau mourut juge de paix
du canton de Jarnac, le 14 mai 1823. » Je laisse à M. Emile
Biais, qui prépare un travail sur les trois Pineau, de nous don-
ner de plus longs détails sur le personnage, qui fut aussi l'ar-
chitecte du comte de Jarnao, son factotum, son agent pendant
l'émigration, et devint ensuite greffier de la justice de paix et
juge. Quant au tombeau du prince de Oondé à Triac, et non
Thiao, ce n'est qu'une pierre insignifiante, remplaçant une
colonne monumentale, élevée en 1750 par le comte de Jarnac,
pour marquer le lieu où était tombé Condé à la bataille de Jar-
nac, et renversée en 1793. Voir Monsieur le comte de Jarnac et
son château, par M. Emile Biais, dans le Bulletin de la société
archéologique de la Charente, 1883.
Coussarel, — nommé plus loin Coussaul^ — architecte du
maréchal de Navailles, p. 142, est dit, p. 82, « maître maçon de
Navailles », et travailla à l'église abbatiale de Bassac — et non
Brassac. Le château de La Rochefoucauld (Charente) est attri-
bué, p. 743, à Abadie fils, et l'hôtel de ville à Fontant. Or, La
Rochefoucauld n'a pas d'hôtel de ville ; c^est Abadie qui a con-
struit l'hôtel de ville d'Angoulème. Mais Antoine Fontant est-il
bien l'architecte du splendide château de La Rochefoucauld?
Cette attribution est due â M. l'abbé Michon, qui ne donne au-
cune preuve.
« Charles-Etienne Grandvoinnet, architecte, visite l'église de
Pons vers 1770. Il est présumé être l'auteur de plans* pour la
reconstruction de cette église. » Ajoutons que Grandvoinnet,
architecte-expert tde la généralité de La Rochelle, fut chargé par
l'intendant, le 2 août 1784, de la reconstruction de l'église de
Saint-Martin de Pons, interdite le 20 juin par révèqueafe Sain-
tes. Voir Y Art en Saintonge, par M. Musset.
« Jean Denis, architecte, restaure l'église de Marennes en
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- 2«» —
1770; » ajoutons en outre aue « Jean-JaoquM Denis, le oa^
dot, sous-appareilleur, » et « Jean-Jacques Denis fils et appareil*
leur », comme on lit aux voûtes de réglise.de Iifarennes, a son
nom gravé aussi dans la sacristie de Saint-Léger de Oognac.
(Fonaa,tion$ civiles et religieuses en Saintongey par M. Audiat,
p. 57, et Archives historiques). Oarde, architecte de la ville de
Rochefort, construisit bien le collège communal de cette ville
(1828-1830) ; mais il a aussi conçu l'ignoble façade de Téfflise
Saint-Eutrope à Saintes. (Saint Eutrope, par M. Âudiat, p. 411).
Il y a quatre lignes sur l'ingénieur Pierre Toufaire après l'é-
tude si consciencieuse et si complète que lui a consacrée H. Phi-
lippe Rondeau, Bulletin de la société des Archives historiques^
1884. Brossard, qui a bâti la pauvre église Saint- Vivien à Sain-
tes, est mieux partagé.
On est étonne de ne rien voir de Lonzac, église de la pure re-
naissance, construite pourGaliotdeGenouillac, comme Téglise et
le château d'Âssier, par Nicolas Bachelier, de Toulouse. (Fonda-
tions civiles^ avec eau forte de Lonzao par Léon Gaucherel, p.
4, et Archives historiques^ iv, 1877).
L'auteur nomme le chevalier de Marolles qui remit à neuf, en
1768, le palais épiscopal de Saintes ; mais il omet Louis Laronde,
architecte, qui répara la cathédrale en 1768, et eut un procès
pour cela avec les chanoines et l'évoque. Il omet aussi André
Canet, architecte de Thôtel Rohan à Saint-Jean d'Ângély, et
aussi concierge du château de Soubise en 1615. (D. d'Âussy,
Saint-Jean d/Angély au XVW siècle).
Il a encore oublié Auger qui a construit, en 1679, le phare des
Baleines en Tile de Ré (Lesson, Faites /iis(oriqu63, i, 42) ; etMa-
thurin Oazier, a maistre architecte et tailleur de pierres » à An-
gouléme, qui y bâtit en 1656 une tribune à la cathédrale
pour y recevoir le grand orgue (P. de Fleury, Bulletin de laso^
ciété archéologique de la Charente^ 1881, p. 124), quand il cite
Jérémie Blanchard et Jean Vergnaud qui construisent (1622)
une chapelle en l'église cathédrale d'Angoulème pour le duc d'E!-
pernon. (Idem^ p. 116). Il a oublié aussi Géraud Audebert, de
Saint-Jean d'Angély, qui a bâti Poussais en Vendée, peut-être
Esnandes en Aunis, et dont ont parlé VEpigraj)hie santone, le
Bulletin des archives, après tant d'autres ; Bérenger qui tra-
vailla à Notre-Dame de Saintes, et dont VEpigraphie santona,
p. 84, a reproduii Tépitaphe.
Dans le Bulletin monumentale n^" 8 de 1886, H. Berthelé a
indiqué quelques noms d'architectes anciens : Au x* siècle,
l'anglais Gautier Goorland qui éleva Téglise de Saint-Hilaire
le Grand à Poitiers; au xi* le moine Ponce, Hontierneuf ;
Pierre de Saine-Fontaine, qui reconstruisit de 1095 â 1100
réglise d'Airvault ; le moine Raoul qui bâtissait à la même
époque Saint-Jouin-)efi-Marnes, et quelques années auparavant
Jean.etingelbert qui élevaient Tun Téglise de Saint-Jean-Bap**
tiste, et l'autre le château de Chaise le Vicomte en Vendée ;
Savari qui avait bâti le prieuré deBellenoue; Ugo Monedarius
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— 270 -
à Poitiers, Gk)fridu8, à Ohauvigny, Pierre Janitor, à Ohâtillon-
sur-Indre, Gigielmus à Saint-Pompain. Bélisaire Ledain a
découvert dans les archives du duc de La Trémoille un do-
cument de 1556 qui prouve que le magnifique clocher de Bres*
suire du xvi* siècle, outre les architectes Gendre et Odonnet,
dont la signature figure au bas de la tour, a eu aussi pour auteur
un maître-maçon, André Blouin, dont le nom se trouve sur une
cheminée du xvi« siècle au château du Givre en Vendée.
Si nous voulions poursuivre notre examen, que de lapsus
ou d'omissions nous aurions à signaler encore : « le pont de
Dieuze » pour Decize ; Tarohitecte Aguety pour Agnety ; Ram-
guet pour Rainguety etc. Je prends sur la liste des architectes
et des monuments dressée par département, le département do
TÂllier ; et je lis : « Do Mailly, maître d'œuvre, construisit
le cloître et Véglise des cordeliers de Champagne ». Or Jean
de Màilly était le religieux qui amena }es cordeliers de Gler-
mont à Champaigue. Il dirigea, il est vrai, les travaux du mo-
nastère et de la chapelle ; peut-on en faire un a maître d'œuvre ? »
Page 441, il dit: « M us nier dirigeait, en 1508, les travaux de la
cathédrale de Moulins (collégiale serait plus exact) ; et p. 550 :
c Guillaume Toissier, chanoine de la cathédrale de Moulins,
parait avoir été chargé de la surveillance des travaux de cette
église. En 1508, il rend des comptes.... » Est-ce Toissier ? Est-
ce Musnier qui bâtit la collégiale de Louis II de Bourbon ?
Allier, à qui Tauteur renvoie, dit formellement que les travaux
de la collégiale avaient été dirigés par Guillaume Toissier, cha-
noine du chapitre... un de ces prêtres architectes qui »; et il
ne nomme pas môme ce Musnier.
Je vois, p. 367, Janson construire « en 17871a galerie septen-
trionale de rétablissement thermal de Vichy, » et p. 673, t Bar-
thélémy Jeanson » élever peu avant la révolution c l'ancien
bâtiment de rétablissement thermal de Vichy ». Est-ce le même?
En tous cas, mort après 1811, il n'a pu s'occuper, p. 737, du
tombeau à Souvigny du duc Charles de Bourbon, décédé au
XV* siècle.
Simon Guillain aurait, d'après la page 736, construit Téglise
Saint- Nicolas, affreuse grange de quatre murs sans aucun
caractère ; et p. 281 , il aurait peut-être édifié le mausolée du
duc de Montmorency ; or le mausolée est d^Anguier, Coustou,
Regnaudin et Poissant ; la chapelle, qui le contient, a été bâtie
par Lingré, qui, p. 736, aurait aussi, et avec Martel-Ange et
Guillain, édifié l'église Saint-Nicolas, double erreur.
Des*ponts ont été consti*uits à Moulins; par Mansardet Ré^e-
mortes, qui ont leur article, mais aussi par Gînguet, qui a été
oublié. Onlitp.185 : aDiaire... se soraitréfugié à l'abbaye de Sou-
vigny et aurait construit la flèche de la tour de Saint-Odilon de
l'église de cette abbaye terminée en 1444 (Assier) ». Lisons plus
correctement : « au prieuré de Souvigny, construit le clopher
du transept de l'église de ce prieuré... (Allier) ».
Les fautes de tous genres étaient inévitables dans un ouvrage
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— 271 —
semblable ; nous nous sommes permis d'en signaler quelques
unes pour une prochaine édition. Il serait à désirer que dans
chaque province au moins un savant local indiquât à M. Bau-
chai ses desiderata. L» A.
UEcho saintonge&is^ du 21 avril, contient de M. Paul Boutin,
à propos du Vercingétorix que prépare notre confrère, M. Ta-
f^ernoux, une notice biographiaue sur l'auteur. « Fils de parents
rançais réfugiés en Suisse, à la suite des guerres de religion,
il fit ses premières études au collège de Vevey (Suisse), puis à
Genève. Il fut correspondant du Journal de Genève^ à Londres,
puis à Bruxelles; en 1861, il prit la rédaction en chef de TOb-
serositeur de Léman; en 1862, celle de la Patrie de Lausanne;
en 1869, il fonda VÈcho de Lausanne qui fusionna avec La
Revue en 1876. Après le seize mai, il vint a Paris où il collabora
à divers journaux sous divers pseudonymes, correspondant ou
collaborateur de plusieurs journaux de province, et entre autres
du Phare de la Loire. En 1881, il fut appelé à Saintes et y a
rédigé depuis, sauf une courte interruption, V Indépendant de
la Charente-Inférieure. M. Tapernoux, maintenant âgé de
52 ans, compte 30 années de service dans la presse. Il a publié :
Une lionne pauvre (Bruxelles), Jeanne Adert, Uhomme à la
mouche (Lausanne), Amours sanglantes (Paris), et divers ou*
vrages'd'un genre tout différent: Essais littéraires [leXVIII^
et le XIX* siècles comparés au point de vue littéraire, religieux
et politique); Rapports sur les expositions de 1853, 1867 et 1818 ;
L'Allemagne (étude sur la situation des partis en Allemagne,
en 1881). « Son Histoire des Gaules, doit être son ouvrage le
plus important et le couronnement de sa carrière. »
Histoire de la verrerie et de Vémaillerie, par Edouard Garnier,
ancien attaché à la conservation du musée de Sèvres. Illustra-
tion d'après les dessins de Fauteur. Gravure de Trichon. Tours,
Alfred Marne, 1886, grand in-8% viii-573 pages.
Bernard Palissy écrivait en 1580 : c II y a plilliieurs gentilles
inventions lesquelles sont contaminées et méprisées pour estre
trop communes aux hommes ; aussi plusieurs choses sont exal-
tées aux maisons des princes et seigneurs que, si elles estoyent
communes, Ton en feroit moins d'estime que de vieux cnau«
drons. » Et Tartiste céramiste citait les verres qui, « pour
avoir esté trop communs entre les hommes, sont devenuz a un
pris si vil que la plus part de ceux qui les font vivent plus
méchaniquemant que ne font les crocheteurs de Paris »... Et
en Périgord, Limousin, Saintonge, Angoumois, Gascogne,
Béarn et Périgord, « ils sont venduz et criez par les vilages
par ceux mesmes qui crient les vieux drapeaux et la vieille
ferraille », Il ajoute: Considère aussi un peu les boutons d'es-
mail (qui est une invention tant gentille), lesquels au com-
mencement se vendoyent trois francs la douzaine. . . Ils sont venus
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— 272 —
à tel mesprifl qu'aujourd'hui les hommet ont honte d'en porter
et disent que ce n^est que pour les béliatrea parce qu'ils sont à
trop bon marché. As-tu pas veu aussi les esmailleurs de Limo-
fes... Je m'asseure avoir veu donner pour trois sols la douzaine
e figures d'enseignes que Ton portoit aux bonnets, lesquelles
enseignes estoyent si bien labourées et les esmaux si bien par-
fondus isiur le cuivre qu'il n'y avott nulle peinture si plaisante »...
Les œuvres de maistre Bernard P&lissy^ ii, 202.
Dirais-je que le nouvel ouvrage de M. Charles Garnier, n'est
que le commentaire développé, enrichi admirablement de ce
passage du potier Saintongeais ? Dans cette belle Histoire
de IsL verrerie et de Vémaillerie, il y a l'origine, les progrès,
l'apogée, la décadence, la renaissance aussi de ces deux indus-
tries, d'abord métiers, devenues arts? Quoi de plus vil que l'ar-
gile ou le sable i quoi de plus commun qu'un pot ou un verre I
Mais comme l'ouvrier devient vite un artiste t comme ce vase de
terre s'orne et s'embellit ! Quel luxe sur ce dreœoir où s'étalait
jadis l'argent, l'or! ïiuxe bourgeois, œuvre vulgiaire. Tout le
monde a de l'argenterLe;. L^s grandis seigueurs dédaigneront
les métaux précieux ; ils réhabiliteront les coupes de verre, et
les rustiques flgulines.
Ainsi après les raffinements de la civilisation on éprouve le
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— 27S —
bésDin i» È% r*pppocber de 1à nature âgreiiè ; après avoir donné
à les flls des noms éclatiints, Hector, Ulysse, Achille, Arthur,
Ossian, et à ses filles ceux de Malvina, Anastasie, Thé*
balia, Romualdine, Aspasie, ^u'on ne trouve plus mainte-
nait (|ufi parnii les paysans Saintongeais, on est redevenu si^i-
Totae Vlh
18
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— 274 —
f dément, bôtement, Jean, Pierre, Jacques, Louia, Paul, Ouil-
aume, Marie, Pauline, Eustelle. Mais que dirait maître Bernard
s'il voyait refleurir ces industries, méprisées de son temps ? s'il
voyait recherchés avec empressement, payés au poids de l'or,
amoureusement choyés, ces petits objets vendus alors dans les
foires et les villages par les tripiers et les peiilereaux ? et s'il
savait qu^un écrivain, un artiste et un savant, l'auteur de l'His-
toire de la céramique, où il a été si dignement apprécié, vient
d'écrire un gros volume sur VHistoire de la verrerie et de Vé-
maillerie, splendidement édité par la maison Mame, de Tours,
lui que Martin le jeune, à Paris, ou Barthélémy Berton, à La
Rochelle, n'avait pas luxueusement, même correctement traité,
tant sans faut ?
Œuvre savante et artistique à la fois, cette Histoire vulgarise
des notions connues en les résumant et enseigne aux doctes ce
qu'une longue pratique et une expérience quotidienne ont
appris à l'auteur; dos gravures nombreuses, des chromos ravis-
santes, reproduisent les objets les plus caractéristiques, et met-
tent à la portée de tous les pièces les plus remarquables, éparses
dans tous les musées de l'Europe. Deux spécimens, Tun, un
verre de Venise à filets en latticinio et mascarons en relief du
British muséum ; l'autre, un autel portatif décoré de plaques
en émail champlevé, travail allemand du xiii* siècle, dans la
collection de M. Spitzer, donneront, quoique médiocrement
reproduits ici, une idée des dessins de M. Garnier, et des gra-
vures qui ornent son ouvrage.
Dans les deux parties, l'auteur étudie la verrerie dans l'anti-
quité, Egypte, Assyrie, Phénicie, Judée, Orèce, Italie, Gaule,
puis au mo^en âge en Orient et en Occident, enfin du xvi* au
xix"" siècle, a Venise, en France, en Allemagne, Hollande, An-
gleterre, Espagne, Japon, Chine, Perse ; puis l'émaillerie dans
ses origines au moyen âge, surtout à Limoges avec les Peni-
caud, les Limosin, les Nouailher, les Gourte^s, les Laudin et
autres, et enfin l'état actuel. Son livre maigre sa science se lit
avec le plus vif attrait. M. Garnier sait écrire : après les pro-
cédés techniques de fabrication, il raconte l'histoire, et mêle
agréablement à une dissertation l'anecdote. Voyez les devises
qu'il a relevées sur les verres : en la svevr de ton visage tv ai an-
GEBAS LE PATN, qui sc lit sur un verre du musée de Oluny, publié
par Benjamin Fillon, ou bien : a bon vin ne favlt point anseignb,
comme sur un verre du musée de Poitiers, ou encore : vovs
scAVEs BIEN QVE iB SÇAY TOVT. (Voir Bulletiriy vu), ou enfin : qvi en
CHRIST CROY EST HEVREVX IVLES PINEAV, SUr UU gobclct fait pOUr
un des membres de la famille Pineau, de La Rochelle, etc.
Nous sommes sûr que ce nouvel ouvrage tde M. Garnier sur
la verrerie et l'émaillerie aura le succès du premier sur la céra-
mique dont il est l'utile, l'indispensable et le magnifique com-
plément.
Les hommes du jour: Faucher de Saint-Maurice, par Louis-*
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--275 —
H. Tache. (Montréal, Busèbe Sénécal, 1886, in.l8, vni-142 p.) —
c Porteur d'un beau nom qu'il a rendu désormais inoubliable
parmi nous, M. Faucher de Saint-Maurice possède un extérieur
sympathique, fait pour commander Tadmiration, pour inspirer
Tamitié » Né sur les bords du Saint-Laurent, à quelques
heures en bas de Québec, à Beaumont, le 18 avril 1844, il sen-
Sage pour faire Texpédition du Mexique, devient officier d*or-
onnance, capitaine stagiaire au 2* bataillon d'infanterie légère
d'Afrique; blessé, il reçut, le 18 avril 1865, de la main de mxi-
milien, la croix de Tordre militaire de la Guadeloupe, et plus tard
la croix de la légion d'honneur. De retour au pavs, il se livre à
la littérature et y obtient des succès. Pendant 15 ans, il rem-
plit au corps législatif de Québec une fonction qui lui laissait,
surtout pendant les vacances âés députés, des loisirs studieux.
En 1881, son comté natal le nomma député au parlement de
Québec, où il a été réélu. Le biographe a eu la bonne pensée
de reproduire, avec de nombreuses citations, trois btuettes
charmantes, qui donnent une idée du vrai talent de notre hono-
rable confrère et compatriote.
Inventaire des sceaux de là collection Clairambault (t. ii,
Paris, imp. nat., 1886, in-4, 667 pages). Voir Bulletin^ t. vi, p.
302. — Go second volume contient un exposé chronologique
dans lequel sont rappelés, par ordre de dates et par province,
tous les faits mentionnés dans les documents dont les sceaux
ont été inventoriés. Le résumé relatif à la Saintonge et à TÂunis
se trouve à la page 358.
Guillaume de Naillac, chevalier, sénéchal de Saintonge, gou*
verneur de La Rochelle : sceau rond, écu portant deux léopards
Tun sur Tautre, penché, timbré d'un heaume cime d'un lion
assis, supporté par une fen^me et un homme sauvage... de
NBLLAT 138. Variante avec deux rameaux dans le champ,
1383. — Jean de Nanteùil, prieur d'Aquitaine, capitaine souve-
rain on Saintonge : sceau rond (fragment), portant deux fasces
ondées^ soutenu par un homme sauvage, dans une rose gothique ;
gages de ses gens d'armes, lorsqu'il était capitaine a La Ro-
chelle, 25 novembre 1 346. — Pierre a*Oriolles, chevalier, seigneur
de Loire, en Aunis, chancelier de France : sceaujrond, écu à la
fasce ondée accompagnée de trois vols liés, deux en chef et un
en pointe ; penché, timbré d'un heaume à lambrequins cime
d'une tôte d'ange dans un vol. 30 septembre 1476. — Jean La Per-
sonne, vicomte d'Aunay, chevalier : sceau rond, écu portant
trois pattes de lion en pal, penché, timbré d'un heaume cime
d'une tôte de lion entre deux pattes de lion, champ réticulé....
B pssoNNE.... DE.... 29 octobro 1378. Le môme pour Jean La
Personne, vicomte d'Acy, chevalier, capitaine do La Bastille,
14 mai 1386. Variante pour Jean La Personne, capitaine de
Mirabel et de Gannac, 16 avril 1355. Variante avec une étoile
en chef accompagnant les trois pattes, écu timbré d'un heaume
cime d'un vol supporté par deux lions, pour Jean La Personne,
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— 276 —
chevalier, 6 octobre 1415. — Lancelot La Personne, écu portant
trois pattes de lion en pal, au lambêl« penché, timbré d^un
heaume cime d'une tête de lion entre deux [pattes, supporté
Sar deux lions, sl... elot la parsonne. 24 mai 1376. — Etienne
u Petit Gellier, chevalier, capitaine de Saintes ; sceau rond,
écu à la bande côtoyée de deux dragons ailés, penché, timbré
d'un heaume cime d'une tôte de griffon sur champ réticulé, s bsti
PBTiTSBLiER CHB, garde de la ville de Saintes, quittance de ga^es.
Saint- Jean d'Angély, 28 février 1352, (n. st.) — Anissant de Pins,
chevalier banneret, sire de Taillebourg (?) : sceau rond, écu parti:
au 1 un ours rampant, au 2 quatre bandes dans un quadrilobe ;
fuerres de Gascogne, défense de ses terres, quittance. Toulouse,
" septembre 1355. — Antoine, sire de Pons, chevalier de
l'ordre, capitaine de 50 lances : sceau oval, écu en cartouche et
la fasce chargée de trois bandes, surmonté d'une couronne, en-
touré du collier de Saint-Michel ; gages de l'office de capitaine,
27 mars 1573. — Bertrand de Pons, chevalier: sceau rond, écu
incomplet à la fasce bandée (?), accompagnée de trois étoiles en
chef, penché, timbré d'un heaume cime d'un col de cygne dans
un vol, supporté par un lion et un griffon; service de guerre
contre le duc de Bourgogne, gages. 24 avril 1415. — Geoffroy de
Pons : écu parti : au 1 une fasce, au 2 un coticé, dans un qua-
drilobe ; ost de Flandres, 20 octobre 1 302,— Philippe de Pons, che-
valier : écu portant trois jumelles, dans une rose gothique ;
guerre de Tournésis, 25 mai 1338. — Pierre de Pons, chevalier:
sceau rond, écu burelé au lion brochant, penché, timbré d'un
heaume cime d'une tète de chèvre sommée d'une aigle, supporté
far deux lions; chevauchée de Bourbourg, 31 août 1383. —
ons de Pons, guidon de 30 lances, sous monseigneur de La
Trémoille : sceau oval ; écu parti : au 1, un tiercé portant en
chef trois fasces, au milieu une fasce chargée de deux bandes
et en pointe trois fleurs de lys au bâton en bande brochant; au 2
un losange ; gages, 6 novembre 1 561 . — Renaud de Pons,chevalier,
vicomte de Caillade: sceau rond, type équestre dans un trilobé;
l'écu parti : au 1 une fasce, au 2 un coticé, le heaume cime
d'une aigle entré deux cornes, champ réticulé; guerres des
frontières de Saintonge et de Périgord. Paris, 30 mars 1332. —
Renaud de Pons, chevalier: écu à la fasce chargée d'une bande
de dix pièces, timbré d'une aigle, supporté par deux lions, dans
un trilobé : rbgnavt de po...hr; guerres de Poitou et Saintonge,
ga^es. Montandre, 9 juillet 1338. — Renaud de Pons, sirène
Kibérac, chevalier: écu parti : au 1 une fasce, au 2 un coticé ;
guerre des frontières de Saintonee, gages, 20 novembre. 1339. —
enaud, sire de Pons : écu à la fasce bandée de six pièces,
penché, timbré d'un heaume couronné et cime de deux cols de
^yg^^i supporté par deux chiens à tôte de femme dans un cnia-
drilobe allongé sbbl rbg (navt.... bvr) d pons; quittance de zOO
francs d'or pour a certaines causes », 15 novembre 1383. —
Frère Roland de Pons, commandeur du château du Loir et des
Ruysseaux ; équ portant une croix ; quittance d^une rente, 1"^
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— 277 —
nov. 1375. — Soudan de Préchac, sire de Didonne : sceau rond
équestre, Técu et la housse portant un parti : au 1 un lion, au 2
trois fasces. sso.... p. hag, guerres de Saintonge, gages. Saintes,
7 juin 1340. — Geoffroy de Rabaine, chevalier : sceau rond ; écu
bandé de vair et de.... de six pièces, sous un chef chargé d'un
lambel ; establie de Saintes^ quittance. Saintes, 30mars 1332, n. st.
— Guy deRochechouart, prieur séculier de Saint-Gilles de Sur-
gères ; signet octogone, écu fascé enté de six pièces, au lambel. —
G. de Rochechouart, quittance d'une rente sur les aumônes du
grand fief d'Aunis, 20 décembre 1424. — Jean, vicomte de Ro-
chechouart et de Bruylais, seigneur de Tonnay-Oharente, séné-
chal de Saintonge: sceau rond, écu fascé enté de six pièces,
Eenché, timbré d'un heaume cime de..., supporté par deux
ommes sauvages, 25 août 1489. — Guillaume de Rochefort,
écuyer : écu à la bande accompagnée de trois besants ou trois
tourteaux ; service de guerre a Saintes, gages. Saintes, 22 fé-
vrier 1353. — Le môme, Saint-Jean d'Angély, 30 juillet 1354. —
Charles de La Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux, èrand
sénéchal de Guienne : sceau rond, écu écartelé : aux 1 et 4 trois
fasces à trois chevrons brochant; aux 2 et 3 un écusson en
abime ; sur le tout un écusson chargé de deux vaches passant
Tune sur l'autre ; !•' décembre 1544. — Jean de La Rochefou-
cauld, seigneur de Barbezieux, écuver d'écurie du roi, sénéchal
de Poitou : sceau rond, écu burele à trois-chevrons brochant,
penché, timbré d'un heaume, supporté par deux hommes sau-
vages ; Quittance de 1,000 livres au receveur du ban de Sain-
tonge, 24 février 1438. — Thomas de La Rochelle : écu à la bande,
penché, timbré d'un heaume cime d'un vol aux armes, supporté
par deux lions, 18 mai 1412. — Saint-Jean d'Angély, fragment de
sceau ronddeGO mill., débris de deux personnages dont l'un sem-
ble tenir une épée ; gages du guet de nuit de Saint-Jean d' Angély,
3uittance délivrée par le maire, Ambroise de Matha. Saint-Jean
'Angély, 22 octobre 1356. — Sénéchaussée de Saint-Jean d'An-
gély,soeau rond, écu portant une couronne accompagnée de trois
fleurs de lys dans un trilobé; garde du château de Barbezieux,
gages de Henri, sire de Barbezieux. Saint-Jean d'Angély, 14
mars 1352, n. st. — Sénéchaussée de Saintonge, sceau rond
45 mill. Dans une enceinte défendue par des tours, un donjon
flanqué de deux tours garnies chacune d^une bannière semée
de fleurs de lys ; à droite, dans ce qui reste du champ la lettre
A... légende: m. regiv... sbnb... Guillaume GoufBer, sénéchal
de Saintonge, atteste qu'il n^a été fait en Saintonge et à La
Rochelle aucune recette de vente des honneurs, 14 juillet 1445. —
Gui de Surgères : sceau rond, écu fretté de vair^ penché, timbré
d'un heaume cime de... dans un trilobé. Pons, 8 août 1338. —
Guillaume de Surgères ; sceau rond, écu fretté de vair à la
bordure, dans un trilobé, 22 oct. 1340. — Hugues, sire de Sur-
gères; écu fretté de vair... vgoni... i de svrgibr... li ; contre-
sceau, écu fretté de vair, entouré de palmes ; quittance, 8 mars
1295, n. st. — Pierre de La Tour, chevalier : sceau rond, écu por-
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— 278 —
tant une aigle éployée accompagnée en chef d'un point à la bor-
dure besanlée; guerres de Saintonge, quittance de gages. Pons,
19 août 1345. — Pons Vigier, seigneur de Paye, clicvalier: écu
portant trois chevrons de vair dans un quadrilobe : faya,
guerres de Saintonge, quittance. Pons, 28 novembre 1345. —
Pierre de Villaines, chevalier, gouverneur de La Rochelle :
sceau rond, écu portant trois lions au franc canton chargé d'un
château, dans un trilobé. 28 déc. 139G. — Le môme, seigneur de
Malicorne : écu.... (ut supra) timbré d'un heaume cime d'une
tète d'homme chevelue sur champ festonné, 4 août 1394. —
Guillaume de Villes, châtelain du château de ....tes (Saintes?)
écuyer: écu portant trois molettes, s aviLL de villes escvi ; quit-
tance des gages du sergent du château délivrée à monseigneur
le prince Charles, 25 février 1295, n. st. — Hugues de Villesavoir,
chevalier, seigneur de Plassac en Saintonge : écu portant trois
fleurs de lys dans un quadrilobe; gages de la garnison do
Plassac. Paris, 8 janvier 1349, n. st. — Savary de Vivonne, che-
valier, conseiller du roi, capitaine souverain en Poitou et Sain*
tonge : fragment, il reste deux écus â sénestre : Tun d'her-
mine au chef, l'autre portant un émanché de trois pièces mou-
vant du chef et brochant sur un fascé de dix pièces ; ordre de
payer le rester d'un cheval, 7 août 1338.
Lyon-Revue, 62* et 67* livraisons, contient Notice «ur Jacques
G&udin^ né aux Sables d'Olonne ou à Luçon vers 1740, mort à
La Rochelle en 1810, prêtre de l'oratoire, et bibliothécaire du
collège de la Trinité à Lyon, vicaire général de Nebbio en Corse,
et conseiller clerc au conseil souverain de Tile, vicaire de
révoque constitutionnel de Luçon, député à l'assemblée légis-
lative, puis juge à La Rochelle, et, en l'an v, bibliothécaire de
cette ville, correspondant de l'institut de France. Il avait publié
en 1781, Inconvénients du célibat des prêtres^ qui lui valut, en
1795, un secours de 1,500 livres, et s'était marié â La Rochelle,
âgé do 60 ans ; son fils fut officier d'artillerie. Le Courrier de
La Rochelle du 26 mai, analysant Lyon^Revue, donne la liste
de ses ouvrages au nombre de 19, dont 4 manuscrits.
Madame de M&intenon d'après sa correspondance authen-
tique. Choix de ses lettres et entretiensy par M. A. Geffroy,
membre de l'institut. (Paris, Hachette, 1887, in-18, 2 vol.). —
J'avais assiste à la première représentation de Madame de
Maintenon à TOdéon ; et l'on parlait du drame de M. François
Coppéo: « Âimez-vous madame de Maintenon? me demanda
un académicien fort lettré. — Oui. — Comment? — Beaucoup.
— Ah ! mon Dieu ! — Presque autant que madame de Sévigné. »
En lisant les deux volumes de M. Geffroy, j'éprouve un grand
plaisir à trouver là des motifs sérieux, des raisons historiques
et des arguments irréfutables de cette vieille affection. Le jour
se fait sur cette mystérieuse figure, que Ton croyait cachée.
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■^ 279 —
voilée, dissimulée, parce qu'on ne la voulait pas voir ou qu^on
Tavait à plaisir cachée sous un masque d'emprunt. Théophile
Lavallée avait commencé ; puis Sainte-Beuve, 8aint-Marc-Gi-
rardin, le duc de Noailles, avaient essayé; il leur manquait les
Sreuves décisives; M. Octave Oréard tout récemment, et enfin
[. Auguste Oefiroy, nous font conqaitre un personnage tout
différent de la légende. On s*en rapportait aux calomnies du
haineux Saint-Simon, aux grossièretés de la Palatine, aux
Samphlets huguenots qui ne pardonnaient pas à la petite-fille
'Agrippa d'Aubigné son catholicisme, et lui attribuaient la
révocation de Tédit de Nantes. J'ai bien peur que Terreur ne se
continue encore longtemps. Quand, l'autre jour, M. Hervé la
vengeait publiquement, en pleine académie, il trouvait un
contradicteur courtois. M. Maxime du Camp n'était pas
convaincu; il n'avait pas lu encore les deux volumes de M. Gef-
froy. Combien ne les liront pas! combien aimeront mieux s'en
tenir aux opinions toutes faites ! Dans une introduction qui est
une étude sérieuse, savante, l'éminent historien étudie les ori-
gines de la légende d'une Maintenon sèche, revôche, rancunière,
haineuse et même galante ; et quand il en a démontré l'inanité, il
en prouve la fausseté par des pièces authentiques. La lettre de
Ninon de Lenclos qui accusait ses mœurs est inventée, et la
Çhrase méchante de Saint-Simon qui incrimine son séjour chez
illarceaux s'explique par des lettres récemment découvertes.
La Beaumelie a publié sous son nom une soixantaine de lettres,
composées entièrement par lui ; et il a dénaturé, modifié, allongé
les vraies ; M. Geffroy Ta pris en flagrant délit. Et c'est sur ce
faussaire, sur ces ennemis avérés, sur les jalousies qu'avait
suscitées son élévation extraordinaire qu'on l'a jugée, qu'on la
juge et qu'on la jugera, hélas! longtemps encore! Elle ne sera
jamais populaire: il faut s'y résigner; mais elle pourra ôtre
sainement appréciée, au moins par les esprits sérieux, exempts
de préjugés, ou qui savent faire taire leurs préventions devant
des témoignages sûrs. Le livre de M. Geffroy, au point de vue
général, contribue puissamment à ce résultat, comme déjà
M. Gréard l'avait fait au point de vue pédagogique.
M. Geffroy a encadré le récit de sa vie dans sa correspon-
dance ; c'est fort bien ; on a ainsi immédiatement les preuves à
l'appui, et ilareproduit, i, 25, du tome ix, 385, des Archives^ trois
des lettres de la marquise ou plutôtde madame Scarron, adressées
en 1671 au maréchal d'Albret, qui, dit-il, « prennent dans l'his-
toire de madame de Maintenon une importance qui n'échappera
à personne. » Voir Un paquet de lettres: Henri IV, Henri de
Condé, le maréchal d'Albret, Madame de Maintenon, Ninon
de Lenclos, etc., 1881, in-S"", qui contient de la marquise une
quatrième lettre du 20 septembre 1671.
Comme cette existence est singulière ! Née à Niort, — non pas
dans la prison môme, comme le dit l'auteur, mais près de la
prison, ou son père. Constant d'Aubigné, était enfermé pour la
deuxième ou troisième fois, — forcée de garder les dindons de
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madame de Neuillan, sa tante, et à La Roohelle, avec «a mère,
mademoiaelle de Cardlllac, de vivre d'aumônee et d'aller de
deux jours Tun chercher, tantôt elle, tantôt son frère Charles,
à la porte du collège des jésuites, du potaee et de la viande^
comme Ta raconté « le père Duvei^er, jésuite, doyen à Saintes,
mort en 1703, » qui lui avait lui-môme, régent de troisième,
donné la pitance plusieurs fois, elle devient i*épouse de Louis
XIV, excitant Tenvie, la jalousie, la haine, toutes les mauvaises
passions autour d'elle, tout en restant simple, bonne, afîec«
tueuse, sans orgueil, religieuse sans bigoterie, pieuse sans
minutie ; elle ne prit aux affaires publiques qu'une part Tort
restreinte, donnant quelques conseils, évitant avec le plus
grand soin de so mêler à la politique ; ses lettres intimes le
prouvent; refusant môme à son frère, Charles d'Aubigné, gou-
verneur de Cognac, un panier percé, de solliciter pour lui. 11 y
aurait bien à dire; nous ne pouvons qu'indiquer quelques
1 de
de
i'ôminent
académicien .'(Voir Corrcspondant'du 10 juin).
Mémoires de l'académie des sciences, inscriptione et belles
lettres de Toulouse (8* série, t. viii, 1886), contiennent, p. 271,
de M. Charles Pradel, Un négociateur protestant sous le règne
de Louis XIII, Jean de BoufTard-Madiane, d'après ses manus-
crits inédits (1597-1674), où se trouvent différents passages rela-
tifs à La Rochelle, à Rohan, Soubise, etc.; Le collège de Péri*
gord à Toulouse, par M. Saint- Charles, p. 155. La deuxième
partie contient : Lettres inédites de Philippe le Be{, publiées
avec une introduction par M. Beaudouin, toutes relatives à
Toulouse, Carcassonne, Pamiers, etc.; quelques pièces sont de
Robert d'Artois, lieutenant du roi dans les sénéchaussées de
Toulouse, Carcassonne, Périgueux, Rodez et Saintonge.
Le Monde du 18 avril, reproduit par VEcho rochelais du 20,
VUnion do Saint-Jean d'Angély, du 21, le Progrès du 22, le
Bulletin religieux du 23, publie une notice sur notre con-
frère, M. Fulbert Petit, nommé par décret du 16 avril àTévèché
du Puy en Velay : « Né à Saint-Fort sur Gironde, arrondisse-
ment de Jonzac, le 27 juillet 1832, il fit ses études au petit
séminaire de Montlieu, sous la direction de Tabbé A. Rainguet,
et au grand séminaire de La Rochelle. Il fut ordonné prêtre par
Landriot, qui venait de succéder à Yillecourt sur le siège de
saint Eutrope. Successivement professeur au petit séminaire,
vicaire de la cathédrale, secrétaire de 1 evéché, aumônier du
pensionnat des bénédictines de Saint-Jean d'Angély, chancelier
de lëvéchô, il fut appelé en 1869 par Mr Thomas, aujourd'hui
archevêque de Rouen, à prendre part comme vicaire général à
l'administration diocésaine. Orateur à la fois solide et brillant,
administrateur plein dç tact et de mesure, d'une grande distiac-
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— 281 -^
lion de maoSèrea; ayant aequlti par dix-*holt année» cTéXpérfetlce
une oonnakiBance approfondie des affaires^ la voix unanime du
clergé et dee fidèles rappelait à Tépiscopat. » Il a été préconisé
à Rome le 26 mai et sera sacré à La Rochelle le 25 juillet, par
monseigneur Ardin.
La iMtre pastorale de monseigneur Vévêque de La Rochelle, . .
à l'occasion de la nomination de monseigneur Fulbert Petit
(26 mai 1887) apprécie ainsi le nouveau prélat : t Vous aves
admiré sa brillante carrière sacerdotale ; et, depuis longtemps,
vos voix et vos cœurs le proclamaient digne de prendre rang
parmi les pontifes. Il n*a jamais cessé de porter avec honneur
le caractère sacré du sacerdoce. Ennemi de la vaine gloire, il é
été avant tout l'homme du devoir, sans s'inaniéter jamais de
poursuivre les dignités. Aucune pensée d'ambition n'a envahi
son âme, et il n'eût jamais monté un degré de la hiérarchie sous
le soufRe de la faveur ou de Thabileté. il ne nous a pas oaehé
ses hésitations et ses craintes, lorsque, après y avoir mârement
réfléchi devant Dieu, nous lui avons communiqué notre projet
de le proposer pour l'épiscopat. »
Rappelons que Hélie de Lestranges, d'une famille encore
représentée en Saintonge, fut transféré de l'évéché de Saintes
au Pttv en 1397, et que Ôuy de Neuville, évégue du Puy, fut
transféré à Saintes, le 24 avril 1296, par un bref de Bonifaoe Vlil,
publié dans le tome x, page 47 des Archives,
VOrmée k Bordeaux^ d'après le journal inédit de J. de
Filhoty publié et annoté par A. Communay, (Bordeaux, Péret,
1867, in-8^ 280 p.). — Il fallait un signe de ralliement ; le papier
marquait les royalistes; un bouquet de paille au chapeau, les
Grtisans des princes; la paille était anti-mazarine ; les ânes et
\ chevaux étaient eux*mémes à la paille, et les galants en
avaient jusqu'à leurs moustaches. La faction de TOrmée portait
une branche d'orme : car les partis se subdivisaient eux-mêmes
en factions. Les historiens connaissent la Fronde parlementaire
et la Fronde des princes ; cela fait deux périodes : mais les Bor*
délais en comptent trois : la première, provoquée par la conduite
orguelUeuse et brutale du duc d'Epemon, est connue par l'avo*
cat bordelais Jacques de Fonteneil ; la seconde, la fronde des
prinœs, a été racontée par Lenet; la troisième, violente^ despo*
tiqucy jacobine* l'Ormée, demandait un historien. Elle Ta maia^
tenant. Est-ce Jacques de Filhot?Bst-ce M. A. Oommunàyf Le
manuscrit de Filhot avait été inutilement cherché par le prési* .
dent Boscheron des Portes et par Victor Oousin ; ils en ont
déploré la perte et regretté les pages qu'il leur aurait pu four-
nir. Mais il a été légué à la ville de Bordeaux par le conseiller
La Montaigne ; o*est dans ce fonds que Térudit président de la
soeiété des archives historiques de la Gironde Ta découvert, et
il le publie.
Il le p4blie; surtout il le {ait comprendre, frois chapitres de
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— Î82 —
BOD élégant volume étudient très rapidement les diverses pha-
ses de la Fronde à Bordeaux ; puis vient la notice sur le person*
nage, sa famille, sa descendance, sa fermeté vraiment héroïque,
que rien, pas môme une plaque, ne rappelle à la génération
présente. Les préliminaires sont fort bien racontés et fort inté-
ressants. Y a-t-il plus dans les mémoires de Filhot ? Filhot a
raconté tous les détails de sa captivité, de son interrogatoire,
de sa torture ; le prince de Gonti, horreur ! présidait lui-même
ce tribunal révolutionnaire à côté d'un ancien boucher. Nous
trouvons dans les notes, qui sont fort bonnes, une foule de per-
sonnages saintongeais et de notre connaissance : Philibert et
Jacques-Olivier du Sault; Joseph et André d'Andrault, Gaston
de Cominges, François de Guitaud, Jean et Philippe de Gour-
gués, Le Berthon, premier président au parlement de Bor-
deaux, François-Artus et Jacques Lecomte de La Tresne, Le
Heusnier de Lartige, Marin du Bouzet, Charles de Bourdeille,
comte de Matha, un des nombreux soupirants de madame de
Lonçueviile, les Pichon, etc. Je dois une mention spéciale à
René de Queux et à sa fille, la belle Catherine, en attendant
que M. Denys d'Aussy, qui a fourni des notes, nous donne
la filiation complète. Catherine de Queux, fille de René de
Queux des Trancars et de Marguerite de GanoUe de Lesoours,
avait été mariée fort jeune à Gabriel de Calvimont, seigneur de
La Mothe-Montravel, mort en 1670, dont elle eut plusieurs en-
fants. Sa beauté était « si remarquable qu'elle pouvoit passer
pour une des plus belles personnes du royaume. » Sa liaison
avec le prince de Conti commença en février 1643 ; elle le força
à l'emmener avec lui lorsqu'il quitta Bordeaux, la paix faite, lui
représentant qu'elle l'aimait et que son mari, violent, furieux,
la tuerait infailliblement. Elle partit en croupe derrière
Decamps, exempt de Conti, et arriva à Pézenas. Ce n'était
?ue fêtes et festins au château de La Grange; Molière y joua,
uis la belle, délaissée pour une passion nouvelle, fut exilée et
contrainte de rentrer dans sa famille. Elle s'était offerte de faire
sortir de prison Filhot, moyennant quarante mille livres, ré-
duites enfin à dix. Plus tard, à la mort de son frère Joseph
(1672), qui avait hérité d'un frère aîné, Ogier- Alexandre, dont
les biens devaient passer par substitution à des cousins, elle
s'empara de tout; de là un procès entre les deux branches de
la famille de Queux, les Trancars et les Saint-Hilaire, qui dura
plus de cent ans. Sa tante, Elisabeth de Queux, avait épousé
Florimônd de Raymond, conseiller au parlement de Bordeaux,
petit-fils de l'auteur de V Histoire de Vhérèsie,
René Le Queux ou de Queux, écuyer, sieur des Trancars,
arrondissement de Marennes, où il mourut le 8 novembre 1660,
et vicomte de Servanche, d'une ancienne famille fixée à La
Rochelle, fils de Pierre^ longtemps conseiller au grand conseil,
et de Charlotte du Perier, d'une vieille famille bordelaise, fut,
le 13 novembre 1635, pourvu d^une charge de conseiller-lai au
parlement de Bordeaux. Il prit une part très active aux mouve-
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— 283^
ments de la provinee, et toutes les gazettes de l'époque sont
remplies du nom de M. des Trancars. En 1649, commandant
en chef de la cavalerie levée par le parlement, il se distingua
beaucoup à la défense de la rivière de Gironde. Protégé par le
prince de Gonti, à cause de sa fille la belle Catherine, u fut chef
de la députation envoyée en Angleterre pour réclamer Tappui
de Oromwol.
Trancas et sep associez,
Que Bordeaux avait envoyez
A Gommuel parlementaire,
N'ont fait que de Teau toute claire :
Crommuel leur a répondu :
c J'aimerais mieux être pendu
Qu'avoir secouru vos murailles ;
Allez, vous êtes des canailles ».
L'ambassadeur Trancas revint
Ayant des ennuis plus de vingt.
En effet, il fut condamné à mort pour ce fait. U osa cependant
rentrer on France, Tan 1654 ; mais il dut bientôt retourner en
exil. Il avait été excepté de Tamnistie.
Enfin la cité de Bordeaux...
A reçu du roy l'amnistie...
Hormis ce conseiller Trancars
Qu'on dit estre un estrange gars...
Je ne parle ici que des détails qui ont de l'intérêt pour notre
région I Que de faits nombreux on peut puiser au point de vue
çénéral dans le texte de M. Communay, dans les notes qui
cclaircissent singulièrement le mémoire de Filhot ! Est-ce M.
Communay qui est Tauteur de la Fronde à Bordeaux ? Est-ce
Filhot ? Je crois que ce n'est pas Filhot.
Petite revue Dauphinoise du \0 mars contient Le petit- fils
de Théodose (sic) Agrippa, d'Aubigné à Grenoble^ p. 10 et 11,
où l'auteur nous donne quelques détails sur Agrippa, fils de
Nathan, que Théodore Agrippa d'Aubigné avait eu hors ma-
riage de Jacqueline Chayer. Nathan d'Anne Grespin, la
seconde de ses trois épouses, eut plusieurs enfants, dont Agrippa,
né en 16o8 à Genève, s'établit comme «confiturier» à Grenoole
en 1664, y épousa cette année Isabeau Glavière, fille de Jacques,
premier commis du greffier du parlement, abjura en 1685, fut
en 1690 nommé inspecteur général des vivres de Grenoble, et
mourut le 27 décembre 1712. Il eut : 1^ Jeanne, mariée à Joseph
Bonnard. procureur du parlement^ dont postérité; 2^ Louise,
née en 1686, morte en 1769; 3^ Jacques, lieutenant du roi à
Sala en Roussillon ; 4'' François, né le 16 juillet 1689 ; h"" Su-
zanne ; 6'' Elisabeth, morte en 1713. Ces cousins de madame de
Maintenon cousinaient-ils ?
Profils Vendéens, par Sylvanecte (madame GeorKCS Graux),
avec une préface de Jules Simon. (Paris, Pion, 1887, in-18,
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lv«-2ft3 p.) — « On a beaucoup écrit sur la Vendée militaire, dit
Fauteur, mais en se bornant presque toujours à citer des faits
de guerre, sans se préocuper du caractère si tranché des
paysans vendéens »; et une longue introduction très instructive,
nous montre ce peuple du marais, du bocage et de la plaine,
différent de lui-môme et des autres. Cet aperçu était nécessaire
pour expliquer la guerre. Qui Ta causée, s'est demandé M. Jules
Simon f Les prêtres ? les nobles ? Non, les nobles ont été forcés
de prendre le commandement des bandes sous peine de mort.
Les prêtres acceptaient volontiers un traitement de Tétat ; mais
la constitution civile les choquait parce qu'elle était ecclésiasti*
que, et que le jureur patroné par les autorités était persécuteur ;
partant ils auraient subi le martyre comme dans les autres pro-
vinces. « C'est le paysan vendéen qui se leva le premier et tout
seul contre la révolution. Il ne se demanda pas qu'elle était la
force qu'il affrontait ni ce que feraient les provinces voisines, ni
si Tarmée de Condé ferait une trouée en France. .. Ces deux pays,
devenues deux armées pendant la révolution et deux armées
royales, avaient le cœur républicain. Michelet dit avec raison
qu'en 1793, quand la France était soumise au despotisme du co-
mité du salut public, il n'y avait de républicains qu'en Vendée.. .
Deux insurrections ne furent au début (|ue des résistances.
La révolution était essentiellement agressive... » Les paysans
se défendaient, c C'est avec joie qu^on lira ce livre tout rempli
du souvenir des héros. Les chefs sont bien grands : d'Elbee,
Bonchamps, La Rochejacquelein, Lescure, Charette, âtofflet,
Oathelineau, des cœurs de chêne ; mais je ne sais pas si on
n'admire pas plus ces paysans aui les entouraient, ces dévoués,
ces désintéressés, ces intrépides... » M*** Graux nous avertit
qu^elle est du côté des bleus, et pourtant elle loue dignement ces
personnages et les fait aimer. Elle a même clos son livre par
un chapitre Les volontaires de VOuest^ où elle raconte le dé-
vouement sanglant des zouaves pontificaux depuis Henri de
Verthamon jusqu'à Edouard deCazenove, y compris les Bouille.
r
L
jRapports des ouvriers délégués à Vexposition internationale
d'Anvers en 1885, (Paris, imo. nat., 1886, in-8% 2 vol.) contien-
nent: 1. 1, rapport de M. Jutard, ébéniste, et de M. Bouet, gantier,
à Niort; t. ii, de M. Beaupré-Lavigne, modeleur-mécanicien à
Angouléme ; de M. Mercier, serrurier-mécanicien à Royan ; et
l'organisation ouvrière en Belgique par M. Milet, cordonnier à
Niort.
Aectiet{ des instructions données aux ambassadeurs et mi-
nistres de France^ depuis la paix de Westphalie jusqu'à la
révolution, édité par M. Caix de Saint-Amour, sous les aus-
pices de la commission des archives diplomatiques, contient,
dans le volume consacré au Portugal, plusieurs documents inté-
ressant notre région ou nos compatriotes ; ce sont les instruc-
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tiona données au ^omte de Oomiages (1657) dont M. Tamtiey
de Larroque a publié plusieurs lettres dans les Archives et qut
partit de La Rochelle pour Lisbonne; les instructions du mar-
quis de Chouppes (1659) et la relation qu'il fait de sa mission;
la notice sur M. de Saint-Romain, qui appartenait à une famille
du Lyonnais, mais était abbé de Saint^'Léonard de Obaumes,
près de La Rochelle, et oui succéda, à Lisbonne, à Golbert d^
Terron. Le gendre de ce aernier, le marquis d'Oppède, fut am-
bassadeur à Lisbonne de 1681 à 1683 ; M. de Caix a publié avec
de nombreux détails sur son ambassade, les instructions qui
lui furent données, et la reine, Elisabeth de Nemours, lui fit
quelques ouvertures au sujet de la possibilité d^un mariage
entre Louis XIV et l'infante, aloi:s héritière de la i^ouronnae.
Les notices de M. de Caix sur chaq.ue ambassade, d'après les
documents des archives des affaires étrangères, font de son
livre une histoire intéressante et savante des relations diploma-
tiques de la France et du Portugal, de 1648 à 1789.
DBLAVAC9.
Recueil de la commission des arts d'avril contient de M. No-
guès : A propos des voûtes PlsintageneU Le fer à hosties de Dam-
Eierre; de M. A. B. A., L'ancien fief du Cormier^, et de M.
«angibeaud des documents sur Saint-Pierre; le plus intéressant
est encore un entrefilet cliché depuis 1883, ou M. X* se plaint
Su'on dise du mal d'elle. Dans un rapport sur le fer à hosties
e Dampierre, communiqué par M. Joseph Berthelé (Bulletin
archéologigue du comité des travaux historiques^ 1886, n"" 4,
F. 423), M. Alfred Darcel dit : « L^épreuve du fer à hosties de
église de Dampierre sur Boutonne (Charente-Inférieure), en-
vovée par M. Joseph Berthelé, appartient au xiv« siècle et rap-
pelle les estampages de fers de la même région i?éoemment
adressés par M. l'abbé Barbier de Montault. La grande hostie
présente deux types : sur l'une, le Christ en majesté; sji^r l'au-
tre, le Christ en croix, ce dernier accompagné du monogramme
iNRi en lettres fleuronnées ; les figures ^qnt passablement bar-
bares. La petite hostie, deux fois répétée, montre le môme mp-^
nogramme sous trois rosaces posées 2 et 1, dont Tinférieure
est sommée d'une croix formée de quatre feuilles a' érable por-
tées sur une hampe qui lui fait dépasser les deux, rosaces supé-
rieures, disposition asses ^légante. »
Revue poitevinct n"" 37, contient de M. Berthelé, Les voûtes
Slantagenet ; de M. l'abbé Noguès, Les mœujr^ populaires en
aintonge ; et de M. Espérandieu, Le vandalisme àPons. Nous
ppuvons rassurer l'auteur sur le Passage de Vhôpitali quoi l'état
va faire réparer.
Revue botanique d^ mars 1886 contient : Herborisation dans
la Charente'Inférieurey qui énumère les plantes, récoltées de
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Qoog\<^
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1881 à 1885 dans le canton d'Aunay et sur un sol calcaire. (V.
Bulletin, vi, 253). Les espèces nouvelles pour le département
sont: Linum Leonii, Hesperis màtronalis, Euphorbia dulcis,
Luzula pifosa. L^auteur, M. Louis Oiraudias, tout en déclarant
qu'il n'appartient pas à Pécole pulvérisatrice, élève au rang d'es-
l^ces, sous le nom de Viola maculata, une variété minor du V.
Reichenbachiana, et, sous le nom de Plantago Monieri\ une for-
me du P. média à lon^épi et à feuilles longuement pétiolées
et presque lancéolées, (ttevue des travaux scientifiques ^ vu, 22).
0.
Revue celtique de janvier-avril 1887 contient de M. H. d'Ar-
bois de Jubainvîlle, Recherches sur V origine de la propriété
(bnctèfe et des noms de lieux en France, où Fauteur établit que
es noms en acus ou anus sont des suffixes gaulois de gentili-
ces latins qui indiquent un fundus : Aureliacus, Auretianus,
propriété d'Aurelius, d'où Aureillac, Aurillac, Orlac^ que nos
archéologues saintongeais ont traduit par^lurea valiSy et Orly,
puis Aureillian, Du gentilice romain Sfarcellius sont venus le
fundus Marciliantxs, et le fundusgaulois Marciliacus ou Mardi-
liacus, d'où AfarciHac, Marcillat, Marcillé, Marsilly. Caran-
tius a pour dérivé Carentiacus, et Carantinius^ CarentinianuSf
2ui ont formé Carancy, Charencey, Chérencé [et Charente ou
hérente comme prononcent les paysans]. Iccius^ Icius,
donne Iccomagvs, Usson, et Isiodorum, Iseure, Issoire, Issy
et Issé. D'autres noms des lieux habités se tirent de la situa-
tion topographique, des produits du sol, de^ idées religieuses,
ou sont composés. Brivate, lieu où il y a un pont, Brives ; ma-
gus, champ, Condato-magus, champ du confluent; Condat, etc.;
Claudio-magitô, champ de Olaudius, d'où Clion. Donc, Orbt-
nius, Orbiniacus = Orbigny; JuliuSy Juliacus, Juillers, Juil-
lac, Juilly; Florius, Floriacus, Pleury, Fleuriau et Ploirac;
Blandius, Blandianus, Blandy, Blangy, Blanzac, Blanzat,
Blanzay, Blanzy ; Mariniv^, Marinianus, Marignac, Marigny.
Quelques noms de lieux viennent aussi de noms propres : Aune^
donacus, Aunay, est un dérivé d'Aunedo, nom de potier trouvé
sur un fragment de vase à Reims.
La Revue historique de VOuest, mars et avril, contient la
suite des Notices sur les députés de Bretagne, par notre confrère
M. René Kerviler ; Mathias Legroing de La Romaqère, par
M. Louis Audiat ; et Louis Ancelin de La garde ae Saint^
Qy^entin de Bemessart, par M. A. Bruas.
Remie des quêtions historiques, livraison d'avril 1887, pu*
blie de M. Denys d'Aussy un bon article intitulé: Les lois révolu-
tionnaires et le revenu foncier. Le laborieux érudit y examine
quelle influence a pu avoir sur le développement de la richesse
publique en France les lois qui, pendant la période révolution-
naire, ont si profondément modifié le régime du sol. M. d'Aussy
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croit que cette influence a été singulièrement exagérée. Il déter-
mine d'abord quelle étendue avaient les terres appartenant au
clergé et à la noblesse qui, par suite de la législation nouvelle,
ont brusquement changé de mains. Cette étendue ne dépassait
pas 1,400,000 hectares, chiffre qui, rapproché de la superflcie
totale de la France, représente la 35" partie du sol cultivable ;
une très faible partie de ces propriétés fut morcelée. M. d'Aussy,
s'appuyant sur des faits, ne croit pas que le morcellement ait
atteint la moitié, soit 700.000 hectares. En divisant et en subdi-
sant ces 700,000 hectares, on arrive à un chiffre hors de toute
proportion avec les 124,000,000 de parcelles révélées par l'en-
quête administrative de 1834. C'est qu'en effet, comme Pavaient
déjà remarqué Tocqueville, et avant lui Turgot et Arthur
Young, Textrôme division de la propriété existait bien antérieu-
rement au xviii^ siècle. L'égalité dans le partage était déjà
appliquée à la majeure partie du sol ; en devenant obligatoire,
elle ne modifia que très faiblement l'état de choses préexistant;
enfin la mesure radicale qui supprima toutes les redevances
féodales, libéra la propriété d'une charge qu'on ne saurait éva-
luer à moins de 100 millions; mais l'établissement de l'impôt
foncier fit entrer dans les caisses du trésor public des sommes
à peu près équivalentes. Cet impôt, dès 1791, atteignait 255
millions. La brusque disparition du régime féodal ne put au'ô-
tre favorable au développement de l'agriculture ; il ne fauarait
Sas toutefois en exagérer les conséquences économiques, et la
ctte hypothécaire pèse aujourd'hui aussi largement sur la pro-
duction ag^ricole qu'avant 1789 les redevances féodales* La
question, étudiée avec une grande compétence par notre colla-
borateur, est, comme on le voit, fort intéressante et mériterait
de longs développements. Notre état social d'avant 1789 est si
mal connu, si mal jugé, que nous sommes heureux de signaler
tous ces travaux ayant pour but de placer nos anciennes insti-
tutions sous leur véritable jour.
La Revue de la révolution d'avril, oui contient la suite des
études de MM. Maggiolo, Taine et Baudouin sur les fêtes révo-
lutionnaires, la Provence en 1790, et la presse en 1848, puis la
bourgeoisie en 1830> etc., publie sur Billaud-Yarennes, de La
Rochelle, la curieuse note suivante du P. Petit, supérieur de la
maison de Juilly, au père général de l'oratoire en 1784 : « A en
juger par la manière aont il lit le latin, il ne le sait pas fort bien.
A-t-il de l'esprit ? je n'ai pas eu assez de moyen de le connaître.
Mais il a beaucoup d'amour propre, et je ne le regarde que
comme un mondain revêtu de l'habit de l'oratoire, froidement
régulier et honnête, qui a tâché de ne pas se compromettre,
surtout depuis quelques mois : car au commencement, il n^était
pas des mieux engagés. Quoiqu'il soit judicieux dans sa con-
duite à raison de son âge, de ce qu'il a été et de ce quil est,
je ne le crois pas propre à l'oratoire ».
La Revue ajoute: a Jean-Nicolas Billaud (Varennes), avait
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- tss-
eu, covime on sait, une jeunetM omgaiiM ataot de s'engager
dans Toratoire, de devenir préfet de^ études et de mener à
JuUlv» i vingt et un ans, et a'avoir cette conduite « froidement
régulière et Eonnôte > qui le faisait appeler le « bon » Billaud.
Pendant ce temps sa verve endiablée ne le compromit pas une
seule fois. S'il rima, ee fut un madrieal. 11 eut même un sin-
fulicr complice. En cette année 178ï, le père Fouché, [futur
uc d'Otrante], son aîné d'un an» professait à côté de lui les
mathématiques au collège de Juilly et s'occupait déjà de ces
expériences aérostatiques qui furent la passion de sa jeunesse
et le mirent en relief vers 1789. Un jour, on vit s élever de la
cour des grands une mongolGère en papier fabriquée par les
élèves. On espérait à Juilly, qu'un souffle de N.-E. porterait le
ballon vers Paris ou Versailles. On y lisait ces vers destinés
au roi et auxquels le comte de Provence eût souri en père de
ramille :
Les fflobes de savon ne sont plus de notre Age.
En cnangeant de ballon nous changeons de plaisirs ;
S'il portait à Louis notre premier hommage,
Les vents le souffleraient au gré de nos désirs.
« Le ballon avait été construit sous la direction du P. Fouché.
Le quatrain était du P. Billaud ».
Voilà oui est bien. Mais le Billaud de l'oratoire en 178f , est-
il le Billaud^Varennes de La Rochelle? D'une note de M.
Oeorges Musset sur Jacques-Nicolas Billaud, publiée dans le
Bulletin d'avril 1882, (tome m, *271), et de divers témoignages
il résulte que, en 1779, Jacques-Nicolas, alors âgé de 23 ans,
était avec son père Nicolas-Simon-Marie, inscrit au tableau de
Tordre des avocats de La Rochelle où il était né lo 23 avril
1756, où il avait fait ses études. En 1780, il fit une mauvaise
comédie, raconte an contemporain, fut sirflé et « le lendemain
de la représentation «, vers 1784, dit-il plus loin, il se réfugia
à Paris où il végéta, inconnu môme des avQcats» et y épousa une
fille entretenue. On volt que ce confrère bàzochien ne parle pas
du tout de son séjour à Toratoire. Pourtant les Etrennes Roche»
{aises Tindiquént absent, l'année mémo (1784), où le père Petit
le Jugeait « peu propre à l'oratoire, à raison de son âge, de ce
qu'il a été et de ce qu'il est ». Il y a donc encore un peu d'obs-
curité. Les registres de Toratoire où l'on a conserve certaine*
ment ses prénoms, doivent nous dire si c^est le môme person-
nage.
Revvs de Gascogne d'avril contient de M. Adrien Lavergne :
Les cfiemins de Saint'- Jacques en Oascogne, cb. iv. Le chemin
de Paris à Roncevs^ux, par Orléans,. Tours, Chàtellerault,
Poitiers, LusignaQ, Melle, La Ville-Dieu, Saintes, Pons,
Plassac, Miramneau, Blaye, eto„ avec la Chanson des pèlerins
de Saint- Jacques:
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Ouand nous fûmes dans la Saintongo,
Le meilleur pays du monde ;
Mais il y a des méchantes gens.
Ils s'en vont sur les passages
Pour nous voler notre argent.
Il y a bien d'autres couplets ;
A Lusignan avons passé,
A Saintes, à Pont, puis à Blaye...
Voir sur ce sinet le livre de M. Louis Audiat, Saint Eutrope
dans Vhistoire, la, légende^ Varchéologie, dont le chapitre zx,
contient Thistoire de ces pèlerinages au tombeau du saint, y
compris la défense de Louis XIV d'aller en pèlerinage à Tétran-
ger sous peine de galères.
Le numéro de jttin contient de notre confrère M. Oommunay
Jean-Paul de Lescunt seigneur de Piets (1576-1622), protestant
militant, député aux assemblées de Loudun, de La Rochelle dont
il fut élu président (25 décembre 1621), défait avec Pavas au
combat de Saint- Vivien, arrêté près de Cozes, condamné à
mort, sa tète exposée à Royan, comme Ta raconté le Bulletin
de janvier 1887, vu, 36.
Revue de Vart chrétien (Lille, rue rovale, 26) qui parait
tous les trimestres par livraison in-i° de 140 pages avec de tor%
belles et fort nombreuses gravures (prix : 26 francs par an), con-
tient dans sa livraison d'avril: Frédéric Overbeck, par Jules Hel-
big ; un rétable sur bois du xiii* siècle et Tautel Saint-Louis à
Ghàteau'-Gontier, par L. de Farcy ; le bestiaire dé Monza, par MM'
X. Barbier de Montault ; le symbolisme des animaux, par Vin*-
oont Ambrosiani ; types symboliques, par L. Gloquet, puis les
articles ordinaires : nouvelles, sociétés savantes, bibliographie,
chroniques, questions et réponses. Gette partie contient une
foule de détails intéressants, malheureusement fort incomplets
pour notre région dont la Revue semble ignorer Texistence. Il
y a en outre des planches et des vignettes nombreuses. La J2e«
vue de l'art chrétien a une vieille et juste réputation qu^elle
maintient.
LaSeudre etle Conservateur de Marennes du 17 avril publient
une délibération c de l'Unité, isle de la liberté, ci-devant Saint-
Georges, isie d'Oleron «, en date du 2 ventôse an ii de la répu-
blique, oui contient un rapport de deux commissaires, Guillo-
tin, boulanger, et Godeau fils, chargés de c la confection du
salpêtre dans retendue de cette commune »; ils représentent que
« pénétrés de retendue de leurs devoirs, ils ont senti que pré-
parer la foudre pour écraser les tyrans et les ennemis de notre
liberté, était un aiguillon des plus actifs pour s'élever au-dessus
des obstacles inséparables d'une expérience oui n'a eu pour
guide qu'une théorie à peine connue, mais fondés sur ce prin-
cipe que tout est possible dans Tordre de la nature loi*sque.
Tome VII. i9
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l
avec une constance soutenue, on désire faire le bien, vos com-
missaires ont travaillé à leur premier essay. D'après le choix
des terres ils remplirent la première cuve d'eau suivant le
mode indiqué dans Tinstruction ; mais ils n'eurent au tirage
u'une très petite quantité d'eau à laquelle il fallut en ajouter
e nouvelle pour saturer les terres de la seconde cuve ; ils pro-
cédèrent à l'extraction d'après Tesçace de temps déterminé par
l'art, et ensuite à la cuite, jusqu'à evaporisation de la moitié de
la liqueur ; mais le refroidissement ne donna aucun résultat,
pas même de sel marin, quoique l'eau fut extrêmement chargée
et d'un goût amer, salin, acide et piquant, ce qui détermina vos
commissaires à redoubler d'efforts pour une seconde cuite de la
liqueur. Cette opération leur fit apercevoir des cristaux, mais en
Setite quantité; ils se résolurent a une troisième épreuve qui a
onné le salpêtre que nous vous présentons, au poids d'une
demi-livre environ.
a En sages administrateurs, citoyens, vous nous avez demandé
de vous indiquer un mode quelconque pour distinguer les di-
verses espèces de sel d'avec le salpêtre ; nous avons saisi cette
idée avec empressement et nous avons répondu avec la simpli-
cité do républicains, que nous connaissons les moyens sans en
avoir fait l'épreuve, que le salpêtre était un sel rempli de par-
ties volatiles, mais qu'il n'était point inflammable, à moins
d'être aidé de parties sulphureuses ; qu'il s'en rencontrait un
assez çrand nombre dans le charbon ardent, et que, si notre sal-
pêtre était bon, il devrait s'enflammer après un court instant,
en raison des fugilinosités du charbon qui seraient raréfiées et
élevées avec violence par le volatile du nôtre. L'opération faite
devant vous a produit le plus heureux effet, n^ayant pris que les
pointes en forme d'aiguilles pour la faire, sans nous dissimuler
qu'il contenait beaucoup de sel marin (ce que vous connaîtrez
au pétillement avec l'inflammation). Nous espérons vous en
donner sous peu, deux livres et demi environ dont la liqueur
est maintenant à la cristallisation. Nous ne vous tairons point,
citoyens, que notre opération deviendra dispendieuse par l'a-
bandon du sel marin dont notre salpêtre est imprégné en raison
d'une plus grande quantité de bois pour le purifier. Quoiqu'il
en soit, voici la note des frais occasionnés pour les trois livres
de salpêtre environ, obtenus par notre essay... »
Les mêmes publient, n^' des 10, 17, 21 avril, 29 mai, Petites
notes d'un touriste. Saint-Aignan, Eschillais^ Soubise.
Les statues de Parts, par Paul Marmottan (Paris, Laurens,
1887, in-18, 256 pages). — Les statues de Paris dont s'occupe
M. Paul Marmottan sont au nombre de trente-six : Oharlema-
gne, Guttemberg, Jeanne d'Arc, Palissy, Henri IV, Louis XIII,
Molière, Pascal, Louis XIV, Voltaire (deux), l'abbé de l'Epée,
Diderot, Sedaine, Malesherbes, Haiiy, Pinel, Moncey, Larrey,
Ney, Napoléon (deux), Bichat, le prince Eugène, Déranger,
Lamartine, Berryer; Berlioz, Âlexande Dumas, Ledru-Roliin,
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Olaude Bernard, Henri Regnault, BoBsuet, Fléchier, Pénelon,
Massillon (ces quatre autour de la fontaine Saint-Sulpice), et la
République. Dans ce nombre ne sont pas compris les statues
des jardins publics : on aurait pu, par la même raison, ne pas
faire figurer dans ce volume les quatre statues de la place
Saint-Sulpice qui sont plutôt des décorations que des homma-
ges. Il y aurait une statistique à faire ; et l'on verrait aue notre
siècle, ou plutôt notre temps de ces quinze ou vingt aernières
années, a coulé en bronze ou sculpté en marbre presque autant
de célébrités à lui seul que les soixante-dix premières années
de ce siècle : Oharlemagne, Palissy, Voltaire, Diderot, Sedaine,
Béranger, Lamartine, Berryer, Berlioz, Alexandre Dumas, Le-
dru-Rollin, Olaude Bernard, Henri Regnault, la Républiaue ;
ajoutez-y Louis Blanc, une troisième statue de Voltaire clans
la cour de la mairie du ix* arrondissement (27 avril 1887), sans
compter celle de Gharlemagne, qui date de 1867, et qu'à part
Palissy, Sedaine, Voltaire et Diderot, nous avons pris ces
grands hommes parmi nos contemporains, Béranger, Lamar-
tine, Berryer, Dumas, Regnault, Berlioz, Bernard, Ledru-Rol-
lin, Blanc, la République. Encore faudrait-il distinguer dans
ces monuments ceux qui sont l'œuvre de souscriptions parti-
culières comme Berryer, Regnault, ou achetés à Tartiste, et
celles qui sont dues à une souscription nationale ou un vote
d*un corps délibérant. Les autres statues : Henri IV, Louis XIV,
Jeanne d'Arc, Molière, Pascal, Napoléon, etc., sont dues aux
gouvernements divers qui se sont succédé de 1800 à 1870. « On
sait en effet, dit Tauteur, que tous ces monuments ont été réé-
difiés ou édifiés depuis la révolution ; le régime de la terreur,
dans sa. fureur d'égalité» avait renversé toutes les anciennes
statues. » On voudrait (ju'en quelques pages Tauteur eut tiré la
conclusion, la moralité, et montré à quelle pensée obéissait
une époque en glorifiant tel ou tel nom. Le livre de M. Marmot-
tan est un peu superficiel ; les notices sur chaque personnage
n'ont rien de particulier. Si au moins on y trouvait quelques
détails sur l'œuvre elle-même : comment et pourquoi elle a été
élevée, par souscription publique ou aux frais de la ville ; en
quelle année ; le prix, Tartiste, le motif de lempiacement, etc. !
Ainsi. les neuf pages sur Bernard Palissy, « ne vers 1510 dans
un petit village du Périgord », et où l'on ne dit pas môme un
mot de son séjour à Saintes, à plus forte raison delà statue que
cette ville lui a dressée en 1868, sont très insuffisantes et sur le
personnage et sur le bronze lui-même. Nous apprenons seule-
ment que le monument du square de Saint-Oermain des Prés
est une reproduction de l'œuvre du sculpteur Barrias qui est
devant la mairie de Boulogne-sur- Seine ; ce n'est pas assez. On
désirerait aussi souvent savoir de quel artiste est le monument,
en quelle année il a été érigé, ce qu'il a coûté, ce qu'il vaut,
etc. Oe sera sans doute pour une autre fois.
Ij Union de Saint-Jean d'Angély, des 21, 18 novembre, 2 dé-
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— Î92 —
y d*Au88;
de Saine-Jean d'Angélyy 1621-1693
oembrô, publie, de M. Jolv d*Au8iry, Un ûhàpitr^de Vhiétoire
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
N"" 377. — Pourrait-on me fournir des renseignements sur
Landreau de Maine du Picq, avocat et assesseur en la maré-
chaussée de Si^intes, auteur d'un Traité de léaislàtion phito-
sophioue, politique et morale^ publié à Gtonève et à Paris,
en 1787? L. B.
N^ 378. — Â~t-on quelques renseignements sur un prédicateur
du xvn® siècle, natif de Pile de Ré, et nommé Nicolas Oave-
rith? O.
N* 379. — L'inspection de la falaise de Talmont «ur Gironde,
dont les remparts sont en partie tombés à la mer, permet
de voir du côté ouest qu'une masse énorme de remblai a
été rapportée pour niveler le sol de la ville et pour sou-
tenir ses fortifications formées de deux gros murs adossés
dont les fondations suivent le relief du contour de la falaise
qui s'abaisse beaucoup du côté du continent ; ces terres rap-
portées, dont l'épaisseur varie de 2 à 6 mètres, contiennent, à
leur partie inférieure surtout, une grande quantité de tessons
de pots romains d'une terre noire très dure, des fragmenta de
briques de même origine, de nombreux débris d'os, et par
places une couche de dix centimètres d'huitres plates dont les
valves sont encore adhérentes.
A quelle époque les remparts de la ville de Talmont ont-ils
été construits?
Comment expliquer la provenance de ce remblai et des huitres
qu'il contient ?
Existe-t-il des cartes à différentes époques de la chàtellenie
de Talmont? A.
N"" 380. — On lit dans un journal de la Charente-Inférieure,
du 27 mai : « Que se passait-il sous le grand siècle de Louis
XIV? D'après La Bruyère^ le paysan de cette époque en était
réduit à pâturer l'herbe, les orties, et à dévorer les oétes mor-
tes. » J'ignofe si ce singulier, et peu substantiel régime, manger
des orties et avaler des charognes, pourrait durer longtemps
pour tout un royaume, même pour des provinces ou des parti-
culiers. Je demanderai seulement dans quel livre La Bruyère
a dit cela : car le passage ne se trouve pas dans Les caractères;
puis si la Saintonge a été longtemps réduite à cette extrémité,
ou môme si elle y a été réduite ?
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-293-
N* 381. -— Pourquoi Ids typographes, qui ont pris pour patron
saint Jean l'Evangéliste, ont-ils choisi, non la fôte principale
de oe saint, qui tombe au 27 décembre, mais sa fôte secondaire,
saint Jean à la Porte-Latine, qui se célèbre le 6 mai ? Telle est
la question que se pose à lui-môme M. Jean Grange, dans le
journal VUnivers^ du 13 mai. c II me semble, dit-il, que ceux
qui fabriquent les livres ont été conduits à choisir saint Jean
S our patron et protecteur, parce qu'il est Tauteur, non seulement
e révangile, c'est-à-dire du livre par excellence, mais du plus
sublime, du plus divin, si Ton peut ainsi parler, des quatre
évangiles. En outre, ajoute-Ml, il est souvent question du
livre dans les récits inspirés de saint Jean. » Le dernier verset
de son évangile dit que, si les « autres choses que fit Jésus
étaient rapportées en détail, le monde aurait de la peine à
contenir les livres où elles seraient écrites. » Il est longue-
ment question dans l'Apocalypse d'un livre mystérieux. Saint
Jean y nomme par leurs noms deux lettres de l'alphabet grec.
La bible ayant été un des premiers livres imprimés, les ouvriers
ont dû être firappés du texte qu'ils imprimaient et engagés à
choisir pour patron le saint qui parlait de la sorte du livre et de
l'alphabet. Enfin M. Orange termine par ces trois conjectures :
si les typographes ont préféré le 6 mai au 27 décembre, cela
tient peut-ôtre à ce que : 1° ces messieurs sont fort occupés à la
fin de l'année ; 2*^ le 27 décembre est près de noël et du lende-
main de noël, alors fôte d'obligation ; S"* enfin le printemps et le
mois de mai sont plus favorables à la célébration d'une fôte
ouvrière, même religieuse, que l'hiver.
Un « archiviste en retraite », qui écrit aussi à V Univers
(18 mai), trouve ingénieuse l'idée de M. Jean Orange, et il se
« permet d'en suggérer une autre, qu'il a lieu de croire être la
véritable. » Saint Jean Porte-Latine, mande-t-il, a été choisi
comme patron par les typographes, à cause du tonneau d'huile
bouillante où il a été plonge par ordre de Domitien. L^huile
étant employée comme élément essentiel dans la composition
de l'encre d'imprimerie, les typographes ont pris ce saint
pour protecteur, à cause de l'antienne In ferventis olei dolium
missuSy qui est le morceau caractéristique de l'office de ce
jour. Le correspondant du journal cité né croit pas que cette
opinion soit nouvelle ; il n'en est pas l'inventeur, et il ne peut
■e rappeler où il l'a prise.
Maintenant, au tour d'un troisième. Â. L.
N® 382. — Je voudrais bien savoir si la Saîntonge a fourni à
l'église d'autres évoques que M. Fulbert Petit, et quels ils sont.
0.
RÉPONSES
N* 847; VI, 253, 342, 415. Les Lebrethon de Ransannes. —
Dans le vi« volume du Bulletin, page 419, M. Charles Dangi-
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— 294 —
beaud a consacré quelques pages aux Lebrethon de Ransannes.
J'ai réuni sur la seigneurie et ses possesseurs des notes qui
pourront peut-ôtro compléter les documents recueillis sur cette
famille.
Corme-Royal, voisin de Ransannes, dépendait de Tabbaye
des bénédictines de Saintes ; le cartulaire publié par Tabbé
Grasilier parle de ce fief; la charte xxvii (10/9-1099), énumère
les coutumes dues à Tabbesse par le fief de La Roche : « 40 so-
lides do relevamento, et in uno quoque anno, débet ire cum
abbatissa equcs, aut cidem abbatisse tribuere equum suum in
negocio ccclesic semel in anno.. . Has omnes praescriptas consue-
tudines reddidit Gaufridus Galderia Hersendi abbatisse, et
Richardus Chalderia de feodo de Ranzanas similiter. » La
charte cxxi (1160-1180) mentionne a Jordano Rancenis », et le
dénombrement du 13 septembre 1472 comprend « en la torro
du seigneur de Ransannes toute la disme... La Vergnet et La
Touche-Roussin, qui durent dès laterre de Ransannes jusqu'au
Mayne-Neuf et jusque à La Pitagière. » Archives^ t. iv, p. 489.
Le 24 août 1363-1:^64, Guillen de Ransannes, chevalier, rond
hommage au roi d'Angleterre, à Saint-Pierre de Saintes (Delpit,
Catalogue des rolles gascons, t. i, p. 116). On trouve, 24 août
1365, « Guillelmus do Ransannis, miles, dominus de Ârbaudo »,
et en 1470, Guyon de Ransen, qui paraissent être possessionnés
vers la rivière du Né (Archives, lu, 357, 361, 384).
Le répertoire des titres du comté de Taillebourg, au chartricr
de Thouars, cite, à l'article Saint-Vaize, une transaction du
2 octobre 1404, signée Richard et de Valée, contenant l'abandon
au prieur de Saint-Vaize du lieu d'Arembert, par Isabeau de
Ransannes, femme de Guillaume Ghevrier, dame d'Arembert,
fille et héritière de Guillaume de Ransannes ; à l'article Piassay,
le 22 mai 1432, un aveu en latin rendu à Pierre Ohevrier, héri-
tier de Guillaume de Ransannes, seigneur de Gibrault (sans
doute Gibran), par-Eliète Vidault de la tierce partie du fief de
La Guinaudière, son droit de terrage au fief de La Forest, sa
maison de Conchamp; à Tarticle Saint-Sornin de Seschaux,
le 30 décembre 1409, un aveu rendu au roi à cause de son
château de Taillebourg, par Pierre de Balodes, seigneur
d'Açonnay, contenant a les choses tenues de l'avouant par
Guillaume de Ransanne, savoir La Tour, le moulin et bois
de Panloy, le fief de La Vallée, le bois et garenne de La Brosse,
rentes et redevances sur le garenage de Saint-Jean d'Angély,
etc.; » le 25 janvier 1444, un partage entre Eliettc de Ran-
sannes^ femme de Nicolas de Montils, et Jeanne do Ransannes,
femme d'Antoine Isle, des biens de Guillaume de Ransannes
et Seguine Descussé, leurs père et mère, qui sont les lieux de
La Tour, le Port-d'Anvaux, Panlois, etc.
La terre de Boutiraut, paroisse de Solompnanes (Souli-
f nonnes), est dite confronter au maine de messire Guillaume
e Rampsanes, chevalier, dans l'aveu du seigneur de Balanzac,
22 octobre 1423 (Archives, m, 366). Dans les titres de rinveniaire
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— 295 —
des papiers de Joseph Lebrethon de Fave, du 29 mars 1764, on
mentionne un partage du 6 novembre 1465, retenu par Bardon,
fait entre Jean Islo, Marie Isle, JeanMoreau et Ouillemette Isle,
sa femme, de la maison et seigneurie de Panlois et [La Tour)
en Saint-Sornin, c qui avait demeuré à Jeanne de Ransanne. »
Savary de Ransanne, seigneur dudit lieu, et Jean Ârnault,
seigneur de Oibran, procèdent à la monstre et revue des
hommes en état de porter les armes dans la châtellenie de
Saintes, en juillet 1489 (Marchegay, Documents originaux et
inédits sur la Saintonge),
Je ne saurais dire si tous ces personnages ont possédé Ran-
sannes ou n'ont fait qu'en porter le nom. Quelques uns no
Tauraient-ils pas tiré de Saint-Quentin de Ransannes? puis il y
a les Ransannes de Carbon-Blanc t
Le château de Ransannes, vieille construction massive à
vastes cheminées, flanquée de deux tours à poivrière et d'une
tour carrée contenant Tescalier, toutes munies de mâchicoulis,
pourrait remonter au xv* siècle. La porte d'entrée est surmontée
d'un tympan ogival orné d'armoiries horriblement mutilées, où
l'on distingue nettement une croix, et probablement un lambel
en chef ; l'écu timbré d'un heaume couronné de trois pommes
de pin, a pour supports deux animaux, loups, renards ou
lévriers. Ces armoiries n'appartiennent ni aux Acario, ni aux
Lebrethon. Doit-on les attribuer aux Guischard, à Savary de
Ransannes, ou aux Guillaume qui Tout précédé?
M. Denys d'Aussy n'a pu découvrir dans quelles circonstances,
ni à quelle date Ransannes échut à la famille Acarie ; il omet
dans son intéressant travail sur Crazannes, la réception (20
avril 1499) de l'hommage fait au roi par Méry Acarie, seigneur
de Crasannes, des seigneuries de TËchelle et de Ransannes.
Aimery Acarie et Renée [sic : sans doute Andrée) de Roohe-
chouart, sa femme, vendent à Henry Guischart, licencié ès-lois,
en 1510, la seigneurie de Ransannes, relevant du roi, à la
charge que ledit Acarie en rendrait Thommage et le tiendrait
quitte du ban au roi (Note manuscrite aux archives du château
ae Geay). Aussi, Andrée de Rochechouart, devenue veuve, fait-
elle hommage de Ransannes, terre, seigneurie, justice haute,
moyenne et basse, le 7 mars 1518 (Archives de Crazannes). Dans
un procès-verbal d'aide et convocation du ban de la noblesse,
faite en la ville de La Rochelle, sans date, mentionné dans les
manuscrits de dom Fonteneau, t. vi, p. 32, il est dit que « le
seigneur de Crazannes et du Bourdet est tenu de faire un
homme d'armes pour les sieurs de Roussennes {sic)^ c certifié
par le sieur du fief qu'il estoit de la bande de M. l'amiral où il
estoit de présent pour servir le roy ; pourquoy la saisine sur-
çoyé. » D'après le môme document, Hugues de Rensennes est
tenu de fournir un archer à l'aide de François Guillon, Loys
de Boutailles et Guischard du Moulin : « deffault, et saisine de
son flefy sauf s'il se trouve luy 3* devant le commissaire qui
fera la revue lundi prochain à La Rochelle. »
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^296-
Ransannes échut aux Lebretfaon par le mariage d'Olive Ouls-
ohard avec François Lebrethon, licencié ès-loîs, avocat du roi,
maire de Saintes en 1521 ; son fils Nicolas épousa Marguerite
do Gourson ou Gourson, et fit rendre son hommage de Ran-
sannes, le 26 novembre 1560, au'seigneurde Crazannes par son
beau-frère, François do Gourson, écuyer, seigneur en partie de
Beaulieu, demeurant à Rempsanes, au devoir d'un ongle de
buhor enchâssé d'argent ; le fief dominant doit toujours
décharger son vassal du ban et arrière-ban. Nicolas présente
son dénombrement à Jean Acarie, le 13 janvier 1563; et l'hom-
mage de Jean Acarie, 21 août 1607^ mentionne oe fief (Archives
de Crazannes; Archives^ xiii, 366).
Ici nous tenterons de compléter chacun des numéros de Ténu-
mération faite par M. Dangibeaud, à Taidedes registres des égli-
ses de Saint-Sulpice d'Arnoult et de Sainte-Geneviève de Sou-
lignonnes, qui ne nous apprennent rien sur Louis Lebrethon et
Renée Mage. Nous conservons aux noms Torthographe des
registres.
IV. François Lebrethon, écuyer, sieur de Ransannes et des
Marais, inhumé dans l'église de Soulignonne le 25 février
1670, à81 ans, époux d'IsabeaudeGenouille, inhumée dans l'église
le 14 mars 1644, à 34 ans. Ils eurent pour enfants, outre Pierre et
Elisabeth, marraine d'une cloche avec son père, le 18 décembre
1648, ceux que contient le relevé de baptêmes suivant, établi
sur une feuille volante en 1669, sans siraature : nous donnons
les dates des baptêmes : 1* Baptêmes faits à Saint-Sulpice et
dont les registres sont perdus : 26 mars 1631, Marguerite ; elle
signe un acte du 16 octobre 1667, à Saint-Sulpice ; — jour de
Îentecôte 1632, Jacques « mort », signe un acte en 1d44; —
4 juillet 1633, Charles, enterré dans l'église de Soulignonnes
sous le titre de c sieur de Bapaume », fief dépendant de Ran-
sannes, le 8 février 1662; — 15 avril 1635, Suzanne, probable-
ment la Suzanne Lebrethon qui épouse à Saint-Sulpice », dont
elle est dite paroissienne, le 10 juillet 1669, Jacques de Laigle,
de la paroisse de Saint-Martin d'Augé en Poitou ; signature
Françoise Lemousin ; — 26 octobre 1636, Marie, enterrée dans
l'église de Soulignonne, 4 mars 1643 ; signatures, Dusoussy,
Charles de La Vallade, Chevalier; — 30 janvier 1639, René,
enterré dans l'église le 18 octobre 1645.
2"^ Baptêmes faits à Soulignonne : 12 février 1641, Anne, pro*
bablement celle qui est enterrée à Saint-Sulpice, à80ans,veuve
du sieur de Chabiran, le 4 janvier 1720; elle eut pour parrain
Mathias Dupuy, écuyer, sieur de La Gaudonnière (ou Baudo-
nière) et Renée Panetier; -—26 janvier 1642, Catherine, tenue
par Jean et Marguerite Horry, sans doute la Catherine Lebre-
thon qui épouse à Saint-Sulpice, le 12 septembre 1673, Etienne
Barreau, sieur de Longchamps, devant Morounier, bénédictin;
présents, Claude de La Mauvinière, écuyer, sieur du Tervolt ?
prieur de Notre-Dame du Chapus, Aqne Lebrethon; Barreau,
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prieur-curé de Neuvio. Je ne trouve point le nom dé Domini*
que. — Le 27 février 1645, mariage d'André Lebrethon avec Fran-
çoise Guillon, et de Jean Ouillon avec Gatiierine Le Brethon;
— 20 janvier 1647, baptême de Marie, fille d'André; — 21 mai
1643, baptême de Pierre, iils de Savinien Le Brethon (qui
meurt le 24 novembre 1652^ à 58 ans), et de Jeanne Herveau.
J'ignore s'ils se rattachent à la famille de Ransannes dont aucun
membre ne signe à ces actes.
y. Pierre, chevalier, seigneur de Ransannes, époux de Fran^
çoiseLemousin, 31 mai 1661, inhumé dans Téglise^à 77 ans en-
viron, le 6 janvier 1703, eut pour enfants, outre François-Joseph
ou François-Gabriel, qualifié seigneur de Ba^aulme en IGoO,
Julie-Eiizabeth, qui signe un acte avec son frère, le 7 février
1682, inhumée à 25 ans environ, dans l'église, le 19 mars 1692.
VL François-Joseph ou François-Gabriel, chevalier, seigneur
de Ransannes, Bapaulme, inhumé dans Téglise, le 2 février
1741, à 80 ans environ, époux de Françoise Joubert, inhumée
dans réglise le 4 décembre 1720, eut pour enfants outre Fran*
çois-Alexandre, baptisé le 1«' octobre 1697, tenu par François
Barillé, laboureur, et Geneviève Gougnon : Françoise-Angé-
lique, tenue à Saint-Sulpice le 15 septembre 1698, par Raphaël
Ohabiran, sieur des Moulins, et sa grand'mère, Françoise
Lemousin ; elle épouse le 21 avril 1727 messire Elle Joumard
Achard (M. d*Ezimont), du Périgord.
VIL François-Alexandre, chevalier, seigneur de Ransannes»
marié à Françoise-Hélène-Jeanne Frottier, eut pour enfants »
outre Hippolyte-Oasimir, dont il n'est pas question dans mes
actes; et N. que je trouve ainsi désignée: « 12 mai 1745, on-
doyé une fille de M. François-Alexandre Lebrethon, écuyer,
seigneur de Ransannes, et de danie Hélène-Françoise-Jeanne
Frotier, née le 11 ; les cérémonies ont esté faites en Téglise Saint-
Palais de Saintes, où elle est enregistrée le 24 avril 1756 ; elle a
eu pour parrain monseigneur de La Corée, évesque; marraine,
madame de Duras, abbesse de Saintes » : 23 juin 1738, Ga-
briel-Gaspard, tenu par François-Gabriel, son aïeul, et damoi-
zelle Magdelaine*Therèze Frottier, sa tante. (Signatures : Poite-
vin, Dubreuil, N. Deville, Bapaume); inhumé le 29 février 1740,
dans réfflise; le 24 septembre 1739, François- Alexandre, né et
ondoyé le 27 août, tenu par François Frotier, son oncle, écuyer,
seigneur de Pairay, et Marie-Françoise Gentie (Signatures : Jean,
Chevalier, de Brossard, M. Frotier, Charles du 8ouchet,de Ce-
ris, François Frotier, Peray) ; le 26 février 1740, inhumation de
damoisello Anne Joubert, bO ans ; le 1*' novembre 1741, Char-
les-Philippe, né le 30 octobre, tenu par Charles du Souchet,
écuyer. seigneur de Champagne, et dame Elizabeth Gefrain,
épouse de M. deCéris; signatures : Marguerite du Souchet, Jou-
bert de Maoqueville, M. Guinot, N. de Ville, M. Frotier, M.
Guinot. D'après M. Audiat, Etudes^ documents^ etc., p. 62-63,
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-298-
06 serait lui qui, commandant la Capricieuse^ mourut glorieu-
sement, le 5 juillet 1780, dans un des plus beaux combats de
cette guerre contre deux frégates anglaises, après avoir eu le
bras gauche et une cuisse percés de deux coups de feu. Il com-
mandait en 1778 la P&llas^ arrêtée au mépris du droit des gens
par Tamiral anglais Keppel (Rôles saintongeais, par M. de Bre-
mond d*Ars) ; le 23 mai 1743, Gabriel-Ange, né le 19, tenu par
Gabriel Lemouzin, baron de Nieul, et dame Marie-Angélique
Joubert (Signatures : Thiécourt de Céris, Lemouzen de Nieul,
Joubert de Macaueville] ; devenu abbé, il présenta une requête
à nosseigneurs de l'assemblée nationale en 1790 (Etudes, aocu'
ments, etc.), le 5 juin 1751, Henri-Philippe, né le 4, tenu par
François-Philippe de Géris, et Jeanne-Henriette-Céleste de
Bretinauld (Signatures : de Cery, Henriette-Céleste de Breti-
nauld, Bretinauld d*Argenteuil, Bretinauld de Magezy, Dezimon,
Dezachard) ; le 30 août 1752, François- Charles- Augustin, né le
28, tenu au nom de François- Alexandre, son frère, et de Char-
lotte de Cervs par des domestiques; le 14 janvier 1757, Fran-
çoise-Gabrielle-Magdelaine, née le 11, baptisée le 5 février,
tenue par Jean-François Chevalier d'A vailles, et damoiselle
Claire-Magdelaine Lemouzin (Signatures: H. Bretinauld, Ch.
de Céris, Thiécour de Céris, de Ceris, Bretinauld).
Mentionnons : 28 février 1749, la signature du père Le Berton,
jacobin, desservant la paroisse de Thezac; 4 août 1767, Macne-
mara, Claude de Macnemara ; 16 août 1762, inhumation dans
réglise de damoiselle Magdelaine Frotier, 80 ans environ;
signature de Ch. de Ransanne.
Par acte de Guérin et Merilhou, notaires à Rochefort, le 24
avril 1764, Jeanne Frottier, au nom de François-Alexandre
Lebrethon, son mari, vendit à Claude-Mathieu de Macnemara,
écuyer, ancien capitaine des vaisseaux du roi, chevalier de
Saint-Louis, demeurant à tiochefort, rue des Fonderies, et à
Marie-Henriette Boucaud, son épouse, la seigneurie de Ran-
sanne, justice haute, moyenne et basse^bians et corvées sur les
habitans et tenanciers de deux journées par chacun d^eux, droit
de pèche, chasse, prélation, etc. , tenue à foi et hommage du roi
à cause du château de Saintes, sous le devoir utile d'un ongle
de buhor enchâssé en argent, évalué 50 sols, sauf une pièce de
terre et vigne, tenue à roture de la seigneurie de Corme-Royal,
seigneurie dont ils n'ont aliéné qu'un moulin à vent; on vend
aussi une fouloire, deux grands tonneaux, quatre cuves, quinze
fûts de barriques, bassiots, tire-vin, chantiers du chai, brebis,
pour 35,000 livres, dont 5,000 payables aux sieurs et demoiselle
.des Achards d'Ezimont, dues sur ladite terre pour la légitime
de Françoise-Angélique Lebrethon, leur mère, comme il paraît
par son contrat de mariage du 18 février 1727, reçu par Chan-
celée, notaire roval à (illisible); à la dame de Bartinaud (sic)^
une rente de 60 livres; une rente semblable à Catrou; 1,000
livres à Duchesne, marchand à Saintes; 400 livres à Viain ; 265
livres au receveur des tailles de Saintes pour vingtième de
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- 299-
ladito terre ; 700 livres enfin seront employées pour pension,
habits, ameublement de damoiselle Magdelaine-Oabrielle Le
Brothon de Ransanne, fille de la yenderesse, qui a intention
d'entrer en religion chez les dames bénédictines de Saint-Mai-
xent; (elle avait huit ans). La famille Lebrethon laissa, m'a-t-on
dit, dans le pays, de sympathiques souvenirs.
Les Macnemara portaient : De gueules au lion (Vargent^
surmonté (Tun croissant de meniez accoHté de deux fers de
lance d^or. Henriette-Marie de Boucsud, veuve du comte de
Macnemara, fut représentée pour sa terre de Ransannes, par
Julien-Gilbert, comte du Chaffault, aux élections des états géné-
raux en 1789. Par acte de Huvet, notaire à Saintes, le 7 août
1810, sa fille, Claude-Catherine, épouse divorcée de M. François
Launoi, enseigne de vaisseau, seule héritière de Oatherine-Ju-
iie-Âniie, sa sœur, vendit le domaine de Ransannes^ répandu
sur les communes de Soulignonne et Corme-la-Forét, à Jean-
Baptiste Lériget, receveur principal des droits réunis à Saintes,
dont les mandataires le vendirent, le 7 mars 1837, à mon grand-
père, Antoine Tortat.
Trois vieux portraits du xviii* siècle : un officier en cuirasse,
un magistrat, un officier de marine, que Ton supposait repré-
senter des Macnemara, furent remis vers 1860 à la famille de
Turpin. Gaston Tortat.
N" 376, VII, 204. Une notice sur Véglised'Aunay, par Vabbé
Lacurie, à retrouver, — Il est vrai : Tabbé Briand, dans son
Histoire de V église santone, m, 458, a reproduit une description •
do la remarquable église d'Aunay, qu'il dit empruntée à une
Notice historique et descriptive de la basilique œAunay, écrite
par Tabbé Lacurie. Dans la discussion qui s^éleva entre les deux
doctes à propos de la découverte du tombeau de saint Eutrope
(19 mai 1843), et où le « bleu riflard » de Briand joue un
si grand rôle, détail dont n'a pas parlé Tauteur de Saint EU'
tropCj tout en reproduisant les arguments des deux champions,
Lacurie reprochait, entre autres griefs, à Briand de lui avoir
attribué cette Notice qui « portait en tête en gros caractères rouges
et très lisibles le nom de son auteur, M. Lesson, deRochefort. a
A quoi Briand (Réponse à la lettre adressée par M. Vabbé La-
curie à Af . Briand) riposte, page 7 : « A La Rochelle, je m'adres-
sai à la préfecture, ou je savais, par un ami, trouver des docu-
ments relatifs à Téglisc d'Aulnay. La personne chargée des
archives du département me remit la notice en question :
« Voilà, ajouta-t-elle, une bien bonne source où vous pourrez
» puiser; cette notice est l'ouvrage de M. l'abbé Lacurie, qui cer-
» tes s'y entend. » En effet, je lus ce titre inscrit sur le cahier '/
Notice historique et descriptive de Véglise d'Aulnay. Et si je
n'aperçus point en tête et en caractères rouges le nom de M.
Lesson, en revanche, je vis à la fin, et très lisiblement écrite,
quoique en caractères noirs, cette signature : a J.-L. Lacurie,
membre du conseil général pour la description et la conserva-
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— soo —
tion des monumenU historiques de FrjpLttce. » Voici, du reste,
la déclaration de Leeson lui-même dans le Musée Anaîs (1846),
page 18 : « La Notice, insérée dans VHistoire de Véglise s&n-
tone de Tabbé Bryan, et quMl attribue par erreur à M. l'abbé
Lacurie, est extraite d'un mémoire dont nous avons communi-
qué le manuscrit à M. Lacurie... » Et Lesson reproduit ce mé-
moire qui, à part quelques changements, est celui de VHistoire
de Véglise santone. Il faut donc ajouter Lesson aux écrivains
qui se sont occupés d'Aunay. L. T.
N^ 381, VII, 293. Saint Jean, patron des imprimeurs, — Les
raisons alléguées sont plausibles. Me sera-t-il permis d'en
hasarder une troisième? L'i4pocaIi/pse, on le sait, est une
énigme jusqu'à présent indéchiffrable, malgré la sagacité des
interprètes; et les commentateurs y perdent aussi bien leur
science que Tabbé Torné à expliquer les centuries de Nostra-
damus. N'> a-t-il pas là un rapprochement qui sMmpose entre
le texte du livre de Tange de Pathmos et la copie des auteurs
que les typographes doivent traduire en émolé? En effet, ils ne
comprennent pas un mot du manuscrit qu'ils impriment. De là
les coquilles réjouissantes dont les recueils d'anas fourmillent.
Il est vrai que, s'ils comprenaient ou voulaient comprendre, les
fautes seraient encore plus nombreuses. Gela soit dit sans mau-
vaise intention aucune pour eux. Un ancien ttpo.
— Il est très probable que saint Jean est le patron des typos,
parce que l'/lpocalypse indéchiffrable est l'image des manus-
crits — également indéchiffrables de la majorité des écrivains.
Un imprimeur.
BIBLIOGRAPHIE
Mabillb (le docteur H.), directeur-médecin en chef de Tasile
de Lafond. Rapport sur les travaux des conseils d'hygiène
publique et de salubrité du département de la Charente-lnfé"
rieure pendant Vannée 1885. La Rochelle, typ. Mareschal,
1887, 95 p. et tableaux.
Mansbau (l'abbé Isidore). Les prêtres déportés. Voir Bulletin y
VII, p. 181, et Polybiblion de mars, p. 255, où M. Tabbé Ernest
Allain loue les recherches du « prêtre respectable », qui a
travaillé vingt ans à ces « deux intéressants volumes », mais
qui n'est pas, « on le voit vite, un historien de profession, » et
son œuvre, qui sans avoir c évidemment la valeur littéraire et
la portée critique de celle de M. Victor Pierre, et malgré
c quelques négligences de style, quelque fantaisie dans l'ortho-
graphe des noms propres a et une sévérité insuffisante dans la
critique des documents, mérite cependant « ^'étre connue et
propagée ».
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— 801 -
Marmottan (Paul). Les statues de Paris. Voir plus haut, p. 290.
Métais (rabbé Oh.). Les processions de la Sainte-Larme à
Vendôme. Documents inédits. Vendôme, Ripé, 1887, in-8*, 44
pages. — Oulte populaire de la Sainte-Larme qu'on promenait
en procession pour obtenir la pluie. Nous publirons prochaine-
ment quelques chartes par lesquelles, au xiii* siècle, des habi-
tants de rîle d'Oleron se donnaient eux et les leurs à la Sainte-
Larme de Vendôme.
Un office de Saint-Eutrope. Voir plus haut.
Mbsnard (Amédée). Fontbelle, Grandjean et leurs environs.
Grottes celtiques. Ages préhistoriques. Royan, imp. Billaud,
1886, in-18, 35 pages.
Disons un dernier mot sur l'âge de la pierre.
Monsieur de Mortillet dans un savant traité
Divisa le sujet. Il dit la vérité
Sur ces temps inconnus. Ses nombreux commentaires
Chassèrent à jamais les erreurs séculaires.
Cet âge intéressant, comptant trois sections,
Selon les divers temps, reçut différents noms.
L'époque primitive, encore éolitique,
Puis seconde venant ou paléoUtique,
Enfin néoli tique est celle du roc poli,
Epoque où Tart affecte un mode plus joli...
Voici la fin de l'opuscule :
Avant de m'éloigner, pourtant^ ô chef de gare
Aimable et complaisant, avant que je démarre.
Que je te dise adieu, mais bien sincèrement !
A ta famUle aussi 1 Son aspect est vraiment
Des plus intéressants, et j^applaudls au nombre :
Neuf filles et gargons. Aucun d'eux n'a l'air sombre.
Gàbrielle d'abord et ses dix-huit printemps,
Une brune aux yeux noirs, vive, alerte, heureux temps.
C'est la seconde mère à la jeune famille ;
Elle lave, elle coud; par elle chacun brille ;
Puis Daniel, puis Eugène, et puis encore Arthur ;
Julie à Tair mutin ; Jeannette au front si pur ;
Henri, le gros H^ri ; la belle Gellinie ;
Puis, pour clore la suite, un bébé, c'est Marie.
Adieu François Michaud, époux de la Joulin,
Qui vend de bon vermouth, comme aussi de l}on vin 1
Le Moniteur de Saintes, du 14 novembre, siené Â. H., dit :
« M. Ménard ne se contente pas de décrire, en homme épris de
la vraie beauté, Fontbelle, Orandjean et leurs pittoresques envi-
rons ; il nous initie en beaux vers au mystères des grottes cel->
tiques et des âges préhistoriques... » Le Mémorial de Saintes^
du 21, signé Victor Billaud, « appelle ce livre une oeuvre atta-
chante et instructive. » Il y a des pages qui gazouillent comme
les profondeurs des bois lors des sèves montantes, et Fauteur
nous montre dans cet ouvrage, écrit à la gloire d'un petit pays
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- 302-
dont il aura été le poète et rhiatorien, quHl lui suffit de décrire
pour savoir charmer. »
Mais pourquoi l'auteur écrit-il Grandfçent, Grandjean qui
n'a pas de sens? pourquoi de M. de Mortillet, maire do Saint-
Germain en Laye et député, fait-il un conservateur du musée de
Cluny; pourquoi, de Bignay, cure à la collation du prieur d* An-
ville, un «prieuré de Tordre de Sainte-Geneviève » ? de Mazeray,
simple vicairie perpétuelle à la nomination de Tabbé de Saint-
Jean d'Angély, « un couvent de bénédictins » ? Pourquoi y fait-
il naître Régnault de Saint-Jean d'Ângély, né dans l'Yonne, à
Saint-Fargeau ?
MoiNET (le docteur Charles). — Lesire deJoz&nsy^ s. 1. n. d.,
(1887), in-4% une page. (Extrait du journal Le réveil de VAunis
et de la. Saintonge^ Roohefort.
MoucHET (C). Les crûs d'eau-de-vie charentaise, carte éditée
par G. Mouchet, de Cognac. Gravée et imprimée par Erliard, à
Paris, 1887. Prix : 2 fr. 50. Carte fort claire, indiquant 1° et 2*
la Grande et la Petite Champagne ; 3* Borderies;4°, 5**, 6°, 7* les
Fins Bois, Bons Bois, Bois ordinaires et communs.
MrjLsée scolaire, organe mensuel d'instruction ])rimaire et
d'histoire naturelle. Charles Barrillot, instituteur à Limalon-
ges (Deux-Sèvres), propriétaire; Eugène Lemarié, à Royan,
rédacteur. Royan, imp. Billaud ; le !•' numéro a paru en jan-
vier 1887, in-4", 8 pages. Prix : 2 fr. 50 par an ; le numéro, 25
centimes. Le premier numéro contient Courant^ monographie,
qui avait déjà été publiée dans le Bulletin de la société lin-
néenne, et avec autant d'erreurs.
MussBT (Georges). Documents sur la réforme. Voir page 263.
Noces d'or de Vinstitution de Pons. Voir Bulletin, vi, 387.
NoGuÊs (l'abbé J.-L.-M.). Les noces populaires d'autrefois
en Saintonge et en Aunis. Melle, imp. Lacuve, 1886, in-8*, 18
pages. (Extrait de la Revue poitevine),
Ollivier-Bbaurbgard (J.), avocat. Législation italienne;
Organisation judiciaire et analyse du code civil. Paris, Pichon,
5 avril 1887, in-8% 424 pages. Prix : 6 fr.
Ordo divini officii sacrique peragendi a clero Rupellensi...
editus pro anno Domini 1887. RupellaD, 1886 ; Pons, imp.
Noël Texier, in-18, 160 pages.
Ordonneau (Maprice). Serment d'amour, opéra-comique en
trois actes. Musique de M. Edmond Audran. Paris, Tresse,
1886, in-18. — Représenté pour la première fois à Paris sur le
théâtre des Nations, le 19 février 1886.
Ordonneau (Maurice) et Hippolyte Raymond. Maître Corbeau,
comédie en deux actes. Paris, Tresse, 1887, in-18, 71 pages.
Prix : 1 fr. 50.
>— • et Valabrègub. Durand et Durand^ comédie en 3 actes.
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— 303 —
Pbllisson (Jules). Aveu et dénombrement du marquisat de
Barbezieux rendu au roi par Louise-Elisabeth de La Roche^
foucauld... le 17 juillet illl. Pons, imp. Noël Texier, 1887,
in-8®, 79 paçes. — (Extrait du tome xv des Archives histori'^
ques de Saintonge),
[Pellisson (Marcel)]. In iharbot de bouquet saintonjhoué tout
frei thiuyit per meite Piare Marcut. Voir Bulletin ^ vu, 55 et
17G.
Petite revue agricole du canton de Mtrambeau, mensuelle,
organe du syndicat agricole de Mirambeau, dont M. le comte
Duchâtel est président ; MM. Seguin et Furet, conseillers d'ar-
rondissement, vice-présidents. Mirambeau, au syndicat canto-
nal agricole, n° 1*% 20 février 1886 ; gratuit pour les membres
du syndicat.
Perrin (Fabbé Théodore]. Les martyrs du Maine ^ épisodes
précieux de l'histoire de Veglise pendant la révolution fran-
çaise. Troisième édition (publiée par M. le comte Claude de
Monti do Rezé). Laval, Ghaillaud; Le Mans, Leguicheux, 1884,
in-12, 2 vol. — O'estrhistoirede tous ceux qui souffrirent pour la
foi en France et à Tétranger, avec des notices sur les victime» qui
succombèrent par l'assassinat ou la mort juridique, par la
déportation ou la captivité. Le chapitre, Prêtres morts dans la
rade de Tîle d'Aix et la Guyane, nous intéresse particulière-
ment. Il y a aussi quelques noms qui appartiennent au diocèse
de La Rochelle : Etienne Duplain, vicaire de Chemeré le Gan-
din, né à Saint- Rémy du Plain,.mort à Pile Madame, etc.
Peuple (Le), journal républicain de la Charente-Inférieure,
paraissant le mardi, le jeudi et le dimanche, à Saintes, avenue
Gambetta, 7 ; directeur politique, Ë. Dupon. Le numéro spéci-
men ([Royan], avec la mention : Saintes, imprimerie Chassériaud),
a paru le 16 janvier, in-f», 4 pages. — Le !•' numéro a paru le
3 février. [Bordeaux], imprimerie spéciale du journal Le Peuple ;
Gérant, A. Bugeaud. Prix : 12 fr. par an ; 6 mois 7 fr.; 3 mois
4 fr.
Pineau (le docteur). Contribution à la chronologie néolithi-*
que et à la géographie préhistorique du littoral de Saintonge.
Paris, imp. Chaix, 1886, in-8o, 4 pages. — Extrait du volume
Association française pour Vavancement des sciences. Congrès
de Grenoble.
Poli (le vicomte Oscar de), président du conseil héraldique
de France. Les seigneurs et le château de Bothon. Paris, con-
seil héraldique de France, 1885, ln-18 jésus, 226 pages.
Maison de Castellane, Branche de Salernes. Paris, con-
seil héraldique de France, 1885, in-18, 93 pa^es.
Fleur de lis. Paris, Bleriot, 1886, in-18. Prix : 3 fr.
Précis généalogique de la maison de La Noue, Saint-
Amand, imp. Destenay ; Paris, au conseil héraldique do France,
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-804-^
1886,in*18jé0U8,256p. Il contient une généalogie fort bien faite
(avec 120 pages de preuves sur 244) qui remonte a 1085. Parmi les
membres de cette famille, citons un abbé de Saint-Séverin et
le célèbre La Noue Bras de fer, qui joua un rôle important pen-
dant les guerres de religion et à La Rochelle.
-— Essai d'introduction à Vhistoire généalogique. Paris,
conseil héraldique de France, 1887, in-18, 252 p. — Ce volume
est l'introduction à VHistoire généalogique des Courtin (Paris,
1887, in-4) et il forme un chapitre parfaitement distinct, destiné
à réfuter une foule de préjugés qui ont encore cours dans nos
siècles de lumière et d'instruction obligatoire. L'auteur prouve
que la noblesse était un privilège fort onéreux, que souvent le
gentilhomme abdiquait « en usurpant le fructueux privilège des
noms nobles, c'est-à-dire en se livrant au négoce », sauf plus
tard à obtenir des lettres royales de relief de dérogeance : car
cette défense aux gentilshommes de faire le commerce était un
privilège accordé aux roturiers, afin aue les mêmes n'eussent pas
privilèges de noblesses et avantages ae richesses. Exemple Jean
d'Annebaud, père du maréchal de France et d'un cardinal, impo-
sé à la tiiille par les élus de Lisieux pour avoir engraissé des
bœufs sur ses terres « en intention, comme on ctoit, de les
revendre. » Souvent aussi le gentilhomme déchu redevenait
noble par l'échevinage. La noblesse n'était pas une caste, mais
une classe; on y arrivait avec la plus grande facilité, et toute
famille qui voulait pendant trois générations accumuler l'hon-
neur, la probité, le travail, puis l'aisance ou la fortune, consé-
quence inévitable, entrait dan^ la noblesse par les charges, par
l'anoblissement, par l'élection au conseil municipal des bonnes
villes. « Le tiers état, disait-on, est séminaire de noblesse. »
Puis viennent des chapitres sur l'instruction, sur la propriété,
sur le morcellement de la propriété, que n'a pas créé la révo-
lution, sur la richesse des paysans, sur..., etc. Livre fort ins-
tructif, très intéressant, plein de faits, de preuves, d'anecdotes,
vivement écrit, mais dont l'analyse est difficile et qu'il faut lire
d'un bout à l'autre.
Pozzi (B.), pasteur à Pau. Les plaintes de Véglise. Discours
5 renoncé à la dédicace du temple de Téglise évangélique libre
e Monooutant, le 16 décembre 1885. Rouillac (Oharente), au
bureau du Témoin de la vérité, 1886, in-8% 16 pages. Prix : 35
centimes.
PoussoN (docteur Alfred). De la conduite à tenir dans le
traitement des calculs enchatonnés, Paris, imp. de M. Décem-
bre, 1886^ in-8*. (Extrait des Annales des maladies des organes
génito-urinaires, de décembre 1885).
De Vostéoclasie. Paris, J.-B. Baillière, 24 juin 1886, 266
pages, avec figures.
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ifrm I-'
Otl.ilIlUN.SAlNUS
FOUILLES DANS LES
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wiitfiH fi u ioeiiri êt$ h^cMNif tiiâfntpwêê i la maêht^mu a m l'Avms . TOME VII.
REMPARTS DE SAINTES
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— 305 —
LES REMPARTS DE SAINTES
ET LES MONUMENTS ROMAINS
Au commencement de 1886, Péconome de l'hôpital Saint-
Louis, à Saintes, M. Paul Lesueur, voulant agrandir le jardin, fit
démolir le mur qui le clôture au couchant, cours Reverseaux,
champ de foire. Oe mur avait une épaisseur de trois mètres ; deux
chariots s'y pouvaient rencontrer sans se heurter, comme sur
ceux de Babylone. En diminuant cette muraille de deux mètres
on gagnait du terrain ; on magnait aussi d'excellentes pierres.
L'idée était heureuse, elle Tétait à un autre point de vue.
« Il y a peu de villes de l'ancienne Oaule où l'on remarque
plus de monuments et de ruines du temps des Romains qu'à
Saintes et aux environs, écrivait Le Royer de La Sauvagère, en
1770, dans son Recueil d^ antiquités. Ils nous apprennent que
l'ancienne ville des Santones était incontestablement placée en
ce lieu-là, et que la Saintonge, dont elle était capitale, tenait un
rang distingué dans l'Aquitaine, une des provinces les plus
importantes de l'empire romain ». Les remparts de Saintes,
comme ceux de cinquante villes gauloises, sont formés de
débris d'édifices romains : Reims, Trêves, Arlon, Sens, Auxerre,
Besançon, Langres. Beauvais, Angers, Autun, Evreux, Tou-
louse, Narbonne, Cordeaux, Poitiers, Tours, Troyes, Périgueux,
Le Mans, Orléans.
Dès le milieu du m* siècle, les Barbares commencent à con-
voiter les riches et douces campagnes de la Gaule ; dès lors ils
s'efforcent de franchir la barrière du Rhin. En 234, inva-
sion des Germains; des Francs, en 241 ; en 261-268, ravages des
Francs, puis des Vandales ; en 270, insurrection des Bagaudes
qui prennent Autun après un siège de 7 mois. En 274-277, Trê-
ves et 70 villes de la Gheiule sont ruinées par les Francs et autres
tribus germaniques ; en 286, incursion de Alamans, Burgondes,
Hérules, dans la Gaule-Belgique; en 297-301, invasion des Ala-
mans dans la Séquanaise; cette fois, 60 mille sont exterminés. On
les bat, on les repousse; ils reviennent. En 310, expédition de
Constantin au-delà du Rhin ; en 313, nouvelles incursions et dé-
faites des Francs ; en 341-42, établissement des Francs-Saliens en-
tre l'Escaut et la Meuse; Julien bat les Francs en 357; en 358, les
Salions et les Hamaves ; en 35, les Alamans ; en 360, les Hatte-
wares. En 364-368, incursion des Alamans qui sont défaits à
Oolmar au mois de mai 378. En 388, guerre contre les Francs ;
en 399, prise de Trêves par les Germains ; le 1*' janvier 407,
Tome VII, • 2o
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> 306 ^
passage du Rmn par les Suèves, les Alains et les Vandales, qui
saccagent Mayence, Worms, Spire, Reims, Amiens, Arras,
Tournai, etc. Alors la digue est emportée, et le torrent passe
furieux. Alors se précipitent les Saxons, les Hérules, les Bur-
gondes, les Sarmates, les Gépides, En 412, la Gaule méridio-
nale est envahie par les Wisigoths qui prennent Valence, Nar-
bonne, Toulouse, Bordeaux, Saintes; et Saintes dut subir leur
domination.
Pendant deux siècles que dura l'attaque contre la barrière du
Rhin, on dut se préserver. De bonnes et solides murailles
étaient un obstacle sérieux; on construisit des remparts. De là
des lois pour que chaque ville ait ses murs, et de minutieuses
précautions furent prises pour les y obliger. Du reste, la néces*
site faisait loi, et les riverains du Rhin, Tes plus exposés, cher-
chèrent aussi les premiers à se défendre. Puis, quand en 406-
407, les villes de l'intérieur et des bords de rOcéan virent
qu'Amiens, Reims, Auxerre étaient prises et que le même sort
les attendait, elles s'aperçurent que ce péril, longtemps cru loin-
tain, s'approchait rapidement. Celles qui n'avaient pas encore
de murailles en construisirent. Est-ce alors que Saintes éleva
ses fortifications?
Mais le temps pressait : il ne fallait pas songer à aller dans
la carrière, détacher des blocs et les amener méthodiquement
autour de la ville, jusque sur les hauteurs de l'acropole. Les
Romains, eux, l'avaient fait; les carrières situées près des
arènes, et qui s'étendent à plus de deux kilomètres dans la
campagne, sous les coteaux de Saint-Macoux et la route de
Saint-Georges, en savent quelque chose. Mais eux, ils avaient
le temps pour eux ; ils avaient aussi l'armée ; et en temps de
paix, ils mettaient les soldats aux travaux publics, routes, édi-
iices, pour les occuper d'abord, les endurcir ensuite, pour ne pas
leur faire perdre les bonnes habitudes du travail, enfin. Or les
barbares s'avançaient, rapides, sauvages, féroces. Les Santons
prirent ce qu'ils avaient sous la main. Quand le danger est là,
on fait flèclie de tout bois ; ils firent rempart de toute pièce. Il
y avait là des palais, de riches maisons ; il y avait des temples.
Les lois romaines, au titre xii De operibus publicis^ obli-
geaient, au V® siècle, les villes à se fortifier : « Muros vel novos
debere facere vel veteres firmius renovare », et le code autorise
à se servir môme des édifices antérieurs : « diruta penitusque
destructa et qu99 parum sunt in usu civitatum ». Le christia-
nisme, de son c6té, ne voyait pas d'un trop mauvais <1dil tomber
en ruines les monuments païens.
En 391 et 392, Théodose I*' avait interdit le paganisme et
proclamé le christianisme religion officielle.
Peu après, en 408, Honorine et Théodose le jeune ordonnèrent
le renversement des autels 4es dieux ; déjà une loi antérieure de
douze ans les employait à la restauration des ponts, chaussées,
murs de ville. Or, depuis saint Eutrope, martyrisé vers 95. les
habitants, convertis à la foi nouvelle, avalent abandonné les
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— 807 —
oella de Jupiter ou les Bacellum de Vénus qui s'effondraient.
Il y avait aussi des cimetiàres, où les parents avaient élevé
des cippes et des tombeaux, quelquefois splendides, comme le
prouvent nos inscriptions ; il y avait les arènes, dont les gradins
étaient, sont encore de vastes dalles. Alors en hâte, chacun
apporta sa pierre de Tédifice. Plus tard, Bernard Palissy, à qui
Saintes a justement dressé une statue, jettera au four, où le bois
manquait pour achever la fusion de rémail cherché quinze ans,
ses meubles et le plancher de sa chambre. On mit donc là tout
ce qu'on avait: au rempart, les socles et les fûts de colonnes,
les chapiteaux et les entablements ; au rempart, les tympans et
les frises, les bancs de pierre du théâtre, les seuils de palais et
les linteaux des maisons; au rempart les bustes des empereurs,
les statues des dieux, les tombes des ancêtres. Tout y passa. On
accumula sans mortier, sans ciment, ces blocs énormes qui se
tenaient debout par leur propre force, mole sua staty et i*ésis-
talent à la prodigieuse poussée des terres, surtout au bastion.
Etonnez-vous que ies vieux murs de Saintes soient une mine
d'édifices romains.
II
On donne une autre origine, je le sais, à ces remparts. Ils n*ont
f)as été bâtis instinctivement, sous Timpulsion de la peur, par
'élan presque spontané des populations ; loin de là, la construc-
tion a été méthodique, régulière, légale et générale. Oe sont les
empereurs eux mêmes qui ont ordonné d'élever ou de relever
ces murs, et cela dès le troisième siècle et les premières années
du IV', pas plus tard.
Alors, les cités, pour résister plus aisément à l'invasion mena-
çante, restreignirent leur périmètre; la première enceinte, trop
vaste, fut abandonnée ; et pour ne rien laisser à l'ennemi, on
abattit tous les édifices que ne pouvait enserrer la nouvelle
muraille, et aussi ceux qui devaient fournir des matériaux,
partant laisser par leur destruction plus d'espace aux habitants
agglomérés dans un espace plus étroit. On commença par un
monument, on enleva 1 entablement, les corniches, chapiteaux
qu'on disposa régulièrement ; puis au-dessus, les fûts, puis les
bases. Dans un endroit, on mit toutes les pierres des cimetières.
Ce qu'on voit dans nos fortifications donne beaucoup de force à
ce raisonnement. Il est certain que de nombreux débris d'un
même monument sont voisins les uns des autres, de sorte
qu'une fouille intelligemment faite dans les remparts aurait
Srmisd'en retirer successivement toutes les pièces d'un même
ifice et de le reconstruire presque à côté. Le travail de resti-
tution aurait pu être très facile.
Un archéologue célèbre, M. Henri Scbuernums, A propos
des remparts d'Arlon et de Tongres^ s'est fait dans le BuUe^
tin monumental de 1878, l'habile champion de la thèse, et fixe
à 277-306 l'édification des remparts de toutes les villes de la
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— 308 —
Oaulo. Le savant belge a réponse à tout. — Mais comment expli-
quer cette dévastation vraiment digne des Vandales qui al-
laient venir? les Ohauques qu'on redoutait, qu'on voulait repous-
ser, n^auraient pas fait pis. — Ces monuments tombaient en rui-
nes. — Déjà? — il fallait s'en servir. — Gomment! les temples des
dieux ? — Oui ; ne savez-vous pas que les remparts et les murs
de ville étaient ôhoses de droit divin, « sanctse res, veluti mûri et
f>ort8e, divini juris sunt (Institutes de Justinien^^ t. ii, 1, S 10);
es pierres des cella ne changeaient pas de caractères ; elles res-
taient toujours sacrées. — Et les tombes des aïeux? — C'était pour
les conserver, les soustraire à la profanation ? — En effet, leurs
descendants les retrouvent en 1887, là où leurs ancêtres les
avaient pieusement déposés en Tan 287. Il est vrai que quelques
uns de ces cippes funéraires n'ont plus l'oUa pleine d'ossements
calcinés qu'ils avaient jadis, mais à défaut d'urne on a la pierre.
Il y a des arguments plus probants, par exemple quelques
textes. Encore faudrait-il les examiner attentivement. Je vois
bien Ausone, au iv' siècle (309-394), qui parle des murailles de
Toulouse et de Bordeaux, et demande à Tétradius, d'Angou-
lôme, Epitre xviii': a Pourquoi m'éviter, voisin comme je le suis
des murs de Saintes ?
Gur me propinquum Santonorum mœnibus
Déclinas ?
Mais « Santonorum mœnibus, les murs de Saintes », n'est
peut-être qu'une expression métaphorique. A chaque ins-
tant, de nos jours, on dit : « Il est dans nos murs ; nous avons
dans nos murs »; et il serait bien naïf celui qui demanderait à
visiter ces remparts. Je vois bien aussi saint Eutrope entrer à
Saintes vers l'an 60, émerveillé de cette ville « environnée
de toutes parts de murs antiques, ornée de tours majestueuses...
undique mûris antiquis optime septam, excelsis turribus deco-
ratam. Mais je me demande si ces termes peuvent bien conve-
nir à l'enceinte gauloise, assez grossière. Quant à l'enceinte du
premier siècle, elle ne pouvait pas encore être bien antique en
l'an 60. M. H. Schuermans, il est vrai, fait venir Eutrope à Sain-
tes au m* siècle seulement, et alors il peut, tout à son aise,
s'extasier sur ces remparts qui, pourtant à ce moment, n'a-
vaient pas encore eu le temps de beaucoup vieillir, « mûris
antiquis ». Or, les Actes de la vie de saint Eutrope où il prend
ce texte, qu'il croit décisif, P&ssio beati Eutropii, montre for-
mellement l'apôtre envoyé par saint Clément au premier siècle.
J'ai d'ailleurs prouvé (Saint Eutrope dans Vhistoire et la W-
gende, préface, page xv) ^ue la rédaction de ces Actes ne
remonte qu'au xi® ou xii* siècle, et que cette petite ampliQca-
tion sur la beauté et les charmes de la ville de Saintes, ne s'ap-
plique qu'à la ville du moyen âge.
La raison la plus solide est qu^on ne trouve aucun objet,
aucune sculpture, rien absolument qui soit postérieur au m*
siècle ; et l'auteur aiBrme qu'on ne trouvera rien.
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— 309 —
Et pourtant, à côté de morceaux excellents, d'une facture
vraiment artistique, que de sculptures presque barbares I que
de fragments d'une décadence marquée! La conclusion de
M. Schuermans nous semble trop absolue. U ne faut pas dire
encore : « Rempart de Saintes, tu ne nous donneras rien ». Il
nous a déjà beaucoup donné.
On n*a rien encore découvert qui ne soit païen. Gela n'aurait rien
de bien étonnant. Les disciples d'Eutrope et du Ohrist n'allaient
pas renverser leurs églises a peine édifiées et qui ne leur auraient
pas été d'une grande ressource, étant encore des cryptes, des
confessions, souvent en bois, ni les tombes où ils venaient
d'inhumer leurs frères. Pourtant attendons la fin. Je vois déjà
des morceaux de sculpture exactement semblables aux sarco-
phages chrétiens des iv* et vi* siècles, et par le style et par l'or-
nementation : des colonnes à hélice, les colombes becquetant des
raisins, les pampres, le lierre, les dauphins. On serait presque
tenté de dire : Tout cela est chrétien.
Jusqu'à nouvel ordre l'opinion la plus commune est que nos
remparts, comme ceux de toutes les villes de la Gaule, comme
ceux de Poitiers décrits par M. Belisaire Ledain sont du iv* siècle.
m
Les fortifications de Xaintes avec leurs vingt-quatre tours qu'on
voyait encore au xvi« siècle sur le plan de Georges Bruin (1560),
et même au xvii* sur celui de Martin Zeiller, publié à Francfort,
en 1661, par Gaspard Mérian, ont disparu ; la ville^ en grandis*
sant, a fait éclater sa ceinture trop étroite ; il n'en reste que de
rares traces et les fondations. Sur le cours national, quand on
a creusé, en 1873, pour bâtir le café des Oolonnes, on a trouvé,
rue des Remparts, des pierres romaines en quantité. J'ai fait
transporter au musée une stèle, le seul morceau que j'ai pu
obtenir. M. Seguinaud, a encore dans sa cour un reste de tour
et dans sa cave les fondations des murailles, formées de blocs
souvent sculptés.
« Lorsqu'on voulut bâtir la citadelle, en 1609, raconte La
Sauvagère, page 21, on abattit une grosse tour pour se servir
de ses matériaux ; elle se trouva remplie de ruines antiques, en
colonnes, chapiteaux, entablemens et autres pierres d'archi-
tecture sculptées et non sculptées ; des statues, bas reliefs,
autels, patères, et autres instrumens propres aux sacrifices,
et beaucoup de pierres écrites ». On les employa comme maté-
riaux; un antiquaire, Samuel Veyrel, pharmacien de profession,
s'y intéressa et obtint qu'on mit en parement toutes les
pierres gravées ou sculptées. Mais, dès 1626, vint Tordre do
démolir les fortifications ; et alors les pauvres pierres romaines
furent traitées comme de vulgaires moellons. On les noya dans
le ciment. Le proverbe a raison : malheureuses comme les pier-
res. Elles ont eu le sort de tout objet qu'on laisse dehors, à l'air,
exposé aux intempéries, aux dégradations, surtout à l'indiffé-
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^ 310 —
rence. Est-ce qu'on regarde les monuments qu'on voit tous les
jours ? On les admirera, s'il faut faire seulement trois pas avec
Vintention de les voir. Âh ! si il y avait eu un musée I
Les remparts enveloppant Tacropole, cette hauteur où s'élève
l'hôpital de Louis XIV, où s'est dressée la citadelle, qu^en 1329
le comte d'Alençon, frère de Philippe de Valois, arracha aux
Anglais etdétruisit, ont toujours été la partie la plus riche. C'é-
tait là, en effet, sur cette esplanade qui domino la ville que les
(^ulois avaient dû asseoir leur forteresse et les Romains bâtir
leurs temples, leurs palais, leurs basiliques, bourses et tribu-
naux, sanctuaires et curie, le siège du gouvernement. Les pier-
res de ces édifices servirent pour les murs qui se faisaient près
d'eux.
Les débris déblayés l'an passé, au moins ceux qui méritaient
de l'être, ont été transportés au musée, ou plutôt à la salle
presque souterraine, où sont entassés des objete d'architecture ;
Sour les y faire pénétrer, il a fallu même déménager une partie
e ceux qui y étaient. Ils venaient retrouver ceux qu'y avaient
fait jadis amener le comte Pierre de Bremond, le comte de Vau-
dreuil, Moreau, Ohaudruc de Orazannes, puis Tabbé Lacurie.
Plusieurs connaisseurs, plusieurs amateurs, des archéologues,
les ont depuis visités avec intérêt.
La mine n'était pas épuisée. Le travail commencé l'an passé
se continue cette année. Notre Bulletin d'avril, vu, 152, a ra-
conté où il en était à ce moment et reproduit la fin d'une in-
scription funéraire : VISQ I STBRIS, c'est-à-dire [s]vi8Q[vb
[bt] ? [pojSTBRis. Depuis, deux autres inscriptions funéraires,
celles-là complètes, et un cippe anépigrapbe avec l'ascia et un
personnage en relief, ont ajouté leur contingent à notre petit
Corpus saintongeais. Les voici :
D
M
PETRONIO AVI
TIANO YIXIT AN
NIS IIII DIEB C •
SENIUS ET AVE
TICCVS PAREN
TES F C
c'est-à-dire :
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— 311 -
AUX DIEUX MANES. A PETR0NIU8 AVITIANUS, QUI A VÉCU
QUATRE ANS ET CENT JOURS, SENILIS ET AVETICCUS, SES
PÈRE ET MÈRE, ONT FAIT ÉLEVER CE MONUMENT.
L'avant dernière lettre est un e ou un f, le bas manquant.
Dans le premier cas il faudrait avant Te un F, que les dété-
riorations de la pierre ne laissent pas voir, et lire fbg[brvnt1 ;
dans le second il y aurait : « F[iIio] G[amsimo], à leur fils ché-
ri ; » ou bien [f]agibndvm [g]vravbrvnt. Elle a 70 centimètres
sur 40. Fait à signaler : elle avait déjà servi à un autre usage ;
le trou de louve est visible aux mots de la 4* ligne sbnilis ;
on a rempli le vide avec des fragments de pierre sur lesquels
a été gravé le bas des lettres.
AvBTiGUS est un nom celtique qu'il faut rapprocher d^AvetuSf
Aveta, dont il y a plusieurs exemples dans les Inscriptions
romaines de Bordeaux, p. 310> 311, 312.
La seconde, de 70 centimètres sur 37, est ainsi conçue, sur une
pierre très mauvaise, ce qiii rend la lecture difficile :
ET MEHOR
PAVLI PAV
LIANI FIL
VIXIT AN
XIII DIES XXX
IVL ATVRIos
A VN C L V S
POS
i
ce que je traduis :
AUX DISDX MANES ET A LA MÉMOIRE DE PAVLVS, FILS
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— 312 —
DE PAULIANUS, QUI A VECU TREIZE ANS ET TRENTE JOURS,
JULIUS ATURIOS, SON ONCLE (AVNCLVS POUR AVVNCVLVS),
A ÉLEVÉ CE MONUMENT.
A la seconde ligne Te est joint à m, Tr à o ; à la 3*, le 1^" a de
Pavliani est lié à Tv ; à la 5*, le second n au premier. Â la 7*
l's d'ÂTURios est joint à To, le lapicide n'ayant pas eu la place
de Tisoler. atvsios est celtique.
Cette tombe a Tascia. L'ascia, assez rare chez nous (deux
tombes seulement Pavaient jusqu'ici), est sculpté deux fois ici :
au bas de cette pierre et au côté gauche dMne tombe à bas relief.
UascisLy c'est Taiscée saintongeaise, herminette des charpentiers,
houe des jardiniers, gâche des maçons. Des autels sépulcraux
elle passa aux sarcophages chrétiens; on l'y reconnaît, isolée ou
bien aux mains de saint Joseph et des fossoyeurs. Qu'est-ce que
l'ascia? symbole de consécration particulière? formule pour
mettre la sépulture sous la protection spéciale des dieux infer-
naux? marque que le tombeau n'avait encore servi à personne?
emblème du coup frappé par la mort, comme plus tard la faulx?
Quel sens a la formule: sub asgia dedigavit? Qu'est-ce que
l'ascia? Que signifie l'ascia?
L'ascia se montre encore sur le côté gauche du monument
funéraire malheureusement anépigraphe que reproduit le nu-
méro 8-9 de notre planche. Le personnage, assez mutilé, est de-
bout, vêtu d'une longue robe dont les manches courtes serrent
ses bras. Est-ce un homme? Ce qu'on voit autour du cou, est-ce
un torques ? Les objets qu'il tient aux mains sont impossibles à
déterminer; on dirait une écritpire ; ce serait un tabellion.
IV
Une pierre de pilastre porte en fort beaux caractères, profon-
dément gravés et longs de 11 centimètres 1/2
TI CLAV
C'est le commencement du nom de Tiberius Claudius. Mais
trois empereurs romains ont eu ces noms : Tibère (Tiberius
Claudius Nero), Claude (Tiberius Claudius Drusus), Néron (Ti-
berius Claudius Nero Drusus), ce qui Qxe la date do Tinscription
de l'an 14 à 54.
Il est bien fâcheux qu'il n'y ait pas quelques lettres de plus.
Coïncidence curieuse ! La seule inscription trouvée aux arènes
de Saintes, porte aussi
TI. GLAVD
comme l'a cité le Bulletin, m, 216 (juin 1882) et (juillet 1883),
IV, 111. Je sais que M. Héron de Villefosse voit là « la dédicace
d'un monument élevé en l'honneur de Claude », parce que
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oTnS-
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IVL- AT VRM
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— 313 —
Glaude était de Lyon, parce que déjà Tare de triomphe porte le
nom de Oermanicus, son frère aîné, et de Drusus, son père, ce
qui indique un attachement particulier des habitants dô la
contrée pour la gens Claudia, Claude ou Tibère ; arguments peu
décisifs, à mon avis.
Il y aurait bien un moyen de trancher la dificulté, ce serait
de dire avec « un savant archéologue » : Ce ti. clav. est peut-
être simplement glawb, clou^ c Tindication d'une des sections
des arène? que les anciens appelaient glavi ». En attendant qu'on
explique le ti par la[tiglavb], il faudra voir là une dédicace à
l'un de ces trois empereurs, ce qui est déjà une date ; nous
sommes à la première moitié du premier siècle. Or, une seconde
pierre incomplète de chaque côté, mais dont les dimensions
sont exactement semblables à la première, porte ce qui suit» en
lettres de 8 centimètres par la première ligne, 9 à la seconde,
et 5 à peu près aux quatre autres :
///SARL A///
///lANIC • Po///
///Ax- Tribvn- pot///
VimiMPXV- 008 ï///
CENSORI P ///
///VL.O.P VOLT V///
Il est facile de lire en réunissant les deux fragments :
TI[BERI0] OLAy[Dio]
[gab]SâRI A[vgvsto]
[Germ[ANIOO PO[ntifici]
[m]AX[hio] TRIBVN[icia] P0T[b8Tate]
VIIII IMP[EHATORi] XV 00[n]B[vli] I[ni]
CENSORI P[aTRI PATRIiE]
[CAivs i] VL[ivs] C[aii] P[iliv8] VOLT[inia] V[OTVi(t SOL vit]
A TIBÈRE CLAUDE CÉSAR, AUGUSTE^ GERMANICUS, SOU-
VERAIN PONTIFE, REVÊTU DE LA PUISSANCE TRIBUNICE
POUR LA IX^ FOIS, IMPERATOR POUR LA XV, CONSUL POUR
LA /ye, CENSEUR, PÈRE DE LA PATRIE, CAIUS JUUUS, FILS
DE CAIUS, DE LA TRIBU VOLTINIA, EN ACC0MPLI8SMENT
DE SON VŒU. X
Claude, dont il s'agit ici, fut salué père de la patrie le 5/13
janvier 42 après J.-C, il eut le titre de censeur en 47/48 ; sa l'*
puissance tribunice est de Tan 41 ; sa 9® du 25 janvier 49 ;
mais dès la 8® on l'avait salué imperator pour la 16f fois. Ano*
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- 814 -
malie. Cependant on trouve à Rome même une inscription de
l'an 47 avec 11 ealutations, et une de l'an 48 avec 12. Dans les
Srovinces, à Saintes, il était bien permis de se perdre aussi
ans ces victoires dont le nombre variait jusque 5 pour une
même année. Donc notre inscription est de Van 49 de Tère
chrétienne.
Dans son magnifique et savant ouvrage, Inscriptions rom&i"
nés de Bordeaux, 1. 1, p. 91 et suiv., M. Camille Julian a publié
deux inscriptions presque identiques aux nôtres; on les lira
avec fruit et le commentaire dont il les a accompagnées.
Une troisième pierre, de 0,90 d'épaisseur, est mutilée sur le
côté gauche et à fa première ligne au côté droit; les lettres des
deux premières lienes ont 97 millimètres et sont profondément
ffravées ; la troisième ligne a 76 millimètres ; la quatrième et
la cinquième, un peu moins.
///VSOG///
///lANICO
///AESARI
///IVS • CON///ON
///DVBNIFVOLT
Le texte complet serait : [nbroni dr]v80 6[er
m]anigo
[g]AB8ARI
[ivl]iv8 (ou caivs) con[bt]on
DVBNI P[lLIVS] VOLT[iNIA TRIBV]
il NÉRON CLAUDE DRVSUS GERMANICUS CÉSAR, JULIUS
CONNETON (V FILS DE DUBNUS, DE LA TRIBU VOLTINIA.
Selon nous il s'agit de Lucius Demi ti us Néro, vulgairement
Néron, qui, adopté par Tibère en Tan 50 et déclaré césar, prit
alors le surnom de Tibérius Claudius Nero Drusus. Comme
Néron succéda en 54 à Claude, il résulte que notre inscription
aurait pour date certaine 51-54. Mais il y a d'autres Drusus :
1* le fils de Tibère, qui n'est pas appelé Germ&nicns; 2^ le frère
de Tibère, qui ne fut Germanique qu'après sa mort, an 9 ; S'' le
fils de Qermanicus, qui devrait avoir Germanici^ sous-entendu
fitio.
Le sigle volt se trouve déjà sur une magnifique pierre du
musée qui a le mot vbrgobrsto si curieux. Voir Epigraphie
santone, p. 18 :
RIOVERIVGI. F. VOLT.
et il a une importance capitale. En effet, ce mot qui signifie
VOLTINIA TRIBU, ajouté à la suite du nom propre d'un
habitant de Saintes, comme titre d'honneur, prouve que les
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— 315 -
habitants de Mediolanum avaient le privilèM de boargeoisie
romaine, et étaient inscrits dans la tribu Voltinia* Périgueux,
Olermont-Ferrand et Bordeaux étaient inscrits dans la tribu Qui-
rina ; c'étaient les seules villes d'Aquitaine pour lesquelles on
eut ce genre de renseignements, avec plus ou moins de proba-
bilité, selon la remarque de M. Robert Mowat à propos de l'ins-
cription du musée de Saintes. Aujourd'hui, le doute n'est plus
possible pour Mediolanum : car voilà trois mentions.
• Enfln une quatrième pierre, qui a 0''75 de diamètre, porte ce
seul mot en lettres de 5 centimètres :
/// GIDVBNVS
C'est un nom cj^ulois avec la terminaison latine, où en^
tre DVBN qu'on lit sur une autre inscription du musée:
ONNETODVBNI (Voir Epigr&phie santone, p. 15), et aussi
dans la précédente.
Les inscriptions de ces dédicaces sont reproduites sur les plan"*
ches ci-jointes, qu'a bien voulu dessiner pour nous avec beau<>
coup d'obligeance un épigraphiste distingué, M. le lieutenant
Espérandieu.
Le 15 juin, lés ouvriers ont découvert un sabot de cheval en
bronze, de grandeur naturelle et fort bien travaillé. Il a encore
le plomb qui le scellait au socle où il était dressé. Fait à signa-
ler, il a un rapiéçage ; est-ce un défaut de la fonte qu'on a voulu
cacher? est-ce une réparation ?.Dans ce dernier cas, il lui fau-
drait déjà supposer, a l'époque où il a été enfoui, une certaine
antiquité. Un petit trou carre au dessus a servi à couler le plomb
du scellement.
Gomme il a été trouvé en môme temps que les deux autels
votifs que je viens de décrire, il est à supposer que la statue
équestre de l'empereur surmontait cette dédicace. C'est la
troisième ville de France où Ton signale une statue équestre en.
bronze : Lyon, Poitiers, Saintes.
Peut-on dire de quels genres d'édifices tous ces débris fai-
saient partie ?
Etaient-ils dieux, table ou cuvette?
Les antiquaires du siècle passé, prompts à crier merveilles
et à décider sans preuve — la race n'en est pas perdue, — ont
vite en chœur entonné l'hymne: « C'était un temple! c^était un
capitolef c'était Jupiter capitolin! » Dans le mur de clôture du
jardin du grand hôpital, « bâti sur la montagne môme où était le
capitole, racontait La Sauvagère, p. 26, on voit deux chapiteaux
de Tordre composite; l'un épars dans une allée de ce jardtn,
l'autre scellé dans cette môme muraille, au parement intérieur.
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_316 —
de façon à être aperçu dans sa moitié. Â en juger par Fordon-
nance des colonnes qu'ils couronnaient, elles avaient plus de
vingt pieds de hauteur. De si magnifiques débris, on peut con-
jecturer, avec Veyrel et Maichin, qu'il y avait dans Tancien ca-
pitole un temple consacré à Jupiter, que Maichin qualifie de
temple de Jupiter capitolin».
La preuve? — La preuve, c'est que Jupiter étant le plus grand
des dieux, la plus grande hauteur de Saintes ne pouvait être
consacrée qu'au souverain de l'Olympe ; c'est que ce monticule
devait nécessairement porter un capitole, à l'instar du mont ca-
pitolin. — Et à Tinstar du capitole de Toulouse, aîouterons-
nous, situé en plaine. Quant au capitole, créé au siècle dernier
Sar des latinistes qui faisaient des contresens d'écolier, M.
[ussetet moi) nous avons, je crois, démontré que rien, absolu-
ment rien, n^autorisait à ranger Saintes au nombre des villes
capitolines. Que les fouilles commencées nous donnent un texte,
une médaille, une sculpture, une preuve enfin, et nous serons
des premiers à saluer d'une admiration enthousiaste ce temple
de Jupiter-Junon-Minerve. Fiat.
S'il est téméraire de porter d'ores et déjà un jugement, on
peut affirmer cependant qu'il y avait là plusieurs monuments et
des monuments de plusieurs époques. Un temple assurément,
deux sans doute. Âaxvii^ siècle, j'ai compté jusqu'à trente édifices
religieux à Saintes, églises, chapelles, oratoires. Mediolanum
Santonum pouvait bien en avoir une demi-douzaine. Ghaudruc
de Grazannes a décrit celui quMl a vu démolir en 1816 sur le
champ de foire. Les fûts de colonnes sont encore là, servant de
bornes au chemin qui va de la Providence à Saint-Macoux.
Je ne serai pas éloigné de voir dans quelques pierres (plan-
ches n^ 3 et 7) la frise d'un cirque. En effet, voici le cassis, cas-
que de métal, ou le galea, casque de cuir, avec ou sans menton-
nières, dont se coiffaient aussi les combattants de l'amphithéâtre ;
{»uis le brachiale, pièce d'armure qui protégeait leurs bras ; et
'ocrea, ou jambière, qui couvrait le tibia de la cheville au genou ;
voici lafitôcina, large fourche à trois dents, dont se servaient pour
attaquer leurs adversaires lesrétiaires, gladiateurs qui combat<
talent avec un filet ; le clipeus, l'aç^^ç des Grecs, large bouclier
rond des soldats de l'infanterie, et le scutum, bouclier oblong,
dont se servaient les fantassins, et aussi l'espèce de gladiateurs,
secutores, destinés à combattre avec les retiaires, ou plutôt la
parma, semblable au scutum, mais plus étroit, à contours cornés
et surface convexe, en usage chez les gladiateurs thraces qui
luttaient derrière lui, à genoux par terre, avec un coutelas à
lame recourbée.
N'était-ce cas un trophée militaire, peut-ôtre une décoration
de l'amphithéâtre ?
VI
Si vous voulez des spécimens de l'art en décadence, il n'en
manque pas. On sait qu'après la belle époque qui dura jusqu'aux
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— 317 —
Ântonins, les cannelures des colonnes prennent une forme parti-
culière. Parfois des baguettes, des rudentures, les remplissent
jusqu^au tiers de la hauteur du fût, ou bien elles se développent
sur le fût suivant une courbe hélicoïdale, volutiles columnsei dit
M. Charles Chipiez. Dictionnaire des antiquités^ i, 1350. On voit
des fûts couverts de branchages, et auelquefois complètement re-
vêtus de feuilles imbriquées. Chauaruc de Grazannes, Antiqui-
tés de la ville de Saintes^ p. 46, mentionne une colonne « ornée
d'une cannelure en spirale », trouvée à Thôpital. Qu'est-elle deve-
nue ? En tout cas elle n'était pas seule : car nos fouilles nous en
offrent une quantité, de quoi presque relever un portique. Ce
fût strié et enrubanné en hélice (n<» 4) est fort joli ; tant pis s'il
n'appartient pas au règne d'Auguste ou de Tibère. De plus une
colonne cannelée unie à une colonne à hélice est un fait qui ne
se trouve peut-être qu'ici.
A côté, voici des chapiteaux de l'art grec le plus délicat, d'une
pureté étonnante, d'une ciselure admirable (n<>2); voici aussi des
tympans qui sont romans, que le moyen âge semble avoir scul-
ptés.
Les Romains avaient leurs légions composées de paysans
et d'ouvriers de tous les métiers. Ces soldats étaient employés
BOUS la direction d'architectes et d'ingénieurs aux travaux
publics. C'est la première génération d'artistes, ceux qui
avaient vécu en Italie, qui avaient étudié à Rome, vu et copié
les monuments de la ville maîtresse. Ceux qui suivirent perdi-
rent un peu le sentiment de beauté véritable. Ainsi, nos ouvriers
d'art, attirés par de gros salaires à Londres ou en Allemagne, per-
dent en peu de temps cette flnesse de goût qui caractérise l'objet
parisien. Puis nos artisans de Saintes ne sentant plus l'influence
de Rome, se livrent à leur fantaisie peu heureuse. L'art dégé-
nère et se perd. En même temps, le tailleur de pierres sculpte
sur les tombeaux chrétiens les motifs qu'il voit sur des monu-
ments païens ; de là tant de ressemblance des deux côtés à cette
époque de transition. De là tant de degrés dans l'art.
Voici des volutes, des arabesques, des feuillages, que le ci-
seau des artistes de la renaissance a tracés sur ces pierres con-
temporaines de Claude. Voilà un cintre, voilà des pilastres, voilà
des colonnes, voilà un acrotère avec larges imbrications, comme
on les voit, mais en sens inverse, au clocher de Tabbaye de Sain-
tes, qui sontd'un temple. Pilastres de cella, colonnes et caissons
de portiques, ornements d'amphithéâtres, et autels de cimetière,
tout est là pêle-mêle. Qui fera le tri? qui rendra à chaque édi-
fice ce qui lui appartient? qui restituera ce temple et ce palais ?
Le 11 juin, un éminent epigraphiste m'écrivait: « Que vous
êtes heureux de voir démolir vos remparts! Si vous tombez sur
le coin de la muraille ou les Romains mirent les pierres emprun-
tées aux tombeaux, chaque mètre cube vous fournira cinq inscrip-
tions. Je vous souhaite ce bonheur ; je le souhaite à la science i »
L^archéologie, l'histoire, ne sont pas seules en jeu; l'art a
plus de part qu'il ne semble à première vue. Je connais l'objec-
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tion: Qu'importât ces vieilleries? Noua faieonB mieux aujour-
d'hui. — Peut-être; en tous ces, croyez-vous que les artistes
naissent sous des feuilles de choux? Ils naissent, mais il faut
les produire. Dans le monde moral» intellectuel, il n'y a pas
plus de générations spontanées que dans l'univers physique ;
et Tart ne fait pas plus de saut que la nature, dont on disait :
c N&tura non facit s<um ». Les imagiers du moven âge con-
naissaient Part romain dégénéré; ils copiaient le laid qui était
à la mode, puisque le beau avait fait son temps ; ils copiaient,
sauf à y ajouter l'expression naïve qui nous frappe encore, un
grand sentiment du beau avec Pinnabileté de la main et l'im-
perfection de la forme. Puis, après avoir imité, ils créent à leur
tour le roman d'abord, le gothique ensuite, arts admirables, ex-
pression magnifique d'une pensée nouvelle. Quand le xvi* siècle
abandonna comme suranné le gothique, il revint au grec et au
romain dont il avait, et en Italie et en France, les monuments ou
les parties de monuments. Oes frises, ces chapiteaux qu'on
admire au musée de Saintes, étaient encore, au siècle dernier, en-
castrés dans les remparts de la ville, où Beaumesnil les dessinait
(Voir Bulletin, vi, 3z0), et où les ouvriers décorateurs du xvi* siè-
cle les avaient pu copier. Je suis sûr que la colonne torse est née
du fût à hélice, sorti lui-même du pilastre cannelé. Un ouvrier
intelligent s'inspire d'un motif qu'il a sous les yeux. Pourquoi
envoie-t-on les futurs architectes, peintres, sculpteurs voyager
en Italie. N'est-ce pas pour que leur génie s'éveille au contact
des chefs-d'œuvre ? Pourquoi ouvrez-vous des musées, sinon
pour que vos enfants, vos concitoyens, aient près d'eux, sans
aller à Rome où il n'est pas permis à tout le monde d'aborder,
des modèles qui leur ouvrent leur intelligence, développent leur
goût et les inspirent. Si vous avez des musées, il faut les rem-
plir.
VII
Ahl si j'étais état ou ville, les deux à la fois! comme j'en
voudrais avoir le cœur net! comme je saurais vite ce que ces
remparts contiennent encore et ce que le jardin renferme de
monuments ! Il n'y a point de cité en France où il y ait pareil
amoncellement, et où les fouilles soient si peu coûteuses. Des
assises sur des assises ; une grue, un treuil et quelques hommes
à la manœuvre. Voyez-vous une cité romaine sortant des murail-
les ; et Saintes se prouvant à elle-même son importance antique!
Quel orgueil pour Saintes ! quel sujet d'études et de comparai-
sons!
Le 3 mai dernier, nous avons, comme président d'une société
reconnue d'utilité publique et aussi comme conservateur du
musée, adressé au maire de Saintes une lettre pour lui signaler
officiellement l'importance de ces découvertes, et pour deman-
der qu'un crédit fût voté comme preuve de l'intérêt que la ville
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-Mé-
prend à ees fouilles, et oommeencouragemeiit à Tétat pour nous
venir encore en aide. Aide-toi, le ministère t'aidera. Dans aa
séance du 16 mai le conseil municipal a renvoyé Taffaire à la
commission des finances.
De son côté, la ville de La Rochelle, (lettre du maire, M. B.
Couneau, adjoint, du 18 mai) s'empressait de demander à Sain-
tes ces pierres dont elle avait Tair de se soucier si peu.
Vendez-moi ces débris, si vous n'en fiiites rien.
Je prendrai ces vieilleries, cela ne vous coûtera pas un con-
tountos ou une maille poitevine. D'ailleurs, j'ai là une tour an-
tique fort belle, que l'état et M. Lisch restaurent scientifique-
ment. J'y consacrerai une salle spéciale aux antiquités de Sain-
tes avec son nom.
Le maire, avec l'assentiment du conseil, séance du 1^ juin,
répondit que la ville était décidée à faire tous les sacrifices
Sour conserver, à Saintes, ces débris du passé, trouvés à
aintes, ces splendides spécimens de l'art antique. « M. le maire
pense qu'il est de l'intérêt de la ville de conserver les richesses
archéologiques trouvées dans les fouilles de lliospioe de notre
ville, plutôt qur d'en faire bénéficier les villes voisines. Leçon*
seil partage cet avis et donne acte de la communication >.
L'an dernier, un savant bien connu, secrétaire du comité des
travaux historiques au ministère de l'instruction publique, M.
Robert de Lasteyrie, professeur d'archéologie à l'école des char<-
tes, le fils de Ferdinand de Lasteyrie, crue nous avons vu à l'in-
auguration de la statue de Palissy en 1868, avait, à Pâques, exa-
miné avec le plus vif intérêt, les résultats de nos fouilles.
Informé, cette année, il voulut bien à notre demande s'y inté-
resser activement, et nous annonça bientôt qu'une somme
était allouée pour les continuer. De son côté, H. l'abbé Lafer««
rière, chanoine à La Rochelle, faisait une démarche auprès d'an
de nos confrères, aussi membre du comité d'archéologie, et se
mettait lui-même à la tête des travaux. C'est maintenant avec les
cinq cents francs du ministère que se font les fouilles. De leur
côte, un autre de nos confrères, M. Théodore Ouillet, et M. De«
cauville ont fourni, obligeamment, des rails chemin de fer qui
transportent plus facilement les blocs. D'autres amateurs offrent
de l'argent. Et des sculptures admirables, des débris curieux
Emr l'histoire de l'art, sortent et sortiront de ces assises sécu-
ires.
« Mais Saintes, nous disait un pessimiste — le pessimisme
et le germanisme sont à la mode — Saintes a un tort; elle en a
même deux. D'abord, elleest Saintes. Gen'estpas lapremièrefois,
je parle de ce siècle-ci, que la pioche a mis au jour des monu-
ments gallo-romains; en 1791, on y prit des tambours pour
dresser la fameuse colonne de la place Êlair ; aussi est-elle sur-
montée d^un tambour ; en 1815, on les employait comme moellons.
« Le mur de l'hôpital, écrivait en 1820 à l'académie desinscrip-
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— 3» —
tionB et belles lettres, le baron Ohaudrac de Orazannes, c le mur
n de l'hôpital, est en entier composé de quartiers de pierre... On
» doit regretter que la plus grande partie de ces restes pré-
> cieux de la grandeur et de la magnificence de nos ancêtres ait
> été brisée et employée comme moellons dans les nouvelles
» constructions faites a cet hospice >.
« Le second tort de Saintes est d*ètre à Saintes. Quel dommage
qu'elle ne soit pas située au centre de l'Afrique, au Congo ou
au Cambodge ! Vite, le lieutenant Espérandieu ou quelque autre
serait délégué pour y relever les inscriptions avec des archéo-
logues, des photographes, des savants, et former ensuite une
magnifique publication. Mais Saintes est Saintes et Saintes est
à Saintes >.
Ainsi se lamentait notre indigène, fort peu archéologue,
cependant très homme de bien ; attaché à sa ville natale, il
citait ces paroles, encore aujourd'hui fort opportunes, de l'anti-
quaire Saintongeais : « Il serait vivement a désirer que le mi«
nistre de l'intérieur ordonnât de fouiller cette mine féconde d'an-
tiquités et qu'il fit les fonds de cette entreprise L'entreprise
est digne d'occuper votre attention et d'intéresser les amis des
beaux arts. Nous l'indiquons en môme temps à la sollicitude
des magistrats locaux. » Et il triomphait, puisqu'on n'avait rien
fait.
J'ai répondu : v Homme de peu de foi ! Ce que Crazannes
indiquait alors a à la sollicituoe des magistrats locaux, comme
mesure de précaution et de police », on peut l'indiquer en ce
moment comme un but plus noble, plus élevé. Instruits par
l'expérience, nos édiles — l'expression est de mise ici — plus
éclairés que ceux de 1815, ne renverront certainement pas à la
carrière aux moellons ces magnifiques spécimens de notre
vieil art national. Bordeaux consacre cette année 30,000 fr. à pu-
blier ses inscriptions romaines. La Rochelle offre de se charger
des fouilles de Saintes et d'en transporter les pierres près de la
digue de Richelieu. Le conseil général de la Vienne vote des
fonds au père de La Croix pour dresser la carte archéologique
du département, et Poitiers fonde à la faculté des lettres une
chaire d'histoire et d'archéologie locales, on ne peut mieux con-
fiée à notre confrère M. Alfred Richard. Â Saintes, il a suffi que
le maire, M. le comte Anatole Lemercier, à la séance du 10 juin,
signalât en quelques mots éloquents l'importance des fouilles de
Fhôpital pour que le conseil votât une première somme de trois
cents francs. Il a de plus nommé une commission pour étudier
Remplacement où seraient déposées les pierres ; c'est la fonda-
tion d'un musée lapidaire. Voilà un bon commencement. L'élan
est donné. Moi j'espère... et vous même aussi. »
Louis ÂUDIAT.
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REVUE
DE SAINTONGE & D'AUNIS
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ARCHIVES
SOMMAIRE DU NUMÉRO d'octobre 1887. — Notice sur la Bociété desilrcAiVet;
séances ; admissions ; sociétés savantes ; nouvelles des arts et des lettres ; pro-
gramme du congrès de la Sorbonne pour 1888. •— Nécrologie : Charles Castai?
gne, Adrien Uelabaude, dû Cheyron du Pavillon, Etienne Duplessis, Félicie Diipuy
d'Angeac, Hippolyte Duvallois, Marie Eschasseriaux, Julie Gaultier, Victor
Gibeau, Henn Laboinlerie, Ribault de Laugardière, Léon de Linuers, Mathilde
des Méloizes, Julien Pineau^ Jean Sénemaud, Antoinette de Verdon. — Arghéo*
LOGiE : Les remparts de Saintes ; inscriptions gallo-romaines ; sépultures méro-
vingiennes à Cognac ;le tumulus de lile de Ké; inscription de la cloche de
Saint-Entrope. — Variétés : Saint Eutrope et Saint EtUrope; les maires et les
communes en Saintonge (Royan, Brouage, Pons, Marans) ; statistique des cultes
dans la Charente- Inférieure ; la Seugne et ses étymologistes (en patois). —
Livres et périodiques : Origine du ]>arlement de Bordeaux; officiers de l'armée et
sociétés savantes de la Charente-Inférieure ; assemblées de paroisse à Marans: Guy
de La Trémoille, Louis d'Orléans, M. Oscar Planât, le père de La Croix, le cneva-
lier de Méré ; inventaire des ar<mives de la marine ; origine des noms de lieux :
Ghampagnac, Floirac, Germignac, Grexac, Jonzac, Lussac, Magné, etc.: un oncle
de Molière chapelain de Saint-Eutrope: les patrons des corporations.— gi'BSTiONS
et réponses: Clocher de Bemeuil: eulogies à Saint-Somin de Séchaux : Charles
et Isaye de Montalembert ; les clocnes de Richement ; Louis Ancelin de La Garde
de Samt-Quentin ; Aigron de Combisant ; Landreaa du Maine du Picq ; Nicolas
Gaverith ; Fi*ançois-Joseph de La Rochefoucauld. — Bibliographie : Cfu— Vi.
LÀ SOCIÉTÉ DES ARCHIVES
NOTICE (1)
La société des archives historiques de la Saintonge et de TAu-
nis a été établie pour publier des documents inédits relatifs à
(1) Comme pièce à l'appui du décret qui reconnaît la société des i4rc/ritiei éta-
blissement d'utilité pubuque, nous imprimons la notice, qui avait jadis été rédi-
^j . ^.. . ...... . . . -,... ^^ publication
jusqu'à 1886, a
386. Ce sera en
mâme temps un hominage à la mémoire de celui qui avait tant contribué au
succès de notre entreprise et aussi un stimulant pour Vaccroitre.
Tome VU, 4* Uvndion; Octobre 1887. il
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— 322 —
l^histoire des anciennes provinces de Saintonge et d^Aunis. Pré-
server de la destruction en les livrant à Timpression les pièces
des archives publiques ou privées qui ont échappé à la malveil-
lance et aux ravages du temps ; réunir dans un recueil spécial
les documents concernant la Saintonge et TAunis qui se trou-
vent épars et disséminés dans une foule de localités du pays ou
dans des villes fort éloignées ; rendre lisibles par la typographie
des textes souvent indéchiffrables aux lecteurs peu versés dans la
science paléographique ; fournir des matériaux à ceux qui ont
le goût des recherches historiques; mettre à la portée de tous
dans les bibliothèques publiques ou particulières, dans chaque
mairie^ dans chaque maison d'école, des volumes importants
pour rhistoire du pays ; par là, exciter le goût de Tétude et
scruter le passé d'une région imparfaitement connue, telle est
la pensée qui a présidé à la création de la société.
Pour arriver à ce résultat, il n'y avait qu'un moyen : Tasso-
ciation. C'était de former une société coopérative, où quelques-
uns revendiqueraient l'honneur de travailler gratis dans Tinté-
rôt de tous et où chacun retirerait un bénéfice de l'argent qu'il
aurait versé.
Justement émus de voir disparaître par négligence ou par
accident ce qui restait encore de l'histoire de notre province^
quelques hommes conçurent le projet de sauver les archives
échappées à la malveillance ou aux ravages du temps. A leur
tête se trouvait un littérateur aussi distingué que savant, M.
Louis Audiat, lauréat de Pinstitut, bibliothécaire archiviste de
la ville de Saintes, professeur de rhétorique. Il prit généreuse-
ment, à ses risques et périls, l'initiative de cette utile entre-
prise.
Au mois d'avril 1874, il se rendit à La Rochelle, où siégeait le
conseil général de la Charente-Inférieure, et exposa son projet
aux membres de l'assemblée départementale. Presque tous lui
donnèrent spontanément leur adhésion. Encouragé par ce pre-
mier succès, il fit un chaleureux appel à tous les hommes de
, cœur et d'intelligence que compte le département. Des circu-
laires furent lancées dans toutes les communes, et le nombre
des souscripteurs s'éleva en quelques semaines au chiffre de
150. L'association se constitua. Le siège en fut établi à Saintes.
Dans une assemblée générale qui eut Heu à l'hôtel de ville de
Saintes le 28 mai 1874, il fut décidé que la contrée où la société
étendrait son domaine, comprendrait non-seulement le dépar-
tement de la Charente-Inférieure, mais encore les arrondisse-
ments de Barbezieux et de Cognac dans celui de la Charente,
et quelques cantons de la Vendée et des Deux-Sèvres, en un
mot tout le pays qui formait autrefois la généralité de La Ro-
chelle et les anciens diocèses de Saintes et de La Rochelle.
Toute pièce relative à un point quelconque de cette circon-
scription : actes d'état civil, contrats, arrentements, chartes,
aveux et dénombrements, mémoires, lettres, tout ce qui
concerjie l'histoire de cette vaste région, hommes ou choses,
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— 323 —
abbayes et prieurés, églises et châteaux, communes et parois-
ses, hospices et écoles, familles et personnages, pourvu qu'elle
fût inédite et antérieure à 1790^ devait être publiée.
Quant aux ressources de la société, elles consistaient dans
les cotisations annuelles de douze francs versées par chaque
souscripteur.
Un bureau devait administrer la société et rendre compte de
sa gestion dans une séance générale annuelle; et un comité de
publication était appelé à choisir et préparer les pièces desti-
nées à composer le volume. 0*est ainsi que fut établie l'écono-
mie de l'association. Un règlement en onze articles fut immé*
diatement discuté et approuvé.
Dans la même séance, le bureau et le comité de publication
furent composés : le bureau, de MM. Louis Âudiat, président;
comte Théophile de Bremond d'Ârs, vice-président; Hippolyte
de Tilly, secrétaire; Anatole de Bonsonge, secrétaire-adjoint;
et André Taillasson, trésorier. Le comité, de MM. le vicomte
Maxime de Beaucorps, Adolphe Bouyer, Georges Musset, ar-
chivistes-paléographes ; Gustave Babinet de Rencogne, archi-
viste de la Charente, et Louis Meschinet de Richemond, archi-
viste de la Charente-Inférieure. M. Jules Dufaure, membre de
l'académie française, l'une des illustrations de la Saintonge,
fut acclamé comme président d'honneur. Cette môme assemblée
décerna à M. Audiat le titre de fondateur et lui offrit comme
hommage un exemplaire spécial des publications de la société.
Ainsi, créée en avril 1874, fondée en mai, la société recevait
apn existence légale d'un arrêté préfectoral du 5 juin. Au mois
de novembre suivant, grâce à des prodiges d'activité^ paraissait
un premier volume de 458 pages.
Depuis cette époque, la société n'a cessé de grandir et de
prospérer. Ces succès sont le résultat non-seulement du zèle,
de la science et de Thabileté des collaborateurs à l'œuvre com-
mune, mais encore de l'importance de ses publications. Le chif-
fre de 150 membres fixé par l'arrêté préfectoral du 5 juin fut
dépassé dès la première année ; il fut plus tard élevé à 400. En
eiïet, la société comptait: en 1874, !^86 sociétaires; en 1875,
305; en 1876, 314; en 1877, 325; en 1878, 336; en 1879, 346; en
1880, 353; en 1881, 360; en 1882, 399; 1883, 412; 1885, 418 (1).
Dans l'espace de onze années (1874-1885), la société a publié
dix-sept beaux volumes grand in-octavo magnifiquement im-
primés, renfermant des pièces très importantes et des documents
considérables tels que le diaire du pasteur Merlin, t. v^ tout
entier ; le chartrier de l'hôpital de Pons, !'• partie, tout le volu-
me ix; le prieuré de Saint-Eutrope, un volume; les chartes tirées
du trésor des chartes, etc.
Pour faciliter les recherches, deux tables terminent chaque
(1) Au l«r janvier 1886, 449; au !«' janvier 1887, 475.
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-324 -
volume : la première indique les noms d'hommes et de lieux,
la seconde l'analyse des matières. Après une ^riode de cinq
volumes existe une table chronolofi^ique des pièces qui y sont
contenues. Toutes ces tables sont dues au secrétaire, M. Hip-
polyte de Tilly.
Indépendamment de son volume annuel de documents inédits,
1a société des archives créa en 1877 un bulletin trimestriel, pour
servir de lien non-seulement entre tous ses membres, mais en-
core entre ceux qui, dans les deux Oharentes et ailleurs, s'inté-
ressent aux choses intellectuelles, et mettre en communication
les hommes qui ont le goût de la science, de l'histoire et de la
littérature. Il est arrivé plus d^une fois que dans des livres ne
paraissant avoir aucun rapport avec la Charente-Inférieure, il
a paru des pages fort importantes pour son histoire. Il man-
quait une voix qui les signalât et les vulgarisât. Ce recueil de-
vait contenir, outre les procès-verbaux des séances de la société
dont il était l'organe, l'annonce de tout ouvrage intéressant la
circonscription historique, et le compte-rendu de ceux qui au-
raient un intérêt plus vif; l'indication des comptes-rendus de
ces mêmes ouvrages ; le sommaire des articles historiques ou
littéraires des feuilles locales; l'analyse des travaux des socié-
tés. A la suite devaient ôtre insérés les documents de moindre
importance n'ayant pu trouver place dans le volume des archi-
ves et qui cependant mériteraient d'être conservés : actes nota-
riés, actes de l'état civil, puis les réimpressions des pièces très
rares, q[ue les statuts n'admettaient pas dans le volume comme
étant déjà imprimées ; une bibliographie des journaux et des
ouvrages locaux, et enfin diverses communications laissées a
l'initiative de chaque membre. Tel devait être le programme du^
Bulletin. Il fut adopté dans la séance générale du 28 septembre
1876. Ses premières pages reproduisent les procès-verbaux des
séances ; donnent les avis et nouvelles relatifs à tout ce qui in-
téresse l'histoire de la province; résument les livres et périodi-
ques traitant quelque sujet qui s'y rattache ; puis viennent les
questions et réponses destinées à venir en aide au travailleur
isolé et à élucider quelque point obscur de nos annales, l'ori-
gine de certains termes, certaines locutions propres à notre
idiome, etc.; enfin les Variétés contenant des pièces d'une im-
portance accessoire ; des travaux plus étendus d'archéologie et
d'histoire.
Le premier fascicule parut le !•' janvier 1877. Il n'avait alors
qu'une feuille d'impression. Mais les encouragements de la
presse locale, l'accueil favorable qu'il reçut des personnages
les plus compétents furent autant de motifs pour lui donner plus
d'extension. L'abondance des matières l'exigeait aussi impérieu-
sement. Dès le l" janvier 1879, il parut avec trois feuilles con-
tenant 48 pages.
Ainsi, depuis le l'*" janvier 1877, la société a publié quatre
volumes du Bulletin, enrichis de nombreuses gravures.
Le 20 février 1880, M. le ministre de l'instruction publique
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— 325 —
et des beaux-arts annonçait que, par arrêté du 17 du mois der-
nier, sur la proposition du comité des travaux historiques, un
des trois prix de mille francs distribués cliaque année au con-
cours d^s sociétés savantes à la Borbonne, était attribué à la
société des archives historiques ; une médaille de bronze lui fut
décernée pour consacrer ce succès. Dans la séance du 3 avril
1880, à la réunion des sociétés savantes à la Sorbonne, M. Hip-
peau, secrétaire du comité des travaux historiques, lut un
rapport dont les conclusions étaient des plus flatteuses pour
notre compagnie. Le savant écrivain fit ressortir le soin, l'exac-
titude minutieuse avec lesquels les travaux de la société avaient
été dirigés. Après avoir parlé de l'importance et de la variété
des matières contenues dans les volumes, il signala l'érudition
des auteurs dans les notes qui accompagnent les textes, pour
les élucider, les compléter et en faciliter l'usage.
La distinction dont la société des archives fut alors l'objet
n'était pas la seule preuve d'intérêt que M. le ministre lui ait
témoignée. Plusieurs fois, il lui accorda des subventions de
300 francs d'abord, de' 400, puis de 500 francs. Le conseil géné-
ral lui vota aussi chaque année une all'ocation de 300 francs.
Oes ressources, venant s'ajouter au produit des cotisations
annuelles, ont permis de faire face à toutes les dépenses. Si,
par suite du nombre croissant des souscriptions, les recettes
ont augmenté, les dépenses se sont élevées dans la même pro-
portion. Il a fallu imprimer les volumes à un plus grand nom-
bre d'exemplaires. La création du Bulletin a entraîné une
dépense annuelle de plus de 500 francs, et les frais de corres-
pondance, de circulaires, de copies de chartes sont devenues
f)lus considérables. En outre, les gravures dont sont enrichis
es volunîes et les fascicules du Bulletin, telles que celles
représentant les sceaux des contrats, les fac-similé de signa-
tures de personnages célèbres, les reproductions d'objets rares,
ont singulièrement grossi les comptes payés par le trésorier.
Ces dépenses semblaient cependant s'imposer d'elles-mêmes.
Quoi de plus curieux, par exemple, que de trouver dans le xv*
volume, l'image, au moyen de l'héliogravure, de ces fameuses
lettres d'indulgences, dont il a été tant question au xvi« siècle ?
Fort répandues à cette époque, surtout en Allemagne, ces pièces
sont devenues chez nous introuvables. Quoi de plus intéressant
pour le lecteur que de rencontrer dans les pages de notre Bul-
letiriy la reproduction exacte de l'autel gaulois trouvé à Saintes
en 1880 et déposé aujourd'hui au musée de Saint-Germain?
N'est-il pas aussi nécessaire de se procurer à l'avance les
matières qui doivent entrer dans les prochains volumes? Or, il
existe à la bibliothèque et aux archives nationales des documents
fort importants pour la région, qu'il faut faire copier; entre
autres, les carlulaires de Saint- Jean-d'Angély et de Barbezieux,
etc.
Pour assurer à l'association une existence prolongée, la société
réunie on assemblée générale, décida, le 31 décembre 1880, le
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— 326 —
rachat des cotisations annuelles, au moyen d'une somme décent
francs une fois versée. La combinaison parut avantageuse pour
la société en général et pour le sociétaire. En recevant la
somme fixée, elle se créait un capital dont les intérêts lui per-
mettraient de toujours livrer un certain nombre de volumes ; le
sociétaire, d'un autre côté, s'exonérani du paiement annuel de
sa cotisation de douze francs, s'assurait, sa vie durant, les
publications C[u'elle pourrait mettre au jour. Un règlement spé*
cial fut arrêté et reçut immédiatement son exécution; plusieurs
membres rachetèrent leurs cotisations.
La société des archives est une association d'hommes de
bonne volonté, réunis sans distinction de parti ou d'opinions
pour publier des documents authentiques et inédits. Elle n'exige
de ses membres ni connaissances spéciales, ni diplôme, ni
même des preuves écrites de savoir. Cependant la science était
indispensable pour déchiffrer les textes, les annoter, ou éluci-
der et en compléter le sens, afin de les rendre accessibles à toutes
les intelligences. Pour atteindre ce but, il fallait non-seulement
de rudes travailleurs, des chercheurs infatigables, mais encore
des hommes initiés à ce genre d'études.
Il s'en rencontra plusieurs qui vinrent apporter à cette œuvre
et leur temps et les ressources de leur intelligence. Sans les
nommer tous, citons : MM. Audiat, qui, avec une activité sans
égale, a su triompher de tous les obstacles ; Jules Peliisson,
avocat, bibliothécaire de Cognac ; d'Aussy, Saudeau, Eutrope
Jouan, Th. de Bremond d'Ars, Georges Musset, archiviste-
paléographe ; Louis de Richemond, archiviste de La Rochelle ;
Adolphe Bouyer, archiviste-paléographe ; Dangibeaud, d^ Kem-
merer, d' Phelippeaux, Barraud, de Bonsonge, H. de Tilly, qui
appartiennent à la Saintonge; et MM. Paul de Fleury, archi-
viste-paléographe ; de Rencogne, archiviste de la Charente ; Al-
bert de Massougnes, de la Charente ; Paul Marchegay, de la
Vendée; Tamizey de Larroque, correspondant de Tinstitut, du
Lot-et-Garonne; Maxime de Beaucorps, d'Orléans, archiviste-
paléographe; Abel Bardonnet, de Niort; Hospitel de Lhoman-
die, de Bordeaux; Horric de Beaucaire, de Nantes; Paul Ray-
mond, archiviste des Basses-Pyrénées, de Pau; Henri Renaud,
de Troyos ; de Queux de 8aint-Hilaire, Léon de La Morinerie,
Edouard de Barthélémy, Léopold Pannier, de Paris, archiviste-
paléographe; Paul Guérin, archiviste aux archives nationales,
etc.
Les circonstances dans lesquelles s'est formée la société, sur-
tout l'état des archives d'un pays où a particulièrement sévi la
maladie des dévastations, rendent difficiles les publications de
pièces considérables. Mais ce (jui peut manquer en étendue aux
documents publiés par la société est compensé par le nombre
et la variété de ceux qu'elle a tirés de Toubli. Ce sont des char-
tes extraites des cartulaires d'abbayes saintongeaises, ou
prises dans les archives de familles, telles que celles du duc de
La Trémoille; ce sont des lettres émanant des souverains ou de
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— 327 —
personnages marquants^ des donations et des testaments, des
extraits de rôles, de bans et de capitations, des documents sur
des fondations civiles et religieuses, des inventaires de meubles,
des aveux et dénombrements.
Les travaux relatifs aux pièces les plus anciennes qui datent
des XI* et xii* siècles, sont :
1* Fondation de Taumônerie de Saint-Oilles de Surgères
(1105-1447), par M. Paul de Pleury.
2^LescharteBdorabbayedeLa Couronne, près d'Angoulôme,
relatives aux prieurés du diocèse de Saintes, dépendant de cette
abbaye (1111-1473), par le môme auteur.
3* Les chartes de Tévôché et chapitre de Saintes (1111-1185),
par M. Louis Âudiat.
4* Saint-Eutrope de Saintes et son prieuré (1056-180U), par le
même auteur.
5^ Les chartes de Saint-Florent de Saumur relatives à plu-
sieurs prieures de Saintonge relevant de cette abbaye (1067-
1200), par M. Paul Marchegay.
6^ Les chartes de la oommanderie du Temple à La Rochelle
(1139-1268), par M. de Richemond.
7® Un recueil de documents inédits sur la Saintonge (du xii*
au XVII* siècle), accords, transactions, ventes, aveux et dénom-
brements par divers auteurs.
8* Les archives de l'hôpital neuf de Pons (1211-1387), par M.*
Musset.
9* Les testaments saintongais (1232-1400), par MM. L. Âudiat,
Bouyer et de Rencogne.
10* Le diaire de Jacques Merlin ou recueil des choses les
plus mémorables qui se sont passées à La Rochelle (1589-1620),
par M. Dangibeaud.
1 1* Doléances des protestants réunis à La Rochelle (1597),
par M. de Richemond.
12* Le journal de Daniel Manceau sur le siège de Saint-Jean
d'Ângély en 1621 (1619-1626), par M. Saudeau.
13* Le mémoire de Michel Bégon sur la généralité de La Ro-
chelle (1699), par M. Musset.
14* Lettres de Ghamplain à Louis XIII sur la découverte et la
colonisation du Canada (1618), par M. L. Audiat.
15* La correspondance administrative de Pintendant de Sain-
tonge, Aunis et Poitou, Autier de Villemontée (1633-1648), par
M. H. Renaud.
16* Prégent de Ooëtivy, seigneur de Taillebourg et amiral de
France (1436-1452), par M. Paul Marchegay.
17* Oartulaire de Pabbaye de Charron, par M. L. de Riche-
mond.
18* Le corps de ville de Cognac en 1718, par M. Pellisson.
\9^ Correspondance de la cour aVec les intendants de Roche-
fort, en 1672, par M. Louis Delavaud.
20* Le livre de raison du protestant Samuel Robert (1639-
1668), par M. Tortat.
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— 328 —
21*' Abbaye de Notre-Dame de Saintes. Histoire par dom
Boudet et documents par H. Louis Audiat.
22oEvéché et chapitre de Saintes (Hll-1785), par M. Louis
Audiat.
23^ Les Sainte-Glaire de Saintes (1617-1782), par M. Louis
Audiat.
24'' Abbayes : Bassac» Fontdouce, La Frenade^ La Tenaille,
Masdion, Notre-Dame de l'ile de Ré, Sablonceaux, Saint -
Léonard de Chaumes, Tonnay-Oharente, pièces diverses.
25"^ Documents extraits des registres du trésor des chartes
(1301-1321), par M. Paul Guérin.
26'' La fronde à Cognac, par M. Pellisson.
2V Paye et Crazannes en Saintonge (1213-1789), par M.
d'Aussy.
28'' Ëléonore Dexmier d'OIbreuze, duchesse de Brunswick
(1675), par M. Horric de Beaucaire.
29'' Lettres du comte de Comminges, ambassadeur en Portu-
gai (1657-1659), par M. Tamizey de Larroque.
30'' Saint- Vincent de Paul et sa congrégation à Rochefort et
à Saintes, par M. Louis Audiat.
31" Fénelon en Saintonge et la révocation de Tédit, par M.
Lételié.
La plupart de ces documents ont été trouvés dans le pays et
-proviennent soit des archives départementales, soit des études
de notaires et des papiers de famille. Quelques-uns ont été co-
piés aux archives et a la bibliothèque nationales.
La publication des pièces qui intéressent la Saintonge et
TAunis est loin d'être épuisée. Car pour l'histoire de ces pro-
vinces tout est à peu près à faire ou à refaire. C'est une mine
encore inexplorée que de rares travailleurs ont fouillée isolé-
ment.,
Un vaste champ s'ouvre devant elle. Outre les documents qui
se trouvent encore dans le pays, il y a à la bibliothèque et aux
archives nationales la matière de centaines de volumes. Dans
ce but, la société a réservé annuellement 500 francs pour y
faire prendre des copies.
Elle publiera le cartulaire de Barbezieux aux archives na-
tionales ; le cartulaire de Saint^ean d'Angélyà la bibliothèque
nationale ; deux volumes encore sur Pons et ses seigneurs ; les
délibérations du corps de ville de Saint-Jean d'Angély, anté-
rieures au xvii" siècle ; une correspondance du ministre protes-
tant. Ferry ; un volume de pièces relatives à Tinstruction avant
1789, etc.
L'avenir se montre donc pour la société plein d'espérances.
Les résultats acquis en promettent de plus grands et de plus
caractéristiques. Par cette utile entreprise s'accomplira, si je puis
m'exprimer ainsi, la régénération de l'histoire. Examinés à un
point de vue plus élevé, ces documents inédits propagent la
connaissance des événements dont l'ensemble constitue l'his-
toire générale de la France. Il y a donc dans ces travaux un
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— 8S9 —
puissant élément de pat)riotisnie< car on s^attaohé d'autfttlt plus
a son pays, qu'on a^pu mieux étudier ses annales.
HiPPOLTTE DB TlLLY.
A cet historique de la société qui s'arrête au milieu de l'an-
née 1885 par suite de la mort de notre zélé secrétaire, il faut
ajouter quelques détails.
Le nombre des membres de la société au 1*' janvier 1886 était
de 449 ; depuis il s'est encore accru et bientôt nous serons for-
cés de demander à M. le préfet une nouvelle autorisation pour
rélever au-delà de cinq cents, résultat significatif dans un
département très décentralisé, où presque chaque arrondisse-
ment a une ou plusieurs sociétés savantes qui font appel aux
cotisations, cinq ou six à La Rochelle, deux à Rochefort, deux
à Royan, trois à Saintes.
Le tome v* du Bulletin est terminé, le vi« commence. Le tome
XIV* des Archives est distribué ; il contient le premier volume
de VHistoire de La Rochelley d'Amos Barbot, manuscrit de la
bibliothèque nationale, pour l'impression duquel M. le ministre
de l'instruction publique, reconnaissant son importance, a bien
voulu accorder à la société une subvention de mille francs.
C'est donc en moins de douze ans d'existence dix-neuf volumes
grand in-8^ que la société a mis au jour.
La société, outre ses séances particulières, tient, chaque an-
née^ une réunion publique au moins, et successivement dans
chacune des villes de la circonscription historique. C'est ainsi
qu'elle a donné une, et quelquefois deux soirées de lectures, à
Jarnac, à Jonzac, à Cognac, a Saintes, à La Rochelle, à Roche-
fort (le 9 janvier 1886), moyen excellent pour aviver l'amour de
l'étude, exciter au travail des gens qui n'y songeaient pas, ap-
peler l'attention sur les points particuliers de l'histoire locale,
sur les monuments et les archives. Elle a pu constater quels
heureux résultats ont ces réunions ,* et elle se proposé de les
multiplier. La première foison a eu beaucoup de peine à trou-
ver des lectures pour remplir deux heures ; la dernière fois, à
Rochefort, il a fallu ajourner plus de la moitié des mémoires
écrits en vue de cette séance.
Il y a un autre moyen d'action. Chaque année, la société or-
ganise une excursion archéologique, visitant un ou deux mo-
numents, s'arrétant aux plus modestes qu'elle trouve sur son
passage. Elle apprend ainsi aux populations à apprécier des édi-
fices, à respecter des ruines que des savants viennent voir de
loin. Elle groupe, elle réunit pour une journée, des hommes
que divisent d'ailleurs la position sociale, les divergences d'opi-
nions, et qui se sont rencontrés dans une admiration pour un
site, pour une œuvre d'art. En môme temps quelqu'un des
membres, chargé d'étudier préalablement le monument, Texpli-
que dans ses détails aux excursionnistes qui s'instruisent ainsi,
ce qui donne lieu à des discussions pleines d'intérêt. On a visité
Sanxay sous la conduite du P. de La Croix ; lecamppréhistori-
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— 330 —
que du Peu-Richard, sous celle de M. de Mortillet, sous-direc-
teur du musée de Saint-Oermain ; puis le tiiéàtre romain des
Boucliauds, l'abbaye de Bassac, le château de La Rochefou-
cauld et les grottes de Rencogne ; en 1886, on ira à Moëze, à
Soubise, à Broua^e.
La publication du Bulletin trimestriel est d^une utilité incon-
testable, et elle a pris des développements considérables que
tous les sociétaires voudraient voir étendre encore ; son cadre
vaste ofîre à chacun le moyen de produire ses idées ou ses re-
cherches ; il embrasse tout ce aui^ au point de vue de Tart, de
l'archéologie, de Thistoire, de la bibliographie, peut intéresser
la région . O'est un répertoire complet de tous les faits intellectuels
des trois mois écoulés. Les 32 journaux de la Oharente-inférieure
ne prêtent qu'une attention distraite aux travaux spéculatifs, et
l'érudition pure n'estaccueilliechezeux quetrès rarement.Le fiul-
{efin réunit, condense, emmagasine, selon l'expression de M. Léo-
poldDelisle,tout oe qui peut être utile à savoir maintenant, tout
ce qui sera avantageusement consulté dans l'avenir. Il glanodans
les revues, dans les feuilles, dans les livres de la France et de
l'étranger, tous les renseignements qui peuvent servir aux cher-
cheurs, les tenir au courant, leur fournir des indications indis-
pensables au travailleur^de province isolé.
En résumé, la société des Archives en moins de douze ans a
publié 14 volumes de textes inédits et 5 volumes de travaux,
notes, recherches, qui sont unanimement appréciés des sa-
vants et qui sont placés dans les grandes bibliothèques de la
France et de l'étranger. Elle se compose actuellement de plus
de 450 membres, chiffre qui s'accrott tous les jours, répandus
sur toutes les parties de i'Aunis et de la Saintonge et un peu
dans le reste de la France. Des travailleurs actifs préparent
avec grand soin les matériaux qui doivent entrer dans ses pu-
blications, et le nombre en est si considérable q^ue l'on pourrait
aisément aujourd'hui mettre sous presse plus de cinq volumes,
sans compter les travaux importants qui sont en prépara-
tion. Ses ressources propres, jointes aux subventions du con-
seil général et du ministère, lui permettent de dépenser par an
cinq mille francs en impressions et elle a un fonds de reserve
de dix mille francs. On peut affirmer qu'il n'y a pas en France
de société provinciale qui ait acquis en si peu de temps une
telle prospérité. Elle justifie cette phrase d'une grande revue
qui, examinant les diverses sociétés savantes de France, attri-
buait le premier rang à la société des 'Archives et la citait
comme un modèle.
L. A.
Séance générale du 23 juillet.
Lecture du procès-verbal de la dernière séance.
Admission des membres nouveaux.
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— S31 —
Lecture de la correspondance, dans laquelle beaucoup de
lettres très flatteuses pour la société (1).
Ouvrages offerts à la société, par MM. Oh. Auger, Ohauvet,
Limayrac, la chambre de commerce de La Rochelle, etc.
Lecture d*une protestation dos sociétés savantes de l'Orléa-
nais contre la prétention de la ville de Oien, d'ôtre l'antique
G^nabum, que les documents prouvent être Orléans.
Suivant le désir de la société, le président a signalé à M. le
Sréfet la destruction du petit monument de Taillebourg et
emandé ou son rétablissement ou une plaque commémorative
de la victoire de 1242 sur lo nouveau pont. Il a été répondu
qu'il n'y avait rien au budget pour cette dépense. La société
décide qu'on demandera au conseil général de voter une somme
pour cela.
Le président expose les démarches qu'il a faites, depuis Tan
dernier, pour les fouilles de l'hôpital de Saintes; il lit la corres-
pondance et annonce divers projets à ce sujet: conférences,
souscriptions, etc.
Quant à la souscription de la société, il sera statué par le
bureau et le conseil d'administration.
M. Philippe Tapernoux lit un mémoire sur nos origines,
chapitre détaché de son ouvrage sur Vercingétorix.
M. Boucher rend compte de la découverte qu'il a faite à Oo-
gnac do six tombes mérovingiennes, et montre les objets qu'il y
a trouvés.
M. Dangibeaud, à propos d'un passage d'une leçon de l'office
de saint Eutrope, combat Topinion émise par M. Audiat que
les remparts de Saintes ont été bâtis à la fin du iv* siècle ou au
commencement du v* ; selon lui, ils sont du xi*. (Voir plus bas,
page 331).
M. Audiat donne des raisons pour appuyer son assertion; le
texte cité prouve qu'on a bâti des remparts à Saintes au xi* siè-
cle; il ne prouve pas qu'il n^ en avait pas auparavant. Est-il
possible de supposer que, quand toutes les villes de la Oaule
étaient fortifiées et que les barbares passaient et repassaient
Saintes, soit restée ouverte, sans défense, pendant six ou huit
siècles?
M. Léon Duret cite les édits des empereurs qui ordonnaient
la destruction des édifices pour faire des murailles, et celle des
temples, comme trop souilles. Il n'y a qu'à regarder les sculptures
tirées de ces remparts : les arêtes sont aussi fines qu'au sortir
de l'atelier du sculpteur; elles n'ont pas subi un seul hiver,
exposées à l'air sous notre climat destructeur.
W J Je profile de cette occasion pour vous adresser mes plus vives félicitations
pour les i'ii beaux volumes des archives historiques de la Saintonge. Je les ai lus
cet hiver page à page, et j'en ai retiré le plus grand fruit pour mes études. C'est
vraiment une superbe collection unique en France et bien digne d'émulation
partout, a tout pomt de vue i. Lettre du 28 avril 1887.
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- 3« —
A la fln de la séance, on se rend à rhôpital. Là, devant la
pierre elle-même, M. Audiat commente Tepitaphe du soldat
santon, Gaîus Julius..., dont personne n'a encore donné
Tinterprétation, et qui énumère les états de services de ce terri*
torial de Tan 20 ou 30 de Jésus-Christ.
Séance (26 juillet) du bureAU et du conseil d'administration.
Règlement d'un différend.
Proposition de souscription pour les fouilles de l'hôpital. Le
trésorier consulté ne croit pas qu'on puisse rien voter immé-
diatement.
Il est décidé que la société souscrira pour cent francs sur
l'exercice 1888.
Admissions. — Dans sa dernière séance, la société a admis
comme membres :
MM.
Le baron Adalbert de Beaucorps, au château du Fief, par
Oenouillé, présenté par M. Louis Audiat.
Joseph Barillaud, chef de bureau à la direction générale des
postes et télégraphes, à Paris, présenté par M. le docteur Anfrun
et M. Lételié.
Olaude Boucher, directeur de la verrerie de Saint-Martin, à
Cognac, présenté par M. Bérauld et M. Audiat.
Gaston-Josias, comte de Bremond d'Ars, colonel commandant
le 8* régiment de' cuirassiers, à Senlis, présenté par M. Audiat.
L'abbé Joseph Clément, vicaire àHuriel (Allier), présenté par
M. Louis Audiat.
Georges Covillon, directeur de l'usine à gaz, à Cognac, pré-
senté par M. Denys d'Auspy et M. Audiat.
Le marquis du Paty de Clam, capitaine breveté d'état-major,
au 17* corps d'armée, à Toulouse, présenté par M. Louis Audiat.
Joseph Etourneaud, négociant à Cognac, présenté par M.
d'Aussy.
L'abbé Camille Foucher, curé de Crazannes, présenté par M.
Denys d'Aussy.
L'abbé François Jarlit, curé-doyen de Lusignan (Vienne),
présenté par M. Louis Audiat et le père C. de La Croix.
Alfred Landry, avocat, juge suppléant à Barbezieux, présenté
par M. Jules Pellisson et M. Audiat.
Marcel Pellisson, à Cognac, présenté par M. E. Rullier et M.
Audiat.
Jules Péponnet, banquier, ancien président du tribunal de
commerce, à Saint-Pierre d'Oleron, présenté par MM. Anfrun
et Lételié.
Emile Proust, rue Saint- Vivien, à Saintes, présenté par M.
Louis Audiat.
Charles-Amédée de Raity de Villeneuve de Vittré, colonel
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commandant le 10* hussards» à Nancy, présenté par M. Loois
Audiat.
Ântonin Salmon, notaire et conseiller d'arrondissement, à
Saint-Georges d'Oleron, présenté par MM. Carrière et Lételié,
Jacques de Thezac, à Saintes, présenté par M. Louis Âudiat.
Ont rendu compte du Bulletin de juillet :
UEcho rochelais du 23 juillet, qui signale les articles nécrolo-
giques, une « bonne revue critique » du salon de 1887, les notes
archéologiques sur Fouras, Tf le de Ré; les sépultures de Léoville,
le trésor d'Ëcurat, enfin « une étude remarquable sur Les rem-
parts de Saintes » ; Tarticle-bijou, « bonne critique littéraire,
pleine d'humour et pétillante d'esprit » ; la réponse LaSeugne,
joûte aquatique, et parmi les livres, les Documents de M.
Musset, le Dictionnaire des architectes, VHistoire de laverrerie.
Madame de Maintenon, etc. « La livraison de juillet est, par les
matières qu'elle contient, l'équivalent d'un volume in-8° ; son
intérêt est décuplé si l'on se place à un autre point de vue » ;
La JRet^ue historique de Vouest qui, dans sa 3* livraison de la 3*
année, contient Ancelin de La Garde (suite), par notre confrère
M. Albert Bruas, signale dans notre livraison de juillet « les
très curieuses notes de M. G. Tortat sur les Lebrethon de
Ransannes, qui viennent compléter celles de M. Dangibeaud, et
rétude si compétente de M. Audiat sur les remparts de Saintes »;
Les Tablettes de Rochcfort du 20 août, qui mentionnent notam-
ment une a malicieuse critique » de M. G.Musset sur la notice de
V Annuaire, et l'étude sur les remparts de Saintes. Voir aussi le
Bulletin religieux de La Rochelle du 3 septembre.
Le Courrier de Vart du 9 septembre signale les fouilles de
rhôpital de Saintes, et annonce que les débris de sculpture vont
être réunis dans un musée. Il ajoute : a Les arènes sont sur le
Eoint de disparaître à nouveau sous la végétation qui les enva-
it chaque jour. »
Le Forum artistique de septembre signale les efForts faits
par la société en faveur des fouilles de Saintes.
Dans le Hermès de Berlin (août 1887), M. Th. Mommsen com-
mente le texte du vétéran santon, surtout au point de vue des
milices provinciales, et insiste sur les gésates, les Rhètes, les
evocati, etc. (Die romischen promnzial milizen.)
Le Bulletin mensuel de la faculté des lettres de Poitiers
d'août, paru à la fin de septembre, contient de M. J.-A. Hild
un important article sur Les fouilles dans les remparts de
Saintes y où, avec sa compétence reconnue, l'auteur étudie
quelques points de l'inscription du vétéran santon, et pro-
mettant d'y revenir, signale « l'intérêt archéologique des fouilles
de Saintes. Le gouvernement, ^ni subventionne des missions
à Tunis et en Algérie, emploierait utilement une partie des fonds
mis à sa disposition, en expédiant à Saintes, pour diriger et in-
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— 334 —
terprétor les découvertes, quelque archéologue compétent.
En attendant, il faut féliciter la municipalité de Saintes des
sacrifices qu'elle a faits pour que les fouilles ne fussent pas
perdues pour la science... Il faut féliciter M. Audiat, qui en a
recueilli les premiers résultats, ainsi que M. le lieutenant Ës-
pérandieu, qui lui a prêté Tappui de son savoir épigraphique. »
La Rei;ue poitevine^ n®» 38-39, donne le compte-rendu de la
séance du 16 mars, le sommaire du Bulletin d'avril et du t. xv
des archives, et raconte — c'est M. Noguès qui parle, bien en-
tendu, — que dans une société savante, on a fort maltraité la
société des archives (M. Th. de Bremond présidait), et qu'un
quidam a appelé « déloyal, grossier » un passage {Voir Bulletin^
vu, 186), où on lui reprochait d'avoir pris, sans preuve aucune,
le souterrain-refuge de La Vallée pour une grotte sépulcrale
robenhausienne! Le directeur de la Revue ajoute que des inju-
res ne sont pas des raisons, et que, « quand on est critiqué à
tort, on répond, et de la bonne plume... si on en a une. » Ah !
voilà I
Ont reproduit le sommaire : VEcho de Jonzac du 3; le Progrès
de Saintes du 6 ; VEre nouvelle de Cognac, eiVUnion de Saint-
Jean du 7 ; L'Echo saintongeaiset V Indépendant du 21 ; le Mo-
niteur de la Saintonge du 27 ;
L'Union de Saint-Jean, du 7, l'article sur Aunay.
Ont rendu compte de la séance du 23 juillet :
Les Tablettes du 28, qui mentionnent l'intéressant a mémoire »
de M. Tapernoux, les communications de MM. Boucher, Dangi-
beaud, Audiat, et la discussion de la date des remparts do
Saintes entre MM. Dangibeaud, Duret et Audiat, puis la visite
aux fouilles;
L'Indépendant du 28 qui signale: le rapport de M. Boucher sur
les tombes mérovingiennes de Cognac ; le mémoire de M. Ta-
pernoux sur nos origines ; les recherches de M. Dangibeaud sur
le bréviaire de Saintes du xiii® siècle qui contient des faits im-
Sortants pour Thistoire, et la discussion sur Tàgc des remparts
e Saintes ;
L'Echo de Jonzac^ VUnion de Saint-Jean d'Angély, le Moni
teur de la Saintonge, du 31 ;
La Charente d' Angouléme (5 août) qui cite les communications
de M. Boucher, le mémoire a plein d'aperçus nouveaux » de M.
Tapernoux, la discussion sur les remparts de Saintes, à laquelle
« rassemblée a pris grand intérêt », et l'interprétation de
M. Audiat sur les inscriptions découvertes à l'hôpital.
L'Indépendant de la Charente-Inférieure du 26 juillet a
publié : Nos origines, lecture faite le 23, à la séance de la so-
ciété, par M. Philippe Tapernoux. ,
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— 335 —
AVIS ET NOUVELLES
La souscription pour les fouilles de Saintes a produit déjà
plusieurs milliers de francs: 1,500 fr. de l'Etat, 300 fr. de la
ville de Saintes, 1 ,037 fr. des particuliers. Parmi ces derniers,
nous voyons, avec plaisir, que les souscripteurs appartiennent
presque tous à la société des Archives : M. le comte Lemercier,
200 ; M. le baron Eschasseriaux, 50 ; M. le marquis de Dam-
pierre^ 50 ; M. le docteur Bouyer, 40 ; M. de Lisleferme, 20 ; H.
le baron de Saint-Surin, et M. Longueteau, avoué, 10 fr. M.
Théodore Guillet, M. Marcel Geay, M. RuUier, etc.
Notre confrère, M. le marquis Elle de Dampierre, a fait au
conseil général de la Charente-Inférieure, au nom de la pre-
mière commission, un rapport éloquent où il signale l'impor-
tance des fouilles de Saintes. Le conseil général a refusé toute
subvention, vu l'état de ses finances.
Dans sa séance du 30 août, le conseil général de la
Charente-Inférieure a supprimé toutes les subventions aux
sociétés savantes du département : société des archives de la
Saintonge, société des sciences naturelles de La Rochelle, société
de géographie de Rochefort, etc., qui se montaient à 1,200 fr.,
300 fr. pour chacune. Il a maintenu seulement une subvention
de 1 ,000 fr. à Tun des svndicats agricoles du département.
 Bordeaux, le conseil municipal (séance du i^^ février) sur le
r?ipport de M. Barckhausen, maintenant sa délibération du 2
juillet 1886 que la bibliothèque sera transférée au premier
étage des bâtiments de l'ancienne manutention, a décide que le
rez-de-chaussée recevrait le musée des antiquités. Cette instal-
lation coûtera 98,510 francs qui, joints à la somme précédemment
votée pour la bibliothèque, s'élèveront à 850,000 fr., un million,
rien que pour Tinstallation d^un musée et d'une bibliothèque.
Dans sa séance du 12 août, le conseil municipal de La Rochelle
a donné aux rues petite rue Réaumur, petite rue Saint-Léonard
et petite rue de l'Escale, les noms de rue Lanoue, rue Talle-
mant des Réaux et rue Nicolas Venette. Il a rejeté à l'unanimité
la proposition de changer en rue des Quatre sergents de La
Rochelle le nom de rue Sur-les-Murs.
Notre confrère, M. Jules Gastagnary, de Saintes, conseiller
d'État, est nommé directeur des beaux-arts. Voir sa biographie
élogieuse dans VEvénement du 24 septembre. .
Le 26 août, on a placé à l'hôtel de ville de La Rochelle deux
statues pesant chacune 700 kilos : Tune représentant la loi, sur m
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la façade de la couTi et Tautre Tagrioulture et le commerce, sur
la façade extérieure.
Il est question de créer un musée à Cognac. Les deux tours,
qui formaient l'entrée du pont démoli en 1858, offrent un local
assez spacieux pour un musée d'archéologie et un musée d'his-
toire naturelle. En môme temps, ces tours, qui rappellent le
Oognac-du moyen-àge, seraient sauvées d'une destruction
fatale que des arbustes nombreux préparent chaque jour. C'est
ce que raconte l'Ere nouvelle du 14 juillet.
Aux distributions des prix, les discours suivants ont été lus :
au collège de Saintes, le 1*' août, par M. Luchini, professeur de
seconde, le pessimisme ; M. le sénateur Mestreau présidait, et
a prononcé une allocution, ainsi que M. Tourgnol, principal, et
M. le sénateur Combes, qui a parlé sur l'instruction publique
actuelle, comparée à l'instruction publique sous les régimes qui
ont précédé la république de 1870. U Indépendant des 3 et 6 août
a publié ces discours et allocutions ; au lycée de Rochefort, le 3
août, par M. Rodier, pix>fesseur de philosophie, sur la part faite
à la science dans le programme d'études ; M. Charron, maire,
présidait et a prononcé une allocution ; au lycée de La Rochelle,
par M. Bedeau, professeur de rhétorique, sur le pessimisme ;
M. le sénateur Barbedette a parié sur le patriotisme. Voir le
Courrier de La Rochelle du 4 et La Charente- Inférieure du 3.
Sociétés savantes. — Société de géographie de Rochefort,
séance du 29 juillet : Les tremblements de terre, discussion et
critique des diverses théories, par M. Biteau ; La mort de Lin-
coin, par M. le docteur Thèze.
La société met au concours entre les instituteurs et insti-
tutrices du département la question suivante : Les établisse-
ments français de la côteotiest d^ Afrique. Comptoirs commer-
ciaux. Expéditions de Savorgnan de Brazza. Les mémoires
lui devront parvenir avant le 31 décembre 1887, sous pli
cacheté.
La société géologique de France a fait, au nombre de 30 per-
sonnes, une excursion scientifique dans le département de la
Charente-Inférieure, qui a commencé par Rochefort, le 7 sep-
tembre. Ce iour là, elle a donné une séance publique, dans
laquelle M. de Lapparent, ingénieur des mines, a fait une con-
férence sur Le niveau de la mer. Elle a visité Angoulins,
Fouras, Meschers, Talmont, Iloyan, Marennes, etc.
Viennent de paraître (Paris, Savin, rue Drouot, in-18, 294 p.)
Les villageoises, par M. Georges Oourdon, élégant volume et
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— 337 —
charmantes poésies qui obtiennent le plus léeitimo succès;
Saint Gohard et la crypte de la cathédrale de Nantes (Nantes,
1887, in-8, 15 p.), question qui agite, trouble, divise la ville de
Nantes. Refaire les voûtes et la crypte, c'est la conserver, et
c'est ce que veut M. de La Borderie avec bien d'autres, au nom
de Tart et des souvenirs, et il publie sa protestation.
Le 19 octobre, à Saintes, M. Tapernoux fera, à 8 heures du
soir, une conférence sur Vercingétorix.
Un congrès bibliographique international sera tenu. Tan pro-
chain à Paris, à partir du mardi de pàques, 3 avril. Le prix de
la souscription est de 10 francs. Les membres du congrès auront
le droit : 1^ de présenter leurs travaux au congrès ; 2^ de prendre
Krt à ses discussions; 3® de voter sur toute question soumise à
ssemblée générale ou à la section à laquelle ils auront déclaré
vouloir appartenir ; 4® de recevoir le compte rendu du congrès.
Le congrès est divisé en quatre sections : I. Mouvement scienti-
fique et littéraire ; IL Publications populaires ; IIL Bibliogra-
phie proprement dite ; IV. Sociétés et relations internationales.
Four les détails on peut demander le programme au siège de la
société bibliographique, à Paris, boulevard Saint-Germain, 195.
PROeRAMMB DU CONGRÈS DES SOGlâTÉS SAVANTES A LA SORBONNB
BN 1888.
Section d'histoire et de philologie. — V Mode d'élection et
étendue des pouvoirs des députés aux états provinciaux. 2®
Transformations successives et disparition du servage dans les
différentes provinces. 3^ Origine et organisation des anciennes
corporations d'arts et métiers. 4^ Origine, importance et durée
des anciennes foires. 5^ Anciens livres de raison et de comptes
et journaux de famille. G"" Liturgies locales antérieures au xvii*
siècle. 1^ Étude des anciens calendriers. 8"* Origine et règle-
ments des confrairies et établissements charitables antérieurs
au XVII® siècle. 9° Indiquer les modiQcations que les recherches
les plus récentes permettent d'introduire dans le tableau des
constitutions communales tracé par Augustin Thierry. 10®
L'histoire des mines en France avant le xvii* siècle. 11® Objet,
division et plan d'une bibliographie départementale. 12® Du rôle
des milices et des gardes bourgeoises avant la révolution. 1 3® De
la piraterie entre les populations chrétiennes. 14® Étudier l'ori-
gine, la composition territoriale et les démembrements succes-
sifs des fiefs épiscopaux au moyen âge. 15® Rechercher à quelle
époque, selon les lieux, les idiomes vulgaires se sont substi-
tués au latin dans la rédaction des documents administratifs.
Distinguer entre l'emploi de l'idiome local et celui du français.
16® Etudier les cadastres ou compoids antérieurs au xvi® siècle,
leur composition et leur utilité pour la répartition de l'impôt.
17® Jeux et divertissements publics ayant un caractère de pé-
riodicité régulière et se rattachant à des coutumes anciennes,
22
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- 338 —
religieuses ou profanes, tels que la fête des fous ou des inno-
cents, la fête de Tabbé de la Jeunesse, le jeu de 8ouIe, le jeu de
la Tarasque, les feux de la Saint-Jean, la fôto de Gayant, etc.
IS'' Établissements ayant pour objet le traitement des maladies
contagieuses, et mesures d'ordre public prises pour prévenir
leur propagation. 19^ Étudier quels ont été les noms de bap-
tême, usités suivant les époques dans une localité ou dans une
région ; en donner autant que possible la forme exacte, et re-
chercher quelle peut avoir été la cause de leur vogue plus ou
moins longue. 20° Etude sur le culte des saints, la fréquentation
des pèlerinages et Tobservation de diverses pratiques religieuses,
au point de vue de la guérison de certaines maladies. 21° Faire
connaître les travaux imprimés ou manuscrits qui ont été faits
sur l'histoire des diocèses de la France, antérieurement à la
seconde édition de la Gallia christian&t ^^ qui ont pu servir à
la rédaction de cet ouvrage. '
Section d'archéologie . — 1® Signaler les inventaires des col-
lections particulières d'objets antiques, statues, bas-reliefs^ mon-
naies, ayant existé dans les provinces. Nos musées, tant ceux
de Paris que ceux de la province, sont remplis d'objets dont la
provenance est inconnue ou tout au moins incertaine ; or, tout
le monde sait de quelle importance il peut être de connaître
l'origine des objets que l'on veut étudier; tous les archéologues
se rappellent les étranges bévues dans lesquelles des erreurs de
provenances ont fait tomber certains savants. Les anciens in-
ventaires sont d'une grande utilité pour dissiper ces erreurs,
ils nous apprennent en quelles mains certains monuments ont
passé avant d'être recueillis dans les collections où ils sont au-
jourd'hui ; ils nous permettent parfois, en remontant de proche
on proche, de retrouver rorio^ine exacte de ces monuments, ou
tout au moins ils servent à détruire ces légendes qui dans bien
des musées entourent les monuments et qui sont la source des
attributions les plus fantaisistes. On ne saurait donc trop enga-
ger les membres des sociétés savantes à rechercher dans les ar-
chives de leur région, en particulier dans celles des notaires,
les inventaires de ces nombreux cabinets d'amateurs formés
depuis le xvi* siècle, et dont on peut retrouver des épaves dans
nos musées provinciaux. On ne demande pas, bien entendu,
d'apporter au congrès le texte môme de ces inventaires, mais de
signaler les documents de ce genre qui peuvent offrir quelque
intérêt, en dégageant les renseignements qui paraîtraient utiles
à recueillir.
2° Indiquer, pour chaque région de la Gaule, les sarcoçha^s
ou fragments de sarcophages païens non encore signalés. En
étudier les sujets, rechercher les données historiques et les lé-
Sendes qui s'y rattachent. Il ne s'agit point de faire un travail
'ensemble sur les sarcophages antiques conservés en Oaule, ce
qui offrirait à coup sûr un grand intérêt; mais ce serait une
entreprise difficile et de longue haleine. Le comité invite sim-
plement ses correspondants à rechercher les monuments
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— 339 —
encore inconnus qui pourraient plus tard prendre place dans
un corpus analogue à celui que M. Le Blant a consacré aux
sarcopnages chrétiens. Il souhaite surtout qu'on recherche la
provenance des monuments ou fragments de monuments de
ce genre qui se sont conservés dans divers musées ou églises
de province, et qu'on étudie les légendes qui fort souvent se
sont attachées à ces monuments et dont il est si difficile aux
savants étrangers à la région de retracer les détails et de décou*
vrir l|origine.
8* Etudier les caractères qui distinguent les diverses écoles
d'architecture religieuse à l'époque romane en s^attachant à
mettre en relief les éléments constitutifs des monuments (plans,
voûtes, etc.). Cette question, pour la traiter dans son ensemble,
suppose une connaissance générale des monuments de la
France qui ne peut s'acquérir que par de longues études et de
nombreux voyages. Aussi n'est-ce point ainsi que le comité la
comprend. Ce qu'il désire, c'est provoquer des monographies
embrassant une circonscription donnée, par exemple, un dé-
partement, un diocèse, un arrondissement, et dans lesquelles on
passerait en revue les principaux monuments compris dans
cette circonscription, non pas en donnant une description dé-
taillée de chacun d'eux, mais en cherchant à dégager les élé-
ments caractéristiques qui les distinguent et qui leur donnent
entre eux un air de famille. Ainsi on s'attacherait à reconnaître
quel est le plan le plus fréquemment adopté dans la région ; de
quelle façon la nef est habituellement couverte (charpente ap-
parente, voûte en berceau, plein cintre ou brisé, croisées d'ogi-
ves, coupoles); comment les bas-côtés sont construits, s'ils sont
ou non surmontés de tribunes, sMl y a des fenêtres éclairant
directement la nef, ou si le jour n'entre dans l'église que par
les fenêtres des bas-côtés; quelle est la forme et la position des
clochers ; quelle est la nature des matériaux employés ; enfin
s'il y a un style d'ornementation particulier, si certains détails
d'ornement sont employés d'une façon caractéristique et cons-
tante, etc.
4® Rechercher dans chaque département ou arrondissement
les monuments de l'architecture militaire en France aux diver-
ses époques du moyen-âge. Signaler les documents historiques
qui peuvent servir a en déterminer la date. La France est encore
couverte de ruines féodales dont l'importance étonne les voya-
geurs en même temps que leur pittoresque les séduit. Or, bien
souvent de ces ruines on ne sait presque rien. C'est aux savants
qui habitent nos provinces à décrire ces ruines, à restituer le
plan de ces anciens châteaux, à découvrir les documents histo-
riques qui permettent d'en connaître la date et d'en reconsti-
tuer l'histoire. Les monographies de ce genre, surtout si elles
sont accompagnées des dessins si nécessaires pour leur intelli-
gence, seront toujours accueillies avec faveur à la Sorbonne.
5® Signaler les constructions rurales élevées par les abbayes ou
les particuliers, telles que granges, moulins, étables, colgm.
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— 340 —
biers. En donner autant que possible les coupes et plans. Cet
article du programme ne réclame aucune explication. Le comité
croit seulement devoir insister sur la nécessité de joindre aux
communications de cet ordre des dessins en plan et en éléva-
tion.
6^ Indiquer les tissus anciens, les tapisseries et les broderies
qui existent dans les trésors des églises, dans les anciens hôpi-
taux et dans les musées. On peut répondre de deux façons à cette
question : soit en luisant un catalogue raisonné de lous les tissus
anciens existant dans une ville ou dans une région déterminée ;
soit en donnant la description critique de tapisseries ou de tis-
sus inédits. Dans ce dernier cas, on ne saurait trop insister pour
que les communications soient accompagnées de dessins ou de
photographies.
7® Signaler dans chaque région de la France les centres de fa-
brication de Torfèvrerie pendant le moyen âge. Indiquer les ca-
ractères qui permettent de distinguer leurs produits. Il existe
encore dans un grand nombre d'églises, principalement dans
nos petites églises du Centre et du Midi, des reliquaires, des
croix et autres objets d'orfèvrerie qui n'ont pas encore été étu-
diés convenablement, oui bien souvent môme n'ont jamais été
signalés à l'attention des archéologues. C'est aux savants de
province qu'il appartient de rechercher ces objets, et d'en dres-
ser des listes raisonnées. C'est à eux surtout qu'il appartient de
rechercher Thistoire de ces objets, de savoir où ils ont été fa-
briqués, et, en les rapprochant les uns des autres, de reconnaî-
tre les caractères propres aux différents centres de production
artistique au moyen âge.
8^ Indiquer des pavages ou des carreaux à inscriptions inédits.
Voici longtemps qu'aucune communication de' ce genre n'a été
faite à la Sorbonne. Il ne manque point cependant dans nos col-
lections provinciales de spécimens inédits de ces curieux et élé-
gants carrelages qui garnissaient jadis le sol de nos chapelles
et l'intérieur de nos châteaux. En les signalant à l'attention des
archéologues on devra s'efforcer toujours de rechercher les cen-
tres de fabrication d'où ces carrelages proviennent.
Section des sciences économiques et sociales. — i^Dela pro-
priété en pays musulman. 2® Analyse des dispositions prises,
depuis le xvi* siècle jusqu'à nos jours, pour créer et dévelop-
per la vicinalité. Avantages et inconvénients de la corvée et de
la prestation en nature ; appréciation des conditions actuelles
de la législation sur les chemins vicinaux. 3" Historique de la
législation ayant eu pour but de conserver les forêts sous Tan-
cien régime et de nos jours. Indication de quelques mesures à
prendre pour prévenir les défrichements et les exploitations
abusives de bois et forêts des particuliers. 4° Rechercher s'il y
aurait lieu de modifier la législation relative à la juridiction
consulaire. 5** Etudier la législation relative aux portions ména-
gères et communales, en France et à l'étranger. 6^ Examiner s'il
n'y, aurait pas lieii d'assurer, en France, par voie législative,
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- 341 -
une indemnité aux personnes poursuivies ou condamnées à tort
en matière criminelle, correctionnelle ou de police. Rechercher
ce qui a été fait ou tenté dans cette voie à l'étranger. 7^ Recher-
cher les traces des corporations de métier s'étendantà une région
ou à une province, ou bien les unions ayant pu exister entre
les corporations similaires de plusieurs villes. 8** Etudier dans
une province ou une circonscription plus restreinte la succes-
sion des différents modes d^amodiation des terres. A quelle épo-
que et dans quelle mesure le bail à ferme ou le métayage a-t-il
remplacé les anciennes teneurs. Recueillir tous renseigne-
ments sur les redevances, prix, services accessoires et durée des
baux, aux différentes époques. Indiquer selon les localités, la
substitution, au xviii* siècle ou au xix* siècle, du fermage à
rente fixe au métayage, q\x inversement. 9^ Faire rhistoire, Sans
une province ou une circonscription plus restreinte, des contrats
intéressant Touvrier agricole au faire-valoir du propriétaire,
tels aue le glanage dans TArtois^ l'engagement des maîtres-va-
lets aans les pays toulousains. 10^ La diminution de la popula-
tion rurale. 1 1^ Etudier la valeur vénale de la propriété non bâ-
tie au xviit® siècle dans une province, et comparer cette valeur
avec la valeur vénale actuelle. 12^ Du crédit agricole et des mo-
yens de l'organiser efficacement, son fonctionnement en Alle-
magne et en Italie. Syndicats d'agriculteurs pour l'achat des ins-
truments et des engrais, et pour la vente des produits. 13^
Etude des résultats statistiques de la participation aux bénéfices
dans l'industrie. 14^ Des conditions d'exécution qui peuvent
justifier le ranç que la transportation et la relégation occupent
dans l'échelle des peines d'après la législation en vigueur. 15^
De l'étude des langues étrangères vivantes. Quelle place doit-
elle tenir aux divers degrés d'enseignement et particulière-
ment dans l'enseignement secondaire sous toutes ses formes ?
Quelle part doit y être faite, soit à une culture toute pratique,
en vue de l'usaee même des langues, soit à une culture propre-
ment littéraire ? En ce qui concerne cette dernière culture, jus-
qu'à quel point les langues et les littératures étrangères pour-
raient-elles remplacer les langues et les littératures classiques?
Sbgtion DBS SCIENCES. — l"" Etudo du mistral. 2"* Méthode
d'observation des tremblements de terre. 3® Electricité atmos-
phérique, i^ Recherche sur la présence de la vapeur d'eau dans
Pair par les observations astronomiques etspectroscopiques. 5"*
Comparaison des climats du midi et du sud-ouest de la France.
6^ Des causes qui semblent présider à la diminution générale
des eaux dans le nord de l'Afrique et à un changement de cli-
mat. T Etudes relatives à l'aérostation. 8^ Etude du mode de
distribution topographique des espèces qui habitent notre litto-
ral. 9^ Etude détaillée de la faune fluviatile de la France.
Indiquer les espèces sédentaires ou voyageuses et, dans ce
dernier cas, les dates de leur arrivée et de leur départ. Noter
aussi l'époque de la ponte. Influence de la composition de l'eau.
10^ Etudier, au point de vue de la pisciculture, la faune (tes
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— 342 —
animaux invertébrés et des plantes qui se trouvent dans les
eaux. 11** Etudes des migrations des oiseaux. Indiquer Pitiné-
rairc, les dates d*arrivée et de départ des espèces de la faune
française. Signaler les espèces sédentaires et celles dont la pré-
sence est accidentelle. 12*' Etude du vol des oiseaux. 13^ Etude
des insectes qui attaquent les substances alimentaires, biscuit,
etc. 14° Etude des phénomènes périodiques de la végétation ;
date du bourgeonnement, de la floraison et de la maturité.
Coïncidence de ces époques avec celle de Tapparition des prin-
cipales espèces d'insectes nuisibles à l'agriculture. 15* Etudier
au point de vue de l'anthropologie les différentes populations
qui, depuis les temps les plus reculés, ont occupé en totalité, ou
en partie, une région déterminée de la France. 16® Epoque,
marche et durée des grandes épidémies au moyen-âge et dans
les temps modernes. 17® Comparer entre eux les vertébrés ter-
tiaires des divers gisements de la France au point de vue des
modifications successives que les types ont subies. 18® Compa-
raison des espèces de vertébrés de Tépoque quaternaire avec les
espèces similaires de Tépoque actuelle. 19® Etude des gisements
de phosphate de chaux au point de vue minéralogique, chimi-
que, géologique et paléontologlque. 20® Comparaison de la flore
de nos départements méridionaux avec la flore algérienne. 21®
Etude des arbres à quinquina, à caoutchouc et à gutta-percha,
et de leurs succédanés. Quelles sont les conditions propres à
leur culture ? De leur introduction dans nos colonies. 22® L'âge
du creusement des vallées dans les diverses régions de la
France.
Section de géographie historique et descriptive. — 1® An-
ciennes démarcations des diocèses et des cités de la Gaule con-
servées jusqu'aux temps modernes. 2® Exposer les découvertes
archéologiques qui ont servi à déterminer le site des villes de
Tantiquité ou du moyen-âge, soit en Europe, soit en Asie, soit
dans le nord de l'Afrique, soit en Amérique. 3^ Signaler les
documents géographiques curieux (textes et cartes manuscrits)
qui peuvent exister dans les bibliothèques publiques et les
archives des départements et des communes. Inventorier les
cartes locales manuscrites et imprimées. 4® Biographie des
anciens voyageurs et géographes français. 5® De Thabitat en
France, c'est-a-dire du mode de répartition dans chaque con-
trée des habitations formant les bourgs, les villages et les
hameaux. Dispositions particulières des locaux d'habitation,
des fermes, des granges, etc. Origine et raison d'être de ces
dispositions. Altitude maximum des centres habités. 6® Tra-
cer sur une carte les limites des différents pays (Brie, Beauce,
Morvan, Sologne, etc.), d'après les coutumes, le langage et
l'opinion traditionnelle des habitants. Indiquer les causes
de ces divisions (nature du sol, ligne de partage des eaux,
etc.). 7® Compléter la nomenclature des noms de lieux, en
relevant les noms donnés par les habitants d'une contrée
aux divers accidents du sol (montagnes, cols, vallées, etc.) et
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qui ne figurent pas sur nos cartes. 8® Chercher le sens et l'ori-
gine de certaines appellations communes à des accidents du
spl de même nature (cours d'eau, pics, sommets, cols, etc.). 9*
Etudier les modifications anciennes et actuelles du littoral de
la France. 10* Chercher les preuves du mouvement du sol, à
Tintérieùr du continent, depuis répoque historique ; traditions
locales ou observations directes. 11** Signaler les changements
survenus dans la topographie d'une contrée depuis une époque
relativement récente ou ne remontant pas au-delà de la période
historique, tels que : déplacement des cours d'eau brusques ou
lents ; apports ou creusements dus aux cours d'eau; modifications
des versants, recul des crôtes, abaissement des sommets sous
l'influence des agents atmosphériques ; changements dans le
régime des sources, etc. 12* Forêts, marais, cultures et faunes
disparus.
NÉCROLOOIE
Le 16 avril, est décédé à Nontron où il était né le 29 mars
1814, Pierre-Henri Ribault de Laugardière, s'y était marié en
1846 avec Marie-Louise de Mazerat d'Azat et y avait exercé 22
ans la profession d'avoué, maire en 1847, conseiller d'arron-
dissement pendant 30 ans, trésorier de la fabrique depuis 20
ans, auteur des Essais topographiques de V arrondissement de
Nontron, Son grand-père, Joseph-Hyacinthe Ribault de Lau-
gardière, d'une famille de Normandie, chef de la branche aînée,
officier au Royal-Comtois, avait épousé à Rochefert sa cousine-
germaine, Marie-Françoise Nicolas, fille de Nicolas de Voutron,
chef d'escadre. Son père, Guillaume-Henri, envoyé à Nontron,
comme employé des contributions indirectes, y avait épousé en
1813 la fille du procureur impérial, Françoise-Louise Volhier-
Dcsbrousses. Voir Bulletin de la société archéologique du Ptf-
rigord, xiv, 7* livraison, p. 258.
Le 24 juin, est décédé à Bassac (Charente), âgé de 74 ans,
Charles Castaigne, docteur en médecine et maire de la com-
mune depuis près d'un demi-siècle, .dont la mort « a été un deuil
public », dit VEre nouvelle du 3 juillet.
Le 24 juin, est décédé à L'Houmeau, canton de La Rochelle,
Adrien Delabaude, né le 7 septembre 1828 à L'Houmeau, « où il
a toujours vécu, entouré de l'estime et de la considération de
ses concitovens. Elu conseiller municipal en 1860, il fut nommé
adjoint en 1866 et élu maire en 1871, fonctions qu'il remplissait
encore à sa mort. Sur sa tombe, M. Faustin, président du tri-
bunal de commerce de La Rochelle, propriétaire et conseiller
municipal à L'Houmeau, a prononcé l'éloge du défunt. » Voir
Echo rochelais du 29 juin.
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Le 25 juin, est décédé à 78 ans, Victor Oibeau, curé de Saint-
Dizant du Gua, ordonné prêtre en 1838, qui a consacré à Saint-
Dizant la moitié de sa carrière sacerdotale. C'est à lui au'elle
doit « cette tour à la flèche si fièrement élancée que salue le
voyageur de loin, comme la demeure de Dieu et le point de
ralliement de la famille catholique », a dit dans une allocution M.
Hervoire, curé de Saint-Fort. Voir Buttetinreligietix du 2 juillet.
Le 28 juin: est décédée, à La Rochelle, Marie-Elisabeth-Julie
Gaultier, célibataire, âgée de 75 ans, millionnaire, qui, très
sévère pour elle, donnait largement à toutes les bonnes œu-
vres, et payait annuellement plus de 35 loyers d'indigents.
Le 30 juin, est décédé au Ohâteau d'Oleron, chez son fils,
M. le docteur Emmanuel Pineau, Charles-Julien Pineau, âgé
de 64 ans, licencié en droit, ancien notaire à Aunay. « C'était
un esprit élevé, d'une rare culture littéraire, un homme loyal
et bon, qui, après avoir mérité Pestime de ses concitoyens,
emporte leurs unanimes regrets. > Tablettes du 6 juillet.
En juin 1887, est décédé à Mézières, Jean-Augustin Séne-
maud, né le 20 avril 1818 à Montmoreau (Charente)» professeur
au lycée d'Angoulôme, puis, le 21 décembre 1860, archiviste-
adjoint de la Charente, et, le 16 septembre 1862, archiviste des
Ardennes, auteur de nombreuses publications historiques rela-
tives à TAngoumois et aux Ardennes.
Le 14 juillet, est décédée, à La Rochelle, âgée de 64 ans, An-
toinette-Virginie Gigounous de Verdon, veuve d'Arthur Ri-
vaille, député de la Charente-Inférieure, c Malade depuis bien
des années, elle n'a cessé, dit VEcho rochelàis du 16, de don-
ner l'exemple d'une résignation vraiment admirable. Au milieu
des souffrances les plus cruelles, elle s'occupait vaillamment
des bonnes œuvres et des obligations bienfaisantes qui lui
avaient été léguées par son mari. »
Le 14 juillet, est décédé à Taillebourfi^, âgé de 90 ans, Hip-
polyte Duvallois, le doyen des notaires honoraires de France,
qui fut longtemps président de la chambre de discipline de
Saint- Jean d'Angély, membre du conseil général de la Cha-
rente-Inférieure, administrateur de plusieurs sociétés.
Le 16 juillet, est décédée, à Thenac, à l'âge de 85 ans, Marie-
Eugénie EschasseriauXy fille de René Eschasseriaux, maire de
Saintes, député du tiers de la sénéchaussée de Saintes aux états
généraux, membre de la chambre des députés, etc.; épouse de
Camille Eschasseriaux, député de Tarrondissemen;^ de Saintes
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(1831-1834), et mère de M. le baron Eschasseriaux, député de
la Charente-Inférieure, qui, deux jours auparavant, perdait son
beau-père, Rotch Barsalou, député de Nérac (1839-1842), ancien
banquier, mort âgé de 93 ans, au château du Saumont, près
d'Âgen.
Le 23 juillet, est morte, à Versailles, Mathilde des Méloizes,
fille de Tancien receveur général de la Gharente-Inférieuie, et
belle-sœur de M. le comte de Montbron^ « jeune et charmante
Personne, dit VEcho rochelais du 27, brusquement arrachée aux
ommages du monde, et à la tendresse des siens. »
Le 26, est décédé à Paris, âgé de 77 ans, Léon de Liniers,
né en 1810, d^une ancienne et illustre famille du Poitou, entré
en 1857 dans la congrégation de la mission, missionnaire à
Saintes en 1862, puis dans différentes fnaisons, enfin supérieur
du grand séminaire de Troyes.
Le 31, est décédé à Cahors son pays natal, Henri Laborderie,
né le 16 mars 1849, entré dans la congrégation de la mission
en 1868, professeur en 1873 de philosophie, de dogme et de
morale au grand séminaire de La Rochelle, puis en 1885, au
grand séminaire de Gonstantine.
Le 1" août est décédée, en son château de Brives-sur-Oha-
rente, M"* Dupuy d'Angeac, Pélicie Robert de Lezardière, fille
de Joseph-Alexis Robert, baron de Lezardière, chevalier de
Saint-Louis, et de M"* Rousseau de La Ménardière ; elle était par
conséquent nièce de la célèbre M"* de Lezardière, auteur d'ou-
vrages estimés. C'est à elle que Brives doit son église et son
couvent de religieuses. M. Tabbé Oermain Plumeau^ curé de
la paroisse^ a prononcé en chaire l'éloge funèbre de la défunte,
et célébré ses vertus, générosité, humilité. Voir Ere nouvelle
et Moniteur de la S&intonge du 11.
En août, est décédé, à Périgueux, doyen du chapitre, l'abbé
Adolphe-Jean du Chevron du Pavillon ae La Gaubertie, âgé de
77 ans, directeur diocésain de l'œuvre de la propagation de la
foi. Il avait été baptisé par son grand-oncle, Pierre- Joseph-
Pascal du Gheyron du Pavillon, vicaire général de Saintes avant
1790, confesseur de la foi pendant la révolution.
Le 1*' septembre, est décédé à Saint-Germain, Marc-Antoine-
Louis-Félix Giraud-Teulon, né à La Rochelle le 30 mai 1816,
membre de l'Académie de médecine, etc.
Le 17, est décédé au château de Gibeau, commune de Bfari-
gnac, Ernest de Vallée, âgé de 60 ans. Voir plus bas, p. 402.
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FOUILLES
DANS LES REMPARTS GALLO-ROMAINS DE SAINTES
(Suite). — (Voir Bulletin de juillet, tu, 305).
Les morts vont vite, dit la ballade, et les trav-aux des fouilles
aussi. A peine avions-nous terminé notre article (20 juin), sur
les trouvailles faites dans les anciens remparts gallo-romains de
Saintes, que d'autres pierres surgissaient au jour, et attiraient
l'attention des savants.
VIV08
0- SVLPIC-8AN////
SIBLETMEMO////
OINNAMIPATRON
O'est répitaphe d'un affranchi gui, de son vivant, s'élève un
tombeau, et aussi veut conserver le souvenir de son patron
Ginnamus. Malheureusement le nom du dédicant a été brisé.
Vivos (pour vivus^ archaïsme) c[aius] suLPicpus] san
(peut-être Sanvanus, nom d'un esclave, ou Sandarlus, etc.)
giBi [feoitJBT MEMofriae] ginnami PATR0N[i].
DE SON VIVANT CAIUS 8ULPICIUS SAN.. SŒST FAIT CONS-
TRUIRE CE MOMUMENT ET EN MÉMOIRE DE SON PATRON
CINNAMU8.
Selon l'usage, l'esclave san... avait pris le prénom et le gen-
tilice de son maître, Gains Sulpicius Ginnamus, et gardé,
comme surnom, son nom servile. Ginnamus est fréquent dans
les inscriptions.
La plus importante inscription découverte jusqu'ici, est celle
d'un soldat salntongeais. La pierre n^a pas moins de 1 mètre 92
de long sur G" 57 de large à droite, et à gauche G" 63. Les lettres,
profondément gravées, ont tout le caractère du temps d'Au-
guste ou de Tinère ; on ne peut les dater postérieuremept au
règne de Glaude. Elles ont 0"* 83 pour la deuxième ligne,
0,70 pour la troisième, 0,60 pour les deux suivantes, et 0,83 pour
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la dernière. Lea t, tous plus grands que les autres lettres» ont
de 0,91 à 0,75, selon les lignes. Malheureusement, la première
ligne a été mutilée et ne permet pas de savoir le nom du per-
sonnage. La pierre formait le revêtement extérieur du mur, la
face épigraphique tournée à Tintérieur, ce qui a été cause de sa
parfaite conservation.
Le texte de cette épitaphe, soumis le 1*' juillet, à l'académie
des inscriptions et belles-lettres, par M. Ant. Héron de Ville-
fosse, un des maîtres de Tépigraphie latine, a déjà soulevé de
nombreuses discussions, et sera encore l'objet d'interprétations
diverses. Elle énumère, en effet, les états de service (f un soldat
faulois de la milice provinciale; c'est le cursus honorum d'un
anton, qui, cavalier dans un régiment pendant trente-deux ans,
mérita, oirais-je ? la double paie, la prime de rengagement, des
citations àrordredujourdel'armée, des galons, deschevrons,une
arme d'honneur, et commanda peut-être un détachement dans
un fort de la Rétie, à la fois engagé conditionnel devenu lieu-
tenfint dans la réserve, et territorial passé capitaine dans une
place forte qu'il commande.
On voit l'importance de ces lignes, qui, dans leur concision,
contiennent tout un chapitre de l'histoire des milices provin-
ciales au commencement de l'empire, histoire encore peu con-
nue, et sur laquelle .elles jetteront un jour nouveau.
C.IYU0.AGI////////////^^^^^^^
sanTdvplicarioalaeaTegTorigiana
STiPENDIS • EMERlTlS • XXXn • AERE - INGISSO • EVOGAT
gesaTorvmdc-raeTorvmgastello-irgayioglvp
CORONIS • AEN vus • AVREIS • DONATo • A • COMMIUTON
ivliamaTronaf-ciyl.primvlys-l-he-T
Ce texte est d^une lecture facile. Nous l'avons, dès qu'il a été
découvert, expliqué tel qu'il l'est ici, puis commenté publi-
ment. Depuis, nous avons eu la satisfaction de voir M. le lieu-
tenant Espérandieu, dans sa Note sur les inscrivtions romaines
récemment découvertes à Saintes ^ arriver ae son côté aux
mêmes conclusions ; enfin, au-delà du Rhin, les savants alle-
mands traduire de même, tout en creusant plus profondément
le texte et en tirant des idées générales avec la naute compé-
tence qui s'attache aux noms des Schmidt et des Mommsen.
C[aio] JVLIO. agi (M. Tabbé Julien-Laferrière a lu AOLOI-
LL ////) AMAORO. 8ANT[onum] DUPLICARIO ALAE ATEO-
TORIGIANA[b], STIPENDIS EMERITI8 XXXII, AERE IN-
GISSO, BVOCAT[o] OESATORUM DO (600) RiETORUMOAS-
TELLO IROAVIO, OLUP[eo], CORONIS, AENULIS AUREIS
DONATO A COMMILITON[iBDs], JULIA MATRONA F[ilia],
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OfAiiTs] J[nLro8] PRIMULUS L[ibb»tub], H[brbdb8], B[x] T[esta-
MENTO] (P. OU F., posuerunt, fecerunt).
Notre dessin, que nous devons à Tobligeance de M.Espéran-
dieu, reproduit fidèlement Poriginal.
A la 4* ligne le sigle DO, le D étant barré horizontalement,
a deux significations, 600 ou decurio. Ce vétéran à double paie
avait, d'après la loi, le rang et les insignes de centurion, le cep
de vigne, etc. ; comment serait-il ici décurion ? D'autre part, ce
capitaine ou chef d'escadron qui commande six cents hommes
ne laisse pas de me causer quelque inquiétude; il est vrai qu'il
s'agit probablement d'une forteresse, ou au moins d'une place
fortifiée, quelques-uns de ces forts, châteliers, châtelars, desti-
nés à tenir en respect les populations à moitié soumises. Ce
vieux soldat, qui peut-être n'aurait pas pu faire campagne, était
fort bien capable de commander à six cents hommes derrière un
rempart; en cas de guerre nos généraux des cadres de réserve,
les colonels, les commandants servent fort bien dans les gar-
nisons. Il n'est pas dit d'ailleurs expressément qu'il eût un
commandement : « evogato dg RiEETORUM,vétéran dans un corps de
six cents Rètes. » Je préfère donc la leçon de six cents. Mais je
ne puis avec M. Laferrière voir dans ces deux lettres dg
Tabréviation de DuCi, général^ même avec un point d'interro-
gation.
Un autre mot aenulis est controversé ; j'ai lu annxjlis, comme
sans doute prononçait le lapicide : dans enivrer, en effet, en
sonne comme an dans ann^e, ou comme en dans ennemi. L'ou-
vrier peut-ôtre prononçait enn et non an, et il a écrit aenulis
pour ANNULI8. M. Mommsen lit aussi annulis, et déclare que ces
bagues d'or données comme honneurs militaires ne se trouvent
nulle part ailleurs. D'autres au contraire, et parmi eux M. Schmidt,
lisent AENIS ou aenbib, d'où a aenulum, petit vase de bronze, »
dit Pestus. S'il y a erreur du graveur, j*aime mieux la faute
légère d' aenulis pour annulis que aenbib, lapsus trop fort pour
l'ouvrier habile que nous révèle le reste de l'inscription. Puis
si Ton prend aeneis comme épithète, il y aura deux qualificatifs
de suite aeneis et aureis se rapportant à coronis^ ces couronnes
qui auraient été les unes de bronze, les autres d'or ; si aenulis
signifie vase d'airain, que vient faire aureis? j'aime mieux
voir là des anneaux, bagues ou bracelets. Il n'y avait pas que
les chevaliers romains qui portassent l'anneau ; et parmi les
récompenses militaires figurent aussi des ann^eaux. Considé-
rons que ces marques d'honneur ne sont pas accordées par le
général, mais bien par les camarades, et que ce fait leur enlève
tout caractère officiel, a Souvent, s'éorie Cicéron (In Verremf
liv. III, ch. 80), nos généraux après une victoire, après des
actions d'éclat, ont gratifié leurs greffiers d'un anneau d'or en
présence de Parmée... Et ce n'est pas seulement à votre greffier
que vous avez donné un anneau. Un citoyen très estimable a
aussi reçu de vous une couronne, une chaine, un collier...
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— S4«-
annulis aureis in concionB dùnarunt... Rubrium oorona et
phalaris et torque don&stL.» » Si abnulis était admis, il fau-
drait ranger les vases, les coupes de bronze, parmi les dons
militaires. Le doute est permis jusqu'à nouvel ordre. M. l'abbé
Laferrière a tranché la difficulté et traduit « des couronnes
d'airain doré », comme s'il y avait auhatis.
Que signifie aussi ala atbgtorioiana ? l'aile, c'est ici, non pas
l'aile d'une armée qui couvrait le centre de bataille, mais bien
un corps de cavalerie fourni par les alliés; dont le chiffre a
varié selon les époques, et varie encoi*e suivant les auteurs, 300
à 900 hommes. L'ala do la cavalerie légionnaire organisée par
Auguste se composait de quatre escadrons, turmse^ de 30 cava-
liers et trois officiers. Le chef, prsefectxAs equitum ou alœ,
était romain ; les décurions étaient de la même nationalité
que les cavaliers. Le duplicarius était le lieutenant du déçu-
rion. Le doute n'est pas possible pour le sens d'ala ; mais ateg*
TORiaiANA ?
Des médailles gauloises trouvées en Saintonse et décrites
par Ghaudruc de Grazannes {Antiquités de la ville de SainteSy
p. 119) portent une jeune tête, imoerbe, avec la légende atbg*
TORi en caractères romains. L'auteur hésite entre un chef gaulois
et un dieu topique. Âtectorix était un des chefs gaulois qui des
premiers se soumirent à Oésar. Est-ce lui oui a formé V&1&
atectorigiana, qui a pris son nom ? Ainsi jaais nos régiments
recevaient le nom des colonels qui les avaient levés, équipés à
leurs frais, et dont le roi leur accordait la propriété, ce qui
explique des colonels en titre de 12 ou 15 ans, lesquels ne pou-
vaient commander en réalité qu'après un âge déterminé et la
preuve de capacité. Ou bien César, en récompense des services
d'Atectorix, lui donna-t-il le commandement d'une ala, qui prit
son nom, ou simplement nomma-t-il une aile de cavalerie atec-
torigianaP En tous cas, voilà une aile ajoutée à celles qui ont
des noms d'hommes.
Cet échange de bons procédés entre les vainqueurs et les
vaincus, entre les conquérants et les sujets, entre les Romains
étrangers et les Oaulois indigènes, est remarquable. Notre
Santon, dont le nom malheureusement nous est à peu près in-
connu, s'est empressé, comme tant d'autres, de prendre le pré-
nom et le gentiiice du vainqueur, CaitLS Juliv^.
Tacite dirait d'eux: Prompts à la servitude. Il y avait bien
aussi la fascination du génie. On a vu la dédicace à Néron : Drvso
Oermanigo CiESARi, par un autre Gaulois, qui ajoutait aussi leç
noms de César, Caius Julius, à son nom: Cooidubnus. Et ce Cofi;i-
dubnus, que Tacite orthographie Cogidumnu^y dans Agricola^
14, est le fils de Conconnetodubnus, dont le nom, d'apparence
bizarre, est déjà sur une pierre du musée de Saintes. M. Mowat
même est convaincu que le dédicant des fouilles, et celui du
musée, Cogidubnus, fils de Coconnetodubnus, est le même per-
sonnage ; M. Ëspérandieu l'affirme dans sa iVo^e, en faisant
remarquer que ce mot écrit ordinairement Connetodunii^, dans
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— 350 —
les Commentaires, T campagne, $ 3, a été depuis trente ans
déjà corrigé par Gluck en Conconnetodubnus. Peut-être n'ya-t-il
entre ce Gaulois qu'on trouve à Saintes et celui de la Guerre des
Gaules qu'une simple homonymie. Pourtant, il serait bien cu-
rieux de voir un descendant de ce chef carnute, compagnon
de Ootuatus, qui donna le signal du soulèvement contre César
en massacrant à Grenabum (Orléans) les citoyens romains et
fournit à Vercingétorix l'occasion de sa glorieuse campagne»
élever des autels, des statues, des arcs de triomphe à Néron.
Oe qui suit est plus aisé : Stipendiis bmsritis xxxii, trente-
deux ans de services; on servait vingt ans dans les légions et
seize dans la garde prétorienne. Notre Santon comptait donc
douze ans de plus que son temps. Aussi, on inscrit son nom
sur les tables publiques, jebe ingisso ; puis il reprend du service
et se rengage, bvogato, dans un corps de gésates; ce corps,
qui n'est encore connu que par une inscription d'Algérie, était
formé de soldats armés de la gèse, javelot de fer massif, em-
prunté aux Gaulois par les Grecs, les Carthaginois et les Ro-
mains. Il se composait alors de six cents Rètes, habitants des
vallées des affluents du Danube, de Tlnnet du Pô, et tenait gar-
nison à Ircavium ou Chatel-Ircavium ; il avait été recruté pro-
bablement dans le pays, quoiqu'on amalgamât les soldats de
nationalités diverses. C'était l'usage de désigner les soldats par
leurs armes : ainsi jadis des grenadiers, des fusiliers.
Ce « vaillant guerrier santon », comme l'appelle un savant,
avait reçu de ses compagnons d'armes un bouclier, des cou-
ronnes et des anneaux, bagues ou bracelets d'or; de jplus,
Julia Matrona, sa fille, et Caius Julius Primulus, son affran-
chi, qui porte, suivant l'usage, le prénom et le gentilice de son
maître Caius Julius, tous deux ses héritiers, lui avaient fait
élever un monument, comme il en avait donné l'ordre par son
testament. C'est ainsi qu'il faut expliquer : matrona. f. g. ivl.
PRiifVLVS. L. H. E. T.; Matrona, sa fille (Filia), Caius Julius
Primulus, son affranchi (Libertus), ses héritiers (Hseredes),
d'après son testament {Ex Testamento), et non comme M. Lafer-
rière, et contre les règles les plus simples de l'épigraphie :
« Matrona, fille de Caius Julius », et « Primulus Lucius? »
ses héritiers (Hseredes Ejus), ont élevé ce monument r[itulum
posuere] ». Et la Note sur les inscriptions romaines me donne
raison. Traduisons donc :
A CAIUS JULIUS.... FILS DE... DU PATS DES SASTONS, SOL-
DAT A DOUBLE SOLDE DE DAILE D'ATECTORIX, CONGÉDIÉ
APRÈS TRENTE DEUX ANS DE SERVICE, INSCRIT SUR LES
TABLES PUBUQUES, VÉTÉRAN DE GÉSATES DE 600 RÈTES
EN GARNISON A IRCAVIUM, HONORÉ PAR SES COMPAGNONS
D'ARMES D'UN BOUCLIER, DE COURONNES ET D'ANNEAUX
D'ORy JULIA MATRONA, SA FILLE, CAIUS JULIUS PRIMULUS.
SON AFFRANCHI, SES HÉRITIERS, LUI ONT, DIAPRÉS SON
TESTAMENT, ÉLEVÉ CE TOMBEAU.
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— 851 —
Est-ce tout? II y aura encore bien des pages écrites sur ces
six lignes; il nous suffit d'en signaler l'importance. D'autres
monuments épigraphiques compléteront, éclairciront peut-être
celui-là. Les fouilles de Saintes ne nous eussent-elles révélé
que ce texte et celui des deux impériales que les quelque mille
francs dépensés auraient été bien employés. On n'a pas tous les
jours des inscriptions qui livrent autant de faits nouveaux. Qui
sait ce que ces vieilles murailles nous gardent encore? Ne se*
raient-elles que du xi* siècle, comme le veut M. Dangibeaud, il
faudrait quand même savoir ce qu'elles recèlent dans leurs
flancs séculaires. Et pour cela, dit Lafontaine,
L'argent surtout est chose nécessaire.
On a déjà donné beaucoup; qu'on donne davantage. Les ha-
bitants de Saintes doivent prêcher d'exemple, parce que, si la
science profite de ces découvertes, eux auront bientôt un musée
incomparable que les étrangers viendront étudier.
Louis Audiat.
LA DATE DBS MURAILLES OB 8AINTB8.
Les lecteurs de la Revue entendront certainement parler plus
d'une fois encore des fouilles entreprises dans les anciennes
murailles de Saintes. M. Louis Audiat a déjà dit un mot sur cette
importante trouvaille (vu, 305) ; ce ne sera probablement pas le
seul; d'autres viendront aussi dire leur opinion, apporter leurs
idées, leurs observations, leurs rectifications, leurs objections.
Le débat sera long; mais de cette divergence sortira la vérité.
En présence de ces blocs énormes, de ces entablements, de
ces chapiteaux si délicatement fouillés, de ces inscriptions,
notre curiosité devait naturellement se poser cette première
question : A quelle époque ces pierres, si précieuses pour l'art,
ont-elles pu être enfouies? a Jusqu'à nouvel ordre, l'opinion la
plus commune, dit M. Audiat, est que nos remparts, comme
ceux de toutes les villes de la Gaule, sont du iv* siècle. » Mas-
siou, dans son Histoire de la Sàintonge^ avait déjà écrit : « Tem-
ples, théâtres, mausolées, tous ces somptueux monuments de la
civilisation çallo-romaine, furent abattus par ceux même qui
les avaient élevés à grands frais et leurs débris employés à la
construction des enceintes murales. »
On appuie cette opinion sur la nécessité pour les Oallo-Ro-
mains du iv* siècle d'opposer un obstacle sérieux à l'invasion
des barbares; les lois romaines, qui obligent les villes à se for-
tifier, autorisent l'emploi de monuments anciens^ dans la res-
tauration des ponts, chaussées, murs de ville; les ordres donnés
par les empereurs, dès les premières années du iv* siècle, d'en-
tourer les villes de solides murailles ; l'interdiction du paga-
nisme, la proclamation du christianisme comme religion offi-
cielle, entraînant la destruction des monuments païens. Nous
reconnaissons qu'il y a de très grandes probabilités pour que
Saintes ait été fortifiée de bonne heure. Mais ses temples^ son
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~S52 —
amphithéâtre^ ont-ils été détraita pour fèorair les matériaux
des murailles au iv* siècle? Nous ne saurions l'admettre sans
Caire quelques objections. De quel secours pouvaient être à une
ville de solides remparts et quelle nécessite y avait-il d'en con-
struire, quand l'empereur interdisait à tous les citovens d'avoir
des armes, des chevaux sans sa permission? quand 1 armée était
en majeure partie composée de barbares? Les monuments, dont
la loi autorisait l'emploi dans la construction des murs, devaient
être déjà fort vieux, et l'autorisation ne s'étendait point aux édiû-
oes encore en usage. On peut citer des actes législatifs prescrivant
la destruction des temples ; mais leur exécution ne se fait sur-
tout remarquer qu'en Orient. Les historiens ont même exagéré
le nombre des monuments jetés bas. En Occident, le chiffre en
fut très restreint. Si les hordes barbares n'en avaient pas ren-
versé davantage, nous aurions probablement beaucoup d'édifi-
ces romains encore debout, au moins en partie. Quant aux lois
interdisant le paganisme, on sait ce qu'il en faut penser: les
unes sont d'une authenticité douteuse, les autres n'ont été que
très mollement exécutées. Il régnait à la cour de Théodose une
très grande tolérance religieuse. Il est vrai que l'empereur inter-
dit, en 391, les sacrifices et même le culte des dieux lares et des
pénates. « Mais s'il était l'ennemi du vieux culte en tant qu'ins-
titution publique, il ne l'était pas de ceux qui restaient fidèles
à la foi de leurs pères ou qui ne passaient pas à la sienne,
Ïuand il trouvait utile de leur demander des services. Il gardait
es païens dans son entourage et les élevait aux plus hautes
charges, comme Ârbogast, le maître de la milice en Occident,
comme Tatianus, le préfet du prétoire en Orient. Il donna le
consulat à celui qui était dans Rome le défenseur officiel des
dieux, Symmaque; il paya les éloges du rhéteur Trepanius par
le proconsulat d'Afrique, et il n'est question pour Tltalie d'au-
cune des violences commises en Orient, où la guerre contre les
temples continuait par la destruction du plus célèbre d'entre
eux, le Sérapeion et le pillage de la bibliothèque d'Alexandrie. »
(Duruy, Histoire romaine^ t. vu, p. 49). L'armée n'était chré-
tienne ni par les idées, ni par les mœurs. Saint Augustin, dans
sa seconde lettre à Valentinien II, se plaint de trouver à
Rome le culte des dieux ouvertement pratiqué : a Omni-
bus in templis arae^ sacrificia sua (gentili) unique concélé-
brant. » On sait du reste que la fin du iv* siècle fut marquée
par plusieurs réactions païennes. A la fin du v*, saint Avitus,
évoque de Vienne en Dauphiné, rencontrait encore une très vive
opposition de la part des païens contre l'établissement d'une
fête chrétienne dans la ville. Les provinciaux chrétiens, les
gouverneurs de province devaient imiter l'exemple donné par
l'empereur et se montrer très tolérants à l'égard de leurs
concitoyens attachés aux vieilles traditions. Les siècles de foi
ardente viendront plus tard.
Du reste, quiconque a vu les murs et la manière dont ils sont
construits, acquiert la conviction qu'ils ont été élevés par des
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— 353 —
gens très pressés ; il n'y a aucun ordre; les pierres sont entas-
sées les unes sur les autres, sans aucun ciment, et calées avec
des morceaux de bronze. Si la préoccupation de se mettre en
défense contre les barbares a fait entreprendre cette construc-
tion par la population gallo-romaine de Saintes, il faudrait ad-
mettre qu'elle avait attendu jusqu'au dernier moment pour
entourer la ville de solides murailles. Il faudrait admettre aussi
qu'elle aurait détruit des monuments à peine achevés ou môme
en cours d'exécution ! car certains chapiteaux indiquent une
œuvre des dernières années du iv* siècle. Certains fûts de colon-
nes à cannelures hélicoïdales sont manifestement postérieurs de
cent ou deux cents ans ; comment auraient-ils pu être employés
aux murs en trois cent et tant?
Il y a plus : on raisonne comme si les temples, les amphithéâ-
tres avaient seuls fourni les matériaux. Toutes les pierres trou-
vées appartiennent, dit-on, à des édiflces religieux, aux arènes
ou à des tombeaux. Mais qui pourrait assurer que parmi ces
blocs ne se trouvent pas les restes d'une porte de ville, d'un arc
de triomphe, d'un palais? Dans ce cas, est-il admissible que les
Santons du iv* siècle aient démoli ces monuments qui n'avaient
rien à voir avec la religion, pour les réduire en pierres de
taille? D'un autre côté, il n'est pas vraisemblable que Saintes,
avec son importance géographique et militaire, n'ait pas été
munie de bonnes et solides défenses après la conquête.
Est-il permis d'admettre, en outre, que si, comme on le
pense généralement, les cippes ornés de l'ascia sont des monu-
ments chrétiens (1), les habitants de Saintes convertis au chris-
tianisme depuis très peu de temps, selon les uns, depuis deux
siècles à peine suivant le biographe de saint Eutrope, aient
mis dans leurs murailles des pierres qui avaient une signifi-
cation certaine pour eux et qui leur rappelaient les premiers
adeptes de leur religion ? .
On n'a pas assez pris garde à de petites monnaies trouvées
à cinq mètres de profondeur, sur un des blocs du mur, et qui
sont tout simplement des monnaies bretonnes du xi* ou xii*
siècle. On suppo^ qu'elles ont glissé à travers les interstices I...
Nous, nous y attachons une plus grande importance; et si nous
rapprochons de cette découverte un texte publié en 18G4 par
l'abbé Chollet, dans le Bulletin religieux du diocèse de La
Rochelle et S&inteSy page 210, nous y voyons une grave pré-
somption pour que cette portion de nos murailles n'aient été
construites ni au iv* ni au v^ siècle, mais bien au xi*.
Le texte de l'oflice de la translation des reliques de saint
Eutrope et de saint Léonce, se trouve dans un bréviaire de
Saintes, du xiii* siècle, appartenant à la bibliothèque nationale,
portant le numéro 16309 (2).
(1) Chrétiens m En étes-vous bien sûr, mon cher confrère ? N. de la R.
^) Corpora sanctorum Xantonice urbis pontificum, Eatropii martyris, a C3e-
VII. »
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- 354 -
L*auteur de cet office nous apprend qu'avant de nous dire
ce qu'il a vu, « nostris temporibus transferri vidimus », il veut
raconter une autre translation d'après le récit que les vieillards
de la ville lui ont fait, « a senioribus civitatis extitissedidicimus ».
Et il commence : « Au temps où la ville et la province des Sain-
tongeais était soumise à la maison d'Anjou, arriva la mort du
comte Geoffroy. Son neveu, sur le conseil et avec les ressources
des autres seigneurs, et le secours des hommes de guerre, for-
tifia la ville. T'entoura en toute hâte et Toccupa ainsi pourvue
de portes et de défenses. Les habitants de Saintes se lamen-
taient sur leur trésor (les reliques), plus précieux que l'or et la
topaze, craignant que l'armée de Guillaume, duc d'Aquitaine et
comte de Poitiers, prince aussi renommé par sa sagesse que
par ses armes, sur le poinf d'arriver, ne le leur enlevât et ne le
transportât ailleurs. Les deux saints restèrent à Saint-Pierre,
le Puellier, aussi longtemps que dura le siège, après l'inves-
tissement de la ville par les machines, redoutes, engins, et
jusqu'à ce que les horreurs de la faim et de la mort l'eussent
forcée à ouvrir ses portes. »
Ge texte mérite toute confiance. C'est un témoin oculaire de
la translation de 1096 qui nous apporte le souvenir d'événe-
ments antérieurs seulement d'une trentaine d'années. Il ne
s'agit point d'une légende altérée, transmise de générations en
générations, recueillie par lui longtemps après l'accomplisse-
ment des faits. Les témoignages sont irrécusables : Thistoire
confirme du reste toutes les circonstances de ce récit, moins la
construction des murailles (1).
Geoffroy Martel, le fondateur de notre abbaye, comte d'Anjou,
laissa, en mourant (1060), la Saintonge et l'Anjou à ses neveux
mente papa in GalHanim partibus directi et eidem nrbi destinati, necnon Leon-
cii, TÎn nobilitate preclan confessorigque ^loriosi, necessariis quibus causis
quove ordine nostris temi»oribus transferri vidimns, tam presentium qnam fbtu-
rorum memorie stili officio coramendare dignum duximus. Sed an te banc quam
describendamsuscipimus, aliain eorumdem sanctonim tramiationem a senioribus
civitatis extitisse didicimus. Tempore siquidem quo urbs et provinciaXanctonen-
sinm principibus Andegavensium subjecta erat^ comitem ipsorum Gaufridum sci-
licet, virum fortissimum, viam universe carnis fuisse ingressum accidit. Cvgus
potencia oinnipotentis Dei judicio de medio sublata nepos ejus^ consiliis et
opibus reliquorum principum, auxiliis virorum debellaiorum, i)refatani urbem
omni virtute munivit, omni diligentia clausit, clausam et munitam tenuit, ob-
serva vit. Cives igitur de thesauris super aurum et topazion preciosis soUiciti tris-
tabantur, inetuentes ut ab imminente exercitu comitis Fictavensium pariter
ducis Aquitanorum Guillelmi, viri tam sapiencia prediti quam armis potentissimi,
raperetur atque alio transportaretur... Quo facto in ecclesia sancti Pétri, que
dicitur Puellaris, uterque sanctus tam diu mansitquam diu longo obsidio, armis*
et raachinis, munitionibus et castellis circompositis, augustia famis et necis
urbem usque ad dedissionem pressam gravissime afQixit.
(1) En vain voudrait-on infirmer la valeur de ce passage en opposant celui qui
appartient du reste i un autre office, où Fauteur donne une description fantai-
siste des murs de Saintes à l'époque de l'arrivée de saint Eutrope i Saintes, au
premier siècle, d'après M. Audiat.
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— 355 —
Foulques et Greoffroy. Guy-Geoffroy, dit Guillaume VI, comte
de Poitiers et duc d'Aquitaine, s^empara aussitôt de tout le ter-
ritoire de Saintonge. Les deux angevins marchèrent contre lui,
lui livrèrent bataille à Ghef-Boutonne en 1061, le battirent et le
firent prisonnier. Saintes retomba au pouvoir de la maison
d'Anjou. Peu de temps après, Guillaume, mis en liberté, refor-
mait son armée et s'apprêtait à venger sa défaite. Les mots
OL imminente exercitu comitls Pictavensium » font évidemment
allusion à cette concentration de troupes, et a summa diligentia »
trahit l'empressement que mettaient les deux angevins à
rendre Saintes capable de résister aux forces poitevines. Les
murailles de la ville avaient été rasées en 765 par Vaifre, cour
ôter à Pépin le moyen de s'y retrancher : les habitants négli-
gèrent de les relever, ou le temps en acheva la ruine, puisque,
en 1061 9 il faut les refaire.
Le danger est proche ; on doit se hâter, autrement l'enva-
hisseur prendra aisément sa revanche. Sur un point de la ville
dominant la rivière et l'étendue des prairies, les Romains
avaient construit des temples, des palais ; les barbares les ont
incendiés, ruinés, jetés a terre : les colonnes, chapiteaux,
corniches, entablements, jonchent le sol : la ligne des murailles
{>a8se par là ; le temps manque; on ne peut aller chercher au
oin tous les matériaux nécessaires; on commencera par utiliser
ce qui ost sous la main, pour établir au moins une portion des
fortifications. Toute la population prête son concours, et activée
par la peur, entasse précipitamment, sans ordre, sans méthode,
au fur et à mesure qu'elles arrivent au chantier, les pierres les
unes sur les autres. Quelques mois suffisent au rapide achève-
ment de cette besogne fiévreusement entreprise ; aussi quand.
Tannée suivante (1062), Guillaume arrive devant la ville, il la
trouve en état de soutenir un long siège qui nécessite l'emploi
de toute l'artillerie de l'époque, et ne peut s'en rendre maître
qu'après l'avoir réduite à la famine (1).
Nous comprenons maintenant pourquoi nous recueillons des
monnaies féodales à cinq mètres de profondeur, pourquoi les
monuments d'âges si différents sont enchevêtrés les uns aans les
autres, pourquoi nous rencontrons au milieu des murs, pêle-
mêle, des blocs à moitié calcinés, brisés, éclatés, écornés,
pourc^uoi le cippe décoré de l'ascia, dont la signification était
oubliée au xi* siècle, a été posé à côté d'une colonne à hélice
du V* ou vi"" siècle, d'un chapiteau à feuille d'acanthe d'un ou
deux siècles antérieurs, d'inscriptions funéraires, de dédicaces
du I*' siècle, de gradins arrachés aux arènes, de bas-reliefs.
Evidemment ce mode de construction n'a pas été la règle
(1) Ànno 1062 Gosfredus dux obsedit Sanctonas civitatem, castris in circaitu
positis, et famé et gladio vastavit, usqne quo Andegavenses et cives, qui in
ea erant, se cum suis omnibus in manibus tradiderunt, dit une yieille cnix>nique
eitée par Massiou, Histoire de la Saintangey t i. Notes.
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— 356 —
générale : l'étendue des remparts était trop grande, et la mine
des matériaux romains trop restreinte; mais partout où se trou-
vait un édifice en ruines les Saintais au moyen-àge ont dû s^en
servir. Tout auprès de remplacement d^un ancien temple, au
bas du cours National, il y a, paraît-il, un égout dont les
parois renferment des pierres sculptées.
Est-ce à dire qu'il faille regarder ces conclusions comme
absolument irréfutables, et éclairer le problème résolu ? Non ;
mais il y a dans cette trouvaille de monnaies et ce texte du
bréviaire de Saintes, un petit faisceau de présomptions qui nous
ont semblé dignes d'entrer en ligne de compte dans le juge-
ment à intervenir. Gh. Dangibbaud.
Un tdmulus a l'île de Ré. — (Voir Bulletin^ vu, 244, où Ton
trouvera quelques divergences sur le môme sujet).
Dans le mois d'avril dernier, l'administration, ayant eu be-
soin de pierres, a employé la prestation à fouiller le tumulus
gaulois du Peux-Poiroux (Dune pierreuse). Une nouvelle tom-
bello a été déterrée ; on y a recueilli deux poinçons en os, deux
petites hachettes en pierre polie, un petit vase de terre noire,
muni de deux anses, et autres fragments de poterie en terre
rouge. Prévenu tardivement, j'ai pu cependant recueillir des
débris de tôtes; au côté gauche de l'une d'elles, j'ai trouvé
un vase en terre rouge ayant quatre petits pieds ; cette particu-
larité n avait pas encore été remarquée. Il y avait aussi près du
vase un grand éclat de silex et plusieurs pointes de flèches aussi
en silex, des coquilles et des fossiles, plus un radius de renne.
Dans les environs du tumulus étaient plusieurs rouelles ou
monnaies gauloises. Th. Phelippot.
Sépultures mérovingiennes a Cognac. — Le 5 juillet, dans
le chemin qui de la route de Pons conduit à l'hôpital^ M. Bou-
cher, directeur de la verrerie de Saint-Martin, découvrit une
auge de pierre contenant un squelette assez bien conservé, une
agrafe en fer, une en bronze, les débris d'un poignard très
oxydé, et aux pieds un vase d'argile; puis trois autres tombes de
pierre d'un seul bloc, à quelques centimètres les unes des au-
tres et orientées du levant au couchant. Dans l'une (longueur
2 mètres ; profondeur 0,32 ; largeur à la tète, 0,71 ; aux pieds
0,30); il y avait trois dents seulement, une pointe de flèche et
auelques débris de silex ; elle avait été probablement fouillée ;
ans la troisième, de 2 mètres 35 de longueur, 0^32 de profondeur,
on trouva le squelette moins la tête, une agrafe en bronze dif-
férente des autres, et une barre de fer en très mauvais état. La
suivante, recouverte d'une pierre bien ajustée, contenait un
squelette dont on apercevait les jambes, les cuisses et les vertè-
bres, le reste du corps disparaissant dans une poussière brune
semblable à la sciure de bois. Â la ceinture il y avait deux agra-
fes de bronze, un crochet, une aiguille et une lame de fer, et
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— 357 —
vers répaule une fiole de verre. Les dimensions et les for-
mes sont les mêmes que les autres. La dernière avait des
jambes, des cuisses, des bras, une agrafe de fer assez bien
conservée et une petite fiole de verre. Voir VÈre nouvelle du
10 juillet qui donne la description et le dessin de ces tombes.
Une dédicace a Néron. — M. Louis Audiat pense (Voir Bul-
letin , VIT, 314) que l'inscription drvso germanigo g^esari est
en rhonneur de Néron ; il propose môme de rétablir Tins-
cription en ajoutant nbroni avant drvso. Rien ne nous semble
justifier ce complément ; nous n'en voyons nulle part la place,
môme en supposant le mot représenté par une simple lettre.
Mais môme avec nbroni nous croyons qu'il ne s'agirait pas de
Néron. Le frère de Tibère s'appelait aussi nero glavdivs drvsvs,
et reçut, après sa mort, le cognomen de germanigvs, en récom-
pense de ses victoires^ avec le droit de le transmettre à ses des-
cendants ; s'il avait été déclaré g^bsar, il n'y aurait aucune hési-
tation, malheureusement il ne le fut pas. Le fils de Tibère por-
tait le môme nom moins le cognomen. Un troisième drvsvs
était fils de Oermanicus, petit-fils de Drusus premier ou le
vieux, mais il ne se nommait pas nbro.
Pour Néron surgit une autre difficulté: le mot GuBSAri se
trouverait à une place absolument insolite. Il n'existe aucune
médaille où le titre de Osesar ne précède pas le surnom. On
trouve toujours et partout, g. gjbsar germanicvs ou ti glavdivs
G^SAR AVG. GERM. OU IMP. NERO GLAVD C.fiSAR A VG GERMA ! qUClqUCS
monnaies de Néron ne portent pas le titre de Gsesar, mais le
surnom : nbroni glavdio drvso germ.; ou bien, quand le mot est
Çravé, on a l'inscription nbroni glad g^bs. drvso germ. Néron
était alors prince de la jeunesse, c'est-à-dire en 804 de Rome
ou 51 de rère chrétienne.
Faut-il accuser le graveur lapidaire d'une interversion ? Ne
conviendrait-il pas mieux de prendre l'inscription telle qu'elle
sans substitution de nbroni, et de l'attribuer au second fils de
Oermanicus, que certaines médailles qualifient de Osesar?
Gh. D.
— Malgré les objections de M. Charles Dangibeaud, nous som-
mes obligés de maintenir à Néron l'attribution de la deuxième
dédicace impériale publiée dans le mémoire Fouilles dans les
remparts de Saintes. S'il y a rectification à faire, c'est la suivante:
IVS. GON ON DVBNI. F.
doit ôtre lu [Oaius Jul]ius coN[c]oN[neto]DUBNi f[ilius] ; et
après la mention voLT[tinia tribu], suit le cognomen [co]gi-
dubnus, qui, bien que sur une autre pierre, complète l'inscrip-
tion. Mais le second fils de Oermanicus, jamais !
Sans doute, il n'y a pas sur la pierre place pour le mot
nbroni ; mais cette pierre est incomplète,'puisque, je viens de le
dire, le nom du dédicant est sur un autre fragment; un troi-
sième fragment a existé, que peut-ôtre on retrouvera, qui peut*
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— 358 — ^
être est perdu ; il est, je crois, téméraire d'affirmer que ce mot
Neroni n'y était pas.
S'il s'agit du fils de Germanicus, il faut absolument qu'il
y ait Geracanigi, sous-entendu filio ; c'est nécessaire ; or, il est
impossible de lire autrement que Germanigo.
Et puis, pourquoi ce Drusus? Que vient faire à Saintes le
second (ils de Germanicus? Gogidubnus lui élevait-il un monu-
ment de son vivant ou après sa mort? Vivant, Drusus était fort
mal en cour. « Tibère, raconte Suétone (Tibère, liv), recom-
manda au sénat les deux fils aînés de Germanicus» Néron et
Drusus; et le jour où ils prirent la robe virile fut signalé par
des largesses faites au, peuple. Mais lorsqu'il eut entendu, au
commencement de Tannée, faire des vœux pour leur conserva-
tion, il dit au sénat que de pareils honneurs ne s'accordaient
qu'à la maturité et aux services. Dès lors, ils forent en butte aux
accusations. Ils étaient entourés de pièges ; on les excitait aux
murmures, afin d'avoir à les punir. Tibère les accusa auprès du
sénat, par une lettre pleine de fiel, leur imputant divers crimes
et les fit déclarer ennemis de la patrie. Tous deux moururent de
faim, Néron dans l'île de Ponlia et Drusus sur le mont Palatin. »
Singulier courtisan que ce Gaulois romanisé ! On n'avait pas
plus l'habitude, alors qu'aujourd'hui, de flatter les maîtres en
élevant des monuments à ceux qui leur déplaisaient.
Défunt, quel motif de dresser une statue équestre, peut-être
un arc de triomphe, à un jeune homme de vingt ans, décédé
dans la disgrâce de l'empereur, et depuis longtemps? Ce Prusus
mourut l'an 33 do Jésus-Christ d'une indigestion de bourre de
matelas ou d'autre chose. (Tacite, Annales, vi, 23 ; Dion, 58,
22; Suétone, Tibère, 54). Or, pourquoi rappeler solennellement
sa mémoire sous le règne de Claude, une vingtaine d'années
après sa mort? On oublie plus vite que cela. Les deux inscrip-
tions que nous avons reproduites, l'une à Claude, l'autre dont
il s'agita Néron, sont toutes deux contemporaines; elles ont
toutes deux 0^11 de longueur; elles ont les mêmes caractères
paléographiques et faisaient indubitablement partie du môme
monument. Ces deux dédicaces, d'après M. Mowat, étaient
accompagnées d'une troisième, à Britannicus. Ainsi Claude au
milieu, accosté de son fils naturel Britannicus et de son fils
adoptif Néron, la trilogie est complète; et notre Cogidubnus sa->
tisfait a fait convenablement les choses. Donc, l'inscription liti-
gieuse doit être conservée à Néron. E.-A.
VARIÉTÉS
I
SAINT EUTROPE.
Ce n'est pas à Saintes seulement, ni en Saintonge, que saint
Eutrope est honoré. Nous avons cité un grand nombre de pa-
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— 359 —
roisses qui Tont encore en vénération» et le culte dont il y est
l'objet. Il n'est guère de diocèses où quelque autel, quelque
chapelle, quelque église, ne lui soit consacré ou possède une
parcelle de son corps (Voir dans Saint Eutrope, 2* édition, les
chapitres xi etxii, p. 160-200 et passim). Nous continuerons à
enregistrer les découvertes qui se pourraient faire en ce genre,
et les publications qui concernent le premier évèque et le pre-
mier martyr de la Saintonge. Il y a là une question historique
importante.
*
♦ *
A Moirax, canton de La Plume, arrondissement d*Agen, jadis
monastère bénédictin de Cluny, la fête de saint Eutrope, écrit
à M. Oaudéran M. l'abbé Serret, « le zélé pasteur de cette pa-
roisse, se célèbre, par une crrande piété et un immense con-
cours. La veille, 29 avril 1877, nous préparions les châsses et
les reliquaires ; on apporte de derrière le maître autel le buste
si vénéré du saint, qui tombe à terre et se partage en deux. »
Il y a une magnifique boîte en étoffe brodée d'or sur le couver-
cle de laquelle on lit : t Reliquiae sanctorum martyrum Flo-
riani, Leonis, Jucundi... Douze belles reliques et deux authen-
tiques venues de Rome, portant la date de 1680 et de 1686... s
Èuis « une autre relique encore plus belle : Reliquiae sancti
lutropii martyris. »
On sait la vieille querelle entre Saintes et Vendôme, qui pré-
tendaient posséder chacun le corps entier du saint. Va-t-elle
ressusciter ? M. Tabbé Charles Métais, dans Un office de saint
Eutrope au XP siècle (Vendôme, typ. Lemercier, 1887, in-8, 32
pages), y fait discrètement allusion.
Un manuscrit du xi* siècle, Vitœ patrum, de la bibliothèque
de la ville de Vendôme, contient Tofïïce en neumes de saint
Eutrope, évoque de Saintes, honoré, comme on le sait, d'un
culte particulier à l'abbaye de La Trinité, qui a cru jusqu'à ces
derniers temps posséder son corps. Oet important document, à
la fois historique et liturgique, ne pouvait échapper à l'attention
d^un savant voué aux recherches locales et déjà connu par
plusieurs ouvrages d'érudition. M. l'abbé Métais a publié dans
le Bulletin de la société archéologique du Vendômois cetanti-
3ue monument qui intéresse surtout la Saintonge, et en a repro-
uit une page par l'héliogravure. Dans son mémoire, M. Charles
Métais veut prouver que cet office a été composé à Vendôme
même, quand GeoiTroy Martel y apporta, en 1040, le corps
du martyr santon. Tout en rendant hommage à sa science et en
reconnaissant le service qu'il vient de rendre, nous oserons
combattre ses conclusions.
Et d'abord, Vendôme posséda-t-il le corps de l'apôtre de la
Saintonge? C'était une tradition qui datait de loin, et que l'on a
pu admettre jusqu'au jour où le reliquaire ouvert ne montra
que des ossements du corps et non le corps. N^a-t-on pas dit
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— 360 —
répété sur tous les tons, chanté dans tous les bréviaires, que
les protestants avaient brûlé, en 1562, le cadavre du patron de
la ville de Saintes? Il a bien fallu se rendre à l'évidence, quand
le squelette du martyr est sorti de son tombeau, le 19 mai
1843. M. Tabbé Métais n'ose pas affirmer d'une façon bien nette
sa croyance à la tradition de Vendôme : il y a décision de l'au-
torité ecclésiastique; et il ne veut exposer ses preuves que plus
tard, lorsqu'il en aura de décisives. En attendant, il fait remar-
quer que ueoflroy Martel, s'étant emparé par force de Saintes,
« dut y exercer tous les droits du vainqueur ». Or, comme il
était très pieux, il dut prendre les corps de saint Eutrope et de
saint Léonce: aussi quand deux ans après sa mort (1062), Guil-
laume d'Aquitaine voulut s'emparer de la Saintonge, les habi-
tants craignant d'être dépouillés une seconde fois du corps de
CCS saints, les transportèrent dans la ville, à l'abri des murailles,
ce qu'ils n'auraient pas fait, « si déjà il n'était arrivé un malheur
semblable, récent. >
L'auteur, il est vrai, a compris la difficulté de préserver,
en 1062, un cadavre qui avait été volé en 1040, si bien qu'il
traduit ainsi : « La ville de Saintes, craignant une nouvelle spo-
liation, s'empressa de cacher ce qui lui restait du corps de son
glorieux patron. > Mais le texte dit : « Gorpora sanctorum Xanc-
tonsB urbis pontificum Eutropii necnon Leoncii... Gives metu-
entes ne raperentur atque alio transportarentur. » Et ailleurs :
c Uterque sanctus » et : « Sancti... reportarentur.» Ge sont bien
les saints eux-mômes, leurs corps, et non pas une partie de
leurs corps.
En outre, dès 1070, l'évéque de Ghartres consacra, dans le
cimetière de La Trinité, une chapelle élevée par les bénédic-
tins en l'honneur de la sainte Vierge, des saints Eutrope et
Léonce, évéques de Saintes, de sainte Colombe, de sainte Bri-
gitte et autres, ce qui prouve, d'après l'écrivain, que c'était
bien les corps d'Eutrope et de Léonce qui étaient là, puisqu'un
texte, de beaucoup postérieur à 1 070, le dit. (Voir Saint Eutrope
dans Vhistoire, h légende et l'archéologie, page 186). Enfin,
troisième raison, c^est crue Vendôme chantait à l'antienne du
Magnificat des secondes vêpres: « Eutropi... es prsesens
corpore. » Mais comme à Saint-Eutrope on chantait aussi : « G
Eutropi... es praesens corpore », l'argument n'a ^as une grande
valeur. M. Métais prétend bien que ce a prsesens corpore "» esta
Vendôme dans un document du xi* siècle et qu'à Saintes on no
le trouve qu'au xv« siècle. D'abord, avez-vous, avons-nous tous
les documents? La ville de Saintes a possédé le corps de son
patron jusqu'au xi» siècle; l'auteur le reconnaît; et pendant
mille ans elle n'a pas invoqué sa présence t Elle a attendu qu'il
n'y fût plus pour lui dire : « saint Eutrope, toi dont le corps
est ici ! » Gette prière a donc été certainement importée de Sain-
tes à Vendôme, avec la relique du martyr.
Le reste de Toflice a-t-il été aussi emprunté par Vendôme à
Saintes? L'auteur croit à une composition originale, faite à La
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Trinité môme et pour La Trinité; SaintesTacopie plus tard. La
preuve, c'est qu'on le trouve dans un manuscrit du xi sieoie,
a Vendôme, tandis qu'à Saintes, on n'a ni manuscrit du xi m
du xn«, et que le bréviaire de Saintes à la bibliothèque nationale
n'est que du xiii*. Pourtant, est-ce qu'avant le xiii* si®^^^^»*"^"
tes ne faisait pas l'office de son patron? est-ce qu il a attenau
la translation de Vendôme pour avoir un office à c^^anter.
La Trinité a inventé, composé, écrit, mis en musique un omce
complet au xi* siècle lorsqu'elle a eu les reliques dEutrope. ht
la ville, gardienne du tombeau depuis le i*' siècle, n a pas ©u
l'idée, avant l'xi», d'avoir un office du saint? — est un otlice
bénédictin, dit le docte auteur; et les bénédictins sont venus
à Saintes plus tard qu'à Vendôme. Mais les bénédictins en re-
cevant les reliques du saint ont aussi reçu sa biographie, sa
légende, ses hymnes, ses leçons et ses répons. Puisque les laits
racontés sont les mêmes, que les chants, les prières sont les
mômes, sauf des formes de rédaction, n'est-il pas plus proDa-
blo que l'office do saint Eutrope, qu'on commence à réciter a
Vendôme au xi* siècle, était auparavant en usage à Saintesr
Quant à la présence du corps, je ne citerai qu un fa«: il a eue
transporté, dites-vous, à Vendôme en 1040; cependant il était en-
core à Saintes en 1062, comme nous l'avons vu ; et la charte de
donation de Saint-Eutrope aux bénédictins de Oluny (1081) par
Guillaume d'Aquitaine, l'y constate encore : « Monasterium sancti
Eutropii corpore insigne. » Nous n'en signalons pas moins
l'opuscule de M. Métais aux érudits.
L'origine du saint lui-même est assez obscure. Lç numéro de
mai des Annales de Vœuvre des séminaires contient une
note sur le mot admiraldus des actes de la vie de saint Eutrope,
écrit jusqu'ici par les auteurs comme nom propre, Vincent
de Beauvais, saint Antonin de Florence, Henschcn, le père
Fidel Fita, les Archives, t. ii, 256, etc., et traduit ainsi: « Un
Xercos, du nom d'Amirauld », par les hagiographes, anciens ou
contemporains. Cette leçon, rectifiée à la séance du 16 mars de
la société, par M. 1 abbé Gendre et par M. Audiat, expliquée
quelconqi
bien amiral et même roi. y^ _ ^
M. Gaudéran continue : t Le texte de la Vie de saint Eutrope
est un extrait ou commentaire de l'autobiographie de ce saint...
Elle existe encore ; mais primitivement écrite en chaldeen, puis
traduite en grec par l'auteur, elle s'est déformée dans une mau-
vaise traduction latine du iv« siècle. » On se figure difficilement
l'apôtre santon écrivant ses Mémoires « à la façon d'Alexandre
Dumas », d'abord en chaldeen, puis prenant la précaution de
les mettre en grec. Comme cette autobiographie c existe encore »,
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— 362 —
M. Gaudéran ferait bien de la publier; ce serait un grand service
rendu à rhistoire et à la philologie.
c XercèSy ArtaxercèSy Arsaces sont les trois formes grecques
d'un même nom; joignons-y Asstiérus, Ce terme signifie l'œil
du roi, ou le roiaui voit, ou l'œil roi, le soleil... Quant àGuina,
son nom est juif, Oîna féminin de Oîn^ l'œil ou la source. »
Ainsi notre martyr a pour mère Guina, œil, et pour père
Xercès, œil de roi.
m Eutrope^ bien tourné, doit ôtre la simple traduction d'un
nom persan ou chaldéen. Sa sœur ou sa tante, Marcella Gas-
sandra, gréco-latine, mariée à Saturnin (je ne suis pas bien
sûr de Saturnin), gouverneur de Syrie, est la mère de saint
Saturnin de Toulouse et de saint Eugène de Tolède. • Voilà,
certes, une parenté bien établie. A quand les cousins et les
cousines?
Le directeur des Annales, tout en étant c heureux sde publier
ces histoires, qui ont l'air d^une plaisanterie, les laisse « entiè-
rement à* la responsabilité de l'auteur s, et y ajoute sagement
c les points d'interrogations qu'il y met lui-môme. » M. Gau-
déran tiendra à donner quelques preuves de ces affirmations.
Il nous avait déjà raconté comment c'était sainte Véronique qui
avait appris à lire à sainte Eustelle. L. A.
Saint EutropSy premier évêque de Saintes, dans Vhistoire,
la légende, Varcheologie, par M. Louis Audiat, 2« édition. Pa-
ris, Picard; Saintes, Z. Mortreuil, 1887, in-8, xxxii-543 pages.
(Voir aussi supplément littéraire du journal VUnwcrz d'août
1887, page 117, article de M. A. Lételié.) Prix : 6 francs; quel-
ques exemplaires sur vergé : 10 francs.
L'ouvrage que publie M. Audiat est de ceux qui défient la
critique. Dans cette trilogie que l'auteur consacre à l'apôtre de
la Saintonge, ce volume constitue l'œuvre savante. Les autres
pourront se borner à posséder des qualités littéraires ; ils s'a-
dressent au public qui aime les recherches toutes faites, les
choses à point, et les idées qui rentrent toutes seules dans l'es-
prit. Il ne faut point demander tout cela au volume dont nous
rendons compte. M. Audiat a voulu élever à saint Eutrope, à
sa vie et aux œuvres que l'apôtre de la Saintonge a inspirées,
livres, institutions ou pierres, un monument de critique histo-
rique. Et l'on peut dire qu'il n'y a pas un point de vue qui ne
trouve sa place dans l'ouvrage, pas un fait important qui ait été
oublié, pas une opinion sérieuse qui n'ait été discutée. Pris
dans cette universalité, le sujet était neuf. Partant il présentait
de grandes difficultés. En effet, étudier saint Eutrope dans
l'histoire et la légende, c'était toucher à toutes les branches des
connaissances historiques et archéologiques, être en même
temps un peu théologien, un peu numismate, beaucoup hagio-
raphe et arcjiéologue. Passer des études ardues des origines
u christianisme en Gaule aux obscurités des temps mérovin-
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giens et cariovingiens ; retrouver les documents épars des évé-
nements du moyen-àge, sans omettre les plus importants, et
faire un triage parmi les entassements des documents des der-
niers siècles, de façon à n'employer que les pièces vraiment
intéressantes : tel était le programme forcé de celui qui entre-
prenait une pareille oeuvre.
Ce programme a-l-il été rempli ? L'auteur a-t-il atteint le but
qu'il visait? Nous pouvons répondre que oui, et M. Âudiat
voudra bien nous pardonner notre franchise, nous dirons qu'il
l'a dépassé. Le Saint Eutrope de M. Audiat est tout une biblio-
thèque ; aussi sommes-nous heureux de trouver en tète de cha-
que chapitre des notices explicites, comme aussi des tables
compendieuses permettant de faire rapidement les recherches
dont on a besoin. Avec une générosité sans égale, M. Audiat
n'a voulu nous dérober aucune de ces richesses. Vrai travail
de bénédictin que ce volume où tant de faits sont accumulés,
passés au crible de la critique, discutés, acceptés ou rejetés.
Ici ce sont les origines du saint lui-môme, ses premiers pas
et son premier apostolat en Gaule, qui sont mises en lumière.
Plus loin les vicissitudes et les grandeurs de l'église de Sain-
tes ; l'apparition, la destruction, la reconstruction des monu-
ments du culte, puis le culte lui-môme, les faveurs des papes ;
les libéralités des rois, des princes, des particuliers.
M. Audiat ne se contente cas de nous faire connaître le culte
de saint Eutrope dans son église, il nous entraîne à sa suite
dans les bourgades les plus reculées, non-seulement de la
Saintonge, mais de la France tout entière, et nous fait assister
à toules les manifestations de ce culte, aux croyances qui l'ac-
compagnaient, aux pèlerinages auxquels il donnait lieu alors que
saint Eutrope était devenu le guérisseur de nombreuses mala-
dies et notamment Phydropisie, maladie dont le nom rappelle
par sa consonnance le nom môme d'Butrope prononcé Utrope.
A la suite de l'auteur nous voyons défiler tous les bien&i-
teurs, les pèlerins, les confréries, les religieux et les prieurs.
Yen a-t-il d'oubliés? Guère sans doute: car il en arrive des
quatre points cardinaux, et ce n'est pas notre insuffisance qui
pourra suppléera ce qui manque.
Au milieu de cette énorme quantité de faits et d^apprécia-
tions, l'histoire du corps lui-môme, de son tombeau et de son
église, se développe jusqu'au jour où l'église de Saint-Eutrope
devient une insigne basilique de l'ordre mineur, ainsi que
l'apprennent aux lecteurs les nombreuses pièces justificatives
qui terminent le volume.
Quelques planches et des gravures dans le texte empruntées
aux monuments et à l'iconographie du saint illustrent et com-
plètent ce volume.
En résumé le Saint Eutrope de M. Audiat pourra peut-être
quelque jour donner lieu de la part dos spécialistes à des critiques
de détail, ce à quoi les meilleures publications ne pei^vent échap-
per ; mais il sera bien loin d'être cette quantité négligeable que
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— 364 —
/
malheureusement tant de publications locales sont condam-
nées à demeurer dès le moment de leur apparition. On pourra
être sinon plus complet, du moins plus synthétique dans telle
ou telle partie : mais il serait impossible de refaire de sitôt,
sans plagiat, un tel ensemble qui possède la solidité et les
lignes d'un véritable monument. 6. Mussbt.
Le 14 octobre 1886, a été bénite à Saint-Eutrope de Saintes
une cloche qui rappellera Térection en insigne basilique de
cette antique église. Elle a pour inscription :
LAVS. DBO. ANNO. ONI. M OGGGLXXZVI- SBDBNTB. PAPA. LEONB.
XIII. 8TEPHAN0. ARDIN- EPIS. RVPBL. ET. SANTON* ANATOLIO.
LEMERGIBR. SANTONYBf. VRBIS- MAIORE. FRANCISCO. GAZA-
BANT. B- MISSIONIS. G0N6REGATI0NB- PRBSBTTBRO* PAROGHIiB.
REGTORE. BESNARD- GOVSSOT- BOISNARD. MARCHAT- AVBIN. BEI-
PAR0GHIALI8. ADMINISTRATORIBVS- BGO. SiBYIENTE- CHRIS-
TIGOLIS. PROGBLLA. FIDE- VERO* VIGENTE- GONFLATA. FVI.
AD. PERPETVAM. HVIVS- ECCLBSIJS. TITVLO. BASILICiB. MINO-
RIS- A. SVM MO. PONTIFIGE. ORNATiB. MBMORIAM. DIB. XIV. OGTO-
BRIS. QVO. DIVI. EVTROPII. PROVINGIiE. PATRONI. TRANSLATIO.
ANNVATIM. FRBQVBNTATVR. BENEDIGTA- A- PR.«DIGTO. EPISC
NOMEN. A SVSGBPTORIBVS- MBIS. GBORGIO* BBSNARD. ET- ALOT-
.SIA. MARGARITA* IVLIEN- LAFERRIERE. EVTROPIVS- MARGA-
RITA. AGGBPI- CANTATE- DOMINO- CANTICVM* NOWM-
II
LES MAIRES ET LES COMMUNES EN SAINTONOB
P
LA COMMUNE DE ROYAN AU XIII* SIÈCLE
(Voir Bulletin, tome vu, page 33).
Dans le second volume formant l'appendice du recueil publié
en Angleterre sous le titre : The black booh of the admiraltrj
(London, 1873), on lit un texte intitulé : Li establissemens de la
œmmune de Roan, que l'éditeur, sir Travers Twiss, n'hésite
point à indiquer comme la charte communale de la ville de
Koyan en Saintonge. M. Arthur Giry, dans son savant ouvrage
Les établissements de Rouen^ combat cette opinion ; elle serait
d'après lui le résultat d'une méprise ; sir Twiss aurait confondu
Royan avec Rouen, t Royan, dit-il, qui n'était, au moyen-âge,
qu'une misérable bourgade de pêcheurs, et dont le développe-
ment date d'hier, n^a, bien entendu, jamais été régi par les éta-
blissements^ et l'on ne saurait, sur la foi de sir Travers Twiss,
l'ajouter à la liste des localités qui les ont adoptés. »
Nous ne partageons pas cette manière de voir ; mais il faut,
d'abord, écarter cette objection, — on dirait, en justice, cette
fin de non-recevoir — tirée du peu d'importance de Royan pen-
dant le moyen-âge. Si on juge, en effet, ce petit port d'après
l'état lamentable qu'il présentait il y a cent ans, et même en-
core au commencement de ce siècle, on ne trouvera pas trop
forte l'expression de M. Oiry. Royan, après le siège désastreux
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— 985 —
de 1622, qui ruina son château, renversa ses murailles, détrui-
sit sa digue et ensabla son havre, demeura près de deux cents
ans c une misérable bourgade »; et c'est pour ainsi dire sous
nos yeux qu'il s'est transformé en une des plus charmantes sta-
tions balnéaires du littoral. Mais, au temps paâsé, Royan, ceint
de fortes murailles, défendu par un château assis sur un point
culminant, servit souvent d'objectif aux partis en lutte pendant
les guerres civiles du xvi* siècle ; au xv*, nous vovons Charles
VU enjoindre au capitaine ou connétable commandant à Royan,
de remettre entre ses mains « la ville et chastel dudict lieu de
Royan ». En 1450, Royan arrête sous ses murs les capitaines
envoyés par Charles VU qui n'osent en entreprendre le sièM
« pour ce que ils estoient trop peu... considéré que ceulx au
dedans se aident des Anglois ». Toutefois, dès cette époque,
l'activité commerciale de cette petite ville commençait à se ra-
lentir. Malgré sa situation avantageuse à l'entrée de la Gironde,
le peu de profondeur de son port en écartait les navires dont le
tonnage tendait de jour en jour à s'accroître ; aussi faut-il re-
monter jus(|[u'au XIV* et au xin* siècle pour retrouver- la trace
de sa prospérité maritime. Au xiii' siècle, son commerce était
assez important pour que des droits au profit du seigneur y
fussent établis sur la navigation et le trafic. On trouve le tarif
de ces droits dans un manuscrit ayant autrefois fait partie de la
bibliothèque de l'académie des sciences de Bordeaux et qui ap-
partient aujourd'hui au British muséum (mss. add. n<* 10,146) ;
il est écrit en dialecte gascon, ce qui prouve les communica-
tions fréquentes qui existaient, dès ce temps-là, entre Royan et
Bordeaux ; il porte ce titre : La costuma de Royan. Il y avait la
grande et la petite coutume^ comme nous l'apprend une charte
du mois de février 1289, par laquelle Robert ae Matha, seigneur
de Royan, donne déchargea son receveur Pierre Senebrun, qui,
pendant plusieurs années, avait perçu « coustumas portus nos-
tri de Roiano, tam parram quam magnam et meroaturam ».
Enfin la recette de ces droits avait assez d'importance pour que
le roi de France, Philippe de Valois, ordonnât, le 14 janvier
1340, de transférer la caisse de Royan au château de Mons, où
il la jugeait plus on sûreté. De tous ces faits, il nous parait res-
sortir qu'au moyen-âge le port de Rovan avait une importance
incontestable; il ne serait pas dès lors invraisemblable que
cette ville eût été gratifiée par les rois d'Angleterre d'une charte
communale; sans doute on ne trouve point trace de cette con-
cession^ ni preuves du fonctionnement de la commune ; mais
comme nous l'apprend M. Oiry , « les co mmunes d'Bvreux, Har-
fleur, Bayeux, Domfront, Alençon, créées ou confirmées par
Jean Sans-Terre, n'eurent qu'une existence éphémère et ne
survécurent pas à la conquête ». (Etablissements^ p. 47). Nous
pouvons aussi nous demander ce que sont devenues les com-
munes d'Oleroi^et de Ré, dont l'existence ne saurait être mise
en doute : elles ont disparu pendant la lutte séculaire avec l'An-
gleterre, et là où la volonté du roi suzerain avait garanti cer-
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— 366 -
tains droits à ses arrière-vassaux, Tautorité du seigneur féodal
reprit peu à peu son empire et finit par régner sans partage.
Essayons maintenant do déterminer la provenance du docu-
ment intitulé Li establissemens de la comune de jRoan, et de
lui assigner une date. Au lieu de Roan, M. Giry écrit Roam;
sans doute d'après les notes qui lui ont été communiquées par
M. Meyer. Il dit, en effet, en parlant des Establissemens : « M.
Meyer les a trouvés à la bibliothèque Bodléienne dans un ma-
nuscrit composé en 1343. Ce manuscrit contient aussi les Rôles
dOleron, Le même recueil contient encore d'autres textes cou-
tumiers relatifs à Oleron que M. Meyer nous a également com-
muniqués » (Etablissements de Rouen^ t. i", p. 9). Dans la
préface de son second volume, publié en 1885, M. Giry déclare
qu'il a eu depuis connaissance du texte imprimé dans le Black
book ; il n'en conserve pas moins i?oam, alors que partout sir
Travers Twiss écrit Roan. Lequel a le mieux lu, du savant édi-
teur anglais ou du docte professeur au collège de France ? Si
peu importante que paraisse cette adjonction d'un trait de plu-
me, elle pourrait avoir dans le cas présent une certaine valeur
en conservant l'm du nom latin de Rouen; nou;? croyons cepen-
dant, jusqu'à plus ample informé, pouvoir maintenir le nom de
Roan en tète du document dont il s'agit, par cette raison que le
manuscrit portant le n*» 227 do la bibliothèque Bodléienne d'Ox-
ford nous semble avoir été examine très superficiellement par
M. Meyer, qui y aurait vu une copie du Rôle d'Oleron; or, ce
manuscrit, d'après la description qu'en donne sir Travers Twiss
(Black book, introduction, p. lxxxv) ne contient que 80 feuil-
lets; 68 sont consacrés au coutumier d'Oleron, et les Etabli-
mens commencent au f« 69 ; il est donc matériellement impos-
sible qu'il renferme aussi les 47 articles des rôles d'Oleron ;
d'ailleurs sir Twiss, dans le Black book^ donne deux versions
de ces rôles ; il en emprunte une au manuscrit du British mu-
séum, n'' 10,146 add., et l'autre à une édition extrêmement rare
du Grand routier de la mer, conservée dans la bibliothèque
d'Oxford et imprimée à Poitiers en 1483; s'il eût trouvé un
texte des rôles à la suite du coutumier d'Oleron qu'il éditait,
il Tout certainement utilisé, ou tout au moins il nous Teut fait
connaître, soit dans ses notes, soit dans son introduction.
Le Coutumier d'Oleron et les Establimens de la comune
de Roan qui y sont joints, présentent, dans la forme, une grande
analogie. Ils paraissent avoir été rédigés dans la première moi-
tié du xin* siècle, et ont un cachet parfaitement saintongeois ;
nous n'en voulons d'autres preuves que ces locutions si ol est,
si ol avint que, perpétuées jusqu'à nos jours dans nos contrées,
et qu'on retrouve fréquemment répétées dans les deux textes.
La date du 10 février 1344, mise à la fin du manuscrit n^ 227,
est celle de la copie faite à la demande de Jehan Rambert ; c'est
ce qu'établit, en quelques pages pleines d'érudition, S. Travers
Twiss. D'après lui, la rédaction première du ('OUtumier pour-
rait remonter jusqu'à Tannée 1270 ; mais ce qui Va surtout dé-
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— 367 —
terminé à fixer cette date, c'est une indication du Oallia, chris-
tiana concernant Tépiscopat de Hélie de Fors, ancien archiprè-
tre d^Oleron, qui aurait occupé le siège de Saintes pendant
quelques mois de Tannée 1267. Or, nous pensons être en me-
sure d'établir aue cet évêque ne fîgure pas à sa place dans la
nomenclature du Gai/?a, et qu'il y a lieu de Tidentifier avec
Hélie II, qui siégea de 1223 à 1231 ; par conséquent, c'est posté-
rieurement à cette dernière date qu'il faut faire remonter la ré-
daction du Coutumier et des Establimens, soit de 1240 à 1260;
et la comparaison de ces testes avec les chartes locales contem-
poraines, en langue vulgaire, publiées dans le cours de ces der-
nières années, vient encore corroborer notre opinion. Or, il est
bon de remarquer que c'est en 1242 (qu'Henri III d'Angleterre
accordait aux habitants de l'Ile de Re une charte communale
a secundum formam rotuli Oleronis d, et que, cette môme année,
il débarquait à Royan pour venir soutenir les prétentions du
comte de La Marche.
Ainsi, les Establimens de la comune de Roan ont été ré-
digés en Saintonge dans la première moitié du xiii* siècle. Mais
qu'est ce document en lui-même ? C'est, dit M. Oiry, « une tra-
auction française des établissements de Rouen qui fut faite pour
Oleron (t. !•', p. 9), » Quel est le texte original de cette traduc-
tion ? Ce ne sont pas les Etablissements de Rouen d'après les
registres de Philippe-Auguste ; ils n'ont que 28 articles, on en
compterait 33 dans la traduction et même 38, d'après la division
adoptée par M. Giry. Ce ne sont pas non plus les diverses ré-
dactions de ces mêmes Etablissements adoptées dans les villes
régies par la charte de Rouen : car« ainsi que le fait observer
M. Oiry, < si l'on prend pour point de comparaison la charte
de Niort, on remarque qu'il y manque les articles vi et vu, que
l'art. XVII précède les articles xv et xvi, que les articles xxix à
XLiv manquent, et enfin qu'il y a, entre les articles li et lu, l'ar-
ticle intercalé aussi à cette place dans les rédactions de Poitiers
et de Bayonne (Etablissements de jRotien, t. i«', p. 10) »; si bien
que cette prétendue traduction ne se rapporte positivement à
aucun texte, et que M. Oiry finit par la considérer comme une
rédaction sui generis^ qu'il classe sous le titre de rédaction d'O*
leron, au tableau synoptique contenu dans son second volume.
Dans quel but aurait été rédigée cette version sainton^eoise
de la charte de Rouen ? Aurions-nous là le texte des Ets^lisse-
ments tels que les avait adoptés l'Ile d'Oleron ? M. Giry ne le
suppose même pas : « Je ne crois pas légitime, dit-il, de faire
remonter cette rédaction à 1205, époque de la concession des
Etablissements qui lui fut faite. » Comment expliquerait-on,
au surplus, si ces Etablissements concernaient Oleron, ce nom
de Koan, non-seulement mis en tête du document, mais répété
Klusieurs fois dans son contexte? Si, comme le veut M. Oiry,
loan désigne la ville de Rouen, notre embarras redouble : pour-
quoi cette suppression des articles vi et vu du texte officiel de la
cnancellerie de France, des dix-sept articles du texte de Niort ?
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— 888 —
Cette addition de cinq articles dont l'un, l'article zxix^ ne se re-
trouve que dans les cnartes de Poitiers et de Bayonne ? Tout
s'explique au contraire si Ton admet que nous sommes en pré-
sence non d'une traduction, dont le texte, comme nous Tarons
déjà dit, ne se trouve nulle part, mais de statuts remaniés et
adaptés à une commune spéciale, comme l'ont été ceux de tou-
tes les villes qui ont accepté ou reçu les établissements de
Rouen. Enfin une considération qui nous parait tout à fait dé-
cisive, c'est que certains articles des Estaoliments de Roan ne
sont pas applicables à une ville directement soumise à l'auto-
rité du roi. On trouve, en effet, dans presque toutes les rédac-
tions des Etablissements un article qui suspend les effets de la
justice municipale pendant la tenue d'une assise royale ou lors-
2ue le roi ou son fils sont dans la ville : « Nisi dominus rex vel
lius ejus adsint Rolhomagi », dit le texte latin ; c si nostre
seinhor lo rey o son filz no es en Baîone », lit-on dans la charte
de cette dernière ville. Seul le texte de la commune de Ro&n
porte: « Si li sires ou son filz n'est à Roan. » « Li sires » désigne
évidemment ici le seigneur haut justicier. Plus significatif en-
core est l'article xxx : il s'agit des démarches que pourrait faire
le maire pour se faire maintenir en fonctions, son année expirée:
« Il ne fera aucune sollicitation vers le seigneur roi ou vers ses
barons », dit le texte de Bayonne (nul perças no fera bert nos-
tre senhor lo rey ni bert sons barons), telle devait être la ver-
sion adoptée dans toutes les villes directement soumises à Tau*
torité du roi, comme Rouen, Bayonne, La Rochelle, etc. « Il est
interdit au maire d'après les dispositions des Etablimens de
Roan de solliciter du roi son intervention auprès du seigneur
féodal pour qu'il maintienne le maire en charge au mépris du
statut communal : « Li maire jurera au commencement ae Tan-
née, que il ne fera prière por-rey ne por autre, vers lo seignor
ne vers barons ne vers baillis que il soit maire outre celé an-
née. » Nous trouvons la même disposition dans Tarticle 53 de
Niort, qui défend aussi toute sollicitation auprès du seigneur
féodal, « dominus terre ». Mais, à la môme époque oii Philippe-
Auguste attribuait à Niort les établissements de Rouen, il inféo-
dait les revenus de cette ville à Ouillaume Le Queux, qui pou-
vait à juste titre se dire « dominus terre ».
En résumé, les Etablimens de la commune de Roan ne sont
g>int une traduction française, mais une version particulière des
tablissements de Rouen ; ils en reproduisent le fond avec des
variantes, comme les chartes de toutes les villes dont les statuts
communaux sont modelés sur ceux de Rouen ; il paraît donc
logique de les attribuer à la commune dont ils portent le nom,
Royan. Quanta l'objection tirée de Torthographe vicieuse du nom
de cette ville dans le texte que nous avons étudié, il faudrait,
pour y répondre, pouvoir examiner le manuscrit et savoir, par
exemple, si le jamnage supplémentaire qui a permis à M. Meyer
de lire Roam n'autoriserait pas peut-être une meilleure leçon,
JRoian, ce qui lèverait alors tous les doutes. D. d^Ausst.
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2«
LA MAIRIE DE BROUAGE
Royan avait-il un maire lors du siège de 1622 ? « En d'autres
termes, pour me servir des propres expressions de M. Audiat,
en son article fort intéressant du dernier numéro du Bulletiny
Royan était-il une commune, comme Saintes, Saint-Jean d^An-
gély, Cognac et La Rochelle? » Certes non ; mais il n'avait pas
besoin d'être une commune comme Saintes, Saint-Jean d'An-
gély, Cognac et La Rochelle, pour avoir une mairie, — en sup-
posant, bien entendu, qu'il en eût une. — Il y a des villes, dans
notre Saintonge, qui furent pourvues de mairies, sans pour
cela avoir été constituées en communes au môme titre que cel-
les dont M. Audiat rappelle les noms. Le Bulletin nVt-il pas
dernièrement cité la mairie de Marennes et son maire M. de
Piton ? Et le tome viii des Archives^ page 255, « maistre Nicolas
Detaste, maire de la ville de Talma » sur Gironde? Pour ce qui
est de Royan, il faudrait absolument découvrir le texte, bien ou
mal interprété, qui a pu autoriser Filleau à inventer en 1814 le
maire Oombaud. Dans aucune des relations contemporaines du
siège de 1622, il n'est question d'un maire tenant tète au roi.
Donc M. Audiat a pu dire : « La mairie de Royan avant le xix*
siècle est une chimère et un non-sens. »
Je suis tout prêt à conclure comme lui, et cependant j'ai un
scrupule, j'hésite. Il faut encore s'attendre à bien des surprises
en fait de révélations historiques. Ainsi que diriez-vousdemoi,
si je venais, nouveau Filleau, inventer, en 1887, une mairie de
Brouage, avec la date de 1612, antérie.ure par conséquent de dix
années à celle de Royan ? Ce ne serait pas — j'ai soin de le pro-
clamer hautement — pour justifier l'existence de cette der-
nière; mais uniquement pour donner un exemple d'institution,
à la même époque, de corps de ville, sous le nom de mairie.
Cela me suffit. Je ne veux pas faire une dissertation sur les dif-
férences qui peuvent exister entre la municipalité de Brouage
et les municipalités de nos anciennes communes, ni sur les cir-
constances qni ont amené l'érection de cette mairie; je note le
fait; rien de plus.
Le 28 novembre 1812, Louis XIII concède aux habitants de
la ville de Brouage et d'Hiers, son faubourg, entre autres pri-
vilèges, le droit de maison commune et d'élection d'échevins
et officiers de ville, sous la présidence du gouverneur, maire
f)erpétuel. En outre, le roi voulant faciliter la construction de
a maison de ville et l'établissement d'une halle et de fontaines
d'eau douce, autorisait la levée de six deniers sur chaque muid
de sel sortant du havre et des marais de la localité.
La Morinbrib.
la mairie de pons
A côté des maires plus ou moins authentiques de Royan,
Marennes et de Talmont, à côté du maire réel de Brouage, il
Toma VIL ai
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— 370 —
faut citer celui de Pons, qui nous est révélé par un document
otliciel : Michel Bégon, dans son Mémoire sur la généralité de
La Rochelle^ publié par M. Georges Musset (Archives histo-
riques^ t. II, p. 36), cite, après les maires de La Rochelle, de
Saintes, do Saint- Jean d'Angély, de Cognac et de Rochefort, le
maire de Pons : « A Pons, il n'y a que le juge du seigneur et
un maire. > Une maison de Pons, appartenant à M. de CoefTard,
a conservé le nom de mairie ou hôtel de ville, souvenir d^une
mairie éphémère qui n^a laissé aucune autre trace.
Y avait-il d'autres maires ?
11 y en avait d'autres. Marans en avait un. Dans la Liste des
syndics, maires et adjoints de la ville de Marans (La Rochelle,
Siret, 1886, in-8% 4 pages), M. Philippe Cappon cite, en 1692-
1711, Gon, sieur de Quincé, « maire perpétuel »; de 1694 à
1699, Gon, maire, et François Bon et Nicolas Texier, assesseurs
du maire; en 1708 et 1711, Gon et Quincé de La Fontaine, mai-
res alternatifs, etc., et dans Les SLSsemblées de paroisse à Ma-
rans (Voir plus bas, page 376), il dit: a Au mois d'août de cette
même année 1692, pour subvenir aux dépenses énormes des
guerres contre l'Angleterre et ^Allemagne, Louis XIV créa dans
toutes les villes et communautés du royaume des offices de
maire perpétuel et des charges de conseillers du roi, pourvus
de nombreux privilèges. » Il est donc probable que d'autres com-
munautés eurent des maires... de cette sorte. L. A.
III
STATISTIQUE DE l'INSTRUGTION PRIMAIRE ET DBS CULTES
DANS LA CHARENTE -INFÉRIEURE.
(Voir Bulletin da 1*' avril, vn, 156).
Clergé. — VOrdo du diocèse de La Rochelle, résumé par les
Annales de l'œuvre des séminaires (n® 14, janvier 1887), nous
donne Tétat du clergé du diocèse de La Rochelle : il y a 371 pa-
roisses dont 46 sont des cures, 4 chapelles vicariales et 53 vica-
riats rétribués par l'Etat ; 20 chapelles ont un aumônier.
Personnel : l'évéque. M»' Pierre-Marie-Etienne Ardin, assis-
tant au trône pontifical, comte romain, prélat domestique du
pape Léon XIII, né à Glairvaux, diocèse de Saint-Claude, le 26
décembre 1840, sacré évêque d'Oran le 1«' mai 1880, transféré
le 27 mars 1884 au siège de La Rochelle ; 5 vicaires généraux,
dont 2 sont agréés par le gouvernement ; 7 chanoines titulaires,
3 prébendes ; 31 chanoines honoraires résidants, et 11 non ré-
sidants ; 492 prêtres, dont 304 sont employés dans les paroisses
comme curés, vicaires, aumôniers, etc., et 22 sont prêtres ha-
bitués ; 79 ecclésiastiques, dont 46 prêtres, sont employés dans
les diverses institutions religieuses: à Pons, 23, dont 14 prê-
tres ; à Montlieu, 7 ; à La Rochelle, 26, dont quelques-uns sont
prêtres ; à Saintes, 4 prêtres ; à Saint-Jean d'Angély, 7, dont 3
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— 371 —
prêtres, pour une population scolaire de 841 élèves, non com-
pris la division laïque de l'institution diocésaine de Pons. Il y
a en outre 5 lazaristes à Saintes, dont le supérieur est curé, et
4 à Saint- Jean.
Communautés HBLiGiBUSES. — 7 communautés d'hommes répar-
ties en 1 8 maisons : Lazaristes, 2 maisons ; marianites, 3 ; frè-
res de saint François d'Assise,? ; frères des écoles chrétiennes,
6 ; frères de Saint-Laurent, 1 ; petits-frères de Marie, 3 ; frères
de Tinstruction chrétienne de Ploermel, 1 ; et les frères agri-
culteurs de Saint-François, ou frères de Saint-Antoine^ à Saint-
Antoine, paroisse du Bois, doyenné de Saint-Oenis, qui a un
supérieur prêtre, M. Tabbé Dumas.
29 communautés ou congrégations religieuses de femmes
occupant 148 établissements, tant contemplatifs que voués à
renseignement et à la charité : pensionnats, écoles, asiles d'en-
fants et de vieillards, refuges, hôpitaux, crèches, institutions de
jeunes aveugles, gardes-malades, etc. ; six sont diocésaines,
c'est-à-dire originaires du diocèse, ou n'ayant pas de maison-
mère en dehors du diocèse ; les carmélites à La Rochelle et à
Saintes ; les bénédictines à Saint-Jean d'Angély ; les sœurs de
Notre-Dame du Refuge, ou Dames-Blanches, à La Rochelle ;
sœurs de Saint-Joseph de la Providence à La Rochelle; sœurs
de Sainte-Marie de la Providence de Saintes (10 maisons) ; les
ursulines du Sacré-Cœur de Pons (8 maisons) ; sœurs de l'Ins-
truction de TEnfant Jésus, de Montlieu (28 maisons).
Des 22 autres communautés, quelques-unes ont plusieurs éta-
blissements : Sœurs de la Sagesse, 21 maisons ; de la Charité
de Saint- Vincent, 16 ; de l'Immaculée-Conception (de Bor-
deaux), il ; de Chavagnes, 8 ; du Saint-Sacrement, 6 ; sœurs du
Saint et Immaculé Cœur de Marie du Sacré-Cœur (de la Salle
de Vihiers), 5 maisons ; servantes de Marie, 5 maisons.
La plupart de ces maisons tiennent des pensionnats ou des
écoles ; les 10 maisons de la Providence de Saintes^ renferment
850 élèves.
CuLTB CHRÉTIEN PROTESTANT. — Le uombre des protestants
est d'environ 18,000 d'après VAnnuaire de la Charente-Infé-
rieure pour 1886, dont 2,500 dans le consistoire de Pons avec
6 paroisses et 8 annexes, 6 pasteurs, 14 temples ; 4,886 dans
celui de La Tremblade avec 5 paroisses, 5 pasteurs, 9 temples
ou oratoires, et un asile pour 50 orphelines ; 5,800 dans celui de
Royan avec 9 pasteurs, 7 paroisses, 12 temples, et 1,900 dans
celui de Marennes, avec 3 pasteurs, 3 paroisses. 8 lieux de
culte.
Les 4 consistoires ont ainsi 23 pasteurs, 21 paroisses et 43
lieux de culte.
Ajoutons qu'un décret du 31 décembre 1886 fixe le chiffre
officiel de la population de la Charente-Inférieure à 469,803 habi-
tants (489 communes et 40 cantons), dont 7,579 pour Tarrondis-
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- 372 —
sèment de Jonzac; 82,549 pour oelui de La Rochelle; 56,163
pour celui de Marennes; 63,679 pour Rochefort; 75,025 pour
Saint-Jean d'Ângély, et 103,808 pour Saintes.
IV
LA SBUaNB BT SES ÉTTMOLOaiSTBS
Mon sieu le prr'sidan, o 1 eit parlé, dan deû de! drr'nié liméro
de Youte Bulletin^ de la Seugne, coume o 1 eit que deû manière
de savan voulan que le nom de thielle jholie rivière sainton-
jhouése sèjhe fait avec Tin dei mot latin sagena, seine^ ou som-
niurriy soumeil (1). Vou vou dévartissé tout piein su thielle lette
quU thittan cheire avec-z-eû langue prr' la ramassé in mouman
empreî : i disan pâ s'o 1 eit avec leû machouère 6 beun avec
leû nazot. Vou n en reyé tout voûte souc, et moue tout ; mei
jh^arî été contan que vou z oyûssié bayé la vrei esp'yique dau
nom de la rivière que jhe dison.
Vauderié-vou parmetteàn in paureainsnoran de vou demandé
si l'esp'yique qu*i n en a trouvée dan Te fin fond de son cala,
ine matinée, en frr'mojhan sei beû, serait pâ putoû thielle-là
qu*o faut?
Prr' moue don, Sévigne et Seugne o 1 eit la minme aflfeire,
attendut que le v et Vu dan lei z ancienne écriture son prise en
prr' la minme lette, tantoû vouéyelle^ tantoû consouno. Lei
fasoûr de granmère appelan, que jhe cré, le chanjheman de t;
en u la voucalîsation dau v. Ine foué don que dan le mot
Sévigne n on a voucalisé le t), Vi thi le seugue devint ainutile,
et n on Tétroûme. N on appelé encouère thieu dans lei gran-
mère ine contraction : brèv\ jh'avon prr' thieû mouèyin et bein
naturab'yeman Seugne en prr' Sévigne.
Voué, mei à ç't'houre de voure eit-ô qu'o vint thieû nom de
Sëuignd? Jhebayerei de bon thîeur in piein boutéyon de prr'set
à noû manière de savan, s*o 1 eit que mei prr'sètié n en aran à
Nau, ou bein l'an-née que lei prr'nié ameindran dei ç'rise, s'i
son fourchut prr' me z-on dire. M'en doute qu'o n'eit pâ prr'ci-
séman à couse de paç'que n on curtive, dessû sei couteau, dei
cet de vigne. Jhe feron meû de trr'ché ayoûr. Dieh beunt thieû
nom serait-i pâ cousin jharmain à n ine masse d'aute nom à pu
prei pareil, que n on troue prr'tout en France, coume Savign&c
(prr' parlé saintonjhouè Samgnat) , Savtgné, Savigny, Sévignac
(en saintonjhouè Sévignat)y Sévigne, Sévigny ? Thieillei nom
venan t-i pâ, à z*eû tour, dau latin Sabinus, coume thi daîrait :
le beun à mon sieu Sabinus? la Sévigne, à thieû conte, sunifie-
(i) Voir Bulletin des 1" janvier et !•' juillet 1887, t. vu, p. 62 et 258, et aussi
le Recueil de la commissum de» arts du !•' octobre, où M. Tabbé Cazaugade
explique gravement que Seugne vient de sagena par une suite de sept opéra-
tions : changements de ïe en i, (jsagina), de Va en e {segina), c en laissant avec
la langue d oil tomber \e g 3 (seina), c en conservant avec la langue d*oc le g
qu'on a laissé tomber w, puis c en laissant tomber postérieurement Vi », etc.
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— 373 —
rait la rivière thi passe dan le beun à mon sieu Sabinus. N on
peut trr'jhou bein z-ou surpoûsé. Et thieû mon sieu Sabinus,
qu'eit-6 qu'o 1 était de H? At oyut, bein sûr, dan Tancien temp,
in jhénérau Gaulouô de thieû nom, thi coumandait in réjhiman
de soudâr de sa nation au sarvice de! Roumain. Goum i voulait
affranchit son péyî dau jhoug de Tintranjhé, i se fasit noumé
empérour prr' z-eû,|et marchit de conte lei troupe c'étian rastée
fidèle au Roumain. Malhureûseman i fut battut à piate couture,
et prr' ne poin n eite fusiyé, i fut dob'yijhé de se musse dan n in
creût sou terre avec sa fumelle Bpounine, là voure qu'i rastiyan
pendan neu grande z an-née. Mei, à la fia, il fuyan toute minme
découvrit, et Tempérour Vespàsien lei fasit treiné à la coue de
son chevaUy bonne jhan! prr* lei feire mourit en z-eû cartajhan
lei membe : d'aute disan qu* i z-eû copit le cou avec son grand
sabre. Mei o faut savouer que thieû nom était aussi coumin dan
thiçû temp chein lei Roumains Q*habitian noute péyt, ou bein
chein lei Gauloué c'étian à z-eû sarvice, coume aneut lei nom
de Beunas&it, Brr'nar ou Jhiraudià en Saintonjhe. A mein,
peut-eite, prr' n en |revenit à noû vigne, qu'en batisan thieille
rivière, noû z ancien arian sonjhé à accomparé le vin au'a fait
poussé à thieû dei Sabin» thi volait pà grand' mouneie, oau dire
de mon sieu Hourace :
Vile potabis modicis sabmum
Gantharis....
coume ol eit qu'i disait à soun amit, mon sieu Mécénà, prr' le
dégoûté, m'en doute, de venit migné chein li, à couse de la
dépense ; mei n'ou cré poin, prr' thielle bonne rason que prr'
lei vrei Saintonjhouô o n'a jhamei oyut de vin pu bon que thellei
de z-eû péyî, pâ minme en Medot de voure o vint le Château-
LaQte, quant minme i n'arian fait qu'ine âfreuse piquette.
Mei, qu'o sojhe coume o vaudrat, si moun esp'yique n'eit j^oin
bonne, ma frit! jhe n'en baye ma langue au cheun. Et s'o 1 était
Srr'tan qu'à force de jhavassé su thielle affeire, vou z ari fait
ormit, o faurait bein convenît à la fin que la Seugne n'eit poin
San avouer thieûc^ue parenté avec somnium.
D'ayoûr, o 1 a déjà hin bon mouman que mei poule son jhou-
quée : m'en va n en feire autan, et, avan de me saqué dan ma
veure, jhe vou souettc, mon sieu le prr'sidan, ine bonne neut.
Voûte sarvitour, Piàre Marcut.
Léchayer, thieû quate de septembe mil vuitcent quatrr'-vin-set.
UVRES ET PÉRIODIQUES
Annuaire des traditions populaires. (Paris, Maisonneuve,
1887, in-8'' de xxx-180 p. avec musique gravée, lettres ornées,
culs-de-lampe. Prix : â fr. 50). Cette nouvelle publication de la
société des traditions populaires contient, outre la liste des
membres (au nombre de plus de 200) et les documents adminis*
tratifs, des chansons, des contes^populaires, des dissertations.
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— 374 -
des instructions et questionnaires, ainsi que la bibliographie
des ouvrages et articles parus en 1886 sur les traditions popu-
laires. Les articles signés de MM. Girard de Rialle, F. Mistral,
M"' Viardot, Xavier Marmier. F. Fertiault, Narioshy Sougny,
L.-F. Sauvé, Julien Vinson, Paul Sébillot, L. Farges, Acliille
Million, Léon Sichler, Julien Tiersot, Aug. Gittée, F.-M. Luzel,
Loys Brueyre, N. Quellien, A. Landrin, Alphonse Certeux, se
composent de contes populaires de pays variés, de dissertations
sur des coutumes curieuses, et de chansons populaires. Citons
une bien amusante « légende d'atelier » sur noire confrère, le
grand peintre William fiouguereau : a Quand Bouguereau fut
mort, il se dirigea tout oe suite du côté du paradis. Arrivé à la
porte qui était entrebâillée, il Touvrit et se préparait à
entrer... »
Annuaire spécial de la cavalerie française pour l'année 1881
(Paris, Léautey, rue Saint-Guillaume), constate que le nombre
des officiers de tous grades appartenant à la cavalerie c[ui sont
nés dans la Charente-Inférieure s'élève à 30 : Deux généraux
de division, trois colonels, un lieutenant-colonel, deux chefs
d'escadrons, dix capitaines, quatre lieutenants, neuf sous-lieu-
tenants.
Généraux db division. En activité: Louis-Charles- Agénor
Savin de Larclause, né le 17 novembre 1826 à La Rochelle;
entré au service le 24 février 1847, sous-lieutenant le 1" octobre
1850, colonel le 26 avril 1871, général de brigade le 6 juillet
1878, général de division le 2 février 1886, actuellement chef
d'état-major du ministre de la guerre, commandeur de la légion
d'honneur du 5 décembre 1^2 ; — En retraite : Guillaume
de Bremond d'Ars, né le 19 mars 1810, à Saintes; entré au ser-
vice le 15 novembre 1827, sous-lieutenant le 1«' octobre 1830,
colonel le 20 octobre 1855, général de brigade le 13 août 1863,
fénérai de division le 31 octobre 1870, retraité par décret du
2 mai 1879; sénateur, grand officier de la légion d'honneur du
5 mai 1871.
Colonels : Jules-Ferdinand-Gustave Robert, né le 9 mai
1834 à Saint- Jean d'Angély; entré au service le 11 novembre
1853, sous-lieutenant le 1*' octobre 1855, lieutenant le 16
octobre 1863, capitaine le 2 octobre 1865, chef d'escadrons le 16
octobre 1874, lieutenant-colonel le 15 avril 1881, colonel le 4
octobre 1884, i chevalier de la légion d'honneur du 12 juillet
1880 ; il commande le 5* régiment de dragons à Compiègne ; —
Ch.-Amédée de Raity de Villeneuve de Vittré, né le 25 sep-
tembre 1836 à Garnaud ; entré au service le 7 novembre 1855;
sous-lieutenant le 1*' octobre 1857, lieutenant le 13 août 1863,
capitaine le 30 octobre 1867, chef d'escadrons le 5 avril 1875,
lieutenant-colonel le 20 avril 1882, colonel le 14 octobre 1886;
chevalier de la légion d'honneur du 12 juillet 1879; il com-
mande le 10* régiment de hussards à Nancy; — Gaston-Josias
de Bremond d'Ars, né le 30 janvier 1830 à Saintes ; entré au
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— 375 —
service le 2 décembre 1848; sous-lieutenant le 31 juillet 1854,
lieutenant le 2 août 1858, capitaine le 12 août 1864, chef d'esca-
drons le 10 novembre 1870, lieutenant-colonel le 10 juillet 1880 ;
colonel en juillet 1887 ; chevalier de la légion d'honneur du 22
mai 1873, olScier du 24 juin 1886 ; il commande le 8* régiment
de cuirassiers à Senlis.
Ohbfs d*bscadron8 : Marie-Gharles-Léon-Joseph-Honoré-Fré-
déric de Sartre, né le 24 avril 1839, à Genoullle; entré au ser-
vice le 2i9 janvier 1858, sous-lieutenant le 8 août 1869, lieute-
nant le 13 novembre 1870, capitaine le 31 octobre 1875, chef
d'escadrons le 29 iuillet 1885; affecté au service des remontes
à Alençon ; chevalier de la légion d'honneur en iuillet 1887 ; —
Marie-Joseph-Henri de Sartre, né le 18 août 1839 à Oenouillé,
entré au service le 24 mars 1857, sous-lieutenant le 13 juin
1865, lieutenant le 19 septembre 1870, capitaine le 8 mars 1873,
chef d'escadrons le 8 juillet 1886 ; chevalier de la légion d'hon-
neur du 22 mars 1882 , affecté au 9* hussards à Belfort.
Capitaines : Henry-Jean-Baptiste-Benjamin Sève, né le 7
janvier 1847 à Saint-Jean d'Angély; entré au service le 14 oc-
tobre 1865, capitaine le l*'^mai 1875, au 2* cuirassiers; Eutrope*
Paul-Loys-Ferdinand de Faucher de La Ligerie, né le 17 fé-
vrier 1846 à Saintes, entré au service le 17 octobre 1866, capi-
taine le 28 août 1877, au 16* dragons ; Adolphe-André-Léopold
Bouyer, né le 23 octobre 1838 à La Rochelle, entré au service
le 28 mai 1859, capitaine le 24 mars 1880, au 1*' cuirassiers ;
Marie-Joseph-Oharîes-Théodoro Baudry-Lacantinerie, né le 6
novembre 1847 à Benon, entré au service le 10 octobre 1860,
capitaine le 17 juillet 1882, au 3* chasseurs; Aimé-Louis-
Edouard Minot, né le 23 juillet 1850 à Saint-Jean dAngély,
entré au service le 15 octobre 1870, capitaine le 10 février 1883,
au 13* dragons ; Oscar-Armand Fumeau, né le 12 décembre
1843 à Saint-Fort, entré au service le 25 août 1864, capitaine le 15
septembre 1884, au 4* cuirassiers; Eugène-Paul-Louis Geneau,
ne le 9 décembre 1846 à Saintes, entré au service le 23 janvier
1866, capitaine le 8 juillet 1886, au 15* dragons ; Marie- Anatole
de Montalembert de Gers, né le 14 septembre 1840 à Saintes,
entré au service le 23 janvier 1866, capitaine le 8 juillet 1886, au
3* dragons ; Jean-Baptiste Callaud, né le 24 juin 1848 à Aytré,
entré au service le 4 novembre 1865, capitaine le 30 août 1886,
au 7* dragons ; Marie-Léon Tercinier, né le 4 février 1855 à
Saintes, entré au service le 17 octobre 1874, capitaine le 13 jan-
vier 1887, au 11* cuirassiers.
Lieutenants et sous-lieutenants : Napoléon-Henri Gomont,
né le 16 mars 1853 à Saintes, entré au service le 21 mars 1870,
lieutenant le 15 avril 1881^ au 9* chasseurs; Pierre-Henri-
Jehan de Latour, né le 23 avril 185B à Saintes, entré au service
le 25 octobre 1877, lieutenant le 31 décembre 1883, au 18* dra-
gons; Florentin-Théodore Talbot, né le 13 février 1852 à Tesson,
entré au service le 21 décembre 1872, lieutenant le 21 novembre
1885, au 13* chasseurs ; Marie-Théophile- Adrien Ghassot, né
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— 376 —
le 5 mars 1837 à Saint-Genis, entré au service le 27 mars 1875,
lieutenant le l^^ avril 1886, au 4^ hussards; Gustave Guignard,
né le 18 juin 1856 à Saint-Jean d'Angély, entré au service le 21
mars 1870, sous-lieutenant le 20 septembre 18S3, au 13* chas-
seurs ; Pierre-Gabriel-Ernest Leps, né le 20 décembre 1860 à
Rochefort, entré au service le 28 octobre 1881, sous-lieutenant
le 1" octobre 1883, au 25* dragons ; Charles-Jules- Paul Favin-
Lévéque, né le 1" juillet 1856 à Rochefort, entré au service le
27 mars 1876, sous-lieutenant le 16 novembre 1883, au 10* chas-
seurs ; Pierre-Albert Gourmel, né le 13 mars 1860 à Port-
d'Envaux, entré au service le 27 octobre 1878, sous-lieutenant
le 15 septembre 1884, au 20* chasseurs; Louis-AlphonseDulon,
né le 10 décembre 1857 à Saint-Jean d'Angély, entré au service
le 4 décembre 1877, sous-lieutenant le lo septembre 1884, au
19* dragons; Marie-Charles-Guillaume de Lestrange, né le
30 mars 1858 à Rochefort, entré au service le 22 avril 1876,
sous-licutonant le 15 septembre 1884, au 2* chasseurs ; Marie-
Auguste-Ernest Abrard, né le 30 juin 1859 à Saint-Port-sur-
Gi ronde, entré au service le 25 octobre 1879, sous-lieutenant le
7 novembre 1884, à la 7* compagnie de cavaliers de remonte ;
Marie-Louis Lebelin de Dionne, né le 19 décembre 1863 à
Rochefort, entré au service le 28 octobre 1884, sous-lieutenant
le 1«' octobre 1886, élève de Saumur ; Gharles-Jérôme-Joseph-
Napoléon Dugué de La Fauconnerie, né le 24 mai 1863 à Saint-
Jean d'Angély, entré au service le 7 novembre 1881, sous-lieu-
tenant le 13 octobre 1886, au 6* cuirassiers.
Archives historiques du département de la Gironde, t. xxv
(1887), contiennent : p. 134, restitution (7 aoûtl306) parle prince
Edouard à Amanieu d'Albret, de la châtellenie de Meilhan, telle
que la possédait la famille d'Albret, avant qu'elle Teût échan-
gée avec Henri III pour la seigneurie de Marennes ; p. 132, don
par le même (20 avril 1263) à Amanieu d*Albret, de la seigneu-
rie de Marennes, dont avait joui Pierre de La Motte, que le
prince avait autrefois donnée en gage à Gaillard Colomb et à
laquelle il ajoute la terre « de Ilads » ; p. 64, concession du droit
de sépulture (1*^ février 1603) dans Téglise du couvent de la pe-
tite observance de Bordeaux, à Pierre de (jeneste, trésorier de
France en Guyenne, par Louis Stuer de Oaussade, vicomte de
Saint-Maigrin.
Assemblées de paroisse à Marans, avant 1189.,.. par
M. Cappon (La Rochelle, typ. Siret, 1887, in-8, 31 pages). — Le
sujet, tout nouveau, est actuellement à l'étude dans un grand
nombre de provinces; notre confrère, M. Philippe Cappon, in-
génieur des arts et manufactures, l'a traité avec détails pour
sa ville natale, Marant, plus tard Aligre, aujourd'hui Ma-
rans, et son mémoire est fort intéressant. Le premier texte
d'une assemblée d'habitants est du 1*' avril 1590 ; elle se tenait
alors sous la halle, un peu plus tard, à la porte de Téglise, sous
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— 377 —
le ballet et Torme de Sully, mais « à la manière accoutumée »,
pour « délibérer des alTaires et moyens de ladite paroisse » ; ce
qui prouve qu'elle n'était pas la première de toutes : car déjà
un texte de 1484 parle de Taumônerie dont « l'élection et pré-
sentation » appartient aux habitants et l'institution au seigneur.
Or, il fallait se réunir pour choisir et présenter. Jusqu'en
1599, les Marantais s'assemblaient soit d'eux-mêmes, soit sur
l'ordre des élus de La Rochelle ; on ne voit pas alors de syndic ou
de chef de la communauté. Cette année, deux commissaires du roi
pour l'exécution des édits de pacification, Parabère et Langlois,
décident que, pour administrer les affaires publiques, « seront
eslu? et nommez pour tout le corps des habitants deux per-
sonnes, dont l'une catholique et Tautre de ladite religion » ;
les syndics étaient constitués. Après la prise de La Rochelle,
on ne voit plus qu^un syndic, catholique; mais aux assemblées
assistent les habitants « tant de l'une que de l'autre religion. » Il
n'y figure ni femmes, ni étrangers. La présence n'était pas obliga-
toire; de là un nombre de votants singulièrement variable; des
procès-verbaux signés de vingt personnes déclarent qu'on n'est
pas en nombre pour délibérer, et d'autres sont valables avec
une douzaine. Cela dépendait sans doute de l'importance de
l'affaire : car quelques-uns de ces actes portent jusqu'à cent
vingt-cinq signatures. Les votes se faisaient à haute voix, et
quelquefois par billets que recueillait et lisait publiquement le
[^résident, toujours à la majorité ou à la pluralité, ou enfin à
'unanimité. Les réunions étaient fréquentes, mais leurs dates
indéterminées, à part celle où l'on nommait les syndics et fabri-
queurs, en janvier, et celle où l'on choisissait les asséeurs et
collecteurs de tailles, en octobre ou novembre. C'était ordinai-
rement le dimanche, quelquefois la semaine, en cas d'urgence.
Le lieu de réunion était la porte de l'église, le dimanche, et
pendant la semaine sous la halle ou devant le poteau public,
sur la place, et à partir de 1720, dans une chambre des bâti-
ments acquis pour le logement des gens de guerre. Les convo-
cations se faisaient sur l'ordre du syndic ou du curé, suivant la
nature de TafTaire, par cri public, son de caisse ou de trompe,
dans les cantons et carrefours, par affiches apposées au poteau
des halles, à la porte de l'église paroissiale ou du temple, enfin
par son de cloche à l'église, et par annonce au prône ou au
proche, avec indication du lieu, de l'heure et du sujet.
Le Bulletin du comité des travaux historiques et scientifi-
ques (section des sciences économiques), 1886, p. 171, contient
1 analyse d'une communication de M. Louis Âudiat, président
de la société des archives, faite au congrès des sociétés savantes
à la Sorbonne en 1886, sur les assemblées capitulaires en Sain-
tonge. a Tel est, en effet, le nom sous lequel sont connues en
âaintonge les assemblées de communautés d'habitants. Par
suite du manque d'archives, on ne peut faire remonter au-delà
du XV* siècle l'usage de ces réunions: mais elles existaient
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— 378 -
avant, puisqu'un acte de 1479 dit : « assemblées à la manière
accoutumée. » Des documents nombreux, presque exclusivement
tirés des minutes des notaires et en grande partie publiés dans
les 14 volumes de la société des archives nous les montrent
fonctionnant partout au xvu* et au xviii* siècle. Elles étaient
distinctes des conseils municipaux et parfois, dans certains cas,
existaient à côté d'eux, quand Técnevinage, par exemple,
comme à Cognac, au milieu du xviii* siècle, était réduit à néant
par la vénalité des charges d'échevins; elles les remplaçaient
aussi quand, comme à Saint- Jean d'A^ngély, après le siège de
1621, la ville perdit ses privilèges; le corps de ville, créé
par la charte de commune, disparaissant, la forme première
de Tadministration communale reparaissait. A Saintes, on
les voit agir dans les faubourgs, pour des intérêts particuliers
et locaux.
a C'était devant la principale porte de l'église paroissial*, ou
devant le temple que les habitants se réunissaient, au son de la
cloche, à l'issue de la messe paroissiale. La convocation se fai-
sait ordinairement par le curé au prône le dimanche précédent;
quelquefois le syndic convoquait à son décaisse. Le syndic,
élu par les habitants, présidait rassemblée et lui exposait le
sujet de la délibération. Tous les habitants avaient droit d'émet-
tre leur avis ; même dans des affaires purement religieuses, par
exemple érection d'une paroisse, les protestants votaient, en
tant que l'affaire intéressait aussi le temporel. Les femmes
aussi dans certains cas y étaient admises, mais alors comme
chefs de famille, veuves pour leur fils qui faisait partie de la
milice, ou bien tenant boutique, auberge, etc. On votait pres-
que toujours à l'unanimité; le notaire, appelé, transcrivait la
délibération, assisté de deux témoins, et la faisait signer. Quel-
quefois on trouve plus de signatures que de noms transcrits
Clans l'acte, parce que l'offlcier public n'indiquait que les prin-
cipaux, puis ajoutait : a ESt autres, faisant la plus saine et ma-
jeure partie des habitants. »
« Ces assemblées, hormis la politique, s'occypaient de tout,
c'est-à-dire de leurs intérêts : finances et administration locale,
l'école et le presbytère ou l'église, la répartition et la décharge
des impôts, milice, en un mot tout ce qui touche à la bourse.
On voit ces paysans tantôt faisant de grands sacrifices pour
bâtir une église, réparer le presbytèrei, louer un maître. Quel-
quefois, ils montrent une ténacité ou une force d'inertie in-
croyable, quand ils ne veulent pas accorder au curé des répa-
rations, même urgentes, pour sa maison. L'intendant alors est
forcé d'intervenir. Ils luttent contre un d eux qui s'arroge, di-
sent-ils, sans aucun droit, le titre de noble; ils luttent contre le
prieur de Saint-Eutrope, qui a refait sans leur avis le pavé du
bourg; ils luttent contre le puissant prince de Pons, seigneur
de trente-deux paroisses, pour un droit d'usage dans les landes
de Masdion.
<x Les dernières assemblées capituiaires eurent lieu àlaQn de
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1788. De toutes parts elles nommèrent des délégués qui se réu-
nirent à Saintes, malgré Tintendant, pour demander au roi l'éta-
blissement d'états provinciaux. Les procès-verbaux, qu'a publiés
M. Louis Audiat sous ce titre : Les états provinciaux de Sain-
tonge^ sont très intéressants à étudier. Les trois ordres, clergé,
noblesse et tiers, s'entendent pour demander au roi cet établis-
sement; puis ils s'occupent des questions accessoires et très
importantes : égalité des impôts pour tout le monde, abolition
des privilèges, enfin vote par tête; le tout est voté avec enthou-
siasme, pleurs et embrasscments. C'était la nuit du 4 août en
Saintonge, cinq mois avant l'autre. Ce fut aussi la fin des
assemblées capitulaires. »
La Bibliographie des sociétés savanteSy rédigée avec un soin
si scrupuleux par M. Eugène Lefèvre-Pontalis (Paris, imp. nat.,
1887, in-4**, 143 p.), constate pour la Charente deux sociétés :
d'agriculture, fondée en 1803, 66 volumes publiés; archéologi-
Zue, fondée en 1844, 31 volumes; pour la Charente-Inférieure :
a Rochelle, académie fondée en 1731, supprimée en 1791,
reconstituée en 1803, 42 volumes et 16 livraisons ; société des
amis des arts, fondée en 1841, 9 brochures; des sciences natu-
relles, en 1835, réunie en 1854 à l'académie; Rochefort, société
d'agriculture en 1806, a publié son xxi» volume en 1878; de
géographie, en 1878, 8 volumes et un annuaire annuel; Royan,
acaaémie des muses santones, en 1876. 11 volumes de Bulletin
et 8 recueils de poésies : société pour favoriser le développement
de Royan, fondée en 1875; Saint-Jean d^Angély^ société histo-
rique en 1863, morte en 1966, 4 volumes ; linnéenne, fondée en
1874, 2 volumes (n'existe plus) ; Saintes, société des sciences,
fondée en 1867, morte en 1870, 2 volumes; commission des arts,
fondée par arrêté préfectoral en mai 1860, 9 volumes; société
des archives, fondée en 1874, reconnue d'utilité publique en
1886, 15 volumes d'archives et 7 de Bulletin. De cette liste, il
faut rayer les deux sociétés de Saint- Jean d'Angcly, la société
des sciences do Saintes, mortes depuis longtemps; la société
d'agriculture, belles-lettres, sciences et arts de Rochefort, qui
n'existe plus que comme société d'agriculture; la société pour
le développement de Royan, l'académie des muses santones qui
n'ont rien de ce qui constitue une société savante, etc. Il ré-
suite que le nombre des associations historiques, archéologi-
ques et scientifiques, non compris les sociétés agricoles et hor-
ticoles, s'élève à 667, qui ont publié environ 15,000 volumes,
fondées la plupart entre 1830 et 1880 (La Rochelle remonte à
1732) et inégalement réparties sur le territoire, puisque la Seine
en renferme 142, la Seine-Inférieure, 28, le Rhône, 26, le Nord,
24, la Gironde, 22, le Calvados, 20, les Bouches-du-Rhône, 16,
la Haute^Garonne, l'Hérault et la Charente-Inférieure, 12, les
Ardennes, la Corse, les Deux-Sèvres, 1, l'Indre, 0.
Bulletin de la société d'acclimatation (1886, p. 315) contient
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de M. Paul Brocchi, Note sur l'agriculture dans le quartier ma-
ritime de Marennes. Après avoir donné quelques renseigne-
ments généraux sur la situation des établissements de piscicul-
ture et d'ostréiculture du quartier maritime de Marennes, M.
Brocchi appelle particulièrement l'attention de la société d'ac-
climatation sur la reproduction des huîtres dans les claires et il
montre comment doit être expliquée Terreur commise par les
observateurs qui ont attribué aux rayons du soleil un effet direct
sur Tapparition des embryons. Puis il montre les progrès qu'a
faits dans ces dernières années, l'invasion des huîtres portu-
gaises; et il termine sa notice par un examen de l'état actuel de
l'industrie de la baie de l'Aiguillon. E. O.
Bulletin de la société de Borda, 2^ trimestre de 1887, contient
de M. l'abbé Gazauran, Mariage morganatique du duc d'Eper-
non avec Anne de Monier (24 février 1596), d'après les certi-
ficats trouvés à Gaumont. C'est une réponse victorieuse à M.
Mireur qui le niait. L'auteur parle du testament duducd'Epernon
écrit et signé de sa main, le 12 mai 1641 , à Piassac, en présence
d'un grand nombre de personnages importants, etqui mentionne
trois Girard, dont l'un fut prieur de Gabarret, M. l'abbé Gazau-
ran serait tenté de voir là trois « gascons et membres de la
môme famille ». Ges Girard étaient d'Angouléme. L'historien
du duc, Guillaume Girard, fils de Pierre et neveu de Philippe,
avait deux frères, Glaude, archidiacre d^Angoulème, prieur de
Gousture, ami de Balzac, et Michel, abbé de Verteuil. Guil-
laume, lui, receveur des tailles en Saintonge et secrétaire
d'Epernon, eut 3 fils : Glaude, archidiacre d'Angoulôme, Geof-
froy, Gharles, et 4 filles. Voir Bulletin^ vi, p. 311.
Guy de La Trémoille et Marie de Sully. Livre de comptes
1395'h06y publié par Louis de La Trémoille. (Nantes, Em.
Grimaud, 1887, in-4°, 276 p.) -- Une sobre préface, deux pages,
qui explique la publication dû livre de comptes, où l'on trouve
d'intéressants détails sur la vie journalière, le prix des objets de
luxe, les habillements, l'orfèvrerie, les bijoux, et sur le person-
nage Guy VI de La Trémoille, mort à Rhodes en 1397, de bles-
sures reçues à la bataille de Nicopolis, après avoir été fait pri-
sonnier des Turcs, et à qui le pape, le roi de France, les ducs
de Bourgogne, d'Orléans, de Berry, de Milan, le duc Aubert de
Bavière, la duchesse de Brabant payaient des pensions pour les
services qu'il leur avait rendus sur le champ de bataille ou
comme ambassadeur; puis de nombreuses pièces se rapportant
aux personnes nommées dans les comptes, et une fort savante
table, telle est l'analyse sommaire, trop sommaire, de cette
belle publication. Signalons le mandement (6 décembre 1382)
de Gharles VI, octroyant à Guy de La Trémoille, à cause de ses
services en Flandre, 300 livres de rente viagère sur les terres
de Nieul en Aunis; et remercions notre confrère, M. le duc de
La Trémoille, de consacrer ainsi son intelligence, sa fortune à
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enrichir la science de ces importants documents, si précieux
pour rhistoire de Tart et pour la connaissance de la vie intime
des siècles passés.
Inventaire des archives de la marine, série B. service géné-
ral tome !•', 2* fascicule. (Voir pour le !•' fascicule Bulletin vi,
302 p.).
B^ 1. Dépêches concernant la marine, etc. (1662, mai à
décembre). L'impression de Thistoire du sieur Priolo suspen-
due, 19.
B< 2 (1663, avril à septembre). Rétablissement de la tour
de Gordouan, 170. Avis du sieur Forant et de Meautriz, sur
le mémoire de M. Golbert, 7, 9. Le sieur Oabaret, 48. Le sieur
Forant, 322.
B^ 4 (1666). Le sieur Forant, envoyé en Hollande pour ache-
ter des vaisseaux, etc., 29. Délivrance à la marine de quelques
canons de La Rochelle et d'Amboise, 92, 93, 95. M. de Terron
retiendra l'escadre du Ponant dans les rades de La Rochelle, et
préparera huit vaisseaux pour porter mademoiselle de Nemours
en Portugal, 101, 103, 106, 120, 121, 133. Ordre au sieur Pan-
netié de se rendre à La Rochelle, avec deux vaisseaux, 167. Le
sieur de Terron restera à La Rochelle, « sa majesté n'estant pas
dans la résolution de le faire monter sur son armée navale, »
131. Le'^sieur de Terron ira passer l'hiver à Brest et enverra en
sa place le sieur De Seuil à La Rochelle, 207. Le capitaine
Forant ira à Copenhague monter le vaisseau le Danois, 286.
B^ 5 (1666, janvier à mars). Sur le rétablissement du fils de
M. Oabaret. L'arrest pour retirer la terre de Rochefort et se
mettre en possession au nom du roy ; Testablissement à y faire
pour y recevoir les vaisseaux, 261. Le sieur Forait et de Oui-
nant, nommés au commandement de deux des quatre vaisseaux
construits à Charente et à Brest, 457, 460, 465.
B^ 7 (1668). Sur le transport à La Rochelle de troupes fran-
çaises du Portugal, 28, 30. Ordre à M. Oabaret d^aller reprendre
M. de Beaufort, 44, 45.
B^ 8 (1669). Passage du sieur Oabaret et Thurelle en Ponant,
128, 135. MM. d' Aimeras et Oabaret accosteront les malouins
contre les corsaires, 158, 159. Instructions au sieur de Beaulieu,
capitaine du port à Rochefort, 153, 156. Commission de chef
d'escadre... de Saintonge et Poitou, pour M. Oabaret, 181.
B» 9 (1669). M. Oabaret, 34, 81, 87, 146, 450. Sur l'établisse-
ment de marine de Rochefort, 73, 119, 121 ; pensions. Sur la
forme à l'anglaise bâtie à Rochefort, 167. Sur l'établissement
des officiers de marine et de l'infanterie à Rochefort, 532.
B^ 10 (1670). Le capitaine Louis Oabaret montera la Ville de
Rouen^ 57. Ordre d'arrêter le capitaine Louis Oabaret, 90. M.
de Oarant, chef d'escadre, commandant le Rochefort^ 94. M. de
Terron est commis pour connaître la navigation de la rivière de
Charente 204.
B» 11 (1670). Il faut que les forts de Rochefort et de Brest,
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fournissent alternativement une escadre, 56. Sur le combat de
M. le chevalier de Bouillon et du marquis de La Roche-Gourbon,
487.
B^ 13 (1671). De Rubernières-Treslebois, chef d'escadre de
Poitou et Saintonge, 321 .
B^ 14 (1671). Le sieur Gabaret aux isles, 1. L'establissement
de la discipline et de la régularité dans la marine, la prépara-
tion pour bastir un vaisseau dans dix ou douze jours que le
roy demeurera à Rochefort, 1, 45, 139, 211. L'armement du
vaisseau le Soleil royal et de trois ou quatre autres vaisseaux
qui devront raccompagner lorsque sa majesté ira à Rochefort,
25, 55, 71, 103, 121, i22, 139, 151, 161, 162, 163, 176, 189-194,
197-208, 215, 223, 238. Le sieur de Rabesnière, 124, 136, 139,
153. Congé de M. Gabaret, 198. Louis Gabaret, 191. M. de La
Roche-Gourbon, 217.
B^ 15 (1671). Sur le changement de résolution de sa majesté
au sujet du voyage de Rochefort, 12, 13. Le capitaine Louis
Gabaret, 191, 225. Le comte de Blénac, M. de Rabesnières, 218.
B* 16 (1672), Le sieur Baubric, capitaine de brûlot; la jonc-
tion et le rendez-vous des deux escadres de Brest et de Roche-
fort; la défense de Rochefort, 1 . Le sieur Hérouard dé La Pio-
gerie, major de la marine du Ponant, 7. Les sieurs de Gicé [sic]
et de La Rochalart, 135. Fermeture des ports de Guyenne,
Poitou et Saintonge, 186. Réception du sieur d'Igby à Roche-
fort, 230.
B* 17 (1672). Le sieur Gabaret : liste des vaisseaux choisis
pour croiser dans la Manche pendant Thiver. Louis Gabaret,
118. Le sieur de La Clochèterie, 130.
B* 18 (1072). Sur le départ de M. le vice-admiral pour Roche-
fort, 79. Louis Gabaret, 94. Le sieur Forant, 190, 192. Sur le
dessein de Ruyter d'entreprendre sur Rochefort, 257. Mort du
sieur des Rabesnières, 325.
B' 19 (1672). Le sieur Arnoul embarqué à la suite de Tarmée
navale, 460.
B^ 20 (1673). Liste des vaisseaux garde-côtes de Rochefort,
21, 22, 26. Le sieur Gabaret Desmaretz, 62. Commission du
contrôleur de la marine à Rochefort pour le sieur Patouret,
96, 97. Liste des officiers de Rochefort nommés pour servir sur
les vaisseaux de Brest, 105. Le sieur de La Brossardière, 31.
Le sieur Guillotin, capitaine de brûlot, 135. Gabaret, 178, 236.
Commission de capitaine pour les sieurs... Genouillé-Lamotte,
234. Instruction pour le sieur Demuyn, envoyé à Rochefort sous
les ordres de M. Golbert de Terron, 245.
B« 21 (1673), Le capitaine de La Clochèterie, 21, 79. Louis
Gabaret, 60. Ordre d'arrêter le comte de Blénac, 90.
B^ 22 (1673). Lettres de noblesse accordées au sieur Gabaret.
B^ 24 (1673). Le sieur Levau et les travaux de Rochefort, 42.
Gabaret Desmaretz, commandant le Vigil&ntj 94. Sur le voyage
de M. le marquis de Saignelay à Rochefort, 132, 149, 161. Le
sieur de La Glochetterie, 430. Le sieur Gabaret ne s'éloignera pas
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de Calais et de Boulogne, 444. Il ira reprendre le sieur de La
Bretesche.
B* 25 (1674). Brevet de pension pour les sieurs Gabaret,
Louis Gabaret et autres, 1. Le sieur Forant, 4. Liste des esca-
dres commandées par les sieurs Gabaret et Château-Renault,
132, 133. Liste des vaisseaux de l'escadre du Ponant armés à
Rochefort et à Brest qui doivent être désarmés, 135. Commis-
sion d'intendant de la marine à Rochefort pour le sieur Demuyn,
141, 264. Comte de Blénac, 147. Le sieur de La Rochalart^ 197.
B' 26 (1674). Mémoire sur l'enrôlement général des matelots
de Rochefort, Brest et Toulon, 276, 279. Gabaret, chef d'escadre,
303, 352, 360, 37G, 378, 385, 407, 408, 412, 452, 462, 478. Liste
'des vaisseaux armés à Rochefort à désarmer, 304. Liste des of-
ficiers destinés à servir sur l'escadre armée à Rochefort, 305.
Baron de La Galissonnière, lieutenant sur le Téméraire, 328.
Le sieur de La Motte-Genouillé, 349. Le comte de Blénac, 350.
Liste des vaisseaux du roi qui pourront être armés en course
à Rochefort, 393, 395, 399. Le sieur de Beaulieu, capitaine du
port de Rochefort pendant la maladie du sieur Forant, 423.
Ordre donné aux frégates de Saint-Maio pour prendre le sieur
Gabaret pour aller attendre Tromp sur le cap Finistère, 476.
Louis Gabaret, 470. Sur le projet envoyé par le chevalier de
Clairvillo pour l'enceinte de Rochefort, 489.
B*27 (1674-1675). Le sieur de La Brossardière commandant
douze galères, 9-1 1 . Instructions au sieur de La Brossardière com-
mandant 24 galères, 37, 44, 143, 155. Gabaret, 67, 91, 103, 105,
110 119 120 132.
B» 28 (1674). Gabaret, 136, 174, 208, 228,241,245,287,296,
313, 322, 330, 345, 352, 358, 371, 378, 390, 393, 395, 497.
B^ 29 (1675). Le chevalier de Réals, 5. Le sieur Guillotin, ca-
pitaine de frégate légère, 37. Le sieur Gabaret, 68.
B^ 30 (1675). Liste des officiers des vaisseaux armés à Roche-
fort pour les îles, 48; pour les Indes orientales, 77. Le comte de
Blénac « commandant les vaisseaux pour assurer la pesche des
molues », 98. Louis Gabaret, 209, 228. 232. La Rochalart, 232.
Liste des officiers revenus des Indes, choisis pour servir à Ro-
chefort et à Brest, 239, 241. Le capitaine de La Vigerie-Tresle-
bois, 259, 302. Liste des officiers des vaisseaux armés à Roche-
fort pour garder en 1676 les côtes du Ponant, 301. Instruction
pour la garde de ces côtes, 303. Le capitaine Forant, 304.
B« 31 (1675). Le comte de Blénac, 25, 52, 103, 364, 389. 396,
428. Le sieur Louis Gabaret, 175, 293, 351, 363. Le chevalier de
Réals, 382. Lettre de M. de La Galissonnière sur son âls, 387.
Le sieur Forant, 442.
B2 32 (1676). Le sieur Forant, 41, 66, 78, 94, 108, 112, 113. Le
sieur de La Clochetterie, interdit, etc., 41, 119, 355, 376. Liste
des officiers de Rochefort et de Brest embarqués sur l'escadre
du comte d'Estrées, 115. Le sieur de La Clochetterie, mis en li-
berté, 119. Les cartes que le sieur de Seuil a réunies depuis
Saint-Malo jusqu'à Bordeaux, 134. Le comte de Blénac, 205,
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218. Louis Oabaret, 218. Le sieur Patoulet, commissaire de la
marine à Rochefort, 219, 242. Le sieur Cheusse de Lauziere,
cassé, 238, 277. Instruction pour le sieur de Mauclerc, contrô-
leur de la marine à Rochefort, 370. Arrest qui confirme les
privilèges ci -devant accordés aux personnes abonnées dépen-
dant des gouvernements de Brouage et isle d'Oleron, 372. Liste
des vaisseaux de Rochefort auxquels il e?t donné des noms fixes,
378. Le sieur Poisleux, maître d'hydrographie, à Rochefort.
B* 33 (1676). Le sieur Forant, 54. Le sieur de La Vigeric, 54,
78. Le sieur Oabaret, 111, 232. 321, 331. Le comte de Blénac,
113, 222, 315, 365, 397. Sur la bonne conduite du chevalier de
La Galissonnière, 247. LaRochalart, 293. La Brossardière, 298.
M. de Montbron, 306. Louis Gabaret. 350, 355. Le sieur de La*
Glochetterie, 470, 480.
B^34 (1677) Instruction pour les capitaines commandant les
deux frégates armées à Rochefort, 76. Le comte de Blénac, 103,
201, 272, 302, 417. La Vigerie, 103. Le comte de Blénac, gou-
verneur des îles d'Amérique, 141. Liste des ofliciers des vais-
seaux armés à Rochefort, 158. La Rochalart, 202, 220, 312, 247.
La Glochetterie, 219, 274.
B2 35 (1677). M. Gabaret, 80, 81, 96. Le chevalier de Laage
arrêté, 417, 418.
B* 36 (1677). M. Gabaret, commandant le jRoya/-Louis. 4, 8,
24, 54, 62, 70, 107, 399, 407, 415, 469, 473. Le sieur Forant, 15,
20, 26, 31, 66, 114, 148, 166, 178, 216, 311, 347, 442,465.Le che-
valier de Montbron, 171, 211. La Vigerie, 359, 440, 463.
B«37 (1678). M. Gabaret, chef d'escadre, 14, 19, 22.
B«38 (1678). Le comte de Blénac, 30, 71, 91, 189, 320, 496.
Commission de capitaine de marine pour les sieurs... Duquesne-
Guiton, 43, 44. Brevet de maître charpentier à Rochefort pour
Honoré Malet. Le capitaine La Motte-Genouillé, 144. Gabaret,
158. La Brossardière, 173, 189, 248. Liste des vaisseaux de Ro-
chefort dont le roi a changé les noms, 217, 218, 219. Instruction
au sieur Gabaret envoyé aux îles d' pour repécher des
canons, 317, 323, 336, 361. Le sieur Gabaret, enseigne, 324. Sur
les prises faites par les habitants de Royan, 329.
B> 39 (1678). Sur les bleds qui estoient en Oleron dont le sieur
de Clerville a disposé... la sûreté qu'il y a de lancer les vais-
seaux à Rochefort plustost qu'à Tonné-Charente. La Glochette-
rie, 433, 457. La Rochalart, 480.
B^ 40 (1699). Brevets de pension pour le sieur Forant, 4. Liste
des officiers des vaisseaux garde-côtes armés à Rochefort, 41.
Le sieur Gabaret fils, enseigne, 128. Forant, 295. Lamotte-Ge-
nouillé, 321.
B^ 41 (1679). Sur le mémoire que M. Gabaret a fait sur les
fonctions dos principaux officiers mariniers. M. Gabaret, 83,96,
142, 164, 532, 552, 559. Sur la ratification du traité fait par le
sieur de Blénac, gouverneur des îles d'Amérique avec le sieur
Stapleton, 277, 881. Au sujet du temple de La Tremblade, 288.
M. de Blénac, 327. Lamotte-Genouillé, 349, 357, 358. Au sujet
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du sieur de Mirande^ lieutenant de Tamirauté à La Rochelle et
de la R. P, R. du comte de Montbron, 634.
B^ 42 (1680). Le sieur des Forgettes, capitaine de port à Ro-
cliefort, 24, 25. Le sieur de Sourdis, chef d'escadre du Poitou
et de la Saintonge, 42, 266. Les sieurs... deBeaugey-Legoux,de
Beauregard, Isle, capitaines de frégate légère. Le sieur de Blé-
nac, capitaine, 69. Mémoires sur la garde de Tarsenal de Ro-
chefort, 80. La mauvaise conduite du sieur Forant et... sonopi*
niastreté remplie d'emportement sur ce qui regarde la religion,
220. Forant, 292. Le comte de Blénac, 320. Le sieur Ouillotin,
commandant le Croissant^ 329. M. Begon, commissaire général
de la marine, 410. Dépenses à faire pour Tarsenal de Roche-
fort, 426.
B* 43 (1680). Le chevalier de Montbron, 81. Le sieur Qabaret,
83, 86, 185. Sur les expédions pour travailler à la conversion des
hérétiques du pais, d'Aulnis et de la coste de Xaintonee, 101.
Liste des officiers servant sur les vaisseaux marchands à La
Rochelle, etc., 106. Le sieur Ouillotin, 445, 468, 478.
B* 44 (1681). M. Du^^uesne-Guiton, 33, 90, 158. Liste des offi-
ciers de marine des départements de Toulon, Rochefort, Brest,
Le Havre, et Dunkerque, 37, 41, 43, 46, 47. Liste des officiers
de pinasse armés à Rochefort, 101. Le sieur Ferry, ingénieur,
126, 451). Sur le voyage que M. le marquis doit faire à Roche-
fort, 266. Liste des officiers qui doivent servir à la manœuvre à
Rochefort, etc., 273, 274. Arrest portant qu'il sera procédé par
le sieur de Demuyn à Timposition de la somme de six mille li-
vres sur les habitans de Saint-Denis d'Oleron, pour estre em-
ployés au restablissement de leur port, 335, 337. Forant, 409.
La Glochetterie, 423.
B« 45 (1681). Forant, 2, 54, 272. Gabaret, 95, 104, 132, 147, 164,
173, 185, 191, 212, 217, 225, 235, 251,270, 279, 306,322,348,373,
492. Ohevalier de Montbron, 459.
B^ 46 (1682). Sur la garde de la marine de Rochefort, etc.,
48 à 52, 63. Dépense à faire, à Rochefort, pour les bâtiments de
Tarsenal, 54. Forant, 71, 138, 178, 221, 268. « Ordonnance portant
permission à tous les officiers mariniers, matelots et gens de
mer de la classe de service de Rochefort de s'engager sur tous
les ivaisseaux sujets du roi, pour toutes les navigations », 127.
Gabaret, 184, 186, 188, 224, 239, 274. M. Duquesne-Guiton,242,
254, 268. Les maisons du roi dans le boure de Rochefort, 274.
Le voyage du marquis de Seignelay, à Rochefort, 423.
B^ 47 (1682). Le sieur Forant, 3, 18, 217, 491. Sur les meubles
du roi qui sont à Rochefort, 12. Gabaret, 224, 401. Le aieur
Duquesne-Guiton, 274. Ouillotin, 389.
B^ 48 (1683) . Dépense à faire pour les bâtiments de Rochefort,
12. Gabaret, 16, 140 à 157, 309, 340. Liste des officiers de Ro-
chefort qui passent à Toulon, 100. Le sieur Ouillotin, 124, 164.
Listes des officiers des vaisseaux du sieur Gabaret, 140, 141,
142. Forant, 261, 300, 313. Instruction pour le commissaire
chargé de la visite des forêts voisines de Rochefort, 384. Le sieur
TomdVn. 25
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Heurtîn, capitaine du port à Rochefort, 456. Liste des officiers
de la frégate le armée à Rochefort.
B« 49 (1683). Forant, 1, 362,364, 376, 412. Ouîllotin, 142,
295, 411. Proposition d'établir un haras à Rochefort, 371.
B^ 50 (1684). Le sieur de Sainte-Hermine, 5, 169. Canons qui
doivent être fondus à Rochefort, 40. Liste des officiers de ma-
rine du port de Rochefort, 122, 126, 128. Ordre de chasser de
Rochefort toutes les femmes ou filles débauchées qui s'y trouve-
ront, 131 . Forant, 219. Guillotin, 220, 257, 325. Le sieur Isle, capi-
taine de frégate légère, 224. Le sieur de La Baume, commandant
des nouveaux gardes de la marine à Rochefort, 225, 226. Ordon-
nances portant que deux des capitaines de marine entretenus au
port de Rochefort seront tenus d'être alternativement présents
aux redoutes, 279. Liste des vaisseaux armés à Rochefort,
281. La corvette armée en guerre par les habitants de Royan,
323. Elargissement du sieur Gabaret d'Angoulins, 324. Oaba-
ret, 333. La Clochetterie, 334.
B^ 51 (1684). Sur Tarmement à Rochefort de plusieurs fréga-
tes pour faire la guerre aux corsaires Biscayens et Ostendais,
31, 32. Sainte-Hermine, 4*2, 215. Comte de Blénac, 69, 107, 146.
Le chevalier de Montbron, 133. Gabaret, 281, 324, 334, 354, 362,
374, 430, 492, 500, 511, 514, 521, 532.
B^ 52 (1685). Liste des officiers du port de Rochefort, etc., 26
à 33. Liste des officiers des vaisseaux armés à Rochefort, 124,
153* Lamothe-Genouillé, 218. Le sieur Merchin, capitaine de
frégate légère, 276. Officiers de traversière, gardes-côtes, armés
à Rochefort, 362.
B> 53 (1685). Le sieur Duquesné-Guiton, 226,266.
B^ 54 (1685). Sur la conversion du sieur Duquesne-Guiton,
381. Le sieur de LaGallissonnière, chargé des apprentis canon-
mers, 447.
B^ 55 (1685). Dépêches. La démolition du temple de La Ro-
chelle, 51. Le chevalier cfe Montberon, 126. Les missionnaires
envoyés en Poitou et en Saintonge, l'abbé de Fénelon, Tabbé
Fleury, l'abbé de Langeron, 513, 514, 534, 550, 576, 602.
B^ 56 (1686). Ordres. Dépense des bâtiments de Rochefort, 5.
Claude Guillotin, 11. Lamothe-Michel, capitaine de frégate
légère ; liste des gentilshommes d'Indret pour les faire servir en
qualité de gardes à Rochefort, 13. Forant, chef d'escadre de Poi-
tou et de Saintonge, 24, 34, 70, 81, 100, 102, 125. Liste des offi-
ciers du port à Rochefort, etc., 26 à 33. Sainte-Hermine, 34,116,
181, 189. Le sieur Isle, 36. M. do Montalembcrt à Indret. La-
motte-Genouillé, de Reccts, 76. Instruction pour le sieur Millet,
commandant dans TAunis et la Saintonge, 79. Duquesne-
Ouiton, 176.
B* 57 (1686). Dépèches. Le sieur de Blenac, 5. L'abbé de Fé-
nelon, 40, 68, 72, 104, 121, 131, 142, 175, 248, 253,311,350,403,
420, 428, 476. Sur les peuples d'Aunis et de Saintonge, 95. Con-
version de M. de Sainte-Hermine, 104. Forant, 115, 248, 366,
369, 451, 470, 487, 489. Lamotte-Michel, 208.
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B< 58 (1686). Dépôches. Oabaret, 499, 715, Lamotte-Oenouillé,
716. Duquesne-Guiton, 766, 820, 920. L'abbé de Fénelon, 882.
B* 59 (1G86). Ordres. Le chevalier de La Galissonnière, 18, 39,
109, 199, 209, 261, 651, 716, 784. Lettre au sieur Duquesne-
Ouiton sur le faux bruit que son oncle, monsieur Duquesne,
doit sortir du royaume, 157. Montberon, capitaine de vaisseau,
660.
B« 60 (1687). Ordres. La Glochetterie, 3. Dépense des ou-
vrages à faire à Rochefort, etc;, 19. Lettre du roi pour arrêter
trois barques deMornac, 34. Déclaration pour le rétablissement
du havre de Brouage, 51-78, 180. Ordre pour établir des officiers
de marine dans les paroisses maritimes de Saintonge et Aunis
pour veiller à la conduite des nouveaux convertis, 110. Pierre
Manon, maître charpentier à Rochefort, 114. La demoiselle
Forant, 133.
B« 61 (1687). Dépêches. Forant, 62, 94, 116, 136, 249, 372. De
Réals, 66, 116, 190. Maisons appartenant au roi^ à Rochefort,
132-233. Sur le rétablissement de Téglise cathédrale de La Ro-
chelle, 136. L'abbé de Fénelon, 176, 202, 310, 348, 377, 437.
Blénac, 207. L'abbé de Langeron, 264. Ghevalier de Mont-
beron, 341. Lettre à Tabbé Gallois, sur le choix d'un géographe
pour Rochefort, 403, 456. Sur le rétablissement du havre de
Brouage, 419.
B» 62 (1687). Dépêches. L'abbé de Fénelon, 27-38. Gabaret,
158, 434, 467, 500. Isle, 158, 161, 373. M. de Langeron, 266, 273,
294, 303, 454. Liste des maîtres de navire du département de
Rochefort « qui ont été condamnés à payer leurs matelots qui
ont voulu quitter », 288. Proposition du sieur Richer de rendre
la Gharente navigable jusqu'à Givray, 432. Ghevalier de
Réals, 468. Rétablissement du havre de Brouage, 502.
B^ 63 (1687). Ordres. Le chevalier de La Galissonnière, 8, 39.
Remerciement sur la réception de M. de Begon à la charge de
conseiller d'honneur au parlement d'Aix, 13« Le sieur de
L'Isle, 187.
B^ 64 (1688). Ordres : Le sieur Isle; le sieur Lamothe-Michel,
39. Dépenses pour les bâtiments de l'arsenal de Rochefort, 58.
Lamothe-Genouillé, 75. Déclaration du roi sur la navigation des
rivières de Gharente et de Vienne, 99. Liste des officiers des
vaisseaux armés à Rochefort, 218.
B^ 65 (1688). Dépêches sur l'enregistrement de l'édit pour le
rétablissement du havre de Brouage, 4. Sur la proposition faite
par le sieur Richer de rendre la Gharente navigable jusqu'à sa
source, 24. M. Gabaret, 27, 58, 73, 94, 114, 136, 148, 158, 205,
254, 324, 356 bis, 377. Etat des canons qui doivent être fondus
à Rochefort, 233. Le sieur do Sainte-Hermine, 242, 282. Sur les
travaux de Brouage, 263. Le sieur de Rcals, 282. Sur la com-
manderie accordée au sieur de La Rochalart, 318. Sur la déclara-
tion au sujet de la navigation de la Gharente, 349.
RS 66 (1688). Dépêches : M. Forant, 39, 140,^333. Duquesne-
Guiton, 56, 339, 455. Le sieur Guillotin, 237, 312. Le sieur de
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Riais de Mornac, 238. La contestation entre M. le duc de Saint-
Simon et les officiers de l'amirauté de La Rochelle. Sur les tra-
vaux de Brouage, 410.
B> 67 (1688). Ordres. Le chevalier de La Oalissonnière, 10,
61, 193, 201, 222, 248, 249, 287. Liste des officiers et gardes de
Rochefort envoyés à Rome, 319.
B< 68 (1689). Ordres. Le sieur Oabaret-Descourtiers, lieute-
nant du port à Rochefort, 3. Liste des officiers du port de Roche-
fort à Brest... 17 à 25. Le sieur de La Olochetterie, 48, 72, 77. Le
sieur Heurtin, 64. Liste des officiers de Rochefort qui doivent se
rehdre à Brest, 65, 66. Liste des officiers de Toulon qui doivent
passer à Rochefort, 95. Ouillotin, 98, 168, 261. Mémoire sur les
manufactures d'armes établies dans TAngoumois, 96. Lettres
patentes sur arrest pour descharger les sieurs... de Réals du
payement du tiers des prises par eux faites en 1682, 138. Ordre
au sieur de Beaugeay-Legoux et de Septèmes d'obéir au sieur
de La Olochetterie, 160. Instruction pour le sieur de Blénac, ca-
pitaine de vaisseau, 161. Liste des officiers des gardes de la ma-
ri ne de Rochefort, 163. Lo sieur Isle, 204. Liste des officiers de
la frégate armée à Rochefort, 246. Le sieur de La Charité auto-
risé à armer un bâtiment à llle-Dieu. Liste des officiers com-
mandant les quatre compagnies de soldats gardiens de Roche-
fort, 262. Le sieur de Blenac-Romegouz, 275, 278. Le sieur de
Beaugeay-Legoux, 276, 278, 284. Le sieur de Beaumont, 278,
279 280
B* 69(1689). Dépêches. M. Gabaret, 13, 36, 52, 131, 177, 241,
245, 253, 269, 434, 486. Le sieur Guillaume Heurtin, 17. M. Fo-
rant, 37, 412, 486. Lamotte-Genouillé, 62, 63, 320, 368. Le sieur
de Réals, 63, 218, 265, 354. Dé Montberon, 63, 156. Le chevalier
Duquesne-Guiton, 65, 147, 160, 204, 207, 215, 244, 269, 277,
3^^6. La Olochetterie, 118, 242, 457, 518, 586. Le sieur de Beau-
geay, 213, 375. Le sieur Isle, 376, 437. Lettre de M. de Gabaret
sur le gouvernement de la Martinique donné à son frère, 515.
B< 70. Dépêches. M. de Sainte-Hermine, 104. M. Gabaret,
164, 172, 188, 265, 266, 298, 333, 427, 441, 550. M. Forant, 104,
255. M. de Blénac, 106. La Olochetterie, 133, 526. Duquesne-
Guiton, 136, 195, 236, 308, 356, 428, 618. De Blénâo-Romegoux,
major du Ponant, 301.
B> 71 (1689). M. Gabaret, 271. Le sieur de Blénac, 321.
B< 72 (1690). Ordres. Les sieurs do Réals, de Sainte-Hermine,
3. Gabaret, 8, 155, 158, 171. La Olochetterie, 9. De Montberon,
30. Le sieur Guillotin, capitaine de frégate, 45, 51, 217. Liste
des officiers des vaisseaux armés à Rochefort, 53, 54. Liste des
gardes nommés à Rochefort, 89. Ordonnance qui défend la
sortie de tous bâtiments des ports des provinces du Poitou,
Aunis, Saintonge et Guyenne, à Texception de ceux destinés au
transport des vivres et munitions de S. M. Le sieur Forant, 125,
128, 129, 147, 155, 157, 206. Le sieur de Lamotte-Genouillé, 179.
Liste des officiers des. vaisseaux armés à Rochefort, 203. Liste
des vingt compagnies franohes dMnfanterîe du port de Roche-
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(orty 229. Liste des officiers des deux vaisseaux neufs armés à
Rochefort, 256.
B« 73 (1690). Dépêches. M. Gabaret, 8, 60, 85, 124, 172, 207,
224, 313, 345, 366, 393, 437, 499. Le chevalier de Montberon,
225. Ouillotin, 262, 289. Lamotte-Genouillé, 314. La Vigerie,
Beaugeay-Legoux, 315. M. Forant, 568, 624.
B« 74 (1690). Dépêches. M. Forant, 4, 66, 119, 250. Marquis
de Blénac, 169, 328, 345. M. Gabaret, 252, 272, 312, 335. Lamotte*
Genouillé, 272. Beaugeay - Legoux , 382. M. Gabarret, 84.
Marquis de Blénac, 135, 219.
B^ 75 (1690). Ordres. Instructions pour le marquis de Blénao,
36,40. D. A. •
Le Livre du 10 septembre contient, de M. Gustave Pawlowski,
une étude sur notre confrère M. Léopold Delisie, « le premier
paléographe et bibliographe du monde... L'homme est à lafaau-
leur du savant par son caractère élevé, par sa bienveillance
inépuisable, même envers les plus humbles, par son ardent
patriotisme... »
Mémoires deVacadémiede Dijon^ 1885-86, contient: Mercure
Djonnais 1748-8!?. Journal d'un professeur à Tunlversité de
Dijon, Jean-Baptiste Micault, où Ton trouve quelques détails
sur Jean-Baptiste du Chilleau, né le 7 octobre 1735, sacré évé-
que de Chalons-sur-Saône, mort archevêque de Tours en 1824;
sur les La Tour du Pin, les Des Monstiers de MérinvtUe, etc.
Mémoires de V&cadémie des sciences et lettres de Montpel^^
lier. Section des lettres, 1886-87, contient (t. viii, 1*' fascicule)
Antoine Gomb&ud^ chevallier de Méré, sa famille, son frère et
ses amis illustres, par M. Réviilout, professeur à la faculté des
lettres, étude intéressante sur un écrivain dont nos érudits ont
fini par débrouiller la personnalité, et que MM. Anatole et
Théophile de Bremond d'Ars, Eutrope Jouan, le Bulletin des
archives de Saintonge, cités souvent par Fauteur, ont rendu à la
Saintonge .
Le Moniteur universel du 29 juin contient, de M. B. A., L'en-
lèvement de Mlle de Moras par le comte de Courbon^ sous
Louis XV. Voir Bulletin de la société des Archives, 1. 1, p. 12,
ou Journal officiel des 9, 10, 20 et 22 décembre 1876, mémoire
de M. Claretie, reproduit en volume.
Panthéon du mérite (tom I*% n"* 12, 30 juin) contient, signée
de Louis et J. Ohapelot, une notice élogieuse sur M. Abel-Oscar
Planât, maire de Cognac, ancien député, chef de Tancienne
maison de commerce Planât et compagnie, né à Limoges, en
1825, fils d'Abel Planât qui fut maire de Cognac pendant douze
ans et représentant du peuple en 1848, neveu de Nicolas Planât
de La Paye, ancien officier d'ordonnance de Napoléon, et Tun
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des plus fidèles compagnons de son infortune, neveu aussi' de
Jules Planât, major général du soudan d'Egypte et fondateur
de l'école d'artillerie d'Alexandrie ; élève du lycée Louis le
Grand à Paris, de Técole de droit, avocat à Paris, M. Oscar
Planât prit, à la mort de son père, en 1858, la direction de sa
maison do commerce à Cognac, fut élu en 1863 député par les
arrondissements de Cognac et Barbezieux, et conseiller général
par le canton de Cognac en 1865, s'opposa au plébiscite en 1870,
fut élu de nouveau en 1874 au conseil général où il siège depuis;
conseiller municipal de Cognac depuis 1864, maire depuis 1878,
officier d'académie et chevalier de la légion d'honneur le 28
décembre 1886, a administrateur laborieux et éclairé, esprit
net et pratique, et d'ailleurs homme du meilleur monde. »
Paris illustré du 25 juin, sous la signature de M. Marins
Vachon, rédacteur en chef, contient Le congrès des sociétés
savantes de provincey qui reproduit plusieurs types de savants,
entre autres le portrait de notre confrère, le père Camille de La
Croix, « l'inventeur des ruines de Sanxay ». <i Qui, parmi les au-
diteurs de la Sorbonne, n'a pas conservé un vif souvenir des
discussions orageuses soulevées par le fougueux archéologue
défendant, avec une éloquence caustique et incisive, sa décou-
verte et ses théories ? Il avait contre lui la commission des
monuments historiques, l'académie des inscriptions, Técole
des chartes ; il tenait tête à tous, et finalement Sanxay est
devenu aussi populaire que Gergovie et Alise-Sainto-Reine.
Quel type original que ce père jésuite, trapu comme un monta-
gnard auvergnat, a la figure énergique, bronzé par le hâle
et la bise dans leç plaines du Poitou, portant toute sa barbe,
une barbe noire de fleuve mythologique! Dans la presse pari-
sienne républicaine, radicale, socialiste môme, il compte des
admirateurs dévoués, des partisans énergiques. Les ennemis
et les adversaires sont du côté des cléricaux; et l'ordre si
rigoureux, si sévère auquel il appartient, n'a jamais eu à lui
adresser la moindre remontrance. Le prêtre est aussi irrépro-
chable que le savant est estimé ».
Ret;Kdde la commission des arts de juillet contient: Les
récollets de Pons, par M. l'abbé Valleau ; Pièces relatives à fa
ville de Saintes, par M. Th. de Bremond, An. deBremond,
Th. Dangibeaud ; un article paru le 16 juin dans l'Indépendant^
sur les fouilles de Saintes, où M. Xambeu après l'histoire,
essaie à faire aussi de l'archéologie, hélas !
Revue celtique (juillet 1887, t. vu, n» 3) contient de M. d'Ar-
bois de Jubainville : La Gaule au moment de la conquête
romaine, où il étudie l'agriculture, les lieux habités, les
hommes, et parmi ceux-ci les magistrats, dont le premier,
summus magistratus, ou simplement magistratus, se nommait
en gaulois vergobretos. L'auteur ne cite cette expression que
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chez les JEda'i et les Lexovii, dont il ne connaît que qua-
tre. Il faut ajouter les Santones, dont le vergobrot Marinus
nous est révélé par une inscription du musée de Saintes.
Voir Epigraphie santone^ p. 18 ; — Origine des noms de lieux
en France^ où nous voyons que Chaupagnac vient du gentilice
Campamus, dérivé do Campanus, habitant do la Ganipanie,
qui a formé Campaniacus^ Campiniacus, Champagne, Oham-
pagney, Ohampagneux, Ghampagny, Ghampagnac, Ohampigny,
etc.; Ghessac (Charente), du gentiiice Crixcius, qui a formé
Crisfiiacus, Cressey, Cressy, Orécy, etc.; Ploirac, du gentilice
Florius, qui a formé Floriacas^ domaine de Florins, d'où Fleu-
rey, Fleuré, Fleuriac, et FlorianuSy Fleurian, Florian, etc.;
Germignag, du gentilice Germanius^ qui a formé Germaniacus
et Germiniacus, domaine de Germanius, d'où Germagnat, Ger-
magny, Germigney, Germigny, etc.; Grezac, de Graciiis, Gra-
tiuSy qui a formé Graciacus, Grahacus, d'où Grazay, Grazac,
Gressey, Gressy, Grézieu, etc.; Jonzac, comme nous Pavons
déjà vu, de Jucundius^ qut a formé Jocandiacus^ d'où Janzat,
Janzé, Jonzieux, etc.; Lussag, du prénom Lucius, qui a formé
Luciacus^ Lussac (Charente), nom en 572 d'une propriété don*
née par le prêtre Aredius, c'est-à-dire saint Yrieix, à l'abbaye
d'Attanum, aujourd'hui Saint- Yrieix La Perche, d'où Luçay,
Lucey, Lucy, Luchy, Lussat, etc.; Maoné, du gentilice Magnas,
qui a formé Magniacas et Magnianus, d'où Magnac ou Man/iac,
Magny, Magnieu, Magnan, Magnien, etc.; — de M. Longnon,
Les noms de lieux celtiques en France, Mediolanum, qu'on
retrouve dans Meillant, Meilhan, Meillan, Malain, Méolans,
Meulin, Meylan, Miolan, Molain, Molien, etc., 33 localités.
Revue de Bretagne et de Vendée de mai, contient du R. P.
Perquis : Déportation à Rochefort de vingt-six prêtres inser-
mentés des Côtes du Nord (11%),
La Revue poitevine^ n^ 38-39, 4* année, contient : 1* de M.
Espérandieu,Eptgrap/iie romaine du Poitouetde laSaintonge
(Buite)j où il reproduit le miliaire de Gordien III, encastré dans
un des montants de la porte Saint-Gilles, à Pons : imp... [an]
TONfio] G[ordiano] pio PBL[ici]... MAXpmo] T[ribunatus] cos ii
MB[diolanum], ce qui veut dire: A Vempereur César MarcAn-
toine Gordien, pieux, heureux, grand pontife, puissance tri-
bunice..,, consul pour la 2" fois. Saintes [...à... lieues, Bor-
deaux à... lieues] ; inscription dans laquelle M. l'abbé Lafer-
rière a vu une dédicace a Gordien par ses soldats victorieux,
traduisant ME[diolanum] par Mplites] E[rexorunt]. Voir Bulletin^
III, 94 et 368. Rainguet, jadis aussi du mot lidbragionw faisait
LiBERAE. I. o. N. E. M, ot Inventait cette phrase : i[n] o[mnibu8]
N[obis] E[st] M[unimen]; 2° de M. Joseph Berthelé : Nos sarco-'
phages mérovingiens^ d'après un mémoire récent du P. de La
Croix ;4l'* Revue des sociétés savantes, où M. l'abbé Noguès, qui
trouve'^înauvais qu'on relève ses erreurs, nous impute très ar-
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— 392 —
bitrairement une foule de méfaits, et pour nous acherer du
coup, nous renvoie à noire dictionnaire. Nous avions en
effet, dit que peccatus ne pouvait terminer un hexamètre:
1^ parce quHl n'avait pas la quantité légale; 2? parce qu'il n'était
Sas latin. Il répond que dfe pecc&tiiSi on peut faire pec&tus
'abord, puis peattxs, et qu'ainsi le vers est bon. Je proposais
reatits qui est latin et a le même sens ; il n'en veut pas et sou-
tient que pecattis est latin : « Que M. Audiat veuille bien con-
sulter son lexique. » Eh bien, consultons le lexique, puisqu'il
faut être pédant; j'y lis: « Peccatus, très rare; autre leçon,
pecc&to. 9 Et mon lexique a raison : il y a un seul exemple,
peccaiiiy et dans Cicéron, c'est vrai. Mais voilà qu'Auiu-Oelle,
traitant des auteurs qui ont mieux aimé faire un solécisme
qu'une cacophonie, qui ont préféré l'élégance à la grammaire,
cite précisément Oicéron, qui, trouvant désagréable de dire :
Per&ngusto freto et rnsLuifesto peccato, a dit : per&ngusto fretu
et mani/esto peccatu. Donc peccatus est un barbarisme ; mon
tort est de Tavoir dit. — Dans le n"" 40, M. Lièvre publie Les che-
mins boinés, ainsi appelés de boiney borne, o'est->a-dire chemins
pourvus de bornes miliaires, par conséquent voies romaines :
exemple, le chemin boiné qui reliait la capitale des Petrocores
à celle des Santons, Saintes à Périgueux. L. A.
Remie des questions historiques de juillet contient de M.
Albert de Oircourt: Le duc Louis d'OWëans, frère du roi
Charles VL Ses débuts dans la, politique; origine de sa
rivalité avec le duc de Bourgogne. — On connaît les déplorables
conséquences qu'eut pour la France la rivalité des maisons
d'Orléans et de Bourgogne. M. le comte Albert de Circourt, que
notre société s'honore de compter au nombre de ses membres,
nous fait assister à la naissance de cette rivalité. Il restitue
tout d'abord au frère de Charles VI, si souvent représenté
comme un prince « débauché, frivole, inconstant, d'une insa-
tiable avidité », son véritable caractère. Sans entreprendre
l'apologie de Louis d'Orléans, tâche qu'il reconnaît difficile, il
nous le montre appliqué aux études sérieuses, d'une incontes-
table supériorité dans la discussion des affaires, affable et bien-
veillant pour tous ceux qui l'approchaient ; malheureusement
ces belles qualités furent gâtées par son amour désordonné des
plaisirs, et par Tinjustifiablé rigueur dont usa à son égard son
oncle et son tuteur le duc de Bourgogne qui ne voyait en lui
« qu'un pupille impatient, et naturellement prédestiné à deve-
nir son rival ». La mauvaise volonté de Philippe de Bourgogne
se manifesta surtout à l'occasion du mariage de son neveu avec
Valentine Visconti ; pendant deux ans, il parvint à retarder la
consommation de ce mariage, et le prince, « pourvu d'un titre,
d'un apanage et d'une épouse, resta sous tutelle, sans femme,
aussi nu et aussi dépendant que par le passé o. On comprend
quelles rancunes s'accumulaient dans le cœur du duc d' (Orléans :
aussi lorsqu'après l'expédition de Queldre, Charles Yîjdéclara
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— 3»S —
à son conseil son intention de gouverner par lui-même, le duo
d'Orléans fît-il durement sentir à son oncle le poids de l'auto-
rité que la confiance du roi venait de lui départir. Nous le
voyons dès lors prendre la haute direction des affaires exté-
rieures; le cadre s'élargit, et devant nous se déroulent, comme
un tableau plein d'animation et de vie, huit années de l'his-
toire de France. Peut-ôtre au milieu de toutes ces complica-
tions politiques, perd-on quelque fois de vue le duc d'Orléans;
mais qui donc songerait à s'en plaindre? la nouveauté des
détails, la sûreté des informations puisées aux meilleures
sources, donnent à ce travail une incomparable autorité. Nous
n'avons à exprimer qu'un regret, c'est de le voir se terminer un
peu trop brusquement après la funeste expédition du comte
d^Armagnac en Italie. Espérons que M. de Circourt reprendra
son récit et le conduira jusqu'à la mort du duc d'Orléans. Nous
aurons alors, pour la première moitié du règne de Charles VI,
une œuvre aussi savante et aussi consciencieuse que celle de
M. le marquis de Beaucourt sur le règne de Charles VIL -« La
môme livraison contient, de M. Edouard de Barthélémy, une
étude sur Tempoisonnement du prince de Coudé à Saint-Jean
d'Angély, par sa femme, Charlotte de La Trémoille, dont nous
parlerons prochainement. D. A.
Revue historique et archéologique du Maine, t. xxi, 1887,
!•' semestre, contient de M. Gabriel Pleury, Les fortifications
du Sonnois, du X* au XW siècle; de M. l'abbé Angot, Les
Pocquelin ecclésiastiques dans le Maine, où l'on voit, p. 304, un
oncle de Molière, Nicolas Pocquelin, chanoine de Saint-Julien
du Mans (30 mars 1663), chapelain de Saint-Oeorges en la ca-
thédrale, de Saint-Eutrope en la collégiale de Saint-Pierre de La
Cour, qui mourut le 15 mars 1698 ayant, le 8, résiené tous ses
bénéfices à son frère, Jean Pocquelin, curé d'Assé le Béranger,
résignation frappée de nullité; la chapelle de Saint-Eutrope
passa à Jean Le Peltier, clerc tonsuré.
Les saints patrons des corporations et protecteurs spéciale"
ment invoqxiés dans les maladies et dans les circonstances cri-
tiques de la vie, par Louis du Broc de Segange. (Paris, Bloud,
1887, grand in-8'', 2 vol.). — L'idée est ingénieuse d'avoir con-
sidéré les saints uniquement au point de vue populaire et
d'avoir résumé leur vie en tant que patrons directs de divers
corps de métiers. Que de légendes, que de traditions sont con-
signées dans ces deux gros volumes, pleins de recherches!
Quel sujet d'études aussi ! On voit comment le peuple est venu
à invoquer tel saint contre tel fléau ou telle maladie : saint Fort,
contre les enfants faibles; saint Dizant, évéque de Saintes, con-
tre les rachitiques, p. 516 ; sainte Quitterie, p. 391 , contre la rage
et la folie; saint Malo, Macou, ou Maroou contre les marques
au cou, écrouelles; saint Ignace (saint Tignasse] contre la tei-
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— 394 —
gne; sainte Eustelle, p. 388, contre le célibat; saint Eutrope,
p. 307, contre Thydropisie, Tenflure et Tinfirmité des bras ou
jambes, selon qu'on rappelle Ytrope ou Estropi. L'auteur qui
cite de M. Audiat, Saint Eutrope et son prieuré^ n'a pu — il
était mort avant la publication, — connaître le livre Saint Eu-
trope dans Vhistoire, la légende et Varchéologie ; il aurait ajouté
que saint Eutrope avait été aussi invoqué par les condamnés à
mort, d'après une très curieuse enseigne de pèlerinage, repro-
duite ç. 146 du volume, où l'on voit un pendu, corde au cou,
délivre de la potence et des bourreaux par Tintervention de
saint Eutrope. '
La SeudrCy des 10 juin et suivants, continue à publier Petites
notes d'un touriste sur Saint-Aignan, Soubize, les marais, où
l'on mentionne, à propos de la révolte de la gabelle en 1342,
l'envoi de cavaliers « commandés par le général Boyer et Fran-
çois de La Trémouille », ce sempiternel général Boyer, qui est
général depuis que l'historien Massiou Ta créé tel et qui
reste encore général, bien que Ton ait dix fois déjà montré qu'il
était receveur général des finances, et que c'était La Trémoille
oui commandait les troupes. Un conseil : avant d'écrire sur
rhistoire locale, consulter les publications de la société des
Archives. Elle a beaucoup rectifié d'erreurs, à la grande fureur
des auteurs qui les commettent et qui pour prix de leurs sottes
élucubrations ne veulent que des compliments onctueux et de
l'encens nauséabond. Elle désirerait pourtant que son labeur
servît à quelque chose.
Traité complet de la science du blason^ par Jouiïrov d'Escha-
vannes. (Paris, Edouard Rouveyre, 1835, in-12, 266 p., prix:
6 francs). — On nous demande souvent un traité de blason ;
sans prétendre être un érudit dans la science héraldique, on est
bien aise de savoir parfois ce qui distingue une couronne de duc
et une couronne de marquis, la crosse d'un abbé et la crosse
d'un évoque; de reconnaître la brisure de cadet et le signe de
bâtardise, sans compter le sable et l'azur, le gueules et le
sinople. Il est bien difficile d'ailleurs de s'occuper d'histoire
locale et d'archéologie sans avoir quelques notions do blason.
Aussi nous signalons le Traité de Jouffroy d'Bschavannes, « à
l'usage des bibliophiles, archéologues, amateurs d'objets d art
et de curiosité, numismates, archivistes », qui tous^ un jour ou
l'autre, ont besoin de reconnaître quelles sont les armes dessi-
nées, peintes ou gravées sur un château, dans une église, sur
un couvert ou un meuble, sur un livre, sur un sceau.
Il y a des ouvrages plus profonds, plus étendus, plus luxueux,
celui de M. le marquis Amédée de Foras, Z^e blason, par exem-
ple, auquel l'académid des inscriptions et belles lettres accor-
dait une mention honorable l'an passé, et qui coûte 30 francs.
Celui que réédite M. Edouard Rouveyre suffira pour les besoins
de chaque jour. Il est fort bien imprimé et orné de nombreuses
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— 395 —
gravures, indispensal^les pour Tintelligence des termes tech-
niques. Mais pourquoi l'auteur laisse-t-il croire que les cou-
ronnes murales comme timbre des armoiries de ville existent
en blason? « On peut citer, dit-il, les couronnes murales qui
timbrent ordinairement les armoiries des villes ». Il aurait
fallu ajouter : les couronnes murales sur Técu des villes ont été,
comme les toques surmontées de plumes, inventées par Napo-
léon pour remplacer les couronnes ; elles doivent disparaître
comme ont disparu les toques à panaches ; rien n'est plus anti-
héraldique.
Union conservatrice de Saint-Jean d'Angély du 23 juin,
reproduit par 1^ Moniteur de la Saintonge du 30, publie
de notre confrère, M. Léon Duret, un article Les reliques
de saint Eutrope à propos de Tacte du 5 avril 1768 qu'a publié
le Bulletin^ vu, p. 255.
Un régiment d'autrefois. Royal-vaisseaux (1638-1792), par
le vicomte Oscar de Poli (Paris, au conseil héraldique de France,
1885, in-12, 222 p.) — L'histoire de Royal- Vaisseaux, ce héros
collectif, prouve qu'on peut lur appliquer la fameuse boutade :
« Ce sont toujours les mêmes- qui se font tuer ! » et l'on dirait
à juste titre de lui la devise des Chateaubriand: « Mon sang teint
,les bannières de France. » Elle prouve aussi qu'il n'était pas
absolument nécessaire d'être de noble lignée pour parvenir aux
honneurs militaires : le maréchal Fabert était fils d'un typo-
fraphe; le vice-amiral Paul, fils d'une blanchisseuse; Catinat,
'un bourgeois; les lieutenants généraux Ohevert et Saint-Hi-
laire, fils, l'un d'un bedeau, l'autre d'un savetier; puisqu'on
n'arrivait pas d'emblée aux premiers grades : Alexandre de
Bret, Jean de La Fargue, n'eurent le grade de maréchal de
camp qu'après cinquante années do combats ; le maréchal de
Ghoiseul avait pris part à soixante-treize sièges ou batailles ;
le lieutenant général Louis Potier de Gesvres avait reçu trente-
huit blessures; à l'armée d'Italie, en 1635, il y avait 80 ofliciers
du nom de Vassal, depuis le volontaire jusqu'au lieutenant géné-
ral ; onze frères du nom de Fautrières furent tués au service de
Louis XIV. On trouvera dans cette monographie que notre
compatriote, M. Oscar de Poli, a écrite avec son entrain et son
savoir ordinaires, bien des noms qui nous touchent. G'est en
1638 que fut créé Royal-Vaisseaux pour Henri dEscoubleau de
Sourdis, d'abord évoque de Maillezais, puis archevêque de
Bordeaux, le bouillant prélat qui était au siège de La Rochelle,
à l'expédition dltalie, présida rassemblée du clergé en 1635, et
commanda en 1636 une armée navale. Voici François-Aimery
doDurfort, comte«de Givrac, seigneur de Grazannes, colonel au
régiment d'Aunis, puis colonel-lieutenant de Royal- Vaisseaux ;
Gharles de La Rochefoucaud, comte de Montandre et de Mont-
guyon, qui fut fait colonel du vaillant régiment dont le sang
s'était mêlé au sien ; Jean-Baptiste, comte de La Fargue, lieu-
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— 396 —
tenant-colonel, maréchal de camp, qui servit plus de 50 ans
dans le régiment, fut blessé à Fontenoy et à Lawfeld; il mourut
en 1782, ayai^t commandé pour le roi en Saintonge où il acquit
la terre de Blénao ; les Esparbès de Lussan d'Aubeterre, comtes
de Jonzac ; le comte de Oouvemet, fils de Jean-Frédéric de La
Tour du Pin^ etc.
Versailles et les Trianons, par Paul Bosq. (Librairie Renouard»
H. Laurens, successeur; Paris, petit in-8, orné de 45 gravures.
Prix : 3 fr. 50; relié, 4 fr. 50). — € Le château et le parc de Ver-
sailles, les Trianons, nous dit M. Bosq, ressemblent à un théâ-
tre où les décors restent en place tandis que les acteurs ont
disparu ». Le but de Fauteur a donc été tout naturellement
d'animer cette scène et de faire revivre les personnages fumeux
qui y ont défilé : premiers rôles ou comparses. M. Bosq a par-
faitement rempli sa tâche, et en parcourant, son livre à la main,
les salons du château, les bosquets du parc, nous avons pu dire,
suivant son désir, comme le pigeon de la fable : « Je suis là ;
telle chose y advint. » Ce volume est plus intéressant qu'un
guide et en a toute la fidélité. O'est une vraie chronique de Ver-
sailles et des Trianons. Qu'y avait-il à faire, en effet, sur Ver-
sailles, après les monographies complètes, après les travaux
originaux de MM. Leroi, Dussieux et Desjardins? Un résumé
vif, animé, de Thistoire du palais de Louis XIV et de tous les
faits dont il a été le théâtre. M. Bosq a condensé sous un mince
volume tout ce qui avait été écrit; il y a bien ajouté de ci de là
« auelques glanes » importantes. Une foule de gravures em-
bellissent le texte. En parcourant les salons du château, les
bosquets du parc, on retrouve les personnages qui y ont vécu ;
mille anecdotes charmantes nous les font revivre dans leur ca-
dre. Oe guide est fidèle, intéressant, spirituel. On n'en peut dire
autant de tous les autres.
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
V 383. — A-t-on quelques renseignements biographiques
sur François-Joseph de La Rochefoucauld, né à Tile de Ré, au
mois d'avril 1692, fils (aï né, je crois) de François-Joseph de La
Rochefoucauld, chevalier, seigneur de Momon, capitaine au ré-
giment de Navarre, et d'Anne Thomas ? T. P.
N^ 384. — Dans la paroisse de Coulonges est le fief du Bran-
dard. Est-ce bien de ce fief qu'était dame, en 1687, Elisabeth-
Angélique de Montmorency, duchesse do Meckelbourg et de
Ohastillon, dame de Clam, etc.? J.-P.-G. B.
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— 397 —
N^ J85. — Au nombre des documente publiés dans le t. vu des
Archives historiqueSy par M. Tortat, se trouve une transaction
du 18 janvier 1599, relative à une redevance de « pain et de vin
bénits » à fournir, le jour de pàques, en Téglise de Saint-Sa-
turnin de Séchaux. « Les seigneurs de La Tour, j lit-on, avaient
prins en coutume de fournir le pain et vin bénits c[u'il con-
vient tous les ans au jour de pâques, pour administrer aux .
paroissiens ayant reçu le saint sacrement ». Pour assurer le
paiement régulier de cette redevance, les seigneurs de La Tour
avaient arrenté six journaux de bois. Il s'agit ici évidemment
non du pain et du vio nécessaires au sacrifice de la messe.
Chaque communiant « ayant reçu le saint sacrement », était
gratifié de pain et de vin bénits. Trouve-t-on ailleurs quelque
trace de cet ancien usage qui rappelle les eulogies de la primi-
tive église? D. A.
N* 386. — Dans un registre paroissial de Berneuil, canton de
Gemozac, arrondissement de Saintes, on lit : « En mil sept cent
soixante et treize, on fit Tadjudication des réparations de l'église
de Berneuil, qui monta à la somme de 6,000 livres ; en 1774, on
rétablit le cloché et l'église; il y avait 21 ans que j'avais travaillé
à faire réussir cette réparation ; il y avait un party qui était
conduit par Lusseaud, notaire, qui s'y opposait, et ne peut
réussir. Je receus trois coup de fusil à balles au contrevent de
la fenestre de ma chambre, qui percèrent le contrevent et
s'écartèrent dans la chambre. » Suivent sept lignes complè-
tement illisibles ; le papier est usé et a été dévoré en différents
endroits par les insectes. Quelqu'un pourrait-il nous raconter
la suite de l'histoire? Baduel, qui a signé cette note, était curé
de Berneuil depuis 1754, et l'était encore au moment de la révo-
lution. M.
RÉPONSES
N^ 122, t. II, p. 93 ; t. IV, p. 313. — Les relations de parenté
de Charles, Isaye et Pierre de Montatembert. — Le 22 novem-
bre 1661, devant Nouveau, notaire à Cognac, « furent présans
en leurs personnes le sieur Isaye de Montalembert, marchant,
bourgeois de la ville d'Angoulesmes, et y demeurant, d'une part,
et Charles de Montalembert, sieur de Saint-Ange, demeurant en
cette ville de Oougnac, d'autre part. Sur ce que ledit Isaye de
Montalembert auroit donné en mains dudit sieur Charles de
Montalembert la somme de mil livres pour aporter de ladite
ville d'Angoulesme au sieur François Tardy, marchant de cette
ville de Cougnac ; ce que ledit sieur de Saint-Ange n'ayant fait,
icelluy sieur de Montalembert auroit fait faire charge et infor-
mation à rencontre dudit sieur Charles de Montalembert, par
devant monsieur le lieutenant criminel de ladite ville d'Angou-
lesme, et obtenu décret de prize de corps contre icelluy; sur
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— 398 —
lequel il Tauroît fait assigner à trois briefs jours ; ce qu'estant
venu à la conghoissance dudit sieur Charles de Montalembert,
icelluy voulloit soustenir qu'il se seroit retiré vers le sieur
Tardy et offert de luy mètre entre mains ladite somme de mil
[livres] ; Que s'il ne i'avoit fait, ce n'estoit pas sa faute, ayant
estéy incontinant qu'il fut arrivé en cette dite ville, pour luy
porter et qu'ayant eu du despuis quelques afaires à la campagne
il auroit esté obligé d'y aller pour quelques jours ; et ainsy
mal à propos ledit sieur de Montalembert avoit fait faire lesdites
charges et informations ; que, quand bien mesme il auroit fait
refus de rendre ladite somme, il n'avoit qu'une action civille
pour la demander. Sur lesquelles contestations lesdites parties
estoient sur le point d'entrer en grand procès >. Suit la tran-
saction aux termes de laquelle Charles de Montalembert res-
titue àlsaye ladite somme de mille livres, l'information ouverte
contre lui demeurant nulle et sans effet. « Fait et passé audit
Cougnae, maison de Philippe Fé, escuier, sieur de Saint-
Martin, conseiller du roy, président civil et criminel en l'eslec-
tion de cette ville de Cougnac, maire et capitaine d'icelle, en sa
présance et du sieur Pierre Renaud le jeune?, demeurant ledit
sieur Renaud au village d'Orlat?, paroisse de Bréville, témoins
requis. De Montallembbrt. C. de Montalembert. Renaud.
Philippe Fé. Nouveau, notaire royal héréditaire. »
Cet Isaye de Montalembert, marchand à Angoulême en 1661,
est-il le môme aue le marchand du môme prénom, mort au
commencement de 1678, ainsi que cela est établi dans l'acte
du 16 avril 1678 (Bulletin, t. iv, p. 313) qui n'indique pas le
lieu de son décès ? C'est une question que je n ai encore pu
résoudre, les mômes prénoms se reproduisant souvent dans
les anciennes familles. Quant à Charles de Montalembert, qua-
lifié sieur de Saintange dans Pacte qu'on vient de lire, je puis
dire de qui il était fils. Son père était Jacques de Montalembert,
ce qui est prouvé par Tacte que voici :
« Aujourd'huy dix huitiesme d'avril mil six cens cinquante-
neuf... aesté présent messire Jacques de Montallembert, escuyer,
sieur de Saintange, conseiller dû roy et lieutenant de monsieur
le prévost des maréchaux de France en Saintonge, lequel, de
sa bonne vollonté, a constitué son procureur générai et spécial
M... auquel il a donné pouvoir de comparoir pour luy et sa
personne représenter par devant tous juges et commissaires
quelconques,., et par spécial de résigner, comme ledit, sieur
constituant résigne par ces présentes, son dict estât et office de
lieutenant du prévost général et provincial de Saintonge et isles
adjacentes es mains du roy nostre sire et monseigneur son
chancelier, et ce, pour et en faveur de M. Charles de Montal-
lembert, son fils, et non d'autre... Faict et passé audit Cougnac,
tablier dudict notaire, en présence de maistre Louis Girard,
huissier, et de Jean Conte, praticien, demeurant audit Cougnac,
tesmoins requis. De Montallembert. Girard. Conte. Pierre,
notaire royal héréditaire. »
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— 399 —
Quelles relations de parenté y avait-il entre ce Oharles de
Montalembert, qui est bien le môme que Charles de Montalem-
bert, sieur de Saintange, transigeant le 22 novembre 1661 avec
Isaye de Montalembert, et ce dernier ? Le notaire Nouveau ne
nous le dit pas, mais la parenté devait être proche. Remarquons,
en effet, la prétention émise par Charles de Montalembert,
dans le préambule de Tacte» de n'être astreint qu*à des répa-
rations civiles lors même qu'il avait refusé de rendre la somme
qu'Isaye de Montalembert l'aurait chargé de compter à Tardy.
Or, d'après le droit romain, les soustractions commises par
l'un des époux au préjudice de l'autre, par des enfants au pré-
judice de leurs parents, ne donnaient naissance qu'à une action
civile en restitution. Ces règles, admises dans notre ancien
droit, particulièrement dans les pays de droit écrit, ont passé
dans l'article 380 du code pénal. Peut-être notre ancienne
jurisprudence les avait-elle étendues quelquefois à des parents
un peu plus éloignés. Peut-être aussi la théorie de Charles de
Montalembert n'était-elle pas l'expression exacte de la juris-
prudence régnant à ce moment là en matière de soustraction
frauduleuse ou de détournement de deniers. Quoiqu'il en soit,
rien, dans les pièces ci-dessus publiées, ne nous permet d'af-
firmer qu'il y a identité entre Charles de Montalembert, sieur
de Saintange, fils de Jacques, et Charles de Montalembert,
époux de Marie Manoz^ qui fait l'objet de la question n^ 122. Si
cette identité était prouvée; il ne s'ensuivrait pas qu'Isaye de
Montalembert, qui transige avec Charles, le 22 novembre 1661,
fût son fils. La question indique bien un Isaye de Montalem-
bert né du mariage de Charles avec Marie Manoz, mais la fré-
quence des mêmes prénoms dans la même famille est un fait
bien connu. La raison de douter dans le cas qui nous occupe,
vient de la procuration de 1G59, qui prouve qu'à cette date
Jacques de Montalembert songeait à résigner son ofïïce de
lieutenant du prévôt des maréchaux de France entre les mains
de son fils Charles. Que ce fait se soit ou non réalisé, on sait
qu'en général un homme est encore jeune quand son père lui
cède un ofïïce, d'où suit qu'il n'est pas probable que Charles de
Montalembert. en faveur duquel son père voulait se démettre
en 1659, ait déjà eu en 1661 un fils marchand à Angoulême, lui
confiant mille livres pour les porter à Cognac; ce serait une
exception au train ordinaire de la vie. Ajoutons qu'une pour-
suite criminelle intentée par un fils contre son père a toujours
été heureusement un fait très rare, qu'on ne doit pas admettre
facilement dans une famille si honorable. Ainsi tout indique
que cette information criminelle, qui a très bien pu n'être ins-
Siréc que par un sentiment de susceptibilité exagérée, n'a pas
on né le spectacle affligeant d'^un fils aux prises avec son père;
d'où la conséquence qu'il v a eu un autre Isaye de Montalem-
bert qui n'était pas fils de Charles et de Marie Manoz et qui doit
être le même que le marchand, mort au commencement de
1678 (Bulletiriy t. iv, p. 313), frère de Pierre de Montalembert,
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— 400 —
receveur des tatUes de l'élection de Cognac. Oe point est établi
îu8au*i révidence si la procuration donnée par Isave de Monta-
lembert, fils de Charles, est bien du 21 mars 1694 (Bulletin,
IV, 313). Jules Pbllisson.
N* 179, III, p. m. Les cloches du petit séminaire de Ri*
chemont^ près de Cognac, — La cloche qui porte l'inscription •
Béate St&nislœ ora pro nobis ifô4, vient évidemment du col-
lé^ des jésuites d'Angoulôme. La seconde, portant : Petit se-
min&ire d'Angoulême^ 1823^ avait été fondue pour cet établis-
sement supprimé après 1830, pour revivre à La Rochefoucauld,
aux Thibaudières, a Bassac et enfin à Richement. Il est proba-
ble que ces deux cloches ont suivi ces différentes étapes. La
providence les a conservées pour relier le passé au présent afin
que leur son soit pour les jeunes générations un écho du passé.
P. Mbrgibr.
N* 301, t. V, p. 365 ; VI, 52, 240, 327, 399. Liste despersonnes
qui ont péri en 1793, — M. Albert Bruas, ancien magistrat, a
publié dans la Revue historique de V Ouest (Mars 1887 et suiv.)
une notice très étendue sur Louis i4nce{in de La Garde de fier-
nessart, qui fut décapité à Paris le 11 juillet 1794. La note qui
suit n'est que le résumé de cette biographie et du dossier du
condamné qui est aux archives nationales.
Louis Ancsun de La Garde. — Bernessart, en la commune
de Gemozac, arrondissement de Saintes, est un vieux logis dé-
coré du nom de château, sans caractère architectural, au fond
d'une vallée, et entouré de bois magnifiques. Le seigneur de
Bernessart avait droit de haute, basse et moyenne justice, pour
l'administration de laquelle il entretenait un juçe, un procu-
reur d'office et un sergent. Il avait son banc à l'église du côté
de répttre. Le fief relevait de Riouz : car de 1373 a 1412 Ouil<*
laume de Beaumont, chevalier, seigneur de Rioux et de Ora-
vans, en recevait l'hommage. En 1445, Isabeau Fauresse, veuve
de Piétron Fétis, fait son dénombrement de la tierce-partie de
Bernessart à Léon de Beaumont, seigneur de Rioux. En 1463,
Jacques de Pons renonce à tous droits et devoirs en faveur des
seigneurs de Bernessart, sous l'hommage lige d'une paire de
gants blancs. En 1552, Nicolas de Blois, époux de Marie de
Beaumont, est dit seigneur de Bernessart. Le château de Ber-
nessart était, en 1789, habité par un chevalier de saint Louis,
lieutenant de vaisseau en retraite, Louis Ancelin de La Garde,
seigneur de La Garde-aux- Valets en la paroisse de Oroix-
Chapeau, et de Bernessart en Gemozac, qui, cette année
même, assistait aux assemblées pour l'élection des députés aux
états généraux. Il appartenait à une ancienne famille de Sain-
tonge qui fit ses preuves de noblesse en 1666 devant d'Açuesseau.
Jehan Ancelin, écuyer, sieur de Brouillard, nomme échevin
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— 401 —
de Saint-Jean d^Angély le 24 novembre 1586, sur la démission
de Jacques Guitard, eut de son mariage avec Anne Moysan un
fils, Jenan Ancelin, écuyer, sieur de Savigné, qui fut (27 dé-
cembre 1617) nommé gentilhomme de la chambre. De son
union avec Luce Pallier (19 mai 1602) il eut deux fils : Joël et
Jehan. Jehan Ancelin, écuyer, sieur de Piédemont, épousa, en
1632, Anne de Montgaillard, et forma la branche de Piédemont.
Son fils Paul, colonel au régiment des milices de Brouage main-
tenu dans sa noblesse par Tintendant de La Rochelle Michel
Begon ; marié en 1672 avec Madeleine de Boyenval, eut un fils.
Jehan, qui prit pour femme, en 1709, Marie-Louise de Beaune,
dont vint Oabriel, époux (1740) de Marguerite Charrier de Font-
Srive, et (1755) de Madeline deBIois. Du premier lit sont issues
eux filles, dont l^une, Jeanne-Elisabeth, épousa, en 1759, Pierre
Guenon de Saint-Seurin.
Joël Ancelin, chevalier, seigneur de La Mauvignière, Savigné,
Bernessart, Saint-Quentin et Mazerolles, fut confirmé dans sa
noblesse par d'Aguesseau, le 23 août 1666, par Barentin le
15 mai 1607, et par Colbert de Terron, le 10 octobre 1669; il
testa en 1677. Il épousa : 1"^ le 16 novembre 1625, Judith de Mont-
Sûllard, dont vint Christophe, seigneur de Bernessart et de La
arde-aux- Valets, auteur de la branche des Ancelin de La Garde,
et 2" le 2 mai 1 657, Judith de Saint-Mathieu ,dont sont issus Gabriel,
seigneur de La Mauvignière et de Saint-Quentin, auteur de la
branche de Saint-Quentin (Ij, et Louis, seigneur de Gemozac.
(i) Gabriel Ancelin, chevalier, seignenr de La Manvignière, capitaine an ré-
giment de Grançay, fût Tautenr de la branche des Ancelin de SaintpQnenUn,
seule subsistante aujourd'hui. En 1686, il épousa Elisabeth-Antoinette de Gnist
' des Landes, et eut : h Louis-Auguste, qui suit ; 2* Michel, chevalier, seignenr de
Saint-Quentin, de Cadeuil et autres heux, capitaine au régiment de la reine
(infanterie), chevalier de Saint-Louis, qui prit pour femme, à Croix -Chapeau,
le 9 août 1725, Suzanne-Hélène de Mazière, fille de feu de Ifazière, chevalier,
seigneur du Passage, Voutron et autres lieux, dont vint une flUe, Marie-Anne-
Gabrielle,éi)ouse en premières noces de Charies de Ro88el(1746) et en deuxièmes
du marquis d'Aiguières ; 3» Gabriel- Antoine, chevalier de Saint-Louis. sei|naeur
de Saint-Quentin, Savane et Chambon, capitaine au régiment de la reine-mfan-
terie, mort en 1740, qui, de sa cousine Marie-Josèphe Ancelin, eut quatre
enfents rapportés plus haut.
Louis-Auguste, seigneur de La Mauvinûère, Saint^uentin, Mazerolles et
Givrezac, et aussi de Ghermeneuil (1717), qui appartint ensuite à son frère*
Gabriel-Antoine, dont la veuve le vendit en 1756 à François Mouchard, secré-
taire du roi, épousa en 1723Marie- Jeanne de Marioletenl7S8Marie-MicheIte-Made'
leine-Louise de Melun-Maupertuis, veuve de M. de Mosnier, dont il eut entre au-
tres enfants : 1* Jehan-Pierre-Louis, qui suit, et S* Marie-Gabrielle, femme en
1753 de François-Germain, comte de Goubert, chevalier de Saint-Louis, capitaine
de vaisseau.
Jehan-Pierre-Louis, capitaine au régiment de Flandres-Wallonnes, au service
de l'Espagne, épousa, en 1767, Jeanne-Barthélemie de Saint-Pierre, dont : 1*
Louis-Mane, qui suit : 2» Etienne, maréchal-des-logis de la garde du roi, mort
sans postérité : 3» Marie-Henriette, mariée en 1800 à Olivier de Queux de La
Gorce, émiffré, lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier de Saint-Louis et de ^
la légion d'honneur.
Louis-Marie Ancelin. seignenr de Saint-Quentin de Ransanne. où il demeu-
rait, épousa en 180é Marie-Henriette dé Gouvidott de Saint-Pallais, dont sont
Tome VII. S6
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I
— 402 —
Christophe, chevalier, seigneur de Bernessart, eut de 'sa
femme, Jeanne de Modica, (ille unique d'Amador de Modica,
chevalier, seigneur de Saint-Christophe et de La Garde-aux-
Valets, veuve vers 1693 et vivant encore en 1698, la seigneurie
de La Garde, paroisse de Croix-Chapeau, où il se fixa après
avoir, en 1678, aflermé Bernessart, moyennant 1,500 livres. Ses
enfants furent : 1^ Gabriel-Alexandre, qui paraît être mort céli-
bataire ; 2^ Marie-Anne, ursuline à Saint-Jean-d*Angéiy ; 3^
Jeanne ; 4® Pierre-Gabriel, tenu, le !•' septembre 1686, sur les
fonts de Croix-Chapeau, par Pierre Arnou de Vaucressou,
intendant de La Rochelle, et par Gabriello Noblet de SeuL
Pierre-Gabriel, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de vais-
seau, épousa Andrée Viguier, morte le 25 septembre 1729 à
Gemozac, où elle fut enterrée dans l'église : d'elle naquirent :
l"" le 21 octobre 1706, Louis-Auguste, qui suit; 2<^ le 16 juin
1719, à Gemozac, Gabriel-Alexandre, tenu sur les fonts par son
oncle Gabriel-Alexandre Ancelin et par sa grand-tante Elisabeth-
Antoinette de Guist ; il fut capitaine au régiment de la reine
cavalerie, chevalier de Saint-Louis, et mourut sans postérité
le 29 octobre 1794, à Touvent, près de Pons, où il était en dé-
tention ; 3® Marie-Josèphe, née en 1710, morte à La Rochelle, le
7 janvier 1776, mariée à son cousin, Gabriel-Antoine Ancelin,
chevalier, seigneur de Saint-Quentin, Savarie et Chambon,
capitaine au régiment de la reine infanterie, chevalier de
Saint-Louis, mort en 1740 ; elle eut quatre enfants : a Louis-
Gabriel, baptisé le 15 mars 1735, seigneur de Chambon et
aiAngoute, membre de l'académie de La Rochelle, élu en 1789
député suppléant aux états généraux, mort sans postérité à La
Rochelle le 2 février 1807; b Gabriel- Joseph, baptisé le 25
octobre 1736 à Croix-Chapeau, décédé à Poitiers le 20 sept-
embre 1797; c Elisabeth-Alexandrine, baptisée le 25 septembre
1737 et inhumée le 23 novembre 1745 ; d Gabriel-Antoine-
Joseph, baptisé le 7 janvier 1739, mort le 9 août 1742.
Louis Ancelin, le châtelain de Bernessart en 1789, avait pour
père le fils de Pierre-Gabriel et d'Andrée Viguier, Louis-Au-
guste Ancelin, chevalier, soigneur de Bernessart, Marignac et
La Garde-aux- Valets, né à Croix-Chapeau le 21 octobre 1706,
lieutenant au régiment de la reine infanterie. La mère apparte-
nait à la famille de Vallée de Monsanson (1). En effet, le 7 mars
issus : 1* Charles-Louis-Marie, qui suit ; 2* Louis- Amédée, marié en 1847 à Marie-
Eulalie des Champs de La Villeneuve de Brèche, mort sans postérité. Charles -
Louis-Marie, époux (1835) de Marie- GabrieUe de Vasselot de La Chesnaye, a eu
trois enfants : 1* Eugène-Louis -Marie, qui a épousé d'abord NeUy-Emma Nou-
veau de La Carte en 18fô, dont une fille, puis en 1873 Elodie Cousm de Feugré,
veuve du comte Je Charron de Brie ; 2* Angèle-Marie-Henriette, épouse en 1873
de Charles Pasquanet de Lavaud, baron de Picrrebrune, dont une fille, et
3* Albert-Marie. Albert-Marie a épousé, en 1870, Marie-Louise de Vassal -Mon-
yiel, dont une fille et un fils, Jehao-Louis-Marie, dernier représentant mâle de
] a famille Ancelin.
(1) La famille de Vallée eut au commencement du xti* siècle la terre du Mon-
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— 403 —
1741, àMonsanson, devant François Boybellaud, prêtre, cha-
noine de Sablonceaux, en présence de Louis-Auguste Ancelin,
chevalier, seigneur de La Mauvignière, Saint-Quentin, Maze-
rolles et Givrezac, de Michel Ancelin, seigneur de La Mauvi-
gnière, ses oncles à la mode de Bretagne, de Charles-Gaspard
de Vallée, seigneur de Monsanson, frère de la future, Louis-
Auguste Ancelin avait épousé Marie- Victoire de Vallée, fille de
Louis de Vallée, écuyer, seigneiur deMonsanson, et de Margue-
rite de La Laurencie. De cette union naquirent entre autres
Louise- Victoire de Marignac, mariée à Charles-Thomas de Val-
lée, et Louis.
Louis Ancelin, né et baptisé à Gemozac, le 22 mars 1744, en-
tra dans la marine à treize ans comme ^arde ; il fit campagne à
bord du Dragon , commandant du ChafTault de Besné , de
l'Intrépide, commandant Levassor de La Touche-Tréville, et
de V Utile; il prit part au combat livré par Louis-Charles, comte
du ChafTault deBesné contre une division anglaise le 27 octo-
bre 1758, plus tard, en 1765, au bombardement du Salé et de
Larache, sur les côtes du Maroc. Enseigne de vaisseau, à 23
ans, le 18 août 1767, il fut successivement embarqué sur VHip'
popotarnSy commandant Louis-Philippe Rigaud, marquis de
Vaudreuil, pour la campaçne de Saint-Domingue, sur la Ber^
gère, commandant Green de Saint-Marsault pour la campagne
de la Martinique, et sur la Diligente, commandant le comte
d'Amblimont ; le 14 février 1778f il était lieutenant de vaisseau.
sanson en la commune du Gna qui était venue aux Rabaine par le mariage en
1445 de Jacquette Bertrtund, fille de Jean Bertrand, écuyer, seigneur de Monsan-
son, chamMllan de Charles VII, avec Jean de Rabaine, seigneur d'Usson. Sa-
muel de Vallée épousa, le 2 décembre 1524. Andrée de La Tousche; et mu fils,
Joachim de Vallée, seigneur de Gibran et de Monsanson, se maria : 1», le 14 sept-
emJ)re 1544, avec Françoise Arnaud, et 2», le 12 mars 1572, avec Louise de
Bnrlé. Le 8 août 1004, Daniel de Vallée prit pour femme Noémi Ghevallean ; et
son fils, Louis, le 12 avril 1629, Madeleine de Saint-Mathieu, dont il eut :
1' Louis, marié le 12 janvier 1666 à Marie Gosma ; 2* Claude, épouse de Marc-
Antoine de La Porte, sieur du Fresneau.
Louis de Vallée, seigneur de Monsanson, de son union avec Marguerite de La
Laurencie, eut quatre enftmts; 1- Charles-Gaspard ^ écuyer, seigneur de Mon-
sanson. marié en 1734 à Marc-Anne de Beaupoil, puis en secondes noces à Angé-
lique de Cumout, veuve en 1774; 2* Marguerite, femme d'Antoine de Beaupoil
de Saint-Aulaire, veuve en 1787 ; 3* Marie- Victoire, mariée le 7 mars 1741, à
Louis-Auguste Ancelin > de La Garde-aux- Valets ; 4' Marie-Marguerite- Anne, dé-
cédée célibataire, dont la succession fut, le 4 prairial an viii, par acte de Petit,
notaire à Saintes, partagée entre Marguerite, sa sœur, veuve d^Antoine de Beau-
poil ; Louise-'N^ctoire Ancelin, épouse séparée de biens de Charles-Thomas de
Vallée, fils de Charles-Gaspard. Charles-Thomas de Vallée, fils d'Angélique de
Cnmont, qui. veuve, habitait tantôt Monsanson, tantôt Le Taillant, en la paroisse
de Virollet, nef possédé en 1678 par Timothée de Cumont, époux de Marie de
Rabayne, contracta mariage avec sa cousine germaine, Louise- Victoire Ancelin
de Marignac, fille de Louis-Auguste Ancelin de La Garde, sei{(neur de Bernes-
sart. 11 emigra ; de retour, il habita le domaine de Touvent, héritage en partie
de sa femme, et mourut en 1807. Cette famille qui porte de sable d un lion
rampant d^or^ contourné y couronné de même, armé et lampassé de gueules y est
représenté par M. Ernest de Vallée, demeurant au château de Giheaud, com-
mune de Marignac, petit-fils de Qiarles-Thomas et époux de Laure de Lajus
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Deux ans après, le G avril 1780, à Eterville (Calvados), il épousa
devant Tabbé de Gairon, curé d^Eterville, oncle de la future,
qui mourut émigré en Allemagne, Âlexandrine- Victoire-Hélène
de Morant, fille majeure de Charles-Nicolas de Morant, cheva-
lier d'Eterville, ancien officier d'infanterie, et d'Anne de Gai-
ron, de la paroisse de Saint-Pierre de Caen, d^une ancienne
famille de Normandie, dont La Chenaye-Desbois a donné, t. z,
la généalogie. De cette union naquirent : 1^ le 6 février 1781,
Louise-Joséphine-Anne-Âlexandrine, tenue sur les fonts par son
aïeul et son aïeule maternels Charles-Nicolas de Morant, et Anne
de Cairon ; elle épousa, le 18 juin 1805, Henri-Anne Hocbocq,
inspecteur général de Tenregistrement et des domaines, à
Saintes, né le 26 avril 1768 à Fontevrault, où son père, Anne-
Philibert Hocbocq, était officier de Tabbaye, procureur et notaire
de la châtellenie. Henrv-Anne Hocbocq, chevalier de la légion
d'honneur, mourut le 17 juin 1849 à La Rochelle, où mourut
aussi son fils en 1878, Gharles-Henri-Edmond, directeur des
domaines ; 2^ le 8 août 1783, Louise- Victoire-Antoinette, qui
eut pour parrain et marraine son oncle et sa tante pater^
nels, Charles-Thomas de Vallée, seigneur de Monsanson et
Louise- Victoire Ancelin, son épouse ; elle épousa Denys Orous-
seau de Chapitre, propriétaire aux Touches de Périgny, et mou-
rut à Saintes en 1867 laissant une fille, Anne-Louise-Irma,
veuve depuis 1858 d'André-Eugène Le Veneur de Beauvais,
dont un fils ; 3"* le 11 juin 1785, Louis-Henri-Auguste-Ambroi-
se, baptisé à Oemozac le 15 juin 1785, né le 11 ; décédé le 11
mai 1854 à Bernessart ; 4® Louis-Auguste, capitaine au 2* régi-
ment des grenadiers à cheval de la garde du roi, chevalier de la
légion d'honneur, décédé célibataire à Verss^illes le 12 niai
1817; §0 le 5 juillet 1794, Louise-Emilie — Groseille, disent
les registres de l'état civil, — qui épousa en 1819 Faure, per-
cepteur à Aunay, dont une fille, décédée religieuse du Gar-
mel.
Forcé par sa santé de quitter la marine (19 octobre 1781),
Louis Ancelin, après 24 ans de services et de nombreuses
campagnes, obtint une pension de 600 livres sur le trésor
royal. Il se fixa à Bernessart où il espérait pouvoir tranquille-
ment achever son existence sous les vieux ombrages de ses bois.
Quand vint l'émigration, il refusa de partir. Qu avait-il à crain-
dre ? Soldat, il avait bien servi sa patrie ; il ne s'était point mêlé
aux agitations politiques. Oui, mais il comptait sans la méchan-
ceté et l'envie. Quoique ses revenus eussent été considérable-
ment réduits par la suppression des redevances seigneuriales,
quelqu'un trouva qu'il était encore trop riche et convoita le
domaine de Bernessart qu'il achèterait sans doute à vil prix s'il
était confisqué sur le condamné Ancelin. La délation du reste
était à Tordre du jour, et les comités accumulaient avec empres-
sement tout, vrai ou faux, ancien ou récent. On va voir de quel
crime abominable il fui accusé.
On lit sur les registres du comité de surveillance de la com-
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mune de Qemozac, district de Saintes, le 27 avril 1794 (Voir
Archives nationales, W 412) : « Auiourd'hui, huit floréal, Tan
II de la république une et indivisible, je dénonce qu'il m'a été
rapporté par les citoyens Pierre Birot, maréchal de cette com-
mune et du citoyen Vigniaud, marchand de la commune de
MazeroUe, lesauels me ont dit que le citoyen Jean Yvonnet,
aussi marchana du lieu de Lausigneac en cette commune, était
aussy avec eux lorsque le nommé Ancelain, dit Lagarde, du
lieu de Bernessard, sadite commune, leur lança certains propos
en demandant au citoyen Birot sy il ne voulait pas lui payer
ses rentes, qui étaient des rentes ci-devant nobles ; et le citoyen
Birot luy répondit qu'il paierait si les autres payaient. Et, sur-
le-champ, Ancelain commença à dire : « Ah I vous ne voulez
» pas me payer ! Va, va, l'empereur vous fera bien payer s'ila
» une fois fait descendre ses troupes en France ; ils vous rendront
» doux comme des moutons ! » Et ces propos tenus dans Tannée
mil sept [cent] cmatre-vingt onze, vieux style, et en présence
desdits citoyens Birot et Vigniaud et Yvonnet, sus-nommés,
qui ont signé avec moi, excepté ledit Vigniaud qui a déclaré
[ne] le savoir faire. Fait au comité de surveillance les jour, mois
et an que dessus. Signé : Pierre Birot et Pélisson, maire de
ladite commune de Gémauzac ».
Une deuxième pièce est le procès-verbal de Penquéte faite par
le comité de surveillance à la suite de cette dénonciation :
« Déposition des témoins cy-après nommés, concernant la
dénonciation des citoyens Pélisson et Birot contre Ancelin La-
garde-Bemessart :
» Joseph Vignaud, mandé par le comité, est entré. Le prési-
dent lui ayant demandé son nom, son âge, sa demeure et sa
profession, il a répondu être âgé de cinquante-trois [ans], qu'il
était marchand, restant au village de La Vallière, commune de
MazeroUe. Le président lui ayant fait faire son serment de ne
dire que la vérité, rien que la vérité et toute la vérité, et lui
ayant donné lecture des faits dénoncés dans ladite dénonciation,
il nous a déclaré que les faits dénoncés étaient vrais et qu'il
n'avait rien à ajouter, rien à diminuer ; et l'ayant interrogé s'il
ne savait point quelqu'autre chose concernant ledit Lagarde, a
répondu que non et a déclaré ne savoir signer.
D Est entré ensuite le citoyen Yvonet qui devait être entendu;
et après lui avoir fait faire son serment de la même manière
cy-dessus et lui avoir demandé son nom, son âge et sa profes-
sion, il a répondu s'appeler Yvonet, du village de Lauzignac,
commune de Oémozac et être âgé de trente-huit ans, faisant le
commerce sur les cochons. Interrogé s'il avait entendu tenir des
propos contre-révolutionnaires à Lagarde, dit Ancelin, en l'année
1791 (vieux style), a répondu « non »; interrogé s'il avait en-
tendu dire à Lagarde ou faire des menaces à un citoyen, s'il ne
lui payait pas ses rentes, et que, s'il ne les payait pas, l'empe-
reur viendrait en France et les iérait bien payer et les rendrait
doux comme des moutons, a répondu ne se rappeler en aucune
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— 406 —
manière des propos que pouvait avoir tenus ledit Lagarde et a
déclaré ne savoir signer d.
« Déposition du citoyen Couché, de Chez-Pélisson, commune
de Gravant :
» Est entré le citoyen Couché, et après lui avoir fait faire le
serment de ne dire que la vérité, toute la vérité, et rien que la
vérité, et lui ayant demandé son âge et sa profession, il a dit
être âgé de cinquante-quatre ans et cultivateur. Interrogé ledit
Couché si, dans Tannée 1791, il n'avait pas entendu dire à La-
farde des propos tendant à Tavilissement de la république, en
isant à l'égard de ses rentes que les troupes de l'empereur
viendraient en France et les feraient bien payer, a répondu le-
dit Couché qu'il ne se rappelait point dans quel temps il lui
avait dit : « Ah ! vous ne voulez pas me payer mes rentes ! Va,
n va, quitte faire; nous ferons bien dévaller des gens de l'empire
]> et qui vous les feront bien payer. Ce sont des hommes qui font
» peur à les voir; ils àont un demi-pied plus grands que nous » ;
mais que, pour embellir les paroles qu'il venait de dire, il avait
dit : « Mais pourtant, si ces gens-là viennent, ils nous écrase-
» ront tous ! > Interrogé s'il ne lui avait point entendu dire quel-
qu'autre chose dudit Lagarde, a répondu que non ; interrogé où
il était lorsqu'il lui tint ces propos, a répondu qu'il était dans
ses vignes, tout seul avec lui. Demandé s'il savait signer, a ré-
pondu <K oui » ; et a signé sadite déposition. Signé : Pierre Cou-
ché. » Suivent les signatures : PI. Curaudeau, président ; P.-S.
Guillet, secrétaire.
Et c'est tout. Mais vraiment y avait-il là matière à fouetter un
chat? Un créancier mécontent réclame sa dette; on refuse; il
menace ; il dit que, t si les gens de Tempereur viennent, ils
feront bien payer : car ils sont horribles, et ont un demi-pied
de plus que nous ; d'ailleurs, ils nous écraseront tous ». Et il
y a trois ans que ces paroles ont été dites ; trois ans, c'est-à-dire
en 1791, et elles tendaient a à l'avilissement de la république »,
âui n'existait pas encore, n'étant née que le 21 septembre 1792.
int-elles été prononcées? Birot et Vignaud déclarent qu'Yvon-
net était avec eux quand ils les ont entendues. Yvonnet, sous
la foi du serment, jure qu'il n^a jamais entendu Ancelin dire
cela. On va voir le résultat de cette boutade, et la suite d'une
dénonciation. D'abord, on arrête Louis Ancelin, et on le jette
dans les prisons de Saintes. On y jette aussi, quoiqu'enceinte,
sa femme qui n'avait pourtant pas dit un mot de la république.
Elle resta aux Sainte-Claire quelque temps. Puis, son état ins-
pirant quelque intérêt, par les soins de Marassé elle obtint la
permission d'habiter en ville ; elle alla rue Saint-Michel, et
quelques jours après, le 17 messidor an ii (5 juillet 1794), elle
donna le jour à une fille, Louise-Emilie, qui fut inscrite sous
le nom de a Groseille, enfant femelle, née du mariage de Louis-
Ancelin Lagarde, cy-devant ex-noblc, ex-otlicier de vaisseau de
la marine, etd'Alexandrine-Victoire-Hilaire Maurant, habitant-
de la commune do Gemozac et depuis plus d'un an (?) à Xains
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— 407 —
tes ». La naissance précédait de huit jours seulement la mort
de son père.
La dénonciation et Tenquôte sont transmises à l'administra-
tion du district de Saintes.
Le 6 prairial an ii (25 mai 1794), un mandat d'arrêt est décerné
contre Louis Ancelin avec ordre de le transférer à P^ris.
« Extrait des registres des délibérations du district do Xan-
tes.
» L'administration du district de Xantes, après avoir scrupu-
leusement examiné le procès-verbal de la dénonciation faite
par les citoyens Birot et Pélisson, maire de la commune de Gé*
mozac, au comité de surveillance de ladite commune, contre le
nommé Âncelin dit Lagarde, du lieu de Bernessard, môme
commune, ensemble les dépositions des citoyens Vignaud,
Yvonnet et Couché sur ladite dénonciation, et oui l'agent natio-
nal,
» Considérant qu'il résulte tant de ladite dénonciation que
des dépositions dont elle a été suivie, que ledit Ancelin, dit
Lagarde, est inculpé d'avoir dit en 1791 à un citoyen, sur le
refus que celui-ci lui fit de lui payer des rentes ci-devant no-
bles qu'il prétendait lui être dues : « Ah ! vous ne voulez pas
» me payer ! Va, va^ l'empereur vous fera bien payer, s'il a une
» fois fait descendre ses troupes en France; il vous rendra doux
9 comme des moutons. »
» Considérant que ces propos décèlent de la part dudit Ance-
lin une intelligence secrète avec les ennemis de l'état, puisqu'il
prédit l'arrivée des troupes impériales en France, et qu'ainsi
ce particulier doit être rangé dans la classe des prévenus de
conspiration contre la république ;
Considérant enfin que l'article 1*' du décret du 27 germinal
concernant la répression des conspirateurs, porte que ces sor-
tes de prévenus seront traduits de tous les points de la répu-
blique au tribunal révolutionnaire de Paris ;
h Nous arrêtons que ledit Ancelin La Garde, actuellement
en état d'arrestation dans cette commune de Xantes comme me-
sure de sûreté, sera arrêté et pris au corps à la diligence du
chef de la gendarmerie que nous requérons à cet effet, et qu'il
sera de suite conduit de brigade en brigade dans la maison de
justice du tribunal révolutionnaire de Paris où il sera écroué.
En conséquence, nous renvoyons ledit Ancelin et les pièces de
la procédure commencée à instruire contre lui par le comité de
surveillance de Gémozac à l'accusateur public dudit tribunal
pour être par lui fait suite de ladite procédure ainsi qu'il appar-
tiendra.
» Xantes, le 6 prairial l'an ii de la république une et indivisi-
ble.
» Signé : Hilleret, Moreau et Godet, secrétaire greffier ».
Ancelin La Garde est aussitôt transféré à Paris; et le 1*' mes-
sidor (19 juin 1794), il est écroué à la conciergerie. Il n'en de-
vait sortir que pour monter sur l'échafaud.
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— 408 —
Le 23 messidor (11 juillet 1794), Ancelin dit Lagarde compa-
rait devant le tribunal révolutionnaire sous la prévention
d'intelligences secrètes avec les ennemis extérieurs de la
république. > Le procès-verbal de la séance du tribunal crimi-
nel révolutionnaire du 23 messidor an ii, constate que sur 30
accusés, Q étaient absents. Au numéro 7 figure : « Louis Ance-
lin dit Lagarde, âgé de cinquante et un ans, ex-noble né à
Bernessart, département de la Charente-Inférieure, demeu-
rant à Saintes, ex-lieutennant de vaisseau de Tétat >. Le
procès-verbal relève onze chefs d'accusations collectifs, sans
indiquer à quels accusés se rapporte spécialement chaque chef.
Aucun témoin, aucun défenseur. Fouquier-Tinville avait dressé
cet acte d'accusation :
c Antoine-Quentin Fouquier, accusateur public, expose que,
par arrêté du comité de sûreté générale et autres arrêtés sous
diverses dates, les nommés... Ancelin dit Lagarde... ont été
traduits au tribunal révolutionnaire; au'examen des pièces
adressées à Taccusateur public, il en resuite que Ancelin dit
Lagarde est prévenu d'avoir dit, en 1791, à des citoyens qui re-
fusaient de lui payer des rentes féodales : « Ah t vous ne voulez
pas me payer; ehl bien, Tempereur vous fera bien payer. S'il
a une fois fait descendre ses troupes, il vous rendra doux comme
des moutons » ; ce aui prouve que Lagarde comptait sur les
secours de ces cruels ennemis de la France pour le rétablir
dans ses prétendues prérogatives nobiliaires... D'après Texposé
ci*dessus, l'accusateur public a dressé la présente accusation
contre les prévenus sus-nommés pour s'être déclarés les enne-
mis du peuple français, soit en entretenant des intelligences et
correspondances avec les ennemis intérieurs et extérieurs
de la république, soit...
« Fait au cabinet de l'accusateur public, le 22 messidor an ii.
» A.-Q. POUQUIBR. »
Vu la déclaration du juré de jugement, faite individuellement et
à haute et intelligible voix en l'audience publique du tribunal,
portant « que lesdits... Louis Ancelin dit Lagarde... sont con-
vaincus de s'être déclarés ennemis du peuple en entretenant
des intelligences criminelles avec les ennemis de l'état, le
tribunal, après avoir entendu l'accusateur public sur l'ap-
plication de la loi, condamne à la peine de mort les dits...
Louis Ancelin dit Lagarde..., conformément aux dispositions
des articles 4, 5, 6 et 7 de la loi du 22 prairial dernier ; déclare
les biens de tous les sus-nommés acquis à la république, en
conséquence de l'article 2, titre ii de la loi du 10 mars 1793;
ordonne qu'à la diligence de l'accusateur public le présent
jugement sera mis en exécution dans les vingt-(^uatre heures
sur la place dite Vincennes, et qu'il sera lu, publie, imprimé et
affiché dans toute l'étendue de la république. Fait et prononcé
le 23 messidor l'an ii de la républlq^ue, une et indivisible, en
l'audience publique du tribunal ou siégeaient les citoyens
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— 409 —
René-François Dumas, président, Oharles Harny et Obarle«
Bravet, juges, qui ont signé le présent jugement avec le gref*
fier». C'était seize jours seulement avant le 9 thermidor.
Dans le huitième fascicule de « la liste générale et très exacte
des noms, âges, qualités et demeures de tous les conspirateurs
^ui ont été condiBtmnés à mort par le tribunal révolutionnaire
établi à Paris par la loi du 10 mars 1793, pour juger tous les
ennemis de la patrie », nous avons relevé la mention suivante :
c Liste des guillotinés, barrière Renversée, ci-devant barrière du
Trône. Séance du 23 messidor ; le tribunal, salle de la Liberté,
a condamné à la peine mort les nommés : Dumolard, 21 ans,
né à Strasbourg, militaire ; Oohier, 34 ans, né à Paris, admi-
nistrateur du district de Pontoise, clerc de procureur et garçon
de boutique ; Gleize, 30 ans, né à Brier, ex-vicaire à Bauchize ;
Millelongue^ 74 ans, né à Sainte-Oranisne, officier de santé et
greffier de justice de paix ; L. Âncelin, dit Lagarde, 59 ans,
né à Bernessart, ex-noble ; Royerdit Beziers, néà Beziers, 39 ans,
savonnier; convaincus de s'être déclarés les ennemis du peuple
en entretenant des intelligences avec les ennemis de l'état et
pratiquant des faux pour favoriser leurs projets, en applaudis-
sant aux crimes de Oapet, aux assassinats commis en la per-
sonne des représentants du peuple, Marat et Lepelletier, en
entretenant des intelligences avec les aristocrates, abusant des
fonctions d'administrateurs pour les favoriser, en pratiquant
des faux en écriture authentique pour protéger les rebelles de
la Vendée, en cherchant à décourager et interdire les citoyens
en les menaçant de la férocité des Autrichiens et en exagérant
perfidement leurs forces, enfin en provoquant le massacre des
patriotes et le rétablissement de la royauté, ont été exécutés le
23 messidor ». Oette longue énumération de crimes est, à peu
de chose près, exactement la même pour tous les prévenus ;
chaque jour on l'emploie et tout aussi justement.
Le Dictionnaire des individxis condamnés à morty de Pru-
dhomme, dit? « Âncelin (Louis), dit La Garde, ex-noble, lieute-
nant de vaisseau, âgé de 51 ans, né à Benessart, domicilié à
Xaintes, département de la Charente-Inférieure^ condamné à
mort le 23 messidor an ii, par le tribunal révolutionnaire de
Paris, comme convaincu d'sCvoir applaudi aux crimes de Oaçet,
aux assassinats de Marat, de Lepelletier ; d'avoir provoqué la
dissolution des sociétés populaires ».
Les biens d' Ancelin étaient confisqués ; c'était l'important.
On procéda à la vente. Girardeau, les 17, 18 et 25 thermidor en
fit 27 lots. (Voir aux archives départementales de La Rochelle
toutes les pièces relatives à cette adjudication). La plus grande
partie du domaine de Bernessart, les cinq premiers lots, fut
rachetée par la citoyenne Morant, veuve Ancelin dit Lagarde^
pour un prix de 150,875 fr. (1). Parmi les adjudicataires des
(1) C'est ainsi qu'elle se rendit syndicataire du premier lot consistant notam-
ment en une maison avec chambres basses et hautes, salon, cuisine, office, gre-
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— 410 —
autres lots nous retrouvona les noms de Pélisson et Birot, les
dénonciateurs I
Madame Âncelin de La Garde ne voulut pas, avec ses jeunes
enfants, habiter le château de Bernessart où elle ne se sentait
pas en sûreté ; elle préféra rester à Saintes où, le 28 thermidor
an VI (7 août 1798), par acte de Petit, notaire, elle acheta,
moyennant 6,175 francs, une modeste maison, rue de l'Egalité,
ci-devant Saint-Michel. Il résulte d'une requête présentée par
elle au tribunal de Saintes, le 2 messidor an xiii (20 juin 1805)
que « l'innocence de son mari fut reconnue et affichée publi-
quement, au nom des autorités ; mais les biens n'en avaient pas
moins été confisqués, vendus et perdus. Le montant des en-
chères (23, 25 et 27 octobre 1794) n'avait pas atteint 200,000 fr.,
payables en assignats, le dixième dans le mois, le reste en
neuf ans. Comme indemnité de cette propriété qui valait
500,000 francs, les héritiers, sur le million des émigrés, re-
çurent une somme de 24,075 francs qui fut payée en rente
3 0/0 calculée au pair. Bernessart, le 14 septembre 1807, devint,
par suite d'un partage de famille, la propriété du fils aîné, mo-
yennant 52,000 francs à partager entre la mère et les autres
enfants. Cette terre appartient ^ujourd^hui à la fille de Tac-
quéreur, M"* Repéré, qui l'habite.
N« 373, t. VII, p. 204. François Aigron, sieur de Combisant.
— Les motifs pour lesquels Mazarin ou la reine-mère se défiait
du lieutenant-général de Cognac sont suffisamment expliqués
dans les documents sur la ^onde à Cognac, que j'ai publiés
dans le tome xii des 4ifchives. François Aigron était du parti
de la fronde, ainsi que rétablit sa discussion avec Jacques Pel-
luchon Destouches, xii, p. 365 ; et il ne faut pas être surpris
que, pendant le siège de Cognac, on lui ait conseillé de se reti-
rer hors de la ville (p. 359). J. P.
N'' 377. Landreaû du Maine du Picq. — Avocat et assesseur
en la maréchaussée de Saintes, Landreaû du Maine du Picq,
outre son Traité de législation philosophique (1787), a encore
écrit Digression sur le célibat des prêtres et des militaires,
etc., qui forme le 3* volume de sa Législation philosophique
(Paris, Tauteur; Debure, 1787, un vol. in-12). L.
— Il y avait à Saintes un avocat du nom de Landreaû, qui com-
mandait la troupe de cinquante maîtres vêtus d'un uniforme
rouge, qui alla, le 18 septembre 1739, à La Roulerie, sur la
route de Saint-Jean d'Ângély, recevoir l'infante d'Espagne,
nier, foumiers, écurie, chaufferie, chais, granges, pigeonnier, toits à brebis et à
cochons et autres servitudes, cour, jardin, vivier, terre, prés. Vignes d*une
contenance de 94 joumaui; — du 2* lot comprenant une maison servant au
métayer, avec jardin, terres, d'une contenance de 58 journaux, et de trois autres
lots, en bois, d'une contenance de 8 journaux ; au total, environ 160 journaux,
soit 54 hectares
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- 411 —
Louise-Elisabeth de France, fille de Louis XV. (Études sur la
ville de Saintes, page 61). Ce ne peut être Tauteur du traité de
1787. Il figure, en 1742, sur la liste des impositions pour la
paroisse Saint-Michel. II y a aussi un Landreau, un des vingt-
quatre notables élus à Saintes le 11 octobre 1790 (Idem, 81),
c'est sans doute le nôtre. A.
— Monsieur maître Joseph-Gaston Landreau, du Maine-au-
Picq, qualifié avocat au parlement de Bordeaux, juge-sénéchal
civil et criminel des tetres et châtellenie des Gons, conseiller
du roi assesseur en la maréchaussée générale d'Âunis et de
Saintonge au département de Saintes, fils de Landreau, bour-
feois vivant noblement, et de Marie Marchais, était, je croîs,
es environs de Jonzac ; il épousa, en 1769, une riche veuve,
plus âgée que lui, Anne Sureau, fille de Théodore Sureau,
négociant à Cognac, et de Marguerite Dexmier de La Groie.
elle était veuve en premières noces de messire Guillaume
Ësrable, écuyer, conseiller du roi, secrétaire de ses maison
couronne et finances de France au parlement de Bordeaux.
Son mariage amena de longs procès entre Anne Sureau et le
frère de son premier mari, Jean Esrable des Barrières, conseil-
ler du roi, président et lieutenant général civil et criminel en
rélection et siège présidial de Cognac, lequel était Taieul ma-
ternel de mon beau-père. Il avait épousé le 18 décembre 1762,
Marie-Anne Brejon, fille dlsaac Brejon de Lavergnée, et de
Suzanne Leblanc. Voir, p. 100, Documents sur la ville de
Saintes. Gallandreau.
Cognac, 3 juillet 1887.
N* 378, VII, 292. Un prédicateur franciscain du XVIP siè-
cle. Nicolas Gaverith, de Vîle de Ré. — Nicolas Gaverith, ori-
ginaire de Tile de Ré, entra dans Tordre des franciscains. Il
était au couvent de Mirebeau, en Poitou, lorsque l'évoque de
Poitiers, Henri-Louis de La Rochepozay, ordonna, en 1626, To-
raison des quarante heures pour le succès du roi contre les
« rebelles de La Rochelle et armée navale des Anglois. » Des pré*
dications qui furent faites à ces cérémonies, résulta un opuscule:
« DéclamMions spirituelles pour Toraison de quarante heures, or-
données par le revérendissime prélat monseigneur Henry-Louys
de La Roche-Posay, très digne évesque de Poitiers, faites dans
le couvent de Saint-François de Mirebeau, sur les combats delà
f'uerre navale contre les Anglais et le siège de La Rochelle, Tan
627. A Poictiers, par la vefve d'Antoine Mesnier, 1627 », in-18,
HO pages. L'ouvraee est dédié « A très révérende, très noble et
très Religieuse Abbesse du déuot Monastère de la Trinité de
Poictiers, Chef de la Réformation des Dames de S. Benoist en
France, Sœur Jeanne Guychard de Bourbon », par son « plus
humble et obligé obseruantin, L. Hugues Carbonel, Tolosain.
A Poictiers, ce 10 novembre 1627. » Il y a des vers latins : c In
Rvpellœ vrinatores sicarios lictores rebelles et Albiones iiisula-
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— 412 —
DOB Gatarenotos scamberlatos Oonfiiratores > ; un sonnet :
Rochelois aveuglés d'une noire malice;
des approbations, etc. La « déclamation première » débute ain-
si : « Aux Armes, aux Armes, Catholiques. Voyés les ennemis de
nostre foy et de nostre Roy, qui ont démaré d'Angleterre soubs
la conduittedeBouquinquam, pour envahir Tlsle de Ré, fomen-
ter Tinsolante Rébellion des Rochelois. Oyés, oyés le Prophète
loel qui vous donne la Chamade du combat. C&nite tuba in
Syon. Les Trompettes, les Clairons, les Tambours et les fifres
sonnent sur la mer et sur terre : Aux Armes, aux Armes, pro
Aris et focis. » La typographie est aussi fantaisiste que les idées
du prédicateur : « He ! Catnoliques, les Anglois ont faict voyle
vers risie de Ré, ces Tritons vouloyent engloutir le Valeureux
Toyras, leur gorge n'est pas asses grade, c'est ce poysson, c'este
lamie môstrueue de Tocéà qu'on nous a tirée des quatrains de
Nostradamus en ces centuries. S. Michel et des chevaliers les
détruiront. »
Je n'insiste pas; ces quelques citiCtions donneront une idée
du livret, que la Bibliographie roc/ielaise a oublié.
La « déclamation cinquiesme d qui termine l'ouvrage, a été
« prononcée par Frère Nicolas Gauerith, originaire de l'îsle de
Re, du conuent de l'obseruance de Mirebeau ; » c'est Ip panéfi^y-
rique en 119 pages « du séraphique père sainct François. » Li-
sons ce passage : « Le ciel en son pourpris emmantele tout le
monde, et par la douceur de ses influences l'alimente, et luy
distille sa vie. C'est la maison de Dieu, le Paué de Paradis, le
|>arterre des Anges, fleury d'Estoiles, et d'un éternel Printemps,
e temple de la Diuinité, la Chappelle ardante du monde, la
voûte azurée de l'Uniuers. Le nombre des Cieux n'a pas ftous-
iours esté compté ; tantost on a creu qu'il n'y en auoit qu'un
seul, dans lequel couloient doucement et glissoient les astres,
côme dans un Cristal liquiflé et fort tendre : tàtost on en a mis
huict à cause des diuers mouuements et bransles fort diuers,
puis neuf, puis dix, unze, douze, cent, et puis si quelque nou-
ueau Oalilee nous forge quelques autres lunettes, nous courons
fortune de trouuer encore de nouueaux Cieux, tant il est vray
que nos esprits sont faibles, et nos instrumés trompeurs et su-
biets à erreur. Ceste machine ronde faict ces reuolutions circu-.
laires, par une vistesse inénarrable. Mais c'est un compte de
Platon de dire que les Estoiles rendent quelque son ou tinte-
met par leur mouuement; mais le doux coulement du ciel, les
accords si discordans des mouements contraires, ces douces
liaisons et diuorces des Estoiles, c'est ce qu'on appelle la
douce harmonie des Cieux. On nous voudroit faire à croire qu'il
a esté nômé Ciel upavoç de ceste diction grecque, qui signifie ci-
zelé et fi^raué, à cause que le zodiaque est composé en douze fi-
gures (Panimaux : Sunt Aries, Taurus, Gemini, Cancer, Léo,
Virgo, Libra, Scorpius, Sagitarius, Capricornus, Aquarius,
Pisces. En efîeot, ce no sont que de certainla assemblages d'Es-
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- 413 -
toiles, que la fantesie 'de rhomme a façonnées en figures et
constellations qui so rapportent à cette sorte d'animaux; mais à
la vérité, ils y rapportèt si peu que ce qu'on appelle le Lyon
pourroit aussi aisément estre apellé un Cinge; la nécessité nous
a forcez de prendre cela pour argent content, et Dieu mesmes,
chés Joby se sert de ces façons de parler, les nommant Orion,
la Baleine, THéridan, les Hiades. Les Estoiles semées par le
Ciel sont les parties les plus massif ues du Oiel, des boutons de
flace qui seruent de liaison et d'entretien au Oiel, les canaux
orés par où la bonté de la nature distille les influences sur
nous... »
Voilà où en était la chaire française, l'année môme où nais-
sait Bossuet. Notre compatriote, lui, au moins, ne s'emporte
pas contre les Rochelais ; mais que son éloge de saint François
est loin du Panégyrique de saint Paul! A.
N^ 383. François- Joseph de La Rochefoucauld. — Un article
de la Revue d'Aunis^ Saintonge et Poitou, ix* volume, 1869,
p. 98 et 218, intitulé Messire Jean de La Rochefoucauld, sei-
gneur de Maumont, Magnac, Barros^ Chaumont, Chétamiàc,
chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare, menuisier à
Touvres, par M. Louis Audiat, donne quelques détails sur
François-Joseph de La Rochefoucauld, seigneur de Maumont,
Maignac et Barros, capitaine au régiment de Navarre, père de
ce Jean de La Rochefoucauld, « menuisier à Touvres », et sur sa
femme, Anne Thomas, fille de Jean Thomas, écuyer, sieur des
Brctonnières, d'une famille célèbre en Angoumois. Il était
grand-père de Tévêque do Saintes et de Tévôque de Beauvais,
massacrés aux Oarmes pour la foi en 1792. Voir aussi la généa-
logie des La Rochefoucauld dans .Courcelles, t. viii, p. 135.
Or les généalogistes ne citent pas comme fils de François-
Joseph et d'Anne Thomas, un autre François-Joseph, né à File
de Ré en 1792 ; mais seulement : 1^ Jean, père des deux évo-
ques; 2^ François- Victorin, et 3® Marie-Anne. Il est probable
que le François-Joseph né en Ré n'aura pas vécu.
D.
BIBLIOGRAPHIE
QuâRARD (L'abbé J.-M.) Vie du bienheureux Louis-Marie
Grignion de Montfort. Rennes, Gaillière, 1887, in-12, 4 vol.
— Voir compte-rendu dans le Bulletin, t. vu, p. 193. L'auteur
écrit Grigniony contrairement à l'usage adopté, parce que Gri'
gnion est l'orthographe des actes officiels, de la signature du
bienheureux, des membres de sa famille et aussi des bio-
graphies contemporaines.
' (Rabbg). Société de Saint^Vincent de PauL Conférence de
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— 414 —
Cognac. Assemblée générale du 12 décembre 1886. Oognac,
irapr. Béraud, 1887, in-8, 17 pages.
Synode régional officieux des églises réformées évangéli-
ques de la 4* circonscription. Saintes, imp. Loychon, in-8, 16
pages.
Rapport de M. le maire de La Rochelle (M. Delmas), sur la
désaffection des églises de Saint-Jean et de Saint-Nicolas,
La Rochelle, imp. Siret, in-4^, 12 pages.
Rautlin de La Roy (de), ingénieur civil. Le port de La
Rochelle, Situation des travaux du bassin de la Palice. Niort,
Clouzot, 1887, in-8, 43 pages.
Renaud (Hyacinthe). Le siège de La Rochelle. La Rochelle,
Robin, 1887.
Rétaud (Louis). Thèse pour le doctorat en médecine. Roche-
fort, Imp. Thèze, 1886, in-8% 44 p.
RoALDÈs (François) Discoujrs de la vigne^ publié avec divers
autres documents inédits, par Philippe Tamizey de Larroquc.
Bordeaux, imp. Oounouilhou, 1886, in-S"^, 107 pages. (Extrait à
120 exemplaires des Actes de Vacadémie des sciences^ belles
lettres et arts de Bordeaux, 1885). — Courte dissertation sur la
vigne, mais ample notice sur l'auteur, notes abondantes et
variées sur son opuscule, par MM. de Larroque et Dezeimeris ;
c'est tout dire.
Rondeau (Philippe), ancien conseiller h la cour d'appel de
Poitiers. Les cahiers de doléances pour les états généraux en
Aunis et en Saintonge et particulièrement à Rochefort. Lec-
ture faite à la séance publiaue de la société des Archives, à
Rochefort, le 9_janvler 1886. Rochefort, société anonyme de
l'impr. Charles Thèze, 1886, in-18, 20 p. — Extrait des Tablet-
tes des deux Charentes.
RouLLBT (Oaston). Catalogue. (Un artiste au Tonhin et en
i4nnam), par Oaston Rouliet). Paris, imp. Renou, 1886, in-8.
Salis (de). Agrippa d'Aubigné eine Huguenot-tengestalt.
Heildelberg, Winter, 1884, in-8, xii-128 pages, avec portrait.
Sbbaux (Mgr Alexandre-Léopold), évoque d'Angoulôme. Vie
de Mgr Jean-Baptiste Bouvier j évêque du Mans. Ângouléme,
Rousseau, 1886, in-18, 341 p. — Excellente biographie, écrite
avec cœur, d'un style sobre et net, qui met bien en lumière
cette physionomie d' évêque, un peu gallican, dit-on, et fait ap-
précier a la fois, le pasteur, l'homme et Técrivain, l'homme sur-
tout.
Société de Saint-Vincent de Paul. Conseil central d'Angou-
lême. Assemblée générale des conférences du diocèse d'Angou^
(éme, 25 juillet 1886. Cognac, imp. Bérauld, 1886, in-8, 16 pages.
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— 415 —
Société des amis des arts (ville de La Rochelle). Assemblée
générale du 18 novembre 1886. Procès - verbal. Rapports
annuels^ n* 5. La Rochelle, imp. A. Siret, 1887, in-8, 46 p. —
Contient : Rapport de la commission de peinture, où M. Cou-
neau apprécie finement et impartialement les tableaux acquis
par le musée ; L'adoration des bergers, où le même fait This-
toire de ce célèbre tableau d'Eustache Lesueur, définitivement
cédé au musée de la ville par la commission des hospices, et
combat victorieusement toutes les légendes relatives à son ori-
gine ; Rapport de la commission d* archéologie, où M. Musset
raconte 1 acquisition et l'arrivée au musée ofe la pierre levée
de La Jarne, menacée de destruction, et à ce propos donne
quelques notions sur ces dolmens qui ne sont pas des autels •-
il n'y a plus que la commission des arts à croire cela, — mais
des sépultures, peut-être des ossuaires, de Tépoque néoli-
thique.
Société de gymnastique La Rochelaise. La Rochelle, imp.
Siret, 1886, in-8*, 20 p.
Société rochelaise pour Véchange des plantes françaises. Ca-
talogue des plantes. La Rochelle, impr. Siret, in-8'', 16 p.
Statuts du syndicat agricole et de la caisse de secours mu-
tuels de Clavette. La Rochelle, imp. rochelaise, in-8'', 16 p.
Swanton-Belloc (Louise). Pierre et Pierrette. Nouvelle édi-
tion. Toulouse, Lagarde, 1886, in-18, 168 p. (Voir tome vu, 94).
Tamizby db Larroque. Une aventure du baron de Lusignan.
Récit de 1625. Nérac, imp. Durey, 1886, in-32, 26 p.
Lettre (l^'mars 1887) à M. VabbéAlis, curé deMauvezin
près Marmande, servant d'introduction à la Notice sur le châ-
teau, les anciens seigneurs et la paroisse de Mauvezin. Lille,
Desclée, 1887, in-8, z pages.
Le chemin de l'ospital, par Robert de Balsac^ sénéchal
d'Agenois et de Oascogne. Nouvelle édition avec notice sur
l'auteur, notes et appendice. Montpellier, imp. Hamelin, 1887,
in-8, 39 p. (Extrait de la Revue des langues romanes).
GeRobert de Balsac, seigneur de Rioux-Martin, canton de Cha-
lais, arrondissement de Barbezieux, sénéchal de Gascogne, d'une
famille auvergnate, est l'auteur d'un opuscule ou plutôt d'une
liste de ceux qui vont droit à l'hôpital : « Ceux qui ont petitqt
dépensent beaucoup ; ceux qui jouent volontiers et perdent sou-
vent ; vieux gendarmes qui ont gaudy en leur jeunesse. » Il
est parfaitement inconnu, et le serait encore si M. de Larroque
ne venait d'écrire sa biographie très complète. Heureux Balsac!
Et pourtant sa réputation militaire est loin d'être sans tache.
Voir Revue de Gasgogne de mai 1887, p. 245.
Les correspondants de Peiresc. XIL Pierre-Antoine de
Rascas sieur de Bagarris. Lettres inédites, écrites d'Aix et de
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— 416 —
Paris à Peire90, 1598^1610. Aix en Provence, imp. lUy, 1887,
in-8, 118 p. — On est bien heureux d^avoir écrit quelques lettres
à Fabry de Peiresc. Grâce à M. Tamizey de Larroque, fussiez-
▼OUB le plus obscur des gratte-papier, vous êtes sûr d'être
illustre. Rascas de Bagarris, sur lequel les érudits locaux ne
savaient rien, est désormais célèbre. Quel dommage que cinq ou
six Saintongeais inconnus n'aient pas été un peu, si peu, corres-
pondant de Peiresc! Nous aurions cinq ou six biographies
intéressantes de plus.
XIIL Gabriel N&udé. Lettres écntes d'Italie k Peiresc^
iôSi-ieSô, publiées et annotées. — Paris, Léon Techner, 1887,
in-8, 116 pages. (Extrait du Bulletin des bibliophiles).
Thédbnat (H.). Antiquités romaines trouvées par M. Poyard,
à Deneuwre (Meurthe-^UMosêlle). Paris, Klincksieck, 1887, in-8,
11 p. et 2 planches.
Notice sur les découvertes archéologiaues faites lors
de la démolition de Vancienne chapelle du collège de Juilly et
dans les fouilles de la nouvelle, Paris, Pichon, 12 juillet iSB7,
in-8, 16 p.
Thomas, archevêque de Rouen. Lettre pastorale et mande-
ment pour le carême de Van de grâce 188% sur le catéchisme.
Rouen, imp. Mégard, 1887, ln-4*, p. 307-827.
TiPLB (Maximilien). Voix alsacienne (poésie). Saintes, Â.
Trépreau, 1886, in-l8, 4 p. Prix : 50 centimes.
— -^ Mon gendre, monologue (en prose). Saintes, imp. Loy-
chon et Ribérand, 1886, in-18, 8 p. Prix : 50 centimes.
Un coin de la colonisation pénale. Rochefort, imp. Thèze,
in-8%80p.
[ViAUD (Julien)]. Propos d'exil, par Pierre Loti. Paris, Oal-
mann-Lévy, 8 juin 1887, in-18, xxvii-32p. Prix:5 fr. 50.
ViLLENBuvB-OuiBBRT (le comtc Oastou de). Les clefs du bon-
heur. Tours, Mame, 1886, in-18, 172 p. — Les clefs du bonheur
sont au nombre de six, Tamour, Famitié, la distraction, la mo-
destie, la musique, le sommeil. L'auteur les a décrites avec tant
de charmes, et a semé tant d'historiettes que Ton se contente
de celles-ci ; mais il a oublié à côté du sommeil qui procure le
bonheur en dormant, un bon livre, le sien, qui procure aussi
le bonheur... en lisant.
ViNGBNT (Charles). Le théâtre rochelais^ prologue en vers.
La Rochelle, imp. Siret, 1886, in-8, 16 p.
Vivier (Alfred). De l'affaissement des brisants sous Vin-
fluence des liquides gras. La Rochelle, typ. Vve Mareschal,
1886, in-8% 20 pages.
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TABLE DES MATIÈRES
Par M. Edouard âmouroux.
ACTES CONCERNANT LA sociâTÉ DBS ARCHIVES : Admission do nou-
veaux membres: 2, 131, 210, 332; — Notice sur la Société. 321. ^
Séances du bureau et du comité d'administration : 1, 130, 209, 330.
Archéologie: Acinaces de Tesson, 245; — Liste des théâtres,
amphithéâtres, arônes en 1840, 147; — La société des monu-
ments français, 154; — Anciens fossés de Cognac, 151 ; — Aqueduc
k Fouras, 245; — Arônes de Saintes, 147; — Cadran solaire à
Saintes, 149; — Cheminée du château de Pons, 149; — Classement
des monuments historiques, 151 ; —Clocher deSaint-Eutrope, 16 ; —
Colonne à hélice, 245; — Dédicace à Néron, 356; — Eglise d*Aunay,
16 ; — Fouilles â Saint-Eutrope, 246 ; — La Messaline de Bordeaux,
16; — Nécropole de La Chapelle, 145; — Remparts de Saintes, 305,
346; — Sépultures franques â Léoville, 245; — â Cognac, 356; — &
Courbillac, 148; — à Neuvicq, 14; — Sépultures â La Rochelle, 21 ,
— à Saint-Eutrope, 247; — Souterrain-refuge de Saint-Ouen, 148; —
Thermes de Saintes, 147; — Trésor à Ecurat, 247; — Tumulus â Ttle •
de Ré, 356.
ÉPiORAPHiB: Inscription au moulin des Bonits à Arvert, 18; —
d'Elie Demortier, & La Tremblade, 19 ; — des nouvelles cloches de Ma-
ronnes, 20; — commémoraUve â Saint-Eutrope. 21 ; — de la nouvelle
cloche de Saint-Eutrope, 364; — à l'église Saint-Léger en Pons , 22;
— indiquant les droits de miiiage à Taillebourg, 23; — trouvée dans
les remparts de Saintes, 151 ; — sur une pierre tombale à Nuaillé,
153; — sur un verre du xvi« siècle, 153; — Epitaphe de l'abbé Bon-
net, à Saintes, 154.
NUMISMATIQUE: Monnaies de Louis Xin et Louis XIV, 149; —
de Louis XII, François I«s François II, Charles IX, Henri III, Charles X,
Louis xni; — espagnoles de Philippe !«', Chartes-Quint, Philippe II
et PhUippe m, 247.
siQiLLOGRAPHis : Inventaire des sceaux de la collection Glairam-
bault; résumé relatif & la Saintonge et à TAunis, 275.
Avis BT NoaVBLLS8 : Addition au nom de De Laage, 215.
Buste de Dufaure, 8.
Caserne de Taillebourg. à Saintes, 215; —Congrès bibliographique
international à Paris, 837.
Deux statues à La Rochelle, 335 ; — Distinctions, titres honorifl-
qaes et récompenses : MM. Berjon, 8; Bertrand, 8; Bordier, 8; Chap-
sal, 8; Chabanneau, 8; Coudreau, 8; Neuville, 7; Dyvorne, 214; de
Fontrémis, 9; de Foras, 8; Qamier, 8; Giraud, 214; Guérin, 214;
Tome VIL «
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Kerviler, 8; Lacoûte, 214; Lalr, 8; de La Morineri6,9; Lieutier (!!■•) ,
134; Mageau, 214; Mériol, 214; Moreau. 214; Musset, 139, 214; Picard,
134; Pillot, 8; Reiioux, 214 Richard, 214; Roux, 8; D' Souloumiac, 8;
Tiple, 214; — Don de M*^* Laferrière h la bibliothèque de Saintes,
134; —de M. Guillet au musée, 146; — de MM. Bossay, A^uguin, Vi-
gen, 10; — de M. Good au musée de La Rochelle, 228.
Instruction de l'évéque d*Aire prescrivant des recherches histori-
ques, 135.
Représentation au théâtre de Rochefort, 8.
Thèse sur Geoffroy Martel, 135.
Bbaux-Arts : Deux tableaux remarquables dans la Charente-Infé-
rieure, 228.
Exposition artistique et archéologique de Poitiers, 139 ; — de Tunion
des femmes peintres et sculpteurs, à Paris, 139; — des tableaux de
M. Gaston Roullet, 10.
Nomination de membres correspondants du comité des sociétés des
beaux-arts, 214.
Portrait de Scipion-Jérôme Begon, 139 ; Projet de muséeà Cognac, 3.
Salon de 1887, 228.
BiBLiooRAPHiB : Angibeau^ (I.), 93; Mgr Ardin,93; Ardouin-Duma-
zet,93; d'Aussy (Denys), 93; d'Aviau de Piolant. 93; Audial (Gh), 93,
Audiat (Louis), 93 ; Barbot (Amos). 94 ; Baudot, 94; Belloc (Mm« L. Sw.);
94; Benon, 94; Bernard, 94; Bonhomme, 94; Bouteleau, 94, 140; Bre-
mond d'Ars (An. de) et Granges de Surgères, 94; Brunaud (Paul), 94;
Burty, 94 ; Bugnot, 94; Buzy, 95; Champlain (Samuel), 95; Chasse-
riaud, 95; Communay (A.), 95; Depoin (Jos.), 96; Deroulède (P.), 96;
Drouineau (D'), 96; Du Boys (Emile\ 96; Duchâtel (le comte), 96;
Dr Fontorbe, 205; De Font-Réaux, 2Ô5; Fromentin, 205; Fuster, 205;
D' Gélineau, 205 ; Gourdon, 205, 836; Granges de Surgères, 206; Gui-
•bert, 206; Guizot (G.), 325; Hérisson, 206; Horric de Beaucaire, 206;
Jolibois, 107, Jourdan (J.-B.-E.J et Em. Couneau, 207; Kerviler, 207;
deLantenay, 207; Lemoyne, 2()7;D«' A. Lesson, 207; Létellé, 207;
Lieutier (M™»), 208; Lièvre, 208; Lloydet J. Foucaud, 208; D*" Mabille,
300; Manseau, 300; Métais, 301; Mesnard, 301; Dr Moinet, 302; Mou-
chet, 302; Musset, 263, 302; Noguès, 302; Olivier-Beau regard, 302;
Ordonneau, 302 ; Ordonneau et Hippolyte Raymond, 302; Ordonneau
et Valabrègue, 302; Pellisson (Jules), 303; Pellisson (Marcel), 303 ;
Pierre, 303; Dr Pineau, 303; 0. de Poli, 303; Dr Pousson, 804; Pozzi,
304; Quérard, 413;Rabec, 413; de Rautlin de La Roy, 414 ; Renaud,
414; Rétaud, 414; Roaldès, 414; Rondeau, 414; Roullet, 414; Salis
(de), 414; Mgr Sébaux, 414; Tamizey de Laroque, 415; Thédenat, 416;
Mgr Thomas, 416; Tiple, 416; Viaud, 416; de VilleneuveGuibert, 416;
Vincent, 416; Vivier, 416.
Ouvrages anonymes: Almanach-Annuaire de Marennes^ 93; Aima"
nach d'Âunis. 93; Annales municipales de Saintes^ 93; AnntMtre de la
Charente-Inférieure^ 235.
Grand aXmanach de Saintes^ 206.
Ordo divini officii sacrique peragendi a Clero Rupellensi,.. edituepro
anno Domini i887, 302.
Rajtport de M, le maire de La Rochelle (M. Delmat) eur la désaffecta^
tian des églises de Saint- Jean et de Saint-Nicolas ^ 414.
Société de gymnastique La Rochelaise, 415; Société de Saint 'Vincent'
de-PauJ, 414; Statuts du syndicat agricole de Clavette, 415; Synode des
églises réformées^ 414.
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Litres ct Périodiques: Analeeta Bollandiana^ 17i ; — Afmuaire des
iraditions populaires^ 373; — spécial de la cavalerie: française^ S73;
Archives du Poitou, 47; -- de la Gironde, 376; Assemblées de paroisse
à Marans avant 1189, 376; Association pour l'avancement des sciences.
49.
BarbeiUien, 50; J?eaumare/iat8,256; Bibliographie des société s savantes y
379; Bulletin de la Charente^ 257; — du Limousin^ 257; — de
V Orléanais^ 257; — du Vendômois, 257; — historique et philologique
du comité des travaux historiques et scientifiques, 259 , 376 ; — religieux
du diocèse de La Rochelle, 260 ; — du protestantisme, 50, 258 ; — de
la société d^acclimitation, 379; — d'agriculture de la Sarthe, i71 ; —
des monuments parisiens, 50; — de Borda, 3d0; — de géographie de
Bochefort, 141 ; — géologique de France, 171 ; — général d'éducation,
140; — des lettres de la Correze, 258.
Catalogue de la librairie Saffroy, 51 ; — collection d'autographes, 171 ;
la Charente-Inférieure, 172, 261 ; — Le chevalier Dorât et les poètes
légers au XVI W siècle, 261 ; — Chronique du parlement de Bordeaux;
51 ; — Le Conservateur de Marennes, 289; — les Contemporains, 172 ;
Correspondant, 52; — Courrier de La Rochelle, 263.
Dictionnaire des familles canadiennes, 175.
Echo rocheUds, 176; Echo saintongeais , 271; Bre nouvelle, 52.
Familles françaises à Jersey, 52.
Gazette archéologique, 141 ; Gironde littéraire, 55 ; Guy de La Tré-
moitié et Marie de Sully, 380.
Histoire de la verrerie et de l*émaillei;ie, 271.
In iharbot de bouquet saintonghoué, 57, 77 ; Inventaire des sceaux
de la collection Clairambault, 275; — des archives de la marine, 381.
Jugements du conseil souverain de la Nouvelle France, 56.
Le livre, 389; Le littoral de la France, 11, 178; Lyon Revue, sur
Jacques Gandin, 278.
Madame de Maintenon d'après sa correspondance, 11, 278; Maté-
riaux pour l'histoire de Vhomme, 141 ; Mémoires de l'académie des
sciences de Toulouse, 280; — des sciences de Montpellier, 329 * — de
l'académie de Dijon, 389 ; — de la société des antiquaires de V Ouest,
179; — d'émulation du Doubs, 179; — de statistique des Deux-Sèvres,
179: Mémorial de Saintes, 57; Messager de Sainte - Radég onde ,
57; Monde, 280; MonUeur vMiversel, 389; Musée scolaire, 302.
Note sur quatre abbés poitevins du nom de Billy, 57; Nouveau dic-
tionnaire des architectes français, 266.
L'Ormée à Bordeaux, 231.
Panthéon de l'industrie, 58 ; — di* mente, 3a9 ; Paris illustré, 390 ;
Parlement illustré, 58; Petite revue dauphinoise, 283 ; Le Peuple
{journal), 303; Prêtres déportés, 181; Profils vendéens, 283.
Questions d^ enseignement, 58 ; Quinie jours dans Vile d'Oleron, 61 .
Rapport des ouvriers délégués à l'association internationale d'Anvers^
284; — Recueil de la commission des arts, 62, 185, 285; — des instruc-
tions données aux ambassadeurs et ministres de France, ^i; Revue
des autographes, 62; — des deux-mondes, 141 ; — des questions histori-
ques, 63, 286; — botanique, 2S5; — celtique, 286, 390; — historique de
VOuest, 286; — historique du Maine, 393; ^ poitevine, 64, 285, 391; -
de l'art chrétien^ 289; — de Bretagne et de Vendée, 391 ; — de Gascogne,
288 ; — de l'hypnotisme, 141 ; — des patois gallo-romains, 141 ; — de
la révolution, 186, 287.
Saints patrons des corporations, 393; — Saint Eutrope^ premier
évêque de Saintes, dans l'histoire, la légende et l'archéologie, 362, 393;
la Seudre, 289, 394; Statues de Paris, 290.
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T4»blê'tofogrwphiquê deè aurtùiw de l'école ft'aêifi^m^ i^; Têrrwr
iouB le IhreeUnre, 189 ; Taure de Za Rochelle^ 72; Traité complet
duHoêon, B&4.
Vnion eoneervatrice de Saint- Jean d^Ângély^ 73, S91, 395 ; CTn régiment
d* autre foie: Soyal-Vaisaeaux, 395.
Veillées littéraires, 193» 235; Versailles et les Trianons, Zé/d; Vie de
Grignon de Montfort, 193; Villageoises {les), poésies, 336.
Conférences: à Angoulôme, 185; — Baignes, 9; — Barbezieux,
135; — Chalais, 135; — Cognac, 135, 215,216; — U RocheUe, 9,
215* 216; — Marans, 91;— Marennes, 9; — Hatha, 9; |— Rochefort, 9,
316; — Saintes, 9, 216, 337; — SainUJean d'Angôly, 9.
HiSTOntE: Agrippa, fils de Nathan d'Aubigné, S63; François Aigron
de Gombisant, 410; Louis Ancelin de La Garde de Sain^-Quentin, 409;
Assemblées capitalaires en Saintonge, 377.
Beaudéan de Parabère, 180 ; Billaud-Varennes, 287.
Castin Guérin de La Magdeleine, 81 ; André Goûtant, curé de Co-
gnac, et Jean-Baptiste Quinemant, curé de Ricbemont, 82, 88; Les
Crespin de La Ghabosselaye à Marennes, 264
La faction du Cœur Navré à La Rocbelle en 1573, 63.
Gamier de Saintes, à Vendôme, 257; Jacques Gaudin, 278; Antoine
Gombaud, chevalier de Méré, 389; Nicolas Gaverith, prédicateur fran-
ciscain, 411.
L'intendant Denys Amelot, 30.
Le marquis de Jonzac, ami de Molière, 55.
Le P. Camille de La Croix, 390; Landreau du Maine de Picq, 410 ;
François-Joseph de La Rochefoucauld, 413 ; Guy de La Trémoille et
Marie de Sully, 380; Les Lebreton de Ransanne, 197, 293; Louis de
Loubert, 195.
Les maires et les communes en Saintonge (Royan, Brouage, Pons,
Marans), 364;'Mm« de Maintenon, d'après sa correspondance, 278; Ma-
riage morganatique du duc d'Epernon, 380; Les Meaume à Saintes, à
Saint-Jean d'Angély, etc., 75; Maurepas à Rochefort en 1727, 28;
Charles et Isaye de Montalembert, 397.
Origine du parlement de Bordeaux, 376; le duc d'Orléans, frère de
Charles VI, 392; rOrmée à Bordeaux et Catherine de Queux, 281.
Guillaume de Passavant, évoque du Mans, 74; AbeUOscar Planai,
390.
Richer-Serizy, Jadin. Langlois et Bardolet, évadés de Rochefort,
197; Rôles gascons, 64.
Saint Eutrope (une nouvdle relique de), 255; Saint fiutrope et
Saint-Eutrope, 358, 362.
NiCROLOOiB : Le marquis Eugène*Robert-Henri d'Asnières, 13.
Barbraud (Félix), 145; Bouffar (Nicolas* Alexis), 145; Bouraud
(Henri), 289; l'abbé Boulanger (Pierre*Marie-Prosper), 142; Bourri-
caud (Antoine), 145; Brard (Pierre-Lucien), 144; Briault (René-Jean-
Baptiste-Anne), 142.
Castaigne (Charles), 343; Chasseriaud (Benjamin), 144; l'abbé du
Cheyron du Pavillon de La Gauberterie (Adolphe-Jean), 345 ; Compa-
gnon de Thezac (Charles-Emile-Jacques), 236.
Desprez de Montpezat (Frangoise-Marie), veuve de Louveau de La
Règle, 143; Delabaude (Adrien), 343; Duvallois (Hippolyte), 344.
Btourneau (Pierre), 144; Eschasseriaux (Marie-Eugénie), veuve de
Camille Eschasseriaux, 344.
Fumeau (Marie-Charlotte), veuve de Turin, 13.
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Ghaildrean (Prançots-Augaste), 144; Gaultier (Marie-Blisabetb-Julie),
344; l'abbé Qibeau (Victor), 344; Gigounous de Verdon, veuve d'Ar-
thur Rivaille, 844; Giraud-Teulon (Marc-Antoine-Louis- Félix), 345 ; le
baron Guiot du Repaire (Henri-Dieudonné), 145.
Le comte Horric de Beaucaire (Auguste-Proaper), 148.
De Laage (Marie-Joseph-Luc-Slgisbert), 239; l'abbé Laborderie
(Henri). 345; le marquis de Lestrange (Alfired-Eugène), 18; l'abbé
Levé (Alexandre), 239; l'abbé de Liniers (Léon), 345; Lucas (Théo-
phile-Eugène), 241.
L'abbé Mallat (François), 243; Marchesseau (Jules- Victor), 243;
Martel (Charles), 145; Des Méloizes (Mathilde), 345; le marquis Mer-
cier du Paty de Clam (Antoine-Amédée), 240; Meyer (Louis-Rodolphe),
240; Michel (Charles), 243 ; Miramont (François), 12 ; de Montalembert
(Florence), comtesse d'Albessard, 143.
Ordonneau (Pierre-François-Hippolyte), 12; 0' Tard de La Grange
(Léon), 243.
Pineau (Charles-Julien)» 344.
L'abbé Réaux (Pierre-Michel), 43 ; Ribault de Laugardière (Pierre-
Henri), 348; Félicie Robert de Lézardière, épouse de M. Dupuy
d'Angeac, 345; l'abbé Robin (Aminthe), 239; Tabbé Roui (Jean-Fran-
Cois-Rémy), 242 ; l'abbé Rullier (Paul-Pierre-Eutrope), 240.
De Saluées (Marie-Pauline), épouse de M. Alexis de Laage, 241;
Savatier (Alexandre-Urbain), 12; Sénemaud (Jean- Augustin), 344;
l'abbé Simonnet (Paul-Francois-Pierre), 240.
Terray de Morel-Vindé, épouse du vicomte Gandin de Roumefort
deNarcillac, 241.
De Vallée de Monsanson (Ernest); 345.
Questions et Répomsbs : François Aigron de Combisant, 204. 410.
Charles Belzunce de Brunswick, 92 ; Le bœuf-roi à Saintes, 90.
Charte de Louis VU relative à Saint-Vivien de Saintes, 203; CUoches
du séminaire de Richement, 400.
Doulce de La RocheUe, abbesse de Beaume, 92; Droit du seigneur,
89.
Eglise d'Aunay, 204 ; Evéques saintongeais, 298.
Fief de Brandard, 396; François Froger, 80.
Jean Gains de La Rochelle, dominicain, et Jean Gains de Saintes,
avocat, 92, 204.
Landreau du Maine de Picq, 292, 410 ; François-Joseph de La Roche-
foucauld, 396, 413; Lebrethon de Bansannes, 293; Liste des person-
nes qui ont péri en 1793, 81, 400.
Les Meaume à Saintes, etc.; 75; François Mouchard et Marie Mou-
chard-Beauhamais, 203. .
Nicolas Gaverith, prédicateur, 292, 411 ; Noms de lieilx et d'hom-
mes de la période révolutionnaire, 75, 195.
Pain (le) et le vin bénits pour Pâques eu l'église de Saint-Saturnin
de Séchaux, 397; Guillaume de Passavant, évéque du Mans, 74; Pè-
lerinages en Saintonge. 79; Possesseurs de Panloy, 197; Proverbes
et dit-on saintongeais, 196.
Jacques Quintil, poète saintongeais, 80.
Relations de parenté de Charles Isaye et Pierre de Montalembert,
897 ; Réparations Ges) de l'église de Bemeuil et le curé Baduel, 897;
Remparts de la ville de Talmont, 292 ; Richer-Serizy, déporté de
fiructidor, 197.
Sceau et devise de la ville de Pons, 204; Situation du paysan
sous Louis XIV, d'après La Bruyère, 29d.
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J.-G. Thiollière, curé en Saintonge, 92, SOS; Tremblement de Us-
bonne, 92; les typographes et leur patron saint Jean TEvangéliste,
298,300.
Usages anciens, coutumes, superstitions en Saintonge, 22.
Xantonensis Magister syndic de l'université de Toulouse, 203.
Sociétés savantes : Académie de La Rochelle, 8; — Commission
des arts, 9, 435; — Congrès de la Sorbonne, 135, 216; — Conseil hé-
raldique de France, 215; — Programme du congrès des sociétés sa-
vantes à la Sorbonne en 1888, 337 ; — Société de géographie de Ro-
chefort, 8, 135, 215, 336; — Société des antiquaires de France, 215;
— Société des amis des arts de La Rochelle, 415; — Société géolo-
gique de France, 336; — Société littéraire de La Rochelle, 9; — So-
ciété rochelaise pour l'échange des plantes françaises, 415.
Variétés : F. Coppée, saintongeais, 25; Ce que l'on trouve dans un
vieux livre, 37 ; Comme quoi une notice bijou n'est pas un bijou de
notice (Voir Annuaire de la Charente-Inférieure), 248.
Erratum : l'avenue du château de La Roche-Courbon, 236; Excursion
dans l'arrondissement de Cognac, 222.
Mouvement de la population dans les Charentes, 56.
Saint-Georges d'Oleron, notes extraites des registres çaroissiaux :
baptêmes, 97; mariages, 114; enterrements, 121; abjurations d'héré-
sie, 127 ; La Seugne et ses étymologistes, 252, 372 ; Statistique de l'ins-
truction primaire et des cultes dans la Charente-Inférieure, 156, 370.
Voyage d'un bénédictin dans les diocèses de Saintes, La Rochelle,
Angouléme et Lucon (1713-1714), 39^ 156.
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TABLE ONOMASTIQUE
Par M. Edouard âmouroux
Abacuc de Lombez, religieux, 162.
Abadie, architecte, 268.
Abelin (Sienne), — (Jacques), —
(Jeanne), 76.
Abrard (Marie-Auguste-Emest), 376.
Abzac de La Douze (d'), archevê-
que, 161.
Acarie (Môry), de Crazannes: -- (Ai-
mery), 295, — (Jean), 296.
Achard-Joumard de La Brangelie
(Anne -Constance), — (Pierre-
André), 200. — (Nicolas), 206.
Achards d'Ezimont, 296.
Achery (Dom Luc d'), 162.
Acton (Pierre) ou le chevalier de
Marsay, 97.
Agôs (Jeanne-Gabrielle d'), 22.
Agnety, architecte, 270.
Agonay (Pons d*), 71.
Agndelle^ arr. de Jonzac, 173.
Aguesseau (d^, 401.
Aigron de Gombisant (François),
lieutenant général à Cognac, 204,
410.
Aiguières (marquis d'), 185, 401.
Airvault^ chef-lieu de cant., arr.
de Parthenay (Deux-Sèvres), 269.
Aix en Provence, 59.
Alain (Jean), 204.
AlbeBsard (comte Guy d'), 143.
Albret (Henri d'), sire de Pons, 22.
Alembert (d'), 59.
Alençon (Orne), 365.
Alfarache (Gusman d'), 206.
Ails (rabbé), 415.
Alise-Sainie-Reine^ cant. de Flavi-
arr. de Semur (Gôte-d'Or),
Allain (Fabbô Ernest), 58, 800.
AUard, 85. — (Jeanne), KM, 123.
— prêtre, 106. — (Mlle Antoi-
nette), peintre, 187.
Allenet (Paul), curé de Torxé, 118.
— notaire royal, 255.
Allibert, commissaire de la marine,
87.
Allier, écrivain, 270.
Alliot, éditeur, 128.
Aimeras (d'), 381.
Amadieu (le P.), 159.
Amanieu d'Albret, 376.
Amblimont (Renart de Fuchsam-
bert, comte d'), 403.
Amboise, chef-lieu de cant., arr.
de Tours, 381.
Ambroise (le P.), récollet. 11, 423.
Amelot de Cametin (Jean), 30. —
de ChaiUou (Denys), 30, 32. —
(Jean-Jacques), 33.
Amiand (Marie), 117.
Amontcourt (Jean Vin d'), 63.
Amyot Vincelotte (Charles), 66. —
(Joseph), 66, 176.
Ance, bourreau, 190.
Ancelin de La Garde (Louis) de Ber-
nessart, 286, 401. — (Jehan), —
(Joél), — (Jehan, de Piédemont),
— (Paul), — (Gabriel), — Jean-
ne-Elisabeth). — (Christophe),
— (Gabriel de Saint-Quentin),
— (Louis-Auguste), — (Michel),
— Gabriel-Antoine),— (Marie-Jo-
sèphe), — (Jean-Pierre-Louis), —
(Marie-Gabrielle), — (Louis-Ma-
rie), — (Etienne), — (Marie-Hen-
riette), — (Charles-Louis-Marie),
— (Louis-Amédée), — (Charles-
Louis-Marie), — (Bugène-Louis-
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-424-
Marie), — (Angèle - Marie- Hen
riette), — (Albert -Marie), —
(Jehan-Louis -Marie), — (Gabriel-
Alexandre), — (Marie-Anne), —
(Jeanne), — (Pierre-Gabriel), —
(Louis-Auguste) ,401, 402. ^ (Ga-
briel-Alexandre), — ;(Marie-Jo8è-
phe), — (Louis-Gabriel), — (Ga-
briel-Joseph), —(Elisabeth-Alex-
andrine). — (Gabriel-Antoine-Jo-
seph), 402. — (Louise-Victoire),
403. — (Louise-Joséphine-Anne-
Alexandrine), — (Louise-Victoire-
Antoinette), — (Louis-Henri-Au-
guste-Ambroise), 404. — (Louise
Emilie-Groseille), 402.
Andrault (Joseph d'), — (André
d'), 282.
Andreham (Arnoul), maréchal de
France, 48.
Anfrun, médecin, 2.
Angélique (sœur), 198, 200,201.
Angles (Guichard d'), 48.
Angot (l'abbé), 393.
Angoulinsy cant. de La Rochelle,
336.
AngouUj fief des Ancelin, 402.
Anissant de Pins, chevalier, 276.
Anthoine (frère), capucin, 106.
Antran^ cant. de Leigné-sur-Us-
seau, arr. de Gh&tellerault, 117.
Anville. Voir Robert de Matha.
Arbois de JubainviUe (d'), 286, 390.
Arbouin (Sidney), 188.
Arcère, oratorien, 245.
Archambaud (Jean), 127.
Archiac, chef-lieu de cant., arr. de
Jonzac, 178.
Ardena (Eustachie de), 68.
Ardilliers (Urb.), avocat au Parle-
ment de Paris, 32.
ArdiHy cant. de Coulonges - sur-
TAutize, arr. de Niort, 179.
Ardin (Etienne;, évéque de La Ro-
chelle, 2, 20.
Ardouin-Dumazet, 61.
Ardyt (Jean), 68.
Argence (Pierre-Jean-Jacques-Gas-
pard du Bousquet d'), 81 .
Arger (Honoré), avocat. 266,
Armagnac (Jean d'), 180.
Amault de Gibran (Jean), 295.
Arnou de Vaucresson (Pierre), in-
tendant & La Rochelle, 128,
402.
Arnoul, 382.
Arnould de Loo (dom), supérieur
général des bénédictins, 158.
Arquesson (Marie), — (Anne), 265.
il r9,comm.du canton deVanne8,268.
Arâ-en-Ré. chef-lieu de canton, arr.
de La Rochelle, 268.
Arundel (Gauthier d'), prévôt du
roi, 71.
Arvert^ cant. de La Tremblade, arr.
de Marennes, 16, 61.
Asnières (Robert-Bernard d'), —
(Eugène), — (Jean-Baptiste- Fran-
çois), — (Henri), - (Robert H,
m, IV), — (Eugône-Robert-Hen-
ry), — de La Chateigneraie, prin-
ces de Ponts, — de La Chapelle,
— de Masonnay, — (Eugène-Ro-
bert-Bemard), 13.
Assiadeau (Anthoyne), 106.
Aaaier^ cant. de Livernon, arr. de
Figeac, 269.
Aubergier, prêtre déporté, 184.
Aubert (le P.), 41.
Aubeterre, chef-lieu de cant. de
Tarr. de Barbezieux, 151.
Aubigné (Agrippa d'), — (Constant
d'), 279. - (Charies), 280. —
(Françoise), 11. .
Aubin (Marguerite), 127. — (Elle),
259.
Audebert (François), imprimeur,
a04. — (Géraud), architecte, 209.
Audiat (Gabriel), professeur agrégé,
2.
Audiat (Louis), 9, 93, 182, 222.
Audiffredy (Marianne d')^ 110. —
(Arnoul), 114, 116, 117. — (Mag-
deleine), 117.
Audigier (F.). 64.
Audouy de La Prade (Pierre-Louis),
procureur du roi, 255.
Audry de Puyravault, ancien cons-
tituant, 144.
Aufifredi (Jean-Armand d'J, 106. —
(Alexandre), 108. — (Marie-Mag-
deleine d'), 109.
Auge (Estienne), peintre, 9, lâ8.
Augéy canton de Saint^Maixent,
arr. de Niort (Deux-Sèvres), 179.
Auger (Charles), publiciste, 198. —
architecte, 269.
Augereau (William), 149, 150.
Augereaud (Simon), — (Françoii^,
— (Gabriel), 25.
Auguin (Henri-Augustin), peintre,
10,188,229.
AugmtorUumf 222.
Aultier, 42.
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-m-
Aunay^ eiief-liea de oaat., jut. dé
Saint-Jean d'Angély; 49, 152,164,
479, 26i.
AvailleB, forêt, 64.
Aviaud de Piolant (Louise d'), i80.
Aymé, ancien député, 200.
B
Babinet (Charles), écrivain, 180.
Babut, épouse de Ch. Michel, 243.
Bachelier (Nicolas), architecte, 269.
Bacholer, prêtre, 97.
Baduel, prêtre, 897.
Baffart. trésorier, 68.
Bailleui (Pierre), sénéchal de Sain-
tonge, 48.
Bailly (Jacques), 121.
Balanzae, cant. de Saijyon, arr. de
Saintes, 61, 294.
Balby de Vernon (Louise-Marie*
Glotilde-Joséphine de), — (Jean-
François de), — • (Antoinette-Cio-
tilde), -(Etienne),— Balby-Mont-
bel, Balby -Berthon de Grillon,
238.
Ballanger, curé de Saint-Denis,
124. — (Pierre), 126.
Ballioni (Marguerite de), 265.
Ballu, peintre, 254.
Balodes d'Agonnay (Pierre de),
Baluffe (Auguste), 55.
Baluze (Etienne de), 258.
Balzac (Robert de). 415.
Bapaume^ comm. de Soulignonnes,
cant. de Saint-Porchaire, arr. de
Saintes, 296, 297.
Bar (Pierre de), 261.
Barbarin de La Guitardie (Jehan),
101, 104, 122. — (Marie), 101, 105.
— (Jean du Banchet), 102, 103,
105. — de La Gastaudière, 122.
Barbe (Suzanne), 13.
Barbé-Marbois, 191, 197.
Barbedette, sénateur, 336.
Barbei (Audoenus) ou Audouin de
Barbezisux (?), 65.
Barbezières (Marie de), 13.
Barbezieux (Henri de), 277.
Barbichets (Le séminaire des), à
Rochefort, 167.
Barbier (Pierre), 106.— (Jean), 259.
Barbier de Montault (McOi 2^«
Barbot (Amos), 68, 176.
Barbotia (William), peintre, lA, 229.
Barbreau (Félix), médecin, 145.
Baroktaaumi, 885.
Bardolet, 199, 200, 201.
Barreau de Girac (Radégonde-^Adë-
lalde), ~ évêque de Rennes, —
(Pierre-Joseph), marquis de, 58.
Barentin,401.
Baril iClôment). médecin, 2.
BariUaud, 77, 9», — (Joseph), 77,
832
Barillé (François), 277.
Barillon (de), 170.
Barin de La Galissonniére (Roland),
160.
Baron, prêtre, 204, 121, 123. *-
(Jean), chirurgien, 114.
Baron de La Grange (Pierre), 167.
Barras, directeur, 191, 199.
Barraud, 225.
Barreau, prieur, 128, 296.
Barreau de Beaulieu (Jeanne), 81.
Barreau de Longchamp (Btienne),
296.
Barret des Cheizes (Henri), avocat,
— (Madeleine-Rose), 143.
Barsalou (Rotcb), député, 345.
Barthélémy, 191.
Bassac Ga comtesse de), 46.
Bassac^ cant. de Jamac^ arr. de
Clognac, 42, 159, 160, 268.
Bassompierre (Louis do), évêque
de Samtes, 50.
Bastid (Pierre), pasteur, 265.
BataUlé, 127.
Battandier (Emile), médecin, 20.
Baubrie, capitaine de vaisseau,
382.
Bauçay(Marguerite),dame de Broue,
— (Pierre), 49.
Baudéan de Parabêre (Jean de), —
(Charles de), ~ (Alexandre de),
—(Henri-Louis de), — (Gabrielle-
Anne), — (Marie-Madeleine), ab-
besse de Saintes, — (Suzanne
de), 180.
Baudier (Pierre). 108.
Baudin, prêtre, 107, 116.
Baudoin (DanieH, 259.
Baudré de La Touche (Marie), 58.
Baudrit (Pierre), — (Jean), — (Li-
die-Madeleine), 25. — (Jean-Ga-
briel), - (Gabriel), — (Thomas),
— (Suzanne-Lidie), — (Joseph),
— (Suzanne), — (Marie), — (Fran-
çois-Pierre), — (Jean-Joseph), —
(Jo8eph),26.— (Gabriel),- (Louis),
— (Lidie-Suzanne), — (Augustej,
— (Rose-Louise),— (Auguste), 27.
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— 42« —
Baudry-LacantineriefMarieJoseph-
Charles), 875.
Bauasay, comm. de Mouterre-Silly,
cant. de Loudun (Vienne), 164.
Bauzan (Richard), 68, 69, 71.
Bayard de La Vingtrie (Adèle-Ma-
rie), 242.
Baywx, chef-lieu d'arr. (Calvados),
Bayonne, chef-lieu d*arr. (Basses-
Pyrénées), 178.
Baz<w,chef-lieud'arr. (Gironde), 11 9.
Beau (Jeanne), 176.
Beauchamp (Charles-Grégoire de),
81. -- (tfarie de), — (Claude-Gré'
foire), 82. ^ (Roland-Eutrope de),
Beauchet-Filleau, 49.
Beaucorps de l'Epineuil (Jean-Jac-
T)% ^' " ^^® *^*'^" Adalbert
Beaucourt (le marquis de), 393.
Beaufort(de), 381.
Beaugeay (de), 388.
Beaugey-Legoux (de), capitaine de
frégate, 385. 388, 389.
Beauharnais (de), intendant de la
marine, 29. — (comtesse de),
^. — des Roches - Baritault
(Claude de), 262.
Beaulieu. Voir Barreau, 81
Beaulieu (de), 381, 383.
Beaume-lea-Dames, chef-lieu d'arr
du Doubs, 92.
Beaumont (Daniel de), 266. — (Guil-
laume de), 388, 400. - (Léon),
— (Marie), 400. ^ ^'
BeaumonUmr-Oise, cant. de Tlsle-
Adam, arr. de Pontoise^ 72.
Beaumont (Jacques), 13.
Beaune (Marie-Louise de), 401.
Beaupoil (Marc-Anne de), 403. ~
(Antoine de), 403. - de Lalumi-
nade (Jean), ingénieur, 108, 116
-- (Jean-Baptiste), 108. - (Yrieix);
109. ~ (Jean-Yrieix de), 109. - De
Saint-Aulaire (Germain), 117.
Beaupré-Lavigne, modeleur, 284.
Beauregard (de), capitaine de fré-
gate, 385.
Beaussant (Ernest), conseiller gé-
néral, 20, 146. ^
Beausse (René), prêtre, 32.
Beauvoir. Voir Hérisson.
Béceleut, cant. de Coulonges-sur-
l'Autize, arr. de Niort (Deux-Sè-
vres), 179.
Béchet, prêtre, 19. - (Pierre), 66,
Bedeau, professeur, 336.
Bédenae (menhirs de), cant. de
Montlieu, arr. de Jonzac, 151.
Bédoire (Ptançoise-Joséphine), 13.
Begon (Scipion-Jérôme), intendant
de Rochefort, 139, 162. - Evê-
que, 139. — (Michel), commis-
saire de la marine, 385, 387.
BeUAity cant. de Brossac, arr. de
Barbezieux (Charente), 212.
Belcier (Louis de), 23, 180. * (Jean-
ne de), 180.
Bellade (Christophe de), 97.
Bellegambe (Jean), 155.
Bellegarde. Voir Paty, 187.
Bellenoue^ cant. des Ponts-de-Cé,
arr. d'Angers, 269.
BellevilU, arr. de Niort, 48.
Belleville (André de), 174.
Bellèvre-les^Bains^ 185.
Belot, lieutenant de vaisseau, 179.
Beltrémieux (Edouard), 8.
Belzunce de Brunswick (Charles
de), 92.
Benauçes^ cant. de Coulras, arr.
de Libourne, 71.
Benêt, cant. de Maillezais, arr. de
Fontenay (Vendée), 179.
Beneteau. 8».
Benezet (Jean), maire de Saint-
Jean d'Angély, 47.
Benon, cant. de Courçon, arr. de
La Rochelle, 82, 167.
Béraud (Jean-Jacques), prêtre dé-
porté, 184.
Berbudeau (Anne-Suzanne), 116.
— (Marguerite), 116. — (Marie-
Anne), 118. — (Jean), chirurgien,
124. - (Jeanne), 126.
Bérenger, architecte, 269.
Bérengier (Barbe), douairière de
Panloy, 197.
Bergerac. Voir Rudel, 71,
Bergerac, chef-lieu d'arr., 72.
Bergue (le P. Thomas), 44. — (le
P. Justin de), récollet, 159.
Berjon (Augustin), 8.
Berkman (Jean), 111.
Bernard (Pierre), 82. — (bourgeois
de Parthenay), 65.
Bernard (Cîatherine), 163. — (Jac-
ques), prêtre déporté, 184. —
(Jacques-Ignace), 128. — (Claude),
187.
J?er»i6ré (château de)» cant. de Saint-
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-427-
Savinien , arr. de Saint - Jean
d'Angély, 148.
Beme$8art^ caQt. de Gemozac, arr.
de Saintes, 400.
Bemeuil^ cant. de Gemozac, arr.
de Saintes, 397.
Bernon (Anne), 21.
Bernucchia, prieur de Saint-Eutro-
pe, 256.
Beroraud, prôtre, 125.
Berry (le P. Denis), 105.
Berryer, 52.
Berterand (Jean), 100.
Berthelé (Joseph), 64.
Berthelol, comte de Saint-Laurent,
57. — (Guillaume), — (François),
102.
Berthet, 9. — (René), 38.
Berthonneau (Jean), 118.
Bertin ,prètre, ou Berthin,104, 121
Berton (Pierre), 121.
Bertrand (Guillaume), officier de
marine, 110. — (Marie-Anne), 111
— (Alexandre), directeur du mu
sée de Saint-Germain, 148.
Bertrand, professeur, 8.
Bertrand de Saint-Sevrin, 67.
Bertrand d'Bspules (Anne), 43.
Bertrand de Monsanson (Jean), —
(Jacquette), 403.
Besnard (Catherine), 111.
BesHnês^ cant. de Frontenay, arr,
de Niort (Deux-Sèvres), 179.
Besvin, prêtre, 168.
Bethmont, ancien constituant, 144.
Beverley ou Beurlay (Simon de),
66.
Biarritty comm. du cant. de Bayon-
ne, 178.
Bibard (Etienne), 26.
Bidermann (Marie-Jacqueline), 242.
Bidet de Maureville (Alexandre-
Charles), 54. — (Florence-Hono-
rine), 143.
Bigeon (Elisabeth), 76.
Bignayy comm. du cant. de Saint-
Jean d'Angély, 153, 158, 166, 301.
Biguerive, greffier, 88.
Bikélas, littérateur grec, 215.
Billaud - Varennes (Jean - Nicolas),
287. — (Nicolas -Simon -Marie),
288.
Billy (Charles de), — (Perceval de),
57. — (Jean I), ~ (Jean II de),
— (Jacques de), 58.
Binot de Launay (Jacques). 81.
Biron (Mademoiselle de), 43.
Birot, curé de Landes, 76. — curé
de Saintes, 240. — (Pierre), 405.
Biscon, 84, 86, 87.
Biteau, 215, 336.
Bitton, huissier, 87.
Blanchard (Jeanne), 26. — (Jeanne-
Jannin), 26. - (Jérémie), archi-
tecte, 269.
Blanchard du Gluseau, 64.
Blanzac (abbaye), cant. d'Angoulô*
me (Charente), 42.
JBZanfay, comm. du cant. d'Aunay,
arr. de Saint-^ean d'Angély.
179.
Blaye, chef-lieu d'arrond. (Giron-
de), 47, 60, 157, 178.
Blays (Catherine), 99.
Blénac (le comte de), 382, 383, 384,
886 388
Blois (Nicolas de), 400. — (Made-
line de), 401.
Blondel (François), architecte, 50.
— (Daniel), S64. — (François),
267.
Blossac. Voir Locquet, 53.
Blouin (André), 270.
Bobène de Saint-Marc de Saint-An-
dré (Jean-Loys de), 103.
Boch (Martin de), — (Paul de), 53.
Boichot,201.
Bois (Ythier du), 261..
Boiiciaireau, fief des Guéroult, 112.
Boia-Fleury^ prieuré, comm. de
Saint-Pierre d'Oleron, 128.
Boisgiraud, doyen de la faculté des
sciences de Toulouse, 64, 207.
Boisneuf (Pierre de), 115.
Boisrobert (Marie-Magdelatne), 77.
Bùisroche (château de), comm. de
Saint-Georges des Agouts, 187.
Boissey (Jean de), abbé de Fer-
giières, 57.
Boitoue, diocèse de Blois, 115.
BoUon (Marie-Louise), 76.
Bommien^ arr. dlssoudun (Indre),
42.
Bon (Jean), 25. ^ (Gaudin), 26. ^
(Jeanne), 104. — (Catherine), 104.
— (François), 370.
Bonchamps, 2S4.
Bonnamy (Jeanne), 110.
Bonnard (Joseph)^^283.
Bonnat, peintre, 228.
Bonnaud (abbé), 52.
Bonneau (François), 25, 206.
Bonneaut, prêtre, 97.
Bonnegens (Joseph), lieutenant gé-
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-4»-
néral, 47. — (UargaeritBdeGl»^
brignac^ 47, 82. — (de La Canti-
nerie)^ «2.
Barmemtey comm. de Saint-Pierre
d'Oleron, 125.
Bonnerot, 128.
Bonnet (Léon), prêtre, 153, 206.
Bonnin (Pierre), prêtre, 20.
Bons (François-Léonard), 107.
Bonsonge (de). Voir Martin.
Bontempa (Louis de), 110, 117. — •
(Boncenne de), 117.
Bord (Gustove), 186.
Bordella ou Bourdeille (Elie), 71.
Bordier (Léonard-Henri), 8.
Borros de Giamanson (Joseph), —
(Adélaïde), 212. — (François),
153.
Boscheron des Portes, président
«a parlement de Bordeaux, 281.
Bossay (Auguste). 10, 152.
Bottin, prêtre, 182.
Boucaud (Marie-Henriette de), 2d8.
Bouchard (Hippolyte de), 158.
Boucher ((Claude), 332.
Boudeau (Magdeleine), 111 , 113, 120.
Boudons de Vanderbourg, 190.
Boudet (Noél), prêtre, 20.
Bouet, gantier, 284.
Bouffandeau (Félix), directeur de
l'école normale, 2.
Bouffard (Nicolas-Alexis)^ notaire,
145. — (Marthe), 99. — de La Cro*-
sardiére (Dani^), 99. — (Pierre),
104. - (Jeanne-Esther), 118, 119.
de La Jousselinière (Nicolas), —
(Nicolie), - (Suzanne), 118, 124.
-- (Marie), 127.
Bouffard*Madiane (Jean de), 280.
Bongarel (Chartes), prêtre déporté,
184.
Bouguereau (A.- William), 188.
Bouiges (Jehan), 98.
Bouille, 284.
Bouillon (de), 381.
Boulanger (Marie-Marguerite), 113.
— (Pierre-Marie-Prosper), curé
de Semoussac, 143. — (le géné-
ral), 215.
Boulay de la Meurthe, 191.
Boulineau (Sébastien), 110. —(A.),
peintre, 188.
Boulo (N.), épouse de Lucas, 241
Bouloumié (Dr), 216.
Boultoire (Marie^Antoinette)^ 101
— (Pierre), 100, 105. •« (Marc-
Antoine), iQO. ^ (Gharles)^ lOI
^ (Hjwsinthé), 105, 120, 138, lf7.
(Andrée), 107. — (Marie), 111. -
(Marie-Renée), 118, 124. — (An*
gélique-Geneviôve), 120. — (Ma-
rie-Ctoneviêve-Andrée), — (Nico-
las), — (Anne), 126.
Bouraud (Henri), maire de Ck)gnac,
239.
Bourbon (le cardinal Gharies de),
57,58.
Bourbon'Lancyy chef-lieu de cant.,
arr. de Gharolles, 185.
Baurcêfranc, comm. de Maronnes,
154.
Bouroier (Jacques). —(Marguerite),
127.
Bourdeille de Matha (le comte
CUiarles de), 282.
Bourdeilles (de), prêtre, 110, 117.
— (Marie-Anne de), — (Mathîea
de), 117.
Bourg-mtr'Girandêy comm. de Farr.
deBlaye.51.
Bourg-deê'MuisoH^ comm. de Ver-
teillac, arr. de Ribérac, 62.
Bourget (Marie), 265.
Bourguignon, peintre, 188.
Baumet, abbaye, comm. de Cîour-
geau, cant de Montmoreau, arr.
de Barbezieux, 45.
Bourricaud (Antoine) professeur,
145.
Boussard, 87.
Boutailles (Loys de), 295.
Boutaud (dom P.), 169, 170.
Boutelleau (Georges), 2.
Boutenac^ comm. du oant. de Mor-
tagne, arr* de Saintes, 25.
Boutet (J.), peintre, 188. — (Ga-
briel), peintre, 229.
Boutier de Gemarce (Marie-Mar-
guerite), 112.
Boulin (Paul), éori^ndn, 274.
Boutinard-Delestend, Se,
Boutot (Jeanne-Catherine), 110, 111,
126. - (Anne), 113, 118, lai. —
(Jeanne), 117. - (Antoine), 117.
(Marie-Angélique), 119, 124.
Bou ville (de), abbé, 161.
Bouyer (Marie -Louise), 107. —
(Geneviève), 109, 126. — (Cathe-
rine), 111. - (Samuel), 111, 118.
— (Jean), 115, 118.
Bouyer de Champvolaut (Pierre),
107. - (Elisabeth), 107, 126.-
(G.), 107. «* deLaGareone (Jean),
106, 123. •- (Louis), 110. - de
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.4S» —
GtuuDpvolaut et de BrcNMice (Jac-
ques), 107, ii5, 196. — (Jean-Bap-
tiste), 124.
Boy des Ajots (Guillaume), d3.
Boyardville^ comm. de Saint-Geor-
ges d'Oleron, arr. de àlarennes,
Boybellaud (Marc), 265. — (Fran-
çois), prêtre, 408.
Boyenvai de Monmartre (Btienne,
comte de), — (Gabriel),— (Marie),
106.-(MagdeleiQe),4Dl.
Boyer de La Garenne (Jean), —
(Geneviève), 118.
Boyer (dom Jacques), 39, 47, 64. —
(l'abbé), 78.
Boyer (Melchior,dom), 158, 168. —
(Philibert), 174.
Boyer, 894.
Boylève, prêtre, 110, 111, 117, 124,
126, 128.
Brach (Justine de), 54.
Brachet (dom Benoît), 162.
Braize^ cant. de Gérilly, arr. de
Montluçon (Allier), 184.
Brantôme, 40.
Brard, prêtre, 125. — (Pierre-Lu-
cien), médecin, constituant, —
(Ernest), médecin, 144, 230. —
(Ë.-G.), sculpteur, 188.
Brassaud (Frédéric), curé de Ma-
ronnes, 90.
Bravet (Charles), Juge au tribunal
révolutionnaire, 409.
Bréhon, prieur de Saint^Nicolas),
128.
Breil (Pierre), 97.
Brejon (Charles),— (M&riHierite), 54.
Bremond d'Ars (Guillaume de), gé-
néral, 874. — (Gaston-Josias de),
colonel,, 332, 374. — (Théophile
de), 9. — (Anatole de ), 9, 53. —
(la marquise de), 54.
Bresne (François de), 68, 69.
Bresêuire^ chef-lieu d'arrond.. 270.
Brest ^ chef-lieu d'arrond., 381.
Bret (Alexandre de), 395.
Bretinaud (Pierre-André), — (Hen-
riette-Charlotte-Céleste), 900. ^
(Jeanne - Henriette - Caliste de) ,
— d'Argenteuil, — de Magezy,
298.
Breton (Jules), peintre, 228.
Briand (Joseph), prêtre, 205, 299.
Briault (René-Jean-Baptiste-Anne),
médecin, — (Jean-Baptiste), pro-
priétaire, 1*49.
Briohanteaa4langie (FiUQoiwé^
3o.
Brideré (Catherine), 62.
Brillouin, écrivain, 905, — peintre.
230.
Brimard (Michel), 96.
Brioux, chef^lieu de cant. de Tarr.
de Melle (Deux-Sévres), 164.
Brisson, médecin, 144.
Broche, 246.
Broglie (Charles-François, comte
de), diplomate, 141.
Brouaoy cfaef-lieu de cant., arr. de
Barbezieux, 151.
Brossard (A.-G.-E.); peintre, 188.
— (A), architecte, 188, 269.
Brossard de Beaulieu, peintre-gra-
veur, - (Mlle), peintre, 188.
Broesard (de), 297.
Brouage. comm. d'Hiers«-Bro«age,
cant. ae Marennes, ISS, 960.
Breue^ comm. de 8aint>-Soniln,
cant de Marennes, 40, 64.
Broussali, 216.
Broussard de La Livenne, 173.
Broussard (Françoise-Uélône), —
(Mathurin-Annibal), 236.
Rruas (Albert), 400.
Brudieu (Mane-Rose), 142.
Bruel, prêtre, 108.
Brueyre (Loys), 374.
Bruin (Georges), 309.
Brumaud de Beauregard, prêtre
déporté, 183, 190.
Brunaud ou Bruneau, prêtre, 112,
120, 124.
Bruneau (Jacques), 88. ^ (Ma-
rianne), 109, 126. *-* (Jean^PavI),
113, 185. — (Véronique), 118. —
(Jean-BaptMe), 118,12ft — (Jean),
officier de marine, 115, 126. -«^
(Charles), 115. — de RabatoHère
(Çharlotte-HéUe) , — François,
170.
Brunet, prêtre, 110. «—de Tors (Ca-
therine), 121, 195.
Buat (Joseph), pemtre, 280.
Buffet (Paul), 227.
Buisseuil. Voir Amelet.
Bullingére (Henry), 38.
Bunel, architecte, 144.
Bureau du Bourdet (Henri de), 64.
Bwriêy chef-lieu de oaat., arr. de
Saintes, 52.
Bnrlé (Louise de), 406.
Bitf leigh (aiméMy, eu Simon de
Burlé, 49.
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— 480 —
BuêêûCy oomm. du oant. de Mont-
lieu, arr. de Jonzac, 173.
Cad&in^ ou Gadouin, abbaye, chef-
lieu de Gant.,arr. de Bergerac,
168.
Gagua (Estienne), juge,i04.
Gaillaud (A.-C), peintre, 188. —
éorivain» 183.
Gaillère (Hélène de), 108.
Gairon de Merville (Marie-Gene-
viève), — (Etienne), capitaine,
237. — (abbé de), — (Anne de),
404.
Gaix de Saint«Amour, 284.
Gallaud (Jean-Baptiste), 375.
Galvimont de La Motbe-Montravel
(Gabriel de), 282.
Gamboul de Bessay (Loys de), 97.
Camp de César, à Toulon, comm.
de Saint-Romain de Benêt, cant.
de Saujon, arr. de Saintes, 152.
Campain, prêtre, 106, 114.
Gampos (Gatherine de), 107.
Gamus, capucin, 190.
Candé, fief des Garré, 51.
Ganet (André), architecte, 269.
Ganolle de Lescours (Marguerite
de), 282.
Gappel (Louis), 264.
Gappon (Philippe), ingénieur, 8, 9.
Gaqué (A.-A.), sculpteur et graveur,
Carbonel (Hugues), 412.
Gardailbac, prêtre, 113; 119, 125.
Gardillac (Mlle de), 280.
Garré de Margorie (Glaude-Joseph),
— (Frauçois-Gharles), 53.
Garreton, prêtre, 103.
Garrière, inspecteur des forêts, 62.
Gasite (Pierre), capitaine, 100.
Gassini (Mme de), 262.
Gastagnary (Jules), 335.
Gastaigne (Charles), médecin, 343.
Gastaigner (Charles de], 106.
Castain (Marguerite), 112.
Gastan (Auguste), 179.
CasUlnaUy 148.
Gastet (Jeanne). 110.
Gastez (Jean), enirurgien, 114.
Gastin de Guerin de La Magdelaine
(Elie-François-Dominique), prê-
tre, — Philippe-François), —
(François-Dominique), — (Biisa-
beth), — (Gharles-^régoire), ^
(Louis-Armand), --- (Marguerite
de Saint-Marceau), — (Maurice),
— (Jeanne), — (Jean), — (Louis-
Hermann), — (Marie-Louise), 81.
— (Jeanne - Rose), — (Louise -
Charlotte), — (Gharles-Joseph),
82.
Gathelineau (Anne), 127. — géné-
ral vendéen, 284.
Gatherine, 111.
Catilinau, 127.
Gatinat, maréchal de France, 395.
Catrou, 298.
Catuelan, fief des Du Merdy, 53.
Gaudéran (l'abbé), 359.
CaumofUy 380.
Caveau (Marie), 127.
Gaveiier (dom Louis), prêtre, 47.
Gazabant, curé de Saint-Eutrope,
2.
Gazaugade, prêtre, 9.
Gazauran, archiviste, 380.
Gazenove (Edouard de), 284.
Gazier (Mathurin), architecte, 269.
Gèbe-Lecomte, ingénieur, 9.
Cellefrouiny cant. de Mans le, arr.
de Ruffec (Charente), 151.
Celles, arr. de Melle, 164.
Géris (Thiécourt de), 297, 298. —
(François-Philippe de), — (Char-
lotte de), 298.
Certain (Jean de), avocat, juge sé-
néchal, — (Marguerite de), 107.
Certany (Marie de), 190.
Gerteux (Alphonse), 374.
Ghabanneau, maître de conféren-
ces à la faculté des lettres, 8.
Ghabannes (Jean de), capitaine, 63 .
Chabiran (Raphaël), 297.
Ghabirand, curé de Saint-Pierre
d'Oleron, 124.
Chabot de Jarnac (Guy), abbé, 43.
— (Guy-Henri), lieutenant géné-
ral, 46.
Ch<ibrignac, comm. de Prignac,
cant. de Matha, 82.
Ghaceporc (Pierre), 69.
Ghadefault, 50.
Chadenac, cant. de Pons, arr. de
Saintes, 145, 152.
Ghaffault (Julien-Gilbert, comte de),
— (Claude-Catherine), (Cathe-
rine-Julie-Anne), 299.
Chaffault de Besné (Louis-Charles,
comte du), capitaine de vais-
seau, 403.
Chailley, 215.
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-431 —
Chaillou, fief des Âmelol, 31.
Chaize-le-Vieomtef cant. de Celles,
arr. de Melle (Deux-Sèvres), 209.
Ghalas (Jean), 31, 32.
Ghaleis (Pierre-Raymond de), 65
Chatnbany Gomm. de Trizay, cant
de Saint- Porchaire, arr. de Sain-
tes, 402.
Chamilly (le maréchal de), 161.
ChaYnouiUac, Voir Lescours, 174.
Champaigue^ comm. de Marigny,
cant. de Souvigny, an*, de Mou
lins (Allier), 270.
Champfleury^ fief des Beauchamp,
Ghampflour (de), évoque de La Ro-
chelle, 169.
Ghampigny, 87.
Ghampion-Vaucourtois, 116.
Chancelade, canton de Périgueux
(Dordogne), 42, 166.
Chancelôe, notaire, 298.
Ghanchevrier. Voir d'Argence.
Chandelier (J.-M.), peintre, 188.
Ghanlatte f J.-B.), capitaine de ma-
rine, 114.
Chapeau, notaire et procureur, 50.
Chapel (J.), pasteur, 50.
Chapitre (Louise de), 112.
Ghapot (dom Jean-Baptiste>, 255.
Chappelet (dom Jacques), 164.
Ghapron (Marguerite), 120.
Chapsal (Cyprien), principal décol-
lage, 8.
Charbonnel (Thomas).— (Ysabelle),
62.
Charbonnier (Edouard), — (Amé-
lie). 20.
Chardeveyne ou Chardevône (An-
toine de), pasteur, 265.
Gharette, 284.
Charle (Jean), 174.
Gharler (Marie), 114.
Charlet, administrateur du district
d*01eron, 85. — (Omer), peintre,
188.
CharmatUy cant. de La Valette,
arr. d'Angoulôme, 151.
Charpentier (Catherine), 97.
Charrier (G), libraire, 2. — (Jac-
ques), 57. — (Charles-Louis), pro-
cureur du roi, 159. — (Pierre-
François-Denis), juge de paix,
206.
Charrier de Fontgrive (Marguerite),
401. «
Charron (Marie), 99. — maire de
Rochefort, 336. -* de Brie (le
comte de), 402.
Chamm^ prieuré, comm. du cant.
de Marans, arr. de La Rochelle,
168.
Charroux^ abbaye en Poitou, 159.
Chartuzac, 174.
Ghasseloup (Nicolas), — (Nicolas-
Frédéric), 77. — (Adélaïde-Fla-
vie), — (Adélina), — (Flarie), —
(Pierre), 259. — (Marguerite), 99,
102. ^ de la Nouche (Nathanaôl),
-^Marie), — de La Miscandiére
(Pierre), — (Louis), -^(Jeanne), —
(Etienne), - (Jean), — (Guillau-
me), — (Madelaine), — (Abra-
ham), — (Pierre), — de Chasse-
loup-Laubat, (Prosper), — (Jac-
ques-François), 119.
Chasseriau (Benjamin), avoué, 144.
Chassin, 58.
Choênron (tour de), lie d'Oleron,
61.
Gbassot (Marie-Théopbfle-Adrien),
375.
Chasteigner (Anne-Amélie de), —
(Charles-Louis), 54. — de La
Chateigneraie, évéque, 255.
C?icutelardB, Voir Queux, 53.
Chasteliers (de), 101.
Chastellier, prêtre, 101.
Chastenet^ cant. de Montlieu, arr.
de Jonzac, 174.
ChastreM, arr. de Cognac, 212, 225.
Chateaubriand des Roches (Gabriel
de), 170.
Châieaumury commune des Ghatel-
liers-Ghâteauneuf(Vendée), 84.
Châteauneufj cant. et arr. de (Jognac
(Charente), 42, 151.
Château-Renault, 388.
Ch&teau-BouXy cant. de Sainte-
Hermine, arr. de Fontenay-le-
Comte (Vendée), 170.
ChâtUUm-mr-Indrey chef-lieu de
cant., arr. deCh&teauroux,270.
Chatillon (ducde), 54. — (Catherine,
demoiselle de), 107, 116, 126. —
(Geoflfroy de), 107, - (Qaude),
Chaton (Marie), 111.
ChaudrucdeCraiannes (baron), 171.
Chaumont (Jean de), 266.
Chaussé (Martin), chanoine de
Tours, 124.
Chauvet(Elisibeth), 128.
Ch4Mmffny, chef-lieu de cant., arr.
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— 482 —
d% Montmorillon (Vieniie>, S70.
Chauvin (Suzanne), 50. — car6 de
Saiqt-Georges, 105,114, Iffî, 125.
-- (yarie), 128.
Ghayer (Jacqueline), 283.
Ck&méréy cant. de fiourgBeuf, arr.
de Paimbœuf 303.,
Chemin (Jean), 124.
Cfaenau de Lobier, écuyer, 105.
Chàray^ Gomm. de Saint-Georges
d'Oleron, 61, 104.
Ghérier, prèlre déporté, 185.
Cherpentier (Catherine), 174.
Ghesnier (Antoine), 173.
CheêSfmSj comm. de SaintJust,
cant. de Marennes, 64.
Cheusae de Lauzière (Henry de),
884.
Chevallier (Georges), notaire, 2. —
(Huguet), 48. — (Noémi), 403. -
prêtre, 107. 297.
Chevalier d'Availles (Jean-Fran-
cois), 2d8.
Chevancea^ix, cant. de Montlieu,
arr. de Jonzao, 245.
Chevert, général, 3d5.
Cheffigtiyy cant. de Saint-Léger-
souS'Ëeuvray, arr. d'Autun, 185.
Chevreux (Pierre-Nicolas^liacin),
206.
Ghévrier (Pierre), 294.
Gheyron du Pavillon de La Gau-
bertie (Adolphe-Jean du), cha-
noine, 345. — (Pierre-Joseph-Pas-
cal), vicaire général, 345.
Chexal-BenM^ abbaye, cant. de
ligniôres, arr. de SaiiUrAmand-
Mont-Rond, 40.
C/MS-jBignon, comm. de Saint-Ouen,
cant. de Matha, arr. de Saint-
Jean d'Angély, 148.
Chez-Héliaa. Voir Lesoours, 174.
Ches^Pelisêon^ comm. de Gravans,
cant. deGemozac, arr. de Saintes,
406.
Chiévres (Jean-Baptiste de), 82.
(René)» 82. — (Léon-Arthur),
çeintre, 280.
Ohmaoy menhirs en la comm. de
Bédenac, cant. de Montlieu, arr.
de Jonzac, 157.
Chillac (dom), 42. '
Chotard (frère), 42.
Ghouppes (le marquis de), 285.
Chouvigny de Blot, prêtre dépovbéi
185.
Chffe9tifi& i^mq^oê)^ reUgleiiK,
Christophe, prêtre réooHet, tl6.
Cicô (de), m
Ctng-Marf, cant. de Langeais, arr.
de Chinon (Indre-et-Loire), 217.
Circourt (comte Albert de), 892.
Oivrayy chef-lieu d'arr., 387.
CkUrvaux, abbaye (Aube), 164.
Glairville, ingénieur, 267.
Glanet (Eugène), prêtre, 154.
Qaude de France, 46.
Qavereau-Deladhoue (Marie-Elisa-
beth), 78.
Clavier (Xavier-François), trappiste,
184.
Glavière (Jacques), — (Isabeau),
283.
Cleirac, 250.
Glémenson, prévôt de la maré-
chaussée, 165.
Clément (le P.), 42. — (Joseph),
vicaire à Huriel, 332.
Clermont (le maréchal de), 49.
Glervaux (Marie - Gh;irles - Amélie
de), 145.
Cloche de La Regnaudiôre (Ber-
trand de), — (Marguerite de), —
(François de), —(Pierre de), 99. —
(Magdeleinede), 105, 115. — (Ma-
rianne), 123. — (Joseph de), 128.
Coatquen (le P.), 169.
Coëffard (de), 870.
Coëtivy (Olivier de), 31. — (Pré-
gent de), 51.
Coetlosquet (Jean-Gilles du), évè-
que de Limoges, 207.
Cœur (Jacques), 51.
Cognac^ cheMieu d'arr., 151.
Coignet (Gaspard), sieur de La Tui-
lerie, 32.
Golbert de Terron, 285, 382, 401.
Golfavru, député, 9.
Collas (Anne), 127.
Colle (Saint-Jean de), abbaye, arr.
de Nontron (Dordogne), 42.
Gollé (Samuel), avocat, 104, 105,
114, 127.
GoKet (Jacques)» avocat, 266.
Gollin, prêtre, 50.
Golom (Gaillard), 376.
Combes, sénateur, 336.
Gommeau d'Uzès (Marie-Anne de),
108, 116.
Commentry, cant. de Montluçon
(Allier), 145.
Gomminges (Gaspard de), 260. —
(Gaston de), 282, 184.
dSciGommiiMy (Amaad)i vioe^pési»
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— 433 ^
dent de la Société des archives
historiques de la Gironde, 2.
Comont (Napoléon-Henri), 375.
Compagnon (Elisabeth), — (Mar-
the), »9. — (Etienne), — (Louis),
échevin, —(Jacques), écuyer, —
de Thézac (Etienne), major de
dragons, — (Jacques-Etienne),
— (Emile), directeur de l'enre-
gistrement, 237. — (Marie), 238.
— (Marie-Jacques-Emile-Léon), —
(Jacques), 338.
Compère (Catherine), 98, 104, 123.
— (Georges^ 101, 103, 104. —
(Joseph), 86, 88, 105.— (Georges),
curé de Nancras, 105, 122. —
. (Brigitte), 106, 115. — (Anthoine),
106. — (Angélique), 106. — (Do-
minique), 115. — (Thérèse), 122.
— (F.), 87.
Ciomte, huissier, 87.— (veuve), ins-
titutrice, 88.
Conanama. Guyane française, 190.
Condamy (Jean-Justin), notaire,144.
Confolens (Pierre de), évoque, 267.
Conte (Jean), 398.
Gonti (le prince de), 282.
Contré (Pierre de>, 153.
Contréy cant. d'Aun^y, arr. de
Saint-Jean d'Angély, 179.
Coorland (Gautier), architecte, 269.
Coppée (Alexandre-Joseph). — (An
nette), — (François), 2, 25.
Coquand (P.), peintre, 188.
Coquet (Jacques), 98, 100. —
(Pierre), 100. — (Elisabeth), 101.
— (Jeanne), 104. 122.
Corbière, prêtre, 97, 127.
CordaiMnf phare (Gironde), 381.
Corme-Rayaly canton de Saujon,
arr. de Saintes, 294.
Comevillê. Voir Borros de Ga-
manson, 153.
Coma (dom), 169.
Corres (chevalier de), colonel, 116
Cosma (Marie), 403.
Cosnac (Richard de), 68, 71.
Costa, Voir Bourg des Maisons, 62.
Cotard, notaire à La Tremblade,
176.
Cotte (Armand-Jean de), abbé de
Saint-Séverin. — (Robert de),
architecte du roi, 135.
Couché, 406.
Goucy (Charles de), évoque de La
Rochelle, 52, 159.
Coudun (Emery de), 258.
Couillaud, 85, 88.
Couillonneau de La Limandière
(Pierre), 101.
CouUm, cant. de Niort (Deux-Sè-
vres), 179.
CouUmges^ 396.
Couneau lEm.), graveur, 72, 207.
Courbet, peintre, 171.
CourbilkLc, cant. de Rouillac, arr.
d'Angoulôme. 148.
Courbon (Charles de), 22, 36. —
(Louis ae), 22. — (Jacques de),
22, 185. — (Suzanne de), — (Jean-
Louis de), — (Philippe de), —
(Charlotte de), — (Léonard de),
— (Louise-Marie de), 23. —
(comte de), 389. — M»» de Cour-
bon Saint-Léger, 180.
Courcier (dom), prieur. — (Pierre),
chanoine théologal, 169.
Courcôme, 151.
Courçon, chef-lieu de cant., arr. de
La Rochelle, 194.
Courpiacy cant. de Targon, arr. de
La Réole, 59.
Courpignac, 174.
Courraud-Dubals, écuyer, 102.
Courtaud (Dominique), prêtre ré-
collet, 112.
Courtenay. Voir Saint-Phale, 170.
Courtoys (André), 259.
Cousin (Victor), 286.
Cousin du Lieutel (Charlotte-Marie),
53.
Cousin de Feugé (Elodie), 402.
Coussarel ou Goussaud, architecte,
268.
CouBture^ prieuré, cant. de RufTec
(Charente), 380.
Coûtant (André), curé de Co-
gnac, 82, 88. — (Jacques), 104.
Couvidou de Saiut-Pallais (ICarie-
Henriette de), 401.
Couvrelles (famille de), 227.
Couyer des Pallus (Barthélémy),
104. — (Marguerite), 266.
Covillon (Georges), 332.
Coybo (famille de), 165.
Cozeêy chef-lieu de cant., arr. de
Saintes, 25.
Craon (Pierre de), 40.
Gravanê, cant. de Gremozac, arr. de
Saintes, 50, 400.
Crazannes. Voir Chaudruc, 171.
Créquy (Marie-Claire de), 40.
Cre$pé, arr. de Niort, 179.
Cro%x-<:hapeau, cant. de La Jarrie,
'28
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— 434 —
arr. de La Rochelle^ 400.
Groizé de Fontorbe, 161.
Groizetiôre, prêtre, 190.
Grumelles (de), 32.
GrusBol d'uzès (François de), lieu-
tenant général, 108. — de Mon-
tausier (Frangois-Gharles de),
116.
Cuchas [U)y tle d'Oleron, 86.
Cugnac du Bourdet (Louis-Philip-
pe, marquis de), 53.
Gumont (Angélique de), — (Timo-
thée de), 403.
Cuniak (Gilbert de), 64.
Guppô (Pierre), prôtre, 171.
Guraudeau (PI.), président du co-
mité de surveillance, 406.
Gusson (dom Jacques), 158.
Gyprien vicaire de Saint-Seorges,
107.
D
Daguesseau, prôtre, 110.
Daguin (Gatherine), 167. — physi
cien, 208.
Dalème, carme, -^ (dom Jean^, 45,
159.
Dalesme des Roches (Charles), 115.
— (Marie '-Angélique-Charlotte),
116.
Dalin (le P.), missionnaire, 194.
Damilaville, 59.
Datnpierrey comm. du cant. d'Au
nay, arr. de Saint-Jean d'Angély,
Daniaud, maire de Rochefort, 29.
Daras (H.), peintre, 188.
Darcel (Alfred), 285.
Dargenteuil, prôtre, 205.
Daron (Gabriel), — (Jean-Baptiste),
— (Marie), 112.
Daubenton, 75.
Daud, 217.
Daudenet de La Touche (Jeanne-
Esther), 119, 124. — (Alexandre-
Daniel), — (Alexandre), — (Su-
zanne), 119.
Daunas (Louis-Jean-Gharles), curé
de Saint- Vivien, 240.
David, prieur de Fontbianche, 165.
— 263, 264.
Decamps, exempt, 282.
Decheverry (François), 100.
Déchezeaux, 190.
DeciiBy chef-lieu de cant., arr. de
Nevers (Nièvre), 270.
Decluny (Pierre), prêtre, 184.
Decort (Jacques), 173.
Dedé (Isaac), 82.
Deharau de La Villefer (Charles-
Michel), 101.
Delacroix (Jeanne), 126.
Delafosse (André), sergent» — (Tho-
mas), 98.
Delamain (Philippe), 148.
Delamarre (Gosme), 19.
Delangle (N.), 240.
Delaporte (Françoise), 98. — curé
de Saint-Denis, 118, 124.
Delarade (Joseph), échevin, 255.
Delavault (A.), peintre, 188.
Delbourg, prôtre, 108.
Délègue, professeur, 217.
Delespine, prôtre» 100.
Delhoumeau (Gatherine), 105. —
(Jacques)» notaire, 108. — Bouf-
fard (Esther), 108. — (Françoise),
114. — de La Prinse (Jean), 121,
122. — de La Prinse (Pierre), 122,
123.
Delhumeau (Jeanne), 118.
Delisle (Léopold), 339.
Dell' Angelo, peintre» 9.
Délier (Pierre), juge, 106.
Delon (J.), prêtre, 154.
Delongueil (D^i 32.
Deltrieux, prôtre, 108.
Deuiandolx, évoque de La Ro-
chelle» 183.
Demartial, prôtre, 126.
Démortier (Hélie), — (Elisabeth),
— (Jean), 19.
Denins (Jean), 175.
Denis (Jean-Jacques), architecte,
9.
Deplas» chapelain, 108, 116.
Déroulède, prôtre, 104.
Desaint de La Garde (Anthoine),
officier, 103.
Desbaux de Bois du Pin (René),
Desbouiges (Joseph), procureur fis-
cal, 98, 104. — (Jacques), 98. —
^Andrée), 98. — (Jeanne), 104. —
(Samuel), 104. - (Marie), 105. —
(Jean), 106. — (Catherine), 107,
115. -T (Magdeleine),107, 114. —
(Anne-Marie), 114, 124. — (Pier-
re), 123.
Descarts (Jeanne), 117.
Deschamps de Pravier (Maurioe),
prêtre déporté, 184, 190.
Deschamps du Donjon (Gharles-
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— 435 —
Marguerite), capitaine, 117.
Deschamps (Gatherine), 286.
Des Champs de La Villeneuve de
Brèche (Marie-Eulalie), 402.
Descussé (Seguine), 294.
Des Forgettes, capitaine de port,
885.
Desgraves, prêtre, 105. — (Pierre),
111, H8, 120, 124. — (Georges),
112. — (Jeanne), 112, 115. —
(Antoine), 112. — (Magdeleine),
120.
Desjardins, prêtre déporté, 185.
Des Mesnards. Voir Guenon.
Desmortiers, percepteur, 88.
Des Moustiers de Mérinville, 389.
Despagne, pasteur, 264.
Despois (Nicolas), chirurgien, 115.
Des Prez (Luce), — (Renaud), 74.
de Montpezat (Françoise-Marie),
143.
D'Espules. Voir Bertrand, 13.
Dessables (Magdeleine), 124.
Destaste (Nicolas), 369.
Desvignes (Marie), 240.
Devers (Jean -Mathias- Henri), —
(Henri), 240.
Deville (N.), 297.
Devillers, prêtre, 113.
Dexmier de La Groie (Marguerite),
101, 411. — (Marie), 103. —(Jac-
ques), 104. — d'Olbreuze, 92.
Dex-Achards de Joumard, ^.
Dezimon, 298.
Dide, sénateur, 9.
Didier, prêtre, 97.
Disdier (Victor), administrateur de
la marine, 87.
Dodard de La Grée, 9.
Dodin (Anthoine), 103.
Doé (Voir Geoffroy de), 64.
Dolus^ cant. du Château, arr. de
Marennes, 107, 123.
Domfront^ chef-lieu d'arr. (Orne),
865.
Dompierrêy cant. de La Rochelle,
Dorât (Glaude-Joseph), poète, 261.
— Dorat-Gubières, 262.
Doregny (T.-Bernard), peintre, 188.
Dorgis (Marie), 122.
Doriole de Loire (Pierre), 261.
Douhet (Jean), 259.
Doussin (Marie), 102. — (Andrée),
108.
Dreux (Magdeleine), 100.
Drouet (capitaine de), 37. — (Jean-
Baptiste)» notaire. 124.
Drouhet (Jean), — (Pierre), 91.
Drouineau (Gustave), 171, 216.
Du Bellay (Joachim), 80.
Du Bercail (Pierre), 98.
Dubois (Ludovic), peintre, 230.
Du Bois de Saint-Mandé (Paul), 81.
Dubois de La Rochette (Anthoyne),
117.
Dubois-Dupin, 98.
Du Bourdeil (Jean-Jacques), offi-
cier, 111.
Du Bourg (François), — (Marie),
197.
Dubourg, prêtre, 109.
Du Bousquet. Voir Argenoe.
Du Breuil (Joseph-Louis), 21. —
— (Claude), baron de Théon, 22,
23. — (Marguerite), 23. — (prê-
tre), 41, 42, 45.
Dubreuil, 297.
Du Broc de Segange (Louis), 393.
Du Gambout de Bessay (Louis),
gouverneur de Tîle d*01eron, —
(Jeanne de Lestang du Cambout
Bessay), 99.
Du Gauroy (dom), prieur, 43, 160.
DuChastelJTanneguy III), 261.
Duch&tel (Tanneguy, comte), dé-
puté, 58. - (Tanneguy), ancien
ministre, 144. —Trémazan (Jean-
Marie-Tanneguy), abbé de Rigny,
Duchesne, marchand, 296.
Du Domaine. Voir Girard, 126.
Du Ghilleau (Jean-Baptiste), 389.
Du Cluseau (Jacques Blanchard),
64.
Du Drac(Marguerite), 32.— (Adrien)^
seigneur de Mareuil, 32.
Duez, peintre, 128.
Du Faucon de Goulperîes (Nicolas),
Du Faucon du Gouprie (Pierre),
écuyer, 101. — (Charles-Domi-
nique), 102.
Dufault (Pierre), écuyer, 08.
Dufaur (Théodora), 21.
Dufaur de Chastellars, 128.
Dufaure (Jules), académicien, 144,
171.
Dufaux (Paul), — (Marie), 101, 108.
- (Angélique), 103, 104.
Duffnux, curé de Saint-Denis, 106,
122, 123.
Dugast (Denis), lieutenant général
de police, 255.
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— 436 —
Dugrué (Pierre), 174. — de La Fau-
connerie (Charles-Jérôme), 376.
Du Hallier, 07.
Duhamel de La Blanchardière
(Charles), 102-114. - (Marie),
102. — (Anne). 105.
Dujardin (Marie], 101.
Du Jau (Marie), 266.
Du Lau, sénéchal de Guienne, 52.
Dulaurent, 192.
Dulon (Jeanne), 75. — (Louis-Al-
phonse), 376.
Du Marchis (Anne), 106.
Dumas (Marie-Elise), peintre, 230.
— prêtre, 371. — (René-Fran-
Qois), président du tribunal ré-
volutionnaire, 409.
Dumazoreix, ou Dumasaureix (E-
douard), chirurgien, 111, 120. —
(Marie-Anne), 111. — (François),
111.— (Jeanne), 120.
Dumény (Jehan), pasteur, — (Paul),
— (Anne), 265.
DuMerdy(Emmanuel-Florianl, 53.
Du Mesnil (François - Alexandre),
écuyer, 112. — (Paul-Alexandre-
François). 112.
Dumolard, 409.
Duomini (Marie-Elisabeth), 176.
Du Palais (Andrée), 105.
Du Paty de Qam. Voir Mercier. 145.
Du Perrier (Jacques), sieur ae La
Tilliade, 23.
Dupin aîné, 218.
Duplain (Etienne), prêtre, 303,
Dupiais-Destouches (Antoine), 2, 4
Du Plessis, abbé, 44.
Duplessis (Pierre), lieutenant, 105.
Du Pont (J.), avocat au présidial,
32.
Dupont, professeur, 8. — (J.-F.-M.),
peintre, 188.
Duport de Longval (Jean-Baptiste-
Ravaux), 118.
Du Puy (Pierre), 69. — (Barthôle
my), 64, 67, 90.
Dupuy, professeur, 8, 164.
Dupuy de La Qaudonnière ou Bau-
donière (Mathias), 276.
Duquenne (A.-P.), peintre, 188.
Duquesne, 387. — Duquesne-Qui-
ton, 384, 386, 387, 388.
Durand, instituteur, 88. — notaire,
167.
Durand de Grésilion (Jean), 97.
Durant (Micheau), 259.
Durfort de Civrac (François- Aime- 1
ry, oomte de)^ 395. — de Duras,
abbesse de Saintes, 297.
Du Repaire. Voir Guyot, 52.
Duret (Suzanne), — (Jean), 26. ^
(Ed.), 62. - (Uon), 255.
Duron (Jean), 127.
Dusain de La Garde (Antoine), 121.
Du Sault (Jean-Baptiste), 53.
Dusillaz, prêtre, 97.
Dussol (Pierre). Voir Hérisson, 207.
Dussoussy, 296.
Duterlre, 191.
Dutressé, sieur Destrieux (Fran-
çois), 97.
Du Tronsay. Voir Quintil, 80.
Duvallois (Hippolyte), SU.
Du Verdier, doyen, 41.
Duverger (le P.), jésuite, 280.
Duvigaau ou Vigneau (Jacques),
capitaine de vaisseau, 123.
Duvivier (Marguerite), 116. — (Ma-
rianne), 124.
Duvivier de Sainte-Colombe (Mi-
chel), — (Catherine), 104,116. —
des Landes (Jean-Baptiste), 108,
109, 117, 128. — de BeaupoU,
116. — des Landes (Marguerite),
117.
E
Ehèon, comm. du cant. de Saint-
Hilaire, arr. de Saint-Jean d*An-
gélv, 152, 217, 218.
Echillais, comm.
Ro-
du cant. de
chefort, 152.
Ecurat^ cant. de Saintes, 247.
Edouard, fils du roi d'Angleterre,
72.
Elbée (d'), 284.
Elie (dom), 62.
Emerigon (Balthazar-Marie), 250.
Emery« religieux, 70.— maire de La
Rochelle, 145.
Epagnon (dom Barthélémy), 169.
Epernon (duc d'), 36, 37, 380.
Esbrard (Marie), 19.
Eêchalat, prieuré, 159.
Bschasseriaux (Marie-Eugénie), —
(René), — (Camille), •— (Eugène),
344.
Bschavannes (Jouffroy d'), 394.
Bscoubleau de Sourdis (Henri d'),
archevêque, 180, 395.
Esmonnet (Jeanne), 104.
Emandei, comm. du cant. de La
Rochelle, 152, 194.
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- 487 -
Espanagnac - en - Querey, prieuré,
Espaii)ès de Lussan (Jean d*),
gouverneur de Blaye, — (Fran-
çois), 158, 396.
Espules (d'). Voir Bertrand, 43.
Esrable (Guillaume), 411. — des
Barrières (Jean), 44.
Jfssouverty baronnie, arr. de Saint-
Jean d'Ângély, 162.
Eterville^ cant. d'Evacy, arr. de
Gaen (Calvados).
Etourneau (Pierre), 144. — (Jo-
seph), -332.
Eudes, garde d*01eron^71.
Eudon, clerc^ 68.
Eutrope (saint), évoque de Saintes,
40, 43, 140, 168, 255. 353,358, 364.
Evrard (Simonne), 187.
EvreuxiEnre), 365.
Extradier (Jean- Baptiste), enseigne
de marine, 105.
Fabert, maréchal de France, 395.
Fabre (dom), prieur de Saint-Sau-
veur de Blaye, 157.
Falcon (Laurent), 81.
Falguière, sculpteur, 228.
Fanty-Lescure (Emma), peintre,
231.
Fardel (Joseph-François), maître
d'école, 88, 121.
Farges (L.), 374.
Faucher de Saint-Maurice, 374. —
de La Ligerie (Butrope - Paul-
Loys-Ferdinand de), capitaine do
cavalerie, 375.
Fauconnier (Gabriel), négociant, 2.
Faudoas (Henriette de), 238.
Faure, 50. — (Pierre), avocat, 97.
(Jean), 97. — (Marguerite), 101.
— percepteur, 404.
Faure de Rencureau (Marie-Lau-
rence), 13. — de Lesling (Geor-
ges), iOO.
Fauresso (Isabeau), 400.
Faustin, président de tribunal de
commerce à La Rochelle, 343.
Fautrières, 395.
Pavas (Jean de), 34, 289.
Faveaux, comm. du Gua, arr. de
Marennes, ^.
Pavera (dom), 109.
Favin - Lévôque (Charles - Julcs-
PaiU), 376.
Favre, 82. — (Marie), 121.
Faye, tour près de La Rochelle, 48.
— commune de Saintes, 65.
Fé de Saint-Martin (Philippe), 398.
Fénelon (Saiignac de), 386, 387.
FeniouXj comm. du cant. de Saint-
Savinien, arr. de Saint -Jean
d'Angély, 152.
Ferrand (Daniel), 266.
FerrièreBy abbaye, 57, 164.
Ferry, ingénieur, 385.
Fertiault (F), 874.
Feussesy cant. de Gemozac, arr. de
Saintes, 237.
Filhot (Jacques de), 231.
Filiole (Marguerite), 127.
Filippi de Badissero (M"«), pein-
tre 139.
Pilleàu, 33, 34, 35, 369.
Fillion (Benjamin), 205, 226, 204.
Plambard (François), 174.
Flandrai (Edouard), 20.
Fleury (Samuel), 264. — (l'abbé),
386. - (Gabriel), 392. - (frère),
chanoine, 42, 159.
Florimond de Raymond, 282.
Flornoys (Louis), 77.
Foc, prêtre, 107, 115.
Fomberteau (Pierre), meunier, 175.
Fondary (dom), 168.
Fondhon (le P. Maurice de), 42.
Fontaine, pasteur, 265.
Fontaine-Blanche^ fief des Duchâ-
tel-Trémazan, 53.
Fontant (Antoine), architecte, 268.
Fontarabie, ville d'Espagne, 118.
Fontblanche^ prieuré, arr. d'Angou-
lôme, 165.
Fontdouce^ comm. de Saint-Bris-
des-Bois, cant. de Burie, arr. de
Saintes, 4, 44.
Fonteillo (Jacques de), 281.
Fontenai (Guy de), 206.
Fonteneau (Marie), 104.
Fontenet, comm. du ««int. de Saint-
Jean d'Angély, 165.
Fantenille^ cant. de Mansle, arr. de
Ruffec (Charente), 151.
Fontenoy, village de Belgique, 396.
Fontorbe (le docteur Georges), 205.
Font-Réaulx (H. de), 204.
Forant (Job), capitaine de vaisseau,
265, 381, 389. — (M»«J, 887.
Foras (comte Amédée de), 8, 89.
Fors (Guillaume de), 71. — (Hélie
de), évoque de Saintes, 367.
Fortet, prêtre, 127.
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— 43a-
Fortin de La Hoguette de Ghamouil-
lac (Philippe), 4.
Foucaud (J.), botaniste, 208.
Foucault (Roger-Guillaume-Edou-
ard), peintre, 23i.
Fouché, huissier, 88. — (Achard),
71. — (Michel), 421. - (duo d*0-
trante), 288.
Foucher (Camille), prêtre, 332.
Fougerat (Jeanne), — (Pierre), 174,
175.
Foulon (dom), 169. — (M»«), pein-
tre, 188.
Fouqueteau (L.), avocat, 32.
Fouquier-Tinville (Antoine-Quen-
tin), 408.
Fouras, cant. de Rochefort, 194.
Fourestier (Paul), 265. — (Pierre),
pasteur, 266.
Fourneau (Henry), 9.
Fournel de Tayac (Guillaume-Au-
gustin de), prieur de Sainte-
Gemme, 166.
Fournel de La Hoguette (Hardouin
de), 174.
Foumier, receveur de Ten registre
ment, 87.
Poussais^ cant. de Saiiit-Hilaire-
des-Loges, arr. de Fontenay-le-
Comte, 269.
Foy (Louis), 112.
Foye^sur-Ardin, cant. de Parthe-
nay (Deux-Sèvres), 174.
Fradin (André), prêtre, 20.
Frûgonard (P.), 85. — (Antonin
Oscar), sculpteur, — (V.), pein
tre,241.
Fraignaud (Auguste), — (Auguste
II), - (Léon), 77.
Francœur (Pierre), procureur du
roi, 103.
Frédéric, roi de Prusse, 59.
Fremond (Jean-Baptiste), 119.
Frémy, inspecteur d'académie,
156.
Fresneau de La Beaucoursière
(François), — (Marie), 117. —
(Jeanne), — de La Jousselinière
(Louis), 102. — de Boi^eury
(Vincent), 104. — de Loubert
(Esther), 109, 118.
Fresnot (Marie), 109.
Friou (dom), 43.
Froger (Anne), 102. — (François),
80. — de PEguille, 11. — de
La Rigaudière,80.
Fromageau (Jeanne), 76.
Fromaget (Charles), médecin, 98.
— (Elisabeth), 101.
Fromentin (Eugène), peintre, 188,
204.
Frontenay VAbattu, chef-lieu de
cant., arr. de Niort, 48.
Frottier de Pairay (Françoise-Hô-
lène-Jeanne), — (Magdeleine-
Thérèse), 297. — (Jeanne), 298.
Fulgence (le P.), 167.
Fumeau (Oscar-Armand), 375.
Fumel (Charlotte de), 170.
Fuster (Charles), 205.
Gaharet, prieuré, 380.
Cabaret (François), capitaine de
marine, 98, 102, 381, 382,383,
384, 387. —(Marie), 98, 102, 114. -
(Marguerite), 122. —(Louis), 381,
382, 383, 384. — Desmaretz, 381,
382. — (fils), enseigne de vais-
seau, 384. — Descourtiers, 383.
(jabillaud, prêtre, 98.
Gabiou (Marguerite), 123. — (Ma-
rie). 266.
Gaboriaua, prêtre, 113, 121, 124,
128. — (François), 173.
Gageur (Catherine), 119.
Gaigneur (Jean), procureur, —
(Pierre), marchand, 98. — (Ca-
therine), 100.
Gaildreau (Auguste), 20. — (Fran-
çois-Auguste), ancien chef d'ins-
titution, 144.
Gaillard (Marie), 109.
Gaius ((lom Jean), 92, 204.
Gajat, 84, 86, 87.
Galard de Béarn de Brassac (Jean
de), 180.
Galiot de Genouillac, architecte,
269.
Gallard-Lépinay (P.-C.-E.), 188.
Gallet (Lydie de), 23.
Gallois (l'abbé), 387.
Galiot (J.), curé de Bourcefranc,
154.
Gandouard, chanoine, 170.
Ganet, curé de Saint-Pierre d*01e-
ron, 123.
Garant (de), 381 .
Garde, architecte, 268.
Gardépée, château, cô m m. de Sain t-
Brice. arr. de Cognac, 212.
Gardera (Ithier)^ 69.
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- 489 —
Oarnault (EmileJ, arohiviste, 9,
235.
Garneteau (Joseph), prêtre, 44, i07.
Garnier (Sarah), 99. — (Marie),
446» — (Andrée), 421. — de Bri-
ganière (Jacques), 427.
Garnier (Frédéric), maire de Royan,
8. — (Jacques), de Saintes, con
ventionnel, 257. — (Charles),
écrivain, 273, 274.
Gaschet (Simon), 402.
Gaubert, curé de Saint-Georges,
428.
Gaudin (Suzanne), — (Jean), 26.
— (Jacques), oratorien, 124, 126,
278. — (Fœdora), ancien consti-
tuant, 144.
Gauffler (L.), peintre, 488.
Gaultier (Marie-£li8abetb-Julie)3U.
Gauquelin de Prenon de Cloches
(Nicolas), 424.
Gautier (François), procureur fis-
cal, 98. — (E.-S.), peintre et
graveur, 488.
Gautret, ancien maire de Jonzac,
444.
Gaverith (Nicolas), prédicateur, 411
Gazeau (François- Uené), 128.
Oeac(Guy de), 404.
Geflfroy (Auguste), membre de Tlns-
titut, 11,278.
Gefrain (Elisabeth), 297.
Gélineaud (le docteur), 205.
Gellé de Pourçay (Pierre-Alexis
de), — de Torcé (Pierre), 448.
Gendre, architecte, 270.
Gendrut (Joseph), 82.
Géneau (Bugène-Paul-Louis), 375.
Généraud (Philippe), maire de Ma-
ronnes, 20. — (Jeanne), 20.
Genesle (Pierre de), 376.
Gennes (de), voyageur, 80.
Genouillé (Isabeau de), 296.
Genouillé La Motte, alias La Motte
Genouillé, 382, 383, 386, 387,
388.
Geruac, cant. de Cognac, 454.
Gentie (Marie-Françoise), 297.
Genty (Emmanuel), peintre, 488,
Geoffroy de Doô, 64.
Geoffroy (J.), peintre, 488, 231.
Geoffroy (Martel), comte d'Anjou,
Georges, 84, 86, 87, 405. — (Jean),
chirurgien, 444, 446. — (Jac-
ques), 124.
Georget de La Violière (Angélique),
Géraùd de Sales (le P.), 464.
Crergovie, cant. de Glermont-Fer-
rand, 390.
Gérin (Guillaume), 67.
Germain (Angélique), 140,444,417.
— (Charles-Nicolas), 440. — (Bon-
ne), 444.
Gernon (Marie de), 236.
Gervain (Louis), 32.
Geslin (Alarie-Louise de), 447.
Gesorier (le P.), 464.
Geste (de), doyen, 44.
Gesvrier (le P.), 164.
Gibeau (Victor), prêtre, 344.
Gibeau^ comm. de Marignac, cant.
de Pons, arr. de Saintes, 403.
Gibert-Desmoliëres, déporté, 200,
203.
Gibran, fief des Compagnon, 237.
Giglelmus, architecte, 270.
Gigounous de Verdon (Antoinette-
Virginie), 344.
Gigoux de Grandpré (P.-E.), pein-
tre, 488.
Gillier (Louise de), 480.
Gillis (Angélique), 444. — (JeanJ,
juge, 447. — (Marie-Anne), 42o.
Girac (Radégonde-Adélalde Bareau
de), — (Bareau de), évéque de
Rennes, — (Pierre- Joseph, mar-
quis de), 53.
Girard de Ilialle, 374.
Girard Du Domaine (Jean-Francois),
9, 426.
Girardeau, 409.
Girardin (dom), 42.
Giraud (Guillaume), 25, 465. —
(Jeanne), 26.
Giron (Marie), — (N.), 468.
Giroux (Joseph -Ignace), dit de
Brosse, marquis de Montandre,
9.
Giry (Arthur), 34, 35, 364.
Gittée (Auguste), 374.
Gleize, prêtre, 409.
Godeau, 87, 88, 289.
Godeau ou Gaudeau (Pierre), juge,
409, 440. — (Marie), 440. — (Pier-
re), 444, 449, 425. — (Antoine),
444, 442. — (Angélique-Victoire),
442. — (Jeanne), 443. — (Fran-
çoise), 443. — (Louis), 448, 449.
— (Jeanne-Angélique), 420. —
(Jeanne-Catherine), 424.
Godel (dom Jacques), prieur, 469.
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Godet (Suzanne), 118. — (N.), 144.
— (Noémi), 266. — (Greffier), 407.
Gofridus, architecte, 270.
Oogaet, Fernand, 2.
Gohier, 409.
Gombaad (Jeanne de), 22. — (Jean-
Ogier de), 25. — maire de
Royan, 33, 34, 179. — (Guillau-
me), 68. — (Elie), 69. — Gom-
baud (Pierre), chirurgien, 203.
— de Môré (Antoine), 389.
Gon de Quincé, 370.
Gondrîn (Anne de), 22.
Good (Paul), médecin, 228.
Gorron (Michel), 57.
Goubert (François-Germain, comte
de), 401.
Gouffler (G»iillaume), 277.
Gougnon (Geneviève), 297.
Goumard d Echillais (Charlotte), 23,
280.
Goumiers (Marie de), 237.
Gourdon (Georges), 205, 336.
Gourdon de Genouillac do Vaillac
(Jean-Baptiste de), abbé de Sainl-
Romain de Blaye, 157.
Gourgue (Jacques de), prieur, 97
— (Maro-Anthoine), 100. — (Ca-
therine), 101.
Gourgues (Jean de), — (Philippe
de), 282.
Gourmel-Vevan (Victor), peintre,
188, 232. — (Pierre-Albert), 376.
Gourson ou Courson (Marguerite
de), — (François), 296.
Goût (Jean), — (Claude-Antoine),
2a3.
Goutières (Jean), 51.
Gouvernet (comte de), 396.
Goy(Jean), avocat, 204.
Gr (Christophe), capitaine d'ar-
mes, 101.
Grabeuil (Marie), 77.
Grailly (Henri de), — (Théodore),
— (Gaston), — (Archarabaud), —
(Jean), 197.
Grandet, prêtre, 194.
Grandfief^ fief des Beauchamp,
81, 82.
Grandier (Urbain), curé doLoudun,
180.
Chrandjean^ cant. de Saint-Savinien,
arr. de Saint-Jean d'Angély, 302.
Grandpré. Voir Gigoux, 188.
Grandsaigne (D.-F.), 46, 161.
Grandvoinnet ( Charles-Etienne ),
architecte, 2U8.
Granges deSur^^res (le marquis
de), 139, 206.
Grânier, prêtre, 126.
Gréard (CJctave), 279.
Green de Saint-Marsault (Cathe-
rine), 14, 212. — (Esther), 174.
— capitaine de vaisseau, 408.
Grégoire de Tours, 217.
Grégoyreau ou Grégoyriaux, curé
de Dolus, 109, 128. — vicaire,
128.
Grenier (René du), 102.
Grenier de La Flotte (Jean-Odon)^
120.
Gresseau (Jean-Dominique), prêtre,
88. - (Thérèze), 113.
Grey (Jean de), 71 .
Griffon (Jean), écuyer, — (Jeanne),
— 81. —(Marie), 167.
Griffon de La Richardiêre (Mau-
rice), — (Jean-Baptiste), 161.
Grignion de La Rocheleraie (Jean-
Baptiste), — de Montfort (Louis-
Marie), missionnaire, 194, 413.
Grimaud (Elisabeth), 99.
Grimault (André), procureur, 101.
Griniouard (Amiral de), 190.
Gript, cant. de Beauvoir, arr. de
Niort, 179.
Groibos^ comm. de Charras, cant.
de Montbron, arr. d'Angoulôme,
40.
Chroi'Chaily comm. de La Chévre-
rie, cant. de Villefagnan, arr. de
Ruffec, 151.
Grossard (Marie), 109, 110, 126. —
(Pierre), 111, 119. — (Angélique),
112. — (Elie-François), 113. —
(Pierre-Vincent), 113, 120. —
(.leanne), 113, 118. — (François),
113, 120, 126. — (Georges), 113.
— (Victoire), 113, 120. — (Jean),
119, 120.
Grouchy (Marie de), 101.
Grousseau (Louise), 81.
Grousseau de Chapitre (Denys), —
(Anne-Louise-Irma), 404.
Gua (François) de La Rochebreuil-
let du Bois, 37.
Guenon (le P.), prieur, 41.— (Gama-
liel), 173. — de Saint-Seurin, 401.
Guenon des Mesnards (Lucien), 52.
Guéret (Pierre), 117.
Guérin (Pierre-Amédée), peintre,
232. — notaire, 298. — (Fran-
çois-Pallade-Angélique),— (Fran-
çois), — (Isidore), 77. — (Maria),
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— 441 —
78. — (François), — (Jeanne-Ly-
die), 25. — (Elie-Françoîs-Damfni-
que Gastin de Guérin de La Mag-
delaine), prêtre, — (Philippe-
François de), — François-Domi-
nique), — (Elisabeth), — (Char-
les-Grégoire), — (Louis- Armand),
— (Marguerite de Saint-Marceau),
— (Maurice Gastin de), — (Jean-
ne), — (Jean), — (Jeanne), —
(Louis-Hermann), — (Pierre-
Maurice), — (Gharles-Grégoire),
— (Adélaïde-Julie), — (Jean-
Henri) , — (Marie-Louise), 81. —
(Jeanne-Rose), — (Louise -Char-
lotte), — (Charles-Joseph de), 82.
Guérit, prêtre, 426.
Guéroult (Paul-Ignace de), mare
chai de camp, 112.
Guerre (A. de), sculpteur, 282.
Guerry (Michel), marchand, 173.
Gui (François), 127.
Guibeau (Marthe), 128.
Guibert (Louis), 206. — (Marie),
114.
Guichard de Laforest (Louis-Alex-
andre de), 112, 126. — (Alexan-
dre-Martial de), — (Alexis),
112.
Guignai-d (Gustave), 376.
Guillaud (Dr), 218.
Guillé de La C^oix, 97.
Guillebaud, prêtre, 127.
Guillem de Piton, 103.
Guillemot (Pierre), notaire, 119.
Guillet (le P.), 43, 169. — (Théo-
dore), négociant, 145. — secré-
taire du comité de surveillance,
406.
GulUon (François), - (Françoise),
295: — (Jean), 297.
Guillot (dom), 42.
Guillotin, boulanger, 87, 289. —
capitaine de navire, 382, 385, 386,
387, 388. — (François), 101. —
(Loys), 104. — (Marie), 104. — prê-
tre, 108. — (Jean-Joseph -Alexan-
dre), 109. — de La Martière, 109,
116. —(Marguerite), 111, 126. —
de La Durandiêre (Marie), 113. —
(Nicolas), avocat, — (Estienne),
113, 125. — (Marie-Magdeleine),
113. — de Villefavard, 116. -
(Pierre), 118. — (Jean-Paul), 119
—(Thérèse-Adélaïde), 121 . —(Ma-
rie-Henriette), 125. — (Jean-
Baptiste), prêtre, 128.
GttlUon (Piôire), W. - (fabbé),
183.
Guillou, 145, 146.
Cfuinanson (Antoine de), — (Angé-
lique de), 173.
Guinant<de), 381.
Guinois (Jean), — (Pierre), 26.
Guinot (M.), 297.
Guionnet de La Parée (Joseph de),
conseiller du roi, 102, 103. —
(Jeanne de), 103.
Guischart du Moulin (Henry), 295.
— (Olive), 296.
Guischet (Jeanne), 109.
Guist des Landes (Antoinette 'de),
401,402.
Guitard (Jacques), 401.
Guitaut (François de), 282.
Guitaut, flef des Cominges, comm.
de Montesquieu-de-risle, cant.
de risle-en-Dodon, arr. de
Saint-Gaudens (Haute-Garonne),
260.
Guitet (Thomas), 88.
Gidtres^ chef-lieu de cant., arr. de
Liboume, 59.
Guizot (Guillaume), 235.
Guychard de Bourbon (sœur Jean-
ne), 411.
Guynot (Louise), 167.
Guyonnet de Montbalain, 109.
Guyot (Yves), député, 155.
Guyot du Repaire (Henri), officier
de la garde royale, 52. — (Jules-
Henri-Dieudonné), capitaine des
mobiles, 145.
H
Haimps^ comm. du cant. de Matha,
arr. de Saint-Jean d'Angély, 164.
Hallon de Gonesse (Amador), 122.
Harante? (Charles de), 102.
Hardy (Marie), — (le P. Martial),
prédicateur, — (Louis- Augustin),
principal de collège, 142.
Harfleur, cânt. de Montvilliers, air.
du Havre (Seine-Inférieure), 365.
Harny (Charles), juge au tribunal
révolutionnaire. 409.
Hauric (Clémence), 118.
Haussand (Jacques), 127.
Hébert (dora), religieux, 167, 169.
(Pierre), 100. — 187.
Hélie, prieur de La Rochebeaucourt,
75.
HelUer (Jules), 100,
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-442-
Hêndaye, arr. de Bayonne (Basses*
Pyrénées), 178.
Henner, peintre, 228.
Henri III, roi d'Angleterre, 64.
Héraud, caissier, 87. — (Jean), 8».
Herbert, 70. — (Nicolas), chirur-
gien, 146.
Herbout (Marie - ConsUnce - Josè-
phe), 14.
Hérisson (Ernest), ou (Pierre Dus
sol), 206.
Hérisson de Beauvoir (Rose-José-
phine-Marie), 44.
Hérouard (Jean), 37.
Hérouard de La Piogerie, major de
la marine, 882.
Hertaud ou Hertold, 67.
Herveau (Jeanne), 297.
Hery (Pierre-Daniel), lieutenant
général criminel, 255.
Hespérien, pasteur, 106.
Heulhard (Fr.), 165.
Heurtin (Jean), 99. — capitaine ex
pert, 386, 388.
Hilaire, prêtre récollet, 124.
Hild (J.-A.), 333.
Hilleret, administrateur du dis-
trict de Saintes, 407.
Hocbocq (Henri-Anne), inspecteur
des domaines, — ^Anne-Phili-
bert),— (Charles-Henri-Edmond),
404.
Hondius, 263.
Horric de Beaucaire (le comte Au-
guste-Prosper), — (le vicomte),
agent diplomatique, 143, 206.
Horry (Jean), — (Marguerite), 296.
Huas (P.-A.), peintre, 188, 322.
Hubert de Vallence (Pierre), —
(Charies), 117.
Hugues (Victor), gouverneur de la
Guadeloupe, 190.
Hyge (Rodolphe de), 67.
I
Igby, 882.
/ie-I>teu, arr. des Sables-d'Olonne
(Vendée), 388.
Indret, comm. de la Basse-Indre,
cant. de Nantes, 386.
Ingelbert, architecte, 269.
Isabelle, reine d'Angleterre, 64.
Isambert, architecte, 267.
Isle (Antoine), — (Jean), 294. —
(Marie), — (Guillemette), 295. —
capitaine de vaisseau, 885, 386,
Ivis ou Tves, prieur, 66.
J
Jacques (frère) Baulot ou Beaulieu,
lithotomiste, 167.
Jahan (Adélaïde), 243.
Jamboyer (Jeanne de), 265.
Janitor (Pierre), architecte, 270.
Jannaud, chirurgien, 113.
Janson (Barthélémy), 270.
Jard-en-Poitou^ 116.
Jardin (Edelestan), 30. — (César),
198, 200, 201, 203.
Jarlit (Fabbé François), 332.
Jamac-Chamjxignêy cant. d'Âr-
chiac, arr. de Jonzac, 145.
Jarnac. Voir Chabot, 43, 46.
Jarnac de Gardépée (Maurice de),
212, 226.
Jarnaud, 87.
Jarry (J), curé de Bourcefranc, 153,
Jau (Marie du), 266.
Jaulier, prêtre, 110, 117, 124.
Jaunin (Marguerite), — (Thomas),
25. — (Madeleine), 26. — (Tho-
mas), 26.
Jean-le-Bon, roi de France, 48.
Jean, architecte, 269. — 297.
Jeanne des Anges (sœur). Voir
Belcier, 180.
Jolibois, député, 207.
JoUet (Jean), 174.
Joly d'Aussy (Denys), 2, 8, 5, 7.
63, 64, 72, 176. - (Hippolyte), 35*.
Joseph (le P.), récollet, 123.
Joubert, 22.
Joubert (dom J .-J.), prédicateur,169.
Joubert de Saint-Christophe (Fran-
çoise), — (Esther), 102.
Joubert (François), - (Anne), 296.
— de Macque ville, 297. — (Marie -
Angélique), 298.
Joumard-Achard (Elle), 297.
Jourdan (J-.B.-E.), écrivain, 72, 207.
Jousselin (Marie), — (François), —
(Zacharie), 265.
Jouvenot, peintre, 228.
Joyeux (Marie), -- (Jean), 98.
Jucaud (François), 82.
Judea, ville de Guinée, 106.
Juilly, rant. de Dammartin, arr.
de Meaux, 288.
Julien (le P.), 42.
Jutard, ébéniste, 284.
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448 -
Kealli (dom JeaD-Bernard), reli-
gieux irlandais, 167.
Kent (vicomte de), 71
La Charrière^ cant. de Beauvoiri
arr. de Niort, 179.
La Ghenaye-Desbois, 22, 30.
La Chesnay, 87. Voir Vasselot.
Lacheurié (Eugène), peintre, 232.
La Clochetterie, omcier de marine.
Kerviler (René), ingénieur, 4, 8,! 382.886,388.
25, 107. La Clote^ comm. du cant. de Mont-
Kuhfeldt (Oscar), de Funiversité de feuyon, arr. de Jonzac, 71.
Berlin, 179. Lacombe, évoque d'Angoulôme,
183. — (Charles de), 52.
L Lacoré (de), évoque de Saintes, 50,
97.
Laage de Meux (Théophile de), 239. i^ Cotinièrey comm. de Saint-
— (Albin), 143. — (Marie-Joseph- ! Pierre, arr. de Marennes, 61.
Luc-Sigisbert de), 239. — (Alex- Lacou^Dausena (Charente), 151.
andre-Marie), ^. — (Alexis ûé),^>La Coubre, cant. de La Tremblade,
241. — (le chevalier de), officier: arr. de Marennes, 61.
de marine, 384. \La Couronne , abbaye, cant. d'An-
Labadie (Jean de), 207. | goulême, 41, 42, 159, 165.
La Baume (de), commandant des Lacretelle (Charles de),
gardes, 386. La Croix (le P. (Emilie de), 390.
LiS)bet (Jean), 82. \La Croix-Comtesse, comm. du cant.
La Belle-Croix, comm. de Dom- d'Aunay, arr. de Saint-Jean d'An-
pierre-sur-Mer, cant. de La Ro- gély, 179.
chelle, 168. j Lacune, prêtre, 205, 299.
Labiche de Reignefort, 182. Ladoubé (Jeanne-Lydie), — (Jao-
La Blachière (Sara de), 197. I ques), — (Jeanne), 25. — (Jean),
Laborderie (Henri), abbé, 345. ! 26.
La Boulinière, co mm. de Saint- La Fargue (Jean-Baptiste, comte
Georges d'Oleron, arr. deMaren- de), 395. — (Jean), maréchal de
nés, 126. ' camp, 395.
Labouret (M»e de), peintre, 188. La Fayolle, 158, 162, 163.
La Brangelie. Voir Achard-Jou- Laffilard, 30.
mard, 206. La Fizelière (Albert de), 171.
La Braunde (Emery), 71. Lafond (N.), 75. — (Chrysostôme),
La Brée, comm. de Saint-Georges — (François), 119.
d'Oleron, arr. de Marennes, 97, Lafond-Ladébat, 191, 197. — de
106, 121, 123. I Lescure, prêtre déporté, 190.
La Bretesche (de), 383. La Force, 36.
La Brossardiére (de), 882, 384. iLafoy. sacristain, 76.
La Brousse de Bosfranc (le P.), La Foye^Montjault ou Faye-Mon-
lij6. i jaud, cant. de Beauvoir, arr. de
La Brunetière, évêque de Saintes, Niort, 179.
44. La Frenade, abbaye, comm. de
La Carre (Thérèze-Angélique), 126. Merpins^ cant. de Cognac, 42,
La Chabosselaye, comm. de Chaze- 160.
sur-Argos, cant. de Candé, arr. Lafulzun de La Carre (Pierre), —
de Segré, 266. (Charles-Nicolas), 110. - (Simon-
la Chaise-Dieu, abbaye, 166. Louis), 111. — (Arnaud), 118.
La Chalotais, 59. La Galissonnière (marquis de), 179,
La Chapelle -Bâton, canton de 383,386,388.
Charroux,arr.deGivray,163, 165. Lagarde (de), capitaine, 104.
La Chapelle-Seguin, cant. de Mont- La Garde-aux-Valets, fief des An-
coutant, arr. de Parthenay, 179. celin, 400.
\.a Charité, officier de marine, 388. Lag^iroese (Reine- Marie), — (An-
La Charloterie, prêtre, 110. , toine), 77.
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— 444-
£a Gim^baudihre^ tie (TOreron, fief La Hothe (J.-Ju]i«D), chanoine, 42,
des Gabarret, 102.
Lagorcê^ paroisse deSoubran.cant.
de Mirambeau, arr. de Jonzac,
i74.
La ffrâee-Diêu^ comm. de BeDon>
cant. de Gourcoo, arr. de La
Rochelle, 67, 71.
La GrAee ' Notre ' Dame, abbaye,
comm. de GhaiTon, cant. de Ma-
rans, arr. de La Rochelle, i69.
La Grange (Hérault), 283.
La Graville^ comm. de Bemos,
cant. de Bazas, 207.
La Grezille (Suzanne de), 265. »
(Henri de), — (Elisabeth de),
— (yarie de), 266.
La Haize (Jean de), 38.
La HoçttetUy chftteau, comm. de
Ghamouiilac, arr. de Jonzac, 166.
La Hoguette, archevêque de sens,
166.
Laigle (Jacques), 296.
Laignelot, représentant du peu-
ple, 73, 190.
Laine, 85.
Lair, prêtre, 121, 126.
Lair de La Motte (Bernard), officier
de marine, 107.
Laisné de Marancheville (N.), 13.
— (Françoise de), 13.
Laisné (Marie), 102.
La Jaille (Jeanne de), — (Esther
de), 99.
Lajallet (Hélène A. de), 282.
La Jard, cant. de Saintes, 142.
La Jaunie, chanoine, 43.
Lajus (Laure de), 403.
Lalande ^Charles), 239.
Lalanne (Maxime), 10.
La Laurencie (Marguerite de), 403.
Lalié (Marie), 28.
Lalouhé (Marthe), 106. — (Joseph),
266.
La Magdeleine (l'abbé de), 54.
la Magdeleine, fief des Guérin, 81
La Mallevault (Almery de), — (Sé-
négonde de), 162.
La Marguerite (de), 32.
La Martièrcy comm. de Saint-Pierre
d'Oleron, arr. de Marennes, 61 .
La Mauvinière du Terveil, 296.
La Montagne (Anne de), 100.
La Montaigne, conseiller. 281.
Lamore (François-Xavier), curé de
Jussas, 174.
La Morinerie (de), 9.
159.
La Mothe'Saxnt-Hérayey chef-lieu de
cant., arr. de Mella. Voir Bau-
déan, 180.
La Motte (Pierre de), 376. — (Ml-
chel), capitaine de fbégate, 386.
La Motte-Fouqué de Saint-Surin
(Marie de), — (Henri), 33, 36, 37,
258, 259.
Lamy (dom Jean), 169.
Lancelot, peintre, 228.
Lanchère, 83.
Landau, ville de Bavière, 159.
Lande (Anne), 101, 104.
Landes (Guibert de), 81.
Landes, cant. de Saint-Jean d'An-
gôly, 143.
Landreau, 39.
Landreau du Maine du Picq (Jo-
seph-Gaston), 292, 410, 411.
Undrin (A.), 374.
Landry (Alfred), 332.
Langeron (l'abbé de), S86, 387.
Langlois (D.), suppléant du tribu-
nal de commerce, 88. — (Isidore),
député, 198, 200, 201, 203. —
commissaire royal, 377.
La Nouô (Georges de), 101 .
La Noûhe (Charles de], 114.
Lantenay (Ant. de), 207.
LaninZ2«, prieuré, cant. deRouillac,
arr. d'Angoulème, 163.
La Perroche, comm. de Dolus, arr.
de Marennes, 26, 86.
La Perrotine, lie d'Oleron, 62, 86.
La Personne (Jean), — (Guyot), 261.
— (Jean), vicomte d'Aunay, 49,
275. — (Lancelot), 276.
Laplace (Claude), prêtre déporté,
185.
La Pointef comm. de Marennes, 61.
Laporte (Maurice), négociant, 2. —
curé de Saint-Georges, 108. — du
Fresneau (Marc-Antoine de), 403.
Lapparent (de), 336.
La Puletère en Oleron. Voir Bar-
thélémy du Puy.
Larchevêque (Guillaume), 65, 67.
La Renaudais, fief des Ducbfttel-
Trémazan,53.
La RéoU, chef-lieu d'arr., 68, 119.
La Réveillère-Lépeaux (Louis-Ma-
rie), 189, 192.
La Reynaria, paroisse du Bourg-
des-Maisons, cant. de Vertheillac,
arr. de Rlbérac, 62.
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— 445 —
La Rivière (de), 101.
La Rochalart, 382, 383, 384, 387.
Laroche, prêtre déporté, 190^
La Rochebreuillet. Voir Gua, 37.
La Boche-Courbonf cant. de Saint-
Porchaire, arr. de Saintes, 236.
La Roche-Gourbon (le marquis de),
382.
La Roch^oucaad de Montandre
(de), 46. — de Fonséque {de),
173. —(Paul-Auguste-Gaston de),
173. — (Charles de), 395. -
(François-Joseph de), 396, 413.
— (Jean de), 277, 413, — (Fran-
çois- Viclorin de), 413.— (Louise-
Elisabeth de), 303. — (Marie-
Anne de), 413.
La Rochefoucauld, cheMleu de
cant., arr. d'Angouléme (Cha-
rente), 151, 268.
La Rochejacquelein, 284.
La Rochelle (Doulce de), abbesse,
■ 92. — (Thomas de), 277.
La Rochepozay (Henri-Louis de),
évèque de Poitiers, 180, 411.
Laronde (Louis), architecte, 269.
Larqué (Marie), 197.
La Salle (Jean de). 101.
La Sauve, cant. de Bordeaux, 68,
69.
La Sieur iJean de), 98.
Lasteyrie (Robert de), 16, 204.
Lastic de Saint-Jal (vicomte de),
180
Lataste (Eustelle de), 54.
La Tenaille^ abbaye, conam. de
Saint- Sigismond de Glermont,
cant. de Saiut-Genis, arr. de
Jonzac, 44, 165.
La Tillée, comm. d'Ecoyeux, cant.
de Saint-Hilaire, arr. de Saint*
Jean d'Angély, 149.
La Touche, voir Vallet et Baudré,
53.
La Tour, comm. de Qeay, cant. de
Saint-Porchaire^ arr. de Saintes,
294.
La Tour (Pierre-Henri-Jehan de),
277, 375. — UTour (les de), 397.
La Tour du Pin (Jean^Frédéric de),
389,396.
La Tour-Blanche. Voir Guerrj. 173.
La Tour-Blanche (Pierre-Henn de),
62.
La Touretie (GiUes d^), médecin,
180.
La Tousche (Andrée de), 403,
Latreille, 84.
La TrémoiUe (Gilbert de), baron
de Royan,34. — (le4ucde), 270.
(Guy de), — (Louis de), 380. —
(François de), S94.
Laugier (dom), 42.
Launoy (Jacques Binot de), 81. ^
(François), enseigne de vaisseau,
399.
Laujrens (Jean-Paul), peintre, 228.
Laurent, 8.
Lauriôre. Voir Pompadour, 170-
Lauzignac, comm. de Cremozac,
arr. de SaixUes, 405.
Lauzun (Madame de), 48.
La Valette, arr. d'Angouléme, 41.
La Vallade (Charles de), 296. ^ de
La Bursière (Pierre), 114.
Lavallée (Théophile), 279.
Lavault (Furcy de), peintre, 231.
Lavaur, cheMieu d'arr. (Tarn), 169.
L*Avener (Gauthier), 64.
La Vieuville de Parabère (Marie-
Madeleine), 180.
La Vigerie - Treslebois (de), 383,
384,389.
La Ville 'Dieu, comm. du cant.
d'Aunay, arr. de Saint-Jean d'An-
gély, 163.
La Viollière de J^ Marinière (Cîbar-
les-Viacent-Georges), 119, 125,
126. - (René), 119.
La Vi8nelle-Robert( Jeanne de), 194.
Lavoix [Paul de), 258.
Lawfeld, village de Belgique, 396.
Lazur (Marie-Louise), 262.
Lebelin de Dionne (Marie-Louis),
376.
Le Berthon, président au parle-
ment, 282.
Le Berton (le P.), jacobin, 296.
Le BeugnoH^ cant. de Ck>UlQi;iges,
arr. de Niort, 179.
Leblanc (Suzanne), 411.
Le Blant (Edouard), 64.
Lebrethon (Joseph), seigneur de
Panloy, 197, 294. — (Joseph), —
(Anne-Marie), 197.
Lebrethon de Ransannes (Fran-
çois), — (GuiUon), - (Ysabeau),
— (Eliette), 294. — (J^eanne), —
(Guillaume), — (Savary), — (HU'
gués), 295. — (François), —
(Nicolas), — Lous), — OFran-
Çpis). — (Pierre), — (Elisabeth)^
— (Marguerite), — (Jacques), —
(Charles), — ifiimm^), — (Ma-
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— 446 —
rie), — (René), —(Anne), — (Ca-!
tberine), 296. — (André), — (:da-|
rie), — (Savinien), — (Pierre), —
(François-Joseph ou François-
Gabriel), — (Julie-Elisabeth), —
(François- Alexandre), — (Fran-
çoise-Angélique), — (Hippolyte-
Gasimir), —(fille N.), — (Gabriel-
Gaspard), — (François-Alexan-
dre), — (Gabriel-Ange), abbé,— :
(Henri-Philippe), — (Francois-j
Charles- Augustin), —Françoise-,
Gabrielle-Magdeleine), 297.
Le Breuily paroisse de Roufûgnac, |
cant. de Montandre, arr. de Jon-'
zac, 174.
Le Breuilf comm. de Saint- Pierre-
de-rile, arr. de Saint-Jean d*An-
gély, 163.
Lebrun (Urbain), — (Joseph), —
(Adélaïde),-(Joséphine), 77.-87.
LEchardièrey comm. de Saint-
Pierre d*01eron, 86.
Le Chasseur de Breuillis (Amé-
dée), capitaine, — (Marie-Es-
Iher), 109. — (Marie-Anne), 110,
112. — (Amédée), 116, 124.
Lb Château, chef-lieu de cant. de
111e d'Oleron, arr. de Marennes,
61.
Lecomte de La Tresne (Francois-
Artus), — (Jacques), 283.
Le Conte (Sarah), 102. — (Louise -
Eugénie), 144.
Le Coq, 88.
Le Cormenier^ cant. de Beauvoir,
arr. de Niort, 179.
Ledain (Bélisaire), 270, 309.
Le Douhety cant. de Saintes, 152.
Le Douhety comm. de Saint-Geor-
ges d'Oleron, arr. de Marennes.
Lefebvre (François), 117.
Le Flament (Jean), 51.
Le Flémeng (Jehan), 66, 68.
Le Fourneau^ cant. de Burie, arr.
de Saintes, 174.
Legardeur de Tilly (Hippolyte),
176, 321,329. — (Marie -Claudi-
ne-Elisabeth), 239.
Legivre (Marie), 236.
Legrand (Jean), 197.
Legroing de La Romagère (Ma-
thias), prêtre, 183, 286.
Légué (Gabriel), d' médecin, 180.
Le Jau des Seuillandières (Jac-
ques), 102.
Lejeune (Jean), 114.
Le Maignan (Claire-Angélique), —
(Anne-Elisabeth), 114.
Lemaistre (Marie), 47.— (Jeanne),81.
Le Maure (Jeanne), 81.
Le Meung, c^ni, de Saint-Porchaire,
arr. de Saintes, 198.
Le Meusnier de Lartige, 282.
Lemonnier ^Catherine), 58.
Lemouzin de Nieul (Françoise),
297. — (Gabriel), 298. — (Claire-
Magdeleine), 298.
Lemoyne (André), 207.
Lenoir (Albert), 155. — (Charles),
peintre, 9, 227.
Léon (prince de), 54.
Léonard, 176. — (L.), curé de Ma-
rennes, 20.
Lèomll^, cant. de Jonzac, 245.
Le Peltier (Jean), 393.
Le Piné, fief des Guéroult, 112.
Lépine (Marguerite de), 97.
Le Plan, près La Rochelle, 61 .
Le Poupeau, paroisse de Bignay,
cant. de Saint -Jean d'Angély,
158, 161.
Le Prévost (Mau'ie), 32.
Leprince (Pierre), 259.
Leps (Félix), négociant, 21. —
(Pierre-Gabriel-Ernest), 376.
Lequin (Antoine), prêtre, 182.
Lequinio, représentant du peuple,
73, 190.
Lérigot (Jean-Baptiste), 299.
Lee ArèiteBy comm. de Thenac,
cant. et arr. de Saintes.
Les Arnaud, cant. de Jonzac, 174.
Lee Bimchauds^ comm. de Saint-Cy-
bardeaux (Chaurente), 147, 151.
Lescaille, 263.
L'Escalle (Jean), 21.
Lee Chatelliers, abbaye en l'Ile de
Ré, 57. — abbaye près de Saint-
Maixent, 164.
Lescaty chef-lieu de cant., arr. de
Pau (Basses-Pyrénées), 44.
Lescours (Henriette-Loui8ede),81.
— (Louis-Armand de), 81. —
(Louis de), 174. — (Charles de),
175. — (Jeanne de), 175. — (Ma-
rie-Anne), 175.
Lescun de Piet (Jean-Paul), 289.
Lescure (M»* Fanty), peintre, 188.
— chef vendéen, 284.
Lescure (Jean-Paul de), conseiller
à la cour de Béarn, 86.
Lescure (de), évoque de Lucon, —
abbé, 170.
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-447 —
Les EgreteauXy comm. de Pons,
arr. de Saintes, 150.
Les GondSy cant. de Saintes, 179.
Lésignac (de), 163.
Les LandeSy prieuré, île d'OIeron,
128.
Les Mathes^ cant. de La Trem-
blade, arr. de Marennes, 143
Les Ouillières, fief des Compagnon,
237.
Les Pieds^' Agneau, lie d'Oleron,
86.
Les Rocher -Baritault. Voir Gha-
teaubriant, 172.
Les SableS'd'Olonne (Vendée), 278.
Lessieux (Ernest), peintre, 188, 233.
Lesson, médecin de la marine,
207, 299, 300.
Lestang de Rules (de), 225.
Lesterpsj cant. de Gonfolens, 151 .
Lesting du Marctiis (Loys), 101.
L'Estourbeillon (le comte Régis
de), 52, 53. 54.
Lestranges (vicomte Henri de), 2.
— (Alfred, marquis de), 13, 212.
— (Hélie), évoque, — (Marie
Charles-Guillaume de), 876.
Le Sueur (Victor), 77. — (Marie-
Octavie-Victorine), — (Eugène),
(Jérôme), 240.
Le Taillant, comm. de Virollet,
cant. de Gemozac, arr. de Sain-
tes 403.
Lételié (J.'-Ândré), 207.
Le Terme, 141.
Le Vaillant (Marie- Françoise), 119,
Levaliois (Jean), avocat, 165. ~
prêtre, 106. — (Joseph-Jacques),
106.
Le Vanneau, cant. de Frontenay,
arr. de Niort, 194.
Levassor de La Touche - Tréville
(L.), 179, 403.
Levau, 382.
Levé (Alexandre), prêtre, 239.
Le Veneur de Beau vais (Eugène),
404.
Lévèque (Emile), musicien, 207.
Lévéquot de Mon\ille, 116.
Levroud (Anne), 127.
Lhérardeau, 5().
Lhermitte, peintre, iSS.
L'Hospital (Louis), marquis de Vi-
try, — (Louise de), 32.
VHoumeau. cant. de La Rochelle,
343.
Lhoumeau de la Prinse (Pierre de),
101, 103, 104, 105, 106. - (Jean-
Baptiste de), 102, 106.
Lieutier (Nelly), écrivain, 207.
Lièvre (A.-F.), 208, 217. — (Fran-
çois), 127. — (Moïse), 127. —(Hé-
lie). 127.
Limeuil^ comm. de Saint-Pierre,
lie d'Oleron, 99.
Linar (dom de), 169.
Liniers (l'abbé Léon de), 345.
Lion (Gaston de), sénéchal de Sain-
tonge, 52.
Lisch, inspecteur des monuments
historiques, 147.
Llsle (de). 387.
VlsUaUy fief de Jean Ysle, comm.
de St-Sulpice d'Arnoult, cant. de
St-Porchaire, arr. de Saintes, 62.
ÏÀsleau, paroisse de Saint-Georges
d*01eron, cant. de Saint-Pierre,
arr. de Marennes, 107.
Lloyd (James), botaniste, 12, 208.
Locquet de Blossac (Edouard), 53.
Loir, peintre, 9.
Longespée (Guillaume), 68.
Ltmzac, cant. d'Archiac, arr. de
Jonzac, 269.
Loquet (Olivier), pasteur, 265, 266.
Lorraine (abbé de), 164.
Lortie (Anne), 19.
Lostange de Sainte- Vallière (Fran-
çois de), — (Marie-Galliotte de),
— de Montosier (Jean de), 100.
Loubert, capitaine canonnier, 88.
Loubert (Marguerite de). 198, 102,
103. — (Andrée de), 98. — (Louis
de), 100, 106, 111. 116, 119, 123.
— (Jeanne de), lôl. — (Baptiste
du Marchis), 106, 109, 113. —
(Louise de), 108, 109, 110, 124.
— (Geneviève), 111. — (Louis-
François de), 112, 118. — (Mari&-
Anne de), 115. — (Louis-Fran-
çois-Antoine), 195.
Louis (Suzanne), 109.
Louis de Chappelle (Pierre de), 115.
(Jonathan de), 115. — (Magde-
leine-Andrée), 123.
Loumeau (Samuel), 264.
Lou veau de La Règle (François) ,143.
Lovard (Jeanne), 119.
Loze (Armand), 2.
Lucas (Théophile - Eugène), —
(Charles -Jean -Marie), 24K —
(Félix-Hippolyte), 188, 233.
Lucas de Muin, Uitendant, 382-
385.
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— 448-
Luoa (Simôon), 48.
Luehéy comm. de Saint -Jean de
Liversay, cant. de Courcon, arr.
de la Rochelle, 268.
Luchini, professeur, 336.
Luçon^ chef-lieu de cant., arr. de
Fontenay (Vendée), 469, 278.
Luguet (Henri), professeur, 217.
Luminais, peintre, 230.
Imany, fief des Amelot, 31.
Lutignan, cheMieu de oant., arr.
de Poitiers (Vienne), 48.
LusignAP (Guy de), 72.
Lusignè^ arr. de Niort, 179.
Lusseaud, notaire, 397.
Luxè^ cant. d'Aigre, arr. de Ruffec
(Charente), 151.
Luzel (F.-M)., 374.
Lyotard (dom Robert), 46, 47, 163.
M
Mabille, médecin, 144.
Mabillon (dom), 40.
Macnemara (Claude de), 298.
Macquemlle (prieuré de). 159.
Ifage de Femorau (Arthus), 265.
— (René), 296.
Maggiolo, écrivain, 187.
Maicbin (Henriette), 75.
Maignan (le P.), 168.
Maillât, prêtre, 124.
Maillé de La Tour Landry, évèque
de Saint-Papoul, 190.
Maillé^ cant. de Loulay, arr. de
Saint-Jean d'Angély, 168.
Mailly (de), cordelier, 270.
Mailly (M* de), 194.
Maine (le duc du), 116.
Maintenon (Madame de), 154.
Maisonneuve (de), 160.
Malet (Honoré), maître charpentier,
384.
Malherbe, V« Marchessean, 243.
Mallat (François), prêtre, 243.
Mamert de Freslon de Saint-Aubin
(Jeanne-Parfaite), 53.
Mandavy (Jean), ICiO. -^ (Léonard),
120.
Mandosse (Suzanne), 23.
Manon (Pierre), charpentier, 387.
Manor (Marie), 399.
Manseau (Isidore), prêtre, 4, 181,
182, 188 184, 185.
JfàrafM, cheMieu 4e cant., arr. df
La Rochelle, 376.
Mùurans (lean^oseph de), 107» 109,
127.
Marassé, 406.
Marat, 187.
Marchais (Marie), 411.
Marchand (François), notaire, 120.
— (Catherine), 163. — (dom Vin*
cent), 158. — (Henri), 255.
Marchant de La Daroterie (Antoi*
ne), 21. — (Jeanne), 21. — juge
de paix, 88. — notaire, 88. —
(Pierre), 71. — prêtre, 113, 126.
— (EUe-François), 113.
Marchebeau de Champagne, 101.
Marchesseau ( Jules- Victor^, 243.
Marchis TAnne du), 106.
Marcille (Eudoxe), 155.
Marcombes (dom Etienne), 158, 162,
163, 165.
Jtfarcy, flef des La Personne, 261.
Maréchal <Luce), 120. — sous-pré-
fet, 144,
Marenne»^ chef-lieu d'arrond. de la
Charente-Inférieure, 152.
Margat, prêtre, 97.
Marguerit, écrivain, 197, 198.
Marguerite, 98.
Marillac (Michel de), 30.
Marillet, 24.
Marin du Bouzet, 282.
Mariochaud de Bonnemort (Elie),
266.
Mariol (Marie-Jeanne de), 401.
Marionneau, 228.
Marmande (Guillaume de), 48.
Marmier (Xavier), 374.
Marolette. fief des Guéroult, 112.
Marolles (chevalier de), architecte,
269.
Marrand (Jean-Joseph de), 100, 103.
— (Barbe de), 103.
Marsay (chevaûer de), 97. — Voir
Acton. — prêtre, l(fe.
Martel (Charles), négociant, 145.
Martône (dom), 40.
Martigné-Briant (de), 74.
Martin (Jeanne), 70. — (Jean), no-
taire, 187. — (P.-E.). peintre,
188. — (Catherine), 1()2, 116. —
de Chambion,(Mathurin), 102. —
(Marie), 102. — (Pierre-Joseph),
juge, 109. — (Joseph-Augustin),
109. — du Pin (?), 115. — huis-
sier à Saintes, 115. — (Anne),
115. — (Jean), 115. — (Mathieu),
118. - (Pierre), 118.
ffsxtÂi^ ^ L^^lHu^emont, 180.
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-.449-
Martin de BooMoge (Jean), méde-
cin, 43. — (le; P. Jean), prieur,
43. — (Ernest), offlcier, 448.
Martyr (Pierre], 38.
Mary (dom), 1Ô8.
Maryon, prêtre, 105.
Massé (Pierre), 118, 126. — (Marie),
119. — (Louis-Simon), 119.
Masset (Ânae), 128.
Massiou (Jeanne), 25. — (Auguste),
prêtre, 118.
Masse, capitaine de marine, 102.
Masson (Elisabeth), 99. — (le P.),
164. — (Louis), chapelier, 173.
Masson de La Joussiére (Etienne),
102. — (Marie), 102. — (Suzanne),
102. — (Héiie des Bernardiôres),
— (Pierre), 102. — (Jean de La
Cailletière), — (François du Ches-
ne), - (Sara), 102. — (Daniel), 102.
Matha (Foulques de), 48, 64. —
(Robert), seigneur d'Anville et
de Royan, 48, 365. — (Ambroise
de)^ 277.
Mathieu, sénéchal de Gascogne,
70.
Mauclerc, contrôleur de la marine,
384.
Mauduy, 100.
Maugezir (Nerma de), 65.
Mauléon (Savary de), 68. — (Eusta-
che), 70.
Maumuuonj pertuis, entre Tlle d'O-
leron et la pointe d'Arvert, .61.
Maunsel (Jehan), sénéchal de Gas-
cogne, 69, 70.
Maurepas (comte de), 28.
MaureviUe. Voir Bidet.
Maurisset (Edouard), 78.-85.
Mauvegin^ arr. de Marmaode (Lot-
et-Garonne), 415.
Motfzé, chef-lieu de cant., arr. de
Niort (Deux-Sôvres), 168, 194.
Mauzy (Jean-Jacques), pasteur, 265.
Mazaureix (Jeanne), 113.
Mazel (Henri), 186.
Mazeran (Jean-Baptiste), architecte,
107.
Mazerat d'Azat (Marie<-Louise de),
343.
MatêroUn^ canton de Pons, arr.
de Saintes, 401, 405.
Maziêre (Suzanne de), -* du Passa-
ge, -^ (Anne- Marte *Gal>nelle),
401.
Meaume (QuiUaume),-- (Léonard)»^
(Léonard Q)»-» (ReAé)H Ja<mues),
-(Charles), — (Jean),— (Jean-Bap-
tiste de Momay), 75. --^ (Jean),
~ (Jean-Jacques), - (Elisabeth),
— (Jacques-Germain), - (Jean-
Baptiste), — (Jean-Auguste), —
(Jacques-Grermain), - (Jacques-
Ferdinand), - (Jean-Jacques-(}er-
main),— (Jacques-Jean), —(Jean-
Jacques-Germain). 76. — (Èlisa),
— (Jeanne), — (Edouard), - (Ma-
rie-Madeleine), — ^Annette), ~
(Marie-Victoire), — (Jean-Augus-
tin), 77. — (Jean-Augustin H), -
(Âdélalde-Zétublé), - (Laurent*
Jean-Auguste), - (Albert), - (Joa-
chim-Jean-Augustin), — (Marie-
Geneviève-Léonie), — (Lœtitia-
Marie- Thérèse), — (Jean -Au-
gustin-Alfred),— (Louis-Philippe-
Frédéric), 78. — (René-Jean-Joa-
chim-Augustin), - (Louis-Raoul),
— (Frédéric), conservateur des
hypothèques.
Meautrix, 381.
Médicis (Catherine de)» 63.
Mediolanum Santont4m^ fiQ2,
MeUhan^ ch&tellenie des d*AIbret,
376.
Meinnau? (Samuel du), procureur
du roi h Bourges, 204.
Mélinge, prêtre, 239.
Méloizes (Mathilde des), 345.
Melon (Jeanne), — (Anne), 121.
Melun (Jeanne de), 261.
Melun-Maupertuis (Marie-Michelle-
Madeleine-Louise de), 401.
Membrut (Marie), 118. ^ (Marie-
Anne), 119. — (KUsabeth), 127. —
(Hélie), 127.
Ménard (COiarles), 255.
Mercereau (C), peintre, 188.
Merchant, syndic de Montandre,
174.
Merchin, capitaine de frégate, 386.
Mercier (Jean-Louis), 117. — (Loui-
se-Sara), 119. -- prêtre, 122. —
(Paul), 212. — serrurier, 284.
Mercier-Derommaigné, 23.
Mercier du Paty, marquis de Clam
(Antoine-Amédée), — (Louis-Ma-
rie-Adrien-Jean-Baptiste), - Cihar^
les-Marie-Jean-Baptiste), — (Eli-
sabeth-Félicité-Jacqueline-Marie-
Octavie), —- ( Armand-Auguste-
Charles-Ferdinand-Marie), — (An-
toine-Auguste-Hlppolyte-Marie),
24Û.
29
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— 460 —
Mérian (Gaspard), 309.
Méricourt (de), 116.
Merilhon, notaire, 298.
Merle (Basile), récollet, 105.
Merlin de Douai, 189, 19d.
Merpins, cant. de Cognac (Charen-
te), 43.
Meachersy cant. de Cozes, arr. de
Saintes, 21, 336.
Meschinet (Pierre), 118. — (Marie),
119. — (Jean), 127. — (Isaac), 127.
- (Etienne), 127.
Mirebel (Pontius), 65.
Mireur, 380.
Mistral (F.), 374.
Modica (Jeanne de), — (Amador
de), 402.
Moinet (Charles), médecin, 9, 216.
Moiraxy cant. de La Plaine, arr.
d'Agen (Lot-et-Garonne), 359.
Moisel (Esther), 102.
Moizant (Marie), — (Jacques), 119.
Molis (Nicholas de), sénéchal de
Gascogne, 70.
Mommsen (Théodore), 333.
Mesnard, prêtre, 25.
Mesnier (Antoine), imprimeur, 31,.Monbeléru (dame de), 174
411. iMonedarius (Ugo), architecte,
Mesplez (le P. Jacques de), recteur; Monfriand de Ghambon (comte
du collège de Saintes, 44, 158,
166.
Messac (de), 166.
Mestadier, avocat du roi, 159.
Mestivier (Jeanne), 127
Mestreau (Frédéric), sénateur, 33(5.
Métais (Charles), prêtre, 359.
Métayer, prêtre déporté, 190.
Methé de Fonrémis (Marcel), 9.
Métivier (Jean de), 51.
Meyer (Louis-Rodolphe), 240, 366
Meynard de Saint-Michel (Jean-
Joseph de), écuyer, 108.
Mèzières (Ardennes), 844.
Micault (Jean-Baptiste), 389.
Michaud (Jacques), 119.
Michel (Jacques), — (Jean), méde-
cin, 104. — (Isaac), 104, 182. —
(Charles), 243.
Michel de Saint-Dizant (Jacques-
Barthélémy), 116, 197. — (Marie-
Anne), 197.
Michon (l'abbé), 268
Mignon -Planier, prêtre déporté,
lUU.
Mignot, prieur de Montfort-la-Can-
ne, 42.
Milet, cordonnier, 284.
Miliaud (Gabriel), 82.
Milielongue, 409.
Million (Achille), 374.
Mimault (Esther), 99.
Minard, gendarme, 87.
Minot (Aimé-Louis-Edouard, 375.
Miossens (le comte de), 186.
Mioulle, 84.
Mirambeau (Pons de), 66, 72.
Miramont (François), conservateur
des hypothèques, 12.
Mirande (de), 264, 385.
Mirtheau^ arr. de Poitiers, 411.
Etienne de), 106, 108. — (Jean),
106.
Mangaugé, comm. de Chérac, cant.
de Burie, arr. de Saintes, 241.
Mongrand, médecin, 142.
Monier (Anne de), 380.
Monlabeur (Pierre de). Voir Vesron,
104.
Monmonnier (Charles de), 53.
Monnereau, prêtre, 111.
Monsnereau de L'Houmée (Jac-
ques), 21.
Montaiglin, comm. de Marennes,
64.
Montalembert de Gers (Florence
de), — (Joseph— Charles-Victor
de), 148.— deCer8(Marie-Anatole),
375. — (Charles), 218, 886. —
(Isaye), — (Pierre), 391. — (Jac-
ques), 398.
Montant (G.-H.), peintre, 188.
Montaut de Benon (Philippe de),
180.
Montboyer, cant. de Ghalais. arr.
de Barbezieux (Charente), 13.
Montbron, chef-lieu de cant., arr.
d*Angoulême (Charente), 151.
Montbron (chevalier de), 384, 385,
386, 388. — (le comte de), 345.
Montel-Giraud (Mademoiselle), 102.
Montgaillard (Anne de), — (Judith
de), 401.
Montguyon (Sycardus), 65, 67, 68,
71. — (Richard de), 70.
Montguyon (allée couverte de), chef-
lieu de cant., arr. de Jonzac, 151.
Monti de Rezé (Claude), 303.
Afonltany, fief des Compagnon, 237.
Montils (Nicolas de), 294.
Afontttipon (Allier), 155.
Montmor (Jacques), 61.
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— 451 —
MarUmareaUy arr. de Barbezieux
(Charente), 151.344.
Montmorency (Eiisabeth-Ângélique
de), duchesse de Meckelbourg,
396.
MorUour, comm. de Nercillac, cant.
de Jarnac (Charente), 79.
Montpellier, cant. de Gemozac, arr.
de Saintes, 54. •
Montzaigle (de), peintre, 188.
Morand (Joseph), KM.
Morand du Morand (Jacques), capi-
taine, 98.
Morant (Alexandrine-Victoire-Hé-
lène de).— (Charles-Nicolas), 404.
Moras (Mlle de), 389. 1
Morau (Michel), 105
Moulidan canton d'Hiersac, arr.
d'Angoulème (Charente), 46.
Meunier (F.), 76.
Mousnereau (Pierre), avocat, 474.
Moussiaud (Âmbroise), rôcollet,
127.
MouthierSy cant. de Blanzac, arr.
d'Ângoulôme, 151.
Moutier de La Valette (Henry de),
108.
Movoisin ou Mauvoisin (François),
juge assesseur, 105, 1^, 123. —
(Jean), 105, 108. — (André), 107.
— (Marie-Anne), 115. — (Jac-
ques), 122.
Moyneau (Jean-Alban), architecte,
188,233.
Moreau (Adèle), 240. — duMaigne, Moysan (Anne), 401.
261 .— administrateur du district MuUer (Jacques-François), 81.—
de Saintes, 407. — prêtre, 97, 100. ! (Marie-Marguerite), 81 .
— (Antoine), seigneur de Panloy, Musnier, architecte, 270.
lîW, 197^— (Louis), 197.— (DanielJ, ; Musset (Georges), bibliothécaire,!! .
197. —(David), 197.- (Jacob), 19l
Moreillesy abbaye, 169.
Morel (Lambert de), 54.
Moricet (religieux), 170.
Morin, prêtre déporté, 190. — (De-
lisse), 216.
Morisset (Madeleine), 25. — (Pier-
re), 25. — (Jean), 25. — ou Mo-
ricet (Guillaume), procureur d'of-
fice & Saint-Denis, 124.
MomaCy cant. de Royan, arr. de
Marennes, 117.
Momac (Elle de), — (Jeanne de),
64.
Momay 'Jean de), — (Pierre de),
261.
Morounier, bénédictin, 296.
Morpain (Guillaume), 113, 121. —
(Jean), 113, 121. — (Jeanne), 117.
— (Eutrope), 121. — (Pierre),
121. — (François), 88.
Mortagne (Marguerite de), 49.
(Geoffroy de), 65, 68. — (Rigaud
de), 65.
Mosnard de ViUefavard, 116.
Mosnier (de), 401.
Mouchard (Mathieu), prêtre, 118.
^ (François), 203. — (Marie), 203.
Mouchard de La Garde-aux-Valets
(François -Abraham -Marie), —
(Marie-Anne-Prançoise), 262, 404.
Maugon. cant. de Vivonne, arr. de
PoiUers, 128.
MouiUot (Charles), prêtre, 128. —
(Antome), 175.
N
Nadeau (Jean), 127.
Naillac (Guillaume de), sénéchal.
274.
Nanteuil (Jean de), 274.
Nanteuil-en-Vallée. cant. de RufTec
(Charente), 63, 257.
Nau (Marguerite), 115.
Neau (Samuel), 111, 127. — (Re-
née), 116. — (Marie), 116, 127.
— (Jeanne-Angélique), 117. —
(Pierre), 127. — (Elisabeth), 127.
— (Aubin) 127. -* (Catherine),
75.
Neaud, médecm, 143.
Nebbio, corse, 278.
Nemours (duc de), 261. — (Elisa-
beth de), reine du Portugal, —
(Mlle de), 381.
Neuchatel (vicomte de Baume-les-
Dames). 92.
Neuillan (M« de), 280.
Neunicq^ouS'Montauyon, cant. et
arr. de Jonzac, 10, 13. 14.
Neuville (Didier), archiviste, 7. «-
(Guy de), évêque, 281.
Nicolas de Voutron, 343.
Nieul-sur-Mer^ cant. de La Rochel-
le, 380.
Noailles (le cardinal de), 168.
Nobiet de Seul (GabrieUe), 402.
Noël (Jules), peintre, 10.
Noguês (J.-N.), prêtre, 16, 18, 61,
158.
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^452 —
Nolaux (Marie-Josèphe), 109.
Naniran^ ohef-lieu d'arrond. (Dor
dogne)^ 342.
Normand d'Authon^ conseiller gé-
nôrali 61. •— (Guillaume), 61.
(Marie), 112, 120. - (Charles),
155.
Nort (Odet de), 63.
Notre-Dame de la Couronne en Ar-
vert^ cant. de La Tremblade, arr.
de Marennes, 176.
fiouM, oant. de Môzières, arr. de
Bellac (Haute-Vienne), 116.
Nouveau, notaire, 397. — de La
Carte (Nelly-Ëm.na), 402.
Nouvellet (le P.), 163.
Nouy (Suzanne), 117.
Nouzillac (Philippe de), 22.
Nyoyl (Pierre de), 66.
Ocoy (famille des d'), 213, 227.
Odonnet, architecte, 270.
Ogier^ receveur des douanes, 47.
Olbreuze (Ëléonore-Desmier d'),
92. Voir Desmier.
OUivier (Louise), peintre^ 233.
Oppède (marquis d'), 28d.
Ordonneau (Pierre-Prancois- Hip-
polyte), 1, 10, 11. — (Maurioe),
autettr dramatique, 12.
Orfeuille (René d% 119. — (Louis
dn, 119.
Orgis (Marie d'), 100, 101. - (Pier-
re d'), 101.
Orignac, oomm. de Saiat*Ciers«du-
Talion^ cant. de Miraioboau, arr.
de Jonzac, 175.
Oriolles (Pierre d'.), chancelier de
France, 275.
Oriou, pasteur, 144.
Oriou (Jean-Robert d*), 81.
Orlat, cumm. de Bréville, cant. de
Cognac, 398.
Orléans (Madame de RotheUn d'),
40. — (Jean d'), comte d'Angou-
lôme, 63. — (Louis, duc d'), 63,
392.
Omano (Gunéo d'), député, 13.
Ors, comm. du Ch&teau^d'Oleron^
arr. de Marennes, 49.
OrvilUers (Marie-Louise d'), 53. -^
(Louis-Gtilbert d')« gouverneur de
Gayenne, 54. — (Paul-Joseph d'),
contrôleur des contributions, 54.
Osmond (d*), archldiafireu 41. ^
clerc, 67.
O'Tard de La Grange (Léon), 248.
Ouïmes, oomm. de Nuaillé, cant.
d'Aunay, arr. de Saint- Jean d'An-
gély, 153.
Ouzanneau (Marie), 76.
Overbeck (Frédéric), 389.
Paillé de Leschasserie (Isaatc), 402.
Pain, prêtre, 124.
Palaminy (Marie de), 14.
Palesse, prêtre, 104, 121.
Palier (Luce), 401.
Pallard (Marie-Magdeleine), 118.
Palustre (Léon), 153.
Pandin de Romefort de Narcillac
(Charles), capitaine do lanciers,
241. — (Gharles-Pharamond) ,
241.
Panetier (Renée). 296.
PatUoyy comm. de Port-d'Etevaux,
cant. de Saint-Porchaire, acr. de
Saintes, 294.
Pannetier, 381.
Papin (Gabriel), 113. — pasteur,
205.
Papineau (Angélique), 111, 118. —
(N.), 61, 86, 117. - (Jacques),
contrôleur, 117. —(Charles), of-
ficier,. 117, 118. — (SuzanAe),
119. — (Jeanne), 119.
Parabène. Voir Baudéan, 180, 377.
Paradol (Damase), récollet, 110,
117.
Parcoul^ cant. de Saiot-AYdaye,
arr. de Ribérac (Dordofne), 212.
Pardes3us (Jean- Marie), 250.
Pardieu (René), avocat, 3^.
Parot, 107.
Pascal (Biaise), 217. -^ (Msraue-
rite), 217. — (Jacquelio^,, 9117.
Pasquanet de Lavaud (Charles, ba-
ron de Pierrebrune), 4Q2-
Pasquier de Balan^ac (Nicole),
Passavant (Guillaume dq), éiféque,
74.
Patoiilet, commissaire de la ma-
rine, 384.
Patoutet, 382.
Pâtrotyilleau„85.
Paty de Bellegarde (MichaU, i^-
Paty de Clam (le m^irgwis <KiA* Tf»^
Mercier, 332.
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— 4&»-
Patry, prêtre, 128.
Paul, vice-amiral, S95.
Paulay, 13.
Pauléon, cant. de Surgères, arr.
de Rochefort, 168.
Paulowski (Gustave), 389.
Pauvert, arohiprètre, 194.
Peiresc (Fabry de), 416.
Pelletan, — (Bugène), 187.
Pellier (Jules), écrivain, 187. —
(Jacques), 84, 86, 87, 88.
Pellisson (Marcel), 332. — maire
de Gemozac, 405.
Pelluchon (Pierre), avocat, 168. —
Desloucbes (Jacques), 410.
Pentecoste (Marie), 122.
Pépin, prêtre, 97.
Péponnet (Jean), notaire, 87, 109,
118, 119, 125. — (Jules), 332. —
(Marie-Magdeleine), 125, 126.
Pequenot, écrivain, 183.
Péraud (Antoine), 82.
Péréal (Claude), chapelain du roi
261.
Péréfixe (de), archevêque de Paris,
166.
Périer (Madame), 217.
Périer (Charlotte du), 282.
Périlleau, 264.
Perlet, déporté, 200, 203.
Perquis (leR. P.), 391.
Perrin de Boussac (Henri), 247.
Perroehau (Guillaume), — (Char-
les), 109. — (Jean), 112. — (Fran-
çoise), 117, 118, 125, 127. —
(Estienne), 120. -^ (Antoine), 124.
■— (Louis), 126.
Pestre, 32.
Pétiniaud de Ghampagnac (Gus-
tave). — (Marie-Suzanne), 142.
Petit (Georges), 10. — notaire, 410.
- (Fulbert), évêque, 280.
Peiit'Breuil'Miigné, fief des Cbas-
seur du Breuillis, 109.
Petit-Cellier (Etienne du), 276.
Petit-Niort (le), cant. de Miram
beau, arr. de Jonzac, 47, 158.
Peuroux^ cant. de Montandre, arr.
de Jonzac, fief des Lescours, 174,
Pézenas^ arr. de Béziers, 282.
Phelippot (Jehan), boucher, 90. ^
(Bénigne), — (Anne), 112.
Philippe ((Jharles), maître d'œu<
vre, 266.
Picard de Sailly (Marianne), 109.
Pichegru, 191.
Pichepappe (Henry), 65.
PIcherit (Marguerite), 173.
Pichez, 179.
Pichiot (?) des Moustiers de La Va-
lette d*Aubi (Henry), 116.
Pichon, prêtre, 105, 110.
Pichon de Monteraud (Jacques de),
conseiller du roi, 105. — de La-
gord (François-Xavier), 190.
Picot de Clorlvière, jésuite, 191.
Pierre (Victor), écrivain, 11, 185,
187, 189. — notaire, 398.
Pierre'Fouqtierée (dolmen), 151.
Pierre-Levée (dolmen), cant. de La
Rochefoucauld, arr. d'Angoulô-
me, 151.
Pierres-Couvertes (dolmens), comm.
de Saint-Laurent de La Prée,
cant. de Rochefort, 151.
Piespin. paroisse de la sénéchaus-
sée d^Aix, 59.
Piétron Fétis, 400.
Pillot (Joseph), 8.
Pinardeau (Mathieu), 259.
Pinasseau (Madelaine), 99.
Pinault (Pierre), 101. — (Arnaull),
123.
Pindray (François), 175.
Pineau (Marie), — (Betsabé), 127.
(Jacques), 127. — (Charles-Ju-
lien), 344. — (Emmanuel), 49,
344. —(Dominique), 268. —(Fran-
çois-Nicolas), 268.
Pinel (E.), peintre, 188.
Pintard (le P.), 42.
Piolant (de). Voir Aviaud, 180.
Piolin (dom), 74.
PireUmge, comm.de Saint-Romain
de Benêt, cant. de Saujon, arr.
de Saintes, 152, 217, 218.
Piron (de), prêtre, 106, 116.
Piton (Anne de), 173, 369.
Planât (Abel), — (Abel-Oscar), —
de La Faye (Nicolas), 389. — (Ju-
les), 390.
Plassac, cant. de Blanzac, arr.
d'Angoulême, 151.
Plassay, cant. de Saint-Porchaire,
arr. de Saintes, 294.
Pléaux (de), abbé, 170.
Plougoulm (procureur général), T7.
Plumeau (Germain), prêtre, 345.
Pocquelin (Nicolas), prêtre, —
(Jean), prêtre, 393.
Pointelin, peintre, 228.
Poisleux, maître d'hydrographie,
384.
Poitevin, 297.
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— 454 -
Paitien (abbaye de Sainte-Croix
de), 41.
Poli (le vicomte Oscar de), 395.
Polignac (Alexandre de), 114. —
(François, comte de), 174.
Poltier (Elisabeth de), 174.
Pompadour (de), abbé de Font-
douce, 44. — (J.ean de), 170.
Ponce, moine, 269.
Poncins (de), 58.
Pans, chef-lieu de cant. de l'an*,
de Saintes, 149, 150, 152.
Pons (Antoine de), — (Bertrand
de), — (Geoffroy de), — (Philippe
de), — (Pierre de). — (Pons de),
69, 276. — (Renaud de), vicomte
de Caillade, 66. — (Renaud de),
sire de Ribérac, 276. — (Yolande
de), 48.
Pons (Anthoine), chirurgien, 103.
Pons (de), prêtre déporté, 185.
Pontezières file d'Oleron), 404.
PonUgny, lo8.
Port de Lys y comm. de Brives, arr.
de Saintes, 42, 160.
Port-d'Envaux (Le), cant. de Saint-
Porchaire, arr. de Saintes, 294.
Portigal (de), amiral, 260.
Potier de Gresvres (Louis), général,
395.
Poujac de Lamoult (Nicolas), 105,
127. — (Marie), 122.
Poujade, 264.
Poultier, 88.
Poussard (Laurent), 48.
Pranzac, cant. de La Rochefou-
cauld, arr. d*Angoulôme, 187.
Préchac (Soudan de), 277.
Prévéraud (^nne), 13.
Prévost (Marie), 99, 107. — (Jean),
101. — (Anthoine), ICI. — (Ma-
thurin), 103, 122. — (Marguerite),
104. — (Anne), 109, 115, 124. —
du Çluzeau (Paul), 116. — (Pier-
re), 116. — (Jeanne), 76, 418. —
(Jacques), 121.
Prévôtière, 212.
Prieur (Magdeleine-Francoise-Vic-
torine), — (Pierre-Hector), 142.
Prioieau (Samuel), pasteur de Pons,
104.
Priolo, 381.
Prisse, cant. de Beauvoir, arr. de
Niort, 179.
Privât (Françoise), 119.
Proth (Marie), 155.
Prou (Maurice), 64.
Proust (Emile), 392.
Puygibault*. comm. de Fontcou-
verte, cant. de Saintes, 50.
Puvis de Ghavaunes, peintre, 228.
Puyravault, cant. de Surgères, arr.
de Rochefort, 169.
PuyHgaud, arr. de Jonzac, 246.
Puysaie (de), 54.
Puyviaud, 263.
Quatrefages, 207.
Quelllen (N.), 374.
Quérard, missionnaire, 194.
Queux de Saint-Hilaire, 2. — des
Trancards (René), — (Catherine),
— (Joseph), — (Ogier-Alexandre),
— (Elisabeth), — (Pierre), 282.
— de La Gorce (Olivier de), 401.
— (Arnaud), lieutenant civil, 52.
Quincé de La Fontaine,370.
Quinemant (Jean- Baptiste), curô
de Richement, 88. — (Veuve), 88.
Quintil du Tronsav (Jacques), poète
saintongeais, 80.
Quiterie (sainte), 40
R
Rahène ou Rabaine, seigneurie,
île d'Oleron, 101.
Rabène ou Rabaine ^Françoise de),
97. — (Geoffroy de), 277. - d'Us-
son (Jean de), — (Marie de), 403.
Rabesuière (de), 382.
Rabesnières - Treslebols ( Vigier) ,
chef d*escadre, 382.
Rabotteau, 50.
Rabreuil, 32.
Raby (François), 82.
Raffier (dom), 167.
Ragueneau de Montbalain (Marie),
109.
Rainaud, évoque, 74.
Rainguet, architecte? 270.
Rais (Gilles de), dit Barbe-Bleue,
64.
Raity de Villeneuve de Viitrô
(Charies de). 332, 374.
Rambaud de Larocque, 13. —(Ma-
rie), 25. — diacre, 128.
RambauU (Thérèse-Radégonde),53.
Rambert (Jehan), 366.
Ramel, 197.
Rançon (Geoffroy de), 66. — (Ro-
bert de), 67.
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-455 —
Ransonneau, prêtre, 113.
Raoul, vicaire de Saint-Georges,
106. 107, 123. —(Catherine), 115.
— (Marie), 127.
Raoul (Jcan-François-Rémy), 243.
-- moine, 269.
RaouU, aîné, 88.
Raoulx (Geneviève), 78. — (Marie),
99. — (Marie), 112. - (Louis), 113.
— (Thérèze), 113. — (Magileleine),
113. — (Jean-Mexis), 120.
Rascas de Bagarris, 416.
Ravalet (Samuel de), 174.
Ravard de l'Ile, 163.
Raymond, prôire, 124.
Real (Madelaine), 99.
Réals de Mornac (le chevalier de),
383, 3«7, 388.
Réaux {Pierre-Michel), prêtre, —
(Pierre), 143.
Recets (de), 386.
Recoguillon (Pierre), 98.
Regnaud (Marie), — (Léon), 265. —
(Jeanne), 266. — (Suzanne), 266.
Régné, flef des Yasselot, 62.
Régné, notaire, — (Isaac), 99.
Régnier, 86.
Réjou, médecin, 186.
Rémy (Françoise), 111.
Renaud (François), — (Jeanne), 118.
(Jean), 118. — (Jacques), 118. —
(Marie-Anne), 143. — (Pierre), 398
— (Aubin), 259. — (Jeanne), 266.
Renaud dit Gaillarbois (Pierre),
sergent, 98.
R6n;iudet, chanoine, 43.
Renaudin (Esther). 127. — (Thi
bault), 127. — (Jean), 127. -
(Jeanne), 127. — (François), 127.
Rencureau. Voir Faure.
Renier (Pierre), trésorier général,
63.
Renou (Marie-Catherine), 76. —
(N.), 76. — de Ballon, ancien
constituant, 000.
Re8tau4, comm. du cant. de Ge-
mozac, arr. de Saintes, 152.
Ré?eillaud(Jean),91.
Révérend (Louis), maître d'école,
127.
Reverseaux (de), intendant, 141. — -
(abbé de), aumônier du roi, 168.
Ribault de Laugardière (Pierre-
Henri), 343. — (Joseph-Hyacin
the), 343. — (Guillaume-Henri),
343.
Eibemont'Momay, comm. de Saint-
Pierre de risle, cant. de Loulay,
arr. de Saint-Jean d'Angély, 75.
Richard, 65. -r- (Alfred), médecin,
180. — (Louis), architecte, 268.
Kichard de Pinmuré (Isaac), 115,
— (Marie), 115. — (Mademoiselle),
Richard (Foulques). — (Laurent),
50, 66. — 84.
Richemond (de), archiviste, 176.
Rtchemonty cant. de Cognac, 4(X).
Richer, prôlre, 98, 109, 116, 118. —
(Elisabeth), 109. — 387.
Richer-Serizy, écrivain, 192, 197.
— (Françoise-Jacquette) , com-
tesse de Gheverue, 211.
Richier (Pierre) de Vandelincourt,
asteur, 265. — (Marguerite),
Ricou (Marguerite), 113.
Ricoux, pilote, 88.
fRifaud (Etienne), 31, 32.
Rigaud de Vaudreuil (Louis-Phi-
lippe, marquis), 403.
Rigny, nef des Du Ghàtel-Trémazan,
53.
Riondel (A.), capitaine de frégate,
216.
Riondet (A.-H.-F.j, peintre; 188.
Riouw, cant. de Gemozac, arr. de
Saintes, 400.
Rioua^Martin, cant. de Chalais,
arr. de Barbezieux (Charente),
151.
Rivet (Guillaume), 180.
Rivière, prêtre, 84, 86, 87, 88.
Robert (Jean), 81. — (Henriette),
81. — (Charles), 81. — (Jeanne-
Julie), 81. — (Jacques-Jean-Bap-
tiste), maire de Saint-Jean, 47.
(F.), colonel du 21« dragons, 47.
— (Jean-Baptiste), 47. — (Jules-
Ferdinand-Gustave), 37.
Robert de Lezardiôre (le baron
Joseph-Alexis),— (Félicie), 345.
Robespierre, 187.
Robillard, prêtre, 97. — (Gabrielle-
Monique), 289.
Robin (Marie), 127. — (Amynthe),
prêtre, 239.
Rocfiechauart^ chef-lien d'arrond.
(Haute- Vienne), 128.
Rochechouart (Guy de). — (Jean
de), 277. - (Andrée de). 295.
Rocheforl (Guy de), — (Eble de),
66, 70. - (Maurice), 71. — (Guil-
laume), 277.
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-4M-
Roohemaure d'Aigremont Saint
Benèze. 117.
Rocquet (Jeanne-Elisabeth), 240.
Rodier, professeur, 336.
Roger, prêtre, 97.
Rohan (duc de], 81, 73.
Rohault (dom), 162.
Eolle (dom François), 161.
Rose Ducharnois (Estienne), —
(Marguerite), 113.
Rossel (Charles de), 401.
Rotembourg (comte de), 180.
Roudier (Marie -Suzanne -Louise),
111. — (Philippe), 118.
Rouffignae^ cant. de Montandre,
arr. de Jonzac.
Rouhier (Marie), 76.
RouilUOf chef-lieu de cant., arr.
d'Angoulôme, 174.
Rouille (Jacques), notaire, 103.
Rouillé (Simon-Jacques) , mar-
chand, 115.
Roulieau (Pierre-François), notaire^
— (Anne), 113.
Roullet, cant. d'Angoulôme, 151.
Roullet (G.), peintre, 10, 188.
Roumette^ comm. deSaint-Bris-des-
Bois, cant. de Buiie, arr. de
Saintes, 180.
Rousseau (Françoise), — (Fran-
çois), gouverneur de Tîle d'Olo-
ron, 97. — (Marianne), 105. —
(Magdeleine), 113. — (Jean-
Pierre-Georges), 113. — (Cathe
rlne-Suzanne), 142. — (Pierre),
142.
Rousseau (Emile), maire, 25.
Rousseau de La Ménardière, 345.
Rousselin (Jacques), 78, 85, 88, 1 18.
Rousselo, prêtre, 97.
Roussillon (Guiscard, comte de), 23.
Roux, prêtre, 106, 187. — (Angéli-
que), 117. — (Jules), 8.
Roy (Jean), 25. — (Pierre), 77.
Roy, prêtre, 123. — (Anne), 176. —
(Angélique), 176. — (dom An-
toine), 159. — (dom Fr.), 164. •
Royan, chef-lieu de cant., arr. de
Marennes, 178.
Royer dit Beziers, 409.
Royre, prêtre, 110.
Roys-Goutiêres, 260.
Ruchaut des Malecostes (Abraham
de), 98.
Rudel (Hélie), comte de Bergerac,
71.
Ruffier, 84.
Ruinart (dom), 40.
RuUier (A ), curé de Bourcefranc,
154. — (Paul- Pierre -Butrope),
prêtre, 240.
Ruppé (Pierre), curé de Marennes,
20.
Ruyter, 382.
Sablaticeaux^ abbaye, cant. de Sau-
jon, arr. de Saintes, 166.
Sabourin (François), 114.
Sabourit (Antoine), 173.
Sabré (le P. Antoine), 207.
Sacy (Emery de), 67.
Saignelay (marquis de), 382, 385.
Sailly (Anne de), 106,116.
Saine-Fontaine (Pierre de), archi-
tecte, 269.
Saint'Aignan^ cheMi eu de cant. , arr.
de Marennes, 394.
eaint-Allyre (le P.), 47.
Saint'Amand^ cant. de GhAtillon-
sur-Sèvre, arr. de Bressuire, 194.
Saint'Amand de Boixe^ chef-lieu de
cant., arr. d'Angoulême, 151.
Saint-André de Lidon , cant. de
Gozes, arr. de Saintes, 203.
Saint-ÀsHer, arr. de Périgueux.
Saint - Aubin , abbaye d'Angers
(Maine-et-Loire), 162.
Saint-Ausone. abbaye à Angoulême,
40.
Saint-Bemardrde'Jeripante, abbaye
située en Irlande, 167.
Saint'Bibien^ monastère, comm. de
Benon, cant. de Gourçon, arr. de
La Rochelle, 167.
Saint-Bonnet de Rochefort, cant. de
Gannat (Allier), 185.
Saint'Brice^ cant. de Cognac, 212.
Saint'Brix^ cant. d'Aunay. arr. de
Saint-Jean d'Angély, 179.
Saint-CapraiSy cant. de Levet, arr.
de Bourges, 185.
Saint-Christophe^ arr. de Confolens
(Charente), 119.
Saint'Civier, prieuré, 170.
Saint'Cybardy abbaye à Angoulême,
41, 42.
Satnt-Cyr, cant. de Versailles (Sei-
ne-et-Oise), 198.
Saifit-Cyr'd*Arçay, cant. de Saint-
Georges, arr. de Poitiers, 179.
Saint'Denis^ comm. du cant. de
Saint-Pierre d'Oleron, arr. de
Marennes, 62, 152.
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-4»7-
Satrnt-Dizant Voir tflohel, 116.
Saint-Estève (Marie-Joseph-Bruno
de), 53.
SaM-EHenne la Cigogne^ cant. de
Beauvoir, arr. de Niort, 166, 179.
Saint'Fleurfmt ou i^7ot*«nl, cant. de
Niort (Deux-Sèvres), 179.
Saint-Front (de), chanoine, 43.
Saint-Gelais (Tranchant de), 36.
Samt^Oearges, comm. du cant. de
St-Pierre, arr. de Marennes, 128.
Saint-Oeorgêê^ prieuré, cant. de
Saint-Pierre d*01eron, arr. de
Marennes, 65.
Saint' Georgeê dêBÀgouUf cant. de
Miramheau, arr. de Jonzao, 187.
Samt'Gearges d'Aurion . prieuré ,
comm. de Gbaniersj cant. de
Saintes, 160.
Samt -- Georges de Langue- Pierre^
comm. du cant. d*Aunair, arr. de
Saint-Jean d*Ângély, 179.
Saint-Germain (Marie de), 30. —
(de), 124.
Saint-Germain de Confolene {CJtkBn
rente), 151.
Saint-Gilles (Gilies de), officier, 109.
Saini-Oxllesy prieuré, comm. d'An*
giiers, cant. de Gourçon, arr. de
La Rochelle, 128.
Saint-Hermine (Arnaud de), 48.
Saint-Hilaire, général, 895.
Samt-HUaire-La-Palud^ cant. de
Mauzé, arr. de Niort, 179.
Saint-JameSy prieuré dans l'Ile
d'Oleron, 128.
Saint' Jean d^Angély^ chef-lieu d'arr
(Charente-Inférieure), 158, 150.
Saint-Jean de Lue , chef-lieu de
cant., arr. de Bayonne, 178.
Saint-^ouin^ prieuré, 160.
Saint-^ouin les Marnes^ cant. d'Air-
vault, arr. de Parthenay (Deux-
Sèvres), 269.
Saint-Julien de La Carre (Marie-
Marguerite de), m. — (Pierre),
111. — (Aubin), 111. — (Antoine),
prieur, — (Antoine), 111. —
(CharleS'Louis), 111. — (Marie-
Catherine), 118.
Saint-^ust, canton de Marennes, 99.
Saint-Laurent (de), 13.
Saint-Laurent de La Prèe^ cant. de
Rochefort, 194.
Saint-Laureni sur Sèere, cant. de
Mortagne-sur-Sèvre, arr. de La
Roche-sor-Yon, 194.
Saint'Léonard de CTUiunfê». abMy^
près La Roohelle, 168, â8S.
Sakit'lÀguaire lès Niort, abbaye,
165.
Saint'Liguaire ou Saint * Léger^
cant. de fo^s, arr. dé Saintes,
179.
Saint'Loup^ fief des Quéroult,
cant. de Tonnay- Boulonne, arr.
de Saint-Jean d'Angély, 112.
Saint-Macaire.cheMien de cant.^
arr. de . La Kéo)e (Gironde), 72.
Saint - Maixenty chef - lieu d'arr.
Seux-Sèvres), 48.
t-Maloix? (Julie), 115.
Saint-Mandé^ comm. du cant. d'Au-
nay, arr. de Saint-Jean d'An^ély,
179.
Saint^MarHal^ afobaye de Limoges,
167.
Saint-Martin SAugé^ cant. de Bemh
voir, arr. de Niort {Deux^^vVee^,
296.
Saint-Marsault. Voir Opeen. 14.
Balnt-Mathiea (Judith de), 401. ^
(Madeleine de), 4ÛB.
Saint-Médard (Pierre de), OS. —
(Marc-Antoine dé), KH, 404, f05,
122. — (Jeanne de), 104 ^
(Georges de), 109, 129, 126. —
(Pierre de), 110, 120. -- (Mietiel
de), 110. —(Samuel de), 110, 116,
126. -- (Eusleile de), liO. — (Ma-
rie-Anne de), 110. — (Pierre de),
111, 122. - (Victoire de), 111,
126. — (Magdeleine), 111, 120,
125. —prêtre, 112, 120, 125. —
(Marie), 114. - (Catherine), 115.
- (Charles), 116. — (Marguerite
de), 119. — (Abraham), 122. - -
(Jean), 122.
Saint-Mesme, cant. de Segonsac,
arr. de Cognac (Charente), 15.
Saint "Siiehel d'Eniradguee (Cha-
rente), 151.
Samt'Miehel en Lherm^ cant. de
Luçon, arr. de Fontenay-le-Gomte
(Vendée), 57, 161, 169.
Saint*Nict4aSy prieuré, lie d'Oleron,
128.
Saint^Palaiê-eur-Mer, cant. de
Royan, arr. de Marennes^ 216.
Samt-Palais-sW'Né^ arr. de Go^
gnac, 151.
Saint-Paul (Anthyme), 204.
Saint-Paul (Orry de), 48.
SMft^Pé, hôteUor, 43.
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-458-
Saint-Phale (dom), 170.
Saint'Pierre d'Oleron^ chef-lieu de
Tarr. de Marennes, 61, 128. 152.
Saint - Pierre (Jeanne-Barthélemie
de), 401.
Saint-Pol (comte de), 261.
Saint-Pampainy cant. de Cîoulon-
ges, arr. de Niort, 194. 270.
Saint'Powrçain^ arr. ae Gannat
(Allier), 185.
Saint-Priest en Murat^ cant. de
Montmarault, arr. de Montlucon
(Allier), 185.
Saint-Projet. Voir Sautereau.
Saint'Robertt comm. de Saint-Bris
des Dois, cant. de Burie, arr. de
Saintes, 79
Saint-Roman, probablement Saint-
Romanê lès Melle (Deux-Sèvres),
164.
Saint*Romain (de), 285.
Saint-Romain de Benêts cant. de
Saujon, arr. de Saintes, 239.
Saint-Romain^ abbaye k Blaye, 157
Saint-Saturnin de Séchaux, cant. de
Saint-Porchaire, arr. de Saintes,
397.
Saint-Sauveur, Voir Bignay, 163.
Saint-Sauveur y abbaye à Blaye, 157
Saint'-Sauveur, prieuré & Maillé,
168.
Saint'Savinien, chef-lieu de csuit..
arr. de Saint-Jean d'Angély, 160,
166.
SaintrSeùrin ou Saint-Surin. Voir
Fouqué.
Saint-Séverinsur-Boutonne^abbSiYej
comm. du canton d'Aunay, Ifô.
Saint-Simon (le duc de), 158, 174,
888.
Saint- !Simon^ sans doute Saint-Si-
mon de Pelouaille, cant. de Ge-
mozac, 160.
Saint-Somin de Seschaux, arr. de
Saintes, 294.
SaintSulpioe d^Amoult, cant. de
Saint-Porchaire, arr. de Saintes,
296.
Saint-Symphorien^ canton de Fron-
tenay, arr. de Niort, 179.
Saint'Thomai de Cosnae, cant. de
Mirambeau, arr. de Jonzac, 187.
Saint'Trojan^ cant. de Gognac
(Charente), 213.
Saint^Trojan, comm. en llie d'O
leron, arr. de Maronnes, 61.
Sainte-Chrietiney cant. de MaUie-
zais, arr. de Fontenay-le-CSomtei
179.
Sainte-Gemme^ chef- lieu de comm.
du cant. de Saint-Porchaire, arr.
de Saintes, 152, 166, 174.
Sainte-Hermine (de), 386, 387, 388.
Sainte - Hermine de Mérignac
(Louis), 160.
Sainte-Marthe (le P.), 41, 43.
Sainte-Maure (Léon de), comte de
Jonzac, 65. — (Jean de), 178. —
Montausier, — (François de), 180.
Sainte-Sévère^ cant. de Jarnac, arr.
de Gognac, 212.
Sainte-Soule, comm. du cant. de
La Jarrie, arr. de La Rochelle,
168.
Saladin (Henri), 155.
Sales (Marie-Glaire de), 238.
SalignaCy cant. de Mirambeau, arr.
de Jonzac, 194.
Salles, comm. du cant. d*Aunay,
arr. de SaintJean d'Angély, 179.
Salmon (Antonin), 383.
Saluées (Marie-Pauline de), 241.
Sanadon (le P.), 42.
Sancerre (Jean de), 49.
Santis (Pierre), 117.
SoMxay, cant. de Lusignan, arr. de
Poitiers, 147.
Sarit de La Ghaume (Pierre-Henri),
— (Pierre), — (Marie), 197.
Sarrazin, 83.
Sartre (Marie - Gharles - Léon-Jo-
seph de),— (Honoré-Frédéric de),
— (Marie-Joseph de),— (Henri de),
375
Sault (du) (Philibert), —(Olivier),
282.
Saumont, cant. de Nérac (Lot-et-
Garonne), 345.
Sautereau (Elie-Florent de), —
(Marie-Thérôse-Rose de), — (Ma-
rie-Thérèse- Albert de Bellisle
dcj), — (Jean-François de), 54.
Sauteron (Suzanne), 19.
Sauvât (Louis), 20.
Sauvé (L.-F.), 374.
Sauzay de La Blanchardière (Jean),
259.
SauzelleSy village de la comm. de
Saint-Georges d'Oleron, arr. de
Marennes, 104, 121.
Savalet, archidiacre, 44.
Savari, architecte, 269.
Savary de Vivonne, 278.
Savatier (Alexandre-Urbain)i mé-
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— 469-
decin. i, 12. — adjoint au maire,
86, 87, 88. — (François), 108. —
(Etienne), 108. — (Pierre), H2.
Savignac (dom Jean-Amable), 255.
Savin de Larclause (Louis-Charles-
Agénor), 274.
Sazerac de Forges (Paul), 13.
Schuermans, archéologue, 309.
Sebillot (Paul), 3M.
Segen, 261.
Segond, prêtre déporté, 190.
Seguin, huissier, 87.
Seguin (Jean), avocat, 98. — (Jean),
103. — (Zacharie), 104. — (Char-
les), 106.
Seguin de La Gharpenterie (Simon),
116.
Seguin de La Font (Jeanne), 113.
— (Joyeux), 98, 101. — (Marie),
127.
Séligny et probablement Seligné,
cant. de Brioux, arr. de Melle
(Deux-Sèvres), 179.
Sellin (Philippe), 264.
Senebrun (Pierre), 365.
Sénemaud (Jean-Augustin), archi-
viste, 344.
Sens (de), 166.
Septèmes (de), 388.
Serre (Jean), 174.
Serret, prêtre, 359.
Seuil (de), 381, 383.
Seuillet.(Etienne), 25.
Sève (Henry-Jean-Baptiste-Benja-
min), 375.
Sevrette (de), 164.
Shelfanger (Eudes de), 68, 69.
Sichler (Léon), 374.
SiecÇy cant. de Matha, arr. de
Saint-Jean d'Angél7,.243.
Silvestre, 8.
Simon, instituteur, 87. — prêtre,
101. —(Le P.), 1(54.
Simonne! (Paul - Gaspard, alias
Paul- François et Pierre), curé de
Saint-Vivien, 240. — (Denis),
240.
Sinnamari, bourg de la Guyane
française, 190.
Solers (de), ou Rustano de Solariis,
65.
SolignaCy cant. de Limoges (Haute-
Vienne), 159.
Sores (Jacques), 259.
Soubise^ cant. de Saint-Aignan, arr.
de Marennes, 178, 269, 393.
Soubise, 36.
Soubran, cant. de Mirambeau, arr.
de Jonzac, 174.
Souchet de Champagne (Charles
du), 297. — (Marguerite), 297.
Soudois (Guillaume), — (Louis-
Alexandre), 108.
SouillaCf chef-lieu de cant., arr. de
Gourdon (Lot), 255.
Soulacy cant. de Saint-Vivien, arr.
de Lesparre (Gironde), 67.
Soulet (Jeanne), 117. — (Jean), 122.
Soulignonney comm. du cant. de
Saint-Porchaire, arr. de Saintes,
166,296.
Sourdis (de), chef d'escadre, 385.
Spuller, ministre, 218.
Stapleton, 384.
Stein (Henri), 218.
Stofaet. 284.
Stuer de Caussade, vicomte de
Saint-Maigrin (Louis), 376.
Suberville (Jean), 106.
Sully (Marie de), 380.
Sureau (Théodore), — (Anne), 441.
Surgères, chef-lieu de cant. de
rarr. deRocheforl, 152, 161,167.
Surgères (Guy de), — (Hugues de),
277.
Surin, cant. de Champdeniers, arr.
de Niort, 179.
Surville (le marquis de), — (Glo-
tilde de), 190.
Tabourin, prêtre, vicaire de Saint-
«peorges, 106.
Taims, cant. de Qemozac, arr. de
Saintes, 237.
Taine (Henri), 186.
Talbot (Florentin-Théodore), 325.
Taleran de Grignaud, 114.
Talmant-sur-Gironde, cant. de Co-
zes, arr. de Saintes, 292, 336.
Talmont (Elias de), 65.— (le prince
de), 167.
Tamizey de Larroque (Philippe),
corr. de Tinstitut, 2, 16.
Tandebaratz (J. de), 263.
Tanguay (Cyprien), prêtre, 176.
Tanguy, prêtre, 85, 88.
Tanzae, cant. de Gemozac, arr. de
Saintes 25
Tapernoux (Philippe), écrivain, 271 .
Taponnat^ comm. du cant. de La
Rochefoucauld, arr. d'Angoulê-
me, 54.
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— 4ê»~
Tàxpiei fWtfl), iie.
Tardieu (le P.), 42.
TàrdHi&i (Jéfetniiê^Hadeleine), 79.
Tardy (François), 397.
Tentgon-La-Rande^ cant. de Cour-
Con, arr. de La Rochelle, 194.
Taunàt (GewfffOy de), 65.
Tavernier (dom), 168.
Tercinier (Marie -Léon], 375.
Termonia (Léon), môdectn, 1^.
Terrasse (F.-Pierre), 163.
Terrasson (Cyprien - Gabriel de),
3M2.
Terray de Morel-Vindé (Denise-
Marie), 24i.
Terron(de), 381.
Texier (A.-L.-W.), peintre et gra-
veur, 188. — (Nicolas), 370.
Thairé, cant. d'Aigrefeuille, arr.
de Rochefort, 194.
Thaumur, 88.
ThenetUlle, cant. de Cériliy, arr.
de MontluQon, 185.
Théotime (le P.>, récollet, 123.
Thérouane, fief des Lostange, 100.
Thévenet (J.-B.), peintre, 188.
Thetae, cant. de Qemozac, arr. de
Saintes, 237.
Thèze, médecin, 336.
Thibaud (Eustelle), 121.
Thibaudeau (Georges), 57.
Thibaudières (Lei), 400.
Thierry (A.-J.), architecte, 188.
Thiersot (Julien), 374.
Thiollière (J.-C), prêtre, 92, 203.
Thomas (Anne), 396.
Thomson, 263.
Thorigny^ cant. de La Roche-s«r-
Yon (Vendée), 164.
Thurelle, 381.
Th%f8on, cant. d'Aunay, arr. de
Saint-Jean d'Angély, 179.
nienus, 263.
Tilly (de). Voir Legardeur, 476.
Tineret de Bellérophon, 32.
Tiratel, 97.
Toissier (Guillaume), prêtre, 270
r<mnay-Sout<mn6,chef-]ieu de cant. ,
arr. de Saint-Jean d'Angély, 11.
Tonnay-Charenie^ cheMieu de cant. ,
arr. de Rochefort, 160, 178.
fùrcé ou Torxé, cant. de Tonnay-
Boutonne, arr. de Saint -Jean
d'Angély, 118.
Torrillon (dom Vincent), 159.
Tortat (Antoine), 299. — (Gaston),
299.
Tmuhes de Fèrigny (Lés), comm.
du cant. de Matha, arr. de Saint-
Jean d'Angély, 80.
Touchon, 89.
Toufaire (Pierre), ingénieur, 269.
Tour deÈoussay (La), flef des Val-
lence, 117.
Tourgnol (J.), principal de collège,
Tours (Pierre de), 71.
Tourioyf^e, Cant. de Hautefort, arr.
de Périgueux (Dordogne), 42.
Ttmventy comm. de Boutenac, cant.
de Gemozac, arr. de Saintes,
403.
Toureau (Nicolas), chirurgien, lit.
— (Catherine), 111.
Tranchant, 216.
TréguieTy chef-lieu de cant., arr.
de Lannion (Côtes-du-Nord), 54.
Treille (Sarah), 127.
Trémeau de Rochebrune, bota-
niste, 12.
Triac, cant. de Jarnac, arr. de Co-
gnac, 268.
Triaud (Jean-Firmin), avoué, —
(Pierre-Laurent), négociant, 240.
Trimault (François), 259.
TrUay^ abbaye près Luçon (Ven-
dée), 170.
TVoM-PaZw, cant. d'Hiersac, arr.
d'Angoulême, 151.
Tromp, 388.
Tronson-Ducoudray, 197.
Trousseau (Guillaume), seigneur
de Vereiz, 49.
Truaud (Léopold. comte de), 14.
Trufifé (Mathurlné de), 103 — (Ca-
therine de), 122.
Tuflfet (Etienne), 100.
Tuaéras, cant. de Montandre, arr.
de Jonzac, 174.
Turin, prêtre, 15.
Tumer (Marguerite), peintre, 234.
Turpin (Jeanne de), 82. — de Jouhé
Mcomte Jean-Baptiste de), 198,
Tmson, cant. d'Aigre, arr. de Ruf-
fec (Charente), 257.
Twia^ (sir Travers), 34.
u
Ulra (E.), peintre, 188.
Usson, comm. d'Echebrune, canl.
de Pons, arr. de Saintes^ 6.
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Vabre8yG9Xil. de Samt-Afrique(Ayey-
ron), 185.
Yalin, 250.
Yallat, instituteur, 87.
Valleau (Henri), prêtre, 154.
Vallée (Isaac), 36. — (Marie), 26.
— (Eutrope), fe, 305.
Vallée de Monsanson (Samuel), —
(Joachim), 40S. -^ (Daniel), —
(Louis), -^ (Louis), — (Claude),
— (Cliarles-Gaspapd), — (Marie-
Victoire), — (Marie-Marguerite-
Anne), — (Marguerite), 402. —
(Gbarles-Ttiomas), 402. — (Er-
nest de), 345, 402.
Vallence de La Tour de Boussay
(Charles de), 117. — (Hubert de),
117.
Vallet de La Touche (GuUlaume),
Jonzac, 174.
Valois (Marie de), 84.
Vallois, pi^re, 123.
Vanpers (de), 82.
Vffrzay, cant. de Bain^es, 237
Vassal, 395.
Vassal-Monviel (Marie-Louise de),
402.
Vasselotde La Chesnaye, 37. —
(Marie-Oabrielle), 402. — de Ré-
gné, 62, 178.
Vattier d'Anibroyse (Madame), 178.
Vaudetar (Henry), teron ée Per-
san, 32.
Vaudin, officier de marine, 1(U.
Vautrais (Elisabeth), 127.
Vaux (de), prêtre, 159.
Vaux, abbaye, cant. de Royan, arr.
de Marennes, 44, 166.
Veau, 35.
Venderbourg. Voir Boudens, 190.
Vend&me^ comm. de Marans, arr.
de La Rochelle, 128.
Vergerac (dom Ignace), 255.
Vergnaud (Jean), architecte, 269.
Vergnéy comm. du cant. de Loulav,
arr. de Saint-Jean d'Angély, 179.
Vertet (C.-R.), sculpteur, 188.
Vernet (Frère), 42.
Vemeuil (Marie), 236.
Vernière (Antoine), 40.
Verrines, cant. de Gelles^ arr. de
Molle (Deux-Sôvres), 164.
Lesparre (Gironde). 380.
VerthamoBt isenri ûS^ 984. -^ (Mur-
be de), 197.
Vertns (PkUippa, oonle de), 63.
Verwmt^ cant. de Saint-Amaad de
fioise, arr. ë'AagoidâiBie, iôl.
Vesron ou Verrou (Jean), procu-
neor fiscal, 103. ^ (Z^fibaria),
108. ^ (J«anne), 404. ^ (Pierre
de BfonUbeur)» 1^. -t. (Margue-
rite), 108. -^ (Claire), 115.
Vâtelet (F.-Alex.), acolpteiir, —
(T.-P.% peiaAre, 488.
VeyMl (Saottiel), apothicaii>et dW.
Viain, 296.
Viaud (Julien), Pierre Loti^ ^5. ^.
Vichy, chef-lieu de cent, arr. de
La Palisse (Allier), 270*
VidauU(EUèti)e), 294.
Vieuille (AlexandriQ^, 2S7.
Fînf94for«M>^ oant de Mareuil,
oant
arr. de Nontron (Dordogn^ 40.
Vcdlet, cant. de Montandre, arr. de VieuxrPoot (Lovtoe de^> 57. .
Vigen, médecin, 10, 15.
Vigier de Paye (Pow), 6Si, SZ8. ^
de La PUe, 204.
Vigier (aeoftK)y), 66. ^ (4}wll^u-
me), 69. — (RanulQ^ 71.
Vignaud, 405.
Vigoer (Marguerite), 114. ^ (Si-
mon), 116. — VigMr de Sniily,
416. ^ (Marie -Ame), 418. -
(Agathe - Geneviève), 120» —
(Pierre), 123. — (Ajisws), iU.
Vîgttier (Andréa), 4091
Vilaine, arr. de Melle, 16^.
Viliaines (Pierre), 278.
Villarnoul, 264.
VUlarê lês Bois, cant. de Burie, arr.
de Saintes, 144.
Villatel (Charles-Claude de), écuyer,
108, 114. — (Marguerite), 108. —
(Marguerite-Thérôze de), 106.
Vtllefagnany chef-lieu de cant.,
arr. de Ruflèc. 179.
Villefùmade, prêtre, 127.
Villeluisant (de), chef d'escadre, 29.
Villemereuil (de), 8.
Villeneuve, fief des Compagaon,
239.
Villeneuve la Comteeêe, comm. du
cant. de Loulay, arr. de Saint-
Jean d'Angély, 179.
ViUenù%i/veUe, comm. du cant. de
Loulay, arr. de Saint-Jean d'An-
gély, 179.
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— 462 —
YiUera (Jacquee-Andr6), aTOoat, —
(André), 121.
Villes (Guillaume de), 378. — (N.
de), m.
Yillesavoir de Plassac (Hugues de),
278. i
Villierê en Plainëy cant. de Goulon-!
ges. arr. de Niort. 179. |
Vinaaey pont, comm. de Saint-
Mesme, cant. de Segonzac, arr.
de Ck>gnac (Charente), 43, 160.
VinaXf comm. du cant. d'Aunav,
arr. de Saint- Jean d'Angély, 179.
Vincelotte. Voir Amyot, 176.
Vincent (Pierre), prêtre, 108. —
(Philippe), 263, â64.
FindéUe, prieuré, 59.
Vinier (Pierre). 123.
Vinson (Julien), 374.
VioUet-le-Duc (Victor), peintre,
188, 205, 234.
Viteau (Amélie), peintre, 139, 234.
Vitet (OusUve), 2.
Vitier (Jean-Baptiste), prieur, 45,
160.
Vivier de Sainte-Colombe (Michel
du), 105, 122. — des Landes
(Pierre-Isaac du), 121. — (Jean),
122.
Viviers (dom Thomas), 42.
Vivonne (Savary de), sire deThors,
48. •— (Hugues de), 66, 68, 69,
70, 72. — (François de La Chatei-
gneraye), 46.
Voisin (le P.), 44.
Volhier-Desbrousses (Françoise-
Louise), 343.
Voltaire, 59.
Voutron (Nicolas de), chef d'esca-
dre, — (Marie-Françoise), 343.
Vùuw»$Uy cant. de La Châtaigneraie,
arr. de Fontenay-le<;omte, 494.
Vouzeleau (Louis), 120.
VrignoUe, 128.
w
Wallon, membre de l'institut, 186.
V^eiss, littérateur, 176.
Wigan, 65, 67.
X
Xatnfraû, Xaintrayy cant. deChamp-
deniers, arr. de Niort, 179.
Xambea, 49.
Xantonensis (Magister), syndic de
l'université de Toulouse, 203.
Yver (Jean), pasteur, 266.
Yvonnet, 405.
Ytfré-VEvéquef cant. du Mans, 74.
Ywen, clerc, 64.
Zeiller (Martin), 309.
Zénodore, sculpteur, 217.
Zétublé (Adélaïde), 78.
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IMPRIMÉ
Sur les presses de Nobl Tbxibr,
Typographe, a La Rochelle
Janvier 1888,
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I